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Le Journal de l’IEBC, Ed. franco-belge, Janvier 2010 Question de choix 2. Le prophétisme Archéologie biblique 4. Jérusalem (II) Dico-Bible 5. Timothée Lu, Vu, Entendu 5. Le conteur de paraboles La Bible ici et ailleurs 6. Nouvelles IEBC Belgique et France 7. Pour les enfants A méditer 8. Eschatologie P rofitez Mesdames et Messieurs ! Vous n’avez plus que deux Noël à vivre puisque, selon le calendrier Maya, la fin du monde est annoncée pour le 21 décembre 2012. Pour- tant, cette année déjà, en septembre, nous avons aussi frôlé la fin de monde lors des essais inédits du CERN pour simuler les secondes qui ont suivi le Big Bang. Mais, tout au long des années et siècles passés, et cela depuis que notre terre existe, de telles prophéties -de Nostradamus à celles de prophètes inconnus- ont fleuri. En fait, qu’annon- cent ces fins du monde ? Bien souvent, des catastrophes conduisant à la destruction de notre terre ou alors le choc d’astéroïdes entraînant également la disparition de notre planète ou encore la venue d’extra-terrestres à des fins in- connues... La Bible annonce aussi une fin du monde, mais il faut le re- connaître, bien différente. Une fin du monde qui ouvre une perspective nouvelle et bien attrayante : plus de douleurs, plus de catastrophes, plus de pleurs… Bref, que du bonheur à vivre ! Mais voilà, au grand dam de ceux qui veulent tout programmer, la Bible ne donne pas de date et Jésus lui- même a dit que « personne ne connaît ni le jour, ni l’heu- re… » De quoi faire taire les prophètes en tous genres ! Et nous, face à toutes ces prédictions répandues par les mé- dias, comment attendons-nous LE retour de Jésus-Christ ? N’y a-t-il pas un risque que, ce retour de Jésus prédit par la Bible, ne devienne qu’une prédiction parmi d’autres ? Nous sommes en danger de banalisation… Tout au long de son histoire, la Bible a annoncé beaucoup d’évènements qui se sont réalisés au cours des siècles, entre autre, la naissance, il y 2000 ans, de Dieu fait homme, le Messie, né dans une simple étable, à « Noël ». Alors, oui, je veux croire que ce Jésus reviendra établir un Royaume de paix et de bonheur. Et qu’importe la date ; le principal est son retour ! Bonne attente et Bonne Année 2010 ! Yolande Grezet Décembre 09 Directrice IEBC Suisse romande L’édito Janvier 2010

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Le Journal de l’IEBC, Ed. franco-belge, Janvier 2010

Question de choix

2. Le prophétisme

Archéologie biblique

4. Jérusalem (II)

Dico-Bible

5. Timothée

Lu, Vu, Entendu

5. Le conteur de paraboles

La Bible ici et ailleurs

6. Nouvelles

IEBC Belgique et France

7. Pour les enfants

A méditer

8. Eschatologie

P rofitez Mesdames et Messieurs ! Vous n’avez plus que deux Noël à vivre puisque, selon le calendrier Maya, la fin du monde est annoncée pour le 21 décembre 2012. Pour-tant, cette année déjà, en septembre, nous avons aussi frôlé la fin de monde lors des essais inédits du CERN pour simuler les secondes qui ont suivi le Big Bang.

Mais, tout au long des années et siècles passés, et cela depuis que notre terre existe, de telles prophéties -de Nostradamus à celles de prophètes inconnus- ont fleuri. En fait, qu’annon-cent ces fins du monde ? Bien souvent, des catastrophes conduisant à la destruction de notre terre ou alors le choc d’astéroïdes entraînant également la disparition de notre planète ou encore la venue d’extra-terrestres à des fins in-connues...

La Bible annonce aussi une fin du monde, mais il faut le re-connaître, bien différente. Une fin du monde qui ouvre une perspective nouvelle et bien attrayante : plus de douleurs, plus de catastrophes, plus de pleurs… Bref, que du bonheur à vivre ! Mais voilà, au grand dam de ceux qui veulent tout programmer, la Bible ne donne pas de date et Jésus lui-même a dit que « personne ne connaît ni le jour, ni l’heu-re… » De quoi faire taire les prophètes en tous genres !

