l'ecole primaire, 15 octobre 1948

17
SION, 15 Octobre 1948. Np 1. PARAISSANT 14 FOIS LE COURS SCOLAIRE ORGANE DE LA VALAISANNE D'EDUCATION AB 0 N N E MENT AN NUE L: Fr. 7.50 68ème Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défaut contre remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BÉRARD. Instituteur, Sierre -- Les annonces sont reçues exclusivement par -- PUBLICITAS. Société Anonyme Suisse de Publicité, SION Avenue de la Gare T éléohone 2 12 36

Upload: resonances-mensuel-de-lecole-valaisanne

Post on 02-Apr-2016

225 views

Category:

Documents


3 download

DESCRIPTION

 

TRANSCRIPT

".Ii. CHANPERY M. Michelet Jean-Joseph, inst. ChaInpéry

Répertoire des Bonnes Adresses

LiBRAIRIE

A. MONTFORT Gilliard, Siol) La bonne bouteille

pour les MARTIGNY-VILLE

Tél. 6 11 19

Toutes Fournitures pour Ecoles. bons amis

Caisse d'Epargne du Valais Société M.utuelle S ION

20 agences dans le canton. Contrôle officiel permanent.

Toutes opérations de banque aux conditions les plus favorables.

HERM~ La plus petite des ma.chines à écrire portative.

Poids 3 kg. 750, 6 cm. de haut Bur 28 cm. de côté. Un produit PArLLARD Fr. 195.- plus ichll.

OFFICE MODERNE s. à r. 1., SION Dir. E. OLIVIER - Rue des Remparts - Tél. 217 a8.

E N:O 1 N S D E GYM N A ST 1 QUE ET S P 0 R T S Mécanique générale. Installation complète de locaux de gymnastique,

places de sports et jeux. Constructions - Réparations - Location

J. TESSA [OSSONAY -VILLE Tout pour tom; les sports. Téléphone 8 04 95

Iderü i euh 1 KüSNACHT .,lch.

Engins de 6ymnastique, de Sport et de Jeux.

Vente directe de la fabrique au client.

SION, 15 Octobre 1948. Np 1.

PARAISSANT 14 FOIS PENDA~T LE COURS SCOLAIRE

ORGANE DE LA SOC1~TÉ VALAISANNE D'EDUCATION

AB 0 N N E MENT AN NUE L: Fr. 7.50

68ème An~ée.

Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défaut contre remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BÉRARD. Instituteur, Sierre

-- Les annonces sont reçues exclusivement par --PUBLICITAS. Société Anonyme Suisse de Publicité, SION Avenue de la Gare T éléohone 2 12 36

POUR L'ÉTUDE DU FRANÇAI~. Nonvean t ts s : KOH LER -(Pierre) : Histoire de la littérature française II. Un volume de 564 p., 16,5x22,5 avec 31 illustrations en hors-tex te, relié ... .. Fr. 6.-.

Ce cours devait par aître en 2 volumes, mais l'auteur s'est vu forcé de traiter les écrivains modernes avec plus d'ampleur. Le tome II contient le XVIIIe s. et le début du XIXe (romantisme). Il sera suivi d'un troi­sième. L'étude des maîtres, comme l'analyse des œuvres sont faites avec le plus grand souci de justice et de concision.

AUBERT (Paul) : Dictées. Degré moyen. Un volume de 174 p., 14x21, relié . . . . Fr. 4.80 La première partie comporte 164 dictées et exercices servant d'application aux leçons de Ma grammaire du même auteur. La seconde présente 200 petits texte~ groupés par centres d'intérêt, formant la matière de dictées avec préparation. Réimpression:

LASSE~RE (E.) et «;lRANDJEAN (J.): Etude du verbe. EnseIgnement pratIque du français. Se édition.

Un volume de 216 p., 13,5x20,5, relié . . . Fr. 5.-.

POUR L'ÉTUDE DE L'ALLEMAND. Nouveautés: BONARD (Pt) et HOBSeHER (0.) : Cours supérieur d'allemand. Un volume de 276 p., 15x21, avec 8 pl. hors texte relié Fr 8.50 Complétant les 3 \-olumes de Rochat-Lohmann ~e ma- . nuel est destiné aux élèves de la 4ème année qu'il ac­compagnera pendant 2 ou 3 ans (14-17 ans).

GÜNTHER (W.) et ZELLWEGER (R.) : ()oor~ ~upérieur de langue allemande.

Un volume de 386 p., 14x20,5, broché . . . Fr. 9.20 Moins systématique que le précédent, cet ouvrage con-vient au degré gymnasial (16-19 ans) et sera l'instru-ment de travail de tous_ ceux qui désirent parfaire leur connaissance de l'allemand.

Nouvelles éditions:

ROCHAT-LOHMANN : Cours d'allemand Il. Nouvelle édit. revue par P. BONARD, J. DUVOISIN et O. HUBSCHER Un volume de 192 p., 14,5x21, illustré, relié . Fr. 5.50 Leçons vivantes et concrètes composées en vue de la lecture et de l'explication.

BRIOD (E.) : Cours élémentaire de langue allemande. . 8e ~~ition. - Un volume de 240 p., 13x19,5, illustré relIe ........... Fr. 4.50

LIBRAIRIE PAYOT Lausanne, Genève, Neuchâtel, Vevey, Montreux, Berne, Bâle, Zurich

SION, 15 Octobre 194-8 No 1. 68ème Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCltr~ VALAISANNE D'EDUCATION

SOMMAIRE: Nécrologie. - COMMUNICATIONS DIVERSES: Avis. Fédêration des employés des services de l'Etat. - Retraite des institutrices. - Ecole active. - A propos du concours de rédac­tion de la Semaine Suisse. - Une démission. - PARTIE PEDA­GOGIQUE: Renouvellement et croissance du maître. - Mono­logue désabusé d'un écolier. - PARTIE PRATIQUE: Centre d'intérêt. _ Fiches scolaires. - Les noms des fleurs. - Di-

vers. -- Bibliographie. ~.

t Monsieur Alp~onse Pitteloud~ instituteur

Le di,manche 19 's'B.PtembI.e, la grande ég'lis·e :de Vex s'e trou­vait trop peti,te ,pour .contenir ,la foule nombreuse de paTents, d'amis et ·de ,connaissances' venue de toutes les ré·gion~ du canton ,pour ·a.ccompagner au champ du l'epos Ml' Alphonse P.itte'loud enlevé à i'âge de 54 ans à ,l'aff.ection. de sa fa'mi1l1e.

Le drapeau de ,la S. V. E., 'eSocorté .d'une forte délégation d'instituteurs, -s'est inoliné lui aussi sur la dépoui:Jll.e de celui qui fut notre anù et -coUègue d'éco'le nü!J·nla'le.

Le défunt avait peTdu son épouse -l'année dernière; il avait été si éprouvé par ce deuil, qu.e sa santé déclina r.apide·ment ·et qu'il ne devait pas tarder à rejoindre 'sa ,conlipagne, laissant dans fafflicüon 3 .fi~,s, .dont .deu.~ instituteurs.

'Capitaine dans 'l'airlmée, iustrll'oteur -cantonal des pompiers, bura/liste po,sta,l, notl'e ooHègue entr,ptenait ainsi de no.Inbreuse's relations et -il avait su -se fair-e estim·er de tous, grâ'ce à ses qua­li1és de cœur, à 'S'a 'courtoisie -et à sa parfaite loyauté.

COH1\IDe instifuteur, Mil.' Pitteil.oud a donné le mei:l!leul' de lui.! Inême dans ~.es <cours 'cOll1;plémentaires ,qu'il a dirigés .durant de nombr'ell'ses années. IL'un de s'es élèves nous disait le jour de 'l'ensev,elissenlent: « Ml' PiUeloud était .ra-mi de chacun; c'est pourquoi il faisait de nous -ce qu'·]l voulait. D'aiUeul's son ens-ei­gnement simple et C!lair était falCÎleIuffilt compris de tous.» N'est-ce pas !le p!lus bel é'loge qui puisse se .faire d'un maître? Rien d'étonnant dès 'lOT,S si cet instituteur émérite .a obtenu des succès flatteurs même dans les communes où la direction d'un cours de répétHion n'est pas une petite ,affaire.

- 2 . -

AI'phons-e P.iUeloud éta.it pTofondéInent atta.ché à sa comU1U­~'e qu'.ir ~ servie av:ec. 1:oute SOl~ int'elligence. C'est pourquoi une grande trIstesse p1analt sur le vILlage de Vex ,en ce dinlanche en­Iso~ei:llé de S'eptembre où 1:a ten~e recouvrit ~a dépouiUe mortelle d.e notre ,col1ègue.

. A ,sa familLe en plew',s et plus parUculièrelnent à ses fils qw ·sont dans ['enseignement, ainsi qu'à son frère MT I.e conseil­Jer d'Etat Püteloud, nous adressons II"eJCpres-sion de nos condo-Man.ces élnues et l'assuranoe de nos prières. Cl. B.

AVIS IMPORTANT

Les abonnés qui l'ecevraient le journal à double ou qui le re­cevraient à une adresse inexacte sont priés de communiquer leur ré­clamation directement à l'impI"imerie Beegel', à Sion.

Ceux à qui l' ({ E~ole primaire» serait adl'essée pal' erreur nous rendraient service en refusant ce premier numéro,

L'Adminisb'ation.

Pédération des ernploNés des Services de l'Etat Assemblée générale

. L ' Asselnhlée généra1,e de la Fédération d~s eUlJployés des ser­VIces de l'Etat ·s'est réunie le 2 nlai à Sion, à l'Hôtel de la Planta

y participaient leo; rCjpréslentants de l'administration eentrale .~e l ' e~seigne1Thent 'P'rirnaire ;t secondaire, de la genidarmerÏ'e, d~ 1.-1 maIson de ·sante de Ma1evoz, etc.

. Le !l'ap~Ollf: ;présidentiell a montré l'effort a:ccmnpli pour ob­ternI' 'oe réa3ustenlent des sai1ah-:es qui s'.Ï'mpos·ait auslsi bien pOur ,les etIn1?loyés de ~'Etat que pour l,es membres de l'enseignement. Il rendIt hO lmnlage à tous ,ceux qui ont coo:péré à ce but.

La Icréation de la Féd.ération a eu Ice résulta.f réjouis-sant de _ grouper toutes les foroes en vue d'lffi·e aoHon concertée, alors que

- 3

jusqu'id 1es div'erses associations agiss·a'i:ent de façon dispersée, se portant. f·réquenl·ment pn~judice 'les unes aux autre~.

La fédération a é!g-aŒenl,ent pris pO's-itionen fave'llT de la loi SUT l'e'l1'seigneJInent pr.in"laire et a f.ourni un sérieux effoli pour la faire a'ccepter en 'votat-ion populaire.

C'est ce qui donn.a 'l'oocasion à notre 'ooUègue Revaz, vi-oe­président, d,e renlel~cier ,}es Ü'rgane·s dirig'eants au llQ.lll de -la S. V.E.

