l'ecole primaire, 31 décembre 1949

18
SION, 31 1949. . No 6, PARAISSANT 14 FOIS PENDANT ·LE COURS SCOLAIRE ORGANE DE LA VALAISANNE D'EDUCATION AB 0 N N E MENT AN NUE L: Fr. 7.50 69ème Année. Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défaut remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BËRARD. Instituteur, Sierre -- Les annonces sont reçues exclUSIvement par -- PUBLICITAS. Société Anonyme Suisse de Publicité, SION

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Page 1: L'Ecole primaire, 31 décembre 1949

:Tl. Pitteloud Batthéleiny, inst. Sion

R,épe rtoire des Bonnes Adresses

Gilliard', SiC!) La bonne bouteille

pOUl· les bons amis

fourniture

d'école et de bureau Matériel d'ensei~nement Tableaux noirs

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SION, 31 Déce~b~e 1949. . No 6,

PARAISSANT 14 FOIS PENDANT · LE COURS SCOLAIRE

ORGANE DE LA 50Cl~T~ VALAISANNE

D'EDUCATION

AB 0 N N E MENT AN NUE L: Fr. 7.50

69ème Année.

Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défaut cont~e remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BËRARD. Instituteur, Sierre

-- Les annonces sont reçues exclUSIvement par -­PUBLICITAS. Société Anonyme Suisse de Publicité, SION

----------------------------~--~--------------~--------------------~--------------. ~ .--.. _--~

Page 2: L'Ecole primaire, 31 décembre 1949

· .-.

Répettoire des j~onne's Adresses

Essaye,· les bonnes pâtes

SAVERMA c'est les adopter

) \:/; ...

OR'SAT l'Ambassadeur des

Vins du Valais

Collège Ste Marie, Martigny Internat et Externat pour Jeunes Gens

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Sion La maisori de confiance

,"i/O/\, 31 Décembre 1949. o ô. 6geme A.nnée.

:1. il

ORGANE DE LA SOCltr~ VALAISANNE D'ËDUCATION .. --------------------------~---

SOMMAIRE: COMMUNICATIONS DIVERSES: Communication aux ' Inst itutrices du Valais romand. - Ecole est sports. -- Prix lit­téraiŒ'e de l 'œuvre suisse des lecture9 pour la jeunesse . - Ciné­ma scolaire. - PARTIE PEDAGOGIQUE: Conseils hygiéni-' ques. - L'Amérique, notre mentor? - De la collaboration. -L'instituteur. - A travers le monde pédagogique. - Une ques­tion. _ P ARTIE PRATIQUE: Centre d 'intérêt. Fiches de

calcul. - Variété.

L'Ecole présente

à. ses fidèles abonnés et à tous ses CollCbborateurs '

ses n1;eilleurs Vœl-lX pour 1950

~_._--_.--------

Souhaits de nou'Vel an au per sonnel enseign ant

Un n ouvel un se lève)' D zz passé p lus de rêve ' Regardon s l' aven ir ,: ' Puisse Dieu le bénir, Ecarter la Inalchance, Combler tout e espérance, S outenir notre ardeur Dans l'incessant labeur De tonner la jeunesse A v ec fo!'ce et tendresse.

Que le bras tout- puissClnt .ïeooul' e le régent Quand l' 11ol' i zon se brl.l m e Et que v ient l'amertume. Sou ff rir est n otre sort; Lu joie se trouve ClU port. A.Li ciel la récompense En un bonheur immense, Tel est le v œ u Cll'el ent D'un ami l'l' ès constant. J.

Page 3: L'Ecole primaire, 31 décembre 1949

.~~~,, ~~~~~~~~~~~~~~~~~

,~CCPMlMIUNJ[,CA TJrb~~ ' , DlIVlER§ES, ~ 'DJEPAlRTEMENT .@ S.V.E. ,<9 S.tV.R UNION @D j

• .. ~ l ~ . l ,,' • '. ' .. : • l' ... 1 1 .. ,"

ABONNEMENT A L'ECOLE PRIMAIRE

Nous serions Teconuailss.ant à nos ·ab()lnn~s de bien vouL~Ji.r ' verse~' .le I1nontant de fI'. 7.5ü ·s:ur le ,compte -de 'chèques Hc' ·5.p, à Sion. . ' .' '. , : ~. '

A déf,aut, nous ' prendrons 'Pro~chainelnent en reinbouTsement ce n~ontant aù'gmel1!oo des. fI'ais. . . .

,Cet ,avis ne 'eqncerne !pas les ÎlJstHuteurs à qui la re~enuc a été fait.e sur 'Ieur traitement.

FICHES, DE CALCUL

Relnal'ques: P.lusieurs err,eurs ou oniissions se .sont g,~'Î.ssées à la iÏ<che 41; on voudpa ~)Î'eri 'corTigeI;':: . ' . .

1. Llre : ,s~·rface tota)e de ' c.haCl,lJ;le 1 dés : 7 figul'e~. 2, COlnpJ.éte~·. ,les m,e~ures : lig. 2 .; .,l~aut. du trapèze int.eneur

15 ·CIn.; tif]. ,4. : largeur du .grand recto 30 01T.l.; -dq petit, 22 eCUl: '

hauteur du dO,uhle trapèz,e 14 -cm. .

F,ig, 6: petite hruse. du grand tr3Jpèz'e 46 cm. Fiühe No. 49, 1 : ·le 1u3 de foin }pèse 80 kg.

Communication aux lnstitutricesdu \lalais romand

Chèl'es collègues,

Nous avons ,le plaisir ' de vous annoncer que la deuxièl~C Conférence p~'évue sous -le titre « LE' CHRIST DES SYNOPTI­QUES» se -donnera dhl1and~le 15 janv~:er, fi 14 heures, ~ Sion (E-cole n0r.111a1e). .

/Plusiieul's de n;os ,c,oUègues ..i11~Htuteurs ayant ilnarqué ieur l il~l­tél'êt e~,veT.s üe.s 'c-onféren~es e~ mauife~té le ~lésir d'y as~~s~,er., n,ous les y convions cordialeluen.t. , . . 1

. La première eonfér~nc~ j ~p' :suS'citant' -eLa'IlS l'ftutd,itoir.~ l~n~' faveur totale ·d',unani'lnité ,~ . éJ~ un s\uO.cès. Vu seul , reg~et, qUf nos coillègues ne puisse11t . ~Qutes; hé'l)éfi-Gl~r d'll!1:~ tel ' .~l1richiss~nlelH:.

- 179-

~'.-! Q.l.,tEi>·: ç;eB~',s ,:. qpj · , )1,.~ .o ·ut ;P,Uc,:I.v~l1ir .. A~,. ·ll. · .. f;lécmnhre .ne:;.' manque.nl' :V·~S Jh~ : i~ . jarivi,e;r .. 4~ leut~J~.t:~1.tio:I)~ .n(~l~Sa}IT~R·~~: ~.~Irp.~ ,Çl?nne~~ ~n (com,pte· r-ènde< de ·.cette t'tes ::heHe conference , mau.gur~Ie: · ,MalS J,a

;·.~,écbert'!s$e d'qp t~l .-trr~y~j.l,. CO':lP.~ 'de .. ~'es- , SOl,U':es., t-~'.ahl,~'alt ']a?TI,~~ ,:.'le ~OY('V.e.l~~ptt . }:~s:R;r~~., J,-,!J;:'1'I?-'~'!Ile ~ q~l. ) .OJ1t ' f1~1I:ll1e~ .. S1- • he'lu .~~lse . iùeilL Nôùs nous bornerons donc a pos'er quelques , Jal,~n,s SUl

votre. route, auditeurs futurs. Le Comzte . . ~ . l • '! . '. 1 ::.: *:-:: ,'. 1: ,'l,

La Sainte Eeriture est un mes~P.ge -divin adress'é ' ù. toute eieatl1n~ . ·t'e~t un diâl6gue' çle Dieu avec les hŒnm·es , .un In~$s.3:gè d;'alJn'our qui ·d.épeild · de notre attitude d 'aecueil de no·tre .Htl ntzo17.

.. ' Di'eu parle à plusie~rs TepTis:es et de pluslieur,s .façOl~s. Les iJl'o:pilètes, eI-l parHcu1ier, S'eront. ;te~ .. « ambas·sa'Cleu~rs i de. Sa. Pa­l'ole, de son Verbe ». ILa prophétIe ~yan·~ un ,cara-~ter·~ e~,se.nt.lel1~-111€nt « ouve1'-t », éLIe oll'vrill'a au pet~ip.1e eJ.-u des perspectIves Inde-finies. , ,

Perstpectiv.es obs'cures à dessein InisérÎICol'dieux, où la genero-­~jté distance ,le r,efus en ,respeotant ]a -liberté -de l'être. « Père, r.ar­donnez-leur, car ils ne savent ,ce qll 'i,ls font». Ex'c.use dernJere, définitive. . .

. Pel~spectives contradi'cto~l:es: en Lui .s,'u'llir,on:t ha}'lmOI~IeU~C\­ruent Iles ,exh,êmes: «Homme de douleurs, Cons-elller admlrahîe, Dieu Fort Père -éterne'l, Prin:ce de la ,paix, « Objet» devant lequel ort . se 'voiie' 'la- face». Perspectives d'une éloquence teUe, que les hénéficiair.es jU'gèrent bon d'en voHer ·-l'écla,t insoutenable.

C'est dans Osée que pour la iP-rell1ièI:'e fois Israël est COU1-paré à uneépous-e infidèle; pardonnée, r-epris·e. Israël s~.ind~ en deux i·oyam.nes : Israël -et Juda à la mort de SalO<111on, 'camee en­tre de puissants voisins: Syrie, Assyrie, Cha,l!dée, ~gypte, est, ~e dépositaÏ1'e de la ProJ11'es,se faite 'à David. « ILe ~e.Jgneur a f: .~Jt :'l David un serment v-édtable», ·chante le Ip-s.almlste et en effet « pour ne .pas 'changer « la PaTole)~ sOl~ie de ~es lèvr,es, ».' pO,ur ne pas. violersoill ,alliance et mmntenIr Israel c-o?~'l11e lnshu­ment de son -dess'ein, Dieu va faiTe de la grande po.hhque. Car l,a Promesse, les fautes et ,les 'vkrissitudes du peup1.e élu sont In~ste­'rjeusement liées. Israël instrU1nent divin est LIBRE, oublIeux de;': Dieu de sa' Loi, ~l' j)oul'eveTsera l'harmonie préétablie, seul un l)~th t~'b'll'peau' fidèle g'à'!'dera, 1a FOI. . Di.eu 'SE SERVIRA des pé:-chés eux-mêmes 'pour assurer sa GlolTe. '. ,

Fai,t si gnifric a tif , les gran~es prophéties ll~.essianique~ ~'Isaï~ dÔÏncident .avec :iê 1 i'ègne ' de, l'impie A,chaz, dont la, pol~tI.q.~e. a coutte 'Vue dev.Tait >c,aus:er hll'l.TIlaJirneulent! ilà .pm~te ,défullti!'.re d'Isr.~ël. Achaz, hérHier de David ' S'eTa sa~vé. n a sa pla'ce . d~s cette ta:pis·serie de ~ lloh;è' 'r~chat dO~lt · inlag.sa'?lemell~ I.a . traln~ r~~ vêle r A1lnour 'de Uri eu pOUT ~a '~reatureet "je dessIn de '))h1S en plus ·précis ' l'àdùrable ' visage ide' l'Eùiùi1anue1.-

Page 4: L'Ecole primaire, 31 décembre 1949

180

Dans le :lyrisule srplendicle des textes sacrés qui nous furent (~its, I?-0us :a,:ons ,eu la joile de le voh" graduellement surgir: Roi, . (,uerner, Pretre, selon l'ordpe du très mystérieux M:ekhisédech, A urore, Rosée céleste sur .nos aridités.

En la vigile de Noël 194·9.

CADRE DE LA CONFERENCE D,U 15 JANVIER

Le Chl'ist des Synoptiqpes

a) Il .a a1ccomp1i la loi: Evangi'le de 1a Toussaint. b) Il accomplit ,les .prophéties : Evangile du 24me dirmanch

après la Pentecôte. c) L"entrevision du Futur: Evangile du 2'lue dimanche de

CaTême.

d) L'entrevision de l 'Eternel: Evangile de la Fête de St­François d 'Assise (4 octofbre).

