l’échophytoalsace - chambre d'agriculture alsace ... · que l’économie et la sociologie....

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En Alsace, la profession agricole est engagée dans le plan Ecophyto depuis plus de quatre ans. Depuis longtemps d’ailleurs, l’agriculture alsacienne s’est engagée dans le développement d’une agriculture durable qui allie les objectifs, de la préservation des milieux, de l’acceptabilité sociale tout en permettant aux agriculteurs et aux viticulteurs de vivre dignement de leur travail. Pour atteindre ces objectifs, les agriculteurs ont besoin du soutien de la recherche publique et privée. Nous comptons sur les semenciers pour nous fournir des variétés tolérantes aux maladies pour toutes les espèces et sur un plus grand nombre de maladies, comme nous le connaissons pour le maïs. L’un des leviers classiquement présenté par la recherche publique est le principe de reconception des systèmes de culture. Mais il semble qu’à ce jour, la recherche ne dispose que de peu d’éléments pour répondre à cet objectif. Afin de faire un point sur ce sujet, en particulier dans le contexte alsacien, un colloque à été organisé dans le cadre d’Eco- phyto le 7 mars 2013. Il ressort des communications et des échanges de cette manifestation que les systèmes d’acquisition de référence doivent être adaptés et que la recherche n’est qu’au début de l’aventure. Il faudra donc un peu de temps pour mettre ces nouveaux systèmes en place. Mais là aussi, l’agriculture alsacienne n’a pas attendu, en s’impliquant depuis plusieurs années dans des essais menés au niveau des systèmes de culture dans le cadre de projets pilotés par l’ARAA sur les grandes cultures ou du projet PEPSVI piloté par l’INRA, mis en place dès cette année. Nous comptons sur la recherche, en lien avec l’ensemble des partenaires agricoles pour nous fournir des éléments innovants permettant de réduire les pressions des bioagres- seurs, en gardant en permanence à l’esprit la nécessité de produire mieux, en répondant aux besoins croissants de la demande alimentaire, tout en conservant la durabilité éco- nomique des exploitations et des filières. ClaudeGEBHARD Secrétaire de la Chambre d’agriculture du Haut-Rhin. Sommaire Edito La l e ttr e al sac ienne ec o phy t o L’écho phyto Alsace n° 3 - avril 2013 Témoignage: Lesleviersderéductionenquestion page 2 LecolloqueEcophytoAlsace page 2 Témoignage:Bientôtdesvignesrésistantes auxmaladies page 3 Témoignage:Lagénétiquepourréduire lesphytos page 3 L’entretienetlagestiondurable desespacesenherbés page 4 Colloquenational«Ecophytorecherche» page 4 Le plan Ecophyto est la réponse de la France à la directive européenne relative à l’utilisation des produits phytosanitaires compatible avec le développement durable. Il prévoit la réduction et l’amélioration de l’utilisation de ces produits. L’axe 3 du plan Ecophyto (sur les 9 qu’il comprend) est dédié à la recherche, dans une perspective d’innovation permettant de dépasser les limites des solutions actuelle- ment disponibles pour réduire l’usage des pesticides. Les différents appels à projet de recherche nationaux sur la thématique des pesticides sont coordonnés et ont permis d’identifier de nombreuses pistes de travail. Les projets les plus aboutis ont été présentés lors d’un colloque national fin janvier. Mais, il y a véritablement besoin de développer un continuum : recherche – expérimentation de terrain pour apporter de nouveaux outils aux agriculteurs. Les outils structurants du plan Ecophyto sont actuellement en place : un réseau de fermes de références « DEPHY Eco- phyto », un réseau de surveillance biologique du territoire, le certiphyto. Les résultats en termes de réduction ne sont pas encore vi- sibles au niveau national. D’où l’idée d’un colloque en Alsace pour renforcer le lien entre les acteurs de la recherche et les acteurs de terrain et ainsi identifier les travaux à poursuivre en région et les techniques alternatives à diffuser pour « Pro- duire Autrement », nouveau projet agro-écologique lancé par le ministre Stéphane Le Foll. EricMallet,Directeur régional de l’Agriculture de l’Alimentation et de la Forêt Edito

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Page 1: L’échophytoAlsace - Chambre d'agriculture Alsace ... · que l’économie et la sociologie. ... • S1. Production ‘Alsace ... La voie génétique par l’introduction de gènes

En Alsace, la profession

agricole est engagée dans

le plan Ecophyto depuis

plus de quatre ans.

