l'ecole primaire, 15 décembre 1933

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aame Année No 12 16 Décembre .92 a ORQA"1 DE LA 50ejété d ·éduaation L'ECOLE PRIMAIRE ' paraît 14 fois pendant le cours scolaire ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.- Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion, ou ce défaut contre remboursement. Tout ca qui conceme la publication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au Département de l'Instruction publique à Sion. Les annonces sont reçues ex'clusivemeni Dar PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité. Sion Rue de Lausanne 4 - Téléphone 2.36 ,

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 décembre 1933

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L'ECOLE PRIMAIRE' paraît 14 fois pendant le cours scolaire

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Page 2: L'Ecole primaire, 15 décembre 1933

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Quel mouv:ement, que.Lle v'ariélté, ,quelle !puissance -de v,éri,té ,se d-égage.ll't d·e -ces .pages 1 Nulle autre .imagination humai.ne n'a su ICII"éeœ de teLs hér,os.

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/

No 12. 15 Décembre 1933.

L' , RE ORGANE ' DE LA SOCIÉTÉ VALAISANNE u'EDUCATION

le' l e D e r 'ense·tg,nement ·de SO\,IMAIHE: Le Tayonnement de ,a, ' reCl . :- ' ,t l\. " _ ... , t' L'Intro'üsl8-tion un PO,l11t ,d e ,d epa-l . - . plO

la gymnals l:lue . -;- ' . ", ' 8'33 à. .J 'Ec,àilo 11-ormale. _ . ,Nos '1)OS Ide l,a m ·ethode ,d e cf3..kul .QI ,a.!. :- ~ 'T 0 _ 'Chr-oniqu.e ·'de Il'U­,coum comp.l élmentai'r e..s . - U n 'p ~ bt sa,CH lC . C ' . ~ M'é-

l ·tt ' , ' . ,En g·,lanant. - . IVlSim e. - , nion - Une ·a!l1a,ly se 1 · elau e. - '-' , ] Nf '1 Dl' Co-tl~üd'els et 'pro cé,d ès,. - 1\\Ü1S PAG ElS. - C?nfe r,enc e 0( e ~ . e

l B 'j 'lioO'raphl e quoz ,S UI' la. tu,b er-cu 'Ü'SI8 . - I )" .

Le rayonnement de la Crèche , 'l 1 orphelins reflète générulement ll1~e incl,éfinissa-

Le 1 eg~z ( c es;. e' JClLLVI'eS petits sont dejJays.es et que ble nostulgle. On sen. que / s / 1 s le lointain l'objet cllsjJal'Ll de leurs yeux profonds cherc 1en Gan

leur tendresse. A d . l' 'tat du monde chrétien et l11eme Li N'est-ce jJoznt un peu e " l l'Avent qui précède la

' 'thète !'Jend(l11t le temps c e l monde sans epl . vient d'expirer devant e N,utivité du ;)~ILLV eUr ? . L':I,L~~O;~:I~~:Il?~~S yeux' encore pleins de la berceau de.t hzu~r, (lUa~t, '.>t~ss e voile de mtlancolie. Endeuillés par vision des .rOLlI'nees clau eS'T

un, . . t f(lisant défiler devant nous

les réminisccnces de la OLlssmn [JleLZZ'o11" nous soujJirions . '1 eLl:'f.' que nous -', , l'intennznable cortege (. e c "' . l' " et la ;oie Le voici enfm, ' 1 'our qui nOLlS rcndrwi espoll .' opres e 1, . . .' , ( nive c!rms toute su splendeur: ce jour benz, le VOlCl qm 1 _ ~ " •

P euple, à genoux, attends ta dehvI ance.... .

' ,. bl' r le'i Clspérités ct les obstacles Cc doux ClU(!nemem: twt ou le t L 0 s"arrête quelques heu-' , f " SUl' notre l'OU e. n ,

que la vie sell1e a ~zslon 1 B t' léem on j'etzLolzue la loie de vivre CI l'es auprès de la Crec 1e c e c LI , .

côté d' un berccau.... .

1 • Jectacle consolant que cette halte dc. peul?les CJ~-Ah. quel SI , . . t S" l est la grâce qm SUbJugl1e ( /

tiers devant un tout peut entClI1. ~ 1 fCll'bl'esse l'iml'JLzissance, le . , e il est (lUSSl a , . l'innocence qU! 1 ayo~1n '. " les forts courbe les orguellieux, dénuement. .NeanlllOzn~, II 1 e.tle;:: miracle 'penllanent de Bethléenl fixe- l'attentzon des pUlssants, 1 c re étable les regards cie . cen­c'est d'attirer sans . ces~e, vers a pClLLV '1 ' 'e et pour la mort. l'aines de millions d'exlles en route pOl.ll (l Vl l' t'

L . ces regards supp WH s, Voyez ces ~nrtil1s t:ll(lL~esl ~e,r; , ~~ sont des lTIendiants de la ccs genoux ployes) ces tetes mc mecs,

Page 3: L'Ecole primaire, 15 décembre 1933

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Paix ... Leur âIne est tOlJ1"lnentée ; ils souffrent dans leur chair que les passions n1urtèlent, ils vont défaillir: «Donne-nous la Paix, ô petit Enfant. donne-nous le courage et l'espoir! Vois notre dé­nûment, considère nos souffrances et notre né.Clnt: aie pitié de nuus! »

:(. * :;: Il seInble paradoxal que riches et pauvres, jeunes et vieux,

bien portants et malades puissent pousser le mêIne douloureux gé­missement, au pied de la même crèche renfern1cmt le Inême peHt enfant, faible, dépourvu de tout. Que pourra-t-il donc donner aux riches qu'ils ne détiennent déjà en abondance? Et les Inisé­l'eux, que pourront-ils attendre d'une plus grande Inisère que la leur?

C'est ici que le Iniracle apparaît dans toute sa splendeur. En effet, aucun de ceux qui se sont agenouillés près de la Crèche, qui s'y sont hun1iliés sincèrement ,ne s'en sont retournés sans être con­solés, fortifiés, transformés, mêIne. C'est que opulents et indigents, forts et faibles, grands et petits, bien portants et Inalades sont affligés des mêmes pauvres déchéances. Auprès de Celui qui a guéri les blessures de l'âme et du corps, et promulgué les divines béati­tudes, les mendiants de la Paix, que nous somInes tous, pouvons déposer avec confiance la lourde besace de nos inquiétudes, de nos peines, de nos tribulations.

Ensuite, nous la rechargerons plus légère pour 'une nouvelle étape et, quand nous ploierons encore sous le fard,ecnl, que nos pas chancelants et nos épaules Ineurtries, nous inclinerons cl la dé­sespércmce, nous regarderons de nouveau vers le rayonnelnent de la Crèche. Il en émanera encore et toujours le divin Inessage de Paix pr01nise aux hommes de bonne volonté. Vitae.

De l'enseign~ment de la gymnastique li n'y a pas ,long<tenlps, en novelnbre deTnier, l « Ecole

PriInaire» publiait un artide qui ,exhortait le personnel ensei­gnant à ne pas négliger la 'culture physique de nos élèves.

Nous voudrions, par ,les -lignes 'qui suivent, eo-rroborer üe qui a -déjà ,été dit à 'ce sujet; ,car nous 'sav'ons que dans plus d'une éC'ole, 1a gynlnastique oe-cupe panni ses sœurs, ,les autTes branches, la pla,ce de üendrillon.

'Ce qui semhle ,le prouver, 'ce sont les résultats peu brillants qu'obtiennent les r'ecrues valaisannes ,à l'exalnen de ·leurs apti­tudes phys-iques, :lors du recrutement.

:L'école on Je sait a pour but l'éducation de la j-eunesse. Ele­ver l'enf.ant, ,c'est 'en' faire un hOlnme; c'est-à-dü:e développer

en lui les facultés physiques, intellectuelles et morales qui sont ù l'état de gernle au mom-ent de sa naissance.

Sans vouloir donner ,à l'ducation physique toute l'importance qu'y attachent 'Rabelais et Rousseau, sans prétendre faire de cha­cun de nos élèves un « bel et fort animal », nous estimons néan­moins quecett-e éduation ne doit pas être réduite à une quantité nég,ligeable, qu'elle ne peut être abandO'nnée 'complètement là la bonne daIne Nature.

~!fais 'comInent faire la ,culture physique chez l'enfant? Ré­pondTe à 'cette question, ,c'est démüntrer tout ,à la fois la néçes­sité Inême et l'utilité de la gymnastique .. De ID'êm'e que le dév-e­loppem~nt intellectuel ne s'opère pas par la nli"se en jeu des fa­cultés de l'âme, de Ill'ênle aussi pour aücroître 'Ou n1Ïeux encore ­faire naître la vigueur 'et la 'soup>lesse dans les nleInbres déli­cats de .renfant, il est de toute nécessité de meUre ses organes -en a,ctivité. ,si l'ün compare les habitants des campagnes ,à c-eux des villes, on est f-rappé tout d 'abord de la santé et de la vigueur de corps qui règnent chez les premiers, et par contre de la fai­bles,se, de la débilité, de l'anénlie qui afflige les derniers; m'ais on se r'end bien vite ,conlpte de cette différ-en,ce, si ,l'on 'Considère ,d'une part les travaux manuels aux'quels se livre l'enfant des campagnes, en dehors des heures de classe, et, de l'autre, l'iner­tie presque 'Continuelle du jeune .citadin, condmnné, autrefois du moins, car au.iülU'd'hui il y a les 'sports, à une inll11O'bilité quasi complète.

A l'opposé du Jeune canlpagnard, loin de se Evrer à des exer- -cice ,capables de fortifier .J'organisme, il se .}ivre le plus souvent à des jeux paisibles, peu propres au ,développenlent -corporel.

Donnons encore à renfant des villes les exerdces de ,corps que ne peuv'ent lui pTocurer ses Û'ccupaüons habituelles.

'~1ais, si néüessaire qu'eUe soit pour les citadins, la gynlnas­tique n'est pas nloins très utile. dans .les Icmnpagnes, où l' ,e~fant est vigoureux" sans doute, I11'aIS 'Souvent ,lourd et ma.ladrOl.t. Il manque à ses bras et là ses jmn\bes üette souplesse rugIle qUI est cümme la pierre de touche, le signe 'certain d'une bonne éduca­tion physique. Dünc, donner là l'enfant des vines ~ette fOl"ce: a'pa­nage exdusif du 'Canlp~agnard, et enlever ,à 'ce dernIer 'Cette ral: '~e~r, 'Ce manque d'agilité et d"adresse inhérent à S'a nature peu.'çu hV'2f~, les Tendre tous deux 'capables de parer, autant que possIhle, aux aücidents et aux dang.ers di'vers de la vie, tel est le but des exer-cices de gyInnas tique ..

Encore n'est-'ce alà que leuT valeur , intrinsèque; car, outre qu'ils assouplissent et ,fortifient le~s 111embres de l'é~ève, ils pren­nent égalenlenlt part là son éd~llc'atIOn morale;e? IUl donnant des habitudes d'or,dre, de régulanté et de SOUl11ISSIOn.

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. . Ils influent sur la marche générale de l' école. En effe t, quel Instituteur n'a pas eu à se plaindre, ou n e s·e plaint encore avô" raison de 'cette pétulance >commune au .i eune âge et de tous 'Ces petits mouveluents qui Juettent la p a ti ence du ma11re à de si TU­

des épreuves pendant les 'heures ,de classe? Un e innuobilité com­plète était ·aux yeux d e nombre d'instituteurs l'idéal d'une dasse en bonne voie. A forlce de punitions et de 'contraintes là p ein '2 parvenait-on ù obtenir de 'certaines natures plus paisibles 'cette attitude p·assive qui laisse l' ê tre enltier dans l'ina.ctivité. Le vé­rit~hle , le seul r eInède efficace, ,c'est ,le 111Ouv em ent.

Laissons faire ,de la gynlnastique à nos plus .i-eu,nes élève~.; , durant un quart d 'heure par .iour, la bonne tenue et la disdp1ine de la dass·e s'en r essentiront. Après quelques ébat s, qu elques mou­velnents rythm'és, -coordonnés ou libres, l' enfant s'er-a plus ·calme, plus disposé à r ecevoir attentiv'em ent les explications. Pour cela , il n'est pas n écessaire d e ,conduire les. élèves dehors. Qu'on ouvre les fenêtres- pendant quelques m-inu'tes, >Cinq ou dix en,viron, et que les ·enfants debout exécutent des mouvements fa-ciles d e bras , de torse, des 'élévations sur la 'Poin:t-e des pieds, avec mouvements respiratoires. Si le lnaître a de l -autorité, donc de la disdpline, -ces exerd·ces p euvent se Jaire ave-c ordre, r elativement en 'si-lence et n '·enlpêchent nullem ent certaines divisions -de s'oocuper d 'un tl'avai,} écrit.

,Pour se di spenser d 'enseign er la gymnastique -cerlains InaÎ ­tres -allèguent l'absence d 'engins , de local. Nous leur 'répondrons que l'école ne se propose pas de fonner des acrobates et que ces engins ne sont point n écessair es . On -choisira de préférence d es exerdües de pied ferme s'uffisants pour -développer les forces mus­culair,es.

,Les exercices aux agrès peuvent nitêIne présenter 'quelque danger, dans -ce sellis qu 'en dehors ·de -la -surveillance du maître, l'enfant voudra les -répéter seul. Les exerdces là certains engins .':::ont spécialement r·éser.vés à des .ieun es gens d un âge sup-érieur à ·celui des -élèves d'école prim'aire,

Et -m·a intenant ù qui revient .l'enseignement de la gymnas­tique dans les écoles? EvideullnenL l'idéal serait que cet ensei­gnement fût -confié là des maîtres spéciaux) à d es spécialistes en la matière; qui -ont sui-vi des -cours en vue d 'un enseignement ù don­ner; ,qui ont étud~é l'anatomie du 'corps humain, donc Ile but des divers exerckes corporels . .Mais conllne il est impossible d 'a­voir un maître d e gym_nas tique .proprement dit dans -chacune ·de nos localités , Ic'est à l'instituteur qu'incombe l'obligation de don­ner la culture physique. Du r est e, il s'y es t préparé là l'Elcole normale et on lui donne encor-e plus tard la possibilité d e suivre des Ic·ours d e perfe-c-tionnement dans 'cette branche,

·Conùne nous -ne nous somInes point sp èci:alisé dans la

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gymnastique, quoique nous l'-ayons enseignée autrefois, il v a déjà bien -des années -de ,cela, nous n'aborderons pas les qi'Ies­tioi1s de détail, .par exemple, ce qui concerne le pTogranl111e, la méthode, et.c. Nous ·avons simplement voulu inciter le per30n­ni€! enseignant là vouer un peu plus de sollidtude à l'enseigne- _ ment d 'une bran-che si utile en éducation.

Des plunles plus expertes pourront, SI eHes le jugent à pro­pos , revenir sur ce thème.

Si les finances -cantonales le permettaient, nous suggérerions J'idée de la nomination d)inspecteurs de gymnastique pour nos écoles valaisannes, à quelque degré qu'elles appartiennent.

Aujourd'hui, 'ces inspecteurs se trouveraient ais·ément, car nous avons en ce ITIOment 'plusieurs professeurs ou maîtres d€ gym_na'stique idiplô-l11·és, donc qualirfiés. 'Malheureuselue!nlt, dans certaines -COlnmunes un rencontre des gens qui considèrent le temps -consa-cré par le maître à J'oenscignem·ent de la gymnastique comme un temps -donné à l'am;usement, donc un tem;p:; perdu. C1est peut-être une des raisons pour lesquelles quelques institu­teurs laissent ·cette branche de côté.

L'Intronisation, un point de départ

L'année d ernière fut une ·année fructueuse pour l'Intronisa­tion du ,sa-cré-iCiœur dans -les ·Etcoles du Valais. M-aîtr,es et pas­teurs, non seulement ont entendu l'avis du divin 'Maître: « Laissez venir à moi les petits enfants») lnais ils se sant unis pour con­sa'crer à Jésus les chers petits confiés là leur sollicitude. En maints endroits, il y eut d es cérémonies touchantes qui resteront gravées profondément dans l'esprit et le cœur des touts-petits.

Au d ébut -de c-eUe nouvelle année s'co}aire, nous nous p er­m ettons de profiter, une fois de plus, -de la bienveiHante hospi­taYité de l' Ecole Primaire pour adresser au Personnel ensei­gnant un vibrant appel en faveur de cette -dévot.ion , et surtout pour dire, cett-e f.ois--ci, aux lnaîtres et maîtresses, que Notre Seigneur attend de 'leur zèle d'éveiller et d',entretenir dans leurs classes un tendre -alnour pour sqn :Sa,cré-1Üœur. ,Car la cérénlonie de l'Intronisation n'est qu~un point de départ, cl. l'Intronisation do~t être un In-oyen de sandifica-tion pour la clas·se par la dévo­tiOJl pratique -envers le Sacré-lCœur. La céréInonie, c'est la prise de possession de l'Ecole par le divin :Roi, qui veut prendre la place d'honneur à -l'Ecole -et régner dans les âmes des enfants. L'Intronisation vis-e à la transformation de l'EcCole par la vie d'intimité avec Notre=- Se:gneur. Cette transformation est lente -et ·progressive.

L'Intronisati-on est un ·excellent moyen üe "I~acheter les ,fautes,

Page 5: L'Ecole primaire, 15 décembre 1933

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un moyen de i'epTendre 'courageusélnent la lutte, de devenir plus forts par-' la fOl<ée du IRoi d'aIllour, présent ,et honoré dams ,. la ,classe. Car eUe est un 1110yen de transfonnation par la dévo'tÏon vécue , e,nv'ers Je IS,a'cré-ldœur. D'où nécessité d'ent1"etenirdans .l'E'cole l',esrpribde 1 Intronisation par le renouvellement de la con­sécration tous 'les premiers vendredis d'une Inanière plüs solen­neBe, ,et HTêIne, tous les !i'Ours par une courte 'Prière.

lEt ,pourquoi le maître n 'attirerait-il 'Pas souvent l 'attention des 'élèves s~r '!'.image du .8a,cré-IOœur? 'PDurq'uoi n 'exigerait-il pas l'obéissance, la dis'CÎtpline, le travail ~u nom de ce ICœur qui ainle tant le,s enfants? ,pourquoi ne demanderait-il pas -quêl­ques 'sa'cri.fkes , à Ices petits 'Dœurs généreux pour le divinl üœur br()yé par l'ingratitude des hOl1Ulles? Pourquoi ne leur arppren­dtait-il pas à devenir comm.e Lui, doux 'et humble de 'cœur ? Pourquoi ne tenter,alt-il pas 'de faire de "ses petits ,subordonnés de petits 'a;pôtr~s qui rp~opageraieIÙ . un ' jour ' le, culte et l'amour du DieU: de toule charité? - ,

" ,Conlnle 'ce ·s'erait beau et quell~s r ,écompel1ses s'attireraient

ües lnaîtres et ces I11'aîrtresses qui réa'liseraient dans leur petit royamne .de l'E.cole eette parole de l'Evangile: « ,Gher,chez d'a ~ bord le royauln~ de Dieu ·et sa justice et le r,este vous s'era donné par surcroît '» . " X.