Ecole et sports Progl'amme 1949-1950

~e groupement « Ecole et Sports» a ,prévu pour la période scolaIre 1949-1950, deux répétitions par mois dont .J'une ser a consacrée à la pal'tie l11ét1lOdique (lnatière de leçons qui seront ensllite données dans les classes) ·et l 'autre à ,la formation per­sonnelle des partÏlcipants (sfports et jeux) .

Les répétitions auront Heu ft la sane de gym.nastique de Grône, à 19 heul'es) aux dates suivantes:

1949 Mercpedi 23 novenlbre (jeux et sports)

7 dé'CClIl1bre (leçons) 21 décembre (jeux 'et S'P01~tS)

1950

»

»

du 6 au 8 janvier (Cours ,de ski) 11 janvier (leçons) 25 janvier (jeux ,et sports)

8 févder (leçons) 22 févriel' (Jeux et s'ports)

8 llrars (l,eçons) 22 InaTS (jeux et sports) . 5 a'vril ('leçons)

19 avril (jeux et sports) . Pantoufles ! Bonne hUlneur et enthousias'l11e exigés!

E. Rovier.

- . ).,81-

Prix littéraire de l'Œuvre suisse des lectures pour la ieunesse

La .littérature destinée ,à nos jeunes a été , 111:enaœe de . nou­v,eau par le flot il~ontant des publications imInorales et ·de Inau­vai's gÜ'ût. Tous ceux qui Isont soucieux de la santé Inorale de notre j-eunes'se pensent que ·des IpU'bIi1cations insb"uct1ves et at­tachant.es 'constituent Ja meilleure al'me 'Pour luHer ,contbre tant de productions douteuses.

Afin de se procurer des manus'critsde 'Valeur, Ile Comité 1'0-]l1and d:e fJ. 'Oeuvre suisse des ;h~ctures 1Jour .la jeunesse (O. S. L. ) fa.it appel :aux écrivains de .langue française et ·crée un prix lit­téraÏJre.

Conclitions du concoul'S

1. L:es texes doivent être des œU'vres orig)inales et écrites pour deSj ,enfa!nts de 8 à 11 ans ou de 12 à 15 ans ,et porter ,sur Il'un des thèmes suivants: av'entures, voyages, biog-raphies, sciences, récits histori,ques, apportant à l',enfant un élément constructif et dunlhle.

2. Les luanus'càts devront ,con~pter de 700 à 900 -lignes for­Inat 'Cmmnercial.

3. Pour qu'ils soient ,pr1s ·en 'considération, ils devront parve­nir, av:ant lle 1er :septmnbre 195.0, à F. Rostan, Ch. d ,e Brillancourt 4, Lausanne, nlunis d'une devise. Le nom. et l'adress!e se trouve­ront dans une autr,e ·enveloppe fePluée, 'portant éga11elnent .la de ­vis'e.

,4. L'e jury, pl'ésidé 'par Ml' M,aurice ZePlnatt.en, l11.eIl1.lbre de la Sociéfé suiss'e des écrivains et désigné p:ar le 'cO'luité TO'lnand O. S. ,L. , attrihueJ.~a un IPI"emier prix de 500 fr., UJl second d e 400 fI'. et un troi'siè111,e de . 300 fI'. aux auteurs dont ~es manus­crits seront W~jconnus ,les m,eÏ'1}ern",s non seulenl·ent au point de vue littéraire, mais aus'si de l'intér,êt qu'Hs pl'és'eI1.tent pour les enfants. rL'e jury jl~g'Cra sruns ' .appel.

5. Les m.anuscrits retenus seront illustrés et publiés par les soins du Sec-rétariat 'centra~ de' l' Oeuvre.

6. L'eS ilnanuscrits non retenus seI'ont re tournés et publiés le 'plus rapideInent possible à leurs auteurs .

IPour :le ,COlnité l'0l11.and O. S. L. Le Président: F. Rostan.

P. S. Tous rense~gnements 'cO'll1p1érnentaires peuvent être obtenus chez F. Rostan, Ch. de BriUancourt 4, Lausanne.

Page 5: L'Ecole primaire, 31 décembre 1949

-' 182 -

17' ! ~~. ~ ~ t ;'i-'~' -r . ~;. ~:,..: . ~. ~I.

/; Il \ ~':al,t mArcher a,~~;~ \s~p .. t~IIljps : ets') lit'lïnef dev~ù1t .l'hn­portanc~ c rois,saÎlte ' du d '.J.1.éma, -et plütôt :qp.e de laisser a Hei-}es :èhos:ég:, sélédî6i1ùel' }es'r Hi1ù 'èap'fible~ ;" ,:-

1. d'instruiTe les jeunes en .il]l'llstrant l'ens'eignem enrt scolaâ-, r e,

'.~ -, ,

2. de 'leur ouvrir-l"es:p,i'Ît' 'en l'es 1 orÎent.al~t ,rel's des possibilités _qu'i1~ ,auraient ignorées sans 'le ,BeCOUTS . de l'ü~a,ge~ anhnée. On 'COhçbit, ' ~n .effet" que l'oo.s,~i'gnelJilent de hran~hes 'f'eBe,s que lIa géogi'~phie, l'hÎst6~J:e, les s'ci·enc~'S natureUe,s" etc., 'se gra'VeTo~lt lllieux dans ~'es'P'rit' -des enfants p'aT !l'image ,ariil1uée parlante que n'e"!le fait ,la i1leiHew'e des leçons à l'écule. - , :'," L ',é:d'ucation visueljle et auditive étant ,ê~p'Üvante , ,c'e,st pa,r

le fHlln que le 'cerveau oC'oIllrp-rend, .retient' ~t assinüle.1e mieux. C'est iPouTquoi ri'Üus devons ~ntro'duire le ,cinéma s'CÛ'lail"e 'en Va-1ai,s. Dès nlaint-enant, le filnl sonore seTa introduit tout spéciale­nIent pour rensei:gnement des fBms dÜ'cuilnentaires, des fiŒnls sur les' s,deDices naturel'le~, etc. ,

Les filni,s 'llluets ,gardent toute , J.eur va'leur et seront éga1e-111ent Iprojetés. Pour l'instant, le Département de l'Ins.truction pubHque ne peut supporter 1e1s .frais oocasionnés par la projec~ Hon des fiiJJms d',enseignement; iJs devTont êh~e SUPP9rtés par .la co l11111U ne , ,si Ipossible, sinon 'cha'que élèv'e versera une finance d 'entrée de 50 'C'entimes, -cette 'som,me sel'vh~a à payer l'opérateur, .la location des fHms et falll1ortissem,entd-es appareiils.

Les pT,ésidents des ,cÜ'lnmissiol1s scolair,es et le personnel en­eigna,nt de chalque ,localité ou ,cha'que C'Ü'lnn1.Une devront se ,con­certer à 'ce sujet. Une .l~ste avec .les dates 'Prévues ,pour la séance du ,cinéma slcolaiTe ~eur sera adressée en temps utile. Pour cette date, la s'aJ:1e des.t~née à 'ta séance sera ohs'Ourde.

\ Ces séances seront organisées ' et donné es, avee l',a,ssentiment

du Dé,partelnent, par Paul PeHaud , « La Glacière », S)on , Tél . 027/2 23 19, bUl~eau tél. (}26f6 23 76.

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r;ARTIE PEDAGOGIQUE ·

Conseils hNgiéniques , Dernière'l1Ient il 'm 'est tombé sorts ,les yeux une 'conférellëe

, faite il y a déjà bien des ,années par un m 'édecin français" le b.r JUant, sur l'hy,giène s.coJ.all~. '

PaT'1.ni' [es n01nbreux points sig:nalés à l'attention du pe.r­sonnel enseignant, ill y en a quelque~-uns qui In'o.nt paru très imporlants ,et que je me per.mets de ,transcrÎ're -ic,i ipour les lec­teurs de l' « Ec.ole pI'Îlnaire » .

1) Propreté de la salle d'école.

« Vous 'VeiUerez à ',ce que, dans la salle de dasse, i'l y ait une propreté absolue et non 'ceHe dont on se ,contente trOip souv,ent. Il f.aut des plan,chers pT opTes , -des vitr.es propres, des plafonds, des 'lnUŒ !propres ; on ne doit voir sur les table's ni ta-ches d 'en­ete, ni poussière; une lc.Iasse ne peut être bien tenue à de ' n101n­dres condit'ions. La poussière paraît 'queLque chose de bien Îl}Ino­éènt et on est peu dispo's'é à s'en 'lnéfier. Si vous savi'ez 'ce qu'il y a dans ,cette pouSlsière! ICe n'est pas seu:~em'eil1t ,le Téce:ptacle de toutes les Îl111l1nOùdk,es de l'air. 'On y trouve, et en quantité, d e la ,graine de vaoriole, de rougeole, -de soadatine, des :spores, dels algues, des vÏJbrions qui ,cOlnlnuniquent :la .fièvre typhoïde, e t foutes· .les il1Ialadies transmissibles pal' ,contagion ou pal' infec­tion. Quand Icette poussière est alccll'lnulée dans un lieu fré ­quenté par un ,gl'and noulbre d'eni,ants, on a un -réseDvoir ad:lni­rablement ~ prépa'r-é de scarlatines; de varioles et de Tougeoles, à lIa ,dis.position de tous Ic'eux qui s'eront dans un état de santé favorable pour prel1ldTie 'ces m,aladies auxquelles l'âge n',expose déjà 'que, .trüp. , _

2) Bon ail'. L 'enf.ant présente une adivité respiratoire, Wle activité _ pul'l11.onaire, 'qui ne sont que trop dtélnontr-ées paT :la fré­qùence, ,ch.ez .Lui, des-Il:a'rynrgites, des bronchites, de Ila coqueluche, du croup, des 'pleurésies, des pneulllonies, et'c. Ii n 'y a pas d'âge 0.1) _ces aff.ections soient si ~<;)~.nll;llines et ' si grav.es. Une pare.in~ activité, U1J!e si Igrande inHuence de tl'appareil puhnonaire, l11on'­hent ta néces's'Lté 'de donner ·à 'l~euf..aUit 'tU)) :air abondant, vivifiant, un ah' pur.

Mlénage~{'·dl1 : 'il;rop" ,i,!pral'dl1'l'OlHeuSelnel1t l 'aH:"> de ' ,cet enfant qui en a tant ':Qes9~n, :~l, '~evj~n,~ an~~l?~q1).e, . scr~fll'leux; "il, .est pâle~ i~ a des maùx 'd'yeux,-dès flux d'oTei:I:l,es; vous voyez s'e pl;oduiTe

Page 6: L'Ecole primaire, 31 décembre 1949

184 -

sur la fa'ce et su~' la tête les éruptions, des croûles repcussante.'.: les glandes ,s'engorO'ent et d 'inrtenninabl'es suppurations s'étahlis- . seilit. Puis, quand le sang est appauvri eJt la santé compromise , il faut craindre la phtisie: ,cet al~outissant de tontes les variét' s de la « ,misère 'Physiologique» .

Renouvelez donc souvent l'air de vos salles de d ,asse, pour qu'il fournisse une dose suffisante d'oxygène aux p 01.1111 ons , au sang, aux ' sources de l,a "Vie. Renouvelez-le fréquen~:}TI'ent, cet aiT; sans quoi, dans l'école, toutes les 111a'lacUes tran smissibles pal' 'contagion ou par infeotion vont s·e -développer; CŒ11n~e ·en une serre chaude, et se' :pro'parger à la faveur de ces organislnes tout préparés pour les prendre.

3) Myopie. Il y des 111a.Jadies qui sont un peu spéciales Ù l 'é­cole, sur la production ou le déve},oppe111ent desquel.Ies l'école exerce une incontestable influence et que pOUl' ,cette raison, on a appeJ..ées 1naladies sco:laires. De ce nOllnbre est 'la 'l1~yo.pie. Les con ­ditions du .travaill S'colaire sont, en effef, :l'origine d 'un .grand nonl­bre de cas de Inyopie. Les startisüques des ,conseils de révi'sioll nous 'le délJ.110ntrent d'U'ne façon pérm11ptoÎTe ~ d'une part, les Inyopes sont inf iniment plus nombreux dans 'les villes que dans les call1pagnes; d'auh'e part, ~a ::myopie .au gmente avec la durée et l'intensité du frava il s'colaire. Encore, si la n~yopie n'était qu'une infirmité! Mais elle est ,souvent le point çle clépaTt de graves aHératio'l1s des ·miHeux .de l'ceN! Et qu'est-ce qui alnène ordinairement. cette infinnité? L'intensité du travail S'colaire,

. 'COffi,l11e n ous venons de le dire; Inais aussd ,] habitude -de placer le cahiel', -le livre trop près ·des yeux; la tenue défectueuse des élèves en raison de la 111auvai'se ,construotion des tables-bancs, l'emplOI -de manuels aux cal~actères trop .petits, enfin un éc1ai­Tage insuf.f.i'sant de Ja saj}le de ·ela,sse ou un ,luélange de lun~ière naturelile et de lu:mière artificielle.

