l'ecole primaire, 28 février 1951

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Page 1: L'Ecole primaire, 28 février 1951

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Page 2: L'Ecole primaire, 28 février 1951

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SIOi\', 28 Février 1951. So 10. 70ème Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCIËT~ VALAISANNE D'~DUCATION

Centre d'intérêt

L'AVION

Un Convair Liner en vol au-dessus des Préalpes

Travaux d'élèves

(On voudra bien ('XCllser les petites incorrections d 'ordre techni'que et pédagogique qui 'se rencontrent dans ces pages, car nous avons tenu à respecter, autant que pos-sible le travail des é'lèves.) ,

Page 3: L'Ecole primaire, 28 février 1951

- 314-

Historique et scienc'es naturelles

1ère LEÇON

(Résu'mé d'une causerie d'élève)

L homme a toujours désiré voler COI11rll1e le font les oiseaux. Mais i,l n 'y est paTvenu qu'alprès de longs et patients efforts . Il t'tait diffi'Cile de ts,'élever, puisque l'engin qu'on employait était plus lourd que l'air; puis, com!lnent propulser l'appareil, Je 11110-teul' n 'étant pas' encore inventé.

D'a:près la légende, c·est un Gre.c nommé Ica-re, qui essaya ' le preluier de s,'élever dans les airs. Il avait attatChé de grandes ailes à ses épaules; puis il' lnonta sur une falaise dominant un bras de Iner. 11 s'élança en battant furieusement l'air de ses ailes; le départ se fit correctement, mai!s quelques mètres plus loin, une ai'le se brisa et le maH1eureùx 's'ombra dans les eaux. Depuis Jors, personne n 'osa renouveler la tentative d'Icare. Un autr·e ap­pareil allait remp'la'cer la Inad1ine d 'kar.e. Les balloll1s à ::dr chaud inventés par Montgo.Jfier furent les prem.iepSi à s'élever clans les airs. Ces ballons étai'ent en papier peint. Il y avait là un inconvéni·ent, 'car pour que la sphère pui's's·e monter, il fallait entretenir un foyer sur la nalceUe afin de chauffer l'air contenu dans le ballon. La plupart des Montgolfières furent détruites par 'l'incendie. Mais néal1l110ins un grand progrès était accompli. Dès 'lors tous les espoirs étaient pern1is; le recol'd de hauteur fut de 108 Ill. L'air tchaud fut bien vite insuffisant pour le gonfle­ment des ballons. Un physicien songea à rempla'cer l'air par l'h~r ­clrogène beaucoup plus léger. ~i(ais ce n10de coûtait très ·cher; il faillait 500 kg . de fer et 250 kg. d'acide sulfurique 'Pour gon­ner un ballon 'capable d'empoTter 9 kg. ! ! ! Malgré cet incon­vénient, le ph) sicien Charles elnpl1t d'hydrogène un ballon dé 40 m3; ·cette opération dura quatre jours. Cet engin fit un vol de 16 km. mais il finit dans un champ sous les coups de feu des

. paysans qui 'croyai,ent voir un nlonstre horrible de.s1cendu du ciel.

Un combat s'engagea entre }oe ballon à ·gaz et la Tvlolltgolfière. Qui triomphera? Les voyages aéri.ens ICOlnmel1'Cellt. Deux hom­mes traversent la Manche, La traversée s'avère difficile; le bal-1011 se dégonHe rapidement, la nacelle rase les flots , les aéronau­tes sont sur le point d'être engloutis lorsqu un coup de vent enlève le baHoll et 'le fait atterrir sans do-m,111ag.e. 'C'est la preluière tra­versée de la Manche. Puis viennent les as'censions scientifiques; en 1804, Lussa·c atteint 7016 m. La plus grande hauteur a été l'éai}i·sée pHI" PiccaTd en 1931 , il est monté ù 16,2.00 mètres. L'hom'me pouvait donc s'élever dans l'air lUaÏ'S il voulait se dir:lger et avancer s·elon sa ·ümtai'si'e. Le premier dirigeable nlû et orienté mécaniquement fut -construit en 1852 par Gi:ffaTcl· i1 fut perfec-

- 315-

12 octobre 1930: Le Graf Zeppelin prend le départ

tiOltlBé p~u· Zeppelin. Le dirigeable était d 'abord propulsé })'11· 1111 IllO eUl" '1 vapell'· 011 J ' . . (

< ~ . • C onna a ces ·clino·eables ]'1 t'o' d· . O'are ])).] . b (1 Ille ' un CI-,., ( UI que e vent ne pUIS.se s'en rendre 111 "'~ltl'e L ' · t· l III te> ,,' -. '1 . . a . lllven Ion rl1

o un ,. exp OSlOn marque UB proo·rès de'cI·s ·t· d .1 . -t" " ,. 1· . b 1 ans a 'I1avIO"'I-.II()I~, aell lel1l,l~. .Je dIrIgeable était équipé d 'un ·moteur de R HP ~ooo ~~l~.~ helIce de sept. mètres de diamètre. II pesait au total

L'avion

Un quadrimoteur long-courrier Douglas DC-4

Page 4: L'Ecole primaire, 28 février 1951

- 316-

r.'ayion eut un début très difficile. Beaucoup cLllOl1l111es. au l)i'jx de leul' Yle, ont kntp de rénliser dèS prOjets ai.lda['_~ell.\ __ Mais ce n 'est qU'aJprès l'invention du moteur par Daimler que pour la prenlière fois un appareil plus lourd que l'air s'envO'la du so'!. CE'tte réalisation est due à l'Anglais Nensen. Son aéroplane' était construit en ba'mbou. Il était pourvu d ai'les et d'tm gouver­llaÏll et propulsé par un 111OteUl' Ù vapeur de 20 HP. alimenté ,Hi charhon de bois.

La prenlière étude sc.ientifique SUI' .l'aviation est due ù l'in­génieur Renaud qui construisit un aél'opla'ne modèle réduit. C'était un (petit planeur muni d'une hélice et propulsé par un mo­leur en C'!OlIt.chouc. Puis Clém:ent Acter l'éllS'sit en 1897 des vol's

to t5 20 c"' ! !

Skal.a

Gumml moformodell

Lerche 3

Mcdèle réduit à moteur éla3tique

«

317 -

dl' 100 mètres ;n'ec un avion ù aile hattante comparahle à une (;hauve-~ol1ris. Lilientha'l acccmplit dl' grands progrès clans le domaine du planeur. }Ialheureusement il ne fit que des glissadt"s. Son projet le mena au-devant d 'une cata'strophe car il se tua au COurs cl'une de ses expériences. Enfin les frères \\'righl réus­sirent définitivement à vraincre la résistance de l'air. Le 5 oc­tobre 1905 Us purent parcourir 38 km. et ne furent arrêtés qu-(=' par une panne de combustible. Depuis ce jour-là l 'ère des gran­de8 envo'lées était ouverte; tous les projets étaient réalisables. En effet, .Je 25 juillet 1909 Blériot franchit la :Vlmlche et enfin

- en 1927 Lindbergh tra'versa l'Atlantique de New-York à Paris l'Il :33 heures. Depuis lors jusqu 'à maintenant, les principes n'ont p:IS changé, l'holllme a simplement perfectionné l'avion.

16, août 1923 : arrivée du premier avion de tramlport de la ligne Londres-Pari,s-Bâle-Zurich

lIme LEÇON

Description d'un avion

De quoi se compose donc cct appareil qui aujourd'hui per­met ù l'hom-me de frnnchir 'les espaces avec une si grande rapi­dité? Il se compose d 'un fuselage, d'ailes, d'UB ou de plusieurs moteurs, d 'un gouuenwil de direction et de profondeur et rI'un !Tui Il d' ([tte rJ'isso(Jc.

Le fllselage .l vec les ailes, 'le fll'selage est la principale partie -de L:.violl.

JI a la forme aérodyna,miqne du poisson. Il porte le pilote, les pas-

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- 318-

sagers, quelquefois le mot.eur, les ailes et. l'empennage. Il es t fait d ' une charpente d 'acier recouver'te de .p'laqu es -de dUl'alumine. Il a COllune .section un ov,üe. Il porte des fenêtres sur les dellx flancs ; devant, l,e poste de pi'lotage et -derrière le gouvernail.

Sur ses paro.is extérieures l'iu1.I11atfÎiculation de l'avion esl peinte en noir. Sous Je fuselage vient encore s'ajouter le traIn cl' n tterrissage.

Distributeur des 'pressions sur le profil de l'aile.

Les ({iles OL1 voilure. - Ce sont le.s ail.es qui rportent l'avion : en effet on les appelle surfa.ce portante. Plus les ailes sont grandes, plus la portance sera forte. Les ailes sont fixées au fuselage par des 10ngero1l's d 'ader. L'i'ntérieur de l'aile est divisé par -des ner­vures qui supportent les pla.ques de cltualumine. Les grands avions transporteurs ont dans les aHes les réservoirs ù essence et qlle'l­quefois ·des cabines pour passagers.

Dans la ,plupart des avions ,les ailes portent les moteurs.

Les propulseurs ou moteurS. - Les propulseurs C0'l11pren­neut un ou plusieurs moteurs el une ou plusieurs hélices.

319

L'avion n'a pas de vitesse, ni de boîte à vite.sse comme l'automobi­le. La quantité de gaz et l'hélice dite à pas variable règlent cette vites se.

Les hélices. - Autrefois eHes étaient faites en bois; au­jourd'hui elles sont en acier. Enes sont compos'ées généralement de trois pales à pas variable. Les hélices ont la forme bi-f~OllYexe. Elles Is'ont directement accouplées au moteur par un axe.

Les moteurs. - Le nlOteur d'avion est le mème que ,celui d'une auto, 111ais il est plus fort et les cylindres sont dislposés autrement.

Nous distinguons trois catégories de moteurs:

1. Moteur-s en V, 2. moteurs en étoüe, 3. llloteur,s rotatifs. Ces derniers ne sont guère utilisés.

Gouvernail de direction. - Le déplacement de l'av.ion dans un plan horizontall se fait au moyen du gouvernai:l de direction et des aHerons de gauchis's·ement a,ctionnés par des .pédales et par 'le manche à halai. Si nous voulons virer à gauche nous ap­puyons sur la pédale de gauche ou nous inclinons le manche il gauche.