L'es genda1'1nes, paT Icontre, ne sont pas très sati'sfait., de 1eur situation et <ils .ahneraient 'que soit enfin 'élaborée la loi qu'on leuT a prom'i5e depuis Œongte.mlps. Cel:a ne nlüdifierait Iguère ;le'U.l's trai·· teJnentSl, puisque 'ceux-d ont été 'l~éadaptés par -des ano'~atIons de vie chère; ·mais l'eur retraite se:raÎt siensibleiment "a1néhorée, car s.eul 1e traiterrnent de base entre en cûnsidératÎon pour le caJüul de lIa .rente; or, il se monte à Fr. 10.- par jour au ,maximun"l; la retr.aite n'est donc ,calculée que SUT un traitement de Fr. 3600 envÏron.- Et la nôtre ? - A noter que 1es ,gendarm'es sont mis d'office à 'la 'retraite à 55 .ans. *)

En 'ce qui ·concerne ~'AVS., i'1 fauldTa ,s'entourer de tou,," les l'ense.io'Ueil1lents utiles a:vant de prendre une déci'sion au sujet. de la rec~nnai.ssance. On se dem·ande en par:ti'cu'lier si l'Etat sera dis!posé à v,erser J.e 2 % ,et ie 6 % . comme jusqu'ici. (Cel:tains ~an­tons versent loe 8 et :le 2 %). MalS une chose est 'c·ertmne : lem­ployeur ne !peut "Je soU!s.trai'l'e au versenl,ent du 2 % à l'A VS. .

Ac.fuelllmnent ,la fédération a pOUl' tâche pTincipaiJ.'e de maUl­tenir les positions a·cquises afin que [e ,per·sonnel ait une situation correspondante aux fonctions. 'qu'il .occupe. Cl. B.

*) Cette réclamation a été examinée par le Conseil d'Etat der·­nièrement et satisfaction a été donnée aux gendarmes.

Retraite des Institutrices

Co,mme de coutume elle commencera le 28 au soir pour se terminer 'le [}~'atin de la' Toussaint.

Inscrivez-vous nombreuses chères collègues, auprès de Rde Sœur Angèle, ·ctirectrice de l'Ec~1e normale ou de la secrétaire de la '::Jodété, Ml'l.e J. Clémenz'Ü, ilJJ.tstitutdoe, Ardon .

Elle ,sera prêchée par MT le Rd 'chanoine Vi?tte, de '1' Ab~aye de St-Maurke. P.rix de pension 15 fI'. pour le~ 3 Jours. La UlalSon sera chauffée si 'la te.mpératur,e l'·exige.

Le Conûté.

4 -

Ecole active Vème cours normal de perfectionnement

Dur.ant la sell1a.ine du 23 au 28 aoùt s'e"t déroulé à Sion le V ème cours normal de perfectionnelnent organisé pa-r le Dépar­teJnent de l'Instruction publirque.

[Jans son ·di's'cours d'ouverture, Ml' Evéquoz, direc.teur et chef ,de Servke, a Te'levé l,es mérites de MT !le 'conseiUer d'Etat Pitteloud qui a droit à 'l'estime et à la confiance du personnel en seignant.

Pendant loes 5 jours de travai'l, 280 ins.tituteurs et institu­trices , jeunel;j et 'vétérans, ont eu .l'occasion de se ùunj}jariser avec les lnéthodes et les 'prO'oédés les plus modernes d'ens.eigne­Inent. COlnme 'ces ,années dernièr.es, i1 y eut des cours d'école ac­tive à tous les degrés; 'cours de des'Sin, de cartonnage, de scien­ce'll nature:Ues, de gYJnnastique, de chant, expHcations sur l'utiU­sation des fiches , 'etc. l\1laîtres et InaÎtresses ont fait un effort 'sérieux pour s'adapteT à ces techniques nouvelles. Les travaux exposés ·en ont hautement ténl0igmé. D'ailleurs 'le Départelncnt de l'Instruction puhlique avait fait appel à des Inaîtres qui l'nt su initier les participant~ aux procédés quiils ont expérim·entés eux-mêmes dans leurs daS's'es.

Des leçons praHques ont' lllontré 'C0ll111Uent i'l est possible d'app:JiqueT ,ces diverses techlüques. Re:levons en particulier l'en­seignement donné aux élèv'es de'Sl daslses .enfantines selon les principes de Mada/lue Montessori

La Dncto:l'esse itaIienne demande que soit respectée la per­sonnalité de il"enfant à qui on laisse -choisir libTement son tra­vail. La nlaîh'esse est 'là pour surveiI:ler discrèteIuent, pour con­seiner au besoin. D.e Ilasorte les facultés n"étant pas entravées dans leur dével'Üppement ,peuvent s'épanouir 'liibl'ement. Et puis, ni punition, ni l~écQ1Inpense. Tels sont' 'les principes ess'entiels appli­qués dans 'les écoles Montessori qui se sont ll11ultip'liées- dans le nlonde ·entÏter.

Il y a deux ans une tel1e écol'e a été ouverte à Sion p.ar les soins du Départenlent de l'Instruction publique, et' les élèves ins­titutrkes doivent y faire un stage avant de recevoir l'autorisa­tion d'enseigner.

L'éco,le activ,e selon le s-ystènle Décl'ôly s'a:pp.arente par plus d'un ·côté à l'enseirgnell1'ent pTatiqué ·dans }es clas,ses Montessori. Curieux rappro'chement': DécrO'ly, '0réateur de 1"enseigllenlcnt par -les ·centres d'intérêt parti'culièrement en vogue aujourd'hui, était aussi docteur.

- 5

Les pr'Ücédés, les techniques ·ou les méthodes d'éco.le active qui ont été prôné,s durant ces ,cours dével'Üppent chez ,l'enfant l'esprit d'observation l'e ·désÏ'r des recherches; de la s'ÜTte ses fa'cuItés s'épanouissent Inieux Ique par l'enseignmnent traodition­nel. On lui aIppl~enJd ausrs1i à lire dans 'le grand üVl'e de l,a natuTle et un peu d'air du dehors pénètre dans .la da'sse qui se trouve renouvelée, 'Perdant .cet 'a'spect austère ,et' froid qu'on :lui a CO'Ill1U pendant Il'ongtetmps.

En 'oréant ces 'COUI'S, 'le Départenlent de l'Insb'uction .publi­que s'eff'oroe de donner aux instituteurs et ,aux institutrices une formation aussi cOlnplète que possible. Avec la nouvelle situation qui :leur est faite, les nlffiubres du corps 'ens'eignant ont le devoir de se fa'lniliariser arvec les idées nouveUes . Etant 'lnieux fODnlés ils .pourront œu vreravec bonheur dans 'leuT·s class-es et donner aux élèves qui 'leur sont ,confiés une ·excellente fOl'lllation.

Ajoutons d'ailleurs qu'irIs l,épondent pleineluent à l'effort 'ef aux désirs des autO'.rités puisque p'lus du tiers des institutrices­et -des 'ÏnSotituteurs ont -donné ,suite à l'appel qui leur avait ,été adressé. Le nOlnbre des partircipanfs aurait été plus considérable encore si le ·cours n'avait pa~ ooïncidé avec ~a :J.llohilisation du Réghnent 6 -qui retenait sous les drrupeaux de nm.nbrenx institu­teurs .

Le Chef du Départelll'ent de 'l'InstrU!ctio:n publique a visité le,s ·différents ,cours et i.l a eXaIniné avec intér'êt rIes travaux exposés; puis il a adressé aux partidpants avec des paroles d'en-couragem-ent s,es ,cha:leureuses félicitations. Cl. B.

El propos du concours de rédaction de la Se'maine Suisse Le thèlue proposé au corps enseignant, à l'oocasion de la

Smnaine Suiss1e 1948, s'intitule

« Ma profession - Ma vie - Mon pays»

Il est .clair 'que -seuls les élèves du derni,er degré s-colail~e seront capables de saisi,r 'les relations qui existent entre ües trOIS­termes et de rédiger une <composition qui loorresponde aux buts d'instruotion et d'éducation qu'on 'SIe propose. C'est aussi aux élèves qui 'vont ·se :lance:r dans .la vie le printen'lp~ prolchain que ia préparation de ·ceUe Icomposition, par l'instituteur, s·era ,le plus profitable. Les différentes T·elations d'ordre social, privé et écorl1ümique, sautent aux yeux:

« Je ne veux pas .devenir un manœuvre ou un simp'le ou­vrier auxiUaire, ·ou n'apprendre un métier qu'à ,moitié, dans le seul but de gagneT ·tout de suite de 'l'argent. Mlême si mes ,pa­rents ont besoin de mün appui, ou ~'ills ne .peuvent pas payer

-6-

mon apprentis-sag,e, j'.ai auj.olwd'hui bien des possibilités d'ap­prendre à fond un 111étier ».

Lors de la 'baisse de la ;conjoncture, ce sont ceux qui n'ont ,pas de ,métier .ou ,qui n'ont fait qu'un rupprentissage sOlnmaire qui seront les pr,enüers à être renvoyés et à être ·mi.g au chômag,e. Il en résultera un nouveau pr.olétariat de jeunes qui, éconnmi­quement et politiquement (rattachement :aux partis extrémistes) constituera une J.ow'de ,char,ge pour 'le pays.

« J.e veux devenir un véritable homme du métier afin de m'assurer. une existenoe aisée, d'an"Ïverau suocèset d',acquérir t.out ,ce qui fait 'l'agrément de la vie et afin de fonder m.on pro­pre foyer ».

La ,co'mplication toujours plus poussée de notre lll.ode de vie ünpose Icontinuel'lement de nouve:J.les exigences dans Ile d,nnlaine <:les connaiss.ances ipl'ofess'i.onneilles. Sans de solides ,capacités, un Jeune homme n'arrive .plus à percer, que 'ce soit en Suisse .ou à l'étranger. .

« J.e sais aussi que nous ne pouvons lnaintenir notre pl'OS­périté ·et 'lutter contre la concurrence ,étrangère que pa,r un ,labeur achanlé et fournissant un travail de haute précis.ion. Je 'veux contribuer à lnaintenir dans :le monde t'e bon renom d·es pr.o­duits suisses. C'est ainsi qu'en apprenant à fond le n1étier je servirai mon pays _et son économie».

Considéré ,de cette façon, le thèm'e proposé vient à son helU'e et ,peut être déve'lop,pé de bien des manières. L'Associati.on Se­maine Suisse espère qu'instituteurs et institutr10es feront parti­dper leurs dasses à ce 'concourS'. Ils recevront da'llsce but le ma-tériel nécessaire. Semaine SuiSse.

lJ ne démission . Après trente-quatre années d'inspectorat dans 'les écoles pri­

maires du distdct de Sion, Monsieur le Docteur l\langisch vient de se démettre de ·cette fonction surtout pour raison de santé. Il y a quah e ans, il voulait déjà se T,etirer, mais sur les. instance~ du Dé;partem,ent, il aooepta de continuer encore.

Nul doute que le Département de l'Instruction puhlique et le personnel ,enseignant du district regrettent pr'Ofondé-ment cette décision, 'mais hl est des ciroonstances ,contre 'les'queUes -la volonté est impuiss'ante.

