l'ecole primaire, 15 janvier 1940

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SION, 15 Janvier 1940. No 7. PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE ORGANE DE LA VALAISANNE D'EDUCATION 59me Année. ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.- LéS abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défaut contre remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. Cl. BÉRARD, Instituteur, Sierre p- Les annonces sont reçues exclusivement par __ A UBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION venue de la Gare Téléphone 2 12 36

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SION, 15 Janvier 1940. No 7.

PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

ORGANE DE LA 50C"~TÉ VALAISANNE

D'EDUCATION

59me Année.

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.-LéS abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défaut contre remboursement

Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. Cl. BÉRARD, Instituteur, Sierre

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SION, 15 Janvier 1940. No '7 . 59me Année. . ---------------------------------------------

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L'ECOLE PRI MAIRE ORGANE DE LA SOCIËTË VALAISANNE D'ÉDUCATION

SOM(lVilAIRE : .cOIMINLDl I.cATIO-NS DIVEHSES: Travail annuel -des (, ·':1nc1ir1ats au Brevet de ca,pacité . - Etude ch milieu. - Se'l'vice des ateliers de -loisirs de « P ro Juventute ». - Les école,s rt le Noël du Soldat. - AlJ0I111E'ment à l' « Ecole Primail'.3 ». -- PAHTIE ,PEDAGOGIQUE: Lire, parler, rédiger. - Hygiène sc:o l air ~. _.- La -dictée. - Le Service médico-péda.gogique valaisan. - L'enfa.nt et les mécanismes du calcul. - Instructions minis·térielles. P,AIRT,I:E iPRATIQUE: Langue française, centres d'intér;êt, 1ère et 2ème semaines. - Histoire. - INFORMATIONS PEDAGOGI­QUES. - Nécrologie.

Travail annuel des candidats au Brevet de capacité

Nous rappelons qu'en vertu du Règlem.ent des Ecoles nor­males, tous les instituteurs et toutes les institutrice~ qui ne sont pas encore en possession du Brevet de capacité ont à fournir cha­que année un travail éc.rit sur un sujet indiqué par le Départernent de l'Instruction publique.

Les travaux qui ont été fournis en 1939 SUI: la brochure. de :Mgr Dévaud: « Lire, parler, rédiger » ont donné, en général, complète satisfaction; nous félicitons sincèrenlent leurs auteurs.

Pour l'année 1940, les candidats au Brevet de capacité de la partie française du canton feront l'analyse de la brochure suivan-te : « Etude du milieu »

par les Sœurs de Notre-Danle de Nanlur.

Les candidats qui se présenteront cette année voudront hien faire parvenir leurs travaux à leurs Inspecteurs respectifs pour le 15 mai; les autres, pour le 1 el' septembl'e.

L'examen oral de langue française portera plus spéciale­nlent sur Corneille et son chef d'œuvre: « Horace ».

Le Chef du Dépal'tement de l'Instl'uction publique,' Cyr. PITTELOUD.

- 194-

. « ETUDE DU MILIEU »

Voici quelques préc.isions sur l'ouvrage indiqué ci-dessus par le Département de l'Instruction publique.

« Etude du n1Ïlieu» constitue le premier fascicule d 'une Mé­thodologie de l'enseignem.ent prinlaire à la publication de laquelle h:availlent activement les Sœurs de Notre-DaIne de Nanlur (Bel­glque). Petite brochure de 76 pages seulement, écrite dans un es­prit de large cOlnpréhension pour les « nouveautés», ·et -de sage prudence dans leur mise en pratique, elle intéressera plus spécia · lement les maîtres qui ont à s'occuper d'élèves des 1er et 2nle d.e~rés.; m.ais tous, Inême, ceu~ qui ont. déjà leur Brevet de capa­cI~e, aUl:~:uent av.antage a faIre. connaIssance avec ce petit écrit pedagog~ql1e, qUI ne soulag~raIt leur porte-nlonnaie que de un franc SUIsse et quelques centInles. En voici la table des nlatières :

PRE:MIERE PARTIE Pages

1. Pourquoi introduire au prograInnle une étude du nlilieu 5 2. La vraie notion du « nlilieu » 7 3. But de l'étude du milieu 8 4. Les moyens à Inettre en œuvre. . 11

a) L'observation, son rôle, ses lhnites 12 b) Les recherches personnelles 14 c) L'enseignelnent positif du maître 16

5. La répartition des thèmes . 18 6. Les limites de l'étude du nlilieu 20

DEUXIHME PARTIE IPages

A. Let pratique 1. L 'étude du milieu à l'horaire 27 2. Préparation des plans 28 3. Les tàches préparatoires, les leçons, les annotations, le

cahier spécial 30

B. Suggestions 1. Quelques thèInes proposés :

Les saisons 38 Mon village ou n~a ville natale . 49 L'eau, Les l11.oyens de transport, P. T. T. . 56

2. Bastogne, ma ville natale: développement type d'une partie du second thèIne 60

3. Questions récapitulatives. . . " 66 4. Quelques pages spécin~ens de cahiers d'enfants " 69

. Les c~nc~idats n'o,nt à analyser par écrit que les 36 prelnières p~ges~ malS Ils sont fortement invités à ·énlettre égalenlent leurs refleXlOl1S sur les autres pages. Peut-être que quelques n~aîtres.

c

- 195-

gagnés par la nléthode, voudront bien composer le plan de un' ou deux thènles, dans le genre de ceux. qui sont donnés en exenlples dans la brochure.

~ r~ison, des circonstances actuelles, créées par la guerre, les lIbrau'es etrangers ne donnent suite à une conlmande que si elle est accompagnée du Inontant voulu. Pour se procurer l 'ou­vrage indiqué, il suffira d'envoyer à l 'adresse suivante: Maison d'éditions A. vVesmael-Charlier, Rue de fer 69, NClD1UZ' (Belgique), un nlandat poste international de 1 belga 40/100 (environ 1 fI'. 10, argent suisse), en indiquant exactell1ent son adresse sur le coupon, avec, au revers, cette Inention : Pour un exeInplaire de la brochure « Etude du milieu », p ar les Sœurs de Notre-DaIne de Nam.ur.

SERVICE DES ATELIERS DE LOISIRS DE PRO JUVENTUTE

On sait qu 'à 'l'Exlp osition Nationale la Maison de la Jeunesse a présenté au public avec un très vif succès un ate liel" de loisirs en ac­tivité. Depuis ·nombre d'années déjà, des organisations voùent leurs eflfort s à une cause qui leur a paru esse·ntielle: la saine utilisation des loisirs de nos jeunE's. Aujourd'hui plus que jamais, a lors que le ch8lf de fami,lle est .souv·ent mobilisé, nos jeunes ont ·besoin d'être .guidés dans leurs 'heures de liberté.

Il s'agit clonc de répandre C'hez nous une idée dont l'utilité publi­que est inconstestable et de lui gagne,l' la sympathie -et l'appui de notre population. Pour ce faire, l€· secl"étaTiat général de Pro Juven­tute, Seilergl'aben 1, Zurich 1, vi·ent de créer un service des ateliers de loisirs qui sera une centrale de reno-eig.nements et de conseils à laque,lle les intéressés pourront s' intéresser en tout tE'mlps. 'Ce se.r­vice veut susciter des initiativeB locales en faveur de 'la ,création d 'a­telie-rs de loisirs; il veut également -que les parents, chefs de groupe­ments de j-eunesse et autres éducateurs reçoivent des ,directives qui leur .permettent d'orienter les jeunes pendant leurs heures de libe-rté. Il est disposé à colla'borer pratiquement à la création de c'es a teliers par l'envoi d'un matériel de documentation E·t par detS< ·conseils. [,e pubhc serH. tenu ultérieure,ment au courantcle cette nouveolle acti­vité de la fondation Pro Juventute.

Les écoles et le noël du Soldat Grâce au dévoueillent enthousiaste du corps enseignant et

de la jeune"ise de nos écoles, les troupes qui gardent nos fron­tières ont fêté Noël dans une ahnosphère de joie fan~iliale. Nous ne pouvons Inanquer d'expriIner notre sincère gratitude à tous ceux qui nous ont envoyé des souhaits, des dessins et des lettres qui ont été un des élélnents de réussite de cette belle fête.

- 196 -

Nous prions donc les institùteurs et les institutrices dont les élèves ont écrit des lettres de Noël à nos soldats de bien vouloir nous le faire sa voir au ll'loyen d 'une sÏlnple carte. Messieurs les recteurs et ins tituteurs principaux de groupes scolaires in'lpor­tants pourront s'~ntendre avec leur personnel enseignant et nous indiquer ces classes sous forme de liste.'

Nous nous proposons de f a ire usage des lettres les lueill eures pOUl' une action sp éciale qu e nous porterons en telnps utile il la connaissance de n otre p opulation . A cet effet, nous prions les institu teurs et institu trices de prendre connaissace des répol1 "ies adressées aux enfants par les soldats et de nous a d resser deux, au lnaximu m trois par école, des p lus belles de ces lettres . E lles leur seront retournées dans un délai très bref.

Les lettres et cartes peuvent n ous être adressées n on affran-, chies à l'adresse suivante: Secrétariat central du Noël du Solda t 1939, 3, Rue de Genève, Berne.

Abonnement à l'Ecole primaire Plusieurs institlltrices nous ont encore écrit quJon leur Cl re­

tenu 9 fI'. sur le traitement de l/Ovelnbl'e pOl1r l'abonnement à 1 Ecole Primaire » . Cela n 'est pas exact)· dans ce montant sont compri,1j les 3 fI', dl' cotisation à la Société (les Institutrices du

1 i romand. NOliS répétons llne fois pOUl' toutes que [(' prix ) onllcmcnt Ù l' « Ecole Primaire)} est uniformém.ent fixé à

l'. 6. . L'administration de la reVlle ne perçoit pas davantage.

~AR'TIE PlEDAGOG][~l

Lire Parler... Rédiger par 'Mg.r DiE V A UD.

