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Le Petit Parisien : journalquotidien du soir

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. Le Petit Parisien : journal quotidien du soir. 1897-05-09.

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LES DÉVOUEMENTS

Tout est fini. La cérémonie officielle deNotre-Dame a donné aux victimes de l'in-cendie le suprême hommagede la douleurde la France les familleséploréesont rendules derniers devoirs aux débris lugubres; etle temps, qui ne s'arrête jamais, fera bien-tôt un souvenirde cet événement tragiquequi fait couler tant de larmes, et qui laisseune émotion profonde dans le monde entier.

Mais la vie continue; et ellene sauraits'arrêter indéfiniment devant des tombes.Après avoir déposé sur ces cercueils l'ex-pression de sa profonde douleur, notre paysdoit tourner son âme vers les pensées quieonsolent, et songer à ceux dont le courages'est signalé dans un tel désastre.

Souvent, au delà de nos frontières, onparle de la légèreté française; souvent onétale nos dissensions intestines, que l'onexagère. Nos détracteurs n'oseraient plustenir ce langage s'ils avaient vu le spectacle.émouvant de Paris et de la France, à laNouvelle de l'incendie du Bazar de la Charité.

La fraternité n'est pas écrite seulementsur les murs de nos villes, elle est gravéeen caractères ineffaçables dans nos cœurs.Quoique les victimes de la rue Jean-Goujonappartinssent presque toutes aux favorisésde la fortune et de la naissance, la démo-cratie n'a pas songé un instant à cette dis-tinction sociale elle n'a vu que des malheu-reux succombant dans des conditions atro-ces, et elle a versé sur eux, à grands flots,sa sincère et profonde émotion.

Grande leçon donnée par les masses pro-fondes du peuple Les familles qui pleu-rent en ce moment se rappelleront sansdoute que les foules anonymes ont pleuréavec elles.

Puis que de dévouements obsours, de lapart d'inconnus pour des inconnus, avecrunique impulsion delà solidaritéhumaine!

Ce cocher, par exemple, qui, au péril desa vie, se précipitait dans la fournaise pouren arracher des malheureux et qui n'avait,dans son action héroïque, que la protectionù'un jet d'eau qu'un de ses camarades diri-geait sur lui.

Si cet homme avait fait cela une seulefois, il mériterait déjà un grand respect,mais il a recommencé à diverses reprises;il a recommencé, étant atteint de brûluresgraves; il a recommencé, ayant des blessuresaux mains et au visage.

Et il est veuf, père d'un enfant en basflge, n'ayant pour ressourceqiu son travail.

Certes, de tels actes ne se paient pas avecde l'argent, et ce n'est point de la sortequ'on peut les récompenser. Néanmoins, iln'est pas possible que ce citoyen soit dansla misère, avec son enfant, tant qu'il ne serapas en état de gagner à nouveau son salairequotidien.

Un devoir impérieux s'impose à ceux quilui doivent la vie probablement, et qui, danscet instant terrible, auraient tout donné peurréussir à se sauver. A défaut de ceux-là,l'Etat a une mission, qu'il saura remplircertainement.

D'autres citoyens courageux se jetaientsur ces êtres effrayants, torches vivantes etenflammées,et risquaient les plus cruellesbrûlures pour éteindre leurs cheveux etleurs vêtements.

Ou bien, perchés sur la crête d'un mur,ils recevaient des femmes affolées, défigu-rées, qu'ils faisaient descendre et que desagents avaient réussi à faire monter sur uneéchelle.

Je ne parle pas du personnelde l'hôtel duPalais, de ce cuisinierqui a réussià descellerles barreauxd'un jour de souffrance, et qui,malgré l'effroyable calorique,a acraohé ainsi

la mort plus de cent cinquante personnes.L'énumération serait trop longue; mais leoœur est raffermi en pensant à tant de bra-ves gens, à tant de courage, à tant de dé-vouement.

Dans l'intérieur même du Bazar de laCharité, quoi de plus admirableque cettejeune fille de quatorzeans, une enfant, quia emmené sa grand'mère presque impo-tente et un bébé de quatre anst

Dans le terrain vague et étroit, entre lafournaiseet !a petite fenêtre libératrice del'hôtel du Palais, cette grand'mère était ren-versée,presque fouléeaux pieds,condamnéeà une mort certaine.

