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samedi 4-dimanche 5 janvier 2014 | N°13937 Quotidien libanais d’expRession fRançaise www.lorientlejour.com | 2000 L.L. Révolte Page 11 Les rebelles syriens infligent un lourd revers aux jihadistes Commentaire Page 9 / Christine LAGARDE Rendre des forces à l’économie mondiale Turquie Page 11 Les sympathisants d’Erdogan ne savent plus « qui croire » Surveillance « quasi orwellienne » : le gouvernement US fait appel Le gouvernement américain a fait savoir hier qu’il a fait appel de la décision d’un juge qui a qualifié de « quasi orwellienne » la surveillance de particuliers par la NSA, via la collecte des métadonnées de leurs téléphones. La cinglante injonction préliminaire du juge Richard Leon, si elle est confirmée, pourrait conduire à interdire à la NSA de collecter les métadonnées de millions de communications téléphoniques. l L’état de santé de l’islamiste saoudien est « grave », son interrogatoire reporté l Participation d’enquêteurs iraniens : le chef de l’État tranchera l Haret Hreik : l’hypothèse d’un attentat salafiste privilégiée Pages 2 et 3, nos informations et les articles de Fady NOUN et Sandra NOUJEIM Une prison attaquée au Mexique : neuf morts Neuf personnes ont été tuées hier dans une prison du Guerrero après qu’un groupe d’hommes armés eut réussi à y pénétrer, a annoncé le ministère public de cet État du sud du Mexique. Les hommes armés ont pu confondre en pleine nuit les gardes de la porte principale de la prison de Tuxpan, à Iguama, en se faisant passer pour des agents accompagnant un prisonnier. Sur les neuf tués, cinq sont des assaillants et quatre autres sont des détenus. Ciné/Expos/Spectacles 6 Carnet, météo 7 Bourse 8 Petites annonces 9 Télévision 13 Horoscope, jeux 14 Aujourd’hui ABONNEMENT Liban Citoyen grognon Faux départ Page 4, la rubrique d’Anne-Marie EL-HAGE Culture Cimaises Helen Zughaib : vol plané pictural vs vent debout Le E, blanc pour Rimbaud, est Espoir pour elle, le I rouge du poète est Inchallah, le U vert devient Union, le O bleu Odalisque... L’exposition de Helen Zughaib à Washington. Page 6, la correspondance de Irène MOSALLI Économie France Industrie : l’Hexagone à contre-courant du rebond européen Page 9 International Soudan du Sud Ouverture de négociations sur un cessez- le-feu entre les émissaires de Kir et de Machar Page 10 Égypte Heurts entre police et pro-Morsi : au moins 11 morts Page 11 Bahreïn Manama accuse les pasdaran d’entraîner des opposants Page 11 Un peu plus de... Le roi est nu ! Page 15, l’article de Médéa AZOURI Ici et ailleurs Loisirs Le luxe façon Marlon Brando... Page 16 Entre fin d’année et début d’an nouveau, d’at- tentat sinistrement routinier en opération-suici- de, c’est le même climat d’effroi que des mains criminelles œuvrent à instaurer au Liban en se livrant, à coups de bombes ambulantes, à une infernale partie de ping-pong. Inextricables sont désormais ingérences régionales et cou- pables passions locales ; dès lors, ce n’est plus d’un cercle vicieux, mais de plusieurs de ces mortels anneaux, qu’est prisonnier notre infortuné pays. À l’évidence, le premier et le plus cruel de ceux-ci a trait à l’état de la sécurité. Soutenir que seule l’union nationale permettra de mettre fin à la vague de terrorisme, comme le font les hommes politiques des bords les plus divers, est évidemment réconfortant à entendre. Mais ce n’est là en réalité qu’un vœu pieux. S’en satisfaire, c’est supposer que les attentats pas- sés étaient invariablement conçus et exécutés par des citoyens libanais ; c’est faire impru- demment l’impasse sur les tireurs de ficelles étrangers. Or ce sont bien ces ramifications extérieures qui sont à la source du mal. Ainsi, la preuve est abondamment faite que l’on ne peut pas jouer avec le feu en Syrie sans provoquer un retour de flammes sur sa propre chaumière. C’est, di- sait-il, pour enrayer la menace jihadiste pesant sur le Liban que le Hezbollah s’en était allé combattre aux côtés du régime de Damas. Et maintenant qu’il a pratiquement invité sur place – chez lui, chez nous tous – ses adversaires, il s’obstine à trouver dans cet angoissant déve- loppement une raison supplémentaire de s’en- ferrer dans la guerre de Syrie, comme de re- doubler d’intransigeance au plan domestique. Cercle éminemment vicieux, à son tour, que le débat politique, axé en ce moment sur la formation d’un nouveau gouvernement. Une équipe de personnalités neutres comme l’en- visagent, en dernier recours, le président de la République et le Premier ministre désigné ? Attention, chaos ou bien alors boycottage chii- te, avertit la milice qui exige d’être représen- tée, avec tous les honneurs dus à son rang, au sein d’une équipe dite d’unité nationale. Or celle-ci ne serait en réalité qu’une double su- percherie. Fort de son fameux tiers de blocage, le Hezbollah aurait vite fait de réduire le pou- voir exécutif à l’inaction, à la paralysie. Et de surcroît, on aurait proposé une fois de plus, une fois pour toutes, au monde, la ridicule fic- tion d’un Liban affirmant se tenir à l’écart d’un conflit syrien auquel prend part néanmoins, de la plus forcenée des manières, une des princi- pales composantes de son gouvernement. Au seuil d’une année jalonnée d’échéances cruciales, dont la moindre n’est pas l’ouverture, dans quelques jours, aux Pays-Bas, du procès Hariri, c’est d’un dilemme supplémentaire, ju- ridico-diplomatique celui-là, que vient de s’en- combrer, bien malgré lui, le Liban. La capture du Saoudien Maged al-Maged, haut dirigeant d’une branche d’el-Qaëda impliqué dans le ré- cent attentat contre l’ambassade d’Iran, a vite donné lieu à une véritable foire d’empoigne. Le royaume wahhabite voudrait bien se voir livrer ce redoutable individu, recherché pour y avoir supervisé divers actes terroristes. S’y op- posent naturellement, et vont jusqu’à menacer de bloquer l’accès à l’aéroport, les familles des victimes libanaises tombées dans l’agression aux explosifs contre l’ambassade iranienne. Cette dernière n’est pas en reste, qui exige en effet d’être associée à l’enquête : tout cela ag- gravé par le risque de représailles d’el-Qaëda, alors que la justice et le ministère de l’Intérieur ont déjà bien du mal à gérer le dossier du pé- nitencier de Roumieh qui abrite des dizaines de militants islamistes convaincus de menées terroristes. Il y a, dit-on, un dieu pour les ivrognes. S’il en existe un aussi pour les pays livrés au délire, il serait grand temps qu’il se manifeste. Issa GORAIEB Les seigneurs des anneaux L’éditorial BEYROUTH 12° / 19° min. max. Proche-Orient Au second jour de sa 10e mission dans la région, le secrétaire d’État américain John Kerry s’efforçait de rapprocher hier les vues d’Israël et des Palestiniens sur un projet « d’accord-cadre ». Alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu exprimait réserves et inquiétudes sur les propositions de Kerry, l’extension des colonies à Jérusalem-Est annexée et en Cisjordanie occupée ainsi que le statut de la vallée du Jourdain pesaient du côté palestinien. Page 10 Violences La province sunnite d’al-Anbar en Irak, bastion de l’insurrection proche d’el-Qaëda et haut lieu de la contestation contre le Premier ministre chiite Nouri al- Maliki, est en feu depuis lundi. Les combats se concentrent à Ramadi et Fallouja, déclarées « État islamique » par les rebelles de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL). Hier, au moins 32 civils et 71 insurgés islamistes ont été tués. Page 11 Entreprise La ferme Saint- Jacques, établie dans la région de Bechtoudar sur les hauteurs de Batroun, est depuis 10 ans l’unique élevage de canards du Moyen- Orient. Retour sur un savoir-faire artisanal qui contribue aussi à revigorer la région de Batroun. Page 8, l’article de Rana ANDRAOS Que va dire Maged ? Que va décider Sleiman ? L’« accord-cadre » de Kerry qui n’emballe pas grand monde Les villes irakiennes de Ramadi et Fallouja proclamées « État islamique » Interview Michel Kilo à « L’OLJ » : Les Syriens ne pardonneront pas au Hezbollah... Page 4, l’article de Michel TOUMA Un foie gras 100 % de chez nous L’an dernier, le ferme a élevé 22 000 canards de souche française, exclusivement nourris au maïs. Tout le monde à pied d’œuvre sur la scène de l’attentat à Haret Hreik. Joseph Eid/AFP À Ramadi, les douilles de mitrailleuses jonchent le sol, témoignant de l’intensité des combats. Azhar Shallal/AFP

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Page 1: L’éditorial Que va dire Maged ? Un foie gras 100 % ... · décembre par les services de ... Mansour, les remerciements ... al-Maged fait partie de la liste des 80 personnes les

samedi 4-dimanche 5 janvier 2014 | N°13937 Quotidien libanais d’expRession fRançaise www.lorientlejour.com | 2000 L.L.

Révolte Page 11

Les rebelles syriens infligent un lourd revers aux jihadistes

Commentaire Page 9 / Christine LAGARDE

Rendre des forces à l’économie mondiale

Turquie Page 11

Les sympathisants d’Erdogan ne savent plus « qui croire »

Surveillance« quasi orwellienne » : le gouvernement US fait appelLe gouvernement américain a fait savoir hier qu’il a fait appel de la décision d’un juge qui a qualifié de « quasi orwellienne » la surveillance de particuliers par la NSA, via la collecte des métadonnées de leurs téléphones. La cinglante injonction préliminaire du juge Richard Leon, si elle est confirmée, pourrait conduire à interdire à la NSA de collecter les métadonnées de millions de communications téléphoniques.

l L’état de santé de l’islamiste saoudien est « grave », son interrogatoire reporté

l Participation d’enquêteurs iraniens : le chef de l’État tranchera

l Haret Hreik : l’hypothèse d’un attentat salafiste privilégiée

Pages 2 et 3, nos informations et les articles de Fady NOUN et Sandra NOUJEIM

Une prison attaquée au Mexique : neuf mortsNeuf personnes ont été tuées hier dans une prison du Guerrero après qu’un groupe d’hommes armés eut réussi à y pénétrer, a annoncé le ministère public de cet État du sud du Mexique. Les hommes armés ont pu confondre en pleine nuit les gardes de la porte principale de la prison de Tuxpan, à Iguama, en se faisant passer pour des agents accompagnant un prisonnier. Sur les neuf tués, cinq sont des assaillants et quatre autres sont des détenus.

Ciné/Expos/Spectacles 6Carnet, météo 7Bourse 8Petites annonces 9Télévision 13Horoscope, jeux 14

Aujourd’hui

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LibanCitoyen grognonFaux départPage 4, la rubrique d’Anne-Marie EL-HAGE

CultureCimaisesHelen Zughaib : vol plané pictural vs vent debout

Le E, blanc pour Rimbaud, est Espoir pour elle, le I rouge du poète est Inchallah, le U vert devient Union, le O bleu Odalisque... L’exposition de Helen Zughaib à Washington.Page 6, la correspondance de Irène MOSALLI

ÉconomieFranceIndustrie : l’Hexagone à contre-courant du rebond européenPage 9

InternationalSoudan du SudOuverture de négociations sur un cessez-le-feu entre les émissaires de Kir et de MacharPage 10

ÉgypteHeurts entre police et pro-Morsi : au moins 11 mortsPage 11

BahreïnManama accuse les pasdaran d’entraîner des opposantsPage 11

Un peu plus de...Le roi est nu ! Page 15, l’article de Médéa AZOURI

Ici et ailleursLoisirs Le luxe façon Marlon Brando...

Page 16

Entre fin d’année et début d’an nouveau, d’at-tentat sinistrement routinier en opération-suici-de, c’est le même climat d’effroi que des mains criminelles œuvrent à instaurer au Liban en se livrant, à coups de bombes ambulantes, à une infernale partie de ping-pong. Inextricables sont désormais ingérences régionales et cou-pables passions locales ; dès lors, ce n’est plus d’un cercle vicieux, mais de plusieurs de ces mortels anneaux, qu’est prisonnier notre infortuné pays.À l’évidence, le premier et le plus cruel de ceux-ci a trait à l’état de la sécurité. Soutenir que seule l’union nationale permettra de mettre fin à la vague de terrorisme, comme le font les hommes politiques des bords les plus divers, est évidemment réconfortant à entendre. Mais ce n’est là en réalité qu’un vœu pieux. S’en satisfaire, c’est supposer que les attentats pas-sés étaient invariablement conçus et exécutés par des citoyens libanais ; c’est faire impru-demment l’impasse sur les tireurs de ficelles étrangers.Or ce sont bien ces ramifications extérieures qui sont à la source du mal. Ainsi, la preuve est abondamment faite que l’on ne peut pas jouer avec le feu en Syrie sans provoquer un retour de flammes sur sa propre chaumière. C’est, di-sait-il, pour enrayer la menace jihadiste pesant sur le Liban que le Hezbollah s’en était allé combattre aux côtés du régime de Damas. Et maintenant qu’il a pratiquement invité sur place – chez lui, chez nous tous – ses adversaires, il s’obstine à trouver dans cet angoissant déve-loppement une raison supplémentaire de s’en-ferrer dans la guerre de Syrie, comme de re-doubler d’intransigeance au plan domestique.Cercle éminemment vicieux, à son tour, que le débat politique, axé en ce moment sur la formation d’un nouveau gouvernement. Une équipe de personnalités neutres comme l’en-visagent, en dernier recours, le président de la République et le Premier ministre désigné ? Attention, chaos ou bien alors boycottage chii-te, avertit la milice qui exige d’être représen-tée, avec tous les honneurs dus à son rang, au sein d’une équipe dite d’unité nationale. Or celle-ci ne serait en réalité qu’une double su-percherie. Fort de son fameux tiers de blocage, le Hezbollah aurait vite fait de réduire le pou-voir exécutif à l’inaction, à la paralysie. Et de surcroît, on aurait proposé une fois de plus, une fois pour toutes, au monde, la ridicule fic-tion d’un Liban affirmant se tenir à l’écart d’un conflit syrien auquel prend part néanmoins, de la plus forcenée des manières, une des princi-pales composantes de son gouvernement.Au seuil d’une année jalonnée d’échéances cruciales, dont la moindre n’est pas l’ouverture, dans quelques jours, aux Pays-Bas, du procès Hariri, c’est d’un dilemme supplémentaire, ju-ridico-diplomatique celui-là, que vient de s’en-combrer, bien malgré lui, le Liban. La capture du Saoudien Maged al-Maged, haut dirigeant d’une branche d’el-Qaëda impliqué dans le ré-cent attentat contre l’ambassade d’Iran, a vite donné lieu à une véritable foire d’empoigne. Le royaume wahhabite voudrait bien se voir livrer ce redoutable individu, recherché pour y avoir supervisé divers actes terroristes. S’y op-posent naturellement, et vont jusqu’à menacer de bloquer l’accès à l’aéroport, les familles des victimes libanaises tombées dans l’agression aux explosifs contre l’ambassade iranienne. Cette dernière n’est pas en reste, qui exige en effet d’être associée à l’enquête : tout cela ag-gravé par le risque de représailles d’el-Qaëda, alors que la justice et le ministère de l’Intérieur ont déjà bien du mal à gérer le dossier du pé-nitencier de Roumieh qui abrite des dizaines de militants islamistes convaincus de menées terroristes.Il y a, dit-on, un dieu pour les ivrognes. S’il en existe un aussi pour les pays livrés au délire, il serait grand temps qu’il se manifeste.

Issa GORAIEB

Les seigneurs des anneauxL’éditorial

BEYROUTH

12° / 19°min. max.

Proche-Orient Au second jour de sa 10e mission dans la région, le secrétaire d’État américain John Kerry s’efforçait de rapprocher hier les vues d’Israël et des Palestiniens sur un projet « d’accord-cadre ». Alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu exprimait réserves et inquiétudes sur les propositions de Kerry, l’extension des colonies à Jérusalem-Est annexée et en Cisjordanie occupée ainsi que le statut de la vallée du Jourdain pesaient du côté palestinien. Page 10

Violences La province sunnite d’al-Anbar en Irak, bastion de l’insurrection proche d’el-Qaëda et haut lieu de la contestation contre le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki, est en feu depuis lundi. Les combats se concentrent à Ramadi et Fallouja, déclarées « État islamique » par les rebelles de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL). Hier, au moins 32 civils et 71 insurgés islamistes ont été tués. Page 11

Entreprise La ferme Saint-Jacques, établie dans la région de Bechtoudar sur les hauteurs de Batroun, est depuis 10 ans l’unique élevage de canards du Moyen-Orient. Retour sur un savoir-faire artisanal qui contribue aussi à revigorer la région de Batroun.Page 8, l’article de Rana ANDRAOS

Que va dire Maged ? Que va décider Sleiman ?

L’« accord-cadre » de Kerry qui n’emballe pas grand monde

Les villes irakiennes de Ramadi et Fallouja proclamées « État islamique »

Interview

Michel Kilo à « L’OLJ » : Les Syriens ne pardonneront pas au Hezbollah... Page 4, l’article de Michel TOUMA

Un foie gras 100 % de chez nous

L’an dernier, le ferme a élevé 22 000 canards de souche française, exclusivement nourris au maïs.

Tout le monde à pied d’œuvre sur la scène de l’attentat à Haret Hreik. Joseph Eid/AFP

À Ramadi, les douilles de mitrailleuses jonchent le sol, témoignant de l’intensité des combats. Azhar Shallal/AFP

Page 2: L’éditorial Que va dire Maged ? Un foie gras 100 % ... · décembre par les services de ... Mansour, les remerciements ... al-Maged fait partie de la liste des 80 personnes les

Sandra NOUJEIM

Les tests d’ADN effectués sur « l’inconnu » arrêté le 26 décembre par les services de renseignements de l’armée ont confirmé ce qui était déjà attendu : l’homme en ques-tion est le Saoudien Maged al-Maged, l’émir des Briga-des Abdallah Azzam, groupe islamiste lié à el-Qaëda qui avait revendiqué le double attentat contre l’ambassade d’Iran à Beyrouth survenu le 19 novembre dernier. Un échantillon de son sang avait été confié par les autorités libanaises aux autorités saou-diennes, qui l’ont comparé à des échantillons prélevés sur ses proches. Les résultats des tests ont été confirmés par l’armée, dans un commu-niqué qui dément en même temps « tous les récits vé-hiculés dans les médias, sur des scénarios d’arrestation de Maged al-Maged ». Cette arrestation a en tout cas été qualifiée de « prouesse » par les observateurs et l’enquête qui s’ensuit « se déroule dans le secret », a rappelé le com-muniqué.

L’interrogatoire devrait néanmoins attendre le réta-blissement de Maged al-Ma-ged, qui se trouve actuelle-ment à l’hôpital militaire de Baabda, où d’importantes mesures de sécurité ont été prises. Son état de santé se-rait « grave », selon une sour-ce médicale citée par l’AFP. Cette source, qui aurait suivi le patient de près avant même son arrestation, a affirmé qu’il « souffre d’une déficience ré-nale, lui imposant des dialy-ses régulières ».

Un autre élément, de natu-re politique et diplomatique, s’annonce déterminant pour la suite de l’enquête : celui des convoitises régionales sur le dossier.

La demande iranienne D’abord, le ministre ira-

nien des Affaires étrangères, Mohammad Jawad Zarif, a annoncé hier dans un en-tretien avec l’agence UPI que l’Iran a décidé d’envoyer « une équipe pour aider dans l’enquête sur le double atten-tat contre l’ambassade d’Iran à Beyrouth ». Selon UPI, l’équipe doit également par-ticiper à l’interrogatoire de Maged al-Maged. M. Zarif avait par ailleurs transmis, lors d’un appel à son ho-mologue libanais Adnane Mansour, les remerciements du président iranien Hassan Rohani aux autorités libanai-ses pour leurs efforts et l’ar-restation du principal suspect dans l’attentat contre l’am-bassade d’Iran, selon l’agence iranienne IRNA.

Néanmoins, une partici-pation iranienne à l’enquête n’est pas tranchée. Elle reste contestée par l’Arabie saou-dite, comme l’a rapporté hier le quotidien al-Joumhouriya.

Le principal argument invo-qué serait la nationalité saou-dienne de Maged al-Maged. Autrement dit, Téhéran n’est pas en mesure d’enquêter sur un ressortissant saoudien, au risque de renforcer le clivage avec Riyad, sans manquer d’embarrasser le Liban. Ce dernier vient d’accepter une donation saoudienne de trois milliards de dollars US pour le renforcement de son ar-mée.

En contrepartie, Maged al-Maged fait partie de la liste des 80 personnes les plus dangereuses recherchées par l’Arabie saoudite. Il occupe la 69e place sur cette liste, qui comprend par ailleurs 35 autres Saoudiens. Ces consi-dérations sous-tendent la volonté déclarée de l’Arabie de prendre part à l’enquête, « mais seulement à la deman-de des autorités libanaises », selon les milieux diplomati-ques saoudiens.

« Maged planifiait le meurtre de Assiri »

D’ailleurs, le quotidien saoudien al-Watan a fait état de « nouvelles informations sur un attentat que plani-fiait Maged al-Maged contre l’ambassadeur saoudien au Liban, Ali Awad Assiri, en personne ». Le quotidien rapporte ainsi les propos de l’ambassadeur Assiri, dont la teneur serait que « Maged a attaqué le royaume d’Arabie avant de viser l’ambassade d’Iran à Beyrouth ». Le même quotidien va jusqu’à affirmer enfin que l’émir des Briga-des Abdallah Azzam « a suivi des entraînements intensifs au Pakistan, et plus tard en Iran, qui avait d’ailleurs abrité des chefs d’el-Qaëda fuyant l’Afghanistan après l’inter-vention américaine ».

Face à ces éléments exté-rieurs qui s’entremêlent, les autorités libanaises tendraient vers la prise en charge exclu-

sive du dossier de l’enquête. L’Orient-Le Jour a appris de sources ministérielles que l’annonce de la venue d’une délégation iranienne pour prendre part à l’enquête ne scellerait pas sa participation à l’investigation. La coopé-ration policière et judiciaire entre les États est définie par des accords préalables, à dé-faut desquels c’est le parquet qui juge de la compétence respective des États concer-nés, comme l’expliquent les mêmes sources ministériel-les, rappelant que le double attentat a eu lieu en terri-toire libanais. « Renoncer à l’enquête équivaudrait à une défaite. »

Mansour et le refus de l’extradition

D’ailleurs, le ministre sor-tant des Affaires étrangères Adnane Mansour n’avait-il pas lui-même déclaré que « les autorités libanaises sont en droit d’enquêter sur Ma-ged al-Maged, de le juger et de refuser de le remettre à un

autre État » ? Certes, le mi-nistre Mansour s’opposait à une possible extradition du prévenu en Arabie saoudite (sachant que celle-ci n’a tou-jours pas adressé de demande officielle en ce sens), mais les propos du ministre portent les mêmes arguments à même de justifier le refus, par les autorités libanaises, de toute participation étrangère à l’en-quête.

En tout cas, c’est le retour aujourd’hui du président de la République au pays qui devrait trancher la question, selon les mêmes sources mi-nistérielles. De quoi apaiser peut-être les familles des victimes du double attentat contre l’ambassade d’Iran, qui ont annoncé hier, lors d’une conférence de presse, « le début de leur mobilisation » pour empêcher l’extradition « du criminel saoudien qui doit être jugé au Liban, là où il a commis ses crimes abomi-nables ». Rien n’a été dit sur la demande iranienne de par-ticiper à l’enquête.

2 Liban samedi 4 janvier 2014

Le Premier ministre sor-tant, Nagib Mikati, fait état d’une « décision internatio-nale » visant à maintenir la stabilité au Liban et affirme qu’il est hors de question de renflouer le gouvernement démissionnaire.

« Je pense qu’il existe une décision internationale et un parapluie protégeant la stabilité au Liban », déclare M. Mikati dans une inter-view au dernier numéro de la revue de la Sûreté géné-rale, qui paraît ce matin.

Il souligne toutefois que « l’intervention des protago-nistes libanais dans la guer-re syrienne a ses retombées

négatives (sur le Liban), alors même que l’ingérence de telle partie et de telle autre ne peut rien changer au cours de la guerre ».

Évoquant la question des réfugiés syriens, M. Mikati se dit « déçu de la commu-nauté internationale qui n’a pas su répondre aux besoins de l’État libanais » en la matière, et appelle l’Occi-dent à « déployer des ef-forts pour mettre en place des camps de réfugiés dans des régions sûres à l’inté-rieur du territoire syrien ». « Ceux qui ont pu déman-teler l’arsenal chimique de la Syrie peuvent imposer

l’édification de ces camps », ajoute-t-il.

Rappelant la décision de son gouvernement de suivre la politique de « distancia-tion » à l’égard du conflit syrien, il explique que cette décision « nous repose et nous permet de rester à dis-tance égale des deux parties au conflit ».

« Nous avons appelé à la neutralité devant toutes les questions litigieuses dans le monde arabe et nous avons consacré cette position dans la déclaration de Baabda. Je considère que notre tran-quillité et la solution à nos désaccords résident dans

notre engagement à respec-ter intégralement la politi-que de distanciation et la déclaration de Baabda », poursuit-il.

Sur le dossier gouverne-mental, M. Mikati exhorte toutes les parties à « pren-dre conscience de la gra-vité de la situation dans le pays ». « Soyons réalistes et arrêtons de poser des condi-tions de part et d’autre à la formation du cabinet », dit-il, tout en soulignant que le renflouement du gouverne-ment sortant est « tout à fait hors de question car cela n’est pas prévu dans Taëf et la Constitution ».

Le chef du Parti socialiste pro-gressiste, Walid Joumblatt, a plaidé hier à Ankara auprès du ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davuto-glu, la cause de la stabilité au Liban.

Selon un communiqué du PSP, M. Joumblatt effectuait

une visite en Turquie en com-pagnie notamment du ministre sortant des Affaires sociales, Waël Abou Faour.

Le leader druze a exprimé « son appréciation des posi-tions turques de soutien à la stabilité du Liban dans cette phase critique », et souligné

« l’importance de la protection de cette stabilité à la lumière des défis grandissants sur les plans local et régional », précise le communiqué.

La question syrienne a été au centre des discussions, selon le texte, qui indique que les points de vue étaient concordants

sur le fait que « les agressions continues du régime syrien, et dernièrement à Alep, ont ag-gravé la crise humanitaire ».

Le ministre turc a convié MM. Joumblatt et Abou Faour à un déjeuner, en pré-sence de son épouse et de celle du chef du PSP.

Fady NOUN

L’attentat de Haret Hreik a été jugé d’intensité moyen-ne par certains chroniqueurs de presse, qui se plaisent à mettre au point une échelle des déflagrations, comme pour les séismes. Erreur, grave erreur. L’attentat de Haret Hreik est loin d’être d’intensité moyenne, même s’il a relativement fait peu de victimes. Il dénote au contraire, malgré un déni venu de la famille du kami-kaze, une escalade de la hai-ne tout à fait remarquable, au sein de la communauté sunnite, dont certains mem-bres sont prêts désormais à se transformer en bombes vivantes, pour secouer le joug qu’ils subissent, face au pouvoir dominant du Hezbollah, face à l’impunité dont il jouit au Liban, face au défi qu’il continue de lan-cer à la justice libanaise et internationale, face à la dé-sinvolture dont il fait preuve à l’égard des sentiments de l’immense majorité des Li-banais, qui condamne son aventurisme en Syrie.

C’est cette problématique, plutôt que celle de la forma-tion du gouvernement, qui attend d’abord, aujourd’hui, le président Sleiman, re-tour d’un congé de quel-ques jours en Hongrie. Une problématique aggravée par « la décision officielle » ré-cente du Front al-Nosra et de « l’État islamique en Irak et au Levant » d’opérer mi-litairement au Liban.

La décision a été rappor-tée hier par une dépêche de l’agence UPI, qui cite « le courant salafiste en Jorda-nie ». La dépêche précise qu’un document écrit est parvenu à l’agence indi-quant que les deux chefs des

organisations en question, Abou Mohammad al-Jou-lani et Abou Bakr al-Ba-ghdadi, « ont pris la déci-sion d’entrer militairement au Liban, jusqu’au retrait total du Hezbollah du ter-ritoire syrien et la libération de tous les prisonniers qu’il détient ».

C’est à la lumière de ces nouvelles données que le président Sleiman et le chef du gouvernement désigné, Tammam Salam, sont in-vités à poursuivre leurs ef-forts, pour former le nou-veau gouvernement.

L’élan retombeCependant, selon des

sources bien informées, l’élan qui devait conduire à la formation d’un gouverne-ment neutre avant l’ouver-ture, le 16 janvier, du procès Rafic Hariri à La Haye est retombé, et l’on réfléchit à nouveau à une formule gou-vernementale d’unité natio-nale, compte tenu de la gra-vité des défis lancés.

Selon ces sources, la dé-termination du chef de l’État s’est heurtée à trois résistan-ces, celle du président de la Chambre, Nabih Berry, celle de Walid Joumblatt et celle du patriarche maro-nite, alerté semble-t-il par M. Berry. Une quatrième résistance est venue de M. Salam lui-même, qui ne veut pas – plus ? – d’un gouver-nement « ne disposant pas d’une couverture politique suffisante ».

De son côté, Walid Joum-blatt, emboîtant le pas au Hezbollah et au mouve-ment Amal, refuserait caté-goriquement de se joindre à un gouvernement neutre, considéré de facto comme « un gouvernement de fait accompli », et serait attaché

à la formule 9-9-6.Selon les sources citées,

placé devant le fait accom-pli, mais soucieux de stabi-lité, le Hezbollah ne ferait pas tomber le gouvernement « dans la rue », mais par les voies parlementaires, soit en se retirant de la séance de vote, soit en faisant pression sur les ministres appartenant à la communauté chiite.

Toujours est-il que si M. Salam lui-même n’en veut plus, dans les conditions d’urgence évoquées, et si M. Joumblatt imite le Hezbol-lah, c’est d’eux-mêmes que les efforts de M. Sleiman re-tomberont, puisque le gou-vernement qu’il aura formé sera « contraire au pacte national », en l’absence de représentants de deux des grandes composantes de la société politique. Sachant par ailleurs que M. Mikati refuse net tout projet de ren-flouement du gouvernement démissionnaire, qu’il conti-nue pourtant de présider, tant que sa démission n’a pas été formellement acceptée.

La série noireCôté Baabda, on sait que

la formation d’un nouveau gouvernement ne mettra pas fin à la série noire des atten-tats terroristes qui menace, en dépit de tous les efforts que l’on pourra déployer. Toutefois, on précise que l’existence d’un gouverne-ment jouissant de la pléni-tude du pouvoir exécutif fa-cilitera la prise de certaines décisions indispensables, no-tamment en ce qui concerne le lourd fardeau de l’accueil de centaines de milliers de réfugiés syriens. Un fardeau qui risque de s’alourdir si, comme il semble que cela soit le cas, la perspective de la conférence Genève 2 sur

la Syrie s’éloigne, et celle de nouvelles aides militaires à la rébellion se précise. Sans ce gouvernement, un maillon de la chaîne de transmission des aides internationales manquera, à l’approche des dates du 15-16 janvier, au cours de laquelle une confé-rence d’appui au Liban se tiendra à Koweït, sous égide onusienne, précise-t-on en haut lieu.

D’autres échéances se-raient également bien mieux vécues, par les Libanais, en présence d’un gouver-nement, comme celle de l’ouverture du procès Hariri, le 16, ou encore celle de la conférence de Rome, début mars, consacrée à l’aide aux forces armées libanaises. On pourrait facilement ajouter à cette liste de sujets brûlants celui de la prospection ga-zière dans les eaux territo-riales, qui doit faire du Li-ban un pays producteur.

Cercle vicieuxCela étant, comment sortir

du cercle vicieux ? Le véri-table signe de l’intelligence, ce ne sont pas les connais-sances, mais l’imagination, affirmait Albert Einstein. Mais l’imagination politique fait défaut en ce moment et celui qui en paraissait le plus doué, la colombe Mo-hammad Chatah, a été éli-miné. Les autres continuent à tourner en rond, liés par leurs propres engagements aussi bien que par ceux qu’ils ont pris à l’égard des puis-sances étrangères auxquelles ils sont liés. Sans gouverne-ment depuis neuf mois, sans Parlement depuis encore plus de mois, le Liban va-t-il vers une nouvelle vacance au niveau de la présidence ? Le Liban se dirige-t-il vers une déconfiture totale ?

Sécurité L’Iran a décidé d’envoyer « une équipe pour aider dans l’enquête sur le double attentat contre l’ambassade d’Iran à Beyrouth ».

Affaire Maged : réticences libanaises à la participation d’enquêteurs étrangers

Mikati fait état d’une « décision internationale » de maintenir le calme au Liban

Joumblatt plaide auprès de Davutoglu la cause de la stabilité du Liban

La situation

Va-t-on vers une déconfiture totale ?

L’ambassadeur d’Arabie saoudite, Ali Awad Assiri, a condamné hier l’attentat qui a visé la région de Haret Hreik dans la banlieue sud de Beyrouth, le qualifiant d’« acte criminel ». « Il n’y a pas de différence entre un terrorisme et un autre, a assuré le diplo-mate dans un communiqué. Bâtir une entente nationale est le seul moyen de faire face à cette vague. » M. Assiri a enfin appelé certains médias à ne pas aiguiser les tensions et à œuvrer pour le calme.L’ambassadeur d’Iran Gha-danfar Rokon Abadi a, pour sa part, rencontré le chef du législatif, Nabih Berry, et le vice-président du Conseil su-périeur chiite, Abdel Amir Ka-balan, avec lesquels il a passé en revue les développements locaux et régionaux. « Nous nous sommes penchés sur les derniers développements au Liban, en particulier l’attaque terroriste de la banlieue sud de Beyrouth. Nous avons échangé nos points de vue sur les opé-rations terroristes qui secouent le pays et avons estimé qu’une même partie en est responsa-ble », a affirmé l’ambassadeur à l’issue de sa rencontre avec M. Berry. « Toutes ces attaques servent les intérêts de l’ennemi

sioniste », a-t-il ajouté.Sur un autre plan, l’ambas-sadeur de Russie, Alexan-dre Zassypkine, a reçu une délégation du Hezbollah qui lui a présenté ses condoléan-ces aux proches des victimes de l’attentat de Volgograd. Le responsable du parti, Ammar Moussaoui, a estimé sur ce plan que « ceux qui portent atteinte au Liban dans la banlieue sud, à Beyrouth ou au Nord sont les mêmes et visent à ébranler l’unité nationale ». Pour sa part, le commandant de la Finul, le général Paolo Sierra, a stigmatisé l’explosion, souhaitant que les autorités libanaises puissent dévoiler l’identité des criminels.L’attentat qui a secoué jeudi la région de Haret Hreik a en outre été dénoncé par l’ambassade du Japon, qui a signalé qu’« il est inadmissible de justifier un acte terroriste, quelles que soient les circons-tances », avant de présenter ses condoléances aux proches des victimes et de souhaiter un prompt rétablissement aux blessés.Le député des Français de l’étranger Alain Marsaud a, quant à lui, publié un commu-niqué dans lequel il a estimé que « l’affrontement, d’une ex-

trême violence entre les clans et groupes antagonistes, est de nature à mettre en œuvre une déstabilisation durable de l’État libanais ». « Nous sommes conscients que partout sur la zone moyen-orientale se met en place un affronte-ment entre chiites et sunnites. Cette guerre est en train de détruire ce qui reste de l’Irak. On sent bien qu’il existe chez certains, dans divers camps, une volonté ferme d’importer à Beyrouth et au Liban le même conflit », a-t-il ajouté. Et le député français de poursuivre : « Si cela devait être le cas, nous retournerions aux années les plus noires qu’a connues

ce pays, ami de la France. En effet, si rien n’est mis en œuvre pour appeler les différentes factions et leurs alliés étran-gers à l’apaisement, l’année 2014 risque de voir le Liban devenir, à l’égal de ses voisins, une nation décomposée, sans État, faisant le malheur de tous les Libanais. Est-ce que la France peut faire encore quelque chose afin d’appeler à la raison ? Il faudrait pour cela qu’elle ait une ligne directrice ferme, non sujette aux modes successives du moment. C’est sans doute pour la France l’impérieuse nécessité d’être aux côtés des Libanais et de les assister dans cette épreuve. »

Pour l’ambassadeur d’Arabie, « il n’y a pas de différence entre un terrorisme et un autre »

Ils ont dit :l Marwan Charbel, ministre sortant de l’Intérieur, en inspectant hier le site de l’attentat de Haret Hreik : « J’appelle les hommes politiques à aider les responsables sécuritaires en réduisant la tonalité de leurs discours. »

l Nabil de Freige, député de Beyrouth et membre du bloc du Futur, à la Voix du Liban 93.3 : « Il nous faut abandonner les accusations de félonie, nous asseoir ensemble à la table de dialogue et former un gouvernement qui ne soit un défi pour personne. »

l Samir Mokbel, vice-président du Conseil sortant, dans une déclaration :

« L’enfer mobile vise tous les Libanais. Le temps est venu pour nous tous de nous convaincre que la solution réside dans les retrouvailles des protagonistes au moins pour s’entendre afin de faire face à la vague de terrorisme. »

l Jamal Jarrah, député de la Békaa-Ouest (bloc du Futur), à la Voix du Liban 100.3-100.5 : « Nous avons besoin d’une décision courageuse et patriotique. Il nous faut protéger le Liban et soutenir l’armée libanaise en la déployant à la frontière (libano-syrienne) et en étudiant les modalités d’assistance des Nations unies, le cas échéant, afin de protéger le Liban des

affres à venir. »

l Robert Ghanem, député (indépendant) de la Békaa-Ouest, dans un communiqué : « Combien de victimes innocentes faudra-t-il au Liban pour que les chefs des factions se retrouvent et définissent ensemble le cadre qui sera à même d’empêcher la scène libanaise de rester à ce point à découvert ? »

l Alaeddine Terro, ministre sortant des Déplacés et député membre du bloc joumblattiste, dans une déclaration à la presse : « La riposte à l’attentat passe par la table de dialogue, la formation d’un gouvernement rassembleur

et la réhabilitation des institutions. »

l Yassine Jaber, député de Nabatiyeh et membre du bloc Berry, dans un communiqué : « Le terrorisme ne fait pas de distinction entre une région et une autre, et entre une confession et une autre. Nous ne pourrons en venir à bout que par l’unité nationale intérieure. »

l Élias Aoun, président de l’ordre des journalistes, dans une déclaration : « Nos leaders devraient tirer la leçon de tous ces attentats et s’asseoir autour d’une même table afin de s’entendre sur le salut de notre chère patrie. »

Nabih Berry recevant l’ambassadeur d’Iran. Photo ANI

L’attentat contre l’ambassade d’Iran au Liban revendiqué par les Brigades Abdallah Azzam.

