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Mensuel d’information du Bureau de la Banque Mondiale au Niger - www.banquemondiale.org/niger - N o 06- AOUT 2007 L’Ecole nigérienne dans tous ses tous ses tous ses tous ses tous ses éta éta éta éta états ts ts ts ts

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Magazine mensuel d’information du bureau de la Banque Mondiale 1

Mensuel d’information du Bureau de la Banque Mondiale au Niger - www.banquemondiale.org/niger - No 06- AOUT 2007

L’Ecole nigérienne danstous ses tous ses tous ses tous ses tous ses étaétaétaétaétatststststs

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Magazine mensuel d’information du bureau de la Banque Mondiale 2

REMISE DE DONà l’initiative du réseau des comptables de

la Région Afrique( AFRANET mai 2007) d’un montant de

1000 dollars à SOS Village d’enfants Niger

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Magazine mensuel d’information du bureau de la Banque Mondiale 3

P. 5 - P. 17L’Education dans tous ses états

La scolarisation des filles, le talon d’achillede l’éducation de base au Niger ?

Entretien exclusif avec leministre de l’EducationNationale, OusmaneSAMBA MAMADOUMa vision est celle d’une éducationuniverselle, accessible à tous et quicolle parfaitement aux impératifs etaux objectifs de développementéconomique de notre pays

3 QUESTIONS ÀNILS TCHEYAN

Directeur des Opérations etStratégies de la Banque Mondiale

P. 21

ECONOMIEComprendre le déficit budgétaireet son financementAu Niger, le déficit budgétaire se différencie du déficit public,car il n’englobe pas le solde des recettes et des dépensesdes collectivités territoriales et de la Sécurité sociale...

P. 20

3 Nouveauxfinancements

approuvés parle Conseil

d’Administrationde la Banque

Mondiale pourle Niger

Journée portesouvertes des

jeunes

DocumentProjets et

programmes dela Banque

Mondiale encours au Niger

P. 31

PP. 26-28

P. 23

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Magazine mensuel d’information du bureau de la Banque Mondiale 4

No 06 - Juillet 2007

Directeur depublication

Ousmane Diagana

Rédacteur en Chef

Ibrahim Cheick Diop

Secrétariat de Rédaction

Paul Dossou Yovo

Ont collaboré à ce

numéroAdama Ouédraogo,

Spécialiste en Education

Djibrilla Karamoko,

Spécialiste en Santé

Ibrahim Amadou

Economiste

*

Pour toute suggestion,critique

offre de collaboration,envoyez votre courrierà l’adresse suivante ;

[email protected] notre site:

www.banquemondiale.org/niger

Lantarki

Ce premier numéro de Lantarki en format papierque vous avez entre les mains et sous les yeuxest l’expression de notre volonté de multiplier etde diversifier les formes de contact avec leNiger, ses autorités, ses populations et tous sespartenaires. Ce journal se veut comme cadred’expression des acteurs concernés par laproblématique du développement du Niger,comme instrument d’échanges et de dialoguesur les défis et les opportunités de développementdu Niger et comme moyen d’information sur lesactivités de la Banque mondiale dans le pays.Le sujet central de ce numéro porte surl’éducation. Ce choix n’est pas fortuit. VictorHugo, poète, romancier et homme politiquefrançais avait depuis longtemps écrit : « Chaqueenfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne». Cette assertion du romancier est confirméepar les analyses économiques des experts et parles expériences de développement de plusieurspays en Afrique (Tunisie, Ile Maurice,…) comme

ailleurs dans le monde (Japon, Corée du Sud, Malaisie…). Il ne faitdonc plus de doute que l’ancrage de la démocratie, la formation à lacitoyenneté, l’augmentation de la productivité et la compétitivité d’uneéconomie et pour tout dire l’élimination de la pauvreté passent parune éducation de qualité pour tous.

Le Niger a bien compris ces enjeux et place l’expansion de l’éducationde base, socle indispensable du renforcement de son capital humain,au cœur de sa stratégie de développement. Cette vision est rappeléede façon on ne peut plus convaincante dans l’interview qu’a bienvoulu nous accorder S.E. Dr Ousmane Samba Mamadou, Ministre del’Education. Au demeurant, les progrès du système éducatif nigérien,sur les cinq dernières années sont impressionnants. A titre d’exemple,l’enseignement de base a enregistré un gain de 13 points en 4 ans,soit en moyenne 3.25% de progression par an, alors que ce taux nedépassait guère 0.5% par an pour la période antérieure. Grâce àl’introduction de mesures incitatrices (prix d’excellence, attributionde fournitures scolaires,…) et l’expérimentation de stratégiesnovatrices (déconcentration, responsabilisation des communautés,…),l’augmentation de la scolarisation des filles a été encore plussignificative.

Nonobstant ces progrès, le taux de scolarisation, à la veille de larentrée 2007/2008, se situe seulement à près de 55%, étant donnéque le Niger revient de loin. Le pays est donc sévèrement « off track»pour l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement etsingulièrement ceux liés à l’Education. L’autre contrainte majeure dusystème est relative à sa faible efficacité interne. Il est vrai que toutemassification se fait au détriment de la qualité. Finalement, lefinancement et la gouvernance constituent des handicaps graves pourl’école nigérienne. La récente « affaire MEBA » nous l’a rappelé defaçon grave et triste. Heureusement en l’occurence, le Gouvernementa su prendre ses responsabilités.

Au regard de ces défis nombreux, contraignants mais pasinsurmontables, nous sommes tous interpellés : gouvernement commepartenaires techniques et financiers, parents comme communautés,politiciens comme société civile, enseignants comme enfants... Nousappelons à la constitution d’une coalition forte en faveur de l’écolenigérienne capable de mobiliser les ressources dont elle a besoin, deveiller à l’utilisation efficace et transparente de ces ressources pourune éducation pertinente et de qualité pour tous. La Banque mondiale,en ce qui la concerne, œuvrera dans ce sens notamment dans saprochaine stratégie d’aide au Niger qui sera adoptée avant finDécembre 2007.

Ousmane DiaganaReprésentant Résident de la Banque mondiale

Pour une coalition encore plus forteen faveur de l’école nigérienne

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Il suffit de regarder la réussite d’un pays comme l’IleMaurice pour se convaincre que l’éducation de baseest au cœur de toute problématique du développementdes pays du tiers monde.C’est conscient de cet impératif que les autoritésnigériennes ont pris la ferme résolution de consacrerà l’éducation en général et l’éducation de base enparticulier, une part importante des ressourcesnationales.

Cet engagement politique accompagné d’autresmesures financières ont eu pour conséquence depermettre à brève écheance, le recrutement de milliersd’enseignants et de responsabiliser des communautésdans la gestion de l’école. C’est ainsi que le taux descolarisation des enfants a effectué un saut quantitatifet qualitatif de 2000 à 2005.

Grace à ces différentes initiatives, le Niger qui estdevenu éligible à l’Initiative Fast Track (Initiative dedéveloppement accéléré de l’Education) peut disposerdes ressources complémentaires pour accroître lesperformances de son système éducatif.Cependant, en dépit des résultats obtenus, le défi àrelever demeure important…

L’Ecole nigériennedans tous ses états

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Bien qu’elle soit en constanteaugmentation, la couvertureéducative au Niger reste l’unedes plus faibles au monde. . De2000 à 2006, le taux brut descolarisation (TBS) au primaireest passé de 34 à 54%, soit ungain de 20 points en six ans.Sur la même période, le tauxd’achèvement1 est passé de 27à 44%. Cette expansion ducycle primaire exerce unepression de plus en plus fortesur les niveaux d’enseignementpost-primaires qui connaissentaussi une croissanceremarquable. Les TBS auniveau du premier et du secondcycle du secondaire atteignentrespectivement 17% et 4% en2005/2006. Le développementdu secondaire n’a en réalitéconcerné que l’enseignementgénéral. L’accès à l’ensei-gnement technique et à laformation professionnelle(ETFP) reste en effet marginalEn 2005-06, environ 1 %seulement y était inscrit.L’expansion de l’enseignementsupérieur présente les mêmescaractéristiques. Les effectifsau supérieur sont passés de3.500 en 1990 à 8.700 étudiantsen 2005-06.

L’expansion actuelle du systèmea été possible grâce à unniveau acceptable d’allocationsbudgétaires au secteur etl’application de réformesstructurelles visant à assurer lasoutenabilité financière dudéveloppement de l’éducation.En moyenne, 20% du budgetnational (hors service de ladette) est alloué au secteur del’éducation, ce qui est conformeaux tendances généralementobservées sur le plan

Evolution de l’éducation au Niger :Progrès, défis et perspectives

international. Il est à noter queprés de 60% du budget del’éducation est consacré auniveau primaire. L’impact d’unetelle répartition sur ledéveloppement harmonieux dusecteur reste à cerner..

L’équité, la qualité et l’efficacitéexterne sont les principaux défisauxquels fait face le systèmeéducatif actuel. Si dans l’absolu,les effectifs de filles augmententdans tous les ordresd’enseignement, l’écart entre leniveau de fréquentation desfilles et celui des garçons necesse de croître, posant unsérieux problème d’équité. Auprimaire, l’écart de scolarisationentre filles et garçons est passéde 15 en 2001 à 19 points en2006. La situation est encoreplus préoccupante pour lesecondaire où le niveaud’inéquité est l’un des plusélevés en Afrique, selon lesrésultats d’une analysecomparant les performances de21 pays africains ayant desrevenus per capita similaires2.En plus du genre, les disparitésconcernent également l’espace(zone urbaine/rurale), la région,et le niveau de revenu duménage. En général, les écolessecondaires se trouvent dansles zones urbaines ou semi-urbaines. En 2005-06, leseffectifs scolarisés en zonerurale ne représentaient que32% des effectifs totaux.

Sur la qualité et la pertinence del’éducation, les analyses posentà la fois le problème du faibleniveau d’acquisition desapprenants et celui del’efficacité e

En moyenne, 20%du budget national(hors services de ladette) est alloué ausecteur del’éducation

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Magazine mensuel d’information du bureau de la Banque Mondiale 7

xterne du système globalement.Moins de la moitié des élèves etétudiants réussissent leursexamens de fin de cycle. Cettefaiblesse des performancesscolaires reflet du niveaud’apprentissage est trèspréoccupant, notamment dupoint de vue de l’efficience desressources. Il est toutefoisimportant de noter quequelques progrès sont amorcésau niveau du primaire, mêmes’ils restent encore insuffisants.Cette dynamique de progrès estil lustrée par les résultatssuivants : le pourcentaged’élèves ayant une notesatisfaisante en Français passede 27% en 2000 à 40% en 2005.En Mathématiques, il passe de25% à 41% pour la mêmepériode. Ceci correspond à desgains respectifs de 13 et 16points en Français et enMathématiques. LeGouvernement, en collaborationavec ses partenaires, poursuitles efforts de relèvement de laqualité à travers une série demesures dont : la réforme dusystème de formation initiale etcontinue, l’implication descommunautés dans la vie del’école, la préservation du tempsscolaire, l’amélioration de l’envi-ronnement d’enseignement e td’apprentissage etc….

Quelques élémentsde réflexion sur les

perspectivesPour le secteur éducatif,l’atteinte des objectifs du mil-lénaire nécessite l’accélérationdu mouvement déjà en cours enfaveur de la scolarisationprimaire universelle.Pour une cohérenced’ensemble, cette démarchedoit s’inscrire dans le cadred’une stratégie sectorielleholistique. La vision devra aussiplacer le développement del’éducation dans le contexte

socio-économique du pays. Lapertinence du système requiertqu’elle serve à la promotion etla formation d’une main-d’œuvre qualifiée répondantaux besoins des secteursproductifs identifiés commeporteurs de croissanceéconomique dans le pays.

