l'ecole primaire, 31 décembre 1937

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No 14 66 me Année paraît 14 fois pendant le cours scolaire ACONNEMEt-.!T l\ NNUEL: Fr. 6.- Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement. Tout ce qui concerne la publication doit être adress6 directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au Département de l'Instruction pUblique à Sion. Les annonces sont reçues ex'clusivem eni par PUBLICITAS. Société Anonyme Suisse de Publlclt6. Sion A veonue de la Gare - Téléphone 2.36

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No 14 66me Année

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paraît 14 fois pendant le cours scolaire

ACONNEMEt-.!T l \ NNUEL: Fr. 6.-

Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement.

Tout ce qui concerne la publication doit être adress6 directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au

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SION) 31 Décen1bl'e 1937. No 14·. 56me Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCIËTÉ VALAISANNE D'ËDUCATIQN

SOMlMLAIRE : L a vie ch'ré tienne. - jP ARTIE OFFICIEIJLE: CoUl~g. {l e .gymnastiqu e ,à Bulle. - Comit~ cl e' l'Union. - Vacance·s et rSco­larité. - P A,RTIIE l1HE-oRIQUE: De certaine.s nouveautés péda­gogiques. - Pour fair e a ime·j· le visage ·de la patrie. - PARTIE­P RATIQUE: Vocabulaire. - Comptabilité. - ·Manu el .cl 'arithmé­Hque. - Hygiène scola ire. - Essais c1 'c'xam ens de' r ecrues, cn 1937. - L écol e active.

ba ' l1édacfjon de

·.ni.' 0cale Ci>. . . . ~~

c.7 'Ul/Tlal~e et ses dévoués eollaborafeurs pré-'

. sentent du;t becfrjces et /:'écteurs de cefle revue leurs vœu-;t les meilleurs /Jour 19JJ8.

La vie chrétienne

. Présentation de sa valeur de vie

Au regaTd, de la tr.adition catholique, l"anlom' de Dieu i,m ­plique I:e détacha 11€<nt .du .tcpéé. On ne peut S'ans dOffilll'age spiri~ tu,el éluder 'le pr·écepte évangé lique: « Si qulequ 'un veut venir après 111oi, qu 'il se renonce, qu'H p-renne sa croix et qu 'il ·rt:le suiVie ... »

N e s:el~ait-ce pas llà rune doctrine de Inort ? , Certains catholiques, raTes peut-êtTe, -ont bien l'air de .Je pen­

ser. « MoilJls on touche laux chose.s! de ce nlonde, di s,ent-ils , plus on es't parfait ». IAppuyés à ce principe, ,alf:fectant Wl .heau désinlé­r es-scm,ent, ils se dérolbent 'aux tâches soCÏJalles. JL 'univers présent est -éphémère, Inl'est-il pas vpal' ? lIa 'catégorie Id~l (~ rte1npOTe!l . », oomme disait IP éguy, doit céder devant '1!a catégorie de l' « éter -:

- 412 _ .

nel » , Pour s'aHa-cher à 1 une, ne ,[oaut-il pas 111 épriser .J'autre? lisse détache'I}t donc et tota'lèTlllent,

,C'est 1e ceux-là ·'(IllEt le H1,ème Péguy disait en ses formule" l.'eclurp'liüatives :

. « Parce qu'ils n'ont pas -l'a for,ce d',être de:la nature, 'À> ils" croient qu'ils sont ,d!e ·La grâ-ce: 'Par,c'e qu'Hs n 'D'nt p-as ,l,e courage tempoT-eI, ' ·-ils croient qu'ils sont entr·és . d.an", :la pénét'l~atioh de l'éternel. ,Parce qu'i'ls n'ont pas le >oouTag·e -d'être du l1londe; ils croient qu'Hs sont de' 'Dieu. ,pa'l~ce qu'as ne S'ont Ipas de .J'h0111tme, Us c'roienlt qu:ils sont' 'de 'Dieu. Parce qu'Hs n'ai'lnent per~op-ne , ils croient qu'ils ·aiment Dieu . . »

,A 'eux aussi ·s'a·dr·esSJa1t ,le rep'roéhe de 'Guéhenno :

En f'ais'an1t 'comlne ·S'i 'le monde ne lelu' suffisai,t pas, mai,,;·, en réalité, parce qu'ils en ont peur et 'n'osent pas -répondre: pré­sent, 1<:1 l'événement, ils Î111aginent on ne s'ait quels pathétiques lal"­rière-monld1es .. , Incapables de vivre id-bas, ih· inventent un , autre monde 'C1,.all1iS 1eque'l, ·du m·oins, selon rIeur .espoir, ils COn1'lnenCeront d'exister .. , -Etrang.es chl~éHens dont la foi ne contente janmis .-l'or­guei'l -et qui, loin ' d'espérer plar elle :rejoindr·e et servir 'La con11n'~u­'nauté -des â1nes, · 'ne lui ·demandent que de Iles< séparer de ce ':trou­peau i-m111·anldle. Et,pang-es zéla,t,eurs d 'un Di'eu dont ·ie plus ;grand deS'sein, et ,la plus gl'all'de adresse peut-êh'e, fut de se f 'aire chah': afin de mieux ·connaître ,ceux q'll' Ï'l devait sauver .. : »

. _ La vie ICh1~éti-enne, la vie surna·t-ure1Ie, étr'an-gère ou obstacle à l'èssor de 1'h01ulIÛe : .cette 'pensée est peut-être 'ce . qui -déti'Ült :Jf' m,ieux ·et le plus 'souvent ,les -clési'rs de spi'l'itualité des jeu'l1es ..

·Cétte pensée, -cette ·doctrine .est ôHicielle en ·cerbains pays; q)arf6ut, .lnervei-Ueusement, par tous les< lu'oyens Idle la p'lihlici,té , les advers'aipes -de 'l'Eglise 'lIa; répandent; en"t-r·e haptis'és, enh'e ,pl"a­nquants, pour 'S,e donner 1e ton et de la liberté, on la 'chuchote avec quelque 'l'étÏüenlC'e et quelque gêne: dan.s les débats de l,a CO'llS­

dence, lia passiou loppose 'allx a.ffinnlatiuns de la Taison et d e la . :foi.

!Quoi d 'étonnant; si la blJ.'.ée p-énétrante ,en.v.eJopp·e nOs . ee­fa nts <chréüens , pénètre en leur èsprit ?

,e est , :lJà une atmosphère redoutable que les ' éld~u-ca-teurs doi­vent- il tout prix -dissiper. Il ·f.aut qu'taux regards , ·de. nos ·enrf-ants, la vie ;chrétienne ·èdate C0l1l'nle une s'Our'Ce de vie tataIe, ü0111111e un dynanlisme, puiss.ant.

Oui, la vie chrétienne es t source ·de vie pour ce temps ,mê-m E' e:t, lpo.u'Ç l'éternj.té'. i~1:tênle, en ses: ,exigences de, 1Jriv.ations, de .morti­ficatIons, eLLe provoque un épano-uiss·en1·ent; à -plus Iforte raison agrf,ludit-eHe piaT ce qu'elle d~nne. . '

. , 'Cel,a peut s'étàhlir de J~ ien Id·es Inanières ! Incllquons uile m ,6--thode.

- 413 -

'D '·abord par des analogies ': êdairons la t-riste figll'r,e de la . mortification. .

'- Lês' retl"l ~rù:Chèments '- -so'Ji.,t nécessa'ït~s ;part~lit il l'ex:î:~t~nçe (h~ .. bien, iLe n1aÏ'ntien de la santé "eiige q{ù~ ~oit élhninée ioute çaus'e de:' ~pertnrhat-iOl~" iLa 'Clarté, ··la vigueul' d~ ' .l'int,ell!geü<ce s~:W0.?~,-. 111'Ü'de maI de 1 erreur. Le oœur s·e fane s Il ne reJette "les . an1'Ûurs v,.Lfl~gai'l:"te.s ·, . tes !'.désirs ra viliss'ants. IPour -que s-oit possibie ' ':ét If-<?rte et joyeuse- la .- .vie . en société, on. écarte ' les lCl'inJ-ÏoIi.els,les ~ voleurS;:,.: le~ Idti-f.fam.ateurs,: · .. tous' 'ceux i qui~ ' t e.l lU1 ·çhancl'e; ' ·m-bl'dellt';'a l~:, ch,air . vi;ye d~s .- bonnes T·ela.tions. "' .. ' - . . . ..

'Pmu réali-sei" '}a - beauté, ' l'artiste, le ' s'c~lptèù~' nl'orÜfi~ 'lè n1airb'l'e.' " :, . , .' .' ; ', '. ',. " ., "L .. ! v· ." . ~ < .

Un l)loc de I1lal,bre était si ]j~au _ QÜ\ln s,tatuai-re -en fit t}'emplète. 'Qù'en ferla, dit-H, 'mon ciseaU!'? ' ISer,a~t.-il Dieu, ta:bI.e -au cuvette' ? Il sera Dieu. :,

'IPartout, 'la vie s'oppose à la 1J.1l-0rt,. la vertu '~~1 -vi~cè, ,la " 1~1-m:ière ' aux ténèbres . . Le tri'Ûulrphè 'ditl bien ne ' s''Ûbtierit, . ne . s~ In·~üi1it.ié-nt \ qu"~:h " Tett'ancbal1t, qu',en i110TltiJf~lail1;f: ilié anal C'est ~n~ loi ,de l"être; ' ,elile s'applique nat'llTeHem·ent et. ll'éc'es,sl~i,T'elnent '~ll jeù die la ' vie chl~éüen'l1e. -

: . Pa~ 'ce qu'eÙ\~ 'd-onne, et c'~st s'a tâche principale, la vie chré:-tienne ne IP,a:de qure de ,gr'andeur. Voyons- plutôt: .

.. )L"ade, de foi 'J11et en .notr'c intelligence, en toute not~·e â'me, :les n1ys:tèr~'~. ;de la .'I?i,driité mystè'l',~s de vie, .Ide vie ip,firii·e, in én~'lTa­bIc . .

ID~'s p~: éceptes du ' Décalogue, les trois premiers 9rdonn-e,nt l'e respect, l'an-io~l~' de Di'ell , Etre suprême ',et SOU1'\~~ . des exis.t,e.nces.

. ·.'Au .. qU:atri èn1t~ , nous voyons presŒ'its le -res-pect , -l'.anlO'llIJ.', la vénér-ation -des auteurs lI1111l'éd i1ats cle nos jours. .

. '. ·:Le cinquiènie pn)~&g-e lia vic 'personnelle , ,ceNe ,des autres h0111111 es. .:

Contre les ifla iblesses et :l es dérèglements, les- tS'ixièn1e et neù ~ vièm·e 'Établissent une barrière qui. sauv eg-a'l"de 1'intég-Tité id~s g l >­

néTations, - .'. ~ A1Ü01.n" d·e laproptiété, afi.n que; denlem:e indolé 'Ce moyen

d 'entn"tenir la vie. les, .septième ·et dixièm·e multipli-ent .l,es précau-tions. ' , .. ',,;{ 1 .• -

Notre r éputa'tion , cette di.J.akltiol1 de ·llO'us-mêm·es·, est ·chose 'prédens-e; le huitième p-r'écep-te y veille: f

>: l'.,e.s··· loÏs de'·l'Eglise, " etJ 'célà' re6r est' ésseiiti-el ' faussi, ' arp'peller'll :\'. là ' gr:üideur. . , . " · ;.1:...· . ' . ~ -, .

Voici les prières, les d-évotioùs dont 'certains j)ài',fois sourient. ( ( • fI; ;,. • ~ .' •

- 414 -

'C'est le culte d'un Dieu naissant, soufrfl'ant, ulouŒUlt, eucha­ris'tique, qui réunit en lui toutes les heautés Ide la Divinité ,et de l'humml1Ïté, toutes les perf,ections et tous les dévouelnents.

IC'est ,le culte de :la Vierge IM:ère, toute belle, toute pure, toute vivante. .

IC'est l,e cuHe de quelque saint, dont rEglise -décla're en u'ne forn1.ule lmi,que ,et toujours vraie que personne ne 'l"a égla:lé.

Un acte J.nol'al 'ÛU T·eligieux quelconque in1.plique :le respect de l'ol~dTe ,et des lois Ide la vie, il ,est donc ·es'S·entieHenlent bien­faisa,nt.

Os'Ûns, ·Sla:chons Inon1:r,er 'cl nos enfal1'ts qu'unade chrétien, au lnOlnent m,ême où il est pos<é, !3.l11éHore notre être, notre corps et notre ân1.e, n'Ûtre intelligence, Inotre 'o.œUT, notr·e volont'é, qu'il fait Je j)onhell'r des famUIes, de '}Ia société, de Dieu n1.ê1ne.

'Toujours 'cr'Ûiss·ant en valeur, le chrétien ,est un homlne qui i["alnasse ,en sa pensée et ,en son alnour rf:out .J'univers pour le présenter à Dieu.

. IBos:suet l'a expliqué lTlignifiqumnent 'en s'Ûn S.ermon pour l'AnnonCÎlati'Ûn :

« J.e v'Ûudrais vous représenter, 1~1essieur.s, que Dieu, pour n ;lp­peler toute chose lau lnystèl~e de 'S'on unité, a ·ét.abli ,1'hOlmne le Inédilateur de t'Ûute la nature visihle, et J.ésus-Christ, Dieu~Hon1.1ne, seul 'luédiateur de toute na't'll'r'e htllnaine... Toute 1a 11Iattu'€ veut honorer 'Dieu et aldlcYr'er s'Ûn Principe aut.ant qU"eUe ·en es-t. capa­ble. fLa créature ill'sensibl,e, la créa'ture privée de 'raison, n'a point de c:œur pour .l'aimer ni d'inteHi.g·ence Ipour le connaître. Aussi, ne rpouv:ant connaîtr.e, tout ce qu'el,le peut, dit s.aint :Augustin, c ·.est de se présent'eT ,el'le-111.lême à nous pour êtr·e du n10i'11s connue et nous faire 'connaître son divin Auteur. ,Elle ne peut voir, eJU:! 'i€

montre; eUe ne peut aim.er, elle nous y presse; ·et ce Dieu qu'elle n'entend pas, elle ne nous pennet pas de l'ignarer. IC'·est ainsi qu'à sa .manière et in1parfaitement, eUe glorifi,e le Père ·céleste. lMais afin qu'eUe ·consomnle son adoration, l'hO'l11n1.e doit .être son 11102-diateur. C'est ù lui 'd:e pliêter une voix, une intelligence un 0n:'ur il toute la natur,e visibl'e » .

