l'ecole primaire, 28 février 1953

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SION, 28 Février 1953. No 10. PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE ORGANE DE LA Y.ALAISANNE D'EDUCATION ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 7.50 72ème Année. les abonnements se règlent . par chèque postal 1/ c 56 ou à' ce défaut contre remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M, CI. BÉRARD, Rédacteur, LEVRON .... _________ 00< "- ' ______________

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Page 1: L'Ecole primaire, 28 février 1953

~!. PiUeloud-Barth~leIDJ, iDll. Sion

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SION, 28 Février 1953. No 10.

PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

ORGANE DE LA SOC"ËT~ Y.ALAISANNE

D'EDUCATION

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 7.50

72ème Année.

les abonnements se règlent .par chèque postal 1/ c 56 ~ion, ou à ' ce défaut contre remboursement

Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à

M, CI. BÉRARD, Rédacteur, LEVRON ____________________ ......II;.;.... _________ .....a.lLeo..:l.s ...:.a~n~na~n!.:..ce~s~~t'__'__S<rec~u_es exdu~ü\l""_m",lf 00<"-' ________________ 1

Page 2: L'Ecole primaire, 28 février 1953

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SION) 28 Févl'iel' 1953. No 10. 72èzne Année. ,

L' c ORGANE DE LA SOCIËTË VALAISANNE O'ËDUCA TlON

SOMMAIRE : Nécr ologie. - COMMUNICATIONS DIVERSES: Avis .. -De la littérature immor,ale et des journaux pour enfants. - Com­m en t org.aniser la semaine d'offrande à Marie. - Radio scolaire romande. - Le coin de la gymnastique, - Le métier c'est ce qui unit. - PARTIE PEDAGOGIQUE : Probl$mes scolaires. _ De la douceur . - Le rôle de l'Ecole populaire dans l'Etat. - PARTIE PRATIQUE: Cen tre d'intérêt. - Distinguons les parties d'une fleur. - Bibliogr,aphie.

NÉCROLOGIE

t Mo s"e r har~es aenll1B UN ARTISTE AU GRAND COEUR

UneX'ce.Jllent lllusi,cien, 'qui fut en 111êIUe temps Ull ex'ceUent honlfie, ,ce qui n',enlève rien au mérite du .pr'emieT, ,hien au Ican­IT/aire, vient de n'Ûus ,quitter.

M. ChaTiles H,aenni que toU'.s 'l,es insifitute:urs de la vi'eiLle éco'le ont 'connu et aimé ,et dont tous 111e/s. Vallai'sans ont frerdorThné quel­quers-unes de ses œuvres, « La Valai's,anne» dans tous les 'cas, <1 rendu ,sa belle âmle ,à Di'eu 1e 18 fétvri'er, ,à 'l'âge dE, 86 ans.

AI,sarc'ien d'Û'rirgine, le défunt. naquit à Siolfl en 1867. Il étudia la musiqu,e du ConservatoiTe -de Strasbourg, puis '9 celui de Ge­nève où il fut élèw~ d'Otto Ball"Lllan. No'mmé 0l"§1antJ.'Ste .de 'la ca­thédrale de Sion ,à 25 ans, il f'in t le rC'lavi'er averc une parfaite maî­tr ise pendant 60 ans-. Non seule:me 1t il jouait toutes 'les œuvres de.s grands 'ID'aîtTes, mais .il 1ais'Slai1 volontiers courir 'Ses -doigts 'sur 'les touches, ,selon les inspirations de 'son âme ardente et sen­~bl,e , improvisant des pass'ag1es qUè Dieu seul aura notés .

~1ajs, heur'e'uS,elnel1t, 110lnbreuS'0S' sont l,es 'CÛ'll1posiHons qui nous ont été Icons,ervées, ellico-re que toutes Ine soient pa's 'connues du rpuhlirc, M. Haenni étant un 11Iodesbe et .un ünüdte -qui n'aima'it pas 'lia puhli'Cité f,aite a'utour de son nO'ID .

"

F.

Page 3: L'Ecole primaire, 28 février 1953

- 314-

Ce pl'l()'be lll'us<icien s'-est essayé od.a'I11~ tous 'les genres: mes­~es, opér.as, opérettes, oratoTio:s, IC antat es , un -ens~m:ble -d'œu ­vre.s réunies en 17-5 Volhlmes l~lié.'V de sa pl'oipTe marn.

Ce taJ,entueux CO'IDlposite'l.ll' affectionnait aussi h~en .ba 'm-~~i­que 'Vocale que la ulrtlsiq'll'e iThStJ:.·unlelüale et, à ,cette epO'(p.~-e 'Ou .]oe

('.hant était h,airté en 'par-ent pauvre dans, nos ,cla-ss,es 'vla~alsaJ.l.ne~, ill .fit Tayonner Icet alnour auto UT ;de lUI ipar ,son ,ens·eJ.I€[n~n1:en~, car il fut dur.ant -de longu-es annees profess'eul' ,au 'Ûollege et ,l

l'école nonnale .de Si'On. Nous avons ,eu l'hOllineur d'êt~re s'On élèv,e, ·et ,oert-e'Y nous ~e

lui .avons pW5 donné de ·grandes s.atisfactions, ay~nt, P'~u d~, d,LS~ positions musÎtCaltes. Mais c€lla ne hOU'» a i>.as ,eu1:peche d lapploclel ~e profess-euT, ~'_31rtiste et 'l'humme.

Bon jus'qu'à 1'ex-cès, layant :pew' de frois·~-m· et de b~esse: q~i: conque, indu.Lgent pour I,es nloius, .a.ou~s" d'une ,p,aTf.~t: egahte d'hulneur, 'cOluruent M. H,aem.n'Ï n .auraI't-ll pas eté a·Inle de ~·e~ élèves? A cause ·de 'la troip .grande bonté du pTofes.S'eur, ·ceuX-Cl m'apportaient Ipas Itouj-ours ~'Ia~tdt'Î:on détsh~e -au,~ 1eçons ~e chant' ·mais ils avai·ent pOUl' lu'! 'llill te1 Tespect qu Ils ne se s,e­r.aient' j.anl,ai~ pennis la moiilldT·e il~lc~)'rrectioll à son, égaTld. Et t'Û'~'s onrt ,gardé du bon M. H'aenni, à 1 al'!' un peu. bohelne, lC?TIlme l~ 's'Ont d'aiUeuJ1~s tous l,es al,ti'Stes, 'tUl souvenu l'CoCODllJaTs:sant et

l".cspectueux. ICar lCe profes-seur 'nous donnait da'Vantage que l,a 'conna-is ­

sance dCl~ diverses sortes de -giamlll!e's 'et A de m'esures: ~s'a s,~~l: présence, 'la l'C:mcontrre de 'ce Tegard ho~nnête. -et fI anc . qUl pal a~s­sait l1iI'e ,au fonè des âmes hnpTesslOnn:nt, l'etenal't, enCOUI.a-

gcait, ,confortait. M. Hlaenl1'i aimait ,l'art Ipour 'l'!a'l't ,sans ,?ou~e, luais 'Ù ,t~nait

à le faÎl'e Tayonner, à en n'Ourrir léS jeunes ·etudl,ant\:s , :s,es eleve~; paTfaitenlent désint'él"ess'é, il ~enait à l~~·c()le n~.'f.ID:al'e ,ch~que fm.·~ que lIa directi-on d·e cet étahhs'Seln~H't ~ y autonsa-~!, V?Ul .aonne~ des T'écita/ls, .desqtI!atuoTs ·en p-ru'tlICiuheT, que la fatn'}1}te Raenn1 exécutait d'une façon r,emarquabl,e.

Dévouem,ent, délsintéressem'ent, teHes ont été les qu~l.ités Inaîtress'es de ,cet homn'1e laimé de ses s'emfb'lahl,es et TIla'pque par

la divine Pro'Videnœ. 'M. Raooni n'est 'p'lus, n1.~is -son œuv:r~ rester~a, "et 'Ile Va!~i~

tout eurtieT .gardera 'le souv-enu d,e c·e't. arh!s,te .~'l l a cha~te el scrv,i avec son .cœur e1 S'Û1fl ta~ent aUSSI grands l un que ·1 autr,e.