L’élaboration d’un programmesectoriel aurait un avantageimmédiat de favoriser undéveloppement équilibré dusecteur de l’éducation etd’apporter une réponseappropriée au déficit de qualitédécrit plus haut. Le secondavantage lié à cette approcheest de positionner l’éducation defaçon plus explicite comme unvecteur de croissanceéconomique. Ceci nécessiteune réforme de l’éducation post-primaire qui inclut une stratégied’orientation des effectifsscolaires entre les cyclesd’enseignement et entre lesous-secteur de l’enseignementgénéral et celui de l’EFPT. Cedispositif de formationacadémique aurait besoin d’êtrecomplété par une stratégie deformation professionnellecontinue dans les secteursformel et informel de l’économie.Des alternatives de finan-cement complémentairesdoivent accompagner cesréformes.

Adama OuedraogoSpécialiste en Education

1 Cet indicateur exprime la capacitédu système éducatif à maintenirjusqu’au terme du cycle, tous lesenfants inscrits au début du cycle.C’est le rapport entre les nonredoublants en dernière année d’études du cycle (CM2) et lapopulation des enfants qui ontofficiellement l’âge d’être à ce niveaud’études (12 ans).2 Banque Mondiale : Etude surl’enseignement post-primaireContraintes, défis et Options dePolitique, 28 juin 2005

L’élaboration d’unprogrammesectoriel aurait unavantage immédiatde favoriser undéveloppementéquilibré du secteurde l’éducation etd’apporter uneréponse appropriéeau déficit de qualité

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INVITE

Vous êtes Monsieur le Ministre à latête du département de l’éducationnationale depuis bientôt un an.Quelle est votre vision ?

Ma vision est celle d’une éducationuniverselle, accessible à tous et quicolle parfaitement aux impératifs et auxobjectifs de développementéconomique de notre pays. Uneéducation qui prépare nos enfants àla vie active, c’est-à-dire utile poureux-mêmes et pour le Niger. Uneéducation qui leur apprend le sens dela vertu, du civisme et de la vie encommunauté. Une éducation quipermet aux non alphabétisés (quireprésentent près de 80% d’adultes)d’accéder à la lecture, l’écriture et auxtechniques de production modernesnécessaires à l’amélioration de laproductivité ainsi qu’à laconnaissance de leurs droits etdevoirs. L’éducation est un droitinaliénable pour nos enfants et noscitoyens quelle que soit leur originesociale.

Quels sont vos axes prioritaires enmatière d’éducation ?

Dr. OUSMANE SAMBA MAMADOU, MINISTRE DE L’EDUCATION NATIONALE

«L’éducation est un droit inaliénablepour nos enfants et nos citoyens »

Ma vision du développement dusecteur de l’éducation est encohérence avec l’esprit de notreProgramme Décennal deDéveloppement de l’Education(PDDE) dont les principaux objectifssont : la promotion de l’accès àl’éducation, le développement de laqualité de l’enseignement et la bonnegouvernance du secteur(développement institutionnel).

A moyen terme, outre l’améliorationde la transparence et de l’efficacitédans la gestion des ressources misesà la disposition de notre secteur, lesactions de mon Départementministériel reposent sur deux autresaxes prioritaires. Il s’agit d’abord depoursuivre et d’intensifier les effortsengagés par mon pays en matièred’accès de nos enfants à l’éducation.Un accent particulier sera mis sur lascolarisation des jeunes filles, undomaine dans lequel, malgré la volontédu Gouvernement et les effortsdéployés, nous accusons encore uncertain retard en raison, notamment,de certaines pesanteurs socio-culturelles.

Pour améliorer l’accès, nousenvisageons la poursuite de notrepolitique de développement de l’offreéducative par le recrutement massifd’enseignants, l’inten-sification de laconstruction des classes en matériauxdéfinitifs pour améliorerl’environnement de travail des maîtreset des enfants.En effet, notre système compte, à cejour, 12345 classes en paillotes sur les28 232 classes que comptent notrepays, soit plus de 44%. `Il se trouve malheureusement que,depuis le lancement du PDDE en 2003,à peine 3000 classes en matériauxdéfinitifs ont pu être construites parle gouvernement à cause,principalement, de la faible capacitédes tâcherons locaux et desincertitudes qui caractérisent lefinancement extérieur.C’est pour rattraper le retard ainsiaccusé que mon Départementministériel a conçu et lancé un vasteprogramme de construction declasses en composants préfabriqués.Le processus d’appel d’offres a étélancé.

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Magazine mensuel d’information du bureau de la Banque Mondiale 9

INVITEUn autre axe prioritaire de monDépartement ministériel est celui dela qualité de l’enseignement que noussommes résolus à améliorer. Nousavons fait le constat amer que, aucours des dernières années,l’amélioration considérable desindicateurs d’accès a été obtenue audétriment de la qualité del’enseignement.C’est pourquoi, dès les premiers moisqui ont suivi ma prise de fonction (àla rentrée 2006-2007), j’ai pris uncertain nombre de mesures visant àrehausser le niveau de qualificationdes formateurs des cinq (5) EcolesNormales d’Instituteurs (ENI) quecompte notre pays en remplaçant tousles encadreurs non qualifiés par desinspecteurs et conseillerspédagogiques titulaires. J’aiégalement nommé des Inspecteurssupplémentaires dans toutes lescirconscriptions où exercent un grandnombre d’enseignants, afind’atteindre les normes du PDDE, enmatière de contrôle et d’encadrementde ces derniers.D’autres mesures susceptiblesd’améliorer la qualité de l’éducationsont envisagées pour la rentréeprochaine (2007-2008). C’est ainsi parexemple que j’ai mis en place uneéquipe pour réfléchir sur la révisiondes programmes d’enseignementdans les écoles normales (ENI) afind’améliorer le niveau technique desenseignants à l’issue de leur formationinitiale.Ces nouveaux programmes devraientêtre opérationnels dès la rentréescolaire prochaine. Un programme deformation continue des enseignantsest en cours d’exécution. Il concernenon seulement les Cellulesd’Animation Pédagogique quiregroupent, tous les mois et par zone,de jeunes enseignants et quelquesanciens autour d’ateliers d’échangesd’expérience, mais aussi de séminairesde formation d’enseignantscontractuels recrutés, il y a quelquesannées, sans formation initiale.

Le Programme Décennal deDéveloppement de l’Education(PDDE, 2003-2012) se veut unprogramme de reformes du systèmeéducatif nigérien. Au terme de lapremière phase d’exécution de ceprogramme décennal, quel bilanfaites vous des principales réformesengagées?

Les principales réformes engagées onttrait aux stratégies de développementde l’accès et de promotion de lascolarisation des filles, la mise enœuvre de la stratégie du faire faire dansl’éducation non formelle, la gestiondécentralisée de l’école à travers lacarte scolaire, les Comités de Gestiondes Etablissements Scolaires(COGES) et la recherche de la qualité,en lançant les processus derefondation des curricula et de refontedu dispositif de formation continuedes enseignants.

Il faut tout d’abord souligner que lesprogrès enregistrés ces quatredernières années en matière d’accèssont sans commune mesure avec leniveau de performance réalisé depuisl’accession de notre pays àl’indépendance. En quatre ans, lecycle de base1a enregistré un gain de13 points pourcentage, alors que dansles périodes précédentes ce tauxprogressait de manière peusignificative (0,5 point pourcentagepar an). Les disparités de tous ordresont été réduites par zone et, dans unemoindre mesure, par sexe.Cependant, bien que ces réformesaient permis d’enregistrer des progrèssignificatifs, il faut reconnaître que lesrésultats n’ont pas été véritablementà la hauteur des attentes.

En effet, au terme de la revue de lapremière phase qui vient de se tenirà Niamey du 20 au 22 juin 2007, il aété constaté que les objectifs fixéspour les trois composantes duprogramme n’ont pas étécomplètement atteints. Quelles sontles principales contraintes qui ontentravé la réalisation de cet objectif?

En quatre ans, lecycle de base1a

enregistré un gain de13 points

pourcentage, alorsque dans les périodesprécédentes ce taux

progressait demanière peusignificative

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DOSSIERIl s’agit principalement du faibleniveau de mobilisation des ressourcesà la fois internes et externes, de la nonprévisibilité des ressourcesextérieures, du faible niveau decompétences des acteurs chargés dela mise en œuvre des réformes et decelles des enseignants.Il ne faut pas non plus perdre de vuela crise qui a précédé l’audit de lagestion des fonds communs du PDDE,qui s’est conclue par le gel de cesfonds après avoir créé une crise deconfiance dont notre secteur continuede souffrir au grand dam de nosélèves.

En dépit du fait que la scolarisationdes filles soit considérée comme unvolet prioritaire, les résultats n’ontpas été à la hauteur des attentes.Quelle stratégie faudra-t-il mettre enœuvre au cours de la deuxième phasepour inverser la tendance ?

La problématique de la scolarisationdes filles constitue pour nous un sujetde grave préoccupation. Lesressources mobilisées sur la période,les stratégies et actions mises enœuvre de par leur portée (couverturegéographique) étaient sans communemesure avec les objectifs visés. Enm’inspirant des leçons tirées del’expérience passée je pense que :(i) l’amélioration de la scolarisationdes filles doit se faire à l’échelle localepar une forte mobilisation des acteursà la base, les COGES et les enseignantsen particulier.

(ii) la promotion de la scolarisation desfilles nécessite une approcheholistique, des partenariats multiplesen particulier avec tous les secteursqui participent à l’émancipation de lafemme et à la réduction des coûtsd’opportunité.Des objectifs doivent être assignés àtous les COGES et nous réfléchissonssur la meilleure façon de lier lessubventions que nous allons leuraccorder aux résultats atteints par lesécoles en matière de scolarisation desfilles.Du reste, dans le cadre du ProgrammeSpécial du Président de la République,celui-ci a décidé que les prêts qui sontgénéralement accordés aux femmesrurales, ne le soient désormais qu’àcelles qui auront scolarisé toutes leursfilles en âge d’aller à l’école. Plusglobalement, après quatre années demise en œuvre du programme, je penseque certaines options méritent d’êtreréaffirmées et renforcées. Il s’agit enparticulier :(i) d’exploiter l’ensemble des espacesde liberté pour promouvoir l’efficiencedans la gestion des ressources misesà notre disposition ;(ii) de responsabiliser les acteurs à labase dans la planification et la miseen œuvre des actions, ainsi que parrapport à leur responsabilité vis-à-visdes enfants dont ils ont en charge laformation et donc, l’avenir ;(iii) de promouvoir l’imputabilitécomme principe de base dans le suivi-évaluation à tous les niveaux ;

(iv) d’accorder toute l’importancequ’elles méritent aux activités depromotion de la qualité et destimulation de la demande socialed’éducation, singulièrement celle desfilles.

Vos deux prédécesseurs dont laresponsabilité était engagée dansune affaire de mauvaise gestion defonds alloués par les partenairestechniques et financiers, dont laBanque Mondiale, viennent d’êtremis en liberté, quelle suite leGouvernement entend-il réserver àcette affaire ?

Permettez-moi de vous rappeler queles personnes dont il est question, ontété mises en liberté provisoire par lajustice, à la demande de leurs avocats,en attendant leur jugement définitif.Le Gouvernement a traité ce dossieravec toute la diligence et la rigueurrequise et a remis toutes les personnesincriminées à la disposition dusystème judiciaire. Mais le Niger estun pays démocratique et leGouvernement respecte le principe dela séparation des pouvoirs entrel’exécutif et le système judiciaire.Ce n’est donc plus à lui de poursuivrele traitement de ce dossier. Je pensequ’il faut laisser la justice suivre soncours et éviter de tirer touteconclusion jusqu’à ce que celle-ci livreson verdict.

