l'ecole primaire, 31 décembre 1947

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SION, 31 Déce mbre 1947. No G. PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE ORGANE DE LA VALAISANNE D'EDUCATION ABONNEMENT ANNUEL: Fr , 7.50 67ème Ann ée. les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défaut contre remboursement Tout ce qui concerne la p ublication doit être adressé directemen t à M, CI. BtRARD. In stitut eur, Sierre -- Les annonces sont reçues exclUSivement par -_ PU BLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION Avenu e de 10 Gare T élê ohone 2 12 36

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Page 1: L'Ecole primaire, 31 décembre 1947

,~ c:BMIP~ M. Michelet JeaD-Joaeph. Champél'J

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SION, 31 Décembre 1947. No G.

PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

ORGANE DE LA SOC"~T~ VALAISANNE D'EDUCATION

ABONNEMENT ANNUEL: Fr , 7.50

67ème Année.

les abonnemen ts se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défaut contre remboursement

Tout ce qui concerne la p ublication doit ê tre adressé directement à M, CI. BtRARD. Instituteur, Sierre

-- Les annonces sont reçues exclUSivement par -_ PU BLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION Avenue de 10 Gare T élêohone 2 12 36

Page 2: L'Ecole primaire, 31 décembre 1947
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- lG2 -

A l'an neuf Bonjuur, ClIN petit Ull lWLWe(lll Que nous ({IJIJOrtes-tu de be({u ? . 1 l'mwée qui vient de s'éteindre L({isse ce dont on I) eut' se plaindre ' i\ 'en {jt{rde fJu e ce qui est dOll.t !

Ce qui 7JJ'{{inzeJ.1t ré ;ollit tous )

~:i~I~S d({lls cette (/ube (fui c'ol1W1.ence, (fil e entendre en un chœur immense

Un hymne ri la /l'({tel'nité ' (;cnèse de félicité, ) QLli, donn e n !rt fmnill e hU17wine Un flmULlI' (lui l)((J1nU la hrtine,

A \TIS

Pelr S llÏl' t' de r J l t

J .

t l:I )OJ1( êlnce (e.s jnal i ~'l'(,s, l) lll .~· I't' lll ' ." !' l ( lA] eA Il' .) ., <1 l' 1 t ' ,,, () Il! 'e re m oy.l' HU prochêl in numéro.

A VI S

Abonnement fi l' « Ecole PrimaÏI"e »

Ll'~ abonné~ qui ]l' exe rcent pas l eur 'lc lh it ~ " . l' ' 1lll'nL d urant lE' présent ~onl" scolaire ~O llt pt" ~ ~IPl nselgne-montant cle h. 7,50 sur 1(-' compte d<.' ch ècll1es" Ilrl es_(~ ( ... ,,,erspr lt

, CO),..:J lon,

AVIS

Pour tout challg<.'ment cl'adresse h n,li r éception irr \!;nlli èrC' dl' ,~ re, ue on es t prié cie s'ad resser 1 t U

l>ef: g-e r , Ù Sion, ( IJ'PC ('m ent Ù l'i mprimeric-'

Encore Ja retraite

l ' J e p e nse qu tous Ips memhres dll C01'lJS ellsel' , 1 (Iront cl,· 1· " , ' " , onan 'lppJ nt . ' , cs (eux lllHl11s ;1 la propOSItion so ul v ' 0 , .', < -

.IJJI171{[{l'e êlU suj et cl' l, l'J' ,t' ee clans 1 Eco /(>

"( l ' \ 0, ' '. ~ d moc l Ica lOn du ca lc ul de." l'!" ll tL'S (/f' .

l J e \ .dl~se de l'ell';:ute, .~ -

che Le f< ~! t (~e ne COl~lpter que les 20 dernière.s a nn ée " " , (TIll pJj~l~lpe êlclml~ dans la plupar t des Caisse ' lS s,e l,:l ~)P IO'

outefOls, l'au teul' rIe 1 artic] . . ' , S (e l eh d Lie, ~lne cette mani èr e d e calcu ler uel~t ~l: , gue,s,t,lOl1, ~e l'an,cl comp le m s titnt urs p uisqll' il propose sl C 1, \ '~leJlId]Clahll' a certa in" m aUr e de calculer Sllr '-Cl cleman~ (ll~ , P l~S a,van~ageL1x pOlll' II' d es Il'aitements, c ante: r1 apl'es la l11oyellJ1L

- 163 -

O n voil ('n effet Cfl! · .. i un instjluteul' ns ign pendant :20 an s à r é 'ole prima ire, pu i.- s' il dirig e n S11il c pendanl 20 au­lres a nnée,,':; LIll cours de répétition , le calcul de la l'ente portal.l scu1cm en l su r Ies :W dernièr s années 1 ni ser a il préjudiciable,

;VIais, d'autre part cal culer la retraite pour quelques-uns cl 'après le lraitelne nt 11l0~ en e t pou r le ' ,autres d'après le tra it -ment cl s 20 clern ièr s années cOInpliquenüt un peu les cl\Os 'i

ct pourra il p a raîtr e conlraire ù l'équité, ,-\uss i, n e serait-il pas plus logique de déterminer poilr to us.

la l'ci r ait en cOHlptant les 20 ou 25 années p ndant lesquelle:-: le tra it ment a é té 1e plus fort. E t si en ·~ê1 1 culant ainsi u n n e: peut pas ' e rser du 75 J6, que rOll accorde se ulement du ïO ~b ' La SOl lli ion serai t cer tain ment plus juste, parce lU' ell e tell" clrail ù un ce rta in équil ihre; elle s' inspil' rait de c t esprit de so­lidarité qui doit x is ter entre les nle111bres d la Caisse, el 1<.'"

tr a il erait (!lU:1.ucl même to ul le lnonde Slll' le mh m e pied,

D~lIls tous 1 s ca~, je trou've, comme les correspondants qui viennent ci e faire connaître 1 ur point de vu e, que répartir 70 ~l 80000 fI', ci e r entes entre une cenlaine de retra ités ou. pensionl1 ; ~" -comme c'E:'sl le cas maintenant c'est se DloqlLer d 'eux. X ,

O n IWU ' adress encor e s ur Il' m ê m e suj e t llll l ong :lItick <l'où , t "CC l'n utol'i sa lioll de l' a uteur , nous ex trnyo ns la parti e' p r inc ipale :

« ~dalg ré tous te' avnn tage.s qu'il représenle, l' a tcul in · t(:,gral d 'après le dernier lraitement se révèle hnpossihle f' 11 Va­lajs , ~l CclLlse de notre sla tut scnlflire si pal'ticlllier: classes ù scolarilp diverse, m aît r es des cours complt men ta il'es, re illplil ­c;anl's,

~rtlis pOlll'q li a i ne se l'approcherait- on pas d e cette l'orl1l1l1 (' dan s ta mesure du p oss iblE' 11 fi xan t une l' -traite men u e!le . ];1 mêml:' pour tous , après un m ême llOIn] r e cl'annpes (1'pllse i­gnemenl', Pa r exemple suivHnt les possibilit' s d e la 'aissl', 250 ou 300 fr , d e r en te après 35 ans declass , Ce m Ul 1tan 1

sel'Cli l 111tlltiplié par 1 nombre moyen de mojs d e se rv ice.

EXE~"IPLE

C n insti tu tell r a el1~eigll 20 ans :\ () Illois 1:20 moi ' 5 ') 10

10 8 80 5 10 50

To lal 40 ans '2HO mOl .

/) lLré :.1 moyenn e : 2()O 40 - () lnois (J/ / 0 ,

Page 4: L'Ecole primaire, 31 décembre 1947

-1M -

L'fchelle cIe 1:1 1' r> 111"e "e)"II't ' . 1 • L " C " e V\'c l11m ent prog):css ivc : ellp

.'icnlit par exemple

250 1'1'. pal' mois 260 fJ'. 270 fI'. 280 J'r. , »

290 fI'. 300 fr.

après 35 3() 37 3~ 3H 40

ans ou 300 310 320 330 340 350

ans l ~ cas cit~ ci-dessus la retraite anue'lI e après 40 ~ .n . · cie service, senll t dopc de 300 fois 6 Y2 = 1950 JJ 011 .150 X () J ;': - ')')71'\ Slll' vo l1t 1 · iJ ·'1" l . . .' ~ - -~ u, CI es poss )1 Ites ce la caisse Ce lte J ~t<':OIl .de, calcn ler serait d'autant ;plus intéressante cru eÙ(' p 1'­

mettl'è.lJt ,1 chacun cl pouvoir calculer fa c il ement sa r ente. »

Haine de J'école , lIa i~l E' de l' ; co lc ! I( \ Toi lc't_ d ir z-vou' une expression hien

l J1:le. h l ~~l. exagé~'ée. ~:':xiste-t-elle vra im nt ? » N OliS pensons (lll eJI . xlsle mals CJl1 elle est l'al' , heureusement. Il ne l'al't pa,; con 1 ollclre hain avec dégoût et mépris. Déo'oût chez Il s " l~­',:'s p~lre~sell _ -, Ù qui .répug;leI,lt l'observance d~ ln d jscipline e l 1 c1p~),hc8 tl?l1. c1~1 l~'av'ul; mep]']s pour un l118ître lrop faible en 111, tlere dlsclplm::lll'e ,

. Et CJu elle peut Hl'( la source ,cl la hain de r ~cole ? Ce n st 11 est aSSll l', , nle~1t pas l ,école ~'lge-'lnên!e, c'est Je maHr qui en 'st la cause rlnec e ' 1 ecole n en sublt qlle 1 contre-coup,

Examinons brièvement les causes qui chez l Cl nU1Îtrc pro­\'ollllenL la haine a yec la rancüne t 1 désir de vellge:1l1Ce.