Cl. Bérard

....

~~~~i~~~~~~~~~~

1 ~É?~!~~1~~~~.[,~~V~~E~ i "", ~~~

AVIS ,

Règlement des écoles primaires

L'e règlen1'ent des écoles 'l"Il'Ï1nah,ClSI sera réimprimé pro'chaine­ment. Les ullernhres du ,corp.s ens·Coi.gnant qui désireraient y voiil' ap.porter des lffiodifi.oa1:i'Ons sont ipTiés d'adl'esis-er ;leUirs -l''emarques à -Cl. Bérard, prés'Î'dent de 'la commÎlS'srion des programmes et des IIDIanuels au LeiViron.

De la littérature immorale et des journaux pour enfants

Une inter,peTIatio[) ;<;1 été dépos-ée au Grand ,Qonseil vaudois qui, dans \Sa séance du 10 déctn1brre, a émi's 'Ile vœu que le CofiSteil d'Etat prenne toutes luesur-es utiles afin d'.empêcher la vente à la jeunesse .de ipubUcations mal,s,ëdnes 'et d'encoura,ger toute initia­tive ou tout.e institution propn~ à -déve1oipip·er une lecture saine po ur lia j-euneSl5e.

\Par une 'ciI',culaire, 'le Départ,mn'e'J.lt de Justice et P.o Uce , d'en­tente avec le Départenl ent de 1'InstrUlctiDn pub'Jique -et des Cultes, .invite l-es munidpalités à interdwe ,1'eX:l)Osition pubHque d·e tous ecrits ou inlag'es Ïlnm'ÛT3:UX ou indécents, 'cette inbey,diction co.m­

prenant l'affi.chag'e, tant à 1'intéf'i.eur qu'à l',extérÏ-eur des maga­sins, de~ kios'que, des établiss'em.ents publilcs et tous lautres lieux où le pub'li,c a a'c'cès ; à iil1'terdir~ 'la vente et lia Il':emis'e Ù des- 'lm­neur.s en âg,e de -soolarité .des ipUlbJkations lPériodiques 'suivantes, -dénoncées pal' le Déparbeluent de Justilce et PQ<li,e·e :

A ventures de Peool5 Bi'll, ile légendair,e héros du Tex,as (Pa­ris); Le ,Capitaine Rilcal~do T.aconte une 'aVel1tuTe (Bruxelles); ('..ollection Tarzan (Paris); Les n'Ouvie'Ue.s av entUires de Vktor Vincent (Brux,eNes); "Petits :Moineaux (PaTi's); Le P,etit SherifJ (Paris); Super Av,entul'e (Paris); Super Bab (Lyon); Tjntin VP.a­ds); VaiU'ant (Franoe); ZOTl'O (Baris) .

L'interdilction peut s f·tendr·e d'offtilce ,à d"a1..üres _pu1blicatio.l1s dH ·même .g,enr,e.

Cette 'Circulaire est a!dres:sée aux /pl~éfets, par eux aux Inuni­'lip'alités, à 'la poHce 'cantonale, à l'A.gence de journaux Navi'l'le, à Lausanne, tà l'Ag.ence ,de jo'UrD~Ux Paul Schmidt, ,à BâlIe, à ]a

Page 4: L'Ecole primaire, 28 février 1953

- 316-

société des 1itbrair'e.s ,et éditeurs de l a Suisos'e romande, à Lausanne, au Départem,ent fédéral de 1'Intérieur et au MinÏ'stèr'e p ublic fé-déral, à Berne.

Br avo pour l'intel'dj,ction des « 'Dm'zan », « Tintin» et Cie. Réd.

Comment organiser la semaine d'offrande ci marie

, dans le cadre du aubiIé marial Les souv'enir.s les plus vivant; de noOtr,e enfance se r.attadlent

à quelque év,énemlent saillant. L,gg'tis-e IC0Il111a"'t ce trait a.oc,u~é de 11a psychologie juvénile ; ,dIe 'cher,chf': à mettre en un re'Hef nnpres­sionnant les .grands faits de 'lIa vj.~ Te}i,giell'se p lar des fêtes solen­nelles précédées d'un S'él"Ïeux teu1î!pS de prépa'rati,oil1.

Le Ju~)ilé M.arial ,est ,eeTtainement tdes1i'né ,à flaire sur la géné­ration ID'ontante de nohe pays une profonde ül1pression. Pour qu'il ,en 'SoH a insi, i:1 ne :suffit pas ,rl"a'l110UeW à SiO'~l de nombl'eu:5,es phalanges d'enfants à une "aS'semtb lée -plus ou 'ln?'I118 s'p'~cta-culaITe, Nous ,aUTons 'lIe ,sOUtci de faire ,en s'Ülrte que Iles Jeunes ames pren­nent nettem,ent ,consiCÎ'el1'Ce du 'sens de notre l11anifestation de piété filiale envers JJ1arie. NoU's ferons un effort d'éducation chrétienne et mlaJriale p,JUJ,?; intense et plus ,effica'ce. A nos yeux de fidè1es, l'a Mè.re de D~'Em est la voie la p lus aisée pour ar'river à Jésus et à Dieu lui-,même; 'Clar eUe est la 'luédiatrice unhrerse'1'le en union avec son divin Fils .

Qui d~t jubHé dit joie, nîlêlne une joi,e enthou'Siaste. Nous ne voulons pas nous donner tant de peine .pour un,e 'Sat,isfaJction pas­.sagèr1B 'et Isupe.rfidelle; il 's.'agit ode rultivel' la joie profonde et d.u­l'able que donne à 'l'enfant une Iprp.sence '111aternelle .. Un bon fils veut mériter l'affection de sa 1nère, s'ef.f.or,ce de deVIner ses pluS chers dé,sil"~ et de les ,a'cc01np1ÏT.

Nous R!?irons ains,i à l'égaTIc1 d lP; ,Mla:rie. Dans Iles m ,ess1ages que Notre-Dame

u a tJ~a'lî,snlis aux hOlnDl.eS depuis un siè.cle opa'5tS·é, eUe

a del11andé à s'es .enfants de la terre de -détourner les IchàHrnent's du ,ciel 'P,ar la prière et la pénitence.

Des gens s'l1'Pe,pfÎtciels ,se réori,ept lOTI'Stqu'ils entbentdent llOlIl1'l11er

-d'un trait 'la joie ,et .la pénitence. Tête de linottle ! Lia :p"sychnlogie la plus authentique 'COl1î'lUe Ila f,o~ 110US assurent que tout hon·, heul' véritable est le fruit délicienx d'efforts austères.

Nous oI'gtaniserons

la semaine d'offrande à Marie LOl1'fonnélnent aux IDleilleures d onnées de la 'péda!gogj,e de l'en­fance,

- 31'7 -

Chaque jour, nous aUTOn.s notre quart d' heure lTIw'ial dont -la nllatièl eest tou-be donnée : c',est la vie de eeUe que norus 'a1ppelons 1a « Cause de notr e joie». Ce qUEl:rt d'heure ne s-era pas un Serlll011, nl'ais une iJ.,eçon vi v;ante où la Ip'el~sonne e1lTseilgnante 'Obtient, daI1l'.Y la mesure du possible, qa 'par tilCiip'aH'Ün activ'e des, enflant selon ]'eur.s 'ca,pa'CÏ'tés.

V:oid comment peut s'e dérou}ier un qual-t d'heure lnal'ia l :

1. Nous 'conunençon s par rune 'courte -et fervente prière ou un cantique mari-al tiré du r ecueil praroi'sls-ila] et dé jà ,connu.

Pui:s nous évo'quons un rfait préüis de la vie de l\1arie, partie en Je TatContU!l1't d'une voix Ichaude, partie en faisant l'appeler paT Iles eni_ants Ice ,qu'ils ,SIRvent déjà.

2. Nous joi.gnons à 'Ce 'récit quelques .considération·s propre..; à souHgneT la silgnification ,de ce fait mlalial et ,à mieux le f'aire cOlnpn~!ndre .

3. Il eS't bon que les ,enfants ,pal'tU!gent .le bonheur ou 1e,s dou­leuTs de 'lia Sainte Vj·erge, COillnue un enfant pense et Sient av{~c Soa mère.

4. Il l'laut arrivleT ,chaque fo~s' oit une conclusion ,pratilque tout en faisant converger 'V èl~S ile brut du jUlbNé tout es 1es aJctivHés . C'est ainsi que nous ,suggérons à nos j,eunes auditeurs des 2.lctes ù alc­compliT : prièl~eJSo, renonüelnents, off-rande :pour d',autr-es enfants.

5. P.our fixer ]ta p 'aTo'l'e qui ris'Cluerait de s'envol,er trOjp T'api­de'Il1'ent, nous nîettrons au tableau un 'texte expres,slf me f igure ou un symhol,e l~elati[ au su jet justement tra,ité.

6. NOll11s tenninerons Ile quart d'heui"e ,marial éga.lerncnt par HUC: rprièr,e ::uppropdée ou un ·c'antique.

, POlU' 'concr:étis-eT J'-erffort 'llloral ,et re~igieux des enf/ants, on peut leur 'suggérer l'~dée de pr5parer ce que l'on aprpelle un bou­quet spirituel. Il :Daut ,se luettre ,id à la lP'la-ce .des enf'antsqul ne connais'sent ni l.a gêne des -adu'ltes ni Œ,eul' vanité . En invitant not,re Jeune pha'l'ang,e a n01er s'es prières et ses salcrif.i:ces, tUOUs ,le f.erons avec discrétion, sal1l'3J une insistance inopportull1e. ToOut ce qui se fait dans le Icadre de 'la Sema'Ïne d'Off,r~tIllde à Marie POT­tera le IcaTadère dés'intéTles'Sé, di,gue ,de Notr,e-Seilgneur et d- sa très sa'inte Mèl"e. J.l1ais ne Soyons non plus tl'Op tim_ide~)' ll 'ouh­,sions pas que ila grâJce barptis'llîal,e et la tSainte C01.11IDUll-ion d o-}j0.s'ent dans l'ân1:e de l'enfant des res,soup~es de générQl~'té (pli n'attendent qu'une iUlpU'ls'Îon heurellse ,pour ,s"épanouil!'.

En personnes l~éalistes, nous ne 'perdrons pa!So de vue que Jes enfant-s soOnt versatiI.esei inrconstants; nous varierons donc nos procédés le't ne ,craindrons 'Pas Ide revenh' ,sur lies lnê'rnes idées en des tel~m:€lS nuancés. Les sUJ~gestiolI1s péda,gogiques qu'offrent oes

Î 1 ,

Page 5: L'Ecole primaire, 28 février 1953

- 318 -

lianes n"entenrdent pas êt re un cadre rigide, 11l'a'Îs .si.mpl,eIl1'ent 111011-

ll~r des p oss1jlbilités de l'éducation ,chréüenne e l ma'T'ia'll(" dans les· CiTcol1stal1'Ces dOll1nées.

La Sem.aine d'Offrande à l'vktrie ·a de ,quoj eIl'l1hoU!';;,iasmer les l'enants de l'éco'l.e traditionneHe ,Oümnlle les p'artisans -des m.éihodes Inoder~les . Les uns et les autl"es au:r:ont à 'cœur de ICUltiVteT ,dans l,es jeunel!;j âmes oette .piété f ihlal,e env€r~s IVI1arie ,qui a 'les pro,m'esse ' étel neUes, Illais ,agit pair s'es répel,cus'sri'Ons ~emVQ.reJnes a1.l,ssi SUl'

tout 'le domaine terrestre. N Oll S ne pOIU v ons guère temllÜl'el' no.s ili,gne'30 p 'l us O,ppol'tuné- '

l 11l:-''11t qu'en 'Citarnt 1'ext rJalt suivant de la prièt,e ct 'un éducateur : « Vierge :NLarie, qui mieux que 'Vous p OUl rait m '·ens,eigon,el' <\

fonuer Jésus dans les â'l11:es ! C'est p ar vous que 'l'e divin Sau -· veur ·a voulu s'e donner au 1l1OJll.de ; 'Sous vos yeux, il gT.andi-ss.ait en sagesse ,et en grâce; obtenez à l1')ieS éllèves qu'11.s 'soient de,; co­pies fidèles de l'Enfant dhnill1; ,et à ~oi, vont.r,e indigne servi t.eur, inspirez u n e 'estime profonde ·pour Iles fonc tions 'Si nÜ'bles, -de l'"édu­c.ation : aide Z-flU oi à 'senl'er. cultiver, fortifier et r endre- féeond l'.esprit ·chrétien d ans ires âmes ' ,appfleuez-.m oi à di-s'cerner ·et à 'cul­t1veT parr'mi Ines élèvles les ipl"iviléf5iés qui ont nùeux 'senti tes im ­pre.s·sion.s de lIa grike., a,Non' que des vooations d'élite naissen.t parmi é IIX 'et que gflarn.:djsse le n o:mh r€ des . ouvriers atpolstoHques».

L'e Icoflnité diocésain d'or·garusatio'11 ,

RAD~O SCOLAIRE ROIVIANDE

Règlement du concours organisé à l'occasion du 20me anniversaire

Article pr-emie.r. - A l'o.c,oasion de son 20èlue anniversaire . la Radios.cola ire rOlnalI1de organise un concours .de textes d'émh­sion s scolaires inédits doté des 'Prix suivants ' : i

3 prix de F.r. 300.-4 prix de -lÛ'O.-

Art, 2. - Le ,concours est 'OUlvert à tous les mem.bres du corps en.seignant de Suisse Romande, ainsi qu'à tout autre auteur de langue française.

Art. 3. - Les textes d 'émission doivent être ,conçus: soit pour de'Y enf.ants de 8 à 10 ans soit pour des enfants de 10 à 12 ans soit Ipour des enfants de 12 à 15 ans.

"

. Art. 4. - Ces textes peuvent être rédigés sous forme de pièc~ ~'adi'Ophoni'que, de caus.erie, de causeri·e-audition ou ·S'OU.s toute autre~ forme jug'ée radiophonique. .

- 319-

L a duroée totale del"éllüs,sion dÜ'it être UÎ'mitée à 30 luinu1:es . La langue doit être fa>Cilen1ent aocessible aux enfan ts d e la

catégorie à laqueHe le texte s' adresse. S'i'l s'agit des pièce·s radiophoni·ques, ~ e nom bre des persoll­

n ages n e devra pas excéder 8. . Art. 5. - Les sujets . traités p·eu,vent être musicau x. , Jltté-r aï r·es, h istoriques, scientifiques, ,etc.

Art. 6. - Seuls s,eront 'Pris en ·conc;idération les t€xtes iné­dits et n 'ayant pas été d iffus'és par un 'Poste radiophonique. Les concurrents s'·engagent à n e p a;s fai'r e d iffus'er ·leur œuvre .avant la pubJ.i.cation d es résultats .

Art. 7. - L'œuvre sera présentée ,en troi e; eXe.Inplair€s dact) ­.Iographiés. Elle s·era signée d 'un pseudonyllle répété sur une en­vploppe oachetée~ qui contiendra le noin , le tprén om et l'adresse cl ~ l'auteur. (

Art. 8. - Les textes présentés à ·ce concoure; d evront parvenir à Radio-Lans'anne (La SaJlaz) ou à Radio-Genève (66, Bd Carl­Vogt) av,ant le 31 'lItai 1953. Les résultats du concou1'.s seront pru­danlés en aUÎ'Olune 1953.

Art. 9 . - Le jury '~era dési,gné pal' la Cüol11'mis'SioD. ronlande des émissions radios·colaires. Ses décisions seront sans a:ppel. Le jury se réseJ've ,1e dl'Oit, l e cas échéant, de ne pa~ décerner tous l es prix.

Art. l'O. - Les text'es ayant obtenu un prix s,eront diffusés par la Radiodiffusion s'coJaire l'D'mande.

La CQilll'lni's's,ion rOnlaTlJde des émissions ,radiO'sco'lair€s se l'é­iServe J'e droit d e demander des Ino(Üncations aux aut,eurs dE:":i ~extes prÎlnès.

Art. 1 t . - Les manu;s'crits n on 'primès 8ero11t )'envoy ' s aux auteur:s.

Art. 12. - Le r ègleill'ent du. 1p1réSJent concours est tenu ù l,a disposition des auteurs.

Commission Romande des Emissions Radioscolaires Lausanne - Genève Janvier 1953

Prochain tirage de la

LOTERI E ROMANDE' r.

samedi 7 mars 1953

Un gros loi de Fr. 100.000.- ' t. 1

1

' .

Page 6: L'Ecole primaire, 28 février 1953

flssociation ' des maîtres de G~mnastique du Valais romand

COURS REGIONAUX DE GYMNASTIQUE Le personnel enseignant e:st , c01~di'a.lem,ent ,inviM à 'suivre un

des ,COUTS régionaux su~vants : Lieu Date et heure Direction

Vouvry, 'le 5 mars<, à 13 h. 30 Pau'} Pignat Vernayaz, le 5 lUlUS, à 14 h. 15 Guy Revaz Ful1y, convO'cation ;par le Dil"ecteur Roland Gay-Crosier l{iddes, 'convÛ'cation par le 1)iroecteur Ga:s<ton Delaloye Saxon, ,co:nvocation par le Directeur Gaston Delaloye

. ID' t Rolang Frossard Ardon, ,cOlIlvo'cahon par e 'l'pec 'eur Pont ·de l,a M'Orge, oonvocation par I.e Directeur Adrien Pitteloud Saviès,e, convocation paT le Dipeeteur . Samuel Dela'loye Région Lens-Montana, lconvo.c,~tion pal' ,le Dn"e1ct't'ur Fr. Bonvhl Vis'soie, convocation par le DJ,f~ct~ur Jules Crettaz Bramois, cOll'vocatoÏon par ~e Drrecteur Paul Gl'as,<;ey Avent 'convocation 'Par .le Directeur Gaston Moret N~nd~z, convo;cation par le Dh'elcteuT Ja1cques Darbellay Châble, -convncation par le Dil'ecUetlT Joseph Vuirgniel' Orsières ,convO'cation .p·ar le Directeul' Elie Bovier St. Ma11in, ,cÛ'nvooation par le Directeur Elie Bovier Troistorrents, le 12 n1ars, à 13 h, 30 M·aJ'üel Coutaz Hén~m.eIlice, le 12 III arS , à 14 h. Benul'rd Pitteloud Grône, le 11 mars, à 20 heures Paul Gla'Ssey