4) Vaccination. L'enfant qui se présente à votre école a été va'cciné : le 'certifilcat ~e dit. Quand l'a-t-i'l été? L'auteur ·du -eer'­tificat l'ignO're; en tout 'cas, ill ~e tai.t SUT ,ce point, il a vu des cicafrkes, il les 'constate, et ·c'est tout. ,Ces. ci'catrices, tout individu vaociné les porte jusqu'à la l1101i; mais 'cela ne prouve nu1.1ement que la varcdne 'constatée, 'anlCÎenne, .ait encore Iconservé une influence préseI vatrice, qui ne dure ,guèr'e 'plus de cinq ou 's·lx ans. Il faut d'Onc 'e'xig.er un .certificat qui donne -la date de l'opé­Tartion » .

Relnàl'que. Nous pensons qu'aujoul'd'hui , du n~oins ICI eu Suisse, on prend dans le dOlnaine hy'giérnque toutes :les précau­tion·~. 'désirables et que 1es ·m.éd~ins 'S~ol~~es y ve~~lent; 111ais il faut q:ue le peJ.~sonne] enseign~nt y. v.ei'Ne également. :J. _

- 185

Perennis pœdagogia.

. Il flmérique, notre mentor? Une Inatrone 'idée, voütée, usé~ ' ,par les soucis, sans e.spol r

ten1estre, c'es t ainsi qu'on veut nous représenter notre vieill e Eu­rope. Devant e'lle 'lllarche d'un 'pas alerte une jeune dame, plu.' yigoureuse qu 'élégante, les lèvres r iantes, }e buste dres·sé, sûre d 'être Ll douninatrice de l'avenir; c'estt le syn~bole de la jeune A.Jluérique, de celle dont les U, S. A, ."arrogent la tutelle.

Ii. est ·dHficile d'ex'prJtlller en un tennecommnn les 'courants contracUdoires qui continuent d'agiter notre Occident. D 'aUC1'.lilS voudraient voir dans une c r taine philosolPhie existentia'liste du désesi)o"Ïr r ·e,·'pression authentique de l'esprit des 'peuples qui étaient, il y a un siècle encore, les Inaîtres du ,monde. Après deux uuel 'es luondiales non Hqu1dées, l'Euroipe ne peut :pas se décla-1 el' saUsfaHe de son sort. Est-'ce dire que s.a 'vie n'a ,plus de res­sort?

Les Etats-Unis ont vraiment .Je ve l't en poupe. Leurs :plans, leurs [millions, leurs lllachines, leurs idées, tou t oe qui con~po'se le portrait du pays aux pO'ssibilités illim.iiées, naviguent à 'plei­nes voiles' ers l'est. Qu'est-ce qui leur inspire U'ne confiance c~p­paremlnent solide 'COlnlne leur change? Ils croient à ce qu'ils appel~l ,ent « l'ef,fi'CÎel1'c r». Une tradl1'otloll littérale de ce terme nous donnerait la notion d'effica'CÎté. Nous avons là en l'éal~té un phé­llolnène com,plexe de la vie aill~éricaine: l'ensemble des concep­lions prati:ques 'pour Téus.sir en affatires, en politique, dan ' Je travail cl'jnvention et peut-êL'e aussi il n1.o1'ale utilitariste. Il ."agit d'éviter le gaspilla.ge, · les l'outines stériles ' et d'arriver au renclem·ent le plus élevé, au succès. ;

Pour beaUCOl..1IP ,d'A'Iné·ricai'l1s, .Je succès est le critère suprême de la valeur d s idées et des théories. Ils y voient à leUT façon ('0 l1IUe un téuloignage de satisfaction que 'leur déli'Vrerait le Dieu des braves 'gens ' il paraît que, de la bouche de citoyens abrités sou' la bannière aux quarante-huit étoiles, on peut enJendre cette quesUon ou cet aveu naïf : . « N'est-ce /pas que nou s S0111.'111eS Li nation chérie de la jP rovic1ence?}) , C'est la Xème réédition dn peuple élu.

Aux yeux des gens poussés par des ,préoccupati.ons sel11bla­hIes , r An1.érique est la 111'aÎtresse de la sagess'e qui sau vera le Inonde. Aussi n'est-il pas étonnant que .des -pédagogues, en quête de m·oyens éducatifs de plus ·en plus perfeotionnés, se ~l~ct~ent Ù

s'écriel' : « Mais LI )lOUS faut adopter -les ll11'éthodes américai~es ? ) i ;otr e vieille Europe est iépuisée, surannée, au bout d9 rouleau . La transfusion. du s'ang frais et gén~reLlx d~ pays ~~lX ) .ossibi­lités infini es rendra une nouvel1te vigueur à la matrone "ch':-i)'jgél'

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de siècles et de plus saignée à , b.lan~ par . deux opéru~~~ns beHi­qliellsè'~(àecÜLln;pa;gnée,s 'de l'~ffusioi1 de flots ,de ~ang. "Al.l:téricani,­so'ns :uios slaJj·es de 'Olass'e 'et 16u,t' re train '.de 'l,a vie s~olai're.! »

, Le p1an Dal,ton ' retr~uve 'des élèves ,qu'i, 'ù 'l;'inslar cles dessi'­nateuTS ·cons'cienci-eux, en .imitent les moindres 'lignes .. Duns une senÙtine pédagogique que j 'appelJerai une huit~ine de la honne volonté p'OlU' honorer les dispo.sitions des jeunes participants, les . inspirations a!Il'léri'caines ont été accueillies avec docilité et avec l'arrière-pensée que le suocès, en dépit de toutes les ::! ffinna­tions spirituaolistes, .reste le point de mire de tOlH effort pédag.o­gique. Les bel'les théories désintél:essées, -c'est bon pour les dIS­c.ours et l:e IThenU HttéraiTe des ,pahnarès.

ICi ,c01Jll'me en toutes choses, il faut considérer la fin, les fruits, si 'Vous 'V'Üulez. Les observateurs qui ont eu l'occasion d 'e­.' an1iner de près les résultats de ,la formation de la jeunesse alné­ricaine ne ,sont pas rares , Voici un tén10ilgnage cité par l'agence Kipa :, ,

« Le· nlanque de n 'importe queUe ,éducation ,l1l0I'ale a laissé notre Jeunes'se sans direction. A l'idéal 'du bien et de rhonnêteté s'est substituée ridée ·que tout est permis . Au lieu d 'accon1plir le précepte « HonoTe ton ,père et ta n1ère », la jeunesse ,cheTche les moyens d'échapper ft l'autorité des parents. Les conséquences pratiques se lnanifesfent ·clans ,les ll1ulüplles problèmes juvéniles, le divor,ce, le.s fanüHes ruinées, l'absence de respect ,à l'égard des paTents, l'im 111 Û'r ali té en iPollitique, etc. Chalque père et mère voient aujourd'hui partout les suites d'une éducation ma­tériaEste uniquen1ent orientée vers la ,profession ».

Esrt-lce que Iles prÛ'grès dans l'instructioncompens·ent dans une 'certaine lnesure, du n10ins én apparence, le,s déficiences de la formatÎ'on ,n1'Ürale? Des voix nOIlll'bl'.eus·es répondent à cette question pat lIa négativ,e. L'ense ilgnelllent . est trÜjp superfidel, se per.d en trop de techni'élues et vise trop à la satisfaction mO'm en­fanée de -la ieun.es·se pour jeter de profondes racines. Le niveau des études l~'est nullem·ent à Ja hauteur d'une grande nation. Il y a beaucoup d'agitatjol1 et peu de -t'ond. "

Malgré toute sa pauvl'eté, l'Europe ne gagneraH ·guere au change. Les écoles, :catholi,ques aux Etats-Unïs s'e rendent panfai­telnent cÛ'lllpte des faiblres·ses du systèlne s'Co[aiT-e de 1,euT pays el s'efforlcent d'y TeInédier avec l~s reSSOUI~Ces. de l'éducation orien­tée pal; la foi et inspiTée ;p:ar la .sa1g.esse ,chrémenne.

A ce pl'OpOS, ill Iconvientde rap:peJer ,les par01-es que saint Pierre, traduit devant le Sanhédrin, adressa à ses adversaires en pad~nt de Jésus: « C'est 'lui la pierre reJetée Ipar vous, les ,conS­tructeurs, ,qui est devenue tHe d'·angle. Et le salut n'est en au­cun autr-e, car i'l n'est ,pas ,sous le d ·el aucun autre nom donné parmi les hOlm'mes par :lequel nous -d-evions être sauvés. (Act. 4, 12) .

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l ,. Presque t6us " l~s cons;ku<1telu"~ d~" 'systènie's ont igliOJ:ë ',' .. oii 1

feint d'dgn'Ü'rer .:le ~Christ, s'l1s ~e ,l,il'o'nt ;pas . nié~t .cOlnbatfildé: parti pris. LeUT 19noraùce et leur hostilité ont faussé -leurs ' pl~nk et sentent à p .1ein nez 'le naturaliS'l11€ 'pedagogi,que.

Si l'EurÛipe 'èn -dés'aIToi se 'lneUait sous ia dii'ecHon' des lnaj ~ tres .américains, -etle ne pourrait que se fourvoyer encoi:e davan­truge. ELle doit nmtrer .en elle-ll11ênle ·et interrog.er Iles gwid.es qui l'ont conduit,e sur le d1en1in de la 'civiHs~tion Ichrétienne et de 1;1 culture hum.aniste vè-itable.

La IChl~ienté européenne n'a qu'à 'puis'er dans ses trésors inépuisab'les 'et ,en :dévers-er :la surabondance sur les peuples nou­veaux qui, 'llla3Jgré leur n1atéri3Jlisme pratique, ont fruÎlln et soif de la vie divine. C. G.

De la collaboration Gol,laib'Orer signifie travailler avec; la ool:laboration est donc,

dans le dOlnaine ,S'co.Jaire, l'entr'aide qui doit exister pal~l11i le per­sonnel enseign.anrt iPour réussi!}' dans ['œuvI~e ,sJ déUcate, si diffidle de l'@ducation.

La 'cn~laboration est inhérente à :l'état social. L 'hom'l11e, en effet, ne peut pas vhrre seul, :pourvoi,}' par ses seuls moyens à ses hesoins ,physi'ques, inteU'ec.tuels et lnoraux. Chacun a besoin des autres, souv,ent de plus petits que soi, .c0'l111l1e en témoigne 'la fa­hJJe : le lion et le T,at.

Tous donc, inteU,ectuels nu ouvri,eTs 'Ina'l1uels, savants ou ig.norants, .conh,ihuena se~on 'leul~ lnoyens 'et dans leur sphère propre au bi,en-être généra.l, au progrès 'constant de la civilisatjon.

La prospérité ou la décadence des nations est ordinairelnel1t le résultat de la ,cohésion ou de la désunion des ,citoyens.

Ce qui ,est vrai dans l'ordr,e national l'est davantage encore dans le domaine de l'éducation, œuvre ;longue, ,exigeant des lois , des règ:leluents, des program,mes d'étude, des n1,éthodes, une dis­éip'linc ft :la fbis fetn1e et douce, des connaissances psychologiqbe.s étendues, une g,rand:e expérience.

En traitant id .de la 'coJ.la:bühitiol\ noiils' 'ùôùs adT'essons, cela 'vn sans dire, au pel~sonnel .enseignant qui exepce-son act.ivité dan') des écoles de p1uslie'llrs ·c1as'g,es, et nous essayerons de 111?ntrer en quoi -oonsiste ,eette collaboTation ·au doubJ.e point ,de vue ~~ : ,la dis'CÎp'1ine, 'et de 'l'enséi:gI~.eJ.nent .propren1,~t dit. En ce qui conce'i'­n~. , ~'~ disdpHne, .: la . cO.tl~borat,~lo~. nous,'pal~~î.t p~us· fa'c~~, car,{)h~q4:r.:· InaltTe ' et ,cha:que 19~Itr.eS'se .sont,.t~n!l~ . ,:de se ;corufuim,er a la . .lOI et 'au .règle'l'11.e1i1t1 sd)I'~üres' . Ge 'quï é~t '<dorl,ë' ,exigé 'où défendu' dal~s , telle elas's'é doit ' l'être · aussi dans · jles· auh'l€s; .Jes· sanctions . doivent

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ég.aleluent être les nlêlnes , autant que possible. Les ins.p-ecteurs, lés 'commissions 's'cOtlaires ont, du Teste, pour ,m:j.ssd.on de survcil~ 1er 1''Obs,ervation de ,la loi ,et du règlenl'ent, 'ce qui est un sti,mu­Janf pour ,les maîtres et les' ;maîtres ses , qui, dès lors, ne peuvent agir s.elon !leur humeur, leurs goûts ou IleuTs ,caprices, ni i,nte'npréter ù Jeur ,guise tel ou tel artic1e du règlement ou de la loi.