Ce:1 d'ahord un caractère cl'humeur inconstant irascibk a u ~lIpJ'eJn.e degré, qui, trop fréqu0nunent se laisse a l1 ~r aux in­vee'~lvcs, aux paroles dures, blessant s n'épar·gl ant mêlne pa~ Illll./o l1l' les par nls cle,' enJ<mts fautifs . Ces diatribcs sont encore plus ~n 8,1 reçu s quand Iles sont expr iIn' es dan s le cd lme le ~a~g~fl'O,l .d e t qll' ell ps S'~1C~ l1;pagnent cie railleri e, de mépl'is: cm ,<Llo) selles 'emhlent chctees pa'l" lIa ln' chanceté 'en 'er ssc d e ,1 m~l~ur-propre hl"', sé . Ce qui 'parfois, va de pair ll~ec le pal ol,~~ 1~ls01 n~cs, c sont ,1:s luauvai's tl'aite'111ents COl'por Is. l\.Ialtlc~ltel physIquement un eleve, abuser de sa bi'blcsse est une hlchete, un outrage, qui s'ollbli e difficileu1ent pOIlr ne ~pa :~ dire

- 165 -

janwis d a,p-pe"'c tôt ou tard la' vengeance sous une forme ou . ..,ou S UIH.' autre. L es 'enfants, Inêll1e les plus j eunes, ont déjà un certalll s nl'imenl ci e c1i·gllité qn ils veulent qu'on respecte; ils s refu sent à ctrc trn.'ité"s comnlC des anilnallx ml des objets quel .. conqll S.

E n ce qu i COllCeJï1" les mau 'ais traitem ents corporels, nOllS

lW \ nuions pas dire que l un ou l'autre cas isolé conduise à de . (' l11hlahle ' ol1,'équence ·. Non c ',, ·t lïwbitlzde, la fréquence que nml. · 0l1 c1aIll11011 S.

lne <.1 li ln:' C<1u ,'e qui irl'it l ts é'lè \ es c'es t l'injustice 11lani­r ' le ou fla g ran te les punition s inlHléritées, appliquées san avoir la pl' t'Ln e cll' la ulpahilHé: il en est un 'Pcu de Inême de, S~lIl c tion s p ; na les exagél't>es : ea l' l'exagéra tion est une une SOTte d 'injustice, dont les enfanls ' 1..' r endent assez facilement compte. L( s limit 'S clu juste e l de l'in ju s le leur sont plus connu es qu O1l

ne pcns >. Dans 1<.\ ,tlégorie des injusLices, i l faul 111 ttl' 'galement le\

parlialité', 'qui co nsi s te :'1 ra \ oris r des élè, cs qui. ne le nléritenr p<'lS el ù refuser ù d :lutres les avantages qui leur son l dus', C'est I<! j)Hl'tialitl' q ui rail le plus sO llve L qualifier le Inaître d'injuste. e l qui lui allir!..' ordilù lh'enpnt cléS ressentiments l'ort tenaees.

Nous èn on s plus (1' Lill<: roi , entendu des é lève ' dire : « Tel m,lÎlre est 'é, ère, lllai~ il est juslL'; 11 est sévère pour tous' i'l n'a lI as cil' préf'rences. i) Et Oll hli pardonnait facile'lllel1t sa gran de (lU trop grancle sé, érlL l>. CC' qui bles 'e cl meme les élèves SUl' ­

Inut \cs pIns grands, c'est la méfi.ance rle: l instituteur ù leu!' t' g~l1'd: (',H il s se .Il nlen l'alors in cligne cl confiance, capable:-­de manCIlIE'lllt'nts p lu s ou nloins s 'l'ieux: ils sc sentent v r aimeHl l'aha isst>s.

Sans clou te, Ull aveugle ollfinnce peut èl' air cles consé­qUl:' IlCeS fflch lises ' une sun eiHance discrète l néc ;s'saire' il l'nill' \oir sans trop l f~\il'f' ,oir . L 'amour-propre sL très chaiouil­Il'ux ch z les j eufPs gens' la confiance lenr fait plaisir et gé­llél'ê.l I ' mcntils cherchent ~t y raire honneur. L 'clucateur a de'. 1

l'onc tion s clélicates , r edou tables, qui exigent cie orandes qua­l ilé's m o rales. Il a le devoir d 'donner en tout eL pa~tou l l e } on exempl e, e l comme :'\ tou t devoir correspond un droit, les ; ]èvC" ont le droi l cl '" trc tn1it's convenahleulent. Si un instituteur n'a pas ou n peut pas acqu "l'il" le.' qualités nécessaires à un bon éducateur, il fait infininlellt mie ux d'ahandonner la c31Tièr> ch 1't'llseignemen l, car s'cèlndali se r la jeunesse est nne profession illtligl1e e l 'pour laquelle 011 ne Inérile ass ur 'nlen l- p~s un · tntÏ­tel1lt'nl, si m odeste soit-i l.

Pour nOlis r éSU111er nOllS pouvons affirmer que ce qui engen ­dre la haine de fécol c'est l'injustice sous 'ses diverses f Ornîe"i : punitions immérilées exagér ées prohibées par le règlemenl, re-

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fus injllstifiés de penni 'sion:::; pxige nces tracass ières d e il S Llppll ­cation de la loi et du règlelllent, e tc.

C est aussi fjnjustice dans l refus de consentir ù !'o llvriel . au fonctionnaire, le salaire vital , qui fait le CO'll1JlllUnisme et Iii

h~in vis-à-vis du patron. C' 'l l ' injustice également il l\'grt]'(! du soldat qui 'st la source de ! a ntimilitarisme.

La justice élève les nations tandis que '1 injustice 'Ies HbuÎs Sl' .

Â.. méditer par ceux qui aurOi t sous peu à fix ", l' ou Ù Yotet' le traitem ent du personnel enseignant. J.

Toute la vérité Nous pl bHons ci-après une coupure qu Ull anlÎ nOLI S ;) l'cmi :-.l'

dernièrement et qui a probablelnent été détachée du « JOlll'Ha,1 dL' Sierre » . Le text,e en a été écrit pOlir les parents mai s il cOlivien! aussi ~l tous les autres éducateurs.

« Je voudrais aujourd'hui vous signaler une pe tite dt 'otiOII que je n 'ainle 1 as. ILe suj t est délicat. Je vais donc ra ire de mOll

I.n ieux .pour le traiter délicat 11lent. SOllS prét -'xte qu'j,l faut tOll ­.10~lrs dire la vérité, de honnes iiI11es, des 111ères et des pères { fu­nll.ll~ , q~~lques prêtres zélés des vieiHes filles auss i, onl ntl'epri\, VOlCl deJa quelques a nnées, toute une croisa'de p Our qu e certain ,':-:, Vél:it~S b~uta~es, q~l 'on éc.artait soigneu~em n~ .ill ~ ~ ll(-' -lfl des jeu J~ s ~mag~natlOn:::;, leur SOlent au contnllL pl' senteps le plu s VÎl l '

possIhle (Ians les tenu es exacts et convenables.

' ''OllS voyez tout cl uite la foU de l'entreprise. On n e 1 eul pas, dans ces matières-'lù, être en mêm tem·ps exa ct et con"en~l ­ble. Il y a la vérité, et il y a les convenances. 1 Os raisonnellrs sont, .'cOll1Jl11e je disais un jour, des espr its génmétriques, qui "\ oient certaInes grandes lignes, l11ais pas toutes . Leurs) eux pel'çoivt'IJ t les plus grosses et n'entrent pas clans le fouillis des autres. II en e:t d'aussi grandes, d'aussi beltles, quoique 'phlS tïn es, (l,ms c' r eseau qu avec leurs luauvais s lllnettes Hs ne voi nt p ~l .

. Une de ces lignes ca'pitales ]:>ort un nom aussi bl'~lll qll e cv ­lm de la vérité: c' st 1f' respect. Devant 1 inno'cence, le p]us pres­sant, le .plus sacré des devoirs, c'est le respect·, qui prend P~11 foi:­lin autr nom, plein de sagesse et cl piété: ,le si-lenc .

Mais i'] faut avertir ,les enfallts ~ m e crient tou s ces imp~l ­tients.

Les avertir, je veux bien. C'est notre J'Ille justelll nt el l lIr montrer la l'out . Mais de quoi les avertir? Tout est lit.

NIa solution , je vous la dirai tout au .10Il]g quand nous trai­tuons de l'objet suprê.lue de l'éducation: le culte . de l'honneur je ·rlis de ,l'honneur devant Dieu et devant les hommes. .-\..101' :

- 167 -

llOLlS parlerons de la formation des conciences. Alors nous ver­rons comment on an11e les enfants. Alors nous v nons ~; il s agit de leur faire la description du 'péché ou de leur donner le 'ens dl' leu l'S l' e''pnllsabilités dans la vi·e.

1 l ~ avait quelque chose à faire, j'en tOlllbe .d 'accord , l ou)' 111 iClIx préparer à 'leurs devoirs d'ho.I1unes et de fem.I11es ceux qu'on avait c.outume d 'appeler les enfants bien élevés. On les je­hlil dans le monde sans aUClU1e défense et 1 ce:::; chiffons, nOll') sa \ () ilS ce qu'en fait le monde. Pour sOTtir entier de cette lllachil1l~ ,'1 I>r()~' er, il l'nul être d'acier tr€lIupé.

\fais l'aci t' l' , on n le trenlpe pas en lui expliquant Ù ([lloi j :

Sl\1'\ ira: on le IlHet en ' la t de résistance. Et quand viennent les roups brulaux, il ti nt bon.