Frai,s< de dép'la,cem,ent rem.boursés. Le Comité technique.

* :j: :1=

COURS DE JEUX ET D'ATHLETISME L '.a'ssodation des m 'aîtres de gymnastique du Va'la is romand

oroanise un CDUTS de jeux et d'athlétisme pÛ'ur instit1l'tr'Ï:ces el IÏ.n~tituteurs le dÎlnal1Jche 15 111a-rs, à MaTtigny-Ville.

8 h, Offi'c,e divin, Martigny-ViUe. 9 h. OuvertuTe du -cours à la <s·aIle de gynma,sti'qlle de Ma r-

tigny-ViUe. 16 h . 3.0 .clôture du 'cours.

Indemnités: une indemnité de Fr. 6.- . une indemnité de voyag·e.

InsŒ'Ii'Ptions : jus'qu'au 1er llla,rs .ch'ez ElÏ'e Bovier, lVlartigny TéléphDue (026) 6 57 54. Le Comité technique.

.. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..

~ LE MÉTIER eEST CE QUI UNIT · ~ ~~~~""" .

NOS CONFERENCES

La dernièr'e de nos conféveTIloes qui traitel1a des « thèmes )1

·baude!la'iriens aura Heu à .Martigny le dimanche 15 Inars) à 14 heuTes à 'l'Hôt'ell de Vi'l,J.e. Le nombre réjouissant d,e pa!rtidpantes et ;Pa1·tilC'Ïp~nts a décidé ,en f,av,eur de ,M·artirgny.

Le COlnité.

<( Le métier c'est ce qui unit»

Dans « Ah ! 'Ües petites ,oI'asses » 11 flaUait Jire : Page 252 (1er a1inéa) Cette exda'm.atiorn -de KipHng au lÏieu d,e

Icette 'e~pH!cation .. : Pa.ge 253 (2èllle 'alinéa) 2èlne 'ligne: L!e 'Petit d 1h oIDn1e ·au llieu

du petit hom'me .. , Page 254 (3ènl,e ,alinéa) n1'anif.estations d 'e trouh1es psychlques

et non 'Physiques· ... · Pag,e 285 (2ème alinéa) Le trait d'union 'au lieu du travail d'u­

IIüon .. . n~ge 296 (2ème ailinéa) Le besoin .de SECURITE au heu dt'

sourir,e.

JJ'institutricB substitut de la mère (Suite)

En fait, il tf.aut être J'emaif'quablemenlt débarTlassé de sa propre ,enfance pour être ,apte à s'oocuper d'enfants avec olair­voyanoe. Je di~ « d,ébarrassé» pm-'oe qu',en fait, il y 'a peu d'en­fmi/ces ..sans conflits, .sans :souffrances, sans r·essentiments, sans regrets. Nos parents avai,ent leUTS iJroblèInes rtout 'comme nous avons .J'es nôtres. Et ,c'est généralement d'élélnents négatifs .dont nous ,avons à · nous libérer pour devenir pédagogues à notTe Itour. De plus, lorsque l'enfanoe ,a été heur·eus'e, très heuT·eus,e~ car oela existe aus·si ! 'l'individu a 'Souv,ent de la peine à ,s'en déta­cheT, à ·a,coopter pITeinelnent d'abandonner ses 'privilèges ' d'en­fant pour devenir adulte. J'entendais l',autre jour une personne déjà âgée, qui a passé sa vie ,dans d,es arctivHés ,social,es, me dire: « Le monde esrt 'peuplé de gl~ands enfants». Nous·, psychanalystes,

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qui pas:sons notre vie à nous .efJoTcer de libérer des êtres, des 'résidus faussés de leur .enfanc:e, s·omines persuadés de la jus­tesse de cette affirmation. La fOofice des Hens qui fix·ent l'individu. à Ison enfanoe, la rési,stance qu'il oppos'e à Iles rompre, ses. peurs , multiples à l'idée de devenir VI'laim'ent adulte elt autonome, sont 'stupéfiantes pour qui app,roche le .s,ecr·et des êtres.

Cette expression « êtT.e déJbal'Iiassé » de sO'l1.enfanc·e, ne doit pas prêter à ·confusion. Il ne s'agit pas d 'en rien renier. Il ne S'bgit pas d'oublieT. Les ·choses. dites oubliées sont la plupart du. temps simplem.ent l'moulées, 'c'es1t-à-dire que nous n '·en avons 'pluscons>CÏ,ence, m'ais eUes n'·en a gislsent 'pas- lnoins en nO~ls. C'·(:'.st le grand m'é,rite de Freud que d"avoir découvent 'le dynamls­'Ille des éléments l'efoulés -et d'avoir établi le lien eIllhe ce refou­l ement ·et le .comportemenJt aJppa'l'elnment inexpUoable de l'in­dividu.

POUT liquider l 'enfanoe .en nous, iIl faut y faiœ face. 11 faut avoir le cour:age de s'e 'souvenir des 'cho~·els bonnes ou lna- . 'vaises, d'y réfléchir en 'ess1ayanJt de comp-rendre les êtr,es qui n ous ont enrtourés de ,le s sa1isir da.nJs leur vérité. Il faut S-UTtOut av.ec une sil1JCérÎlté' aussi ,co'mplète que possibl,e, dépister en nous . nos sentiments. authentiques à Leur égard ert: tout ce ·qu 'il en es t demeuré en nous. Ge n'est que par un persévérant -effort de d 'air­voyance intérieupe, et d'honnêteté vi.s-à-vis de nous-111êm·es que nous pouvons éviter de troubler le pl~S,ell1t par l,es r'eliquats du pass-é, et, vi:s-·à -vtÏ.s d'Iautr~·i, d'agk sans nous ,en rendre ·compte en fonction de Itrans['erts -et de ,contre-transferts.

Il est facHe de mesurer l'impÜ'rttance de c-e 1ravail de mise" au ôlair avec soi-nlêm·e pour tout'e f.emm'e qui s'oocupe d'en­f.ants. L 'enfant a besoin d'êtI'le ai,mé et éduqué pour lui'lnêm,e, n ous le savons, ·et 'ce but ne peut être pOlus-uivi que par unf' t;duc.af.riee ·aussi objective que IP os sible, ,c'est-à-di.re 'capable de considérer l es faits en eux-mêlnes sans y ,den mêle,r de per­sonnel.

C'es<t ici que l'éducatrice' rencontre ·en ,e\lle-nlêm,e une seeonde soupee de difficultés : je veux parler de' s'es problèmes affectif 'cons·dents. Car si ila premièroe condiJtion de l'obJectivité à l'éga,rd d'un enfant ;réside ·dans La Œi,quidation des 'conflit,s illicons>CÏents du passé .afin d'en prévenir la répétition, la seconde condition e ' trouv,e être une réelle disponibilité affective dans 1e' présent.

o.r si l'enfaIllt pour êh·e éduqué et instruil1:, a b esoin d'ai­mer et' d'être airrn.é, l'instit'lltrilce, POUl" mener à bien sa lourde tflehe, ép,roU've un besoin tout .aussi fort <;le .s arti.slfac-ti ons, ,~f~oc­tiyes. Etr,e objective, aimer l'enfant pour ;lul-nlêm,e, 'consIderer ~e qui se rappÜ'rte à lui comm,e des faits en .soi, ,est-,ce une chos~ ppss,ible' ou utopique? On entend dire souvent ql:!-e: la fem'~e et. l'objec~ivité .,~e . yont pas .ense~ble. ~,ar ,qu?i on ·ente.pd qu~ ~a :f;elllm~, :e,p. ra·lSO'n d:e.la place pru:p.ord'Iale Qll loccupen.t dans .sa :~W:

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; l'S senümen1:s es,t lllOill's ,capable que l'hom:me d.e ·ce dégage­n eut ct'-eIl -Ilnêlne, de ce désintéresseln.ent, .qui pemn-et les juge-t

,.

lll'enrts Îlmpartiaux. Il y a du vrai .e1 d u faux dans ·ceH'e affil"ma- '; tion. Du vrai e n 'ce s,ens que Œa felnme est plus ,constamment en ' contact, si .le 'Puis employer 'cetteexpres,sion, avec s-on affectivité profonde, e t qu'elle eSrt davantage que Œ'homme, mue en toutes" ~ir('onsrta'Thces par s'es ,effOlis. Biologiquement, la ['emme -tend à ~tabli:r des liens qui lui ·pel'ffi'ettent de relnplir sa fonction fémi-' >

nine de créa,tion e t d'alllolli' . Elle tood à ce but d1r,ecbement en ' chel'cbant à oré~r un foyeT réel ou s-ymbo[ique1l1ent 'par des .1 profes'sions ·conuue la vôtre ou [,a mienne, où créartion et amour 1

jouent un rôle , es.s'entie1. ElLe supporte généralenlent moins bien. Ji

41ue l'homme, 'et dans '1a luesure Blême où ·eUe eSit ,p'leineluent .. 'féminine, risolleun llIt. et. la solitude. .:'

Ce qui ne Irevioo . 'Pas à din .. e que 1 'hOnl'l11'e soÏ't 111'0ins, aÎll1ant que la feIllime, m.aLs ]'1 l'est aU'trenl,ent . Lui auslsi poursuit .sa fonc- , tion biolog1ique qui ,es1 d'assurer la vie e t de protéger. L'acti'vité, :Ie trav,ail, le gain, qui vont dans le S'ens de sa fo,nelion, lui procu- ' J'ent généra,lernent 'p,lus ,de satis,fac-tioB er{ soi , que 'ce n'est le ; cas pour la fe,illilue. De là lhlle pO'srSibili.té plus grande chez ;J'hOlll­'lue de vivre sa vie par mo.m,ellts séparés, par « ,com.portenlents »

'.;;i l'on peut dire, 'sans luêl,er consta,lITluent s·es senttiIl1el1Jts à son tnlv,ail. E,t 'c-ette possibilité lui ass-ure une fadlité plus grande i~ êtr objectif.

Si lIa felU'Iue r.encontre 'en eUe-mênloe plus ,d 'ohs tacles 'qut fhQllllllll e dans son effo.I1t vers l'objectivité, elJle ·es,t ,cependant parfaitem,ent capabl,e d'y parvenir, -et quand elle y 'parrviel1't, . 'a nette1é de jugement et .s.a pe'l~spilcaoCÏ.té n e le ,cèdent en 'ri,en à 'celles de l'homlm·e. M,alheureus·errnent heaucoup de f,emmes .sont l

par,es'seU'ses dans ,ce do.ma~ne e1:s'e Ilaiss-ent vivre :san s trèflé­(~hir et sans l'ech eroher la clarté intérieUl'e et oelle de la pensée. Si ·elles- sont l'obJet de jugem,ents négatif.s, ,c'est très S'ouvent leUJ:' faute. Je .suis parfois stupéfaite du degré de ,par,esse de pensée et d'incons'cience intérieur.e auquel .s·e ,J,aissent allJer des femmes cepend.ant 'Îl1telliog,entes et 'paTfaitement ·apt,e.o:r à 'l,a réflex ion. L'ex,cuse qu'elles arvancent et la justification qu'·elles donnent de leur attitude est souvent que le travail est précis·ém·ent :l'a- , panage de l'hom'lue, aloürs qu'elles-m-êIl1eS .s',estÎlnent f,aite.s, pOŒ" lIa vie affective. C'est là une piètre eXtcuse, ·car si ;J'on v,eut aimer ;bien et effkacem.ent il faurt y mettre le max-Îlnum d'intelligence, de d 'aorté d'esprit, d'objectivité. , ',1

·Ce qui iffi:e paraît différencier Ila feffilne de l'hOlnnle, dans' ·e.e dom,aine, e·e ne soünt 'pas les ,aprtitudes à être daÎtr d'eSlp'rit,i précis et .objeotif, mais biêh les mobHes ,qui poussent l'un etl

l'autre à le devenir. P.our l'homme, ·ces aptitudes: ont ' leuI!" irtll' terêt et leuT but en eUes-·mêmes, de même qu'un tnivaiŒ 'Î'ntel1~~I ' lhiel com~porte un intérêt 'en soi. Pour ila femme, ces ' a.ptitud~'s!~.

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doivent servir Is'a vie af:f.ectiv,e, et son effont intelleètuel a géné­Tal01nent besolin d 'êtr,e soutenu et sous,teup,u, pa'r une fin uttÏlle 'et d'intérêt humain. Du Inoins en est -il ,ainsi, ·à l1~on sens, de la fem­me vr,ainl.ent féminine. La fem'm,e pUI"'ement intelliectuelle, s 'a­donnant à la recherche ,absltraite sans but ,affectif, est bien rare·, nl,ent une vraie f.emme e t son a ttitude est généI alernent le fruilt de ,conflits inconslCÏents. (Jalousi,e de J'holnm,e, rÏ'v,alité ·avec Jui, .etc.)

Il n'en reste pas moi~s que your ,être fidèle à e1~e - I?ême ,. à son rôle qui eSIt c1'éta,bhr des lI.eus, a s~n hl~t de cre,ahon et 'd'amour la femme se doit d e ,cultIver son IntellIgence, de tendr'e à la dai~'voyance intérieure et à l'objectivité.

Rev'enons lnaintenant à ,la relation ,entre l'institutrice et s'es élèves ·et voyons ,Co.mInent Ise ,cOl:~.'cilj.~llit ou s,~ h~urle~~t teurs- ~e­~oins respectifs. PTenons :pour etabh que Illnshtutnce ne s est ;pas trompée d,ans le dl0ix de s'a c3.'lTièr,e et qu'elle .ainl'e Téelle­ment l'enfant. Nous constatons alors que ~sous ·certalns ra.pports la satisfaction des bes'oin~ affectifs de l'instituttrÏlce 'coïncident avec la s,atisfaction des besoins de l'enfant. Un .olim,a,t détendu et vivant qui perm-et à l'enfant d'établir un ,contact positif avec (, la maîtress·e », ap.pode à 'cene-ci des joi,es nOlnlbreus·es : joie de se sentir J'.fune de ce foy-er s'colair,e, joie des Inille petitos atten­tions des élèves, joie de se sentir ,app'réciée et. aimée, j~ie de voir tel enfant se tr,ansfornler, rtel' autre Iparvenu' à un resultat jamais atteint 'encÜ're. Par ces différents 'U'pports, l'affectivité de l'institutrice .es,t Téenen~ent nourrie pail' 'Son ·contact et se~ échanges avec l'enflant.

Mais il y a à ·ces appor.ts une' 1ünite ; une lim/i,te a uss-i au x satisfactions qu'en retire l'institll'tric,e. Cette limite c'est l'inté-rêt même de 'l'enfant qui la pose. -

J'ai Ilu quelque part ,cette phrase qui lll'a f'rappée: « Auner 'Un être, 'c'eslt moins vouloir SO-1'1 bonheur et le l'lel1dr e heureux, que hù pennettre son bonheur ·et le laisser être heureux: » Phrase 1ouI'de de .sens, riche de la vr,aie expér ienoe de ['a-mour que s' il a réus'si à mettr,e Ile -I eslpelot de l'autre à la pl3Jce du désir de posses­sion, j'allais dire de s équesh··atrion. Car il y a rbant de gens, tant d e mères et tant de fem'mes qui ,cl"oient aÎlner , allor.s qu'el1es ne cherchent qu'à pO,5,séder, retenh' pour eUes l'ê'bre aill::n~, à lass.erv~r en rendant leur en1ouracr·e ,prisonI~ier de leur solhcItucle. A voU' à soi poss'éder besoins

b

bien hUIuains, Inais qui télnoilgnent bien plus ,de be~oin qu'éprouve l'être humain, d e se roU'S'surer lUl-même, que de sa -oapacité d'aime:r . . ' .

, Le s-eul amO'lU' vrai es,t ·celul qUI Tespe cte. Gela est Vl',al de Itout lainour n~ais tout partkuŒièrffiIlent de ,celui qui est porté à l'enf.ant. èar l'enfant, dans .son état de dépendanoe, -a partku­lièrement besÜ'in d'être aimé pour lui, éduqué ,pour lui, formé et

instruit pour lui. Toute In'1ère doit ,apprel1'dl~e Ice désinté-resse:ment

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si ,eUe n e veu t pas trahir l a mission qui est la s ienne. Mais-, ce­p en dant, 'l' 011.fant reste s on ,enfant, eUe p eut :l'aim,er -et être ai­mée de lu i une année après l'autre, ,eUe le gn,rde , il delneure au .fu r et à illl ·esure qu' il g·r andit S'on oentre d'affeotion. Com bien p lus grand doit êke le désintéress·ement de l'i'l1stÏitutric-e, -comme \ d·e toute pel'!sonne q ui n'a la garde de l'enfant que pour un ,temp:s. L 'enfant vient, on l'aim e, on s'y atta,che, il aime à son ItOUT -et puis il va plus loin.

C'est en quoi la r elat ion de l' institutl"i'oe à ses élèv·es ,est r es­sentie souvent eOlmm,e un e frustration . Malgré ses besoins per­~onnels d'affections s,tab tes, d'une nourriture du cœur solide e~ 'sur IlaqueUe ,eUe pu isse compl,er, il lui faut, tout en donnan t heau ­'coup d'eHe-!uêIIne, .se souvenir toujours que l'-enfant ne lui es t ·"onfié qu'en p;a~s,ant. Rôle Illugnif iqu e, mais qui den~,ande p our 'é1re rempli joyeusem.ent, une ass-ez fŒ'te dose d'ahn égation.

