l'ecole primaire, 28 février 1949

21
SION, 28 Février 1949. No 10. PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE ORGANE DE LA VALAISANNE D'EDUCATION ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 7.50 68ème Année. Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement T out ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BÉRARD. Instituteur, Sierre -- Les annonces sont reçues exclUSivement par -- PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION AvPl" ' ''' ri" 10 Gare> T éléDhone 2 12 36

Upload: resonances-mensuel-de-lecole-valaisanne

Post on 02-Apr-2016

235 views

Category:

Documents


2 download

DESCRIPTION

 

TRANSCRIPT

Page 1: L'Ecole primaire, 28 février 1949

.tWlmc Berthouzoz Alphonsine, inst. St-Sév d n

Répertoire des Bonnes Adresses

LlBRAIKIE

A. MONTFORT MA~TIONY-VILLE

Tél. 6 11 19

Toutes Fournitures pour Ecoles.

Gilliard, Siol) La bonne bouteille

pour l.es bon;s amis

isse d'Epargne du Valais Soci~té Mutuelle .... SION

20 agences dans le canton.

Contrôle oCficiel pel·manent.

Toutes opérations de banque aux conditions les plus favorables.

HERM~ La plus petite des machines à écrire portatives.

Poids 3 kg. 750, 6 cm. de haut sur 28 cm. de côté. Un produit PA[LLARD Fr. 195.- plus ichll.

OFFICE MODERNE s. à r. 1., SION Dil'. E. OLlVIER - Rue des Rempàrts - Tél. 21733

ENGINS DE GY MN ASTIQUE ET ·SPORTS Mécanique générale. Installation complète de locaux de gymnastique.

places de sports et jeux. . Constroctions - Réparations - Location

J. TESSA COSSONAY -VILLE Tout pour tous les sports. Téléphone 8 04 95

"e~~~!,!!~ut Engins de 6ymnastique,

de Sport et de Jeux. Vente directe de la fabrique au client.

SION, 28 Février 1949. No 10.

PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

ORGANE DE LA SOC1ÉT~ VALAISANNE D'EDUCATION

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 7.50

68ème Année.

Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement T out ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BÉRARD. Instituteur, Sierre

-- Les annonces sont reçues exclUSivement par --

PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION AvPl" ' ''' ri" 10 Gare> T éléDhone 2 12 36

Page 2: L'Ecole primaire, 28 février 1949

ETUDES PEDAGOGIQUES 1948. Un volume de 176 p., 15x22,5, broché Fr. 6.-

C'est sous ce titre que paraîtra désormais l'An­nuaire de l'~n~truction pU,blique, créé en 1910, qui est con&acre a des questIOns de pédagogie et de psychologie et à des chroniques renseignant SUl' les activités des institutions scolaires suisses. Ce volume contient des études sur l'évolution de la mémoire, l'école à la campagne, l'instruction ci­vique, le travail en équipe.

ATLAS SCOLAIRE SUISSE. Enseignement secon­daire. E:dition jubilaire 1898-1948.

., Un volume de 24x35, de 152 p., dont 144 de cartes, rehe . , . . . . . . . ' . ' . Fr. 22.-Huitième édition de cette œuvre nationale com-portant une revision fondamentale des ca~tes et de notables transformations.

MARTIN (Adrien): DICTEES. Degré supérieur et clas­ses primaires supérieure&. Un volume de 184 p., . 14x21, relié . Fr. 4.80 La 1ère partie présente des morceaux faciles ac­compagnés de listes de mots groupés par pa~enté orthographique. La 2e comporte des dictées plus savantes pouvant servir de modèles pour la com-position.

PERRIRAZ (Georges): NOS LIBERTES, NOS DE­VOIRS. Manuel d'instruction civique. Ul'1: volume de. 156 p., 16x22,5, ave,c 40 photogra­phIes" 16 dessms et 4 hors-texte en ,couleurs re-lié ' Fr. 4.50 Afin de rendre les leçons plus attrayante& et sol-liciter la participation de l'élève, l'auteur a divisé olairement la matière, fait ressortir les notions es­sentielles, agrémenté le texte de citations de lec-tures, de ' tableaux et d'exercices. Des photos et des dessins fournissent des images suggestives <;les faits expo&és.

VOELLMY (E.) et EXTERMANN (J.-P.): LOGA­A CINQ DECIMALES ET TABLES

....... .L. .... " .... 'OI'UES. n volume de 192 p., 15,5x24, relié . Fr. 6.80

Cette adaptation française reproduit toutes les tables et formules de l'édition originale; elle est augmentée de textes explicatifs et de notations qui la feront apprécier du public romand.

LIBRAIRIE PAVOT Lausanne, Genève, Neuchâtel, Vevey, Montreux, Berne, Bâle, Zurich

SION, 28 Février 194.9. No 10. 68ème Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCI~~ VALAISANNE D'~DUCATION

SOMMAIRE: COMMUNICATIONS DIVERSES: Manuel d'arithmé­tique. _ Abonnements. - Conférence de Sierre. - Association des Maîtres de gymnastique du V. R. - Conférence ·de Marti-

: gny. '- Conférence de Monthey. - PARTIE PEDAGOGIQUE :: L'enseignement selon les te·chniques Freinet. - Une expérience pédagogique à l'Ecole de recrues. - Une cause importante d'accidents. _ 'PARTIE PRATIQUE: Centre d'intérêt. - Fi­ches scolaires. - Thème ' d'examen à l'Ecole de recrues. -

. BIBLIOGRAPHIES.

manuel d' flrithmélique

La 6ènl'e édition du luanuel d'adthmétique des école.s pTi­Blaires, ·cours ·moyen ,et supéri,eur, est à 'peu ip'rès épUlsee.

POUT 'le poohain cours scolaire H y aur.a lieu d'en faÏl~ une nouvelile illup:res,sion. Avant ,de donneT 'les iniSlh'Uctions dans ce sens, nous tenons à requérir 'l"avis du personnel ceuSieignant à ce sujet : -les maîb~es et H1aîtres'S'es qui uHl:isent oe manuel lSont en m'eSUTe de nous dlÏTe exactenllent {~·e qu'ils en pensent.

C'.est pourquoi nous invitons tous l,es intér-es'sés à nous ·oom­nluniquer 1eUl's 'avi,s, ,leurs suggestions, '1eurs ·c·ritiques d'ici à la fin maTS 1949. Toutes les pTopo:SlÏtiol1is SleTont s'éri'eusement ex a­Ininées, puis réal}j·,SJées dans la meSlU'e du pos-smae.

Sion, le 23 févTo:er 1949 . Le Chef du Département de l'Instruction publique:

CYl'. Pitteloud.

AVIS ABONNEMIENT A L' « ECOLE PRIMAIRE »

Les ,abonneluents vont être prélevés oes prochains jours. Les .abonnés à qui ils seTaient adressés par erreur voudront bien indiquer le 'motif .du Tefus au Vierso de la formule.

L'Administl'ation.

Page 3: L'Ecole primaire, 28 février 1949

- 290-,',

flssociation des ,maîtres de Gsm~astique du \7alais romand

1. Cotisation 1949

La 'Plupart: ,de nos membres ont ·payé leur co.tisation. Un nlerci challeureux ,à tous ceux qui nous .ont 'ainsi donné leur appui. Et que 'Les retardataires s'e hâtent de verser fr. 7.50 sur ~·e compte de chèques .(i.e l' AMGH V, I1c 838.

II. Cours régionaux

Nous n'avons ,pu obtenir de congé officiel pour nos cours régionaux, lnais cel'a ne doit pas être un obstacle à leur succès. Nous sommes 'convaincus que vous consacrerez volontiel~s un ' Jeudi ,après-,midi à votre perf'ectionnement. Venez donc' tOllS suivre l'un des cours ci-dessous:

Sauf indicat,ioll cont'raire, rasSieInb<1enlent à ·La InaÎson d'école, à 13 heures 30.

1. Vis,soie 2. Lens 3. Grône 4. St-M,artin 5. Euseigne 6. Gri:J.nisuat 7. Nendaz 8. Conthey 9. Leytron

10. Saxon 11. Futly 12. Orsières 13. Châble 14. Sa'ltvan , 15. Evionnaz 16. IHiez 17. Vouvry

di'rection »

»

» » » » »

»

J. ,Cl'ettaz F. Bonvin F. Bonvin O. Bitz n. Pralong E. Duibuis R. Fros-sard H. Bridy M. Boven L. Mon net J. Vuignier P. Ransis P. Rausi's L. Monnet P. Gl,assey

, F. VeflllJay P. Pignat

Jeudi 10 10 17 17 10 10 17 10 17

» 10 10 10 17 17 17 10 17

III III III III III III III III III III III III III III III III III

faute de place, nous ne pouvons publier ICI Ila 'leçon qui ~~t.:ra travaiNée dans nos 'pro{;hains tCOUl~S. EUe seia disLTibuée aux participants au début. du ,cours.

Le Comité. III. Cous de ski

La Société des maîtres de gymnastique organise, 'en ,av l'il 1949, ' un COUTS -de ski de toudsme pour ;la formation de chef d'èxcur'sion -et de direCteur de <camp de ski. Ce cours ne s"adresse qu"a~lx s'kieurs' nlOyens et forts qui ont Isuivi avec succès un

- " 291

cours préparatoire de lIa S: S. M. G. · ou un -couts c'anrtonal, et qui n'ont pas participé, dans les 2 dernières ,ann-ées, à un oours seul'hlable :

Pour Ja Sui,sse françai'S'e let · I~a Suisse œntra'le .: du 11 au 14 aV'rill à RoS'en'laui (sur Meiringen).

Indemnités: f ,r. 8.40 par jour, 4.80 par n.mi et les frais .de voyage.

Les ins'crirptions sont à 'envoyer, jus'qu'lau 10 mars tau vice-président -de la C. T., M. Hugo BTandenlberge-r, Myrthen­tr,ass'e 4, St--GaU.

District de Sierre La conférence annueHe des instituteurs et institutrÏtces du

district de Sierr,e s'e tiendr,a 'à Montana~Ve1'lnal.a, le mercredi 23 mars 1949. 09.15 Messe. 10.00 Conférence 'au Casino. 11.30 Divers. Caisse de ,retraite. 12.30 Dîner à l'Arlpdllla et Savoy.