N n ',en ,ra pas tout à fait de HIIêlue dans l'enseig11eJUent des différentes branches. Il eX1'ste, sans doute, un progra'mlne bien préci,s pour chaque deg'ré et ,chaque division d'un 'luêlue degré; Je telups à consacrer à .c;harque branche est également déterminé par le plan d'études. l\![,a.J.gré ,cel.a on ,risque partfoi'S, .dans la pratique, d'établir des 'espèces de cloisons étanches 'entre l,es pro­gramlues des diverses ,c1.asses ou degrés, ·en ne tenant pas suffi­sainnlent c0tll1lpte, au mo'ment · de la réception ,de nouveaux élè­ves, de ce qu'Hs ont déjà appris et retenu avant la promotion ni de 'ce qui a pu êtr,e onlÏs ou négil.igé. Au délbut de l'année sco­laiTe, on est porté à COlnnlencer son progranl111e et à .Je suivre invariablement de la Imênle lnaniè'l)e, sans égar.d au degré d 'avan­cement 'des élèves.

Ici, ·chaque maître et cha,quemaîtresse doivent faÏi' e preuve de bonne volonté, d-e sens pratique dans la quantité de tmups et Je choix des 1110yens pour rend.re la ,collaiboration utHe.

Dans I,es bl~anches .d'·enseignelnent, H en ,es,t une qui demande une ,cQillabor,atiol1 active et persévér:ante, ,c'est ~.a langue mater­neI:le, en uS3ig,e tous ~es jours, et presque à tout instant.

Les luaître,s dod·ven t donc 'surveiller ,et . corri.ger le -langage non seuJ,eluent de .lelu's propres élèves, mais .aus·si 'oelui des élè­ves d'autres classes, lorsque rtÛcca,slion s"en présente, ,en dehors de classe, en récréation ou dans ,la Tue. C"est un s!erviüe à l·elJr ren­dre et dont les intéressés n"Qnt pas 'Ueu de :s'offusquer. On fait bien 'rmna~rquer à quelqu'un une ta,che sur son habit. L'argot, les expl"es·sions trivi,ales 'Ou déshonnêtes doivenï être 'bannis des con ver\Sla tions.

L'écrlÎtul~e, elle aussi, delnande des süins parti'culiers, et il est bon que tous l'esmaîtr.es ense gnent [es J.llêlnes fOT,mes de lettres, la même pente, la 111êm.e encre bien 1Ï,silble.

La disposition des tâches écrites dans les cahiers ne doit pas non plus être llais1sée à la fantaisie des élèves ou des nlaÎtres. Une üertaine uniformité plaît davanta1ge qu'une vaTiété capI1iôeuse, qui ,change de ,e1asse en c1ass·e. Pour obtenir cette coHaboration si nécessaire" ill seT'ait bon qu'au ··comlllenCen1:ent de l'année g,CO­laire, surtout ·quand un ou plusi'ffilTs nouveaut luaîtres ens1eignent (1ans une ,com![nune qui cOInpte un ·cert'ain nÛ'luhre de cI.ass·es, on tînt' une réuni.on .ou deux pour 's'entendi'e sui· les moyens à prendre .afin d'obtenÎ'l' des élèves ":l'aceomplissement de Jeurs de­voirs en clas.se; 'dans ,la l'ue, en'V~rs les autorités religieuses cl

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dviles, les personnes flgées, etc., et 'sur les sanctions, l"écOInpenses ou ptmitions, à appliquer d'une façon aussi unilfoTll1e que possi­ble.

En s'entr'qidtal1t, ,les maîtres et luaîtresses transformeront en peu de tell11pS leur éco1!e ·en une école bi'en 'rangée, Inème en une école 1110dèle, ·à leur ,satisfaction personnelle et à ]a sa'tisfaction ,(les autorités qui .J,es ont appe1és à rench~e service à la ·comnlune.

J.

llinstituteur ! (Méditation sur une page d'Alain Borne)

Quel heau nom., instituteur! QueJlle ilua·gie dans ces quatre sylJ.abes à cadence froa,ppée et sévère! Dans ces trois « ï» durs et pourt.ant évocateurs de bonté i 'erme et .de volonté sereine!

Instituteur? C'est '3!pprendre des choses simples, des choses faoÎ1les, de 'ces riens qui fonf, as·semblés, pa1ge après page, 'le grand 'Hvre vr.ai de .lIa vie, éor.i;t dans l'eau, sur terre et dans le deI. De la vie, éternel mystère, invniisemblable voyage. Voillà pourquoi des voyelles, d,es consonnes et des sons-voyelles sour­dent ·en nlus1que les litanies du genre hUlnain. Prière vieiUoUe, un peu ,chantante, ll1ais toujours neuve 1l1a;lgré tout parce que l'hOlnm'e ne meurt que pour rmlaître et que dans .les rega'l~ds en­fantins luisent les clairs regards de 'ceux qu.i furent ,les premiers :\ pousser 'leurs doigts ' 'malhabiles ,sur des signes :alphabétiques .

Dans ces jeunes veines ,coule le lnême sang clair et çhaud qui donna à ce petit être le POUVOiT de l~efo}euri'l' en une greffe dé­iicate de la branche rustique.

Et 1es Jeunes yeux luisent à 'leur tour ,et là'chent leurs riches­ses. lils s''ÛuvTent, un peu effail'és d'abOl,d, puis élnerveiUés de :voir si beau et si dair dans ,le luatin pur.

Etei'gnoir, instituteur? Qui a dit 'ce vilain 1110t? Quel rustre a bien pu nieT Ja groande lumière que tu représentes lualgré tes airs ·f.atigués; tes habits COITosés par la craie, ton lJ.'egard Tougi par les ~Ü'l1jgues heures passées à liTe, à J'lefue, de piles de cahiers aux.

. fautes sans cesse répétées, des rédaction hien embryonnaires, à préparer ta d,asse du lendemain d::tlllS le s~lence de ces qwatre mUT.s, seuI,s témOlÏns parfois de ton héroïsme 'Obscur et de :ton dévouement? Oh non, P\as cette ingratitude 1

Tu est plutôt l'enchanteur qui !possède une clef merveiil­leuse : ·cel!le qui ouvre la porte ,sur les richesses inouïes de la ca­verne illuminée des rêves bleus et roses.. Tu distpenses ·aux â'mes puéri1:es les h·éso:rs de ton invention; telle leçon de choses, tel exerci'ce .de l,angage aux tout petits, tel exemple concret t'inspire

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de.s!, trÜ'uy.ai1:tes si , belles qu' el1es · res~eliont- inCl1ustées à jaIll'~ti,S. dails ces:'lje\.l-):les . imaginations.: Pelit-.êtue · 'Bien · qu'au. ; j'Our noi'l' --.!...- COInY :

me , il -e:n p.eq.t se · lever p01:lr dlaCUJ,1 -r-i ' le , souveni,}' imagé de:'.teIJ: lumnent de la_ vie Slcolaire retiend11a encO're .dan.s Ile oomnin dU' , deyüi'r .l'éphèbe 'Ou l'hqln-ln~ mûr ·froissé ou s-a-H au c'Ontact des vileJ;l.ies 'de ·l'existenoe. La def InerveÜI,euSie de ceHe caverne des s'Ong.es, voilà t'On sy.mbole et le signe de ta puissante Ina·gie. Ne 'l'ol1,bli.e :pas,. instituteur.

N'duhlie pas que tu es le prêtre des s~nges: tu Hs dans le nüs,scl des ' beHes hisfoh~es ·et des tcontes Ilne:rV1ei1Jleux, iIna'ges, tu 'le sais hioen dans ta tpsy,chologie, de tous les acte:s ,de la grande ' tr,agédie hunl:aine, de la na.i's-sance à la Inort, de la s'Oufftrance et de la j'Oie, de [.a peine et du grand réoonf'Ort, de -la 1assitude et 'du f'Ol ·enthousiaSil11e, des jeunes ·sa,isons et des printemps fleuris aux aI~rière-autolInnes a've,c 'Leur g'Oût âcre de terrre inlbibée de pluies et de feuHles déc'Onlpos-ées. La tërre 111'0 rte , app-a:relnment, nlais cré,atriüe en puiss'ance et en dev-enir. De 1aqueJle s'Orti'ra, ·aux efflu-

, ves· et aux sursauts puissants du révei'l, le gr,ain p'Orteur d'espé­rances, 'COInnle de ces têtes enfantines sO'liiront les g'l'and~s es­péranc'es de l'hulnanité ,en nla:r'che.

Et de ·oes s'fris''Ons enifoui,es, de 'ces êtres [llOlis, de ces :pays lointains dont tu paI1es, s'Ort aus'si l'histoire de:s Igrands r'Ois en p'Oussière, qui s·embl1ent .a:v'Oir été tes amis de toujours . Tu as c'On­nu Annibal et AIllakar Barca, les Scipi'Ons, !les Césars, Alexan­àll'e, Darius Charlemagne, R'Odultphe de HtabsbOlU"g, Henri IV, L'Ouis XIV ·et Napoléon. On peut te jeter dans leur vie, tu 'COilnnUI­niques avec ces grands hOffilnes du passé ·coonme si le pou voir t'eût été :donné de ·puise r dans leur exist'eIl'ce p'Our en ,retiTer une SOUl~c'e jaitliss,ante ,de détails. C'OnfetIl1iporain de t'Out, tu as une f'Oi 'candide dans 'l'histoire, .1a foi ·cOlllmunicative dont battent ces petits cœurs à l'uniss'On du tien. Bras croilé·s, yeux et b'Ouch-es ouverts, Ic'Omme 'On t'écoute flaire des incursio[lls dans la nuit des temps et c'Onlllne tu en reviens chaTgé d'éternité et d'ubiquité)

Tu p.arles de tous les pays cOffi111eS'i tu les avais parc'Ourus,; tu ·en viens, 'selll'b'le-It-i~, tu selnbles y :retourner. Proche devient ,ainsi Je V'aste monde, 'apprivoirées les contrées s'auV'ages et · dé­s:el~tiqll'eS, ~es ,sa'vanes, les steppes, les forêts vierges, les putzta, les sourc.es du Mississipi et le de1ta du Nil. Tu ga-rdes ,le s·ecret des énigil11ati:ques populati'Ons aux yeux bridés; de derrière Mu­raille de Chine et ,les fr'Ontières itl11.pénétrables du Thibet, les b'Onz'es de IC'Onfuoius et les lau'nas surgissent ~vec un masque 111yS;­térjeux, luais ,leur par'l-er devient acoessible. S'Ous les turbans des Hindous, tu clécouv'res des vis,ages d'hommes semb1ables aux nô~ h'es. Les fauves ,du Kenya et de la jUngLe' ·cOI~:g'Olai~e t''Ont fait dè's ' ' confidences, les bons t :CCHystTi:cto,rs t' 'On t ·RJp,prroéhé 's,an's 'te br'Oye'! :' da)ls leurs anneaüx puissailts:, les oürs p'o'laires n'ont gI~o;gné qtÜ~ '" (f a:i's·e à la ' -vue. ' ,'-, : "., ":. ' .. " ,,' ': . J,',. t'I·· ;, ,,"

- (};91 ~

· E,n:cyc1opédie vivante; tu ,,:représentés ce sav'Ohr: unh7ersel · 'qui'" t'e 1 f,mt regalliGer . <comme ' ~n, êtie o:tilIüscient ·e~ iinfailllible:; rPrOlfite d~ . ce~te 'créance r.~ .t'On endr'Oit pour ne pas décevoÏ!r, pour ' né · pas defu'UIT·e· tC-e, 'I!lalgnlftque ichâteau 'Où ·tu règnes, -roi incontesté.