J 'ai observé ·dans l,a vi.e de b eaucoup d'institu t-ri,ces t r ois p has es en ,ce qui eoncerne leur a ttitude à l'égard de leur tra­vail. La phase du d ébut, faite d 'élan et d '·enth ousiasn1·e, les études t erm inées -et , Ipou r autant que 1 e premier poste :de l' institutrice n 'est pas trop dur , teutes les jelID,es énergi.es ,se portent vers le 1ravall à accom plir. L'institutrice s 'ingénie, ,se dépense sans ,cOlmpter. EUe est a vide d'applique·r -ce q'u'eUe a appris ou de f aire mieux -encore ce qui lui a été ens,eigné. Le vent de l'in dépen­danüe ,souine dans Iles voiles ! La Jeune fille .se sent fi ère e;t heu­Teuse de la r esponsabilité qu'elle -as,sum·e à ·eLle seule. Enfin eUe se sent quelqu'un, le~ enfants sentent son ,enthousiaslue -et s'aUa­chent où eLle. Joie de l'une et joie des autres ·coïnCid,ent. Par ail­leurs, ,la jeune fine .sent l'avenir devant elle, aussi hien dans le 'sens de l'amou.r que dans ·celui de la Iprofession. Sa vie affectivE' a le champ libre pour s'ép.anouir.

Et 'pui~ les années paSls'ent, lia trentaine arriv,e, l'amour, lui, n'est pas toujours venu. Par contr-e la fatigue ·cÜ'mm-en'ce à s e fai:r.e -sPHtir. En dasse, .l'institutrice a dû en flabaUre de cerrtalines iHu­\'3 ions, elle s'est heurtée aux enfants bornés, aux enfanh névro­sés et difficiles, elle a m,esuré les limites de son pouvoir. Ses élans -ont été parfoi~ battus en brèche par l'inco'lnpréhenrsion des pur·enils, par les tra.casseries .administratives. L'insHtutri,ce ne se donne pas ID'oins de peine, mlais il lui semble souvent qu.e les. ('hoses ne vont pas. Si sur l,e plan de l'ens-eignement à donner, 1.me technique a peu à peu été aequis·e et lui facillite 1es leçons, elle ne trouve plus la mêm,e joi.e dans le contact avec les· élèves. Disons qu'il ne lui _suffit plus. Le char devient 'lourd à tirer, et des sentim'ents d'échecs, parfois d'amertume, ,se font jour. L'im­pression d'ê1re « un citron pressé», de n'avoir pilus de disponible à donner, le s·entiment de sÜ'Htude aus,si deviennent pes-ant-s. J'aj vu dans cette seconde phas-e, des institut,ri-ces s,e demander si eUes n'avai,ent pas fait fausse route, si -elles n'a'V/aient pas man-

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qilé lelU' vie, en optant pour cette tâdle qui leur ïp;araît mai.ntellanl IJs:mte et ingr.a{e. C'est la phwse où 1a 'relation avec l'enfalTt n<t~

. reHd pŒus ,ce qu'elle rendait, où eUe alpparaît non plus comiill~ U1

· apport mais 'COllnme une ohligation frustrante. Sou vent à üettp période de sa vie, la femm,e en pleine Inah~~ité qu ' es't cl v'en.l~t>

" .. 'l'institutrice, souff.re, si elle ne .s'·est pas luanee, de ne 'Pas aV01l'

~'.enf.all'ts à elle, et d'être. chargée dee;;· 'enfap"ts d~s autres .

.Certaines femm'es évitent complètement ,cette phas·e, Cl" sont 1. 11énénûement des natures très tmaternel1les ,et généreuses , m.ais ' 1rès: indépendantes, que ~'am'ÛluT eX!olus,i.f pour un être et h:e;; ser ­

\" v:itudes du foyer · n'0nt ;taIllais Iprofondément · ·attirées. Si 'leu r (lvolution est plus f,ardle, qu'elles se ·gard·eut de juger les autI"es.

Car je ' crois ql~e 1a p lupart -des 'iÏl'stitutrice~ el d s fenll~·e~ , qui -s'occupent d'enfants, .iont connu. cette phase diffi.çilc, qu'eIJes ùnt vécue sinon olsltelîls,ihl.eJ.uentl du nloins dans le ecret de leur cœur. Les unes 1.a ~l'av'er"-ent T31pide.ment, d'autres s y débattent

. }-1endant des 'années qui paraiss,ent longues'-Ces .années sont rSemées .de drfférents clange'rs. Danger . de

prendre en grip.pe pIrus ou in6in.'S 'ces élèves auxquels on s'es L sa­I crifiée, danger de devenh agressive e,t fOI'cément injus,te à leu r · égard, ee qui ~e l'aU, bien entendu, · qu'aglg"Dav~r les ·choses. Dan­\ 11er aussi, palu' ~'institutri'ce , de rechercher hârhvement des affec­· ti'OilS ,conmpens,atrices à son isolelnent; rflamm'es . féminines ou. : an'lourl:1 <souvent très ins.atisfaisantes auxquelles la f,e·lnme . ' ac-1 croche pm: 'cflainte qu'il ne soit trop rtm'd et . qu'eUe 11 ' a it pol urs .r o.c-

'.:: calYion d'aimer. " . L'important, durant cette seconde phas'e, ,c .est que .l' jUSltltu­

Iri'ce ne perde pais sa ,confiance ·en dle-mênle, ,et ne sOllnlhre pas dans un sentim'ent de dévalorisation. EUe était partie :p/leine -cl'-1an .et ,d.e projets. et beaucoup ne se :sont pas' réalisés. Bien sûr.

, EUe a dû abandOlID,er du lest? Mais Ic'est bi,en ains,i ,pour ühaclul et dans toute vie. Cela n 'i'illiplique parS -qu'eUe se soit trompée.' dans son but et qu'.e11e ait échoué dans ses il110yens de l'la tte il1'dr'l:' . Si la femme à ,ce Inom·ent-là, se donne le temps. et p-rend la 'p'eine d'envisa,ger tranquiUem,ent Œes années écoulées, eUe s'apercevra que la iPériode ,qu'e11e t vit n',est "pas un échec ~mais une crise dt' '('.]'oissailice. Chaque étape de la vie Îlnp'lÏrque qu'on lâühe d'une main pow' prendre de l'autpe. L 1ess'enti.e'l .~st de ne 'pas- ISe ·cra..m­ponneT en 'arrière, ·en ,a,rdèr.e de S'oi, !~ i je p,eux. ,ll1'eX'pT'lmer ,iÎrnsi.

Aiccepter de lâreher d'une main pour prendre de .l'autre .. permet à 'chaque étajpe de découvrir l'acquis', d,e lprendre ,conscien­ce et pas-session des pOSlsibillités- intéri·eures qui l'emp'l31cent ou complètent cel1es du stade précédent. Si ta f.emnle I 1este v,Îvante et O'ande 'son ,cœur ouver,t, el~e h~ouve sans ·ces,se de nouveaux mo~ens de s,e réaHs·er en restapt fidèle à son Tôle de rfemnw, tmême l'ii. ,ces moyens ne sont pas 'exa'ct~p.l~I1t , ce:ux auxquels eHe a rêvé .

. ' ., '. , • '. "I ) Il ~ I.>1 ~

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-C'est en :s'efforçant dans ce sens 'que 'l'illstitutn.ce 'Parvient à dépass~r Ila seconde .phas-e, fait'e die T'egrets, de révolte et d .'a­nlertum.~ -en fa'Ge, des r~n?:ncemen~s qu'implinue sa 'ProfeSlsi0n. Elle 3lcced~, 'alor.~ a l~ trolsleme, qUI. marque s'On éipanouilssement, cel.le . qu:e . J appelleraI de la /matern'lté. J·e par'l,e d'une Inat-ernité lout luteneure ·et 'par :l'à acoes-sible à toute femme, ·ca.r heaucou,p d~ fem'mes ont IIllIS au ~onde des emanls :sans pour 'autant deve­nn maternelles e! 'Üert~Ines d'entre elles ne parviennent jamais à ~: s,tade d,e leur. e~~'lu~IO~. :La m.aterni,té ·est en fait l'aspect spéci" 11qu~e de l ~~fec.fIv:Ite ,f.emlnlne ·et- son ep·anouissementmarque 'l'a.-­pogee de ,1 -evolutlOn de toute fem.me, qu'eN·e soit mère .ou non tS clon la ,chair. .

<?e ~.t~de nrat~rnel est ~caralc;téris.é pa.r une sécuflité persorJ:lnel­Œe et mteneure qUI a 'permIS à la femm·e de se dégager plus 'com­plètement des reliquah de sa propre enfance de son avidité et de. ses ~xigellice~ infanthles en partirculier. ApaiSée et Se 3uffJ..sant mIeux a eUe-lmeme eUe devient capable d'aimer les autres ' d'une faço~ P~u.s obI ati v-e, 'Plus objective pour reprendre m·on mot de tout a l heure, av,ec un respect ,d'eux-·mêmes. p'lus généreux.

L'inst~t?trice parvenue à ·c.e stade retire de sa vie ,profession­uel~e des .JOIes nouve11es et si elle aime .ses élèves avec peut-être ~OIns de fougue que dans s-es débuts, sa cO'mpréhension et son I~du~genc.e mat~r~elll,es ~évèlent toute 'leur effkadté . . ,Par ailleurs, 1 a1palsem-ent qUI s est faIt en eUe et l'autonomie intérieure aoqui­.~:' lui ~erme.ttent d:en;ichir sa vie a.f.fective su~ des plans mul­tIples. Elle .aSrsure aInSI le renouvellement de ses forces intérieu-res. G. Guex.

i PARTIE PEDAGOGIQUE ~ ~~.~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Problèmes scolaires ( Suite)

La méthode des centres d'intérêt: ~on app", icafon en \7a lais

Disons d'emblée que l'appUcation intégrale de la méthode des.. centres d'intérêt, si l'on veut faire intervenir dans une suite l()~lque ·et dans ~n, a.g~neeme:nt parf.ait toutes les · disciplines du pl o,~ra.mm·e, se revele lmposslble dane;; la plupart de nos -classes valal,sannes. Et ,cela pour J:>lusieurs raisons.

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Tout d'abord, une :s'colarité ,des plus réduites nous oblige ù aner au plus pressé, à faire le moillis .de digre.ssions possible afin que nos élèves .aient tout .de même les ,connais'Sanees de base indispens·aibl,es dans la vie.

Tant pis. si nous ne pouvons feur donner üette ouvertuTe d'esprit qui leur ser.ait peut-être plus nécessaire qu'à d'autres.

Et puis, a'utre fadelU' défavorabl,e, 80 % de nos ·écol,es, si ç .e

Tl est plu:s, ont des dass'es à tous les de-grés, av,ec 10, 15, 2-0, 30 élèves répartis .en 8 ou 9 années d'â.g.e. ·Comm:ent, dès lors, en appliquant le procédé des cenhes d'intérêt, org·aniser un travail rprofitable à ,chaque ,enfant? Ooculper tous les élèves- dans .de tel­les Iconditions -constitue déjà un. ,rem.arquable tOUT de force, Com.­ment y arriverait-on ,par cette nouv,eUe :technique? Ne 'convien­drait-il pas plutôt de 'Prat1quer ,avec eux l'ens·eignelnent indivi-dualisé?

Et puis, ex.ploitera-t-on un :seul thèln-e accessible là toute ,la cJ'a;s<se, étudè ,conoentrique .cela va de s·oi , en donnant plus ou moins d'extension à l'enseignem.ent selon les degrés auxquels ap-partie-nnent les 'élèves? .

Mais oOela supiPose, -de .la part du (luaître, un travail qu 'il 11\:'

viendrait ,à 'l'idée de Ipersonne de lui imposer.

L ' ensei.gnement doit ,se cOl1'foy·mer au prorgra:lurne sino-Il on va au hasard et l'on risqu.e de faire fias'co, au détTiment des é-lèves en tout prelni'er lieu ·et de sa propre au10Tité ensuite. Or, pré-­parez dans ,ces 'conditions pour vos 4 ou 5 divisions, Ipour une journée seulement, le travail d ,e franç-:ais, de H'lathém.atiqlle, de géogra,phie, et'c., le 10ut 10gi'quem,ent groupé autour ,d'Lille idée 'Ijivot; les paTtisans J·es 'plus e lnballés mên1e de ces D1éthodes nou­velle~ ne ta:r:deront ,pas à l'endr.e }-es arn1'es en présence n 'un tel tr::tvail de Sisyphe.

Il faut être plongé jusqu'au 'cou .dans un tel milieu pour bien se ,:r:endre 'coD1pte des difficultés Tenco!l1trées .dans l'ensei,gnemenL à tous Jes degrés. ,Car, Dotez bien, si s'on veut faÎTe d u bon tra­vail quant au fond et quant là la forme , il faut tou t préparer, con1.po-ser et ordonner .soi-lnême.- On ne trouve nulle part des prépar'ations toutes faites .d'avance.

« Mais, dir,ez-vous, vous !l'avez bien .fait durant tout un hiver ,et, ·comme vos élèves·, vous avez été ·enohanté des l'ésultats o,btenus. )} Sans doute, n1ais. tout d'aboTd no'us nous S'Olnmes im­\posé libreluent ·ce travail dans un but de foru1ation pour nos élèves ,et d'e~périmentation per.sonnelle. 01:, cette charg,e joyeu­s'ement acceptée par nous, parce qu'elle ·est venue de nous-lnême donc du dec1.ans, ,s'elon :le principe de l'éducation fonctionneUe nous l'aurions peut-.être refusée, jugeant le fardeau trop lourd :\ porter, si elle nous avait été 'Proposée du dehors.

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Car si nous savons les joies que nous a values cette expé­rience, nous n'ignorons. pas les peines qu'eHe nous ,a coûtées. Tr~vail de prépaDatio? ,qui nous a pris tout noh~e telnps libre jus­qu, a 10 heures du SOlI' !e plus souvent. Et pourtant, pour que ]a ·methode donne son pleIn ·effet, il .faut 's'ingénieT à 'laiss·er .croire que l~e,maître ~.e ~ait rien O~l fort peu de 'chos·es et que tout vienl decy ·eleves : pnll'Clpe essenhel de -l'éducation fonctionnelle . -

,Ce .que nous avons lihrem.ent a.cc>e,pté non,') ne saurions sUfJ'-

gél\eT qu'on J'inlpose à d '.autres.' b

Et rpuis, n 'oublions pa·s les conditions particulièreluent f.avo~ Tables dans l,e'3iqu-en~s. ~ous étions pla'cé et que fort peu renCOll­treront. Une seul,e diVISlO'll de 30 élèves du derni.er deo'ré d'âo'e: b~nne l:'Olllogénéité, pas paIfaite évidetrn.ment, mais ;ermett~l1t neanm·Ol'll!S de .fOlU11Jer des g'I'oupes intéressants: élimination d'o,ffice t<!e~ élèves re~ardés qui n'aniv.ent pars ,en 8me c.lasse, ~f,ants , a,g,e,'Sj de 13 a. 14 'a~.s, IcuTieux de nahlre, réceptifs, Intere.sses a tout ·ce (JUI est Vle et III'OUVen1ent, .centres d'intérêt parfaitement ~da.ptés à des élèves de ce degré de rdév·eloppement : 'la Tuute, la bl.cyc1ette, l"autom:obHe l'aviation 'le ·chelnin de fer Ja nav'Ïg,ation, l.e.scentrales éleciri.q~es; p lei l1!e' lÎlberté d·e mouve~ m~nts aocordée au maÎtTe (qui ne -l'a ' pas 'Sollicitée -d'ailleurs) ~Ul ayant plus de 30 ans d"expérience s-'est toujours intéreS':;;é a tous les mouvements d'éduoatio!l1 nouvelle.

~~', cOlllbiell de class,es ·en Valais 'sont placées dans ·de telles C()ndltl(:~ns. A part !Ies cenh:es. de Sion, de Martigny, -de Monthey et · de SleTre, y a-t-il une dIzaine d'écoles ·qui réunissent ,ces fac­teurs favoTables?

~'.est bi,en pouTquoi nous n'hésitons pas à dir'e que, dans ,les condItions a:ctuelles, un tel enseignelUe111 se révèle impossible dans notr'e IcaTiiton. C?n ne saurait 'l'impO'ser, ni mêm-e 'le proposer aux 'Inaîtres qui, d 'aIlleurs , n-e l'appliqueraient pas .s-an,s ,dangel"s .

. Mais quoi, ~l Iio-q:s faut. d?~'~ renOfl1:C'er ,à urtili'ser ces 'PTocédé~· qUl offl:e-nt, .~e SI !belles pOSSlbl~lte~ ? p~s du tout. Il s'a,git simpl-e­Dl'eut d alleg.er une .charge qlU pesera-It trop 10u:r:dement sur les épaules. Suivons simplement l'évolution qui ,s'est produite dan ') la presse péda-gogique, c',est-à-dir'e salchons nous J.i'luiteT.

Depui5 1919, pren1ièr-e année où nous a vons suivi ée mou­veInent éducatif, on a pu ·constater ·en effet une nette TéPTessiou