« Les autorités libanaises sont en droit d’enquêter avec Maged al-Maged, de le juger et de refuser de le remettre à un autre État », avait asséné Adnane Mansour il y a quelque temps...

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3Libansamedi 4 janvier 2014

La famille Satem jette des doutes sur un scénario d’attentat impliquant son fils

Une réunion a eu lieu hier à Wadi Khaled, dans la maison familiale de Katibé Moham-mad al-Satem, un jeune Liba-nais dont les papiers d’identité ainsi que des restes ont été trouvés dans la voiture piégée à l’origine de l’attentat perpé-tré jeudi à Haret Hreik, dans la banlieue sud de Beyrouth. La réunion a regroupé plu-sieurs personnalités de Wadi Khaled ainsi que des chefs de clan de la région. Dans un communiqué officiel, les par-ticipants ont dénoncé l’atten-tat qui a fait six morts. « Notre culture n’est pas une culture de violence, mais une culture de paix et de tolérance », ont affirmé les responsables de la région.

Les parents de Katibé ont, de leur côté, affirmé avoir in-formé les forces de sécurité que leur fils était porté disparu depuis le 28 décembre 2013. « Notre fils n’appartenait à aucun parti politique ou reli-gieux, poursuivent les parents de Katibé. Il planifiait de pour-suivre ses études en France et

était modéré. » La famille Sa-tem a appelé les autorités ju-diciaires à mener une enquête juste et transparente afin de dévoiler toute la vérité dans cette affaire. Les parents de Katibé ont par ailleurs souligné que le jeune homme ne savait pas conduire. « Comment un jeune homme comme Katibé a-t-il pu conduire en toute li-berté à l’intérieur du périmètre de sécurité du Hezbollah, une région qu’il ne connaît pas du tout ? s’est interrogée la fa-mille dans le communiqué. Comment sa carte d’identité a-t-elle été retrouvée intacte dans sa poche alors que l’ex-plosion était d’une grande puissance et pourquoi aurait-il ses papiers sur lui s’il comptait se faire exploser ? »

Les services de renseigne-ments de l’armée ont par ailleurs interrogé hier à Tripoli le père du jeune Katibé, né en 1994. De leur côté, les chefs de clan de Wadi Khaled ont accusé le Hezbollah d’avoir enlevé Katibé il y a cinq jours à l’un des barrages du parti,

démentant les rumeurs qui circulent, selon lesquelles le jeune homme participait aux combats en Syrie aux côtés du Front de lutte al-Nosra.

Un document d’état civil appartenant à Katibé Mo-hammad al-Satem avait été trouvé vendredi sur les lieux de l’attentat de Haret Hreik, dans l’un des niveaux supé-rieurs d’un immeuble en-dommagé par l’attentat. Des échantillons ADN retrouvés sur la scène du crime ont été prélevés de restes humains. Ils ont été envoyés dans un labo-ratoire, et les résultats seront connus ces deux jours, mais d’ores et déjà, il semblerait que cela concorde.

Par ailleurs, des informa-tions ont indiqué que Katibé al-Satem ne serait pas un ka-mikaze et qu’il avait été leurré. Après lui avoir demandé de garer la voiture piégée à Ha-ret Hreik et de ne pas y rester, une autre personne aurait fait exploser la voiture à distance pendant que le jeune Katibé s’y trouvait.

Une photo de Katibé al-Satem prise à Wadi Khaled, publiée par le site nowlebanon.

Le département d’informa-tion des Forces libanaises (FL) a condamné « les cam-pagnes d’intimidation et de menaces » menées contre le député Ahmad Fatfat et les journalistes May Chidiac et Nadim Koteiche, « à travers des agissements flagrants et arrogants indignes d’un Libanais et étrangers à nos mœurs ». Ces agissements, estiment les FL dans un communiqué, « contribuent davantage à alimenter la haine et à poursuivre les ten-tatives d’éliminer celui qui agit différemment ».

Le département d’infor-mation des FL a appelé les autorités « à prendre les me-sures nécessaires pour mettre

fin à ces comportements ré-pétés et à se montrer solidai-res avec Ahmad Fatfat, May Chidiac, Nadim Koteiche et toute voix libre qui réaffirme la force de la parole, de la liberté et du droit à la dif-férence conformément à la Constitution et aux lois en vigueur ».

De son côté, l’ONG Journalistes contre la vio-lence a elle aussi condamné ces campagnes qui visent à « faire taire les voix libres et audacieuses qui désignent les choses par leur nom et s’attachent à dire la vérité et à défendre la souveraineté et l’indépendance du Liban ».

Dans un communi-qué, l’ONG fait assumer

à « l’autorité politique la responsabilité de tout mal qui pourrait atteindre ces personnes du fait de ces campagnes les accusant de félonie et justifiant leur éli-mination ». Elle a appelé « les services sécuritaires et judiciaires concernés à pour-suivre ceux qui n’hésitent pas à les menacer ouverte-ment de mort, faisant fi des lois locales et internationales comme si nous étions soumis à la loi de la jungle ».

Journalistes contre la vio-lence a aussi mis en garde contre toute « indulgence vis-à-vis de ce groupe qui prépare psychologiquement le terrain à une action terro-riste ».

Les FL et Journalistes contre la violence condamnent les campagnes d’intimidation contre Fatfat, Chidiac et Koteiche

Plumbly reçu à MoussaitbéLe Premier ministre désigné, Tammam Salam, a rencontré hier le coordonnateur spécial des Nations unies, Derek Plumbly, avec qui il a effectué un tour d’horizon des derniers développements au Liban et dans la région. M. Plumbly s’est en outre entretenu avec le directeur de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim.

Siniora rencontre l’amassadeur d’ÉgypteLe président du bloc parlementaire du Futur, Fouad Siniora, s’est entretenu hier avec l’ambassadeur d’Égypte au Liban, Achraf Hamdi, de la situation locale et régionale.

Nasri Khoury chez KahwagiLe commandant en chef

de l’armée, le général Jean Kahwagi, a reçu hier à Yarzé le président du Conseil supérieur de la magistrature, Jean Fahd, pour discuter d’affaires d’ordre juridique. Il a de même reçu le secrétaire général du Conseil supérieur libano-syrien, Nasri Khoury, pour évoquer les événements qui se sont récemment déroulés aux frontières libano-syriennes.

Brèves politiques

Derek Plumbly réuni avec Tammam Salam. Photo ANI Nasri Khoury reçu à Yarzé, hier.

Des responsables israéliens et américains soupçonnent le Hezbollah de transporter au Liban des systèmes avancés de missiles guidés en provenance de Syrie, ont rapporté le Wall Street Journal (WSJ) et le New York Times (NYT) dans leurs éditions de jeudi. Ces systè-mes seraient transférés par pièces détachées afin d’évi-

ter une opération israélienne contre ce genre de transport.

Selon le WSJ, « ces mou-vements montrent comment Israël et le Hezbollah utili-sent la guerre en Syrie com-me couverture à une course complexe et dangereuse (...) vers un autre conflit éventuel (entre Israël et le Hezbollah) qui pourrait altérer l’équilibre

du pouvoir militaire dans la région ».

Selon le quotidien amé-ricain, qui cite une source anonyme, « certaines parties d’un puissant missile antina-vire ont déjà été transférées au Liban ». D’anciens et d’ac-tuels responsables américains ont en outre indiqué au WSJ que d’autres systèmes, qui

pourraient être utilisés contre des avions de chasse, navires ou bases militaires israéliens, sont stockés dans des dépôts en Syrie sous le contrôle du Hezbollah.

Ces informations rejoi-gnent les déclarations de membres des services de ren-seignements américains au New York Times. Ces derniers avancent que des membres du Hezbollah transfèrent au Li-ban des parties d’un système avancé de missile antinavire d’origine russe.

Un responsable américain indique au quotidien qu’au moins « douze systèmes de missiles antinavire russes seraient entre les mains du Hezbollah en Syrie ». Il préci-se que certaines parties de ces systèmes ont été transportées au Liban l’année dernière, « mais le reste des composants ne l’a pas été ».

Selon des responsables américains et israéliens cités par le WSJ, des membres de la Force al-Qods, les forces spéciales des gardiens de la révolution islamique en Iran, superviseraient directement ces transferts.

D’après le NYT, le Hez-bollah dispose d’un réseau de bases en Syrie, près de la frontière avec le Liban, lui ac-

cordant des lieux de stockage stratégiques pour ces missiles. Ronen Bergman, un analyste israélien en contact avec des membres du Mossad, estime qu’avec la guerre en Syrie qui dure depuis trois ans, le stoc-kage de ces missiles n’est plus aussi sûr, ce qui explique leur transfert au Liban.

D’autres responsables ont expliqué au Wall Street Journal que « ce genre de missiles gui-dés pourraient constituer une évolution majeure dans l’ar-senal du Hezbollah, principa-lement composé de roquettes et de missiles basiques ». « Ils pourraient également renfor-cer les capacités dissuasives du parti face à Israël », estiment-ils.

D’après les responsables is-raéliens et américains que cite le WSJ, ces transferts auraient deux objectifs. Premièrement, « le développement de l’arse-nal du Hezbollah par l’Iran, afin que ce dernier puisse dis-suader des frappes israélien-nes à l’avenir contre le Liban ou le programme nucléaire iranien ». Deuxièmement, « inciter le Hezbollah à rester engagé dans la protection du président syrien Bachar el-Assad et des lignes d’appro-visionnement utilisées par son régime et le Hezbollah ».

Dans la presse Des membres de la Force al-Qods iranienne superviseraient des transferts de missiles vers le Liban.

Des systèmes avancés de missiles guidés entre les mains du Hezbollah ?

Selon des responsables israéliens et américains, le Hezbollah transporterait au Liban, en pièces détachées, des systèmes avancés de missiles guidés. Photo archives/AFP

Haret Hreik : l’hypothèse d’un attentat salafiste sérieusement retenue, malgré des zones d’ombreTerrorisme L’expertise médico-légale confirme que le conducteur de la voiture piégée est bien le jeune sunnite Katibé al-Satem, originaire de Wadi Khaled.De nouveaux éléments sont apparus hier dans l’enquête sur l’attentat qui a fait jeudi 5 morts et 75 blessés dans la rue principale (la « rue large » ) de Haret Hreik, dans la banlieue sud de Beyrouth. L’exper-tise comparée des restes du conducteur de la voiture pié-gée et de celle de sa famille, originaire du Akkar, a prouvé sans l’ombre d’un doute que le conducteur du véhicule piégé est bien Katibé al-Satem (20 ans), le jeune sunnite dont on a retrouvé sur le site de l’attentat les papiers d’identité.

Auparavant dans la jour-née, le ministre sortant de l’Intérieur Marwan Charbel, qui avait examiné les lieux de l’explosion, avait affirmé que « l’attentat a été perpétré d’une manière grossière à l’aide d’une voiture dont les papiers ont été retrouvés ». « C’est comme si l’agresseur ne voulait pas se cacher, comme si l’agresseur se moquait d’être découvert ou connu, a-t-il précisé. Tout cela va nous aider dans l’enquête. »

On sait que dès jeudi, le Hezbollah avait privilégié la thèse d’un attentat-suicide exécuté assez maladroitement par un homme qui n’a pas trouvé d’endroit où garer dans la rue de Haret Hreik, et qui a fait exploser son véhicule loin de toute cible identifiable. Dès jeudi, le ministre de l’Intérieur avait corroboré les propos te-nus par les députés du Hez-bollah, précisant que l’armée recherchait « depuis dix jours déjà » un véhicule piégé. No-tons que M. Charbel s’est rendu sur les lieux de l’attentat en compagnie de Wafic Safa, responsable de la sécurité du Hezbollah.

Plus tôt dans la journée, le procureur général près la Cour

de cassation par intérim, Sa-mir Hammoud, et le commis-saire du gouvernement près le tribunal militaire, Sakr Sakr, avaient assuré que l’enquête se concentrait sur l’identité de la personne dont des restes ont été trouvés sur les lieux de l’ex-plosion, confirmant que l’hy-pothèse d’un attentat-suicide était « plausible ».

Ces déclarations avaient suivi la découverte sur le site d’un extrait d’état civil appar-tenant à Katibé Mohammad al-Satem, originaire de Wadi Khaled, au Akkar (Liban-Nord), sur les lieux de l’atten-tat de Haret Hreik. Le jeune homme, qui pourrait être un converti récent au salafisme, est soupçonné de s’être fait ex-ploser avec son véhicule – une jeep Grand Cherokee vert oli-

ve immatriculée 341580/G – dans une artère commerçante, dans le seul but de faire le plus de victimes possibles.

Porté disparuÀ la suite de cette décou-

verte, les enquêteurs avaient entendu les parents de Katibé al-Satem (né en 1994). Réa-gissant aux enquêteurs, le père de Katibé avait révélé avoir rapporté la disparition de son fils du domicile familial dès le 28 décembre (lire par ailleurs).

La chaîne du Hezbollah al-Manar, citant des sources non identifiées, a affirmé de son côté que sous l’influence de la pensée salafiste le jeune hom-me s’était rendu en Syrie, il y a quelques mois, pour se battre aux côtés de la rébellion sy-rienne. Il en était revenu à l’in-

sistance de son père, qui était intervenu auprès du groupe de combattants que son fils avait rejoint. La famille a, bien en-tendu, formellement démenti ces affirmations.

HypothèseSelon les milieux proches de

la famille, les preuves appor-tées par l’expertise médico-légale n’infirment pas l’hy-pothèse d’une machiavélique mise en scène analogue à celle qui avait été mise en place lors de l’attentat contre Rafic Hariri. Ces milieux avancent, à l’appui de leur hypothèse, la troublante insouciance dont semble avoir fait preuve le conducteur du véhicule piégé,

qui a pratiquement signé son crime, ainsi que des témoins oculaires qui affirment l’avoir vu sortir de la voiture en cou-rant, quelques secondes avant l’explosion. Tout se passe comme si on cherchait à met-tre la justice sur une fausse piste, concluent les milieux concernés.

Quoi qu’il en soit, l’armée a relâché hier deux personnes interpellées après l’attentat, Sami Hojeiri et Mohammad Ezzedine, originaires de Ersal, dont les noms figurent dans la chaîne des propriétaires successifs du 4x4 utilisé dans l’attentat. Par ailleurs, une ex-pertise est en cours pour iden-tifier l’éventuel kamikaze.

Les enquêteurs, hier, sur la scène de l’attentat. Joseph Eid/AFP

Le 8 Mars recherche des « garanties politiques » L’attentat de Haret Hreik a été condamné par toutes les parties, qui l’ont qualifié « de terroriste ». Le Parti national libéral l’a situé dans la suite de la guerre syrienne, « dont nous avions réclamé la distanciation afin d’éviter justement la situation actuelle où se trouve le pays ». Il a appelé les services de sé-curité à « renforcer leur coopé-ration pour plus d’efficacité ». Le Amid du Bloc national, Car-los Eddé, a relevé l’alternative actuelle : « Soit le retour au

règne de la loi, soit l’affront dans les rues à coups de fusils et de voitures piégées. » Dans ce contexte, « une grande part de la responsabilité incombe aux organismes sécuritaires et judiciaires », a-t-il affirmé.Pour le 8 Mars, « c’est l’ab-sence de garanties politiques qui cause l’état d’insécurité ». C’est ce qu’a exprimé une dé-légation du Tachnag, incluant le député Hagop Pakradou-nian, à partir du siège du Parti syrien national social. Les deux parties ont appelé

à « la formation d’un cabinet fédérateur ». Pour le général Jamil Sayyed, il ne fait pas de doute que « c’est le 8 Mars qui est soucieux de la stabilité nationale ».La nécessité d’une « position unie et sincère » a été aussi soulignée par le Conseil supé-rieur grec-catholique. La solution serait, selon le président des instances éco-nomiques Adnane Kassar, « le retour au dialogue et la prise de décision audacieuse qui immuniserait le Liban ».

La pièce d’identité du présumé kamikaze, Katibé al-Satem, retrouvée sur les lieux de l’attentat. Photo nowlebanon

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4 Liban samedi 4 janvier 2014

Michel Kilo à « L’OLJ » : Les Syriens ne pardonneront pas au Hezbollah...Interview L’évolution du conflit syrien ainsi que son impact sur les relations bilatérales libano-syriennes à la lumière de l’implication du Hezbollah dans les combats et de la position des chrétiens du 14 Mars à l’égard de la révolution syrienne sont analysés, dans une interview accordée à « L’Orient-Le Jour », il y a quelques jours à Paris, par l’un des vétérans de l’opposition syrienne, Michel Kilo.Michel TOUMA

Il est l’un des vétérans de l’op-position syrienne au régime Assad, père et fils. Ancien marxiste, très proche de l’un des ténors du Parti commu-niste syrien, Riad el-Turk, sa lutte contre l’oppression exer-cée par le pouvoir en place à Damas remonte au début des années 80. Michel Kilo est bien connu de la popula-tion syrienne et de l’opinion publique libanaise du fait de son rôle de premier plan dans la rédaction de la déclaration de Damas, en octobre 2005, puis de la déclaration Bey-routh-Damas/Damas-Bey-routh, en mai 2006. Ces deux documents, qui ont revêtu un caractère historique, ont posé les jalons, après l’assas-sinat de Rafic Hariri, d’une vaste contestation contre la tyrannie des Assad, pour le premier, et d’une redéfinition des relations entre le Liban et la Syrie, sur des bases de confiance et de respect mu-tuel, pour le second. Arrêté et placé en détention prolongée à plusieurs reprises, Michel Kilo s’est employé activement, dans le sillage de la révolution syrienne enclenchée en mars 2011, à renforcer la compo-sante démocratique et civile au sein de la vaste coalition de l’opposition syrienne.

Dans une interview à L’Orient-Le Jour, accordée il y a quelques jours à Paris (avant l’explosion dans la banlieue sud), il analyse avec lucidité et en toute sérénité et fran-chise l’évolution de la guerre syrienne ainsi que son impact sur l’avenir des rapports en-tre Libanais et Syriens, à la lumière de l’implication du Hezbollah dans les combats et de la position adoptée par le 14 Mars, et plus particuliè-rement par les chrétiens du 14 Mars, à l’égard des enjeux du conflit syrien.

« Le Hezbollah s’est exclu de la Syrie dès l’instant où il a entrepris de l’envahir mili-tairement, souligne d’emblée et sans détour Michel Kilo. Il s’est exclu de l’esprit des Syriens et de leur monde po-litique. Il s’est transformé en une force hostile aux Syriens

en participant aux combats meurtriers menés contre eux, en massacrant leurs femmes et leurs enfants, et en contri-buant à la destruction de leurs villes et villages. Sans comp-ter qu’il les traite de peuple takfiriste et fondamentaliste, affirmant qu’il les combattra sans répit. Je pense que le Hezbollah ne parviendra pas, quoi qu’il fasse, à récupérer la place qu’il avait acquise auprès des Syriens. Il est tombé dans un piège dont il ne pourra pas s’en sortir, même s’il rem-porte une bataille ici ou là. Il se noie dans le sang syrien et il se débat dans les méandres d’un problème qui dépasse ses capacités et son potentiel po-pulaire. »

À la lumière d’un tel constat implacable, Michel Kilo lance un verdict lourd de consé-quences : « Les Syriens ne pardonneront pas au Hezbol-lah ce qu’il est en train de leur faire endurer, d’autant qu’ils lui ont accordé un soutien et une aide fraternelle durant la guerre de 2006. Le Hezbol-lah ne sortira pas indemne à la fin de ce conflit. Il paiera un prix très lourd du fait de l’attitude irresponsable de son leadership, de son sectarisme, de son attitude sanguinaire et agressive. »

La position des chrétiens du 14 Mars

Sans vouloir verser dans un certain manichéisme, Michel Kilo souligne, avec tout autant de franchise, que la position adoptée par les chrétiens du 14 Mars à l’égard de la révolu-tion syrienne « a posé la pierre angulaire de l’établissement d’une relation bilatérale de confiance et d’une coopération fraternelle, dans l’esprit du document Beyrouth-Damas/Damas-Beyrouth ». « Même si des fondamentalistes ar-rivent au pouvoir en Syrie, ajoute Michel Kilo, les chré-tiens du 14 Mars seront en mesure de réclamer l’établis-sement de relations bilatérales fondées sur le respect mutuel, en arguant de leur appui à la révolution contre le régime, et en faisant valoir qu’ils ne sont pas tombés dans le piège de la propagande assadiste contre

le fondamentalisme. »Et M. Kilo de relever dans

ce cadre que « les chrétiens du 14 Mars sont parfaitement conscients du fait que la plu-part des groupes fondamenta-listes qui agissent aujourd’hui en Syrie sont une émanation du pouvoir qui les avait recru-tés, entraînés et envoyés en Irak ». « Le régime a ensuite récupéré une grande partie de ces groupuscules afin qu’ils s’opposent à l’armée syrienne libre et à l’opposition démo-cratique, souligne M. Kilo. Tel est le cas de l’organisa-tion “Daëch” (l’État islami-que en Irak et au Levant) qui est déployée dans les ré-gions nord de la Syrie. Il est important de préciser sur ce plan que contrairement à ce que pensent certains milieux étrangers, le dernier mot sur la scène syrienne ne revient pas aux fondamentalistes. Il existe une résistance pacifique et militaire contre ces derniers dans la plupart des régions où ils sont implantés. »

Organiser les rangs des démocrates syriens

C’est dans un tel contexte que Michel Kilo fait état d’« ef-forts soutenus » pour mettre sur pied « une armée natio-nale libre unifiée afin de faire face aux crimes perpétrés par certains fondamentalistes ».

Exprimant l’espoir que la for-mation d’une telle armée libre unifiée sera « imminente », M. Kilo indique en outre que des démarches sont actuellement entreprises afin d’« organiser et d’unifier les rangs des dé-mocrates » syriens. « Nous avons formé à cette fin il y a un peu plus de deux mois l’Union des démocrates syriens, préci-se-t-il. Parallèlement, l’acti-vité du courant civil s’accroît d’une manière sensible un peu partout, y compris dans les ré-gions situées dans le périmètre de Damas. »

Comment expliquer dans les conditions présentes que l’opposition n’ait pas été en-core en mesure de présenter un front uni et cohérent face au régime ? Michel Kilo rap-pelle d’abord à cet égard que le pouvoir baassiste s’est employé pendant plus de cinq décen-nies à combattre, par le biais de son appareil sécuritaire, les partis et courants d’oppo-sition, dont les cadres étaient systématiquement poursuivis et arrêtés, ce qui n’a pas man-qué d’affaiblir les opposants. « À cela viennent s’ajouter les fortes interférences étrangè-res et le fait que la révolution est née en dehors du cadre de ces partis d’opposition », sou-ligne M. Kilo qui se montre toutefois optimiste, malgré tout, en affirmant qu’il existe un niveau « acceptable » et « croissant » d’unification et de coordination entre les composantes du courant dé-mocratique de l’opposition syrienne, « surtout dans la perspective de la conférence de Genève, et dans le but de juguler la dangereuse dérive de la révolution qui risque de se transformer d’une lutte pour la liberté en un combat sectaire ».

Dans l’attente que ces ef-forts d’unification portent leurs fruits, peut-on dire que le régime est en passe de ga-gner cette guerre syrienne ? Michel Kilo conteste sans hésitation un tel diagnostic, soulignant que le rapport de force n’a pas globalement évolué au cours des deux der-nières années. « Une offensive du pouvoir dans un secteur est contrebalancée par une offen-

sive de l’Armée syrienne libre dans un autre secteur, relève-t-il. Une telle situation n’est pas susceptible de changer car elle sert l’intérêt interna-tional, comme l’indiquent les diplomates américains et rus-ses. Il est vrai que le régime a repris le contrôle de certaines régions au Nord au cours des trois derniers mois, mais il a perdu en contrepartie des ré-gions importantes au Sud et au centre. »

Cet équilibre de la terreur qui semble s’être ainsi instauré risque de prolonger le conflit sans qu’aucune des deux par-ties ne soient en mesure de trancher la situation par la voie militaire, d’autant que « l’opposition est confrontée à un problème d’armement, alors que le régime fait face à un problème de combattants sur le terrain », comme le relève en conclusion Michel Kilo.

À l’ombre de la tragédie vé-cue par le peuple syrien depuis bientôt trois ans, une question fondamentale demeure pour l’instant sans réponse : jusqu’à quand la communauté inter-nationale continuera-t-elle à assurer l’impunité totale à Ba-char el-Assad alors que quo-tidiennement des missiles ba-listiques et des barils bourrés d’explosifs s’abattent sur les villes et villages de la Syrie ?

La famine, l’une des armes du régime pour soumettre la populationBénéficiant désormais d’une impunité totale à l’échelle internationale, du fait de la complicité active du pouvoir russe et de la passivité cynique de l’administration Obama, le régime de Bachar el-Assad ne lésine sur aucun moyen, aussi cruel soit-il, non seulement pour combattre la rébellion, mais aussi pour soumettre la population civile. S’appuyant ainsi sur l’attitude du chef de la Maison-Blanche qui a choisi de rester aveugle et muet face au drame vécu au quotidien par le peuple syrien, Bachar el-Assad ne se contente plus de lâcher ses missiles balistiques et ses barils bourrés d’explosifs

sur la population des régions qui échappent à son contrôle, mais il a recours aussi à une arme encore plus barbare : la famine.Michel Kilo rapporte sur ce plan le cas de la région de Mouadammiet al-Cham, à la périphérie de Damas, soumise à un implacable blocus ali-mentaire, à l’instar d’ailleurs d’autres secteurs. « Près de 7 000 personnes, la plupart des femmes et des enfants, sont restées dans cette zone, indique M. Kilo. Le régime a imposé un blocus alimentaire à la région, interdisant l’entrée de produits alimentaires et de médicaments. Le blocus a

atteint un tel degré que chaque habitant n’avait droit qu’à un seul bol de riz par jour. Cette ration a ensuite été réduite à un bol de riz tous les deux jours. »Le régime a tenté d’imposer aux combattants de l’opposi-tion des conditions qui équiva-laient à une reddition pure et simple afin de lever, partiel-lement, le blocus alimentaire. Les habitants du secteur ont toutefois rejeté ces conditions, précise Michel Kilo qui souligne que cette situation vécue par la population de Mouadammiet al-Cham est loin d’être un cas isolé.

M. T.

Faux départC’est dans les larmes et le sang qu’a débuté l’année 2014. À l’image de 2013 qui s’est achevée dans l’horreur. Tous les vœux du monde de bonne année n’auront pas réussi à changer les choses, ni à inverser la chute du pays du Cèdre dans le chaos. Un chaos ponctué d’attentats, d’embrasements, d’enlève-ments ici et là, avec leurs lots de morts, de blessés, de traumatisés, de personnes marquées à vie. Le citoyen, lui, pleure ses morts, ces personnalités assassinées certes, mais aussi et surtout ces anonymes, victimes innocentes auxquelles il

s’identifie. Car ça aurait pu être lui ou l’un de ses proches.Où aura lieu le prochain attentat ? Qui sera visé ? Ce sont les questions qui viennent désormais aux lèvres de chacun, sitôt passés le choc, les premières réactions de panique et les condamnations. Le citoyen a-t-il accepté son sort ? C’est ce qu’il laisse penser, vu son impuissance face à ces atrocités qui se déroulent sous ses yeux. Il se calfeutre alors chez lui, dans l’espoir de ne pas figurer parmi les prochaines victimes.Que peut-il faire pour

modifier la situation ? Pas grand-chose, malheureu-sement. À part ravaler sa colère et son indignation, et prier pour que le peuple libanais cesse d’être victime d’un conflit qui le dépasse.Dans le malheur, il n’y a ni 14, ni 8 Mars, ni sunnites, ni chiites, ni druzes, ni chrétiens, il n’y a que des hommes, des femmes, des vieillards et des enfants qui souffrent. Et qui se demandent pourquoi les Libanais sont incapables de s’entendre sur une chose essentielle. Le droit de vivre ensemble en paix et en harmonie.

Citoyen grognon d’Anne-Marie eL-HAge

Riche et célibataire, le sieur Wadih Nader, vivant à Chiyah, y entretient la famille de sa sœur dont il élève les enfants comme les siens. L’un d’eux, Abdou Ayoub, malgré la surveillance de ses parents, s’était adonné depuis quelque temps à la boisson et au jeu.Pour se procurer l’argent qui lui était nécessaire, il terrorisait sa mère et lui arrachait, souvent par

les coups, les économies qu’elle réservait au bien-être du foyer. Lundi dernier, Abdou Ayoub re-çut de son oncle une somme assez rondelette pour ses étrennes. Il la joua le soir même, la perdit et rentra à Chiyah vers 1 heure du matin pour réveiller sa mère et lui demander de l’argent. Devant le refus de la malheureuse femme, le fils dégénéré la menaça de mort et entreprit de démolir tout le

mobilier de la maison. Le vacarme réveilla l’oncle, père nourricier du jeune énergumène, qui accourut, affolé, et tenta de le calmer. Mais Wadih Nader n’avait pas encore articulé quelques mots que Abdou Ayoub se ruait sur lui et lui assé-nait plusieurs coups de couteau qui nécessitèrent son transport immédiat à l’hôpital où son état est jugé très grave.Le criminel a été arrêté et écroué.

Un crime à Chiyah

La mémoire des 90 ansDans « L’Orient » du 4 janvier 1934

Arrestation de quatre Syriens à Ersal...L’armée a arrêté hier à l’aube, dans la région de Ersal (Békaa), quatre Syriens qui s’étaient introduit de manière illégale au Liban. Dans un communiqué, le commandement de l’armée a précisé que ces personnes se déplaçaient à moto et n’étaient pas munies de pièces d’identité. L’une d’entre elles a même menacé

des militaires à l’aide d’une grenade. Ces personnes avaient en leur possession des équipements militaires ainsi que des munitions d’armes légères.Elles ont été livrées aux autorités compétentes. Une enquête a été ouverte.

... et de treize autres à Beddaoui et QaaDans le périmètre du camp palestinien de Beddaoui, au Liban-Nord, onze Syriens sans

papiers ont été arrêtés jeudi par une patrouille de l’armée. Ils conduisaient une voiture également sans papiers.À Qaa entre-temps, deux autres Syriens ont été arrêtés. Ils essayaient de s’introduire en territoire libanais de manière illégale. Enquête en cours.

Fausse alerte à la voiture piégée à Bir el-AbedUne voiture suspecte a été signalée hier à Bir el-Abed, à Beyrouth. Alertées, les forces de sécurité ont coupé la route menant vers l’aéroport dans les deux sens. Le véhicule a été examiné. Il ne contenait pas d’explosifs.

Tirs à Baalbeck sur fond d’« enlèvement amoureux »Des jeunes de la famille Mazloum ont ouvert le feu hier sur la maison de Hassan Chams, à Osseiriya à Baalbeck. La colère des jeunes a été provoquée par le comportement du fils, Mahmoud Chams. Ce dernier a enlevé une fille de la famille Mazloum avec qui il compte se marier.

Brèves sécuritaires

La crise syrienne et son impact sur le Liban ont été hier au centre des discussions qu’ont eues le ministre sortant des Affaires étrangères, Adnane Mansour, et le vice-Premier ministre belge et ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders.

« Ma visite a pour objectif d’alléger la souffrance des réfu-giés syriens au Liban et de ceux qui subissent les répercussions de la crise syrienne », a déclaré M. Reynders au cours d’une conférence de presse conjoin-te. Il a rappelé que la Belgique tente de venir en aide aux réfu-

giés syriens « en accueillant un certain nombre d’entre eux sur son territoire ». « Elle aide aus-si les pays hôtes et les pays voi-sins comme la Turquie, l’Irak, la Jordanie, mais surtout le Li-ban qui accueille le plus grand nombre des réfugiés », a-t-il ajouté, précisant que c’est la raison pour laquelle « nous es-sayons de trouver une solution politique à la crise syrienne ». « À travers cette visite, nous cherchons aussi à renforcer les relations bilatérales entre les deux pays », a poursuivi M. Reynders, expliquant dans ce cadre qu’un accord a été signé

au palais Bustros. Il vise à ren-forcer les consultations politi-ques.

Le chef de la diplomatie belge a également été reçu par l’ancien Premier ministre, Fouad Siniora. Expliquant que M. Siniora lui a dressé un bilan de la situation au Liban et dans la région, M. Reynders a déclaré : « Nous devons bien étudier la situation pour rap-porter la vérité sur ce qui se passe au Liban en cette période difficile, non seulement en rai-son des derniers événements violents, mais aussi en raison de la pression que génère la

crise syrienne, de la participa-tion de certaines parties liba-naises à cette guerre et de l’af-flux massif de réfugiés syriens au Liban. » Cette situation est devenue « intolérable », estime M. Reynders, non pas parce que « les Libanais ne veulent pas les accueillir », mais parce que le Liban a « dépassé ses capacités d’accueil ». « Nous devons envisager des solutions à long terme », a-t-il conclu.

Par ailleurs, M. Reynders a posé des gerbes de fleurs sur les mausolées de Rafic Hariri, Wissam el-Hassan et Mo-hammad Chatah.

Reynders : Le flux massif des réfugiés syriens au Liban est devenu intolérable

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5L’Orient des Campussamedi 4 janvier 2014

Zoom sur l’Association libanaise pour l’avancement de la scienceL’Association libanaise pour l’avancement de la science (LAAS) vise, parmi ses objectifs, la promotion des connaissances par la recherche scientifique, y compris dans les domaines des sciences humaines et sociales. Pour en savoir plus sur LAAS, « Campus » a rencontré le Pr Naïm Ouaini, président et secrétaire général de l’association.

Question – Quelle est la mis-sion de LAAS ?

