le reve francais ils sont vraiment partis de zéro · 53 rue du chemin vert 92100...

53 RUE DU CHEMIN VERT92100 BOULOGNE-BILLANCOURT - 01 46 10 21 21

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Eléments de recherche : BEXLEY : marque de chaussures, toutes citations

I enquête • peut-on encore réussir en France ?

LE REVE FRANCAIS

Ils sont vraimentpartis de zéro !

Au-delà du rêve américain, oui, on peutentreprendre et bâtir une fortune en France.Quelle énergie ! Quel talent !

-i. >~ *>i e *• y**!'» v- is ° -^ w* -feSi.

Altrad, échafaud d'un empire

r-uu > ii

BSecteur : BâtimentCA : 494 millions d'eurosP-DG : Mohed Altrad

edouin d'originesyriennedevenu tres tôt

orphelin Mohed Altradest probablement I undes entrepreneurs partisvraiment de rien Nomade,il doit apprendre a lireseul et parvient a obtenirson bac a dix-sept anspuis, grâce a une boursea partir étudier en Franceou il obtient plusieursdiplômes jusqu'audoctorat en informatiqueApres plusieurs postesd ingénieurs, il passequatre ans a Abu Dhabidans la compagniepétrolière nationale Deretour en France, il creeune entreprise informatiquequ'il revend a Matra Grâce

a l'argent de la revente,il rachete une PME del'Hérault spécialisée

siecle Aujourd hui, legroupe heraultais basea Florensac, dont le

dans les échafaudagesLe point de depart d'ungroupe qui se développeraprincipalement par desoperations de croissanceexterne avec plus de 60acquisitions, fusions etcréations d entreprisesen Europe et dans lemonde en un quart de

chiffre d'affaires atteintle demi-milliard d'eurosest le n°1 mondial de labétonnière, le n°1 europeende l'échafaudage et de labrouette, et le n°1 françaisdu materiel tabulaire pourcollectivites Sans parler dela présidence du club derugby de Montpellier

Qu'ont en communPhilippe Bose (Viadom),Jean Baptiste DescroixVernier (Rentabihweb),Philippe Gmestet (GI-FI), Veronique Garnodier

(Chariot's Lingerie) Marc Simoncini(ex-meetic) ^ Leur éclatante réus-site ne doit rien à personne Ainsi,le parcours de Philippe Bose, coif-feur alsacien, est-il exemplaire Sansdiplôme et sans argent, il choisitde s'installer en 1995 comme coif-feur à domicile, «un métier arti-

sanal qui existait depuis leMoyen Âge» Son idée géniale 7

Industrialiser le concept, créerune entreprise qui va salarierd'autres coiffeurs à domicile,à l'esprit moins entrepreneurial que le sien Surfant sur lavague des services à la personnedans les années 90, il développe

, son activite pour la revendreen 2002 à un fonds d'inves-tissement contre un très beauchèque de 51 millions d'euros

Aujourd'hui, son entreprise, devenuele groupe Viadom, réalise un chiffred'affaires de 45 millions d'euros 'Une histoire exceptionnelle, certes,maîs pas unique

Oser se lancerMark Twain disait «Ils ne

savaient pas que c'étaient impos-sible alors ils l'ont fait» La pre-


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mière qualité de ceux qui ont réussi...est d'avoir essayé, souvent contretoute logique. Ainsi, Éric Bottonqui a créé en 1985 à Lyon unemarque et un concept de chausseurde luxe pour homme sans connais-sance particulière. Avec des modèlescousus Goodyear made in England,une boutique de charme toute enchêne massif, un coin salon, deuxfauteuils clubs, une communicationtrès british... et un nom, Bexley, qui«sonne connu», les clients croientavoir affaire à la succursale d'unegrande marque britannique. Le suc-cès n'est pas immédiat, les prix,volontairement abordables (129euros), déroutant les premiers ache-teurs. Pourtant, aujourd'hui, Bexleyréalise un chiffre d'affaires de plusde 20 millions d'euros avec 50 col-laborateurs, compte quelque 350.000clients, 9 succursales, un site Web(lancé en 1995) et se diversifie dansle prêt-à-porter pour homme.

