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ROCARE / ERNWACA • Tel: (223) 20 21 16 12, Fax: (223) 20 21 21 15 • BP E 1854, Bamako, MALI Bénin • Burkina Faso • Cameroun• Congo • Côte d’Ivoire • Gambia • Ghana • Guinée • Mali • Mauritanie • Nigeria • Niger • Sénégal • Sierra Leone • République Centrafricaine • Togo www.rocare.org/ www.ernwaca.org Programme des subventions ROCARE pour la recherche en éducation / ERNWACA Research Grants Programme Edition 2009/ 2009 edition Rapport Final d’étude. L’enseignement coranique traditionnel dans les Mahadras de Nouakchott : Etats des lieux et perspectives Chercheurs El Bou Ould Izid Bih, Inspecteur d’enseignement. Aicha Mint Ivekou, Documentaliste à l’ENS. Abderrahmane Ould Mohamed Mahmoud, Inspecteur d’enseignement. Parrain : Pr Bilal Ould Hamza, Chef du Département des Sciences Humaines ENS. Pays : Mauritanie Recherche financée par le Réseau Ouest et Centre Africain de Recherche en Education (ROCARE) Avec le soutien du Ministère des Affaires Etrangères des Pays Bas

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ROCARE / ERNWACA • Tel: (223) 20 21 16 12, Fax: (223) 20 21 21 15 • BP E 1854, Bamako, MALI

Bénin • Burkina Faso • Cameroun• Congo • Côte d’Ivoire • Gambia • Ghana • Guinée •

Mali • Mauritanie • Nigeria • Niger • Sénégal • Sierra Leone • République Centrafricaine • Togo

www.rocare.org/ www.ernwaca.org

Programme des subventions ROCARE pour la recherche en éducation /

ERNWACA Research Grants Programme

Edition 2009/ 2009 edition

Rapport Final d’étude.

L’enseignement coranique traditionnel dans les Mahadras de Nouakchott : Etats des lieux et

perspectives

Chercheurs

El Bou Ould Izid Bih, Inspecteur d’enseignement.

Aicha Mint Ivekou, Documentaliste à l’ENS.

Abderrahmane Ould Mohamed Mahmoud, Inspecteur d’enseignement.

Parrain : Pr Bilal Ould Hamza, Chef du Département des Sciences Humaines ENS.

Pays : Mauritanie

Recherche financée par le

Réseau Ouest et Centre Africain de Recherche en Education (ROCARE)

Avec le soutien du Ministère des Affaires Etrangères des Pays Bas

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Table des matières

Résumé………………………………………………………………………………………………3

I. Contexte .................................................................................................. 4

II. Problématique ......................................................................................... 4

III. Justification............................................................................................. 4

IV. Objectifs de la recherche......................................................................... 5

V. Méthodologie........................................................................................... 6

VI. Résultats de l'étude................................................................................. 7

Section :1 Caractéristiques Sociodémographiques ............................................... 7

Section: 2 Situation des Mahadras en Mauritanie......………………………………….12

Section: 3 Méthodes et moyens pédagogiques utilisées dans les Mahadras ....... 13

Section: 4 Relations maîtres- élèves -parents..................................................... 20

Section: 5 Supports et équipements.................................................................... 24

Section: 6 Conditions de vie dans les Mahadras ………………………………………..22

Section: 7 Perspectives d'avenir dans les Mahadras ........................................... 26

Synthèse des résultats des (focus group) ........................................................... 29

VII. Conclusion ............................................................................................. 31

VIII. Recommandations................................................................................. 32

BIBLIOGRAPHIE.................................................................................................. 33

Annexes …………………………………………………………………………………………. 35

3

RESUME

L’enseignement traditionnel du coran dans les Mahadras est une pratique éducative séculaire en Mauritanie et dans certains pays de la sous-région ouest africaine.

En effet depuis l’introduction de l’islam dans le pays, vers le 7ème siècle de l’ère chrétienne, le seul modèle éducatif en vigueur avant la colonisation, était construit sur la pédagogie scolaire coranique qui consistait à utiliser des moyens très sobres et réduits pour faire réciter le coran aux apprenants en se basant essentiellement sur leurs capacités mnémoniques.

Une présentation d’un état des lieux de cette pratique éducative, en mettant l’accent sur son organisation, ses méthodes, ses perspectives d’avenir et les opportunités offertes en vue de sa modernisation constitue l’objectif principal de cette recherche.

Les résultats ont montré que l’enseignement coranique dans les Mahadras continue encore à souffrir de la négligence de la part des autorités politiques et administratives du pays , et que ce secteur est encore très marginalisé malgré le rôle qu’il a joué et continue certainement de jouer dans la formation et l’orientation d’une très grande majorité de nos jeunes ados.

Les résultats ont aussi révélé les conditions précaires dans lesquelles évoluent les Mahadras en général et le besoin pressant de trouver des solutions adéquates pour redonner à ce type d’enseignement toute la splendeur et le rayonnement qu’il mérite.

En conclusion on peut dire à l’issue de ce rapport que la réhabilitation du système éducatif traditionnel dans les pays africains constitue un créneau pour la revalorisation de la culture et de la civilisation africaine toute entière.

4

I. CONTEXTE

Pour l’homme, l’éducation est le phénomène le plus complexe, en raison de la multiplicité des défis à surmonter face aux changements constants des conditions de la vie. Il lui est donc indispensable de mettre au point un processus susceptible de doter ses enfants d’aptitudes physiques, morales, intellectuelles et religieuses pour qu’ils soient capables de s’insérer dans une société où se côtoient des droits et des devoirs. Dans de telles circonstances, l’insertion efficace des jeunes exige un enseignement et une éducation adéquate. C’est en ce sens que les modes éducatifs peuvent être divisés en trois parties :

a- L’éducation informelle : c’est une socialisation ou acquisition de la culture par apprentissage non intentionnel dans la vie familiale ou dans le groupe social.

b- L’éducation non formelle (qui nous intéresse) : c’est un apprentissage plus ou moins organisé et intentionnel et qui s’effectue dans une relation enseignants/enseignants.

c- L’éducation formelle : Enseignement hautement organisé et géré par un ministère dit Ministère de l’Education.

En Mauritanie, l’enseignement coranique a commencé avec l’islamisation du pays. C’est surtout un enseignement religieux qui a pour but de transmettre aux jeunes les concepts fondamentaux de l’islam ainsi que les croyances religieuses ; car cet enseignement

constitue un facteur d’unification et d’intégration en Mauritanie et dans le monde musulman. L’enseignement coranique est un enseignement général qui, par son caractère non restrictif ne se limite pas aux jeunes, mais réserve aussi une grande part aux adultes. C’est un moyen de perpétuer et de préserver les caractéristiques de la civilisation islamique contre les agressions extérieures. Pour tous les musulmans, cette éducation est une obligation sans laquelle l’insertion sociale de l’enfant est difficile voire impossible.

II. PROBLEMATIQUE

Dans quelles conditions l’enseignement coranique peut-il coexister à côté d’un enseignement moderne soutenu par l’état.

L’analyse de la situation de l’enseignement coranique dans ses méthodes, dans ses orientations et le suivi de son processus d’évolution et de fonctionnement permettra sans nul doute de répondre à la question fondamentale à savoir quelle est la place réelle qu’occupe l’enseignement coranique dans les Mahadras au sein du système éducatif mauritanien ?

Quel avenir lui réservent les pouvoirs publics ? Quels sont les problèmes majeurs auxquels ce type d’enseignement fait face aujourd’hui ?

III. JUSTIFICATION

Couvent et miroir magique de la Mauritanie ayant contribué effectivement a l’illustration de son image et l’édification de sa gloire à travers les siècles, la Mahadra ou l’école coranique nous dégage deux grands paradoxes épistémologiques :

- Le premier est qu’elle a fourni une antithèse au postulat Khaldunien selon lequel le savoir est attribut de la civilisation (= sédentarisme ou architecture). Alors que nos ancêtres (mauritaniens) ont pu garder leurs écoles « à dos de chameaux ».

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- Le deuxième est que ces écoles ont pu survivre et se proliférer sans qu’il y’ait un pouvoir ou forme d’autorité qui leur permette d’avoir munition ou protection.

Surtout quand on sait que ces écoles sont en pleine florescence malgré la marginalisation quasi-totale orchestrée par l’état et les bailleurs de fonds, dans le but de maîtriser le flux de l’éducation.

Partant de ces réalités, il devient logique de faire une exploration scientifique de ce trésor ou le génie n’a cessé de se montrer splendide, courageux et créatif.

