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ALAISANNE

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Page 1: L'Ecole valaisanne, décembre 1961

JA SION 1

L. ' É COL. E Sections primaire, commerciale

Ecole pour ieunes gens dès l'âge de 8 ans

(avec diplôme de commerce reconnu par l'université de Ge­nève). Raccordement - Langues. Enseignement par classe de 3 à 5 élèves. Sports: Ski - Patinage - Tennis -Equitatio'n - Natation Cours de vacances en juillet et août

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ALAISANNE

Page 2: L'Ecole valaisanne, décembre 1961

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Âven ue du Midi - Té léphone (027) 21021

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FER S - Q U l 'N C A IL LE RIE

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LE LAIT PASTEURiSÉ -ET HOMOGÉNÉISÉ CONTIENT TOUT CE QUI EST NECESSAIRE A L'ORGANISME HUMAIN.

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SION

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- L'ECOLE VALAISANNE Bulletin mensuel du P ersonnel Enseignant du Valais Romand

VIe année No 4, décembre 1961

SOMMAIRE

Partie générale

Crocus Le geste-surprise . 2

L. Rauzier Conte de Noël: Une fillette au grand cœur . 4

R. Zuchuat La formation du corps enseignant 6

Fraternité ",:ondiale Une leçon sur les' RACES pour les moins de 13 ans . 8

Communications officielles Cours AMGVR (rappel) . 29

Office de l'Enseignement: commandes de Noël trop tardivee 29

Aux maîtresses du cours inférieur 30

Partie pratique

Fiches de dév".zoppement Leur - leurs - l'heure . 11

Participe passé et infinitif 13

Analyse de texte L'Ane et le Bœuf (Péguy) 17

19n. Mariétan Le mélèze et l'arole en Valais 23

R'ENSEIGNEMENTS L'ECOLE VALAISANNE paraît à Sion, le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés.

Rédaction: Eug. Claret, Office de l'En­seignement, Sion.

Délai de rédaction: le 1er de chaque mois.

Edition, administration et expédition: Office de l'Enseignement, Sion.

Impression: Imp. Fiorina & Pellet, Sion.

Abonnement annuel: Fr. 10.-, C.C.P. II c 12, Etat du Valais, Sion (Pour le per­sonnel enseignant, l'abonnement est retenu sur le traitement du mois d'a,;ril).

Publicité: Publicitas, Avenue du Midi, Sion - Téléphone 244 22.

Pages 3 et 4 de la couverture (10 insertions) 1ft Fr. 700.­

U Fr. 380.­X Fr. 200.-

Pages ordinaires, 1 insertion:

1/1 Fr. 60.­U Fr. 33.­X Fr. 18.­lis Fr. 10.-

5 insertions: rabais de 5 % 10 insertions : rahais de 10 %

Page 3: L'Ecole valaisanne, décembre 1961

Le geste-surprise C'était un médecin. Un médecin devenu prêtre. Pour notre édification,

Dieu fit de lui un grand malade, cloué au lit, dans une clinique de Nice. Un malade non seulement résigné, mais joyeux, mais apôtre de la joie. De son lit de souffrance, il adresse les paroles de réconfort à ses frères et sœurs malades, sur les ondes de Radio Monte-Carlo. Ses causeries, pleines d'esprit et de bonhomie, ont été réunies en un volume sous le titre: « Frères et sœurs malades» (Editions Téqui, rue Bonaparte 82, Parie VIe). Depuis quelques années, le chanoine Barbe - c'est le nom de ce grand malade - recommande à tous ses auditeurs le «geste-surprise» de Noël. De quoi s'agit-il? De faire, à l'occasion ' de Noël, un petit geste en faveur d'une personne qui souffre, physiquement ou morale­ment. Il en a donné maints exemples au cours d'une émission:

« .,. Le soir de Noël, sur la pointe des pieds, le petit garçon du premier grimpait à la porte de la mansarde, déposait un paquet, sonnait et filait mieux qu'après une farce. La porte s'ouvrait sur un visage furieux; puis, le paquet défait, on réveillait le petit sans attendre pour lui montrer le bel acrobate à ressort et rire de bonheur devant ses yeux émerveillés . . ,. On n'avait rien pour ses souliers .. : «Qui crois-tu que c'est, Jacques?» - «J~ n'en sais rien, chérie, ... Mais c'est chic.» Et ils pensent: C'est Noël, ça. Il y a tout de même de l'amour dans le monde.

Ce sera le vieux misanthrope du sous-sol, en train de chauffer son café sur lë réchaud à alcool, qui verra entrer Pierrot et Pierrette, les gosses du concierge, avec un gros bouquet de roses. - «On Ct apporté ça pour vous, Monsieur Dupont. » Lui les regarde, bourru, et grommelle: « Qu'est-ce que c'est que ça ? » Puis il se penche et embràsse les deux petites têtes. Son petit Roger ressemblait à Pierrot ... Ils sont partis; les -roses sont là. Pour Monsieur Dupont, c'est Noël. Et dans la loge aussi.

Je pense à ces quelques routiers qui s'en allèrent hnproviser un feu de . cam p de Noël et chanter la messe de minuit dans un hameau isolé de .la vallée du Trient, sacrifiant leur réveillon familial pour porter la joie à trois foyers perdus dans la forêt.

Je pense à ces jeunes filles de chez nous - semeuses, jocistes ou guides -qui consacrèrent plusieurs veillées à confectionner un modeste colis de Noël pour les vieillards de l'asile ou les patients du sana .. _

Je pense à ces petits chctnteurs qui depuis pl~Ls de 20" ans vont donner une aubade de Noël aux malades de l' hôpital ...

Je pense ...

Mais pourquoi multiplier les exemples?

2

Dans ce bulletin même (Ecole Valaisanne du 15 nov.), un instituteur a lancé un, appel en faveur d'un ancien collègue devenu prêtre, aujourd'hui curé d'une pauvre paro.isse de l~ Di~~P?ra et dont la gêne est extrême. La vérité m'oblige à dire que bLen peu, Jusqu LCL, ont entendu cet appel.

Instituteurs . et institutrices, vous, mes quelque 600 collègues du Valais romand, je m'adresse à vous aujourd'hui.

Le « geste-surprise» de Noël? Pourquoi ne le ferions-nous pas, nous aussi?

Un geste-surprise que nous aurons pensé le soir avant de nous -endormir ou pendant une messe matinale... Un geste que nous réaliserons dès la classe suivante, adopté d'enthousiasme par dix-huit, vingt-cinq, trente-trois petites têtes folles au cœur d'or ..

Il y a dans toutes nos communes, dans tous nos hameaux des vieux et des vieilles qui n'ont plus personne, un vieux garçon solitaire,' une vieille fille grincheuse, une maman qui s'exténue à faire des lessives pour élever les siens parce qu~ .le mari ?oit, une malade paralysée depuis des années, un aveugle don,t· les Jmes sont SL mesurées, un pauvre gosse habitué aux coups, tiraillé entre un, père et u~e, mère qui ne s'entendent pas. Si nous sommes « étrangers» dans le pays, les ~leves nous donneront des adresses, n'ayez crainte! Avec eux, en classe, n~us .tLe~d~·or;s un conseil. de guerre, nous établirons un plan d'action et les plus mdLscLplmes, les plus dLstants, les plus fermés seront les plus entlwu­siastes.

Quand je pense comme certaines classes se traînent dans la médiocrité et la monotonie! Dire qu'il suffirait d'un peu de cœur et d'imagination pour rallumer t.ous ces volcans éteints ... éteints par la routine et l'apathie du maître!