\ 'ous ayan t t'ait. entr voir Ina solution, laissez-l1loi vous fair enlrevoir ê.lu ss i la vanité de c lI) c~ue je c~nllbats.

g lle es l' \ aine, parce ([u jl est à 'p eu ·près inévitable qu'eH' manque S011 but . Les édu cateurs dO'1 t j e parle, ont éviderBullent Il' sOtlci (L ilI er au-devant des pl' 111ières curiosité~ suspectes et d'L:'ll1'pêeher aussi l travail fâcheux des imaginations. Mais ].l faut C(lmpter <.1\ ec le' temp :iralllent de chaque enfani. Cen x dont l es ­prit c ' t natul'e\]e m ent ca hne, écouteront avec 'OÜl ·les r évélation s, peul-être prél wturées, des paren ts t ne penseront pas plu s ;Iv,(nl'. Pour c ux.-'là, pas de clolll lua1ge, 111a1s pas d 'utilité n01I plu s. Ce sont des imagina tions qui ne tl'availl nt pas. Je so uha i1e (LlÏlleul's que notre zèle n 'ai t poinl l'effet 'Cl les lneHre justcmen l <t ll tnl\ ail.

Quant aux natu!' s passionn ées avides de savoir mille cho­se .' qui ne l s regardent pas encore n 'êtes -vous point fou s d'aller ml'l tre du charbon dan ' ces brasiers? C'est justement ce qu'il · <.:hcrchent, ces 111alhelll' U. - e t sous prétexte d apaiser 'le feu, vous <liI ez L1Jimen ter. Elever les enfants, ,ce n est pas 1 lU' dm ner lcul. le tenlps cles explication s c'est leur lonner des ha1bit ll des Co mprenez don c la et voyez hien qu. ce n'est pas du tout LI même chose.

Et ne so. 'ez pas é lifiés Ina1 Ù propos, parents naïfs, par b gnlvilé des petl1s fronts sur ,lesquels vous aurez versé vos vôritt~;) (\lnpOLsonnée.· . Si vous les avez troublées, ils 11 vous le clironl 11<1 ~. Les enfanls nous connaissent luieux que nous ne les connais ­:-'OllS. E t quand nous COHlrmettons ·en éducation, cer taines faut s, il ::, nous jugent et il s souffr,ent. Ils souffrent sÏ'1enCÏ'el1'SemelÜ, jl,ll'Cl' q ue l'imperfection des par.ents E:st ,aussi une de ces vérité;; qui cle\'l'ait 'toujo urs l'ester cachée une vérité qui fait mal . Mais ~, Ïl s 'enten t qu 'on a eu tort de m ettre en eux des jmages dont était (1 11{lc leu]' curiosité, ils sont sans force, les pauvres petits, pOlll' rauger sagement dans 1 arauoire à secret ce qu'on leur a confié b.

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- 170-

' ... L 'bollllllle. ll entend plus le langag·e de la raison. YClLt-il don ' l.an~ .de son fl!}.S, un polyglotte, un prodige? Et l"éducation du en · l~co~~r~ ?, Le pet~t ?nle comprend, devient rageur, envieux, rusl- .. . L t;l andu'a, anaIS Il seTa lualheuTeux, maladif, sans Pllergi . li Il

rate. n 1110urra jeune, < •

Cet enfant s'appelait Jacqueli, et son père, Pestalozzi. lI' pauvre et grand Pest·alozzi.

Un peu de bon sens

, On essaie trop souvent des 'll1éthodes dites scientifiques\ sous oprete~te qu~ la pédago~ie, COll~lne toutes les br.anches du sa voi l' ~,~~nalll, faJt d~es .pTogres 'consIdérables et -qu ·elle doit s·adapte!'. s aJu~te~' aux eXI?~nces ~~s tell1pS 1l10d·eTnes, On vise dellx huts , d,une part, tal're de l etude un jeu; et, de 'J'autre, aUO'menter ~lU I~1:~XIolUUI~ la S'c~ence de l'·enfant. Dans le prenlÎer cas~ serait-1,1 ~lal q~le 1 on pu~sse appl'endre, ·elumag.asiner des connaissan­ces, s~ .clev.elopper 1nteHectueUenlent sans effort, ni travaH ? All­lant ~hre d'un sportif qu'il peut gagner le prix sans entraîne~nent (:u ct- un savant q~'H découvre les inconnues de la physique eJ~ bayant ~ux co~·neln.es. Dans le second cas, on oublie sallS gêlll' que les Jeunes IntellIgences sont sOl.ul1ises -à certaines 'lois naturel­les et que leur capacité d'aslSÎlllilation n 'est pas régie par des 111;:ulometres; on les bourre, on ne les fomne pas. . Méthodes, méthodes! J'aüuerais du bOll sens avant tout

.J e l;e, dell1ande pas de 1'école qu'elle soit un laboratoire où rOll

expenmente les pro~édés l~s plus ~l1odernes de la psychotechni­ql~e. J e ,delnande qu -eUe solt hu:ma1ne ·et qne tout l enseiO·llf.'lllèlÜ s,:nt, ba~é ~u.r l'échange, le di~logue , la cOIllpréhension ~llIl11 L lle ~l l ennchlss.eulent de ces petItes personnalités qu e sonl les <.:'IJ­

(ants 'par le don d'u?~ pe~'sonnalité qu ,sont les enfan ts pH!' le clon cl une p ersOlUlahte glu leur est supedeure celle tlu mall'J' l'.

U~l procédé r·este un procéd" la Inéthodologie 11 'est ri en ,'an,' 1 ~ lualtl'·e. J 'ent7nd~, . dès" lOTS, ,crue l'enseignenlent vaut e CjlH:: ,aut le lualtre. SagIt-Il d educatlOl1? Je pr'fère à tOIl S les \' 11e1'1' Doktor » en pédagogi~, 11n hOl]1lme intel1jg nt, un hO'lnm e ci e cœur, un ho-mane de fOl, un hon1111e ·de caractère. H. Lou p.

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FICHE DE VOCABULAIRE No 199

LIU. La 110sie - Les leUres

-1ï3) Les mots d(ln' le texte. la leUr est écrite . .Je la ::i igne , ('ill' on ne doit jcul1.ais envoyer de l 'ttre~ anonymes; je la plie .k lH glisse ,clans uue ·nveloppe su r laque·lIe j'écri>s l'adre~se (ln destinatai 'e: j hl cachette et je vais an guichet de la posie; lc\ je demande an cOlumis un timbre de 20 centiInes que .le cane eil haut, à rlroHe. Ma lettre est Blain nant affranchie. Je jette l'en ·· y ~loPl e c1èlJlS la boîte aux lettres. Un em.pl oyé fer~l la levée, ,puis 1) ti,mbre sera ohlitér' et on procédera ù l'expédition c1n COlllTiel' d~l11S des sacs postaux fermés à clef.

Demain, quand on aura t'fl it ,le tri et quand le facteur aur: '( l' Hectué sa tournée, Juon ami déc(/cheti'el'Cl en h âte h lettre (: t 1ira cl\ ec joie m es n ou velles. J' a urai s a ussi pu lui envoyer un carL' l;ostal e illu strée, mais j avai s trop de choses à hü dire, et l'.espace m'aurait numqué; .i ai lnêlm dù mettre en post-'scriptum. un Ine,' · _' ag de mon frère. .

Si la communicatiün cru j'avais ù. faire ù nlon an1Ï avail étc urgente, .i aurais pu envoyer ma leUre par exprès, lllais alors .ï aurai s dû payer une taxe snpplénlentaire. Par contre, s'i! ha· hitait clans Je rayon 'Joca! j'aura is affranchi seulement par un timbre de 10 centimes .

Ln poste est une renulrquabl e institution qui nOlI ' p rnwl de communiquer à peu de frais .avec les absents .

EXERCICE D E'LOCUTION

-:1:1-1) Qll entend-on par lettre anony~me? Pourquoi ne J'au t-il .i~lImais écrire de telles leUr·es ? Combien coûte l'affrallchis· sement d 'une lettre pour la Suisse? pour la plupart des pays l'.trangers? pour Ile rayon lncal? Qu'esFce que 'le rayon IClcal ? Quel avantage y a-t-il à r ecol11.mander une leUre? Conlnlellf pl'acède-t-on pour expédier de 1 argent par la poste. Que sais-tu du compte de chèqnes postaux? Que fait la poste quand Ull coli~. e~; t adressé par exprès? Où doit-on ·coller 'le tj.mbl~e et pouTquoi ? Co.lllment faut-il écrire 1 adresse? Qu'arrive-t-il si une Ilettre n est pas affranchi e ? Qu entend-on par une lettre adressée poste 1'e')-1:lnte? sous chiffre? Pourquoi est-il bon d'écrir.e aussi sur l'en · \'cloppe le n0111 de l'expéditeur? A quelle condition peut-on af­franchir un e carte ou une lettre ù 5 oenthnes seulement? Que ~:.lis-lll cles hmbres Pro-Juventute? Justifie l'orthggraphe des

. \'l'rhes : je cachette, je lette; nlon ami décachetteNt: et clonne hl l'l'gle qui se rapl)Orte à ·ce·s verbes .

Page 8: L'Ecole primaire, 31 décembre 1947

- 172 -

FICHE DE VOCABULAIRE '

La poste - Les lettres (suite)

475) Relnpl El'C les pOlnh

coNectionnenr récépissé quittanc€ facteur qnanrdat levée destinataire r cOlnmandée

pal' les mols SlIÎ\êll1l"

alhum limbre ohlitérés courrier BLIN tin de colis

versel1leJl t

No 110

, M. OB frère est ,tIn ... p<1'ssio Il Il l' : il pOss("c!e dan s l emalquable collectlOJ1 ,d e t .. l"II'e s 1()IIS () son .. L111 1' l' . . (. , .... en p e ll(' env(.Vl' 1' di-' s~l ,gent par ... e t quand le ." a ll1l compte dE' chèque par' li Il . '.

l VOUS envoyez une leth'e .. 'la poste VOliS donne 1111 ,( ,11 _, relnet votre missive au destinataire qU :'l])J':'S Illi' . "'1' ('t ( . e III L " '" c aVOIr al ' ~ Jgll (' 1' une .. . e ... c!large cl ·la dlstnblltJon du '" Il ' a pas en·con: ' fa i! 1:1 .... de la hOlte 'lUX le ltres dl' nolT<:' quarti e r' il l's t e n . ' l' 'cI car Il a dû distrihu e r cl nom'breu" . les l 'Ô l'~'' cIe N "1 1 (, dl . chent. · _ . >.. .... • " ..... ) oe :Ippro-

. . 476) 1\ 0111.S. Donne 1111 compl 'i m ent clélel:1minalif aux nOI11~ s~uvants : ~e bureau d .... 1 affranchissement des l'oll'l' ;'ô LlOn du 1 d' t 'b t' l . "', )1 Cld -

... , a , IS rI II IOn cu ... , le tri cles ... , ·Je sac e t la casqU E' tll' ~luA'" un mandat d e ... , un bull e tin ,de ... , une Jettn: de Iï JJOlte aux. ... , le comptE,' de ... .. .. ,

Construis des l)hl'Hse' avec les ll()lll ' . s UI\'ants : Ull T{' cé l) iss0 , lin imprim.é .