Entretien réalisépar Ibrahim Cheick Diop

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DOSSIER

Au Niger, la centralisation de lagestion du système éducatif a eu unimpact négatif sur les progrèsenregistrés en matière descolarisation tant du point de vue dela qualité de l’enseignementdispensé que de la couvertureéducative.C’est dans ce contexte que le Nigera élaboré et adopté la loi 98-12 du1er juin 1998 portant orientation dusystème éducatif nigérien (LOSEN)qui définit les rôles etresponsabilités de tous les acteursdans la promotion et ledéveloppement du système. Au titreIV consacré aux droits et devoirs, ilest précisé à l’article 55 que «lescollectivités et toute autre personnemorale de droit public ou privépeuvent instituer des aidesspécifiques notamment pour la miseen œuvre de programme deformation». Dans le même titre et enson article 57, il est dit que « lesparents d’élèves, à travers leursreprésentants, participent à lagestion et à l ’animation desétablissements. Ils participent auxdifférentes instances délibérantesdes établissements d’éducation debase et d’enseignement moyen».L’élaboration et l ’adoption duProgramme Décennal deDéveloppement de l’Education quicouvre la période 2003-2012 s’inscriten droite ligne dans l’esprit de cetteloi, avec pour objectif principal lascolarisation universelle de qualité.Parmi les stratégies majeuresretenues pour la mise en œuvre dece programme, on peut citernotammemt l’ implication et laresponsabilisation des populationsdans la gestion de l’école, stratégiecentrée sur la problématique del’appropriation de l’école par lescommunautés. C’est ainsi que lesComités de Gestion des

COGESUne approche participative communautaire originaleLa politique et l’administration de l’éducation ont connu, à partirdes années 1970, une évolution fulgurante à travers le monde. Lanotion de participation collective à la gestion scolaire est devenuel’un des grands thèmes de la réforme de plusieurs systèmeséducatifs.Un mouvement de décentralisation prend progressivement corpspour s’imposer comme une alternative à une gestion démocratiquedes systèmes d’éducation de par le monde.

Etablissements Scolaires (COGES)furent institués dans toutes lesécoles. Ces comités qui sontl’émanation des associations deparents d’élèves (APE, AME), desenseignants et des élèvesconstituent une sorte d’exécutif qui,en collaboration avec tous lespartenaires locaux de l’école ontpour mission de contribuer àl’amélioration de l’accès et de laqualité de l’éducation. Ils visentaussi à cultiver et promouvoir labonne gouvernance locale, à créerl’esprit d’initiative et decoresponsabilité et à instaurer uncadre de concertation permanent àtravers les assemblées généralesde village ou de quartier pour mettreen synergie tout le potentiel devolonté pour le développement del’éducation.Dans ce processus de mobilisationdes communautés pour ledéveloppement de l’école, lesactions entreprises dans le cadre dela mise en œuvre de la premièrephase du programme décennal(2003-2007) ont porté princi-palement sur un appui institutionnelapporté aux structures du ministèrede l’éducation nationale en chargede la gestion décentralisée desécoles.Elles se sont traduites parl’installation et le renforcement descapacités des membres desCOGES à travers tout le pays sur labase d’axes stratégiques deréférence en vue de parvenir à uneappropriation citoyenne duprocessus de planification et degestion des actions d’éducation àl’échelle de l’école. L’atteinte de cetobjectif est facilitée par un transfertaux COGES d’un paquet minimumde formations portant sur l’initiationà l’élection démocratique desmembres, l’initiation à la gestion et

la formation à l’élaboration,l’exécution et le suivi/évaluation duplan d’action de l’école.En effet, l ’un des élémentsfondamentaux dans la vie d’unCOGES repose sur la légitimité deses membres, c’est-à-dire sur laconfiance que les parents ont placéeen eux et sur l’engagement individuelde chacun pour la cause de l’école.D’expérience, de nombreusesorganisations communautaires ontsombré dans la léthargie parmanque de légitimité populaire deleurs membres du fait des choiximposés ou fortement suggérés parcertains leaders locaux. C’estpourquoi, le Ministère de l’EducationNationale a veil lé à ce que ladésignation des membres deCOGES passe par des électionslibres et démocratiques pour quel’unanimité puisse se créer autourdes personnes retenues, facteur demobilisation communautaire pourfaire face aux préoccupationsscolaires (Arrêté N°0024/MEB1/SGdu 10 février 2004).D’autre part, pour consolider etpérenniser l’appropriation de l’écolepar les communautés, ledéveloppement d’une nouvelleorganisation au moyen du pland’action de l’école a permis auxCOGES de mieux structurer leursactions, de rall ier, en lesresponsabilisant, le maximum deparents d’élèves tant du point de vuede l’exécution des activités que dela mobilisation des ressourcesnécessaires à la réalisation du plan.Le plan d’action de l’école est unoutil mis à la disposition descommunautés pour les aider à :i) identifier et prioriser lesproblèmes majeurs de leur école ;ii) prôner des solutions appropriéesen termes d’actions à réaliser et deressources à mobiliser;iii) responsabiliser le plus grandnombre d’acteurs de l’éducationdans la mise en œuvre du plan et decréer par là même, les conditionsd’un consensus local autour del’école.

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DOSSIER

Sur la base de ce paquet minimumde formation et s’appuyant sur lesoutils développés correspondants,les appuis des partenaires ontpermis de former l’ensemble desCOGES des régions de Tahoua etZinder et bien d’autres COGESinstallés dans les autres régions dupays courant 2003-2006.En ce moment même, unprogramme de généralisation deCOGES fonctionnels est en coursactuellement Il s’achèvera en fin2007 après avoir couvert la totalitédes COGES des six régionsrestantes.

Sur le terrain et à ce stade de leurdéveloppement, les COGESfonctionnent à des rythmes variables,selon la nature des appuis reçus etdu suivi accompagnement dont ilsont bénéficié.Ainsi, certains COGES sontcaractérisés par un niveaud’organisation, de gestion etd’initiatives avancées : les réunionssont régulières avec constitutiond’archives pour les compte rendus,les activités sont planifiées etévaluées, les justif icatifs desproduits sont archivés. Mieux, denombreuses initiatives sontimaginées pour mobiliser lesressources nécessaires aufonctionnement satisfaisant desécoles. Ces cas sont visibles là oùles fédérations de COGES au niveaudes communes se structurentprogressivement. Ceci peut être àl’actif de l’accom-pagnement deproximité de qualité dont ils ontbénéficié.Dans d’autres COGES, la mo-bilisation communautaire se fortifieet des activités sont réalisées soit àtravers un plan d’action, soit sansplan d’action structuré. La prise deconscience de leur rôle dans ledéveloppement de l’éducation deleurs enfants s’enracineprogressivement. Ce sont pourl’essentiel des COGES ayantbénéficié d’un appui ponctuel et quiont été « sevrés » en terme de suiviaccompagnement.Les actions les plus significativesréalisées dans le cadre des plansd’action des COGES touchent aussibien l’accès (recensement etprésentation aux enseignants desenfants du village en âge scolaire à

la rentrée des classes, constructiondes classes, recrutement desenseignants, etc), la qualité del’enseignement (organisation descours de remédiation et d’examensblancs, l’achats des manuels, etc),et l’amélioration de l’environnementscolaire (plantation d’arbres,construction des murs de clôture etde latrine, de logement de maîtres,etc).

Par contre, on retrouve aussi desCOGES qui n’ont jamais bénéficiéd’appui substantiel du point de vuede la formation et del’accompagnement : les organesn’ont pas été renouvelés depuis leurinstallation en 2003, les missionssont peu ou pas connues, lesréunions sont rares et les activitéscirconstancielles.Pour conduire cette réforme, le MENa mis en place un système de moni-toring qui repose essentiellement surles agents de l’Etat avec l’appuitechnique des organisations desociété civile compétentes par lacréation, en 2003, d’un service desuivi accompagnement : la Cellulede Promotion des COGES chargéeentre autres missions d’élaborer, demettre en œuvre, de coordonner etde suivre la politique de gestiondécentralisée des écoles, à traversles COGES.La concrétisation de cette politiquesur le terrain avec la généralisationdes COGES à l’ensemble desécoles du Niger et leuropérationnalité se traduisent pro-gressivement par un changementradical des mentalités descommunautés vis-à-vis del’institution scolaire. Résultat rendupossible grâce à la déterminationdes populations elles-mêmes et auxappuis financiers considérables despartenaires avec à leur tête laBanque mondiale, la Coopérationjaponaise et bien d’autres.La contribution des parents a portésur la mobilisation des ressourcesinternes (physiques, matérielles etfinancières) pour exécuter les plansd’action de l’école. A cet effet, lesparents procèdent soit à descotisations en espèces ou en nature,soit à des participations aux travauxcollectifs, soit par des opérationsponctuelles de levées à l’occasionde certaines cérémonies no-tamment la fête de Tabaski pour

lesquelles les parents consententd’offrir à l ’école les peaux demoutons immolés. Les ressourcesinternes mobilisées par les com-munautés proviennent égalementdes associations des res-sortissants du village vivant tant àl’intérieur du pays qu’à l’extérieur.

Ces contributions se composent soitd’argent liquide, soit des fournituresou manuels scolaires pour appuyerdes efforts de l’Etat qui continue àassumer ses tâches régaliennes,notamment la mise à dispositiond’enseignants et le paiement deleurs salaires, la prise en chargeles gros investissements tels lesconstructions scolaires et lesmobiliers, etc.La participation des partenairestechniques et financiers a été aussidéterminante dans les progrèsaccomplis dans cette recherche del’appropriation de l’école par lescommunautés. En effet, outre lesappuis techniques et les conseils,leur contribution financière a permisde renforcer les capacités de tousles acteurs impliqués (cadres duMEN et membres de COGES) dansla mise en œuvre la politique degestion décentralisée des écoles, deconstruire une vision de cettepolitique, de disposer des outils pourles formations, etc.

C’est donc la conjugaisonde toutes ces énergies qui a permisà notre jeune expérience de montrerdes signes encourageants dans lechangement de comportement denos populations en termed’amélioration de leur perception del’école et de son développement. Ils’installe progressivement uneculture de responsabilités partagéeset de transparence dans la gestiondu patrimoine de l’école. Il restecependant que les efforts entreprisjusque là doivent etre consolidés etpoursuivis pendant encore quelquesannées pour asseoir une véritableculture de gestion citoyenne del’école par les populations au Niger.

DAMANA ISSAKACoordonnateur national de la

Cellule de Promotion des COGESDirection Générale de l’Education

de BaseMinistère de l’Education

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DOSSIER

Problématique de la sco-larisation des filles au Niger

Selon le dernier recensementgénéral de la population et del’habitat de 2001, les femmesreprésentent 50,14% de lapopulation nigérienne; populationelle même estimée à 10.790.352habitants.Cependant, en dépit du fait que laloi 98-12 du premier juin1998,portant orientation du systèmeéducatif nigérien reconnaisse ledroit pour tous à l’éducation , sansdistinction d’âge, de sexe, d’originesociale, raciale, ethnique oureligieuse, des disparitéscaractérisent encore notre systèmeéducatif nigérien.