MonsieuT Mangis:ch ét.ait œrtainmuent un ins.pecteur aecorn­pli. A une haute ,culture, à la connaissance du droit, .il joignait le savoir pédagogique théorique et pratÎ'que, puisqu'il a été pen­dant environ un quart de sièole profes-seur ·et dir'ecteur de 'l'Ecole industriel:le 'sup,érieure au ,CoHège de Si.on.

c

-7-

En di's:ant qu'hl a été un inspecteur accOimpli nous n'exagé­Irons nulileIuent, lcar nous t'.avons c'Onnu de très près et nous qui avons ass,ez souvent entendu des appréciations d'instiiuteurs, nous pouvons ·affir,m.er que jalnais il n',est venu à notre oreil'le quoi que c'e lS'Oit de défavorable s'w' son compte. Au ·contraire, tout le Inonde 'Sie plaisait à TeconiIlaîh~e son grand bon sens, sa larKeur de vue, son impartialité, son habileté à démêler les affai­res les plu"1 épineus,es et à satisfaire les intél~essés. De plus, grâce à son talent oratoire, il savait dans 'les réunions pédagogiques, qu'il présidait toujours avec une réel1e distinction, rani,mer 'les courages défail:lants, él.ever les cœurs veTS les régions de la géné­rosité 'et du dévoumnent, faire briHer devant le~ intel1igences les heautés ode l'œuwe éducatrÏoce. De chacune de 'ces réunions, les participants r·evenaient meiUeurs, et jamais aucun d'eux ne pouvait se plaindr,e d'y avoir reçu la nl0indre lueurtrissure hUlni­liante.

Monsieur Mangisch n'ignorait pas que l'encouragement est le meilleur stünulant dans 'le travai.J si ardu de l'éducation de la jeunesse et .de la conduite des. ho'mm-es, qu'avec une goutte de nlÎel on pl'end plus de mouches qu'avec un tonneau de vinaigl'e. Aussi jouissait-il auprès de tous ses subü:rdonnés d'uue estime, d'une affection et d'une confiance peu ,cmnmunes. Ce qui attirait encore ,chez lui,c'était une simp'lilCÎté ,chaDlnante, toute démocra­tÏtque. On était .Ioin d'un fonctionnaire froid et ,raide, aux yeux d'Argus, plus prompt à blâ·mer qu'à louer.

Et .maintenant, tous ceux à qtÙ il a rendu sel vÎ,ee lui garderont .asSlUTé.menf au ,cœur une vive gratitude -et Ilui souhaiteront d'abonf le rétablisseUlent .de leette fLorissante s'anté dont il a joui jusqu'à il y a une 'année, ensuite un repos long ·et bien m-é!"Ïté. De plus, ils s'efforceront de 'continuer à lneth~e en pratique les excellents consei[s qu'ils -ont reçus> de son sav.oir-faire. Ce sera ,la meilleur·e manière de ,conserver son souvenir .

In odol'em unguentol'um tUOl'lzm sequemul' te.

J.

BANQUE TROILLET MARTIGNY Exécution rapide, discrète et soignée de toutes opérations

bancaires aux meilleures conditions du j'Our.

1 Bagnes 1 Orsières 1 Salvan-Finhaut 1 Leytron-Saxon 1

rPARTIE PEDAGOGIQUÈ § ~~~~~~~~~~~~~~~~~

Les jeunes dans la l'évolution spirituelle.

Renouvellement et croissance du maître (Article retardé, mais encore actuel)

Ma,i est '~à. Les jeunes têtes n'y tiennent polus et 'les jeunes cœurs reg's'entent il'aPlPe'l des hauteU'l~s, la nosta'lgie des mayens.

Ailor,s on .clôt les 'VoJ:e.ts pendant 3, 4, ou mêlne 6 moi,s. Les araignées ont le Iloisiil' de tisser lIeur toile dans les Jo-caux aban­donnés, tandis que ,les ,chaU\ves-soul~i!S 'logent à Il' aise au grenie.r.

Pendant Ice tmllips, le lnaître de :céan'Y ne Teste pas endormi sur son siège, [e firont appuyé sur ~a ,chailr,e en aUendant que ta cloche de l'écolle ou le bruit des enfants de retouT ilie réveiJlent. Il s"en va à d'autrles occup·ations : ,cUllrtivatem:, pâh~e, employé de bUTe au', tremplaçant dans une banque. Irl a ,changé d'habit. Mais [e 'maîtve d'écÛlle 'Sie 'cache ·diffid'lrement. Pourquoi 'le ferait-il d'ail­l·eul's? On dit de tel ou t'eli qu'i!ls trahissent partout le régent? Honneur à ces f.idèles de :la 'corp'Ol~ation ! Il y.a sans doute un ,pé­dantis,mle ddiculle. Irl y a plus encore un.e InanièTe de rester soi­nlême qui térmo'igne de 'l'amour de 'la pTofess.ion ou mieux encore de la mi'ssion socia'le.

Il esrf 'Souhaitab1,e .qu'au nlilieu des soucis. domestiques et autres qu'impO!Slent Œ,a situation familli.al,e ou de justes projets fi­nanciers, la pen·sée des 'années à venil' maintiennent le régent en un ,contact spirituel fécond aViec son éco[e. COlument? En se cultivant, .en étudiant, en assistant, soÎ rposs'ible, à des ·cours.

M:ais vous n'y songez ;pa,s ! Erf Iles goss,es ? Et Œe travail! Et les soucis de toutes Isort·es? C'est voite dit : ,s'e ,cul,tiver.

Il faudl~ait jpll,aindre 'l'éducateur qui serait eglCrl'av,e de son tra­vait! au point de pelidr.e de 'Vue les intérêts de son renouveU·ement et de sa :croi'slsanee lSipiritueUe. La :raison lIa plus lP:1ausib'le que l'on p'OUTrai,t invoquer, 'les goss·es, mettons encore :la femme, doit justelment stimuler plus que toute ,autve ~e zèle du Ilnaître marié; car Iles 'm'eInbpe'Y de 'sa fam,ilille sont Iles premiers objets de son sens ,pédagogique. Un gaTQon, une fi'He .qui voit Ison père régent ou s'a mère institutrice 'réserver des moments disponibles aux in­térêts s'Ulpédeurs, jouirf de ce f.ait d'ex·emIP1,es qui va~lent des 'leçons éloquentes.

-9-

Ma.is je sui'Y peu ql1a'lifié pour m.le lnêler des affaires du lné­nage. Je In'eulipresse de revenir à nos m.crutons, à nos élèves, petits et ,grands" ruraux ou ,cÎrtadins. PariIons plus concrètement.

1. Vous êtes débutant. Vos :premiers pas dans [a carrière, touf en vous donnant urne ,certaine 'confiance en vos ressources, ont dû vous ,convaincre qu'il VOu.s ma!filque enoore bien des choses pour pouvoh",puiser dans des réserves abondantes, 1'1 seTa S'age de profiter de votre bonne vÛllonté a'ctueJlle et de la fraîcheur de vos facultés pour vous enl~ichir et aussi pour .fixer des notions. qui, eom'lne :l,es fuyards d'une arn"1é,e en dél~oute, risquent de se déban­der.

2. Vous ,ens'eignez déjà depui,s 5 ou 10 ans. Vous avez acqui's un entraînement pédagogique 'et didactique rassurant, pour ne pas dire ,la routine du !J.nétÎ'er. IVI,ai'S où en egt votre savoir précis, net, suffisal11'ment riche, .ce qu'on a'ppeU,e vulgaiorem,ent le bagage .intellectuel? Point n'est besoin de fa,ire ,effort pour oublier les aoquisitions qu'on ,croyait ina,missibles. Nos 'C'Ü'Ilnaig'sanceo;; s'eo;;­tOlnpent, nos irdée'Y s'·ernblï.hlll:ent, ,nos notions perdent l'eUT préci­sion. Textes , -dates, llmnbl'es et dénonlinations (il en faudra tou­jours si l'on ne veut ,pais tOlllbeT dans [e vague l~uageux) risquent de s'enliser dans Iles dunes de l'ouhli. On n 'enseJgne pas avec des paslsle-partout tels que rl11achin, ma'chine, chose, type, COilllJll'1e ,c~' et 'COrlll:m'e ça. F<or'ee est de 'renouv'eller ,la mélnoiI~e des données qUI devraient être habituellement à notre di'Slpo·s.iti.on au moment op­pÛ'liun. On peut dire que ,chaque !p.él~iode décennale exi'ge un re­nouvel'lelnent à fond de nos 'connaissances prof'essionneHes.

3. V.ous aViez à 'Votre actif une ,canièT.e de-20, 30 ans et mênl:e davantage. Ce 'qu'on vousa enseigné valait son pesant ,d'or. Mais tant d'autres faits gont survenus depuis. Le 'Inonde a évolué. Une réadaptation sage et judircieuse des Ilnéthodes d 'enseignement s'i'lnpose. Il faut 'Se J'emlettre sur 'les. bancs de récole pour recon­naîtr,e les aspirations !S1airnes de la -génération actueille de jeunes. Nous n'irons pa'Y à la foire des i'l1Iventions pédagogiques où chaque innovateur prône sa l11aI~chandise et débite son bon.iment ·cumUle 'les for.ains au sud-est de lIa Planta. Une ex,ceHenfe règle en ce' qui concerne l'ada'ptatiron de Ila vie s'coll'air,e se trouve dans la constitu­tion de la Sociét,é de Marie : « Les grands principes de l'éducation et de l'ens-ei.gneluent ne vari'ent pas, ma~s fappli'cation d .e ces principes et le'Y lnéthodes doi,vent néceS'sairem·ent s'accO!J.nrmoder aux be'Soins et aux exigenees des sociétés hull1aines .... Toutefois, on ne f.aH de .c,han~em.ents et d'innovations qu'avec une sage ré-serve » .

Au-dessus des 'lnéthodes, i'l y a [es 'connaissance'Y, la vérité possédée. L'activité ,ensei.gnante suppose ;J',adivit étudiante. La lecture 'lnêlne assidue ,des Journaux ne suffit pas. CÜIlume on ne

- 10-

se cultive dans :.ta jeunes'3-e qu'à fOTee de travail, on ne p eut pas s'eIlTÎtChÎT à l' ~ge 'lllûr sans y mettre du SiÎen.

4. Enfin n otr,e corps ens,eignant 'CÛ'lllpte des. vétérans qui sont entrés dans la iprofess'ion ,e11't'1'e 1900 et 1910 -et lnême plus tôt. E st-ee que -nous, ,chers ,collègues, nou~ 'renoncerons à l' âp re joie des aSlÛensiollls spirituel.les du Ul.aître, vivan t exdusive.Inent de nos résel ves d~ i'à très entam.ées ? A Dieu ne :plaise ! Anrès a voü ' ,selllé ab on danrment ·et ~ongUeIllent , nous ne voulons pa')' p erdre Ile fruit d e notre 'la,beur. Dépassant le \Stade -de ceux que 'l'étude ;peut a'lllus'er, n ous ,chel'cheroiJlS dans notre t r availl int.ellectuel ce qui unit et unifie.