On se souvient que les années de sécheresse (70- 80) ont eu leurs conséquences et les multiples politiques favorisant le secteur formel au détriment du secteur non formel n’ont fait que maintenir et renforcer la survie de ce dernier représenté par la Mahadra. Ajouter à cela la détérioration du système éducatif officiel qui a engendré une migration des élèves (via leurs parents) vers cette école. Ce qui va alourdir la tâche du gouvernement au moment où il décide de s’attaquer à ce genre de problème. Car concevoir une stratégie pour « promouvoir, évaluer, remédier, rénover, organiser, améliorer, protéger et surtout intégrer » ces écoles est un pari qu’il faut gagner et non une question à esquiver. En outre, il faut se rappeler que toutes les décisions ayant été adoptées dans ce sens au passé étaient empreintes d’improvisation, source d’instantanéité et de surenchère politique.

Pour mieux s’informer sur l’histoire de la confrontation, la complémentarité, la cohabitation entre les deux systèmes (formel et non formel) on conseille au lecteur de lire Dr. Ould Ahmedou , Elghacem

Bien que nous ne soyons pas les premiers à étudier de près la Mahadra, nos prédécesseurs n’ont pas pu sonder ou déchiffrer les aspects les plus préoccupants, c'est-à-dire les plus pragmatiques aux yeux des apprenants et leurs maitres. La majorité de ces études antérieures sont destinées soit à la vulgarisation soit à l’histoire chronologique ou évolutive de ce phénomène. Elles s’intéressaient à la mise en relief des grands lieux, érudits ou ermites, tribus, émirats, etc.… Ce qui n’est pas sans valeur mais ces études n’ont pas été conçues dans l’objectif de fournir aux décideurs politiques les outils nécessaires à la mise en œuvre d’une stratégie de traitement approprié du problème. Les digressions qu’on rencontre dans les récits des grands voyageurs, explorateurs et historiens anciens ou modernes n’ont pas donné une grande importance à la question de l’intégration sociale.

IV. OBJECTIFS DE LA RECHERCHE

Notre recherche se propose de percer le mystère d’un phénomène qui, malgré les conditions politiques et économiques défavorables, a pu résister et se développer. Nous allons tenter de jeter la lumière sur certains coins encore obscurs de ce type d’éducation qui est l’enseignement dans les Mahadras pour déterminer ses points forts et ses points faibles. Pour ce faire nous allons nous limiter aux objectifs suivants :

1. Décrire succinctement la méthode pédagogique ou andragogique utilisée par les maîtres (marabouts) pour nous permettre de découvrir les réalités et les techniques, les démarches et les approches utilisées. Ce qui inclut implicitement l’analyse des supports pédagogiques, les horaires, les contenus, les finalités, l’évaluation, les processus, l’interaction, le fonctionnement, le financement, la mendicité ou la cotisation, la motivation, la parité, le contrôle des pré- requis, etc..

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2. Dégager les préoccupations des sortants et leurs maîtres de façon nette, franche et sans contrainte afin de mieux nous guider à tracer les horizons de l’avenir dans lequel ils doivent objectivement être partenaires actifs.

3. Aider les décideurs, les partenaires et les acteurs à élaborer une stratégie d’action qui tient compte des besoins du secteur en formation et en investissement dans le but de (I) développer les écoles coraniques,(II) améliorer de façon constante la qualité de leurs enseignements,(III) impulser les échanges et la collaboration entre ces écoles, d’une part, et les écoles modernes d’autre part, (IV) assurer l’accès a l’éducation pour les élèves ayant abandonné les écoles modernes ou qui n’ont jamais été scolarisés.

4. Fournir des recommandations scientifiques aux décideurs et acteurs politiques en vue de trouver des solutions adéquates aux multiples problèmes que rencontre ce secteur vital de l’éducation.

5. Créer une banque de données exploitables à tout moment par les chercheurs, les acteurs politiques et les savants.

V. METHODOLOGIE

Etant donné que l’enseignement coranique est un phénomène culturel religieux, il convient pour son étude d’utiliser les méthodes de recherche élaborées compte tenu de la diversité des axes qui contribuent à son fonctionnement. Au cours de notre recherche, nous avons adopté les approches qualitative et quantitative.

-Une méthode quantitative : le premier pas dans ce sens sera la collecte et l’analyse des données statistiques officielles que l’état ou autre organisme ont pu réunir,sachant qu’il y a une direction de l’enseignement originel ayant toujours basculé sous la tutelle de tel ou tel ministère et qui souffre jusque la rédaction de cette introduction de l’absence de statistiques ou d’études socio économiques. La précarité des archives dans notre pays est un malaise décourageant. Le deuxième sera la réalisation d’une enquête sur le terrain durant laquelle un échantillon sera choisi de façon aléatoire et représentative. Pour mener cette mission des questionnaires seront élaborés et destinées aux élèves et maitres. Une équipe d’enquêteurs sera sélectionnée, formée et supervisée par notre équipe. Ensuite les résultats dépouillés seront mis à la disposition de ROCARE et disséminés à travers les institutions mauritaniennes concernées par les questions d’éducation non formelle.

-Une méthode qualitative : cet aspect est très important pour nous puisqu’il s’agit d’une dimension humaine qui fera la lumière sur les aspects qualitatifs liés aux comportements socioéducatifs. L’appréciation d’un sujet social ne peut jamais être montrée par les chiffres. Il faut laisser les sujets s’exprimer sur leurs intentions, leurs besoins, leurs attentes et leurs états. C’est ainsi qu’il devient pertinent d’utiliser des « focus groups » qui vont faire apparaitre cet aspect qualitatif.

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VI. RESULTATS DE L'ETUDE

SECTION 1 CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES

Le tableau 1 des résultats de l'enquête a démontré que la répartition de la taille des Mahadras (nombre d'étudiants) varie par commune :

Répartition de la taille des mahadras par commune : Tableau 1

Moughataa (commune)

Nb d'étudiants enquêtés (fréquence)

Teyarett 70

Ksar 80

Tevragh Zeyna 120

Sebkha 120

El Mina 80

Arafat 80

Riyadh 160

Toujounine 70

Dar Naim 100

TOTAL 880

Graphique1

Repartition de la taillie des mahadras par commune (Nombre total d'étudient)

80; 9% 80; 9%120; 14%

120; 14%

80; 9%70; 8%

100; 11%

70; 8%

160; 18%

Teyarett

Kasar

Tevragh Zeyna

Sebkha

El Mina

Arafatt

Riyadh

Toujounine

Dar Naim

1.1Répartition de l'échantillon des étudiants interrogés par commune :

Tableau 2

Moughataa (commune)

Nb d'étudiants enquêtés

(fréquence)

Teyarett 7

Ksar 8

Tevragh Zeyna 12

Sebkha 12

El Mina 8

Arafat 8

Riyadh 16

Toujounine 7

Dar Naim 10

TOTAL 88

Graphique 2

8

0

2

4

6

8

10

12

14

16

Teyarett Kasar TevraghZeyna

Sebkha El Mina Arafatt Riyadh Toujounine Dar Naim

Repartition du Nbrs d'étudients intérroger par comm une

Nbrs d'étudient enaueté

Age Les résultats de l'étude ont permis de constater une augmentation du nombre des étudiants suivant l'âge: la tranche d'âge la plus dominante (20 ans et plus) représente 52% suivie de la tranche 18 - 20 ans (26,10%), et 16 à 18 ans (10,2%), les tranches restantes représentent respectivement 3,40% pour (14 à 16 ans) 4,50% pour (12 à 14 ans) 2,30% pour (10 à 12 ans) et 1,10% pour (Moins de 10 ans).

Tableau 3

Tranche d'âge

Nb d'étudiants

Pourcentage

Moins de 10 ans 1 1,10%

De 10 à 12 ans 2 2,30%

De 12 à 14 ans 4 4,50%

De 14 à 16 ans 3 3,40%

De 16 à 18 ans 9 10,20%

De 18 à 20 ans 23 26,10%

20 ans et plus 46 52,30%

Evolution du nombre d'étudiants interrogés par tranche d'âge:

Graphique 3

Evolution du Nbrs d'étudient intérroger apr tranche d'age

0

10

20

30

40

50

Moins de10,00

De 10,00 à12,00

De 12,00 à14,00

De 14,00 à16,00

De 16,00 à18,00

De 18,00 à20,00

20,00 et plus

tranche d'age Nbrs d'étudient

Sexe

Les étudiants masculins représentent 92% de la population des jeunes interrogés contre 8% pour les filles.