PI~ésenCie indispensahle pour tout 118 cor ps :enseigna~t. .L,es :mem'bres des Com·mi!S'sions scola,ires y sont ,cOl~dl'a:lement InVItes.

L'inspecteur: R. Zuffel'ey.

Conférence pédagogique du District de rnartign~

Le 19 février 1949, les instituteurs eet les institu~dc~s du dis­trict de Martigny ont ténu 1eur a'sS'emblée annuelle a Rlddes, au Pensionnat des SœUT.s' de St-Joseph.

La réunion fut très réussie 'et rehaussée par la présence de M. Pitteloud, Chef du Département de iJ.'Ins~ruction pub'~q,ue et dt; M. Evéquoz, s'On chef de service et de dI'ver.ses autorroos re-ligieuses et civiles. .

Les affaires ad-minish'atives f.urent reg:lé~s en un tour de nlain sous l'experte direction de M. l'Inspecte,;u' Thom'as. M. Evéquoz fit un eXtposé très ,i~téressant s~r 'le developpement et la situation actuelle de la CaIsse de retraIte.

La parole est ensuite d'Onnée à M: Rey, ~n a~den co.lJègu~, employé ·au Service cantonal de Poli~e, qm. traIte I~~gIstrale­ment le sujet de l'a conférence: « ILa CIrculatIOn, ses regles, so~ ens'eignement » . Vu rint'ense circulation 'actuea~e et les l1nID-

Page 4: L'Ecole primaire, 28 février 1949

- 292-

breux accidents qui en résultent, ile suJet est de t'ou te actua'li-té. Chaque maître en tire un grand profit et, par la 'Suite, en fera bénéficier largemtmt ses élèves.

Après l'apéritif, gracieusem-ent offert par la commune 'au . café Centra'!, les particip.ants se retrouvent' au ,Pensionnat pour savou'fler un exœllent banquet, servi p.ar M.- Delitroz tenancier de l'Hôtel du Muverall. '

. Notre dévüué chef '~u Départeluent üuvr.e l,a partie ora­tOIre. Les 'longs -applaudlssrem.ents que soulève son chaleureux discours témoignent de l'.attaoehemenf et de la reconnaissance de tout le pel~sonnel ,enseignant. Les toasts cl Œ,es productions de la chorale du district .se suivent et l'après-midi s'envole rapidement.

Pour clol'e la fête, les participants se l~dent' à l'invitation ·?e la Maison Les FHs Mayes, vins, dans les caves de laquelle Ils trouvrent toute la gruume des rcrus réputés et de quoi satisfaire le parlais rIe plus difficile. Merci à ila com·mune de Riddes et à la M,aison Mayes et au revoü' à Isérables en 1950. F. M.

Conférence pédagogique du District de monthe~

Le 17 février, 1re -personnel 'en8'e~gnant du distTict de Mon­lh~y -te~ait .à Vouvry sa conférenceannue:He. Un solreU quasi pnntanler ajoutant sa -chaude note à ,cette ,ambiance de o'aîté (Tlli .... t" t d' , d 0 ':1 ~ ~arac -€ll'ls'e 'ces Tencon 'n~s letu le ·et .de délass-elnent.

I II est dix heul'es, l'ofnoe divin réunit 'Iles congressistres dans la vaste égHse paroissüde ,qui d01uine tout le vHŒagie et d'où l'on eontemple avec ravÎlssement 'le splendide panoraIua qui s'étend du Mont Catogne au LéInan en passant par -cette Icôte vaudeise aux ,sifles si -éh,angrement variés. .

.La In~sS!e ;ernrinée, c"~st dans la '111lagnifique hane de gyrln­nashque d'ecoree pour 'la cl'roonstal1ce, qu'une délicieus'e surpl,isre leur est réservée par Ml' -l'instituteur Pignat : '0e sont de suaves p,rodu~tio~s d'écoliers,. haT~noni,sées par Ml' P arch et, de Tegret­tee 'ln~ln?Ire. Il ,a'I?paTtIent a Mir Fernand COl'nut, président de la 'comlmlssrwn scolaIre de Vouvry, de p,résent,er à :l'.assemblée ses s.ouhaits de bienvrenue. La pm'ne administrative esof ensuite ou­verte sOUrs 1a sympathique présidence de :l'inspecteur soo,laire Mrr le Rd ,curé Pannatirer. Lres 'affaires -courantes ,sre liquident rapide­ffiJe~t .. et rc'·est 'aux rapp~raU!d.i~s'eI?rents de l'.auditoiT,e que Vionnaz est -ChOISI pOUl' 'la prochaIne reunrlOn.

, U!l~ oonfére~ce d'.j~,~tituteuT~ comporte toujours un sujet . p~dagüglq~e -et -cl actu~lité; -~e DepaTtelnenï de rl'Instrudon pu­

blique estIma que vu .} aecrOI'SSe'lnent des uSrageTs de 'la Toute ,et de ·ce fait du nombre d'accident'S, i,l n'était pas superf;lu ,d'.aUi-

- 293-

l'el' l'ratrention du rcorps ,enseignant sur les dI9:11get'rS de Ila,. ciTou­lation. Ml' Cas~lJ.nirr R.ey, 'ancien cO'llègue, employé au service can­tona[ de PoHoo, traite 'cetlre question avec tout ,le talent qu'on Ilui connaît .

L'hreun~ avance, l'assemblée ,est sur Ile point de g.e lever quand Mil' Milchelet adresse à Ml' le conseiUeT d'Etat Pitteloud les félircita­tions et rles remel,demenls du personne'l len:seignant pour la cou­ra-geuse et salutaire décision relative à 'La suppression de cette littér:ature dnfecte à l1aqueHe ['enfanœ ,et' la jeunesse aLlaient se délecter 'SOUVient inconsciemment. Il Iprofite -de r}'oocasion pour recommandeT à ses ·collègues 'la 'l'evue « Francs regards». L'ins­pecteurr -clôt enfin ·cette matinée si bien l~lnplie ,et -le vin d'hon­neur -est 'Offert 'en gU1S-e d'apéritif.

Que dire du banquet? Il 'esf de tradition à V Qu'Vry de Tece­voir royaJ.mnent ses hôtes; Il'hôtel de l'Auberge et le Reslaur,ant de rUnion ont uni 'leurs effürts pOUl' ,que .crette réception soit parfaite.

Au dessert, Ml' Pigna:t' ·est p 'romu major de tablre -et' sous Isa baguette Iles ,cœurs vibrent à l'unisson .et ·Les discO'~l1'S vont. se suc-oéder ainsi que Iles spirituelLes :anecdotes. 'C'est d'abord Ml' Pot, président de Ila 'coffilIllune, qui salue [le personnel enseignant et se p,laît à rappeler le souvenLr de ses anciens lnaître-s. Mir Pit'­teloud, -chef du Départeluent de Il'lnstrurction publique lui suc·­eède et ne peut s'empêcher de reconnaître que Vou VI' Y 'est à l'avant-garde du d!évelop'P'emen~ scol'aire dans rle canton, ill ra ég.alement :Les !lnots du cœur pour oeux et ceIŒ-es ·qu'lil apP'elle 'Si agréablemlenf mes 'chel s ,collaborateur.s et cO'Halbo'ratrices dans l' enseignem-en t.

IP.I~ennnent 'encore lIra parole, Ml' G. CUTdy, président de 'la S. V. E., M,r le Dr Marri.éthod et MM. rIes instituteur·s Miehelet, M:ar­clay et Butlet.

ILe moof de la fin revient à Mr l'Inspecteur, il -sait :le g1iss'er avee bonté et dans 'l,e sirl10n qui Ile reçoit, ·irl verra e 'euriT lIa l'e-connais'sance. M.

GRAND CHOIX

A · M I·U neufs et occasions.

VENTE ~ ÉCHANGE ~ LOCATIONS - RÉPARATIONS ~ REVISIONS Devis sa.ns ellg'àgemellt.

Recueils de chant /f! Musique pour ~-,// ~~

Harmonium et Orgue . . UlI e?t"~CIT . Tél. 2io63 ~-----::-",-:::'c:

SION

PIANOS . et

Instruments de musique.

Page 5: L'Ecole primaire, 28 février 1949

-t • •.

Il enseignement selon les techniques Freinet

Voyons 'luainlenant cOlnluent on procède dans -Ie~ écoles qui appliquent iles techniques Freinet au ,cours moyen et supé­dieul' . .

Ma:llgTé 'l'incohér,ence apparente de son systèlne, Freinet travaiLle selon un plan général annuel qui tientcOlnpte des pro.:. gr a lnm·es of,fidds. Puis il répartit ce tI~avail en plan général mensuel) 'enfin en plan individuel hebdomadairt: ·dont chaque e.nfant 'reçoit une formuLe Le lundi 'lnatin et qu'H rmnplit en col1a­bOl'ation ·avec le l11aître.

Void comment l'enf,ant opère: Après avoir reçu s.a formule imprimée de plan ·de l'a 'semaine, il inscrit, pour 1:a grammaire par exemple, 'l,es fiches qu'il se propose de ,raire; il en était resM à ]a fiche 15, il ins'c,rira peut-êtr.e : fiches de 15 à 20.

Les textes de rédaction sont toujour,s Hibres. Lorsque .J'é:lève .a trouvé, tiré de ,lia vie active, un sujet qui Ilui plaît, H en écrit le titre sur le plan et il fera sa ,composition quand H le jugera à propos, quand il en aura 'le temps, quand viend-ra l'inspiration: Et si l'insph'ation ne vient pas? Eh bien! il ne. fera rien du tout, c'est slÎlnp.}.e; ·car de Inêm.e qu'B ne f'aut pas forcer son talent a dit le poète, H ne faut p.as davantage forcer lia nature;!

Pour le calcul) .}'a ,théorie est réduite à néant ou pres·que; eUe ' émerge de la pratique du traViaH viv,ant ,et aussi des exer­cies fornlels réalisés à raide du · fi,chier. Ici encore, chaque élève inS'crlit sur 'S'on p:l,an, les fiches qu'il 's-e propose de résGudl'e.