Réponse – LAAS est une association professionnelle et scientifique dédiée à l’avance-ment des sciences et des tech-niques de la documentation. Son objectif est de promouvoir les connaissances par la re-cherche scientifique, d’étudier et de développer les éléments qui ont généré la performance de la recherche en science, la technologie et les progrès so-cio-économiques, et de mener des conférences et des ateliers de travail afin de présenter les résultats des recherches scien-tifiques.

Quelle est la composition de l’équipe dirigeante de LAAS ?

L’assemblée générale de LAAS se réunit, normale-ment, pour l’élection de ses membres, définir le budget, proposer le statut de l’as-semblée générale et prendre des décisions importantes. Cette année, la majorité des membres a recommandé des membres candidats qui se sont réparti, par la suite, les fonctions comme suit : le pro-fesseur Naïm Ouaïni, moi-même, président et secrétaire général ; le professeur Hassan el-Charif, secrétaire adminis-tratif ; le professeur Abdo Jur-jus, trésorier et représentant auprès du ministère ; et, com-me membres : les Drs Nachat Mansour, Georges Eid, Fadi Chéhadé, Karim Echtay, Ma-hmoud Korek et Roger Lteif.

Quel rôle joue LAAS auprès des universités liba-naises ?

LAAS vise à renforcer le lien entre la recherche et le développement durable au Li-ban. Elle cherche à promou-voir les sciences du langage, le style et l’éthique dans la cultu-re publique, en cherchant à les intégrer régulièrement dans

les programmes d’enseigne-ment dans les universités li-banaises.

Quels partenariats avez-vous développés avec les universités européennes et américaines ?

Les conférences se font nor-malement en coopération avec les universités européennes et américaines. Les chercheurs du Liban et d’autres pays col-laborent ensemble pour sou-mettre des abstracts et les in-clure dans le programme des conférences annuelles.

Nous tenons à encoura-ger la recherche scientifique conjointe entre les universités et les centres de recherche en échangeant des professeurs et des chercheurs. Par ailleurs, il faut assurer la modernisation continue des programmes d’enseignement scientifique.

Quelles difficultés rencontrez-vous dans la réa-lisation de vos objectifs ?

Nous tenons à inclure les établissements universitaires et les centres de recherche à

notre association et souhai-tons pouvoir contacter les libanais résidents à l’étranger qui bénéficient d’une renom-mée importante dans la re-cherche.

Leur adhésion nous permet-tra d’aider la recherche. Elle nous permettra également de représenter au mieux les nou-velles avancées dans les do-maines de la science. C’est la mise sur pied d’évènements et de conférences qui nous per-met d’aider les chercheurs et de faire connaître les progrès récents. Plus nous sommes nombreux, plus nous pour-rons soutenir et faire avancer la recherche.

Quel bilan dressez-vous de vos réalisations ces dernières années ?

L’Association libanaise pour l’avancement de la science a parrainé plusieurs conférences ; les réunions ont mis l’accent sur le progrès dans toutes les disciplines de la science, en présence des meilleurs experts académiques, industriels et cliniques.

LAAS a pu réunir d’émi-nents scientifiques, cher-cheurs, biologistes et autres professionnels paramédicaux qui ont discuté et présenté les derniers développements importants dans la science. Parmi ces conférences, ci-tons : la 15e réunion scienti-fique tenue à l’AUB en 2008, la 16e Conférence interna-tionale scientifique tenue à la BAU en novembre 2009, la 17e Conférence interna-tionale scientifique tenue à l’USEK en novembre 2010, la 18e Conférence interna-tionale scientifique, tenue à la NDU en mars 2012, et la 19e Conférence internationale scientifique tenue à l’AUB en avril 2013.

Jusqu’à présent, le bilan est positif au niveau des travaux de recherche scientifique, 200 à 250 chercheurs se rencon-trent chaque année avec la participation d’une trentaine d’établissements d’enseigne-ment supérieur en provenance du Liban et de la région.

Que prévoyez-vous pour 2014 ?

La 20e conférence interna-tionale scientifique est prévue les 27, 28 et 29 mars à l’École doctorale des sciences et de technologie, au sein du cam-pus de Hadeth de l’Université libanaise.

Au cours de ce congrès, plusieurs travaux de recherche dans des domaines de pointe, tels que l’environnement, la science, la technologie et autres, seront communiqués.

Un message aux jeunes étudiants libanais ?

Je tiens à les informer que LAAS leur offre plusieurs op-portunités telles que : être en contact avec des universités libanaises et étrangères, ren-contrer des chercheurs natio-naux et internationaux, pour-suivre des études doctorales à l’étranger et obtenir des pôles d’excellence de recherche.

Séries télévisées libanaises : regards des jeunes

« Les séries télévisées libanai-ses transmettent des images hypocrites qui encensent les apparences et mettent en valeur le show-off. Elles manquent lamentablement de réalisme », lance Rawad Habib, étudiant en master de cinéma, option réalisation, à l’Université Saint-Joseph. Avis partagé par de nombreux jeunes dont Cynthia Sawma, diplômée en audiovi-suel de l’Université antonine. « Les acteurs dans les produc-tions télévisées locales man-quent de simplicité. Je trouve également qu’il y a une faiblesse d’investissement au niveau de la production », souligne-t-elle, avant de préciser : « À mon avis, le cinéma libanais a réussi à mieux représenter notre so-ciété que les séries télévisées. »

Les jeunes étudiants que nous avons interrogés estiment que les investissements dans la production des séries télévisées locales demeurent insuffisants. Ghina Abboud, fraîchement diplômée en audiovisuel de l’Institut universitaire de la Fondation al-Kafaat, insiste : « Même avec de faibles moyens financiers, on peut accomplir un travail plus créatif. Le vrai problème, c’est qu’on manque de talents et de volonté pour faire changer les choses et pour créer de peu quelque chose de valeur. »

De l’avis de la majorité des étudiants interviewés, c’est sur-tout la faiblesse de nos feuille-

tons qui explique le succès que remportent les séries télévisées étrangères auprès des téléspec-tateurs libanais. Wiam Khat-tar, étudiant en troisième an-née d’audiovisuel à l’Université Notre-Dame, trouve que « les feuilletons étrangers, turcs ou autres, reflètent une certaine réalité sociale qui intéresse le public arabe. Par ailleurs, d’im-portants budgets sont alloués à la production, au décor et aux costumes, ce qui contribue à la réalisation d’un travail de bon-ne qualité et plus réaliste ».

L’avenir des téléfilms Rawad et Wiam considèrent

que les scripts et les scénarios

devraient être « travaillés » davantage. « Le langage et les expressions “ trop poétiques ” employés dans les séries liba-naises sont loin des gens, qui ne les utilisent pas dans leur vie quotidienne », souligne Wiam. Cynthia, elle, estime que le changement se fera en misant sur des gens qualifiés et compétents pour former l’équipe de travail. « Il faut embaucher des gens talen-tueux. Des gens qui, au moins, ont suivi des études de théâ-tre », précise-t-elle.

Joanne Dagher, également étudiante en troisième an-née d’audiovisuel à l’Univer-sité Notre-Dame, pose mal-

gré tout un regard positif sur l’avenir des productions télé-visées locales. Par ailleurs, elle appuie la collaboration libano-étrangère – libano-syrienne ou libano-egyptienne par exem-ple – que l’on retrouve depuis peu sur nos petits écrans et qui « enrichit nos feuilletons ».

L’art sous toutes ses formes reflète la réalité de la société. Il joue un rôle-clef puisqu’à travers les messages qu’il por-te, il influence le public. Nos jeunes étudiants reconnaissent les points faibles des émissions télévisées. Pourvu qu’ils tra-vaillent pour y remédier.

Dominique JABRA

Tirées à quatre épingles, au travail, à la maison et même en dormant, les Libanaises dans les séries télévisées sont surmaquillées et artificielles. Les fictions libanaises ressemblent à des défilés de mode et reflètent peu notre réalité. Que pensent les jeunes étudiants en audiovisuel des productions locales ?

Cet article a été écrit avant la survenue de l ’explosion dans la banlieue sud de Beyrouth.

« Peut-on fêter le Nouvel An comme si de rien n’était ? N’a-t-on pas un devoir de respect et de mémoire envers les victimes de la dernière explosion à Beyrouth, dont le sang n’a pas encore séché ? », « On ne peut et on ne doit pas continuer comme si de rien n’était », « Comment poursuivre le cours normal de nos vies quand les gens se font tuer en plein jour soit parce qu’ils ont une opinion politique contraire à celle des criminels, ou tout simplement parce qu’ils ont eu le malheur de se trou-ver au mauvais endroit, au mauvais moment ? » Voici un échantillon de l’état d’esprit de nombreux jeunes Libanais après l’attentat qui a coûté la vie à huit personnes dont l’ancien ministre Moham-mad Chatah et qui a blessé des dizaines de citoyens. Une réaction concrétisée par la création rapide de plusieurs groupes sur Facebook refu-sant la violence et la banali-sation de la mort, et appelant les internautes libanais à exprimer haut et fort leur colère face à l’insécurité qui sévit au pays du Cèdre. Une semaine après le lâche attentat de Starco, la question que l’on se pose est la suivante : est-ce qu’il y a une chance que ce refus de la violence, de la deshu-manisation des victimes et du fatalisme se transforme en une secousse assez forte pour avoir un impact quel-conque sur la situation au Liban ? Ou bien, comme d’habitude, la vie prendra-t-elle le dessus, les visages des victimes tomberont rapidement dans l’oubli et les noms des martyrs s’estom-peront graduellement de la mémoire collective... jusqu’à la prochaine explosion ? La réponse est probablement négative. La page étant déjà tournée pour de nombreux Libanais.« Après un assassinat, après une explosion, les mêmes slogans fusent, les mêmes promesses aussi “On ne t’oubliera jamais”. Mais fina-lement, tout le monde oublie. Jusqu’au prochain martyr », observe Racha el-Halabi, jeune étudiante en concep-tion graphique et communi-cation visuelle à l’UL, avant d’ajouter : « Treize martyrs... En 2005, on s’est demandé : à qui la faute ? Maintenant, on se demande : c’est le tour de qui ? Apparemment, la violence est devenue le seul langage utilisé. J’ai peur de ce nouveau Liban. »

La valeur de la vie humaine« Quand on assassine un homme comme le ministre Chatah, représentant le Libanais ouvert, le Liba-nais modèle qui a réussi ; et quand on provoque la mort de toutes ces victimes dont ce pauvre jeune Mohammad Chaar, des hommes qui ne sont pas des politiciens mais qui ont eu la malchance d’être sur les lieux de l’explo-sion, on ne peut qu’être triste et révolté », s’indigne An-thony Féghali, jeune avocat en devenir, très affecté par l’explosion. « J’avais vu le mi-nistre Chatah, il y a quelques semaines, lors de la journée

piétonne qu’avait organisée l’association Achrafieh 2020. Il se promenait bras dessus, bras dessous avec sa femme à Gemmayzé, souriant, en tenue décontractée et cas-quette. Depuis d’un l’explo-sion, je ne fais que penser à cette image de couple joyeux heureux de passer un beau dimanche dans la capitale », poursuit-il. Au-delà des affinités ou des divergences politiques, le peuple tout entier, et no-tamment les jeunes, doivent refuser catégoriquement le recours à la violence pour marquer des points politi-ques. Le peuple doit lutter contre l’impunité en vigueur au Liban. Racha el-Halabi, qui confie que ce révoltant crime a ramené dans sa mémoire des images de l’assassinat du Pre-mier ministre Rafic Hariri, poursuit : « J’ai rencontré l’ancien ministre Chatah la semaine passée lors de la conférence de coexistence or-ganisée à Tripoli. Nous avons eu l’occasion de nous parler. Le Liban a vraiment perdu une figure de la modération qui croyait au dialogue, au langage de la raison et de la logique, et au droit à la diffé-rence des opinions. » Outre la colère et l’indigna-tion, les jeunes éprouvent un sentiment constant de peur. Elham el-Hajj, étudiante en presse à l’UL, se trouvait aux Souks de Beyrouth au moment de l’explosion, qu’elle qualifie d’ « habi-tuelle chez nous, au Liban ». Ordinaire donc mais « horrifiante », selon la jeune fille qui poursuit : « Je ne me rappelle plus comment l’amie qui m’accompagnait et moi-même sommes rentrées à la maison. » Elham confie qu’elle est triste et qu’elle a peur, « car peut-être qu’un jour, je serais moi-même, comme Mohammad Chaar, une innocente victime d’une explosion. » Samer Sarkis est lui aussi étudiant en journalisme à l’UL. Réaliste mais non bla-sé, le jeune homme fulmine : « On vit dans une jungle. C’est dramatique et ironique en même temps. Chaque jour, il y a une explosion. Si ce n’est pas une explosion au vrai sens du terme, c’est une crise économique ou sociale. Nous vivons dans un pays où chacun semble attendre son tour d’être tué. On en a marre ! Mais malgré tout, nous sommes un peuple qui veut vivre. » Vivre justement. Les jeunes sont unanimes sur ce point. Il faut résister au découra-gement. « Je ne suis pas de ceux qui baissent les bras. Je veux rester au Liban pour le moment. Je me dis qu’en tant que jeunes, on doit essayer de faire ce que l’on peut pour un avenir meilleur au Liban et espérer que la situation ne va pas empirer », estime Anthony Féghali avant de conclure : « On verra ce qu’on pourra apporter à ce pays et on verra bien ce que l’avenir nous réserve. »

Libre cours de Roula AZAR DOUGLAS

Refuser l’impunité et la banalisation de la mort

En raison de la mondialisation de la pratique juridique, l’influence croissante de la Common Law et la prédominance de l’anglais dans le monde, notamment dans la rédaction et la négociation d’un contrat sont, aujourd’hui, des compétences indispensables pour toute entreprise ainsi que pour tout avocat ou

toute personne impliquée dans le commerce international. Compte tenu de cet environnement, la faculté de droit organise, du 10 au 14 mars 2014, un séminaire sur les avocats, les contrats et la négociation. Le séminaire est prévu à la salle des conférences, au campus principal de l’USEK.

Séminaire « Avocats, contrats et négociation »

Raha, 25 ans, première Saoudienne à gravir l’Everest

Avec cet exploit, l’étudiante veut être un symbole d’espoir pour les jeunes filles de son pays qui n’ont pas le droit de conduire une voiture ni de pratiquer un sport.Dans son pays, les filles ne peuvent même pas faire de sport et elle a escaladé le toit du monde. Raha Mouharraq a gravi l’Everest en mai 2013 accompagnée d’un Qatari, d’un Palestinien et d’un Iranien. Elle est la première Saoudienne à avoir réussi l’ascension du plus haut sommet au monde. « J’espère que je ne serai pas la dernière », a déclaré cette jolie brunette au large sourire.Son exploit est un vrai pied de nez à la restriction des libertés des femmes qui sévit dans son pays. Sous l’abaya qui lui couvre le corps et lui encadre le visage alors qu’elle célèbre son exploit, elle assure : « Je n’ai rien fait qui aille à l’encontre de ma culture et de ma religion. » La jeune étudiante de 25 ans souhaite insuffler l’espoir. « Je crois que notre action va pousser les Saoudiennes à se lancer des défis », a-t-elle affirmé. L’attaché culturel de l’ambassade saoudienne aux Émirats arabes unis a salué la charge symbolique de son geste : « C’est un message pour les hommes avant les femmes d’Arabie saoudite, disant

qu’une fille de ce pays est parvenue au sommet de l’Everest et est donc parfaitement capable de réaliser ce que font les hommes. »Raha s’est entraînée rigoureusement pendant un an et demi pour gravir ces 8 848 mètres de glace tout en dégelant les carcans conservateurs de son pays. L’Arabie saoudite suit une version extrêmement rigoriste de l’islam et les femmes ne sont pas autorisées à conduire ou à voyager sans la compagnie d’un proche. Raha a dû se battre, d’abord en convaincant sa famille de la laisser partir à l’assaut de l’Everest, devenant ainsi la plus jeune Arabe à le faire. Plusieurs membres de la famille et des gens en Arabie saoudite en général y étaient opposés. Même si le roi Abdallah a autorisé en 2013 les femmes à voter lors des prochaines élections municipales en 2015, le sport féminin reste quasi inexistant dans le royaume. Les autorités viennent d’autoriser sa pratique uniquement dans les écoles privées de jeunes filles. Sous la pression des instances sportives internationales, le royaume avait envoyé deux athlètes femmes aux Jeux olympiques de Londres de l’été 2012.

http ://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/raha-25-ans-premiere-saoudienne-a-gravir-l-everest-2018/

Zoom sur...

Les clubs étudiants de la LAU n’ont pas chômé au mois de décembre. Les jeunes étudiants ont organisé différents événements pour lever des fonds afin d’aider les plus démunis de la société. Ils ont par la suite acheté des vêtements et des denrées alimentaires qu’ils ont généreusement distribués aux familles nécessiteuses dans toutes les régions du Liban.

Roula AZAR DOUGLAS

Cap Campus

Comme chaque année, la Fédération des universités catholiques européennes offre des bourses d’échange aux universités partenaires membres. Ces bourses d’échange sont à la disposition des étudiants en licence, au master et au doctorat ainsi qu’à la

disposition du personnel académique. Le dernier délai pour déposer la candidature au bureau des relations internationales de l’USJ est fixé au 14 mars prochain. Pour plus de détails : www.usj.edu.lb/actualites/news.php ? id=3140#.UsRsmW9jckQ

Bourses FUCE

L’USJ offre à ses étudiants, enseignants, chercheurs et membres du personnel l’opportunité de bénéficier de bourses Erasmus Mundus. Ces bourses couvrent le billet d’avion, les frais d’assurance et de visa, les frais de scolarité à l’université d’accueil et une allocation mensuelle répartie comme suit : 1 000 euros aux étudiants en licence et en master ; 1 500 euros aux étudiants en doctorat ; 1 800 euros aux personnes inscrites en postdoctorat et 2 500 euros aux membres du

personnel.Le dernier délai pour présenter les candidatures est fixé pour les bourses Hermes (www.hermes-mundus.eu) au 31 janvier et pour les bourses Medastar au 26 février (www.medastar.eu). Pour toute information supplémentaire prière de contacter Nayla Hocheimy Hajj par courriel sur [email protected] ou par téléphone au 01/421000 extension 1158 ; Rayanne Abou Mrad sur [email protected] ou 01/421000 extension 1 275.

Bourses Erasmus Mundus

En partenariat avec :

Plus de 4 290 internautes libanais ont intégré le groupe « Je ne suis pas un martyr » créé sur Facebook suite à l’explosion de Starco.

Wiam Khattar, étudiant en 3e année d’audiovisuel à l’Université Notre-Dame.

Joane Dagher, étudiante en 3e année d’audio-visuel à l’Université Notre Dame.

Le professeur Naïm Ouaïni, président et secrétaire général de LAAS, assistant du recteur à l’administration publique et membre du comité technique au ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur.

Racha el-Halabi Anthony Féghali.

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6 Culture samedi 4 janvier 2014

Helen Zughaib : vol plané pictural vs vent debout

Une palette heureuse, sciem-ment dénuée de noir, d’une peintre américaine rêvant de beaux jours pour sa région d’origine. Elle se nomme Helen Zughaib, fait partie de la deuxième génération d’émigrés libanais. Elle vit et travaille à Washington, et expose actuellement à la ga-lerie Syra Art une série d’œu-vres sur le thème « Esprits en envol ». Elle croit ferme que cette partie du monde peut relever les défis et s’élever au-dessus de son lot de tour-ments et de déchirures. Ses toiles aux coloris chatoyants veulent rappeler l’existence de visions paisibles, dont tout un chacun a indéniablement en-vie et qui sont enfouies dans ce tumulte. Cela commence par un très beau tourbillonne-ment de derviches tourneurs qui, tout en atteignant l’état transcendantal, semblent une nuée d’oiseaux aux ailes dé-ployées. Ailleurs, un ensemble d’oiseaux au plumage flam-boyant mais aux ailes repliées sont placés dans un espace cloisonné, restreignant tout mouvement, ou la liberté et la beauté piégées, synonyme de la frustration du printemps arabe.

Des visions anticoups de poing

Helen Zughaib refuse de rompre le fil de l’espoir, de la paix et de l’optimisme. Elle a placé l’esthétique har-monieuse de sa culture ini-tiale dans le cadre américain aux angles aigus de son pays d’adoption, pour mieux effec-tuer son transfert d’un monde à l’autre. Observatrice de ces deux mondes, elle les aborde par le biais de leurs grandes marques et de leur imagerie. Sa toile intitulée La Paix rei-maginée aligne, sur fond de ciel bleu, mosquées et églises longilignes et ornées de fins motifs pastel. Il y a aussi Les Femmes vs la nuit, des sil-houettes côte à côte faisant un front uni. Elle pousse plus loin la volonté de bonheur et de sérénité avec le Rêve de Sirine, une belle et sa longue chevelure étendue comme une odalisque sur les flots bleus, et La Pêche au clair de lune où tout est tranquillité, à l’ombre d’un paon stylisé, symbole du renouveau.

Il y a donc chez cette artiste

née au Liban les structures formelles orientales, les déli-cates touches des enluminu-res, des miniatures persanes et des éléments du patrimoine. Le tout ordonné dans une épure moderniste.

Helen Zughaib s’est impo-sée par des visions anticoups de poing, mais reflétant la compréhension de l’autre à travers ses différences.

Ainsi, à l’issue d’une visite officielle à Washington, le Pre-mier ministre irakien, Nouri al-Maliki, s’est vu offrir par le président Barack Obama l’une de ses peintures. Intitulée La Prière de minuit, elle donne à voir une suite de mosquées, à dominante verte et bleue, paisiblement imbriquées les unes dans les autres. Et en se rendant en visite officielle au Maroc, l’ancienne secrétaire d’État, Hillary Clinton, avait dans ses bagages une toile de cette même artiste, dédiée au roi Mohammad VI.

Aujourd’hui, Helen Zu-ghaib continue son vol plané vs vent debout.

Cimaises Le « E » blanc pour Rimbaud est Espoir pour elle, le « I » rouge du poète est Inchallah, le U vert devient Union, le O bleu Odalisque...

Jonas Kaufmann, ou la voie royale d’un ténor

L’histoire est comme un conte de fées. Avec sourire, promesse des premiers essais concluants, paillette, projec-teurs, costumes de scène et succès retentissants. Choriste et soliste pour des chants où les enfants apprennent disci-pline et pouvoir des feux de la rampe, Jonas Kaufmann, loin de passer inaperçu, est vite re-péré. Et retenu.

Retenu pour des études musicales dans sa ville na-tale, Munich, il sera l’élève très doué et apprécié de plu-sieurs professeurs, dont Josef Metternich.

Voix ample et puissante, presque rare avec ses infinies nuances et ses éclats sombres, Jonas Kaufmann a aussi un atout physique capital. Celui de jeune premier. Avec ses cheveux bouclés noir de jais, sa carrure de rugbyman ou de footballeur, son regard d’éper-vier rapace, ses dons de comé-dien, il accumulera, dans sa jeune et brillante carrière, les rôles de héros romantiques. Braves, intrépides, séduisants et transis d’amour. Jolie pa-lette pour des émotions qui sont la tessiture même de l’art lyrique. Éclat de l’union de la beauté et du talent.

Ce qui fait rêver ces da-mes et rend, à juste titre, un

peu jaloux les hommes qui ne dénient guère toutefois l’exceptionnelle beauté de sa prestation vocale et de sa ca-pacité de passeur d’émotion intense.

Bien sûr ce sont les lieds qui l’attirent et il en chante partout dans ses nombreux voyages et récitals, tout en peaufinant et aiguisant les caractères de ses personnages avec les parti-tions et les livrets de Mozart,

Offenbach, Bizet, Strauss, Verdi et Berg.

La révélation et l’envol de sa carrière ont lieu en 1999 au Festival de Salzbourg où il campe le Dr Faust de Gounod. Dès lors, les contrats pleuvent et les sollicitations ne se font plus attendre.

Infatigable voyageur, Jonas Kaufmann sera un adroit jon-gleur avec le temps et les la-titudes. Le public l’applaudira

aussi bien dans le chevalier Des Grieux que Florestan, et il sera tour à tour Néron, Ta-mino, Alfredo, Caravadossi et Don Carlo... Il hantera, sous les applaudissements nour-ris, les scènes d’Amsterdam, Hambourg, Bruxelles, Turin, Londres, la Bastille de Paris et le Métropolitan de New York.

Pour ces fêtes, quoi écouter de ce ténor hors pair et dont la discographie donne déjà l’em-barras du choix ?

Vers ce qui a défrayé la chro-nique, enthousiasmé public et critiques, et fait sa réputation, bien entendu, on mettrait vo-lontiers par conséquent sur la platine les Arias romantiques (Decca) sous la baguette de maestro Marco Armiliato.

Mais tout aussi bien se-raient bienvenus les Verismo Arias (aussi chez Decca) avec pour chef d’orchestre Anto-nio Pappano ou, pour rester exclusivement dans le sillage du génie de Roncole, l’Album Verdi (Sony) sous la férule de Giorgio Morandi.

Plus qu’un petit bonheur, une écoute qui gomme le temps et brise les chaînes de toutes les servitudes. Un voyage éthéré vers un monde où le chant a le pouvoir d’un lever de soleil, la chaleur des promesses qui réconcilient avec la vie...

Art lyrique Une voix et un physique qui ne courent pas les rues. Héros romantique par excellence, Jonas Kaufmann, 44 ans, a déjà reçu plus de vingt distinctions et récompenses. Dont plusieurs Diapason d’or et la dernière en date est le Bayerisher Kammer Sänger. Lumière sur un ténor bavarois haut de gamme.

WASHINGTON,d’Irène MOSALLI

L’envol freiné du printemps arabe.

Helen Zughaib devant le monument de George Washington recouvert de mosaïques dans l’une de ses toiles.

Edgar DAVIDIAN

Jonas Kaufmann, une jeune et brillante carrière.

« La Belle et la Bête », le musicalde Broadway, cartonne à ParisSuccès de Broadway créé en 1994, vu par plus de 35 mil-lions de spectateurs dans 21 pays, la comédie musicale La Belle et la Bête, dans une ver-sion inspirée du dessin animé de Disney, fait un carton en France sur la scène de Mo-gador, temple parisien du genre depuis les années vingt, écrit Jean-François Guyot, de l’AFP.

Après Cabaret, Le Roi Lion, Zorro, Mamma Mia et Sister Act, la société de production Stage Entertainment, qui im-porte depuis 2006 le savoir-faire de Broadway en France où elle possède Mogador, pro-pose à Paris l’adaptation scé-nique en français de l’une des plus belles histoires d’amour de la littérature.

Le conte, très ancien, de-vient populaire en France avec la version de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont en 1757. Dans un mode sombre et onirique, Jean Cocteau l’a porté à l’écran en 1946 avec Jean Marais et Josette Day.

À l’affiche de Mogador, c’est la version familiale, joyeuse et colorée, imaginée par Disney en 1991 pour son 39e dessin animé, qui est donnée depuis fin octobre par une troupe de 32 comédiens, danseurs et chanteurs, accompagnée par un orchestre de sept musiciens, selon les codes de Broadway où la musique enregistrée n’a

pas cours.Près de 80 000 billets ont

déjà été vendus, à raison de 1 500 places par jour, selon la production française, un ryth-me que Mogador avait connu en 2007 avec Le Roi Lion, vu au final par plus de 1,3 million de spectateurs.

« Nous sommes premier des ventes Fnac, leader des billet-tistes français, pour les specta-cles en France. Ce résultat est d’autant plus remarquable que La Belle et la Bête ne partira pas en tournée : l’infrastruc-ture de décors est trop im-posante », a indiqué à l’AFP Arnaud Cazet, directeur de la communication de Stage En-tertainment.

La Belle et la Bête, donnée dans la version de Broadway supervisée par le metteur en scène américain Glenn Casale,

a enthousiasmé les premiers spectateurs et bénéficie d’un excellent bouche-à-oreille.

La nouvelle production de Mogador se révèle comme l’un des plus ambitieux spec-tacles familiaux à l’affiche à Paris, avec un savoir-faire indéniable, des décors spec-taculaires et des tableaux qui se succèdent sans temps morts, entraînant les specta-teurs dans la féerie du dessin animé, très bien rendue sur scène.

Les chansons et chorégra-phies sont au cordeau, sans souffrir pour une fois de la tra-duction en français.

Magie du décor Comme par magie, l’ef-

frayant château de la Bête se transforme en place du village ou en forêt gardée par les loups.

Rappelant l’univers d’Alice au pays des merveilles, les domes-tiques de la Bête sont d’amu-sants meubles vivants (lustre, horloge, commode, théière...), dédramatisent les situations où la beauté des âmes l’em-porte toujours.

Pour sauver son père, pri-sonnier de la Bête, la Belle renonce à sa liberté en prenant sa place. Le temps effacera la haine et la méfiance pour lais-ser place à l’amour avec le dis-gracieux maître du château qui se révélera le plus romantique des princes charmants.

Manon Taris, repérée sur la comédie musicale Le Petit prince, est une « Belle » idéale. Yoni Amar, doublure sur plu-sieurs autres spectacles dont Sister Act, décroche son pre-mier rôle titre en incarnant la « Bête ».

« Cette œuvre parle à tout le monde. La version de Broadway était un peu plus enfantine. À Paris, nous avons développé les caractères et la sincérité des personnages. Le second degré s’y prêtait moins, mais l’humour n’a pas été mis de côté », a expliqué à l’AFP Véronique Bandolier, metteur en scène résidente à Mogador.

« La comédie musicale est un art à part entière. C’est une pièce de théâtre mise en mu-sique, projetant le spectateur dans une autre dimension. »

BrèvesCourrier jazz et musiques du monde, Debademba à ParisDebademba, un groupe né à Paris de la rencontre de deux musiciens chevronnés d’Afrique de l’Ouest, publie son deuxième album et donnera prochainement plusieurs concerts dans la capitale.

– Debademba (« La grande famille » en bambara) a publié fin octobre son deuxième album, Souleymane (World Village), et sera en concert à Paris le 23 avril (Cité

de la musique). Cette formation interprète une musique ouest-africaine explosive et entraînante, une synthèse de diverses musiques d’Afrique (mandingue, mbalax, high life, afro-beat, musique sud-africaine). Un orgue et des cuivres apportent des couleurs jazzy et funk. Créé par le guitariste burkinabè Abdoulaye Traoré, Debademba a pris une ampleur nouvelle lorsqu’il a rencontré en 2009 le chanteur Mohammad Diaby, grandi en Côte d’Ivoire et qui maîtrise la

technique du chant des griots.

– Album et série de concerts pour Balval. Balval (« Le vent » en romani), un groupe qui interprète une musique d’inspiration slave et tzigane s’ouvrant parfois au rock et à la chanson française avec des petits détours vers le folk et la musique cajun, sera en concert le 25 janvier à Roanne. Les cinq membres de Balval sont d’horizons très divers : la violoniste est franco-néerlandaise, le guitariste Daniel Mizrahi,

fils du cinéaste Moshe Mizrahi, est israélien, et la chanteuse Awena Burgess de père américain et de mère d’origine palestinienne. Balval vient de publier Ten Hand Band (DOM Disques), son troisième album dont la grande nouveauté est l’ouverture au rock sur certaines compositions. Les chansons sont interprétées en français, en anglais et en romani – la langue des Roms qu’Awena Burgess a apprise.

(Source AFP)

CinémaPremières visions★ Mariah Mundi and the curse of the Midas box de Jonathan newman, avec michael Sheen. Dans l’angleterre victorienne, le jeune

mariah mundi s’associe avec un aventurier pour retrouver sa famille kidnappée par le mystérieux Otto Lu-ger. Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde/Las Salinas/Saïda Mall,Vox B.C. Center, CinemaCity (Dora et Beirut Souks)❍ ParanorMal activity de Chris-topher Landon, avec molly Ephraim. alors que Jesse, marqué par des forces mystérieuses, est suivi par cel-les-ci, sa famille essaye de le sauver. Saga Paranormal, vous n’en avez pas marre? Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde/Las Salinas//Saïda Mall, Cinemall, Vox B.C. Center, CinemaCity (Dora et Beirut Souks) ■ Police story encore un film de Jackie Chan. Pour les adeptes. Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde/Las Salinas/Saïda Mall, Planète Abraj/City Complex Tripoli, Cinemall, Vox B.C. Center, CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Dunes/Galaxy, Espace★ ★ the butler de Lee Daniels, avec Forrest Whitaker. inspirée librement de la vie d’Eugene allen, l’histoire raconte la vie du majordome au parcours atypique qui accompagnera la vie de sept présidents à la maison-Blanche. Cinemacity (Dora et Beirut Souks), Métropolis Empire Sofil/Dunes/Première, Espace, Cinemall

■ the right kind of wrong comé-die romantique de Jeremiah Chechik, avec Ryan Kwanten. Jesse va essayer de convaincre une jeune fille prête à se marier qu’il est lui-même l’homme de sa vie. Comment va-t-il faire alors qu’il foire tout ? Grand Cinemas ABC Achrafieh/Concorde, Cinemall, Vox B.C. Center, CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Galaxy.

En salle■ bébé film libanais. Grand Concorde/Saïda Mall, Planète Abraj/City Complex Tripoli, CinemaCity (Dora), Empire Galaxy, Espace, Vox B.C. Center, Cinemall■ 47 ronin Keanu Reeves en nouveau samouraï. CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Dunes/Première/Galaxy, Espace, Vox B.C. Center, Cinemall, Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde/Las Salinas/Saïda Mall, Planète Abraj/City Complex Tripoli ★★ frozen film animé des studios Disney avec bonhomme de neige, rennes et toute l’ère glaciaire. Pour grands et petits. Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde, CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Dunes/Galaxy, Espace, Planète Abraj/City Complex Tripoli, Cinemall, Vox B.C. Center ★★★ ghadi film libanais d’amin Dora,

produit par The Talkies et interprété par Georges Khabbaz. Lorsque dans un village libanais naît Ghadi, un garçon pas comme les autres, les esprits s’échauffent. Doit-on le garder? Le chasser ? Comment feront ses parents pour faire accepter Ghadi. Métropolis Empire Sofil, Planète Abraj■ grudge Match de Peter Segal, avec Robert De niro. Quand deux vétérans de la boxe se défient. Empire Première ■ Justin bieber believes Vox B.C. Center, Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh■ last vegas de John Turteltaub, avec Robert De niro, michael Douglas et morgan Freeman. Quand quatre copains de longue date partent à Las Vegas, c’est une occasion pour régler leurs comptes. CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Dunes/Première, Vox B.C. Center, Cinemall ■ Pinocchio film animé. CinemaCity (Dora et Beirut Souks■ tarzan (3d) film animé de Reinhard Klooss. Lorsque la science-fiction s’invite dans l’histoire classique. Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde/Las Salinas/Saïda Mall, CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Dunes/Galaxy, Cinemall, Vox B.C. Center

★★ the hobbit (3d) de Peter Jack-son, avec martin Freeman. Second volet de la trilogie. Pour les amateurs de ce cinéma fantastique, ils ne seront pas déçus. Planète Abraj, CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire Dunes/Première, Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh, Vox B.C. Center★★ the secret life of wal-ter Mitty de et avec Ben Stiller. Lorsqu’un homme coincé dans son travail va à la recherche de l’aventure autour du monde. Très drôle. CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Métropolis Empire Sofil/Première/Galaxy, Vox B.C. Center★ ★ the wolf of wall street de martin Scorsese, avec Leonardo Di Caprio. Drôle et irrévérencieux, pas vu mais promet beaucoup. CinemaCity (Dora et Beirut Souks) Empire Dunes/Premiè-re/Galaxy, Espace, Vox B.C. Center, Cinemall, Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde, Planète Abraj/City Complex Tripoli■ walking with dinosaurs film animé de Barry Cook. CinemaCity (Dora, et Beirut Souks), Empire Dunes/Espace, Vox B.C. Center, Planète Abraj .

n.B. : Les programmes ci-dessus sont donnés sous toute réserve.

Ciné-CLUB Potiche de François Ozon à l’institut français de Baalbeck à 16h00. Tél. : 08/377436.

