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L’ÉCHO DE SAINT JEAN

Bulletin des Anciens Élèves diffusé à 4500 exemplaires Juin 201726 rue du Maréchal de Lattre de Tassigny78000 [email protected]

Sommaire

Composition du Comité .............................................. 2

Le mot du Président .................................................... 3

L’assemblée générale ...................................................4

La conférence de Fabrice Collaro« Mon expérience de journaliste » ...............................9

La coopération missionnaire ...................................... 17

Actualité littéraire.......................................................22

Découvrir le Salon du Livre d’Histoire, avec Étienne de Montety............................................ 23

Les résultats de Saint-Jean-Hulst ................................ 26

Les Anciens en ligne ..................................................30

La boutique des anciens............................................. 31

La bourse des anciens ................................................32

Les nouvelles familiales (carnet mondain) ...................42

Directeur de la publication : Jean-Marc DeplaixRedacteur en chef : Philippe Pommier

Composition du Comité

Association Amicale des Anciens Élèvesde Saint Jean Hulst

PRÉSIDENTS D’HONNEUR

R.P. Claude COURTOIS (44) R�egis de VARAX (41)Raoul DUPONT (53) Louis PATRIS de BREUIL (44) François de LONGUEAU SAINT-MICHEL (56)

MEMBRES ACTIFS

Président Philippe POMMIER (88)24 rue de Provence, 78000 Versailles - T : 06 21 81 67 90

Vice-Président Marc PIOGER (95)4 square Monsigny, 78150 Le Chesnay - T : 06 74 98 52 87

Trésorier Jean-Marc DEPLAIX (64)206 bd Pereire, 75017 Paris - T : 06 60 65 00 52

Secrétaire Olivier de LIGNIÈRES (95)2 rue Duret, 78150 Le Chesnay - T : 01 39 54 82 47

Membres Jean-Paul de BEAUCHÊNE (60)4 rue Alfred Sisley, 78590 Noisy le Roi - T : 01 34 62 60 92

Alexandre CHÉREL (85)15 parc du Chateau, 78430 Louveciennes - T : 01 39 69 23 30

Raoul DUPONT (53)

Bernard GATINOT (68)3 place de la Paix, 78000 Versailles - T : 01 39 55 67 32

Francois de LONGUEAU SAINT-MICHEL (56)17 rue Sainte Victoire, 78000 Versailles - T : 01 39 53 27 20

Louis PATRIS de BREUIL (44)

Paul PÉTEL (68) 64 rue Alexis Maneyrol, 92370 Chaville - T : 01 47 09 04 60

Robert PETKOVSEK (56)70 avenue Léon Desoyer, 78100 St-Germain-en-Laye - T : 01 39 21 09 42

Pierre VEZMAR (90)6, avenue Lyautey, 78170 La Celle Saint-Cloud

Le mot du président

L’Association toujours…

Nous sommes chaque année plus heureux devoir notre réseau se développer au-delà mêmedes 300 nouveaux jeunes anciens de chaquenouvelle promotion.Il est de coutume de se dire qu’il faut faire lenécessaire pour que les gens viennent à nous.Cela procède d’une vision des organisations quirepose sur le « on a l’équipe qu’on mérite ».Sorte de prolongement de la mortification. Maisne serait-il pas temps que chacun prenne sesresponsabilités ?

On me demande chaque jour s’il faut cotiserpour être dans l’annuaire, alors que cela n’ajamais été le cas, et que nous l’écrivons et lerépétons sans cesse (en gras, souligné…) danstoutes nos publications depuis une centained’années environ.De même, chacun loue les bienfaits formateursd’une chorale, et boude spécialement la messelorsque les petits chanteurs participent, et neprofitent pas de leur concert.De même, nous voyons les électeurs reprocherà leurs élus de ne pas incarner le renouveau,alors que c’est bien eux qui les ont élus depuistant d’années.De même, certaines communes, proches deVersailles, ne versent pas à Saint-Jean le soutienfinancier que la loi prévoit pour soutenir la

scolarité des enfants, mais se prévalent de lagrande qualité des écoles de la région.Devant les difficultés grandissantes d’un systèmetrès sollicité par des « consommateurs » (lesscouts peuvent en parler également), la listepourrait être longue de ce qui serait nécessairepour faire mieux (« mieux mieux »).

Lors de son homélie pour la messe de notredernière Assemblée Générale, le Père BertrandSartorius* (promo 1980) rappelait le caractèrechrétien de notre école, notamment pour nepas sacrifier l’accompagnement de chaque élèvesur l’autel des résultats scolaires. Cela procèdedu même raisonnement de responsabilisationde chacun. Être à Versailles, à Saint-Jean, n’estque le début de l’histoire. À chacun de continuerà l’écrire selon ses moyens.

Fort heureusement, nous restons sereins etenthousiastes pour l’avenir de notre associationd’anciens. Grâce à nos fidèles membres et àl’attachement de chacun, à sa manière, à notreInstitution, notre action se montre chaque annéeplus utile.Le succès de notre annuaire en ligne et de saversion papier, désormais annuelle, nous encourageà poursuivre, nous appuyant sur un Comité oùse côtoient le sérieux et la convivialité. Itou lesaides que nous accordons chaque année.La conférence de notre prochaine AssembléeGénérale accueillera des « entrepreneurs ». Unemanière d’illustrer notre vocation à être du côtédes « faisous » plutôt que des « disous ».

Nous avons le plein de motivex et de moraline,bien connus chez Hubert** ! Gageons que notreengagement suscite de nombreuses vocationspour venir entreprendre ET entretenir avec nous.

Philippe PommierPrésident

« Un réseau ne s’use que si l’on ne s’en sert pas »

* : aumônier militaire, chapelle Saint Maurice à Satory** : commando fusillés marins

Extraits du rapport moral du Président

Assemblée générale

Versailles, samedi 8 octobre 2016Chers amis

Je suis heureux de vous accueillir pour notre 123ème réunion des anciens élèves de Saint-Jean. Jevous rappelle que notre association, créée en 1886, fête cette année ses 130 ans !

Notre assemblée générale respectera le plan habituel. Après le rapport moral, le rapport financieret le renouvellement de notre comité, je vous donnerai un compte rendu des activités des deuxprojets ayant bénéficié d’une subvention de la Bourse des anciens élèves. Ensuite, nous soumettronsà votre vote une modification de nos statuts concernant la composition du Comité.

La messe dominicale anticipée de 18h15 sera présidée par le Père Bertrand Sartorius, prêtre auxarmées, revenu fraîchement de Wallis et maintenant à Satory, et concélébrée par notre ami le PèreCourtois.

Cette messe sera suivie par une conférence prononcée par notre camarade Fabrice Collaro (promo87), rédacteur en chef à la rédaction de TF1, sur le thème du métier de journaliste.

Mme des Rieux, responsable de la communication de Saint-Jean-Hulst, mandatée par Mme Delouisqui ne peut être parmi nous aujourd’hui, va nous faire un point de la situation de l’école.

Les grands changements de l’année écouléeNous avons pris le virage Internet il y a maintenant trois ans.Il ne faut pas perdre de vue qu’un site et un annuaire en ligne ne sont pas une fin en soi, et quecela implique un travail patient de relance et d’enquête.De nouveaux talents seront bienvenus pour nous assister dans cette action passionnante.

Parmi notre mission, la première est de cultiver notre AnnuaireNotre annuaire en ligne compte aujourd’hui 14.406 noms exactement.Il est le fruit du travail de nos prédécesseurs depuis 130 ans, et je tiens à rappeler le travail de LouisPatris de Breuil et de notre regretté ami François-Xavier Tyl.À partir de cette base, nous avons édité un annuaire papier 2015 déjà en rupture. L’édition 2016sera prête au plus tard pour la fête de Charité, en novembre, avec la promotion 2016 au complet.Tous ceux qui ont commandé un annuaire 2015 et qui ne l’ont pas reçu, recevront cette nouvelleédition. Vous pouvez le pré-commander à l’issue de cette assemblée.

Nous avons fait le choix d’éditer un livret issu de notre base à une fréquence plus régulière. L’intérêtest de diffuser des informations plus à jour. Vous savez qu’environ 10% des email / adresseschangent chaque année. Cela nous permet également de ne pas avoir de forte immobilisationfinancière ni le stress de l’écoulement de ce stock.Je vous rappelle qu’à l’occasion de la célébration du 11 novembre 2015, nous avons ajouté environ900 anciens des premières heures.

Le concours d'éloquence 2016La dix-septième édition de la finale du concours d'éloquence s’est déroulée en avril au ThéâtreMontansier. Voilà un remarquable exercice qui ne mobilise pas que les quelques finalistes maistout le lycée.Comme chaque année, l’association des anciens a offert à l’un des lauréats des bons d’achat àla FNAC pour la somme de 120 €.Lauréat 2017 : Thibaud Grimbert (TS2) avec le sujet « Tirer le diable par la queue ».

La fête de charitéLe comptoir des anciens était présent à la fête de charité organisée au profit de la ConférenceSaint-Vincent de Paul. Comme d’habitude, nous nous sommes attachés à présenter les actions denotre association.Grâce à notre camarade Jean Villette nous avons pu proposer l’impression de photos de classe.Un accès Internet a permis de présenter notre site et de mettre à jour de nombreuses données del’annuaire. Nous avons même collecté quelques cotisations en ligne via Paypal !Le bénéfice de nos ventes a été versé à notre œuvre de coopération missionnaire en faveur desanciens élèves missionnaires.Nous avons également pu proposer aux anciens notre magnifique MUG collector. Nous devrionsavoir des surprises à vous proposer pour la prochaine édition. Entre nous, nous regrettons un peuque de nombreux anciens présents à la fête ne prennent pas la peine de venir nous voir, a minimapour mettre à jour leur profil de l’annuaire.

La coopération missionnaireNous avons poursuivi cette année notre effort en faveur de six pères missionnaires et une religieuseque nous soutenons financièrement :- Bernard Oberlin, cistercien en République Démocratique du Congo- Mathieu Dauchez du clergé diocésain de Manille aux Philippines- Philippe Vial, frère de Saint Jean à Addis-Abeba- Laurent Flichy également frère de Saint Jean à Nalchik en Kabardino-Balkarie (Caucase)- Sœur Jeanne (Isabelle Rousselin), sœur au monastère grec-catholique de l’Emmanuel à Bethléem- Frère Louis-Marie de Frileuse à Lomé au Togo- Père de La Bigne (Taïwan).Nous avons un peu de retard sur les versements, ce qui se traduit dans le compte de résultat. Ceretard sera rattrapé d’ici la fin de l’année. Nous vous rappelons que nous versons aux missions unbudget global qui dépasse le montant effectivement donné au titre du « don aux missions ». Unepartie des cotisations est ainsi redistribuée.Le Père Vial a de grands projets et donc de grands besoins, nous espérons pouvoir l’aider davantage,peut-être de manière plus spécifique.

L’Écho de Saint Jean L’Écho de 2016 a été distribué à près de 4200 anciens élèves ainsi qu’à 300 professeurs et personnelsOGEC de SJH, ce qui fait de notre bulletin un excellent vecteur de communication. Nous sommes toujours très intéressés par des articles rédigés par des anciens, mais aussi par desparticipations publicitaires...À noter que nous optimisons la diffusion en évitant les multi-envois à la même adresse, ce quinous permet de toucher davantage de monde.

