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Page 1: L'Ecole valaisanne, mai 1977

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ENCART

Bulletin mensuel du personnel enseignant du Valais romand

Mai 1977 XXIe année No 9

paraît à Sion le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés.

M. Jean-Pierre Rausis

Le 25 de chaque mois.

ODIS, Gravelone 5, 1950 Sion, tél. (027) 21 53 65.

Imprimerie Valprint S.A., Sion.

Fr. 20.-, CCP 19 -12, Etat du Valais, Sion (pour le personnel enseignant, l'abonnement est retenu sur le traitement).

Couverture -: 4e page avec 1 couleur (minimum 10 fois) mais avec -changement de texte possible

1/1 page Fr. 3 500.-1/2 page Fr. 1 800.-1/4 page Fr. 1 000.--1/8 page Fr. 600.-

Pagés intérieures 1/1 page Fr. 300.-1/2 page Fr. 160.-1/3 page Fr. 120.-1/4 page Fr. 90.-1/8 page Fr. 50.-

2e et 3e pages avec 1 couleur (minimum 10 fois) mais avec changement de texte possible

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Les -encarts sont acceptés. Prière de se renseigner de cas en cas auprès de Publicitas S.A.

Page 3: L'Ecole valaisanne, mai 1977

Sommaire

EDITORIAL:

J.-P. Rausis

EDUCATION ET SOCIETE:

Dr C. Martin

R. Payen

Les relations .

Fonction du médecin au service médico-pédago­gique . Journaux Fleurus ... journaux chrétiens.

3

5 8

ACTUALITE PEDAGOGIQUE:

Dr de Wolf

H. Pellegrini

DIDACTIQUE:

C. Nef

C.B. M. Monnet - M. Joris

E. Gabioud M.-M. Bonvin

C. Philippoz M.-J. Bochatay

VIE CORPORATIVE:

R. Delattre

Opération portes ouvertes: présentation de l'Ins­titut Notre-Dame de Lourdes . Un cinéaste valaisan: Michel Darbellay

La leçon de mathématique en première pri­maire: une expérience vécue . ACM: Origami: un chapeau de samouraï. ACM pour 9-11 ans: Le moulin de Maître Cor­nille

13 17

23 26

30 ACM : Sondage d'opinion. 33 ACM pour 5e-6e primaires: sculpture en béton cellulaire (siporex) . 34 TM pour le CO : Planche à pain. 37 Libre opinion: Examen critique d'un nouveau catéchisme 39

Association des enseignants du CO B : section classes terminales 52

INFORMATIONS OFFICIELLES:

DIP Arrêté du 23 mars 1977 concernant le livret sco-laire de l'enseignement obligatoire. 53

DIP ,) Examens de fin d'année scolaire 1976-1977 . 55 DIP Directives concernant l'organisation de l'ensei-

gnement des TA, TM et des ACM . 58 Responsables 19 2 Langue 2: rythme de progression. 60 J.-M. Malbois - R. Pfammatter Concerne ~ Bindestrich Petit - WSD 1 . 60 }?~r . Education physique -à l'école . 61 DIP Remplacements pendant l'année scolaire 1977-

:G>DIS ODIS . i ~ .

1978 . 81 Nouvelle source de documentation didactique. 81 Exposition de la diffusion Payot 81

Les relations

L'approche de la fin de la scola­rité avec toutes les tensions qu'elle amène nous incite à nous arrêter quelques instants sur la valeur de la relation dans l'acte pédagogique.

En essayant de faire une rapide synthèse de l'évolution actuelle de l'école, on remarque qu'elle se

poursuit essentiellement dans trois directions: refonte des structures (mise en place du cycle d'orienta­tion), revision des programmes (plan d'études CIRCE) et réforme des méthodes d'enseignement. Dé­coulant de tout celà, l'on sent très bien que l'enseignement s'oriente de pl us en pl us vers une technicité dont on ne saurait cependant nier les aspects positifs.

Page 4: L'Ecole valaisanne, mai 1977

Il est bon toutefois de rappeler que cette orientation n'atteindra réellement son objectif que dans la mesure où elle réserve une place de choix à la relation pédagogique qui peut être considérée comme le nœud d'énergie vital de l'acte d'en­seigner.

Pour mieux saISIr l'importance de cette dimension, nous n' avons qu'à nous référer, chacun, à notre expérience personnelle où, placé dans une situation de dialogue avec autrui, nous en ressortons soit res­sourcé et grandi, soit écrasé et di-

mi nué suivant le niveau de relation humaine qui a caractérisé nos échanges.

Il ne fait aucun doute que l'en­fant a un besoin vital de chaleur et de compréhension humaine ' et que c'est dans la mesure où il se sentira accepté, accueilli, revalori­sé' qu'il pourra à son tour rayonner la joie et le plaisir de vivre.

Il ne paraît pas utopique de pen­ser que la valeur d'une démarche pédagogique peut aussi se mesurer à travers des yeux qui brillent!

J.-P. Rausis

4

Fonction du médecin au Service médico-pédagogique

Diagnostiquer et traiter est, partout, la fonction du clinicien, et naturellement aus­si la fonction des médecins des équipes médico-pédagogiq ues.

Mais, qui est-il, que fait-il ce psychiatre d'enfants?

Médecin de formation, il est quelqu'un qui s'est intéressé aux problèmes du dé­veloppement intellectuel, fonctionnel et af­fectif de l'enfance, et qui connaisseur de la psychopathologie de l'adulte, essaye à travers un diagnostic et une thérapie pré­coces, d'éviter que des difficultés mineures et de véritables troubles s'enkystent ou se développent entravant l'épanouissement de l'enfant ou de l'adolescent, faisant de lui un adulte «à problèmes» ou un client fidèle des consultations et hôpitaux psy­chiatriques.

Voilà comment la fonction spécifique du médecin recoupe et complète la fonc­tion d'une équipe médico-pédagogique, dont le rôle principal est la prophylaxie à travers des techniques appropriées à cha­que cas.

A. Le diagnostic se base essentiellement sur les entretiens avec l'enfant, qui per­mettent au médecin d'observer, créer une relation et de sonder les problèmes.

Pour cela le psychiatre d'enfants utilise fréquemment des objets intermédiaires (dessins, jouets, marionnettes, etc.) qui permettent de détendre l'atmosphère (l'en­fant est rarement confiant au premier abord, le médecin étant vécu comme« cro­quemitaine ») et donnant la possibilité à

l'enfant de s'exprimer tout en prenant une certaine distance de ses problèmes (ce n'est pas lui qui est jaloux du petit frère, c'est le bébé-poupée qui a été méchant et mérite une correction). Plus l'enfant est grand, plus la communication verbale est appa­remment facile; cela n'empêche pas que ces techniques puissent devenir un complé­ment dialogue lorsque les problèmes de­viennent inexprimables par refoulement ou culpabilité.

L'anamnèse ou histoire de son dévelop­pement, fournie en général par la mère est aussi importante que l'impression directe produite par l'enfant. Cela nous permet d'obtenir des données concrètes (âge de la marche, des premiers mots, etc.) qu'on peut comparer à la normalité, et de con­naître les circonstances spéciales, qui ont pu avoir une incidence quelconque sur son évolution (maladies, séparations, deuils, naissances, etc.). En outre, c'est le moment privilégié pour soulager la mère de son anxiété ou l'aidant à dédramatiser la si­tuation, et faisant d'elle une alliée théra­peutique. Evidemment, dans d'autres oc­casions, au contraire, il faut lui faire pren­dre conscience des problèmes, pour elle banalisés, en fonction de son angoisse, afin que nous devenions ses alliés face à la ma­ladie. Le récit de l'anamnèse nous permet en même temps d'explorer la relation mè­re-enfant, le mode de communication qui s'est établi entre eux. Elle permet d'entre­voir une dynamique familiale, qui, pour être mieux explorée demande la colla bo­ration du père. Une fois que l'enfant nous est connu, ainsi que son contexte socio­familial, il reste à s'informer du contxte

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Page 5: L'Ecole valaisanne, mai 1977

social, c'est-à-dire l'école. Des entretiens avec les instituteurs, des rapports ou des coups de téléphone 'nous permettent de nous renseigner sur l'adaptation de l'en­fant au milieu extra-familial, sur ses per­formances scolaires, et de nous faire une opinion objective et neutre sur sa person­nalité.

Pour compléter l'étude d'un enfant, on a fréquemment recours au psychologue (qui appliquera des tests intellectuels ou affectifs) ou au logopédiste (lorsque des problèmes spécifiques de langage s'ajou­tent au tableau). 1

Il va sans dire que le médecin s'inté­resse tout naturellement à la santé neuro­logique et générale de son petit patient, demandant au besoin la collaboration d'autres spécialistes.

Tous ces éléments auront permis au psychiatre d'enfants de poser un diagnos­tic, qui la plupart du temps ne sera pas définitif, puisque l'enfant est un individu en pleine évolution. Justement, en fonction de cette caractéristique le pronostic se fera en tenant compte, plus que de la patholo­gie, des possibilités et ressources psychi­ques de l'enfant, et de celles de son milieu.

B. Les moyens dont dispose le psychia­tre d'enfants pour traiter sa clientèle, va­rient d'un service à l'autre, et dépendent de sa formation et de la formation du reste de l'équipe. Les techniques psycho­thérapeutiques exigent un long apprentis­sage, difficile à acquérir, d'autant plus que ces techniques se renouvellent sans cesse. Mais commençons par le traitement médi­camenteux, domaine exclusif du médecin.

Plus qu'un autre clinicien, le pédopsy­chiatre est réticent à les utiliser, et cela pour plusieurs raisons:

- le vaste arsenal dont on dispose en psy-' chia trie est constitué par des drogues puissantes, à effets secondaires multi­ples, et qui émoussent plus ou moins la conscience, la sensibilité, et l'affecti­vité. Si notre intérêt est de développer les capacités de l'enfant et de fortifier

1 Voir Ecole valaisanne No 8, avril 1977.

son Moi, on voit difficilement comment ces médicaments pourraient être pres­crits avec généra si té.

Les médicaments (sirops, pastilles, gouttes) ont tout un symbolisme oral encore très vivant pour l'enfant. Com­me dans une grande partie de notre clientèle la relation avec la mère est perturbée (dans le sens des recherches des symbioses, ou bien d'une franche hostilité), et que c'est la mère qui s'oc­cupe en général de l'administration des remèdes, on peut facilement imaginer les sentiments que l'enfant peut éprou­ver, soit d'être gratifié, soit d'être agressé.

- Plus que pour l'enfant, on prescrit la drogue pour son entourage: pour cal­mer magiquement l'angoisse d'un pa­rent, pour répondre aussi au rôle tra­ditionnel du médecin. Tout un chacun, réconforté par le mot scientifique sur la feuille sacrée, risque bien alors d'en oublier l'essentiel du problème.

Et pourtant, heureusement que nous disposons de ces drogues. Elles nous per­mettent de traiter les différentes formes d'épilepsie, de calmer les enfants trop tur­bulents (qui irritent parents et maîtres, provoquant des réactions en chaîne), de soigner les troubles du sommeil (avant que les parents ne soient tout à fait épuisés par cet enfant qui les réclame sans cesse), de corriger certains symptômes, qui bar­rent la route à une adaptation de l'enfant (comme l'énurésie ou le bégaiement), de contrôler les poussées d'angoisse destruc­tives des enfants psychotiques.

Je ne veux pas exposer ici les techni­ques multiples et diverses des psychothé­rapies dont disposent les psychiatres d'en­fants, d'autant plus qu'elles ne sont pas toutes utilisées dans notre service, et qu'el­les sont exposées ailleurs.

Je me limiterai à dire que toutes sont basées sur la connaissance de l'inconscient de l'enfant, et des conflits les plus cou­rants, réels ceux-ci, qui hantent son esprit et sous lesquels il étouffe, incapable de trouver une solution satisfaisante. Peut- 6 7

être en psychiatrie infantile le précepte le plus important est de ne pas adapter l'en­fant à la technique, mais la technique à l'enfant. Le thérapeute doit être une figure bienveillante et compréhensive, sur laquel­le l'enfant puisse s'appuyer, suffisamment forte pour l'empêcher de faire des «bê­tises », suffisamment souple pour pouvoir se mettre à sa place, jouer avec lui, par­tager son monde, lui montrer les solutions, tout en ne le remplaçant jamais dans son choix. L'enfant et le thérapeute font une longue excursion dans la forêt pleine de dangers de l'enfant; le thérapeute lui tient compagnie, le guide, l'encourage, l'éduque, le protège, mais il ne se comporte jamais comme une fée salvatrice, une sor­cière moralisatrice, un roi autoritaire ou un ogre destructeur.

Peu importe si ce voyage se fait à tra­vers des dessins, des jeux, des récits, des montages psychodramatiques. Ce qui compte c'est la relation de confiance, la compréhension de l'enfant et le respect profond de sa personnalité.

Le travail du médecin ne s'arrête pas là. Il a des entretiens avec les parents, essaie d'éclaircir avec eux les problèmes que pose l'enfant, favorise la prise de conscience des motivations personnelles dans le signale­ment de l'enfant au service (par exemple lorsque les troubles du petit sont l'expres­sion de la pathologie de la mère, ou du mi­lieu familial), les rassure, leur donne des conseils éducatifs, et, en certaines occa­sions, entreprend une psychothérapie de famille, qui, permettra de trouver un équi­libre de forces plus adéquat entre les dif­férents membres, une redéfinition des rô­les et un assouplissement des défenses de chacun.

La tâche du médecin face aux membres adultes de la famille est délicate et des

démarches maladroites risquent de provo­quer l'effet contraire à celui souhaité. La première difficulté que nous rencontrons est la réticence des parents à nos inqui­sitions. Ils ont bien voulu (et encore, la plupart du temps l'enfant nous est signalé par l'école ou le médecin de famille) ame­ner l'enfant au service médico-pédagogi­que, comme on amène la voiture au ga­rage pour la faire réparer; derrière cette attitude se cache une interrogation culpa­bilisée: en fait, qui est sûr d'avoir élevé son enfant comme il le fallait? Chacun craint de se sentir mis en question, d'avoir quelque chose à se reprocher, de ne pas être des bons parents, en définitive.

En d'autres occasions les parents savent pertinemment que l'enfant souffre d'un problème familial, d'une mésentente chro­nique qu'eux-mêmes n'osent pas regarder en face, parce que douloureuse et vécue comme un échec personnel de chacun, et comme une injustice vis-à-vis de l'enfant. D'autres fois il y a une pathologie concrète d'un des parents, qu'on essaie de cacher comme une tare, ou que toute la famille doit assumer en secret comme une croix envoyée par le Bon Dieu.

Il n'est pas exceptionnel, que face à des réticences graves de la part des parents, le médecin doive avec diplomatie, concentrer son attention exclusivement sur l'enfant en lui offrant une thérapie de soutien et en demandant une aide (l'unique possible) au milieu extérieur, c'est-à-dire à l'école.

Dans les cas les moins favorables, sépa­rer l'enfant de son contexte familial est l'unique façon de lui permettre d'évoluer.

Dr C. Martin

Page 6: L'Ecole valaisanne, mai 1977

00urnaux Fleurus". 00urnaux chrétiens?

Lors d'une récente tournée en Valais, j'ai été questionné sur les journaux Fleu­rus destinés aux enfants et aux jeunes. J'ai pensé intéressant de transcrire la bande enregistrée à cette occasion et de vous la présenter dans sa version originale; ce que voici.

Roger Payen

- Je viens vous interviewer sur les journaux Fleurus et c'est vous qui com­mencez par me poser une question: JOURNAUX FLEURUS ... JOURNAUX CHRETIENS? Pourquoi?

- Parce que d'emblée, il me semble né­cessaire de dire ce qui caractérise ces jour­naux. Une lecture occasionnelle et rapide ne permet pas toujours de s'en faire une idée exacte. Je suis constamment témoin de ce que bon nombre d'éducateurs, pa­rents, enseignants, pasteurs, ignorent ce que nous sommes. Pour être plus précis, ces personnes et d'autres encore, ne per­çoivent pas, même après les avoir parcou­rus, que d'autres journaux d'enfants et de jeunes véhiculent une pensée marxiste, an­tireligieuse ou matérialiste: apologie de l'argent, de la puissance de la science ou plus simplement, de la consommation et du bien-être matériel etc ...

- Annoncer d'entrée que les journaux Fleurus sont des journaux chrétiens sup­pose que vous attachiez beaucoup d'im­portance à ce fait. Pourquoi?

- A notre époque, à côté de l'influence de l'école et de la famille , l'Enfant recoit une large information sur le monde Jqui l'entoure par les mass-media,' télévision, publicité, presse pour enfants, magazines d'adultes, radio, mode etc ... Les mass-me­dia, cette «autre école » comme l'appel­lent certains sociologues, ont beaucoup d'influence sur le comportement et le ju­gement de tous et, tout spécialement des jeunes. Ce ne sont pas les parents ou les

professeurs par exemple qui ont introduit la mode des cheveux longs, l'intérêt pour certains chanteurs Oll une société « permis­sive » ? ... D'autre part, si la presse ou la télévision présentent tel fait de la vie de l'Eglise, ' est-ce dans le sens de l'éveil de la foi ou parce que ça peut intéresser les lecteurs ou téléspectateurs? Il faut donc que des chrétiens, chaque fois que cela est possible, réalisent des mass-media, c'est ce que nous pensons et pourquoi nous faisons des journaux qui ont toutes les caracté­ristiques des media et soient engagés chré­tiennement. Disons en ce qui nous con­cerne, des journaux qui ont toutes les ca­ractéristiques des journaux d'enfants et de jeunes, mais conçus dans un esprit chré­tien.

- Vous dites que ces journaux ont les mêmes caractéristiques que les autres, qu'est-ce donc qui fait qu'ils sont chré­tiens pour vous?

- Ils sont chrétiens, d'abord parce que réalisés par une association travaillant en communion avec les organismes d'Eglise et dont les journalistes et les responsables sont des chrétiens conscients de réaliser des journaux d'enfants et de jeunes dans un but d: éducation et d'évangélisation. Ce­ci est important car, outre le fait que le profit n'est pas le but de Fleurus , on ne peut bien ressentir et exprimer que ce que l'on est.

1 FLEURS-PRESSE, pour suivre les enfants et les jeunes dans leur évolution et parler le langage propre à chaque âge, réalise: PERLIN: pour les garçons et les filles de moins de 8 ans. FRIPOUNET: pour les garçons et les filles de 8 à Il ans. DJIN: pour les filles de 12 à 15 ans. FORMULE I: pour les garçons de 12 à 15 ans. CHRISTIANE: pour les jeunes filles de 15 à 20 ans. 9

Monsieur Moon désar.mé 1'I0nsieur l'loon a 55 ans. Il est corêen. La Corêe est un pays (au nord de la Chine) at!parê en deux à la sui te d'une guerre. Au Nord, il y a un rêgime communiste,' au Sud, là o~ vit 1'I0nsisur l'loon (de telllps en telllps, car il vit surtout dans une villa en Amêrique), il Y a un dic­tateur, son ami. 1'I0neieur l'loon est anti-communiste, c"est son droit ••• Il a peut-3tre raison, mais l'Ionsieur l'loon a ddcidê qu' il referait justement en Corêe du Sud le paradis terrestrs, et, pour rêa­liser ce paradis terres~ tre, qu'il ferait la guer­re à tous les autres. D' abord les communistes, puia contre toua ceux qui ne sont pas d'accord avec l~i •••• les catholiques et, d'une façon gênt!rale, tous les autree. C'est que 1'I0nsieur l'loon a fabriqut! une religion. 1'I0nsieur l'loon trouve que Jêsue n'a pas réussi. D' abord, dit-il, parce qu' il ne s· est pas mariê (l'Ionsieur l'loon, lui, a êtê mariê quatre foie) ; en­sui te parce qu'il n'a pas rt!ussi à dominer sur un vaste e.pire. Pour 1'I0n­sieur l'loon, 3tre mort sur la croix c'est un êchec. Lui il est efficace. Il roule dans des voi tures de luxe, il poss~de plu­sieurs usines et s' intê- . reSSB particuliltrement aux usines d' armemant. Dee armas 1 ça peut servir ••• ça doi t servi r. Alors, ê. videmment, offrir sa vie en mourant sur la croix, l"'Ionsieur l'loon ne comprend

J).

pas. Lui préfère envoyer des jeunee pour prêparer la guerre.

