l'ecole primaire, 15 février 1937

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SION, 15 Février 1937 No 3 66 lne Année t'llualve f,-1i IBI Dé: LA ' d,·idu<!ation L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire ANNUEL: Fr. 6.- Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion, ou à ce défaut contre Irout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. LOUIS Secrétaire au Département de l'Instruction publique à Sion. Les annonces sont rèçues ex' clusivement p, ar PUBLICITAS. Société Anonyme Suisse de Publicité, Sion A veonue de la Gare - Téléphone 2.36

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 février 1937

, iI\st. ~. Darbcllav R en e,

Banque Cantonale . ,

du Valais ' Il -~===SION

TOUTES OPÉRATIONS DE BANQUE

Prêts hypothécaires 4 1 14 à 4 314 010 SUI\' ANT LES G t\ nANTIES

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L()TERlE en faveur de l'HôpitaI .. lnfirmerie du District de monthe~ (Valais)

Autorisée par le Conseil d'Eta.t du canton du Valais

1er lot: ,Fr. 200,000.-!1utres lots de Fr. 50,000.-- 20,000.-10,000.-, 5,000.-, etc., tous payables en ' espèce, .... s .... _____ ..,. ______ _

Chaque serIe complète-de dix billets contient ' au moins un billet gagnant. Prix du billet Fr. 20.- La série de 10 billets Fr. 200.-

Tirage 15 mars 1937 au plus tard EMISSION: 50,000 BILLETS SEULEMENT

Commandez vos billets au bureau de la loterie de l'Hôpital de Monthey à Monthey, par versement au compte de ~h~q;ue postal No II c. 695, ou contre remboursement. Le's expedItlOns sont assurées de façon discrète, sous pli recommandé et sa!l-s, h'ais.

Billets en vente également dans de nombreux depots. ATTENTION! Carculez et appréciez vos chances d'après le nombre restreint des billets émis.

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SION, 15 Février 1937 No 3 66lne Année

t'llualve f,-1i ~i (I:~ IBI ~11 ~ ,l1J~'\\ ~.tVill)~~

Dé: LA '