Tableau 4 Répartition de l'échantillon par sexe

Sexe Nombre d'étudiants Pourcentag

interrogés (fréquence)

e %

Masculi81 92,00%

9

n

Féminin 7 8,00%

TOTAL 88 100%

Répartition de l'échentillon par sexe

8%

92%

0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%

100%

Masculin Féminin

1.4 Lieu de résidence Les étudiants répartis dans leurs lieux de résidence actuels dans les communes de Nouakchott.

Les résultats de l’étude ont permis de constater que 30% des étudiants résident à Nouakchott et les 70% restants sont repartis entre les autres willayas du pays.

Répartition des étudiants par lieu de résidence d’origine

Villages Nombre d’étudiants Fréquence Pourcentage

WAD NAGA 4 5 %

ROSSO 10 11 %

ALEG 2 2 %

TINTANE 4 5 %

NDB 1 1 %

AKJOUJT 2 2 %

BOUTILIMITT 5 6 %

ATAR 4 5 %

EL MINA 8 9 %

ARAFATT 3 3 %

KIFFA 2 2 %

SEBKHA 3 3 %

KASAR 4 5 %

MOUDJERYA 1 1 %

NOUAKCHOTT 14 16 %

AIOUNE 1 1 %

KAMOUR 1 1 %

TIGUENT 1 1 %

10

MEDERDRA 1 1 %

R'KIZ 1 1 %

DAR NAIM 10 11 %

TEYARETT 6 7 %

Total 88 100

1.5 Langues parlées

Proportion des étudiants interrogés (langues parlées)

langue parlée

Nb d'étudiants interrogés (Fréquence) Pourcentage

Maure 88 100%

Pulaar 4 4,50%

Soninké 0 0,00%

Wolof 9 10,20%

Autre 0 0,00%

0%

10%20%30%40%50%

60%70%80%90%

100%

Maure Pulaar Soninké Wolof Autre(préciser)

Proportion des étidiants

Proportion

Comme le démontrent les résultats de l’étude, la langue Maure est la plus dominante (88%), le Wolof et le Pulaar sont les deux langues parlées après le Maure avec respectivement de 10,20 et de 4,5% des étudiants interrogés.

Situation matrimoniale actuelle

La totalité des étudiants interrogés est célibataire.

Niveau d’étude : Répartition des élèves suivant leur niveau d’étude Niveau étude (fréquence)

interrogés

Pourcentage

Aucun 4 4,50%

Coranique 80 90,90%

Primaire 10 11,40%

Moyen (Collège) 27 30,70%

Secondaire (Lycée) 2 2,30%

Supérieur (université)

0

0,00%

Répartition nombre d’étudiants par du niveau d’étude

11

0 20 40 60 80

Aucun

Coranique

Primaire

Moyen (Collège)

Secondaire (Lycée)

Supérieur (université)

Nbrs d'étudients intérroger

Fréquance

0,00%

10,00%

20,00%30,00%

40,00%

50,00%

60,00%

70,00%80,00%

90,00%

100,00%

Aucun Coranique Primaire Moyen(Collège)

Secondaire(Lycée)

Supérieur(université)

Fréquance

Comme l’indiquent les tableau et graphique ci-dessus, le niveau le plus important correspond au niveau débutant à l’école coranique (90,90%) suivi des tranches des étudiants dont le niveau est moyen (collège) estimés à 30,7%, suivi du niveau primaire (11,40%). Les étudiants du niveau secondaire (lycée) font 2,30% de l’échantillon.

Langue de formation Deux langues écrites sont utilisées dans la transmission du savoir au sein des Mahadhras : la langue arabe, langue maternelle de la majorité de la population, est la plus employée (93% d’utilisateurs ),suivie du français. Toutefois l’usage des langues maternelles est répandu. Langue de formation

Nb d'étudiants interrogés (fréquence)

Arabe 88 (93.62%)

Français 6 (6.38%)

Anglais 0 (0.00%)

Autre (préciser) 0 (0,00%)

Autre (préciser) 0 (0.00%)

Les caractéristiques dominantes trouvent leur raison d’être dans le niveau de vie économique du pays en général et dans le niveau d’initiation socioculturelle héritée des ancêtres. Le garçon jouit d’un statut social et religieux qui le prépare comme protecteur et nourrisseur de la famille. Cette valeur ne peut se réaliser que si on le dote d’un pouvoir intellectuel et cognitif capable de le placer à la hauteur de la pyramide. C’est lui généralement qui peut se déplacer. On remarque aussi que cet enseignement traditionnel peut apporter au sortant un prestige et une fonction de laquelle il tire des profits économiques. Ce n’est pas un système stérile dès qu’on parle de l’intégration socio économique ou professionnelle. En d’autres termes le feed back de cet enseignement est positif vu son utilité concrète et les capacités intellectuelles et sociales qu’il développe chez les apprenants. Le fait qu’ils sont issus de l’intérieur nous rappelle des zones d’attraction et de l’exode rural où Nouakchott est la capitale du pays. Alors que Tevragh Zeina est la capitale de luxe et de bienfaisance on voit que Ryadh est le fief de la pauvreté et de la mendicité. La différence réside dans les écarts flagrants au niveau des possibilités et des moyens mis à la disposition de ces Mahadhras. Donc le niveau de vie des habitants des localités est reflété par le niveau de cotisation ou d’appui dont bénéficie les Mahadhras. L’âge adulte qui s’ajoute au manque de revenu ne peut encourager au mariage vu la dépendance et ses attributs. L’ethnie maure arabophone représente près de 2/3 de la

12

population. Au même moment plus on a connu le système plus on préfère l’accompagner. Et l’école moderne avec sa limite d’âge est acteur décisif dans l’orientation des enfants et des adultes vers la Mahadra qui est plus efficace dans son mode de rétention et de libertés.

Section 2 Situation des Mahadras en Mauritanie

2.1 Organisation de l'Enseignement Coranique dans les Mahadras Les étudiants sont repartis suivant le nombre d’années d’étude comme suit :

Nb d’années d'études Nb d’étudiants (Fréquence) Pourcentage

1 année 20 22,70%

2 ans 42 47,70%

3 ans 23 26,10%

4 ans 3 3,40%

TOTAL 88 100%

Les raisons du choix d'apprendre à l'école coranique sont multiples et reparties comme suit :

Raisons du choix Nb d’étudiants (Fréquence) Pourcentage

Foi 14 16

Economie 72 82

Autre, (à préciser) 2 2

Total 88 100

2.2 Répartition

Un recensement a été organisé en 1995 par le Département de l’Alphabétisation et de l’Enseignement Originel et a permis d’identifier 1728 mahadras réparties suivant la classification suivante :

a. 151 Jamias ou Mahadras Généralisées : elles dispensent un enseignement dans toutes les disciplines originelles (Coran, Hadith, Fikh , Siira , Ibadatt et Arabe) ;

b. 246 Mahadras spécialisées où sont enseignées deux disciplines (Coran et l’une des disciplines de la Jamia) ;

c. 1331 Mahadras coraniques où n’est enseigné que le Coran.

Les effectifs recensés s’élèvent à 88920 élèves répartis comme suit :

• 11130 élèves dont 3706 filles en mahadras généralisées, • 23781 élèves dont 4590 filles en mahadras spécialisées, • 54009 élèves dont 24613 filles en mahadras coraniques.

13

Ce qui veut dire que nous avons en moyenne 52 élèves environ par Mahadhra dont 37,01% filles. En plus, nous remarquons ici que plus le niveau scientifique s’élève plus le nombre de filles diminue.