Depuis longtemps d’ailleurs, l’agriculture alsacienne s’est engagée dans le développement d’une agriculture durable qui allie les objectifs, de la préservation des milieux, de l’acceptabilité sociale tout en permettant aux agriculteurs et aux viticulteurs de vivre dignement de leur travail.Pour atteindre ces objectifs, les agriculteurs ont besoin du soutien de la recherche publique et privée.Nous comptons sur les semenciers pour nous fournir des variétés tolérantes aux maladies pour toutes les espèces et sur un plus grand nombre de maladies, comme nous le connaissons pour le maïs.L’un des leviers classiquement présenté par la recherche publique est le principe de reconception des systèmes de culture. Mais il semble qu’à ce jour, la recherche ne dispose que de peu d’éléments pour répondre à cet objectif. Afin de faire un point sur ce sujet, en particulier dans le contexte alsacien, un colloque à été organisé dans le cadre d’Eco-phyto le 7 mars 2013.Il ressort des communications et des échanges de cette manifestation que les systèmes d’acquisition de référence doivent être adaptés et que la recherche n’est qu’au début de l’aventure.Il faudra donc un peu de temps pour mettre ces nouveaux systèmes en place. Mais là aussi, l’agriculture alsacienne n’a pas attendu, en s’impliquant depuis plusieurs années dans des essais menés au niveau des systèmes de culture dans le cadre de projets pilotés par l’ARAA sur les grandes cultures ou du projet PEPSVI piloté par l’INRA, mis en place dès cette année.Nous comptons sur la recherche, en lien avec l’ensemble des partenaires agricoles pour nous fournir des éléments innovants permettant de réduire les pressions des bioagres-seurs, en gardant en permanence à l’esprit la nécessité de produire mieux, en répondant aux besoins croissants de la demande alimentaire, tout en conservant la durabilité éco-nomique des exploitations et des filières.

� Claude�GEBHARD�Secrétaire de la Chambre d’agriculture du Haut-Rhin.

Sommaire

Edito

La lettre alsacienne ecophyto

L’échophytoAlsacen° 3 - avril 2013

Témoignage�:��Les�leviers�de�réduction�en�question� page 2

Le�colloque�Ecophyto�Alsace� page 2

Témoignage�:�Bientôt�des�vignes�résistantes��aux�maladies� page 3

Témoignage�:�La�génétique�pour�réduire��les�phytos� page 3

L’entretien�et�la�gestion�durable��des�espaces�enherbés� page 4

Colloque�national�«�Ecophyto�recherche�»� page 4

Le plan Ecophyto

est la réponse de la France

à la directive européenne

relative à l’utilisation

des produits phytosanitaires compatible

avec le développement durable.

Il prévoit la réduction et l’amélioration de l’utilisation de ces produits.L’axe 3 du plan Ecophyto (sur les 9 qu’il comprend) est dédié à la recherche, dans une perspective d’innovation permettant de dépasser les limites des solutions actuelle-ment disponibles pour réduire l’usage des pesticides. Les différents appels à projet de recherche nationaux sur la thématique des pesticides sont coordonnés et ont permis d’identifier de nombreuses pistes de travail. Les projets les plus aboutis ont été présentés lors d’un colloque national fin janvier. Mais, il y a véritablement besoin de développer un continuum : recherche – expérimentation de terrain pour apporter de nouveaux outils aux agriculteurs.Les outils structurants du plan Ecophyto sont actuellement en place : un réseau de fermes de références « DEPHY Eco-phyto », un réseau de surveillance biologique du territoire, le certiphyto.Les résultats en termes de réduction ne sont pas encore vi-sibles au niveau national. D’où l’idée d’un colloque en Alsace pour renforcer le lien entre les acteurs de la recherche et les acteurs de terrain et ainsi identifier les travaux à poursuivre en région et les techniques alternatives à diffuser pour « Pro-duire Autrement », nouveau projet agro-écologique lancé par le ministre Stéphane Le Foll.