Et nous, face à toutes ces prédictions répandues par les mé-dias, comment attendons-nous LE retour de Jésus-Christ ? N’y a-t-il pas un risque que, ce retour de Jésus prédit par la Bible, ne devienne qu’une prédiction parmi d’autres ? Nous sommes en danger de banalisation…

Tout au long de son histoire, la Bible a annoncé beaucoup d’évènements qui se sont réalisés au cours des siècles, entre autre, la naissance, il y 2000 ans, de Dieu fait homme, le Messie, né dans une simple étable, à « Noël ». Alors, oui, je veux croire que ce Jésus reviendra établir un Royaume de paix et de bonheur. Et qu’importe la date ; le principal est son retour !

Bonne attente et Bonne Année 2010 !

Yolande Grezet

Décembre 09

Directrice IEBC Suisse romande

L’édito

Janvier 2010

Le Journal de l’IEBC, Ed. franco-belge, Janvier 2010

Il n’est pas confortable d’être un prophète. La prophétie est « une pe-santeur », affirme André Néher1. A l’image du prophète Jérémie2 qui traverse les rues de Jéru-salem avec un harnais sur la nuque pour expri-mer cette lourde réalité. Il ne choisit pas de l’être, il y est contraint et, com-me Jonas, il est souvent tenté de fuir, de résister. Être appelé par Dieu res-te surprenant, étrange. L’humain qui en fait l’ex-périence dans la Bible ne s’y sent pas équipé3. Nous sommes bien loin de l’idée reçue d’une per-sonne douée, dans le sens de la spécialisation. L’imperfect ion

du mot

La langue françai-se a tendance à réduire la dimen-sion du prophétis-me à l’anticipa-tion. Le prophète serait celui qui prévoit, qui prédit. La culture françai-se place l’accent sur le préfixe. La

Bible toute entière témoi-gne ici d’une singulière dissemblance. S’il arrive que les prophètes fassent référence à l’avenir, à des signes des temps, la plu-part les prédisent rare-ment. Ils sont bien plus passionnés de le changer. La connaissance du len-demain leur importe beaucoup moins que cel-le de Dieu et de l’hom-me4. Un réformateur

C’est précisément en par-lant essentiellement du présent qu’il dérange. Exprimer à haute voix le sens profond du présent, mettre à nu des vérités, révéler Dieu d’une ma-

nière souvent déconcer-tante, dévoiler ce qu’il attend de ses contempo-rains, donner une inter-prétation sur la manière de vivre et de croire, voi-là qui peut déran-ger. C’est le « briseur d’i-doles » évoqué par Jac-ques Ellul5. Un accompagnateur spi-

rituel

Les croyants doivent aux prophètes de mieux leur faire comprendre que leur message n’est pas seulement une révélation de Dieu (provenant de Dieu) mais essentielle-ment une révélation de sa personne, un portrait de Dieu. La spiritualité

qui en est le fruit est avant tout relationnelle. La foi n’y est pas présen-tée comme discours ex-plicatif. Un recentrage a souvent été nécessaire pour que la foi ne soit pas réduite à une dimen-sion cognitive et morale, à une mise en règle, une satisfaction de Dieu, une éthique personnelle et familiale, un catalogue d’exigences, voire à la recherche d’un bien-être6. L’urgence de la justice

Le prophète est toujours saisi par l’urgence. L’ap-pel intérieur ne peut être différé. La justice n’at-tend pas. Il faut parler, secouer, agir vite. La conscience prophétique est comme habitée par une évidence qui s’impo-se irrésistiblement, qui ne souffre aucun délai. Des prophètes tels que Mi-chée7 et Esaïe8 entendent apporter une réponse à l’égocentrisme ambiant. On veut bien s’intéresser à la spiritualité dans la mesure où elle concerne son salut, sa santé, sa fa-mille, son petit jardin. La foi s’y réduit à une éthi-que personnelle, un salut de la personne, son épa-nouissement, son bien-être et celui de ses pro-ches. Des prophètes aujour-

d’hui ?

La réponse apportée à cette interrogation reste-

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Qu’est ce qu’un prophète ? En existe-t-il encore aujourd’hui ?

