le quotidien - presse algérie | revue de presse algerie

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L'ACTUALITÉ AUTREMENT VUE P. 5 à 14 JEUDI 19 MARS 2020 - 24 RAJAB 1441 - N° 7702 - PRIX ALGÉRIE : 30 DA - ISSN 1111-2166 Le Quotidien D'ORAN Edition Nationale d'Information La crise, nous rendra-t-elle plus faibles ou plus forts ? Le virus El yazid Dib El yazid Dib El yazid Dib El yazid Dib El yazid Dib Le Hirak au temps du coronavirus Akram Belkaïd Akram Belkaïd Akram Belkaïd Akram Belkaïd Akram Belkaïd Le Hirak entre la couronne et le virus Kebdi Ra Kebdi Ra Kebdi Ra Kebdi Ra Kebdi Rabah bah bah bah bah Livres : il était une fois… dans l’Est ! Belkacem Ahcene-Djaballah Réflexion sur les aspects de développement au sein du secteur de l'énergie (Volet hydrocarbures) HE HE HE HE HENNI Mekki NNI Mekki NNI Mekki NNI Mekki NNI Mekki Guerre des prix du pétrole : pourquoi tous les acteurs sont perdants REGHIS Ra REGHIS Ra REGHIS Ra REGHIS Ra REGHIS Rabah bah bah bah bah ﻭﻳ ﻝ ﺍﻷﻭﺿﺎﻉ ﺍﻟﺭﺍﻫﻧﺔ ﺍﻟﻣﺗﻌﻠﻘﺔ ﺑﻭ ﻳﻧﻭﻩ ﻣﺟﻣﻊ ﺑﺭﺣﺎﻝ ﺑﺄﻥ ﻣﺎﺩﺓ ﺍﻟﺳﻛﺭ ﺑﻛﻝ ﺃﺣﺟﺎﻣﻬﺎ ﺍﻟﻛﺑﻳﺭﺓ ﺍﻟﻣﺗﻭﺳﻁﺔ ﻭﺍﻟﺻﻐﻳﺭﺓ ﻣﺗﻭﻓﺭﺓ ﻋﻠﻰ ﻛﻝ ﺍﻟﺗﺭﺍﺏ ﺍﻟﻭﻁﻧﻲ ﻭﺑﺩﻭﻥ ﺗﻐﻳﺭ ﺍﻷﺳﻌﺎﺭ. ﻭﺑﻬﺫﺍ ﺃﻳﺿﺎ ﻳﺅﻛﺩ ﺍﻟﻣﺟﻣﻊ ﻭﻓﺭﺓ ﺍﻟﻣﺎﺩﺓ ﺍﻷﻭﻟﻳﺔ ﺑﻛﻣﻳﺎﺕ ﻛﺑﻳﺭﺓ ﻭﺃﻥ ﻛﻝ ﻣﻥ ﻣﻌﻣﻝ ﻁﺎﻓﺭﺍﻭﻱ ﺑﻭﻫﺭﺍﻥ ﻭﻣﻌﻣﻝ ﻣﺳﺗﻐﺎﻧﻡ ﻳﺩﺍﻭﻻﻥ ﻧﺷﺎﻁﻬﻣﺎ ﻛﻝ ﻁﺎﻗﺗﻬﻣﺎ ﺍﻹﻧﺗﺎﺟﻳﺔ. ﺭﺋﻳﺱ ﻣﺟﻠﺱ ﺍﻹﺩﺍﺭﺓCollapsologie pandémique : atmosphère de fin du monde Abdelhak BE Abdelhak BE Abdelhak BE Abdelhak BE Abdelhak BENELHADJ NELHADJ NELHADJ NELHADJ NELHADJ Tebboune face au syndrome de Pinocchio: la science ne doit pas mentir Omar Cha Omar Cha Omar Cha Omar Cha Omar Chaalal alal alal alal alal Crise économique et sanitaire: où ira-t-on chercher l'argent pour en financer les retombées ? Cherif Ali Cherif Ali Cherif Ali Cherif Ali Cherif Ali AREZKI DERGUINI AREZKI DERGUINI AREZKI DERGUINI AREZKI DERGUINI AREZKI DERGUINI Publicité

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Page 1: Le Quotidien - Presse Algérie | Revue de presse Algerie

L'A

CTUALIT

É A

UTREM

EN

T V

UE

P. 5 à 14

JEUDI 19 MARS 2020 - 24 RAJAB 1441 - N° 7702 - PRIX ALGÉRIE : 30 DA - ISSN 1111-2166

Le QuotidienD'ORANEdition Nationale d'Information

La crise, nousrendra-t-elle plus faibles

ou plus forts ?

Le virusEl yazid DibEl yazid DibEl yazid DibEl yazid DibEl yazid Dib

Le Hirak au tempsdu coronavirus

Akram BelkaïdAkram BelkaïdAkram BelkaïdAkram BelkaïdAkram Belkaïd

Le Hirak entrela couronne et le virus

Kebdi RaKebdi RaKebdi RaKebdi RaKebdi Rabahbahbahbahbah

Livres : il était

une fois… dans l’Est !Belkacem Ahcene-Djaballah

Réflexion sur les aspectsde développement au seindu secteur de l'énergie(Volet hydrocarbures)HEHEHEHEHENNI MekkiNNI MekkiNNI MekkiNNI MekkiNNI Mekki

Guerre des prix du pétrole :pourquoi tous les acteurssont perdantsREGHIS RaREGHIS RaREGHIS RaREGHIS RaREGHIS Rabahbahbahbahbah

ه�وي�����ينوه مجمع برحال بأن مادة السكر بكل أحجامها ���������� �المتعلقة بوول الأوضاع الراهنة ظ��

الأسعار. �� وبدون تغيرعلى كل التراب الوطني والصغيرة متوفرةالمتوسطة والكبيرة

ومعمل من معمل طافراوي بوهران وأن كل يؤكد المجمع وفرة المادة الأولية بكميات كبيرة وبهذا أيضا

الإدارةرئيس مجلس .الإنتاجيةكل طاقتهما �يداولان نشاطهما مستغانم

Collapsologie pandémique :atmosphère de fin du mondeAbdelhak BEAbdelhak BEAbdelhak BEAbdelhak BEAbdelhak BENELHADJNELHADJNELHADJNELHADJNELHADJ

Tebboune face au syndromede Pinocchio: la sciencene doit pas mentirOmar ChaOmar ChaOmar ChaOmar ChaOmar Chaalalalalalalalalalal

Crise économique et sanitaire:où ira-t-on chercher l'argentpour en financer les retombées ?Cherif AliCherif AliCherif AliCherif AliCherif Ali

AREZKI DERGUINIAREZKI DERGUINIAREZKI DERGUINIAREZKI DERGUINIAREZKI DERGUINI

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Page 2: Le Quotidien - Presse Algérie | Revue de presse Algerie

EVEN EMENT02Le Quotidien d'Oran

Jeudi 19 mars 2020

Président

Directeur Général

Directeur

de la Publication

Mohamed Abdou

BENABBOU

INTERNET: http://www.lequotidien-oran.comE-mail : [email protected]

[email protected]@[email protected]

Diffusion : Ouest: SEDOR Tél.: 041.58.85.52- Centre: SEDOR - Est: SO.DI. PRESSE - Sud: TDS

Imp. : Oran : imprimerie

"Le Quotidien d'Oran"

Alger : imprimerie "Le Quotidien d'Oran"

Constantine : S.I.E. Ouargla: S.I.A.

Rédaction Constantinoise

Tél. : 031.92.12.11

Fax : 031.92.12.22

Rédaction Algéroise

Tél. : 021. 64.96.39 -Fax : 021. 61.71.57

Pub Tél.: 021. 64.96.44

Fax Pub: 041.23.25.21

Fax et Rédaction: 041.23.25.20Direction - Administration

Rédaction centrale

63, Ave de l'ANP - Oran

B.P.N°110 - Oran

Tél. 041.23.25.22

23.25.23 / 23.25.24

23.25.69 / 23.25.84 / 23.26.15

Le QuotidienD'ORAND'ORAND'ORAND'ORAND'ORAN

Edition Nationale d'Information

Editée par la SPA

ORAN - PRESSE

au Capital de 195.923.000,00 DA

Publicité

Il ne faut pas attendre le Ramadhan pour étalerla solidarité en-

vers les nécessiteux.Par ces moments dif-ficiles, dus à la pandémie de coronavi-rus, les gestes de bienfaisance et degénérosité manquent affreusementdans cette folle course qui s’est empa-rée des citoyens, caractérisée par desrafles en bonne et due forme opéréesdans les surfaces commerciales et lesofficines pharmaceutiques, touchantparticulièrement les produits paraphar-maceutiques non remboursables etinaccessibles pour les assurés sociauxà faibles revenus, et bien plus hors deportée pour les démunis sans couver-ture sociale. Qui a pensé à cette caté-gorie en cette période exceptionnellede grave crise locale et planétaire ? Lespauvres sont oubliés au temps du co-ronavirus. Préoccupés par la menacedu coronavirus, en état de psychose,les gens sont confinés dans un étatd’esprit très égocentrique, avant unconfinement physique probable. Lespauvres n’ont pas les moyens de faireface au coronavirus et ils sont, ainsi,les plus exposés à la maladie, devenantle vecteur le plus fort de sa propaga-tion, selon la logique épidémiologique,aux autres, les mieux nantis, ceux quicroient qu’ils ont tout fait pour s’enparer en s’approvisionnant en masqueset en gel désinfectant. Au lieu de laflambée des prix, n’aurait-on pas étémieux avisés de distribuer gratuitementces masques et ces gels hydro-alcooli-ques aux démunis ? Pas seulement paresprit de générosité, qui en manqueterriblement dans nos contrées en cetemps de coronavirus, mais égalementpour prémunir toute la société contre

Abdelkrim Zerzouri

Les oubliés

au temps

du coronavirus

une expansion de lamaladie. La luttecontre le coronavirusa son point faible, enl’occurrence les caté-gories sociales fai-

bles, sur le plan matériel. Ce nouveauvirus (Covid-19), qui semble être bienimprégné du comportement des hu-mains, frappe fort, très fort, les valeurset l’échelle sociales. Et c’est dans lapanique et la psychose sociale qu’onarrive à oublier les faibles, en se con-centrant uniquement sur les gestesphysiques qu’il ne faut plus faire pouréviter de contracter la maladie, plusde mains serrées, plus de bisous, plusde contact à moins d’un mètre, étouf-fant tout sentiment de générosité hu-maine. Et l’Etat dans tout cet esprit ?Il n’est pas loin de ce sentiment d’in-différence général. Hors des transferts sociaux tradition-nels, très importants, certes, les pou-voirs publics, pris dans le tourbillondes mesures engagées dans la luttecontre le coronavirus, absorbés par lagestion d’un contexte socioéconomi-que très difficile, n’arrivent pas à serappeler qu’il y a cette catégorie so-ciale qui recommande particulière-ment, également, toute leur attentionen ces moments confus. Idem pourles fidèles, plus préoccupés par la fer-meture des mosquées que de la dé-tresse des sans ressources. En paral-lèle aux actions de sensibilisationtous azimuts contre le coronavirus, onserait mieux inspiré d’appeler au civis-me, à la multiplication des actes debienfaisance, à l’altruisme, à formerune société homogène. C’est ce quenous devons apprendre de ce nouveauvirus, lui, qui a appris nos habitudespour mieux nous terrasser.

Z. Mehdaoui

Le président du Conseil

national de l’ordre des

médecins, Mohamed

Bekkat Berkani, a affirmé,

hier, qu’il fallait s’attendre àla multiplication des contami-

nations en Algérie les pro-

chains jours. Bekkat Berkani

a mis l’accent sur la «nécessi-

té de provoquer un mouve-ment de prévention général»

pour faire face au coronavi-

rus, en l’absence actuelle-

ment de traitement et de vac-

cin. «C’est le moment de pro-voquer un mouvement de

prévention général. Les Algé-

riens doivent comprendre

que c’est sérieux», a-t-il sou-

tenu sur les ondes de la Chaî-ne 3 de la radio nationale, en

appelant les citoyens à pren-

dre conscience de la mena-

ce, recommandant aux auto-

rités d’améliorer la commu-nication sur cette pandémie

mondiale.

Il faut, a-t-il ajouté, «abso-

lument communiquer, dire la

vérité et adopter les mesuresd’hygiène individuelles qui

sont nécessaires». Il a indiqué

Douze (12) nouveaux cas

du coronavirus (Covid-

19), dont un décès, ont été

enregistrés en Algérie, por-

tant le nombre de cas confir-

més à 72 et les décès à six

(6), a indiqué hier le ministè-

re de la Santé, de la Popula-

tion et de la Réforme hospi-

talière, dans un communi-

qué. «Le ministère de la San-

té a notifié ce jour, mercredi

18 mars 2020, douze (12)

nouveaux cas confirmés du

virus corona (Covid-19),

dont un (1) nouveau décès,

un homme âgé de 62 ans

dans la wilaya de Blida, pour

atteindre un total de soixan-

te-douze (72) cas confirmés

M. Mehdi

Le Forum des chefs d’entreprises (FCE), affirmedans un communiqué, rendu public hier, qu’il

«s’engage à participer activement à l’effort de mo-bilisation et de sensibilisation» pour lutter contrel’extension du coronavirus, en Algérie.«Le Forum des chefs d’entreprises salue les décisionsprises par les pouvoirs publics pour faire face à lasituation» et «se félicite de la célérité, avec laquelleelles ont été prises», indique le communiqué.

Covid-19

12 nouveaux cas, dont un décèsdont six (6) décès», a précisé

le communiqué. Pour les

nouveaux cas, le ministère

a fait savoir qu’il s’agit de

«quatre (4) cas dans la wi-

laya d’Alger, quatre (4) cas

dans la wilaya de Blida, un

(1) cas dans la wilaya de

Bejaia, un (1) cas dans la

wilaya de Skikda, un (1) cas

dans la wilaya de Tizi-Ouzou

et un (1) cas dans la wilaya

de Médéa».

Le ministère de la Santé a

souligné que «l’enquête épi-

démiologique se poursuit

pour retrouver et identifier

toutes les personnes con-

tacts» et que le dispositif de

veille et d’alerte mis en place

«demeure en vigueur et la

mobilisation des équipes de

santé reste à son pus haut ni-

veau», rappelant le «strict res-

pect» des mesures préventi-

ves décidées: «se laver les

mains à l’eau et au savon li-

quide, ou par friction avec

solution hydro-alcoolique, et

en cas de toux ou d’éternue-

ment, se couvrir la bouche et

le nez avec le pli du coude

ou un mouchoir en papier à

usage unique, s’en débarras-

ser immédiatement après

l’utilisation et se laver les

mains». Pour plus d’informa-

tions le ministère invite les

citoyens à consulter son site

web: www.santé.gov.dz.

Coronavirus

«Il faut s’attendreà la multiplication des cas»

qu’il n’y avait pas de traite-ment encore ou de vaccin etil faut que les citoyens com-prennent que «nous devonsabsolument mettre l’accentde façon quotidienne sur cesdispositions (prévention)avant d’arriver aux solutionsextrêmes». Interrogé surl’éventuel recours au confine-ment, il a répondu «j’espèreque nous n’arriverons pas auconfinement, mais cette éta-pe est parfaitement envisa-geable». «L’Algérie, à l’instarde tous les pays émergents,est très fragile, il nous fauttrouver des solutions adap-tées à notre pays», indique-t-

il. M. Bekkat Berkani a pré-conisé de faire appel égale-ment au sentiment nationalpour faire face à ce virus, enrecourant à des explicationset à la communication. Il amis l’accent également sur lerôle des associations, qui sontreprésentatives, pour sensibi-liser les citoyens et relayercertaines décisions notam-ment celles relatives à l’inter-diction des regroupementspour être efficaces sur le ter-rain. L’invité de la Chaîne 3a enfin appelé à préserversurtout le personnel médicalqui est le «dernier rempart»,a-t-il soutenu.

FCE

«Participer activement à l’effort de mobilisation»Par ailleurs, le FCE «affirme sa solidarité pleine etentière avec la Communauté nationale et les pou-voirs publics», et «s’engage à participer, activement,à l’effort de mobilisation et de sensibilisation, no-tamment pour vulgariser et faire respecter les re-commandations des institutions sanitaires dans tousles lieux et sites où il peut exercer son influence».L’organisation patronale «se tient prête à concréti-ser sa solidarité, dans la mesure de ses moyens, detoutes les façons que les pouvoirs publics jugerontopportunes». Et tient à «rassurer l’opinion publi-

que quant à l’indéfectible engagement des entre-prises algériennes à se mobiliser pour faire face àcette situation».Le FCE informe que les «entreprises membres» (...)«dont les secteurs d’activités sont directement con-cernés», comme «l’hôtellerie, la pharmacie, la chi-mie, l’agroalimentaire, le textile, les équipementset dispositifs médicaux», déploient déjà «toutes leurscapacités et leurs efforts pour contribuer à l’endi-guement de cette épidémie et à la satisfaction desbesoins vitaux de la population».

Page 3: Le Quotidien - Presse Algérie | Revue de presse Algerie

EVEN EMENT 03Le Quotidien d'Oran

Jeudi 19 mars 2020

El-Houari Dilmi

A rebours d’une roue qui

tourne pour ne jamais se

rouiller, sous nos latitu

des «trop particulières»,

les girouettes, toutes les girouettes,

ne s’arrêtent jamais de tournoyer, même lorsqu’el-

les «s’encroûtent» ! Ceci pour dire et (re) dire que

le faux miracle continue encore et toujours à s’ac-

complir sous les yeux exorbités de ce pays, au

dos trop voûté à (sup) porter son âge, au point

que même ses propres «occupants» sont trop pres-

sés de voir le temps enfin prendre fin...

Sous les cieux «coronavirusés» de ce pays, en

rien ressemblant à un autre, même un homme

enfoui cent lieues sous terre est capable de vous

tirer une bastos dans le dos pour retourner benoî-

tement à son caveau et poursuivre son sommeil

de l’(in) juste... C’est l’histoire à décrypter à

l’envers de Larbi qui voulut se payer le luxe

exquis d’un grand saut dans le vide sidéral, sans

prendre la précaution vitale d’accrocher ses

savates trop usées à un élastique en boyaux de

baudet. Se rappelant que le compte à rebours

a déjà commencé pour lui depuis longtemps

déjà, Larbi tente de rattraper le train en mar-

che sans jamais consentir à payer un traître

ticket. Arrivé à la station dite du «cimetière de

tous les destins», il tombe nez à nez avec une

faune en voie de prolifération et joue des cou-

des pour se placer, se persuade-t-il, à l’inté-

rieur du «bon cercle». Pour Larbi, l’urgence

vitale est de faire un «bon placement» et ne

pas se laisser larguer loin, à l’extérieur du «bon

cercle». Parce que, paraît-il, se

rappelle encore Larbi, pour être à

l’abri des coups tordus du sort et

des gifles cinglantes de la vie, il

faut avoir appris à marcher sur la

neige sans jamais laisser de traces, ne pas com-

mettre le sacrilège de mettre des bâtons dans

les girouettes à la mécanique trop bien huilée,

ne jamais blasphémer son chef-cannibale, veiller

à ne jamais faire semblant de roter sur les autres

quand l’écho de la bedaine résonne trop dans

le vide. Fouillant dans sa mémoire en charpie,

Larbi se souvint encore de ces bons conseils

de son trisaïeul, semi-combattant des causes

perdues, pour lui apprendre à devenir, lui aus-

si, un homme «décorporé», amorphe, incolore,

inodore et même invisible à l’œil nu, sauf par le

chas d’un porte-monnaie géant. Trop soucieux

de réussir le grand plongeon dans le marigot

des caïmans, Larbi sera retrouvé les pieds et

les poings liés avec du fil barbelé, le corps les-

té au fond du marigot avec la momie d’un alli-

gator édenté.

Le corps déposé par dix mètres sous le mari-

got, sa citrouille, décapitée et éviscérée de tou-

tes les mauvaises pensées, sera retrouvée pen-

due à un mât si haut que personne ne put jamais

l’atteindre pour récupérer ce «gros machin» dé-

passant de sa bouche, si grande ouverte qu’on ne

put jamais la fermer. A jamais. Aussi vrai qu’il

faille, peut-être, respecter les plus âgés que soi,

le problème, c’est que plus le pays avance dans

le temps, moins il y a des gens à respecter !!

L’heure est-elle

arrivée ?

Houari Barti

Respecter les procédures commerciales en matière de prix»,

notamment des gels hydroalcooli-ques, des masques et autres gants,est le mot d’ordre adressé, hier, auxpharmaciens officiant à travers leterritoire national par le Conseil na-tional de leur ordre (CNOP). Il faut dire que la commercialisa-tion de ce type de produits a con-nu ces dernières semaines, consé-quemment à l’apparition de casd’infection au coronavirus en Al-gérie, une flambée de prix totale-ment injustifiée. Certains produits,à l’exemple des gels hydroalcoo-liques, ont vu leur prix carrémentdoubler, voire tripler, au grand dé-sespoir des citoyens, dont unebonne partie s’est rabattue sur lesflacons d’alcool chirurgical auxprix encore plus ou moins clé-ments, comme produit de substitu-tion pour se désinfecter correcte-ment les mains. Une réalité dénoncée, égale-ment, hier, par le président del’Association algérienne pour laprotection et l’orientation du con-sommateur et de son environne-ment (APOCE), Mustapha Zebdi,qui a, en outre, fait état de la ven-

Mokhtaria Bensaâd

Pourtant le chef de l’Etat aété clair dans son discours, «lutte et dénoncia-

tion des spéculateurs qui exploi-tent, sans scrupule, l’état de pa-nique générale pour stocker lesproduits de base dans le but desusciter une pénurie et augmen-ter les prix». Un message qui n’apas trouvé d’écho auprès decertains commerçants qui ontaugmenté les prix sans se sou-cier des répercussions d’un telacte. Profitant de la détresse dela population suite à la propa-gation de la pandémie du co-ronavirus, et des rumeurs fai-sant état de pénuries imminen-tes, n’ont pas hésité à augmen-ter les prix de plus de 50%. Lapomme de terre qui était entre40 et 50 DA, a vu son prix mon-ter en flèche atteignant, hierentre 70 et 100 DA. La toma-te est passée de 50 DA à 130et 150 DA. Pour les autres lé-gumes, les marchands sem-blent avoir convenu d’un prixunique de 100 DA, à l’excep-tion des haricots verts vendusentre 240 et 300 DA et les poi-vrons 200 et 300 DA. Une situation qui a fait réa-gir, hier, le président de l’As-sociation pour la protection etl’orientation du consommateuret son environnement (APO-CE), Zebdi Mustapha, à traversles réseaux sociaux, pour sen-sibiliser les consommateurs surcertaines pratiques observées,ces derniers jours, et qui peu-vent nuire à la société, appelantau civisme et à la sagesse descitoyens pour dépassercette phase difficile que traver-se le monde entier. Dans son in-tervention, le président del’APOCE a mis en garde contrela hausse vertigineuse desprix, mais aussi la ruée sur lessupérettes et marchés pour stoc-ker les produits alimentaires etcréer ainsi une situation de pé-

R. N.

TLS contact Algérie - France» ainformé hier, via sa page Fa-

cebook, de nouvelles mesures pri-ses «suite à la crise sanitaire qui aentraîné la suspension du traite-ment des demandes de visa pourla France». Ainsi, concernant lesdemandes de visa «introduitesavant le 17 mars 2020 et en coursde traitement dans les consulats»,les concernés recevront un email etun SMS dès que le passeport «seradisponible au niveau du centre

Fruits et légumes

La spéculationfait flamber les prix

nurie, d’alerte et de panique. «Nous sommes les seuls res-ponsables d’une telle situationpuisque avec un comportementpareil, nous avons donné l’oc-casion aux spéculateurs de s’en-richir sur nos dos et faire la loidans le marché». M. Zebdi s’estétonné que le prix de la pom-me de terre flambe à 100 DAet celui de la semoule à 2.000DA le sac de 50 kg. «C’est hon-teux et c’est un déshonneur»,dira le président de l’APOCE,«d’en arriver à cette situation,dans une crise sanitaire de cet-te gravité». Il a tenu à rassurersur la disponibilité des produitsalimentaires et des fruits et lé-gumes. «Tout est disponible, blé,pâtes, sucre, huile et autres ali-ments. C’est ce que nous a con-firmé le ministre du Commercelors d’une rencontre, ajoutantque l’exportation de certainsproduits alimentaires a été in-terdite en raison de cette pan-démie». Sur un ton de désola-tion, M. Zebdi a lancé : «est-illogique que nous puissions con-sommer en une journée ce quenous avons l’habitude de con-sommer en un mois ? A un ryth-me pareil, comment allons-nousapprovisionner le marché ? Etque peuvent faire les services decontrôle pour lutter contre cespratiques ?» Il a appelé, d’autrepart, à dénoncer toute pratiquede spéculation observée dansles marchés et aussi toute haus-se des prix pour les produitsdont les prix sont administrés. Pour sa part, le ministère duCommerce a tenu à rassurerdans un poste publié sur sapage Facebook qu’une «luttesans répit sera menée, à partird’aujourd’hui (hier ndlr), con-tre les commerçants spécula-teurs et a appelé tous les servi-ces de contrôle et institutions deCommerce à se mobiliser danscette opération qui vise à assai-nir le marché de cette catégoriede commerçants.

Malgré les mises en gardedu président de la République

Abdelmadjid Tebboune, dans sondiscours prononcé, avant-hier,

contre toute hausse des prix desfruits et légumes et les produitsalimentaires, le marché était aurouge, hier, avec une flambéeinexpliquée de la mercuriale.

te par certains commerçants sansscrupules de «gel pour cheveux,auquel ils ajoutent quelques gout-tes d’alcool, le présentant commedu gel hydroalcoolique». D’où la pertinence du rappel àl’ordre lancé hier par le CNOP àl’adresse des pharmaciens. Un ap-pel qui, il faut le souligner, contras-te avec celui lancé lundi dernier parle SNAPO qui a, de son côté, esti-mé que les «pharmaciens ne sontguère responsables des ruptures oudu manque de disponibilité de cesproduits, et surtout pas de l’aug-mentation de leurs prix». Dans son communiqué diffuséhier, le CNOP appelle, par ailleurs,les pharmaciens à «veiller à la qua-lité des produits proposés et à s’as-surer de la fiabilité de leur prove-nance». Les pharmaciens sont, enoutre, invités à «prioriser» les per-sonnes exposées au risque de con-tamination, de rester «disponibleset particulièrement vigilants» pourmener à bien la campagne de sen-sibilisation ainsi que l’applicationdes recommandations mises en pla-ce par les autorités sanitaires afinde contenir le risque de propaga-tion du coronavirus. En outre, l’Ordre national despharmaciens recommande à ces

derniers de «ne pas oublier de seprotéger en prenant toutes les me-sures qui s’imposent», tout en leursignifiant que «dans ce contexteparticulier, il est du devoir de cha-cun d’eux de prêter son concourset de faire preuve de responsabilitéet d’abnégation au service de laprotection de la santé publique». Lamême source exprime, enfin, son«inquiétude et sa préoccupation»face au risque de propagation etd’évolution de l’épidémie actuelleet se dit «sensible aux inquiétudesexprimées par les citoyens». Le président de la République,Abdelmadjid Tebboune, a évoquédans son discours prononcé, avant-hier, à l’adresse de la nation ce vo-let relatif aux pratiques spéculativesvisant à profiter de cette conjonc-ture délicate pour réaliser le maxi-mum de profits. «La lutte et la dé-nonciation des spéculateurs qui ex-ploitent, sans scrupule, l’état depanique générale pour stocker lesproduits de base dans le but de sus-citer une pénurie et augmenter lesprix» figure donc parmi les 12 déci-sions prises par le président de laRépublique à l’issue de sa réuniontenue avec le Premier ministre et unnombre de ministres et de hautsresponsables de l’Etat.

Conseil de l’ordre des pharmaciens

Appel au respectdes procédures commerciales

Suspension du traitement des demandes de visa pour la France

Les précisions de TLS contactTLS». «Pour les passeports déjà dis-ponibles dans les centres TLS con-tact, un SMS de rappel vous a étérenvoyé ce matin (mercredi 18 mars2020, ndlr). «Vous devrez récupé-rer vos passeports avant jeudi 19mars 16h», ajoute la publication.Aussi, TLS contact informe «lesdemandeurs dont le rendez-vous adéjà été prépayé» qu’ils devront«conserver la preuve de votre pré-paiement». «Nous vous contacte-rons pour convenir d’un nouveaurendez-vous dès que les mesures derestriction seront levées». La publi-

cation précise aussi que «la procé-dure de prépaiement au niveau desbureaux de poste a également étésuspendue jusqu’à nouvel ordre». La veille (mardi 17 mars), TLS con-tact avait annoncé qu’«en raison dela crise sanitaire du coronavirus, letraitement des demandes de visa decourt et de long séjour est suspen-du jusqu’à nouvel ordre. Cette dé-cision s’applique à toutes les caté-gories de visa et à tous types de pas-seports. Les rendez-vous pris auprèsdu prestataire de service pour ledépôt des demandes sont annulés».

«

«

Page 4: Le Quotidien - Presse Algérie | Revue de presse Algerie

EVEN EMENT04Le Quotidien d'Oran

Jeudi 19 mars 2020

Ghania Oukazi

Abdelmadjid Tebboune était

mardi soir dans son vérita

ble rôle d’autorité suprême

du pays. Il s’est adressé à la Nation

avec le ton et le verbe qu’il faut pour

une conjoncture qui ressemble à

plus d’un titre à un état de guerre.

Il a rappelé que l’Algérie ne vit pas

en autarcie mais subit bien les con-

séquences de tous les fléaux qui

s’abattent sur le monde. «L’Algérie

traverse, aujourd’hui, une autre

épreuve véhiculée par le nouveau

«coronavirus» qui se propage dans

plusieurs pays du monde », a noté

dans ce sens le président de la

République. Et parce que «la san-

té étant pour l’homme le plus pré-

cieux des bienfaits, et la santé du

citoyen, son bien-être et sa dignité,

les plus importants à préserver pour

l’Etat », il a rappelé que «depuis

l’annonce de l’apparition de ce vi-

rus en Asie, l’Etat a pris des mesu-

res urgentes et préventives à même

de pouvoir faire face, de manière

efficace, à cette épidémie si elle

venait à se propager dans notre

pays ». Il a noté à cet effet que

«(…), une telle situation nous a

amenés à décréter un semblant

d’état d’urgence au niveau de tous

les établissements et unités hospi-

talières pour éviter que le virus ne

se propage, à l’instar de ce qui a

été fait dans des pays européens

disposant d’une plus grande ex-

périence ». Le chef de l’Etat n’a

ainsi pas pris de gants pour af-

firmer sans complexe à la Nation

que l’Algérie n’a rien inventé mais

a appliqué à la lettre les mesures

déjà prises par le monde moderne

et développé. La précision valait la

peine face à des populations qui

doutent de tout et pensent surtout

qu’elles sont immunisées contre les

maux contemporains. Tebboune

sait que les mesures qui avaient été

prises jusque-là par le gouverne-

ment sont contournées par des at-

titudes et comportement de ci-

toyens qui refusent d’admettre que

le virus est une véritable menace

contre leur vie, celles de leurs pro-

ches et celles de l’ensemble des

Algériens. «Nous avions suivi la

propagation de cette pandémie,

depuis son apparition à des milliers

de kilomètres loin de nos frontiè-

res, en focalisant sur la préven-

tion qui, de l’avis de tous les

spécialistes algériens et experts

internationaux, demeure l’uni-

que antidote à même d’endiguer

la propagation de cette pandémie,

La présidente de la section correc-

tionnelle au tribunal de Sidi M’ha-

med à Alger, a annoncé que le ver-

dict dans l’affaire de l’ancien Direc-

teur général de la sûreté nationale

(DGSN), Abdelghani Hamel et des

membres de sa famille, sera pro-

noncé le 1er avril prochain.

En dépit de la suspension des

audiences correctionnelles au tribu-

nal de Sidi M’hamed au début de

la journée, en application des déci-

sions du ministère de la Justice, l’af-

faire d’Abdelghani Hamel et ses

Tribunal de Sidi M’hamed

Le verdict dans l’affaire Hamel

attendu le 1er avrilcoaccusés s’est poursuivie pour le

cinquième jour car elle concerne

«des personnes en détention dont

les affaires sont enrôlées», une ex-

ception qui a été autorisée par le

ministère à condition que ces pro-

cès soient déroulés «en présence

des concernés sans le public».

Avant de donner la parole à tous

les accusés qui ont exprimé leur

confiance en la justice et demandé

leur acquittement, le tribunal a

poursuivi l’audition des plaidoiries

de la défense des accusés.

Durant l’audience d’aujourd’hui

qui a duré près de 12 heures, un

seul collectif de défense s’est cons-

titué en faveur d’Abdelghani Hamel

et son épouse Anani Salima et ses

quatre enfants (Amiar, Chafik, Mou-

rad et Chahinaz). La défense a de-

mandé au tribunal de «prendre en

compte le parcours professionnel

de l’accusé principal et de mettre

en liberté les membres de la famille

Hamel, estimant que «le procès

d’une famille entière est inédit dans

l’histoire de la justice algérienne».

Mesures contre la propagation du coronavirus

Retour sur un véritable plan de guerreConsidéré comme un véritable plan de guerre

contre le coronavirus, le discours du chef de l’Etat à la Nationest venu recadrer hésitations, craintes et psychose par la prise dedécisions courageuses, une assurance nécessaire et une fermetéimpérative à la construction réelle d’un Etat de droit où le civisme

doit être une règle primordiale.

une entreprise dans laquelle le ci-

toyen joue un rôle pivot », a-t-il

souligné.

TEBBOUNEVEUT PLUS DE FERMETÉET DE RIGUEUR Il indique ainsi à tout le mon-

de que seule la prévention est

pour l’heure ce palliatif unique

contre un virus sournois et rampant.

En faisant savoir à la nation

que «j’ai présidé, il y a quelques

heures, une réunion sur les réper-

cussions de la propagation de cette

pandémie, en présence du Premier

ministre, de nombre de ministres et

de hauts responsables concernés di-

rectement par la question », le chef

de l’Etat a certainement voulu mon-

trer qu’il faille plus de fermeté et de

rigueur pour que l’ensemble du

pays se mobilise pour faire de la

prévention une seconde nature. Il

affirme bien cet état d’esprit par sa

décision, à l’issue de sa réunion du

mardi, de mettre immédiatement

en œuvre 12 mesures, les unes plus

importantes que les autres.

1- Fermeture de toutes les frontiè-

res terrestres avec les pays voisins

avec éventualité d’autoriser des dé-

placements de personnes dans des

cas exceptionnels, de commun ac-

cord avec les gouvernements des

pays concernés.

2- Suspension immédiate de tous

les vols de et vers l’Algérie, à l’ex-

ception des avions cargos ne trans-

portant aucun voyageur.

3- Fermeture immédiate de la na-

vigation maritime, à l’exception des

navires de charge transportant des

marchandises et des biens.