A propos ,de la méthode du calcul oral

Avant .de la poser, laquestion qui nous préoc'cupe, nous -de­vons rendre h0111mage au Département de .l'Instruction ,publique d'avoir si bien cOlnrpris les besoins de l 'E'cole, en é dita'l1t la .NI,éthode qu il nous a si ohligeanlment adressée. Le luanuel de calcul or-al 'conlble une lacune. N'Üus reconnais·sons bien volontiers avec M. ,G., que le calcul ,oral doit avoir· ù .l' école une plaee p lus gl'ande que celle 'que Je :P·ersonnel ense'ÏgI~a'llt lui fait Qi'dinai­Tement, ' Inutile de dire q1)e dans la vie 1'on ·fait plus 'souven1t usage du calcul oral que .du calcul écrit. Dès lors il f'allait un instrun1-ent. Nous l'avons, et il est exüellent utilis·ons-Ie ration-' l1elleluent, la réüo1te ne se' .f'era pas attendre. '

Nous eussions rêvé de voir la 'M·éthode entre les 'lnains des élèves, telle qu'elle 'est, Inême av'ec :les réponses; n 'en déplaise à nos contradicteur's. L"é1ève qui veut travaill'er aura ,tout de suite le contrôle, il pourra r éco'mmencer son ca1cul si la réponse lll'correspoIicl pas 'ù üelle' 'du ,mai1uel. ,', .

, Sans vouloir l'imposer atix , élè~e~; ,}e~ "luahres pouiTaielit s'ar- ' r ~l11g er Ù l'introduire:

Le I!épartement qui accueille et exam.Îl1e toujours av C.c I~m­p r ê3s l:Ù1.ént l,'es s\lggestions' qui lui sont faîtes , voiHira bièn ,,'o!1' ce qui pouri'[t être fait dans ce dom.aine. B. '

- 359 -

Notp. de la Rédaction. Notre corre~pondant entre parfaiten~e'l:t dans nos vues. " T,elle' qu'elle est conçue, J.a~f.éth.ode p,eut rcrdre d'apprp>ciables services ' aux élèves. ,~'

. Nous 'croyons pouvoir aviser le P. E. que le.Dépa"lltell1,C'I?if: est d'a{'{'ord de passer à la, réalisation ~du v~u ,exP:'Hne. ,: E~ pl'e~

. . n ,de futures conllnandes, et en "' lle cl obtenu Je IlVl e all~ ~~~~,~leur(--'(, conditions possibles , il a .prié l'iInprÏIneur ' de c .usé'­ver les dichés.

Sans eng'agen1.ent, le 'Dépôt pouITa Ja .livrer' là ~'aison, de 50 à 60 ct. l'ex'elnplaire. IPur 'arrÏ'yer à 'ce ,pnx, Il faudraIt 'atteI.ndre un millier de Ill'anuels avec ou sans l'éponse. Que ceux dane qUI veulent s'intéresser rà la Ichose, s'adress'ent directelnent au Dépar.teI11e,nt en jndiquant 'le nOlllhre d'exen1.pla-ires .désiré. ' .

1933 à l',Ecole normale La porte de J'Ecole nOrJnale donne sur le levant. ILes 'Pr.emie~'s

rayollrs du soleil saIuent 1110aîtres 'et ,élèves, a>c1:'U~~lell1,ent V'er~ ,l:a fIn du p-renlier cours, au prÏ'nteIups dans Ja salle d .~tllde 'et e.n Ju~n au monlent .du réveil. N'est-üe pas que nos futurs reg.~nts dQ.lvent sou-Tire de nl'êIlle :à l,a génération qui -lllonrte. dans la VIe. '

Voilà 4'Û ans passés que la ruche laborieuse 1hl~tine, cons't.ruit cellule là eellule les r,ayons du savoir et d~ l'a fonnatlOn, p~'ofessl'O~­nelle modestem'ent, S'ans 'rédanlc, ,et es's'anne chaque ann,ee. Faut-lI

. qu'u~e plume bavarde rompe ,ce silence "de 1a müdestJ:e forte et i~onde? .

Le 29 octobre 1903 est arnve à 1''E'cole .nornl'~1e .M. Alb~l't H œh Ipour y doner ,Ies cours de Isciences, l~aturel~,es recenl111e.nt ln­troduits dans le progranllne élargi des trOl'S anne~s. ,I~n,a?e VIvante de son é tablissement, il travaille depuis 'avec une f.Idehte , ln~a-ss'albl~ , d'abord conlnle professeur, puis, à rpartir de 1908 'COIl1'l.11e d.Ir.e:cteu1 ~ Chaque jour, il reçoit les ' élèves a leur des'cente '~u dortOIr,. le~ ,suit silencieusement 'et sans rel·âche dans toutes .leul s ~ceupabo~s et voit encore .pass'cr cha'cun au In01l1ent .où, après· ,la p}'Iere ,~u SOIr, chacun se rend au repos, 30 ans de prof:es~or~t et d educahon; · 25

'ans de dir'ectoraï ! ISi le ,chroniqueur .s'avls'~It sH1T1?lem~nt ,de , ~oul~-el' le voile qui 'so'll'str'ait au rega'rd du pubhc Ile devollenl~~nt mfah­

~able ,de ilVr. Je Directeur H'œh, S'a bon~é. cordial'e, 's'On ~:p.s~lgn,~l~ent f . , . 'vant et !nratilque sa sollIcItude 'constante ,:;:tupres des , OU]OlUS VI . .t' , · · ··1" 'f' l' contre élè~es, ses 'l'ellations mnka:les lavec ll1al~1t ancIe~, 1 ~·~' ,al~ .a,: ,en de sa volonté. Auss'i 'est-'ce dans, la , ~lus. 's~ld,e lntmu~ ~:u:e ~a conlmunauté et les élèves ont, ,fête le Ju~û'al~,e ~_e .~~ ~cto~)le, ,s9-'lenni1é du IChrist'"Roi. ,

Le 29 'avril, ' ~/L le conseiller ,d'Etat Es.chel' ~st venu fa.~r,~ ~~e visite d'adieu ·à .1'lEcole normale', et , ,a 'sur'pns agr~ableIl;lent les ele-

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yes par Un jour de congé que nous avons enlployé à une cours~ pé{lestre ·à Géronde.

.M. le conseiller d'Etat Loretan) notre nouveau Chef,nousa fait l'honeur de sa première visite le 28 juin, jour de la dôture du premier trim'estre ; dans son allocution, il a instalnment recbnl­mandé aux futurs in:stituteurs de songer avant tout à l'éducation de la voli1té, pIus iInportante 'que la formation intellectuelle. Grâ(:e il sa bi'enveiUance, l'étude a chôm·é .le Iundi de Pentecôte. La deu­xième visite vient d'avoir lieu de 27 'llIovemlbre avec la cOlnmis· sion cantonale pour ·constater dans quelle mesur'e les nonnaliens réalisent la deuxième partie de la devis'e ins'crite au tableau . du règlement: Ora et labol'a.

ILes va'cances d'été ont pennis de procéder à deux réfections urg'entes, ,celles .de .la salle ·à Inanger et de la salle de ,cours des s'CÎ'ences natur'elles. ,Celle-.cÎ a ébé agrandie de .J.a 'cha,mbr·e noire, dé­barrass'ée de la grande armoire, relnaniée et adaptée là un ensei­gnement plus adif. IGrâ,ce à la largeur de vue de M. le conseiHer (j.'Et'at Loretan et de ses deux prédécess'eurs, il a été possible de commencer l'a'cquisition de matériel d'expériences pour les élè­ves : cOlnpendiuhls, 'lnicroscopes ,et lnatériel de chi·mie.

Du 12 au 16 novembre, jours de -recueillement et de renou­vellelnent spirituel.. Les instructions très vivanites et hi'en adap­tées de la retraite donnée par M. :l'abbé Boncard, IMarianiste, sont allées 'au cœur de l'auditoire bien disposé. lEn insista'nt 'sur 1'a'ction catholique ,de l'éducateur, le p-rédkateur s"est confonné, non seu ­lenlent à un nlouvelnent en vogue, Inais surtout à une urgente n é­cessité de ,l'heure. Déjà l'e jour de la Fête-iDieu, le snormaliens avaient eu .l'oc·casion d'entendre une causerie sur üe ·sujet de la part du P. C1avel, et :le 3 décelnbre, le IP. 'Carpentier a expliqué aux élèves de la 3me année la nature, le but et la méthode de l'ac­tion catholique. 1L"initiation pratique 'se fera danls un cerde d'étu­des.

La vie réglée de l'internat maintient une latnlosphèn:~ de calme très propice aux études et à ,la f.ormation professionnelle. Mais l'extra n'en a pas moins sa pla'ce dans l'existence de l"gcole normale. Parm:,Î :les quelques 15 ·'Conférences et autres manifesta­tions ·instTuctives et récréatives de' l'année écoulée, il faut faire un -cho-ix.

Le ,4 nov-emibre, lM. J. Odennatt, adjoint au /Secrétariat anti­alcool.ique suisse, à Lausanne, a .fAit "aux élèves des, deux :langues une conférence bien docum,entée : ·InflueIlice de .l'alcool sur le cer­veau du jeune eI~fÇl.nt. A .la fin <de son exposé, il a Œnontré .J"attitude très réservé-e de la jeunesse 'forte et saine à (égard des bois·sons ·al­cooliques.

A delL'C reprises, les ' normaliens ont entendu les prod,uctions muskales de 1a Schola de l'école primaire de ,sion sous la direc- ' .

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tion deM. Flechtner, ,MaTianiste. Ces productions méritent d "être . citées de préférence au'x concerts à grand orchestre, paree qu'-elles lnontrent ce que la .compétence et le dévouement peuv'ent faire avec des voix enfantines de 10 !à 15 ans, soulignées par le tenor et la has-se de quelqués anciens ·élèv€s. Aujourd'hui, f'ête de l'Immaculée Conception, 'cette S,chola a produit -entre 'autres «Le ciel, 'étoilé», -de J. Haydn, musique pleine de charme, de puissanc-e et de gran­deur, 'l11ais non austère; «0 quam b.onus », d'A. ,Chérion, bene page de la polyphonie 'Classique; :la salutation angélique de l'ab­bé \Louis, nlélodie simp.le 'et expressive d'inspiration . grégorienne, une pri,ère émouv·ante sur les . lèvres des j'eunes chantfies. L',exécu­tion de ces chants Teligieux, ainsi que des Inor,ceaux profanes, fut très sûre, très soignée, de nuances délicates ,et d'un el1lsemble hnpeccable.

Plus que de fait, la projection anünée pour'rait lcontribue-r. à la fonnation et là la récréation. Les filIns non seulement irré­prochables au point de vue moral, lnais encore bien construits sont rares. Outre deux films des années passées, un bon docu­mentaire sur la faune ,et- la flore africaines et une -excellente ·évoca­tion de la -vie des plantes jusque dans l'adivité cellu~laire, je 'signale la vie de saint Antoine de .padoue, bonne reconstitution hisrtori­que dans la luesure où le nlerveiHeux peut se projeter s~'r l'écran.

Notre excursion annueHe du premier juin, jour de joie et de détente nous a conduits ,chez nos voisins vaudoi.s : le ehâteau de Chillon: Montreux, les Gorg·es du Chauderon, à tI:avers les na,r­cisses des Avants ,et du 1C01 de Son1oup, une partie ,de bateau de Vev,ey à Cully et· à Villeneuve, voilà -les principa-les 'étapes de l'iti­néraire varié qui a tour là tour intéressé et charnl,é les promeneurs lualgré quelques caprilCes du temps.

Grâüe là la compfaisance de la COlnmune de Sion, nos trois équipes de fott-ball vont pTendre leurs ébats sur le nouveau ter­rain d',aviation, place de j'eu as,sez vaste pour les pIus rudes jouteurs.

Le prohlèlne d'un nouv'eau bâbÏInent d'école normale !a de nouveau ,été exanliné enl 1933. Que le coHëge cantonal voiè af­fluer :s'es -clients au point que notre dènénagement s'impose. Alors nous nous mettrons à rêver de locaux mieux adaptés, de salle de Inusée, <d'oatelier pour travaux ~manuels, de cOlnpalii'ments de ll1usique, d'une hane de gyml1'astique transformable en salle de fête et surtout de eours assez · ·étendue's.

En attendant, que le sol'eil de la gaîté continue d'illuminer ,les journées :labor·ieuses des élèves-instituteurs.

Le chroniqueur.

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Nos :Cour~ complémentaires

Une r'éorgani'satio~ :de nO's 'cours cOln'Plen1BlÙaires ne s'impose--t-eUe pa'~ impérieusement aujûurd'hui .? . '

Dans -bon nOlubre de ' COm111UneS, c'est 1 instituteur de l' é-coIe prü11aire qui a'Ssure ·}a dir-ection de 'Ces ·co'urs. L'es 120 heures -ré­glel11'entair-es 'Se répartissent de façon différent'e -suivant le n1i~ l,ieu et les habitudes locales. En certaiI).s lieux, ces COUT-S 'se .do-n­ne nt -elsoir sur quelques jours de la sen1aine ; dans d 'autres , ils sû:nif: donnés:, à de longues intennitta'llces -les jeudis et les di-. mal1ches. . .

Un 111aître 'cûnsdepcieux peut-il rais'onnahlel11ent donner 'six heures de ,cla'Ss'e prinl'aire :avec ses heures Isubséquentes : cûrrection des travaux écrits et préparation du Journal, puis s'asltreindrB à lUl nouveau cours de 3 heures avec 'ses heU'res .sU1pp1ém enrtair es' -de préparation ·et de 'corre.cHon ?

Le tempérmnent -le plus solide, la volonté la m:ieux t-relupée suocombera devant ceHe tâche hybride trop 'lourdqe, des détail-. lances inévitables s'infi.1treron:t- dans ces c-ours en -les cTésorrgani-· saint.

:Les 'cours à longues il1'termiUances sont sans effet 'et rOiT peut affirmer que s,L la n1.atière ,du progr,amll1e n'es1t -pas en re­gression, elle i1e sera pas ·en prog,rassion. D':a,utre part, ü faut au maître des cours cOlnp:léIl1ent'aires des qualités :s:p-éciales que -tous' ne possèdent pas.

ILa réorganisation de -ces cour·s s 'i'lnpos·e 'et e11e 'est ·rendue fa-· cHe du fai1t -de la pléthore qui se luanifesie dans notre .col'rporatjon.

I.J. faut c'onfier 'ces ,cûurs ' à des 'Ïnsifituteur-s aptes là cette dure­tâche. Ces n1altres seraient appelé là des 'cour·s -spéciaux établis' par Le Département de -l'Instruction publique -et 'Où ils subiraient une formation spéciale au point de vue pr-o g.r'amlne , organisa­tion 'et orienta:tion professionnelle.

Une grosse lacune serait 'comb:lée, <car il f-aut -l'avûuer, il y a des cours qui non 'Seulement ne 'ren1plisseni pa-s Je but que Je législa'tem" lui a attribué, n1ais 'Sont une caus'e de dissipation pOUl" ne pas dire plus. .

Bien dirigés par des luaHr-es quallifiés, oes .cours 'Ünt un e in-· contes.table utilité qu'ils . ont hélas! in)!p 'souvent perdue.

A, Défago, inst.

Note l"édactionneH,e. Le Dépcu-tel1unt · entre pleinelnent dans' les vues de M. Défago. Chaque année, de nouveàux COl.l1'S sont centralisés. Il ne faut pas oublier que certaines 'comDlunes ne peuvënt pas tenir les cours pendant la journée, attendu que les'

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locaux ad hoc font défCtut. 'D'autre part~ il ' est des considéra,tions financières dont- il faut ~enir compte. · . - , . ~

La formation spéciale des 1T!.aî!res des 'coürs ~omf.lémentail'~~ n 'a également pas éçhappé au Depm'telnent, pl.llS,qu ~l y a deux

s il a organisé un cours dans le sens demande; li se propo­[~ J1 ' i' d'ailleurs de renouveler ce geste cette année, des l'estl'ic­.sm, tt l' ' t' n a' cles temps dons financièr es l'ont obligé il reme re execu lO

lneilleurs. . . Qucm[ il la réorganisation, nous fero.ns · obse!'vel' que le [11'0-

e'te' Inodifié récel1unent et mlS au nweClU des neces­gl'ClD1Dle a .sités actuelles.

Un petit sacrifice.

IC"est üelui que sont -appeÏ-és à faire nos é.coliers en faveur d é l'Oeuvre du « :Sou .de Gérûnde ».

L'âge sans pitié a tout de I11.'ême du üœur. iL'-ell'~ant n' ,est p~s ü1s-ensible aux infortunes' de ··ses calnarades. IL appartIent 'au~ m-aI-tres . d'exploiter ses sentilnents." . .

Chaque année, rOeuv-re recue~ne là peine 10~00 fI' .. !Si, '~~s 25 000 écoliers v'ersaient au :111.O'ins 10 cent. chacuI~, l-on ~~):lendr aIt pr~sque le n1.01~ta?t su!fisant _~our payer ..}a penSIOn entIere et ml­nuelle à une dlZaIne d enfants.

L'aide de l'Etat et des -conununes 'est subordonl~ée là un v.ers~-t des rp'ar:ents . il 'en est flui ne peuvent pas ,faIre le nlOl.ndl e

111en ' , '1. l ' 'd BUrel' (j'este et ·alors J.eurs pauvres petits ser-ont ,cone anU1.es a en1 ;our ainsi dire fenl1és à J,a vie ext-éTieure. ,

'L 'üeuvre fait aussi appel 'aux jeunes gens d~s c?urs ~OIn'Ple-t '. . le petit sa'crifice consiste dans ,la pnvatIon d un pa-

111en al'l 'es , l b t' et se:cûurir quet de cigar-ettès pour faire doub e ' 011.1l1,e a.c l'On ,. des -infortunes. .