L 'autonlu e n 'est pas s'eulem ent le temp s de la réco1te, il est t~n.core une sais'On de beauté, beauté fini,ssante suivie de ren ou ­veau.

«L;a c;lakvoyanoe de l'âge :avaneée touchant ies cho",'es du dehors Icolluplète les dècouverte~ de 'sa vision intéri'eure . 'G est au soir q.ue le 'moissonneur r aInasse les é:pis pour 1e·s lier. De n1ênle, au derni'er ;srtade de sa longue c a'ITièr:e, et sur l'es h au ts SO'lUnlets de la vie, le vieillard r assem'bile et cOUicenh~e toutesl ses idées, tou tes ,S'es ,con naissances, tout ce qu'il a pu apprendre des hmnmes et d es 'choses. H s'ap plique à fo ut réd uire à cet état s.j,m ­pie, à eette un ité p arfaite où toute cOll'vktion a son épreuve -et sa contre-épreuve, E t pour la lJ.a r,geur de s'es p eTceptions , nul n 'est nlleux placé que 'lui ·pour OIp éI'1er cette s'yn thèse, car n ul ne peut Ur·e d 'un œil iplus averti ,et lllieu x exeTcé dans le grand }.ivre du ITIonde et de lIa vie. » (J. GrugeTette.)

A ces paroles d 'or, j' ajou te un ,souhait : ne Tenions p~s notre fige COlunle si nous regrettions d'avoir vécu.

.Mai,s l e temp s po,lU' tout ,cel'a ? Si nous, serviteurs de la véri,té ,substantielle et 'ch a rgés .d'en seigner 1e wai, nous 'laissons n otre vie s',aS'se-rv.ir aux ·choses f ugaces, à q u i p eut-on d el.mandel' -d' avoh' Je culte Ide Joa vérité? Si nou s. sav'Ün s éconOlniser 'le temps, n ous nous 111éa gerons les loisirs nécessair:es pour n ous oocu.per d e l'ac-quisition des bien s i'ffipérissable.s de l' âlue. C, G.

Monologue désabusé d'un écolier « Vous, qu i écrivez dan s les journaux , dites-'l·eur donc, il

tant d' esprits m oqueurs 'qu i se Tient de notre ign oTance, qu 'après tout, ce n 'est p as toujours n otre faute si nous p atau geons dans la gramlnaire. Nous S01illnes, .souvent , p leins -de bonne volonté, nlais tout est sicoffiplexe, si déllloTalUsant, si déroutan l « que nous per dons n otre Toute dans le la'byrinthe gralllm atical ! » . Je porterai donc le déb at devant le public, l'e laissant juge impartia l d es déficiences réeUes de notre Jeunesse. Non pas -en épiJogu ant

- 11-

inutilem-ent SlU' la « ,crise f.aIlleuse du français » mais en me Illettant à la _place de l'élève qui « se débat dans cet inextricable rés-eau de règles, de 'contre-règles, d'ex·ceptiDfis. Sans voul{)ir excuser les faibless,es d·e ,ses connai's;sances ; sans davantage 'criti­quer un COl)PS ·enseignant dévoué et fidèle à ses devoirs d'état dans son ens·elllble, j'essai,erai de ,convaincre mes lecteurs, par un Blonologue qu'eût dit ou écrit n'imp'OTt'e quêl élève 'consd·encieux, que les progr,alllmes trop sUT,chargés, la surabondance des con­naissances exigées, les heures superflues imposées pour l'étude de certaines disciplines de sec,onde et troisième importances sont des ·causes bien réelles de cette fameus-e crise du français. Et je donne la paTole à ce galopin que rai tant écouté, vous laissant le soin d'en tirer une juste et utile ·mor,ale, 'Ou du moins, d'avoir pitié des ·erranoes d'une jeunesse élevée trop longtemps dans un culte vain d'une gymnastique env,ahissante et bientôt prépon-dérante.

* * * « ... Eh ! oui ! je vais encore à l'école ou à la boîte ou à la

caseTne, 'cornIlle -on voudra. Et ,cela dure depuis tant d'années 1

. Puis ·ceux qui ne la fréquentent plus l'ont prolongée d 'une année encore, la s'col,arité. Ils s"en fi.chent pas mal, eux qui n'y iront plus .Si je m'y pl,ais? Si le nlaître ,est gentil? S'y plaire, nlon D1eu, que répondre? Je n 'y suis pas malheureux, pas plus que papa à l'us,ine et grande sœur à l'atelier. Les jours de ,congé, quoi qu'ils disent du travail, de la joie du tr~vail? des r~.con:pe!l.ses du travail, de la grandeur du travail, je VDIS bIen qu Ils JubIlent et que, ces jours--là, ils sont moins irritables, llloins portés à ,me dire : « Tais-toi! Cesse ton vacaTme 1 Apprends tes .leçons! » Il y a moins de : « banlbin, imbécile, ignorant, cancre!» L'école serait ·encore acceptable si l'on ne s·e jouait pas de nous à tous instants, 'si on ne ,coupait p.as les cheveux en quatre; si, en ,:n 1110t, on apprenait des ,choses utiles, des règles fixes, des connaIS­sances pratiques. P.as plus .qu'à ,la mais·on on n'ose p-r,endre la paro­l e et, quand on vous l'accorde, Dieu qu'i~ ferait bon rester assis ! En snmme, on aiIller,ait ne rien dire qua"nd ,on vous foroe à parler et pouvoir converser quand on vous l'interdit. Parler, quelle chose difficile quelle chose impossible! Au pT,emier mot, l'attaque se précise ': « Tu emploies le tenne inlpropTe! O.n dit l'héiiotro~e et non le soleil, dételer et non dés ateler , pourSUIvre ·et non counr après et tutti quanti». Puis, les genres, quel l~byrinthe! On ne dit pas, paraît-il, la serpent, la poison, la trid~nt, la l?il; la ,chry­santhèm.e. POlu'tant, les grandes :personnes dIsent aInSI, et ell:s sont allées à l'école. Ma tante Louise -dit chaque an : « Venez vou mes b elles chrys.anthèmes ! ». Et la fe·mme du régent approuve : « Elles sont plus belles quel l'an passé! ». Tout boîte, en classe; les p h rases sont boîteus-es pal~ce .'que, paI:aît-il, on a. Blis la char­] ue devant les bœufs. J.e ne VOIS pas blen ,la relatIOn entre ces

- 12-

faits, mais il faut bien ,croire que rai tort. Si nos phrases sont longues, je dois les Taocourcir, Iles couper en petits J.llorceaux disparate.s et le maître sabre -là-dedans à gr.and renfort d 'encre rouge. Trop courtes, on les dit squelettiques! Jamais je Ile ti·ou­verai la 10ngueuT idéale. Il y a surtout la granunaire, l'horrible gramlnaire, la sorcière de grammaire avec ses pièges. EUe vous rit au nez, la gralnmaire, ·eUe ironise, se fait doucereuse et quand vous croyez la sai.sir, elle s'échappe grâce à ses ex'ceptions. Elle vous apprend une règle pour nlieux vous perdre et, malgré ses contradictions, le maître la vénère. La sainte Grallll11aire! Ah! celle-là je ne l 'oublierai pas avec ses vaTiables et ses invariables, 'Ses chinoiseries ·et ses fjrlets dans lesquels elle vous entortille pour nlieux s'esclaffer de nos vains efforts . La gramnlaire, l'ortho­graphe ne sont que des suppHces inv,entés pour nous tourmenter.

Vous en doutez ? Ecoutez donc et dites-nloi si cette Ino­querie de l'enfance n',aura pas une fin, une fin que je voudrais terrible, dramatique. Quand le ll1,aître esquisse ce sourire léger qui arrondit sa bouche et plisse son front, le froid s'insinue en moi et je pressens les traîtrises de eette orthographe abhorrée . Et voici que défiI,ent les cuis's,eaux de veau et les cuissots de chevTeuil , le,s fricassées de lapereaux ,et l,es marinades du levraut, , l'imbécile hnbécillité, l'honneur s.acré de l'honorable 111agistrat, ~e persifleur siff.lé, 'le père sévère qui perd s,es vers 111ais persévère com·m e ..le maître d'armes pare les coups et la oouturière parle et coud! ... Seigneur accorde ton secours à l'écolier qui quitte 'son lit pOUT ·suivre ISlOU 'COlms alors que la rivière suit 'Son 'cours sans quitter son lit. Il existe, nous dit ,le il1laître, une dictée dite de Mérimée et, .au plissem,ent voluptueux d·e ses lèvres, à lIa Taillerie qui filtre de ses paupières nü-doses, un poison Ille glace soudain. Je sais trop 'ce que les barbares gramnlairiens nous réservent pOUl' mieux éclaÎl'er notr,e ignorance et nous égarer plus sûre­ment. Ils auront appelé à la Tes'cousse toutes les divisions des participes et les exceptions ,qui confirm:ent 11e.s règles, selon les doctes papoles du régent. Le masculin prendra l'e 11luet du fé­lninin et le féminin la désinence du mascuilin . N'est-c-e pas, ô ~ nlausolée ·et cour et glu! Ah ! l'école, quelle invention du Malin!

*:j: * Ne 'S0l11lneS-nous pas ,en proie à mine touI'lnents? M,algré

notre bonne volonté, nous ne somnles toujours que des ânes et non de ces habHes jong!leurs de Inots et de règles, de ces ·charIatans que les nlystérieuses manipulations de vocabl,es ne troublent pas. Il paraît que l'ürthographe a été simplif.iée. Qu'était-·eUe alors et q~e je .plainsmes frères écoliers d'autrefois .. . Il est vrai qu'ils desertalent les temples de Ila science, COlnnle disent no.s nlaîtres.

Une ,chose pourtant me tounne~te. Il y a odes gens qui s~vent écrire sans faute, paraît-il, des intellectuels, des ,savants. Pour

- 13-

eux, tout ·est sünple, plausibl,e, explicable. Moi, je ln'applique, docile, j'écoute, j'essaie de comprendre. Parfois le voile se lève et tout ln'appar,aît olair, luai.s bi,entôt joe rentre dans la nuit de l'ignorance avec 'le dé·sespoir d'un extatique qui voit se dissoudre dans l'air la béatifique vision.

Et je continuerai ·à Ille battre avec les fantômes de guefTiers que l'histoire r-essusdte pour notr,e Ina1heur, à es,s·ayer d'évoquer d'étr.anges pays aux 110ilTI'S fulgurants, à sécher SUT des données arithnlétiques aux mille inconnues et à Tabûcher des Tègle·s gram­l11aticales dont 1'astuce et la malignité feront toujours nlon désespoir.

Irl ferait si bon près des fleurs qui elnbaulnent, près des oi­seaux qui chantent, près de la rivière qui susurre sa chanson beroeuse .... » Aimé Sandoz .

LANGUE fRANÇAISE

Centre d'intérêt: LA CHA.SSE ET LES ANIMAUX SAUVAGES

1. RECITATION

Le bon ehasseur

Le courageux Fracasse Est un chasseur prudent: Pour chasser la bécasse, Il s'arme jusqu'aux dents; Et quoiqu'il aille en chasse,

.Hardi , ardent, grondant, Le courageux Fracasse Est un chasseur prudent.