. ?ans le dé;,elopp~lnent des .~·en'br.es ,d'intérêt proposés opal' J.es Jo~rnaux peda'go.glques françaIs . Au début, toutes les disciplines: s'cle~·ces natureHes, fran.çais, 111athé!l11atiques, géographie, histoire deSSIn, ·chant, ~e groupaJJent ~vec plus .ou olllo'Îns de bonheur pour d~n~-er aux el~ves u~le .parfaIte 'connaIssance de l'idée pivot ex,a-111Inee, 'PourraIt-on dIre, sons toutes ses -coutures.

"

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l\lI~üs Ü'n s'est bientôt rendu ,co.mpte : ,a) de la diffÏlculté qu'il y a , à !S·e cOnfOlr'lneT .stri,ctement aux

'programlmes, , h) de la diffkulté à .se renouveler ,chaque annee. C'est tpOlll~quoi on a fini par jeter par-dessus bord l'étude

·des s'ciences naturelles, et nous trouvons que c'e<st regrettable, çar chaque fois que c~la ,est possible 0I? de,:r~it partir d'u?e, leçon ne chos·es aussi peu formelle que pos'Hble .evlde~ment, d ou so~t tirées leçons d'élocution, de vocabulaire et ,exel'Cl·c·es de 'composI­tion français·e; on a. 'renoncé également au calcul, là la g.égraphie, à l'histoire et même au ohant et au dessin, de sorte ,que lecom­.p]exe que j'on présente actuellement aux lecteur'). se borne à l'étu­de du français sou!s ,ses diverses disciplines.

De la sorte, rexploitation d'un -centre d'intérêt limité à ,c.eUe branche du program1m,e devient possible, m,êlne chez nous. AJou­lons à la l,eçon de français, chaque fois que le complexe s'y prête, une leçon de choses ·et, pour.quoi pas, de dessin.

y a-t-il des maîtI~es en V·alais ·qui ;procèdent ains.i ?' Oui, lnous en avons renconÎl,é pas mal dans nos tournées d'inspecteur. Des Imaîtr·es et maîtresses <s-avent faire la part des choses; tout en -observant les pro.gramlnes, ils ouvrent ,cependant l:esprit des é~è­ves à qui ils donnent ainsi un~ e~,cellente . .foTmuhon. Les :petI!~ 'centres d'inté-rêt que l'Ecole przmazre publIe dans ,chaque ~ume­ro sont 'Présentés à titre d'indication : le personnel enseI,gn.ant doit les adapter, les mo.di.fieT, les ,cÜ'mpléter suivant s·es beSOIns.

Il est incontestable que l'ense1gnem,ent par les ·cent,res d'in-. lérêt, parce qu'il est près de. la vie, qu'il. est .concre~,. int~T.ess,e. l~~ élèves et fixe dans leur esprIt des ,conna'1ssances qu rls n auraIent pas sans ,cela .. Un tel prÜ'cédé d'enseignmuent est fonctionnel et propre à ouv'rir l'esprit des élèves. C'e.st .pourquo~ on souhai~e que maître.s ,et maîtresses fass·ent de tllnldes es·sal.s dans leuls c.1asSJes.

N'oublions pas cependant que le.s méthodes et les procédél\' n'ont de valeur que par l'esprit qui les anime; et .si l'on veut ap­'pliquer les nouvelles tech!l1iques. d'enseig~~m.ent, il faut s,e dé;ba:­Tasser progre5-SiV51uent de ·c·ertalnes man1eres de ;penser e.t d agIr dont elles ne peuvent s'a.ccommÜ'der.

Et Inaintenant un point encore. A quel degré -d'âge l'·ensei-~ anement par les centres d'intérêt ,est-il le plus profitable?

~ MM. Aubert ·et Viret s-pécifient dans leur livre Tmnarqua­ble: « L'école vivante par les c'entres d'intérêt », que cette mé­thode ,convi·ent surtout aux degrés élènentaire et inférieur de l'école primaire, alors. q~e tout l'.ensei~nem,ent d?it. se bas,er. sur des idées concrètes, SUT 1 observatIOn dlr·ecte. Apres il vaut mIeux l'abandonne-r tout en gardant le prindpe de la liaison entre les disciplines, ,chaque fois que c'est possible.

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Et lVI.adall1C Aiul'ée Chappuis lajout Ù la fin de 'Son étude: cc Je n'ai p as trouvé de cla.sses du degré supérieur p ratiqu::-Hü

,nn e QODlcentrai.Ïon systénlatique de l'e~ls igl1eln~nt » .

Nous ne Ipartageons pas pleinement le point .cle Yu e exprimé ,pa r 'ces pédagog-ues, Nous pens'ol1s 'avoir délnontré en ffet que Je) enfants du degré ,supérieu'r de .l'école pdnlaire .s'eilthousi.as­ment p 'OUT l'étude de <centres ' d'intérêt 'choisj,s ,en raison de lèur

,:' :lge et de leurs besoins·. Car cela , en S 0111,me est Îlnportant : fa.ire un choix judicieux d'idées !pivot oit vi,enne'nt ,s intégr.er toutes le, ' '.disèiplinês s'colaües COUlll1·e s'acèouple'l1t c{ se prêtent un ,illutüèl appui Iles diver;se~s pièce d"une In3Jchine lh3Jbilement concue . (: [ ol;ganisée. :' - .I~ ,', ;:~.. r • ,

L'en.seignenle,nJt pa'!' le.s ,centr.e..s Wintérêt c~nvient 'Ù luenreit­le ,au tr·avail en équipe,s,; or la fàrmation de celles-d, .de l'avis des

, pl~aticiens , fournit les IneiUeur:s ' l~enden'1en;ts avec des. enfan.t.s' de 14 -à 15 .ans. On peut -don,c admettre 'qü'à" 'cet âge égalenlent les é~~ve~, ~tirelit un !prQfit 'certaiIi de !r.ens,eignem:~nt ipaT les .ce:ntré~ ct mteret. Cl:.. Bérard

-De la douceur ! .

La' ,dou!ceill' consistc à agir 'avec 'cahne shnphcité et cha­-rii '-, à ne pas se ùai.sser aller à 1'hum.eur O'~l à la colère. Cette ! vertu. dit saint Th o m,as , est .plus rare qu'e l·a chasteté.. Elle sup­,a)OSe une âm,e noblle, des sentiinen1Js élevés, .et ,est paJ:ti'culièrement ,_,uécess;lire à .. eeux gui eXffi'cent une autorité quelconque, dOl1lc Ù

J'ins'tÎ'tuteul' dont la mi'Ssion est de pli 51' des voJollltés de ]~s 'oumettre à 'la ,verhl, St. V,inüent de Paul affirm.e avoir: remal'­qué que pour ébra,nJ·er et .pea--,suader l'esprit, il ne faut pas aigriT le c~ur, ;~ar ,un !10mme ~igr~ rés.iste, se cabre 'contre 1:a ri'gueur -t~dis qu JlI cede la 'l~ DOl?.te,. L E'cnture. ~ari[lte dit queJes doux pos-5€deront la terre, c est-a-dup les ha!bltJants, les honllnes,

L obéisls'ance coüte .souyent beaucoup, mais la dowceu]' la irend 'plus facile; on fait volontiers -ce que conlluande un chef dou~ et r~iso,?nable. Les Juifs,. dit saint Chrisrtorphe, voyant que D.avld, grace a ISla douceur, avaIt épargné Saül, son ennemi a:lo~ ­qu'hl aUfiait 'pu !le tuer, ne le l'egardèrent p,lus co::mme un h~1nn'le mai~ cnmme un ange, Sénèque affinm·aH que le plus grand d 1~ que ~les dieux :pll'ss'ent Jaire à quel'qu'Ull1 qui eXJ0rce le 'conunande­'ment c'ét~it de lui 1~'O.nner en ptrése~lt de 'Ia dOll'ceuT, Pla:r quell lD?yen sa~'l1~, Fr1a,nçoLS d<: S.al~s. a-t-iJ Tlamené plus de septante mIlle calv~uste.sa la :,rme rehgI'on ? Et si nous remontons pru ' haut nous voyons MOIJSe, Ile pJ:us doux cl s hommes, -qui diri~ea

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les Israélites dans .1e déseTt et .les conduisit victorieuseul·ent dans la terre de Chana:an.

Puis nous adnlirons la pa:tience, la douceur adnlirabl.e de Notre-Seigneur, luême à l'égapd de oeux qui le tTahis,s,aient, le reniaient, le f\lageJ11aient et le c'l'lldfilaient. Si un jour iil a chas,é avec un fouet les vendeurs ho,l"s du Tenlp~e, ce n'était par ·co-1ère, nlais p·ar une fenneté qui 'Parlait en f,av·eur du respect que l'on doit au lieu saint. Voilà des anodèles à imiter, surtout paT les éducate'urs, qui ont à di.rige:r lia tendre jeunes1se, pius étourdie et irréflléchie que méchante 'et qui es't plus .s'ensible à l'exemple qu'à la parole. Se Inettre en 'colèl~e, 'c'est-à -di!re 'perdr·e nl0men­tanément lb 1'aison, se servir de termes grossiers, de 'châtjmentls ex.c.essi.fs, parfois défendus par ;].a ~oi ou le règl,em.ent, c'est s·e (0gfiader, ,c'e.st être injuste.

,Par -ce lll'oyen on n'améliore pas les ~coupables; on 'les pous­se a ,}la rancune, à la haine, à fhypo'crisie IOl'S'qu'iils doivent céder à la fQtl~ce. C'est un 'reInèd-e qui est pire que le nlal à réprimer. De là Ile proverbe : Plus fait douceur que violence. Mais si la douceur est si précieuse, surtout 'en éducation, c'est à la con­dition qu'eNe soit ,a'ocomp'agnée de fenn'eté, qu'e]lle n'engendre pas la mollesse de caractère, la faibl,esse da.ns la lutte contre les vices ou tles défauts; 1·a faibles'se serait -a'lor.s pire qu'un excès de sévérité; la porte ,serait 'Ouverte à toutes sorles de désordres.

Le m'Dt ver tu ,s'ilgnifie for.ce; 0'1' c',est la f erm,eté qui fait la force sans laquelle il n 'y · a nullle vertu. La fenneté ,doit donc s'allier à lIa d ouceur. D.2ns Il,a guérison du 'll1alheureux rencontré Sur le ·chemin de Jéricho, Ue bon Samaritain a efJuployé du vin et de l'huile. Le vin représente id ];a fermeté, et l'huile la dou­ceur.

La crainte, dit ~e Saint-Esprit est l e ,comnlencerment de la sagesse. Plusieurs ~'élnancipel'aient -et se pel'dr,aient s'i,1.s n'étaient Tetenus ,par 'cette crainte S'3Jlutair,e qui est le f.ruit de la fermeté. .

Aux éducateurs donc de 'cOlnpos'er un coupage agréable sain et réconfortant de douceur ·ef de ferm'eté.

Pour finir nous conseillons à un maître, jeune ou vieux, mais qui est nouveau pour les élèves, qu'ils ne connaissent donc pas eucore, de se montrer plutôt ferme, même sévère, afin d'habituer ses, nouveaux disdples à une bonne d-is·cipline. Quand ,cene-ci sera bien établie, i,l pOUlTia diminuer un peu de rigueur, mais très · p~ldemment. Si par trop de douceur il a laissé l'indiseiplin'e .~'introduire dans sa clas.se, il aura mille peine,s à rétabJi.r l'oTdre nécess-aire. Il donnera l'irnp:res-sion d'un homm,e faible et ,cette impression sera diffi,cile à effacer. J.

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Le rôle de l'éGole popula ire dans l'Etai' (Su ite et fin)

Souvenons-nous des véritables origines de notre 'es,prit et de notre nationaUté, des élém'ents de noh~e unité historique: ,ce qui a fait la Suisse ,ce ,n'est pas une oonception politique, c'·est l,a lllOntagne; elle fut le creuset où s'amalganlèrent les élémentq, .consti~utifs ,de notre nationalité, ,eUe ·est Ile magnifique piédes­tal de notre édifiüe naHonal, 'elle reste le gTand aliment de nos virilités . C'est l'existence pastorale qui a fait 1a SU1S's'e et loes Sui' '3-~ Sp.s, et la Suisse delneurera la vraie Suisse dans la rn-eSt re où elle Te~tera un pays de pâtres et de paysans. Le pâtre d'Alppenzell et l'·al'm-aÏlili de la Gruyèr:e parlent, .J'un .l'allemand, J'aut! e I·e français (si ce n'est leur patoi~ local très différent), et 'cepen­dant .J'Alpe en fait des frères : les 111ê'm'es traditions, le même amour de ;la liberté et de l'ég·a.Jité, le lnême sentim-ent de solida­rité s.e l',etrouvent chez 'l'un et chez l'autre.

Vou~ le voyez, notre nationalité a des raisons géographiques, elle ,leur doit sa nais.sance, S'Ûl1 développelnent, son maintien, et plus nous évoluerons à Il'invers'e des indilcations que le 'Sol n ous donne, p.lU":i nous perdrons notre ra'ison d'exister et de n1>aintenir, au centre de -l'Euro,pe, notr'e petit Etat. Il nous faut donc rechercher quel rôle 'la r égion, la tradition, le culte de l'Art et de la Beauté peuv,ent jouer d,ans Il'éducation patriotique. La base que nous donnerons à ·cet ens,eignem-ent esthétique ne p·eut être que la tradition e t nous ne trouverons la tradition que dans ;1a région.

Il ne -s'agit pas pour un pays, a dit Mr André Bellessorf, de .rendre un s'On unique, mai~ une ample harnlonie de .sons! Il est donc stupide de vouloir 'séparer la nation patri.e d e la nation c.anton, :allors qu'·en Suisse, la seconde ·conditionne la première! Li.eu natal, petite -patrie, grande patrie, voilà le~- rn-arches d'un s eul escaJi.er qui nous conduit vers le devoir, ve.rs le dévourem,ent, le .sa'crifi.ce ,et J'amour. -

Ces patries concentriques et naturelles ne se nuisent pas les unes auxautrer~, eUes ont pour ,chaque -citoyen trois t'ermes : le clocher, le canton, ,l,a nation. « L'esprit de clÛ'cher, a très bien dit Ml' Henri Lavedan, ,est l'é-cole prÎ'maire du patriotisme».

Un vieux proverbe persan dit: L'amour entre dans le cœur par les yeux; il ,en est de même pour 'l'amour de la Patrie. C'est pourquoi il est urgent de reprendre -contact avelc il'art national. ~ous -devons nous tourner vers lello enfants de nos écoles et leur dire:

GaJ'ld,ez-vous d'abîmer l'héritage que vous ont légué vos pa~ rents. Un trésrOr est ·caché dedans .

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. Nous n',en SlaVo.lllS pas r.e.nd];oit~ ou p lutôt nou s, Hf;: lie ,savon . .§..

. pa's ~exaJdeinent~ oar i'l ·est · répandu 'Parto ut, il 'se ·èache sou s Le.'> ·'7iëi.liles 'pierr-es de no.s rempart ~, .soru'~ ,les parois de 'mélèze noip~ ,i de n os 'chalets, il se 'ca.che le long des l'i vages de nos la"cs daf~~

.-\»05' b ois,' d ans- n os p laines,· au SOn1ll11et- .de n os 'll10nt gne~, al!l .fond 'de ' nos v!aHées , ,derrièr e l'humb'le eh apelle qu'0l11ibra.gel.~ ·t de .grands aTib r es, derr ière I]'andenne 11131S011 de .nos cit' .s 'P0ïg~,­i!'euses, d ans nns hôtels d e v·il1e, .dans n Ü's- ég'lti'ses, tj,t est partmr~

,:PlI qilelque . d l0se de Siliss'e ës t en COl'e debout; c~ .:tTésor ,c' ~· t l'espr it suisse aux yingt-deux re~l'eV~ , celui auqu el n ous è1eVOl)~ d"'êh',e ,ce que nous SOl1nnes, celui 'au quel n01-1S devons nos mœub' et 110S fOlies vertus , l

'L 'écoile n Ta p'as .pu lutiei' 'collltre 'l.a inent,alité cOUI:.ante, 'm'ai ~ di'sons -l e hautem:ent, d .le de111,e'llre enCOl'e l'endroit le 'l1lOin:s 10011-

' taniiné par eH'e. Ceux ' ,qui 'den'landent à l"ensei.,gnement · _publi1c ('û'or'ganÏ:s,er .1a 'cu:ltul'e du -patriotisllle lui Tendent dru ' Te'St'~ lW

'hO!Jn mag,e. SeuJe l'éco-lc ·p eut effi'ca,cenl:ent a'coolu-p'li r cette œ uv. re "soc.ia:le ·et politique.

. "'L 'école est au ' lS'e~' vite du p ay't; ,à eUe de fa ir e corill;prendre : ~I 1'enfanf 'qU'i1 'est là 1a fois un individ l et un ·citoyen et que le,', 'idroih de .J'un sont limités p a r ,les devop,'s de l"aru.h~e ,et par 'le "droits ' de la patrie. Il est beaucoUlp p lus d ifficile d 'exalter ~lH " anthousiasm'e 'effk ace dans une démocratie qui l"especte la pep. -sée individueHe que dans u ne ·di,datw'e quj ·empêche tout~, op p.p­lS.ition; toutefois iil faut qru'til y .ait une solie de front unique dB.- · -éduoateurs, parents , et luaîtref;jo, p our l'am,ener J'amour du solI

