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Le tournoi de l ombre Fabien Comman i

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l’om

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Le tournoi de l ombre

Fabien Comman

11.38 508586

----------------------------INFORMATION----------------------------Couverture : Classique

[Roman (134x204)] NB Pages : 138 pages

- Tranche : 2 mm + nb pages x 0,07 mm) = 11.66----------------------------------------------------------------------------

Le tournoi de l’ombre Fabien Comman

Fabi

en C

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Remerciements

Remerciements à mes parents pour l'aide et

l'assistance apportées lors de la finalisation de ce

livre.

Remerciements à Thierry Delieux et son épouse

Fabienne pour le soutien, les conseils avisés et l'aide

apportés durant l'écriture de ce livre.

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Sommaire

Remerciements 3

Sommaire 5

Préface 7

Chapitre I La Blanche Lune 9

Chapitre II Maître Salire 51

Chapitre III La sombre lettre 77

Chapitre IV Elronde, que les jeux commencent…

99

Chapitre V Le retour de flamme 129

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Préface

Je dédicace ce livre aux rôlistes de tous les

horizons.

A ceux qui ont passé des heures autour d'une table

à lancer des dés et à suivre des règles écrites par

d'autres. Aux soirées mémorables que tous ceux-là

ont connues.

A ceux aussi qui ont connu les joies des "Grandeur

Nature"

A tous ceux qui ont ainsi créé des liens d'amitié

forts entre eux.

A tous ceux qui ont rêvé parcourant différents

univers...

A vous les rôlistes !

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Chapitre I

La Blanche Lune

Les feuillages se firent moins denses. Le vent

glacial du matin frappait son visage, lui rappelant

douloureusement que le jour tardait à se lever. La

forêt ne le protégeait plus. Peu à peu, le froid se

propageait dans tout son corps. Après s’en être pris

aux pieds, il se glissait maintenant comme une bête

sournoise le long des jambes. Le chemin de terre se

fit plus large. De nombreuses traces de sabots éparses

et de roues profondes révélaient le passage de

chariots. C’était de toute évidence une route très

fréquentée, néanmoins, cela faisait deux bonnes

heures qu’il n’avait croisé personne. Il y avait juste

cet homme à cheval, à une centaine de mètres devant

lui, et qui semblait, du moins pour le moment, aller

dans la même direction. Cela faisait déjà une demi-

heure qu’il l’avait vu, oui, au moins une bonne demi-

heure qu’il l’observait, essayant vainement de définir

plus précisément ce que pouvait cacher cette ombre

singulière à cheval. Procédant par élimination, il avait

très rapidement déterminé qu’il n’avait affaire ni à un

chevalier, ni à un marchand. Cependant, il avait du

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mal, dans l’obscurité encore très présente de la forêt,

à émettre plus de déductions. La forêt prit fin, les

buissons et feuillages semblèrent s’écarter d’eux-

mêmes, donnant naissance à d’immenses champs,

surplombés d’une lointaine colline. Le soleil semblait

avoir du mal à se lever, ou du moins, se faisait

attendre, pensait Krolick lorsqu’il aperçut, au sommet

de la colline, la cité d’Elios, celle que l’on appelait

aussi la Grande Cité Blanche. D’ici, il pouvait voir à

quel point les donjons s’élevaient haut dans les airs,

donnant ainsi l’impression de crever les nuages de

leurs toits pointus. Les murailles blanches nacrées

accusaient avec aisance le poids des âges.

Imposantes, nul doute qu’elles pourraient encore

endurer de nombreux assauts et qu’il faudrait bien des

machines de guerre pour en venir à bout. Sur les

remparts, Krolick remarqua plusieurs dizaines de

points sombres. La garde d’Elios, pensa-t-il. C’était la

première fois qu’il se rendait à la Grande Cité

Blanche. Une appellation qui était en rapport avec la

couleur des robes des chevaliers d’Elios, des robes

blanches comme la pureté de leurs âmes, disait-on.

