Le projet de véloroute voie verte de la Vallée de la Somme (Conseil général de la Somme)

Un projet structurant pour le départementLe Conseil général de la Somme est maître d'ouvrage du projet de véloroute voie verte de la Vallée de la Somme, un itinéraire cyclable de 124 km reliant Péronne à Saint-Valéry-sur-Somme.Ce projet se situe au croisement de plusieurs politiques publiques conduites sur le territoire : le Grand Projet Vallée de Somme (qui vise à revaloriser les espaces de la vallée), l'Agenda 21 départemental (dont il est une des actions), le schéma touristique départemental (qui a pour objectif de revitaliser des zones rurales et de développer le tourisme vert). Par ailleurs, cet itinéraire s'inscrit dans le réseau national des véloroutes et voies vertes, reliant la Baie de Somme à Reims (axe n°30). Il est intégré dans le schéma régional des pistes cyclables et constitue l'axe structurant du schéma départemental des itinéraires cyclables du département de la Somme. Il a vocation à être raccordé à la véloroute de la mémoire (en projet reliant Paris à Arras, axe n°32), à la Traverse du Ponthieu (itinéraire existant de 23 km) et desservira de nombreux autres parcours.Pour la réalisation de cette infrastructure, le Conseil général bénéficie d'un co-financement à 50% de la Région Picardie, dans le cadre du Contrat de Développement Somme-Picardie.

La démarche de mise en œuvre du projetEngagée en 2008, la démarche de mise en œuvre du projet devrait permettre l'ouverture de la véloroute en 2014-2015. Le Conseil général a désigné un bureau d'études spécialisé (INDDIGO-Altermodal) chargé d'une étude d'opportunité et de faisabilité, qui a été réalisée entre 2008 et 2010. Le diagnostic territorial a mis en lumière les enjeux environnementaux, économiques et touristiques de ce projet. Une concertation a été conduite avec les futurs usagers (associations de pratiquants du vélo), la fédération de pêche et les riverains (utilisateurs des chemins de halage), associés au comité technique ou rencontrés dans le cadre de l'étude.La véloroute se situe dans un secteur présentant des enjeux écologiques et hydrologiques majeurs, ce qui a nécessité une reconnaissance faune flore sur un cycle biologique complet (1 an), une étude d'impact et un dossier loi sur l'eau. L'enquête publique s'est achevée le 31 juillet 2012 et un avis favorable des commissaires-enquêteurs a été émis le 31 août 2012. Un arrêté préfectoral doit être pris dans les 6 mois à venir.En 2011, des travaux ont été engagés sur des secteurs tests, moins sensibles sur le plan environnemental (tronçons : Montières-Amiens, de Lamotte-Brebière à Sailly-le-Sec). Ils se poursuivent en 2012 (tronçons : Dreuil-Picquigny et Saint-Valéry-Abbeville). Les premières signalétiques et campagne de communications sont prévues pour 2013, sur les secteurs déjà aménagés. Les travaux plus lourds et l'aménagement des secteurs naturels sensibles seront réalisés au cours de la période 2013-2014.

OrganismeConseil général de la Somme43, rue de la républiqueB.P. 3261580026 Amiens cedex 1http://www.somme.fr/03 22 71 80 80

11 octobre 2012Développement du vélo : quels outils, quels partenariats ?

Les caractéristiques de la véloroute voie verte de la Vallée de la SommeL'itinéraire emprunte, pour l'essentiel, le chemin de halage longeant la Somme canalisée, et ne présente en conséquence que peu de contraintes topographiques. Le parcours se prête à une pratique essentiellement familiale à vocation touristique ou utilitaire. La véloroute en projet parcourt 124 km, de Saint-Valéry-sur -Somme jusqu'à Péronne (elle a vocation, par la suite, à relier Ham, puis les sources de la Somme, dans le département de l'Aisne). Le canal de la Somme entre Sormont et Saint-Valéry-sur-Somme est classé dans le domaine public fluvial du département. Les études sont en cours pour une prise de propriété par le département du reste du canal de la Somme actuellement propriété et géré par Voies Navigables de France (VNF). Cette infrastructure aura une largeur de 2,5 à 3 m. Les revêtements seront adaptés aux secteurs traversés et aux perspectives d'usages, avec trois types de revêtements différents :

● classe 1 : enrobés à base végétale (adapté aux secteurs urbains), ● classe 2 : grave-émulsion à base de liant translucide (adapté aux secteurs péri-urbains), ● classe 3 : sable stabilisé à base de ciment (adapté aux secteurs naturels).

L'itinéraire cyclable est à 85% en site propre et satisfait aux caractéristiques normalisées d'une « voie verte ». Pour certaines portions, il est partagé avec les modes de transport motorisés, ce qui conduit à le qualifier de « véloroute ». Des sections sont aménagées hors chemin de halage pour préserver les activités de pêche sur certains secteurs. Le Comité Départemental du Tourisme et les communes traversées seront impliqués dans la promotion de cet équipement. Il est prévu que le parcours soit jalonné de points de services et d'activités. Les 17 maisons éclusières seront utilisées pour créer un réseau de « maisons de la vallée » : office de tourisme, petite restauration, hébergement, site d'interprétation, points relais vélo...

11 octobre 2012Développement du vélo : quels outils, quels partenariats ?

FocusL'articulation de la

véloroute/voie verte avec le réseau cyclable urbain

Sur son parcours, la véloroute traverse l'agglomération d'Amiens,

territoire sur lequel un schéma cyclable est en cours de

redéfinition. Propriétaire du chemin de halage, le Conseil

général doit composer avec la ville et l'agglomération, susceptible

d'intervenir dans la réalisation de certains investissements et

d'assurer des missions d'entretien dans le cadre de la superposition

d'affectation. Une bonne coordination doit donc être recherchée, notamment pour

remédier aux quelques points difficiles qui nécessiteront des

aménagements importants (rupture de continuité, largeur

insuffisante, secteurs mal sécurisés...). Cet effort de mise en cohérence avec le réseau cyclable

existant et en projet, spécifique aux secteurs urbains, ne devrait

pas remettre en cause le calendrier de réalisation de la

véloroute.

La mise en œuvre de ce projet étant en cours, il est encore difficile d'en faire un bilan. La mobilisation des acteurs a été satisfaisante et les difficultés rencontrées ont pu globalement être surmontées.Le fait que l'itinéraire de la véloroute traverse des espaces naturels sensibles a considérablement alourdi la démarche. Elle a eu pour conséquence un investissement plus important que prévu des services du Conseil général, pour compléter les études réglementaires.Comme tout projet d'infrastructure, la véloroute a suscité quelques craintes qu'une concertation heureusement conduite largement en amont aura permis de lever, s'agissant notamment des associations de pêche (qui ont obtenu des mesures d'accompagnement), des associations de propriétaires et de riverains (constituées pour défendre leurs droits d'accès).

Retour d'expérience

En savoir plusLe site de l’ADEME : www.ademe.fr Les documents du Réseau d’Échanges Techniques sont consultables sur : http://www.ret-ademe-picardie.fr

IntervenantAlain MACHUChef du service études générales et prospective – Direction de la Modernisation des Infrastructuresa.machu@somme.fr 03 60 03 40 20

DO

CU

ME

NT

IMPR

IME

SU

R P

APIE

R R

EC

YC

LE