,Cependant, m·etll'·e ainsi en un vif relief .I.e profil vital de :la vie chr:étienne, n 'est-ce point utilitaris'lne, hédonisllne, oubli du -dévouement? Il ne sem~)l,e pas.

,Chercher d'n'bord son propre honheur, puis celui des 'a ut l'es , puis la g;1oi'reet la volonté de niell s:eraÏ:t luesquin, égoïste, il11-InoI'al ou anioral. Aspir.er à l'honneur de Di'eu, ,au bien du pro.: chain, à son pr'Ûpre intépêt est llais1onna.hl,e , vertueux, chrétien. La question est ldle met'tre l',acc'eut où il doit êbre, d'élever tout doucement l' idéa'l des ,enf.ants vers les buts les plus no'ble~ , sans inéconrualtr·e pOUl' autant les exigences- de 'leur nature.

- 415 -

Bref, tout 'a·cte vertueux, religieux -établit Ïln'luédiJatelnent. ' h~c et nunc, un aücroissement -de v'aleur, de vie; chez 'le ,chrétien fidèle, il achemine à -la grande récOlupense de rau-derkt. ICes p-€n­sée 'Y bien burinées IdJans une âme, la 'rendT·aient intlJ.~ép'Ïde dans JJa p~·atique du hi,en.

Aux jeunes ·esprits, -assoiffés -de lumières et d"mnples hod-10ns, 'les choses de la religion et de la morale sont-elles touJours présentées de cette manièl~e ?

Trop souvent, peut-êtr.e, la nlorti,fication rédalnée à juste litre, les pra tiques Ipi,eus-es a'ppanaj'ss'ent 'COlnlne des f.aits de quel­que ,existence f.adlce) sans üen ·avec notre âm·e prof'Ûude.

Sans doute, on parle du prix lnérité par lia v,ertu, mais il n'en sel"a perçu qu'en l'ia'llt-re lnonldie et cela paraît aSlsez ~théré ct lointain.

Aussi .S'e cI~e chez nos, enfant'Y un fâcheux état: Hs ne voient pas les r,appO'lis ceT tains , nécessaires de la dodrine chrétienne et de l.eurs Ib'BSoins pl~ésenls. 'De ,là, fréquenTment, dès que cela de­vient cOlumode, .J'albandon de pTlatÎ'que~ dont la va:leul' de vie n'est pas senHe; qui apparaissent 'COnl111.e une gêne adueJ:1.e, 'COlnlnte une promesse de biens sans .gTIanJde consista'l1ce.

« ILes enfant.s des ténèbres sont plus habiles en leurs -affaÏ­ries que les enfanls de lumièr,e » , a di,t le Maître. Les ,adversaÏ'res de l'Eglise pTümeltent aux hom,Ines une réponse à leurs s?uci9 temporels: Hs trouvent ainsri J,aci'l€1nent 3.Uidi,ence; cela explique, du moins en p~l'die, -le suocès des doctrines non ,chr·étiennes.

Si les éducateurs chrétiens veulent que del1H:,.urent .fidèles à la do.c~rine chrétienne les â'm·es de leuTs' di,s'ciples) il J'aut que cenes~ci So1,ent ,cDl1vaincues que de ,leur fidélité dépend leur pleine va,leur, 'leur t.ota'!. rendement, leur bonheur vrai, profond, durable Idlès ce Inonde; que ·cette fidélit·é se -couronnera ·ensuite de la gl~l1'de f é­JiICÏt-é du 'Dieu 111'ême.

Trop souv,ent, ·en nos nlilieux ,chr.étiens,· le divar,ce panlît accepté Bntre la vie éternelle et 'la vie teullporelle. Il doit êlrL' en­tendu ,que 'la vertu, les pl"atiques pieus·es ,s'ai'nes sont hO~'lles, non seulement pOUT l'étel~nÏ't'é, ulais pour la 'culture Idle SOI pOUl' le 'S'1l'Ûcès vl-.ai dans les a Hta'Ïres, pOUl' le bonheur -des fanülles, lé progrè-s .social, ,l'a gloiTe de Die-ll.

Il ,faut que le !bonheur éteTnel apparaisse siulp'l,ement -vOlume 1(:; magnifique achèvelnent d'une vie déjà grande, her1le, triom­pllla.nte.

Alor~, sans d'Ûute, avec un C'T ur plus légeT, 1:out so'Ulevé de joi.e et d'espél'\ance, nos erufants ironl plus aisément à Uieu. . J. H ...

- 416-

PARTIE OFFICIELLE " .:~ "--;,- -

;, . .-: Le:"\9 :aoûti ,s ::~u~rait ,Ù ' Bulle U~l ',cours: de 'g~;~ll~as~i'que ' du-Je.l" (h:~gféf · l'éservéau.xi'Jl's.titutri'Ces . · ," .: .; , ' . J' :" : , '

îLe 'Cours 'était ~dirigé var (Vr. Hubert; pr.otfess'eœr à Bion et NIe~.:. · demois,elles Héguin et HUT'l1i ,- respectivementprlvf,esse'ur·s, Ù " N'oir'­,aigu.e :et N~uchât.e1. A ·deux reprises il fut. inspecté par ::\1!.\J, Aug-. Fr~i, . .pr~sident. de~, lla ·C. F . G. S. , ~t 'F. VogeIi. . . .. ;

. .41. institut'riees ' y prÏ!l·,ent . p-art, gracieuS'e'lll,enlt a,ccueHlies par les )Révérendes. S,œlu's de Ste {~roix, qui mirent Leur , spacieux lo­cal ,et . el11pla'ce~went à la lœisp.osition, du 'cours. Qu'elles trouvent içll':;l;ssuran,'ce ;de . noh'e vive gnatitude. .

'-iVenues d\ül .p.eu paTtout) · Blais ' spéciaù'elnentde Frihourg- et du 'Yal-ais, -j'ose affi'rnler tranquiUenlent pour Ües( -dernières· qu'el­les firent à Bulle la découverte ·de· .J[-l gymnastique. Nos dire cteurs · ?e ~ours' rpeuyel).,t être assurés de notre reeonnai,ssallce pour . leur 1~1;laslS,~lble patience, .. leur tad ,et leur . s'Plend~dle .. Hl'aît'l'ise .profes-. ~nonneHe qui réussirent à opérer d'humhl,es lnirades. J'inai nl~lne jusqu"à -di'f'e que 'nos -d'Îl',ercteurs_ 'Sie . sont fait une sorte de ll1ysti­que!! de la gylllin:astique et qu'i,ls ,O'nt pleinement réussi I~\ lui faire de nouvel'les adeptes. . . .

Nous avons pris à -Bulle les···éléInents· ·de la .gymnastique, car pour êtr.e profitahle tout,e connaissance s'appuie sur des bases s-0-rieuses. A Bulle ces &léii1-entS 'Con:siitèrent ,en :un patient travai'I d )qsso'llplis'sement. . .

. . )-t~ r oùi: ;~10US r~,connaissons s,ans Jaus~e h·ont.e qu.e nOl~s, en '\VIC?'llS. , he~-oiI.1, : ,et que si les rés:uHats i1n~nédiats seù'VajeIi.t leur') co~u:bahl'l"t;S, la fil) 'd'n cou.rs ,et .J'a période suivant,e ont 'bén·éfi,cÜ; d 'une détente 'Ph~ sique merveilleusement tonifiante. IChèr:es coi­lègues, je ne .saurais trop vous le recom'lnlander ! 'Un certain jeu du « ·,Coq . ·et . du renard ' i) ·est Œ)'assé en .p,i~ov.erbe,· 'Connile inéga'la·­hIe partie de rire et d ent'fain, dans Ile OOu'TS. -de Bil'He de 19~7. Cest en ,touant nous-J.uênl·es éomrine d ès e.h.fâlits) que nous, àVOlls COll'lP'rlS toute la valeur èducàtiv,e ' du jeu! Est-:ee que dans nos leçons de gymnastique nous ne prétéritol1s · pas un peu celui-'-Ci qui en est cependant l'alboutisselnent normal et s'Pontallù~.. Nos profes.seurs de BuHe niOus ont. r:ééduquécs sous ce T·apport. Je vou­drais qU1'ls 's-a-Ghent c-G111ibi,en. leurs ef.fO'rts r'ayol1.nent, nlainten::mt jusque dans -de~ da·ss·es de monta gue, .isolées, -où nous tâ·chons S><?uyel1't, .avec des ., :~noy~ns de fortune, de donner ee que ~OllS avons reçu. , .

. Car '. à Bull,e ' Ile hut d;u cou;:s a été de nous àpprendre et . les (~i~ln ·ents -de 'li\ -gyllllnas.tique, .:et ~a didaçti'Cflle. : ,les · pJrties d\m.l,

- 417 ~

1eç::Ol1 , les exercices ù choi'Yir pour faiTe travaiUeT tou's les lllUS­

cks. La façon de ·com·mander. Tout ceLa: nous ' a été démontr·~ el HO~ l'avons expérimenté' av,oo gr-ande honn'e volonté .

Une demi-journée Ifut consacr·ée à une prolnenade dan:J les BIlLY irons. La gynlI1J3.sLique n'y perdit rien, ,ca'r aU-ldieslsus dfll pai­sible village du Pâquier une 'COUTse d',eS'talfette~ nl.Quv,emenfée m-ït aux prises le camp « laïque » et le camp' (, r,eligieux » que 'ne re­butèrent ni les fondrières, ni mtême les barhelés.

Urt.e soirée f.ort joyeus.e parta à son comble la ' bonne hUnlClIl' de ·chacun. Nous pùmes y apprécier les Nrlents très divers- dt" quelques p'articipantes. Puis vint le sam·ecli ,et la dôture du cour" . C'est dommage, lnaill'tenant qu'on 'est bien ·en trarn, ,elüendaÎl-fHl.

M. V ogeli a hiPn voulu nous faire l'honneur Id le T:ebar-der W11

dé.paTt jusqu'à la dôhlroe. Les 'adieux fur,en t touchants : que~q-ue~ chants bien choisis, lnais .surt'Üut un baHet dont les « ,cava'hers " 'IlOUS - 011t littél,alenl·ent « stupéfiées ) ; nos -directeurs eurent l'i'n­d1.ügen'ce de d·èclm'·er cet essai fOTt bon.

En terminant le chroniqueur formule I.e vœu , le nl'êm-e 'qac $UT le quai de la gare de Bune sons le plein soleH de midi: A l'an~ née 'PTo-chaine ! . . Y. G . .

Comité de l'Union Extrait du protocole

Prolongc/tion âle la seo/cu·ité. - ILe c·omi.t2 de l lUnion ) cOIls t.[).­t.9~nt l'hnpuissance aduelle de notre Eocole IPrÎ1naire en face de';j' exigenc.es de la vie moderne, d écide d'entl'epr·endre dès qUE' possihle une ,Rct:on de propagande en ·faveur de :l'augmentation

), t,e la s><:oJarité. . A caUSB -de ,la situl3tion L,collonlÎ'que -diffiocil'e .Ide p 'otre ,cant.on,

-cette :pT'Ü'j1Iaiga!lde . p çmssera il l'organisa.tion d·u ne s colarité pro­Jong-ée ,pOUl~ ' les toutes jeunes dasses d'rabor-d.

'l'oules .les associations p édagogiques du can10n seTont inv~- , lôe-s ,:,ls"as-so..cier -à une tel,le entreprise 'Pour la.quelle :} 'assentirnent e t Fappui du lÛ'épartem,ent sont d·oreset ·déjà assurés .

A notre Id,emande, :!I::t question . sera déjà débattue ù . la tout(> pl'Odla'Ïne assemblée de la Fr·esse ,cantonale, s.on c()nCOU1~S étant en effet de pTelnière importance.

Baisse du 6 %: - 'L"auglnentaüoll du ' coût de la ' vie souli.gne .de jour en jour lÏ-l1QPport'u'llibé de lia h3.isse du 6 %. IL"Unioii ad·l~e~­SCTa ,à l'Etat une nouvelle requête pOLl1~ le Tetour ,tlès 1-e ' prochal~l ex-è~.cice · ait traitelnent tel :que tlétenniné dàns ' la loi sur les ' coh­(litions d'engage:ment.

- 418 -

Assu]"oiJ1ce accidents. - L 'Union s'e propose l'étude .cr'llH contrat avec une .compagnie d'assurance en vue d 'obtenir pour ses nlembres le 'bénéfice ;d'un tarif ·de .faveur.

Les bases de discussion prévoyant un :mini'mum. d 'a<S'suTés _ cent au nloins. - ,les instituteurs qui désirent ,contracter une ras­slwamce-aücidents seront priés de .s 'ins;cri-re au secTéttarÏat -dès que l'es tadfs seront établis.

Pléthore. - Le cOlnité de -l'Union r eprend pour ' 19~8 l 'en­quête sur ,le nOlnhre d'instituteurs et dlnsütutrkes sans elnploi. Cette enquête est prévue pour le mois de janvier.

Réductz'ons sur les chermins de fer privés. - IDe nCYUvetles dié­Inarches seront tentées auprès des ,compagnies. !privées. -de cheluin -de fer pour l'obtention de tarifs de faveur au hénéfi·c€ des ,meln­bres -du ûorps 'ens'eignant vaLaisan.

Polémiques de pl:esseo - 'Les instituteur.s et Ï-ll'stitutT1c-es sont invités une fois -de plus à ne recourir aux organes -de pTesse du canton pour 1'expos'é de questions qui concernent ,le COTlpS ensei­gnant qu'en 'cas. Id'absolue nécessité. iLa chronique de l'Union est à la -dis<position de ,tous ses m,embres 'p-our ce genr'e -de discussion.

Le con1Ïté de :la S. V. E. 'est prié de !favoriser ces échanges de vues en gardant à ·son organe .Je 'caractère -d 'une tribune 11brie.

« Caran d'Ache ». - 'Dans le but de s.outenir l'irndus-frie ldiu pays, l·es 'membres du corps ·enseignant sont vivement priés d 'uti­liser et de flaire uti-liser dans leur dass<e les crayons de marque sui-'5~e « Caran d 'Ache ». NI.

V acallces et s(~oIarité Nota. - Une p-roposition ay.ant été faite au sein du CO'luité

de 113. '5. V. E. -de tenter' -des. IdëInarc'hes en vue de l'augrtnent'ation de la sc-olarité, l'article d-des-sous puhlié le 15 latVTiJ 19.28, :souc; « IChronique de l'Union », est de nouveau Id!'ac-tualit<é.

Nrull;e part en Suisse .J'a scolarité n'est aussi réduite qu 'en V<all3.is. La durée nloyenne des c'lass'es n'·atteint pa'5 7 moilS. Pen­dant cette courte période, l'instituteur ldioit donner à ses élèves des connai'ssanc-es étendues, car nos pr·ogralnnles sont aussi c-har­gés que ceux -des cantons à sco]'ariof:é annueHe.