' nata1, de ·ses traditioil1'~ , de ses institution s -SUT lill p ,la.n assez élJ~ ­,vé .où tout -ce -qui divis-e 'les 'citoyens ne -p our-ra-it atteindr,e.

M'oÜ!<;i'eur le , ,p l"ofesseur Dévau d dans ,sOln livre intitulé «: A ': ,prop os d e la moti~n vVettstein » dit : « Que récole insiste ·do~tc · " i) S Ul' l'oh1lig,a tion 'm1oTa.l,e et ,sociale d u travail p our tout hOlI1I1:1t::

': .~ ,leque'l t r ay.ail n 'est p as néceS'sai~ement 'l11-anruel" ni lUlcratl\f: l'action politique, il 'convient qu'on soit irréprochable dans -sa' 'profession , pui,~ d'exer cer cette profes,si'Ü'll ,av ec Icon slc-ien ce ' 'é q' partant, 3) là néoes'sité patrioü ql1e d 'alch eluiner l,es jeunes gen '

. vers un ap'PtentÏ's:sage' sérieux et ,con~pl,et. A v,ant de s.o"nger à ,faction politique, H con vient qu'on soit irréprochable dan~ 'Sa

, vie p el'5<onnelle et d ans sa vie 'prorfessionnel'le. Alors ,seuJenl,ent on 'peut p r é:tendre ünp oser aux auh~es ses p ropr es o.pin ions ·sur ' le bien oCo.mmU:ll.

Nous an"Îvon lS lau x conclusions suiv-antes :

Notre école, dans '<;'Ün ensemble n 'a pas dénlér ité ; t outefois ,.Sri ~l'e v,eut r emplir sa tâche essentielle qui est de fOrluel' d~' hom mes et d es femm'es pour l a sO-ciété d e denlain , :i1 ,est nécès ­saire :

- 335-

'qu"elle garde un contact étroit avec la vie et avec J.a famine" qu',elle rompe avec l'e~ t-endances trop inte-I!Jectuetles pour s'orien: !ter neUem'ent vers la vi'e politique;

q u ',elle Tenonce, aux divers degrés, à penser que la vraie .cultUl~e dépend de l',aecumu'l.ation des ,connaissances non digé­;n'ées;

qu'e-lil'e s'attache ·avec ,plus d·e vi'gueur que ja'm.ais, avec mé­~ho~~ et décision, à former des caractère~, oe qui veut dire d~s :mdlVldus doués d'une volonté exel'oée au service des principes de vie fer.m,e~ et généreux;

qu'·elle imprègne, sans se lasser, son activité tout entière ,d 'un idéal élevé;

qu'elle prépare des citoyens 'pourvus de ce sens dvique . -solide et 'cons'cient qui leur permeUra à l'nocasion de sacrifier un intérêt personnel et i.m,médiat pou~ sauvega:r:de; l'intérêt gé­néralet lointain, J'intérêt de la nation; par l'éducation patrjo­'tique qu'elle forme toujours mieux des citoyens qui ne seront p as les homlmes d'une ,elass-e, mai~ les homlnes d'un pays,

L'Ecole, qu'elle soit publique ou privé·e, ne pourl'a vivre -si elle ne tire d'elle-,même et des forces spirituelles qu'eHe-m.ême ~élabore, le 'Principe de son propre dévelo-ppem·ent. Les lois et le" règlements 'ne créent pas l'école; le maître ne confondra pas l 'offidalité avec la vérité et le droit en usage avec l'équité. Napoléon 1er a dit: « L'empire de la loi finit où cÛ'mmence 'celui dé la ·consdence»; l'école doit avoir ,consdence de sa p 'ropre ,fjnalité. Les m aîtres doivent êtr e consdents de cette finalité , et

: le p roblè,me de la formation .des membres de l'enseignelnent '. à tous les degrés e~t d'une importance capitale; ce n'est pas l'Etat qui peut donner la solution de ce problème mais il doit la repdre possible comme aboutissement naturel du mouv-em,~nt ~spontané de la culture nationale, JaIllais, co-mme eUe re.st en

. l'ce müment, cette culture n'a été aussi sensible aux besoins su­périeurs de l'esprit, besoins non seulem,ent esthétiques et abstra.i­

. lteement intelIectuels mais aussi, éthiques et religieux ,car il se­, :rait ab",ul'de de concevoir une école s,ans un ,contenu éthique 'et religieux. L'école n 'est pas la form-e et l'instrum·el1't de l'élé­vation de l'esprit, elle est ,cette élévation même; elle est 'la forma ­tion d'hÜlmmes et de conscience et il ne peut exister de cons­cience ayant une forme indifférente à son propre contenu, à' sa propr,e foi. La foi, quelle qu'elle soit, est toujours ",acrée et il faut qu'il y ait une foi. Et 'l'école suisse que l'Eta't, suprême ·conscience du peuple suisse, doit maintenir avec austérité dans ses -de~seins et ave'c une idée stride de son devoir doit être une

·'é,cole humaine par sa foi universelle mais elle dal,t être aussi et :toujours une éoole suiss,e par sa foi nationale.

Page 14: L'Ecole primaire, 28 février 1953

- 336

. Educateurs, nous. voulons être deS' patriotes à la hauteur de­notre là'che et nous saurons donner au pays aim'é des citoye.ns et des citoyennes dans l'acception la plus ,élevée de 'ce terme. '

L'Ecole au service du pays et de la civilisation

Conclusions : 1. ,L'Ecol,e doit S'ffi'vir la 'civilis'ation eUe lUal'quera la ,pr<é­

odonlinance de l'ordre lTI'OTal. 2. Le Inonde évolue 'Sur le p:lan ,collectiviste, nous rejeton ...

le colJ.ectivislme athée et lnatérialiste. 3. Il .faut dnter la j-eunesse d'un idéal ,sodal, d'une foi ar­

dente qui la ,conduisent au but à ,s·ervir. 4 . Vu l'im,po'rtance de notre mission, nous dev.ons intérel:>­

sel' le pub:lic .par tous 'les llloyens possibles à rEcole et amener une :Ineilleure ,collaboration entre l'E,cole ,et ,la falTIiUe. Notre pO'sirtion n',en sera que fortifiée ,et notte prestige ,accru.

5. Notre école, dans son ensenlhle, n'a .pa1:i démérité ; tou­tefois si eUe veut l~elnp.lir sa tâche essentieHe qui est d e fomTIer des hünlmes et des ferI1'lues .pour la S'Û'ciété d,-' denlain, ,elle doit cons,el'ver un conrtactétroit avec l,a vie 'et la fmuille, fmnl'er des ,caractèr·es bien trempé,.,. apte .. à servir de nOlbles causes; insister sur:

a) ~'oblj.gation nlorale et sociale du travaH pour tous (.pa. ' nécessairement ll.nanuel et lucratif ;

b) l'orientation 'professione:lle bien ,com.pris . apprentissagf' sérieux, cOolupétence dans la ipro.fession, ·em'aciner l'en­fant à la terre, enraye}' l'exode vers les viLles;

c) l'i~n'Portance de l'éducation physique (appui spécial ok l'Etat, vu la ·dégénéreSocence de la race , 'l11aîbres spé­daux) ;.

d) l'éducation intellecrtueUe « intelligente », avec l'ésulta ~' « tête bien faite» iplutôt que « tête bien pleine»; juge­ùllent aiguisé et sincère, droiture, dair bon sens, indé­pendance maoTquée .de personnalité;

e) l'éducartion 'inorale en appuyant Sur .le rôle de la fa­ilnille, la ,collaboration entre école et fafJ.niUe (journal ù 'créer ou à développer, ex. : jouTnal des parents qui ser­virai,t de trait d'union), l'attachement là un idéal plutôt qu'à odes ambitions, l'abandon ,du ma'térialislue pour l s'pkitualis'lue, le développement des qualités du 'cœur: canlaraoderie, solidarité, discipline;

f) l'étude du folklore, élément de l'éducation ,patriotique qui s'aodTes'se à l'âme, au cœur, à la cons'cience, qui provoque ,le sa,crifice et l'impose, alllOUIl' du docher et .de la terre ancestrale.. Nous repoussons le ·,cOslTIopolitis'l11e et vou­ions stimuler un amour une foi une nlylStique : l.'aill101.H'

'de la Patrie'

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g) il'éduc·ation rel:Lgieuse renouvelée et seneU1:ie par la fa-. .nlille et l'école s'Üus 1e 'contrôle de l'Eglis·e.

L'E'coIe ainsi ,conçue 'sera au s·ervice du Pays' c'est à el:le (le d'aire. comprendre à l'enfant qu'il ,e,st à la fois ~ne personne et . un ,cItoyen ,et que .les droits de 'l'un sont :li'lnités par les de­VOIrS -de l'autre let par ,les dl~oits de .la Patrie. Les éducateurs: Il?arents_ et luaîtres fOTmeront un front unique pour l'a'menel' l 'amour du sol natal, ode s'es traditions, de ·ses institutions sur un plan assez ,élevé pour sauvegarder l'intérêt o'énéral et loin­tain: J'intérêt de la nation; on aura ainsi des ,~itoY'ens' qui ne :eront pas les h0l111mes d'une c,]ass,e mais.Je.s ho'mm,e,<y d'un ,pays.

A . Schulé.

LANGUE fRANÇAISE

Centre d'intérêt: LES FLEURS JOLIES

Page 15: L'Ecole primaire, 28 février 1953

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1. RECITATION

Le cerisier

Mon beau cerisieT, Jaloux du Tosier,

Au l?1U\~ .Jég,er vent

A 'paJ'lé ses branches Qui p!ls,se 'en 'chantant, Un pétale vole

De fI'eurs toutes hlanches. De cita'que cOiVoHe.

Et l'on üroirait vo1'r, Surtout 'vers Ile .S'àir"

Et tout douoe ment , En -batifolant,

Une immense gerbe Qui j.aillit, sUlpel1be.

Se fovme un ,cortège; On dirait qu'il neige!

Annaik Le Léard. Le liseron

Le 'liseron est un ,calilc'e Qui ·s·e balance à fileur de sol; L '·éphéInère y sUSipend son vol, Et la cocdnéfe IS'y glisse.

Le champignon rugueux et }.iss'€, P,arfoi.s lui S'ert de par.asol; Le liseron est un ·caJi,ce Qui se balance à fleur de ·soJ.

Or, quand l.e.5 ohamps 's'Ont au su:pplic.e, BIÙlé:s paT un deI eSip!l.gnol, H tend toujours son petit bol Afin que l'averse l'emplisse; ILe liseron est un ,cMke. M. Rollinat.

L'enfant et les fleurs

Un jeune enfant dans un parten"e, A vide de 'cueiUir des neurs,

Dit lID lui-mê'mie: « Il m·e faut satisfaiTe, Tout 'm'offre ici miHe douceUJrs. » Voyant une rOis·e vevmeiUe, Il voulut d'abord s',en saisir; Mail ill ne vit point une abeiUe, .Dont l'ai,guiUon lui fit sentir

1 Qu'ill achetait trop ,cher un frivole plaisir. Le sage, avant d'agir, réfléchit, ex,am,ine; Car la plus belle fileur s'Ouvent ,ca'che une épine.

L.e ,Bailly.

Les genêts

Les genêts, doucem·ent ba'lancés par la brise, Sur les vast-es plateaux, font une houle d'or; Et tandis que le pâtre à 'leur ombve s'·endort, Son troupeau va broutant .cette fileur ·qui J.e grise,

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Gette fleur ,toute d' 0'1', de lumièfie ·et ode soie , En papil'1oIl's posée au bout .des ·brins 'lnenus, E-t dont les lourds Ip:ùfums .semblent être v.enus De 'la plage .lointaine où le soleil Ste noie ...

·Certes, j'aÏlllle l·es rplrés' où d1!antel1tt les .gl'illons: 'rIo !

Et la vigrn·e pendue au flanc d~ la ,oolline, Et lJ.es lohanlp's ·de bleuets 'sur 'qui .~e bLé .s ·.incline . C0ll1l1ne .sur .des yeux b'leus tO'lubent Ides ,cheveux blol~~·.S.

Mats je préfère aux pl~és fleuris, aux grasises 'p ,l,ai~\es. Aux ,coteàux où la vigne éternd ·ses Ipan'1pr,es v'erts , : J,

Les sauvages sommets de g,enêts 'l'0COuv'erts, 1 ..

Qui .font au vent d'été de ''Yi fau!ves haleines. François Fobié .

II. VOCABULAIRE

Des flew's : La ros'e, la vioLette, ta pensée, 'la tulipe, la mal'-· guerite, l'anémone, 'le ·mu.guet, le 'co'queHcot, le b net, 'Je dablil<l, un 'ohrysan1Jhème, um Hs, etc. ; un bouqu·et, une gerbe, une .guir­lande, un jardinier, un hortlcuHeuT, un .fleuris te, ~'a f1üTaison' un mals,sH, une s'erre, un pot.

.La f<l'eui (mots -de la f.aomïlle de fl.eur.s tà faÏlre trouver) . Les parties ,de la fleur: ,calice, cOiT'oUe, étamine, pistill ,. O'vaire ~ .

anthère; poU,en; 1e SUiC des fleur.s. Un j31~din ,bien ,cultivé ; un parterre f leul'Î; une fleur >écar,late!

les 'corou'es l'osées, [bla11!ches, une tonnelle fletllrÎte; Il"air ,elubalun-é. l)a,Tfumé.

Le jal din ,s:e pa,ir:e, Ile:s bouI"geon!? éclatent, Ile~ pétales :POhl tent, Se défrip.ent, les fleurs s'épan'Ouissent, .embaument, se fanent; l'hortÎlculteul' :sème les graines, Tepi<jue l es plants, 'les boutures·.

Les 'aTbr·e.s ,fleurissaient; cette viUe IHarissait, était flori,s­lante.

III. ORTHOGRAPHE

a) PrépaIiation: S'en !l~éférer au numéro 1. Au mois de mars

Au 'luoil~ de 111ar5, il y a une petite fée oC:lIohée dan ,:; chaqu,e' bour.geoil1 : ·eUe .aide chaque d:'eu111e, ohaque fIl'eulr à GJ'Î'en se .for ­mer; ·eUe dessine les fines nervures; ,eUe ·colore, e1/le astiquE' les l)étales; ell e leur ,dorm·e un duV'et tendr e 'COlTIil1.1.e ta 'Peau .(l'lin bébé.

Aus'si, lŒsque Ile so1eH s'élal1loe dans Il'e (ciel , toutelS> les Ipetit.es, fées qui ont terminé leur bes'Ogne sautent y,eT:,,; lui.

Au printemps

Le p'rintenlpS est l~evenu; les buissolliS! :se tOO'uvrent de fleu­r'€'ttes blan ches; ,sur les branches des aa.o/l)1~es appara'is.sent 'Ies

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.p 'elnièl'es. feuiUe.s. Les pêchers ·et les pOlnmiers f leurissent 'le ·long des s·en tiers , les prhnevères ont rem.pl'a,cé · le.:.i violettes .

Les fleurs

L'ean vibl1ait COll ure 1.a -lUJllière d'un Weu plus fra·i · -et plus sensible encor-e que 1a -coupole du fil'lnament.

Et pourtant les fl.eu'l's s'épo.nouissaien1, des .rose:; pourpres et blanches en Inalss ifs, eJIl :planes-bandes, des rose:; 'l'oses, des roses feu, berçant leur Olnbre SlU' Jes 11lU!l'S, mêlée·s ft la -vign-e­vierge où les abej'lles bou donnaient . Des gél'-anium.s, des -capu­dnes Hal11haient SlU le l11.urtjn dIe 1a terrasls·e. Des pivoines s'ur l·es p-elous'es inc1ino.ient leurs Icoro'lles trotp ,lour des; de - bOTdu.res d'iris naÎns ·coulaient ,en ruiss'eJ.et.s mauves; des p ieds d 'a lüuette tremblaient le long de leurs h ampes f in.es.

L'air chantait, animé dans sa profondeur d'une ~-ent'e vihra­lion IDu sica:le qui .proven ait p eut-être des nlÎl'lions d'ailes empor­tées dal1l'3i I.e vent, caoh ées clans l'herbe ,des guél'ets, nlais qui n' é­tait peu t -êtr e .kfue la chan son d e l'air lui-lnême sous la ·caresse retrouvée du ,p l'intell1.ps. M . Genevois.

Un jardin fleuri

En .entran t dans ce rusbique jal~dinet , on a vait -les y eux en fête. SlN' le fond vert des albr ecs , l es notes hlanches-, roses et vio­lettes d 'un épais m ,as-sif .de reines-mar guerItes éc1a taient CO'l1une une musiqu-e joyeuse; à côté, des géraniull1.S faisai.ent flamber kur ,couleur d'un r.ong'e feu ,et de grands. fuchsias Ilanç-aient au loin 'COlnlne des fusées leurs bran-che:s fl.exih1es d'où retolllbait une pluie de dÜlchettes -enlpourprées. A.. T heuriet.