S'c~jêté \l'alai~aQI7e d,·idu<!ation

~~~---------------~----z L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire

~BONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.-

Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement~

Irout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. LOUIS D~LALOYE, Secrétaire au

Département de l'Instruction publique à Sion.

Les annonces sont rèçues ex'clusivement p,ar PUBLICITAS. Société Anonyme Suisse de Publicité, Sion

A veonue de la Gare - Téléphone 2.36

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Page 2: L'Ecole primaire, 15 février 1937

•••••••••••••••••••••••••••••••••••• • • • • • • • • ! Les écarts du thermomètre ! · : • • : sont tl'ès consrdél'ables cl cette saiso·n. Ils sont dange- :

: l'eux pOUl' les organes respiratoires. Toux, maux de = • gorge el" enl'oue'ments sont cl l'ordre du .four. • • • : Vou,lez-vous vous préserver des ma.[.cu!ies contagieu- = • ses des voies respiratoires? Les pastilles • • • • • • • • • ~ . • • • • : ! • • : vous en offrent un excellent moyen: elles contietnnent = = chacune, comme substance active, 0,01 g. de formal - = • cléhy.de et sont, parmi les désinfectants internes, l'un •

• • • des plus efficaces. • • • • A l'apparition des premiers sy.mpfôrnes (chcctouil- •

• • • lements dans la gorge, déglution pénible ) p.renez i'm- •

. : médiatement et d'une façon prolongée, une pClJstilie de :

• F01~mitr()l toutes les deux heures en la lai'sscmt fondre - • • • • SUl' la langu e, C'est le mO~len le plus sûr 'c~e prévenil' la •

• • • con,tagion et les malacl.ies graves. •

• • = S UI' dem'ancle noUS adressons volontiers échcmtil- :

• 1 ons et littérature, • • • 5 Dr A. WINDER S. A., BERNE ! • • • • • • • • : .................................. .

SION, 15 Février 1937. No 3. 56me Année .

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION

SOMMAIHE: PARTIE OFFI'CIEILL.E: Bibliothèque scolaire-type, iMaîtres de .gymnastique. - Conférence du district de SieTTe, P ART liE 'DHEORIQUE: L'école et la région, - Les (' mauvai& élèves», - Trois défauts en .pédagogie, - Les vill&ges valaisans. _ Enseignement ,ménager, - Union du personnell enseignant. -- A propo's de -secours &U décès, - PARTIE PRATIQUE: Ortho­graphE' et composition. - En glanant, - Politesse, - « NOS PA­GES », - ISOU de Géronde,

PARTIE OFFICIELLE

BibI,iothèque scoIaire .. t~pe Le -Dep'artenlent de l'Instruction pu'blique a l'avantage d'avi­

ser le IPersonnel 'enseignant qu'il la créé une bibliothèque slC-olaire­type que chacun pourra visiter; ·elle ,est annexée au Musée péda­gogique, .

La 'bib'liothèque conlprend des ouvrages d'es m·eilleurs au­teurs pour les degrés moyens et supérieurs, voire pour les -élèves des 'cours cOlnplénl'entaires.

Une série de livres dont voici quelques titres sont desti'l1é~ aux il11emlbres du Personnel enseignant; le lDépart'elnent les re~ met volontiers ·en comlinunication. 1. Conférences laux honlm'es, de IM'gr Gibier , 2, .Corporation et !fédéralisme, ,de Piller, cons , -d 'IE.tat. 3. Les sophismes ,de la jeunesse, de Vuil'lennet. 4 , Catholidslne 'et Progrès, abbé J. Desgranges , 5, ,Attaques oontre l'tEglise, abbé J, Desgranges. G. Les raisons die la Foi, abbé J, n ,esg ranges. 7, Nos plaies s'Û'ciales, [M)gr Gibier. 8. Le .sCoutisln-e, ,p, J. Sevin. 9-10. !Le ICur:é d'Ars , A, Monnin,

11. ,Les objecti'Üns 'contre l'Eglise, M,gi' ·Gibier , 12, Soyez des hommes, de Vuillennet. 13. ILe Comnlunis'me. 14-. Questions m'Orales et so'ciales , -de ,:\11. Regamy, 15 à 20. Les idées de 1~1iatutinaud , réponses à des objections,

Chanoine Duplessy, 2-1, >Le~ exanl'ens de re,crues en Suisse 1854-1-9113, Pierre IBovet. 22. IMonographies pédwgogiques , Quartier La Tente, 23 . Le vrai s'avoir-vivre, par une réunion de professeurs.

Page 3: L'Ecole primaire, 15 février 1937

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flssociation des maîtres de g~mnastique du \7alais romand

: . . Aux institutrices

L_e Comité :a décidé d'orlg1anis·er deux c-ours ,à votre in.tel'l:tion :

~' I A ) St,-.Mal,Ir.ke, . le 20 février, à 14 heures, là 'la halle .d·e ~ym­nastique ; M. Pi.gnat a ét~ 'chal;gé de la direction de ce cours.

2. A ISion, l'e 16 Ulars, à 14 heur·es, là la halle de Igyrnnastique de 1'Ecolè des glarçons, dirigé par IMlle 'Hefabiani.

Le IComité se pennet d'inviter tout ·s'pédalement .les Révé­rendes Sœurs. Le tralYqil se fera 'entièrenlent en s·aIle. Pour St-Maurice, le programlm·e des 'cours ·est le suivant: 1.. Leç.on nlodèle pour finettes de 7 à 10 ans . .

2. !Leçon pour dass'e Ide filles de 10 à 12 ans. 3. Causerie sur l'organisiation de ces leçons.

A Sion, le program.lne sera à peu près le m:ênle. Nous conlptons sur une grande partidpatiolÎ. des Institutri­

ces de la région. Dans les régions .où aucun ,cours ~pédal n'est prévu, Mesdalnes les Institutrices sont 'chaleureuselnent invitées à participer à no'Y cours· ordilliair·es.

District de St-Maurice

Le ,Conlité a décidé l'Ol~ganisation d'un 'cours à Salvan, le 27 Ifévrier, ·à 13 h. 30, dirigé par lM. IL , (Pignat Nous avons pen~é rendre servÎC'e au Corps enseignant ·en Ile convoquant non pas seulement pour la gYlnnastique, Inais auss-i pour le chant. De cette façon-là votre telnps sera bien employé: l'apTès-midi sera partagé ·entr-e le !Directeur de chant et le IDirecteur du Icours de gylunastique-

Nous ne doutons pas que nombreux seront les Instituteurs qui y participeTont.

Cours

IEn outre, les 'cours suivants sont organIses : Ayent, 20 février, à 14 h. 'Directeur: ·Gross. Chern1Ïgn.on, 2.0 février, à 14 h. Directeur: Hubert. Seniihflancher, 26 février, :à 14 h. Directeur: Hubert. Evolène, 216 février, là 13 lb. 30. IDirecteur : 'Bohler. Troistorrents-, 27 février, à 14 h. Direc1eur: Vernay. Fully, 27 lfévrier, à 14 h. IDiTect'eur : ·Gross. N endaz, '4 mars, là 13 h. 3'0. Directeur: IHubert. <Il 'est bien ente!ldu qu'A chacun de ces cours tout le :person­

nel de l'a région est -cordialement invité. Ainsi à Nendaz nous

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aimerions voir Ill.on< pa'Y seulenlent' le personnel de la C0'l11111Une, mais aussi celui de Veyson1}az, ,d~~ l~aJins , des IAgettes, d'IséflaJbl·es 'ln1ême, si la chos,eest possible. ,A Sem'brancher, là côté du person­nel du distrkt, nous verrions avec plaisir ,celui de -Bovernier, de la ,Comlbe, prof.iter de l'oüc-asio'll.

Une deuxième série de cours es-t d 'ores -et déjà prévue ' pour üe printeulps; 'la publication de ces C.oUTS se fera en temps 'Voulu.

Nous flappelons au personnel enseignant que le Départeul.ent de l'Instruction publique a,ccorde d'office le congé aux Institu­trices ·et aux Instituteurs qui parti-cipent là nos cours. Il n'y a -dunc de ce ·côtê-llà aucune dHficulté possible. Nous pensons, qu"aucun ne nlanquera cette occasi.on de se famHiariser avec cette lnatière du pTogl"am·me. Surtout que la question d 'âge ne soit pas un obs­tacle: le travail que l'on fait -dans ces- cours ·est ,à 'la portée de tous.

N'oubliez pas de pr,endre le lManuel fédéral de IGynlnastique; se ·munir ég'alement de pan10ufles de gymnastique là où le tl"avai'l en salle est prévu. Le Comité.

Cours de perfectionnement de g~mnastique

Le lDéparternent de l'Instruction publique engage vi'VeIllent le Personnel enseignant à suivre le'Y -cours qui sont donnés par la ISociété des .Maîtres de gymnastique et prie INI;M. 'les ,Présidents -des Conlmissions s·colaires- d'autoriser les instituteurs et institu-trices là y participer. L e DépCfl'te.ment d e 1'1. P.

Gonférence District de Sierre

'NIM. les Instituteurs S'011't convoqués ,en conférenc e régionale le 4. mafS, cl },fiège (Sie1'l'e).

. OHDRE DU JOUR: 1

9 h. Arrivée des participants. 9 h. 30 Sainte ,~1esse .

10 h. Ôuverture de la ,Conférenee.

Discussions -et propositions div'erses. L ' Inspecteur.

, Vous avèz semé .cres orties, ~·t YO,us., êtes dérouté~ pf:tT<;e qu 'elle,s

ne produisent point de froment. A. Retté.

Page 4: L'Ecole primaire, 15 février 1937

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PARTIE THËORIQUE

Il école et la région Sans rien perdre de ses caradères ess-entiels, l'école doit s'a­

d-aptel' là la région afin d 'être plus vivante, p'lus originale, plus 6che en résultats pratiques.

llest là s-ouhaiter que les populations reçoivent dans ,chaque milieu donné l'enseignelnent sur mesure, selon le nlot si heureux de lM. ICltaparède, ,enseigneil11-ent qui leur convient spécialel11'ent et ,qui, toOut en aidant à l'édosion des vocations, ne néglige rien en vue ,d'ouvrir et de déve'lop'per les es-prits. COlnJne a dit juste­ment lM. -A1ppeN: « Il faudrait, de plus -en plus, intéresser l'enf'ant à üe qui s-era !plus tard sa vie, là la vriticulture s'il vit ,dans un pays de vignobles, là la 'Pêche s'il vit dans un pays de prêcheurs, ek., et 'lui ,faire comprendr'e qu'il peut rendre de très grands servi,ces là son pays en :pel~fe'ctionnant les Iné1!hodes 'IO'c-ales de travail. »

Il y a des :ll1aîtres ,qui conviennent nlieux que d'autres à certains postes. Que -de fois n'a-t-on pas 'constaté que tel réussit par,faitenl-ent l!à où un ,collègue a échoué, prédsém_ent parce qu'il avalÎt des qualités, des 111anières d'agir que 'la population savait 111ieux apprécier.

Toute proportion gardée, il en est ainsi de -certaines rparties de nos p.rograillmes. Avant de parler, il faut déternliner les no­tions dont une C03.nnlUne a le plus besoin et ensuite ,chercher les IInoyens de ,faire plus sùreInent pénétrer ces notions.

« 'Ce 'que nous voudrions-, disait un jour un président de con'1'lnune, un alIlli des écoles, c'est qu'on renforçât /partout les exen')ic-es de calcul nlental appliqué au systènle ilnétrique. Nos éco'liers, 111/ême les nl,eilleurs, sont incapables de ealculer de tête aussi vite que leurs grand 'mères Un jour de .Jllarché. »

D'autres demandaient que l'ens-eigneillent initiât les grands élèv-es ,de leur localité là leurs futures occupations en développant les 'notions agricoles -et en réservant une lar-ge place à tout 'ce qui concerne la culture -des arbres fruitiers. Ils -ont raison après tout, car récole -n'est-elle rpas pour la vie?

On cherche aujourd'hui, au InoOins dans certains pays-, à foOrIller les instituteurs poOur le :mi1ieu où ils seront appelés à en­se1gn-er; ,c'est -ainsi qu'il y aura des maîtres pour les viUes- et d'au­tres pour la campagne.

'Cette spécialisation ne doit pas ,être envisagée trop tôt; un class-ement prématuré entre urbains et ruraux serait peut--être de nature ,à nuire aux études -et -aux diseiplines générales; ll1ais il n!y a pas d'inconvénient à ce que le choix se !fasse dès la: soOrtie .de l'Ecole nornlale.

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,n est certain qu'avec la m1ê,me préparation et ,des goOûts sem­bla'bles, deux maîtres peuvent s'orienter très di;fféretrn-ment. T,el prélfèrera la ville et fera tout pour y arriver -et y vivre; tel autre, avec des ,goûts identiques au début, se fi:~era là la caJm.pagne parce qu'il aura appr-écié 'le bonheur de la vie rurale. IAlors qu'i'l avait rêvé d '-être citadin, le voOiLà, par suite de -son ômariage peut­être, petit bourgeois cam'Pagnard.

ICe qui Ïlnporte, ,c'-est que chacun s'adapte hien au mi'lieu où il vit et s'applique 'à y Ifaire œuvre utile, là donner soOn maxi­InU'lll die rendement dans son centre d'actioOn.