4- Désinfection immédiate de tous

les moyens de transport public

aux niveaux national et de wi-

laya, ainsi que les stations de

transport de voyageurs.

5- Interdiction des rassemblements

et des marches quelles que soient

leur forme et leur nature et isole-

ment de tout endroit suspecté d’être

un foyer de la pandémie.

6- Interdiction d’exportation de tout

produit stratégique, soit-il médical

ou alimentaire jusqu’à la fin de la

crise, à l’effet de préserver les ré-

serves stratégiques nationales.

7- Suspension de la prière du ven-

dredi et des prières collectives et

fermeture des mosquées avec main-

tien de l’appel à la prière à la de-

mande de la Commission de la Fa-

twa avec l’aval de nos éminents

cheikhs et oulémas.

8- Lutte et dénonciation des spé-

culateurs qui exploitent, sans scru-

pule, l’état de panique générale

pour stocker les produits de base

dans le but de susciter une pénurie

et augmenter les prix.

9- Recherche et identification des

personnes défaitistes qui s’attellent

à faire circuler des fake news pour

semer l’anarchie et maintenir le ci-

toyen en état de panique.

10- Augmentation de la capacité

des hôpitaux à transformer nombre

de lits en lits de réanimation, en cas

de nécessité.

11- Mise en place d’un dispositif

ORSEC à long terme, pour évi-

ter la réapparition de ce genre

d’épidémie.

12- Intensification des campagnes

de sensibilisation à travers les mé-

dias, avec implication d’éminents

spécialistes et savants.

UNE QUESTIONDE «SÉCURITÉ NATIONA-LE»Ces décisions confirment mais

surtout élargissent et renforcent

celles prises, rappelle le prési-

dent de la République, « par le

dernier Conseil des ministres à la

faveur du renforcement des mesu-

res de contrôle en ascension dans

les aéroports, les por ts et les

frontières terrestres, voire même

la suspension momentanée des

dessertes aériennes et maritimes

vers l’étranger, la fermeture des

écoles, des universités, des jardins

d’enfants et des crèches, outre le gel

des activités dans les salles fermées

et ouvertes, les lieux de loisirs, les

salles de fêtes et tous les endroits

surpeuplés tels que les marchés

hebdomadaires et autres... ».

C’est donc un véritable plan de

guerre que Tebboune initie et obli-

ge à son exécution pour «prévenir

que guérir». Nous disposons actuel-

lement, fait-il savoir, de 1.550.000

masques de différents types, pa-

rallèlement à l’acquisition en

cours de 54 millions de masques

supplémentaires, 6.000 tests de

dépistage et 15.000 autres en cours

d’acquisition.- Plus de 2.500 lits de

réanimation, un nombre appelé à

augmenter en cas de nécessité pour

atteindre 6.000 lits avec la garantie

de 5.000 respirateurs artificiels ».

Au regard de l’urgence qui carac-

térise la mise en œuvre de ses dé-

cisions, il tient à rassurer la Nation

que «l’Etat demeure fort, pleine-

ment conscient du caractère sensi-

ble de la conjoncture, à l’écoute des

préoccupations des citoyens, sou-

cieux du respect des libertés et des

droits, et tout autant responsable de

la protection des personnes et des

biens, y compris la protection sani-

taire, la garantie des soins médicaux

(…) ». Il atteste que «même si cet-

te pandémie venait à passer au sta-

de III, vous devez savoir que nous

avons pris toutes les mesures né-

cessaires et nos capacités opération-

nelles sont intactes et non encore

exploitées, au niveau de l’Armée

nationale populaire (ANP), mais

aussi au niveau de la Sûreté natio-

nale, les espaces économiques à

l’instar des foires pouvant être amé-

nagés en centres d’isolement, au

même titre que les édifices et struc-

tures publics », indique-t-il.

APPEL À LA SOLIDARITÉ,À LA DISCIPLINE ETÀ LA COMPRÉHENSIONSes précisions sont en éviden-

ce un appel pressant à la vigi-

lance citoyenne parce que «la

pandémie relève de la sécurité

sanitaire nationale, même si cela

impliquerait la restriction temporai-

re de certaines libertés, la vie hu-

maine étant au-dessus de toute

autre considération », affirme-t-

il. Il en appelle alors au sens de

la responsabilité du citoyen en

lui recommandant de «s’acquit-

ter de son devoir de se protéger

et de se conformer scrupuleuse-

ment aux règles d’hygiène et

aux mesures préventives prises

par le ministère de la Santé, de

la Population et de la Réforme

hospitalière en collaboration avec

la commission nationale présidée

par le Premier ministre et regrou-

pant tous les départements mi-

nistériels concernés et les servi-

ces de sécurité». Il exhorte au

même titre à «la solidarité, la disci-

pline et la compréhension des ci-

toyens, notamment le signalement

des cas suspects pour que ces der-

niers ne contaminent pas leurs pro-

ches, voire les passants dans la

rue ». Il refuse cependant que l’Al-

gérie sombre dans la panique et la

psychose. « Je vous rassure, dit-

il à la Nation, l’heure n’est pas

à l’alarmisme, ni à la peur, la

situation est sous contrôle et

tous les organes de l’Etat sont en

état d’alerte maximale pour faire

face à tout imprévu.

Il n’est point nécessaire de se ruer

sur les commerces pour acquérir et

stocker les produits alimentaires. Il

ne faut pas non plus croire les fake

news, ni les rumeurs tendancieuses,

c’est pourquoi j’ai donné des ins-

tructions pour dénoncer les spécu-

lateurs et les auteurs de ces rumeurs

pour les traduire en justice ».

Le courage politique dont a fait

preuve mardi le président de la

République en décidant de telles

mesures, entre autres « la restric-

tion temporaire de cer taines

libertés » au nom de «la sécurité

sanitaire nationale », doit devenir

une arme de gouvernance absolue

et implacable pour l’ensemble des

autorités nationales et locales. Les

spéculateurs dont parle Tebboune,

les espaces commerciaux en regor-

gent. La flambée des prix des produits

alimentaires, fruits et légumes, en est la

preuve. La pomme de terre qui se

vendait à près de 30 DA est depuis

quelques jours à 90 DA.

LES CHAROGNARDSAFFOLENTLA MERCURIALEPour cette fois, la folie de la

mercuriale n’a rien à voir avec

l’approche de Ramadhan ou

de quelconques conditions climati-

ques. Elle est un moyen pour les

charognards de s’enrichir sur le dos

d’un peuple qui est en train de dé-

penser d’importants budgets pour

stocker de la nourriture. Paradoxe

des temps, les citoyens pensent à

remplir leur ventre mais refusent de

croire que la prévention contre le

virus leur sauve la vie.

Il semble cependant qu’«à toute

chose malheur est bon ». La sécu-

rité sanitaire nationale constitue

aujourd’hui le cœur des préoccu-

pations des décideurs tant son

éventuelle atteinte risquerait de

déstabiliser fortement le pays. Elle

implique une prise de conscience

citoyenne qui manque terrible-

ment à la construction d’un Etat

de droit. «Il est temps de réflé-

chir sur le comportement du ci-

toyen. Le GRC (Groupe de Ré-

flexion Comportemental) est donc

un élément novateur qui va

réfléchir sur le comportement de

l’Algérien », prône le président du

CNES dans une interview parue

dans l’édition d’hier. Redha Tir es-

time que «le problème pour nous

ne réside pas que dans les politi-

ques publiques(…) mais on aura

besoin d’analyser, d’identifier, sur-

tout de décortiquer le comporte-

ment de l’Algérien dans tous les

domaines pour éviter les règles

déviantes ». Pour lui «l’exemple

de la c i rcu la t ion rou t i è re

(qu i ) est un drame pour nous »

dépasse tout entendement.

Le coronavirus pourrait être ce

déclic qui obligerait les décideurs à

gouverner avec rigueur, fermeté et

assurance. Ce qui mettrait fin à

l’anarchie «organisée» qui sévit

dans le pays et bannirait l’impunité

pour ériger un nouveau système

politique qui récompense l’effort

constructif et punit «les déviants» de

l’ordre de l’Etat de droit.

La décision du président de la Ré-

publique de traduire en justice « les

spéculateurs et les auteurs de

rumeurs tendancieuses » devrait

amorcer ce cycle de changement.

Son discours à la Nation en serait

une première feuille de route.

Page 5: Le Quotidien - Presse Algérie | Revue de presse Algerie

Le Quotidien d'Oran

Jeudi 19 mars 2020 05

La crise, nous rendra-t-elle plusfaibles ou plus forts ?

Si la majorité de la société ne voitpas dans l’épidémie du corona-virus une opportunité pourchanger, sortir de sa passivité,s’organiser, se discipliner, se débarrasser de ses parasites, ses

pertes pourraient être considérables. Unennemi commun redoutable lui comman-de de se battre, de refaire son unité et sessolidarités, de valoriser et de mettre del’ordre dans ses ressources. Il dessine im-pitoyablement les camps des amis et desennemis. La société ne doit pas rater l’oc-casion de refaire son unité, de devenir plusforte et de retrouver confiance en elle-même. Elle doit apprendre à triompher decet ennemi commun pour être mieux pré-parée à affronter les nouveaux ennemiscommuns qui vont bientôt apparaître der-rière le virus. Car cette crise qui agit en ac-célérateur ne fera que précipiter la venuedes suivantes. Si elle ne nous regroupe pas,ne nous met pas en ordre de combat, elleconstituera notre première débâcle. Il esttemps de voir que le principe chacun poursoi et l’Etat pour tous est notre malédic-tion. C’est l’heure de revenir à ce que nouspouvons de nos savoirs collectifs valori-ser, accomplir, pour devenir plus forts. Si la société ne voit pas dans la crise l’ur-gence d’une remise en ordre de ses res-sources, d’une redistribution des pouvoirs,cette crise ne sera que la porte d’une criseplus grande encore. Allons-nous laisser,comme à nos habitudes, nos petits spécu-lateurs entrer en action ? Ils finiront parfaire le jeu des grands. Les puissants secroient-ils protégés ? Personne ne pourrase protéger de la crise, chacun devra yprendre sa part. Quels spéculateurs l’em-porteront et à quel prix ? Qui en profiterapour consolider ses positions ? Ceux quipensent pouvoir surfer sur la vague serontles premiers engloutis. La guerre de posi-tion et de mouvement que nous livre cevirus insaisissable (infeste au bout de troisjours, ne se manifeste qu’après dix joursd’action) doit nous pousser à définir lespositions et les mouvements que doiventprendre nos forces. C’est l’heure pour lasociété et ses corps spécialisés de revoirleur ordre interne. Les puissances réellesdoivent entrer en jeu et mener le combat.Il ne s’agit plus d’être au plus près du dieumortel, mais au plus près du virus. Il s’agitde le cerner, de le cantonner et de le dé-truire. Si la société continue de laisser fai-re les spéculateurs, de se laisser diriger pardes incompétents, si elle persiste à resterenfermée dans la passivité et une attitudede déni, chacun aura beau se confiner, levirus pourra se propager allègrement etnous prier Dieu et ses saints, nous ne se-rons pas assistés. Il y aura donc une addi-tion à payer, mais le prix ne sera pas lemême selon ce que nous aurons choisi : ensortir plus faibles pour être victimes denouveaux prédateurs aux aguets ou entombant en combattant, mais devenantplus forts en triomphant du virus et desspéculateurs ? La stabilité présente et future de la so-ciété passe par une redistribution des pou-voirs d’agir[2] qui transformera l’état de lasociété : de passive elle deviendra active,d’inorganisée et faible, elle deviendrapuissante. L’ancienne distribution despouvoirs a désarmé nos forces réelles, ellea fabriqué de fausses puissances, de fauxriches, de fausses compétences.

RÉFORMER LES RAPPORTSDE LA SOCIÉTÉ À LA PROPRIÉTÉ,

AU MARCHÉ ET À L’ÉTAT

Les crises vont prendre le visage de la pé-nurie. Comment la société réagira-t-elle ?

Par Arezki Derguini

Comment distribuera-t-elle ses biens rares,à quoi consacrera-t-elle ses efforts ?Qu’est-ce qui retiendra son attention ? Laguerre contre le virus ou ses désirségoïstes sur lesquels fleuriront avec raisonles spéculateurs ? Nous allons bientôt choi-sir à qui nous soumettre.

Si nous en jugeons par nos comportementsactuels, nous ferons preuve d’égoïsme et

de spéculation en oubliant ceux qui ne peu-vent y prendre part. Nous pouvons déjà cons-tater la pente sur laquelle nous nous trou-vons : la politique de soutien de l’État auxproduits de première nécessité n’est pasnotre politique. Nous allons à contre-cou-rant de cette politique, nous profitons detoutes les aubaines, nous disputons auxfaibles revenus les biens que les prix leurdestinent. Bref, c’est devenu une litanie,« les riches profitent davantage des sub-ventions que les moins riches » : énergie,enseignement supérieur, etc. Les écono-mistes conseillent alors à l’Etat de mieuxdestiner ses subventions pour ne plus sou-tenir le pouvoir d’achat des riches, afin queles prix puissent être libérés, les produc-teurs mieux rémunérés, l’État moins char-gé et les pauvres mieux protégés. Toutcompte fait, on continuera à accepter quela société aille à contre-courant de la poli-tique publique, autrement dit que l’objec-tif de la politique publique ne soit pas ce-lui du mouvement de la société : le prixde l’essence ne sert pas ceux qui n’ont pasde voiture, les transports publics, maispermet aux uns de rouler en 4x4 et de pos-séder plusieurs voitures. Nous spéculonstous sur la politique du dieu mortel. De nepas nous considérer en acteurs stratèges,de ne pas nous intégrer dans sa stratégie,nous déroulons nos stratégies en tenantcompte de la sienne sans souci d’y coopé-rer. Et cela des petits acteurs aux grands,ce que le dieu mortel n’ignore pas. En boutde course on aura établi la « vérité desprix », autrement dit la souveraineté desriches sur le marché : achète qui peut.Aujourd’hui on donnera aux pauvres pourqu’ils puissent acheter, on assurera dumême coup le transfert de souveraineté surle marché de l’État aux riches qui pourrontdire ce qu’il faut produire et consommer,et demain sera un autre jour. Ce que jepeux dire, c’est qu’après que la politiquepublique ait divorcé de la société (enrichiune minorité, appauvri le pays ; chacunpour soi, roule en transport public ou en4x4, et le dieu mortel pour tous qui déver-se sur le marché des marchandises pourtous), viendra le tour du marché qui« s’autonomisera ». De l’aide aux pauvres,on parlera d’assistance mal placée. Carc’est du marché que l’État devra tirer l’aideà ceux qui n’en font pas partie, car c’est dela monnaie, de l’argent qui circule quel’État tire sa puissance, et si le marché nepeut pas lui-même les intégrer, l’aide auxpauvres sera en porte à faux. Comment luiou le marché peuvent-ils donner sansrecevoir, sans y laisser des plumes, sansqu’ils ne perdent dans leur pouvoird’achat ? Comment imaginer qu’ils puissentaccepter de se loger sur une telle pente ? Unjour ou l’autre, il faudra lâcher les pauvres,les soumettre à contribution. Nous y arrive-rons après avoir gaspillé d’énormes ressour-ces. Faut-il en arriver là ? Ce n’est pas qu’il ne faille pas équilibrerses comptes, État, producteurs et consom-mateurs. L’Etat a longtemps soutenu lesconsommateurs contre les producteurs,

nous assistons maintenant au retour dubâton : on ne peut pas consommer indéfi-niment sans produire, on finit par consom-mer son capital, épuiser ses ressources.Qu’entendre alors par vérité des prix ? Lesprix établis par un marché libre ? Masqu’est-ce qu’un marché libre ? C’est unmarché ou consommateurs et producteurss’entendent librement sur les conditions deproduction et de consommation : sur les prixauxquels les uns acceptent de produire, lesautres de consommer. Posons alors laquestion : ne pouvons-nous pas nous en-tendre collectivement sur les produits quenous voulons consommer et sur la maniè-re que nous aurons de les produire ? Ousur les produits que nous voulons produi-re, ce que nous voulons en faire, lesconsommer ou les exporter ? C’est sur quoinous finissons par nous entendre. Les ca-pitalistes disent que c’est le marché quinous accorde, que nous ne sommes passouverains sur lui. Ne pouvons-nous pasadopter une stratégie de croissance et dedéveloppement qui nous inciteraient àproduire des services pour accroître notrerevenu futur, et donc privilégier la produc-tion et la consommation de tels services [3] ?La vérité des prix, c’est celle qu’accepte lasociété, celle qui met en ordre la produc-tion et la distribution de ses services dansune certaine perspective, celle des grandesentreprises ou de la société, et non pas celled’un marché automate. Il n’y a pas de mar-ché automate, mais un marché qui traduit desrapports de forces. Les forces du marchés’équilibrent et équilibrent le marché. Lespoids lourds dictent la loi aux poids légers,les multinationales aux producteurs lo-caux. Car les forces qui dominent le mar-ché capitaliste sont asymétriques : lesgrands producteurs font le marché sans lespetits qu’ils ont désarmés : ne vous asso-ciez pas, vous ne pouvez pas avoir de pré-férences collectives, on interdira les mono-poles, etc. Les grands s’efforcent de contrô-ler le cours économique, d’en tirer profit. S’iln’y a plus de croissance, il faut quand mêmequ’il y ait des profits, on prendra aux autreset on fera des perdants (les bulles).

Le marché adopte des mécanismes,s’automatise, une fois que les rapports

de forces se sont stabilisés. Or aujourd’huiles rapports de forces sont déstabilisés :l’État ne peut plus imposer ses prix et sesquantités, il ne peut plus favoriser la con-sommation et les importations. Il peut êtretenté de rétablir l’équilibre par la force enréduisant le champ des nouvelles forces,en coupant les ailes de la production unenouvelle fois. Il peut au contraire s’allierses nouvelles forces. Ce serait là l’équili-bre le plus facile à atteindre : juste se dé-barrasser des parasites actuels. Pas besoinde changer les habitudes de toute la socié-té, un petit peu celles de l’État, juste cellesde la société dominante. Dans le premierscénario, les parasites garderaient la mainsur l’État, dans le second, ils l’auraient

perdu. Le second scénario pourrait être unpremier pas, mais il ne peut garantir con-tre le retour des parasites. Car ce sont leshabitudes de toute la société dans lesquel-les le rapport de la société à l’Etat qu’il fautchanger, si l’on veut que les habitudes dela société dominante ne soient pas tempo-raires. Le mouvement actuel de la société n’estpas celui d’une société productive et solidaire,c’est celui d’une société suicidaire. L’État al-gérien est du type westphalien ou beylik[4]: un corps étranger que la société s’efforcede piller. Les grands parasites de la socié-té qui défilent aujourd’hui en justice nedoivent pas être des boucs émissaires : onefface tout et on recommence. Ils ont pous-sé sur un corps malade, et de son État enparticulier. Le diagnostic était patent dèslors qu’État et société ne suivaient pas lamême politique, que la politique publiquene prolongeait pas une politique de la so-ciété. L’État s’efforçait de créer des richesen entretenant les besoins des plus richestout en proclamant subvenir aux besoinsdes plus faibles. La réalité des subventions,ineff icace et inéquitable, ne date pasd’aujourd’hui. Que l’État ait pu enrichir desriches qui enrichissent la société et le pays,il aurait été dans son rôle. Mais cet État quivoulait créer une société à son imagen’avait pas un tel projet, il a enfanté uncorps malade qui a nourri des parasites, ila créé des fortunes privées, pas du capi-tal, et de pauvres prolétaires dans le pro-longement de la trajectoire de l’État colo-nial. Il ne suffira pas de se débarrasser deses parasites « découverts », il faut guérirle corps malade. Et les médecins qu’on luipropose ne connaissent pas grand-chosede ce corps, car le corps social n’est pas àl’image du corps humain, le même sur tou-te la face de la terre. Ici l’histoire se mêle àla nature et le chef d’orchestre qu’on a vou-lu lui imposer ne connait pas sa musique.Et les fortunes privées et les pauvres pro-létaires de quel secours pourraient-ilsêtre s’il fallait d’abord compter sur eux ? Sur quelles puissances d’agir peut-onvraiment compter ?

En réalité quand on abandonne ses devoirs pour les confier à un tiers, c’est

pour fermer les yeux sur ce qu’il en serafait. Car ce sont toujours ceux qui peuventen tirer profit qui s’en chargent. À moinsque l’Etat puisse prendre aux riches pourdonner aux pauvres ? Mais comment don-ner à l’État ce que l’on ne donne pas à sesproches ? Comment l’Etat qui a du mal àentretenir ses armées de fonctionnaires pren-drait-il aux riches pour donner aux pauvres ?Prendrait-il aux siens pour donner auxautres ? Ne serait-il pas plus sage pour lui dese faire entretenir par les riches ? Ne serait-ilpas plus sage pour lui d’équilibrer sescomptes comme le lui conseillent les institu-tions internationales qualifiées ? Et donc defabriquer plus de pauvres pour se préserverlui et ses financiers ?

A suivre...

En chinois mandarin, le mot crise se dit weiji. Ce mot comprend deux caractères : le wei que nousretrouvons dans le mot weixian qui veut dire danger, et le caractère ji que nous retrouvons dans le motjihui qui veut dire opportunité, occasion. Pour un Chinois, la crise est la concomitance du danger et de

l’opportunité : celui qui ne voit que le danger passe à côté de l’opportunité sans la voir ; celui qui nevoit que l’opportunité peut prendre de gros risques [1]. Il y a donc dans la crise une part de danger et

une part d’opportunité. En sortirons-nous plus faibles ou plus forts ?

1re partie

Notes :

[1] Pour un bon petit exposé, sur les deux aspects de la crise voir : https://www.lexpress.fr/emploi/la-crise-une-opportunite-au-coeur-du-danger_1134392.html[2] Voir notre précédent article « recomposer la société, refonder l’État » QO 12.03.2020.[3] On peut considérer aujourd’hui que nous sommes entrés dans une économie de service,mais pas dans le sens ancien du terme services, pas d’un secteur qui s’opposait à ceux primai-re et secondaire. Aujourd’hui, toute production peut être considérée comme la productiond’un service. La voiture offre un service de transport, le blé un service d’alimentation, etc.L’agriculteur rend un service à la société par sa production.[4] Comme on voudra. Ce n’est pas un hasard si Mustapha Kamal Pacha (Atatürk) est turc,l’État de l’empire beylical est probablement l’un des frères de l’État westphalien.

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Le Quotidien d'Oran

Jeudi 19 mars 202006

La situation s’empire et va devenir de plus en plus dange-reuse. Si au début, la chosen’était pour certains qu’unsubterfuge pour déjouer la dé-termination du Hirak, mainte-

nant la prise de conscience a gagné pres-que tous les cœurs y compris ceux des plusrécalcitrants. Le danger est à la porte.

Le mardi, ils ont marché…vers les autrespour favoriser l’expansion. Malgré

l’appel au report des habitués ou des dé-tenteurs de leadership virtuel ; les rassem-blements ont eu lieu, quoique en moindredensité. Ce « hirakicide » va non seule-ment disjoindre le noble Hirak originel etaccentuer son essoufflement mais créerainutilement de la répréhension envers ceuxqui le soutiennent. L’espoir pour le ven-dredi, sera dans l’établissement d’une in-terdiction ordonnée par le président et àimposée a tout rassemblement ou marche.Un mort n’a plus besoin de liberté et cettedernière n’est faite que dans la dignité deceux qui aspirent à vivre heureux en lais-sant les autres le faire également. Le monde est en guerre. L’ennemi, n’aaucun arsenal militaire ni domination éco-nomique. Il est là. Invisible, invincible,apatride. Il a brisé tous les accords d’union,violé toutes les frontières. Sans drones,sans agent-espions, sans nulle stratégiejuste une sournoiserie biologique ; il a misen échec toute les sciences humaines, lesgrands trusts et les puissantes nations,leurs divers modes protectionnistes, leursmurs défensifs, leurs réseaux d’intelligen-ce. Rien ne semble lui résister. Peut-êtreune gousse d’ail, un peu de savon de Mar-seille ou quelques goûtes d’eau de javel.Du tout venant. La panique au recours àdu n’importe quoi. Devant le sauve-qui-peut, toutes les directions deviennent debonnes destinations.

Le devoir humanitaire de décréter leconfinement devient un impératif pa-

triotique. Le président attend, le caséchéant la phase 3. Il ne s’agit plus de sim-ple ordre public ou de quiétude ordinaire.Il y va de la vie de tout le monde. La cons-titution en son article 105 permet au prési-dent de la république, le haut conseil desécurité réuni de déclarer l’état de siègeou d’urgence en cas de grave situation.Etat d’urgence, de siège ou d’exceptionnous ne sommes plus à quelques différen-ces de définition théorique de conceptsconstitutionnels, mais à un infime micrond’un suicide collectif. Une tragédie natio-nale. Il y a péril imminent, nécessite impé-rieuse. Eh bien s’en est là, un cas. Ils ter-giversent mais Ils finiront par le faire etca sera un peu trop tard. A quoi rime, lasortie en vacances des écoliers et des étu-diants tout en édictant des mesures de fer-meture de tout établissement d’éducationpublic ou rivé. Certains walis ont pris desmesures similaires en procédant à la fer-meture de certains endroits excessivementfréquentés tels que les centres commer-ciaux, les jardins publics, les salles des fê-tes, avec la suspension de toute activitéculturelle, sportive ou autres. Le wali deSétif, devrait à son tour fermer le Park-Mallet le parc d’attraction, deux pôles vraimentattractifs de foules et encore de pard’autres wilayas. Le monde s’isole. Chacun se renfermeen ses frontières. Pire il emprisonne ses ré-sidents pour leur bienfait, chez-eux. Seuletactique de pouvoir en attendant mieux,de contrecarrer la propagation de ce virusqui n’épargne personne, ne fait pas de dif-férences de classes, de rang, de race, dereligions ou d’ethnie. La rue, les cafés, lesespaces publics enfin tout l’extérieur sontplus qu’une menace, ce sont des piègesmortels. Le président de la république

hésite à annoncer sa décision de déclarerl’état d’urgence sanitaire et par la force dela loi et l’intérêt de tout un chacun con-traindre les uns et les autres à se fixer bienchez-eux. Si tout le monde restait chez soi,obligeant ainsi l’Etat à décréter le confine-ment, le pays gagnerait toutefois à freinerle péril qui est déjà en la demeure. C’estun geste de citoyenneté que de ne pas sor-tir et de refuser d’aller travailler. Une espècede grève forcée pour l’intérêt général. Ahquoi ! Procédures d’abandon de poste ? Ilsne pourront jamais les entamer. Bien au con-traire, ce sera à ce pouvoir d’endosser laresponsabilité d’abandon de peuple Voilà un cri de cœur responsable quim’est parvenu d’une amie outre-méditer-ranée « il n’y a pas d’autre solution quele confinement, Il ne faut pas attendre.C’est la guerre, la moitié des personnes con-tagieuses n’ont pas de symptômes et conta-minent les autres. Tant pis, on ne voit pas sesenfants ni ses petits enfants ni ses amis, maison ne peut faire autrement ». oui ; c’est uneguerre menée autrement, sans escadronsarmés, seule une infanterie virale.

Cette calamité imprévue que véhiculeun fléau mondial croissant crescendo

ne se combat pas avec des discours léni-fiants ou de mesures inappropriées pourdire que l’on est là. Sans fouiller dans lepassé qui nous fait encore miroiter la ga-begie et l’incompétence par lesquelles tou-te notre pédagogie sociopolitique a étégérée ; le pays vit cet échec de gouvernan-ce. Cet insalubre ministre de la santé quinous disait que nous avons le meilleur sys-tème de santé au monde. L’autre qui dé-responsabilisait le scorpion inoffensif envantant sa gentillesse et louant sa légiti-me-défense. On n’a rien fait pour de telscas, ni encore pour bien d’autres. Ilsétaient, les membres de la « issaba » prisen charge par le budget de l’Etat et lesimpôts des citoyens bien soignés ailleurs,préférant l’hôtellerie hospitalière étrangè-re aux mouroirs hospitaliers universitairesnationaux. La justice vient, sur un autrepropos condamner certains avec l’inflic-tion d’amendes et de confiscations debiens. Il serait judicieux que toutes ces con-fiscations de biens immobiliers et finan-ciers prononcées aillent alimenter un

compte spécial « hôpitaux » et ouvrir ain-si à d’autres « bienfaiteurs généreux » habi-tués à l’édification des mosquées , l’appétitdu devoir moral de s’en atteler. Un hôpitalpour chaque wilaya selon sa dimension dé-mographique équivaudrait à quelques di-nars pour chaque résident et une contribu-tion conséquente de ses nantis. C’est là, lesens de la solidarité sur terre.

Les décideurs et gouverneurs d’hier ne sesont jamais mis dans la tête qu’un sort

funeste pourra les guetter en fin de vie pro-fessionnelle pour aggraver leur fin de vie bio-logique. Avec ce « meurtrier soldat » qui rodelibrement en l’air, éjecte silencieusement dessalves et répand criminellement ses germes ;l’égalité dans la mort est garantie. La santé n’était qu’un département mi-nistériel que l’on coiffait pour plus de cré-dibilité et le plus souvent par des profilsscientifiques ou des personnalités profes-sorales. Ce n’est pas, parce que l’on est unimminent chirurgien que l’on peut aisé-ment faire un bon ministre de la santé. Ouun excellent architecte, ministre de l’habi-tat. Ou tout récemment un bon professeurd’université, ministre de l’enseignementsupérieur. Il y a la technique, la technicitéet la technocratie. Là, seule la capacitémanagériale, la gestion rationnelle desaptitudes existantes peut en tenir lieu. Tous ces responsables pourront dire leurcalvaire, leurs obstacles, leurs contraintes,mais jamais leur échec. Personne parmi lesministres de Bouteflika n’a eu cette har-diesse, voire cet honneur de jeter l’épongedevant les embuches qu’il aurait eu à ren-contrer. Il se tait, se complait et persévère.

A-t-on pris beaucoup de retard pour dé-cider de certaines urgences ? Oui et

énormément. La fermeture des mosquéesn’était pas l’une des principales décisionspar rapport à celles qui devraient être pri-ses sur les transports publics et les grandsrassemblements occasionnels. Nous avionssignalé en son temps, qu’à défaut de pou-voir les fermer, il fallait au moins fermerles salles d’ablutions, enlever les fontainesréfrigérantes, officier la prière sine-die dèsla fin de l’adhan en l’abrégeant, respecterla séparation des rangs en espaçant l’un del’autre, se munir de son tapis de sol. Bon,

l’affaire au lieu de rester dans son domai-ne originel de traitement s’agissant de san-té publique, s’est transformée en une af-faire religieuse, voire d’imams. Oui, la con-certation est admissible, mais pas mono-polistique ou es-qualité. Voilà que la rai-son vient de primer et le « gouvernement »décide de suspendre leur fonctionnement.Autre retard se confine dans ces transportsen commun. J’ai vu des bus bondés à Al-ger. Des taxis collectifs inter wilaya à 6 pla-ces parcourant en promiscuité, en espaceréduit parfois plus de 400 kilomètres. Unautre retard, l’un des plus déterminants,était cette absence d’arrêter le flux desvoyageurs venant notamment de Chine,puis d’Europe particulièrement de Fran-ce et d’Italie. Le malheur avait déjà prispossession des territoires encore vierges.C’est ce jour 19 mars que devra entrer envigueur la suspension des navettes aérien-nes et maritimes.

Tous les gens qui ne peuvent s’auto-con-finés, brandissent l’obligation de pré-

sence qui sur un lieu de travail, qui sur unmagasin. N’est-il pas possible, c’est déjàfait au Canada ; de concevoir un systèmed’indemnisation, d’aide et d’assurancessociales ? Libérer les fonctionnaires dansles administrations en ne gardant qu’unnoyau indispensable, mettre au chômagetechnique les unités industrielles importan-tes à grand personnel, les chantiers en jouantsur le fonds ou la caisse des calamites et ca-tastrophes naturelles, des intempéries.Ayez de la conscience et adaptez les tex-tes à la contrainte de la circonstance. Nous convenons qu’à l’évidence, gérerune telle crise est tache complexe et diffi-cile. Les plus grands de ce monde s’en dé-mêlent encore. Néanmoins une communi-cation franche, directe et immédiate auraità modérer la panique et réduire les follesrumeurs. Le fait de s’inspirer des situa-tions d’autres pays notamment la Chine etl’Italie nous aurait amplement aidés. Leprésident dans son allocution à la nationessayait de produire de la confiance et se-mer de la sérénité. On l’attendait ordon-ner le confinement. Rien. Rabi youster !Cependant la stricte discipline citoyennereste la meilleure des protections de cedangereux virus.

Par El yazid Dib

Le virus

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Le Quotidien d'Oran

Jeudi 19 mars 2020 07

Collapsologie pandémique

Atmosphère de fin du monde

Les crises pandémique, financiè-re, économique, pétrolière, po-litique... convergent et se com-binent, actions et rétroactionsse succèdent au point qu’onperd le sens de la causalité. Il

serait trop facile de croire à l’antérioritécausative du coronavirus. Il ne fut que ledétonateur, la pichenette mortifère d’unemultitude de crises qui attendaient leurheure pour révéler les mécanismes profon-dément instables d’un monde qui a perdule sens des réalités. Places, avenues, villes désertées, rayons desmagasins vidés, queues interminables devantles pharmacies et les commerces...2 Le mondese ferme et s’enferme dans un étrange et pe-sant silence. Les pays réduisent leurs échan-ges et dans chacun d’entre eux on invite lespopulations à se calfeutrer chez elles et à neplus en sortir sous peine de contraventions.3

Le verrouillage des frontières et les mesu-res de confinement découlant de l’extensionde l’épidémie plongent l’Europe dans unecrise d’une ampleur inconnue depuis la finde la dernière guerre mondiale. La crise en cours, dont on redoute ne pasentrevoir la fin, ouvre sur un abîme de ques-tions et, dors et déjà, remet en cause des certi-tudes ancrées depuis le début des années 1990. La « grippe espagnole » (entre mars 1918 etjuillet 1921)4 a laissé des traces durables dansl’imaginaire européen. Après la guerre qui ya puisé beaucoup de ses victimes, contraire-ment à l’épidémie actuelle, elle s’attaqua sur-tout la tranche d’âge des 20-40 ans. C’était unesouche (H1N1) 25 fois plus virulente qu’unegrippe ordinaire, elle fit (faute de statistiquesfiables) entre 50 et 100 millions de morts. Plus loin dans le temps, les images de la« grande peste » bubonique, la « peste noi-re » qui a dévasté l’Europe au milieu du XI-Vème siècle, reviennent en mémoire. Elle a tué de 30 à 50% du continent en cinqans à peine (1347-1352) faisant environ 25millions de victimes. Un chiffre terrifiant rap-porté à la démographie européenne de l’épo-que. Ce qui explique ses conséquences pro-fondes et longues. Elle dura, de façon plus sporadique, jus-qu’au début du XIXème siècle. Selon certainshistoriens, elle a affaibli ce qui restait de l’Em-pire romain moribond depuis le IVème-Vème

siècle et expliquerait la capitulation de l’Eu-rope face à l’Empire Ottoman symbolisée parla chute de Byzance en 1453. Il n’est pas difficile de spéculer, à partir deces renvois historiques, sur le crédit oppor-tun que pourraient en tirer les « lanceursd’alerte » xénophobes qui peuplent les pla-teaux de télévision européens, jamais en mald’envahisseurs ourdissant de « Grands rem-placements ». Les brutales polémiques sus-citées par le flot de réfugiés fuyant la guerre,la misère et l’environnement stérilisé par lafolie d’une mondialisation effrénée, sont en-core fraîches dans les mémoires. Evidemment, l’épidémie en cours n’a quepeu à voir, si l’on s’en tenait au seul nombrede victimes, avec les calamités médiévales. La Chine, point de départ de l’épidémie,reste le pays ayant enregistré le plus grandnombre de morts (3.199), mais c’est en Euro-pe que l’épidémie progresse rapidement,avec 2.291 décès, la majeure partie en Italieet en Espagne, où le nombre de contamina-tions recensées a fait un bond, avec 2.000 cassupplémentaires en 24 heures. Mais ces statistiques se périment au mo-ment même où elles sont délivrées, tant l’épi-démie s’étant vite, ne laissant aucun répit auxtechniciens de la santé et aux observateurs. Ce qui en revanche préoccupe peut être da-vantage que son expansion rapide, c’est la vi-tesse à laquelle les pays s’empressent de s’en-clore, d’édifier des murs et de lever des bar-rières. De le containment des foyers infec-tieux, on est passé à celle des personnes fra-giles, postulant que l’épidémie s’est déjà lar-gement étendue, et enfin à l’enfermement gé-néralisé de toute la population. Pour la première fois on anticipe la crise(Chine, Italie, France, Espagne rejointes partous les autres), pour espérer mieux la con-

trôler. La provoquer au lieu de la subir. Les hommes, les pays sont mis à l’épreuve,testant leurs capacités à faire face scientifi-quement, techniquement, médicalement, éco-nomiquement, socialement à la crise que cet-te épidémie produit. La crise éprouve aussi leurs valeurs, le sensqu’ils donnent aux fondements de leurs ins-titutions, leurs aptitudes politiques, au sensfort, à administrer les contraintes engendréespar une telle calamité. En un mot, il s’agit d’estimer aux limitesde leur valeur ce que représentent les motscomme «fraternité», «solidarité», «démocra-tie», «république», «civilisation»... N’est-ce pas aux limites qu’on éprouve la va-leur, la solidité d’un système, quelle que soitsa nature, quelle que soit sa fonction ? Le bordà partir duquel on mesure les différences.