La bourse des anciens élèvesCette année, deux projets de jeunes anciens ont bénéficié d’une subvention de la bourse desanciens, pour une somme totale de 800 € (1400 € l’an passé).

1/ Projet Enfance - Partenariat VietnamContact : Ombeline de Touzalin, promo 2010 et trois autres jeunes filles (NDG…).Trois semaines pour aider un orphelinat de 40 enfants.

2/ Projet Peaces of PeaceContact : Gaëlle Pasquier, promo 2010.Tour du monde des faiseurs de Paix (cinq destinations en neuf mois).Aides à des associations, témoignages pour les catéchèses.

Le renouvellement du comitéConformément à nos statuts, notre comité est composé de douze membres au moins et de quinzemembres au plus. Le mandat de chaque membre du comité est de trois ans renouvelables.Aujourd’hui, le comité compte 13 membres.

François de Longueau et Florian Faure ne souhaitent pas se représenter.Précisons que François reste membre honoraire étant ancien président de l’association.Nous remercions Florian pour son action auprès de nous, et espérons le retrouver dans quelquestemps.

Nouveau candidat : Pierre Vezmar (1990)La candidature de Pierre est votée à l’unanimité par l’assemblée présente.

Renouvellement : Ph. Pommier, J-M. Deplaix, O. de Lignieres, A. Cherel, P. Pétel.Les cinq candidatures de Philippe, Jean-Marc, Olivier, Alexandre et Paul sont votées à l’unanimitépar l’assemblée présente.

Modification des statuts

TITRE III - Organisation générale de l'Association

Article III. - Le comité est composé de douze membres au moins et de quinze membres au plusrenouvelable par tiers. Si un membre du comité est remplacé avant la date normale d'expirationde son mandat, celui du remplaçant prendra fin à cette date. Les membres sortants sont rééligibles.

Remplacé par

Article III. - Le comité est composé de dix membres au moins et de quinze membres au plusrenouvelable par tiers. Si un membre du comité est remplacé avant la date normale d'expirationde son mandat, celui du remplaçant prendra fin à cette date. Les membres sortants sont rééligibles.

Après délibération, l’amendement est voté à l’unanimité par l’assemblée présente.

Nous vous donnons rendez-vous le samedi 14 octobre pour notre prochaine AG.Le programme et le sujet de la conférence seront diffusés par convocation aux membres

et sur les réseaux sociaux.

Chers amis

Voici notre compte d’emploi des ressources ainsi que notre bilan.

Notre situation financière reste très saine : - Pas d’investissement particulier en 2015/2016 - Quelques ajustements à noter • le coût du site/annuaire en ligne comprend en plus celui de 2014-2015 (coût réel

1020 €) ; • le coût du repas de l’AG 2015 sera compté sur l’exercice 2016-2017 ; • une partie du budget des dons aux missions n’a pas encore été envoyée ; le budget

initial sera bien donné avant fin 2016, mais sera compté sur l’exercice 2016-2017 ; • la participation de l’Association de Béthune pour l’Écho n’a pas encore été perçue

(2000 €).

Un nouveau suivi des cotisations permettra une lisibilité des versements plus directe à partir del’exercice 2016-2017 (nombre de cotisants, répartition cotisation/dons missions, etc.).

Nous rappelons que, parmi nos budgets, une partie des cotisations sert à compléter nos dons auxmissions qui, de ce fait, dépasse le montant des sommes qui nous sont versées au titre du donaux missions.Nous rappelons aussi que l’annuaire est dorénavant édité chaque année par reprographie en petitnombre d’exemplaires. Même si cela demande un travail important sans cesse renouvelé, cela éviteun investissement lourd tous les cinq ans avec un risque élevé de dépréciation des stocks.Enfin, la diffusion des différents objets marqués n’est pas destinée à générer du bénéfice (quasiprix coûtant) mais à diffuser l’image de notre association.

Les comptes sont approuvés et le quitus est donné à l’unanimité.

Rapport financier 2016par J-M. Deplaix

Adresses électroniques des anciens élèves

L’Association des anciens élèves dispose d’une adresse électronique :[email protected]

Afin de généraliser l’utilisation d’Internet pour nos communications,nous demandons à tous les anciens détenteurs d’une adresse électronique

de nous la communiquer ou de la confirmer(pour une meilleure identification mentionner ses nom, prénom et promotion).

Rapport financier

Bilan au 31.08.16 au 31.08.15

ActifImmobilisationStocks divers 4 192,00 € 4 420,00 €Banque 7 010,93 € 4 318,80 €Livret Épargne 27 909,05 € 27 661,43 €Total 39 111,98 € 36 400,23 €

PassifFonds associatifs 18 352,88 € 15 246,34 €Réserves de trésorerie 8 921,17 € 9 047,55 €Provisions diverses 9 000,00 € 9 000,00 €Résultats exercice 2 837,93 € 3 106,54 €Total 39 111,98 € 36 400,43 €

Compte d’emploi des ressources Exercice 2015-2016 Exercice 2014-15

Produits Cotisations 8 049,26 € 8 480,34 €Ventes Annuaires 2010 & 2015 654,00 € 420,00 €Vente de charité 457,00 € 598,50 €Dons coopération missions 3 336,80 € 3 346,00 €Livre du Père Courtois 304,00 € 615,00 €Inscriptions repas AG 895,00 € 898,00 €Reprise de provisions 9 000,00 € 9 000,00 €Legs Blondeau 0,00 € 0,00 €Subventions et recettes diverses 2 436,00 € 4 436,00 €Total 25 132,06 € 27 793,84 €

ChargesImpression / Diffusion ÉCHO 8 030,80 € 8 434,95 €Convocation AG 1 067,80 € 1 191,34 €Diff. Annuaires 2010/15 & Livre du P. Courtois 30,51 € 216,75 €Courrier / Papeterie 455,02 € 248,86 €Bourse des Anciens 920,00 € 1 300,00 €Coopération missionnaire 700,00 € 2 800,00 €Repas AG 1 046,45 €Achat produits vente charité 50,00 € 68,00 €Site de l'Association et Annuaire en ligne 2 040,00 € 0,00 €Livre Père Courtois 0,00 € 0,00 €Affranchissements Livre Père Courtois 0,00 € 0,00 €Dotation provisions diverses 9 000,00 € 9 000,00 €Divers 629,81 €Total 22 294,13 € 24 687,30 €Résultats exercices 2 837,93 € 3 106,54 €

Commentaire : nous sommes très heureux que des élèves du lycée aient saisi l’occasion de cetteconférence qui, nous l’espérons, les aura aidés dans leur vocation. Gageons qu’à l’avenir, denombreux élèves viendront ainsi profiter de notre réseau qui ne demande que ça. Ce fut aussil’occasion de recevoir Mme Girard, au grand bonheur de Fabrice, puisque ses enseignements desmatières scientifiques voient un peu leur prolongement chaque jour au travers de ses interventionsau JT.

« Mon expérience de journaliste… »

Transcription des propos de Fabrice Collaro, des films utilisés (histoire du jeu vidéo, illustration desinfographies), et des échanges avec la salle.

« J’ai rejoint TF1 en décembre 1990, rue Cognac Jay avec Michel Chevaletqui présentait au journal des fusées, le tunnel sous la Manche, les grandstravaux, etc. Je l’ai rejoint pour faire un stage après avoir fait deux premièresannées de médecine puis mon service militaire.J’ai traité toutes les grandes actualités scientifiques depuis 26 ans.Et je me suis focalisé en particulier sur toute l’électronique grand publicpuisque c’était de ma génération : l’informatique, la téléphonie, les premiersjeux vidéo, toute ces innovations qui envahissent notre vie quotidienne etchangent notre façon de vivre.

Conférence de Fabrice Collaro (promotion 1987)

La conférence

Même chose dans bien d’autres domaines : je suis parmi les premiers en France à avoir eu untéléphone portable, et j’ai traité les premiers ordinateurs multimédia, les GPS, les premiers écransplats qui ont succédé aux tubes cathodiques, les CD-ROM (même si, en 1994, on ne savait pastrès bien ce qu’on pouvait faire avec !).

Mon rôle c’est d’expliquer dans les journaux télévisés avec des reportages ou des sujets d’information.Souvent via des images et un commentaire en voix off, on peut aussi parfois me voir dans le sujet,ou encore directement sur le plateau avec le présentateur du journal. Cela peut concerner lesdernières innovations, une catastrophe (Fukushima), des tremblements de terre, des accidentsd’avion… tout ce qui demande une explication scientifique ou technique. Je dois rendre simplece qui est souvent compliqué tout en le mettant en image.

Je tourne les images avec une équipe de reportage, ou bien je fabrique des petits dessins animésque l’on appelle des infographies pour essayer de faire comprendre des choses un peu pointuesen seulement 1mn30. Il faut donc synthétiser et faire des choix car on ne peut pas tout expliquer.

J’ai aussi traité d’autres sujets parfois parce que j’étais de permanence. Dans ce cas, lorsqu’unecatastrophe se produit, on peut aller à l’autre bout du monde du jour au lendemain : le journalismeest un métier pour lequel il faut être disponible. Autre exemple hors de mon domaine privilégié,la deuxième élection de Jacques Chirac en 2002. J’étais sur une moto à commenter en direct toutson parcours ce qui était compliqué quand je me tenais d’une main, le micro dans l’autre. Jeracontais ce que je voyais sans avoir de connaissances particulières politiques ; c’est aussi ça êtrejournaliste, c’est raconter ce que l’on voit.

Extrait du site des anciens, Fabrice et sa classe de terminale en 1987

J’ai aussi fait des chroniques dans des émissions comme « Combien ça coûte » de Jean-PierrePernaut ou bien « Les coulisses de l’économie » avec Jean-Marc Sylvestre.

J’ai enfin une dernière activité : la formation professionnelle. Je forme les cadres d’entreprise àprendre la parole en public pour les préparer et concevoir leur message. C’est ça aussi la communication :c’est décider de ce que l’on veut dire et tenir compte des gens qui sont en face de vous.

Je vous propose maintenant un sujet qui reprend 26 ans de reportages : les jeux vidéo. Il y a sixmois le syndicat des éditeurs de jeux vidéo fêtait ses 20 ans.

Passer de la première console en 1976 à la console 20 ans après, c’est passer du phonogrammeau lecteur de disc laser.

Diffusion d’un film avec de nombreux extraits de reportages illustrant cette fulguranteévolution : le succès de Donkey Kong, des premiers simulateurs de vol, les premières lunettes3D. Ensuite, c’est le temps de l’interactivité, plus réaliste, des accessoires - volants, pistolets,guidons vélo, planches de surf, volants avec retour de force, cockpits de voitures -. Puisvient le temps de la personnalisation des jeux vidéo avec son propre visage et de nouveauxaccessoires. Le réalisme est renforcé avec la capture de mouvement puis la réalité augmentée,le scanner 3D d’acteurs pour insérer les visages, les écrans en relief, les baquets sur vérins.Jouer avec son téléphone portable dans la main. Casque de réalité virtuelle, combiné avecsiège dynamique donnent un parc d’attraction.

Je vais maintenant essayer de vous expliquer concrètement ce qu’est le métier de journaliste.

Mon rôle est de rendre simple ce qui est compliqué.