)nans le m:ênle oOrdre d'id:ées nousajoutero'llos que toutes, les ressoOurces de la !localité ou de la région doivent concourir à l'instruction -et à l'éducation des enfants . ILe milieu natal offre des ressources ,de toutes sortes qui dO'ivent être le point de dé­part de toute éducation. H est nécessaire -de !bien étudier J0e qui nous entoure alfin d'en tirer parti. Illfaut, com'lne noOus 1e -disions, teni.r ,cŒmpte du nlilieu si l'oOn ne veut pas qu'il se tour'lloe contre l'éeole -et en annihile 'les efforts. Dans IbeaucoOurp d 'endroits-, l'é­e_ole s,e surperpoOse 'à la vie rurale, mais ne s'y incorpore pas. A la ,maison on 'Pens'een !patois, on p'arle -en Ip'atÛ'is. On va ià l'école pour apprendr-e un 'Peu le ,français dont on ne sait pas- toujours tirer parti et ,souvent aussi pour acquérir d'es notions iivresques qu'on oublie très 'vite.

Si l'écoOle et la vie se pénétraient davant~g-e, il en irait tout au­trenlent: l"enseignelllent des divers'es. branches serait beaucoup plus vivant et proOfitable.

S'il est désirable de voir l'enseignelnent prilnaire s'oOrienter dans un sens Tocal, il est indispensa1ble d.e ne pas. 'le laisser s'en­fermer dans un partkularislne excessm. :Le 111ilieu doit .être un point de départ ,et une amOl~ce d'intérèt; mais s'il est une base sülide, il ne saurait, en aucun ,cas, être l'objet principal de l'en­se1gnenlent. Ici, COn1ll1e en toutes choses, il faut übserver la juste mesure. -

ùes "mauvais élèves ll

« C'-est un -mauvais élève, on n 'en 'Peut rien faire >~ ; voilà des paroles que l'oOn 'entend prononcer trop Jr'élquenunent par les per­sonnes chargées de l'-élducation des enfants.

-« 'Ûn n'en peut rien ;faire », c'est vite dit; nTais est-il bien sûr que l'éducateur ait recherché) puis ,employé tous 'les lnoyens COll­

venalbles pour arriver là une amé'lior atiün , si failb'le soit-elle? En proOnonçant ces '111oOtS, le ,maître ne cherche-t-il pas s!m­

plem,ent une eX'CllSoe à son insuffisaThCe pédagogique oou peut-etre rriêa:ne, disons-le -franchement, à un peu d'ind'olence, ne se dün-

Page 5: L'Ecole primaire, 15 février 1937

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nant peut-Nre 'pas toute la peine qu'exig.erait le redressement d 'une nature. pàress'euse, indisciplinée ou vicieuse? car les anar·· Iuaux (dont 'On c'ÜnlHll'enc.e à s'occuper particulièr,ement) ne l'en­trent. pas dans cette catégorie des m'auvais élèves.

ISont-ils !bien cert~j.ns, les 'édu~ateurs qui portent ce juge­ment si aibsolu, que d'autr,es ne feraient l'ien ,cl!e ces enfants? Sans rechercher, parmi 'les hOlTIlrnes illustres, ceux qui, dans leur en­a'fuce, étaient de p'iètres écoliers" n'avons-nous pas tous sous les yeux J.'·exenliple d'anciens copdisdples sur qui l'on portait le Inê­m,e jugement défavorable et qui tiennent cependant Ulle pla'c,e fort honorable dans le monde?

'Seuls, les d·élbutanrls ,dans la carrièr.e si dilfrficile de l'ensei­gnement s'Ont excusables de parler ains,j, l',expérience ne leur a.yant pas encore livré ses se'Crets, car les enfa~ts :f.oncière~e~t vicieux sont heureusement la très rare exceptIon. A ceux-llU, Il ,faudrait d'ailleurs un' régime particulier que nous ne rpouvon'Y leur appliquer dans nos écoles. Mais 'la très grande .majorité des mau­'fais élèves n'a que quelques défauts, poussés parfoi", à l'extrême, et que notre devoir est de .chercher là extirper; c'·est ,mènle, pour qui sait l,e comprendre, la partie la plus :belle, sinon la p'lus 'fa­cile, de notre rôle d'éducateur, celle ,qui en fait l'intér,êt ,et aussi la Igrandeur.

;Peu de ciho~'e a sulf'fi pal"ifois pOUl' faire dasser un écolier panni 'les n1.auvais élèv,es : une puniti-O'n non ac'Ceptée ou non faite, une réponse i,mpolie, de l',entêtenlent ou de l'inapplication conti­nuelle. ISans excuser l'enfant, trop enclin hélas! à mal faire, en­cO~'e Ifaut-il rèoonnaltre que c 'est partfois le 'manque de tact ou de nlesure -de la part d~u inaîtr·e ,qui a ,été la cause initiale de ,cette désobéissance, de cette inlpo'lites·s,e ou de cette inapplication.

N'oublions pas Ique l'en:fm11l: se prête aux eflforts de l'édu­cateur que lorsqu'il se sent aimé de oelui-ci; d 'ailleurs la vÛ'catioll d~instituteur n'existe pas sans un amour profond ~d'e l'enfance t'elle qu'elle est, avec ses défauts de légèreté, d'insouciance, de ,modbi'lité, mais 'auss,i avec ses qualités d ' a:f1f,ection et de libre aban­don dè5 qu'on a a,cquis sa confiance.

Il faut a'vec les élèves plus ,d'iffidles, une patience inlassable et ~~ne habileté pratique qu'acquièrent vite les nlaîtres · observa­tèurs ,~t véritahlenlent ,épris de leur prof.ession. ." .rI Ifaut égalem·ent se garder de 'vouloir :former tous- .les ca~ l'actères sur un modè'le convenu, 'ce qui est impossible 'et ce 'qUI 'ne serait iJas ridéal~ ch3!que enfant ayant une personnalité qu'il est nécessaire de lui' conserver et le Jbut de l'éducation n'étant au­cunem,ent de cher,cher à faire des élève5 complètement semlbla­bIes, mais de 'cu1tiveI~ leurs qualités de Clœur et d'esprit ,et de détruire les germes des délfauts ,qüi se développeraient sans elle.

IL',éducateur ,devra étudier d 'une façon particulière le carac­tère des enlfant5 ·diJftficiles, il y d:écouvrira quelque qualité, quelque

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bon s'entiIn-ent, ,à l',état rudi.mentair'e, peut-être, mais sur lequel il s'appuiera néannwins pour obtenir la confiance de l'.en[ail't.~ Dès lors, i'l aura partie .gagnée et il 'lui , sera possible , 'd ' ame~def le Illauvais élève. ' : ,

L 'instituteur qui aura réussi dans cette tâche difficile éJprou..: vera une bien douce satisfaction en reconnaissant l'utilité ·de s'es efforts persévérants qui auront une influence Idlédsive sur la vie entièrè d'un enfant. ' .

Jeunes instituteurs, :Iues amis, ne vous l"eibutez donc pas el} présence d'enfants dif1fitCiles, puisez dans la pensée de la haute mission que Dieu 'cous a ,confiée la 'bonté et la })atienèe Iiéces ~ saires et VOU5 verrez qu'avec les bons maîtr'es il est bien peu dé. l11auvais élè'ves .

Trois défauts en pédagogie Le p.ren1Îver , écrit Ul1. éducateur de rell0!ffi , est l'impatience Et

l'égard des élèves m-oins bien doués. Un instituteur disait récemment: « Si vous versez 'Un liquide trop vite dans une bouteille, vous en l'épandez p\lus là côté que vous n'en mE,ttez ,dedans ». C'est l'image d'un maître impatient. Il .essaie de faire passer un grand jet dans une petite ouverture. ,Cette ouverture ùuême lui résiste et plus il vide, plus le dégât est grand.

Au contraire, rien de ,comparable dans la nature là un en.seigne­ment clair et patient. L 'élève qui ,reçoit aC<I'uiert une riche,ss~, une science qu'il gar.dera toujours, et l'instituteur, en lui communiquant ce don, ne s'ap.pauvrit pas du tout.

L 'impatience, au contraire, ne produi.t que du bruit, un 'grand tapage et beél!ucoup de gâchis.

La pédagogie m-oderne a plusieurs .remèdes pour ce grand défaut, mais il es.! bien plus ,simplle. de jeter .les yeux SUi!.' l'éducateur par E'X­cE;llence, Notre-ISeigneur J ésus-\C'hri st. rPlus nous Le regarderons, plus nous Le connaî,trons. ,sa patience infinie nous apparaîtra de ph! ? 6n ·plus. Voyez 'com,me .son œil divin no s'éloigne jamais de son élè­ve, jamais, pas un m.oment !

Un second défaut de l'é.ducg,teur: Ne s'occuper que des élèves brillants et négligeT les autres. Un élève Idisait un jour de son régent: « Il est bon maître, si vous êtes intelligent; mais si vous ne l'êtes pas, jE:' vous plains" vOUrS serez en .classe, con1ime ,si vous n 'y étiez pas ! ~)

Quelle différence dans l'enseig~errnent du Christ! [,E'S ,pécheurs obstinés ·sont ~es élèves difficiles, sans intelligence. « 0 hommes sans inteilligence et cœurs lents 'à croire!» disait-il aux disciples d'Em­m aüs. Cependant Notre-Seigneur ,a-t-il abandonné ces pécheurs en.­dur,cis en faveur .dE'S justes? Non. Au contraire; Il nous fai,t plutôt penser qu'il n',a été envoyé (que pour enseigne.r ces espJ:'its lents, difficiles et revêches.

Page 6: L'Ecole primaire, 15 février 1937

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La méthode 'pédagogique de J ésus ... Christ est celle--ci: « Ceux que .le Père a cru bon de créer méritent bien d'être sauvés ».

Un troisième défaut assez' répandu parmi l€'s éducateurs est la rancune pour les offenses ,reçues.

Un élèv.e disait un jour, au commencemen.t de l'année scolaire, ~l avait été pris puni pour une faute .dont i.ll était vr,aiment coupa­hlB-. M1ais ce ,qui exaspérait cet enfant, c'est que son maître n'avait jamais oublié cette faute. « Je pouv,ais la voir dans ses yeux, cha­que fois qu'il mE' ,regardait ».

Beaucoup ,de maîtres, éminents en éducation, sont souvent ex­posés ,a ce ,défaut.

L'exemple de ,Notre-Seigneur est encore plus efficace contre cette faiblesse. ;Peut-on jamais .rencontrer un pardon plus complet que ce­lui du >Chris.t ?

<La miséricorde dE' Notre-Seigneur est ce qu'il y a de plus divin en Lui.

A la lumière de sa Figure miséricordieuse, les ombres de nos propres er,reurs et nos fautes ,se ,dissipent et disparaissent. ElUes sont effacées par la 'Bonté Divine, pour le temps et pour l'éternité. Et les traits célestes ,de la figure de Notre-S€·igneur illuminent l'aurore bril­lante d'une nouvelle vie, comme si le ,pas.sé du pécheur n'existait pas.

VoiLà dono le Divin Modèle qu.e tous les éducateurs doivent avoir sans cesse devant les yeux, s'ils veulent bien remplir leur noble profession et former des hommes pour la patrie et des saints pour le ciel.

!Jas viJIages valaisans ILes Inaisons ·enbois qui fonuent les villages- de la :lnonta.gne

sont si rapprochées que, souv,ent lTI'êlUe, ,eUes se touchent. Les inconvénients de cette ,manière de faire sont très .graves·. L'incen­,die d 'une construction se COllll111unique nécessairen1ent aux :bâti­m:ents voisins, s·ouvent m·ên1e à tout le vi'lla'ge. IL'air et la Imuière ne pénètrent que très imparifaiteluent dans les habitations , la propreté de" abords est r,endue dilf1fidle. Pour toutes ces ra,isons, il serait très utile d'espacer les constructions des villages valaisans.

'Le manque d'Ialignement et de r égularité dans la disposition des bâtim,ents n ',est pas une faute; nos villages ont beaucoup de fantaisie et de -pittoresque; ils font 1'adn1ü'ation de tous les hom­mes de goût.

Par contre, un n1,eilleur ,entretien des rues, des Ichemins et -des places publiques s-erait à souhaiter. Elles devraient être p'alvées ou gravelées afin d'éviter la boue au n10luent de la fonte des nei­ges ·et ,dies pluies. Si ces pla'ces ne sont .pas pr,opres, il . devient 'Ï:l11poss,ibl'e d',entr,etenir la pr-opreté dans les n1aisons.

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Les funüers sont encore trop souvent entassés ·au bord des rues et des chemins, où ils sont entraînés. par les pluies au lieu d'ètre 'conservés dans des endroits appropriés.

Sans. demander une régularité très rigoureuse, il serait bon c-ependant que, autour des m ·aisons, le bois à brûler 'et .les instru­ments ,agricoles snient mis à leur place avec plus de SOIn.

IConservons l'ha'bitude des tr.oncs d'arbres évidés conllUe bas­sins de fontaine, au lieu des bassins. ,en ' c:Ïlnent ou en fer pein­turluré ·au miniulu. Et 'COlUlue harrières des jardins et d'es pr·és, la graeieuse c1airev.oie en bois est hien plus helle qu'une 'barrièr·e en béton ou ,en fil de fer.

!P.our l'alneublement, la banalité des gl"ands luagasins chas­se les n1·eubles de famille , -la ferlblanterie des bazars envahit le il1énage, la cuisine, la buanderie, l' écurie ,mrêu1e. -Gardons la cou­tu.m·e ,de coulfedioner nous-n11ê'l11eS -les ustensÏ'les dont nous 'Rvon8 besoin . .ce sera une 0C.on0111lie d 'argent et une ·excellente occupa­tion pour les longs n10is d'hiv'er. Ce bois, qui est là à notre por­tée, ne deluande qu·à nous servir ,et à 'consepver ou là faire revivre le Ineilleur du Ibon vi,eux. ten1ps.