LE RETOUR DE LA PEUR

Le « discours de vérité » des chefs d’Etat peutrassurer. Il peut aussi accroître le sentimentd’insécurité des citoyens. Le ton dramatiqueet les mesures à la hâte qui rappellent les pé-riodes de guerre provoquent ce qu’ils sontsupposés prévenir et éviter. Jeudi 12 mars, « ... Avec beaucoup de gravitéet de lucidité... », « confiance dans la science »,dans son allocution télévisée E. Macron par-lait de la « plus grave crise sanitaire qu’ait con-nue la France depuis un siècle ». « Nous ne sommes qu’au début de cette épidé-mie, et partout en Europe, elle s’accélère », a pré-venu le président. « Malgré nos efforts pour lefreiner, le virus continue de se propager ». « Les plus grands spécialistes européens (...) lesmeilleurs virologues, les meilleurs épidémiologis-tes, des spécialistes de grand renom, des cliniciensaussi, des gens qui sont sur le terrain (...) tous nousont dit que malgré nos efforts pour le freiner, levirus continue de se propager et est en train des’accélérer. Nous le savions, nous le redoutions. » 24,8 millions de téléspectateurs ont suivile discours du chef de l’Etat. Un record his-torique (aussi bien en termes de téléspec-tateurs, qu’en termes de diffuseurs) à dou-ble tranchant... Ce record a été battu lors de son interven-tion du lundi 16 mars suivie par 35.3 millionsde téléspectateurs.

«NOUS SOMMES EN GUERRE»5

La proclamation sentencieuse de cette guerreest une métaphore et cela pour deux raisons :1.- On ne fait la guerre qu’à d’autres hom-mes et d’autres pays. On ne fait pas la guer-re aux virus, au réchauffement climatiqueou à la pollution.2.- L’état de guerre auquel fait allusion deprésident Macron n’a qu’un seul objet : la mo-bilisation dramatisée des Français contre l’ex-tension de la pandémie virale. Incidemment, il n’est pas interdit (bien quenul ne songerait à en faire part publiquement,étant données les circonstances), de penser quele président veut créer un consensus autourde sa personne en vue des prochaines échéan-ces électorales, proches et lointaines. Car, enpériode de crise, les citoyens légalistes se ras-semblent autour de leurs dirigeants. Et cela, E. Macron, dont la popularitéchancelle depuis de nombreux mois, le saitparfaitement. A partir du moment où personne ne voit levirus et que l’ennemi reste invisible, tout re-lève de la confiance placée (ou non) dans lesdirigeants et dans les scientifiques. Autant dire que pour l’homme ordinaire, ils’agit d’un acte de foi, celle que jadis on ac-cordait (que certains accordent toujours) auxhommes de culte.6

Le « Nous sommes en guerre » de E. Macronfait écho au « Il y a de quoi avoir peur » de F.Hollande du 13 novembre 2015. « Mais il y aface à l’effroi une Nation qui sait se défendre, quisait mobiliser ses forces, et qui une fois encoresaura vaincre ».

Sur deux siècles, au moins, combien cettevoix transhistorique ne s’est-elle pas levéepour appeler à la résistance et à la mobilisa-tion contre l’adversité ?

«SOLIDARITÉ EUROPÉENNE»

L’Union Européenne a mis en oeuvre depuisle début des années 1950 les institutions ettraités qu’il fallait pour construire un espaceéconomique et financier à peu près cohérent. Il manquait naturellement l’essentiel : unmode d’emploi pour la conduite d’une politi-que sociale, fiscale, diplomatique et de sécuri-té commune qui aurait pu donner tout son sensà l’économie, à la monnaie et aux finances. Etc’est justement cette défaillance qui a été ob-servée en Europe à la faveur de cette crise épi-démique. Face à une épidémie d’une singuliè-re gravité, on retourne par réflexe au «chacunpour soi» et aux tractations entre capitales. A la veille de la décision française du passa-ge à la phase III épidémique, c’est vers ses par-tenaires italiens et allemands que le présidentfrançais se tourne pour leur faire part de sesprojets, pas vers Bruxelles qui a été totalementignoré et formellement informé par la suite. Allons plus loin... et doutons un peu. Un des piliers de la doctrine française dedéfense, plus précisément dans sa composan-te nucléaire, est de mettre sa « force de dis-suasion » (« force de frappe ») à la disposi-tion de ses partenaires européens. Ce serait un des apports de la France à laconstruction de l’Union. Certes, la fin du con-flit est-ouest et le retour des forces françaisesau sein du commandement intégré de l’OTAN(c’est-à-dire sous commandement américain)relativisent singulièrement cette contribution. Cependant, au regard de l’expression de la« solidarité » européenne à la faveur de la cri-se actuelle, qui ne s’interrogerait sur la réali-té du secours effectif que s’apporteraient lesmembres d’une Union si prompts à se repliersur leurs stricts intérêts nationaux ? Cette question n’est pas nouvelle : elle a étéaussi posée à propos de la valeur réellementopérationnelle de l’article 5 du Traité Atlantique.

LA SOLIDARITÉ DES RÉPROUVÉS

Dans le désordre, les Européens s’isolent lesuns des autres et se barricadent derrièresleurs intérêts. Avant cela, associés dans uneréclusion identique, Chinois et Italiens, lesdeux premiers et principaux foyers de la pan-démie, ont été mis à l’index. Les Français ont observé avec quelque dé-dain comment les Italiens se dépêtraient avecla contamination et certains d’entre eux s’enétaient gaussés. Très tôt, avant même D.

Trump, l’épidémie a porté le nom de son res-ponsable : « le virus chinois ». Les clichés ont la vie dure : « Les Italiens,comme tous les peuples méditerranéens, sont sou-vent représentés par ceux qui ont des préjugés etnourrissent des stéréotypes comme désorganisés,indisciplinés, peu fiables. »7

Mieux, l’appel au secours lancé par les Tran-salpins à leurs partenaires européens avait étéignoré : l’Allemagne et la France, ne tenantcompte que de leurs seuls intérêts nationaux,oubliant la solidarité européenne, ont interdittoute exportation des masques respiratoiresdemandés. C’est la Chine, elle même sévère-ment aux prises avec le virus, qui leur est ve-nue en aide. Un cargo en provenance de Shan-ghaï est arrivé avec à son bord neuf médecins,des techniciens, trois tonnes de fournitures,des combinaisons, des appareils pour diagnos-tiquer le virus et plus un millier de masquesrespiratoires. Ce dernier chiffre est importantpuisque l’Italie n’en possédait alors que 3.000. « Le peuple chinois n’oubliera jamais le soutienprécieux apporté par l’Italie quand la Chine tra-versait les moments les plus difficiles dans la lut-te contre le virus», explique le ministre chinoisdes Affaires étrangères Wang Yi.8

Certes, l’Italie est l’un des partenaires com-merciaux les plus importants de Pékin. Romen’a pas caché son intérêt pour l’idée des«Nouvelles routes de la soie» porté par le Pré-sident chinois Xi Jinping. Le 23 mars 2019, l’Italie signait un protoco-le d’accord qui scellait son entrée au sein dece vaste projet d’infrastructures terrestres etmaritimes lancé par Pékin en 2013. Une déci-sion qui avait été très mal accueillie à l’épo-que par Bruxelles… et Washington. Ceci expliquerait-il cela ? En réalité, derrière l’absence apparente desolidarité, sourd, entre autres griefs, l’absencede confiance traditionnelle entre les pays, etprécisément entre les pays composant l’Euro-land : les pays excédentaires de l’ancienne zonemark n’ont aucune confiance envers les paysdéficitaires, excessivement endettés, qui trahis-sent régulièrement leurs engagements et quipourraient prendre prétexte de la pandémiepour non seulement ne pas réduire leurs défi-cits, mais au contraire les accroître. L’Allemagne serait alors placée en mauvai-se posture, car ne pouvant décemment refu-ser un geste d’assouplissement des règles deMaastricht sous peine d’être traitée d’inhu-manité, un compte en banque à la place ducoeur, et renvoyée à ses forfaits du passé, tou-jours là pour la culpabiliser.

Suite en page 8

Par Abdelhak Benelhadj* La catastrophe sanitaire que la planète vit depuis fin décembre et qui s’aggrave depuisquelques semaines en Europe, devenue le foyer (« cluster ») principal de l’épidémie,

renvoie à des événements tragiques similaires que l’on retrouve dans les livres d’histoireou de science-fiction1. Hier, spectacle divertissant, aujourd’hui réalité.

Notes :

1- La littérature de science fiction est abondante. Pour la fiction médiévale, lire le roman brillant (PrixHugo 1993) de Connie Willis, « Le Grand livre ». J’ai lu, 1994, 703 p. Pour une dramaturgie plus con-temporaine et très proche de celle que connaît le monde aujourd’hui, je recommande le récit de FrankHerbert, « La mort blanche », Robert Laffont, 575 p. Les films catastrophes sont nés avec le cinéma,mais pour le cinéma actuel, c’est le début des années soixante-dix qui en fixe les principaux traits, enparticulier avec « Tremblement de terre », sorti en 1974, réalisé par Mark Robson dont la sémiologiesera reprise dans les superproductions ultérieures.2- Depuis plus d’une semaine, les magasins alimentaires sont envahis un peu partout en Europe pardes clients qui s’arrachent papier toilette et autres produits tels les pâtes et boîtes de conserve, laissantces rayons vides dans nombre de magasins. Dans certains cas la police a été obligée d’intervenir.3- Même les « maisons closes » sont fermées en Allemagne. On sourirait en songeant au « pléonasme »d’Arletty si la situation n’invitait pas à la réserve.4- L’Espagne, neutre pendant la Première guerre mondiale, n’avait pas de censure. La presse espagno-le en a révélé l’existence la première. C’était ainsi que la grippe devint « espagnole ».5- Formule trois fois scandée par E. Macron lors de son allocution, lundi 16 mars au soir.6- Les orthodoxes russes continuent d’embrasser leurs icônes. En Inde, des membres et partisans dugroupe All India Hindu Mahasabha, ont célébré un rituel du feu, chanté des hymnes et bu de l’urinede vache dans des tasses en argile lors de ce rassemblement, persuadés que ce breuvage les protègeraitdu coronavirus. De très nombreux hindous considèrent la vache comme un animal sacré et ont répan-du au cours des dernières années des assertions selon lesquels l’urine de ce ruminant aurait des vertusthérapeutiques. La semaine dernière, un député du Bharatiya Janata Party (BJP) de M. Modi a suggéréque l’urine et les bouses de vache pouvaient soigner la maladie due au coronavirus. Certains membresdu parti nationaliste hindou du Premier ministre Narendra Modi ont également affirmé que l’urine devache avait des vertus thérapeutiques et qu’elle pouvait même soigner des cancers. (AFP, S. 14/03/2020). Pour la première fois de son histoire, le sanctuaire de Lourdes à fermé ses portes.7- Lettre de remerciements aux Algériens, de Pasquale Ferrara ambassadeur d’Italie en Algérie (ElWatan, L. 16 mars 2020). Il rappelle : « Le système de santé italien est parmi les meilleurs dans le monde : (...)nous sommes à la pointe du diagnostic de haute technologie, nous avons l’un des meilleurs réseaux nationauxpour les transplantations d’organes et nous sommes le premier fabricant de médicaments de l’UE. »

* Professeur associé à la retraite.Université de Strasbourg.

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Le Quotidien d'Oran

Jeudi 19 mars 202008

Collapsologie pandémique

Atmosphèrede fin du monde

Notes :

8- Mercredi 05 février un avion d’Air Algérie avaittransporté un don de l’Algérie à la Chine : 500 000masques à trois couches, 20 000 lunettes de protec-tion et 300 000 gants. Pékin a officiellement remerciéAlger pour cette aide médicale. Au retour, le vol spé-cial d’Air Algérie a récupéré 48 personnes rapatriéesde Wuhan (31 ressortissants algériens, majoritaire-ment des étudiants, 10 Tunisiens, 3 Libyens et 4 Mau-ritaniens, à la demande leurs pays respectifs) ont étéplacées en quarantaine durant quatorze jours (la du-rée de l’incubation du virus) à l’hôtel Marsa, à l’ouestd’Alger. (Le Point, mercredi 05/02/2020)9- Cette efficacité est approchée sous un nombre éle-vé de critères qui détermineraient la chance de sur-vie qu’aurait tel ou tel patient choisi plutôt qu’unautre. Arbitrage du seul ressort du ou des médecins.10- Officiellement, la décision sera prise le 16 avril.11- Lire. Judet Pierre (1981) : Les nouveaux pays in-dustriels. Les éditions ouvrières. Paris, 168 p.Wisner Alain (1985) : Quand voyagent les usines. Sy-ros, Paris, 196 p.

Suite de la page 7

Cela n’empêche pas Olaf Scholz,le ministre allemand des finan-ces de tenir pour prématuré lerecours au Mécanisme Européende Stabilité (MES), créé au dé-

but des années 2010, afin de libérer pourles pays de la zone euro qui le demandentdes moyens importants pour soulager leursdettes souveraines.

INVERSION DES IMAGESET CONFUSION DES REPÈRES

Lundi 16 mars tout change. La Chine, d’abordtraitée d’affreuse dictature qui enferme sesconcitoyens, devient ensuite un modèle deréponse à la pandémie. Il faudrait relire cequi a été écrit sur la construction d’un hôpi-tal en quelques jours près du foyer épidémi-que, entre admiration et répulsion. Depuis, certains s’interrogent sur les ver-tus des « démocratures »... De pestiférés infréquentables les Italiens de-viennent un laboratoire novateur à imiter. LeConseil scientifique français installé par legouvernement recommande des mesures deconfinement « à l’italienne » contre le coro-navirus, lors de la visioconférence réunissantEdouard Philippe, les chefs de partis et lesassociations d’élus.

DARWINISME INSULAIREBRITANNIQUE

Forfanterie anglaise : « Brouillard sur la Man-che. Le continent est coupé du monde »

Boris Johnson joue à W. Churchill :virus, nazi même combat.

Johnson a annoncé sur un ton solennel quele pays traversait « la plus grave crise sanitai-re d’une génération » et qu’il ne comptait pren-dre aucune mesure sévère pour tenter del’enrayer. Le premier ministre s’était refuséà prendre trop vite des mesures de «distan-ciation sociale», comme fermer les écoles ouinterdire les rassemblements. Il se targue d’une stratégie «basée sur la scien-ce», suggérant que celle des autres pays n’estpas aussi rationnelle. Le gouvernement britan-nique espère favoriser le développement d’une«immunité collective» au sein de la populationqui développerait en majorité une forme légè-re du coronavirus. Selon le conseiller scientifi-que du gouvernement Patrick Vallance, un telprocessus pourrait fonctionner si 60% de la po-pulation était atteinte. Les tribulations britan-niques complètement illisibles avant et aprèsle Brexit ne devraient pas cacher de vraiesquestions éthiques posées dans le traitementde l’épidémie du coronavirus.

«GESTE BARRIÈRE»ET «EFFICACITÉ PROSPECTIVE»9

Les valeurs en temps de guerre. Compte tenu des moyens objectivement li-mités face aux besoins, de la rareté de la res-source et de l’urgence, des médecins italiensse disent contraints à la hiérarchie des mala-des et consentent explicitement, publique-ment à faire des choix entre les patients à soi-gner ou à sauver, compte tenu de la différen-ce de leurs espérances de vie, de la gravité deleur situation, de l’urgence de leur affection...privilégiant les plus jeunes et délaissant déli-bérément les plus âgés, les plus malades... Toute la question revient à s’interroger surles conditions politiques (toutes les autresconditions en dérivent) qui permettent decontourner habilement la question del’« efficacité prospective » et de continuerd’affirmer hautement que toutes les vies sevalent et méritent d’être sauvées. On touchelà à un des principes fondateurs de la « civili-sation » européenne et à ses « racines » gréco-romano-chrétienne. Cette question renvoieaux limites des valeurs, abordée plus haut.

LA SÉCURITÉ, ENTRE LE PRIMORDIALET LE SUPERFLU

Lors d’un point sur la situation, samedi 14mars, le premier ministre Édouard Philippea annoncé la fermeture des « lieux non-essen-

tiels à la vie » quotidienne, jusqu’à nouvel or-dre. La « civilisation des loisirs » voit se fer-mer la majeure partie de ses temples : bars,cafés, cinémas, clubs de vacances, stations deski et de villégiature estivale, théâtres, sallesde spectacles, parcs, jardins... avec tous les ser-vices qui gravitent autours et qui en condi-tionnent l’existence : aéroports, gares, hôtels,restaurants, animations, agences de voyages... Les compétitions sportives sont interrom-pues en urgence : les Players Championshipde Golf (à Ponte Vedra Beach en Floride) s’ar-rêtent après le premier jour, idem pour lechampionnat du monde de biathlon en Fin-lande (à Kontiolahti), report des matchs de laLigue des Champions de football et de l’Eurode foot... Et certains songent à un sort sem-blable pour les Jeux Olympiques au Japon. Le 73ème festival de Cannes, c’est décidé,n’aura pas lieu10. Le plus grand rendez-vouscinématographique du monde qui devait setenir du 12 au 23 mai n’aura pas d’édition 2020. Après la fermeture des écoles, des lycées,des universités et des entreprises, même lecentre spatial de Kourou se met en congé etsuspend ses lancements : les fusées Ariane,Vega, Soyouz devront attendre. Dans la Sta-tion Spatiale Internationale, à 400 km de lasurface de la Terre, les astronautes, cosmo-nautes... observent avec perplexité et inquié-tude ce qui se passe sous leurs yeux ébahis. L’Amérique du Nord et l’Europe de l’Ouest,dès la fin des années 1980, ont fait voyager leursusines et se sont débarrassé de leurs industriespolluantes, en les délocalisant dans les payspressés d’« émerger », là où il n’existe pas depolice de l’environnement, là où les transna-tionales ne souffrent pas de déséconomies quigrèvent leurs coûts de production et leurs pro-fits, là où les poissons et les oiseaux ne dépo-sent pas plainte, là où les réglementations sontaccommodantes, les salaires faibles, les coti-sations sociales (les « charges ») inexistantes,les syndicats réduits au silence, là où la dé-mocratie est une vue de l’esprit seulementévoquée pour les pays qui résistent aux IDE.11 Les usines au sud et la qualité de l’envi-ronnement au nord. C’est donc de ces activités « non-essentiel-les » qu’il faudra se priver aujourd’hui poursa sécurité. Or, ce sont ces lieux et ces activi-tés qui font l’essentiel des activités écono-miques et sociales et sur eux que repose lapuissance du monde occidental. Toutes ces annulations auront un coût éco-nomique, social, financier... et, sans nul dou-te, politique, impossible à chiffrer. Par ailleurs, la numérisation qui ne peutque très partiellement compenser cette pri-vation, accentue la séparation des hommesles uns des autres et va dans le sens de lasécurité sanitaire qui prêche l’isolation, leconfinement salutaire.

* * * * *La crise épidémique est loin d’être finie. Lesdécisions à échelle nationale, régionale et in-ternationale sont prises dans la précipitationet souffrent d’un manque évident de coordi-nation et peut-être d’efficacité, malgré les ré-sultats qui semblent venir de Chine et d’Italie. Les événements que nous vivonsaujourd’hui produisent de l’irréversible dontil est difficile, du fait même de notre situa-tion au coeur de la tornade, de dériver etd’anticiper le monde qu’ils vont engendrer.

Abdelhak Benelhadj

الجمهورية الجزائرية الديمقراطية الشعبية سعيدة�ولاية

�العامة والشؤون التنظيم مديرية

�والمنازعات القانونية الشؤون �����

�المنازعات و الملكية نزع مكتب

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�سعيدة ولاية والي نإ

�والمتمم، المعدل المدني القانون المتضمن ���سبتمبر �� � المؤرخ ��/�� رقم الأمر ������ -

�� فبراير � � المؤرخ �/� رقم لقانونا ������ -والمتمم المعدل د ��� الإقليمي التنظيم المتضمن �

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�المتمم، و المعدل التعمير و لعمرانيةا بالتهيئة المتعلق �� ديسمبر �� � المؤرخ �/� رقم القانون ������ -

�المتمم، و المعدل الوطنية بالأملاك المتعلق �� ديسمبر �� � المؤرخ ��/� رقم القانون ������.

�المنفعة اجل من الملكية بنزع المتعلقة القواعد يحدد الذي �� أفريل �� � المؤرخ ��/� رقم القانون ������ -

�والمتمم، العمومية

بالبلدية المتعلق ���� جوان �� � المؤرخ ��/�� رقم القانون������ - �منه ��� و ��� المادتين لاسيما بالولاية، المتعلق ���� فبراير �� � المؤرخ ��/�� رقم القانون ������.

سعيدة لولاية واليا ته��� سعيود السعيد السيد تعيين المتضمن ���� ����� �� � المؤرخ الرئاسي المرسوم ������. �

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�المتمم، �� أفريل �� � المؤرخ

� جويلية �� � المؤرخ ���/ رقم التنفيذي المرسوم ������. اكلهاهي و الولاية � العامة الإدارة لأجهزة المحدد �

�الشؤون و التقنين ����� صلاحيات بتحديد المتعلق �� سبتمبر �� � المؤرخ ���/� رقم التنفيذي المرسوم ������ -

عملها و تنظيمها قواعد و المحلية والإدارة العامة�

�المتضمن ���� يناير �� � المؤرخ المالية لوزير ��/����/� /�� رقم للبرنامج الوزاري المقرر ������ -

سعيدة ولاية عبر سكنيا ����� �� لفائدة الموجودة الأنقاب من إبتداءا المياه توزيع و الضخ قنوات إنجاز عملية تمويل�

العمومية المنفعة أجل من الملكية بنزع المتعلق �� ����� �� � المؤرخ �� رقم المشترك الوزاري المنشور ������ -�

� ماي �� � المؤرخ �� رقم المشترك الوزاري منشورال ������ -العمومية المنفعة أجل من الملكية بنزع المتعلق �

�اتخاذ طلب المتضمن المائية الموارد مديرية عن الصادر ��� ديسمبر �� � المؤرخ ���� رقم الإرسال ��� ���� -

�لمياه� )التوزيع و الجلب( ���� إنجاز �� رقم �الحص مشروع ز���� العامة المنفعة جلأ من الملكية نزع عملية إجراءات

�إنجاز � رقم الحصة و السلطان عين ببلدية )مشرف ��زيا برواغ،( لفائدة الحماية و للتخزين ����� ��� �� لشرب� الصالحة

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�.تيرسين ببلدية يز)حر ويد و نين�المه بولحية،�الملكية نزع عمليات إطار � العمومية المنفعة لإثبات المسبق بالتحقيق للقيام المؤهلين للأشخاص المحددة القائمة ��� بناءا -

��� بعنوان العمومية المنفعة أجل من ����.��نزع إجراءات اتخاذ طلب المتضمن المائية الموارد مديرية عن ادرالص ��� نوفمبر � � المؤرخ التقرير ��� ���� -

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إلى ����أفريل ��: من داء��إ متتالية يوما �� لمدة رسيني� و السلطان عن �لديت� بمقر للمشروع الوضعية مخطط و � إلى �� الساعة ومن ����� �� الساعة إلى �� الساعة من عليها الإطلاع من المواطنون يتمكن ��� ����أفريل ��

���� يمكن و سجل كل� وجوبا تهم�ملاحظ تكون و )القانونية العطل أيام ماعدا( مساءا� شخص أي سماع التحقيق ��.هإستشارت عند مفيدة معلومات إعطاء �� يساهم أن يمكن���� يحق :�� المادة� �أثناء عليها يطلعون التي بالمعلومات يتعلق سر باي يصرحوا أن المسبق التحقيق �

�.مهمتهم أداء أعضاء يفحص و السجلان ��!ي القرار هذا من) ��( الثانية المادة �� المذكور التحقيق مدة إنتهاء عند :�� المادة �

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�.نيتيرس و السلطان عن بلديتي بمقر مشهرا -� متتالية أيام) ��( &"& لمدة وطنيتين يوميتين �� منشورا -���.العملية من المستفيد حساب

� ��� الملكية نزع عملية عن الناجمة المالية الآثار كل :� المادة�� ����المستفيدة بصفتها المائية الموارد مديرية �

�.المشروع من��الدولة أملاك مدير المائية، الموارد مدير �العامة الشؤون و التنظيم مدير للولاية، العام الأمين السادة فيكل :�� ادةالم

�الشعبية المجالس رؤساء إبراهيم، أولاد دائرة رئيس العقاري، ظالحف مدير الأراضي، ��% رمدي الفلاحية، المصالح مدير

ود�الع مجموعة ضمن ينشر� الذي القرار هذا بتنفيذ اختصاصه مجال �� كل ين�ري� و السلطان عين لبلديتي البلدية�.للولاية الإدارية

�الوالي

ANEP N° 2031002258 Le Quotidien d’Oran 19/03/2020

COMMUNICATION

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Le Quotidien d'Oran

Jeudi 19 mars 2020 09

Lui ,impassible, après avoir contournétant d’écueils, après s’être presque misen mode de pilotage automatique,semble se complaire dans son rythme.Une révolution du sourire dont il sesuffit à maintenir le référentiel inertiel.

On le croyait ainsi, jusqu’à ce que, arrivant de lalointaine Chine, une minuscule tête couronnée vintsemer le trouble dans la ruche. Passé le moment debravade de certains espiègles hirakistes en quête deslogans railleurs, l’heure est venue pour tout un cha-cun de prendre conscience de la réalité, de se déter-miner, sérieusement et en toute conscience, face àun mal dont l’ampleur pourrait être décuplée si larue continue à charrier, au nom du Hirak, autant deproximité contagionnant.Car, dans un pays à struc-tures sanitaires délabrées, s’il est permis de s’inquié-ter et légitime de stigmatiser les responsables, il estimpérieux que chacun s’impose un minimum decivisme et s’interdise d’en rajouter une couche. Faut-il maintenir les marches ? Faut-il les suspendre ? Telest le dilemme ! L’objet de cette réflexion est préci-sément d’aider à voir un peu plus clair face à ce choixqui, dans tous les cas, ne peut qu’être délicat car ils’agira de sauver la chèvre sans perdre le chou. S’ilon devait retenir une seule certitude dans tout cefoisonnement d’informations plus ou moins orien-tées, c’est bien celle concernant la façon dont setransmet le COVI 19.

Là il n y a pas de doute, c’est bien la promiscuitéet le contact physique qui est le principal vecteur

de transmission. Il s’en suit que sa propagation suitune loi exponentielle variant en fonction du poten-tiel de contamination de chaque porteur, lequel dé-pend lui-même du nombre de personnes saines aveclesquelles il sera rentré en contact. Or à ce jour, enAlgérie pas plus qu’ailleurs, nul ne connait la mas-se de porteurs susceptibles de contaminer autrui.Pour le savoir précisément il faudrait dépister desmillions de personnes et ce n’est pas à la portée desmoyens actuels même dans les pays les plus déve-loppés. Lorsqu’on pourra en évaluer l’ampleur, cele sera face à une réalité tragique et il sera alors troptard pour éviter des mesures extrêmes que peu depays peuvent mettre en œuvre avec une l’efficacitésatisfaisante.En France Macron parle d’état de guer-re. En Algérie, à ce jour, le nombre relativement fai-ble de contaminés avérés ne doit pas nous induireen erreur, cela pourrait n’être que la partie visible del’iceberg ; ce qui implique donc de réduire impéra-tivement par tous moyens possibles le potentiel detransmission des porteurs non décelés dont on neconnait pas la masse. Le danger est en embuscade,il faut le neutraliser voire minimiser sa floraison. Enplus des mesures prophylactiques cela ne saurait sefaire sans la limitation des regroupementsà petiteéchelle et l’abandon des grands rassemblements. Sides pays parmi les plus développés se confinent etferment leurs frontières, ce n’est pour que nos rues,lieux de spectacle, mosquées se transforment en lieuxde dissémination de la mort.« leblaf el khaltawarra-bh f li’tizal », chantaitHadjMrizek. Jamais chansonn’aura collé d’aussi près à l’actualité.L’isolement estsalutaire, même la grande Bretagne qui avait « lais-sé filer » revient sur sa décision.C’est l’arme préven-tive la moins chère dont dispose le hirak, elle estentre ses mains et n’a besoin de personne pour sel’imposerau plus tôt sans même que les autoritésn’aient besoin de se prononcer.

Depuis plus d’un an le Hirak se bat pour l’instauration d’un Etat de Droit. Un des fondements

de cet Etat repose surle fameux principe énoncé par

Le Hirak entre la

couronne et le virus

Par Kebdi Rabah

le penseur Britannique John Stuart Mill selon lequella liberté des uns s’arrête là où commence celle desautres. Aussi, n’est-il légitime de s’entourer des me-sures de protection de sa personne que si, en mêmetemps et selon les mêmes précautions, on prend soinde ne pas contaminer autrui. C’est donc une ques-tion de responsabilité individuelle, indispensable pourle vivre ensemble, qui ne souffre pas d’exception ence sens que rien n’autorise que l’on mette la vied’autrui en danger. Le Hirak est une noble cause, ilse doit d’être soutenu car c’est l’avenir de l’Algérie,mais il ne lui est pas permis, pour atteindre son ob-jectif, lui qui a choisi « silmya » comme feuille deroute, de passer sur le cadavre de centaines voire demilliers de ses propres animateurs. De plus il gagne-rait en noblesse en faisant montre une fois de plusde cette sagesse que lui reconnaissent même sesadversaires les plus endurcis.

Le COVI 19 est un problème qui se pose avanttout à la science et ce n’est que d’elle que peut

émaner l’avis autorisé quant à la façon de se con-duire. Or cette science est à ce jour dans sa phased’exploration, une course contre la montre ne lui per-mettant pas de disposer d’un état des lieux et encoremoins de prévoir de quoi sera fait demain. Touteanticipationrelève donc au mieux d’un pari sur l’ave-nir, ce que font les places boursières sans étatd’âme.Or si la science est incapable de se pronon-cer, ce n’est pas à la rue de le faire. Le mieux seraitalors que le Hirak fasse du principe de précautionune vertu cardinale et qu’il suspende les marches etregroupements le temps que le fléau s’évanouisse.C’est une question de quelques semaines et ce n’estpas cela qui mettra en danger son existence. Ceuxqui craignent que le mouvement ne connaisse unfléchissement fatal ignorent totalement son ancrageet les forces qui le sous-tendent, ils sont dans le mêmeétat d’esprit que ceux qui attribuent à certains hira-kiste le pouvoir de porter, par une simple réflexion,atteinte au moral de l’armée. Une suspension vo-lontaire, momentanée, aura au contraire l’avantagede le rendre maître de sa décision autant quant à ladate de suspension que la date de reprise de sonaction libératrice. Entre les deux, il maintiendra unétat de veille et de mobilisation par tout autre moyenqu’offre cette modernité qu’il maîtrise et grâce à la-quelle il peut se relancer à tout moment. Les partispolitiques, organisations de masse, société civile,pourront mettre à profit ce temps de répit pour semettre au diapason.

Tout le monde s’accorde à dire que les pays quisouffrent le plus du COVI 19 sont ceux dont la

réaction a pris quelque retard par rapport au mo-ment de son apparition et ce malgré le fait que laChine s’était empressée de mettre à leur dispositionson expertise. Négligence ? Pusillanimité que justi-fieraient les intérêts économiqueset stratégiques dugrand capital ? Possible ! Ce ne serait pas la pre-mière fois au demeurant. La grande épidémie depeste qui a décimé la moitié de la ville de Marseilleen 1720 aurait pu être évitée si le navire « le GrandSaint Antoine », en provenance de Syrie, avait étémis en quarantaine. Pourtant l’échevin de Marseilleet les autorités portuaires avaient en main toutes lesinformations devant normalement le conduire à l’iso-lement. Hélas, par crainte de perdre la cargaison desoie qu’il transportait, ils ont préféré la débarquer etla vendre infestée. Ceci pour dire que souvent lasurvenue d’une catastrophe tient à peu de chose,une indécision ou une décision inappropriée. Danstous les cas il s’agit d’actes criminels au sens plein duterme, encore plus condamnables quand c’est lacupidité qui les motive. Pour ce qui nous concerne,et c’est notre conclusion : l’apparition du COVI 19pose au hirak un vrai problème en ce sens qu’il metà l’épreuve une intelligence collective face à un obs-tacle atypique. Un péril dont on ignore à peu prèstout si non qu’il a déjà fait des milliers de victi-mes ailleurs. Fort heureusement nous n’en som-mes pas là mais la gestion de cette situation iné-dite se pose.Quelle sera l’attitude du Hirak ? Ac-ceptera-t-il une suspension momentanée desesregroupements ?Sans préjuger de sa réponse, ily a fort à parier qu’il refusera de jouer à la roulet-te russe avec la vie des citoyens. Nul doute ques’il s’en sort,il aura le double bénéfice de s’enrichird’une expérience de plus, de se renforcer en vue d’at-teindre sa noble mission. Un couronnement en pers-pective que nul ne pourra lui contester.Lorsque leCOVI 19 ne se sera plus qu’un vaque souvenir, cesera avec une vive émotion que l’on se souviendrade sa maturité et son attitude responsable.