Ne dLtes pas que voilà déjà le 16 décembre et qu'il est trop fard pour entr,ep~'endre q~Le~que chose ... Un geste-surprise est souvent un geste-éclair qui se realLse en trms Jours.

Et pour que ce soit un vrai geste-surprise, il n'est pas nécessaire de le claironner s,ur les toits ni que les bénéficiaires sachent d'où il vient! On dépose un p~quet a la ?or~e avec un petit mot ainsi rédigé: «Les enfants de Monthey, de V etroz, de V LSSOLe, de X ... pensent à vous et vous souhaitent un Joyeux Noël!»

. M. ême discrétio~t dans la collecte des dons: une boîte est dis posée en classe trOLs. ~ours au. maxL:n~tm qu~ recueillera les piécettes anonymes. , Le maître y part.LcLper~, Lw aUSSL, LncognLto. Un caissier, parmi les enfants, publiera chaque matm le resultat de la veille, pour maintenir l'émulation.

C'est tellement simple, nous dit le souriant malade de Radio Monte-Carlo! Il n'y a personne au monde qui ne puisse, un jour de Noël, par un simple geste, sans argent et même sans bonheur à soi, faire à quelqu'un une surprise de joie.

V?ulons-,:wus essayer ? Notre pro pre Noël en sera tout illuminé. Et pel' ~urcroLt celw de nos enfants. «Car le bonheur ... c'.est comme un boomerang Li revient toujours vers celui qui l'envoie. » J

Crocus

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Page 4: L'Ecole valaisanne, décembre 1961

NOTRE CONTE DE NOEL

Une .fillette au grand cœur

C'est le soir de Noël. La petite Nathalie est allée vLsLter une dame amie, qui lui a donné une branche de son sapin, décorée de bougies. Au retour, Nathalie pense soudain qu'une vieille demoiselle (Mademoiselle Elisabeth), sans famille et sans amis, va passer tristement un Noël solitaire dans la grande propriété qu'elle occupe et que l'on appelle la Merlière.

Nathalie allait reprendre le chemin de la maison, lorsqu'elle s'arrêta brus. quement. Une idée venait de lui traverser l'esprit: pourquoi n'irait-elle pas à la Merlière? Mademoiselle Elisabeth devait être ' seule aussi, et la visite lui serait peut-être agréable.

La petite fille fit demi-tour, traversa le pont au-dessus de la rivière que 1'011

entendait gronder dans l'ombre et s'engagea sur le chemin montant, dont on distinguait à peine devant soi la vague blancheur.

Ce fut une dure ascension. La lourde branche pesait sur ses bras tendus et l'empêchait de serrer sa mante contre elle, le froid lui raidissait les doigts et remplissait ses yeux de larmes, ses pieds butaient contre les cailloux invisibles. Et puis ... elle ne se sentait pas rassurée. La solitude et l'obscurité l'impression. l'laient, la rumeur du torrent lui paraissait dém.esurée, dans le profond silence. Elle tressaillait au moindre vent qui faisait s'entrechoquer et cliqueter étrange. men les ramures dépouillées des châtaigniers.

De temps en temps elle se retournait pour regarder le village plongé dans un gouffre de ténèbres et ses lumières clignotantes de plus en plus lointaines, qui semblaient la rappeler vers les maisons pleines de gens et de vie, vers les chambres chaudes et les feux clairs. Elle continuait pourtant sa route, sans même apercevoir le but car, là-haut, les volets fermés de la Merlière ne laissaient filtrer aucune luem: ... Elle atteignit enHn la maison et monta le perron en haletant. Mademoiselle Elisabeth n'avait pas encore poussé les verrous de la porte. Nathalie l'ouvrit sans peine et pénétra dans le vestibule. A tâtons, elle alla poser la branche sur le coffre et, sortant les allumettes de sa poche, elle se mit en devoir d'allumer les bougies. MadeIll?iselle Elisabeth, seule comme toujours, tisonnait le feu. Son talon n'était éclairé que par le reflet des braises ardentes. Elle trouvait la journée de Noël bien longue et, ce soir, elle se sentait triste.

On frappa doucement et la porte s'ouvrit.

Sur le seuil, Nathalie apparut, portant une branche de sapin étincelante de guirlandes et d'étoiles, et rayonnante de lumière. Les flammes des bougies

4

éclairaient son visage tout rose de froid, ses beaux yeux sombres où . t'll . 'e des 1 . ] 1 . sCln 1 aIent encoI aImes, et sa )ouc le sounante qui disait: «Joyeux N "1 , J

Noël ! » oe . oyeux

Elle déposa son fardeau sur le marbre du guéridon s'avança V· l . elle Elis b tl 'f . l'] ,els Il1aC e-IllOIS ,a e 1 stupe alte et em )rassa. Puis, sans dire un mot Il Il

placer pres de la branche éblouissante croisa les bras et se m't " el e a aIse "f ,. "1 ' 1 a c lanter es nal s et tres VIeux noe s provençaux.

Madem.~iselle . Elis~beth l'écoutait... Elle écoutait ces chants depuis Ion _ temps oublIes, malS qu elle savait autrefois lorsqu'elle était e' . g fille, du temps où le bonheur régnait à la M'erlière où l'on y f"nt c.otIe une IN)et~~le , . . , e al encore oe ou VIvaIent ses parents, son frère ... ces disl)arus Elle e'cout '. . ' . 1 b . . an, sentant encore sur sa Joue e alser de cette enfant, elle pour qui perQonne n'avait d'affection depuis de si longues années Et tandis que s~élevait 1 l eu ce .ges~e Nathalie, quelque chose semblait se f~ndre dans son vieux cceauc.oulce ;oII~ ce l, l" l' 1 1 . . " 1 C essec le et

emp Il c une c la eur Inconnue. «Merci dit-elle fTllallcl 1 t' f'll , f . . . "r a pe He 1 e se tut: vous m avez aIt plaISIr. Et quel courage de monter ici de nuit par ce froid' N'avez-vous pas eu peur? » .

--:" « Oh si ! s'écria Nathalie. Mais je pensais que ce n'était pas châle pour vous d etre toute seule à la Merlièl-e. »

Et, pour la première fois depuis bien longtemps, mademoiselle Elisabeth passa une douce soirée de Noël...

L. Rau~ier-Fonta)'ne (Le Rêve de Caroline)

LE CLUB DU LIVRE CATHOLIQUE INTERNATIONAL

poursuit SOJ~. effort pour ulle saine et belle littérature. Sont sortis depuis quelques mois: Anne Bronte: AGNES GREY - Saint-Exupéry: TERRE DES HOMMES ) ' MARTYRS DES SABLES' - oseph Therol:

- Roger Buhard: INUIC - Sienkieu'icz: PAR LE FER ET PAR LE FEU -Ch. de Trooz: LE MAGISTER Er SES MAITRES.

