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Le Soir Jeudi 15 décembre 2016 6 LA BELGIQUE MR versus MR Dans ces colonnes, Jean-Luc Crucke, député MR, a (re)lancé un appel à régionaliser l’école capitale wallonne le doit au ministre en charge des Voies hydrauliques, Maxime Prévot. Le cocasse de la situation ENTRENOUS L a politique de Theo Fran- cken en matière d’asile lui vaut d’être désormais le poulain attitré de Bart De Wever. Les ténors du parti sont désor- mais de plus en plus nombreux à le citer ouvertement comme suc- cesseur de leur leader historique. C’est Bart De Wever qui a, le premier, dit tout haut ce que tout le monde disait tout bas. C’était il y a quinze jours dans le Laatste Nieuws. « Theo Francken me semble être la personne la plus évidente pour reprendre le parti si je devais m’effacer. Il est jeune, dynamique, et au top. » Ce jeudi, dans Knack, c’est Jan Jambon, compagnon de route de Bart De Wever qui y allait, lui aussi, de son couplet. « Theo, c’est un champion. Il fait un tra- vail incroyable sur l’asile et la migration, malgré les critiques. Parfois, je lui dis : “Theo, réflé- chis-y un peu à deux fois avant de publier un message sur Twit- ter.” C’est un poulain. J’ai dix- huit ans de plus que lui et, pour- tant, on s’entend très bien. Je pense qu’il a tout en lui pour faire un très bon président. Quand, au début de la législa- ture, il a été harcelé, il a cherché mon soutien et il l’a obtenu. » Et ce mercredi matin, c’est Geert Bourgeois, l’un des fonda- teurs de la N-VA, le sage, qui l’adoubait aussi. « Theo ferait ce- la très bien. Il est jeune, mais a déjà une très grande maturité. Il a de grandes capacités de gestion et bénéficie d’un large soutien dans le parti. Il en a la carrure. Ce serait effectivement un très bon candidat. » Voilà qui rend officiel ce qui se pressentait : Sander Loones, vice-président de la N-VA, que Bart De Wever citait jusqu’ici comme son successeur, a mani- festement quitté la pole position. « Sander a fait un boulot in- croyable au moment de la forma- tion du gouvernement. C’est ce qui lui a valu d’être pressenti comme futur président. Mais Theo est une plus forte personna- lité et c’est lui désormais que l’on voit à la tête du parti », dit une bonne source au sein de la N-VA. Jan Jambon, un peu plus rond, aurait pu faire un bon candidat lui aussi, ayant capitalisé beau- coup sur son portefeuille de la sécurité. « Mais Theo est plus jeune, et nous cherchons quel- qu’un avec qui nous pouvons re- garder à un horizon de dix ans. » Ce qui plaît beaucoup au parti, c’est que Theo Francken incarne cette politique dure et inflexible sur l’immigration. Même si ses écarts lui sont parfois publique- ment reprochés, le parti aime aussi les dérapages contrôlés de la communication, qui per- mettent de maintenir au sein du parti l’électorat pris au Vlaams Belang ou prêt à rejoindre l’ex- trême droite si la N-VA devait infléchir ses positions. Les sor- ties musclées cadrent également parfaitement avec l’image de casseur de code que le parti at- tend de ses leaders. Reste à savoir quand Theo Francken pourrait être adoubé. Le mandat de Bart De Wever ar- rive à échéance à la fin de 2017. Mais juste après, deux échéances électorales attendent le pays : les communales de 2018 et les légis- latives en 2019… Pas vraiment le moment pour un jeune pré- sident de reprendre le flambeau. Bart De Wever laisse donc en- tendre qu’il rempilera sans doute pour un… cinquième mandat, quitte éventuellement à l’interrompre pour céder la place à Theo Francken. « Ma réponse est toujours la même, dit Bart De Wever dans la même interview au Laatste Nieuws, je m’arrête si je peux, je continue si je dois. » Il ajoute : « Theo Francken est au gouvernement jusqu’en 2019 et il fait un travail incroyable. » Une autre source nous le confirme : « Faire partir Theo avant la fin de la législature, ce serait de la folie. Il faut absolument qu’en campagne, il puisse capitaliser sur toute sa politique de migra- tion. Bart doit donc rester au moins jusqu’aux élections. » BERNARD DEMONTY Francken pressenti à la tête de la N-VA PARTIS Les marques de soutien se multiplient en provenance des ténors du parti Bart De Wever, Jan Jambon, Geert Bourgeois le clament : Francken président ! Mais pas avant les élections, pour qu’il puisse capitaliser sa popularité auprès des électeurs de la N-VA. En plus d’être jeune et dynamique, Theo Francken incarne cette politique dure et inflexible sur l’immigration qui plaît tant à l’électorat pris au Vlaams Belang. © BELGA. Francken ne doit plus payer d’astreintes Theo