Même grand plongeon pourRené Burgmeister, lauréat 2011 desVictoires des Autodidactes. Avecjuste un bac et une formation decompagnon, il réalise la premièrepartie de sa carrière dans le bâtiment,d'abord comme conducteur de tra-vaux puis comme spécialiste de ladistribution de matériaux. En 2004,à cinquante-deux ans, il aurait purester directeur général d'un groupeeuropéen du secteur, son dernieremploi salarié. Au lieu de cela, ilse décide à racheter une société spé-cialisée dans les portails et clôturesen aluminium et en bois. Jardimatréalise aujourd'hui un chiffre d'af-faires de 14 millions d'euros etemploie 90 salariés. Pour réussir, ilfaut parfois beaucoup de patience,comme l'explique Pascal Chazal,autre autodidacte qui s'est lancé dansla construction de maisons en bois.Si son entreprise, Ozabois, n°l enFrance, réalise aujourd'hui plus de50 millions de chiffre d'affaires, illui aura fallu beaucoup de ténacité :«Pour convaincre mon banquier, j'airaconté que j'avais été formé enFinlande. Et au début des années 90,je n'ai évité la liquidation judiciaire

Armor-Lux : l'ex-DG de Bolloréest devenu N°1 du pull marine

Secteur : TextileCA : 82 millions d'eurosP-DG : Jean-Guy Le Floch

L a Bonneteried'Armor, créée en1938 à Quimper,

devenue Armor-Lux dansl'après-guerre, a longtempsété célèbre par ses pullsmarins, avant d'êtretouchée - déjà - par lacrise du textile. En 1993,Jean-Guy Le Floch, cadredirigeant du groupe Bolloré,reprend l'entreprise avecson ami d'enfance, MichelGueguen. Un incroyable parientrepreneurial pour cetexpert-comptable égalementdiplôme de Centrale et del'université de Stanfordex-bras droit de Bolloré,qui abandonne à quaranteans le confort d'un grandgroupe. Et une jolie réussitequi a abouti à la créationd'une entreprise affichéede défendre une productionfrançaise de qualité et unengagement dans unedémarche développement

durable et de commerceéquitable (au travers d'uncontrat de licencetextile avec MaxHavelaar France pourle coton équitable). Outre undéveloppement des marquesde prêt-à-porter (Armor-Lux, Armor-Baby, Armor-Baby, Terre et Mer, Berachomme, Bermudes...), legroupe a remporté plusieurscontrats avec des grandscomptes emblématiques :habillement des agents deLa Poste en contact avecla clientèle, des personnelsde la SNCF, des Aéroportsde Paris (ADP) et même de11 .DOO fonctionnaires duministère de l'Intérieur.

Qualité et traditionPour Jean-Guy Le Floch,la réussite repose d'abordsur ces deux valeurs.L'entrepreneur breton estmdéfectiblement attaché àla production locale et aumaintien des savoir-fairehistoriques, ce qui se traduit •

par un effectif de 550collaborateurs. Alors qu'en2000, l'usine de Quimper esttouchée par les inondationsqui ravagent la ville, lesdeux dirigeants mettent enchantier un nouveau site,pour un investissement deplus de 7 millions d'euros.Armor-Lux se positionneainsi comme un acteurmajeur de l'industrie textilequi a fait le pari de maintenirsur le territoire national desemplois dans un secteurqui a perdu la moitié de seseffectifs en vingt ans ! Lechiffre d'affaires passe de.19 millions d'euros en 1993à 82 millions d'euros à fin2011, avec la création d'unréseau de boutiques et unediversification sur le marchédu vêtement professionnel(40% du chiffre d'affaires del'entreprise).