Comment les reconnaître ?

JEAN-LUC ROLLAND Professeur de théologie

Le Journal de l’IEBC, Ed. franco-belge, Janvier 2010

ra toujours remplie de subjectivité. Tout d’abord soyons méfiants à l’égard du prophète autoprocla-mé comme tel. Nourri de lectures bibliques, son entourage religieux pour-ra reconnaître une aptitu-de, ou plutôt un appel. La reconnaissance de ce don demeure toutefois un acte de foi. Elle ne doit en aucun cas ni le situer en concurrence avec les Ecritures, ni s’autoriser à lui accorder une autorité semblable. Le discernement d’un appel prophétique est une expérience qui doit en revanche s’inscrire dans la filiation du pro-phétisme biblique, dont la substance a toujours été d’appeler à répondre à l’injustice, à la déshu-manisation des êtres créés à l’image de Dieu à vivre une foi responsa-ble9. Jésus, archétype du pro-

phétisme

Plusieurs récits des évan-giles révèlent le Christ comme prophète, soit pour indiquer qu’il est critiqué pour ne pas en être un fidèle ou pour, au contraire, souligner qu’il incarne l’essence de ce

que la Bible donne à comprendre sur le pro-phétisme. Dès la premiè-re prédication à Naza-reth, Jésus se définit com-me prophète. Les trois années qui suivent seront vécues comme la mise en pratique de cette identité. Elle n’est pas nouvelle : Jésus s’accroche à une prophétie d’Esaïe inspi-rée du Jubilé, fête juive qui célèbre la liberté, la grâce, la générosité, la dignité retrouvée. Offrir la liberté, Jésus ne cessera de le faire. Liberté de la

religion, de fausses re-présentations de Dieu, de la maladie, de la mort, d’une arrogance qui pré-tend posséder Dieu et la vérité, d’un rapport per-vers à la loi, du péché, d’une attente perfection-niste du Messie. A Bétha-nie, lors d’un repas chez

Simon, celui-ci insulte publiquement le Christ en affirmant qu’il n’est pas un authentique pro-phète. Parce que s’il l’a-vait été, il aurait su de quelle nature était la fem-me qui s’était introduite à ce repas et s’était ap-prochée du Christ dans un moment ineffable de pure tendresse. Pour Si-mon, l’identité prophéti-que appelle à deux com-pétences : savoir, enfin, être un expert en matière de dénonciations de la perversion humaine. Or non seulement le Christ ne profite pas de cet af-front pour publiquement écraser Simon mais, de façon pédagogique et compatissante, lui ré-pond par de merveilleux gestes d’une profonde humanité et valorise la femme, elle aussi humi-liée. Cette redéfinition du

prophétisme est tout sim-plement époustouflante. Comme les textes bibli-ques, le prophète est ins-piré – reçoit le souffle, dit la langue hébraïque – non pas prioritairement pour transmettre des concepts et proférer des condamnations, mais

pour apporter, de la part de Dieu, fécondité, vie, dignité, liberté.

1 André Néher, L’essence

du prophétisme. Paris, Cal-mann-Lévy, 1972, p. 287-298. 2 Jérémie 27, 2 ; 28, 10. 3 André Néher, op. cit., p. 9-10. 4 Norbert-Marie Sonnier, « Le prophétisme de Ca-therine de Sienne », in La

vie spirituelle 748, septem-bre 2003, p. 291. 5 Nathalie de Senneville-Leenhardt, « Jacques El-lul, le penseur en pays protestant », in Réforme, 2-8 décembre 2004, p. 5. 6 Bruno Chenu, L’urgence

prophétique : Dieu au défi de

l’histoire. Paris, Bayard, Centurion, 1997, p. 153. 7 Voir Michée 6, 8. 8 Voir Esaïe 58. 9 Abraham Heschel, The

prophets, Jewish Publica-tion Society of America. Philadelphia, 1962 ; Luciano Manicardi, « Voir et écouter la personne qui souffre », in La chair et le

souffle 2/1, 2007, p. 9-21.

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Le prophète est inspiré – reçoit le souffle, dit la langue hébraïque – non pas prioritairement pour trans-mettre des concepts et proférer des condamnations, mais pour apporter, de la part de Dieu, fécondité, vie, di-gnité, liberté.

