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GALDIN 4°B Anaïs SNE Le traitement des eaux usées La station d’épuration de Lacer Mr Lamarque, technicien du service des eaux et responsable de la station d’épuration du Mézinais, est venu nous expliquer le fonctionnement de la station d’épuration de Lacer. Mr Lamarque s’occupe d’une dizaine de stations d’épuration semblables et vient vérifier régulièrement leur fonctionnement, environ deux fois par semaine. La station d’épuration de Lacer est située en contrebas du village de Mézin. Ainsi, les eaux usées de Mézin intra-muros s’écoulent dans les égouts et arrivent directement dans un grand hangar en contrebas. Ce hangar, grâce à des pompes refoulantes, remonte l’eau un peu plus haut à la station. Les pompes refoulantes peuvent produire des pressions très importantes sur l’eau, permettant ainsi de la remonter jusqu'à une distance de 500 mètres sans pompes intermédiaires. La pression de fluides se mesure en bar. Ainsi, 1 bar de pression permet de faire monter 1 litre d’eau de 10 mètres, 2 bars de 20 mètres, 3 bars de 30 mètres…..etc. Cette station d’épuration permet de dépolluer toutes les eaux usées de Mézin intra-muros afin de pouvoir les rejeter dans la Gélise sans la polluer à son tour. Elle peut assurer jusqu’à l’équivalent de 1700 habitants. Ce genre de station n’existe donc que dans de petits villages comme Mézin, contenant peu d’habitants et ne peut en aucun cas être placée dans une ville comme Agen, Bordeaux, Toulouse…. ou même Nérac et Lavardac. Schéma de la station

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GALDIN 4°B Anaïs SNE

Le traitement des eaux usées

La station d’épuration de Lacer Mr Lamarque, technicien du service des eaux et responsable de la station d’épuration du Mézinais, est venu nous expliquer le fonctionnement de la station d’épuration de Lacer. Mr Lamarque s’occupe d’une dizaine de stations d’épuration semblables et vient vérifier régulièrement leur fonctionnement, environ deux fois par semaine. La station d’épuration de Lacer est située en contrebas du village de Mézin. Ainsi, les eaux usées de Mézin intra-muros s’écoulent dans les égouts et arrivent directement dans un grand hangar en contrebas. Ce hangar, grâce à des pompes refoulantes, remonte l’eau un peu plus haut à la station. Les pompes refoulantes peuvent produire des pressions très importantes sur l’eau, permettant ainsi de la remonter jusqu'à une distance de 500 mètres sans pompes intermédiaires. La pression de fluides se mesure en bar. Ainsi, 1 bar de pression permet de faire monter 1 litre d’eau de 10 mètres, 2 bars de 20 mètres, 3 bars de 30 mètres…..etc. Cette station d’épuration permet de dépolluer toutes les eaux usées de Mézin intra-muros afin de pouvoir les rejeter dans la Gélise sans la polluer à son tour. Elle peut assurer jusqu’à l’équivalent de 1700 habitants. Ce genre de station n’existe donc que dans de petits villages comme Mézin, contenant peu d’habitants et ne peut en aucun cas être placée dans une ville comme Agen, Bordeaux, Toulouse…. ou même Nérac et Lavardac.

Schéma de la station

Une station dépuration traite toutes les eaux ménagères provenant des cuisines et du lavage, contenant essentiellement des matières organiques (graisses, protéines,) et des produits chimiques (produits d'entretien, détergents,...). Ces produits chimiques contiennent en effet des métaux lourds tel que le fer, le plomb, le zinc, l’inox…. Elle traite également toutes les eaux-vannes provenant des sanitaires et contenant des matières organiques biodégradables et des micro-organismes. Elle retire par exemple l’ammoniac, contenu dans l’urine, et le nitrate. Enfin, elle s’occupe des eaux pluviales, qui véhiculent des matières végétales (feuilles, branches, ...) ou minérales (sables,...). Fonctionnement de la station d’épuration de Lacer :

Mr Lamarque nous a donc amenés vers la partie de la station permettant une première étape de traitement de l’eau. Dans cet endroit, les eaux usées de Mézin intra-muros arrivent donc du hangar à la station dans ce que l’on appelle un ‘’regard’’. Ce ‘’regard’’ reçoit les eaux usées avant de les apporter vers le dégrilleur. Un tuyau est situé au milieu de ce ‘’regard’’ afin d’évacuer l’eau en cas de débordement. Les eaux s’écoulent donc vers le dégrilleur et passent au travers de plusieurs grilles qui retiennent et enlèvent les plus gros déchets (cotons tiges, canettes, morceaux de papier, de plastique, de bois…). Les pinces du dégrilleur s’ouvrent, attrapent les gros déchets collés contre les grilles et les remontent vers une poubelle. Il lâche alors les déchets dedans et redescend en chercher d’autres. Les déchets récupérés sont ensuite évacués avec les ordures ménagères. Ce dégrilleur permet notamment d’enlever les métaux lourds (fer, plomb, zinc, inox…)