·AloTs qu'arriv,e-t-il ? . Ou bien le mlaître néglige certaines paliies ,du pT.ogranlme,et

ce sant souvent ,le5 plus intér-es·s'antes 'POUT la ~orma.fi.on générale qui sont ainsi sacrifiées, ou bien il -les passe toutes -rapi-dem·ent en r-evue et l'école devient ~~lors un véritable b.ourrage n'·aYant aucune ·d,es qualités de -r,école active. En ,aucune façon, -dans l-es -cÎ'rcons-'

- 419 -

tances actuelle'~ il n 'est à nlêluede -donner à ses élèves un-e édu · .cation profonde, une connaissance complète des disciplines &CO­lair,es.

.on pouri'a rclater 'aussi bien qu'on voudra ,les ,progrès ré­jouisS'ants. et in.déniables 'acc~mlPlis par J-e ~ a1ai~ .~I~ns le .dOlnai!le scolahoe; üs sont trop tangilbles pour qu un crItIque l'mpartial puis,s.e se refuser à les reconnaître. Mais nous devon~ faire 'mieux encore, c-ar qu'on ne s'y tronlpe pas, c-ette instruction est S'auvent plus appa'rente que réelle, elle est 'sup-epfide1le, le Itelnps' ayant m·anqué pour faire -d-e'Y répétitiOll s :surfifisantes .ou pour aJPp-rofondir les matières .

En général, nos élèves acquièrent Ide bonnes connaiS5,anC€ç; -en mathématiques; car, le hon sens pl'atique, la justesse du rai­sonnenl·ent, l'esprit p'Ositif sont des qualités innées chez I-e Valai­Sian. IEnfin, ils con1lJa'Î'Ssenït :assez Ibi'en l'orthographe, -l'histoire et la géographie. Vo:1à pourquoi beaucoup se laissent ,p-rendr,e par les résultats d'un examen -superHciel et, jugeant 'Sur ces apparen­'Ces faUa'cieuses, ils déclar·ent: « A quoi bon augnlenter la sco­larité ? les élèves -des classes de six moie;. ont ,d 'aussi b01lnes note~ {lue les autres » .

~~1ais est ~ce là tout ,le savoir? !.A.-t--on appris à 'l'enfant il lire dans le Ii"re de la nature? ,L'eSiprit d'ohservation a-t-il été éveillé? A-t-on fait état id:e la cUr1o'S-ité native chez renfant, qualitf: si précieuse pourtant ·entre le's nlains du Inaître attentif? Non , malgré la meilleur,e volonté des éduoateurs, cela ·est impossible : il faut du temps pour Téalis·er une synthèse, une inductïoll. Voib pourqu-oi aussi, linstii'pteur qui a été nourri des excellentes m é­thudes m-odf'rnes d'enseignelnent, excellentes si l'on n 'en abu<;e pas , 'peut d.;Hir~lement les appliquer, faute de temps.

* * * 'Nul n 'ig11oTe 'cOlubien les longues va.canc·es sont néfastes

ù l'instruction et là l'éùucation de l'enfant. Pendant .six IllOis , l'écoJier oubEe ses livres, ne fournit plus ,le .moindre efrfort intel­loctud. A la réollvf 'rture -des classes, il faut recomm·enCè~· à -lui donut"l' des <connaÎss·ances qu'on avait Téussi à as<S'eoir dallss~m espr it, apn~s milk. peines. QueUe perte pOUl' l'intelligf:nce et le s avoir des élè.ycs.

Et aU}Joint de vue Inoral ? Que dpvicnnent {'es enfants 'ainsi lIvrés àeux-mêm.e~ pen:.

dant dE' longues journées? Quelle aberration de vouloir lai~~-<;r \1;lga}).onder aillsi dans les rues et ailleurs, sans surveiUance, Ct.s êtres dont h Yüli-,nté est -encore à l'état emb:l)'CYll'naiT'e! Il suffit a.lurs d'un n;auvai<:: compagnon pour 'COITO'ID-pre tout un groupe d'cnfallt~. Et "Oil}~1 c.ml1promis·e. pour ne pas di't ~~ Jét'rUl:p, toute l 'œu;v;re d'éducation p·éniblelnent -édifiée ù l'école. Que cha-cun

. ~

- 4Z0 -

consulte ses 'S'Üu venirs et j,l pourra se convaincre que les vaoa.nces ont été dèfa\'or.abJes ~:u point de.. vue Inoral L~s entants qlli échlalD'p'ent alors à l'influence du lU'aître 'Hlbissent inéludablf'111ent l1né.~ autre influence ld'J aste celle-là, influence d'dn nL'l. uvais ·rà­rnarudeGui leur of'rre îaltnut du mai, attrait ~nystéril~ llx parce qu ;inconr~u, auquel ils ','ésistent diffjcilel11'ent.

jp.our· ,enleve-r l'enuant au danger de la Tue, pour lui donner les con.naissanees générales si nécessaires et pour , pel:mettre ral~­f)lication rationnelle de~ Inéthoid:es moden~,e~ (~' ensel'gnelTtel~t, 1]

n'y a qu'une 'solution: augmenter lia scolante. 1üus ceux qUI ont :\ cœur d'anacher l'enpant aux influences perni,cieuses, d.e d 6ve­lop'Per SOIl éducation et son instruclion , d'Üivent ,S'E' faire . les ap{l­tres de cette idée et comprendre que c 'est ~à un d eVOIr .moral qui leur inconllbe. ,

I ~r{'ais id nos braves canlpl1gnardo; vont se réerier: « Nous ne pouvons nDUS passer de nos enfant,s ,» , Idisent-ils . Pourtant, rpOlll"

réalise-r cette 'œuvre, nous comptons sur leur hon sen~ et su r r espIit de sacri.fke qui doit les animer ,envers ieurs el~fanis; !l faut que ,le bien de 'ces dernieTs pas'se aVla!nt le leu~, le b~en g~'2 ~ ra.! avant le bien parti,culier. Il le faut pOUl~ l'avemr de la süclo.éic qui s'era demàin ce que r é,cole la fait aujourd'hui.

Jusqu'là l'âge de 10 ans, les enfants ne peuvent apponler qu'un secours illus'oi'l'e à leurs par,enis. ün COlll'lnenCe d'ailleurs tà le -c(Huprendre, puisqu'il ,exi'ste déjà Idlans le canton pIus de 4~ œoles d'été, aus's.i bien à la montagne qu'en pLaine.

Le canton d'Uri, pl'acé dans ,des 'conditions plus défavor~JJles, que le Valais, a introduit depuis 10ngtel11lp.s' déj~~ ;la stC'()l'arité l~l­n'llelle obligatoire pour les enfants des elas'ses inrférieure~, . On pourrait aussi astreinlcIre ,chez nous les enfants de 7, ,8, 9 ,et] {} ans ù kil ;fréquenbation des dasses' d 'été. Inutile de dh'e qu e Vaüd et Fribourg ont la scolarité annuelle. ,

Enfin , la fréquentation anneLle de l'école s'erait-eUe rt;'~U~­Juent une i,mpossi'bHiM pour les grands élèves? LeUT seTaIt-Il absolument impossible de suivre la da'sse 3 heures par jour le ml~l'tin paT ,exen1ple, ,de 6 heures à 9 heures? Les résultats en seraient -considérables; le :maître cons'erverait le contact avec ses él(we~, sÜ'n influence moraile sel'l3.it grandi,e. De la sDrte, il POUT­

l'ail: oonsacr,er tout son tenlps à 1'~'''11's'eig'l1'eInent, il serait l:féelle-n1ent édutCla.teu'l". , ,

INous .espérons que, îlo1's lete la 1'evision de la loi. s:c.ô1,ah':e, on étudiera 'en toute .objectivité ,la question de la s'colaTlM ann~,ene.

!Sur les hase~ '<f1:le nous venons d'énoncer;. il y ~urait 'possibi­lité de 'la 'TendT'e obligatoire. Sinüù.', on rpournait tout . ~u moins laisser aux parents la Ifaculté de denlander l'Quv'e!tuTe.· ,des clas<ses d\~té aVec obligation de tes éleer si une tparHcipation ·de 10 à . 2'0; 'él-ève.s: -,êS:t lassUrée.· , : : '

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- 421 -

w ilt évolue iCi-bas. ILG V'a1ais' 's'est i d :év,~lop!pé d 'Ul1t~' façon cxtraotdü1air,e durant :èes' 20 dernières' années. IL:'éc'Û'le 'ne doit pas 'êtrB 1mJlnualble' i1'on pJüs; élle d'oi( four:nir l~s pionr,lieTs Îl:d~s­p éils'ables au pfJ.''Ûgrès. Voilù pourquoi révolutIOn ' dOIt , se fal'l'e d 3. 'llS son sein d'alboTd, afin qu'eUe s,e fasse par 'eUe dan.s! tous les cLùmaines !cl:e l'.adivité hun1ain'e. Cl. B .

PARTIE THÉORIQUE

De certaines nO,uveautés . pédagogiq~es

Dire qu';:l ~l ' Y a Tien .d'e nouveau sous le soleil) c ',es't énoncE'" TIn e· vérité vieille 'COllll1le le monde 'et que l'on peut consuSlter ton :) J~s jours. L es événements se suivent üOlnme s'ils tou'ruaient dans un -c C\rde.. , ,Après une période plus. ou 111'oilI1:s longue, les 111'êl1F'S

faits se re.produi~ent. ,On a 'l? eau af,fiTln~T que l hOl11~ne n e revien t l'as. en :1'lTièTe. (Les , dr,constances sont souy,ent plus IfOl' tes qUç lui. L 'histoire n'eS't-'dle 'pas un éternel recomluencelnent ? Qlll~md rlGLlS 'entend'Ûns. d es vieux d ire en ~)arlant des j,eunes: « ne notre telnps 'on n ',il'bait pas 'ceel. ,on ' n' 2tait 'Pas 'c'ela ».' on peut lem'. r é­p anldr e que dans ,cinquant.e, sbixlSln rte, quatr,e-vJngts ans , ün tlen-dr::t ' le m êm'e langage. , .

.. , P.r,e~lo'ns exemple , sur les form es ide gouvernemen t qui se ., s~nt "i10eéd é dall1's notr·e yi,eiUe Europe. Le Tégiime des. nlonar-chles abs'olues a fait pll1üe là celui des nlo11'arehies cons titu ti-onnel:les ; ceHes-'ci ont ,cédé devant la pouss'ée des dènocraf.es ou d~~ r é­publiques. Et aujour.d 'hui , queJ.ques'-lll~es. de ces démücraties ont l.'volué ,T,ers la I d ~id'atuTe ou le tia'Scis::me, 'c'est-ù-dire qu'eUes sont -r, et~~-i'né~s -a l'absolutis111e. I.e 11'0111 seul a donc ,changé.

En 'JiÙératl,ue ('nÜ'us parl~ns ioci de la française) , il y la eu une longue période de fonnation, d'essais, de tâtol1llliemen'ts, Enfin ~n est arri'vé. ~u dassioc:sme qui la' ,.·eng,el1'dr,é d'incül11parables .. 'Ûhef~­d'-œ,\nrrc" puis es,t venue une époque de dédin, de !dléca-dence, SUI­vie d'un relève111eIlt. 'Le romantis'lne du X(IXll1e siède a ·eu plu­si,elus éCQles ,do~ü 1,~s 'llI).'eo; n '.étaient que ,1~a réa'Ction .,contre d'a~l­t:r-es ", j\1jais si -ces nouveaut'és n'ont pas réussi à ,créer des chefs­d\e~v'r~ ·c6~Ti'Para!lj'l~s ,à, :ceux du siècle de LOllis. ;XlV, ,c'est qu on

-avà:i(· i'erion.'c~ là l)p1it~:ti lo:n Id:e~ :anci:el!~" ,qui .'~-X~.iept P?,sé les . rè-gles .' $li1?rêI:n~'s . de :l'a.rt.' , ," " . , . ' L~ peinl~i~,e" '15aT:cpitectu,re ,cqD~lllr~nt) .el~es .. auss,i, ,rl:e~. tr.aons­fo~m,aÜon:s, des ' évoiu:tion5 'qui aboutiH~nt à l'af~r,eux .. ~u1,?.l~n1.e. ,.l!?'9~ de.rne. En pédagogie, il ne pouvait 'en être autreuwl1't; eNe aUSSl devait évol'ller . ne fait , on y la ,essayé de div'ers systèmes d',en-

~ 422 -

s·cjgnem'ent : nl'Ode individuel 'Ou prooeptorat, préconisé par lr-ous­seau; Il10de mutuel, 'en honneur -dans la première In'Oitié du XIXe siècle; enfin le mode S Îln u'lt an é. dû à. ,St-Jea

'l1:-Baptiste de 'lIa

SaHe, et encore ,en vigueur dans la presque totalité des léc-a1es d'aujDurd'hui.

Des 'Ouvrages nOlnbreux dus à la p1U111-e de példlagogues }'·e­Inarquahles de Frla!J1ic·e, de Belgique, de Suisse, pOUl' ne citer que les .pay" français, r,enfeT'Inent des directives qui, appliquées à bon 'esclent, ont donné et donnentencor,e des rcésultats 111erve.hlleux; tém'Oin les travaux s'collaires excellents qui 'Ont fi.guré dans main­t,es expositi'Ons européennes, tènoin les légi'On~ d.e :savan'ls , . fdJe technicietr1JS, d'artistes, .d'jndustrieJ.s, d',aTtis'ans, ,etc., fonnés av,ec ces Inéthodes que J'on traite trop 'flarci1ement de sll'rannées, d'anli­pédagogiques. 'L'instruction s'est répandue si abondaomment qu~' dans plusieurs pays \d'Europe, on ne r,encontre presque pllus (lï·I­lettr·és, ou .du 111'Oins, un pourcentage trè~ rédfllÎt. Ons'3.it laujOlu­d'hui lire et éCTir,e jusque dans 1es n10indres viHages. Des écoles spéciales .ou profes'sionneHes f'Orm.ent à tous l,es· ,emplois. On peut llliêm,e affinner que de nos jours, il exis,te tr'Op de gens i'llsü'uÏ1s ,. que pOUl' cette rais'On O'fi délaisse le travraiol de la t,erre et qu'on ris­que de v'Oir 's'Ous peu une p'léthOl~e d'inteUectuels telle qu'el'l€' 'cons­tituer'a un vérit,ab'le prolétariat, avec tous s,es idlangeTs IpoU[f' <l'ordre· sücia,l.