Parmi ces disparités, l’une desplus préoccupantes est celle quiexiste entre les sexes. En effet,pour l’enseignement du cycle debase I (enseignement primaire) ;pour l’année scolaire 2000-2001par exemple le taux brut descolarisation ( TBS ) des filles n’estque de 30% contre 45% pour lesgarçons, soit un écart de 15 points.En 2005-2006, sur un TBS nationalde 53,5%, celui des filles est de44% contre 63% pour les garçons;soit une différence de 19 points. C’est ainsi que les fi l les nereprésentent que 41% des effectifsde ce cycle d’enseignement en2005-2006.Ces indicateurs et bien d’autresencore montrent que lascolarisation des filles au Nigersouffre d’un sérieux retard;particulièrement en zone rurale. La sous scolarisation des filless’explique par des causes diversesdont :

1°) Causes économiques:

- L’utilisation des filles commemain d’œuvre ;- La pauvreté des parents(util isation des fi l les dans lestravaux domestiques, le petitcommerce, le problème d’entretiendes filles scolarisées etc.) ;

EDUCATION DE BASE

Les contraintes liées à la scolarisation des filles- Les difficultés que l’état a, àsatisfaire la demande toujourscroissante d’éducation ; - Le chômage des diplômés.

2°) causes socioculturelles :

- L’analphabétisme et l’ignorancedes parents notamment par rapportaux multiples avantages queprocure l’éducation scolaire ;- Le mariage précoce ;- Le refus de scolariser les fillesdu fait de la mauvaise interprétationdes préceptes de l’islam ;- La mauvaise perception que lescommunautés ont de l’école(déracinement, acculturation…).- La faible représentativité desfemmes aux instances de prise dedécision due à leur statut socialpeu valorisant

3°) causes institutionnelles :

- Le taux d’échecs scolaires élevéchez les filles surtout en milieurural;- Le manque de structuresd’accueil pour les fi l les dusecondaire;- La non application des textes deprotection des filles mineures ;- L’inadaptation des programmesscolaires aux besoins etaspirations des communautésainsi qu’aux réalités du milieu ;

- Les attitudes et comportementsde certains enseignants (es) vis-à-vis des élèves filles ;- L’insuffisance voire l’absence enmilieu rural de modèle de femmesayant bien réussi à l’école ;- La faible implication descommunautés dans la gestion del’école.

Au regard de cette sousreprésentativité des filles et desfemmes dans le système éducatifet compte tenu du lien étroit quiexiste entre l’éducation et ledéveloppement, les autoritésnigériennes ont engagé un certainnombre d’actions dont :* L’organisation, en 1994, d’unséminaire national sur lascolarisation des filles ;* La création, en 1996, d’une celluletechnique chargée de la promotionde la scolarisation des filles ;* L’organisation de plusieurscampagnes de sensibilisation àtravers lesquelles les com-munautés sont sensibilisées sur lebien fondé (les avantages)d’inscrire leurs filles à l’école ;* L’identification et l’éliminationdans les manuels scolaires desstéréotypes sexistes défavorablesaux filles ;

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* L’organisation d’ateliers deformation sur l’approche genre àl’intention des encadreurs desEcoles Normales ;* La création en l’an 2000 d’uneDirection Nationale chargée de laPromotion de la Scolarisation desFilles.* L’élaboration d’un ProgrammeDécennal de Développement del’Education (PDDE) ayant en sonsein une sous composante visantla promotion de la scolarisationdes filles.

II Les stratégies utilisées pourla mise en œuvre de la souscomposante promotion de lascolarisation des filles du PDDE.

A l’issue de l’analyse du problème,les principales stratégies utiliséessont :- Une plus grande mobilisationsociale en faveur de la scolarisationdes fi l les par des actions desensibilisation de proximité et deplaidoyer en direction desdécideurs ;- La valorisation d’une approcheparticipative avec une forteimplication des communautésdans la gestion de l’école (plansd’action locaux des COGESfavorisant la scolarisation des filles,appui aux AME etc.) ;- La mise en place de mesuresincitatives en faveur des élèvesfil les (attribution de prixd’excellence et d’encouragementaux meilleures élèves filles ; appuien fournitures scolaires etc.);- Le renforcement des capacités àtravers des appuis institutionnelsaux structures centrales etdéconcentrées ayant en charge lapromotion de la scolarisation desfilles ;- Une meilleure coordination desinterventions en vue d’une plusgrande synergie d’actions entre lesacteurs intervenant dans ledomaine.

Ces stratégies ont été traduites enun certain nombre d’actionsspécifiques favorisant la promotionde la scolarisation des fi l les.(sensibilisation des communautéset plaidoyer au niveau desdécideurs et des PTF, élaborationet mise en œuvre des plans

d’action locaux (PAL) en faveur dela scolarisation des filles …)Ces actions entreprises pourpromouvoir la scolarisation desfilles ont commencé à produire desrésultats assez palpables, mêmesi ceux-là restent en deçà desattentes. En effet :- Au plan national le TBS des fillespar exemple a connu ces 5dernières années (2001 - 2005) unaccroissement de 13,4 points depourcentage contre 7,4 points depourcentage les cinq annéesprécédentes (1996 – 2000).

- La proportion des filles par rapportaux effectifs des élèves est passéede 38,56 % en 2000-2001 à 40,8en 2004-2005 ;

- Dans les zones ayant bénéficiéd’interventions spécifiques enfaveur de la scolarisation des fillespar exemple, les résultatsenregistrés sont beaucoup plusimportants puisque la proportiondes filles atteint dans certains cas45 à 50% pour les nouveauxrecrutements en 1ère année (CI) etce même en milieu rural ;

- Une meilleure prise deconscience des parents se fait de

DOSSIER

5.2 Situation de la proportion des filles Tableau N° : Evolution de la proportion des filles par Région (en %) Rappelons que la proportion des filles exprime le rapport entre l’effectif des filles scolarisées et l’ensemble des élèves de ce cycle dans l’accès à l’éducation.

Région

2000-2001

2004-2005 Taux de progression moyen annuel

Agadez 43,27 45,4 0,42 Diffa 44,07 45,5 0,28

Dosso 36,76 39,4 0,52 Maradi 33,45 37,4 0,79 Niamey 49,05 49,1 0,01 Tahoua 32,17 34 0,36 Tillabéry 43,50 44,2 0,14 Zinder 39,51 42,1 0,51

Ensemble Pays 38,56 40,8 0,44

5.1 Situation des TBS

2000-2001 2004-2005 Région G F E G F E Agadez 49,4 37,9 11,5 52 43 9 Diffa 35,9 28,5 7,4 48 40 8 Dosso 53 31 22 71 47 24 Maradi 44,8 23,9 20,9 69 41 28 Niamey 99,3 95,7 3,6 102 99 3 Tahoua 43,6 20,8 22,8 64 33 31 Tillabéry 38 29,4 8,6 52 41 11 Zinder 30,9 20,3 10,6 48 35 13 Ensemble Pays 45 29,6 15,4 62 43 19

III Evolution de quelques indicateurs et des disparités y relatives

plus en plus sentir en faveur de lascolarisation des filles.

IV Les difficultés rencontréesdans la mise en œuvre desactivités programmées

Au rang des difficultés rencontrées,on peut noter principalement :- la persistance des pesanteurssocioculturelles dans certainsmilieux ;- les difficultés économiquespersistantes qui font quel’éducation n’est pas toujoursperçue commun une grande prioritéau regard des autres besoinsfondamentaux de base ;- le caractère trop limité dans letemps et dans l’espace desinterventions spécifiques favorisantl’éducation des fi l les et desfemmes.- L’insuffisance des ressourcesallouées au domaine.- Le problème de coordination desdifférentes interventions.

Mme Boubacar SaadatouDirection générale de

l’enseignement de base, directionde la promotion de la

scolarisation des filles

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EDUCATION POUR TOUS

Le fast track initiative ou initiative dedéveloppement accéléré de l’éducation

77 millions d’enfantsdemeurent encoreaujourd’hui nonscolarisés, dont 38millions en Afriqueau Sud du Sahara

DOSSIER

L’Initiative EFA Fast Track estun partenariat global, bâtiautour d’un principe et d’unconsensus, selon lesquels lespartenaires s’engagent àfournir de manière coordonnéeun appui financier et techniquecroissant, de manièretransparente et prédictible pourla mise en œuvre de plansnationaux de développementde l’éducation de base jugéscrédibles. Autrement dit, ladisponibilité de ressourcesfinancières ne peut plus êtreconsidérée comme unecontrainte à l’exécution de toutprogramme sectoriel considérécomme efficace, pertinent etsoutenable.Aujourd’hui, 33 pays en Afriqueau Sud du Sahara participent àl’Initiative Accélérée d’Edu-cation pour tous. L’atteinte dela scolarisation universelleavant 2015, un des objectifs deDéveloppement du Millénaire,reste le point de mire.Au cours des cinq dernièresannées, environ 23 millionsd’enfants, qui antérieurementn’auraient pas eu accès àl’éducation, ont été inscrits àl’enseignement primaire.Cependant, à cette date, il y a

La Banque mondiale est un des partenaires clefs del’Initiative pour la mise en œuvre accélérée del’Education pour tous, dont elle abrite le Secrétariat ausein de son siège, à Washington. Plus communémentappelée EFA Fast Track, l’Initiative est le résultat d’unengagement encore plus fort de la communautéinternationale, depuis la Conférence mondiale surl’Education tenue en 2000, en faveur de l’accèsuniversel à l’Education. Depuis cette date, la Banquemondiale a plus que triplé ses financements pourl’éducation qui sont passés de 728 millions de dollarsen 2000 à près de 2,5 milliards de dollars en 2006.

encore 77 millions d’enfants quine vont pas à l’école, dont 38millions en Afrique au Sud duSahara. Le défi à relever pourassurer une éducation dequalité à tous ces enfants estconsidérable. A titre d’exemple,il faut recruter environ 1,6millions d’ensei-gnantssupplémentaires en Afriquesubsaharienne pour lesbesoins d’éducation pour tous.

L’expérience nigérienne

Grâce aux efforts conjugués duGouvernement, qui consacreune part importante de sonbudget national et despartenaires techniques etfinanciers, le système éducatifnigérien a connu une expansionsignificative ces dernièresannées. Il a expérimentéplusieurs initiatives et réformesdont l’option pour une nouvellepolitique de recrutement, derémunération et de gestion desenseignants.

Ces réformes expliquent ledéveloppement récent dusystème. En introduisant la

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DOSSIER

contractualisation commemode d’embauche desenseignants, le Niger s’est dotéd’une politique nouvelle luipermettant de faire face, à uncoût raisonnable et tout casplus soutenable, à la demandepressante de scolarisation deses enfants.

Comme résultat, le nombre denouveaux enseignants recrutésest passé par an de 250 avant2000, à 2500 - 3000 depuislors. Ainsi, les 16.000 nouveauxensei-gnants contractuels ontplus que doublé «le stock»d’enseignants et ont permis ausystème d’avoir une massesalariale plus conforme à sesmoyens et donné au pays lesmoyens de faire des avancéessur un axe fondamental -l’accès universel- de sapolitique éducative.

Ce recrutement accéléréd’enseignants a eu en effet pourconséquence de permettre undoublement des effectifsscolaires qui sont ainsi passésde 530.000 à 1.100.000 enfants; ce qui correspond à un tauxd’accroissement annuel de16,6%. Les enfants du monderural ont été les grandsbénéficiaires de cette initiativeavec un taux de recrutementqui est passé de 38% à 51%entre 2002 et 2005.

Dans la même période, il a éténoté que le taux d’achèvementdu primaire est passé de 26%en 2002 à 40% en 2005. Alorsque l’assistance extérieure atriplé, passant de 10 millions dedollars à 39 millions de dollarspar an, depuis que le Niger asouscrit au Fast Track Initiativeen 2002. Dans ce cadre, lespartenaires ont fait des progrèsremarquables, en coordonnantleurs moyens d’interventions et

en adoptant les mêmesindicateurs de mesure deperformance du système.