Photo du dégrilleur de la station Schéma du dégrilleur

Quand la totalité des eaux usées sont à peu près filtrées, elles sont collectées dans la bâche de relèvement. Les pompes de recirculation installées dans le fond de l'ouvrage, permettent de relever

les eaux au point le plus haut de la station, pour les amener vers la deuxième étape de leur traitement. Dans cette partie de la station, appelée bassin d’aération, l’eau suit un traitement biologique. Elle est constituée de six bassins, contenant chacun deux sprinklers et ayant en leur fond ce que l’on appelle ‘’des lits d’abeilles’’ en raison de leurs formes, semblables à de minuscules alvéoles. Les pompes de recirculation installées dans ‘’la bâche’’ envoient l’eau dans les sprinklers qui éparpillent ensuite l’eau et la rejettent sur toute la surface des ‘’lits d’abeilles’’ contenus dans les bassins. L’eau se colle alors aux alvéoles grâce à de l’oxygène envoyé par des pompes. L’eau se gorge ainsi d’oxygène, créant des bactéries. Ces bactéries mangent alors les saletés et la pollution contenues dans l’eau. On appelle ce procédé un ‘’piège à bactéries’’. L’oxygène envoyé est nécessaire à la création et à la vie des bactéries. Sans cet oxygène, elles meurent. L’élimination de la pollution par les bactéries forme des boues biologiques, qui retombent au fond du bassin.

Lit bactérien

A cette étape, l’eau est déjà bien nettoyée, mais pas encore suffisamment pour la rejeter sans danger dans la rivière. Il reste en effet à éliminer les boues formées par les bactéries. Nous arrivons là, à la troisième étape du traitement. Derrière le grand bâtiment contenant les lits bactériens, il y a trois lits de roseaux. L’eau est envoyée grâce à des pompes de refoulement dans ces lits de roseaux. Ce procédé naturel permet donc de piéger les boues. Les lits de roseaux marchent en alternance. Une semaine on en remplit un, l’autre semaine l’autre et ainsi de suite. Les lits de roseaux forment un rhizofiltre. Cette lente filtration, entièrement biologique, laisse passer les eaux à travers ce filtre et piège les boues. Les roseaux captent l’eau. Ils s’en nourrissent, ainsi que des boues et des bactéries. Ici, le filtre est fait de cailloux et de sable. Il est composé, de haut en bas, d’une couche de sable, d’une couche de petits cailloux et d’une dernière comportant des drains, qui servent à évacuer l’eau, entourés de gros cailloux. L’eau traverse ces couches et s’écoule ensuite par les drains jusqu’au tuyau central, qui fait passer l’eau par un débitmètre avant de la rejeter dans la Gélise. Ce débitmètre mesure le débit de l’eau retournant dans la rivière. Il mesure l’eau en m3/s

En hiver, les roseaux meurent mais pas leurs racines. Ils repoussent donc chaque printemps . Au bout de cinq à six ans, les lits de roseaux sont pleins. A ce moment, Mr Lamarque fait vider les bassins par des tractopelles.

Schéma du lit de roseaux

Mr Lamarque nous a ensuite fait visiter le local technique de la station. Il y a à l’intérieur une armoire électrique. Cette armoire contrôle entièrement la station. Sur sa porte, il y a un tableau de contrôle (que l’on peut également appelé pupitre) et des compteurs horaires. Les compteurs horaires permettent de contrôler les sprinklers, le dégrilleur, les deux pompes de recirculation qui envoient l'eau sur les lits bactériens et les deux pompes de refoulement qui envoient l’eau aux roseaux. Le tableau de contrôle indique la marche ou l’arrêt de ces pompes, du dégrilleur, du sprinkler ou de toutes autres parties de la station tombant en panne ou se mettant en marche. L’armoire est également équipée d’une boîte de télésurveillance qui appelle le contrôleur, ( en l’occurrence monsieur Lamarque) en cas de défaut ou de problème de la station.

L’armoire électrique

Les eaux usées de Mézin intra-muros retournent donc, après ces traitements, dans la Gélise. Mais même si l’eau est maintenant purifiée, elle n’en est pas pour le moins potable. Les stations d’épuration ont pour but de nettoyer l’eau afin qu’elle puisse être rejetée sans causer de pollution à la rivière, aux poissons et animaux y vivant et y buvant, a préserver ces écosystèmes. Pour qu’elle soit potable, il faudra à nouveau qu’elle soit captée, puis traitée par les humains. Puis elle sera à nouveau consommée et épurée avant d’être rejetée à la rivière. L’eau sortant d’une station d’épuration ne sera jamais potable, elle sera donc seulement sans danger pour nos écosystèmes, ne les polluera pas. Le lit bactérien et le dégrilleur lit de roseaux, loc al technique

Lit bactérien, lit de roseaux Lit de roseaux et tuyaux y amen ant l’eau