. Pour l' histoire, .}a géographie, l' hi stoire natul'ell e, l' enf ant cher-che sur :le .plan nlensuel i};a question qui Il'intéresse ,et qu'il .,·c sent ~e ,mieux ·apte à traiter. H prend dans le fichi'er sco-I1aire, dans Ja bibliothèque de travail, ou partout 'aiUeUl's, puisqu'il ne possède aucun 'manuel scolaire, tous ,les documents qui s'y ~ap­portent.

Il indique aussi, tirée d'un sujet docmuentaire, la confél'ence qu'il prépare.

Il paraît que ce travail d'-éJaboration qui semble compliqué au premier abord ,}'est moins qU'Dn i}e croit parce que l'enfant s'y est préparé durant toute la. semaine précédente; ,aussi le maî­tre y 'a-t-il fart poo à re1:Ducher.

- 295-

Ayant · établi 'lui-même son plan, l':enfant aura ,\- cœur de terminer son travail. Avec ce ,système, nous dit-on, l'élève travaHle vite et bien. Orr, s'il a t,erminé sa tâche :le vendredi, et s'il tient à 'passer sa jouhlé'e du samedi à lire, à fai,re des fiches de docu­luent'ation et Inême à jouer, il en a parfaitem,ent le droit. Y 00,11-

tredire serait injuste et maladroit. Les plans individuels étant · affi,chés, le ,maître en surveiHe

facHelnent J'.exécution. Un travail ,ainsi ·conçu, avec ,des enfants modèles, en colla­

boration avec l'e 'maître, oonS'titue sans d-oute l'idéal; mais i'l faut avant tout garder ,les pieds sur la terre et voiT ce que l'on peut fnire avec des éléments qui sont l-olÎn d'être parfaits et qu'on ne peut pourtant laisser ·agir à ,leur guise.

Freinet ,lui-mêlue se rend compte que, pour l'ins'Î'ant du moins, on ne peut réaliser intégralement son progr.alume. C'est pourquoi on Téserve quelques heures journalières au travail collectif.

Et nlaintenant pa,ssons au tl'avall pratique. Le texte libre reste la base Je tout ,l',enseignement. Quand les enfants sont té­illoins d'un fait notable, quand i:l's ont une idée digne d'être transmise, ils l'écrivent, de ,sorte que le nia'tÎn, à la rentrée, le m.aître dispose d'une gerbe de faits vivants. Dès le début de la c1asse, les élèves qui ont préparé un h~a'v,ail viennent du haut de la chaire lire ,l-c texte qu'ils ont écrit dans J'eul' -cahier de ré-daction.

L'enfant la envie d'ètre imprilné, d'être choisi; c'est pouTquoi il s'est appliqué à ,s'a rédaction et aus'si à la lecture expressive,

.' car mieux Ile texte sera -mis en reli<ef par l'infoT'l1llii:'Ïon, plus il anra de ,chance d'être -ch01si pour .J'impres'sion.

Le titre de tous les devoirs présentés ·est' écrit au tableau, après quoi tous l,es auditeuT's procèdent au choix p'ar votation à la 'majorité absolu-c Jau premier tour, ·et relative au second tOUT.

Certains jours, ,le nombre d,es travaux est grand; d'autres fois il y en a fort peu; H peut qlême arriver qu'H .y ait une panne .

Sitôt le devoir élu, },e maître copie le 1:exte au tableau. « J'é­eris moi-mêlne l,e texte dit Freinet en opérant .au fur et à ·mesure, aveC la collaboràtion des élèves, ·les amél,ioTatiollS grammaticales et syntaxiques qui s'imposent ef qui sont :les meilleuTes leçons dt grammaire et de français. Et pendant -oe temps, certains élè­'les com'mencent -même à relever sur leuT cabier.

. Je fais ensuite une rapide exploit'ation au point de vue de là chasse aux 1mots, puis je prépare l'exploitat.ion profonde ' qui se traduira -surtout' p~aT des travaux à prévoir' pour la journée 'Ou plus tar.d ». . .

Page 6: L'Ecole primaire, 28 février 1949

- 296-

Pendant ce temps l'équipe de la veine 'pec:las'se tnus les caractères d'imprimerie. Certains élèves des'siuent, d'autr'es achè­vent de· re]l{wer l,e texte qui vient d'être mis 'au net.

L'a correction étant' achevée, le texte est remis à l'équipe chaTgée de l'iInprilffi,er. Le journa:l est tiré à 100 exenlplaires enviTon pour une elas·se de 30 à 40 élèves, afin de pouvoir faire le service des .a'bonnenlents - . mais oui - et servir les écoles avec lesquelles on correspond.

A la rigueuT on 'Peut utiliser des appareils à polycopier; m·ais a~tant que possible il faut intrnduire l'hnprilnerie qui offre de réels avantages. Seule s'y occupe pour aujourd'hui l'équipe pré­vue à cet ,effet, ,selon une rotatio,n détenninée. B y a ,les composi­teurs, le Inetteur en page, les correcteurs des ép'reuv'es, etc.

, Autour de ce centre d'intérêt, car c',en est un, la plupart du temps, gravitent toutes les leçons de français ainsi que les le­çons de choses de la Journée.

Aussi, déjà 'Pendant que l'équipe s'affaire à l'impression du texte, les autres partkipent aux diverses Ileçons de françai.s in­dividuellement ou 'coUectivem,ent, selon le progra'm'me hebdmna­daire élaboré par ,chacun.

Ces ' dis,çiplines : . grammaire, ana,lys'e, conjugaison, vocabu­laire, orthographe, etc., toutes tirées du texte choisi, donc non préparé, puisque le maître ne le connaissait pas avant l'entrée en ,classe, nécessitent de la perspicacité et une gr·ande dextérité de sa part.

Dàns les éco'les Freinet qui appliquent la méth-ode au ll1a-ximum des possibilités, le jouffi'al s·c-olaire comprend:

1. Les textes libI~s illustrés. 2. Les ,enquêtes. 3. Des poésies enfaqtines cnmposées par les enf.ants. 4. Des contes, lég,endes reooeillis ou compoS'é~ par les éco-

Îiers. 5. Les observations météorologiques. 6. La page des parents. 7. La gazette du mois. 8. La correspondance avec les dasses d'échange. 9. Différentes communications d'intérêt Jocal GU général. Comme nous l'avons déjà dit, nous ne pouvons songer à

appliquer intégralement :J.es procédés Freinet dans nns écoles va­laisannes, nous ferions du mauvais travaH. Pourtant, tout n'est pas à rejeter dans ce que préoonise ce novateur: la réda'ction libre en particulier que pratiquent déjà de nombreux maîtres d'école de cht,z nous.

C'·est ce suJet que nous nous proposons de traiter dans un prochain artide. Clément Bérard.

- 297

Une expérience pédagogique à l'Ecole de Recrues

Tels qu'Hs sont organisés 'maintenant, ~les e:a~nens pédago­giques des recrues ne permettent plus de fau'e '.ct lnJusbes compa: raisons sur le développement d·e l'instruction publique dans Iles cantons, di·s'ons ,mieux, sur les connais~sances acquises et P?UT Ê'tre ,plus préc~s 'enCQ,re, sur Ile hourra?e decrâr~lCs ,auqu~l on s e~,t Hvr~ pendant 10ngtenlps pour obtenIr 'les IueI:Hellrs resultats .1

t es épr'euves. . Actue11em.ent on s'effm:ce de déceler le bon s,ens des candI­

clats, leur aptitude à raisonner 'et R. co'mprendre, plutôt qu'à en-registreT l,etH savoir. . D'aHleurs si on se livre :l des compar.ais,ons, celles-ci ne por­tent que sur l~s profes'seurs ou sur l]oes sortes d'écoll'es fréquentées:

1. écoles primlair,es sans 'Cours conîp'lé~oentair~s, 2. 'éco'les secondaires, sans oours oomplemeIlttaUe::i, 3a. écoles 'primaiI~e,s avec cours complénîentaü'6s, 3b. écol,es ·secondaires avec cours complénlentaires, 1, écoles professionnel,les , 5. écol,es supérieur,es.

Les résultats permettent aux pédagogues de tirer des 'conolu­sions uHl,es 'R. tl'école pri1maire et Inêll1e secondaire. C'est en soQlJ.nm.e Je but a'cluel de ces ,examens.

Le r,epport de 1948 de Nlr Chantrens, expert aux eX,a~nens pl~ dag-ogjql1es du pr,em.ier arTondissement relève. une ~x'pel'1ence ttntée -par Ml' Ro't:J,er du Laboratoire de pédagog.le eXp'erI~entale de l'Univ'ersité de Genève ,avec des r·ecrues vaudoIs,es, valaIsannes, J'l'ihollrgeoises et genevoises , au total 483, de la place d',armes de Genève .

21 avaient fréquenté des écoles priulaires seulem,ent, .1 .des écol.es secondaires sans cours,

~25 des écoles prim,aires avec cours, ~5 cle-s ,écoles secondaires avec cours, 68 des écoles profes·siO'nnelles, 33 des écoles supérteul'oes. Le texte SUiVQI1t, comprenant 89 expressions, avait été dict'é : « Le long des chemins, on voit en oe IDOlnent des troupes de

gosses qui m.aI~c.hent l,e nez en 'l'aoir, un sac roulé sous le bras; ce sont les chas'Sleurs de ma'rTOus.

Hier, en effet, ÜS avaient organisé une vraie chflsse : i·l fal­lait être les pr,emiers ,à débusquer 'le gibier et à l'abattre à coups de ,cailloux.

Page 7: L'Ecole primaire, 28 février 1949

- ~S18 -

Us diSiaient: Tu en as beaucoup? - 'Regarde connne mon .':)ac se r,elnp:lit vite, i.J est pr.eslque p'lein.

Ces .enfants 'sont aUés porter leurs Imarrons -au berger qui les n. achetéstroQ's .sous ·le kilo.

A -ce pr.ïx, il -serait dur d'atte11ldre 'sous ll'.arbre -que oles coques \'ertes veuillent bien laissŒ' tomber 'leurs fruits prédeux d'un heau brun qu'on d-irait passé au chiffon de -laine)}.