Un an de réglages, de navigationsans grands dommages entre depérilleux récifs, a permis au Hirakd’atteindre son rythme de croisière,au grand dam des autorités qui n’ontpu trouver le bon bout par lequel ledomestiquer ; allant, en désespoir decause, jusqu’à tenter de lephagocyter en revendiquant, àdéfaut de paternité, au moins uneproximité familiale.

Paris : Akram Belkaïd

Le Hirak au tempsdu coronavirus

Commençons par répé-ter, et expliciter, unmessage déjà partagésur les réseaux sociaux. Depuis le 22 février 2019, j’ai tou-

jours soutenu le Hirak, défendant enverset contre tout sa rationalité politique, sonexemplarité et son caractère historique.Et quand des voix défaitistes ont enton-né la ritournelle du déclin et de la né-cessité de tendre la main au pouvoir néde « l’élection » présidentielle du 12 dé-cembre dernier, j’ai essayé, à mon mo-deste niveau, de faire entendre la voixde la poursuite de la mobilisation et du« on ne lâche rien ». Pour autant, en tantque membre de la diaspora, je ne mesuis jamais permis d’émettre la moindrerecommandation, le moindre conseil etencore moins une prescription, qu’ellesoit politique ou pratique.

Depuis quelques jours, après avoir lon-guement travaillé sur la question de l’épi-démie due au coronavirus Covid-19 -en interrogeant notamment des mem-bres du corps médical mais aussi deschercheurs, je déroge à ce principe. Iln’y a plus lieu de tergiverser. Il n’y a pasde nuance ou de compromis à privilé-gier : Les marches hebdomadaires, cel-les du mardi, du vendredi et même dusamedi, doivent absolument être suspen-dues. C’est une question de raison et debon sens. La situation est simple : l’Hu-manité fait face à l’agression d’un orga-nisme vivant particulièrement conta-gieux et pour lequel il n’existe encore nitraitement curatif ni vaccin. Ce qui s’estpassé en Chine, ce qui se passe en Italiemais aussi désormais en France, notam-ment dans l’Est de l’Hexagone, va se ré-péter en Algérie. Croire que le pays se-rait immunisé grâce à je ne sais quelleraison relève de l’ignorance, du déni ou,pire encore, de l’affabulation dont nosdirigeants sont passés maîtres. Pour êtreclair, le wanetoutrisme ne sauvera pasle pays de la catastrophe !

Chaque jour passé sans prendre de me-sures de confinement, de distanciationsociale (ne pas se rassembler, ne pas seserrer la main, ne pas s’embrasser) estun temps précieux de gâché. Le présentchroniqueur n’est pas médecin mais deformation scientifique. Il croit en la scien-ce, au progrès et en la parole des spé-cialistes. Quand la totalité d’entre eux,notamment des virologues, affirmentque sans réaction vigoureuse de confi-nement, ce virus a de quoi anéantir unepartie de la population mondiale, il fautles écouter. Je suis stupéfait de voir,qu’en Algérie, des ânes – pardon pourles baudets – parlent de choses qu’ils

ignorent et que des « confrères » irres-ponsables leurs tendent les micros pourqu’ils répandent leurs conneries. Il y vaainsi de ce hmar qui prétend avoir trou-vé le remède contre le virus. La mytho-manie semble, elle aussi, épidémique. Etcomment peut-on affirmer que l’Algériepossède des équipements médicaux quin’existent pas en Europe ? Commentpeut-on être inconscient à ce point ? LaFrance, sixième puissance mondiale,pays où nos dirigeants et leurs prochesse soignent pour la plupart, découvrequ’elle manque d’équipements, de pro-duits et même de soignants. Et l’Algérieferait mieux ? Nier le réel, le transformer,est la marque des régimes autocratiqueset des incompétents. Souvent, ils sont lesmêmes.

Demander la suspension du Hirak, cen’est pas le trahir. C’est reconnaître quedans la vie, il y a des priorités, la premiè-re étant la (bonne) santé des gens. Biensûr, la colère contre ce système est forte.Bien sûr, nous sommes tous travaillé aucorps par cette tentation jusqu’au-bou-tiste, nihiliste diront certains, de fairecoûte que coûte tomber ce pouvoir quine comprend rien, qui ne lâche rien, quine fait rien (sauf castagner les hirakistes)et qui ne sortira jamais, je dis bien ja-mais, l’Algérie de l’ornière. Comme lenote le frangin de Ténès (protégez-vousles gars), il y a de l’esprit suicidaire desharraga dans cette marche de mardi.Qu’importe le risque, qu’importe le dan-ger, « corona wellentouma » : le coronaplutôt que vous ! Dans ce genre de cir-constances, on se rend compte à quelpoint le pays manque de voix consen-suelles, de voix de la sagesse qui pour-raient porter car, on le sait bien, aucunéditorialiste, aucun chroniqueur, aucunactiviste ne semble capable de faire en-tendre raison aux protestataires. Le pou-voir a créé le vide politique et culturel.Le pays en est pénalisé.

Le régime, lui, se frotte les mains à lamanière d’un croque-mort qui sent ve-nir de bonnes affaires. Pour lui seulcompte la fin du Hirak. Ce qu’il ne saitpas, c’est que la colère reviendra et ellesera bien plus forte. Rendez-vous est prisaprès la fin de l’épidémie. Ceux qui luisurvivront sauront exiger réparation. Car,autant le dire tout de suite. Il n’y a rien àattendre du pouvoir. L’épidémie qui vientsera un terrible révélateur de l’état réelde l’Algérie, la grande « œuvre » deBouteflika et de sa camarilla dont cer-tains serviteurs sont encore en poste. Ledrame dans l’affaire, c’est que la popu-lation va encore subir les conséquencesde décennies de désinvolture, d’incom-pétence et de corruption.

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Le Quotidien d'Oran

Jeudi 19 mars 202010

Réflexion sur les aspectsde développement au sein du secteurde l’énergie (Volet hydrocarbures)

Par Henni MekkiJe souhaite, à travers cette modeste contribution, attirer l’attention des pouvoirspublics de certains faits qui doivent être rigoureusement pris en charge à l’effet d’assurerune meilleure visibilité au secteur de l’énergie dans son volet ‘’hydrocarbures’’, secteur névralgiqueà plus d’un titre, qui rapporte à notre pays d’importantes ressources financières lui évitantainsi des lendemains difficiles et durs.J

e commencerais tout d’abord par la baisse de la production des Hydrocarburesqui pourrait nous conduire à une diminution des recettes extérieures sachantque plus de quatre-vingt-dix-sept pourcent (97%) de celles-ci proviennent de

cette ressource. En effet, notre Pays exporte desquantités de plus en plus réduites en Gaz et enPétrole, soit 141 Millions Equivalent Pétrole en2005, 117 Millions Equivalent Pétrole en 2010,106 Millions Equivalent Pétrole en 2017 et 99Millions Equivalent Pétrole en 2018, non seule-ment du fait de cette baisse de production (mêmesi la baisse des exportations en volume a été par-fois et en partie compensée par une hausse desprix du baril de Pétrole) mais aussi par rapportà la part réservée au marché national qui devientde plus en plus importante. Du fait de cette der-nière, il a été enregistré ces derniers temps unehausse d’environ dix pourcent (10%) pour lescarburants, sept pourcent (+7%) pour le gaz etdix pourcent (10%) pour l’électricité pouvantdoubler au bout de cinq (05) ans ce qui va fatale-ment réduire la marge laissée à l’exportation quipourrait régresser de manière inquiétante et ce,d’autant plus que la population dans notre payspourrait atteindre 55 millions en 2030 pour uneconsommation de près de 110 Millions Equiva-lent Pétrole à cet horizon.

Pour endiguer ce phénomène préjudiciablepour l’avenir de notre Pays, la stratégie de-

vant être mise en place devrait s’appuyer sur ledéploiement d’un modèle de croissance durablebasé sur un programme d’investissements ren-table, dont, la mise en œuvre devrait avoir pourobjectifs la croissance des activités d’explorationet de production d’hydrocarbures, notamment :

- L’amélioration des taux de récupération surles gisements de pétrole et de gaz ;- Le renforcement de sa position mondiale par-mi les leaders sur les marchés du gaz naturelet du GNL ;- La mise en place d’un modèle de consomma-tion énergétique tenant compte tant des muta-tions internes que des nouvelles mutationsmondiales dans ce domaine ;- L’adaptation de l’outil de Raffinage à l’évo-lution du marché intérieur ;- La mise en place d’une stratégie en matièrede transition et modèle de consommation éner-gétique vers l’économie d’énergie et le renou-velable ;- La mise en place d’une politique axée sur l’uti-lisation du gaz et des énergies renouvelablesliée à des prix appropriés ;- La consolidation des positions en Europe enaccédant à l’aval gazier tout en cherchant desdéveloppements ciblés sur le marché Asiatique ;- Le développement de la pétrochimie avec lacréation d’un nouveau pôle pétrochimiqued’excellence ;- L’exploitation au-delà de 2025 des gaz deschiste pour assurer l’approvisionnement dumarché intérieur au-delà de 2035.- Enfin, s’affirmer comme étant un acteur pé-trolier et gazier et non plus, seulement commeune source.

Dans ce cadre, l’exploitation du gaz deschiste, à moyen et long terme, pourrait

améliorer cette situation, le potentiel de gaz deschiste récupérable en Algérie étant estimé àvingt milles (20.000) milliards de mètres cubes(m3) sur un total de deux cent sept milles(207.000) milliards de mètres cubes (m3) de ré-serves globales, soit la troisième (3ème) réservemondiale, après la Chine et l’Argentine, et de-vant les États-Unis. Pour rappel, les principauxgisements de gaz de schiste, concernés, sont si-tués, dans les bassins de Timimoun, Tindouf,Regane, Mouydir, Ahnet ainsi que celui de Ber-kine, qui représente le plus grand bassin.

En effet, l’exploitation du gaz de schiste estindispensable car il y va de l’indépendance éner-gétique de notre Pays dans quelques décenniesdans le sens où il est relevé une augmentationsans cesse croissante du rythme de la consom-mation des hydrocarbures qui est prévu de dou-bler d’ici l’année 2030. Il faudrait alors continuerà s’y préparer en évaluant d’une manière plus

précise le potentiel sur le plan quantitatif afind’en mesurer l’exploitabilité et pouvoir évaluerla rentabilité commerciale. Pour cela, le travaileffectué jusqu’à là par le Groupe Sonatrach estconforme aux attentes, à savoir : mener des étu-des sur de grandes surfaces, procéder à quelquesforages d’appréciation, mettre en place des pro-jets pilotes d’exploitation et enfin évaluer l’im-pact sur l’environnement, reste qu’il faut sensi-biliser d’avantage la population en organisantdes forums à tous les niveaux et dans les diffé-rentes régions du pays.

En ce qui concerne la question environne-mentale, il est nécessaire qu’une réglemen-

tation stricte soit imposée. Il faut savoir quel’opération de fracturation par injection d’eau estdéjà utilisée depuis longtemps sur les gisementsdu Groupe Sonatrach, la nouveauté, c’est qu’ilfaut aujourd’hui, grâce aux nouvelles techniques,faire plusieurs fractures en même temps pouramener le gaz des roches, difficile, à faire mon-ter à la surface. Par ailleurs, il existe d’autres tech-niques visant essentiellement à remplacer l’eaupar un autre fluide ou gel. Il y a lieu de citer lafracturation au gel de propane où le gel est in-jecté dans le puit amenant du sable et des addi-tifs pour fractionner la roche, et retourne en for-me de gaz qui peut être capturé facilement, legel de propane donne un meilleur taux de pro-duction par rapport à l’eau car un liquide peutêtre absorbé dans les roches en empêchant le gazde s’échapper. L’eau peut aussi être remplacéepar du propane pur (non-inflammable), ce quipermettrait d’éliminer l’utilisation de produitschimiques. Le propane pur est injecté sous for-me liquide, puis redevient gazeux et peut êtrealors capturé. Aussi, une nouvelle techniquevient d’être mis au point par la société ‘’ChimearEnergy’’, cette dernière permet d’extraire l’hui-le de schiste sans utiliser la fracturation hydrau-lique, ainsi, la perforation serait pneumatique etnon plus hydraulique, elle utilise des gaz chaudset non pas du liquide pour fracturer les gisementsde schiste. Ces alternatives à la fracturation hy-draulique tentent de diminuer significativementla consommation d’eau et en même temps aug-menter la production de gaz, certaines en sontencore à un stade expérimental et demandent àêtre plus largement testées. L’enjeu est de mini-miser l’impact environnemental de la fractura-tion hydraulique tant pour les volumes traitésque pour la qualité des eaux traitées.

En ce qui concerne les investissements dansl’exploration et l’exploitation du gaz de

schiste, ils sont extrêmement plus importants queceux consentis pour le Pétrole et le Gaz conven-tionnel (environ six (06) fois plus). A mon hum-ble avis, cet effort financier n’est pas avantageuxpour le Pays, en tous cas pas dans l’immédiat, etqu’il faudrait recourir dans un moyen-long ter-me au partenariat étranger. Le Groupe Sonatrachdevra se maintenir en veille du gaz de schiste etdécider d’un engagement dans son exploitationau-delà de l’année 2025 pour surtout assurer l’ap-provisionnement du marché intérieur au-delà de2035 car il y va, comme indiqué plus haut, del’indépendance énergétique du Pays et ce, lors-que tous les paramètres seront bien cernés, no-tamment la question environnementale tel qu’ex-pliqué plus haut, et surtout lorsque la rentabili-té de son exploitation sera assurée.

Concernant la stratégie gazière de notre pays,étant cinquième exportateur mondial de gaznaturel, l’Algérie devrait absolument initier degrands projets et adapter sa philosophie de com-mercialisation aux nouvelles conditions du mar-ché en vue de diversifier son portefeuille, pré-server ses parts de marché afin de consolider soncash-flow et surtout faire face à la concurrencequi devient de plus en plus féroce. En effet, il estplus qu’impératif de lancer les travaux du gazo-duc Galsi (08 milliards de mètres cubes (m3) degaz), où un accord intergouvernemental relatifà ce projet a été conclu en 2007 entre l’Algérie etl’Italie pour une mise en production en 2012, or,nous sommes en 2020 et le projet n’a pas encoreété lancé. De même, qu’il est urgent de revoir

l’utilité et la rentabilité du projet TSGP (TransSaharian Gas Pipeline) estimé actuellement en-tre treize (13) et quinze (15) milliards de Dollarspour la construction du gazoduc d’une longueurde 4.300 kilomètres devant alimenter l’Europeen gaz puisé dans le delta du Niger.

L’Algérie devrait aussi baser sa stratégie surle marché Asiatique, qui ne peut être atteint

par les gazoducs et qui reste un marché très pro-metteur en termes de Gaz Naturel Liquéfié(GNL), soit 75% de la demande totale, d’autantplus qu’il y a une certaine instabilité dans lemarché européen du gaz et qu’il faut diversifierses marchés où il est à noter qu’actuellement, lapart de marché du Groupe Sonatrach est trèsminime (0.82 millions de tonnes en 2018). Lacroissance des marchés du gaz, en Asie, est por-tée essentiellement par trois (03) facteurs : laCroissance démographique, le Développementde la production d’électricité et les Préoccupa-tions liées à l’environnement, cette croissance,de l’ordre de plus de 500 milliards de mètrescubes (m3) d’ici à l’horizon 2030, sera alimentée,en grande partie, par le Gaz Naturel Liquéfié(GNL). En effet, la demande globale en Gaz Na-turel Liquéfié (GNL) devrait passer de 375 mil-lions de tonnes par an (MTPA) en 2020 à 470 mil-lions de tonnes par an (MTPA) d’ici 2030. En2018, les capacités de regazéification ont été del’ordre de 868 millions de tonnes (MT) pour unecapacité de liquéfaction mondiale de 406 mil-lions de tonnes, ainsi, le déséquilibre entre l‘of-fre et la demande en GNL persistera.

En ce qui concerne la production globale deGaz Naturel Liquéfié (GNL) du Groupe So-

natrach, celle-ci est passée d’une moyenne de 23millions de tonnes par an (MTPA) durant la pé-riode 2000-2005, à 19 millions de tonnes par an(MTPA) durant la période 2006-2014 et à 10.3millions de tonnes (MT) en 2018, ceci explique,en grande partie, le pourquoi de la baisse desexportations en termes de Gaz Naturel Liquéfié(GNL), qui seraient passées de douze pourcent(12%) à trois virgule trois pourcent (3.3%) dutotal des échanges mondiaux. Actuellement, lacapacité nominale de Liquéfaction du Gaz Na-turel de l’Algérie est de 25.3 millions de tonnes(MT), où l’utilisation de cette capacité pour lesexportations a été moins de cinquante pourcent(50%) en 2018 et en 2019, les causes étant essen-tiellement dues aux capacités de production tou-jours aussi limitées des anciens complexes de Li-quéfaction de Gaz Naturel pour cause de nondisponibilité des équipements stratégiques et destaux d’autoconsommation qui dépassent lesvingt pourcent (20%). Pour rappel, ces comple-xes sont en exploitation depuis plus de 35 ans etqu’une rénovation a déjà été effectuée au milieudes années 90. Toujours dans le cadre de cettestratégie gazière, il est judicieux d’acheter desactifs dans des entreprises de distribution et devente, ceci passe impérativement par une straté-gie de ventes basée sur des investissements (par-ticipations) en terminaux de regazéification enEurope mais beaucoup plus en Asie, et ce, dansle but de vendre du gaz directement aux clients,à l’image de Sonatrach Gas Marketing UK Ltd.

Il reste bien entendu que ces investissementsdoivent être accompagnés par une stratégie ba-

sée sur la construction de nouveaux méthanierspour le transport du Gaz Naturel Liquéfié (GNL).Il faudrait enfin conjuguer les contrats à longterme avec le principe du Take or Pay et les mar-chés spot en privilégiant une coopération ga-gnant-gagnant avec ses partenaires basée sur desengagements clairs et avec une continuité abso-lue, cette dernière peut se concrétiser à nouveauxcar notre pays l’avait déjà montré par le passé àcondition qu’un travail solide en amont soitmené dans les trois (03) aspects suivants: Éco-nomique, Politique et Diplomatique.

L’intérêt pour les contrats à long terme entreles producteurs et les consommateurs est com-plémentaire, les pays importateurs recherchentune stabilité et une diversification à long termede leurs flux énergétiques alors que pour les pays

producteurs, cela permet de garantir le finance-ment des investissements dans le domaine ga-zier et de répartir les risques entre producteurset consommateurs, ce type de contrat est néces-saire, cependant, la problématique de savoir avecprécision ce que sera la demande sur le long ter-me a eu comme conséquence directe l’émergen-ce du marché spot qui reflète l’équilibre réel of-fre/demande du marché, donc, il y’a lieu d’adap-ter sa stratégie, en permanence, sur la réalité dumarché, entre contrats à long terme et marchéspot. Actuellement, les marchés du gaz sont cloi-sonnés dans trois (03) zones distinctes, les États-Unis, l’Europe, et l’Asie avec des prix très diffé-rents mais compte tenu des nouvelles produc-tions de GNL à venir, notamment en provenan-ce de l’Australie et des États-Unis, les différen-ces de prix entre les trois grands marchés auronttendance à s’estomper entre 2020-2025. L’Algé-rie devrait réagir d’une manière objective etstructurée afin d’adapter sa stratégie en matièrede politique gazière vis-à-vis de l’Europe et del’Asie car les contrats à long terme évoluent dansun environnement politique et économique enmutation constante. Il y a lieu par conséquentde s’adapter, en permanence, aux conditions età la réalité du marché en permanence où deux(02) paramètres sont à prendre en considération :- Le premier paramètre est d’ordre juridique, ilfaut inclure des clauses relatives aux change-ments des conditions et circonstances du mar-ché, notamment la clause de sauvegarde dite‘’hardship’’, qui doit être distinguée de celle de‘’Force Majeur’’, cette clause devra être rédigéeminutieusement en précisant les différents évè-nements imprévisibles aux parties contractan-tes et les énumérer afin de se prévenir de toutedifficulté lors de sa mise en œuvre ;- Le deuxième paramètre est lié aux formulesde calculs utilisés, il faut absolument introduirela part des prix du marché spot dans ce typede contrat.

Je voudrais également parler du domaine de laPétrochimie qui à mon sens n’a pas eu toute

l’attention nécessaire dans le sens où son déve-loppement permettra à notre Pays de mieux va-loriser ses ressources hydrocarbures permettantainsi de développer son tissu industriel et favo-riser les alliances et le partenariat dans des pro-jets en garantissant la réussite du partenariat eten préservant les intérêts des uns et des autres.En effet, l’Algérie devra chercher son position-nement sur le marché international de la Pétro-chimie par une forte présence à l’internationalsur le marché des produits finis à travers notam-ment une commercialisation conjointe. Une bon-ne partie des productions sera alors destinée àl’exportation, procurant ainsi des revenus sup-plémentaires en devises pour l’Algérie, l’autrepartie sera quant à elle destinée à intégrer l’in-dustrie nationale et ce, à travers la fabricationde matières premières pour la filière chimie ser-vant à produire les détergents, les peintures, leplastique, le caoutchouc et les emballages. Enoutre, les projets Pétrochimiques, une fois lan-cés, permettront la création de postes d’emploisdans des domaines variés aussi bien pendant laphase construction que la phase exploitation. Eneffet, le développement des projets pétrochimi-ques et de raffinage lancé par le Groupe Sona-trach s’inscrivait dans le cadre de la valorisationdes matières premières disponibles ainsi que lerenforcement de l’Investissement Direct Etran-ger (IDE) en Algérie, conformément à la politi-que alors en vigueur, et visait notamment :

- Le développement du tissu industriel enAlgérie ;- La satisfaction de la demande du marché na-tional en carburants et produits pétrochimiques ;- La pénétration du marché international à tra-vers une commercialisation conjointe avec nospartenaires des produits pétrochimiques ;- Le développement socioéconomique de cer-taines régions Algériennes.

A suivre

1ère partie

*Expert en Management Général et Industriel -Ancien Cadre Dirigeant de Sonatrach

Page 11: Le Quotidien - Presse Algérie | Revue de presse Algerie

Dans cette déclaration, les deuxresponsables ont exprimé leurvive inquiétude de la récessionmondiale qui se confirme dejour en jour à cause du COVID-19 qui est devenue une pandé-

mie qui a touché de nombreux pays dans lemonde économiquement et socialement. Dr. Bi-rol de l’AIE et Barindo le SG de l’OPEP, ont eul’occasion étant donnée l’urgence de faire uneévaluation de la récente volatilité des prix dubaril qui risquerait si les deux organisationsn’interviendraient pas à une situation pire quecelle qu’a vécu le marché en 2014. En effet, les prix du pétrole ont plongé lundi,touchant leur plus bas niveau depuis février2016 avec les perspectives d’une demande d’ornoir en chute libre sous l’effet des réponses à lapandémie du nouveau coronavirus. Le baril deBrent de la mer du Nord, proche du SaharaBlend pour livraison en mai a fini à 30,11dollars à Londres, plongeant d’un peu plus de11% par rapport à la clôture de vendredi. A NewYork, le baril américain, le West Taxas Intermé-diate faisant office de standard dans la fixationdes cours du brut et comme matière premièrepour les contrats à terme auprès de New YorkExchange (Nymex) qui est une bourse spéciali-sée dans l’énergie pour le mois prochain de-vait chuter de 9,5% à 28,70 dollars le baril. Ilfaut reconnaitre que les cours sont en effet prisen étau entre les perspectives d’une demandemondiale ralentie par les mesures instaurées parles États pour enrayer la propagation du Covid-19 et des pays membres de l’Organisation despays exportateurs de pétrole (OPEP) livrant uneguerre des prix avec leur allié russe. Cette lutte acharnée pour sauver leurs partsde marchés a démarré quand l’Arabiesaoudite et les Emirats arabes unis, deux alliésmajeurs au sein du cartel, ont annoncé leur in-tention d’inonder les marchés mondiaux d’ornoir après le refus le 6 mars de leur allié russede limiter davantage la production d’or noirpour soutenir les cours. Les deux responsablesdont l’un représente les pays producteurs etl’autre consommateur ont déduit que « Si lesconditions de marché actuelles persistent, leursrevenus issus du pétrole et du gaz chuterontde50% à 85% en 2020, atteignant leur plus basniveau en plus de 20 ans », Sur le front de lapandémie, l’explosion du nombre de cas de con-taminations, particulièrement en Europe, téta-nise les places financières, qui redoutent unerécession économique mondiale, accentuantencore plus la pression sur les cours du brut. La Réserve fédérale américaine (Fed) a annon-cé ce même lundi une opération sur le marchémonétaire à hauteur de 500 milliards de dollarsau lendemain d’une baisse drastique et excep-

Le Quotidien d'Oran

Jeudi 19 mars 2020 11

Guerre des prix du pétrole :pourquoi tous les acteurs sont perdants

Le directeur de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) et le secrétaire général de l’OPEPont, lit-on sur le site OPEC home, pris contact et longuement discuté sur la situation des marchés

du pétrole et ont signé conjointement une déclaration commune daté du 16 mars 2020.

tionnelle de ses taux d’intérêt, ramenés dans unefourchette comprise entre 0 à 0,25% , ce qui acontribué à alimenter la panique des investis-seurs complément déboussolés. Ces deux ac-teurs n’ont pas manqué lit-on dans ce commu-niqué d’examiner l’impact sur les pays en dé-veloppement vulnérables et ont noté que si lesconditions actuelles du marché continuent, leursrevenus tirés du pétrole et du gaz poursuivrontleur chute en 2020, atteignant les niveaux lesplus bas en plus de deux décennies, selon ana-lyse récente de l’AIE. Cela est susceptibled’avoir des conséquences sociales et économi-ques majeures, notamment pour les dépenses dusecteur public dans des domaines vitaux tels queles soins de santé et l’éducation. Ils ont tousdeux souligné l’importance de la stabilité dumarché, car les effets de l’extrême volatilité sontressentis par les producteurs, en particulier entermes de revenus indispensables, ainsi que parles producteurs et les consommateurs, qui sontaffectés par un marché instable et imprévisible.Le secrétaire général Barkindo et le Dr Birol ontsouligné l’importance de trouver des moyens deminimiser l’impact de la situation actuelle surles pays en développement vulnérables. Ils ontconvenu de rester en contact étroit sur la ques-tion et de poursuivre leurs consultations régu-lières sur l’évolution du marché pétrolier.

Leur dernière analyse faite le 11 mars 2019prédisait plutôt une industrie pétrolière évo-

luant vers des changements extraordinaires. Ilplaçait les Etats Unis comme acteur principalde croissance. En 2018, la production moyennede « pétrole » (incluant le brut, les liquides degaz naturel et autres hydrocarbures liquides) aavoisiné 99,7 millions de barils par jour (Mb/j)au niveau mondial selon les dernières donnéesde l’AIE. D’après les prévisions de l’Agence,cette production pourrait encore augmenter de5,7 Mb/j d’ici à 2024, principalement « grâce àl’incroyable force de l’industrie (américaine) duschiste » Dans les rapports de l’AIE consacrésaux marchés pétroliers, souligner l’importancecroissante des États-Unis ressemble désormaisà un leitmotiv. En 2018, la production américai-ne de pétrole a connu une croissance « sans pré-cédent » (+ 2,2 Mb/j) selon l’Agence. Et d’ici à2024, l’AIE estime que les États-Unis compte-ront à eux seuls pour 70% de la hausse de l’of-fre mondiale de pétrole (+ 4,1 Mb/j entre 2018et 2024, dont plus des deux tiers grâce au pétro-le de schiste). L’AIE estime également que leBrésil, le Canada, la Norvège (qui vit une « re-naissance » selon l’Agence) et le Guyana pour-raient apporter une « contribution importante »à la production mondiale de pétrole (+ 2,6 Mb/j de hausse cumulée pour ces 4 pays d’ici à 2024).Au sein des pays de l’OPEP, seuls l’Irak et les

Émirats arabes unis envisagent une forte haus-se de leur production pétrolière selon l’AIE(l’Agence retient dans son rapport une stabilitéde la production saoudienne). La croissance de l’offre de ces pays devrait êtrecompensée par des « fortes baisses » de produc-tion en Iran et au Venezuela selon l’AIE. Il setrouve malheureusement que le COVID-19 etcette guerre déclarée par l’alliance OPEP+ afaussé tous ces calculs en mettant l’industrie duschiste américain ravagée financièrement sousle feu des projecteurs au cours de la semainedernière, mais le ralentissement du marché va éga-lement creuser un trou dans les budgets des pays pro-ducteurs de pétrole. Les analystes de Goldman Sachsont déclaré dimanche qu’une guerre des prix pourraitpousser les prix du brut à 20 dollars le baril, d’autantque le ralentissement économique provoqué par l’épi-démie de coronavirus ralentit la demandemondiale. Ces niveaux de prix «commencerontà créer un stress financier aigu et une baisse dela production de schiste ainsi que d’autres pro-ducteurs à coût élevé», a averti Goldman. Che-sapeake a déjà pris des mesures pour obtenirplus d’espace financier. Elle a refinancé sa det-te, échangé des passifs existants contre de nouveauxqui viennent à échéance et créé de nouveaux privilègesau sein de sa structure de dette. La société a déclaré enjanvier qu’elle avait réduit sa dette de 900 millions dedollars, et en février, elle disposait de liquidi-tés suffisantes d’environ 1,4 milliard de dollarspour faire face aux échéances imminentes de ladette. Néanmoins, ces déclarations ont précédéd’importantes turbulences sur le marché mon-dial et l’incertitude économique résultant de lacrise des coronavirus, ainsi qu’une récente chu-te des prix du pétrole. Les développements ontfait pression sur les producteurs de pétrole etde gaz dans tous les domaines et ont incité Che-sapeake à revoir encore plus attentivement seslivres financiers. Les actions de Chesapeake ontbaissé de 75% jusqu’à présent cette année et ontchuté de plus de 30% lundi, ce qui lui donne unecapitalisation boursière d’un peu moins de 400millions de dollars. La société a déclaré qu’elleprocédait à un fractionnement inverse des ac-tions pour éviter d’être radiée de la Bourse deNew York.

En dépit de la claque qu’a reçue dans la soirée du 5 au 6 mars dernier le président de

la conférence OPEP+, le ministre de l’Energie,Mohamed Arkab continue de croire que les pré-visions et réunions improductives du ComitéTechnique Conjoint vont remédier à cette situa-tion dans une déclaration qu’il vient de rendrepublique à la presse, pratiquement toutes les actionsprévues dans le plan d’action du gouvernement liéesau volet de l’énergie ne sont pas réalisables ni sur lecourt ni sur le moyen et encore moins le long terme.Toutes les hypothèses sont fondées sur la nouvelle loisur les hydrocarbures sensés drainés des investisseurssur les gisements nouvellement découverts par lesmoyens propres de Sonatrach, évaluées à prés de150 projets. Or, l’adoption de cette loi, votée faut-il lerappeler, dans un environnement et un contexte diffi-cile, avec des représentants manquant en toute éviden-ce de légitimité populaire. La situation alarmante vé-cue par Sonatrach depuis 2017, et le cri de détresselancé par ses responsables, traduisant une inca-pacité à maitriser le déclin, et appelant l’état àun amendement de la loi, afin de faciliter selonses promoteurs, à encourager l’investissementétranger dans l’amont pétrolier et gazier Algérien,dans le conventionnel, mais aussi le non convention-nel et l’offshore tel que annoncé au tout début par lesresponsables en charge du secteur. Malheureusement,l’éventuel apport en terme de réserves, de niveau deproduction et en recette pétrolière, conséquenceéventuelle par rapport à cette nouvelle loi, n’est pasclairement établi, ni qualitativement ni quantitative-ment. Devant cet état de fait, les hautes autorités, ontaccordé aux responsables du secteur de l’énergie cettedémarche. Quant au nouveau gouvernement de M.Djerad, et suite à des avis d’experts, il semble-rait que les responsables du secteur et de Sona-trach, ne sont pas arrivés à convaincre définiti-

vement sur la viabilité économique et sur la ren-tabilité économique de l’exploitation du gaz nonconventionnel, ni même d’ailleurs une étude pousséesur l’impact environnemental. Ceci a fait réagir avecresponsabilité le gouvernement, à exiger des étudesd’impact dans ce sens. Le management Sonatrach sem-ble actuellement subir, et incapable de réagir, obser-vant la chute continue des réserves et de la pro-duction d’hydrocarbures. L’Algérie, devrait-elleprendre le risque d’attendre le second semestrede 2020, espérant un second souffle de nos hy-drocarbures ? « Ultime » solution du futur appeld’offre tant promis par des responsables actuels dusecteur de l’énergie, ayant été membre de la commis-sion en charge de la promotion de cette loi. Dans leursdéclarations, ils promettaient au pays une sor-tie de crise tablant sur un apport en investisse-ments par des partenaires étrangers, après avoirréussi à convaincre les autorités et les assem-blées élues, la loi a été adoptée malgré les réti-cences de beaucoup d’experts et la forte mobili-sation d’une grande frange de la population.Avec la baisse du dollar, celle de la productionaccélérée à vue d’œil, les recettes vont encorediminuer cette année et ne semble pas s’arrêterdurant ce quinquennat, car hormis la sortie decrise par l’éventuel apport de la loi, rien d’autren’est proposé. Cette situation ressemble beau-coup à celle vécue 2012-2014. Quel apport enproduction et en recettes pétrolière s’y attendrede l’apport de la loi ? Et si l’appel d’offre ne drai-nerait que très partiellement ou pas du tout departenaires ? Quelles actions alternatives préco-nisées par les responsables du secteur ? Tousles regards des autorités sont donc tournés verscette sortie de crise, suggérée par ces responsa-bles. Le compte à rebours a commencé. Le ci-toyen inquiet de la gestion du secteur vital engénéral, se pose des questions sur le mode decontrôle de Sonatrach depuis le déclin brutal,le site de l’ALNAFT Agence Nationale pour laValorisation des Ressources en Hydrocarbures, nesemble plus avoir un suivi ni une veille sur les activitésde la Sonatrach. A la date d’aujourd’hui, les activitésd’explorations, de développement, de découvertes, s’ar-rêtent dans le site officiel, à l’année 2016. Le ministrede l’énergie, issu de Sonelgaz, contraint à faireconfiance à l’équipe actuelle de Sonatrach pourrelever le défi dont dépend l’avenir immédiatet futur, de tous les Algériens. Le citoyen croiseles doigts, tout en espérant que le responsabledu secteur et le responsable de Sonatrach, me-surent la lourde responsabilité, et la gravité dela situation, et espère qu’ils possèdent l’expé-rience et la compétence nécessaires pour rele-ver ce défi qui consiste à renouveler les réser-ves et à retrouver une croissance de la produc-tion. On se rappelle que l’état avait fait confian-ce en la personne de Ould Kaddour pour l’achatd’Augusta, l’Algérie paye actuellement les fraistrès chers, et la situation ne semble pas trouverd’issue. Les filiales de Sonatrach à l’étranger,dont les dividendes constituaient quelques cen-taines de millions de dollars pour Sonatrach, setrouvent maintenant elles-mêmes endettéespour sa maintenance, au moment où Sonatrachen a le plus besoins.