Le jeune fille l'a relevée,ainsi que le bébé,leur a fait un rempart de son corps, les abri-

Ne 64. Feuilleton du PETIT PARISIEN

LA ROCHE SANGLANTE

QRAND ROMAN MÉDIT

DEUXIÈME PARTIE

FILLE DE MILLIONNAIRES

XIV (suite)1 erreur d'une ambitieuse

A mesure qu'elle lisait, elle sentait unbaume lui descendre dans le coeur, un bien-être t'envahir, un sang plus vigoureux cir-culer dans ses veines.

N'était-ce pas plus que de l'amitié quecette précieuse lettre contenait, presque del'amour.

Oui, c'était de l'amourqui vibrait dans ceaphrases si tendres, si émues, mais deFamoarchaste et doux, pur et sans fièvre 1

Elle ne pouvait se lasser de relire ces pa-ges délicieuses et une voixmystérieusemur-murait à ses oreiliesIl est sauvé et c'est pour toi qu'il vi-

Puis elle pensaitqu'elle était prise de folie,qu'ellc comprenaitmal et devait être la dupeaune illusion'

Qu'importeElle se répétait

Il vit! il vit!Que pouvait-elle désirer de plus?Elle aurait voulu lui répondre aussitôt,loi dire sa joie, mais elle eût craint d'a-

lait contre la flamme avec son ombrelle, et afini par les conduire devant l'étroite fenêtreet à les faire hisser.

Elle n'a consenti à passer qu'après la der-nière, comme le capitaine d'un vaisseau quine quitte point son bord tant qu'il y resteune seule personne.

Cette jeune fille, cette jeune Françaisehonore la France, et la France salue en elleavec émotion une admirable énergie et unetouchante abnégation.

Des femmes en feu ont été sauvéespardes passants, qui les ont saisies et ontétouffé les flammes en se brûlant grave-ment eux-mêmes. Ces sauveteurs ont dis-paru sans se faire connaître, ajoutant duprix, si cela est possible, leur dévouementpar ce mystère volontaire.

De ce sinistre sans précédent, il restedonc, au moins, cette preuve que notre pa-trie demeure toujours la terre des grandsdévouementset des nobles actions. La fatalejournée est un deuil national; mais elle amontré au monde, une fois de plus, ce quevalait le cœur de la France.

Etait-il besoin, du reste, de cette catas-trophe pour savoir cela, et ne voit-on pasjournellement, dans le couranthabitueldel'existence,des actes individuelsqui méri-tent l'admiration ?

Qui ne connaît le dévouement d'un mé-decin, risquant sa vie pour sauver un ma-lade, en aspirant avec ses lèvres la plaieouverte par l'opération de la trachéotomiedans un cas de diphtérie ?

Qu'une voiture emportée par des che-vaux affolés et furieux parcoure nos rues,menaçant de semer la mort sur son pas-sage, et des hommescourageuxse jetterontà la tête de ces animaux,au risque d'êtrefoulés aux pieds et écrasés.

Même chose pour un chien enragé, mal-gré la grandeurd'un péril que l'admirabledécouverte de Pasteur a diminué, mais n'apas réussi à supprimer totalement. La pers-pective d'une fin horrible, dans des souf-frances atroces, n'arrête pas de braves gensqui s'oublientpour ne songer qu'au dangercommun.

Sans chercher ces traits d'héroïsme, n'est-ce rien que le concours empressé apportésans cesse par des ouvriers, si une voitureest renversée, si un chevalest abattu? Certes,en pareil cas, onne s'exposoà rien de grave;mais ces passants donnent leur temps, quiest souvent précieux, et qu'ils sacrifientsans hésiter pour venir en aide à un de leurssemblables.

Peut-être tout cela se voit-ildans d'autrespays, mais nulle part autant qu'en France;et nous avons le droit d'en être fiers.

Des deux grands fléaux que les élémentspeuvent infliger à l'humanité, l'incendie n'estpeut-être pas le plus redoutable.

L'inondation, qui renverse tout sur saroute homicide, amène aussi des dévoue-mentsdignes des plus grands éloges.Quellesque soient les conditions dans lesquellesquelqu'un se noie, il se rencontre toujoursun spectateur qui donne sa vie comme enjeupour tâcher d'arracher une victime à la co-lère du flot.

