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Module 1 : Connaissances anatomiques NB : Nous sommes actuellement en train de mettre l’intégralité du cours à jour. La nouvelle version sera disponible le 7 février. Chapitre 1 : Dans ce module, nous allons parcourir les différentes parties anatomiques du corps humain. Après lecture de ce module, vous aurez une vision globale du fonctionnement du corps humain. Ce module est d’une importance capitale pour comprendre les chapitres suivants. De plus, de nombreuses questions en rapport avec ce module « tombent » à l’examen du jury central. Le système immunitaire Le système immunitaire d’un organisme est constitué d’un ensemble d’éléments de reconnaissance et de défense qui se coordonnent afin d’assurer l’intégrité de cet organisme. Ainsi, ce système arrive-t-il à discriminer le “soi” du “non-soi”. Tout ce qui est identifié comme “non-soi” est détruit comme par exemple les pathogènes : virus, bactéries, parasites, champignons, etc. Le système immunitaire est hérité à la naissance, mais il continuer d’évoluer en fonction des contacts qu’il a avec des microbes ou des pathogènes. Les principaux effecteurs (= organe qui entre en activité en réponse à un stimulus donné) du système immunitaire sont les cellules immunitaires qui s’appellent les leucocytes (ou globules blancs). Ces globules blancs sont produits par des cellules souches, au sein de la moelle osseuse rouge. Il y a deux grands types de mécanismes de défense dans notre corps : – les mécanismes de défense non-spécifique ou innée, comme par exemple la protection de la peau, mais aussi les muqueuses ou les larmes ; – les mécanismes de défense spécifique, lorsque les lymphocytes déclenchent une action dirigée en produisant des anticorps spécifiques. Notre organisme se défend contre les agressions, mais aussi contre les dysfonctions de ses cellules. Ces agressions peuvent être de différentes natures : des agressions physico-chimiques : qui peuvent être de nature mécanique (frottements, chutes, etc.), ou alors dues aux facteurs climatiques (froid extrême, changement brusque de température, poussières, etc.) et enfin provoqués par des agents chimiques ; des agressions provoquées par d’autres êtres vivants : lorsqu’un autre organisme vivant entre dans notre corps pour développer ses propres cellules, en provoquant ainsi une infection. Les agresseurs peuvent être des bactéries, virus, champignons, levures, etc.

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Page 1: Le système immunitaire - entreprenant.be

Module 1 : Connaissances anatomiques

NB : Nous sommes actuellement en train de mettre l’intégralité du

cours à jour. La nouvelle version sera disponible le 7 février.

Chapitre 1 : Dans ce module, nous allons parcourir les différentes parties anatomiques du corps humain. Après lecture de ce module, vous aurez une vision globale du fonctionnement du corps humain. Ce module est d’une importance capitale pour comprendre les chapitres suivants. De plus, de nombreuses questions en rapport avec ce module « tombent » à l’examen du jury central.

Le système immunitaire Le système immunitaire d’un organisme est constitué d’un ensemble d’éléments de reconnaissance et de défense qui se coordonnent afin d’assurer l’intégrité de cet organisme. Ainsi, ce système arrive-t-il à discriminer le “soi” du “non-soi”. Tout ce qui est identifié comme “non-soi” est détruit comme par exemple les pathogènes : virus, bactéries, parasites, champignons, etc. Le système immunitaire est hérité à la naissance, mais il continuer d’évoluer en fonction des contacts qu’il a avec des microbes ou des pathogènes. Les principaux effecteurs (= organe qui entre en activité en réponse à un stimulus donné) du système immunitaire sont les cellules immunitaires qui s’appellent les leucocytes (ou globules blancs). Ces globules blancs sont produits par des cellules souches, au sein de la moelle osseuse rouge. Il y a deux grands types de mécanismes de défense dans notre corps : – les mécanismes de défense non-spécifique ou innée, comme par exemple la protection de la peau, mais aussi les muqueuses ou les larmes ; – les mécanismes de défense spécifique, lorsque les lymphocytes déclenchent une action dirigée en produisant des anticorps spécifiques. Notre organisme se défend contre les agressions, mais aussi contre les dysfonctions de ses cellules. Ces agressions peuvent être de différentes natures :

• des agressions physico-chimiques : qui peuvent être de nature mécanique (frottements, chutes, etc.), ou alors dues aux facteurs climatiques (froid extrême, changement brusque de température, poussières, etc.) et enfin provoqués par des agents chimiques ;

• des agressions provoquées par d’autres êtres vivants : lorsqu’un autre organisme vivant entre dans notre corps pour développer ses propres cellules, en provoquant ainsi une infection. Les agresseurs peuvent être des bactéries, virus, champignons, levures, etc.

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Voyons brièvement en quoi consistent les deux types de mécanismes cités ci-dessus:

1. Mécanismes de défense non spécifique Les barrières physiques Les barrières physiques de notre corps consistent principalement dans la peau, qui est le plus important élément de notre système de défense puisqu’elle nous protège de la plupart des corps étrangers. Une autre barrière importante est constituée par les muqueuses qui recouvrent les voies oro-pharyngiennes et digestives, les voies respiratoires et urogénitales en les rendant imperméables à la plupart des agents infectieux. Certaines muqueuses disposent en plus d’un film de mucus à la surface qui permet de fixer, enrober puis évacuer la plupart des particules ou des organismes vivants intrus. Enfin, sachez que la peau et les muqueuses sont recouvertes d’une flore bactérienne qui les protège des micro-organismes pathogènes.

Les leucocytes phagocytaires Les leucocytes phagocytaires, qui s’appellent aussi phagocytes, sont des cellules immunitaires qui identifient les microorganismes infectieux à l’aide de nombreux récepteurs présents à leur surface. Ils agissent alors en essayant de neutraliser ces agresseurs à l’aide d’une vacuole digestive. Il y a 4 types de phagocytes :

• Les granulocytes neutrophiles qui sont en majorité dans notre corps en représentant 60 à 70 % des leucocytes. Ils entrent dans les tissus infectés pour détruire les microbes en se détruisant en même temps. Ce type de phagocytes ont une durée de vie de quelques jours.

• Les monocytes, qui représentent seulement 5 % des leucocytes et qui se déplacent dans notre organisme grâce au sang en migrant vers un tissu et en se transformant en macrophages. Ils ont une plus grande capacité de phagocytose et sont plus efficaces dans la défense de l’organisme.

• Les granulocytes éosinophiles sont les moins présents dans notre organisme, mais jouent un rôle important en combattant les parasites dans l’organisme.

• Les cellules dendritiques sont des cellules qui capturent le microbe au site d’infection, et migrent ensuite avec lui vers les tissus lymphoïdes et en présentant les antigènes du microbe capturé aux lymphocytes T, responsables de l’immunité cellulaire.

Le système du complément Ce système est constitué par un ensemble de protéines qui se situent dans le plasma sanguin et où elles vont combattre l’infection. Elles sont activées par des substances qui se trouvent à la surface des pathogènes et qui déclenchent une cascade de réactions détruisant les cellules étrangères.

La réaction inflammatoire C’est un mécanisme de défense innée qui donne des symptômes spécifiques en étant provoqués par la libération de médiateurs chimiques.

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L’histamine est la molécule de signalisation du système immunitaire qui est la plus active dans la réaction inflammatoire. Le but de l’inflammation est de neutraliser les agresseurs et de réparer les tissus en cas de lésion. Les quatre signes de l’inflammation sont : la rougeur, la chaleur, la douleur et l’œdème.

Le système lymphatique Le système lymphatique jour un rôle essentiel dans le système immunitaire et est constitué de plusieurs organes : le thymus, la moelle osseuse, la rate, les amygdales, l’appendice et les ganglions lymphatiques. Il comprend aussi le tissu lymphoïde du tube digestif ainsi que les capillaires lymphatiques qui drainent une partie du liquide interstitiel qui baigne les tissus. Ce liquide s’appelle lymphe et circule dans notre corps en passant par les ganglions lymphatiques dans lesquels tout agent pathogène va rencontrer les globules blancs qui vont se charger de leur destruction.

2. Mécanismes de défense spécifique Immunité humorale Ce mécanisme agit contre les bactéries et les virus dans les liquides du corps humain à l’aide des immunoglobulines, appelées aussi des anticorps.

Immunité cellulaire Ce mécanisme prend en charge les cellules infectées par des virus ou des bactéries, mais aussi les cellules cancéreuses. Ses moyens d’actions sont les lymphocytes T (le T vient du thymus où ces cellules se développent après leur naissance dans la moelle osseuse). La rapidité de l’action de nos défenses immunitaires est très importante et dépend notamment de l’efficacité de la communication entre les divers organes lymphoïdes qui sont reliés par le système cardiovasculaire. Sachez aussi que chaque personne dispose d’une « mémoire immunologique » qui s’accroît avec l’âge. Elle garde les traces de “lutte” contre des agents pathogènes ou parasites, en conservant des cellules spécifiques. Ces cellules vont permettre une réaction immunitaire rapide et efficace lors d’une prochaine attaque avec des agents similaires. La mémoire immunologique se constitue naturellement, mais aussi à l’aide de vaccins.

Chapitre 2

Le système locomoteur Les fonctions du squelette humain : Le squelette humain est composé de 350 os à la naissance et d’un nombre constant de 206 os à l’âge adulte. Il y a aussi un nombre variable d’os surnuméraires en fonction des individus. L’appareil locomoteur est formé de l’ensemble des os, mais aussi des ligaments, tendons, cartilages, muscles et fascias (membrane fibro-élastique qui recouvre ou enveloppe une structure anatomique).

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Le rôle du squelette humain est multiple. D’une part il est la charpente du corps humain et d’autre part il a aussi une fonction de protection pour certains organes. Par exemple le crâne protège le cerveau, tout comme la cage thoracique a le même rôle pour le cœur et les poumons. Le squelette permet aussi la mobilité de l’être humain grâce aux articulations qui à leur tour vont permettre aux muscles d’actionner les différents parties du squelette. Au niveau de la moelle osseuse, des cellules sanguines sont produites et le squelette humain constitue aussi une réserve de minéraux pour le corps. Il stocke aussi certains métaux lourds lorsque notre organisme entre en contact avec ce genre d’agresseurs, en jouant ainsi un rôle protecteur.

Les articulations et leurs fonctions : Les articulations sont des zones de jonction entre deux extrémités osseuses. En fonction de sa composition, forme et rôle, une articulation est plus ou moins mobile. En fonction de leur mobilité, les articulations se classifient dans les catégories suivantes :

• les articulations mobiles qui permettent beaucoup de mouvements et qui s’appellent diarthroses

• les articulations semi-mobiles qui ne permettent pas beaucoup de mouvements et qui s’appellent amphiarthroses

• les articulations immobiles qui ne permettent pas de mouvement et qui s’appellent aussi synarthroses. Selon leur composition, les articulations sont de 3 types :

• fibreuse – l’articulation est composée dans ce cas d’un tissu fibreux (comme par exemple entre le tibia et la fibula ou entre un os et une dent). Pour ce type de composition, les possibilités de mouvement sont très limitées ou nulles mais a souvent une grande solidité.

• cartilagineuse lorsqu’elle est composée de cartilage, qui permet peu de mouvement.

• synoviale quand l’articulation est constituée d’une capsule fibreuse baignée d’un liquide synovial (comme par exemple le genou). Ce type d’articulation permet une grande mobilité et est maintenue par des ligaments. Les articulations ont un rôle important dans les mouvements du corps, aussi bien pour des mouvements permettant un degré de liberté que pour certains mouvements spécifiques. Les mouvements principaux sont par exemple la flexion, l’extension, mais aussi d’abduction et d’adduction. Les articulations permettent aussi des mouvements de rotation dans plusieurs plans et selon plusieurs angles. Les mouvements spécifiques qui se font grâce aux articulations sont par exemple l’élévation qui est un mouvement vers le haut, ou l’abaissement qui est vers le bas. La circumduction est un mouvement spécifique complexe qui associe des mouvements autour des trois axes anatomiques en décrivant un cercle.

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Il y a aussi d’autres types de mouvements spécifiques portant tous des noms en fonction du ou des plans de mouvement permis:

• antépulsion (mouvement en avant) • rétropulsion (un mouvement en arrière) • opposition (comme le mouvement du pouce) • pronation (mouvement de la paume de la main vers le bas) • supination (mouvement de la paume de la main vers le haut)

En conclusion, les articulations ont 3 fonctions principales : 1. Permettre au corps humain de se mouvoir et donc nous permettre de nous

déplacer ou de bouger nos membres. 2. La deuxième fonction des articulations est d’amortir les mouvements

brusques ou violents grâce au cartilage articulaire qui les protège, tout en facilitant la mobilité.

3. Les articulations ont aussi la fonction de “stabilisateur” car grâce à leur structure elles guident certains mouvements tout en empêchant d’autres.

Les rôles des muscles : Les muscles sont des organes composés de tissus musculaires et de tissus conjonctifs. Ils ont un rôle important dans le mouvement, en étant responsables de la posture de notre corps, de sa locomotion, mais aussi dans les mouvements des organes internes, comme par exemple la contraction du cœur. Il y a trois types de muscles :

• strié squelettique ou “muscle volontaire” qui est relié à l’os la plupart du temps par des tendons ;

• lisse ou “muscle involontaire”- ces muscles sont localisés dans les parois des organes comme l’estomac ou les intestins, mais aussi les vaisseaux sanguins. Contrairement au muscle squelettique, ce muscle n’est pas sous un contrôle conscient ;

• cardiaque ou “muscle autonome” qui est localisé seulement dans le cœur. Les muscles sont composés principalement d’eau (75 %), de minéraux (calcium, sodium, potassium) et de protéines. Les muscles utilisent de l’énergie qui est produite lors de l’oxydation des graisses (les lipides) et des hydrates de carbone (les glucides). Les muscles striés squelettiques ont 4 fonctions importantes:

• la mobilisation du corps dans son environnement, • le maintien de la posture du corps, • la stabilité des articulations • la production de chaleur

Les muscles lisses ont pour fonction d’aider au transport de différents milieux à l’intérieur de l’organisme. Par exemple ils vont aider au transport du sang pour le muscle lisse des vaisseaux sanguins, ou encore pour véhiculer la nourriture pour le muscle lisse du tube digestif ou encore à transporter l’air pour le muscle lisse des bronches.

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Le muscle cardiaque assure les fonctions de pompage, de vidange et de remplissage des cavités cardiaques. Il a donc aussi la fonction de faire circuler le sang dans l’ensemble de l’organisme.

Chapitre 3

Le système nerveux Le système nerveux d’un organisme est responsable de la coordination des actions avec son environnement extérieur, ainsi que de la communication des différentes parties du corps. Le système nerveux humain est composé du système nerveux central (constitué de l’encéphale et de la moelle épinière) et le système nerveux périphérique (composé des nerfs et des ganglions nerveux).

Composition et rôles des nerfs : Un nerf est un ensemble de fibres nerveuses (ou axones) qui sont le prolongement des neurones et qui conduisent les signaux électriques. Un ganglion nerveux est un tissu regroupant des corps cellulaires des neurones sensitifs ainsi que leurs dendrites (les prolongements des neurones).

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Les nerfs assurent donc la connexion entre le cerveau et le reste du corps humain à travers un vaste réseau à travers tout le corps humain. Une majorité des nerfs sont reliés à la moelle épinière et ensuite connectés aux différents organes, muscles, glandes et récepteurs sensoriels. Les nerfs ont pour fonction de transmettre des messages, aussi bien du cerveau vers les différentes parties du corps – par exemple les nerfs moteurs qui nous aident à nous déplacer, ou alors dans le sens inverse en transmettant des informations au cerveau – c’est le cas des nerfs sensitifs. Enfin le système nerveux viscéral assure les fonctions non soumises au contrôle volontaire. Il contrôle notamment les muscles lisses, le muscle cardiaque, mais aussi la plupart des glandes.

droit d’auteur : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Systeme_Nerveux_Central_%26_Peripherique_du_corps_Humain..png?uselang=fr

Le système nerveux central : Le système nerveux central est constitué de l’encéphale et de la moëlle spinale. L’encéphale est protégé par le crâne tandis que la moelle spinale ou épinière est protégée par les vertèbres. Les deux sont enfermés dans des méninges, qui sont des membranes qui contiennent du liquide céphalo-rachidien, ayant comme fonction d’amortir les chocs lors de nos mouvements. La moelle épinière commence à la base du crâne et se termine au niveau de la première ou de la deuxième vertèbre lombaire. Elle est reliée par des nerfs aux articulations, à la peau, aux muscles, aux organes, etc. En fait, c’est la projection du système nerveux périphérique sous la forme des nerfs spinaux qui sont responsables de la motricité, de la sensibilité des membres, des sphincters et du périnée. La moelle épinière transmet l’information qu’elle reçoit à travers les nerfs spinaux au cerveau par le biais de la colonne vertébrale au thalamus et, finalement, vers le cortex cérébral. L’encéphale est composé de quatre grandes régions :

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1. Le cerveau, qui est la plus grande partie de l’encéphale et représente la plus grande partie du système nerveux central, en regroupant à son tour deux composants : – Le télencéphale, constitué par les deux hémisphères cérébraux, et rattachés des deux côtés au diencéphale ; – Le diencéphale, composé du thalamus, de l’hypothalamus et de l’épithalamus ; Le cerveau assure plusieurs fonctions et notamment la mémoire, les pensées, la coordination des mouvements, la formation du langage, les sensations comme l’appétit, la soif, le sommeil, mais aussi les impulsions sexuelles.

1. Le tronc cérébral, qui constitue le prolongement de la moelle épinière et qui à son tour est composé de 3 éléments :

• le bulbe rachidien ou medulla, • le pont, • le mésencéphale ;

Le tronc cérébral assure le contrôle de l’activité du cœur et des poumons, mais est aussi impliqué dans l’équilibre, le goût, l’ouïe et le contrôle des muscles du visage et du cou.

1. Le cervelet, qui est localisé sous le cerveau et derrière le tronc cérébral et permet la coordination des mouvements du corps.

Le système nerveux périphérique : Le système nerveux périphérique est constitué des ganglions et des nerfs qui se trouvent à l’extérieur du cerveau et de la moelle épinière. Sa fonction principale est de transmettre l’information des organes au système nerveux central. Il n’est pas protégé par le crâne ou la colonne vertébrale et se trouve donc plus exposé aux lésions et aux toxines. Le système nerveux périphérique comprend le système nerveux somatique et le système nerveux autonome. Le système nerveux somatique assure plusieurs fonctions notamment les mouvements et la position du corps, mais aussi les diverses sensations à travers la peau comme le toucher, la chaleur, le froid, la douleur. Par le biais des autres organes ce système assure la vision, l’ouïe, l’olfaction. Toutes ces fonctions sont assurés par les neurones sensitifs et les neurones moteurs qui composent le système nerveux somatique. Le système nerveux autonome est responsable des fonctions non soumises au contrôle volontaire, notamment les muscles lisses impliqués dans la digestion, la vascularisation, les muscles cardiaques, mais aussi la plupart des glandes. Ce système contient des neurones périphériques et des neurones centraux. Le système nerveux autonome est indépendant donc du contrôle du cortex cérébral et reçoit des informations des viscères et régule leurs fonctionnements. C’est pour cette raison qu’il est appelé aussi “système nerveux viscéral”. Il se divise en deux systèmes antagonistes : le

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sympathique et le parasympathique. Ces deux systèmes interagissent avec les mêmes organes en ayant des fonctions identiques, mais antagoniques.

