l'ecole primaire, 15 décembre 1950

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SION, 15 Décembre 1950. No 5. PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE ORGANE DE LA VALAISANNE D'EDUCATION AB 0 N N E MEN TAN NUE L : Fr. 7.50 70ème Année Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défaut contre remboursement Tout ce Qui concerne la publication doit ëtre adressé directement à M. CI. BERARD. Sierre -- les annonces sont reçues exclusIVement par -- PUBlICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 décembre 1950

:.1. Pilteloud Barthélemy, in st. Sion

Réltertoil·e des Bonnes Adresses

Coll' ge .. Ste Marie, Martigny Internat et Externat pour Jeunes Gens

Enseignements primaire, moyen (13-14 ans) et commercial.

Cours préparatoire à l'Ecole Normale.

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SION

SION, 15 Décembre 1950. No 5.

PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

ORGANE DE LA SOC1~TÉ VALAISANNE D'EDUCATION

AB 0 N N E MEN TAN NUE L : Fr. 7.50

70ème Année

Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défaut contre remboursement Tout ce Qui concerne la publication doit ëtre adressé directement à M. CI. BERARD. ~nstltuteur. Sierre

-- les annonces sont reçues exclusIVement par --PUBlICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION

Page 2: L'Ecole primaire, 15 décembre 1950

.-----------------------------------------~----------------------- --

NOUVEAUTÉS POUR LA JEUNESSE

SCIENCE ET dEUNESSE 7 Un volume de 208 pages, illustré de photos hors texte et de

nOlnbreu:c dessins, relié sous couverture et jaquette en oouleurs Fr. 9.50

Comme chaque -année, un nouveau volume de cette collection vient atPlPorter aux jeunes sa rkhe moisson de captivantes étu­l,es assez .diverses ,pour que tous y trouvent leur pllaisir. Celui-ci traite, entre autres, des ultrasons, d'a'Btronomie, de l',autù-avion, du pagayage, des grandes époques de la peinture, de l'histoire des voyages et de la déc·&.dence des Indiens, des ressour,ce·s de J'Océan, des écritures s,ecrètes. Les br1colewrs y trouveront d'intéressantes constructions à faire: machine à in­fluence, distributeur automatique, balance. Des expériences et des problèmes complètent ces /pages qu'agrémente une abon­dante illustration.

Contes des lIille et Dne Naits Un volull1e de 208 pageS, (mec 24 dessins de M. Vidoudez,

relié .sous couverture et jaquett.e en couleurs FI'. 5.50 De ce prodigieux tréBor d'histoires qui reflètent si bien l'âme de l'Orient, on a choisi .quelques-·unes des plus célèbres, et de moins cormues mais tout .aus·si amusante·s. Grands et petits sui­vront avec rplaisir ·ces personnages dispar.ates dans leurs aven­tures extraordinaires qui les mettent généralement en pr.ésen­ce de richesses fabuleu~les. Ces ,contes ont inspiré à J'illustrateur de 'charmants tableaux très .èo.uJeur locale.

MAYNE REID: L'HEUREUSE FAMILLE Un volume de 244 pages, avec 8 illustrations: relié sous

·COl.zvel'tUl'e et jaquette en couleurs. FI'. 5.50 On ne s,aurait Î!ma,gmer 'aventure plus merveilleuse que celle-ci. Après bien des déboir.e.s et une marche harassante dans le dé­sert mexicain, une famille découvre une vaUée isolée et fe:r:ti..le et s'y installe IPOur mener une vie patriarcalle en profitant de.' dons que la nature 'lui .pt'odigue.

REIMPRESSION DANS LA MEME COLLECTION:

G. Clerc: Le secret de la porte de fer. - F. Coo!}er ·: Le' dernier des Mohicans. - L. Corbaz : Cœurs d'enfants et cœurs de bêtes. - J.-R. Wyss: Le Robinson sui~se .. Chaque volume Fr. 5.50

:·. L-IBB.A, I:RIE. ,~"P, .AY,OT, \ . • ,, ' ... ; \ ,. - • • ~I '. • • • ' . - 1- ~_ . " . "

. ~ 1 ,~LaùBanne, ~ . Genèv~, (,NeuchâteJ, :: Vevey; , .Montreu:Xr. :8erne,: 8âle, -ZuriG~ ,','. ;" ,' -. s ,;:.

! .

810N, 15 Décembre 1950. No 5. 70ème Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCltt~ VALAISANNE' D'~DUCATION

SOMIVIAIRE: COMMUNICATIONS DIVERSES: Abonnement. Répol1 e de Ml' le Conseiller d'Etat Pitteloud. - Aux institu­trices ·mariées du Valais Romand. - Association des maîtres de gynmastiqrue du Vihlais Romand. - Communiqué. -- Nécro·lo­.gie. - PARTI·E PEDAGOGIQUE: Que jpensez-vous des «co­mies». - De lIa pers-év.érance chez l'éducateur. - L'enfant n'est pas un cobaye. - Le complément nécessaire au .cours complé­mentaire. - PARTIE PRATIQUE: Géographie. - B~bliogra-phie. .

ABONNE'MENT A L 'ECOLE PRIM,AIRE

Pour .tout -changement d'adresse et pOilU' les Tec~ptions irré­J u]ièros de la revue on est prié de s'adresser à l'lmprilnel'ie Bee­ger, à Sion.

':: :i: :;:

oLes personne.s qui r-eee'VTaient Il ' Ecole prénwil'e pal' en-'eur, seTont assez aim·able.'5 pour renvoyer ,la revue avec la mention '; Tefusé » .

* ::: * Nous re.m.erc.ions cl ·avance 'les abonnés qtLi régleront le 'Prix

rte f'3.bonn'8lnent avant Nouvel.:"An , en versant 7 fr. 5Û' sur lecol1lJp ~ -te de .chèque He 56, Sion.

Communiqué lLe Gl~oupe « EC()Il<e et Spod» à Grône, n'prend son adivi1.é. Program'lne du mois .(le :décembTe 1950: Dimanche 17: Sortie à ski à Montana. RasselIibleluent ~l

.la gare du S . . M. V. il Sierre à 9 heu!I'es. (Messe à Sierre ~ 8 h. 10). Pique-nique. -Renscignements : Sio~ 2 2i O(). .

,:Mercr.edi 20 ': Séance à la s'a:t1e de gylnnastiqlle Ù Grônc' ~1. 19 h. 30. Le Comité .

Page 3: L'Ecole primaire, 15 décembre 1950

- 146 --

AVIS

Par s'uite de l ',ooondan.ce des Ina.tièl'eS, n{)us avons dü 'r'f:'H­voyer ;plus,ieurs a'l~tiol~s au ,proc.hain 'I1'thlnéro.

Réponse, de m. le Conseiller d'Etat Pitteloud à la 2me intervention de fIl. le député Edmond Giroud concernant la réduction des traitements du personnel

enseignant

Nous S'Ol1l1mes heiLretix. de puhli.er ci-après, in extenso , 'la ré ­p{)nse de Mjr le . COITs'eilJler d'Etat Pitteloud à la .propos.ition de Ml' le député Edu1:oud GÎ<rou.d, ,concernant 'la réductioll des t'raite­ments du personnel ens'eignant. De la SOTte, 'les instituteLlrs pour­r{)nt ,se .rendre 'cÜ'mpte qu'Hs sont défendus ay·ec vigueur et Întet­'ligence à notre ParLement ca.ntonal et ils témoigneront à M. le Donse~ll1er d'Etat P:itteloud la reconnais'sance que ce chef cnu­'l'ageux est en droit .d'attendre ·de 'ses ·s1.l'boTC1onnés,

Mon:s.j,eur le Président 'et l\tIeSlsIÎ'eur.s, je ne puis ('11 êlucune façon laisser Jle Grrund Conseil sous l'impression des paroles qu,e vient de prononceT M. le ,d-éputé Edanond Giroud an sujet du trai-. tilll1ent des foncti{)nnaires et -em:pJ.oyés d'e l'Etat du Va lais et des .menlbres du pel1snnnêl enseignant.

L'éloquence qu'il a 'bien voulu Ille prêter est, en effet, beauc.oup 1110ins inquiétan.te 'que .cene qu'il vient de déployer pour Hue 'mauvailse oaus!e.

Je pTends aJete tout d'abord de ,].a déclaration qu'j! vient dt' fa!ÏJre à pTo,pOS du traitement de nos -institutrices et de lins ins­tirtuteUll'iS .

Nous .sœmnes, a-t-il aff.h'mé en prem,iel' lieu, parti'S lrop tard.

E'l1suirfe nlOUs avons été tro:p :loin. Personne ne ,saurait co nt.ester, lVloI1sjeur le Président l't

Messieurs, que nous soyons p.artis trop tard, beaucoup trop tard Pendant de nombreuses années, en 'paTticlllier 'au 'Cours des

années de gueror.e, 1'a :slÎtuation 'ln.aMrielle de ces fidèles servi{ellrs du pay1s a été des plus .la,mentables.

' 0~te ;~lÏ1lUatioifl 'é~ait teLle qu'un jeune -insrt:itllteUl' auquel j.e de­luandaI's d 'a,lIler enseIgner dan's une 'COlnmUtllle assez éloi anée de k1 si,enne me répondit: « COlll1nent voulez-vous que .raine ensei­~ner hor~ de la 'COl1lJlnUne ? Lorsque j'aurai ,pay-é une modeste pe­trte penSIon et tenu eompt,e de que1ques déhours indis-pens-ables.

- 147

je gagnerai trois fo·is moins qu e mon jeune frère flgé -de 1 fi ans <-lu i travaille sur la Tou,te, à proximité de notre maison.! })

C'est de ,ce traitement que Ml' Je député DE'llberg di'sa it un jour au Grand Conseil! :

« Il n 'e.srt pas suffi's.ant pOUl' vivre , lllab trop élevé pour mOll-Tir » .

Et pendant ,la guerre, lorsque ·chacun tr,ouvalrt du travail largement réh-Œlbué, lorsque régnait une aisance inaccoutumée et <-rue beaucorup de propriétaires, COIJ.ll'Ine.rçants, ·etc. , s'enTiÏ.c.his'saie'llt et pouvaient éta'ler }eur ,enviabl}e prospérité au gr.and jour, qu'en­fin le coüt de l,a vie s'élevait toujours, les traiten1e:nts rixes en génér.a'l et les mem'bres du per,sonnel ensei'gnant en par­I.iculier, souffraient cl'ucJ.le,ment de l jnsuffisal1'c.e de ·leur rému­nér·ation.

Et 'JoTsqu'enfin l'Etat consent,ii ù vel'ser à ce derni'er des pliolues de renchél-ŒSSement, jll le fit au cOll11pte-gollttes et en C0.J11-mençant pa:r verser aux célibataires 5 francs de renchériss'elJ.11en l p<.vr mois, 10 francs aux mariés et 5 francS' p ,8r enfant,

Il résuilte de 'ces 'constatations que 1nêIne si, CO'lume l"affirme 1\11' le député Giroud, les traitements vel'sés aujourd'hui pouvaient être ·considéTés 'COiffiD1e ,généreux, i'ls devrai'eut être adnüs comme Illle 'cQ.JTIlpensatioill très 1l1.odéTée de 1ï'l1s'uffisance des anciens sa­LaiTes.

Après avoiT iJ:econnn expres:sélnent que nous étions .partis Irop tard, MO!Il'sieUT Giroud a la~jou;té que nous a1vions été trop lojn.