Dans le dernier rapport de l’OPEP celui demars 2020 le déclin se confirme et qui rend

Sonatrach incapable d’assurer son quota àl’OPEP fixé à un 1,056 millions de baril par jouren dépit des assurances du ministre de l’éner-gie lors de son entretien à la chaine 3. Ainsi lamoyenne de l’année 2018 a été de 1,040 millionsde baril par jour et passée en 2019 à 1,023 millionsde baril par jour soit toujours en moyenne un déficit de17000 barils par jour. Le mois de janvier 2020, baséesur une communication directe de Sonatrach, la pro-duction a été descendue à 1,011 millions de barils parjour puis redescendue encore une fois en février à 1,009millions de barils par jour. Toute la question est:pendant que les responsables du secteur del’énergie promettent « monts et merveilles »avec cette nouvelle loi, les gisements existantsqui constituent la seule marmite algérienne nesont ils bousillés suite à une mauvaise mainte-nance par une surexploitation depuis 2017 ?

*Consultant, économiste pétrolier

Par Reghis Rabah*

LA SITUATION ACTUELLEA FAUSSÉ LES PRÉVISIONS

DE L’AIE

POURQUOI LA POLITIQUEÉNERGÉTIQUE

ALGÉRIENNE RESTEÀ LA TRAINE

LE DÉCLINDES GISEMENTS

EXISTANTS S’ACCENTUE

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brésilien en sachet en Algérie et émetteur de laïusindigestes, préfère la forme au fond. Dans ces mé-dias, l’être s’est effacé et l’apparaitre est devenuun vice à la mode.J’existe, tant que vous me voyezsur le petit écran fait partie des activités pseudo-politiques de nos élus. Tout est devenu mélangeet mirage. Je vous conseille de boucher nos oreillesquand vous entendez un bouche-trou inconnu par-ler au nom d’un autre bouche-trous inconnu. Lamère disait: On ne sait plus faire la différence en-tre un couffin de blé dure et un couffin de blétendre dans nos moulins.

Les japonais sont pris pour de chinois et les chinois pour de philippins. Dans cette confusion,

les pseudo-politiciens jouent le rôle de médecinset les pseudo-médecins font la politique. On n’aperdu nos repères. On ne sait plus faire la diffé-renciation entre le politicien et le vrai médecin.En revanche, une chose est certaine, jouer au mé-decin est un exercice trop risqué pour les politi-ciens. Plus de conscience de soi !La conscience desoi décrit les conditions d’être conscient de sa cons-cience professionnelle. C’est la prise de consciencequi nous démontre que nous existons en tant qu’in-dividus et nous appartenons à une nation. C’estcette conscience qui fait la force d’un régime poli-tique. C’est cette conscience qui assure la continui-té. Une continuité dans le tempsqui construit l’iden-tité d’un individu, d’une société et d’une nation.Une exception à cette règle s’applique au hirak. Enpériode d’épidémies, la continuité du hirak est undanger pour la nation. Je ne suis pas contre le hi-rak comme un mouvement social pour le change-ment mais un hirak qui n’est pas conscient du dan-ger du corona virus démontre le non sérieux descatalyseurs qui poussent l’Algérie vers un désas-tre. Soyons sérieux et suivons les conseils de nosmédecins et faisons confiance à nos experts. Revenons un peu en arrière pour mieux voir no-tre avancement dans la science et la technologie.C’était en 1986 quand le pétrole chutait à une vi-tesse démesurée. Aujourd’hui, nous vivons les mêmes effets. A cet-te époque les médias du parti unique (Télévisionet journaux) nous ont parlé d’un certain musicienqui invente le fil chirurgical pour nos hôpitaux.Trente ans près, l’histoire se répète avec MonsieurBoucharb, le fugitif. Il nous annonce l’inventiond’un médicament contre le diabète. Les menson-ges politiques se ressemblent et le syndrome de Pi-nocchio n’a pas disparu. L’inventeur du RahmatRabi de Boudiaf est une copie du musicien de Tlem-cen inventeur du fil chirurgical en 1986.

litique. Madame la ministre voulait essayer m’im-pliquer dans la fausse information en me disant :Nous vous avons invité pour dire ce que nous vou-lons dire. Dieu merci ! Les journalistes présentsétaient de mon côté. Depuis, j’ai conclu que c’estdans les esprits de certains pseudo-politiciens quela corruption enterre la conscience professionnel-le. Dans les pays qui se respectent, l’acquisitiond’une formation solide dans le domaine de l’infor-mation demande un long processus, une discipli-ne de rigueur, une honnêteté intellectuelle et unsérieux continu. Dans les universités du vrai sa-voir, la trajectoire de la sagesse informative croisele chemin de la connaissance en un point nomméconscience professionnelle.La sagesse ne peut pasentrer dans un esprit méchant, et science sans cons-cience n’est que ruine de l’âme disait Rabelais.

La fausse information a toujours existé.Les mé-dias de masse ont toujours joué un rôle impor-

tant pendant les périodes de conflits ou de crisesdans le monde. Le contrôle de l’information pen-dant ces périodes devient un enjeu déterminant.En période de guerre la fausse information est uti-lisée pour démoraliser les troupes de l’adversaire.Mais depuis l’élection de Donald Trump, le phé-nomène des fake news a pris des proportions sansprécédent. De plus, les réseaux sociaux ont accélé-ré la propagationdes faux news, renforçant leur ca-ractère nuisible.A noter que les fake news sont de-venus une industrie et un marché intéressants oùcircule un flux important d’argent sale. Chez nouset ailleurs, lancer son propre média et l’utiliser pourrépandre les mensonges est une mode en ce mo-ment. Les « fake news » ont un pouvoir de nuisan-ce susceptible de faire déstabiliser une nation.Chez nous la conscience professionnelle et la scien-ce sont absentes et les esprits méchants paralysentnotre progrès dans tous les domaines.Aujourd’huinous assistons au charlatanisme pseudo-politiquevéhiculé par des médias présomptueux. Certainsjournalistes, insolentset superficiels, manquentd’expérience et de professionnalisme. Ils présen-tent des spécialistes des tremblements de terre com-me spécialistes en médecine et des imams syndi-calistes porteurs du virus fakhamatouhou commedes références religieuses. Ils laissent des farfelusà longueur de journée doucher les spectateurs defausses informations. Je rappelleaux lecteurs la fa-twa du biscornu bouche-trou qui condamne les ci-toyens qui voulaient boycotter le cinquième man-dat ! Ces bouche-trous critiquent toute tentative dechangement sans donner des solutions applicables. Le petit écran, spécialiste dans publicité du café

Aux Etats Unis, du président amé-ricain Bill Clinton on parle plusde sa liaison avec MonicaLewinsky plutôt que son rôle surla scène internationale.

Chez nous, tous les Algériens serappellent de la scène de Bouteflika en train de re-garder une radiographie d’un rescapé du séismede Boumerdès. Après un semblant de regard à tra-vers la lumière d’une fenêtre, il s’est permis dedonner des instructions de soins au médecin quitraitait ce malade. C’est ce genre de comportementqui a détruit la médecine et l’éthique de cette fonc-tion. Chacun son métier, les vaches seront biengardées. Pour clarifier mes idées, il est essentiel d’il-lustrer mon texte par la honte de Nicholas Kris-tofun éditorialiste du New York Times « Ma partde honte : les médias ont aidé à créer Trump ». Dansson texte, Nicholas expose sa part de responsabili-té et évoque des collègues qui présentent le mil-liardaire comme un « véritable filon », au détri-ment des autres candidats républicains. Souhaitonsque certains journalistes fassent la même chose queNicholas Kristofet nous dévoilent leur honte. Ce que nous vivons en ce moment me rappellele 18eme siècle en France tel qu’il est décrit par leprofesseur Jean Paul Sermain de l’université Sor-bonne Nouvelle « Dans des mondes où vérité etmensonge ne sont plus distincts où le vol peut pa-raitre juste et les bandits honnêtes, le personnageconstruit son destin, entre marginalité et socialisa-tion, entre révolte et soumission, entre pulsion etconscience morale » Mon expérience avec les médias algériens datede décembre 2015. Depuis cette date, j’ai constatéqu’une bonne partie des journalistes que j’ai ren-contrés sont humbles, honnêtes et bien éduqués.J’étais invité pour animer un atelier (workshop) surla protection de l’environnement pour les journa-listes. Le séminaire a duré une dizaine de jours. Leséminaire étaitorganisé par le Ministère de l’Amé-nagement du Territoire et de l’Environnement, encollaboration avec l’entreprise allemande de coo-pération internationale (GIZ) et l’école de forma-tion Pigier-Algérie. Dans une de mes interventions, je me suis sentivraiment gêné et inquiet quand un journaliste duquotidien El Khabar, venant d’Oued Souf, me de-manda de l’éclairer sur les dangers du gaz de schis-te. Je lui ai répondu d’une manière moralisatrice :Quand la pseudo-économie et politique ignoranteenveloppent l’environnement l’inquiétude règne.Nous devons vendre d’abord notre gaz naturel con-ventionnel et évitons d’inonder le marché de l’éner-gie par le gaz non conventionnel. En inondant lemarché de l’énergie, le prix de notre gaz va chuterd’une façon vertigineuse et ce n’est pas dans notreintérêt (c’est exactement ce qui se passe en ce mo-ment pour le pétrole brut). J’ai continué mon in-tervention en disant à ce journaliste « Je demandeà monsieur Sellal d’écouter attentivement les vraisexperts avant de penser à l’exploitation de ce gaz.Il faut développer l’industrie pétrochimique poursauver notre économie. J’ai essayé de convaincrece journaliste en lui démontrant que l’exploitationde la nappe d’eau dans les hauts-plateaux et le sudest plus urgente que l’exploitation du gaz non con-ventionnel en ce moment (cette nappe est la plusgrande réserve d’eau au monde ; on peut l’utiliserpendant 1000 ans)

Se croyant libre dans le royaume de Sellal et Ou-yahya, ce journaliste publie un article sur ce su-

jet en se référant à mes paroles. Le journal et le jour-naliste ont fait leur boulot. Le lendemain, un jeu-ne homme du Ministère de l’Aménagement du Ter-ritoire et de l’Environnement m’informe que Ma-dame la ministre voulait me voir pour me deman-der de faire un démenti pour satisfaire monsieurSellal. D’après ce jeune homme, Monsieur Sellal ademandé à Madame la ministre des explications àpropos de l’article de ce journaliste. J’ai refusé enlui répétant tout simplement une phrase que j’aiutilisée dans mon intervention dans la SecondeConférence des ministres de l’Environnement despays musulmans organisée par l’ISESCO à Jiddahen 2007 « la science ne doit pas mentir ». Désolé,avec tous mes respects, vous dites à Madame laministre que je ne peux pas faire un démenti quisatisfait l’humeur ou l’humour de l’arrogance po-

Tebboune face au syndrome de Pinocchio :la science ne doit pas mentir

Le Quotidien d'Oran

Jeudi 19 mars 202012

Le mensonge scientifique continue et les faussesinformations le suivent a pas cadencé. Bonatiro, letrembleur de la terre, nous informe qu’il a inventéun médicament pour le virus Corona ! Une décou-verte dans un laboratoire inconnu. Une découver-te du jamais vu. Ce jamais vu fut découvert pardes chercheurs fantômes qui habitent l’esprit deBonatiro. Monsieur Tebboune ! Malgré vos effortset vos bonnes intentions l’Algérie des gangs ne sem-ble pas avoir changé à cause de ce syndrome.

Des chercheurs comme Bonatiro sont nombreux. Ces chercheurs nous assurent que le

ciel est bleu et l’enfer est rouge brique. Se référantà cette vérité ridicule, je rappelle aux lecteurs lesparoles du mystérieux Ali Haddad et son foruméconomique algéro-africain. Cette aberration poli-tico-économique nous donne une idée de la logi-que des politiciens cartoons durant vingt ans dedécadence. Dans ce forum, le président du FCE,Ali Haddad, a rappelé les potentialités de l’Algé-rie à l’export dans les filières des médicaments, agri-cole et agroalimentaire. Ce mystérieux ignore queces trois domaines ne sont pas encore maîtrisés enAlgérie. Le syndrome de Pinocchio et expertisedans fausses nouvelles ont permis à ce mystérieuxde devenir une star. Ali Hadad voulait exporterle vent et importer la poussière. La fuite de Sellalet son équipe de ce forum résume notre réussite.En conclusion : Il est urgent de retourner aux fon-damentaux du métier de journalisme qui consis-tent à vérifier, trier et hiérarchiser l’information.La lutte contre les « fake news » est la responsabi-lité du ministère de l’information et tout journalis-te qui respecte l’éthique de son métier et sa cons-cience professionnelle. Oublions l’obscurantismemédiatique de la bande de Feraoun et sa clique.Unissons-nous pour construire une Algérie nou-velle. Inutile de dire que les banditsde l’ère de Saïdsa clique disposaient de moyens colossaux (argentde l’ANEP et un arsenal de moyen d’infor-mation) pour entreprendre une campagne dedésinformation visant à faire de l’Algérie unetour babélienne dans le monde. Il est tempsde dénoncer les faux de la science recommandéspar madame Sellal, les tartuffes qui ont fait la pro-pagande pour fakhamatouhou, les faux moudja-hidines promus sous le règne de Saïd, les fauxmédias de Tahkout et Haddad et les faux expertsraffineurs notre brut en Italie. L’Algérie nouvellenaitra et deviendra une réalité pour nos enfantsaprès guérison dusyndrome de Pinocchio.

*Prof. en Génie des procédéset Expert en Gaz Naturel liquide

Bien faire son travail, c’est faire un peu plus que tendre le micro à quelqu’un.Enquêter, remettre en cause, creuser et exiger plus... Ce que nous voyons aujourd’hui

pervertit notre démocratie et notre société…Barack Obama

Par Omar Chaalal

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Le Quotidien d'Oran

Jeudi 19 mars 202013

Crise économique et sanitaire: oùira-t-on chercher l’argent pour enfinancer les retombées ?

Par Cherif Ali

Entre autres mesures, le Gouverneur de la Banque centrale a été instruit sous l’autorité du Premier ministre et enconsultation avec le ministredes Finances, de verser à la

réserve légale en or toutes les saisies doua-nières ainsi que le Fond de solidarité na-tionale qui étaient gelés depuis plusieursdécennies à des niveaux qui ne leur per-mettaient pas de servir de garantie.

Ceci pour dire que le pays a besoin demobiliser toutes les ressources financièrespour juguler les effets de cette conjonctu-re adverse sur l’économie nationale y com-pris les prêts accordés par les banquesdans le cadre d’investissements privés.

Toutefois, d’autres niches financièrespeuvent être ciblées ; il s’agit de tous lesbiens à l’étranger dont l’exploitation neprofitait ni à la diaspora algérienne ni auTrésor public ; ils étaient parfois mêmelaissés à l’abandon !

Selon ce qui a été rapporté par le quoti-dien d’El Watan, il s’agirait de résidencesluxueuses, de châteaux, de bâtiments,d’hôtels, de commerces, d’exploitationsagricoles, acquis par le FLN, sous desnoms d’emprunt et de particuliers, pourle compte de la Révolution mais aussi d’ac-tions dans des sociétés financières et com-merciales, dont la gestion s’avère aussiproblématique que coûteuse.

Ce patrimoine ne se trouve pas uni-quement en France, mais également enSuisse, en Tunisie, en Arabie Saouditeet même en Libye et au Mali, pour neciter que ces pays.

D’autres biens ont été acquis en Alle-magne, mais surtout en Suisse, qui étaitla base arrière du FLN pendant la Guer-re de Libération, et le lieu de dépôt deson trésor.

Le patrimoine de l’Algérie en France serait bien plus important qu’on peut le

croire, d’autant plus qu’il n’est pas totale-ment répertorié. Mais indéniablement, lesplus importants biens de l’Etat se trouventsur le territoire français.

Un patrimoine assez important dontl’exploitation ne profite malheureuse-ment pas au Trésor public. Selon dessources diplomatiques, «bon nombre deces noms d’emprunt ont disparu. Ce quia été récupéré reste néanmoins impor-tant, mais ne génère pas de revenus à lahauteur de sa valeur ».

Durant son deuxième mandat, Boutefli-ka, après avoir été saisi sur les convoitisesde certains dignitaires qui voulaient met-tre la main sur des résidences de maître àParis, a chargé l’IGF (Inspection généraledes finances) de mener une enquête sur lesbiens de l’Etat à l’étranger, surtout enFrance, qui aurait révélé des « pratiquesillégales qui auraient permis à des pontesdu système d’accaparer certaines résiden-ces d’Etat, hôtels et appartements ». Bienévidemment, le rapport de l’IGF n’a pasété divulgué.

En 2009, une luxueuse résidence de35 000 mètres carrées a été achetée par

l’Algérie à Genève pour plus de 27 mil-lions d’euros (30 millions de francs suis-ses). Considérée à l’époque comme l’unedes plus grosses ventes immobilières àGenève, cette acquisition a suscité de nom-breuses interrogations et alimenté le dé-bat sur la nécessité de se «débarrasser» deces nombreux biens budgétivores que l’Al-gérie détient à l’étranger.

Aujourd’hui, alors que les revenus del’Etat ont fondu comme neige au soleil, etque l’Algérie tout comme le monde en-tier d’ailleurs, fait face à l’une des plusgrande crise économique, doublée d’unecrise sanitaire sans précédent, certainsn’hésitent pas à relancer le débat sur «lanécessité» d’y faire face en recourantjustement à la vente de ces biens pouréviter au pays le recours à la planche àbillets ou un endettement auprès du FMIou de la Banque Mondiale, quand bienmême le président Tebboune y est formel-lement opposé !

Même si les avis divergent sur cettequestion, il n’en demeure pas moins

que l’Algérie possède un énorme patri-moine qui aurait pu constituer un impor-tant revenu pour le Trésor public s’iln’avait pas fait l’objet de prédation et demauvaise gestion.

Bien évidemment, des voix vont s’éle-ver contre cette initiative et crier à l’héré-sie !

De quel droit l’Etat va-t-il vendre desbiens communs, des bijoux de famille ose-ront dire certains ?

Pourtant, beaucoup de pays et non desmoindres y recourent pour renflouer leurscaisses :

- l’Espagne à titre d’exemple, qui a pro-cédé à la vente de quelque 15.135 biens pu-blics et ce n’était pas la première fois !

- la France qui, chaque année, cède unepartie de son patrimoine public mais aus-si militaire, ce qui lui permet d’engrangeroutre des bénéfices plus que substantiels,d’adapter son parc immobilier aux besoins(restructurations militaires, nouvelles car-te sanitaire et judiciaire etc). A titre indi-catif, les cessions ont permis de rapporterprès de 574M • à l’Etat ; un chiffre globa-lement stable depuis 10 ans.

Et il n’y a pas que les biens à l’étranger !L’Etat, les collectivités locales et les or-

ganismes divers dépendant des adminis-trations centrales possèdent un patrimoi-

ne qui, en l’état, grève lourdement le bud-get parce qu’en partie, il est constitué d’ac-tifs dormants « improductifs » et pour laplupart abandonnés par négligence etlaxisme des responsables et/ou suite à unchangement de leur destination initiale.

Il s’agit, par exemple, d’écoles désaffec-tées, de services de santé abandonnés, demarchés inopérants et inaccessibles (dansla seule commune de Douéra, il a été re-censé 5 infrastructures de ce type), de lo-caux destinés à l’emploi des jeunes en étatde ruine avancée, de gares routières bou-dées par des usagers et les transporteurs,d’anciens sièges de la garde communaleréalisés sur PCD et délaissés suite au re-déploiement de ce corps… Et tant d’autresbiens de valeur qui grèvent lourdement lebudget de l’Etat et qui pourraient êtreidentifiés après enquête.

Bref, toute une « niche financière » quine demande qu’à être transformée en re-cettes bénéfiques en ces temps de crise !

L’évaluation de tous ces biens patri-moniaux n’est pas, à notre sens, problé-matique.

Les walis, les ministères et les organismes concernés, accompagnés par les

services domaniaux compétents, s’ils ve-naient à être instruits, pourraient :

Dans un premier temps, en établir la« cartographie » et le « recensement ».

Ensuite, définir la propriété, en s’ap-puyant, impérativement, sur un critèreabsolu, l’« inutilité » des immeublesconcernés.

Enfin et avec la remontée des informa-tions et leur consolidation, l’on aura, déjà :

1. un aperçu sur leur « estimation quan-titative et qualitative » en termes de valeurvénale et leur superficie.

2. une idée de ce que tout ce « trésor dor-mant » peut rapporter, éventuellement, àl’Etat s’il venait à être aliéné et cédé

3. les montants ainsi collectés qui serontinjectés pour réduire le déficit public.

4. une partie des recettes qui sera préle-

vée pour réhabiliter des bâtiments publics,en acheter ou en construire d’autres.

5. le niveau des « économies » qui se-ront réalisées :

- en termes d’entretien, d’énergies- et même de postes de travail, sachant

que les gardiens desdits biens, par exem-ple, pourraient être redéployés voiremême imposés aux « repreneurs » par desclauses particulières.

A défaut, tous ces biens patrimoniaux,continueront à se dégrader inexora-

blement, tout en grevant lourdement lebudget de l’Etat. En somme, des « biensHabous » qui ne disent pas leur nom !

Est-ce bien raisonnable en ces temps decrise ?

Pour l’heure, le gouvernement Djeradest acculé, il doit trancher car il se trouvedans une situation financière critique quine lui laisse aucune marge : et tant pispour les bijoux de famille !

A ceux, enfin, qui viendraient à critiquer« la vente d’une partie du patrimoine im-mobilier de l’Etat » on les renvoie à l’exem-ple d’une entreprise qui se trouve en dif-ficulté profonde et qui n’a d’autre choixque de réaliser certains de ses actifs, no-tamment immobiliers, afin de préserverson cœur de métier et poursuivre son re-dressement.

N’est-il pas préférable pour elle d’allé-ger ses charges en matière de gardienna-ge, d’entretien, d’énergies, d’assurances etdans la foulée, bénéficier d’argent fraispour sa relance ? Cela relève du bon sens !

Pour conclure, rappelons cette instruc-tion d’«interdiction d’exportation de toutproduit stratégique» en ce temps de luttecontre le Covid19 formulée par le prési-dent de la République dans son discoursà la Nation, qui résonne comme une vo-lonté ferme d’aller vers le « patriotismeéconomique ».

En clair, et c’est un des enseignements àtirer de la pandémie du corona virus, l’Algé-rie ne doit compter que sur ses potentialités !

Au lendemain de la chute drastique du prix du baril de pétrole sur le marché international, sous le doubleeffet du ralentissement de l’économie mondiale, comme conséquence de la propagation du coronavirus et dela décision unilatérale prise par certains pays membres de l’OPEP de vendre leur production de brut avecdes rabais particulièrement agressifs, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a instruit lesmembres du gouvernement pour prendre toutes les dispositions qui s’imposent.

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Le Quotidien d'Oran

Jeudi 19 mars 202014

Par BelkacemAhcene-Djaballah

Livres

LE DÉSORDRECOLONIAL L’ALGÉ-RIE A L’ÉPREUVE DELA COLONISATIONDE PEUPLEMENT Essai de Hosni Kitouni(préface de WilliamGallois). CasbahEditions. Alger 2018.950 dinars. 378 pages(Rappel résumé, cardéjà publié en 2019).

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Un livre qui se limite seulement à la période 1830 - 1900,mais qui suffit amplement à montrer et à démontrer l’am-

pleur des désastres auxquels ont abouti 70 années de guerre,de dépossessions et de fiscalité prédatrice. Des causes impor-tantes (bien qu’elles ne soient pas les seules) du chaos absolu.Résultat : la création de deux «castes», celle des «colons» etcelle des «indigènes» (la plupart du temps classés par lasuite sous des termes génériques : les «Pieds-noirs» et les«Arabes») ; deux castes dont l’une, la première citée, nepouvait vivre et prospérer qu’aux dépens de l’autre «com-me une sangsue de sa bête»... et ce durant plus de 130ans. Et, au final, deux peuples irréconciliables constitutifsd’une impossible société nourrie de violence, de racisme etd’exclusion pol i t ique. Le trauma colonial est te lqu’aujourd’hui encore, il «occupe» la sphère mentale des

LA KABYLIE ORIENTALE DANSL’HISTOIRE. PAYS DES KUTAMA

ET GUERRE COLONIALEEssai de Hosni Kitouni. Casbah Editions. Alger.

2013 - 268 pages. 715 dinars.

Parler de «Kabylie orientale»aujourd’hui, c’est évoquer une région

qui n’a plus de nom. Et pourtant ! Elle abel et bien existé… pas seulement en tantque «fiction ethnographique» destinée àservir le dessein militaire de la colonisa-tion… mais parce que, par la suite, la géo-graphie et l’histoire reprenant immanqua-blement leurs droits et leur autorité, onparle toujours de «Kabaile El Had’ra»…et bien souvent du «Pays des Kutama». Charles Féraud (1862) indique les limitesde la Kabylie orientale entre «le versantoriental du Babor jusqu’à l’Edough, près deBône (aujourd’hui Annaba)»… Il y a, aus-si, une communauté de langage («un arabecorrompu par la prononciation vicieuse decertaines lettres»), une analogie des ha-bitudes, une parenté de l’indépendance etun habitat spécifique… En plus, avec desmontagnes dressées en bordure de mer,face aux vents pluvieux du nord-ouest,fortement arrosées, il y a un «pays im-prenable». Ce qui en fait, pour longtemps,pour ne pas dire toujours, un «îlot» dur,sauvage, enclavé, où seuls quelques cols

ouvrent des passages aux voyageurs. Passeulement pour aller à Jijel ou Collo ! Plusloin, on a Bissi ou Fil Fila pour aller à Az-zaba et à Annaba, Eddis puis El Kantourpour aller à Constantine… Quant à l’histoire du peuple kutama, ellereste très liée à des guerres et à l’exil…Ayant adopté la foi chiite professée parles Fatimides (qu’ils aidèrent à conquérirAlexandrie, l’Egypte et la Syrie car ils fu-rent de toutes les expéditions… au Ma-ghreb, en Espagne, en Sicile… perdantplus de cent mille des siens, morts sur leschamps de bataille ou égarés dans l’exil),nombreux installés en Egypte et en Pales-tine… ils sombrèrent, nous dit Ibn Khal-doun, «dans le luxe et la mollesse», ce quifacilita, par Zirides et Sanhadja d’Achirinterposés (puis, par la suite, on eut unepersécution hilalienne) leur «extermina-tion» (Choual 378, janvier-février 989). Le plus grand drame c’est d’enarriver même à «renier le passé… à l’en-sevelir sous un monceau d’oubli, ne plusêtre ce qu’on a été… et pour s’éviter l’op-probre, chercher constamment à faireoublier d’où il venait en se masquant der-rière une ancestralité problématique».Etrangement, l’éthnonyme kutama «n’exis-te plus dans la langue des autochtones». Ila fallu attendre longtemps avec une pre-mière phase post-hilalienne (XIème-XIVè-me siècle) pour voir se reconstituer le socleethnique berbéro-kutama et avec une se-conde phase après la création de l’Etat ot-toman (XVème); avec les corsaires turcsdébarquent les premiers missionnaires re-ligieux et les Andalous chassés d’Espa-gne. Se fondant dans la populationautochtone, ces nouveaux arrivants vontapporter avec eux trois ferments essen-tiels : le droit, le « Ilm» (la connaissancereligieuse) et le «Cherifa», les trois sou-vent portés par un seul et même person-nage : le marabout. «Culturellement, ils(les marabouts) insufflent à l’âme kabylel’idéologie mystique et ses valeurs d’as-cétisme et de quête de transcendance. Lefanatisme qu’on a cru découvrir chez cet-te population, n’est que l’expression desa religiosité nourrie du vieux fond «chii-te» mêlé à l’enseignement soufi porté parles nouveaux arrivants. C’est un pays de quarante tribus et decent mille âmes environ, traînant der-rière lui une histoire vingt fois séculai-re, conservant le particularisme kuta-ma, malgré les Romains, les Vandales,les Byzantins, les Arabes et les Turcs…qui voit arriver un autre envahisseur :la France coloniale. On aura, de 1839 à 1871, toute une pério-de d’occupation forcée, sauvage, faite demassacres, de rapine, de razzia et de dé-

possession, mais aussi des résistances in-domptables… avec ses Chérifs révoltés(1839 - 1851) dont Si Zeghdoud, Bou DaliBen Lahrach, M’rabet Ben Baghrich, Mes-saoud Ben Mansour, Mohamed Ben Abdal-lah Ben Yamina,… les uns poussés parl’émir Abdelkader, les autres inspirés parleur seule foi en le djihad. Bien sûr, les col-labos’- Caïds, Cheikhs - ne manquèrentpas. La Kabylie orientale demeura don jus-qu’en 1851, avec la Grande Kabylie voisi-ne, la seule région (de l’Algérie du Nord)encore insoumise. L’expédition de 1851, ja-lonnée de crimes («pour que la presse enparle»), fut le début de l’anéantissement.On organisa pour diviser et on divisa poursoumettre. D’autres expéditions (1853) sui-virent, toutes aussi meurtrières. Les chefferies traditionnelles se trouvè-rent ruinées mais de nouvelles formes derésistance allaient apparaître… dont laconfrérie Rahmanya, qui devint un «ca-dre structurant des insurrections»… Ain-si, 1864, en Algérie, fut fertile en révoltestoutes d’inspiration religieuse. L’idée napoléonienne de «royaume ara-be», la naissance du «parti colonial» et lesénatus - consulte de 1863 allaient ache-ver la désagrégation sociale… On eut,certes, partie du côté d’El Milia (OuledAidoun), l’insurrection de février 1871qui dura près de sept mois («une des der-nières grandes manifestations du cyclepatriotisme rural»), mais qui, défaite, ag-grava l’appauvrissement et ledéracinement. «Il y a dans l’histoire de lacolonisation un avant et un après 1871».Tout le reste est fait de haine du parti co-lonial, prônant la supériorité des races,l’asservissement des Algériens et pous-sant dans les «voies de l’extermination»par la violence, la ruine et l’appauvrisse-ment. Après la dépossession et les séques-tres sur certaines tribus, aux conséquen-ces tragiques avec des déplacements mas-sifs, la cantonnement sur des terres pau-vres, les exodes dus à la paupérisation, ledépeuplement… on inventa le «douar co-lonial»… et avec la loi de 1882 (sur «la cons-titution de l’état civil des indigènes musul-mans de l’Algérie»), puis le code de l’indi-génat, la colonisation va «ruiner» lesfamilles avec l’attribution de noms patro-nymiques inadaptés, collés d’officesouvent et parfois farfelus, sinon insultants.Un mal dont l’Algérie d’aujourd’hui nes’est pas totalement débarrassé.

L’auteur : Etudes en économie (Paris VIII -Vincennes), enseignant, rejoint la télévisionalgérienne et chercheur indépendant. Ecrit etréalise des émissions culturelles et des docu-mentaires historiques et sur le patrimoine.Auteur d’un ouvrage (Le désordre colonial.L’Algérie à l’épreuve de la colonisation de peu-plement.. Casbah Editions, Alger 2018) et deplusieurs études consacrées à la violence et auxchangements induits par les dépossessionsmassives au cours du XIXème siècle).Sommaire : Préambule / Introduction gé-nérale / Première partie (Des Numides auxKutama ; Une identité renouvelée à partirdu XVIème siècle) / Deuxième partie (L’oc-cupation coloniale ; Le patrimoine rural enéchec ; Après la ruine des tribus, ruine desfamilles) / Conclusion / Bibliographie sé-lective (7 pages.)

Extraits : «Il y a, assurément, dans l’es-prit d’indépendance des Kabaile El Hadra

IL ÉTAIT UNE FOIS… DANS L’EST !

Avis

Avis

non point l’« instinct de sauvage» mais unvrai frémissement d’une sensibilité singu-lière, réductible à nulle autre. Sensibilitéqui n’a pu être forgée que par les événe-ments de «la longue durée»» (p. 10). «Parla manière d’enterrer leurs morts, leur lan-gue et leur écriture, les premiers habitantsde la Kabylie orientale sont d’authentiquesNumido-Berbères qui vont subir tout aulong de l’histoire les influences venues dedivers horizons» (p. 26). «Il y a unanimitéà reconnaître combien l’œuvre du roi mas-syle, Massinissa, fut considérable. Pendantson règne qui aura duré cinquante-cinqans, il réussit à transformer profondémentle pays et les hommes» (p. 29). «Puniqued’abord, numide ensuite, romaine enfin, tel-les ont été les influences qui ont profondé-ment transformé le paysage et les usages enKabylie orientale. Mais, de toutes celles quil’ont précédée, la civilisation romaine auramarqué le pays, en y laissant ses traces dansla pierre» (p. 41). «S’il y a bien un trou noirdans l’atlas historique de la conquête arabe,il couvre entièrement la Kabylie orientale»(p. 45). «Certes, les victoires sont parfois plusredoutables que les défaites, mais la fin desKutama fut surtout la conséquence d’une per-sécution religieuse et ethnique qui allait du-rer deux siècles (note : par les Aghlabides puispar les Sanhadja en raison de leur soutien auxFatimides et au chiisme professé par ces der-niers)» (p. 54). «Ni dynastiques ni religieu-ses, mais des fédérations de fraction, tellessont les tribus de la Kabylie orientale» (p. 76).«Tous les domaines de la vie sont touchés parle bilinguisme… pratiquement tous les élé-ments topographiques sont nommés par leberbère, les créations humaines portent desnoms arabes» (p. 88). «Face au danger… el-les laissent (note : les tribus) tomber lesbannières étriquées de leur tribale apparte-nance et se fondent en un seul «peuple»,pour aller mourir au nom des seules valeursqui, à leurs yeux, vaillent la peine qu’unhomme meure pour elles : la religion et leterritoire» (p. 95).

Un souci constant de restituer lerôle du peuple dans son histoire en

se plaçant résolument du point de vuede ceux qui souffrent et luttent pourpréserver vaille que vaille leur libertéet leur vie. Enfin, une «vraie» histoirede l’Algérie qui rend justice à ses va-riétés régionales… multiples, diverses,variées mais toujours unies. Pourmieux comprendre le caractère actuel(la psycho-sociologie) des populationsde la «Kabylie orientale», il faut absolu-ment lire ce livre. Pour ma part, jeme «connais» bien mieux !