Bien sOr, quand on veut recruter un jeune pour suivre 1'I0nsieur l'loon, on ne lui di t pas exactement ça~ On lui parle d'amour, on lui di t qu'il faut re­venir à la puretê, on lui dit qu'an vivra comme des fràres, que i 'avenir sera souriant, e' il eet prat Il tout sacrifier pour 1'I0n­sieur l"'Ioon. Ceux qui le suivent sont bons, le8 autres aont mauvais. Le monde est mauvais. Oui, c'est vrai. Nous som­mes faits pour aimer. C' est vrai, puiaque Dieu est

Extrait de «FORMULE' I», «billet» d'ac­tualité .

notre père, nou's devons essayer de vivre COlille des frères. l'lais il faut s'ar­mer de patience. Le ~onde n'est pas , lIIauvai •• L' oeu­vre de Jêsus n'eet pas ar­ratêe. Par laa chrêtiana, Il . continue d'agir. Le lIIal auasi existe, lIaia le lIIal et le bien aont en chacun de noue. Il n'y a pas le. bons et de l'autre c8ttt les lIIauvais. Nous SOlllllles appelês enselllbie è trou­ver plue d'alllour, plus de joie, en nous et autour de nous. Jêsus est IIIort sur la croix IIIeis il e.t auesi reesusci­tê. Sa rêussi ta, ce n'est pas un pays IIIervsilleux o~ on aurait tud les vi­

lains et o~ on vivrait entre "bons" soua la dOllli- , nation d'un chef êclair' (l'Ionaieur l'loon par example). On n'aurait plue rien Il penser. 1'I0n.ieur l'loon dit Il ses disciples : " Je suis votre cerveau". Tiens, voi­·là qui nous rapproche du robot ••• La r'ussi te da Jêsus c'est de noua avoir donnê la pos­aibili U d' Itra libre et de l'ai~er. De grandir, de dêvelopper notre intelli­gence, notre personnali tê, pour enrichir le monde et reconnaltre qus noue som­mes les fils de Dieu. Alors ••• Pas de panique. 1'I0nsieur l'loon n'a pas de pouvoirs magiques. face aux gene heureux, qui ont des amis qui 18S aiment, qui ont des parents qui les aiment, qui ont un Père qui lee aillle, 1'I0n­eieur l'loon est "dêsarmê".

Pierre l'Iarin

• • Y.9 ••••••••••••••••• , ••••• yw ••••••• ,""",.w.~ ••• ~., -••••. 9 •••••••••••••••

• 1 1 1 • ~ ~ 1 1 1 :

Page 7: L'Ecole valaisanne, mai 1977

- Que les journalistes soient chrétiens c'est bien, mais comment cela se traduit-il dans les journaux?

- Les journaux Fleurus sont réalisés de telle sorte que l'ensemble de leur contenu

. constitue un terrain favorable, un «hu­mus» de toutes les valeurs chrétiennes dans une présentation accessible aux en­fants et aux jeunes. L'ensemble du jour­nal se veut optimiste, chargé d'espérance. Il convie le lecteur à l'effort personnel, à l'affirmation de soi. Il aide l'enfant et le jeune à communiquer avec tous, proches ou lointains, dans un esprit d'amour du prochain.

- Tout cela est bien mais n'est pas explicitement chrétien. Estimez-vous cela suffisant?

- Ce que nous venons de présenter est nécessaire et, pour certains lecteurs peu ou pas chrétiens, c'est déjà très important car il prédispose à une bonne réception du mes­sage évangélique. On est loin de l'apologie de la violence, de l'argent etc ... Un juif tu­nisien faisant une thèse sur le racisme au travers de plusieurs journaux d'enfants, uniquement à partir des bandes dessinées, l'avait très bien mis en évidence il y a quel­ques années, montrant combien était chré­tien le comportement des personnages pré-

. sentés.

Mais nous savons aussi être explicite: dans certaines bandes dessinées, dans les réponses au courrier des lecteurs, dans des articles sur le cinéma et l'actualité aussi b~en celle des enfants que toute celle qui baigne notre vie quotidienne.

- Qu'est-ce qui caractérise votre péda­gogie religieuse?

- Nous partons toujours des événe­ments de la vie de l'enfant et du jeune pour l'aider à s'éveiller à la Foi. Notre rôle est en même temps différent et complémentaire de celui des cours de reli­gion ou de catéchisme. L'événement c'est: Noël, Pâques mais aussi la rentrée des classes, la fête des mères sans oublier ce

que le jeune a vu du monde à la télévi­sion ou écouté à la radio voire entendu en famille.

- Votre rôle est donc différent de ce­lui des enseignants ou des catéchistes?

- Oui et non. Oui.' car il se situe dans le camp des mass-media parce que l'en­seignenzent est suscité par l'événement et non par un programme.

Non.' car enseignants et catéchistes ne se désintéressent plus à notre époque de tout l'environnement. De plus, les chrétiens ont à faire connaître aux enfants et aux jeunes les media réalisés dans une pers­pective chrétienne.

Les possibilités de l'Eglise de s'exprimer dans les mass-media sont si peu nombreu­ses qu'il faut faire quelque chose pour ce qui existe et les enseignants peuvent beau­coup dans ce domaine comme dans beau­coup d'autres pour faire connaître et éveil­ler l'intérêt pour ces journaux.

Personnellement, je suis à leur disposi­tion pour leur donner tous moyens en ce sens.

- Vos journaux sont-ils lus et appré­ciés par les enfants et les jeunes,?

- «PERLIN » fête cette année ses 20 ans. «FRIPOUNET » en 1976 a fêté ses 30 ans. «FORMULE 1» (ex CŒURS V A,fLLANTS) aura 50 ans en 1979. Ac­tuellement, les quatre titres réunis sont dif­fusés chaque semaine en francophonie eu­ropéenne à 500 000 exemplaires. C'est im­portant mais encore insuffisant. IMais ce succès néanmoins est le résultat d'études et de recherches constantes sur les besoins de l'enfant et du jeune, de son langage; de la perception qu'il a de la Société, de l'Eglise, de la Religion. C'est grâce à ces études, cette attention, que nous en som­mes là. Car pour nous.., il ne suffit pas seulement de faire des journaux, mais il faut aussi qu'ils soient acceptés, attendus par leurs lecteurs sans pour autant que nous cédions à la facilité. Croyez que c'est exigeant mais passionnant. 10 11

Extrait de «FRIPOUNET », numéro de Pâ­ques 1976.

Page 8: L'Ecole valaisanne, mai 1977

Ecoute le silence François a passé sa jeunesse à festoyer et

guerroyer jusqu'au jour où il rencontre un lépreux. Et ce jour-là, il a honte d'avoir ainsi gaspillé sa vie. Un nouveau François est né, mais qui saura le comprendre? Qui saura l'écouter?

Est-ce Claire? Claire qui n'a pas quinze ans, mais qui est déjà jolie, avec ses longs cheveux sauvages, ses yeux noirs pétillants et son sourire, à la fois tendre et taquin, pour lui dire :

Photo extraite du film de Franco Zeffirelli «Les chemins du soleil» (e.Le.)

- François, j'aime bien quand tu viens chanter sous ma fenêtre ...

- Moi aussi, Claire .. . Mais maintenant, il se peut que j'aille chanter sous une autre fenêtre.

- Sous une autre fenêtre? La fenêtre de qui?

- La fenêtre de Dieu.

Alors Claire, devenue soudain grave, prend la rose rouge qui fleurit sa robe et la lance à François.

- Souviens-toi de moi, François, sinon je serai si seule ...

- Nul n'est jamais seul avec Dieu ... - Mais où est Dieu ? - Avant, je croyais que Dieu était« ail-

leurs» et, de fête en fête, j'étais prêt à parcourir le monde. Mais je l'ai mainte­nant compris. Dieu n'est ni ici, ni là. Dieu habite l'homme et pour le trouver, il suffit de regarder dans son cœur.

- Et si je ne sais pas parler à Dieu ?

- Pourquoi ne lui dirais-tu pas simple-ment cela:

«Seigneur, si je t'aime uniquement pour entrer dans ton paradis, confor­ta ble et sans soucis, envoie vite ton portier me barrer la route ..•

«Seigneur, si je t'aime uniquement par crainte des punitions, laisse les gens de la terre s'occuper de moi ...

«Mais Seigneur, si je t'aime pour Toi et pour Toi seul, ouvre-moi les bras et reçois-moi ».

- C'est difficile, François!

- Il faut commencer par faire les cho-ses faciles et, petit à petit, s'attaquer aux grandes. Et quand les grandes sont faites, on entreprend les choses impossibles.

Et c'est ainsi que Claire fit cette chose impossible qui était de renoncer à toutes ses richesses pour devenir pauvre au ser­vice des pauvres. Et c'est une histoire im­possible qui est vraie, celle de celui qui devint saint François d'Assise et de celle qui devint sainte Claire ...

Extrait de « DJIN» à propos d'un film. 12 13

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Opération portes ouvertes", Entrez avec nous visiter l'Institut Notre-Dame de Lourdes à Sie'Te

Il héberge environ 60 enfants handica­pés physiques d'âge scolaire, d'intelligence normale ou su bnormale.

Les handicapés moteurs sont les plus nombreux: - infirmes moteurs cérébraux - myéloméningocèles - paraplégies spasmodiques familiales - dystrophies musculaires progressives - hémophiles - chondropathies, maladies de Perthes - nanismes d'origine variée - dysmélies (absence congénitale d'un

membre ou segment de membre) - collagénoses (groupe de maladies com­

me la polyarthrite chronique évolutive, la dermatomyosite, la sclérodermie).

Aux enfants en chaise d'invalide ou munis de cannes anglaises se joint une dou­zaine de graves handicapés du langage, la plupart atteints de malformations de la lèvre et du palais (médicalement: chéilo­palatoschizis, vulgairemerit : bec de lièvre et gueule de loup).

UN PEU D'HISTOIRE ... Fondé en 1941, dans un vieil hôtel dé­

saffecté du siècle dernier par quelques sœurs d'une congrégation de Marseille, spécialisées dans la rééducation des sourds­muets et des aveugles, l'Institut Notre­Dame de Lourdes végète plusieurs années avant de trouver sa structure actuelle. Il accueille au début des handicapés de tout âge et de tout niveau mental.

Dès 1943, le Professeur Placide Nicod lui confie des enfants atteints de maladies osseuses, ce qui nécessite une planification scolaire. Une fois guéri de sa tuberculose

ou de sa maladie de Perthes, l'enfant de­vait réintégrer la classe de son village sans accuser un trop important retard scolaire.

En 1955, Mlle Dr Elisabeth Kong est chargée par les universités suisses d'orga­niser le traitement des infirmes moteurs cérébraux. Elle découvre l'Institut Notre­Dame de Lourdes et en fait un centre pi­lote pour la mise au point du traitement selon Bobath en physiothérapie, ergothé­rapie, et logopédie et de méthodes d'ensei­gnement appropriées.

Les handicapés, souvent très graves, af­fluent de toute la Suisse. Les locaux s'avè­rent insuffisants et peu fonctionnels, par contre, le personnel, formé à Londres et à Paris est efficace.

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Page 9: L'Ecole valaisanne, mai 1977

Dès 1960, grâce à l'Assurance Invalidité fédérale, les soucis financiers s'allègent et l'on peut songer à remplacer l'hôtel vétuste et branlant par un immeuble fonctionnel.

En janvier 1967, le nouveau home-école est inauguré, agrandi quelques années plus tard d'une piscine couverte, lieu d'ébats récréatifs et de rééducation dans l'eau.

L'INSTITUT NOTRE-DAME DE LOURDES EST UN HOME-ECOLE POUR HANDICAPES PHYSIQUES

L'école est assurée par des maîtres di­plômés du canton du Valais qui, au cours des années, car ils sont fidèles, se sont spé­cialisés pour les handicapés: pédagogie curative, cours Ramain, le Boulch, Vayer, Bon Départ, Sablier, etc. Ils sont aussi riches de leurs expériences personnelles, car chaque enfant est différent et nécessite une approche qui lui est spécifique.

Les enfants de langue française sont ré­partis en 5 classes dont une spécialisée pour grands handicapés nécessitant un en­seignement totalement individualisé. Nous avons 3 classes de langue allemande. Cha­que maîtresse assure plusieurs degrés pri­maires avec souvent des niveaux très dif­férents et des troubles instrumentaux mul­tiples.

En mai, comme dans toutes les commu­nes du canton, c'est la préparation à l'exa­men de promotion, c'est l'émotion du fa­meux jour des épreuves. Et cahin-caha une dizaine d'enfants réintègrent chaque année une classe de leur village.

L'INSTITUT NOTRE-DAME DE LOURDES EST UN CENTRE DE REHABILITATION ...

La réintégration dans le circuit normal n'est possible que grâce à la mise en œuvre de mesures de réhabilitation. L'enfant han­dicapé moteur suit un traitement intensif de physiothérapie. Celle-ci tend à amélio­rer la motricité globale; l'enfant apprend d'abord à se tenir assis, étape indispensable

pour les apprentissages scolaires. Puis il va se mouvoir par rotation, reptation, mar­che à 4 pattes ou sur les genoux jusqu'à la marche autonome avec ou sans canne ou autre moyen auxiliaire. L'étape du tricycle est indispensable pour l'exercice de l'al­ternance des mouvements des membres in­férieurs.

La méthode Bobath est appliquée dans toute la Suisse pour la rééducation des infirmes moteurs cérébraux. Elle est dite neurophysiologique puisqu'elle suit les éta­pes du développement moteur cérébral; globale, puisqu'elle aborde la mobilisation simultanée du corps tout entier.

L'ergothérapie est plus spécialement destinée à développer l'activité gestuelle. Elle se charge d'amener l'enfant à une plus grande indépendance dans la vie quo­tidienne: manger seul, boire seul, s'ha­biller ou se déshabiller, se laver, d'abord partiellement puis totalement, aller aux toilettes, au lit, à l'école, etc. Chaque ges­te, le plus efficace pour un handicapé don­né, est étudié par l'ergothérapeute, puis appliqué conjointement en ergothérapie, à 14 15

l'école ou dans l'unité familiale. Si les dif­ficultés de graphi;;me ralentissent par trop les apprentissages scolaires, d'entente avec la maîtresse, elle familiarise l'IMC avec l'écriture à la machine. Connaissant son handicap elle choisira l'usage d'une li­corne fixée à la tête ou d'un stylet fixé entre les doigts crispés, pour effleurer les touches de la machine à écrire.

La rééducation psychomotrice tient une grande place dans la réhabilitation du han­dicapé physique. Elle est appliquée inten­sivement dans le cadre de la classe. Les troubles instrumentaux de nos enfants font appel à son côté fonctionnel plus qu'à son orientation psychothérapique.

Elle est un excellent complément de la physiothérapie, spécialement pour les lé­gers IMC (minimal CP ou syndromes psy­cho-organiques).

La logopédiste travaille au niveau buc­cophonatoire. Elle prépare l'acqdisition du langage par l'apprentissage de la dégluti­tion et de la mastication. L'athétosique bave parce qu'il ne sait pas avaler. Chez le spastique, la relaxation et les attitudes d'inhibition réflexe de la méthode Bobath sont indispensables à l'émission des plus simples phonèmes. Quand arrive l'âge de la lecture, l'entraînement perceptif évite l'ap­parition d'une dyslexie, fréquente chez l'IMe.

L'INSTITUT NOTRE-DAME DE LOURDES EST llN HOME-ECOLE ...

L'internat est un mal nécessaire pour les handicapés physiques. En Valais les dis­tances sont grandes: le grave IMC est peu mobilisable pour un transport quotidien, il est aussi très fatigable. L'internat permet en outre d'appliquer les rééducations hors des heures scolaires pour ne pas perturber la classe.

Les enfants sont groupés en unités fa­miliales de 12, âges et sexes mélangés. L'éducatrice, dite mère de famille, a une formation semi-médicale (nurse ou infir­mière) pour les unes, pédagogique pour les autres. Les cours d'éducateurs organi­sés par le canton, en cours d'emploi, com­plètent leur bagage. Elle est remplacée par une aide-éducatrice lors de ses congés, ai­dés par de jeunes suisses-allemandes (vo­lontaires) pour les actes quotidiens (habil­lage, déshabillage, repas, etc.).

Tous les enfants passent le week-end et les vacances scolaires en famille. Nécessité, si l'on veut maintenir les liens tant avec les parents proches ou lointains qu'avec le village. Nécessité, si l'on vise une réinté­gration dans le milieu naturel à la sortie de l'institut.

Quelques handicapés de Sierre ou des environs sont externes ou demi-pension­naires, ils rejoignent leur famille chaque jour.

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L'INSTITUT NOTRE-DAME DE LOURDES, CE N'EST PAS SEU­LEMENT UN HOME-ECOLE ...

Il assure dans tout le canton le dépis­tage précoce des handicapés, grâce aux consultations de neurologie spéciale, et leur traitement ambulatoire à n'importe quel âge et quel que soit le niveau mental.

ORGANIGRAMME

L'Institut Notre-Dame de Lourdes asso­cie donc les structures scolaires et des structures médicales. Le médecin respon­sable y joue un rôle important. Il prescrit, dirige et coordonne les différentes mesures de réadaptation, prescrit les appareillages aptes à assurer une meilleure autonomie, fait appel à des consultants ou aux psy­chologues du SMP, s'immisce parfois dans les problèmes scolaires, s'ils découlent di­rectement du handicap, reste en rapport

Fondation pour l'enfance infirme - Institut Notre-Dame de Lourdes

Réunions de synthèse: l'histoire et les problèmes d'un enfant sont étudiés par l'équipe responsable de l'en­fant.

La physiothérapie est appliquée par une équipe volante à Brigue, Viège, Sierre, Sion, Martigny, St-Maurice, Monthey et Le Bouveret. Cette même équipe assure le traitement des IMC placés à l'école de Glis et de Loèche.

Grâce au traitement précoce, l'indépen­dance à la marche est acquise plus tôt, bien souvent un placement en internat peut être évité.

Par contre, tous les traitements d'ergo­thérapie s'effectuent à Sierre dans les lo­caux munis d'un matériel spécifique qui se laisse malaisément transporter. La lo­gopédie périphérique est assurée par le SMP.

Traitement ambulatoire

Logopédie

constant avec les services médicaux de l'AI. Pourtant, rien à l'Institut ne rappelle un hôpital, ni les lits de bois aux couvre­lits colorés, ni les moquettes des salles de séjour, encore moins la piscine ou les clubs des sous-sols auxquels seuls les initiés ont accès.

LA VISITE EST TERMINEE ...

J'espère qu'elle vous aidera à mieux accueillir ou à mieux comprendre nos' pe­tits pensionnaires lorsqu'ils réintégreront l'école de leur village. Le passage de ce milieu protégé aux classes à petit effectif et un enseignement très individualisé vers les classes nombreuses et l'enseignement collectif est toujours difficile. Ils ont be­soin de toute votre indulgence et chaleu­reuse affection.