' ) 477), Ad';ecti/s. Forme des~)hn~ses a\ ec les adjec ti l's 'ill Î \' il l! ls : ,~I~~nymc , . postal, .recollull,ande, êllm<.thl<:' discret, pr() r(~S'i i()jll1('J. l.J b

ente . l es tanle, lllcomplete pl'Ochalt1e uutomatique l( r." ,. l 'l'esse, mternational , pl' ssé. ' >. ... . 1. (X -

'". ' 478:. ,Verb es . Forlll, de phras s avec les verh S .'lli"al1ls: CCI ~r,' slgner coller, decachete r , adresser a ffr anch ir ['(~ )f) Il c[1'('

ohht~rer, recOlnmancl l'., charger, exp ; clier, cl~pou ill er ie C ~~l !Til' I" conSIg ner un coli s recevojl', envoyer, xp ;r1ie r. .

: . 479) ,~-!onwnymes. Sc ml ?::ll.lt, sot, seUlI, Compl è le la phra" l' ' l~llvante S l h.1 le r.e lL-. Un . '. e ta it m onté SUl' le 111u1 ,[; il j) I)rlrlÎ[ ~ans une ma, lIt le ... cl la pos te, et dans l'tllltr llll . .. p lchl (r e~ll'I

e ,m,ll~et :t hll l un ... et l ' 3 '" ? sont tombés ;\ le rre . . Saln t, sa in sein, ceint sein g' cillc! C0ll11) lè te] 1 . ynnte' J' . , ' ,' .' ~I P1l'cSé SUI -

. : ~u rencontr e> venant de Home ... l) ~ lerins 1 " 1 (1 esprIt ·· 1 't,' t d' .. , .. .. ( (' (,Olp.') è

1 ] s .e, cU n · ... un cordon el' chacun portai l Sur ~() n

e ". du ... Pere. ."

478) Rem(U'qlles. ol' thoy]'((phirj u es: Explique l'orlho,Q'rn JhL'

de .ces mots:. des hmbres-poste; .des post- scriptum ; cl s' p! SC'­)ettI es des fau'e-part des blancs-. eings .

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FICHE DE VOCABULAIRE No 111

LIV. Télégraphe - Téléphone

481) Les nwis (/([I1S le te:tte. La sOllllerie ,dll téPp!to!1(: r{'[(,ll ­

ti l: je m préci,pite ù l'appareH' je déeroch le l'l'ceple nl' d .il' dl'­clin e mon nOln. J' e.nte nds aussitôt une voi. - connue qu i m e p~l 1'1 <:': mon alJl1i ]l'l'invite ù aller l e trouver dimanche prochain. Lit '(lll -

. \1 r 'atiOJl t .rm,inée je raccroche le récepteur. En allant er: vi Ile , .ie Jn'apeq;ois que .j'ai malhe ure llsem ent oublié cl e d e!.'lln nd er i "on m'attend déjù le .matin. Je m e rends ù la cahine t éléphoni ­que et je cons'lLHe 1 indicale ur du téléphone où . ont inscril s les llUlnéros des abonnés. ,l'ai trOU\ll' . COInmc c'est une comnHlI1i(~a­

tion locale, .i COll1:pOSC lllo·i-lnême le llulméro 5. 10. 85. :1 1';1 id e du (ljsqlle' a,prè ' avoir introduit Ulle pièce de 4 SOllS dans l'appare ii :nltomatique, .i cOll1mulliqu iUl1néd iHlcment avec Ln c iL'!l. C est entendu .i arriverai déj:à chez lui ,le lnatin à 10 h eure' .

« Monsieur, un télégr.aif'llJllle pour VOlts ». L'employé m e remet la dépêche sur laque ll e je lis 'e ul em e nt -ces troi s mots: «, enir inlluédiateu1e l)t. Georges. )) L e Inessage Cl ét~ consigné au hureau du télégraphE Ù 11 heures, e l i'j es t luaintenant 11 heures 'i0 Un tram part ~l midi; .i arriv . ù destination ù ,midi 30 : .i 'n i jU':itc­le teu1:ps .

Mais cru'e ,t-il tOIlC alTiv ; pour que Illon frè r m enuoic Ulle

conrm llni atio!1 all ss i 'lll'g~ llte? J suis inquie t.

RXERCICE D'ELOCUTIOI

48~) Co n s ulte l'annuaire ou indicate ur du té lf phon i ap ­prends ù L'en s l'vil'. Reche r che le.' a'bonnés cl ta loc~ lit É. Hap ­pelle-toi le lllunéro du m Éd ecin de famil]e, d e ton ami, d e quel ­ques fournis seurs . Appr ends ù t e servir du téPphOlP. Rell1~tl·qlH.' le cornet acous tique ou récepleur la plaque vibrante on Irant;­IueHent'. Il existe des ':tpparei ls f ix s; cl autres sont post'>: .sur I ~l Labie de travail, au chevl'l d u lit. Qu'esl-c qu l1n comlnllnica·, tion -locale? Peu l-on loujo urs cOlnposer sOl-lmême 1 l1Umé l Cl ch­l'abonnô? Si non , qu 1 numéro fant-il compos r ? Q ui l'l''poncl ? Quelle es t la 111 l'veil/eu s cl 'couverte qui a rcndu possible l'ill ­'. en tioll du Plégraphe et du lé léphon e? Qll'es l-ce qui COl1rt k long .des fil - léléphoniq u s? Qll'en tend-on par un S. O. S. Par qu els signes s nt constilu" s ] s le ttres cI l'alphab t :i\Iorsc . Qu e penses-tu du t'légr ap h e, du lé'léphone, cl la T. S. F. ' COllll11 ni peut-on savoi r si quelqu'uu possède 1 \ lélépholl ch z lui ? Ql1 est-cc que cOl1sign r un cOllllllunicatiou télégraphique? COIn­ment se transInettail-on Il e J101n elles iInportantes autrefois? E l COllUllent font encore les nègres de certaines régions cl AfI·jqllC:' ? A que l Lemps le verhe 11voyer est-il mployé ,dans le t xlC' c1 ùessus ?

Page 9: L'Ecole primaire, 31 décembre 1947

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FICHE DE VOCABULAIRE

Tèlégl'ilphe - Tilléphone (suite)

-4-8:1) Remplace 1 s points P' r les mol. ' sui vants

l'ad iotélégra-phiste

tlécrocher message t(>lC>ph oncl'

C0I11I111111icalio n télégrflllll11!' bélégraphiqHe -1, 12. -18 capter télé hOlli s t > coupe r appnr il

nUluéro l" ah o11n<.'>

s,o. S. récepteur 1emande cal ine

No 112

U n navire es L e n détresse Sll l' la vaste mer' le .. . lance' lm .. .

<.lésé'. péré: ses appels sont entendus e l son '" est '" par tOIiS les hnti11u ents qui passent au la r,ge. Le sauvetage s'organise al1 s~ itô\. Lorsque je veu,- .... j e compose le ... de 1 ". avec qui jl' ,'euX. entrer en ... : mais .ie doi s cl ahord " . le ' " qne j fixe ù mOlJ (J!' ille. Il arrive quelquefoÎ's que la " . distra ite .' . la cOIlHlluni :1-

lion: c'es t fort ennuyeux . On p eut télépholl r de la ." ma is il fuul :t1ors gli sser Hne pièce de 1110nnaie dans r ." On rédige brièv 'lnenl HU .... 'c'est pourquoi on dit d 'un s ty le trop bref qu il est l'écli~(­cn st y} ... lVlarden10iselle, ,c1onneZ-1110i s.\ .,p, le ... ~If()n s i e llr on

'O ll S ". au téléphone.

484) No ms. Forme des phrases avec les non1S suivants: 1 \ télégraphis le, le radiotélégraphiste, l s an lennes ·de T. S. F " l, > nUllüpnlateuI', le lllÏcro le récepteur, la ligne lélép h( niqu . '. 1 ~ d 'tbles ~outerrail1 s, , les isolateurs, les poteaux tégégraphiqu t:.s, le .. ; enlplo 'es des P. T. T., 1 alphabet Morse, une audition intéres';an te. LIll e longue cml1111unication.

485) Adjeotils . Qualifie des nOn1.5 avec les adjectifs suÏYants' télégraphique, téléphonique obligeante, distraite, locale, mter­nationa'le, acoustique, électrique, urgente mauvaise, inqui e l, all­

tomatique, rapide.

486) VeJ'bes. Forme des phrases avec les verbes suivanls : téléphoner, décrocher, raccrocher , 'composer le numéro denlan­der une 'co111l11unication, s'annoncer, télégTaphier, capter des messages, consulter 1 annuair'e, retentir déchiffrer llll télé Cl ral11 -. ~ me, conSIgner, transmettre, donner une cOlnmunication,' coupe r ln coml11unication , rappeler.

487) Familles de mots: téléphone, t élégraphe; télé signifie foin' gra'phe signifie j'écris) phone, je p(/rle. Cherche 5 noms qu i COnll11encent par la racine télé et fais~l es entrer dans de cou J'tes pIù-ases.

