l'enseignement de l'histoire au cycle 3 8 octobre 2008 15 octobre 2008
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L'enseignement de l'histoire au cycle 3 L'enseignement de l'histoire au cycle 3
8 Octobre 200815 Octobre 2008
PLAN DE L'ANIMATION
1. Quelques préalables 2. Les spécificités de la discipline3. Les programmes 2008 4. L’état des lieux de l’enseignement de l’histoire : les
problèmes posés 5. La question des programmations 6. Quels savoirs enseigner ? la question de la
problématisation 7. “ Connaissance par traces ” et méthode critique8. L’organisation d’une séance d’enseignement de l’histoire
9. Analyse d’une séance10.Perspectives de travail 11.Bibliographie
1. Quelques préalables
• L'Histoire en France a une position privilégiée
• Deux niveaux d'enseignement : deux conceptions différentes
2.Les spécificités de la discipline
• Une discipline qui apparaît au XIXème siècle• Une évolution des objets d'étude et des
méthodes• Caractéristiques de la discipline actuelle:
traces, construction du temps historique, sens de l'événement, histoire quantitative et sérielle, micro histoire, le récit en histoire
• Conséquences pédagogiques
3. Analyse des programmes 2008
• CF analyse des programmes : annexes 3
4.L'état des lieux de l'enseignement de
l'histoire• Compte rendu des
questionnaires /analyse• Les conclusions du rapport de
l'Inspection générale :
Les conclusions du rapport de l'Inspection
généralePoints positifs• - travaux de groupes• - existence de programmations• - prise en compte de la
transversalité• - oral très présent• - des exploitations de
documents
Points négatifs • - un temps effectif
d'enseignement très inférieur aux horaires officiels
• - peu de manuels• - net écart entre les
programmations et les sujets traités
• - pas de caractérisation des périodes en Histoire
• - le XIXème et le XXème peu voire pas traités
• - peu de séances de synthèse• - peu de traces écrites• - peu de travail sur le lexique
Conséquences : les axes de réflexion
• Programmations• Définition des problématiques : les
contenus de savoir• Chronologie et repères à construire• Le travail sur document et la place du
récit• Les traces écrites et la mémorisation• La construction d'une séance , d'une
séquence(exemples)
5. Quelles programmations ?
• Des programmations segmentées• Des programmations mixtes• Des programmations spiralaires
Horaires Programmes 2008
• Cycle 3
Champs disciplinaires Durée annuelle Durée hebdomadaire
Français 288h 8h
Mathématiques 180h 5h
EPS 108h 11h
Horaire annuel décliné en fonction
du projet pédagogique de
l’enseignant
Langues vivantes 54h
Sciences expérimentales et technologie
78h
Culture humaniste Pratique artistique et histoire
des Arts HG – Education civique et
morale
78h
78h
Total 864h 24h
HISTOIRE DES ARTS
• L’enseignement d’histoire des arts s’articule sur les six périodes historiques du programme d’histoire ; il prend en compte les six grands domaines artistiques suivants: - les arts de l’espace : architecture, jardins, urbanisme ;- les arts du langage : littérature, poésie ;- les arts du quotidien : objets d’art, mobilier, bijoux ;- les arts du son : musique, chanson ;- les arts du spectacle vivant : théâtre, chorégraphie, cirque ;- les arts visuels : arts plastiques, cinéma, photographie, design, arts numériques.Par ailleurs, une liste d’œuvres de référence sera publiée dans laquelle chacun puisera à sa convenance.
Quelques définitions: progression/
programmation • Dans tous les cas, une progression, c’est une logique
pédagogique qui est mise en avant dans le but d’ordonner les apprentissages le long d’un itinéraire. Il y a idée de progrès..
• Le cheminement doit respecter une logique qui permette aux élèves de progresser graduellement dans la construction d’une notion et d’acquérir des compétences méthodologiques. Dans cette acception du terme, la progression peut être conçue aussi comme une hiérarchisation des compétences à atteindre de palier en palier sur la durée d’un cycle.