Si -dans tel,le ou tel,le région d'Eul'upe, 'l'inst'ruction ,est re~·­;~ée en retard, la cause n'en est pas aux oJ11éthodes, mais à l'irrégu­.larité de la fréquentation scolake, à .J'émancipati'On trop hâtive des élèves de 'l'école, il 'l'incuri·e de certains Etats en matière édu­cative.

IDu r·este, nous nous, de111andons pourquoi on pousse ,les mas-· ses tellement aux ,études, pourquoi On cha~g.e et on surcharg-e les progrmnmes . Que Ifiaut-il donc à. l'imn1ense maj.orité ~d :u peu­pl.e: lire, écrire, rédiger -de temps en temps une lettre, un petit . rapport, tenir un. c0111pte, résoudre les problè.mes de ~a ~ vie pra­tique, avoir quelques connaiss.ances. assez précises en l-eligion, en: histoir'e, en géogra'p'hie et en civique, s,avaiT dessin.er un croquis, un 'Objet très ;slin1p1e, dc. Le reste -eS't l"alfifaire .des spéciaJri.stes ,. d'une ,élite qui a eu l,e temps et l.e~ ressources de se procur~" 'Une instructi'On plus c0111.p'lète, plus spécia1isée. Et c'es.t p'Our i'éalise'l~ un rprogrannne si sÎ'mlpI.e qu''On pade aujourd'hui, d~ns certains, Ipays, de la faJ:]l1ation universitaire des instituteurs? qu'en F-rance; en particulier, il est question d'exiger d'eux 1e haœalauréat?' Et ces lettrés auront à enseigner à des enfants de villageois l'a,l.· pha!bet, le :livret, à leuT faire faire des bâtons d'écriture. Pour­quoi ne pas dem,ander que les maîtres o(rt les m,aJrtTesses aient passé pail' une école ·de médecine ~)our apprendre à lellT~ enfant", ~ se­laver, à se 'Il1o'llcher et à Ille pas lnettre leurs doigts dans le n.ez 2'

- 423 -

Et quels sont 'les traitelnents que ces pédagogues éruld:its et univer­seLs se permettront de demander, sous peine de la grève de~ .oMiS croisés?

Vraiment, ün -est tenté de hausser 'les épaules quand 'On -en­tend cerlains pédagogues luodellflies trouver TIllauvais, in' ationnd, ce qui a -été fait jusqu'à 'm'aintenant et propos'er 'J.eurs élrucUJbra­tions comme une panacée c'OIüre les 'Prétendues erreurs péld;ago­giques.

En son1U1e, ils ne font qu '-appliquer avec exagération des prin­dpes déjà recom'l11landés par RaheJ.ais 'au XVI siède, Rousseau au. XlVII IInl,e , ,qui n1.ettaient 'la bonbé naturelle ,à 'lü base de t'Out leur sy~tèm,e éducatif.

·A,Lnrm-er -}la hanté de la nature, c',est nier i'l1'dirocte:Iuent le péché .originel avec toutes ses suites. La nature étant toute bonne, « rtout .'étant Ibien qui SOTt des nlaim:s dru Oréateur » , il n'est plus besoin, ,en éducation de règ'les, ode cüntrainte; l'enif,ant peut user Jargement de s·a liber,té; 1e Inaître ne le dirig,el"a que d'une ma­nière très discrète, la natur,c se chargeant elle-m.ême de signaler les conséquences d 'une flaute ou d'une Ina1adresse. De là, cette fonnation libre, cette licence dans 113. discipline, ce self-governe­ment dont s'enorguei'lHssent certaines 'éoo1es modemlies. N'est-on pas allé, i,l y a quelque~' rannées, là inS'tituer dans tel 'et t·el pays d 'Europe, des soviets s'colaires, où Inaîtres ·et élèv,es s'e mettait-nt sur un pied d'é@a1ité, où les sanctions étaient ·s'Oum·ises à la .dis­,cu~ion et au vote des élèves? o,n ne s'aurait plus efficacement saper l'autorHé, en d-étrui're même le :sens· .

NIlais plaç'Ons-nous surt.out sur le terrain de 'l'enseignement. Que SŒlt certaines de ces 'm,éthodes nouveLleS'? A notre avis, UlH'

démocratisation, allant. jusqu'à l'anarchie Il1éthod'Ologique. On Yoeut, à l'éc.o.J.e, laisser l'enfant s'occuper de la branche qui lui plaît. Un tel désire dessiner, ,eh bi'en ! qu'i,l dessine; tel autre .de­l1lJ,;nde un livre de 1 ectur·e, H en aur,a un, etc., etc. En ce qui re­garde le dessin, par exen1p'le, chacun choisira le 'motif de son goût et il travaillera là sa fanbaisie, s'a'ns règ,le, sans. 'conseil. C'est ainsi que nous lav.ons vu Id.es i.J.lusforations des l11'erveiHeuses pro­ductions sorties des Illaills de ces aTtistes ·de fantaisie: une vache la queue au 'l11ili-cu. du dos, llil1e patte partant du nülieu du ven­tre, un mUJfle qui semblait rire de La fOl~me bizarre de 113. bête.

-En écriture, 'On tolèr,e dies caractères .absül'l1lnent inforn1.es ou plutôt diff'Onnes, qui n''Ont certes orien de caUigraphique. On nou<; objecteTa que cela ne se paisse que dans Jecy ocO'loes enfantines GU

dans l,es deg·rés i'l1Iférieurs. Et pourquoi habituer ainsi les enf.ants à de~ horreurs? Est-ce le m.oyen de cultiver leur goût? Nous avons 'lu à quelque part qu'H ne faudrait les ,met.tTe que devant de belleS! choses. 11 nous semble qu'à l'école en,fatnltine, qui est ordinairement une s'Orte de @a:rid~rie, oOn peut donner à ces halu­bins d'au.l:rës occupatioOn.s qui ne leur défof'Ill:ent pas le goût.

- 4U -l '

Et puis, la plupart des lllédecins et d es pédagogues- trou-' n~nt que d e nos jours .'on envoie les enfants trOlp .. tôt à récole, qu'on ne .d~vr~it p~s les :Y .1'e.c·evoir avant s,ept fans, vu que 'leurs ' 11lU.'3 -des, leurs forces physiques ne leUT penl1ettellt pas ,·enCDre , de s '.acC01l1lJ.l].oder à 'certaines pOS,es -ou atüturd:es et que leur lnanqu e de volo'l11!é les emp;êche de s'astreindre, m:êl11-e duralnlt une 'Ü'ourl e ·drn;ée, à un 'exerdce 'qui ·exi,ge un peu d attention. Avant cet âge, leur -pl:a-ce est à ,1â 111aison paterneHe ou au gr'and lair. ,Plus tard , "lIs auront bientôt fait de rattrraper un tem.ps qui sem.ple perdu en uppa:rençe, et on n "auTa pas là entreprendTe avec eux la :lutte -con­Ù'e dll~s habitudes nlauy,aises qui se seront peut-'être déjà. enr8ci-n é l~ s assez profondé·ment. ' . "

. ' 'V'oyez oe qUI s est passé en Fran~ce vers loes années 80. Ùn . y vo, ·ait Ol:ganisés un peu partoui des bataiHons s'Ü'0,1ai'r es ,en vue cle h~ -prépoarati,on ,de la jeuness'e au ~ervice 11lilï.tail"e. Eh b1en , les oÏf;ciers de l'année -ont été les prcm.iers, oÙ en denlandeT la surppre'i­,;,i'.)lj en raisdri des- 111'auvais:es haibitudes que les jeunes ,gens a-p-6ort~i,el1t ù, leur ent~:ée encas'~rne . E.n quelques semaines .d'exPf,­cic'es, les so.ldats :apprennent plus qu -on n e peut l,eur C:"n~elgnrr <1

1.' é:cole pe'nd{Ïn:t une année entière. " . Ce n 'es t pas ' seulement ~ l:<~cole enfantine que l 'on a intro,

(jjuil des luéthodes que nous frouvons l)eU p édag-ogique'5 . . Nous fJOurrions ·e~·cursion·né r ',aùss-i dans les degrés luoyens et sup:S­rieurs d 'écoles prinül.Îres et ,citer des exenlrples- typi,ques. Nous nou s en D"ar·derons , de -cl'lainte de blesser i)eut-être des p édagogues éml-

. nents que ll'OÜS'- 'connais'sons et qui sem:blent vojr 'ces nouveautés d 'un ,œil as·sez sylurpathique. N01.Ï,S' :aŒmettOins volonüers qüe bon nomhre de 'ces ex,erdces qui 'pà'ra1ssen t' 'nouveaux, ,SlO'nt dès 1l10ye ns de développer l'espdt d 'observation. Rousseau ~es reCOl1lnlande dans son « Emile »; F énelon ,a fait 'voyager et obs,erver Télé ma-q~.e pour rinsti'uire. Donc -ce n'es't pas· si nouve1au. . . ". Ce qui est 'curi'eux, ,c'es t qu 'avec 'tant -de p erfectionnelù-ents proposés et 'essayés, -on ,eonstla'te 'aujourd'hui un (peu pa'dout ün certain fléchissenlent dans les études . Pour ne parler que d -e la 1aonguè français,e, on répète frèquenl'l11e.rut qu 'on ne s,ait pluS' l-a paTler, n.i l'écrive, "COll V enablcm eJlt. 'Ce qui nl'al1'que p:eu~:~ ,~r€. le plus' ,c'est l'effort persévérant. Nous nous rappelons la r efleXlOll d'un vieux professeuT Id!isparu aujourd'hui. Il no.us d~s,ait que le s'U'ocès ex-ig.e ,le 2 % d'intellig·ence et le 98 % d'ef1fol'ts Oll de. v.olonté.

n ,e nos jOUIrS, 'on v.eut insh'uire -e~1 Rmusant; on 'prétend 'for­mer .. des caradèTe,'s sans i:Iuiposer des, ,contr-aiontes . . , Dall1; ~' tous l,e,s dOTI1\a'Ïnes, littérai·re, aliistique, .i'l1'du~iriel" -etc., on. n~aT;rive à ,ide bons 'résultats ·qu'en s'e 'soumettant "'à des ' discipli-

. mes sévères·, Id\es .,règles · eLdes . principes établis par les grands .lnaέ"tre%; La tTOp 'gronde Illber~é -conduit: ~ à l .insùücès 1 ::COlume :au XVI sièc'le le lihrè examen ,a m€ué à l'tanarchie religieuse et à la mul­tiplicité de-s sectes protest.antes.

- 42-5 -

Nous SOl1llnes p-ersuadé que les nléthodes employées jusqu'id. sont excellentes , qu'·elles ont été recomm,andé,es par des homules de bon sens ·et ·d.'expérience.

. Si nous n 'avons presque janl,ais -par.lé dans' notre revue de prétendues l'Monnes p éldlagogiqu es , c'est 'que 'lIOUS :les j-ugoons in­applioahles dan':t nos écoles valaisannes.

On nous r épondra qu'il serait néanmoins intér,e:ssant pour des instituteurs d "apprendr'e ce qui se passe de nouveau en péda­gogie, qu'on aimer,ait être l',enseigné S'Ill!' certaines questions q:ui font parofoi':t l 'objet de conversations entre pédagog'u'es de diffé­rentes régions. Nous en convenons; 111'ais alors ces rens-eignem,ènts poun~aient . êtr,e Idionnés av,C'C -cap'a-cité paT des profes,seurs de pé­dJagogi,e, ce qui n 'est 'Pas notre rôl:e. Nous riou~ pennettons pour­tant llne remarque. ,Ceux qui, volontiers, parlent des nouveautés péédagogiques à l'ol',dre du JOUT, sont quelquefois nloins Tensei­gués qu'ils n ',en ' on1 l'aiT. Il y a une différence entre le nlot è t l,a chose. Nous nous souYel).on~ de quelqu'un qui, ~}.ors d'un exa-111e11 , 'avait là IDiOUS l'épondre ,à des questions de UHératuTe. 'Comme amIS lui demal1lc~ions son auteür ,préféré, il favança le nmll de y. Hugo. Naturellement, nous voulùlnes s.avoir -ce que le oandidat entendait par lyrisnle. La réponse nous surp'rit .très désav-antag'eu­se1nent , et pourtmlt l'exia111iné s'étHit prépar·é dans une école su­périeure d 'un de -ces cantons que les Al11e1J1.ands appelleraient « Kulturkantone ') , 'C ~lInt-rms oÙ, civilis·ation plus ou :moillJ;S raffinée.

n es t Jon probable qu e les nouveaux 'PrÛ'cédé~ feront leur temps et que dans vingt , h~ente 'll'ns {cl' ici, ' 'P'el~j t-'êtr,e :111oins, on les 1rouvefla ,aussi routiniers , suran;o.és, al1'tipéldlagogique.s; ,et 'alors . on r-eviendra aux bonnes Inéthodes actueHe5', Voilà pourquoi nous c-ons,eiHolls d'être ,CÏ'r-conspe-ct en 111'atièTe d'innovation et de ,rue pas .s·e J'aisse·r entraîner ~)iar U11 ,engouem,ent inco'Dsidéré.