488) Contraires: Donne le contraire des expressions sUlvan­les : donner la com!luunication, envoyer un 111essage, consigne!' .Lln télégr3<ll1l11e, décrocher récepteur.

- 175-

FICHES POUR LES PETITS

L'ADJECTIF C Il 0 Î sis 1 ct CI li a 1 i h~ q li Î co 11 vie I1l fil 1 ,l' 1)(:' '' SOli n es s LI i, êll1 t (' ~:

Mon papa NIon ange l\'Ion c<:tomarade yIon frère ~ion parrain Mon grand-père

est l'aquÎn aimable alerte gardi en l'ort généreux

Dbnn e un L'escargot

qualité ((Lu.: (/IlimfIL/ X sui, al1ls :

Le loup Le renard L agneau Le corbeau Le coq

Dis comment

L e pain Le fromage Le lait Le café La farine L 'eau

est so 1:

»

rusé lent matinal innocent lent

sonl les choses sui\ antes: es t crémeux » noir

bise ) gras

inodore ra~~~' i s

LE COMIPLElvIENT

Le n01n a CL uand tu ~l is :

un cOluplément ... cherch e.

Le boutou de Le chap au ,de Le cornet d e L arbre cl L'étoile cl Le cadeau du

L ad.i c lif a convi ' Ill il : Bouge , ert Jaune Blanc

Qu ne soit Imai,' e'l1cor

pHille honbon nacre or parrain ~oël

Ull cOL1lpll'me nl

lout envie peur enl\ re écurlle sui e

M y ,

el II i C[ll i eO ll\'i<.'11 [

Choisis ,celui q l\ ~

llagè l',c de l'h o L1lillll' .

T. J al et,

Page 10: L'Ecole primaire, 31 décembre 1947

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L'ACTIO N = le YERBE Cl d es compléments. Choisis celu i qu i lu i convient:

La coutllrière coupe le blé av c ? Le moissonneu r un membre Le faucheur .» le raison Le venclangeu r l'herbe L 'éle.ctricien la communicalion La téléphoniste le contact Le pilote » J. étoffe Le chirurgien 1 courant

Le loup et l'agneau

Suite à l'étude de cette fable

Préparation ù la rédaction

La jouI'née du petit agneau

Il s'esl r"\(:'illé ". quand ." près de qui ... où 1L . a têté ... 1L a fait sa toilelte en ". 11 a gamba.clé ::mtour de avec ... 11 s'est égaré dans 11 e t arrivé où Mais il y a ... Et il a été ."

:\f. y,

Que ne doit-on jamais faire quand , ,comme l'a:-;neau , U\1 ~ ~ t e n core petit ? NI. Y.

La mort du loup

Nous avons mi'l11é l'histoire vécue du ' Lou!) .. . N ou s av('Hl S v u les gravures des journaux.

Préparation à la Rédf/clion

Chaqu e jour dans la forê t, dans les broussaill es ... ~i( ai s la lluil poussé par la faim .. , L e nlatin, les paysans, les montagnards , .. BE ~Hl COUp d gen s l'avaient vu: il était ... L e so ir les p e tits enfa nts ... Les chas 'e nrs " . E nfin, après ê lre sou ve nl r entrts hr~ douill e '" lm jou r un

'habil e ... Enfin . hê l<.' ~ e l ;;en s po urronl ... ~I. Y.

I~TUDE D U YEB BE

Oire ce qlle j'ont 1 s personnes, les a nimaux ou 1 ~; ch o~es , c 'est employer lln verbe

L es hommes e l les a nill11au x m a n gent , on ,dit auss i fj u ' il " '~yigll()tent (\(> vol'<: nl , a va len t , ron ge nt , c roqu ent, h a pp n i, 1 mlll -

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Page 15: L'Ecole primaire, 31 décembre 1947

-17

Il :.lprè '-l1üdi, très fatiguée e]] e s'endormit sous lin j> nm-mi er.

La hrise, en jouant, couvrH la jeune têle de mill e hou · cles foll e ttes e t J vieux pOlll'lnier posa deux pétale ' roSl') SUI'

les jou es pàles de Birindille en disant: que ton visage so i t pêll'ri 1 Ù lnes fleurs, rose et doux. Quana la mi gnonne Brincl il ie SI'

l'éveilla elle n e se reconnut pas et se . disai t à ell e-mê ill E' : Est­ce bjen 111Oi! Car avec. ses cheveu x bouclés , ses joues fndch es ses grands ye ux qui réchauffaient ceux sur qui il s se posaienl. l'n e devint la pIns jolie petite f ille qui so it.

A:clapté de la petite p011l11H'.

Lis bien ce texte . Relève tou tes les qualités d e Brindille.

Dis -moi C0ll111nent étaient les yeux de Brindille 'Pour pou ­vo ir réchauffer ceux qu ils regar.daient... ?

Dis-llloi avec quelles qualités on t e trouve ra Clussi aim<lhil' que Brindil1 e . ~Vr. Y.

ACCORD DE L 'ADJECTIF QUAILIF1CATJF

, Copie .}~s portraits suivants en a joutant 1 S clu pluriel S1

c 'est neC€SSalre ...

« C était' 1111 vieux sol.dat jaune '" ridé '" aux joups creu ­se ... , au nez rou ge ... et aux nloustaches longue ... d 'une aune>. »

« Le p etit hOlnme avai t de bon .. . brodequins. de haute .. ~uêtres, des gants chaud ... , un. beau .. . costume avec IJE:' HlI COU!J de poches profonde ... »

N'ouhlie pas l e fénzinin dans ce ' portraits : « Cette petit ... fjJ]e était si bon ... , si bon... que Cb8.CUll la

c l1éd ssa it, toujours souriant... dou .. . , .poli .. , ell e était m ls'j tr( '" ubligeanL. »

La bon .... écolïre est xact... propre ... , soigneu ... , puli ... , l.lttenclri..., tl'èl\ ai lleu ... , cOlllplais::ult ...

N 'oublie pas (rUe 1 adjectif se Inet au masculin o u aLi fém i­nin "L au singuli r ou c: u pluriel.

Le portrait (le Sûzel

Alors lHW p eUt. .. f ill e blond ... ct r ose ... , l'J'aL . comllll IIP

houLon cl églant in e, les yeux bleu ... , le . p etit ... nez droit.. . U li X

l?arjnt,' d"licate ... , ] s lèvr s gl'aci lI sement Hl'rOll cli ... , en f)ClH ... .J upe de laüle hlanc ... et casaqu in de toile hle11 ... panü <.;U)' 1(' , cuil, la tête hais 'é ... , tonte hontell... IV!. Y.

ACCORD DE L'ADJECTI-< Un bohémien

C'0la it 1111 hnm::m grand, sec , OSS UX, <lYCC des ch 'vell

- 179 -

l' p;lI~ ' l noirs un visage IJl 111, hûlé et si llonné de l'ides 11 p01' ­

l~lit dp vieux haillon s troués e t h lieux, et des souliers U'il'S l' I 1'<ICOJ'llÎ<i.

E ri s au l'ém inin le texte que . tu viens cl e li re . E.' . : C'éLai lune r I1lIme .. . 1. Agée de suixanLe-duuze ans, el le "tait sèche ridée , ':OUf'­

t '-e , Illi. is infatigab le. 2 . La flamme de la cheminée, 'inoUe et rougeü!l'E' pen Junl

Il'; jour, devenait vive. claire, crépitante. ~Iefs ln ph ra 'e l' 0 l au nwscllli n . E 'ris la ph ras No:2 al! masculiIl e t HU fi/ll r i e! .

E.· . Les J'eux le la chelniné~... M. Y.

LECTUHE SILE:\UE,USE

La neige

11 raiL ,f roid . . Les Loit s sont blanchis Pi'U: 1 givre . Le l'uis ­. l ' a Li gelé selnb1c un 111iroi1' de glace . Des gLaçons penclrnê au x J)l'anches des arhres. On dirait des sucres ,d'OI'g ,

La neige tombe . .T acq ues et Zette t endent les mains pUll l' l ~l cueillir. I ls sont tou t s Ul'!Jl'i s cI'y ,oir de blanches étoiles Ù("

lll~i,ge HUX fur mes graci lL e· . \( Rentrez vite dit papn, vous Hes glacés ». Grand 'mère prend Zette su r ses genoux et 13 dL'chausse. Mmnan ôte les sabots nl.ouillés de son Jacques . Granrl­p.è re plac une bùch e SUl' les tisons.

L ,nt s' s t élevé, h neige tombe maintenant en gro'i flo -C'OllS, on dirèl it des vols cie papillons blancs M. Bodin.

S Ul' quoi le givre se trouve-t-il encore? .\ quoi ressemblent les flocons de neige? Au lieu de « grand I1nère déchausse » tu aurais dit ? Dis-moi deux qualités des tisons? tu aurais dit sur ... D combien de personnes se COlnpose cette famille, écri:,

leu r nom. M. Y.

{ c.SAND CHOIX

A UMS neufs et occasions. entièrement revisés .

VENTE - ÉCHANGE ~ LOCA.TIONS - RÉPARATIONS

Recueils de chant ~Iusiqlle pour

Harmonium et Orgue Tél. 210 63 /f~~~

SION

PIAN OS et

Instruments de musique

Page 16: L'Ecole primaire, 31 décembre 1947

- 180 -

FICHES DE DEVELOPPEMENT

1. Cl VISM E ' pau L, n, ( POlll' .les coui'':; COInIJlém ent([irfs)

1. Indique la march e :'1 s uivre pOlir obte nir ICl Jl;llllrali s ~lIiol), Bourgeoisie. - Etal. -- Conf "c1 ération ,

2. Q;u'est-oe qU 'lIuc loi - Llll décre l - un êll'l'l'l {' - lItl l' l" glelnent cl exécution - lIlle ordonnance?

La commune peul -ell e faire des lois? 3. Qü est-ce que la tute lle? la cura:tell e ? La Chambre Pll ­

IJiHaire? une procuration ? Un exécuteur tes tallw lllair ? 4. Qu'est -ce qu' une motio n ? LIlle inte rpellation ? un po.'lu ,

la i ? un ,am endem ent ? 5. COllllnenl es t élaborée une loi ? Que signifi e l' cxprCS\iOll :

pm!' oir législa tif à d eux d egrés? 6. lVIJal'ch à suivr e pour la r ev ision d ' une loi , 7 . Qu es t- ce qu ,le droit de referenclulll '? le lroil dïtlili èl'

live? COlnbien de sign atures p o ur ln re' ision d t: la Con s titu­tion ,alaisa nn ? cl la Constit uti on P déra le ?