Travaux des candidats au brevet d e capacité. ( S uite et fin)

LA REDACTION

ouvr~~~r Eaé~~~! .I?:rl~ ?e l~ rédaction en deux endroits de son donner ~ettement l~l ~elfl~, . Cl est ~ou~', la con'lparer fi la lecture et t d ,.. e Cl a plemIere place. « Nous osons pré e~. r e, ecnt-Il, que, dans les classes primaires et rhn i '" -

peneures, le premier rang doit être accordé à l'ap p t.a

re\) "dU .. pren lssage e

- 197 -

l ~, lecture, le second à l 'exercice de l 'expression orale, du parler , et le troisièm.e seulem ent au développ eln ent de l 'aptitude à ré­diger. » Les jpages qu e l' au teu r consacre à cette questiOl~ (Lectur e ou r édaction, p. 47 à 52) ont suscité quelques p r otesta tlOl}s de. la part d 'instituteurs et d ' institutri~es qui estiluent qu e l~ redactl~)n n 'occupe pas une place aussi ll1inüne qu 'on veu t bIen le du e dans la vie de n os gen s de la caulpagne, surtout dans un p;:tys délnocratiqu e COlUlne le Vala is, où l'ln si grand nOInbr e -de citoy~ns peu vent êtr e mnen és, p ar suite de leu rs fonctions plus ou ll1?ln.s éph élllères , à r édiger diver s cOlnptes rendus . « Il Ille se~nb le, ecnt l'un d'eu x qu'on n e do it pas re léguer COJnlne ch ose 111lnuscule le rédi ger' de/n s n os classes paysanncs, cal' la vie d 'cmiourd'hui n'est pas cell e d' il !I a cen t an s ... COJnrne l'on juge de la valeul' nl ?l'ale d' un 110111Dle Ci ses v ertu s, on jugera de mêIlle de sa valeul' In tel­lectLzelle Ci sa ph zme, d it un v ieux dic ton d e chez n ous. » (M. E ,) Un autre, se basant sur son expérience de « gribouillard 111ilitaire», avou e avoir eu entre les Inains des rapports d 'officiers , d e sous­officiers et de soldats absolument incOlnpréhensibles (n 'exagérons rien !) , et il en tire la conclusion que ce serait u ne erreur de nü ­nilnisel' la part de la r édaction à l'école . Une candidate, de son côté, déclare : «Il est vl'ai que dans la vie l' 110mnle du peuple s'exprinlC ol'Cllell1ent infiniment plus souvent qzze pal' écrit , nl clÎs il esf évident aussi que les aptitudes cm parler et à la lecture s'acquièrent plus facilen lent que les aptitudes à la rédaction. A l'âge de l'éJncmcipation) toutes les intelligences moyennes savent lire et parl er couramment, mais beaucoup se montrent incapa­bles de rédiger correctelnent une lettre . De plus , la, science du parler se perfectionne spontanément, en dehors d e l'ecole, pal' le frottemen t des langages, taneZis que l' orthographe et la rédaction n e s'apprennent qu e SW' les bancs de classe (ILl prix de COInbien de peine de la part du Inaître et de l'élève. Pourtant conlbien ap­préciab le est pour chaque trclVaillenl' la possibilité de présenter au besoin un écrit convenable cm point de vue français et ort ho­gl'Clphe. Dans le parler) les fautes les p lus grossières gli ssen t ina­perçues, tandis que dans la lettre les moindres imper fec tions peuvent être ridiculi sées: les paI' oles s'envolen t, 11lais les écrits restent. » ( M. A .. )

A n e lire qu e les p ages que Mgr Dévaud consacre à la ré­daction dans la con'lparaison qu 'il en fait avec la lecture, on ris­qu e de lnal interprét er la p ensée de l'auteur, ou ,du n'loins de la forcer ; In ais dès qu'on p arcourt la troisièn'le p artie de son ou­vrage, la plus longu e, qu'il consacre précisén'lent à la rédaction, on se t rouve n etten'lent fixé su r ce que désire le distingué péda­gogue fribourgeois, et l'on consta te qu'à son école on doit faire de l 'excellent travail. La candidate que nous citions plus haut n e dit-elle pas elle-Iuên'le : « Si la lecture des chapitres précédents a suscité en nous bien d es divergences de vz.zes, nous devons

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avoueI' qu'en ce qui concerne l'enseignement de la rédaction nous sOlT}mes cent pour cent d'accord avec lJ1gl' Dévaud. » Une autre éc~,lt de son côt~ : «. ç:ette tl'oisi~n:e partie de l'ouvrage de lJ1gl' Devaud est partzcu~zerem:nt precze.use et volontiers j'y reviens au moment de la prepal'atzon des sUjets de composition. » (SI'. lJ1.)

Les rapporteurs étant, en sOlnnle, tous .d'accord avec l'au­teur, ~10US n'auron~ que peu de chose à relever, puisque notre ~?t. ~ est pas. de faIre ~ll1.e no~velle analyse de « Lire, parler et 1 edlg;r », malS de, sOl~lIgner sl111plement les points qui ont pro­voque le plus de reactIOn chez les candidats. . l\IIgr Dévaud distingue la rédaction docunlentaire la rédac-

tIon dirigée, la rédaction libre et la rédaction spontané~. . ,L.a, rédaction doc;l1nenta,i.l'e « est . un rapport écrit sur ce que

l~s el~':s o~t observe , et ,q~l Ils c~nfIent au papier pour ne pas l. o~blIeI » . C est une redactlOn qUI n'a pas l'air d'en être une et qu~ .~st cependant des plus profitables. « C'est celle que les élèves preferent .et font I.e Inieux,) ~LVe,c le plus d'entrain et de goût, écrit une candzdate qw en a fmt 1 essaz . Tel dimctn.che) une division observera :we D?anifestation (l es exercices des pompiers, pal' exemple) e[ en fera un compt~ z·endu. Une équipe est chargée de se documenter su.r tout c~ 9HZ concerne les bassins du village,' d;lte de con~tructLOn, mateJ'l,aux eInployés) provenance des eaux, legendes qw se l'attachent a la construction des fontaines. Les enfants s'encouragent) interrogent beaucoup) dessinent mênle et apportent des exposés presque cOITIplets. la rédaction documen­tmre n'est pas. du tout considérée comme une cOl'vée. C'est siln­piem.ent une foule d'observations que les écoliers notent au bl'owllon, ordo.nnent d'après un plan fait pal' eux, en se servant de phrases clwres et corl'ectes ... Le meilleur travail est recopié dw"!,s un grand cahier cartonné qui l'este en la possession du mmtre, » (i11.-Th lJl.)

, La réd;lction, dirigée est « celle où l'élève développe les idées ~ un plan ~lab~re el~ classe en une préparation orale et collec­t,l,ve. » • Qum qu ,en dl~ent :ertains révolutionnaires, ce genre Ide Ieda.ctIon est necessmre ; l enfant a besoin d'être guidé en pro­portIOn de ~on développement in tellectue l; mais q~le le .~ maîtres ne se subst~h~e.nt, pas 8. leurs élèves à tel point que ceux-ci per­dent toute Inl,tIahve et toute personnalité , et qu'ils n'aient plus pour ~ccomp~ll' leur tâche, qu'à faire appel à leur mémoire. Ol~ connaIt les resultals de ce systèlne : tous les devoirs se ressem.­b.lent cOl;lnle des frères jumeaux : I11ênles idées, mêllles expres­SIOns.' }neln~S tour~ures de phrase; rédactions mécanisées, stan­dardIsees, dune deplorable luonotonie, sur lesqu elles s'endor­lnent les correcteurs.

L;l rédaction libre ne cOInporte que l'indication du su jet par le maltr;; tout l~ rest~ est l'affaire de l'élève. Dans la ré~laction spontanee) le sUjet lm-nlêmc est laissé au choix de l 'élève, soit

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qu'il veuille traiter plus à fond une question qui l'intéresse, soit qu'il veuille tout siInplement, pal' une rédaction supplénlentaire, réparer un devoir considéré comnle insuffisant. .

Tout le Inonde est d'accord pour dire que la rédaction libre . doit suivre nOl'nlalement la rédaction dirigée et qu'elles se prê­tent un Inlltuel secours; lnais plusieurs candidats font leurs ré­serves - et cela d 'accord avec Mgr Dévaud - sur la tendance actuelle de certains pédagogues à vouloir tout abandonner à la liberté de l' enfant. Ils y voient de graves inconvénients , et crai­gnent, en p articulier, que l'enfant ne piétine sur place, faute d'a­voir un guide sage et éclairé, capable de sérier les difficultés et de conduire progressivenlent vers un but détenniné.

Voici, à ce sujet, quelques réflexions glanées dans les devoirs: « Quant à la Il1éthode qui consiste à laisser ['élève tout à fait libre SUl' le choix du sujet, je ne l'apprécie pas pOUl' ['ordinaire. L'enfant, indécis, cherche peut-être il se l'appeler ou à copier un sujet qu'il a déjà traité dans une autre classe ou choisit un su­.iet bCl11al et le résultat, en général, n'est pas brillant. L'écolier hzi-lnême préfère que le sujet lui soit imposé. }) (S. G.)

« J'ai essayé Il1cânte fois de m'en tenir au conseil de ['auteur,' n e faire qlle l'appeler les idées," 111ais) hélas, j'ai toujours clû, Inal­gré moi) finir ]Jal' en suggérer ... Quani" cl la rédaction libre dans le sens cOlnplet du mot, où l'enfant choisit son sujet et n'y est préparé pal' CCLzcnne direction, elle ne donne aucun l'ésultat ... Ecrire ne correspond à aucun besoin de l'enfant. Laissé à lui­Inême, il ne passe pas d'une difficulté à l'autre et l'este cnl Inême niveau. C'est le InClUre qui pl'évoii" les difficultés, les adapte au cléveloppelnent naturel et psychologique ei" le s fait surmonter, }) (S. M .)

CONCLUSION

Dans la conc.lusion de cette série d'articles rendant compte des travaux des · candidats au Brevet de capacité, nous pourrions donner la parole :

_ aux candidats ~ qui relnercieraient le Départenlent de leur avoir fourni l'occasion de prendre connaissance d 'un ouvrage qui leur a été et qui leur sera d'une très grande utilité;

- au Département et aux Inspecteurs, qui exprimeraient leur satisfaction pour le travail accOInpli;

_ à :Mgr Dévaud, qui dirait sa joie d'avoir pu rendre ser­vice au personnel enseignant d'un canton qu'il estÎlne beaucoup;

lnais il est telnps de mettre le point final; ce que nous ferons en r appelant le conseil plein de sagesse que Mgr Dévaud nous donne lui-n1.ênle dans l'avant-propos de son ouvrage: « Il appar­tient aux instituteurs de diseerner ce qui, des procédés conseillés, peut être introduit dans leur enseignenlent, ce qui leur seIllble

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n~o.~ns exécutable, ce qu'ils utilise.ront aujourd'hui, ce qu'ils ex­pellll1enteront plus tard. }) Bref, dIrons-nous avec Sœur 1. : « s'il ne n~us est pc~s pO:'isible, dans nos écoles à quatre degrés (et à 6 mOLS), de Slllvre a la lettre les précieuses indications de « Lire paz'ler, réc~iger })! du nl~ins ~OllS en prendrons l'esprit: il/gr Dé~ vaud serCllt raVl des l'eSollitLOns qu'inspire son ouvrage. }) L. B.

Hygiène scolaire.

Le service sanitaire des écoles de Sierre De l'avis unanime du personnel enseio'nant et des autorités

~Olnp~.t~ntes , le service sanitaire des écoles tel qu'il a été organisé Jusqu ICI, ,dans le ~anton ne correspond pas du tout aux exigences de. l hyglene sc~laIre. Et pourtant, y a-t-il une question qui Inérite lnl~ll~ de retenIr l'attentIon des pouvoirs publics que celle qui a tr.aIt a la santé des enfants. C'est pourquoi M, le conseiller d'Etat PItteloud étudie aujourd'hui la réorganisation de ce service.

. .C'est aus~i pour ~ps motifs qn'en novembre 1925 déjà la COln-111ISSlOn scolaIre de Slerre pr?posa à la 1\1 unicipalité de créer, par ses p~'opres nloyens, un serVIce municipal d'hygiène scolaire. 1n­trod~l~te, en 1926, cette insti~ution de prévoyance fut dès l 'origine confIee a M. le Dr Besse qUI en a constaInment assUlné la charge avec ponctualité et dévouement. <

Le service sanitaire exerce une action essentiellement pré­ventive. Il a pour but :

1) de contrôler l'apparition des lnaladies contagieuses afin d'en elnpêcher l'extension (scarlatine. diphtérie, coque-luche, etc.); ,

2) de développer la propreté du corps et du vêtelnent sans laquelle il est extrêlnenlet difficile sinon iInpossible de se préserver des lnaladies; ,

3) de dépister le~, nlalingr~s et les tuberculisés qu'un traite­lnent apP~'opne et applIqué à tenlps peut souvent saùver de la ternble nlaladie;

4) de. dépister n?nlbre d'autres Inaladies et affections qui nU.Isent au c~eveloppement normal de l'enfant tant au P?lllt de vue mtellectuel que physique, et dont les parents, bIen souvent, ne soupçonnent nlême pas l'existence.