J'ai s'Ous la 'ffi·ain la I~equête que n1 adJ."ess!a,ient 'les repré­s'e11'tants de l'lu1alu'm,H;é des ITI,embres du pe'lisonne'l ens'eignant au moment de .J'ékthoTation du déc.ret ayant h~ait aux flltur·s traite­ll1e'llts .

D.ans cette requête, 'les ürtéressés estÎlIllent équitable d 'ado,p­ter 'CO'llllne base de 'cakll'l 'la Inoyenne des traitelTICnt.s s'ervis l'n · Suisse aux 'lnaîtres d'éoo1e. Us font va,l'Oi.r 'entre auh'es qu'iJ est d 'al.lt.ant plus ,équitable d'admettre 'cette moyenne que la clun~e (Le la s'Colarité est chez nous de 6 mois dans ,la plupart (les cals, <.l 'lors qu' a.jln.eul~s elle ·est pres'que toujours 3.nnlleUe.

On ne saurait ·a's'sez '111ettre J'alccent Sur cette paJ'ticlllarjü~ , ~'1:r elle 'est de rpl~en1jère ilJnportance et je ne sll,i-s pas SE'U~ il le pe:ns'er.

J 'ai, en eff.et, 'Comme p.ar -basan1, sous la main lUI article paru dans le jOlUUa'l des jeunes radicaux romands « Agil' » et ïeproduit par le « Confédéré » le () déc.emhre 1946. ,arxic1e qui "exp;rime ainsi:

« La condition primordial'e pOU:l' être bien servi est 1.a l'é­<{. l ribution honnête de son personnel: cet axiome es{ (le riguem' « clans le domaine de l'inslTu'CtioTI.

Page 4: L'Ecole primaire, 15 décembre 1950

- 148-

« Aucun Is~larié , hOlmus 'l 'ill'stit ute UT, n 'ac'Cepte un el11ploi de « 6 Inois pour être lnis sur la route le reste du tem;ps » .

« Ce1ui-'CÎ. veu'l-,rl continuer là le faire? »

Et les Jeunes rachcaux. d 'exi,ger une scola,dté annuel'le, avec -ce1a v,a de 'soi, !les .conséquences fiinandèr·es qui devl1aient 1l'éce~­sairmuent en découler 'pour ·1e -canton 'et les 'comlllunes.

Tenant ,c01npte des 'CÎ3.1Con:st·ances parHculières de notre ClU t­

ton, peut-on faire au .consei~l d'Etat et ·en partioolier au Chef du DéparteIP.ent de .l'Irrsh'uction publique, 1'8 TepToche d'.avoir été trop loin? n ·est inutÎtle, pour répondre à ,cette question, de -com­parer nos tTai:teInents avec ,ceux .des autres 'cantons. Dans ce but noh~e Département :a ,établi une 'é chel,le, basée u'l1iquemffil1t . ·u.r des renseignements of.ficie1s fournis pal' les Département's de l'Instruction pubUque des différ·en"ts ,cantons ,et p'l-einem.ent eOl1 -

firID'ée parr une srfatis'hque publiée ,par 'la SotCiété suisse ·des ins­titutellrs . n en :l'ésulte que nos traiteInen1::s .sont tout au has doc l'échelle ipar r apport ,à ceux que touche le .pel's'onnel enseignant de tous les .autres cal1'fÛ'l1ls de la S LÙsse.

Le Val,ai'S ,es,t ,cer.tail1leluent un 'canton paUVl',e, -et nous v avons pein'sé pll'Îsque nous .avons adnüs ·en fiX'ant la vé'munératiOl;' -de nos régentes et régents de ~·e -considérer tCOlm'me le plus pauvre d e tous. On peut faÏ1'e i1a Inêlné constat;ation en ·ce qu'i ,concerne le traite ­lnent de no.s fonctionna1r·eset ·employés.

J 'ai sous la 'lnain, au 'luÜ'ment où je vous !!Jade un tableau couliparafi,f des traitements admis par te peuple suisse pour le.') fondionnaÏ1~s et .employés fédél~aux 'et .de ceux actuellement en vigueur ,chez nous. iLa différ,ence est ·cr,iiante : ,et le Valais -a 'cepen­dant voté en faveur des pl'eluiel's, il n'y a pa·s -bien Ilongtmups.

iVIol1'sieur le député Giroud ,a égalem'eJlt effleuré ,la question de Il'indi-c'e du ·coût de .la vie. I.l est ,évident' que 'cette question est de tO'l1te 'première ünportance au ,Ino,ment -où l'on envis2gt"· une réadwplation des traitenlents: Or 'cet indice ·est ·en augm.en­tation 'constante deJpll'i·s plusieurs 'mois: pour les seuls mois de jui.n, jui:tJlet et laoût 'le .renchérisse:J.nen1: a été de 0,6 % .

En présence de cette situation, des l"é-dl3.1nations s'élèvent un peu partout, en p.articulier chez 1e.:) fOll'cti'Onna:iTes et employé ' fédéraux .pour que :la courbe des traitements suive .cene du 'coüt de la vie.

Ajoutons que ,certains -cantons viennent de procéder à des adatptations de traitelnent ·avantag.euses pour leurs fonctiOlU1Jaires et eInrployés. Et -c'est ie nlOlnent .qu'on voudrait dl0isi.r .chez nou~ nous ·pOUl' .procéder à des abatteme.nts de salaire!

Au !Cours de la présente di'S'cussiol1, Mr le dé.puté Dr Wll.il­loud , -parlant de certains agriculteurs, (iil is',agit évidemment des

....... 149 ~

-propriétaires d'importantes exploitations), a dédaré expressé­ment ce qui 'suit :

« ,s'Hs ont pu 'enfin ameneT un peu de bien-être dans ieur maison, 'c'était bien 1e nlO1nent que ça leur ,alTi·ve ».

n ne m'arrive 'pas 'SCYU-vent d'emprunter les paroles de Mr le Dr iWuiJ!loud, maLS ,cette fois .le 'ln'elll.presse .de le faire et .le dis: « Si :les nl,em'bres du tper'soIlJl1'el enseignant qui ont dû se ,con­tenter pendant de :tongues années d'un traoÎt8llnent d ·e misère béné­ficient ,acrue]leluent d'Wl ·sa1ail'e 'convenab:1e et ce depU'~s deux ans seulement, penneHez-leuT également .d':a1nener enfin un peu de ce illlême bi,en-être dans leuTs .nlodestes foyel's ».

Ce :sont là, .Monsieur Œe Président et Messieur.s, les motifs pour lesquels je n ' ai 'pu me lai.s's'er convaincre par fé10qllence pourta:nt pel'S'uasive de Ml' 1e ,député Edillond Girou.cL

Sion, le ] 1 décembre 1950.

flux institutrices · mariées du Valais romand Mesdarnes

Nous sommes .dans la ~)énible obligation de vOUJS sigTlale r que chaqu.e ,année , l10US .devons constater ,des ,contr.aventiOiI1S il "'arrêté du Conseill d'Etat invitant les ins~itutrices Inaritées là se fairre remplacer à la tête de leur clais'se dès le 'moment où elle~ ont 'Conscience qu'elles 'Sont en espérance de Inaternité.

Ces irrégularités nuisent à la 'considération dont la 'l1laîtl'e~se ' d 'école doit être entourée. De plus, ,eUes 'S'Ol11t ~Jl-éjudiciable.s :'t

. l'enselnble du 'corps .ensei'gnant féminin. Vous n'ignoTez ' pas qu'il existe, dans Je tCanton, un ICOUTaIIllt d'opinion fortement a.p­posé à ce ·que :l'institutrÎlCe mariée :continue l'ensei,gn:ement. Pour

·des raisons d' orore pédargogi'que et sodal, nous avons foujours défendu illa fuèse ,contraire, estimant :que J'ins.titutrice Jna.riée peut fmi: bien diriger .sa .classe ~Olisqu';élll.e saif prendre :tes disposi­-nons 'Voulues [pour être déchar.gée tpar une autre personne du souci de s'On propre ménage.

Une Iseule restri.ction -a été ap.portée ju'squ'à Inruntell'ant au droit ·qu'ont les instirtuh'ices ulariées de eontinueru l'enseigne·· lll€tl.lt. C'est de ~e suspendre lorsqu'eUes ne :sont pas ·en état rle se donner ,entièrenlent à ~a dalSlse. Il s'agit donc là tout ,si~np1emenf d'une m<esure di'Ctée paT 'l'intérêt de -l'école et de la future lllaillan el'Le-mênl~e, puiLSque lS'a :santé ·et tCeHe de .son enfant sont en jeu'.

Jusqu'à 111ailIlfenant on ne 'l'a pas bien tCompris; on a plutôt e.ssayé 'Par tous .tes moyens .d'éluder 1es dispositions édi·ctées à . ce sujet. Nous som.mes 'toujours extrêmement peiné Œorsque nous

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- 1.50 -

devons relever des infractions ,de ce genre · et sévir en 'suspendant une Inaîtresse .pendant une année, ,car c'est l'a sanction que nous applfquons en pareiLs 'cas. De soncôfé, l'intéressée a 1,e 'senti111ent d'être trop sévèTement traitée.

C'es:t pourquoi, nous estimons Ique cette situation malaisée, inconfoTtable pour tous, doit Iprendrre Ifi:n. Nous· vous le disons en toute fTla1ncmS'e, es:péliant rencontrer les luêlnes dis.positions d'es­iprit 'Chez les j:nstitutrilces.

Nous o.S011lS cO'mpter que 'cette uüse ,en ,garde aura des effet~ ~'lutaiTes et 'qu'el1e nous évitera aa pénihle obligation de sévir envers des éducat'ri:ces, ce qui ne devrai,t jan1ai,s' se produiTe parce que .c'esf un véritable non-sens.

V,euülez agréer, M,esclan~es, l'assurance de lloh'e 'consiclérh­LIon distinguée.

Le Chef du Départem,ent de 'l'Instruction publique : Cyl'. Pitteloud.

flssociation des maîtres de g~mnastique du Valais Romand

COURS DE SKI La réduction des subventions fédérales 111et le DépaTtelnelll

<Le l'Insh'U'ction publIque cùans l'hnpo.S'sibilité d 'oT-ganiser de-<; COIUS de .ski de 3 jour.s ,comme nous en avons ,eu ces années pas­sées.

En ·compensation, l 'AMEVR invite instituteurs et hrstitutTices à ·pa.TtkipeT aux cours de ski qu'e11e organise à sa charge aux RoitS.

Lieu des cours: Selon ,les Î11JS'cdptions. ,ProbableJ11ent Thyon­Olisières-Morgin.s.

Date: Du :samedi l11atin 6 janvier 1951 au clirnanche soü· · 7 janvier 1951.

Indeluni,tés: Les ,lnelubres de l'AMV'GR pour 1951 recevront 'le remboursement de leurs frais de v0Y'age, phI'S une indeJllnité unique de fI'. 8.-. Les non-luembres l5'e1'ont les bienvenus, mais ne pourront Hre indemnisés.

Programme: ,Chaque Icours cOlnpendTa une ela'sse de dé­butants et une classe d'av:ancés. Technique, gymnastique SUT ski.

Inscriptions: A aru:es:ser à P . Curdy, jnsip. de gymna1stique Sion, avant }'e 25 décembre 1950 au soir (del!J.1Iier délai).

COTISATION 1951 Le COlnité .pTie instalIl1ment 'le persoll!11el enseignant de verser

au p1us tôt Je montant' de fr . 7.50 au 'compte de chèque Ile 838 . :Merci. Le Comité.