Com.bien sont ex,igées p O LI l' la denu tnde cl e rev is ioH cl' LIlle loi vala isalule ? f' déral ?

8 , Quels sont les g ra d es d e Llrlll ée suisse'? a ) olJi e ie rs : h) sou s-offici l'S .

::\'I a rques c1 istinc ti, es d e ces différ ents g rad , ') 9. Ql1ell son t les su bd ivisio n .. d e L1l'méc s u isse o u le .... cl if ·

l' é r nts corps de t roupe ' ? Mm'que ' 'c1isUnctiYes de c s (l ifférentes sub li vi ' ions ? 10 . Indiqu ez les d iffér ente ' reSSOUl' l"es de la commun e, IL'

c1iff !'rentes recettes . D après ces indicat ions, :; tah li ssez 1 b ud ge l annuel de v(llr '

eOlllll1 une. 11. Pour quelles r aisons le ' cen tr s indust rie l ' sonl- il. 01'

posés à l'applicati'on de droit s cl' en t rée sur les p roduits Ht;l'i cn­l "S ' enanl de l'étranger ? Pourquoi la c1ass paysann e tient - li e ;' 1 ce que les produi ts m anufacturé ' ent1' nt en SUl. 'e en fran ­chise de droil ?

12. Qll' s t-c qu'un lraité d e COlllllle l' ? Utl t ra it é d 'Hmi-li é? un conseiller COlllm l'cial? un con 'uI un nlÏnis lrc p1én i-potentiai re? u n ambassadeu r? ui1 nonc ?

13. Qu appellc-t-on impôt pro~ressif? proportionnel ? di­r ect ? indi r ect? un lllOllopole , une régie? Dites p our cru lI e:-­r a isons on a introduit en Suisse l Inonopole su r l'akool ?

11 -

14. Qu"es t- ce qu'un bourgeois? de quel s iècle clate la com­mune lllUnicipa-le ? 'l a 'commune bourgeoisia le en ' a lais ? Qu 'a p­pell e-ft-on HeiInailos? un r "fugié? lin interné? un douhl e na­tion a l ? un apatride?

15. Marche ù suivre pour faire é tablir Ull p asseport ? lIll

a cte d 'or igine ? un extrait d e n aissa nce? Que doit faire 1111 ch ef de fmuill e lors de :Ia naissanc.o d un en f ant ? du décès d'un lll em ­hl' de la f amille?

16. Qu es t-ce que la Convention cl G n ève? L a Cro ix · Bouge? L e Tribunal de la Haye?

17 Qu'e::,t-ce que le fédéra lis m e? qu el est son 0ppos " ? Qu ,est -oe qu 'un E tat totn litaire ?

Citez les centrartisations apporlées par la Cons titut ion f;­dér a Ie de 1874? La centralisation cl s post es , de 1 a rmée, s',est .. l'lIe révé lée h eur u s·e pour la Sui ss' ? E n est-il de m êm e pour le ' CFF, ?

18. Parl ez du Conseil fédér a l. Nommez les con seill e rs f é­dér a ux en charge ,

Quels sont les con 'e ill r s ct Etat valai sans en fonc tion ? Pal' qui sont-ils n 0 1l1.m és ? Avant 1910, qui -les n01l11'Il1,ait ? Lequel des d eux modes vous a,p paTaît le m eilleur ? P ourquoi ?

1 U. Qu 'est-ce q ue le Bureau int l'nat ional de la p ro tecti o n nrti s tiq ue, Îl1teHectuelle? Où es t son siège ? Quel es t SOli

Jmt ? Conna'issez - VO LI S d'autre' Bureaux interna tiona ux ? IJour quelles r a iso ns la Suisse a - t-elle ét ; ch oisie comme s ièg,.' d e ces B u!' a ux?

20 . Q u" st-c que J' impô l anticipt , l'i mpô t à la so u rce? Cil' z les inco nvé nients que cr "e ra i t la levée d u secr et des b anqL1 es ? P ratiqu emen t ,par quoi ce mode de faire es t-il r enlplacé ?

Qu 'es t-ce que l'impôt cl sacrifice l'Îlnpôt p OUl' la dé r I1 S"

na ti on a lo ?

Examens des recrues Thème dont quelques élémen ts ont été proposés aux re~rues , il. Sioil f

en mars lM7.

LE' RE TIU 'TIO l ~ D' ELECTRICITE

l cn ISME

L e 22 janvier 1947 M. Celio a con, oqu é les journa li s les ~l Bern e. Il leur a annon cé qu e, p a r su ite de la pénurie d électr ic it ' d es tra ins seraient sllppriln és et que l 'on di m inuer a i t aussi le nom ])!' ,des voi tures cI e' convois .

Page 17: L'Ecole primaire, 31 décembre 1947

- 1 " ~ -

Qui est-ce Monsieur Celi) ? n con eiller l'érléra1.

1?OLlrqnoi a-l-i l con v) qué la presse '? Pour xphquer la sihw ion dans !aqllell( se ll'OllYe le

pa 's : pour il diqucJ' i s caus oS de cellE siluation: pour , pré'Rarcr r opinion: pO,ur empêcher que de fa lsses nouvelles s Jropagcn t: pour atténuer s i p l1;;,' iblc le III 'co nt ntenient cl> la po-pulation,

_ Pourquoi est-ce Monsieur Ce lio qui a convoqué la presse ! C'est 'le ch .f du Départem,ent des chemins de fer; C est à lui q ll'incmnbe la surveillan c du service fédéral

clf's eaux, Les restrictions annoncées op.ar :VIl' Celio son t -'n tl'ées en

"iC/ueur le 3 février. Mais Ml' Celio n'a pas pri ' .,'eul cette d' .... i­. ,i~n; il en a parlé ù ses collègues . il SO Il comité si VO li S préférez. C<Hnrllent se 110fl1-m e ce comité.

Le Con seil f' db·al. ~ Qni connaît quelques ollse i Ilf'\',' fédéraux ?

_ Avan t d e prendre une décision 'uLssi gl'OSS de consét{uen, ces, le Conseil fédéral s est infonné po ur savo'Îl' sIl :'tait rf lle­ment nécessaire de rédnire b consomm 'lt; on électrique. Qui POll -

\ ait I.e renseigner? Le service fédéral des eaux; les sociétés d 'électricité; les directeurs des ehe-nlins de f r: les directeurs des fabriques; les services industriells des principales vines.

_ C'est donc après avoir obtenu tous ces renseignements qu e le Conseil fédéral a pris sa décision. Si vous aviez été à sa place vous n'auriez certainement pas supprimé les trains qui c·irculent Ù quel lTIOll1ent de la journée?

Avant 8 heures du luatin, entre Inidi et deux heures, entre 5 et 7 heures le soir, en un mot ceux qui sel'vent aux ouvriers pour .. e rendre à leur travail et pour en revenir.

_ Vous auriez proposé de réduire le nombTc de quelle classt

cl e voiture? 1 ère, éventlleHemen t 2èlne.

Pourquoi ? Ce sont généralelllent celles qui sont le moins occu pé Ces voyalgeurs peuvent fort bien utiliser Ics secollde~ classes.

- _-\ pHrl celles que 1'011 a introduites pour 1 s trains , quellc.., r éductions d 'électricité auriez-\ DUS proposées si celles-lù n" l­

vaient pas suffi? Suppression d l'éclairage des rues le soir après 11 h. Suppression de 1 éclairage ' des vitrines. Réd llction des lllani t'es ta l'ions cinéma togra phiqlll's ('1 élutr s etc.

- Et où n auriez-vods pas apporté de restrictions? Dans les usines, les fahriques ,et les ateH l'S.

- Pourquoi? Pour ne pas provoquer des renvois tel ouvriers,

- A'près a'voir pris sa décision ù qui le C< nsei l fédéral l'a-l ­il c0lJ11n1l1niC[ll' e dans votre canton?

Au ConseH cl 'Etat. - 1 e Conseil d 'Etat en a informé les comml111C~. Qui dall ~

votre conHl111l1 e a reçu cette communication? Le président .

- ~\llais le président 11 a pas gardé cette lettre' clans sa poche, il en a informé ses collègues. Quels collègues?

, Les conseillers COlnnumaux.

- Et par quels moyens cette décision, comme la plupart (le

c:.e1les que .prend le Conseil communal est-elle arrivée à la connai<>­sallee des citoyens?

Pa r la puhlication au.' cpi :'es publiques; par la publication clans la press loca1 e : pnr la ' publication a.ll. Bulletin officiel: par 1 affichage au « pilier public ».

_. Dans 'la mêrn e séance de presse, IIVIr Celio a annoncé qu'il prépaTait un e modification ·de la loi du ~2 janvi r l Hl() slIr ]ft

cOllüessioll d s fm'ces h~ clrauliques. Qui a élahol'l' cette Il)i P, déra1e ?

L s Challlbres fédéra1es. C' ·t-ù-dir ?

Le Conseil nation al c t le Conseil des Etats . Lors de l' é laboration de el'te loi ,de lH lfi, on vontail l' t-­

duire les C0l1lopé t8nces, c'est-ù-clire l ' oroits des can ton s. U n (' ci e,' deux Chal1l1hres s'es l opposée ~1 cette clécis,ion. Laquell e 11 ';,\

pas \ ouln qu'on porte attein te aux droits clescmüons ? Le Con , sej} national on le Cons il oe,' Etn ts.