Eric�Mallet,�Directeur régional de l’Agriculture de l’Alimentation et de la Forêt

Edito

Page 2: L’échophytoAlsace - Chambre d'agriculture Alsace ... · que l’économie et la sociologie. ... • S1. Production ‘Alsace ... La voie génétique par l’introduction de gènes

Témoignage

Christian HUYGHE est Directeur

Scientifique Adjoint du secteur

Agriculture, de l’INRA,

avec une forte activité dans

de nombreux partenariats.

Il répond à la question : Quels sont les leviers de réduction de l’utilisation des produits phytosani-taires pour l’agriculture française ?«La réponse à cette question est plurielle. En effet, il n’y a pas de solution unique, c’est un en-semble de facteurs qu’il est nécessaire de combi-ner. L’agriculture française s’est organisée autour des produits phytosanitaires. Le système est simple, il fonctionne. L’évolution de ce système agri-alimentaire peut se heurter à des situations de verrouillage. La rupture de ce système est un défi majeur qui exige des progrès et nécessite de concevoir des innovations. Des expériences posi-tives existent chez les agriculteurs et les profes-sionnels, il faut favoriser leur déploiement.Mais la durabilité en agriculture doit répondre à trois critères : la performance économique cou-plée à la nécessité d’augmenter les volumes de production pour répondre aux besoins alimen-taires voire énergétiques, l’acceptabilité sociale et la préservation de l’environnement.Concernant la question de la réduction des pro-duits phytosanitaires les leviers sont multiples et il est important de tous les mobiliser car il n’y a pas de recette toute faite.

Les leviers

de réduction en question

Le colloque Ecophyto Alsace

- Le premier principe est de baisser la pression des bioagresseurs, adventices, en diminuant le stock semencier ainsi que la pression des rava-geurs et des maladies.

- Le mélange de variétés permet de combiner les gènes de résistance. Des résultats concrets ont été observés dans le blé tendre par rapport à la rouille. Mais ceci suppose une réflexion à l’échelle de l’ensemble de la filière, en impli-quant la collecte et la transformation.

- Le travail du sol a une forte influence sur le stock semencier. Il faut réfléchir, par exemple à l’alter-nance du labour et du travail simplifié en fonc-tion des rotations.

- Les techniques de désherbage mécanique sont un atout important plus particulièrement pour les cultures estivales comme le maïs ou les bet-teraves.

- Les innovations technologiques au niveau du machinisme concernant les outils de guidage et de coupure de rampe par GPS permettant des réductions de 3 à 5 %. Toute innovation est bonne à prendre.

- Les cultures intermédiaires, l’introduction d’es-pèces compagnes, ou les cultures associées (cultures conjointes de plusieurs espèces) sont des pistes à creuser. Pour les deux premières, il faut bien définir les services que l’on en attend. Pour la troisième, c’est un vrai changement dans la façon de produire et qui nécessite de réfléchir d’abord à l’utilisation des produits de récolte.

- L’allongement des rotations en alternant les cultures et en les diversifiant est un levier im-

portant pour dimi-nuer la pression des bioagresseurs. Ce levier est plus difficile à mettre en œuvre car il entraîne des modifications importantes des systèmes de production, pour l’agriculteur mais aussi pour l’amont et l’aval. Il ne faut pas oublier qu’il existe des monocultures bien gérées. De plus, dans des systèmes de monocultures bien gérés, l’introduction de cultures intermédiaires permet de changer fortement la situation.

- L’utilisation des auxiliaires de culture, comme méthode de biocontrôle, dans des démarches de protection intégrée. Les auxiliaires de culture présentent un potentiel considérable, mais il est essentiel de comprendre la biologie des popula-tions de ces auxiliaires, pour pouvoir les maîtri-ser et les utiliser avec des niveaux de réussite très importants. Ceci suppose vraisemblable-ment de gérer la parcelle et son environnement pour favoriser leur abondance.