, Ce sont tous de magnifiques volumes reliés en plein simili-cuir de couleurs variées, dos

a a:~ervures, dorures aIJ. balanci~r, signet .en soie, avec des dessins , originaux sur les pages de g des. De beaux ouvrages qUI font «l'lche» dans leur reliure de cuir la " 1 1 et l' '0' '1 d' b '11' ,'. ' JOIe (u ecteur l'Of ~louei , une, 1) lOtheq~e de salon. On pourra les voit·, les palper, les feuilleter à

ftce de 1 EnseIgnement ou la collection existe, presque complète D'a t· t ' tant d'éd' , dl' . cUle par, parmI

Ihol1s e uxe qUI appellent des réserves morales celle-ci est propre et A S prix au SUl'pl ' t f' ( , sure. 011

.' ' , us, n es, pas sur aIt 12 ou 13 francs) eu égard à la qualité remarquable d(, la ~IesentatlOn .. On devle:lt membre du Club en versant le prix d'un livre au CCP V 29256 . a~que, Jel1JlI S. A., BaIe. Pour tous renseignements, s'adresser au Club du Livre Cathol' ' lIlternatlOual, rue de Bériot 5, Bruxelles 3. Ique

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Page 5: L'Ecole valaisanne, décembre 1961

UN POINT CAPITAL DE TOUTE REFORME SCOLAIRE

La formation du corps

Cet article - ainsi que ceux qui le suivront - est le reflet des Rencontres intercantonales « V ers une école romande ».

Il n'engage ni le Département, ni l'Ecole normale, ni la Rédaction de L'Ecole V alaisanne, mais son auteur souhaite provoquer la discussion sur l'importante question de la formation des maîtres. Cette formation du personnel enseignant nous paraît liée avant tout à la prolongation de la scolarité que prévoit la nouvelle loi. Il était impensable jusqu'ici de songer à une formation universitaire pour aller enseigner six mois par an à quelque 750 francs par mois!

La Rédaction

La Commission intercantonale «Vers une école romande », dans laquelle sont représentées les . autorités scolaires et les associations du corps enseignant primaire et secondaire, a désigné une sous-commission chargée de rapporter sur un des problèmes essentiels de toute réforme scolaire: La formation des maîtres.

Le rapport qu'elle a établi pose un certain nombre de principes susceptibles de nous intéresser au moment où l'Ecole normale, en prenan t p ossession des nouveaux locaux, entend donner une structure et des programmes mieux adaptés aux conditions nouvelles. .

Le discrédit de plus en plus marqué à l'égard du personnel enseignant d'une part, le progrès des sciences pédagogiques ainsi que la com plexit3 croissan te des problèmes éducatifs d'autre part, sont les éléments essentiels qui militent en faveur d'une meilleure formation des instituteurs.

Sur le plan purement valaisan, citons d'abord le développement économique qui offre aux jeunes gens toute une gamme de professions intéressantes et lucra­tives dans le secteur commercial ou technique, public ou privé. Le maître n'est plus, dans le village, un de ces rares privilégiés ayant eu accès à une fo xmntion secondaire. Si l'on veut maintenir un recrutement clè qualité n'est-il pas indis· pensable de redonner, à la préparation professionnelle de l'instituteur, un prestige, un attrait qu'elle a perdu?

Liée à la courte durée de la scolarité, sa situatino matérielle, ensuite, peu enviable - quoi qu'en pensent encore certains milieux - n'a cessé de réduire la considération dont était entourée autrefois la fonction d'enseignant.

Il y a aussi et surtout le fait que ses possibilités de promotion, dans la profession, quasi nulles 'dans le passé, restent aujourd'hui minime~. Hors de l'école, l'instituteur est devenu agent général, fondé de pouvoir, chef de service ...

Dans l'administration cantonale, on rencontre une pléiade d'anciens aux respon­sabilités. Dans l'enseignement, par contre, le fait d'être ou d'avoir été instituteur est plutôt péjora~if. On se plaint à mots couverts de sa formation; on ignore l'expérience acquIse par ses années de service et ses activités parascolaires.

Comment ne pas comprendre alors ceux que la routine et la passivité gagnent peu à peu ! La création de postes de «maître principal », de «maître de classes terminales» et d'autres mesures de cet ordre, en favorisant «la promotion par la pratique », provoqueraient une saine émulation dans le corps enseignant.

Le n ouveau statut de l'Ecole normale va permettre de dispenser à l'élève­maître une meilleure culture générale en même temps qu'une solide formation pédagogique et psychologique.

Ce souci est à peu près général dans tous les pays comme le constate le rapport de la commission «Vers une école romande»: Plusieurs tendances importantes pour l'avenir se sont manifestées un peu partout ces dernières années: 1. La culture générale des maîtres primaires est généralement sanctionnée par

le baccalauréat; 2. La forma~i?n pédagogique de l'instituteur se situe au niveau de l'enseigne­

ment supeneur; 3. Nombreux sont ceux qui pensent que les éléments communs de la formation

psycho-pédagogique devraient être reçus ensemble par tous les maîtres du premier et du second degré. La continuité de la tâche éducative et la connai~­sance de l'enfant justifient cette communauté de préparation.

P artout, on le voit, l'aspiration à une préparation meilleure des enseignants se manifeste. « Je veux 'un instituteur aussi instruit qu'il se pourra » écrit Alain dans son «Propos sur l'éducation ». Nous verrons dans un prochain article les exigences que cela pose.

Rémy Zuchuat

BIBL.IOGRA~HIE

Louis-Frédéric: TOUT AUTOUR DE TOI. Ed_ Paul-Emile, rue de l'Abbaye 14, Paris VI (1960).

Magnifique album 21 x 27, cartonné, 64 pages avec 70 photographies retraçant tout le cycle de la vie, de la naissance à la mort. La peine et la joie des hommes y est bien mise en relief, sous toutes les latitudes. Le livre s'adresse aux adolescents, garçons ou filles, à l'entrée de la vie, qu'ils soient blancs ou de couleur, chrétiens, mahométans, juifs ou bouddhistes, riches

ou désh érités. Il s'ensuit que le texte est volontairement neutre, ne voulant heurter personne. Une sorte de fatalisme marque ces pages, on aimerait que soit mieux défini le but de notre présence ici-bas, dans une perspective plus chrétienne. Aucune échappée sur l'au-delà. Seules

110S œuvres justifient notre passage parmi les hommes. Mais la communion avec les autres homm es sauvera celui qui manque de courage.

Page 6: L'Ecole valaisanne, décembre 1961

Action mondiale de la fraternité 1961

1. Pro jet de leçon pour les élèves de moins de 13 ans

SI TOUS LES GARS DU MONDE ...

1. Imaginons que vous ne soyez pas encore né, mais que vous alliez naître au cour~ de cette année, quelque part sur la planète.

Suivant les statistiques, plus de 200000 bébés viendront au monde, ailleurs SUI' le globe, pendant ces mêmes 24 heures. Vous aU~'ez moi~,s .d'une chance sur,20 de naître aux Etats-Unis. Les possibilités en UnlOn SOVIetIque ne sont guere plus fortes.

Vous serez probablement un bébé de couleur. Vos chaIi.ces de voir le jour parmi les gens de peau blanche ne sont guère grandes.

Vous n'avez même pas une chance sur trois de naître Blanc, tandis qu'il y en a une sur quatre pour que vous naissiez Chinois, et plus d'une sur neuf pOUl' que vous naissiez aux Indes.

2. Que pourriez-vous être si ...

Un petit Esquimau, perdu dans le Grand Nord, vivant dans un igloo, pal' cinquante degrés sous zéro, et mangeant de la viande de phoque.

Un petit Noir, habitant dans une hutte de boue au toit de chaume, nourri de farine de manioc et de fruits.

Un petit Chinois, assis sur une natte et mangeant le riz avec des baguettes.

Vous pourriez encore être élevé dans la savane africaine, aux pays des moussons, en Australie ... et que sais-je encore?

3. Imaginon~ maintenant que tous ces enfants aient grandi et qu'ils soient réunis dans une seule et même classe, qu'il y ait là, côte à côte, des gosses de toutes les races, venus de tous les coins du globe.