Quelle est la journée type d’un journaliste de télévision ? Le matin on se réunit avec leprésentateur, le rédacteur en chef et avec un certain nombre de spécialistes - moi je suis spécialistedes sciences et technologies - il y a le spécialiste de la politique, de l’économie, de la culture, dusport… chacun propose ses idées en fonction de l’actualité.

En une demi-heure on va décider du contenu du journal de 13 heures. Je peux sortir de cetteréunion avec une demande de Jean-Pierre Pernaut d’un reportage qui doit être diffusé dans quatreheures.

Je passe d’abord quelques coups de fil pour obtenir des autorisations et des rendez-vous, trouverle bon spécialiste et me déplacer avec l’équipe de tournage. Il faut ensuite le temps de tourner etde monter le sujet. Pour cela, soit je rentre à TF1, soit je fais le montage dans la voiture avec untechnicien. Ensuite j’enregistre les commentaires, puis on envoie à TF1 pour la diffusion. Cela vatrès vite : il faut être calme, et être conscient que l’on peut tourner 20 minutes d’images pour unreportage d’1mn30. C’est comme une synthèse en français : il faut choisir ses mots et ce que l’onveut expliquer. Puisqu’on ne peut pas tout expliquer, je vais donc choisir ce que l’on appelle unangle.

On peut aussi enregistrer un reportage avec des infographies, c’est-à-dire des schémas animés.Comme au cours de physique, par exemple pour expliquer comment fonctionne un réacteurnucléaire, un accident, un accident d’avion ou une innovation.

On utilise maintenant l’ordinateur pour pouvoir monter rapidement un sujet dans une voitureparce que les technologies ont considérablement évolué.

Moi je n’ai pas connu le film mais les anciens partaient à l’autre bout du monde avec des films ;ils partaient trois semaines, puis il fallait développer la pellicule, la monter, et on voyait le reportagedeux mois après. Aujourd’hui il suffit de quelques heures, voire en direct, puisque la diffusion a

été améliorée avec l’essor des réseaux téléphoniques et l’utilisation d’Internet pour diffuser nosreportages. Avant, par exemple à l’étranger, il fallait se rendre dans une chaîne de télévision quidiffusait vers la nôtre.

On utilisait aussi des boîtiers mis en place sur tout le territoire par France Telecom, ce qui permettaitde diffuser notre reportage au milieu de nulle part. Ensuite, quand Internet est apparu, nousdiffusions depuis des hôtels. Ces technologies ont fait évoluer la manière de faire les sujets maisont aussi réduit le délai de réflexion : en direct on a moins le temps de collecter l’information.

Le journal télévisé c’est l’actualité qui concerne tous les français et c’est l’actualité dujour.

On a deux journaux sur TF1 un à 13 heures et un à 20 heures. On doit traiter à 13 heures ce quis’est passé depuis la veille au soir et à 20 heures ce qui s’est passé depuis le journal de 13 heures.

On doit faire un choix dans cette actualité. Il y a des actualités prévisibles : par exemple en cemoment on sait depuis longtemps qu’il y a la Fashion Week donc le reportage peut avoir été faitplus tôt. Et puis il y a ce qui s’est passé dans la journée : une déclaration de la politique, un accidentde train, une innovation révélée dans un salon.

Par essence le journal de TF1 est un journal grand public. Quand je fais un sujet sur le jeu vidéoje ne parle pas uniquement aux amateurs de jeu vidéo, je parle aussi à leurs parents, à leurs grands-parents, bref à des gens qui jouent ou ne jouent pas, mais je dois les intéresser. Les deux tiers dessujets du journal sont faits dans la journée.

Dans un journal il y a 22 à 24 sujets. Il y a des reportages, des images avec un commentaire ditpar le présentateur du journal et il y a enfin la brève qui est sans image et dite par le présentateur.

On peut aussi avoir l’intervention d’un expert qui peut être un journaliste de la chaîne ou un expertextérieur.

Les sources d’information sont multiples. Les entreprises, les institutions, les administrations ontleur service de communication. Il y a aussi moi qui vais vers l’information pendant le tournage desujets. On peut rencontrer quelqu’un qui éclaire sur un autre sujet ; je peux aussi m’informer surdes médias plus spécialisés. Toutes les sources sont bonnes. Je reçois 200 à 300 mails par jour. Ilfaut donc que les objets des messages soient efficaces. Je profite aussi de mon expérience, parexemple pour les « marronniers » comme le changement d’heure pour lequel on essaye à chaquefois de trouver une nouvelle idée.

Question : « Qui juge la qualité du travail » ?

D’abord il y a l’audimat qui est suivi par la chaîne chaque jour pour chaque émission ; cela permetde se jauger par rapport à la concurrence… et de vendre de la publicité.

Mon travail est plutôt jugé par le rédacteur en chef et le présentateur. Un reportage est forcémentvalidé par le rédacteur en chef avant sa diffusion.

Le chef d’édition est chargé de l’ordre des sujets dans le journal. Cet ordre est modifié mêmependant le journal (c’est la personne qui parle à l’oreillette du présentateur). Il juge de la durée etde la forme des reportages alors que le rédacteur en chef juge du contenu.

N’ayant pas la science infuse, par exemple après Fukushima et son nuage radioactif qui devait fairele tour de la terre, mon rôle est de dire aux français si cela est grave. Je ne voulais pas me retrouver

dans la situation de dire que le nuage s’est arrêté à la frontière comme pour Tchernobyl ! J’ai donccroisé des sources avec des scientifiques ne travaillant pas ensemble, avec des antinucléaires, etc.C’est le croisement de toutes ces sources qui me donne une information moins tronquée.

La crédibilité je l’ai aussi de la part de ces gens-là. Si je raconte une bêtise j’ai tout de suite unretour de bâton des scientifiques. L’emballement médiatique est extrêmement rapide, je suis doncjugé avant tout par les spectateurs. Ce qui m’importe c’est d’apporter une information fiable,claire et compréhensible qui vous permette d’apprendre des choses. Je suis quelqu’un de trèscurieux et j’ai la chance d’apprendre et de retransmettre immédiatement.

Il y a aussi des études de marché qui sont faites par le service marketing de la chaîne pour toutesles émissions.

Par exemple on sait que les gens veulent voir des sujets qui concernent leur quotidien. Mais onne composera pas le journal en fonction de ces études. À partir de notre expérience, et de ce quinous semble important de rapporter aux gens en 35 minutes de journal, on doit faire des choix.

Nos journaux sont complémentaires des autres : quotidien papier, radio… nous faisons le choixde ce qui concerne l’actualité du plus grand nombre. Si j’étais dans un journal spécialisé, je neferais pas les mêmes choix. Dans une émission sur les sciences et techniques j’irais plus loin surcertains points, j’en traiterais d’autres.

Il y a toujours plus de sujets que prévu au cas où on ne puisse en terminer un, où il y ait un incidenttechnique… De plus, l’ordre peut changer à cause des problèmes de transmission ou à cause d’uneinformation qui tombe pendant le journal avec une dépêche par exemple.

Il est préférable de faire des études de journalisme pour être journaliste. Il est vrai que jesuis atypique car ce n’est pas mon cas.

Après un bac D à Saint-Jean, je voulais être médecin depuis longtemps, parce que j’ai cette curiositéde vouloir comprendre le corps humain, j’ai toujours été fasciné par cette machine extraordinaire,et je voulais même être chirurgien cardio-vasculaire. Mais après le bac je n’ai pas assez travaillé ;j’ai raté deux fois le concours, et j’ai fait ensuite mon service militaire. Puis je suis rentré pour faireun stage chez TF1, et j’ai appris mon métier sur le terrain avec Michel Chevalet qui m’a beaucoupappris, mais aussi avec les cameramen, les monteurs, les preneurs de son, avec mes confrères.

Mais aujourd’hui il vaut mieux faire une école de journalisme. C’est souvent trois ans après le bac.On peut aussi faire Sciences-po. Il est conseillé de faire une école de journalisme car le journalismepeut avoir plusieurs formes. Moi je suis journaliste de télévision, mais il y a la presse écrite, Internet,etc. plein de formes de journalisme et donc des techniques à apprendre. Ce que j’ai appris sur leterrain peut très bien être appris à l’école. L’intérêt de faire une école est de toucher à toutes lesfacettes du métier pour pouvoir faire son choix.

Il est recommandé aujourd’hui pour être journaliste d’avoir déjà une spécialité : la sportive seraplus facilement journaliste sportif, quelqu’un de fort en sciences sera plus facilement journalistescientifique. On demande d’être de plus en plus pointu dans sa spécialité et d’y avoir une expérience.

Mon nom de famille m’a permis d’obtenir ce stage non rémunéré que j’ai eu au départ grâce amon oncle. Comme j’avais fait deux ans de médecine, et que Michel Chevalet cherchait quelqu’unpour classer sa documentation...

Lorsque j’ai commencé il y a eu la première Guerre du Golfe. Beaucoup de journalistes ont étéenvoyés sur le terrain et donc, la chaîne manquait de bras pour fabriquer des sujets. À Cognacq-

Jay j’ai donc eu rapidement l’opportunité de pouvoir fabriquer des sujets notamment pour lejournal du soir qui existait encore à l’époque (23h).

On a dit au départ que mon nom me nuirait et que je serais considéré comme pistonné. On m’amême conseillé de prendre un pseudo ! Mais j’ai décidé de me faire un prénom d’autant que jene faisais pas des émissions comiques. Et je suis très fier de mon oncle. Il est vrai que dans lescouloirs on peut encore m’appeler Stéphane par erreur mais cela m’a forcé aussi à travailler pourmontrer que j’étais un bon professionnel.

C’est un métier qui demande à s’adapter en permanence.

J’ai très vite voulu être un journaliste rédacteur et commentateur plutôt que journaliste reporteurd’image (cameraman).

En tant que journaliste je survole tout le sujet, j’y réfléchis avant, je m’organise pour la logistique,les transports, je contacte les gens avant d’aller sur le tournage avec mon équipe.

Avant nous étions trois : le preneur de son est en train de disparaître et c’est moi qui m’occupedu son.

Maintenant on est deux, avec le cameraman qui pourra aussi monter le sujet. Je peux aussi rentrerà TF1 et travailler avec des monteurs, là il y a un côté artistique que j’adore.

Un mot sur l’évolution du métier

Il y a d’abord eu la pellicule juste avant mon arrivée. Moi j’ai connu les cassettes vidéo d’abordmagnétiques ensuite numériques et aujourd’hui on enregistre sur des cartes mémoires. C’est plusléger et plus facile d’usage, ça prend moins de place et cela s’abîme moins dans le temps. Lesannées Mitterrand filmées sur cassette magnétique ont tendance à disparaître ! C’est un travailde l’INA pour numériser tout ça. L’image s’est dégradée.

Avec les cassettes il fallait le magnéto pour recopier les cassettes. Pour toute modification il fallaitd’innombrables manipulations de cassettes c’était plus lourd et plus compliqué. Aujourd’hui toutest beaucoup plus rapide : un clic de souris permet d’ajouter une image au milieu d’un reportage.

Exemple d’infographie

Les transmissions sont facilitées, un ordinateur portable relié à mon téléphone et le réseau 4G etla transmission est faite en 5 mn au lieu d’une heure avant.