SECTION: 3 METHODES ET MOYENS PEDAGOGIQUES UTILISEES DANS LES MAHADRAS

3.1 Les matières étudiées Matières Le nombre de citations Fréquence

le Coran tout court 44 50,00%

les sciences du Coran 56 63,60%

La jurisprudence 12 13,60%

Autre 0 0,00%

TOTAL 88

Situation des matieres étudiers

0

10

20

30

40

50

60

le Coran tout court les sciences du Coran La jurisprudenceMatieres

Nbr

s ét

udia

nt

0,00%

10,00%

20,00%

30,00%

40,00%

50,00%

60,00%

70,00%%

étu

dian

tLe nombre de citations Fréquances

3.2 Répartition des niveaux d'études Niveaux d'études Le nombre de citations Fréquences

Très bon 8 9,10%

Moyen 71 80,70%

Passable 9 10,20%

Mauvais 0 0,00%

TOTAL 88 100%

14

Evoluton du nbrs et la fréquance du niveaux d'étude s

010

2030

4050

60

7080

Trés bon Moyen Pssable

Niveau d'études

nobr

s d'

étud

ient

s

0,00%10,00%20,00%30,00%40,00%50,00%60,00%70,00%80,00%90,00%

% d

'étu

dian

ts

Le nombre decitationsFréquances

3.3 Les équipements et moyens disponibles. Moyens mis à disposition Le nombre de citations Fréquences

équipements modernes 10 11,40%

Internat 0 0,00%

Bourses 0 0,00%

Autre (préciser) 78 88,60%

TOTAL 88 100%

Repartion et % des Moyens mis à disposition

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

équipementsmodernes

internat bourses Autre (préciser)

Moyens

Nbr

s d'ét

udiant

s

0,00%

10,00%

20,00%

30,00%

40,00%

50,00%

60,00%

70,00%

80,00%

90,00%

100,00%

% d

'étu

dian

tsLe nombre de citations

Fréquances

3.4 L’organisation des horaires d'études. horaires d'études organisés Le nombre de citations Fréquence

Oui 74 84,10%

Non 14 15,90%

TOTAL 88 100%

15

Est ce que les horaires d'études sont organisés

0

10

20

30

40

50

60

70

80

Oui Non

Nbr

s d'

étud

ient

inte

rroge

r

0,00%

10,00%

20,00%

30,00%

40,00%

50,00%

60,00%

70,00%

80,00%

90,00%

% d

'étu

dien

t int

erro

ger

Le nombre de citations

Fréquances

L’élève participe de façon effective dans l’élaboration de son cours. Il écrit lui-même la leçon sur la tablette. Il est un acteur vif et éveillé. Tout cela permet à l’élève d’être motivé et de consolider et fixer ses connaissances. Surtout qu’on le valorise en lui attribuant un statut de majeur, ce qui va le pousser à sacrifier son énergie et son temps pour persévérer dans la voie du savoir même si ses facultés mentales ne l’encourageaient pas. Cette élévation au-dessus de l’âge réel est suffisante pour le stimuler et inciter en lui une motivation immense à tel point que l’acuité de son esprit ne laisse plus raison au marabout de se fatiguer.

Sur le plan pédagogique, deux grands piliers régissent toute l’opération d’apprentissage et d’enseignement. Il s’agit de la répétition (sériation) et de la mémorisation. Le pourquoi de ces deux opérations ou techniques est simple et raisonnable. Car c’est à travers la Mahadra que les valeurs de l’islam et la langue arabe sont transmises et de façon authentique, claire, finie et réelle. En effet les croyants doivent trouver à chaque fois la source, les témoignages tangibles et les preuves les plus convaincantes. Sans oublier que l’élargissement de la mémoire et la stimulation de son activité est un objectif que la pédagogie musulmane a tant favorisé. Selon plusieurs savants, l’intelligence et la créativité dépendent de la quantité d’information emmagasinée dans le cerveau. Ensuite on a toujours craint que l’homme puisse se trouver loin des livres qui sont exposés aux pénuries et incendies. La civilisation musulmane n’a jamais encouragé la paresse de la mémoire. Ses élèves récitaient tout texte ou toute citation susceptibles de témoigner leurs jugements ou qui peut appuyer les exégèses en les éclairant ou en confirmant l’authenticité du texte.

3.5 L’évaluation des cours. Les évaluations Le nombre de citations Fréquence

par les enseignants 85 96,60%

par des étudiants plus expérimentés 18 20,50%

par vos parents 2 2,30%

Autres 0 0,00%

TOTAL 88

16

Evaluation des cours que vous recevez

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

par les enseignants par des étudiantsplus expérimentés

par vos parents Autres

Les cours

Nbr

s ét

udan

ts n

terro

ger

0,00%

20,00%

40,00%

60,00%

80,00%

100,00%

120,00%

% é

tuda

nts nter

roge

r

Le nombre de citations

Fréquances

3.6 Le contrôle des connaissances Le contrôle des connaissances Le nombre de citations Fréquence

Mnémonique 79 89,80%

stage pratique 2 2,30%

Écrit 15 17,00%

Autres 0 0,00%

TOTAL 88

Le contrôle de connaissances se déroule sous forme

79 82%

2 2%15 16% 0 0%

mnémonique

stage pratique

écrite

Autres

3.7 Les solutions envisagées à l'issue d'une évaluation ou d'un contrôle solutions envisagées Le nombre de citations Fréquences

17

Remédiations 83 94,30%

Redoublement 5 5,70%

renvoi définitif 0 0,00%

Autres 0 0,00%

TOTAL 88 100%

A partir des évaluations magistrales écrites ou pratiques on établit une remédiation. Et on ne peut progresser d’un module à l’autre qu’après avoir assimilé le précédent et le présent. Les contrôles et les évaluations sont orientés vers la mesure des assimilations et de la compréhension, deux finalités de l’apprentissage. Ici on ne se débarrasse pas de l’élève quand il n’a pas réussi comme c’est la pratique à l’école occidentale par le biais du doublement et l’exclusion.

3.8 Les répits scolaires Les répits scolaires Le nombre de citations Fréquence

Non réponse 1 1,10%

Recréations 2 2,30%

vacances scolaires 21 23,90%

pendant les fêtes 83 94,30%

Autres 0 0,00%

TOTAL 88

Les repus scolaires

1; 1%

21; 20%

83; 77%

2; 2%0; 0%

Non réponse récréations vacances scolaires pendant les fêtes Autres

Les répits scolaires sont organisés de façon économique et non abusive. Contrairement à l’école moderne où les répits sont longs et nombreux. L’année scolaire est plus longue à la

18

Mahadra parce que l’on se soucie peut-être de la courte espérance de vie des hommes en général

L’horaire est toujours adapté aux exigences de la vie étant donné que la conservation des acquis socioéconomiques doit précéder la création d’autres qui sont difficilement accessibles.

3.9 Les moyens pédagogiques moyens d'éclaircissements Le nombre de citations Fréquence

Supports pédagogiques 0 0,00%

Explication 88 100%

Concrétisations 10 11,40%

Autres 0 0,00%

TOTAL 88

0

20

40

60

80

100

Explication Concrétisations

Moyens d'éclaircissements

Le nombre decitations

Fréquances

3.10 Le système de sanctions Le maître applique-t-il des sanctions Le nombre de citations Fréquence

Corporelles 14 15,90%

Punitions 7 8,00%

Réprimandes 73 83,00%

Autres 5 5,70%

TOTAL 88

19

Les sanctions appliquer par le maître

14; 14%

7; 7%

73; 74%

5; 5%

Corporelles Punitions Réprimandes Autres

3.11 Le système de récompenses Le maître attribue-t-il des récompenses Le nombre de citations

Fréquence

Oui 78 88,60%

Non 10 11,40%

TOTAL 88 100%

3.12 Les inégalités entre les étudiants

différences entre ses élèves Le nombre de citations Fréquence

Cognitives 72 81,80%

Socio affectives 13 14,80%

Sexuelle 22 25,00%

Autre 0 0,00%

TOTAL 88

20

les différences entre les élèves

72; 67%

13; 12%

22; 21%0; 0%

Cognitives Socio affectives Sexuelle Autre

Dans la Mahadra, les différences individuelles sont tenues en compte par le marabout. Rappelons que c’est la psychologie différentielle qui a donné une grande poussée à la pédagogie et autres disciplines affiliées notamment la psychologie cognitive. Le cours individuel permet au marabout de mieux appréhender les compétences mentales et intellectuelles des disciples.

SECTION:4 RELATIONS MAITRES- ELEVES -PARENTS

4.1 La place du Maître. Le Maître jouit-il d'un respect particulier Le nombre de citations Fréquence

Respect moral 33 37,50%

Respect social 9 10,20%

Respect spirituel 71 80,70%

Autre 0 0,00%

TOTAL 88

Le respect du maitre

01020304050607080

Respect moral Respect social Respect spirituel

0,00%

20,00%

40,00%

60,00%

80,00%

100,00%

Le nombre de citations Fréquances

21

Le respect du marabout est dû à la position spirituelle qu’il occupe mais essentiellement aussi parce qu’il présente encore des services à la société. Son comportement n’a pas encore été totalement perverti par le souci mercantile et d’opportunité que nous rencontrons chez certains maîtres malgré les conditions économiques de plus en plus précaires.