Supposons encore que tous ces enfants aient vécu exactem~n.t .co~lme vous, qu'ils aient eu la chance d'être élevés dans un pays de haute cIvIhsatlOn.

Croyez-vous que le petit Chinois, le petit Noir soient moins capables d'apprendre que vous? "

, Comme dans toutes les classes, il y aurait de bons et de mauvais élèves, des élèves qui comprennent vite et d'autres plus lentement, il y a~ll'ait des premiers et des derniers, mais ils se répartiraient également parmI toutes les races représentées.

Car les recherches scientifiques prouvent que tous les hommes possèdent les mêmes f acuItés et sont susceptibles de la même éducation.

4. Une race est un groupe d'inc~ividus prés:ntant un grand nombre de f act~tll's héréditaires communs; I~S possedent la meme couleur de la peau, la meme nature de cheveux, les mêmes yeux, etc.

L'existence des races est un fait, mais c'est une profonde erreur de croire que l'intelligence, le caractère dépendent de la forme du nez ou de la couleur de la peau 1.

On divise les peuples en trois grands groupes: _ La race blanche qui couvre toute l'Europe, le nord de l'Afrique et l'Asie

ôccidentale jusqu'à l'Inde.

_ La race jaune qui comprend les peuples mongoliques d'Asie et d'Océanie, les Esquimaux et les Indiens d'Amérique.

La race noire qui vit principalement en Afrique centrale et méridionale, dans l'Asie méridionale et en Océanie.

Comme, ' depuis les temps préhistoriques, les hommes se sont déplacés à la surface de la terre, les races se sont mélangées, si bien qu'il n'y a plus de races pures et qu'on passe de l'une à l'autre par d'imperceptibles gradations. C'est ainsi

.que les Hottentots, pe.up~ade noi.re, compten~ de nombreux indivÎ:lus aux yeux bridés comme les ClunOls, tandIS que certaIns peuples de race pune ont les yeux en amande comme les Blancs.

5. Attention: beaucoup de gen's se trompent en parlant de races Les l'aces groupent les hommes d'après leurs caractères physiques et non

d'après le pays auquel ils appartiennent, ni la langue qu'ils parlent, ni la religion qu'ils professent.

Il n'y a pas de race française, ni anglaise, ni italienne. Aucune nation ne forme une race.

Il n'y a pas de race lâtine: les Italiens, les Français, les Espagnols sont des Latins parce qu'ils parlent une langue dérivée du latin, mais ils ne forment pas une race.

Il n'y a pas de race juive, pas plus qu'il n'existe une race catholique et une race protestante. C'est un groupé religieux. La pratique de leur religion, la fidélité à leurs coutumes, l'isolement dans lequel ils furent trop souvent obligés de vivre - pensez aux ghettos - ont fait des juifs un peuple.

6. Revenons à la réalité

Cette classe faite de tous les enfants du monde tient du conte de fées, car tous ces b-ambins ne connaissent pas la mêl'ne civilisation.

Dans la forêt vierge africaine, certaines peuplades ignorent encore l'art de faire du feu et, quand elles en manquent, elles doivent attendre que la. foudre incendie un arbre.

Il y a encore des indigènes de la savane qui n'ont jamais su atteler un animal et ne connaissent pas la charrue.

1 Cf. Qu'est-ce qu'une race? Unesco, p. 5, nO 7.

Page 7: L'Ecole valaisanne, décembre 1961

Comparons l'immense ville de New York, avec ses gratte-ciel, son activité trépidante, sa circulation intense, avec un petit village africain aux cases d'argile et de chaume.

Pensons à ces millions d'enfants qui souffrent de la faim, de la maladie et de la pauvreté et qui n'ont jalnais connu autre chose que les mœurs primitives de leur milieu. Ils n'ont jamais entendu parler de nos inventions modernes; pour eux, le téléphone, la radio, la télévision, les autos, les avions seraient l'œuvre de quelque esprit mystérieux et terrifiant.

Et voyons maintenant votre sort: vous faites partie d'un pays bien organisé, vous habitez des maisons confortables, vous recevez de vos parents, de vos maîtres, de votre entourage, une foule de connaissances accumulées, à travers les siècles, par les générations pré·cédentes. Vous avez appris à connaître, à penser, à raisonner, à comprendre. Vous appartenez à un pays qui, par le développement des sciences, des techniques, par l'essor de ses industries et de sa politique d'expansion, peut se dire hautement civilisé.

7. A quoi tient cette différence entre les civilisations?

Avez-vous déjà entendu parler du sauvage de l'Aveyron? C'était un jeune garçon qu'on découvrit, quelque temps après la Révolution française, dans l'Aveyron, un département du sud de la France. Il vivait à l'état de nature parmi les animaux. .

L'histoire ' ne dit pas comment il en était arrivé là; ce qui est certain, c'est qu'ayant grandi loin des hommes, il ignorait leur civilisation.

Vous connaissez certainement le roman de Daniel Defoë: Robinson Crusoé. A la suite d'un naufrage, où ses compagnons ont péri, Robinson est ieté clans une île déserte. Là, pendant vingt-huit ans, il refait le chemin qui le mène à la civilisation; il n'invente rien, il retrouve dans sa mémoire les connaiss~mces qu'il a acquises depuis sa tendre enfance, tout comme il retrouve, clans l'épave du bateau, des objets dont il connaît l'usage.

Sur son île déserte, Robinson apporte avec lui toutes les inventions, toutes les richesses de la civilisation.

Et, s'il appelle Vendredi, le jeune sauvage qu'il a tiré des mains des anthro. pophages, c'est qu'il l'a rencontré un vendredi, et ceci prouve que Robinson continue d'user des mois et des jours comme on le lui a appris dans son pays.

Vendredi, lui, n'a jamais Vu un Blanc, il ne connaît que ce qu'on lui a appris dans sa tribu; c'est Robinson qui fera de lui un civilisé.

Car une civilisation s'apprend, elle est un héritage transmis par l'éducation. Pour se développer et s'enrichir, elle a besoin clu contact constant avec les

autres h ommes.

Songez à ces hommes, perdus dans la brousse, isolés dans leur île ou la forêt vierge, loin de toutes relations humaines, devant lutter sans cesse contre la nature, les maladies et la fainl. Comment vouleZ-VOUE> que ces hommes puissent faire de grands progrès dans la civilisation?

(Suite page 27)

10

E. V. No 4, décembre 1961

Fiches de développement

Leur - leurs • l'heure

Remplace les points de suspension 'par leur, leurs, l'heure.

1. Peux-tu me dire quelle ... il est? 2. Ces réfugiés ont l'air malheureux; . , . chaussures sont usées, . .. vêtements

déchirés. 3. Ces fillettes ont soin de . .. livres, de . .. ~rdoise, de . . . cahiers; . .. maîtresse

sel'a très contente. 4. Mes cousins habitent Fully; . .. maison se dresse à côté de l'église. 5. A ... actuelle, les Valaisans ont amélioré presque toutes . . . routes. 6. Les paysans vivent de . " champs, de . . . vignes et de . . . alpages. 7. Enfants! protégez les oiseaux, donnez- .. . à manger. 8. Le maître ... a défendu de sortir; mais ils ont désobéi, ont pris . . . vélos . ' et sont allés jouer au bord du Rhône.

9. Les pauvres sont aussi nos frères; nous devons compatir à . .. misères et .. . rendre tous les services qu'ils attendent de nous.