S,eule une su.rveillance suivie et constante pennet d'obtenir des r,esultats pratIques. En vue de cette surveillance, le médecin s.~olaIre a son bureau au bâtiment des écoles où il se rend réo'u-lIereInent deux fois par semaine à jours et heures fixes. "

- 2Dl -

Tous les élèves sont examinés individuellenlent au cabinet du docteur, d'abord à leur entrée à l'école au début de la scolarité, puis à 15 ans avant leur libération de l'école. A cette oceasion, le médecin leur donne des conseils pour leur orientation profes­sionnelle. Pendant la durée des classes, les enfants sont encore examinés régulièrenlent, à intervalles plus ou nl0ins rapprochés selon leur état de santé. Les élèves tuberculisés sont l'objet d 'une surveillance constante et serrée; quelques-uns par exenlple su­bissent plusieurs fois durant l'année scolaire l'exainen Inédical. Au surplus , le Inédecin tâche de nlaintenir un contact étroit avec le personnel enseignant. Dès que ce dernier constate qu'un enfant présente une altération dans son état physique, il renvoie au service sanitaire à la prochaine consultation. Il est bien entendu que le nlédecin scolaire n 'est pas appelé à appliquer le traitement lnais seulelnent à signaler aux parents les affections dont leurs enfants peuvent être atteints. Chaque année de 110lnbreux élèves sont ainsi adressés aux lnédecins spécialistes, qu'il s'agisse d'af­fections du nez, de la gorge, des oreilles ou des yeu x. Sans l'insti­tution du service sanitaire scolaire ces éléves seraient le plus sou­vent exposés à végéter - intelleduellelnent et physiquenlent - -durant des années, affaiblis qu'ils sont par la lualadie.

Tous les résultats de l'exaIuen de l'enfant sont consignés sur une fiche scolaire où sont notées les données concernant te poids, les yeux, la taille, les oreilles, les végétations aclhénoïdes, les mensurations thoraciques, l 'exan1en du sang dans certains cas, et le résultat des réactions ù la tuberculine. On voue aussi une at­tention toute particulière à l'examen de la colonne vertébrale, car les scolioses et les dos ronds sont nonlbreux. Le nlédecin sco­laire fait aussi de fréquentes visites dans les classes pour s'enqué­rir des diverses conditions dans lesquelles les élèves sont placés.

Depuis 1931 tous les enfants de 7 à 8 ans, conl1ne aussi tous les nouveaux élèves, subissent la réaction à la tuberculine par la pomlnade Moro. Actuellelnent cette réaction se pratique encore sur les enfants qui vont être libérés de l'école. Durant la période intermédiaire tous les enfants suspects d'une infection tubercu­leuse, subissent aussi cette épreuve, soit parce qu'ils en présentent certains synlptôIlles, soit parce que l'on soupçonne un danger d'infection dans la famille.

Tous les élèves qui ont eu une réaction positive à la tuber­culine passent ensuite au contrôle radioscopique. Si cela est né­cessaire on procède encore à la radiographie du sujet.

La proportion des élèves tuberculisés lors de leur entrée à l'école à l'âge de 7 ans oscillait entre 16et 24 % au début des cons­tatations. Depuis 3 ou 4 ans, cette proportion est tonlbée à 13 %. Ainsi, grâce aux nlesures de prophylaxie qui ont été prises contre les contagieux dangereux, grâce aussi à un dépistage rationnelle­Inent entrepds, la proportion des cas infectés dès la prenlière en­fance a considérablenlent dinlinué.

- 202-

En se basant sur les données fournies par l'exaIllen clinique, par la réaction de la tuberculine et par le résultat de l'exaluen ra­dioscopique, on prend les n1.esures adéquates pour sauvegarder la santé de l'enfant.

Le médecin scolaire qui est en relations étroites avec la Ligue antituberculeuse SOlunet aux organes de cette institution de pré­voyance sociale la liste des élèves représentant des cas bénins justiciables des colonies de vacances. C'est ainsi qu'une centaine d'enfants de la localité passent l'été à l'altitude où ils acquièrent les forces qui leur pennettront de résister victorieusen1.ent à l'in­sidieuse maladie. En hiver, les sujets débiles reçoivent de l'huile de foie de nlorue ou des fortifiants. L'infirmière visiteuse, qui fait en 111êllle ten1.ps office d'infinnière scolail'e, s'enquiert des conditions d'hygiène du milieu dans lequel l'enfant est obligé de vivre; elle donne aux parents les indications nécessaires pour que la santé du petit être soit sauvegardée.

Dans les cas plus avancés le n1.alade est placé au prévento­rÎlull. A partir de 1935, 5 à () enfants par an en nl0yenne ont été hospitalisés au préventoriun1. populaire à Leysin. Après un s~joür variant de 6 à 12 Inois, tous ces élèves sont revenus assurés de leur guérison, avec un état général excellent. Rares sont les en­fants présentant des lésions évolutives et justiciables par con.sé­quent du sanatorium. En l'espace de 5 ans on a rencontré ~~eule­nlent deux cas seInblables; ils concernaient des fillettes ù l':\gc de la puberté. ,.

On peut en déduire que si le dépistage de la tuberculose est pratiqué précocénlent et si les nl.esures qui s'in1.posent sont prises à tenlps il est possible d'em.pêcher la tralfl sfonnation d 'une tu­berculose latente, facilement curable par des nloyens simples, ('n tuberculose évolutive dont la guérison, 1110ins certaine, demande du tenlps et une hospitalisation beaucoup plus longue.

Ajoutons pour être complet que la lutte· contre la pédiculose a égalen1.ent porté ses fruits et que l'hygiène scolaire a fait des progrès dans les classes de Sierre depuis la création du service sanitaire scolaire.

Ainsi qu'on le voit par ce bref aperçu, les sacrifices consentis par la comnlune pour l'hygiène des enfants en âge de scolarité constituent un placenlent de tout repos. C'est pourquoi nous IiùUS faisons un devoir de louer ici les autorités pour l'intérêt qu'elles portent au développelnent harmonieux et équilibré de l'enfant aussi bien au point de vue physique qu'intellectuel et 111Oral; lIOUS leur souhaitons de llOInbreux inl.itateurs dans le cantoll. Nous ne serions pas complet si nous ne rendions pas au Dr Besse, titu­laire du Service sanitaire des écoles, un hon1.lnage mérité.

Cl. BERARD.

- .203 -

IJo dictée -

l)Dictées de contrôle et dictées préparées

Les dictées préparées sont des dictées d'étude: leur b~t est l'acquisition de l'orthographe. Les dictées de. contrôle paraI,ssent êtr.e plutôt un moyen, pour le Inaître d'enregI~trer ,les pro~~'es, e? orthographe, en les contrôlant. Mais est-ce bIen la tout IInter~t et par conséquent le vrai but des dictées « de co,?trôle :> ? "Ne dOI­vent-elles pas, plutôt, obliger l'enfant à se controler IUI-nleme, e,n le forçant à réfléchir sur une dérivation, ou .à rechercher une r~­gle de 'grmnmaire, bref, à faire un effort personne.l

l toutes les fOlS

qu'il hésite pour orthographier un n1.ot? N'y a-t-I pas, par con­séquent, une Inani~re de « self control », de nature proprenlent intellectuelle, à envIsager de la part des eleves ?

La dictée préparée est un « tissu plus lâche», en, ~e sens qu'elle exige beaucoup Inoins d'effort de la pa~·t des e.lev;s, ~n crénéral, et trop peu d'effort chez l'élève astUCIeux qUI reus.sIt, fout de Inênle, à reIl1ettre une dictée impeccable: Pour ce dernIer, « l'astuce» consiste à substituer purelnent et sllnplement un. ef­fort de Inénloire à un effort d 'intelligence, guidé par la réfle~IO? L'enfant se souviendra, par exenlple, que tel verbe de la ,dIctee se tennine par aient, sans se demander le nloins du monde a que] temps et à quelle personne il est conjugué.

On peut objecter, tout de suite, que la pré~~r~tion de la ~ic­tée suppose préalablement un exercice-leçon, dIrIge par, l~ ~mtre et que ce dernier a fait évoqueer, pour chaque cas, la r~gle a ,ap­pliquer. Sans doute, Inais combien .d'élè:ves penseront a la re?gle « évoquée» lorsqu'ils prépareront sIlenCIeusement leur texte .

Pourtant, devons-nous renoncer à la pratique des dictées préparées pour ne faire que des dictée~ n?n pl:épa:ées ? Pa.~. le moins du nlonde mais alors, que la dIctee preparee SOIt chone de son qualificatif et ql~e l'enfant y exerce une activité réglée et intelligente. .

Sans oublier la traditionnelle « lecture lente et expressive du nlaître », qui favorise la con1.préhension du tex~e, des ques.tions habiles doivent provoquer et suggérer l'observatIOn des « sIng~­larités orthographiques». Les élèves entreprennent, alors, en SI­lence, leur travail de préparation personnelle par le moyen de la technique suivante:

Une page du cahier de brouillon est divisée en deux colonnes par les rubriques suivantes:

Orthogl'aphe de l'ègle Ol'thogl'aphe d'usage.

Il ne s'agit p.as, ~?ien entend~, de ~oter l'ortho~raph~, d; t,ous les mots. Un ChOIX s llnpose, etl exercIce-leçon, qUI a pl ecede la préparation personnelle, doit guider cette sélection en attirant l'at-

~ 204-

tention des enfants sur les règles gramnlaticales à appliquer. En ce qui concerne l'orthographe d'usage, point n'est besoin d'écrire les mots que l'on connaît; l'enfant pourra insister davantage SUl'

l'orthographe quelquefois bizarre et difficile de mots nouveaux. Et comIne la dictée préparée ne fait que préparer « les voies»

à la dictée « de hasard», plutôt que de « contrôle», cette dernière devra être assez fréquente.

Ainsi, l'élève sera bien persuadé que le but à atteindre, dans l'enseignelnent de l'orthographe, est d'écrire avec le Inoins de fautes possible, un texte qu'il .ne connaît pas.

L'orthographe au c'ours élémentaire

Il est un procédé qui donne toujours un résultat des plus en­courageant.

Tout d'abord, il est indispensable que la dictée soit conlposée par le nlaître lui-InêIne, qui n'y fera entrer que des éléments fa­ciles et connus.

Choisissez, dans l'exercice du vocabulaire se rapportant au centre d'intérêt de la selnaine, les n1.ots les plus usuels. Après avoir attiré l'attention des enfants sur l'orthographe de chacun d'eux, les donner à apprendre et les dicter sur l'ardoise.

D'autre part, dans l'exercice de conjugaison qui se fait cha­que jour dans ce cours, faire conjuguer les verbes qui se trouve­ront dans la dictée de contrôle aux ten1.ps nlêmes où ils seront em­ployés. Dicter ensuite (sur le cahier directelnent) la dictée con1.­posée de ces éléInents connus. Les enfants l'écriront sans diffi­culté, sans faute ou avec très peu de fautes , et vous aurez le plai­sir de les voir réussir là où l'on obtient souvent des résultats dé-co-q.rageants. lV/me G. Labesse.

ùe service médico-pédagogique valaisan 1

But et organisation

Le Se.rvic€' ,Méclico-Pédagogique a pour but:

a) d'organiseI' et de Ipropage-r les e:flforts en vue d'une bonne hy­giène mentale d,e l'enfance;

b) de prévenir chez les enfants, nota.n11nent pendant l'âge sco'laire, l'éclosion de troulbles nerveux, d'anomalies du C'aractère;

c) de traite-r .les €'llfants présentant soit des névroses, soit ,des anomalies du ,caractère et duc-omportement.