Et m-aintenal1.'t nous att-endons tranquille:ment que qllelqu<; pé-dJagogue' progr.essiste réful,e not1'-e . m-odeste .art,ide, ,car nous. ne pr·étendons 'pas avoh' le 'm()n~pole des idées vrai:me~t, pl'latiques . . . J.

l'

Pour faire aImer le ' ~i.sage de . l,a pat,rie ,« Un }oùr, rac.o}'l'te RenTy Bordeartx, mon g·r-an-d::..pèl~e; qui

était plus riche ,en ':rêv,es qü',en biens de ' ce IllDude, Ille oondùis.it, petit .garçon, au haut d 'rune Ul-onta-gne ·de notre .pays 'de 'Savoie, 'Où le ,reg'ar-d em~Yliasse un-e va·ste étendue d-e forets, die vig'nes, de vaUées et de ' monts , avec, sdnti.J1ànt dans--s-a coup.:e verte, un ·tac glorieux ',et doux. n 'Ille fit adolllirer let reconnaÎ'ITe l-es bOfines 'loin­taines.de ce pays'age, au-dess-us duq-uel je del se ,peucha'Ït avec' ~~ sôurioos ·,de rayons . . iPuis ( après', ~ silence, tounu3,ll1rt · ,,~ers ID{)i s1a. , 1 ~ : 4 1>.. ~ ', .~ .... . , t..: '.

r _~~ • '-,' _ 'Jo " . ~~~ •

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- 426 -

tête chenrue, il n'le -dit av,€Jc un lalccent généreux: « T(out cela , je te Ile danne ». J,e ne compris guèlfe aloTs 1'i

'mporta1nœ de ce 'legs

d 'un vi,eillta'rd a'llX yeux déjà tournés veTS l'au-drellà. !Mlais i1 'lU 'en sou:vient laujoU1~d'hui, ,et feu r,em,erüi.e le cher laïeul di~paru: Ï'l lu'a d:onné une chose qui était vra'Ï1neJ1lt sienne, une chos.e qu'il a.vait possédée tO'lut'e sa vi,e et que nos arn,cêtres 's' étlaient re!ligi'euse­In.en<t 'tl~a'ITSlUi'se, uTIle chos'e dont le prix Ilui paT'aiss.airt plus estÎ1U1a'­ble là cette heure, où cependant de ;plus radieux ,et vastes rnaysa O'es , • 1:' '0 étalent prêts là s'ou'Vrir dev'ant lui: ill 111'a donné la vision de nm're beau pays nata>], »

La vi·sion de Hotr,e beau pays .natal! Voillà, ce qu'il VDUS ap­parti,ent de dal1!ner, vous 'aussi. « Savoir regardeT aut'OuT de s>oi et lapercevoilr ce qui est, cela ,est heauc'Oup plus Tarre qu'on ne lC'r'ùi't. » Voi'r est un don, mais on apprend laussi à voir. « Ü hOillllues de peu de If'Oi, s'écrie IRus·kin, quelque pauvres, quelque [as que vous soyez, quelque h'UJlu'ble que s'Ûit votre entourage, n'avez-vous pas toujours tau-des·sus de V'OS rtêtes· :le ciel Vlaste ,et sans limites où s.ont pei'nts p'Our v'Ous les plus splendides tableaux que vous puis­siez voir, 'si s-eulelnent v'Ous avez assez de cœur, assez d'âme pour lever 'les yeux et r ,ega'rder ? » n est toujours !bea u p'Our qui sait vo:'r, Il,e v:Ï!s'age aimté de :la patrie. « Celui qui aÏ1ne vraiment ]al na­tu rre , reste en face ·du mrême horizon, pour rriver là fair,e .partie des ,choses qu'ill a une fois ai'm:ée5'. Sa vie sera Là tout, ,entière: une branche d "a'l'lbre, un pli de ternain, Ufll champ contiendra tous ses souvenirs, tous ses r,egrets, toutes ' ses espérances-. Et .ramais le ,n1Jê.me chemin, parc'Ouru desmiHiers de fois, [)je fera ent-endre sous ses pied'Y le même craquem-ent -de ses CtaiUoux f'Oulés. n Ic'On­naîtra 'les g'l'andes vues d'ensell1'b-l'e, il 'connaîtra chaque jO'Ur un nouveau détai'l de chaque partie. H 'Sia'u:r~a lIa couleur -des jours et la couleur -des .beurres: eeHes qui 'sont douces, celrles qui -<:;ont in­tenses, celles qui sont t'flagiques : ill aul'a. vu l'aUiage des 1DllS qui SIe nUalllic-eIlJt, les o.rs ,et 1€\,S violet~- ; ]1 Sllllura que 'l'heuIle présente n'est pas semb1able à l'heure qui vient d·e finir, il saura que de­main ne seI"a .pas sembllab:le à '3.1.rjO'trrd'hui, ,et il 'a'ttendra, l'œil fix-é sur .le rnêrne point d'horizon, l'arrivée des heul~es toUj'OU1'S nou­v,eHes. Les âme~ ne 'SIe répètent ja1uais, -et wes, choses ont une âme; 'mais p-our Il!es c'Onnaître, -il {Iault les aimer, et quand on ai:tlle,

. on ne se sépare pas". V'Oillà ce qu'i'l faut donn,er par-,dessus t'Out :aux -enfants: l'Iamour du 'même c'Oi'n -de nature, Il'intimité avec les . mlêm·es Ichoses, la pénétration .de leur âille dans :l'â1li'e -de leur pay~'. IL'a poésie es't là oe prix, la douceur de vivre laussi; avec', ,au wur, un· am-oU'r qui ne manque jalnais, l'al1'lOUr des choses l~vec lesqueLles an 'a échangé son âm,e. »

Devant :1es sentiers de son pays, où bleuit l'la ne:o:lie, André _ Theurit s'écrie : .

« .. ,J,e redevi,ens jeune et j'oublie «' lM.es cinquante lans quand je vous vois ! »

1

- 427 -

rEt Verhaeren , si sincère, n1a1gré ses ,crudités> : « Oh! L~ hons souvenirs de lu'On enfance hlonde, ({ IColullue ils réchauffent encore ra vec '1eurs feux ! « Rires 'Ou deuiLs, joie ou crainte, qu'imp'Ûrte ! « Toute l,a vie est ~à sur -te s,euH d-eLa: port-e ! ""

Je" ous aÎIne, dit-il « ".Gars du 'Pays, beaux conducteurs « Des hennissants 'et dairset pesarnts. att,eJ.ag,es; « Et v'Ous, bûcherons -r'Ou.x des bois· pleins de sent-eurs. « Et toi, !paysan fruste .et vi,eux -des bllan>cs viHages., « Qui n'ain1es que tes chan'lps et 11eurs humibles chemins , « Et qui jettes la sem'enC€ d 'une lamp1e luain « D ' ab-Ol~d en l'air, droit devant toi, v,ers lia '1 unüèlie, « Pour qu'elLe ,en vive un peu, av·a'l1't de ch'Oir en terre! })

Educateurs, conduisez d'Onc Vü~ -petits 'P'oète.s, .à l'im,agina-tion s i vive se ra{T'aîchir le ,cœur à la source; faites,-leur les h'Onneurs du pays ~'atal, -de 'l'a viue ou du viJHa.ge où les maisons s 'é~a'l1)il1ent, puis se pr.ess;ent, puis se tassent autour du olocher pOIntant au ciel et « spiritualirsanrt )} lesaJ1entoursr; n1'Ontrez ,la simplicité des vieilles coutuInes, les heaux et les grands rg-es1lesdes ouvriers· au travail; elup:lissez les jeunes c-erv,eaux « d'im'ag,es ·éternellement agissantes », .cares'SJez leurs yeux aux 'paysages bariolés; qu'ils s'élueuvent au contact de la poésie qui j-aillit de partout, quand -on ' reg-al'de, que l'on s'attarde, ,et que .}'on pl'Ûnge dans les profon­d!&lrs des choses.

U y a part'Ûut, dans le.s villages ou dans les villes, autour de nos dtés les plus touchées par l'industrire, des ,coins 'plaisants et toujourrs neufs , des al~by;es gentills ou hardis, Idles peuplier':i lnraj-estueux comme des nefs de cathédrale, des v'Oûtes de feuil ­lage qui taluisent une jolie 'lu1uière et qui semblent des verrières peintes avec Il.e bleu du ciel; il y .a pa'l~t'Ûut de p,etitec;- 'chapelles s{)­lirtaires, des toits d'ard'Oises ou de tuHes, des eaux qui courent et de vieux senti,ers; i.l y a partout des paysages qui s 'offrent C0-111-me des coupes pleine'Y de poési.e.

Faites aimer surtout vos villages, quand Inême c-e:ui que vous habitez serait un d-e ces c-oins 'Oubliés qu'aucun poète n 'a chanté, qui '&e1uble n"avoÎT rien que de très luince et ,de très pro­Sla·igue. Faites ·sa connaissance, vous d'ab'Ord, il vous at~~nd et VO'llS réserve bien :des surprises. Le voici tr,anquille au pied de deux collines 11l0Hes, nourridères de fortes moissons; Iles· mai"iOIlS , la plupart sans étage, nichent dans des vergers affectùeüx; !.es toits replient -leurs ailes rouge~ sur des joies et des tristesses tou­jours di3Cretes, tandis qu'au-dessus :l.e "ent s'aU-anle il « tap-oter »

dans les peupl-jers. Là, tous les sentier'i' acc()Urent, en trainant ,un peu, vers 1'-ég1Iise, qui du seuil du village s'élance VE;r:-i le.') l,evers -de sole:! , comme UT1 pâtre devançant son troupeau. Vutl., y trou-

- 428-

~- ere~. ch·s _Ill i niatilre~ de forêts, de fleuves, de klCS, dps oiseaux fa~n l he~' s, nes fleu ~'S ~rès 1.nodestes, des ~nlages associée.':! à \'os pre­lUlers dorme1uen1:s et qill vous aHen'<Î<nss,ent .encore; vous V h'ou­verez des, vlsag-es qui rappeUent ceux des aïeux, des voîx qùi redi­sent l.es d'(>rnds saluts -de la sYlnpathie locale, des re6,,l'fd'i éter­neHement le'Y mêllles, qUJand les mères s 'inclinent vt'rs leurs en­fants; c~e~t là que l'on redevient petit g.arçon, et que l'Dn s-ent, au contact. d: l~llC sunplicilé . hiell'faiSiante, ce je neslaÎs tIuOÎ d'apai­sant qUI Jalt Le (': chez SOL », comlll1C si partout 'ai·Heurs c'ét.::üt l'exil.

Chne Bondl'oit.

PARTI-E PRATIQUE

Vocabulaire La nouvelle année, le temps

Les étrennes, les cadeaux, les présents, la surprise J'offran-de les s-ouhai1s de bonne f3nl1-ée, -les v'œux de santé -et de ~bonheuT l~ 'co-mplünent, le message, le 'courrier. la lettre, la carte de vis'ite l'en-tête, la fonnu'l,e. '

,P~~ésenter, of·frir des vœux, s-ouJ:aiter, l'éci1:-er un com,piment, r eceVOIr des vœux, des ·étrennes.

,L e cOI~l~nenc,ement, le début, la fin de l'année, la rlapi,dité 'd'u h~rmps , la IfuIte du ;temps , 'la suoces'sion letes jours.

. Les h eures, 'passent, s'écoulent, ~'enfuient , s'envolent , dispa­ralssent.

'Des invités sati~faits, 'l'econnais'sants, heureux, contents; l'hô­te prévenant , laünahle, plein de larges-ses.

: Une fêt'e anlusante, joyeus'e, channante animée sol'ennelle pleine _ d 'entrain; une attra,ction locale, foraine. " ,

, ["es teInps préhi~toriques, anciens, le 'moyen-âge, J-es telnps nlodeTnes, un contemporain.

Répond1'e aux questions,' "

, - 1) 'Citez ·5 Gctions fa1tes. par Un enlfant la veine du ,N'Ûuvel­An. - Quelques autr8S1 effectuées le Inatin Idu joor de 1'IAri:. ' _

2) IQuels souhait,s un enfant présente-t-il là ses pa'rents ? -Que leur, :promet-il?

3) C0'l11pOSer un petit tCornrplÏ1nent d'un enfant là sa mlMIian. 4) Ind!que~ ,les étrennes que vous avez :re-çu~, j'us.qu'id , cèues

qu:e vous al1nenez recevoir. ' - .-'- . - -. '

, !» : 9ue1l.J.es 'sont les co~turines ,prartiquées :dans vntre :}oè'alifé, . à loccas-l:011 ',de 1a nouvelle -anriée ?,- , , - . - , " -,

. " . . f • (1: . '.J.,I ",

(,'.-

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- 429 _

-Comptabilité! 1 .. 1 j

Compté d'un com,merçant

Un l1'égoc-ianl la , r eçu de S-O'11 cOT'l'es'pondiant d e lMiIl'an :250 pa~lÎC'l's cont.enant ,brut 8,780 ,kg:, d ''Oignons là 110 llires l,es "% -kg. et 3:0 panier,s d ',qÏ'l peSall,t hrut 1210 kg .. à 215 lir'es 'les' _ % ,kg. !La tare es-t de 2 kg. 5'00 pal' panier qui sont fa,chlT,és 5 lÎ'r,es -'Cha'C'lI'll.

Il verse Ù SJon c01n111is-sÎon11laire une 'pTovision de 8 %. ILe COUTS cl li change était ù <Ce ol110111ent-Iù de 24.50.

ILe dl~Oit d 'entr,ée ' se 'lnont·e ,à 5 fr. paT 100 kg. (po:ds n et) et ·'}.e translport à 12 ' fI'. -par qùii-ltal (p-oids Ibl~Ut) (.ar,g,ent suis>5'e).

A. l'arrivée, il 'expédie 'c-eUe n1ai',chandise à tr'Ois 'clients, Je premier reçoit 90 !paniers cl'Dignons p esant Ibrut 32·00 k g. ·et 10 d'ai,} fl3i<sm1t 3120 kg . brut; \

le 2me reçoit 8,5 paniers d 'oignons p esant hrut :305'() kg. e t i. 2 '])an i·er s d'ail, pes1ant 420 kg. hTut;

_,_ le 3_111 e- J.e r este. S ur le tout il y a ;3 % -de déch~t. . L s paniers leur sont <comptés fr. 1.20 1 un, les oignons -if), d.

l e k,g. et l'aH 78 ct. Quel bénéfke ,ce n1archaill(:t a-t-il r éaUsé, SI1.­

chant ·que ses frais g.éné11aux sc 'l11ontent au 8 % du prix dp re­vient de la 'l1~aT'chandÎ,s'e .

Rendement d'une porcherie

Afin cl a'llg,ment'er le rendem ent de son ex'ploitl1tion agdcol-e . un voisin a construit une ipol~cherie qui lui a ooüté 3200 fI'. E n janvier', il a ,acheté 8 pC)Tcelets,- âgés -de 2 1110is , à 30 f r. l'un , e t une truie portante là rais.on .(l'e ] 50 Ifr. , ',cene-ô lui a donn'; 3 lnois a'près 8 pÜ'l~celets.

L'-alim_entation d e ces por'celets lui a oocasionn·é le-s· d éJIJenSes '~uivantes . P.enldiant 45 jours il ra donné aux 8 porcelets une bouH­lie 'coùtant 22 d. [par j'Our ,et ,par hête. iPenda,nt 600 jO'tlTS , l es 10

, lui ont oc,ca,siol1né une .dépens-e Journalière de fr. 2.500; il '3. acheté 1000 . kg. de son _là 15 fI'. J·es 1-00 kg., .12000 de ,farine là 22 for. les

,, 100 kg. ; , pour _ 9-0 fI'. de beHer·aves -et ,de choux, ' les débris de 'cui­sfne estünés 25 fI'. Les fliais g,énéraux s',élèvent à 10 %;-des dé ­pel)oSes 'précédel).tes (la v'aieur Id:u fumier compense en pa1iie la n-iain'--d-:œuvref. -

> .. Il a ve~,du 6 ~'Ûrcs 'Pesant 850 kg. ,i "fr. 1.90 poids ' ,;if, 2 p~r­c-elet~ ,ù 32 fI'. l 'un; le popc, q,estiné aJ1X b~soins dJl rn-énage a ét.,; évaJué 190 fl'. -Les por,cs qui lui :çestynt pour l'-engr'aiss~ment et lia r eproduotion s.ont taxé,s 95-0 .fr. ' - ,

Quel ·est le résultat de l'exércice, s'a'chant qu'il C0l111pte 10 :an'lortissements 'sur le bâtÎlnent ?