Définition d’une programmation
• Faire une programmation (parfois nommée répartition), c’est avoir une logique temporelle qui prend en compte le calendrier scolaire. Il s’agit, avant tout, de couvrir le programme, qui est le même pour tous, en faisant des choix de sujets d’étude pour construire des notions pour une matière donnée et les répartir dans le temps.
• Programmer, c’est donc rechercher de la cohérence, par exemple, entre les projets à conduire dans les différents cycles et dans le découpage entre les années du cycle mais aussi tendre vers un équilibre entre les différents domaines du programme et une complémentarité,
• Une programmation dépend aussi du volume horaire d’enseignement de la discipline spécifié par les instructions officielles et le cycle considéré. Aussi, les programmes 2008 rappellent-ils l’horaire hebdomadaire :
Quels intérêts ? • Des intérêts multiples• Etablir des prévisions, planifier son travail.• Pour les maîtres, construire des programmations
revient à savoir où l’on s’engage pour l’année. Il s’agit d’une planification avec des balises placées le long du chemin à emprunter avec les élèves. Un pilotage à long terme est ainsi permis pour organiser les apprentissages suivant chaque période de l’année scolaire.
• • Susciter davantage d’échanges entre les maîtres et les classes des différents niveaux.
Des programmations segmentées
• * Programmation « segmentée »• Partager le programme d’une matière d’un cycle en trois ans
est une technique. Même si ce n’est pas la solution unique elle a l’avantage :
• de mieux contrôler la prise en compte des contenus officiels déclinés en différents domaines notionnels,
• d’éviter des répétitions pour les élèves d’une année à une autre ou au contraire de voir des lacunes dans des champs disciplinaires,
• de limiter le nombre de sujets d’étude par année et de mieux investir chacun d’eux,
• de mieux gérer le temps pédagogique au profit de l’esprit de la rénovation (travail sur le concret, démarche d’investigation, enseignement expérimental, participation active des élèves).
Des programmations mixtes?
• * Programmation mixte• Dans certains cas, les choix effectués
par les équipes pédagogiques tiennent plutôt d’une programmation mixte avec un partage pour certains domaines du programme et une approche spiralaire progressive pour d’autres
Programmation spiralaire
• L'ensemble des périodes et les notions qui leur sont attachées sont traitées à chaque niveau du cycle, à un degré de complexité différent, selon l'âge des élèves. Elle engage donc tous les enseignants du cycle dans la continuité des apprentissages et dans le choix d'une démarche pédagogique commune.
• Elle privilégie une démarche fondée sur le questionnement, en prenant appui sur les points forts et notions clés du programme.
• Ces éléments sont déclinés en un certain nombre de séances qui s'organisent autour de repères chronologiques et de personnages "significatifs".
• Le vocabulaire de base, des sources documentaires utilisables, y compris localement, ainsi que le lien avec d'autres disciplines sont également mentionnés
Des principes pour élaborer une programmation
• Différents paramètres à prendre en compte• • Bien repérer les principaux domaines du
programme.• Programmation annuelle dans une
discipline• « Avoir une idée précise des
connaissances à construire pour chacun des sujets.
• Viser à la maîtrise des compétences spécifiques à une discipline.
6.Quelles problématiques
dégager ? 1. La transposition didactique : - le niveau des savoirs savants - le niveau des savoirs à enseigner- le niveau des savoirs enseignés - les savoirs acquis2.Définir une problématique : une
problématique est un ensemble d'alternatives qui ne s'excluent pas les unes des autres et qui peuvent être formulées sous la forme d'une question ou d'une contradiction
Texte extrait du manuel Hachette , 1996, page 78. Napoléon, le continuateur de la RévolutionNapoléon Bonaparte, officier de la Révolution, était très
populaire. Il avait remporté plusieurs victoires en Italie contre l’Autriche, puis en Egypte contre l’Angleterre.