Les caméras pesaient environ 15 kg ce qui n’était pas simple à porter toute la journée, surtout s’ilfallait courir. Aujourd’hui c’est plus léger car les cartes numériques remplacent le magnétoscope.On peut tourner aussi avec des Go-Pro, et certains (pour le média Internet par exemple) peuventtourner avec un simple téléphone.

Pour ma part je tourne aussi à 360° avec un casque spécifique équipé de plusieurs caméras : onpeut regarder tout autour de soi à 360° et ce reportage peut être vu sur Internet ou sur les réseauxsociaux avec vos propres téléphones, vos casques de réalité virtuelle. Formidable en haut du MontBlanc, sur le porte-avions Charles de Gaulle, sur un salon à l’autre bout du monde.

Au moment de Fukushima je devais faire le point de la situation tous les jours avec des infographiesprojetées sur un écran. J’ai voulu mettre la centrale sur la table, tout comme Michel Chevalet lefaisait avec ses maquettes. J’ai donc inventé avec les techniciens ce que l’on appelle la maquettevirtuelle. C’est une animation 3D qui s’affiche sur la table entre le présentateur et moi ; vous avezl’impression que l’objet est posé sur la table, mais en fait il est virtuel.

Par exemple : Curiosity qui est un robot que l’on a envoyé sur Mars, ou la sonde Rosetta sur unecomète. Dans ce cas lorsque l’on commente on ne voit rien sur la table mais on voit sur un écrande retour.

Cela doit rester un outil pédagogique pour faire comprendre des choses compliquées à la portéede tous. On ne peut pas le faire souvent car cela nécessite beaucoup de travail (quatre jours pourun infographiste) ; il faut que le texte soit bien préparé avant et être particulièrement bien calé.

Question sur les réseaux sociaux

Faites attention, ne croyez pas tout ce que l’on raconte sur les réseaux sociaux.

On y trouve beaucoup de rumeurs non vérifiées qui ne sont pas des vraies informations. Les grosmédias ont encore les moyens de vérifier l’information car il faut en effet vérifier les dépêches etvérifier la manière dont cela s’est passé. Tout le monde répète ce que disent les autres sans jamaisrien vérifier ; tous les médias sont complémentaires, mais on continue à faire confiance aux médiassérieux et importants.

L’avantage des chaînes d’info est d’avoir toute la journée des informations, encore faut-il avoirquelque chose à dire. Il faut peut-être choisir de ne rien dire lorsqu’on ne sait pas ; c’est unequestion de liberté journalistique La difficulté est qu’aujourd’hui cela va très vite.

Question sur les choix sur TF1

À TF1 il y a la société des journalistes qui lance des débats (200 journalistes à TF1). Par exemplefaut-il donner le nom des terroristes ? Nous devons trouver un consensus comme dans tous lesmétiers. Il y a des gens plus ou moins rigoureux. La difficulté dans un domaine pointu comme lemien est qu’il faut simplifier sans raconter de bêtises ; si je ne suis plus crédible auprès des experts,on ne me répond plus.

Après chaque journal il y a une conférence critique d’une demi-heure. Mais une fois que le journalest fini on pense déjà au journal du lendemain. Certes maintenant il y a une seconde vie pourchaque sujet sur les réseaux sociaux.

Je fais à peu près 100 reportages par an, soit un jour sur deux. Je travaille aussi sur des sujets defond en parallèle, par exemple sur le bionique : jusqu’où pourrons-nous aller avec les prothèses ?Quid de se faire remplacer l’œil parce qu’on peut avoir un œil bionique qui est mieux ?

Aujourd’hui j’ai cinq ou six sujets de ce type en cours.

Question sur des projets d’émission

Cela fait des années que je propose des sujets d’émission à TF1 pour avoir plus le temps dedévelopper ces sujets. Mais c’est difficile parce que la science cela fait peur, et malgré « C’est passorcier », « e=m6 », qui sont de grands succès, cela n’a rien donné pour le moment.

Question sur l’importance de l’audience

Le sujet c’est l’audience : elle fait vivre la chaîne, ce qui lui permet de me donner les moyens debien faire mon métier. Aujourd’hui beaucoup de médias se font inviter par les entreprises par fautede moyens… Ce n’est pas mon cas.

Et puis, cela est plus gratifiant de s’adresser à des millions de téléspectateurs : ce qui m’intéressec‘est que les gens aient appris quelque chose et aient bien tout compris.

Je suis très heureux d’avoir partagé avec vous ce métier passionnant, que j’espère vous avoir faitmieux connaître avec mon expérience.

Coopération missionnaire entre églises

Le Projet Epifania, Addis-Abeba, Éthiopie

« Petit à petit, l’œuf apprend à marcher » Proverbe éthiopien

Objectif du projet L’Église Catholique d’Éthiopie se rendcompte aujourd’hui que les jeunes Éthiopiensont besoin d’une attention particulière.Les catholiques représentent une minoritéen Éthiopie et les mentalités moderness’imposent de plus en plus. Notre mission en tant que Communautéreligieuse est d’aller à la rencontre desjeunes. À travers la pastorale des jeunes,nous espérons répondre à leurs besoins.Nous devons donc trouver de nouveauxpartenaires intéressés par nos missionspastorales.

À chacun sa mission : la nôtre est d’aider nos missionnaires ! Ils sont en effet nombreux à diffusernotre Église aux quatre coins du monde. Voilà de quoi puiser des exemples tant pour la prièreque pour l’esprit d’entreprendre.1 - Bernard Oberlin (1963), cistercien en République Démocratique du Congo2 - Mathieu Dauchez (1994) du clergé diocésain de Manille aux Philippines3 - Philippe Vial (1987), frère de Saint-Jean à Addis Abeba4 - Laurent Flichy (1981), frère de Saint-Jean à Nalchik en Cabardino-Balkarie (Caucase)5 - Sœur Jeanne (Isabelle Rousselin - 1997), sœur au monastère grec-catholique de l’Emmanuel

à Bethléem6 - Frère Louis-Marie de Frileuse (1971), frère de Saint-Jean à Lomé au Togo7 - Pierre de La Bigne (2003), à Taïwan

Comme annoncé l’an passé, nous vous proposons cette année de découvrir le Père Philippe Vial,dont l’action à Addis-Abeba fera pâlir d’envie les jeunes entrepreneurs de start-up les plusperspicaces.

Qui sommes-nous ? La Congrégation Saint Jean est une Communauté catholique internationale, composée de prêtreset de frères. Cette Communauté a été fondée en 1975 par un Dominicain, Fr. MD Philippe inspirépar la personne et les écrits de st Jean l’Évangéliste. Cette communauté insiste sur la formationphilosophique et théologique pour le développement humain et spirituel de la personne, toutparticulièrement chez les jeunes. La Congrégation est présente dans presque 30 pays du mondeet compte 500 frères. Depuis 1995, elle a commencé à fonder des prieurés en Afrique. Aujourd’hui,elle est présente au Sénégal, en Guinée, en Côte d’Ivoire, au Togo, au Cameroun et plus récemmenten Éthiopie.

Notre fondation en Éthiopie En septembre 2009, la Communauté Saint Jean a été invitée par l’Archevêque Berhaneyesus D. Souraphiel à fonder un prieuré en Éthiopie. La mission consacrée par l’Archevêque à laCommunauté, en accord avec notre charisme, est multiple : - Coordonner la pastorale des jeunes catholiques pour l’Archidiocèse d’Addis Abeba. Deux

frères ont été nommés aumôniers de l’Office diocésain de coordination. - Construire un prieuré dans la ville d’Addis Abeba où les jeunes pourront être accueillis et les

frères pourront vivre leur vie consacrée.

Depuis plus de sept ans maintenant, les frères ont découvert la culture et la langue éthiopiennes(l’Amharique). Nous comprenons mieux aujourd’hui les attentes des jeunes au sein de l’ÉgliseCatholique éthiopienne.

Durant ce temps de fondation, nous avons mis en place un certain nombre d’activités pastoralescomme : • l’enseignement au séminaire, • une bibliothèque pour les enfants des rues, • une école de vie pour les jeunes qui se posent des questions sur leur vocation, • des activités pastorales pour la paroisse francophone.

Quel est notre projet ? Après une longue période de discernement et de recherches, nous avons acheté un nouveau terrainà bâtir en janvier 2016 sur la colline d’Entoto. Nous sommes désormais prêts pour la phase deconstruction. L’Archevêque nous a encouragés à construire un centre d’accueil pour les jeunes.

Pour le moment, nous espérons y inclure la construction d’une chapelle, d’un centre d’accueil avechôtellerie et d’un prieuré.

Cela permettra d’offrir : • un environnement d’accueil paisible et religieux où les jeunes pourraient partager la vie de

prière des frères, • aux jeunes l’opportunité de recevoir une formation humaine et spirituelle, • des services (bibliothèque, Internet café et activités sportives), • une chapelle avec une capacité d’accueil de 200 personnes pour la paroisse francophone

qui est à la recherche d’un lieu de culte.

Ce centre sera ouvert à de nombreuses personnes, notamment aux enfants orthodoxes de notrequartier, aux familles catholiques, et aux candidats éthiopiens pour une future vie religieuse.

Comment voulons-nous nous y prendre ? Nous espérons construire ce projet en trois phases distinctes de 12 mois chacune, selon les prioritésde notre mission :Phase 1 [2016-2017] Prieuré - Budget de construction estimé à 393.920,00 € Le prieuré comprend des chambres individuelles pour huit frères, une petite cuisine, un oratoireet des lieux de vie propices à la vie consacrée. Phase 2 [2017-2018] Centre d’accueil - Budget de construction estimé à 771.201,00 € Ce centre comprend une hôtellerie, des lieux de vie et d’accueil. Phase 3 [2018-2019] Chapelle - Budget de construction estimé à 213.937,00 €

Comment pouvez-vous nous aider ? Le budget total du projet à été estimé à 1.454.322,00 €.Dans un premier temps, nous bénéficions du soutien de l’Église locale puisqu’elle nous autorise àconstruire sur le terrain du prieuré actuel des frères.Dans un deuxième temps, nous avons sollicité de l’argent de la part de donateurs privés.Finalement, nous avons contacté des organismes chrétiens et des Diocèses en Europe pour solliciterleur aide.En considérant nos besoins de financements pour les trois phases du projet, nous sollicitonsdésormais aussi votre aide.

Don à l’ordre de Congrégation Saint Jean / Addis Ababa / projetAdresse postale Économat général / Notre Dame de Rimont - 71 390 Fley - FranceCompte bancaire : RIB France / 1780 6006 1062 2509 0613 253 IBAN / FR 76 1780 6006 1062 2509 0613 253BIC / AGRI FR PP 878 Adresse : ACS / Addis Ababa Archdiocesan Catholic Youth Of ce Cty of St. John / House of BlessedAbba Gebre Michael P.O. Box 21768 / Addis Ababa - Ethiopia

Chapelle

Prieuré Centre d’accueil

À la naissance de Jean le Baptiste, les gens se demandaient :« Que deviendra cet enfant ? » tellement sa naissance étaitimprévisible mais extraordinaire. Aujourd’hui nous sommesréunis ici pour bénir la première pierre de construction sur cenouveau terrain, qui a été difficile à trouver mais un terrainextraordinairement bien placé. Et comme eux, nous pouvonsnous demander : « Que deviendra ce nouveau terrain ? Qu’est-ce qui se construira ici ? » Mes frères construisez un lieu oùles personnes viendront remplir leurs cœurs de la présence deDieu et entrer dans son intimité.