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Weborama, le Netqui rapporte

Secteur : InternetCA : 22,5 millionsd'eurosFondateurs : FrançoisChassaing, RodolpheRodrigues

A vec un chiffred'affaires quiatteint les

22,5 millions d'euros,une progression àl'international (36% duchiffre d'affaires) et unecroissance - purementorganique - de 46% en2011, Weborama est unebelle réussite de l'Internetfrançais. D'autant qu'ilne s'agit pas d'un sitemarchand, mais d'un

prestataire techniqueproposant des solutionspour améliorer le ciblageet l'efficacité de lapublicité en ligne. Crééeen 1998, l'entreprise estl'un des pionniers destechnologies de marketingon line en Europe (avecune présence en France,en Espagne, en Italie, auPortugal, aux Pays-Baset au Royaume-Uni)et a conquis au fildes années plus de300 clients, grandscomptes et agences, àtravers deux pôles decompétences, une offred'outils permettant aux

annonceurs d'analyseret d'optimiser laperformance detoutes leurs actionsde communicationsur Internet et unesolution de marketingpublicitaire et de ciblagecomportemental.

Du classement aumarketingÀ l'origine, les fondateursde l'entreprise, FrançoisChassaing, RodolpheRodrigues et SunnyParis (parti, lui, versd'autres aventures) ontl'idée de créer le 1er

classement des sites

I weborama I

Alain Levy, Daniel Sfez, RodolpheRodrigues et François Chassaing

Web francophones, quirepose sur un paneld'internautes anonymesqualifiés (âge, genre,CSP...). Line initiative quileur permet de participerà la mise en place d'unlabel de vérification del'audience des sites (OJD)et de créer une basede données de profilsmarketing d'internautes.En 2000, l'incubateurstart-up avenue, créépar Alain Levy et DanielSfez, entre au capital

de la jeune entreprise.Ils en prendront ladirection opérationnelleen 2005, aux côtés desdeux fondateurs toujoursprésents. Une associationde compétences qui apermis à Weborama,coté sur Alternext depuis2006, ae «validerlemodèle économique desactivités e-marketinget de profiling définiesà l'origine», expliqueRodolphe Rodrigues.L'aventure continue...

La Mie Câline, des magasins commedes petits pains !

Secteur : BoulangerieÇA : 141 millions d'eurosPrésident : AndréBarreteau

F ils et petit-filsd'artisans boulangersvendéens,

André Barreteau auraitpu se contenter de géreret développer la petiteentreprise familiale. Aulieu de ça, l'entrepreneur adéveloppé en un peu plus devingt-cinq ans un réseau deplus de 200 points de venteet terminaux de cuissonqui fédère aujourd'hui prèsde 2.000 franchises etcollaborateurs. L'idée est deproposer des magasins deproximité, accessibles à tous,sympathiques et chaleureux,autour des produits

gourmands (pains,viennoiseries,pâtisseries maisaussi salades,sandwichset produitstraiteurs) ensurfant surle développement de larestauration hors domicile.Sur fond de crise, l'enseignea réalisé en 2011 unbon exercice, avec unedynamisation du trafic et unecroissance de 6,5%, malgréun nombre d'ouvertures (6magasins) relativement faible.En 2012, l'enseigne amorcele déploiement de sonnouveau concept d'atelierspains et restauration, avecune authentique gamme depains, des produits de saison,

une propositionsnackingextrêmementqualitative etune fabricationtotalementtransparente.Une nouvelle

génération (la 3ème seulement)qui permettra à l'enseignede reprendre son rythmede croisière de 10 à 15nouveaux magasins par an.

qu'en faisant entrer un investisseurau capital». Après un LBO en 2007,Pascal Chazal est redevenu le seulpropriétaire de son entreprise... vingtans après des débuts difficiles.