Le Journal de l’IEBC, Ed. franco-belge, Janvier 2010

Selon la Bible c’est le roi Salo-mon qui fait remplacer la tente sacrée par un temple en dur. Trois siècles plus tard, en 587 av. JC, ce temple est pillé par les armées babyloniennes de Na-buchodonosor. Le temple reste pratiquement en ruines jusqu’à l’époque romaine. C’est alors que le roi Hérode ordonne la construction d’un nouveau temple, plus grand et plus beau que celui de Salomon. Une en-treprise gigantesque, qui débu-te en l’an 20 av. JC. Afin d’a-grandir la surface, Hérode fait élever des immenses murs de soutènement avec des blocs de pierre de 1m de haut et de plu-sieurs mètres de long, certains de 12m de long, pesant jusqu’à 350 tonnes ! Les blocs sont tail-lés et placés si parfaitement qu’une lame de couteau ne peut se glisser entre eux. 27 rangées ! Dix mille ouvriers, maçons, tailleurs de pierre et architectes travaillent pendant 10 ans au gros œuvre et il faudra encore 50 autres années pour la fini-tion. L’esplanade était bordée d’une très belle colonnade, appelée le portique royal. C’est là que se trouvaient « les marchands du temple ». Au centre de l’espla-nade se trouvait le temple. Un bâtiment splendide, entière-ment construit de marbre blanc

et plaqué d’or à plusieurs endroits. Ce temple était fait pour durer, pour résister au temps. Lorsque les disciples font remarquer la splendeur du temple à Jésus, il répond : « il ne restera pas ici pierre sur pierre qui ne

soit renversée… » Matthieu 24 .1, 2. Paro-les prémonitoires qui se sont effective-ment réalisées. Selon Flavius Josephe, un historien juif du 1er siècle, les juifs se révoltent en l’an 66 contre l’occupant. Ils massacrent la garnison romaine de Jérusalem et résis-tent à une expédition punitive de la 12e légion romaine qui doit se retirer en lais-sant 6 000 hommes sur le champ de ba-taille. L’empereur Vespasien envoie sa 10ème légion sous le commandement de son fils Titus. La légion arrive devant les murs de Jérusalem en avril de l’an 70. Le 25 mai, elle force le premier mur d’en-ceinte. Cinq jours plus tard, le second mur. Les résistants juifs se replient à l’intérieur de l’enceinte du temple. Ils résistent durant 87 jours ! Le 29 août, Titus donne l’ordre de brûler les portes et un combat sans merci s’engage. Un soldat romain jette une torche enflam-mée par une fenêtre du temple… Ce sera l’incendie… suivi d’une destruction acharnée du temple et de la ville. À Ro-me, un arc de triomphe sera érigé en l’honneur de Titus. Sur un des bas-reliefs sont représentées les quelques pièces de mobilier du temple arrachés à l’incendie, dont le chandelier à sept branches. Ce n’est qu’en 1967, à l’issue de la guerre

des 6 jours, que les Israé-liens retrouvent l’accès aux abords de l’ancien temple. On comprend l’émotion intense des ar-chéologues juifs lorsqu’ils ont commencé à retrouver les débris de leur temple aux pieds des murs de soutènement : les rues

dallées de l’époque romaine, jonchées de débris de pierre, de chapiteaux et de colonnes provenant du portique royal du temple et qui avaient été basculés depuis l’esplanade. Rien ne semble avoir résisté à la hargne des soldats romains, furieux d’avoir dû se battre si longtemps avant de vaincre. Sur le dallage d’une des rues, on a retrouvé une grande pierre avec une inscription en hébreu : « endroit de la sonnerie de la trompette, pour les annon-ces…» Cette pierre provenait de l’angle supérieur qui dominait toute la ville, de l’endroit où le prêtre sonnait la trompet-te ou le schofar pour annoncer le début du shabbat. À d’autres endroits, on a retrouvé les inscriptions qui interdi-saient l’accès au temple aux non-juifs. Ce temple détruit, les juifs ne l’ont jamais oublié. Malgré les interdictions, malgré les persécutions, il y a toujours eu des fidèles qui sont venus pleurer la ruine de Jérusalem et de son temple au seul endroit qui leur était accessible : le mur Sud-ouest de l’esplanade, mur que l’on appelle généralement le Mur des Lamentations. Aujourd’hui, tout est toujours là, immo-bile depuis la destruction en l’an 70. Jésus avait dit : « Il ne restera pas pierre sur

pierre… tout sera détruit ».