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- 320-

Cbal\cement Ile direction (vlra~e à plat) - ~. ,

A ,a,uDlle ~ A droite

A ".Ide du palonnier

PosItion neutre du gouvernail de dIrection

JEU DES AiLERONS OU CiAUCHISSEr(,ENT

.... ,....:'!../ - ' -~ "'\ ,. ". ' ~: ~-,, ' :, -" Manche' balaI . _

~_ ......... ~.,u •• do l'~I'' do l'.''-.,-r ....... --

Gouvernail de profondeur. - La direction de l'a'vion dans un plan vertical se fait au moyen du gouvernail de profondeur 'a('­tIonné par Ile manche à ba,lai. Pour nl0nter, nous tirons le manche à nous, et pour des'cendre nous, le poussons.

- 321 -

~~~ Action de l'aIr ~

escente ~allU Montée

\

Jeu du manche à balai en Iprofondeur

Train d'atterri:-i:-iage. - Le fuse'lage est supporté par un chils­sis ou train (l'atterrissage devant servir au moment de l'envnl l ' t pour amortir le retour au sol. Il est monté 'sur pneus et il ps i l'~; c.amotahle pOUl' oiminller la réshtance de l'air.

~ ii~/tli/m,

Equipage

Le capitaine. - C'est lui qui cOlll1mande à boro: il tient le gouvernail au départ et à ratterris-sage.

Le cOllll1wndcmt suppléant. - 1'1 aide, -le capitaine, le remplace et le relève durant les grandes traversées.

Le mécanicien. - Sur l'ordre du capitaine il donne oudinlέnue les gaz . Pendant les escales, il revise les moteurs.

Radiotélégraphiste. - Il capte et lnnce des messages, incli­que sa position et Telèveles bulletins métérologiques.

J\ avigC/teur. - Il a pour mi.ssion de déterminer sa po:sition. exacte.

StelUardesses. - Elles servent à boire et à Hlanger aux passa­gers et .leur donnent les renseignements ,demandés.

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- 322-

Le pos,te de pilotage d'un DC-4 trans,atlantique

'Comment vole un avion

-± fadE'lIl's' agis'sent sur l'avion: ln portance, la propulsinn . ]a gravitation, la traînée.

Les 4 forces qui agissent sur un avion:

1) PropuLsion: moteur, hélice; 2) Tr,ainée: résistance de l'air; 3) Portance: ailes; 4) Gravitation: attraction de la terre.

-- 323

La portance ce sont te.s ailes. La propulsion est produite par 'l'hélice qui se visse dans l'air Ln gravitation, c'est l'attraction de la terre. La traînée est la résistance de l'air. Donc, c'est la portance et

la propulsion qui pennettent à l'avion de s'élever.

Illme LEÇON

Le moteur à explosion

Résumé de la causerie

Le puis'sant moteur d'un Con vair Liner Cet engin développe 2400 CV au décollage

.-\ulrl'fois , I"hO'llllne faisait tous ses travaux par la force dl' ses bras. Ensuite il a songé il se servir des fOl'ces de la nature et enfin i'i découvrit 'le moteur il explosion et le moteur électrique .

. Le moteur à explos-ion .est ainsi appelé parce qu 'il utilise la force produite par l'explosion des gaz pour produire le mouve­III en t.

Il se compose de cylindres, de soupapes, de bougies d'allu­mage, de pistons et d 'un vilebrequin.

Les cylindres Les C) lindres sont percés dans un bloc de fonte grise qu'on

appelle che.mise. Ce moteur d 'auto que nous examinons, a qu.atre cylindres . :Mais il ~y a des moteurs plus pllÎ'ssants qùi en ont jU5-

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-- 32.4-

qu'à 28 : exemple les moteurs d 'avions. Ces moteurs sont généra­lement en alliage d 'almninill'lll ou de lllèl,gnés·lum.

Les ~oupClpes

Il y ,en a 'deux pal' cylindre, l'un e pour 1 admissi'ull rl es g:.1Z.

l'autre pOUl' l'ëehappelllcnt de 1:1 fUlllé e. Elles ':)nt la forme (t'lm champignon. Elles s'ollvrent ct se ferment exa'ct elllent'iOtl~ la di­rection de b. CaID.e.

Bougies (follullluge

Elles son t fixées dans 1es cubsses des cylindres , une pa r ('~­lindre. Par une étincelle électrique ,eNes 111ettent le feu [Ill l':l.!'­

hurant.

Pistons Dans les Icylindres manœuvrent aHer-nati, ement les piston.;;.

Ceux-d 'sont en a·cier ou en aluminium; jls sont composés d'une tête el d'un hras mobi'le qui s 'unit au vilebrequin. La tête du pi s­ton est. faite d 'une boîte ronde et de segulents en f ér éhstiql1( et fendus. Ces dernier·s sont adaptés dans des rninures ù section calTée taiNées dans le piston et Us appuient vers l'extérieur pOUl'

former une étanchéit,é absolue. Si des gaz passaient ù côté d LI

piston, celui-ci perdrait de sa force. Le bras du piston appelé bi·pUe, UIli t la tête au vilebrequin.

Le vilebrequin

Le vilelbreqlün est fait -cl'une s·eule pièce d 'acier forgé. ('es t l'axe principal, ill a la forme d'une hgne brisée régulière Il est fo-rmé de touri:lIons et de n1.anetons. .

Les tourillons au no'mbre de tl'oi's repos'eJl1t sur les coussinets du carter. Les bielles s'ont boulonnées aux 'lnanetons. Le vilp­brequin est ·entraîné par un volant ·denté pla,cé à l 'une des extré­mités. Le Icarter à huile est. fixé au bloc moteur où sont alés é ~ les cylindres.

Les 4· actes du piston

L'es's,ence est aspirée par une pompe et -déversée en gaz dans les cylinch'es par le carburateur.

L'es·sence arrive ,dans le mélangeur où elle 's'e Illêle à rail' puis elle est envoyée en gaz dans les cylindres.

1 et acte - L'Cldmission

Avec une viteslse prodi.gieuse, le courant d 'air chasse les gout­tes de benzine dans le cylindre en passant par une porte CÎl'Cll­laire : la soupape d'adnüssion. Le fond du cylindre 'comprend la partie supérieure du piston (lui des'cend aussi longtemps qUE'

clure l 'admÎ's·sion.

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-- 325 -.

2èn1e Clcte - La compression

La soupape d'ad,mission se fer·me, puis Ile piston compresse fortement les gaz d essence.

3ème acte - L)explosion et la détente

Soudain un édair jaiHit entre les deux électro-des, l'étincelle Illet le feu au gaz et. c'est l'explosion. Les gaz chel~chant à s é­chapper forcent Ile piston à des·cendre.

4èn1e Clcte - L'échClppement

Le ,cylindre est alors rem,pli de résidu du gaz brûlé , c. 'est pourquoi le piston remonte, 'la soupape s'ouvre et les fumée 'i sonf évacuées par le tU) au d'échappement; Inaintenant le piston est prêt ,à reCQ.lnllîenCer en aspirant du gaz nouveau. Donc nous constatons que le vilebrequin tourne deux fois entre chaqne explosion.

Les soupapes et les cmne~

Les soupapes sont très i.mportantes dans 'Je llloteur; elles s'ouvrent et. se fennent aumo·ment voulu. La soupape est ou­verte par la came 'et elle et ferm·ée par un ressort. 'NIais pour ailler très vite il faut };efroidk, ,c'est pourquoi ill y a un radiateur fi eau et' une hélilce. Dans les avion's, -le refroidissenlent se fait par .J'air.

EquipeJnent électrique L'électrÎ<cité qu'il faut pour produire l'étincelle est fournie

pal' un a1ccumu'lateur; .sorté de boîte en plasüque renfermant des éle.nlel1ts. Mais l'énergie 'contenue clans l'aocu'mulnteur e"t trop faible, eUe serait trop vite épuisée, c'est pourquoi on a placé une dynan10 à côté du vilebrequin. Donc l'électdci-té employée

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326 -

pour l'allumage est compensée durant la marehe par la dynamo. Celle-ci est comme une centrale électrique; elle est composée de deux ain1.ants; l'un d'eux tourne et produit l'éne1igie électrique.

Le courant fourni par la dynamo n'est pas assez puissant pour produire une étincelle, c'est pourquoi on le fait passer dans· une bobine d'induction qui le rend deux.. mille fois plus fort, puis, au mornent voulu, il est envoyé aux bougies -par un distrilb u teur.

ComJrzent on opère pOUl' mettre le moteur en nwrche

Le conducteur -met le courant, puis pèse sur le dénuureur; le courant est envoyé à celui-ci qui entraîne le vilebrequin; en­suite 'le courant va à la bobine d 'induction, ,puis aux bougies qui produisent l'éti-ncelle.

Vn acce:s:soil'c : le carburateur

Le cal"burateur a deux fonctions: l'une Iconsiste Ù transfor­iller l'essence en gaz et l'autre à mêl'er l'air à l'essence. Le carbu­rateur est formé d'un petit réservoir sur-monté d'un chapeau, ce

.Un départ de nuit

- 327-

ch~peau est le filtre ù air. La quantité d'essence qui s'écoule dans le -cylindre est réglée par un papillon actionné par la pédale ci e l'aocélérateur. .

'Matériel d'intuition utilisé: Petit moteur, pi,ston, bie-lie. bou­gies, segments, accumulateur, oynamo, soupapes, etc.

LANGUE FRANÇAISE

RECITATION

L'essor

Ils montent ~ l 'avion , qui pOUl' nous diminue Fait pour eux s 'eHalcer les contours de la nue, S'abîm·er la ca1mpagne et ·l'horizon surgir Grandissant .. _ CO'llHlle on voit, Sur une mer bien hsse . Que du bout de son ai-le une moue.tte plis.se Autour du point troublé les rides s·élargir.