Que la bécasse est sotte, Elle n'écoute rien. . Dès qu'elle entend s.a botte, Dès qu'elle voit son chien, Elle s'envole et saute Et plonge et va et vient; Que la bécasse est sotte ... Elle n'écoute rien.

Maurice Chevais.

La mort du bouvreuil

Le fuSiil1 d'un chassrur, un 'coup parti -du bois Viennent de r.éveiHer mes Tenl01'ds d'autrefois ...

-14-

L'aube sur l'herhe hunl-ide avait selné ses perles Et Je ,courais 'les pl,és à l,a pist'e des Im,erles, Ecolier en va'caU!ce,;-; 'et J'air fr.ai,s du 'matin, L',espoir de rapporter un glÜ'l~ieux butin, Ce bonheur d'êh'e Il'Gin des Hvr-es et des thème.s Enivrai,ent ,mes quinzle ans tout enivrés d',eux-Ilnêmes, T,el j'a,Nais pal' les 'PT'és. Or, un joyeux bouvreui!l, Son poitrai!l -roug,e au vent, :le bec ouv'ert et il'œil En feu jetait au deI sa chanson -matinale Hélas! qu'interro,rnpit soudai:n Œ'arme brutaJe. De son ,gosier sa,ignal1't, un petit ,cri pJa'intif Sortit; quelque duvet vo~a de sa poitrine; Pui,s fennantses yeux cl ai r.s , quittant ~'a branche fine, Dans les jon:cs et 'les buis de son meurtpe sIQuill1lés Lui, si co'ntent de vivr,e, il mourut à 1nes ;pieds. '

, A. Brizeux.

Il. VOCABULAIRE

L'e ,chas'Seur, :le fusil}, .le caTHier, le gibier, le ,lièvr.e, lIa perdrix, le faisan.

Une bonne ,cha:sse, un ·chasseur habile, !le carnier vide ou bien garni .de gibier, l,e gibier abondant, Tare, les 'cana~ds. 'sauvages.

Le -chaSIS'0ll'r part pour ,la ,chasse, i:l vise ,le gibier, il tiœ, il le m'anque; son 'chien flaire le lièvre et le poursuit; le chasseur l'entre bredouille ou chaligé de gibier. Fusil : gâchette, détente, cartouche, ,ceinturon, ,cartouchière, poudiJ.·e, p~Û'mb, chevrotine, baIlle, haHali, ,cuI~ée, ha'l.te ... Ouvrir 'la ,cha'slse; ,éip.au'ler S011 fusi,l, .luettre en joue; faire feu; tÎl"ef à blanc; .chasser à 'courre; être 'aux aguets; lancer, fOTcer un 'cerf; chiens aux ,abois; 'sonner :l'ha,J/llali; faire Detentir le cor.

- Le renard, ,le loup, 'l'ours" Ile Hon, la panthèr,e, 'le léop.ard, l',élléphant, ,le 'caiman, ,le serpent, la v,i'Père, 'l-e boa; le tenier du Tenarld; Ita tanière du ,Léopard; -l'antre du Hon.

- Le renafld, volleur de poules, est l'Usé; l'ours 'esi lornd, pesant, f 'éro'ce; 'le Ilion ,est beau, puissant; l'éLéphant est puurvu ·de soUde~ défens,es d'i,voire; le caÏanan a un ,cuir épais; la vipère 'cst venimeuse.

- Le -renard Tôde auteur des :poUilai:Itlers; le 'l'Oup hurle; 1'o.urs grogne; Il'e lion rugit; la panthèfle mi'U"uŒe, flai,re s,a proie, bondit; l'élépha.nf sup:porte et translpQ1rte de '}.oul,des charges.

III. ORTHOGRAPHE

Préparation: 1. Lecture .du texie par le .l11aî1œ; 2. Idée géné­rale du ImOI'ceau : sHuer l'a!ction s'~l y a Heu; 3. ExpJ.i.cations : a) des 'illOtS.; b) des idées; c) des règles de gralnmail~e qui se ren­contrent dans 'le texte.

-,15 -

Chasse nocturne

La 'chasse repr.it, ,les hOllnmes lllaT1Cihant vers Il'est, contre le ven t, le vÏ's,a,ge rafraîchi par sa cOlùée rpuisslante. A leur gauehe, des prés plats s'étendai'ent jusqu'aux Ipeup'liers du BeuV1~on. A 'lem' ·droite, au delllà de cha'mps en friches, le bois de la Sauvagère anlOncehdt ses :profondeurs noires. 'C'était de üe côté que les la­pins étaient les plus nŒnbreux; ve'rs :les broussail[es de la lisière, ils traînaient des fuites g,auches, risquaient d 'infinlles évasions. Les plollnhs de Raboliot les bloquaient p :œsque tous, les un~ s'af­falan t con11ue des chiffes, d'autres '0u[butant par la tête et d'au­tres retonlbant après un saut v:e·rücal avorté.

Nlaul'ice Génevoux.

Un chien de chasse

C'était un chasseur inüŒThpaTabJ·e, fin c01rune .l'ambr,e, et d 'un t ell nez que, di'sait-on, rien qu'à fllairer l'eau d'une sour,ce il -devina.it Œe ,soir quel oiseau y avait bu le lnatin. Personne mie u_x qu,e ltù 'Ile découvraif où ,gHe îe lièvTe, où loge 'la cai'Ll,e, .où s'éveill­le la peTldrix. Quant aux Japins, il 's:avait par ,cœur IleuTs moin­dTes t,erriel's, :l!es ,chellni'll's qu 'ils s'e font dans l'heTbe, et aussi ,les ronds de tel~pe piétinée, paTse'l11ée de 'cr.ottes, où ills vont, ces gray-es aJl:ÏlnlaUX, as-s±s SUl' lIa queue et rmnuant ~e l1ez, tenir [eur~ conférences au ,clair de hm-e. Paul Arène.

Le braconnier

L 'horl11ll11e alI'ait du mêlne pas rrupide; tous .ses sens épiai,ent, en allert-e. Danls ce qui tout à l'heure n 'était que siJence, jl distin­guait d es f rôl einenbs fill,tifs , un tro,t lè geT sur des feuilles 'sèches, un fro.i'Ss-elnent de p'lUJllles dans iJ.es branches d'un pin. L'hOlnlne et Ile 'chh::m ne s'arrêtaient point pour si peu, pour un put.oi s 'en ill,araude, pour une pie troubMe dans son somme'Ï1. Au pied d 'un chêne isol'é dans la 11anide, le ,chien ·hum.a le vent. Un gest1e de 50n InaHre l'ar-rêta 'court' ,cÛ'm,l11e déjà .il s'élançait.

M. Génevoix.

Battue au Sal1gliel'

Des Icris sauva.ges, d es 'coups de fusil , des sons prolongés des conques nlarines, des 'l"ouleanents de tambour éclatèrent. C'était, au prof.ond du fourl'é, ,les rabaUeurs qui 's-e repl,iaient vers les chra's,sCtlUS, en f.aisant .I,e phlS de tapage possib[e pour fOircer les sangüer1s à se ~eV'er et à fuir ,devant eux. Leurs cris ,a'vaient on ne sait quoi d'irTée1. L'écho les grossissait, les redoll'bl'aii, -en faisant des 'appels d'êtres f,an..tastiques. Puis, tout ,ce bnüt s'arpa1sait pen­dant qu,elques secondes, pour r'epTendl~e ·cÛ'mUl,e une huée de ternrpête. On 'eût dit une bataille où s'entr'égor,geaient des diables.

J. Aicard.

-16-

A l'affût

Un nuage sOlnbre et large pa'S'S'a. De fines gouttes de pluie piquèr,ent Iles joues d 'Emae, rrui obg.cul~cirent 'la vue et s'attardè­rent cla ires et rond es sur sa li,gne de .n1Ïre. Du ooin de sa vest'e, il essuya se-s yeux ,et hotta ,le ,canon de son fusil. Dans loe crépus'­cule, les objets s'éloignent et les bruiLs grossissent.

FI~ém_is'sant, il prêta fo r ei'rle, :les yeuxgrandem:ent' ouverts, le fusil !levé. Quelque chose approchait. Sa tête allait de :droite et de gauche, ·comnle un batteIn ·ent de volet dans un ·courant d 'air. Il ne voya.it rien, bien que le ronronnem'ent 's'e fît de .plus en plus­di stinct.

n se dressa sur la pointe des pieds, :la pespiration sus:pendue.

Jules Renard.

En route pOUl' la chasse

On part pendant -la nuit. On nlonte silencieu x, à l'éc1at vague du deI, et lasseInblés

en deux fractions: Iles tueurs armés de fus-iLs, ~es rabatteurs nlU­nis -de lourds bâtons ferrés . menant les ·chiens Inuselés. Le reten­tissement d'un aboi arrêterait d u coup la 'cha'ss'e. On s'élève c01n-' me à tâtons. L'ombre -est iUl,pressionnante, elle est hunüde et fait gliss'er les sentiers; el1e recèle .des principes ,et puis les TOCS, les arbres, dont on n'aperçoit que les bases, prennent des forlnes hosti'les. Le fracas :des cascades, ·multiplié par [es échos noctur­nes, se répeficute en voix innombrables ,et 'm'enaçantes aux tour­nants dangereux. Des ,choses g,luant'es et invisibles frôlent le vi­sage; une branche ina'Perçue cingl'e la faoe -COlffilne des doigts. On se rapproche, on se touche, on s-e pous'se du geste 'et l'on continue a gTavir. ILes ,chiens, avec eettecrainte des animaux devant l'in­connu, tirent sur leur laisse. On va. Enfin, peu à peu le tronc rugueux succède au tronc lisse, l'.arbuste à 'l'aTbre, la plante ralie à l'arbuste et les espaces nus conlmencent. On ne sait' quelle lueur, une lumière gr.Ï's'e de linlbe -est -r,6pandue au loin co.mme une brume apdente. On relève l'heure et le point à l'étoile qui descend ,et on examine 'les lieux. Une sorte de p'lateau se dessine. Bossué de lignes de crêt-es et nanq-ué de s'Ol1lilnets, il a 'l'air de fi­nir là-bas à l'abÎlne. Trois, quatre, cinq iss,sues peut-être lui donnent sortie sur l e,; 'pios ou sur d'autres reliefs. P.ar une lente approchL, 'les tueurs les oocupent. De Pesquidoux.

b) Exercices d'application. - 1. Raisonner les aecords s 'il y a Heu. 2. Indiquer les fonctions de certains Ull'ots . 3. Attirer 'l'attention sur l'orthographe d'usage, sur les h01nonymes, etc. 4. Analyse logique et graminati-cale. 5. P'ermutations diverses . 6. Dérivés et' oOlnposés. 7. Falnilles de nlots . 8. Conjugaison. 9 . Imitation des phrases. 10. Réd·action en rapport avec la dictée .

i ,

- 17-

IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase - Le pal'agraphe - La l'édaction

1. COlnposez des phrases avec iles mots du vocabulaire. 2. Conjuguez les verbes du vocabu:laire. 3. En un paragraphe décrivez un chasseur partant à la

chass-e. 4. Rédaction. - Un chien de chasse ou un lièw'e r·aconte ce qu'il a vu le

jour de l'ouverture de 'la chasse. Faites-Ile 'Parler. Se mettre dans Ja peau du personnage. Si c'est un chien:

attentif aux ordres du chasseur, aux odeurs et aux bruits. La ch air pal'Pitante du gibier blessé (pas de ,pitié) . Le carnage (pas d'a-ttendrissement). Si c'est un lièvre: ,ruse et inquiétude. Les premiers ,coups de feu qui ,lui donnent .l'éveil. On cherche une Tetraite; i'l faut bientôt en- t'rouver une autre. Les bêtes nlortes : sentÏ!m,ents éprouvés, réflexions.