· " Ca'!", tu es ains:i plus que les JiIYreS. Tu 'Ouvres ' ~e ·s·~ns des 'livr-es et rf:u es la f'Oi ,vivante qu'i[ fauf avoir en eux. Déchiffreul; · de livres, queHe lna;gnifique tâche et quel programme! '

· Ils ,c'Onnaissai:ent bien la f01J.'oe de ton iPouvotir ceux qui écri­vrrent ;}eU:l's <<. EmNes)} et sapèrent 'l''Orgarnsation s-ociale en s'at­taCJlI~n~ aux principes si n'Oblés de ~la f'Oi ingénue. Si l;union libre et le 'd-IVOl ce sont les gl'ands dissolvants de [a famille .moderne, redu~a.tion matérialiste et étatique .contmnporaine est 'aux anti­podes des c'Ontes de :fées que 'contaient nos ,oTands-pères et nos

d " l" :5 g'ran~ meres , e S01r au COIn du feu .

Et ,les récits que les anciens nlagis.ters édul<;oraient avec des nu~ges et des f leuTs éluaillant les jardins de ·leur imatgination ' aVaIe,n~ ~l?,e valeur .éducativ,e indéniable. La vérité apparaissait, en. defIIllItI've, a'Oceslsa:b1e aux Iplus ip-etites âmes.

Toi, rrn.aÎt're 'chrétien qui n'a pas rompu IR'Ve.C la saine ü:adi­Hou, sache ,enc'Ore et toujOlU'S que le g'rand art dont tu es le dis­tpensateur, ·est de fai'l"e toucher le ciel mlênle aux plus petites Inains.

H. P., en n1essage de Noël aux n1altl'eS valaisans.

A travers le monde pédagogique Du ,Bulletin du Bureau internationa.l d'Education

HONGRIE Une ville d'enfants

Communautés d'enfants(B. I. E.)

. La ;ïI'le d ' ~nfan~s ~:le H'adjuhhadhaz fut' 'créée pour ,la réadap­tatIon cl ürphehns vIoCtl'lneS de la guen~e. EUe se composait au dé'but de casernes militaires désaflf:edées; c'est maintenant une cOimI,nunauté po!Sséda~lt buœau de p'Oste, usine électrique, hôtel' de ville, p'Oste de po.hce, école, ate!liers, cin-éma, théâtre, salle de ·concerts, 'bibliothèque et tel"r.ains de jeux. EHe dispos·e d'instal­lations sanitaires et médi:ca:les et d'une ,exp1oitati'On aO'ricole. La vm~ est habitée paT 350 enf'ants - garç'Ons et filles 0_ de 6 à . 18 ans. El:1e est admillish~ée par un c'Onsei:l ' élu a'u v'Ote secret panni tous les cit'Oyens de plus -de 10 ans. Les foncti'Onnaires sont . t'Ous des 'enfants, Iles grandes personnes interviennent le lu'Oins possible. Dans la vHle des enfants, Ila vie se dér'Oule au­tOLU de t'r'Ois activités principales: 'les études et r :app:rentissà-ge

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cl un 11létier , le' occupations '.sport ives et cul ture}lle ', la partici­i)atiçm directe ù la v ic écol1o-miquc de la viUe. (T!1e Journal or Education, mar.· 1949) .

FRANCE

L'invitation d'une r épublique d 'enfants

Communautés d 'enfants CE. 1. E .)

La « Répllbliqu Torohok ») fondée en 1940 pour df s 0 ' ­

phetlins de gU~lTC par Henri et HenI'iette Julien., et Hxée l11aintenunl: Ù Moulü -Yieux par L ava rdens (Isère), comp rend aujourd'hui une ,cinquuntu'ine de jeunes citoyens, dont une trentaine sont f 'ança is. Depuis deux ans r> S enfa-n ls, ûP'és dl' 15 ans et moins , ont conshL1H el mnénagé leur centre, sans né­gl1 ger pour ·cela leur. études on le SpOTl (en 1948 Hs 0'111 l'en ­porté 14 victoires au brevet sportif e t 5 certificats cl études). Les jeun es citoyen' dt:> la république on! fOl'llné le projet d'inyitp 1'

?l une rencontre internationale des jelllY'S de ,l'eur fige . Le cOlnité exécuüf de la FéClérnbon ÎIüprnation ale des 'cOll1lTIll'na'lltés d 'en­fants, auquel M. Juljen qui re.pTés·ente la répu bliqüe allpr ' s du Comité a soumis le projet , a décidé d'aiCte ' Torchok ù réaliser son dessein. )'Pcnc1ant un 11l0ÎS ce t été, un canlp de vaCal 'ce-s réu­nira à IVloullin-VielL" 50 orphelins (le guer-re 'âgés de 10 8 lG ::1BS, qui y auront été délégués par les ,o0ll1lD11mautés rl'enfants de Belgique, de F rance, de H ongrie, ,d'Italie et (le Sllis 'ë. L Unesco c ppnie le projet et lni accorde son aide.

* :1: :;-:

Jubilé, de la conespolld allce scolaire internationale

Correspondance internationale CB. 1. E.)

Un ·double Jubilé va ê tre ·célébré en 1949. Le Bureau fran­çai s de 'la correspondance- s·colair.e internationale (C. S. 1.) vH

fetel' cette année -les tre-n te ans de son existence et l a Fédération Îl terllational e des Organisations de Correspondance et d'Enhan, ~'es sc01aires (F. 1. O. C. ' E . S.) son v-i-n.gtiènle anniver saire. L e Bureau françai s rI la C. S . 1. a rpro-curé entre '1919 et 1940, des correspondan t étrang'ers à 865,334 jeunes Franç·ais. Réorganisé dès 1944, i!l dis'ldlbue actueJlement c.h aque · ann ée ,à la jeuness ' françai se envi 'on un e centaine de mine l oouveaux 'correspondanh nppartenant à unt soixantaine de nations ou de i-el'ritoi-res de l 'Union française. Le Bureau 'est melll'bre -de la Fédération in ­t ernationale des ODganis'a tions de Corres'pondance et d'Echan­ges s-colaÎl1es (F. 1. O . C. E . S.). Des hur.eaux -de l'a F . I. O. C. S. existent a-ctue:Hellne-nt en AHema·gne, Al'gentine, Bel,giqne Brésil ,

-:- ' 193 ~

Bulgal' je, Canada, Danemark, Etats-Unis Finland, Prance, (rrande-Bl'etaigne, Hon güe, Italhe, M,exique, Norvège, NouveHe­.L:élandc, Pays-Bas, Suède, Suisse, Tchècoslo'Vaquie, l ruguay. D'autres ~ont encore ·en voie -de fOrJllation .

* * :-1:

ETATS-UNIS

}"es lectures malsaines

Lectures Ipour la jeunesse CB . 1. E.)

L COlmité cli-recteur du Nutiona l CongI'ess of Parents (lnd Teachers, la puissante féc1 ér a ti,on de toutes ,le sassociatiol1s ~1e paren ts et de nlaîtres des E tuts -Unis, vient de .. créer une COn1.111'1~" ~ i f) n de cinq personnes qui se vouera à l'élinlÏination des -l11aUValS livres et journaux il'lustrés, du genre 'a.ppelé « comics }) , ainsi CpiC

(les pl' gral11J111eS radiophoniques et cinén1.ato.gra,plüqnes i t 'I -

llances nla1s~ines . Cette cOl11.m-ission organis-era prochainelnel1t ù Chi.cago Ulle conférence qui dé jdel'a des l11.oyens pratique;'i ù a'ppliquer dans t,outes les régions .des Etats-Unis. Mr s L. , '~' Hughes, Présidente du National Congl'ess, .aJfinne que les nego­ciations avec :les éducateurs et les pToducteurs radiophoniques cl c.jné111~togl'aphjques s·eront lnenées am1.cale.inent et tendront ;1 un but constru~tif et non n égaHf, Q.1lais que les ,livres el les }Jro­gr::unm s indésirables doivent clispaTaître de la vie de la jeune '· se.

:! : :i: :!:

NORVEGE

Home pour enfants anormaux. B . J. E.

La question des enfants anOrmal .. L ' , qui avait été quelqu peu négUgée jusqu'à présent en Norvège, suscite actuenement r:le l'intérêt dans ce pays. En effet, en autolllne 19 l18, un home de la Croix-Rouge norvégienn'e pour les enfants ·a'normaux a été inau­gu ré; H dis'P0se d'ateliers de tissage, de ,cordonneiie let de menui­seTie et -le terrain attenant pern1.ettra l'établissement d 'une fenne. On espère poU'v'Üir développer cette institution de f1açon ·à -rece'Voir 4·50 enfants et ado1-es'cents.

::-::t: :1:

FRANCE

Ecoles préfabriquées,

La pénurie des l'Ü'caux sco'laires s '·acoentuant encore, -de·s ,grou­pements industri,els ont voulu prouver que ce problème peut êh'e résolu ,paT les « écoles préfabriquées» ·et Hs ont fait venir par avion d 'Angleterre des ouvriers .et du matériel. Et c'est ainsi qu en 28 heures, tl'ne éco-le-type d'alun'1iniull1 et de verre n ét('

Page 11: L'Ecole primaire, 31 décembre 1949

- 1.94-

m:ontée dans un j.mdin inculte de (Rans; elle abritel'a deux lClasses de 35 élèves. Convaincu par ceHe démonstration, le Ministère de .la Reconsh'uction envisage la constr.uction de· 20-;000 écoles, pré­fabriquées par une usine fTançaise.

Une question L'art1cle 106 ,du Règlement d'appJi.cation de la loi du 16 110 -

vemtbr,e 1946 sur l'enseignmnent primaire et luénager dit que dans la 'règ'le, 1'élérnent féminin est ,représenté dans la com·mission scolaire.

Aujourd'hui, en ,raison de l',extension que, grâ'ce au ohef du Département de l'instruotion publique, a déjà prise et prendra encore 1'enseignenlent .m·énager, 'si nécess'aire dan s notre canton, YU ses res'Sources matérielles .Ii1ll1Îtées, i:1 nous semb'loe que la pré­sence, dans les ,colunlissions scolaires, d 'une ou de p:Jusieurs Inéuwgères ,expérill1en1:'ées est d'une utilité incontestable. Or, y :l-t-H beaucoup de lncalités où l'administration communale en tienne conlpte, iluêm.e quand la 'commissi'Oàl s'e C0iJ.11lPose de sept ù onze meaubres? Nous l'ignorons. Nous ignorons éga'lement s,i tous .les 'P'Désidents de 'coll1mission 'S'co,laire sont ,abonnés à l ' « Eco­le primaire ». Nous suprpo'Sons charitablmllent que oui. Ces lTI'é­nalgères seraient ,certaineUl'ent à m:ênle de donnelr aussi d'excel­lents conseils pour la bonm.·e m.ardle des dasses où ne se pra­tique pas ,enco-re l'enseignelllent ménager. Tout le monde sait, en effet, qu'en matière d'éduoation la mère a plus de conllpètence que le père, -dont 'l'influence ne s',exeJ'lce rée1lement que quand les enfants, surtout les garçons ont aHeint leur dix-huitiènle an­née.

On nous répondra qu'en 'ce qui concerne spécialenlent les cours 'luénagers, il exi,ste déjà des inSipectrices. C'est très bien' HJ.ais il y a aussi des inspecteurs, une quinzaine à peu près, pOUl' les d ,asses primaires pT-oprelJIlent dirtes de garçons et de fiHes, 'ce ,qui n'empêche pourbant pas la ,coexistence des 'COlJll­missions scolaires .

Dans tous les cas, nous ne faisons pas de notre désir un acte de sym,pathie envers le féminisme ,politique, 111ais envers le féminis'me ' :pédagogi~que ou é duc atilf, 'cal' -la mère est, sans con-tredH, la p:remière éducartrice de l'enfant. J.

- Le ,caissier de la 'COTIl'lllUne m'a dit: « Vous devez 189 fI'. d'impôts. Donnez-nloi un acompte maintenant; le mois prochain vous me donnerez Je double et le moi,s -suivant encore le double­du second et oes,era tout». QueLle -s'era le 1110ntant de chaque versenlent pour que ma dette soit ,~éteinte la '3me fois?

i ~ ' . , ~ \. 1; . .. . \ '.'

LE PRISME RECTANGULAIRE (un côté)

2 , 111. 50 et 1. 'Un 'ba,ssin contient 4000 litres, la llong. étant la .lal~geu:r 2 111., quelle est lIa hauteuT ? '

2 Un réservoir relllpli d'eau a 18 111. de long, 5 ln. 4 d~ la:rge et 3 TIl. 5 -de profondeur. On f iait éoouler l'eau qu'i,} contIent dans un second rései'voir, qui ,mesure 15 m. 12 de long et 9 m. de large. A quel'le hauteur l'eau ,g.'élèveTa-t-eHe ?