Francken gagne un temps précieux dans la bataille juri- dique autour de la non-délivrance de visas à une famille sy- rienne. Et, comme le dit le dicton, le temps c’est de l’argent. La Cour d’appel a décidé de suspendre l’exécution de la peine infligée contre l’Etat belge, selon le secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration, qui a twitté l’information mercredi soir. Pas davantage de détails à ce stade. La Cour d’appel de Bruxelles avait décidé la semaine dernière que Theo Francken devait délivrer un visa humanitaire à une famille d’Alep, sous peine d’une amende de 4.000 euros par jour de retard. Il aurait également eu à payer 4.500 euros pour les frais de justice. Mardi, un huissier est venu frapper à la porte du secrétaire d’Etat pour livrer son ordre de paiement, qui devait être suivi dans les 24 heures. Il n’en est rien, donc, selon Theo Francken. La Belgique ne doit donc pas (encore) payer d’astreintes. La mise en œuvre de la peine est suspendue et la procédure se poursuit. « Nous persévérons », conclut le mandataire N-VA sur Twitter. AFFAIRE DES VISAS L es images de mort affluent depuis le siège d’Alep, comme les cris de désespoir et les adieux de ses habitants, pos- tés sur les réseaux sociaux. Pa- rallèlement, l’affaire du visa re- fusé par Theo Francken à cette famille syrienne (d’Alep…) oc- cupe, elle aussi, le centre de notre actualité nationale depuis plusieurs semaines. Ces deux informations, pour- tant, se télescopent peu. Et la première ne semble en rien af- fecter la seconde. En coulisses, les partis de la majorité sont-ils mal à l’aise avec la position du secrétaire d’Etat à l’asile à l’heure où la destruction de la ville syrienne s’affiche partout ? Pas vraiment, comme l’ex- prime cette source libérale : « C’est simple : l’état de l’opi- nion publique se situe globale- ment du côté de Theo Fran- cken : les gens n’ont pas envie d’avoir des réfugiés chez eux. Et qu’on soit clair : notre électorat de base rêve qu’on devienne la N-VA sur ces questions. Les par- tis politiques ont depuis long- temps oublié ce qu’était l’éthique ou la morale, ils se soucient uniquement de l’influence que peut avoir une actualité sur leur électorat. Ainsi l’affaire De Decker nous a contraints à affi- cher une certaine fermeté. Par contre, sur la décision de Fran- cken, je n’ai entendu personne – personne – au sein du parti de- mander si, quand même, le se- crétaire d’Etat n’était pas un peu limite, dire que, quand même, il y a des gosses… » L’opposition pas assez indignée Pour cette source interne, le plus choquant n’est pas vrai- ment qu’un « parti de droite tienne un discours de droite », mais que l’opposition marquée à gauche, elle, ne s’indigne que très peu. Alors pas la peine de se montrer plus catholique que le pape… Même côté CD&V d’ailleurs, on ne s’ébranle pas davantage. Koen Geens, le ministre de la Justice, a déclaré qu’il soutenait le secrétaire d’Etat en appel, même s’il regrettait les déclara- tions de Bart De Wever sur les juges. Sur le cas concret du visa par contre, pas de prise de posi- tion. « Bien sûr qu’entendre Francken en parler comme si ces gens n’étaient pas en danger de mort nous dérange, glisse cette source démocrate chré- tienne, dans un soupir. Mais l’opinion publique flamande est derrière lui… » Et pour le CD&V qui, en s’op- posant fréquemment à la N-VA, passe déjà pour le parti à l’ori- gine de plusieurs crises au sein de la majorité, inutile de la ra- mener. Cette source n’a d’ailleurs pas « l’intention de prendre publiquement posi- tion ». Et estime que le reca- drage du secrétaire d’Etat en termes de communication re- vient au Premier. Pascal Delwitt, politologue de l’ULB, résume : « Les massacres d’Alep ne provoquent pas beau- coup d’émoi dans la population. Et la pression sociale de l’électo- rat des partis de la majorité sur ces questions est faible voire in- existante. » Du côté du cabinet de Theo Francken, on indique : « La fa- mille peut de toute façon de- mander un visa pour le Liban. Cette solution que nous avons trouvée peut leur permettre d’être rapidement en sécurité. » Charles Michel, quant à lui, a répondu à la Chambre : « En tant que père de famille, cette situation me touche évidem- ment. Mais je dois agir en Pre- mier ministre. » E.BL et B.Dy P.2 À 4 ALEP : UNE IMPUISSANCE MONDIALE QUI S’EXPLIQUE P.24&25 « ALEP, UNE DÉBÂCLE POUR LES DÉMOCRATIES » asile Le massacre d’Alep n’infléchit pas la ligne du gouvernement « Theo fait un travail incroyable sur l’asile et la migration, malgré les critiques » BART DE WEVER OPERA CONCERT RECITAL DANCE