Citations : «Lieux de pouvoir et d’accu-mulation de la rente, la cité a donc été unorganisateur de l’espace géographique enjouant un rôle d’intégrateur des popula-tions rurales à son espace vital : par le tra-vail forcé ou volontaire, l’échange, le droit,la force…, etc.» (p. 40). «C’est quoi un in-digène ? Un simulacre d’homme, une figu-re emblématique de rien. C’est une imagefactice : imaginée, pensée, désirée, née dansles profondeurs nocturnes de la pensée co-loniale, une sorte de création fantasmago-rique à laquelle devra par un lent appren-tissage s’assimiler l’Algérien. Pour deve-nir homme à part entière, l’« Arabe» devraparcourir ce chemin long et sinueux qui nemène nulle part» (p. 258).

Algériens, y compris bien des jeunes, secoués par le récit des«pères»... et se sentant incompris par une «histoire de la colo-nisation» (mis à part quelques exceptions à saluer) osant van-ter ses «bienfaits». L’auteur : Chercheur indépendant en histoire du fait colonial.

On en apprend des choses... que même les histo-riens académiciens n’avaient pu déceler. De plus,

les mots utilisés sont justes et forts car dépourvus dela froide rigueur du scientifique. D’où, un livre sansressentiment et complètement utile.

Citation : «En raison des désastres humains dont elle aété la cause, la colonisation de peuplement est devenue sy-nonyme de barbarie et de génocide» (p. 17).

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Le Quotidien d'Oran

Jeudi 19 mars 2020 15

Au marché central de Tunis,l’un des points névralgi-ques du centre-ville, l’ef-

fervescence matinale est moinsintense qu’à l’accoutumée. «Il ya moins de gens depuis quelquesjours, mêmes dans les grandessurfaces», témoigne Sabiha Ha-faiedh, une mère au foyer de 56ans venue faire ses courses. De-puis l’apparition de nouveaux casde coronavirus en provenance deFrance et d’Italie, les interroga-tions et l’inquiétude s’amplifienten Tunisie. Pour l’instant, selon lesdonnées officielles, le pays a re-censé treize cas et aucun décès. Le gouvernement a annoncéune batterie de mesures, lundi 9mars, comme l’avancement desvacances scolaires ou la suspen-sion d’une partie des communi-cations aériennes et maritimesavec l’Italie. Le lendemain, 30touristes italiens ont été renvoyéschez eux. Plusieurs municipalités,dont Tunis, ont pris des arrêtésmunicipaux interdisant les chichasdans les cafés et préconisantl’usage de gobelets en plastique.Les officiels enchaînent les pla-teaux de télévision pour faire dela prévention et tenter de rassu-rer. Avec des résultats pour lemoment très incertains. Sami, un fromager du marchécentral, se frotte les mains mé-caniquement avec son gel désin-fectant. «Je fais attention ici et àla maison, mais j’estime que nousn’avons pas assez d’informations.On ne sait pas trop ce qui se pas-se, si les gens mis en quarantai-ne respectent réellement l’isole-ment. Surtout avec le dernier casdu Français qui est parti de l’hô-pital», dit-il.

On ne connaît pas, ou encore si peu,l’incertitude avec laquelle on doitaujourd’hui composer. Et pourtant,

elle a été le lot de tant de générations quinous ont précédés, en temps de guerre oude crise économique. «On a beaucoup moins de capacitéqu’avant de faire face à l’adversité, sou-tient Pascale Brillon, professeure de psy-chologie à l’UQAM. Autrefois, la maladie,la mort, la douleur faisaient partie de nosvies. On s’inclinait devant une force exté-rieure qui était au-dessus de nous, on l’ac-ceptait. Aujourd’hui, on s’arcboute plus.» Cette incertitude est encore la réalitéquotidienne de millions d’habitants du glo-be provenant de régions moins privilégiées.Mais ici, chez nous, elle est à des lieues duconfort, du sentiment de contrôle sur nosvies et de l’instantanéité auxquels on esthabitués. Une nouvelle réalité, qui seracertainement éphémère, mais à laquelle ilfaut s’habituer rapidement. Une occasionpeut-être aussi de nous reconnecter aveccette résilience que connaissaient nosgrands-parents. La résilience, c’est cettesouplesse, cette capacité à rebondir dansl’adversité, à surmonter l’imprévu et às’adapter. «C’est comprendre que les pro-blèmes ne sont pas quelque chose d’anor-mal, qu’ils font partie de la vie, qu’on est

Coronavirus : en Tunisie, les autoritésconfrontées à la défiance des habitants

Le gouvernement, qui a annoncé une batterie de mesures pour freinerl’épidémie, tire la sonnette d’alarme quant aux dangers de transgresser

les indications de confinement.

PANIQUE SURUN VOL TUNISAIR

Lundi, un ressortissant français de83 ans, testé positif au coronavi-rus et hospitalisé dans la ville deBizerte, a en effet quitté l’établisse-ment et pris un vol pour Strasbourgsur la compagnie Tunisair, créant lapanique parmi les passagers. Unautre cas a contrarié les autorités :celui d’un homme de retour d’Italiedepuis deux semaines, testé po-sitif après avoir circulé en touteliberté pendant cette période. En réaction, le ministère de lasanté a tiré la sonnette d’alarmequant aux dangers de transgres-ser les indications de confinement.Dans la région de Gafsa, où lepremier cas avait été détecté, la

direction générale de la santé adécidé de poursuivre en justice lescontrevenants. «On fait de notre mieux, mais ilfaut que les gens soient respon-sables et respectent les mesuresd’hygiène et d’isolement préconi-sées. Nous savons que nousavons des moyens limités en casde propagation, donc nous faisonstout pour anticiper, avance Cho-kri Hammouda, le directeur gé-néral des soins de santé de baseau ministère de la santé. Ce n’estpas seulement le secteur de lasanté qui doit être mobilisé, leministère des transports doit aussiveiller au nettoyage des trans-ports en commun, le ministère ducommerce doit réguler la flambée

des prix… Il faut que nous pre-nions en main le phénomène tousensemble pour éviter la crise.» Selon le chef du gouvernement,Elyes Fakhfakh, la croissancepourrait baisser de 0,5 % en rai-son de l’impact économique ducoronavirus.

«IL Y A DES GENSQUI EN PROFITENT»

Au marché central, Fayçal Chelbi,marchand d’épices, vend l’ail rou-ge 19,80 dinars le kilo (environ 6euros) au lieu des 14 dinars ha-bituels. La rumeur veut que l’ailsoit efficace contre le coronavi-rus, comme d’autres remèdes degrand-mère pourtant déclaréssans effet par le corps médical.

Un peu plus loin, dans sa phar-macie, Khaled Jazi compare lescoûts des masques FFP2, passésde 6 à 20 dinars en quelques se-maines. «C’est un peu la paniquedepuis la propagation éclair duvirus en Italie. Il y a malheureu-sement des gens qui en profi-tent», déplore le pharmacien. La non-prise en compte desconsignes gouvernementales esten partie liée à un manque de con-fiance des citoyens envers leursdirigeants. Celle-ci a été mise àmal par des années de blocagespolitiques, sanctionnés lors desdernières élections législatives etprésidentielle. Certains commen-tateurs estiment que le gouver-nement ne va pas assez loin pourlutter contre l’épidémie. «On a un peu l’impression quec’est l’opinion publique qui guideles décisions politiques sur l’épi-démie et non l’inverse. Ce senti-ment est renforcé par l’écart en-tre la communication du corpsmédical et des experts scientifiques,qui demandent des mesures plusdrastiques, et l’action des politiques,qui prennent des décisions en fonc-tion de l’impact économique», ob-serve Emna El Hammi, consultan-te scientifique et stratégique dansle domaine de la santé. A Sousse, où sont hospitaliséstrois patients, Wissem Hachfi, pro-fesseur en maladies infectieuses etchef de la cellule de crise coronavi-rus au CHU Farhat-Hached, tente derassurer : «Nous sommes tous in-quiets, mais il faut aussi voir quenous avons pu prendre en chargeles patients et exécuter un plan d’ac-tion sur lequel nous avions travaillébien avant l’arrivée des premierscas. Il y a un mélange de peur etde déni au sein de la population,mais elle a confiance dans les mé-decins, il faut miser là-dessus.»

Face au coronavirus,la solidarité et le riresont de merveilleuxremèdes à la peur

Gérer l’incertitude, faire face à l’adversité, tisser des solidarités :tant d’aptitudes, aujourd’hui érodées, que la présente crise

du coronavirus fait rejaillir. Et si quelque chose de salutaire pouvaitressortir de ce moment déstabilisant que l’on partage collectivement ?

capable de rebondir et que ça va nous per-mettre de mieux tolérer l’adversité dansle futur», détaille Pascale Brillon, égalementdirectrice du laboratoire de recherche Trau-ma et résilience de l’UQAM.

RECHERCHER L’ACTIONIl est néanmoins tout à fait légitime deressentir de la peur et de l’anxiété, souli-gne Christine Grou, psychologue et prési-dente de l’Ordre des psychologues du Qué-bec. «On est face à une menace à notresanté, quelque chose qui est complètementnouveau, qui a un caractère très imprévi-sible, on ne sait pas complètement ce quise passe et il n’y a pas encore une façond’enrayer le virus», convient-elle. Mais devant une telle situation, deux ty-pes de pensée peuvent se développer. Soitune pensée orientée vers des actions po-sitives et constructives, comme se laverdavantage les mains, éviter les contactssociaux, annuler un voyage et faire desactivités agréables à la maison. Ou unepensée plus nuisible, paralysante, qui ap-préhende le pire. «C’est se demanderpourquoi ça arrive, qu’est-ce qui arrive-rait s’il fallait que ça s’aggrave ou encores’il fallait qu’on manque de nourriture»,cite-t-elle en exemple. En l’espace de quel-ques heures jeudi, c’est ce vent de pani-que qui a traversé le Québec. Le risquede contracter le coronavirus n’était pour-tant pas tellement plus élevé que dansles jours précédents. Mais le discours du

gouvernement a emprunté un tournantinédit. «Il y avait un caractère exception-nel dans les mesures annoncées par lepremier ministre Legault qui ont eu uneffet paradoxal», analyse Christine Grou.«Les gens sont devenus très alarmés, ilsse sont dit c’est sérieux et très grave, alorsqu’objectivement, ils devenaient à cemoment mieux protégés.»

SOURCES FIABLESPour encourager le sentiment d’autoeffi-cacité chez les citoyens (on est capable detraverser cette épreuve ensemble), undélicat équilibre doit être maintenu dansles communications des autorités gouver-nementales, estime Pascale Brillon. L’infor-mation transmise doit être juste, mais pastrop dramatisante, en laissant de la placeaux nouvelles encourageantes (par exem-ple, le taux élevé de guérison). Sinon, lapopulation panique, tombe en impuissan-ce acquise («c’est tellement gros et épou-vantable qu’on ne peut rien faire») ou endéni («ils exagèrent», «c’est un complot»).«Jeudi, j’ai l’impression que cet équilibre aété un peu brisé», signale-t-elle. Il est aussi important, conviennent lesdeux psychologues, de choisir des sources

d’information fiables et d’éviter la surex-position à de l’information négative. «Lecerveau est ainsi fait que si on entend lamême nouvelle 20 fois dans la journée, onva avoir l’impression qu’elle est pire puis-que la nouvelle devient omniprésente»,explique Christine Grou. De ces moments intenses naissent aussiune bienveillance et une solidarité entrecitoyens, dont les médias doivent faireécho, fait valoir Pascale Brillon. «On estplus souvent exposé aux gestes négatifs(par exemple, le vol de masques de pro-tection) qu’aux gestes positifs. C’est im-portant de les mettre en évidence pourmaximiser la résilience des gens. Et pourencourager ces gestes, il faut des modè-les.» D’autant plus que le meilleur remèdeà la peur, c’est la solidarité. «La peur, çanous rend très individualistes, fait remar-quer Christine Grou. Le meilleur facteur deprotection, c’est d’avoir une conscience col-lective, de se serrer les coudes, de pren-dre soin les uns des autres.» Une façon aussi de donner un sens à toutce qui se déroule sous nos yeux et sur le-quel on n’a que peu d’emprise. Sans oublierd’en rire un peu. Puisque l’humour est unmagnifique mécanisme de défense.

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Le Quotidien d'Oran

Jeudi 19 mars 202016

Ses vieux amis l’avaient rêvé immor-tel. Au 41e jour de la mort de Qas-sem Soleimani, ils se sont réunis pour

un dernier hommage. Certains sont venusde Kerman, la province natale du défuntgénéral, dans le sud-est de l’Iran. Tous l’ontconnu il y a plus de quatre décennies,quand il était un ouvrier sans le sou quitrompait sa faim sur les tapis de «varzesh-e bastani», la lutte traditionnelle iranien-ne. Bien avant qu’il ne devienne ce hérosnational tombé en martyr sous un droneaméricain, dont le portrait plane commeun reproche, omniprésent, sur les ruesgrises de Téhéran. Pas un carrefour, unebretelle d’autoroute ou une façade de mos-quée qui n’échappe à sa légende. Ali Akbar Pouryani a eu l’honneur de di-riger le «général des cœurs», comme onl’appelle depuis sa mort, au sein des trou-pes d’élite des Gardiens de la révolutionpendant la guerre contre l’Irak. La paixconclue, alors que Soleimani poursuit unebrillante carrière militaire, Pouryani délaisseles champs de bataille pour les affaires.Aujourd’hui à la tête d’une florissante en-treprise d’exploitation minière, il reçoit dansune vaste salle de réunion transformée enmausolée, où trône une photo de son amiappuyé contre une mitraillette, le regardperdu au loin. Alors que le régime a fait du populairegénéral un symbole de la résistance de laRépublique islamique, le P-DG met en gar-de contre toute entreprise de récupération.Lui veut parler de l’homme, pas de politi-que. «Qassem n’était pas du genre à égrai-ner son chapelet au fond d’une mosquéeen attendant que le monde deviennemeilleur. C’était un homme d’action et deconvictions. Le plus pur et le plus juste quela Terre ait jamais porté.»

L’ÉLIMINATION DE CELUI QUELE GÉNÉRAL PETRAEUS A UNJOUR QUALIFIÉ DE «CRÉATUREVÉRITABLEMENT DIABOLIQUE»A RÉVEILLÉ LE PUISSANT PA-TRIOTISME IRANIEN

Les larmes submergent Pouryani quand ilévoque ce jour où Soleimani, débarqué entreillis, a pris délicatement dans ses brasson dernier fils pour lui murmurer à l’oreillela «chahada», la profession de foi desmusulmans. L’enfant, maintenant âgé de5 ans, fait irruption dans le bureau de sonpère en déguisement commando, une gre-nade en plastique accrochée à la ceinture.Il se plante devant les visiteurs et déclare,sa petite poitrine gonflée : «Que Dieu bé-nisse le grand Qassem !» Des gamins, mais aussi des vieillards,des fonctionnaires, des étudiants, des fem-mes drapées de noir et des hipsters, toussoudés dans le chagrin et la colère, se sontretrouvés dans les immenses cortèges fu-néraires, partout en Iran, au lendemain desa mort. L’élimination de celui que le gé-néral Petraeus a un jour qualifié de «créa-ture véritablement diabolique» a réveilléle puissant patriotisme iranien, plus effi-cacement que «Le livre des rois» du poèteFerdowsi. Peu importe que, de son vivant,Soleimani se soit tenu à l’écart du jeu po-litique, transcendant les clivages pour seconsacrer à la guerre. Son assassinat estun cadeau inespéré offert par Trump à lafrange la plus dure du régime. La preuveque ceux qui ont cru pouvoir négocier avecles Etats-Unis se sont fourvoyés. «Le gou-vernement actuel a perdu beaucoup detemps et d’opportunités», se désole M.Koshki, professeur en sciences politiquesà l’université de Téhéran. Ce proche duConseil des Gardiens, levier du pouvoircontrôlé par les conservateurs, milite pourune reprise immédiate du programme derecherche nucléaire. Comme beaucoupd’ultras de sa génération, qui ont participéau renversement du shah et combattu lorsde la guerre contre l’Irak, sa pensée politi-que est articulée autour d’une haine iné-branlable d’Israël, de l’Amérique et de leursvassaux occidentaux. Ces dernières années, M. Koshki a par-fois eu le sentiment de prêcher dans le

Iran : la nouvelle jeunesse de la vieille gardeEn Iran, les menaces de DonaldTrump, l’élimination du général

Soleimani et l’abstention massiveont donné la victoire électoraleaux religieux les plus radicaux.

désert, face à des étudiants qui le regar-daient comme un dinosaure ressassant unemythologie révolutionnaire devenue obso-lète à leurs yeux. Depuis la mort de Solei-mani – «le Che Guevara du Moyen-Orient»,s’enflamme l’universitaire –, les fidèles dela première heure connaissent une nou-velle jeunesse. A un an de l’élection prési-dentielle, le président réformateur HassanRohani traîne comme un boulet l’échec desnégociations sur le nucléaire et les sanc-tions économiques que Washington ne ces-se de durcir. La victoire écrasante des con-servateurs aux élections législatives de ven-dredi dernier, après l’invalidation de centai-nes de candidatures réformistes et une forteabstention, est une première étape franchiedans la reprise en main du pays par les radi-caux. Jusqu’au choix du remplaçant de Solei-mani, Ismael Qaani, décrit comme un dur quine disposerait ni du charisme ni de la rondeurdiplomatique de son prédécesseur. L’Occi-dent a raté le coche de l’ouverture.

S’ENTRETENIR AVECUN REPRÉSENTANTDE LA FRANGE MODÉRÉERELÈVE DE L’ACHARNEMENT

«L’heure n’est plus aux courbettes», con-firme Hossein Kanani Moghaddam. L’ancienGardien de la révolution, fondateur d’unparti conservateur, reçoit chez lui en brasde chemise, sa veste militaire abandon-née entre une pile chancelante de dossierset un palmier en plastique. Pendant que lethé infuse, notre hôte propose de jeter uncoup d’œil à ses souvenirs de guerre, com-pilés dans un album aux photos jaunies.On le découvre dans les montagnes afgha-nes aux côtés du mollah Omar, ou dans ledésert irakien en compagnie d’Abou Mehdial-Mouhandis, le responsable d’une miliceirakienne proche de Téhéran, éliminé enmême temps que Soleimani. Depuis leurdisparition, M. Moghaddam ne touche plusterre, sollicité par les médias du mondeentier, auxquels il prédit invariablementl’avènement d’une nouvelle ère : «L’atta-que des bases américaines en Irak n’étaitqu’un début, prévient-il. Grâce à nos nom-breux alliés, nous allons exporter notre ré-volution et libérer tout le Moyen-Orient del’impérialisme américain.» Entre le Hezbol-lah libanais, les houthistes du nord du Yé-men et les puissantes milices chiites ira-kiennes, le régime dispose en effet d’ap-puis régionaux solides. Et d’autant de ter-ritoires où disséminer son arsenal de mis-siles, le plus important du Moyen-Orient.«Nous sommes en position de force», af-

firme M. Moghaddam, convaincu au pointde ne pas exclure un retrait de l’accord sur lenucléaire si les Européens ne donnent pas dumou à l’embargo imposé par les Etats-Unis.Au risque de déboucher sur la guerre. «Nousy sommes prêts», assure-t-il. Alors que les tensions sont à leur com-ble, ces partisans d’un Iran fort, la bouchepleine de rodomontades et de rêves degrandeur restaurée, phagocytent la scènepolitique nationale. S’entretenir avec unreprésentant de la frange modérée relèvede l’acharnement. On biffe les noms au furet à mesure des refus essuyés : le fils del’ex-président Rafsandjani est «débordé»; Shahindokht Molaverdi, l’ancienne vice-présidente aux Affaires des femmes récem-ment déclarée «ennemie de la Constitu-tion», est grippée. Seul le député réfor-mateur Mahmoud Sadeghi, connu pour saliberté de ton, accepte de nous rencontrerà condition que l’entretien se déroule dansson bureau au sein du Majlis, le Parlementiranien. En toute officialité. En ces temps de repli sécuritaire, l’hom-me sait que s’opposer, c’est risquer d’êtreaccusé de trahison. Alors que sa candida-ture aux dernières élections législatives aété invalidée par le Conseil des Gardiensau motif d’un «manque d’engagement en-vers la République islamique», le futur ex-député se livre à un éprouvant numérod’équilibriste. En résumé, «il s’agit de trou-ver un espace de contestation dans les li-mites imparties d’une démocratie théocra-tique», explique-t-il en souriant. Limitesqu’il a déjà plusieurs fois franchies, en dé-nonçant sur Twitter la répression d’Etat etla censure, lui valant une arrestation surordre du Guide suprême, Ali Khamenei. S’ildoit encore répondre à quinze chefs d’ac-cusation, le frondeur compte bien utiliserles dernières semaines de mandat officielqui lui restent pour forcer le régime à as-sumer ses responsabilités dans le crashd’un avion de ligne ukrainien, abattu parerreur le 8 janvier dernier par la défenseantiaérienne iranienne. Alors que la plupart des députés réfor-mateurs s’apprêtent, comme M. Sadeghi,à faire leurs cartons, même l’illusion d’uncontre-pouvoir disparaît. Le seul à osercritiquer ouvertement le régime est, cu-rieusement, l’ancien président ultra-con-servateur Mahmoud Ahmadinejad. Connupour nier l’Holocauste et avoir étendu leprogramme nucléaire iranien, l’homme n’apourtant rien d’un démocrate acharné.Mais, en conflit avec le Guide suprême, ilne s’est pas privé d’apporter un soutien

inattendu aux manifestants qui ont pro-testé contre la flambée du prix de l’essen-ce en pleine crise économique, en novem-bre dernier. La répression sanglante de cemouvement populaire, qui a fait des cen-taines de morts, a signé la fin des illusions.La base n’est plus épargnée. Le Guide abeau répéter à longueur de prêche que levote est un devoir religieux, beaucoup ontdécidé de se détourner des urnes pour neplus cautionner le système.

DANS LES OPÉRATIONS«MERCREDI BLANC»,DES JEUNES FILLES SE FILMENTCHAQUE SEMAINE EN TRAINDE JETER LEUR VOILE BLANCDANS LE CANIVEAU

Même le campus de la faculté de Téhéran,réputée la plus politisée du pays, semblefrappé par un renoncement silencieux.Dans la cour balayée par un vent glacial,des jeunes femmes drapées du tchadortraditionnel en croisent d’autres en jeanslim, manteau court et voile minimaliste.Sans jamais se mélanger. «Je me suis ar-rachée pour être admise ici, mais ce n’estpas le cas de tout le monde», s’agace Sa-mira, 22 ans, qui dénonce la corruption etles passe-droits accordés à ceux qu’onappelle les «agha zadeh», les «fils de»,parachutés dans ce prestigieux établisse-ment public accessible sur concours. «Saufpour les enfants des martyrs et les pro-ches du régime, admis d’office», corrigel’étudiante en informatique. Samira a longtemps cru que les chosespourraient changer, qu’il existait la possi-bilité de faire évoluer en douceur le systè-me de l’intérieur. Elle n’avait pas ménagéses efforts lors de la dernière élection pré-sidentielle. Assise sur un banc, la jeunefemme raconte avoir collé des affiches,abreuvé les réseaux sociaux et soûlé sesamis pour soutenir la candidature de Ro-hani. «Aujourd’hui, j’ai l’air de quoi ?» sou-pire-t-elle, écœurée. Comme pour beau-coup d’électeurs échaudés, réformistes etconservateurs se confondent désormaisdans un jeu de dupes sans aucun espoird’ouverture. Avec l’exil pour seul horizon. L’unique acte militant que Samira s’auto-rise encore, ce sont les opérations «mer-credi blanc», au cours desquelles des jeu-nes filles se filment chaque semaine entrain de jeter leur voile blanc dans le ca-niveau. Un symbole, une provocation et,plus encore, un espoir fou : celui d’en-voyer valser tout l’héritage de leur révo-lution confisquée.

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ORANLe Quotidien d'Oran

Jeudi 19 mars 2020 17

ILS NOUS ONT QUITTES HIER

KOUIDER Zohra, 73 ans, Planteurs

AIDANI Jamel, 58 ans, Terrain Chabat

MOSTAPHA Asma, 30 ans, Terrain Ghazal

23 rajab 1441

Horaires des prières pour Oran et ses environs

El Fedjr05h43

Dohr13h11

Assar16h38

Maghreb19h19

Icha20h36

J. Boukraa

Pas moins de 600 passagers

venus de Marseille à bord

d’un bateau devaient être

confinés hier. Ces derniers, et

suite aux instructions du wali, de-

vaient être mis en quarantaine

au niveau du complexe touristi-

que Les Andalouses pour une

période de 14 jours. Cette déci-

sion a été prise dans le cadre de

mesures de lutte contre la pro-

pagation de la pandémie du co-

ronavirus COVID-19 et vise à

protéger la santé des citoyens et

des citoyennes. Même si à ce

jour aucun cas de coronavirus

n’a été déclaré à Oran, les auto-

rités locales et sanitaires et à leur

tête le wali ont pris une série de

mesures préventive. Le premier

responsable de la wilaya a pris

la décision de fermer tous les es-

paces de regroupement à carac-

tère d’activités commerciales à

travers toute la wilaya. Aussi, un

laboratoire habilité à effectuer

des analyses et des tests du co-

ronavirus sera mis en place dans

les prochains jours à Oran pour

effectuer localement les tests du

Coronavirus et prendra en char-

ge les demandes d‘analyses

émanant d’Oran et des wilayas

de l’ouest du pays.

La structure est en cours équi-

pement, a indiqué un commu-

nique de la wilaya à l’occasion

d’une visite effectuée par le wali

à des établissements hospitaliers

où il s’est enquis des dispositions

et des mesures sanitaires prises

et des structures réservées pour

la prise en charge des éventuels

cas d’infection par le virus Co-

rona ou les personnes suspectées

infectées. A Oran, les analyses de

trois cas suspectés du coronavi-

Rachid Boutlelis

A la grande satisfaction des usagers,

une murette de protection a été

finalement installée sur la route de la

corniche supérieure pour séparer la

double voie. Selon le constat établi sur

les lieux, cette opération a été enta-

mée à hauteur de l’échangeur de Mers

El Kébir pour s’achever à proximité

de la brettelle desservant les munici-

palités d’Aïn El Turck et de Bousfer.

Des glissières et des murettes de pro-

tection ont été également installées sur

cet axe routier au lugubre palmarès,

pour parer à toute éventuelle chute de

véhicule du haut de la falaise.

Notons que les remontrances contre

les responsables locaux lors de leur

visite d’inspection respectives, les

trois walis, en l’occurrence Boudiaf,

Zaâlane et Chérifi, qui se sont suc-

cédé aux destinées de la capitale de

l’Ouest, n’ont pas été en mesure de

résoudre l’insignifiante contrainte

liée à l’absence de l’éclairage public

sur cette voie baptisée l’axe de la

mort par les usagers. En effet, les ins-

tructions qu’ils ont adressées pour

mettre un terme à la situation morbi-

D. B.

Plus de 800 dossiers d’investisse

ment ont été accordés à la fin du

troisième trimestre de l’année derniè-

re, apprend-on de sources proches de

la wilaya d’Oran. Ces investissements

ont été retenus parmi près de 3.000

dossiers d’investissement déposés

auprès de la direction de l’énergie et

des mines, assure-t-on. Nos sources

indiquent que la concrétisation de ces

projets permettra la création de près

de 40.000 postes d’emploi. D’autre

part et dans le cadre de la prise en

charge des préoccupations des inves-

tisseurs, nos sources indiquent qu’une

enveloppe de près de trois milliards

de centimes a été débloquée par la

wilaya d’Oran pour régler le problè-

me du réseau d’assainissement au ni-

veau de la zone d’activité de Boutle-

lis. Cet apport financier a été décidé

lors de la visite de l’ex-wali sur site.

Ce dernier qui avait aussi visité les

zones d’Es Senia et de Hassi Ameur a

en outre insisté sur l’établissement

d’un état des lieux des zones indus-

trielles et une feuille de route. Il a à ce

K. Assia

En vue de sensibiliser les ci-

toyens aux moyens de préven-

tion contre le coronavirus, l’émis-

sion «avec vous sur la route» dif-

fusée à travers la radio régionale

d’Oran, a été consacrée, avant-

hier, aux mesures préventives et les

règles d’hygiène à adopter pour

lutter efficacement contre la pro-

pagation de ce virus.

Elle a été animée par le com-

missaire Arioua responsable du

département de la communica-

tion et des relations publiques de

la sûreté d’Oran, le médecin et

un psychologue relevant de ce

corps sécuritaire et deux cadres

de la direction de la Protection

civile d’Oran, Les intervenants

Lutte contre le commerce

des stupefiants

Trois dealersarrêtés

La lutte contre la commercialisation des

stupéfiants se poursuit avec l’arrestation

de trois dealers dans deux opérations dis-

tinctes effectuées par les services de la

17ème sûreté urbaine et ceux de la BRI 1 de

la sûreté d’Oran. La première affaire a été

solutionnée par les services de la

17ème sûreté urbaine qui après exploitation

des informations ont arrêté deux dealers

dans le quartier de St-Pierre. Les mis en

cause avaient caché une quantité de 87,6

g de kif qu’ils avaient posée sur un comp-

teur électrique. Les policiers ont saisi le kif

et une somme d’argent de 22 300 dinars.

Par ailleurs, les éléments de la BRI1 ont

arrêté un dealer de 30 ans au quartier des

Falaises en possession de 53 morceaux de

kif et un montant de 11 000 dinars, ce qui

porte la quantité globale à 106 g de kif et

33 000 dinars. Ils seront présentés au tribu-

nal à l’issue de l’enquête. K. Assia

Une superficie de près de 500 hectares pour l’investissement industriel

Plus de 800 projetsd’investissement accordés

titre indiqué que le règlement des pro-

blèmes des zones industrielles et d’ac-

tivités passe d’abord par la prise en

charge des missions basiques comme

la réparation de la voirie, celle de

l’éclairage public et le renforcement

de la sécurité, entre autres. Le même

responsable avait mis l’accent sur un

diagnostic de la situation de ces zo-

nes et l’élaboration d’une feuille de

route pour apporter les solutions à

tous les problèmes. Après avoir pas-

sé en revue la situation dans laquelle

se débattent les zones industrielles, il

a relevé, entre autres, la détérioration

des réseaux d’assainissement et d’éva-

cuation des eaux pluviales, de l’éclai-

rage public et du réseau routier, le wali

a déclaré en substance «que les ac-

tions urgentes ne doivent pas être

soustraites de la prise en charge glo-

bale de la situation des zones indus-

trielles». L’autre problème soulevé lors

de cette visite concerne l’absence de

stations d’épuration au niveau des

entreprises polluantes.

A Hassi Ameur, les responsables de

la gestion de cette zone industrielle ont

préconisé la réhabilitation des réseaux

de voirie, d’assainissement et d’éclai-

rage public et la réalisation d’une sta-

tion de relevage, ainsi que des stations

de traitement des eaux au niveau des

entreprises polluantes. A noter qu’un

réseau d’assainissement de 10.000

mètres linéaires existe dans cette zone,

mais qui n’est pas fonctionnel, car se

trouvant dans un état de dégradation

à 100%. Quant à l’éclairage public,

sur les 122.000 mètres linéaires de ce

réseau, seuls 31.900 mètres linéaires

sont fonctionnels. En outre, il y a un

manque flagrant de postes transfor-

mateurs et de candélabres.

Les responsables ont indiqué que

540 millions de dinars sont nécessai-

res pour solutionner ces différents pro-

blèmes de cette zone. Même topo à la

zone industrielle d’Es-Sénia dont le

réseau d’assainissement n’est plus

fonctionnel, avec une station de rele-

vage sous dimensionnée et à l’arrêt.

Cette zone manque également de sta-

tion d’épuration et son réseau d’éclai-

rage public ne fonctionne qu’à 30%

environ, car sur les 10.494 mètres li-

néaires, 7.465 mètres linéaires sont

dégradés, a-t-on signalé.

de, prévalant sur cet axe routier, dont

l’aménagement en 2012 à nécessité

la bagatelle d’un peu plus de 200 mil-

liards de centimes, avenant y com-

pris, n’ont, finalement, eu que le

navrant effet du pétard mouillé. Les

usagers de cette route, constituée es-

sentiellement de virages en épingle

à cheveu et serpentant au pied de

la falaise du mont Murdjadjo, seront

probablement encore durement con-

frontés à l’obscurité, avec tous les

dangers qui en découlent à la faveur

de cette stupide incartade.

Ces derniers, qui revendiquent vai-

nement depuis plus de sept (7) années

l’installation de candélabres, devront

forcément prendre leur mal en patien-

ce. Attendre et se croiser les doigts,

en espérant que la situation s’éclairci-

ra un beau jour sur cette route, dans

toute l’acceptation du terme. «Nous

avons perdu tout espoir. Tous les wa-

lis qui se sont relayés depuis l’ouver-

ture de cette route, après son aména-

gement en 2012, nous ont chacun

d’eux nourris d’illusions et ce, en pro-

mettant dur comme fer l’installation

de l’éclairage public dans les plus brefs

délais. Nous avons eu droit au même

pernicieux refrain avec ses fausses

notes. L’air n’a pas fait la chanson, se

sont indignés des usagers abordés à

ce propos. Notons qu’il a fallut qu’une

quinzaine de personnes trouvent la

mort et une demi-douzaine d’autres

soient grièvement blessées dans des

chutes de véhicules du haut de la fa-

laise longeant cette route, pour que

les responsables concernés daignent

enfin installer des murettes de protec-

tion à hauteur du lieudit Aïn Khadija

où la chaussée présente des fissures,

préludant un affaissement.

Des travaux de décapage ont été,

certes, effectués quelques mois sur la

chaussée détériorée à ce niveau de

la route, sur une distance d’environ

200 mètres, et consistant au décapa-

ge, mais sans plus. Rien encore à l’ho-

rizon pour le bitumage. Un piteux état

similaire de dégradation de la chaus-

sée, sur cette route, est regrettable-

ment relevé à un jet de pierre de l’en-

trée du bourg Coca, où un nombre

indéterminé d’accidents de la circula-

tion s’est produit. L’éventualité d’un

affaissement n’est pas à écarter en ce

lieu. Là aussi, il faudra attendre et croi-

ser les doigts de ses pieds.

En attendant l’éclairage public sur la corniche supérieure

Les travaux de la murettede séparation et de protection achevés

Espace radio de la Sûreté nationale

Des conseils sanitairespour faire face à la

propagation du Covid-19ont prodigué une série de con-

seils et ont renseigné les citoyens

sur le danger de cette pandémie

qui a touché le monde entier.

Il leur ont inculqué les simples

gestes en mesure de les prémunir

contre la contamination, notam-

ment l’adoption des normes et rè-

gles d’hygiène sanitaire, éviter les

places publiques et les sites de ras-

semblement, où le risque de con-

tamination est très élevé. Les ci-

toyens sont aussi sollicités à appe-

ler le numéro vert 30-30 en cas de

suspicion. «Bien se laver les mains

après avoir touché une surface,

éviter de serrer la main à d’autres

personnes, tousser ou éternuer

dans son coude et utiliser des mou-

choirs à usage unique, réduiront

le risque de contamination.

rus qui étaient en quarantaine au

niveau du centre hospitalier uni-

versitaire d’Oran et de l’Etablis-

sement hospitalier universitaire

1er Novembres se sont avérés

négatifs, selon l’Institut pasteur.