151 -

t Madame Julia tUISIER-BESSE

(Retal~dé) Le 7 111ai, alors que nos enf.ants se préparaienl à la prenlÎère CŒll1ll1:Wlion, le ..gla's funèbre annonçait la terri­fiante nouvel1e : l\1:m·e Julia LuisÎ-er n'es,t plus! Nous la savioIls maJ'ade .depuis 3 ,s'ema'ines, nlais nul ne s'-aUenclait à un clé­nouenlem.t :si ·bra'gique .

l\1Jme Lui-siel' d:ébuta ,clans 'l'ensleÎ'gneluent :à Orsières, en 1928. On ;lui ,confjl3. les tout petits . B~elnrtôt, elle se 1~vé'1a . ,excel­lente .JnaîtTes'se. Pu~s durant 2 'ans, elle .interrOlTIlpit la da~se ,et travaiUla à Malii'gny, au luagasin Arlettaz, où eNe se fit aimer.

En 1931, la COlnnlisls'Ïon S'colai're de SaiUon fit ·appel à ses iServkes pour diriger la nouy.f~lIl,e écol,e enfantiIne, à la tête de laquelle eUe Test,era jusqu'à sa lnort, après 2 ou 3 'ans d'in­terruption. Là, ·eme fit preuve de grand dévouement et ,savoir­faire. L,es petits l'ai'lTha'ient beaucoup. Les nlaimans ulêlne, pal'­fois si exigeantes, appréciaient :son ex'Ûellent tr,avait C'était vraiment ,la maJIIlall des tout ipe,tits. Il f<aUait l:a voir au :miUeu. ,d'eux, leur 1'~Vl'ant ],e 'lneil1eur d'e'1le-mêlne, se fais'ant petite avec 'les petits, s'ingéniant à 1,e1.u' Tendre la ,Classe agréable, en même temps qu',elile , el1'richi'ss'ait leurs jeunes âmes ·et lueubl.ait leur' ;petites intetligences! Là où 'ehle exûelJlait, 'c'était dans la In.a·­nière de leur .enseigner ,la religion, sluiout à l'approche de la première 'commUJl1ion. Nomhreux .sont nos ·eiJ.1ILanfs qui ont bé­néfidé de s.es bonnes ;leçons . Aussi 1e Bon 'Maître aUT'a certai'l1e­'ment déjà récompensé sa fidèle 'seTvante.

Le 9 mai, la popul.ation entière, atiri.sœe, l'<{jcueiJ.1ie, le dé­légué du Départ,ement de fInstruction publique, 1\111' l'Inspec­teur ,s'colaire du dislTict d.e 'Martigny, un 110lubre imlportant d ' a­mis, une phalange d'ÎlI1JStituvrkes et d'i'l1'stitutelŒS accompagnaient au champ ' ,du l~epos, natTé ·chère .collègue, hélas trop tôt Ta vie à nob'e affection. Près de ~ta. tombe ouverte, où la « LauTentia »

adrestS'ait un dernier ,adieu à 'La 'chère disparue, tous les yeux se mouilllèrent.

Chère Jltllia, ,quel vide iInmense tu laisses dans notre vil­lage! Tu n'es rplutS, mais fon :souvenir si doux l'estera viv.ant dans tant Saihlon, que tu aimais ef qui t'ai,mai'l.

Dans la bel~e lu:mièn~ de Dieu, veille sur ton époux s.i courageux, si :grand ohTétien, 'SUT tes quatre petits ,chéris.

A 'la famille si ,cruellement éprouvée, m,ais si rés-i.gnée, nou:; réitérons toutes nus 'sympathies.

Page 6: L'Ecole primaire, 15 décembre 1950

1 PARTIE PEDAGOGIQUE

Que pensez-vous des « comics» ? Iprut' Emile BIOLLA y

LessrtatŒ'stique de tous 1es iP~y.s accusent à .J.:évide~ce ~e .. suc­cès toujorur:s IOroislsant des {( com,lCS ». Le 'mot Vêlent .ct AnleIlque, et désigne un Tom·an ou lln récit raconté en ilma,ges; -chaq~e irm a ge,­est a.ocQlIl1iPagnée de ,quelques phrases Iso:rtmt synlboliquenlent de !La Ib'Ouche d'un ou de deux héros, très rarement de 'person­na:ges plculS nŒll'hr:eux.

Qu'en .pensez-vous? Faut-i~ les recommander? F.aut-i'l les to'lérer ou J,es proscrire ?

De ,genre ,de ,lirtrtéiI':ature ,est à Inon aviiS le plus .bas qui soH et témojlo'ne d'une 'Cfrrenrce -inteil!lectueIrle des plus a,ffihgeantes. Les,

El , "d '1 . pays où iil,s font fureur sont de toute eVJ' ,ellce ·ceux ou e n1veau CUltuTeI1 l'aÎls's'e heaucoup à désiTer.

Tout d',abolJ.rl, il1 ne faut en 'aucun ca's ~ai'Sser entre 1es Inains d'enfants ·suisses des « bandes» qui ont été fabriquées outre At­lantique pous des adultes. M'ème en F.rance, on fait aujourd'hui des co.Il1Î!cs 'pOUl' les adulltes et ,ils ne v,atent guère mieu..'i: que l,eurs frères aInér,:ÏJcains. C~pendant ,ill.s ne se prescenten~. pas c()lffi~.e (~es­tinés aux enfants. An contnure, une grande flTID.'e aIuencam,e, après avoir JOUté 'à tous 1es jo:u:naux des E.t~t~-Unis',d'innombl'a­bIles bandes qui firent ::Les délkes des ICThl'Sllfiilers negres ou de~ éO'outiers '00 Nouveau-M'Onde, n':a rien froU'vé de mieux que de

El • l ' l ' ' céder iJ.es -clichés à des sociétés commere1a! es euTopeennes. __ ope-ration est très profitable. Rempl,acel' sur chaque image le texte en mauv.ais anglais par un œxte en français douteux, voilà un travaill peu coûteux. Et la bande peut IserviT p~lr des ~e-cteU'r:s- de langue frança1ISle... M1alheuI,eusemen~ ces l~~hil~s co~me:r~ants c.()ImprÎ'l'ent 'bien vite :que '1eUTs conncs am:enC3:l::t1JS étaIent a tel pO'1nt idiots, qu'i!1s T'is'quaie.nt fort '?e n' ~tr~ 'P'as . :pr;jts~s par .un pu­bli-c eUTopéen non p~éparé. AuslSIJ. décJderent-:I~1S den fan'e des j()urnaux d'entfants.

On voit le genre: piil.1-up grds faux formes affriolantes, gaugïs{el' brutaux, monstres ûriJIn.ineil1s, tueUl~S de tout .acabit, vo­leur;s abJects iS'y mêllent. 'en des aventuJ.-es invraisemblables au tni1ieu de ,ma-ohines infernales jusqu'au moment 'Où le héros-aux­m'lls:clffl-d'acier vient déllivre.r ~'affril()~~nte pin-up 'girl, dont les

1 \

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vêtements on tété -nüs en hhlnbeaux dans une -lutte ,sauvage ... On ne peut que s'étonner du fai,t que. tous i!Jes 'gouveI1nem-ents 'canto­llaux n'aient pas 'Cru devoir interd1re iunpédi-atmnent de tels ({ Ina­gazines d'enfants», qui, ,en réalliité n 'en sont paIS. La liberté de ~a q:>Tess'e n'a T.jen à voir en tout 'ceci, ipaSI 'P,Lus que l,a I}j·berté d'tl

'Cornm'erce ne saurait 'légitimer 1e tl af.ic des ,stupéfiants.

Les prêtres et ~es éducateurs auront vite fait -de reconnaître ces productions amè'icaines ~l 1"égard desqueli1es 'Lille .seule ·attitu­dE' est poss'ible : .l'in1terdictiOl1 absolue.

MailS, dira-t-on, .ill l'este 'l'eslsenüel, à :s'a'Vo'Î'r Iles couuC'S: r.éeUe­men.t destinés 'aux -enfants. Et par:miceux-tCÎ, il 'ôl1! ,est d'ïnspiratioll non .seuiement honnête, m,ais 'mên'le l'ecommandable. Tout Je lTIonde connaît en Vala'1s fJ.'Impr.irrnerie Saint-Augustin, là St-M-au­rire, qui édite Francs Regards. Et mut ne p.eut 'Suspecter 'la 'p'ill~eté­des intentions -de sels ·ani'mateurs. Cependant, nou.s n'hésifol1!S pas fi. formule1' un jrugeIne'l1't ·catégorilque: ·de tous les ,counÎtc's, ']r meiUell'l' ne vaut rien.

Qu'est-ce à dh~e? Ir.a-t-on j.eter .l'interdit sur toute cett(" -Littératur.e entantine? Certes, eela serait 'P.Dé~érable, si 'c"ét'ait pos-'iJ)le. M,ai,s nous 'ne nous ,faisons pas d '.i/lIlusi on. Aussi bien .COID'lne

professeuT que 'COrHl1'l1'e 'Pèl~e de famille, nous ,connai!ssons Il'engoue­Jnent' des jeunes 'pour Ices feuiJHes l'écréatives. Il y a des I],naux avec les'quels il faut ,s.avoir 'compOtSeT ·et 'cett'e lirtél'ature -est une nla­Jadie des t-emp,g. prés·ents . Dans ,ces conditions 'lu'Îeux vaut aider Ù ,La d~fusi'On d 'un han -inustré 'que de vouloiT engager une lutte inl'Possible IpOUT La di'sp.al,itïon ,de tou-s. C',est pourquoi nous avons llous-nlêlue u1is €In bonne place clans notr'e clalsse ~ ' affilche-ré­c1anle de Francs-Regards.

Il nous s'er·a oependant penni's, puisque nous S'Ü'lTiimeS' des éducateurs et des pédag.agues, d ',exarn.Ïiner 'la question 'autant que possihl-e à fond. Puisque nous af,finnons que les 'COl1.lÜC,S s'Ont un .Bla'! nécessaire, disons au Inoins .en quoi i1:s sont un maI.

On nous aecorder,a vollontiers que .l,es iUuSITés ne peuvent appoli,er à l'enTant absolunlent rien qu'un bon livre ne ;soH' ,en 111esure Ide leur donner. D'autre part, on voi't immédiatement ce qui fait le suocès des conücs : on dépens·e facile1J.nent trente Icen­times, Inais on n',aehète .pas vo.lonti.ers Ul1 livre. C"est' un succès "Cl' ordre cO'ln-lUerci-aJl. Nous ne croyons pas cependant que Cette l'aison soit pTunordia1e. Si les enfants d'aujourd'hui trouvaient davantage de plaisir à lire des ,1i'Vres, :ils obtiendraient 'slûrem€nt de leurs parents l'al~genf néces-s,all~e. La llleil.'leure preuve en est' que 'beaucoup de comi,cs sont édité.s en a:lbrums luxueux et fOli -coûteux, fonnant d'interminables col11ectiocns. Et [es parent,s les achètent à lIeurs enfants! C'esf ,le plus lTItauvailS servké qu\ls' puissent leur rendre . :

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l , Rml1p'lÎ's ,de des'sins, les ,conücs ,ne peuvent abso:luu'lent pas lLonpeT aux 'enfants le goût du deS'sin bien fait. T'Out d 'aborrd par­ee que les dessins y sont souvent fort In:auvais, représentant soit des hommes aux traits groSlsièreanent aocusés, pour mieux en eXJpli'meT I,e caractère, soit des 'animaux fantaisiStes dont le moins qu'on puisse diI~e 'est qu'ias ne peuvent développeT le sens· d e l'oh serv,ation 'ohez les enf.3.11ts. M·ais nlêlne oeux dont les dessins ~' ont habilement raits (H y en a), ,les enÏantJs n 'en l'eth'ent lien, 'C.ax l1s n'apprennent pas à les examiner, à Iles fouil1er du regard . Vite Ils pass'ffillt à l'image suivante, p'OUT « savo-ir ~a suite ». Le comi,c est un fiilim statique dont aes yeux opèrent le déroul'elnent. Il n'est 'en ri'en ICOlThparablle à la ,gravure qui ilrrustTe un hVTe. Ici fœil se repo:s'e ,00 texte 'et ·,cher.ohe .avec dé.Ji.ces , parfoi,s av,ec éton­nement, 'la reproduction de ICe 'que l'esprit a in1.a'güré lJ.ui-même.. Combien de foikS, dmas notre enfance, ne sommes-nous pas Testé Ù. contenlpler jusque dans s'es plus petits détai~s , telle ij]..lustration qui de-ci, de-[Ià égayait un de no,s livres< !