L'.oeuvre du « ,s'Ou de Gérûnde. » ·est !la seule 'œllvre s'c~l,~lre '1 . Q-u'e nos ,e'·le' ves la soutIennent avec la coHabQl allOH va aIsanne.

du Personnel Enseignant.' ..

Nous donnons ci-après le T:ésull~t des 111.0ntants ~)aTV,enu",s ~d:­Juis le début du .cours s'colaire . . SoulIgnons .}'e beau _ ge~te de~ ele­~es des JeuTs ·- (!Trient) , où douze 'élèves peuvent donner 12 fI. 80. V oiHt de la 'Solidarité. ' . .

d , ) 1933 : Sou de üéTonde du 1'5 nov·embre au 5 ' e:c'en1. :re . " . . s· r ' . - 3 50 - IMoI1tana, cr. 4 .. 55 ~ ,Sahns, 'oc. ' Inf: 3.4,5 -

, a. ms, g.. ~ G ~ . .' o. o'' 4:.-::. ~- ISt-'.} ean IPlnse.c, 111. Nax Pr-a'l11.ag'non 2.6D - , langes, O" SI' lM .' .4-tes' :

' '\' l li ' l 11 \ a, van al eCot , .J. - - Bovernier, les a e · es, eoo es .- - .' IL n~. 8.- - St-'Gingolph, g. 7.- - t\lIartigny, RaVOIre 6.- - , ens ,

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f. 4.50 - Finhaut, Ig. 7.- - Ti'ient, les Jeurs 12.80 - Val d Il­liez, g. Ii ~ 5.55 - M,~issongex, . éc. des:,S)œurs 8.- Vouvry, f. 37'.80 - ChalP-péry, g. 15.,50 - ,GrÏInentz, nI. 6.- - 'CollOlnbey, f. '9.40 - Sion, La Muraz, ln. 2.7'Û - iMartigny..\Ville l 'et II, .f. 12.- -Chippis, J. 14.70 - T~rmen, f. 9.40 ~ :St-'Maurice, Epinas·sey, f. e t g. 8.50 - B·agnes, Prareyer 3.- - IBasse-!Nendaz, g. 8.- -Ter­lnen, g. 6.50 - iMünster, f. '8.50 -'- Granges, f. 3.- - IBasse-Nen­daz, lnoy. m. 3.55 - Val d'HIiez, g. l 4.50 - 'Martigny, -Ravoire, g. 5.2'Û - Viège, f. 23.90 - Zermatt, J. 11.5'5 - lBagnes-'Lourtier, g. 6.- - iMartisher,g 5.20 - Vérossaz, g. 4.60 - Hérémence, Mâche 3.- - IMiège, f. 2.50 - ;Hérènence, écoles 1,5.7 5 - VoBètg'e, ,Le­vron, f. 3.- Soa1van, 111. 10.- - Sierre, Ecoles comlnerdales et secondaires, f. 17.90 - IM'assongex, g. 6.25 - StJSéverin-iConthey 9.25.

Chronique de l'Union

A propos d·u·ne décision

La Comnüssion cantonale de l'enseignement et le corps ins­pector-al s'e sont réunis 1à.\Sion en conférence annuelle dans -le cou­rant du lnois· écoulé.

A c-ette occasion, divers problèm.'es ont été soulevés, celui, en particulier, de la pléthore inquiétan'te du pe:rsonl1rell ensei­gnant pri'lnai,re. « Et - l~eJ.ate ,le journal -en matière de conclu­sion, la conférence s'èst 'engagée à entrepr,endr'e des délnar,ches en vue ,de restreindre .les admÎ'ss'Ïonsaux Ecoles nonn.aloes et 1l1ettre ,à ,la retraite les 11l'aîtres âgés. »

A la lectun~ de ce compte rendu 'nous ne pouvons nous enl­p'êcher d'établir un petit r,approchelnent et d'élueUre quelques brèves réflexions. Cette ID'êlue ,COlnluission de l'Ense ignement qui

. aujourd'hui p'l~opose de prendre des m,esures ,en vue de Testreindre les adluissions à .J'Ecole nornlale Ii.ous déconcerte un brin. EUe a dOlill'é, il Y a quelque temps, un préavis favor-able 'en vue d e la délivrance d'une 'autorisation d'enseigner à pn candidat d'une commune du centre sortant du :lycée et desiÏÎ'né tout d"abo:rd à entrer dans les .ordres. ,Ce nI'êm·e candid:rt est en fonctions rel: en­seine aujourd'hui dans sa COmllI11'l1re; voil'à donc, de pa'r 'son arrivée, un instituteur de plus sans eln:ploi. Nous laissons ce ren­seignement à vos réflexions, chers rCohlègues , qui lnultipliez vos démarches pour vous faire ,eng,ag'er.

,Au hasard d'une rencontre, nous avons demandé des explica­'bions là ce sujet à un elllployé du ·Départelnent. 1« Il y a tla 'loi, nous fut-y répondu, ,et tant 'que la loi n'est pas lnooifiée, rien à faire. · »

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0.1' nous avons, en effet, le texte d e la loi sous les yeux. ILe voici: Art. 80. - L 'autorisation d'enseigüer est d élivrée pa,r le :ç.épartem.e:nt de J'Instruction publique, sur le préavis de la !Com­nüss'Ïon cantonale de J'enseignelll.ent ,p.rimai'r e, 'àux élèves qui, après avoir 'suivi les cours de l'école 1Iormale ou d'autres cours équivalents, 'Ûnt suJ)i, par d evant la Com,mi'ssion, les 'épr,euves pTé~ vues par Je Tèglenlent. » .

Nous s'ÛlnlIies à nous denlander si :vr,aiment ,le lycée est as'si­milé à un établisse111'ent ,équivalent à l'E'cole Nonnale. lC'es't Îln­possible. On n 'y donne pas des 'cours de p édagogie, d 'e lnéthodo­logie,\ d 'appli,cation et l'mnbioance n "est 'Pas 'cene d'une :Etcüle normale. D'ailleurs, si ,la c0111nIission attache une s i miniIne illI­portance aux branches précitées, il n 'y 'a aucune rais'on pour n e pas a'ccepter aux exam ens pour l'obtei1tion du 'Permis d 'ens'ei­gner , n 'impol"tent quels lcandidats 'convenables sortant de n 'impor­tent quels établissem ents s'econdail"es d'instruction. !Cela seroait absurde et produirait üertainelnent de nl.agnifiques r ésulttats ! ,Nous nous demandons 'ce que diTaient les r eprésen'tants. de la thasÜ'che si, après nous ê tr'e gavés de formules d'a,c~es, nous nous présen­tions dev,ant la comnlissiôn pour l'obi:ention du diplôlne de no­taire? Nous aimons ,à 'croil"e que le reas du candidat en ques­tion ser a seul êt unique en son genr e et que la préfér'ence s'era donnée à J'avenir aux persOIlnes spécialem'ent préparées en vue de l'enseignelll'ell't. iM.

Une analyse littéraire

"SONGE D'ENFANT" de Sully Prud'homme

Quelques 1110tS SUI' l'auteur. - Né là 'Paris, en 1839, il r évéla de bonne h eure une exquise sensibilité non seulenlent pour toutes les 111anifestations artistiques nIais aussi pour les n1isèr es et souf­frances de tout genre qui affligent ordinairement l'hurnanité. On peut dir'e qu 'il n 'est r esté étranger à aucun rproblène ni de la scien.­ce ni de l'âme.' Ylalheureu sem ent sa foi, vive durant son enfance, devint bientôt 'chancel'ante ; il fut , pendant presque toute sa vie en p roie à des 'crises de doute poignant qui, jointes à ses fréquentes indispositions - disons' : s·es souffrances physiques -:- contribuè­r ent sans doute, pour une bonne part, à créer en lui ee fond de m é-lal1'cülie douloureuse que l'on constate dans beaucoup ' d e ses œuvres . .on 1 appelle tConlluunémenrt le poète-philosophe; 'sous ce rapport, il s apparente un peu avec A.lfred de Vign y, quoique l'on ITouve cependant chez lui, par intennittences du moins, une cer­t ~JÏn e s·ér énîté qui est plus rare ,ch ez le poète d 'Eloa. Les œ uvres principales de Sully Prud'homm,e sont : Stançes et Poèmes, Les Destins, Les vaines tendresses, Solitudes, Epreuv es, Justic e et Bon-

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heur. - Le morceau que nous 'allons analyser est ,extrait du. PI'Îsme. .

Je commence par une lectul~e ptovisoire'qui à la fin.de ,la leçon sera ' l~épétée sous for,m,e de lecture vraiu'lentexpressive.

Songe d'enfant,

.Je me souviens qu'après l'école, un .tOLU' d'été, Dans les champs .te m'assis, pal' un saule abrité; Et là, sous la feuillée au soleil transparente Trouvant SUl' le foin tiède Utl1!€ couche odorante, Je ,m'assoupis. Bientôt, .te sentis en rêvarit Comme un baiser du ciel cl Inoi1 ân1e d"enfcmt. Les insectes des prés et les ' blondes abeilles Vinrent sans doute alors bruire à mes oreilles; Les libellules d'or dont l'aile est un éclair, Les frêles papillons qui sont les fleurs de l'air, Vinrent d'un lac peut-être ou d'un buisson de l'oses Voltige( SUI' ma bouche et mes paupières closes; , Sans doute quelque oiseau pour bercer 1110n sOl1unezl Chanta la liberté, l'espace et le soleil ; Et des bois d'alentour une odeur d'églantines Vint, errante et légère, effleurer mes narines; Dans mes cheveux peut-être un souffle c1111i passa. Ma mère me sourit ou 111(l sœur In'embrassa, Je ne sais; mais jamais le pinceau du mensotl1lge N'assembla les couleurs d'un plus aimable songe. ' Je me voyais heureux: les arides leçons SUI' les lèvres du maître expiraient en chansons' ; La classe étroite et s0111bre en jardin transform'ée ; N'avait plus sa banquette et n'était plus fennée; J'y respirais sans crainte et .~e m'y pr0r:'-e.nais . Poussant uri cerceau d'or qm ne tombCllt ]amClls.

Le Vocabulaire, très sünpLe, donne lieu. à peu .de r,em,arques .

La feuillée; on entend par là un abri rec?uvert de feuille~ ; ce 1110t peut -désigner 'aussi une petite ·constructIon de branchages dans les chalwps ou aiUeuTS.

OdorClnte. Cet adjectif peut parfois 'se prendre en ,1TI'auvais P

paT-t : des :matières 1n~1 odorantes. Odoriférant ne se dIt que des. choses ayal'lt une odeur agréa'Jle ..

Les libellU'les, familièl"ement appelées les cle1110isel~le~ sonl dc~ insectes orthoptères , reinarqua'bles par leur gro.sse ~ete ronde, ;1

granùs yeux .globuleux; .leur coips allongé -est ~yhndnque o~ ~pla­ti. IJs forment une bonne nourriture pour les Ols'eaux de InaI aIS.

, Remarque SUl' la prosodie. - H ,serait indiqué ;de f,aire quel­ques ohservaüons ,sur la l1lanière dont IS~~ly !~rud honu?e c~~­prend et applique tes principes de ,la verslbca'ÎlOn. Assureinent 11

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n 'est pas vel'S libl'iste; nlais il s aff.ranchit cependant de c-erbains préceptes du vieux Boileau, Le 1er vers:

Je Ble souviens qu'apl'ès 1 l'école, un jour d',été ... a, sous ce ra1?pOl~~ .une hm.dan~e lihertaire 'puisqu'à l'hémistiche il .separe la preposlhon de 'son complélnént. C"est ,du r'este :le' seul exemple de 'ce morceau. , "'" .

Au sujet du verbe bl'uire il y a lieu de faire iel'llarql{er quiil comporte deux syllabes. .

'SYl:,thèse. du m~J'(;eau. - ,!L'auteur nou~ prés~n~~ 1~~1 je~ne en­fant qm, uni ~our d'ete 'après l'école, s'endort 'en plein chàm'P sous LIll saule. Il eprouve de~ sens'ations délicieuses; les oiseaux chan­tent la liberté, l'ail' est parflJlné, la ·class·e mènlce s·emble à l'enfan t transfol'lnée en jardin.

But .cle ,z'cmteul'. - 'Quand il s'agit d'un poète Iyrique, on' ne peut ordlnau'enlent parler du but poul'suivi, cay' les Œyriqù'es obéis ~ s·ent à leur i'm'Pulsion , ,se laissent guider par -l'inspiration mOlnel1-lunée, Sans s'inquiéter (comme le .ferait un ,Boileau p'ar exéInple) de redress'er un abus ou de corriger un travers sodal. IM'ais Sully PTlld'homnle n'est pas à proprem'ent parler un poè~e lyrique, il aÏJne à méditer' sur 'Ies problèlne'S de ,tous genres qui sé posent ; j1 réfléchit, il -raisonne, nIais :smlS qu'e c,ette habitude ou cette ten­dance cOllllnunique ,à son œuvre quelque 'Chose d'aride 'ou de sec. C'est un poète p'hilosophe. Il ya donc ;}jeu jusqu'à un certain 'Point. d 'envisager l'intention ql;li l'a guidé quand il a écrit cette piè.ce. Sans doute a-t-il voulu nous montTer qu'il faùt parfois bien peu de chose pour rendre Un enfant heureux; le jeune â'ge se repaît d 'illusions. Et l'h6m'lne fait est lui 'aussi un peu enfant sous ce rap­port. ,Considérons-=nous nous-mêmes. Souv'ent une' dr,constance in­s'lgnifiante suffit pour changer conlplètemenrt notre humeur el llOtre état d'âme, pour nous :faire pass'e,r de la méla'ncol.ie à la 'gaî-té! ' .

Plan. :- {/intr'oduction comprend 4 vers, plus ·les mots: je nl assoupis, IL"enfant s'endort. L 'auteur nous indique les circons­tances de telups et de lieu de l'action ou plutôt du -songe.

Nœud. ILe poète ra-conte le rêve lui-lTllê1ne et la fJ.namèrè dont le chan t des oiseaux, le bruissenl·ent des insectes, le parfunl desl fleurs contribuent à cTéeT autour de Iui une ahnosphère d'enchantenlent et de .félicité. L'e nœud cOlnprend .la plus gr,ande partie de la. pièce et va jusqu'aux n'lots: ... d'un plus aiInable songe.

Dénouelnent. ',Ce bonheur intime a pour effet de tout transfol'-111er aux yeux de l'enfant. (Il comprend les 6 derniers vers).

Personnages. IL'e seul personnage, id, c'est l'enfant qui s'en­·d'Ol;t. L'auteur se 'lnet lui-lnêll1'E~ ,en 's·cène t,el que des souvenirs déjà lointains peuvent lui retracer sa propre image. Dès cet âg-e tendre, .se révèle déjà s'a sensibilité délkate qui se laisse im'Pressionner par

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les beautés et les charmes de la natur'e, par t'Out 'ce qui, dans le Inonde créé, semble lui témoi'gner de la sympathie. Un doux sou­venir familial se 1nêle cependant ,à ces év'ocations ,cha,mpêtres : c'est celui de la 111ère et de la sœur du poète:

·.Ma n1ère me sourit · ou ma sœur 111'e1ubrassa.

Choix des circonstances. :Ce ,choix trahit la 111ain de l'artiste D'abord fauteur place son récit à l'heure qui suit ,les leçons, où l'imaginatiq'fIi de 1'enfant, qui s'est trouvée emlJ)risonnée pendant de longs instants reprend un ·es1sür et se donne libre carrière, pour qu'aucune préoccupation ne la gène ni ne l'entrave.

,Ensuite c"est l'été, saison où tout s'épanouit dans la nature , où tous les êtres savourent la joie de vivre; ,c'·est la saisün des prom-enades et des jeux du dehors.

L 'endroit aussi invite à la rêverie: l'enfant 'est couché sous un saule entouré d 'une ri'che végétation. De plus il ·est à l'ombre; les rayons du soleil ne l'.inc'Ommodent pas. Il est -couché sur le foin qui représente pour lui un tapis n10elleux. ·Quant aux êtres qui jouent Uni rôle dans ,ce rêve, ils sont 'bien insignifiants 'en apparen­ce, mais ce sont précisément oC·eux qui attirent l'es regards des en­fants : des ins'CoCtes, des papillons, des abeilles. ILes 'images de la n1ère et de la sœur viennent d 'ailleurs donner tà üe tableau idylli­que un relief à sentimentalité plus noble et plus, tendre.

A propos des abeilles, un -élève s-era peut-être tenté de poser une objection : une abeiHe ne pourrait-elle pas piquer le petit dormeur? N'On; l'aheille n 'est point d 'hmneur 'agressive; el,le ne pique que quand on la poursuit. .

Le style. - 11 'est très sin'lple, qualité qui 'convient 'Slurtout ici puisque c'est l'enfant lui-m'ên'le qui est censé raconter la petite s.cène. Rien, ni dans .le vocabulaire ni dans les ,constructions n'est compliqué ni diffi.cile à sa'ÏslÏr ; 111ais cela 'n'emprê1che pas que les vers ne soient artistement ,ciselés, dignes tout tà fait d'un poète de premier ordre. La coupe en esl harmonieuse, ·élégante; rien de brusque ni de heurté.

Parmi les images po&tiques, on remarque d 'abord le rejet du 5m~ vers : Je m'assollpis. Cc verbe est placé après toutes les cir­constances préparatoires cOB1plaisan1n1ent énm11érées.

A signaler aussi la n'létaphore gracieuse: Baiser du ciel.

Non moins énergique, ' non moins frappante ·est l'expres,sion : ... dont raile est un éclair.

Bercer Inon sommeil = Îlnage exquise et ·choisie avec un dis-· cernement d 'artiste.

ne mène: le pinceau du mensonge est une n'létaphore puis­sante et -évocatrke, à -la quelle s'adapte bien, dans :le vers suivant.. le nlOt : les couleurs. -

- 369-

A remarquer comm·e antithèses : les arides leçons. Sur les lèvres du maître explraie'Iit en chansons.

'et :. La classe étroite et sOInbr~ en jardin transfon11~e.

IDans :le dernier vers ce qui V'Ous frappe c'est le cerceau d'or L'inconvénient dans les -circonstances ordinaires de 1a vie, c'est que l'enfant qui joue au cer'ceau est obligé assez souvent de le re-1ueUre d'aplomb; or ici cet inconvénient est · ·évité, 'au grand plaisir ,du petit garçon puisque le cerceau d'or ne tombe jamais.