L Conseil des Etats. - POli l'quoi le Conseil d s Etats?

Il représ nte les cantons . - Enlïn, la loi est entrée en 'vig u ur saI s avo ir été sou'mise ù

la votation populaire. Pourquo i 'les citoyens ne s sont-ils '1) <'1"

]Irolloncés ? l

Page 18: L'Ecole primaire, 31 décembre 1947

.- 1 4 -

LE' referendulH 11 'a pas été demandé. Mais cett loi de 1916 a été éla!borée en "ertu de l'art. 2d.

IllS de la Constitution fédérale introduit ensuite d'une initiative po.pulaire lancée en 1908 et qui a recueilli 118,234 signatures Com'hien en faHaH-il pour que l' initiative fùt acceptée?

50,000. - Tout le Illon el 1:: n 'a pHS pu sign~r les 'listes deuwndant l'i­

nitiative; seules ont pu !e faire les personnes dont .le nom fi­gUl' sur les registres électoraux. Qui figu re sur ces registres?

Les citoyens actifs . - Il arrive parfois que des nOim s sont 'biffés sur ces registre'

L E S llOlllS de qui , par exemple? Les noms des citoyens qui sont décédés, de ceux qui ont quitté la com,mune et n'y sont plus do­miciliés , de ceux qui ont fait une faillite frauduleuse; de ceux qui oni. été privés de leurs droits civiques, parce qu'Hs ont subi une condamnation infamante; de ceux qui sont tOlnbés d'une façon permanente il la charge d e la commune, etc.

D'autres noms sont parfois ajoutés. Lesquels? Les noms de eeux qui viennent d'atteindre 20 aIlS (b majorité) ; de ceux qui ont été réhabili tés; des étrangers qui ont acquis la naturalisation, etc.

Qui dans votre COlnmune a vérifié si les listes demandant l'initiaUve étaient valables?

Le ,président. - Ces listes ont ensuite été renvoyées au comité d iniLiati\"c

qui les a lui-lnêm·e transmises à la ChanceHerie féd'éral e II Berne. Qu'a- l-oll fnit ù Berne après avoir reç.u ces listes?

On a vérifié si le nOlubre de 50 000 signal ures \ 'llable~ ~ta·it atteint.

- E n ' alais, la loi sur les concessions h ydrauliqu es a été l'Iabor' e le 28 mai 1898. Qui 1 a élaborée?

Le Grand Consei'l. - Mais l' Il e Il-est pas entr ée en vigueur i·m,médi:üement. Elle:

a é té soumise ù la votation populaire. Pou rquo i H-t-on c1ù LJ SOll­

meUre a ux ·citoyens ? Parce que l referen flnl~l esL obligatoire en Val~li s .

- Avec la loi préparée pHI' 1\1. Celio si Ull e COmmUlH' re ­ru s ai t cI'accorder la cOllcess i on, le concessionnairc po li J'ni i t rC" "ourir à hl Conféclérrttion qui déciderait en dernier l'e"isort, si L-l pl' lductio n envisagée était cl au moins 100 'millions dl' k V,Th l,al' an . :\'fonsif'ul' le COl1 sej]]er naliona l CrHtin, de ~L1J'li g lly, ê1

- 185 -

iléfendu le projet. Que pensez-vo lis de ce droit que l'OIl \'oulait :lccordel' à la Confédf.ration ?

Discussion: C'est hien , l' intérêt général ·sera Sèll1V garrll'>. C'est l11al , les droits des communes et des particlIlier.­sont violés.

Que sera it-il advenu du Rhe inwal,d n .pnrticll]irr, "j c tte ioi avait déjn été promulguée?

Les habitants des 3 co mmunes a ura i n L pr()h<lbl~me ll i ctü qlliU~r leurs villages. .

Mais ]a Inajorité des députés du Conseil nalional n'a pn:-. voulu accorder ce droit ft la Confédération. iVIonsielll' Schuler. de Schwytz, en particulier, a dit en frappant du poing su J' son pupitr·e : « On n 'a pas le droit de p rendre l e bien d 'aut;'lli même ~ i on s'appelle la Confédération. » COlnme VOliS le voyez. il 1)('

~p. e{êne pas cc Monsieur. Que pensez-vous ,de cette rél)() I1SC Dis·cussion : C'est juste. Ce n'est pas juste, le concessionnaire pa) e la valeu r c1e~ terres et les droits de concession; ce n'est clone . pas lin vol.

Mais parfois. lu COlumllue le canton ou la Conf s(l (~n, tion exproprient des terres ou lnêllle des bâtiments et les propri rl-a i J'r. ­

ne peuvent pas s'y opposer. Dans qnets cas, par exe m11l e ?

Construction de routes; construction de bâtiments d'école ~ pour toutes les affaires qui sont cf utiljLé' puh]iqu f' .

Après l'intervention de nombreux député', ~V{r Celin s'es l r ndn con pte que son projet r.isquait ,d'être r epou ssé par l e~ Chambres f' déraies. Dans les autres 'Puys, en France, en Belgi­que, a ux Etats-U nirj, etc., lorsqu 'un ministre es t mi s en milloritt" . ~[n ez-vous ce qu il doit faire.

S-en a ller. Le cabinet est alors clénlissjollnairc.

- En France, par exem.'P1e, il y Cl des lTI,illistères qui ont duré 4- n10is, cl au tres 2 IllOis , d'autres n 'ont m êm e été en fonction que: pendant 24 h eures, Que pensez-volls de ces changements COll ';­tnllts ?

Discussion: C es l 'Ina]' pas de stabilité; pas de conlinui ­té' pas de suite dans t'acuninistration. Tl faut du temp~ pour se mettre au courant des affaires dn pays.

- En Suisse pourtant, si 1 on n est pas content d'ull conse il­ler fédéra'] on peut aussi le mettre à la porte. Conuneut cela?

En refusant -de le réélÏTe après une p ériode de 4 ans. - .-\.insi . chez nous c est l'Assemblée fédérale donc inc11·­

l'Ccteluent le p eup1e, qui no-mlne les -conseillers fédéraux, ianc1j~ que dans les au lre .. pays le chef de l'Etat plie celui qui devient

Page 19: L'Ecole primaire, 31 décembre 1947

- 1 G-

Il' cbef du n1Ïnistère de choisir les nlinistres. Laqllelle de ces deux manières de fè11re vous paraît préférable et pourquoi '!

Discllsion Sll)' la démocratie. ~Iajs revenons ù la loi ([U M r Celio a prés ntée au Con­

seil ~11:Jti()nal. et qui ldlHlt ALI" rejetée par les députés. C'esl.t un conseiller national baul valaisan, M. Schnyder qui ra sauvée eù présentant l'::uuenclelnenL suivanl: Si l'octro; cle lu concession devail restreindre clans une J11Psw'e excessive 1 ét(lblissem ent de la pO}JLllf/­tion cl un conton ou ses moyens <1 existence le Conseil fédéral ne !)()UI'nl pas accorder {(( concession. Cet mnellcleUlcnl fut acc pU' par :Wh Celio eL par le Conseil national. C qui revien L à dire qu e la Conf' dération ne pourra vas imposer la construction rle ha l'­l'<l:'' ~. qui forcer~lÎent les gens de la région ù s'e n aller. Qu'> pen­"';l' Z-YOllS de celle pro])o , ilion d MI' Schn~r cler?

Di scussiol1 . - Ainsi la loi sur les COJ1c(s~ions hydraulique. ' :.t éLé pn:'pa­

l'l'C par }Ir Celio et pourtant elle porte la signature suivante': Ail num du Conseil féclénd : Etter. Pourquo i Etter?

C'est le présiden1 de la Confédération. - ~iai ' les conseillers fédéraux ont a ussi discuté c He loi

préparée, par ~'[r Cello. Tous n'ont certain t;lnent pa. 'té cl accord avec tous les art~clles. Combien fallmit-,il d'acceptant:-. ~Itl moins pour qlH~ Mr Cel io pül la SClllll1lettrc aux. Chamhre" rédl'rales :

Quatre. - ~laintellanl, 1es conseillers f;cléraux qui aupar::n ant

étaient p eu t- ~ tre opposés :\ la loi 11 peuv Il t ,plus la cmnb 'ütn' . ils son l mêmE tenu's de la rlél' ndre., Com,m nt appelez-volis cette helll' qualitl' de notre (:ons il l'édéral qui vellt que tous ne fas~('nt qu'un bl oc?

Solicla ri lé, Et qne [>e11. ' Z-WHIS dl' cett<: qualité pour un <lOllV rn~-

men t '! Elle est nécessaire si r Oll veul qu'il pui " e :1chninLlrer

'l(~ pa) s avec 1 a lltorité requise cl' L1 n g.O l! vernelnent. Pa r quelle devise pouvez-vous la concl'étis r?

Un ponr Lous Inus pour un. La loi présenLée par Ml' C>lio a donc été d iscuté par]'

Conseil national. Par qui l'a,- t- Ile encor été? Par 1 (:ons il des Etats.

- Une comnussion du Consei l des Etats au sein le hou 11 -s'es t fonné " une Inajorilé et une luinorité, s'est réunie au ; ébllt cl avri'l. La majorité a proposé la non-entrée en ouatière' 1a mino­rj té, 1)<11' contre a propoé la discussion. Pourquoi 110lnme-t-on UIl> cOlm,mission apt>elé à rapporter sur tout proj t cl loi?

1:17 -

Pour que le proj 1 soit InielL' étudié t que l s clépllté :-, puissent se prononcer en toute connaissance de cause.

Enfin clans S'1 s sS10n d juhl , après avoir en tendu h's propositions de la com.mission qui a présenté des ohservation~;

cl ordre juriclique cl fédéraliste Je Conseil des Etats ê1 J'du 'l' et entrer n lllatièr t a r nvo ré la loi au Conseil luüiolla !. Ql1l'

va faire maintenant ce Cons il ? Etudü:l' de nouveau la loi. Faire de nou\ ell s proposjtions. .-\banclonnel' le projet et considérer J'affaire connue Ji ­qu'idée.