Le système nerveux sympathique : Le système nerveux sympathique assure le contrôle d’un grand nombre d’activités automatiques de l’organisme, comme par exemple le rythme cardiaque, la contraction des muscles lisses, mais aussi la stimulation des glandes sudoripares ou des glandes surrénales en augmentant la sécrétion d’adrénaline. En fait, ce système nerveux fonctionne sur un modèle à deux neurones :

• un neurone pré-ganglionnaire dont le corps cellulaire se trouve dans la moelle épinière et qui fait synapse

• un neurone post-ganglionnaire dont le corps cellulaire se trouve dans un ganglion qui à son tour innerve le tissu cible. Les prolongements des neurones pré-ganglionnaires sont courts en innervant les ganglions qui se trouvent à côté de la chaîne sympathique, alors que les prolongements des neurones post-ganglionnaires sont très longs pour arriver jusqu’aux organes. En conclusion, le système nerveux sympathique entre en jeu lorsqu’une activation est nécessaire. Il a comme fonction de décharger de l’énergie afin de remplir un objectif vital. Son action est primordiale en cas d’urgence.

Le système nerveux parasympathique : Le système parasympathique contrôle les activités involontaires des organes, glandes, vaisseaux sanguins conjointement au système nerveux sympathique. Les ganglions parasympathiques sont localisés à proximité de l’organe cible. À l’inverse du système nerveux sympathique, le parasympathique entre en jeu lorsqu’une relaxation est nécessaire. Il intervient dans la diminution du rythme cardiaque, la contraction de la vessie, la dilatation des pupilles, etc. Il a un rôle important dans l’économie de l’énergie.

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Chapitre 4

Le système endocrinien Introduction Le système endocrinien est constitué de l’ensemble des organes qui ont une fonction de sécrétion d’hormones. Les glandes endocrines contrôlent les fonctions de l’organisme par le biais des hormones, qui sont libérées dans la circulation générale. Ils agissent comme des messagers chimiques qui circulent dans tout le corps grâce à la circulation sanguine. Les différents organes du système endocrinien sont situés dans de nombreuses régions du corps :

• l’hypophyse se trouve dans la boîte crânienne, • la thyroïde est localisée dans le cou, • le thymus se trouve dans le thorax, • les glandes surrénales et le pancréas sont situés dans l’abdomen, • les ovaires et les testicules sont dans le bassin.

Les rôles des hormones Les hormones régulent les pulsions et émotions fondamentales, comme par exemple les pulsions sexuelles, la colère, la peur, la joie, la tristesse. Elles stimulent aussi la croissance et l’identité sexuelle, régulent la température corporelle et participent à la production de l’énergie. Les hormones sont classifiées en fonction des glandes qui les produisent. Voici les principales hormones du corps humain : Les hormones hypothalamiques sont sécrétées par l’hypothalamus :

• Hormone de libération de l’hormone de croissance (GHRH) joue un rôle important dans la croissance, mais aussi le métabolisme de l’organisme et la reproduction

• Dopamine (DA) – a un rôle important dans la stimulation des comportements alimentaires et dans la motivation, la cognition, la mémorisation, en étant aussi impliquée dans certains plaisirs abstraits

• Gonadolibérine (GnRH) – a un rôle important dans le contrôle de l’activité sexuelle

• Somatostatine – inhibe l’hormone de croissance, mais aussi le langage d’autres hormones comme par exemple celles gastro-intestinales, pancréatiques ou encore la TRH.

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• Corticolibérine (CRH) – contrôle l’activité de l’axe hypophyso-cortico-surrénalien mais joue aussi un rôle important dans l’alimentation et la dépense d’énergie.

• Hormone thyréotrope (TRH) – stimule l’hypophyse, qui va à son tour libérer une autre hormone, la TSH (voir ci-après) Les hormones hypophysaires sont des hormones sécrétées par l’hypophyse et classifiées à leur tour dans 2 catégories :

Hormones anté-hypophysaires • Hormone thyréotrope ou thyrotrophine (TSH) – c’est le principal régulateur

de la glande thyroïde • Hormone corticotrope ou corticotrophine (ACTH) – joue un rôle important

dans la stimulation de la glande surrénale et dans la sécrétion corticale des glucocorticoïdes.

• Hormone lutéinisante (LH) – chez l’homme, cette hormone stimule la production de testostérone alors que chez la femme, elle joue un rôle dans les modifications cycliques de l’ovaire.

• Hormone de croissance ou somatotrophine (GH) – favorise la croissance des enfants

• Hormone folliculo-stimulante (FSH) – a un rôle important dans la reproduction en agissant sur les gonades

• Mélanostimuline (MSH) – provoque la synthèse de mélanine, notamment en présence des rayons UVA

• Prolactine (PRL) – cette hormone joue un rôle dans la lactation chez la femme, mais aussi dans la reproduction, la croissance, l’immunité et le comportement.

• Endorphine – est sécrétée par le complexe hypothalamo-hypophysaire lors d’une activité physique intense, excitation, douleur et orgasme. Hormones post-hypophysaires :

• L’Ocytocine intervient sur les muscles lisses de l’utérus et des glandes mammaires, mais joue aussi un rôle dans la confiance, l’empathie et la sexualité.

• Vasopressine (ADH) – c’est une hormone qui joue un rôle antidiurétique au niveau du rein,

• Dopamine – voir plus haut • Facteur de libération de la prolactine (PRF) – voir PRL

Les hormones gonadiques sont sécrétées par les organes reproducteurs – les ovaires et les testicules – comme la testostérone et l’œstrogène ou encore l’inhibine. Chez les femmes il y a aussi la progestérone qui joue un rôle important dans la grossesse et pendant le cycle menstruel.

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Les hormones thyroïdiennes sont produites par la glande thyroïde et ont un rôle important dans la croissance, mais aussi dans le métabolisme et dans la régulation du calcium avec la calcitonine. Les hormones parathyroïdiennes sont représentées par la Parathormone (PTH) qui est sécrétée par les glandes parathyroïdes situées dans le cou, près de la glande thyroïde. Cette hormone joue un rôle important dans la régulation des taux de calcium et de phosphore dans le sang. Les hormones surrénaliennes sont sécrétées par le cortex et la médulla. Le cortex va produire les hormones suivantes :

• Androgènes : des hormones stéroïdiennes, contrôlant le développement et le maintien des caractères mâle.

• Aldostérone : une hormone qui joue un rôle important dans le maintien de la volémie plasmatique et de la tension artérielle.

• Cortisol : une hormone qui intervient dans le métabolisme, mais aussi dans l’augmentation de la glycémie La médulla sécrète les hormones suivantes :

• Adrénaline : c’est une hormone qui est produite en réponse à un état de stress, mais aussi pour faire face à un besoin d’énergie comme pour affronter un danger ou dérouler une activité physique intense qui augmente le rythme cardiaque et la pression artérielle, une dilatation des bronches et des pupilles.

• Noradrénaline : elle intervient en cas de stress ou d’effort intense. Les hormones pancréatiques sont sécrétées par le pancréas :

• Glucagon – une hormone qui provoque l’augmentation du glucose dans le sang et qui a une action inverse à l’insuline. Elle agit sur le foie.

• Insuline – agit sur le métabolisme des glucides, des lipides et des protéines. Elle est importante pour baisser le taux de glucose dans le sang.

• Somatostatine (voir 1) • Polypeptide pancréatique

Les hormones rénales sont produites par les reins.

• Érythropoïétine (EPO) – elle augmente le nombre de globules rouges dans le sang.

• Rénine – agit sur les vaisseaux sanguins et la tension artérielle. Les hormones digestives sont sécrétées par les parois du tube digestif et jouent un rôle important dans la digestion.

• Gastrine – elle est sécrétée par l’estomac dont elle stimule le renouvellement cellulaire

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• Sécrétine – neutralise l’acidité gastrique et abaisse le taux de la glycémie • Cholécystokinine – stimule le pancréas à créer des enzymes et la vésicule

biliaire à sécréter de la bile. • Peptide insulinotrope dépendant du glucose (GIP) – elle participe à la

régulation du métabolisme énergétique. • Ghréline stimule l’appétit et a une action inverse à la Leptine qui, elle, agit

sur la satiété. Les hormones hépatiques sont produites par le foie.

• Angiotensine : c’est une hormone qui agit sur la tension artérielle. • Hepcidine : contrôle le métabolisme du fer dans l’organisme.

Les hormones thymiques sont sécrétées par le thymus et sont en nombre de deux : la thymopoïétine et la thymuline. Les hormones épiphysaires sont produites par l’épiphyse. La mélatonine est une telle hormone qui a un rôle important dans la régulation des rythmes biologiques comme le sommeil/ l’éveil, mais aussi les saisons. Les hormones placentaires sont produites par le placenta et favorisent la rétractation post-partum de l’utérus, mais aussi la montée laiteuse et aide à diminuer les douleurs de l’accouchement. Les hormones cardiaques notamment la cardionatrine sont produites par le coeur et agissent sur la pression artérielle. Les hormones adipocytaires sont sécrétées par les adipocytes blancs qui agissent comme les glandes endocrines et ont une fonction importante dans la digestion, mais aussi dans les sensations de faim et satiété.

Chapitre 5

Le système cardiovasculaire et respiratoire

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Introduction

Le système cardiovasculaire a comme fonction de transporter le sang du cœur vers les organes et dans tous le corps en permettant ensuite son retour vers le cœur. Cette fonction est assurée grâce aux vaisseaux sanguins et au cœur. La circulation du sang permet de transporter les nutriments, l’oxygène et les hormones vers les cellules de l’organisme. Ces substances sont produites par le tube digestif, ou encore les poumons ou les glandes endocrines.

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Le système cardiovasculaire a aussi la fonction de collecter les déchets métaboliques des cellules, comme par exemple le dioxyde de carbone ou l’urée pour les diriger vers les organes qui vont les éliminer du corps (comme par exemples les reins). Les artères sont les vaisseaux qui transportent le sang du cœur vers les tissus, alors que les veines assurent le transport dans le sens contraire. Le système cardiovasculaire est composé de deux types de circulations :

• La grande circulation ou systémique qui a la fonction d’amener le sang oxygéné du cœur vers les organes du corps et ensuite ramener ce sang veineux chargé en gaz carbonique au cœur.

• La petite circulation ou pulmonaire qui assure la fonction d’amener le sang veineux par l’artère pulmonaire vers les alvéoles pulmonaires pour le réoxygéner et le renvoyer au cœur par les veines pulmonaires.

Le rôle des vaisseaux sanguins, et du cœur Les vaisseaux sanguins Les vaisseaux sanguins sont des conduits qui transportent le sang dans l’organisme. Il y a trois grandes catégories de vaisseaux sanguins :

• Les artères qui assurent le transport du sang du cœur vers les organes. • Les veines qui ont comme fonction de transporter le sang des organes vers

le cœur • Les capillaires sont des vaisseaux qui ont comme fonction de diffuser les

gaz et les nutriments entre le sang et les tissus ; les lymphatiques, qui sont borgnes et prennent naissance directement dans les tissus pour rejoindre ensuite le réseau veineux. Il y a aussi les vaisseaux lymphatiques qui transportent la lymphe à partir des tissus, par le biais des ganglions lymphatiques, vers la circulation sanguine.

1. Les artères Les artères sont formées de 3 couches :

• L’adventice qui est la couche externe de la paroi artérielle et est constituée de tissu conjonctif et de fibres élastiques.

• La media qui est la couche moyenne et est constituée de collagène et d’élastine.

• L’intima est la couche interne et est composée par l’endothélium qui est en contact direct avec le sang et qui est placé sur une couche de tissu conjonctif. Il y a trois types d’artères :

• Les artères élastiques pures comme l’aorte et qui contiennent une grande quantité de fibres d’élastine et de collagène et qui assurent une grande élasticité de la paroi.

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• Les artères musculaires pures qui contiennent en grande partie des fibres musculaires lisses dans leur média. Elles ont une limitante élastique interne et externe visible.

• Les artères musculo-élastiques, comme leur nom l’indique, contiennent aussi bien des fibres musculaires capables de se contracter, que de l’élastine qui leur donne de l’élasticité. 1.1 L’Aorte

C’est la plus large des artères de la circulation systémique qui sort du coeur par le ventricule gauche. Elle a une grande élasticité qui a pour fonction d’amortir les augmentations de la pression pendant la contraction cardiaque et ensuite lors du repos cardiaque. L’aorte se « ramifie » en plusieurs artères :

• l’artère brachio-céphalique, composée par l’artère carotide commune droite et l’artère subclavière droite

• l’artère carotide commune gauche, • l’artère subclavière gauche, • les artères intercostales, • l’artère cœliaque constituée de l’artère gastrique gauche, l’artère hépatique

commune et l’artère splénique, • les artères mésentériques supérieure et inférieure, • les artères rénales droite et gauche, • les artères iliaques communes.

1.2 Les artères pulmonaires

Les artères pulmonaires ont pour fonction de transporter le sang désoxygéné du cœur aux deux poumons. Le tronc pulmonaire, localisé dans le thorax, sort du ventricule droit du cœur et se divise en deux artères pulmonaires gauche et droite, qui chacune se ramifie dans le poumon correspondant. L’artère droite est normalement plus développée que la gauche Ces artères ont une paroi plus fine et plus fragile que celle de l’aorte. 1.3 Les artérioles

Ce sont des petites artères avec un diamètre inférieur à 0.5 mm qui ont pour rôle de transporter le sang vers les capillaires.

2. Les veines Les veines sont des vaisseaux sanguins qui ont le rôle de transporter le sang depuis les organes et les tissus jusqu’au cœur. Du point de vue histologique, elles ont une structure similaire à celle des artères, en ayant aussi trois couches – l’adventice, la media et l’intima. Par contre, les veines contiennent des valvules qui ont le rôle de déterminer le sens de circulation du sang et qui empêchent le retour du liquide grâce à un système de clapet. Les veines partent des tissus où elles sont plus minces, plus dépressibles, mais aussi plus dilatables que les artères en leur permettant ainsi de multiplier leur capacité, et de jouer le rôle de réservoir sanguin. Il y a deux veines satellites pour chaque artère, auxquelles s’ajoute un système veineux périphérique complexe.

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Voici les veines les plus importantes : 2.1 Les veines caves

Ce sont les plus grandes veines du corps, avec un diamètre supérieur à 1 cm. Il y a deux veines caves :

• La veine cave inférieure qui est localisée principalement dans l’abdomen, formée par la réunion des deux veines iliaques communes et qui s’ouvre dans l’atrium droit du cœur. Elle a pour rôle de transporter le sang de toute la partie inférieure du corps se trouvant sous le diaphragme : les membres inférieurs, l’abdomen, le périnée et le pelvis.

• La veine cave supérieure draine le sang hématosé de la partie supérieure du corps, au-dessus du diaphragme vers l’atrium droit. Elle récolte le sang de la tête, du cou, des membres supérieurs et du thorax. 2.2 Les veines pulmonaires

Les veines pulmonaires sont constituées de deux collecteurs pour chaque poumon, un pour la partie supérieure et l’autre pour la partie inférieure. Ces veines assurent la petite circulation et ont pour fonction de ramener le sang désoxygéné au cœur. 2.3 Les veinules Ce sont de petites veines avec un diamètre jusqu’à 1 mm et avec une structure assez basique.

La pression et la tension artérielle La pression artérielle est la pression que le sang exerce dans les artères de la circulation systémique. La tension artérielle est donc la force exercée par le sang sur la paroi des artères, induisant ainsi une tension. Par conséquent, la tension dans la paroi de l’artère résulte directement de la pression. L’unité internationale de mesure de pression est le pascal (Pa), mais la pression artérielle est la plupart du temps mesurée soit en centimètres de mercure (cmHg), soit en millimètres de mercure (mmHg). La pression artérielle systolique et diastolique est influencée par plusieurs facteurs comme par exemple le volume sanguin, l’élasticité des vaisseaux sanguins, mais aussi la résistance au passage du sang dans les vaisseaux due à sa viscosité. Sachez que la pression artérielle augmente aussi avec le stress et l’effort. C’est pour cette raison que la tension est prise en position allongée la plupart du temps ou dans tous les cas au repos afin de diminuer ces variations. Lorsqu’on mesure la pression artérielle ou qu’on prend votre tension, elle est exprimée par deux valeurs :

1. La pression systolique (PAS) qui est en fait la pression maximale lorsque le cœur se contracte (la contraction s’appelle “systole”) ;

2. la pression diastolique (PAD) qui est la pression minimale, lorsqu’au contraire, le cœur se trouve dans une phase de relaxation (cette phase est nommée “diastole”).

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L’instrument de mesure avec lequel on prend la tension s’appelle un tensiomètre.

Les différents groupes sanguins Un groupe sanguin est une classification universelle qui est basée sur la présence ou non de substances antigéniques à la surface des globules rouges. Le système ABO est le premier système de classification des groupes sanguins découvert au début du XXe siècle. Il y a quatre groupes sanguins selon la présence ou non de deux antigènes, A et B :

1. Groupe A – le sang dispose de l’antigène A et des anticorps anti-B; 2. Groupe B – le sang a l’antigène B et des anticorps anti-A; 3. Groupe O – le sang n’a pas d’antigènes A ou B, mais dispose des anticorps

anti-A et anti-B; 4. Groupe AB – le sang a des antigènes A et B, mais pas d’anticorps anti-A ou

anti-B. Ces groupes sanguins sont très importants pour les transfusions sanguines. Il est nécessaire que les groupes sanguins du donneur et du receveur soient compatibles. Les deux petits tableaux ci-dessous résument cette compatibilité en un clin d’oeil entre donneurs et receveurs.

Donneur

Receveur

O A B AB

O X X X X

A X X

B X X

AB X

Receveur

Donneur

O A B AB

O X

A X X

B X X

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AB X X X X

Comme vous pouvez le constater, le groupe O est donneur universel, par contre ne peut recevoir que d’un donneur O. Pour le groupe A, les donneurs peuvent donner au groupes A et AB et peuvent recevoir des donneurs O ou A. Pour le groupe B, les donneurs peuvent donner au groupes B et AB et recevoir des groupes O ou B. Quant au groupe AB, ils peuvent donner leur sang seulement pour un groupe identique mais peuvent recevoir de tous les groupes, ce qui fait qu’il sont des receveurs universels. Le système Rhésus est aussi un système de classification qui est déterminé selon la présence ou l’absence de l’antigène D sur les globules rouges. Ainsi un individu dont le sang ne porte pas l’antigène D aura un Rhésus négatif (-), alors qu’un qui porte cet antigène a un Rhésus positif (+). La règle concernant le système Rhésus est qu’on peut transfuser des produits sanguins Rh – à un individu Rh +, mais pas l’inverse. En combinant les deux systèmes de classification – ABO et Rhésus – on obtient 8 groupes sanguins : A+, A-, B+, B-, AB+, AB-, O+ et O-.