- Les stimulateurs de défense naturelle sont connus depuis longtemps, avec des succès inégaux. Mais il faut poursuivre en cherchant à comprendre les déterminants de leur effica-cité. »

Christian Huyghe conclut en précisant que les travaux de l’Inra pour Ecophyto se répartissent dans un ensemble très vaste et concerne la gé-nétique végétale en particulier la durabilité des résistances, l’agronomie par la conception de systèmes innovants, la santé des plantes ainsi que l’économie et la sociologie.

« L’appui de la recherche agrono-

mique pour une agriculture alsa-

cienne performante et économe en

produits phytosanitaires »

Le plan Ecophyto vise à réduire et

améliorer l’utilisation des produits

phytosanitaires.

Comment atteindre cet objectif tout en main-tenant une agriculture productive, compétitive avec des produits de qualité ? Quelles sont les solutions techniques proposées par la re-cherche et adaptées au contexte alsacien ? C’est dans le but de relever les défis liés à ces enjeux que le colloque Ecophyto a eu lieu le 7 mars dernier à Sainte Croix en Plaine. Plus de 150 participants ont assisté aux présentations d’intervenants experts en viticulture, gestion des adventices, essais systèmes de culture ou encore en recherche variétale. Les premiers résultats des réseaux fermes de référence alsa-ciens ont également été présentés.La journée a aussi été enrichie par un débat

entre divers acteurs du monde de la recherche et acteurs de l’agriculture alsacienne (exploi-tants, collecteurs, conseillers agricoles). Cette journée a réuni des acteurs de la recherche alsa-cienne, de l’enseignement, du développement agricole, des producteurs, des fournisseurs, des organismes stockeurs, des organismes publics ainsi que diverses associations.

Pour en savoir plus...

Vous trouverez les présentations du colloque :http://www.alsace.chambagri.fr/

services/ecophyto.html

http://draaf.alsace.agriculture.gouv.fr/Colloque-du-7-mars-2013

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PEPSVI

Une expérimentation menée sur 6 ans par l’INRA avec de nombreux partenaires

Objectifs : Concevoir et expérimenter des systèmes viticoles innovants utilisant peu de produits phytopharmaceutiquesEvaluer globalement leurs performances agronomiques, environnementales et éco-nomiques

Méthode : Quatre systèmes étudiés• S1. Production ‘Alsace’• S2. ‘Production Intégrée’• S3. ‘Viticulture Biologique’• S4. Variété résistante au mildiou et à

l’oïdiumun réseau de 5 sites en Alsace

Témoignage

Témoignage

Jean-Marc GROISET est responsable

de la station de recherche

du groupe Limagrain basée

dans la Hardt au Rheinfelderhof près

de Rustenhart il est aussi

responsable de l’expérimentation

Alsace et en Rhône-Alpes

pour sa société.

« La volonté d’un chercheur généticien est d’appor-ter à l’agriculteur le maximum de solutions pour assurer la production en quantité et en qualité et de permettre une production saine au travers de tolérances ou de résistances.Pour produire une nouvelle variété de maïs, il faut 10 ans. Le travail du généticien est un travail de longue haleine.

La vocation de l’INRA

et en particulier du Centre

de COLMAR est de trouver

des solutions durables pour

une viticulture moins consommatrice

de produits phytosanitaires.

Pour atteindre cet objectif nous travaillons sur trois axes.La voie génétique par l’introduction de gènes de résistance naturellement présents dans des vignes sauvages. Quand les gènes de résistances n’existent pas à l’état naturel, nous avons recours aux méthodes de la biotechnologie. Enfin, nous tra-vaillons à concevoir des systèmes de productions viticoles permettant de réduire la pression des bioagresseurs.« Les premières variétés résistantes dans 3 ans ».Les travaux démarrés en 2000 visent à créer des variétés résistantes à l’oïdium et au mildiou par hybridation entre des vignes sauvages résistantes et des vignes cultivées. D’ici 3 ans, nous serons capables de proposer 4 variétés à raisins rouges et 2 variétés à raisins blancs. Il existe une forte attente dans les vignobles du Sud-Est. Dans un premier temps, ces variétés ne seront probable-ment pas déployées dans les vignobles AOC pour des raisons réglementaires évidentes. Notre chal-lenge est de produire des variétés durablement

La génétique pour réduire les phytos

Bientôt des vignes

résistantes aux maladies !