L’ordre des chevaliers d’Elios, les chevaliers blancs,

était très connu dans tout le pays, bien qu’ils ne furent

pas de grands voyageurs, leur efficacité lors des

grandes batailles contre le sud avait marqué l’histoire.

Grâce à ses nombreux chevaliers, la Grande Cité

Blanche avait pu repousser l’ennemi sur tout son

territoire. On ne les voyait pas souvent ailleurs que

dans leur région, les chevaliers blancs y étaient en

effet fortement présents, et il était alors facile de

savoir que l’on venait de pénétrer sur leur territoire, la

Blanche Contrée. C’était un lieu où l’on croisait

presque plus de chevaliers blancs que de voleurs.

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Cette sécurité, présente sur tout le territoire de la

Blanche Contrée, coûtait énormément à Elios, mais

son immense port, lui permettait un commerce

important, dont la ville avait su tirer grand profit. Sa

flotte se composait sans nul doute des plus beaux

bâtiments de guerre au monde et reflétait ainsi sa

richesse. Elios excellait dans la fabrication de navires,

sa renommée dans ce domaine était si grande qu’elle

en était la fierté de tout le continent nord. Au fil des

années, son port se développa, si bien qu’elle fut

bientôt en mesure de produire des vaisseaux de guerre

plus rapidement que n’importe quelle autre cité. Cette

capacité lui avait déjà servi de nombreuses fois dans

son passé. Comprenant l’importance de la maîtrise

des mers, Elios continua le développement de son

port pour qu’il devienne le plus grand et le plus

puissant. Un objectif qu’elle avait atteint avec brio.

Elios possédait plusieurs portes. Immenses,

d’environ 30 mètres de haut sur 15 mètres de large,

elles étaient, particulièrement résistantes, et l’on

comprenait aisément que plusieurs hommes soient

nécessaires pour les manœuvrer rapidement. Krolick

avait entendu dire qu’il y avait huit portes comme

celles-ci, autour d’Elios. Mais de là où il était, il n’en

voyait pas tant, juste trois. Sur sa droite, trois

caravanes se dirigeaient, elles aussi, vers la cité. Elles

avaient emprunté une route marchande, bien connue

qui longeait la côte nord. Cette route passait sans

doute par de nombreux villages de pêcheurs et était,

en tous cas, connue pour sa sûreté, du moins, tant que

l’on se trouvait encore sur le territoire d’Elios. Une

rafale de vent retourna sa cape et le fit sortir de ses

pensées. L’air était encore frais, mais il se

réchaufferait bientôt avec le soleil. Elios n’était peut

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être pas une bonne idée pour un petit voleur de son

envergure, bien qu’elle soit dotée d’une importante

populace, la milice y était présente tout autant, mais

bon, il verrait bien. Il plongea la main dans sa sacoche

et y attrapa un morceau de pain rassis de trois jours. Il

le croqua à pleine dent, et malgré la dureté de celui-ci,

son estomac sut l’apprécier. À cette allure, la cité

n’était plus qu’à une ou deux heures. Krolick nota que

l’homme qui se trouvait devant lui, depuis plusieurs

heures, n’était plus si loin que cela, s’il le rejoignait,

cela lui ferait un peu de compagnie. Poussant un peu

plus son cheval, il commença à se rapprocher.

Celui-ci, pensa Krolick, qui cherchait toujours à

identifier ce cavalier inconnu, était assez bien équipé.

Sur son dos était accroché un bouclier de taille

moyenne, dont le dessin montrait un homme aux

prises avec un monstre à plusieurs têtes. Krolick

remarqua qu’il portait aussi une cotte de mailles

légère qui semblait déjà avoir servi. Le long de sa

jambe gauche, une épée longue pendait et derrière,

accroché à deux sacoches, une autre encore. Au côté

de celle-ci, il y avait aussi un arc et son carquois.