Voici 'la liste des 89 expI"esslions avec, -en regard, le pourœn-Lage des f autes faites par:

a) les recrues Sleoondaires et supérieure:s, b) les liC'crues pliillnaires, c) des écoliers genev·ois de 7èrne année scolaire (début de

Il' année) . N ous avons ,ajoutoé :

cl) J.es 30 -élèves -de notre cla-ss'e de 7ème ,et 8ènle, au début du 2me Sel11Jestl'e.

A noter que ,c'est 1,a dasse la plus faiblie ·que nous .ayons eue depuis 35 ans. Beaucoup d'élèves .avanvés ne passent pas chez nous et vont diredeluent au ,coUège.

Lies indices inférieurs à 75% sont soulignés; il est -admis en effet en pédagogie expérimentalle que toute noÜon qui n'est pas sue ·paT ,le 75 % dies 'Sujets ne peut être considérée oC-omme acquilse.

Secondaires Primaires Ecoliers Ecoliers

J 1. 'le ,long 100 2. des ,chemins 100

, 3. 'on (voit) 94 4. (on) voit 96 5. en 100 6. ,ce (lnoment) 100 7. m01nent 100 8. des troupes 96 9. de gosses 100

10. qui InaI1chent 100 Il. 'le nez 98 12. ,en (l'air) 10.0 13. l'air 100 14. un 'Soac 100 15. roulé 96 16. sous 100 17. le brlas 1000 18. -ce (sont) 96 19. sont 100 20. 'les chasseurs 100

98 98 82 94 98 84 86

100 90 -90 98 94 86 96 80 96 94 80 92 90

7e 7e et Be Genève

98 100 99 97

100 84 97 99 99 97

100 100 98

100-87

100 100 - 71

95 98

Sierre 100 100 90 94

100 100 100 100 94

100 100 100 100 100 100 100 100

82 100 100

-21. d,e nk'tl'i-ons 94 22. hier 98 23. en effet 98 24. ils avaient 100 25 . organisé 88 26. une- vl'::lie 9() 27. 'chas'se 100 28. ill fallait 92 29. être 100 30. les premiers .96 31. à (débusquer) 96 32. débusquer) 96 33. ~e gibier 98 34. et (à l'abattre) 100 35. Ù ('l'abattre) 98 36. .rabattre 94 37. à (coups) 98 38. coups 88 39. de -Çiai'liloux 92 40. Hs disaient 100 41. tu en as - 94 -12. beaucoup 100 43. -Tegarde 88 44. COlume 100 45 . nl0n (sac.) 100 46: sa'c 100 47. se ('l1eIuplit) 100 -Hr l'enlplit 88 4:9 . vite 100 50. il est 100 51. presque 100 52. piein 100 53. ces (enfants) 100 54. enfants 100 55. sont (aUés) 98 56. aUés 88 57. porter 98 58. leurs (maà,ons) 98 59. marrons 94 ,60. au berger 92 61. qui l,cs 100 62. a (:a,chetés) 96 62a. (a) a1chetés 80 63. trois 96 64. sous 100 65. 'le kilo 94

- 299-

76 96 '7 h· 82 4-8 .72 98 66 86 90 88 72 90 96 80 78 86 60 72 '72 58 92 90 94 98

100 90 4-4-94 94 92 78 88 92

100 56 '70 86 80 82 98 66 42 94 92 66

97 100

88 96 1J. ·'

81 100

74-98 88 99 80 96

100 91 85 92· 67 89 93 65 95 93

100 100 100

95 61 98 99

100 96 90 99 99 64-87 93 96 96

100 90 4-1 99 97 84

Ç)4 100 100'

97 97 87

100 87

100 94 90 90

100 100

87 97

100 82 94 82

100 100

97 100 100 • 100

97 79

100 100 100 94 97

100 100

90 · 97 94 97 85 87

100 85

100 100

82

Page 8: L'Ecole primaire, 28 février 1949

300

66. à ce (prix) 100 88 84 90 67. "prix 100 92 99 100 68. il serait 1.00 90 95 100 69. dur 88 66 85 79 7.0. d'attendre 100 88 97 1.00 71. sous (l'arbre) 100 98 97 100 72. l'arbre 100 96 99 10.0 73. que les coques 96 78 96 90 74. v1ertes 1.00 88 94 1.00 75. veuiHent 96 70 85 97 76. bien 1.00 96 1.00 1.00 77. 1aisser 94 58 72 90 78. tomber 98 -76 9.0 97 79. l·eurs (fruits) 100 96 9.0 9.0 80. frurits 1.0.0 1.00 100 100 81. précieux 96 78 88 97 82. d'un heau 1.00 92 96 1.00 83. brun 1.0.0 9.0 96 1.0.0 84. qu'on 98 74 95 1.0.0 85. dirait 10.0 86 93 97 86. passé 94 60 58 85 87. lau 'Ch~ffon 98 84 92 82 88. de .laine 1.00 98 98 94

Les expressions acquises On voit que les 89 exp'ressions de la dictée sont foutes aC­

quises par les recrues secondaires. L'indice -d'acquisition le plus bas, 8.0, concerne l'expression 62a (qui les a) achetées - (parti­dpe pa·ssé avec .avoir et complément d'objet direct antéTieur).

Les Iprimai;res ont 69 expressions acquises. Les écoliers de Genève 7e en avaient 79.

Secondaires Primaines

Nombre

Ecoliers de Genève Elèves de notre classe

d'expressions acquises

89 69 79 89

% 1.0.0

77 . 89 100

Monsieur Roller relève ceci pour les 8Ujets qu'il a examinés: Il y a 30 fautes d'usage pour 474 fautes de règle. Le rapport Usage l Règle est, en pour cent, de 6. Les fautes de règle concernent sur­tout les verbes. (13 verbes sur les 20 expressions examinée,s) et par­mi ces verbes, 7 d'entre eux sont, soit des ,participes passés, soit des infinitifs de verbes en «e». L'indice d'acquisition le plus faible est celui de l'expression 62a (qui les a) achetés, 42. Vient ensuite l'Expression 48 (il se) remplit, 44. Nous voyons une fois de plus, et après étude de l'orthographe des écolier.s, la grande difficulté des

- 301-

yerbes en «e» aux nombreuses finales en «é» dont deux, celles de l'infinitif et du participe passé, sont dilficiles à distinguer. Diffi­culté aussi à distinguer les finales en «i» des verbes en «is ». Le fait de terminer les p"articipes passés en «er» au lieu de «é» es1;­

il dû à urie trop fidèle application de la règle des deux verbes qui se suivent et dont le second " se met à l'infinitif? Pour répondre à cette question, il faudrait interroger les auteurs des diverses cac<'­graphies. Il y a là une intéressante recherche à entreprendre et qui apporterait une utile contribution au problème de l'étiologie des fautes d'orthographe. Cette étiologie, en effet, ne peut être que conjecturale dans un travail comme celui-ci et son approfondisse­ment serait bien utile aux praticiens de l'enseignement.

Conclusion.

Il est réjoui.ssant de constater les bons .résultats de nos recrues « secondaires ». Quoique notre dictée ne puisse pas être considérée comme représentative de toute l'orthographe courante française, el­le contient un nombre suffisant des principales difficultés pour qu'il nous soit permis de dire que les jeunes gens qui fréquentent les écoles secondaires du deuxième degré possèdent leur orthographe de manière très satisfaisante.

En ce qui concerne les recrues « primakes », le recul est mani­feste. Les écoliers de 7e (début de l'année scolaire correspondant, avec le repos de,s vacances en moins, à la fin de la 6e) possédaient déjà le 89 % des notions contenues dans notre dictée. Les recrues primaires n'en possèdent plus que le 77 %" Ce déchet est dû à plu­sieurs causes:

a) Ces recrue·s sont sans doute moins douées que leurs eama­rades de notre groupe «secondaire» et il est indéniable que l'in­telligence n'est plus inutile pour ,mettre correctement l'orthogra­phe, celle de règle surtout.

b) Ces recrues n'avaient plus eu l'occasion depuis plusieurs années d'exercer les notions orthographiques étudiées sur les bancs de l'école.

c) Cependant, si ces mêmes notions se sont si facilement per­dues, cela ne tient-il pas au fait que l'enseignement est en défaut? Les notions sont trop souvent enseignées à un âge où les enfants ne sont pas encore capables de les assimiler.

Une modification des plans d'études s'impose donc pour que l'enseignement de l'orthographe soit à la mesure de l'enfant. Le cas du participe passé est particulièrement instructif. Notre dictée nous fournit quatre cas :

a) participe passé sans auxiliaire: 15. un sac _roulé -86. un beau brun qu'on dirait passé

80 60

Page 9: L'Ecole primaire, 28 février 1949

b) avec auxiliaire êtI'e : 56. ils sont allés -

- ~02-

c) avec auxiliaire avoh' (sans accord) : 25. ils avaient organisé -

d) avec auxiliaire avoir (accord) : .62a.· qui les a achetés -

56

48

42

Les indices d'acquisition haissent au fur et à mesure que croît la diffictiIlté.: Sauf « un sac roulé », aucun des autres partici;pes passés ' n'est acquis par nos jeune.s de 20 ' ans. Il en était de même de nos écoliers. Or, à Genève, ces notions figurent au programme de gram­maire dès la 5e année :

5e : 'Participe passé ,saI)s auxiliaire, avec auxiliaire être, . avec auxiliaire avoir (sans accord)

6e : Participe pa9sé avéc avoir (accord avec le compL~ment ct'ob­. jet antérieur).

Malgré la précocité de cet enseignement, son échec est manifeste parce que cette notion est inassimilable par des cerveaux de 10-12 ans. Il convient donc de s'incliner devant les faits et de se résoudre une bonne fois à reporter l'étude de cette notion - d'ailleurs beaucoup moins importante dans la langue écrite courante que l'in­slshince des gramm'airiens à l'enseigner pourrait le ' faire croire -à un âge où son acquisition se fera en moins de temps et avec de·s chances de succès bien meilleures, soit vers 13-14 ans, en 7e. ou même en Se.