Fleurs des champs

'ÜatheTjne cueille des bleuets, des .coquelicots, des coucous et fl'es boutono:, d'or. EUe ·cueiHe aussi de -ces joUes fleurs viol'ettes qui croissent au bOld des blés ,et qu'on nonuue des miroirs dt' vertus. Catherine aime 1es fleurs. EUe les ,choisit, les assell1ùle; plu~ les couleurs sont vives, plus elle les trouve ,algl·éable3. Les coquelicots, voilà oe que préfère Catherine. M.ais l.eur pourrpl' déjà se f-ane ·et la hris.e légère effeuille ,dans -J-es niains de l'en-fant leur .corone étincelante. A. France.

Le parterre au moment de la floraison

Aux ppenüers jours de juin, le parterre nous .offrait sa ri­~.hes's,e de -corones et de parfUlTIs. L.es. œiUets des hOl'dures ·em­baumaient; les violettes et ,les pensées des oOl~beHle3 ll1êlaient à .J-eur parfum une odeur Iplus douce et plus -dis,crète. Dans une plate-bande, des. géraniulns rutilaient -et les -dahlias fOIJ.'1naient une allée imposante -et fleurie: H y -en avait de j.aunes, de pourpres, de multi-colores, avec des 'P-étales adl'oH.ement ohirffonnés ,et des nuanoes .de tons dégradés du plus heureux ,effet .'

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Pl'emières fleurs

"1. Reg'arde 1 ü n 'est pas poS'siihle que le soleil favo rise, au .. .tant que le nôtre, 'les autres jardins 1 .. . Les lila s surtout, vois C'0 111-

me ils g-r:andiss,ent !. .. Et ,les viollettes elles--n1.êm·es , écloses par magie dans J'herbe,

cette nui1, les reconnais-tu? Tu te Ipenches, ·et 'co-mUlle moi, tu t'é­tonnes; ne sont-elles pas, 'ce .printemps --ci, plus bleues ? .. ,

2. Porte à tes narines le parfum invari'a'ble de ,ces violette'" changeantes ... En le respirant je TevÛ'is 'lill-e enfant prisonnière, Je jour, dans une école, ,et qui échangeait des jouets, des images. cont:r.e ·l.es premiers boutons de~ fl-eurs tp'rintanières.

Les fleurs

Un peu de p 'luie, un peu de soleil, -l'ardeur ,chaude du prin­temps gonnant la terre: il n'en a pas faHu davantage vrailnent pour que 'les fleurs s'épanouissent partout, faisant aux champs et aux -chemins une robe mu.ltlcoloire . Il n'en ·a pas fallu davan­tage pour mettre de~ bouquets à portée de tes petcit,es mains, mon -enfant, ,et pOUT faire ta joie. Tu les ,cueiHes à poignées, avec des tiges trop courtes, et triŒlllphante tu lue l·es a.pp0Ttes toutles meurtries, chaudes encore ·de l'étreinte vigoureuse de tes doigts.

Il faut Isavo'Ïr cueilir -les. fleurs sans pour .cela ,leur Ï1npos'er une souffranoe inutile. Ne déoapite 'PO~l1t les tig-es, n'a-l'rache pas la plante, gal'de-toi de .dé~ruir,e les houtons qui ne sont pas oencore entI"ouV'erts ... Hélas 1 ües ,cora-Noes éorasées que tu jettes -au 'creux de ma r obe, Ices ·corolles vont mour1r, vo·is-tu bien ...

b) Ex'el,CÎlces d'appll1cation : S'-en réfél'er au numéro 1. IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase - Le paragraphe - l,a r édaction

1. Formez ·des iphrases avec 'lIes nl'ots du vÛ'cabulaü'e. 2. Conjuiguez dans .des phrases les verbes du vocabulaire. 3. En un paragracphe, décrivoez la camp.agne .en fleu rs. 4. La Tédact'Îon: 1. LOI'S d 'une .course d'éco'}e, des e-nfant.

cueiUent des fleurs puis les- j'Cttent bi'Cntôt :sur lia il'oute ; 11e ll1aître leur fa·it une leçon. Raçontez toute la scène.

II. Votr'e ami "est lnala.de, vous lui faites une "jsit'e ell vou~ lui apportez des Heurs; racontez.

III. Si vous avi,ez un petit jar din d'agrément, queUes Heurs y tplanteriez-vous et où les. disrpos·eriez-vous ?

Distinguons les parties d'une fleur 1. Voici un " beau rameau d'églantier

J'ai .coupé ce Tan1eacu d'églantier dans la d airièr,e du bois, obs€JrV'Ons-le. Coulleur veTt 'Clair, ·attention aux épines! Déta­chons-en une . . Reg~n-dez,. ene est lar ge à · sa bas'e, pointue -et re­courbée à l"extrémité, -desls.inons-hL COTInais,sez-vous td'la<utJ~es ar-

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JJ LI;stes q ui ont des épines seInblah les (r once, rosier, ' ruhin ier ). ' i! PO;UTqllOi y 'a-t- ~l 'ces épines ? Inoyens de défens'f' 'Icontre les bête.s 1

1;

11 rt>ivores . ' Ob'3'erVODs '1es feuiltles o'Vailes , dent ées, u ne qu eue pOlrte tTO,j S ,

p~ütes feu illes , dessinons-Ie.s . n . Observons la fleur

1 Les parties qui tombent. - Observons (rabOl~~ un bo u.tou l dOlllire-r à chaqu e élève un b out{)n à ,obs·erver) , .sa hg'e est .lIsse et .ne p orte p airs< d 'épin e. FOirme a1longée d u ,b outon, ,cou}eur verte, ~ ù l extrén"lHé i l y a !Cin q petites pointes .

Voirci des bou tOill.S plus dévelop.pés, regardez 'COffilne l'enve­loppe -vel t'e s'est ouverte. Corup-ons un ,b oulon en deux' Iregardou ,5 et dessinorns 1,es feuiUes ']"O''3,es ,. pliées, se recÛ'UJvrant Ires unes 'l,es .autres. D'ans ]e bouton ,dort l a fleur .

Mais v010i une Heur épanouie. Sentez-la, eUe a UIW 'Odeur ' agréaJJ1e. Regal dons 'le dessous de la fleu.r. Ii y a l,à des lam·eUes

e1ies, ''3'emhl,ab'les à c-e:Hes que n ous avons vues tout rà l'h eure .Hl boutü1ll . Ce sont les sépales . Co'mrptons-'le1s sl],r plusieu rs Heurs, j] y .en .a cin q. ,Ces séprales fo rn"lent donc 'l'enveloppe du bouton

t i1s 'c;'ouvr,ent lorsque 'la f leur s'épanouit. Au-dessus d es sépatles j j ~ a !Cinq .feuilles ln~llices r ose s, rouges, dé~~cabes , l~.s pé~ales . Oh s'e-rvons bIen et dessInons : ·sa for nl·e , '~,es te Intes (pOInt rd atta - , ch e veTdâltre, Tose de plus .en phll~ vif en aUant v,ers \te bo:rd) .

Détac-hons les péta~e'S et les sélpal,es . Nous voyons .dle U Olll­

bJ'~ euses p 'etites t ig1eg pOTtant à leu r . bout une peti'L; bo~,e j.aun~ . Ce sont l es étamines . E nlevons déli,catmuent .un e et,aol1une, odes51-non\c;-~a et écrasons Ile sachet jraunâtre pour ,eh 'fa irre S01iil'le , pollen jaune. . . , . r •

2. Les pal'ties qui l'estent. - Y;O'l'CI une fleur fanee depUl~ q nelques jours. ,Les pétal'es sont t01:nlbés, se lfI8'croq~,evillent .et d iminuent les ,étamines sont ·sèche.1Y et tombent, mms . qu'esrt;--Ioe qui re'ste '? Au Icentre -de la fleur, ,au 1l11i'lieu· des étamines, il y a , !l~ p istil terminé à sa hase prar un J.~enf.lelll'ent, l'D'vair e. Coul?o.ns-le en son milieu. Il y .a de lP'etites graInes blallJches . Et 'VOIICI de" fleurs ·mo·rtes qui sont ,devenues des fruits. Ces fruits, ,contenant d es graines. S'ont verb'3' et durs d'ahord, puis j'ls ,deviennent !rou-ges .et mous.

. Les oiseaux s'Ont atti.vés pair cette Ibenec ouleur l'oU!gle et se rttgalent du fruit ,charnu. Observons les graines. EUes :'3ont dures. ,-ct .poilues. Enes s'Ont ~:bnsi rprotég.~s, ,m,~m,e dr~n~ l'esto~'ac de l"OIseau. Enes sortent lntactes- de Ilntestm de 10lsea-u, germent cl ~~e développent.

III. La fleur donne le fruit :. ,,' Résumons bi'en : la bel.le fleur odorante de l'ég1antoine se. fane,

llleurt et fait pJalce ,au fruit. LorSique v'ous s'erez p'lus grand.s, o~ vous eXIPiÏ,qUe.Iia .en d-étail le rôle de chacune des .parties, de là

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fleuT. Chaque rpartie a s a fol1tcHon à Te·mpliT. NoUis· s avons . déjà que les 'S'épales du :cali.ce tiennent et protègent les ,bourgeons ,et l a neur. Les .pétaJ'es, par l<eur pa:rfulu et leur b eauté, ,attÏl'ICnt les in ­~ectes. Les -étaluines aussi s-ont néces.saires ,à la formation du f ruit. Et 10rsque toutes ·ces 'parti.es-là ont 'l'elupli leur fonction . eHes devi,ennent -dés'Ü:l'llnai,s inutiles, ,se fanent et lueUT,ent.

Le renf'leJlllent, ,que nous> avons trouvé au 'centre de la fleuL ,grolSsit, ·grandit ,et devient l,e fruit.

La pam'Iue que vous cr oquez à ben,e·s d,entsest d Ollic une rpar ­:tie ode la fleur du pommier, et 'c',est une fI.e'U1r du .pê'cher ,qui fond d ans votre bouche quand vous TIlangez une 'pêche savoureuse.

IV. Voici d'autres fleurs. Cherchons les parties qui restent, . les parties qui tombent

Di!sséquer des anémones, des bvutons d 'OT, des fleurs .ct arhr,e~ fruitiers, des fleurs de ja,rdins. Collez les différ,enves parties SUT

deux [ 'e'uilles dilstinctes (partÎte.s ,restantes, !parties tonlbant.es).

ma Patrie L 'Iarti'ste chaTlgèe d e 1'il'lustratÏ-on de l 'Ecole prilnaire nous ,,:1.

-envoyé 'les ligne.s suivantes ·expliquant le sens à donner à son dessin. Noms les ,avons Teçues trop taTd :pour les faire figu!l.'-et" à 1eur vraie plaree. Réd.

« MA PATRIE » : loes troi's 'm·üix .... La blanche, à peine indiquée qui, rayonne'm,ent de- l ·esprit

de Jiberté sur nos montagn,es pures, est 'le syIilbole de d'union d ans l'égalité et la force, ,chaque ,chaînon un li-en de u1êm,e va­leur; d 'un ·se rment de fidélité aussi, lardent ,Co.mlne 1 f eu qu i· flambe haut ·et dair dans Ja nuit du l ,eT août.

Ma.'flquée ,aux initiales du Christ, signe de viretoir·e ,et de paix. 'ceBe de bois qui est au delà du deI, .soutÎtent la .croix fédérale ,et proj-ette à ,son pi,ed une omhre ,courte, 'ceHe .de midi,' lllO'll1:ent d e' la plus grande intensité ,luinineuse, .qui s'étend 1üin SUT la terre : l a ·croix rouge, réip'Hrque et, fil'l,e des deux croix ,enlacées, symbole d'un geslte d'accueil, d 'aide, -de prü1!ecüoiIl ...

MA PA TRIE : un 'pont '5JO'lide jeté 'haTd'ÏInent 'entre .les p eu­;ples ...

MA PA TRIE: un sol v'i,erge, 'lill paysa.ge sÎlnpl,e et -clair. ,berceau -de ,cette s'Oull"'ce de vie, -de >Civilisation qu 'est un fletlN

généreux... R. ", .

ETUDES PEDAGOGIQUES :::)

L'Annuaire de .l'Instruction ;publique, qui porte depuis quell.q~ .années le titre de EtudèS pédagogiques est toujours' biÈm accueil.li. ~e toutes Iles -personnes qu'intéressent les questLûus d'ensei.gnement

Page 18: L'Ecole primaire, 28 février 1953

- 344-

et d'éduoation à t!',oodre .du j.our. Ftdè1e au programme que cette pu­

blication s'est proposé dès sa ,création, ile 43e volume, qui vient de paraî.tre, laJppor.te des études pédagogiques, {psY'chologiques et di­dactiques ,et des ~pe["çus de (por.tée administrat.ive et sociale conceT­nant l'éducation de la }eunesse.

La première partie est réseryée à ·l'examen ,de diveirs probilèmes essentiels. Deux ,sont d'ordre généTlal, « E.ducation et instruction »,

où 1\11. Louis Meylan montre ,combien l'éüÛl~e, sans négiliger les tech­niques, doit s'orienter plus que jam,ais vers la formation du carac­tère de Il'ado.lescent, et « Education personnatliste », dans laquelle 1\11. Isa.ac Dayer" recteur du Collèg.e de Saint-Maurice, insiste sur J'il.n­portance du développement ·~irituel et moral à une époque, où triomphe le matédaHsrne dans tous les ,seoteurs de la lConna1ssance et de 11'aiCtivité. L'étude suivante, signée [par M. Gr1bling de Sio~,

aboTlde, le lPl'oblème déUcat de t!'éduCtation ,sexueJle et m.et l'institu­teur en face des tàches qu'el1le ilui 1n1jpose, pour .conc.Jure à l a né­,cessité d'une discipline de 'La .chasteté. Puts M. Moine, directeur de l'Inst'ruction publique du ,oanton de Berne, eXtpose dans « Dirames d'adolescents » un ,certain nomhre de cas de délinquance et signale l es progrès de la Ilégislation ,concernant le jugement et lIa ·rééduca­tion des mineurs. Suivent deux étudoo, l'une je M . Georges Pan­chaud, ISur l'enseignement de Il 'histoire, :l'autre sur Icelui de ,l'or­thographe, de lVI. Robert Dottrens, un ar,tiocle de M. Pierre Chessex sur l'éducation des adultes et les form,es qu'elle vient de prendre par 1a oréation des universités Ipop uLaire s, enfin un rapport de M . Jean D elor SUl!' Il'éducation musicale à l'école primaire genevoise.

L es autres ·parties .de l'ouvrage sont, comme de coutume, ré­servées à la Conférence romande .des Chefs de Dé.p.artemenûs de l'Instruc.tion .publique, aux .chroniques scolaires et à l'ana/lyse d'une douzaine .d'o,uvrages de péd:agJgie et de psychologie,

:;') ETUDES PEDAGOGIQUES 1952, Anm1a.iIle de .l'Instrudion publique ·en Suisse, publié sous ,le.s aUStpices des Chefs des Dépar­tements, par L. Jaocard. - Un vohhllle de 144 (pages, 15x22,5 broché.

. Fil". 6.50. L ibrairie Payot, Lausanne.

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• III Sm RADIOS

SION

• I3 os

Réparations

Révisions

tél. (027) 2.10.63

B!BlIOGRAPHIE

Les ouvrag'es sig'nalés ci-dessous peuvent être obtenus gratuitement 'en prêt à la Bibliothèque cantonale. Les cotes indiquées sont celles

de la Bibliothèque cantonale.

1. GEOGRAPHIE

GEOGRAPHIE VOYAGES - ALPINISME

JR.lEISEN - ALPINISMUS

BAUD, l\1a!'lce.lle. Egypte. Paris, Héltchette, 19,50; 8°, XLII + 713 p. ,cartes, plans. (Les Guides bleus. 11.) N 452/11

BLANCHET, E[mile]-R[obert]. Au bout d 'un fil. Seize ascensions - nouvel1es dans les Alpes suisses et françaises. Nouv. éd. Paris,

Neuchâtel, V. Attmger, (1950 ) ; 8°, 205 (p. Pil. CA 240

BRUNNER I We1ner. W'andervor~chlage fitr Schulen und .Tugend­Igrll!ppen . 170 VoTtschiHige für ,ein- zwei- und mehriatige Wan­derung'en in der ganzen S chweiz. Bern, KÜJrrnne>!'ly & Frey, Geogr.éliPh . Vel'll., (1949); 8°, 132 S. Tla.f. TA 10.394

CI-IABOT, Geor,ges. Les v11les . .L\perçu de .géogr aphie hu.m.aine. Pa­ris, A. Colin, 1948; 8°, 224 p . fig. cartes. (Coll. A. ColLn. Sec­tion de ,géogr. 250 .) N 481/250

CHESSEX, A1beTit. Par monts et vaux. Promenades et eXlcursions. Lausanne, Ed. '« Vie », [1952]; 8°, 181 p. carte. TA 11.382