Au plan sectoriel, le gou-vernement est en train des’attaquer aussi aux défiscomme le décalage du tauxd’achèvement des filles parrapport aux garçons, enintroduisant des traitementsspécifiques et en essayantd’améliorer le fonctionnementde l’école avec la mise en placede Comités de Gestion desEtablissements Scolaires(COGES). Ces Comitésfavorisent l’appropriation del’école par les communautés etde nouveaux outils deperformance comme la miseen place d’un système demonitoring chargé du suivi et del’accompagnement desCOGES, notamment encomparant les ressourcesdisponibles et les résultatsobtenus dans chaque école.

Ibrahim Cheick DiopAvec la contribution de

Angela BekkersEducation for All Fast Track

InitiativeWashington

Mallory Saleson,Senior Communications

Officer, South Africa Country Office

Pour plus d’informations :Fast Track Initiativewww.fasttrackinitiative.org/World Bank EfA Fast-TrackInitiative:web.worldbank.org/WBSITE/E X T E R N A L / T O P I C S /EXTEDUCATIO

Le recrutementaccéléré

d’enseignants a euen effet pour

conséquence depermettre un

doublement deseffectifs scolaires quisont ainsi passés de530.000 à 1.100.000

enfants

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DOSSIER

contre le SIDA, le Ministère de l’Educationde base, le Ministère des EnseignementsSecondaire et Supérieur, de la Recherche etde la Technologie, la GTZ-EDUSIDA se sontmis ensemble pour élaborer un programmede qualification des acteurs de l’éducationpour l’enseignement des IST/VIH/SIDA/SIDA.A cet égard, des modules et des supportsde communication ont été ou sont en voied’être élaborés pour la formation desformateurs des écoles primaires, desétablissements secondaires et des centresd’alphabétisation.

‘’L’arrêt de la propagation du VIH/SIDA parl’inversion de la tendance actuelle’’ est unobjectif de développement du millénaire relatifau combat contre le SIDA, le paludisme etbien d’autres maladies…Plus tôt la sensibilisation est faite, plusrapidement le changement de comportementest profond. L’école, lieu d’apprentissage etde préparation à la vie citoyenne, est doncl’endroit le plus indiqué pour apprendre auxenfants à se familiariser avec les gestes quisauvent. C’est dans ce cadre et sous l’égidede la Coordination Intersectorielle de Lutte

Le Sida à l’école

Depuis 1998, le VIH/SIDA estdevenu l’une des premières causesde décès en Afrique subsaharienneet la quatrième dans le mondeentier. L’épidémie est en train decompromettre les acquis descinquante dernières années,notamment l’augmentation de lasurvie infantile, et l’espérance devie à la naissance. Tous lessystèmes sont durement touchéset les familles ainsi que lescommunautés sont sollicitées àl’extrême pour affronter l’épidémie.Dans de nombreux pays,l’épidémie a eu un impact négatifsur le système éducatif avec desenseignants malades, absents oudécédés et une augmentation dunombre d’enfants orphelins qui ontdes chances limitées d’accéder àl’école.Au Niger, le faible niveau de laprévalence dans la populationgénérale est un facteur favorable.Cette prévalence qui est estiméeà 0.7% (15-49 ans) varie de 0.4%chez les jeunes de 15 à 24 ans etavec l’hypothèse que le nombred’enseignants du primaireséropositifs serait relativementbas. Ainsi, pour éviter d’avoir unavenir incertain dans le secteur, leMinistère de l’Education nationale,avec l’appui de plusieurs par-tenaires au développement, aélaboré un programme d’inter-vention en milieu scolaire, portantsur le renforcement des capacités,la sensibilisation des acteurs,l’introduction du VIH dans lesmodules d’enseignement et la

formation des enseignants àl’utilisation des modules à traversles sessions des Cellulesd’Animation Pédagogiques(CAPED). En complément à cesefforts, le secteur vient de se doterd’une nouvelle stratégie basée surtrois volets : (i) La formation desacteurs à tous les niveaux avec latechnique de formation par lespairs ; (ii) La mise à disposition dela documentation adéquate sur lapandémie et ; (iii) Le suivi desactivités sur le terrain. L’objectif viséest de doter tous les acteurs deconnaissances leur permettantd’interagir facilement sur le terraindans le domaine de la préventiondes IST/VIH/SIDA à l’école.

La stratégie se fonde sur unsystème de formation et de suividéjà conçu et expérimenté dans 17établissements à Tahoua, Tillaberyet Agadez, et qui a donné desrésultats prometteurs danscertaines régions du Niger. Il s’agitdonc de tirer profit desenseignements de cette phase testdans une perspective degénéralisation.

Le programme comporte desmodules et des supports decommunication qui sont ou en voied’être élaborés pour la formationdes formateurs des écolesprimaires, des établissementssecondaires et des centresd’alphabétisation. Tout le matérielpédagogique (module, guide etprogramme) ainsi élaboré, testé et

validé devrait permettre d’étofferl’existant en vue de faire de ceprogramme un cadre national deréférence dans la lutte contre lesIST/VIH/SIDA. L’enseignementdéveloppé cible les élèves du cycleprimaire dès la maternelle, avecdes thèmes adaptés aux différentsniveaux et à l’environnementculturel cible. Le matérielpédagogique util isé fait ainsirecours à des techniquesmodernes de communication avecl’util isation de supportsscriptovisuels (affiches, affichettes,cassettes), de communicationinterpersonnelle (jeux de rôle,sketchs…) et de supports àcaractère participatif.

Le document du programme ainsiélaboré, dont le montant global estactuellement estimé à près de 800millions de dollars, sera soumis aufinancement des partenaires et del’Etat.La mise en œuvre interviendra aufur et à mesure de la mobilisationdes financements. Le projet delutte contre les IST/VIH/SIDAfinancé par la Banque mondialecontinuera à être un despartenaires qui soutiendra l’effort dusecteur vers la consolidation de saréponse de prévention pourstabiliser l’impact de la pandémiedans le système éducatif et pardevers lui dans la population engénérale.

Djibrilla KaramokoSpécialiste en Santé

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ECONOMIE

La mesure du déficitbudgétaire

Le solde budgétaire se mesurecomme la différence entre lesrecettes de l’État (droits dedouane, recettes fiscales) et lesdépenses (hors emprunt) aucours d’une année.Si ce solde est négatif, on parlealors de déficit budgétaire. Iléquivaut dans le cas du Nigerau besoin de financement del’État. Il détermine le niveau desressources extérieures (et dansune moindre mesure,intérieures) que le pays doitrechercher pour boucler sonbudget de l’année t + 1. Tantque ce besoin de financementn’est pas couvert, unprogramme économique etfinancier ne peut être concluavec les institutions de BrettonWoods. Les discussions avecces institutions, portentglobalement sur ladétermination d’un niveau dedéficit qui soit finançable (ce quisuppose une baisse decertaines dépenses et/ou uneaugmentation des recettes del’Etat).

Au Niger, le déficit budgétaire sedifférencie du déficit public, caril n’englobe pas le solde des

Comprendre le déficit budgétaireet son financement

recettes et des dépenses descollectivités territoriales et de laSécurité sociale, mais il tientcompte des subventionsaccordées par l’Etat à cesentités.

Le financement du déficitbudgétaire

Pour financer son déficit, l’Etatpeut recourir au moins à cinq(5) types de mécanisme:

(i) créer de la monnaie, à traversla banque centrale (BCEAO,dans le cas du Niger), mais lapolitique monétaire du pays estdéfinie dans le cadre del’UEMOA et interdit aux Etatsmembres de recourir à ce typede financement qui a pourrisque majeur de créer l’inflationsi le surplus de monnaie necorrespond pas à uneaugmentation de la productiondans le pays;(ii) s’endetter auprès desinstitutions financières (FMI, BM,BAD, banques commerciales,etc.) ou autres Etats : le risqueassocié à ce type definancement est l’endettementqui peut être excessif et entamerla capacité de remboursementde l’Etat (sa solvabilité) maisaussi l imiter la marge de

manœuvre de l’Etat pourfinancer des dépenses socialeset/ou productives (voir lesquestions d’allégement de ladette des pays endéveloppement);(ii i) émettre des obligationsd’Etat (exemple, Bons du Trésorqui sont des emprunts de courtterme) ;(iv) accumuler des arriérés depaiement : cette méthode a étélargement util isée dans lesannées 90 avec ses corollairesd’arriérés de paiements dus auxfournisseurs de l’Etat, auxsalariés et aux créanciersbilatéraux et multilatéraux(arriérés de paiement de ladette externe).Les accords régionaux et lesengagements du Niger dans lecadre des pro-grammesmacroéconomiques conclusavec le FMI et la Banquemondiale notamment nepermettent plus de recourir àcette pratique ; et(v) les pays pauvres peuventbénéficier d’aides nonremboursables ( dons) auprèsdes bilatéraux et mêmed’institutions multilatérales(depuis IDA 14, la Banquemondiale accorde des dons àdes pays qui sont dans unesituation d’endettementinsoutenable).

L’appartenance du Niger àl’UEMOA lui impose le respectd’une discipline économique etbudgétaire, traduite par lescritères de convergence établisdans le cadre du Pacte deConvergence, de Stabilité, deCroissance et de Solidaritéadopté par la conférence desChefs d’Etat de l’UEMOA endécembre 1999.

Amadou IBRAHIM Economiste

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ECONOMIE

1. Le financement du bassin du fleuveNiger est-il l’amorce d’un intérêtnouveau pour les projets à caractèrerégional en Afrique ?Si tel est le cas, à quoi correspondcette nouvelle stratégie ?

En fait, le programme du Bassin du Nigerfait partie des programmes initiés sousIDA 13 et étendus à IDA 14, que noussupportons pour encourager l’intégrationrégionale. Cette stratégie n’est donc pastout à fait nouvelle. A titre d’exemple, jepeux vous citer le Pool Energie de l’Afriquede l’Ouest (WAPP/CEDEAO), leProgramme de Transport de l’AfriqueCentrale, Inga 1 et Inga 2, etc…Ces programmes permettent de trouverune solution aux contraintes à lacroissance qui vont au delà desfrontières d’un pays et qui requièrent uneapproche sous régionale pour améliorerla compétitivité de l’Afrique. Ce sont làdes éléments centraux du Plan d’Actionpour l’Afrique.Nos financements en direction de cesprogrammes ont atteint un niveau quiavoisine les 2 milliards de dollars et nousespérons l’augmenter sous IDA 15.

Par ailleurs, en référence à une de nospréoccupations au plan régional, ce genrede programme s’adapte bien au typed’intervention que nous serons amenésà préconiser dans le cadre de la luttecontre les effets du changementclimatique en Afrique.A ce propos, la tendance actuelle à ladiminution des pluies dans la zonesahélienne et à leur augmentation enAfrique de l’Est, n’est pas sansconséquences sur l’agriculture, l’énergieet l’environnement. C’est bien là unesituation qui, si l’on veut réduire l’impactdu phénomène, requiert des actionscoordonnées sur un ensemble de pays.Au demeurant, l ’un des résultatsescomptés du programme du Bassin duNiger est d’atténuer les possibles impactsnégatifs du changement climatique surl’agriculture.

2. Les pays Africains en particulier,ont un besoin croissant en matièred’investissement, pour des besoinsde développement et pour se donnerune chance d’atteindre les OMD.Avec IDA 15 doit-on s’attendre à unaccroissement des investissements dela Banque Mondiale en faveur despays en développement ?