- Un chass'eur eInbusqué: « D'un -côté, un grand gaill'ard à favoTis noirs qui faisait sonner toute une f.erraille à chacun de ses Inouvmnents, couteau de -chasse, ,cartouchières, boîte à pou­dre, S'ans .com:pter de hautes guêtres bouc}ées jusqu'aux genoux

_ et qui le granclissaient enCOTe; à l'autre bout, _ un petit vieux, appuyé contre un arbre, fUJlnait tranquillement sa pipe, en ·dignant des yeux ·co-m1ne s'il voulait dor-lniT ... »

Le gibier à terre,' « Au 1~ebol,d d'un fossé, les .lièvres au poil roux, Iles petits la'Pinsgris à queue blanche gi s·aient à 'côté les un~ des autres. ,c'était de petites paHes jointes par la 11101' t, qui avaient 1'air de demander grâ,ce, des yeux voUés qui semb1aient pleurer; puis -des pel~drix Touges, des ip-el'd,reaux gris qui avaient le « fer à cheval » CO'lnme mon canla,rade, et d'es jeunes de c,ette année qui avaient enoore -comme moi du duvet sous leurs plumes. Savez-vous rien de plus triste qu'un oiseau mort'? C'est ·si vivant, des ai'les ! De les voir Depliées et fpoides', ça fait frénür. Un grand chev,reui.J. sUJperbe et ·ca:lme 'Paraissait dorinir, sa petite langue rose dépassant la bouche C0l11ll11e pour lécher encore ».

A . Daudet ..

- Vous ll110ntrerez un chas'seur de votre ,connaissance, par­tant le Inatin tout heureux à lIa ,chasse et vous -l'ünaginerez ren­trant bredouiUe le soir avec des ,com'Pagnons plus heureux qUE' lui.

- Médor rentre de la -chas.se fOUThu : le gibier était rare ; le maîtr'e, d'humeur ,Ina us sade. 1'1 m·ange sa pâtée, se couche dans sa niche et s"endort. Imaginez un rêve qui 'le console de s a Inakhanee et de 'la 'mauvaise journée qu'il a p ::.ss'ée .

- 18-

. FICHE DE VOCABULAIRE No 1

1. Le bon écolier

Lecture.

Le bon écolier. Louis est un bon écolier. A la maison .il étudie bien ses leçons et il so1gne s-es devoirs. Ses livre~ et ses 'cahiers sont douh1és avec goût; on n 'y voi-t ni orei1lles d 'âne, ni taches d'encre. En route, il ne se chkane pas av,ec -ses condisci'Ples; il n'agaoce pas .l,es 'chiens, et il ne fait la ·chas·se ni aux chats, ni aux oiseau.' , mais il se hâte vers -l'école afin d'arr.iver :\ l'heur·e.

Après avoi'l salué 'So_n InaÎtl'e, il se rend à sa place et il parle SetÜenlent -lorsqu 'l,l est ql.l'estinnné. Il ne fait pas ses tâches en. regardant le ,cahier .du voisin. A la récréation il joue de tout o;;OJi cœur ; puis, au signal· donné, il se ,met en rang -et il r'entre en d .asse sans ,parler. A cause d e son travallet de 'sa bonne conduite, Louis est aimé de son maître et de ses -ca'marades.

Pl'éparatioD. à la rédaction,

Que fait Louis à la maison, en route, à récole, ~ la récréa­tion? COlUl1nent dois-tu soigner te,; livr-es et tes 'cahiers? Pour­quoi dois -tu en avoir soin? Que fais-tu ,en anivant à l'écoile ? Que fait 'l'écolier paresseux? et l'élève appliqué ? Pow'quoi L ouis est-il ai'lllé de son illaître -et de -ses ,ca:rnarades? Qui fré­quente l' école enfantine? l'école primaire? l'école secondaire?

Vocabulaire.

Faisons ICl chasse aux mots : COipie les lllotS o;;uivants -et si 'Pos'sible fais-les enh'eT dans de petites phrases. L'éCatIe, la c1ass-e, les li Vol"es, les cahiers, !les leçons, J.es devoirs, les -condiscirpl-es, les call1arades, les tâdles, 'les taches d"enClre, la récréation, la cour, les cartes, les tab,1eaux, la plume, le crayon, la gomIne, le porte­plulne, :les bancs. Le maître, 'la nlaîtriesse, l'instituteur, l'institu­trice; un élèv-e poli, s-oumis-, 'docile, appliqué, obéiss:ant, s-oigneux, attentif; un devoir long, facile , difficHe; des problèmes c0111pli­qués; un 'luaître sévère, indulgent; écouter IJoes -expUcations, écrire -une page, soigne,r ses devoirs, fréquentel' l'école, résoudre des problèm-es.

OrthogTaphe, Les sons,

La récréation la Técitation la définition l'attention

:le devoir l'espoir le s-oir ,Je rasoir

la ba'lançoire la p.ass·oire 'l'annoire l 'écu11l.oire

-19-

FICHE DE VOCABULAIRE No 2

Le bon écolier (suite)

Remplace les points par Joes Inots suivants : .

écolier ca'lTIarades notes é'lèves leçons devoirs récréation premiers -école cour effets cahiers classe nlurs soi-gnés s'co'laire bancs expUcations studieux .livres -consens appliqué maître

Le bon étudie -Ses ". et soi'gne ses ... J,I arrive toujours à J'heure à l' '" Ses ... et ses ... sont bien .. , Il écoute aUentive-n1ent l-es ... -et 'les ... du maître. On ne 1e v-oit ja'luais se quereBer a·v·ec ses ... Pendant la ". il joue dans la ... et il rentre en or.dre en ... Durant t-oute l'année '" il est ". et '" ; c'est pourquoi il -obti.ent de bonnes ". et iJ se ,classe dans les ... Il a soin de ·ses ... ; il ne crayonne ni sur les ''', ni sur 'les ' '', ni sur J.es ...

Conjugaison.

Copie: Présent du verbe être Je sui s Tu es L'nlÎs -e s t

studieux studieux studieux

Nou~ som ln e s studieux V.ous ê tes studieux loIs son t studjeu x.

Conjugue de lnêm·e: Je suis soig'neux; tu '" Conjugue négativen1ent -le prés-ent du verbe être: Ecris : Je

ne suis pas -distrait; tu n'est pa-s ... ; ".

COlllplète : Tu .. , obéissant; ils '" attentifs; .le .'. docile; vôus­exacts; nous ... polis; ils '" intel'lig-ents.

GrammaÎl'e.

Le nom

Les n10ts qui désignent des personnes, des anilnaux ou des ·choses sont des nOlUS-. Ex. : -le père, 1-e chat" :le Inarteau sont odes noms.

Ecris 10 nOU1S de personnes, 10 1100US d'anilncLUx, 10 no-ms -de choses.

Relève dans le texte de lecture d'abord les 1100ns de person­nes, puis les nonlS d'animaux, 'ensuite les nOll'1S de choses.

Classe les no-ms suivants ·en éc.rivant d'abOl~d les nOolUs de personnes-, puis les no·ms d'ani-maux et enfin les nOI111S de choses. L'écolier, le luaître, le livre, :le chat, la Inaîtr-ess'e, Jules, 'le crayon, la plume, Antoinette, le 'Plumier, la Iuouche, .Je chien, 'le crayon, le -cahier, la vache,

- 20-

FICHE DE VOCABULAIRE No 3

2. Notre famille

Lecture.

No us SOlnmes sept. Dans un 6111etière, un garçonnet de huit ans déposait des flelus sur une tOlnbe. Un visiteur lui den1anda ù qui ,était cette tombe. « -C'est cene de m.on frère aîné, Monsieur ; on ,l'appelait Jean . - As-tu d'autres frères -et sœuil:s? - Oh ! oui, M'Ûnsi'eur, nous SOll1mes sept. - Sept! et qui donc? - M'On père, ma mère, Jean, LOllÎ'se, André, Robert le cadet, et luoi . - Mais, reprit l'étranger, puisque ton frèl"e est mori, vous n'êtes plus sept, tu t'es trO'm.pé, cela fait six. » L'enfant' Teprit son ,cal­cul et dit: « Jean ,est au 'cimetière, il est toujours notre frère ; sinoIi. je ne lui porterais .pas de fleurs. Depuis qu'il est parti, je -lui en porte ,chaque 'soir, et je l'ain1e autant, Iplus ,mê'D1e qu'avant. Si, D10nsieur, vous voyez bien -que nous s.omn1es s-ept. »

L :étrangel', les laI mes aux yeux, s'éloigna.

Préparation à la rédaction.

Combien êtes-'vous en famHle? Comlnent s'appellent ton père, ta mère, tes frères-, tes sœurs. Qui est .l'aîné de ta fam,i'lle ? Qui est le cadet? As-tu des oncles, -des tantes, un grand-père, une grand'mère? Combient le petit eniant avait-il de frères? de sœurs? De combien de Ine111bres s'e oo.rnposait cette falnil'le ? COlnbien étaient encore en vie? Que penses-tu de la réponse du garçonnet? Pourquoi appoIiait-il des fleurs sur "lat ombe de S'ÛTI frère? Que doit-on faire -pour les. défunts?

Vocabulaire.

Faisons la cbasse CLUX mots. Copie les lnots suivants et -cOlnpose de petites phrases. Une famiBe, le père, 'la mère, les enfants, 'le grand-père, la

grand',mèr.e, le frère, l a 'sœur, 'l'oncle, le neveu, :la tant'e, la nièce, les cousins et les cou s-ines, le mari, .la femme, les époux, les or­phelins. Une famille nombreuse; des enfants dociles, aimables, affectueux, reconnaissants, des parents dévoués, bons. Aimer ses par,ents, le'Y respecter, leur obéir; ne pa's ,se ,chicaner avec ses frères.

Orthographe. Les sons.

Copie les mots suivants, et fais entrer chacun d'eux dans une phras,e.

l 'e neveu un religieux des œufs l'e jeu un 'creux des bœufs le feu un curieux des vœux un aveu un vaniteux des nœuds

- 21-

FICHE DE VOCABULAIRE No 4.