4444

Sous les toits de Jérusalem vivent des hommes qui adhèrent à l’une des trois religions monothéistes du globe, le judaïsme, le christianisme et l’islam. Tous

ces croyants vivent d’une foi ardente et d’un espoir exclusif. Pour les croyants juifs, la ville est au cœur de leur histoire et de leur existen-

ce ! Jérusalem matérialise le lien particulier qui unit Dieu au peuple de la promesse et le temple en était le signe par excellence. Trois fois l’an tout

homme se rendait au temple de Jérusalem pour adorer.

Fascinante JERUSALEM (II)

HENRI VAN DER VEKEN

Conférencier « Bible et Archéologie »

Bas-relief, arche Titus à Rome

Le Journal de l’IEBC, Ed. franco-belge, Janvier 2010

Ce nom, toujours en vogue de nos jours, vient du grec et veut dire « celui qui adore Dieu ». L’un des personnages du Nouveau Testament s’appelle Timothée. Et ce qu’on sait de lui est assez intéressant. Il a passé son enfance et sa jeunesse

dans la ville de Lystre, en Lycaonie (Turquie actuelle). Sa mère, Eunice, était juive et son père grec. On connaît même le nom de sa grand’mè-re : Loïs. Ces deux femmes, Loïs et Eunice, lui ont appris à lire dans les textes du Pre-mier Testament, et lui ont transmis la foi qu’elles avaient découverte lors du passage de Paul et Barnabas dans leur ville. Timothée avait une bonne réputation au sein des Églises chrétiennes de Lystre et d’Icône. Paul, lors de son deuxième passage dans la région, vit en lui un mis-sionnaire potentiel et dé-cida de l’emmener avec lui. Il le fit circoncire, car il ne l’avait pas été dans son enfance. De cette fa-çon, Timothée pourrait être admis dans toutes les synagogues comme un vrai juif. Paul ne pensait pas que la circoncision était nécessaire pour les non-juifs qui voulaient deve-nir chrétiens, mais il n’a jamais de-mandé aux juifs de cesser cette prati-que (Voir Actes des Apôtres 16.1 et 2). Timothée est donc devenu un compa-gnon de mission de l’apôtre Paul. Avec lui, il a vécu la pénétration de l’évangile en Grèce. Resté à Bérée lorsque Paul a dû quitter précipitam-ment cette ville où des habitants de Thessalonique étaient venus le mena-cer, Timothée l’a rejoint à Athènes. Là, Paul l’a considéré comme suffi-samment aguerri pour l’envoyer à Thessalonique y encourager le petit

groupe de chrétiens qui y vivaient sous la menace constante de persécu-tions (voir 1 Thessaloniciens 3.1 et 2). Ces différentes expériences ont mon-tré que ceux qui avaient prophétisé qu’il remplirait une mission particu-lière avaient bien vu. Malgré sa jeu-nesse, son apparente timidité et ses problèmes de santé, il est devenu un pasteur responsable des Églises chré-tiennes de la région d’Ephèse. C’est à

ce titre que Paul lui a écrit deux lettres conservées dans le Nouveau Testa-ment. Dans ces lettres, il lui donne des directives

dans la manière d’organiser les Églises, de gérer les problèmes qu’il y rencontrait et de faire face à différents défis. C’est la raison pour laquelle on appelle ces deux lettres ainsi que celle adressée à Tite, les lettres pastorales.

Sa vie a aussi été marquée par la prison d’après l’épî-tre aux Hé-b r e u x (13.23). Etait-ce à Rome avec Paul ? P e u t - ê t r e , puisqu’il a

cosigné des lettres envoyées par Paul depuis sa captivité (voir Philippiens 1.1, Colossiens 1.1, Philémon 1). On ne sait pas comment s’est termi-née sa mission, ni dans quelles condi-tions il est mort. Ce que l’on sait, c’est que Paul le considérait comme «son enfant bien-aimé, fidèle dans le Sei-gneur» (1 Corinthiens 4.17) et comme «son véritable enfant dans la foi» (1 Timothée 1.2). Un hommage de va-leur !