Bref, le morceau dans son ·ensemble justifie ce que le poète a dit un jour lui-1nê1ue de ses \œuvres : « J 'étais porté, dans mes pre­miers essais poétiques, à attacher plus d 'importanoe à la forme qu'au fond; l'n:ais janTi:lÏs le vers :pour lui-mème et... je sentais combien s·a beauté est inséparable de ses qualités toutes plas.ti­ques. »

(' ~ ~ ((O)~If1 • ::v. @) ) ~I EN "'LANANT ".- 1' 2V

';?J ~G'(G)G ~=-=.==:==""========?,I '\0 èl â'y .~ Les dernières feuilles ~

Ce Inatin, dans le vent tourmenteur de l'automne, Le long des rameaux noirs et des tro,IliCS délaissés, J'ai vu couler, hélas, en grappe monotone, . Les pleurs d.e cuivre roux des arbres angoissés.

Je les ai vus tomber, tournoyants et farouches, Décrivant dans l'azur des gestes éperdus, Et venant s'affaler, COInme un essaim de Inouches, Loin du tronc paternel et des gazons connus.

Pauvres feuilles d'or brun, Inourcmtes et jolies, Que l'été -généreux gorgea de ses soleils, Vous n'abriterez plus les tiInides éveils, Et le long berceDlent des têtes assoupies.

Vous n'abriterez plus sous vos ailes d'azur, Le doux ' fl"émissement des nids de Dlousse blonde, Hélas! que feront-ils, si la tempête gronde? Qui les ' préservera dans l'orage futur ? ...

Et vous vous en allez, furtives et légères, D'un vol enti'ecoupé de deuil et de regI'et, Vers l'inconnu puissant, dont les mains familières Ont préparé, déjà, votre tombeau secret.

Sierre, 'llov-embre 193,3. F. D.

Page 11: L'Ecole primaire, 15 décembre 1933

L'âpre hivel" déuloue . S.es gœ.ands tOlurbHlCYiis·, Et Ile de,l-'sec-ou.e T'Ûus ,le,s 'pa'pill~ns .

En chaude Ipeil iss6, Un 'peuple joyeux, En ,ca d·enc·e·, g liJ&Se. Sur !l,e·s ,étangs <bleu's.

L 'ois·eau Isur ll,a branche Sa ilam'en te seUil, Et ,lia neige blanche

. Lui tisse un Jinceul.

~ 37{} -

Pitié ~ J'e r:êv'e ,aux !ln a;nsa,rd es Où les Ven t.g. g }.a ,cés S.oulèvent des h.arde's Aux lITlur,s ,cT·ev-assés .

Sur ,n0.8 ,seJui!ls sanglote Le pâleorphelill, Et ,son ,cor'p s< g reùO'tte De Ifroid et d e d'aim.

E.coute s.a Iplaimte, Ouv1'e ton trésor, o >Charité ,sainte, Ange ,aux lai,les d'or!

J. L~.s·emo i.s .

~ Blancheurs sacrées ~

Blancheurs de la neige et des cygnes; ' Blanclwurs de la lune et du lys: ' Le .1népl'is des choses indignes,

,Le dégoût des cœurs amollis) Sont-Ies préceptes que ' fe lis Dans le triomphe de vos lignes, B lancheurs d e la n eige et d es cygnes !

,i\lbert IGiT-3.ud.

S alut, petit Jésus; endormi dans la CI'~che 'Né pOUl' souffâr, .

Qui n'avez dans l' l1ive1' qu' un peu de paille sèche POUl' vous couvrir.

Salut, petit Jésus, tout petit, tout aiJnable, Aux yeux si doux,

Souriant clux bergers à geno~l:t dans l' étable Autoui de vous.

~alut, petit Jésus, enveloppé de langes Enfant si beau,

-. A, cl Ol'é , par. les l'ois et servi pal' les anges . DW1S le berceaLi'.

- 371-

S alut, p etit J és.us, dans les .bras d'une mère, S ilencieux,

E nfant dominatem~ qui lancez le tonnerre Du haut des ' cieux,

Salut, p ëtit Jésus , 1nOn â1ne vous ad6re Roi tl'Ïomphant! - ,

'NIais vous 1ne paraissez bien plus ain1able encore Petit enfant. IF, Coppre.

~ L'Etoile ~

o pè!ei'in tal'dif! Tu ne l'atteindras pas, Ce gîte que l' es poil' n10ntre à ceux qui sont las: Le four baisse et défà voici le crépuscule ...

Qùe te faut-il de plus, pauvre ân1e trop créduÎe ? Songe, ah ! songe aux instants vainement dépensés! Tant d' erreurs, tant d'arrêts ont dû t'apprendre. assez Que ton courage est lâche et ta force débile ...

Ceux -là. seuls sont entrés dans l'éternel asile, Qui, partis av ec toi sous la gaÎ'de d e Dieu, Ont su tenir leur âme au niveau d e leur vœu. Ils ont pris, C01nnw toi, la mOl'ne et l'âpl'e route ; Con1me toi, tour à. tour, le regret .et le doute ' . Les a surpris, à l' h eure où les v ents attiédis Apportaient le par fmn des jardins interdits .. . Lorsque la nuit tombait, lourde de lassitude, Ils s'asseyaient sans fOl'ce , cm bord du sentier l'ude Où leurs pieds, si longtemps, s' étaien.t meurtris en vain, Et pleuraient, comme roi, dCll1S leur soif et leur faim .

Mais la foi, l'hmnble foi qui guide et qui redresse, o pécheur, consolait jusqu.e dans leur détresse, Ceux que n'égarait point ton f1'ivole savôir; Et leurs yeux , clairvoyants d'un ineffable espoir, Sondaient éperdument la muette étendue Où brillait, prophétique, une étoile inconnue ....

[Fernand S.éverin.

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" LAINE OBWA "

Page 12: L'Ecole primaire, 15 décembre 1933

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Oivisme

Le drapeau suisse Le idl'ape,a'u s uisse e,st !to'ut à .la foi,s un 'des plus anciens et un

des ,plus moderne,s . L'a ,croix iblanche sur Ifond rouge qui notte s ur J:es }Jlis re1monte, en e·ffet, trè.s hau t da'ns l'histoire. ,Mlais ,OB n 'es t qu'au XIXme ,sièc1e qu 'une décis ion .des ,autorités a 'fait de ,cet emb lè.me ,le signB .de m:H~em'elnt lCle,s ]).a'tJail~ons dB' .l'ar,mée MldéraIe' ·e'L qu'·ill elSt de­v enu, ·par I]a ,conséc'ra tion pb.pu'l'ai,re, 'l1otre dnapea'll national.

Si :l'on en ,cr.ait .les duolüques, .la hannièl'e ,éc,arl,at'e de's :monta ­.gnards ·de ',schwyz portait, -a'U ,temps de ·:\tlorgarten cléjià., un ·crucifix à l 'a,n gle .du 'champ. ·Cet insign8' ,qui fig urait · à ,1'ôpÜ'que ,s'u,r hl. ban­nièpe du Saint-,Empire, ,a très' ,pro.JJaMem ent été 'concéclé ,aux Schwy­ioi'9, en témoigna,ge de r e·connaissance s·pécï.aile, ·par ,Hodo;lphe de HabSbourg . 'Le's gu errier s de Schwyz a va ien t ,a'ccompag'né ,cehli-,ci au 'sièg.e- de Be·s'a.n.çon, ,en 1289, e't s'y ·ét,a ien1t fort v,a iùlament con­·ouit. '.

1,1 est vr;ai qu e sur aucune des h8nnières con-s'erv·ée'3 à ISch wyz, on ne voit de 'crucif ix .de cette ,é,poque, ,:\tr,a is 11'.on peut ,admeHr e que ce.t(.e 'partie d u dr,a,peau , fait e ,cl'un morceau l'apporté d 'étoffe O'U de ])arch e,min, ,a disparu par ,la ,,' uite. L es en':luminures cl'es· ,chrmüques, en eHet, pla,c811t pre,sque toujours un e crucifixion peinte, en blanc ou en ,couleur, clans .ran glle , up él'i eur d e 1.a bannière de Schwyz, Dh u,tre p,art, cl-ans ,ces image·s', 'les Suisses ,portent s ur Ireurs vètelm ents une croix }"llanche à bras '6gaux, t.andis qu·e ,les Autrï.ch1ens 'O l1t r econ­nai. 'ables ,à ileur croix rou ge.

Que cette 'croix blanche aiJt ét.é pris,eau dr'a'pe'a u de Sl1wyz, ou, comm e ' on l'a Ipr.étendu qu eler'u efoi s, qu' e·Ille o H èbé ramen ée lCl'Itahe, où le ·communes g ibelin es l'arborai en t ,dès le XII:me sièClle, i,l e·s,t certain 'qu 'ell e 'fut cle ,bonne ' ,h eure a.doptée p,ar 1e'3 !Conf.éd ér és. Les 'ch e.fs la :porta ient S Ul' l eur éduupe l'ouge, I~es s imples ,su~ claU?, 'UT

'l',armure' ou ·sur un e pièce cle ' vête.ment.

C'eSit en 1840 'qu"un texte of'ficie,l pl'es,.cl'Î-vit :l'insertion de la cl'oix blanche dan s ,le champ des ,cll'ap ea ux, Au moi,s d '.aoùt, :lo]'s d u ·cl{·part' de l.a 'premièl' e ll,evée d,e tl'üupes .~ui s,se'S a'c,cord,ées offici el,le,m ent au roi do Fra·n ce. Louis XI, 'h Diète cté id·a qu e ,chaqu e conti;ngent .parti­rait sous :le .lt r·apeau de ,son Icanton, m ais que ·ch acun y m etr.a iL « la croix! bù.al~,che, ,qui ,a, jus'cru 'ici, 'toujours ,été pour :les ConfréJeMr,és 'un e .promesse de victoire. » Et un p eu .palu s It'ard , à l 'époque de Joa g u erre de Sou abc, on voH pOul' lIa ,première fois f lotter ,le dra peau 'f.édéral1. I.l fut confi'é à Il,a .o·,arde d 'un:e compagnie d·e troupe qui tenait ,g.a rni­,s on à COblenz, petite pla,ce qui 'Co'ffilman Cl'e ]e ,passage du ,fl]euv e en a.mont du c0'l1'fluent de ·l'Aar, et l e -re'cé de la Diète ·de iBaclen de 1499 par.le ex,pres S,émel1'L d'«un dra'p eau co.m:mun, r Ofu,ge avec un e cl'oix J1~la nch e, dont lIa gard e ,ser.a it 'confiée' IÈ\ un e ·co,mpagni·e .franchc'.))

373 -

Il l' 0SS 01't .d ',a uLres dacu,ment,' Iqu··a'u XVe et ,au XVIe s ièCi1es, Iles tnmpes suisses ·port.aient Ü'n pay's étrange'r, comme s·igne :clisÜnctif commun, IJa croix bilia11'Me ISlur Ile'ur,s, Ifa,n ionscal1lt:ol1'auxet q·ue'· .les com,pagnies ,mixtes, ·formées da'ns divers ·,oanttons, se Ta!llliaient .autour du drapeau l'ouge à ·croix blHln cihe,

A 1'6lpÜ'qu e cle :1.a H,évolution, la ,croix 'f.édér,a·le, de'vait, s i l 'on :peul clire, subir une Icour-te édipse. La fM,puhli:que he~v.&tique, «une let Î'l1divi sihl e» reçut en eH et, .d-e·s Conseillis réunis là A.arau, en 1798, lUn e cocard e et un cl'r a,p e,au trkolo,re, vert, 'l'ouge et jaune. ILe,s cantons durent ,livrer au gouv ernemenit I ~ e'lir s vieil,les bannièr'es ,et r enoncer à lIeurs 'coUileurs.

'Cette m esure fut 'pTesqu e pa rio'ut fo,pt mal a'c'cueiHie et lorsqu e .cjnq ':\ n.s a·près, .l'Acte de lyJ.é,diation renlClH aux ,clantons,avec une .partie de :leur souverain et,é, .l'eur.S' anciennes ·ba nnière·s, ~ ,a joie fut grand e cl a11s .l B ·pays. Eit :101',8' .cle (].a ,chute de INa po.léon, la S uisse s 'em­pl'c·ssa. de r eprendre ,l,a 'cToix .fédérale.

S i ':e ]Jl'·ass,gr.cl rouge à c'roix hlanche Ifut il1'troduH dan,,:; ilaI'méc' en 1815 déjà, ce n 'est qu 'en 18.39 'qu e tous !le,s contingents lC'a ntonalux rf lll'.ent cloMs o.ffki eHement ,du dr,a'p eau ,actuel. La ,propolS,ition en a,vait ,été fRi'le par l e génér.a.) Dufour, mais· :à Ila IDiè'te l "aH ai,re, n '.a:11a ,pas 'toute seuJe·, Une minol'Hé, ,qui ,C.Q:mprenait ent,r'e, 'autre,s [es députations 'de Xeuchâte:l et ·de ·Fribourg, Hait . d 'avis de ,m a inte:nk :l es' hannières ,cantonal e, ', avec ,la ,croix If,édér wle a'u ,centre et Ja cr'avate roug'e et hlanche, A Il,a. suit e :cl 'une longu e di s cLl s,sion, ·l'assemblée Ise 'l)ro.l1onça 1JOU1' l '.a doption .du dl"a'pelau fédéral

La 'Con s titution de 1848 conte'n'a it ]'a disposition ,suiv ante : «Tou·s i~es COl'p,:; de tr,oup·cs au ' el'v ice de ,la Confédération ,porternt l e d,rapeau fél(1.él',a,1. » :Vlai s en 1847 cléljà, on 'lle jUg"eait plu néc e:s,s,aire de .r a:p,pe,lel' cian s un aJ1ticle ,con stitru·tionn eJ Ile dl',élJpe,a'u de ,l'Iar.mée, L 'idée de Dufo'll,r a vai t r enconll',é ]" 3'pprobation unani:m e 'de l a -naüon,

Dan s ·les dernières décade s furent 'prises seuleme.nt 'ce'Ii'a i:nes d is­positions de cl éia il. Ai.nsi, un ,arrêté du Cons·eH fédérale ,pr·es'crit que 1.0 dr ape,au 'de,s 1)).a t,:::l.Ïl1ons Ide .tu,'iliers port e' :le 110m du ca:nto'l1 sur l'autre cle's br,as ·de ila croix, sur ,l' aU/tr e Ile numéro du ba,taiUon, Une dis'Cll '::;jon '1ss'ez viv e ·'étant en gagée en 1889 sur J.a questi,on de sav oil' si la croix :formée ,de tCinq carrés ,parfait s ·ét.ait ibieD conforme à ],a tl"aditi on , l'A,ssemblée 'fècl,ér,a'}e a décidé, d'autre part, ·que üels armo,iri es de. ,la Conf,édél~ation consist·ent ,«en une 'croix blan ch e, droi,te e,t aJ.és·ée, ,pla,cée ,sur 'fond rougB et dont l,es branches·, .éga:les entTe e,Ues, so·nt d 'un sixièm·e plus /l ongu es qu e !l\ar ges,»

,Ce c1ape,au symboli se toute la. vi e nationale, d'e ,n,otre ,peu,ple, ISO. soif .(l'indépcnd ance, ,son icléa'l ·de justice et de fraternüté chr,étienn e, sa r a isc.n d 'ètre en Europe. - Qua'l1 d il ap'pamît en tê te de nos 'bata i'l­lon s, il faut CI'He Ch3JC'll'll se découvre. C"est six s ièc,l'e,s de· IUber t:é qui ]V1Ssent. Ch. Borp·eaud.

Page 13: L'Ecole primaire, 15 décembre 1933

- 374 -

Méthodes et procédés

La géographie

Nous ,lisons dams il'Educateur :les ,lignee suiv,a.ntes, due,s ,à ;la ,plu.me' e! e ?vI. J eaa1:renaud, ,qui ne 'manque'roll1 t pél!S Id 'intéres,s'er nos 11etCteUl'S_

Une confession. Co,mme je ne :peux pas r'n'O'CCUPèl' cie mes, géo­°'l'aphes lau dôbut d'e ,ceHe h,eure, je .leur ai cUt: « Vou~ oou 'vez con-tinuel' VO}J'e. cfoqvis clu ,canton de Be'rne ! » •

To'us j!ls \~;tE, !soi.1t ,trèmo'Ulslsés' d:el joi,e 'SUl' JteuTs' bancs' Ie.t se ,sont frotté Iles maim; '! IChic ! A'prèsavoi'l" sorti leurs crayons de couleurs, ils ont ,continué leu.r grandie carte. Hs étaient h811l" ~ llX "t 1~10i ' je pouvais cOllrir à d"autres.

Quand i,] a falilu leur ,commander : « Posez ItOUS vos üraY ')llS et fai­tes r;ltt<::ntÎton ki! ») !2 {;-st un llTurmlH(! \l~ ,1 ~gèl'c S .p:co~e s tat.ions qui s"est ,éeha'ppré de's ,ièvre ' de ,ces petits ,trav,atl:l'eurs: « Déjà! Dnm­mage! J ',avais plus 'qu'à mettre- les lignes fe'lTé:es- ! »

P(~ndallt ;les v.ingt mil1lutes qu'a chwé l,a' 'le'çon, i,ls n'ont pu ,,"0:>111-pêchel' ûe regarder à ,l'eur croquis, 'co,mme a;u fruit (l,éfendu. ' Ft'lUI ,a. même l'éussi à ,t,aiTe encore ·une dizaine d'e peti,tes ,croix à l'e'l1G'l'e 'l'ouge et Si,mo11e à é.crire trois noms. Au ,moment où He signal lle la délivna.nce ,a l'·eltenti ·à ,leurs ,01'eiUes: « Vous· Ipouvez reprendre vos' cro­quis! », 'él!lors Ïtls ,sont repartis, à le,lU's 'cray,ons bleus, rouges, j.a unes , à üeuns 'petites croix, à ,}teu:rs ha.chur-es, à Il'eurs 110Tns que l'on ,co'lJie en tirm1Jt un peüt !bout de la-ngue l'ose, ,com,m'e si je 'leUrr ,avais ,dit: «Heltro'llIrl1lez à vos j-eux!»

Avec il·a Ig'éo,gDaphie, :pe'll:stais -j e, on Ipeut touljo:Ul'::> s 'en tire'r, parce qu'il y a Ile ,croquj,s. «C011'tinue,z votre ür,oquis!}) Cest inlfaj 'lilib,l~! \.'près ;tOIU,t, 'l'e Ipoète la ses «cheI'\TiiJl.es», 'pou'l'quoi :l,e pé;dagoo'ue n"au­

l'lait-il pas ~es siennes?