--- 2.05 -

Le Service Médico-Pédagogique est dirigé par le JVLédecin-Dil~ ec­

teur de la: 'Maison de Santé de Malévoz, qui a là sa disposition le peT­sonnel spécialisé nécessaire pour l'aide-r dans ses tâches.

En plus d,e son activité, thérapeutique et prophylactique, le Ser­vice iMédico-Pédagolgique s'efforcE' d'éve,i.lle'r l'intérêt !poU'Y' les pro­blèmes de .l'enfance anormale.

Tout'es .les c'olilliniunes qui désirent bénéficier du Service IMédi-co­Pédagogilque sont tenues de contribuer la ses frais ;par un suhside an­nuel variant entre 100 et 1000 francs suivant le nombre de cas traités dans la Commune. Le montant est fixé par la Commission de ISur­veilla'I1ce.

Organisation

Le ServicE< Médico-PédaJgogique Valaisan, placé sous la direction du DtI' Repond; se compose du ,médecin adjoint de ,Malévoz, le Dr Béno, et de deux assistantes fixes, secondées par une ou deux assistan­tes hors cadre et éventuellement des stagiaires. Ces assistantes pos­sèdent une formation ,psychologique et pédagogique ,et ont été sou­mises à une psychana:lyse didactiquE'. i.es stagiaire·s 'commencent leurs premiers traitements sous la direction de's assistantes qui les Ifor­ment au point de vue teC'hnique.

Le stège du service est à ,Monthey, à la Villa: des Ifs qui dépend de la Maison de Santé de Malévoz. Le,s consultations y sont données Ipour les enfants de la ville et des e,nvirons. Car le SE'rvice est am­bulant: chaque assistante a: la charge de deux communes dont elle change en général toue les deux ou trois ans, établiss'ant ainsi un 'l"OU-1elffilent qui permet à toutes les viUes qui le désirent de 'faire soigne'r leurs end'ants difficiles.

Toute commune pE'ut, sur demande et dans la: ,mesure ·du temps disponible, obtenir l'installation du 'Service ch8<Z' elle 'Pour un an ou plus. L'inetallation 'se ·fait de lIa façon suivante: Le Service se met en rapport avec le président de la commune et ,le président de la: ,Com­mission s,colaire. ,Le montant de la participation financière est fixé selon le temps de travail demandé (souvE'nt d'8<uX j-ournées ou deux demi-journées :par semaine) . Une sa'lle de consultatione est mise à la dis;position du Servic'e soit dans le bâtiment de l'éco,le soit à l'Hôtel de Ville. Une conférE'nce d'ouve-rture, faite 'Par l'une des assistantes 'expose les buts et les méthodes du iService tMlédico-Pédagogique. Puis des groupes de parents que les pToblèmes psychologiques et éducatifs de leurs enfants intér,e's·sent sont ,constitués ainsi que des groupes pSyüho-pédagogi'que pour le versonnel ense,itg'nant. Le dépistage des -cas douteux, les exalmlens et les t'l'aitements des enfants justifiabtI-es d'une cure psychothérapi,que co,mmencent en même temps.

Les enfants nous sont signalés par les paI~8<nts, ,les maîtres d'école 'Ou les autorités (président de communE', président de la: commission sc'olaire, police, tribunal, etc.). Dès .qu'un enfant lui est ·signalé, 1'as-

~ 206,-

sistante met avant tout en relation avec la famille et pendant toute la durée du traitement ~reste en contact ave,c ·e,lle.. Le cas échéant, d81 nouvelles mes ures éducatives sont conse-i,llées et c'e·st à la fois tPar

. le traitE'ment Ipsychologique et une colla!boration étroite avec les pa­rents que -les cas sont résolus.

Chaque enfant a pa'!' se·mai.ne deux séances psychothérapiques de % d'he.ure ,à une heure chacune. Le ·compte rendu de C'es séances est consigné dans des dossie.rs individuels portant le nom ' et le numéro matricule de l'enfant. Les traitements durent E'n moyenne de ti à 10 mois.

Le médecin se rend da.ns cha.que locailité une oà deux 'fois pa'r année pour examiner tous les enfants en traitement. ,Les cas qui exi­gent un contrôle mécli.cal plus suivi lui sont amenés entre temps en consultation là dVf.onthey là la maison de Santé de IVIalévoz, Une fois par semaine, un rapport ,général réunit le DoctE'UT' Repond, médecin directeur, le médecin du Service et les assistantes. Les C'as en cours sont discutés ainsi que tous les ,problèmes théoriques et pratiques qui se pose,nt au ,service.

ILe Service I1Vlédico-IPédagogique Valaisan fonctionne pendant tou­te l'année scolaire .. Les vacances scolaires sont en partie. rE'mp,lies par l 'organisation des tâches nouvelles, .la prépa'l"ation des confé­rences, la revision des dossie-rs, etc.

La :Maison de Santé de Malév·oz, établissement cantonal valaisan pOUl' le traitement des malades nerveux ·et mentaux, est le siège et le. centre de l'organisation et des e·fforts pour l'hy,giène et la :prophy­laxie mentales dans le C'anton. C'est là ·ce titre qu 'el,le est le siège du Se-rvice Médico-Pédagogi,que et qu 'elle en assume les frais.

Tiré de: « Une réalisation d'hygiène Imentale: par Mille Thomas.

Il enfant et les mécanismes du calcul La langue maternelle et le ,calcul sont considérés, avec raison,

comme les deux branches-mères du progranl,me primaire'; elles ont une importanC'e éducativE' e,t une valeur sociale qu'il e-st superflu de faire ressortir. Il est donc indis:pensable de veine'!' à ce- que les élè­"es, là leur sortie de l 'éco,le primaire, aient des connais·sances cla.iTes hien fixées dans l 'espTit, Pour ce .qui est du calcul, il !faut notamJrnlent qu'ils .possèdE·nt la pratique aisée d·e·s opérations fon.damentales. Or, les professeurs des enseignements post-primaires affirment -fréquemment que les jeunes recrues de douze oà treize ans « ne savent même plus comlPter », qu'e·lles ignorent, en tout cas, lesmécanism,e's les plus simples du calcul, les . éléments du système métrique E·t des [ormes géométriques.

:M. DelY6, licencié en scienc'es pédagogiques, a eu la curiosité de faire une enquête à ce sujet, afin de déte'l"miner 1e 'degré d 'acquisition

- '207-

de quelques notions du cours d'arithmétique enseigné ,à l'école pri­m.aire . ,Son article a paru dans la (' Revue des SciencE's pédagogi­.ques », publiée à Bruxe.l,les, avec l 'aide de la ({ Fondation ' Univer­sitaire )), par des docte'urs et des licenciés en s·ciences péda!go.giques fOYlilllés dans les universités \belges . Assurément, ,ce n 'est qu'on coup 'de sonde, .et il serait exC'essif d 'E'n tirer des conclusions définitives. Aussi e.st-il souhaitable d'étendre la recherche et d 'en étudie'l" les résultats ,

avec la seul·e volonté de servir -la vérité.

L 'auteur a soumis, à une éJH' euve écrite, 74 élèves qui se sont présenté6 .à ,l 'examen d 'entrée d'une école pro'fessionnellE' de méc~1.­nique et d'électricité. Ces .ieunes gens doivent être âlgés de 14, ans a u moins, et avoir terminé le 4m·e degré primaire·, la .2me ann~e moyen­ne ou la 5eme d 'athénée. Ils ont 'pu disposer, à loisir, du temps né­cessaire pour répondre à huit qUE'stion6-, dont les sept premières sont relatives a ux mécanismes du calcul. Les voici:

1. 149.56.2 : 6,4'5 (.à 0.001 ,près); 6. 13 ·ha. 17 dm2 = a.; 2. 75/6 + 91/10 - 314/15; 6. 3 m3 52 cU13 = litres; 3. 2 7:i X 3 74; 7. 47 ,gr. 2 ogr. = }c-g.

4. 13 : 77/12; LE'3 ·feuilles ont été dépouillées consciencieusement par l 'expé­

rimentateur lui-mêm.e. On a éliminé les copies incom.préhensibles d 'élèves paraissant dépourvus de toute instruction. Le facteur temps ayant été écarté, l'absencE' de réponse a été interprétée c'omme une ignorance. Si ,les procédés d'investigation ne. sont pas Iparfaits, on ne poul'ra toute,fois pas contester à l'enquête une certaine valeur probantE', étant donné que les épreuves se sont déroulées sous une

surveillance attentive.

InclÎIquons sobrement 'les bases adoptées pour la cotation des di'f­

férentes questions: La question N° 1 comporte une ré,ponse .qui est dé.clarée bon 1e

ou mauvaise . Pour le·s opérations sur 18'8 fractions (questions N° 2, 3, 4), deux ·chos-es ont été appréciées: d'~bord, l'exactitude .du mé­canism.e ·à en1Jployer, sans tenir compte du calcul; E'nsuite, .J'exacti­tude du résultat. Pour les exercices de conversion (questions N° 6, 6, 7), on a appliqué ,la loi du tout ou rie·n : -réponses bonnes ou mau­vaises. Arrivons-en aux résultats, et transcrivons le 'Pourcentage, des réponses exactes aUXJquelles chaque question a donné lieu:

1. 6'6 p. 'C.; 4. Mécanisme: 37 IP· C.; 2. Mécanisme: 63 p. C.; ·Calcul: ZO p. C.;

CalC'ul : 48 p. c. 5. 27 p. C.; '3. 'lVlécanisme: 59 p. C.; 6: 27 p. C.;

Calcul: 47 p. C.; 7. 26 p. c. EnvisagE'onsoes résultats d'une façon impartiale, en soulignant

le fait que ,l'enquête n'a porté que sur 74 candidats; ce nombre était ma..nife8te.ment trop l:estreint, il va de soi que les ,constatati.oYlB sont

purement provisoires.

- 2.08-

a) Près d'un tiers. des élèves ayant parcouru le cycle de l'école primaire est incapable de diviser un nombre décimal pa'r un nom­bre décimal (réipons-e N° 1)_

6) La moitié à peine parviE'nt à résoudre correctement, sur de-s fractions, une addition suivie d'une soustraction (réponse N° 2). Bien plus, le tiers de-s sujets ne sait rien des moyens à mettre en œuvre pour trouver le résultat.

c) Lee mêmes Ifaits se vérifient pour la multiplication de deux nombl"es [l'actionnaires (réponse N° 3).

d) La division ,par une -fraction paraît être une connaissance E'X­trêmement rar'e, attendu que près des deux tiers des élèves ,l 'ignorent et que, parmi ceux qui la possèdent, la: moitié se tromlpe dès qu'il s'agit de faire le ,calc'ul (réponse N° 4).

e) Les notions de système métrique ne sont pour ainsi dire pas acquis-es, les trois quarts de·s sujets ne -parvenant pas à faire ~onve­nablement de-s simples transformati-ons d'unités (réponse N° 5, 6, 7).