Sur nos côtes, en cas de tempête et denaufrage, de vaillants pêcheurs risquentvingt fois d'être engloutis par les vaguesfurieuses pour porter secours à des marinsen perdition.

tIs laissent sur la grève leur famille; ilspartent dans le canot de sauvetage, sanssavoir s'ils reviendront jamais; et cela, ilsle font pour des étrangers, en vertu dugrand et noble principe de la solidaritéhumaine.

La femme et les enfants sont là, sur laplage, n'essayant pas de les retenir. Sansdoute la mort est devant eux, à quelquesmètres peut-être du rivage; mais le devoirleur fait signe, et ils lui obéissent.

En mer, qu'un homme soit emporté parun* lame et tombe à l'eau, tous ses cama-rades se précipiteront vers un canot pourle secourir, sans songer qu'ils vont peut-être être brisés contre les parois du navire,et si la tempête est trop forte pour auto-riser cette manœuvre dangereuse, il fau-dra la défense formelle du capitaine, res-ponsable de ceux qu'il commande, pourempêcher la suprême folie.

De tous ces actes de dévouement, je neveux en raconter qu'un, parce qu'il honorela mémoired'un homme qui a laissé un nomglorieux dans la création de notre empire

buser de l'amitié qu'il lui témoignait, dela tendresse dont sa lettre était pleine!

Et, ne sachant à quoi se résoudre, elle semit à sa fenêtre et laissa ses regards errersur le jardin qui se trouvait devant elle.

Une lueur argentée l'inondait, donnant aufeuillage des grands arbres un aspect ma-

La lane, alors dans son plein, versait cettelumière dans ce carré isolé entre les hautesmurailles des maisons voisines.

L'air était tiède, embaumé du parfum descorbeilles de la pelouse admirablement en-tretenue.

Appuyée à la barre de sa petite fenêtre,Suzanne s'abandonnait au charme de sesréverie8, en écoutant la voix intérieure quilui redisait

Il vit 1 il vit!Tout à coup, une autre voix, très douce,

la fit tressailltr.Cette voix appelait

Mademoiselle!Elle ne venait pas de loin.Suzanne distingua très bien une silhouette

accoudée, comme elle l'était elle-même, aupetit balcon de bois qui s'étendait devant lachambre de sa voisine.

Mais ce n'était pas la voix d'une femme.De très élégantes moustaches tranchaient

sur le ton mat de la peau d'un visage jeuneet vraiment agréable à voir.

Elle ne se laissa pas séduire et fit au mou-vement de retraite.

Alors !a voix insistaMademoiselle,je vous effraie ?Non, monsieur.

Qu'eussiex-vous répondu en pareil cas tLa voix ajouta:'est un petit service que je veux vous

demander.

de l'Indo-Chine,de Francis Garnier, qui futle premier pionnier de la conquête duTonkin.

Francis Garnier, tout jeune alors et simpleaspirant de marine, servait bord d'unvaisseau à voiles, qui, désarmé de ses ca-nons et destiné à devenir hôpital, se ren-dait dans les mers de Chine.

Une nuit, par un beau temps, le navirene filant que cinq à six noeuds. il était assisprès d'un sabord ouvert, quand soudainretentit le cri lugubre Un homme à lamer »Sans réfléchir, sans même se donner letemps de se dévêtir, sans être vu de per-sonne, Garnier se jette àl'eau,saisitl'hommeet l'aide à se cramponner à une bouée desauvetage qui avait été lancée.

Nul ne s'était aperçu de son acte et lecanot envoyé pour recueillir l'homme futtrès surpris en trouvant deux personnes.Francis Garnieraurait pu mourir cette nuit-là, sans que l'on fût en mesure d'expliquersa disparition et son absence.

On médit trop souvent de la nature hu-maine. Sans cesse il se dépense, dans cemonde, des trésors de générosité, de cou-rage, d'abnégation, de dévouement.

JEAN FROLLO

La Mort du Duc d'Àumale

LES DERNIERSMOMENTSZucco (Sicile), 8 mai.