10. Je ai dit de m'attendre; mais ils ont pris . .. effets et sont partis tout de suite.

Leur - leurs· l'heure co l'heur· heurs

Remplace les points de suspension par leur, leurs, l'heure, l'heur, heurs

1. Nos soucis sont bien petits en comparaison des ... 2. Paie- . .. ce que tu . .. dois! 3. Les petits bergers gardaient . .. moutons en mangeant ... frugal repas. 4. Notre équipe était plus athlétique; la .. . était plus ru~ée. 5. Cette décision n'a pas eu . .. de plaire à tout le monde! 6. Donne- . .. à boire. Ne vois-tu pas que ... écuelle est vide? 7 .... maisons sont plus riches que les nôtres, mais elles sont moins solides;

je ne les ... envie pas. 8. A ... convenue, le batelier les fit monter dans une barque en . " recom­

mandant un silence abs·olu. 9. Ce l~vre raconte les . .. et malheurs des premières explorations dans l'An­

tarctlque. 10. Ces deux garnements t'appellent avec sans·gêne; ne ... réponds pas!

Il

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E. V. No 4, décembre 1961

,é· er

Remplace les points de suspension par é ou el'

1. Tu iras me cherch ... de l'huile; j'ai vid ... le l'este de la bouteille pour la salade de midi'.

2. Armand devra pay ... une amende pour avoir brûl ~ .. un stop ! 3. Qu and l'apprenti aura termin ... son travail, il est charg ... de t'aid ...

4. Se jet ... à l'eau, nag ... jusqu'au lieu de l'accident, fut pour lui l'affaire d 'une minute.

5. Les montagnes ont attir ... en Valais plus de touristes que nous pouvions im agin ...

6. Ce rosier abandonn... continue à prospér. " dans ce sol ingl·at.

7. Tu dois travaill ... beaucoup si tu veux arriv ... à une bonne situation.

8. Le feu a tout brûl ... ; il n'a pas même épargn ... le pont de bois sur le ru isseau.

9. Va soign ... les lapins et donne-leur à mang ... 10. Maman l'ordonne de rang ... tes affaires et d'aIl ... immédiatement te

couch ...

é· er

Remplace les points de suspension par é ou el'

1. Bébé, couch. " dans son berceau, écoute chant ... les petits OIseaux.

2. Saint Maurice fut clécapit ... dans la plaine d'AgamIe.

3. Ch arles est aIl ... à Sion pour visit ... le musée de Valère.

4. Le vigneron a travaill ... durant toute l'année pour récolt ... de beaux ra,isins.

5. Avant de mang ... , tu clois te lav ... les mains et' récit ... ta Pl·ière.

6. A l'Eiger, on a retrouv ... le corps de ce guide q~i fut tu ... par une chute de pierres.

7. En tends-tu le coucou salu ... le premier jour du printemps?

8. Ce missionnaire est retourn ... en Guinée pour évangélis ... les indigènes.

9. Tu as déchir ... ton patalon. Gare à toi! Maman t'avait bien défendu de gr imp ... aux arbI·es.

10. Le vent a emport ... le chapeau du vieillard; j'ai couru le ramass ... et je l'ai rapport ... au pauvre homme qui m'a bien remerci ...

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Page 9: L'Ecole valaisanne, décembre 1961

E. V. No 4" décembre 1961

é . er

Remplace les points de suspension par é ou el'

1. La lune m'a bien éclair ... ; sans elle je serais tomb ... dans le fossé.

2. A l'entendre parl ... , on aurait cru qu'il avait particip ... à la bataille de Marignan!

3. Le p ont j et. " sur la Dranse, l'an pass ... , a été emport. " par les flots. 4. J'ai beaucoup pri ... pour demand ... au Bon Dieu la guérison de cette

jeune nlaman.

5. Mon oncle a pris le train pour Zermatt où il va pass ... quelques jours de vacances.

6. Excuse-moi, Robert: je ne t'ai pas vu entr ...

7. Comme il fait 'bon se promen ... sur ce versant ensoleill ...

S. Pierrot vient de r entr ... d'une longue course; il est venu se repos ... chez nous avant de regagn .. .' sa maison.

9. Continue donc à agac ... le chat; tu verras comme il va te griff ... !

10. Ce vaurien de René s'est cach ... derrière un buisson pour effray .. sa petite sœur au passage.

é· er

Remplace les points de suspension par é ou el'

1. Maman m'a envoy ... à la Poste pO,rt ... un colis.

2. Mon frère a t r availl... au chantier durant toutes ses vacances pour, se p ay ... une moto.

3. Ce matin, je me suis lev ... à six heures pour aIl ... à la messe avant la classe. 4. Non, je ne puis pas jou ... au football maintenant; je dois aid ... maman

à p répar ... le souper. 5. Demain, c'est l'anniversair e de maman; nous avons achet ... de belles roses

pour orn ... la salle à mang .. .

6. Juste avant de m.e r éveill ... j'ai rêv ... que je tombais d'un avion.

7. A la Pentecôte, je suis mont .. .' au chalet pour y plant ... de la salade.

S. L'accord du participe pass ... n 'est p as difficile; mais il faut l'avoir étudi ... sérieusement.

9. Vois ce pauvre homme: son habit était tout trem p ... ; nous l'avons invit ... à venir se réchauff ... chez nous.

10. Chant ... , c'est pri ... deux fois!

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UNE BON NES U RPR 1 SE: Un cadeau pour la vie

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E. V. No 4, décembre 1961

La crèche: L'âne et le bœuf

Sous les regard de l'âne et le regard du bœuf Cet enfant reposait dans la pure lumière. Et dans le jour doré de la vieille chaumière S'éclairait son regard incroyablement neuf.

Et ces deux "tard-venus et ces deux vieux garçons Regardaient s'éclairer la face humide et fraîche. Et tous deux s'avançaient au-dessus de la crèche Regardaient reposer le roi des nations.

Ainsi ces deux experts et ces fins connaisseurs, D'un mufle balancé pesaient le divin fils. Et ces deux courbatus et ces pleins de maïs Faisaient les entendus et les intercesseurs.

Ces deux beaux animaux retenaient leur haleine, Tremblant de réveiller l'enfant expiatoire. Et les touffes de buis semés de marjolaine Achevaient d'embaumer ce premier oratoire.

L'âne ne savait pas par quel chemin de palmes Un jour il porterait jusqu'en Jérusalem Dans la foule à genoux et dans des matins calmes L'enfant alors éclos aux murs de Bethléem.

Charles Péguy: Eve

QUELQUES MOTS SUR L'AUTEUR

Né en 1873 à Orléans, Péguy entre très jeune à la Normale et se prépare à sa carrière d'écrivain. En 1897, il se lance avec acharnement dans l'affaire Dreyfus, renonce· à ses projets d'avenir, s'inscrit au parti politique de Jaurès. Déçu par la politique, préoccupé par les problèmes métaphysiques et religieux, il retrouve en 1911 la foi de son enfance, mais il meurt au début de la première guerre mondiale sans avoir eu le temps d'accomplir le pas définitif vers le catholicisme.

Péguy débute par des œuvres polémistes, dans le but, dit-il, de « gueuler la vérité ». Il fonde en 1900 les Cahiers de la Quinzaine. Chrétien convaincu, pèlerin de Chartres, le poète mystique dépasse l'écrivain. de combat. Il s'impose, à partir de 1910, en publiant Le Mystère de la Charité de Jeanne d'Arc, Le Porche du Mystère de la deuxième vertu et Le Mystère des Saints Innocents.

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E. V. No 4, décembre 1961

Poète engagé, ennemi des conventions et de tout formalisme, Péguy conçoit son œuvre comme un apostolat, il lance un appel à une vie spirituelle sincère et demeure un d,es maîtres à penser du XXe siècle.