L’axe de travail essentiel dans notre groupe concerne les trois principales maladies du maïs : le charbon nu des inflorescences, l’helminthospo-riose et la fusariose des épis.Les travaux sur le charbon des inflorescences ont démarré il y a plus de 15 ans, cette maladie est aujourd’hui entièrement maîtrisée grâce à la génétique. La recherche sur l’helminthosporiose a démarré, il y a une dizaine d’années, et à l’heure actuelle toutes les nouvelles variétés mises sur le marché sont tolérantes à cette maladie. Les tra-vaux concernant les fusarioses sont plus récents.Le travail de recherche de souches tolérantes se fait par des contaminations artificielles du vec-teur de la maladie ce qui nous permet de choisir les lignées tolérantes. Le marquage moléculaire nous permet de mieux déterminer les gènes de tolérances, cette technique est une aide précieuse.Ces travaux sont répétés dans différents lieux en France et en Europe, nous essayons de nous

résistantes pendant la durée de vie de la vigne, soit au moins une quarantaine d’années. Les premières variétés que nous allons proposer contiennent deux gènes de résistance contre l’oïdium et deux contre le mildiou. A l’horizon 2020, nous propose-rons des variétés avec trois gènes de résistance à chacune des maladies afin d’accroître la durabi-lité des résistances. Afin de proposer des variétés résistantes adaptées aux différentes régions viti-coles, des programmes de création de variétés à typologies particulières sont actuellement lancés en partenariat avec les interprofessions.

Concernant les vignes OGM, malgré les événe-ments que nous avons vécus, les travaux conti-nuent, uniquement en laboratoire. L’objectif reste la création de porte-greffes résistants à la maladie du court-noué. En effet, cette maladie virale est transmise à la vigne par un nématode du sol qui pique dans les racines pour s’alimenter. Disposer de porte-greffes résistants permettrait de protéger le greffon en bloquant la diffusion du virus au ni-veau du porte greffe. Notre devoir est de continuer ces travaux, ce sera au législateur de décider de l’utilisation de ce moyen de lutte.

La troisième piste de recherche est la conception de nouveaux systèmes de productions viticoles et leur expérimentation. Ces essais sont menés avec de nombreux partenaires dans le cadre de DEPHY-expé.

En conclusion, je dirais que prochainement nous disposerons d’une gamme de solutions alterna-

mettre dans des situations naturelles à forte pres-sion de maladie en caractérisant bien les lieux.En France, il n’y a pas de recherche spécifique pour trouver des plantes résistantes aux rava-geurs. Si nous détections des lignées particulière-ment sensibles à la pyrale, elles sont éliminées. La recherche de plantes résistantes aux ravageurs est réalisée par le biais des OGM et cette recherche n’est pas pratiquée en France !Notre interlocuteur précise : Nous employons ces mêmes techniques afin de trouver des variétés au stress hydrique pour permettre une meilleure valorisation de l’eau. Des travaux ont démarré sur l’azote afin d’obtenir des maïs valorisant au mieux cet intrant.Notre ambition est de fournir à l’agriculteur une plante saine pour éviter les traitements fongicides et permettant de réduire au mieux des intrants comme l’eau et l’azote » conclu Jean-Marc GROI-SET.

tives permettant de réduire l’usage des produits phytosani-taires en viticulture. Ce sera aux utilisateurs de choisir celles qu’ils souhaitent mettre en œuvre.

Frédérique�PELSY, Présidente du Centre de recherche de Colmar

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Vos contacts

Ecophyto en Alsace

Chambre�d’Agriculture�Alsace

Alfred�KLINGHAMMER03 89 20 97 51

[email protected]

Grégory�LEMERCIER03 88 69 63 44

[email protected]

DRAAF�Alsace

Odile�ROCHIGNEUX

DRAAF Alsace14, rue du Maréchal Juin67 070 Strasbourg cedex

03 69 32 51 [email protected]

Directeur de la publication :

Alfred Klinghammer

Mentions légales

Rédacteurs : Fredon Alsace, Alfred Klinghammer, Grégory Lemercier, Odile Rochigneux

Crédit photo : CA68, DRAAF, FREDON ALSACE - PHR

Conception : SANEP - COCCY / Tél. 03 89 20 98 50

L’entretien et la gestion durable des espaces enherbés

Colloque national « Ecophyto Recherche »

Dans le cadre de la Semaine

des Alternatives aux Pesticides,

la FREDON Alsace, avec le soutien

de la Région Alsace et de l’Agence

de l’Eau Rhin-Meuse, organise chaque

année depuis 2009, une journée

technique de sensibilisation

aux techniques alternatives

au désherbage chimique.