,on ne dira jalluais assez à nos V1alaisans que les vieilles cho­ses de chez nous sont plus heUeset plus. intéressantes que tant de .choses luo,dernes, brillantes ·et banales. ,Que de fOlis ils v,endent à vil prix ou échangent contre de la pacotille, des .oh.1et~ ipréei~u~ par leur ancienneté autant que par leur ,caractère artIstIque. Amsl dans l,es chalets on v.oit parfois un vieux ·crucifix scu'lpté par quel­que 'ancêtre, qui y avait mis tout ,son cœur, l"empl3>cé par un vul­'gaire crulCÎlfix ·en Ifer-blanc.

Nous prions le personnel ensei'gnant de profiter de toutes les occasions, de faire valoir tous. les ,exemples, pour dire aux -enfants des écoles de ne pas ,chercher à introduire chez nous les n11œurs 'et coutulues de la vine et des pays v.oisins, de ne pas se lais·ser éblouir par le désir d',être « moderne », par oe qu'?n app,elle sou­vent faussernent le progrès, de continuer 'à ,explOlter leur sol de telle mlanière qu'il puisse suif1Ïre le plus pos..-;,ïible là ,tous leurs besoins.

Les Inontagnes qui ,entour,ent notre canton nous .ont isolés, notre civilis-ationest en r'etard sur 'celle des autr·es pays, nous' sommes donc des « arriérés », c.om,lu·e on nous le dit souvent avec un mélange ·de pitié, ,d'ironie et de mépris. Eh bien! tant mieu~ ! Quand on 7\oit toutes les Inisères et toutes les souf1frances caus·~es par cette civilisation qui a mar~hé tr.op vite ·et. a ·été tr.op lOIn, s-ans pouv.oir revenir à une vie plus. simp'l'e souhaitée par tout le monde ·estimons-nous heureux de n'avoir pas suivi ce courant ,et d'être l:estés en retard. Un exemple tout récent: Pendant que nos Confédérés ont beaucoup de peine là 'accepter le nouveau pain de s.ei.gle fédéral, les Valaisans, res-tés fidèles à !~ur pain noir, ne se 'Sont presque pas aperçus de !Ce retour ·en arnere.

Comm-issiolIll cantonale pour -la protection de la ·nature.

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Enseignenlent ménager 'Pour que l'enseignem.ent m·énager .donne des résultats sé­

rieux et. durables, il ifaut avant tout qu'il soit pratique, c'est-à­(lire approprié aux habitudes du pays, à l'âge de.,. enfants, au milieu dans lequel enes vivent. Il faut encore qu'il soit Ile pius sin1ple possible tant au point de vue des notions données qu'à celui du -matériel ·eluployé.

Il seluble qu'ayant pour but .la fOl"ll1ation aussi' c-o,mplète que pos'5ible de la future ménaJgère, un tel enseigneluent doive en1-bra sser un prÜ'gra1ll'lne .des plus vastes: 'qu'une jeune 'fille ne saurait avoir trop de ·connaissance'So techniques, ni surtout trop de savoir-fail'·e pratique. Cvflais il faut tenir c0'l11'pte du peu de ten1ps· que l'on peut donner 'à ces notions, pourtant si utiles. C'·est à la maîtresse de savoir compos·er elle-Irrên1e son program'lue, de 1ua­nière à assurer là ses élèves un bagage de (connaissances fonda­mentales .leur penmettant de s'e perlfectionner plus tard et d 'au­ümt Inieux qu'à l'école 1uénagère on leur aura fait prendTe de bonne~ habitudes d 'ordre, de trav.ai'l , de ,prévoyance, d'oublj CI.' elles -n1!êm es.

Ne ciherdlons p ~ s à apprendre Ibeaucoup de chos·es, luais ap­p liquons-nous par-dess'us tout à fa ire exécuter avec le plus de perf.ection possible les choses les plus shnples.

Aborder, par exe111ple, le repassage ·des chemises empesées avant d'avoir o'btenu une bonne exécution des exerdces plus fa­ciles serait r isquer que les· élèves ne sa,chent rien repass·er d 'une manière a'cceptab'le; <oe serait de plus, et ced est beaucoup pluS grave, leur donner 'cette fâcheuse habitude de l'à-peu près que tant de nos jeunes filles ont n1alheureusenlent déjà, tout natu­rellenlent.

Ce serait encore mal ,comprendre l'esprit ·et les tendances ,de l'ens'eign€lment n1énager que de Ifaire faire aux élèves des ohoses re·cher.chées , ,cOlnpliquées, de1uandant beaucoup de frais, de préparatifs et d'ustensiles. Il faut s'eflfor·cer d'apprendre ft fair e beaucoup avec peu. -Si on a alffaire là des ·enlfants de lIa dass-2 ouvrière. la nécessité de cette 111éthode s'impose d'elle-1nême. COlunlent nos pauvres fillettes de la campagne pourraient-elles reproduire tel plat r3lffiné avec les maigres ressources de la bour­se familiale et les rares ustensiles de lIa cuisine ill1aternelle? Inu­til e d 'insister d 'autre part sur le grave inconvénient qu'il y au­rait de développer d1ez l'enfant des gOÎlts incnmpatibles avec le milieu dans lequel elle sera appelée ft vivre. Si au contraire on s'a·dresse à des jeunes :filles de la classe aisée il s·era bon, tout en tenant compte évidem.J11en,t de la diftfér-ence -de fortune et d'habitudes, de leur apprendre à utiliser toutes C'ho:)es, à faire une cuisine appétissante avec des denrées peu recher.èhées d'Ol'di­naire, à utiliser un coupon jugé insuflfisant par la couturière élé-

- 67-f · ~.

gante, à prolonger la :durée d'un v'êtement usagé par u:n' raccom­moda.ge habile. L'égoïsnTe naît trop souv·ent des ha'bitudes de bien-être et de luxe. Un d·es grands avantages de l'école ménagère est de mettre la jeune fille rklhe en [ace des nécessités ·et des dif­ücultés rencontrées à chaque pas dans l'existence par de -moins fa\orisées qu'elle et de lui perm-ettre plus tard de n1Ïeux C0:l11-prendre et de 111ieux soulager la 1nisère d'autrui. De plus elle sera ainsi préparée aux changenlents de situation sociale pour elle­m:ême, elle saura, cÛ'm.J11e nn dit vulgaire1nent, se « débrouiller », ce qui n'est pas un petit avantage.

Les bons exemples

Le recteur des Français catholiques de Lyon, Mgr ,Lavallée, a ré­vélé ces jours-ci, au cours d'une semaine d'œuvre? que le cardinal Maurin était mort dans la plus ahsolue pauvreté. On n'a pas trouvé 2000 francs dans sa ,succession.

Sùn testament contE'nait la déclaration suivante: « Que ma famille ne soit pas surprise d·e ne rien trouver, ou à

peu. près rien, à ma mori... Le prêtre se doit aux âmes, le curé à ses paroissiens, l'évêque à ses prêtres, aux fidèles et aux œuvres de so~ diocèse. J'ai. donc tout donné au fur et à mesure que je recevais.»

lJ nion du Personnel enseignant Valaisan Extrait du procole

Présidence: M. Brouchoud.

Pléthore. - IL'enquêtoe sur :Ia pléthore est terminée. -Elle donne les résultats suivants: instituteurs et institutrkes au chô­mage complet: 95; au chômage partÎ.el: 8; Total = 10'3.

iCes chiffres se passent ·de connnentaires. Ils r'édoament d'une façon plus i1npérieuse enCOTe l'attention des !pouvoir'So publics sur la situation du 'C'Ol"pS enseignant vallaisan.

Les équipes futures .ales jeunes maîtres ne doiv·ent plus ve­nir gross-ir d 'une seule . uruité un tel contingent de chômeurs ·et 'la pléthore actuelle ·doit 'être résorbée :sans retard.

L"Union est décidée là ·poser ·à nouveau ses Tev'endications et à ne rien néglig·er pour a'boutir à un tel résultat.

.Le seul r,emède e.Nka'ceest une 'fois de plus .dans la l~éduc­tion s-ensilble des atcl\nlissions à l'Eüole normale ou des autorisa­bons d'enseitgD:er.

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ILes futurs .candidats à l'enseignement devront être profon­dément pétris dans ridée que leurs 'Possi'bilités, de travail dans l',enseignelnent sont de plus. -en plus prOlblématiques.

Le con1Ïté de l'Union ,demandera en outre qu'U ne soit pIus laccordé là certains élèv,es la faveur d'entr-er directement -en 2-me ou 3'lne année d 'Ecole normale. De t,els procédés faussent bien -entendu le 'contrôle des adulissions. ILes candidat~ devront suivre leurs 4 ans ,d'études dans le canton pour avoir droit au per'mis d',ens eigner.

n s'agit aussi de Tésorlber la pléthor,e 'actuelle. ,La question du CUlI11UI doit êtr,e envisaJg-ée. IDans certains cas

~n:e, répartition ph~s !!~uitable des A cours de répétition seluhle jus~ hfIee. Il sera pr-ocede a une enqUiete portant sur l'ensemble de la question.

QueJiques nlaÎtres se sont trouvés S'an~ emploi par suite de la fer-:r~,eture de leur ~lass~. L 'Union ne doute pas que le n :épartenlent enVIsagera a'vec IblenveIllance 'la réouv,erture de certaines classes. Il lui seTa a.dress'é une requête pour chaque C'as particulier.

La questions des institutrices 'luariées fera de -son côté l'ob­jet d 'un ,exalnen spécial, d 'entente ave-c le Chef du Départel11ent. Une entrevue à 'cet efifet est d'ores ,et déJ1à prévue pour une date l'apprno'hée. lM.

mise en soumission

Pour répondre aux dispositions de l'article 15 de nos. statuts, le .poste .de secrétaire central de ru. P. E. est luis au concours. l:es sounlissions devront parvenir dans la huitaine dè~ 'la paru­tIon du présent numéro, au Président du comité :M. Brouchoud Jean, instituteur, ISt-lMauric-e.

Le secrétaire: Nf onniel'.

fI propos de secours au décès A notre asselutblée -générale de Martigny, l'idée a été émise

de verser, au décès de chaque m-emibre, un secour~ à sa famille. Quoiq~e je sois. rentré dans le l~al1lg depuis cette époque, il

me sera bIen penuIs d 'éluettre mO'Th opinion personnelle à ce sujet. Et tout d 'abord, je crois que l'Iaffaire -est parfaitel11'ent réa­lisable dès aujourd'hui déjà.

La -fortune de l'Union ao;;cende à 6000 francs; elle s'est -donc augtmentée d'environ 600 francs par an. Quel a été 'le no.mbre

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de décès parmi nos membres ,durant cette -époque? Je ne le crois pas supérieur à 20 ; dans tous les cas, il ne déIpas,se p'as 25, ce qui Ifait une moyenne de 2 -ou ,3 par an. En consultant ",es états nom in atrifs, le secrétaire serait peut-êtr-e en mesure de don­m;er des précisions à ce sujet. ,Pour diverses raisons, :cette pro­portion augmentera par la suite, m'ai~ la progr-ession sera lente.

D'autre part, nous som-m:es en présence des deux éventua­lités suivantes:

Ou bien les instituteurs et institutrÏües quittent l'Union en prenant leur retraite, c',est-à-CLire -entre 55 et '&0 an", ; or, jusqu'à cette âge, le taux die la mortalité reste peu élevé et b caisse de secours ne sera pas JorIÎeulent mise à contribution;

ou bien ils continuent à faire partie de 'notre as-sodation jusqu'à leur 1uort, COiJ.11lfil,e le pernlettent les statuts; dans ce cas, nos effectifs laugluenteront dans une forte proportion 'et aussi les ressource~ de la caisse, puisque le produit des cotisations sera beaucoup plus élevé, tandis que 'les frais Igénéraux resteront sen­silblement les nllêJmes.

Conuue on le voit par 'les chiffres qui précèdent, le vers-ement d'un montant de 150 rfr-anc~ au décès de chaque nlenli})re est chose pal'fflaitement réalisable. Evid'enHuent, il faut cOlnpter aussi avec des épidémies possibles qui Imettraient fortenlent là contri­hution la fortune de la caisse; nlais le règleulent actuellenlent en vigueur de notre caisse de secour~ prévoit que dans ces cas les cotisations ,peuvent 'être majorées d'un ,franc. Et puis , ne seriait-ce pas très faisable de distraire de la fortune de l'Union une rés'erve de 1000 ,francs qui perm,eUrait ,de parer là toute éventuialité? n faudrait aussi, CŒUlue le font d 'Iailleur", nlaintes cOlTlpagnies d'as­surance, -exclure le ris'que de guerre.

Evidenlment, un secours -de 150 francs n 'est pas considé­rahle. Il y a pourtant des associations autrel11'ent puissante~ que la :nôtre qui ne donnent pas davantage. ICe VerS-el11ent devrait surtout 'êtr,e considéré connIle un geste per1nlettant à la fan1Ïlle de cOl11'ménl0rer digneluent et d'une -façon tangible le souvenir du disparu. Il ne .faudrait pas non plus donner à 'cette institu­tion Ie ,caractère d'une ,aSSlu"'ance .