SITUATION DU TEXTE

Les quatrains cités sont tit:és de con ouvrage Eve où il exalte de rôle de la femme et pose le problème du salut de l'humanité.

ETUDE DU VOCABULAIRE

Chaumière: (lat. calamus): maison couver te de chaume famille de mots: chaume, chalumeau, calumet, lapsus calami.

Bœuf: (lat. bos, hovis) - famille de mots : bouvier , bovin, bovidés (nom com­muns); Bo~ier (nom de famille); Bouveret, Bovernier, «Bovine» (lieux-dits).

T ard-venus : néologisme avec le sens d'« ouvrier de la onzième heure ».

Crèche : mangeoire en bois pour animaux. En Israël: niche faite de torchis épousant les anfractuosités du rocher, à l'intérieur de grotte.

Expert : (lat. experior, expertus) adj.: 'habile, connaisseur, qui a de l'eXpérience; nom: examinateur; famille de mots: expérience, expérimenter, expertise, expertiser ~ ant.: maladroit, inexpérimenté, inexercé, novice.

Mufle: museau de certains mammifères muflier: gueule-de-loup dont la corolle ressemble à un mufle; orth.: buffle.

Courbatu: fatigué, raide surtout en parlant des muscles; syn.: fatigué, harassé, éreinté, épuisé.

In tercesseur: (lat. intercedere): personne qui obtient une grâce en faveur de quelqu'uu; étym.: inter: qui se trouve entre, qui fait le trait d'union; ex.: demi-inter, ~nterriational, intercontinental, inter tropical, interplané­taire, intercaler, intermède, interprète; p ar ext.: trait d'union, pont, médiateur, aide, sauveur.

Haleine: souffle, air qui sort des poumons; souffle des vents; exp.: perdre haleine, reprendre haleine, tenir un écolier en haleine, ouvrage de longue haleine; homon.: alène: poinçon du cordonnier.

Expiatoire: réparateur, dans le but de réparer, de sauver.

Oratoire: (lat. orare): petite chapelle, lieu où l'on prie; famille de mots: adorer, adoration, oraison, oratoire, orant, oratorio; lieux de prière: statue ' (Christ-Roi), grotte, ermitage, oratoire, chapelle, église, cathédrale, abbatiale, collégiale, basilique; exp.: ora et labora - oraison dominicale.

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E. V. No 4, décembre 1961

INTELLIGENCE DU TEXTE

Quels sont les personnages principaux du texte? - l'âne et le bœuf.

Quel effet l'auteur nous a-t-il ménagé par sa description des animaux en face du personnage central, Jésus? - un contraste:

Enfant: regard neuf, respiration faible, a besoin d'aide.

Animaux: tard-venus, force et grandeur physique, intercesseurs.

Quel est le procédé de style utilisé? - la personnification, qui consiste à attribuer à un être des actions, des sentiments d es états d'âme propres aux hommes. Ex.: A minuit, le clocher se réveilla.

R elever les termes et les expressions qui personnifient les animaux dans ce texte? - tard-venus, vieux garçons, experts, fins connaisseurs.

Quels sentiments éprouvent les animaux devant l'Enfant? l'étonnement (quatrain 2: les animaux contemplent l'enfant); la bonté, la pitié (quatrain J: les animaux émus se préparent à l'action) le respect .(quatrain 4: l'aide ingénieuse des animaux) respect non pas para­lysant, mais actif et aimant.

A quel événement de la vie du Christ, le dernier quatrain fait-il allusion ? à l'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem (Rameaux).

Quelle impression générale le texte suscite-t-il en vous '? - grandeur, noblesse, dignité dans la simplicité du cadre.

En manière de conclusion: Faire sentir la profondeur du poème, rattacher le p oème à la métaphysique de l'auteur, en vue de tirer les conclusions mor~les éventuelles.

Hors des sentiers battus, Péguy s'attache, avec un brin d'humour et une fine psychologie, à décrire les personnages secondair~s de la crèche de Bethléem. I ci, le règne animal est, lui aussi, assumé dans la marche ascensionnelle du créé vers le créateur. Péguy nous présente l'âne et le bœuf comme des êtres qui ont un r ôle à jouer, qui ont le sens de la .grandeur et ne peuvent rester indifférents devant elle, et qui découvrent même sous l'enveloppe fragile de cet enfant le Créateur de l'univers.

Au foyer de la pensée de Péguy, nous décelons une foi vivante, un amour de la terre et des choses simples, une passion du vrai. Sa relIgion, loin d'être pure connaissance intellectuelle, est une foi, foi vécue, élan de l'âme vers Dieu.

J.-L. Bagnoud

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UND 1 S QUE: La Pastorale de l'enfant perdu un ravissant conte parlé, agrémenté de beaux chants, livrable avec une crèche.

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E. V. No 4, décembre 1961

Le mélèze et l'arole en Valais

Le mélèze (= la larze) est le plus beau et le plus intéressant de nos conifères. Ses caractères sont très particuliers: ses aiguilles sont fines, disposées en touffes sur les branches sauf sur les pousses de l'année où elles sont isolées, elles laissent passer la lumière, d'où les sous-bois si lumineux avec beaucoup de fleurs et de végétation. Le tronc est droit quand il se développe en forêt, divisé en grosses branches quand il est isolé dans les pâturages, comme à Balavaux sur Isérables. Son écorce comprend une grosse épaisseur de liège crevassé, d'un rouge cal'min, imperméable à l'eau et à l'air, afin de protéger les parties vivantes contre les microbes de l'air et de l'eau. Le bois est rouge pâle, sauf dans les couches extérieures jeunes, où il est blanc. Il résiste parfaitement bien à la pourriture s'il est au sec, on voit des chalets qui ont jusqu'à 4 siècles. Ses applications pratiques sont nombreuses: constructions, bardeaux et tavillons pour couvrir les toits, échalas~ tonneau pour le vin du glacier, meubles et récipients pour les produits laitiers.

La fleur se présente sous form~ de petits cônes rouges pour les fleurs femelles et de chatons pour les fleurs mâles. Le fruit a la forme d'un petit cône dressé sur la tige comme un nid d'oiseau-mouche. Chaque graine 'porte une aile, ainsi le vent les dissémine facilement.

Le mélèze est l'expression la plus complète du climat sec du Valais, c'est l'arbre de la lumière, il fuit le brouillard, s'accommode de précipitations atmos­phériques variables, préfère le terrain silicieux. Il ne prend pas pied sur les terrains serrés, piétinés par le bétail, par contre il s'installera rapidement sur les terrains remués, peu évolués comme les moraines même récentes, les éboulis, les alluvions.

En Valais, on le trouve surtout dans la région du Simplon, vallées des Vièges, Taesch; puis il diminue peu à peu jusqu'aux Giètes sur St-Maurice. Sur la chaîne berno-valaisanne on le trouve dans la vallée de Conches, à l'Aletsch, Lœtschen, Loèche, jusqu'à la Dent de Morcles.

Sa limite supérieure, en mélange avec l'arole, atteint 1800 à 2200 m, on trouve des individus isolés jusqu'à 2500 m, mais dès qu'ils ont atteint 50 à 80 cm, ils sèchent par leur extrémité sous l'influence du froid. Une petite chenille, la P yrale grise du mélèze, mange les aiguilles, elles disparaissent toutes, les arbres ont alors un aspect hivernal. La chenille passe à l'état de chrysalide dans la terre. L'année suivante l'épidémie disparait, les arbres retrouvent leur vigueur.