N'accusons pas .l'école primaÜ'e de faillir à sa mission: un tel tPropos est vain et d'ailleurs faux. D'autre ,part, ne nous engageons pas da.ns une controverse sur l 'utilité .que l'enfant ,peut retirer de ,la connaissance des (- acrobaties» de la division par une fraction orcli­naire ou par une Ifractton décima.J.e-_

Horno.ns-nou,s à méditE'r les résultats de la modeste enquête et à conseiller de la: reprendre, en l 'appHqua.nt telle quelle ou sous u.ne forme plus détaillée peut-être; ayons soin d'y soumettre des élèves suffisamment nombreux pour que 1e's résultats soient l'expression de réalités généra les, susceptilbles de ',conclusions stables et fE'I'mes. A cet égard, il serait fort intéressant d'organiser les mêmes 'éipreuves, au .début de l'année sC'olaire, sur des élèves ayant terminé la 6me an­née primaire, et se trouvant dans t r ois types différents d'écoles: le pre·mier contingent serait formé d'enfants E'ntrés au 4me degré (en 7me année primaire par conséquent); ,le deuxième -groupe- compren­drait des élèves admis en 1re a nnée à l'école moyenne; le troisième serait constitué par des élèves régulièrement inscrits en 6me-_

,L'analyse de ces résultats et IE'ur comparais-on permettrai-ent de démêler ·d-es que·stions efui, aujourd'hui, appa.rtiennent encore au do­maine dea hypothèses. Il serait ,possible, en outre, de dégager d'une sembla-ble enquête quelques ,fait s pouvant avoir une répercussion sur le programm'e de calcul et de système' métriqUE', ainsi Ique sur les exer­cices d 'entraînement qu'i,l convient d 'institu~r dans les écoles-.

Actuellement, il semble bien que les opérations fondamentales de l'arithmétique et 1es notions élémentaires du système métri,que ne soient pas aClquü:;,es à la sortiE· de l'école primair-e·. Des travaux ulté­rieurs devront confirmer le fait, et en recherche·l' les causes et les re­mèdes . .ceux qui s'intéressent à la pédagogie expérimentale peuvent les entreprendre, à condition d'être dominés par un souci d'objecti­vité qui exc.lut les idém préconçues et les critiques injustifiées. Adam.

Du « Soir}) de Bruxelles.

~ 209-

Instructions ministérielles (france)

(Suite)

GRAMIUAIRE ET ORTHOGRAPHE

C'est surtout dans l 'enseignement de lIa grammaire qu'i.l faut dis­tino'ueT les deux points de vue: apprentissage pratique ,de la ,langue, qut est le ,rôle -dE' .l 'éc-olle p'I'üffilaire élé-mentaire; étude réfléchie pour l~ connaissance scientifique -et la culture .générale.

Du deuxième point de vue, la gramm'aire est une science qui observe des faits, les rapproche et l es compare, détermine ,leurs rap­ports ,essentiels, essaye d'en dégager des lois. Du premier, e,IlE' e~t

une disC'ipline normative: eille exprime des règles que l'enfant -dOlt respecter en -par,lant et en éàivant. Cette distinction détermine la pla·ce -qu 'il faut faire à la grammaire aux différents cleg-rés de l'ensE·i­gnement.

On a dit qu 'i,l faNait sÎll1tphfiér l 'enseigne'ment de la grammaire élémentaire, ,la réduire là un très petit nombre de notions, et s'en re­mettre pour .le reste ·à la pratique.

La -cor'l'-ecûion dans 'la langue parlée s 'ruoquiert surtout !par la pra­tique. Toutes les fois Iqu"un enfant dit: « Ces pêches ,coûtBnt un franc ch~que }), il -faut ·l'oÙJùiger ,à -redire sa phrase d 'une façon correcte, sa-~s lui apprendre au'cune règ'le SUl' l 'emploi de chaque et chacun. NIaIS, -pour .la langue parlée :mê!ITIIe, ~a pratique ne suïfit pas: l 'enfant n 'est en olasse que que,lques lleures par jour et moins de deux cents jOUl' S

pan.' an; dans la famillp, -dans ,la rue, aux champs, il entend et il ·e,l11-ploie souvent une la.nguE· incol'irecte; com:battue par ,l'influe.nce du dehors, tla langue .corre'Cte ne peut triompher que par l'enseignement gram'matic'a,l, qui accélère ,les progrès et confirme .les résultats acquis. Quant là !la correction 'de Ja langue écrite, etH€! ne s'a'cquiert point es­sentiellemE'nt pcvY' l'usruge. La le-cture même n 'y peut suffire. Il faut éviter ajJsolument de .greffer sur une leçon de ,lecture une ,leçon de gra'mlnaire : les remarques grammaticales qu'on peut et qu'on doit faire .à J'occasion de lIa lecture sont nécessairement dis-pensées, et, pour ·être utilles, doivent se référer toujoull"s à de·s notions déjà: a-c­quisE'3 au ,cours -d'exercices sy6télmatiques de grammaire. Si donc, il est souhaitable de simplrifier l'ensei1gnement gramanatical, cette sim­plification ne doit pas aller jusqu"à ,méconnaître -la IcoTnplexité -de ~a

-langue. SOu.s ·prétexte de simplification, il ne faut -pas que l'e.nsei~;ne­

ment grammaticall reste superficiel, reprenant pU!r'ement et simpde-J ment chaque année .les mêmE's notions élémentaires. C'est pourquoi les -progra'mmes introduisent au cours 6upérieur quellques termes nou­veaux, qui n'éta~ent pas lJrévus dans !la -circulaire du ,28 septembre 1-910, IIDais dont 1'e-x'périence a dém·ont;r-é l'utilité.

L'enseignement élémentaire de la gra:mmaire a ,pour objet de faire aoquérir la corre'ction ·de la 'langue parléel et écr-ite, dalÎ.s Ja m<:'-

- '2j1O-

sure où la ,pratique n 'y suffit pas. LI supplée à .l'usage. Ainsi ,c'est de l'usage, de l'observation de la Jangue parlée d'a;bord, puis de la Œan­gue éC'rite, 'que la .g'tl"ammaire extrait les définitions et les règle·s pra­ti<ques dont eLle a besoin; ensuHe, c'est en imitant les ,procédés mêmes de .l 'USaJgE' qu'ellle fait aprpell ,à ·la mémoire, à la répétition fréquente des mêmes exercices pour créer des habitudes.

'Cette distinction (nécessaire éclaire aussi Iles ,principales dispo­sitions des pr.ogram'mes du cours supérieur. La rpremière anùée, par la 'lnéthode autant que par ùa matière, continue le cours moyen dont on doit confirmer les Tésultats, en les pré·cisant à la Imesure du déve­loppement intBl.lectuel 'CIE'S enfants; la deuxième année, sans ajouter sensibilement au progra,mme de la pre'mi èr'e, sans perdre de vue .les fins pratiques de l 'écolle primaire, ,com·menC'e d'une façon prudente à envisager .les faits linguistiques sous un aspect nouveau.

La méthode du cours supérieur pre,mière année sera ceùlE' qu 'in­diquent les instructions de 1923: on partira d'un texte pour en induire la règle. Cette « induction» demande. à l'enfant un e,ffort 'd'attention. Mais c'est des faits de lIa 'langue parlée qu 'il faut partir, parce que c'est la langue 'Par.lée qui est seule bien conuecles enfants. Tout en­fant connaît E,t e,mploie J eB deux fO.r1lles: « un che'val, deux chevaux»; il sait ·donc inconsciemment ,que certajns noms n'ont pas .la 'même for,me au ,singulier qu'au pluTie.J, ,la -preiffilière ,étape est ,de lui en faire prendre C'onscience; ensuite, s·e reportant là des textes, on lui fel'a constater que .la p.lupairt des Inoms, 'même si on Ies prononce de ,la même manière, n 'ont pas au plurie.l la même 'forme écrite' qu'au singulier: on y ajoute s ou x que l'o.n n'entend pas. Un enfant dire spontanément: « IMon frère va à ,l'école, .les élèves vont à l 'éco,le ».

C'est de cette pratiqu e qu 'il faut rpartir pour enseigne.r tl'a règle d'ac­cord d'un verbe ave.c son sujet; puis, ,quand il aura 'cette notion d'ac­cord tbien p:récise, on lui fera ,constater que, maJlgré l'identité de .la prononciation, ,clans ota plu.part d03 verbes, la forme écrite, l 'orthogra­phe n'est pas la même après un nom singulier ,qu'après un no'm au pluriel : « Mon frère parle, (les élèves parlent ». S'agit-ill d'enseigner la rè.gle d'a·ocord du rpartiC'ipe passé dans un tenlps composé avec avoir? La p.l,upart des e.nfants, au cours supérieur pre·mière année, diront 'd'eux-mêlillles: (' L'incendie a détruit la maison, H l'a ,complètement détruite ». Il ne sera pas difficiJe de ,leur .faire remarquer Iqu'ils pro­noncent, dans ,détruite, 1e t .final, muet dans détruit: ,le participe passé se prononce donc différemment selon ,que Je complément d'ob­jet direct est avant ou ap-rès l'autiliaire avoir du temps composé' en­suite, mais ensuite seulement, on 'passera la l 'observation de t~xtes ou l'on trouvera cles participes .qui s'accordent en ajoutant, pour 'Inar­quel' le 'féminin, un e muet ou caduc qui ne change pas :la prononcia. tion: « L'incendie a ravagé ,la maison, il !l'a co,mplètement ravagée»

C'est par 'ces ;références à .la langue partlée ·que l'on dissipera les confusions orthographiques que comme'ttent les enfants dans la lan­gue écrite. Un enfant écrit-il : « Si je -rencontre lill/on maître dans la

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rue, je 'le saluerais », il suiJit de .lui faire é·crirE' et prononcer à hau­te voix .la même phrase au ·p-lUl~ie.l: « Si nous Irencontrons notre maî­tre, nous le, salluerons », ,pour qu 'il comprenne que saluerai est au futur . Au contraire, s'i,l avait employé l'i'mparfait dans la composition prindpale: « Si nous renC'ontrions notre maître, nous .Je saluerions ».

Confond-il dans l'écriture ses et ces? 1,1 suf.f.it de prononcer ,l,a 'Phlrase' en mettant le nom .qui suit ·au singulier: ses devient sou ou sa, ces d,evenant tle ou cet ou cette, et un enfant ne s'y tl'o,mpe pas, ,à condi­tion que -la phrase exprime une rérulité enfantine. clans son ,langage spontané.

Presque toutes les co·n.fusions grammaticaLes ·qui donnent lieu ,à ,des fautes d 'orthographe disparaissent aussitôt que .J'on re·court à ,la langue parlée, pour reconnaîtrE' le genre ou de 'nomJJIl"e cles noms, la personne, le temps ou le mocle ,des verbes. Ce·rtains font à ce pro­cédé le reproche de n'1écanisme; il n 'en est rien: il a, au rcontaire, pour effet d'amener les é.lèves à prendre une c'onscience claire d'opérations Imrentailes si famHières qU 'E'Ues s'accomplissent 'Clans un automatisme inconsci e:J.l t.

CeTtes, Ile maître pourra, au cours supérieur deuxième année, ex­:plioquer les faits en recourant au s'ens, en montrant pOUl'quoi telüe phrase exirg.e ,l 'emploi du possessif, ou en rappe'lant une rèJgle géné­ralle sur le tem,ps des ve-rbesclans la proposWon subordonnée. ,Mais cette exp,lication aura sa vérita'ble po, "tée pour ,les éllèvE'S après qu'ils auront, pal' le Ire,cours ·à ,la Ilangue .parlée, 'pris conscience de la valeur pratique de cha;cune des de:ux C'onstructions.