.Et puis, il convient aussi d'-envisaJger ce secours au décè ':l sous un autre angle enCOTe. Grâce il cette œuvre de prévoyance, l'Union pourrait peut-êtr,e constituer un jour une grande phalange ,d'instituteurs -et d'institutrices, jeunes et vétérans, des.tinés à nlieux se cOluprendre et à se soutenir lIlutuellement 'lors -des futurs revendioations auxquelles il est bon de songer dès aujourd'hui.

Il ne serait pas avantageux de contra,cter auprès d'une société une telle assurance au décès. En effet, dans une séance de -la COffi'luission de la .caisse ,de Retraite nous avons dema'ndé à un

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directeur d assurance 'ce qu'il faudrait débours'er COll1:me 'cütisa­tion annuelle pour ,pouvoir vers'er 2'00 ,francs (,deux cents) iù décès de chacun des 750 melnbres de notre ,Caisse de iRetraite. "ill nous a été répondu ,qu'une telle assuranee eDûterait au bas nlot 4,000 fI,ancs (quatre ll1ille) à la IC0111pagnie. Or, d'après notre dévDU~ caissier, ~es décès se chiffrent, pour le nl0ment, à une nloyenne de 3 .ou 4 par an. CDrnule on le voit, pDur de noml)weus·es années encore, une sènlblable assurance auprès d 'une co:mpagnie sc présente COm!l11e une affaire Jort ,d~ésavantao·euse. IPlus tard la situation peut évideulilnent revêtir un tout au~re aspect. '

IMais, quoi qu'il en soit, je suis persuadé que les eil"constan!ces ·aduelles ·et la fortune de notre eaisse permettent 1a création de cet.te 'Œuvre de prév.oyance. Thésauriser encore? !Par les temps qUI courent on 'ne saurait le eons'eiller. :Mieux vaut J'a,ire bénéfi­cier, en ce nlonlent, nos 111eInbres- de tous les avantaO'es que la

. . 5 sItuatIOn de notre 'Caisse pen11et .de leur offrir. ,sans d.oute, il ne eonvient pas de gas.piller la fortune a'equise et il faut conserver un fDnds sUlf1fisant pour 'cOll!vrir les !besoins divers ,de l'Union. Or, avec 5000 francs (cinq nlille) , on peut aller haTdiment de l'avant.

Je suis persuadé que le Conlité s'en ·convainerla et qu'il affe·c­tera les ressources disponibles ·à la eréation. d'œuvres destinées à faire apprécier toujours plus notre belle associatiDn.

Cl. Bérard.

PARTIE PRATIQU E

ORTHOGRAPHE La jeunesse.

,un jeune h01~1;l11e ·élevé dans une heureuse simplicité est porte par les .premIers l11-oUVenlents de la nature vers les pa 'isions tendres ·et arflfectueuseS'; son 'Clœur )Compatissant s'éI11eut sur les peines de s·es sel11G:llalbles ; i.l tressaille d 'aise quand ill revoit s.on call1arade; s·es bras savenrt tr.ouver des étreintes eares·santes,. ses yeux savent verser des larll1·e"io d'aUendrissenlent ; il est -sensible à la honte de .déplaire, au regret d'a'V oir offensé. Si l'ardeur d'un sang qui s"enflan1llle le rend vif, elnporté, cDlère, on voit le mo­:lnent d'/après t.oute la bonté -de son dœur dans reffusioTI .de son repentir; il pleure, il Igé;nlit sur la blessure qu'il a rfaite . il vüu­droait, ·au prix de s.on s-ang, raeheter Icelui qu'il a versé; tout son ·elnportenlent s'éteint, toute sa fierté sr'hmnilie devant le s·enti­l11ent de sa faute. Est-il offensé lui-Inême? au fOTt de sa ,fureur, une excuse, un Imot le désanue; il pardonne Iles tDrts d 'autrui

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d'aussi bon Clœur qu'il répare les. siens. \L 'adoles,cence n 'est l 'âge ni de la. 'Vengeance, ni de l.a haine; elle est ,celui de la cOlm:J.11isé­ration, de la déul·en!Ce, de la générosité. Jean-Jacques Rousseau.

QUESTIONS SUR LE TEXTE

Expliquez: heureuse simplicité - l110uvenlent de la nature - effusion cie son l'epe.ntil' - s' humilie - Cll.l fort cie - cOlm\l11'i­sél'ation.

Quelles. sont les parties du texte qui développent les points suiv,al1lts : 1. Caradère général du jeune honlnle ; 2. ce qu'il fait s~il a offensé; - 3. 'ce qu'il fait s'ill a ,été offensé? - ,Quelle es-t. la conclusion ? ~ (Relevez les nl·ots DU groupes de mots qui expri­n'lent: 1. cie bons sentiments; 2. de nwuvais se'.nrtzmentS.

EXERCICE ORAL

Lisez le texte en indiquant: 1. les n0:J.11S dérivés d 'a·d'jedifs : 2. les nO!l11S dérivés de verbes. Expliquez leur fornlation.

EXERCICE ECRIT

Expliquez la fOrI11ation de~ 'UOlllS du texte ,dérivés s,ans suf­fixe.

Trouvez un nonl dérivé des mots suivants. Pla,cez-le dans une petite phrase.

1. - Svelte, tendre, sensible, â11'0it, blanc, sauvage. 2.-Elever, porole'r, élnOUvoil', revoil', l'acheter, savoil', feindre. ComI11ent appelle-t-on la eulture des arbres, - des forêts,

des vignes; - l'élev,a.g-e des, oisecl!Ux, - des abeilles, des pois­sons, ~ de~ huîtres, - des v ers à soie?

Sur le nlodèle de la dCl'nièr·e phrase du texte, en gardant la 111'êI11e disposition et le ulêl11e nombre de eomplé!l11ents, l11ais avec d'autres expressions, dëfinissant 'l'enfance, la jeunesse, l'âge nlÛl', la vieillesse.

VOCABULAIRE

Définissez chacun des m,ots suivant')·, d 'après le 1110t radne. Modèle. - La grandeur est la qualité d'un objet ou d'un être

qui est ,grand. bravade ' désir semence doublure pêcheur héritage vendeance pêche étenduè affluence agilité appel dédain légèreté mugissement

sourire clarté arrêt atteinte effroi

consolation obéissance crainte regard emportement

Des alliés méconnus.

pensée reflet conveI'sion

cou vertul'€' vivacité

Nos pays·ans, qui se croient éclairés, crucitfient des chouet­tes et des chauves-souris sur la porte de leurs .granges . Tandis que ces c.adavres innocents se putréfient au profit des. !l11ouches

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charbonneuses, les souris ,mal1lgent le Igr,ain de l'ingénieux pay­san, les moucherons lui piquent les nlains et la figure. IEh ! ibon­honlme, tu n'as. que ce que tu as Inérité par ton inlprudence. En inunolant' tes a'lliés, tu t'es livré, c.orps et 'biens, à tes -enne>lnis. Si ees chauves-souris étaient vivantes, elles happer,aient les nlOU­cheron~ qui t'incOnl'l110dent; si tu n'avais pas assassiné cette pau­vre chouette, eUe purgeraH ton grenier des rongeurs' qui le pil­lent. Un Icultivateur attentif a suivi p.atienl'l11ent les allées et venues <d'une chouette, sa voisine; il l'a vue, ·en vingt et un jours, rappor- ' ter cent -dix rongeurs à son 'nid. ,Conlprends-tu 111a-intenant le sens intime d'u IllOt ,chat-huant? E. About.

QUESTIONS SUR LE TEXTE

Expliquez: crucifient - se putréfie - 1110ucl1es charbon­neuses - ingénieux - elles happeraient - cJwt-lll.wJ1t.

!Pourquoi l'auteur dit-il: qui Se croient éclairés? - Dans quel sens C0'l11prenez-vous l'ingénieux paysan? - cOJ.·ps et bienS? ~ L'habitude dont se plaint l',auteur est-'elle encore générale?

EXERCICE ORAL

Lisez le texte: indiquez les noms dérivés; expliquez leur for­nlation.

Dites camnlent sont fOrIllés les Inots suivants; quel est leur sens? un bilssalc, un dés aücord ,

l'h11lpatience, la revisi.on,

un nlalentendu, une ÎJmpressi.on,

EXERCICE ECRIT

un 'par,apluie, un aroh iduc.

Ercrhez le texte >conlllle dictée. Soulignez d'un traH les nOlllS. Mettez une croix (+) s.ous les verbes.

Relevez les nOlns compo·sés. Dites leur f.oNnation et leur s-ens. COlllment appelle-t-on l'ho'l1llme qui tue un autre homme?

- 1'acte de celui qui tue son pèr'e? son frère? son enfant? un Toi? - l'atcte -de celui qui s'e tue lui-mênle ? - un liquide qui tue les insectes ?

Com:ment appelle-t-on un Etat .où le gouvernement appar­tient au peuple? à la noblesse? - un instrument qui mesure la chaleur? la quantité de pluie t.ombée dans un tenlps d.onné? la vitesse du vent? 'l'intensité de la IUtlnière? - un aninlal qui mange de l'herbe? des insectes?

VOCABULAIRE

iDites de quoi s'occupent: le photogr rup he., le sménographe, le typographe, le géographe, le lith:C)igraphe, le calligraphe,

la zoologie, l'artchéologie, la géologie, l'astrologie, la mythologie, la chronologie.

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Da famille du mot .front. - La partie du harnais qui passe sur le front du cheval est un .,. - iL'.os ... est un os qui appar­tient au fr.ont. - Un ornelnent qui se trouv.e sur le front d 'un édilfÏice ,au-dess'us ide la porte est un '" - ILa :limite qui sépar·e deux pays et se tr.ouve sur Ile front de rcha'cun d'eux -est la ... -AbOl,der quelqu'un de front, avec hardiesse, c'est l' '" - Lors­qu'on met en présence, front à front, plusieurs personnes pour connaître la vérité sur une 'chose, on les · ...

Un vieux domaine seigneurial.

ne vant le château se trouve une inHnense pelouse dont les arbres avaient été réCe'l11llUent albattus. De ohaque côté du pont d'entrée s.ont ,d'eux bicoques où 'ha'bitent les jardiniers, s-éparées par une grille ln,aigre, sans cara,ctère, ,éviden1ilnent lll.oderne. A droite et là gauche de la pelouse, divÏsée en deux parties par une chaussée pavée, s'étendent les écuries, les étables, les granges" le bÛrcher, la Jboulangerie, les p.oulaiLlers, les COnl'nlUnS pratiqués sans. doute dans les restes de ,deux ailes senlblla'blesau château actuel. IAutTefois, ce castel pouvait être carré, fortifié aux quatre angles, déf'endu p,ar une énorme tour là pürche .cintré, au bas de la'quelle -était. là la place de la grille, un pont-Ie'\is. lLes' deux gros-ses t.ours dont les toits ,en poivrière n'avaient pas été rasés, le .clochet.on de la tour du milieu d.onnaient de la physiononlie au vinage. Balzac.

QUESTIONS SUR LE TEXTE

Expliquez: pelouse - bicoques - chaussée - bûcher -­commun - porie cinfrée - pont-levis - poivrière.

Que signilfie: une grille rlnaigre, scms caractère - donnaient -de la physionomie ou virllage ? - Faites, d'après le texte, le plan -de .ce ,château: 1) dans son état actuel; - 2) dans son état a'n--cien. - IRelevez les. expressions qui indiquent la forme, la gran-,del.u, la posi1tion, le cccroctère.

IM.ontrez quel ordre a suivi Balzac dans cette description.

VOCABULAIRE

nites ce qui caractérise une pelouse - un pont-levis - une -grille - une chaussée - une tour - un clocheton.

Dites à qu.oi s'ervent des écuries - des étables - des gran­-ges - un bûcher - une boulangerie - des poulaHlers - des cümmuns?

COMPOSITION FRANÇAISE Le retour du laboureur après une journée de travail,

Plan. -- 1. La nuit tombe. Le laboureur eesse son travail ,et trevient là la m:aison. - 2. ,Ses enfants accourent au-devant de

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lui. Ce qu'ils ra-content. - 3. Sa femnle l'aUend. Le souper est pT1êt. - 4. \Bonheur 'de 'cette aimable fanlHle.

DEVELOPPEMENT

1. Depui:;" de longues heures, le laboureur est au travail. Ses deux grands Ibœulfs , 'Rouge et IBlond, ne 'm a rchent plus que bien lenteIl1.ent ; le s,oleil dédine à l'horizon et dans le lointain lIa cloche ,du village sonne l'a-ngelus. Il a tracé bien des sillons, 'le , brave laboureur et, là force de 'Passer et de r epasser dans le dla'mp, il a 'enfin a·chevé son laij)our , Blais, il est bien las. Il arrête ses bœufs, -détel'1e la )charrue, relnet sa veste d éposée sur la haie, jette un ,dernier ,coup -d'iœ'il là la terre encore fumante et, à pas lents , reprend le chemin de la ferme.

Rouge 0t Blond Illlarichent devant lui. De telnps en teInps, pour les aetiver, ille~ touche avec son aiguillon, leur parle comnle à une 'personne et les ' ])onnes hêtes sem'b'lent le 'coml]Jrend;re. IMais il ne les frapp e pas. ICe sont se':1 cOlllpagnons de labeur, ses auxi- ' liaires indispensa1bles et il les traite avec 'bonté.