4.2 Les conflits et les litiges entre les élèves

Y a-t-il des litiges entre les élèves Le nombre de citations Fréquence

Oui 9 10,20%

Non 79 89,80%

TOTAL 88 100%

4.3 Les principales causes des conflits

Si oui quelles en sont les causes Le nombre de citations Fréquence

Non réponse 79 89,80%

Sociales 2 2,30%

Economiques 0 0,00%

Affectives 0 0,00%

Autre 7 8,00%

TOTAL 88 100%

4.4 L’intervention des Maîtres dans conflits inter –élèves

Maître intervient dans conflits inter-élèves Le nombre de citations Fréquence

le plus souvent 13 14,80%

Rarement 67 76,10%

après intervention des parents 6 6,80%

Autre 7 8,00%

TOTAL 88

22

L' intervient du Maître dans les conflits inter-élè ves

13; 14%

67; 72%

6; 6%7; 8%

le plus souvent rarement aprés intervention des parents Autre

4.5 Le châtiment corporel

Le châtiment corporel est-il considéré Le nombre de citations Fréquence

Une sanction juste et utile 15 17,00%

Une violence injustifiée 2 2,30%

Une pratique néfaste à bannir 71 80,70%

Autre 0 0,00%

TOTAL 88 100%

la considération du châtiment corporell

0

10

20

30

40

50

60

70

80

Une violence injustif iée Une pratique néfaste à bannir0,00%

10,00%

20,00%

30,00%

40,00%

50,00%

60,00%

70,00%

80,00%

90,00%

Le nombre de citations Fréquances

4.6 Les catégories victimes de violence. catégories victimes de violence Le nombre de citations Fréquence

Non réponse 2 2,30%

les filles 8 9,10%

les mineurs 72 81,80%

les plus faibles 12 13,60%

23

Autre 2 2,30%

TOTAL 88

Les catégories victimes de violence

0

10

20

30

40

50

60

70

80

Non réponse les filles les mineurs les plus faibles Autre

0,00%

10,00%

20,00%30,00%

40,00%

50,00%

60,00%70,00%

80,00%

90,00%

Le nombre de citations Fréquances

4.7 Les réactions des parents face aux châtiments de leurs enfants par le maître. enfants sont châtiés par le maître Le nombre de citations Fréquence

Oui 15 17,00%

Non 73 83,00%

TOTAL 88 100%

La sanction corporelle est l’une des mauvaises pratiques encore exercée dans les Mahadras Cependant le châtiment corporel n’est pas le bienvenu, et beaucoup lui préfère le recours aux autres options comme la réprimande et la punition. Tout de même il reste de mise à l’intérieur de la Mahadra et les parents ne se plaignent pas quand leurs enfants sont sanctionnées corporellement. Ils croient que le Marabout ne peut abuser de son pouvoir d’où leur quiétude. L’esprit de tolérance et de compassion marque les rapports Parents-Maîtres.

24

SECTION:5 SUPPORTS ET EQUIPEMENTS

5.1 Les supports disponibles supports qui sont mis à votre disposition

Le nombre de citations Fréquences

les tablettes 87 98,90%

les cahiers 71 80,70%

les tableaux noirs 1 1,10%

Autre 1 1,10%

TOTAL 88

5.2 Les équipements disponibles

Les équipements mis à votre disposition

Le nombre de citations Fréquence

Bancs et tables 10 11,40%

Tapis 80 90,90%

Nattes 16 18,20%

Autre 0 0,00%

TOTAL 88

0

10

2030

4050

6070

80

Bancs et tables Tapis Nattes

Equipements mis à disposition

Le nombre de citations Fréquances Section: 6 Conditions de vie dans les Mahadras 6.1 L’état des locaux

Le local est-il construit Le nombre de citations Fréquence

Dur 87 98,90%

Bois 5 5,70%

Banco 0 0,00%

Autre 0 0,00%

TOTAL 88

25

6.2 La gestion des établissements. chargé de la gestion de cet établissement

Le nombre de citations Fréquence

Le Maître 86 97,70%

La communauté 11 12,50%

Une famille 3 3,40%

Autre 0 0,00%

TOTAL 88

0

20

40

60

80

100

Le Maître La communauté Une famille

Le nombre de citations

Le nombre de citations

6.3 Les cantines scolaires. Y a-t-il une cantine scolaire Le nombre de citations Fréquence

Oui 1 1,10%

Non 87 98,90%

TOTAL 88 100%

6.4 La prise en charge des élèves. nourriture des élèves est assurée par qui Le nombre de citations Fréquence

Le Maître 42 47,70%

La communauté 34 38,60%

Les élèves eux- mêmes 7 8,00%

Autre 28 31,80%

TOTAL 88

26

0

10

20

30

40

50

Le Maître Les élèveseux- mêmes

nourriture des élèves

Le nombre de citations

6.5 Les modalités de compensation compensation sous forme de cadeaux offerts Le nombre de citations Fréquence

Tous les lundis et mercredis 70 79,50%

Tous les mois 13 14,80%

Après une étape déterminée 10 11,40%

Autre 0 0,00%

TOTAL 88

0

20

40

60

80

Tous les lundiset mercredis

Tous les mois Après uneétape

déterminée

Compensation sous forme de cadeaux offer

Le nombre de citations Fréquances

SECTION:7 PERSPECTIVES D'AVENIR DANS LES MAHADRAS

7.1 Les aspirations des étudiants A quoi aspirez-vous Le nombre de citations Fréquence

à être intégré au sein du public 88 100%

à être intégré au sein du privé 3 3,40%

à être indépendant 12 13,60%

Autres 0 0,00%

TOTAL 88

27

Pesrpectives

85%

3%12%

à être intégré au sein du public à être intégré au sein du privé

à être indépendant

7.2 La place de l'école moderne

Comment jugez-vous l'école moderne Le nombre de citations Fréquence

Forme des chômeurs 22 25,00%

Eduque très mal 77 87,50%

Produit des islamophobes 0 0,00%

Autres 1 1,10%

TOTAL 88

Comment jugez -vous l'école moderne

22%

77%

0%1%

Forme des chômeurs Eduque très mal

Produit des islamophobes Autres

7.3 L’adéquation de la formation dans les Mahadras au marché de l'emploi La formation dans les Mahadras Le nombre de citations Fréquences

Oui 9 10,20%

Non 79 89,80%

TOTAL 88 100%

28

7.4 Comment améliorer la formation dans les mahadras améliorer la formation Le nombre de citations Fréquence

les maths 85 96,60%

l'étude du milieu 34 38,60%

les langues étrangères 16 18,20%

Autres 0 0,00%

TOTAL 88

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

les maths l 'étude du mi l ieu les langues

étr angèr es

Suggét i on di sc i pl i nes à a j out er au cur r i cul um dans l es

mahadr as pour amél i or er l a f or mat i on

Le nombr e de ci tations

7.5 Les niveaux d’intervention de l’Etat. A quel niveau l'état devrait-il intervenir Le nombre de citations Fréquence

l'organisation 29 33,00%

la réforme 20 22,70%

la réhabilitation 83 94,30%

Autres 0 0,00%

TOTAL 88

Le niveau d'intérvention de l'état

0

20

40

60

80

100

l'organisation la reforme la réhabilitation

Le nombre de citations Fréquances

29

SYNTHESE DES RESULTATS DES (FOCUS GROUP)

L’harmonie conventionnelle dans la sociométrie des tendances est un signe de maturité consciente et soucieuse de l’ampleur et de l’importance que revêt le problème de l’enseignement traditionnel dans les Mahadras.

1- Répondant à la question relative à l’apport objectif et constructif de la Mahadra comparée à l’école moderne, ils ont déclaré que la différence entre les deux systèmes se manifeste à travers le produit qui est l’individu formé et qui est devenu ensuite formateur. L’écart entre les deux sortants est tellement immense et sur tout le plan. Les sortants des Mahadras devancent leurs pairs en matière de savoir, d’éthique, de citoyenneté, de loyauté, d’honnêteté et surtout dans l’enracinement de l’histoire de la nation musulmane. Sachant qu’elle a réalisé cette mission civilisationnelle avec des moyens modestes et qu’elle continue sa gloire malgré la négligence de l’état. L’Etat qui, oublie trop souvent que c’est la Mahadra qui a édifié et fortifié cette image immortelle

2- Concernant les caractéristiques et les moyens de la Mahadra l’érudit nous a renvoyé aux mémoires et thèses qui nous sont connus estimant qu’on peut déduire les besoins à partir des faits. Selon lui tous les lettrés et même les illettrés savent quels sont les moyens.

