le voyage vu par un pilote · voir nos avions. rapidement les avions sont remis en œuvre et une...

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Voici un extrait des ordres de vol de l'escadron 02.030 "NORMANDIE- NIEMEN", datés du dimanche 24 juillet 1977. Verglas ALPHA - décollage 09 00 Z CDT SABATHE - Mirage Fl n ° X LCL MATHIEU - Mirage Fl n ° X LTT PATIER - Mirage Fl n ° X Verglas BRAVO - décollage 09 15 Z CDT JOB - Mirage Fl n ° X CNE LONGY - Mirage Fl n ° X CNE NICOLAS - Mirage FI n ° X MISSION: Liaison REIMS-KUBINKA (U.R.S.S.) avec escale technique à GDANSK (Pologne}. Nous étions enfin dans le vif du sujet et en ce matin pluvieux du 24 juillet une aventure merveilleuse commençait pour les pilotes et les mécaciens qui ont eu l'honneur de participer à ce voyage. Tout a commencé un jour d'avril 1977 lorsqu'un bruit se mit à circuler au sein de la 30 e Escadre de chasse : l'escadron "NORMANDIE-NIEMEN" va effectuer un déplacement en U.R.S.S. avec six Mirage Fl. Tout d'abord nous n'osons trop croire à la réalité de l'information, mais peu à peu des réunions sont organisées, des avis sont demandés sur l'opportunité de tel ou tel itinéraire, sur les problèmes techniques susceptibles d'être rencontrés. Le commandant d'escadron prend contact avec les anciens de l'escadron 02.010 "Seine" qui ont déjà eu la chance de se rendre en U.R.S.S. en 1971 avec des Mirage III C. En juin 1977, la date définitive du dépla- cement fut fixée du 24 au 29 juillet 1977. Il est inutile de dire que les réunions et les coups de téléphone se succédèrent à une cadence toujours accrue. L'itiné- raire des Mirage Fl fut fixé après bien des tractations et finalement étant donné l'impossibilité de survoler l'Allemagne de l'Est, il fut décidé de faire une étape REIMS-GDANSK en passant par la R.F.A., le Danemark et la Suède ; puis le lendemain une autre étape : GDANSK- KUBINKA. Une liaison préparatoire fut effectuée en Nord 262 par le commandant SABATHE, commandant l'escadron 02.030, par le Capitaine CLAUDE C.S.T. Escadron et par le commandant MORER, contrôleur aérien. Il s'agissait pour eux de mettre au point le déplacement d'une part en ce qui concee les procédures de contrôle aérien à l'arrivée en cas de mauvais temps, de résoudre les problèmes techniques liés à la remise en œuvre des Mirage Fl et également de fixer le programme du séjour en U.R.S.S. Au retour de cette mission préparatoire, 20 nous savions que le déplacement se pré- sentait sous d'heureux auspices. Il ne resta plus qu'à établir la liste définitive du personnel et ce ne fut certainement pas la tâche la plus facile. Il fallut ensuite faire établir les passeports, les visas, récupérer les ais de déplacement et finalement tout fut prêt pour la date prévue. Le samedi 23 juillet, le détachement de cinquante personnes était à pied d'œuvre à REIMS pour le chargement des deux Transall et pour vérifier une deère fois que rien n'avait été oublié. Le détachement placé sous les ordres du général MONTRELAY comprenait le général RISSO, ancien pilote du "Nor- mandie-N iemen" en U.R.S.S., neuf pilotes et trente-deux mécaniciens de !'Escadron 02.30, dix membres d'équipage des deux Transall destinés à transporter le support technique et le personnel, deux officiers contrôleurs, un interprète et une équipe de reportage de TF1 placée sous la respon- sabilité de Monsieur Jean-Pierre QUIT- TARD. LE VOGE VU PAR UN PILOTE Le dimanche matin à 8 heures, les deux Transall quittent REIMS pour GDANSK. Les six pilotes prévus pour le voyage en FI mettent la deère main à la navigation et attendent non sans impatience l'atter- rissage des Transall pour avoir les condi- tions météorologiques précises à GDANSK. A 11 heures, nous n'avons toujours rien reçu et nous décidons d'aller