2. Soudain des 'Voix joyeu ses, retentissent au loin: « iPapa ! Papa! ') Elt ses deux enfants, Paul 'et Louis, aocourent à toutes jambes. Il les saisit d~ns ses bras , les, €:mlbrasse, les r egarde 'avec orgueil, écoute lIeur joyeux babil. Paul prend laiguillon et, de sa voix !faible encore, Icrie « Hu e! Roug,e; hue! B lond » . Louis le prend par la ·nutin et lui dit: « Eh b ien! papa, as-tu ij)ien tra­vaillé ? Es-tu ,content de ta journée? - Oui, mon tpetH Louis , et toi, qu'as -tu !fait -à l 'école? - Oh ! j'ai été .premier en orthogra­p'he; j'ai eu un billet de satis'fa1otion. P aul aussi a obtenu de bons points; il a bien récité sa poésie. »

Et le père est heureux, car il voit que, c onlme 'lui , ses enfants ont bien relupli leur tâ,che.

3 . .sur le s'euil de la .porte, sa fe111.l111e l'attend tenant son der­nier né dans ses bras. T out e5t prèt 'pour le r'cpas du soir: la nappe est :n1Ïse, la soup e fume sur la table et r épand une bonn.e odeur -qui exdte l'app'étit.

Rouge et :Blond sont conduit cl l'abreuvoir, puis Ù. 'l'étable; leurs 'crèches sont garnies de foin et leur eouche ,d 'une bonne litière de .paille fraîche.

4. Enfin, le Ifennier rentre à la lllaison. Il embrasse son petit lVlarcel , le fait sauter un instant sur ses g'enoux et ,tout le Inonde prend pla'ce :à table. ILes uIets, quoique bien , siilnp'les pourtant,. mais préparés par la 'bonne Inénagère, sont trouvés délicieux et l'heureuse faluille achève ",a journée dans le cabne et la gaîté.

L'écolier et le hanneton.

Plaifl. - 1. Un éco'lier trouve, au pied d 'un arbre, un gros ver-bllanc et l'écrase. - 2. Un in5tant après, il saisit un han.'neton sur une feuille et lui fait ·fête. - 3. Un jardinier explIque à l'en-

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fant que le hanneton est aussi nlallfaisant que le ,ver-blanc. -4. Racontez le fait en -concluant qu'H ne faut pas- juger des gens sur la nlÏne.

L"eau et le feu.

Dire le bi'en et le Inal que peuvent Ifaire l'eau et le feu. Plan. - 1. L'eau ·et .le feu sont indispensables, nlais peuvent

faire beaucoup de :Inal. - 2. L'eau. Le Ibien. Le mal. - 3. Le feu. ILe bien. ,Le mal. _. 4: Conclusion.

Ne pas remettre à demain.

:Montrez, par une histoire Ique vous inventerez, qu'i'l ne .faut. pas relnettre au lendelJnain ,ce que l'on peut Ifaire le Jour .lll'êlne.

P.lan .. - 1. ,C'est l'époque des foins. - 2. Jeannot pourrait rentrer son foin; il attend au lendenlain. - 3. Orage dans la nuit; pluie pendant plu5,jeurs jours; .foin en partie tperdu. -4. 'Conclusion.

Les laveuses. l ,

Un jeudi \OUS regardez les laveuses. Décrivez-les se rendant au lavoir, s 'y insta'llant. ILeur travail. Vos réflexions.

Plan. - 1. L'arrivée au lavoir. La broueHe et son Icontenu. Les hüttes. Les 'Paquets'. - 2. Le nlatérieldes laveuses. Leur ins:' ta'llaüon. ---4 3. Leur trav\ail. Leurs gestes. Leurs attitudes. 4. Leurs conversations. - 5. Indulgence pour les laveuses.

Le Chêne et le Roseau.

Vous avez appris. la 'fable Ide ILa Fontaine, le Chêne et le Roseau. Faites 'l'apy>lkation de ceHe fab1e en lneHant en présence deux h0l11.ll11.es : l'un ri,che ,et orgueilleux, l'autre dans la n1.édiocrité ,et I{aites parler cha'cun suivant le .caractère tracé dans la fable.

La pluie.

nites ce que vous savez sur la pluie. Sa fornlation . Son uti­lité. Ses dés a ,,'tres.

Plan. - 1. Conl'nllent se d'orme la pluie. ~ 2. Son utilité. Services qu'elle rend. - 3. Ses inconvénients. Les inondations. - 4. ',Conclusion.

Les écoliers et le chien.

En rev'enant de l 'école, vous avez renicontrè d;es petits gar- " çons qui senlblaient prendre -grand plaisir à tourmenter un petit chien égaré. Racont'ez ce que vous. a\ez vu et 'ce que vous avez fait.

Plan. - 1. Un groupe d 'enfants fOrIne cerde autour d'un petit chien. - 2. )L 'un d'eux lui atta1che une casserole à la queue. EffrOI du chien. Joie des enfants. - 3. ,Je coupe 'Ia corde et Tends la liberté ,au' ch~en . . - 4. (M·es paroles aux ,emants. Leur honte,

Page 12: L'Ecole primaire, 15 février 1937

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Histoire d'un chêne.

Racontez l'histoire d'un chêne. Vous direz comment il est né~ tC.omnl'ent il a grandi, les dangers qu'il a 'courus, les. services qu'il a rendlus, ce qu'il deviendra quand il aura été abattu.

Plan. - 1. Repos sous un c:hêne. ,son histoire. - 2. Naissance. Tige frêle. nang·ers : chèvl"es,moutons, hache du bûcheron, tem­pête. - ,3. Services: omlbre 'aux voyageurs, . abri pour les oic;;·eaux, etc. - 4. Bois pour Ile chauflfage. Constructions diverses: mai:.. . sons, etc. - 5. Conclusion.

Le printemps et l'automne.

Indiquer les ress€Jlnhlances et les. di'Mérences entre une belle jour'née de printemps et une belle journée d 'autonlne et dites quelle saison on préfère 'généralenl·ent.

Plan. - 1. Conlparaison entre les deux saisons. - 2. Leurs resc;;·elnU)lances. - 3. ,Leurs ,di\fiférences. - 4. Généra'lelnent on préfère le iprintem,ps,

~ c-=============================~ ~

f~~~~g·11 EN CGrILANANT 111~~ " ~ ~.'..O!) • •

o mois que nul poète en ses vers ne louange, Que boudeiIllt le soleil, la joie et les amours, Et qui tI'Ciînes l'ennui désœuvré de tes jours Pal' les plaines de neige et les ·chem,ins de falnge;

1'.1ois s·ans oiseaux ni fleurs, sans 'mo.zsson i11li vendange, Qui, couvrant d'un InaTI'teau de brUJ,me les labours, Laisses à l'abandon la herse au fOTI'd des cours, Le soc sous le hangcU', le fléau dons la gl~ange;

Toi qui, d'hl1Jmeur farouche et Ic~'aspects rebutants, N'es plus [) hiver et pas enCOl'e le printemps, Age ingJ"C6t de [':année, ô Février, je t'ai'me!

Cal' ton cœur en bourgeon Ine rappeNe le mien. Lorsqu'à douze ans, j'étais un peu comlme toi.J.mê:me Plein d'émois et d'espoirs dont nul ne voyait rien.

Adolphe Hardy.

Le village sans église [,or8 de l'Exposition de 1930, à Paris, qui avait transformé Vin­

cennes en tCité de pagodes et de minarets au milieu ,de jardins rappe­lant u.n coin du Maroc, d'ALgérie ou d'Asie, son commissaire général,.

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le maréchal Liautey, s'était souvenu du travail apostolique des mis­sionnaires sur ces terres lointaines, et avait fait édifier une église à leur mémoire. Cette église complétait lE' décor exotique. Elle témoi­gnait de la vitalité du catholicisme au milieu des populations païen­nes, bouddhistes, fétichistes et musulmanes. C'était un hommage ren­du aux efforts, aux souffr?-,nces, au rude labeur des pionniers du Christ, 'porteurs du flambeau de la foi et collaborateurs incompara-. bles des chefs ,qui alP,portent tà ces ,contrées qu'ils pacifient plus clE'

pitié, plus de justice, une meilleure ,compréh8nsion de la lutte contre la misère, les maladies et les épidémies.

L'architecte chargé de présenter la maquette du village dont on projette la' construction au seine de l'Exposition internationale de 1937, à faris, et qui doit présenter une synthèse des villages ,de toutes les provinces françaises, avait tout naturellement ,prévu une église, de même qu 'une mairie et une école. Mais il avait compté sans le sectarisme du ministère des travaux publics, ,qui envi sage proba­blE'ment un village Front populaire.

Donc, le village de l'Exposition n'aura pas .son église.

Il ne l'aura pas. Mais alor.s, il faut renoncer à prétendre qu'il se 'a la fidèle expressions des villag'es de France. Sans doute, l'ar-. chitedure de chaque province viendra s'y fondre pour constituer un ensemble enchanteur et harmonieux. Je songE' au village suisse de l'Ex.position nationale de Genève en 1896, où se retrouvait le charme particulier ,à chacune ,de nos régions: il avait sa petite église.

Les grands toits des villages d'Alsace voisineront avec la toi­ture ,plus ramassée des mas de Provinc€'. Les fermes opulentes de Bourgogne et de Normandie S'oPlPoseront tà celles que patine l'ardent soleil du Roussillon. Il y aura des auberges où la bière blonde de Lor­raine coulera clans les 'brocs, ornés dé devises en lettres gothiques; ,d'autres, où les vins blancs E·t rouges des vignobles ,français allume­ront dans les yeux des buveurs un {clair cl e gai<:'té; d'aetl"f!s encore , où le parfum de l'ail se mêlera à l 'arome du tl1yn et du romarin et où il ne manqu~ra qu 'un horizon de fi.nes arêtes bleues, celles dl";s Al­pi1les, sur un ciel lavé par le mistral de la vallée du RhônE'. Sur de I)etite,3 pla,ce,;:; se dresseront peut-être quelques archaïques fontaines. Dans l:~s rues, ,poules et pigeons se disputeront quelques miettès de pain tombées des blanches mains d'une visitE·use. Des bœufs roux et hlancs s'en iront à l'abreuvoir au rythme grave de leurs ,pieds f01..1r­chus. Des villageois danseront au son de la vielle ou du biniou. Bre­tons et Auvergnaüs, farandoleurs échappés d'un conte de Daudet, s'a­git.eront sur un pont de danse et les ,chanteurs d'entre ToulOUSE' et les Pyrénées rediront aux échos leurs chansons au rude accent des bOI'ds de la Garonne. lVlais tout cela ne donnera pas au village la note qui lui manquera et ne sera pàs ,à même de l 'envelopper de l'at­mosphère' ,que seule l'église et son carillon auraient pu lui ,prêteT. Un village sans église, c'est comme un corps sans âme. Et l'on aura beau faire, il en sera toujours ainsi.

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Pouvons-nous nous re.présenter ce que seraient nos ,chers vil­lages s'ils se trouvaient privés de leurs églises? Qu'ils seraient mor­Iles si les angélus ne tombaient 'plus, trois fois lPar joür, du haut ,du clocher! Et comme le gEGte de l'agriculteur serait empreint de plus de lassHude, le soir, dans les champs, en essuyant la sueur de son front, si le son de la ,cloche ne descendait en même temps 'pur le rafraîchir! Que seraient .les matins de dimanche sans l'appel aux 01'­fi ces? Plus ,de baptêmes, plus d'enfants en robE's blanches les jours de première con1>munion, ,plus de fêtes ,de Noël ni de Pâques, ,plus de .pardon et 'plus d'espérance. Une église qui viendrait ;à disparaître, ce serait une porte qui ne s'ouvrirait plus SUl' les avenues du ,ciel.

D'alPrès G. Favre.

L'Exemple, c'est presque toute l'Education A vrai dire, filles ou .garçons, ce ne sont pas lE's préceptes que .

nous leur donnons qui risquent d'impressionner beaucoup nos en­fants. Ce Iqui com'pte, ,ce n 'est ,pas ce que nous leur disons de temps en temps avec solennité, mais c'est ,ce ,que nous faisons. Nous élevons nos enfants sans le savoir et en vivant, Nous. avons dans nos maisons ces appareils enregistt'eurs qui ne laissent rien perdre. 'Ce qu'ils re­tiennent de l'ensemble de notre vie, c'est cela ,qui a le plus -de pou­voir sur eux. Nos velléités de système, de programme, comptent pour l)ien peu, à càté 'de la puissance de l'exemple. Franc. Mauriac.

Politesse A table.

Par son esprit, l'holTune s:est élevé au-dessus de la 'condilinn aninlale. Cependant, toute sa vie nlatériclle fait de lui un ani­mal. Il ·est obligé de manger, tout 'com,m,e son chien ou son ,chat. )'1' '1 't ' . "l' ~\ aIS Il n es pas. necessalre qu l s y prenne COlnme un animall, conune le por·c, par ,exemple, ,célèbre par son 'manque de tenue. Quoi -de plus a1gaçant que d'avoir près de soi, à tahle, un convive '([ui fait claquer ses lèvr,es et ,engloutit la nourriture a'vec bruit ? Mêlne en lnang'eant on peut respe,cter les règles de l'hy&>'iène et d l, h't' ,:l e 1 est e Ique.

AVaJI1t de se ,mettre à . ta,bIe, on se lav·e les. nlains. En visite, on s'assied une fois que la Inaîtresse de la maison

·a indiqué ,la place de ,chaque convh e. On place sa serviette sur ses genoux, ,et non ù son gilet ou