Nous :~orucho[};s ici au nœud de Œa question: le p1ai'sir du co­nüc ,est un p~.aisil' passif, a10l's que celui du livre est actif. Il Il Y a pas ,encore d,e 'fint dans notre langue pOUl' différencier Ja ,lecture V'éri1a:b[-e -de 'ce « paT'coUls du reg.a:rd » qu'est la lecture d 'un ,conüc. TI n'y 'en a p'3tS lD'on plus' pour .(Ij,stinguer le sens an­cien cru'avait l'expression « regarder une iIID'age » du sens ac­tuel. Auh·efo~s le regard s'e posait et scrutait. Maintenant j:l gli,sse .

1'1 en est de même du fext'e. ,rvlais peut-ün ,enCOl'e appeller texte la suite de CO'UTtes pm:a,seSi ou d 'interjections qu.i acco,mpagnent les vignettes? Et, juste ,ciel , !quel Ifrançais· ! DaIl;s :le llullléro du sall'lledi 28 octobre 195-0 de Francs Regards nous trouvons parmi les six vignettes qui comn'lenoelllt le 'COUu.c « Latih.lde Zéro» deux vignettes ·muettes (aucun texte) , et deux autres dont void Je texte:

Vignette 2 : « Tu te rappel~es , Bany, de l'oncle Van BOUl"nle ? Pas du tout! Et toi, Mi'c ? »

Vignette 6: « Bonsoir, ilIon oncle! - ... Soir ! »

Un tel français est un ·dés·asfr,e 1P0ur nos ënfants . Nous n'in­sisterons pas sur ile so,1éciIslne: « se l'aJPpe~eT de ». Les fautes de fral1çai,s :sont 'illonnaie cou.rante dans 3es 'cmuics. 'Mai,s il OOnv1ell't (l'obser ver que ce style de ].aconversatiorn ,f3JJ.nilièl'e r~it peTdre complètement :aux enfants l'e 'sensdu style nm:.fIatif que seule la -lecture de textes ,suivis peut l,eur donner. Ce fait est -d"autant plus r egrettable ,qu'en Valais ~e françaÎls est, da;ns bien des vililages, une aûquisition récente, pa-rfois. n1.ême fo~rt frl3gi:le. Si .c'est pm' des comi,cs .que ;J,es enfants enœent .en cont.aJct ,avec la langue écrite, quarnd (}oeur :pa:rfJ-el". est à p eint:> sorti des ~ Iall!g-e.s. du patoi. , on d evine 'le résultat .

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EncOl'e une foilis , nous n'attaquons p·as Francs-Regards . dont le but est ,connu. :Mais n.ous vo lill ons , 'en le citaI1Jt précis'élneilt, mo'll­h~er ,ce que 1'011. fait >de 1noins mauv,afs dans le genr.e. Nous nous pl~sons d'autre .part. à reconnaîtl~e ,que 'cet i'tlustré ne publie pas unJoqumnent des C-OllUCS. Sm.' les hui{ pages, ,du nU1uéTO que n.ous avons dté, il n 'y ,en a 'que deux entièrenlent cons,acrées à ce gen­Te : la premlière et ila dernièl~e .. . 'qui servent ,sans ·doute d'appâts. L'jrntérieui', au conkaire, ,est plein de textes suivi,s, preuve 'que les respoU'slalJ1es savent à 'quoi s'en 'beni'r SUT ~a v ale U1' éduc-arti.'ve des COID'ÎICS. Et ,c'es't à ,ceux-Ici que nous ·en ,avons.

Les ,oonüos ne font que « l'a'conter » des his<toir·es ,et n'aplpren­nent 'pas aux enrf,ants à ra'conter. Bien p[us, ÎIl's ne Se c'Olmp'osent guère que de dia'log'ues et ils n'apprennent 'luême paJS la ponot'lla­tion du di,a}ogue !. lC'est là une des ,choses .que nous avons le plus de n1.a11 ,à ohteni'T de nos élèves !. .. C'est que l,es ·comics, plaçarnt les par.oles dans -des p.etits ba1'lons sortant de la bouche -des :in­te:rJocuteuriS, n''UtiIJitStent ni guiHeluets, ni ti1re'bs. Dans les citations que noulS ,avons ,faites , -cet a'rsenal dènodé ,était évidemluent de nous. ,.

Enfin, au .point de vue lytpogra;phi'que, l,e ,conlic est une école de désÜ'ldre. Voi.ci un texte, tOUjOU1:S tiTé du 'lnême numéro de Francs Regards. Le récit ·est intitulé « Ile Secret des Grands Monts ». Nous ,aitlons à la iJ.igl1e ;exactenlent ICOTIlnle 'l'auteuT du cliché :

« . . . ET CE N'EST PAS FINI! .. . « IL FAUDRA AUSSI OPERER A PARIS, RUE LAVOISIER,

CHEZ UN NOMME LAFLEUR, QUI TRAVAILLE ACTUELLEMENT A 'L'APPLICATION DE

LA FORCE ATOMIQUE AU PRO-CEDE ALFA. 8. 023 - VOUS

COMMUNIQUERAI TOUS RENSEIGNEMENTS

DE VIVE VOIX ...

Plallarl8 1 Gia SION - Av. du Midi

fERS - QUINCAILLERIE ARTICLES DE MÉNAGE Calorifères - fourneaux-Potagers ARTICLES DE SPORT

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... JE CROIS QUE LE GRAND JOUR

EST PROCHE OU NOUS POURRONS UTILISER LES PLUS RECENTES DECOUVERTES QUE NOUS NOUS SERONS APPROPRIEES ET OU, SEMANT LA TER­

REUR SUR LA PLANET.E, NOUS EN PRENDRONS POSSESSION D'UN SEUL

COUP! })

Vori..1ù .pour un ·texte long. Et voici Inaint·enant la .disposition t 7.po.g;raphique d'un ,court dial0,gue :

Héponse:

UN PLAN DES GROTTES ! ! ... « USINE» ," « BANC D'ESSAI» ".

« LABORATOIRE » '" TIENS! VOILA NOTRE «-CHAMBRE 9» !

ET ÇA? ", « 6. 7. 8.

APPARTEMENT DES SAVANTS}) .,.

QU'ÉST-CE QUE ÇA

VEUT DIRE? '?

Tous ces textes ,sont insé-rés clans des « blancs » ex.trêmelnenl ir!" guliers, ·évoquant p'lus ou Inoins des h',aînées rle. nuages, . de ' dessaucÏ-S'sles b O'UI s'Üufa'é es , ou tout ce que l'on v~ud'ra .. Allez. après ce}a, delnandez à des enf.ants de, s'Üign~r 'Ja iJ?resel:tatlOn d~ leurs travaux! Reprochez-leur de ne laI'S'ser nI en-tete. 1:1 marges· lis n'en voient que dans ·leU1S }jVl'es d~ 'C,}.~s~ . A ~e pon.1t de ~ue , le 'li re ou l11êmè ,le journal valent 11lll'l;e fO'l'S mIeux. Au HlOlllS ,

il a de l'ordre. Ef .quand on s.ait combIen les en~an1:.s ~'Ünt natu­rellem'ent déS'ordonnés, cOàll'bien ils ont de mal H « alIgner » . cc quï'ls font, '011 conçoit à quel point les CO'll1Ïtcs sont un e mauvaIse

école! . . . Nos lecteurs -ont déjà compri's pOUTquOl nous chsoJOl1s. que cll';

toUtS les 'conÛtc-s [e l11reïlleur ne vaut rien. Nous voulons lTIaIntenan t apporter quelques faits vécus, à l ap,pui de notre thèse. .

lLa 'COlnmune de l'vla'I'.tign) -ViHe avait naguère l'habituel'€; d:offTi~' aux élèves émancipés un livre qui ~tait ~ln « prix» r~­cO'rnpens'a:J.1{ ileurs efforts . Le 1l1.1aÎt7'e, M:' .Del~'S Pmppe, ,.:se renda~.~ ,\ la librairie, laVlec les enfants; qUI ChOlsI1ssrue,nt eu~-n1emes le~llS prix~ ,U ;jl; f..~~lu l'~1t'eTv~ntion du n:aître pour .lnt~r:hre Jes cO'~~c~, car; à :prui: ql.~élques rares excep'\lOus, tous Jes e'1eves se preclpl-l'aient sur eux!

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Un libraire de mes amis me si.gnalaiIt réce.mment que de deux illustrés, dont l'un ne contient que des, C0111'Ï,S et dont .l'autre contient, à côté des ·con1i.c-s, ·des texte1s ornéS' de gravures et dessü1.s , les enfants ·ohoii.S'ÎSlsellt inuuanquab'lmnemf celui qui est compm:ê {~X'cJusiven1.ent de comics.

Un de Ines fils - neuf ans - ·rne '111'Üntra réCelJ.Ul11ent ou doigt sur un coutic un personnage et lne ·dit: « C'est un héTOS ! - Tu as lu ceUe histoire? - Non, - AllOTS pOlu'quoi dilS-tu que (·.'est un héros? - Mais, voyons, ça s·e voit bien! » Je reg'Tette de ne pouvoir ,reproduire id le physique dudit héros: taille hercll­'Jéenne, poitrine énorl11e, menton énorme, front tout petit. Il fut un tenlps où l.es enfants ne ·se représentaient paIS les i( héros »

sous la figure d'abrutis. GuiHaulne Tell, vVinkelried, Bayant JeaIlill:e d'Arc, NapotJréon mème n'étaient point d'épaisses hrllte.,::; pour les imaginati'Üns enfantines,

La 'cause est entendue, dir·a-t-on, mais que fa.jre ? En tant que pères de fallni'lil.es, n'abonnez vos enfants à au­

Clm. cornic; ils 00 liront assez chez leuTs petits amis . Il faut que pour l'enfant déjà, Je plai'sir soit actif, c'est-à-di're qu'il soit le {,Olu'onneluent d'un effort. Cel,a doit êh'e vTai des jO'ies de l'<:\~.

prit 'OOlllID'e des jOi'5S physiques du sport. En t·ant qu'éducateurs, essayez de « 'limiter les dégàts » en

faisant une active propagande pour ,les H1ustr€s qui ne font aux. comios Iqu'une !pla,.ce restTeilIlrte, 111.ais -conservent par ai'ltleuTs des textes sUiÏ:vi,s. De deux com.iJcs, .Je luoi:n:s :rnauvais, du po:imf de vue langue françai,se, es,f ·cehü qui a son texte sous 'l'image et non dans fimage. De deux comics qui ont .le texte dans La vignette le m'Oins mauv,ai's est celui qui conseTve une typographie accep­tab1e, (exemplle: les histoire de « Tint·in. ») et qui a les meilleurs dessins . Bren ' que les comk,s de Francs Regards ne vaillen t pHS

cheT, 'c'est 'cet iUustré qu'il faut soutenir auprès de nos 'élèves, à cause de ses pages intérieures, qui comprennent surtout ries textes ..