déjeuner. Pendant le repas un premier message arrive: visibilité 1,5 km, plafond 200 ft. La consteation se lit sur tous les visages mais peu après un autre message arrive: météo en amélioration, plafond 500 ft. La décision est prise rapidement : nous partons. Ce n'est pas sans émotion que je m'installe dans l'avion, car ce vol n'est tout de même pas une mission de routine. Nous allons dans un pays inconnu pour la plupart d'entre nous. La navigation se déroule sans problème : survol de la Belgique, de l'Allemagne, du Danemark, de la Suède, puis le contrôleur annonce : "Contactez Varsovie contrôle." Nous pénétrons en Pologne. La liaison radio est difficile à établir mais pas de problème, le V.O.R. (Système de radio navigation} fonctionne correctement. Nous n'avons toujours pas la vue du sol, après bien des difficultés de compréhension avec "Varsovie Contrôle", nous contactons "Gdansk Approche" où la voix familière d'un contrôleur ançais nous rassure. Météo prévue : plafond 600 ft, visibilité 3 km. La percée s'effectue en patrouille serrée à l'aide d'un V.ü.R. situé à 50 km de la piste. A 1 000 ft nous sommes toujours dans les nuages. Le contrôleur et l'I.L.S. (système radio- électrique d'atterrissage sans visibilité) nous amènent dans l'axe de la piste. Piste à midi, passage à basse altitude à trois puis break et atterrissage. Nous sommes un peu fatigués mais heureux car tout s'est bien passé. Bien qu'aucune réception officielle ne soit prévue, nous sommes accueillis par le général KOWALSKI, commandant !'École supérieure de l'Armée de l'air polo- naise. En dépit de la forte pluie qui tom- bait sur la région, de nombreux Polonais s'étaient déplacés jusqu'à l'aéroport pour voir nos avions. Rapidement les avions sont remis en œuvre et une fois les forma- lités de douane accomplies, nous partons pour l'hôtel situé en ville. L'après-midi et la soirée sont libres. Par petits groupes nous allons visiter la vieille ville et le port. Le lundi 25 juillet la deuxième étape commence. A 7 heures le premier Transall décolle pour Kubinka avec un échelon technique chargé de nous accueillir à l'arrivée. A 11 heures, la première pa- trouille de Fl décolle suivie par la deuξème à 10 minutes. Il y a bien un petit ennui de démarrage, un autre pour une rentrée de train d'atterrissage, mais finalement les six Fl quittent Gdansk. La météo est meilleure mais rapidement nous sommes au-dessus des nuages et encore une fois nous ne pouvons pas pro- fiter du paysage. A 11 h 18, le contact radio est établi avec "MINSK CONTROLE". Nous voilà enfin dans le ciel russe. L'émotion étreint chaque pilote de Fl. C'est en effet dans ce ciel russe que le régiment "Normandie- Niemen" a pris naissance et il est impos- sible de ne pas avoir une pensée très émue en cet instant pour ceux qui ont combattu sous le drapeau de ce régiment. Bien que les moyens de radio-navigation soient très réduits, la navigation se dé- roule sans problème. Il y a évidemment le petit casse-tête de changer les mètres en pieds, car les Russes utilisent les niveaux de vol en mètres ; mais une fois la conver- sion effectuée le pilote automatique du Fl se charge de ter ce niveau avec beau- coup de précision et de facilité. Dès que nous passons sur "KUBINKA CONTROLE" nous avons de nouveau le plaisir d'entendre une voix amie: celle de notre contrôleur français. A l'aide de sys- tème radar soviétique, il rassemble les deux patrouilles et c'est en groupe de six Fl que nous survolons la base de KUBINKA. Le dernier Fl touche des roues et chacun est soulagé car les avions sont arrivés à bon port sans encombre. Nous roulons vers le lieu de stationne- r1n [MATlPU- aAtMH D not Le lieutenant-général V. Andrew fait visiter un MIG 21 au général de brigade aérienne Montrelay. 21