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Le Soir Jeudi 15 décembre 2016

6 LABELGIQUE

MR versus MRDans ces colonnes, Jean-LucCrucke, député MR, a (re)lancéun appel à régionaliser l’écoleobligatoire. Françoise Ber-tieaux, sa cheffe de groupe auParlement de la Communauté,n’est pas d’accord. « Je ne voispas ce que la régionalisationapporterait à l’école. Avec deuxpouvoirs normatifs (Wallonie etBruxelles), au lieu d’un (Commu-nauté), il ne faudrait pas long-temps pour avoir deux enseigne-ments différents. » Argumentde Crucke : les Régions sontplus proches du terrain. « C’estpeut-être vrai pour Bruxelles,envoie l’élue MR. Par pour laWallonie, qui va quand même deMouscron à Arlon. » Crucke 1,Bertieaux 1. (P.Bn)Une passerelle entredeux fonctions cognitivesNamur disposera bien de sapasserelle cyclo-piétonne. La

capitale wallonne le doit auministre en charge des Voieshydrauliques, Maxime Prévot.Le cocasse de la situationn’aura échappé à personne. Etmême sans rallumer la polé-mique sur le cumul refouléentre mayorat et maroquin, laschizophrénie de la situationsaute aux yeux. Aux deux ! Lebourgmestre CDH, criantdepuis le Grognon, a-t-il expo-sé tout de go ses arguments auministre wallon installé sur larive jamboise de la Meuse ? Ouconservait-il un atout secretdans sa manche, dans l’hypo-thèse où l’édile régional seraitresté sourd à sa supplique.Gageons que le soir venu,Maxime Prévot tire une passe-relle entre ses deux hémi-sphères cérébraux. Ce quil’autorise alors à quelque soli-loque, le ministre, le bourg-mestre et lui. (P.Lt)

ENTRENOUS

L a politique de Theo Fran-cken en matière d’asile luivaut d’être désormais le

poulain attitré de Bart De Wever.Les ténors du parti sont désor-mais de plus en plus nombreux àle citer ouvertement comme suc-cesseur de leur leader historique.

C’est Bart De Wever qui a, lepremier, dit tout haut ce que toutle monde disait tout bas. C’étaitil y a quinze jours dans le LaatsteNieuws. « Theo Francken mesemble être la personne la plusévidente pour reprendre le partisi je devais m’effacer. Il est jeune,dynamique, et au top. »

Ce jeudi, dans Knack, c’est JanJambon, compagnon de route deBart De Wever qui y allait, luiaussi, de son couplet. « Theo,c’est un champion. Il fait un tra-vail incroyable sur l’asile et lamigration, malgré les critiques.Parfois, je lui dis : “Theo, réflé-chis-y un peu à deux fois avantde publier un message sur Twit-ter.” C’est un poulain. J’ai dix-huit ans de plus que lui et, pour-tant, on s’entend très bien. Jepense qu’il a tout en lui pourfaire un très bon président.Quand, au début de la législa-ture, il a été harcelé, il a cherchémon soutien et il l’a obtenu. »