ExPOSranda ali ahMad : rising the only way is uP à art 56th Gemmayzé rue Youssef Hayeck jusqu’au 11 janvier. Tél. : 01/570331cynthia nouhra : la volonté d’être à la galerie Cynthia nouhra Furn el-Chebback 200m après l’ordre des médecins jusqu’au 6 février. Tél. : 01/281755beyond relief à la galerie Espaces éphémères Saïfi Port district centre-ville jusqu’au 31 janvier. Tél. : 01/442265l’eMPire des sens à artheum La Quarantaine jusqu’au 6 janvier. Tél. : 71/781783sPectruM à art Factum Gallery jusqu’au 25 janvier. Tél. : 01/443263MahMood al-daoud : in the eMPtiness au 392Rmeil jusqu’au 10 janvier. Tél. : 03/242193exPosition collective à la galerie Hamazkayin Bourj Hammoud centre

Shaghzoyan jusqu’au 10 janvier. Tél. : 01/241262taMMaM azzaM : Moi le syrien à la galerie ayyam jusqu’au 30 janvier. Tél. : 01/374450henry dakak Jr., toufic el-zein et lee frederix au Rosa maria Concept mar mikhaël 56 rue de madrid jusqu’au 10 janvier. Tél. : 01/571985albert caMus 1913-2013 aux instituts français de Saïda, de nabatiyeh et de Deir el-Qamar jusqu’au 10 janvier. Tél. : 07/762744 – 07/720192 – 05/510016akraM zaatari : this day @ ten à la galerie Sfeir Semler imm. Tannous La Quarantaine jusqu’au 22 mars. Tél. : 01/566550laMia-Maria abillaMa : your excellencies à la galerie Tanit mar mikhaël après EDL jusqu’au 27 janvier. Tél. : 76/557662Michel c. zoghzoghi : a vanishing world à Smogallery 77 rue du Sénégal La Quarantaine imm. Dagher jusqu’au 5 janvier. Tél. : 01/572202exPosition collective à la galerie alwane Saifi Village jusqu’au 31 mars. Tél. : 01/975250georges david corM : lebanese

Painterly huManisM à art Gallery de l’aUB jusqu’au 19 avril. Tél. : 01/350000 ext. : 4375 Paul guiragossian : the huMan condition au Beirut Exhibition Center BiEL jusqu’au 6 janvier. Tél. : 01/962000, ext. : 2883exPosure 2013 et niko koronis : led is More au Beirut art Center Jisr el-Wati adlieh jusqu’au 11 janvier. Tél. : 01/397018haig aivazian à la galerie Sfeir Semler La Quarantaine imm. Tannous jusqu’au 5 janvier. Tél. : 01/566550.

THéâTREal-sayyida au Casino du Liban à 20h30 jusqu’au 5 janvier. Tél. : 01/999666kan ya Ma kan au théâtre Caracalla à 20h45 jusqu’au 5 janvier. Tél. : 01/999666 sPike heels au théâtre monnot à 20h30 jusqu’au 19 janvier. Tél. : 01/202442 – 01/999666ossa kbiré à l’hôtel monroe à 21h30. Tél. : 03/217062coMedy night au Playroom à Zalka près mobili Top à 21h30. Tél. : 70/757500.

Agenda

Pour connaître les horaires ducircuit eMPire, appeler le 1 269.Planète abraJ 01/292 192grand cineMas abc achrafieh 01/209 109grand cineMas abc dbayeh 04/444 650grand concorde 01/343 143grand las salinas 06/540 970grand saïda Mall 07/723 026cineMacity dora 01/899 993cineMacity beirut souks 01/391 691 03/681 000MétroPolis cinéMa 01/204 080vox b.c. center 01/285 582À voir absolument ★★★À voir ★★À voir à la rigueur ★Ne pas se déranger ❍

Pas vu ■

Une vue du spectacle.

Page 7: L’éditorial Que va dire Maged ? Un foie gras 100 % ... · décembre par les services de ... Mansour, les remerciements ... al-Maged fait partie de la liste des 80 personnes les

Commémoration

Nécrologie

Condoléances

Quarantième

Pensée pieuse

Pour placer vos annonces Carnet à partir du web :www.lorientlejour.com, onglet « Carnet ».

Pour les hommages, s’adresser à Mlle Thérèse SABER. Tél. : 05/956444.

7Carnetsamedi 4 janvier 2014

Son père ArthurSon épouse Sandra Husseini Ses enfants Shelby et Mathias Arthur ainsi que les familles Norberg, Husseini, Achkar, Jreissati, Ayoub et Tawil ont la douleur d’annoncer le décès de

THOMAS GREGORY NORBERGLes funérailles auront lieu aujourd’hui samedi 4 janvier à 15h30, en l’église Saint-Georges, à Khreibeh, Hadeth, ancienne route de Baabda.Les condoléances seront reçues aujourd’hui samedi 4 et demain dimanche 5 janvier, de 11h à 18h, dans le salon de l’église.

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Les sœurs du Bon Pasteur Liban-SyrieFaouzi Abou Jaoudé et familleLa famille de feu Fayez Abou JaoudéRaymond Abou Jaoudé et familleainsi que les familles Abou Jaoudé, Asmar, Badr et leurs alliés au Liban et à l’étrangeront la douleur de faire part du décès, survenu vendredi 3 janvier 2014, de leur regrettée sœur, belle-sœur et tante

Sœur MARIE-ROSE FOUAD ABOU JAOUDÉL’absoute sera donnée aujourd’hui samedi 4 janvier à 15h, en l’église Notre-Dame de l’Annonciation, à Aïn Saadé.Les condoléances seront reçues avant l’absoute à partir de 10h, ainsi que demain dimanche 5 janvier, de 10h à 18h, dans le salon du couvent du Bon Pasteur, Aïn Saadé.Prière de remplacer les couronnes par des dons au couvent des sœurs du Bon Pasteur, Aïn Saadé, et de considérer cet avis comme tenant lieu de faire-part personnel.

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Les associés et les employés de la société 961 BEERont la douleur de faire part du décès de leur partenaire

THOMAS GREGORY NORBERG

Leila Geryès RaïMe Alain Gemayel, son épouse Chahira Lee Yehya KhodrMe Aline, épouse Me Abdallah Wafic Fawaz, et leurs enfants : Christopher et CaithleenDiana, épouse Dany Fahd SuccarÉmile Gemayel, ses enfants et leurs famillesYaacoub Gemayel, ses enfants et leurs famillesSouad, Vve Édouard, et familleSalwa, Vve Hanna, ses enfants et leurs famillesÉmilie, Vve Chafic, ses enfants et leurs famillesNayla, Vve Gergès, ses enfants et leurs famillesainsi que les familles Gemayel, Abou Doumit, Sayyah, Raï, Khodr, Fawaz, Succar, Awad, Eid, Rayès, Younès, et leurs alliés au Liban et à l’étrangeront la douleur de faire part du décès, survenu mardi 31 décembre 2013, de leur regretté époux, père, beau-père, grand-père, frère, beau-frère et oncle

Me cheikh IBRAHIM RACHED GEMAYEL

Les condoléances seront reçues aujourd’hui samedi 4 janvier, de 11h à 19h, dans le salon de l’église Notre-Dame des Secours, à Aïn el-Kharroubé, ainsi que demain dimanche 5 janvier au domicile du défunt, à Rabieh, rue n° 9-B, derrière hôpital Serhal, immeuble John Moufarrège.

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Georgette ChidiacDr Abdallah Chammas, son épouse Zeina Merhej et familleMe Edmond Chammas, son épouse Me Rita Selwan et familleRené ChammasNayla ChammasJean Chammas et familleLa famille de feu Karim ChammasVictoria Chammas, Vve Alfred Khozami, et familleDr Nassim Daher et familleBlanche Daher, épouse Toni Najem, et familleYolla Daher, épouse de l’ingénieur Rahif Fayad, et familleont la douleur de faire part du décès de leur regrette époux, père, beau-père, grand-père, frère et oncle

NADIM ABDALLAH CHAMMAS

Les condoléances seront reçues aujourd’hui samedi 4 janvier, de 11h à 18h, dans le salon de l’église Notre-Dame, à Amioun, ainsi que lundi 6 janvier, de 11h à 18h, dans le salon de l’église Saint-Nicolas, Achrafieh, Beyrouth

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Araxi Georges FleifelHani, son épouse Irma et leurs enfants : Rana et Shakib-PeterNajwa, épouse Peter Shebaya, et leurs enfants : Tarek et famille, Mariam et famille, Sirine et famille, et Halimainsi que les familles el-Ashkar, Tawil, Fleifel, Habib, Shebaya, Abou Assly, Sahyouni, Tayeh, Tannous, Haddad, Abou Jaoudé, Barbara, Yazgur et leurs alliés au Liban et à l’étranger.ont la douleur de faire part du décès, survenu samedi 28 décembre 2013, de leur regretté époux, père, beau-père, grand-père, oncle, beau-frère et arrière-grand-père

SHAKIB AMIN EL-ASHKAR

Les condoléances seront reçues aujourd’hui samedi 4 janvier, de 11h à 19h, et dimanche 5 janvier, de 14h à 19h dans le salon de l’église évangélique nationale à Rabieh, New Naccache.

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Pour la première commémoration du décès de la regrettéeMIJOU SALIM CHÉBLI

née Kyriakos Saadune messe sera célébrée pour le repos de son âme, aujourd’hui samedi 4 janvier à 12h, en l’église Saint-Joseph de La Sagesse, Achrafieh.Prière de considérer cet avis comme tenant lieu de faire-part personnel.

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Pour la première commémoration du rappel à Dieu du regrettéNADIM MICHEL JAHEL

une messe sera célébrée pour le repos de son âme, mardi 7 janvier à 12h, en l’église Saint-Sauveur, rue Monnot.

Pour le quarantième jour du décès du regrettéABDEL-JALIL YACOUB ARABI

une messe sera célébrée pour le repos de son âme, demain dimanche 5 janvier à 10h30, en la cathédrale Notre-Dame de l’Annonciation des syriaques-catholiques, place du Musée.La famille du disparu prie les parents et amis de s’associer à ses prières.

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Pour le quarantième jour du décès de la très regrettéeANNA CARAPIPÉRIS

née Malaxosune messe sera célébrée pour le repos de son âme, aujourd’hui samedi 4 janvier à 12h, en l’église Saint-Élie des grecs-orthodoxes, à Mtayleb.La famille de la défunte prie les parents et amis de s’associer à ses prières.

Pour la première commémoration du rappel à Dieu deJOSEPH ABDO KASSAB

une pensée pieuse est demandée à tous ceux qui l’ont connu et aimé.

Le Musée national de Beyrouth ouvert tous les jours de 09h00 à 17h00 sauf les lun-dis. Tél. : 01/612295

Le Musée de Cilicie - Antélias 10h00 à 17h00, fermé lu. Tél.: 04/523461

Le Musée archéologique de l’AUB 09h00 à 17h00, fermé sa./di. Tél.: 01/340549

Musée Terbol, écomusée de la Békaa 09h00 à 18h00, fermé lu.

Musée du palais de Beiteddine 10h00 à 18h00, fermé lu. Tél.: 05/503650

Musée Marie Baz, palais Fakhred-dine II, Deir el-Qamar, 8h30 à 20h00. Tél.: 05/511666

Musée maritime Tél.: 01/891548 – 03/626069

Le Musée de la préhistoire libanaise rue de l’Université Saint-Joseph, ma./me./ve./sa. 09h00 à 15h00. Tél.: 01/339702

Le Musée Pépé Abed, Byblos, 10h00 à 18h00

Le Musée du savon, rue Moutran, Médina de Saïda, 09h00 à 18h00, fermé vendredi. Tél.: 07/733353

Robert Mouawad Museum rue de l’Armée, Zokak el-Blatt. Tél.: 01/980970

Planète de la découverte Musée des sciences pour enfants, rue Omar Daouk centre-ville. Tél.: 01/980650.

Le Musée du palais Debbané vieille ville de Saïda, 09h00 à 18h00, fermé le vendredi. Tél.: 07/720110

Le pressoir à mélasse tradition-nel à Ras-Baalbeck. Tél. : 03/360805

Musée maritime : Les merveilles de la mer, Jdeidet el-Metn. Tél.: 01/891548.

Musée du Patrimoine libanais Aïn Najm, Beit Méry de 8h30 à 17h00. Tél.: 03/850800.

Musées

AnnuaireAppels d’uRgeNCeFORCeS De SéCURITéIntérieure : 112pompiers : 175défense civile : 125Croix-Rouge : 140

DOCTORS AT HOMe 01/444400HOMe CARe LeBAnOn : 01/388344

SeRVICeS PUBLICSCommunications internationales : 100Information (télé.) : 1515Ogero (réparations des lignes télépho-niques) : 139Aéroport : 150électricité du liban : 01/442720Office des eaux de Beyrouth : 01/386760

Aide humanitaireCentre social du CJC – cas 4613Une femme âgée de 54 ans, mère d’enfants en bas âge, souffre d’insuffisance rénale, est sous séances de dialyse. Périodiquement, elle a be-soin d’un traitement coûteux et suivi, qui n’est pas assuré toujours par le ministère de

la Santé. Souhaiterions réu-nir la somme de 300 000 LL comme contribution à ce cas. Le cas 4612 est couvert. Merci. Fransabank – Tabaris n° 20.10.0302648.03. Tél. : 01/335844, cell.: 70/145301, après-midi 01/335750.

Bourses offertes par la Roumanie aux étudiants libanaisL’ambassade de Roumanie à Beyrouth souhaite annoncer que le gouvernement roumain offre des bourses universitaires aux citoyens libanais et étran-gers pour l’année scolaire 2014-2015.

Les 85 bourses sont attri-buées pour les études univer-sitaires et postuniversitaires en Roumanie, au moyen de la sélection des dossiers de candi-dature organisée par le minis-tère des Affaires étrangères et le ministère de l’Éducation.

Les bourses sont accordées pour trois niveaux d’études : li-cence, maîtrise et doctorat. La priorité sera accordée aux can-didats qui postulent pour scien-ces politiques et administratives, des études de l’éducation, de la culture et civilisation roumaine, journalisme, études techniques, de pétrole et du gaz, des études agricoles, médecine vétérinaire, architecture, art. Les demandes dans d’autres domaines seront également prises en compte.

Afin de promouvoir la lan-gue et la culture roumaine, les bénéficiaires des bourses doi-vent étudier uniquement dans

la langue roumaine. Les candi-dats qui ne connaissent pas le roumain se verront offrir une année préparatoire supplémen-taire pour étudier la langue.

La bourse consiste en un enseignement gratuit, l’héber-gement gratuit en conformité avec les règlements de l’ensei-gnement et un petit soutien fi-nancier pour les dépenses.

La date limite pour la sou-mission des dossiers de candi-dature à l’ambassade de Rou-manie à Beyrouth est le 31 janvier 2014. Les dossiers de candidature soumis directe-ment au ministère des Affaires étrangères ou au ministère de l’Education, ainsi que les dos-siers de candidature reçus après la date limite annoncée ne se-ront pas pris en considération.

Pour obtenir toutes les in-formations nécessaires sur les bourses (conditions, les documents nécessaires, le ca-lendrier d’inscription), les candidats doivent consul-ter le site Web de l’ambas-sade de Roumanie au Liban à http ://beirut.mae.ro et http ://www.mae.ro/en/node/10251

Concours Fabriano de dessin 2014À l’occasion de son 50e anniversaire, le nouveau Concours de dessin Fabria-no a été lancé le 4 novembre 2013 avec cinq thèmes d’ac-tualité qui sont les suivants :

- Dites-le avec le cœur- Imaginez vos bus sco-

laires comme vous rêvez de les avoir

- Imaginez nos ancêtres, vivant comme nous, il y a 5 000 ans

- Découvrez la faune, la flore et le patrimoine cultu-rel de la réserve naturelle de Jabal Moussa

- Fêtez avec Fabriano ses cinquante ans d’existence.

La date limite de remise des dessins a été fixée au samedi 31 mai 2014. Ce concours de dessin, initié en 1964 par M. Raymond Nahas, intéresse plus de 100 000 élèves, chaque an-née, dont l’âge varie entre 5 et 25 ans, pouvant réaliser plusieurs dessins afin d’aug-menter leurs chances de ga-gner. Chaque élève est prié de mentionner au verso de

son dessin son nom et son prénom, son âge et le nom de son établissement scolaire.

Tous les dessins présen-tés à Fabriano devront être obligatoirement réalisés sur carton Fabriano dans les formats A4 ou A3.

Toutes les écoles et uni-versités intéressées sont priées d’appeler aux nu-méros suivants afin de leur envoyer un délégué : 01/810159 – 01/807725 – 04/718881-2-3 – 03/301303 – 03/301304 – 03/278271 – 03/404443.

Ce concours est réalisé en partenariat avec Heartbeat, Roadster Diner, Commer-cial Insurance, A.N. Bouka-ther, Otokar, Apave, Sidon British Museum Excava-tions, Jabal Moussa, ainsi qu’avec la coopération de L’Orient-Le Jour, L’Orient-Le Jour Junior, l’ACIL et Patrick Saad Graphic Workshops. Détails supplé-mentaires sur la page Face-book/Concours Fabriano de dessin.

Concert « La sève du cèdre, bouquet de musiques libanaises » au Collège de JamhourLe Centre du patrimoine musical libanais – Espace Robert Matta (CPML) du Collège Notre-Dame de Jamhour organise un concert « La sève du cèdre, bouquet de musiques libanaises », avec Christine Marchais au piano et Marc Sieffert au saxophone, deux composi-teurs spécialement venus de Paris, le mardi 21 janvier à

19h, à l’auditorium Naoum Khattar, bâtiment Wafic Rida Saïd, au collège.

Les bénéfices de ce concert seront reversés aux bourses scolaires. Les billets seront disponibles pour la vente à l’accueil du Centre sportif et à l’entrée du Cen-tre culturel.

Pour plus d’informations, appeler le 05/924 002

Me Antoine Khoury el-HélouWajih Khoury el-Hélou, son épouse Renata Gulisova et leurs enfantsMaya Khoury el-Hélou et famillePhilippe Fiani, époux de feue Lilia, et ses enfantsJacqueline Hélou, Vve Assaad Daou, et ses enfants (à l’étranger)Me Georges Daou, son épouse Zeina Farah et leurs enfantsCorine, épouse Wadih Maroun, leurs enfants et leurs famillesNajah, épouse Boutros Khoury el-Hélou, leurs enfants et leurs famillesainsi que les familles Khoury el-Hélou, Daou, Chucri, Gulisova, Khallouf, Fiani, Maroun, Hélou, Farah, Salhab, Harfouche, Inga, Dahdah, tous les habitants de Baabda et de Batrounont la douleur de faire part du décès de leur regrettée épouse, mère, belle-mère, grand-mère, sœur, belle-sœur et tante

YOLANDE JOSEPH DAOUépouse Me Antoine Khoury el-Hélou

Les condoléances seront reçues aujourd’hui samedi 4 et demain dimanche 5 janvier, de 11h à 18h, dans le salon de l’église Mar Abda et Phocas, à Baabda, puis mardi 7 janvier, de 11h à 18h, dans le salon de la cathédrale Saint-Estéphan, à Batroun.

z

Rita SalibaJean ChaouiTania ChaouiMarlène et famille (à l’étranger)Mireille et famille (à l’étranger)André Georges Chaouiont la douleur d’annoncer le décès de leur regretté époux, père, frère, oncle et cousin

Dr RAJA’I JEAN CHAOUILes condoléances seront reçues aujourd’hui samedi 4 et demain dimanche 5 janvier, de 11h à 18h, dans le salon de l’église Saint-Michel, rue du Fleuve.

Aram Ier célébrera la messe pontificale de la Noël des Arméniens

Rotary Clubs de Beyrouth et de Baabda

À l’occasion de la fête de Noël de l’Église arménienne-or-thodoxe, le catholicos Aram Ier célébrera l’office divin le lundi 6 janvier à 10 heures, en la cathédrale d’Antélias. Le catholicos procédera à son

homélie à 11 heures et bénira les eaux à 11h30.

Il recevra par ailleurs les fé-licitations ce jour-là, de midi à 13h30 et de 16h à 19h, puis le mardi 7 janvier, de 10h à 13h.

Une réunion statutaire conjointe des Rotary Clubs de Beyrouth et de Baabda se tiendra le lundi 6 janvier

à 19h au restaurant Tawlet, Mar Mikhaël. Les rotariens et les rotariennes ainsi que leurs invités seront les bienvenus.

Déjeuner des seniors de l’UFEL’UFE – représentation du Liban invite tous ses aînés français et franco-libanais âgés de plus de 65 ans à son traditionnel déjeuner des seniors, le samedi 11 janvier à 12h30, au Centre sportif, culturel et social du Collège Notre-Dame de Jamhour.

Pour le transport, des cars

UFE seront mis à la dispo-sition de ceux qui le dési-rent.

Les places sont limi-tées et les inscriptions sont obligatoires aux numéros suivants : 04/871551 et 03/173355. La carte UFE 2013 sera demandée à l’en-trée.

Anciennes des Franciscaines missionnaires de MarieLa rencontre annuelle des Franciscaines missionnaires de Marie (Badaro) est repor-tée à la fête de la Chandeleur, samedi 1er février à 10h30.

La messe sera suivie d’une rencontre d’échange de vœux pour l’année 2014.

RSVP : 01/380332 – 03/827254

Temps relativement stable sur le BMO. Aujourd’hui, temps peu nuageux, accompagné d’une légère baisse des tem-pératures. Des pluies intermittentes et légères peuvent être attendues en hauteur. Demain, temps partiellement nuageux, accompagné d’une légère baisse dans les températures.

BEYROUTH-AÉROPORT• De jeudi 8h à vendredi 8h : 0 mm. • Depuis septembre : 235,6 mm. • Au cours de la même période de l’année der-nière : 448,2 mm. • Moyenne sur 30 ans : 339 mm.

ZAHLÉ• De jeudi 8h à vendredi 8h : 0 mm. • Depuis septembre : 157,4 mm. • Au cours de la même période de l’année der-nière : 360,4 mm. • Moyenne sur 30 ans : 222 mm.

TRIPOLI• De jeudi 8h à vendredi 8h : 0 mm. • Depuis septembre : 250,9 mm. • Au cours de la même période de l’année der-nière : 440,7 mm. • Moyenne sur 30 ans : 356 mm.

Vent N-O à N-E – 10 à 30 km/h.Humidité 50 à 70 %.Visibilité bonne. Mer peu agitée, 19°.

Liban

Météo

Abou Dhabi 17/22°

Amman 6/13°

Ankara -3/6°

Bagdad 8/16°

Damas 6/13°

Djeddah 20/26°

Doha 14/22°

Dubaï 16/23°

Istanbul 8/9°

Le Caire 11/19°

Mascate 18/23°

Nicosie 8/17°

Riyad 20/27°

Téhéran -1/7°

Alger 12/19°

Amsterdam 4/8°

Athènes 9/15°

Berlin 3/7°

Bucarest -1/6°

Budapest 3/8°

Buenos Aires 19/32°

Bruxelles 4/9°

Copenhague 4/6°

Dublin 5/6°

Genève 2/7°

Kiev -1/2°

Lisbonne 11/15°

Londres 6/9°

Madrid 2/11°

Marrakech 8/21°

Marseille 7/12°

Milan 4/6°

Minsk -1/1°

Montréal -16/-16°

Moscou -3/-1°

Munich 1/8°

New York -6/-3°

Paris 5/9°

Prague 2/6°

Rio de Janeiro 23/26°

Rome 11/14°

Tunis 11/19°

Varsovie 1/7°

Vienne 4/8°

Moyen-Orient

International

9/19° -2/6°

1/13°5/12°

12/19°

8/20°

1/13°

2/14°

Pluviométrie

Page 8: L’éditorial Que va dire Maged ? Un foie gras 100 % ... · décembre par les services de ... Mansour, les remerciements ... al-Maged fait partie de la liste des 80 personnes les

8 Économie samedi 4 janvier 2014

Bourse de Beyrouth

Devise Achat VenteDollar US 1 501 1 514Livre syrienne 10,59 10,69Dinar irakien 1,29 1,30Dinar koweïtien 5 257,44 5 302,98Dinar jordanien 2 118,56 2 136,91Dinar bahreïni 3 981,43 4 015,92Dirham EAU 408,66 412,20Rial qatari 412,25 415,82Rial saoudien 400,26 403,72Livre égyptienne 215,73 217,60Livre sterling 2 470,20 2 491,59Franc suisse 2 440,07 2 462,07Yen (100) 14,39 14,51Franc CFA (1 000) 2,92 2,95Dol. canadien 1 476,64 1 489,42Dol. australien 1 983,72 2 000,90Euro 2 048,26 2 066,00

Taux d’intérêt

Taux croisés

Devise $ USD £ GBP CHF ¥ YEN € EUR

$ Dollar US – 1,64 1,10 0,0096 1,3605

£ Sterling 0,60 – 0,67 0,0058 0,82

CHF Franc suisse 0,90 1,48 – 0,0087 1,23

¥ Yen 104,57 171,73 115,54 – 142,32

€ Euro 0,73 1,20 0,81 0,0070 –

Taux de change (L.L.)

S&P 5001 831,4–0,03 %

Or1 237,7+1,07 %

Argent20,2

+0,51 %

Euro1,3605

–0,51 %

Yen104,5

+0,34 %

Pétrole WTI94,3

–1,25 %

Nikkei16 291,3+0,69 %

CAC 40 4 247,7+0,48 %

Dow Jones16 470+0,17 %

Nasdaq 1003 538,7–0,70 %

Euro Stoxx 503 074,4+0,47 %

Les valeurs Volume Prix Var. (%) MontantBLOM Stock Index – 1 155,03 0 –Solidere A 8 782 11,11 +0,82 98 363Solidere B 659 11,11 –0,18 7 324Solidere - GDR – 10,90 0 N/ABank Audi - SAL – 6,30 0 N/ABank Audi - GDR 3 600 6,60 +1,69 23 760Bank of Beirut – 19 0 N/AByblos Bank 22 000 1,55 –1,27 34 200BEMO Bank – 1,84 0 N/ABLOM Bank – 8,25 0 N/ABLOM Bank - GDR – 8,80 0 N/ARasamny Younis Motor – 3,50 0 N/AHolcim Liban SAL – 15,66 0 N/A

Euro obligations libanaises - 5 ansEuro obligations libanaises - 10 ansObligations américaines - 10 ansObligations du Trésor français - 10 ansObligations du Trésor allemand - 10 ansObligations du Trésor britannique - 10 ansObligations du Trésor japonais - 10 ans

5,24 %6,44 %2,99 %2,55 %1,94 %3,02 %0,73 %

Nom Rendement

Bons du Trésor

Devise 2 j. 1 m. 3 m. 6 m. 1 an

$ USD 0,25 0,16 0,23 0,34 0,58

£ GBP 0,50 0,48 0,52 0,61 0,90

CHF 1,00 –0,005 0,02 0,08 0,21

¥ YEN 0,10 0,10 0,14 0,20 0,37

€ EUR 0,25 0,18 0,25 0,35 0,51

L’Europe de 2014Rendons à César ce qui re-vient à César : alors que ça n’a pas toujours été évident, les autorités européennes ont réussi à sauver l’euro.

Aujourd’hui, plus per-sonne ne suggère que l’euro pourrait prendre fin, ce qui, étant donné qu’une mon-naie repose sur la confian-ce, assure sa pérennité.

D’accord, l’euro est sau-vé.

La question fondamen-tale est peut être : l’Europe a-t-elle encore une envie d’avenir ? Le continent est vieillissant et garde, même dans son marasme, une grande qualité de vie, en tous les cas pour beaucoup de citoyens (et tous ceux qui détiennent les leviers de pouvoirs). Regardons la France : oui, « le pays est en crise » mais, honnête-ment, pour une famille qui possède sa maison et a des emplois stables (dont un aux 4/5es dans la fonction parapublique pour ma-dame) dans une zone péri-urbaine, la vie est franche-ment pas mal. On mange bien, on vit bien. Monsieur et madame sont « contre » la crise et pensent qu’il faut « faire quelque chose ».

Mais si le « quelque chose» c’est « précariser » mon-sieur et faire que madame travaille plus tard afin que l’immigré, qui habite dans les barres de béton de l’autre côté de l’agglomé-ration et qui galère depuis des années puisse avoir un emploi, monsieur et ma-dame risquent d’être beau-coup moins d’accord.

En fait, la crise et la sta-gnation profitent à mon-sieur et madame.

C’est ça le problème de l’Europe. Ce n’est pas ses politiques, ses élites, ses patrons, aussi déficients soient-ils. Dans une dé-mocratie, on a les élites qu’on mérite. Le problème c’est que pour monsieur et Medame tout-le-monde, la crise leur profite. Donc on vote pour des candidats qui proclament « la rupture » et « le changement » dont on sait, au fond, qu’ils ne rompront et ne changeront rien.

Parce qu’on se dit qu’on veut que ça change, mais au fond, on ne veut pas que cela change. 2014 se-ra-t-elle une année de sta-gnation ou de reprise ? On n’est pas optimiste...

En partenariat avec

www.fidus.com.lb

Liban

Rana ANDRAOS

Le foie gras, un mets que l’on associe généralement aux spécialités culinaires françaises, est, depuis une dizaine d’années, disponible au Liban en version 100 % made in Lebanon. À la base du projet, cinq associés qui y croient dur comme du fer. « La chaîne de production est totalement réalisée au Liban », explique une des fondatrices et directrice marketing du label La Fer-me Saint-Jacques, Jihane Féghali. L’appellation vient du fait qu’elle est située sur les terres du couvent Saint-Jacques, près du village de Douma.

De la reproduction de canards à la distribution, en passant par l’abattage,

l’alimentation et l’empaque-tage, toutes les étapes sont effectuées au Liban, indi-que non sans fierté Mme Féghali, qui met en avant le volet social du projet, à savoir une redynamisation de l’emploi dans une région aride et donc a priori peu favorable à l’agriculture.

Avec un investissement initial de 800 mille dollars obtenus grâce à un prêt agricole et deux prêts Kafa-lat, La Ferme Saint-Jacques se met lentement mais sûre-ment en place. Désormais la seule conserverie artisanale de la région Mena propose 40 produits dérivés à ses clients : des foies gras crus ou mi-cuits, en terrine ou en conserve, des confits, des gésiers, des magrets, etc.

La vente des produits La Ferme Saint-Jacques se

fait dans les hôtels, restau-rants et cafés, mais aussi dans les supermarchés et les épiceries fines. 40 % de la production est destinée à l’export, souligne Jihane Feghali, qui précise que le label la ferme Saint-Jacques est sur les marchés de Jor-danie, du Koweït, de Dubaï et du Qatar. La responsa-ble regrette de ne pouvoir exporter vers les marchés européens en raison des barrières protectionnistes à la production.

La ferme Saint-Jacques, qui compte aujourd’hui quelque 35 salariés et dont le chiffre d’affaires s’élève à 1,2 million de dollars, a déjà fait l’unanimité des chefs français établis au Liban. « Paradoxalement, les plus réticents sont les chefs libanais », affirme

Mme Féghali, qui explique que, comme le canard ne fait pas partie des habitudes culinaires libanaises, il faut encore redoubler d’efforts pour habituer le public à ce type de goût.

L’entreprise est pourtant la première au Moyen-Orient à avoir obtenu la cer-tification ISO 22 000, une certification « très difficile à obtenir », précise Jihane Féghali qui avoue non sans fierté qu’elle compte parmi ses plus fidèles clients l’am-bassade de France et que certains des produits sont proposés sur les vols Air France au départ de Bey-routh.

Le mois de décembre représente 30 % du chif-fre d’affaires annuel de la société, « ce qui n’est pas une proportion élevée à

comparer avec la France dont le mois de décembre représente 70 % des ventes pour les producteurs de foie gras ». Cette part timide est due au fait que les dis-tributeurs locaux préfèrent mettre en avant les produits importés du fait qu’ils ne peuvent pas renvoyer les invendus, explique Mme Féghali.

Les produits de la fer-me Saint-Jacques sont en moyenne 30 % moins chers que les produits importés « pour une qualité égale ou supérieure », ajoute-t-elle. Toutefois, elle tient à préci-ser que les produits impor-tés peuvent être conservés deux ans puisque le foie gras est cuit à des températures très élevées, ce qui le rend plus proche du pâté. « À la ferme Saint-Jacques, nous

abattons deux fois par se-maine et donc la fraîcheur de notre foie gras cuit au torchon ne nous permet pas une conservation qui va au-delà de deux mois », souli-gne-t-elle.

Au-delà d’un savoir-faire 100 % local et de clients de plus en plus séduits, c’est également les bienfaits de la viande de canard que Ji-hane Féghali met en avant. Longtemps boudée par les personnes obnubilées par le « manger sain », la viande de canard, même si elle est calorifique, est riche en aci-des gras mono-insaturés et contribue à la prévention des troubles cardio-vasculaires et du diabète, précise-t-elle.

Alors, oubliée la culpabi-lité postfêtes... Le foie gras ? On en reprendra bien un peu.

Entreprise La ferme Saint-Jacques, établie dans la région de Bechtoudar sur les hauteurs de Batroun, est depuis 10 ans l’unique élevage de canards du Moyen-Orient. Retour sur un savoir-faire artisanal qui contribue aussi à revigorer la région de Batroun.

Un foie gras 100 % de chez nous

L’an dernier, le ferme a élevé 22 000 canards de souche française, exclusivement nourris au maïs. La ferme Saint-Jacques compte désormais 40 produits dérivés.

Moyen-Orient

L’inflation a atteint 7,4 % au cours de l’année 2013 en Turquie, au-dessus des prévisions de la Banque centrale et du gouverne-ment qui anticipaient une hausse des prix de 6,8 % seulement, a annoncé hier l’Institut turc de la statis-tique (Tüik).

L’indice des prix a pro-gressé de 0,46 % au mois de décembre, essentielle-ment à cause de la hausse des prix de l’alimentation et des transports, a précisé l’institut.

L’inflation a dépassé toutes les prévisions en raison essentiellement de la chute de la devise turque, touchée de plein fouet depuis l’été par le resserrement monétaire annoncé par la Réserve fédérale américaine (Fed) qui a frappé tous les pays émergents.

Cette crise, qui a vu la

livre turque (TL) perdre plus de 15 % depuis jan-vier, avait contraint la Banque centrale turque et le gouvernement à réviser leurs prévisions d’infla-tion de 6,2 % à 6,8 % pour 2013, et de 5 % à 5,3 % pour 2014.

En 2012, l’inflation avait atteint 6,2 % en Turquie.

« Nous nous attendons à ce que l’affaiblissement continu de la monnaie se reflète de plus en plus dans les chiffres de l’inflation », a commenté Gökçe Celik, économiste à la Finans-bank, citant notamment les prix du gaz et de l’élec-tricité, liés aux fortes im-portations d’énergie.

« En outre, nous pensons que la pression à la baisse sur la TL va s’intensifier, alors que les tensions po-litiques actuelles s’ajou-tent à l’évaluation déjà négative provoquée par les

importants déséquilibres extérieurs de la Turquie dans un environnement de mouvements de capitaux très volatils », a ajouté Mme Celik.

Depuis le 17 décembre, la devise turque subit, comme la Bourse d’Is-tanbul, le contrecoup du scandale de corruption qui fait tanguer le gouverne-ment du Premier minis-tre islamo-conservateur, Recep Tayyip Erdogan, à la veille des élections mu-nicipales de mars et prési-dentielle d’août 2014.

Après avoir atteint son plus bas niveau historique à 2,18 TL pour un dollar jeudi, la livre s’échangeait hier à la mi-journée à 2,1737 TL pour un dol-lar, tandis que le principal indice de la Bourse stam-bouliote reculait de 0,39 % à 66 726,25 points.

(Source : AFP)

Devises

L’inflation à 7,4 % en Turquie en 2013, nettementau-dessus des prévisions

Choucair inquietpour l’avenir des PME « si le vide institutionnel persiste »Le président de l’Union des Chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture, Mohammad Choucair, a reçu hier son homologue à la tête de l’Association des commerçants d’Achrafieh, Tony Eid. Ils se sont penchés sur la situation économique actuelle du pays et les conséquences négatives de l’instabilité politico-sécuritaire sur l’activité du secteur commercial. « Le secteur privé libanais a connu de lourdes pertes en 2013 », a déploré à cette occasion M. Choucair, exprimant ses craintes pour l’avenir des petites et moyennes entreprises (PME) « si le vide institutionnel persiste en 2014 ».