La beauté des mélèzes est grande, ils font le charme de certains paysages com me le Mont Chemin, les Mayens de Sion, Evolène, Zinal, Chandolin, Zermatt, Saas. Avant de tomber, les aiguilles prennent une couleur dorée; elle atteint sa plus grande beauté dans la seconde moitié d'octobre.

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E. V. No 4, décembre 1961

L'arole (Pinus Cembra) est un pin, il se distigue du pin silvestre par ses aiguilles groupées par 5, alors qu'il n'yen a que deux chez le pin silvestre. Ses fruits sont des cônes ovoïdes aux écailles de couleur violette avec des efflores­cences bleues. La graine a la forme d'une petite noisette recherchée par les geais de m ontagne, les écureuils, les lérots, les campagnols des neiges et même les hommes. Ces fruits mettent 3 ans pour mûrir et la graine une année avant de germer.

Cet arbre a une vigueur extraordinaire; souvent des rameaux destinés à former des branches se relèvent pour former plusieurs troncs dès ]a base. Plus souvent ce sont les rameaux du sommet 'qui se redressent comme s'ils trouvaient que la pousse qui doit former le tronc ne monte pas assez vite. Alors le sommet de l'arbre prend une forme arrondie. Il se maintient entre 1600 et 2200 m, pouvant vivre 800 à 1000 ans. En Valais on le trouve dans les vallées de Viège, Anniviers, Arolla, d'où il diminue jusqu'à Martigny. Sur la chaîne berno-valai­sanne il ne se trouve guère qu'à Aletsch et à Lœtschen. Il demande un terrain évolué, attendant une vingtaine d ' années après le mélèze pour coloniser des terrains neufs.

Son bois est blanc, résineux très parfumé; il est recherché pour le lambris­sage, les meubles, la sculpture. Sa couleur devient plus foncée avec le temps.

Rudes gaillards qui luttent pour leur existence dans le cadre magnifique des montagnes grâce à leur résistance au froid, et à l'abondance de leurs aiguilles capables de vivre très serrées dans une faible lumière, ainsi ils peuvent élaborer beaucoup de sève. Ils accompagnent l'orage d'une musique ,puissante et majes­tueuse.

Protection des forêts. Elles nous rendent beaucoup de services par la produc­tion du bois aux applications nombreuses, par leur action contre l'érosion des eaux courantes, les avalanches, les chutes de pierres, les glissements de terrains et p our la purification de l'air. On constate enoore bien des abus, il importe d'insister auprès des jeunes pour qu'ils ne fassent pas de feu à la base des troncs, pour qu'ils ne pratiquent pas d'entailles dans l'écorce ou à la base des troncs pour obtenir du bois gras, pour qu'on ne coupe pas les arbres à 40-50 cm au­dessus du sol, perdant ainsi du bois. Apprenons-leul' à respecter les lois fores­tières, elles sont sages car elles ont été' établies par de bons connaisseurs.

A ceux qui désireraient se documenter sur nos forêts je conseille vivement la lecture du beau livre de J.-B. Bavier et A. Bourquin: Défense et illustration de la forêt.

Ign. Mariétan

Page 15: L'Ecole valaisanne, décembre 1961

8. Coup d' œil sur le passé Rappelons-nous ce que nous étions au temps de l'Antiquité. Lorsque César

envahit la Grande-Bretagne, en 52 avant Jésus-Christ, Cicéron, un célèbre orateur r ODlain, écrivait: «Les Bretons sont à ce point stupides et incapables d'apprendre qu'ils feront de mauvais esclaves. »

« Ce qu'on dit aujourd'hui des races de couleur, les enfants de l'Hellade et du Péloponèse auraient ,pu le dire des Germains et des peuples errant sans lois, sans gouvernement, sans tradition, sans histoire, dans les profondeurs de la Scythie et de la Germanie» (Fouillée).

« Quand les Germains n'avaient d'autre demeure que de sombres forêts, la race jaune pouvait se considérer comme la première du monde» (Souffret).

9. Conclusion Au cours des temps, le flambeau de la civilisation est passé de race en race.

Rien ne nous autorise à penser que certaines races soient moins aptes à acquérir les techniques de la civilisation que la race blanche, qui est actuellement à l'avant-garde du progrès dans ce domaine.

L'avenir appartient peut-être à des peuples actuellement p.n marge de l'histoire.

IL N'Y A PAS DE RACES SUPERIEURES

Tous les hommes, quelle que soit la couleur de leur peau, ont égal~ment droit de cité dans le monde et doivent pouvoir disposer des conditions matérielles et morales nécessaires pour vivre et épanouir librement leur personnalité.

1. OBSTACLES A LA FRATERNITE ENTRE LES RACES

A. Les préjugés. Les préjugés sont des opinions adoptées sans examen. On' ne peut pas tout

savoir, alors on entend répéter autour de soi une opinion sur un groupe, un pays, une race, et on l'accepte sans réfléchir, d'autant plus facilement que cette opinion nous est toujours favorable et qu'elle justifie notre façon d'agir à l'égard des hommes qui y sont jugés.

Que diriez-vous si, parce que j'ai v,u un homme de petite taille et de mau­vaise humeur monter , dans l'autobus, je prétendais que tous les voyageurs de l'autobus sont petits et ont mauvais caractère?

Vous vous récrieriez à juste titre, me faisant remarquer que je ne connais pas les autres voyageurs et que je ne peux pas les juger quand je n'en ai vu qu'un seul.

Et poul'tant, ce que nous n'admettons pas pour les voyageurs de l'autobus, nous l'acceptons pour toute une race, pour des millions d'individus, alors que très souvent nous n'en n'avons rencontré qu'un ou deux.

Trop souvent, nous attribuons à toute une race les traits déplaisants que nous relevons chez un individu de cette race.

«Deux Anglais, qui se déplaisent mutuellement, se borneront à tenir cette impression pour accidentelle et à n'en faire état qu'au sujet de l'individu qui

Page 16: L'Ecole valaisanne, décembre 1961

l'inspire; mais lorsqu'un Anglais et un Français se déplaisent, ils s'inclineront à parler en termes peu élogieux de la nationalité de leur interlocuteur. Un Blanc pensant à un Noir, prendra motif de ce qui lui déplaît chez l'individu pOUl' l'imputer à la race entière.

»C'est à une telle attitude peu raisonnable qu'il faut imputer le préjugé de race. »

(A. Burns, Le Préjugé de race et de couleur. Payot, Paris, 1949, p. 129.)

B. Toutes les races ont des préjugés.

Le Jaune ne s'estime pas moins supérieur au Blanc. Le Musulman se tient pour supérieur à l'Hindou.

Les Peaux-Rouges expriment leur mépris du Blanc par le mot « face pâle ».

C. Certaines races se sont crues supérieures aux autres et en ont profité pour les dominer, les réduire en esclavage, les exploiter et parfois même les exterminer.

D. Cet antagonisme entre les races n'apporte que ressentiment, haine, misè"e et malheur.

On défend aux jeunes Noirs de fréquenter ia même école que les enfants blancs (Little Rock).

Alors que la salle de l'epos de l'université de Dehli, dans les Indes, est pleine à craquer, des chaises restent vides autour de la table occupée par un étudiant noir ..

En Afrique du Sud, les gens de couleur doivent vivre complètement séparés des Blancs et connaissent une vie misérable. '

Parce qu'ils étaient juifs, six millions d'hommes, de femmes et d'enfants ont été déportés et sont morts dans les camps de concentration nazis, pendant la guerre 1940-1945.

Vous avez certainement entendu parler d'Anne Frank.