~ 430-

manuel d' Rrithmétique

Cours moyen et supérieur ('6ème édition)

ILes iJ.1wnéros suivant,s ont des donnée':i qui varient de celles de l'éditionprécédenrt.e qui se trouve épui,s'ée. lLa r6ponse figure à la suite de chaque nouveau calcul de la 6me édition.

Les nlenlbres -du personnel -enseignant s'Ont priés Ide con~,eTv er ces réponses. N° 121 = '&5

293 0,3-1 299 492,50 :372 892,70 ,395 7214,50 410 58,2 444 267,75 576 47385 587 4 ln. 62 649 105,55 6&8 1214,60 752 .g 772 &6 804 34,4'3 824 271 1. Y2 833 6400

87,6 879 888 898 904

2094,80 150 501,5 8821,8'0 374 8.82 et 102,50

920 = 12500 da1. 125 mS 125,000

1080 1/42 1081 2~/40 1111 ~ 1D7.75 1115 = 22 fois

N° 11{YO = 1517,90 11'61 10 Ill,

1179 = 6 -ID. 33 1192 = 97,20 1218 = 5,043 1240 3'33,95 fT.

799,2 m~ 10 p. ex , a) 27, 34 b) 41, 66

1269 = 1,75 1281 58 j. % 1294 4274k.967 1298 870,87 1436 41 ° 15 '

. 1502 ,= 45 Ij. 1510 = '37,80 ' 15,26 = 3'Û52kg. ~~ 1'&94 = 2 h. 55 1595 = 3 h~ 56' 15 1626 = 3127 '3/11 167,6 195'Û 11699 2849,175 1704 5 fr. 26 1713 2,07 nl. 17'50 = 22m2 1841

2'8 In2 26 1805 = 559 d. 8 1900 = 113'62,-3.0

ROC:rrROQURMjENT.

N° 1929 = en lnm. 48

2120 2128

3,6, 44, 50 201,30 13 2/5 et 16 3/5

2179 45,23 22,58 4,14 2259 = 0,52.3 2260 = 59,54 2261 = 818,2 ,et

22&2 22&3 2264 2265 2262

40,49 % 40,64 160 hl. 74 \kg. 1020 l. 2 l. à 0.45 ,et l ,à 0.60

2267 = 300 1. 2268 = 15'0 k'g. 2273 = N°3) 875 g 2281 200 :p. 23'98 = 411 Ip.ex. 24'ÛO = 2,90 2410 =::l 120 . .12 241,1 = 19,50 et

14 ,ma 30 245,3 = 4,'58 % 2481 = 1,20 =

1 25-49 = 2 kg. 17.3 255'2 - 11,94 %

... Ne cherchez pas le royaume de Dieu, et. le l'~te vous sera T€:tilré par ,surcroît.

(Augustin Cochin.)

- 431 -

Hvgiène scolaire

Le matériel scolaire (Banc-pupitre).

Bien des 'année.s se sont écoulées depuis ma SIXlelne latine;. l'éloignement et tant Idl'aut'ies circonstanoes ont fait que, depui-:;, longtemps, je n',ai plus y;evu Inon Icolllège en pays- rom'and. Ce­pendant, je conseTve un souvenir très 'précis de 'la prelnière classe, de sa dis'p~ition géné'r'ale et de la plaüe que j'oücUlpais à « mon banc. »

Ce banc était Ulll all"li que je relrouvah· très IwocueiHant -après, un iJntterrog'atoire au tahleau noi'r; un confident sur .Jequel, après, d 'autres, j aVlais gravé 'mes initiJa,les; ,le conservateur de mes 11-chesses 8'colah~es: balles', toupies, fÏüe:lles et.. . autres « livres~» d e classe.

Ami- confident, n"lusée, s'Oit, ll'lais le banc doit êt're av·ant tout _ un stimulant Idlu tnRvaÏll. Il doit par sa form'e, sa conception, con­trecarrer les poses vicieuses et TendT'e :Daciles, au contraire, les attihldes nécessitées 'Par ·l'écriture ou ,la lecture; ,en un mot, il doit être l'adjuvant dru maître dans l'éducation et non une ,embùche supplémentaire. IPour üe faire, 'de nombreuses qualités sont re· quises. Laissons le soin d 'tille énumél"atioln[ détaiNée aux n"laisons spécialisées qui s'occupent de ;matériel scoI'aire.

Hornons-nous à insister sur cerrtains qualités ~rimor\(I:iales. 1. - Le banc-pupitre doit être ,adJalpté là la taiLle de .J'élève. C'es1 oà notre aviS! .la condi,tion' qui Ifai11e plus défi3.ub : bancs

- trop petits où de gl~ands gaHlards s'ont affal,és plutôt qu"assis" blancs trop hauts néc'essitalJ}t pour écrire, de la part de félève, tille gymnastique qui! est loin d'être suéldois'e.

:L'âg,e des élèves n'est pas UIJ} 'c·ritère suffisant pOUl' déter­nliner le form-a:t des bancs là employer. Il faut ohserver en: outre la laiHe de oe grand garçon que l'âge et .Je retard intellœtue~ main­tieI1lJ1ent au milieu de con"l'P'agnons plus Ipetits .et 'lui .procurer un ,siège de ,b'laNam en rappOTt avec son dévelopfP,en"lenrt strU!Ct'llrel. ·

,Rares sont aussi les cola:ss€S' où ,l.esélèves sont là peu près de lnême taiLle, Idl'où néces,sité de posséder des hancs de grandeurs diff érentes.

2. - ,La largeur -de lia. table doit être ~u!ffi:sante; eNe doit per-111,ettre à rélève d'y reposer ' ses coudes et ses avant-bras. Trop pe­tite, elle nécessHe une incUnaison exagérée du cahier d',écriture, oblige à une .m'a:lposition du tronc, à une él-évl3.t.ion de 'l'épaule droite, à -une inclinaison !dIe 1.a tête sur l'épla.ule gauche .

3, - La di'Stl3.nce entre ,le banc et 'lie pupitre doit êttre nulle; nTieux que toute cexplioation, le schéma ci-contre ,montrera les

. ~ 432 -

:différell'ces entre cÜS l.a-nces 1P0~itiv-~s, nullés, n éga tives. (IDistàncc hori~ontale) . ' - .

IDistance ,Positive : l' écolier s'Iassied s·ur le bord du banc le coPps p enché en avant" position dét'el~n1inant une pHcatUl'e ' de l'ahdom en, refo~lement et oC-oll1Jl)'ression Idles organes 'a'bdom.ina ux , lrüu'ble de -la ,dr'cu laüon génél"ale.

Dis~ance _ négmtive : non seulem·ent la liber,tédes lll-Ü'uvem ,ents test eJ?-travée, le tronc ,étant c-oincé ·entr·e le r ebar-d d e '.}a table e t le dossier du banc. nlais Id:e 'pluS ·cette 'disposition peut entraîner des 'Cléfor111'ations tl}ora<CÏques.

4. ~,l/indinaison de la talble doit rêtr e ·de 15 Ù 1811 .a:fin de f~'c~liter la ].:c~U're e t, r~crHU're, la t'êt.e n e devant 'ê tre incliné-e que legerenlent evrtant aillSI les IdiOS ronds, les épaul'es r·emontJa ntes'.

0. ~ Un dCl'ni'er po-int- qui méTit"e l 'attention, ,c ' es· ~ la distlarnce 'de la tablette au banc (distance verti,cale). IL 'élève étant rass is, ses 'coude,9 M.gèrcm ent écartés ·du 'corps· doivent r eposer sur la table.

Une tla blette trop haut'e ent-r'aÎneli a une attitude vici,euse pour écrire : élévation ·de l' épaule id!roite, ,courbul;e de ·la ~oolonne vert·~ ­hrale (slco}i.o·se) .

Une tabI'ctte trop bass·e : ·cour.bure ,de la c olonne vertébrale d La ns le sens ,antero-post·é·rieupe (lordose).

Ces b'al1CS-Ipupitres, ù moins d 'être n1.unis· de tablettes ou de ,</ièges amoyj'bles sont conçus pour l'IaittHude assise, en ,eons'é­quencc :}.es i'llteü 'ogatoiNis dehout Idloiv·ent se -faire dans· le 'cou­loir lli. énagé entre les 'Pupitres que rceux-d soient à une ou cl deux p laües .

ILes habitudes de jeunesse d&t·enninent la lign.e ·d e l'âge ' ll1ftr. Aux bancs Inal appropriés s·ont -dus bien de.s' s'c-olioses, des :è:os voütés, ' des oll1opl'ates ailées, des' ll1yopies . Il est juste ·de -leuT lat­

-lribuer 1. impOliance qu 'il's Inéritent. dans -l'hygiène des clas,s'es : bien cün çus, bien ada'ptés 'Î'ls faciliteront le travail et feront éviter ,d'es disrgrâ-ces ·physiques.

!L'a lutte pour la vie exige des hOlllln eS forts ; faii' e ' mJ.~r:t"'cher d e paiT le -développement intellectuel et le d évelop.peInent ,physi-que, tel doit ê~re le but d e l 'éduoat-euT. .

. L'athlète -dont les fonCtion5 physiques sont seules .clévelop­:pées 'es1t uh d elni-1110nstre d e mênle que 'ces prenüers 'de classe Gt1

d-os voüté s.coHotiques, r ésultats d 'une 'éducation par ' trop' tini,]a-téral~, .

Nüus 'cil,ons une plma:s-e habituelle d e no-t-re ,confrère D'lls­,cotte: Un f lèv.e assis 'ù son 'banc doit a voir :la tê te dl'Oite les épaules ,à ,m-ême hauteur, la c-olonne ver·t-ébrale nonnalem ent ' dis-po~ée, i-l .d9Ït r eposeT svr deux .fesses. . ' ..

., .. .. : .. Pr-o~criY.ez don.:ctolüeS, le,s. attitude'iY videuses, el,les SOl~t lé ­gion : ~'asseoir sur unf' jambe ·repliée (sous 'Soi), s 'afifo.Ler· le tronc déporté d'un ,c ôt-é , une 111ain soutenant la tête, etc., etc.

-- 433 -

Sur de,s bancs-pupitres r éalisant. les condihons ô-dessus ra.p­pel-é-es, faites prendre :'l vos élèves une attitude -énergique: vou'g­d évelopperez e11 eux la 11ll3îtrise de s.ol, res})Tit Idle volonté, qua-· lités priInordiales clans la vie. Dl' Stépb.cm,

- l"t~tGnc.e hnlle pOS!fi" néqdtiVf-

1

Essais]d'examens de recrues en 1937 (Extnütdu l'al)pOJ~t au Sc"['viel.' de l'infant.er ie)

L~ .. ~l'\ - ic(' de l'inf::lllterit:' aVél it proposé H.U Département mili · t~ ire féd énd de pO'J.rsui\ re en 1937 SUT une plus l ~.rge base les (-"s'sa i: · l·cxamens pédagogique.s de l'ecn~elS félitS en .automne 193B. Ces eXë). ­

mens devaient ·avoir de nouveau li eu clans de:s écoles' de r eCrLle' , ll.1.:lis" cette foh , a ussi dans des école,s de. troupes légères (cavaler ie c:' cyclistc,s) et de l'artillerie.

En dato du 30 décembre 1936, l e Dépal'tement. militail'e . fédéral dé" c.:icla· de pounsuivre en 1937 les cxamens pédagog iques des recrue . .; sur la ml"Tl 'c base qu 'en 1936 dans trois école.s de lJ 'eCl' ue,'", d 'inf:-I.D-· ter io t a.u moins une école des troupe3' légères ct un e de l'art.ille l'ie, ce qui fut fait à Lausanne, Berne, St-Gall, Am'.élu, WVinterthul' et l'·rauenfelcL.

.Le r èglement d 'examen, élaboré en 1936, fut l'epris cette a.nnée;· av e·c quelques petites modifications. 'Le pil"Ogramme écrit fut aug­menté cl 'uno courtE' lettre, en plus de la compo,sition proprement dite.

, Les instructions aux experts furent quelque p eu complétées dans­,le ,.: ens des expériences faites l'an derniel', spécialement en ce qui' .. <;ùJ.1G·ei'ne les ,aptitudes requi.ses des experts,

Le.s directivE's aux experts avaient donné saiiosfac ti on , .aussi ont-­ell es pu · être maintenu'es pour ainsi dire ,sans modification,

Les expetts. - Quatre experts ont été nommés sur chacune des: 6 places ·d'armes. A Lausanne, Berne et St-Gall', on fi-t appel aux ll1 êmès èxperts que l'an dernier, \s-oit des inspe-cteürs sC91aïres' et dEr;; ins-1.itùteül-s . . La ':i101111rlatiCil1 rles 'nôü,:eaux ·eu t Héu ~':l'lll~ ' pTopositJon~

.. : .... f . '~: .. ' .... "

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-du chef d "arme de l'infantelr'ie et après quo l 'expert en chef eût pris de sérieux r~ns-eignements et un contact personnE·l.

Examens é~·rits. - Pour la première fois ceHe année; la compo­-sition propremen.t dilte a été précédée de la rédaction d'une courte lettre avec le,s formes de politesse d'usage. Cet essai a été tenté en raison du fai.t que ,la lE·Lure es't la :seule forme de rédaction écrite qui ose prés'ente pour la majeur.e partie des recrues, au moment de l'e ­xamen comme -aussi ultérieurement. · Presque tous les experts par­tagent l'avis qu'à l'avenir ·ces deux genres de travaux écrits de­vraient être maintenus. L'appréciation des travaux coïncide :senS'Ï­]Jlement avec ,celle de l'an dernie-r: bon ou ·as'sez bon comTr.le fond , insuffi'sant quant à la manière de -s'exprimer, l'orthographe et l'écri­ture. On a plai-sü' à constater que, d'une manière générale, '105 -1ra­"aux ont été accomplis avec zèle et que peu s'eulemE'nt durent êtl'~ Irefusés parce qu 'illisibles. Si donc la moyenne constatée n'est pa s -saüsfais-ante,c'est. {rue 'beaucoup de recrues n'ont plus ('U l'occasion ,de faire de's tr.avaux écrits depuis leur sortie de l'école, soit qu'ils Tl.'aient paIS Isuivi les courfl comp1émentaires, ,soit ,qu 'Hs n 'y aient l'Hl,")

travaillé ,avec J'applic3.tion voulue. La COlTElspond-ance demande un ·exercice cons{ant. Il ne devrait pas arriver qu'on oublie I.a' date ou -que l'en-tête et la fin de la lettre ne soient pas en harmonie avee le .sujet tr.aité .