Ils s‘agit de deux ressortissants

chinois et un jeune Oranais. Ac-

tuellement, quatre personnes

sont en quarantaine à l’EHU,

dont deux femmes. Les résultats

seront connus en fin d’aprèsmi-

di. Aussi, dans le cadre des me-

sures prises pour faire face à la

propagation de l’épidémie du

coronavirus, le centre dédié au tri

des malades au niveau des urgen-

ces médicales et chirurgicales

(UMC) du CHU d’Oran a été

aménagé en salle de réanimation,

avec 9 lits équipés de respirateurs

artificiels, pour recevoir d’éven-

tuels cas de Covid-19.

Dans ses différents services, le

CHU dispose d’une trentaine de

lits de réanimation, qui seront

mobilisés en cas de besoin pour

la prise en charge des malades

atteints de Covid-19. La wilaya

dispose de 80 lits de réanima-

tion, équipés de respirateurs ar-

tificiels. Ils seront mobilisés en

cas de besoin pour la prise en

charge des éventuels malades

atteints de Covid-19. Les ci-

toyens et les citoyennes doivent

faire preuve de plus de vigilance

et de prudence et se mobiliser en

observant les règles sanitaires de

mise pour parer à tout risque de

contamination. L’ensemble des

citoyens et des citoyennes sont

appelés à respecter scrupuleuse-

ment les règles d’hygiène et à

éviter dans la mesure du possi-

ble les lieux de rassemblement

publics pour parer tout risque de

contamination au nouveau co-

ronavirus (covid-19).

En provenance de Marseille

à bord d’un bateau

600 passagers

mis en quarantaineau complexe

Les Andalouses

Page 18: Le Quotidien - Presse Algérie | Revue de presse Algerie

ANEP N° 2031100207 Le Quotidien d’Oran 19/03/2020

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

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La direction de PRIMMO-OUEST informe les soumissionnaires ayant participé à l’avis d’appel national au

concours d’idées d’architecture n°01/2020 relatif à Etude et Suivi d’une tour immobilière à Hay Khemisti,

Oran, paru sur les quotidiens nationaux «Réflexion» et «Le Quotidien d’Oran», en date du 13/02/2020, qu’à

l’issue de l’ouverture des plis et l’évaluation des offres techniques et financières, le marché est attribué, à titre

provisoire, au Cabinet d’architecture Lazreg Abdelmadjid, NIF: 197401010000754

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Jeudi 19 mars 2020

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s’abstenir

PENSÉVoilà déjà dix ans,

le 19 mars 2010, tu

nous as quittés à

jamais pour un

monde meilleur,

cher notre père,

frère et ami :

MEBAREK Ahmed

Ni les jours, ni les années ne pourront

apaiser la douleur de ta famille qui

pense sans cesse à toi.

Ta femme, tes fils, tes filles et tes frères

se souviennent encore de ton sourire, et

de ta gentillesse. Un immense vide que

nul ne pourrait combler. Repose en paix.

Que Dieu accueille ton âme

en Son Vaste Paradis.

A sa mémoire, nous prions tous ceux qui

l’ont connu d’avoir une pieuse pensée

pour lui. «A Dieu nous appartenons et à

Lui nous retournons».

PENSÉEEn ce 20 mars 2020 serait

passée une année depuis le

départ de

El Moudjahid GHEBGHOUD

BOUALEM de Jijel

Ton absence a marqué non

seulement ceux qui t’ont connu

et respecté, mais aussi les lieux

où tu accueillais tout le monde

avec ton sourire gentil et sincère.

Nous vous demandons

respectueusement, comme Khali

Boualem a toujours été, de prier

avec nous Dieu le Tout-puissant

pour qu’il l’accepte dans son

Paradis et lui accorde

une place de choix.

Tes nièces Café et Lait.

PENSÉEA la mémoire d’un très cher

mari et père de mes filles

BENAOUALI Mustafa

Ingénieur à la SONATRACH

Le 19 mars 2018

Le 19 mars 2020

Déjà 2 ans que tu nous as

quittés si vite et parti en

silence. Notre plaie est

toujours ouverte et si profonde. Dieu seul sait à

quel point tu nous manques cher Mustafa adoré.

Malgré ton absence tu es là présent dans nos

cœurs. Tant et aussi loin que le cœur se

souvienne, les êtres chers que nous aimons et que

nous avons perdus y demeurent et y vivent

toujours.

Nous prions Allah soubhanou de te permettre de

récolter en bonheur éternel tout le bien que tu as

semé et puisse ton repos être aussi doux que l’a

été ton cœur.

En ce douloureux souvenir, les familles Benaouali,

Mati, Méchrour, Djidel, Araf demandent à tous

ceux qui l’ont connu d’avoir une pieuse pensée en

sa mémoire et prient Dieu de l’accueillir en son

vaste Paradis.

Repose en paix, cher adorable mari MUSTAFA.

Ta femme et tes filles qui ne t’oublieront jamais.

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

ETUDE NOTARIALE DE MAITRE DJERMANE LAID

A GROUPE MEZGHENA BLOC « F » HAI AKKID LOTFI ORAN – EST

CONSTITUTION D’UNE EURL

Aux termes d’un acte reçu en l’étude le 01/03/2020, il a été constitué une EURL «BEKDAK» dont le siège est

situé à Hai El Makkari, rue Agadir n° 07, local n° 01, wilaya d’Oran, et le siège annexe est situé à Hai El Makkari,

rue Agadir, n° 07 local n° 02, wilaya d’Oran.

Objet : COMMERE DE GROS d’APPAREILS ELECTRONIQUES ET ELECTROMENAGERS (303101), COMMERCE DE GROS DE

TAPIS, COUVERTURES ET AUTRES ARTICLES SIMILAIRES A BASE DE MATIERES TEXTILES (303103), COMMERCE DE

GROS DE MEUBLES ET ARTICLES D’AMEUBLEMENT A USAGE DOMESTIQUE OU DE BUREAU (303106), COMMERCE DE

GROS DE TOUS MATERIELS ET EQUIPEMENTS LIES AU DOMAINE DE L’ELECTRICITE ET L’ELECTRONIQUE (103109),

COMMERCE DE GROS DE LA VERRERIE, VAISSELLES, ARTICLES DE MENAGE ET USTENSILES DE CUISINE (303201),

COMMERCE DE GROS DES PRODUITS DE LA DROGUERIE, PRODUITS D’HYGIENE, D’ENTRETIEN DOMESTIQUE, PRO-

FESSIONNEL ET AUTRES PRODUITS SIMILAIRES (303202), COMMERCE DE GROS DE QUINCAILLERIE ET FOURNITURES

POUR PLOMBERIE ET CHAUFFAGE (304102), COMMERCE DE GROS DU BOIS, DU LIEGE ET PRODUITS DERIVES (304104),

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TURES (305001), COMMERCE DE GROS DES EQUIPEMENTS ET MATERIELS THERMIQUES ET FRIGORIFIQUES (305002),

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Aujourd’hui,

le 19/03/2020,

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anniversaire,

tu n’es plus là, tu es partie

pour un monde meilleur, mais

nous ne t’oublierons jamais

chère mère et grand-mère

DJEBBAR Fatma

Allah Yerhmek

Ton petit-fils Chiwawa

PENSÉEUne année

déjà, le 19/03/

2019, depuis

que nous a

quittés notre

cher époux,

père et grand-père

MOUSSAOUI Oukacha,

laissant un grand vide dans

notre vie triste.

En ces souvenirs, sa famille

demande à tous ceux qui l’ont

connu d’avoir une pieuse

pensée à sa mémoire et de prier

pour lui que Dieu l’accueille

dans son vaste Paradis.

Son épouse Nadia

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Page 19: Le Quotidien - Presse Algérie | Revue de presse Algerie

ORANIELe Quotidien d'Oran

Jeudi 19 mars 2020 19

El-Houari Dilmi

Seize (16) personnes ont été ar-rêtées en l’espace de deux jours

par les éléments relevant de la sûre-té de la wilaya de Tiaret. En effet,une bande de dealers composée dequatre individus a été mise horsd’état de nuire après l’arrestation del’un de ses membres en possession

El-Houari Dilmi

La peur du coronavirus avanceinexorablement. Beaucoup de

citoyens sont angoissés mais cen’est pas encore la psychose, à enjuger par la fréquentation desrues qui n’a pas vraiment bais-sé. Une cellule de crise a été ins-tallée lundi par le wali au niveaude son cabinet. Profitant des va-cances scolaires forcées, des ci-toyens, assez nombreux, restentconfinés chez eux, les yeux colléssur les chaînes TV pour suivre lesdernières informations sur cettepandémie qui tient le monde en-tier en haleine. Une brève tournée, mardi ma-tin, dans le centre-ville nous apermis de constater le niveau deconscience de certains commer-çants comme ces poissonnierssur la «rue Thiers» portant bavet-tes et gants chirurgicaux, ou en-core ce boucher dont les em-ployés sont tous équipés de mas-ques et gants de protection. Desentreprises publiques ont égale-

Plus de 20.000paquets de

cigarettes saisis

Les éléments de la gendarmerie nationale de Mos-taganem ont procédé à la saisie de quelque 20.000

paquets de cigarettes locales, représentant une valeurdépassant les 4,5 millions DA, a-t-on appris, mardi, dugroupement territorial de ce corps de sécurité.Cette marchandise, chargée à bord d’un véhicule, aété saisie par les gendarmes au niveau de la RN 11reliant Mostaganem et Oran pour défaut de factura-tion et absence du registre de commerce. Dans uneautre opération, les éléments de ce corps constituéont saisi 7.200 unités de boissons alcoolisées repré-sentant une valeur de 720.000 DA, a-t-on ajouté. Le véhicule utilisé pour le transport de ces boissonsa été saisi. La valeur vénale des saisies dans les deuxopérations s’élève à plus de 5,3 millions DA, a-t-onindiqué. Le week-end dernier, des unités de la gen-darmerie nationale ont saisi 18.000 paquets de ciga-rettes de fabrication locale chargées à bord d’un petitcamion. L’opération a été menée sur la RN 11. Lavaleur de cette marchandise est de plus de 3,9 mil-lions DA, a précisé la même source.

SIDI BEL ABBES

L’alimentationen eau perturbée

dans trois communes

Une perturbation dans l’alimentation en eau po-table a été enregistrée, mardi, au niveau de trois

communes de la wilaya de Sidi Bel-Abbes, a-t-onappris du chargé de communication de l’unité de l’Al-gérienne des eaux (ADE). Khaled Belabbasi a indi-qué que la perturbation devait se poursuivre jusqu’àhier et touche les communes de Sidi Bel-Abbes, SidiBrahim et Zerouala, de même que le groupementd’habitats «El M’hadid». «Cette situation est due auxtravaux d’assainissement et d’entretien des réser-voirs d’eau qu’effectue annuellement l’unité ADEdans le cadre du programme ordinaire, en prévi-sion de la saison estivale», a-t-il ajouté. Cette opération, visant à améliorer le service pu-blic, a coïncidé, d’autre part, avec l’entame destravaux de raccordement de la conduite principa-le d’eau potable au niveau de la cité «Adda Boud-jellal», sise au chef-lieu de wilaya, dans le cadredu projet de renouvellement du réseau.

Khaled Boumediene

Le chef de service de médeci-ne interne du CHU «TidjaniDamerdji», le Pr Ali Lounici,

qui dirige le laboratoire de recher-ches sur le diabète à la faculté«Benaouda Benzerdjeb» de l’Uni-versité «Abou Bekr Belkaïd», a indi-qué lors d’une brève entrevue quel’infection liée au coronavirus est res-ponsable d’une pandémie très in-quiétante qui se propage actuelle-ment à l’hémisphère nord d’est àl’ouest. «La gravité de cette infec-tion est liée à l’atteinte pulmonairequi peut parfois nécessiter une as-sistance respiratoire (respirateur ar-tificiel). Les pays riches et dévelop-pés sur le plan sanitaire comme laChine, la France, l’Italie et l’Espa-gne ont été débordés et leur systè-me de santé rompu», a-t-il insisté.Concernant l’Algérie, M. Lounici asouligné que des experts scientifi-ques ont évalué le risque d’exposi-tion au virus en Afrique. «Notre paysa été classé avec l’Afrique du Sud etl’Egypte comme les pays à très hautrisque sur la simple constatation dutrafic aérien très dense entre ces payset les régions infectées en Chinedurant l’année 2019. D’autre part,les 3 pays les plus touchés en Euro-pe sont juste de l’autre côté de laMéditerranée où le mouvement depersonnes est extrêmement dense.De ce fait, nous pensons et nousémettons l’hypothèse que les casdéclarés par le ministère de la San-té et de la Réforme hospitalière dansnotre pays sont loin de la réalité surle terrain. La première raison est l’ac-cès au test diagnostic qui est très li-mité. A titre d’exemple, le CHU deTlemcen a bénéficié de 10 tests. Deplus, nous n’avons pas d’informa-tion sur les performances diagnosti-ques de ce test, à savoir la valeurprédictive négative et la probabilitéd’être non malade quand le test estnégatif». Le professeur Lounici a parailleurs ajouté que les centres hos-pitalo-universitaires ont besoin deplus de tests fiables, pour pouvoirdessiner une cartographie épidé-miologique de l’infection par coro-navirus et connaître les foyers et lemode de propagation pour pouvoiranticiper avec des actions préventi-ves efficaces (le confinement).«Comme aucun système au mondene peut faire face à une demandeextrêmement importante de respi-rateurs et de consommables liés àla ventilation mécanique qui peutdurer jusqu’à un mois. Sachant que

Plus de 86.000 tonnes de semen-ces de pomme de terre ont été

importées via le port commercial deMostaganem en prévision de la sai-son agricole 2019-2020, a-t-on ap-pris de la direction de wilaya desservices agricoles. La chef du servi-ce de production et appui techni-que, Aouïcha Bouras a souligné queces quantités de différentes semen-ces de pomme de terre ont été im-portées de Hollande, de France etdu Danemark, durant la période al-lant du 29 octobre 2019 au 19 fé-vrier dernier, soit au total 63 opéra-tions d’importation d’un total de86.700 tonnes. Les semences im-

TLEMCEN

Un spécialiste insistesur les «gestes barrières»

TIARET

La population commenceà prendre conscience du danger

ment pris des mesures barrièrespour lutter contre la propagationdu virus mortel. C’est le cas parexemple de l’entreprise de trans-port urbain (ETT) qui a équipéses employés, les chauffeurs etreceveurs notamment, de mas-ques et gants, des mesures pri-ses avec une grande satisfactionpar les clients. La gare routière a égalementété nettoyée avec des désinfec-tants, une opération qui doit serépéter régulièrement. Même lesautobus sont désinfectés la nuitpar des équipes spécialisées.D’autres entreprises ayant uncontact direct avec le public ontégalement pris des mesures deprévention à l’exemple d’AlgériePoste ou le service de l’état civilrelevant de la commune de Tia-ret. Même des chauffeurs de taxiont été aperçus portant un mas-que de protection, un indice ré-vélateur sur la prise de conscien-ce d’une bonne partie de la po-pulation. Dans la partie sud dela ville de Tiaret, près du mar-

ché de fruits et légumes de «Vo-lani», des citoyens, grands etpetits, portent des masques etdes gants de couleur bleue,même si cela attire le regardmoqueur de certains. Dans lesofficines pharmaceutiques, lesgels hydro-alcooliques et autresgants de protection se vendentcomme des petits pains. Certains citoyens, pris d’unegrippe et/ou simple rhume, pa-niquent et se dirigent tout droitvers l’hôpital, ce qui n’est pas re-commandé par les médecins.«Toute personne se sentant mal,notamment en cas de fièvre et detoux, doit rester chez elle et appe-ler le numéro vert 3030», martè-lent en permanence les médecinsurgentistes au niveau ders différen-tes structures de santé de la wilaya.Dans un communiqué distribué àla presse dimanche, la direction dela santé a déclaré qu’aucun cas decoronavirus n’a été enregistré surtout le territoire de la wilaya deTiaret, même si la vigilance resteplus que jamais de mise.

Attaque d’une station-service,psychotropes, vols : 16 arrestations

de 480 comprimés psychotropes demarque «Pregabaline». Deux membres de la bande ontété écroués. Huit autres individusd’une bande spécialisée dans levol des cheptels et le cambriolageont été appréhendés à ZmaletEmir Aek, à l’extrême est de lawilaya. Présentés devant le tribu-nal de Ksar Chellala, ils ont été

placés sous mandat de dépôt. ATiaret, quatre personnes, âgéesentre 25 et 35 ans, qui ont attaquéune station-service dans la commu-ne de Guertoufa ont été rapidementarrêtées après avoir été prises enchasse par les gendarmes. Déférésdevant le tribunal de Tiaret, ces in-dividus ont été incarcérés à la mai-son d’arrêt de Tiaret.

MOSTAGANEM

Plus de 86.000 tonnes de semencesde pomme de terre importées

portées ont été soumises, une foisréceptionnées sur les quais du portde Mostaganem, aux analyses effec-tuées par la station régionale de pro-tection végétale d’Oued Hadi (com-mune de Saada) pour s’assurer del’absence de maladies phytosanitai-res. De plus, ces quantités, aprèsoctroi de la licence de liberté detransport et de sa sortie du port, ontfait l'objet d'analyses complémentai-res (échantillons aléatoires) au ni-veau des sites de stockage avant laremise de la licence de vente, ajou-te la même responsable. Parallèlement, il est prévu au coursdes prochaines semaines, la récolte

de plus de 120.000 quintaux de se-mences intensifiées localement aucours de cette saison. Les surfacessituées dans les zones de Siret, Bou-guiret, Mesra, Kheiredine, AinNouissy et Hassi Mameche dédiéesà la production de semences cettesaison, ont été augmentées de 25%(111 hectares supplémentaires) parrapport à la campagne de l'annéedernière qui a enregistré 427 has ,a ajouté Mme Bouras. Cette récol-te, qui comprend différents types desemences, sera destinée à répondreaux besoins des producteurs lors dela campagne de pomme de terred’arrière saison, a-t-on indiqué.

le système de santé en Algérie estcomplètement désorganisé entemps normal et le seul moyen effi-cace pour lutter contre la propaga-tion de l’infection par le coronavi-rus est l’adoption de mesures pré-ventives que sont les gestes barriè-res». L’infection par le coronavirusest responsable, selon notre interlo-cuteur, de 20% d’hospitalisation et5% de personnes atteints nécessitentune ventilation assistée. Tandis quela mortalité est estimée entre 1 et2% selon l’expérience chinoise. Lespersonnes ayant un diabète avecdes complications semblent en effetparticulièrement vulnérables en casd’infection au Covid-19. Les com-plications sévères s’observent essen-tiellement chez des patients fragiles,notamment les personnes âgées, lessujets porteurs de maladies chroni-ques, telles que les maladies cardia-ques, l’hypertension, le diabète, labronchite chronique, le tabagisme etles rhumatismes inflammatoires. Lamortalité est donc plus élevée chezle diabétique. Elle est estimée entre7 et 10% selon des études, explique-t-on. Ainsi, le Pr Lounici et ses col-laborateurs ont pris l’initiative desensibiliser et de protéger les patientsayant des pathologies chroniquescomme le diabète, l’hypertensionartérielle et les pathologies rhuma-tismales. «Nous avons pris la déci-sion de réduire au maximum leshospitalisations, les explorations etles consultations dans le but de pro-téger les patients et les personnelssoignants du service. Nous conseillons fortement auxpatients d’éviter les déplacementssurtout à l’hôpital sauf en cas de né-cessité après avoir contacté le mé-decin traitant». En conclusion, leprofesseur Lounici a affirmé quel’Etat doit impérativement protégerles soignants, quel que soit le coût,pour qu’ils puissent prendre en char-ge en toute sécurité leurs patients.«Tous les professionnels de santédoivent être dotés en masques detype FFP2, la solution hydro-alcoo-lique doit être disponible avec mul-tiplication des points de distribu-tion dans tous les services hospi-taliers, le test diagnostic doit êtreaccessible au niveau de tous lescentres hospitalo-universitaires. Ilfaut surtout prévoir le maximumde respirateurs, car le nombre nepeut être estimé que si on a unnombre de cas fiables. L’Etat al-gérien doit débloquer tout le bud-get nécessaire sans compter pourprotéger la population».

Page 20: Le Quotidien - Presse Algérie | Revue de presse Algerie

CENTRE & E ST20Le Quotidien d'Oran

Jeudi 19 mars 2020

24 rajab 1441

Horaires des prières pour Alger et ses environs

El Fedjr05h26

Dohr12h56

Assar16h22

Maghreb19h03

Icha20h21

Tahar Mansour

La brigade de lutte contre le tra-fic de stupéfiants dépendant de

la Sûreté de wilaya de Blida vientde réussir un joli coup en arrêtantdeux narcotrafiquants, dans deux af-faires distinctes menées presqueconjointement. La première a dé-marré après que la brigade ait reçudes informations selon lesquelles unindividu utiliserait son domicile pour

Tahar Mansour

Depuis l’apparition de ce virus mortel à Blida, il y avaitcomme une incompréhen-

sion, comme un rejet de cette véri-té, les citoyens refusaient d’y croi-re, certains se rappelaient les grip-pes aviaire et porcine, le choléra etse disaient qu’on n’en est pas mort,même s’il y en qui l’ont été. Il y aaussi cette pensée qui veut que« cela n’arrive qu’aux autres », quiest ancrée dans notre subconscientet qui nous fait repousser tout cequi est un peu lointain de nous.Mais il y a maintenant trois ou qua-tre jours, avec l’augmentation dunombre de personnes atteintes,avec les premiers décès et les me-sures draconiennes prises par l’Etat,particulièrement la fermeture desétablissements scolaires et de for-mation, les gens ont commencé àse rendre compte que les chosessérieuses avaient commencé. Lesdiscussions passionnées, reprenantsouvent la rumeur et les réseauxsociaux, tournent toutes autour de

Les services de Sûreté de la circonscription administrative de

Dar El Beida (Alger) ont réussi àdémanteler un réseau criminelspécialisé dans la falsification dela monnaie nationale et étran-gère et arrêté deux individus,outre la saisie d’argent liquide, en

Une opération de désinfection etd’aseptisation des lieux publics

a été lancée, dans la nuit de mardià mercredi, à Ghardaïa, dans le ca-dre des mesures préventives, par lacellule de crise de la wilaya pourcontrecarrer la propagation de l’épi-démie du coronavirus (Covid-19). Armées de moyens matériels con-séquents, des équipes d’interventionspécialisées dans la lutte contre lesrisques biologiques et d’épidémiesde la Protection civile, ont exécutédurant la soirée une opération de

Ali Chabana

Ayant reçu des informations concernant un trafic de

carburant où le conducteurd’un camion ‘acheminait dugasoil, d’une station-service àun endroit de stockage. Pour ce faire, le contreban-dier utilisait une autorisationde circulation délivrée par laDouane, au profit d’une entre-prise nationale. Aussitôt avertis,les éléments de la BMPJ de Bir

Une campagne de désinfectiondes points de stockage des

déchets ménagers et lieux publics,a été lancée dans 4 communes dela wilaya de Mila, à l’initiative del’antenne Mila-Net, relevant del’Etablissement public de gestiondes centres d’enfouissement tech-nique (CET), a indiqué mardi, sondirecteur, Amar Ben Chikh ElHoucine. L’opération a été lancée,dans la nuit de lundi à mardi, auchef-lieu de wilaya, a précisé, àl’APS, le même responsable, sou-lignant qu’une brigade, relevantde l’antenne Mila-Net, dotée demoyens nécessaires pour la stéri-lisation dont des produits d’hygiè-ne et d’un camion-citerne, a étémobilisée pour assurer le bon dé-roulement de cette opération. La1re journée de cette campagne quivise la prévention du danger de

Vingt-deux mechtas, répartiessur plusieurs communes de la

wilaya de Souk Ahras, seront rac-cordées au réseau de gaz natu-rel, «avant la fin de l’année 2020»,a-t-on appris, mardi auprès du di-recteur de l’Administration loca-le (DAL), Noureddine Guellal.Mobilisant une enveloppe finan-cière de 100 millions de DA pui-sée de la Caisse de solidaritéet de garantie des collectivitéslocales, cette opération con-cernera les zones rurales deBouchahda, relevant des com-munes d’Ouled Idriss, Lemdou-ra à Sedrata, Beyadha dans la lo-calité de Henancha, Kabel El Ko-dran dans la commune d’OuedKebarit, en plus des mechtas deKasriya (Oum El Adhaim) et deTellal (Mechroha), a précisé, àl’APS, M. Guellal. Pas moins de31 mechtas de cette wilaya fron-talière, ont bénéficié, au titre del’exercice 2019, des bienfaits decette énergie propre, ayant néces-sité un financement inscrit dansle cadre de la même Caisse, arappelé M. Guellal, ajoutant quel’ensemble des 26 centres descommunes de cette wilaya estactuellement raccordé au réseaude gaz naturel. Parallèlement, ilsera procédé, selon la même sour-ce, à l’alimentation en énergieélectrique, durant l’année encours, de plusieurs mechtas et

Une superficie globale de165.639 ha de terres attri-

buées dans le cadre de la conces-sion agricole et de la mise en va-leur et restées inexploitées, ont étérécupérées dans la wilaya de Ouar-gla, a-t-on appris, mercredi, auprèsde la direction locale des Servicesagricoles (DSA). Lancée en septembre 2019 l’opé-ration a ciblé une superficie globa-le de 340.000 ha attribués depuis

BLIDA

Psychose, suspicion et ruéesur les produits alimentaires

cette maladie qui nous est tombéedessus de manière très rapide. Alorsque les Algériens regardaient avecétonnement tous ceux qui portentune bavette ou des gants, c’estdevenu maintenant chose cou-rante. Le liquide pour se laverles mains se trouve à l’entrée denombreuses institutions, entrepri-ses, commerces et rares sont ceuxqui refusent de l’utiliser. Quand vous rencontrez un amiou une connaissance, vous ne luiserrez plus la main comme avantmais c’est avec les coudes que nousnous souhaitons le bonjour ou avecla main levée, de loin. Quand quel-qu’un tousse, éternue ou se mou-che, tout le monde le regarde avecsuspicion, aurait-il attrapé le viruset ce serait là les premiers symptô-mes ? Dans l’ignorance de la véri-té, chacun préfère se tenir loin delui. Une vidéo a aussi circulé sur lesréseaux sociaux montrant un hom-me avec une bavette, étendu parterre après un malaise, mais person-ne n’osait s’approcher de lui pourle relever ou lui porter assistance,

la peur était maitresse des lieux. Lesroutes sont plutôt désertes, mêmel’autoroute qui va de Zeralda à l’aé-roport en passant par Ben Aknounet la Cote était presque vide alorsque, d’habitude, nous ne pouvionsl’emprunter qu’en roulant pare-chocs contre pare-chocs et à peinesi nous pouvons engager la deuxiè-me vitesse. Tout le monde sentaitun poids qui lui étreignait la poitri-ne, une peur insidieuse s’est instal-lée et nous nous surprenons à re-garder les autres avec crainte. Il y aaussi un autre phénomène quenous ne voyons d’habitude qu’à laveille du Ramadhan ou lors des fê-tes, c’est l’achat effréné de produitsalimentaires. Dans les supérettes,dans les épiceries, chez les grossis-tes, c’est la même image : des gensavec d’innombrables sacs en plas-tique pleins de denrées alimentairesde tous genres, à commencer parles haricots blancs, les lentilles, lespâtes, le sucre et tout ce qui peutêtre emmagasiné ! C’est une véri-table razzia qui a été opérée en l’es-pace de deux jours seulement.

Saisie de kif, deux arrestationscacher la drogue qu’il écoulait dansle quartier où il habite. L’enquêtemenée par les limiers de cette bri-gade ont permis d’identifier le sus-pect et localiser son domicile. Laperquisition effectuée suite à uneautorisation du procureur de la Ré-publique permit de découvrir 2,100kg de kif traité soigneusement dissi-mulés à l’intérieur de la maison.Quant à la deuxième affaire, elle aeu lieu dans les mêmes cas que la

première, le suspect utilisant sondomicile pour cacher le poison qu’ilcommercialisait auprès de ses con-naissance. Une perquisition fut aus-si effectuée chez lui, suite à un man-dat délivré par le procureur de laRépublique et permit de découvrir1,810 kg de kif traité et la sommede 37.000 DA provenant de ce com-merce délictueux. Les deux mis encause ont été présentés à la justicequi statuera sur leurs cas.

ALGERDémantèlement d’un réseau de falsification

de la monnaie nationale et étrangèrefaux billets, a indiqué mardi uncommuniqué des ces services.«Suite à des investigations et àla perquisition du domicile desdeux suspects, il a été saisi deuxmicro-ordinateurs, une impriman-te numérique, de l’argent liqui-de d’un montant de 66 millions

de cts en faux billets, de 16.000euros et de 800 USD », note lecommuniqué. Après finalisation des procédureslégales en vigueur, les mis en causeont été présentés devant le procu-reur de la République territoriale-ment compétent.

GHARDAÏAOpération de désinfection des lieux publics

nettoiement, désinfection et stérili-sation de la gare routière de Ghar-daîa (carrefour incontournable detoutes les destinations entre le nordet le sud du pays). Selon le chargéde la communication de la Protec-tion civile, le lieutenant Lahcen Sed-diki, cette opération doit toucherl’ensemble des établissements pu-blics qui reçoivent les citoyens, telsque les sièges de wilaya, daïras,communes, annexes administrati-ves, places publiques, tribunaux,bureaux de Poste et autres. L’opéra-

tion, qui s’étale sur plusieurs jours,concerne également les mosquées,les établissements scolaires et lesmoyens de transports publics (bus,transport scolaire), a indiqué M.Seddiki, précisant que cette actionporte sur l’aseptisation des murs,sols, portes et autres. Le même res-ponsable a appelé les citoyens à res-pecter les consignes de préventionénoncées et diffusées par les médiaset à prendre la situation au sérieux,afin d’éviter et prévenir la propaga-tion de cette pandémie.

OUARGLARécupération de plus de 165.000 ha de terres

agricoles non exploitées2012 et concernant 1.457 investis-seurs ayant bénéficié de terrains deplus de 10 ha, dans le cadre de laconcession agricole et les jeunesbénéficiaires de 1 à 2 ha, dans lecadre de la mise en valeur agrico-le, a indiqué le DSA, Salim Ben-zaoui. Les terres attribuées auxinvestisseurs dans le cadre de laconcess ion agr ico le e t dont159.832 ha ont été jusqu’ici ré-cupérés, sont localisées dans les

régions d’El-Hedjira, N’goussa,Hassi Messaoud, Hassi Benabdal-lah, Sidi Khouiled et Rouissat, a-t-il ajouté. De même, 5.807 ha nonexploités ont été récupérés de 3.438jeunes qui avaient bénéficié d’untotal de 7.969 ha, dans le cadre dela mise en valeur agricole, poursuitle même responsable. L’Opérationintervient en application de la cir-culaire interministérielle n° 1.839 du14 février 2017.

TÉBESSAContrebande: saisie de 2.500

litres de carburantEl Ater dressèrent une souriciè-re, au moment où le camionquitta subitement la route, pouremprunter une piste, directionl’entrepôt de stockage, là oùle moyen de transport seraintercepté, sa fouille permet-tra la saisie de 14 fûts de 200litres chacun, soit un total de2.500 litres de gasoil. Le mis en cause, un quin-quagénaire sera ar rêté etécroué, a-t-on indiqué desource sécuritaire.

MILACampagne de désinfection

des points de stockagede déchets et des lieux publics

propagation du coronavirus, a étémarquée par la désinfection de 16avenues et 7 quartiers au chef-lieu de wilaya, selon la mêmesource. Durant la même période,il a été également procédé, ajou-te la même source, à la désinfec-tion des placettes publiques, dessièges d’instances et d’établisse-ments publics qui enregistrent uneforte affluence des citoyens à l’ins-tar des bureaux de poste et du siè-ge de l’Assemblée populaire com-munale (APC). La campagne s’est poursuivie,mardi soir, dans la ville de Chel-ghoum Laid puis dans les locali-tés de Tadjenanet et Teleghma, etce, dans le cadre des conventionssignées entre ces collectivités lo-cales et l’Etablissement public degestion des CET, a affirmé lamême source.

SOUK AHRASVingt-deux mechtas raccordées

au réseau de gaz naturel,avant fin 2020

zones enclavées, soulignant queles études relatives à la réalisationde ce projet, sont « actuellementen cours » alors que le lancementdes travaux est prévu «avant la findu 1er semestre de 2020». De soncôté, le directeur de la Conces-sion de distribution de l’électri-cité et du gaz de la wilaya, TaharBezghoud a affirmé que les inves-tissements publics dans ce domai-ne, ont permis le raccordementau réseau de gaz naturel de nom-breux groupements d’habitationset mechtas éloignés. Durant les 2dernières années, un montant fi-nancier de l’ordre de 120 mil-liards de DA, a été alloué, dansla wilaya, pour le raccordementau réseau d’électrification ruralede 142 zones rurales. Une opé-ration qui a touché également 58sites urbains de diverses commu-nes de la wilaya, ce qui a permisde porter le taux de couvertureen cette énergie à 97,01 %, a,encore, rappelé M. Guellal. Afind’améliorer la qualité de serviceet éviter les coupures récurrentesd’électricité, une opération por-tant, renforcement, du réseau aété réalisée à travers l’installationde 116 transformateurs électri-ques sur une distance de 50 km,ayant permis de diminuer la du-rée d’intervention des agents,chargés de la maintenance de 3à 1 heure.