EVERS, W .. Suomi Finnland. Land und 'Y.olk im hohen Nor.den. Stuttgart, Franckh, (1950); 8°, 167 S. Taf. Tab. Abb . Karten. Kleine Landerkunden.) TA Il,286

GIRARD, Pierre. La Suisse romande. Paris, Gre nob1e, B. Arthaud, (1951); 8°, 22.0 ip. f ig. (Les beaux 'Pay.s.) TA 11.315

Lan~esvermes'Sung. Die schweize.r~sche L' 1832-1864. (Ge­schichte der Dufourkarte). Hrg. vom Eidg. to,pographischen Bu­reau. Bern, St~li, 1896; 8°, VIII+268 S. TaÏ . Karten Portl-,

TA 11.293

Page 19: L'Ecole primaire, 28 février 1953

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N 481 /184-

MECKING, Ludwig. Japan, meerbestimm,tes Land. Stutt,gart. Franckh, (1951); 8°, 179 S. Tai. Tab. Karten. (Kleine Lander­kunden.) TA 11.187

(,MONlVIARCHE, Georges,) Pro-vence- Côte d'Azur. Paris, Ha,chette. 1950; 8°, LXXXVII + 624 .p. p.l,ans, cartes. (Les guides bleus. 12.) .

N 452/12'

OGRISEK, Doré. 'Les Etats-Unis d'Amérique. ,Paris, Odé, (1950); 80.. 516 p. fig. (Le Monde en ,couleurs. 7.) N 454/7

- . Les provinces de France .. . Paris, Odé, (1950); 8°,517 p. fig. (Le monde en couleurs. 5.) N 454/5

PFEFFER, K. H. Australien. Stuttgart, Franc;kh, (1950); 8°, 160 S . Ta!. Karten, Tab. (Kleine Landerkunden.) TA 11.287

PFEIFFER, Oswin Cornelius. Sibirien. Zukunft und Prohlem der UDSSR. Berlin, Safari-Ver!., (1952); 8°, 247 S . Kru'ten, Tab.

TA 11.447

RAIMOND, G. L'Espagne. - Paris, F. N.athan, 1949; 8°, 100 p. fig . p.l. en couleurs. TA 9971

SCHIFFERS, Heinrich. Die Sahara und die Syrtellilander. Gegen­wart, Veœgangenhelt und Zukunft der grossten Wüs.te der Erde , Stuttgart, Franckh, (1950); 8°, 254 S. Tai. Abb. ~ten. (Klei-

·ne Landerkunden.) TA 11.288

SCHULTZ, Arved. Der Erdteil Asien. Stuttgart, Franckh, (1950); 8c,;

231 S. Taf. Tab. Abb. Karten. (K.leine Landerkunden.) TA 11.2841

SCHULTZE, Joachim H. Grossbritannien und Irland. Stuttgart;. Franckh, (1950); 8°, 274 S. Tai. Tab. Abb. Karten. (Kleine Lan­derkUll!den.) TA 11.285

STAUB, Walter. Grundriss einer al1gemeinen Wirtschafts- und' Han­de.lsgeograiphie. Base,l, E. Reinhar.dt, 1951; 8°, 336 p. Abb. (Rein­bardts Grundrisse. Naturwissenschaften.) TA 10.273

8 u ste n s t ras s e. Meiringen - Wassen - Goschenen. GadmentaJ.-Meiental-Reussta,l, 3. AufI. Bern, Geneœa1direktion der Post-Te,) leg,raphen- und Tel~honverwaltung, 1948; 8°, 77 S. Taf. Karte.

',' TA 10.3811

~T:iLLION, Ein}lie-L. et FrançoiSe Sabeau~Jouannet.) Ho.lÎande ·: .. : ', . . Paris, Hachette, 1950; 8°; XCVI+3~7 p . cartes, dépl. ;plani '(Les :': ' 'Guides bleus. 9.) N 452/9

VAN : LEiSEN:, Herb~rt. : Les 'Etats-,Vnis du' .s~d: Le Brésil. ~ Genèv~: " , KÙndig/ (19Î')'(n ; :.'8°, 203 p. . . - . TA 10.012

~ '~: .. ~ :' • . .. ~ 1

- 347 - .

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GESCHICHTE - BIOGRAPHIEN - VOLKSKUNDE

~~'LnVIEN, H. A'~las préhistorique. Vol 1- Par:~s, N. Bo'Ubée, 1950- '

. TA 11.383 'ANDRE, A. [ = Pseudo von Alfred André Droz.] Kleine 'Wappen­

kunde. Kurze ZusammenstellLmg der w1chtigsten heraldischen Grundisatze. ZiiTï.ch , A. S tudetr, 1950; 8°, 24 S. Abb. PA 5609

-'~, r ,c h i v u m., - Revue anternationale des archives, publ. s ous les : auspices.du Conseil international des archives. Année 1- 1951-

SA 154 ","'iUBERT, R[og€r]. Le pontificat de Pie IX (1846-1878). (Paris) ,

Bloud & Gay, 1952; 8°, 510 p. (Histoire de l'Eglise depuis les origines jusqu'à nos jours, 21.) .' N62/21'

]BA~ELON, Jean. Charîles-,Quint (1500-1558). Paris, Soc. d'Eclitions Franç, €,t Internationailes, 1947' 8°, 364 IP. Pl. (mPoques et vt9a-

, ,ges.) ' TA ' 8.982

BONJOUR, Edgar (und) Albert Bruckner, BaseJ. und die- Eidg€­. n ossen. Gesch1chte ihrer Beziehungen ZUT Ednnerung an Ba":

sels Eintritt in d~n Schweizerbund, 1501... Base.l, Birkhauser (1951); ,8°, 384 S. Abb. . 'TA 11.503,

(, BONJOUR, Ernest.) Histoire des postes suisses .1849:"1949. (Rédigé . par E'B'.) (Berne) , Postes ,fédér ales, 1949; 4°,' 2 vol. /pl . fig.

, TB 968 BOUARD, A. de. Manuel de dÏ\Plomatique française et 'PontifÎlC~le ..

[Avec Atlas.] Paris, A. Picard, 1929-1948; 80, Atlas = 40, 3 voL

SA 123 ])as Buc h vom Lande Zug. Festgahe Zlur Zuger Zentenarfeier 1952 .

hrg .... von der Gemeinnützigen Ges. des Kantons Zug. Gestal­tung Josef Brunner. Zug, E. Kalt-Zehnder, 1952' 40, 295 S, Abb. Taf. TB 1174

BURNAND, Robert. La vie quotidienne en France de 1870 à 190'0 (Paris), Hachette, (1949); 8°, 305 p. (La Vie quotidienne.) ,

TA 10.201 CALMETT~, J[oseph]. La- société féodale. 7e éd. Paris, A. CoIi~)

1952; 8°, VI+217 p. (CoU. A. Colin. Sect. d'hist. et Sc. écon. 32.) 'N '481/32

C ATTANI, Alfred [und] Leonhard von Muralt. Zürich 600 .Tabre im Bund der Eidgenoss€.'ll 1351-1951. ZÜrich, Buchdr. Bericht­haus, 1951; 4°, 324 S. Taf. Abb. ' T~ , . .1176

CHRETIEN, Maxi:zne. H~stoire de l'Eg)'lpte moderne. Paris, Presses C ,;. Univ. · de France, 19,51; 8°, 127 !p • .carte. (Que ~ais-je? 459.f ,: ,

N 344/459

Page 20: L'Ecole primaire, 28 février 1953

- 348-

CORDES, Ernst. China. Revolution innerhalb Berlin, Saiari-Verl.,(1951); 8°, 154 8. Tai.

einer Re'vo.lufion. TA 1L186

DELORME, Jean. Chronorlogie des .civilisations. Pa ris, Presses Univ. de France, 1949; 8°, XIV +43'7 p. (::lio. Introduction aux études

historiques.) SL DUPONT-PERRIER, Gustave. La formation de l'Etat français e t

l'unité française (des . o,rigines .au 'miHeu du XVIe siècJ.e). 3e éd. Pa·ris, A. Colin, 1946; 8°, 220 p. (Coll. A. Colin, Sect. d'hist. et Sc. écon. 110.) N 481/110

FARAL, Edmond. La vie quotidienne au temps de Saint Louis . (Paris), Ha,chette, (1950)' 8°, 277 p. (La Vie quotidienne.)

TA 10.202

FA VRE-DORSAZ, André. C.alvin et Loyola. Deux réformes. Paris, Bruxelles, Ed. Universitaiir€s, (1951); 8°, 455 p . jpl. (Bibliothè­que historique.) TA 11.406

FELS, H(ans) R(ichard) von und A(lfred) Schmid. Wappenbuch der Stadt St. Gallen. 'Gezeichnet von Everilda von Fels. Ror~ schach, E. Loepfe-Benz, 19,52; 4°, 79 S . 39 Tai. TB 1181

FOCILLON, Henri. Moyen âg~: Survivances et rév.eils. Etu.des d'art et d'htsto.ire. S. 1., Valiquette, 1948; 8°, 201 p . !pl. TA 8531

GOEHRING, Martin. Weg und Sieg der modernen Staatsidee in Frankrekh (V.orn Mitte:laHetr bis 178·9). TübiDJgen. J. C. B Mohr, 1946; 80, VI+281 S. TA Il.328

HARDY, Georges. Vue généréIJle de J'histoire d'Mrique. 5e té éd . Paris, A. Colin, 1948; 8°, XX+200 p. ,car te . (Goll. A. CoEn. Sect. ,d'hi st. et s.c. écon. 25.) N 481/25

HEIM, Bruno Bernal,d. CoutUJlTIes et droOtt héraldiques de l'Eglise . .P.aris, Be auche sne, 1949; 8°, 198 p. pl. en couleurs, fig.

TA 9200

HOMO, Léon. Le siècle d'or de l'en1lP·ire romain. Paris, A. Fayard, (1947); 8°, 584 ,p. ·cartes. (Les grandes études historiques,) .

TA 8795 '

HOLT ZMANN, W,alther und GerhaTd Ritter . Die deutsche Ge­schichtswissenschaft irn zweiten Weltkrie-g. Biblio·gra;phie des historischen Schrifttums deutscher Autor·en 1939-1945... Mar­iburg/Lahn, Simons Vert, 195,1; 8°, 2 Bde. SIL

KEYSER, ErtCh. Die Geschkhtswissenschaft. Aufbau und Aufgaben . München und Berlin, R. Oldenbourg, 1931; 8°, ' 243 S. TA 11.380 '

LACOUR-GAYET, G. Talleyrand 1754-1838. Paris, Pay~t, 1946-1947;·.80, 3 vol. '\pl. portr. (Bihliothèque historique.) TA 11.258

LANG~, .Wilherlln H. Das Buch iin W-andel der Zeiten. 6. ~: Auiil. Wiesbaden, F. Steiner, (1951); 8°, 296 S. Abb. TA 11.181

349 -

(LEPRINCE-RINGUET, Louis.) Les inventeurs célèbres. ' Sciences physiques et applkations. (Paris, Gènève), L . Mazenod, (1950); 4°, 403 p. pl. p.ortr. (La Galerie des homme'S célèbres. 6.) .

NB 264/6

M é 1 a n g e de documents historiques et hélJgiographiques valdôtains (Miscellanea Augustana), par J'école des .charte~. (Aoste, Impr. itla-aoste, ,1,951); 80, 404 p. VI. TA 11.326

MICHEL, Hans. Buch ,CLer Talschaft Lauterbrunnen .1240-1949 ... Interlaken, O. Schlaefli, 1950; 4'\ 503 S. Taf. Abb. TB 1152

Mon t for t. Zeitschrift für Gesch:i,chte Heimat- und VOrlkskunde Vorarlbeligs. Jg. 1- (Bre,genz), 1946~ N 522

l\10RAZE, Charles. Trois essais sur Histoire et ,culture. Paris, A. Co.lin, (1948); 8°, VIn + 62 ,p. (Cahiers des Annales. Z.)

N 455/2

PAGES, Georges. La monarchie d'ancien régime en F·rance (de Henri IV à Louis XIV). 4e éd. Parirs, A. CoEn, 1946; 8°, 215 p. (Cop. A. Colin. Sect. d'hist. et Sc. écon. 105.) N 481/105

PEUCKERT, Will-Erich und Otto Lauffer. Vo.lksk.tmde. Quellen und Forschungen seit 1.930. Bern, A. Francke, 1951; 8°, 343 S. (Wis­·senschafllHche F1otrschungsbelI"ichte. Geisteswiss. Reihe. 14.)

N 511/14

PITTARD, Eugène. Les races et l'h~stoire. - Introduction ethnologi­que à l'histoire. Paris, La Renaissance du Livre 1932' 8° XX+629 p. fi.g, cartes. (L'évolut1on de J'humanité, Synthès~ ,collective. 5.) N 373/5

RIETSTAP, J.-B. Armorial généréIJl. (Réédi,tion or,iginale .sous le 'Patro­nage de l'Académie internationa.le d'hÉ:ra,1dique) + Table du ,supplément ... :par Henri Ro1land. Ly.on, Soc. de Sauvegarde historique, (1950)-1951; 8°, 5 vol. N 468

Nuova Ri vis t.a storÏJca . Anno 33- Roma, Napoli, Città di Castello, 1949- N 445

SARTIAUX, Félix. La civi.'lisa,tion. 2e tÎoréIJge. Par is, A. Colin, 1945 ; 8°, 222 p. (Coll. A . Co.lin. Sect. d'hist. et S·c. écon . 209).

N 4&1/209 S'CHEFOLD, K'arrl. Orient, HeUas und Rom in detr avchaologischen

FürschUIlJg seit 1939. Bern, A. Fr.ancke, 1949; 8°, 248 S. Taf. VvissenschaftJHche FOirschungsberkhte. Geisteswissenschaftliche Reihe. 15.) N 51.1/15

SEIGNOBOS, Charrles. Geslchichte der franzosischen Nation. Bad Kreuznach, J. Kohl, (1947); 8°, 346 S. TA 11.38,1

SOODER, Mekhior. Bienen und Bienenhalten in der Schweiz. Ba­sel, G. Krebs, ,1952; 8°, 341 S. 23 Taf. Abb. (Schri.ften der Schweizer. Ges. für Vo.lkskunde. 34.) N 223/34

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VAN KALKEN, Frans. La Belgique contetnaJorame (1780-1949). Histoire d'une évolution politique. 2e ,~ éd. Paris, A. Colin, 1950; 8°, 224 IP. (Coll. A. Colin. Sect. d'hist. et Stc. é con. 128.)

N 481/128

'V AN GELDER, H. A. Enno. Histoire des Pays-Bas du XVIe siècle à nos jours. 2e :~ é.d. Paris, A. Colin, 1949; 8°, 192 p . carte. (Coll. A. Colin. Section d'hist. et sciences écon. 188.)

N 481 /188

V ASELLA, Oskar. Oesterreich und die Bündnis·p olitik der katholi­schen Orte 1527-1529. Freiburg, Universitatsbuchhandlung, 195,1; 80, 122 S. (Fil'eiburger Unive-nsitatsreden. Neue F oJge·. Nr. 11.) N 438/11

WAGNER, Fritz. Europa un Zeitalter des AbsO'lutismus 1648-1789. (München), Münchner Verl, (1948); 8(', X+358 S,

TA 11.336

Geschichtswissenschaft. Freiburg/München, K. Alber, (1951 ) ; 80, VIII+467 S. (Orbis Academicus. p'roblemgescl1itchten der Wissenschaft in Dokumenten und Darstellungen.) TA 11 .448

WARTBURG Walther von. Die Entstehung der romanischen Vol­ker. 2. ::: Auil. Tübingen, M . Niemeyer, 1951; 8°, 193 8. ger. Karttm. TA ,11.329

WEGNER, Max. Altertumskunde. Freiburg/München, K. Alber, (1951); 30, 334 S. (Ol~bis academlcus, 1/2.) TA 11.449

WEISS, Richard. Einführung in den A tlas der schweizerischen Volkskunde, hrg. von Paul Geiger und R'W' . Basel, Schweizer. Ges. für Volksktmde, 1950); 8°, XV +110 S . gef. Karten. SL

\VINKER, Will. Kaiser MaxÏm1lian 1. Zwischen Wirklichkeit und Traum . . Mi.mchen, R. Oldenburg, 1950; 8°, 332 S. Taf. P ortr.

TA 11.335

III. DROiT - SCIENCES ECONOM QUES

RECHT - VOLKSWIRTSCHAFT

BAUD, Jean.-Piel'Te. Le plai1ct .général de Lausanne de 1368. - Essai sur .l'histoire du droit et des institutions de Lausanne au XIVe siècle. Lausanne, F. Rouge, 1949; 8°, 279 p. (Thèse, Droit, Lausanne.) TA 9200

BEAUJEU-GARNIER, Jacqueline. L'économie du IVLoyen-ütrient. Paris, Fresses Univ. de France, 1951; 8°, 126 p. cartes. (Que sais-je? 473.) N 344/473

BIGO, Robert. Les bases historiques de .la finance modéTne. 2e * éd. Paris, A. Colin, 1948' 8°, 216 p. (Coll . A. Colin, Sect. d'hist. et Sc. écon . .161 ,) N 481/161

- 351 -

BLUMENSTEIN, Ernst. System des St~uerrechts . 2. * Aufl. Zürich, Polygraphischer Vert, (1951); 8°, XV +447 S . (Grundriss des schweizer. Steuerre,chts. Bd. 1.) TA 11.317

BRAAS, [A .], chevalier. Précis ,de droit ,pénal. 3e ~; éd. BruxelJ.es, E. Bruylant, Liège, H. VaillaHt~Carmann€', 1.946; 8°, 371 p.

TA. 11.484

BRIDEL, Marcel. La démocratie dkecte dans les communes suisses. _ Die direkte Gemeindedemokratie in -der Schweiz _. Della Democrazia diretta ... Recueil de travaux... Züri.ch, Ed. Polygra­p hiques; 1952; "80, 254 p. TA 11.586

EVANS, David Owen. Le socialisme romantique. - Pierre Leroux et ses contemporains. Paris, Libr. M. Rivière, 1948; 8°, 260 p . (BihL d 'histoire économique et sociélIle.) TA 8973

FISCHER, Oscar. Allgemeine Handtlskunde. Eine Einführung in den Handel, seine Einrichtungen und sein Recht. Zürich, Schult­hess, 1944; 8°, XII+183 S . TA 11.579

FRAUCHIGER, Fr[iedri.ch] und O[scar] Fischer . Einführung in die Volkswirtschaftslehre, mit besonderer Berücksichtigung d.er schweizeris,chen Verhaltnisse. Zürich, Schulthess, ,1941; 8°, XI+201 S. TA 11.581

FUNK, Fritz. Kommentar des Obligationenrechtes. B d. 2: Das Recht der Gesellschaften. Aarau, H. R. Sauer.1ander, (1951); 8°, 583 S. TA 11.318

GROSJEAN, Robert. Traité 'pratique de comptabilité bancair e. Or­ganisat10n et .con'brÔlle. Genève, Ed. Rada~, 1952; 8°, 255 p. t a­b les. T A 11.316

lVi él an gels Georges Sauser-Ha.ll. Neuchâte.l, Paris Del achaux & Niestlé, 1952; 8°, 201 p. (Fa.culté de droit des Universités .de Genève et Neuchâtel.) TA ,11.405

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