Le ministère de l’Agriculture dévoileles résultats de TelefoodUne conférence de presse s’est tenue hier au siège du ministère de l’Agriculture pour présenter les résultats du programme Telefood pour la période 2012-2013. Financé par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ce programme vise à soutenir les petits agriculteurs et améliorer leurs conditions de vie. « Quelque 60 projets de petite envergure ont été mis en place depuis 1997 dans le cadre de Telefood, à raison d’un financement de 5 000 dollars environ par projet et d’un taux de réussite de 90 % », a précisé le ministre sortant de l’Agriculture, Hussein Hajj Hassan.

Brèves

Le ministre sortant de l’Éner-gie et de l’Eau Gebran Bassil a signé hier avec le groupe libanais Matelec un contrat pour l’achat et l’installation de transformateurs à gaz comprimé pour trois cen-trales électriques à Tripoli, à Achrafieh et dans la banlieue sud de Beyrouth. Cet accord, signé avec le directeur général de Matelec Sami Saghir et en présence du directeur général d’Électricité du Liban (EDL) Kamal Hayek, fait partie du plan d’urgence visant à aug-menter la production électri-que de 700 mégawatts. « Le

contrat est d’une valeur de 108 millions de dollars et nous sommes heureux de le conclu-re avec une société libanaise qui a présenté la meilleure offre », a affirmé M. Bassil. Selon lui, les défis pour une bonne distribution électrique restent nombreux « à cause notamment des câbles à haute tension qui posent problèmes dans certaines régions comme à Mansourieh ».

« Alors que le pays vit ses heures les plus sombres au rythme des attentats, nous essayons de redonner à la vie quotidienne son dynamisme,

en installant par exemple dans la banlieue sud de nouveaux transformateurs électriques », a indiqué le ministre sortant de

l’Énergie et de l’Eau, ajoutant que « c’est par cette voie que nous combattrons ceux qui cherchent à semer la mort ».

Énergie

Achat de transformateurs électriques pour Tripoli, Achrafieh et la banlieue sud

Le ministre Bassil signant avec le directeur général de Matelec un contrat d’une valeur de 108 millions de dollars.

Page 9: L’éditorial Que va dire Maged ? Un foie gras 100 % ... · décembre par les services de ... Mansour, les remerciements ... al-Maged fait partie de la liste des 80 personnes les

9Économiesamedi 4 janvier 2014

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International

Le marché automobile fran-çais a renoué en 2013 avec ses plus bas niveaux depuis plus de 15 ans avec 1,79 million de voitures neuves vendues, et seul un léger rebond est attendu cette année.

Le recul atteint 5,7 % en données brutes et 5 % à nombre de jours ouvrables comparables, selon les chif-fres publiés par le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA). Les ventes de véhicules utilitaires légers ont baissé de 4,4 % en données brutes.

L’année 2013 avait très mal commencé après un mau-vais millésime 2012, mais le marché s’est progressivement redressé au second semestre. En décembre, les immatricu-lations ont encore bondi de 9,4 % en données brutes, sans que les professionnels y voient forcément la conséquence de la hausse de la TVA au 1er janvier ou du durcissement des malus auto.

« Le millésime 2013 est à oublier », estime cependant Flavien Neuvy, de l’observa-toire spécialisé Cetelem.

PSA Peugeot Citroën et Renault, qui dominent le marché hexagonal avec 53 %

de part de marché, s’en sont dans l’ensemble mieux sortis que leurs concurrents étran-gers. Renault, avec sa marque au losange et Dacia, a grap-pillé 0,8 %, mais PSA Peu-geot Citroën a vendu 7,7 % de voitures en moins.

L’année s’est bien passée pour Renault, se félicite son directeur commercial Bernard Cambier, avec pour preuve la Clio IV qui est le modèle le plus vendu dans le pays. « On termine l’année avec un car-net de commandes en hausse de 24 % par rapport à l’année dernière », souligne-t-il. En 2014, sortira aussi la nouvelle Twingo.

Citroën a traversé en re-vanche une période compli-quée par « des perturbations (liées à) la fermeture de l’usi-ne d’Aulnay », explique son directeur, France Philippe Narbeburu. Résultat, ses im-matriculations ont reculé de 10,6 % sur l’année. Mais la production a repris norma-lement et la marque compte notamment sur ce modèle, plus le C4 Picasso et le C Cactus qui sera commercia-lisé vers juin pour tirer les ventes. À fin décembre, son carnet de commandes a pro-

gressé de plus de 20 %.« L’année a été globale-

ment positive » pour Peugeot, a estimé son directeur France Xavier Duchemin, souli-gnant le succès des motorisa-tions hybrides de la gamme. Les ventes de la marque au lion ont néanmoins baissé de 5,2 %.

Parmi les marques étran-gères, le numéro un européen Volkswagen a lâché 8,1 % et les groupes américains Gene-ral Motors et Ford ont plongé de 15,8 % et de 17,3 %. Seuls le japonais Toyota (+5,5 %) et l’italien Fiat (+2,4 %) ont connu une progression de leurs ventes.

« On a atteint le fond de la piscine et le marché de-vrait rester stable en 2014 », estime un porte-parole du CCFA. Il est retombé à son niveau de 1997.

Son analyse est partagée par les marques et les analys-tes. M. Neuvy prévoit « un léger rebond de 2 % ». « Les prévisions macroéconomi-ques sont plus favorables pour 2014 », souligne-t-il. Pour autant, aucun redressement significatif n’est à attendre « tant que le chômage n’aura pas significativement dimi-

nué », tempère Jean-François Belorgey, associé chez EY (ex-Ernst & Young).

Tous deux estiment qu’il faudra encore plusieurs an-nées avant que le marché ne renoue avec ses niveaux d’avant-crise et plus de 2 mil-lions d’unités.

Parmi les rares éclaircies, en 2013, les segments des 4x4 urbains et du low cost se sont bien portés, et la ten-dance devrait se poursuivre cette année, soulignent les analystes.

En revanche, « l’électrique n’est toujours pas là », avec des ventes qui restent anec-dotiques, relève M. Belorgey, et les ventes de voitures diesel ont chuté de 13,3 % en 2013 sur un an. La guerre des prix devrait aussi se poursuivre, ce qui n’est pas sans conséquen-ce sur les marges des groupes automobiles dont certains, comme PSA, sont déjà mal en point.

En Europe, le marché automobile espagnol a réalisé une meilleure performance en 2013, avec un rebond de 3,3 %. Il reste toutefois à un niveau très bas avec 722 703 voitures neuves vendues.

(Source : AFP)

L’Europe qui redémarre alors que la France piétine : c’est la conclusion de l’en-quête de décembre de la société Markit auprès des industriels, qui montre des Français paralysés, alors que les Allemands, mais aussi les Espagnols vont de l’avant.

« Les fabricants français signalent une nouvelle dété-rioration de la conjoncture dans le secteur manufactu-rier français en décembre. L’indice des acheteurs PMI se replie de 48,4 en novem-bre à 47,0 » le mois dernier, soit le plus bas niveau depuis 7 mois, a indiqué Markit, qui souligne que « les replis de la production et des nou-velles commandes se renfor-cent », tandis que « le recul de l’emploi s’accélère ».

Lorsque l’indice dépasse les 50 points, cela signifie que l’activité progresse, tan-dis qu’elle se replie s’il est en dessous de ce seuil, comme en France.

Selon Jack Kennedy, éco-nomiste chez Markit, « le secteur manufacturier fran-çais termine l’année 2013 sur une note décevante », et « les entreprises interrogées mentionnent un climat d’in-certitude persistant ». Selon lui, un « retournement de

situation ne se profile pas encore à l’horizon ».

Les données françaises contrastent avec les enquê-tes menées par Markit dans le reste de la zone euro et qui ont été publiées jeudi.

L’indice PMI d’activité dans l’industrie de l’ensem-ble de la zone euro atteint ainsi en décembre son plus haut niveau depuis 31 mois et affiche sa plus forte pro-gression en plus de deux ans et demi, à 52,7 points contre 51,6 en novembre.

Cette embellie européen-ne généralisée est portée en particulier par l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie, trois pays qui, selon Markit, ont enregistré en décembre leur plus forte croissance d’acti-vité dans l’industrie depuis le premier semestre 2011.

La Grèce, qui part d’une situation économique par-ticulièrement dégradée, re-trouve, elle, un niveau de PMI qu’elle n’avait plus at-teint depuis quatre ans.

Du côté des économistes, le retard pris par la France sur le reste des Européens, mais aussi les bonnes per-formances de l’Espagne ne surprennent pas.

Le PMI « n’est pas une bonne nouvelle » et montre

« qu’au minimum, la France est à la traîne », indique ainsi Frederik Ducrozet chez Crédit agricole CIB, qui discerne en particulier un « réel écart entre l’Espa-gne et la France », deux pays dont les structures indus-trielles sont selon lui assez similaires pour autoriser une comparaison pertinente.

« L’Espagne est en avance dans le rebond », juge l’éco-nomiste, qui rappelle tou-tefois que le pays, soumis à de dures réformes, a souffert d’une récession plus pro-noncée que la France.

Pour M. Ducrozet, « le salut de la France ne pourra venir que des autres », c’est-à-dire des pays en meilleure forme économique et dont la demande va tirer l’indus-trie française.

L’économiste relativise toutefois l’enquête Mar-kit, qui semble condamner la France et en particulier son industrie à la réces-sion. Pour lui, le scénario le plus probable reste celui d’une petite reprise dans les prochains mois, confor-mément à d’autres baromè-tres de l’industrie publiés par l’Insee ou la Banque de France, qu’il juge « plus so-lides ».

Même opinion de la part de Jean-Luc Proutat, chez BNP Paribas, selon qui l’indice Markit en décem-bre « ne donne pas la bonne indication » dans sa compo-sante française.

Et de rappeler que l’en-quête mensuelle sur l’indus-trie de l’Insee (Institut na-tional de la statistique et des études économiques), qui, elle, fait état pour décembre d’un mieux dans le secteur, est menée auprès de 4 000 entreprises, contre 400 pour Markit.

Selon l’Insee, le climat dans l’industrie française vient même de retrouver sa « moyenne de long terme », ce qui n’était plus arrivé de-puis septembre 2011, et le secteur se trouve dans « une dynamique conjoncturelle favorable ».

M. Proutat juge qu’en plus de la demande exté-rieure, l’industrie française pourrait être stimulée un peu dans les mois qui vien-nent par « un besoin d’in-vestir et de renouveler le capital fixe ». Mais s’il croit à une petite reprise, elle ne sera selon lui que « très, très poussive ».

(Source : AFP)

Le marché français de l’auto au plus bas depuis 15 ans en 2013

Industrie : l’Hexagone à contre-courant du rebond européen

Consommation Le recul atteint 5,7 % en données brutes, avec 1,79 million de voitures neuves vendues seulement.

Enquête « Les entreprises interrogées mentionnent un climat d’incertitude persistant », affirme la société Markit.

L’économie mondiale en 2013 est restée suspendue entre espoir et incertitude. Bien que la reprise se soit accélérée, en particulier dans certaines économies avancées, l’économie mon-diale ne tourne pas encore à plein régime – et restera probablement à bas régime l’an prochain.

Les dernières prévisions du Fonds monétaire inter-national situent la croissan-ce du PIB mondial à 3,6 % pour 2014, ce qui est raison-nable mais reste en dessous de la croissance potentielle qui s’établit autour de 4 %. En d’autres termes, le mon-de pourrait encore générer beaucoup plus d’emplois sans alimenter de pressions inflationnistes.

Cela signifie que les membres du FMI – qu’il s’agisse d’économies avan-cées, émergentes ou en dé-veloppement – ont encore du travail sur la planche. Une reprise forte et durable capable d’améliorer la situa-tion de tous les pays et tous les peuples exige que les dé-cideurs aillent de l’avant sur tous les fronts – budgétaire, structurel et financier. En même temps, la commu-nauté internationale doit relancer ses efforts pour renforcer la coopération par l’intermédiaire du G-20, du FMI et d’autres acteurs. En effet, ce n’est que par une telle collaboration que nous pourrons surmonter l’im-pact persistant de la crise mondiale.

Nous avons certainement évité le pire scénario (une grande dépression II) au cours des cinq dernières an-nées, grâce aux efforts des décideurs mondiaux – en particulier la détermination des Banques centrales à maintenir les taux d’intérêt mondiaux bas et de sou-tenir le système financier, couplée à un stimulus bud-gétaire dans certains pays. Mais le temps est d’aller plus loin, y compris en uti-lisant l’espace créé par les politiques monétaires non conventionnelles pour met-tre en œuvre les réformes structurelles qui pourront relancer la croissance et créer des emplois.

Le sort des économies avancées est essentiel pour les perspectives mondiales et, en dépit de leur meilleu-re performance récemment, les risques de stagnation et

de déflation restent impor-tants. Les Banques centra-les ne devraient revenir à des politiques monétaires plus classiques que lorsque la croissance robuste sera solidement enracinée.

Les États-Unis ont long-temps été le principal mo-teur de l’économie mondia-le et la demande privée y a repris vigueur. Mais il reste des défis majeurs à relever. Par exemple, il est extrême-ment important que les dé-cideurs donnent suite à l’ac-cord budgétaire récent et en terminent avec les querelles politiques sur l’avenir fi-nancier du pays. Une plus grande certi-tude quant à l’orientation de la politi-que pourrait restaurer la c r o i s s a n c e à un niveau qui profite-rait à toute l ’ é conomie mondiale.

Au Japon, la reprise a été stimu-lée par une combinaison de politiques monétaires et fiscales a g r e s s i v e s connue sous le nom de « Abenomics ». Il s’agit d’un développement important. Le défi consiste maintenant à s’accorder sur les ajustements budgétaires à moyen terme et de mettre en œuvre les réformes struc-turelles – notamment la déréglementation des mar-chés et des mesures visant à renforcer la part des fem-mes sur les lieux de travail – qui sont nécessaires pour donner une base solide à la croissance et enfin bannir le spectre de la déflation.

L’Europe est également à un moment-clé. La zone euro montre enfin des si-gnes de reprise, mais la croissance est inégale et déséquilibrée. Alors que de nombreux pays se portent bien, la demande reste fai-ble en général et le chôma-ge dans la périphérie reste obstinément élevé, en par-ticulier pour les jeunes.

Une zone d’incertitude pour l’Europe concerne la santé de ses banques. Les stress tests et contrôles de qualité à venir peuvent aider à restaurer la confiance et à

faire avancer l’intégration financière, mais seulement s’ils sont bien menés. L’Eu-rope doit également stimu-ler la demande, renforcer sa structure financière et fis-cale, et mettre en place des réformes structurelles pour assurer une croissance sou-tenue et la création d’em-plois.

Au cours de la dernière demi-décennie, les marchés émergents ont été à l’avant-garde de la reprise écono-mique : avec les pays en dé-veloppement, ils ont été la source de trois quarts de la croissance du PIB mondial. Cependant, l’élan de ces

é c o n o m i e s a ralenti en 2013 à cause de l’incerti-tude sur le c a l e n d r i e r de la norma-lisation de la politique m o n é t a i r e aux États-Unis et des doutes qui se sont instal-lés au même moment à propos de la viabilité de leur tra-jectoire de croissance.

Bien que les pires craintes se soient estompées, les économies émergentes font face à de nouveaux défis politiques. En réponse au ralentisse-ment de la demande, les décideurs doivent se mé-fier des excès financiers, notamment sous la forme de bulles d’actifs ou d’une augmentation de la dette. Ils devraient également se concentrer sur le renfor-cement de la régulation financière afin de gérer les cycles de crédit et les flux de capitaux plus efficacement, ainsi que sur le rétablisse-ment de marges de manœu-vre budgétaires.

Les pays à faible revenu ont également été une lueur d’espoir pour l’économie mondiale au cours des cinq dernières années. Ils ont bien résisté face à la crise, et beaucoup – en particulier en Afrique, où la production annuelle a augmenté d’envi-ron 5 % en 2013 – connais-sent une forte croissance. Il est maintenant temps de construire sur ces acquis, principalement en renfor-

çant la capacité de ces pays à augmenter leurs recettes. Alors que la demande des marchés émergents est en train de faiblir, les pays à faible revenu devraient renforcer leurs défenses pour éviter une grave ré-cession, tout en continuant à concentrer leurs dépenses sur des programmes sociaux et des projets d’infrastruc-ture fondamentaux.

Les pays du Moyen-Orient en transition font face à des défis supplémen-taires sous la forme d’insta-bilité sociale et d’incertitu-de politique. Ces problèmes devraient être traités en je-tant les bases d’économies dynamiques transparentes, en favorisant une croissance plus inclusive et en assu-rant un soutien continu de la communauté internatio-nale.

Bien que les défis varient selon les pays et la région, de nombreux problèmes communs doivent être abordés dans les années à venir. Trop de pays sont confrontés à un héritage composé de stocks élevés de dette publique et privée, de déséquilibres budgétaires et de la balance courante, ainsi que de modèles de crois-sance incapables de générer suffisamment d’emplois. La communauté internationale doit également boucler les réformes réglementaires nécessaires pour créer un système financier plus sûr et capable de mieux soute-nir les besoins de l’écono-mie réelle.

Ce ne sont pas des défis abstraits. Ce n’est que si nous y faisons face que nous pourrons assurer la prospé-rité future à un moment où des milliards de personnes ont de plus en plus d’aspi-rations – de trouver un em-ploi, de sortir de la pauvreté et de rejoindre un jour la classe moyenne mondiale.

En 2014, nous devons prendre les mesures qui pourront aider à faire de ce rêve une réalité. Le FMI s’est engagé à travailler avec ses 188 pays membres pour définir et mettre en œuvre les mesures qui peuvent alimenter les moteurs de la croissance – et offrir à tou-tes les personnes une pros-périté retrouvée.

© Project Syndicate, 2013.Traduit de l’anglais par

Timothée Demont

Rendre des forces à l’économie mondialePar Christine LAGARDE

Christine Lagarde est la directrice générale du Fonds monétaire international.

Page 10: L’éditorial Que va dire Maged ? Un foie gras 100 % ... · décembre par les services de ... Mansour, les remerciements ... al-Maged fait partie de la liste des 80 personnes les

10 International samedi 4 janvier 2014

Le secrétaire d’État américain John Kerry s’efforçait de rap-procher hier les vues d’Israël et des Palestiniens sur un projet « d’accord cadre » traçant les grandes lignes d’un règlement final de leur conflit, au second jour de sa 10e mission dans la région. M. Kerry s’est entre-tenu pendant trois heures avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Jéru-salem, après l’avoir rencontré déjà la veille cinq heures du-rant. Le secrétaire d’État, qui est parvenu en juillet à relancer des négociations de paix inter-rompues depuis près de trois ans, devait être reçu en soirée par le président palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah, en Cisjordanie, dans un climat de pessimisme.

Durant sa mission de qua-tre jours, John Kerry examine avec Israéliens et Palestiniens un projet traçant les grandes lignes d’un règlement définitif – les frontières, la sécurité, le statut de Jérusalem et le sort des réfugiés palestiniens. « Un accord cadre accepté (par les deux camps) serait une percée significative qui permettrait de couvrir tous les problèmes de fond », a-t-il ainsi fait valoir.

Les détails du texte n’ont pas été officiellement révélés. Selon le sénateur républicain

John McCain, en visite en Is-raël et proche de la droite au pouvoir, M. Netanyahu, qu’il a rencontré hier, a exprimé de profondes réserves sur les pro-positions de M. Kerry. « Le Premier ministre Netanyahu a de très sérieuses inquiétu-des quant au plan qui lui a été présenté, qu’il s’agisse de la capacité d’Israël à défendre ses frontières ou la fiabilité d’un État palestinien et de ses intentions », a déclaré M. Mc-Cain à des journalistes.

« Pas une seule minute » de plus

Selon le commentateur is-raélien Ben Caspit, le plan de M. Kerry ne serait qu’un document « vague, un exposé général sur les arrangements auxquels on peut s’attendre », qui a pour objectif de justifier la prolongation des négocia-tions au-delà de la date butoir du 29 avril, terme des neuf mois prévus pour les pourpar-lers de paix. Le négociateur en chef palestinien Saëb Erakat a toutefois averti qu’« il est impossible de prolonger les négociations une seule minute après les neuf mois » impar-tis, dans une interview hier au journal Asharq al-Awsat.

Depuis la reprise des négo-ciations, Israéliens et Palesti-

niens s’accusent mutuellement de saboter les efforts de paix. M. Netanyahu a reproché à M. Abbas d’avoir accueilli en « héros » les prisonniers palestiniens relâchés cette se-maine par Israël qui les quali-fie d’« assassins ». « On doute de plus en plus en Israël que les Palestiniens soient engagés pour la paix », a-t-il averti.

Plusieurs contentieux, en particulier l’extension des colonies à Jérusalem-Est an-nexée et en Cisjordanie occu-pée, et le statut de la vallée du Jourdain, pèsent sur les entre-tiens de John Kerry. M. Abbas a menacé de saisir des instan-ces internationales contre « le cancer de la colonisation » et renouvelé son refus de « toute présence militaire israélienne dans des territoires apparte-nant à l’État indépendant de Palestine », allusion à la vallée du Jourdain, aux frontières de la Cisjordanie et de la Jorda-nie.

Contentieux du JourdainSelon le quotidien israélien

Maariv, lors de son dernier déplacement en décembre, M. Kerry a proposé « une présence militaire israélienne limitée aux points de passage sur le Jourdain pour un nom-bre limité d’années ». Une

commission ministérielle is-raélienne vient d’adopter un projet de loi, présenté par la droite ultranationaliste, qui prévoit l’annexion de la val-lée du Jourdain, même en cas d’accord de paix. Bien qu’il ait, selon les commentateurs israéliens, surtout une valeur symbolique, ce projet a été dénoncé par les Palestiniens, qui acceptent uniquement le déploiement d’une force in-ternationale dans la vallée du Jourdain, une solution rejetée par Israël.

Au moment où le secrétaire d’État poursuivait ses entre-tiens, Israël a procédé avec succès à un second test de son système Arrow 3 mis au point avec les États-Unis pour in-tercepter les missiles balisti-ques, a indiqué le ministère de la Défense.

La visite du chef de la diplo-matie américaine a par ailleurs coïncidé avec des violences à Gaza. Un Palestinien de 16 ans est décédé après avoir été blessé jeudi par un tir israé-lien dans la bande de Gaza, où l’aviation israélienne a aussi mené des raids de représailles à un tir de roquettes sur Israël. Deux autres Gazaouis ont été blessés séparément hier par des tirs israéliens.

(Source : AFP)

Une tempête de neige dans le nord-est des États-Unis per-turbait fortement hier le trans-port aérien, alors que New York tournait au ralenti, écoles et tribunaux fermés. Au moins trois décès ont été attribués au mauvais temps, l’un en Penn-sylvanie et deux dans l’État de New York, où une femme de 71 ans souffrant de la maladie d’alzheimer est morte de froid après être sortie de chez elle.

Plus de 850 vols avaient déjà été annulés dans la matinée de ou vers les trois aéroports new-yorkais, Newark, LaGuardia et JFK. Les vols, suspendus pen-dant trois heures à JFK en rai-son d’une visibilité nulle et de violentes bourrasques de neige, ont repris partiellement en mi-lieu de matinée.

À Boston, où la neige est tombée en abondance, plus de 170 vols ont été annulés. Des centaines d’autres ont été retar-dés. La température devait des-cendre jusqu’à -21° C hier. Les écoles sont restées fermées, la garde nationale a été mobilisée.

New York, elle, était recou-verte d’un épais manteau de neige, qui dépassait 15 cm à Central Park. Il y faisait –9°C et les températures devaient des-cendre jusqu’à -13°C hier soir, avec un ressenti de -23°C en rai-son du vent, selon la météo na-tionale. Le maire de New York Bill de Blasio, filmé en train de déneiger l’accès à sa petite maison de Brooklyn, a recom-mandé aux New-Yorkais qui le peuvent de rester chez eux. « La tempête reste dangereuse. Il va faire très froid aujourd’hui, et les New-Yorkais doivent être extrêmement prudents à l’ex-térieur », a-t-il déclaré. « La meilleure chose à faire est de ne pas utiliser les routes, afin que nous puissions les dégager, et de

vérifier que les personnes âgées et voisins vulnérables n’ont pas besoin d’aide », a-t-il ajouté. La tempête de neige, nommée Hercules par les services météo, constituait un premier test pour le nouveau maire, qui a pris ses fonctions mercredi.

Une alerte à la tempête hi-vernale avait été décrétée jeudi de Chicago aux États de New York, du New Jersey, de la Pennsylvanie et d’une partie de la Nouvelle-Angleterre, jusqu’à la capitale américaine, Washington. La chute de tem-pérature a également frappé le centre du pays, où la neige continuait hier à perturber le trafic à l’aéroport international O’Hare à Chicago. La région

de Long Island, à l’est de New York, a fait l’objet d’une alerte au blizzard.

1 700 chasse-neigeLe responsable des servi-

ces de la voirie de New York, John Doherty, a déclaré qu’en dépit des 1 700 chasse-neige mobilisés, les New-Yorkais ne devaient pas s’attendre à revoir immédiatement le revêtement des rues, le froid rendant le sel inefficace.

« Ce n’est pas un temps à sortir », a également mis en garde le gouverneur du New Jersey, qui avait décrété jeudi l’état d’urgence. Le gouverneur de l’État de New York Andrew Cuomo a également décrété

l’état d’urgence et fait activer le Centre d’opérations d’urgence en raison du mauvais temps. Il a appelé les résidents à uti-liser les transports publics et a fait fermer durant la nuit de jeudi à vendredi trois autoroutes pour éviter que des voitures ne s’y retrouvent bloquées. Dans le Connecticut, le gouverneur Dannel Malloy avait autorisé les fonctionnaires de l’État à ne venir travailler qu’en milieu de matinée. Le gouverneur du Massachusetts, Deval Patrick, a de même appelé les milieux d’affaires à suspendre leurs ac-tivités afin que les services de la voirie puissent travailler plus facilement.

(Source : AFP)

Des négociations sur un ces-sez-le-feu au Soudan du Sud se sont ouvertes hier à Addis-Abeba pour mettre fin à près de trois semaines de combats meurtriers. « Les négocia-tions ont commencé » avec les émissaires du président Salva Kiir et de son rival et chef de la rébellion, l’ex-vice président Riek Machar, qui séjournent dans un même hôtel, a déclaré le ministère éthiopien des Affaires étran-gères dans un communiqué. Les deux parties rencontre-ront dans un premier temps des représentants des pays de la région. Des pourparlers directs entre les deux camps, dont l’affrontement depuis le 15 décembre a fait des mil-liers de morts, ne devraient pas débuter avant aujourd’hui. L’IGAD, l’Autorité intergou-vernementale pour le déve-loppement en Afrique de l’Est qui chapeaute les discussions, « s’est engagée à soutenir (les négociations) par tous les moyens possibles », ajoute le texte. Les pourparlers doivent d’abord porter sur la mise en œuvre d’un cessez-le-feu puis sur une solution aux diffé-rends politiques à l’origine de la confrontation. « Nous par-ticipons aux discussions parce que nous voulons la paix pour notre peuple, même si les groupes rebelles n’ont pas ac-cepté une cessation des hosti-lités », a dit le gouvernement dans un communiqué publié jeudi soir. Mardi, M. Machar avait exclu un cessez-le-feu dans l’immédiat et un tête-à-tête avec le président Kiir.

200 000 déplacésPendant ce temps, l’armée

gouvernementale disait pro-gresser vers la ville stratégique de Bor. « Nos forces sont suf-

fisantes pour vaincre les rebel-les dans les 24 heures », a dit à la presse le porte-parole de l’armée, Philip Aguer, ajou-tant que « les rebelles étaient en train de se replier » de la ville qu’ils avaient reconquise mardi. Des combats intenses, impliquant des chars et de l’artillerie, se déroulent dans les environs de Bor, selon cer-taines informations, une ville située à 200 km de Juba, la capitale, et qui a changé trois fois de mains depuis le début du conflit à la mi-décembre. Capitale de l’État du Jonglei, Bor est une des zones les plus

touchées par les combats qui auraient déjà fait des milliers de morts et déplacé quelque 200 000 personnes. Plusieurs milliers de personnes y ont trouvé refuge sur les bases de l’ONU, et des dizaines de milliers d’autres ont fui la ville en traversant le Nil blanc infesté de crocodiles.

Face à la détérioration de la situation sur le terrain, l’am-bassade des États-Unis à Juba a appelé hier les ressortissants américains à quitter le pays et décidé de réduire davantage son personnel en raison de la dégradation de la sécurité.

Un nouveau vol d’évacuation « vers le pays voisin sûr le plus proche » devait être organisé hier et les services consulai-res seront fermés aujourd’hui, précise un communiqué. La situation a également amené le responsable humanitaire de l’ONU au Soudan du Sud à demander aux soldats gou-vernementaux comme aux re-belles d’épargner les civils et de permettre de leur apporter une aide dans un contexte qu’il a décrit comme « criti-que ».

(Source : AFP)

Le Premier ministre indien Manmohan Singh a annon-cé hier sa retraite politique après les élections prévues cette année et appelé l’héri-tier de la dynastie Gandhi, Rahul, à lui succéder en cas de victoire improbable du parti du Congrès. « Dans quelques mois, après les élec-tions législatives, je remet-trai le pouvoir à un nouveau Premier ministre », quel que soit le résultat du scrutin, a-t-il dit lors de sa première conférence de presse en trois ans.

Le Congrès, dirigé par la mère de Rahul, Sonia Gandhi, pourrait officielle-ment désigner son candidat au poste de chef du gou-vernement dès la prochaine réunion de son comité di-recteur, le 17 janvier. À 43 ans, Rahul, arrière-petit-fils de Nehru et petit-fils de la Première ministre Indira Gandhi assassinée en 1984, fait l’objet de toutes les at-tentes depuis l’assassinat de son père Rajiv, en 1991. Toujours célibataire, il a longtemps paru se dérober aux obligations de son illus-

tre lignée avant d’accepter le poste de numéro deux du Congrès en janvier 2013. Homme discret, élégant et sportif, il a fait ses études en Angleterre et aux États-Unis. Des télégrammes diplomati-ques américains révélés par

WikiLeaks le qualifiaient en 2004 d’« homme sans consistance ». Selon les son-dages, le Congrès a toutefois très peu de chances de rem-porter les élections prévues d’ici au mois de mai face au parti d’opposition Bharatiya

Janata Party, formation hin-doue nationaliste dirigée par Narendra Modi.

« Présidant au massacre d’innoncents »

Manmohan Singh, 81 ans, en a profité pour livrer une charge sans précédent contre Modi, chef du gou-vernement local de l’État du Gujarat. L’homme a été mis en cause pour son rôle controversé dans les émeu-tes religieuses de 2002, lors desquelles 2 000 personnes, essentiellement des musul-mans, avaient trouvé la mort dans le Gujarat peu après son arrivée au pouvoir. « Il serait catastrophique pour le pays d’avoir Narendra Modi comme Premier ministre », a dit Manmohan Singh. M. Modi n’a pas fait la preuve de ses qualités de leader en « présidant au massacre d’in-nocents », a-t-il ironisé.

M. Modi a récemment bé-néficié d’un non-lieu dans ce dossier, mais une femme à qui il avait confié un portefeuille ministériel a été condamnée à 28 ans de prison.

(Source : AFP)

Kerry tente difficilement d’aplanir les divergences entre Israéliens et Palestiniens

Une tempête de neige paralysele nord-est des États-Unis

Ouverture de négociations sur un cessez-le-feu entre les émissaires de Kir et de Machar

Manmohan Singh annonce sa retraite politique et appelle Rahul Gandhi à lui succéder

Proche-Orient Netanyahu a exprimé de profondes réserves sur les propositions du secrétaire d’État américain.

Intempéries À New York, les températures devraient descendre jusqu’à -13°C.

Soudan du Sud L’armée « progresse » vers la ville stratégique de Bor.

Inde À 43 ans, l’arrière-petit-fils de Nehru et petit-fils de la Première ministre Indira Gandhi fait l’objet de toutes les attentes.

BrèvesMadagaScar Le candidat du régime vainqueur de la présidentielle, son adversaire contesteHery Rajaonarimampianina, soutenu par le régime sortant, a remporté l’élection présidentielle à Madagascar selon le décompte définitif rendu public hier, mais la confirmation de sa victoire dépend de la décision d’une cour chargée d’examiner les recours en annulation déposés par son adversaire, Robinson Jean Louis. Le vainqueur potentiel a appelé à la retenue dans l’attente de la décision de justice, qui doit intervenir sous quinze jours.

caMBOdgeLa police ouvre le feu sur des manifestants à Phnom Penh : trois mortsLa police cambodgienne a

ouvert le feu hier à Phnom Penh sur une manifestation d’ouvriers du textile, faisant au moins trois morts, dernier épisode violent d’une mobilisation qui dure depuis des semaines pour réclamer des augmentations de salaires. Il s’agit des « plus graves violences commises contre des civils depuis 15 ans au Cambodge », a dénoncé la Ligue cambodgienne de défense des droits de l’homme.

rdcUn chef militaire tué dans une embuscadeau Nord-KivuUn chef militaire chargé d’opérations contre des rebelles ougandais actifs dans l’est de la République démocratique du Congo a été tué jeudi dans une

embuscade tendue par cette rébellion islamiste, a déclaré le gouvernement congolais. Le colonel Ndala a été tué à Matembo, dans le territoire de Beni, dans le nord de la province du Nord-Kivu. Il était crédité pour la victoire sur le principal groupe armé de la région, le Mouvement du 23 Mars (M23), qui a capitulé en novembre après une offensive de l’armée congolaise et de la brigade d’intervention de l’ONU.Le gouvernement a d’autre part démenti que des tirs aient eu lieu dans la soirée à l’aéroport militaire de Kinshasa, trois jours après des attaques de l’aéroport international proche d’autres lieux stratégiques de la capitale et d’aéroports de province qui ont fait plus de 100 morts selon un

bilan officiel.

VatIcaNdevant les jésuites, le pape prêche contre « les coups de bâton inquisiteurs »Le pape François a prêché hier pour « la douceur » et contre « les coups de bâton inquisiteurs », en célébrant à Rome une messe pour le père français Pierre Favre (1506-1546), son modèle jésuite préféré, déclaré saint le mois dernier. Lors d’une messe célébrée à l’église du Gesù, où le fondateur de la Compagnie de Jésus, Ignace de Loyola, est enterré, le pape a appelé les jésuites à ne « pas être centrés sur eux-mêmes » et, comme l’a été Pierre Favre, à ne jamais perdre « le désir de changer le monde ».

Des Kényans fuyant les combats au Soudan du Sud ont atterri sains et saufs à l’aéroport de Nairobi.Simon Maina/AFP

Si le Congrès venait à remporter les élections face au parti d’opposition Bharatiya Janata Party, Rahul Gandhi, 43 ans, pourrait être le prochain Premier ministre indien.

(Photo d’archives) Prakash Singh/Files/AFP

À Central Park et malgré les appels à la prudence du maire de New York Bill de Blasio, certains coureurs invétérés n’ont pas pu résister à un jogging sous la neige. Timothy Clary/AFP

Israël a éliminé la plupart des responsables des attentats contre la mutuelle juive AMIA et contre son ambassade à Buenos Aires, dans les années 1990, a affirmé jeudi dans un entretien l’ex-ambassadeur de l’État hébreu en Argentine, Itzhak Aviran. « La grande majorité des coupables n’est plus de ce monde, et nous l’avons fait nous-mêmes », a déclaré M. Aviran à l’Agence juive d’information (AJN), basée à Buenos Aires. S’il est avéré, le mode opératoire rappelle la série d’assassinats

de commanditaires de la prise d’otages de sportifs israéliens lors des JO de 1972, immor-talisée au cinéma par le film de Steven Spielberg, Munich, qui met en scène la traque effectuée par le Mossad.Le 18 juillet 1994, l’explosion dans la capitale argentine d’une bombe devant le siège de la mutuelle juive AMIA avait fait 85 morts et des centaines de blessés. Deux ans plus tôt, le 17 mars 1992, 29 personnes avaient péri lors d’un attentat contre l’ambas-sade d’Israël.