Les différentes voies respiratoires et leurs fonctions Les voies respiratoires sont des canaux qui permettent le passage de l’air entre l’extérieur du corps et les poumons. L’air pénètre par le nez et la bouche et va jusqu’aux alvéoles pulmonaires pendant la respiration. Les voies respiratoires ont un rôle important dans l’olfaction, l’audition et la phonation. Les voies respiratoires se classent en deux catégories en fonction de leur position dans le corps humain.

1. Les voies respiratoires supérieures

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Les voies respiratoires supérieures vont du nez au larynx, et se composent du nez, des fosses nasales, de la bouche, du pharynx et du larynx.

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1.1 Le nez : recouvre l’orifice des fosses nasales, qui renferment l’organe de l’olfaction. Le nez permet le passage de l’air et participe ainsi non seulement à l’olfaction et à la respiration, mais aussi à la phonation, c’est-à-dire à la production des sons propres au langage humain. 1.2 Les fosses nasales sont deux espaces qui se trouvent dans le nez, séparés par le septum nasal. Elles jouent un rôle important dans le réchauffement et l’assainissement de l’air que nous inhalons. Elles contiennent également les organes de l’olfaction, respectivement la muqueuse olfactive. 1.3 La bouche est non seulement le premier segment du tube digestif, mais représente aussi un organe complexe qui a plusieurs fonctions parmi lesquelles se trouve aussi la phonation. 1.4 Le pharynx est l’intersection entre les voies aériennes et les voies digestives. Il a un rôle important dans la respiration, mais aussi dans l’audition par le biais de la trompe d’Eustache qui le met en communication avec l’oreille. Il participe aussi à la phonation et à la déglutition. 1.5 Le larynx se trouve dans la gorge et assure la transition entre le pharynx et la trachée. Il abrite les cordes vocales et a un rôle majeur dans la locution, en outre il participe à la respiration et aussi à la déglutition.

2. Les voies respiratoires inférieures

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Les voies respiratoires inférieures se trouvent dans la cage thoracique et partent de la trachée par les bronches et les bronchioles et vont jusqu’aux alvéoles pulmonaires.

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2.1 La trachée est le conduit qui relie le larynx aux bronches et a comme fonction de conduire l’air du larynx vers les bronches pendant l’inspiration, et dans le sens inverse pendant l’expiration. 2.2 Les bronches sont des conduits qui amènent l’air vers les poumons. Les deux bronches principales qui s’appellent les bronches souches partent de la trachée et vont jusqu’aux poumons. Les bronches lobaires et bronchioles assurent le relais au sein des poumons. L’air inspiré suit le trajet de la trachée et des bronches, afin d’assurer les échanges gazeux avec le sang en permettant ainsi l’oxygénation des tissus et des organes. 2.3 Les bronchioles sont des prolongements très fins des bronches avec un diamètre inférieur à un millimètre. Elles assurent le passage de l’air vers les alvéoles. 2.4 Les alvéoles pulmonaires sont de petits sacs poreux avec des parois très fines qui se trouvent aux extrémités des bronchioles et dans lesquels se passent les échanges gazeux (oxygène et CO2) avec le sang.

Chapitre 6

Le système génital Le système génital féminin L’appareil reproducteur féminin est constitué de la vulve, du vagin, de l’utérus, des trompes et des ovaires. Le rôle le plus important du système génital féminin est d’assurer la fonction reproductrice. Voyons la définition et la fonction remplie par chaque organe qui le compose :

1. La vulve La vulve est constituée par l’ensemble des organes génitaux de la femme qui se trouvent à l’extérieur du corps, respectivement des grandes et des petites lèvres, de la partie externe du clitoris et du méat urinaire qui est l’orifice extérieur de l’urètre. La vulve a une fonction sexuelle.

2. Le vagin Le vagin est un organe de forme tubulaire, long de 8 à 10 cm, qui relie la vulve à l’utérus. Il joue un rôle important dans la reproduction, mais aussi assure le passage du fœtus lors de l’accouchement par les voies naturelles.

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3. L’utérus L’utérus est un organe localisé dans le bassin entre la vessie et le rectum. Le col de l’utérus s’ouvre vers le bas sur le vagin, alors que la partie supérieure communique avec les trompes de chaque côté. La fonction la plus importante de l’utérus est d’abriter le fœtus pendant la grossesse.

4. Les trompes utérines Les trompes utérines sont des conduits qui se trouvent de chaque côté de l’utérus, en le reliant à l’ovaire correspondant. Leur rôle est essentiel dans la reproduction puisqu’elles transportent l’ovule en lui permettant la rencontre avec les spermatozoïdes. Après la fécondation, les trompes se chargent du transport de l’ovule fécondé vers la cavité utérine.

5. Les ovaires Les ovaires sont les organes reproducteurs de la femme, appelées gonades. Ils sont localisés de chaque côté de l’utérus. Leur fonction principale est la production des ovules, mais aussi des hormones sexuelles telles que les œstrogènes et la progestérone.

Le système génital masculin L’appareil génital masculin est l’appareil reproducteur de l’homme. Il est constitué des cordons testiculaires, des canaux déférents, du scrotum, des testicules, des épididymes, des canaux éjaculateurs, des vésicules séminales, de la prostate, de l’urètre et du pénis.

1. Les cordons testiculaires et les canaux déférents Le cordon spermatique ou testiculaire est un tube qui relie le canal inguinal de l’abdomen au testicule. Il contient des filets nerveux et des vaisseaux sanguins qui vascularisent le testicule, mais aussi le canal déférent que les spermatozoïdes utilisent pour se diriger vers le colliculus séminal prostatique.

2. Le scrotum Le scrotum est un sac de peau qui se trouve à la racine du pénis et qui contient les testicules. Il contient aussi la partie inférieure des cordons spermatiques. Sa fonction principale est de maintenir les testicules à une température stable, légèrement en dessous de celle du corps dans le but de favoriser la production de spermatozoïdes.

3. Les testicules Les testicules sont les organes reproducteurs – les gonades – chez l’homme. Ils sont des organes pairs et symétriques et sont localisés à l’extérieur du pelvis dans le scrotum. Leur fonction principale est la production de spermatozoïdes, mais ils assurent aussi une fonction hormonale en sécrétant des hormones sexuelles comme la testostérone.

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4. Les épididymes Les épididymes sont des organes localisés à côté des testicules qui contiennent un tube long replié sur lui-même rempli d’un « liquide épididymaire ». La fonction de cet organe est de conserver les spermatozoïdes en assurant leur maturation notamment en leur proférant la mobilité ainsi que la capacité de fertiliser l’ovocyte. L’épididyme a aussi la fonction d’apporter les nutriments et oligoéléments nécessaires pour la conservation des spermatozoïdes et de les stocker avant l’éjaculation. Enfin, l’épididyme assure aussi une fonction endocrine.

5. Les canaux éjaculateurs Les canaux éjaculateurs sont deux petits conduits très courts (jusqu’à 2 cm), qui se trouvent dans la partie postérieure de la prostate. Ils entrent dans la prostate et se terminent dans l’urètre, au niveau du colliculus séminal. Leur fonction est de permettre le passage du sperme vers l’urètre, pour sortir du corps par l’extrémité du pénis.

6. Les vésicules séminales Les vésicules séminales sont deux glandes qui se trouvent dans la prostate et se relient aux canaux déférents en se transformant en canaux éjaculateurs. Elles ont pour fonction de produire un liquide riche en fructose pour nourrir les spermatozoïdes. Leur sécrétion s’appelle le liquide séminal qui est évacué avec l’éjaculation. Les vésicules séminales produisent la plus grande partie du liquide séminal, respectivement près de 70%.

7. La prostate La prostate est une glande qui fait partie de l’appareil génital masculin et dont la fonction principale est de sécréter une partie du liquide séminal (jusqu’à 30%) et de le stocker. Elle est située dans la cavité pelvienne, sous la vessie, juste au-dessus du périnée et quatre conduits y passent : l’urètre prostatique, les deux conduits éjaculateurs et l’utricule prostatique.

8. L’urètre masculin L’urètre masculin est un conduit de près de 18 cm de long qui relie la vessie et les canaux éjaculateurs à l’extérieur, en permettant l’évacuation de l’urine, mais aussi du sperme pendant l’éjaculation.

9. Le pénis Le pénis est l’organe mâle de copulation et de miction. Il est constitué de trois couches de tissu : deux corps caverneux cylindriques qui se trouvent l’un à côté de l’autre sur le dos de la verge et un corps spongieux localisé en dessous, parcouru par l’urètre sur toute sa longueur et terminé par un renflement – le gland. Au sommet du gland se trouve le méat urinaire. Le gland est recouvert par le prépuce qui est un repli de peau mobile qui a plusieurs fonctions : il protège le gland des frottements et du dessèchement, mais a aussi une fonction sensorielle et mécanique facilitant l’acte sexuel.

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Chapitre 7

Les tissus et composants du corps humain Introduction Le corps humain est composé de plusieurs ensembles et systèmes dont la plus petite unité morphologique est la cellule, suivi par le tissu, lui-même composé de plusieurs cellules, ensuite par les organes qui sont des ensembles de tissus et enfin les appareils qui sont constitués par un assemblage d’organes. Il est nécessaire de comprendre l’imbrication de sous-groupes dans des groupes afin d’appréhender correctement le fonctionnement du corps humain.

La cellule humaine et son fonctionnement La cellule est la plus petite unité biologique structurelle et fonctionnelle d’un être vivant capable de se reproduire de façon autonome. C’est donc une entité vivante qui fonctionne de manière indépendante, tout en se coordonnant avec les autres cellules. Il y a deux types de cellules :

1. Les cellules eucaryotes : elles ont un noyau qui contient le matériel génétique (c’est le cas des cellules humaines).

2. Les cellules procaryotes : elles n’ont pas de noyau, et donc leur matériel génétique est libre dans la cellule (par exemple : les bactéries).

Structure d’une cellule On va étudier rapidement les composants d’une cellule :

1. La membrane cellulaire (ou plasmique) La cellule est entourée par une membrane qui protège le cytoplasme et différents organites qui sont des compartiments différenciés aux fonctions bien précises. Elle est constituée principalement de phospholipides et de protéines qui assurent ses fonctions, mais aussi de molécules de cholestérol

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qui augmentent son imperméabilité et sa rigidité. Cette membrane a plusieurs fonctions :

• protéger la cellule de son environnement ; • séparer la cellule des autres cellules ; • favoriser les échanges de molécules entre le milieu extracellulaire et

intracellulaire ; • conférer une identité à la cellule par la présence de d’antigènes spécifiques

(groupes sanguins, rhésus, etc.). 2. Le cytoplasme

Le cytoplasme représente le contenu d’une cellule vivante, c’est-à-dire le matériel cellulaire qui se trouve à l’intérieur de la membrane plasmique. Le cytoplasme est composé à son tour :

• de cytosol qui est un liquide composé à 85% d’eau et dans lequel baignent tous les autres composants ;

• d’un cytosquelette qui constitue en même temps un squelette et une musculature pour les cellules ;

• d’organites qui sont des compartiments cellulaires assurant des fonctions biologiques spécialisées, et qui fonctionnent de façon analogue aux organes du corps humain.

Fonctionnement de la cellule Tout comme l’être humain, les cellules se développent grâce à leur métabolisme. Le métabolisme cellulaire est le processus par lequel chaque cellule utilise les nutriments pour vivre et se reproduire. Le cycle cellulaire représente l’ensemble des processus biologiques qui vont conduire à la division d’une cellule mère en deux cellules filles. Pour les cellules eucaryotes, qui sont présentes dans le corps humain, le cycle cellulaire est divisé en trois grandes phases :

1. l’interphase pendant laquelle les cellules grossissent en accumulant les substances nécessaires à la préparation de la division cellulaire et à la réplication de l’ADN (acide désoxyribonucléique contenant toute l’information génétique, appelée le génome)

2. la mitose qui est l’étape pendant laquelle le noyau se divise en deux 3. la cytokinèse qui est la dernière étape pendant laquelle le cytoplasme se

scinde à son tour en deux, avec un noyau dans chacune des deux parties.

Les tissus du corps humain Le tissu est un ensemble de cellules similaires et ayant la même origine, regroupées en amas, en réseau ou en faisceau. Il s’agit donc d’un ensemble fonctionnel composé par des cellules qui assurent la même fonction. Les tissus se régénèrent et en s’assemblant entre eux forment des organes qui ont à leur tour une fonction spécifique. On distingue 4 types de tissus :

1. les tissus épithéliaux ;

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2. les tissus conjonctifs ; 3. les tissus musculaires ; 4. les tissus nerveux.

Le tissu épithélial Le tissu épithélial s’appelle aussi l’épithélium et est composé de cellules étroitement juxtaposées unies par un ciment organique. Selon leur composition structurelle, il y a trois types d’épithélium :

1. les épithéliums simples qui sont composés par une seule couche de cellules ;

2. les épithéliums composés qui sont constitués de plusieurs couches de cellules – comme par exemple le derme de la peau ;

3. les épithéliums glandulaires qui sont composés de cellules qui rejettent des substances qu’elles ont fabriquées. Ces épithéliums forment la partie essentielle des glandes. Les épithéliums reposent sur un tissu conjonctif par le biais d’une membrane basale à travers laquelle ils reçoivent les nutriments par diffusion. Les épithéliums peuvent être classés aussi selon la forme des cellules qui les composent :

• pavimenteux : les cellules sont en forme de pavage ; • cubiques : ils ont la même largeur et leurs cellules sont hautes, avec un

noyau au centre ; • prismatiques ou cylindriques : leurs cellules sont plus hautes que larges ; • polymorphes : les cellules peuvent changer de forme en fonction de l’état

de l’organe. Les épithéliums de revêtement couvrent la surface du corps et bordent les cavités et conduits internes ainsi que les organes creux. Les tissus épithéliaux ont plusieurs rôles en fonction de leur localisation :

• protéger du milieu extérieur par exemple contre la chaleur, le froid, les chocs, mais aussi les enzymes, substances toxiques (exemple : cellules épithéliales gastriques) ;

• absorption et résorption (exemple : cellules épithéliales du canal intestinal) ; • excrétion – notamment par les épithéliums glandulaires • transporter les liquides ou les gaz (cellules épithéliales des trompes ou du

tractus respiratoire) ; • assurer les échanges comme par exemple entre l’air et le sang ; • recevoir des messages sensoriels comme exemple les cellules épithéliales

gustatives. Le tissu conjonctif Le tissus conjonctif un tissu biologique de remplissage et d’emballage qui soutient, lie ou distingue différents types de tissus et d’organes du corps. Les cellules qui le composent ne sont pas jointives comme celles de l’épithélium, mais baignent dans une substance ayant la consistance d’un gel qui s’appelle la substance fondamentale.

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Les tissus conjonctifs sont composés par trois éléments : Les éléments cellulaires Il y a deux types d’éléments cellulaires – ceux qui sont résidents dans le tissu et les autres qui sont mobiles. Les éléments cellulaires fixes ou résidents sont les suivants :

• les fibroblastes, qui sont des cellules de soutien avec un aspect en faisceau. Ces cellules sont riches en organites et ont un rôle important de synthèse ;

• les fibrocytes, qui sont des fibroblastes au repos et qu’on trouve notamment dans la cornée ou encore dans les tendons ;

• les myofibroblastes, qui sont des fibroblastes qui se transforment en myofibroblastes lors des modifications des tensions de leur environnement. Ces cellules ont un rôle important dans la plasticité, la migration et la motilité (faculté de se mouvoir que possède un corps ou une partie du corps) de la cellule dans le tissu conjonctif. Elles jouent aussi un rôle majeur dans la cicatrisation en permettant la contraction de la blessure ;

• les adipocytes de la graisse blanche qui jouent un rôle important dans le stockage des corps gras, la sécrétion de protéines et la protection thermique ;

• les adipocytes de la graisse brune qui sont innervés de manière autonome par une terminaison nerveuse et assurent la conversion de l’énergie en chaleur chez le fœtus et l’enfant ;

• les synoviocytes qui jouent un rôle important dans la fonction de la barrière hémosynoviale en phagocytant les cristaux et en déclenchant le processus inflammatoire. Les éléments cellulaires mobiles ou en transit sont les suivants :

• les macrophages et les histiocytes, qui font partie du système immunitaire et qui ont un rôle important dans la phagocytose, mais aussi dans l’immunité adaptative ;

• les granulocytes qui sont des globules blancs et ont plusieurs rôles en fonction de leur nature – limiter l’inflammation à l’endroit de l’infection, intervenir dans les réaction allergiques ou s’attaquer aux parasites de l’organisme en les détruisant ;

• les plasmocytes qui sont des lymphocytes responsables de la sécrétion d’immunoglobulines ;

• les mastocytes, qui sont des globules blancs qui ont un rôle important dans l’inflammation, l’hypersensibilité, le processus de cicatrisation et de fibrose, mais qui aussi réagissent à une prolifération tumorale (cancer). Les substances fondamentales La substance fondamentale est située autour des cellules du tissu conjonctif et est composée d’eau, de sels minéraux, de protéines et de molécules complexes. Elle a un rôle de lubrifiant en absorbant les chocs et facilite aussi la diffusion de nombreux éléments à travers ce tissu.

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Les fibres Dans les tissus conjonctifs on trouve 3 types de fibres : les fibres de collagène qui sont des éléments extensibles ayant comme molécule de base : le collagène, qui est une famille de protéines, le plus souvent présente sous forme fibrillaire. Celles-ci peuvent s’agglomérer entre elles et former ainsi des fibres de collagène longues et sinueuses présentant une grande résistance sans élasticité. Ces fibres donnent au tissu conjonctif sa résistance aux forces mécaniques et sa solidité comme par exemple aux tendons ou aux ligaments ;

1. les fibres élastiques sont des éléments qui ont une grande capacité d’extension et de contraction, tout en ayant une grande résistance. L’élasticité de ces fibres évite par exemple que les vaisseaux n’éclatent lorsque le sang arrive avec une pression élevée dans les poumons ;

2. les fibres de réticuline qui sont des éléments denses inextensibles et souples, mais dont la résistance est moindre que celle des fibres élastiques. On classe les tissus conjonctifs selon la prédominance d’un de ses composants – cellules, matrice extracellulaire et fibres en plusieurs catégories :

• Les tissus conjonctifs à prédominance de cellules qui ont des propriétés d’excrétion de substances issues des fibres de collagène ;

• Les tissus conjonctifs denses qui ont peu de substance fondamentale et de cellules, mais beaucoup de fibres et composent les charpentes des organes et des tissus (exemple : derme, ligaments…) ;

• Les tissus conjonctifs œdémateux qui ont beaucoup de substance fondamentale

• Les tissus conjonctifs adipeux qui contiennent beaucoup d’adipocytes. Le tissu adipeux blanc occupe les zones sous-cutanées comme la cavité abdominale. Ces tissus jouent plusieurs rôles : la protection thermique (en isolant contre le froid par exemple), la protection mécanique (en amortissant les chocs), comme réserve énergétique, mais aussi comme emballage protecteur des organes internes. Les principaux tissus conjonctifs de notre organisme sont :

• les mésenchymes qui sont des tissus conjonctifs de soutien et ont pour rôle principal de soutenir les différentes structures. Ces tissus constituent de grandes membranes, qui sont riches en fibres de collagène et bordées par une couche épithéliale sur chaque face.