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Page 1: LE VOYAGE VU PAR UN PILOTE · voir nos avions. Rapidement les avions sont remis en œuvre et une fois les forma lités de douane accomplies, nous partons pour l'hôtel situé en ville

Voici un extrait des ordres de vol de l'escadron 02.030 "NORMANDIE­NIEMEN", datés du dimanche 24 juillet 1977.

Verglas ALPHA - décollage 09 00 Z CDT SABATHE - Mirage Fl n° X LCL MATHIEU - Mirage Fl n° X LTT PATIER - Mirage Fl n° X Verglas BRAVO - décollage 09 15 Z CDT JOB - Mirage Fl n° X CNE LONGY - Mirage Fl n° X CNE NICOLAS - Mirage FI n° X MISSION: Liaison REIMS-KUBINKA (U.R.S.S.) avec escale technique à GDANSK (Pologne}.

Nous étions enfin dans le vif du sujet et en ce matin pluvieux du 24 juillet une aventure merveilleuse commençait pour les pilotes et les mécaniciens qui ont eu l'honneur de participer à ce voyage. Tout a commencé un jour d'avril 1977 lorsqu'un bruit se mit à circuler au sein de la 30e Escadre de chasse : l'escadron "NORMANDIE-NIEMEN" va effectuer un déplacement en U.R.S.S. avec six Mirage Fl. Tout d'abord nous n'osons trop croire à la réalité de l'information, mais peu à peu des réunions sont organisées, des avis sont demandés sur l'opportunité de tel ou tel itinéraire, sur les problèmes techniques susceptibles d'être rencontrés. Le commandant d'escadron prend contact avec les anciens de l'escadron 02.010 "Seine" qui ont déjà eu la chance de se rendre en U.R.S.S. en 1971 avec des Mirage III C. En juin 1977, la date définitive du dépla­cement fut fixée du 24 au 29 juillet 1977. Il est inutile de dire que les réunions et les coups de téléphone se succédèrent à une cadence toujours accrue. L'itiné­raire des Mirage Fl fut fixé après bien des tractations et finalement étant donné l'impossibilité de survoler l'Allemagne de l'Est, il fut décidé de faire une étape REIMS-GDANSK en passant par la R.F.A., le Danemark et la Suède ; puis le lendemain une autre étape : GDANSK­KUBINKA. Une liaison préparatoire fut effectuée en Nord 262 par le commandant SABATHE, commandant l'escadron 02.030, par le Capitaine CLAUDE C.S.T. Escadron et par le commandant MO RER, contrôleur aérien. Il s'agissait pour eux de mettre au point le déplacement d'une part en ce qui concerne les procédures de contrôle aérien à l'arrivée encas de mauvais temps, de résoudre les problèmes techniques liés à la remise en œuvre des Mirage Fl et également de fixer le programme du séjour en U.R.S.S. Au retour de cette mission préparatoire,

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nous savions que le déplacement se pré­sentait sous d'heureux auspices. Il ne resta plus qu'à établir la liste définitive du personnel et ce ne fut certainement pas la tâche la plus facile. Il fallut ensuite faire établir les passeports, les visas, récupérer les frais de déplacement et finalement tout fut prêt pour la date prévue. Le samedi 23 juillet, le détachement de cinquante personnes était à pied d'œuvre à REIMS pour le chargement des deux Transall et pour vérifier une dernière fois que rien n'avait été oublié. Le détachement placé sous les ordres du général MONTRELAY comprenait le général RISSO, ancien pilote du "Nor­mandie-N iemen" en U .R.S .S., neuf pilotes et trente-deux mécaniciens de !'Escadron 02.30, dix membres d'équipage des deux Transall destinés à transporter le support technique et le personnel, deux officiers contrôleurs, un interprète et une équipe de reportage de TF1 placée sous la respon­sabilité de Monsieur Jean-Pierre QUIT­TARD.