Dr de Wolff 16 17

Un cinéaste valaisan· Michel Darbellay

Dans le prolongement de notre nliméro spécial consacré à des aspects de la vie culturelle valaisanne nOliS VOliS présentons ci-dessolls lin texte de ,M. H. Pellegrini consacré cl un cinéaste valaisan.

«Le cinéma est aussi une industrie », écrivait André Malraux, en conclusion d'un essai passionnant, intitulé « Esquisse d'une psychologie du cinéma ». Cette phrase célèbre est surtout appliquée à la production des films commerciaux de long métrage. Mais, en réalité, les auteurs de courts métrages sont soumis aux mêmes impératifs économiques. Un film, quelle que soit sa durée, exige d'importants in­vestissements et les possibilités de vente ne couvrent jamais les frais engagés. Il existe donc toujours un déséquilibre entre le prix de vente et le prix de revient d'un court ou moyen métrage à caractère documen­taire.

Cette situation explique la crise perma­nente du court métrage qui contraint le producteur ou le réalisateur à demander un financement à fonds perdu. Il peut s'adresser à un organisme officiel ou privé.

Tl existe une autre solution: le cinéaste tourne son film à ses frais, puis le présente lui-même aux écoles, à des associations culturelles. Si l'opération marche, si les échos sont favorables, un distributeur ou la télévision achètera son œuvre et lui as­surera ainsi une large diffusion.

« A l'inverse d'un livre ou d'un tableau, un film pose d'abord le problème du conte­nant avant celui du contenu », note Mau­rice Périsset, qui poursuit: «Un écrivain, pour écrire un livre, n'a besoin que d'un stylo et d'une rame de papier. C'est après seulement qu'intervient l'éditeur, c'est-à­dire le marchand . Un peintre n'a besoin que d'une toile, de tu bes de couleur, de pin­ceaux; c'est après seulement, sa toile ter­minée, qu'intervient le directeur de la ga­lerie, c'est-à-dire, là aussi, le marchand. A l'inverse, pour qu'un film puisse se faire, il faut d'abord que les marchands disent oui, c'est-à-dire, dans l'ordre, le produc­teur, le distributeur et, de plus en plus souvent, les exploitants qui, en garantis­sant un minimum de recettes pour un film encore en gestation, en deviennent par

conséquent, même si c'est un dernier éche­lon, les co-producteurs. Alors seulement, le créateur peut créer... »

(A BAS LE CINEMA, Collection Tê­tes d'affiche).

Voilà pourquoi, en Valais, et même en Suisse romande, rares sont les cinéastes qui se consacrent à la réalisation de films. Autrefois, Roland Müller a tourné d'excel­lents documentaires, grâce à l'appui no­tamment de la Régie fédérale des alcools. René-Pierre Bille réalise toujours de très bons documentaires qu'il présente lui-mê­me avec un succès mérité.

Un autre cinéaste valaisan se consacre, en semi-professionnel, à la réalisation de courts métrages, Michel Darbellay. Je vous propose de faire sa connaissance.

Michel Darbellay, photographe et cinéaste

« Il saute du lit de bon matin, et ne part que si son esprit est net, son cœur pur, son corps léger comme un vêtement d'été. Il n'emporte point de provisions. Il boira l'air frais en route et reniflera les odeurs salu bres. Il laisse ses armes à la maison et se contente d'ouvrir les yeux. Les yeux servent de filets où les images s'emprison­nent d'elles-mêmes. » (Jules Renard).

Le chasseur d'images de Jules Renard capture avec ses yeux toutes les images rencontrées durant sa promenade. Le che­min qu'il emprunte lui montre ses os (les cailloux) et ses veines crevées (les orniè­res). La rivière a la chair de poule lors­que tombe une pluie fine. Le soleil se couche et dévet sur l'horizon ses lumineux habits, ses nuages répandus pêle-mêle.

L'image, tremplin de l'imagination!

Le soir, le chasseur d'images rentre chez lui, la tête pleine, les yeux gavés. «Il éteint sa lampe et longuement, avant de s'endor­mir, il se plaît à compter ses images. »

Au terme d'une journée de travail ou de flâneries, Michel 'Darbellay aussi rentre

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Page 11: L'Ecole valaisanne, mai 1977

chez lui et il éteint la lampe, celle de son laboratoire. Ses doigts agiles extraient la pellicule de la machine à capturer et à immobiliser le temps ...

L'œil photographique, l'œil humain! L'un prolonge l'autre. Mais le premier a des possibilités désormais quasi illimitées. Il saisit tout, voit tout, même l'invisible, à condition que le photographe déclenche l'éclair, établisse le contact entre la chose vue et les yeux qui regardent. Un objectif

ressemble à l'œil avec son diaphragme (la pupille), sa surface sensible (la rétine) et son obturateur (la paupière).

- Je suis d'abord un photographe, me confie Michel Darbellay.

Il est né à Martigny, en 1936. Il a grandi dans un milieu favorable à l'éclosion de ses talents. Son père, Oscar Darbellay, avait un atelier de photographie.

- Il m'a appris mon métier.

Pour obtenir son indépendance ma té­rielIe, Michel Darbellay ouvre un commer­ce à Martigny. Il cherche sa voie et croit

l'avoir trouvée le jour où il commence a tourner des films. En amateur d'abord et parce que le cinéma c'est pour lui une oc­casion d'enregistrer de belles images « en mouvement ». Roland Müller, un authen­tique artiste l'encourage.

- Comment passe-t-on de la photogra­phie au cinéma?

Le front se plisse, les rides se creusent. Pas facile d'expliquer avec des mots la naissance des images, leur enchaînement, les subtils rapports qui s'établissent entre elles.

- Il manque à la photographie, si belle soit-elle, le mouvement. Et j'aime le mou­vement. La vie, c'est le mouvement. Le photographe recherche le meilleur cadrage, joue avec la lumière et les dimensions, équilibre les volumes. Il travaille comme un peintre. Le cinéaste obéit aux mêmes règles, mais y ajoute le mouvement. Aux images, il imprime un certain rythme. Du­rant le montage, le cinéaste devient un peu musicien. Il alterne les plans longs et les plans courts et le rythme naît de cette al­ternance ...

- Où as-tu appris ton deuxième mé­tier?

- En filmant, non pas en suivant des cours.

Michel Darbellay a regardé travailler des collègues. Dans les films des autres, il a découvert les règles de l'écriture ciné­matographique. C'était aussi un élève as­sidu des cours de cinéma que je donnais à l'époque, dans le cadre de l'Université populaire.

La grande aventure commence en 1962. Michel Darbellay voulait tourner un docu­mentaire sur les animaux sauvages des Alpes. Lors d'une randonnée dans la val­lée du Trient, il rencontre M. Henri Gross, fondateur du zoo alpin des Marécottes qui lui propose de l'accompagner au Cana­da où il se rend pour acquérir de nouveaux pensionnaires.

Du Canada, Michel Darbellay ramène la matière du film SORTILEGES DU 18 19

CANADA. On y voit les principaux ani­maux de ce vaste pays dans leur habitat naturel. Ce film obtient un premier prix au Festival de Cannes, dans la catégorie des documentaires. En 1969, Jean Buhler voit SORTILEGES DU CANADA et il écrit dans L'IMPARTIAL: « Ces débuts osés dans le vent rude de l'aventure, ces trois jours d'escalade pour surprendre la fuite des soyeuses chèvres-antilopes au coucher du soleil, dans les pierriers d'un monde où tout frappe par la nouveauté gigantesque des proportions, il en valait la peine. De plus habiles, de plus rusés, de mieux doués pour le commerce eussent préféré l'ours semi-domestique et ses pitre­ries. Rien de ça avec Darbellay. Il rampe vers le grizzli. Il enregistre les menaces de la femelle que deux petits accompagnent. Quand les babines se retroussent sur les crocs de sept centimètres, il plie bagage et il fiche le camp à toute allure. Car il n'a pas fusil à flèche tranquillisante avec lui, pas de truc, rien dans les mains, rien dans les poches, sa caméra, sa pipe et son passeport. »

Deux ans plus tard, il tourne deux courts métrages sur Vichère et l'alpage de Bavon. Le premier présente une région à vocation touristique au moyen d'impres­sionnantes vues aériennes. Le second, in­titulé RETOUR montre la désertion d'un village de montagne et le retour des habi­tants grâce au tourisme.

Son quatrième film est le plus connu et le plus aimé aussi de tous les amateurs d'alpinisme. C'est L'ASCENSION DE LA FACE NORD DU PORTALET où l'ac­teur principal est le célèbre guide Michel Darbellay. Un troisième Michel apparaît dans ce film, Michel Vaucher. Présenté à Trente, au Festival du film de montagne et d'exploration, ce court métrage obtient le prix du Club alpin italien décerné au meilleur film d'alpinisme.

SAHARA, l'année suivante, raconte un voyage dans le grand désert d'Afrique. Puis suivent des reportages sur les aspi­rants guides, sur un cours alpin, deux films industriels commandés par une firme de maisons préfabriquées et une fabrique de

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Page 12: L'Ecole valaisanne, mai 1977

skis, des spots pu bIicitaires. Dans le film de Paul Siegrist consacré à BOURNISSEN GUIDE (Camille Bournissen, le vainqueur de la paroi nord de la Dent-Blanche en première hivernale), Michel Darbellay a pris une part non la moindre en tournant les images en haute altitude.

Parallèlement à ces activités profession­nelles, Michel Darbellay mène une vie sportive intense. Il obtient son brevet va­laisan de guide de haute montagne et de moniteur de ski. Sa double expérience lui permet de tourner un film sur le ski de fond, en Valais et à Grenoble.

- Comment finances-tu tes films?

- Les premiers, je les ai payés moi-mê-me, avec mes économies. Le prix obtenu cl Trente a été ma grande chance. Cette ré­compense m'a valu quelques commandes.

En 1969, le comité exécutif en faveur de la candidature valaisanne aux Jeux olympiques d'hiver confie à Michel Dar­bellay la réalisation de STON - VALAIS _ SUISSE.

- A cette occasion, j'ai bénéficié d'une totale liberté d'action, bonheur qu'un ci­néaste accueille avec des transports de joie. Un budget important m'a permis d'enRa­ger des collaborateurs,' le musicien Patrick Moraz, le monteur Marc Blavet et l'inRé­nieur du son Marcel Sommerer.

Ce fim très réussi a vraiment révélé Mi­chel DarbeIJay aux Valaisans. Ses vues im­pressionnantes ont vraiment séduit tous les spectateurs, même ceux qui ont été dérou­tés par le montage très complexe de ce poème visuel.

- l'ai vOlll[{ ré[{nir en dix-sept min[{tes de projection, les principales caractéristi­ques de mon pays, de sa vie, de celle de ses habitants. l'ai voulu montrer que le Valais avait une âme et lln cœur. SION _ V ALAIS - SUISSE n'est pas un inventaire des possibilités économiques de ce pays, mais une invitation cl le découvcrir et à l'aimer. Les foires, les vignes, le ski, l'in­dustrie, le tourisme sont prétexte cl une fa­randole visuelle au pays où les« reines » se

battent, où Les chevaux, l'hiver, rêvent ail printemps.

Trois journalistes ont assisté à la pre­mière projection publique du film " Ils s'ex­priment:

« Le film cOl1lmence par étonner. P[{is iL charme. Michel Darbellay a sans aucun doute réalisé une œuvre de qualité. Ce n'est pas un simple film de propagande comme il eut été facile d'en faire un avec tout ce que le Valais peut offrir. C'est un film dont le côté artistique est certain. »

(I ean Regali)

« Michel Darbellay a présenté un film de court métrage, dans lequel, avec un merveilleux talent de cinéaste, il atteint le but qu'il s'était fixé,' donner l'irrésistible désir d 'accourir en Valais cl qui voit défiler ces chatoyantes, pittoresques et émouvan­tes images ... » (Frédéric Schlatter)

«Michel Darbellay n'a pas voulu réali­ser [{n film touristique en documentaire. Caméra au poing, il a parcouru un pays qu'il connaît autant qu'il aime. Il dit aux 20 21

spectateurs qui ignorent peut-être le V a­lais,' voici les gens, les choses que vous pouvez voir chez nous. Et il passe sans transition des sommets neigeux aux com­bats de reines, des masques grimaçants à de somptueuses randonnées équestres, avec un sens génial de l'improvisation et en donnant l'impression d'effleurer seulement son sujet alors qu'il en tire l'essentiel. »

(Gérald-A. Piaget)

LA BALLADE DES DAMES DU TEMPS JADIS évoque François Villon. Il s'agit en réalité d'un reportage sur le Se Rallye des voitures de musée qui se déroula du 30 juin au 4 juillet 1971 en Suisse romande et dans notre canton plus spécialement. Ce film relate les principales péripéties de ce rallye, en restitu~ l'am­biance, l'atmosphère de fête. Les Images de ce court métrage marient avec bonheur les «dames du temps jadis» et les sites du Vieux Pays. Le montage é"tablit.d'heureu­ses correspondances entre les conducteurs, les machines, les spectateurs et les décors. Il provoque des ren.contres inatten?~e~, mélange la chronologIe, entrelace les Itme­raires. Michel Dar bella y se laisse guider par un instinct très sûr de la composition rythmée. Une remarquable partition mu­sicale de Patrick Moraz souligne cette re­cherche de rythme voulu par le réalisateur. Les bruits enregistrés sur tout le parcours complètent la partition musicale. Marc Blavet et Jean-Claude Chaperon ont colla­boré à la réalisation de ce reportage.

Le cinéaste indépendant travaille dans des conditions difficiles. Sa liberté de créa­tion est souvent entravée, sauf si le com­manditaire lui donne carte blanche ou fait passer la satisfaction de ses désirs après l.a vision de l'artiste. Situation idéale que MI­chel Darbellay a connue pour le tournage de SION - VALAIS - SUISSE et une se­conde foi, en 1974. Cette année-là la Mai­son Orsat de Martigny a fêté le 100e an­niversaire de son existence et elle a tenu à marquer cet événement en produisant un film consacré à la vigne et au vin. Mi­chel Darbellay en a assuré la réalisation.

Le film du Centenaire se situe à mi­chemin du documentaire didactique et du

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Page 13: L'Ecole valaisanne, mai 1977

poème. Il n'explique pas, il montre la rela­tion du travail de la nature et du travail de l'homme et laisse aux spectateurs le soin d'interpréter la richesse de cette re­lation. Il chante les peines et les joies des vignerons, célèbre la beauté de notre pays. Le montage suggère la succession des sai­sons avec son cortège de soucis, de labeurs, de satisfactions aussi, lorsque le travail a été bien accompi par des professionnels consciencieux, une équipe solidaire, du vi­gneron à l'encaveur, de l'effeuilleuse au marchand. Le reste est mystère, rebelle à l'explication, issu des entrailles de la terre et continué dans la profondeur des caves.

Michel Darbellay alterne les gros plans de visage et les vues générales des paysa­ges, joue avec les contrastes, reprend des thèmes soulignés par la musique originale de Patrick Moraz. Secondé par son mon­teur Marc HIa vet, il orchestre ses plans dans une composition pleine de fantaisie.

Il faut saluer comme il convient cette initiative, cette forme de mécenat qui constitue pour notre canton une heureuse innovation.

L'Etat du Valais a adopté la même ligne de conduite en commandant à Mi­chel Darbellay un film sur notre patrimoi­ne architectural. Le Département de l'ins­truction publique en est le producteur. C'est sa contribution à l'année européenne du patrimoine architectural. Ce film est en

voie d'achèvement. Il sera, dès l'automne prochain, à la disposition de l'école valai­sanne.

Durant trois ans, Michel Darbe1lay tournera les différentes phases de la cons­truction du collège de Sion, grâce à une heureuse initiative des architectes, du DIP et la participation financière des entrepri­ses.

- Je prépare aussi des courts métrages destinés aux écoles et qui expliquent aux enfants les secrets de l'écriture cinémato­graphique. 'C'est lin travail passionnant, une occasion unique d'approfondir son mé­tier.

Michel Darbellay correspond bien au portrait du chasseur d'images de Jules Re­nard, les appareils en plus. De bon matin, il quitte sa tanière du Sommet-des-Vignes et part à l'aventure. Il aime la montagne, les endroits déserts, les petits coins sauva­ges. En regardant la nature, il se décrasse les yeux et retrouve une fraîcheur de vi­sion qui passe dans ses photographies, ses films.

Herman Pellegrini

Michel Darbellay accepte volontiers d'aller à la rencontre des élèves pour leur parler de son métier, pour présenter ses films. Il est aussi à la disposition de maîtres qui désireraient-s'ini­tier à la photographie ou au cinéma, voire en­treprendre le tournage d'un film. Il suffirait de constituer une équipe décidée à tenter l'aventure sous la dilection d'un guide exigeant mais compétent. 22 23

1

La leçon de mathématique en 1re année prImaIre'

Une expérience vécue

3 types de leçons : la leçon collective la leçon par groupes et les groupes de travail

- la leçon individuelle

Ces trois genres de leçons ont été tes­tées dans une classe de 1 re primaire de 21 élèves (15 filles et 6 garçons) dont 12 enfants de 1970 et 9 enfants de 1969.

1. LA LEÇON COLLECTIVE

Temps: En première primaire, une le­çon collective ne doit pas durer plus de 20 minutes. ElIe se place, si possible, en début de ma­tinée.

Disposition: - Les élèves restent à leur place ou ... - Les élèves sont assis en cercle.

Rôle des enfants et de la maîtresse

A. Activité: jeu

La maîtresse: Elle met en route une activité, un jeu. Elle propose un matériel. Elle écoute les enfants.

Les enfants: Ils émettent des idées. Ils manipulent. Ils écoutent leurs camarades. Ils se corrigent mutuellement.

La maîtresse : Elle peut intervenir pour: - «Relancer» la discussion. - Remettre les enfants sur le« droit che-

min». (Quelquefois les discussions dévient à tel point que la leçon perd de son in­térêt).

B. Activité : révision

La maîtresse: Elle pose une série de questions variées. Elle profite des réponses des enfants pour orienter ses questions. Elle essaie de faire des liens avec les no­tions passées.

Les enfants: Ils répondent aux questions. Ils écoutent leurs camarades. Ils se corrigent mutuellement. Ils posent des questions.

C. Activité: fiche

La maîtresse: Elle distribue une fiche à chaque élève ou refait au tableau noir un ex. similaire à celui d'une fiche. Elle invite les élèves à observer la fiche et à s'exprimer.

Les enfants : Ils expriment ce qu'ils voient. Ils prennent éventuellement connaissance du titre.

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Page 14: L'Ecole valaisanne, mai 1977

Ils proposent des manières de faire, des solutions.

N.B. La fiche sera reprise après la discus­sion. Elle sera redonnée aux élèves le lendemain ou quelques jours plus tard, sans explica­tion.

D. Activité: Exercices au tableau noir ou au fIaneIIographe

La maîtresse: Elle invite les enfants à prendre connais­sance de l'exercice qui se trouve au ta­bleau noir.

Les enfants : Ils s'expriment. Ils se déplacent au tableau noir pour com­pléter un exercice.

La maîtresse: Pendant qu'un élève est au tableau, elle pose des questions relatives à l'exercice àux autres élèves, ceci pour soutenir leur attention. (Les élèves ont tendance à ne plus écou­ter, une fois qu'ils sont venus au tableau.)

APRES LA LEÇON PROPREMENT DITE

La leçon collective peut se terminer par: - Une application sur fiche. - Un exercice relatif à la leçon sur le

cahier de ma th. - Un exercice à inventer par les élèves

eux-mêmes. - Une activité mathématique libre.

AVANTAGES DE LA LEÇON COLLECTIVE

- La maîtresse peut se rendre compte du travail de l'ensemble de la classe.