Leviers de croissanceConnaître une croissance signi-

ficative et continue est l'ambitionde tout entrepreneur, surtout s'ildémarre du bas de l'échelle. Maisquelles sont les recettes de ceux quiont réussi ? Si des produits de qua-lité, une gestion rigoureuse, un souciconstant des ressources humaines,une dynamique commerciale etmarketing sont des éléments incon-

tournables, d'autressemblent se retrouverdans plusieurs par-cours. Ainsi, la crois-sance externe. FranckJulien n'est évidem-ment pas parti dezéro, puisqu'Atalian,groupe familial spé-cialiste du multimé-tiers (anciennement


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Groupe SUN, les Hôtelsdu patrimoine

Secteur : HôtellerieCA: 120 millionsd'eurosP-DG : Jean-ClaudeKindt

L e parcours deJean-ClaudeKindt est

l'exemple parfait dela prépondérance del'esprit d'entreprise faceà la formation initiale.Le P-DG lillois de cebeau groupe d'hôtelleriede 360 salariés n'a eneffet pour seul diplôme

qu'un certificat d'étudesprimaires et a quittél'école à quinze ans !Après un premieremploi dans la banquequi l'a convaincu quele travail de bureaun'était pas fait pour lui(et réciproquement),il devient vendeur detextile sur les marchés,s'engage dans l'arméede l'air puis entame unecarrière de comédienprofessionnel après unpassage au Conservatoire

national d'artdramatiquede Lille.

[•!<• Ayant arrêtécette vie decomédienpour raisons

personnelles, il crée uneentreprise de textile qu'ilrevend trois ans plus tardpour partir durant un anau volant d'un 4x4 sur laRoute de la soie.

L'aventure del'entrepriseÀ son retour, après avoirdécouvert le métieren tant que directeurcommercial chezCogedim, «nourri dans lesérail, pour comprendre lesystème», i) se lance dans

la promotion immobilièreau début des années80. Line démarche qu'ilmet en œuvre dans sonnouveau (et dernier endate) métier : l'hôtellerie.En 1987, il construit dansle Vieux-Lille un hôtel 3étoiles, le 1er d'une longuesérie. En 1999, il s'associeavec Hubert Verspieren,assureur et financier, pourformer un groupe hôtelierde qualité dans desmonuments historiques etbâtiments de caractère, ceque l'entrepreneur nomme«l'hôtellerie valorisante».Aujourd'hui SIHL estpropriétaire de 12 hôtelsde prestige (6 dans saville natale), dont 2 sont5 étoiles (lermitage

Gantois à Lille, installedans un bâtiment duXVe1™ siècle et l'Hôtelde Bourgtheroulde àRouen) et s'est mêmedéveloppé en Belgique,avec 2 établissements, àBruges et à Gand. Faceà la crise, Jean-ClaudeKindt a choisi de seconcentrer sur son coeurd'activité, «l'hôtelleriehaut de gamme, de 4et 5 étoiles, entre 80et 120 chambres, enhypercentre-ville dansune agglomération où lemarché s'y prête». Danscette logique, le groupea ainsi vendu 2 de seshôtels parisiens en 2007,des 3 étoiles de petitetaille.

Agnès B. signe son envoléeSecteur : Prêt-à-porterCA: 218 millions d'eurosFondatrice : Agnès B.

L e journalisme mèneà tout... à conditiond'en sortir. Agnès

Troublé a en effet commencésa carrière comme rédactricede mode au magazine «Elle»,avant de devenir stylistechez Dorothée Bis et delancer sa propre griffe et sa1m boutique en 1975, sousle nom d'Agnès B., initialede Christian Bourgeois,son ex-mari. Le succèss'est construit autour d'unconcept simple, «chacundoit s'épanouir dans sesvêtements». Au fil desannées, Agnès B. signe despièces intemporelles, comme

le Snap Cardiganou les vestesà boutons-pression. La1te boutique dela rue du Jourà Paris estrapidementsuivie denombreuses autres, dans lacapitale, en province puis àl'étranger, New York en 1980et Tokyo en 1984. Outre leprêt-à-porter, la créatriceet entrepreneuse diversifieses activités en créantnotamment une ligne decosmétiques. «^ mes yeux,il y a une cohérence entre lefait que les vêtements soientfaits ici et ce que je suis, ceque je fais, ce que j'aime

faire», déclare lacréatrice. Un état 'd'esprit qui l'aconduite à mettreen place dansson entrepriseune démarchede responsabilitésociale et