C’est par cette belle exhortation que le Père Thomas, Prieur généralde la Congrégation Saint Jean a rendu désormais officiel le culteeucharistique sur notre nouveau terrain à Addis-Abeba (Entoto) enprésence du Cardinal Berhaneyesus qui nous a fait l’honneur deprésider la cérémonie de la pose de la première pierre. Discours deprésentation, projection vidéo de nos différentes missions, prière etlouange et bien sûr repas johannique, rien de ce qui pouvait créerune bonne ambiance ce mardi 27 décembre n’a fait défaut.L’enthousiasme des invités se lisait sur leurs visages : les prêtres, lesreligieux, religieuses, quelques ambassadeurs et corps diplomatiques,des gens simples, des pauvres et des enfants, tous partageaient aumême rythme cette joie de voir ici l’avenir de l’Église catholiquebourgeonner avec cette pose de la première pierre, Dieu lui-mêmefaisant son œuvre.

En bref, l’ambiance et le dynamisme de cette fête de Saint Jean n’ontdonné qu’un seul message aux frères d’Addis-Abeba :

« Si Dieu ne bâtit la maison, ceux qui bâtissent travaillent en vain ! »Psaume 127

Après la pose de la première pierre le 27 décembre 2016 bénie parle Cardinal Behraneyesus en présence du Père Thomas, Prieur général,l’aménagement du site a commencé.

« Le travail est un bien de l’homme - il est un bien de son humanité -car, par le travail, non seulement l’homme transforme la natureen l’adaptant à ses propres besoins, mais encore il se réaliselui-même comme homme et il devient plus homme. » LaboremExercens, 9

Fort de cet enseignement de Jean-Paul II dans son encyclique sur letravail, les frères se sont transformés en bûcherons en janvier pourabattre et couper la plupart des arbres avant l’excavation, étantdonné le dénivelé très grand du terrain et pour gagner de l’espace…Nous prévoyons de replanter à la saison des pluies (juillet 2017) de

Extrait de « La lettre d’Éthiopie », 28/04/2017

nouveaux arbres pour nous donner de l’ombre et mieux stabiliser lesol. Le contrat de construction de la première phase du projet Epifania- prieuré des frères et aménagement du site avec des murs de soutienet la moitié de la clôture - a été signé le 27 janvier 2017 avec unentrepreneur éthiopien Antonio Carnevale qui a déjà construit plusde 20 églises en Éthiopie.

Avec la ténacité de notre Project Manager Eleni, Fr Philippe Françoisa dû affronter l’administration pendant trois semaines pour complétertous les éléments nécessaires (assurances, licence des divers intervenants,géomètre, détails techniques et financiers de la première phase) etobtenir enfin le 2 mars 2017 l’autorisation finale de commencer lechantier.

Le 3 mars, pendant six jours, grâce au travail continu d’un excavateur,183 camions (avec une rotation de trois camions) ont vidé près de2700 m3 de terre pour la verser en haut du site à l’extérieur. Uneautre partie de la terre ainsi que des pierres et du roc (ce qui nous aobligés à utiliser un marteau piqueur pendant quelques jours) ontété stockés sur site pour servir plus tard quand nous aurons fini lesfondations.

Nous devrions les prochaines semaines finir les fondations du prieuréet de tous les ouvrages nécessaires (pour bien protéger le site contrel’érosion) ainsi que le travail de structure avec le ciment.

Nous voulons remercier Saint Joseph pour son soutien à travers lagénérosité des donateurs et la sollicitude des organismes qui nouspermet de commencer cette première phase, et pour sa protectionpour éviter les accidents et apaiser les tensions entre les différentsacteurs du projet Epifania.

La recherche du soutien financier et de partenaires pour clôturer lapremière phase et financer la deuxième phase nécessite un travailadministratif minutieux effectué par Frère Athanase, aidé par unebénévole éthiopienne, Abju ; c’est pour nous une des priorités pourrespecter les délais d’exécution du chantier.

N'hésitez pas à communiquer et à nous contacter si vous avez desidées et des propositions pour nous aider.

www.addis-abeba.stjean.comwww.facebook.com/prieuresaintjeanÉthiopie

Dimitri Casali… Il n’est pas ancien de Saint-Jean, mais nousen aurions été très honorés…

Un Manuel qui remplit les obligations du programme duministère de l’Éducation Nationale, et qui a déjà été choisi parde nombreux collèges. Gageons que notre école préférée en

fera le choix un jour…Nouveau Manuel d’Histoire, éditions de La Martinière

Actualité littéraireQuelques idées de lecture, profitant de la prose de quelques anciens…

Étienne de Montety (1983)Voir article en page 27sur le Salon du Livre d’Histoire de VersaillesL’Amant noirroman, Gallimard, 2017

Érik Orsenna (1964)Prix Goncourt 1988L’origine de nos amoursroman, Stock, 2016

Christophe Bataille(1989)

L’Expérienceroman, Grasset, 2015

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Salon du Livre

Peux-tu nous préciser le projet originel du salon ?Le Salon Histoire de Lire est né d’un manque : la ville deVersailles riche d’une histoire qui est celle de la France, deLouis XIII au Traité de 1918, n’avait pas de Salon du Livre.Un paradoxe d’autant plus flagrant que ses habitants sontfriands de lectures et passionnés d’histoire, puisqu’ils en ontla mémoire sous leurs yeux. Le projet, conçu à l’orée du XXIe

siècle par Vianney Mallein et moi-même, a été soumis àFrançois de Mazières (promo 1978), alors maire adjoint chargéde la culture. L’idée a cheminé et en 2008, celui-ci sitôt élumaire, nous a donné le feu vert pour organiser à l’Hôtel deville, avec la collaboration de ses équipes, la première éditiond’Histoire de Lire qui s’est tenue en décembre 2008.

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Étienne de Montety, promotion 1983, est actuellement Directeuradjoint de la rédaction du Figaro et Directeur du Figaro littéraire.Il a écrit de nouveaux ouvrages de grande qualité. Citons enautres : Honoré d'Estienne d'Orves, un héros français, Perrin,2001 (Prix littéraire de l'armée de terre - Erwan Bergot en2001) ; La Route du salut, roman, Gallimard, 2013 (Prix desDeux Magots) ; et son dernier roman : L’Amant noir, roman,Gallimard, 2017.

Découvrons avec lui ce qui est devenu un événement d’ampleurnationale pour les amateurs d’Histoire : « Histoire de Lire »,le Salon du Livre d’Histoire de Versailles, dont il est Président.

Les 25 et 26 novembre 2017, entre deux passages à la fêtede Charité de Saint-Jean, nous vous invitons à ne pas ratercette belle occasion qui n’est pas réservée à des spécialistesmais concerne le grand public, les plus jeunes compris. Lesfans de Frank Ferrand y rencontreront presque tous lesintervenants de son émission « Au cœur de l’Histoire ».

Le salon en quelques chiffres : date de création, combien d’auteurs, combien de visiteurs,de conférences, de ventes sur place ?Le salon c’est dix ans de fête du livre à Versailles. C’est pour la dernière édition plus de 150 auteurs,15000 visiteurs. C’est 48 rencontres, débats, conférences avec les auteurs. « Histoire de Lire »ancré à l’Hôtel de ville s’est étendu à l’Hôtel du département et à la Préfecture, faisant de cettepartie de l’avenue de Paris une véritable Place des livres le temps d’un week-end. Un dernier chiffre : 100. C’est le nombre des bénévoles qui, chaque année, s’associent à l’aventure.Ils et elles accueillent les auteurs, les guident, animent les rencontres. Certains se costument,apportant une couleur locale très appréciée. Leur disponibilité, leur efficacité sont remarquableset essentielles à la bonne marche de l’événement. Nombreux sont les auteurs à nous dire combienl’ambiance au Salon du Livre de Versailles est de qualité.

L’Histoire semble avoir connu une véritable révolution, avec une génération d’auteurssoucieux de revenir aux sources, de ne pas lire le passé avec les grilles du présent, etsurtout d’éviter les parti-pris idéologiques. Est-ce un positionnement du salon ou unmouvement de fond dans notre pays et en Europe ?Notre Salon est un salon d’auteurs : nous invitons les historiens qui publient. Nos programmessont donc le reflet de ce que l’édition d’histoire publie en France.

Cependant nous constatons que les visiteurs d’Histoire de Lire aiment les biographies qui exaltentde grandes figures, les souverains ou les femmes d’exception. Ils sollicitent une histoire incarnéeplus qu’une histoire « intellectualisante », souvent abstraite, qui s’est développée chez certainsauteurs. On a vu de nombreux livres arides, tendancieux et mal écrits qui ont pu décourager leslecteurs. En réaction, Jean-Christian Petitfils ou Jean Sévillia ont montré qu’on pouvait être un bonhistorien, attaché à une histoire positive, voire glorieuse, sans renoncer à la rigueur, ni à la clarté.

Le regain d’intérêt pour l’Histoire se traduit par de nombreuses émissions (télé et radio),de nombreux nouveaux périodiques, et une publication d’ouvrages de plus en plusfoisonnante. Cela se traduit-il par un réel développement économique (tirages…) ? Etsurtout, cela ne risque-t-il pas de « peopoliser » un sujet au départ sérieux et considérécomme scientifique ?L’histoire est populaire en France : hier Alain Decaux, Jean-François Chiappe, Max Gallo, aujourd’huiFranck Ferrand, Stéphane Bern, Lorant Deutsch en sont des exemples. Ils sont des passeursenthousiastes du récit de notre passé. Nous les encourageons en les invitant, et ils se font fidèlementl’écho de notre Salon. Toutefois, dans notre programmation, nous veillons à ce que la prime ne soit pas donnéesystématiquement à la « vedette ». À côté des auteurs à succès, dont la présence est légitime,nous invitons aussi des auteurs comme Michel Zink ou André Vauchez qui, quoique non médiatiques,sont de très grands historiens d’aujourd’hui. À leurs côtés, je citerai aussi Emmanuel de Waresquiel,Éric Roussel, ou Thierry Lentz que nous sommes heureux de compter parmi nos fidèles.

Sais-tu si des anciens élèves de Saint-Jean ont eu l’occasion departiciper au salon ?Ancien élève de Saint-Jean, je suis heureux de signer mes essais et mesromans tous les ans à Histoire de Lire. L’an passé m’a rejoint un autre ancien,bien plus prestigieux, Éric Arnould, plus connu en littérature sous le nomd’Érik Orsenna (promotion 1964) et qui publie en cette fin d’année 2017un essai consacré à La Fontaine. Érik ne manque jamais une occasion dedire sa dette à Versailles et à Saint-Jean.