- Une telle leçon favorise la discipline lorsque les élèves sont excités et dissi­pés.

INCONVENIENTS DE LA LEÇON COLLECTIVE

- Difficultés, pour la maîtresse, de se rendre compte si tous les élèves ont ·compris. .

- Les élèves plus timides ou « endormis» ont tendance à ne pas s'exprimer si la , maîtresse n'est pas très vigilante.

2. LA LEÇON PAR GROUPES

Temps: La maîtresse travaille 10 à 20 minutes avec chaque groupe.

Formation des groupes: - La maîtresse forme des groupes en te­

nant compte des capacités des élèves. - Les élèves forment des groupes selon

leurs affinités.

Déroulement de la leçon: - La maîtresse travaille avec un groupe;

pendant ce temps les deux autres grou­pes font un travail (fiche, ex. sur ca­hier, activités mathématiques libres ... )

- Rotation: 10 minutes le groupe des « forts» 15 minutes le groupe des «moyens» 20 minutes le groupe des «faibles» Les trois groupes ont pu travailler avec la maîtresse durant le cours de math.

- Lorsque les manipulations sont très im­portantes la maîtresse peut aussi tra­vailler un jour avec deux groupes (forts; moyens) puis le lendemain avec le troisième groupe (faibles) ; voire mê­me s'occuper d'un groupe par jour ..

AVANTAGES DE LA LEÇON PAR GROUPES

- Les élèves ont la possibilité de manipu­ler abondamment.

- Les élèves s'expriment plus volontiers.

- La maîtresse peut mieux observer cha-que élève: possibilité de noter le tra­vail.

- Le rythme de la leçon est mieux adap­té aux différentes «catégories» d'élè­ves.

INCONVENIENTS DE LA LEÇON PAR GROUPES

- Ce type de leçon demande plus d'orga­nisation de la part de la maîtresse que la leçon collective. 24 25

- La maîtresse doit être très vigilante: elle doit profiter de ces moments pour bien observer le comportement des en­fants dans le groupe, pour écouter at­tentivement les différentes réponses ... et en même temps elle doit avoir« l'œil» sur les autres élèves de la classe.

- Ces leçons sont difficiles à conduire lorsque les élèves sont bavards et qu'ils ont de la peine à travailler seuls.

3. LES GROUPES DE TRAVAIL

Organisation: Les élèves se répartissent en 3 groupes.

Chaque groupe a son coin de travail.

Temps: environ 30 minutes.

Activité: La maîtresse propose une acti­vité à chaque groupe.

Les enfants font le travail.

La maîtresse passe près de chaque groupe pour contrôler le déroulement du travail.

Déroulement :

Les groupes se déplacent dans les diffé­rents ({ coins)} soit le même jour, soit le lendemain. Si les activités proposées dans les différents coins se ressemblent, le chef de chaque groupe explique aux autres élè­ves comment son groupe a procédé pour faire le travail.

AVANTAGES DES GROUPES DE TRAVAIL

- Les élèves apprennent à s'organiser.

- La maîtresse peut étudier le caractère de ses élèves; elle voit apparaître les «chefs ».

INCONVENIENTS DES GROUPES DE TRAVAIL

- Cette manière de procéder est assez difficile à appliquer en première pri­maire. Les élèves sont un peu jeunes pour s'organiser au sein d'un groupe: tendance: il y a souvent trop de chefs!

4. LE TRAVAIL INDIVIDUEL

La maîtresse connaît les difficultés de cha­que enfant.

Elle propose des activités différentes pour chaque élève.

Elle met à disposition des jeux et les en­fants se dirigent vers leur activité préfé­rée.

Elle prend à côté d'elle des enfants pour des corrections ou des explications supplé­mentaires.

Elle invite les élèves à venir regarder quel­que chose d'intéressant qu'un de leurs ca­marades a trouvé. .

Page 15: L'Ecole valaisanne, mai 1977

Activiés créatrices manuelles ORIGAMI

«Origami» est le nom japonais du plia­ge de papier.

Forme d'art fiscinante, produit de la culture japonaise, l'origami est une dis­traction intellectuelle qui a conquis l'Oc­cident.

Les meilleurs résultats occidentaux pro­viennent de l'Espagne et de l'Argentine. En Angleterre, s'est fondée une société d'Origami, où l'évolution tend à la créa­tion de modèles originaux.

L'origami a ses symboles internationaux que l'on trouve par exemple dans l'ou­vrage

«Origami» L'art du pliage du papier Robert Harbin Les éditions de l'Homme

et dans d'autres collections qui pourront satisfaire les amateurs de cet art.

Voici, pour les élèves de 1re à 4e pri­maires, un pliage simple, d'origine japo­naise:

UN CHAPEAU DE SAMOURAI (guerrier japonais)

Matériel: papier lavable pour armoires, papier jour­nal, catalogues, papier d'emballage (pour les grands chapeaux), couvertures de ca­hiers, etc.

TECHNIQUE DU PLIAGE

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1. Ramener la pointe A' sur la pointe A. Bien écraser le pli avec l'ongle ou avec le plioir.

Préparation: À Avant la classe, le maître disposera sur  son pu pitre des piles de carrés de diffé-rentes grandeurs, qu'il aura soigneusement '. coupés avec la cisaille ou avec un canif ' " "" , J ' ; ,

bien aiguisé ! .

Les premiers pliages se feront avec des .B '------~c------~ S' carrés d'environ 20 cm. de côté. Puis, au fur et à mesure que l'habileté s'acquiert, les élèves utiliseront des carrés de plus en plus petits, par exemple: 15 cm. - 10 cm. -5 cm. de côté.

2. Ramener les pointes B et H' sur la pointe centrale A dans le sens des flè­ches. Ecraser les plis (en pointillé). 26 27

3. Plier les pointes B et B' sur elles-mê-mes, vers le point C .

Remarque importante: exiger une grande précision, de la minutie dans le pliage. B • B

4. Plier les deux pointes B et B' vers l'ex­térieur dans le sens des flèches. Ecraser les plis (en pointillé).

5. Plier la pointe A' vers le haut et la pointe A à la même hauteur par derrière.

6. Faire un revers sur les deux faces au bord du chapeau.

7. Presser sur les extrémités pour ouvrir le chapeau. Plier par le milieu, sur la ligne poin­tillée.

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Page 16: L'Ecole valaisanne, mai 1977

8. Tourner les deux coins selon flèches et ligne pointillée, l'un par devant, l'au­tre par derrière.

(A décorer selon la fantaisie de chacun) ~

9. Un carré d'environ 50, 56 ou 60 cm. de côté deviendra un chapeau pour un jeu ou pour une promenade d'école.

28 29

Après avoir réalisé plusieurs chapeaux de dimensions variées, chaque élève (ou chaque groupe de 2 ou 3 élèves) reçoit une feuille de papier à dessin noir de préfé­rence, format A4 ou A3, c'est-à-dire 30 x 21 cm. ou 42 x 30 cm.

Chaque élève (ou chaque groupe) ima­gine et dessine une scène avec des person­nages coiffés du chapeau de samouraï: un combat, une fête, un cortège, un marchand devant sa vitrine de chapeaux, etc.

Pour obtenir un meilleur effet, on peut, avec des élèves de 3e et de 4e, prévoir une fente au couteau pour glisser un bord du chapeau. La fente aura la dimension de la plus grande largeur du chapeau.

Travaux d'élèves de 1re et 2e primaires.

Tous les travaux sont affichés en classe, puis commentés par les élèves.

C. B.

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Page 17: L'Ecole valaisanne, mai 1977

ACTIVITES CREATRICES MANUELLES

POUR FILLES ET GARÇONS DE 9 - 11 ANS

« Le moulin de maître Cornille» A. Motivation

Mes élèves ont acquis une connaissance approfondie du « SECRET DE MAITRE CORNILLE », tiré des Lettres de Mon Moulin, d'Alphonse Daudet

- par la lecture et l'étude du texte dans le manuel « Sur le chemin de la vie» ;

- par les MA V mis à disposition des écoles par l'ODIS : dias et cassette;

- par des leçons de chose: les engrena­ges et le fonctionnement des ailes du moulin, mues par le vent; du grain de blé à la farine;

- par le chant « Meunier, tu dors ... » - par la «rédaction ».

B. Objectif des activités créatrices ma­nuelles en rapport avec ce thème Donner à mes élèves l'occasion de:

- enrichir leur provision d'images; - soumettre ces images à leur imagina-

tion personnelle ; - les extérioriser, d'abord dans une réa­

lisation collective à deux dimensions, puis, en collaboration avec la maîtres­se de travaux manuels, dans une réa­lisation individuelle à trois dimensions;

- exprimer l'émotion qu'ils ont ressentie pour le moulin, pour le vieux meunier, pour les gens des mas, pour les mes­sieurs venus de Paris ...

C. Réalisation collective à deux dimen­sions

Tout d'abord, les élèves ont découpé le récit du «Secret de Maître Cornille» en une suite de scènes : - la vie des meuniers avant l'arrivée des

Français de Paris; - les gens des mas apportent leur blé à

moudre ; - les ribambelles de petits ânes montent

et dévalent les chemins; - les ailes des moulins virent au mistral

par-dessus les pins; - c'est dimanche, les meuniers boivent

le muscat; - on danse la farandole autour des mou­

lins; - les meunières sont belles comme des

reines;

- l'arrivée des Français de Paris; - la minoterie à vapeur; - l'immobilité des moulins à vent; - le moulin de Maître Cornille continue

de virer sur sa butte;

Le moulin d'Alphonse Daudet, tel qu'il se pré­sente aujourd'hui, à Fontvieille, dans les Bou­

ches-du-Rhône. Cf. FONTVIEILLE dans le LAROUSSE TROIS

VOLUMES, en couleurs.

- la solitude de Maître Cornille; - le grand chat maigre; - le vieil âne chargé de gros sacs de mys-

térieuse farine ; - l'amour de Vivette pour Gaspard, l'aî­

né des garçons du joueur de fifre ; - l'entrevue du père de l'amoureux avec

Maître Cornille; - Vivette et son amoureux découvrent

l'émouvant secret; - la procession d'ânes chargés de « vrai»

blé; - Maître Cornille n'en croit pas ses

yeux: « C'est du blé! Seigneur Dieu! Du bon blé!» 30 31

Après ce travail de découpage, mes élè­ves ont choisi, seuls ou par groupes de deux, une scène qu'ils ont peinte à ]a gouache, sur du papier à dessin grand for­mat 50 x 70 cm.

L'histoire a ainsi été racontée en une suite de tableaux, genre bande dessinée.

N. B. - Pour aider les élèves en diffi­culté, j'avais mis à leur disposition, sur mon pupitre, un ouvrage qu'ils pouvaient venir consulter à tour de rôle: «LE SE­CRET DE MAITRE CORNILLE» aqua­relle de J anicotte, collection Casterman.

Mireille Monnet

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Page 18: L'Ecole valaisanne, mai 1977

D. Réalisation individuelle à trois dimen­sions

Organisation - par les garçons avec le titulaire de clas­

se, - par les filles avec la maîtresse de tra­

vaux manuels ( ou l'inverse ... )

Matériel Boîte d'Ovomaltine ou autre, bouchons

de liège, rouleaux de papier WC, boîtes d'allumettes, de fromage, godets de crè­me à café, carton fort, cônes de sapin, couteau, colle, mastic (Moltofill), peinture, vernis.

- Sur la paroi de la boîte d'Ovomaltine, marquer et découper au couteau les ouvertures, portes et fenêtres.

- Coller les éléments décoratifs: boîtes d'allumettes, rouleaux de papier WC, etc. pour balcon, escalier, tourelle en encorbellement, selon la fantaisie et l'ingéniosité de chaque élève.

- Enduire le tout de Moltofill. Laisser sécher.

Dessiner et découper les ailes du mou­lin dans du carton fort; les peindre et les agrafer au godet de crème à café ' au moyen d'une attache parisienne ou les clouer sur un bouchon de liège qui sera fixé au moulin avec du Moltofill.

- Pour le toit, tracer sur du carton fort, une circonférence dont le diamètre au­ra 10 cm. de plus que le corps du mou­lin. Fendre un rayon et fermer comme un chapeau chinois. Recouvrir le toit d'écailles de cônes de sapin.

- A volonté, peindre et vernir le mou­lin. Placer papier transparent ou ri­deaux aux fenêtres.

- Les « bricoleurs» pourront même ins­taller l'électricité à l'intérieur du mou­lin!

- Placer le moulin sur un socle de bois ou de carton très fort et l'y fixer sur une couronne de Moltofill.

Animer les alentours du moulin en dé­coupant - ou en modelant - person­nages, animaux, arbres ...

- Couper, coudre et remplir des sacs de farine.

Marlyse J oris-Delaloye

N. B. - Quelques moulins sont expo­sés aux ODIS de Sion et de Saint-Maurice.

Cette réalisation nécessite une entente parfaite, une collaboration très étroite en­tre titulaire et maîtresse d'A CM. Celle-ci doit connaître à fond le récit du SECRET DE MAITRE CORNILLE, afin qu'entre elle et ses élèves, s'établisse une sorte de communion dans l'expérience créatrice.

32 33

ACTIVITES CREATRICES MANUELLES

Sondage d'opinion

Dans le cadre des acivités créatrices ma­nuelles et dans la perspective des recycla­ges ACM de fin juin, je propose à chaque enseignant de procéder à un sondage d'opi­nion auprès de ses élèves pour connaître leurs réactions face aux réalisations de l'année écoulée.

Dans un premier temps il s'agirait de rappeler toutes les activités et d'effectuer le bilan des matériaux utilisés, des tech­niques apprises, des réalisations et créa­tions de chacun.

Puis, chaque élève recevrait un ques­tionnaire à remplir, par exemple:

- Quelle réalisation ai-je préférée? - Quelle technique m'a le plus intéressé?

Quelle matière ai-je travaillé avec le pl us de plaisir? Quelle réalisation ai-je le moins appré­ciée?

- Quelle technique ne m'a pas intéressé?

- Quelle matière n'ai-je pas eu de plai­sir à travailler ?

- Qu'est-ce que j'aurais voulu faire et qu'on n'a pas fait?

Suivrait une discussion, passionnante sans doute, au cours de laquelle chacun pourrait commenter et expliquer ses ré­ponses.

Pour le maître, l'avis des enfants peut apporter une aide précieuse. Notamment pour l'élaboration d'un programme qui, tout en respectant les exigences requises, serait mieux adapté aux besoins réels et aux aspirations des élèves .Egalement pour un contact maître-élève encore meilleur, du fait que les enfants se sentent « colla­borateurs » de leur maître.

En bref, une manière comme une autre d'instaurer le dialogue à l'école afin de rendre l'enfant responsable et conscient de sa responsabilité face à l'avenir ...

Elisa beth Ga bioud

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Page 19: L'Ecole valaisanne, mai 1977

ACTIVITES CREATRICES MANUELLES

POUR ELEVES DE Se et de 6e PRIMAIRES

Sculpture en béton cellulaire (SIPOREX)

Qu'est-ce que le béton cellulaire?

C'est une pierre artificielle, obtenue en mélangeant du sable, de la chaux, du ci­ment et de l'eau, auxquels on a ajouté, au moment de la cuisson, de la poudre d'alu­minium.

Cette poudre d'aluminium va jouer le rôle de levure et former une multitude de petites cellules (pores) dans le matériau. C'est donc un matériaux qui se travaille facilement.

Où se procurer le béton cellulaire?

On l'utilise dans l'industrie du bâtiment, sous forme de plaques ou de blocs. Il est donc possible de se le procurer chez les négociants en matériaux de construction (Marti, Martigny).

Instruments de travail

. ,On peut utiliser les outils les plus va­nes:

- scie égoïne pour découper

- couteaux" ou canifs usagés pour tailler, graver, racler

- râpes à bois, limes usées, papier de verre, pour lisser, polir

- clous pour percer

- éventuellement, marteaux, mais atten-tion! le siporex est une matière fra­gile.

Activité créatrice par excellence, la sculpture du béton cellulaire peut être fa­cilement réalisée par de jeunes élèves.

Réalisation des sculptures

- Nous avons d'abord pris contact avec le nouveau matériau. Chaque élève a reçu un petit morceau de siporex et, muni de son canif, il a fait connaissan­ce. C'est léger. On peut le râcler, le trouer. Mais c'est fragile, ça se casse facilement!

- Sculpter, c'est donner une forme. C'est faire sortir une forme d'une masse. 34 35

Comment s'y prendre?

Il faut d'abord avoir une idée de ce que l'on va faire. Un plan n'est pas néces­saire. Mais il faut tout de même savoir si l'on veut un «bas-relief », un animal ou une forme géométrique.

Montrer aux élèves que l'on peut: faire du relief. creuser, percer, amincir, arrondir.

On commence par tailler grossièrement la forme désirée. Puis, petit à petit, on la sculpte, on la «fignole ».

Les élèves de Madame Bonvin ont ac­cepté avec joie et fierté d'exposer quel­ques-unes de leurs sculptures.

- A l'ODIS - Sion: 1 er étage, secteur Activités créatrices manuelles, ainsi que

- A l'ODIS - Saint-Maurice (Bibliothè­que de Saint-Maurice) dont voici les heures d'ouverture du secteur Activités créarices manuelles:

lundi, mardi, jeudi, vendredi, de 15 h. à 18 h. 30, mercredi et samedi, de 14 h. à 17 h. 30.

Il semble que, pour certains élèves, le bas-relief est plus facile à réaliser parce qu'on ne travaille que la surface, sans s'occuper des autres dimensions. Mais. dans l'ensemble, mes élèves se sontJancés dans les formes géométriques.

Page 20: L'Ecole valaisanne, mai 1977

Il ne faut pas vouloir à tout prix que la sculpture soit figurative; elle peut être abstraite.

Libre cours à l'imagination! Des creux, des bosses! Que ce soit agréable au tou­cher, à la vue! Que chacun se sente bien ' avec ce qu'il a fait!

- Entre eux, les élèves ont fait la critique. ({ C'est bien. Mais cette arête mériterait d'être plus marquée, plus vive ... » ({ Cet arrondi n'est pas assez lisse ... »

Chaque enfant s'est pris, non pas au jeu, mais au sérieux. L'espace de quel­ques heures, chacun s'est senti un vrai ({ sculpteur ».

Marie-Madeleine Bonvin

36 37

Travaux manuels au C. O.

PLANCHE A PAIN (Ramasse-miettes)

Fournitures:

Pin 4 pces 30x 30 long. 40 mm. Pin 2 pces 10 x 40 long. 200 mm.

2 pc es 10 x 40 long. 330 mm. Chêne 5 pces 15 x 15 long. 210 mm. Chêne 2 pces 15 x 15 long. 340 mm. Okoumé 220 x 350 épaisseur: 5 mm.

La planche peut être transformée en plat à desservir en enlevant la grille qui n'est que posée sur les coins à 45 o.

Dans l'exemple ci-dessous, le fond a été recouvert de novillon.

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Page 21: L'Ecole valaisanne, mai 1977

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dtk& ,~ Examen critique d'un nouveau catéchisme: «Avec Jésus-Christ»

Nous présentons ci-dessous un rapport critique concernant les catéchismes «Avec Jésus-Christ ». Cette prise de position n'engage bien sûr que son auteur. Conscients de l'importance de ce secteur de l'enseignement nous avons tenu à consulter l'autorité diocésaine compétente en la matière qui nous a précisé:

«Selon la tradition de l'Eglise, il appartient aux évêques de se prononcer sur la valeur doctrinale des catéchismes en usage dans leur diocèse. Depuis quelques années, certains ont pris l'habitude d'en référer à Rome. C'est ainsi que la première édition du catéchisme incriminé a été soumis à la Congrégation pour le Clergé; celle-ci s'est contentée de faire «quelques suggestions» en vue de l'édition définitive. » (Lettre de la Congrégation pour le Clergé à Monseigneur Nestor Adam, 3.7.74).