Si vous habitez une viJlle, faites c0111.!prenc1re aux lihraires de vos amis, que les bénéfices qu'iils réalisent a'l.ljouTd'hul aYe:c If"S

comÏtcs, !préparent pureu1·ent ·et simprlement la disparition de leur honorable ·CÜ'l'lp oT'ati'Ün. Ceux qui, enfanbs, lisent des conlles. ne tiront rien du tout adultes : ils iront au cinéma.

Faifes enfin con11Prendre à tous que cette littérature de pa­J'ess'e de moindre effort, détruit chaque JOUI' lUl peu plus ce vatl'in1.'Üine mel'veiJleux. que nouS' ont légué no,s ancêtres: la hn~ gue f:rançaise) et ~e sens de l'-effort. Copyright Emile Biollay)

~----------------------------------------------- L'homme supérieu.T es,t cel'ID qui fait bien s on métier tout

en sa,chant faire a.utre chose. Vic.tor Cherbuliez.

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De la persévérance chez l'éducateur L ',éducateur remplit des fonctions 'extrêm.elne'l1't ünportante~

et délicartes qui exigent des quailités ,nonllbreuses. Nous llOUS SOll­venons que l'.auteur d'un ouvrage de pédagogie ,en <Citai:t 12: c'.était dé:jà un nOlnhre ,considérable; nIais il nous selnhle qu'il en I1lèl'nquait une qu:e nous SOIIl11neS loin ,de !passel' s ous 'si1:ence et ù laqlleJile nous aUachons une ilnportance u'ès grande: c',est la 'p 'l"­

sp-véralfl!ce. Si l"auteul' dont nous :pa1rlons n'en a pas fait' Inention, c',est .pr.aba1b1ement !parce que 'la pr,a.'tique ,de >cette vertu est im­pHquée dans la Ipratique des autr.es vertuS' pl'ofessionnel,les, fjtÜ

. n 'existerai,ent guère sans une 'certaine 'continuité .. Nous ',"o:uclTions , dans les iligll1es qui 'suiv,ent, 1110nt1'er la néc,es'Sité ·absdlue de la per­sé'Vlél;anCe .s~ l'on cher.che à atteind're un but quel,oonque, à p1ns fOli'e J'aÎison, :s'i! s',agit de réussir dans le doauaine éducatif, qui est un travajl Ilong et ,paTücul'ièl'e:ment ardu.

Qu'est-ce lque !persévérer? C'est a vo.i.r des prinoipes et 'sa'voir s'y teniT; c'est vouiloir jus!qu'au bout ,ce 'qu'on veut; c'es t viv re crune 'Vie ,coll1Jséquente, Is'Uns ,se l.ai'ss'er t:Uer à des changements 'Conltinue1s' ·c',est suivre -la 'll1ème diTe:ctiron, >ce qui ne veut pa.s dire qu'il faille 'couSltaJnment lnarcher dans 'l'e 1nênle CheIllin et de 'la mêlue Hl:anière. IL y a lieu de tenir cOlnrpte de hie11 des dr­consrtance's qu.i ne 'sont pas ;}.e résultat de 'la !fantaisie ou .du ca­pri:ce. ,C'est ICOfl11.'me les pro:cédés qui peuvent vari'eT u:lors que ]a

lnétho:de ne ,change pas. Seron Buffon, la cous·tance est un génie ù la Iportée ,de tous ,

génie humb'l:e 'et bienfalsant, 'qui demande silnplellnent de la bon­ne volonté. Il n'y .a donc ,pas d 'excus·e pour 'ceux qui prétenden t être ÎJll<capab'les de pe:rsévéT,ance; ,c',es,t ·chez eux pure lâcheté. Ge n'o0'st p las un l1l.ti'l',ac'le que d'ajoute-r chaque jour pen de -chose ù peu de 'ch os:e , et d"é'l,ever 'ains,i à ,la longue un vrai 'l110nUlll'ent.

'Ûe qui ·es,t petiot -est petit, dit St-Augustin: 1n8.1S être rfi.dèle aux petites ,choses ,est une grande Ichose.

Les esprits faux 'changent souvent de 111.aximes, donc dl~ 'üonduite. Pers'é'v:ér,er ,est la 'lll'arque de l'énerg-i'e, donc du courage dans la durée de t'eff.ort. M.ai,s c'est cette durée ,que 1'011 rencontre trop DaJl~e'luent. La Bnlyère 'affirune ,que 'la p .lupart des honl1ues s'Ont plus -capab'les d'un gr,and -effo'l't de :peu de tenlps que d'une longue persévérance, -c'est-à-,dir,e d'une ,stabiHté perpét'ueHe {lans des Té5'o~utionS' n1.ûrem'ent réf.lé·chÎ'es.

Après avoir cara.ctérisé ila .persévérance, nous ,allons .eu faire VO~T la néces'süé ~t le.s bOllis 'résu1rtats au !point de vue édueartif, :puis nlOus mettrons en ga'l,de ,contI~e 1'enne1n~ de 11a con ;tance, le dé~.oul'a.gemle.nt ,

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Qui veut .ta fin doit eunipJoyer les moyens de l'atl:ein.dre. Or ]a ·persévé;r.ance est le 'seu] ll.10yen· d'.anj",eT au bu -qu'on s'est propo­!.':lé, Une machine ,à nl'oteuT .s'mTête I&itôf que le ,moteur ne fonc-tionne plus. .

Tant que dure l'effort, si faible soi,t-il, H y a un résultat, p.arfois imperceptible mais ré~l tout de mêlne. Une goutte d 'eau est très peu de 'chose; né.aJ1moins à fO'l',ce de tOlJntber constamment sur U11 'mêlne ,point d'U11<e pierTe tTès dUTe, eltle firnü par y faire un creux. Une 'pi,en'e roulée .pal' un 'cours d'eau sur une grande dis­Lance ;s"aIlTondit, se polit. Des arbres' géants ont' uüs des siècles , des miilil.j'eifls d'a.rnnées 'quelquefois pour d.even!1!I' 'ce qu'ils sont. 'Cha­que ·année, ·cha·que jour, cha.que m,inute, queiJ.'que oho-S'e a augu1en­té leuT voJun1e. 'Cha'que jour ans'si -quelques Inatériaux ont été njoutés à ,ces 1ffi000ltUnents grandio:s'es que ·S'ont beaucoup de ,cathé­(u:a1es du moyen âge. Et la lCÎ'Vi1lis'atÏ.ou hu;maine n 'a-t-,e'He pas évoluée depuis 'près de soix,ante sièol,es pour être ce qU'flle est aujoU1'd'htui? Oui, ,c'est à :la .persévérance que revient la pa1lme rle la 'vidJoIÎTe. Sans 'continuité, la volonté n'est plus la volont.é t't ~e progrès s'ar:rête. Avec eHe, au cœi.rtTaiI~e, fous Jes obs,tades s'aplmüss:ent, 's'Ont :surmontés ou tournés. Pat,ience et '10ngueuT de temps sont deux grands leviers. Qu'on nous rpef'luette de don­uer ['un ou l'taJub."e 'exemple tiré de l'ensei.gneu1ent ou de j'éduca­lion ,pour ,cOnv.aincl'e de l'hnpO'rtanee de la peTsévérance.

Pour Ice -qui ,conceTne 1'Üirtlhographe, nou's pouvons affirmeT que les trois qu,arbs des fautes qui se reilicoll1.'b:ent dans les di>c­~Iées ou 1es 'ré·dactions .sont d·es .fautes d'orthographe cl'us.a,ge. Or, l'orlhogr,aphe d'lts'a:ge s'appTend par 'l'étude systén1at.j'que ·et 1'éo'u­lièl'e du voc,abuJ,aIÏ!r,e. Prenons une éco1}e de s.jx 'mailS. Si tous les jours de 'clas:se, 0111 ,doillne à étudie'!' 'le s:en.s et 'l'orthographe de cinq 'Illois, ,ce qui est ·a1ssu:rém·ent peu, on arrive au bout d'Lln mOl.Îs de vingt-<Cinq jO'l..ITS .de clas,se à ,cent vingt-d.nq lelll:nes, ce qui donne à la fin -de J'année 'sept Ice'l1t -cinquanTe mots, et en ,six ans de classe Ij)riu1aiTe (nous ne comp.tons pas les deux premières années du degré i nféri eUT) quatTe iJ.11:iTle cinq cents mots, ce qui est d.éj\à magnifique, le bon f1.e'l's des Inots conll1us des lettrés.

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160 -

Si ,en g'ramanaire, on fait étudi'er et &ppliqu-er chaque jour une règle Très ,colwte, 'par exemple -com·ment {)Ill' met un UülU au pLuriel, 'comment Jont ,au pilur.i:el les nom,s tenuinés au singlÙoier pal' al (donc une s'eute exception .à la fois.), ce:la donne pal' rnoi~ vingt-dnq Tèg,lres :bien lSues, et à la fin -de l'a'llnée 'sco1aire de six 1110is 'cent ,cinquante règLes; ret en six ,ans on atteint un totall de neuf 'cents règles. La .gralnmaj.re en Tenf.enue-t-el1e 'autant? Nous en doutons J'Ol~t, IOar nous ;ne les :av·ons j,a:m'a:ÎJs ,com!ptées. On pour­raH f,aire :les mèlnes '0ons'ta1atï.ons .dans d'aut'l~es branches. Com­bien nos élèves savent-Hs ,de chants rp'ar ·cœur avec deux ou troi~ strophes3Jprès leur :Slcoladté? Et 'poudant avec un mÎnÎll1um de un chant !pa:tliiorHque ou ,autr,e ,ruppris 'CO'll1Jm·e Î'l faut .chaque année . ils ·en -connaîtraient au ln oins six, '00 qui n'.est guèr,e Ille cas j't l'heme :aduelle, COlnn1e nous raYOnS 'con:staté dans 'mainte' 0(: ­

casions. Dans ±e don1.aine mOI~a'l on :suivra la 1nême 'llloaTChe; on 11'<1

]enrfen1'enrt, paT 'étapes rplus ou l11.oins 'longues. On ne s'avisent pais ,à s"attaquer en Illlêm:e telups à tous ks défaut's des élève.s: ,üe ser,ait t'l'op detnande.r ,et n'obtenir que h'ès rpeu. Qu''Ûu fasse une :LÏ's'Îe des déf!aut.s 'les plus graves len loes plaçant par ordre rk gravit.é; !puis ·on entreprenclr.a ta 'lutte 'cOlTtre U!l1 .seul, ,1 uHe qui ~e coniiinuera jusqu'à ,ce qu'un€ certaine all1é]j.Ol~ation ,s'OH obtenue: ensuite s'euil.enœnt on l)assera à un autre €t ainsi .de suitoe.

Il est évident {(U on ne ·fermera pas l,es 'eux ,sur les autre.'­,défauts; tlna'~s on ne les oombath',a ;p,a,s avec .suite et ·attention: 'Ce 'sera occasio.unellelueilt qu'on ohelichera à les :répri111eT.