• le cartilage qui est un tissu conjonctif souple riche en collagène qu’on trouve à la surface des articulations entre les os et dans la cage thoracique, l’oreille, le nez, les bronches.

• l’os riche en collagène qui garantit sa cohésion et des cristaux d’hydroxyapatite qui garantissent sa solidité. Il constitue le squelette et assure une réserve de calcium.

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• le sang qui est un tissu conjonctif liquide circulant dans les vaisseaux sanguins et assurant plusieurs fonctions : le transport de l’oxygène et des nutriments nécessaires au fonctionnement des cellules du corps, mais qui aussi récolte le dioxyde de carbone et les déchets. Le tissu nerveux Les tissus nerveux sont composés de cellules nerveuses et assurent le fonctionnement intégré de l’organisme. Il est réparti dans tout l’organisme et s’organise en un système complexe constituant le système nerveux. Grâce à son réseau de neurones, le système nerveux perçoit les informations en provenance des milieux intérieur et extérieur par le biais des récepteurs sensoriels et les décode pour ensuite apporter une réponse appropriée de l’organisme. Les éléments constitutifs du tissu nerveux sont : Les neurones Le tissu nerveux contient des neurones qui, avec leurs prolongements cytoplasmiques, forment les fibres nerveuses. Grâce à leurs prolongements, les neurones établissent la communication avec d’autres neurones, par l’intermédiaire de synapses interneuronales, mais aussi avec des cellules réceptrices par le biais de synapses neurosensorielles et avec des cellules effectrices par l’intermédiaire des synapses neuroglandulaires ou neuromusculaires. La névroglie La névroglie est constitué de cellules gliales et sont des éléments de soutien associés aux neurones. Ces cellules sont dix fois plus nombreuses que les neurones. Il y a trois types de névroglie qui contiennent chacune des types cellulaires différents :

• La névroglie interstitielle qui se trouve dans le système nerveux central et est composée de plusieurs types de cellules comme les astrocytes qui sont les plus nombreuses et assurent la cohérence du tissu nerveux, mais aussi le guidage des neuroblastes, ainsi que l’élimination des déchets et des neurotransmetteurs en les rejetant dans le sang. Ils ont un rôle de barrière hématoencéphalique en empêchant le passage de certaines substances dans le milieu intercellulaire afin de ne pas gêner l’activité des neurones au niveau des synapses. Les astrocytes régulent la glycémie du milieu intercellulaire et jouent un rôle important dans les échanges intercellulaires en permettant le passage de glucose et de calcium pour adapter les apports métaboliques des neurones en fonction de leurs besoins.

• La névroglie épithéliale qui borde les cavités contenues dans le système nerveux central et est constituée des cellules épendymaires. Ces cellules permettent l’écoulement du liquide céphalo-rachidien dans la moelle épinière. Le liquide céphalo-rachidien assure la protection mécanique du cerveau contre des chocs et permet la circulation des microgliocytes.

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• La névroglie périphérique dans le système nerveux périphérique. Elle est constituée des cellules de Schwann qui permettent la myélinisation (formation d’une gaine de myéline autour des fibres nerveuses pendant le développement du système nerveux) du système nerveux périphérique et des cellules satellites qui jouent un rôle dans le métabolisme du système nerveux périphérique. La barrière hémato-encéphalique Cette barrière est constituée des cellules endothéliales reliées par des dispositifs protéiques permettant à ces cellules d’être très collées les unes aux autres. Cette barrière a pour rôle d’empêcher des molécules issues du sang de passer entre les cellules et de pénétrer dans le système nerveux central. Le tissu musculaire Les tissus musculaires sont composés de cellules musculaires qui sont de longues fibres allongées. Les tissus musculaires dérivent du mésoderme qui représente la couche de cellules germinales embryologique grâce à un processus appelé myogenèse. Il existe trois types de tissu musculaire : La musculature striée Cette musculature correspond aux muscles squelettiques ou “volontaires” et qui permet des mouvements volontaires. Ce type de muscle est constitué de différentes cellules, de fibres musculaires striées squelettiques et de cellules satellites qui assurent la réparation des fibres. Dans cette catégorie de muscles il y a la langue, les muscles du larynx et de la gorge, le diaphragme, ainsi que tous les muscles des membres. Les muscles striés ont 5 propriétés qui leur permettent d’assurer leurs fonctions :

1. L’excitabilité qui permet au muscle de réagir à une stimulation par la production de phénomènes électriques par le biais de produits chimiques ;

2. La contractilité qui permet au tissu musculaire de se contracter et de mobiliser de cette façon les éléments osseux auxquels ses fibres sont rattachées ;

3. L’élasticité qui est la propriété de reprendre sa forme initiale lorsque la contraction du muscle s’arrête ;

4. La tonicité : c’est la propriété qui lui permet d’être toujours dans un état de tension en lui conférant le tonus musculaire ;

5. La plasticité qui lui permet de modifier sa structure en l’adaptant au type de mouvement et d’effort. Les muscles squelettiques assurent 4 fonctions essentielles :

• la mobilité ou la locomotion du corps dans son environnement, • le maintien de la posture globale du corps, • la stabilité des articulations, • la production de chaleur.

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La musculature lisse Elle est composée de muscles lisses ou “involontaires”, localisés dans les parois des organes et des structures comme l’œsophage, l’estomac, les intestins, les bronches, la vessie, les vaisseaux sanguins et les follicules pileux. Ces muscles ne sont pas sous le contrôle conscient et leur cellule de base s’appelle le lëiomyocyte. La musculature lisse a pour fonction d’aider au transport de différents milieux à l’intérieur de l’organisme, comme par exemple le sang, l’air, la nourriture ou encore l’urine. La musculature cardiaque Elle est composée par le muscle cardiaque ou “muscle autonome” et est localisée seulement dans le cœur. La cellule musculaire est le cardiomyocyte contractile, mais aussi des cardionectrices et les myoendocrines. C’est un muscle épais et creux qui assure les fonctions vitales de pompage, de vidange et de remplissage des cavités cardiaques. Il permet donc la circulation du sang dans l’ensemble de l’organisme. Lorsque le muscle se contracte la pression dans les cavités cardiaques augmente ce qui entraîne l’éjection du sang. Dans un second temps, le muscle cardiaque se détend et le sang remplit les oreillettes. Le cartilage Le cartilage est un tissu conjonctif souple qui se trouve à la surface des articulations entre les os et dans la cage thoracique, l’oreille, le nez, mais aussi les bronches ou les disques intervertébraux. Il est composé de cellules de forme arrondie qui s’appellent les chondrocytes au sein d’une matrice extracellulaire composée de glycosaminoglycanes et de collagène. Le cartilage est non seulement souple mais aussi résistant, ce qui fait que du point de vue mécanique, il a des propriétés se situant approximativement entre celles l’os et celles des tissus conjonctifs moins rigides. Sa rigidité fait qu’il a un rôle très important dans le maintien de l’ouverture des différents tubes ouverts à l’air libre de l’organisme comme par exemple le nez, mais aussi la trachée ou encore le pavillon de l’oreille. En comparaison avec les autres tissus conjonctifs, les cartilages ne sont pas vascularisés ni innervés. Cela engendre que leur réparation en cas de lésion est très lente et même n’est plus possible chez l’adulte. Il y a trois composants principaux dans le cartilage et leur proportion dans sa composition détermine la classification des cartilages : Le cartilage hyalin Le cartilage hyalin est le cartilage prédominant dans l’organisme. Il s’agit d’un tissu organique blanc-bleuté, qui a comme rôle principal de soutenir les os des articulations. Grâce à sa solidité et à sa souplesse due au collagène qui le compose, il amortit les compressions articulaires. Le cartilage hyalin constitue le squelette embryonnaire et chez l’enfant certains os sont en partie composés de ce type de cartilage. Avec l’avancée dans l’âge, sa proportion totale dans l’organisme diminue graduellement.

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En ce qui concerne les adultes, le cartilage hyalin se trouve à la surface des articulations mobiles de type synoviale en prolongeant le périoste de l’os. Il est présent dans le genou par exemple. Le cartilage hyalin est aussi localisé dans d’autres endroits du corps comme la cloison nasale, les cartilages thyroïdes, les anneaux des bronches et de la trachée, mais aussi à l’extrémité des côtes. Le cartilage fibreux Le cartilage fibreux est un tissu intermédiaire entre le cartilage et le tissu conjonctif fibreux. Il contient du collagène qui le rend très résistant aux tractions. Il est présent par exemple dans les disques intervertébraux de la colonne vertébrale, mais aussi dans les ménisques des genoux. Le cartilage élastique Le cartilage élastique est un tissu de couleur jaunâtre, riche en fibres élastiques. Il est présent aussi bien au niveau de l’oreille, que du nez, mais aussi au niveau du larynx et de l’épiglotte. Le tissu osseux Le tissu osseux est un tissu conjonctif, composé de cellules dispersées dans une riche matrice extracellulaire. La substance fondamentale des tissus osseux est dure, rigide et imprégnée de sels de calcium, ce qui la différencie des autres types de tissus conjonctifs. Les tissus osseux forment les organes les plus durs du corps humains : les os. Les cellules des tissus osseux sont constituées de cellules fixes (ostéoblastes et ostéocytes) ou étrangères (ostéoclastes). La matrice extracellulaire est constituée d’une partie organique représentée par des fibres de collagène de type I et de la substance fondamentale et d’une partie minérale constituée notamment de sels de calcium. Le tissu osseux contient seulement 50 % d’eau, ce qui en fait un des tissus les moins hydratés du corps humain après l’émail des dents. Il y a trois catégories de tissus osseux : Les tissus osseux réticulaires Ces tissus s’appellent aussi tissus osseux tissés et sont faibles du point de vue mécanique. Leurs cellules sont nombreuses, mais disposées en désordre. Leur matrice est peu minéralisée, et les faisceaux de fibres de collagène sont eux aussi à disposition aléatoire. Ce type d’os a généralement une durée de vie courte et est remplacé par un tissu osseux lamellaire. Les tissus osseux lamellaires Ce type de tissu est prédominant dans le corps, en se trouvant dans une proportion de 90 % du tissu osseux. Sa matrice osseuse occupe 95 % de son volume et est disposée en lamelles parallèles et concentriques. Le tissu osseux lamellaire est très résistant mécaniquement. Les tissus osseux spongieux Ce type de tissu se trouve dans les os courts et les os plats comme le sternum, mais aussi dans les épiphyses des os long. La partie solide est composée de tissu osseux lamellaire, et les cavités, communiquant entre

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elles et de forme et de tailles irrégulières, sont remplies par de la moelle osseuse et traversées par des vaisseaux sanguins. Un des rôles les plus importants des tissus osseux est celui de stocker 99 % du calcium du corps et 90 % du phosphore contenus dans l’organisme. Ils libèrent ses sels minéraux en fonction des besoins du corps. Une autre fonction des tissus osseux tout aussi essentielle est la fonction mécanique qui grâce à sa résistance est capable de supporter des contraintes mécaniques, en permettant à l’os d’assurer son rôle de soutien du corps et de protection des organes. Le sang Le sang est un liquide biologique vital qui circule par les vaisseaux sanguins, dans un circuit fermé en étant pompé par le cœur. Le sang est un tissu conjonctif liquide composé par des milliards de cellules, un fluide aqueux et le plasma. Son pH varie entre 7,35 et 7,452. Le pH, ou “potentiel hydrogène”, mesure l’acidité ou la basicité d’une solution ; une solution de pH = 7 est dite neutre ; une solution de pH < 7 est dite acide ; plus son pH diminue, plus elle est acide ; une solution de pH > 7 est dite basique ; plus son pH augmente, plus elle est basique. Le sang est composé de plusieurs types de cellules qui s’appellent les éléments figurés :

• Les globules rouges ou hématies qui sont prédominantes en représentant 99 % des cellules qui le composent. Ces cellules ne possèdent ni noyau ni organites. Elles contiennent l’hémoglobine, qui lui donne sa couleur rouge, et qui assurent le transport de l’oxygène et du fer, ainsi que du dioxyde de carbone ou du monoxyde de carbone. Les hématies sont composées aussi d’enzymes leur permettant de fonctionner. La durée de vie de ce type de cellule est de 120 jours et leur destruction se fait dans la rate. L’hémoglobine est récupérée par les macrophages du foie, de la rate et de la moelle osseuse.

• Les globules blancs ou leucocytes représentent seulement 0,2 % du sang et ont un rôle capital dans le système immunitaire en assurant la destruction des agents infectieux.

• Les plaquettes ou thrombocytes participent à la formation du clou plaquettaire qui provoque la coagulation sanguine. Les plaquettes ne contiennent pas de noyau et sont en fait des fragments de cellule provenant de leurs précurseurs, les mégacaryocytes. Le plasma est la partie liquide du sang dans laquelle baignent les éléments figurés. Il se compose principalement d’eau, mais aussi de différentes molécules qui sont transportées dans l’organisme. Le plasma contient aussi du glucose, des lipides, des protéines et des hormones. Le sang a comme rôle essentiel de transporter le dioxygène (O2) et les éléments nutritifs dont a besoin le corps pour les processus vitaux. Il transporte aussi les déchets produits par les organes et les tissus, comme le

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dioxyde de carbone (CO2) en les dirigeants vers les sites d’évacuation comme les poumons, les reins ou les intestins. Une autre fonction essentielle du sang est celle de transporter les cellules et les molécules du système immunitaire vers les tissus. Il assure aussi la diffusion des hormones dans l’organisme. Le sang remplit aussi une fonction de régulateur du pH, mais aussi dans le maintien de la température corporelle.

Chapitre 8

Les différentes morphologies Qu’est-ce qu’une morphologie ? Le terme de “morphologie” est utilisé pour décrire la forme externe d’un organisme. Concernant les êtres humains, la morphologie est étudiée, notamment pour adapter les vêtements à la morphologie du corps, mais aussi pour adapter son maquillage et sa coupe de cheveux à son visage. Les trois grands types de morphologie chez l’humain

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On parle de morphotype lorsqu’on fait référence aux caractéristiques d’une silhouette-type. Il y a trois types de morphologie : endomorphe, ectomorphe et mésomorphe. Chaque morphotype a des caractéristiques physiques spécifiques dont l’origine est génétique. Endomorphe La morphologie endomorphe se caractérise par un corps généralement charnu doté d’un métabolisme lent, qui entraîne des baisses d’énergie avec une tendance à accumuler du tissu adipeux. Ayant une ossature fine et corps étroite, une personne avec une morphologie endomorphe a des épaules plutôt étroites et tombantes, des membres courts et un visage rond. Ce type de morphologie est menacé par la prise de poids, surtout au niveau du ventre où le tissu adipeux a tendance à se déposer facilement. Pour éviter la prise de poids, un régime alimentaire approprié devrait être suivi. La prise de masse musculaire est aussi favorisée pour ce genre de typologie. Mésomorphe Une morphologie mésomorphe présente un physique large avec une forte ossature, des épaules larges, une bonne musculature, le buste en V pour les hommes, les membres longs et un visage plutôt carré. Ce type de morphologie peut facilement maigrir ou grossir et n’a pas tendance à accumuler le gras. Ectomorphe La morphologie ectomorphe se caractérise par une silhouette souple, avec un squelette et des articulations fines, surtout aux chevilles et aux poignets. Généralement, les épaules et le bassin sont étroits, avec des membres plutôt longs et un visage triangulaire. Les personnes avec cette typologie ont une faible masse musculaire et brûlent facilement les graisses. Sachez aussi qu’en esthétique féminine on détermine plutôt 6 catégories de morphologies:

1. La morphologie en X qui se caractérise par une silhouette harmonieuse et équilibrée avec une taille fine bien marquée, des épaules de même largeur que les hanches.

2. La morphologie en 8 qui est similaire à la précédente avec une silhouette plus pulpeuse. Elle se caractérise par la même taille marquée, des épaules arrondies et une cambrure prononcée.

3. La morphologie en H est caractérisée par une silhouette longiligne et bien proportionnée. Une personne avec cette typologie a la taille peu marquée, les épaules plutôt carrées ayant le même alignement que la taille et les hanches.

4. La morphologie en A a une ont silhouette en pyramide avec les hanches plus larges que les épaules. La taille peut être marquée ou non.

5. La morphologie en V est l’inverse de la précédente avec des épaules plus larges que les hanches et une silhouette plutôt sportive. La taille est marquée très peu généralement et le bassin est étroit.

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6. La morphologie en O ou en rond se caractérise par une silhouette bien pulpeuse, des épaules souvent arrondies et une taille, des hanches, des cuisses, ainsi que des bras bien enveloppés.

Chapitre 9

Le squelette humain Introduction Le squelette humain est composé de 206 os à l’âge adulte qui sont soutenus par des ligaments, des tendons, des muscles, des fascias et du cartilage. Tous forment ensemble l’appareil locomoteur qui assure comme fonction principale la locomotion (le déplacement) de notre corps. Le rôle du squelette constitue la charpente du corps, sur laquelle les muscles et les autres structures se fixent, mais il protège aussi certains organes, comme ceux de la cage thoracique (cœur, poumons) ou du crâne (cerveau).

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Le squelette a une autre fonction essentielle : celle de stocker les minéraux, notamment le calcium et le phosphore, mais aussi certains métaux lourds, comme le plomb en assurant ainsi la protection du corps. Enfin, il permet la fabrication des cellules sanguines, au niveau de la moelle osseuse. Le squelette s’organise autour d’un axe osseux vertical qui est représenté par la colonne vertébrale et qui relie la tête, la cage thoracique et le bassin. Deux ceintures, pelvienne et scapulaire, assurent la liaison des quatre membres (inférieurs et supérieurs) au tronc.