Cela ne signifie pas que le manuel «Avec Jésus-Christ» soit exempt de faiblesses et d'insuffisances. Les catéchismes traditionnels eux non plus n'échappaient pas à toute critique, même d'ordre doctrinal.

Une commission officielle étudie actuellement le problème de la formation catéché­tique à l'école primaire: les objectifs, les programmes, les manuels à proposer. Ce tra­vail doit se faire avec sérénité et objectivité, sans procès d'intention, comme il convient à des pédagogues.

1. PRESENTATION

1.1 Tous les catholiques savent les dif­ficultés que rencontre, aujourd'hui plus peut-être que par le passé, la transmission du message chrétien; l'objet du prochain synode des évêques, la catéchèse, montre la particulière actualité de cette question .

Des tentatives ont été faites depuis quel­ques années afin de rendre l'enseignement de la religion plus accessible et agréable, plus adapté à ceux auxquels il s'adresse. Cependant certains de ces catéchismes ré­cents sont loin de provoquer l'unanimité, et le Pape Paul VI a lui-même mis en garde contre leur insuffisance quand il s'en prend à «ceux qui minimisent l'enseigne­ment doctrinal dans la catéchèse ou qui dénaturent celle-ci au gré des intérêts, des pressions ou des exigences des hommes, selon des tendances qui déforment profon­dément le message chrétien» (24.5.76), et très récemment il a tenu des propos ana-

logues à un groupe d'évêques français (29.3.77).1

1.2 On lira ci -dessous le texte, revu pour la présente publication d'un rapport adres­sé il y a quelques mois aux responsables cantonaux de la catéchèse: il s'agit de l'examen critique du point de vue doctri­nal du catéchisme autorisé en Valais dans les classes de Se primaire, «Avec Jésus­Christ ».

1 Je viens de lire avec un très vif intérêt l'ou­vrage du Père jésuite M. Gillet, «Pour que nos enfants deviennent les amis de Dieu. Notre catéchèse. », paru en 1976 aux Editions Téqui (Paris). On y trouve une critique compréhen­sive mais ferme de l'ensemble de la catéchèse instaurée en France depuis 10 ans. Je le recom­mande chaleureusement, tout comme l'article de M.-C. Varone «A propos de la catéchèse », paru dans les Echos de Saint-Maurice (4/ 1976, pp. 239 - 243), qui diagnostique les maux et les «conséquences désastreuses» de la nouvelle ca­téchèse.

Page 22: L'Ecole valaisanne, mai 1977

C'est à la suite d'une suggestion de M: l'Abbé Zwissig, qui enseigne le caté­chIsme dans ma classe, et avec les encou­ragem.ents de M. l'inspecteur Rey, que je ~e SUIS résolue à rédiger ce texte. Je tiens a ~es remercier tous deux pour leur bien­veIllance, de même que l'Ecole valaisanne pour l'accueil qu'elle a bien voulu réser­ver à un texte critique qui, par définition ne saurait satisfaire tout le monde. '

1.~ Je tiens à insister sur la portée es­se":tIellement critique de ce texte: il ne releye que des points négatifs. C'est in­tentIOnnellement que je ne me suis occupée que des failles doctrinales, sans m'attarder aux ~spe~ts positifs. Cela ne signifie pas que Je meconnaisse notamment le mani­feste effort de recherche pédagogique des auteurs .de ce catéchisme. Cependant, à mon aVIS, en cette affaire, l'importance comparée de la pédagogie et de la doctrine es~ semblable au. rapport que l'on peut faIre, dans une VOIture, entre la carrosserie et. Fétat du moteur: si be11e soit la pre­n:Iere, elle ne saurait remédier à une défi­CIence grave de celui-ci. Dans un tel cas il faut « changer le moteur» ! '

1.4 Plan

~e rapport ~onsidère d'abord quelques themes a bordes dans les fiches-élèves et s'~fforce d'en souligner l'insuffisance doc­trmale du point de vue catholique. On trouvera dans une 2e partie quelques re­ma~que~ d'ensemble portant sur la péda­gogIe mIse en œuvre par les auteurs de ce cat~chisme ainsi que sur l'orientation théo­logIque qu'ils manifestent.

2. QUELQUES THEMES

2.1 Divinité de Jésus-Trinité

A la différence du Pape Paul VI qui dans sa Profession de Foi consacre dès le début un long paragraphe à la Trinité le ~atéchisme de Se a choisi de ne pas ~ti­lIser ce mot.

Si le mot est absent qu'en est-il de la chose? Je pense que sur ce point les for­mules de «Avec Jésus-Christ» sont loin

d'avoir une clarté suffisante pour des en­f~nts de Il - 12 ans, ce que mon expé­nence m'a montré.

Ce <~ choix pédagogique» est d'autant plus dIscu~able qu'il se double, tout au long des fIches, d'un manque d'équilibre flagrant entre l'affirmation de la divinité de, Jésus .(qui n'est faite dans les fiches qu ~ne. fOlS de façon extrêmement rapide et 1.1l1SIstance constante sur sa nature hu'­mame, sur sa qualité d'homme (v.f. 3 p. 3 e~ f. 10 pp. 2-3). Quant à l'expression « FIls de DIeu », elle n'est claire que pour q~~lqu'un qui connaît le dogme de la Tri­n:te, Et le parallèle suggéré f. Il p. 1, entre Jesus. Fils d~ Dieu et les hommes « enfants de Dieu» n est pas fait pour éclairer da­vantage les élèves (v. aussi f. 3, p. 4).

. En p~ssant je voudrais relever une autre hber~e macceptable prise avec le texte de l'Ecnture. Il s'agit du texte de Lc 2, 41-50. (f. 11 p. 2). Dans ce texte on a suppri­me, au verset 47, les mots «et de ses ré­ponses» dans la phrase « Tous sont éton­nés ~e son intellige?ce et de ses réponses ». La sImple suppressIOn, non signalée, de ces quatre mots permets de faire une lecture toute différente de l'ensemble du passage: un enfan~ de 12 ans qui ne fait que poser des questIOns ~eut. paraître très intelligent, sans plus. MalS SI, par contre, il répond a~x, Docteurs de la Loi, son cas est bien dlfferent. ..

2.2 La Rédemption - La Croix

~.2.1 Jamais l'Histoire du Salut n'est claIrement exposée et l'on est loin de ce que demande le « Directoire général de la Catéchèse» en son No 62.

Nous touchons là une des graves lacunes de ce catéchisme. Le Christ est, selon Saint Pa~I, le nouvel Adam: ce qui suppose qu ~l y a eu un 1 er Adam, lequel a péché. MalS «Avec Jésus-Christ », tout comme le~ a~tre~ ~ouveaux catéchismes, ignore le peche ongmel comme révolte dès le dé­but de l'histoire de l'homme contre Dieu ~t par. ce biais tout un aspect essentiel d~ 1 hIstOIre du Salut est mis dans l'ombre car c'est le péché originel (feUx culpe) qui nous valut le Rédempteur. Jésus est venu 40 41

pour nous révéler le Père et le Royaume, mais il est aussi venu pour racheter nos péchés. «Les observations profondes qui se trouvent chez Saint Paul, sur la réalité du péché et «l'œuvre de justice» du Christ qui s'ensuit, doivent être comptées au nombre des articles principaux de la foi chrétienne, qu'il n'est pas permis de passer sous silence dans la catéchèse.» (Directoire général de la Catéchèse No 62). C'est la mort du Christ sur la Croix pour nous, qui est ce qu'Il appelle son Heure (v. Jn 2,4) et Saint Paul nous prêche le Christ crucifié.

2.2.2 Les fiches parlent de Jésus Sau­veur, de Jésus mort par amour, de Jésus qui libère du péché, mais elles n'exposent pas de façon satisfaisante le mystère de la Rédemption du Christ Nouvel Adam mort pour le rachat de nos péchés (cf. Eph. 1, 7; Cl. 1, 14). Voici comment est pré­senté, et amoindri, le mystère de la Ré­demption: «Un homme est entré dans la souffrance et dans la mort. Et pour lui cette souffrance et cette mort sont deve­nues les chemins de la vie. » (f. 18 p. 3) ou encore: «Jésus trouve sa vraie grandeur d'homme en donnant sa vie par fidélité à Dieu son Père. Il devient ainsi le modèle de tout homme. » (f. 3 p. 3).

Dès lors on est amené à souligner que notre foi reconnaît avant tout l'œuvre de J ésus-Christ dans les efforts des hommes « pour construire un monde plus juste, plus fraternel, plus libre. » (f. 15, p, 4, cf. f. 19 p. 1) ou que l'unique mission du Christ est de «réunir tous les hommes et les con­duire vers Dieu. » (f. 7 p. 4), (<< réunir» : n'est-ce pas là une interprétation minimi­sante de l'œuvre rédemptrice du Christ ?)

D'une telle présentation découle logi­quement la définition, fort peu concrète, qui nous est proposée du baptême: «Pour un chrétien, le baptême est le signe que Jésus nous renouvelle sans cesse par son Esprit. » (f. 1 p. 4). Il est évident que cette description esquive une des dimensions majeures de ce sacrement, son effort pre­mier: il efface le péché originel (v. le Di­rectoire général de la Catéchèse, No 57).

2.2.3 Comment comprendre de telles la­cunes? Serait-ce que dans l'exposé de l'économie du salut l'on a volontairement abandonné 1'« ancien» schéma du salut­réparation (que j'ai résumé ci-dessus) pour adopter un nouveau schéma de «salut­alliance », plus convenable pour nos con­temporains? L'accent est alors mis sur l' Avenir de l'Humanité, la construction du monde, la sécularisation. 1 Une conséquen­ce de cette conception est la curieuse dé­finition du mot catholique: «L'esprit du Seigneur invite les hommes de toutes races, toutes civilisations, tous peuples, tous mi­lieux à se rassembler et à apporter aux autres leurs richesses particulières. Quand l'Eglise travaille à réaliser cette volonté de Jésus, elle est catholique.» (f. 24 p. 4). Nous sommes bien loin de l'enseignement de Paul VI : «catholique dit attachement à l'Eglise, profession sincère et totale de la foi dont elle a le dépôt, et, pour cela, ac­ceptation joyeuse du magistère vivant que le Christ lui a conféré. » (17 - Il - 68).

2.3 L'annonciation - La Vierge-Marie (f. 11)

Je relèverai d'abord l'image terne, com­mune, donnée de Marie par les témoigna­ges des pages 1 et 3. Je regrette cette vo­lonté de banaliser la personne de la Vierge, qui n'est pas conforme aux formules de Lc 1. 28, 30, 42, 48, aux dogmes de l'Im­maculée Conception et de l'Assomption, dont on ne parle pas, ainsi qu'aux textes de Vatican II qui vénèrent en Marie la Mère de l'Eglise. (Lumen Gentium, chap. VIII; discours de Paul VI du 8.12.1965).

Je regretterai ensuite la traduction du fragment extrait de Luc 1, 26 - 38 : pour­quoi traduire «jeune fille» au lieu de « vierge », ainsi qu'une exégèse sérieuse l'exige? (cf. P. L. Carle qui voit dans une telle traduction« une véritable trahison» : v. Nova et Vetera (3 / 1971 pp. 190 - 191).

1 Sur cette conception nouvelle du salut, je renvoie à la critique qu'en fait le P. D.-P. Au­vray. op., dans son livre « Face à la subversion dans l'Eglise », Editions du Cèdre, Paris, 1975, 1

p.26.

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Page 23: L'Ecole valaisanne, mai 1977

Il faut également signaler le curieux sys­tème de coupures pratiqué dans ce même fragment de Saint Luc: je constate qu'on a gommé tout ce qui concerne la virginité de Marie et la conception virginale de J é­sus, qui sont clairement affirmées dans le texte de Luc.

2.4 Les sacrements

Il est dommage qu'aucune explication générale ne soit donnée sur les sacrements (cf. Directoire général de la Catéchèse No 56) : qu'ils ont été voulus et institués par le Christ, qu'ils ont une efficacité comme tels et sont sources de grâces. Les auteurs se contentent de décrire de façon purement extérieure, ils renoncent à une vraie défini­tion et ne montrent que la dimension sub­jective des sacrements. Cela est surtout sensible dans la présentation des sacre­ments de confirmation, de l'ordre (f. 20), de pénitence (f. 17 p. 3).

2.5 L'Eucharistie (f. 22 et 23)

2.5.1 Pour présenter l'Eucharistie on a renoncé au récit traditionnel de l'institu­tion pour privilégier l'épisode des pèlerins d'Emmaüs. (Luc 24, 13 - 35). Le Livre de l'Educateur invite par ailleurs (p. 130) à un parallèle rigoureux entre cet épisode et l'Eucharistie.

Il convient de faire à ce propos un cer­tain nombre de réserves.

Voici d'abord comment est introduit cet épisode (f. 22, p. 2) :

«Après la mort de Jésus, les premiers chrétiens le croient présent parmi eux quand ils se rassemblent pour prendre des repas comme ils faisaient jadis avec Lui. C'est cette foi qu'ils expriment dans ce récit de l'Evangile de Saint Luc. »

Et voici le commentaire que fait de ce texte le célèbre exégète A. Feuillet:

«Si étonnant que cela puisse paraître, c'est un fait qu'aujourd'hui une certaine catéchèse n'hésite pas à faire siennes les positions exégétiques les plus aventureuses. Elle voudrait nous faire admettre que le récit des pèlerins d'Emmaüs ne doit son existence qu'à la foi pascale de la com­munauté. » (Nova et Vetera, 2/ 1972, pp.

94 - 95). D'un point de vue catholique il est extrêmement périlleux de soutenir une telle herméneutique et A. Feuillet ne craint pas de conclure que « si cette orientation catéchétique venait à se généraliser, elle conduirait à la ruine de la foi chrétienne, car la religion du Christ n'est ni un beau mythe, ni une métaphysique abstraite; elle est une histoire du salut dont les récits évangéliques consacrés à la résurrection du Christ constituent le point culminant ». (Ibidem).

2. Le texte libre qui raconte l'épisode d'Emmaüs est, en ses 2 derniers paragra­phes, très éloigné de l'original. C'est ainsi que le sobre « une fois à table avec eux» de Saint Luc devient: «ils prennent en­semble le repas du soir. En partageant avec cet inconnu le pain du repas .. » Le «comment ils l'avaient reconnu à la frac­tion du pain» de Saint Luc devient « com­ment ils ont reconnu Jésus en partageant avec Lui la Parole et le Pain ». Peut-on tolérer de telles libertés prises avec le texte de l'Ecriture?

3. Il est très contestable de faire, dans un catéchisme, de cet épisode d'Emmaüs l'exemplaire de l'Eucharistie, car selon A. Feuillet (lac. cit. pp. 91 - 92) « la masse des commentateurs» se refuse à voir l'Eucha­ristie dans la fraction du pain d'Emmaüs, en voici quelques raisons:

a) En effet la fraction du pain (mais le nouveau catéchisme évite cette expres­sion traditionnelle) était un rite cou­rant chez les Juifs avant de prendre le repas. (Donc dans ce cas le Christ n'aurait pas «partagé» le repas avec les disciples, car il disparaît aussitôt la fraction faite) ;

b) Dans ce geste du Christ les disciples n'ont pu reconnaître le geste fait à la Cène, car ils n'y étaient pas. Dès lors on peut dire que le Christ a simplement repris un geste qu'il avait sans doute fait dans sa vie, en suivant le rite juif de la fraction du pain qui ne peut avoir au plus qu'un rapport symbolique avec l'eucharistie instituée le Jeudi-Saint; 42 43

c) En Luc 22, 18, Jésus affirme qu'il ne boira «plus désormais du produit de la Vigne ». Et à Emmaüs il n'y a pas, à la différence de la Cène, de coupe de vin.

4. Il faut regretter l'abandon du récit de l'institution, que l'on trouve dans les Synoptiques ainsi que dans Saint Paul, au profit d'un texte bien moins complet qu'on ne retrouve qu'en Saint Luc, équivoque, car l'interprétation en est très discutée (on vient de voir ce qu'en pense la majorité des commentateurs auxquels il faut ajou­ter la pensée du Magistère car à ma con­naissance le Magistère de l'Eglise n'a ja­mais recouru à. ce texte dans son ensei­gnement sur l'Eucharistie), et texte sur lequel on se permet de broder des détails inventés. Pourquoi les auteurs, en sollici­tant ce texte de Luc, tiennent-ils tellement à ce que le Christ ait «pris le repas », « partagé le pain» avec les disciples, sans plus (car il n'est pas parlé de la fraction) ? Il m'apparaît que, pour eux, l'Eucharis­tie est essentiellement un repas (cf. les tex­tes de la f. 22 p. 1), l'assemblée du « par­tage de la Parole et du Pain », le lieu où «les Chrétiens viennent célébrer tous les efforts de partage» (Livre de l'Educateur, p. 130).

2.5.2 Il est dès lors logique que le rôle du prêtre soit escamoté au profit de l'as­semblée. On ne parle pas du prêtre, mais toujours de l'assemblée, ou du « nous », à la première personne du pluriel.

A la f. 23 pp. 1 - 2 on nous dit: « Al­lons, rassemblons-nous », «A la messe nous renouvelons les gestes de Jésus ». A la p. 134 du Livre de l'Educateur, c'est au «groupe réuni» qu'est adressée la pa­role du Christ «Faites ceci en mémoire de moi » ... (voir aussi la curieuse défini­tion de « célébrer », f. 22 p. 4).

Que devient le prêtre agissant in persona Christi? Quel peut bien être son rôle, son « identité », si l'on ne parle pas de lui ici, alors que Vatican II enseigne que c'est dans l'Eucharistie que s'exerce par excel­lence la charge sacrée du prêtre (cf. Lumen Gentium, 28) et que son sacerdoce se dis­tingue essentiellement de celui des laïcs?

Un simple et indéfini «service» ainsi que l'affirme l'explication du sacrement de l'ordre dans la f. 20 p. 2 ?

Et que devient la messe dite en particu­lier? (cf. Paul VI, Encyclique Mysterium Fidei », No II).

La recherche de l'unité entre chrétiens, si importante ne peut cependant se faire que dans le respect de la vérité, et l'Eglise catholique enseigne que le sacrement de l'ordre est nécessaire pour conserver « la substance propre et intégrale du mystère eucharistique» (Vatican II, Unitatis Re­dintegratio, 22).

2.5.3 L'Eucharistie a une dou ble dimen­sion, sacrificielle et sacramentelle, et cel­le-ci n'a de réalité que par la première. Le catéchisme que j'analyse, en mettant l'accent de façon quasi-exclusive sur l'as­pect communautaire et l'aspect de repas omet l'aspect sacrificiel de la messe. On trouve certes, çà et là, le I?o~. de s~crifice 1

mais dans des phrases amblgues, qUI omet­tent l'essentiel.

Jamais il n'est dit que le Christ a insti­tué le sacrifice eucharistique de son Corps et de son Sang pour perpétuer le Sacrifice de la Croix au long des siècles. (Vatican II, Sacra Liturgia, 47).

Voici ce que nous enseigne la f. 22, p. 3, sur la liturgie eucharistique: «Nous rap­pelons la Cène du Jeudi-Saint où le Sei­gneur nous a donné l'Eucharistie, en re­prenant ses paroles et ses gestes. » La mes­se, rappel de la Cène, sans qu'il soit fait mention de la mort sur la Croix ... Voici ce que dit Paul VI dans sa Profession de Foi du 30 juin 1968 : «Nous croyons que la messe èélébrée par le prêtre ( ... ) est le sacri­fice du Calvaire rendu sacramentellement présent sur nos autels. »

Selon ce catéchisme l'Eucharistie est le signe du sacrifice de Jésus et des hommes avec Lui; ce sacrifice consiste en l'offran­de au Père de l'amitié que les hommes cherchent à vivre et de l'unité qu'ils tra­vaillent à construire (f. 22, p. 4). Selon l'Eglise catholique, à la messe « c'est l'œu­vre~ de notre Rédemption qui s'accomplit sans cesse» (Lumen Gentium, 3). Est-ce la même foi?