Les notions 'déga,gées de l'observation de la langue parlée, puis de rIa 'langue écrite, doivent être aussi claires que possible, car la pratique s'accom'mode 'mal de .J'hésitation et 'CIe 1 imprécision. ,si elles son.t claires, elles peuvent sans inconvénient .se trouver incomplètes: il suffit qù'elles ne ,contiennent rien ·d'inexact e,t ne 'Compromettent 'pas le ifutur travail de ,la réfùexion. On les complétera pIus tard si

. l'-on peut.. Et pour qu'eUes soient ,claires, ·c'·est d'après les caractères extérieurs des faits grammaticaux qu 'il faut Iles distinguer, Iles clas­ser, .les définir. ILes signes E'xtérieurs, .Jes cara,ctéristique·s matérieHes· ou forme.Jles sont toujours 'facilelnent perceptibles aux enfants, tan­dis que l'intelligence du sens exige réflexion et effort. ils reconnais­sent, par exemple, un nom à ce qu'i'l est préc.édé d'un artiole (Ile, ,la, les, un, une), et c'est l'article ,qui indiquE' le genre ·et .Je nombre. Un verbe est ·un Iill/Ot qu'on peut toujours faire précéder des 'mots: j.e l tu, il. On ne nég.ligera pas, même en pre.mière année, l'étude des mots · de ,liaison, mot~ invariaJbles, dont l'importance est capitale dans ,la phrase; on exercera .les enfants à distinguer dans des phrases la préposition de 'l'adverbe et de la ·conjonction; 'mais on le fera en s'at­tachant aux caractères extérieurs, remarquant, pal' ·exe.mple, que .la Ipréposition est toujours suivie d'un mot complément et qu'eUe ·se,rt ­à relier 1e complé;ment au IpOt ·complété, verbe, nom ou adj ectif.

(A sui-vre.)

~~"""~~ i PART][E PRATIQUE ~ ~~~~~~

LANGUE fRANÇAISE

Première semaine.

Centre d'intérêt: LE FACTEUR, LES LETTRES

1. RECITATION

Le facteur

Sur la route gelée et dure, Où tremble, de chaque côté, La ,sOlnbre et farouche verdure Des sapins, au front attristé,

Le vieux facteur lnarche en silence, En s'appuyant sur son bâton; Sur son épaule se balance Le sac aux lettres du canton.

Dans ce grand sac en toile usée, Un curieux découvrirait, Après l'enveloppe brisée, Plus d'un mystérieux secret.

Le bonhOlnm.e, ,de porte en porte S'avance petit à petit, Les distribue et les colporte Dans son vieux sac qui s'aplatit.

Puis, la marche un peu plus légère Qu'elle ne l'était en partant, Il revient vers sa ménagère Qui tout là-bas, là-bas, l'attend.

Il. VOCABULAIRE

Albert Glatigny.

Noms. - Le bureau de poste) le postier, l'employé, le télé­graphiste, la téléphoniste. Le téléphone, le télégraphe, les lettres, les mandats, les dépêches. Le guichet, les registres, les casias, les tables, les tiroirs. La vente des timbres, l'affranchissement des cOl'l'espondances chargées, les recommandations, les l'enseigne­ments, le paiement des mandats, l'oblitération, la surtaxe, le chal'-

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geineni, le tri des lettl'es. Le cOlnnlis se sert de cachets, de tmn­pon, d'encre, de colle, ,de balance, de pèse-Iettl'es. Le coul'rier, une missive, un pli, le post-SCl'iptUlll.

Adjectifs. - Le bureau de poste clair, vaste, propl'e, aéré, le comnlis . aimable, obligeant, soigneux, honnête, discl'et, désa­gl'éable, désobligeant, iInpatient. Les lettres nombl'euses, multico­lores, urgentes, pressées, affectueuses, chargées, recommandées, affl'anchies, cachetées, surtaxées, timbl'ées, oblitérées. Les cartes postales, illustl'ées, coloriées, belles. Le facteur porte de gros sou­liers fel'rés, un 111anteau ample, chaud, épais, bleu, un sac solide, gonflé, lourd, légel', plat; il est courageux, silencieux, avenant, gai, c'est un solide gaillard, grand, fod, bien bâti.

Verbes. - Cacheter, affranchir, timbra, oblitérer, recom­Inander, charger, surtaxa, illustl'er, colol'ier, expédier, recevoir, envoyer, distribuer, leva, téléphona, télégraphier, imprimer, coller, répondre, payel', reinboul'sel', Inarcha, vendl'e, compter, calculel', pesel', tnlTISlnettre, l'enseigner.

III. ORTHOGRAPHE

Pl'éparation " 1) Lecture du texte par le maître, 2) Idée géné­rale du 1110rCeau; situer l'action s'il y a lieu; 3) Explications: a) des mots, b) des idées, c) des règles de grmnmaire qui se l'en con -trent dans le texte.

1. La lettre

Notre petite lettre est écrite. Nous la plions, nous la glissons dans l'enveloppe que nous cachetons. Nous achetons un tÎlnbre de o fI'. 20 pour affranchir la: lettre; nous le collons en haut à droite. Puis, après avoir lnis l'adresse, nous jetons l'enveloppe dans la boîte aux lettres. Denlain après la tournée du facteur quelqu'un lira nos nouvelles.

2. Lettre d'un enfant à sa maman.

J'ai un petit écureuil qui se porte très bien et dont j'ai grand soin pour que tu puisses le voir. Tu serais bien contente de lui voir faire toutes ses gentillesses ...

Hâte-toi de revenir pour que je puisse te voir et t'embras­ser. Adieu, ma chère .rnaman. Oh ! que je serai heureux quand tu arriveras à la lnaison.

Edgar, ton cher enfant». Edgar Quinet.

3. Le facteur.

Ah ! le brave employé qui vient chaque matin, plus régulier que le soleil s'encadrer entre les montants de la porte, et ouvrir sa boîte à nouvelles. En tout lieu, le facteur reçoit bon accueil et

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un sourire qui ne va point à lui, nIais à. l'inconnu qu'il. apporte. « Bonjour, facteur! Une lettr~ pour .1UOl? Deux? Tr?ls? ~on­nez vite!» Avez-vous observe' les ffilnes des gens qUI reçOIvent le courrier? Ils croient qu'ils ont du lnystère tout plein la luain ... Celui qui rompt un cach~t s'ü"?agine briser.ze sceau du destin ~ui­même. C'est souvent 'vral : naissances, nlanages, luorts, lualadles, nos gains, nos pertes, nos joies,. nos pauvres ess~~s pour ~ire ,qui nous sommes à ceux que nous mnlons, tout cela s ecnt, se lIt, s ou­blie. Mais la nlinute où l'on va savoir enfenue plus de vie que les autres. René Bazin.

4. Le. raccontimodage

J'ai fait des dépenses assez fortes, nIais très utiles, pour la renlise en état de tous nIes habits. On nl'a remis un beau fohd tout neuf au pantalon bleu et au pantalon 111arron, qui est connue neuf et plus beau que le bleu qui l'a rattrapé; j'ai fait rogner Iuon gilet jaune, dégraisser et luettre en état 1110n habit vert, racconl­nIa der ma robe; et tout cela .pour dix francs. Mon linge est en bon état, mes bas sont chez le cousin, qui nl'y fait coudre des senlel-les. Lettre de R. Tœpffer.

5. L'art d'écrire une lettre

Dans la conversation, on peut encore faire illusion; on pro­fite de ce que les autres disent; puis les Illats s'évaporent vite. Mais dans une leUre, on est seul, on est forcé de faire ses preuves; pOUl' réussir cette légère ch'ose qu'est une jolie lettre, il faut beau­coup d'esprit et de cœur, Un ignorant y arrive difficilenlent, un pédant n'y arrivera jamais.

Ce que les lettres ,excluent, c'est l'apprêt, le développeluent et J'emphase. Il faut que tout y senlble üupronlptu, .que les idées y apparaissent en négligé, qu'on touche à peine d'un mot ce qu'on veut dire; et pourtant il faut que cet inlpronlptu soit joli, ce né­gligé élégant, et ce simple lUOt assez juste pour -devenir un luotif de rêverie.

De luême, rien n'est plus inlportul1 pour la personne à qui on écrit que de lui lnarquer par de longues protestations l'amitié qu'on lui porte; il faut la lui faire sentir cependant, mais discrè­tement, et lui enchanter l'âme avec deux paroles. Une jolie let­tre est ce qu'il y a de plus délicat; c'est quelque chose qui a été bien fait. Abel Bonnard.

6. Lettre de Pasteur à Jupille

N[on cher Jupille, j'ai bien reçu toutes tes lettres. Les nou­velles que tu nous donnes de ta bonne santé nIe font gr~nd plai­sil'. MIue Pasteur te remercie de ton souvenir. Avec moi, elle sou­haite, et tout le monde au laboratoire, que tu ailles bien et que

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tu fasses le plus de progrès possible en lecture, en écriture et el'l calcul. 'Pan écriture est déjà bien meilleure que par le passé. Mais fais beaucoup d'efforts pour apprendre l'orthographe.

Où vas-tu en classe? Qui te donne des leçons? Travailles­tu chez toi autant que tu peux? Tu sais que Joseph Meister, le prenlier vacciné, lll'écrit souvent. Or, .le trouve, quoiqu'il n'ait que dix ans, qu'il fait des progrès bien plus rapides que toi. Ap­plique-toi donc le plus que tu pourras. Perds peu de temps avec tes caInaracles et suis en toute chose les avis de tes maîtres et les conseils de ton père et de ta 111ère,

Bonjour et bonne santé. Pasteur.

Exercices d'application

1) . Raisonner les accor ds s'il y a lieu ; 2) Indiquer la fonction de certains nlots; 3) Attirer l'attention sur l'orthographe d'usage, sur les hOlTlOnynles; 4) Analyse logique et granuuaticale; 5) Per­mutations diverses; 6) Dérivés et conlposés; 7) Familles de 1110tS; 8) Conjugaison; 9) Imitation de phrases; 10) Rédaction en rap­port avec la dictée.

IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase - Le paragraphe - La rédaction

1) Faire entrer les l1.l0tS du vocabulaire dans des phrases. 2) Faire conjuguer ,quelques verbes du vocabulaire. 3) Faire rédiger un paragraphe. 4) Rédactions: Le facteur fait sa tournée. Si le sac du facteur

pouvait parler? La boîte aux lettres du quartier. Au guichet de la poste. L'autOlllobile postale. Vous attendez une lettre avec Îlu­patience; vous guettez le facteur; il tarde à venir. Le voici enfin.

Faites rédiger des lettres. Livre de lecture: No 12, 121, 122.

Deuxième semaine

Centre d'intérêt. LA MONTAGNE

ID RECITATION

Lever du soleil sur les Alpes

Soudain, entre deux pics, un trait de feu s'élance. Les rocs flambent; la neige étincelle; les toits Brillent, et le clocher jette dans le silence L'appel du jour nouveau sur les champs et les bois.

... Plus haut, se profilant aux crêtes des ravines, Un lent troupeau de bœufs, noir sur le ciel venneil, Mêle aux notes d'argent qu'égrènent ses clarines, De longs mugissements qui saluent le soleil.

Lùi dans l'éther lointain, gravit sa route ardente, Et laisse, dans l'espace inondé de rayons, Traîner les larges plis de sa robe éclatante Sur la m.ajesté cahue et sauvage des luonts. H. Bernès.

Les monts

Une douceur aussi dans leur grand cœur circule. La corne pastorale, au fond du crépuscule, De vallon en vallon sonne en se prolongeant. Avec la brebis blanche et la chèvre grim.pante, Les vaches des bergers s'égrènent sur la pente; Et toute la montagne, où luaint troupeau serpente.

Est pleine de cloches d'argent.