3. Sur une surface de 4 au. 8 ',de long et de 2 111. 5 de la}r.ge"l~n veutconsh'uire un dépôt pouvant contenir 300 .q. de . 10lU ' e. QiUJe~le est la hauteur à doilner au lllur d 'encemte, SI le m3 d,e houille pèse 10 q. ?

4. 375 q. de hlé sont emnlagasinés dans un grenj.e~· long ded

511~1;, laI,ge de 4 111 .. Jus,qu'à ,quelle hauteur ~,e relllphra-t-on e) e, sachant que 1 hl. pès'e 75 kg. ?

.5. L e VOlUll1e' d 'un tas de gra'v,1er luesur,e 5 n13 8. Sur que1He ~or:-t

aueur d'une Toute pnurra-t-on l'étendTe, si la -COtiC le ItO l

;voir 1 111. 8 de lar.ge et 0,06 'm. d'épaisseur?

REGLES DE TROIS SIMPLES ET DIRECTES

1.. On a payé 450 fr. pour 15 111ètr-es de drap. Conlbien payera-t-on pOUl' 6 Imètres du 1111ênle drap ? .

2. ,Pour 360 fr. on a pu achet'er 200 litres de vin. CombIen de litres 'Pourra-t-on avoir ,avec 240 fT. ?

3. 16 ouvrjers ont creusé lUl 'canal de 18 'mèh~es; combien de mè­kes ,creuseront 28 ouvri'eT's?

4-, Dans un pensionnat, 50 jeunes g,ens ont\: cOnSOI]11Jl~lé 6800. kg. de pain. Cmubien de kg. faU'dra-~-il l'année slU'vante SI le nOlubre des Jeunes gens a auglllente de 20 ? .

D. Avec 200 kg. de p0'l11'mes on a pu faire 120 litres de 'Clçlre. Combien de llitres .de ,cidre feTa-t-on avec 325 l{)g. de 'POlUn1:es ?

G. Ave~ le Vrix de 50 brantes de ,fendant Blon p~l~~ a aochet~ UI: pré de- 980 m2. -Quelle étendue de 'Pré 'Pourralt-:l, achetel" le~ con.ditions 'étant les nIèmes, avec 73 hrantes du Ilnenle fenda~ ,t:

Solution Prix ,des 6 lllètres: 15 450X6 ' 1.= 180

-" ."' l, 1':', 1 15

,,' ..

1

Page 12: L'Ecole primaire, 31 décembre 1949

PARTIE PRATIQUE . < ~ "'~

LANGUE FRANÇAISE

Centre d'intérêt: MISÈRES DE L'HIVER

1. RECITATION

Mendiants

Les jours cl' hiver, quand le froid serre, Le bourg, le clos, le bois, la fagne, Poteaux de haine et de lnisèl'e Pal' l'infini de la cmnpagne, ' Les mendiants ont l'ail' de fous.

Dans le nwtin, lourds de leur nuit, Ils s'enfoncent au creux des routes Avec leur pain trempé de pluie ' Et leur chapeau comlne la suie Et leurs grands clos comme des l!Ol.îtes.

Et [urs pas lents rythment l' ennui; Niidi les arrête dans les fossés, Pour leur repas ou leur sieste; On ics dirait il1unensément las:it!,'-; Et résignés aux mêmes gestes!

Pourtant, ml seuil des fermes solitaires . Ils surgissent parfois,tels des filous, ' Le soir, clans la brusque IUlnière D'une pOl'te ouverte tout à coup, Lels lnendiants ont l'ail' cle fous,

Emile Vel'hael'en.

Nuit de neige

La grande p'l'aJÏ.ne est blanche, -Ïuull'obille .et sans voix, Pas un bruit, pas un son, toute vie est éteinte. Mais on entend ;pa'rfoi,s, 'Comme une morne plainte, Quelque chien 'S'ans aihû qui hurle ,au coin d'un bois.

Su(te page 198

- 197-

REGLES DE TROIS INVERSES

1. POlH' tconsh'ui're un mur, 18 ouvrieTs ont travaillé pendant 25 jOU!I's. ,Combien de teln,ps aluaient -dû travaiH-er 12 ouvriers pour ,construire le rrnê·me mur ? -

2. En tTavaillant' 10 helmes p~T jour un ouvrier a fait un ouvrage en 15 jours. EncQlmbien de jours aurait-il fait l'ouvrage s'il avait tI~av.aithl:é seule111,e11t 8 heures par jour?

3. POUT tapisser une sa:lle i,l faut 22 rouleaux de papier ayant une longueur de 8 mètres. Combien de rouleaux faudrait-il si 'la longueur était de 10 Illl. ?

4. Dans une IgaTn~son composée de 620 hOlnmes, chaque soldat reçoit une r.ation jOln~nalière de 320 gr. de pain; si 40 homnl'es sont licenôés, de cÜ'lnbi'en pourra-t-on lalllg,lllenier la ratioll journalière des hOlnmes restants?

5. P'OU'f faiTe un havail une nlère de fan1i.Ne a besoin de 12 nl. de doU'blure ayant 7,0 cm. de larlgeur. ICQIlnbien de mètres lui en faudrait-i,l si la largeur :mesurait 80 >CIn. ?

Solution: 18 25 X 18 = 37.5 1 12

12

REGLES DE TROIS COMPOSEES NU 54

1. A\près 12 jours -de tl'avail, 6 ouvriers ont reçu un salaire de 1120 fr. COlnbien re,c-evront 8 ouvriers après .avoi'r travaillé pendant 25 jours?

2. Pour 'construire un mur de 12 IJ.n. de long ill a 'afiu engager 8 maçons pendant 6 jours. ,Cmnbien .de 'm 'açons faudrlait-il engager pour ,construire en 5 jours un Innr ayant 15 mètres de longueul' ?

3. Combi-en d'heures faut-il à 4 Rgl'Î>Culteurs pour cul-tiver un cha'mp de 60 '111. de long et 35 nlèü-,es de large, s'il a fallu 18 heuTe's ·à 3 agrÎ'culteuTs pour 'cultJ.veT un champ de 45 m. de long et de 30 :m.. de 1ar,ge ?

4. Avec une provision de 380 kg. de pain, pendant combien de jours pourra-t-on nourrir une famiNe de 8 personnes, sachant que 6 ,personnes ont con~Û1mllné 640 kg. de p,ain pendant 365 jours?

5. Un ICüll11!lnerçant a acheté pour 980 fI'. 6 'coupons d'une étoffe mesurant 18 'm. ,de long sur 80 'Cln. de la1~ge. Co'mbien ,aurait-il dû payer pour 4 :coupons ,mesurant chacun 20 m. de long sur 90 CIn. :de large ?

Solution: Ils recevront: 12 6 / 1120X25X8 - 3111,11 1 1 12X6

25 8

Page 13: L'Ecole primaire, 31 décembre 1949

- "198

Plus de chanson. dans 'l'air, sous nos ,pieds, plus de chaume; L'liiver s'est ahattu sur toute florairon : Des arbres dépouillés dressent à l'horiron

. Leurs squelettes ]}lanchis ainsi que des fantôn1es.

La lune est la.rge ·et pâle et semble .se hâter; On ,dil"ait qu'e,Ue a froid da'ns ,le grand deI austère, De son Ino'rne regard ell·e papcourt .la ·terre Et, voyant tout ·désert, ;s',enlpresse à nous quitter.

Oh ! la terrib'le nuit pour les petits oiseaux! Un vent gla;cé frissonne et 'cou-rt !par les aUées. Eux, n'ayant plus l'as~le 0l11'11i agé des ber,ceaux, N·e peuvent pas dOrtnl'i1r su.r leuTs .pattes' gelées.

Dans ,les grands arbres nus que 'couvr,e ,le verglas, Hs sonf là, tout tremblants, -sans ri!€n Gui les pro,tège De leur œÏ'l inquiet ils regardent :Ia neige, Attendant jllsrru'au jour .J,a nuit qui ne vient pas.

NlCll.Zpassant.

II. VOCABULAIRE

Le.s N01\tIS. - Flocons, tapis, une ,couche, ·une épaisseur, TeIupr.eiIüe des pas, la fonte, l'alnoncel1lement, l'aJv.a.llitnche, ,le . déraip ag,e, la ohute, le .gel, le .dégel; .Ie froid, un froid sibérien, il gèle à pierre f,endre; i1 fût un tenl1ps à ne pas m-eUre un chien dehors. Les n11alheur,eux grelottent, ,cherohent un abri, souffrent du froid. Les oiseaux s'approohent de nos den1,eures; i.ls Ineurent de froid. et de rfailm. Les passants S'ont ·emn1itouflés, transis; Hs claquent dees dents; Hs glis·snt et tOlnbent sur la 'Chaussée re­couverte de veTgl,as. La bourrasque souffle a'Vec une violence jnouïe.

Les VERBES. - T'enir à 'peine, tomber, flotter , tourbillonner, sc poser, -recouvrir, vol'eter, vo'ltiger, eff3.'oer, s'abattre, S'a1110n­celer, craquer, ployer, brilileT.

Les ADJECTIFS. - NOlnbreux, épais, poudré, silencieux, calme, lente, continuelle.

III. ORTHOGRAPHE

a) Préparation: s'en ,réféper au numéro L

Le froid et la 'faim

Les jours passaient, et le froi~ ne ,pa'S'sait pas, et une ' faIm -plus féroce lminaH ·et dévorait :l,es hôtes de .la : forêt. Et lui (Gourpi-l) , mainl enant efflanqué, spectre épuisé, -n'était plus qu'u'ne pau-

.!J ~ " "111'''' ·,.SuPf'é : poge 200

- . !99

PRENDRE LE ,% D'U:N NOMBRE

1. On a payé re 40%' de 5600 fI'. Co;mbien cela faH-ü ? 2. o.n achète un pré pour 8460 fI'. et l'ÜJJ1I paye ' 'Co.luptant les

35 % de ·cette Sonl'l11e. Que l"este-t-tlà ver-s'er ? 3. Les frais de con ~trucÜon d'une petite maison se montent ù

1.6250 .fI'. En la rev,endanrf: l 'entrepreneur veut g.agner le 16 %. Quel pTix doit-it det:mande-r ?

4. Il Y a que'tques :années une ville avait 17860 habitants. La po­pu'l,aHon a augmenté de 15 %. Con1bien 00mpte-t--el'l,e ,a'ctuelle­'n1:en.t d'habitants?

5 Un l'evendeuT ,achète dans le Valais 150 kg. d 'abr1cots pOUl' le p ;:rix de 200 fr. C01ubien doi,t-i1 revendre le 1/2 kg. pour ga­gneT Ire 25·% ?

6. André est d ans une position fitnrandère gênée. 1'1 o.ffre à ses créanciers le 45 % de ,ce qu 'i'l doit. D'~près cert arrangeilnent, qu e r eviendrait-il à L ., auquel il e'St dît 876 fT. ? .

Solution: Cela f aH 5600 X 40 = 2240 fI'.

100

POUR CENT D'UN NOMBRE

1. Un 111ar'chand de vélos achète une vieille Il1achine pour 167 fI'. il Y a vait p our 28 fI'. d e Téparations. Il veut ga1gner le 25 96 Qu el seTa le prix de vente ?

2. Le vin perd annueHelnent, paT év.aporaüon, environ 2 % de son poids. QueUe est ·la perte tQtale pour 3 pièces :de 265 J. , 340 L ,et 135 '1. et queUe valeur ·cette perte représente-t-eme si le .IÏtre vaut 95 ct. ?

3. S-i je paye au comptant, le bou'lal1lgeT nl 'a,ccorde le 3 % de ra­hais, ~le boucher .le 5 %. Or j'ai .acheté .paur 245 f.r. de pain et pour 186 fI'. de vi'aude. QueHe reluis'e totale Ille fera-t-on?

L1. Un eUl,tp:J.oyé a un rraitoem:ent Ide 6400 fI' . dont .les frais de luénage abs:ürbent le 55 % et les dépenses provenant de l'exer­CÎ'ce >de ses fonctions le 12V2 %. QueLle SOIn·me lui reste-t-il a;près a'Voir payé ·cella ?

5. Un ·marchand d'étoffes achète. 72 0111. de drap à 18.35 fI'. l~ 'lU. I.l en vend 'les 2/3 avec un g·ain de 30 %, le reste avec une· 'perte de 121/2 %. Quel ,est 's'On -bénéfice?