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Page 24: L'Ecole valaisanne, mai 1977

On objectera peut-être que les auteurs n'ont pas eu le « projet» d'expliciter tous les aspects de la messe: je ne demande pas cela mais est-ce exagéré que d'attendre d'une catéchèse qu'elle expose ce qui est l'essence de la messe ou son «sommet» selon le mot de Paul VI (Mysterium Fi­dei, 27), à savoir qu'à la messe le sacrifice de la Croix est rendu présent et que sa vertu salutaire est appliquée à la rémis­sion de nos péchés?

Mais je crains que si les auteurs obs­curcissent cet aspect, c'est en cohérence avec la conception qu'ils se font du salut apporté par Jésus-Christ - ce qui a déjà été souligné ci-dessus à propos de la Ré­demption : au nom d'un salut-alliance on rejette le salut-réparation. Si l'on modifie la présentation de la Rédemption, il devra en aller de même pour l'eucharistie. C'est dans ce sens que je comprend la suppres­sion, dans les paroles de la Consécration, de la précision sur le sang « versé pour la rémission des péchés» (f. 23, p. 3) - et ce n'est pas par manque de place, car l'on cite dans la même page deux formules d'accla­mation identiques en substance (mais non précédées de «Il est grand le mystère de la foi »). 1

2.5.4 Que se passe-t-il à la consécration? On nous dit que le Pain et le Vin sont des signes du Corps livré et du Sang versé, '" or ils sont le corps glorieux du Christ. L'emploi exclusif et répété, dans le Livre de l'Educateur, du mot «signe» dispose l'esprit en un certain sens, il laisse enten­dre que ce qui se passe sur la «table-au­tel» est une trans-signification: mais cette thèse est rejetée par Paul VI dans Myste­rium Fidea (No 11). En effet, ce n'est pas en ce sens que le sacrement de l'Eucha­ristie est « signe ».

Pourquoi utiliser à l'envi ce mot « si­gne» qui oriente vers une fausse interpré­tation du Mystère de la Foi, alors que la tradition catholique dispose au moins d'un

1 J'ai appris que ce passage avait été rétabli dans la 2e édition du catéchisme. Ce serait d'ail­leurs la seule correction apportée à la 1 re édi­tion de 1971.

terme qui convient parfaitement et qui est pleinement intelligible pour des enfants de onze ans, le mot «apparences» ?

Dire que le pain et le vin sont « signes d'une réalité autre» c'est pousser à ne voir dans l'Eucharistie que quelque chose de sym bolique, ce qu'affirme affectivement le « Livre de l'Educateur» en parlant « d'or­dre symbolique» (p. 134). Or il s'agit ici de réalité, une réalité certes« mystérieuse» (le mysterium fidei) , mais non pas de quelque chose de symbolique. Il est d'ail­leurs curieux que l'on ne parle jamais de mystère: la messe est pourtant le prodi­gieux mystère de l'amour du Christ. Le «Livre de l'Educateur» évoque, de son côté, ceux qui «ont du mal à comprendre la liturgie du Pain»: en réalité nous n'avons pas à ({ comprendre» le Mystère de la Foi»; mais on doit attendre d'un catéchisme qu'il expose les richesses de ce mystère, tous ses aspects, et invite à le contempler ... Et ce serait une erreur que de sous-estimer, ici comme ailleurs, la capa­cité spirituelle des enfants.

2.5.5 Je me permettrai encore quelques remarques sur ce chapitre:

1. Je déplore qu'il ne soit pas parlé du respect à avoir envers l'Eucharistie, envers le Corps du Christ: cela doit, me semble-t­il , faire partie de l'éducation de la foi des enfants, et Saint Paul a sur ce point des paroles fortes que le chrétien doit con­naître (1 Cor. II, 28-30).

2. Jamais dans les fiches, ni surtout dans le« Livre de l'Educateur », il n'est renvoyé au Magistère de l'Eglise. Pourtant le Pape Paul VI a écrit sur ce sujet, en 1965, une encyclique lumineuse, Mysterium Fidei très précieuse pour des catéchèses en rai­son de sa clarté et de sa concision. Pas davantage il n'est fait mention du concile Vatican II ou du concile de Trente.

3. Au contraire on recommande aux ca­téchèses un seul ouvrage, un livre paru en 1955, et épuisé depuis 1968, du théologien protestant P.-J. Leenhardt (voir le Livre de l'Educateur, p. 130). Comment ne pas s'in­terroger sur cet étrange choix de la part d'un catéchisme catholique?

#

44 45

4. Nous savons qu'aujourd'hui certaines opinions font courir un danger à la vraie foi eucharistique; Paul VI l'affirme dans Mysterium Fidei (No 14). Pour terminer ce chapitre, je voudrais citer le constat de Mgr Elchinger, évêque de Strasbourg: «Ce qu'il faut retrouver c'est le contenu de l'Eucharistie, mais c'est difficile. C'est qu'autrefois ce contenu était enseigné au catéchisme dans un sens orthodoxe. Ce n'est sans doute plus le cas en de nombreux endroits, où l'on se contente de parler de «repas de fête ». Selon Mgr Elchinger, dans ces nouveaux catéchismes « il n'y a pas de quoi leur (aux enfants) faire pren­dre conscience vraiment précise du péché et des péchés. La conception du péché, de la faute religieuse, est quelque chose d'ex­trêmement important je dirais même que c'est une base - or il n'y a rien à ce pro­pos. Et pour l'Eucharistie c'est la même chose. Finalement les enfants ne peuvent pas savoir ce que l'on célèbre vraiment à la messe, ils ne peuvent pas le savoir. et j'ose dire qu'il y a des prêtres qui ne le savent plus eux-mêmes très bien ( ... ), et c'est pour cela qu'il y a des messes hori­zontales ou orientalistes .. . où l'on « célèbre la joie de l'amitié, la joie d'être ensem­ble », mais c'est tout, d'où l'accent mis sur le repas et pas du tout sur le sacrifice. Voilà de nouveau une génération d'enfants qui est sacrifiée.» (<< La liberté d'un évê­que », Centurion, 1976, p. 150).

Je crois que la catéchèse eucharistique de « Avec Jésus-Christ» n'échappe pas à ce jugement de Mgr Elchinger. La messe est absolument essentielle pour le chrétien, pour le prêtre, pour l'Eglise; elle doit l'être également dans les catéchismes. L'idéolo­gie du partage qui nous est présentée dans « Avec Jésus-Christ» est certes chrétien­ne; mais elle est bien éloignée du saint sacrifice de la messe catholique.

2.6 La morale C'est évidemment avec raison que les f.

25-26 mettent au premier rang le comman­dement d'amour que le Christ nous a don­né. Je dois cependant faire les remarques suivantes:

2.6.1 Pourquoi ne parler que de manière négative du respect des commandements?

Le respect mécanique des commandements est évidemment exposé à des dangers: mais pourquoi parler uniquement de ce danger et nullement des commandements eux-mê­mes? (texte de Larigaudie, f. 26, p. 2). Dans ma classe pas un seul des 29 élèves ne connaissait un seul des commandements du Décalogue; on les met donc en garde contre le mauvais usage de quelque chose d'inconnu et qu'on ne révèle pas ...

2.6.2 L'ordre du Christ «Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé» (Jn 15, 12; 13, 34) renvoie, en raison de ce « comme », à tout l'Evangile, et c'est en cela seulement que ce commandement est nouveau. Mais que voyons-nous dans l'Evangile? -Le Christ dit à plus d'une re­prise qu'il n'est pas venu abolir la loi et les prophètes, mais qu'il est venu accom­plir (cf. Mt 5,17-19 ; 22,40). (Le Livre de l'Educateur met à la première place Luc 10,27 : mais dans ce texte il n'y a rien de nouveau par rapport à l'Ancien Testa­ment).

2.6.3 Au jeune homme riche qui vient lui demander ce qu'il doit faire pour possé­der la vie éternelle, Jésus répond d'obser­ver les commandements. Ce n'est qu'en­suite que Jésus lui dit: «Si tu veux être parfait...» (Mt 19, 16-21). Nous voyons par cet exemple combien la divine péda­gogie du Christ est réaliste: elle commen­ce par exiger le respect des commande­ments, après quoi dans un deuxième temps, elle propose ce que l'on peut appe­ler, d'un mot et pour simplifier, les béa­titudes. Il m'apparaît douteux de s'écarter sur ce point de la façon de procéder du Christ en proposant d'emblée les béatitu­de sous prétexte que leur formulation est « positive» ou indique davantage un « projet pour notre vie}) (Livre de l'Edu­cateur, p. 150). Avant d'être appelé à pra­tiquer les béatitudes, ce qui est le propore des saints, les enfants catéchisés sont ap­pelés à respecter, comme le jeune homme riche, les commandements. (On ne peut exiger les premières, mais on doit deman­der les seconds.)

2.6.4 La charité réelle commence donc avec le Décalogue. Cela n'a pas de sens,

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Page 25: L'Ecole valaisanne, mai 1977

BAREME DE NOTES POUR TOUS LES EXAMENS DE FIN D'ANNEE 1976-1977

Points 39-40 37-38 35-36 33-34 31-32 29-30 27-28 25-26 23-24 21-22 19-20

Note

6 5,75 5,5 5,25 5 4,75 4,5 4,25 4 3,75 3,5

Points

17-18 15-16 13-14 11-12 9-10 7- 8 5- 6 3- 4 1- 2 0- 0

Note

3,25 3 2,75 2,5 2,25 2 1,75 1,5 1,25 1

N. B. - Pour les épreuves à 80, 120 ou 160 points, il ya lieu de diviser par 2, 3 ou 4, le nombre total des points obtenus par les élèves.

DIRECTIVES CONCERNANT L'ORGANISATION DE L'ENSEIGNEMENT DES TA, TM, ET DESACM

Personnel enseignant L'enseignement des activités créatrices

manuelles (dessin et peinture non compris) est assuré par la titulaire de la classe et, le cas échéant, par une maîtresse spécia­lisée, en possession d'un diplôme délivré ou reconnu par le Département. Ces maî­tresses doivent avoir été formées ou recy­clées pour l'enseignement des ACM.

La collaboration entre titulaires de clas­se et maîtresses spécialisées est absolument indispensable; elle porte sur le choix: - des thèmes à traiter - des techniques à apprendre - des matériaux à utiliser - des réalisations à proposer aux élèves.

Temps imparti aux activités créatrices ma­nuelles

Les ACM sont enseignées en fonction du temps hebdomadaire suivant: - pour filles et garçons de 1 re et 2e P :

3 heures d'ACM

------------===~~~~~~======~--~--...... ~------------------------~~~~=======--=========-------==-----~~====~----------------__r

Exemples:

Total Divisé par Points Note Nbre de points Selon barème

148/160 106/120 56/ 80

COMMUNIQUE

4 3 2

37 35 28

5,75 5,5 4,5

Le lendemain des examens de fin d'an­née, JEUDI 2 JUIN 1977, toutes les clas­ses primaires et enfantines auront congé toute la journée.

Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles

normales

- pour garçons de 3e et 4e P : 3 heures d'ACM

- pour garçons de 5e et 6e P : 1 heure 30 d'ACM

- pour filles de 3e, 4e, 5e et 6e P : alterner: - une semaine: 3 heures de TA - une semaine: 3 heures d'ACM

Remarque

En plus des trois heures hebdomadaires réservées aux ACM, le titulaire a l'obliga­tion d'assurer lui-même l'enseignement du dessin et de la peinture à sa classe entière à raison de 1 heure 30-semaine pour 1 re P et 2e P et 1 heure-semaine pour 3e P, 4e P, 5e P et 6e P (cf. grille-horaire).

Dispositions générales Les effectifs d'élèves à l'ouverture des

classes sont déterminants pour l'organisa­tion des cours de TA et d'ACM. L'arrivée de quelques nouveaux élèves en période scolaire ne justifie pas une réorganisation de ces cours.

En principe le cours d'ACM doit réunir un effectif d'au moins: - 12 élèves pour les classes primaires 58 59

- 8 élèves pour les classes spéciales et de développement.

L'effectif optimal d'un cours de TA et d'ACM se situe entre 14 et 18 élèves.

Organisation des classes de 1re et 2e pri­maires

Le titulaire d'une classe de 1re P ou 2e P assure lui-même l'enseignement des ACM aux filles et aux garçons de sa clas­se, le programme (romand) étant le mê­me pour tous les élèves de ces deux degrés.

Cependant, dès qu'une classe à 1 ou 2 degrés corn pte 20 élèves, la commission scolaire procède à l'allègement * du cours par l'engagement d'une maîtresse spécia­lisée.

Organisation des classes de 3e, 4e, Se et 6e primaires

Lorsqu'une classe (de garçons, de filles ou mixte) compte:

20 élèves d'un ou deux degrés 16 élèves de trois degrés et plus la commission scolaire procède à l'allège­ment du cours par l'engagement d'une maîtresse spécialisée pour l'enseignement des TA et des ACM pour les filles.

Les élèves ainsi confiés à cette maîtresse spécialisée sont regroupés au besoin et constitués en cours dont l'allègement sur­vient dès que l'effectif atteint:

20 élèves d'un ou deux degrés 16 élèves de trois degrés et plus

* Allègement: la somme des effectifs de deux classes est répartie en trois groupes d'élèves, dont deux sont confiés à leur titulaire respec­tif et le troisième, à une maîtresse spécialisée.

Remarque Pour l'organisation des cours de TA et

d'ACM, les commissions scolaires ou les directions d'écoles doivent faire appel à l'inspectrice des TA et des ACM de leur arrondissement.

Elles ont l'obligation de lui fournir la liste corn pIète et détaillée des élèves de chaque classe: nombre de filles et nombre de garçons pour chaque degré.

Renseignements divers Les commissions scolaires et les direc­

tions d'écoles sont informées que les for­mules nécessaires à l'engagement des maî­tresses spécialisées leur parviendront ul­térieurement avec les indications utiles.

Pour tous renseignements complémen­taires s'adresser à : Arrondissements 1 et II Madame Suzanne DUBOIS Inspectrice des TA et des ACM Avenue des Epeneys 27 1920 MARTIGNY Téléphone (026) 2 17 52 Arrondissements III et IV Madame Charlotte BAGNOUD Inspectrice des TA et des ACM Avenue du Marché 14 3960 SIERRE Téléphone (027) 55 1221 ou 41 2821

DEPARTEMENT DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE

Le chef du Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles

normales A. P annatier

Page 26: L'Ecole valaisanne, mai 1977

LANGUE 2:

RYTHME DE PROGRESSION

Les animateurs 19 2 profitent de la pré­sente communication pour informer les maîtres pratiquant l'enseignement de l'al­lemand du fait que leurs élèves sortant de 6e annëe seront pris en charge par le cycle d'orientation connaissant 105 jeux de la Méthode Petit.

Cette décision postule le rythme de pro­gression minimal suivant:

3e primaire: 1er niveau, 30 jeux

4e primaire: 2e niveau, 25 à 30 jeux programme minimum aboutissant au jeu 55

Se primaire: 2e + 3e niveau, 25 à 30 jeux programme minimum aboutissant au jeu 80

6e primaire: 3e niveau, 25 à 30 jeux programme minimum aboutissant au jeu 105.

Concerne:

BINDESTRICH PETIT - WSD 1

1. Décisions du Conseil d'Etat

Soucieux de conserver dans les meil­leures conditions actuellement possibles l'acquis en allemand des années primaires, le Conseil d'Etat en date du 2 juin 1976, décidait ce qui suit, à savoir:

1. Un raccordement provisoire entre Petit et le WSD 1;

2. Ce travail nous était confié. Il devait être prêt pour juillet 1977 ;

3. Une commission d'appui, formée de maîtres d'allemand des différents CO et de représentants du 2e degré, soute­nait nos efforts.

II. Buts et contenu de notre fascicule

~ou.s tenons tout d'abord à préciser ce qUI SUIt:

1. Conformément aux décisions du Conseil d'Etat, le WSD reste la mé­thode du CO et notre fascicule n'est qu'un complément transitoire du volu-me l de cette méthode; .

2. Nous avons donc structuré notre tra­vail de manière à ce qu'il s'intègre le mieux possible au livre WSD I.

Tout en vei11ant à ce que l'élève ac-quière la matière du WSD I, qui contient d'ailleurs passablement de nouveautés par rapport à Petit, nous proposons dans notre complément:

1. De laisser de côté le WSD I, sous sa forme actuelle, jusqu'à la leçon 8c et de faire en lieu et place des exercices oraux vivants dans lesquels sont revues les notions de base acquises à l'école primaire;

2. De rebrasser au maximum, et ceci tout au long du fascicule, le vocabulaire Petit au moyen de conversations, de phrases-types et de vocabulaire nou­veau;

3. D'expliquer la grammaire Petit que l'élève a apprise intuitivement et d'ap­profondir cette acquisition par de nou-veaux exercices; -

4. De développer l'élocution libre de l'élè­ve ~n proposant des thèmes d'improvi­satIOn permettant l'utilisation des no­tions contenues dans le WSD I.

III. Conclusion

. ~ous souhaitons 9ue nos quelques pré­CISIOns auront éclaIré le problème que pose au CO l'introduction de la seconde langue à l'école primaire. Nous 'espérons aussi que tous les enseignants concernés puissent bientôt prendre contact avec le complément «Bindestrich» et ses respon­sables.

Roland Pfammatter Jean-Marc Malbois 60 61

Aux administrations communales, Aux directions d'écoles et au Personnel enseignant,

REGLEMENT CONCERNANT L'EDUCATION PHYSIQUE A L'ECOLE

Mesdames, Messieurs,

Au cours de ces dernières années, diverses modifications ont été ap­portées sur le plan fédéral aux disposit;ons légales relatives à ['éducation

physique obligatoire.

Afin d'une part d'adapter la réglementation cantonale à ces prescrip­tions nouvelles et d'autre part de réunir en un seul dossier les documents épars régissant cette matière sur le plan cantonal, le Département de l'ins­truction publique a élaboré un nouveau règlement concernant [' éduca­tion physique, qu'il se pe1'Jnet de porter à votre connaissance ci-après.

Le chef du Département de l'instruction pu blique :

A. Zufferey

Page 27: L'Ecole valaisanne, mai 1977

Ce règlement, ainsi que les directives, peuvent être commandés auprès de l'économat

de l'Etat du Valais.