L’enseignement de l’histoire à l’école est très décrié. Il est indéniable que les jeunesgénérations ont moins de repères historiques (dates, personnages historiques…). Penses-tu que l’essor de ces publications (citons par exemple les manuels d’Histoire publiés parDimitri Casali) saura compenser cette déficience ? Croyez-vous à un renouveau del’enseignement ?C’est un défi qui est lancé aux établissements scolaires plutôt qu’à l’organisation d’un Salon duLivre. Cependant nous savons que la passion de l’histoire s’enseigne dès le plus jeune âge. D’oùnotre effort pour inviter des auteurs jeunesse à Histoire de Lire : une tente leur est dévolue avecde nombreux historiens, très créatifs dans leur pédagogie et qui rencontrent un grand succès.Par ailleurs, avec le soutien du Conseil départemental, nous emmenons tous les ans plusieurshistoriens dans les collèges des Yvelines à la rencontre des élèves pour un échange sur un sujet deleur programme. Ces rencontres ont lieu en amont du Salon. En leur offrant un chèque cadeau,nous encourageons les jeunes à venir à Versailles le jour d’Histoire de Lire, pour faire l’acquisitiond’un livre.

Cette passion pour l’Histoire et la Littérature est peut-être née à Saint-Jean… Tu souviens-tu de professeurs qui auraient contribué à la développer ?Je me rappelle bien sûr de certains professeurs. C’était au XXe siècle, dans les années 80 : MadamePaléologue, Monsieur Nösperger, ou Monsieur Flaux. J’ai eu ce jeune professeur d’histoire enterminale. Son enthousiasme me frappait, car il communiquait sa flamme à toute la classe enévoquant François 1er ou Clémenceau : au bac, les résultats dans sa matière furent exceptionnels.Pour ma part, je lui dois une mention.

Mais je garde une reconnaissance particulière au Père Michel Desdouits, personnalité hors norme,originale et attachante. Il fut mon professeur de seconde. Le cours commençait par une citation,sortie d’un carnet. Au programme, Pascal ou Bossuet, pour autant que je me souvienne. C’estcette année-là, sous sa férule stricte et souriante, que je découvris la littérature et l’histoire, brefce qu’on appelait à l’époque les humanités. Il nous faisait apprendre des vers de Musset, Racine,Virgile ou Heredia et des pages de prose que je suis fier de connaître encore par cœur. Exegimonumentum aere perennius ....

Pour en savoir plus sur Histoire de lire : www.histoiredelire.fr

La vie de Saint-Jean-Hulst

Les résultats 2016

Filière Voie Établissement NB 1 NB 2BTS Commerce international Grandchamp 1 MUC Grandchamp 1 Total BTS 2 0,69%CPGE BCPST Chaptal 1 Hoche 6 JB Say 1 St Louis 1 Ste Geneviève 1 Total BCPST 10 3,45% Chartes Henri IV 2 0,69% D1 Bessières 1 Blomet 3 Ste Croix de Neuilly 4 Turgot 1 Total D1 9 3,10% ECE Daniélou 5 Franklin 4 Grandchamp 4 Hoche 1 IPESUP 1 Lycée Militaire La Flèche 1 St Jean de Douai 5 Ste Croix de Neuilly 3 Total ECE 24 8,28% Éco Lycée Militaire St Cyr 1 0,34% ECS Grandchamp 1 St Jean de Douai 3 St Jean de Passy 2

BAC 2016 : 290 élèvesCes données sont renseignées individuellement pour l’annuaire (en ligne + papier).À chacun de mettre à jour ses futures études (écoles après prépas, masters…). Nous vous rappelonsque l’accès à l’annuaire en ligne est gratuit à vie.

Stanislas 1 Ste Geneviève 2 Total ECS 9 3,10% HK/AL Blanche de Castille 9 Blomet 2 Daniélou 5 Janson de Sailly 1 La Bruyère 1 Lycée Militaire La Flèche 1 Ste Marie de Neuilly 1 Total HK/AL 20 6,90% HK/BL Stanislas 1 0,34% MPSI Fénelon Ste Marie 2 Janson de Sailly 2 Stanislas 2 Ste Geneviève 1 Total MPSI 7 2,41% PCSI Blaise Pascal Orsay 1 Fénelon Ste Marie 4 Hoche 4 Pasteur Neuilly 1 Stanislas 9 Ste Geneviève 7 Ste Marie d'Antony 1 Total PCSI 27 9,31% PTSI Dorian 1 Jules Ferry 9 Newton Clichy 1 Passy Buzenval 1 Raspail 3 St Sylvain d'Anjou 1 Total PTSI 16 5,52% Total CPGE 126 43,45%DCG DCG Grandchamp 10 Total DCG 10 3,45%Écoles Architecture Marne la Vallée 1 0,34% Art LISAA 1 0,34% Audiovisuel ISART Digital 1 0,34% Commerce BBA EDHEC Lille 2 BBA ESSEC 2 BBA ESSEC Asie Singapour 1 Cesem Fanco Esp 1 EM Normandie 1 ESSCA 6 ESSCA Lyon 1 ESSCA Paris 1 ESSCA Paris1 1 IESEG 12 Kedge Bordeaux 1 (vide) 1 Total Commerce 30 10,34%

Hôtellerie Tunon 1 0,34% Ingénieur CPE Lyon 1 ECAM 1 ECAM Lyon 2 ECE 1 EFREI 1 EI.CESI 1 EPF 1 EPFL 1 EPITA 3 ESILV 3 ESTACA 1 HEI 2 ICAM 1 INSA Lyon 1 ISEN Toulon 1 ISEP 6 LaSalle Beauvais 1 Total Ingénieur 28 9,66% Multimédia IIM 2 0,69% Ostéopathie NIAO Rouen 1 0,34% Psychologie EPP 2 0,69% Santé des Armées Lyon 1 0,34% Arts (design industr)-Bachelor Nantes 1 0,34% Total Écoles 69 23,79%Formation à l'étranger Commerce ESADE Barcelone 1 0,34% HDA Aberystwyth Pays de Galles 1 0,34% Ingénieur EPFL 1 0,34% Kinésithérapeute Belgique (Liège) 1 0,34% Pharmacie Buffalo (États Unis) 1 0,34% Psychologie Espagne Madrid 1 0,34% Sciences médicales Ottawa 1 0,34% Total Formation à l'étranger 7 2,41%Grands Établissements Publics DEGEAD Dauphine 3 1,03% DEMI2E Dauphine 2 0,69% IEP Lille 1 Paris 2 Strasbourg 1 Total IEP 4 1,38% Musique (orgue) Conservatoire régional 1 0,34% Total Grands Établissements Publics 10 3,45%IUT Gestion logistique et transport Chartres 1 Informatique Paris 5 1 Total IUT 2 0,69%

Université privée Droit Catho Lille 2 0,69% Droit européen Catho Lille 1 0,34% Histoire/Droit ICES 1 0,34% PACES Catho Lille 3 1,03% Sciences politiques ESPOL Lille 2 ICES 1 Total Sciences politiques 3 1,03% Total Université privée 10 3,45%Université Droit Collège droit Paris 2 3 Paris 10 7 UVSQ 6 Total Droit 16 5,52% Droit + DU Anglais Chinois Paris Sud 1 0,34% Droit et Anglais UVSQ 1 0,34% Droit Fr/Droit Anglais Paris 10 2 0,69% Droit-Gestion Paris Sorbonne 1 0,34% Droit/ HDA Paris 11 1 0,34% Éco-Gestion Paris 10 1 0,34% HDA Catho Paris 1 0,34% Histoire de l'art Paris IV 1 0,34% Humanités Paris 10 1 0,34% LEA Anglais-Espagnol Paris Sorbonne 1 0,34% MPI Orsay 1 0,34% PACES Paris 5 11 Paris 6 1 Paris 7 4 UVSQ 9 Total PACES 25 8,62% Psychologie Paris 10 1 0,34% Total Université 54 18,62%

Total 290 100,00%

Que sont-ils devenus quatre ans après avoir quitté Saint Jean ?

Les anciens de Saint-Jean en ligne - Comment ça marche ! *

La vie de l’Association

Twitter : @anciensStJean

facebook : groupe « Anciens de Saint Jean de Versailles» ; d’autres groupes « nonofficiels » mais bienvenus existent ; voir aussi la page des anciens à liker absolument

linked In : groupe « Saint Jean de Béthune.com »

Viadeo : groupe « Saint Jean de Béthune (Versailles) »

www.ancienssaintjeanversailles.org

Le site : tout le monde peut y trouver l’actualité de l’association, mais aussi les concrétisations deses différentes missions, le carnet mondain mis à jour au fil des informations reçues, et de nombreusesphotos de classe (plus de 1.300 !).L’Annuaire En Ligne : chaque ancien peut compléter sa fiche directement en ligne ou en nousenvoyant un mail ([email protected]), et ceci gratuitement et à vie.Pour être présent dans la base, c’est la même règle que toujours : tous les terminales y sont intégrésautomatiquement. Chaque parent d’une nouvelle promotion reçoit un mail pour que son fils / safille vienne mettre à jour sa fiche avec ses propres coordonnées. Car, au risque de surprendrecertains, nous ne sommes pas devins.Pour ceux qui ont quitté Saint-Jean avant la terminale, il leur suffit de se signaler à nous par email(c’est le cas d’environ 2000 anciens de notre annuaire).La cotisation annuelle permet d’aider l’association à mener à bien ses projets, mais aussi à consulterl’ensemble de l’annuaire en ligne, et ainsi faire des recherches ciblées sur les informations les plusà jour possible. Cette cotisation peut être réglée en ligne via Paypal, ou nous être envoyée parcourrier.En marge de cela, l’association est présente sur tous les réseaux sociaux. Incontournable !Quelques chiffres avant intégration de la promotion 2017 : 14.407 anciens, 654 écoles et 1097entreprises, 449 « Pierre », 48 « Dupont »… et un seul « Pierre Dupont » (promo 1906). Le nomle plus long : 35 lettres ; le plus court : 2 lettres.La structure de tout cela est gérée en commun avec les anciens de Stanislas, Saint Jean de Passyet Notre-Dame des Oiseaux ; les informations ne sont transmises/vendues à aucun organisme.Rendez-vous sur :www.ancienssaintjeanversailles.org pour le site

* : cf ce cher Michel Chevalet évoqué dans l’exposé de notre ami Fabrice Collaro

La boutique des AnciensNous pouvons traiter par correspondance les boutons de manchette (plaqués or), les pin’s, lesbics 4 couleurs, l’histoire de notre école de 1978 à 2003* et l’annuaire 2016 (frais de port compris,déposé EV autant que possible).Les ballons de rugby et les mugs sont remis en main propre uniquement.Pour toute commande, nous contacter par mail à [email protected], ou par courrier.

* pour les acheteurs de ce livre, nous pouvons proposer le premiervolume, retraçant les premières années de notre école. Passionnant.20€

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Bourse des anciens

Peaces of Peace - 2016-2017« La Paix est don de Dieu mais œuvre des Hommes »

Pape François

Peaces of Peace (PoP) est un projet qui a pour vocation de prouver que la paixest toujours possible. Gaëlle répond ainsi à l’appel du Pape. Son tour dumonde des bâtisseurs de paix est toujours en cours de réalisation. Nous vousen reparlerons donc l’an prochain. D’ici là, vous pouvez la suivre sur lesréseaux sociaux : Blog : https://piecesofpeaceweb.wordpress.com

Sur FaceBook : peacesofpeacetour

Après l’Afrique et l’Asie, et avant la Colombie où Gaëlle a pu profiter des installations des eudistesà Bogota (étape non prévue au départ, cf carte), nous vous proposons de découvrir son expérienceau Brésil.