à soutenir plusieursassociations (Aides, Act'Upet Handicap International)à titre personnel. Si lamarque, attaquée par desenseignes internationalesplus abordables, voit sesventes baisser en Europe,aux États-Unis et au Japonen raison de la crise, lesouvertures en Chine età Taïwan ont permis demaintenir l'activité.

TFN), a été créée par son grand-père, une PME spécialisée dans lenettoyage. Aujourd'hui pourtant, legroupe n'a plus grand-chose à voir,puisque, bien que la propreté repré-sente toujours 60% de son chiffred'affaires, cette activité n'est que Ides 8 métiers d'Atalian (nettoyage,multitechnique, bâtiment, sécurité,

«A vant de percer sur lemarché, j'ai connu 20 ans degalère, surtout parce que jen'étais pas issu du sérail de

mon secteur d'activité ».Pascal Chazal - Ozabois

\espaces verts, accueil, hygiène ettransport), ce qui fait dire à sonP-DG «qu'en termes d'intégrationdes métiers et de solutions clients,nous avons l'offre la plus complète


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La Boucherie, les restaurantsqui ne connaissent

pas la criseSecteur : Restaurationà thèmeCA : 85 millionsd'eurosPrésident : BertrandBaudaire

D epuis plusde trente-cinq ans,

le self-made manangevin BertrandBaudaire préside legroupe qu'il a crééautour d'un conceptsimple proposer auxamateurs de viande desrestaurants répondant

à leurs attentes. età leurs budgets, car«dans un contexteéconomique difficile,les gens ont toujoursenvie et besoin de sefaire plaisir Soutenirla consommation estune des recettes poursortir de la crise» Et çamarche : avec 300 000repas servis par mois,la chaîne, qui compteplus de 90 restaurants,se porte bien Le chiffred'affaires a progresséde 18%, le ticket moyen

est stable (21 euros)malgré l'introductiond'un prix d'appel (9,50euros) pour le menu dumidi et l'élargissementde la carte aux burgers(qui représententaujourd'hui 10% desventes du reseau)

En toute franchiseSi le r restaurant àl'enseigne La Boucheriea vu le jour en 1974 àMegève, le succès estvenu un peu plus tard,avec la décision de

franchiser le concept,en 1987 Le cap des 50etablissements a étéfranchi en 2006 et, avecun rythme d'ouverturede 10 à 15 nouveauxétablissements chaqueannée, la croissancene se dément pas Parailleurs, La Boucherieest l'un des raresréseaux de restauration

à thème qui s'exportebien, le groupeayant déjà implanté7 établissements àl'étranger (Luxembourg,Russie, Suisse,Thailande et Moyen-Orient). L'objectifde croissance resteambitieux, avec le capdes 100 établissementsfranchi en 2012 j

du marché». Grâce à deux opérationsde croissance externe, des filiales deVeolia et d'Icade, Atalian a dépas-sé le milliard de chiffre d'affairesen 2010, pratiquement le double de2010.