à son COLl. 'Si vous lnangez proprement, vous ne ferez jaillir ni jus ni sauce sur votre veston.

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La serviette sert surtout oÙ s. '-essuyer les lèvr,es et 'on le faii. toujours avant de boire: un verre bordé de tra,ces 'grasses n'est guère appétissant.

On s'essuie aussi 'Ia 'bouche après avoir 'bu. ,Par !Contre, ne nettoyez pas votre couVlert avec votre ser­

viette ou autrenlent. 'Ce serait une injure à votre hôte. Pour boire, il faut lever son v·erre à la hauteur de sa bouche.

De là l'expression: lever le coude. ,On ne s'abaisse ni devant son verre, ni devant son assiette.

On tient sa fourchette :de la 'main gauche ,et son couteau de la nlain droite. ILe ,couteau ne sert qU 'là couper ce qui -est dur, comnle la viande. Par contre, tout ce qui est un peu tendre, Iles hors,-d'œuvre, les l&gulnes, 'COlnnle les pO:lllmeS de terre, par -exem­ple, se 'coupe et se 'Illange avec la fourchette, qu'on tient 'alors de la l1lain droite. C'est cette Blain qui porte la \Cuiller aux lèvres.

.on Icoupe un nlorceau de viande au 'lTIOment de le porter à la bouche. 'C'est pour les petits enfants qu'on divise la nourriture, d 'avance, ,en petites houchées.

Pour lnanger 'le poisson, on donne souvent !fourchet.le 'et couteau spéciaux. lA défaut d'un tel couteau, qui est ,en réalité une truelle destinée là nettoyer le poisson, ôter les ar'Mes, ,etc., on se sert de sa fourchette, tenue de la 'nlain droite.

On ne « pousse » pas avec les doigts, nlais on s'aide d'un p'etit HlOr'ceau de pain.

On rompt le pain avec les. doigts (prenlière raison pour qu'ils soient bien propres). Ne le coupez pas avec 'Votre /Couteau, qui est ici supel,flu -et qui risquerait de couper la nappe ou vos doigts.

,Puisque vous avez .fourchette et couteau, ,et qu'il y a des cuÎNers dans les plats, ne s'alissez pas les alÎlnents et les touchant avec vos d01gts.

Si vous ·devez passer un couteau, tenez-le par le anilieu et présentez-le le nlanohe en avant. Vos doilgts ne doivent pas se poser s·ur la partie ,de l'ustensile qui touchera la nourriture. Il en est de l11.'êlne s'il s'agit d'une fourchette ou d'une cuiller.

1.\1angez sans ,faire de bruit avec votre bouche. Ne ,parlez pas la bouche .plleine, on vous lCümprel1ldrait 'mal. Ne vous servez pas .copieuselnent, il vous ·est toujours lois-iible

'de vous resservir une deuxièlne fois. Videz ,;'otre assiette -et votre verre, et mangez, autant que

possible, votre ,pain jusqu'à disparition totale. Ne faites pas de il)ouleUes avec la mie de pain pour vous

dnnner une ,contenance ou par ,distraction. Tenez-vous droit, sans raideur. Evitez de Illettre les deux

luains sous la table. 'Les coudes. sur la table, ce n'est guère gra­cieux non plus.

l

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IMangez tranquil'leluent, c'est plus sain. Ce s'Ont les sauvages -qui bâfrent.

·N e vüus nettoyez pas les dents. en cOlnpagnie, surtout av'ec vütre langue, en produisant un da.quelnent horripilant.

,Si vous cüm'meûtez une maladresse, que vous· 'renversiez votre verre par ·exeInple, c'·est grand donu1l.age pour la ' napp'e. il faut alürs s'·ex'cuser devant la nlaîtresse de la 'lnais·on. En s'observant, 'On .évite oes pet-its lnalheurs.

On pose la cuillère dans la soucoupe; il serait dangereux de la lai s·sel' dans la tass·e ou un verre,

., Il ne fau~ pas salir la nappe, par ex·emple en y appuyant une plece de ser\l,ce sale. 'Pendant ·qu'on mange, ces ,obJets s'Ont tenus au-dessus de rassiette, ou déposés. sur l'assiette ou la soucoupe.

Si quelqu'un se llloontre nlaladr.oit 'Ou ne saît pas ilnanger éonlnle vous, ne le lnéprisez pas pour autant. On peut être un. hrave hO:lnIne et nlal tenir s.on c.outeau. Mais il est facile de })' instruire.

01=========================0

-P.'- NOS PAGES ~~ ~~~ COURRIER DES INSTrrUTRICES ~

0==========================0 .sOIM]M\AIRE: Portrait. - ,Esprit de discipline. - L'étrange histoire

de Bakule. - Démolisseurs. - A propos des institutrices mariées.

Portrait 'Comn1e une fée, elle est mignonne; In<iulgente à ceux qu 'on accuse, Dans ses yeux, on lit tout son cœur. .Et prête à détourner les coups, Jolie là force d'être bonne, Quand une faute est sans excuse, On l'aime un 1)eu plus ·qu'une sœur. Elle en est punie avec vous.

Elle a des ruses enfantines, Pour vous décharger d 'un fardeau, Elle prend toutes les épines Et des roses, v-ous fait cadeau.

D'un pli du front, elle s'effraie, Ne dit jamais <'je», toujours «vous» Quand on rit; elle est toute gaie; ·Quand on pIeuTe, elle est à genoux.

Elle dit: «mes biens sont les vô­[tres »;

Il semble qu'elle ait plusieurs [cœurs.

Elle vit du bonheur des autres; Elle mourrait de leurs douleurs.

Son nom doux et triste en partie, ,Son nom douloureux et charmant iMontre qu'elle .souffre en aimant. On la nomme: la sympathie.

E. Monod.

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Esprit de discipline Discipline. !M.ot que tout naturel Ifrondeuret indépendant,

n 'acc-epte pas d'emlblée. IPour le lui Jaire admettre, il faut ·enlever l"adhés.ion de son esprit et de son CJŒur, car toute servitude lui semble insupportalble tant qu'il n'·en a pas s·enti la grandeur. :Mais, quand il a compris la nécessité d'obéir,d'aücepter un rè­g'lem-ent, de s·e plier à une contrainte, .on peut tout attendre de lui, et on le voit généreux jusqu'là l'héroïsme.

iSi notre jeunesse ,00fJre trop souvent 'le spectacle affligeant d'un -esprit ins-ulbordonné -et d'un ég.oïsm·e jouisseur, c'est parce que, dans la IfamiHe comlne dans la cité, n'est plus ass·ez respec­tée la loi m ·orale qui, seule, peut la ramener là 'la pra'tique vo­lontaire des disciplines acceptées.

Que du 111oins, dans no':Y foyers qui Id:oivent être rayonnants,. rien ne s.oit négligé pour dévelorpper chez l'esenlfants, par l'exenlple plus que pal' 'les paroles, cet esprit de dis'cipline, sans 'lequel rien de grand ne saurait s'édifier ici-bas.

Dis,cipline personnelle. Il faut faire comprendre aux jeunes. qu'ils ne .seTont vraim·ent ·eux-nllê1ln-es que dans la lnesure où ils saur.ont se conquérir en réprinlant leurs instincts par des efforts quotidiens, appliqués laux hunl'bles. .occupations die la vie. 'Pas un jour ne d.oit s'ocouller sans ,qu'ils puissent Inettre :à leur adif une victoire sur 'leur nonchalance, leur égoïsm1e, leur orgueil, leur sensualité: se lever rapide111ent à l'heure fix·ée, se laver à l'eau froide en hiver, obéir san ':Y regimber et accepter les observations des parents; 'à la 'l11laison rendre service sans bruit, seconder la Ina!man !pour la t.oi'lette ou le travail des petits, les respe,cteren ne racontant pas devant -eux n 'ünporte quelles histoires·, renoncer au besoin 'à un plaisir pour les garder; là table ne pas rédanler tou­jOllTS les ,m-eiUeurs n10rûeaux, ne pas génlir si le 'Inenu déplaît; dans la Tue éviter de bousculer les pas·sants, s'eflfacer devant 'les personnes âgées, l-eur o~frir sa plaoe ·à l'église, se tenir oorrecte­Inent et résister aux te11'bations des regards; s'il fait chaud, sup­porter col et veston et ne pas Iboire dès que 'la soif se fait sentir.

Discipline aussi dans. le règleIl1ent de vie. Il 'faut halbituer les enfants très jeunes, là se 'faire un horaire ·et là .s'y tenir, ce qui suppos·e une Inaison ordonnée, ave·c une mère de Ifamille vigHante, qui évite, dans la mesure du possi1ble, les. o'Ccas-ÏO'l1s de ,disper.sion que la vie lnoderne nlultiplie, hélas! au ,grand -danl du travail des jeunes-, qui ont tant de m'al à se concentrer sur leur besogne et ne demandent qu'à s'en laisser distrair·e. ICo.muTe nous aurions-, pour la plupart, à nous alJnender à cet égard!

Dis'cipline, erufin, dans les devoirs d'état. IC ·est à Il'âge s·colaire que doit se Ifonner la lCons<CÏenee prO'fessionneUe dont l'oblitéra­tion 'apparalt conlillle le mal prof.ond de notre époque. Inculquons

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à :nos écoHers le ·culte .de l'ouvrage bien fait, le respect de rIeurs maHres et .du Tèglement de lèur école . . Sur tc,e point, aussi, nous pouvons battre nob-·e coul!pe: ne somrmes-nou~ ;pas souvent les !complices de nos enfants, quand! nous laissons passèr, par né­gligence ou par paresse, des devoir~ hâdés, rqll'a'rid nous ll1inons en l·eur présence l'autorité de leur professeur par la ·critique -dé son ense1gnement ou de ses décisions , quand, sans raison lna­jeure, nous leur faisons nlanquer une classe pour un prétexte 'quel­conque:

En nous nl0ntrant 'Üons'ba.lnnl.ent -fidèles, dans les petites ·cho­ses COlume dans les grandes, aux principes ,qui doivent s 'ünpo­S'el' là eux, amenons tout doucem,ent les jeunes à en faire la règle de leur vie. Qu'ils sentent à -notre conta-ct que bien 'vivre, ,c'est ser'vir. J . . Les,ul'.

La merveilleuse aventure de Bal~ule

rll y eut un jour dans une ville .d'Euro:pe, un instituteur ù qui un gTand ·chirur'gien ,confia la ehar'ge cl' arracher là leur ,miS'é-ralble condition une poignée .d'enfants estropiés , '

Petit Jean, ver in'forn1e qui se traîne sur la terre; ,Si1ve, 15 ans, pas plus gr,and qu'un enfant .de cinq; Volga, aux extrén1ité~ déforI11.ées là la tfaçon de nageoires; Vassa, 6 lans, ses jambes anky­losées le douent à la pla,ce -où il est rc·ouché.

L'insii,tuteurest préparé par I1Ecole n-orn1ale à enseigner Ira lecture, -l'écriture et 'le caJ.cul. 'Devant l'eXtceptio'nnelle tâche qui s'olf1fre à lui, son oœur d 'homl11e pr·end le pas sur l'homme de métier. Il 'Ümumenc·e par J.eur apprendre l.es s-oins du 'CorpS! et du n1énage, et cha·cun h-availle pour tous, lave, balaie. Il ignor,e les :luMiers IJ.nanuels, a'lors il . va ià l'ateHer -pour les ap­prendre et .clhaque soir il aliInente de s·es habiletés a'cquises la curiosité de ses 'élè,ves. ,Quinze .Inois s'écoulent ainsi dans la joie du traV'ail; un dimanche, jour de repos, V·eith paraît dans la class·e, tena.nt à la main plulne et papier 'à lettre. J arons lu.i dH : « Que veux-tu faire? » - « J.e -vais 'écrire là 'la :mais-o-n. » Jarons réfléchit un n10'l11·ent, hésite, puis s'adressant au lll'aître: « Je v9udTai~ écrire à n1a'l11an ». - « gcris ». ~ ({ !::vIais je ne sais pas » .. - « V'eux-tu apprendre? » Alurs s'e passa 'cette IC/hose invraisem­bla'ble, J arons, initié et passionné là la fois, est ca,pahle en quinze jours d'écrire là sa n1eman tout seul, 'et toute la petite 'Commu­nauté, prise d'une sorte de délire d'a'Pprendre, trois semaine~ plus tard, sait lite et écrire.

:Mirade, serions-nous tentés de dire. « ,Conséquence toute nature~:Ie de la vie 'et du traV'ail physique appropriés et ausl5i ,du désir du hut à atteindre », répond l'instituteur Bakul'e.

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Aventur,e péda,gogique intréressante, certes, màis qui n'est rien là côté '·d!e la gr:ande aventure que vont vivre nos éc-oliers­et leur maître;

En 19'22, après l5-ix années de travail .et Ide (progrès, tà la suite de :lnésenten.tes avec 'l'Adn1Ïnistration, IBra'kule se croit obli­gé d'abandonner .son poste, 'lnais les 'enfents ne l'entendent pas ;ainsi et prennent la résolution de l5uivr·e leur 'maître, ;L·es diflfi­cuHés s'annonc-ent terribles , ,c'est l'hiver, douze estropiés, onze' garçons et une ,fine paTtent à l'aventure; ils n'ont que les vête­.m,ents qu'ils portent sur eux, ils 'sont sans argent, ils n'ont pas' d'outils, ils sont sans ressources, ils n'orit pas de .gîte. M.ail5' ils' sont entraînés là l',effort joyeux, à l'aide mutuelle, ils 'Sont habi­le~ au trav:ail et, COInllne leur maître, ils regardent ~a vie « avec des yeux d'aurore. »