Le soir, c'est derrière eux que le soleil se couche ... Alors, la nuit, vêtus d'une onibre plus farouche, Ils rendent à leurs pieds les coteaux plus tre111.blants. Et quand du fond du soleil la filiale aurore S'avance, d'un preluier rayon pur et sonore Elle va, con1lue on fait aux vieillards qu'on honore,

Baiser d'abord leurs cheveux blancs.

Les monts ont les glaciers ,d'argent, les sources neuves D'où sort la nlajesté pacifique des fleuves, Les rocs aériens où l'aigle fait son nid; Par les sentiers hardis, fuyant les embuscades, Les chmuois indomptés Inènent leurs cavalcades, Et l'arc-en-ciel qui brille au travers des cascades

Fleurit leurs lèvres de granit. A. SaJllain.

II. VOCABULAIRE

1. Noms. - La montagne; les cÏ1nes, les pics, les aiguilles, les glaciers, les torrents, des gorges, des crevasses, la zone des forêts; les clarines des troupeaux, les chevriers; un parfulu de résine; un ascensionniste, une cordée, un pic, un piolet, un guide, un touriste, le panorama, la cabane, le C. A. S., les 111Onts, le faUe , le flanc, le pied; un val, un col, un défilé; une chaîne, un massif; "Lille cascade; un pâtre, les sonnailles des troupeaux; l'aigle, le chamois; une ascension, un alpiniste, des skis, un funiculaire, un refuge, une avalanche, une .moraine.

2. Adjectifs. - Un point cullnincmt, un pic inaccessible, une cime rieigeuse, un torrent impétueux, des gorges pittoresques; un

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air salubre, vivifiant; des plantes alpestres à l'aspect duveteux, un parfunl aromatique; une ascension périlleuse, un ascension­niste téJnél'aire, un guide sûr; un panoraina magnifique, inoublia­ble; un sonlulet arrondi, un rocher abrupt, la neige étincelante, une cascade écznnante, un pâtre solitaire les sonnailles llCll'mo­n~euses; l'aigle au. vol rapide; le chauiois' agile, la chèvre capri­Cieuse; une ~scell~lOn difficile, un alpiniste inex périmenté, impnl­dent; des neIges eternel/es, un point culminant, une table d'orien': tation, un versant abrupt, un défilé ressel'1'é, un spectacle féeri ­que. La force hydrClulique, la houille blanche, une usine hydro­électrique.

3. Verbes . - Etre surpris par une telnpête de neige, redouteZ' une .~valanche, s~ laisser bloquer par la neige, s'engager avec pré­cautIon sur la neIge, provoquer un éboulenient assister à un beau coucher de soleil sur la neige qui étincelle, Clcll~irer la beauté d'un s~te: Faire .une ascel~sion, marcher prudemnlent, franchir les pré­CIpIces, ~ulVr; le gUld~, tenter nne escalade, craindre une telnpê­te de Anelge, ecouter tmtel' les clochettes , conduire les troupeaux ~~x J?a~urages; les somm.ets se dressent, se hérissent, se profilent; l IngenIeUr capte un torrent, en régularise le débit, aménage une usine; la chute d'eau actionne les turbines.

III. ORTHOGRAPHE

Comlll.e au centre d'intérêt pi:écédent.

1. Un tou.riste audar,'ieux

Il avait fait l'ascension de toutes les principales cünes des Alpes. Seul, ou attaché par une corde à des guides aussi aventu­reux, aussi téméraires que lui-Inênle, il avait escaladé des rochers à pic, roulé dans des précipices, bravé les avalanches, traversé d'iInmenses névés, franchi des moraines, marché des jours en­tiers sur des glaciers dont les dangereuses crevasses étaient mas­·quées par de fragiles ponts de neige. E . Pérocho11.

2. Noire pays

C'est un petit pays, aussi petit qu'un nl0uchoir à carreaux sur un pré, si curieux et si divers. Il sen bon le sapin et l'air libre. Il a des lacs bleus et des torrents d'éclllne à nuances d'arc-en-ciel. Il a de gras pâturages et de sonlbres forêts. Et il a de claires 1110ntagnes qui le cerclent, le bornent, le défendent, le dressent et l'élèvent de partout.

Quelquefois ces Inontagnes sont vertes ainsi que l'élneraude, ou violettes conlme la nIer profonde, ou grises COllllue un jour de bnlnle, ou blanches, ou ll1auves et toutes rayées d'argent. Et le .soir, leurs cill1es deviennent roses.. . Ph. 1I1onnier.

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3. La figure des montagnes

Les 111.0ntaŒnes qu'on voit d'un son1met ne se ressemblent 5 J ' guère. Les unes sont plus hautes ; les autres plus basses. e n en

ai pas vu deux qui eussent la Inên1e forn1.e. Il y en a de vertes jusqu'à la cime; d'autr.es sont coul'onn.ées de rochers aigu~, de toutes les nuances, depllls le blanc au nOIr. Les flancs de plusIeurs sont chargés de grandes luasses de neige. On se perd dans cette variété et cette i111n1ensité. D'après Rambert.

4. A la montagne

Nous voulons traverser la nlOntagne. Nous avons chaussé de forts souliers et nous sonunes habillés chaudelnent. Nous ne pouvons nous aventurer là-haut sans être assurés du beau telnps. Sur les névés et sur les glaciel'S, il peut souffler des vents vio- ­lents et t0111ber une neige aveuglante; le brouillard peut arriver soudainenlent et nous cacher notre route. Le ciel bleu vient nous inviter à partir: nous voulons nous hâter pendant la fraîcheur matinale; nous pourrons nous reposer au lnilieu du jour et regar­der le pays à notre aise, car nous ne voulons pas voyager sur l'Alpe sans ad111irer ses beautés.

5. Pr~~ du che:min

Le 4 septell1bre 1870, onze personnes partaient de Chal110-nix pOUl' faire l'ascension du ·Mont-Blanc. Le lenden1.ain, après avoir quitté le sOHunet, elles furent enveloppées par des tourbil­lons de neige, et perdirent leur route. Egarées sur le glacier, aveu­glées par la tourmente, transies de froid, arrêtées par de gigantes­ques crevasses, elles cherchèrent vainement à retrouver leur che-

D1in. La nuit :vint. Valncnes par la fatigue et le froid, elles se ré­

fugièrent dans une ca verne de neige, où elles périrent l'une après l'autre. Quelques jours pIns tard, on retrouva ' les cadavres ... à cinq pas du bon chemin.

6. A la montagne

Dès le point du jour, je pars, je cours à l'aventure par les sentiers pierreux. Des vapeurs bleuâtres rU111pent encore au fond des précipices; je les vois s'élever peu à peu; elles se fondent bien­tôt dans la lin1pidité du .ciel. J'assiste au trimuphe de la hUl1ière; la n10ntagne se baigne dans des flots de soleil. Alors dans l'im­lnense étendue, on n'entend que le son des clochettes laintaines .

Caché sous un vieux pill n10USSU, .le conten1ple les paysages que j'ai tant de fois adn1irés. Ce qui lue charn1.e, ce n'est pas la beauté des choses, c'est la solitude. Il fait bon être seul sur la lnontagne, dans la fraîcheur du matin. D'autres touristes adn1i­rent l'architecture des rochers, les torrents qui grondent, les cas-

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cades qui écun1ent. Moi J'e les regarde a' pel 'ne M' . . . d l' d" . aIS)e JOUIS e eSP!lce et e la lIberté. Mon cœur bat plus vite Ines poumons

dse dll]~tent. Jde v~udrais rnonter tou.iours plus ha~t et lne perdre

ans . azur u CIel D' 'E l R . apl'es G . oc/.

Exercices d'application

COlllme au centre d'intérêt précédent.

IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase - Le paragraphe - La rédaction

1, 2, 3, C01111Ue au centre d'intérêt précédent. ) R~daction: 1) Racontez une course de 1110ntaO'ne.

beau pomt de vue. 3) Les péripéties d'une course. 5 2) Un

"IN. B. -J Il ~n1porte de ne faire décrire aux enfants que ce qu 1 sont 0 Jserve.

. L~ passage du troupeau. - Un rocher ablupt. - Quel rai­dIllon .. -:- Descente l'ap_Ide. - Quel coin plaisant! - Un sentier InulCehel. ----: .Une .cascade. - Un funiculaire ou un téléphérique

omposItlOn lIbre. .

Livre de lecture: No 80, 179, 180, 1, 2, 3, 4.

HIST"IRE

Un grand tournoi : le combat des Trente

. ~es . t?urnO':i.s étaient de véritables batailles où les seigneurs al111aIent a lTIOntrer leur courage leur force et le l 011 , r t. A • • c, , ur ac resse. s:s en 1 aInaIt ~our la guerre. Il fall t, disait-on, qu'un chevalier alt,.vu ~Ol~ ~a~1g ,c?uler, que ses dents aient craqué sous les coups, ~u Il . art ete Jete a terre et qu'il se soit relevé plus acharné que J~n1~ls au combat. C'est ainsi qu'il se prépare à vaincre' ses en­nellllS.

. 1. Le défi. Le plus célèbre des tournois est celui qui eut hel~, ,en Br,et~gne, entre trente chevaliers français et trente che­vallel s anglaIS. Robert de Beaumanoir lU1 chef f . . t " ' ~ " ' rançalS, vIn · s~ p.1.e.:lenter :U1. Jour a la porte d'un chftteau défendu par un ca-pItaIne anglaIS, non1111é Bralnborough. « Prenez vinot ou trentp: ~e vos. ~OIllpagnons, lui dit-il, et j'en prendrais autant des miens~ l OUS Il ons dans un beau champ où personne ne puisse venir nous h·?ublel'. Nous défendrons à nos aInis, de part et d'autre sous peme de l11ort, de venir en aide ;\ aucun des combattants:

Et là, nous accom.plirons de tels exploits qu'on parlera longtelupS de notre bravoure. » L'Anglais accepta. Le nombre des adversai­res fut fixé à trente de chaque côté et on prit rendez-vous pour

le mercredi suivant. 2. La J'encontre. - Quand le jour fixé fut venu, les trente

compagnons de Branüwrough entendirent la messe. Puis on n1it à chacun son anuure. Ainsi firent les trente con1pagno11s de lues­sire Robert de Beaul11.anoir. Chaque groupe se rendit de son côté au lieu de la rencontre. Quand ils furent en présence, les soixante chevaliers 11lirent pied à terre et parlèrent ensen1ble un instant. Ils réglèrent les derniers détails du c0111bat. Puis ils se retirèrent en arrière, les uns d'un côté, les autres d'un autre. On comn1an~ aux spectateurs de s'écarter bien loin du chml1p de bataille.

L'un des chevaliers fit un signe et les deux. troupes se jetèrent l'une sur l'autre, au galop. D'abord ce fut une luêlée confuse. lVIais bientôt les cOll1battants se mirent à s'entr'aider, allant au secours de ceux de leurs compagnons qui étaient attaqués par plusieurs adversaires. Dès le début, un Français tomba n10rt. Les autres cOlubattirent de plus belle. Des deux côtés, 011 faisait 111er­veille. A la fin, épuisés de fatigue, les cOlnbattants décidèrent d'interr0111pre le con1hat pour se r eposer quelques instants. Qua­tre Français et deux Anglais étaient 1110rts. Les chevaliers se re­posèrent 10ngueluent, de part et d'autre. Ils réparèrent leurs ar·· nles qui étaient endonul1agées et pansèrent leurs blessures. Ils burent du viil qu'on leur apporta.