L’IDA demeure la meilleure source definancement pour le développement despays les moins avancés dans la mesure

3 QUESTIONS À NILS TCHEYANDirecteur des Opérations et Stratégies de la Banque Mondiale

où elle entend d’abord apporter uneréponse aux stratégies nationales dedéveloppement. Avec beaucoup deflexibilité dans l’utilisation des fonds.D’autre part l’ÍDA offre aux paysbénéficiaires une confiance fiduciaireessentielle. Enfin l’expertise acquise parIDA à travers le monde, en matière dedéveloppement, apporte dans lesinterventions de l’IDA, une valeur ajoutéequi profite aux bénéficiaires.Cela dit, il faut reconnaître que l’ambiance,au plan international, pour l’aide audéveloppement est difficile. Par exemple,l’augmentation de l’aide pour l’Afriqueproclamée à la Conférence des bailleursde fonds de Gleneagles (GrandeBretagne) n’est toujours pas effective etles contraintes budgétaires des paysdéveloppés risquent d’être un facteurlimitant pour l’allocation des fonds IDA.Il faut également tenir compte du fait qu’ily’a beaucoup de compétitions pour cesressources notamment à travers desinstruments qui font des interventionsspécialisées comme le Fonds Global

contre le SIDA et qui, aux yeux despoliticiens ont un pouvoir plus attractif.Il revient donc à chacun de nous de mettreen exergue les avantages comparatifs del’IDA afin d’impulser une plus grandemobilisation des fonds.Cela dit, les négociations sur IDA 15 quiont déjà commencé laissent plutôtenvisager une augmentation substantielledes ressources par rapport à IDA 14. Dece point de vue, les premièresconcertations ont été encourageantes .

3. Avec l’émergence de nouveauxpays qui ont une capacitéd’investissement capable de tenir lacomparaison avec la BanqueMondiale, quelle sera l’influence decette nouvelle situation sur le futurde la Banque Mondiale ?

Le fait que de nouveaux pays soient trèsactifs en Afrique est en soi une bonnechose et nous nous félicitons de leurprésence. La Chine en particulier attirebeaucoup l’attention du fait de saprésence active et très visible. Nousavons initié un dialogue avec la Chine pourtravailler de concert afin d’aider à assurerà l’Afrique une aide de qualité.Nous pouvons également apprendre del’expérience chinoise qui a des leçons àdonner à l’Afrique en matière dedéveloppement. Aussi, nous avons pourobjectif d’être une institution du savoir,qui supporte la coopération sud-sud enAfrique, avec l’espoir que cet appuipuisse effectivement aider l’Afrique àatteindre les objectifs du millénaire et sesaspirations au développement.

Propos recueillis parIbrahim Cheik Diop

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ECONOMIEFRANÇOIS BOURGUIGNON, ÉCONOMISTE EN CHEF ET PREMIER VICE-PRÉSIDENT DE LA BANQUE MONDIALE

“Le monde a besoin de la Banque mondiale’’La crise de direction sansprécédent que vient de traverserla Banque mondiale s’estfinalement résolue par l’annoncedu départ de Paul Wolfowitz etson prochain remplacement parRobert Zoellick. Mais ses effetsdans l’opinion seront peut êtreplus profonds qu’il n’y paraît.Plusieurs commentateurs ont eneffet profité de cette crise pourmettre en cause la pertinence del’institution elle même dans unmonde où la croissance rapidedes économies en développementet des marchés financiersrendrait obsolètes sonintervention et sa capacité definancement.Une telle critique témoigne d’uneméconnaissance du rôle de laBanque dans l’éradication de lapauvreté mondiale. Elle révèle aussiune certaine incompréhension desmécanismes du développement,notamment une confusion entrefacilité de financement, croissanceéconomique et réduction de lapauvreté. Certes, la croissanceéconomique du monde en déve-loppement s’est considérablementaccélérée. Mais la croissance n’estpas le seul facteur de réduction dela pauvreté. De fait, son effet à moyenterme sur la pauvreté diffèreénormément selon les pays. Danscertains pays à croissance rapide,comme la Chine, la pauvreté reculerapidement, tandis que dansd’autres, le progrès est lent, commecela semble être le cas en Indedepuis une dizaine d’années. Dansd’autres encore, la pauvreté s’estaggravée malgré la croissance. Il fautégalement prendre en compte lesaspects non monétaires de lapauvreté - accès limité à l’éducation,la santé et diverses infrastructures,ou encore sous-emploi et exclusionsociale. Leur éradication ne découlepas automatiquement de lacroissance économique, alorsmême qu’elle en est un facteurdéterminant sur longue période.Enfin, le temps importe. En accordavec les tendances actuelles, lemonde compterait encore environ2 mill iards d’êtres humainssubsistant avec moins de deuxdollars par jour en 2030, dont plusde 800 millions en Chine et en Inde,malgré la croissance rapide de cesdeux pays. La Banque mondiale prête aux Étatssouverains à deux « guichets »

distincts. Grâce à la qualité de sapropre signature sur les marchésfinanciers internationaux, la BIRD,Banque internationale pour lareconstruction et le développement,offre des prêts aux pays à revenuintermédiaire à des taux inférieurs àce qu’ils peuvent obtenir sur lemarché. L’Association internationaledu développement, AID, accorde, elle,des prêts à taux nul ou des dons auxpays à faible revenu sans accès auxmarchés financiers. Les doutesexprimés envers la pertinence de laBanque concernent la BIRD plutôtque l’AID, qui opère davantagecomme une agence d’aide audéveloppement - dont lareconstitution des ressources,actuellement en cours denégociation, est absolumentcruciale pour l’architecture mondialede l’aide au développement. Ceux qui affirment que la BIRD n’aurabientôt plus de rôle à jouer dans lespays à revenu intermédiaire fontvaloir que les « économies »réalisées par les pays qui obtiennentde la BIRD des prêts moins onéreuxque sur le marché sontcontrebalancées par les « coûts »supplémentaires associés auxopérations avec la Banque. Dans lemonde actuel où la croissanceéconomique fait diminuer les primesde risque et où l’ intermédiationfinancière devient chaque jour plusefficace, l’avantage de la BIRD nepourrait alors que s’amenuiser et lademande de financement quis’adresse à elle devrait se tarirrapidement.Cela ne semble pas être le cas,même à un moment où les liquiditésmondiales sont particulièrementabondantes. Les pays à revenuintermédiaire continuent de solliciterde nouveaux prêts de la BIRD, ycompris la Chine, dont les réservesse chiffrent à plus de 1 000 milliardsde dollars, ou certains membresrécents de l’Union européennemalgré leur accès à de nouvelles

sources de financement. Si ces payscontinuent d’emprunter à la Banquemondiale, ce n’est pas seulement àcause de conditions favorables,mais surtout parce qu’ils savent quela réduction de la pauvreté exige plusque des capitaux et de la croissance.En même temps que dufinancement, i ls recherchent unsavoir-faire dans la conception, lamise en oeuvre et le suivi deprogrammes ambitieux dedéveloppement dans des domainesaussi divers que les servicessociaux, les infrastructureséconomiques et sociales, la créationd’un climat des affaires propice àl’ investissement privé oul’amélioration des systèmes degouvernance. Grâce à un savoir-faireet une expérience inhérents à laportée mondiale de son action, laBanque mondiale est en mesure derépondre efficacement à cettedemande extra-financière. Les résultats témoignent de cetteefficacité. Des millions d’agriculteurschinois ont vu s’accroître leursrendements grâce aux projets de laBanque mondiale sur le plateau deLoess et dans le bassin de Tarim.En Indonésie, le programme dedéveloppement de Kecamatan apermis d’améliorer la gouvernanceet les niveaux de vie dans la moitiéla plus pauvre des vil lages. EnBosnie, 200 000 emplois ont étécréés et/ou préservés grâce aumicrocrédit. Au Brésil, le programmeBolsa Familia a diminué laproportion d’enfants de 7 à 14 ansnon scolarisés de 20 % à 5 %.Fondamentalement, la capacité quepossède la Banque d’all ierfinancement, expertise et expériencemondiale lui permet de jouer un rôleunique dans le développement despays les plus pauvres comme deséconomies dites « émergentes ». La Banque doit-elle changer ?Évidemment. Le monde ne cessed’évoluer, les défis auxquels sontconfrontés les pays endéveloppement aussi, qu’ils soientnationaux ou mondiaux, comme laredoutable menace duréchauffement climatique. Pendantlongtemps encore, le monde aurabesoin d’une institution dont le modeunique de fonctionnement peut aiderà surmonter les multiples obstaclesà l’éradication définitive de lapauvreté.

Publié le 05 juin 2007dans Le Figaro

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A SUIVRE...3 nouveaux financements du Niger approuvés parle Conseil d’Administration de la Banque mondiale· 500 millions de dollars pour lamise en valeur des ressourcesen eau et des écosystèmes duBassin du Niger

Approuvé le 3 juillet dernier, ce prêtest destiné à appuyer la mise envaleur du bassin du Niger.Il est divisé en deux phases étaléessur douze ans. La première phase(5 ans) concernera les 5 paystraversés par le cours majeur dufleuve qui bénéficieront d’unfinancement IDA de 186 millions dedollars repartis de la manièresuivante :- 9 millions de dollars pour le Bénin;- 18 millions de dollars pour le Mali;- 135 millions de dollars pour leNigériaEt de 2 dons de :- 9 millions de dollars pour la Guinée;- 15 millions de dollars pour leNiger.

DPL and PRODEM signing ceremonyFollowing the recent approval of the two projects by the Board, Friday 29 June 2007, Niger Minister of Finances, Ali Lamine Zeneand World Bank Country Manager, Ousmane Diagana, signed two Financing Agreements related to: (i) Second Rural and SocialReform Operation; and (ii) the Multi-Sector demographic project.

La deuxième phase inclura quatreautres pays riverains, à savoir leBurkina Faso, le Cameroun, leTchad et la Côte d’Ivoire.

· 10 millions de dollars pour leprojet multisectorieldémographique

Approuvé le 19 juin dernier, ce donde près de 5 milliards de francsCFA vise à appuyer leGouvernement du Niger dans lamise en œuvre de la DéclarationGénérale en matière de Politiquede la Population (DGPP), deconcevoir et de mettre en œuvre unprogramme national multisectorielde population et d’augmenter lasensibilisation de la populationnigérienne sur les questions de lapopulation et de santé de lareproduction.La population du Niger, qui étaitestimée en 2006 à 13 millions,s’accroît à un rythme annuel de3,3% (un des taux le plus élevé du

monde), alors que le revenunational brut par tête d’habitant estde seulement 210 dollars.

· 50 millions de dollars pour ledeuxième Appui aux Réformespour le Développement rural etles Secteurs Sociaux (RSRC-2).

Approuvé le 19 Juin dernier, ce donde près de 25 milliards de francsCFA vient en appui augouvernement pour l’aider àsurmonter les contraintespolitiques et les goulotsd’étranglement institutionnels auniveau de la gestion du secteurpublic, de l’agriculture, dudéveloppement rural, de la santé,de l’éducation et de la croissancedémographique.Ce don vise à améliorer laprestation des services dans dessecteurs prioritaires tout engarantissant une gestion adéquatedes dépenses publiques.

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ECONOMIEATELIER DE FORMATION DES DÉPUTÉS NATIONAUXFaire comprendre l’initiative biocarbone du PAC

Le Secrétariat Exécutif du ConseilNational de l’Environnement pour unDéveloppement Durable (SE/CNEDD)a, en collaboration avec le Programmed’Actions Communautaires (PAC),organisé le 23 avril dernier dansl’hémicycle de l’Assemblée Nationale,un atelier d’information et desensibilisation sur la Conventioncadre des Nations Unies sur lesChangements climatiques (CCNUCC),le protocole de Kyoto et l’Initiativebiocarbone du PAC. Cet atelier aconcerné les députés nationaux et lesconseillers techniques au cabinet duPremier Ministre.