Les plaines, le,s forêts , les fleuves se déroulent, Les monts hUlnL~iés en s'allongeant s'écroulent Le cœur semble se faire , à la lnerci des cieux. Un bel'ceau du péril dont pourtant il frissonn e. Et regar.de sOlubrer tout -ce qui emprisonne Avec un abandon grave et délideux ...

Depuis que la pensée·, affranchi'ssant la brute. A recoll'veli l'essor dans les lois de la ·chute, Et su déra·ciner les pieds humains du sol , L 'honùme a hanté des air·s que nul oiseau n·explore. Ma i.s il n 'avait jan1.ais osé donner encore Une aussi téméraire envergure à son vol.

Sully Prlldhomme.

La chanson des gTands oiseaux

l

. J'ai vu sortir les grands oiseaux De leur modeste nid de planches Ouvrant leurs vastes aHes blanches , J'ai vu sortir les grands oiseaux.

Et leur chanson était jolie -CoHllme la ch3j1ls'On d'en enfant Qui malhabile et 'Souriant, Fait ses premiers pas dans la vie.

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3U~-

Il

J'ai vu 'lllOnter les grands oiseaux .-\ tire-d 'ailes vers les nues,

Si haut qu'on les perdait de vue, J 'ai vu Imonter les grands oiseaux.

Et leur chanson était troublante Conune la ,chanson d 'un héro3 Qui fait frissonner les échos Des cris d 'o rgueil et d"épouvante.

III

J 'ai vu passer les ,grands oiseaux Sur ,la ville et sur la campagne, Sur l 'Océan, sur la >l110ntagne, J'ai vu pa's,sel' les grands oiseaux,

Et leur chanson était joyeuse Comme sont les Allehüas ! Les ,carillons, les hos,annas, C0I11Ime une hymne vi'Ctorieuse.

IV

J: ai vu to:mber 'l'un des oi'seaux Ivre 'd 'azur, ivre d 'espace, Et le 'sang rougissait la trace. J'ai vu tomber l 'un des oisenux.

M.ais voici qu'au ',lieu d'un blasphème, Montait encore une chanson, Tant le sang veut être fécond: Les grands oiseaux ,nIaient quand m èm e.

329 -

V Le vol fiévreux des grands oiseaux, C'est l'éternelLe nostalgie De l'âme hmnaine inas,souvie, Il faut ai,mer les grands oiseaux,

Car un rêve commun nous hante Et ce rêve cl ' im'mensité, De vitesse et de liberté, C'est l'infini qui nous tourm'ente.

Comm'uniq'ué lm]" H. P.

VOCABULAIRE

IL'avion, l'aviateur, l'aérop'lane, l'aéronaute, l'aérodrome, l'aéroport, le monoplan, le trimot.eur, le quadrimoteur, l'hydra­vion, 'les hélices, les pales, l 'escadriUe, les ailes, les ailerons, le

) fuselage, les appareils de bord, l'altinlètre, le compas, la bous­sole; 'le pi,lote, le mécaniiCien, le radiotélégraphiste, la carlingue, la stewardesse, le 'manche ' à balai, le pa:Ionni,er, la piste, le train (l'atterrissage, le ,gouvernail >de -direction et de profondeur, le hangar, rouler, ,décoLler, p'laner, gHslSier sur l'aile, virer, piquer du nez, capoter, des'cendTe en vri'He, en feuille TIlorte, sauter en pa­ra'Ûhute, faire un 100ping, le bombal'di,er, la forteres'se volante, le chasseur, faire escale, ,capter des lnessages, un nl0teur en étoile de 2000 Ch.; 'la vitesse à l'heur,e, un avion à réaction, la Swissair, un hélicoptère.

Vocabulaire: Exercice il trous

L'aviation ReInplace les po~nts par les mots suivants:

aérodro'm e bOlnbardier atterrir .chass,e manche ,à 'ba,lai leviers hydravion messages moteurs hangar hélices fortereSses escale • pi1ste volantes train radio- trÏInoteur

d'atterrissage télé,graphiste Inécaniden parachute l'nile

cabines avion départ escadrHle pilote décolle aviation

A l' '" de Cointrin, les voyageurs -achètent leurs billets: un ". de ]a Swis'sair va prendre le ... ; il 'sort maintenant du ... et s'immobilise sur la : .. bétonnée. Le personnel de bord ' : ... , ... , '" lnonte clans 'l'appnreH; les passagers entrent dans les Le mécanicien manœuvre des ... ; ' les ... grondent; les .. , tournent; le lourd ... Toüle sur son ... ; void niai'ntenàntqu'il .... et ,monte dàns Je deI bleu; il vire su'r l' ... et file en direction de Paris , où : 11 doit' ... dans une heul'e.

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Le pilote luaU:Œuvre le ." à ba'lai; le télégra,phiste lance des Pendant 1:.1, gue1Te, les . .. ': ont bomburdé nl,it et jour les villes d'Al­leulagne et d'Italie. Nous avons fait un voya,ge 'S·ans ". de Zurich ü Londres sur un ... privé. L 'avion a pris feu; l'aviateur a pu sc ~; auver en ... ; mais l'appareil 's 'est écrasé ,sur le sO'l. Notre .. .. miHtaire ne peut pas se payer le luxe d 'acquérir de lourds .. . , mais elle doit posséder une forte .. , d 'apparei'ls de ". Un '" s'e5t posé s ur le Léulan.

Exercice SUI' les fonctions du nom . Donne un cOlllrplément déternlinatif aux n0111S suivants: lllL

avion de ... , une escâdrÏ'lle de ... , les apparei,ls de "', les flotteurs de l ' ... , l'antenne de ... , un ' terrain de "', un bruit d ... " un ~lviateur de 'la "', l'aérodrome de .. . , un casque d' ... , l'explosion du ... .

Emploie .les nOlllS suivants dans des phrases en var~ant l:'-l

forme: les hélices, les aiiles, le pi.lote, l'atterrissage, le·s aviateurs .. l'hydravion, le gouvernail, les cabines.

Exercice SHI' l'adjectif Donne Iplusieurs qualificatif'S à chacun des noms suivants:

Ull aéroplane, un avion, un bombardier, un aviateur, des uiles, llll hydravion, un atterrissage, une combinaison , uu pitlote, une descente, un observateur, une piste, des signaux; Ull accident, un vO'l.

Exercice su]' les verbes For'ille des phrases avec ·les verbes sllÎ'vants : rouler, décoller,

s'é lever, prendre de lu hauteur, disparaïtre, 'Virer, glisser sur l'ai­le, capter des messages, planer, des'cendre en vri lle, en feuille morte, en parachute, piquer du n ez, faire un atterrissage forcé, capoter, atterrir, se ré'd i'esser, exécliter un looping, prendre feu.

Famille de mots - Racine aér (air)

1. Les 'aéro:dats que 'les frères Montgolfiers construisirent étaient ' en papier. 2. Lindbergh tut le premier aéronaute qui tra­versa l'Atlantique en avion. 3. Après avoir viré sur l'aile, l'aéro­plane a disparu a l'horizon. 4. La nuit, l'aérodrome est Hluminé par de püissunts projecteurs. 5. De grands ({érobus ont assuré le transport des ti'oupes mnéricaines au Japon. 6. L'avion doit avoir une' forme aérodynmniql.le afin de diminuer la résistance oe l'air. 7. L 'association de l'aéronal.ltique suisse · a son siège il Berne. 8. Le: trafic aérien est très intens'e . entre Zurich et .Londres . Ce Douala,S' est très facilem~nt (lél·able . . 10. De grands ventila­teurs p~fime:ttent d'aérer l'aéroplane. 11. Le ,premier aéronef fut construit pal' Clém·ent Ader .. 12. Fréquenl1nent des aérolithes ~.e . détachent de 'la voûte céleste et tombent sur la terre. 13. Un '~ervice aéropostal journalier est assuré . p.l)tr~ . Zurich et .:Lon<ires

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L'.aéroport intercontinental de Genève-Cointrin

Exercice d'élocution

Quels sont 'les principaux aérodromes de Suisse? Y en a-t-il en Valais? Pourquoi . les aviateur'; so'nt-ils si chaudement habil­lés? FOlll'quoi sont-iLs attadlés sur .'leur 'siège? En cas d 'acci­dent, Icomment peuvent-ils se sau., er? Comment nO'mmè-t-on un avion l11uni de trois moteurs? Un avion muni -de deùx paires cfaites ? Cite quelques apparei,ls de bord. Quel est le rôle -du télé­graphiste? Qu' ·est-ce que le train d 'atterrissage? Poq~'quoi l'e:s ­C3'll1ote-t-on durant le vol? Quel est l'aviateur qui, le' 'premier a franchi l'Océan atlantique? tes Alpes valaisanne? Quelle est la vites's·e moyenne d 'un avion de transport? A l'aide de la carte. ·cakul.e donc 'l e te1nps que met un avion pour faire le trajet de G.enève (Cointrin) , ,à Zuri,ch (Dubell'dorf) , à Paris (Le Bourget) et à Londr,es. Quelle vitesse peüvent atteindre les avions à réac­tion? Qu'est-ce qu 'un bombardier. ' une forteres'se volante , un aércibus ?

Accord d'es pal'~icipes

L.'avion

Fait-es aecorder s'il y a heu. Les avions que nOl;s avons V1L. déco-lle1; ont disparu... :\

l'h<?r!zon ... · Aprè~ avoir atterri... à Co.intrin, ·ce~ Douglas sont l'c"

partL.pour l' Angleten~e. Les l110teurs des avions de la Swiss:lir ont été revisé ... par d'habNes mécaniciens qui ont fréquenté .. : le

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Un Douglas DC-4 en revision .dans les ateliers de la Swis,3:air à Genève-Cointrin