:!::f: * Po'ur en ,finil' ,avelC :1.a ,eaœtogr.aphie, je r,épéterai ce que, tout le

mond.e sait, Demandons des c,aTtes simples,c,laires" 'l.Ï'mitées ; non 'pas le 'üanton de IBerne, Imai,s des régions. Que ,ces ,cart'es soi'e:nt de.ssi;n~·es pa,r ,obs'el~v,artion ,et non ,c,opi'ées ,bout ipar bout. Ent-raÎnü;ns nos élève-s. pa'r ,des exel~cÎ'Ces ,au tablle'au ou SUl' !l'ardoi ~ e rà lIa, mémorisation des formes et des ,pro'pOl~tions.

La ,ca:rtogra'plüe n 'est 'qu',Ul1 des no,mbreux ex'ercices de dessin qui ,peuvent être ·eXiècutés. Signalons-en qlwllques-ul1s. Voki cl'abord toute ,l'a ,c-ruMgorie de,s gT3 ,ph ic[u es. SurlÎ,a1ces ,qui re'prés'entent .l,a su'psr­fide compaœé'e Ides ,con tinen'ts, ,des Eltats cl'Elwo,pe, d'es poplüaltions, des dens'ités, ,Lignes Œ>ro.portionne.llle,s pour figurer ,la 10'l'1gueur des' .f1ell've's . ,Le -dh:tionnaire 'coa1tient :la ,gra ndc ,mél!joritJé des données dont on 'peut avoir Ibesoin 'pOUl' d 'e sembl,ahle,.' œ,e'pl~ésentation.s . Leur inté-

375

rêi T,éside a.uss't d,a'lis ,10~ 'l'l,etiJts 'p'l'oUJlèimes~ d'âri'th.métiqu,e qu'ils, IPO­

ent à il'm1,fant: queihl·e 'longU'eur serra figurée -par Ile: 'c,m.? ,comment trouver les ,dilme'l1'sions du recta,ng.l'e ,qui ,doit figm'e'r tel Ipays ?

Voi,ci ensuite tous ,]tes ,g'chémas, {ou~ ~'0S dess:in~. Jlieofills de 'mon­tagnes 'palU' ,en comparer lIa hauteur, ;la Jl.mHe inférieure dieS> 'ne.iges pe.rsiSli.a,ntes, . TI'ian,g,les ,po'ur ,fix,er :les tClivers,es zon0S' de , ,c~l;Hures. Croquis Ipour indiquer '},a, diirection des vents ,slai,sonni'ers, Iconime ,l~s moussons, iLes :JFl'.adutCtiol1S et ,les industTies donnent Imatière à ' d ,e !sti,ggesü.fs ·ta!bü,eaux. IAve·c. de jeunes enftants, on ,peut se ,contenter .de dessine'r ou de coùller cles images, Sa'l1S , ,tenir c,om,pite ide il'i!mpor­tance. relative 'd8'9 :diverse,s ,productions. Ta.ndis qu'·ave,c de 'plus gTa'l1.d,s, cès ta,)Jleaux cÜ'ml),a'l',ati:fs irlrhistrent d'une ,ffi,8Inière frappante l,es piI'in­cirpales exportations ' d'un continent, 'pél!l' exemp;]'e, ou ù'ilntercl.épen­.dance économique Jd.au's ,1 él!q'Ue~,le ,se Itrouve un ,pay.s, 'comme ,la Suisse.

*** " Un clevoi,!' 'que 'le's enfants. ~aiment b8JalWOUp et qui est à :],a, d'ois

de décou~'erte et ,de réc1a,pitulatioil1 est Je jeu des, voyages, ,M,ünis de Ila 'cart,e cle·s voies de ü~,mmunk,ations, jlls 8Jf'fedue,ro:nt d'e,SI 'Ü~ajelts 'pro ­iposés ou 'ehoisi,s 'par eux. 'C',est ,ainsi qu'e 'pour ,l"étudedu canton d'Uri, no'us '])'oul'tl'on,c; éta,blir les ,pa:r,cours' : ,Lucerne-Be~llinzol1'e' ; Altdo'rf­'Glaris; Gœs'Che'l1.eu1~S.arne'll; AJJ.tdorf-Sion; ,LvausaIl1'l1e-.Flüe'le·n.

POl~l' 'cha'cun de ,ces voyages, ,les ,élève.s 'm'e'Iitionneront Iles :loc,a'lέtés ,les 'p~us i·mporrt.antes :qui ,sont touchée,s', 1108 pas:sa,ge.s empruntés, les parcours en ,caTS .pos,taux.

Le questionnaire Ipeut viser a.ussi ,l,a 'comprréhenrsion d0 .l.acarte. A ,cet ' é;gal~d, Ile dessin de rI.a, coupe d'une région est un véritalbJte tes,t. Etudions-nous 'Glari,s, je ,puis :figurer au ,tableau lia 'coupe, etffeC'tuée horizontalement rà Ila lha1.lteul' de Linthfa'l-Elm, en in;cUquanrt :l',orienta­tian, IDelmandez à vos é lève·s de ,re.copie-rce s,chéma 'et el'e imettr,e ,les noms des rivières, des montagnes, etc., e't vou,ssaurez' 's'ills, s'avent lire lem: ,ciarte. On !peut 'aussi essaye,r de J.a-ire, dessiner il'a 'COUlpe d'.après la c.a.rte.

. E1n.fin j.e ra'P!peJl,era.i ,le jeu de ,Mille Mlarie HeytlTIŒ1d « Où SU1.S­je'?» (pa.ru chez IDe'I,ad1:aux et Niestlé - jeu su'r :l,a ,Suisse). Le 'prin­cipe en estt l,e s uiva'l1't: pos'e'l' de's ,quesüons~devinettes . . L'imitation de ,cette 'trouv,a:Hle consiste à 1~édig0r ou, lüe cIuie1s1t mi'eux', à de:mande:r ,aux ,eallÎ'ants de ,préiparer ,ces 'questiol1S. Ch.aque ,éilève QlU ,cha;que' groupe aura une régioi!1 ,ou ,un ,clomai:ne ,parüculier: l'iviè'res" .montJa.g:nes" 10-catlités, e'tc , La pr'éipél!'Datioll de ,ce's ,phtr.ases' 'courtes, Iprédsres, de tO:lr­TIUl',e variée, est un ex'cellJlent exertCÎ,ce de ,stylle. Le's élèves sa'lU'ont bIen 'eal' vok les déf,auts Jors'q'ue l'e moment vi'e,ridra de'. 10uer. ,M,ais, ,quelle joie 'q,uarid, en ' guis'e .ct:e l"léealpitul,atiO!1.1, OD, Te.},ira ,ces devirie'tt€-'S' du cé.nton de 'Grlral'i,s: « IJ e ~suis ,une ' 'lüc.aJité située a:u 'conHl1ent -de· Ita S€1~11'f 'et de :la; Linth? IM·on ,massif domine Gl,a:rf~?» Le,s g'l'ta'l1cLsret ~es ' moyeris y' irépondi'0Il:~ elt .,l',on 'lùaur,a 'pa,S' :perc1ucette fin 'Cl',a1près­midi qui était bien grise et !lourde.

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01===========================0 ~ NOS PAGES ~ ~~ COURRIER DES INSTITUTRICES ~

01==========================0 SOiMilVIA\lHE: Noë.J! L\oo:ucat,ion n 'e6t pas un je,u. - 'Caus,er.ie SUI"

.l'idéa.l. - La ha.11ade ·d:e 'Petit Noël - Vm'j,é.téJs. - iBi.JY.liog.na·phie ..

.,

~ NOEL ~ Minuii J Vo'ici Jésus J ... Dans la grotte bénie

Repose l'Enfant Dieu; Tressaille J ô n10nde entier, d'une joie infinie;

L'amour est en ce lieu' J

Ei les anges chantaient.. .. Leurs lyres frémissantes Vibraieni d'un son divin:

Les bergers étonnés, sur les pentes glissantes, Remontaient le l'avin.

Les astres d'or jetaient SUl' cette symphonie Leurs l'ayons scintillants.

Faix J chantait l'ange cl. ['homllle. Une vaste harmonie 5' emparait des vivants.

Que je t'aime, ô mon Dieu! qui, SUI' cette humble te1're, Est venu jusqu'à. nous,

Ecouter de chacun ICl plus pauvre prière, Ei toujours nous absous!

Des bergers et des l'ois sont encore en ce n10nde ... o cher petit Jésus, .

Etends SUI' eux tes bras; fais que ['amour abonde. .Les hUlllains n'aiD1Cnt plus! ...

Comtesse de Villers.

L'éducation n'est pas un leu

L 'éducation ·a un ennemi qu'il faut signaler, un ·ennen1Ï d 'au-­tant plus dang·ereux qu'i:l res'S'emble à un anTi ; il veut êtr·e chari­table, et -il 'est funeste; il veut vous soutenir, ,et il vous tue. 'On est en train d'aücorder aux· élèves tant de Ibiell-'être 'et de confort, les lll.éthodes sont si faciles, les moyens de s'instruire sont teHenl.tmt simplifiés, dit-on, que les enfants n'ont plus besoin 'de se donner -

- 3.'17-

de la peine pour apprendre; on a supprimé t'Out oe qui fatiguait ces pauvres petits cerveaux! Eh quoi! on écarte les o'hs tacles et 'les ennuis! Quelle déInence! Il faudrai~ les créer s'ils ne se pré­sentaient pas. La lutte, 'c"est la vi'e. ILe jour 'Où l'on 'a oessé de lutter, on -a cess·é de vivre; sans 'combat, il n'est rien de grand, den de beau; c'est la lutte toujours renaissante qui trempe for­teinent les caractères. (MIne 'E'lni.1e de IGirar,din). - 'La pensée de rendre l'étude toujours -attrayante, d'en ·éloigner les diffkultés et de la transfonner ·en plaisir, Ipart d'un généreux s·entiment. iM'ais c'est une leurre et une utopie. ,L'éducation est une œuvre sériell's·e,. et tout üe qui ·e:.,t s'érieux delnande un ·effort. Il y a 10111gtelnps qu'on l'a dit, et l~ proverbes ne luanquent pas. qui luettent 'Cette vérité en lunl.Ïère : 'La science est un fruit très doux, mais la plante qui le porte a une racine 'amère. Pour cueillir une belle ros'e, il faut aocepter de se piquer les ·doigts aux épines du rosier, 'et c'est à la 'sueur de son front que le laboureur sème et récolte le b1é dont on fera du bon pain.

Cause'rie sur l'idéal En JeuiHe'vant un SOUVe-l1'br de mels -lectUl'eIS, ra,i l'e'lu ce'tte .pe'ns1ée

de Zénaï,de Fl'81uriot: « ISi je n ':av,aiis paiS l 'idéal, il me f,audr,aÏ't des r,èa­lités. »

ILLéail, réruhté 681m.blIe:nt ici s'·e,x.clure ·et !j.e ·me 6uis dema;ndé s'il n 'y a.vai<t :pHS ·moy·en de ,1le'3 -unir, 'Cial}' nous vivons d-ans -lIa Il~éa,J.il tlé' €It ,~l :nOU6 S:au~ un i-dèa.l.

Vrayons, tout d ',alb or d" ce :qu 'elst 'l'idéal. ,Comme 'son l1adka,1 l'indi­que, ,c',e,slt av,ant tout une idée. Qu'est~c·e qu"une idé'8'? Une vérité C{'ue­no-tre rai60n .Elic.1Jmet ·et que notTe v,oJolllté s"-a!ppro-prie. Quand on paDle cJ. 'id'éa.l, i,m.médlilrutlement nous Ia:ppl,i!quons ,c·e t1eT.me ,à que-loque ·chos·e de' très ha ut, de t.rÈ:6 ,pUT, de très IgTl3,nlcl, de 'sur,é~ervé à nortre ;l1IatUl'·e. (.".elst ,qu'en 'eHet l'idéal im-P'lirq-ue Ih~ 'plus haut ,poiIllt de ,pell''Ïe·ctioJ1 ·d 'un obj-et. L'idtéail, Ic"est donc le b8la:u ,ahso,lu, :l-e bren ,ab6:o,lu, lia vériotéa:b-­s'Ü'l,ue ; ,c'e's·t Dieu, Dieu m1a.gnifi,que d!al1Js s'On amour, -Dieu vis'ib'1-0 dla;l1Js ses œuvrels ; ,c'·e'&t ,le Cb.r';lslt ·f.a.H hO'mme ; ,c"e6,t .lIa .mélJhifestation de la bonté divine s·e' penchant 'S'ur .nous 'pOUl' nous éllerver j'Uis.qu'à elMe.

« L 'id,é.a,'l, -c"elst i:la IP3,pt divine -clans 'vou t8l3 Iles oeuvres vr,ai:m,e;nt ins­p111ées; c'els,t un coin du ci-eil' elnke'vu à tr,a.vl el~s 18's idlées du be,au et du -bien: voU.e tI' anSlpar-ent, ombre .lum-ineus'e -d·e Di-eu, :l'i.rdé-a,l, ,c"es,t ·la vi.e de !l'art.» (Mgr lLandrioot.)

L 'iluèa.'l, La vie de l'iarrt, que 'c'e-st vl~ai! Le poèt'e 610ande en v,e-roS . ha:rmonie-ux .les ,s'€Il1'tirrnents 'einthoUisdas'tes que ,lui ·on,anient a:u ·cœur­.les m'erve1i,Uels de lIa mature ou de Il'fume humaine; Il'e :8Iculpt-eur r6lpro­duH 'S'On J'êv-e cùe belauté ·et ,le va:~l,l-e 'c1al1JS :le maThr,e ; :le 'Ill!USiÔell l'-é­p.èbe . .les harmonies div-erg;els qui il',ont ,charmé. Toult ,ce]a, c'est fa1'Î., _

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37'8

' et ,crelhl~' ...,là ,seul re'Stt "éli11ti'stte Ic.ru:i :peut 'concevoitr ·e't 'l',§aHS'er un idéall de }jelauté.

Uho,mme el'e 'tall'ent qui lP'l'.of,ane !le's .dons Iq.u'il ,a (l~eçus' '81n nous dé­taiLLant .Iles :JJ~3!Ss'etSs'es 'et ,le,s vih:mies h U:ffila.ines, tcru 'hl a,e flaSiSIe 'par ,l'a. Ip.lume, ·paœ !l'fi 'cis'eau ou 'par .I,e pinceau, S'e rend lüoU'paOJlle de lèse-thuma­niM, 'c eSit un :ma,lf,ailtelu' inteJrl,eotuel. On 11Ie 's'auU',ailt lapplilqlu'81l' à ~s on œuvtJ.'e Il'é·pithètle <Cl'ielléal}.e ,sm1JS biIJa'Slpihtétmelr ,lia vérilté.

Une élIUtre ·manière de pro,f~alleT Coe ,mot, Ic',est de Il''3JccoJ.e,r à toutes è.Ol~tes de v'UÙ.g~wirté.g: to:iJ1eube, epectac.I,es, ,co.smétirque même . .

Ne dünrrllez 'pas mè.me ce :ti1œ,e ,aux per,SOl111tOO qui v,o'Us '8onlt ,chères 8't crue vous estilmez I con.fül~mels à .l'idée Ique V'OUJS V,DUS · faites elle ILa 'pe,rfecti·on mOI1'·a,},e. Vous ,slelJ'i,ez cltéçue tôt ou' :taI d. Le ,très ,sympathique érc:rivoain, Iqu'e,s't Alb'bé IP ,eTrl'elyv,e, s'·eXJprime ainsi dans IUIlle Ilettre à un a.mi: « Les m 'e-Ï111}eure,g ,choselS dJU ·monel·e Icachel1Jt 'touj ours un , cEJil~bai'l1 pQiJ1it ,très dur ,q>ui a:Fpralnaît tout là IC.oU1P, 'Sa.Il!S qu',on :s'y 'wttendle. C'l(7st comm'e une 'pi,e'rl'e sous .l 'he,rhe; eUle déchir,e Ipi,etd .ert; Ifa.H ,cou.l,8I}' du sang. J',ai èlev,é ,à pa'1't moi Ic,e.ut/e .kLée à une Ithéori,e ,que j,'.alppeHe aa théorie du coin de marbre. 1:1 ,me slelmbll,e que 'Coe ,COÜl d ie marbre eSlt nn pe,u Ipart,out el'8l1lS .1 e,s ,choSle's '81t dans ,J'es ho'm 'm,e's', cllans !l,es hon­lle'urs, dlans les ,pl1a:iJs iTs, dans J'a van'irté 's'a'tistf,a:i'ue, ·m ,ême ,dantS ,1'an1Îlbi·é. Or, qu 'y a-t-ill d ie prlUis Id'Ouloureux 'Clue de heurte·r ce ·coin d 'e ma.rbre gJacé, du!' e't ang'UJlleux cI,a,llts une âme qu'on ,ailm l6 ? »

Que votre i'Clléla .l ne 'oirt .donc Illilmi,t,é ni auxl .cho&es, ni ,a ux ,pe-r­sonnes ! Pal' delà l,e telmps 'et ,]',e'S'pta,ce, :1.1 le f'8l.l't 'pvac·etl' d,ans lIa :pCl'­f'e,c~JÎŒl Ique l',écllam·e de nO'U,5 notTe .œe'voiT (le chrré'üen: « Etre parfait comm.e le Père céleste est parfait.» (ISaint .!VIlwt,h., rv . 48.)

·Ce·s1 'll'otpe .gra.nd 'hurt, .ma.:iJs notre vile se ,compos,e cl 'u .'l1Ie ,g, u,Ctces ­s,ion d"a,c:t,e~5 'à l~é'i:l/?-:se,r ,ctans un ,célidTe .qu:i .cliffèTe d'Iulnle' vOC'aJU on à lalutr·e. NoUrs ,l'avons ,c.h Otis ie, ,üet'te voca-tion, d',alprès nos ,goût,sJ nos aptituele's, !l:e,s inéùi.c'wtJi;o.ns de :1.a F'l~ovi.!d-enC'e, ilà où ,1110 us· avons rCIl'U

trouvelJ.' lIa v0.1e wa Ipl'UlSi 'srLL'l',e' pour ,a.tt81inrdJ.~e a'icléa.l ,du O)ien, il1otr.e ,perf,elction, 'c·e 'so'ldmi1r .des grlande:s âm,es. ISi m 'ême un Iboùheur hu­m,a;in es,t; .l'obtjreJCJvi'f d'e 'l1otrre ,choix., ,s,t notrr·e lID8IJ.l't!a h lté n e ·gr'lé'lèvlB' qu 'à un i dèa:l purelm,ent Itelr.rels1tl',e, noutS / ch'e'1~CthonS' quand mê.mle-, msrtfilll'C­iiiv'ement, à jIUJstrfi.efJ.' llo.t!',e manière d"algll' en [,a, ,coll'Ü'l.',ant d'un bealu ,slel11Jtim,e'll't.. ,Ce Q),e'sotn reJ'icMa.lilse[l' IC'e- 'Cl'ue '] '.011 a.ilme ,e't qui ;1'011 ,adùnc, r épond à ce ,qtùiJ, y 'a de me'~lJ1'eur ·en Inous .