Notre famille (suite)

Relnpla'oe les points par }es mots suivants: parents tante oncle fanüBe père cadet g,rands-parents peine grand-père 'mère 111ère iTère cousins grand'mère sœur cousines

Nous SO'lll'lneS 'six en ... Mon ... h a'Vaille à l'usine; ma .. , s'oocupe du ménage; U10n '" aîné est mécanicien; ma '" Rose aide maman; Joseph est en appr,entissage chez lTIOn _.,; moi .le suis le ... ; je vais encore à l'école. J'ai plusieurs .,. et de nom~ breux ... et '.' Mes " . sont morts; je n',ai ,connu ni mon '.', ni Ina ... J'airne bien mes "., je leur obéis, et je In'efforce de ne pas leur causer de la

C onjugaisol1.

Copie: Pl'ésent du verbe Cl v 0 il' J'ai un frère Nous avons une tante Tu as une 'sœur Vous avez une .cousine l'l Cl un onde Ils ont un grand-père

Conjugue de ill,ên1e: J'ai un bon pèpe; tu Conjugue le verbe avoir négativement au présent. Je n'ni

pas de frère, tu n' ... Cou1plète : Nous .. , une ma'l11an; i1s .. . un grand-père; tu

11n cousin; j' .. . une nièce; vous '" une g-rand'l11al11an; Louis un onde.

Grammaire.

Le nom commun et le nom propre

Reillarque : Le frère, le cheval, la table sont des noms com-muns 111a1'ie, Piel'l'e, la Suisse, ?e Rhône sont des nOlns propres.

Les noms pl'opl'es s'écrivent avec une majuscule. Ecris 10 11Ol11S con1U1uns; puis 10 non1S propres. Classe les noms suivants. Ecris d'a-bord les noms propres ,

puis les noms com.mllns : ~ose, Joseph, 1a Dranse, un torrent, une HIle, un garçon, ,le Cervin, la France, le -chien, Médor, Mistigri, le chat, la poule, Antoine, Lucien, le Inaçon, la fleur, la sœur, Jnles, Gerlnaine, illmnan, le fi ls.

Relève tous les no.ms propres du morceau de 'lecture. Contraires : Donne ora'l'ement le contraire des phra.;;,es sui­

vantes: Mon frère SOli en pl1eurant de sa chaInbI~e. Louis fait plaisir ù ses parents.' M'On oncle ,est phlS grand que mon père; il est aussi plus Jeune et 'Plus fort. .

Dis : Ma sœur 'entre en .. ,

22

FICHE RECAPITULATIVE D'HISTOIRE

Trouve la question qui se rapporte à chacune des réponses suivantes:

ns bâtissaient leurs nl..aisons sur les lacs. Ce pays se nomma depuis HEL VETIE. Divicon. En 58 avant J. C. A Martigny , en outre, on a découvert des ruines de cette

époque (un théâtre romain, des tOlnbes, etc.) Il 'répondit: Nous honorons ,f'e·mpereur, mais nous ne sa-

crifions pas aux dieux ... St. Sigismond en 515. Us ,civilisèrent 1es Barbares ·qui avaient envahi le pays. Il régna de 768 à 814 . EUe gouverna le pays pendant que son fils Conrad n'était

encore qu'un enfant... Les AUémanes, les Burgondes, les Ostrogoths. En 999 à Hugues, évêque du Valais. Dans les :WaldstaUen ou pays forestiers. Uri et Schwyz ... mais Unterwald n'en avait pas. Le 1er août 1291. Il répondit: C'était pour te p epcer le cœur si .ravai" eu le

malheur de tuer lnon enf.ant... Dans la nuit du 7 noven1bre 1307. Al. Y .

FIOHE, DE DEVELOPPEMENT Préparation à la rédaction

Dans une phTas.e courte sur les modèles suivants, es~aie d'écril~e COlnlnent ,est un animal ...

« Ah! le joli papillon, rose, azur et vermillon )}. (Vennillon = Touge COinme de bonnes joues). Ah! élégant pinson ... Ah ! le IUlnineux ver luisant. Ah ! la lnignonne cocc.ine!lle ... Trouve toi-même. Il y a les personnes : Sur le lnodèle suivant, fais le pOl'tr,ait de ton . petit frère, du

rémouleur à la grande barbe ... d'un clown de cirque (nez, pom-111ettes) .

« Ah! pl!écieuse et délicate créature, petite tasse de la por­celaine la plus fine qu'un rien briserait, la n10indre chique­naude ... ~

Et puis H y a les choses et les p'ersonnages des contes. « Ah! C'est une fée de lune ,coiffée ». Peut-être ' une simple bulle de savon .. . , une étoile flIante .. . ,

un trèfle à quatre .. . , un reflet dans l'eau ... ou tout autre chose. 111. V.

- 23-

CONJUGAISON : L'IMPARFAIT ET LE CONDITIONNEL Ex,emp-le : Si j'-ét ais berg,er, jaurais un chien qui serait mon'

compagnon. Si j'étais le vent... Si tu ét ais la pluie ... Si E lisabeth... reine ... Si nou s ... ces n u ages l à -haut... Si vous ' " .des étoiles ... Si tous les écoHer s ... des .. .

E m ploi du conditionnel L,es aninl.aux disent :

Si l e printemps n e tardait pas tant, j'e ... dit l a lnésange. Si ,le chasseur n'était pas à l'affût... S i le loup ne rôdait pas d ans les Ibois ... Si ma 'cü:rde se rom.pait, disait Blanquette, la petite chèvre

de Monsi eu r SegUin, je... .

Ne confondon s pas le conditionnel et le futur.

La Inaît.r;esse d'école te dit: Si tu étudies bien ta leçon, tu la l'éciteras t rès bien. Si t u étudiais bien ta leçon, ? ? très bien. Si tu te tiens 'Correctem,ent , tu... (écrÏI'e, dessiner) . Si tu te tenais cou€ctement , tu ... Si tu écoutes aUent iveJnent, t u (compTendre, savoir). S j tu écout ais attentivelnent, tu ... Si tu ne t' arrêtes 'p as en r oute, tu (ar river , avoir l e temps). S i tu ne t'alTêtais pas en rou te, tu '" 'ft!/. Y .

GRAMMAIRE

F ormation des n oms composés

(Peut ser vir pour la for mation du pluriel)

Aux nom s suiv.ants , ajoute un deuxième n om. qui convienne et fa is-les précé der de 'l'ar t icle un, une, des.

Ex. : Reine- ... 111ar guerite, ... <Claude. chou- timbre-chien­oiseau-

dam,e, 'chat-

Aux adjectifs 'suivants , ajoute u n deuxièlne adjectif ou un nom: fais-les précéder de Ile ou de la : douce- joli-grand- faux-aigre- b lanc-rouge-

Aux verbes suivants, ajoute 'égalem ent un 1l0ln et l'artide indéfini au sin gulier seuleu1en t :

·pèse­gagne­cure­presse-

24 -

porte­garde­peroe­réveiHe-

FIOHE DE DEVELOPPEMENT

M. Y.

La fleur et seS parties: ]a renoncule ou bouton d'or

Cherche à quelles questions on a répondu en disant : EUe est ronde co·m me une tête et creusée comIl1e une peti-

te coupe. C'est l'enveloppe jaune de la renoncule.

Il y en ·a dnq ... EiHes sont plantées .co.nlme de longues épingles tont autour

de la pelDte verte du pIStl'l. Dans cette boule qui éclatera quand elle sera mûre. Je les ,cueHle Ile plus longues possible ... Ce petit cornet vert où était enfenué le bouton avant de

s'ouvrir. Cinq 'petites feuiHes d'un vert différent de celui de la tige

le composent. J'en COl1l!pte -cinq. . La r-enoncule est gracIeuse, fragile, très peu odorante.

M. Y.

TRAVAIL DE CLASSE POUR LES PETITS

Voici des fleurs, deux à deux -écris-les ,en cominençant par la ,plus haute sur tige.

Dans les p~és: . .. La pâquerette, la m.arguerIte, le pIssenlIt, la reine des prés,

le bouton d'or ou . r·e'11onc1.])le, Ja R,otentiUe, la sauge, le myosotis. Dans ,les chaInps : fais deux 'colonnes, une pour les plantes

utiles, l'autre ,pour l,es ~uisi,bles. ou véné~leuses (qui renferment du poisDn) -: Il'anis, le ,hn, ,1 aVOIne, la nleHe, 1-e tabac, le bluet, 'la moutarde le chanvre, le coquelicot, la saponaire, la belladone, l'orge la ln~nthe ;J.a pensée des chanlps.

Dans rIes ja;dins: ,ces. J?lantes sont parfumées; commence par écrir-e ceNe des deux qUI 1 est davantage: l'anémDll.e l' œillet le lis la tulipe la rose le ~laïeul le dahlia l'iris la pensée la jacinthe la jonquille le narcisse M. Y.

- 25-

Calendrier d'observations de la nature

"Iles noms des fleurs" Ceux qui dés,irent fa.ire une étude ,sérieuse ·de la flore sont

plus nünlbreux qu'on ne l'e pens-e. Les l1gnes qui suivent sDnt écrites à i1eUl' intent.iÜln.

Il y la plusieurs façons de Is'intéressler .aux pŒantes : Un slav,~t à !lunettes renfor:cées pal' des loupes, muni de sa

boîte verte, de s·a petite pene, d'un giI'o:s bouquin -et de tout l'at­tir:aill de !J'herborisateur s'anrèbe devant chaque bdn 'et ne laisse échapper aucune variété de p 'lantres. Chapeau bas! Vous .},irez bientôt le résultat de s·es investigations dans le bultl·etin de la Murithienne ou dans une -auh'e publication slCÎentif.ique.

Que Iceux qui ne peuvent pais l'imiter ne s'e découragent pas. On a Ile 'moyen d"arcquérir des Iconnai'8's·ances botaniques estima­bles sans êt:r.e un émule des !spécialistes.

a) Il convient de . 'connaîh~e d'abord plus exactement nos plante9 Œl!ltivées, 11es espèces herba'Cées 'et aussi 'les arbres. L'œil et 'Ia réflexion p-euv:ent faire là des découvertes insoupçonnées.

lb) Ensuite ,ce sont les al'bustes des haies, et '1es es'senoes fo­restières qui soUidtent notre attention. Dans 'ce do-maine lexistent encore trop de lacunes.

c) Pui9 nous pas'Serons aux plantes sauvages de noh'-e Illilieu habituel -et à d'autres moins comillunes.

-cl) Enfin nous profiterons de quelque excursion en lllontagne pOUl' nous pro:curer Ile 'p'laisir ou p'lutôt da joie de connaître pal' leurs nom's quelques bêl'1es espèces de lIa flore alpine si riche et s·i digne de notre sym,p'athie.

e) Il n'est pas S'3.'l19 intérêt de savoir éti-queter .aussi quelques plantes ornementales.

Comment apprendre à t,rouver soi-nlêm.e 'lles notrns des plan­tes? En 'vous servant d'une :f.Jore. En void une 'qui vous permet

GRAN D CHOIX

ARMONIUMS neufs et occasions. .