Les 28 et 29 janvier 2013

a eu lieu le colloque « Ecophyto

Recherche » dont l’objectif était

de présenter les résultats

de recherche et de R&D contribuant

à la réalisation du plan Ecophyto.

Le groupe d’experts recherche « Ecophyto » a construit le programme de cette manifestation organisée par le ministère de l’agriculture, avec l’Inra, le GIS Relance agronomique et l’ONEMA.Ce colloque a permis de restituer 23 résultats issus de six appels à projets lancés en 2008 par le ministère chargé de l’agriculture, le ministère chargé de l’écologie, l’Agence nationale de la re-cherche (ANR) et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES). Sans attendre l’aboutis-sement de ces appels d’offres, il a été choisi de présenter des projets qui viennent de s’achever et sont susceptibles d’apporter une première contribution pour la réduction des produits phy-tosanitaires.

Les restitutions ont porté

sur 6 thématiques :

1. Des usages aux impacts : les indicateurs

Se déroulant cette année au lycée agricole d’Obernai, la journée a réuni plus de 200 par-ticipants (élus, responsables et agents de col-lectivités) de toute l’Alsace autour du thème de « l’entretien et de la gestion durable des espaces enherbés ».La matinée a été rythmée par plusieurs confé-rences ; les interventions ont permis de détailler les différents modes de gestion des espaces enherbés allant de l’intensif à l’extensif en fonc-

tion de leur usage (terrains sportifs, prairies fleuries et gestion écologique des friches par le pâturage).L’après-midi, la visite du Parc des Roselières d’Obernai a illustré concrètement la gestion dif-férenciée des espaces verts. Les personnes pré-sentes ont aussi assisté à une visite de l’expo-sition de la nappe phréatique du Rhin Supérieur animée par l’ARIENA et la Maison de la Nature Bruche Piémont.

Les participants, mais aussi les élèves, ont pu découvrir des démonstrations de matériels alternatifs présentés par des entreprises nova-trices dans le développement de nouvelles tech-niques. Une vingtaine de fournisseurs, venue de toute la France, a présenté leur matériel. Les démonstrations ont suscité un réel engouement de la part des visiteurs qui ont pu voir l’efficacité et le fonctionnement de tous les types de tech-niques alternatives.

Cette journée a permis de sensibiliser, les élus, décideurs et agents techniques, à l’entretien et à la gestion durable des différents espaces enherbés pour ainsi préserver la ressource en eau dans leur commune.

Visite�du�Parc�des�Roselières�à�Obernai.

2. Surveillance biologique du territoire : de l’ob-servation à la décision

3. Conception et évaluation de solutions inté-grées de protection des cultures

4. Diversification des méthodes de lutte et limi-tation des intrants

5. Durabilité de l’efficacité des solutions tech-niques au regard de l’évolution des bioagres-seurs : sélection, émergences, invasions

6. Dimension socio-économique des transitions vers une protection économe en pesticides : co-innovation, conseil, formation, gouver-nance et coordination des acteurs et poli-tiques publiques.

Les présentations des chercheurs ont permis de mettre en valeur la capacité de réponse de la communauté scientifique à cette probléma-tique. Les échanges en tables rondes avec les représentants des utilisateurs potentiels de résultats (services publics, instituts techniques, chambres d’agriculture, coopératives…) ont été riches et source de propositions pour dégager de nouvelles pistes de recherche.

Pour en savoir plus…

FREDON�ALSACE [email protected]

Pour en savoir plus...

http://www.gis-relance-agronomique.fr/Autres-journees/Colloque-Ecophyto