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BERNARD SAUVAGNAT

Directeur IEBC France

Timothée

Le conteur de paraboles Roberto Badenas Editions Vie et Santé

Depuis toujours fasciné par Jésus de Nazareth, l'auteur nous parle ici de ce maître si jeune et si peu conventionnel qui a su changer et illuminer tant de vies en ra-contant des histoires

pendant seulement trois ans de ministère.

...un langage clair et actuel pour nous "raconter" des textes

d'hier...!

Lu, Vu, Entendu

Le Journal de l’IEBC, Ed. franco-belge, Janvier 2010 6666

USA – Maria Carey Dans la presse américaine, Maria Carey raconte qu'elle doit son succès à... une lectu-re assidue de la Bible ! "Une amie de ma mère m'a offert une Bible en 2004. Il faut la lire trois fois et la dernière fois, vous devez lire chaque mot, sans sau-ter des passages. Je l'ai lue chaque nuit pen-dant des années et j'ai beaucoup appris."

Scooppeople.fr

MALAISIE – Bibles confisquées Depuis mars dernier, la Fédération des Chrétiens de Malaisie (FCM) est alar-mée : plus de 15 000 bibles ont été saisies par les douanes malaisiennes ces derniers mois, car le nom d’Allah y apparaît. « La confiscation de ces bibles est une violation de l’article 11 de la Constitution qui donne le droit à tous les Malaisiens de professer et de pratiquer leur foi », a déclaré le président de la FCM, Tan Kong Beng. La situation se durcit et la FCM craint une interdiction de toute littérature chrétienne si les choses ne changent pas rapidement, c’est pourquoi elle demande que les bibles soient rendues et tente d’instaurer un dialogue avec le gouvernement. En Malaisie, déterminer si le mot « Allah », seule traduction pour parler de Dieu, est réservé aux musulmans ou s’il peut aussi être utilisé par les chrétiens, provoque un véritable débat de société de-puis plusieurs années.

Top-Chrétien.com

MONDE – Bible sur Xbox Live Le groupe B&H Publishing se chargera

de porter la bonne parole puisqu'il pro-

posera en décembre la Bible, Ancien et

Nouveau Testament, sur le Xbox Live,

sous le nom Bible Navigator X. Aaron

Linne, responsable du projet, déclare : "Il

est formidable de pouvoir étudier les Saintes

Ecritures à travers une technologie dévelop-

pée par d'autres. La Xbox 360 n'est doréna-

vant plus le simple outil du divertissement et

certains individus se sentent plus à l'aise

avec une manette qu'un livre dans les

mains."

Top-Chrétien.com

VATICAN – Bible pour tous Il faut que la Bible fasse partie de la vie des fidèles, a affirmé Benoît XVI en rece-vant, lundi 26 octobre, les membres de l'Institut biblique pontifical, qui célèbre le centenaire de sa fondation. « La Tradition ne ferme pas l'accès à l'Ecriture, mais l'ouvre plutôt », a-t-il ajouté. S'adressant aux professeurs, aux collaborateurs, aux étudiants et à certains an-ciens éminents élèves de cet Institut confié par saint Pie X aux pères jésuites, le pape les a encouragés à poursuivre leur service de rendre la Bible plus proche de la vie du Peuple de Dieu, « pour qu'il sache affronter de manière adaptée les défis que les temps modernes posent à la nouvelle évangélisation ».

Top-Chrétien.com

Fr France—La Bible s’expose à l’UNESCO

L’Alliance biblique française inaugure sa nouvelle exposition culturelle itinérante : « La Bible, patrimoine de l’humanité », dans le grand hall Ségur de la Maison de l’UNESCO, 7 place Fontenoy à Paris 7ème, le lundi 8 février 2010, avec le soutien de la commission nationale française auprès de l’UNESCO. L’expo sera ouverte au public du 8 au 12 février 2010 de 9h30 à 17h30. Elle sera aussi l’occasion de deux tables rondes les mardi et mercredi 9 et 10 février à 19h00 et d’un gala de clôture le vendredi 12 février à 21h00 avec la participation du pianiste Miguel Angel Estrella, ambassadeur d’Argentine auprès de l’UNESCO.