Le duc d'Aumale n'avait donné dans tout sonséjour à Zucco aucun signe de malaise. Il étaitmonté à cheval tous les jours pendant deux outrois heures et s'était montré particulièrementheureux de la visite du comte d Eu et du duo etde la duchesse de Chartres, mais il avait ététrès impressionnéde la mort de sa nièce, la du-chesse d'Alençon, et des .¡ombreuses victimes del'incendiedu Bazar de la Charité.

Il avait accompagné à la gare de Zucco sesdeux neveux, le duc de Chartres et le comte d'Eu,qui partaient pour Paris afin d'assister aux ob-sèques de la duchesse d'Alençon. Le duc d'Au-male resta dehors jusqu'a cinq heures du soir,puis rentra dans son cabinet et y travailla jus-sept heures à la revision des Mémoires deLouis-Philippe,son père, relatifs aux campagnesde 1789. Il expédia avant neuf heures des dépê-ches de condoléances aux familles en dédit parla catastrophe de la rue Jean-Goujon.

Le duc d'Aumale resta au salon jusqu'à dixheures, s'entretenant avec la princesse Clémen-tine, la duchessede Chartres, Mme de Ctinchamp,et le docteur Toupet.

Vers deux heures, son valet de chambre Cy-rille, qui couche dans sa chambre, entendit unsoupir prolongé. Inquiet, il appela le docteurToupet qui occupait une chambre voisine. Celui-ci accourut. Mais sa science fut'inutile et cinqminutes plus tard le duc d'Aumale rendait ledernier soupir, entouré de la princesse Clémen-tine, de la duchesse de Chartres et de la comtessede Clinchamp.

La dépouille mortelle du duc d'Aumale ne serapas embaumée actuellement. Elle a été enferméedans un triple cercueil et sera transportée à Pa-lerme, dimanche ou lundi, au palais du duc, oùsera hissé en berne un drapeau français voilé decrêpe.

On prépare une chapelle ardente.Le sculpteur Civiletti est parti pour Zucco afin

de mouler la ffgure.La dépouille mortella du duc sera ensuite

transportée à Paris.Hier sont arrivé de Naples le duc de Char-

tres, qui s'était mis hier en route pour Paris a lanouvelle de la mort de la duchesse d'Alençon,ainsi que le duc d'Orléans qui est aussi à Naples.

LA CHAMBRE MORTUAIREZucco, 8 mai.

Le ducd'Aumaleest étendu sur le très modestelit de fer où il est mort. Il est vêtu de noir etcouvert d'un drapeau français. Quatre ciergesbrûlent autour du lit.

La chambre,' dont les murs sont simplementblanchis, contient une table de nuit et quatrechaises.

La nouvelle de la maladie de la princesse Clé-mentine, sœur du duc d'Aumale, est dénuée defondement. Malgré sa profonde douleur et endépit de son très grand âge, la princesse est enbonne santé.

Le consul de France a dressé hier l'acte mor-tuaire. Les témoins étaient le marquis de Beau-voir et M. Bucan, administrateurdu domaine deLucco.

On attend nn train spécial qui transportera lecorps du duc à Palerme.

La mort a été annoncée à toutes les Cours del'Europe. Les dépêches de condoléances conti-nuent d'affluer. On remarque dans le nombre:celles du roi HumDert, do due et de la duchesse*d'Aoste, de la reine Victoria et de la reineAméliede Portugal.

Rome, 7 mai.M. di Rudini, président du Conseil, a télégra-

phié la mort du duc d'Aumale au Roi, qui estactuellement il. Florence, et au duc d'Aoste à laMandria.

Le duc d'Aoste se rendra à Palerme.Le chargé d'atfaires de France s'est rendu au

Ministère des Affaires étrangères pour se mettred'accord sur les funérailles du duc d'Aumale etle transport de la dépouille du prince en France.

Les journaux de Palerme, de Rome et desprovincesconsacrent des articles nécrologiquessympathiques au duc d'Aumale.

LE TESTAMENTAvant-hier, à une heure et demie de l'après-

midi, comme la loi l'exige, les scellés ont été ap-

Si je puis vous le rendre I

Certamement.Dites, monsieur.Je suis le cousin de mademoiselle

Alexandrine.AhElle m'a prié de l'attendre.Alors?.Elle m'a dit. vaguement.. mais je ne

crois pas me tromper, que vous êtes dans lamême maison qu'elle.