Dans notre dasse l'expérience a porté seulement sur 30 élèves. Ce nO'mbre est insuffisant, nOLIS le reconnaissons, pour qu'il soit penni,s de porter une conclusion définitive. Nous avons ('ep:endant tenu à faire un examen ù titre d ' indication.

D'autre part, 'coil1~paraison n 'est pas' raison: notre' examen ·a été fait 'au début du 2ème trimestre; celui de Ml' Roller au début du 1er; c.e n 'est évidem,ment pas 'la mêlue chos'e.

Cl , Bérard. '"

--------=------------ -----'-_ .. _--

BANQUE TROILLET MARTIGNY Exécution rapide, discrète et soignée de toutes opérations

bancaires aux meilleures conditions du jour.

1 Bagnes 1 Orsières 1 Salvan-Finhant 1 Leytron-Saxon 1

- 303-

En margt des confértnces régionales.

, Une cause importante èfaœidents L'insécurité de la cÏTcUiJation devient Hue plaie sû'ciale. La

ledure des journaux vous T'em,et à peu prè" journeUement sous les jeux. des ·scènes d"accidents dont des ·enfants s'Ont p'arfois les vilctimes. Il est donc 'prudent . d'instruire ,les j'eunes sur les dan­geT:s let les .règ'les ·de Il'a d 'Dculation.

Lia statistique suivante nous renseigne sur la fréquenoe des aocidents en Vahi.is durant ,la périüde trienna'l'e -écoulée.

Année 1946 1947 1948

nombre d'alccidents 535 696 755 nombre de blessés 284 369 450 Hombre de tués . 24 20 35

En JlfrCle de :la reoTudescenoe du danger, les autorités s'ap­p'liquent à déterminer ,les 'causes ,le.s p 'lus ,a,ctives d'a0cidents. L'a stati'stique -cantonaJe ne fournit pas de données pr-écis'es sur 'oe 'point. L'ohservation courante et des statistiques p:}us détaiHées nous ·disent que iLa Iconsommation d'alcool ·est une des caus1es im­po-rtantes qu'il vaut l,a peine d',exa'mineT.

L'e Dr méd. F. Walther, professeur à ,l'Université de Berne, . a étudié à fond rinfluence de l'a'koO'I sur le 'système I1el'v'eux ·et SUI' le wle de 'l'â'lne; il est arriv-é aux conclusions suiv'antes : '

1) Uille quantité de 20 à 40 cms d'atcool, s'oit 2 à 4 dl. de nos vins suiss,es, sru-f.fisenten g.énéral pour provoquer ,chez tous les gens des troubl'es olb:servables.

2) L'a1coo~1 attleint 'surtout 'Les facultés d',exécution. 3) L'influence dure quelJ:que temps, même s'il s'agit de fai­

IlJ.es doses. De fortes doses, par .exemple 80 -c-m3 d'akool, soit ,en­viron 11/2 1. de vin, di.minuent Iles capacités pour 24 heures ·et plus longtelnps: ,Celui qui hO'it journeUement cette quantit-é, se trouve habitweJllement sous l'influence de iJ'alcool.

4) 'Malgré la diminution du rendement, 'lIe buv,eur croit qu'il fournit p!lus de travail. L'aloooi devient ainsi un illusion­niste ,très dangereux.

H faut · distinguer diffél'lents degrés d'a}tcoo1,ilsat,ion. Le lec­teur sait qu'on déterm'jne mainten.ant la teneur d'a!lcoO'I dans l'or:g'anisme par des prises de sang et qu'on exprime cette teneur en %0 du poids total du sang.

1) Jusqu'à 0,5 %0 d'aloooi dans '~e sang, ,l'effet 'est nul ou faible, ex'cepté ,chez des personnes hY'PeTsensib~es.

Page 10: L'Ecole primaire, 28 février 1949

- 304-

2) Entre 0,5 et 1%0, il se pr-Oduit de l'euphm:ie, un sentiment de bien-être, de puissanoe. Il y a diul'ÎnutiJon de sens critique, on devient audacieux, entl'epr.enant, la ,~éaction ,est enCDre lass'ez bonne. Mais si des obstacles imprévus s'e présentent, H y a sous­estimation du danger et diminution de la concentration.

3) Aptès la périDde d 'excHation \'lient 'celle d'inhibition: maîtrise ,amoi'ndde, oontrôl:e laffaiii})'li, 'l11.ouvements odésOl;donnés, réactio~s plus l,entes. C'est ln petite iV:l~ess'e déjà pelioeptible à un bon observ'atcur. EUe révèle de 1 à 1,5%0 d'aikoo<l. L'état d'inhibi­tion p,résentc naturel,lem'ent un très grave dangeT pour 'la cir­culation ..

4) L'ivresse nettelnent accusé~ entl'taîne 'l'incapacité de con­duh~e. Les conducteurs qui se trouvent dans oet état caus,ent luoins d'accidents que l,es préc'édents parce que, souvent, ils n',osent plus s·e mettre a u volant de lelIr 111achine, heureus'eluent.

Les légiskJ.teurs ,connaissent les faits qui 'Viennent ,d'être ex­posés . L'artiCle 9 .de la ;}üi fédéra1le. du 15 mars 1932 sur 'la dr­clüation des véhicules automobiles interd:lt de déliv,rer le p'ermis cI e condnire aux personnes qui sDnt adonnéeJ à la 'boisson.

Lorsqùe la Confédération assume 'elle-1uêlue des ' respons,a- . bHités ICÎvÎ'les, 'elle devient 'enCOT'e plus vigouT'euse; void ce que prescrit Il'e règlement édicté par iles Postes 'suiss'es pour ,les conduc­teurs de leurs autooars' :

« 11 'est rigoureusement lint.erdit au personnel de COllS011lIlleJ'

en 'service des boissons alcooliques pendant toute la clurée ci'es tours de service. 1'1 ,est distri'bué gratuitement du ]ait Olt du th t'· aux conducteurs des 'cours'es ·a,lpestres. »

Le département de police de St-GaH a fait placer un placard. officiel pour tous les conduct,eurs -de véhicull,es à 'lTIoteurs dont la IIl€ctUI~ est très ,suggestive :

« 1. La profession, p}ei'lle de responsabilité du conducteur .Je véhi'cule à ·moteuT dntel,dH tout usage de 'boiss'Ûns alcooliques, et -eeci aussi bien pendant 'la conduite d'un véhi,cule qu',avant de se mettre au 'Voiant.

2. C'·est une ,erreur lal'gement l'épandue de ,croire que la 'con­som·mation de petites doses d'allcool ne présente pas de dang,ers . Elles f.ont dégénél'er il'espl'it d':entreprise en !légèreté, provoquent une fatigue prématurée, di:In:inuen,t la .capacité de perception et affaiblissent .ainsi la f.aculté de réa,grÎT Tapidement .et avec le jugement nécessaire ,en prés·ence du danger.

3. Une ,grande pa'r:tie des accidents de véhicules à· moteur a ~pour cause ,la oCOl1'sO'ffill11ation d'akDol, ,en petites dos'es même.

Page 11: L'Ecole primaire, 28 février 1949

, - . .. ..c.., .... . ...._ _ ---' , _ . __ '1:"' .... ... ..:_._."""'_.~ ... ...., '."' ,,-~ ........... .!

Page 12: L'Ecole primaire, 28 février 1949

u '"==-1

Page 13: L'Ecole primaire, 28 février 1949

r \

(

Page 14: L'Ecole primaire, 28 février 1949

if ; .! 1 , . ~ \ l , .."

- 305-

4. Des ,quantités d'alcooll plus fortes conditionnent un ac­·croiss'ement du danger et ·conduisent finalement à 'l'état d'ébrié­té, ave des actes irréfléchis ·et des ,excès.

5. Un conducteur de ",éhicul,e à nloteuT en état d'ébriété ne drOit en ,au.c,un ,cas 'Ûonduire un véhicu1'e.

6. Les plus graves a,ccidents 'causés par des véhicul'es à nlD­teur ont lieu au cours de randonnées de plaisir, car.acté,risées par d 'abondantes libations d'aloooi.

7. Tout conducteur de vé1ücule à I110teur qui ne renonce pas à -l'us,age de l 'la.1co 01, non seuleI11Ient s'expose au danger, lui et sa fail1l'iHe, nlais encore tous ,les autres gens.

8. Le permis de ,condtùre sera r,eUré à ceux qui , en état d 'é­briété, conduis;ent un véhicule 'Ù Iuoteur. »

Il arriv'e que nos concitoyens valaisans se croient autorisés à dépass,er la dose qui vaut pour nos voisins. Voici ·ce que le Dr Joseph Lugon a écrit dans I.e BuHetin de la Mlul'-ithienne de L 944-1945 :

« On nl' a Iuêm.e d.it que ,l,es Valai,sans étant ,en général forts et habitués aux boissons n:lcooliques, le chiffre de deux pour miUe adluis comnle signe d'ivl'ess,e 'chez tous -les mdlÎvidus ne VI.lU'vaÎt être ret,enu. Je nle suis donc livI~é en 1935, ·avec la coll·a­boration d 'un médecin, à des essais sur plusieurs p1ersünnes laprès un repas des p'lus 'conséquents ,et <\es lni,eux arrDsés. Alors que, par ,les sQgnes extérieurs 'et l'e contrôle des réflexes conoernant la .sûreté, lia stabilité, etc., le 'médecin faisait son dass-ement, Iles l.1 nalyses des différents sangs furent absolum.enf probantes : [es deux personnes qui présentaient extéTi-eureIuent tous 'les signes d 'une forte ivress'e av.aient des dosages de 1,84 'et 1,74 pour ~l1iUe. »

Les i11'chcaüons précédent'es ,constituent une documentation 'qu'Dn fer,a bien d'uti:liser lorsqu'on tr·aitera le problème de la circulation. Si , de plus, l'instituteur 'profite de l'occasion pour "attirer l'.attention .de ses élèves, non seulement sur ·Jes risques de la ciDculation, nla'is aussi sur ,Iles dang'ers que présentent les ha­hitudes de boissons pour la sécurité du ,chemin de la vie, H ne SOTt nullenl'ent de s'Ûn rôle. C. G.

')outenez votre journal en luz: procurant des ânnonces.

:Soutenez vos annonceurs en vous servant chez eux!