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Les os des membres inférieurs Les 2 membres inférieurs sont composés de 4 segments chacun : hanche, cuisse, jambe et pied. Voyons la composition de chacun de ces segments: La hanche est une articulation qui permet de joindre la cuisse au bassin. Elle est formée par l’os coxal (en latin Os Coxae) qui est un os plat, localisé entre le sacrum et le fémur. Il présente une face externe avec la fosse iliaque externe, la cavité cotyloïde et le trou obturateur et une face interne parcourue par une crête mousse. La hanche comporte aussi quatre bords : un supérieur de la forme d’un « S » très allongé, un inférieur, un antérieur et un postérieur. Le rôle le plus important de la hanche est d’assurer la stabilité du bassin sur les membres inférieurs. Grâce à son importante mobilité elle permet trois degrés de liberté : flexion-extension, abduction-adduction et rotation interne-externe. Elle a aussi le rôle d’absorber les chocs. La cuisse qui comporte l’os le plus long du corps – le fémur (Ossis femoris), situé entre l’os coxal et le tibia. Son extrémité supérieure a une tête articulaire (Caput femoris), formant environ les deux tiers d’une sphère, dirigée vers le haut. Le col du fémur (en latin Collum femoris) unit la tête aux trochanters. L’extrémité inférieure du fémur est plus volumineuse en étant composée de deux condyles unis devant par une surface articulaire qui s’appelle la trochlée et séparés en arrière par l’intercondylienne. Le fémur joue un rôle majeur dans la motricité des jambes, mais aussi dans la position debout. La jambe est formée par le tibia, la fibula (ou « péroné ») et la patella (ou « rotule »).

• Le tibia est un os long, le second comme longueur après le fémur, situé en entre le fémur et l’astragale (ou talus). Son corps a un bord antérieur contourné en « S » et sa partie moyenne est très marquée, portant le nom de “crête du tibia”. Le tibia est composé de deux épiphyses et d’une diaphyse. L’épiphyse proximale s’articule avec le fémur et l’épiphyse distale repose sur le talus, qui est un os de la cheville. Comme le tibia assure le lien entre le fémur et la cheville, il a comme fonction principale les mouvements nécessaires à la marche.

• La fibula est un os long et fin, localisé parallèlement au tibia, en arrière et en dehors de celui-ci. Elle est articulée avec le tibia à ses deux extrémités, et avec le talus à son extrémité distale. La fonction de la fibula est de stabiliser l’articulation de la cheville.

• La patella appelée avant « rotule » est un os sésamoïde de forme triangulaire localisé dans le tendon quadriceps. La patella fait partie du squelette du genou et a comme fonction les mouvements de flexion-extension du genou comme plier et étendre la jambe. Le pied est composé du tarse, du métatarse et les phalanges des orteils.

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• Le tarse représente le talon et est formé par 7 os courts, disposés en deux rangées. La rangée postérieure est composée de deux os superposés: le talus (ou « astragale ») qui sert de pivot pour étendre ou fléchir la cheville et le calcanéum (en latin Calcaneus) qui est le talon et c’est l’os le plus gros du tarse, qui a une forme de parallélépipède. La fonction du talon est notamment de soutenir le poids du corps. La rangée antérieure est constituée par le cuboïde, l’os naviculaire et les trois cunéiformes.

• Le métatarse forme la liaison entre les orteils et le talon et est composé de cinq petits os longs qui ressemblent aux métacarpiens (les os équivalents de la main). Chaque métatarsien est constitué de 3 parties: la métaphyse proximale, la diaphyse et la métaphyse distale. Les orteils ont trois phalanges chacun, sauf le gros qui n’est composé que de deux phalanges.

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Les os des membres supérieurs Les membres supérieurs appelés les bras sont reliés au tronc par l’intermédiaire des épaules. Ils sont constitués de trois segments : le bras, l’avant-bras et la main. Le coude est l’articulation qui assure la liaison entre le bras et l’avant-bras, quant au poignet, il relie l’avant-bras à la main. Voyons les os qui composent un membre supérieur. La clavicule (en latin Clavicula qui signifie “petite clé”) La clavicule est un os long convexe en avant dans ses deux tiers médiaux, et concave en avant dans son tiers latéral. Elle est localisée dans la partie supérieure de la face antérieure du thorax, de chaque côté du manubrium sternal. La clavicule s’articule au niveau médial avec le sternum et la première côte, en formant ensemble l’articulation sterno-costo-claviculaire, et au niveau latéral avec l’acromion de la scapula. La clavicule et l’omoplate forment ensemble la ceinture du membre supérieur qui assure la mobilité des bras en permettant des mouvements amples. La scapula

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La scapula qui s’appelle dans le langage courant “omoplate” est un os plat et large qui se trouve à la face dorsale du gril costal. Elle est reliée aux sept premières côtes. À l’extrémité latérale de l’épine se situe l’acromion, qui est une extrémité osseuse de forme triangulaire et aplatie qui s’articule avec la partie latérale de la clavicule. L’humérus

L’humérus est un os long du bras avec deux épiphyses et une diaphyse. Il s’articule avec l’épaule grâce à l’articulation gléno-humérale et avec le radius par le biais de l’articulation radio-humérale. Le radius et l’ulna

Le radius et l’ulna (ou cubitus ou coude) sont deux os longs de l’avant-bras articulés avec l’humérus dans leur partie proximale et avec la rangée proximale des os du carpe (scaphoïde, lunatum, triquetrum et pisiforme) dans leur partie distale. Le radius et l’ulna sont liés par des surfaces articulaires et une membrane interosseuse. L’ulna a un rôle très important dans les mouvements de rotation de l’avant-bras, ainsi que de la main. Quant au radius il permet le repliement de l’avant-bras, et les mouvements de la main. Le carpe

Le carpe (Carpus en latin) est un groupe d’os composé de huit os disposés en deux rangées :

• la rangée proximale est constituée du scaphoïde et du lunatum qui ensemble ont un rôle fonctionnel fondamental dans la biomécanique du poignet, le triquetrum et le pisiforme qui est l’os le plus petit et qui assure la stabilisation dynamique du carpe ;

• la rangée distale est formée par le trapèze dont le rôle avec le scaphoïde est d’assurer la biomécanique du pouce, le trapézoïde, le capitatum et l’hamatum. Le métacarpe

Le métacarpe est composé de cinq petits os longs qui s’appellent les métacarpiens. Ils correspondent aux doigts de la main et sont numérotés de 1 à 5 (le 1 correspond au pouce). Dans la partie supérieure, le métacarpe s’articule avec la rangée distale du carpe par l’articulation carpo-métacarpienne et dans la partie inférieure avec l’extrémité de la phalange par le biais des articulations métacarpo-phalangiennes. Les phalanges

Les phalanges sont des segments osseux articulés dont est constitué le squelette de chaque doigt. À l’exception du pouce, les autres doigts sont formés par trois phalanges : proximale, intermédiaire et distale. Le pouce est composé seulement de deux phalanges. Il y a aussi des petits os surnuméraires dans le squelette de la main, qui varient d’une personne à l’autre et qui s’appellent des os sésamoïdes. Ce sont des petits os qui sont formés à partir de ligaments calcifiés.

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Les os du tronc Le tronc est la partie moyenne du corps composée de trois parties : le thorax, l’abdomen et le petit bassin. Les deux membres inférieurs soutiennent le tronc auquel ils sont reliés par les hanches. Le tronc porte les deux membres supérieurs au niveau du thorax qui est relié à son tour à la tête par le cou. Le squelette du tronc est composé par le rachis, la cage thoracique et le bassin. Le rachis ou la colonne vertébrale est composé par 24 vertèbres indépendantes et 8 jusqu’à 10 vertèbres soudées en fonction de chaque personne. Le rachis commence à la base du crâne et va jusqu’au bassin. La colonne vertébrale assure plusieurs rôles :

• protéger la moelle épinière qui se trouve à l’intérieur, • soutenir la tête, • soutenir le tronc, • assurer la stabilité et la posture du corps

La colonne est composée de 4 parties de haut en bas : la cervicale, la thoracique, la lombaire et enfin la partie pelvienne. Voyons d’abord la composition du rachis : 1.1 Le rachis cervical qui est composé de 7 vertèbres cervicales, dénommées par la lettre C. Les deux premières vertèbres cervicales C1 (l’atlas) et C2 (l’axis) forment avec l’os occipital le craniocervicum, qui a une grande mobilité. Les vertèbres de C3 à C7 composent le rachis cervical inférieur et assurent la transition vers le rachis thoracique. Le rachis cervical inférieur permet la flexion et l’extension du rachis cervical ainsi que les mouvements de latéralité de la colonne 1.2 Le rachis thoracique est constitué de 12 vertèbres dorsales ou thoraciques, qui sont appelées par les lettres T ou D. 1.3 Le rachis lombal est composé de 5 vertèbres lombaires, dénommées par la lettre L. 1.4 Le rachis sacré ou sacrum est composé par 5 vertèbres sacrées qui se soudent à l’âge adulte, et forment ensemble le sacrum. Il a plusieurs fonctions :

• relier la colonne vertébrale à l’os de la hanche, • maintenir l’ensemble des os de la hanche et supporter la base de la colonne

vertébrale • chez la femme le sacrum est plus court, plus large et plus recourbé en

permettant l’ouverture du bassin lors de l’accouchement, • protéger les nerfs rachidiens du bas du dos, • former la cavité pelvienne, soutenir et protéger les organes de la cavité

abdomino-pelvienne.

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1.5 Le coccyx est un os de forme triangulaire qui se trouve à l’extrémité de la colonne vertébrale et qui résulte de la soudure de vertèbres coccygiennes atrophiées. Le canal rachidien est constitué de l’ensemble des vertèbres superposées avec les disques interposés au niveau des corps vertébraux. Il est capitonné devant par le ligament longitudinal postérieur et derrière par le ligament interlamaire. Son rôle est de protéger la moelle épinière dont les racines quittent le canal rachidien par les trous latéraux de conjugaison. La cage thoracique est composée par plusieurs os :

• le rachis thoracique, • les côtes (en latin : costae) au nombre de 12 paires, qui sont des os plats

recourbés attachés à deux vertèbres chacune, en arrière et au sternum en avant par le biais du cartilage.

• le sternum qui est un os plat et qui se trouve sur le devant, sur la ligne médiane et sur lequel viennent s’attacher les 7 premières côtes. Les rôles principaux de la cage thoracique sont de maintenir en place et de protéger les organes vitaux comme le cœur, les poumons, mais aussi des structures viscérales. Le bassin (en latin pelvis) a une forme d’entonnoir et est composé de deux os coxaux latéraux (en latin os coxae), du coccyx et du sacrum en arrière. Chaque os coxal est formé par l’ischium, l’ilium (appelé aussi la hanche) et le pubis. Les rôles du bassin sont de :

• relier le tronc aux membres inférieurs. • permettre le mouvement des jambes grâce à l’articulation coxo-fémorale. • par le biais du petit bassin permettre au fœtus le passage lors de

l’accouchement chez la femme.

Les os de la face et du crâne

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Le crâne est la partie supérieure du squelette représentant la tête et ayant comme rôle principal la protection de l’encéphale. Il est relié au rachis cervical par l’atlas et a pour fonction de maintenir le massif facial. Il sert aussi de cavité de résonance pour la voix et a aussi un rôle important dans la thermorégulation. Le crâne est composé de deux parties : La boîte crânienne, qui s’appelle aussi neurocrâne, et qui est aussi formée de deux parties : 1.1 La voûte, ou calvaria, qui est constituée de plaques osseuses, soudées entre elles. À la naissance, ces plaques sont séparées par des fontanelles, qui permettent la croissance de la boîte crânienne. Sur le schéma du cerveau, la voûte est composée de 4 parties :

• partie frontale ou fronto-orbitaire, composée des os frontal, ethmoïde, sphénoïde et disposant de cavités pneumatiques : les sinus ;

• les parties pariétales droite et gauche, composées des os pariétal et temporal qui forment les tempes et constituent les zones les plus fragiles de la boîte crânienne ;

• la partie occipitale formée par l’os occipital et se trouvant à l’arrière du crâne. 1.2 Le plancher qui est composé de 3 fosses crâniennes :

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• la fosse crânienne antérieure, constituée par la partie orbito-nasale de l’os frontal, de la lame criblée de l’ethmoïde et des petites ailes du sphénoïde ;

• la fosse crânienne moyenne, avec les grandes ailes et la partie supérieure du sphénoïde, et les parties pétreuse et tympanique ainsi qu’une partie de l’os temporal ;

• la fosse crânienne postérieure, composée de l’os occipital, de la partie postérieure du sphénoïde et de la face postéro-supérieure de la partie pétreuse de l’os temporal. Le massif facial, appelé aussi viscérocrâne, est constitué de 14 os dont la grande majorité sont pairs :

• les os lacrymaux (en latin os lacrimale), qui sont des petits os en forme de quadrilatère, formant la paroi médiale de l’orbite et latérale de la cavité nasale.

• les os zygomatiques (en latin os zygomaticum), qui correspond à la pommette est qui sont reliés aux autres os du visage par 4 prolongements : un interne vers le rebord inférieur de l’orbite, un autre supérieur vers le rebord externe de l’orbite rejoignant l’os frontal, un inférieur le reliant à l’os maxillaire et enfin un postérieur vers l’os temporal.

• les os nasaux (en latin os nasale), qui sont des petits os plats formant les ailes du nez.

• les os maxillaires (en latin maxilla), qui sont des os irréguliers, de forme pyramidale qui s’articulent avec les os du massif facial supérieur.

• les cornets nasaux inférieurs (en latin Concha nasalis inferior), qui sont des lamelles osseuses courbes et allongées d’avant en arrière.

• les os palatins (en latin os palatinum), qui sont des os en forme de « L » avec une partie verticale appelée “lame perpendiculaire” qui forme la paroi latérale des fosses nasales et une partie horizontale qui forme le palais osseux.

• le vomer qui est un os unique formant la partie postéro-inférieure de la cloison nasale.

• la mandibule ((en latin mandibula) qui forme la mâchoire inférieure en s’articulant avec le crâne par l’articulation mandibulaire. Elle est formée des deux os dentaires soudés entre eux. Il y a 9 os structuraux du crâne :

• l’os frontal (en latin os frontale), qui est un os plat et galbé placé en avant du crâne et des deux os pariétaux. Il présente deux sinus frontaux. Il participe à la formation du crâne et de la face, en étant composé de deux parties : l’écaille (ou la partie squameuse), qui est verticale et correspond à la région du front et la lame orbitaire, qui compose le toit des orbites et des cavités nasales.

• l’os occipital (en latin os occipitale) qui se trouve à la base arrière du crâne et est constitué également d’une écaille représentant la partie postérieure

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de la voûte crânienne, d’une partie basilaire à la base du crâne et de deux jonctions latérales qui ont pour rôle de supporter le poids du crâne sur la colonne vertébrale.

• les os pariétaux (en latin os parietale), qui sont des os pairs et forment ensemble la calotte crânienne et les parties latérales du haut du crâne.

• les os temporaux (en latin os temporale) qui sont des os pairs aussi et sont placés sous les os pariétaux, au niveau des tempes. Ils sont minces et fragiles.

• l’os sphénoïde (en latin os sphenoidale), qui est un os impair, en forme de papillon, situé à la base du crâne, de la calvaria et du massif facial.

• l’os ethmoïde (en latin os ethmoïdale), qui est situé entre les orbites. • le maxillaire (en latin maxilla), qui est un os pair symétrique formant la

mâchoire supérieure. Il y a aussi les trois os de l’oreille interne qui jouent un rôle important dans l’audition :

• le marteau (en latin malleus) qui est un petit os pair composé de deux parties : un corps qui s’articule avec l’enclume et une longue apophyse. Il permet la transmission et l’amplification des vibrations sonores et est relié à la membrane tympanique. Cet osselet a un rôle essentiel dans la transmission et l’amplification des vibrations sonores.

• l’enclume (en latin incus), qui est aussi un petit os pair en forme de cube aplati.

• l’étrier (en latin stapes), est le plus petit os du squelette.

Chapitre 10

Les articulations Les différents types d’articulations et leurs rôles

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Une articulation est une zone de jonction entre deux extrémités osseuses, ou entre un os et une dent. La classification fonctionnelle des articulations se base sur leur degré de mobilité et il y a trois types :

• les articulations mobiles, ou diarthroses, qui ont le plus grand degré de mobilité et permettent de nombreux mouvements,

• les articulations semi-mobiles, ou amphiarthroses, qui assurent peu de mouvements,

• les articulations immobiles, ou synarthroses, qui sont des articulations fixes et ne permettent aucun mouvement. Il y a plusieurs types de mouvements articulaires selon le type d’articulation :

• le glissement qui est un mouvement simple • la flexion (qui est un mouvement de réduction de l’angle articulaire) /

l’extension (qui est un mouvement d’augmentation de l’angle articulaire), il s’agit de mouvements dans le plan sagittal (un des plans parallèles au plan médian, qui sépare la partie gauche de la partie droite du corps)

• les mouvements complexes : comme la circumduction qui est un mouvement qui se passe au niveau de l’épaule par exemple. On peut aussi faire une classification morphologique des articulations en fonction de leur composition :

• les articulations fibreuses qui sont constituées de tissu fibreux qui ne permettent pas des mouvements. On peut en distinguer 3 : la suture qui forme un ligament sutural immobile, la syndesmose qui permet des mouvements limités et la gomphose qui est localisée entre un os et une dent.

• les articulations cartilagineuses sont composées de cartilage hyalin ou de fibrocartilage. On peut en distinguer 2 types : la synchondrose dans laquelle les pièces osseuses sont reliées par du cartilage hyalin et où l’articulation est immobile. Le cartilage se transforme en os à l’âge adulte, et les deux pièces se soudent dans une synostose. Le deuxième type est la symphyse, dans laquelle les os sont reliés par du fibrocartilage et l’articulation y est semi-mobile.

• les articulations synoviales qui sont constituées d’une capsule fibreuse contenant du liquide synovial. Selon la forme des articulations et de leurs rapports les uns par rapport aux autres, on peut distinguer plusieurs types de rapports articulaires :

• l’arthrodie, qui s’appelle aussi une articulation plane, se caractérise par des surfaces articulaires planes et l’articulation dispose de trois degrés de liberté (rotations et / ou translations). Toutefois dans une arthrodie il y a peu de mobilité.

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• l’énarthrose, ou articulation sphéroïde, qui se caractérise par le fait qu’une tête s’oppose à une cavité sphérique. Dans ce cas l’articulation a aussi trois degrés de liberté.

• la condylarthrose, qui se nomme aussi articulation ellipsoïde, se caractérise par un condyle qui s’oppose à une cavité glénoïdale.

• la trochoïde est une articulation dans laquelle un axe s’oppose à une fosse en permettant seulement la rotation.

• le ginglyme, appelé aussi articulation trochléenne, qui est une articulation où une trochlée s’oppose à une cochlée et les mouvements sont de type flexion-extension.

• la toroïde ou articulation à emboîtement réciproque ou en selle, qui se caractérise par une surface convexe dans un sens et concave dans l’autre, mais dans le sens perpendiculaire, seuls les mouvements d’opposition sont permis.

• la schyndilèse, ou articulation à rainure, dans laquelle il y a une surface en forme de crête et l’autre en forme de rainure, et qui s’encastrent l’une dans l’autre. Les fonctions principales des articulations sont les suivantes :

• permettre la mobilité de notre corps. Les mouvements sont facilités par le liquide synovial qui est secrété par la membrane synoviale.

• amortir les mouvements brusques ou violents par le biais du cartilage articulaire qui est une couche lisse et élastique, protégeant les articulations lors des mouvements, tout en assurant une mobilité fluide et sans accroc.