techninnn de Fribourg. Les pilotes de cet aéroplane ont été blessé, .. au cours d'un voyage de 1800 km. sans escale. Les ailes de cet appareil ont été recouvert... de peinture rouGe. Des racljo­ié.Jégraphistes ont capté ... des lnessages. Ces hélic;s ont été fa­hriqué ... en A'llemagne; elles sont en alliage d'une extrême dureté. Les lourds b01nbardieTs ont Hkhé... leurs bombes incendiaire'! sur la ville. Les quadTimoteurs ont passé ... au-desrsusdu village, puis ils ont pris la dilrection du sud, enfin Hs ont disparu ... d~r­rière les Inontagnes. Après être 1110nté ... dans lIa carlingue, les avia­teurs ont vérifié 'les appareils de bord, puis ills se sont solid.ement attaché ... à leur siège, avant de mettre en luarche le lourd tri­moteu.i:.

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Conjug-ai~on - Verbe avoir

. Conjuguez ù toutes Iles personne.s de tous les temps du :sllb­jonetif :

Il se peut que j'aie un voyage payé en avion, etc. , ou , il ·~e !>oul'l'((it que ...

Analyse grammaticale et log'ique

Faites l'ana·l) se logique, grammaticale ·et chiffrée de la phrase suivêlnte :

L'avion qui vient tCle quitter l'a.érodrome passe Iluüntena Il [ ;\ ~l-de~~us > de la ville; dans quelques instants il chsparaîtra à l'ho­l'lzon, Il fera es'cale à ol'aérodrome du Bourget où il prendra rles pass.agers pOUl' Londres et New-York.

Analyse d e phrases :seil11blables.

Composition française

Un avion passe pendant [a récréation

Jeudi dernier, nous étions· tous à la récréation quand SOllclain lin bruit a attiré notre attention. « Un avion » s'est écrié Louis rn pointant son doigt v·ers le ciel. '

Nous avons .aussitôt ,cessé nos jeux et nous avons ~u i'vi des yeux la direction qne nous indiquait notre camarade. Bientôt lions vîmes briller au soleil un petit point qui' venait rapidement dans notre direction. C'était en effet un aéroplane qui H"Tait pro­h::lblement déco.Jlé de .]'aérodro:me de Sion.

Le grnlld oiseau décrit une ·courbe vers le.s flancs de la mon· l::Igne voisine, puis il descend rapidement en virant sur l' aile. Le ronf].emen t des moteurs devient assourdissant. L'apnarei'l pas­~e au-dessus de notre vine, pui's il se rapproche de nous, vole ù 100 luètres au plus, au-dessus de nos têtes, après avoir décrit c~~lelql~es. spil'éJles. C'est un 1110noplal1 luagnifique. NOliS lisons ' hnscnptIon HB .et nous apercevons mai'atenant dhtinctement Ir· pilote ù qui nous faisons des si.gnes avec no.s mains , nos cas­quettes et nos ntouohoirs.

« C'est un pou du ciel» dit notre ami Revez quia toujours le mot de la fin.

- Non, ,c'est un « hélicoptère », lance ·ce farceur de Rémy. Et nous éclatons tous de rire.

Mais voici que l'avion reprend de 'la hauteur; il 'Vire encore une fois ou deux sur l'aile, puis pique vers le deI et finaleulent s'éloigne en ligne droite dans la direction du Haut-Valais.

Le vrombissement du 1110teur décroît; l'avion n'est bientôt plus qu'un petit point dans Ile deI. Puis je ne l'::Iperçois plus du tout. .

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- « Moi je le vois encore », dit Henri. - « Tu veux me faire prendre des vessies pour des lanter··

nes, lui dis-je, cela ne mord pas ». NOll-s reprenons nos jeux interrompus un instant ; nIais nou~

somJnes un pen di:straits; nous songeons par moment aux -dangers que courent les aviateurs qui sillonnent les airs, car la liste esl longue de ceux qui ont payé dl' leur vie leuI" attachement ù rl' beau Inétier d 'aviateur.

Les bombardiers ont fJ(/ssé

Quelle belle invention, l'~l vion! Et queb grands sen' iees il nOLIs rend. NIais tonte méchdllc a son revers.

Il fait. nuit noh;e; un silence profonc1 règne sur la ville en­dormie. Tout il coup: houe! houe! houe! les sirènes hurlent. déchirent l'air -cle leur bruit infernal. Des hOn1l11.eS s'e précipitent aux fenêtres: Qu'y a-t-il? Il faut se réfugier dans les sous-sol. des avions ennemis approchent. Tons, -des enfant-s jusqu'aux vieillards encore revêtus du pyjama, se précipitent, se bous,cukn t aux portes des abris. Les voilù ,enfermés , ils sont tous anxiC'llx et pensifs ; l',ennemi lâchera-t-il ses bo!mbes sur la villt' , b Juaison sera-t-elle détruite? devra-t-on .3oncher à ln helle t-to i 1. : désormais, malgré le froid et la -pluie?

Le vro.mbi:ss'e:ment des lourds bombardiers s'e nlppro 2.hl' de plus en plus, l'angoisse étreint tous les cœurs. Soudain, k :.; avions piquent et lâchent leurs bo-mbes. Boum! boum! boum ~ llartout les explosifs éclatent, s·emant le nlassacre. Dans les abri s. les enfants pleurent. D e gigantesques fla·mIlles illuminent la ville. lèchen t 'les façndes de,s Blaisons léza rdées . Pre's'qnc tou tes so nt (1&-

. truites . Enfin les <::lvio11:s s'éloignent, la ville n 'est plus qu 'un brasier

ardent, 1'atmosphère .est remplie d 'ulle fumée ù'cre; des ruine" montent les cris ,plaintifs des m01lrants. La sirène mugit Ù BOU­veau, les hO<l1TmeS se précipitent hors des abri s et courent dan..; les décombres pour retil'eT les ·blessés. P.llÎtS ceux ,qui le l':>euvent réintègrent le foyer , luaÏs beaucoup devront dormir en ra St'

campagne, car lieur maison n 'existe plus. Pauvres geirs ! L 'avion est un bon s'erviteur, Iuais c'est. un e11gi'11 semant 1~

Inort et l'effroi quand i,l ,est entre de mauvaises mains.

Le trClfic nérien cl' hier et d'Clll}oul'd' lwi

On ne saùrait .plu~ concevoir notre époque' sallS l"aviation. C'est qu ' nl1jolll~d ' hui toutes sortes -de personnes utilisent ce llloyen Tapide de 10cÜ'luotion : l'honllne d 'affaÎl'esqui a pris pour devisf' : (', Time is monney » , l'estivant qui. veut arriver au plus 'vite à S011 liell de vacanees. Mêlne des lunrchandises sont transportées pnr,

la voie des airs . . Les fleurs et les denrées périssables, les piècps de rechange dont on a un ur,gent besoin; c'est encore et. toujours par avion qu'elles sOlltacheluinées vers leur lieu de destination , parfois ù de très longues distances.

Et puis il y a la poste aérienne intercontinentale utilisée par les partÏtculiers qui a·cceptent une petite dépense supplémentaire ê1,t'in d'avoir une réponse au bout de huit. jours, alors qn 'autrefnis il aurai t fallu a ttendre de s 'Inois.

En effet, tout le nlOnde vole et cependant. les débuts de l'avia­tion ne datent que d'un demi-,siècle, puisque ce n'est qu'après .1. 900 qu 'on l'appliqua nu , transport des passageTs.

En 1919, des essai's· furent tentés pour relier Londres et Paris Puis en 1929 Iles Anglai,s établirent un service régulier avec l'Asi.e. Une année plus tard, les AHemands utilisèrent le Zeppelin pour le trafic avec l'A,mérique du sud .

Enfin, maintenant, de gr'ands avions relient les continents , ils font mênle le tour du m.onde avec un horaÏ're précis. Que de progrès , que d'efforts ~

Le tour du monde en avion

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Un voyafje en avion

L'été passé, j'ai eu la joie -d'aller en avion avec mon père.

Nous avons survolé les Dents du Midi, Bel'ne, Zurkh rt Bâle, -enfin nous avons atterri il Genève. Je garderai toute ma vie ce souvenir enchanteur. Nous avons fait le voyage da.ns 1111

Douglas -! pla·ces; void le récit de :UO'11 séjour dans les airs.

Il est 13 heures, nous attendons depuis 15 minutes; enfin l'appareil sort du hangar el va se ranger au début de la pistl' cl'-envo1. Puis le pillote nous invite à prendre place. Nous montons dans la carlingue, le nlécaniden enlève les cales, le pilote met les gaz et l 'avion roule SUl' la piste bétonnée; après quelques se­condes, la queue du monoplan se lève et enfin les roues 'Su;vpnl le nl0UVenl'ent.

Nous sommes ù deux cents mètres du sol quand le pilple vire sur l'aile et prend la direction du sud. Au-dessous de nous. nous avons 'le bleu Léman qui s 'étale luaj-estuellse-lllent. Que! beau panorama.

Après quoi nous survolons les Dents du Midi, puis nous filons au nord et nous adnrirons Berne avec 'les boucles de l'Aar; voioi le palais fédéral, ;puis la cathédrale, ZurÎloh a'vec ·le terrain d'aviation de Kloten et la LÎlnmat, Bâle avec le Rhin et ses cha­lands. Au retour, nous survolons les lacs de Bienne et de Nell­châtel recouverts d'une légère brmue.

E1n fin , nprès trois quarts d'heure de vol, nous atterrissons 8. Coi'lltrin . . Cette Ipr01llenade 1n'a laissé un souvenir inoubliable et je rêve souvent aux .grandes envolées dans le deI bleu.

Je voudrais deveIlir aviateur

J'ai toujours aimé les ·'Voyages. Quand j'étais tout petit, .if> voulais me faire nlissio'llnaire; moins dans l'intention d'aller con­vertir les nègr·es que parce que j'étai·s poussé par le désir d'aven­hu·.es et par ·la tentati'Ün de voir des pays étrangers avec tout ct:" qu'ils ont de particulÎ'er : bêtes et plantes.