Napoléon avait beaucoup d’appuis parmi ceux qui souhaitaient en finir avec les désordres politiques. La Révolution était terminée, mais la France n’avait pas de gouvernement stable. En 1799, Bonaparte s’empara du pouvoir par un coup d’Etat. En 1804, il se fit nommer empereur des Français et se couronna lui-même, en présence du pape. Napoléon gouvernait seul. Les fonctionnaires lui devaient obéissance totale. La Liberté de la presse fut supprimée. Dans chaque département, il nomma un préfet qui représentait l’Etat. Il fit rédiger le Code civil. Il créa le cadastre qui fixait la limite des propriétés. Il créa enfin la banque de France et une monnaie solide, le Franc.
réponse à la problématique : Magnard page 113 livre du maître« Couronné empereur, règnant en monarque entouré d’une Cour et créant
une nouvelle noblesse, Napoléon 1er enterre-t-il la Révolution ? Rien n’est moins sûr. S’il tourne le dos à la république et à la démocratie, il mène une politique correspondant aux intérêts de ceux qui l’ont fait venir au pouvoir. Il bénéficie de l’alliance tacite des grands bénéficiaires de la Révolution qui ne veulent ni retour en arrière, ni révolte des « ventres creux » menaçant leurs acquis . Libérée du joug féodal, la paysannerie aisée, ayant acquis des biens du clergé, la bourgeoisie thermidorienne qui a levé l’obstacle de la noblesse et supprimé les entraves à ses activités, sont ses fidèles soutiens. Leur sort est lié à la Révolution. Le Code civil de Napoléon entérine les principales conquêtes comme l’abolition des privilèges.
Dans les pays conquis, son application détruira les structures féodales. La réorganisation administrative de la France crée des institutions qui ne
seront guère modifiées par la suite quel que soit le régime politique. Napoléon stabilise la Révolution et garantit la prépondérance de la
nouvelle bourgeoisie. Il met un terme aux querelles religieuses, signe un concordat avec l’Eglise
catholique et garantit la liberté de culte aux juifs et aux protestants. Sa politique de réconciliation nationale pacifie le pays après une décennie de guerre civile, mais au prix d’un régime autoritaire. »
A retenir• Pas d'histoire sans question : la
question transforme une trace en source• Nécessité de définir une problématique • - à partir du titre du document• - en opposant deux textes ou traces
contradictoires• - en mettant en relation deux
événements ...• relever la problématique sur les cahiers
7. La méthode critique • La notion de traces : une acception très large• Les historiens distinguent • la critique externe • la critique interne :
» - la compatibilité» - la sincérité» - l'exactitude
• La critique d'interprétation • L'histoire est une science du
raisonnement
Pour schématiser la démarche
Analyse d'un texte : présenter le texte →décrire /analyser
expliquer →interpréter Pour un document
iconographique Présenter →décrire→ expliquer
→interpréter
Les limites de la démarche Cf le texte sur
un triage à Ecuelle• Des documents trop nombreux, trop
complexes• L'histoire ne peut être enseignée
uniquement par l'étude de documents • Construction d'îlots de connaissance et
pas de réelle caractérisation des différentes périodes
• La démarche de l'élève ne peut être celle de l'historien
Les cinq moments d'une séance d'histoire
• Demander aux élèves de dire les connaissances et les représentations qu'ils ont du sujet / mettre en place la problématique
• Le maître établit le lien avec la séance précédente, présente les idées fortes, raconte tel épisode, met en valeur par le récit l'action de tel personnage emblématique : occasion de mettre en place le vocabulaire à retenir
• Deux ou trois documents simples à distribuer : analyser et en tirer une signification
• Le maître interroge les élèves, rectifie les erreurs, dégage l'important de l'accessoire
• Il les aide à mettre en forme la trace écrite à conserver et à retenir ( y compris le lexique)