Page 15: L'Ecole primaire, 28 février 1949

~~~~~~~~~~~~~~~~

i PARTlIE PRATlIQUE 1 LANGUE fRANÇAISE

Centre d'intérêt : PAYS CHAUDS

J. RECITATION

Le récif de corail

Le soleil sous :la mer, mystérieuse aurOTe, Edaire .J'a forêt des coraux 'abyssins

~

Q:ui mêle aux profonde'll.rs de ses tièdes bassins, La bête épanouie et ,la vivante floTe.

Et tOlUt 'ce que 'le sel ou l'iode col OTe, MouS's·e, algue chevelue, anémones, ourslÎns, Couvre de pourpT.e sombre, en somptueux dessins, Le fond verm.iculé du pMe m 'adrépore.

De sa splendide écaiHe éteignant 'les émaux, Un grand poisson navigue à travers lies rameaux. Dans -l'ombre transp.arente indO!lemment i,l rôde;

Et brusquement, d'un coup de ·sa nageoire en f.eu, H fait, paT le cristal 'morne, im'lllObH:e et bleu, Courir un frisson d'or, de nacre et d'émeraude.

.J. ~M. de Hérédia.

Midi

Nul troupeau n'err·e ni ne .broute,. Le berger s'aU,onge à l'écart; La poussdère dort ·sur ,la Tout·e Le cha,rœtier sur le 'brancard.

La .guêpe l'ôde au bord des Jattes; Les Tamielw Icouvrent les pignons Et, 'la güeule entre ,les deux pattes, Le dogue ,a des Têv,es grognons,

L'es 'l'a vandièr.es bàbHlardes Se taisent. Non loin du l,avoiT En plein azur, sèchent les ha:r.des D'une hlancheuT blessante à voiT.

- 307-

La fél'ule à peine surveille Les écoliel~s inattentifs, Le luurmure épars d'une abeille Sc nlêle aux alphabets plaintifs,

hnm.obHes devant l,es portes S ur la pierre des S'0uHs étroits, Les aïeules sŒllblent des mo'rtes .-\. "CC leurs quenouilles aux doigts.

Sully-Prudhomme.

II. VOCABULAIRE

L'équateur, les tropiques, les régions ù m.ousson, ·le sinloun, le sirocco, ,la jung'le, h~ désert, une oasis v,el~doyanle, 1a savane, tille case, une hutte, un nègre, I.e pagne, la brousse, l,a forêt vier­g'(', une chaleur tropkale, torride, caniculaiT'e; des hancs, des hambous, des pluies di-luviennes des orag.es terrihles, un cyclone; <les animaux sauvages: 'lio,n, tig.re, panthère, hyène, ,chaoal, crocodi'k'. rhinocéros, hippÜlpota,ine, gazeHe girafe, zèbre; des :serpents veni1meux : naJa, cobl~a; un boa; un pal,mier, le dattier, ~( ' cocotier: 'la mouche tsé ts·é ; des tribus beHique<Uses, pacifj'ques , linsp:i,talièœs; Les explorateurs: Levingtone S.tanlev Brazza La-vigerie; les missionnaires , les indigènes, 'le~ ·colons.

v

, ,

III. ORTHOGRAPHE

a) Préparation: s'en réf.érer au numéro 1.

Un voyage au Maroc

Nous croi'sons des indigènes trottant derriè-re l'eurs bou1'ri-C()ts,

nes ' felnm·es ran~ènent sur l'eur vis,age un pan dp. leuT voi,le. Soudain le chemin est barré pal' une caravane. Les cham-eaux sont ('11 longrue fHe, les uns derrière les autres. Aut0ur j'eux toute la l )opnlation nons r-egarde ' avec une grandè supprise.·

TitŒgna.

La jungle

La piste, déblayée à 'coups de hache, troue la jungle. Nous TouIons sur un ,sol spongieux où nliHe choses vertes rampent, vo­lent ou sautent.

Des deux côtés de la piste, la jungl,e nous cerne. Sa s'Ombre Illasse invulnérable nous nl-enace de ses rameaux velus, nous -cherche de ,ses branches qui ont l'aiT de repti'les, nous agrippe de ses lianes qui ont l'ail' de pieuvres. F. de Croisset.

Page 16: L'Ecole primaire, 28 février 1949

- 308-

Le désert

L'impression de néant était écrasante: pas un lnouvement de terrain, pas une ondulation aIls.si l,oin et aussi 10ngtemps que l'on regarde vers les horizons. Pas un ,arbuste. Pas une pl'ante. Pas un brin d'herbe. P.as un insecte. AUCJUn signe de vie sur cette terre lTI'orte, brûlée par le soleil, éteTneUem'ent ba'~ayée, léchée par les vents brûlants 'comnl'e par des langues de feu ... Tel est 'pen­,dant .des ki10mètres et des kilümètres ,sur de grand,s eS'paces .au n1illieu desquels la FTance ne sel'ai!t qu'une province, tel est -l'ef­frayant Tanezrouft, désert du désert, désert maximum.

De Kél'illis.

Les pluies en Malaisie

Il pleut beaucoup en M'alaisie, -mais on n'y connaît pas de jours l11auStsades. Le ciel exulte, ou pl,eure à très chaudes larm·es.

Souv,ent le soir vers quatre heures, un voile noir bien tendu monte de l'hOl-izon. Si tendu qu'en passant sur nos têtes, il se déchire et ,s'effi:loche. A'lors on entend Je vent ve,ni'r 'et ~a pluie traî­ne sur les plaines derrière lui com,me un v,ent plus lourd qui gt"onde. Tout à coup l'es stores barttent, Ile toit crépite, l'univers rayé disparrît . La 'maison, isolée dans une nappe d'eau mouvan­l /.,\ es t con1me un sous-lnarin qui remonterait à 'Ia surf'ace.

Henl'i Fauconnier.

Le désert ennemi

Depuis vingt-quatre heures', il étaÏ1: interdit de boire en de­hors des heures fixées . Pour ne pas des-sécher davantage 'leur bou­che les hOlIlInes ne. fumaient plus, ne par laient plus. Des heures i1 s avaient fait Toute, c-achés sous les plis retombants des bur­ll OUS, hag.ards ... On avait 'Vu un gui,de, 1TIOntJant droit vers un .nf, plier de fatigue et rester sur ·tes genoux. Il avait faUu qu'on ,a~1ât ie prendre sous les bpas, le rem,ettpe debout. Le méhari, épuisé iui au,ssi , cherchai t ù baraquer.

Trois jours de course avai,ent fauché 'les dernie'l.·s hommes. Seuls tenai'ellt les chefs. M,ais ils ne pouvaient plus rien ·con-tre l'abattelnent de la c01,onne ·cass'ée. Joseph Peyré.

Le simoun

On ne voyait plus rien ·à dix p'l:1!S à travers ces ténèbres de sable. On respirait du sable, on buvait du sable, on mangeaH du sahle. Les yeux en étaient remplis, l,es cheveux en étaient pou­(h-és; il se glis'sait par ~e cou, les manches, jusque dans nos

hottes.

- 309-

Une soLf .ard.ente nous torturait. M'ais l'eau, le lait, 'le café, tout était plein de s'a'ble qui Cl~aquait sous notre dent. Le Inouton rôti en Hait poi'vré; 'le COUlS'COUS s,emblaH fait uniquemc.nt de fins graviers roulés; la farine du pain n'était plus que de -la pierre Pl-

Iée ... . Buis, au 'matin, tout · était fini' et le grand tyran meurt6er

de l'Afl,jque, le soleil, se leva, supel'be, sur un h01'izon clair. Guy de Mal.lpassant,

Sous le soleil d'Afrique

Les cavaliers qud fOf'luent l'avant-ga:rde ont pris le galop pour gagner leur distance. Derrière eux, Tnmbouctou va dlisparaî­tre; S'es contours dentelés se noi'ent dans un rayonnement d'or, le drapeau fTançais n'est plus qu'un point, la sihou~ tte de la ville ~'amincit, s'étire; tout ,s·e confond, tout s'effa'ce; partout la prairie s'étend COffim'e une nappe verte coupée d'îlots sablonneux, troué€ de l'arges mara~s; et, dans 'la fixité iradieuse du oiel, cette éten­due flambée de -clartés, m·ais imm·ohi1e et sans ombre, paraît une so1ibude ·morne, 'presque sombre.

Le soleil de midi 'répand une .impression d'éci'a-senlent ; les chevaux ont la tête bas'se, les cavatlier·s feru1Jent les yeux, aveuglés pal' une brume ardente; dans !l'universelle tnrpel.lr qui s'aisit la nature, les voix semblent étouffées le tintement des étriers Oll

des sabres as:sourdi. Colonel Bnrntier.

b) Exercices d'application,' ·s· en éféT,er au numéro 1.

VI. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase - Le paragraphe -= La rédaction

1) Construisez des phrases avec les mots du ',oc.abtüairr.

2) Conjuguez les 'V.el-bes du vocabuhli1re. 3) En un paragraphe, <dites ,ce que vous pensez du Sahara.

Rédaction: 1. D'apl'ès une gravure de voke atlas ou une d'ÏC-tée, décriv'ez un paysage africain.

II. La vie des missionnaiTes.

III. Il fait une chaleur canicrulaire ; la pluie n est pas tombée d.epuis .Longtemps; la ca'mpa-gne offre un aspect' l-au1entable; le ' agricu1lt,euTs s'e dés,espèTent. Ra,contez, décrivez et faites part de vos ,imp ves Slioll's.

Page 17: L'Ecole primaire, 28 février 1949

-

~----

FICHE DE VOCABULAI~E No 39

19. Mon village

Lecture

lV/on viÏlage. n n 'est pas bien grand, nlon viNage, mais il ~ un air .ain"lable et :solu'ian t. Il ,se -blottit au fond d'un vaHon ou ~; el'Pell'te un 'cllaiT ruisseau. Une forêt de sapi~ l'abrite des v,ents du p 'oTd, tancl!is que des prés -et des vergers lUI tressent une COIll-

l'0l1ne. Il 'seluble enfoui ' dans 'la verdure. Ses vieilles nla'j.sons de

bois 'èoiffées de IOiUrdes al~doises se groupent a-utour de -l'églis e dont la f.lèche pointe 'vers le deI. Le soir, sur le pas des portes. d~s paysans fument la pipe. Le berge'!' ramène son tr·oupeau dr chèvres ,que 'les luénagè:r:es attendent ,afin d'avoir 'le lait pour faire ,l,e 'café. La fumée s'échappe de t'Outes l.es cheminées. L 'odeur