A propos des problèmes vécus ils voient qu’ils sont multiples :

Premièrement, ils soulèvent l’anarchie qui apparaît sous multiples aspects. Parmi eux cette liberté dans laquelle le disciple n’est plus lié aux principes moraux habituels de la religion ni même à un niveau requis et obligatoire d’étude. Certains marabouts sont responsables puisqu’ils ne contrôlent plus les mœurs et les connaissances de leurs élèves. En outre, certaines Mahadras ne remplissent pas les conditions requises pour exercer le métier noble et cela ne s’est produit qu’après le laxisme que l’état a toléré et la course que certains font vers des buts mondains et modiques.

Deuxièmement, la non reconnaissance des diplômes de la Mahadras par l’état. Chose injustifiable et inique. Les intéressés sollicitent l’homologation de leurs diplômes, suivant un cadre conventionnel répartissant et évaluant les niveaux différents. Troisièmement, la marginalisation et la négligence orchestrées consciemment par l’état à l’encontre de ces établissements.

3- Quant au rôle de la Mahadra et est-ce qu’il se résume dans la formation des Imams, ou de chômeurs ou personnes inactives et misérables ? Le savant nous a dit que le rôle de la Mahadra est de faire sortir les individus des ténèbres de l’ignorance vers les lumières de la connaissance. Et il est impossible que l’être reste dans la misère au moment ou il est lucide. Donc la Mahadra ne forme pas une catégorie définie et le destin joue le rôle capital dans tout ceci. Sans nier que la Mahadra véhicule des valeurs religieuses et elle a sorti plusieurs juges, savants et enseignants…

4- Donnant leur opinion sur la pauvreté si elle est une malédiction ou non, ils voient que si la pauvreté était une grâce, le Prophète (Prière et Salut sur Lui) ne s’en serait pas éloigné dans ses invocations. Malgré que la pauvreté peut devenir une source de bonheur et de quiétude pour d’autres. Comme la richesse peut provoquer le malheur à certains. Ils ont rappelé à cet égard que la majorité des habitants du Paradis sont les pauvres et que le pauvre maudit est l’égaré ou l’apostat.

5- Quant aux réalisations déjà perçues dans l’insertion et la reconnaissance de la Mahadra ils voient qu’elles ne sont pas suffisantes et qu’elles étaient dictées par des impératifs politiques. Ils réclament leur implication dans les stratégies pour éviter des retombées graves ou des effets de contre-indication. Il est remarquable que les réalisations précédentes étaient plus inutiles q’utiles. Elles étaient inutiles parce qu’elles ont stimulé et incité les jeunes à quitter leurs tablettes si tôt pour devenir des fonctionnaires ou employés, et ceci affecte l’avenir de la Mahadra négativement. Elles étaient utiles parce qu’elles ont permis à des contingents d’actifs menant leurs activités dans le domaine religieux et islamique de s’insérer activement dans la vie professionnelle.

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6- S’ils veulent s’enfermer sur soi, ils disent que cela dépend du but visé. Si l’enfermement va conduire à une parfaite maîtrise du savoir et aider à une abnégation et une persévérance entières, il serait mieux de le faire. Si par contre l’ouverture à l’autre conduit à discréditer et à tarir les sources, elle serait blâmable. Alors que le contact avec l’autre est le bienvenu tant qu’il apporte des fruits.

7- Pour approcher les 2 systèmes, ils réclament l’introduction des contenus de la Mahadra à l’école moderne et le transfert des méthodes pédagogiques et organisationnelles à la Mahadra.

8- A quoi aspire le marabout ou son élève ? Ils répondent que le Cheikh n’aspire qu’à ce qui peut l’aider à accomplir ses devoirs.Il n’attendent rien de la part des autres. Mais comme ils ont une charge et ils sont des citoyens, ils remercient toute assistance.

9- Apportant leur point de vue à la question si l’heure n’est pas venue pour organiser le secteur, ils ont déclaré qu’il est bien l’heure mais ils exigent une bonne intention et l’organisation des consultations et de pourparlers dans lesquels ils sont des partenaires égaux et non inférieurs.

10- Quant à la possibilité de la dissolution de l’école moderne dans la Mahadra ou vis versa ils maintiennent leur droit à solliciter une fusion de l’école moderne à l’intérieur de la Mahadra. Comme ils respectent l’autonomie de chaque secteur avec toutes les convergences et les divergences possibles.

11- A la possibilité de protéger la Mahadra de la détérioration ou la disparition, ils insistent sur l’existence de deux piliers ou armes : d’abord la prédisposition des savants à enseigner pour l’amour de Dieu, ensuite une assistance matérielle et morale de la part de l’Etat pour ce secteur. A condition que ces aides ne corrompent pas l’autonomie des marabouts dans leur pensée et leurs qualités. Cette indépendance qui ne doit pas amener les marabouts à se révolter contre le pouvoir auquel l’Islam leur a imposé l’obéissance tant qu’il est en règle.

12- Y a-t-il un espace propice à la promotion de la Mahadra ? Si oui lequel ? La réponse fut brève. Car pour trouver une telle ambiance il faut la créer financièrement, scientifiquement et de façon autonome ; ce qui n’apparaît pas à l’horizon eu égard à la situation intérieure du pays et la conjoncture internationale.

13- Pourquoi les sortants de Mahadra ne bénéficient-ils pas des mêmes avantages que leurs pairs ? Répondant à cette question nos interlocuteurs nous renvoient à l’Etat pour lui poser aussi une question, sur laquelle il se balbutie certainement et qui se rapporte aux raisons du non application des Lois de la Charia dans la vie publique ? La réponse est que l’état depuis sa création n’a prêté aucune valeur à la Mahadra. En effet l’état continue la mission des colonisateurs dans ce sens sans se soucier du rôle qu’il doit jouer.

14- Pourquoi l’état n’a pas ouvert le secteur à la privatisation ? Répondant à cette question, ils formulent plusieurs hypothèses. Parmi lesquelles le fait que les diplômés ne le réclament pas ou bien parce que la décision peut ne pas être reçue positivement par les marabouts. Peut être aussi que la loi de l’offre et de la demande ou l’étude de marché n’y encourage pas.

15- Concernant la question pourquoi l’appui financier n’est pas programmé pour la Mahadra, ils ont répondu qu’il parait seulement que le ministère ne l’a pas programmé sinon il aurait pris son chemin vers la réalisation. Comme chaque loi entraîne une autre et chaque loi est générée par une personne qui à son tour adapte et adopte ce qu’il veut. Le problème devient clair, on veut toujours éloigner les Mahadra de la vie et maintenir leur isolement.

16- Quant à la professionnalisation du secteur et si elle est envisageable et bénéfique, ils y voient un pas important et est souhaitable à condition qu’il ne perturbe pas ou entrave le parcours scientifique des étudiants.

17- Concernant le secret de la continuité des Mahadra ils ont répondu « que c’est grâce à la dévotion et au loyalisme que les marabouts ont pour leur bon Dieu ».

18- Est-ce que les élèves ou les maîtres des Mahadra veulent changer leurs supports, équipements, processus… ? Les intervenants ont dit que tout ce qui peut aider à l’apprentissage et ne conduit pas un préjudice est souhaitable.

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VII. CONCLUSION

La Mahadra est un établissement qui accueille des personnes de catégories d’âge différentes. Il y a des enfants comme il y a des adultes. Chaque catégorie aspire à une intégration et un entretien particulier qui répondrait aux besoins de satisfactions économiques et de quiétude morale.

a. Sur le plan pédagogique, le contenu disciplinaire n’est pas satisfaisant parce qu’il ne répond pas aux besoins du marché de travail. Alors que l’enseignement efficace est celui qui adapte ses contenus et ses méthodes à la loi de l’offre et de la demande, tant que cela n’apporte pas de préjudice à la vie spirituelle et sociale. Pour être plus performant et objectif, il sied de mener un petit changement dans les méthodes pédagogiques utilisées. C’est-à-dire introduire les méthodes modernes. Il faut aussi introduire les disciplines modernes comme les maths, l’étude de milieu (et les langues vivantes) en vue de préparer aisément les marabouts et leurs disciples à intégrer la vie professionnelle. Le rapprochement entre les deux systèmes sera positif en ce sens que les avantages seront mutuellement partagés. Le débat pédagogique et andragogique qui va en découler sera riche et conduira à la découverte du patrimoine arabo- musulman dans les sciences d’éducation avec comme résultat l’émergence de nouvelles méthodes et techniques. Les élèves coraniques tireront profit de l’homologation des diplômes qui deviendrait plus facile.