Page 21: Le Quotidien - Presse Algérie | Revue de presse Algerie

Le Quotidien d'Oran

Jeudi 19 mars 2020 21S PORTS

Rarement un virus auracausé un tel émoi dansle monde entier. C’est

l’alerte générale, des précau-tions à prendre et le confir-ment. Le sport n’a pas échap-pé à cette soudaine pandémie.Dès lors, des questions vien-nent à l’esprit : quel sort seraréservé aux compétitions na-tionales et internationales ?D’aucuns préconisent l’annu-lation pure et simple des résul-tats, comme l’a suggéré le pro-lixe président de l’OlympiqueLyonnais Jean Michel Aulas,avant de proposer un classe-ment de la Ligue 1 françaisesur les cinq ou six dernièressaisons. Intrigués par cetteétonnante idée, les journalis-tes d’une chaîne TV ont cons-taté que si cette proposition ve-nait à être appliquée par leLFP, son club se classeraitdeuxième, derrière le ParisSG ! Des dirigeants anglaisn’ayant aucune chance d’ac-crocher le train de la Ligue deschampions où la League Euro-pa sont du même avis, ce quiléserait Liverpool après sonextraordinaire parcours aprèstrente saisons de disette. En

La prochaine réunion dubureau fédéral de la Fédé-

ration algérienne de football(FAF), initialement prévue lelundi 23 mars a été reportéede huit jours, en raison de lasituation due à la flambée ac-tuelle du Coronavirus (CO-VID-19), a annoncé le prési-dent de l’instance fédérale,Khireddine Zetchi, à la télévi-sion nationale (EPTV). «Laréunion du Bureau fédéral dela FAF, initialement program-mée pour le 23 mars est re-portée au 31 du même mois,sous réserve de l’évolution dela situation sanitaire du pays»,a indiqué le président de la

Le championnat d’Afriquedes nations de football

CHAN-2020, réservé auxjoueurs locaux, qui devait sedérouler au Cameroun (4-25avril) a été reporté jusqu’ànouvel ordre, en raison dela pandémie du nouveaucoronavirus (Covid-19),ont annoncé la Confédéra-tion africaine de football(CAF) et le Comité d’organi-sation (CoCHAN). «Au regardde toutes les considérationscritiques liées à cette urgencede santé publique internatio-nale, constitutive d’un cas deforce majeure, un réaménage-

Le Comité internationalolympique (CIO) a réaf-

firmé sa confiance dans lefait que les Jeux Olympi-ques de Tokyo commen-cent bien comme prévu le24 juillet prochain, a indi-qué l’instance internationa-le dans un communiqué. Al’issue d’une réunion de sacommission exécutive etd’une discussion avec lesfédérations internationales,le CIO a publié un commu-niqué dans lequel il indiquequ’il «reste pleinement en-gagé vis-à-vis des JeuxOlympiques de Tokyo 2020et, à un peu plus de quatremois de l’ouverture de cesJeux, il n’est pas nécessai-re de prendre de décisionsradicales et toute spécula-tion à ce stade serait con-tre-productive». «La situa-tion relative au virus duCovid-19 a également unimpact sur les préparatifsdes Jeux Olympiques deTokyo 2020 et évolue dejour en jour, reconnaît leCIO. Le CIO encouragetous les athlètes à continuerde se préparer pour les

M.Z.

Contrairement à ce quia été dit ici et là, les di-

rigeants de l’ASMO n’ontpas formulé de réserves àpropos de la domiciliationdu match aller des quartsde finale de la coupe d’Al-gérie. «D’abord des réser-ves sur quoi ? Pour la do-miciliation de cette rencon-tre, nous avons été pris audépourvu à la dernière mi-nute par la décision del’USMA qui a refusé auPAC de jouer au stadeOmar Hamadi (ex-Bologhi-ne). Devant cet imprévu,nous avons décidé de faire

Le tournoi de Roland-Gar- ros, qui devait initiale-

ment se dérouler du 24 maiau 7 juin, est reporté du 20septembre au 4 octobre enraison de la pandémie decoronavirus (Covid-19), aannoncé la Fédérat ionfrançaise de tennis (FFT),

CAF

Le CHAN-2020reporté jusqu’à nouvel ordre

ment du calendrier de la com-pétition est apparu nécessai-re. Aussi, conformément auxdirectives de la haute hiérar-chie ainsi qu’au plan de ripos-te gouvernemental contre lapandémie, et d’un communaccord avec les autorités dela Confédération africainede football (CAF), le prin-cipe du report du CHANCameroun 2020 à une pé-riode plus propice a été re-tenu», a écrit le CoCHANdans un communiqué. La décision de l’instancedirigeante du football africainintervient quatre jours après

celle relative au report desdeux prochaines journées desqualifications de la CAN-2021, prévues initialement enmars courant (25-31 mars)pour la même raison. «Danscette perspective, les nouvel-les dates de la compétitionseront arrêtées en fonction del’évolution de la situation etcommuniquées en temps op-portun», précise la mêmesource. La compétition, équi-valent de la CAN pour lesjoueurs locaux, était censéeavoir lieu du 4 au 25 avril auCameroun qui compte 10 casde coronavirus sur son sol.

FAF

Report de la réunion du BF à la fin marsFédération, s’exprimant sur lamême chaîne publique où il apassé des messages à l’adres-se des citoyens et de la familledu football, notamment la pré-servation de la santé des per-sonnes âgées qui demeurentsouvent la frange la plus vul-nérable face au COVID-19.Le message du président dela FAF fait suite au courrier en-voyé par la FIFA à toute lacommunauté du footballmondial pour rappeler la gra-vité de la situation due à laflambée actuelle du COVID-19, confirmée par l’Organisa-tion mondiale de la Santé(OMS), et des mesures pré-

ventives que doivent respec-ter scrupuleusement les auto-rités sportives et les acteurs dela balle ronde. La FIFA appel-le tout un chacun à son niveauà utiliser le pouvoir du foot-ball pour assurer une largediffusion de ces messages clés.Pour sa part, la Confédérationafricaine de football (CAF) asaisi toutes les associations ducontinent (clic) pour les infor-mer du report du CHAN To-tal 2020 au Cameroun jus-qu’à nouvel ordre ainsi que lesréunions du Comité Exécutifet la 42e Assemblée généraleinitialement prévue le 24 avril2020 au Cameroun.

Football - En cas d’arrêt définitif

Comment résoudrele problème des titres ?

Espagne, les Catalans estimentqu’en cas d’arrêt de la Liga,c’est le Barça qui doit être dé-claré champion dans la mesu-re il est en tête et, égalementchampion d’hiver, ce qui neplaît guère aux socios du RealMadrid qui a tenu en échec leBarça au Camp Nou et rem-porté le second clasico à do-micile. Des suggestions figu-rent sur les réseaux sociaux encette mi-mars 2020, et il est im-possible de décider entre cesavis tranchés. Quant à l’UEFA,elle a pris avant-hier de repor-ter d’une année l’Euro-2020qui devait avoir lieu dans dou-ze villes à travers l’Europe du12 juin au 12 juillet 2020. Enconséquence, l’Euro féminin(7 juillet - 1er août 2021),l’Euro espoirs (juin 2021) et laphase finale de la Ligue desnations devront être décalés.� La FAF et la LFP sur le

qui-viveChez nous, les Ligues 1 et 2,les groupes DNA ainsi que lesautres paliers sont à l’arrêt de-puis lundi 16 mars et nul nepeut prévoir la reprise descompétitions, que ce soit enAlgérie ou ailleurs. Toutes les

parties engagées dans le sportsont sur l’expectative et plan-chent sur les solutions sporti-ves à même de ne léser per-sonne. Ce qu’il faut retenir,c’est l’unanimité généralequant à l’arrêt de toutes lescompétitions, chacun étantconscient que la santé est unbien plus important que lesport, même si ce dernier estdevenu une « drogue » pourtoutes les populations de laplanète. Par ailleurs, les médiascraignent que cette « pause »forcée ne se prolonge, car lesséquelles économiques se-raient tout simplement catas-trophiques pour tous les pro-fessionnels du secteur. Aussi,on ose espérer que ce virusveuille bien « nous lâcher lesbaskets » et que toutes les dis-ciplines reprennent, pour leplus grand bonheur des prati-quants et des spectateurs. Car le sport fait partie inté-grante des activités humainesdepuis le 19ème siècle et un ar-rêt prolongé serait assimilé àun désastre. Les peuples dumonde se sont trop habitués àcet « opium» pour en être pri-vés brutalement.

Coupe d’Algérie - Domiciliation

L’ASMO n’a pas formulé de réservesjouer ce match au stade deDar El Beïda. Jusqu’àmaintenant, nous n’avonsreçu aucune réclamationou autres réserves de la partde l’ASMO», nous a confir-mé hier, Hacène Arzour,président de la commissionde la coupe d’Algérie.Pour avoir l’autre son decloche, nous avons pu join-dre Lahouari Benamar, lemanager général du club.«Nous sommes rentrés deSkikda directement à Algeroù nous avons préparé lematch contre le PAC au sta-de Zioui qui représente lesmêmes caractéristiques dedimensions du stade Omar

Hamadi. Nous avons ap-pris le changement de do-miciliation sur le site FAF,alors qu’auparavant per-sonne ne nous a informésde ce changement», nousa-t-il affirmé. Au fait, pourquoi tout cetapage médiatique alorsque rien n’est parvenu àl’instance chargée de lagestion de la compétition ?Certaines sources indiquentque le premier responsablede la SSPA, Mohamed ElMorro, aurait saisi la FAFaprès le match, mais rien decela n’a été confirmé. Voilàqui suscite moult commen-taires et interrogations.

Jeux Olympiques 2020

Le CIO reste confiant pour TokyoJeux Olympiques de Tokyo2020 du mieux qu’ils peu-vent». «Nous continueronsà soutenir les athlètes en lesconsultant eux ainsi queleurs CNO respectifs et enleur communiquant les der-nières informations en dateconcernant la situation, in-formations qui sont acces-sibles aux athlètes du mon-de entier sur le site webAthlete365 et via leursCNO et FI respectifs. LeCIO est confiant que lesnombreuses mesures pri-ses par les autorités dansle monde entier aiderontà contenir la s i tuationquant au virus du Covid-19», ajoute le communiquédu CIO. Concernant lesqualifications olympiques leCIO constate qu’à «ce jour,57 % des athlètes sont déjàqualifiés pour les Jeux.Pour les 43 % de places res-tantes, continue le commu-niqué, le CIO travailleraavec les FI afin d’apporterles modifications pratiquesnécessaires à leurs systèmesde qualification respectifsconformément aux princi-

pes suivants : Toutes les pla-ces de qualification déjàattribuées à ce jour restentallouées aux CNO et auxathlètes qui les ont obte-nues. Il est toujours possi-ble d’utiliser les épreuves dequalification existantes etprogrammées lorsque cel-les-ci assurent un accèséquitable à tous les athlè-tes et équipes. Toutes les adaptationsnécessaires aux systèmesde qualification et toutes lesattributions de places res-tantes, seront basées sur lesrésultats réels (par ex. clas-sement de la FI et résultatspassés) et refléteront dansla mesure du possible lesprincipes existants des sys-tèmes de qualification res-pectifs (par exemple l’utili-sation des classements oudes résultats lors d’uneépreuve continentale/régio-nale spécifique). Une aug-mentation du quota d’ath-lètes sera envisagée au caspar cas dans des circonstan-ces exceptionnelles, avec leconcours du comité d’orga-nisation de Tokyo 2020.

Tennis

Roland-Garrosdécalé en septembre

mardi. «La crise sanitaire liéeau Covid-19 touche l’ensem-ble des populations. Afin de garantir la santé etla sécurité de tous ceux quiétaient engagés dans la pré-paration du tournoi, la Fé-dération française de ten-n i s a p r i s l a déc i s ion

d’organiser l’édition 2020de Roland-Garros du 20 sep-tembre au 4 octobre» pro-chains, écrit-elle dans uncommuniqué. Le tournoi dé-butera ainsi théoriquementune semaine après la finalemessieurs de l’US Open àNew York.

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TÉLÉVISIONLe Quotidien d'Oran

Jeudi 19 mars 2020

JEUDI

VENDREDI

21.05 Vikings

Série d'action - Canada- Irlande - 2019

Saison 6 - Episode 7/20- La guerrière des glacesAvec Alexander Ludwig, Alex Høgh,Katheryn Winnick, AndersenA Kattegat, Bjorn et ses hommes recher-chent l'homme qui a agressé Lagertha. Ammamet tout en oeuvre pour retrouver Hvitserk quia disparu. Pendant ce temps, à Vestfold, Ha-rald savoure son sacre en recevant tous leschefs de clans venus prêter allégeance aupremier souverain de Norvège.

21.05 Le Morning Night

Présenté par Michaël Youn,Vincent Desagnat , Tom Villa,Benjamin Morgaine, Charlotte GabrisL'impertinent humoriste Michaël Youn, quia animé les matinées de la chaîne de juillet2000 à mars 2002 avec le fameux «Mor-ning Live», revient ce soir avec ses acoly-tes Vincent Desagnat et Benjamin Morgai-ne, et avec les humoristes Tom Villa etCharlotte Gabris, pour offrir des séquen-ces surprises, des sketchs, des parodies, desfausses pubs ou encore des chansons.

23.10 Criminal Squad

Film policier - Etats-Unis - 2018Avec Gerard Butler, Pablo Schreiber,50 Cent, O'Shea Jackson JrDans le sud de Los Angeles, au petit ma-tin, des hommes masqués, équipés et lour-dement armés, braquent un fourgon blin-dé, faisant plusieurs victimes, dont des po-liciers. Alors que Ray Merrimen, le chefdu commando, sait que lui et ses hom-mes seront désormais activement recher-chés par la police, l'inspecteur Nick Fla-nagan et son équipe commencent à en-quêter sur les lieux du crime.

21.05 NCIS : enquêtesspéciales

Série policière - Etats-Unis - 2019Saison 17 - Episode 2/24

- Citadelle d'acierAvec Mark Harmon, Sean Murray,Wilmer Valderrama, Maria BelloSahar capturée, Gibbs alerte immédiate-ment Vance qu'une menace terroriste pèsesur plusieurs sénateurs. L'interrogatoire dela jeune femme est un échec, ce qui attisela haine de Ziva à son égard.

22

21.05 Les enfantsde la musique

Présenté par Bruno Guillon,André ManoukianAvis aux nostalgiques du twist et durock'n'roll : Bruno Guillon et André Manou-kian proposent de plonger dans le meilleurdes années yé-yé lors d'une soirée ponc-tuée de karaokés, blind-tests, batailles deplay-back ou encore de quiz sur les plusgrands titres des années 1960. Dans undécor rétro et accompagnés d'un orches-tre, Chimène Badi, Philippe Candeloro,Christelle Chollet, Danièle Gilbert...

21.05 Man of Steel

Film fantastique - Etats-Unis - 2013Avec Henry Cavill, Amy Adams,Kevin Costner, Diane LaneAlors que la planète Krypton, en proie auchaos, est sur le point de disparaître, Jor-El, qui s'oppose au dangereux général Zod,parvient à évacuer son fils, Kal-El, dans unecapsule de sauvetage. Des années plus tard,Kal-El, élevé sur Terre par Jonathan et Mar-tha Kent, tente de mener une vie ordinaire.

21.05 Astrid et Raphaëlle

Série policière - France - 2019Saison 1 - Episode 3/8

- Chaînon manquantAvec Lola Dewaere, Benoît Michel,Sara Mortensen, Meledeen YacoubiLe cadavre d’une chercheuse est retrouvéau Muséum national d’histoire naturelle.La victime est morte noyée, d'après lemédecin légiste... et pourtant, pas unegoutte d’eau autour !

21.05 Envoyé spécial

Présenté par Élise LucetMa vie avec ou sans voiture ? Xavier, en-trepreneur à Toulouse, ne se déplace qu’enauto. De son côté, Jean-Marc, ingénieur in-formatique écolo, se rend au travail à véloet parcourt entre 12 et 15 kilomètres parjour. Ils ont accepté de passer quelques joursensemble et de confronter leurs choix. • Indo-nésie, l'archipel englouti. Une partie de cetEtat insulaire d'Asie du Sud-Est s'enfonce.

20.50 Ant-Manet La Guêpe

Film fantastique - Etats-Unis - 2018Avec Paul Rudd, Evangeline Lilly,Michael Douglas, Michelle PfeifferDepuis que Scott Lang est parvenu à re-venir vivant du royaume quantique, HankPym évoque avec sa fille Hope la possibi-lité de ramener leur épouse et mère, Ja-net, perdue depuis trente ans dans cet uni-vers microscopique.

20.45 Poséidon

Film catastrophe - Etats-Unis - 2006Avec Kurt Russell, Josh Lucas,Emmy Rossum, Andre BraugherDes centaines de passagers se pressentdans la salle de bal du paquebot Poséidonpour fêter la Saint-Sylvestre avec le capi-taine Bradford. Soudain, le bâtiment estretourné par une lame de fond. Les hu-blots volent en éclats, les canalisations serompent et les lumières s'éteignent.

20.50 Le muséedes merveilles

Drame - Etats-Unis - 2017Avec Millicent Simmonds,Oakes Fegley, Julianne MooreEn 1977, Ben, 12 ans, vit avec son cou-sin chez sa tante depuis la mort de sa mèredans un accident de voiture. L'adolescent,qui n'a jamais rien su sur son père, prendla fuite pour retrouver la trace de l'hom-me, à New York. En 1927, à Hoboken,dans le New Jersey, Rose, une jeune fillesourde et muette, est fascinée par LillianMayhew, une célèbre actrice.

21.05 Koh-Lanta,l'île des héros

Présenté par Denis BrogniartAprès des premiers jours épiques, l'aven-ture se poursuit pour les aventuriers auxîles Fidji. Dans chaque camp, la vie s'orga-nise mais les tensions ne sont jamais loin.Pour le jeu de confort, les naufragés dechaque équipe sont attachés à une cordereliée à un élastique. Les Jaunes et les Rou-ges doivent aller chercher huit témoinsplantés dans le sable, positionnés du plusproche au plus lointain.

20.50 13 Hours

Film de guerre - Etats-Unis - 2016Avec John Krasinski, David Denman,Pablo Schreiber, Toby StephensEn 2012 en Libye, un an après la chute deMouammar Kadhafi, deux postes diploma-tiques américains considérés comme dange-reux sont situés à Tripoli et Benghazi. Celui deBenghazi abrite également en toute discré-tion un centre de la CIA, chargée de sur-veiller la circulation d'armes dangereuses.

21.05 Assassin's Creed

Film d'aventures - Grande-Bretagne- France - Etats-Unis - 2016

Avec Michael Fassbender,Marion Cotillard, Essie DavisEn 1492, l'ordre des Templiers est à la re-cherche de la mythique pomme d'Eden,aux pouvoirs impressionnants. L'ordre desAssassins, ennemis séculaires des Tem-pliers, envoie en mission un de ses mem-bres, l'expert Aguilar de Nerha. En 1986,en Californie, le jeune Cal Lynch est contactéde façon brutale par un des Assassins.

20.50 Blackwood,le pensionnat

Film fantastique -Etats-Unis - Espagne - 2017

Avec AnnaSophia Robb, Noah Silver,Uma Thurman, Isabelle FuhrmanKatherine Gordy, une adolescente de 17ans, ne s'est jamais remise de la mort deson père alors qu'elle était enfant. Depuis,la jeune fille multiplie les comportementsagressifs et dangereux, amenant sa mèreet son nouveau compagnon à l'inscrire àBlackwood, un pensionnat installé enplein coeur d'une forêt isolée.

21.05 Profilage

Série policière - France - 2019Saison 10 - Episode 3/8

- Dans ma chairAvec Philippe Bas, Tamara Marthe,(Diane Dassigny, Raphaël FerretAfin d'éviter la prison, Elisa Bergman estcontrainte de travailler pour la 3e DPJ maisla jeune femme ne perd pas de vue sonobjectif : se soustraire à ses obligations.Dans le même temps, l'équipe est confron-tée à un crime atroce.

Page 23: Le Quotidien - Presse Algérie | Revue de presse Algerie

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DÉTENTE 23Le Quotidien d'Oran

Jeudi 19 mars 2020

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FLECHES N°7701

SUDOKU N°701

CROISÉS N°7701

LES SOLUTIONS

FOUILLIS N° 7701

GARCON (Gare - Son)

CODÉS N° 7701

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AFFRONTEMENT - AFFUTER - AIGUILLAGE -

AMEUBLEMENT - BAZAR - BIBLIOTHEQUE -

BOUQUET - BROUTILLE - BRULURE - CHARRUE -

COLONIE - DEDANS - DROIT - EFFET - ETAT -

ETRANGLER - FETER - FLEUR - GARDER - GENDRE -

GERER - HERISSON - INSTANT - ITINERAIRE -

JEUNESSE - LOTUS - MEROU - OREE -

RAPPROCHER - RECTO - REVER - ROSE - SEIN -

TERRAIN - VANTARDISE - VISIBILITE - VOUTE.

Les 6 lettres restantes composent le tout de la charade suivante :

- Mon 1er est un oiseau voleur.

- Mon 2e vagabonde.

Mon tout, c’est un caillou.

1. Mise en boîte.2. Bleu, c’est bleu !3. Adroite à gauche.Télécopie.En prend une poignée.4. Fait échec.Fit un apport.5. Cravateurs.6. Attirent l’attention. Le p’titpasse au jus. Du folklore !7. Parisien très BCBG.Attaque verbale.8. Personnel.Est de bon conseil.9. Envolées. Court toujours !10. Porcine, cela va desoie ! Le fait du prince.

A. Limitées en haut lieu.B. En avant la musique !Pruneau.C. Lettres de Rome.Rayons.Mince alors !D. Donne de la couleur !Sort du cadre.E. Mine défaite.Possessif.Effets de scène.F. Fait une obsession.G. A la flan. Ballote en noir.H. Eclaircir. A son stand.I. Entraînées.J. Fait pile.A notre portée.

8 9 4 3 2 1 7 6 5

6 2 5 4 9 7 8 1 3

3 7 1 8 5 6 9 4 2

5 4 8 9 1 3 6 2 7

1 3 2 7 6 5 4 8 9

7 6 9 2 4 8 3 5 1

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7 8 21 9 7 2 5 4 7

3 1 11 9 5 31

5 8 9 7 7 7 41 9 31

2 61 01 41 41 61 5 01

3 9 5 61 51 7 7 31 41

01 21 11 21 31 9 7 41

71 6 11 21 31 7 9 5

01 01 41 41 1 9 9

3 5 41 41 5 9 7 6

5 7 61 81 9 5 41 41 7

31 5 41 2 5 3 7 31 41

01 1 9 7 91 7 1 9 41

21 31 21 7 2 7 1

11 21 1 01 2 2 7 41 41

I M J T N E M E L B U E M A N

T N E M E T N O R F F A I I R

I T U R R E T U F F A G A U E

N N N O O U L N E R U R E T E

E A E S S U O T E I R L R U S

R T S E R S T H L E F A Q E E

A S S E S E C L T E N E I U S

I N E I U O A I L G H N R N I

R I R Q R G L L L T O R A R D

E E U P E I I E O L A D E R R

H O P N B T R I O H E V O E A

B A D I U E L C C D E I R T T

R R S O C B A Z A R T E A E N

E I R T I R E D R A G T R F A

V B O B E P R I E R E T U O V

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HOROSCOPE

Poissons 19-02 au 20-03

Bélier 21-03 au 20-04

Taureau 21-04 au 21-05

Gémeaux 22-05 au 21-06

Cancer 22-06 au 22-07

Lion 23-07 au 23-08

Vierge 24-08 au 23-09

Balance 24-09 au 23-10

Scorpion 24-10 au 22-11

Sagittaire 23-11 au 21-12

Capricorne 22-12 au 20-01

Verseau 21-01 au 18-02

Une relation très importan-te pourrait se rapprocher

insensiblement de vous. Vos sen-timents amicaux à son égard évo-lueront ce qui vous apporterabeaucoup de réconfort.

Vos sentiments amicaux àl’égard d’une personne loin-

taine évolueront favorablement ce quivous apportera beaucoup de récon-fort malgré l’éloignement. Une re-lation très intense pourrait se nouerassez rapidement.

Le doute pourrait s’im-miscer entre vous et une

personne qui vous est proche.Votre anxiété vous rend impatientmais vous aurez la chance d’avoirpour vous la clémence de ceux quivous entourent.

Vous retrouverez le bonmoral et un grand sourire

illuminera votre vie. Vous allez fi-nalement bien vous en sortir. Vousaurez traversé victorieusement unepériode difficile.

Ce sera la réussite complètesi vous savez prendre les cho-

ses du bon côté, D’excellents senti-ments de compréhension se nouentà votre égard, Soyez dans l’attented’une heureuse nouvelle qui pourraitbien vous confondre.

Vous serez à l’affût d’uneproposition intéressante

qui pourrait vous enchanter. Vouspenserez avoir décroché la timbalesi vous pouvez vous en emparer.

Vous allez faire de beauxprojets financiers. Mais vous

vous rendez compte que d’énormesdifficultés vous empêchent d’obtenird’une personne que vous tenez engrande estime le consentement pourune prochaine association.

Soyez confiant car vousaurez la chance que les cho-

ses s’arrangent d’elles-mêmes. Si unproblème financier survient ouqu’une décision importante soit àprendre, il vous suffira d’être patient,d’avoir confiance et d’attendre quela meilleure solution s’offre à vous.

Vous formulerez des bon-nes idées qui mériteraient

d’être exploitées. On vous offreune collaboration désintéresséeque vous hésitez à accepter.

Votre opinion personnel-le sur un sujet sans grand

intérêt pourrait choquer votre en-tourage. Modérez vos passions etrévisez votre position intransigean-te pour éviter un conflit latent.

On pourrait vous devan-cer dans une affaire dans

laquelle vous vous impliquez sivous ne faites pas preuve de vigi-lence absolue.

La période n’est pas auxgrands épanchements de

sentiments. Chacun cherche àobserver l’autre et cela n’est paspour plaire.

Page 24: Le Quotidien - Presse Algérie | Revue de presse Algerie

Jeudi 19 mars 2020 - 24 rajab 1441 - N° 7702

Le QuotidienD'ORAN

Edition Nationale d'Information

TRAVESTISSEMENT

EDITORIAL

Il est de l’ordre de l’impensable et de

l’incroyable qu’un responsable aussi

haut qu’il soit placé puisse être aussi

vorace que celui qui fait face

aujourd’hui à la justice. Plus de soixante

terrains et biens immobiliers mis sous sa

cape et celle de ses enfants pour témoigner

d’une monstrueuse cupidité pour finalement

anéantir et désintégrer sa famille entière.

L’affaire Hamel doit être laissée entre les

mains des juges et de la destinée bien que

l’on entrevoie déjà le sort et le futur des

tentacules qu’elle a dévoilés. Mais un ar-

rêt sur image d’un jugement aussi particu-

lier incline la conscience commune à se

demander s’il n’y a pas un autre procès

dans le procès pour décortiquer les mé-

faits spectaculaires d’une tordue gouver-

nance qui était en passe d’envoyer au pi-

Par Abdou BENABBOU

lon un peuple et un pays. Il serait naïf d’al-

ler se perdre dans la recherche de bas griefs

politiques ou de la quelconque approche

d’un règlement de compte dont seraient

victimes l’ancien premier policier national

avec sa famille et les anciens seigneurs qui

l’accompagnent dans ses déboires.

Tous ont affirmé, pour se défendre devant

la justice, avoir été conformes à la loi. Insi-

nuant clairement que leurs maladresses leur

avaient été permises par cette même loi.

Mais cet argument à priori seulement et

aussi censé être recevable pose l’énorme

problème de la recevabilité de la loi. Celle-

ci de par sa définition n’a de raison et de

bien-fondé que quand les justiciables sont

sur le même pied d’égalité. Or on se rend

compte à travers tous les grands dossiers

de rapine traités aujourd’hui que la loi a

revêtu un esprit d’une roublardise colossa-

le pour être au service exclusif de ceux qui

l’ont initiée. Il en a été ainsi depuis l’indé-

pendance quand la minorité qui détenait la

force avait décidé que les richesses du pays

étaient un butin de guerre. Les facilités et

les dérogations accordées au nom d’une lé-

galité sans faille ont été d’une pluralité fé-

roce pour autoriser une puisée aveugle

d’avantages et de biens indus.

L’ex-important policier et ses compères

n’avaient pas eu besoin de déguisement pour

se présenter à la justice parce que dans leur

gourmandise ils disposaient d’un travestis-

sement légal pour une main basse sur des

biens qui ne leur appartenaient pas.

L’

es cours du pétrole pour-suivaient leur baisse mer-

credi, le baril de Brent descen-dant en dessous de 28 dollars,pour la première fois depuis2016, pris en étau entre uneoffre débordante et une de-mande mondiale sapée par lapandémie de coronavirus. Lebaril de Brent de la mer duNord pour livraison en maivalait 27,88 dollars à Londres,

Arabie saoudite a fermé pro-visoirement les mosquées à

travers le pays à part les deux plussaintes à la Mecque et Médine, dansun souci de contenir la propagationdu nouveau coronavirus, a indiquémardi l'agence officielle SPA. Lesmosquées continueront à lancer lesappels à la prière cinq fois par jourmais garderont leurs portes fer-mées, a indiqué l'agence. Cette dé-cision ne touche toutefois pas laGrande mosquée à la Mecque, pre-mier lieu saint de l'islam, et la mos-quée du Prophète à Médine, selonla même source. En Arabie saoudite, 171 cas decontamination au Covid-19 ont étéenregistrés jusque-là. Le royaumea déjà fermé cinémas, centres com-merciaux et restaurants, suspendules vols ainsi que la Omra. En Jor-danie, où 36 cas de contaminationont été recensés, les autorités ontrenforcé les mesures de précaution,en demandant à la population "dene pas sortir de chez elle qu'en casde force majeure" et en suspendantles transports publics. Seuls les su-permarchés, les boulangeries et lespharmacies restent désormaisouverts. L'armée a été déployéepour faire appliquer les mesures.

ONU ainsi que plusieurs paysarabes et occidentaux ont ap-

pelé mardi les parties en conflit enLibye à une trêve humanitaire afinde permettre aux autorités sanitai-res de mieux lutter contre le nou-veau coronavirus. Les autorités sa-nitaires affirment toujours n'avoirdétecté aucun cas de contaminationdans le pays, divisé et en proie auchaos depuis des années. Deux autorités se disputent le pou-voir en Libye: le Gouvernementd'union nationale (GNA), basé à Tri-poli, et un gouvernement parallèledans l'Est contrôlé par Khalifa Haf-tar. Une trêve fragile avait été dé-crétée le 12 janvier, mais des com-bats opposent régulièrement lesdeux camps qui s'accusent mutuel-lement de violations. Dans un com-muniqué conjoint, les ambassadesd'Algérie, de France, d'Allemagne,d'Italie, des Pays-Bas, du Royaume-Uni et des Etats-Unis ainsi que la dé-légation de l'Union européenne enLibye, et les gouvernements tunisienet émirati, ont appelé à une "trêvehumanitaire". Ils ont appelé "toutesles parties en conflit en Libye à dé-clarer la cessation immédiate deshostilités (...) afin de permettre auxautorités locales de répondre au défide santé publique sans précédentposé par le Covid-19".

Appelsà une «trêvehumanitaire»

en Libye

L'Arabie saouditeferme la plupartdes mosquées

e président tunisien Kais Saieda annoncé mardi soir un cou-

vre-feu de 18 heures à 6 heures dumatin afin de limiter la propagationdu nouveau coronavirus. Les forcesde sécurité ont reçu l'ordre de pa-trouiller le territoire à partir de mer-credi, a indiqué M. Saied dans sonpremier discours à la nation depuisl'identification du premier malade enTunisie le 2 mars. Depuis, 24 malades ont été iden-tifiés, en majorité venus de Franceet Italie, et aucun décès n'a été offi-ciellement répertorié. M. Saied ademandé aux Tunisiens de respec-ter les consignes, après l'annonce cesderniers jours de la fermeture desécoles, mosquées, hammams, tribu-naux, et de l'interdiction des fêtes etévènements sportifs. Les cafés et res-taurants ferment à 16 heures depuisquelques jours, et depuis les rues sontpeu fréquentées le soir. Les frontiè-res terrestres, maritimes et aériennessont fermées à partir de mercredi etjusqu'au 4 avril au moins, à l'excep-tion de transports commerciaux et devols spéciaux pour ramener les mil-liers de touristes et voyageurs bloquésdans le pays. "L'Etat tunisien deman-de aux institutions internationales dese montrer compréhensives", a dé-claré M. Saied, soulignant les con-séquences économiques dramati-ques de la crise sanitaire en cours.

Tunisie : couvre-feudécrété de

18h à six heures

a pandémie du nouveau coro-navirus a tué plus de 8.000

personnes dans le monde, selon uncomptage réalisé par l'AFP à partirde données officielles. Mercredi à12H00 GMT, 8.092 décès ont étérecensés, la majorité en Europe(3.422) et en Asie (3.384), foyerinitial de la contagion. Avec 684nouveaux morts ces dernières 24heures pour un total de 78.766cas, l'Europe est le continent oùla pandémie progresse le plus ra-pidement. L'Europe a dépassémercredi l'Asie en nombre de dé-cès dus au coronavirus. Mercre-di, l'Europe recensait au moins3.421 morts, soit plus qu'en Asie(3.384) où la Chine est le berceaude la pandémie. L'Italie, pays européen le plustouché, enregistrait 2.503 morts.Des millions de personnes sontplacées en confinement généralen Europe, dorénavant l'épicen-tre de la pandémie selon l'Organi-sation mondiale de la santé (OMS).L'Union européenne a fermé mar-di ses frontières extérieures pourtrente jours afin de lutter contre lapropagation du coronavirus.

Coronavirus :plus de

8.000 mortsdans le monde

Pétrole : le Brent en dessous de 28 dollars

en baisse de 2,96%. Le barilde WTI pour livraison en avrilvalait 25,55 dollars, en reculde 5,19% par rapport à la clô-ture de mardi, peu après avoirtouché 25,08 dollars. Les cours du pétrole ont chu-té de près de 50% depuis jan-vier. La pandémie de corona-virus et les mesures drastiquesmises en place partout dans lemonde pour contrer son avan-

cée pénalisent fortement la de-mande en or noir, dans uncontexte de guerre des prixentre Ryad et Moscou aprèsl'échec de leurs négociationsdébut mars lors de la dernièreréunion de l'Organisation despays exportateurs de pétrole(Opep) et ses alliés. "La pres-sion à la baisse devrait se pour-suivre jusqu'à ce que l'ArabieSaoudite et la Russie redevien-nent raisonnables", a estimé decon côté Carsten Fritsch, deCommerzbank. "Ce qui n'estcertainement pas le cas à l'heu-re actuelle", a-t-il ajouté. Mar-di, Ryad a annoncé vouloiraccroître ses exportations depétrole à plus de 10 millionsde barils par jour, exerçant unepression supplémentaire surles cours. Mais tous les pays nesont pas armés pour tenir unelongue période à ce niveau deprix bas, des craintes partagéeslundi par les responsables del'Agence internationale del'Energie et de l'Opep dans unrare communiqué commun.

LL

L

L’

a Société nationale destransports ferroviaires

(SNTF) a annoncé hier la ré-duction de la circulation destrains de grandes lignes et ce àcompter du vendredi 20 mars,comme mesure de préventiondu Coronavirus. "Dans le ca-dre des mesures de protectionet des procédures en matièred’hygiène pour la préventioncontre la pandémie du Coro-navirus et aussi pour veiller àla sécurité de nos voyageurs,

SNTF : la circulation des trainsde grandes lignes réduite

à compter du vendredi

la SNTF informe son aimableclientèle de la réduction des cir-culations des trains de grandeslignes à compter du vendredi20 mars 2020", a précisé uncommuniqué de la SNTF. Cette réduction concerne lesrelations aller-retour entre Algeret Oran (10h00-10h00) et Al-ger-Béjaïa (7h00 -15h00).Pour ce qui est des trains cou-chettes, la réduction de la cir-culation concerne les liaisonsAlger-Touggourt, Alger-Anna-

ba, et Oran-Bechar, note lamême source. S’agissant dutrain liant Alger à Tébessa, laréduction de la circulation seraeffective à compter du samedi21 mars courant. "Cette mesu-re (réduction des circulationsdes trains de grandes lignes) estvalables jusqu'à nouvelle or-dre", a fait savoir la SNTF invi-tant sa clientèle à se rapprocherauprès de ses services au ni-veau des gares concernéespour plus d’informations.

L