Quelques exp81'ts ont r8gl'e.tté qu 'avec deux travaux éCl'it~, on ·ait. trop peu de tE'mps pour rédiger une lettlf'e. Il n'en s era rien si l'on 's'en tient it ce qui est prelscrit, c" est~à-dire Isi l'on ne demand e 'qu'une lettre de quelques lignes -seulement. Mais ,si l'on donne un 5ujet ·comme « donnez des nouvelles de la maitSOn», il va sans dire '([ U€' le te-illips ne Isuffira: pas.

A diverse's reprises, on a fait la proposition de dem.ander d'abo'rel l.a composition et -de rédiger la lettre en deuxième lieu . Sur une des placetS d'armes, le choix en a été lais-sé aux ll'ecrues. Quelqu~3-une8' seu­lement ont commencé pal' 'la composition. Cela ,se comprE·nd f()lrt bien. Une leHre est une .tâche nettement délimitée, tandis que l.a: longueu l' ·de la composition pourra être ,adaptée ,au temps disponible. Il e'8t naturel que le candidat ,se débarrasse d'abord du t.ravail le plus court, afin de ne plus devoir y penSEtf', et voue le re,ste De s'On .temps .au travail' de plus longue haleine.

En revoyant les travaux, j'ai été frappé par l'indulgence excessive ·de certains expeI'ts. De nombreux travaux auraient dü être 'refaits parce que trop mal écrits ou faits trop là la: légère.

!Ves'timation des travaux a créécer,tainœ difficultés'. Lü1rls de hl, ·conférence, Dn ,s'était mi,s d'accord d'E·stÏimer ,séparément la le:ttr·e 'et la composition et de prendre la moyenne. Il :s'emmivit que deux tra­-vaux souvent fort différents de la même recrue furent taxés 2 parce {flle 1 aurait été trop bien et 3 trop mal. Peut-être y aur·aÏ't-i·l lieu de ne plus considérer que le tout et de ne plu..s donner qu'une note pour

r 435 -

l'ensemble. En cas d'indécision, la composition prévaudrait, comme' .tlr~v~il le plus impç>rtant.

,En général, les experts ,gont d'avis qu 'une h eure et quart s uffi -· sent pour l'examen écrit.

L 'expérience nous. a: prouvé que donner le thème du travail et le.s explications nécessairE's, de même qu'exercer la -surveillance, doi ­vent êUr'e l'affaire des experts et non des officiers.

Sujets de travaux écrits. Lettres. - Demande de faire I~mivre un livret de service. Communica'tion au patron . de l'ad-resse :illIilitaire. Communication au président d 'une ,société de l 'instance à InquE'll '3' doit être. adr0ss·ée une dem.f\ncle de congé en vue cIe participe'I' ft une­fête.

Commande d'un chansonnier militaire .à une librairie.

Réclamation d'une montre-bracelet à l'échéance du délai prévll' pour !Sa réparation.

Dem,ande d 'un ce:!:tificat de bonne mœuflsà Ull€' autorité commu­nale pour s'annoncer pour le service de couverture frontière.

Demande des lsta;tuts d'une société de tir (ou de mus.iqùe) en vuc' d'une adhésion éventuelle.

Demande d'établi,ssement d'un acte d'Ol'igine au conseil com.mu­nal d8 sa commune d'origine.

Demande à ur~ 'syndicat agricole au ,sujet de foul'!.l'age ou d'engrais ...

Accusé de réception et réclamation pour marchandise ne conve-­nant pas.

LettTe aux CFF. au .sujet d'un objet perdu.

Demal1r]e d'un catalogue de bicycl ettes et des conditions de re-· prise d'une machine usagée en cas d'achat cl\ll1C' machin e n euve.

Composition. - Mon meilleur ami. L els be a.ux moments de l'écok d E; reCrUE'J3. Comment occuper 'ses 10i,sÎIr'E. Le,s be,aux côtés de m a pl'O ­

fes.sion. Ce que jo fE'rai a,1Jrès -mon école de recrues. L'entrée on sel'­vice. L'ordre du jour. La déconsignation. La remiso de l 'équipemen t peflsonnel. Ma p[lQfession. Le village où j'ai pa'S6é m a jeun0sse. L e' premier dimanche de l'école dE' recrues. Le recrutement. La m-aj ,son paternelle. Mon « Bund» (cheval) . iMon meilleur camarade. Hier cu1-tivateur, aujourd'hui soldat. Un homme auquel je voudrai·s lf'eStsem­Iller. A -la cantine. Mon ·sport préféré. I:a bicyclett.e, mon meiJleur' a,mi. MDn premier jouI' de s-ervice milita.ire.

Examen oral. - Ce nouveau 'sylS'tèmE' d'examen est la. conséquence de méthodoo ·d'enseignement ayant fait leulrts preuveS'. Le fait que' c8Ttains exper-ts, -surtout au début, ont de la peine :'t s'ada.pter à une·

436 -

-méthode que, théoriquem ent, j t.s ont. pourtant reCDnnu juste, prou \T C'

, il, quel point nos écoles sont engagé€'3 dans un mode d'en.:ie ignenlenî et d'examen SDlIvent faux,

C e·st donc avec satisfaction que nous avons constaté le s uccès clc' certains experts qui, l'an dernier encore, prétendaient no pou ­vow réusS'ir.

Rappelons 'SUI: quoi doit essentiellement portel' l'exarnen:

1. Ne pas demander de définitions. C'est avant tout il l'examell ' cl(>",o connai'ssances du pays qu'on eS't tenté de le fair e, Ne demandoH.:i donc pas: qu'est-ce que la 'Constitution fédérale? le Grand Consei l '! lelle ou telle loi? e:tc. De telles questions peuvent m.ettrc' dans l'cil1 · barr·as même lc>s Il1mribre,s du corps enseignant ou du Parlement. El­les relèvent d'tm sy6'tème ·d'ens-eignement thé()ll'ique reconnu faux de­puis longtemps et consist.ant à analy,ser dE'!:; expres.sions toutes fait.es. Sont préférables, bien qu'un peu difficiles pour la majeure parti c

,des jeunes gens, des que;stions comme celles-ci: quell e est la diffé ­rence entre le Conseil national et le Con-seil des Etats? Comment une loi e3t-ellEl créée ? Quelles sont les tâches de la Confédération? Quel­l&s sont les autorités fédérales. Quel,s sont les droits du citoyen sui s­ge? Comment est organisée l'administJl"atioll fédérale? Qu'entend-on pa.r un traité de conunerce? De telles cfuestions peuvent être posée~ à. L1ne groupe de jeunes gens instruH,s, par exemple' fl cl e',s étudiants,

<-qui, de.s généralités, 'pourront pas,ser peu à peu cl des qu c>s tions de détail , expUqucl' certaines expressions et donner des exe mpl es, c'est­à-dilf'e fail'e emploi de 1eUl~s connaiss'ances abs traiotf's. De toutes fH ­

<;ons, avec un -tel gl'oupe de l'ecrues, l'expert doit traiter un sujet <correspondant au niveau de leur ' instructfol1 et de leur éduc·ation et les lai sser .cau,'er. Il n e ùoit pas, bi en entendu, leur de::nHnclH ([es choses Ifelevant cie leun étude.5, maj,s des cho·ses importantes et cie portée gé!lérèllc.

L o jeune homm e plu.s modes tem ent doué vit au milieu d e cllo~,e:-;

plus concrètes. Une qu estion comme pal' exemple: « Que fRit. 'la COll­fédérrdion pOUl' la 'santé du .peuple ?» est trop demander de lui. Ellp l'oblige à '0 -r eport er du COllcret ft l'Rbstrait. Pourquoi ue p .éliS · 1\ fair e· pEn'lf'r d'un fnit,cl e qu elqu e cho'3e dc vivant, comnle paT ,exem­pIe: (' La. fièvr e sca r'latine a éclaté au v~llage . » Il n e })OLllT-a rien répondre quï l li i t. appris pHI' cœur, mais pourra; montrer s 'il , SHi t en .déduire quelque chose .sUil' l'activité des autorité comlY1lll1alescl,an::> ce domaine, sur cc qui sc pa.ssel'ait dans d'autres canton.' \lan:' ull e

. 'ituation analogue, s'ans cloute parce que les autoritéS' cantonale·g agis­

. sept. selon des in .... ' tructions fédéral es. Transporter la recrue d€' façoll iti."attendue dans une situation nouvelle, tmais sim,pIe, ' c'cst le b011 moyen d'examiner ~Dn aptitud e il. réfl échir, cau" ell e n e Ijolir:ra: pH S

.réponc\re par quelqu~ chose d 'aPPI'is, par un cliché -tout prê.t.

- 437 ~

'i , de ce1ie façon . on fait compl'el1che aly'tl'aitcmcnt ce que ja' commun e, le' canton et 'la ,Confédél'Fltion fon t pOUl' la ,,'a llt é etu peuple ; on pOUlTrl, pail' 'le' nième : iTib)~ei1; l'6rsqu'on aUl'a:' a:Haire à "uil groupé .. cl'a;ghcèùtc Li 1"3, l s' a';11Em'eï' t't ':pal'lel' de (::e qui se' '{ait i"),ll' 'analo~àe pb~l' les animaux clomestiques . Dè'9 qu 'on constétf que ia l:eCl'U'e ' dééèle: I" ench;:tlnernent de, chose ' concrètes, op peut alors exa111inel'. .si · 01k. 88ft èn' fa·iT' \.' application, c'e,st-à -djl'C .iùsq u·ù qù~l point ~li .e .. S'~ j t. ,pa<s­::(':' lu clomaine de la 'généralité FlU ca,' concret'.

Bien ent endu , cc>s .principed n e concern ent pa ,' ~Illiquement l'e ­xamen, mai·s bien plus encore l'organi s.ation de l'enseig'n ement. A l 'oc· casion du congrès riédag:ogique Bui sc::e cl e ce~te : an~1.ée, . Mon 'ieur . 1 (' conseiller aux Etat,s 'VE-ttstein a dit entr e . a utres: « Un e seule 'll!'é, tl10cle .est r ccommandable pour 1 enseig11(Ù11~nt d'e, 1 instruction civi­que efa ns Je'3 école.s moyennes et . les , c~)Urs compiémentail:Û's : s aisir co qu e 'l'éfève perçoit ou décèle ~ t ' dédu'ilf'e des évén,ements l eul' ,~i-", gnification. Do m ême ql,le la: pédagogiç' ,ll1odcrne cl1orche~, al~1encr l' élève à trouver par lui-même ~e juste 'enchaînement ,de,g choses et à exercer s on observation, le ,sens politique ,n e doit pas lui être inclll ­([ué. Tout cc qu'il voit, qu'il lit et qu',il vit , heureusement .complété et éommenté , par le maître, doit iui donn er un e i:'Q'lIage -to'ujour.s pl{l'S VrécisE" de l'a société et d e l'humanité. Il doit créer en lui 1'image d e-l'Et'é\ot et alors ,seul em.ent co dernier prendra vic pour .lui . '

Ce fut poUl' moi un e grande ,s.atisfaction (Jue les examen s 1l0U-' v eau'x,- déjfl, en vigùeur, soient ba 'é' SUl' l 'elùeign emeilt synthétiqu 6. C~tte forme désarme le.s 'adversaires d e l 'ancien système' d'exam.en s qui pi'étentlaient, non sans raisons, que son influence SUit' l e déve­loppement cl eo cours complém.entaires ava.it été défavol'a,hle ce der­nières ann~es, »

2. Vexer'men des connaissances du pays elo,it , ainsi qu'il :e -~ t ,pr0-8-

~ l'Ît, s'ételldre à tous les .domaines clan-' un ordl'e' quo.lconque: gé-o -.; gl'aphie, économie, instruction civique . et 11istoire. Cc princip e n e.' soufflr'o pa s d ·exception. Il n'est pa·s pCl~mi (10 ,se 11 el'dre dans les r18tails cie J'un de ces domaines et de négligel' les autl' c.' . Il est pal' exemple ê11'l'ivé qUE', p endant l'exam en d'un groupe, on n'ait touché ni 'n. la. cad e dû la Suisse, ni à ceHe d 'Europ e, ni au globe ou · au pl a­lüsphère. ·Si l' expert .sait traiter dans ses grands traits un suj et im- , portant tout en J'est,ant ,da,us l'élémentaÎ'r'e simplicité. il en arriver a sanG autres à util i'Ser tout le matériel d' ense ignem ent prescrit. Seull5' ceux qui pnrtagent encore l 'avis qu'il t'st plus import.ant de connaître un col· de deuxième ou ~n êni e de troi,sième importance en Sui:sse que d e savOIr é nul1l(~l' C I' ' l e<; cinq continents, pa'l"'tagel'ontéga:lement 1'0-­pinion qu'il suffit ù ' un élève d es écoles pl'imaiTes (le connaître qu el­que peu la' c::trte d e ln SuisBe .

3. S; i.i o·st. pl'e,':ic]'it (1\111C' part. qu e l' exam eri doit pOl·ter· sur tous ie.,'rloi11<'liI1C 3 dJ,' connaissances du pays, il' s'ensuit cl'Rutre part ' qüe

- 438-

'quelques questions seulement de chaque domaine peuvent être abor­-dées. On .fI commis bien des fautes à ce sujet. Par conséquent, le temp~ Hl3!nqua. pOUl' réfléchil' tranquillement et faire des déductions COl1 -crètf'::; d , la di,scLù5sion dégénéra en une énumération de noms ct .d~~ chiffnlS. J..e~ sujets -d'examen donnés com,me exemple·s on t .i ustc­ment pour but de montrer qu'il faut touoher il. tou\e; les clomaü1('~. mais, Llans chacun, à quelques cal') concrets seulement.

·4: L'examen ne doit jamais dégénérer en une conversation sur des choses insignifiantes. On part d'une question intérE'esant de près le,:,; célndiclats pOUl' pas-scr bientôt après a des choses impol'tante8 cru e tout citoyen ,doit connaître. Il faut re'stel' dans les granc1 es lignes et traiter hriève!ment los questions ,secondaires qui. ·se ·présentent ~I:J 'coutJ'S dt: l'examen.

·Les Sujets d'examen oral présE'ntent une image de::; plus vr.ll'ié('. ;Plusif'lll'S ne donnent que le point de départ et ne permettent pa.s (le connaître 'sans autTe comment l'ex,amen doit toucher ]c>s domaüLcs des connaissances du pays.