VENTE ~ ÉCHANGE ~ LOCATIONS ~ RÉPARATIONS ~ REVISIONS Devis sans engagement,

Recueils de chant ~ Musique pDur ~ -,~ ~_~

Harmonium et Orgue UlI ~"~CIT. Tél. 2 10 63 ------:-"'.-:::a:

SION

PIANOS et

Instruments de mUSiQU:;

- 26-

de dét.errnüner des individus du règne végéta'l sans diffkUJlté, sui­vant une luéthode H'ooes,sib[e à ,chacun. La s-illllp:le indi'cation complète du titre de cette flore vous en montre ~>a va.'leur :

Gaston Bonni,et"

LES NOMS DES FLEURS trouV'és

Ipa~r la méthode simple sans aucune notion de bo>tanique

:avec 372 photo.graphies en couleurs,

représentant les plantes au Hers de leur grandeur natureUe 'et

2715 figuI"es ,en noir ouv:rage indiquant les propriétés nl'édi'c3'les des p1antes, avelc ~es. .doses à employer, le.s dangers que 'Jes plantes peuvent pré'5'enter.

1em,s usag·e.s agriICules et industrie'1s, les ftteurs recheI"chées par :les. a.beiUes,

Iles nOlns vulgaires, ·etc.

Je ne propOts'e Ipas üette fi10re .paree qU"eJUe n'exige aucune no­tion d·e botanique, ,chacun Ile devine, 'lll3!Ï'S à 'cause de ses nom-breux avantages. " .

Void à titre d'exemple une p'Iante herba:cee a flelH"s Jaunes et avec des feJuillll'es divilslées qui est fréquent·e dans nos. Pl'éS de la 'plaine et des mayens. Le gll~de que je v~us rec?t1n:rna~de V?US

conduit par les étaJPes, .c'est-à-dIre 'les cararcteres sUIvants Jusqu au nmll de ,cette pLante :

Plante ayant des fleurs Plante herbacée Fleur non .con1posée Flleur~ jaunes Chaque fleur in~gulière Feui11Jes 'Profondément divis-oos Fleur 'en papillon FeuiUes non teTiminées ,par un filet Feui,llies inféTieUTesayant leurs fD1io~es termina'les beau­coup plu:s grandes ,que 1es autres fo1io[es .(voir fi~,ure du :livre). A ,la base des fleurs sont de petItes f.ernlles en éventail (voir f.Lgure du 'livre).

NO'Il1 : Anthyllis vulnéraire ou vulnél'aire. N'est-ce rP,as que cet --exemple dOLt vous suggérer l'idée que la méthode employée est vrai-ment fa'CÎlle ?

La :tablé veTS la fin du volumle ajoute le 'renseignement sui-vant: «Bonne plante fourragère, parfois cu[tivée. Employée pOUl' eÏ.catriser les plaies. ,.

- 27-

Prenez et em.tployez « Les nû'l11S des Neurs » édité à la Librai-· l'ie géné:r:~e, Pari'5i, et que -cha.que !librairie peut vous procurer .. Prix actuel: 'environ fI'. 5.-.

Si vous 'avez des 'aIubitions plus hautes, vous pouvez vous servir de Thommen, Atla.s de poche de :la Flore sui'sse, méthodi­quement Iclassée 'et peI"Il1ettant une :r:echerehe facile. Illustrée. Prix fI'. 12.50. Les ,admira:teuTs de lIa flore des hauteurs trouve­l~ont ,des textes et de trè'5i bertles iUustrations en couleuTs dans « La F,lDTe ,alpine» de Schrôter.

Reste à se ménager le t€llIlpS : :l'e dimanche -a,p'rès~\Ilüdi, le sO'ir­ou à d'autres luoments, ,suivant les O'c>cupations es.tival,es, de cha­cun.

On ne regl"l€t-te p.as les heures :passées a'vec 'les fleur'5i qu'on a appe'1ées les -értoiiles ·de la terTe. C. G.

N. B. -- Cet -a.Iikle devait paraître en mai.

'Pour la fête de maman

La main de maman Quand -maman !llle donne ~la (main, Je n'.ai 'pas peur SUT -l'e chemin, Même 'le soir . Et qu'il f.ait noir. Le vent .peut secouer .la porte Si fort qu'on -croira.it qu'il l'.emporte, Il ,peut aboyer notrechi'en, Je ne crains T-ien. Quand je sens sa main dans la mienne, En m'endorunant sur Ses genoux, J.e n'ai pas ;peur -qu'un ,méchant vienne Et -m'emmène Join de ,chez nous. La douce 'main qui m,e eareSIYe Protège, ô ma -chère m.aman, Et rassrn'e de ta tendres,sle Le cœur de tOlfl petit enfant. D. Billotey.

maman Quand il faut ,éplucher un gros tas de Jégumes Quand i'l faut aHumer le ,grand fourneau ·qui fume Mam'an ne .ait jamais : «Je ne le :ferai pas ! » Mais elle nous prépare toujours un 'bon r-epas.

- 28-

Il faut Tanger après et fai,re la vaiss'eHe Et prendre le balai, le chiffon et lIa pene,

. Laver et rep~ss'er, touJours racooml1.noder S'oocupeT des ,enfants', et bien les élever!, . EUe est douce et .gentiHe et tout le monde ial~e. Pour s'es petits ,erifants, .eLle. prend t~nt '~'e pel?-e ! Je voudrais :mieux raider bIen que Je S'OIS petIt Et je vais '1 "ffiIl'b ras s,er, pour lui di'l~e : meflcÏ 1

Gomment r aime ma petire maman Avec ,mes yeux, si tendrem·ent, quand je ,la regarde; Avec m.es pieds, ,qui me 'Portent sans ces'se ~ers elle; .Nvec .lne~ Inains, 'pour .lui aider bien volontIers; Avec ma bouche, qui ne doit Tien dire de nléchant; Avec 'mon ·cœur, pour ne jamai·s la ,chagriner. C'-est ainsi que je t'ailm·e, petite m.mnan.

ITIaman Lorsque j'avais deux ans, nl3.1nan, tu -étai,s fode COl~1l1'e une

force de Dieu, tu étais ,betle de toutes sortes de beautes n,att~­relles tu étai,s douce -et claire COffilIne une eau cour,ante, tu eta~·s 'Pour 'J.noi 'la plus oOlnplète représ,entation '~'ll nl0nd~. Je te VOIS et je te sens. Tu 'ress.emhles à la terr,e facIle et calme de ch~z nou~, qui 's'en va, ,coteaux et vaHons, avec de~ ,chan~ps et des pl'es de verdure. Tu prends ton enfant sur tO~l 8'el~, tu te caresses, tu es bienfais'a:nte et il m'est ilnpossihle d'l,maguler. le ln.a?de ."ans toi. Chal'lés-LoUls Plulzppe.

BIBLIOGRAPHIE

Oeuvre suisse des Lectures pour la Jeunesse (OSL)

Le rappnrt annuel 1947 ~e ,l'Oe~vre s~isse des le~ture~,~our la jeunesse déplore 'la ,perte tres se~s~ble faIte ~u cour s ~e, 1 ~xer­cice de Ml' A. Fis'chli, Muttenz, pr,esldent de l œuvre, ~ecéde su-bHement.

Les résultat~ obtenus ont été de nouveau des p1us encoura­lJeants. Le nOlmbre des' brochures vendues a accu~é une a~gnlen­tation sur ,celui de l'année pTécédente. Une. cllrquantrune . de nouy.{~nes brochul~es ont été publiées en françaIS, allemand, Ita­lien et mê:Ine en rom:anche (4). Ainsi l'œuvre a offert aux enfants de notre pays œ qui est pour eux de la ,plus grande importance:

- 29-

de saines lectures de chez nous, qui oppo.s,ent un barra,ge efficace au flot de publications imlnorales et de nlauvais goût venant de 'l'étranger .

Que le,s p aTents et a,mis de la jeunesse songent aux brochu­res de 'l'OSL lorsqu'ils ont un présent à faire. Us procureront .ainsi aux ga,rçon~ et aux finettes de chez nous un plaisir au­thentique et durable.

LIENHARD UND GERTRUD

Ein Erziehungsbuch unseres grossen Pestalozzi, des vielen ver­traut, das aber aueh viele kaum kennen, gesehweige denn je ge­würdigt haben. Der Sehweizerisehe Verein abstinenter Lehrer und Lehrerinnen (Landesvorstand in Bern) , der vor furzem sein 50-jahriges Bestehen gefeiert hat, gibt es mit guter Ueberlegung her­aus : Das Bueh wirft aufbauend und hilft die besten Krafte wecren, vor allem den reehten Elternsinn und Familiengeist. Der befannte' Jugendsehriftsteller Adolf Haller hat es neu bearbeitet, von gewissen Langen befreit und so weit es notig ist aueh kurz erklart. So kann man es allen Lehrern und Erziehern, Eltern und Jugendliehen in die Hand geben. Es kann zum erstaualieh billigen Preis von Fr. 1.80 bei allen Buchhandlungen oder beim Sehweizerisehen Verein abstinenter Lehrer und Lehrerinnen, Landesvorstand in Bern, be­zogen werden ..

Répertoire des Bon,nes Adresses

fcurniture

d'école et de bureau Matériel d'enseignement

Tableaux m~ir':i

KAISER & Cie, S. A., Berne Rue du marché 1~-",1

, Pour la volaille:

En " ou 6' mois seulement un diplôme de commerce avec une ou deux langues garanties parlées et écrites. Prolongation sans augmentation de prix. Cours de vacances de 2, 3, 4, 5 et 6 semaines. Prosp. Réf. Ecole Tamé, Sion, Villa Lambrigger, Condémines. Tél. 22305. Début des cours tous les 15 jours

Fourrages "SEG" Fédération Valaisanne des Producteurs de lait

SION"

MANUFACTURE DE PAPIERS

Pour votre publicité adressez~vous en toute confiance

à

Publicitas, Sion

Plell 1 Cia o SIC)N • Av. du Midi

fERS - QUINCAILLERIE ARTICLES DE MÉNAGE Calorifères - fourneaux-Potagers ARTICLES DE SPORT

1 LONZA S. A. DALE 1

Répertoire des Bonnes Adresses

ssayer les bonnes pâtes

A ['est les adopter.

c lège 8

Les grands magasins

Louis Tonossi-Zufferey SIERRE

la maison au plus grand choix.

ari , liD J Internat et Externat pour Jeunes Gens

1 Ecole primaire ~ Cours préparatoire à l'Ecole Normale ~ Ecole Commerciale

L'habillement le plus chic Au prix le plus bas

chez

H. A. RAUCH SI ERRE

Bâtiment des Pestes

MAISON de CONFECTION pour Dames et Messieurs

DUCREY .FRÈRES MARTIGNY

L'instituteur, ruprès le relUr lralbeur de la jou.rnée seM heureux de jouir cires p:l,aisirs de rIa f:ami'll~ et de se d,élasser d,ans des meu­

bles de fla

Maison A. GERTSCHEN, Fils, Brigue Représentant: M. OTTO GERTSCHEN - SIERRE.

Léon lmhoff PAPETERIE - RELIURE

ENCADREMENTS

Tél. 210 70 SION

Teinturerie Valaisanne Jacquod Frères

Sion La maison de cànfiance