ABF

Le Journal de l’IEBC, Ed. franco-belge, Janvier 2010

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IEBC France : nouvelle correc-

trice

Notre gentille petite correctri-ce, Dina, nous a quittés pour un travail intéressant qui lui a été proposé à Miami, aux États-Unis. Elle continuera là-bas à témoigner de sa foi. C’est désormais, madame Eli-sabeth Van Bignoot qui la rem-place. Elisabeth est fille et femme de pasteur, mère et grand’mère. Elle a travaillé dans de nom-breux pays francophones du monde : elle est riche d’une expérience humaine de la di-versité culturelle. Elle est très sensible aux besoins des per-sonnes qu’elle rencontre. Elle saura apporter le soutien et les encouragements nécessaires aux élèves de l’IEBC France.

Vous nous Vous nous Vous nous Vous nous avez écrit…avez écrit…avez écrit…avez écrit…

« Merci de m’aider à comprendre le livre saint qui m’a donné le cou-rage de retrouver la foi en Dieu durant mon court séjour en prison. A la sortie, ma conduite va dans le sens des Ecritures, car faire le bien et le prodiguer donne une force et une joie intérieure que je ne soupçonnais pas avant qu’il m’arrive cet isolement. Paix, joie et bonheur, c’est ça la vie ! » NP, ParisNP, ParisNP, ParisNP, Paris.

« La Bible a changé ma vie : de violent je suis devenu pacifique, ancien drogué, j’ai retrouvé la paix et le goût de la vie, désespéré, j’ai retrouvé l’espérance .» TG TG TG TG ———— NantesNantesNantesNantes

« Avant d’agir, je me demande souvent : Qu’est-ce que Dieu voudrait que je fasse ? Je suis de plus en plus en paix, car je fais confiance à Dieu. Je le sens de plus en plus présent dans ma vie . Je suis plus forte. Grand merci à vous et aux cours. » CLCLCLCL———— TriquervilleTriquervilleTriquervilleTriquerville

« Ces cours m’apportent de l’es-poir, de la force et surtout le dis-cernement du bien et du mal. » JBCJBCJBCJBC———— MaisonMaisonMaisonMaison----LaffitteLaffitteLaffitteLaffitte

La Bible aux enfants

Le nouveau site créé par l’IEBC pour les enfants a reçu, dans ses 4 premières semaines d’existence, la visite de 179 personnes, sans aucune publicité. Ce site permet aux enfants de suivre un programme de décou-verte de la Bible en 14 leçons il-lustrées. Il leur offre aussi des jeux et la lecture d’un magazine en ligne. Il est totalement sécurisé puisque le cours de Bible, les jeux et les lectures proposés aux enfants sont entièrement automatisés et ne nécessitent aucun contact avec qui que ce soit. L’enfant peut donc rester totalement ano- nyme, car jamais son nom ni son adresse ne lui sont deman-dés, et il ne trouve aucun accès à

une messagerie sur laquelle il pourrait s’exprimer ou en-voyer des messa-ges. Merci de le faire savoir à tous les petits curieux de la Bible. Rendez-vous sur www.labible-auxenfants.org !

Ta Parole est une lampe qui éclaire mes pas, une lumière sur ma route. Psaume 119.105

Bonne Année 2010 !

Le Journal de l’IEBC, Ed. franco-belge, Janvier 2010

Le Journal de l’IEBC Édition franco-belge

18ème année - N° 1-janvier 2010

Rédaction : BP 100,

77193 Dammarie-les-Lys

Tél. 01 64 79 87 09

[email protected]

Directeur de la publication :

Bernard Sauvagnat

Pour la Belgique :

Gisèle Bouffa

Dessins : Anne Kummer

Imprimé en France par :

Maileva, filiale du groupe La Poste

Dépôt légal 1993, N° 539

ISSN 0990-8188

Dépôt Bruxelles X

Prix du numéro : 3 €

Tirage : 1500 exemplaires Avec l’aimable autorisation de G. Delameillieure

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Eschatologie

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