Et ce mercredi matin, c’estGeert Bourgeois, l’un des fonda-teurs de la N-VA, le sage, quil’adoubait aussi. « Theo ferait ce-la très bien. Il est jeune, mais adéjà une très grande maturité. Ila de grandes capacités de gestionet bénéficie d’un large soutiendans le parti. Il en a la carrure.Ce serait effectivement un trèsbon candidat. »

Voilà qui rend officiel ce qui sepressentait : Sander Loones,vice-président de la N-VA, queBart De Wever citait jusqu’icicomme son successeur, a mani-festement quitté la pole position.« Sander a fait un boulot in-croyable au moment de la forma-tion du gouvernement. C’est cequi lui a valu d’être pressenti

comme futur président. MaisTheo est une plus forte personna-lité et c’est lui désormais que l’onvoit à la tête du parti », dit unebonne source au sein de la N-VA.Jan Jambon, un peu plus rond,aurait pu faire un bon candidatlui aussi, ayant capitalisé beau-coup sur son portefeuille de lasécurité. « Mais Theo est plusjeune, et nous cherchons quel-qu’un avec qui nous pouvons re-garder à un horizon de dix ans. »

Ce qui plaît beaucoup au parti,c’est que Theo Francken incarnecette politique dure et inflexiblesur l’immigration. Même si sesécarts lui sont parfois publique-ment reprochés, le parti aimeaussi les dérapages contrôlés dela communication, qui per-mettent de maintenir au sein duparti l’électorat pris au VlaamsBelang ou prêt à rejoindre l’ex-trême droite si la N-VA devaitinfléchir ses positions. Les sor-ties musclées cadrent égalementparfaitement avec l’image decasseur de code que le parti at-tend de ses leaders.

Reste à savoir quand Theo

Francken pourrait être adoubé.Le mandat de Bart De Wever ar-rive à échéance à la fin de 2017.Mais juste après, deux échéancesélectorales attendent le pays : lescommunales de 2018 et les légis-latives en 2019… Pas vraiment lemoment pour un jeune pré-sident de reprendre le flambeau.Bart De Wever laisse donc en-tendre qu’il rempilera sansdoute pour un… cinquièmemandat, quitte éventuellement àl’interrompre pour céder la placeà Theo Francken. « Ma réponseest toujours la même, dit Bart DeWever dans la même interviewau Laatste Nieuws, je m’arrête sije peux, je continue si je dois. » Ilajoute : « Theo Francken est augouvernement jusqu’en 2019 et ilfait un travail incroyable. » Uneautre source nous le confirme :« Faire partir Theo avant la finde la législature, ce serait de lafolie. Il faut absolument qu’encampagne, il puisse capitalisersur toute sa politique de migra-tion. Bart doit donc rester aumoins jusqu’aux élections. » ■

BERNARD DEMONTY

Francken pressenti à la tête de la N-VAPARTIS Les marques de soutien se multiplient en provenance des ténors du parti

Bart De Wever, Jan Jambon, GeertBourgeois le clament :Francken président !

Mais pas avantles élections, pourqu’il puisse capitalisersa popularité auprès des électeurs de la N-VA.

En plus d’être jeune et dynamique, Theo Francken incarne cette politique dure et inflexible sur l’immigration qui plaît tant à l’électorat pris au Vlaams Belang. © BELGA.

Francken ne doit plus payer d’astreintesTheo Francken gagne un temps précieux dans la bataille juri-dique autour de la non-délivrance de visas à une famille sy-rienne. Et, comme le dit le dicton, le temps c’est de l’argent.La Cour d’appel a décidé de suspendre l’exécution de la peineinfligée contre l’Etat belge, selon le secrétaire d’Etat à l’Asile età la Migration, qui a twitté l’information mercredi soir. Pasdavantage de détails à ce stade.La Cour d’appel de Bruxelles avait décidé la semaine dernièreque Theo Francken devait délivrer un visa humanitaire à unefamille d’Alep, sous peine d’une amende de 4.000 euros parjour de retard. Il aurait également eu à payer 4.500 euros pourles frais de justice.Mardi, un huissier est venu frapper à la porte du secrétaired’Etat pour livrer son ordre de paiement, qui devait être suividans les 24 heures. Il n’en est rien, donc, selon Theo Francken.La Belgique ne doit donc pas (encore) payer d’astreintes. Lamise en œuvre de la peine est suspendue et la procédure sepoursuit. « Nous persévérons », conclut le mandataire N-VA surTwitter.