Quand ils furent ainsi rafraîchis, l'un d'eux se leva et fit si­gne aux autres. La bataille reCOlTl1nença con1n1e avant. Elle dura très longtemps. Les chmupions étaient annés d'épées, d 'épieux et de poignards. Quelques-uns avaient des haches. Il y en avait qui se prenaient aux bras et à la gorge; ils luttaient et se frap­paient, sans s'épargner. On n'avait pàS vu d'aussi terrible ren-contre depuis cent ans.

3. La J'ançon. - Finalen1ent, les Anglais eurent Je dessous. Bramborough, leur capitaine .. fut tué. Les Français foulaient aux pieds de leurs chevaux ceux qui étaient tOll1bés. Voyant que leur partie était perdue, les Anglais survivants se rendirent. Messire Robert de Bealll11anoir les fit prisonniers. Tous étaient blessés. Les Franç.ais les traitèrent courtoiseluent : ils les firent soigner; ils les laissèrent aller et venir à l'intérieur du château, après les avoir fait jurer de ne pas chercher à s'échapper. Quand ils furent guéris, les Anglais payèrent chacun une rançon et ils furent reluis, en liberté. D'après FroissClrt.

Voir aussi: « l vanhol» description d'un tournoi.

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ùo guerre des pa~sans Vc:·rs mil ~ix cent cinquante, et durant cinq, six aus, On entencht gémir parmi les paysans. Ils ne vendaient Iplus bien les produits de la telTl~' Ils s.ema!ent dans les champIS, la peine et la misèr~: ~e.s Im~ots que la; ·crise avait rendus plus lour'ds, 10lwhalent m-oins le commerce et ·chargeaient les labours. Et les gouvE'rnement'3 faits de gens de la vill e Ne p~'ê.taient, au~ « vachers» .qu'une oreille in'docile; OublIaIent d agre(~ l' leurs comlJlaintes le . T El ' . t l -'-, Ul S ,œux .. .

olgnaIen, c isaie·nt-ils, ,ce qui devient lTlOrVeUX ! .. .

,~: * * E;~ f~it de gouvel'nants, l'on trouvait une caste. C et.ale.~t des gens nourris dans 10 luxe et le faste ASSIS, delS. leur. jeUl~e âge aux sièges des Conseils; , Ds n avalent JamaIs eu de pénibles réveils; A:rx beau~. rE'flets de l 'or, toute aube a des lumières. Alllem's, 11l1certitucle était dans les chaumières. Les cal~1pa/gnards hantés pur des songes mauvais, nVl:~~açalent de leurs cris la ville et SIjS palais, D~J2. so rassemblaient défendant leurs requêtes, Resolus, fers en mains d'affronter lelS tempêtes ...

of: :":j;

Ils ~vaient queI,ques chefs d 'une trem'pe d'aC'ier. Scl1l'by, L,e'uE'nberger, fils ùu so,l .nourricier

I~aboure.urs éprouvés pal' les hâles champêtre.s Souleval~nt les fellmliers contre leurs Ipro.pres maîtres' I}~ pas.sê:1.lent à ,cheval, cli s·couraient en pleins champs,' ExaltaIe·nt la revolte avec cles mots touchants, Partout clans l 'Entlebuch, l 'Emmenthal l 'Aro·ovie·· A . t ' 1:> , rmalen ces fiers enfants de la terl'·e asservie. ' A Su.misv\Té\Jld, Hut\vi,l, groupaient leurs partis~ns DE'S Jeunes jusqu 'aux vieux, vingt mille paysans~

La guerre ne pouvait que leur être funeste ;Mal armés, mal tenus, ils le savaient du re'ste POUl' forcer les cités qui levaient le·urs solc1at~ L~ur nO~11bre, quoiqUE:' grand, ne leur suflfisait' pas. Neanmoll1s leur couré\Jge au niveau de leur cause, N'admettait ni de -fuir, ni de faire une .pause· ' Ils n:archèrent tous droits, surprirent BE'rne; 'un soir Ils VIrent même luire un bel astre au ciel noir' Un feu SUl' ,l 'horiz·on de lIeurs logis moroses. ' Quel espoir n'eut pr'évu de magnifique·s choses!

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Hélas! le lendemain leur fut à tous fatal. Vaincus dans trois combats - et le chaume natal A bu pres'que à g'f'ands flots le sang ,de, 181,:1' bravoure; Tracrués coIDlmle des daims dans une chasse a courre; Pou~~,cha ssés sans répit, mE'nacés de prison; Accusés de forfaits, révolte ou trahison, Frappés par la vengeance aux fureurs cout~~mièl'(~ s; Qui livrait au brasie-r leurs modes tes ChaU1l11ereS; Vaincus sans espérance, anéantis, br'isés, Ils durent se remettre aux va inqueurs méprisés,

:(. :i: *:

La défai t e lfut rude et la '\ ictoire atroc'e; On regarda ,la g,lèbe avec un œil féroce; Au lieu de la pitié, tous les ressontimE111is Vinrent f:j, se résoudre en cruels châtiments. On porta. la tOT'ture à la ferme, ft u village; Le séquestre des bie,ns, le vol ou le Ip illalge, Ajoutèrent encore à l'erffroi des vaincus. Quant aux prenliers des ,che,fs, tous à merci rendus, On les écartela, livrant le ,long des sE<ntes, Aux rapaces du ci e'l , leurs dépouilles fumémtes !

HE,LV,ETIENNES CH, IV. R. JAQUElVDET,

~~~~00~:'l~0B~~

i ]INFORlMIA'lflIOJl'J§ ~ # PEDAGOGIQUES 1 ~~~~~~~~~.~~.~~~~~

L'appel d'un instituteur laïque à m. Daladier

La ,presse fl' ançais,e publie une lettre si,gnHicativE' que ,M, DaIn,­dier a reçue à l"occasioll de la rentrée des classes, E,Ue tém.aigne d'Ul~ revirement qui s'opère clans cette ,partie du corpG ensel.?'nant, q~l s'est distinguée ju.squ'ici p ar son zèle antir eligieux et q~u ~n etait venue ~t étaler dans les C'ongrès du syndicat national dE':'; mstltut·e'llrs les p.lus -odieuses t.héories, comme 'ce maître qui déclarait pl"éférer la servitude à. la mort et se vantait d encourager ses élèves ,à re,fuser de portel' les armes ,contre un envahisseur de la France,

La lettre r,e'çue pal' le chE'f du gouvernement émane « d'un groupe cl 'universitaires se disant athées et redevenus croyants », au nom des cruels a signé M. André Vaiollant.

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Elle demande ù 'M. Daladier cle faire entendre sa voix aux rœ1aÎ ­tres de l 'enseignement pour encourager ceux d 'entre eux qui vou­cIraient rompre avec les !funestes errements de l anti cléricalisme sco­laire :

(1 Tous, ou presque tOU6, dit la lettre adressée là. ,M , Dala,dier, n01J:; reconnaissons que l 'école sans Dieu a .fait Jaillite et a manqué de pré­cipiter la France au fond de l'abîme, Il est de toute ur,genC'e que l'on se ressaisisse, que l'on r econnaisse se,3 erl'eurs, ,que l 'on rendE' Dieu t~ nos éco les. Il ne doit plus être question de neutralité.

'C'es t le ,prétexte de la neutra,lité qui nous a amené,3 à renier Dieu et à substitue1' à l'enseignement religieux et moral des théoriE's subversives les plus clangereuses, Des maîtres croyants, par timidité et crainte de leurs chefs, en sont venus à ne plus oser prononcer le nom de Dieu dans leurs classes.

Nous s-enton s cependant, dans cette alffrE'llSe catastrophe, que nous sommes dans la main de Dieu et que nous avons besoin d,es 6ecours du Ciel. Nous sentons que notre devoir d'éducateurs est d 'aider les âmes de nos enfants à s'élever vers Dieu.

Nous sommes impUissants, Monsieur le président du Conseil, à remplil' p,l einel~IE'nt 1'8 délicat devoir qui nouls incombe, si nous ne sommes pas encouragés par les pouvoirs \]Jublics.

C'est ,POlll'oCIUoi nous venons à vous, IMonsieur le président du Con­seil, ' pour vous prier de faire entend.re votre voix aux maîtretS- de 1 Université qui ont mis toute ,l€'ur co11'fiance en vous. »

Il ·se'rait bea u 'que le chef du gouv,e'rnemeol1t français eùt le cou­ra.ge de prononCE'r ,les paroles qu 'on attend cle lui, Il ne suffit pas de pourchassel' 10 communisme; il faut s 'attaquer à la racine du mal, à l'irréligion, Le jour où le che,f elu gouvernement osera dire ce qu 'il 'a ,à dire là- lessu s, le salut et la sécurité de la France S-8'ront dé--finitivement assurés , De la « Liberté », de Fribourg.

Comme en Vafais

.Le Grand Conseil vaudois a a'ücepté sans dis'curSsion le budget pour , 1940 et ~vec lui , la loi sur l,a réduction des traitements. Aucune amé­

liora tion donc pour 19-40.

Cependant le Comité des T. F, ne s 'est pas désintéressé de l,a cho­se, et, des démarche6 avaient été entreprises en juin auprès du Conséil d'Etat 'pour la; supp'ression, ou une forte atténuation de la réduction.

Depuis, hélas ! le,s événements nous ont imposé une nouvelle at­titude en c'ette affaire , Vu les ci'l'Constances, nous avol1t3 dù rE'noncer à la, ,Jutte, momentanément. Par 'contre, nous suivrons attentivement ,l 'augmentation du coùt de la vie pour une nouvelle intervention (éventue,l1e) à temps voulu.

Nous sommes certains d'être ,compris et approuvés par tous n06 membres.

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NËCROLOGIE

Ghamoson .... mademoiselle Ida Hubert Le 10 décembre, Hne foule é111Ue et recueillie, accolnpagnait

·au cin1etière de St-Pierre de Clages, la dépouille de .Mlle Aubert. Après une vie toute de travail et de dévouelnent, elle s'en est allée recevoir la grande récOlnpense.

Mlle Aubert débuta dans l'enseignelnent en 1907, et pen­dant plus d.e trente ans, dans sa chère C0111n1Une de Chalnoson, elle lnit au service de l'école le Ineilleur d'elle-lnêlne : son grand cœur, son â111e généreuse et sn. vive intelligence. Sa classe, c'était sa vie et elle en par lait avec flanllne. Toutes celles qui ont eu le privilège d 'être ses élèves savent ce qu'elles lui doivent et lui gardent un souvenir . élllU.

Chez les institutrices valaisannes, Mlle Aubert était une fi·· gure connue. Grâce à sa 'longue expérience et à son grand bon sens, elle se fit hautement apprécier et estinler dans le comité cantonal. Nous la retrouvions dans toutes les assenlblées, toujours intéressée et dévouée à la grande et belle cause de l'éducation.

Ë

Au nloment de nlettre sous presse, nous apprenons la 1110rt survenue sanlec1i soir à l'Ecole d~Agriculture de Grangeneuve (Fribourg), de Monsieur Pantaléon Binder, qui fut professeur de sciences à l'Ecole Nonnale des instituteurs de Sion, de 1908 à

1930.

Le bonhE'lUl' est là. où on le trouve et ,rarement où on le cherche. P.etit-Senn.

DIPLOME ALLEMAND

comm~ciaJ.en 6 m'ois, ,co'IIl{Pris ,al1J100lllaIllCl

et i tail!iIEm, écrit ·et pamLé. Ectoles Tain' Neucllâtel 70 ou LUiCe1'!IlIe 70.

gruroanti eal 2 mois, paœtM :et écrit. ,En loae d'insuClcès ~estit. rurgent. Prép. emptlo>i,e fédéra;ux.