Maintenant j'ahnernis devenir aviateur et c'est, je crois. -pour les IHèmes rai's'Üns. Sans doute, j'aÎlue les machines; j'ai toujours -été intrigué par lesnlOteurs qui réussissent Ù Illettre en 'mouvement tant de nlachines 1uerveilleuses 'sur terre, sur la mer et dans les airs. Maïs ·ce qui In'enthousiaslue dnns l' avion, c'est qu'on peut s'élever sans peine aucune dans l'espace, comme les oiseaux et survoler tous les pays ' ·qu'on veut .

. Connue ce doit être 'passionnant, quand il pleut sur la terre, . de percer les nuages et de se trouveT tout à -coup en face d'un ,soleil éclatant. On peut alors faire la nique aux hOlU1ues.

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On passe aussi au-dessus des plus hautes nlOntagnes couver­tes de glaciers étincelants, on franchit les Océans. Tout doit pa­l'nÎtre bien petit YU de si haut et les viNes ress-embleront sùremen t ù des taupinières;

Et puis , on est constam.:ment dans- le ciel , dans 1 air pur ~t bleu; on est maître de l'air, comme l 'oi'seau, puisque l'on franchIt res.pace bien plus rapideIuent que lui et sans aucune fatigue.

En restant toujours clans "le ciel,on devient certainement meilleur, car 011 est au-dessus des homlue.s - et on n 'entend pa,'i leurs chicanes. Les aviateurs font encore es'cale dans les prin­cipales villes du Inonde et ils ont la ,chance -de voir des m~nu­ments et. des bfttiments publics remaTCluables et des populatIOns ] lien différentes les unes des autres. Pour toutes 'ces raisons . je veux devenir aviateur.

lVInis pour c.ela, il faut que je travaille bien à l 'école, car Ile devient pas pilote qui veut; on m'a 1nê1lle dit qu 'il fallait faire de longues études avant d'obtenir son brevet. 1\1ais ln chan-ce lU E'

favorisera .peut-être. Qui sait ?

J' (li v l.l vol el' U11 pl ([lleUl'

Un dimanohe du ITiOis de mai, j'étais allé en promenade dan" . les Mayens de Sion. Lo:rs'que je redescendai,s, étant un p.eu al~­

deslsus du village de Vex, je vis une ' grande ombre qui passaIt rapl­clement sur ·la cime des sapins.

Je crus d'nbord qu'elle était due à un nuage chassé par le vent. « C'est bien drôle, me dis-je, que le nuage aille si vit.e ». Levant la tête, j'aperçois aussitôt ù 50 1uètres au-dessus de nl0i. 111aÏs bien à ma droite, un magnifique planeur. Je distinguais par­fai,tement le pilote dans sa carlingue.

L'appareil, perdant de la hauteur, de.scendit assez vite clans -la 'Vallée en direction de B1inmois, jusqu'au-dessus des roehen de Longeborgne, que le soleil frappait en plein, car c'était ver~ ·les 3 heures de l'après-midi.

Bientôt le majestueux oiseau cessa de descen~lre, esquissa 11~1 ,.-il'aue auda'CÎeu"x et se luit à remonter. Je ,compns par les explI­cati;ns que le maître nous avait données en classe, qu'il était all.é -'ie placer dans un courant ascendant. ,Probablement, le. sol.eil chauffant les rochers, sur lesquels il dardait ses rayons en pleIn, l'air plus léo'er montait sur la rive droite de la Borg'ne et descen­dait de la ~ive opposée déjà vers l'ombre. J'ai COlupriS qt~e. le~ pilotes des planeurs doivent savoir se p'lacer dans les condItIons favorables .

Après avoir évolué un bon môment près des pentes de la lnontagne, avec ,beaucoup d'aisance, et s.ans hruit, l'a,ppareill mit le cap sur Sion, et je le vis se -poser à l'aérodrome de Chateauneuf.

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\ oler ainsi , ce doit être un sport intéressant. Pourtant , il me sel,11ble que j'aurais plus de confiance dans un avion muni d'ull IlloteUI', car dans la route du ciel il se trouve aussi des ornières que l'on ignore et qui sont des trous d'air; alors en descendant rapidement et si la lunchine n 'est pas propulsée, on risque bien' de to'mbel'. Les vents sont parfois capricieux, et malgré tout son ~a ng-tï'oid le pilot-e est à leur mel"CÎ. IVlais pourtant je crois quC' c est plus captivanl de 'conduire un planeur qU'Ull avion,

Scheibler qui, parti des Rochers de Naye a tr'::1.versé le~ Alpes valaisannes, et après avoir survolé ~1iJan , est venu atterrir ;m Tessin, a ciû être ficr cie son exploit.

Modèle réduit en plein vol.

Rédactions traitées en classe librement ou comme sujet imposé

l, Les troi,s résumés de la causerie d'un élève. 2. Le passage d 'un avion pendant la réc.réation . :3. Vision de guerre: les lourds bombardiers 'ont pa.ssé (libre), 4. Le trafic aérien à notre épOquB. 5. Un voyage en avion (co.mposition libre). n. Je voudrais devenir aviateur. 7. Un ,accident d'aviation d'apl~ès Ull récit que vous lavez lu 8. La lutte contr-e les hannetons par l'hélicoptère. 9, J 'ai vu yoler un planeur (libre).

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L'hélicoptère ,pour la lutte contre les hannetons

Lettres

Ecrivez il la Swissair pour demander des horaires, des pros­pectus et tous renseignements pouvan.t servir pour votre centre dïntérêt. (Le même sujet a été traité pour d'autres centrh ll'intérêt) .

ZUFFEREY BERTRAND Route de Sion

SI ERRE Sierre. le 10. 1. 1950,

A.ér:odJ'ome de Cointrin , Service des voyageurs , GENEVE.

Messieurs,

Prochainement mon père deVl'(l se rendre (/ Londres pour affaires. C'est pourquoi je llH

permets , de vous de!TIcwde'r quelC)ues l'enseignements. E ::l.'iste:..t-il un service réguliei' de transport: tram,

. .. .. ({Lltobus ; t(l~is·, {le iCI g(ll'e (le COrl1(IUin Cl [-'(lér'oclro­in'e? QLlel est· le prix .du voyage Genèùe-Londres aller ~t 1;etoUI'. Vel.iillez ' s:'l.J.p. ni' envoyer un horaire afin que je puis,~'e Ù~l 'blii' l110n 'itinéI'aire. S'il y a des fOI'mâlités il

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remplir: pas~eport uisa, etc., vous uoudre: bien Il/e le faire sc/Voir. Combien de kilos de bagages pellt-on emportel' gratuitement.

Dans l'attente d ' une prompte réponse , fe [Jous prie (l'ngréer , .llessieul's, mes bonnes sulutations .

B ertrund Zufferey.

%UFFEREY BERTRAND Route de Sion

SI ERRE Siene, le 17. 1. 1950.

Cie de NcwigC/tion C/él'ienne, SlUissail', GEN EV E-Terminus ,

Messieurs ,

J'accuse ' réception d( votre lettre du 13 COUl'C/llt et je VOliS remel'cie des rrnseignements quc vous ln'f/Ve.: donnés.

Veuille z me réserver lwè place 5imple COUl'se pOUl' le 19 jC/nvier. Je prendl'C/i l'avion de 13 heures 4·5 al'­rivant à Londres-Northolt cl 16 h. 49 . Dès 1110n arrivée cl CornC/vin pal' le direct de 12 h 4-8, fe passel'ai immé­diatement cl vos bureC/ux pour l'emplir les fOl'l1wlités d'li­sage. Je n'emporteJ'C/i pas plus de 20 krf. de bagages.

Avec mes remerciement!., réitérés je VOUS présente, M essieu!'s , mes bonnes salutC/tions.

Bertrand Zllffel'e~l.

ORTHOGRAPHE

Le départ de l'avion

Emmitouflé dans sa cO'lnbinaison de tojle fourrée, la tête emprisonnée dans un casque de cuir, les pieds enveloppés dan~ des chaus'sons doublés de -peau de nrouton, 'le pilote s'est hissé dans la carlingue après avoir examiné soigneusement le lourd. bipl(,}ll prêt .à, prendre l'envol. Il s 'atta'che SlU' son siège, vériJie les appareils de bord: caIie, boussole, altimètre, compas, aI~tenne~ de T.S.F., le mécanicien actionne les nlanettes les trOIS '1110-

tt~urs ronH~nt et les hélices tournent presque invisibles, Jetant derrière eUes un ouragan glacé. ~'.lJaintenant sur la piste bétonnée de l'aérodrome, l'avion vibre dans tout son fuselage aérodyna­mique. Le pilote fait signe d'enlever '~es cal~s. L'avi~n lÏibéré roule de plus en plus vite sur le sül : tout a coup Il y a du Jour sous les roues; il décolle, il plane sur :ses ailes in11l10hi'les, il s'élance

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Le tableau de bord d'un Convair Liner

clans 1 azur du ciel. Le train d 'atterrissage s'escarmote dans la ear­lingue. Le pi.Jote numœuvre les gouvernaÏ'ls de direction et de profondelu; l'oiseau doci'le gli,sse sur l'aile et esquisse un gl'~­cieux virage. Une traction sur le m.anche à ba'lai et l'appar,eIl pi-que tout droit dans le .ciel et disp.araît dans les nuages: on n' entend plus que par interl11ittences le vrolmbissement des 1110-leurs. :\18,is le radiotélégraphi,ste reste en conta1ct avec la terre; il lance et capte des messages, demande sa route. Après un v 0:1 sans l scale (le 4 heures, il atterrit à l'aéroport: sa mis.sion est ter­minée.

Le moteur à explosions

Dans le moteur à explosions, le mélange combustiblte formé d'air et de vapeur d 'essence est 'con1.plètement préparé avant ~on j nflanlmalion provoquée par une étincelle électrique. La n1.aO~ll1e comprend des .cylindresen nombre variable :suiv.ant sa dest~na­tion et son importance (1 à 28 cylindres). Le ·cylindre ·contIent lin piston relié directement au vi,lebrequin par une bielle .