,L 'idéal à Tèa'l'irslefJ.' es't une \'3ou'l',ce ,d'ré'l?lergire. V,oyie'z 'ceHle jeune fil.le 'penchée su .!, s·es J'iv:r,e'S de cLa,sse. La ll'3JbUTe ipri:n~lanièpe Ilui !&oU1~tL,

l'ta·ppe.lle ; ,e:lile r.éslislte '81t tdiéiouJ.'ne Iles y,e'ux. ,Pour,quoi ? ,c',est que iSlQ11 a,.mbiition ,pr,éselllte .est de 'S" inslU1~u'ÏJIl'· e, d',wtteind're 'au 'péi~it1te'llx honne.ul'

.'d'un IS'UrCtcès tCl'·e'xoa·men . iF/a'r de/là .la s a.Ue tCl'lé!tucJ.e) ehlle '8I});U1'·e'V-oit une d 'élis,se à .eUe, de 'Pet~tes âm,E)Js à fOT"m8l}' ,et 'pour Ise; ,pelJi.td'l'·e .cl'ilg1ne de ce.t;t,'6 mitSsd.'On, 'e'11.e Is'·a:bsorhe td-ans :le d levoir préSle.nt.

. Le .soiklatt quiaim'e Sion ,pays ·et 'l,e ,seirt lavrOc joi'e, a:c,c·eptJ81 ,}res' rudes ita1iig'ue,s BIt 'les .sadf,j,ces; i1 .a SO'Il idté.a.}, hl. se td·év.ou'e à selS 'frèr,es.

- 379 -

IL e s·avant. ,qui po'url 'uit la .so,lution d''U11 Iprohlème, Ile ,ph'illos'oplre ' qui ,p.répare une thès·e, . .l',art.iste ({ui modèJl,e une s.t3Jtue, S'e l1"éconf01"'tent à. ,la ,p"ms'ée du ' S'uCtcès, -c[·e :la 'g,J.oil'e 'OÙ ,le'ur iodiéa:l 'l'ay,on:n~'. To·Urs ce.ux qu.i ont fait quel'qUie ,chose d e grand , ,de he,auett de ,StuOJilitlTIe. ont ,créé da.ns le ItravaH et ,conquis lïm·morta'lité ,par lia 60TLfh~ancfeai,mée de ' ,]e-Ul' idée l. IL.

~ La ballade du petit noel ~ COlnll1ent fait-il , Petit Noël.' POUl' venir prLl' la cheminée? fltf aman, ce. ]1J est pas naturel, Il faut quJil descende du ciel POUl' v enir ainsi chaque annéeJ Comment faU-il Petit Noël?

Vois donc, maman, CODlme il fait noir, Il cloU se Inouiller à la pluie; S'il glissait et se laissait choir, SUI' les toits dans l'ombre du soir, Il aura froid, cela mJennuie . Vois donc, maman, comlne il fait noiI'..

Il da pas peur, Petit JésusJ De sJ en aller seul) sans personne, Dans les maisons, dessous, dessus? Je n'aurai plus peur, moi 11'0n plus. Il va sans doute avec sa bonne .. Il 17.

J'a pas peur, Petit Jésus.

Pourvu ql.zJil trouve la 111aison Et qu'il se décide à descendre. S'il oubliait; mamanJ dis donc! Crois-tu quJ en l' ap pelcmt, Louison Fourl'ait de lui se faire entendre? Pourvu quJil trouve la 111aison.

Tu saIs, 111 Cllnan J je ve-ux le voir. JusquJà minuit je peux l'attendre. POUl' veiller je nJai quJà vouloirJ Tais -toi, maman, je crois f'entendre .... Tu sais, m'Ciman,. je veux le voir.

Et tout en D1U1'D1U1'ant son obstiné désir, L'enfant fel'ma.nt les yeux, commence à s'assoupir: « Tu sai~, je veux le voir » ,poul'suif-il d,ans son l'êve; Tandis que doucemenf sa mèl'e le souleve. . Puis, pendant qu'il sommeille, elle verse dans' fâtl' e'

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Des jouet.{;) des bonbons) des bonshommes de plâtre) Er tout ce dont Noël Cl coutume ici-bas) De bourrer nuitamment les souliers et les bas ...

01' ) comme un léger son, a frappé son oreille) L'enfant) bouche entr'ouverte) en sursaut se J'éveille; Il regarde ... et sOl.lrit ... Noël était venu, Mais cette fois encor) Bébé n'avait l'zen vu.

C. Patmore.

\7ariétés L '.al'ücle :paru ,so u S' ·ce titre ·da;ns :le No du 30 novembre de 'l'gco.le

Prim,gjre nous par.aît ,tout à fait immor.a'l.

Dev enir mil.lionnaü'e ne ,peut ni ne ;doit être le but de ,notre vie, un e ·parei,ne suggestion à notre époqru·e de m-atériahsme .e,st, nous' Ile ré­pétons immorale pour n e 'l~a? di-re :plus.

Quant aux nouveaux riches 'qùi <011t fait ,fortune 'penda'nt Ja guerre , pOUl' la p.lulpar,t, on ,conn.ait kt .prov'enWl1ic·e de :leurs :mi,Hions, c'est édi­fiant.. .. Et on ose les citer ··co'mme ex'eiffip.l'e da'l1s' un 'journa l ;d'édu­ca telms !

Quepen.sG'l' de Il'.apostro,phe· Ü1epte et déplRicée adressée aux' ins-tituteul's ? .

,Le pauvre régent n'a p.a ,(l·e teil:l·es aanbHio'l1s, ~l ne de.mande qu'à gagn er son pain et 'celui de sa f,amiNe ; ·ce n est p.as son maigre ,tr,ai­te,ment que ,l'on rogne à toute 0.ccasi0'I1 Iqui ;le r endr a mill.lionnai.re. \vec des cla,sls'es slwchargées et ,le süuci ,conttnuel de .trouver du tra-

vail, ·pendant les dnq ou s ix mois d e .c.hôm~a.g.e ror·o~ qui .l 'attencl.ent chaque .année, l'instituteur ne ·peut 'pas se f,ami,liari's'e'r ,avec 11e.s 'm é­thodes nouveHes, et iJ y en .a. .c['ex,ce'll e.ntes, mais tout ·cel'a dem ande du temps e,t 'CIe .la patience, ;les seuls apparei,],s qui 'p81~me.ttent d-e v.e'rser clans la tête de J10S élèves les ·conlli:üssances qu'Us doivent ac:quériT.

. Qu.a·n t à l 'i nte'J,li gence, tout bon .chr,éüe·n et. vrai ca th oHque· sait que Dieu peut l'encl're no.:5 élèves .intel.Ji.g e·n t's, à moins que lIa sup-pl'essioncl·es C'~·as 'es n'o'père ce mira c·le. C.

BIBLIOGRAPHIE

]. Hauseso.arce. Françoise entre dans la Carrière

.Fr.ançoi;se 'déhute dans ;J'ens·eigne'lnent, Xes'prit ri,che ,(:e'3 ,c.onnaj,.'­s'::tnçes ac'q'lü";·es, Je ' œ U!' })Ile.in cl 'enthousi,asme ·et ,bi·en ,pe-rsuac1èe que tous 1e,s ohsta,c·:·es s '·écm'tero'llt !S'ur ·sen pass·ag~. Ne ·cailnaÎ't-eUe IP~S à) :fond sa ljédagogie T

- 381: - \

j'lirais hientàt ·e;}]e dèchante ... 'et en arriv,e à CO,'llst-a-tel' que la pédago-. o'i'e ,en ttb..é.ori·e 'elst u·ne ,chose et .l'a pra.ti.que ·en e·s:t 'Une ,a.utre. _ Ce-­~enCÏJant, Françoise ·est ,logi'que ·et dt:· tous les menus incidents {J'U can­flins surgis ·au ,coIlt,a,ct de ,la vie j'Üurnadièr·e avelc ,se,s é lèv.e'3, el(.6 en- . d{)sse sa ,part de·s responsa.bi'Iités ; bi'en plus, eUe en 'tire. des ·cü-nc.lu­s ions qui devienne.nt de pl'écie1uses rclir·e'ctives ·dont délsormais e'::le tien cke,cü-ffipt·e.

L'AuteUI' - .une institutl'i·ce émérite re'traÏ1èe - ,démontre ai'nei que les étude,s ,pe,uvent '['ormer d'ex,ceHentlS pédagoguels m2.i.s que g.eule J'.expérie-nce ,cr.éé I~ ' es éducateurs.

Sotyll.e e'njouè, 6 lpirituell, émaj':llé die pe.intul'e,s viv·es ·et 'pittoresque:s·. - un peu .ex,agérées peut-être d.es s'cènels de ·l,a. v.ie sco:laÎl~e - ·ce,t ou­vl'·a,ge plai'l'a surta.ut aux institut.NIl'·S et insütu trkes.

En vente ,aux Editi·ons de 1>::1 Ba,connière, Neuchâtel. Prix fl'. 3.50.

CONFÉRE,HCE donnée par Monsieur le Dr Coquoz, médecin cantonal, au'

Corps inspectoral et à la CommissIon cantonale de l'E. P._

Messieurs,

En date ·du 9 o..ctobl'e, j'ai été Ch:ll',gé ,par ,le Département de 'l'Ins­truction pub'Hque de vous :présenter un TRppa.rt S'Uf :le .p.IaJc·ement ·d'en­fants tubel~cu}e·ux ouat.t.eint,S' de 'la tuberculose.

Avant ·d'.aborder ce sujet VD'US voudrez !bien me 'permettre Iquel­ques ~ots S'ur lIa nature de :la tuberculose et. s.a fr·équence d·funs notrB' p 2Y,S.

,La tuheil'cuJ:ose, Messieurs', ' est une ma!l:a·die contla.gieuse, trwns­missi:ble surtout d'homme à homme, 'd'une personne malad·e à une personne sai,ne . . MI::tis e·l!le 'peut .aussi se transmettil'e de bien d'autres. façons; ,par exemple, 'p.ar l 'infermédiair-e<s d'.a,limente <s'Üui.Uès, d'ob­jets contaminés, de pouss'ières, .d'.anim.aux mall,a.cles ; ,paT le 'lai,t <de va­ch e,s tuber·culeus·es, etc.

Oette mal.adie est causée ou direct.ement ,provoqué-e :par un être inüniment pet.it, t3.ppe.Jé microbe, perceptible ,à Il'aide [lu micros.cO'pe seulement. La ·découv€:l~te de ·ce 'microbe, soit ,du germe· de ila tubel"\cu-10&8, ,r,ut, au siècle ,dernier, Je graIid mérite d'un ""Rivant .allemand, 1'8 Dr IKo.cl1. :C'est p-our ,ce matH que· vien S·OUVIOOlt i,l est .RlppeM' mi- · crohe .{)u bac1l1e de KOlch, parüculière.mentdan!S les milie.ux :mécLi·oaux.

Ce microbe peut s'attaquer à n'importe que:lrle .pa·rtie ,de :J'.or.gmüs­me humain, mta.is son lieu de prèd-iJl-e·ction, ,son g.éljour .prMér·é Ipourrait­on diTe, c'est le 'poumon. La tube~cu.lose 'pulmonaire es.t un .fait <8>xJtra­oTdinai,re.men t fréqu-ent: Ile :poit1rinaire, s"il est Iperm.Ls dB se s·ervir· Cl'un te.rme vulg,aire, est monnaie .couraiI1te.

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. La tUber.c·u:l'ose osseuse S·ObSŒ'V·(j lauss-Ï fr,équ8Imment: Ipuis' v1en­nent ensui,te rIes f,ormes Ipéritonérale'sr, intesrti11 ales', CUtWIlées.

Br'er, lIa tuberculos'8 n'a p,a's de" pitié; eUe ,s'attaqüe là tous- ,nos 01'­ga,ries, "et patie.mment {poursuit son œuv,re de ,de.s,tJl'uction.

En Suisse, 'on ·oÜlffipte · e'l1'COl~e a,c-tue.l'lremen:t .d.e,ux décès 'pal' m.i.Ue habitants. ·Cette ,pro,portion est plus élevrée eln V,a1,ai,s, où on ~peut dip~1 . • ~ans crainte d "exagèra'Ho11, que, chaque jo-ur de ,l '.an:néle, ·un V.a',l:ti­san descend ·clans ;la ténnJber 'par ·suite de ,tuhere-ulose. Nous: avons ·elfl outre, en Valais, un ,co,ntin.gent rtrès important de perS0'l1!l1eS ratbein'tes de ·t'UJber.cu1ose, ert ·qui Isont, 'soit to'tl:lJle,ment ·inc,a,pa.bl'es ,de tll~av.aiJ., s,oH paJrüellementealpaMesde tr,avlai.l . Il ·erst diflficirle de vous ill1di'quer id des chiUres· précis: mais nous ,avons en tout ,c'as plus ·d'e 2000 t.u­berÇlu~'eux 'en "V 'a;} ais.,

-L>a tube'rculose est donc 'chez nous une .ma'ladie très T,épandue, la 'p.lus r,épandue. -C'est une vérÎltalblre ·endémie. L'a :lutte ,cont.re un te] f,Lé,au s'i'mpose ,don,c par tous,. lle:s m?yens.

'Cette !lutte ,a été déclanohére dans ,la plupal t des 'canton\S s'uiss e·s depui.s ,pl,usri'eurs décades dédàet la ICon·f,édération,e'l1 date du 13 juin 1928, ra Ipromulgué une Iloi vism1t à la ,poursuirte de cette lUDte ,sur tout. le territoire hreilov·éüque.

Le V.alrais, 'par ,décrets ,d'u 14 ,m,ai .1932 et du 19 nov.embre 19&'2, a. r~s'o,lu de ,f.ai,re sur ,SŒ1 territoir,e la p~us Il'ar.ge a'pp[~ca.tion de lIa légis'l.artion IfrééLérale relative là la -lutte, .e-ol1ttre Ilia ·vuberculose.

Cette .lutte, (Me sieurs, J3. divers .aspe,~ts', je veux d,1re !que ·d-i.ff.él'el1ts moyens 'concourent à ce 'but. Je n',ai .pas- à vous :les ·élnum.èl',er l,es uns arp'r ès ,les .autTes: Ije dois m 'en tenir au sujet ,choi..s i et rr ix,é 'par Ile D-é,partement de Il'lnsrtruction ,publique; soit, !le 'pla'üement id'el1rfranVs

,pI~é'buber,cu:le'mc ou atteints de tuber,cu~'os'e . Ce,slt un Is'elcteur bien d,érli­miM éLans .le vaste domaine de la lutte antHlLbe'l'culleus'e.

Et ' tout cl',8Jbord p,a.rIons du p.l.ace:ment d'enfants 'pl'étulberrculeux.

MaÎ6 que .faut-il entendre IpaT e'l1f,a'l1't prétube'l~ cUileux? Pm' '8<nf,ant pr·étuber,cule:ux, irl f'aut 'entencLre :l'enfant ,chétif, 'paJlot, J'enfant dont la JtaiUe et l}oe ,poids sont ,1mlan~festement inf.érieur,s 'aux normescor·re·s­pO'ndante,s à SOill âge; égal,ement -l'enf,ant ,qui Iprésente des, engorge­:me.nts g.anglionnaj·res, 'soit ·au niveau :du cou soit a'U nive'au des' hrol1-cohes-.

. Cet enfant ·e.st .un c.andida·t à J:a tuberculose. Il . ,s·e' rencontre dra'l.1rS

[es milieux pauvres et ma.! Ilogés. Il falllt ,le :prés,e'l'ver du ·ma,l qui lloe 'guertte ~t .qui ne m!Rlnquer,a 'pasde ·;l'.atteindre· à' il-a. 'première oc,carS·ion · favor.aJJ:le.

Ori' I,e pr,ésre'i,ve.r,a de ira tub e·I'rC'ulos'e,ou Ip'lutôt :la 'SOciété J·e 'lwés·er­verà,' de hl; tll!bel~cu.i,osé eli ,le ,plaçalIit temporai,relme,nt id1R11,g de's é tabllis­rsements spéciaux 8fi)'pe,lés ·c·éi1ohies de. va.cances, ·preventori,a) é cole e-ll

])lein air.

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Ces ·établissements doivent s'édifier rS'Î ,po·ssihle à ;}'étJ.titud·e, dans une zone comprise ·entre 1000 et 2000 mètres .

Très souvent, 3 rSermaines de 'sléjour dans lune 'e-oloni~ Id'B' . 'Vla.caJ1ees . ufrfisel1't à .} enfa'l1.t :prétuber,culeux ,pour .re,couv.rer une sahiJé ' par­faite . Il est des c!a,s, bi/en entendu, où 'la durée relu s éijourà rIa co,lo~üe 10ÎJt êt,re 'prülongiée et 'portée à -G~8 rS,emaines 'et même Iplus.

- Bref, ,la cO'1onie d'e VRic'a;nces ou Ile ,prév·entor.iufID, .rerta'pe ~ '·e.nf.ant me'­l1fwé d e t'ubel',cu.los,e 'et .le ,pr,és,errve d'ans r}'a, ,gUi'De. d·e ,cette im·a:lad i'e.

Je crois ,pouvoir me .dis/penserr cle 'm',attarclerr à Iprouver ·cette aftfir­ma io11. Il n'y ,a qu à ex.aminer 1els' enfants à lIeur arrivée dmls une colOlüe cl'e VEVcance.s ·e1: ,e.n\Suite Il,e·s 'pas'ser 'en revue, à Jeur ,g-ortie de 'l'é1Ja'hli-sse,ment. Le 'rèsuHat est ,érolatal1lt: il Isaute aux y'eux. C'est une ;tr.aIl1s.for,maHon racHealle. Les, ,pâiles joues ont f.ait Iplrace là d8lsr joues' bien Icolorées, .a'ux .chai.rs fer,m'e,s. · L 'enfant gring,alret \S 'est Itra11s'ÎOl"IDré en enfant vigoureux, Ibien armé d'és,orm:ai,s pour esquive-r rIes ,attei.n'te's de l,a 't.urbeT·culos'e.