SohItion: Prix de revient: 167+28 = 195

Gain: 195X25 = 48.75 100

Prix d'e vente: 195+4'8,75 = 243,75

Page 14: L'Ecole primaire, 31 décembre 1949

- 200

vre loqu :> de bête, trava'Ï,uée par la fièvre, baUottant entre la mort et la folie, qui, ayant pris l habitude de venir .rôder au­tour du viHage, y ·revenait invinciblenl,en1, à heure fixe, sms savoir pourquoi, n'évitant plus les ,chiens, sans espoir de trouver, san s mêm e chercheT. L. Perg((ud .

Ceux qui souffrent l'hiver

Cependant l'hiver était là; les pinsons se rassell1hla ient pal' lroupes, 'les m ésanges quittaient les bois ,pour les jardins, les .gri­ves descendUiient dans ,les prés et 'les rouges-gol'Iges venaient :lU-

tour des maisons. L 'hiver, on d it (-Ille c'est la bonne ·{'tison pour les riches;

mais, pour les pauvres, il n'en va pas de même. D'ailleurs" il n'y a pas de bonne sa'Îson pour eu:'. Ceux-l~_ qui ont besoin de ga,gner leur vie sonl el core plus ·l11.alheurcux lorsque le travail de terre Inanque; ainsi sont dans la Ca'l11pagnC' les P' ll­

\'re..; 111.erCellaires· il leur faut chôn1.er lo.rs'qu il pl "ut ou neig e'l jeüner aussi sou'vellt . Outre ça, l'hiver, c'est le temps où il ferait bon être bien habHlé de bonne bure é:pai se, ou de bon cadis bourru, pOUl' s·e préserver du fro id; mais les pauvrcs gens sont obli gés de pa'ssel' les mois de gel avec leurs habillements (1'é··.'\~

. J!.,l.lgène Le Roy.

La neig'e

L )hiver vient tout ù coup. Jamais il n'était tOllbé tant de' neige que cette année-'là. Les gens ne sortaient plus, s·e caLfeu­trant auprès du poêle d .fo lte. Le soleil rouge, suns rayons descendait dans le couchant, pareil ,\ llne plaqne de cuivre. iL'::lir n1.0lne p araissait meut, 'sa:ns bruit. L e S nuits ét::l.Ïoent fouruüll an­tes d'a·sires. Les vieux noyers e f.endaient dans leurs verger', el" ils éclataient avec des craquements terribles. Au milieu de cette bl,ancheul' iUlilllense étalée sur les terres, la l\IIosel'le roulait ses eaux jaunâtres, .livides,' .plomhées : des .glaçons tournoyaient clans les pla·ces tranquilles, froissant les üges des roseaux ~)ecs .

Elnile Moselly .

Il neigeai.t tOlljOll'S, et la neige était épaiss·e d'un pied déjù dans laqne,l Je nos sa Jots enfonçnient. Cette neige 'me Ü1SS èdt fort, et je me f<'l isais tirer par le bras, -

« Tu es fntilgué, dit Ina n1.ère : monbe à la chèvre-l110rte » . Et, s étant baiss·ée, je Igri1m.pai à Qheval sur son échine, entourant son col de 111es petits bra's, tandis qu'avec les siens elle ramenait mes jambettes en avant.

Et eUe allait toujours, lentem·ent, enfonçant clans la n eige molle et s'arrêtant doe temps en telnps .pour. secouer contre une pierro ses sahots emboUés de n eige.

Suite prtge ~02

- 201 -

PRENDRE LE % D'UN NOlVIERE

Votations fédérales

L(( loi fédérale

1. du 20 mai 1900 sur l'assurance-ll1aladie a été repoussée par le GO,8 % dès 497,340 votants. C01llbien l'ont repoussée?

2. du ' 3' noveln'bre HW7 sur 10rgallÎlsàtion nülitail'e a été aeceptée par Le 55,296 . des 6.03.931 ,otants. COlllbien l'ont acceptée?

3. du 4 mai 1919 sur l'iu1Jpôt de guerre a été accf!plée par le 65,1 ~~ des 503.812 'ot·ant.· . COlnbien 'l'on 1" (cceptée?

4.- du 5 décem.bl'e 1926 sur le 1110nopole du blé a é té acceptée pal' le49,6 % des 752,234 votants. C0111bien l'ont refusée ?

5. du 6 décembre 1931 sur l 'üllposi1ion du tabac a été a'cceptée par te 49,9 % des 878.944 votants. COlubien 'Clonc l'ont rell.ls.ée '1

6. du 4 juin 1939 sur la défense nationale a été ac.ceptée par le 69,1 % des 671,453 votan~s. Combien l'ont re fusée?

7. du 11 décembre 1949 su' 'le statut des fonctionnaires a é té aoceiptée par le 59,9 % des 964.1 25 votants. COIIllbien l 'ont r p

-

pou ssée ?

% SUIVI D'UNE FRACTION

1. Un dOilnaine a été ac.h eté pour 54000 fI'. C01ubien l'a -t-on r ven­du si l'on a gagné le 15,2/3 % ?

2. Le q:m. de .pétTole coûte 48 fI'. Que coùtera'Îel1it 85 q. si le pé­tro~e ,subissait une haus's'e de 81/3 % ?

3. Une propriété ayant 'coûté 44800 fI'. doit êtr·e revendue 14 3/8 % plus bas que son 'Prix d'achat. Quel sera Le prix de vente?

.1 . Une prupriété ayant 'coüté 51800 fI' . doit êb:e revendue 15 ai7 % au dessous du prix d'achat. A quel prix lia revend-on?

5. Un dOlnaine qui a éM acheté pour 18500 fI'. doit être r evendu avec une !perte de 121/3 %. Quel sera ;le prix de vente?

ô. Le devis d'une constTucfion était Ide 8660 fl'., ill a été dépassé de 16 4/9 %. A cmnbi.en ,cette COIl1·st'l"uctiOI1 revient-eHe?

Solution: On a ga,gné 15 % 54000X15

100

54000X2

100X3

On .l'a revendu: 54000+8460

- 8100

360

8460 62460

Page 15: L'Ecole primaire, 31 décembre 1949

Toute la ·maison craint le ~rojd .~~ . se plaint de 1:a température h:yernale. Les prépar.atifs -annue'ls -cOlUIlnencent. On bouche les trous av·ec de vieux ·chiffons ou des j0l1rnaux. On ·coUe des ' ban­des de papier aux fentes des fenêtres. On recherehe les moindres filets d'air qui filtrent aux ra'Ïnuf,es des !pmws. On se calfeutre frileusement.

Mjsère ,

;, ~(. De l'argent! de .l'argent! de J'argent pour des vêteluents, de ' d'ar-genf poùr du 'charbon, de :1 'al' gent pour du pain, de l'argent pour un toit assur:é! Six mois de '~oyer sÜ'nt dus. Demain, peut­être, - ou aujoul'd'hui, - :tes enfants seront sur le pavé g-}.acé , sous le ciel dur de décembre. Il n'y a Ip1us ri,en au logis ... » , .. M,aman descend l'escaUer quatre à quatr.e. 1'1 ,.faut qu'elle

.rapporte quelque chos'e. Jea.nne .gal~der.!l Ison petit frère. Il y a up. Lison qui brûLe enCOTe un peu: EUe fera tiédiT le reste de la .s:6ùpe pour -midi... .

l\1ailll'aJl1 est dans la rue. Le vent criard l'-elll'poiigne et la se­,eoue haineusement. La neige tourb~llOnne. Toute la nlatil:1ée, luaman se traîne dans la bÜ'ue gluante et gl.aCÏ'a'l,e. Midi sonne. Elle va enco"re tout l'après-midi: EUe fra.ppe à beaucoup de por­tés. Et chaque fois, elllé ressort, :té ' visalge plus hâve, la taiHê "plus f1échiss''ante, 'C'Ûllrnne :si un p'Oids nou~leau ' écrasait ses épaùles ,qui succombent. Andi'é Lièlltenb:el'gel'. '·

b) Exel'cices d'app'liication : S'en référer au numéro 1. IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase - Le paragraphe - La rédaction

. 1) COllllPosez des lphraoses avec Ires mots du 'Vocabulaire. 2) Conjuguez les verbes du vocabulaire. , 3) Eh ,"uri pantgraphe, faites le "portrait d'un 'pàssanl qui

-lutte ,contre la bourr,asque. 4) Rédaction: Triste ' hiver. Dites pourquoi . . Montrez-en les

effets. - Pauvres , petits moineaux! - La neige COUVTe -la tenoe ... ,

les nl0ineaux affall1'és jet,tent des cris plaint,ifs. Une boune pe­tite fille 'balaie la neig.e, jette des miettes de pain ou quelques g,~aines. Les petits oiseaux s'approchent ,et pioorent. La joie de l'enfant. . - ;. .

- 1. La mare ou le ruisseau gelé. - 2. Le chelnin sous la neige. - 3. Les passants sous la neilge. - 4. Un mendiant sous la neige.. .

Les passants SOIn; la neige. - So,ll!main~. ,- 1. Vous obse.J;vez la rue ou le chemin; où êtes, vous? quand? COll1.ment? pour­,quoi?

2. La neige tOlnbe: aSipeot du ciel; la ohute de .Ia neig~. . 3. Aspect d'ensemble de là l'l't.:e :: la chaus'séB'; les trottoirs;

les 'lnalÏsÜ'ns. Suite page 204

ri .1 1 PRÉNI>RE LE "/00

1: . Prenez le · 7.25Pfoo' de 32.0.00 1'1'. - :1

"Soiution ': le ' 7.25%0 " 32000X7.25

232 fr. 1000

2. Pour notre bâtLment, :d'une"' va:leur ,cadastrale de 14800 fr., nous _payons une prime d'assurance de 1.25%0. Combien oeela: fait-il '?

3. Un bâtünentest as'stl'ré ,pour une 'v.al'euT ~de 60,0~() ·fr .. sur l~~. quelle on paye uhe prillne de 0.95%0. Le ' ulobilieT est assuré pour les 7/30 de lIa valeur du, hâtÏInent, à raison de 1.35%0: Queo}ile pflilne ,a'-assuTancepaye-t-on ,en tout pour le bâtinient et pOUir te nl0bïlier ? '

4: Upe n1:uniüip.alité .fait bâtir une lnaison d'école Ipour 280.0'0Q h, .. ',L'Etat en paye le 45 %. (Pour !payeT -le T€ste, la 'co·mmune pr~~ lève lchaque année 5%0 'Sur ,ses 1.6'00.QOO f1'. de revenus. Dans 'combien d'aTlnées -cette ' dette s'era-t-eUe éteinte? (Ne compt·ez pas les intérêt,s.) ,

5. A pnssède une fo.rtup,e de 35000 fr . Il paye ,à l'Etat 1.4%0 SÛl 'les p~'eInim's 20.000 fr .. et pour le 'lteste 1.8%0. L'impôt -de dé:­fe1'}lse nationa.le asrcoode 'au 45 % de ,celui de l'Etat. Quel est le :tnontant de ses inlpôt,s ?

I~TERET POU~ UNE OU FLUSIEURS ANNE~

1. .cherche l'intérêt annuel de 2400 . fI'. au 4 %. 2. QueIJ. est l'i~térêt annuel de 1364 fI'. à 4:% (~) ?

3. Quel est l'in térêt de 760 au 71A~ % ,pendant 2 ans?

4. Quel intérêt rapportent en une année 355 ,fr. à 4 % et 980 il 31/2% ?

5. Quel sera l'inrMTêt total des 2 SÛ'lumes sui'Vantes : 6250 fI', à 4 %. pendant 2 ans ef 3860 frr. là 3,25 % ,pendant 3 ans?

/ t'l. Votrie père a V'endu 45 ·brantées de ~end·ani: à 3,8 fI'. 50 :la bran­.tée; 850 kg. de po-mimes ,canada à 0.,46 f.r. le kg. Il place cet ~gent à la banque: Quel intérêt simple retire-t-iJl 'après 5 ans au 3,25 %, si on - -lui retient le 25 % de rintérêf poür i111jpôt antidpé?

SdIUhlOl1 : i'nt!érêt an,nue.l: 2400X4

100 , 96 fI'.