En effet, monsieur.Chez Caroline?.Oui, monsieur, chez madame Ramel.Pouvez-vous me dire ce qui retient ce

soir Alexandrine au magasin?Non, monsieur.Vous ne savez pas?.Non, monsieur.Diable C'est contrariant. J'ai affaire

et je ne peux pas rester longtemps.Suzanne ne dit rien, mais elle se sentit

rassurée complètement.Il faut dire aussi qu'elle ne t'occupait pas

beaucoup de l'inconnu qui venait d'engagerla conversation de fenêtre à fenêtre arecelle.

Elle était tout entière à sa joie.Il vit Il vit!

L'autre voix lui bourdonnait toujours auxoreilles et avec beaucoup plus d efret quecelle de cet inconnu.

Martialau contraire, le beau Martial, l'en-treprenantMartial, se félicitaitde l'occasionqui le mettait en rapport avec cette char-mante voisines

Lui qui courtisait la première pour sonargent, il aurait volontiers cultive l'apprentiepour sa beauté. Il était très connaisseuretses yeux étaient excellents.

Sous les pales rayons de la lune et dea

étoiles, Il admirait le ravissant visage dontil ne pouvait détacher ses regards.

Suzanne aurait voulu étre seule pour rêverà la lettre qu'elle venait de recevoir, pour larelire.

Elle avait des envies de fermer sa fenêtreet de brûler la politesse à ce causeur qui latroublait dans ses méditations.

Mais elle n'osait.Un parent de sa première de celle qui était

chargée, pour ainsi dire, de son éducationparisienne, de l'initier aux secrets du grandart des ruodes

Martial reprit:Il y a longtempsque vous êtes à Paris ?tPas trop.Vous étiez en provinceOui.De quel côté?Dans un pays que vous ne connaissez

pas.Pourquoi?Parce qu'il est trop pauvre et perdu au

'milieu des landes.Il n'osa insister, de peur d'effaroucher son

oiseau.11 y avait un commencement d'ennui dans

le ton de la jeune fille.Il était clair qu'elle se disait, comme le

vieux Kergoz à propos de ce fureteurde Bus-caret

Après tout. De quoi se mêle-t-il,celui-là, et qu'est-ce que ça peut lui faire que jesois d'un pays ou d'un autre.

Il reprit au bout d'un silenceVous ne vous ennuyez pas trop à Paris T

Maisnon. Je n'ai pas le tempa je tra-Taille.

On ne peut pas toujours travailler Etle soir?.

Je rentre chez moi ou je me promène.

proférait aucune plainte, se coucha tranquille-ment dans son lit. Vers deux heures du matin,les malades voisins de ce dernier ayaat entenducelui-ci ràier, prévinrent rinflrmier de service,qui lui prodigua ses soins mais tout fut inutile,car le malheureux expirait quelques minutusplus tard.

M. le docteur Desp&igneta pratiqué l'autopsie.Il en résulte que l'infortuné est mort d'un ép*n-chement au cerveau provoqué par les coupsreçus.

Ce meurtrea vivement impresaioané la popu-lation.

L'INCENDIEDE LA

La journée d'hier a été pour Paris une journéede recueillement la reconnaissance de ta pin-part des cadavres était terminée et on procédaità l'enterrement des victimes. La population toutentière avait voulu s'associer à la douleur desfamilles et la Ville, pendant quelques heures, aporté le deuil des malheureuses victimes si pré-maturémentet si tragiquement enlevé« à l'af-fection des leurs.

Un grand nombre de commerçants dea ruesde la Paix, Royale, de l'avenue de l'Opéra, desgrands boulevards avaient décidé de ne pas ou-vrir leurs boutiques. Il en a été de même pour lesgrands magasins.

Le soir, les théâtres subventionnés l'Opéra,le Théâtre-Français, l'Opéra-Comique, l'Odéonont fait relAche par ordre.

LA CÉRÉMONIE DE NOTEE-DAME

Le gouvernement a fait hier aux victimesdela catsatrophe de la rue Jean-Goujon de super-bes obsèques, qui ont été céléi>r<ios en grandepompe, il. midi, en l'église Notre-Dame.