b. Sur le plan organisationnel et socioéconomique les Mahadras ne bénéficient d’aucune aide particulière de l’Etat. Les marabouts et les apprenants sont livrés à eux-mêmes. Ils ne jouissent pas de rémunération, de droit à l’embauche, de bourses, d’équipements, de cantines etc. Cette situation indésirable et méprisable ne peut pas passer inaperçue sauf si l’état ne croit pas que la protection et la promotion du secteur non formel relève de son pouvoir. Ce qui est exclu parce qu’il a créé une direction de l’enseignement originel, un bac O, des instituts supérieurs et de formation professionnelle,de grandes réalisations qu’il faut consolider et fortifier. Il faut citer qu’en ce moment même un recensement des mosquées et des Mahadras se poursuit sous l’égide du Ministère de l’orientation islamique et de la culture en vue d’établir une liste de besoins et un plan d’action. En réalité la question est profonde car selon les dernières estimations on croit que le nombre des Mahadras devrait atteindre six milles dont un tiers est concentré à Nouakchott. Cela veut dire que l’Etat doit prendre des mesures globales et non partielles. Il convient d’intégrer les Marabouts et leurs élèves dans la fonction publique, et conduire une stratégie de réhabilitation ou d’organisation ou de réforme permettant au secteur éducatif de réaliser une intégration réelle et active entre les deux systèmes formel et non formel. Il est urgent que ce secteur soit pris en charge dans toutes ses dimensions par l’Etat et ce avant que la situation ne s’empire.

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VIII. RECOMMANDATIONS

Les principales recommandations issues de cette recherche se résument comme suit :

- Renforcer le système pédagogique de la Mahadra par l’introduction des outils, du matériel et des équipements.

- Renforcer les capacités pédagogiques des enseignants dans les mahadras.

- Favoriser la création d’autres Centres et instituts de formation professionnelle.

- Une attention particulière doit être accordée au statut particulier de la mahadra pour la protéger de la détérioration.

- Les diplômes obtenus dans les Mahadras devraient être homologués aux autres diplômes, et reconnus officiellement par les autorités.

- L’intégration de nouvelles méthodes pédagogiques capables de répondre aux exigences du marché de travail en vue d’une meilleure insertion socio-professionnelle des sortants des Mahadhras.

- L’introduction des TIC dans l’enseignement coranique traditionnel.

- L’adoption de nouveaux curricula en tenant compte des exigences de la modernité

- Un appui financier de l’Etat doit être programmé pour toutes les Mahadras.

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BIBLIOGRAPHIE

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� Projet RAMS. L’éducation non formelle .Dactylo.

� UNICEF (1994).Etudes sur les possibilités de développement de l’enseignement Originel en Mauritanie. Dactylo.

� Ould Mohamed Lemine , Mohamed Soufi. Les Mahadras Mauritaniennes et leurs effets éducatifs sur la société mauritanienne. Thèse (en Arabe).

� Ould Mohamed Mahmoud, Mohamed (2005). Les méthodes et stratégies d’enseignements à la Mahadra mauritanienne d’après la Mahadra Al Aoun .Mémoire d’inspectorat en Arabe. ENS. Dactylo.

Personnes rencontrées :

L’érudit Mohamed Lemine Ould El hacen. Cheikh de la Mahadra El Aoun.

Dr. Ould Ahmedou, Directeur des Mahadras au Ministère de l’Orientation Islamique et de l’enseignement originel.

Pr. El Ghassem Ould Ahmedou.ex-Directeur-Adjoint de l’ENS.

34

Pr. Mohamed Souvi Ould Mohamed Lemine. Enseignant à l’ENS.

Pr. Lemir Ould Akkah, Chef du Département de Pédagogie à l’ENS.

35

ANNEXES

1. Questionnaire Focus Group Identification Wilaya : ……………………… Moughataa :………………… Commune : Mahadra : Numéro : /___/___/

Nom de personne enquêtée :……… Occupation dans la mahadra :……………………

Date de l’interview /_____/_____/_____/

Questions Réponse Quel est l’apport objectif et constructif que la Mahadra peut nous donner surtout quand on établit un outil de jalonnement, susceptible de la comparer à l’école moderne ? Quelles sont ses caractéristiques, ses moyens, ses difficultés ? Est-ce que sont rôle est de former des Imams ? ou bien de former des contingents de chômeurs ? de personnes inactives et misérables ? Est-ce que la pauvreté est un bien pour les disciples et leurs maîtres ou une malédiction ? Est-ce que les réalisations déjà obtenues sont satisfaisantes ou non ? on cite la création du BAC O, l’ISERI, centre de formations des sortants des Mahadras, les nouveaux centres régionaux de l’enseignement originel…. Les acteurs de la Mahadra veulent-ils s’isoler et s’enfermer sur soi ? Que doit-on faire pour approcher les 2 systèmes l’un de l’autre de manière pacifique et rationnelle ?

A quoi aspire un disciple ou un Cheikh ?

L’heure n’est-elle pas venue pour organiser ce secteur ?

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1. Questionnaire Focus Group Identification Wilaya : ……………………… Moughataa :………………… Commune : Mahadra : Numéro : /___/___/

Nom de personne enquêtée :……… Occupation dans la mahadra :……………………

Date de l’interview /_____/_____/_____/

La Mahadra, doit- elle avoir un statut particulier ? ou bien elle doit se dissoudre dans le formel ? ou bien c’est le dernier qui doit y être dissout ?

Peut-on protéger la Mahadra de la disparition ou l’empêcher de la détérioration ?

Y’a-t-il une espace propice à sa promotion ? si oui dans quelle mesure ? Pourquoi les sortants du formel jouissent-ils de plus d’une opportunité alors que ceux des Mahadras ne jouissent d’aucune ?

Pourquoi on n’a pas ouvert le secteur à la privatisation ?

Pourquoi l’appui financier de l’état n’est-il pas programmé pour la Mahadra ?

La professionnalisation du secteur est-elle pas envisageable et bénéfique ? Quels sont le secret de sa continuité et la longévité des Mahadras ?

Les élèves et leur maître veulent-ils changer leurs supports, équipements, processus… ?

ROCARE / ERNWACA • Tel: (223) 20 21 16 12, Fax: (223) 20 21 21 15 • BP E 1854, Bamako, MALI

Bénin • Burkina Faso • Cameroun• Congo • Côte d’Ivoire • Gambia • Ghana • Guinée •

Mali • Mauritanie • Nigeria • Niger • Sénégal • Sierra Leone • République Centrafricaine • Togo

www.rocare.org/ www.ernwaca.org

QUESTIONNAIRE

Identification Code

Wilaya…………………………………….......................... |__|__|

Moughataa……………………………................................ |__|__|

Site…………………………………………………………………… |__|__|

Numéro de personne enquêtée |__|__|__|

Date de l’interview |__|__||__|__||__|__|

Nom enquêteur …………………………………...………………

SECTION I : CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES

N° QUESTIONS MODALITES REPONSES SAUTS

I.1 Quel âge avez-vous exactement (années révolues)? |__||__|

I.2 Sexe de l’enquêtée ? Masculin

Féminin

|__|

I.3 Quel est votre lieu de résidence d’origine?

….……………………………………………….

I.4 Quel est votre lieu de résidence d’actuel?

….……………………………………………….

I.5 Quelle est votre langue parlée ?

Maure

Pulaar

Soninké

Wolof

9. Autre (préciser) ………………..

|__|

|__|

|__|

|__|

|__|

38

N° QUESTIONS MODALITES REPONSES SAUTS

I.6 Quelle est votre situation matrimoniale actuelle ?

Célibataire

Marié monogame

Marié polygame

Divorcé/Séparé

Veuf/veuve

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|__|

|__|

|__|

|__|

I.7 Quel est votre niveau étude ?

Aucun

Coranique

Primaire

Moyen (Collège)

Secondaire (Lycée)

Supérieur (université)

|__|

|__|

|__|

|__|

|__|

|__|

I.8 Quelle est votre langue de formation ?

Arabe

Français

Anglais

9. Autre (préciser) ………………..

|__|

|__|

|__|

|__|

I.9 Quel est votre occupation actuelle? ….………………………………………………

I.10 Quel est votre source de revenu actuellement?

….………………………………………………

SECTION II : ORGANISATION DE L’ENSEIGNEMENT CORANIQUE DANS LES MAHADRAS

N° QUESTIONS MODALITES REPONSES

SAUTS

II.1 Depuis combien de temps étudiez-vous dans cette Mahadra ?