La ,colonie de v·acance·s ou Ile préve.nto,rium, ,car ipour moi 'ces ,d,eux: termes sont rS ytnonym·e.s, ra donc r·é:solu :1a Iquestion d'u 'pilEVC'e,mel11t de ' Il ' enf,ant ,pré tu]) e,r,c'ul eux . ..

Presque tous 'les 'pays relu r,e.ste, :à r} 'heure p rrése1J.1' te , sont dotés de 'semblahles insrtitutionrS :pour Iprrés'erver l"enf.ance · fID,enare-ére . Leoapirtal i,nv'e.sti c1a;ns ·ces œuv.res· ,e's,t un .cHlpi ta,l extrê,me'me~l.1't bi'en ·plEVcé. En fortirfiant l' e.nrfanre-e ·chéüve 0111 évite pour lIa 'suite Je rtr,aitemenrtd'in­no.mbrabrle · ,carS de tUber,cU:lose', ert par c-ol1sérquent -on 'tévi,te des Isa­crifkes considé;r.~able,g. . ·Prévenir v,aut mieux ,que guérir!

L 'idée de ·.la .colonie de vacance .fait Son Ip8Jtit ·bonhomm'e de ,che­min ·en V'al,ais . • L'a .li<gue 'all'tirtuber.cmlors'e ,de MOrnrtal,e'y en a ,eTÎJgé 'une clan s les .pâ:tUrrag-es du Vall d 'nIiez. 1,1 y en ,a u,ne rà ISorniot, rau-dessus de P'tllrly, une là Pleyeux, ,au-d'e'ssu s de S9.xon, une aux ,1\tI.ayens de Sion, une à ThyroD , une ·enfin à rÜberhe-lilele.n, daJllS Ile relirst-rict de Viège. ~\lI.ais 'ce n 'es t p.as suffisant, ipour notre, ·contingent d'·enf,a,nts mena.c,és. J'es tim e qu 'il fraud,l',ait au m0Ï11S une ·colonie .'de va,.ca.nCI8S p.ar 10,000 llRbitants. 'M,ai.s, me direz-vous, ces colonies de v.a,cance,s re'viendront for't cher. Détrompez-vous. H n'est .pas nrérces'slaire, d"un Pa,lra.c-e 'pour ' Ll11e ·colonie de v·aC8il1ices·. De,s cha;l8't!S de 'pâtu-rag'e, :moyemi:a;nt ,quelques aménagements, :peuvent trè,~ Dien ,cŒ1Vrenill' ,pour jouer :}'e, Tôle' de coilonie cle va·cance·s. Nous pourrions ,citer ,des ·Cras ,de üe g'e-nr'e ·e1JJ. Vala.j3. Donc, comme ilocaux ou i'mmeubles, lIa colOlüe de v,acanc·es n ',e'st 'pRiS exigent,e. El.le n'es,t Ipas e·xigente n011 ,prlu\S au ,point de vue. .cu~s.ine. L',alimp'l1tq.tjon de ~, ' énlantmaŒingre est Ipour . aîn~s:i dire preslque uiniquement ha'3·ée­SUl' :le pain , le .lait et .le'.:> ,g.oupe,s ,au lait ,et ,aux :légumes, la vie .au· !j'ranci. air, 'tonique de !la montagne., -f·aisant ~'e resrte. L'.8Ilnrénagement 81t l'ex­l)lojt~t.jon d 'UIlll3 ,co.loniede 'V~calIlice,s ne sont donc ,pas. chos'es '])ieln <':011'1-pl iq II ée.s. .

Ch ez no:us comm·e ai,l!eurs, une institution de ·ce genre .;cloit ê.tŒ:,e'

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lL'œuvre de 'l'mi.tia.tive .privée ou d 'une ·cor·poration· (ligue, commune, ,·etc.) 'et non pa,s '~'œuvre ·de l'Et'at.

.J \!sÜme plus ·conforme ,à 1ll0S ü~i1:ér.êt'8" plus uti,le e'nfin à t~us égarÙs de faire lapp!:)l à l'initiative ~privée pour équiper Je c·anton d'un noolD ­-br!? suffIsant ,de co'lonies de v,acanc·es.

loci ,c;e ,sera I],a 'commune ,qui ,pourra me'ttre' sur ·pi.éd ùne œuv-re de 'c·ette .natu'l'e, Q:à ·ce Sell",a une Il,igue lanütubel',culeu,se, là encore UJ1e soci·ét.6 de bienfoa,is,anc'e.

Les c.a'tholiques d,e Genève, ou ,plus ex!actemeiTit le·s' ·parois ses C.~ l· iholiql.le-s de Genève ont créé de toute,S' 'pièces :les 3 ,préventoria de Salv,qn où de nombreux enfants chétifs, pendant · Ilia heNe ,sGlson et même en hiver, vont reJaire une santé ébral1'Me et mettre entre. eux Bt Lt tuber,culose un solide et même infranchi,ssllible rem.part.

Je ne 'crois pais commelttre une erreur en !ÏaiS>ant ,confiance aux scn­tirrH'nts de so'lidarHé .tl,es V,alaisans .pour CYbtenir en Val.ais Iles mêm,cs heu re u x rés-ul tats.

Il faut que tout V:a;laLsan s,a,ooe 'quc 1~ ,colonie de' vacance est un e .impérie'us,e ' .nécessit-é 'pour ieHe J"égiol1 et 'teille 'co,mmune. Cetartic:le -de foi incrusté dans l'e cerveau de nos COThlp aü'i 0 tes, lIeur g,énérosité et leur so:lid,arité fero'nt ,sortir du sol va;}ai,s'an ,ces ins,titutions, de pré­servationou d\3.,ssu.r·ance ,contre la tuberculose.

* :i~ * Et 'm'ainte'na.nt Ipal~lons du pl.a'cement des enfants ,tube.r,culeux.

La vis'Ïte médicale de nos ·ècÜlhers,d-ont Ile but 'es>se.ntiel est Ile ·ciétpi,S't.age des ,cas de tube,r,culo'se dangereuse 'pour ,autrui au siens de :lla légi&ltaüorr .Mdérwle, fait découvrir ,chaque' année de. 50 à ' ,SO ,cas sem­

"1:>13.1b1es.

En vert.JU ·des Ipresc;ripti-ons' loé-gal'&s e.n vi,gueur, ces ,ca,s doivent -être ··exclus ode ·l',école, Je ,ffi,e h;âte. de so'Us,c-rire sans res,trktion à 'cette ID,e­

sure. Il ,est de toute nécessité, en effet, que !l',écolier tuber,culeux soH exdu ide Il',école ,afin d'éviter un .doal1.ger de contagion ~plus que 'ceI'­ta in. Ne. 'perdons pas de vue ,que la tuhe.rcUllo.s·e ,se tr,ansmet 'particu­Jièrem8lnt d'lune pe-rsonne malad'e à une pers·onrne ,saine. Perme;tt-I~e ,à un élève tuberculeux -re'connu par I·e mède.çin &colaire oda.ng'e.reux ipol.lr ·autrui, de continuer à fréquenter "l'éco.le,c'e,st ·créer, le sla!Cl1'a'nt 'e.t. le vouI.ant, un foy'er ,ou dels foye'rs ·de tuberculose.

,Mais, à mon sens, cette ,me's'ure est ~nopérant81 ,si ,l'a!utorité ·c-om­]Jétente .11'0(1 p,as :la Iposls·ibili-té d'h-ospit,alliser ,ces ca1S dans UIl1 oétalYliss'e­.,ment de cure spéoCirul ·que j ',a,p,peHerai .le, sanatorium ~p-oUl' errf,ants'.

'Que deviennent, en effet, ces enfants tuberculeux ex1clus de ~ 'é­

,·cole? Hs restent chez leurs pfcl.rents, -et là, 9 fois sur 10, ils constiL

tuent un foyer de ,cont.agion pour J'·entour8Jge immédia,t et même ,pOIUI' il lU cercle plus étendu.

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,c.est :la se·n;l.pit.er,n~Jll.e histoi,re du -,f,oyer ' de. -tube-rculo.se . .combien d·e famiHes en Val,ais, ,alprès un c,as de tub'e-rcUilos-e, ont dù ma'l'heu:. J'eus·ement enregistrer un se,cond, ,puis 'un troisièm'e et m'ême .plus, 'cba.'11S un. 1'8Jps de tem,ps Tel,a,uvement re,stre-int.? P,oUl~quoi . ? pa.r,ce que Je t.raite:ment de la tu~er,culo.se à do:mici.le, 9 fois sur 10, chez rn-ous -est m ,arrifes,tement insuffisant. ILta tub-e.11cullose, si on veut ,la ,guérir et 'évi­ter 11a ,contagion, né·ces~i,te des soins s'péociaux. ' U doit ,avoir JUne ,ch,a.m­bre à lui, un .o;'ervi'ce s'péciail, être muni de c11achoi,r,s de Ij,our et de nuit, cra,choiTs qui doivent être journelhlemelnt désinf.e,ctés·. !Il doit surtout éviterd'e Iproj eter s·es cTachalts dans l'acha,mhre de :f.amH1e e t .sUl' la rue.

Bref, .l'eHiocacit-édu tnaitement de tube,rculeux à od-ümicüe 'e,st J 'in­f1:me 'ex,ce,ption, ce Iqui re'vient à dire que le tube.rculeux devrai,t ,être hospitalis,é si '0 .1'1 veut 'CIu'~1 guérisse e't ·si on veut, d"autre 'pa.rt, ,évi­ter la ,contagion.

::--Yous d'evons Isurtüut re,che11che'l' ,ce!s rr,é,slUlta-ts pour oJ"éco,li.c'I' -tube.r­culeux; ne ~'oublions ,pa,s, la tuberculose est ,une m,al.adie 'cu11aihle à tous ,les stades; ,axiome d'autant plus vrai pour :l 'e.nftance.

Je 1l1e ,crains .donc IPoint d 'aHi.rmer que l'hos'pitalis,3..ti-on 'de l'éocoili-er tuberculeux 'et ,dange,re·ux pour autrui est une, néc,e,ssHé que nul ne peut contester. E,t ·cette hoslpitalisation doit se faire d.a.ns un sa11a:to­l'jum. IPO,UI' enfa n ,ts , ,sa,nato·r,ium sHué à ,l"a:ltitude vo,ulue'.

Le Val.ais 'se doit. de posoSédeol', non 'pals d,ans un av-enir IprDchain, mais dès demain, semMab.le institution.

Où ,a:mé:nag.er 'Une œuvred'{7 ,cette na'tur,e? Si poss-ible. ,dm1s l'e ,cen­tre du canton et à ü'altitude. Nos 'condiüons to'pog-ra:phiques 'exigent quo not.re J'utur s'ana'toriwm 'POU'I' ,el11'fa11'ts tuboer,c'uleux iSDit ,pl'aJcé en li)1 poi'nt aus'si 'centmil que ,pos'si,Me. Œl f,aut r,éoduire ,au minimum J'es frai6 d'i:tinéra.ires des ,e'nfa.nts- ·à pla,ce,r ,et d,es visites d ·e Ileurs parents ou tuteurs. Il 'faut le sanatorium !pDur e.nfants à Il'altitude, ,car l'air rie 'la montagne 'est un faJcteu,rcle {oute ,pr,emière import1ance 'pour Je trai,tement: ode l1.a tubercu'lose.

H 'ne saUl ,ait êt·re quesüon cl'autr'e Ipart de ·cpéer 'plusieur,s sana­{oria, 'pour cnfants, ,par ·ex1e;mple, unp-our 1e Haut, _ un pour le Centre Gt un 'pour Ile Bas. Ce ser;ait un .é:parpi,l:lement de nos moyens 'et .du 1'00t,e, ,connais,s,ant Ile nombre d'enf.antls là hQ,slpHaihser ,clans un ,sana­torium, un seulétrubli,slse.mentsu.ffit, -à ·condition qu'il puis,se relcevoir un nomhre ·d ·e 1it:s ,corpe'Sipondant :aux lJ.esoins ,du ,Canton.

Le Sanatorium 'pour enfaiTts sera-t-H l'œuvre ode 'l'Et.at ou , C'e-~Il-e

{l E. lïniti.aiÜve pr.ivée ? Voi.là 'enCOI'e une 'que&tion impûrtall1te à tr,ancher.

P'0':ll' :la -résoudre, je,t'ons, si vous ,le ~permettez, un rapide coup d\eil sur ee ,qui .a ,été 'fai,t en .suisse ,ro'ffi!ande à ,oet -égard. ILe canton Tte .F.rihouJ'g .. n'a 'pal'> d'e ;sanatorium pour ,enf,ants· tuher.cu1eux e·xJC.lus ;cfe l'école, mais 11 envisage .s-é.ri·euse:ment ~la ,créatio;n d'un ' ét.abliss€­m~nt de ce genre à Cr-ésuz ·et oee se-ra très ,pro~bahl8'ment Ila liogu'e fri-

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bourgeoise cüntre ,la tuheTiclulos·e ,qui .meHra 'sur 'pied 'c'ette œUV,re. L'Et;at ne s.011genuUlIDl1enrt à ,C1~éefJ.' 'Coette' iTI'sti1:utio~ Ilui-:même. ,

Dans Ile c.anIton :d'e 'Neucl1<âteJ, l'-armement ·antituihe.r,curleu'X }\(wieht en ipre'mière 'ligne à Il'h1itiative .privée, Ipal"Uculièl:en~ent ,à,la :ligue· c.afnnonrule conire 'Ia tub'Bl~CuJ.ols'e. ,Le' Iplacelment d'e.nfants Ituber,culeux a 'Ilieu .par lïnt-e,rmécUaiTe dels , cliS!pelns~iTe.s soit ,à Il'hôpital, soit ·::lU

sanatorium. , ~ ,

Dans ae oanton ',de Viaud, !les ,éco:lie.r,s ,tube.rculeux Is·ont rplacés prin­cipa]eme.nt au Isanatorium Ipo'plüa.ire pour enf.ants à .Ley,s·in, œuvre, de l 'initiative 'pr1vlée.

Nous C011islta'tons une institution ana'logue ,pour Je 'canton de Genève; c'e:slt ·}e 'pavirHon Vincent <à Ol,a,i-rmont, Iprès lVlontrul1ia, qui e's,t une lÎoncla­tion.

Nous ,avons :pu f·aire ·encore les ·lnêm'e,g. ,constatations' ;clans ,le canton du Tessin, où .Iels é,lèves tU'be,l~clüeux s'Ûnt dirig,és s 'ur Ile ,sanatorium pOUl' enfants d,e M'edo,scio, qui lesrt une' insütutior7 Ipriv,ée.

P ,artout donc 'eln .suisse l'omaJl1Jde, .l'hospÏ't>a!lis,atirOll1 de Il'enflant tuber­culeux ,e'si Id,e règ.l'6 et ,eUe ' se fÇ\JÎ't ,pal' 'les Iso~ns de Ir'Ï'n.s,ti'tution priv,ée, Ces .cliffèrelnts exe,mples ·me rparaiss·elnt lconc,lua,ntls : ils nou·s :montl'ent à nous Va'l,ais,rul1is, ;l·a voie là :suivre en Ipai'e.ll ·clo.ni'a,ine. Du .r,e!ste', Il'Etat, che,z no'us, à 'pr·és'entement suffisamment de 'cJ1.a-rges; ~ui d81m,a3.1der de Imett.re sur ,pierd ,et d'.entretenir un 'S1a,natorium ,pour '8'11'fraJ1'1Js . rt~e.:~­cuJeux serai,t exiger de Illui un nouvel e.ff.oDt dépassant ses IPOS'Sllbllhtels financières. Tl n'en l',econnaÎt ·pas m 'oins pour aut.ant ,l'ex1tTême, UT,g"eJJ.1Ce­de :la ,création d'une teUe instituHoll, à ,1,wqu8111e il ~as's>ure d',avlance :l-e ,p.lus 1'al'g,e 'alppui mor,wl. J'e I~mis d'autre paTt p80rsuadé Ique il'EtM ne 'se c0'l1ltenrteœa '}J,as de ,ce rôle; dès .que Il,e circonstances s 'e:r,ont reclev·e­llUC,S norma.le's,

,Nous HOurS Itrouvons en définitive. de,ym1t -l,a néce·S'sité d'e cr·éer un s'anatorium 'pour enfants et de Ifaire ,appe'l, :pour cl~éer ,celtte' institution à l'initiaotiv,e 'PTivée.

y a-It-il llà, lpou,r nous VaJ,ais'ans',.OO1 'effort -au deSisus de' IllOS ;moy,ens.

J'ai 1'intÎ'me 'üonviction 'que le sentiment de ,charité n'e,st Ipas .mo~'t dans ;le Icœur du V;a.liai,slan. Itl suffir.a ,de ,savoir Je r ;év'eiIUeT 'po:u', V~ll' les bours'es se déUeT 'largem'el1't. L'œuvre .à 'c'rée'r e.st :ha 'plus .me,rltoll'C' et .i 'ajoute'rai ·extrêmement fruotueus'e 'POUT ,1'ens·emibJ'e du 'oanton.

Que coût8rl'ia ,la cTiéati:ol1 du sanatorium Ipo'ur .en.fants? Hât011s-nous de dire Iqu'il ne ·S'au.raÏt être que.stion d'une ,conslÜ'ucüO~1, ,c'a;r dal1Js '90 cas ,c'eslt à 'coup sûr Ip.ar ,plusieursc·e:nffiine·s de' milrhe.r,s de~ Ifra~cs, qu'il faudrait compter. N :faut à :m'on avis, ache.ter, dans· un sl'te bl~n a:p.proprié, un étahliss'errnent to'ut 'prM 'pour .êtr'e, du jour ,au I}end,e'malfll, converti en ,s,anatorium. Nous trouvefJ.'ons ,cer,t.ainemerut à c~t e<Îlfe,t U'll Hôtel de 'montfLgne à des 'conditions, 'f,ort ta;vm1tage-use's. ICe n e'st un . s,~­

cre.t ,pour ,pe,rs·onne en eoffe,t que :maill1.t:s hôte:ls de ,montagne, .son~. IVe\l1,­' (~ah}oe's .·à des ,prix e~trèm'elffient})as. J'e ne , c~rois 'J~~IS ,m'èc'artelI" .bel~nl'COl~l)

- 387 -

,de' J,a r,éwlité ·en a.ffirm.a,nt ici que nous -trouverons facille'me.nt un hôtel "bien ·équ.ilpé, IJouv,anlt itrès bien ,s ',ada,ptJer fau Ù)lut .poursuivi '}Jour ,le iPl'ix cl,e fœ.ancs · 10.0 . .000.-.