C'est en effet ce qu'a décidé la cOlunlÎssion ln CUllseit national réunie au d 'hut l septem,bre, car le maintien de I::t dé­cision prise en premier lieu par le Conseil national ' ne contribu "­l'ait pas ù faire aboutir la r'vision législative, a-t-on dit. Pour que ceLLe r~vision abouti,'se, que faudra-t-il donc faire?

~ü· Celio, c'est-à-dire le Conseil fédéral, devra nlodiJier son projel en tenant compte des sug.gestions forlllulée ~' par les Cha.Inbres fédérales, et la discussion reprend l'a aux d lIX (:11 ambres sous ces nouvclles bases.

Quels avantages) a-t-i l à ce qu une loi soil rliscllll;e suc-c ssivernent par les deux Conseils?

E lle est mieux préparée' les erreurs COlllllli,'f's par un Chambr pem t'Il l être corrigées par ] autre. Les points de vue sont 'partois un peu différents, rlli1 ~' des Chambres représentant les cantons, l'autre 1 p upie , Les députés cIu Conseil rIes Etats sont plus âgÉ's; c10nc plus pOllcll'rés.

Cl. Bérard.

CJRTH()GRAPHE

Le maître ... berger Du creux cl s vallées, la nuit 1110nte doucement.

L'air st doux l'alpage très cahne. Le sifflenl nt long et aigre cl une marmotte déchire le si­

lence ; un oiseau fend rail' dans un bruit de soie froissée; puis Je nouveau to~lt s'apaise.

Tont à coup le vent tiède m'apporte uue ul.'élodie vague et Jointaine. Après que-lques minutes, je devine le son de n0111breu­:es sonnailles ...

Dans l'OIubre épaisse .le, distingue maintenant une illasse

Page 20: L'Ecole primaire, 31 décembre 1947

- 188 -

noire qui se Ineut lentenlent. Elle avance du côté du chalet, 011-du1ant suivant les courbes d·e la nl0ntagne. C'est Ile troupeau des Grand~-Plans qui rentre à l'étable.

Sur l'arête arrondie dans le ciel clair se découpe la silhouette du maître:])(!r~er. BientÔt sur c Inênle écran l'une après fautre ; chaque vache passe à son tour. La tête du troupeau s'enfonc ­dan -, 1 ombr .

Une voix pleine et fort arrive à 1110i, dépassant Ile bruit de~ sonnettes.

« Le ,beau Fernand prisonnier ·d'un roi maure )). Ah! voilà le Inaître-berger Fernand qui chante sa COlll­

plainte. Mais pourquoi donc parler de prison quand on a la li-bert' des nl0111agnards . '

Assise sur la pier 'e chaude du foyer lans 1 angle sOlubre du chal.et je r garçle le va-et-vient.

Les bergers l'entrent, se tairlent Ulle tranche de pain e~ rpui­~cnt llne tasse de lnit. Hs savourent leur repas , accroupls sur leurs t,nlons, ou assis sur un binot.

Des braises rougeoient sous la grosse chaudière. Le nlaÎtr -bero'el' celui sur qui repose la grande responsabilité de t'alpage, ~ ~enche eL souffle sur les c~larbons. Des .~rindiJ.les flanlbent; lvlaître Fernand s'assied tout pres du feu. Le beret basque ramene lIr d s '\ eux ,malins, 11 salue les prom,eneurs attardés que nous

'iomlnes. Un 'ouriTe narquois joue sous son collier de baTbe noir hisoltée. Il est taquin. Pour tous il a 11n J on mot (lit d 'un p tit air innocent... mais on le connaît !

iVlaître Fernand se moque de tout, cl abord de SaIl titre et d la déférence siInulée que lui vouen t ses subordonnés.

Oh: mais je ne crois pas IU'il permettrait qu l anarchie s'installflt aux Grands-Plans. 11 connaît son monde, et , ait qu. un gr::nld chd com'luande sans 11 avoir l'air.

Il plaisante de tout; de sa petite taille pOUl' un hOllnne de lelle ilnportance; ,de sa dén~arch~ qu'il ~lourdit à, dessein; de ses salopettes lustrées par te 'laIt qUI les a eclaboussees ' de sa veste rapiécée t, euve de boutons; .des socques crottés et du fa·meux foulard rouge retenu par une boîte d'aJlmuettes.

Maître Fernand raille cet ensmnhle dispa~rate qu'il appelle eéréu10nieusenlelü son « s.:moking )) sa « grande tenue )).

L hluneur badine qui le possède S'en prend aussi à ses pro­pl' S tracas et à ceux des autres. Personn ne s'en soucie et àn rit avec lui.

Pour le petit berger, le bébé de la fanliNe des Grands-P.lans, il est père et mère, ,le fait Javer, s'occupe de ses joues et vell~ qn elles soient pleines et rouges ~pour la désalpe, C'est pOUl' IUl Lin point d'honneur.

- 1 9 -

S'il règn san' n avoir l air dans ce que l s nlontagnarcls ap­vell nt le ministèr de] intérieur il règne encore plus sur celui de 1 pxtérielll'.

Chaql1e hAte le connaît, iJ le11l' parle un français hnpeccabl POli]' el les il a loul ~s le .. civilités. Le souci qu'il prend de cha'cune, llü donne 1 en tièr confiance cl tous les propriétahes. Ils savent qll e la maigre l lai (le 'Hchett du pmn re . era soignée COIlllne la 1'( ilW du. trou peau .

J e ~uis sûre qu . nos fines bêle. sav nt aussi appréci l' 1 au­lorill' hiclIvtillante et ll1uli iCll S de :vIaîtl'e Fernand.

LE CHXrE U DE LA SOIE

La cd'l ci e la Soi sL pleine d'antiques et pieux souvenirs, :~() Il chnleall qui t>lail, sans de .Ilte un des joyaux de la période mé­diévalr dominait (le ses tours massiv s et de sa Tude enceinte 1 nu te la plaine du Rhône. Il en ai t 'té bâti pour faire face aux prétentions d 'la Sa, oie. C est du haut de ses 11lurs crénelés que l';lll mil troi s cent so ixante-cinq, l é\ êqu Tavelli fut précipité clans l'ahînw par les souC'lnr(\s de son ennemi Inortel, 1 Sire cl I~I Tour.

Les ruines ,Ïnfol'lnE's qui ceign nt la 11lagnifique espLanade de 1}1 co lline ont encore cl " acc nl .. qui nous élnenvent profondé­ment.

Promenade à travers la langue française 1) In/lllence de 1 LlS(((j (' e17 Ol'thOfj],({!Jhe

LES innonlhraJ)les anomahes orthogl'aphiqnes de la langul\ J' 1'<lll (a is , ont le plus SOÜYt'llt dl' c réées pa r l'usage qui a ét'· plus fort qLle l'ét.' J1lologi et la logiquE'.

Yoi 'i . ~I CC' s lljd, 1I1W satire écrile' ,:Ill XVl siècle par Le ­IIi lÜ :

'.~ En grammaire ainsi qll'en politiqlle. les partis .-tl'êlllC:-; t'c.hollèl'enl ct vant la Lou! -1 llÎ S ' ( nce le.' f ait , t etu sens com­Illlln, P.hvl'r ILl prolloncintlon dan s la dépendance de l écriture, c 'était imposer ù la lnngut::' lIne sen'llude qu l'usa,se n 'eût point (cceplte. SOlllneltl' l'~critllre aux lois de la prononciation , sans lenir compte dl' J'étynloJogie c' 'tait t'nIe,' l' aux n~ots le cachel dl' leur ol'igin , IClll' signe de ü11lnille et de parenté. Ardm.etll'e ù ta roi s tous les patois c'était r ,enir an Lemps -cl la tour de Babe·l. Ij;\, coml1l <lil1 urs, 011 n vint aux tractations: le tiers-parti r emporta. Robert Estienne, clans sa r; ]'([1nnwiJ'e francaise, posa r!' une main sage (: l libén:l1e les principes qui devaient pré'sicler :, 'organisation de notr langl1e. Rumus (hunul'l1iste du XVIe sjè->-

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~ 192 ~

I c'~; bH'l'l'i èl'e' d erri ère .l e 'queUe ' agoni 'en t l e,' pd Olllli el's !o lJlhé ­(l UX mains cl e, ' .1 apona i ou cl tenter eneo'l'c cru Iqu e cha 'C clevnll l

le lésC'l'(; cl'Hil'o. ' hima ,pariout 'c', ' st, .cE'tte m èmc pré' Incc l 'éco)1J'\)1

1l-ll1le ct. bienf,ai. 'ant '(" mèmE' langage im'ple ,et elit' 't (fui 1, <.' d ll l' i en dl' plu ::; flle cc qui fui f a it. A u cun tic ecux qui lil'onl 'C li"I ';' II C ,poul'l'ont. plu,' clout er cl e nHlln a,nÎt,é; et. il d 'l'Oll( II0llllJl'('L1'\', (:8" il' l'écit c!0 Junod , clonl, le ' ,pllotos clémnllll'enl J'nutll nli ei l ô, Lil' I) '

t\ ll Ilill eil1 C\ (l'un hnl.lt ù ,l'Hui'I' (' ,

') DI' \ h ll'cc l ,lul1oll: La '(l'oi 'jèm(' C lllbnlCHlll. De l'~r p ' l'i il' L,II

_-\IJ )''''d iliie :\ l a l lOlllh R10miqu (]'f-lil'o,' l1ima, IPréfcH:e tll' \1:lx HIIIl I'!', (l n \olul1 lO d e 1(i4· p. 14X23, avec 39 illu ,tl'ations 1 0 l 's 1l'.\.((' l'('l i ,' f i' 11.- , bl'oell ' fl'. 7,50, Libl'H il'ic PR ) 01, Lau ':.l1lIll' ,

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