…………………………………….. |__|

39

N° QUESTIONS MODALITES REPONSES

SAUTS

II.2 Pourquoi vous avez choisi d’apprendre à l’école coranique ?

1. pour des raisons de foi

2. pour des raisons économiques

3. faute de mieux.

9. Autre, (à préciser)…………….

|__|

|__|

|__|

|__|

II.3

Quelles sont les matières que vous étudiez ?

Quels sont les niveaux d’études

qui sont de mise dans votre institution

1 le Coran tout court.

2. les sciences du Coran

3. La jurisprudence

9. Autre (préciser …………………………..

|__|

|__|

II.4 Quels sont les moyens mis à votre disposition pour faciliter vos études ?

1. équipements modernes

2. internat

3. bourses

9. Autre (préciser) …………………………..

|__|

|__|

II.5 Vos horaires d’études sont-ils organisés?

1. si oui, comment ?

2. si non, pourquoi ?

9. Autre (préciser) …………………………..

………….

…………

…………

II.6 Les cours que vous recevez sont évalués ?

1. par les enseignants

2. par des étudiants plus expérimentés

3. par vos parents

9. Autres à (préciser)

………………………….

|__|

40

N° QUESTIONS MODALITES REPONSES

SAUTS

II.7 Les évaluations se déroulent suivant un rythme ?

1. opératoire

2. modulaire

3. certificatif

9. autre (à préciser)………….. ;

|__|

|__|

II.8 Le contrôle de connaissances se déroule sous forme de :

1. mnémonique

2. stage pratique

3.écrite

9. autres (à préciser)…………

|__|

|__|

|__|

|__|

II.9 Quelles solutions sont envisagées par le maître à l’issue d’une évaluation ou d’un contrôle

1. Remédiation

2. redoublement

3. renvoi définitif

9. autre à (préciser)……….

|__|

|__|

|__|

|__|

II.10 Les répits scolaires sont-ils programmés sous forme de ?

1. recréations

2. vacances scolaires

3. pendant les fêtes

9 .Autres (à préciser)………..

|__|

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|__|

|__|

II .11

Quels sont les niveaux d’études dans votre institution ?

1 .Primaire

2. Secondaire

3. Supérieur

9. Autre( à préciser)………….

|__|

|__|

|__|

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SECTION III : METHODES PEDAGOGIQUES UTILISEES DANS LES MAHADRAS

41

Questions Modalités Réponses Sauts

III.1 Le maître recoure-t-il aux moyens d’éclaircissements

1. Supports pédagogiques

2 .Explication

3. Concrétisations 9. Autres (à préciser)……..

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III.2 La sériation est-elle obligatoire ? 1. Oui

2. Non

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|__|

III.3 La mémorisation est-elle obligatoire ? 1. Oui

2. Non

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III.4 Le maître applique-t-il des sanctions ?

1. Corporelles

2. Punitions

3. Réprimandes

9. Autres (à préciser)…..

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|__|

III.5 Le maître attribue-t-il des récompenses

1. Oui

2. Non

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III.6

Le maître tient-il compte des différences entre ses élèves ?

1. Cognitives

2. socio affectives

3. Sexuelle

9. Autre (à préciser)…….

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III.7 Les élèves participent-ils activement dans l’élaboration des leçons ?

1. Oui

2. Non

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III8

Quelles méthodes est la plus utilisée par le maître ?

1. l’explication orale

2. la mémorisation

3. le cours magistral

Autres à (préciser)

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42

SECTION IV : RELATIONS MAITRE – ELEVES-PARENTS

IV.1 Y a-t-il des litiges entre les élèves ? 1.Oui

2.Non

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IV.2 Si oui qu’elles en sont les causes ? 1. sociales

2. économiques

3. affectives

9.Autre (à préciser)

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IV.3 Le Maître intervient-il dans les conflits inter-élèves ?

1 .le plus souvent

2. rarement

3.aprés intervention des parents

9. Autre (à préciser)

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IV.4 Les parents se plaignent-ils quand leurs enfants sont châtiés par le maître ?

1.Oui

2.Non

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IV.5 Le châtiment corporel est-il considéré comme :

1 .une sanction juste et utile.

2. une violence injustifiée

3.une pratique néfaste à bannir

9. Autre (à préciser)

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|__|

IV.6 Quelles sont les catégories qui sont le plus souvent victimes de la violence des maîtres :

1 .les filles

2. les mineurs

3.les plus faibles

9. Autre (à préciser)

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43

SECTION V : SUPPORTS ET EQUIPEMENTS

V.1 Quels sont les supports qui sont mis à votre disposition?

1.les tablettes

2.les cahiers

3.les tableaux noirs

9.Autres (à préciser)

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V.2 Le local est –il construit en? 1. dur

2. bois

3. banco

9.Autre (à préciser)

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V.3 Quels sont les équipements mis à votre disposition?

1 .bancs et tables

2. tapis

3. nattes

9. Autre (à préciser)

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V.4 Quels sont les moyens d’éclairage dont vous disposez?

1.électricité

2. bois de chauffe

3. lampes

9. Autres (à précise)

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|__|

V.5 L’eau que vous utilisez provient-elle: 1 .d’un puits.

2. d’une fontaine

3. d’un fleuve

9. Autre (à préciser)

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|__|

IV.6 Y a-t-il une bibliothèque à votre 1 .oui |__|

44

disposition ? 2. non

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Section VI Conditions de vie dans les Mahadras

N° QUESTIONS MODALITÉS RÉPONS

ES SAUTS

VI.1 Qui est chargé de la gestion de cet établissement?

1. Le Maître

2. La communauté

3. Une famille

9. Autre (à préciser)

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VI.2 L’établissement est-il reconnu par l’état ?

1. oui

2. non

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VI.3

Y a-t-il une cantine scolaire dans votre établissement?

1. oui

2. non

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|__|

VI.4 La nourriture des élèves est assurée par qui ?

1. Le Maître

2. La communauté

3. Les élèves eux- mêmes

9. Autre (préciser) …………………………..

|__|

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45

N° QUESTIONS MODALITÉS RÉPONS

ES SAUTS

VI.5 La mendicité est- elle pratiquée par les élèves ?

1. si oui, comment ?

2. si non, pourquoi ?

9. Autre (préciser) …………………………..

………….

…………

…………

VI.6

Les élèves payent-ils leurs cours ?

1. oui

2. non

|__|

VI.7 La compensation se fait sous forme de cadeaux offerts ?

1. tous les lundis et mercredis

2.tous les mois

3. après une étape déterminée

9. autres (à préciser)………….. ;

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|__|

VI.8 L’inscription est –elle gratuite ?

1. oui

2. non

|__|

|__|

SECTION VII : PERSPECTIVES D’AVENIR DANS LES MAHADRAS

Questions Modalités Réponses

VII.1 A quoi aspirez-vous 1. à être intégré au sein du public

2 .à être intégré au sein du privé

3. à être indépendant 9. Autres (à préciser)……..

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|__|

VII.2 Souhaiteriez –vous que l’état prenne en charge les mahadras ?

1. Oui

2. Non

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46

VII.3 Comment jugez -vous l’école moderne ?

1. elle forme des chômeurs

2. elle éduque très mal

3 . elle produit des islamophobes

9. Autres (à préciser)

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|__|

VII.4 La formation dans les Mahadras répond –elle aux exigences du marché de l’emploi ?

1. Oui

2. Non

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VII.5 Pour améliorer la formation dans les Mahadras que suggérez-vous comme disciplines à ajouter au curriculum ?

1.les maths

2. l’étude du milieu

3. les langues étrangères

9.Autres à préciser)

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VII.6

A la fin de votre formation souhaiteriez-vous exercer dans le pays?

1.Oui

2.Non

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VII.7 A quel niveau l’état deviant-il intervenir?

1. l’organisation

2. la reforme

3. la réhabilitation

9. Autres à préciser)

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VII.8

Comment appréciez –vous l’aide fournie par les organisations de bienfaisances étrangères?

1. Positive

2. Négative

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VII.9 Pour perpétuer les valeurs éthiques véhiculées par la mahadra que suggérez vous ?

1 .conserver le modèle actuel

2. le mettre à la place de l’école moderne

3 .y introduire les méthodes modernes

9. Autres (à préciser)

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VII.10 Comment jugez-vous votre situation actuelle?

1. extrêmement difficile

2. socialement méprisable

3. Satisfaisante

9.Autre (à préciser)

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