P.oUT 'c,e qui TegaJl:de le Tèg<lel11:ent et la :loi sc01aü'es, il est n{'­'oes'sU':irJ:e, !pour :te bon! ,ordre, qu'on en tasse connaître 'les articlc~ au-xcquels sont ,3Js1reints 'les élèves et qu'on en ,exige ilnmédiatf'­ment l'ohs'el'vation. Sans oTdl~ ou sans .drs1crpline, il n'y a 'aucun iravall 'Plofitab1e. "

Nous ne vÛ'ltlons l)a,s t:erm~ner sans Iuettre en garde con­tre l'ennellli le pilas .dangereux .de la ;persévéral1ce : l e découragc-111'ent, qui rprovient touj-OU1i.S de a'a petit'essle ,d"esprit ou ·de 'la fai­bles'se de 1'âu1-e et qui ôte 'toute énergie. On se décou.rage :par.': (· qu'on ne péusslitf: 'P3JS, et 'On ne réussit ;pas ;par'ce qu'on 'est décoll­ragé. L'e décoUl:a,geJ.11'enJ ,est lIa pire des choses. Celui qui s'y laisse ·alter TeSIS'etulbl:e ,au soldat ;qui, en temp.s ,de guen~e, fatigw~ ét dt,­curagé p.ar ['insu0cès, Jette ba's ~es ,311m,es ,et se T.ésigne :'t être tu é ou fiait pri,sŒmier, .sans :souci de rhonneur ,et du devoir. De nos jours 'Où la i}uHe rp'Our ila vie devi,ent ,de !plus en plus apre il ne s'agoit pas de faiblir ou' ,de 'reculer, 'all'trem,enrt tout ,est pèrd~l.

Un éducateur se trouvle :COl1'stanuuent devant de n1ultiple ' d~ffiouH.é:s lPl'ov.e'!113Jl"lt lies unes de 'Son -caractère, de ise5 (léfauts ' 'les aurh~es de 'ses élèv,es ou de leurs ipal~ents, ou d'aiHeurs Cl1èOre. Le 'DhaJIDrp ,de habailJle est donc vasrfe, et la lutte dure de,:) ant1ées

161 -

-et des années; ,les .adversaires sont paIfois ruS'és, tena.ces. Quel courage ne faut-il d'Onc 'pas pour ne pas jeter le 'll1anche après la cognée! Mais avec Ile se.ooul'S d'En-'Haut et r ,exeTnple de tant d'éducateuros qui 'Out ,été des modèles de ·dévoueIuent et de patien-ce, on ,continue ,à tenir le COUlp. J.

La santé de nos enfants

L'enfant n'est pas un cabaNe Chacun sait que 'le cobaye ou cochon .cl' Inde est un petit ron­

geur qu'on. uti'lis·e pour des ,expériences de vivisecüon ou de par~\­~itologie. Il y .a des âmes tendlies qui prot,estent contre 'l'emploi de ces anÏ1naux aux fins indiquées.

Et .l'enfant? C'était penda,nt le ,congrès international de .pé­diatrie qLu a eu 'lieu l'été 'p,as's'é -à ZUTi'ch. Pa:rnli ,les problènl€,s exan1Ï-l1'és lfigurait .Rus,s'i .l'étude de :1a 'cToiS's.ance -des enfants de 5 Ù 15 et D1ême <de 2 à 18 '3Il1:5. D',ap'rès 1es i'11:di.catÏons du ,cahier l'ohservation, 'l'examen en question avait ,eu lieu tous ~es deux

l11D1S. Six 1"-01s pal' an, le matéri.el huulain) ,co.mme 011 s exprim.C' COUTftlUlnent dans ·certains ll11ilieux, avait dû se présenter pour :.;a­

tisf,arre }.a curiosité s cientüfi'qLle afin que :les spécial1<stes puissen l dTess,er 'leurs graphiques. Les sujets étaient exanünés tout uus et, on !peut bien le ,clire, sous toutes Œes coutures.

Les observatio,iîs dont il est qu.estion ici avaient été enh'epr i-, S'es ipar :la düüque des lnaladies ,des enfants de t'Université dl' Gênes tSui'vant 'la méthode du rpl~ofes's'eur <D. de Toni. La perma­nance de l'expDsition scientifique Telatiy.e 'à 'ces travaux était assUl'ée par 1e Dott. Inginio Gobes'si, S[peziarHsta delle 'MalaUie dei Barmbini. Après avoiT o.btenu de 'Oe do.ct'eur ·des Tenseigne­lnents IS UT l'.elnploi de 1,a Inéthode, joe !lui ai demandé ,que Ils sonl les enfants qui ont ,été ai11lsi examinés. Il m 'a répondu que 'Cl' sont des enfants -d'un institut de 'l'assi,stance. n semble dOI1'c que les paTenbs n'avaient rien à y voi'r.

J',ai deln.a'ndé ,ensui,te ,au do'cteur Gohesisi si de.s pru~ent:s ,COill­s,entiraient à livr,er leurs ,enf,ants enh'e les luains des observateurs. Il 1u'a 'l'épondu que non.

Enfin j'ai ajouté: « ESlt-ce qu,e vous-n1êI1ll'e, Signore Dotto­rc, vous ,consenÜri,ez à ,ce que vos propres enfants ,soient les sujets des exaUl:el1S auxiolog1ques entrepris à :la ,clinique -du prof. G. de Toni? La l'oépoiIl!se n'était pas seruen1ent né g,ative , mais éner­gique. 'Mon interlocuteur m'a avoué qu'il n'avait pas réfléchi au côté pédagogirque de 'ces ohservatiol1Jset qu'il en ,fera part à son n1aUre.

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Rréceuunenl un médecin scolaire a enb'epris sur des jeunes 'tens de 14 il 16 ,ans des exa,mens m 'éd.ircaux dans des ,cas où il n e ~ouvait s'agiT .d'aucun risque pour 1e.s 'autres, et il 'l'a fait de son propre ,chef.

,CertaÏll.1!s examens auxqueJ.s des enfants ,sont soumis rappel­lent suivant l'expres'sion d'un col1ègue expérimenté, des pro­cédés zoÛ'techn~ques.o.n fait fi de la pudeur, divin pempoaI't de la ,p·U!reté . Des enfants et .des Jeunes gens en service couHuandé S~~lt nu.s en fa,ce de faHs .:lccomtpli,s au ,mépris du 'respect de ce qU'lIs ont ·d'intime.

Supposons ']nême qu 'il y ait dans ces cas. un sel~lh'lant ~e l'ailson hygiénique, ce qui est fort douteux. Est-rI. penms de Ine­connaître les dToits ,des j,e'lm,es perlSonnes hnmmnes ·et de pas­sel' par-des'sus ,les résistances morales pour un profit 'corpoTe1 prohJoémla fj-que? .

Maxüna puero debetl1r reverelltia

Il est temps que l'imitation servile et aveugle de tourbes sor­les d'audalces cesoSe et que nous, chrétiens, nous ayons le ·cou·· rage de ·dire : .hlS'qu 'ki et pas plus loin! C. G.

De 15 à 20 Clns

1

Le [omplément né[essaire au [ours [omplémentilire On a l'econnu ,clairement que 'la simple répétition des matiè­

res de fécoie iPTimlaire ne pouv,ait donner -aucune satisfaction aux jeunes gens 3JsiÎ.Tein~s à 'suivTe deSJcours d'adu'ltes.

Ce 'serait ausiSi une erreur .de 'croire qu'il. ne s'a-git que de l'extension des ,connai'ssances acquises jusque-llà; 'car jl s'est pro .. duit un chalDgem·ent pTofond dans 'l,es intérêts prédominants de cet â.ge.

En nl1êlne temps que le Icorps ' évolue pour s 'aoheminel' vers ]a virilité physique, il se pl~Ü'duit dans l'âlme un tournant décisif. Devant le r,egard de l 'adoles·cemt s'ouvrent ·de nouvel~es perspec.­lives.

Déjà ie ga'rçon .s'est détourné des jeux où · l'enfant ·cherchait llne satisfaction immédiate; il s'est adO'lm'é davantiage au tr·avai·l intéTieur de fahstraütion.

Maintenant les tendances :SUlpérieu.Tes vont appar,aître et por­tent 1e jeune homme à 's'.occuper pl'll's intensément de t'3'spect mo­I~~Ü , de l'é'1aTgis'sement social et de.s bases religieuses de l'exisrteuoe. Chacun doit, 'comnne on ,rut, se f,aire des id.ées sur ~e nlonde ex­t'érieur et irntériellr, en d'antres teT-me~ , cmnposer s'a 'philO'sophie de la vie.

_ _ _____ a

163 -

Ceux qui font des études phi,losorphiques ,sont amenés sys­télna-tiquelnent à s 'occuper de ces 'Pl'oblèmes. Nos jeunes .gens des ·cours ~olnplélnentaires n'an.t pas cette chance; pour la plll­paI',t d 'entre eux, il s'agit d'une s'ages:se 1'1.1dj'ITIentaire CQm·me viati­que indiStpensable pour trouver le bon c:henlin à h'avers le dédale: moderne sou vent -déconc·eriant.

L ',expérience et 'l'ohservation ont dû nous ens'eigner que l'adoles'cent n 'arrive à l'équililbl'e d'homme lnûr qu'à travers d ',eSisai,S' et de tâtonnenlents, de Iprogrès pl'Ovjsoires suivis de reculs, de 'confUts et de réllJSlsites partiel1es·; ce n'est rpa:s 'sains peine que la chrysalide juy.éniLe se détache de l'enveloppe éphéInèl'e de l'âge de transüion pour aboutir à la ,conquête de 'la per.sonnalité capa­b'l,e de juger par elle-même et de pl'.endTe ses décisioil1!s avC'c la .cons·CÎoence ·de sa responsabilité.

Est-'ce que l'édu.cateur peut abandonner le jeune lutteur aux hasards de l'inexpél'ience et aux déf.aiH anc es' des énergies encorl' trop ,peu .sûres ? Le 111aître du cours conlplémentaire Ise pl'ivera-it des joi,es ies rplus nobles s il s'e contentait de liqui.der un pro-. gl'am'nles .au petit bonheur. Il doit avoir l'alnbition d 'a:c:com,pa· gner les jeunes voyageuT:S à leur entrée dans la vie et ·de les arIner pour les luttes inévi,tables qu'hnpose la conquête de la virilitt'! intelilectue1le et 'lTIoral,e.

Il ·est vrai 'que bien des jeunes ne selnblent guère s'e soucier ·de -leur propre .sécurité et .aifi·chent quelquefois une indifférencl:' décourageante, sinon un Inépris non voilé pout t'Out d',effo:rt moral. Mais ni .1a froi.deur, ni l opposi,tion ne doivent nous fa11'.(:' croi're à l'absence de Tess'ort InoTat

En fa-ce ·d'une apparenfe :inutilité de notl"e a'Clion. éèlucatrice Sur les adolescent~, chaque Inaître ohréti-ell se rappetlera avec profit 'le conseil que ]Ia règle m,arianiste donne au religieux édu­cateur: « l'l sait que nous ne rece·~rons pas tous la Inême mesure de grâce, et qu'il S'uffif à cha'cun d'être comme Dieu le veut: i'i ~'e garde donc de iJ.'lejeter cornnle nl'auvais ce qui n'est pas absolu­ment bon; il ne rper.d de vue qu'il s'a,git pour lui de Seiner, et non de recueilliT }). .

-Quels sont 'les problè111..es qui préo'ccupent .les fm'les adoles­centes? Le Hlaître expérim·enté sait ,combien cet âge est' c.han­geant, que la personna!lHé du jeune hom.me ,est incohérente et iu,S1:able :et 'que la viTilité ,srpiritueUe, aussi bien que l'a luaturité physique, n'es,t atteinte qu'à tl'aVeDS des ,ru,s:cOl~dances et des -in­cohérences mu'ltip.les.