• stabiliser les mouvements. Les articulations guident certains mouvements et en empêchent d’autres en se protégeant contre les faux mouvements. Cette protection est assurée par certaines parties de la capsule articulaire et par les ligaments. Ce qu’il faut savoir c’est qu’il y a environ 80 articulations au niveau de la tête, le double au niveau du tronc, c’est-à-dire de la colonne vertébrale, la cage thoracique et le bassin et environ une quarantaine pour chaque membre du corps humain.

Chapitre 11

Les muscles du corps humain Introduction

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Le muscle est un organe constitué de tissu mou. Dans sa composition entrent aussi bien des tissus musculaires que des tissus conjonctifs, des vaisseaux sanguins et des nerfs. La fonction musculaire est la capacité des muscles de se contracter, en produisant ainsi un mouvement, qui peut être volontaire ou involontaire. Les rôles principaux des muscles sont en fait de mouvoir et de déplacer notre corps (la locomotion), mais aussi de l’animer ou de créer des mimiques par exemple pour les muscles de notre visage, et assurer ainsi notre communication non verbale. Ils aident aussi à la bonne santé du corps comme par exemple en permettant la contraction du cœur et la circulation des aliments dans le système digestif. La plupart des muscles sont liés directement aux os par des tendons ou des ligaments. Les muscles produisent de l’énergie et de ce fait ils constituent la plaque tournante du métabolisme énergétique du corps humain.

Composition des muscles Les cellules musculaires qui composent le tissu musculaire comportent des filaments protéiques d’actine et de myosine qui coulissent les uns sur les autres, en générant une contraction qui modifie la longueur et la forme de ces cellules. Les tissus musculaires proviennent du mésoderme (qui est en fait la couche de cellules germinales de l’embryon) par le biais d’un processus qui s’appelle la myogenèse. Il y a trois types de muscles : Les muscles striés squelettiques sont les seuls muscles qui se contractent de façon volontaire, grâce à notre pensée. Ils assurent 4 fonctions essentielles pour notre corps :

• 1. la locomotion, • 2. le maintien de la posture du corps, • 3. la stabilité des articulations • 4. et la production de chaleur.

Les muscles lisses sont des muscles qui se contractent de manière involontaire donc sans intervention de notre volonté. Ils sont localisés dans les parois des voies digestives, respiratoires, vasculaires, urinaires, génitales et même dans le globe oculaire. Leur fonction est de transporter dans l’organisme le sang, l’air, la nourriture, l’urine, les sécrétions des diverses glandes. Le muscle cardiaque est aussi un muscle qui agit involontairement et qui assure les fonctions de pompage, vidange et remplissage des cavités cardiaques. Il assure donc la circulation sanguine dans l’ensemble de l’organisme. Pour mieux comprendre le fonctionnement des muscles, il faut savoir que les muscles utilisent de l’énergie obtenue par l’oxydation des graisses (les lipides) et des hydrates de carbone (les glucides). Les réactions chimiques

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produisent de l’adénosine triphosphate (ATP), qui est utilisée dans le mouvement des têtes de myosine.

Les muscles et leurs rôles Il faut savoir qu’il y a plus de 650 muscles dans notre corps. Voici les plus importants que nous avons choisis de vous présenter par la zone à laquelle ils appartiennent pour pouvoir mieux les mémoriser :

1. Muscles de la tête

1. Muscle frontal 2. Veine frontale 3. Muscle temporal 4. Veine temporale 5. Muscle orbiculaire des paupières – portion orbitaire 6. Muscle orbiculaire des paupières – portion palpébrale 7. Muscle pyramidal 8. Veine faciale 9. Muscle releveur superficiel 10. Muscle releveur profond 11. Muscle petit zygomatique 12. Muscle grand zygomatique 13. Muscle dilatateur des ailes du nez 14. Artère temporale superficielle 15. Muscle masséter 16. Muscle buccinateur 17. Muscle orbiculaire des lèvres 18. Artères faciale 19. Muscle triangulaire des lèvres 20. Muscle carré du menton 21. Houppe 22. Artère linguale 23. Artère carotide externe 24. Os hyoïde 25. Muscle digastrique 26. Muscle sterno-cléido-mastoïdien 27. Muscle Omo hyoïdien 28. Veine jugulaire antérieure 29. Muscle sterno-cléido-hyoïdien 30. Veine jugulaire externe 31. Muscle trapèze 32. Muscle transverse du nez 33. Muscle canin

Il y a 94 muscles dans la zone de la tête. Dans le même esprit, mieux vaut les retenir par zone : 1.1 Muscles de la face appelés aussi de la mimique – il y en a 38 qui sont à leur tour classifiés en deux catégories : 1.1.1 Muscles superficiels qui sont en nombre de 25 :

• les muscles occipito-frontaux : leur action dans la partie occipitale va tendre la moitié supérieure de l’orbiculaire de l’œil, en provoquant le haussement

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des sourcils et le plissement de la base du nez. Cette action donnera une expression gaie au visage.

• les muscles auriculaires sont localisés autour du pavillon de l’oreille et leur action est pratiquement nulle chez l’homme puisqu’il s’agit de muscles atrophiés.

• les muscles orbiculaires de l’œil, situés autour et sur les paupières, ont comme fonction principale la fermeture et l’ouverture des yeux.

• le muscle procérus se trouve à la base du nez, et son action provoque l’abaissement de l’angle médial des sourcils et leur froncement.

• les muscles élévateurs de la lèvre supérieure et de l’aile du nez, • les muscles zygomatiques, les petits soulèvent la lèvre supérieure tandis que

les grands soulèvent les coins de la bouche en induisant le sourire. • le muscle orbiculaire de la bouche se trouve tout autour de la bouche, et est

responsable de plusieurs actions comme la fermeture de la bouche, les expressions faciales, la préhension des aliments par succion, mais permet également de jouer des instruments à vent et d’embrasser.

• le muscle risorius est localisé à la commissure des lèvres, en ayant comme fonction le rire.

• les muscles abaisseurs de l’angle de la bouche qui ont une forme triangulaire et sont situés sur la partie latérale du menton et qui sont responsables de l’abaissement de l’angle des lèvres.

• les muscles mentonniers se trouvant dans la partie centrale du menton relèvent par leur action la peau du menton qu’ils froncent et ensuite la lèvre inférieure qu’ils projettent en avant. 1.1.2 Muscles profonds qui sont 13 :

• les muscles corrugateurs du sourcil sont localisés au long de l’arcade sourcilière et dont l’action fronce les sourcils,

• le muscle nasal dont l’action dilate les narines, • le muscle abaisseur du septum nasal, qui comme son nom l’indique va

baisser le septum (la cloison médiane séparant les narines), • les muscles buccinateurs sont de forme rectangulaire et permettent par leur

contraction de vider le contenu de la bouche, mais aussi de ramener les aliments dans la bouche. Leur fonction est essentielle dans la mastication.

• les muscles élévateurs de la lèvre supérieure, • les muscles abaisseurs de la lèvre inférieure, • les muscles élévateurs de l’angle de la bouche qui s’appelle aussi muscle

canin à cause du fait que son action fait apparaître la canine sous-jacente et donne un air agressif. 1.2 Les muscles de l’appareil manducateur qui sert à manger et qui sont au nombre de 8 :

• Les muscles masséters qui sont des muscles puissants permettant de soulever la mandibule grâce à leur composante oblique tout en étant capables de lui donner une antépulsion afin de positionner les incisives

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inférieures en avant par rapport aux incisives supérieures grâce à sa composante horizontale

• Les muscles ptérygoïdiens médiaux, qui se trouvent plus à l’intérieur de la branche de la mandibule et dont la fonction est aussi de soulever la mandibule tout en participant à sa propulsion.

• Les muscles ptérygoïdiens latéraux, qui sont localisés à côté des précédents; dans la fosse infra temporale et dont la contraction bilatérale provoque une propulsion mandibulaire, alors que leur contraction unilatérale engendre une diduction controlatérale (la diduction est le mouvement latéral de la mâchoire inférieure).

• Les muscles temporaux dont l’action attire la mandibule en haut et en arrière. 1.3 Les muscles oculomoteurs sont en nombre de 14 et sont principalement responsables des mouvement des yeux.

• les muscles élévateurs de la paupière supérieure • les muscles droits supérieurs de l’œil qui par leur contraction permettent

d’orienter le regard vers le haut. • les muscles droits inférieurs de l’œil, • les muscles droits médiaux de l’œil, qui permettent de tourner la partie

antérieure du globe oculaire vers l’intérieur, et d’orienter ainsi le regard vers l’intérieur.

• les muscles droit latéraux de l’œil, et dont l’action est similaire aux antérieurs mais dans ce cas la partie antérieure du globe oculaire sera vers l’extérieur, et le regard orienté vers l’extérieur.

• les muscles obliques supérieurs de l’œil, • les muscles obliques inférieurs de l’œil.

1.4 Les muscles de l’oreille moyenne qui est la partie comprise entre l’oreille externe et l’oreille interne. Ces muscles sont en fait 2 paires de muscles, donc 4 au total :

• Les muscles stapédiens ou muscles de l’étrier, qui sont des muscles involontaires dont la fonction est de déplacer la tête de l’étrier vers l’arrière, en diminuant ainsi la tension s’exerçant sur la fenêtre ovale et en protégeant les récepteurs de l’audition des bruits intenses.

• Les muscles tenseurs du tympan ou muscles du marteau, qui ont pour fonction de tendre le tympan, afin de vibrer moins et d’atténuer ainsi les bruits intenses. 1.5 Les muscles de la langue qui sont en nombre de 17 et qui ont pour fonction de mouvoir la langue en participant à la mastication.

• le muscle longitudinal supérieur de la langue, un muscle impair • le muscle longitudinal inférieur de la langue, • le muscle transverse de la langue, • les muscles stylo-glosses, qui ont pour fonction d’attirer la langue en haut

et en arrière

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• le muscle génio-glosse, qui est l’un des plus gros muscles de la langue ayant pour fonction de tirer la langue vers l’avant et vers le bas, mais aussi de dilater le pharynx et d’éviter son effondrement.

• les muscles hyo-glosses, qui attirent la langue vers le bas et en arrière. • le muscle palato-glosse, qui a comme fonction de tirer la partie postérieure

de la langue vers le haut. • les muscles pharyngo-glosses • les muscles amygdalo-glosses

1.6 Les muscles du palais mou qui est une prolongation de la voûte palatine. Ces muscles sont au nombre de 10:

• Les muscles uvulaires, qui sont les muscles qui actionnent la luette (appelée aussi uvule) et qui joue un rôle important dans la déglutition et la respiration, car elle ferme le nasopharynx, mais aussi dans l’articulation phonétique.

• Les muscles tenseurs du voile du palais, qui ont pour fonction de tendre le palais mou.

• Les muscles élévateurs du voile du palais, qui soulèvent le palais vers le haut et en arrière.

• les muscles palatoglosses qui tirent la partie postérieure de la langue vers le haut.

• les muscles palato-pharyngiens qui abaissent le palais mou. 1.7 Les muscles supra-hyoïdiens qui se trouvent dans la partie supérieure du cou, à sa jonction avec la tête et qui sont au nombre de 8 :

• le muscle stylo-hyoïdien, qui a comme fonction de déplacer par sa contraction l’os hyoïde (localisé au-dessus du larynx, en dessous de la base de la langue) vers le haut et l’arrière.

• les muscles génio-hyoïdiens qui sont au niveau du plancher buccal et qui assurent l’abaissement de la mandibule lorsque l’os hyoïde est fixe et à l’inverse, lorsque la mandibule est fixe, l’élèvent et avancent l’os hyoïde.

• les muscles mylo-hyoïdiens, qui ont des actions similaires aux précédents – lorsque la mandibule est fixe ils soulèvent l’os hyoïde et lorsque ce dernier est fixe ils abaissent la mandibule.

• les muscles digastriques qui se trouvent sous la mandibule qu’ils ont le rôle d’abaisser. Une autre fonction qui leur incombe est le mouvement postéro-inférieur de la langue pendant la déglutition.

2. Muscles du cou Ils sont au nombre de 85 et sont classés aussi en fonction de la zone ou l’organe où ils se trouvent : 2.1 Les muscles infra-hyoïdiens qui sont 4 paires de muscles :

• Le muscle sterno-cléido-mastoïdien qui est tendu verticalement, entre la clavicule et le sternum. Il est attaché au sternum, à la clavicule et au processus mastoïde de l’os temporal du crâne. Il assure plusieurs fonctions :

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lors d’une contraction unilatérale, il permet une flexion, une inclinaison et une rotation de la tête. Lors d’une contraction bilatérale, une extension de la tête est engendrée, ainsi qu’une augmentation de la lordose cervicale et la flexion de la colonne cervicale sur le thorax.

• Le muscle sterno-hyoïdien qui est situé entre le sternum et l’os hyoïde qu’il abaisse par son action.

• Le muscle sterno-thyroïdien qui est localisé entre le sternum et le cartilage thyroïde qui tire le larynx et l’appareil hyoïde en arrière.

• Le muscle omo-hyoïdien qui est localisé entre l’os hyoïde et la scapula et joue un rôle important dans la stabilisation et la mobilisation de l’os hyoïde, mais aussi dans la phonation car il abaisse l’os hyoïde et le larynx, en provoquant le raccourcissement des cordes vocales. 2.2 Les muscles du pharynx au nombre de 17:

• le muscle palato-pharyngien, • les muscles constricteurs du pharynx qui sont 3 muscles pairs : supérieur,

moyen et inférieur. Leurs fonction est de faire avancer le bol alimentaire vers l’œsophage lors de la phase œsophagienne de la déglutition.

• les muscles longitudinaux du pharynx • le muscle stylo-pharyngien qui assure l’ascension du pharynx grâce à sa

contraction. • le muscle pétro-pharyngien • le muscle salpingo-pharyngien (relié à la trompe auditive) • le muscle crico-pharyngien • les muscles œsophagiens

2.3 Les muscles du larynx au nombre de 20: • Le muscle vocal, situé dans l’épaisseur des cordes vocales • Les muscles aryténoïdiens (muscles transverse et oblique) • le muscle ary-épiglottique • les muscles crico-thyroïdiens (muscles droit et oblique) qui tendent les

cordes vocales • les muscles crico-aryténoïdiens (muscles postérieur et latéral) • les muscles thyro-aryténoïdien (supérieur, interne et externe), qui ont pour

fonction de détendre les cordes vocales • le muscle thyro-hyoïdien qui se trouve entre le cartilage thyroïde et l’os

hyoïde. 2.4 Les muscles cervicaux antérieurs :

• les muscles scalènes, qui sont localisés sur le côté du cou, derrière le muscle sterno-cléido-mastoïdien et qui sont 3 (antérieur, moyen et postérieur). Leurs fonctions sont multiples : ils soulèvent les 2 premières côtes, assurent des mouvements de rotation et d’inclinaison, mais aussi une légère flexion du cou.

• le muscle long de la tête assure la flexion de la tête et sa rotation homolatérale.

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• le muscle long du cou, localisé au long du rachis cervical, qui assure sa flexion ainsi qu’un certain degré de rotation homolatérale. 2.5 Les muscles de la nuque qui sont au nombre de 28, classés en 4 catégories: 2.5.1 Les muscles superficiels qui sont en fait une paire de grands muscles qui s’appellent les muscles trapèzes, localisés dans les loges postérieures de l’épaule, de la nuque et du tronc et qui sont composés de 3 faisceaux – le supérieur – qui assure la hausse des épaules mais qui permet aussi d’étendre la tête en arrière et de tourner la tête, le moyen qui permet de tirer l’épaule en arrière et de rapprocher la scapula de la colonne vertébrale et l’inférieur qui a pour fonction d’abaisser les épaules et de faire basculer en-dedans l’angle inférieur de la scapula.. 2.5.2 Les muscles moyens superficiels :

• le muscle splénius du cou (cervicis), • le muscle splénius de la tête (capitis) – les deux muscles splénius ont un rôle

dans le mouvement des trois premières vertèbres cervicales • les muscles élévateurs de la scapula qui relient l’omoplate à la partie

postérieure du rachis et qui ont pour fonction d’élever la scapula, mais qui jouent aussi un rôle dans le rapprochement du membre supérieur du thorax. 2.5.3 Les muscles moyens profonds :

• les muscles semi-épineux de la tête qui ont pour fonction l’extension et l’inclinaison de la tête, mais aussi de la colonne

• les muscles longissimus de la tête • les muscles longissimus du cou • les muscles ilio-costaux du cou

2.5.4 Les muscles profonds Il s’agit de 6 muscles pairs :

• les muscles petits droits postérieurs de la tête, qui assurent le contrôle des rotations de la tête, ainsi que son extension

• les muscles grands droits postérieurs de la tête qui ont un rôle important dans l’équilibrage de la tête sur le cou. Ils permettent aussi l’inclinaison et la rotation de la tête.

• les muscles obliques supérieurs de la tête qui assurent comme fonction le renversement de la tête en arrière.

• les muscles obliques inférieurs de la tête qui permettent la rotation de la tête du côté correspondant au muscle qui se contracte.

• les muscles interépineux du cou qui participent à l’extension du cou. • les muscles transversaires-épineux du cou.

2.5.5 Le muscle platysma qui s’appelle aussi muscle peaucier du cou est un muscle superficiel qui est localisé dans la région antérieure du cou qui va des lèvres et de la mandibule jusqu’aux clavicules, en finissant au niveau de la troisième côte. Sa fonction est de relever la peau au niveau du buste et du cou, mais aussi dans les expressions faciales de peur ou de surprise.

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3. Muscles du tronc

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Il y a 90 muscles du tronc qui sont divisés en 4 zones : 3.1 Les muscles du thorax

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Il y a 66 muscles intercostaux qui se trouvent dans les espaces entre deux côtes adjacentes. Ils sont organisés en trois couches en 11 paires de chaque : les muscles intercostaux externes, moyens et internes. Ces muscles participent au maintien de la cage thoracique et ont un rôle dans la respiration en permettant une augmentation de la fréquence respiratoire. 3.1.1 Le diaphragme Le diaphragme est une cloison musclo-aponévrotique constituée de muscles squelettiques enveloppant un centre tendineux qui sépare la cavité thoracique de la cavité abdominale. Il a un rôle très important dans la ventilation pulmonaire en permettant l’entrée et la sortie de l’air dans les voies respiratoires. 3.1.2 Les muscles subcostaux sont localisés au niveau de la paroi thoracique postérieure et commencent sur la face interne d’une côte pour finir sur la côte sous-jacente ou bien la côte suivante. 3.1.3 Le muscle thoracique transverse est un muscle étendu de forme quadrilatère qui va de la colonne vertébrale jusqu’aux viscères abdominaux. Il a comme fonction principale d’agir sur les viscères abdominaux, en les comprimant contre la colonne vertébrale. Il participe à plusieurs types d’actions comme le vomissement, la miction ou le rétrécissement du thorax lors de l’expiration. 3.2 Les muscles du dos Les muscles du dos sont nombreux et très variés et ont comme fonction principale de maintenir la posture et de contrôler les mouvements de la colonne vertébrale. Voici les noms des muscles du dos :

• les muscles interépineux des lombes • les muscles intertransversaires des lombes médiaux et latéraux • les muscles carrés des lombes qui permettent de basculer le bassin et le

tronc sur le côté. • les muscles élévateurs des côtes • les muscles transversaires-épineux qui sont des muscles rotateurs, mais

aussi le muscle multifide et le muscle semi-épineux du thorax • les muscles érecteurs du rachis qui permettent l’extension du rachis et sont

composés de trois muscles situés dans le bas du dos et les muscles ilio-costaux, longissimus et épineux du thorax

• le muscle dentelé postéro-supérieur qui est un muscle plat du dos qui participe au processus respiratoire en cas de gros efforts

• le muscle dentelé postéro-inférieur qui est aussi un muscle plat, pair et qui a comme fonction d’abaisser les côtes en participant à l’expiration. 3.3 Les muscles de l’abdomen l y a 5 muscles pairs abdominaux principaux :

• le muscle droit de l’abdomen qui est le principal muscle abdominal et a une fonction importante dans l’expiration mais aussi dans la protection des viscères et leur fonctionnement. Il participe à la flexion du tronc.

