le peuplier en bretagne - abibois · 2017. 9. 10. · le peuplier en bretagne une réhabilitation...
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LE PEUPLIER EN BRETAGNE
unE réhabIlitAtionnécEssaiRE
Essence traditionnelle de l’emballage léger des
produits maraîchers et des huîtres, le peuplier
participe pleinement au rayonnement des
spécialités bretonnes.
Mais la diminution constatée de la ressource
locale contraint lesindustriels bretons
à s’approvisionner plus que jamais hors région.
Victime de préjugés tenaces qui témoignent
d’une profonde méconnaissance de sa culture, le peuplier est un mal aimé qui mérite
d’être réhabilité.
En lui accordant l’espace où il est
raisonnablement à sa place, le peuplier
contribuera plus encore au
développement durable de
la Bretagne.
Fiche réalisée à l’initiative de l’ADEP Bretagne
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DEs Emplois ruRaUx EtinDusTRiEls noN DélocalisAblEs
Transformé en cagettes, le bois de peuplier est le matériau idéal pour
emballer les légumes et coquillages bretons.
Il est naturel, sain, léger et recyclable en fin de vie.
dE cagEttEs EtdE bouRRIchEsProduItes par Anen bretAGNe
Outre l’emballage, le peuplier est utilisé dansla construction (charpente, bardage, panneaux d’intérieur…) où sa rectitude, sa légèreté, son usinage aisé et ses qualités esthétiques sont appréciés. Les évolutions technologiques récentes élargissent son champ d’utilisation.
Mise en bourriche des huitresRécolte de choux-fleursParc de cagettes dans une usine d’emballage léger
•Plus de 500 emplois directs liés au peuplier, du pépiniériste au transformateur
•De nombreux emplois locaux induits dans l’agroalimentaire
uN mARché RégIonaL TRès DEmanDEUr
uN matérIAu d’avEnir
uNe REssouRcE RégIonalE INsuffisantE
35mILLioNs
La cagette en peuplier : une alternative écologique à la caisse en plastique
Les données-clés en Bretagne
Aménagement en contreplaqué de peuplier
Utilisation en extérieur grâce au boistraité à haute température
LE pEuplIER aU cœuR dU DévELopPEmENT Local13 000 hA de PEUPLERaiEs biEn géRées, soIt sEulemEnt 0,4 % du teRRItoirE, tELs sERaiEnt lEs besoINs D’unE filièRE RégIonalE aUTosuffIsaNte
•Besoins en bois des industriels du peuplier : 130 000 m3 / an
•Surface des peupleraies : 6 500 ha (0,2 % du territoire breton)
•Des superficies plantées en chute libre compromettant l’approvisionne-ment (graphique ci-contre)
LE pEuplIER En bretAGNe2 LE pEuplIER En bretAGNe3
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Récolte des choux-fleurs
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Fabrication des cagettes
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Livraison des cagettes
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Évolution des surfaces plantées et récoltées en Bretagne
Surface récoltée (ha)
Surface plantée (ha)
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évolution des surfaces plantées et récoltées en Bretagne
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Surface récoltée (ha)
Surface plantée (ha)
Sur
face
(ha)
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PlantEr pour vALorIsEr LE teRRain
Lot de grumes en attente d’enlèvement Exploitation
d’une peupleraie adulte
DE LA plantation à LA récoLtE :
LE pEuplIER En bretAGNe4 LE pEuplIER En bretAGNe5
4 étapes-clés :
•Choisir un terrain approprié •Définir le type de préparation du sol
•Déterminer les variétés (« cultivars ») les mieux adaptées •Les installer à densité finale sous forme de plançons
récoLtEr à mAtUrité
REPLAnteR apRès AvoiR couPéRéinvestir une partie de la recette est à la fois un acte économiqueet un geste citoyen.
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Mesure depeupliers récoltables
Autour d’une vingtaine d’années lespeupliers ont atteint un volume de 1 à 1,5 m³ : c’est le moment de les exploiter.
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Des travaux initiaux qui conditionnentla réussite de la plantation
•Contrôler mécaniquement la végétation concurrente •Supprimer les fourches en cime• élaguer les peupliers
DEs soiNs à PRévoiR PouR PRodUiRE du bois D’œuvRE
Des plançons en attente de plantation
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Mise en place des plançons.(boutures de grande taille)
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Plançons installés sur des petites zones ameublieset protégés du gibier
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Jeune plantation entretenue par fauchage
L’élagage donnera du bois apte au déroulage
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un cycLE D’unE vingtainE d’annéEs
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Exigeant en azote, le peuplier est un grand consommateur de nitrates. De ce fait, il offre une réponse écologique adaptée à la reconquête de la qualité de l’eau des bassins versants bretons.