La bourse des anciens permet chaque année d’aider nos jeunes membres à réaliser un projetde développement personnel à vocation d’entraide, en France ou à l’étranger. Pour 2016, deuxprojets ont ainsi été soutenus, suite à la délibération du Comité sur proposition de la Commissionen charge de cette mission, en mai.1/ Projet Peaces of Peace, avec Gaëlle Pasquier, promo 2010Tour du monde des faiseurs de Paix (cinq destinations en neuf mois). Aides à des associations,témoignages pour les catéchèses.

2/ Projet Enfance - Partenariat Vietnam, avec Ombeline de Touzalin, promo 2010Trois semaines pour aider un orphelinat de 40 enfants.

Je suis arrivée au Brésil début mars. Premier stop à Rio de Janeiro. Impression de déjà vu, quelquesquatre ans après les JMJ ; et de déjà vécu, parce que c’est comme en Corée - je ne parle pas unmot de la langue. Le Corcovado a toujours les bras aussi grands ouverts, le pain de sucre n’a pasfondu.Puis j’ai pris la direction du diocèse de Sanctissima Conceição do Araguaia dans l’état du Parà.Pour être honnête, j’étais contente d’arriver : avec 2400 km entre Rio et Redenção, on arrête vitede compter les heures passées dans les transports Redenção : une ville de 80000 habitants aux ambiances multiples et à la population hétéroclite.Cow-boy (Fazenderos), amérindiens, migrants, petits et grands agriculteurs se côtoient dans cetteville encerclée par les exploitations agricoles. On se déplace en pick-up ou à cheval. Le diocèse nemanque pas de projets. L’Évêque Dom Dominique m’a permis d’en découvrir quelques-uns que jevous fais partager dans cette dixième newsletter.

Rendez-vous en terre inconnueRencontrer la pastorale indigéniste c’est un peu comme participer à l’émission « Rendez-vous enterre inconnue ». Je n’avais pas les yeux bandés mais ça n’a en rien atténué « l’effet waouh ».Après 1h de route et 5h de pistes, le pick-up du Père Pascal (Prêtre missionnaire Xavierin) arriveen terres indigènes, au village Kayapo près de Campinho. Les maisons en briques et paille sontorganisées en cercle. Les corps sont peints avec des motifs rappelant la carapace de la tortue oucelle du tatou. Les cheveux sont rasés juste sur le haut du crâne pour les femmes.Première impression… Je suis revenue des siècles en arrière. Ah oui ?! Vraiment ? Au fur et àmesure, j’ai appris que les Kayapos ont un rapport à la nature presque évangélique, proche de ceque le Pape nous invite à vivre dans son encyclique Laudato Si : vivre une vie en harmonie avec lesautres et la nature. La terre est un bien collectif. « La Terre-mère, nous l’empruntons à nos enfants »me dit l’un des anciens. Ce ne sont pas des écolos. Ils ne plantent pas d’arbres et n’ont pas quatrepoubelles pour le tri sélectif. Mais ces chasseurs-cueilleurs ont une connaissance immense desressources naturelles qui les entourent et une utilisation mesurée de celles-ci. On ne stocke pas,on utilise ce dont on a besoin. Alors les Kayapos, primitifs ou précurseurs ?Les Kayapos (signifie « tête de singe »), peuple indigène originaire de l’état des Tocantins (l’étatvoisin du Parà), ont été repoussés au cours des années, tour à tour par l’extension de l’élevage,les chercheurs d’or et récemment par la construction du barrage de Belo Monte. Le peuple Kayapoest un peuple fier. Il était le plus redouté par les autres indiens et l’homme blanc. Ils aiment lesphotos, les films et tout ce qui peut valoriser leur culture.Sous leurs airs traditionnels, ils sont conscients des menaces qui pèsent sur eux. Protégés par laloi, ils bénéficient d’un territoire et disposent d’une autonomie d’organisation. Toutefois lesrevendications de certains propriétaires, résumées dans le slogan « beaucoup de terres à bien peud’Indiens », perdurent. La pastorale indigène aide les amérindiens à défendre leurs droits et àpromouvoir leur culture (fêtes, langue, traditions).Deux projets m’ont beaucoup touchée.

Sonho de MãeLe premier s’appelle « Sonho de Mãe » (Rêve de Maman). Cet accueil pour jeunes filles enceintesa pour objectif de les aider à préparer l’arrivée de leur bébé en fabriquant le trousseau du bébé.Elles ont entre 13 et 25 ans et portent de jolis ventres ronds.Elles viennent une fois par semaine pour un atelier de couture, un temps de prière et d’échangeet un enseignement. Grossesse souhaitée ou subie, là n’est pas la question. À « Rêve de maman »,les bénévoles les aident à accueillir l’enfant qui est en elles. Cela ne se fera pas en un jour, surtoutsi l’avortement a été la première option envisagée, surtout si le père n’est plus à leurs côtés, surtoutsi les parents les ont mises à la porte. Avec ces futures mamans j’ai compris l’importance d’unregard. Bien sûr, quand les volontaires Fidesco m’ont présenté le projet, j’ai d’abord retenu que la

plus jeune avait 13 ans, avant de voir que toutes ces mamans avaient choisi la vie. Petit Marie,Marielle et Pauline me transmettent leurs émerveillements. En effet, à « Rêve de maman », le doigtpointé n’accuse plus mais célèbre la vie et redonne espoir. L’indésirable devient espéré.

Fazenda da EsperançaLe deuxième projet s’appelle la « Fazenda da Esperança » c’est-à-dire la « Ferme de l’Espérance ».C’est un lieu de reconstruction pour ceux qui souffrent de dépendances de toutes sortes (tabac,drogue…). Le charisme de la Fazenda s’inspire de St François d’Assise et du mouvement desFocolaris, et repose sur trois piliers : le travail, la vie en communauté et la vie spirituelle. Les troispermettent de retrouver une stabilité. À la « Fazenda de Redenção », ils sont une quinzained’hommes ; à celle de Palmas une dizaine de femmes.J’interroge Renaldo sur son parcours. Je suis impressionnée par sa détermination à vouloir s’ensortir, par sa confiance sans faille en Dieu et son humilité. En 2013, pour l’amour de sa fille, ildécide de mettre fin à sa dépendance à la drogue et à l’alcool et d’entrer dans la Fazenda. « Lesdébuts sont éprouvants » me raconte t-il. « La drogue vous rend égoïste, toute votre vie ne tourneplus qu’autour de ça. À la Fazenda vous devez vivre en communauté et les trois premiers mois,vous ne pouvez pas avoir de visite ». L’histoire d’Adriana est proche. Elle entre à la Fazenda surdécision de sa famille après une overdose. Cette première tentative se solde par un échec. Quelquesannées plus tard, elle décide d’y retourner pour ses enfants. « La drogue vous rend orgueilleux,incapable de demander pardon. » « Dieu est le cœur de la Fazenda, il m’aide en tout. Quandj’aurai récupéré je serai en paix avec mes enfants ».

Figure de PaixSœur Dorothy Stang : assassinée pour défendre les indigènesLe 12 février 2005, Sœur Dorothy MaeStang, religieuse américaine, est assassinéede six balles dans le corps par deux hommesde main, mandatés par de grands propriétairesterriens.Sœur Dorothy vécut et travailla au Brésilpendant près de 40 ans. Elle y alla pourla première fois en 1966 avec cinq autresSœurs de Notre-Dame. Elles établirent unnouveau couvent à Coroatá (Maranhão),où elles donnèrent l’instruction religieuseà des adultes. Avec le temps, les sœursdevinrent plus conscientes des problèmessociaux qui troublaient la région,particulièrement de l'oppression desfermiers.

Sœur Dorothy essayait de stopper l'exploitationillégale du bois où des accapareurs deterres avaient des intérêts mais pas dedroits légaux. À cause de sa dénonciationde l’action violente des azendeiros et desgrileiros, elle avait reçu de nombreusesmenaces avant d’être assassinée.

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Enfance-Partenariat Vietnam 2016Dimanche 3 juillet, nous arrivons après 12h devol au Vietnam. Nos sacs et surtout les cinq cartonsd’activités sont eux aussi bien là. Sur place NhuHoa, une jeune diététicienne belgo-vietnamienneavec laquelle nous allons passer notre séjour etqui nous sera d’une aide précieuse concernantla barrière de la langue, ainsi que Mai Chi membrede l’association, nous accueillent. Nous arrivons à Bac Giang, ville où se trouvel’orphelinat. Nous découvrons l’orphelinat qui est en fait uncentre où plusieurs générations se côtoient etvivent ensemble. Ce centre accueille en effet despersonnes âgées, des enfants mais aussi despersonnes atteintes de troubles mentaux.Les enfants nous entourent et nous scrutent. Ilssont excités de notre arrivée. C’est un momentdurant l’année qu’ils attendent avec impatience.Le lendemain nous allons nous présenter audirecteur. L’autorité de par le statut est très ancréeau Vietnam et chacun la respecte.

La semaine débute, nous nous séparons en deux groupes : un qui ira donner des cours d’anglaisaux six enfants séropositifs et un autre qui s’occupera des autres enfants avec les activités manuellesapportées.

Les cours d’anglais se déroulentbien malgré la difficulté de se mettreà la place d’enseignants. Les enfantsfournissent beaucoup d’efforts etsont curieux de toutes les activitésque nous leur proposons.

Nous sommes d’ailleurs surprisesde leur rythme de travail. Ces sixenfants doivent rattraper un retardscolaire et ont leur propre salle declasse qu’ils ne quittent pas beaucoup.En dehors des cours d’anglais, uneprofesseure elle-même séropositiveleur enseigne les autres matières.

Pour les autres enfants, l’après-midiest plus insouciante, c’est le tempsde jeux et rires.

Ils demandent beaucoup d’attentionet nous essayons de leur en donnerun maximum pour qu’ils fassent leplein d’affection.

Les enfants séroposit i fs nousrejoignent en fin d’après-midi.Malgré la difficulté du mixageavec les autres enfants, à causede leur maladie, nous arrivonspetit à petit à les faire jouer ensemble.

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Avant d’aller dîner, nous passons souvent à lapouponnière où plusieurs bébés et nourrissonsvivent dans une pièce sombre et à l’abri de lachaleur humide qui est difficile à supporter. Entrebiberons et câlins, nous pensons à ces enfants quin’ont personne et qui sont totalement seuls pourdébuter leur vie. Ces moments ne sont pas évidentsà gérer et nous mesurons la chance que chacunede nous a d’être née au sein d’une famille.

Ce sentiment s’est encore plus renforcé lorsquenous avons découvert avec stupeur la chambredissimulée d’un petit garçon âgé d’environ cinqans, deux jours après notre arrivée. Son passaitses journées couché dans un lit à barreaux. NhuHoa l’a pesé, il faisait le poids d’un enfant de deuxans. Il avait été mis à l’écart car les nourrices ontpeur que ses maladies se transmettent aux autresenfants. Il n’était donc même plus nourri ; ellesattendaient qu’il meure. Nous nous en sommesdonc occupées durant les dix jours passés àl’orphelinat.

Nous avons nettoyé sa chambre dans laquelle il n’y avait que des tas de vêtements sales, bourrésde cafards.