• le muscle oblique externe de l’abdomen qui est un muscle pair large de la paroi latérale de l’abdomen et joue un rôle dans la rotation contro-latérale

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du tronc, ainsi que son inclinaison. Il participe aussi à d’autres mouvements du bassin, mais aussi à l’expiration active, la miction et la défécation.

• le muscle pyramidal de l’abdomen qui est de forme triangulaire et est localisé sur la ligne blanche du muscle droit de l’abdomen

• le muscle oblique interne de l’abdomen est un muscle de la paroi abdominale dont la contraction permet l’inclinaison du tronc, et qui joue aussi un rôle avec les autres muscles dans la flexion de la colonne et dans l’hyperpression abdominale.

• le muscle transverse de l’abdomen qui est un muscle profond participant au maintien des viscères, mais aussi à la compression abdominale. 3.4 Les muscles du plancher pelvien Ces muscles ont pour fonction de maintenir et d’aider au fonctionnement du plancher pelvien qui est constitué de l’ensemble des structures anatomiques musculo-aponévrotiques fermant le petit bassin vers le bas. Ces muscles sont les suivants :

• le muscle bulbo-caverneux • le muscle ischio-caverneux • les muscles transverses du périnée • le muscle releveur de la verge • les muscles sphincters de l’anus • les muscles sphincters de l’urètre • le muscle coccygien • le muscle élévateur de l’anus qui est le muscle principal du plancher pelvien

et assure la continence urinaire chez la femme, mais aussi le maintien des parois vaginales.

• le muscle ischio-coccygien

4. Les muscles des membres supérieurs Ces muscles sont regroupés par zone : épaule, bras, avant-bras et main. 4.1 Les muscles de l’épaule qui sont antérieurs et postérieurs. 4.1.1 Les muscles antérieurs :

• Le muscle élévateur de la scapula • Le muscle dentelé antérieur qui assure la translation externe, l’élévation et

l’antépulsion du moignon de l’épaule • Le muscle coraco-brachial qui participe à la flexion du bras sur l’épaule • Le muscle petit pectoral qui permet plusieurs mouvements de la scapula • Le muscle grand pectoral qui est le plus volumineux du membre thoracique

en assurant l’adduction du bras, mais participant aussi à sa flexion, ainsi qu’aux mouvements de l’humérus

• Le muscle subclavier qui participe à l’abaissement de l’épaule • Le muscle subscapulaire est un muscle adducteur du bras et permet la

rotation interne de l’épaule. 4.1.2 Les muscles postérieurs :

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• Le muscle trapèze est un large muscle occupant toute la région supérieure du dos et qui se compose de 3 faisceaux permettant différents mouvements : le supérieur permet de hausser les épaules, d’étendre et de tourner la tête, le moyen assure le mouvement de l’épaule en arrière alors que l’inférieur assure l’abaissement des épaules

• Le muscle petit rhomboïde • Le muscle grand rhomboïde • Le muscle grand dorsal qui permet les mouvements du bras, mais aussi du

bassin • Le muscle deltoïde qui est un muscle de forme triangulaire jouant un rôle

important dans les mouvements du bras et de l’épaule • Le muscle supra-épineux • Le muscle infra-épineux • Le muscle petit rond • Le muscle grand rond,

4.2 Les muscles du bras sont des muscles pairs assurant les mouvements des bras :

• Le muscle brachial ayant comme principale fonction le fléchissement du coude

• Le muscle biceps brachial • Le muscle triceps brachial qui assure l’extension du coude, mais aussi la

rétropulsion de l’épaule 4.3 Les muscles de l’avant-bras qui sont divisés en 3 catégories en fonction de leur positionnement : 4.3.1 Les muscles antérieurs :

• Le muscle carré pronateur est situé entre le radius et l’ulna et assure la pronation et la stabilisation de l’articulation radio-ulnaire distale

• Le muscle rond pronateur participe à la rotation de l’avant-bras et au fléchissement du coude.

• Le muscle fléchisseur radial du carpe • Le muscle fléchisseur ulnaire du carpe qui permet la flexion du poignet • Le muscle fléchisseur profond des doigts qui assure la flexion des 4 doigts

de la main • Le muscle fléchisseur superficiel des doigts qui permet de fléchir les deux

premières phalanges • Le muscle long fléchisseur du pouce • Le muscle long palmaire est un muscle permettant de fléchir la main sur

l’avant-bras 4.3.2 Les muscles postérieurs :

• Le muscle anconé assure l’extension de l’avant-bras sur le bras • Le muscle extenseur des doigts • Le muscle extenseur ulnaire du carpe • Le muscle long abducteur du pouce

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• Le muscle court extenseur du pouce • Le muscle long extenseur du pouce • Le muscle extenseur du petit doigt • Le muscle extenseur de l’index

4.3.3 Les muscles latéraux : • Le muscle supinateur • Le muscle brachio-radial • Le muscle long extenseur radial du carpe • Le muscle court extenseur radial du carpe

4.4 Les muscles de la main • Le muscle court palmaire • Les muscles de l’éminence thénar qui sont 4 muscles pairs participant

notamment aux mouvements du pouce: le muscle adducteur du pouce, le muscle opposant du pouce, le muscle court abducteur du pouce et le muscle court fléchisseur du pouce

• Les muscles de l’éminence hypothénar composés de 3 muscles pairs assurant les mouvements du petit doigt : le muscle abducteur du petit doigt, le muscle fléchisseur du petit doigt et le muscle opposant du petit doigt.

• Le groupe moyen des muscles de la main qui sont constitués des muscles interosseux dorsaux de la main, les muscles interosseux palmaires et les muscles lombricaux. Leur fonction est d’assurer les mouvements des différentes articulations de la main.

5. Les muscles des membres inférieurs Moins nombreux que les muscles des membres supérieurs, les muscles des membres inférieurs sont classés aussi en 6 zones : 5.1 Les muscles de la ceinture pelvienne Cette zone est activé par deux paires de muscles : le muscle ilio-psoas et le muscle petit psoas qui permettent plusieurs mouvements du tronc et de la hanche. 5.2 Les muscles glutéaux Ces muscles s’appellent aussi les fessiers, participant aux mouvements de cuisses, du bassin et des hanches et sont constitués de 4 muscles pairs :

• Le muscle grand glutéal • Le muscle moyen glutéal • Le muscle petit glutéal • Le muscle tenseur du fascia lata

5.3 Les muscles pelvi-trochantériens Il s’agit de 6 muscles pairs qui permettent la rotation du fémur, de la hanche ainsi que des mouvements des cuisses :

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• Le muscle obturateur externe • Le muscle piriforme qui permet la rotation de la cuisse • Le muscle jumeau inférieur • Le muscle jumeau supérieur • Le muscle obturateur interne • Le Muscle carré fémoral

5.4 Les muscles de la cuisse Il y a 22 muscles de la cuisse qui sont classés en fonction de la loge où ils se situent et qui participent aux différents mouvements des cuisses, mais aussi des hanches, des jambes et du genou : 5.4.1 Les muscles de la loge antérieure :

• le muscle sartorius • le muscle quadriceps fémoral qui est le muscle le plus volumineux de notre

corps, lui-même composé de 4 muscles : droit fémoral, vaste latéral, vaste médial et vaste intermédiaire. Ce complexe de muscles joue un rôle important dans le déplacement, mais assure aussi en grande partie le soutien du poids du corps.

• le muscle articulaire du genou. 5.4.2 Les muscles de la loge des muscles adducteurs

• le muscle pectiné • le muscle long adducteur • le muscle court adducteur • le muscle grand adducteur • le muscle gracile

5.4.3 Les muscle de la loge des ischio-jambiers • le muscle semi-tendineux qui participe à la rotation du genou et de la

hanche, mais aussi au fléchissement de la jambe • le muscle semi-membraneux • le muscle biceps fémoral.

5.5 Les muscles de la jambe Ces muscles sont classés en 3 catégories en fonction de la loge où ils sont situés : 5.5.1 Loge antérieure :

• le muscle tibial antérieur • le muscle long extenseur de l’hallux • le muscle troisième fibulaire,

5.5.2 Loge postérieure : • le muscle triceps sural triceps surae est un muscle volumineux de la jambe

composé par la réunion des muscles soléaire solearis et gastrocnémien gastrocnemius ; son rôle est majeur dans le déplacement car il assure la force propulsive de la locomotion.

• le muscle plantaire • le muscle poplité • le muscle tibial postérieur

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• le muscle long fléchisseur des orteils • le muscle long fléchisseur du gros orteil

5.5.3 Loge latérale : • le muscle long fibulaire • le muscle court fibulaire

5.6 Les muscles du pied Ces muscles assurent les mouvements du pied et des orteils.

• le muscle abducteur de l’hallux • le muscle court extenseur des orteils • le muscle long extenseur des orteils • le muscle adducteur de l’hallux • le muscle carré plantaire • le muscle court fléchisseur des orteils • le muscle court fléchisseur du petit orteil • le muscle abducteur du petit orteil • le muscle opposant du petit orteil • le muscle court fléchisseur de l’hallux • les muscles interosseux dorsaux du pied • les muscles interosseux plantaires sont situés dans l’espace intermétatarsien • les muscles lombricaux du pied, composés de 4 petits muscles situés à la

face plantaire du pied, en assurent le fléchissement de la première phalange et l’extension des deux autres phalanges

Chapitre 12

Les organes et les fonctions vitales du

corps humain Introduction Le corps humain vit grâce à différents systèmes qui le composent : respiratoire, nerveux, circulatoire, digestif, reproducteur, musculaire et squelettique. Chaque système est constitué de plusieurs organes qui concourent à la réalisation des fonctions physiologiques. Les organes et les systèmes sont en relation les uns avec les autres de façon coordonnée. Les différents types d’organes et leurs rôles

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Les organes du corps humains se classent selon leurs fonctions, mais aussi leur disposition et leur nombre. Les organes vitaux sont les organes internes dont l’organisme a impérativement besoin pour survivre. Une blessure grave ou une amputation partielle d’un organe vital met donc la vie de cet organisme en danger. Ces organes sont protégés des traumatismes par la boîte crânienne (le cerveau) ou la cage thoracique (le cœur, les poumons, le foie, le pancréas et les reins). 78 organes ont été identifiés dans le corps humain. Nous allons vous présenter les plus importants du corps en suivant les grandes régions.

La région de la tête et du cou L’œil L’œil humain est l’organe qui assure la fonction de la vision. Il capte la lumière et l’analyse, distingue les formes et les couleurs. Cet organe est composé d’un globe oculaire ayant dans sa partie antérieure, la cornée et sur le reste du globe, la sclère qui constitue le « blanc » de l’œil. Le globe oculaire mesure environ 2,5 cm de diamètre et pèse 8 grammes. Il est formé de 3 tuniques qui enveloppent une substance gélatineuse appelée le corps vitré. Le corps vitré est constitué en grande partie d’eau et a pour fonction de maintenir la forme de l’œil. La tunique externe est composée de la sclérotique qui est la plus résistante des tuniques de l’œil ayant pour fonction de protéger des dégâts mécaniques, mais aussi de soutenir l’œil. La partie antérieure de la sclérotique est couverte par la conjonctive, qui est une muqueuse transparente qui a pour rôle principal de lubrifier la surface de l’œil. Enfin en continuité de la sclérotique et au au centre de la partie antérieure de la tunique de l’œil, il y a la cornée qui est une membrane transparente circulaire bombée vers l’avant permettant le passage des rayons lumineux. La tunique moyenne est constituée de la choroïde qui est une membrane vascularisée ayant pour fonction la nutrition de la rétine. La choroïde forme en avant l’iris qui donne la couleur à l’œil et est percé en son centre par une ouverture circulaire qui s’appelle la pupille. Cette dernière se dilate ou se contracte en fonction de l’intensité de la lumière, grâce à l’action des muscles lisses de l’iris. La partie antérieure de la choroïde s’appelle le corps

ciliaire qui sécrète l’humeur aqueuse et qui a pour fonction de modifier la courbure du cristallin pour permettre d’avoir une vision nette. Sur la choroïde est fixé le cristallin qui est un disque fibreux, transparent et flexible, assurant la focalisation de l’image sur la rétine. La tunique interne est composée de la rétine qui est formée de cellules sensorielles, les cônes (assurant la vision diurne) et les bâtonnets (permettant la vision nocturne), et de cellules nerveuses. La zone de la rétine située au fond de l’œil et caractérisée par une concentration maximale de cônes s’appelle la macula. Elle assure une motilité visuelle maximale.

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La tache aveugle est une zone dépourvue de photorécepteurs où les fibres se réunissent pour former le nerf optique. La zone centrale de la macula est la fovéa qui assure la précision de la vision. Le nerf optique est formé des fibres nerveuses de la rétine et a pour fonction de conduire l’information visuelle au cerveau.

La langue La langue est un organe localisé dans la cavité buccale et qui participe à plusieurs fonctions : la mastication, la phonation, la déglutition, mais aussi le goût. La langue prend naissance au niveau de l’os hyoïde qui assure son squelette ostéo-fibreux avec deux membranes fibreuses : le septum lingual et la membrane hyo-glossienne. C’est un organe très vascularisé. Elle est alimentée par l’artère linguale. Quant à la veine linguale, elle assure le drainage de la langue. La face antérieure de la langue est traversée par le sillon médian où se trouvent les papilles qui assurent la reconnaissance les différentes saveurs.

Les dents Les dents sont des organes durs, de couleur ivoire, constituées d’une couronne et d’une ou plusieurs racines qui sont implantées dans l’os alvéolaire se trouvant dans les os maxillaires de la cavité buccale. La fonction des dents est la mastication, notamment le fait de broyer les aliments. La bouche humaine dispose de 20 à 32 dents selon qu’il s’agit de la denture temporaire ou définitive. On distingue quatre types de dents : les incisives, les canines, les prémolaires et les molaires. En plus de leur rôle décisif dans l’alimentation (les incisives coupent les aliments, les molaires et prémolaires assurent le broyage des aliments et les canines permettent de déchiqueter les aliments comme la viande), les dents participent aussi à la phonétique en association avec la langue et les lèvres. Elles ont aussi un rôle esthétique puisqu’elles maintiennent les tissus mous (lèvres, joues) et participent au sourire.

Le larynx Le larynx est un organe cartilagineux localisé au niveau de la gorge et qui fait partie de l’appareil respiratoire. Il assure la transition entre le pharynx et la trachée et abrite les cordes vocales. Le larynx assure trois fonctions : la fonction respiratoire, en faisant partie des voies respiratoires, la déglutition grâce à son système de fermeture qui protège les voies aériennes inférieures et enfin la phonation, c’est-à-dire la production de sons.

Le pharynx

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Le pharynx est un organe en forme d’entonnoir qui se trouve au carrefour aéro-digestif entre les voies aériennes (de la cavité nasale au larynx) et les voies digestives (de la cavité buccale à l’œsophage). Il communique par la trompe d’Eustache avec l’oreille moyenne. Le pharynx a un rôle important dans la déglutition, la respiration, la phonation et l’audition. La thyroïde La glande thyroïde est une glande endocrine située à la face antérieure du cou, et qui sécrète de triiodothyronine (T3), de thyroxine (T4) et de calcitonine. Elle est constituée de deux lobes droit et gauche situés de chaque côté du larynx. C’est un organe très vascularisé, en étant alimenté par deux artères principales : l’artère thyroïdienne supérieure et l’artère thyroïdienne inférieure. Trois veines principales assurent son drainage : la veine thyroïdienne supérieure, la moyenne et l’inférieure. Les fonctions de la thyroïde découlent des hormones qu’elle sécrète : T3 et T4 qui stimulent les métabolismes lipidique, glucidique et protidique, ainsi que la croissance. Quant à la calcitonine, elle a pour rôle d’abaisser le taux sanguin du calcium et du phosphore en empêchant ainsi la destruction osseuse.

La région dorsale La moelle épinière La moelle spinale ou épinière fait partie du système nerveux central et est contenue dans le canal rachidien qui a pour rôle de la protéger et de la soutenir. La moelle épinière est constituée de neurones et de cellules gliales et sa fonction principale est de transmettre des messages nerveux entre le cerveau et le reste du corps. Elle a aussi pour rôle de contrôler un certain nombre de réflexes. Elle est divisée en plusieurs régions : cervicale, thoracique, lombaire, sacrée et coccygienne. En coupe transversale elle est constituée de deux régions distinctes : la matière blanche, située à l’extérieur et qui contient les axones des neurones sensoriels et des motoneurones, puis la matière grise composée des corps cellulaires des neurones. La moelle épinière présente un creux sur sa face dorsale appelé “sillon médian” et un autre sur sa face ventrale – la fissure médiane. Elle est protégée par trois méninges : une à l’extérieur – la dure-mère – une autre au milieu – l’arachnoïde – et enfin la dernière en contact direct avec la moelle – la pie-mère. L’espace entre l’arachnoïde et la pie-mère contient du liquide cérébro-spinal.

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Les fonctions de la moelle spinale sont de transmettre les informations motrices du cerveau vers les muscles, mais aussi des informations sensorielles vers le cerveau et enfin de coordonner certains réflexes.

La région du thorax Les glandes mammaires Les glandes mammaires sont des glandes alvéolaires exocrines situées au-dessus du muscle pectoral et constituées de 15 à 20 lobes séparés par du tissu adipeux et reliés au mamelon par les canaux mammaires, puis les canaux lactifères. Leur fonction principale est de sécréter du lait afin de nourrir les nouveau-nés.