Le fonctionnement des organes vitaux de l’ex-Premier ministre israélien Ariel Sharon, dans le coma depuis huit ans, se « dé-grade graduellement », a déclaré hier Zeev Rotstein, le directeur de l’hôpital où il est soigné à Tel-Aviv. Il n’a pas caché son pessimisme. « Je ne pense pas que sa situation va s’améliorer avec le temps, et nous savons ce qui se passe en général dans les situations de ce genre », a-t-il indiqué, en allusion à son décès. Il a précisé que des traces d’infection avaient été détectées dans le sang d’Ariel Sharon, 85 ans. Ses fils, Omri et

Gilad Sharon, qui ont décidé de le maintenir en vie sous assistance médicale depuis huit ans, ne quittent pas son chevet, selon lui. « Malheureusement, ils compren-nent que c’est la fin. Ce sont les derniers heures ou jours d’Arik (diminutif d’Ariel). C’est difficile. Nous avons évité ce moment pendant huit ans », a déclaré un ami de la famille Sharon, cité par le site d’information Ynet.La presse israélienne, à l’excep-tion du quotidien de gauche Haaretz, consacrait hier ses unes à l’état de santé de l’ancien général.

Israël a supprimé la plupart des responsables des attentats de Buenos aires

Les organes vitaux d’ariel Sharon se « dégradent graduellement »

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La Constituante tunisienne a lancé hier la procédure d’adop-tion de la Constitution qui doit être achevée avant le 14 janvier, troisième anniversaire de la ré-volution qui déclencha le prin-temps arabe, afin de doter enfin la Tunisie d’institutions péren-nes. « Nous sommes passés par des moments difficiles marqués par le manque de confiance. C’est une étape complexe qui a nécessité des sacrifices et de la patience », a déclaré le prési-dent de l’Assemblée nationale constituante (ANC), Musta-pha Ben Jaafar.

Les députés ont dans un premier vote approuvé par 175 voix sur 184 électeurs présents le titre de la Loi fondamen-tale : « La Constitution de la République tunisienne ». Les élus ont ensuite validé trois paragraphes du préambule de la Constitution, qui évoquent notamment « la fierté au sujet de la lutte de notre peuple pour accéder à l’indépendance (...) et par la suite, pour se débarras-ser de la tyrannie » ou encore « l’attachement de notre peuple aux enseignements de l’islam ». Après une interruption de plus de trois heures pour permettre de clarifier des règles de procé-dure, les députés ont repris les débats.

Élue en octobre 2011, l’ANC devait achever ses travaux un an plus tard, mais le climat politi-que délétère, alourdi par l’essor de groupes jihadistes armés et des conflits sociaux, a ralenti le processus. La classe politi-que s’est néanmoins engagée à adopter le texte avant le 14 jan-vier 2014.

Compromis« La présidence de la Répu-

blique est sûre que messieurs et mesdames les membres de l’ANC feront tout pour achever la Constitution avant le 14 jan-vier pour que ce jour soit celui de la chute de la dictature et le jour de l’avènement de la démo-cratie », a souligné la présidence dans un communiqué.

Les principaux partis, l’isla-miste Ennahda majoritaire à l’ANC et l’opposition en tête, ont négocié des compromis pour permettre l’adoption de la Loi fondamentale à la majorité des deux tiers des 217 élus, et éviter un référendum. Si le ca-lendrier prévu est respecté, la Tunisie pourrait enfin sortir de la crise politique la paralysant depuis l’assassinat, attribué à la mouvance jihadiste, du député d’opposition Mohammad Bra-hmi le 25 juillet. L’adoption de la Constitution, d’une loi et d’une commission électorales doit en effet amener à la démis-sion du gouvernement dirigé par les islamistes et l’entrée en

fonctions à la primature de Me-hdi Jomaâ, un indépendant ac-tuellement ministre de l’Indus-trie. Il devra conduire la Tunisie vers des élections courant 2014.

Les élus doivent se prononcer sur un préambule et 146 articles du projet de Constitution fina-lisé en juin mais qui était loin de faire l’unanimité. Une tren-taine d’amendements doivent consacrer le compromis négo-cié depuis. Plus de 200 autres amendements ont été déposés, dont plusieurs pour tenter d’in-troduire l’islam comme source du droit, mais ils n’ont que peu de chances d’aboutir. La classe politique s’est accordée sur le maintien de l’article premier de la Constitution de 1959, un compromis vague sur la place de l’islam dans le pays alors qu’En-nahda a accepté en 2012 de renoncer à la charia (loi islami-que). « La Tunisie est un État libre, indépendant et souverain. L’islam est sa religion, l’arabe est sa langue et la république est

son régime », y est-il inscrit.Un autre compromis trouvé

concerne les prérogatives du chef de l’État, sujet-clé après cinq décennies de dictature. Ennahda, qui voulait les réduire au maximum, a finalement ac-cepté que le Premier ministre et le président partagent le pou-voir exécutif. Le chef de l’État, élu au suffrage universel, pourra notamment imposer un vote de confiance au gouvernement, mais si son initiative échoue à deux reprises, il devra démis-sionner. Le président dispose aussi d’un droit limité de disso-lution du Parlement.

CritiquesSur le plan des droits de

l’homme, le projet garantit notamment les libertés d’ex-pression, de conscience, de rassemblement et le droit de grève. Mais quatre ONG, dont Human Rights Watch et Am-nesty, ont jugé certaines dispo-sitions trop vagues et réclamé « une affirmation claire que les conventions des droits humains ratifiées par la Tunisie sont obligatoires » et « une disposi-tion non discriminatoire énon-çant le principe d’égalité entre l’homme et la femme ».

Concernant l’entrée en fonctions du nouveau gouver-nement, le syndicat UGTT, principal médiateur entre isla-mistes et opposants, a de nou-veau souligné que la date limite était le 8 janvier. De multiples calendriers ont été repoussés ces derniers mois et l’actuel Pre-mier ministre, Ali Larayedh, a souligné qu’il ne démissionnera qu’une fois la Constitution et la loi électorale adoptées.

(Source : AFP)

Les habitants du quartier po-pulaire de Fatih à Istanbul, bastion du Parti de la justice et du développement (AKP), se demandent « qui croire », persuadés, malgré les révéla-tions de l’enquête anticorrup-tion en cours, que des « grou-pes » agissent pour déstabiliser le pouvoir.

« Qui dit vrai ? » s’inter-roge Nese Balci devant les cuisines de son petit établis-sement proche de la mosquée de Sultaniyé. La quinquagé-naire hésite encore entre les accusations de la justice et la défense du Premier minis-tre Recep Tayyip Erdogan. « Tout le monde s’est rem-pli les poches. Cette affaire de corruption, c’est vraiment moche », tranche-t-elle sous son voile. Dans les ruelles en travaux qui rayonnent autour de la mosquée, les plus fidèles au parti au pouvoir n’hésitent pas à manifester leur soutien à l’AKP, qui a raflé près de 70 % des voix au dernier scru-tin municipal. Les plus déçus, eux, préfèrent dire qu’ils n’ont jamais voté pour lui. « Aux prochaines élections, je vote-rai pour celui en qui je crois, que je pense être honnête », confesse Nese Balci, incapable de citer d’autres organisations politiques que l’AKP.

En Turquie, tous les yeux sont déjà rivés sur le calen-drier électoral, avec des mu-nicipales en mars, qui auront valeur de test pour le parti de M. Erdogan avant la première présidentielle au suffrage uni-versel direct en août. Depuis 15 jours, le pouvoir est dans la tourmente dévastatrice d’une enquête anticorruption sans pareil qui a révélé les fragilités de l’exécutif. Une vingtaine de personnalités ont été incarcé-rées à la suite des révélations de corruption et de blanchiment d’argent. Et trois ministres ont démissionné, obligeant le Premier ministre à procéder à

un vaste remaniement.

À qui profite le crime ?« Nous continuerons à soute-

nir notre Premier ministre dans ce combat », lance, déterminé, Murat Akbaya, 43 ans, un an-cien sympathisant du parti na-tionaliste MHP. « Il y a toujours eu de la corruption en Turquie, qu’importe », relativise l’hom-me, qui préfère s’interroger sur les raisons pour lesquelles « les médias étrangers s’intéressent autant à la Turquie », y voyant une « mainmise occidentale » sur les événements. « On parle de 87 milliards de dollars blan-chis », dit-il. À comparer avec les « 120 milliards de dollars qu’a coûtés ce scandale », selon le porte-parole du gouverne-ment Bülent Arinç. « À qui ont profité ces 120 milliards ? »

« Tout ça, c’est la faute de groupes qui tentent, de-puis la Turquie ou l’étranger,

d’ébranler le pays », renchérit le propriétaire d’une échoppe voisine, Mehmet Kurt, 50 ans. « L’objectif est de déstabiliser le pays qui progresse au niveau économique depuis 11 ans et mettre un coup de frein aux pourparlers avec les Kurdes », poursuit-il.

Si une majorité des habitants soutiennent encore haut et fort leur mentor, d’autres font preuve d’un peu plus de scepti-cisme. « Depuis 11 ans, l’AKP a fait beaucoup, il a réalisé ce qu’aucun autre parti n’aurait pu faire », résume Celal Kogasla, 33 ans. Mais « les magistrats doivent juger les prévenus dans l’affaire de corruption », esti-me-t-il avant de les inviter à travailler « aussi bien qu’ils l’ont fait avec les militaires dans l’af-faire Ergenekon ». Dans cette affaire, un tribunal de Silivri, dans la banlieue d’Istanbul, a prononcé en août de lourdes

peines de prison contre 275 accusés, dont de nombreux of-ficiers, des élus et des journalis-tes, soupçonnés d’avoir tenté de renverser le gouvernement de M. Erdogan.

En Turquie, « les affaires de corruption sont assez mal per-çues par l’opinion publique », estime le professeur Jean Mar-cou, de l’Observatoire de la vie politique turque. Ce scandale politico-financier est « une af-faire qui met en cause le respect de l’éthique politique, à laquelle une partie de la base électorale conservatrice et religieuse (de l’AKP) est très attachée », ex-plique-t-il.

« Tout ces élus ont eu le temps d’en profiter », juge Celal Sevin, 55 ans, depuis le chantier d’un immeuble. « Et après leur départ, il y aura bien d’autres élus pour en profiter à leur tour », lâche-t-il, fataliste.

© AFP

11Internationalsamedi 4 janvier 2014

En Turquie, tous les yeux sont déjà rivés sur le calendrier électoral, avec des municipales en mars, qui auront valeur de test pour le parti du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan (photo) avant la première présidentielle au suffrage universel direct en août. Umit Bektas/Reuters

Les députés d’Ennahda, le parti islamiste au pouvoir, débattent entre eux des articles de la Constitution. Fethi Belaïd/AFP

Pas d’amnistie générale pour les officiers condamnésLe gouvernement turc n’envisage pas d’amnistie générale pour les centaines d’officiers condamnés dans deux récents procès pour complot contre le régime du Premier ministre islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan, a assuré hier son porte-parole, le vice-Premier ministre Bülent Arinç. Il a insisté toutefois sur la néces-sité de respecter le droit à

un « procès équitable ». Les propos de M. Arinç intervien-nent après la publication par la presse d’une plainte de l’état-major des forces ar-mées turques (TSK) sollicitant la révision de deux procès retentissants qui ont envoyé en 2012 et 2013 plusieurs centaines de gradés derrière les barreaux, au motif que les preuves utilisées contre eux ont été fabriquées.

Trente-six manifestants inculpés pour « terrorisme »Des procureurs d’Istanbul ont inculpé 36 manifestants ayant participé à la vague de vio-lentes manifestations antigou-vernementales qui ont agité Istanbul en juin dernier pour des faits qualifiés de « terroris-tes », a rapporté hier le journal turc Hürriyet. Ces personnes sont poursuivies pour toute une série de crimes et délits allant de « l’appartenance à une organisation terroriste » à

la « propagande terroriste », en passant par la « possession de substances dangereuses », selon l’acte d’accusation cité par le quotidien. Ils encourent des peines allant de trois à 58 ans de réclusion. Le mois der-nier, le bureau du procureur d’Istanbul avait déjà renvoyé 255 personnes, dont sept citoyens étrangers, devant le tribunal pour leur participation à ces manifestations.

Les combats en Syrie, hier, opposaient notamment les re-belles aux jihadistes. Les insur-gés syriens se sont emparés du plus important camp de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL, lié à el-Qaëda) dans le pays, situé à Maaret al-Noo-man dans la province d’Idleb, ont rapporté des militants. Les rebelles ont capturé tous les combattants islamistes qui s’y trouvaient, toujours selon ces militants. Parallèlement, des rebelles s’opposaient aux jiha-distes dans la province d’Alep. Les insurgés ont notamment lancé un ultimatum aux com-battants islamistes, les enjoi-gnant de quitter la ville d’Alep et sa région.

À Alep toujours, 8 personnes détenues par le régime dans la prison centrale de la ville ont péri de malnutrition ces deux derniers jours, selon un groupe de surveillance non cité.

D’autre part, une explosion massive a touché hier un oléo-duc proche de la ville de Tall Kalakh, frontalière du Liban. L’oléoduc qui relie Homs à Tartous a explosé au niveau de la ville d’al-Zara à proximité de Tall Kalakh. En outre, le ministre syrien du Pétrole, Su-leiman Abbas, a indiqué qu’un autre oléoduc, au sud-est de

Damas, avait également été sa-boté par une bombe. Il a accusé des « terroristes » d’être à l’ori-gine de ce sabotage.

Par ailleurs, cinq employés de Médecins sans frontières (MSF) ont été « pris jeudi dans une maison MSF dans le nord de la Syrie, par un groupe pour, semble-t-il, les interroger », a fait savoir hier l’ONG dans un communiqué. « MSF est en contact avec tous les acteurs appropriés ainsi qu’avec les fa-milles de ses collègues et fait tout ce qui est possible pour rétablir un contact », poursuit l’organisation, qui se refuse à donner d’autres informations « pour la sécurité de ses collè-gues ». MSF a six hôpitaux et quatre centres de santé dans le nord de la Syrie, et gère éga-lement un programme à partir des pays voisins pour apporter un soutien à 27 hôpitaux et 56 postes médicaux en Syrie en leur fournissant des médi-caments, du matériel médical ainsi qu’un soutien et des avis techniques, précise l’organisa-tion.

La situation des travailleurs humanitaires en Syrie est pé-rilleuse. En septembre 2013, un chirurgien syrien travaillant pour MSF a été tué dans le nord de la Syrie. Et plusieurs

humanitaires travaillant dans des zones rebelles ont été enle-vés ou mis en détention. En oc-tobre, sept employés du Comité international de la Croix-Rouge ont été enlevés dans la province d’Idleb. Selon une ONG sy-rienne, ce serait l’État islamique en Irak et au Levant qui aurait orchestré ces enlèvements.

Sur un autre plan, quatre navires norvégiens et danois ont quitté Chypre hier pour la Syrie, où ils doivent retrouver et escorter les premiers char-gements d’armes chimiques syriennes destinées à être dé-truites en mer, a indiqué un porte-parole militaire. La Nor-vège a envoyé un navire civil avec une frégate d’escorte, de même que le Danemark. Pour escorter les armes chimiques vers l’Italie, ces navires seront rejoints dans les eaux syrien-nes par des bâtiments chinois et russes, selon des mesures mises au point la semaine der-nière à Moscou. L’évacuation des agents chimiques les plus dangereux de Syrie devait ini-tialement être achevée avant le 31 janvier, mais ce délai a ex-piré sans qu’une nouvelle date limite ne soit fixée.

Conformément au plan de démantèlement de l’arse-nal chimique syrien approuvé

par le Conseil de sécurité de l’ONU, les composants chimi-ques doivent être rassemblés dans le port syrien de Lattaquié puis transportés jusqu’en Italie, où ils doivent être transférés à bord d’un navire de la marine américaine spécialement équi-pé pour les détruire en mer. Ce bâtiment américain est quand à lui toujours à quai en Virginie (États-Unis). Le MV Cape Ray, un cargo roulier de 200 mètres de long équipés de deux systèmes d’hydrolyse portables capables de « neutra-liser » les agents chimiques les plus dangereux, n’attend plus que l’ordre d’appareiller selon son capitaine. Le navire ap-pareillera dans deux semaines environ en direction de la mer Méditerranée, ont indiqué jeudi pour leur part les auto-rités militaires américaines. Le cargo militaire est toujours en cours d’aménagement. Sept cents tonnes d’agents dits pré-curseurs devraient être neutra-lisés sur le navire américain, une tâche qui pourrait durer entre 45 et 90 jours en fonction notamment des conditions de mer, a précisé Daryl Kimball, directeur de l’Association de contrôle des armes.

(Sources : agences et rédaction)

Au moins 32 civils et 71 com-battants d’el-Qaëda ont été tués hier dans de nouveaux affronte-ments opposant le réseau extré-miste à des tribus locales et aux forces de sécurité dans la pro-vince d’al-Anbar, en Irak.

Les combattants de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL, lié à el-Qaëda) contrô-lent depuis jeudi plusieurs sec-teurs de Ramadi et Fallouja, que les combattants extrémistes ont déclaré « État islamique ». Selon un officier de police, « les com-bats à Ramadi (...) étaient ac-compagnés par un déploiement supplémentaire d’el-Qaëda » dans le centre et l’est de la ville, alors que « la police et des com-battants des tribus continuent de se déployer à travers la ville ». Les insurgés de l’EIIL ont ga-gné du terrain à la faveur de combats à l’aube dans le centre de Ramadi, et ont déployé des tireurs de précision dans une rue. À Fallouja, un colonel de police a précisé que le quart de la ville restait sous contrôle de l’EIIL, alors que les forces de sécurité et des tribus contrôlent le reste de la cité et ses alentours. Un témoin a raconté qu’à Fallouja, « plusieurs centaines de com-battants cagoulés ont encerclé la place de la prière après le ser-mon hebdomadaire de l’imam (...) et plusieurs d’entre eux sont montés sur le podium arborant des bannières d’el-Qaëda ».

Les combats avaient éclaté

lundi à Ramadi, après le dé-mantèlement d’un camp de protestataires antigouverne-mentaux présenté par le gou-vernement comme un « repaire d’el-Qaëda ». Les violences se sont ensuite propagées à Fal-louja. Aucun bilan global des cinq jours de violences n’était disponible hier. « La puissance, l’emprise territoriale et l’in-fluence (de l’EIIL) s’étend sur al-Anbar depuis un moment, mais se concentrait surtout sur

des zones rurales désertiques », souligne Charles Lister, cher-cheur au Brookings Doha Cen-ter. Mais le démantèlement du camp de Ramadi a poussé des tribus sunnites à s’opposer au gouvernement, et l’EIIL « a profité de cette vague de colère populaire sunnite », ajoute-t-il.

La province à majorité sun-nite d’al-Anbar est devenue depuis plus d’un an un haut lieu de la contestation contre le Premier ministre chiite Nouri

al-Maliki, accusé d’accaparer le pouvoir et de marginaliser les sunnites. Fallouja et Ramadi avaient été des bastions de l’in-surrection ayant suivi l’invasion américaine de l’Irak en 2003. Deux ans après le retrait des derniers soldats américains en décembre 2011, Bagdad peine à faire face aux insurgés, enhardis par le conflit en Syrie voisine et le mécontentement de la mino-rité sunnite.

(Source : AFP)

Les rebelles syriens infligent un lourd revers aux jihadistesRévolte Le plus important camp de l’État islamique en Irak et au Levant démantelé en Syrie.

Les combats s’intensifient à al-AnbarLes sympathisants d’Erdoganne savent plus « qui croire » Irak Au moins 32 civils et 71 combattants d’el-Qaëda tués ; L’EIIL

proclame Ramadi et Fallouja « État islamique ».Turquie Entre l’enquête anticorruption et la défense du gouvernement, les Turcs se montrent sceptiques ou fatalistes.

Les autorités de Bahreïn ont accusé hier les gardiens de la révolution (pasdaran), l’armée d’élite du régime iranien, d’en-traîner des militants à manier des explosifs pour commettre des attentats dans le pays, et a annoncé l’arrestation de cinq suspects.

Le procureur général Ous-sama al-Oufi, cité par l’agence BNA, a déclaré que le parquet avait reçu fin décembre une missive des services de ren-seignements selon laquelle un « Bahreïni, Ahmad Mahfouz Moussaoui, résidant actuel-lement en Iran, a planifié des opérations terroristes à l’ex-

plosif visant des institutions vitales et des lieux de sou-veraineté et de sécurité dans le royaume ». Il a ajouté que cinq suspects avaient été arrê-tés et avaient « reconnu avoir rejoint le groupe pour mener des attentats terroristes (...) s’être rendus en Iran pour re-cevoir un entraînement dans les camps des gardiens de la révolution et avoir ensuite reçu des sommes d’argent ». Les suspects ont été incul-pés « d’espionnage au profit d’un pays étranger avec le but de commettre des attaques contre Bahreïn », et « d’intro-duction d’armes et de muni-

tions sans permis en vue de les utiliser pour des desseins terroristes ».

Lundi, Bahreïn avait an-noncé la saisie d’explosifs fa-briqués en Iran et en Syrie, à bord de deux embarcations interceptées au large de ses côtes. Bahreïn, dirigé par une dynastie sunnite, est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation animé par les chiites et que les voisins sunnites de Bahreïn accusent l’Iran d’encourager en sous-main. Selon la Fé-dération internationale des droits de l’homme (FIDH), 89 personnes ont été tuées à

Bahreïn depuis le début de la contestation. En outre, des dizaines de chiites ont été condamnés à de lourdes pei-nes pour des attaques contre la police à l’aide d’engins ex-plosifs de fabrication artisa-nale.

Face à la persistance de ce mouvement, le pouvoir a alourdi les peines pour les auteurs de violences, et in-troduit la peine de mort ou la prison à perpétuité en cas de morts ou de blessés. Les auto-rités ont également interdit les manifestations à Manama.

(Source : AFP)

Bahreïn

Manama accuse les pasdaran d’entraîner des opposants

Transition

La Constituante lance la procédure d’adoption de la Loi fondamentale en Tunisie

Au moins 11 personnes sont mortes hier en Égypte dans des heurts en marge de ma-nifestations de soutien au président islamiste destitué Mohammad Morsi, a annon-cé le ministère égyptien de la Santé. Le ministère a égale-ment fait état de 42 blessés alors que 122 personnes ont été arrêtées.

Des milliers de manifes-tants islamistes ont défilé à

travers le pays, bravant l’in-terdiction de manifester et la violente répression qui s’abat sur eux, avant que la police ne les disperse, déclenchant les heurts auxquels ont éga-lement pris part des civils op-posés au courant islamiste. La police a fait usage de grenades lacrymogènes et de tirs de chevrotine. Les affrontements meurtriers ont notamment eu lieu au Caire, à Alexandrie, à

Ismaïliya sur le canal de Suez et dans le Fayyoum, au sud du Caire. Des heurts ont égale-ment eu lieu à Guizeh, dans l’ouest du Caire.

Ces violences interviennent à quelques jours de la reprise prévue mercredi du procès de M. Morsi, seul président jamais élu démocratiquement d’Égypte, pour « incitation au meurtre » de manifestants durant sa présidence, bruta-

lement terminée près d’un an jour pour jour après son élection. M. Morsi comparaît également dans deux autres affaires, l’une pour « espion-nage » au profit d’organisa-tions étrangères en vue de commettre des « actes terro-ristes » et le procès pour son évasion de prison début 2011 s’ouvrira le 28 janvier.

(Source : AFP)

Égypte

Heurts entre police et pro-Morsi : au moins 11 morts

À Fallouja, un colonel de police a précisé que le quart de la ville restait sous le contrôle de l’État islamique en Irak et au Levant. Photo Reuters

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12 Sports samedi 4 janvier 2014

Formule 1Rallye-raid

Le Dakar ne tient pas en pla-ce. Pour sa sixième édition sur le sol sud-américain, l’épreuve innove encore avec un par-cours inédit. Si l’Argentine (départ à Rosario le 5 janvier) et le Chili (arrivée à Valpa-raiso le 18 janvier) restent au menu, le Pérou a disparu pour laisser sa place à la Bolivie, 28e nation visitée par la cara-vane. Un moyen pour ce pays pauvre mais aussi en pleine croissance (6,5 % en 2013) de s’installer en bonne position dans la vitrine médiatique d’une épreuve diffusée dans 190 pays avec un potentiel d’un milliard de téléspecta-teurs. L’occasion aussi pour les concurrents de prendre de la hauteur avec la traversée du plus grand désert salé de la planète, le salar d’Uyuni (deux fois la superficie de la Corse), mythique étendue plantée à 3 660 mètres d’altitude. Trop difficile d’accès pour les autos, seuls les quads et les motos s’y rendront.

La part belle pour les étapes d’endurance

Treize étapes seront au pro-gramme sur un parcours à la carte en fonction des catégo-ries. Cinq spéciales ont ainsi été dissociées pour permettre aux quads et motos, d’un côté, et aux camions et autos, de l’autre, d’exploiter au mieux leurs capacités. Les organisa-teurs ont aussi voulu renouer avec l’esprit d’endurance qui animait certaines éditions africaines. « En moyenne, 50 kilomètres ont été rajou-

tés chaque jour par rapport à 2013. Le niveau de difficulté a été rehaussé d’un cran », expli-que David Castera, directeur sportif de la course. Le diri-geant espère ainsi éradiquer les étapes « sprint » un peu monotones. Pour rejoindre Valparaiso, les 439 véhicules devront avaler environ 9 000 km et plus de 5 200 km de spéciales.

Autos : les Mini maxifavorites

Déjà vainqueur en 2012, Stéphane Peterhansel visera un onzième succès au volant d’une Mini qui n’a pratique-ment pas évolué par rapport

à l’an passé. La menace vien-dra de son propre camp (le Team X-Raid-BMW) avec le Qatari Nasser al-Attiyah, vainqueur 2011, l’Espagnol Nani Roma (lauréat en moto en 2004 et 2e en autos en 2012) et l’Argentin Orlando Terranova. Le clan Mini devra toutefois se méfier de deux outsiders chevronnés : Giniel de Villiers (Toyota) ou Carlos Sainz et son buggy, qui disposent de moyens plus limités que Mini. L’équipe dirigée par Sven Quandt aura tout intérêt à confirmer sa su-prématie une année encore. En 2015 avec la participation attendue de Peugeot, la don-

ne sera différente.

Motos : Despres change de monture

Tenant du titre, Cyril Des-pres sera une nouvelle fois l’homme à battre. S’il s’est bien préparé, le Français s’élancera avec quelques incertitudes au guidon d’une nouvelle machine Yamaha. Le quintuple vain-queur sur deux roues retrouvera en face de lui Marc Coma, son ancien coéquipier mais aussi vieil ennemi, resté chez KTM. Blessé il y a douze mois, l’Espa-gnol aura soif de revanche pour offrir au constructeur autrichien une 13e couronne de rang dans la crème des rallyes-raids.

Bild, le quotidien au plus grand tirage de la presse allemande, a mené à Méribel une enquête d’une grande minutie. Celle-ci lui a permis de reconstituer dans ses pages le fil des événements qui ont précipité d’abord la chute de Michael Schumacher à ski, puis la dégradation de son état de santé vers le coma, dimanche 29 décembre dans la matinée.

Tous sont compatibles avec les éléments donnés avec par-cimonie jusqu’ici par son ma-nagement, notamment la faible vitesse de course et la distance avec son fils de 14 ans au mo-ment du drame. Tous ces élé-ments confirment aussi que c’est un très improbable enchaî-nement de circonstances et de malchances qui ont rendu ce dimanche de ski en famille par-ticulièrement funeste.

Dans son enquête sur place, outre le tournage d’images re-constituant en partie les faits sur les pistes mêmes de Méribel, Bild a établi les choses suivan-tes :

- L’accident s’est produit plus tôt qu’annoncé, vers 10h50 ;

- Michael Schumacher avait emprunté des skis ce matin-là ;

- Il était seul au moment de sa course vers la hors piste. Il avait laissé son fils de 14 ans et d’autres membres de son entou-rage. Juste avant l’accident, le pilote allemand était en fait en queue de peloton de son grou-pe afin de surveiller les jeunes skieurs qui le devançaient. C’est là qu’une fille d’un de ses amis a chuté et qu’il a entrepris de lui porter secours ;

- Pour ce faire, Schuma-cher a décidé de passer par une bande vingt mètres hors piste, sur « une neige très profonde », entre Biche et Mauduit. Aucun témoignage n’a pu déterminer s’il se savait hors piste et s’il avait relevé des panneaux de signali-sation ;

- Il n’a fallu que quelques se-condes pour que sa course heur-te un rocher non recouvert de neige et qu’il perde le contrôle de sa trajectoire. Il n’allait ma-nifestement pas vite, comme l’a indiqué dès mardi sa manager Sabine Kehm ;

- L’enquête lancée dès lundi semble avoir établi que l’un des

skis était resté fixé au pied de l’ancien pilote. Ses skis auraient d’ailleurs été saisis pour les be-soins de l’enquête ;

- Propulsé en l’air, Schuma-cher est retombé tête la pre-mière, côté droit, vers le som-met d’un rocher. Il n’a pas eu la possibilité ou le réflexe d’amor-tir l’impact avec ses bras. C’est ce qui explique que « l’énergie cinétique » dont parlaient ses neurochirurgiens en début de semaine ait été suffisamment violente pour casser son casque ;

- Il portait une protection dorsale en plus de son casque, et celle-ci a aussi visiblement autant contribué à protéger sa vie que son casque ;

- Confirmant les premiers éléments de récit publiés sur le site Internet de Paris Match (consulter l’article), Schuma-cher saignait abondamment sur le côté droit de la tempe. S’il était bien conscient après la chute, il semble que ses réac-tions aient été très rapidement incohérentes, ainsi que l’ont relevé ses neurochirurgiens. Sa parole n’était pas en phase avec

les questions qui lui étaient po-sées et les mouvements de ses membres n’étaient pas maîtrisés (consulter l’article) ;

- Les secours sont arrivés en 4 minutes. Michael Schumacher a été oxygéné quelques instants après son accident ;

- L’hélicoptère qui l’a trans-porté, d’abord vers Alber-tville-Moutiers, a dû atterrir en urgence suite à une perte de connaissance ayant entraîné la nécessite de l’intuber aussi vite que possible, puis de le trans-porter à Grenoble, dans un éta-blissement de pointe concernant les traumatismes crâniens.

- Le film des événements ayant suivi cet épisode a ensuite été documenté par le CHU de Grenoble.

Ces informations n’avaient pas été commentées par l’entou-rage de Michael Schumacher. Mais elles sont toutes compati-bles avec le récit des événements tels qu’ils ont été très partielle-ment dépeints par Sabine Kehm et par les éléments de contexte donnés par les professionnels qui s’occupent de lui à Grenoble depuis dimanche.

Serena Williams s’est qua-lifiée pour la finale du tour-noi de Brisbane aux dépens de Maria Sharapova en deux sets 6-2, 7-6(7). Elle jouera le titre face à Victoria Aza-renka.

Serena Williams remporte ainsi son 15e match en 17 duels face à Maria Sharapo-va. L’Américaine, pourtant loin de son meilleur niveau, l’a emporté en deux manches face à une Russe qui a pour-tant tout tenté et eu sa chan-ce dans la seconde manche en ayant deux fois le break (3-1, 4-3). Malgré un jeu de jambes en souffrance et un service en panne (41 %), la n° 1 mondiale a encore prouvé qu’elle est bel et bien la bête noire de Sharapova : gagner en deux sets en dépit de 34 fautes directes (23 pour Sha-rapova) et 7 double fautes, c’est très bien payé.

La 4e joueuse mondiale faisait, elle, son retour à la compétition après une bles-sure à l’épaule droite et elle a en partie rassuré sur son état physique. Mais son service continue de payer le prix in-fligé par cette épaule fragile, avec encore 8 fautes directes, souvent aux pires moments, dans ce match. Sa volonté n’a pas baissé d’un cran, et l’intensité qu’elle a mise dans ce match sans sembler écraser par le rapport de force reste impressionnante. Mais même face à une Se-rena Williams dans un jour moyen, elle a montré qu’elle n’a toujours pas trouvé les ar-mes pour l’emporter.

La saison ne fait que commencer, mais l’histoire semble vouée à se répéter pour la nouvelle protégée de Sven Groeneveld : dans cette rivalité, tout dépend de Williams. À Sharapova de se présenter toujours à 200 % face à la patronne du circuit pour espérer qu’un jour elle pourra profiter d’un fléchis-sement adverse.

Elle continue d’ailleurs de chercher des solutions, à l’image de sa belle réussite au filet (6/7).

Williams, elle, s’est tout autant battue contre elle-même que contre la Russe et va devoir sérieusement élever le niveau d’ici à Melbourne. Elle n’a pas passé la prépa-

ration hivernale avec son coach Patrick Mouratoglou, mais chez elle avec son père notamment, et cela se sent peut-être.

Azarenka élimine Jankovic

L’Américaine devra enco-re puiser toute l’expérience nécessaire pour vite corriger ce qui doit l’être et arriver à son meilleur à l’Open d’Aus-tralie.

En attendant, elle a le titre de Brisbane à défendre face à sa dauphine, Victoria Aza-renka, laissée en larmes la dernière fois qu’elles se sont croisées à l’US Open après la finale.

Azarenka était venue un peu plus tôt à bout de la Serbe Jelena Jankovic 1-6, 6-3, 6-4, après un premier set désastreux.

Outre un départ poussif, Azarenka a également peiné a boucler la rencontre. Alors qu’elle servait pour le match à 5-2, la n° 2 a vu Jankovic remonter à 5-4.

En quart déjà, la Biélorus-se avait gâché neuf balles de match avant de finalement l’emporter sur la Suissesse Stefanie Voegele.

Williams et Azarenka se

sont rencontrées 16 fois sur le circuit WTA depuis le dé-but de leurs carrières, avec un avantage de 13 victoires à 3 pour l’Américaine.

En 2013, les deux fem-mes se sont quittées sur un ex aequo de deux victoires chacune en quatre confron-tations.

Le Dakar continue son périple en Amérique

Michael Schumacher : le film de l’accident

Brisbane : Sharapova impuissante face à Serena Williams

Paris-Dakar Le célèbre rallye-raid, qui s’élancera demain pour un périple de deux semaines, traversera pour la première fois de son histoire la Bolivie.

Reconstitution Alors que Michael Schumacher a eu 45 ans hier, le quotidien « Bild » a reconstitué la chaîne des événements qui ont plongé la star dans le coma.

La caravane s’élance demain pour quinze jours en Amérique du Sud, avec tous les pièges naturels que ce continent recèle…

Tennis

Le poing et le « come on » rageurs que lâcha Williams à la fin du match en disent long sur son soulagement. Car disputer une troisième manche n’aurait pas forcément été favorable à la patronne du circuit féminin. En finale, elle défiera Victoria Azarenka, sa plus grande rivale, toujours très à l’aise en Australie (elle s’est déjà imposée à Brisbane en 2009 et est double tenante du titre à Melbourne, où se dispute le premier grand chelem de la saison). William West/AFP

Encore raté pour Sharapova. Celle qui court après une victoire sur Serena Williams depuis fin 2004 (Masters) a enregistré un 14e revers de suite face à l’Américaine. La Russe n’a pourtant pas démérité, notamment dans le deuxième set, où elle a longtemps fait la course en tête. Malheureusement pour elle, Sharapova ne réussit jamais à confirmer les trois breaks qu’elle réalisa dans la manche et finit par céder au terme d’un tie-break très serré (9 points à 7). William West/AFP

Tournoi ATP de BrisbaneSimple messieurs (quarts de finale) :1-Roger Federer (Sui) bat Marinko Matosevic (Aus) 6-1, 6-18-Jérémy Chardy (Fra) bat Samuel Groth (Aus) 7-5, 6-4Lleyton Hewitt (Aus) bat Ma-rius Copil (Rou) 6-4, 6-22-Kei Nishikori (Jap) bat Ma-rin Cilic (Cro) 6-4, 5-7, 6-2.

Tournoi WTA d’AucklandSimple dames (demi-finales) :Venus Williams (E-U) bat 5-Jamie Hampton (E-U) (forfait)2-Ana Ivanovic (Ser) bat 3-Kirsten Flipkens (Bel) 6-0, 7-6 (7/3).