. du foin ,sort des granges ouvertes. Dans ,certaines l'll~ne~ étroites Irs autos ne peuvent pass·er. En bordure de la rue pflll1clpa:le, un nlao asin .et un café étal.ent leur enseigne ,en grossE's l.ettresma-

o D' ' S } r jlJs.cules. apres ouc 1e.

Préparation à la rédaction

Où le village dont il ·est question se trouve-t-il blotti? Qu 'est­ce qui l'abrite des vents ·du nOl~d ? p.a'l' q?oi est-il ent?UI-€ ? Au ­tour de quoi les luaisons sont-eUes groupees ? En qUOI s'ont-eUes construites? De ,quoi sont-elles re~ouvertes? Que font les 'pay­sa n's I.e 'soir? p.ourquoi les m,énagères attendent-eUes Ie troupe·au ? Qu'est-,ce qUli nous ·montre que les rue·~l-es ,sont étroites? Quelles 80nt les deux prindpal'es maisons du viUag-e '?

Vocabulaire

Faisons· la chasse aux D1OtS. Cmnpos'e de .courtes phrases avec les 'Inots suivants:

Le v"iUage, l,es villa.geois, la flèche ,de :l'église, la chapel'le, les ni.elles, les -paysans, les paysannes, les cha:lets, les grang.es, les -écuries, l,es tas de fumier, les instruments ,aratoires, le hétail , le troupeau de <chèvres, le f.our, le patois, '1es 'ÛÜuhllnes , les costumes, les Inaisons anClÎennes, 'les vieiLlards assis lau soleil, les trnvai l-Ieurs des cha-lnps.

Orthographe. Les sons.

Copie les mots su~vants; le lalon le g.rillon le coton le taurHlon le melon ie s-ihlon ~e violon le pOStiUOIl

écris-Les dans de ,courtes phras,es :

l'a I·eçon ·le. tronc· le m,açon le jonc le tronçon rIe pont I,e poinçon l,e J'rmli

ail

FICHE DE ' VOCABULAIRE

Mol). , village (suite)

No 40

Remp~a-Cie les points .pa·r les mots suivants : coutumes maisons toit patoi~ l''lwl'1es . Ïenêkes costume rues ~tab:le paysannes granges viUage'Ülis

Les du vHlage sont étroites et t.ortueuses. Les vieilles nlai~ sons aux ·minusoules ... :sont recouvertes d'un ". d'ardoises bru­tes. L'odeur des foins -sort des ... et se répand .dans les ... Dans une "', Ul1e v'ache meugle; des poules picarent -sur Ile t.as de fu­mier. Deux paysannes qui port·ent -le .. , du pay's reviennent du tra­vaH; ,eUes -s'Ont arrêtées et font un brin de caJUsett-e SUT ,le p-as de :l.,a porte; je ne cOlnprends pas -ce qu'.eUes disent, eUes paTIent en .. , Les ... :s'ont travai1:leurs et économeS'; ils -sont r.es,tés fidèle.\) HUX Vli,eH1es '"

Conjugaison

Présent du ver'be attendre Copie:

J 'attends le t'l'oupeau. , Nous attendons le tToupeall. Tu attends Ile troupeau. Vous ·attendez le t roupeau. Il attend le tI'oupeau. Ils ~attendent -} p trou peau

Conjugue le même verbe négativement. Conjugue : J'entends les clncheUes .des v,ache.s, tu entends Conjugue au Futur: J'attendrai .Je trO'Upeau; tm attendra,s

il ... Passé cOlnposé : J'ai attendu 'le tToupeau , tu as Grammaire

L 'adJectif démonstratif ,et l'adjeoti.f possessif. L'~djectif démonstratif sert à montrer une p:eTsonne, un ani­

mal ou une ·chose :dont .on p 'af1le. Ex. : Ce viHage, cette m aison. L'adJectif poS'ses·sif indique la possession. Ex.: ~lon vlÎUage.

notre ill.aison. Hempla'ce tes points pal' ces déll10nstratif ou ses p-osses·srif :

Mon vrÎll~,arge se 'blottit dans un vallon; ." 'mais'Ü'll-s de bois, .. . Tues étroites, ... fnntalines publiques, ." f'uel;l:es iltd donnent un cachet particuHer. Regardez ". voy.ageurs qui se hâtent à trlavers ... prés­et ... boi'S. Louis a per-du son -étui, ". plumes, ... cahiers, .'. crayons: il est bien nég'1igent; ... p.al'"lents et ." m'aîtres ù'e son:t pas contents de ilui.

Ce, cet, cette, ces, ses ... vil1ageois 'et '" paysanne reviennent des chanlp' .. Croyez­

vous que ... ,enfant ,se souvienne des bienfaits qu 'il 'a reçus d e ." parents. Tu te trompes, '" 'Objet n'est pas à toi. Donne ... ima ge ù ta sœul', ... Evre à -t'On frère, ... Heurs à ta cousine et ." hah it ft ta mère .... hnmm'e et ." fenlme reviennent de la foire où Hs ont ache­té ". vache et ". porcelets.

Page 18: L'Ecole primaire, 28 février 1949

- 312-

FICHE DE VOCABULAIRE No 41

20. Le petit train

Lecture

Le 'petit train. Le petit train est assez solide pour porter au l)"!.~ins douz-e v.oyag€fUrs et queLques bagages. Il n'est pas pressé; il s'arrête quand H veut, quand les voyageurs -lui font signe.

Aux passages à niveau, point de barrières pour empêcher de· franchir la voie: l,e train s'arrête et laiss'e aux voitures le temps de passer. A chaque g.are il s'anlus·e, 'lâche un wagon, en accroche un autre, en tan.1ponne un troisième, .fait s-elnblant de Inanœuvrer, ct Vlite essoufflé se dés-a'ltère à l'a -pnse d '·eau. Quand -c'est .t'heure d~ départ, et q~'iI n'y a pIus de voyageurs 'sur le quai, le -chef de g.are lèv,e sa .pailette, l,e chef de train sifrfl,e, la locom:ütive siffle ).\ son tour et le petit -convoi s'ébranle. . ,-

D'après Jules Renw·cl.

Préparation à la rédaction'

Que penses-tu de 'ce petit train? Comlnent sais-tu qu'il est qnestion d'un train à vapeur? Que lnet-on dans les passages à niveau 'Pour enlpêcher les ,accidents? Cite quelques employés de chelruns de fer: le chef de gare, !l,e ." Pourquoi ae train fait-il des manœuvres ·en gare? COlument le chef de gare donne-t-il l,e si­gnal du départ? Où ,les voyageurs pTennent-ils leui's biJ.lets ? De quoi un train s-e -compo.8'e-t-H? Comment doit-on mont-el' SUI' le tT3in? Et oomment faut-il se C0111po'rter sur ,le train

Vocabulaire

Faisons la chasse aux n1Ots. COlnpo.s.e de petite-s phrases avec les nlots suivants :

Le train, la gare, le quai, les guichets, la salle d'attente, les 1) jj.lets, une ligne de ·chemin de fer, la voie, les rails, -la lo-comotive, les wagons, le chef de gare, les. comlnis, les 'marchandises, l.es ])agag,es, les voyageurs·, les horaires, un dire~t, un omnibus, un train de marchandises.

Orthographe. Les sons.

·Copie phrases:

les m.ots suivants et fais-les entrer dans de petit,es

Le train l'entrain le pain ..demain

le vin le chemin le c.ousin le pin

le chien un vaurien un soutien le tien

les seins Jes l~ins le fr~in le teint

- 313-

FICHE DE VOCABULAIRE

Le petit train (suite)

Remplaoe les points par Iles lTI'Ots suivants: portière contrôleur guichet fBets voyageu!}' tralÏn cOll1mis s-aHe d'·attente quai bi-Het si<gnal voitur,e cOlnpartünent horaire direct cla-ss-e

retour banquette

No 42

Ce consuUe l' ... ; il veut se Tendre à Genève; il prendTa ;e ... de 12 h. 48. Il va ·au ... ; jt} demande: « Un '" de .3ème ". aller et ... pour Genève ». 11 se rend -ensuite dans la ". d'attente; qlland le '" retentit il v-a sur le ... où il attend l'arrivée du .. , Il laiss'e desoend'r-e les voya.geurs ·et il m'Ünte sans hâte dans un ". de non fU'l11eurs. H pla,c.e ;ses effets dans les ... , s'assied sur l::~ ." et par Ia ... grande ouverture :il .regarde le paysage qu~ défile sous ses yéux; il présente sün ." au ... qui passe dans l,e train. Il Tl ' auI~a pas beS'Ü'in de changer de ... , car c'est' un train .. ,

Conjugaison

L'Impératif, On emploie l'impératif chaque . fois que l'on donne un ordre.

Copie: avoir être monter

Aie du courag.e Sois sage Monte sur le train Ayons du courage Soyons sages . Montons sur le train Ayez du ·courage Soyez sages Montez sur le train

Conjugue à toutes les personnes de l'impératif,' monter sur k train, être poU avec les voy a geUl"s, -avoir soin de prendre les billets ,avant de partir ·en voyage. Mang·er et écouter ce qu'on dit.

Conjugue les mêmes l'erbes négatiVlement tà l'impéTatif. Grammaire

Les adjectifs numéraux. Les adjectifs numér.aux s-ervent à compter; ils indiquent 'aussi le rang. Ex.: douze voyageurs; trente wagons; J.a troisième voiture.

Copie les adjectifs numéraux suivants: un, deux. trois qua­tre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, onze, douz-e, treize, quatorze, quinze, seize, dix-sept..., vingt-, vingt~un, vingt-deux, trente, quarante, cinquante, soixante, septante, quatre-vingts, nonante, cent, Jnille, Jnillion, milliard.

Ecris en lettre,' 11, 27, 48, 64, 120, 150, 1000, 1~105, 14,000. Est et

Fais l'exel'cice su.ivant,' Louis '" poli ." -aim'able; il ... aussi très intellig·ent. Je lrii .' prête nlon ,1hTire ... ma plume s'il ... disposé à -lue :les il"enwe dem.a~n .... -il sa:ge ", doci:le "COIll!IIle Il' ". son frère? M,a sœur ", venue nous voir, 'lnais eHe ." r.epartie hier.