Les poumons Les poumons sont un organe vital de l’appareil respiratoire, qui assure l’échange des gaz vitaux, notamment l’oxygène et le dioxyde de carbone. Les deux poumons, gauche et droit, sont protégés par la cage thoracique, et sont séparés au centre, par le médiastin. Ils sont posés sur le diaphragme et montent jusqu’au-dessus de la clavicule, à la base du cou, dans le creux supraclaviculaire. Le poumon droit est divisé en trois lobes – supérieur, moyen et inférieur, alors que le gauche ne présente que deux lobes – supérieur et inférieur. La vascularisation artérielle des poumons est double : le système pulmonaire et bronchique. Les artères pulmonaires apportent le sang veineux du ventricule droit pour l’oxygénation, en suivant les bronches, alors que les artères bronchiques apportent le sang oxygéné à la paroi bronchique au niveau des bronchioles terminales.

Le diaphragme Le diaphragme est un muscle strié situé au niveau de la cavité abdomino-pelvienne. Il est constitué de fibres musculaires et sa fonction est d’assurer une bonne ventilation des poumons. Quand il se contracte, l’air entre dans les poumons et lorsqu’il se relâche, l’air est expulsé. La contraction est périodique et automatique, et chacune initie un cycle respiratoire. Il est possible de modifier volontairement la fréquence de contraction.

L’œsophage L’œsophage est un organe du tube digestif, qui est situé principalement dans le thorax et communicant avec le pharynx au niveau du cou, mais aussi avec l’estomac au niveau de l’abdomen. Son rôle est de transporter les aliments solides et liquides vers l’estomac grâce au péristaltisme, qui est l’ensemble des contractions musculaires. L’œsophage est divisé en trois régions en fonction de la zone où elles se trouvent : œsophage cervical, œsophage thoracique et œsophage abdominal. Quant à sa paroi, elle est constituée de 4 couches : une

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muqueuse, une sous-muqueuse, une musculeuse et une tunique externe appelée adventice.

La région de l’abdomen

L’estomac (stomach) L’estomac est un organe en forme de J qui fait partie du tube digestif, situé entre l’œsophage et le duodénum. II mesure entre 20 et 25 cm et a un volume de 0,5 l à vide, mais peut contenir jusqu’à 4 litres. Il présente une

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ouverture en haut, appelée le cardia, qui assure la jonction avec l’œsophage. Il dispose d’un sphincter œsophagien inférieur et le pylore à la sortie vers le duodénum dans la partie inférieure. Sa fonction est d’assurer la digestion par ses fonctions mécaniques (malaxage et broyage), mais aussi chimiques qui mélangent les aliments aux sucs gastriques (eau, acide chlorhydrique et enzymes). L’estomac est vascularisé par deux cercles artériels :

• le cercle de la petite courbure avec les artères gastriques droite et gauche ; • le cercle de la grande courbure avec les artères gastro-épiploïques droite et

gauche. Quant à la vascularisation veineuse, elle suit le même schéma et se verse dans la veine porte hépatique.

L’intestin (intestine) L’intestin est un organe qui fait partie du tube digestif qui s’étend de la sortie de l’estomac à l’anus. Il est divisé en deux parties : l’intestin grêle et le gros intestin. L’intestin grêle mesure entre 3 et 6 mètres et est composé du duodénum, du jéjunum et de l’iléon. Il assure la digestion où certaines molécules sont réduites à l’état de nutriments, assimilables par l’organisme. Le gros intestin mesure entre 1 et 1,5 mètres et est constitué de trois parties : le cæcum, le côlon et le rectum. Il héberge des bactéries ayant pour rôle de décomposer les molécules que le corps humain n’est pas capable d’assimiler.

Le foie Le foie est un organe glandulaire, situé dans l’abdomen, plus précisément dans l’hypochondre droit. C’est la glande la plus volumineuse du corps qui pèse chez l’adulte 1500 grammes. Le foie est constitué de deux lobes principaux et assure de nombreuses fonctions :

• stocker et répartir les nutriments issus de la digestion ; • métaboliser les glucides, les protéines et les lipides ; • épurer le sang en détruisant certaines toxines et en éliminant certains

médicaments ; • stocker des minéraux, notamment le fer et le cuivre, mais aussi une partie

du glucose. • sécréter la bile, qui va être déversée dans l’appareil digestif.

La vésicule biliaire La vésicule biliaire est un organe qui fait partie de l’appareil digestif, plus précisément des voies biliaires et qui est localisé dans l’abdomen contre le foie. La vésicule biliaire a une forme de poire et mesure de 7 à 10 cm de long pour 3 cm de large chez l’adulte. Elle est de couleur gris-bleu et sa capacité est d’environ 50 ml. Elle est reliée à la voie biliaire principale par le conduit cystique qui permet au moment des repas d’évacuer la bile et de

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participer ainsi à la digestion. Par conséquent, la principale fonction de la vésicule est de stocker de la bile et d’en délivrer au cours de la digestion. La bile est constituée de mucus, de pigments et sels biliaires, de cholestérol et de sels minéraux, comme le calcium, qui favorisent la digestion.

La rate La rate est un organe situé dans l’abdomen, à gauche de l’estomac, sous le diaphragme. Elle mesure 12 cm en longueur pour 7 cm largeur et pèse environ 200 grammes. Elle est entourée d’une capsule conjonctive souple, riche en réticuline et en élastine. La rate a deux fonctions importantes : une concernant l’immunité, en participant au contrôle des infections à bactéries encapsulées, comme les pneumocoques ou les méningocoques et une autre dans la régulation de la formation et de la destruction des éléments du sang, rôle qui est ensuite pris par la moelle osseuse. Toutefois cette fonction peut reprendre en cas de défaillance de la fonction hématopoïétique de la moelle osseuse.

Le pancréas Le pancréas est un organe vital localisé dans l’abdomen, au niveau du rétropéritoine, en avant de l’aorte et de la veine cave inférieure et en arrière de l’estomac. C’est une glande du tube digestif, à la fois exocrine et endocrine. Il mesure 12 à 15 cm chez l’adulte, a une couleur rose pâle et pèse environ 80 g. Il est composé d’une tête, un corps et une queue. Le fonction principale du pancréas est de produire, d’une part le suc pancréatique, riche en bicarbonates et en enzymes et qui sera déversé dans le duodénum pour prendre part à la digestion des graisses et des sucres, et d’autre part des hormones qu’il va envoyer dans le sang comme par exemple l’insuline, qui a pour rôle de diminuer le taux de glycémie.

Les reins Le rein est un organe vital, même s’il est possible de vivre avec un seul rein. En forme de haricot, les reins se situent dans l’espace rétropéritonéal, entre la 11e vertèbre thoracique et la 3e lombaire pour le rein gauche et la 12e vertèbre thoracique et la 4e lombaire pour le rein droit. Le rein est constitué d’environ un million de néphrons qui sont son unité structurelle et fonctionnelle de base. Le néphron est un tubule fin composé de glomérules, entourés de la capsule de Bowman. Cette capsule de Bowman est relié à un long tubule entortillé et le tube collecteur qui se déverse dans les calices, puis dans le bassinet qui est connecté à l’uretère. Les reins ont plusieurs fonctions : hormonales, de régulation de la pression sanguine et d’élimination des toxines. Ils assurent la filtration du sang en éliminant certaines substances inutiles au fonctionnement de l’organisme par le biais de l’urine. Le rein permet également la régulation de la quantité d’eau, mais aussi d’ions comme le sodium et le potassium, en assurant ainsi l’équilibre hydroélectrolytique du sang. Enfin, sa fonction hormonale

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consiste dans la synthèse de l’érythropoïétine, du calcitriol et de la rénine qui est une hormone qui va stimuler la réabsorption de sodium en cas de baisse de pression artérielle, et ainsi va mener à l’augmentation de la pression dans le sang. Par contre, en cas d’hypertension artérielle, le rein a aussi un rôle très important car il va synthétiser de la kallikréine qui, grâce à ses effets vasodilatateurs, va réduire la pression au niveau des vaisseaux.

Les glandes surrénales Les glandes surrénales sont deux glandes endocrines de forme triangulaire qui se trouvent au-dessus des reins, dans le rétropéritoine. Chaque glande est composée de deux parties différentes : la corticosurrénale qui se trouve à l’extérieur et la médullosurrénale qui représente le noyau interne et qui est très vascularisé. La fonction des glandes surrénales est de synthétiser et de libérer dans la circulation sanguine plusieurs hormones. Elles sont responsables notamment de la gestion des situations de stress et de l’homéostasie hydrosodée. Une des hormones les plus connues qu’elles sécrètent est l’adrénaline, qui accélère le rythme cardiaque en cas de besoin. Quant au cortisol, il permet la régulation de la glycémie.

La vessie La vessie est un organe qui fait partie du système urinaire en forme de pyramide, localisée dans le petit bassin, et dont l’orifice inférieur est fermé par le périnée. Les fibres musculaires du périnée s’entrecroisent autour du canal de l’urètre et du canal anal pour former les sphincters qui contrôlent la fermeture et l’ouverture de ces canaux. La fonction principale de la vessie est de recevoir l’urine produite par les reins et de la conserver avant son évacuation pendant la miction. Elle assure alternativement la continence urinaire (retenir les urines) et la miction (action d’uriner).

Les fonctions vitales du corps humain Les fonctions vitales sont les fonctions qui assurent la survie d’un être. Il y a trois grandes fonctions vitales :

1. La fonction respiratoire qui concerne aussi bien la respiration pulmonaire que celle cellulaire,

2. La fonction énergétique ou la nutrition concerne les apports de l’alimentation et de l’hydratation, à l’aide du système digestif et son transport est assuré par le système cardio-vasculaire via la circulation sanguine

3. La fonction nerveuse qui concerne l’activité du système nerveux central (cerveau + moelle épinière).

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Selon la médecine d’urgence, ces fonctions vitales sont légèrement différentes car un peu plus restreintes :

• la circulation sanguine • la conscience, qui permet de garder l’ensemble des réflexes de préservation

de la vie (toux, déglutition, etc.) • la ventilation pulmonaire

L’atteinte à une de ces fonctions peut provoquer rapidement le décès.

L’odorat L’odorat est une fonction physiologique qui permet d’analyser les substances chimiques volatiles appelées “odeurs” présentes dans l’air. Si pour d’autres mammifères, l’odorat est une fonction vitale, elle ne l’est pas pour l’être humain. Cette fonction sensorielle est assurée par la muqueuse olfactive qui couvre environ 10 % de la cavité nasale. Cette muqueuse est nettoyée en permanence par un mucus produit par les cellules glandulaires. La muqueuse est constituée de neurones olfactifs qui se renouvellent tous les un ou deux mois. Le mécanisme de l’odorat est le suivant : les molécules odorantes arrivent dans le mucus qui recouvre l’épithélium, et parviennent ensuite aux récepteurs membranaires présents sur les cils des neurones olfactifs. Les messages sont envoyés vers le bulbe olfactif, dans la région préfrontale du cerveau, où ces informations sont traitées.

La vue La vision est une fonction qui réunit l’ensemble des processus physiologiques et psychologiques par lesquels la lumière de l’environnement détermine les détails des représentations sensorielles, comme les formes, les couleurs, les textures, le mouvement, la distance et le relief en permettant ainsi de voir. L’œil est l’organe récepteur de la vue qui transmet les informations réceptionnées par le biais de la rétine et acheminées par les nerfs optiques jusqu’aux aires corticales de la vision qui se trouvent à l’arrière du cerveau. Il y a plusieurs types de visions :

• La vision photopique qui est en fait la vision diurne, en conditions d’éclairage important et qui est assurée par les cônes de la rétine de l’œil qui sont environ 5 millions et permet une distinction des couleurs.

• La vision scotopique qui est la vision nocturne, en conditions de faible éclairage et qui est assurée par les 120 millions de bâtonnets qui permet seulement une vision en noir et blanc

• La vision périphérique qui est assurée aussi par les bâtonnets, et qui livre jusqu’à 100 images par seconde en assurant ainsi la perception de mouvements. Cette capacité est encore plus grande vers la périphérie extrême. Ce type de vision couvre plus de 99 % du champ de vision et utilise 50 % du nerf optique et du cortex visuel

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L’ouïe L’ouïe est la fonction physiologique qui permet de percevoir et d’interpréter les sons. Le mécanisme de l’audition peut être résumé ainsi : les sons sont captés par le pavillon auriculaire et vont dans le conduit auditif externe, puis mettent en vibration le tympan dans l’oreille moyenne. Les ondes mettent en vibration la membrane basilaire de la cochlée qui va permettre une première analyse du son (en termes de fréquence). Les cellules ciliées internes de la cochlée transmettent le son vers les voies centrales, alors que les cellules ciliées externes vont agir en préamplificateur du son. Les impulsions électriques sont transmises par le nerf auditif et sont analysées et interprétées dans l’aire auditive du cortex cérébral.

Le goût Le goût est la fonction physiologique qui permet d’identifier les saveurs à travers les substances chimiques par le biais de chémorécepteurs situés sur la langue. Ce sens a un rôle important dans l’alimentation. Les cellules sensorielles de la gustation sont des cellules regroupées dans des bourgeons gustatifs. Il y en a environ 10 000 et la grande majorité est située sur la face dorsale de la langue, alors que les autres se trouvent sur le palais mou, le pharynx et dans la partie supérieure de l’œsophage. Chaque bourgeon compte entre 50 et 150 cellules sensorielles. Chaque type de récepteur gustatif peut être stimulé par beaucoup de substances chimiques mais est plus spécialisé à détecter une certaine catégorie de goût : le sucré, le salé, l’amer, l’acide et l’umami qui signifie « goût savoureux » en japonais et se caractérise par un après-goût durable et doux.

Le toucher Le toucher est une fonction physiologique essentielle car elle permet l’exploration et la découverte de l’environnement, mais aussi participe à d’autres fonctions comme la locomotion, la préhension des objets et la nutrition. Ce sens permet de mieux connecter la vision et l’audition grâce aux informations données par la peau qui entre en contact avec la surface des corps solides ou fluides. Le sens tactile se manifeste grâce aux capteurs répartis dans toute la peau et des nerfs qui les relient au cerveau dans les aires somesthésiques. Grâce à ces récepteurs, le toucher arrive à différencier les textures (par frottement et déplacement), la dureté (par la pression), le poids, la forme (par l’enveloppement) et la température. La peau est donc l’organe essentiel impliqué dans le toucher et assurent des sensations plus ou moins fortes, agréables ou douloureuses. Les informations douloureuses sont conduites par des voies spécifiques vers le cerveau et sont distinctes de celles qui conduisent les informations tactiles en assurant ainsi de meilleures conditions de survie.

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La digestion La digestion est une des fonctions vitales de l’organisme qui est assurée par le tube digestif et ses glandes annexes : les glandes salivaires, hépatique et pancréatique. C’est le processus par lequel les aliments sont transformés en petites molécules absorbables par les cellules du tube digestif et utilisables par l’organisme. La digestion peut durer de quelques minutes à plusieurs heures et se compose en plusieurs étapes. La mastication est la première étape de la digestion et grâce à la salive les aliments mâchés se transforment dans une masse molle qui s’appelle le “bol alimentaire”. Celui-ci va descendre le long de la gorge et de l’œsophage en arrivant dans l’estomac où sous l’action de l’acide chlorhydrique va devenir un bol alimentaire liquide qui s’appelle “le chyme”. Celui-ci va dans le duodénum, la première partie de l’intestin grêle où sous l’action des enzymes libérées par le pancréas, le foie et la vésicule biliaire vont le transformer en microéléments facilement assimilables par l’organisme. Le chyme poursuit sa route dans l’intestin grêle en arrivant dans le gros intestin où le processus de digestion est pratiquement terminé. Les déchets s’accumulent dans le rectum et sont ensuite éliminés.

La circulation sanguine La circulation sanguine est une des fonctions vitales de l’organisme composée du cœur, qui permet de pomper le sang, et de vaisseaux sanguins qui assurent le transport du sang. La circulation sanguine a comme fonction principale d’apporter l’oxygène et les principaux nutriments indispensables aux organes et à leur bon fonctionnement. Elle assure aussi l’élimination des déchets métaboliques et du dioxyde de carbone.

La régulation de la glycémie La régulation de la glycémie est un processus qui participe au maintien de l’homéostasie au sein de l’organisme. L’homéostasie est un phénomène par lequel un facteur clé est maintenu à une valeur bénéfique pour le système concerné, grâce à un processus de régulation. La régulation de la glycémie se fait dans l’organisme humain grâce au système hormonal, et à plusieurs organes comme le pancréas, le foie et les reins. La régulation de la glycémie est régulée par l’insuline, le glucagon, l’adrénaline, le cortisol et l’hormone de croissance. Ces hormones transmettent des messages grâce à leurs récepteurs spécifiques et activent les voies métaboliques impliquées dans la régulation de la glycémie. L’adrénaline est produite par la médulo-surrénale et agit sur la glycogénolyse, en provoquant la hausse de la glycémie. Cette fonction se déclenche en cas d’effort et permet un apport rapide en glucose aux muscles. Le cortisol est produit lors d’un stress émotionnel important et a une action hyperglycémiante, tout comme l’hormone de croissance et le

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glucagon et le cortisol. Par contre, l’insuline est une hormone hypoglycémiante car elle favorise le stockage du glucose et la diminution de sa concentration dans le sang. Le foie est l’organe capable de libérer du glucose dans le sang, en hydrolysant une partie de ses stocks de glycogène (qui est un glucide complexe polymère du glucose) lorsque la valeur de la glycémie descend au-dessous de la valeur normale. Il peut aussi synthétiser du glucose à partir de substances non glucidiques par le processus appelé “néoglucogénèse” et cette fonction est activée également lors de la baisse du taux de glycémie en-dessous de sa valeur normale qui se situe entre 0,8 et 1 g/l. Le pancréas assure également un rôle essentiel dans la régulation de la glycémie en produisant de l’insuline, qui participe à la baisse du taux de glycémie. Enfin les reins participent aussi au maintien de la glycémie.

La respiration La respiration est une fonction vitale de l’organisme qui comprend à la fois les échanges gazeux résultant de l’inspiration et de l’expiration de l’air ainsi que la respiration cellulaire qui assure la production de l’énergie. La ventilation pulmonaire est le renouvellement de l’air des poumons par l’inspiration et l’expiration. La régulation de la respiration est assurée par le système nerveux autonome qui permet une synthèse entre l’action du système sympathique et celle du système parasympathique. Un contrôle conscient du rythme respiratoire peut être fait dans une certaine mesure, notamment par l’amplitude de sa respiration.

La régulation hormonale Les hormones sont des molécules produites par le système endocrinien et qui envoient des messages dans tout l’organisme en intervenant dans de nombreux processus, comme la reproduction, la différenciation cellulaire, l’homéostasie et la régulation des rythmes chronobiologiques. Le système endocrinien est constitué de tous les organes appelés “glandes endocrines” qui sécrètent des hormones. La régulation hormonale se fait par l’intermédiaire du rétrocontrôle qui est une action en retour d’un effet sur l’origine de celui-ci. Ce rétrocontrôle est « positif » lorsque la sécrétion de l’hormone augmente, et « négatif » lorsqu’il provoque une diminution de la sécrétion hormonale.

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