Les résultats des tournois ATP et WTA

1re course à 13h00Prix de Jnah : pour chevaux de 4 ans, n’ayant jamais gagné, prix : 3 000 000 LL, distance : 1 000 mètres. Propriétaires Chevaux Start Jockeys Poids D.P. Galops

1 - Haddara & Khoury Ibn el-Hourrieh 3 Samer 54 4,3,0 1m 21s les 1 000 m2 - M. Dabaghi Ibn el-Hayate 2 Moulham 54 0 1m 51s demi-galop3 - M. Haddara Zaïm el-Salam 4 Garly 54 0,3 1m 21s les 1 000 m4 - T. Nasr Abir el-Ward 5 Karim 52,5 4,0 1m 53s demi-galop5 - T. Nasr Ajibeh 1 Asmar 52,5 4 1m 16s les 1 000 mNos pronostics : 5, 2, 4. Outsider : 3.

2e course à 13h35Prix de Sioufi : pénalité pour chevaux de 4 ans, ayant gagné1 ou 2 courses, prix : 3 000 000 LL, distance : 1 000 mètres. Propriétaires Chevaux Start Jockeys Poids D.P. Galops

1 - M. Dabaghi Al-Baladi 1 Garly 54 3,3,1 1m 09s de la porte2 - M. Dabaghi Sultan 5 Badr 54 2,1,1 1m 18s les 1 000 m3 - M. Pharaon Hassna’ el-Békaa 4 Moulham 52,5 1,2,1 1m 07s de la porte4 - H. Seifeddine Ahlame 3 Sari 50,5 0,3,1 Galop léger5 - T. Nasr Nagham 2 Karim 50,5 1 1m 20s les 1 000 mNos pronostics : 2, 3, 5. Outsider : 1.

3e course à 14h15Prix de Kantari : pénalité pour chevaux de 4 ans,prix : 3 000 000 LL, distance : 1 000 mètres. Propriétaires Chevaux Start Jockeys Poids D.P. Galops

1 - T. Frenn Sultan el-Tarab 3 Amine 56 2,1,2 1m 11s de la porte2 - T. Nasr Mahyoub 4 Ala’ 56 2,0,0 Galop léger3 - T. Nasr Amirat el-Charq 5 Karim 54,5 4,4,1 1m 21s les 1 000 m4 - C. Harmouche Bassra 6 Badr 54,5 4,4,4 1m 09s de la porte5 - M. Dabaghi Jameha 1 Garly 54,5 3,2,3 1m 08s de la porte6 - T. Frenn Anifeh 2 Asmar 50,5 0,2,0 Galop légerNos pronostics : 1, 2, 5. Outsider : 4.

4e course à 15h00Prix de Cola : (course à réclamer) pénalité pour chevaux âgés,ayant gagné de 4 à 6 courses, prix : 2 000 000 LL,distance : 1 000 mètres. Propriétaires Chevaux Start Jockeys Poids D.P. Galops

1 - M. Haddad Hirmane 4 Mhannad 56 3,1,3 1m 05s de la porte2 - A. Goraieb Chi Nhar 1 Toufic 56 4,3,1 1m 10s de la porte3 - M. Dabaghi Ya Ghazal 2 Garly 54 0,0,1 1m 09s de la porte4 - A. Moubarak Nabhane 5 Badr 52 2,0,2 1m 09s de la porte5 - S. Berberi Ya Mouallem 3 Asmar 52 0,2,4 1m 22s les 1 000 mNos pronostics : 1, 4, 2. Outsider : 5.

5e course à 15h45Prix de Mathaf : pénalité pour chevaux âgés, ayant gagnéde 4 à 7 courses, prix : 3 000 000 LL, distance : 1 400 mètres. Propriétaires Chevaux Start Jockeys Poids D.P. Galops

1 - M. Pharaon Challal 6 Samer 58 0,2,1 1m 54s demi-galop2 - M. Dabaghi Mou’aned 2 Garly 58 2,1,2 1m 53s demi-galop3 - M. Pharaon Warwar 1 Moulham 56 4,0,2 1m 52s demi-galop4 - M. Dabaghi Aïn Atta 3 Badr 55 4,0,0 1m 47s ferme5 - W. Abi Nader Abir 4 Nasser 52,5 3,3,0 Galop léger6 - M. Haddad Farhane 5 Mhannad 52 4,1,1 1m 08s de la porteN.B.: Aïn Atta (n° 4) est hors paris.Nos pronostics : 2, 6, 3. Outsider : 1.

6e course à 16h30Prix de Zarif : pénalité pour chevaux âgés, ayant gagné2 ou 3 courses, prix : 3 000 000 LL, distance : 1 400 mètres. Propriétaires Chevaux Start Jockeys Poids D.P. Galops

1 - T. Frenn Al-Walid 5 Amine 54 1,1,2 1m 48s ferme2 - F. Najjar Chiryane 7 Nasser 54 2,3,1 1m 09s de la porte3 - T. Rizkallah Mayssa’ 2 Sari 52,5 1,0,3 1m 53s demi-galop4 - Éc. J. Chalhoub Zaïm el-Midane 1 Moulham 52 3,1,0 1m 52s demi-galop5 - Z. Kanaan Azm el-Assi 6 Badr 52 1,3,1 1m 21s les 1 000 m6 - T. Frenn Moubde’e 3 Asmar 52 4,1,4 Galop léger7 - M. Dabaghi Mouchagheb 4 Garly 52 1,3,2 1m 22s les 1 000 mNos pronostics : 1, 5, 2. Outsider : 7.

7e course à 17h15Prix de Badaro : (course à réclamer) handicap pour chevaux âgés, ayant gagné 7 courses, prix : 2 000 000 LL,distance : 1 600 mètres. Propriétaires Chevaux Start Jockeys Poids D.P. Galops

1 - N. Abi Habib Habib Rory 5 Badr 57 1,4,1 1m 09s de la porte2 - F. Najjar Sabil 2 Nasser 56,5 4,4,0 1m 08s de la porte3 - É. Zahra Hayda Mine 1 Toufic 56,5 1,1,1 1m 48s ferme4 - A. Dabbas Rayyane 4 Moulham 56 4,2,4 1m 08s de la porte5 - A. Samaha Najm el-Fawz 3 Jalal 54 4,2,4 1m 57s demi-galopNos pronostics : 3, 2, 1. Outsider : 4.

La course française (n° 1) à 14h15Hippodrome de Cagnes-sur-Mer - prix Christian Fornaroli :(R 3 C 1) « haies » pour juments de 4 ans, prix : 32 000 euros, distance : 3 500 mètres.Chevaux Jockeys Poids D.P.

1 - Acta Baie A. Bonduau 66 4,3,5 2 - Deception Island A. Lecordier 67 0,4,43 - Wild Mania L. Philipperon 66 6,6,34 - Glenbrook (Irl) Thomas Gillet 64 0,4,05 - Explosive Brian Beaunez 64 4,2,06 - Fille du Soleil J.-C. Gagnon 63,5 1,4,57 - Dame du Floc (Irl) E. Chazelle 65 5,0,08 - Grivatique A. Acker 65 0,09 - Beniwells M. Carroux 65 010 - I Thank You B. Dulong 63 4,0,611 - Lind de Cerisy Jo Audon 65 0,0,6Nos pronostics : 3, 6, 5. Outsider : 1.

La course française (n° 2) à 15h30Hippodrome de Vincennes - prix de Tolence : (R 1 C 4)« attelé » pour juments de 5 ans, prix : 38 000 euros,distance : 2 700 mètres.Chevaux Jockeys Specs D.P.

1 - Valencia des Près M. Bézier F 5 0,0,32 - Vénus Barbés J. Lebouteiller F 5 3,0,43 - Valse du Pirai M. Lenoir F 5 5,2,04 - Vizzavona M.-X. Charlot F 5 5,5,45 - Victoria Delavera D. Couvreux F 5 0,0,56 - Venise du Milly E. Audebert F 5 0,4,37 - Viva Haufor C.-J. Bigeon F 5 0,0,28 - Vivella P. Levesque F 5 3,0,09 - Venise Quesnot F. Blandin F 5 0,0,010 - Valse d’Avignère T. Duvaldestin F 5 0,0,011 - Voile Marine F. Harel F 5 0,0,012 - Viennoise P. Edou. Mary F 5 2,3,013 - Valentina Jiel J. Verbeeck F 5 5,3,014 - Vanda Cruz Ch. Bigeon F 5 0,4,015 - Victoria de Marzy E. Raffin F 5 5,4,0Nos pronostics : 7, 12, 15. Outsider : 11.

La course française (n° 3) à 16h08Hippodrome de Vincennes - prix de Lille : (R 1 C 5)« attelé » pour chevaux de 6 ans et plus, prix : 105 000 euros,distance : 2 100 mètres.Chevaux Jockeys Specs D.P.

1 - Swedishman T. Duvaldestin H 8 5,0,02 - Talicia Bella A. Barrier F 7 1,2,13 - Caballion (Suè) J. Verbeeck M 8 2,0,04 - Roc de Montfort D. Thomain M 9 4,6,05 - Récit Jéloca J.I.C. Dersoir H 9 1,4,06 - You Bet Hornline (Suè) R. Bergh M 8 6,0,07 - Sancho du Glay E. Raffin M 8 6,0,08 - Sogo L. Guinoiseau H 8 0,6,09 - Partout Simoni (Dan) D. Locqueneux M 7 0,5,010 - Trinité des Vals B. Piton F 7 0,4,011 - Unabella Perrine F. Ouvrie F 6 0,3,412 - Quel Chef F.-M. Andrieu H 10 6,3,213 - Sage de Guérinière M. Abrivard H 8 2,0,0 14 - Un Amour d’Haufor Ch. Bigeon M 6 4,0,2 15 - Beckman (Suè) F. Nivard H 7 1,1,116 - Quérios du Mirel M. Bizoux H 10 0,0,0Nos pronostics : 15, 2, 5. Outsider : 12.

La course française (n° 4) à 16h45Hippodrome de Vincennes - prix de Gontaud : (R 1 C 6)« attelé » pour chevaux de 4 ans, prix : 36 000 euros,distance : 2 700 mètres.Chevaux Jockeys Specs D.P.

1 - À Nous Trois L. Baudron M 4 0,1,12 - Archibald P. Levesque H 4 1,1,03 - As d’Urfist L. Guinoiseau M 4 1,2,64 - Atino de L’Ormerie B. Le Beller H 4 4,0,45 - Athletic Charm E. Dubois H 4 2,2,06 - Aéro King D. Lecroq H 4 2,1,07 - Arlington Dream Y. Lebourgeois M 4 0,0,18 - Amour Royal J. Verbeeck H 4 4,3,09 - As du Gite B. Piton M 4 5,0,010 - Armany d'Hermès M. Abrivard H 4 3,0,011 - Alcazar de Sienne A. Houssin M 4 0,0,012 - Alpha d’Azif F. Nivard H 4 4,4,113 - Apollon du Corta L.-C. Abrivard M 4 5,0,0 14 - Arthuro Boy Y. Dreux M 4 3,1,3Nos pronostics : 14, 1, 2. Outsider : 12.

Mony ESSEILY

COURSES

Programme de la réunion du dimanche 5 janvier 2014

Le cheval du jour5e course : Mou’aned

Page 13: L’éditorial Que va dire Maged ? Un foie gras 100 % ... · décembre par les services de ... Mansour, les remerciements ... al-Maged fait partie de la liste des 80 personnes les

13Sportssamedi 4 janvier 2014

Football

À une dizaine de jours de la révélation du Ballon d’or 2013, la bataille fait toujours rage entre Lionel Messi, Cristiano Ronaldo et Franck Ribéry, les trois prétendants à cette prestigieuse récompense individuelle.

Si Lionel Messi peut comp-ter sur le soutien du Brésilien Ronaldo, Zinedine Zidane a opté pour Cristiano Ronaldo alors que Franck Ribéry peut bénéficier de l’appui de son

compatriote Éric Abidal.Favori début novembre,

Franck Ribéry voit la récom-pense lui échapper au fur et à mesure des jours qui passent. La cause ? Le report des votes opéré par la FIFA et critiqué par Ribéry qui avantage large-ment Crisitano Ronaldo. Le Portugais a quasiment qualifié à lui tout seul son pays pour la Coupe du monde au Bré-sil avec quatre buts en deux matchs face à la Suède.

Et ce n’est pas le tweet de Pascal Praud posté sur son compte Twitter qui va ras-surer le joueur du Bayern Munich. « Si informations exactes, Cristiano Ronaldo sera le prochain Ballon d’or. Franck Ribéry est arrivé en tête du collège des journa-listes (...) Pardonnez cette précaution oratoire. Je vous rappelle que le vote du scru-tin n’est pas révélé. Cela n’empêche pas les fuites », a

indiqué le journaliste.

Il y a deux semaines déjà...

Une révélation qui confirme celle du journaliste de France Football, Vincent Mache-naud, il y a deux semaines. À Madrid pour interviewer Cristiano Ronaldo, le journa-liste avait quasiment vendu la mèche sur l’identité du vain-queur en postant le message suivant : « Hier, de passage à

Madrid, une belle rencontre avec un célèbre footballeur portugais toujours aussi aima-ble et disponible. Un type en or, quoi... »

Quelques instants plus tard, le journaliste de France Foot-ball avait démenti ses propos en précisant que Lionel Messi et Franck Ribéry avaient eu droit au même traitement. Pas très convaincant.

Du suspense ? Pas vrai-ment. Il faudra désormais

beaucoup de talent à la FIFA pour ménager le suspense tant le sacre de Cristiano Ronaldo le 13 janvier à Zurich semble assuré.

La star du Real Madrid était créditée de presque la moitié des votes d’après des estimations en novembre der-nier. Peu probable que Ribéry, qui rêve de gagner ce trophée, soulève un nouveau titre mal-gré une année 2013 exception-nelle avec le Bayern Munich.

La FA Cup est-elle de trop ? À en croire le manager d’Aston Villa Paul Lambert, les grands clubs anglais se passeraient bien de disputer la FA Cup : « Je pense que si vous demandiez à la plupart d’entre eux s’ils sont honnêtes, ils vous répondraient oui. Pas seulement à cause de l’argent mais parce que la survie en championnat est vitale. C’est être réaliste que de reconnaître cela. » Onzième de la Premier League, Aston Villa ne fait donc clairement pas de ce troisième tour contre Sheffield United aujourd’hui un enjeu de sa saison : « Je ne veux pas ne pas passer au tour suivant, mais notre objectif principal, c’est le championnat. On n’a pas une équipe très fournie, et les points sont trop importants. Si les gens sont honnêtes, ils vous diront la même chose. »

Pas de mercato pour le Real MadridAlors que le Real Madrid semblait à la recherche d’un attaquant supplémentaire pour la seconde partie de la saison, Karim Benzema va pouvoir

dormir sur ses deux oreilles. Le club de la capitale espagnole n’a pas l’intention de recruter en janvier. « Pour nous, le mercato est déjà terminé. Personne ne viendra ni ne partira », a lâché Carlo Ancelotti après la victoire face au PSG (0-1) en amical.

Lewandowski pour quatre ans au Bayern ? En fin de contrat avec le Borussia Dortmund en juin 2014, Robert Lewandowski est libre de s’engager avec le club de son choix depuis le 1er janvier. Selon le site du quotidien munichois Abendzeitung, l’attaquant polonais de 25 ans serait attendu à Munich dans les prochains jours pour passer sa visite médicale. Si tout se passe bien, il devrat signer un contrat de quatre ans avec le leader du championnat d’Allemagne qu’il rejoindra à la fin de la saison. Ce transfert était attendu depuis la saison dernière. Lewandowski retrouvera en Bavière Mario Götze, son ancien partenaire au BvB, qui a

rejoint le Bayern l’été dernier.

Le PSG aurait proposé 7 M€ annuels à PogbaEn fin de contrat en juin 2016 avec la Juventus, Paul Pogba devrait se voir proposer la semaine prochaine une prolongation de contrat jusqu’en juin 2018, assortie d’un nouveau salaire de 4 M€ (plus des bonus).Une offre que le milieu de terrain tricolore n’étudiera peut-être pas, La Gazzetta dello Sport assurant hier que son agent Mino Raiola a rencontré cheikh al-Thani à Doha, en marge de la rencontre PSG-Real Madrid. Le propriétaire du PSG lui aurait ainsi signifié que son club était disposé à offrir 7 M€ net par saison à son poulain.Pour rappel, le président du PSG Nasser al-Khelaïfi confirmait dans les colonnes du Parisien son intérêt pour l’international français : « Il est parisien comme votre journal... C’est un grand joueur, il représente l’avenir de la France. Ce n’est pas pour cet hiver,

pour l’été prochain peut-être... »

La folle rumeur Balotelli à GalatasarayLe média italien Sport Mediaset, fondé par un certain Silvio Berlusconi, affirme que des dirigeants de Galatasaray avaient récemment rencontré Mino Raiola, l’agent de Paul Pogba donc, mais aussi de Mario Balotelli, en vue d’un transfert de l’attaquant italien à Istanbul.Une information forcément relayée ce matin par la presse turque qui ajoute, à l’image du quotidien Fotomaç, que Galatasaray serait disposé à offrir 20 M€ à l’AC Milan pour réunir Super Mario et Roberto Mancini, qui se sont côtoyés à l’Inter Milan et à Manchester City avec le lot de rebondissements que l’on connaît.

Arsenal prêt à casser sa tirelire pour Diego Costa ? Alors que l’arrivée peu coûteuse de Dimitar Berbatov à Arsenal est évoquée depuis 24 heures,

le Daily Star assure dans son édition du jour que les Gunners souhaitent toujours s’attacher les services du goleador Diego Costa. Les Londoniens seraient même prêts à débourser le montant de la clause libératoire du joueur, fixée à 38 M€ par l’Atletico Madrid.

Berbatov trompe tout le monde sauf WengerDimitar Berbatov à Arsenal. Hier matin, le transfert de l’attaquant bulgare de Fulham était une quasi-certitude. Le montant du transfert était connu – environ 2,5 millions d’euros. Le joueur lui-même avait suggéré son arrivée via Facebook en publiant une photo de lui accompagnée de la mention « Pourrait conduire Arsenal vers le titre ».Problème, le club ne s’était pas encore exprimé sur l’éventuel transfert de l’ancien mancunien aujourd’hui âgé de 32 ans. Et Arsène Wenger s’est empressé de mettre fin aux rumeurs. « Berbatov n’est pas un nom auquel nous avons pensé pour le moment, il n’y a pas de

contacts avec lui », a-t-il lancé en conférence de presse.Une déclaration qui a surpris tout le monde, y compris dans les rangs des Gunners. L’espoir français Yaya Sanogo s’était laissé prendre au piège en publiant plus tôt sur son compte Facebook un message de bienvenue à l’attention de l’international bulgare (78 sélections). Message qu’il s’est empressé de supprimer après la conférence de presse de son entraîneur. L’ancien Auxerrois s’est même fendu d’un tweet : « Tout le monde fait des erreurs. »

Naples sur Juan MataJuventus, Inter Milan, Paris SG, Manchester United, Liverpool... Les meilleurs clubs d’Europe sont attentifs à la situation de Juan Mata du côté de Chelsea. Le Mirror ajoute un nom à cette longue liste de prétendants : celui du Napoli de Rafa Benitez. Le quotidien anglais ajoute que l’international espagnol va tout faire pour quitter les Blues cet hiver.

En coopération avec l’Uni-versité libanaise et l’armée libanaise, le club Élite a organisé sa traditionnelle course du Nouvel An (ou de la Saint-Sylvestre) à l’UL Hadeth intra muros.

Cette course, longue de 10 kilomètres, a connu un franc succès puisque plus de cent coureurs, apparte-nant à l’armée libanaise, aux Forces de sécurité intérieure ainsi qu’à la quasi-totalité des clubs d’athlétisme affi-liés à la fédération libanaise, y ont pris part.

Sur le plan des résultats,

l’armée libanaise côté hom-mes ainsi que le club Élite côté dames ont confirmé leur suprématie sur le plan national dans la discipline de la course à pied, surtout sur les moyenne et longue distances.

En effet, Bilal Awada a terminé l’épreuve en moins de 33 minutes, alors que son plus proche poursui-vant (hors armée libanaise) a franchi la ligne d’arrivée avec près de cinq minutes de retard.

Chez les femmes, Élite a placé deux de ses athlètes

sur le podium, Sylvie An-toun des Blue Stars étant parvenue à s’intercaler entre Nicole Élias (1e) et Aline Merheb (3e).

Voici par ailleurs les ré-sultats détaillés :

Armée libanaise :1- Bilal Awada 32’54’’2- Omar Issa 32’59’’3- Ismat Ghoreyzi

33’05’’.Catégorie hommes :1- Saleh Zeaïter (Abtal)

37’30’’2- Omar Faour (FSI)

37’45’’

3- Ahmad Farroukh (Éli-te) 37’54’’.

Catégorie dames :1- Nicole Élias (Élite)

43’43’’2- Sylvie Antoun (Blue

Stars) 46’56’’3- Aline Merheb (Élite)

47’45’’.

Certains bookmakers ont dû ramasser une petite fortune durant cette soirée NBA... Plusieurs cadors ont chuté, à commencer par Miami. S’il a tout de même terminé avec 26 points, LeBron James était dans un jour sans pour affronter Golden State (8 pertes de balle). Pas Stephen Curry... L’artilleur en chef de Golden State a ter-miné avec 36 points, 12 passes décisives et rentré 8 tirs de ses 15 tirs primés pour mener son équipe vers sa septième victoire consécutive sur le parquet des champions (114-123).

Si les Warriors étaient déjà diablement adroits en première période, il n’y avait que quatre points d’écart à la pause (61-65), et ce principalement en raison de leurs pertes de balle. Un problème réglé après le break... Ils ont tourné à plus de 65 % de réussite jusque tard dans le troisième quart-temps (56,1 au final) et mené 91-76. LBJ a ramené les siens à -6 en fin de match, mais Curry avait décidément réponse à tout. Il repoussait encore le Heat dans ses cordes. À trois points bien sûr... À noter les 32 points d’un David Lee toujours aussi intrai-table. 22 points pour Dwyane Wade, 19 pour Chris Bosh.

Large victoire de Portland

Les Spurs aussi ont été bat-tus sur leur parquet, par... New York (101-105). Et ce malgré les 32 points de Marco Beli-nelli, qui a manqué le panier de la gagne dans les ultimes secon-des. Notamment auteur d’un trois points et d’une claquette dans la dernière minute, Iman Shumpert a été « clutch » pour les Knicks, lui qui a terminé avec 27 points.

27 points aussi pour Car-melo Anthony, de retour de

blessure. Le Thunder a connu la même issue que SA face aux Nets de Deron Williams, à OKC (93-95). Kevin Durant et ses compères ont pourtant mené de 16 points dans cette partie. Ils étaient toujours à +10 avec un peu moins de sept minutes à jouer avant de som-brer définitivement ! Les Nets avaient perdu six de leurs sept précédents matches. Ils ont no-tamment passé un 14-0 à leurs hôtes dans le quatrième quart-temps (89-79 puis 89-93).

Parmi les autres faits mar-quants, la nouvelle belle victoire de Portland contre Charlotte (134-104). Wesley Watthews (25 pts), Damian Lillard (24 pts, 6/6 à 3 pts) et compagnie ont rentré 21 tirs à trois points au total (record de la franchise égalé).

Joakim Noah (17 pts, 11 rbs, 9 pds) et les Bulls ont retrouvé des couleurs au United Center face à Boston (94-82). Zach Randolph (20 pts, 15 rbs) et les Grizzlies ont dominé les Suns – sans Eric Bledsoe – à Phoenix malgré les 33 points de Goran Dragic (91-99).

Privés de Kyrie Irving, les Cavaliers ont néanmoins battu Orlando avec un Anderson Varejao intenable, qui a fini

avec un double-double mons-trueux : 18 points et 25 rebonds (87-81) ! Thaddeus Young (28 pts), Evan Turner (24) et les 76ers ont remporté une troi-sième victoire de rang, à Sa-cramento, malgré les 33 points de DeMarcus Cousins (104-113). Enfin, le Jazz de Gordon Hayward (22 pts) a remporté un match de bas de classement face aux Bucks (96-87).

Ballon d’or 2013 : le nom du gagnant serait révélé !

Awada et Élias remportent la course du Nouvel An organisée par Élite

San Antonio, Oklahoma et Miami KONBA Plusieurs gros bras sont allés au tapis. En l’occurrence, Golden State a remporté le choc face à Miami, en Floride, avec une adresse insolente. Les Knicks ont quant à eux dominé les Spurs à San Antonio, alors que les Nets l’ont emporté à Oklahoma City après avoir été courts de 16 points.

Quand Stephen Curry joue comme il l’a fait contre Miami,

il n’y a pas grand-chose à faire... À part éteindre

les lumières de la salle. Et encore... Le meneur des

Warriors a terminé avec 36 points à 13/22 aux tirs et 8/15

à trois points sur le parquet du Heat. Il a aussi compilé 12

passes décisives, une paire de rebonds et 4 interceptions en 44 minutes. « Curry a été spectaculaire. S’il ne faisait

pas le All Star Game, je pourrais prendre ma retraite »,

a lancé son coach, Mark Jackson, après le succès de ses

joueurs en Floride (114-123). À noter que Stephen Curry

a inscrit 14 de ses 36 points dans le troisième quart-temps,

c’est-à-dire lorsque Golden State a fait son écart.

Steve Mitchell/Reuters

Basket-ball

Athlétisme

Bilal Awada et Nicole Élias, les

deux vainqueurs de la course

Élite du Nouvel An pour l’année

2013.

Foot express Foot express Foot express Foot express

Cleveland-Orlando 87-81 apMiami-Golden State 114-123Chicago-Boston 94-82OKC-Brooklyn 93-95San Antonio-New York 101-105Phoenix-Memphis 91-99Utah-Milwaukee 96-87Portland-Charlotte 134-104Sacramento-Philadelphie 104-113.

Les résultats

TélévisionSélection du week-end réalisée par Rania RAAd TAWkProgrammes communiqués par les chaînes et publiés sous toute réserve.

LBCI07:30 Théâtre11:30 Fatma14:30 Infos15:00 Bassmet Watan18:00 Min el-Aleb18:45 Aayli 3a Fard Mayli19:53 Journal20:35 The Voice23:00 Aala Marr el-Zaman.

Future TV09:00 Infos09:15 Kalam Beyrouth10:15 Aalam el-Sabah13:30 Valet Parking17:30 Little Men18:30 Documentaire19:30 Le journal20:30 Mou2abad22:30 Nass we Nass.

OTV11:30 Hiwar el-Yaoum12:30 Lawla el-Hob el-Da’e314:15 Infos16:30 Journal arménien17:45 Aa Nar Latifi19:45 Le journal20:30 Ich Beyrouth22:30 El-Kelmi Elak.

MTV08:20 MTV Alive14:00 Beyrouth el-Yaoum16:00 Spécial Sport16:30 NRJ17:00 At MTV18:00 Aghani, Aghani18:30 Property Yours18:40 Sabaa19:52 Le journal20:45 Taratata22:00 Entertainment Specials.

SamediChaînes locales

10:00 RL Flash-back12:00 RL Rush-Hour13:00 RL Journal + Aprem13:30 RFI En direct16:00 RL L’interview de samedi17:00 RL Poivre noir, piment

rouge18:00 RL Espresso-Double19:00 RL Journal20:00 RL Ruptures21:00 RL Saturday Night Show22:00 RL PatchWork23:00 RL Programme arménien.

TF118:00 Série Ghost Whisperer19:45 50 min Inside 21:50 Foresti, Party, Bercy23:45 Samedi, tout est permis

avec Arthur.

France 216:15 Les petits meurtres

d’Agatha Christie19:55 Mot de passe21:00 Journal21:45 Tenue de soirée exigée00:00 Robin des Bois, le spec-

tacle vu des coulisses.

France 318:20 Les carnets de Julie20:00 Le 19/2021:15 Zorro21:45 Téléfilm Le général du roi00:00 Téléfilm La nuit du

réveillon.

M620:45 Le 19.4521:05 Scènes de ménages21:50 Série Blue Bloods.

Arte17:15 Méditerranée sauvage19:35 Arte reportage21:01 Vietnam, du cobra au

menu23:25 Sociétés secrètes00:25 Bettie Page se dévoile.

TV5 Monde Europe17:00 Taratata17:29 Questions pour un

champion18:03 Les carnets de Julie 19:00 64’ le monde en fran-

çais – 1re partie19:23 Terriennes19:30 Les derniers trésors de

Rome20:55 Les animaux stars des

zoos21:30 Le journal de France 222:00 Questions pour un

champion00:16 Le journal de la RTS00:42 TV5 Monde le journal

Afrique01:00 L’invité.

TV5 Monde Orient16:59 Questions pour un

champion17:31 Méditerranéo17:58 Comme un lion 19:36 Les vingt chefs-d’œuvre

de la nature 20:02 Terriennes20:07 Les carnets de Julie 21:00 Acoustic21:30 Le journal de France 222:02 Titeuf, le film 23:27 Si tu veux revoir ta mère 23:37 Ce n’est pas un film de

cow-boy 23:49 Oh merde ! 00:00 TV5 Monde le journal

Afrique00:23 Le journal de la RTS00:51 Terriennes.00:59 Le grand Georges.

Chaînes câbléesTF118:05 CSI : Miami19:00 Sept à huit21:50 Action Transporter 323:55 Criminal Minds.

France 218:30 Stade 219:50 Vivement dimanche

prochain21:45 Comédie Le hérisson23:25 Non élucidé.

France 318:00 Les chansons d’abord18:55 Questions pour un

superchampion21:45 Série Jackson Brodie

détective privé23:15 Jackson Brodie, détective

privé.

M619:40 66 minutes : grand

format21:50 Documentaire S’en sortir

à plusieurs00:00 Enquête exclusive

Drogue.

Arte19:40 Jordi Savali dirige Ma-

gnificat et Jubilate Deo21:10 Cuisines des terroirs21:45 Comédie La maison aux

esprits00:05 Documentaire Contes de

la virginité.

TV5 Monde Europe17:32 Opération lune 19:00 64’ le monde en fran-

çais – 1re partie19:23 Le JT des nouvelles

technos19:30 La quête des vents 20:23 360°, géo21:15 S’il n’en restait qu’une21:30 Le journal de France 222:01 Futures vedettes 23:35 Baba Noël00:00 Le journal de la RTS00:27 TV5 Monde le journal

Afrique00:45 L’invité.

TV5 Monde Orient17:44 Géopolitis 18:01 Katia & Marielle Labè-

que, rock et baroque18:58 Nec plus ultra19:30 64’ le monde en fran-

çais – 1re partie19:53 Le JT des nouvelles

technos20:00 64’ le monde en fran-

çais – 2e partie20:20 L’invité20:28 64’ l’essentiel20:33 Taratata21:00 Maghreb-Orient

Express21:30 Le journal de France 221:57 Le journal du Dakar22:03 Les derniers trésors de

Rome23:31 Les vingt chefs-d’œuvre

de la nature.

07:00 RFI En direct10:00 RL Décalages12:00 RL Programme anglais13:00 RL Journal + Aprem13:30 RFI En direct17:00 RL Poivre noir, piment

rouge18:00 RL Espresso-Double19:00 RFI En direct20:00 RL Champ sonore 21:00 RL The Trip22:00 RL Blues & Rock23:00 RFI Le fil musical.

Chaînes câblées

LBCI08:30 Yawm el-Rab11:30 Fatma16:00 Wa Achrakat

el-Chamess18:00 Star Academy19:53 Le journal20:35 Wa Achrakat

el-Chamess21:30 Comikaze23:00 Aala Marr el-Zaman.

Future TV09:00 Infos09:15 Kalam Beyrouth11:15 Aalam el-Sabah19:30 Le journal20:30 Film Our Song22:45 Documentaire Savouring

the World00:00 Little Men.

OTV10:00 Messe11:30 Hiwar el-Yaoum13:45 What’s Up14:15 Infos18:45 The Coach19:00 Beyti19:45 Le journal20:30 Dohk we Jadd22:30 Sabaya.

MTV08:00 Infos08:20 MTV Alive09:30 Messe13:00 Auberge14:00 Beyrouth el-Yaoum16:00 People17:30 Preview18:50 Tahkik19:52 Le journal20:45 Dancing with the Stars.

DimancheChaînes locales

Radio Liban 96,2 FM

Page 14: L’éditorial Que va dire Maged ? Un foie gras 100 % ... · décembre par les services de ... Mansour, les remerciements ... al-Maged fait partie de la liste des 80 personnes les

Marche à suivre : Dès que vous repérez un mot, rayez les lettres de ce mot dans la grille et barrez-le dans la liste au-dessus de la grille. Pour plus de facilité, commencez par les mots les plus

longs. Quand vous aurez inséré tous les mots de la liste, il vous restera les lettres formant le mot secret. Pour former un mot, les lettres peuvent se suivre hori-zontalement de gauche à droite

ou de droite à gauche, vertica-lement de bas en haut ou de haut en bas et en diagonale de droite à gauche ou de gauche à droite. Une même lettre peut servir pour plusieurs mots.

Solution du n° 13 936

HORIZONTALEMENT1. En chef, c’est une meneuse de revue. - 2. Enlève une en-veloppe. Palmier à la noix - 3. Sport équestre. Le bourdon, par exemple. - 4. Trouveras suffisamment de crédit pour ac-corder un mandat. Un voisin de la daurade. - 5. Possessif. Pays de la reine Christine. - 6. On y travaille à la carte. Arbre décimé par la maladie. - 7. Elles s’éta-lent sur une palette. Article de souk. - 8. Visées, pour les ambi-tieux. Sort après coup. - 9. Pays à la Bannière étoilée. Lit creusé par l’orage. - 10. Opère la jonc-tion. Ne se trouvent pas dans les grandes surfaces.

VERTICALEMENTA. Donneur de leçons. - B. Frais de scola rité en Suisse. Person-nel réfléchi. - C. Salvador pour Amanda. Propre à un certain flocon. - D. Interrogatif, pour sa-voir la suite. Dans la plus stricte intimité. - E. Démonstratif. Ne montre aucun goût pour la moindre fantaisie. - F. Résine fé-tide. Agence spatiale. - G. Musi-que de Tonton David. Tourné en partant. Prend le chemin. - H. Teinter aux couleurs de l’arc-en-ciel. Exerce une pression. - I. Finit par baisser les bras. Sarthe et Mayenne jusqu’à la Loire. - J. Mieux vaut ne rien leur confier.

Problème n° 13 937

(Référence : Petit Larousse 2004)

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Le mot secret

BÉLIER (21 Mars au 19 Avril) : Pas question d’hésiter ou de tergiverser. L’in-

fluence toute puissante des astres vous poussera à prendre des décisions tranchées. En plus, vous refuserez de tenir compte des conseils de votre entourage.

TAUREAU (20 Avril au 20 Mai) : Les amours exotiques ou peu traditionnelles

vous attireront plus que jamais. Pourtant si vous souhaitez faire votre vie avec une personne de na-tionalité étrangère, des problèmes se poseront.

GÉMEAUX (21 Mai au 20 Juin) : Votre vie amoureuse sera des plus animées. Vous

pourrez user et abuser tout à loisir de votre pou-voir de séduction. Cependant à force de papillon-ner attention aux complications sentimentales.

CANCER (21 Juin au 22 Juillet) : À vous les grands projets ! Tant qu’à faire

autant viser haut et c’est pourquoi vous serez partant pour toutes les entreprises audacieuses. Certains d’entre vous décideront de monter leur propre affaire.

LION (23 Juillet au 22 Août) : Évitez si possible de vous attaquer à des problèmes

financiers délicats. Par contre vous serez dans de meilleures dispositions d’esprit dans les prochains jours. Il y aura aussi de la promotion dans l’air.

VIERGE (23 Août au 22 Septembre) : Vous êtes fondamentalement positif et en-

treprenant. Il faut que vous soyez premier en tout et partout. Même si votre autorité peut paraître pesante à certains qui eux aussi aimeraient bien avoir la vedette.

BALANCE (23 Septembre au 22 Octobre) : Vous subjuguez les autres par

votre enthousiasme et votre confiance en vous. Vous arriverez à les rendre plus sûrs d’eux et de cela ils vous seront reconnaissants.

SCORPION (23 Octobre au 21 No-vembre) : Vous êtes impulsif. Cela peut

être un danger pour les amitiés délicates. Soyez réfléchi et vigilant : votre meilleur ami est peut-être celui que vous rencontrerez demain.