Leur geste n'a rien d'une révolte, c 'est la résolution de prouver, ·eux, les déshérités , la valeur de l'éducation qu'ils ont reçue. IPour subvenir aux hesoÎIJ.l'S, le n1aître « qui sait si 'bien c-onter » lfel"a des conférencelS, tandi." qu'·eux, -avec leur:s ·cou­teaux, con:fectionner-ont ,d1ans des débris, de Iboiset d'éto;ff.e, de m·enus obJets qu'ils essaieront de vendre. IMai's . on s'intéresse à (leur -initiative et là 'leur s-ort. iLe :Pré.sident de la République' tchécoslovaque offr·e une somU1e importante. Les enfants remer­dent de l'alffection télnoiguée et reful5·ent la subvention. Ils con­naîtront la ,misère, 'les privations , l'humiliation, n1ais ils triom..: pheront ,die tous les -Q'hstalCles et, grâce à l'intervention .de la généreuse An1érique, ils réussiront, eux et leur lnaître, rà fonder un institut d'éducat ion popu'laire, « l'institut Bakule » qui fait J,'a'dmiration du Blonde entier... . .M. Hil'sch.

Démolisseurs lJl y a, de p ar lè monde, 'beaucoup de gens qui jouent incessam­

ment le rôle de démolisseur,s. Armés de scepticisme, dE; la raillerie, ils frapp E'nt à coups redoublés sur l'enthousiasme, l'entrain, la bonne volonté de leurs semblables; ils prétendent ainsi l'amener le 3- chQses à ce qu'elles doivent être; ils prétendent détruire les utopies; ils pré­tendent, enfin, enlever à tous les illusions .qui leur masquent les réalités de la vie. '

Quel que soit .lE' sujet qu'ils traitent, ils en profitent pour ra­petisser les événements et les homme.s; à leurs yeux, rien est ad­mirable et rien n 'est grand; ils ne voient que des ,:motifs infimes ,on vils aux actions les plus nobles, Es,saie-t-on de réfuter leurs théorie;;; désolantes? D'un sourire sarcastique, Us écrasent le 'pauvrE' jgno­l'ant qui' ne se rend pas compte' de la graù.de s~lpé1'iorité de.s «gens avertis ».

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Ce sont eux pourtant qu'il faut prendre en pitié; malgré leur fa­conde insolente, malgré le contentement d'eux-mêmes qu'ils étalent avec ingépuité, ils ne savent pas tout, loin de rà, ils ne savent riE'n de plus que les autres . Hs oOnt une malheureuse tendance d'esprit qui les pousse impérieusement à détr';lire, à démolir ce qui est beau, grand, vénéré.

Ne ,croyez pas que sur l'événement dont ils parlent ou Sur celui de leurs sE'mblables qu'ils se permettent de juger Us possèdent des rens,eignements que vous n'avez pas, ne leur attribuez pas non plus une connaissance profonde de l'âme humaine; ce sont simplement des outrecuidants qui veulent Be tailler un rôle de premier plan que rien ne justifie. Il arriVE' même, souvent, qu'ils ignorent la question que vous traiteZ' devant eux; mais, a mesure ,que vous parlez, les arguments de contradicüon leur viennent ·à l'esprit et ils soutiennent passionnément la thèse contraire de la vôtre, non par conviction, mais parce que leur pauvre petite vanité leur commande de s'affirmer plus pE'rspicaces que vous.

En les Iquittant, vous ête's ébranlé, découragé, vous av·ez perdu tout élan, vous avez une tendance à ne plus croire ,à rien, à nier le beau, le vrai, là ne plus voir dans le monde que de petites choses et de petites gens.

Et c'est en cela qu 'est dang.ereuse l'œuvrE' de ,ces inconscients; ils sèment le doute, l 'impuissance, ils démolissent et ne construisent rien à la place de ce qu'ils ont détruit.

Résistez là leur influence, n'ajoutez pas foi à leurs propos en apparence sérieux, en réalité lé.gers et dénués de fondement. ScrutE'z lE'urs cli.scour.s; vous y reconnaîtrez vite le parti pris, le désir systé­matique d'étonner. Vous serez sage en n'attribuant 'Pas plus d'impol" tance à leurs dires qu'on ne doit en attribuer là des jeux d'esprit.

Et, ,surtout, ne les imitez pas. {La simple probité intellectuE·lle vous interdit de cultiver ce

genre: démolir, critiquer, attél!quer à priori, sans examen préalable, rien que pour se pos,er en censeur éclairé, c'est manquer de justice _. faute capitale - c'est aussi perdre la clairvoyance impartiale qut permet de voir le monde tel qu'il est; vous vous trompE'riez donc VOU 3 -

mêmes en e~sayant de tromper les autres. Evitez le vain persiflage, ne poussez pas vos frères ni au cynisme

ni au dégoût de l'action; cultivez, au contraire, en ·eux (et en vous) .la généreuse confiance qui inspire des œuvres utilE\S.

fI propos des institutrices mariées

La leUre suivante lu'est a,dTessée par une de nos Ineilleures institutrices :

- « Nos Pages» du 30 janvier nous a~)portent Une bonne nou­velle qui ne me paraît pas si bonne.

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La mesur·e prise contre le mal~iage de l'institutrice ne 'con·· cerne plus 'que les /futures. institutrices, donc les ,jeunes. mais c'est justement celles-là qui se marient.

,Peut-on raisonnablement dem.ander à une entiant de quinze ans qui commence ses études de se prononcer pour ou contre le mariage, c'est ,pour 1e m'Oins préauaturé.

Et cela afin de lui enlever son Igagne pain p'lus tard Soi elle n'·a pas lia chance d'être assez riche spour ne s'oC'cuper que de son mari et .dIe ses enfants.

Qui n'a pas une occupation là côté de son travail profession­nel ? IPour rester dan~ notre sphère: nos collègues masculins ont presque tous lm travail supplém,entaire, ee qui est t'Out à fiait j1,lst-e puisque leur traitelnent ne suffit p'as à élever leur faluille, ces luessieurs se' débrouiUent et ils Ifont Ibien.

L'institutrice célilbataiTe s'oücupe de s'On nlénage 'et .d'œuvres sociales souvent très absorbantes, personne ne dit rien, elle n'est pas payée pour ce sur'croit de trlavail.

La mère de .fan1Ïlle qui a /besoin de g'agner le pam de ses ,enfants, c',est autre chose, elle n'a qu'à rester chez eUe.

Nous savons 'qu'il y a des ,abus; qu'on, les réprime, luais qu'on ne généralise pas. [M. ,C.

"Sou de GérondeH

Mois de décembre

Ecole de Bürchen 2.-; ICollège de Sion 58.60'; Ecole de 'Châ­talard, Finhaut 25.-; Deuts'che Knabensohule, Sierre 6.65; )Miid­chenschule, Fiesch 4.-; Obere Knabenslchule, Ried-IBrig 8.3'5; Ecoles fiNes let g·arçûns 1 et II, Troistorrents 2!2.-; Eooles· .d·e Vernayaz 19'.2:5; Oberknabenschule" Salg,es,ch und Mittelikna­benschule ,8.---<; Eooles de Martis'berg 2.10; Ecol'es de Zeneggen 4.-; ,'Ecoles de Vernamiège ô.-; E'coJ.e luixte des Jeurs, Trient 11.1:0; Knabensehule, Visperterm.inen 2.200; E-coles de Zwischber­gen 2.5.0; Eooles ,des garçons, ,saillon 3.10; Eeole des garçon.s Ihne degré, V étroz 6.50'; Oberschule, Saas-AhllageI6.-; IMiidchen­schule, Bürehen 4.- .. ; Eeoles de Si:nlplon~DOl,f 1'8.-; Ecoles des garçons, l\1assongex '8.50; geoles des filles, Münster 5.65; (Miid­chenunterschule, Griichen 4.70; Ecole .de comnler'ce des jeunes gens, :Sierre 5.-; E'coles de Morel 23.-; E-cole :luixte, Grimentz G.-; Ecole 'Fontaine, lLiddes 4.20; Ecole des garçons, Finhaut 12.-; IEcole des 'S,œurs de St-Joseph, Cha1mpéry 2'0.-; E,coles de 'Gluringen 4.'50; rEcoles de Bitsch 8.2,5; Ecole nlixte de La Balmaz 8.-; E.coles des garçons de Eyholz 4.-; E,cole de IMathieu Oscar, Ergisch 4.-; 'Ecoles pri'maires de Münthey 100.-; Ecole

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mixte, Bouveret 7.45; Ec-oles des filles, Bouveret 15.&5; Inst . .I~1.lle O. iÜurdy 5.-; JEcoles des filles, Vérossaz 6.75; ' Ecoles de Riddes 19.5,5; Eooles des garçons Ille et IVe classes, Sion 14.-; Ecoles des filles et garçons, Mo,ntana-Vermala 18.95; IEocûles Ides garçons, Susten-Leuk 2.-; ,Ecoles des garçons~ Grachen 14.-; 'Ecoles des filles, Eyholz 2.20; Ecoles des filles , Brigue 66 .. 50; iEcoles des filles, IMartigny-JBourg 1,8.-; Grande école des filles, Saillon 7.-; Ecole des filles, 'Mase 2.-; Ecole des ffilles, Susten-Leuk 1.-; Ecoles des JComlbes, 'Finhaut 8.-; Ecoles des filles, Héchy -5.-; E-coles' des filles ,et mixte, Gampel -5.65; E-coles des garçons, lBell­wald 4.30; E'coles de Champlan (IL. Büttberg, inst.) 6.-; 'Ecoles de ,Salins 15.30; Ecoles des garçons" Réchy 3.50; Ecoles des Sœurs élérl1., ·St-Maurke 2'8.30; Ext. du ,Pensionnat du S. üœur, St­Maurice 9:05; E,cole des garçons nIe d. ('Bérard, i'Dst.), Sierre 13.-; 'Ecole d'Evo.lène (FauCJhèr·e, inst.) 5.-; Ecole de Vaviaz (J acquier, ihst.) 10.-; ,Ecole de Biel .. Selkingen 10.-; Pensionnat de l'Abbaye de St~~1iaurke 100.-; :E,coles d"Evionnaz 19.60; E,cole enfantine, filles ,et garçons et inlf. garçons, ICollomibey 18.-; Ecole des ,garçons, IYIuraz-Collomtbey 8.30; Ecole des filles, ~gettes 6.60; Ecole des garçons, Evolène-Village 3.-; E-cole des garçons, Le­vron-Vollèges 5,7'Û; Ecoles du Plan, Vollèges 10.-; E,coles des I!::lrcons. Liddes-V:ille 6.-; E ,coles ILa 'Rasse s. Evionnaz 2.50; E"coles de Sonlaproz 2.50; Ecoles enfantines de Saillon 3.50 ; E,co­les des garçons, Grimisuat 5.50.; E'coles de La Bâtiaz 9.-; Pen­sionnat St-Joseph. Hiddes 20.-; IIIe d. des 'garçons, :\1artigny­Bourg 4.50.

Mois de janvier 1937

. E'coles des filles ) ·Champlan 3.60; Ecole sup. des garçons. St-<Rolnlain 4.50; :M:adchens'chule, Niedel'gesteln 6.-; E,cole pri" maire d 'Illarsaz 4.35; IEcole des garçons, Vérossaz 4.6>0; lIme cl. a)lem.a'nlde des garçon'3', Sion :1.15; ·Ecol'es des filles et école enlt des ,garçons , .St-!ROlnain 12'.30; ,PrÎlnarschule, Eisten 8.-; Kna­l)ensiChule, Mund 5.-; Ecoles de Sarreyer, Brugnes 5.-; Ecol~s ,des ,garçons, ISaxon 22.70; Ecoles des garçons, Bruson 4. - ; E'colec.; de Ohampsec, Bagnes 5.-; Ecoles des filles, Bruson 4.50; Ecoles­de IlVlédières (J. Pen'audin, inst.) 3 . .15; Ecole'S ,des filles Ried-­Brigue 2.50; E'co'le Inixte td'Issert 3.6:5; E,coles de Niedergampèl 3.20; gcoles de iÜhâ'ble 6.50; Ecole nlixte de Versegères 6.-;, Ecole allernande Ire classe des 'filles (F. Ebener), Sion 2.50; E<coH~ supérieure des filles du tPlan-'Leytron 5.70; Ecole.." des l fines, Stal:­,çlen 3.5.0; Ecoles de Heribrig.gen 5.-; P'ensiünnat Ste [Marie de~, Anges, Sion -37.10; Reole de ,Chandonne 5.----<; (Ecole des .gar~ çons, ,~gettes 3.50; Ire class'e des garçons, Viège 12.-; IClas'3'C élélnentaire m-ixte de Vex 9.-; E'cole des fiUes ,de J. 'RolnaiHer, Icogne4.3tO; IEcole .des filles, Miège 5.-; 'JE'êüle :mixte- de/Varen 5.-'; Eco1e de 'MolIens (G. IM,oulin, inst.) 3.-; lIm,e clas'3e des garçons,

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Plan-Leytron '6.80; Ecole mixte de IL. IMoulin, Produit sur iLey~ ti'.on 5.--':; -E'cole de lM. ZUlmtaug'wald, iRanda '5.-; Ecoles des filles , Sion 100.;iEcole ,des filles, ~,evron 5.-; Ecole des garçons, iSt­Gingolph 4.~; IEcole~ des filles et gal:çons, iPraz-de-Fort 9.25; Classe d'IA:lexis Emonet, ISem:brancher 9 .. 05; 'Ecole des filles Doré­p.az 5.-; E,cole ' des garçons, CoUonges 7.2'5; E,cole .des g~rçons, Branson 9.-; E'cole des fines, Sensine 3.-; Madchen'3'chule, Bri­gue 0.70,

Science et Expérience C'est ceci et cela qui font les excE'llents maîtTes.

L'expérience laissée à elle seule pourrait facilement devenir une longue habitude de s'e tromper, en étant cause de principes mal défi­nis, de conclusions mal assises, de théOTies mal conformées ,

Toutefois, l'expériE.nce personnelle est une condition nécessaire au succès en éducation. C'est peut-être :parce qu'ils croient 'pouvoiT s'en passer que certains théoriciens de la pédagogiE' n 'aboutissent qu'à planer superbement dans les nuages.

ON NE DIT PLUS

"JE D'ÉSIRE UN CRAYON"

ON DIT

"JE VEUX UN

CARAN . D'AC H E"

Page 18: L'Ecole primaire, 15 février 1937

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