Page 19: L'Ecole primaire, 28 février 1949

-

~ . --._--

- ~14-

Ilhôî'ellerie Thème d'exa;men proposé à l'Ecole des Recrues aux Casernes à Sion

en été 1948

(Suite et fin)

4. HISTOIRE

Autrefois, }es rel'atiüns internationales étaient moins cOlnp:i­quées. C',est ainsi que -pendant la guerre de Trente Ans qui a ravagé une paliie de l'Europe, plus de 50,000 réfugiés ont pu facilement venir en Suis-se. Pourquoi, à c-eUe épo.ue, ces étrangen sont-ils venus chez nous.

Pour chercher un asile, c'est-à-dire pour ~e Inettre en sécurité.

Pour avoir le gîte et le couvert.

Lors de la guerr,e de Trente ans la Suisse a eu la sagesse de gaTder J.a neutra;Lité; ,quels avantages a-t-,el,1e retirés .de ,cette guerre de Trente ans ?

Vente fa,ôle de ses produits aux beilligérants et aux réfugJés à des prix rémunérateurs.

Développement de l'industrie et de l'agdculture dans le pays par -suite de la suppression de la concurrence df' la Souabe.

Qui surtout s'est ern~chi ? Les pays-ans.

Mais ,l:a crise esst survenue à la signature de la paix, et elle a été d'autant ,plus 'grave que ,la prospérité avait duré plus long­temps 'et qu'on s'y était habitué. Pourquoi lia ,crise est-elle surve­nue?

Les étrangers sont rentrés chez .eux. Les divers pays -se 'Sont remis à la 'Culture. Les m-aTchandises étrangères ont réapparu sur les ll1al'­

-chés suisses. Les prix des denrées ont baissé. . Les prix des terres et des im-meubles baissèrent égale-

ment. Ceux qui avaient fait des dettes pendant les bonnes an­

nées ne purent les paye!'; ils furent s·aisis et empri­sonnes.

De.s droits de douane ex-cessifs fixés par celiains can­_ tons empêchèrent l',exportation. Les mel"CBnaires revinr.ent au p'ays les Inains vides. Ceux qui voulaient paliiT à 'l'étranger ne purent le faire .

---"' 315 -

La population du pays, (l-es autochtones) s'accrut, d 'où misère.

Le ohômage sévit db·nc. Il n'y eut pàs de travail -poul: oecuper tous ces bras.

Mais si, en général, la population put flaire de bonnes affaires pendant la guerre, l'Etat, par -contre, s'endetta; comment cela?

Mobilisation des troupes cantonales pour Ja g~arde de la frontière. -

Fortifications é.lev-ées sur divers points du pays. Etabliss-eln.ent d'une police plus coûteuse. " -Administration plus nombreuse, etc.

Que durent f.aire la plupaIi des -cantons pour l"elnédier à cet état de choses, c'est-à-dire pOUl' payer leurs dettes?

Elever de nouveaux impôts. Etablir des droits de douane sur l'impoIiation et l'ex··

portation. Elever les tax·es de '1a 1 égale des sels. Frapper la monnaie à des titre.. inférieurs.

Qui étaitent surt-out prétérités par ·oes mesure ? Les paysans.

Pendant la guerre, pOUl' mieux POUVOiT' dilstribuer des mar­chandises à toute la population et empêcher lia misère de ceux qui ne pos·sédaient pas des terres, les -cantons pr;Ï;rent des lnesure s qui nlécontentèrent les paysans. QueHes m·esures ?

Fixation des prix ,mlaxima. Linutation de l'exportation. Interdiction de constituer des stocks.

Mais ce quil fit déborder le vase ce fut, la mesure prise par Berne et Luc-erne d·e réduiTe de ,la moitié de leur valeur les mon­naies. Pourquoi -sont-,ce j'llstelnent ,les paysans qui se sont élevés contre cette lues ure ? .

I~s avaient fait de bonnes affaires pendant la guerre (bas de laIne). Une autre 'cause du -lnécontentem'ent des paysans du Plateau, c'est qu'ils n'avaient aucun droit 'à l'administ-ration du pays: Le~ villes seules détenaient le -pouvoir. Les paysans étaient' eonsldéres ·com.m-e des ,sujets. Mais ce n'était p-as 'ainsi, dans tous les cantons; dans ~esquels par exemp~e.

Dans la Suisse pdmitive. Dans les 'cantons il 1andsgemeinde.

VoHà cQIlument il se fait que les pays.ans soulevés ont été soulnis par d'autres paysans. Mais comment expliquez-vous que l'armée révoltée, pourtant plus n'Ombreuse, ait été battue ?'

Chef,s incompétents. Armement insuffisaIit.

Page 20: L'Ecole primaire, 28 février 1949

316 -

M.anque d'artillerie . . P.lan d',attaque mal étudié, 'mauvais'e organ:isation. Insubordination; manque de coordination.

La guen~e des paysans finit donc ·malheul'eus<ement pour les révoltés. La guerr·e de 1914 à 1918 et la guen'e de 1939 à 1945 eurent pour notre pays certaines Tépercussions semhlables Ù oeUe de Trente ans. QueHes répercussions?

Afflux d'émigrés. Hausse du coût de la vie. FerIueture des fTontières, en partie du moins. Certains articles ont 'manqué. RestriCtions imposées à la population. Bonnes .affaires .pour les agriculteurs. Augmentation des taxes . douanières. Augmentation des impôts, etc.

Cependant une guerre des paysans ne se justifierait plus aujourd'hui. Poupquoi?

Notre pays est actuellement en régime démocratique. Les paysans ont donc leur,s ·représentants dans les con-

sems du pays. Us peuvent faire valoir leurs revendications. Hs forment une puiss,ant'e as:soc.i'ation bien organisée. L'entente existe entre les diverses classes de la popu-

lation. Ainsi, un réginle démO'craHque populaiT·e, tel que nous le

concevons, est capable de f,aire régner la paix dans le pays. Que faut-il donc conclure?

Dis'cussion l,ibre. Cl. Bél'cll'd.

BIBLIOGRAPHIE

VALLOTTON - BRESIL *)

Il a suffi à Henry Vallotton de deux ans de mission diplomati­que au Brésil pour en rapporter la matière d'un livre qui reparait éll 3me édition. Il est impossible de résumer en quelques lignes un récit où foumillent .les descriptions, les relations historiques, les 8,necdotes; on . suit l'auteur avec plaisir et sans peine de villes en villages, on s'enfonce dans les mines d'or de Minas Geraes, on as­siste à une « candomblé» étrange cérémonie mêlée de fétichisme; on visite des colonies suisses prospères où l'on séjoUJ'ne chez les gauchos. Radieuses visions, suggestives évocations, brèves leçons,

- 317-

tout cela se succède dans ces pages qui sont en même tel!ll>S un hommage à · ce peuple hospitaljer., pacifique ~t bienveillant. · La seconde partie est consacrée aux hommes: explorateurs mlSSlOn­naires, soldats, hommes d'Etat, aviateurs, savants, parm'i le.squels plusieurs Suisses, qui ont fait la grandeur du Brésil.

Ajoutons que les ph~tos recueillies par l'auteur complètent heUl'eUSeme1l.t ce beau livre de voyage.

*) Henry Vallotton: Brésil, terre d'amour et de beauté. 3e édition. Un volwne de 304 pages, 14X 23, avec 70 illustrations hors texte, broché Fr. 10.- relié Fr. 14.-. Librairie Payot, Lausanne.

Hunz·ker Soh THALWIL Tél. (051) 92.09.13

e

La fabl:ique suisse de meubles d'école (fondée en 1880) vous livre des tableaux noirs, tables d'écoliers

à des conditions avantageuses DEMANDEZ NOS OFFRES

Collège Ste arie, Martigny Internat et Externat pour Jeunes Gens

Enseigaements primaire, moyen (13-14 ans) et commercial.

Cours préparatoire à l'Ecole Normale.

Page 21: L'Ecole primaire, 28 février 1949

Banque Cantonale du Valais Capital et Réserves Fr. 13.000.000.-

....

Pour "011 C:}cooomies, vous cherchez sécurité, discrétion et rentabilité.

Nous acceptons, sans restriction, les . (Iépôts sor ca.rnets (l'épargne, bons de dépôt et comptes cool'aots.

Nos titres sont négociables partout en tout temps.

Tous nos dépôts sont intégralement garantis pal' l'Etat.

Coosultez nos Représentants et Agents ou la Direction.

f!3 .~ ........................................... "'~"'''''''''''''''''~''''''''''''''''''''''''''''''''''''OO

1

Répertoire des Bonnes Adresses

Essayer les bonnes pâtes SAVER.MA ('est les adopter.

.

Les grands magasins

Louis Tonossi-Zufferey SIERRE

la maison au plus grand choix .

COllège SlaMarie,Martigny Internat et Externat pour Jeunes Gens

~ Ecole primaire ~ Cours préparatoire à l'Ecole Normale ~ Ecole Commerdale

L'habillement le plus chic Au prix le plus bas

chez

H. A. RAUCH SI ERRE

Bâtiment des Postes

fourniture

d'é(ole= et de bureau Matériel d'enseignement Tableaux noire;

KAISER & Cie, S. 1., Berne Rue du marché 19- .101

L'instituteur, ruprès le {tUT lalbeuT de la journée sena heureux de jouir d.es pil.aisirs de -la f!ami'Ue et de se délasser dans des meu­

bles de d,a

Maison A. GERTSCHEN, Fils, Brioue Représentant: II. OTTO GERTSCBEN - SIERRE.

Léon ImhoJf PAPETERIE - RELIURE

ENCADREMENTS

Tél. 21070 SION

. Teinturerie Valaisanne Jacquod Frères

Sion La maison de confiance