M,ais à peu près à tous Ste ,présenteront tôt ou tard cerhüns aspects de la vi.e qu'i'l impo(rte d'évoquer avec des ,chances .de tou­cher jus.te,

1. Tous 'les jeUines, nO'l'1ll1alement doués :sentent plus Olt Jnoins clairement qu'i,ls vont avoir 'la libTe disposition de 'leur a " .'''ni l'

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·el ne 'seront pas indifférents à 'Ûe qui peut les aideT à devenir 'des nœnm'es : le droit et le devoir de la v<érité, 'la liberté et l'au­torité, la relS'pons!abilité, les droits eSis-entie1:s de la personne hu­Jnmne.

2. Tous sont déjà ·embrigadés dans Yarmée du travaiL Quel est le sens de lee fravail qlÙ s'impose à eux avec une sorte dE' n é­ces~ité inéluctahle? E:srf:-il une m.audite fatalité, ou bien est-il nu des plus ·puis'sant.s 'lnoyens de ~réali,se.r s'a destinée chrétienne en mênle ,temps qu'hulnaine? Nous ne .pouvons pas omettre d~é­<'lairer cette réalité austèr·e de ,la vie avec les ravons cie !a :i(l -

gesse éVaJI1géHque. .

3. Les jeunes .as'pirent naturel1elnent -à Ja joie qui est C.OlUlll ë

je solei'l dll pr.intell1ps de ],a vie? Quelles sont -les joies saines et fortifiantes? ,Coll1uwnt puiseT 'la joie dans fe·xis!f1ence modesteei o-rdoll11'ée du travailleur ·ohrétien? Que valent au regard de rex.­périenrce 1es IP,laisirs que l'indush'ie, exp10itant les iIl'stin'Cts :bas t't égoïstes, offre en m.as,se à la fOlùe avide de jouir? Est-ce que ces phüsirs ne .s on.t pas plutôt 1a négation de la véritab1e joie et desbueurs d e vie?

-1. On dit que Iles- jeunes s'e désintéres'sent des questions, po­~itiques. Quand ils verront que 'la bOJnll1e politique consiste ;\ pro­mouvoir .]e bien commun, ils filI1iront par ne plus houd.er ee qui, t'l'Op souvent, leUT apparaît, à tort ou à raison , C01nme 'la co,mpé­ti.tion d'intérêts p'eT'sonnel.s.

5. La pel~s'Pelctive de devoir ·choisir une voie 'll1e-l les jeunes l'Il face des différents états .de vie. Nous avons aetueJ1enlent de. ' offices d'orientation pI'of'6.sosion::nelile: Quel 'métier Ble convient? Dt"jù avant de ,se .décider pour un métier, le jeune h onune est" mis t-n fa'ce de la question: Quel état lchoisir ? La vie 'chrétienne offn) plusielU's possibilités de ·réaliser le pllan de la Provjdence, plu­sieurs vocations: Je Inariage, l'état ec.clésiasüqlle ou rehgieux. Il r;nlt à la patTie des fmnilles s'aines et fortes et" ù l Eglise ries re­'l'rues de valeur.

G. C01111ne la plup<ut des jeunes aboutiront :'t la fondatio n d'un foyer, un lnaître expériulenté peut parler au !::ours c.omplé­mentaire des prob'lènles connexes: l'amour, le mariage e t la fa­mille.

7. A la base de tous les problèmes de la vie se trouVe la lérité ohrétienne avec ses conséquences pratiques. C'es ' le prêtre

qui est officiel:Ienlent le mes'sager de la divine parole. Mais le maîh'e cluétien a aussi une mislsion religieus·e à l'emplir, ainsi (flle l'affiTnle nettelJ.nenrt Pie Xl dans :S'U lettre 'encycliqu.e sur l'é·ducation chrétienne de la jeunesse. N'est-ce pa's d 'm'lIeurs pour lui l honneur snprêm'e d 'être -clans la formation des âmes, ouvrier ,) vec Dieu?

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II va salls din~ qu'on ne s'aurait improvise r toutes ces ques­tions qu'il faut (preparer ·cons'CÎende.usement.

L'adoiles'cent est 'culieux . .A tout instant surgit dans son es­prit un « CUT ? », un « Pourquoi'? » . II .a .le droit de -connaître la vérité qui est néces'saire à la conduite de sa vie. S'i'l ne peut pas 'Puiser -la v.élité à des SOUTces pures, il -court g:ru.nd risque de ~ abreuver aux 'mares fangeuses des innonwrables officines d'er-reur. C. G.

PART][E PRATJ[QUE 1 ~

GÉOGRAPHIE

La pluie en \lalais 1. MARIETAN

On pade ,souvent du cli:rnat sec du Ya,lai.:s , ,du « beau fixe », suivant les uns. Qu'en es,t-i1 au jus,t,e? Les observations réunie depui,s 87 ans, où la Station -oentral,e de ~nétéorologiede Zürich pm mettent ·de .répondre a ceHe question. Plusieurs publication' iUlipOrta'l1'tes ont' été faites, concernant Ile dilJ.l1at du Valais. La · plus récente, ceHe que nous voulons résulner ici, est .de M'onsiefrI B-ouët, eHe a 1)3!rU. dans tJ.e BUilletin de l,a Muri.tlhienne de 1950; elle n 'utilise ·que les 'Ûb:s,ervaiions de 1901 à 1940, parlce que le nOffi­br,e de 'st atioI1s est plus .grand que dans la première période, et que -les données sont ,plus sûres.

L'autoeuT T·egTette, avec Tai'son, que 'La Station centrale n 'ac­corde :pa's plus rd'aUe11't,ion 'au climat .si :particulieT de notre ,ean­Ion ,en y installant. quevques .stations l11unies d'une instrumenta­tion anodeTne, permettant des 'enregisrf:Telnents 111éca'l1iques -et des ()hSeTvatlons .plus précirs'es .

Les hauteurs de la pluie

La J11eiUelue représentation de ,la .distribution moyenne cl 'i

phlies esct' lcerta,inelnent ija 'caJ:te pluviOJ.nétrique de la SlllÏtsse, pu­IJhée récemnlent .par H. UttingeT. On y ~remaJJ"que la zone très :-;èc:he de la palrtie oenfrale .de la vailée du Rhône, entTe Riddes et Tourte'magne avec moins de 600 Jnrm. d'eau par an, ainsi que

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le cUTieux îlot de la 'pa'l'tie inféri:eu·re de la vaHée de St-Nicolas. entre Strdden 'et Herbrig.gen. Ce sont les régions les plus sèches de toute 'la Suisse.

Void les hautel11rs de ,pluie en 11un. de toutes les stations valailsannes ,ct'obs,ervation.

En Temontant la vallée du Rhône: Porte du Scex 1107 , Martigny 711, Riddes 571 , Sion 588, Sierre 579, VaTone 580. Viège 636, Brigue 728.

Sur les versants, la hauteur de la pluie augmente avec l'al­titude, lllais lS'ans suivre une l'ègle uni.fonne, ,chaque région pl' ,­sente une croi,ssance qui hli ,est !prOpTe. Elle esf très forte da'Il s la vallée de Conches: Brigue 728, Fiesdl 945, Binn 1034. Reckingen 1094, Oberwald 1503, Gletsch 1690, Furka 1960.

Sur le 'versant droiot de ila vallée du Rhône, ,l'aug,mentatiDD avec l'a!H:itude est beaucoup plus sensibl,e que 'S'lH Je versallt gauche, où les aO'llgues vaol,lées ,conservent un climat sec jusque vers 1700 111.

Sta,ldenried 529 Grachen 562, Saas-Grulld 855, Ze111u:.ül 710 Vissoie 617 G;'üuentz 745, ZinaoÎ 728, Nax 656, Evolène 940: Hérémenc·e 682, Bagnes 752, Orsière,s 729, BOlU'g St-Pierre 849, St-Bernm,d 2140 , Les MaTécotles 1145, ,Chaulpéry 1708.

SUT la l'iv.e ,droite de la vallée du Rhône: Kippel 9~1() , . Loèche-~es-Bains 1.047, Montana 840.

Ajoutons 'quelques stations non valaisannes, oÙ titre de COlll­paraison: Lavey 1.030, Sa'Vatan 1042, ~'Aigui.lJe 1û92, Bex 978, Gryon 1360, Jes ,Plans 1438, Leysin 1394, Montreux 1107 Lausanne 1.084, Zürioch 1072.

Pour .mesuroer loes précipitations dans la haute montagnl" on instal1e des tota1oilsateUil'S, récipi'ents métaHi'ques contenant un 'li'quide fondant et antigel, qui Teçoivel1't la p~uie et ,la neige, et que .J'on vide une ou deux fois par an .. Le vent qui ·chasse la ne1ge, rexpo.sition de ol',appa'l',eill., l'évapoTa:tion, e'bc., intro-

GRAND CHOIX

HARMONIUMS neufs et occasions.

VENTE ~ ÉCHANGE , LOCATIONS ~ RÉPARATIONS .. REVISIONS . Devis sanll engagement,

Recueils de chant ~ Musique pour ~~L~

Harmonium el Orgue -"~~0 Tél. 21063 ; ~IL

SION

PIANOS et

Instruments de musique.

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(luisen t des caus·es d 'erreur qu' i~ est diffi,cHe d '.arppréciej·. Aus'si les résulta1s <Ybtenus avec les tota1isafeuTs doivent-ils êtJre uti­lisés avec CiT,collispeotion; i1ls ~ont utiles cependant, et le per­SOlU1el enseignant feTait œuvre uti,le en TeCOnl'lllandant aux élè­ves de reslpecter 'ces insTruments. Trop ,souvent i,ts sont 'l'objet de stupides méfaits par des pel sonnes q'i.lÎ ne comprennent pa~'j leur utilioté.

Si 'On considère les hauteurs lnensue·Hes de pluie on consta­le que, p1resque pm:tout, :te ll10is 'le plus s'ec est celui d.e février , comme en SllÎos~e en généra1. Le moi,s le plus h'l1nùde n'est pas le 111ênle ,dans tout lecanfon, déeellubre pour Je Valai,s central et Glets·ch-Furka, octobre pour St-Maurice, St-Bernard et Viège­Oberwald.

L'année 1a plus sèche à Sion pendant la péliode de 77 ans fut 1921 avec 264 lnnl. , la plus humide fut 1866, avec 1120 mm .

Les jours de neîge

On désilgne par jours de neige ceux [or,s desquels on a .mesuré au moins 0,3 mIn. d'eau provenant de neige seule ou lnêlée de p1ui,e. Pour ]a 'période 193'0-1948 on ,a : Sion 19 jO'UiTS;

Monta11a 52 jours, Loèche-les-Bains 49 jours- Zennatt 59 jours, Sl-Beornal'd 119 jours ..

Les jours de gTêle

On 'sait que la grê'le est .'l:are dans .le Valais Icentral. A Sion , de 1901 à 1940 on a observé au tota!l 10 jouros de gl,êle tous 1c~ 4., ans. Par exception, les o-rag,es violents de l'été 1950 ont amené en Valais · des chlltes de grêle aS'sez graves, par exemple ù. Grône, à Conthey.

Longueur des périodes de pluie à Sion

Au point de vue agrico.Je et touristique il est Ül1.portant (h~

fixer les périodes de pluie et les péTiodes .sèches. On cOll's~dère co-mnl,e période de .pluie une série de jour.;;

consécutifs où l'on n'a paos réco.Jté moi,ns de 0,3 mm. d'eau, et ·cnnlm-e période ,sèche ,celle où l'on n'a :pas réco·1té plu·s de 0,2 mm. d'eau.