EDUCATION PHYSIQUE A L'ECOLE

Table des matières

REGLEMENT DU CONSEIL D'ETAT CONCERNANT Pages 1 L'EDUCATION PHYSIQUE A L'ECOLE

du 27 avril 1977 63

DIRECTIVES CONCERNANT L'ORGANISATION 2 D'APPUIS PEDAGOGIQUES

du 27 avril 1977 68

DIRECTIVES CONCERNANT L'ORGANISATION 3 DE CAMPS DE SPORT

du 27 avril 1977 70

DIRECTIVES 4 CONCERNANT LE SPORT SCOLAIRE FACULTATIF

du 1er septembre 1975 72

DIRECTIVES CONCERNANT LA FORMATION REQUISE

5 POUR L'ENSEIGNEMENT DE L'EDUCATION PHYSIQUE DANS LES ECOLES VALAISANNES du 27 avril 1977 76

DIRECTIVES CONCERNANT LA PARTICIPATION

6 AUX ENTRAINEMENTS ET AUX COMPETITIONS SPORTIVES du 1er octobre 1974 77

DIRECTIVES CONCERNANT LA RESPONSABILITE 7 DU TITULAIRE DE CLASSE AU DEGRE PRIMAIRE

du 13 décembre 1974 79

LISTE INDICATIVE DU MATERIEL D'ENSEIGNEMENT 8 SUBVENTIONNE

1

du 27 avril 1977 80

Champ d'application

But

Programme

62 63

REGLEMENT du 27 avril 1977 CONCERNANT L'EDUCATION PHYSIQUE A L'ECOLE

LE CONSEIL D'ETAT DU CANTON DU VALAIS,

Vu les dispositions de la loi du 4.7.1962 sur l'instruction publique, en particulier les art. 2, 85, 100, 103 à 106 et 130 ;

Vu les art. 20, 24, 26, 33 et 35 du décret du 7.2.1973 concernant le traitement du personnel enseignant des écoles primaires et secondaires;

Vu le règlement du Conseil d'Etat du 29.5.1974 concernant l'octroi de subventions diverses en vertu de la loi du 4 juillet 1962 sur l'ins­truction publique;

Vu les art. 2 à 6 et 12 de la loi fédérale du 17.3.1972 encourageant la gymnastique et les sports;

Vu les art. 1 à 14, 31 et 32 de l'Ordonnance du Conseil fédéral du 26.6.1972 concernant la loi fédérale sur l'encouragement de la gym-nastique et des sports;

Vu l'ordonnance du 21.] 2.1972 du Département militaire fédéral sur l'éducation physique à l'école;

Vu l'ordonnance du Département militaire fédéral concernant « Jeu­nesse et Sport}) du 28 juin 1972 ;

Sur proposition du Département de l'instruction publique (nommé ci-après Département),

décidô:

1. DISPOSITIONS GENERALES

Article premier L'éducation physique, partie intégrante de l'éducation générale, est

obligatoire dans toutes les écoles publiques et les écoles privées recon-nues par l'Etat.

Les établissements destinés à des élèves souffrant d'infirmités phy­siques ou mentales dispensent à ces élèves une éducation physique ap-propriée.

Ne sont pas soumis aux dispositions du présent règlement les éta­blissements ou institutions régis directement par la législation fédérale.

Art. 2 L'éducation physique a pour 'buts :

_ le maintien et le développement des capacités physiques; _ l'amélioration des disponibilités intellectuelles; _ la participation à l'éducation morale et sociale.

II. EDUCATION PHYIQUE OBLIGATOIRE

Art. 3 Les différentes disciplines de l'éducation physique sont enseignées

conformément aux programmes et méthodes proposés par les manuels officiels de la Confédération et aux directives particulières du Départe-

ment.

Page 28: L'Ecole valaisanne, mai 1977

-

Art. 4 Sous r~serve ~des dispositi,ons de l'art. 23 du présent règlement trois

~eures dOIvent etre consacrees hebdomadairement à l'éducation phy-sIque dans toutes les classes et à tous les degrés.

Avec l'autorisation du Département, une des trois heures d'éduca­tion physique peut être remplacée par une heure de rythmique. , Demeure~t réser:,ées les d.i,spositions particulières s'appliquant aux ecoles enfantmes et a la premlere année de la scolarité obligatoire.

Art. 5 Les 3 heures hebdomadaires se donnent en 3 séances à des jours dif­

férents. . Dans les clas~es dépourvues de salle gymnastique, on peut, par condi­

tIons atmosphénques défavorables, répartir en des séances plus fré­quentes et plus brèves le temps réservé à l'éducation physique.

Les ~coles du c~~Ie d'orie~tation ainsi que celles de l'enseignement secondaIre du deuxIeme degre peuvent grouper deux des trois heures d'éducation physique en une seule séance.

Horaire

Durée et fréquence des cours

Art. 6 Organisation ~ans les 4 premières années de l'école primaire, les leçons d'éducation

physIque peuvent se donner en classes mixtes. A partir de la Se année cet enseignement est donné si possible séparément aux garçons et au~ filles.

Au cycle d'orientation et dans les écoles secondaires du deuxième degré, les cours d'éducation physique sont donnés en principe séparément aux filles et aux garçons.

Art. 7 Dispenses Une dispense totale ou partielle des cours d'éducatio~ physique n'est

accordée que pour des raisons de santé.

Art. 8 Epreuves de fin de scolarité Dans la 8e année de la scolarité obligatoire, garçons et filles subissent

les épreuves d'aptitudes physiques prévues par l'ordonnance fédérale du 26.6.1972, art. 3 et les direcives y relatives.

Ar. 9 Les cours d'éducation physique sont, dans les écoles enfantines et

les écoles primaires, assurés par le maître ou la maîtresse de classe. Si un titulaire de classe ne peut, pour des raisons valables, assumer

cet enseignement, la commission scolaire procède, en accord avec l'ins-pecteur scolaire, à un échange de discipline avec un autre maître.

Dans le cas où un tel échange s'avère impossible, la commune peut avec l'autorisation préalable du Département, et selon les modalités fi~ xées par lui, confier cet enseignement à un maître spécialisé.

Personnel enseignant dans les écoles enfantines et les écoles pril11aires

Art. 10 Appui pédagogique A titre exceptionnel, et avec l'autorisation préalable du Département,

une commune ou des communes regroupées peuvent confier à des maî­tres spécialisés la responsabilité d'un appui pédagogique pour les cours d'éducation physique dans les écoles primaires et les écoles enfantines.

Les directives émises par le Département précisent les modalités d'organisation et de subventionnement de ces appuis. 64

Personnel enseignant dans les écoles secondaires

Situations acquises

Après-midi de sport

Camps de sport

Sport scolaire facultatif

Participation à des compétitions sportives

65

Art. Il I?ans les écoles du cycle d'orientation, l'éducation physique est

confiée à un enseignant porteur du diplôme fédéral No 1 de maître d'éducation physique ou subsidiairement à un maître possédant une formation reconnue équivalente ou appropriée par le Département.

Dans les écoles secondaires du deuxième degré, l'éducation physi­que est confiée à un enseignant porteur du diplôme fédéral No II ou possédant une formation reconnue équivalente par le Département.

Des directives émises par le Département statuent sur les formations requises et les équivalences des diplômes.

Art. 12 Les enseignants au bénéfice d'une nomination définitive avant l'en­

trée en vigueur du présent règlement conservent les droits acquis.

III. ACTIVITES SPORTIVES COMPLEMENTAIRES

Art. 13 Les leçons régulières d'éducation physique sont complétées par des

après-midi de sport. Leur but est d'intensifier l'entraînement physique et de permettre la pratique d'activités sportives prévues par les pro­grammes mais ne s'intégrant pas dans l'horaire normal: excursions, orientation, tournois, concours et, dans certains cas, ski, patinage et natation.

A l'école primaire, ces après-midi ont lieu une fois par mois. Au cycle d'orientation et dans les écoles secondaires du deuxième

degré, leur fréquence dépend des possibilités de chaque école. Ils n'ex­céderont pas en moyenne une demi-journée par mois.

Les demi-journées de sport ne peuvent être groupées en un ou plu­sieurs jours sans autorisation particulière de l'inspecteur scolaire.

Les dispositions de l'art. 23 du présent règlement demeurent réser­vées.

Art. 14 Pour permettre une pratique plus intense de certaines activités spor­

tives et favoriser la vie en communauté, le Département peut autoriser l'organisatiùn de camps de sport.

Ces camps sont réservés exclusivement aux écoles secondaires. Des directives particulières émises par le Déartement en règlent l'or­

ganisation et la fréquentation.

Art. 15 Afin de donner aux élèves l'occasion d'améliorer leur condition phy­

sique, de parfaire leur éducation sportive tout en occupant sainement leurs loisirs, le Département encourage, dans la limite des directives en la matière, le sport scolaire facultatif.

Art. 16 Des congés spéciaux peuvent être accordés à des sportifs de valeur

exceptionnelle, pour des camps d'entraînement ou pour la compétition.

Le Département règle par voie de directives les conditions et les j limites de ces congés. il

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Page 29: L'Ecole valaisanne, mai 1977

IV. CONSTRUCTIONS, INSTALLATIONS ET MATERIEL D'ENSEIGNEMENT

Art. 17 Constructions Les projets de construction, d'agrandissement, de transformation, et aménagements

d'aménagement et de réfection de salles et de places destinées à l'éduca-tion physique sont soumis aux dispositions du règlement concernant les constructions scolaires.

Art. 18 Matériel L'Etat subventionne l'acquisition du matériel nécessaire au maître d' enseignement

pour l'enseignement dans le cadre et dans les limites du règlement du 29 mai 1974 concernant l'octroi de subventions diverses en vertu de la loi du 4 juillet 1962 sur l'instruction publique.

Le Département établit une liste indicative du matériel subventionné.

V. SURVEILLANCE ET CONTROLE

Art. 19 Le contrôle de l'éducation physique est assuré par la commlSSlOn

scolaire, l'inspecteur scolaire et l'inspecteur d'éducation physique.

Contrôle

Art. 20 Commission et inspecteur La commission et l'inspecteur scolaires contrôlent l'enseignement scolaires

de l'éducation physique au même titre que celui des autres branches des programmes.

Ils veillent en particulier à la régularité des leçons, à l'état des locaux et des installations, ainsi que, le cas échéant, à la bonne marche du sport scolaire facultatif .

Ils peuvent en tout temps requérir le conseil ou l'intervention de l'inspecteur d'éducation physique.

Adll ~~ff~W L'inspecteur d'éducation physique est le conseilIer du Département d'éducation physique

dans toutes les questions relatives à l'éducation physique. Il est chargé, en collaboration avec les autorités scolaires, de la

surveillance générale de l'enseignement de l'éducation physique à tous les degrés de l'école. Il conseille au besoin les autorités locales dans leurs problèmes d'équipement, d'organisation, de personnel et de pro­gramme.

Il organise les examens d'aptitudes physiques, les examens des écoles normales ainsi que, le cas échéant, les cours de perfectionnement du personnel enseignant.

Il inspecte en particulier l'enseignement des maîtres spécialisés, les camps de sport, le sport scolaire facultatif ainsi que les autres activités sportives découlant du présent règlement.

VI. SUBVENTIONS

Art. 22 Les subventions accordées par l'Etat en application du présent rè­

glement s'élèvent à:

1. 30 % du traitem'ent de base comprenant le traitement initial et les primes d'âges servi aux maîtres spécialisés définis aux . art. 9 et 10 du présent règlement.

Taux de su bventions

66

Période transitoire

Compétences

Recours

Abrogation, mise en vigueur

67

2. Fr. 2.50

A ce taux de base s'ajoute pour les ~ommune~ dont.la capacité financière le justifie, la subventlOn sup~lementalre prévue à l'art. 45, al. 2 du règlement du 29 mal 1974 con: cernant l'octroi de subventions diverses en vertu de la 101 du 4 juillet 1962 sur l'instruction publique.

h d 'enseignement pour le sport scolaire facultatif par eure . . ., calculés conformément aux duectIVes en la matlere.

VII. DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES

Art. 23 L'application des dispositions du présent rè~~ement.' notamI?ent en

ce qui concerne l'introduction de la 3e heure d educatlOn. physlque'd se fera progressivement en tenant compte du personnel enseIgnant et es installations disponibles.

L 1 3e heure d'éducation physique hebdomadaire n'est pas réalis~~l;~:ll: est remplacée par un après-midi de sport mensuel sup­plémentaire.

Art. 24 . L'application du présent règlement est ~o?~iée au Département qUI

dispose du pouvoir d'interprétation et de declslOn dans les cas non ex­pressément prévus.

Art. 25 L d ," s du Département peuvent faire l'objet d'un recours au es eClSlOn . 'f' .

Conseil d'Etat dans les 20 jours sUIvant leur notl lCatlon.

Art. 26 Le présent règlement abroge et remplace toutes les dispositions an-

térieures en la matière.

Il entre en vigueur dès sa publication dans le ({ Bulletin officiel ».

Le Département est chargé de son exécution.

Ainsi adopté en séance du Conseil d'Etat, le 27 avril 1977.

Le président du Conseil d'Etat: A. Zufferey

Le chancelier d'Etat: G. Moulin

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Page 30: L'Ecole valaisanne, mai 1977

DIRECTIVES CONCERNANT L'ORGANISATION D'APPUIS PEDAGOGIQUES

du 27 avril 1977

LE DEPARTEMENT DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE,

Vu l'art. 20 du décret du 7 février 1973 concernant le traitement du personnel enseignant des écoles primaires et secondaires;

Vu l'art. 10 du règlement du 27 avril 1977 concernant l'éducation physique à l'école,

décide:

Article premier Conformément aux directives ci-après, une commune ou des com­

munes regroupées peuvent, à titre exceptionnel et avec l'autorisation préalable du Département, confier à des maîtres spécialisés la respon­sabilité d'un appui pédagogique pour l'enseignement de l'éducation phy­sique dans les écoles primaires.

Art. 2 On entend par appui pédagogique, au sens des présentes directives,

une aide sous forme de leçons pratiques et de conseils donnés à un enseignant titulaire d'une classe primaire par un spécialiste de l'édu­cation physique.

Art. 3 L'appui pédagogique est organisé en fonction des besoins des maîtres.

Il n'excède pas, en principe, deux leçons par trimestre.

Art. 4 Les communes ou groupements de communes comptant plus de 40

classes primaires (écoles enfantines exclues) peuvent confier la respon­sabilité d'un appui pédagogique à un maître spécialisé à plein temps.

Le cas échéant. ce maître assume. outre la tâche définie à l'alinéa précédent, un certain nombre de charges qui lui sont assignées par les communes dans le domaine de l'éducation physique, notamment: le remplacement des maîtres inaptes à donner les cours d'éducation phy­sique, l'organisation et la surveillance du sport scolaire facultatif et des après-midi de sport.

Principe

Définition

Organisation

Maîtres spécialisés

Art. 5 Approbation Le choix du responsable d'un appui pédagogique ainsi que l'organi- de la nomination

sation de son travail sont soumis à l'approbation préalable du Départe-ment.

Art. 6 L'Etat subventionne le traitement des maîtres responsables d'un ap­

pui pédagogique aux conditions du règlement et dans les limites des pré­sentes directives.

Art. 7 Toutes autres dépenses à l'organisation d'appuis pédagogiques ne sont

pas subventionnées.

Subventions

Autres dépenses

68

DisPositions transitoires

Entrée en vigueur

69

Art. 8 Les titulaires de postes de maîtres spécialisés .cr~é~ par les ~om~u­

nes selon les anciennes dispositions assurent en pn~nte }es appUis p~da­gogiques. Les pos~es s~pplémentaires sont subventiOnnes tant que ure l'activité de leur tItulaIre.

Art. 9 Les présentes directives entrent en vigueur ~n même. tem~s ~~e le

règlement du 27 avril 1977 concernant l'éducatiOn phySIque a 1 ecole.

Le chef du Département de l'instruction publique:

A. Zufferey

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Page 31: L'Ecole valaisanne, mai 1977

DIRECTIVES CONCERNANT L'ORGANISATION DE CAMPS DE SPORT DANS LES ECOLES SECONDAIRES

du 27 avril 1977

LE DEPARTEMENT DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE,

Vu l'art. 14 du règlement du 27 avril 1977 concernant l'éducation physique à l'école,

décide:

Article premier Principes Les camps de sport ont pour but de permettre une pratique plus

intense de certaines disciplines sportives et d'éduquer à la vie en com-munauté.

Ils sont, dans le cadre des écoles secondaires, réservés plus parti­culièrement aux écoles du cycle d'orientation.

Leur organisation est facultative.

Art. 2 Organisation La responsabilité de l'organisation d'un camp de sport incombe à

la direction de 1'école.

Art. 3 Durée Chaque classe peut bénéficier au maximum de 6 jours de camp par

année, soit en une semaine, soit en deux périodes.

Artr. 4

Le camp est un temps d'école et non de vacances. Les journées doi­vent être pleinement occupées tant par des activités physiques que par des activités culturelles.

Art. 5 La participation au camp est obligatoire pour les maîtres et les

élèves.

Art. 6 L'organisation de chaque camp est soumise à une autorisation spé­

ciale du Département. La demande d'autorisation est adressée à l'ins­pecteur scolaire au plus tard 2 mois avant le début du camp sur for­mule spéciale à demander au Département.

L'inspecteur scolaire remet la formule munie de son préavis à l'ins­pecteur d'éducation physique qui préavise à son tour avant de la trans­mettre au Département.

Cette autorisation obtenue, 1'école peut requérir l'aide de J + S.

Programme

Participation

Demande d'autorisation

Art. 7 Participation financière

participation financière de l'Etat

Hygiène et sécurité

Inspection

Assurances

Entrée en vigueur

La fréquentation d'un camp ne doit pas entraîner pour les élèves des élèves respectivement leurs parents, des dépenses trop importantes. 70 71

Art. 8 L'Etat paie le traitement du personnel enseignant, à 1'exclusion de

toute autre prestation.

Art. 9

Le camp doit disposer de lo~au~ ,et d'installations répondant aux exigences de l'hygiène et de la secunte.

Il sera veillé tout particulièrement au respect des prescriptions re­latives à la police du feu.

Art. 10 Dans la mesure du possible, chaque camp est inspecté par un délé­

gué du Département.

Art. Il La direction de 1'école veille à ce que tous ,les participa~t.s so.ient

, l' d'accidents conformement aux legislatlOns assures contre es rIsques .,' fédérales et cantonales en la matIere.

Art. 12 Les présentes directives entrent en vigueur avec. l'ad~pt!?n du règle­

ment du 27 avril 1977 concernant l'éducation physIque a 1 ecole.

Le chef du Département de l'instruction publique:

A. Zufferey

Page 32: L'Ecole valaisanne, mai 1977

DIRECTIVES CONCERNANT LE SPORT FACULTATIF SCOLAIRE

du 1er septembre 1975

LE DEPARTEMENT DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE,

yu l'article 4 de la loi fédérale du 17.3.1972 encourageant la gvm-nastIque et les sports; •

Vu les art. 6, 7 et 8 de l'ordonnance du Conseil fédéral du 26.6.1972 concernant la loi fédérale sur l'encouragement de la gymnastique et des sports;

Vu les art. 9, 10 et 11 de l'ordonnance du DMF du 21.12.1972 sur l'éducation physique à l'école;

Vu le r~gleme.nt du Conseil d'Etat du 29.5.1974 concernant l'octroi de subventIOns dIverses en vertu de la loi du 4 juillet 1962 sur l'ins­truction publique,

décide:

1. GENERALITES

Article premier P 1 · f 1 Définition ar sport sco aIre acu tatif, on entend toute activité sportive or-

ganisée par l'éc,o~e en dehors des heures de classe, à l'exclusion des camps et des penodes de vacances.

Art. 2 Le sp~r~ scolair~ facultatif offre aux élèves l'occasion d'améliorer

leur condItion phySIque, de parfaire leur éducation sportive tout en occupant sainement leurs loisirs.

. Il s'adresse en priorité à tous ceux qui n'ont pas la possibilité de faIre du sport dans le cadre d'un club.

Buts

Art. 3 Participants . Pe~vent. p~rticiper tous les élèves, garçons et filles, de la 3e à la 6e

pnmaIre, am SI que ceux du cycle d'orirentation.

, Toute dérogation à cette règle est subordonnée à une autorisation préalable du Département.

Art. 4 Le sport scolaire facultatif relève de J'autorité communale. L'école

en assume l'e~tière responsabilité et en confie la direction à un membre du corps enseIgnant.

~'éc?le peut faire appel à la collaboration des sociétés sportives, en partIculIer pour le recrutement des moniteurs.