Hébergeant une grande richesse d’espèces « ordinaires » dont une multitude d’insectes, la peupleraie constitue aussi un habitat privilégié pour des représentants peu communs de la flore et de la faune. Citons par exemple la lathrée clandestine inféodée aux milieux humides ou bien le loriot d’Europe qui affectionne d’y nicher.
uN cAptEUrdE niTRAtEs
uN hAvre DE BIodivERsité
1 hectare de peuplier stocke en moyenne 8 tonnes de CO2 par an et participe efficacement à la lutte contre les gaz à effet de serre. Et bien sûr, comme tous les végétaux chlorophylliens, le peuplier produit de l’oxygène.
uN puItsdE carbonE
LE pEuplIER En bretAGNe6 LE pEuplIER En bretAGNe7
LE pEupLieR, PaRtEnaiRE dE l’envIronnEmENT
•La populiculture durable veille à respecter les sols en limitant les travaux préparatoires et en réduisant l’impact des engins d’exploitation.
•Les cultivars plantés sont
des variétés hybrides issues d’une sélection génétique traditionnelle et en aucun cas des organismes génétiquement modifiés.
•La culture du peuplier
ne requiert ni engrais ni pesticides.
•Une faible empreinte
carbone : la transformation du bois de peuplier se fait au plus près des lieux de production et réclame très peu d’énergie. En fin de vie, les cagettes sont utilisables comme combustible car elles ne sont pas traitées.
uNE PRodUctioN PRoprE
•Des besoins en eau raisonnables : à surface égale, une peupleraie ne consomme pas plus d’eau qu’une prairie et moins qu’un champ de maïs. Lui reprocher d’assécher les zones humides est donc inexact.
•Les feuilles de peuplier
tombées dans l’eau ne sont pas plus nocives que celles des autres arbres.
•Les risques d’embâcles
(obstruction du cours d’eau) dans les secteurs inondables sont minimes si les peupliers sont plantés suffisamment en recul de la rive et si les arbres abattus sont retirés avant les périodes de crue.
uNe Action gLobalEmENt nEutre sur lE cycLE dE L’Eau
Peupliers ne posant aucun problème particulier en zone régulièrement inondée
L’eau, un trésor dans son écrin boisé
Respirez, vous êtes sous peupleraie ! © CR
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Trou de picdans un vieux peuplier
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Lathrée clandestine
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•Parce que sa culture valorise le milieu sans le dénaturer
•Parce qu’il participe à l’identité des pay-sages de vallée
•Parce qu’il ne fait courir en Bretagne aucun risque particulier dans les zones inondables auxquelles il est parfaite-ment adapté
•Parce qu’il contribue à la reconquête de la qualité de l’eau des bassins versants
•Parce qu’il constitue une alternative de diversification aux grandes cultures
•Parce que les peupleraies peuvent s’inscrire dans les surfaces d’intérêt écologique de la PAC
•Parce qu’enfin on a besoin de son bois pour l’emballage des produits de la terre et de la mer qui font la renommée de nos terroirs armoricains
Flore de prairie humidesous jeune peupleraie replantée
© CRPF
•siteduCRPFdeBretagne-www.crpf.fr/bretagne/•portaildelafilièrepeuplier-www.peupliersdefrance.org
Pourtous ces services rendus par le peuplier, « l’arbre du peuple » ne mérite vraiment pas la stigmatisation dont il fait l’objet dans nombre de règlements publics. Bien au contraire, il doit conforter sa place en Bretagne. Les terrains qui lui conviennent sont limités en surface et appartiennent à des petits propriétaires, écartant de fait tous risques d’une populiculture intensive menée à grande échelle.
AgissoNs aU pRofiT dU pEuplIER
Fiche réalisée à l’initiative de l’ADEP Bretagne Contact : Michel COLOMBETCRPFBretagne,8placeduColombier35000Rennes-0299300030-----------Coordinateur : Gilles PiChaRdCRPFBretagne
aveclesoutienfinancierde:
Elaborée par :
bibois
Plus d’informations :
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