SAGITTAIRE (22 Novembre au 21 Décembre) : Vous brillez par la prudence

et le besoin de stabilité. Votre sens pratique est inébranlable et vous pensez être toujours en me-sure de maîtriser les événements et les individus mais vous oubliez que vos amis ne sont pas prêts à se plier à vos quatre volontés.

CAPRICORNE (22 Décembre au 19 Janvier) : Votre dynamisme est épatant.

Mais n’essayez pas d’accomplir trop de tâches à la fois. Vous êtes trop perfectionniste pour cela.

VERSEAU (20 Janvier au 19 Fé-vrier) : Veillez à ce qu’une simple boutade

ne dégénère pas en conflit généralisé. N’êtes-vous pas le plus raisonnable ? Ménagez la susceptibilité d’une personne qui vous est chère. Elle pourrait douter de votre affection.

POISSONS (20 Février au 20 Mars) : Vous récoltez ce que vous avez semé il y a

trois mois. Et l’importance de la moisson va bien au-delà de vos espérances.

L’horoscopeLes mots croisés

UN MOT DE 9 LETTRES : MAÎTRISE

AIDERALLUREARMEEARRETASSERVIEASSERVIRASSUJETTIRAUCUNEAUTORITE

BETE

CALMERCOLERECONTENIRCONTROLERCRUCIAL

DIETE

EMOTIFEMOTION

EMOTIVEEMPIREENJEUESCLAVEESSAYERETRES

FAIREFEMMEFILLEFLEAUFOULE

GRADE

HABILEHOMMEHUMAIN

IMPORTANTINCENDIE

JADISJEUNEJUGULER

LARMELUTTE

MAESTRIAMAITRISABLEMAITRISERMAJORMANIABLEMATERMERITEMETIERMIEUXMILITAIREMODEREMOINEMONDE

NERFS

OBEIR

PARENTPASSIONPERDREPERSONNEPEUPLEPOUVOIR

QUALITE

REAGIRREFLEXEREVOLTE

SECOUESILENCESOUMETTRESOUMIS

VAINCREVERTU

Solution du précédent mot secret : IMMIGRATION

Solution des mots fléchésdu précédent numéro

Figues à la crème d’amandesPréparation 15 min.Cuisson 10 min.Pour 4 personnes.8 figues, 50 cl de lait, 4 jaunes d’œufs, 100 g de sucre en poudre, 200 g de poudre d’amandes, quelques brins de menthe. Portez le lait à ébullition avec la poudre d’amandes. Couvrez. Laissez infuser 10 min puis filtrez. Chauffez à nouveau. Dans une terrine, fouettez les jaunes d’œufs et le sucre jusqu’à ce que le mélange blanchisse.Délayez avec le lait parfumé bouillant. Reversez le tout dans la casserole et faites cuire à feu doux en remuant sans cesse jusqu’à ce que la préparation nappe la spatule et sans jamais laisser bouillir. Versez cette crème refroidie dans des assiettes. Garnissez de figues coupées en deux. Décorez de brins de menthe. Accompagnez du reste de crème. Conseil : pour accélérer le refroidissement, vous pouvez verser immédiatement la crème dans un récipient froid placé dans un autre plus grand contenant de l’eau et des glaçons.

Au menu

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C A R C E R A L E SE C A R T E L E AI N T E R N A T SN E M I D I O ST D E P E N D U EU S E E M S F MR E G L E E C F AA V E U N O E L SG E L E N T D E SE S E A S P I R E

14 Détente samedi 4 janvier 2014

Les mots fléchés

Ce texte contient 20 erreurs. Marquez un point chaque fois que vous en trouvez une et essayez d’obtenir 20 sur 20.

« Je ne crois pas au fatôme », disait mon grand-oncle, un brun naturaliste. « Rien n’est écris, tu es libre de ta décision, à chaque instant, de bifurquer, à droite ou bien à gauche ; mais tu ignore ce qui t’attend, si tu prend à gauche, plutôt qu’à droite, ou l’inverse... » Et de m’abre-ver de ses appologues de prédilection, comme celui de la chenille gravissant un chaîne, seçile ou pédonculée, peu importe ; ou peut-être un bouleau pubescent, ou un robuste châtaignier. Était-ce une chenille de zezère, de moriaud, ou de zijène ? Je parierais pour un bombix. La petite chenille, partie d’un cespiteux bouquet d’hypholô-mes couleur de briques, entreprend un long voyage vers l’azur, et chaque ramification lui propose un dilemne : rencontrera-t-elle les bostriches ou les scolytes fossoyeurs de bois, prendra-t-elle des fasmes, arc-boutés sur leurs six pattes grêles, pour des brindilles, ne croisera-t-elle pas l’amophile attachée à sa perte, ou l’épeiche ravie de cette aubaine gastronomique ? Parfois, la fin du tra-jet, c’est l’acmé, l’apex, l’apothéose ; d’autres fois, ce sont les folioles les plus rapprochées qui dissimulent mal sa déconfiture...

« Je ne crois pas au fatum », disait mon grand-oncle, un brin naturaliste. « Rien n’est écrit, tu es libre de ta décision, à cha-que instant, de bifurquer, à droite ou bien à gauche ; mais tu ignores ce qui t’attend, si tu prends à gauche, plutôt qu’à droite, ou l’inverse... » Et de m’abreuver de ses apologues de prédilection, comme celui de la chenille gravissant un chêne, sessile ou pédonculé, peu importe ; ou peut-être un bouleau pubescent, ou un robuste châtaignier. Était-ce une chenille de zeuzère, de morio, ou de zygène ? Je parierais pour un bombyx. La petite chenille, partie d’un cespiteux bouquet d’hypholomes couleur de brique, entreprend un long voyage vers l’azur, et chaque ramification lui propose un dilemme : rencontrera-t-elle les bostryches ou les scolytes fossoyeurs de bois, prendra-t-elle des phasmes, arc-boutés sur leurs six pat-tes grêles, pour des brindilles, ne croisera-t-elle pas l’ammo-phile attachée à sa perte, ou l’épeiche ravie de cette aubaine gastronomique ? Parfois, la fin du trajet, c’est l’acmé, l’apex, l’apothéose ; d’autres fois, ce sont les folioles les plus rap-prochées qui dissimulent mal sa déconfiture...

Le texte exact. En italique, les mots qui ont été modifiés.

La dictée piégée de L’Orient-Le Jour

Règle du jeu

Une grille de Su Doku est composée de 9 carrés de 9 cases, soit 81 cases.

Le but est de parvenir à inscrire tous les chiffres de 1 à 9 (sans qu’ils se répètent), dans un ordre quelconque dans chaque ligne, dans chaque colonne et dans chaque carré de neuf cases.

Sudoku moyen 250

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8Sudoku moyen 2498 5 7 3 2 1 64 6 8 5 2 73 7 4 8 9 52 5 4 6 3 9 19 7 2 6 4

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Sudoku moyen 2521 7 5 6 4 8

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9 2 4 6 3 87 3 5 2 6 1 48 4 1 7 5 99 5 7 2 3 14 3 1 7 9 2 6

2 1 5 8 3 4

2 9 3

7 2

8 9 1

1 5 7

9 8

6 3 2

6 4 8

8 5

6 9 7

Sudoku moyen 2533 4 2 7 9 8 5 1

8 3 2 4 61 6 8 5 3 92 3 5 9 6 1 79 7 3 4 8

8 5 7 6 2 4 92 4 9 1 5 69 7 5 6 31 6 5 8 4 9 7 2

6

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6 1 2 5

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3 7 8

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Sudoku moyen 2546 9 8 5 4 2 7 35 7 2 6 1

2 4 3 7 8 96 2 3 9 1 7

4 7 1 2 9 6 89 1 3 8 4 5

4 7 5 3 1 83 9 4 7 57 5 9 1 2 6 3 4

1

3 9 8 4

1 5 6

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5 3

6 7 2

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8 1 6 2

8

Sudoku moyen 2559 4 3 55 3 7 6 1 8

1 4 7 9 5 3 2 62 9 3 8 1 6 46 7 5 4 8 3 1

1 3 5 7 6 9 21 2 8 9 6 4 5 73 5 2 1 8 97 8 3 4

6 2 8 7 1

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5 9 1 2 6

Sudoku moyen 2561 7 8 6 24 9 8 5 3 72 6 3 9 1 4 5 8

4 2 3 6 8 75 8 4 7 1 2 9

3 5 9 2 8 48 1 5 4 9 2 6 33 7 2 9 1 56 9 3 7 4

5 3 4 9

6 2 1

7

9 5 1

6 3

7 1 6

7

4 8 6

2 1 5 8

Solution du précédent numéro

SU|DO|KU Moyen

M A J O R C P R A E I D N E C N I A

M A I T R I S E R T T E M U O S O S

N M I L I T A I R E L O R T N O C S

I A M T V F P T E S M E V I T O M E

A N P M R M E E T E O L F L E A U R

M I O B E I R M R N C N A A N D S V

U A R I S L S I M U O S N C I E F I

H B T E S C L A V E L I P E R D R E

A L A E A S E I B J E L T M H N E T

B E N T R S A M F L R E A O O O N R

I T T I T M S P A R E N T T M M U E

L I M R I O V U O P A C P I M E C S

E L I O S I D A J E X E L F E R U S

N A N T D N B E T E U U O D U C A A

J U G U L E R I D P T U T C O N R Y

E Q E A E M R A L T L T I R C I M E

U R I G A E R E E E F A I R E A E R

X U E I M G R E V O L T E R S V E R

Page 15: L’éditorial Que va dire Maged ? Un foie gras 100 % ... · décembre par les services de ... Mansour, les remerciements ... al-Maged fait partie de la liste des 80 personnes les

15À voir, à écoutersamedi 4 janvier 2014

SamediLe GénéraL du roi Français, dra-me, 2013. Réalisation de Nina Companeez, avec Louise Mo-not, Samuel Le Bihan et Na-tacha Lindinger. En Vendée, durant la Révolution française, une jeune femme et un officier téméraire appartenant à la pe-tite noblesse tentent de s’aimer malgré le tourbillon des événe-ments. France 3, 21:45.

Tu seras mon fiLs Français, dra-me, 2011. Réalisation de Gilles Legrand, avec Niels Arestrup, Laurant Deutsch et Patrick Chesnais. Un fils, rejeté et hu-milié depuis toujours par son père, veut prouver à cet homme cruel et charismatique qu’il est capable de reprendre le vigno-ble familial. Canal +, 21:55.

DimancheThe house of The spiriTs Amé-ricano-danois, 1993. Réali-sation de Bille August, avec Meryl Streep, Jeremy Irons, Glenn Close, Winona Ryder et Antonio Banderas. Dans l’Amérique du Sud des années 20, un riche propriétaire ter-rien, Esteban Trueba, épouse Clara, une jeune femme dotée d’étranges pouvoirs et du don de divination. La popularité politique d’Esteban s’accroît et il voit sa famille se déstabiliser. L’éclatement politique du dé-but des années 70 achève de les

séparer, brisant les espoirs de bonheur de sa fille. Arte, 21:45.

LundiThe hi-Lo CounTry Américain, western, 1998. Réalisation de Stephen Frears, avec Woody Harrelson, Patricia Arquette et Penélope Cruz. À la fin des années 40, deux cow-boys lut-tent contre les gros éleveurs. Arte, 21:50.

Game ChanGe Américain, dra-me, 2012. Réalisation de Jay Roach, avec Julianne Moore, Woody Harrelson et Ed Har-ris. En 2008, la campagne pré-sidentielle américaine bat son plein. Pour trouver un second souffle, le candidat républicain John McCain choisit une colis-tière, Sarah Palin. Canal +, 21:55.

MardisTar Wars : episode i – The phanTom menaCe Américain, science-fiction, 1999. Réali-sation de George Lucas, avec Liam Neeson, Ewan McGre-gor, Natalie Portman et Jake Lloyd. Escortés d’une jeune reine, d’un gamin surdoué et d’un gaffeur, deux chevaliers partent en guerre contre les troupes d’une mystérieuse en-tité maléfique. M6, 21:50.

TroubLe WiTh The Curve Améri-cain, drame, 2012. Réalisation de Robert Lorenz, avec Clint

Eastwood et Chelcie Ross. Alors qu’il perd progressive-ment la vue, un découvreur de talents de base-ball, au cré-puscule de sa vie, entame avec sa fille mal-aimée un ultime voyage à la recherche d’un fu-tur champion. Canal +, 21:55.

MercredinoCe bLanChe Français, drame, 1989. Réalisation de Jean-Claude Brisseau, avec Vanessa Paradis, Bruno Cremer et Ludmila Mikaël. La passion tourmentée entre un profes-seur de philosophie, quinqua-génaire et marié, et l’une de ses élèves. Arte, 21:50.

Jeudiup in The air Américain, comé-die dramatique, 2009. Réali-sation de Jason Reitman, avec George Clooney, Vera Farmi-ga et Anna Kendrick. Sollicité

des multinationales qui ont pour seul souci de dégraisser, un spécialiste du licenciement comprend que sa vie n’a guère de sens. France 3, 21:45.

daredeviL Américain, fantas-tique, 2003. Réalisation de Mark Steven Johnson, avec Jennifer Garner, Ben Affleck et Colin Farrell. Avocat le jour, justicier la nuit, un héros aveugle tente de faire tomber le chef de la mafia locale. NT1, 21:45.

VendrediWar horse Américain, film de guerre, 2012 . Réalisation de Steven Spielberg, avec Jeremy Irvine, Emily Watson et Peter Mullan. Pendant la Première Guerre mondiale, un cheval et l’adolescent qui l’a élevé tra-versent nombre de vicissitudes et de batailles, tout en tentant de survivre. Canal +, 00:00.

Durant ces derniers jours, plein de petits garçons et de petites filles ont découvert avec stupéfaction que le Père Noël n’existait pas. Sept ans à peu près de leur petite vie où leurs parents, les médias, les amis leur ont fait croire que ce gros bonhomme à la barbe blanche, habillé de rouge, muni d’une hôte et traîné par des rennes volants, allait leur déposer des cadeaux sous le sapin. Sept ans qu’on leur mentait. Et ce qui les a le plus troublés, ce n’est pas la non-existence du Père Noël mais le mensonge de leurs parents. Pourquoi ? Les yeux embués de larmes, pourquoi ? Au commencement, il y a le mensonge. Et la mauvaise foi. Le cocktail le plus horripilant chez l’être humain. Celui qui rend fou, qui inscrit l’autre dans le para-doxe. Pourquoi le mensonge ? Pourquoi ment-on ? Pourquoi cache-t-on la vérité ? « Ce n’est pas beau de mentir », nous dit-on depuis l’enfance. Pourtant, on le fait deux ou trois fois par jour. Tous. On le fait tous. Un mensonge égoïste, un mensonge altruiste. Un pour nous. Un pour les autres. Un, pour donner une bonne image de soi, pour obtenir un avantage, pour éviter une pu-nition, un conflit ou une rupture. Un autre, pour ne pas faire de la peine ou pour faire plaisir, parce qu’on ne sait pas dire non, par peur d’être privé de l’amour de l’autre. Nous sommes obligés de mentir parce que toute vérité n’est pas bonne à dire. « Le men-songe est essentiel à l’humanité » écrivait Proust. Il l’est à cause du poids des conventions, du savoir-vivre. Il l’est parce qu’on doit rester conforme à ce que les autres attendent de nous. À partir du moment où l’on vit avec les autres, on ne peut pas ne pas

mentir à l’autre. Pas dans le but de l’abuser ou de le manipuler. Pas dans le but de le trahir, mais parce que c’est ainsi qu’on peut vivre avec l’autre. Un menteur n’est pas forcément un manipu-lateur diabolique. On ment pour éviter la corvée d’un dîner, on ment pour ne pas dire que ça ne va pas. On ment parce qu’on a peur du jugement de l’autre. On ment par réflexe, par instinct. Par considération pour ce que l’autre est capable d’entendre, ou pas. Pour mieux communiquer parfois. Le menteur connaît la vérité, il a le choix de la dire ou pas. C’est pour ça que le men-songe est le problème de celui qui l’énonce et non pas de celui à qui on a menti. Le mensonge de politesse, le mensonge blanc, le mensonge par omission ne sont pas bien graves, mais il faut avoir une sacrée bonne mémoire pour ne pas oublier ce qu’on a dit. « La corde du mensonge est courte », dit notre proverbe. Ef-fectivement, elle l’est. Tout finit par se savoir. Surtout au Liban où tout se sait, où tout se dit. Et même s’il est souvent indispensa-ble, le mensonge fait mal. Quand on le découvre. Il est plus violent que la vérité que l’on redoute. Il est brutal. Destructeur. Il fait mal

parce qu’il est mensonge. Il fait mal parce qu’on réalise ce qu’on ne voulait pas voir : la face cachée de l’autre. Sa faiblesse, sa manipulation. Il fait surtout mal quand on est en couple. Quand on est dans l’amour. On ment au début d’une relation. Pour donner une bonne image de sa personne. Une image plus flatteuse. Mais ensuite ? Le couple devrait être le cadre où l’on ment le moins. Où la sincérité devrait être à la base de tout. Et même si mentir ne veut pas dire manquer

de sincérité, et même si sincérité n’est pas synonyme de vérité, le mensonge ne devrait pas exister (ou si peu) entre deux personnes qui s’aiment. Le mensonge ne devrait pas exister parce que cet autre-là est celui à qui l’ont doit tout dire. Parce que c’est celui qui vous aime. Et parce que s’il doit y avoir tromperie, le courage doit prendre le pas sur la lâcheté. Par-ce que l’amour doit être véritable et qu’on doit prendre des risques. Parce que lorsqu’on aime, on pardonne. Parce que lorsqu’on est aimé, on pardonne. On pardonne l’erreur de l’autre quand il dit la vérité. On lui pardonne mieux, plus sereinement que lorsqu’on découvre son mensonge. Parce que même si c’est cliché, totale-ment judéo-chrétien, inscrit dans tout ce que les poncifs ont de meilleur, l’amour c’est le pardon. Et le couple c’est l’authenticité. Les relations se doivent d’être authentiques parce qu’elles nous permettent de mieux se connaître soi-même et de mieux connaître les autres. Il faut oser dire la vé-rité, oser affronter les problèmes. Comme ce petit garçon chez Andersen qui osa dire au roi qu’il était nu. Il faut tout simplement oser. Parce qu’après, il sera trop tard.

Un peu plus de... de Médéa Azouri

Le roi est nu !

Les DVDLes CD

Lorsque l’agent retraité de la CIA Franck Moses apprend la mort de son ancien collègue Marvin, il se rend à son enterre-ment avec sa compagne Sarah, sans se douter qu’il va au-de-vant de gros problèmes... Mais il ne doit son salut qu’à l’inter-vention de Marvin qui avait simulé sa mort. Ils se lancent alors dans une course-poursuite à travers le monde pour décou-vrir le secret du « Projet Nights-hade ». Un peu trop formaté, le deuxième volet de ce film reste néanmoins divertissant. Surtout avec la présence de Bruce Willis et John Malkovich, Zeta-Jones et Hopkins.

Maître Gims, ex-membre du groupe Section d’as-saut dont le succès n’est plus à relever, a cartonné en 2013. Explosant tous les records. Le rappeur du 9e arrondissement de Paris offre à son public, en ce début d’année, une nouvelle édition de cet al-bum record. Sorti en mai dernier, le disque fort de tubes comme J’me tire, Bella ou encore Oneshot contient des inédits, bien évidemment, pour allé-cher les auditeurs. Bref, sept au total sur cette face cachée.

RED 2Dean Parisot

MAÎTRE GIMSSubliminal – La face cachée

On est d’accord, Kick-Ass 2 : Balls to the Wall est un film débile et assez vulgai-re. Antihéros filmés sans consistance, mais bon. Si vous avez écumé les salles de cinéma durant les fêtes, que vous avez terminé tou-tes les dernières saisons des séries que vous matez, que vous avez vu en DVD tous les films que vous n’aviez pas vu au cinéma et que vous vous emmerdez un peu en zappant à la télé, alors, vous pouvez regarder ce film. Il est fort à parier que vous vous endormirez devant. Bonne sieste.

Lorsque Mylène Farmer annonce sa prochaine tournée, les billets – par-ticulièrement pour Bercy – se vendent en deux temps, trois mouve-ments. Alors quand elle sort un double album live, c’est pareil. Sa tour-née avait réuni plus d’un demi-million de specta-teurs. Le spectacle avait fait l’unanimité dans la presse. Le CD sort en-fin, quelques mois avant la sortie du DVD. Mais déjà sur le 2e CD, on peut voir la bande-an-nonce du film Timeless.

KICK-ASS 2 : BALLS TO THE WALLJeff Wadlow

MYLÈNE FARMERTimeless 2013

Il y a beaucoup de films d’animation qui sortent en DVD pendant les fêtes. Normal, le cinéma pour enfants et en 3D cartonne depuis quelques années. Et puis, c’est quand même pour eux. La morale de Zambezia (il y a toujours une morale dans les films pour gamins) est la suivante : l’épanouis-sement personnel au sein d’une communauté (« aucun oiseau n’est une île »). Main-tenant, le film est un peu léger. Les gags battent de l’aile et l’histoire ne décolle jamais vraiment. Mais les enfants vont aimer.

« Je voulais un album qui ait du souffle », dit Bernard Lavilliers. Et bien, c’est réussi. Baron Samedi, le 20e album de sa carrière, explo-re le monde d’aujourd’hui et sa mémoire. Il va de mythe en mythe, d’histoire en his-toire. Sur ce double opus, Lavilliers propose deux concepts : dix chansons sur un CD et sur l’autre un monument : l’adaptation de Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France de Blaise Cendrars – « depuis le temps que j’en parle », sourit Bernard Lavilliers.

ZAMBEZIAWayne Thornley

BERNARD LAVILLIERSBaron Samedi

La semaine sur votre petit écran

« The House of the Spirits ».

Américano-taïwanais, aventures, science-fiction, 2012. Réalisation d’Ang Lee, avec Suraj Shamra, Adil Hussain, Irrfan Khan et Gérard Depardieu. Après une enfance passée à Pondichéry, en Inde, Pi Patel, 17 ans, embarque avec sa famille pour le Canada où l’attend une nouvelle vie. Mais son destin est bouleversé par le naufrage spectaculaire du cargo en pleine mer. Il se retrouve seul survivant à bord d’un canot de sauvetage. Seul, ou presque... Richard Parker,

splendide et féroce tigre du Bengale, est aussi du voyage. L’instinct de survie des deux naufragés leur fera vivre une odyssée hors du commun au cours de laquelle Pi devra développer son ingéniosité et faire preuve d’un courage insoupçonné pour survivre à cette aventure incroyable. Une incroyable épopée, pur délice visuel et cinématographique, qui vous transporte dans un monde imaginaire tout en vous laissant sur sa rive, perplexe... Vendredi sur Canal + à 21:55.

Life of PiÀ ne pas manquer de rania rAAd TAWK

« The Hi-Lo Country ».

« Noce blanche ». « Game Change ».

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16 Ici et ailleurs samedi 4 janvier 2014

Le dessin de pinter

Société Générale de Presse et d’Édition SALBaabda-route de Damas - Imm L’Orient-Le JourB.P. 45-254 - Hazmieh - Tél : 05/956444Abonnement 05/[email protected] Fax 05/454201 [email protected]édaction Fax 05/[email protected], petites annonces Tél. Fax 05/454108Régie publicitaire - PressmediaTél. 01/577000 - Fax 01/561380

Président-directeur généralMichel EDDÉAdministrateur déléguéNayla de FREIGEÉditorialiste, conseiller du PDGIssa GORAIEBRédacteur en chefNagib AOUNRédacteurs en chef adjointsAbdo CHAKHTOURA(directeur responsable)

Gaby NASRSecrétaire général de la rédactionMichel TOUMA(directeur responsable)Liban Élie FAYADTilda ABOU RIZKCultureMaria CHAKHTOURAInternationalAntoine AJOURY Économie Rana ANDRAOSSports Makram HADDADRédaction WebÉmilie SUEURDirecteur financierGeorges CHAMIEHInformatiqueGhassan KHNAISSERDépartement techniqueFady SAAIBYYehya HAMDAN

L’Orient : Fondé par Georges Naccache en 1924Le Jour: Fondé par Michel Chiha en 1934

Après deux ans de travaux et 100 millions d’euros, le rêve de Marlon Brando prend corps : un hôtel de luxe éco-logique va bientôt ouvrir ses portes sur son atoll inhabité de Tetiaroa, en Polynésie française.

L’acteur américain, mort en 2004, était fasciné par la Polynésie, où il avait tourné Les révoltés du Bounty (1962). Il avait acheté l’atoll de Te-tiaroa, au nord de Tahiti, et y avait bâti un petit hôtel, qui a depuis été fermé.

La société Tahiti Beach-comber loue les 78 hectares du motu (îlot, en tahitien) Onetahi aux héritiers de Marlon Brando. Selon cette société spécialisée dans l’hô-tellerie haut de gamme, le Brando sera un hôtel « 100 % écolo », comme le souhaitait l’acteur. La climatisation, par exemple, sera assurée par un procédé déjà éprouvé dans un autre hôtel du groupe, à Bora Bora : le SWAC (See Water Air Conditioning). Le principe est de puiser de l’eau de mer à un peu plus de 900 mètres de profondeur pour la remonter à la sur-face. La température basse de ces eaux profondes (4°C) permet de refroidir un autre circuit d’eau en surface, avec un impact très faible sur l’en-vironnement. En dehors de la climatisation, les besoins énergétiques de l’hôtel seront couverts par des centaines de panneaux solaires et par un groupe électrogène fonc-tionnant à l’huile de noix de coco, produite en Polynésie. Un osmoseur permettra de disposer d’eau potable, et les déchets seront réacheminés vers Tahiti, principale île de la Polynésie française. « Dans la construction, on prend des aito, qui sont des espèces in-vasives qui prennent le dessus sur la végétation endémique, on prend aussi du bois de forêt d’origine certifiée, re-nouvelée durablement », a souligné Laurent Darcy, di-recteur en charge des projets

spéciaux du groupe Pacific Beachcomber, dont la société Tahiti Beachcomber est une

émanation. « On s’interdit le recours à certains matériaux, comme des colles ou des sol-

vants, on est en autonomie énergétique : tout cela est fait pour avoir un impact sur l’en-

vironnement très minimal », a assuré M. Darcy.

Chef étoilé et recherche scientifique

Depuis deux ans, l’atoll s’est peuplé de quelque 300 ouvriers, qui devraient ache-ver l’hôtel au premier semes-tre 2014. Il pourrait ouvrir en mai pour une phase de test et accueillir ses premiers clients en juillet. Ils devront débour-ser 3 000 euros par nuit pour une « villa », un bungalow de grand luxe équipé d’une piscine, d’une baignoire en terrasse et d’une vue sur un lagon turquoise. Ceux qui viennent en famille préfé-reront sans doute les villas à plusieurs chambres, dont la plus grande sera proposée à environ 8 000 euros la nuit. A ce prix-là, tout est inclus, des excursions avec guides natu-ralistes, jusqu’aux repas gas-tronomiques proposés par le chef trois étoiles Guy Martin, qui tient le Grand Vefour à Paris. Pour acheminer ces touristes fortunés sur l’atoll depuis Tahiti, une nouvelle compagnie, Air Tetiaroa, va acquérir deux petits avions de neuf places : des Britten-Nor-man 2T, qui feront le trajet en 20 minutes. L’ouverture de cet hôtel offrira un bol d’air frais au tourisme polynésien, qui peine à redécoller après dix ans de crise. Même s’il ne pourra pas accueillir plus d’une centaine de touristes, le Brando emploiera environ 160 personnes.

Il accueillera aussi des missions scientifiques liées à l’environnement. En 2012 à Tetiaroa, une introduction de mâles stérilisants parmi les moustiques de l’atoll avait donné des résultats concluants. Elle pourrait être approfondie sur place par l’Institut Louis Malardé car les maladies transmises par le moustique constituent d’im-portants problèmes de santé publique en Polynésie.

(Source : AFP)

Le luxe à la Marlon Brando...Loisirs Le rêve de la légende du cinéma américain prend corps : un hôtel écologique haut de gamme sur un atoll désert en Polynésie française.

Les clients du Brando devront débourser 3 000 euros par nuit pour une « villa », un bungalow de grand luxe équipé d’une piscine, d’une baignoire en terrasse avec vue sur un lagon turquoise.

Gregory Boissy/AFP

Une vue générale de l’hôtel 100 % écolo que Marlon Brando avait imaginé sur son île polynésienne. Gregory Boissy/AFP

Une épicerie fine pour chiens et chats a ouvert ses portes à Berlin durant les fêtes de fin d’année, une première en Allemagne, selon le pro-priétaire. Pets Deli propose des friandises pour chiens et chats dans le quartier huppé de Grunewald. On y trouve des menus tout pré-parés coutant entre trois et six euros, de petits gâteaux pour quatre euros, de l’huile de saumon pour neuf euros dans une boutique au design luxueux, a constaté l’AFP. Des gamelles intégrées dans le mobilier permettent aux animaux de consommer sur place, dans un environne-ment spécialement pensé pour eux : des bûches pro-venant d’un bois où sont souvent promenés les chiens du quartier créent un envi-ronnement olfactif censé les

mettre à l’aise.« Berlin a-t-elle vraiment

besoin d’un restaurant gas-tronomique pour chiens ? » s’interrogeait le quotidien populaire Bild sur une de-mi-page de son cahier local consacré à la capitale alle-mande. « Un magasin aussi décadent donne l’impres-sion que l’on fait plus de choses pour les animaux que pour les enfants », a critiqué Wolfgang Büscher, de l’as-sociation caritative Arche, cité dans Bild.

Bien-être animalFace à ces accusations, le

propriétaire de l’endroit, lui, plaide le bien-être animal. C’est parce que son chien ne pouvait pas digérer la nour-riture vendue en supermar-ché que David Spanier, 31 ans, a eu l’idée d’ouvrir ce

lieu. « La nourriture indus-trielle est mauvaise pour les bêtes. C’est comme si j’allais tous les jours manger dans un fast-food : je trouve ça bon, mais c’est très mauvais pour la santé », affirme-t-il.

Spécialiste en diététique animalière, la gérante de l’épicerie Katharina War-kalla prodigue des conseils nutritionnels. Elle sert des portions de bœuf, kangou-rou ou dinde, accompagnées de brocoli ou de baies, avec des féculents (riz, pâtes ou pommes de terre...) dans des barquettes en plas-tique à emporter. « Les viandes sont d’une qualité telle qu’elles peuvent être consommées sans danger par des humains », se félicite M. Spanier.

(Source : AFP)

Animaux

À Berlin, chiens et chats ont désormais leur épicerie de luxe

Lilly, une chienne du quartier huppé de Grunewald se lèche les babines devant la vitrine pendant qu’on lui prépare son repas. David Gannon/Topshots/AFP

1809 : naissance de Louis Braille, inventeur de l’alphabet en relief pour les aveugles.

1933 : Jean Renoir va adapter Madame Bovary au cinéma. Ce sera son quinzième film.1960 : mort accidentelle d’Albert Camus avec son éditeur, Michel Gallimard, sur la route entre Sens et Joigny.1964 : premier voyage d’un pape (Paul VI) en Terre sainte.

Le 4 janvier dans l’histoire

Comme les Halles de Pa-ris il y a une quarantaine d’années, le marché aux poissons Tsukiji de Tokyo, le plus grand du monde, va bientôt quitter le cœur de

la capitale pour des locaux plus fonctionnels mais sans doute moins pittoresques.

Car, depuis son ouverture en 1935, pas grand-chose n’a changé à Tsukiji. 05h30, la nuit enveloppe encore Tokyo. Quelque part dans le sud-est de la ville, une cloche retentit. C’est le si-gnal du début des enchères dans ce véritable temple de la mer où tous les jours on vend à la criée environ 2 900 tonnes de poissons, coquillage et fruits de mer, avec un chiffre d’affaires quotidien d’environ 18 mil-lions de dollars. Noblesse oblige : au pays des sushis et sashimis, le roi de Tsukiji, c’est le thon rouge, dont le Japon consomme les trois quarts des prises mondiales. À Tsukiji, certaines enchè-res pour des thons rouges exceptionnels atteignent des sommes folles. Ainsi, lors de la première criée de l’année dernière en janvier 2013, un specimen de 222 kilos est parti 1,8 million de dollars ! Le poisson avait été acheté par le propriétaire d’une cé-lèbre chaîne de restaurants de sushis.

Ça, c’est l’exceptionnel. Le quotidien, ce sont ces interminables rangées le long desquelles s’affairent des centaines de personnes autour de carcasses massi-ves de thons, dont l’aileron est tranché pour laisser ap-paraître cette chair rouge dont raffolent les Japonais. À l’intérieur du marché, ces mastodontes sont tou-jours transportés dans des chariots de bois, comme au bon vieux temps. La criée elle-même se fait d’ailleurs aussi à l’ancienne. Ici, pas d’informatique pour gérer les transactions. Dans le flic-floc des bottes en caout-chouc, les gens hurlent leurs ordres à pleins poumons en les doublant de signes cabalistiques de la main. Bref, au bout de 80 ans, la modernité n’a pas encore eu raison du charme désuet de cet univers bruyant et iodé. C’est peut-être l’une des raisons pour lesquelles le déménagement, programmé

pour 2016, ne fait pas l’una-nimité.

Le charme de TsukijiSitué non loin du quartier

chic de Ginza, Tsukiji est devenu au fils des années une attraction touristique très prisée des lève-tôt, y compris japonais. « Tout ce bazar, toute cette foule, c’est ça qui fait le charme de Tsukiji ; franchement je ne pense pas que j’irai dans le nouveau », témoigne ainsi Tetsuya Kojima, un touriste venu de province.

« Tsukiji 2 », 40 % plus grand et qui sera 2,3 km plus loin, n’est pas encore né et pourtant suscite déjà des po-lémiques. Son prix d’abord : 3,8 milliards de dollars (2,75 milliards d’euros) pour no-tamment assurer une chaîne du froid dernier cri. Sans compter une ardoise impré-vue d’un demi-milliard de dollars pour la municipalité de Tokyo : on a découvert que les 40 hectares du site retenu pour le futur Tsu-kiji étaient gravement pol-lués en sous-sol en raison

de l’activité d’un complexe gazier pendant des années. Du coup, quelques oppo-sants au déménagement ont déposé plainte en justice car les opérations d’assainisse-ment seront finalement à la charge du contribuable. Quant au terrain actuel sur lequel est installé le marché, personne ne sait exactement ce qu’il va devenir. On parle de construire une nouvelle avenue qui reliera le cen-tre de la capitale à des sites olympiques pour les Jeux de 2020, mais certains soup-çonnent une juteuse opéra-tion immobilière. Makoto Nakazawa, un vieux syn-dicaliste qui a pris la tête d’un mouvement antidémé-nagement, en est persuadé. « Tokyo veut faire dégager le marché pour satisfaire les appétits des promoteurs immobiliers, je ne vois pas d’autre raison que celle-là », s’emporte-t-il.

Loin de ces querelles, Hi-royasu Ito, le président de l’Association des grossistes en produits de la mer, jus-tifie, lui, le déménagement

par la nécessité absolue de garantir la plus grande fraî-cheur des produits. L’actuel marché, assure-t-il, n’est techniquement pas capable de maintenir une chaîne du froid efficace.

« Les clients réclament des produits toujours plus frais qu’ils peuvent ainsi manger crus sans crainte. Alors bien sûr, ça nous met la pression, et aussi sur ceux qui nous livrent ici au marché », dit M. Ito. « Tsukiji est totale-ment dépassé. Dans le futur marché, on a prévu d’isoler les installations de l’air ex-térieur et de maintenir la section poissons à une tem-pérature constante », pour-suit-il.

Malgré la nostalgie des uns et l’opposition des autres, la municipalité est bien décidée à faire démé-nager Tsukiji en mars 2016. « Nous sommes conscients de toutes les difficultés, mais on le fera », a ainsi as-suré Masataka Shimura, le responsable du futur projet à la mairie.

(Source : AFP)

Le « ventre de la mer » de Tokyo va déménagerJapon Tsukiji, le plus grand marché de poissons au monde, est aujourd’hui « totalement dépassé ».

Depuis son ouverture en 1935, pas grand-chose n’a changé à Tsukiji : des carcasses massives de thons rouges dont raffolent les Japonais sont toujours transportées dans des chariots de bois, comme au bon vieux temps. Yoshikazu Tsuno/AFP