Il faut aussi savoir s'inspirer dece qui marche. Créée en 1954, lasociété des Cartons Raja est devenuele groupe leader européen de VPCd'emballage sur le marché du BtoB.Après avoir appris le métier sur leterrain dès l'âge de seize ans auxcôtés de ses parents, l'actuelle diri-geante, Danièle Kapel-Marcovici, afait le pan de la vente par correspon-dance dès 1975. «La VPC s'impo-sait déjà dans le secteurprofessionnel, commeManutan dans l'indus-triel, Bruneau et JPGdans l'équipement...J'ai très vite pensé quela vente à distance enBtoB pouvait s'appli-quer au monde del'emballage». Une déci-sion qui a imposé d'ap-prendre de nouveauxmétiers : concevoir uncatalogue et gérer des

Crit, un succès durabledans le temporaire

Secteur : Intérim etmultiservicesCA: 1,5 milliard d'eurosP-DG : Claude Guedj

u début desannées 60, ClaudeGuedj crée un

bureau d'études et decalculs au service desindustries mécanique,électrique et informatique,le Centre de recherches

r uu • ui

A

industrielles et techniques(Cnt). Rapidement, le groupecomplète son offre enmettant à la disposition deses clients des personnelsd'assistance technique, àune époque où «l'intérim»n'était pas répandu. Devantle succès, l'entreprise étendses activités à tous lessecteurs professionnels En1972, année de lai " loisur le travail temporaire, legroupe crée un pôle dédiésous l'enseigne Cnt Intérim,développe son réseaud'agences sur toute la Franceet fonde son propre centredéformation. En 1999, legroupe fait son entrée à laBourse de Pans, renforceson implantation nationale enrachetant plusieurs réseauxde travail temporaire etimplante une filiale en Suisse.

Fm 2001, le réseau réaliseune acquisition majeure dansle travail temporaire pourdevenir le 5ème acteur (et le1" groupe indépendant) dutravail temporaire en France,avec un réseau étendu enAllemagne et en EspagneAujourd'hui, Cnt compte prèsde 450 agences d'emploi enFrance et à l'international.Parallèlement, il consolideses activites de services dansle segment de l'ingénierieet de la maintenanceindustrielle, notamment dansle domaine de l'assistanceaéroportuaire, en France, enAfrique et en Irlande Coté àla Bourse de Pans, le groupeaffiche un chiffre d'affaires2011, qui a dépassé les1,5 milliard d'euros, et unecroissance de 15,4%, dont48% à l'international


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Galapagos, lefédérateur de biscuitsSecteur :AgroalimentaireCA : 180 millions d'eurosP-DG : ChristianTacquard

L e nom deGalapagos aete choisi par le

fondateur du groupe enreference a l'archipelde l'océan PacifiqueL'histoire a commence en1990 pour ce commercialfranc-comtois entre parhasard dans le secteur dela biscuiterie Désireuxd'entreprendre, il a unveritable coup de coeurpour I entreprise de Oman,Loc Mana, qui produit decélèbres crêpes dentelles

«tft•iPl̂ r̂̂ l̂j

Christian Tacquard

bretonnes, les GavottesL'usine appartient a ungroupe anglais qui n'estpas vendeur a priori Cen est pas un obstacle,puisque, à force deténacité, l'affaire estfinalisée en octobre C'est

fichiers, maîs aussi organiser l'entre-prise pour avoir une gamme de pro-duits disponibles en stock, des délaisde livraison rapides, des tarifs dégres-sifs Un choix qui a porté ses fruits

aussi le premier pasdans la constitutiond'un groupe devenuen vingt ans beaucoupplus important,principalement pardes operations decroissance externe «Denombreuses biscuiteriesdisparaissaient, parcequ'elle n'avait pasune taille suffisante,notamment uneproduction interieure a1 DOO tonnes par an lly avait donc a la fois lanécessite d'atteindreune taille critiqueet des opportunitésd'acquisitions» Apresplusieurs belles operations

dans son secteurd'origine Galapagosrachete en 2009 Alpma,fabricant savoyard depâtes et semoules