LE VOYAGE

VU PAR UN PILOTE

Le dimanche matin à 8 heures, les deux Transall quittent REIMS pour GDANSK. Les six pilotes prévus pour le voyage en FI mettent la dernière main à la navigation et attendent non sans impatience l'atter­rissage des Transall pour avoir les condi­tions météorologiques précises à GDANSK. A 11 heures, nous n'avons toujours rien reçu et nous décidons d'aller déjeuner. Pendant le repas un premier message arrive: visibilité 1,5 km, plafond 200 ft. La consternation se lit sur tous les visages mais peu après un autre message arrive: météo en amélioration, plafond 500 ft. La décision est prise rapidement : nous partons. Ce n'est pas sans émotion que je m'installe dans l'avion, car ce vol n'est tout de même pas une mission de routine. Nous allons dans un pays inconnu pour la plupart d'entre nous. La navigation se déroule sans problème : survol de la Belgique, de l'Allemagne, du Danemark, de la Suède, puis le contrôleur annonce : "Contactez Varsovie contrôle." Nous pénétrons en Pologne. La liaison radio est difficile à établir mais pas de problème, le V.O.R. (Système de radio navigation} fonctionne correctement. Nous n'avons toujours pas la vue du sol, après bien des difficultés de compréhension avec "Varsovie Contrôle", nous contactons "Gdansk Approche" où la voix familière d'un contrôleur français nous rassure. Météo prévue : plafond 600 ft, visibilité 3 km. La percée s'effectue

en patrouille serrée à l'aide d'un V.ü.R. situé à 50 km de la piste. A 1 000 ft nous sommes toujours dans les nuages. Le contrôleur et l'I.L.S. (système radio­électrique d'atterrissage sans visibilité) nous amènent dans l'axe de la piste. Piste à midi, passage à basse altitude à trois puis break et atterrissage. Nous sommes un peu fatigués mais heureux car tout s'est bien passé.

Bien qu'aucune réception officielle ne soit prévue, nous sommes accueillis par le général KOWALSKI, commandant !'École supérieure de l'Armée de l'air polo­naise. En dépit de la forte pluie qui tom­bait sur la région, de nombreux Polonais s'étaient déplacés jusqu'à l'aéroport pour voir nos avions. Rapidement les avions sont remis en œuvre et une fois les forma­lités de douane accomplies, nous partons pour l'hôtel situé en ville. L'après-midi et la soirée sont libres. Par petits groupes nous allons visiter la vieille ville et le port. Le lundi 25 juillet la deuxième étape commence. A 7 heures le premier Transall décolle pour Kubinka avec un échelon technique chargé de nous accueillir à l'arrivée. A 11 heures, la première pa­trouille de Fl décolle suivie par la deuxième à 10 minutes. Il y a bien un petit ennui de démarrage, un autre pour une rentrée de train d'atterrissage, mais finalement les six Fl quittent Gdansk. La météo est meilleure mais rapidement nous sommes au-dessus des nuages et encore une fois nous ne pouvons pas pro­fiter du paysage. A 11 h 18, le contact radio est établi avec "MINSK CONTROLE". Nous voilà enfin dans le ciel russe. L'émotion étreint chaque pilote de Fl. C'est en effet dans ce ciel russe que le régiment "Normandie­Niemen" a pris naissance et il est impos­sible de ne pas avoir une pensée très émue en cet instant pour ceux qui ont combattu sous le drapeau de ce régiment. Bien que les moyens de radio-navigation soient très réduits, la navigation se dé­roule sans problème. Il y a évidemment le petit casse-tête de changer les mètres en pieds, car les Russes utilisent les niveaux de vol en mètres ; mais une fois la conver­sion effectuée le pilote automatique du Fl se charge de tenir ce niveau avec beau­coup de précision et de facilité. Dès que nous passons sur "KUBINKA CONTROLE" nous avons de nouveau le plaisir d'entendre une voix amie: celle de notre contrôleur français. A l'aide de sys­tème radar soviétique, il rassemble les deux patrouilles et c'est en groupe de six Fl que nous survolons la base de KUBINKA. Le dernier Fl touche des roues et chacun est soulagé car les avions sont arrivés à bon port sans encombre. Nous roulons vers le lieu de stationne-

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Le lieutenant-général V. Andrew fait visiter un MIG 21 au général de brigade aérienne Montrelay.