Il a été marqué par deux interventions: la première, faite par le SecrétaireExécutif du SE/CNEDD, Mr HassaneSaley, a porté sur la Convention cadredes Nations Unies sur lesChangements climatiques (CCNUCC)et le Mécanisme pour unDéveloppement Propre (MDP) duProtocole de Kyoto.La deuxième communication,présentée par le Spécialiste desquestions environnementales duPAC, Mr Amadou Souley, a, elle, portésur l’Initiative biocarbone duprogramme. Cette communications’est articulée autour des pointssuivants :- La conformité de l’Initiativebiocarbone par rapport aux objectifsde développement durable, auxpolitiques, lois et règlements du Nigeret de la Banque Mondiale ;- les objectifs de l’Initiativebiocarbone du PAC qui sontessentiellement la plantation de 21 000hectares en quatre ans, laréhabilitation des terres dégradées, lavente de la gomme arabique, lesproductions intercalaires dans les

plantations et la vente des créditsdues à la séquestration du carbone ;- la conformité de l’initiativebiocarbone par rapport aux objectifsde développement durable, auxpolitiques, lois et règlements du Nigeret de la Banque Mondiale ;- la signification du FondsBiocarbone;- le mécanisme de transaction descrédits de réduction d’émission ;- le processus de la séquestration ducarbone par les arbres basé sur laphotosynthèse ;- les conditions d’éligibilité des sites;- le potentiel de production de gommeau Niger en terme de bassin deproduction, superficie couverte,niveau de production et l’importancedu marché international ;- les transactions du fonds biocarbonepar rapport à la vente et à l’achat descrédits carbones ;- les différentes activités réaliséesnotamment le document du volet, lademande de don, la lettred’endossement, les études entrantdans la préparation du PDD (ProjectDocument Design), l’appui auxcommunautés à travers l’ICRISAT, lamise en place des pépinières, dessemences fournies par l’ICRISAT, lerenfoncement des capacités desacteurs concernés, la plantation de 3720 hectares en 2006 et la productiondes plants pour la campagne 2007.

A l’issue des exposés, les députésnationaux ont posé des questionsauxquelles des réponses claires ontété données. Les parlementaires sesont par ailleurs félicités du fait quele Niger soit l’un des premiers paysen Afrique à mettre en œuvre latransaction commerciale du gazcarbonique. Ils ont enfin souhaité quece genre d’atelier soit organisérégulièrement à l’intention desinstances décisionnelles afin depermettre une compréhensionsoutenue de la question relative auxchangements climatiques quiconstituent un sujet d’actualité.

Abdoul Aziz Harouna NiandouAssistant au spécialiste des

questions environnementales CCN/PAC NIGER

Le Niger est l’un despremiers pays enAfrique à mettre enœuvre la transactioncommerciale du gazcarbonique

Pépinière communautaire dans la grappe de Chéri (région de Diffa)

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FOCUS

Le Centre d’information pour lepublic (CIP) de la mission résidentede la Banque mondiale au Nigers’ouvre davantage aux usagers.Pour y accéder, plus besoindésormais de passer par laréception après avoir franchi leposte de contrôle, à l’entrée de laBanque.Cette polit ique d’ouverture etd’autonomie du centre vise àdonner plus de visibil ité à laBanque mondiale, à travers sesressources bibliographiques, sessites, mais également une masseimportante de rapports sur lesactivités que mène la Banque dansles différents pays où elle intervient.

En terme de ressourcesbibliographiques, le centre disposed’ouvrages traitant de thèmesaussi variés que divers : Agricultureet développement Rural ; Banquefinance et investissement ; BanqueMondiale (généralités) ; Commerce; Conflit, post conflit et paix ;Culture et développement ; Déve-loppement communautaire ;Développement communautaire etHabitat ; Eau et Assainissement ;Economie ; Education et formation; Energie, Mine et industrie ;Environnement ; Genre ;Gouvernance ; Information,Informatique et télécommunication(ICT) ; Infrastructures, transports,

LE PICUn portail d’information sur la Banque mondiale

développement urbain ; Lois etjustice ; Réduction de la pauvreté ;Santé Nutrition et population ;Secteur Privé ; Secteur Public ;Travail ; Tourisme etDéveloppement, etc. Outre cettefoisonnante documentation, lecentre, dont l’accès comme lesprestations sont gratuits, offreaussi à ses usagers la possibilitéde faire des recherches en ligne, àtravers sa connexion Internet.

Base de données

La Banque mondiale dispose detrois bases de données en ligned’accès libre et gratuit au profit deses centres publics d’information(CPI).

Indicateurs sur leDéveloppementdans le monde

C’est la principale source dedonnées statistiques surl’économie globale. Elle contientdes données concernant plus de630 indicateurs de développementà partir de 1960, et ce pour plus de220 pays et groupes de pays. Lesdonnées incluent les indicateurssociaux, économiques, financiers,environnementaux et autres. Labase de données est conviviale etfacile à utiliser.

Indicateurs sur le financementdu développement

Ce volet contient des donnéesstatistiques pour plus de 147 payset groupes de pays. La base dedonnées comprend des indicateurssur la dette extérieure, les fluxfinanciers, les principaux agrégatséconomiques, les ratios clés de ladette ainsi que la composition dela monnaie agrégats économiques,les ratios clés de la dette et lesprojections des services de ladette. La base de données estconviviale, intuitive et facile àutiliser.

La bibliothèque électroniquede la Banque mondiale

C’est un portail électronic quipermet l’accès au texte intégraldes publications et rapports de laBanque mondiale. C’est une basede données de 1400 titres publiésrécemment par la Banque mondialeet 2000 papiers de recherche, tousanalyses et indexes. La base dedonnées est alimentée chaque foisqu’un nouveau titre ou papier derecherche est publié.

En dehors de la diffusion del’information sociale et économiquesur le développement, le centre, quireste attentif aux requêtes desusagers, organise également desformations à des groupes cibléssur l’accès aux différents sites etdonnées statistiques du groupe dela Banque mondiale. Par ailleurs,il encourage des événements etencourage des échanges d’idéesthématiques sur le développement.

Paul Dossou Yovo

Pour plus d’informations,contacter :

Paul Dossou Yovo, responsabledu PIC

Cel : (00227) 96 17 05 91E-mail :

[email protected] Ibrahim cheik Diop,

spécialiste en CommunicationCel : (00227) 96 96 65 90

E- mail : [email protected]

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INITIATIVE

Le lundi 25 juin 2007, uneConférence de presse aété animé par leReprésentant Résident dela Banque Mondiale auNiger, au restaurantlibanais Byblos. CetteConférence de presses’inscrit dans la stratégiede communication 2007-

PRESS CONFERENCEDîner de travail du CM avec les médias

2008 de la Missionrésidente.La rencontre a été mise àprofit pour procéder à laremise de petitessubventions (Small Grant )aux six lauréats sélectionnésparmi la cinquantaine decandidats. Le montant totaldes fonds attribués s’élève

à 26.000 dollars US. Enrecevant leurs chèques dela main du staff de laBanque, chaqueorganisme lauréat a prisl’engagement d’investirjudicieusement sonfinancement dans sonprojet.Une trentaine dejournalistes du public et duprivé et 9 responsables dela Banque ont participé à larencontre, présidée par leReprésentant Résident dela Banque mondialeaccompagné pour lacirconstance dureprésentant du FMI auNiger Mr François Laporte.Dans une brèveintervention, Mr. OusmaneDiagana a présenté laBanque mondiale, son rôle,son mandat ainsi que lesrelations entre l’institutionet le Niger.Après l’exposé, leReprésentant et sescollaborateurs ont réponduaux questions posées parles journalistes par rapportaux opérations de laBanque, les projetsfinancés par la Banque, ledépart du présidentWolffowiz, etc.A l’issue de ce dîner depresse, les journalistes ontdécidé de mettre en placeun réseau de journalistespour la Banque mondiale.

Paul Dossou Yovo

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INITIATIVE

La mission résidente de la BanqueMondiale au Niger poursuit sonoffensive d’ouverture en direction dugrand public, et principalement desjeunes qui constituent la frange la plusimportante de la population nigérienne.C’est ainsi que dans le cadre desactivités marquant la «Journée portesouvertes édition 2007 » organisée le 28juin 2007, une place de choix a étéaccordée aux jeunes, qui ont communiétoute la journée avec le staff de la missionrésidente. La première édition de sesjournées qui sont observées dans tousles pays où la Banque mondialeintervient, s’est déroulée en 2005. Laparticularité de l’édition 2007 est qu’elleest surtout une émanation des jeunes quiont décidé d’imprimer leur empreinte àl’événement.Scolaires et étudiants, scouts,journalistes, etc, la rencontre a mobiliséplus de 170 jeunes de Niamey, qui ontsuivi plusieurs exposés se rapportantnotamment aux interventions de laBanque mondiale au Niger : présentationdu portefeuille de la Banque mondiale ;présentation du staff et des activités dedifférents membres dudit staff ;promotion du secteur privé, jeunesse et

JOURNÉE PORTES OUVERTES DES JEUNES

Une offensive réussie en direction de la jeunesseemploi ; quelles ressources Web de laBanuque mondiale.Mais l’intérêt majeur de cette rencontre arésidé dans le fait que la communicationn’a pas été à sens unique. Elle s’est vouluede bout en bout interactive.Outre les questions qui ont été poséesaux membres du staff, les jeunes ont aussitenu à exposer les actions qu’ils mènent,à travers une structure dénommée«Réseau des jeunes pour ledéveloppement et la paix». Comme pour

joindre l’utile à l’agréable, ils ontégalement agrémenté la journée par desanimations culturelles. Le PublicInformation Center, qui a été le maîtred’œuvre de la fête, a saisi l’occasion decette journée pour faire davantageconnaître l’institution et sesinterventions en faveur des jeunes, àtravers la diffusion de documents traitantde la jeunesse et du Groupe de la BanqueMondiale.

P. D.Y

Créé en début d’année à l’initiative desparlementaires eux-mêmes, le Réseau desparlementaires sur la Banque Mondialeà été reçu par le Représentant de laBanque Mondiale pour un échange depoints de vue sur les activités que leRéseau entend mener dans le cadre de cenouveau partenariat.En l’occurrence, l’honorable MohamedBazoum, Vice président du Parlement,qui conduisait la délégation, s’estlonguement appesanti sur les intérêtsmutuels pour les deux Institutions decréer cette structure de concertation,avant d’émettre le vœu de faire de ceréseau l’un des plus dynamiques del’Assemblée Nationale.Ousmane Diagana devait à son tour seféliciter de ce dialogue qu’il espère fécondentre les représentants du peuple et laBanque Mondiale d’une part et à traverseux, entre la Banque Mondiale etl’ensemble des citoyens d’autre part.Auparavant, le Représnetant résident dela Banque mondiale devait faire auxparlementaires un exposé succinct surle portefeuille de la Banque, en dissipantnotamment certaines confusions

La délégation de 4 membres du parlement conduite par Mohamed Bazoum, (aucentre conversant avec le CM, Ousmane Diagana) Vice président de l’AssembléeNationale et président du Réseau.

Rencontre avec le Réseau des parlementaires pour la Banque Mondiale

entretenues sur la signification de certainesopérations de la Banque Mondiale.Au terme de la rencontre, une ébauche deplan d’actions a été convenue. Il s’agitnotamment de :-partager systématiquement l’informationentre les deux Institutions ;

- renforcer les capacités du Réseau pardes formations ciblées ;- effectuer des visites de terrainorganisées par la Banque au profit desparlementaires sur les sites les projetsdu gouvernement financés par la BanqueMondiale.