Presence àl'internationalGalapagos estaujourd'hui un acteursignificatif du marchefrançais, maîs égalementa ('export, puisque

le groupe réalise plusd'un tiers de son chiffre

d'affaires a l'international,notamment aux Etats-UnisLes cles du succes ' «Monobsession premiere est larationalisation Si nous nerestons pas compétitifs enaméliorant la productivite,nous sommes exclus du

marche,notamment a r exportMaîs nous restonsvolontairement sur uneposition de niche avec desproduits haut de gamme,sans compromis sur laqualite des ingrédients,en dépit des variationsde prix des matièrespremieres» Sans oublier,évidemment une attentionparticulière a ce qui fait laforce des entreprises, leshommes et les femmeset leurs savoir-faire «Jemets un point d'honneur apartager les elements deréussite de chacune desentreprises du groupe» Linsucces exemplaire pour cetautodidacte revendique,qui ne disposait que de 1million d'euros en fondspropres au moment durachat de Loc Mana, unetransaction de 4 millionsd'euros et un financementbancaire de20 millions

puisque Raja est devenu aujourd'huiun groupe européen, exportant sonmodele economique et réalisant 30%de son chiffre d'affaires (250 millionsd'euros) à l'international

«Faire un MBA a été uneprovocation et un sacerdoce,mais m'a fait gagner 10 anset donné une superbe boîte

à outils.»Jean-Marc Barki - Sealock

\Partir de rien, ou presque-

certaines réussites peuvent égale-ment se baser sur une longue histoireC'est le cas de la famille Bnand,dont l'aventure dans la forge remonteà 1745 ' Après la Seconde Guerremondiale, l'entreprise oriente sa pro-duction vers la serrurerie, puis vers lacharpente métallique et la menuise-rie aluminium C'est cependant sousl'impulsion d'André Liébot, gendred'Anselme Briand, que la croissanceva se développer, autour d'Ouest Alu,le pôle spécialisé dans les fenêtreset façades Apres plusieurs annéesde developpement organique, AndréLiébot procède à de nombreusesopérations de croissance externe etimpose une marque nationale, K-LineAujourd'hui, devenu Groupe LiébotFenêtres & Façades, 2eme acteur fran-çais sur son secteur, avec un chiffred'affaires proche de 300 millionsd'euros Même présence historiquepour Neuhauser, avec une lere bou-langerie née il y a plus d'un siècle,pour devenir aujourd'hui un groupeeuropeen de 230 millions d'euros dechiffre d'affaires et 2 500 collabora-teurs Une croissance exceptionnellequi repose sur un changement demodèle économique dans les années70, avec un virage industriel qui a faitde cette boulangerie familiale l'un desfournisseurs principaux de la grandedistribution

Le redressement d'une entrepriseen difficulté est aussi une maniere departir d'un peu plus que zéro C'estce qui est arrive a Gnmaud, PME lor-raine spécialisée dans la carte à jouer,au bord du dépôt de bilan en 1989,heureusement rachetée par son respon-sable grands comptes Yves WeisbuchAujourd'hui, l'entrepose nancéienne,


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Sealock, ça colle fort !Secteur : IndustrieCA : 20 millions d'eurosGérant : Jean-Marc Barki

A vingt ans, avec unsimple BEPC en poche(maîs un niveau

BTS en informatique),Jean-Marc Barkitravaille au basde l'échelledans l'entreprisefamiliale depapeterie et

cartonnage Line entrepriseanglaise cherche un partenairefrançais pour commercialiserdes «adhesives» ll ne s'agitpas de papier, maîs de collePeu importe Jean-Marc Barki,

excellent cavalier enconcours complet, saisitl'opportunité et lanceSealock France, pourdistribuer les produitsde l'un des principaux

fabricants britanniquesde colles industrielles

Jean-Marc Barki découvrealors un univers

varie «La colleest presentedans denombreuxsecteurs,comme

les artsgraphiques,la presse,l'emballage,l'édition, lapublicite •»