« Un jour de juin 1942,. cette petite juive qui vivait cachée avec ses parents dans un réduit d'Amsterdam occupée, reçut pour ses treize ans un beau cahier. Pendant deux ans, elle tint un journal interrompu trois jours avant que sa famille ne soit arrêtée par les nazis. Elle fut envoyée au camp de Bergen-Belsen, où elle mourut en mars 1945. Le 15 juille.t 1944, elle écrivait encore: «Je n'ai pas abandonné mes espoirs même s'ils paraissent absurdes et irréalisables. Je crois, malgré tout, que, dans le fond du cœur, les hommes ne sont pal" méchants ... Je continue de croire à la bonté innée des hommes.» (Courrier de l'Unesco, octobre 1960).

Anne Frank était un.e enfant comme les autres. Pourquoi a-t-elle dû payer de sa vie le prix d'un préjugé?

2. QUE DOIVENT FAIRE TOUS LES ENFANTS DU MONDE?

a) Combattre les préjugés et leurs funestes conséquences. Ne pas croire que ses idées, sa famille, son pays, sa race sont les meilleurs

et que les autres leur sont inférieurs. '

28

Se garder de juger quelqu'un d'après la couleur de la peau, d'après sa natio­alité OU sa religion.

n b) Etudier la géographie et l'histoire du monde. Appre~dr~ à, connaître comIllent on vit dans tous les pays, des plus ptoches aux plus eIOJ.gnes.

Savoir ce que font et ce que pensent les hommes qui y habitent. Essayer de comprendre, s'ils ne pensent pas comme vous, les raisons qui les

uiclent. Se convaincre que la différence n'implique pas l'infériorité. g c) Apprendre à vivre en amitié avec les autres peuples. L'amitié appelle l'amitié.

cl) Travailler chaque jour à la fraternité humaine. e) Faire en sorte que le rêve du poète devienne demain une réalité: « Si toutes les filles du monde voulaient ,se donner la main, tout autour de

la Iller elles pourraient faire une ronde. » Si tous les gars du monde voulaient bien êtr' mal'ins, ils f'raient avec leurs

barques un joli pont sur l'onde. »Alors on pourrait faire une ronde autour du monde, si ton.; les gens du

monde voulaient s' donner la main» (Paul Fort). La famille humaine couvre la terre entière. Ce qu'elle deviendra demain est

inscrit dans les yeux de la jeunesse.

C O MMUNICATIONS OFFICIELLES

OFFICE DE L'ENSEIGNEMENT. TRA V AUX MANUELS DE NOEL

La lampe de Noël proposée dans le numéro de novembre de L'Ecole Valai­sanne a connu un franc succès, puisque 1500 lampes ont été commandées. Ce grand nombre nous a pris au dépourvu: nous n'avons plus de gobelets colorés à l'heure actuelle et le fournisseur ne peut nous garantir la livraison avant les fêtes. Nombre de classes devront les remplacer par des gobelets à yoghourt, lesquels, décorés avec goût, feront tout aussi bel effet. Les plus avisés sont ceux qui com~andent leur matériel déjà en novembre, car il faut souvent une semaine comme délai de livraison.

De toute façon, les commandes qui nous parviennent après le 15 décembre de peuvent plus être prises en con'sidération.

RAPPEL 1

L'A.M.G.V.R. rappelle le cours de ski qu'elle organise à Morgins les 4, 5, 6 et 7 janvier 1962 à l'intention du personnel enseignant.

Pension pour les 4 jours: Fr. 46.-. L'Association verse un subside à ses membres et prend à sa charge les frais du car St-Maurice - Morgins.

Il y aura 3 classes de travail: débutants, moyens et avancés. Inscription jusqu'au 20 décembre auprès de Sam. Delaloye, Chili, Monthey.

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Page 17: L'Ecole valaisanne, décembre 1961

ASSOCIATION DES MAITRES DE GYMNASTIQUE DU VALAIS ROMAND

ASSEMBLEE GENERALE

La tradition veut que l'assemblée générale de l'Association des Maîtres de gymnastique du Valais romand ait lieu en automne. Cette année le programme d'activité particulièrement chargé en cette saison (cours de directeurs, cours de patinage, journées des délégués de la SSMG) obligea le Comité à renvoyer cette sympathique assemblée au printemps, plus précisément au 18 mars 1962.

RAPPEL II

L'action de Noël signalée dans le précédent numéro de L'Ecole Valaisanne et destinée à aider un ancien collègue devenu prêtre continue... Versez votre don au CCP II c 1144, Sion, Louis Berthousoz, avec la mention «Pour un Joyeux Noël. »

AUX MAITRESSES DU COURS INFERIEUR

Les boîtes de cigarettes en métal sont très recherchées par les maîtresses des petits, pour ranger leur matériel de classe: fiches de lecture et de calcul, jeux de loto, puzzles, petit matériel de comptage, images, bons points, gommettes, etc.

Récemment une fabrique de cigarettes a gracieusement mis à la disposition du Département de l'Instrqction publique un stock important d'emballages métalliques vides (boîtes de 100 et de 50).

Les maîtresses des petites classes à qui ces boîtes rendraient service voudront bien envoyer une carte postale à l'Office de l'Enseignement en précisant le nombre désiré.

Ces emb.?llages ne seront pas envoyés par la Poste, mais simplement réservés à votre adresse; vous viendrez les prendre sur place, par occasion, à partir de janvier.

BIBLIOGRAPHIE

M. Daisouront & G. Tackaert: LA GEOMETRIE SANS APPREHENSION, plaquette brochée 16 x 24, 167 figures, 68 fr. belges. Editions Plantyn, Anvers.

Bon nombre d'étudiants considèrent la géométrie avec appréhension. Leur montrer que cette appréhension n'a pas lieu d'être et que l'étude de la géométrie n'e~t pas plus difficile que d'autres, tel est le but des auteurs.

Le cours est progressif. Il part de notions intuitives précédemment acquises pour arriver insensiblement à la démonstration purement théorique et au raisonnement géométrique. Des résémés, des récapitulations et des exercices prévus en fin de chapitre permettent un contrôle aisé de l'assimilation de la matière. Grande clarté dans les démonstrations. Les exercices et problèmes pourraient être plus abondants et le prix moins élevé.

30

Claude We ill: POILICHON. Edition Nathan, Paris 1961. Fr. 4.50.

Ce petit livre, écrit dans un style bien adapté aux enfants, raconte les aventures d'un joli

petit lapin blanc aux yeux bleus qui vit au milieu de sa famille et de ses amis. Toute l'histoire

se déroule dans un pays charmant qui n'est peuplé que d'animaux: l'écureuil, la marmotte,

le chat, la chèvre, le loup, le blaireau, y occupent chacun un poste bien défini et vivent en

société bien ordonnée. Ces récits amusants, pleins de vie et de gaîté plairont à tous les petits.

Un seul regret: le brochage est sommaire, la présentation irlgrate. Pour le prix de 4.50 NF,

on s'attend à mieux, surtout des Editions Nathan, qui réalisent, quand elles le veulent, de

fort jolies choses.

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Page 18: L'Ecole valaisanne, décembre 1961

BIBLIOTHEQUE HISTORIQUE PAYOT PARIS

D. De Rougemont. Vingt-huit siècles d'Europe, 432 pages

H.-G. Dams. La deuxième guerre mondiale, 416 pages.

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Cannon. Le christianisme au Moyen Age

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G. E. von Grunenbaum. L'Islam médiéval

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H. Hediger. Les animaux sauvages en captivité.

J. Schubert et R. E. Lapp. Le grand péril des radiations.

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