Dix jours après notre arrivée, notre présence pose problèmeau directeur vis-à-vis de la police, nous devons dormir àl’hôtel dans la ville. À partir de ce jour-là, notre présenceà l’orphelinat va être compliquée malgré notre visa detravail. Nous ne sommes pas anxieuses et continuonsnotre programme à l’orphelinat. Mai Chi nous envoiedes messages pour nous tenir informées de la situationmais également lorsque nous devons quitter l’orphelinatrapidement quand la police arrive. L’association contactealors directement l’ambassade du Vietnam à Paris, maisle Ministre Conseiller nous demande de quitter les lieuxle plus rapidement possible, ceci étant dû à un conflitinterne entre le directeur et la police. Ces conditionsdevenant compliquées nous sommes transférées dansle nord du Vietnam à Ta Phin. Nous quittons les enfantsavec le cœur lourd et le sentiment d’abandon et d’injustice.

Vendredi 15 juillet : arrivée à Ta Phin, au nord du Vietnamdans la province de Lao Cai à la frontière chinoise.Dépaysement complet. Rizières et montagnes nousencerclent et nous retrouvons un air pur loin de la pollutiondes milliers de scooters d’Hanoï. Nous sommes accueilliespar les Zaos Rouges, une des cinq ethnies vivant à TaPhin.

Nous sommes logées avec deux autres groupesde l’association, une ambiance d’aubergede jeunesse se dégage et nous découvronsla vie dans la campagne vietnamienne.

À Ta Phin nous abandonnons cours d’anglais,peinture et perles pour… ciment, pierres etpelles ! Sans oublier la machette et le bambouafin de construire des poubelles en bambou.Nous aidons les habitants à construire uneroute. Nous faisons également une terrassedevant la maison de Lilomaï afin que son filshandicapé marchant sur les genoux puissejouer sans se faire mal. Cette mission estphysique mais nous sommes ravies de voirque nous sommes utiles (et nous dormonsbien le soir !).

Nous sommes accompagnées dans nos travauxde Mai Chan notre guide, qui veille sur nouset nous fait découvrir également la culture.Cette femme analphabète a appris l’anglaisseule, elle nous inspire beaucoup et nousnous attachons très rapidement à elle.

Dans nos travaux nous sommesaussi entourées des enfants duvillage qui viennent chercher dela compagnie. Ils sont très malicieux.Ayant laissé tous nos jeux àl’orphelinat nous n’avons rien àleur donner mais ils viennentsimplement nous observer et noussourire, ce qui nous donne plusde forces pour continuer. Aprèsavoir fait une activité avec eux quiconsistait à ramasser les déchetssur un chemin, nous montons àl’épicerie et ramenons un goûterpour tous les enfants.

Au bout d’une semaine, il est déjà temps de repartir et les au revoir sont plus difficiles que nousl’aurions pensé. Nous nous séparons de Mai Chan qui, les larmes aux yeux, nous serre tour à tourdans ses bras. Nous ne la reverrons sans doute jamais mais nous savons que nous garderons toutenotre vie cette rencontre dans nos cœurs.

Le dimanche de cette semaine nous avons l’autorisation de maintenir la sortie restaurant et piscinepour les enfants de l’orphelinat prévue depuis longtemps, nous sommes ravies de les retrouver etde leur offrir ce moment. Nous les emmenons donc en minibus dans le grand hôtel de Bac Giang,très luxueux. La directrice nous attendait et nous avait déjà préparé une belle table. Les enfantssont ravis, le déjeuner est long, ils profitent de tous les plats sans exceptions. Après ce festin, nousnous rendons à la piscine de cet hôtel où nous nous jetons tous dans l’eau. Les enfants rient etjouent. Certains veulent qu’on leur apprenne à nager pendant que d’autres s’amusent plus àéclabousser les voisins. Cette sortie nous a permis de clôturer notre mission dans la joie même sitoute bonne chose a une fin.

En écrivant ces deux pages, nous nous rendons compte une fois de plus de la chance que nousavons eue de vivre tant de choses différentes dans un pays que nous ne connaissions pas, dansune culture qui nous était inconnue et avec des personnes qui nous ont appris à découvrir ce payset cette culture si différente et à la fois si riche humainement. Nous pouvons prendre exemple surces personnes qui partagent sans retour, qui accueillent en souriant et qui restent fortes quoi qu’ilse passe. Cet état d’esprit nous a beaucoup marquées et pour la résumer nous pourrons dire « c’estla vie », ce qui doit arriver arrive et nous n’y pouvons rien donc il faut continuer. Le Vietnam est un pays si loin du nôtre mais qui sera toujours proche de nos cœurs.

Marie Beauchet, Maureen Kahn, Ombeline de Touzalin (2010), Marie-Alix Favatier

Nouvelles familiales

Naissances - Raphaël, 2ème enfant de Camille Delecourt (2004),épouse Auzet, le 30 septembre 2016.

- Constance, 2ème enfant de Edouard Lesort (2001),le 5 août 2016.

- Théotime, 4ème enfant de Cyprien Choutet (1998),le 7 juillet 2016.

- Grégoire, 3ème garçon d’Emmanuel Bataille (1994),le 12 mai 2016.

- Wandrille, 5ème enfant de Marie-Laure Pinsonnée Bouy (1996), le 7 mai 2016 (baptisé le 21mai 2016).

- Marion, 2ème fil le d’Hélène Magnatnée Périllon (1998), le 20 novembre 2015.

Mariages- Guillaume Dubrule, fils de Vincent Dubrule (1984),avec Mlle Sophie Luscan, le 8 juillet 2017.

- Marie Dubrule, fille de François Dubrule (1986),avec M. Foucault Dénoyer, le 17 septembre2016.

- Xavier Nielly (2007), avec Mlle Marine Laroche,le 20 avril 2016.

DeuilsAnciens disparus

- Bernard Augustin (42), le 23 mars 2017 àBoulogne-Billancourt.

- Jacques Rousseau (40), Croix de guerre 39-45, le 27 février 2017 à Sedan.

- Gérard Jamaux (43), Croix de la Valeur militaire,le 23 février 2017 à Versailles.

- Claude Toubeau (43), le 16 février 2017 à Aix-les-Bains.

- Hervé Servin (49), le 6 janvier 2017.

- Père Pierre Duchêne o.p. (44), le 1er décembre2016.

- Georges Rouhard (51), le 15 novembre 2016.

- François Le Meignen (50), le 14 novembre2016 à Lyon.

- Comte Michel du Mesnil du Buisson (45), le8 novembre 2016.

- Guy Ponscarme (63), en novembre 2016.

- Michel Galimard (41) père de Bertrand (68)et grand-père de Jérôme (77), le 2 octobre2016.

- Pierre Delbende (44), le 5 septembre 2016.

- Daniel Courtois (54), le 21 août 2016.

- Bernard Héliot (37), Commandeur de la Légiond’honneur, le 24 juillet 2016.

- Père Michel Fresson (52), dit « Miguel »,eudiste, le 5 juillet 2016, à Saint-Malo.

- Jacques Foy (40), le 29 juin 2016.

- François Maistre (43), le 16 mai 2016.

- Père André Vénard (37), prêtre diocésain, le12 mai 2016.

- Jean Pelvet (45), capucin, le 10 mai 2016.

- Jean de Bussac (45), le 28 avril 2016.

- François Tilloy (54), le 26 avril 2016.

- George Flack (38), le 2 avril 2016.

- Pierre Plinate (54), le 17 mars 2016.

- Georges Le Galo (44), père de Yves (76) etFrançois (77), le 10 mars 2016.

- Jacques Bébin (40), eudiste, le 1er mars 2016.

- Guy Paillard (59), en mars 2016.

- Philippe Wemaëre (65), le 12 février 2016,grand père de Paul, élève au lycée.

- Bernard Préaud (39), Croix de guerre des TOE,le 8 février 2016.

- Claude Eymard-Duvernay (49), frère deJacques (50) et Yves (44), le 21 octobre 2015.Claude a exercé les mandats de député, maire,conseiller régional et général.

- Jean-Luc Tonnellier (65), le 17 juillet 2015.

- Yves Jauffret (54), le 14 avril 2015.

- Jehan Comeau-Montasse (46), en 2015.

- Claude Rougevin-Baville (55), en 2015.

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Jean-Louis Vallée (59) en 2015.

- François Simon (47), le 26 novembre 2013.

- Michel Perraud-Charmantier (40), le 21 mai2010.

- Pierre Debeaupuis (31)

Proches disparus

- Mme Guy Wallaert, née Monique Deneck,épouse de Guy Wallaert, belle-mère de Jean-Christophe Nicodème (81) et grand-mère deSixtine (06) le 30 mars 2017.

- Mme Monique Aubry, ancien professeur aucollège d’Hulst, le 22 mars 2017.

- Michel Partiot, père d’Olivier (78), le 18 octobre2016.

- Mme Philippe Amblard, née Geneviève Samson,épouse de Philippe Amblard (44), le 16 octobre2016.

- Henri de Frileuze, père d’Éric (70) et du PèreBernard (78), beau-père de Luc d’Archimbaud(74), le 24 septembre 2016.

- Pierre Prat, Croix de guerre 39-45, père d’Éric(74), le 12 septembre 2016.

- Joseph Léostic, père de Xavier (76) et Olivier(80), le 4 septembre 2016, à Barbentane.

- Mme Michel Galimard, née Thérèse Laborne,épouse de Michel Galimard (41), mère deBertrand (68) et grand-mère de Jérôme (77),le 3 septembre 2016.

- Raymond Bertran de Balanda, père de Marc-Antoine (81) et Raphaël (85), le 13 août 2016.

- Mme Hubert de Saint-Vaulry, née LilianeJourdanet, épouse de Hubert de Saint-Vaulry(48), le 7 août 2016.

- Robert Sartorius, père du RP Bertrand (80),le 24 juin 2016.

- Mme François Nancy, née Monique Astruc,épouse de François Nancy (47), mère de Pierre-Yves (84) et Damien (éq 87), le 20 juin 2016.

- Jean-Noël Cochet, père d’Olivier (82), Benoît(84) et Stéphane (88), le 8 mai 2016.

- Mme Godefroy Tournadre de Noaillat, néeAnnette Duval, épouse de Godefroy Tournadrede Noaillat (43), le 8 avril 2016.

- Mme Robert Kemlin, née Monique Vanderpol,grand-mère de dom Geoffroy (96), Aude (2000),Alexis (98), Maxime (03) et Sixtine (06), le 30mars 2016.

- Raphaël Dubrule, père de Vincent (84), François(86) et Jean-Raphaël (97), le 20 mars 2016.

- Baronne de Mengin-Fondragon, née Marie-Louise de Montaigne de Poncins, mère de Pierre(67) et de Aymard (71), et grand-mère deGuillaume (93) et de Capucine (98), le 4 février2016.

- François de Guilhem de Lataillade, père deArnaud (72) et Olivier (79), le 3 février 2016.

Adresses électroniques des anciens élèvesL’Association des anciens élèves dispose d’une adresse électronique

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nous demandons à tous les anciens détenteurs d’une adresse électroniquede nous la communiquer ou de la confirmer

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Remerciements

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L’Association Amicale des Anciens Élèves de Saint Jean Hulstadresse ses plus sincères remerciements à Mesdames et Messieurs les commerçants,

artisans et directeurs de société qui ont bien voulu apporter leur appui pour l’édition de cette plaquette.

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