Et marque par l'innovation«Pour developper des produitsrepondant aux exigencesspécifiques de ses clients,nous mettons l'accent surl'innovation, avec 20% desressources allouées a la R&D»Les Britanniques ne veulent pasun simple distributeur maîs bienun developpement industriel surle continentEn 1996, l'usine ouvre dans lePas-de-Calais Le site françaiscompte 23 employes et réaliseun chiffre d'affaires de 4,7millions d'euros, l'ensemble dugroupe, present en Angleterre etégalement Pologne, atteignantles 20 millions d'euros, avec unecroissance annuelle de 15%

Small is beautifulParallèlement a son activite dechef d'entreprise, Jean-MarcBarki a choisi de reprendre uneformation de haut niveau, enpréparant pendant deux ansun MBA, «une provocation etun sacerdoce, maîs qui m'aapporte une boîte a outils

et rn'a fait gagner dix ans»L'entrepreneur a égalementpris une part importante dansla représentation patronaledes acteurs de son secteur,devenu president de Federationfrançaise des fabricants decolle, la federation europeennell a également fait partie de ladelegation française du G20 desJeunes Entrepreneurs, presentea Nice lors du dernier G20Son experience personnelle l'aconvaincu de l'importance despetites entreprises «Les TPE etPME défendent des valeurs etun etat d'esprit d'équipe qui nesont pas assez présents dans lesentreprises Et certaines d'entreelles deviendront grandes Monprochain defi est d'encouragerles conseils d'administration as'entourer de patrons de PMEtiya beaucoup de chosesa faire pour simplifier notresysteme et revenir au ' smallis beautiful" associe au "keepit simple stupid" (Kiss) de nosamis britanniques» Lin exemplea méditer

rebaptisée France Cartes, dirigée parLaurent Weisbuch, fils d'Yves, est leleader européen de son secteur, avec200 000 jeux produits chaque jour, unchiffre d'affaires de 30 millions d'euroset 180 salariés Les clés de larésurrection ? Le défnchagede nouveaux marchés, notam-ment les cartes à jouer publici-taires, fabriquées sous licencepour les grandes marquescomme, Malboro,Vuittonou Hermès et l'innovationFrance Cartes vient ainsi de lancerune carte à jouer mfalsifiable, avec unfiligrane incorporé dans le carton, unhologramme façon carte de crédit etun marquage à l'encre invisible, pourrépondre à une demande des profes-sionnels, cercles de jeux et casinos, etportée par la vogue du poker

Ne pas se fixer de limitesSi les entrepreneurs passés de zéro

à une appréciable réussite œuvrentdans des secteurs très différenciés,

« Nous sommes à l'affût pour saisir desopportunités de croissance externe et

implanter le groupe sur d'autres marchés.»Claude Guedj - Groupe Cnt

ils ont tous un autre point communavoir cru en eux et en leurs capacitésà développer leur entreprise En cedomaine, une trop grande modestien'est certainement pas un atout Etil n'y a pas de limite à l'ambitionAlbert Frère, banquier belge devenuaujourd'hui le 1er actionnaire privé

des entreprises du CAC 40, dontTotal, Suez ou Lafarge, n'est pas lerejeton d'une grande famille de ban-quiers, maîs le fils d'un petit indus-triel fabricant de clous à Charleroi

C'est d'ailleurs dans l'en-treprise familiale qu'il faitses premiers pas avant dese lancer dans la finance,en achetant des entrepriseswallonnes de sidérurgieAujourd'hui, à quatre-vingtet un ans, sa fortune person-

nelle est estimée à 3 milliards d'eurospar le magazine «Forbes», et sonportefeuille de participations, détenupour moitié avec un associé canadien,à plus de 20 milliards d'euros Ce quien fait la 367™e fortune mondialeAlors, pourquoi pas vous 9 »

Charles Durand

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le reve francais ils sont vraiment partis de zéro · 53 rue du chemin vert 92100...

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