La période de fonctionnement de la ·malchine s'étoend sur quatre courses. Le ,piston, d',abord à sa position e~trê;~ne, ,:ers le fond du cylindre, 'Se déplace en provO'quant l'aSpIratIOil, a tra­vers une ~oup.ape, d 'un mélange cO!lnhustihle provenant d'un carburateur (a"s.piration). Arrivé à l'autre extrémité de sa cours~, il ren1.onte ·en ·cOlnprÎl11ant le I11éla'llge aspiré, la soupape d'aspI­ration ayant été fermée en ten1ps utile (con~pres:sion). Lor,;qu'il est revenu à son 'point de départ, la charge est enHanunee au moyen d'une étincelle électrique jail'lissant d'une bougie; le mé­lange brûle et se détend en re-poussant le piston vers le bas (ex-

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plosion); enfin :les Igaz brûlés s'échappent cl travers la soupape cl'-échappement 'et Ile piston achève de les chasser en revenant ù sa position initiale (éch~ppement).

Histoire de l'aviation

(A.djectifs numéNll.lx)

En 1890, Clément Ader s'exerçait ù. voler SUr un appareil mesurant 14 111ètres d'envef'gure et ressenlblant à une iInmense chauve-'souris.

En 1897, S111' son avion III muni d'un moteur ,à va:penr cl t' ~W CV., il vola 300 mètres. A la ul'êlne épo-que, Lilienthal se tuait avec. son planeur, tandis que, en AUl!érique, l.es -deux frères \Vright insta:Uaient SUI; leur appaTeil Ull léger Inotenr à explosion: en 1903 ,cet avion vola 2·60 mètres à 3 m.ètres de hauteur. En 1906, Sall1to:s,-Dumont battit le I:Clcord en s'éle, ant il 6 mètres du sol. En 190.8, Farman a:ccon1plit le 'pl'elllÎer cir,cuit fermé. La même année IYVl'ight effectua un vol de 124 km. 700 en 2 h. 30 m. 23 sec.

En 1909, 'ce fut du déU1'e : .Blériot franchit la Manche! En 1927, Lindhel'gh, parti de New-York, atterrit ù Paris:

l'Atlantique était franchi en 33 heures. Les Pyrénées avaient 0té traversées par Bider et Iles Alpes .par Cha vez. En 1948, 1 avion ù réaction Va'mpire atteint une altitude de 18,133 mètres; le record de distance est pas'sé à 18,082 km. En 19-18 le recoi"d de vitesse est porté à 1047 kU1· iheure.

Le Doug,laEl DC-2 de la Swissair dépose te courrier po::':al de nuit à Francfort . ! .,

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Le p01ds en charge des bombardiers, ailes ., olantes à. réaction, 'lHeint 90 tonnes 'ceux de ]a Con vair 135 tonne,s et certams hydr­:lvions ' 180 tOl1l~es. Quelle étape frall1dlie en ' un demi-siècle' ~v[ai.s est-ce uniquenlent pour le bien de l'humlanité ?

Une leçon de pilotage

Le fuselage est cette partie allongée, arrondie à l'avant, effilée à l'arrière ,sur laquelle sont lTIontées les ai'les,; la queue est fOlmée du plan de dérive qui joue le même rôle que l~ .quille rl '~un navire, pui's du gouvernail de direction, .uti,lisé pOl~r dlnger l'~vlO~l Ù gauche on A droite, et du gouvernaI:! de profondeur qw ~all monter ou descendre 1 appareil. Les ailes co:mportent deux petites parties mobille·s, les ailerOIls, qui -per-mettent au pil~te de conser­ver un bon équilibre et dè virer. Les pieds du pIlote reposent sur de.s pédales· ,et n'ont qu 'un seull'ôle à jouer: actionner le gou­vernail de direction. S'il pousse le pied à .gauche, l'avion tourn-e à gauche... . .

:Les mains actionnent le nlanche à balai qui commande I.e,; ailerons et .le gouvernail de profondeur. Le m:anche est nl?blle dans tous les sens; si le pilote le tire 'con~re lui , le gouvernaIl .dt:' profondeuT -s'e relève et l'avion lnonte; s'jl le pousse à drOIte, l'avion s' incline cl droite, etc.

C'est moins compliqué que de conduire nne auto: p~? .rle fre1n, pas de débra) age, pas de marche ar~·i~r.e. M~Î's .Je (hff.lclle, c'est de cakuler les mouvelllents avec preCIsIOn; Ils ll~, d~l,V~llt jamais être brusques. Après un entraînen~ell1t apJ~ropne, 1 eleve pilote se soum,et aux épreuves du brevet d acrobatie.

Le tour du monde en quatre-ving·ts heures

Les adJectifs numéraux _

Acco<lllplir le ' tour du monde était naguèr.~ un exploit, t~llt i~ fallait de jours pour franchir en bateau Iles ocea'ns , en chemIn de fer les continents. ~'Iais cela c: est le passé.

En m il neuf ,cent vingt-quatre, des pilotes américains mirent cent septante-cinq jours pour accomplir le pre'mier tour du mOl.l " de: Californie - Alaska - Japon-Indes-Europe ~ Islande-LabradOl -EtMs'-Unis (quarante-neuf nülle cinq cent sOIxante km.)

En nlil neuf cent trente-huit, un Alnéricain fit le tour . du monde en 3 jou.rs dix-neuf heures quatorze ·,min~te,s. Qu~lques aI~­nées plus tard, le pilote OdOIll, seul .sur son aVIOn, 'partIt de C~~­C:1O"O et y revint en pass·ant par Terre-Neuve-l.lrlande-Pans­rËgypte-'les Indes-la Chine-le Japon-l'Alaska. Il fIt ·ce tour en moins de quatre-vingts heures.

Aujourd'hui, vous pouvez faire le tour d.u 'lnonde el; e.mpn,U1-tan t les lignes. aérienne~ régulières. ~)es aVI~ns af~ec~es au seu.~ lransport des lnarchandlses vnlent d un ·contment .a l autre, ·em.

Page 18: L'Ecole primaire, 28 février 1951

344

barquant des colis de toutes espèces, de toutes dimensions , de tous poids. Quel progrès !

Le vol à voile

C'est une belle histoire que cette pl'eil11ière tDaversée des Alpes en planeuT. Scheilbler l'avait préparée depllÎls ~ol1Jgtemps. Il l'avait "l11ên1e tentée sans succès à plusieurs reprises. Enfin. un jour il trouva ,des 'courants favorables à 'l'exécution de son grand projet. Il co-mmença p.ar p ·taner longuement à 4750 mètres d'aJltitude devant la chaîne de la Jungfrau. Il traversa ensuite le Lôts'chental, puis le Simplon où la traversée fut hérissée de diffilCltltés; Scheihler pei"dit de l'altitude, Inais réussit à re.monter à 3200 Inètres. n put .ainsi se di-dger vers Domodos'sola où il re­marqua que -le v,ent avait changé de direction. C'est pourquoi il décida de -regagner la Suisse et de prolo-nger son vol jusqu'à Be)­linzone où il pouvait garer son planeur et retrouver des aU1is . En arrivant dans cette localité il fit encore trois ou quatre tours au-dessus de la ville avant d'atterrir. Son vol avait duré 5 heures 45 'minutes.

Le turbo-compresseur centrifuge (à gauche) comprime l'air et l'in­troduit dans les chambres de ,com­bustion disposées obliquement. Les gaz s'échappent à droite, non sans avoir au .passage actionné une tur­bine qui entraîne le compresseur,

L'avion à réaction

hnaginez un canon sans roues posé ù même le sol. Après lt:: prenüer coup, tandi,s que les gaz brûlés fusent en avant, le tube recule. Après le deuxième ,coup, il recule encore et ainsi de suite. Si vous pouviez alimenter votre canon à jet continu, vous verriez le tube progreS!s,er par saccades: i,! serait devenu un véritable Inoteur à réa'ction. Montez donc voh~e 'canon sur un fuselag~ d'avion, de façon que la culas'se regarde l'avant: les gaz s'enfui­ront vers l'arrière et leur choc contre ,les couches d'air fera avan­~er l'appareil. Voi1à l'hélice détrônée!

Tel est le principe du moteur il réaction. L'avion étant en vol, l'air de la ,course s'engouffre dans ,le compresseur où il est con1primé et .refoulé dans les ·ch-à'mbres de· cÙlIIlbustion. Le car­hurant y ·est injecté aussi; il se mélange à .J'air et s'enflamme. Le~

... -. 345 -.

gaz produits , fonnidableluent dilatés par la chaleur, s'échappent après avoir actionné au pas,sage la t~lrbine qui sert ù entraîner ie cOlupreSSel1r. C'est ce qui procure lIa propulsion.

Les frères Montgolfier

Seul au coirn de la cheminée, le jeune Joseph lvIontgolfier rêvait -devant la fumée qui se dégageait du bois lentement con­sumé. « Pourquoi ne pourrait-on pas utiliser la fUInée qui ferait monter dans le ,ciel un homme, par 'ex.eInple ? » Sur le ·cham.p, il se mit à construire avec du papier et du taffetas un petit bal­lon qui s'éleva dnns la cha<mbre. .

Comme on connais'sait à peine l'hydrogene, les deux frères Montgolfier i,maginèrent de gonfler leur ballon il. l'air chaud en faisant brîüer au-dessous de l'enveloppe un mélnnge de paille légèrem·ent mouillée et de laine. Ils eurent alor-s la joie de ie 'oir s'élever ·S,aI"1S difficulté. Ils renouvelèrent leur expérien:,e (levant lIa population d'Annonay qui applaudit en vo~ ant le bal­lon s 'élever à 500 lnètres en dix mirnutes.

La arande nouvelle se répandit jusqu'à Paris. Les deux inven-b . .