Ibrahim Cheick Diop

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DOCUMENTOPERATIONS EN COURS AU NIGER

Programme d’Actions Communautaires (H025)

Coût total du projet : 43,83 millions de dollars EU Financement IDA : 35 millions de dollars EU Cofinancement : Etat du Niger : 2,83 ; Communautés (2 millions dollars EU ; GEF : 4 millions de dollars EU) Date d’approbation : 20 mars 2003 Date d’entrée en vigueur : 11 décembre 2003 Date de clôture : 31 décembre 2007 Agence d’exécution : Comité interministériel de pilotage du PAC

Les objectifs de développement du PAC sont : i) aider le Gouvernement à concevoir et à mettre en place des mécanismes de financement décentralisés, participatifs et transparents permettant aux communautés et aux collectivités territoriales de mettre en œuvre leurs propres plans de développement ; ii) promouvoir une gestion intégrée des écosystèmes afin de générer des effets positifs sur l’environnement. Le PAC est un programme dont la phase actuelle est de 4 ans. Il a une couverture nationale avec des activités qui s’étendent dans 54 communes dont 47 rurales et 7 urbaines ; 178 organisations communautaires de base totalisant plus de 2000 villages.

Projet Sectoriel Eau (H029)

Montant du Don : 10 millions de dollars EU Date d’approbation : 18 juillet 2006 Date d’entrée en vigueur : 14 mars 2007 Date de clôture : 31 décembre 2008 Organisme de tutelle : Ministère de l’hydraulique

Le projet vise à aider le Niger à accroître durablement l’accès aux services d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement de meilleure qualité dans les zones urbaines et rurales situées sur son territoire : (i) en accroissant l’efficacité des opérations de production et de distribution d’eau et en fournissant des services d’assainissement d’un coût accessible aux populations les plus défavorisées ; (ii) en appuyant les efforts de renforcement des capacités du ministère chargé de l’hydraulique dans les domaines de l’application de la règlementation et de la formulation des directives, et en renforçant les capacités de gestion de l’ARM et de la SPEN pour leur permettre de suivre et de réguler les activités dans le secteur de l’eau ; et (iii) en réhabilitant les installations d’approvisionnement en eau dans les zones rurales en développant les services d’assainissement in situ et en adoptant une méthode de gestion au niveau des communautés faisant intervenir les participants du secteur privé. Une première tranche du projet financée par l’IDA à hauteur de 48 millions de dollars a pris fin le 31 décembre 2006. Un financement additionnel est en cours d’exécution.

Programme de renforcement institutionnel et d’appui au secteur de la santé (Cr 4141)

Coût total du projet : 35 millions de dollars EU Financement IDA : 35 millions de dollars EU Cofinancement AFD : 18 millions de dollars US (fond de préparation du projet) Date d’approbation : 5 janvier 2006 Date d’entrée en vigueur : 20 juillet 2006 Date de clôture : 30 juin 2011 Agence d’exécution : Ministère de la Santé Publique

Le programme dont l’objectif général est la réduction de la mortalité maternelle et infanto-juvénile en améliorant l’efficience et la qualité du système de santé, décrit les actions, objectifs et stratégies visant à : (i) augmenter l’accessibilité des populations à des services et soins de qualité ; (ii) renforcer les activités de santé de la reproduction ; (iii) renforcer le processus de décentralisation dans le secteur de la santé ; (iv) accroître la participation de la communauté aux politiques locales de santé ; (v) renforcer les capacités de gestion et les compétences institutionnelles du Ministère de la santé publique ; (vi) pallier l’insuffisance qualitative et quantitative du personnel ; (vii) accroître l’efficacité et l’efficience de la gestion des infrastructures et des ressources matérielles mises à la disposition des services de santé ; et (viii)accroître la disponibilité des médicaments essentiels et consommables de qualité dans les formations sanitaires.

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DOCUMENT

Projet d’assistance technique pour le développement du secteur financier (Cr 3856)

Coût total du projet : 16,88 millions de dollars EU Financement IDA : 14,8 millions de dollars EU Cofinancement État : 2,08 millions de dollars EU Date d’approbation : 19 février 2004 Date d’entrée en vigueur : 26 août 2004 Date de clôture 30 avril 2008 Agence d’Exécution : Ministère de l’Economie et des Finances

L’objectif global du projet est d’améliorer l’efficacité du système financier du Niger afin qu’il puisse remplir son rôle important de contributeur de la croissance économique et de la lutte contre la pauvreté. Le projet comprend les composantes suivantes : • Le renforcement du cadre juridique réglementaire pour améliorer l’environnement du secteur financier ; • La restructuration du secteur bancaire ; • Le renforcement de l’intermédiation financière de proximité ; • La reforme de la sécurité sociale ; • Le renforcement des capacités du Ministère de l’économie et des finances, des associations bancaires et d’assurances.

Projet d’urgence de lutte contre le criquet pèlerin (Cr 4024)

Coût total du projet : 12, 820, 000 dollars EU Financement IDA : 9, 940, 000 dollars EU Date d’approbation : 16 décembre 2004 Date d’entrée en vigueur : 27 mai 2005 Date de clôture : 30 juin 2009 Agence d’exécution : Ministère du Développement Agricole

L’objectif général du projet est de contribuer à réduire la vulnérabilité du pays à des infestations futures en appuyant les stratégies éprouvées pour la prévention, l’alerte précoce, la réaction, l’atténuation tant au niveau national que régional. L'objectif général sera atteint à travers la mise en œuvre effective des quatre composantes suivantes : • composante A : Gestion d’urgence du criquet pèlerin ; • composante B : Soutien aux populations affectées par le fléau; • composante C : Prévention et alerte précoce ; • composante D : Gestion du projet. La mise en œuvre effective de ces composantes permettra d’atteindre les résultats suivants : • La gestion du fléau acridien en situation d’urgence et à long terme est améliorée en terme de coût, efficacité et temps grâce à une stratégie de lutte durable et plus soucieuse de l’environnement ; • La productivité agricole et pastorale dans les zones sinistrées est améliorée grâce une aide à la reconstitution à travers la mise à disposition aux populations affectées des semences, engrais et micro projets productifs ; • Les capacités nationales en matière de surveillance des pullulations acridiennes sont renforcées.

Projet d’appui au développement de l’éducation de base (H060 & Cr 3812)

Coût total du projet : 300,5 millions de dollars EU Financement IDA : 30,189 millions de dollars EU Date d’approbation : 17 juillet 2003 Date d’entrée en vigueur : 24 novembre 2003 Date de clôture : 31 décembre 2007 Agence d’Exécution : Ministère de l’éducation Nationale

Le projet a pour objectifs d’aider le Niger à : (i) Accroître le taux d’inscription et de réussite des élèves, particulièrement des filles, prenant part à des programmes d’éducation de base ; (ii) Améliorer la qualité et l’efficacité de l’enseignement primaire ; et (iii) Renforcer les capacités de gestion et de pilotage du système éducatif ; y compris les structures décentralisées et des communautés de base.

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DOCUMENT

Projet démographique multisectoriel (H3090)

Financement IDA : 10, 271,636 de dollars EU Date d’approbation : 19 juin 2007 Date de signature : 29 juin 2007 Date de mise en vigueur : 27 septembre 2007 Date de clôture : 31 mars 2013 Agence d’exécution : Ministère de la Population et des Réformes Sociales

Le Projet a pour objectif de renforcer les capacités du Bénéficiaire à traiter ses défis démographiques, en : (i) permettant au Ministère de la Population et des Réformes Sociales de concevoir et de mettre en œuvre un programme national multisectoriel de population, et (ii) augmentant la sensibilisation aux questions de population et de santé de la reproduction.

Projet de promotion de l’irrigation privée (Cr 3621)

Coût total du projet : 44, 414, 574 dollars EU Financement IDA : 38, 72 millions de dollars US Cofinancement : Gouvernement : 428 571 dollars EU ; Bénéficiaires : 4 228 571 dollars EU ; Coopération française : 977 143 Date d’approbation : 19 mars 2002 Date d’entrée en vigueur : 4 novembre 2002 Date de clôture : 31 décembre 2007 Agence d’exécution : Association nigérienne pour la promotion de l’irrigation privée. (ANPIP)

Le projet a pour objectif : L’augmentation de la production et de la rentabilité des cultures irriguées à haute valeur ajoutée par les petits producteurs grâce l’utilisation des technologies simples à faible coût. Le projet concerne les principales zones du Niger favorables à l’irrigation : notamment la vallée du fleuve Niger ; les dallols ; les goulbis ; les koramas ; la komadougou et les oasis de Mainé ; les plaines et oasis du sud est du massif de l’Air, ainsi que les vallées de l’Ader-Doutchi-Maggia. Requête du gouvernement du Niger pour une prorogation de la date de clôture de 12 mois, soit une nouvelle date de clôture le 30 juin 2008

Projet multisectoriel de lutte contre le VIH/SIDA (H031)

Coût total du projet : 27,5 millions de dollars EU Financement IDA : 25 millions de dollars EU Date d’approbation : 4 avril 2003 Date d’entrée en vigueur : 10 octobre 2003 Date de clôture : 30 juin 2008 Agence d’Exécution : Coordination intersectoriel de lutte contre le VIH/SIDA

Objectifs et description sommaire du projet Aider le Gouvernement du Niger à mettre en œuvre son Programme national de lutte contre les IST/VIH/SIDA, de manière à ralentir la propagation et atténuer l’impact de l’épidémie des IST/VIH/SIDA par une approche multisectorielle comprenant : (i) l’extension aux jeunes, aux femmes en âge de procréer et aux autres groupes vulnérables à l’échelon national de l’accès aux services de prévention, de soins, d’atténuation et de traitement des IST/VIH/SIDA ; et (ii) le renforcement des capacités des organismes publics, privés et communautaires pour la conception, l’exécution et le suivi des programmes d’activités et des sous-projets.

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Ousmane Diagana,Représentant résident de laBanque mondiale

LE STAFF

Djibrilla Karamoko,Spécialiste principal enSanté

Mamadou Yaro, Spécialisteprincipal en GestionFinancière

Ibrahim Amadou,Economiste

Amadou Alassane,Spécialiste principal enAgriculture

Ayih Koubédjo, spécialisteen Développement rural

Rahamane Sanoussi,spécialiste en Passationdes marchés

Ibrahim Cheick Diop,Spécialiste enCommunication

Paul Dossou Yovo,Assistant au Centred’Information du Public

Abdourazak Abani,Spécialiste en Information

Mme Barké HamsatouAssistante exécutive

Abdou Adamou,Assistant administratif

Mme Djimba Hadidja,Assistante de programme

Mme Denise Tari,Chargée d’Administrationet des Finances

Phillipe Wright,Informaticien

Adama Ouédraogo,Spécialiste en Education

Mme Karima LadjoAssistante de programme

Zeinabou Hassane,Standardiste/Réceptionniste

Mme Oumou G.Hainikoye, Assistante deprogramme

Amadou HassaneAssistant de bureau

Yayé IssakaChauffeur

Sani OumarouChauffeur

Alhassane IssakaChauffeur

Alfari AmadouChauffeur

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Phone : 20735616 - 20735929Fax : 20735506Adresse : 42, Rue des Dallols -BP: 12402 Niamey (Niger)Pour plus d’informations contacter :Paul Dossou-Yovo,Responsable du PIC, celullaire : 227-96-17-05-91Email : [email protected] Cheick Diop,Specialiste en CommunicationCel : (227) 96 65 90 – Email :[email protected]

Les lignes à introduire dans LANTARKI:

· · · · · Le PIC (Centre d’Information pour lePublic) est ouvert pour les chercheursen matière de Developpement.

· · · · · Le centre d’Information pour le Publicest un centre de documentation que laBanque Mondiale met à la disposition dugrand public pour renforcer ces capacitésde recherche sur le Developpementéconomique et social.

· · · · · Le centre fait de la diffusion del’Information sociale et économique sur leDeveloppement conformément à la politiqued’accès.

· · · · · Le centre organise des formations à desgroupes ciblés sur l’accès aux différentssites et données statistiques du Groupe dela Banque Mondiale.

· · · · · Le centre organise des Evénements etencourage des échanges d’idéesthématiques sur le développement.