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ment. Sur un immense pan de mur nous pouvons lire une inscription en lettres rouges de deux mètres de haut : "Bien­venue aux pilotes de l'escadrille NOR­MANDIE-NIEMEN" . Nous sommes garés face à la foule nombreuse des civils et militaires venus nous accueillir. Les six réacteurs s'arrêtent, simultanément la musique militaire russe se met à jouer un air entraînant. Rapidement, après . üne remise au standard de nos tenues de vol. nous allons nous placer tous les six face ;1 six pilotes soviétiques. Nous sommes accueillis par le Général­lieutenant ANDREYEV, commandant de l'aviation et de la Région militaire de Moscou. Il fait un discours de bienvenue auquel répond le général MONTRELAY et le commandant SABATHE qui dit combien est grande l'émotion des pilotes actuels du "NORMANDIE-NIEMEN" très heureux de se trouver sur la terre russe.

Accueil.

Ensuite de jeunes écolières viennent nous remettre des fleurs, et pendant une demi­heure une meute de photographes nous fixe sur tous les plans.

Arrivée du général Montrelay sur la B.A. de Kubinka. Général Andreief, Mme Moal (interprète), général Montrelay.

Jeunes pionniers remettant des fleurs aux pilotes français à l'arrivée sur la B.A. de Kubinka.

Nous sommes présentés aux pilotes russes et à des anciens pilotes soviétiques du 18° Régiment de la Garde. Ce régiment avec le "NORMANDIE-NIEMEN", fai­sait partie de la 303e Division d'aviation commandée par le général ZAKHAROV, qui retrouva avec des larmes dans les yeux son vieil ami, le général RISSO. A 16 h 30, nous nous rendons au mess­officiers où les Soviétiques nous convient à un repas officiel. De nombreux toasts sont portés aussi bien par les Soviétiques que par les Français pour marquer l'amitié entre nos deux peuples. Il va sans dire que la Vodka coule à flot et qu'il est très mal vu par les Soviétiques de ne pas vider son verre d'un seul coup. C'est donc assez fourbus mais très heureux que nous par­tons pour Moscou distant de cinquante La rencontre des vétérans du Régiment "Normandie Niemen".

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kilomètres. Nous arrivons vers 20 h 30 à notre hôtel situé dans la banlieue mosco­vite.Une visite de Moscou "by night" fut proposée par les Soviétiques, mais seuls les plus courageux y allèrent. Les autres préférèrent prendre du repos en vue des jours à venir, et je crois qu'ils eurent raison car, la chaleur aidant, les différentes visites furent assez épuisantes.

MARDI 26 JUILLET 1977

Le Mausolée de Lénine et le Kremlin : Départ à 8 heures pour la visite du mau­solée de Lénine. Bien sûr nous savons tous que beaucoup de Soviétiques attendent avec impatience des heures pour pénétrer dans le mausolée. Mais lorsqu'on arrive sur la place du Kremlin et que l'on voit la queue immense qui s'étire sur près de 3 km, on ne peut s'empêcher d'être surpris: surpris en effet par le nombre de gens qui attendent, mais aussi surpris par le calme de cette foule qui attend bien en ordre, le dernier arrivé prenant la dernière place et n'essayant pas de venir se faufiler dans les premières places. Nous sommes favo­risés, heureusement dirais-je, car nous passons devant tout le monde. Nous visitons ensuite le cimetière du Kremlin où sont enterrés les grands per­sonnages de l'Union Soviétique et où les plus importants ont leur buste en gran­deur nature. Pour terminer nous déposons une gerbe sur le tombeau du Soldat inconnu sovié­tique. Ensuite nous visitons le musée des armures. Il comprend des collections

Dépôt de gerbes au monument du Soldat inconnu a Moscou.

Après la visite du mausolée de Lénine la délégation française sous les murs du Kremlin.

magnifiques d'armes, de vaisselles, de bijoux, de vêtements, de couronnes et d'objets divers ayant appartenus aux dif­férents tsars et tsarines. La visite dura deux heures; il fait au moins 30° à l'ombre et ce n'est pas sans satisfaction que nous

montons dans les cars pour rentrer à l'hôtel.

Le Musée de l' Armée: L'après-midi est consacrée à la visite du Musée des Armées. Nous sommes évi-

Les aviateurs français au cours d'une visite de là salle des Armes du Kremlin.

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