Traité de commel'ceavec la France (cl'un al'ticle de pres,sE'). Ln Foire d'échantillons de Bâle. L'exportation augmente. Un jeune di ­plomate qui a bien gagné ses quelques semaines de vacanC0S (con ­'seilletr de légation de Madrid; (d'un article de presse) . La réfection de la: routE' du col cIes ,NloS6es. L'exposition internationale de Pari s. Le port du Rhin à Bà:le. La commune de Lungern accorde une sub­vention à tses ressortissants voulant 's'expatrier (d'un article de presse) . AugmC'ntation du prix du lait. Quiconque fum e des ciga­J'eUes « Tunnac » favorise l'expo'l'tation en Bulgarie d e 5 locomotives de fabrication ·suisse (d'un article de pre,sse) . La quatrièmE' langue nationale. Votations et élections. Le prix des porcs fléchit. L'A,.s.sem ­blée fédérale siège ,à Berne. Relief de Véla: .La viotime du travail (imag.e). '[Le prix de,s céréales a été f.ixé . . Les' corrections du Rhàn e en Val·ais. Les forêts valai sannes et leur f.aune. L'utilisa tion du boi.s en Valais. COUl'S d'alpüüsmE' en Valais. La plaine de la Linth sera. li­vrée à la culture. La moisi&sure a attaqué la chaTtre fédéral e il Schwyz. Sur quelle rive du lac de Wallenstadt cOlllsur'uil'a-t-oll un e route? 'La vaccination (il l'école de recrues). De quelles manières en­'tI''Ûns-llous en cont,act avec l'Etat? Sous quelles form es et pOUl'­'quoi interdit-on l'import.a-tion de bétail? Hitler vient de garantir ]1-1

neutralité 'sui·sse. Dunant et l'insignE' cIe la Croix-Rouge. La l1l3.!/ '­

·que ' C( Arbalète». L'obscurcis,sement. Le débaiement des combles. Lêl

Landsgemeinde de GlR.ris. Notre compagnie de ,couverture frontièn'. Les écuslsons 'suisse,s. Nos timbres pos,tes. La foire· au bétail {le Thusi6. Une exposition de bétail. La viande d'une pièce de bétail abattue

:>S ur' l'ordrE' d'une ·société mutuelle d'a·&surance doit êtlr'e achetée. L 'é· migl\:'1.tion (d'après une image de Pietro ' Chiesa). Dan ... e; le canton c!0 .Zurich, l'octroi du per~mi.s de chasse fa.it l'objet. d'une votation. [ .,'al] .

- 439-

niverE·aire -de Nicola's de Flü<'. La construction ,de routes alpestl'cs: Le pain populaire. La IPoute clu Susten. Le gli,seement de terrain de Court. 500,000 francs pour l'approvisionnement des FranchE·~-Mont~l­gnes en cau potable. Des vign0s ,s'écroulent vers le lac (Douane). Du fer pour un siècle dans le sol helvétique. La .sucrerie d'Aarberg. La guerre civile ·espagnole. La votation berr'noi-se du 11 avril 1937. Pour­quoi noLùS ne somme'8 pas .partis,ans de l'émigration? (Petit,s pay,san:s va·laisans). La dévaluation (pour étudiants). (L'aide aux populations montagnardes. Une mi·se dE' chevaux -de cavalerie. Le trafic du port du Rhin bat un record. Une mise de bois. Le <:hômeur. Une bonne récolte de fruits en perspective. Rencontre de -douaniers et de contrebandiers (d'un article de presse). L'exportation horlogère du premie'l' trimestre de 1937: Le prix -du pain. (L'écu de l'em·prunt na.­tional. La: cai'sse d'entr'aide des paysans. L'instruction préparatoire. Le ministre Stucki négocie un traité de ,commerce avec un pay's voisin. Les engagés volontaire·s d'Espagne d.ev.ant nos' tribunaux. On décharge du charbon à la gare. ,v.alter MHtelholzcr Est m()!['t.

ST ATISTIQUE

Examen écrit Connaiss.ance du payls

Places d'arme.s Nombre Note Nombre Note de recrues moyenne de recrues n10yenne

Lausanne 423 1,8 374 1,7

Berne 413 1,9 358 1,7

Aarau 226 1,9 219 1,7

Wintel'thul' 201 1,6 215 1,5

Fll'auenfeld 307 1,8 293 1,7

St-Gall 512 1,7 468 1,7

2082 1927

Ces chiffres donnent lieu aux l'elnarques suivantes : La concordance de ces résultats à un dixième de point 0::;1 un

trompe l'œil. POUl' les deux examens, 'Vinterthour est en têtE'. On y a examiné des cy'clitstes, donc en luajeure partie des :fr.anœuvres, d e;:; mécaniciens, des chauffeulr1s, tous jeunes gens ayant subi les cour·s complémenta i l'es. ILes notes obtenues ,Sur 108 ·auür>0s places d'al'me's prouvent tout au moins qUE' l'estimation des tr,avaux a partout été .sensiblement la m,ême. Un coup d'œil ,sur les trav.aux écrits mont re toutefois que certains experts ,se s-ont écartés de manière apPl'éciü:ble des ,auures experts de la même placed'arme·s. ·Ceci n'œt urrivé qu e lorsque, avant cIe p3Jsser ·à la correction des ·tJ'avaux, on n'en ' a pa,' lu et taxé quelques-uns en commun. C'est ~à une dispo&i.t.ioh qu 'j] faucll'll: !3trictement observer '" l'avenir.

CetJte récapitulation n e doit nulle.m.ent être considérée comme le premier pas en vue cI e la l'éintroduction des fLm e-S le,-; ·tatï.stiques

- 440 -

(1 u temp s d es eXan1e11-::=. des l' ec rues !d e ]' :1 ncien réginle, ay ~. 'C cla S6em ent des . commun es, di strict,s ct cantons. En l'occuTence, aucun cI.a-s-sement ne p eut avoir ' lieu puisque, ·I.sur · la m ême !'lIa,ce {l'al~àic6, on é\, exa ii'l i.·né ' d es hommes de différents canton-s. -

' . L e congrèspéda:gogique 'Clll 30 mai: ~1. Lucèrné '~)T.anf .a pp·l'oLivé à l-a quas,i ·lJll.a.nimHé 'les r-i1l'incipcs (h~'3 nOUVéa:tlx exa m81n's- C105 !l"8G-i'ües, ; oü p c ut }Jenser maillt ei1ant ù. le·" introdüite ·· défiititivement. :i'

K: Bü'rki, expe'rt cn chef.

L'école active

. .

Un 'exen::ke extrêulenlent fn.lctue-ux pour halbituer Jes· élèves :'t Ip'ens-er en padant, à suivr:e l'enchaînenl€nt d~s' idées, c'~st de les amen.er .à interr-og'er. ,eux-l11/fu:nes leurs condtisdples · St'lÙ' la « 'leçon il r-Pciter » . Cet ,exercice, l11alheureusel11ent, est trop raTeluent pra­tiqué .

.-\Cet exercice se r,ecŒl1[luande sp·éci-alem.entij)ouT -,les leçons de lee;tul:e, l es leçons de choses (le, plus s'ouvent .. à base Iconlp~r~tiyc draIn s le':t prenlÏèr,es années) , l'histoire, 1a g~ogr(tphie, l~s $cience .... · nrttuI'c!ics , l 'agricultul'e, l'llllgiène et l'économie dO!lnestique.

Que!ques TeluaTques :

Pour les tout preluiers essais. on ·s '·en tiendra utilenl€nt aux lE:ç,ons dont les t extes sont ,suivis d'tin hon questibnnaire da'li s' h .. · .manuel ou dans le cahi~r .

. ·.Poùr ]~ r:es te, les élèves arrjveront plus vite que d 'aucuns pourraient le croire 'à jnterroger « :\ l,a l11Rnièr·e du 'maître \). So~'ons d-onic de « bons modèles ').

D'autre part, les élèv,es bien ,entraÎné':t finiront souvent par vous étonner de leurs « trollvaiHes }) .

Tl est h.ien entendu que, le que.stionnellr ayant Hni s·a tâche, Sl;"S condi~,ciples, sous votre ,directipn discTè,te, IwocédeTont t01.,l ,­

jour.s à la critique de s'a façon dïnterr{)ger.

:Pauel-il vous rappeler qu ' el~ d 'mrgea'nf ,à l'occa 'Sion tel élève cl'interrogèr SUl~ la premièl;·e parti,e de la leçon , et tel -autre s'Ur la detixièTIle' parti·e, '"ous founiirez aux « juges }) l'occasion de pro-

- • . \ j

- 441-

-céder il ,cetl 8 ,critique COll1Jp~tl'ative toujours si j'ntéTessalJlrte et si fructueuse '?

A sj.gl~al'erau's!si que dans certaines ·écoles, on fait pmfoi~ dl'Ctùnatisel' lets leçons-r€jpéHtions qUli I~'y prêtent. Voici, l~pl'O- , duit tel quel,. 1,1Ue exelllple fourni par une école.

Sl..ljei·.: .soin.s à donner ,en ,cas d'accide nt.

Supposition: ILéonie ,est tonlbée dans le cour ,et s'est hle5sée assez grièveluent. \L~ docteur appelé se f·ait rel1Jd~~e conlpte de tDut 'ce qui s'est passé. \Louise joue .au -docteur.

:Le docteur questi{)nne : Quand 'l'accident ,est-il laTrivé? -CDnuuent est-il ·arrivé '? - Avez-vous lavé la plaie? Avec quoi '? Pourqu-oi avez-vous pri~ de l'eau oxygénée? Vous ne l'avez pas· eIIl!pll()yée pure, n ',est-üe pas. ? Quelles ,s-ont les q)roportÎons ·eIll­

ployées' '? - De quelle .façon avez vous ensuite 'l:1l31ndé la plaie? Vous n'avez pas trop serré le banda'ge? - POlll~qllOi avez-vous Ïlnmobi1isé le menlJbre? ...

(La l11aHresse intervient à son tOUT: 'Léonie doit-·elle rè5·ter longtemps Ï'mnlo'bilisée '? COlll1n-ent devrons-nous 'prücéde r pour 'la transpoTt-er s'ans la f,aü'e Is·.oulffrir '? .. .

Disons enfin que le procédé .,des intel"rogations-ré pétittions par les élèy1es eux-1l11.'ên1e" ·est à rec'01l1:1nand er ég'aleluent pour les r écapitulations hebdomadaires, ·mensueUes ..

). '

Dans l' infinie VQll' iété des questions que f.ormule lïnstituteuT, Il y en a deux qui doivent prédominer: 'c"est « C011111ment ? » et « ?ourql.zoi ? » Elles ,donnent plus de .profondeur ù l'enseign·e­luent et aiguisent les facuI.tés de l"inteUigence.

:.Vlais lalu lieu ·de continuer lÙ 11le Tépét,er, j'épingLe ici quel· que,~ . passages signiHcatifs d'·auteurs qui réclament, ,et ù tous l e .; degrés, des « entretiens véritables », où les é:lèves- eux-mènl,e.'i s.ont adlnis, sont excités à questionner.

De H. ~. i111011, dans 'sa « Méthodologie de l'enseignement · pri­maire » .'

« A l éco'le prÏ'I11Ia'Ïre, notre j-eulw auditoire ne doit loger rjen {}U [ort peu de -chos,e ·par « ~ÎJ11ple 'autorité et là cr.édH }) . . Il 'con:: vient qn il intervienne, qu'il 'soit l11isen caus'e, qu 'il participe' -di­T,octement ~u labeur" qu'il d écouv,re, qu 'il rt'onnuLe. Objections , dOlltes, embal'l'as ne doivent point ITI'Ol..ll'il' sn!' ses , h.>Vl'es :.' . U1H:'

leçon est le plus souvent lIn échange continu de pm'pIes f!t .:d'i . dées; c'e'it il ce compte qu'eUe Pl'Ovoflue l inté r'êt , L\1'tte ntion l-e développement i'l1telle·ctuel et mor'al )) .

« ... Tout aut~'em:ent inspir-é, vous 'conviez vos -élèves ,à obser-· ver la gravure et vous engagez un entretien ... au Cours duquel voS' interlocuteurs répondent, ,mais ne Inanquent pas non phllS de fol'­m ,ulel' des questions que vous chél'issez par-dessus tout! »

« 'Les IllOlnents de Lai vie s,coloaiTe qui l'aiSISent l'enfant \S'ans un sentiment ou une ' idée à traduire, ne s'e conlp.rennent guère: tout peut y êtTe prétexte il parleT, à s'entretenir. Parn1Î les oœa­'Yions l,es plus propices nous citerons: 1. les leçO!l1JS de choses (lll

cours desquelles les élèves inteno.gent plus souvent que le maUre ».

D'AdoOlphe Hardy Id/ans l'article Le Livre de la ncnture et la peil'sonnalité de l'auteur:

« Il importe qùe jamais le maître ne se consklèl'e comlme Î.m­PQl'tuné pal' les de:nlandes, InBme ml.lltipliées, des jeunes élèves..­ce sont des ouvertuTes qui lui foOnt les circonstances pour lui fâ.'­ciJiter la plus vivante ,et la fructueuse des leçons, 'en m \êrrne telnps que le choix l'e plus judicieuoc des o;;ujets de rédaction là iTIlpOSel" ensuite ».

Ad. Ferrière paTle dans le 'l11'êlne sens dans « Transformons l'école » :

« Et: les pOUl'quoi de l'oenfalnt, s'i pleins de oandeuT, si IpTes­sant9, si nonlhr'eux vont s'éteignant au contact de la Tègle froide et Tigide de r école. EUe n'y répond p:xs, nlais multiplie lies expli­cations qu'ü ne delnande pas et étoOuffe I~insi dans l'œuf ISla cu­riosité na ti v.e » .

Faire fONllulel' le plus pos-s.ible les problèmes pW' les élèves mihnes, d 'a'près d-onnées bien choisie'Y (recheTchées par ellX­mêlnes , 'Sli poss:bl,e) .et croquis.

,Au D. S, ) donner l,es leçons C11 fOYme SLll' « L'Intel'l'ogaltion »

et les « Pl'Ollo.lTIS interrogatifs » prolpoo;;,ées par 'Bnl'not et IB()fJl~ dans leur «( Mé~hode de langue française » Tr-oisièm.e livre.

A.ll IVme n., }Jour couronner rcruvre :

f:xel'cices de conversation spontanée: Discussion de ques­Liam:; rpTovüqll:é<f's par les :fai,ts ) les incidents , les événements IcTu jour.

Co.mposition orale - ct rértJ/isation - de petites scènes dia­[ogùies: Déve}oppem,ent oTal d 'un sujet sÎlnp}.e indiqu-é .,par l'in~­till1'!eur ou c.hoisi par un ou plusieurs élèv·es.

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