II. ORGANISATION

Art. 5 . Le cahier des charges du responsable comporte entre autres les tâches

SUIvantes:

a)* Eta~lir un 1?lan général, et un budget des cours pour la prochaine ar:nee scolaIre et le presenter au Département de l'instruction pu bhque pour le 15 septembre ;

Responsabilité générale

Tâches du responsable

72

Disciplines sportives

Moniteurs

Participation

73

b) Recruter les moniteurs, réserver les installations; c) Publier les cours dans les classes, recueIIir les inscriptions; d) Veiller à ce que soient prises les dispositions utiles pour l'assu­

rance des élèves et des moniteurs; e) Organiser les groupes de travail; f)* Annoncer chaque cours au Département de l'instruction publique,

au plus tard une semaine avant la première séance; g) Contrôler le déroulement des entraînements; h)* Adresser au Département de l'instruction publique à la fin de l'an­

née scolaire, mais au plus tard pour le 15 juillet, le décompte des indemnités versées aux moniteurs (pièces quittancées), ainsi qu'un rapport général sur le déroulement des cours.

Art. 6 Les disciplines sont choisies en fonction des possibilités locales et

des vœu des élèves. Entrent en considération par ordre de priorité: Pour les garçons : . athlétisme - natation - orientation - gymnastique aux engins - hockey - basket - volley - handball - football - ski. Pour les filles : athlétisme - natation - orientation - gymnastique aux engins - volley - basket - rythmique - patinage - ski. L'introduction d'autres disciplines sportives requiert l'autorisation

préalable du Département. Le programme de travail et les exigences seront adaptés à l'âge,

au sexe et aux aptitudes des élèves. L'activité ne doit pas se limiter à une seule discipline; on s'effor~e

d'offrir un choix aux élèves.

Art. 7 L'enseignement du sport scolaire facultatif est confié à des membres

du corps enseignant ou à d'autres sportifs qualifiés. Le moniteur doit:

a) posséder les qualités pédagogiques et les connaissances techniques nécessaires;

b) jouir d'une parfaite réputation; c) être âgés de 18 ans au moins.

Les moniteurs sont désignés par l'autorité scolaire sur proposition du responsable pour la durée d'un cours; leur engagement est renou-velable.

Art. 8 La participation de l'élève est annoncée par écrit par les parents. L'élève inscrit est tenu de participer régulièrement à tous les entraî­

nements. Le contrôle des présences se fait régulièrement par le moniteur.

* Formules ad hoc à demander au Service administratif du Département de l'instruction publique, tél. (027) 21 56 88.

Page 33: L'Ecole valaisanne, mai 1977

Les absences injustifiées sont annoncées aux parents et peuvent en­traîner l'exclusion des cours.

Un élève ne peut suivre qu'un seul cours par période.

Un élève ne peut participer à un cours de sport scolaire facultatif dans une discipline qu'il pratique déjà dans le cadre d'une société spor­tive.

Subvention fédérale Art. 15 Conformément à l'ordonnance du DMF du 21.12.1972, la Co~fédé­

ration prend à sa charge le 50 % des indemnités versées aux momteurs jusqu'à concurrence de Fr. 10.- par heure.

Le Département se charge de requéri~ cette subvention auprès des instances fédérales et de la rétrocéder enSUIte aux communes.

Art. 9 Effectifs L'effectif minimum d'un groupe de travail est de 12 élèves; dans VI. CONTROLES ET DISPOSITIONS FINALES la règle, il ne dépassera pas 24 participants.

Art. 10 Durée d'un cours Les cours et entraînements se déroulent durant l'année scolaire, soit

les après-midi de congé.

Un cours porte sur une période scolaire courte (trimestre) et compte en viron 12 leçons.

Art. Il Durée des leçons Dans la règle, une séance d'entraînement dure une heure (60 mi­

nutes). Pour certaines disciplines (ski, orientation par ex.), la séance peut

s'étendre à . un après-midi.

Les entraînement sont réguliers et ne doivent en aucun cas porter préjudice au travail scolaire. On compte en principe une séance heb­domadaire.

III. FINANCES

Art. 12 La participation au sport scolaire facultatif est en principe gratuite.

Les frais sont à la charge de la commune, qui peut dans certains cas demander une modeste finance d'inscription.

Finance d'inscription

Art. 13 L'indemnité horaire des moniteurs est fixée par l'autorité commu­

nale. La demi-journée est comptée pour 2 heures.

Indemnités aux moniteurs

La commune qui dispose d'un maître d'éducation physique peut inclure la direction du sport scolaire facultatif dans le cahier des charges de ce maître.

Les maîtres d'éducation physique, les instituteurs et institutrices ne peuvent être indemnisés pour plus de 2 heures hebdomadaires. Ces heu­res ne peuvent être comptées dans leur horaire normal d'enseignement.

Art. 14 Sur la base du décompte fourni au Département de l'instruction pu­

blique en fin d'année scolaire (art. 5, litt. h) ci-dessus), celui-ci prend à sa charge Fr. 2.50 par heure d'enseignement jusqu'à concurrence de : - Fr .200.- pour la commune de moins de 1000 habitants; - Fr. 0.20 par habitant, mais au maximum Fr. 2000.- pour la com-

mune de plus de 1000 habitants. Aucune contribution n'est accordée pour un cours déjà subventionné

par J + S. Les autres frais ne sont pas subventionnés.

Subvention cantonale

74

Contrôles

Mise en vigueur et abrogation

75

Art. 16 L'inspecteur scolaire d'arrondissement est. chargé d~.contrôler l'aRpli­

cation des présentes directives, en coIIaboratlOn avec 1 mspecteur d edu­cation physique.

Si un inspecteur constate qu'une séance annonc.ée a été renvoyée ou supprimée sans avis au Département, les subventlOns pour ce cours peuvent être supprimées.

Art. 17 Les présentes directives entrent en vigueur au 1.9.1975 et abrogent

celles du 1.5.1973.

Le chef du Département de l'instruction publique:

A. Zufferey

Page 34: L'Ecole valaisanne, mai 1977

DIRECTIVES CONCERNANT LA FORMATION REQUISE POUR L'ENSEIGNEMENT DE L'EDUCATION PHYSIQUE

DANS LES ECOLES VALAISANNES du 27 avril 1977

LE CHEF DU DEPARTEMENT DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE,

. Vu le~ articles 74, 83 et 85 de la loi du 4 juillet 1962 sur l'instruc­tIon pu bhque ;

~u. les ar,ticles 2, 3 et 4 du règlement du 20 juin 1963 concernant les COndItIOns.d engagement du personnel enseignant des écoles primaires et secondaIres ;

. ,:"u ,les dispos,itions de l'Ordonnance du 26 juin 1972 concernant la 101 federale sur l encouragement de la gymnastique et des sports;

C:0nsidérant la I?écessité de préciser de manière générale la formation re9-Ulse pour l'enseIgnement de l'éducation physique dans les écoles va­laIsannes,

décide:

1. ~e diI?lôme fédé~al.I ?e maître d'éducation physique donne le droit d enseIgner les dISCIplInes de l'éducation physique aux élèves de la première jusqu'à la neuvième années scolaire, dans les limites et aux conditions définies par le règlement.

2. Le dipl~m~ fédéral ~~ d'éd~cation physique donne le droit d'enseigner les discIplmes de 1 educatIOn physique avant tout dans les écoles secondaires supérieures.

~e dip~ôme. fédéral! complété par une licence universitaire confère a son tItulaIre les memes droits que le diplôme fédéral II.

3. Les porteurs d:un diplôme. d'enseignement secondaire du premier degre, av~~ optI~n gymn~stIque, sont habilités à enseigner les bran­ches de ~ educatIOn physIq~e dans le cadre du cycle d'orientation. Cet enseIgnement ne constitue toutefois en principe qu'une partie de leur activité hebdomadaire totale.

4. Fa~te de candidats satisfaisant aux exigences définies sous le chiffre 2 ci-dev~nt, ~t ,dans le. cas particulier du Valais romand, tant qu'au­~une Ulllversite d~ SUlsS~ rom~ndAe n'aura mis sur pied une forma­tIon p~rmettant Ad obtenIr le dIplome fédéral II, il pourra être fait ~~pel a. des ma~tres porteurs ,du diplôme f~déral 1 pour enseigner l educ~tIOn phYSIq~~ dans le~ ecoles secondaIres du deuxième degré. Le traItement serVI a ces maItres sera toutefois inférieur à celui d'un maître remplissant les conditions requises sur le plan des titres et des diplômes.

5. Les diffi~ultés p~u~~nt résulter de l'interprétation et de l'application de la presente decisIOn sont tranchées par le Département de l'ins­truction publique.

Le chef du Département de l'instruction pu blique :

A. Zufferey 76 77

DIRECTIVES CONCERNANT LA PARTICIPATION AUX ENTRAINEMENTS

ET AUX COMPETITIONS SPORTIVES du 1er octobre 1974

LE DEPARTEMENT DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE,

Considérant l'importance toujours croissante du sport dans notre canton;

Vu les nombreuses demandes de congés présentées par les associa­tions sportives ou par les parents des intéressés;

Vu la décision du Conseil d'Etat du 10 décembre 1969 concernant l'entraînement des jeunes en âge de scolarité et des élèves de l'enseigne­ment secondaire en vue des compétitions sportives,

décide:

1. Des congés pour activités sportives peuvent être accordés à des spor­tifs de valeur exceptionnel1e, pour des camps d'entraînement ou pour la compétition.

2. Les requêtes doivent être adressées à la commission scolaire ou à la direction d'école au moins un mois avant ces manifestations. EIIes doivent être faites par les parents ou les représentants légaux. El1es seront accompagnées des pièces justificatives de l'école et des attes­tations des associations sportives intéressées.

3. Dans la mesure du possible, les associations présenteront au moins un mois avant l'ouverture des classes le calendrier des manifesta­tions en même temps que la liste des élèves sélectionnés avec men­tion pour ces derniers de l'école fréquentée.

4. L'attribution du congé dépendra: a) des exigences de la bonne marche de la classe; b) des intérêts scolaires de l'élève. Les ~ong~s at:ribués ne d?iv.ent

pas compromettre la promotion en f1l1 d annee. Les cas lImites feront l'objet d'une décharge signée par les parents;

c) de l'importance de la manifestation.

5. Les congés accordés dans l'année ne dépasseront pas les maxima suivants:

sportifs de clubs, espoirs, O~: 10 jours de clas~e ; . sportifs intégrés dans une éqUIpe cantonale ou natIOnale: 20 Jours de classe; sportifs intégrés dans l'équipe nationale et ayant a.chevé leur s~o­larité obligatoire: 20 jours de classe sauf exceptIons consentIes par le Département de l'instruction publique en accord avec la direction d'école et les parents.

6. La compétence dans l'attribution du congé, pour toute la durée de l'année scolaire, est la suivante: a) commission scolaire ou direction d'école sur préavis du maître de

classe: 3 jours de classe effective; b) inspecteur scolaire sur préavis de l'école: 15 jours de classe ef-

fective.

Page 35: L'Ecole valaisanne, mai 1977

Pour chaque libération, la commiSSIOn scolaire, respectivement la direction de l'école ou l'inspecteur feront parvenir une copie de leur décision au service intéressé du Département de l'instruction publi­que.

7. Les congés, dont la durée totale dépasse 15 jours, sont de la compé­tence du Département de l'instruction publique et feront l'objet d'une demande globale, même s'ils sont répartis en plusieurs périodes dans l'année scolaire. Ils ne seront accordés que s'ils figurent sur le ca­lendrier prévu à l'article 3. Les préavis de l'école et de l'inspecteur seront sollicités.

8. Les maîtres sont invités à donner aux élèves, pour la durée du cours ou du camp, des travaux suffisants pouvant aller jusqu'à 2 heures par jour, tout particulièrement dans les cas où les fédérations con­cernées réservent pendant l'entraînement un temps au travail scolaire.

9. Les commissions scolaires, respectivement les directions d'écoles sont chargées de procéder aux contrôles des congés accordés.

10. Les présentes directives concernent tous les élèves astreints à scola­rité obligatoire fréquentant les écoles publiques et privées ainsi que les élèves des autres écoles publiques ou assimilées à l'exception, en ce qui concerne l'article 5, des écoles professionnelles.

Le chef du Département de l'instruction publique:

A. Zufferey

78

DIRECTIVES CONCERNANT LA RESPONSABILITE DU TITULAIRE DE CLASSE AU DEGRE PRIMAIRE

du 13 décembre 1974

«Le maître d'enseignement primaire porte l'entière responsabilité de la classe dans toutes les disciplines du programme» (art. 20 du décret du 7 fé~rier 1973 concernant le traitement du personnel enseignant des écoles primaires et secondaires, publié dans le numéro d'avril 1973 de l'Ecole valaisanne). .

En conséquence, le titulaire d'une classe est tenu d'assister aux cours de chant, de dessin et de religion, lorsque ceux-ci sont do?nés par u~ maître spécialisé. Le maître principal collabore à cet enseIgnement. SI le ·spécialiste ne tient pas à la présence du titulaire, ce qui devrait être l'exception, celui-ci demeure dans le bâtiment d'école et travaille à la préparation de la classe ou à la correction des travaux des élèves.

En ce qui concerne la. gymnastique, le titulaire est tenu au mini:num. de conduire les élèves au lieu du cours et de les ramener enSUIte en classe. L'une de ces deux obligations peut être supprimée si l'heure de gymnastique se situe au début ou à la fin ~e ,la demi-jour~ée. La ~o!l~­boration du maître principal peut être eXIgee dans certames achvIies de l'éducation physique.

Lorsque les classes sont dédoublées pour des activités spéciales, cha­cune des deux personnes chargées d'un groupe à l'obligation d'être pré­sente et de donner son enseignement.

Nous rappelons enfin à tout le person~el enseignant l~ popctualité, la régularité, le respect des heures de travaIl (lutter en partlculIer contre la tendance à prolonger indûment les récréations) et nous demandons de ne se faire remplacer qu'en cas de raison grave motivant absolument une absence.

Le chef du Département de l'instruction publique:

A. Zufferey

Page 36: L'Ecole valaisanne, mai 1977

LISTE INDICATIVE DU MATERIEL D'ENSEIGNEMENT SUBVENTIONNE

Chaque classe doit disposer au minimum dt' . l d' ment suivant: u ma ene enseigne-

- 1 petite balle (tennis) par élève;

4 ballons de plastique;

1 ballon de cuir;

corde à sauter pour 2 élèves;

longue corde à tourner;

insigne de jeu pour 2 élèves (sautoir) ;

4 témoins pour la course;

élastique de saut;

tambourin;

2 ?1ontants de saut en hauteur (éventuellement avec rallonges et beIlles). cor-

Ce minimum peut être complété par:

1 compteur (chrono) ;

1 chevillère (ruban métrique) ;

corde à traction;

- medizinballes, cannes, massues, tapis, etc.

Remarque:

Conformément aux dispositions du règlement du 29 m . 1974 cern t l' t . db' . al con-an oc rOl e su ventIOns dIverses en vertu de la la' 1" f bl' d 4 1 sur Instruc-IOn pu lque u .7.1962, tout achat de matériel doit faire l'ob' t d'

demande préalable a~près du Département de l'instruction ~~bliq~ne~

Le chef du Département de l'instruction publique:

A. Zufferey

80

NOUVELLE SOURCE DE DOCUMENTATION DIDACTIQUE

Les auxiliaires d'enseignement distri­bués jusqu'alors par la Centrale d'achat de la Ville de Bienne, à savoir ({ L'histoire du papier », ({ Les matières premières fi­breuses» et ({ Ainsi naît le papier », de même que les livres d'échantillons de pa­pier, peuvent désormais être retirés gra­tuitement à la nouvelle adresse suivante: Atelier pour handicapés mentaux, Berta­strasse 50, 8003 Zurich.

Pour recevoir les trois imprimés cités, collez simplement cette note sur une carte postale à l'adresse ci-dessus. Si vous dési­rez en outre des exemplaires supplémentai­res de l'un ou l'autre pour vos élèves,

REMPLACEMENTS PENDANT L'ANNEE SCOLAIRE 1977-1978

Le (la) soussigné(e)

Nom:

Prénom :, .. , ................. " .. , ... ,., ......... , ................. ,. '"", ... .. , .. , .......... ,.

Date de naissance: " ..................................................... ..

Domicile exact: ................ .. ................. " .. ", ... ............. , .. ... .

est disponible pour assurer des remplace­ments durant l'année scolaire 1977-1978.

Conditions approximatives:

Dates:

Durée:

JARDIN DES GLACIERS LUCERNE

~ Monument naturel unique. Lucerne, d'une plage de mer subtropicale avec palmiers - il y a vingt millions d 'an­nées - jusqu'à l 'ère glaciaire. Musée et labyrinthe. Exposition spéciale, jusqu'au 3 octobre 1977: .. Trafic passeport p.réhistorique ». Les passeports des Grisons

, et le col du St-Gothard à l'époque du bronze et du fer, . Le trésor d'or celtique d 'autrefois d 'Erstfeld.

Horaire d'ouverture: de mars à avril et du 16 octobre au

veuillez avoir l'obligeance d'en indiquer le nombre.

EXPOSITION DE LA DIFFUSION PAVOT

ODIS - St-Maurice du 9 au 16 mai 1977 Monsieur Jean Forestier, délégué pédago­gique sera présent: les 9 et 16 mai de 15 h. à 18 h. 30 ; le Il mai de 14 h. à 17 heures.

ODIS - Sion du 23 au 27 mai 1977 Monsieur Forestier sera présent: le 23 mai après-midi ; le 25 mai toute la journée.

Degrés : ", .. " ..... """,., .... , .......... .. .... .. ", .... .. , ............ ..... ................ ..

Régions: " .. .. ..................... .......... ..... ........... .. ......... ....... ......... .

N a de téléphone : ... .. ... .. ..................................................... .. (indispensa ble)

.......... ...................................... , le

Signa ture: .... '" .. '", .... ',' .. ...... , .... """, ...... .. ....... .. ...... ", .. , ..... ," ... .

Remarques

Cette formule doit être retournée dès que possible, mais à la fin juin au plus tard, au Service de l'enseignement pri­maire et des écoles normales, Départe­ment de l'instruction publique, Planta 3, 1951 Sion.

15 novembre : chaque jour de 9 - 17 heures, de mai au 15 octobre . chaque jour de 8 - 18 heures. En hiver, fermé les lundis. Entrées pour écoles : jusqu'à 16 ans Fr. 1.20, dès 16 ans Fr . 1.50, Renseignements, prospectus et descriptions : (Fr. 4. -) Gletschergarten. Denkmalstrasse 4, 6006 Lucerne. téléphone (041) 365328,

Page 37: L'Ecole valaisanne, mai 1977

LE CALME ET LA CONCENTRATION

sont un état d'esprit difficile à obtenir des élèves. Jeune instituteur neuchâtelois

et pèlerin infatigable, Jacques de Coulon a rencontré au cours de ces voyages

les éléments d'une solution à ce problème. Peu à peu, un livre est né, la méthode

ARC - EN - CIEL divisée en sept étapes, chacune portant le nom d'une couleur de l'arc-en-ciel. Cet

outil de travail, d'une lecture facile et agréable, permet d'obtenir plus: plus de sa classe, mais aussi plus de soi-même. Il regroupe, entre autres, des exercices de

respiration, des postures d'immobilité corporelle inspirées des traditions de l'An­

cienne Egypte, et des exercices de dessin symétrique.

« Eveil et harmonie de la personnalité par la METHODE ARC-EN-CIEL », en vente

en librairie dès mardi 17 mai. 222 pages, 16 x 21,5 cm, nombreuses illustrations et

photos d'exercices, prix: Fr. 29.50.

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