tem's furent appelés à Versailles où l'ex.périu1entatlOn eut heu ~e · 19 septembre 1783 en présence du roi et de la reine. Aux acda­mations d 'une foule énonne l'aérostat s 'élève rapidement. An bout de dix n1Î-nutes il tom.he à 1 lieue de Versaille·s où il dépose sains et .s'aufs ses passagers: un mouton, un coq et un canard, Ce furent les preIniers voyageurs aériens.

GRAPHIQUES

1. A l 'aide de la carte, déterminez la distance de Genève aux. localités suivantes.

2. Illustrez cela par un graphique. Placez le nom des lo­calités an-des'sous et les distances ù gauche. Servez-vous d 'une feuille quadrHlée ('1 OH 5 111n1.)

Ni'ce - Paris - A1l1sterdam - Ronle - Londres - Madrid -C:openhague - Lisbonne - Athènes - Le Caire - Jérusalem - Ankara­Gander - Téhéran - Dakar - \Yashilllgton (7600 km.)

3. A l'aide d 'un graphique en jeux. d 'orgue, indiquez "la vi­tes se horaire des avions , de 1906 à 1947. Indiquez les années au-dessous et la vitesse ù gauche: 1906 50 km. 1909 75 1912 175 km. 1913 200 1922 350 Im1l. 1923 425 1933 500 kil1l. 1934 500 1936 575 km. 1937 .. 610 1940 760 Inn. 1941 820 1944 925 km. 19-15 975

1910 100 1920 300 1924 450 1934 525 1938 620 1942 850 1947 : 1050.

1911 1921 1932 1935 1939 19-1:3

125 325 475 550 750 880

Page 19: L'Ecole primaire, 28 février 1951

1050

1000

950

900

850

800

750

700

a..> 650 1-::J a..> 600 ..c

,C'd 550 (fJ

a..> ..!: 500 ,a..> E 0 450 ~

400

350

300

250

200

150

100

50

0

- 346-

VITESSE DES AVIONS Faire compléter par les élèves selon les

indications du No 3.

1.

. '1

- 347-

GEOGRAPHIE

1. Etablissez la carte d 'Europe. Faites-) figurer les principa­les lignes desservies par la Swissair. Calculez aussi la distance de Cointrin à ,chacun de ces aérodromes.

L e réseau de la Swissair au début de 1951

2. On peut aujourd 'hui faire le tour du monde par un sel'· vice régulier d ',avion. La ligne aérienne passe par les 'lÛ'calit~5 suivantes: Londres-Istamboul-Damas-KarRchi-Calcutta-Bangkok­Sohanghaï-Tokio - ,"Take-Island-Honolulu-San-Francis'co _ New­·York-Londres. (Voir cliché page 335.)

Montrez 'ces localités sur la carte. Indi'quez dans quels pay:, elles se trouvent.

3. Quelles pl,aces d 'aviation luilitaires et civiles c01J.lnaissez­vous en Suisse? en Valais? etc.

Page 20: L'Ecole primaire, 28 février 1951

- ·348 -

Les principaux aérodromes d'Europe

CIVISME ET ECONOMIE

La Swissair demande l'aide de 'la Confédération; dévelo'PPp ·~ ce thèm.e au point de vue civique. (Thème publié dans le No (l de l'Ecole primaire.)

DESSIN

1. Les élèves reproduiront des gravlue représentant les di­vers types d'avions. Des affiches assez grandes seront exposées en class·e -dans ce but.

2. On a aussi avantage à laisser dessiner librement les é lè­ves, selon leur fantailsie; on p'eut ,leur demander d 'illustrer leur ':i devoirs; de dessiner des frises simples, etc.

3. Comlne dessin technique, les élèves représentent aisément, et avec intérêt, le nloteur à explo:sion dans S'es quatre te:nlps, aye, ~

cylindre, piston, vilebrequin, etc.

PROBLEMES

Les horaires détaillés que fournissent les di'verses société ~.; de tr,anspo-rts, avec indication ,des prix, permettent de composer une multitude de cakuls qui intéressent les élèves.

- 349-

1. Soustr(/cti'on des ·nombres c0J71pie:ces : L'horaire (l'lin ,"0,"~1-ge autour du 1l1Onde étant donné ci-dessous, indiquez la durée 'du '"01 entre chaque loc alité . · .

Genève/Zurich dép. 1200 Schanghal' d,ép. 12,00 Londres arr. 16.05 Tokio a 1'1'. 18.00

Londres dép. 0900 Tokio dép. 19.30 . Istanbul arr. 21.40 Wake Island arr. 08.00

Istanbul dép. 22.40 Wake Island dép . 09.00 Damas arr. 0135 Honolulu arr. 22.30 Damas dép 02.35 Honululu dép. 01.30 Karachi arr. 11.55 San Francisco arr. 15.30 .

Karachi dép. 12.55 · San Francisco dép. 1830 Calcutta arr. 18.35 New Yor1{ arr. 07.05 Calcutta dép. 16.45 New York dép. Hi.OO Bangkok arr. 23.00 Londres arr. 10.45

Banglwk dép. 23.55 Londres dép. 12.00 Schangaï arr. 10.15 Genève/Zurich arr. 16.05

2. En 1U48 on payait all er et n~,tour Genève-i'\ew- York t'11

avion, 673 dollars: combien cela r ep rétente-t-il de francs suissf''i an cours actuel du change.

A 3. D'après rhoraü:e du 1 e l' novembre 1949, on payait pour Ip meme parcours 2976 fI'. suisses: cela fait combien de dollars?

4. Horaire pour Nevv-York: Départ de Zurich 16 h. '20: arrivée ù Shannon cl 21 h.; départ ,de Shannon cl 22 h. 15: arrivée ù Gander cl 6 h . 15: départ cl 7 h. 15 ; arrivée ù New- York à 11 h . 45.

Quelle est la durée totale du voyage? Quelle est la durée du Yoyage entre chaque point d escale ?

Statistique du trafic aérien de la Swissair

Nombre de vols . Nombre d'heures de vol Km. de vol. Voyageurs transportés Envois postaux Enga.ges tn1.l1slportés .

Indiquez: 1. L 'augmentation J~ 2. la durée moyenne (l'un '"01

1938

4,608 6,329

1,483,794 35,249

3-!1,318 504,395

3. la longueur moyenne d 'un vol 4. le nOlnbre de pass-agers par vol 5. le nonl'bre de kg. par vol H. la vHesse moyenne

1947

6,225 15,53ü

2,473,413 95,51 H

379,092 1.885,988

Page 21: L'Ecole primaire, 28 février 1951

- 350 -

New-York-Londres à 610 km. h.

Un avion américain chargé de 45 passagers n couvert la dis­tance ~ew-York-Londres en 9 heures 211ninutes, à uille Inoyenuc de (HO k1l11. à l'heure. Quelle a été la tlongueur du parcours New-l: ork-Londres ?

Terre-N euve-Londres

Un avion chargé de 50 passagers a effectué le trajet Terre­Neuve-Londres (387-8 km.) en 6 heures 2 minutes. Quelle a é tè sa vitesse?

Lindbel"igh a franchi la distance New- York-Paris, 6000 km .. en 33 helU'es. Quelle n été sa vitesse '?

Le pont aérien de Berlin

Marchandises transportées en 8 mois: 1 million de tonnes.

100 000.000 1 243 972 . 411522 Km. de vol: 100,000,000 280

Arrivée ù BeTlin chaque 3 minutes

Charge d 'un avion: 10 à 20 tonnes

Population ravitaillée: 2.500,000

~ombre de jours : 24-3

F ret journalier: 1,000,000 : 243 = 4115 2

1\ ombre de kg. par habitant: 1.000.000 : 2.500,000 = --100 k g.

\ lom.bre de kg. par jOli r et pa'l" habitant. --100 : 243 = 1 kg. 646

Distance parcourue par jour: 100,000,000 : 243 = 411 522

Soi t 10 t'ois le tour du monde et plu s d' une fois le ,oyage à .Ia lune

Distanc.e Francfort-Berlin : 5,7 X 7,500,0-00 Distance Hambourg-Beplin : 2,5 X 7,500 000

Eehelle 7,500,000

243 370 243 1370 1215 1550

1.000.000 1 243 972 41152 ---wo ' ,

243 ~

243 1270 1215 550

486 ~

400 243 243 I l,646

1570 1458

1120 972 1480

4-27 km. 500 262 km. 500.

- 351 -

Voyage Genève-Le Caire

Distance Genève-Le Caire Durée du 'voya ue Es,cale ù ROl;W'" Durée du vol \' itesse horaire

2925 km. ~3,l0 - 12.55 ' = 10 h. 15 17 h. 30 - IG,45 = 45 m. 10 h. 15 - 45 m. = 9 h. 30 2925 X 60 =: 307 km. ' 890 .

570 SlIrfatce de la piste d·att·errissage : 2GOO 111 X ï 5 m. = 195.000 m~

l 950 a. ou 1 ~ lw. 5 O.

Le Hindenburg' (dirig'eable)

Poids de l'air déplacé Poids -de l'hydrogène Force ascensionnelle For·ce ·lItili.sable Capacité Poids de la carcasse Longueul' \THesse Poids de l'hydrogène Poids de l 'air

190,000 X 1 k,g. 3 = 247 ,000 k g t90,000 X 0,089 = IG,910 kg. 247,000 -- 16,910 = 230,090 k g. 230,090 - 112.000 = 11.8.090 k 190,000 m'l 112,000 k g.

256 m. 130 km.

1 1 = O,gr 080 l l = 1 gr :3

Page 22: L'Ecole primaire, 28 février 1951

- 352 -

BIBLIOGRAPHIE

à consulter par le maître ou à conseiller aux élèves

1. \V. AckerUlann : L'appel des nuages. 2. Science et la vie (numéro spécial sur l'aviation). 3. Infer-avia. 4. Pro Aéro et l'école. 5. Aero revue. G. La radio à l'école (feuillets de documentation) . 7. Documentation par l'image. 8. L 'auto et son nl0teur, édition du Chamois (excellente c\ :" -

mOllstration du moteur à 4 temps). 9. Histoire de la vitesse.

10. St. Exupéry : Vol de nuit. 11. Horaires, affiches, etc., fournis par la Swi'ssa il' , par .-\.ir-

Frilnce, par l'agence T\VA, etc. 12. Les étapes de l'aviation. 13. Les moteurs. 14. La conquête du ciel « Service d 'images Si,h a Zurich ».

Remarques. - Outre ,les travaux. colhictifs qui figurent dans ce numéro il es t bien entendu qu'on trouve dans les classel1r~ des élèves une foule de docu·ments tirés de prospectus, de re ­nles, cl ouvrages, etc.

1. Ce centre d 'intérêt a été traité en 8me classe prÎ'l1l~üre de Sierre (élèves de 13-14 et 15 ans). Les Icent~'es étudiés chu'.aul rannée scolaire 1949;50 se rapportent aux VOleS de eonllnZZfllC(/­lio11 et mz.1'. moyens de tl'anS port.

2. Un certain nOlnbr·e de cliché.s qui figurent clans ce numéro nOllS ont été prêtés par ia S. R. R.; par la Swissair et par l'Aéro-Revue.