Page 16: L'Ecole primaire, 31 décembre 1949

- 204-

4. Les quelques rares passants: lesquels? Vêtements? At­-titude? Démarche, hruits, traces des pas?

5. Réflexi'Ous et 11npressions.

ùe grain de blé et le soleil (CONTE

Le ,grain de blé donnait, caché dans la terre. Tout '})à-haut, 'le vent aigre de févri,er faisait frissonner les

arbres et :la g·elée nocturne avait ·durci les mottes de terre, mais le g,rain de blé ne ,g·e doutait :de rien. Il dormaH dans 'Son coin quand tout à ,coup, un heau illlatin, il Sie il'éveiU'a; le soleB printa­nier projetait l'.o.mbTe des hêtr,es sans feuilles sur les sriHons bruns du ChaJlllp ·q .. e blé. IJ senti,t un éh:an:ge et tout nouveau désiT de ln Olüer, H ne 'savait pas où. C'était COlmne si une voix mysté­rieus·e l'.avait appelé, une vO\Îx .à ilaquelle 11 ne pouvait s'empêcher d'obéir, qui le pressait de 'se réveillrer ét de se nlettre en mouve­rnent. Et' 'C01nme ill essayait d'ohéi:r, Ï'l s'aperçut qu'un petit ger­me sOliait de lui ·et qu'il avait I,e pouvoh' de , le faire Inonter dans la terre.

« Où v.a's-tu ? )} demanda un gros ve,l' de terr·e rou.g,e qui re­posait, roulé en boull'e près de lui. « Je I11OlÜe. On 11l'appeHe )} . -« Si j'éta'is toi, j,e ne ,mie ~déningerais pas, dit ':Je ver de sa voix traînante. On ·est bllen plus tranquille ici; plus on monte, plus ça devient dangereux )}. - « Pourquoi ç~ ? )} demanda Ile grain de blé. « Eh bien 1 on quiUe ses anl1:S; et puis 0111 se trouve tout seul et au froid, au Heu d'être ici dans ,la terre douce et. tiède. Ensuite le v-ent souff,le et vous 'ba1ance de tous ,côtés jusqu'à ce qu'on ne sa'che plus C'omment se tenir, ,et si les .oiseaux ne vi'ennent pas vous mangeT, ,c'·est de ~la chal1lce ! Je n 'ai janmis vu la kllllièl'e et je Ill'en suis très bien passé. Ma gTa'Jltd'mère non plus ne la vi,t jalllais et eUe était -entourée -de 'l',espect quand eJUe illorurut. Ecou­te-lnoi et reste aà où tu ,es. »

Le grain de blé se sentit décolu'agé; il était tenté de 'suivre les conseHs du ver. Il hésita; pui's, enfonçant résohl111·ent son ger­me, il s'éoria: « En avant! ».

La t'erre s'écarta cornIlle pOUl' 'le 'laisser 'passel' , 'et les gouttes de pluie qui tombaient là-haut, desoendirent peu à peu jusqu'à lui. Il les but avec :dél,ices lèt éprouva une joyeuse élnotion à sentir son gel'llle :devenir plus long et plus vigour·eux d'heure ,en heure.

« Co.mme c'est agréahl'e de pousser », doit-il!. Mais vint une période de sécheresse. Les prairies 11l0Ul'.a,ient

Suite page 206 •

- 205-

INTERET (mois)

1. Quel est l'intérêt de 1870 fI'. au 3 % .pendant 5 IllOis? 2. Un nl·aflchand a ,emprunté 4500 fT. au 4 %. Quel intérêt dOÎ't-

il payer pour 4. '1110is ? 3. Quel 'est .l'intérêt -de 2850 fI'. au 3%, % iPendant 15 'mois '? 4. QuI intérêt l'-apportent 840 fr. au 4 % pend.ant 11 nlois? -5. Que l esrf !l'intél~êt de 4762 fI'. placés à 3,75% pendaïl,t 1 an

3 nlois? (). J'ai: .a'cheté un 'bâtÏlnenrt pour 36000 fI'. Je l '.ai lievendu avec

un b~nénc; >Cl: 24 ~ SU I' l'achat, mais j'ai eu 275 fr. de frails. Je Œ)êll3'Ce l al'gent -a la banque. oCOlnbien reHr,era,i - je en tou t '3jprès 8 nlois ? .

,sOlUtÎ'Oll: Intérêt pour 12 mois: 1870X3

100

Intérêt pour 5 mois: 56.10X 5

12

INTERET (jours)

56.10

1. La 'SOll1!l1l'e de 4800 fI'. est placée pendant 2 1110'is 10 jOUl''''i .

Quel intérêt 'l'appoTte-t-el;le au 4 % ? Solufion : Intérêt annuel 4800 X 4

192.-100

NOlnbre de jours ' 60+10 = 70 jours Intérêt 'p'our 70 jours 192X70

37.33 36'0

2. C0l11bien la son1Jlll!e de 14850 fr. ·me l'apporte-t-elle d 'intérêt p~~dant ~ nl0is 12 jours si -eUe est ;placée au 3,25 % ?

3. J !al phl'C'e la sOHune.de 3625 Ifr. au 3.215'% ,pendant 4 111:ois . 20. j,ours' quël Întérèt ·me payera-'t-on à <l'expiration? On ,dé-dUIt 25 % pour l'impôt anticipé. .

·4. ~ouis. écono.nlise en rllloyoone 1 fI'. 20 'par jour pendant 2 ans 3 IllOIS 20 Jours. Il :phl'ce le 111'Ontant de 's'es éC0I1011ll'ÏJeS où ,La ban;que au taux de 3,50 %. Quel intérê1: retirera-t-il ~près 3 ans 6 ,mois 12 jours ? .. . .

.5. Quel intérêt r.3jpporteront 1580 :fl'. , placés au 3, 1/2 %, du 13 ·lnars au 24 'août; l'année ,coffi!ptée à 360 jours chaque 'lnOi5 à 30 jow's ? . ,

Page 17: L'Ecole primaire, 31 décembre 1949

-;;- . 206 -

~{e . ~oif et dans les siillons s'ouvmüel1t ' d~ larges ,crevasses. .. ' ,. ', Le gl',a~n sentait s-es .fo~.ces diminuer, .et , s.on .,g,el'm~ " d:éjà :long rlev'enait IllOU ·et flasque; i:l . n~ se ·sentait Iplus la fo:rce:,'de ' pous-sel' et s'aq:ê.t~ faible ~t impuiss,ant. ,. ' , , !.

« Je te r~avais bien dit , ,cria de lo'in le ver. Vois quèHe bêtise tu as fa.Ite d'abandonneT tous tes vileux ,amis pour 1uourir en chemin. Tu ·aurai.s 1n01111s 'soif si tu rie te dé'luenàis pas tant. Je n'ai pas soif, moi! Tu ferais lll:ieu~ d'y 'l'enoncer , et de te 1 enü' tranqlü11e. » « J am·ais :de lav,ie r\»' gém:it le grain, et de nouveau i,l ,s'élança dés·es'pérénlent . . Sa tige délicate était 1nel;U­trie, écorchée. Sur son \ ~~emin ,se trouvait un c.aiPou pointu qu:U . n',avait plus .la fa,rce " d'éc3'rter. ' « Quand hl. plui.e viendra , ressaieraiel1co'~e, pensa-t-il. Il faut attendre. »

Alors· vint la pluie, à torrents. Les gou1te-s bienfai·?antes bai~ 'gn€rent ·ses Ineurtrissures .et il .les but .avec reconnaissance par c;;'es racines- desséchées. « J,e vais réuss1i.r Iuainwnanf», dit-il1 ; il repouss.a [e 'caiHou pointu et COnNn\la sa r oute,

, Un beau mati,D. ' d'avril, 'l,e miorade ' arriva, 'la terre céda et la pousse parvint à la lumiè1;e, Des nuag,es ros'es flotrtaient dans le ciel clair et bientôt un beau so'leil d'or se leva derrière l'hori­zon, La ',petite pousse respira; sa fine tiog.e frissonnait d'émotion. « Qu'est-ce que cette nlerveiHeuse chose? » dit-il. Une autre pousse près de lui répond~t: « C'·est le solei.l; ·tu · es ar,rivé à la surface d,e la terre et tu es un brave petit gernle car tu as fait le voy.age très vite iJ.naigré Ja sécheresse. » ,

La pertite pousse tre1nblairt tO'ujours. « Je sœis lnaintenant d'où veIl'ait 1a vOlÎx, s'écria-t-elle, c'éta'it fe soleH qui m'appelait. C'est une ,chose lll'erveHleuse que de pousser! » - « Tu as bien l'aÎson, dit l'autre. tPOUisse encore, grandis toujours, ne t'arrête pas; un jour, nous no.us tiendrons debouf, couronnées de lu-lnière et prêtes pour 'le service des hOlnm,es. » •

.« COlnme je 'suis contente d'avoir obéi à la voix qui m',appe­lait, InUlTIlUTa .la petite pousse. C'est une ,chose Il1erveiUeuse que de pOUlSS'eI' +: ! Mory A.rd en.

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' '1 ', 'La ·~è>llllln·e ·de · 60,OOQ fr .' est pl:a,cée le ' 113 à '4 %- et 3Œ' Q' l' t' ~ li 0

. "N° '63 le 'reste à

. /~ . ue ln 'eret ru/ppoT'te-',t-·éhle en 2 ·ans 3 111'ois ? -SolutIon: Mpntant !placé à 4 % : 60,000: '3 = 20,OOn

," ù ' 3'% : 60,000 - 20,000 = ~O,OOO Intérêt an, 4 %. , '20;OOOX4

100 = 800.-·

Intél'êt an à 3.% 4Ü,OOOX3" . .'. Intétêt an . . total ·--wO-~ =1200.~

. 2000.-Intérêt tota'l. poür 2 ans 3·11l1.ois (27 111.) 2000X27

----= 4500 fI' . 2. U 12

n~ re~son;;;~ possède lil ,capital ,de 42,000 fr. EHe en . pla ce jes . 3 j 5 a 4 % et le reste à 3 %.. Quel ser,a l'intétêt du capita,l ,entie!' au hout de 2 ans ,8 Inois ?

3. On ,aohète une maison rpo,ur 32,000 fI'. et l'on paye le 35 % ,oomptal~t , Pour le ,reste.on pay.e -les intérêt,s au taux de 3% % . A (COn1.bIen se ill1.0ntent-I1s ? .

4. ' U,?,pays.wn ven~ 45 stère< d~ bois Ide chauffa'ge à 26,50 fr. 'le ster~. 'Du prodUIt de ·ceHe vente i;l paie l'intérêt annuel d'un 'Oapl~al ode 3680 fr. li 4~% %. CO'lnbien 'lui . restera-t-Ï'l ?

·5. ;Oll1'S. a a.c~·teté tU~lI'e1 vigne pour 1800 fr.; il en revend le .1Jt. u pnx 'c~u '~n. ' rembQu.rse 'Le resfe a VBC les intérêts ,au

3.50 % apres 2 ans 3 mois. Que versera-t-il ft ce moment?

l, INTERET DES INTERETS N° ,64 Qu.~ de.vi:ndra .la SOllllme de 6400 fI' . . au bout de 2 ans si .on 'la pLace,a 3;75% la 1ère ,et .à 4% -la s·econde année et ~i cha-que an~lee l'Intérêt est ajouté au ca:I)ital? ..

'2. U. ; /le ,s'~nllme -de 1260a-fr. est ,~époS'ée à, 1.a ~)a.Jlique. La 1ère année .,J In~'el~et . e~.t de 3% %, la 2mne runl1ee ·de 4~_% . Que devient

'o~tfe , so:mn~e au bout des o(:1,eux ans, ,si 'J'es intérêts .ont été a.l?l:l,tes 'charq~ année ,au 'capitaol ? . , .

3 . Que vaudr.a ,au hout de deux ans, 'ca'pita:l et iI11térêt réuni's la SOn1'llle de 12,800 f.r., ' si el'le ·est ,p'lacée au 3 75 % 1a 1ère an~ée et à 3,5.,% ila 2èJl11'e 'et si, ,charque ,ane'ée les i~térêts sont aJ'ouMs au c3.:ipIta'l? - '

4. quel int~rêt .,l'~tirerai- je après 3 a,ns si je .pLace 4800 fI'. ,llt 1ere,'ann~e; J aJoute 120'0 f~·. la 2èm,e 'année .et 500 fr. la 3èl11e annee. L 'aJ~gent .me rapporte 4 % la 1ère année, 3,5 %' -la 2èmt' et 3,25 % ,la 3èrne. Ca}culez l'intérêt des intérêts. -

S01Utiü~1 ' : Intérêt de l.a 1ère année 6400X3.75· 240.-- ,

, 1.

Intér~t de, 1a 2èrne année 10'0

6640X"4 ---W-O--- 265.60

La somme devient: 6·400+24-0+265:6() =6905,60 '

Page 18: L'Ecole primaire, 31 décembre 1949

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