L’inconnu portait un casque, mais ce n’était

définitivement pas un chevalier, tout au plus un

guerrier ou un aventurier, un homme d’armes peut-

être. Aucune richesse apparente, il n’avait rien à voler

qui vaille la peine de prendre des risques, pas pour

l’instant en tout cas… Quelques instants plus tard,

Krolick se tenait à quelques mètres derrière l’inconnu,

finissant de le rejoindre.

– Hé, voyageur ! Nous avons encore une bonne

heure de route avant d’arriver à Elios, pourquoi ne

pas la finir ensemble ? Nous pourrions discuter de

choses et d’autres, et ainsi le temps passera plus vite.

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Qu’en penses-tu voyageur ? cria Krolick à l’intention

de l’inconnu.

L’homme se retourna lentement, sans manifester

aucune surprise, il avait dû entendre le cheval de

Krolick se rapprocher depuis un bon moment déjà.

C’était un jeune Condorien, sa moustache courte et

épaisse lui donnait quelques années de plus. Krolick

estima qu’il devait avoir 21 ou 22 ans, mais en

paraissait 24 ou 25.

– Je m’appelle Valfort, Valfort Hergund,

étranger… et j’accepte volontiers ton offre, répondit-

il amicalement, ça fait déjà un moment que je suis

seul sur le chemin. En plus, je ne suis pas trop du

genre solitaire, j’ai l’ennui en horreur et suis homme

d’action.

– Moi je suis Krolick, et le nom importe peu,…

quant à l’action, point trop n’en faut, et seulement

quand les risques restent limités. D’où viens-tu donc

Valfort ? Et que viens-tu chercher à Elios ? demanda

Krolick, tout en sachant que certains voyageurs

n’appréciaient guère ce genre de questions, mais il

fallait bien commencer quelque part…

– Je viens de Condâr, je suis passé par Ravânnes,

puis par Célestie, et me voilà maintenant à Elios.

Valfort marqua une pause avant de continuer. Ses

yeux se portèrent vers la cité.

– J’y viens sans but précis, pour trouver du travail

peut-être, mes possessions se limitent à ce que tu

vois, alors voilà, j’ai donc pris la route… et puis, j’en

ai tellement entendu parler, Elios, la Grande Cité

Blanche ! Fallait bien que je voie ça de mes yeux, et

je dois dire que grande est le mot qui convient. J’ai

hâte de voir le port.

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Jetant de nouveau un regard vers la cité, il ajouta :

– Elle est vraiment splendide cette forteresse… Et

toi, tu viens d’où ?

– C’est drôle, mais moi aussi je viens de Condâr,

mentit Krolick. Hier, j’étais dans un petit village non

loin d’ici, et à l’auberge on m’a dit que c’était le

moment pour trouver du travail à Elios. L’activité y

est grande paraît-il.

– Ah, bon ?

C’était plus fort que lui, Krolick ne savait même

plus si c’était dû à l’enseignement de sa guilde ou à

son propre caractère, mais il fallait qu’il mente et

qu’il manipule les gens. Il entendait encore son

ancien maître lui dire : « plus les personnes qui se

trouvent autour de toi auront confiance en toi, plus tu

pourras voler en paix. Si tu veux gagner leur

confiance aisément, il te suffit de toujours leur dire ce

qu’elles ont envie d’entendre. C’est cela aussi que je

vais t’apprendre… » C’était si évident, et si facile.

– Oui, c’est vrai, reprit Krolick, Elios est en plein

essor, un vrai pôle d’attraction, un gaillard comme toi

trouvera facilement du boulot comme homme

d’armes, ou quelque chose dans le genre.

– Si tu dis vrai, la chance est avec moi, mais sache

que je ne désire pas rester à Elios, y devenir homme

de la milice, où même garde ne m’intéresse guère.

– Vraiment ?! fit Krolick prenant l’air surpris, mais

alors, quel genre de travail cherches-tu donc ?

– Hé bien, j’aimerais faire partie d’un groupe

d’hommes en armes, auquel on confirait

d’importantes missions loin d’ici. Vois-tu, j’ai beau

aimer le combat, je ne peux me résoudre à rester dans

une cité indéfiniment, j’aime le voyage, la découverte