3. Il a été tiré de ce numéro que1qU elS exemplaires à part ; 011 peut en obtenir en versant fI'. 1.20 sur le compte de chèque Ilc 5{),

Feale primaire) Sion. Cl . Bérard.

-- 353 -

Caisse de retraite du personnel enseignant Les membres de la caisse de retraite du pereonnel enseignant

yalaisan sont convoqués en assemblée générale le 29 mars 1951 , 8. 14 heures 15, à l'Hôtel de la Planta, à Sion.

Ordre du jour:

1. Procès-verbal de la dernière assemblée. 2. Rapport présidentiel. 3. Comptes de l'exercice 1949 et 1950. 4. Nominations réglementaire€. 5. Rapport du Dr AIder sur la revision de la caisse. 6. Divers.

Sion, le 16. février 1951. La Commission.

Extrait des rapports des cours regIonaux de l' flmG\7R

en novembre 1950 Lieu du cours

\ is'soie ~-\rdon

Messieul's

() :9) 4: (4)

Par,tidpants

Dames

3 (3) 6 (6)

Religieuses

Troistorrents G (9) 2 .(G) VOllvry 7 (8) 1 (4) 8 (8)

(Entre parenthèses, l'effectif que nous ,pouvions attendre).

VoHà une participation bi.en réjouissante. Elle prouve que, autant en plaine qu à ki montagne, dans le Centre com~me dans Il' Bas-Valais, le personne'l enS'ei,gnant peut, s'il le veut trouver troi·s petites heures pour son perfectionnement.

~1ais nous trou'V·ons aussi dans la Blême série de cours:

Lien du cours

Châble FuUy Chamoson Nendaz

Messieurs

1 (11) 2 (11) 2 (13) 4 (15)

PaIiticipants

Dames Religieuses

10 (13) 5 ( 8) 0 (10) 3 ( 8)

(Entre Iparenthèses, l'effectif que nous pouvions attendre).

Triste contraste ~ Concluez vous-nlêmes !

Page 23: L'Ecole primaire, 28 février 1951

- 354 --

Quel,ques instituteurs 'critiquent nos cours, ,pr6tendant qu e l'on n 'y travaille pas assez. Or, nos cours sont ce que vous le, faites. Si VOLlS « tOlnbez la veste» pour vous mettre avec cœur au travail, votre cours s,era gai, plein d 'entrain et profitable. Vous vous devez de col'laborer avec le directeur, jeune collègue qui a p.eut-,être de la 'pein:e ·à s ' i'Inposer··à tous. 1\i(aiiS si vous subissez IlasSÏ'velnent ·quelques instants de travail, ' les abrégeant encore par vos ,critiques pour aller au ,plus tôt boire ce verre ... ce fameux verre de l'amirÜé ... alors, bie'n ,SÛT, c'est un cours raté!

Les jeunes collègues critiquent ces ,cours qui ne leur apportent ,( rien .de nouveau». Pour quelqu'Œn qui vient de ter.miner ses 4 ans d'école normlale, en effet, il n'y a pell:t-être rien de neuf. :NIais votre Tôle à vous, les jeunes, c'est . de venir à ce.s ,cours pOUl' leur apporter la vie, l',entrain, l'adres·se, la grâce, pour aide1' en collègues le dire'cteur par vos connaissances phlS fraîche'!. Si vous n '.avez rien à prendre, venez pour donner et pour vous main­tenir, car on oublie vite.

Le.s ins,tituh'i,ees, elles, se plaignent non sans raison. Il est vrai qu 'une partie de nos leçons ne peur!: falCilemel1Jt s'adapter aux c1ass'es de filles. Si nous ne donnons pas de cours séparés,c'est qu'il faut, pour travaHler, un n1.iniulum de parhcipants. Or, qUè resteTaii-i.l dans bon I1Û1mbre de nos cour:s, si nous leur ôtiol1'; l'élénllent félninin? Et, mesdames, si tout' n 'es,t pas bon à pren­dre pous vos ·clas,ses, vous em.portez quand Inêlne de ·chaque leç.on quelques exe.rCÏtces qui vous sont utHes , e t vous y trouvez l'occa­sion de vous fa'miliariser avec le commandelnent, votre grancl souci. D',aiHeurs, v·ous l'avez .-déjl'l biencoBlpri.s puisque vous êtes presque tOUjOlll~S plus nO'lllbreuses que vos Icollègues ilnas'culillS Ù

participer à no:s ·cours. Ceci dit , void la liste des cours que nous vous invitons à su i -

vre en llla1'S : Lieu

Vouvry Troistorrents CoUonges Ors!ières Châble Fully Saxon Leytrori Conthey-Plan GrinlÎsuat Basse-Nendaz Vex Evolène Mase

Da te et heure

jeudi 8 mars , Ù 13 h. 30 jeudi 8 mars, à 13 h. 30 jeudï' 15 nlaTS, à 13 h. 30 jeudi 15 -111.ars, à 14 h. 20 jeudi 15 'l11arS, à 13 h. 30 jeudi 8 1nars, à 13 h. 30 jeudi 8 maTS, à 13 h. 30 jeudi 15 mars, à 13 h. 30 jeudi 15 111ars, à 13 h. 30 jeudi 15 111aTS, à 13 h. 30 jeudi 15 l11.a1'S, à 13 h. 30

\ jeudi 15 nlars, à 13 h. 30 jeudi 22 111'ars, à 13 h. 3'0 jeudi 15 mars , à 13 h. 30

Direction

Pignat Yuignier

Coutaz Bovier Rausis Bovier

Delaloye Boven Bridy Roten

Frossal'cl Pitteloud Pralong Pl:along

- 355-

Grône jeudi 8 -mars, à 13 h. 30 Glassey 'Montana- Village jeudi 15 mars, à 13 h. 30 Bouvill \Tissüie le (personnel sera convoqué directem·ent.

. E~ pour ,tel'l1lÏner, que ceux qui n 'ont pas encore pa~r é leur cohsahon pour 1951 s"em:pressent de verser fI'. 7.50 au compte de chèql~e.llc 838. Merci ù tous ceux qui on.t payé ... et ù ceux qui yont le faIre.

/Pour le Comité de l AMGVR : P. CUI'dy, secr.

ORTH~GRAPHE

L'hôtel du Grand Cerf

L 'hôtel du Grand Cerf est .situé ù la -limit.e supérieure de~ forêts, sur une très belle espl,al1ade, au-dessus de la vallée. C('st lln .b âti'll1entsolidem·~11t charpenté, de style simple, à caractère anCIen, aux murs épais, revêtus de 'cha11x, et per'cés d'uue tTlUHi ­iude de fenêtres pennettant d 'adn1Î'rer des décors alpestres d 'l1ll e ülcompar-able Inagnifi.oence. '

Dans ,les environs, il y a des ,glac.iens, que.l-ques cascades , des pk~ ~udalci eux , un petit la.c alpin, et des p'âturages d'une douceur Inflnle. On y aborde par une route Ca1Tos,s'ahle, qui pendant l'été 'connaît une anÎlnation ,extraordinaire. La réputation de l'hôt'el s'étend très loin. Sa cuisine, ,ses prix, le pays:lge, le's gui·de'i , se 'sont oC/cupés de 'la prospérité de l'étabJi.ssem ernt , lequel apporte une large 'contribution ù la Tenommée de l'hôtellerie suisse.

Les touristes

Hs sont venus d'un peu loin, de la ville .surtout. Ce sont des gens qui ont vécu dans le tourbiUon -des rues encombrées, clans I.e valcal'nle des usines, et qui ont senti le besoin de se retrelnpe r ct.u contact d 'une atmosphère p'lus douce, d'une nature plus pai­ISlbl'e. Ils ont choi,si une station hôtelière réputée pour son climat ou pour ses sites ÏJnco.mparable-s. Ils affectionnent les coins pit­tores'ques pour leuTs pronle'l1ades quotidiennes , iLs suivent le::; sentes fore.stières pleines d 'ombre, de fraîcheur et de 'mystère ; ils ,,'aprê-tent devant 'les cascades écumantes, se penchent sur les gor­ges profondes ,qui leur donnent le "Vertige, escaladent des piC'.s, traversent des glaciers... Leur appétit s'a'llréliol'e, 'leur santé se fortifie. Ils donnent 'mieux" ,se reposent après avoir goûté dans la ~01i~ude les ·chamnes de la montagne durant quinze jours, un ,mOlS, 1'1s 'rentrent 'Ûhez eux pl,eiils d 'une v-igueur nouvel'le ponr reJp're'l1'dre leur hesogne. harass'ante.

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Le guide

Il est né di~ns un de ces pauvres villages de la haute vallée. Dès sa pre,mière enfance, il s'est Hé d'anùtié avec ce paysage .sévère qu:' a enchanté ses regards et borné ses ébats. Un in~tinct impérieux .J'a poussé vers cette carrière audacieuse qui ,est devenue son gagne-pain. Sa vie entière :s'est ainsi pétrie an contact des dangers de l'a montagne. l'J conduit les touristes jusqu'au haut des cirn~es vertigineuses: ~l l.es dirige au bord des CTe'vas'ses et des gouffre.s; il leuT fait goûter les sensationnelles impTes!s'ions de \.rr vnrappe et lorsqu'une mort tragique v1'ent les surprendre, H rem­plit ·S'on devoÏT jusqu'au dévouelnent le p'lus admirable. Sa sil­bouette montagnarde ornée de la corde portée en écharpe, du 11.a­\Te'SaC à provisions et de l'ins'éparn})le 'Piolet, resta familier entre toutes , dans nos stations hôtelières alpestres.

. Employés d'hôtels

Dans un hôtel assez bien a'Cllalandé de la montagne, Ulle'

demi-douzaine d'employés accom.p1issant aussi bien en été qu'ell hiver, c es,t-ù-dire pendant les semaines favonl,bles des saisons hôtelières, une besogne variée intére:s,sante et r'émlll1él"africe, SOliS

ln diTection du propriétaire, un hOlHrmC très co,mpétent, bon el compétent, bon et complaisant.

Assis à son burea·u, penché s'ur des registres , voici le 'cÛ'lllpta­bl·e qui tient entre se,s mains d'iInportantes affaires, attend des ra'pports, dicte des orches.

Voici le 'concierge qui est HuS'si COll1'll1Î.s:sionnaire et porte la livrée de l 'établiss'enlent; voici les 'cuisiniers qui savent préparer des mets r·echerchés, fins et déli:cat.s: J,ù, des femules de chambre, des les.siveuses et des Javandières qui veillent à la propreté ·des 'lo­caux.

Un guide de sûre réputation se tient égaleilllent à la disposÎ,tioIl . cle,s hôtes qui veulent faire t ascension des pics envirollllan ts.

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