Je r,et1efJ.1S -clo:nè ce ,chiHl'e Ipour .l'.1l!cquisitio'll de !l 'immeuhle iClestiJn.é à cleveni,l' notre sanat,orium pour enfmlts. J'ajout.erai fr. 50.üOO. - pou:r son am,énalgwne11't ·elt lSon ·équipe,ment en :mobirHer sanita'ire I(,ray,ons' X, ~llam1!pes de ,quartz, 'etc.). J'e ·cr'oi,s ,donc ·lVIes<s.je'ul~s' 'qu ',a vec :fr. 150.000.-, nous Ipourrions m 'eM.re SUl' pied notre s,anatorium 'pOUl' enf,a:nts' e.t1·'ou­vri,l' à ;J:.e,x'ploitation.

Cett,e so.mme 'Il'a ,ri'en d'e'x'ce'ssH : Ja rg,énérosité du 'peuple v 'p;lla.isan la, JTéalli.se'ra .sûœe:meJ1:t.

Res'te ,maintenant à 'envislagel' un IELUltr-e ,côt.é ou :a,slpelct du prob<lème, oC e t -là-,dü'e .le ,coût d'eXJploilt.ation du a'l1oatori um pour enfa!nts.

Urne e,nquête v,ient d'être eHectuée auprès de 70 étrab.l.issemel1Jts hOSipitruhe'rs s ui:ssles dans ,}'e ÙJut ,de 'connaître rl'e prix de revient cle. lIa journée de m ,a'lacle: eŒl 1930, '1931 et 1932.

1 Les ch.iffres 're'cue'Îillhs varienrt léJn'Û!l'JffiémE\11't d 'un ét,a,bUSlsement à

}·.a ultr80 et flans des pro:poTt.ions ass'e·z ,alpprédab.1es, ,de,v,ant Ile Il,ap,s. de t e'll1ipS e:ntrra.nt 'en il,igne de ,compte, ,g'oi,t dural1t .la Ipériod'e 1930-1932.

Dans te.l hô.piba.l, rIe Iprix de revient de Il'a jOUl'1l1.èe el'e malade la asc81nclé en 1932 .à ·pilu8' ,de 14 f.r. It.anrclis 'qu"aiHe,urs' i:l ,a été- de d'l'. 3.7'0 seule,ment, pal' 'exe,mlp.le ·au Pl'oév'entÛll'ium de Notre des· !Montsi aux Gr.ang,e,s ,sur 'Sallvan. L 'exlploita-tion de 'ce.t · éhalbùissement 'm'a ,paru .l,a })ll!u's 'sugge ·tive· pour ,1'>estimatio11, Iqui va s uivre. Je o0rois, ·en effoet, ,que 110~1,S 'pouvons rassi:n1i.ler notr·e Jutur Is,anatol'ium rpou.r ,en:f,ants au IPI'Ié­ve.ntor,iUlm de Noir'e IDa:me des M'o'l1'ts. Ce,t éta>b:l.i'ss,elffien~t elst rdelSltiné .a u trai,tement ,cl 'eiTf.ant:S 'pl~étuhe'rculeux ou 'aii:te·int ;(Le tuber,c1ulos·e 'fer­mée, Il 80n .a rhèbeTgé, en :moylenne GO durant 'l'ex,el~ci.ce é.c.ouM. Son 'coùt cl"exploitation t'o'Datl IS'es;j; ,chiffré .pa,r fr. 80.000.- el1). 19302, ,compte 'tenu ' cl'e "toùte,s dé/penses; (impôts, ea-ux, élelctridté, .intérèt.s, amorüss e­ments~ 'etc.).

. ' Lü IpolS,te inMrrêt 'e't amoTUsog'ement du 'Co1l!IJi1val jnv'~sü ·éta 'it re'pTé­~ent;é pail' fr. 20,.000.- en >c<h'i,ff,res :rondls . 'Oe iIJoete ne fi.gurel"la:' IpalS dalls l' exploi,tat,iQn de not'r ,e .futUl' Isanatorium 'Sli, ,comm·e je il '·els'père, rnous Ij,otrvon3 IJ.::ljT'eJ.' ,av'ant SO.l1! ,ou'v'erture à 'l"ex;p.l,oi;1:la'tjon ISO.11 'prix ,rue 'Te­vi·e.nt es'tLmé à flr. 160,000.-. IEn :réalité !l,e ,pTix .de TI8JV'i'el1't de lIa 'Journée ,cIe ·malade au F'r,év~eJ1ltoriu:m ,de l 'bu'e DaimB .dels Monts ,a'ur.ait pu êtl"e ,abai,ssé pourr ~R32 .?, .fI'. 2.73 , '&TIS J.e po·ste intèrêt,s e't ,amOl~t.i,slsle'ments. Jle Cl' 18 donc ·que ]e pri;c de :kt .journé.e .de ,ma..lade ,dans notTe JutU'l' lS:a-. , 11a.,torium pOlu/nr·a, èifJ.',e ,c,a;ku1ré .S'ur 'üeltJte Ibas,e. Ad:meltto~1og !ffi·ème. . le . ch.iffre .de 3 f.r. lVI.a.~s', NI'eslsi,euTS, je ,croi,s enc-ore< gue ,ce , ch'i'ffl~e, bi'etl1 qu·'CÎ.ppRre'mment fort ,mo·d'esltle e'st 'encore brolP. é:l,e·vé ,PO'U1' illa. . moyenne 'de nos J)our-s:es vla'l.a'1s,annes. I~ ne .faut 'pa,s Ü'ublilB;r en ,eff6ït 'que ,le tu­]~ e1'C'll,].eux 'pOillI' s/~ g'lléTiT 'doit pas>s'er dJe longs mois au ,s8l1'atoi'ium, e n moyelDnB 1 an. Nos ICfl.lnpa.g,naT:dls, ,à lIa IpLaine IC,Q/mIDe< à :lla Imol1:ta.gne,

Page 20: L'Ecole primaire, 15 décembre 1933

- 388 -

ur~ cel't11n -nombre du moins, n e poulTont Ip als ass-u1'er pour .le 11'1-\;1.-. teme'nt d'un enf.ant une cM.p·ense d étp als'Sfa11t 'un !milli er de' fl~3-nos pail' al1n éEJ .

LI n e 'saul~a: i l t êtr-e ques tion , :par ,conS'équent, de clc-m,ande,r 8. ux pa ­r ent.s p al' ;:e ·pl-ein ]e .pai-em ent du 'prix de revten1. d'E) la journée de m a,l·ade. Du re!s'te ,l e Prév entorium die NatTe Da m e des ,:\I[on</:,s, 1Œ'sqUe­Je ,séjour -du maù_ade -üans ,cet étahlis'seITrÎ-8'n t dép~a!Sls-e 3 'moiù, dema-nd e a ux p-arents fI' . 1.5-0 paT jour. Ceùt.e Tèg.J.e doit va,loil' pour n O'tr e futur sanatorium sii nous voulo.TIls ·qu'Ï'l 1'e-mpHsse .le ,but d &S-ir,é, c"e:st-ià-dire l"ho'slpibahswUo'l1d·e tous il·e's -enf.al1b3 tJuhercul eux exclus ;d'e l '.éco-le . .le C'.J'o is .mèmequ 'i-l 'f.a ud'naH se oonte'l1IVer de d-a ·paI't ,de/s /parents d'un sa­c.r i-fi,c e inférielu1r -et -fixe1l' ,leur 'lX1I'n ,contrihutive à fr. 1.20 ,paT jour. S ur cetto has'e, un 'lI19:l-ade soig n é p enda.nt lun an a u s,a natorium ,coùter 'a-i-t c1 é jlà. fI'. 4·38.- , somme qu a .felS'UmE) cM'jlà s ufüs::!,mmen t ronlClellett.c pour Jn, 'plupaTt d'C, no·s campa..gnard/s'. Il y a UT-a -certainement {Lers 'parents qui pourront mê.me pa.y.eT -paœ ,le 1}J'lein 'le pTix die .la 'journée, m la is .i e {:rol:s bien .qu i ' ~ c: .g·eront l" e-)ùcelption . J'estime Ipar consèq-u ell't., s i llOUS voulons du moirns s 'ener ,d e .pTès :la roéailité, qu'il f3lut .f.aire a.hstraotti..on de ce!tte -év entUia.li té.

D'-3Jprès ·ces conje1ctur-e/s .J.'ex'plo'i,tation du ·s-q. na.tol'ium -bou,c,lE.ra-it à l a fin de l',a.'ll_n é-e ,pa.l' un découvert üe fI'. 39,420.-, d écûu V'e-l't ICfllÎ se. r a dimÎ'nué parle -s'ubside f.éJd·éI'la,1 et ]e S'ub-si-cle ·C11J11t,onal. L a COl1'f·é·dél'a­ti-on accorde en -to,u s ,c'as un s ub s id·e d 'e 10'% ·d u coùt n et de /la- .j.oul'née ·de maü3id-e; .le s ubs '1de oantona:l minimum es'1. de ;) %. Oes deux -s-u lb -

i-de's réunis font -une somme de -fI'. 10,DOO.- !alppl'oximaidv-em ent. Ti rester-a en réald-té unclécouvert ou d,M'Î.dt d e fI': 29,.420.- s'Q i/l- 30,-OGO.­en chi.ffre ron-cl. Ce montant doit être -trouvé ,chaque a.nné-e.

Et c-e s'era encore 'à _la g,énér,osité ,pub-li'q·u e quï-l f·9.udl'a faire 'a-p­pel. Sera-c-e trolp Ilui ,d'81ma.nder ? J'e 'l1 e le -cr-ois pa,s . IL CJs ,caüho,]1crues dc' Genèv-e- pour l"e,xpl-oibu1t-ion de :leul' ,preventoria de 'S'alv.an foul'nis'S-ent bénévo.l'em -ent ·cha/que arnnéo une s.omme bi:en supé--ric-ure. Il ne se-ra paiS d ilt que 'le Va.l,ai,s ,av e'c sles 140,00-0 he ,bita-nt.s n e -so it 'pas ca_pa.b-I e· (~. ' imHel' ce q ui se f.ai'tr ,a!iilll ' e-ul~s-, ·à -Gi8Jllèv-e, paT -exempl e et dans bi en cl'au1.re,s Ic,antol1IS. l'Maintes ligue1s ·oa;ntona:l-es oon't:-t',e \l'a IUtl!b-eiI\CUilos-e r é­-coHen-t de,s sommes 'Nen supéri8lureis à cetl.l-e de 30,000 'f.r. Ipour ,assu­l'eT le traitement ,des tub-el~culeux . E-ncor-e un e 'fois ill s'a.gir.a_ d-e sa­voiI' f·:üre vi'bTer .lIa b-onne -cordle chez tûut V/alla..Ï-san, qu '-tl -s oi1. dru Hau t, du Centre ou du BaIS. ISa. bOU'I\S.e' ,Ste <C1éHer~a · pOUl' a,ss'urBI' ,].a, vi,alJili f'é c1. '·u.no œuvre si nèoe,s-sail'e et ·si Ib e~ll'e.

F.é':iso-ns confianc·e à Il 'esprit de IS'Ûllid:a-Y~té et .d e .g-éné-ro·S'it.é <du Va­l.ais-a.n. 11 ne 'p e-ut rester s.o·urd à ,l 'alp;pe,l d 'e -l'-enfant 'g'ueltJt:-é 1})31' lIa. t u­b-8'l',c'ulo;so; il _llIe peut s urto'ut 'pas T-eoSter incliff.él' ent -en ,}Yrésence de .l.'enf,ant cl>é,,}à a;tte ~nt ip.ar 'lE) mail et Iqui :tOUIS deux 'loe .supp.1i-ent ,de }eur v~nil' en ,ai-do et d~ .leur lJe!eme ttY-e de retrouver 'une ;par.f,a!Ï te 'S'an1-é 'soit. dans une cOiloni-e d,e Va;08l1JCe, süit dans -un sanatoTiu~ SlpédaJ.

- 389 -

BIBLIOCRAPHIE

POUR L'ACTION CATHOLIQUE

S i -vous- d·e'v ez -avo-u e'l' 'que-, fa u;te d ie t-e'mps, vou:s n 'avez pas e·n­cor e r éussi -à. vo.u s 1aire une idé-c- très 'n ertt e de ,l'Acti0'l1 catholique; si .l e - :1iv-res -qui ü'laÎ'tent ce s'ujet 'vou.s para i,s-sent t r O'p -sci.entifiqu es ou lrolps-o,mm-air.es ; :si 'pour t'Out relire, vous eil1 ·ê,tes encore à dont-e'r qu 'il ·s·agi.sse id {l ',autre ·ci{lûIS,e qu e ·cl'une ,exho'l't a't ion o,ffkie·ll e e't -pre·s·sante à 'üet-te form e -(1e l' a mour du }J.ro·chain rqu \e-st Ile zèle d·e·s âm·e.s, ,procu­r Gz ·v,ous

l'AppeJ. du Pa[.\t! aux Laïcs'"

et donn ez-vous k i_ Ipeine -d e ile .lire à tHe reposée. Vous .s-er-e·z 's-a t.i sf-ai t.

En un pe,ti-t vo~lum e élégant , de st y,Ie a.1 e1' tle, die l-edul'e fa,cile, l'au­teur b i·en c,ol1il1u de Thér èse iNe'u:mann a -s u cond,e'lllsEW îl es tl'av-a ux (I·e Soes devanciers, .m e.ttre en :}.umi€rre .l e'5 do cuments clou S-aj.nt-Siège e.t synt-h éti-se-r un enseigln em ent th éo logilqu e eln f,ol'martion av-e-c -la -ckn­t'o -d.'eXJposition cl'un m a ηtr-e e,t , ~ o SC'l1'3 'pra Hqu e -rl'tm apôtT·e.

Simple ouvrag-e, de vu']g,ari/s,a-ti on, I}' Appel du_ Pape auX, Laïcs ne peut -év id emment ,pas résoudre tous ,l es-Iproblèmes que' 'pose 'Je -c.oncept -ete « lpal'ticipatioJ1 à 1'a1p<D 1stol-at hi-èrar-chique» ·et il n 'en .a. pas ,la p-r-é--tenti·on. ·M,ais on y -t'l'o-uve 10ut ,ce qui e-sit n écessa,ire et qu'H suffi-t de. ~jav oÎl' en ·ceHe m atjèTe si 'com p::e-xe et -si cl èli·cat.e.

Il ·e-s't., ·en otl'tre-, de cels écrits qui Jont .pense'!' e-t inv,it e-nt a u tra­vail .pe·l'sonne,l 'P_::!}' 'J>e,s 'muil-t ipil.es et 'préc-i-eu x Tens-eig n-em en ts qu 'iil ,contient, ·'le,s v u e's Œ'ig1nales et profond·e,s ·dont il e·st ém ·aj,Hé, 11e;8 ho ­riz-on ::! -in-soupçonné,g 'CfU 'il ,découvr-e.

I.l ·s'e r e-commande ,partku]jè-rement à l-aHention de -ceux qui 'r-é.c.la­m e1nt -deis pr-éJci,s-ion,s .sur Il·es r.a-PPol't-s de -l 'Action ,ca'thoil,i'Cl,ue a v-e'c Iles œ uvre·s s·oda l~·e'3 et la, pohUq·u e. Le P. Dors-az aborde ,c·eHe Iquelsti-on brùlante av.ec un co'ul'·a.ge ·qu ',on ne retrouve ,pa.s .a~Heurs . Les pagels rriagi:s-t-ra:l-es .qu. 'i,l. ,lui 'con,s,a·Cl' e à médHe~'.

L 'Appel du. Pape aux Laïcs -elst ':e Vademe,cum désorm a ils indiisp en­sabl<e .ct·es hommes d'œuvl'e,s- ·et d·es gro upelm e-n ts de ll'Ac'tion 'c·athol.i­qu-e. I.l ,doit f.ig-ur-er dans 't-o utes Iles bibliothè-que,s -paroi-s-s iales.

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Page 21: L'Ecole primaire, 15 décembre 1933

- 390 -

Chrétien et C itoyen

« Les sain ts ont été, sont et se,ront 'tou.iours les plus grands bien­faiteurs de l'a société,co,mme fl u s,s'Ï les modèles ,le'3 ,plus parfaills' ,po'ur tout es ;~,e,s ,classes et toute::. 11e,8 Iprofess.ions, tous les ,états et toutes '}e,s conditions de' ,vie,cle,puis le simple et Tusüque paysan ,iusqu 'au '8,3,­V'ant ,et :au :lettré,deplüs il'humble Hrti,s'a'l1 .iu&cru 'au ,chef d 'arm ées, de­pui,s rhomme priv'é 'père defa'mi,He jus'qu 'a u roi conclu c-te'ur 'de ,pe'uples et de nations, delpuis ,le,s .pauvr,es 'petite'::. fi.ll e,s 'et 'les femm e,s ,au foyerr cïom estJ.qu e jus'qu ',a-ux r eines et >a u x impé,ratri>ces, '

Et que dire, ·à ne cons,iclè rer que l'e,s' ,résultats obtenus, pOUT Ile ,b ien­ètl'e 'm atéri e,l, de lÏ'mmen8e tr,avai/l ,aocompli ,pal' ,ces ;missi,onn,aires de l'Evangile qui, ave,c Iles ,lumi ères d'e k t :foi, ont pOI'M et portent ,aux peupJ.es hal bares ,les bîe,nfa it s de' lIa ,civilisation; de ,ces fondations cl'œuvres ,sans 'nombre d'e ,charité et ,d 'as,sistance sodale, de üe 'cor­'t ège intel~minG\J])'le,S' de s,aints édu cateurs et ,éduc.3,trkes, qui ont 'per,p é-Lué ou mi.llti'plié leur acüon 'par le/urs 'fé,condes ins,titutions d',é-d ucü ­tion chrétienne, a ide pour les 'f,amines 'et ,av,antage ina'PPl'éci'ahle Ipour le'S nations?»

(Tiré de ;la l]ettTe de ,Pi e XI sur .l'Education ,chréti 8'r~ne,)

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