AFFAIRE DES VISAS

L es images de mort affluentdepuis le siège d’Alep,

comme les cris de désespoir etles adieux de ses habitants, pos-tés sur les réseaux sociaux. Pa-rallèlement, l’affaire du visa re-fusé par Theo Francken à cettefamille syrienne (d’Alep…) oc-cupe, elle aussi, le centre denotre actualité nationale depuisplusieurs semaines.

Ces deux informations, pour-tant, se télescopent peu. Et lapremière ne semble en rien af-fecter la seconde. En coulisses,les partis de la majorité sont-ilsmal à l’aise avec la position dusecrétaire d’Etat à l’asile àl’heure où la destruction de laville syrienne s’affiche partout ?

Pas vraiment, comme l’ex-prime cette source libérale :« C’est simple : l’état de l’opi-nion publique se situe globale-ment du côté de Theo Fran-

cken : les gens n’ont pas envied’avoir des réfugiés chez eux. Etqu’on soit clair : notre électoratde base rêve qu’on devienne laN-VA sur ces questions. Les par-tis politiques ont depuis long-temps oublié ce qu’était l’éthiqueou la morale, ils se soucientuniquement de l’influence quepeut avoir une actualité surleur électorat. Ainsi l’affaire DeDecker nous a contraints à affi-cher une certaine fermeté. Parcontre, sur la décision de Fran-cken, je n’ai entendu personne –personne – au sein du parti de-mander si, quand même, le se-crétaire d’Etat n’était pas unpeu limite, dire que, quandmême, il y a des gosses… »

L’opposition pas assez indignée

Pour cette source interne, leplus choquant n’est pas vrai-ment qu’un « parti de droitetienne un discours de droite »,mais que l’opposition marquéeà gauche, elle, ne s’indigne quetrès peu. Alors pas la peine dese montrer plus catholique quele pape…

Même côté CD&V d’ailleurs,on ne s’ébranle pas davantage.Koen Geens, le ministre de laJustice, a déclaré qu’il soutenaitle secrétaire d’Etat en appel,même s’il regrettait les déclara-tions de Bart De Wever sur lesjuges. Sur le cas concret du visapar contre, pas de prise de posi-tion. « Bien sûr qu’entendreFrancken en parler comme sices gens n’étaient pas en dangerde mort nous dérange, glissecette source démocrate chré-

tienne, dans un soupir. Maisl’opinion publique flamande estderrière lui… »

Et pour le CD&V qui, en s’op-posant fréquemment à la N-VA,passe déjà pour le parti à l’ori-gine de plusieurs crises au seinde la majorité, inutile de la ra-mener. Cette source n’ad’ailleurs pas « l’intention deprendre publiquement posi-tion ». Et estime que le reca-drage du secrétaire d’Etat entermes de communication re-vient au Premier.

Pascal Delwitt, politologue del’ULB, résume : « Les massacresd’Alep ne provoquent pas beau-coup d’émoi dans la population.Et la pression sociale de l’électo-rat des partis de la majorité surces questions est faible voire in-existante. »

Du côté du cabinet de TheoFrancken, on indique : « La fa-mille peut de toute façon de-mander un visa pour le Liban.Cette solution que nous avonstrouvée peut leur permettred’être rapidement en sécurité. »Charles Michel, quant à lui, arépondu à la Chambre : « Entant que père de famille, cettesituation me touche évidem-ment. Mais je dois agir en Pre-mier ministre. » ■

E.BL et B.Dy

P.2 À 4 ALEP : UNE IMPUISSANCE MONDIALEQUI S’EXPLIQUE

P.24&25 « ALEP, UNE DÉBÂCLE POUR LES DÉMOCRATIES »

asile Le massacre d’Alep n’infléchitpas la ligne du gouvernement

« Theo fait un travail incroyable sur l’asile et la migration, malgré les critiques » BART DE WEVER

R E T R O U V E Z L E M AG A Z I N E D E L A M O N N A I E

G R AT U I T C E V E N D R E D I AV E C L E S O I R

O P E R A C O N C E R T R E C I TA L D A N C E

D E M U N T. B E / L A M O N N A I E . B E

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