POUl' Sion, de 1901 à 1940 on compte 7 périodes de 7 jours consécutifs de phùe, 16 périodes de 8 jours, 6 de 9 jours, 2 de 10 jours et 1 de 11 j01WS ; cette deTruèTe -eut !lieu du 20 au 30 (lécembre 1925.

Longueur des périodes sèches à Sion

De 1901 -à 1940 on a observé 21 périodes de 21 à 25 jours, 11 .périodes de 26 à 30 jour·s, 5 périodes de 31 ,à 35 jours', 1 pé-

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l'iode de 36 à 4{) jOUl'S, 3 périodes de 41 à 45 jours et 1 pérJode de 58 jours; 'cette dernière fut ~a plus ~ongue et dura du 9 Janvier au 6 maps 1932.

Sion est le lieu de SuÏls:se où les périodes sèohes sont IleS! plus longues, en toutes saisons; c'est en hiver qu'eHes, atteignent lenT pIns grande Jong·el1'r.

La distl'ibutioll des précipitations en Suisse

Pour l eIl'Selulble de 1a Sui'sse le cas ae plus Iflréquent est celui de la ,pluie tombant slUr tout 'le ferritoi're, VMais ·compTils; si1U'a~ lion ·causée pa'r un vent de nord-est et de fœhn au sud.

,Puis I.e cas très fréquent, d'e luême .catég.arie, où J:a pluie tombe partout .sauf au Tes'sin, -ou 'encore part-out sauf au Te.':i ­sin et au Va'lails.

Lorsque la Sui,sse ·se trouve en lua'rge des systèrnes pi).u­vieux du nord de la Frm'lce et de rAJ11elnagn-e, c 'est 'le nord et I.e nord-·est du pays qui Teçoivent la pluie, le sud-ouest et le Tessin restent secs.

Durant les fins de périodes .p1uvieuses le ten1ps es·t aux. éclaircies ·dans -le 'sud-ouest et l 'ouest du pays, n'lais i,l pleut enCOTe dans l'est et ·les Grisons.

En résUJlné, parnu les 15 types principaux de répm:tition de.3 pluies en Suisse, -I·e Valais ne fi.gur.e Cfu·e 5 fois, alO1'\S que le nord-est 's'y Teh~oU'v,e 13 fois .

Beaucoup .pensent que le climat s·ec du Valais cenh'al est dû au fait que ,les nlonta,gnes arrêtent les nuages. En réa1ité les courants passent pal' dessus tes 1110nt-a.g11'es, mais sur le s illon du Valai:s, ills sont défoTlllés ;par une cel~t'aine descente _verti,cal-e qui di'l11inue ou ·arrête la .pluie.

BIBLIOGRAPHIE

ùe cardinal mathieu Schiner (Un gr·and Européen)

0.n peut ain1er la forte personna'lité de M'athieu Schiner. s 'attacher à ,ce Ipetit ber.gel' de la pal'ois-&e -d'Ernen qui, par le jeu des événelnents, et pal' la J'Ûrce de ,sla voi.onté, devü1t .Je c()[}IseillLel' des Ip,ajp·es, des ·e:n'}ip-ereUT,S, des rois, ·et après ,avoiT failli coiffer :la ti:are, mouTut de 'la peste dans :la vHle éternelle.

·Mais -on .peut 'aussi âprement critiquer cet ~vêque, -ce 'car­-clinal qlU , c.asqué et cuirasls'é, la 'lrunlce au point, conduis it le"

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SuiJs.ses d!3illiS les pJaines d'Italie où IcoulèTent des flots de sang.­On petit faire -gr.ief ù ce parti·S'aIl têtu de s'êh'e m'Ontré iilllpitoya­h1e envers 'ses ennemis, usant pour iles contTaindr-e, aussi bien des a'raues ec·d-és-iastiqu-es (ex·cou1\munioation, interdit) qu~ des. ann-es ·ôvi'les (torture, bannis·s-en'l.e.nt, confislc.aÜon, etc.)

Il est également pennis de c-ondIDlli1:eT le népoti:s1m-e dont i~ fH preuve .eIl1 nOlllimant des frères i.ncultes ·et !peu dignes ·aux ·charges -de 'châtelains de Martigny, ' d'Arnrruiviers, ,de 'M,a1jorie ·et de Tour­billon.

On ne saurait non ·plu,s donner TaÎlSon à ce prélat d'aller quén1ander des bénèfiees -afin de mieux pouvoir aSlsouvJ.r sa ·S'oif d.e do minatÎ'on , son désir de grandeuT, s'On amour du fas~e.

Mais si l'on veut' ·porter . un jug-ement équitable sur le cardinal d ie Sion, il faut le situer à l'époque où il .a vécu et dans le milieu où ·H s'est Imû avec une aisance si reIll.arqua-ble.

Ces résen~es faites, tout le 'Inond-e s'accorde sur un point: ~Iiatlüeu :Schiner 'est lsans .contredH :le p-el~SOnjnage le ,pius i'}­lusrt'r·e ,à qui le Valais ait donné le jour et i'l1'contesia'hllem-ent un des plus -gr.ands Européens de cette époque de 1·a Renaissa·ncp qui 100 cOlIl!pte 'tant -de remarquables.

'C'est ·bien lP'ouTquoi ·oe pay;s T€'sseTflé entre de hautes lUU-

1~ai1les n'était pas fait ·à s·a ta-i1ll·e; cet: eSlprit gé-nia~ aux dimen-'ions europé!enlnesêtouffait dans rétTolÏte vallée 'du Rhône.

Aussi, après s'être JaÏlt la m ,ain « sur 'ce peupl,e sauvage qui avait besoin d'être dompté par un nlaître énergi'que» , il chey'che lm horizon plus -étendu où ill ·donnera toute :sa mesure. 1'1 faut à ce m·erreur d'hOln-mes les ",alstes plaines d'ItMie pour faire évo­-Iuer. à S'a ,guise les h~o.up-es les ,plus aguerries du 'Contin·eut, cell.es quj, .selon 'MaclTirav.el, «ont enseigné la guerre à :l'Europe ».

'Cef habile diplomate, cet én1inent hO'1nme ·d'Etat qui, de son grand :regard d'ai,gl-e, :s'3.isis·sant dans son ensemble et d'un seul coup) :la politirque -du Saint-Sièg·e, cene -du Saint-Empire germa­nique, cene de F1'a:IlJCe, cél1e d'Espagne, celle d'AngletelTe sans compter .ceNe -de Berne, -cel1e de Zuri1oh, .ceUe des iW_a1dstatten si. diverses et 'opposées ne pouvait aocepter de jouer un rôle effacé sur '}.e :s!Ïège de St. Théodule. Il le pouvait d'autant nl0ins qu'il se trouvait alternativement aux plises avec les Patriotes. jaloux de le1.ll~s p'Vérogatives, et avec Georges Supersaxo qui savait­clui . rappeler au 'besoin dans quelles ci:reollistances et grâce il. quelliles influences le petit ohapelain d'Emen était parvenu sur­Ie trône de St. Théodule.

Attention! Dange·r!

Cest un don bien dangereux que la facHlité de la parole: la. 11aresse ·a bientôt fait de voiT en ·eUe une précieuse coNaboratric-e ..

Marcel Audibert.

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170

D'où d'inceS's'3Jnrts 'conflits qui furent aussi violents et pa.'­sionnés que les !personnages ·en Icause.

iL'intel'ventioJ.1 des Français en Italie fit du .cardinal de Sion ,1eur :plus ün:p.1a:cab'le ennemi, surtout ïparce que Supel'­'axo .av·aH épousé ;la 'Cause de Louis XII et ·de F.rançois 1er.

Toute ·cette épO'que tour'luentée luarqua de son ,elnpreinte le caractère du bouilLant prélat. ,Cal" Schiner fut de son époque. et s·es tares aussi bien qu'e s'es CftlJalités s ont à ~a l11,e.sure rrnême d·e son g.énie.

C'est cette vie faite de luttes et cl 'intTigues, d 'activité, en qualité d évêque de Sion, de pri,nce de ,la Ste Eglise rO'lll'aine, de -prince temrpOl'el du St. EIlllpin~ germ'ani'que, de d1plomate, de légat, de Ichef lnilitaÏ1',e, que notre al'clüvist.e oantonal, lVIT le Dr André DOil1net m .'et en :r.elief dans son ouvrage de fOTt LeMe venue, que pubHent 'les Editions de la Baconnière à Neuchâtel.

Et ïpar cette :prodigieuse figllT'e de :Mathieu Schiner c'est l'hi'stoir,e d'Lille des périodes les plus toul1.nentées d'Europe qui se trouve évoquée à travens des pages palpitantes. En !lisant ce rbeau Evre on saisit ,mieux l'es:prit de -cette époque de la Rel11aiJslsance, qui ,COŒll1.ut une [oule -de peTsonn.a1ités remar­qua']jles ,ave-c qui [e 'cardinal de Sion entretint d'étroites relations: Jules II, Léon X, Charles-Quint, Louis XII ,et Françoi,s l ,er, Henri VIII, ,le .dog·e de Venise Dandolo, les Médids, Michel-Ange, Luther, Zwingli, etc. Tous ces 'personnag,eg, sont évoqués dans :J-c beau :livre que nous présentons .aujourd'hui là. nos 'lecteurs.

C'est 'la traduction libre de l'œuvl',e m.onuluentale é-crite ·par MT Albert Buchi, rpTofess'eur à Fribalu~g, écrite alp'rès plus de 20 ans de patientes Techerches da!l1.s les arohives de Suisse, 'de FT ance , d'ItaHe, de Vi,enne et de Londres. C'est assez cUre la sûreté des sources et la valeur historique de cet ouvrage.

Toutefoi1s te 'livl~ trop s'a-v-ant et trop touffu de MT Buchi était peu à Ja portée du grand public; aus,si n'eut~i.l p,as la diffusion ct 'le Tete:ntis's'em.ent qu'en aUtudait l'Etat du Va'lais qui avait ell'coul~a-gé et patroIl1J:1té cette publi-cati011.

Le Rd Père de iÜhasfonay en fit d'rabo-rd un réSUllué alilemand que le Rd Père Fav;}'e traduisit en fr.ançais. De son côté, Mir le D·r ·vV. Ebener éc·rivit il y a quelque 10 ans une vie romancée du cardinal.

Mais on constatera qu enÎl'e l'ouvrage aHe'l113Jnd du Dr Buohi et Iles résullnés trop su'ccincis qu'on e.n a tirés, il y avait tp'lace 'Pour un livTe fTançai:s cap-able de donner satisfaction aux· ~Hni:s du cadinal et de ... lhistoÎTe.

Ml' Donnet a m'en-é à bien une tâche labOJ:ieuse, il a su éviter les écueils auxquels s'achoppent souvent les traducteurs. Son

~ 171-

ll'aVahl d une probité üréprochable, constitue une œuvre OrIgI­

nale, au styl-c aisé qu'on ren'contre rarenlent dams un livre ;d'llÏ1stoh·e.

L 'auteur a bien compris l'alGure qu'il devait donner à -son livre pour en 'as,surer la cliffusion dans les rnj1lieux :l es plus étendus ·de Sui,S'se et du Valais. Aussi lui sOllhaitoftlJS-nOllS de IlO1n­

b:reux Jecteurs. On a tout profit à bien conn.aître l'histoire de son pays.

Cl ... n.

* ~{tathieu S(;ruIler : fOI~t , T'Ollllll.e de 320 pages, 22.~ 5 x 16 C'.l11 _

broc.hé, tinage soigné. Edition de la Baconruère, ~euchâte'l, et d:1'ns toutes les librairjes.

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