Sur le coup de l'émotion première, les Minis-tres avaient décidé tout d'abord que cette céré-monie aurait lieu pour les obsèques des per-sonnes non reconnues et pour celles dont lesfamilles auraient demandé à y participer. •

Le Parquet n'a pas cru devoir encore donnerle permis d'inhumer pour les quelques cadavresdemeurés inconnus. Ces cadavres peuvent être,en effet, ceux de personnes étrangères ou habi-tant la province, et leur inhumation anonymeprécipitée eût pu otfrir de graves inconvénients.

C'est pour ce motif que le service funèbred'hier n'a pour ainsi dire été qu'une cérémoniecommémorative pour toutes les malheureusospersonnes qui ont trouvé la mort dans la catas-trophe du Bazar de la Charité.

Et cependant il eût été touchant et d'un grandenseignementpeut-être que toutes les victimessans exception fussent réunies sous les voûtesde la basilique, entourées des mêmes témoi-gnages de la piété publique et des mômes hon-neurs.

Chaque famille eût fait aux Riens cortège Jus-qu'à la cathédrale, accompagné ses chers cer-cueila, couvert de fleurs amies jusqu'aux placesmarquées dans la vieille nef de Paris, qui enten-dit depuisdes siècles tant de joies, tant de Pétaeet de douleurs nationalesretentir tour à tour sontses arceaux gothiques.

Malheureusementil n'en a pas été ainsi. Chaquefamille, par un sentiment trop naturel et troprespectable pour qu'on y coutredise, a voulu en-terrer ses morts à part.

Seuls deux cercueils avaient été apportés laveille à Notre-Dame et déposés sous le catafal-que. Ces cercueils contenaient les restes de MmeJuilian et de la comtessede Vallin, deux victimesdu Bazar de la Cl:arité.

La cérémonied'hiar n'a donc été qu'une dé-monstration officielle, un témoignage de sym-pathie profonde pour tontes les victimes de lacatastrophe qui dans leur cercueil ou sur lesdalles de la Morgue dorment leur dernier som-meil.

Dans la CathédraleMalgré le caractère officiel de cette cérémonie,

il est juste de dire que la population parisiennes'était rendue hier en foule à Notre-Dame.

Dès onze heures, la vaste nef de la cathédraleest bondée. On se bouscule, on se presse, le ser-vice d'ordre est débordé. Mais, dès que la céré-monie a commencé, l'assistance devient silen-cieuse et recueillie. Une émotion poignanteétreinttous les cœurs. Un morne accablement sembleavoir saisi toutes les âmfs,et la mort, victorieusedans ce terrible assaut, plane en souveraine.

Notre-Dame a subi une transformation com-plète. La grande porte de la façade est tendued'une immense draperie noire lamée d'argent,Sur le fronton se détache un cartouche auxarmes de la République.

L'intérieur de l'église, à l'exception des choeurs,est tendu de noir depuis le sol jusqu'à ta pre-mière galerie.

Au centre s'élève un baldaquin haut de qua-torze mètres dont la forme ranoeili; celui qui futélevé pour les funérailles du Président Carnot.

Un autre baldaquin en velours noir surmontele premier et est suspendu à trente mètres.Quatre tentures noires rehaussées dVîtoiles blan-ches, longues de vingt mètres chacune, viennenten plia amples et élégants s'accrocher aux piliersde l'église, où elles sont maintenues par des em-brasses d'argent.

Au milieu du transept, sous cet immense bal.daquin, s'élève un catafalque monumental quisupporte un sarcophage de forme antique,exhaussé sur quatre cariatides.

Sur ce catafalque ont été déposées trois cou-ronnes mesurant plus de deux mètres de dia-mètre chacune. L'une porte cette inscription

Témoignage de profondesympathie et de sin-cères condoléancesde la colonie russe.

La deuxième en orchidées, roses et palmesvertes, porte sur un écusson en satin blanc lechiffre V de l'impératrice d'Allemagne.

Enfin, la troisième en œillets roses, palmes etorchidées porte sur un écusson également en

Seule?La plupart du temps.

Elle sourit. Il y avait longtempsque celane lui était arrivé, mais ce soir-là elle sesentait heureuse.

Et puis une idée folâtre lui venait.Non, elle ne se promenait pas toujours

seule.Souvent son fidèle Guirec, le garde du

corps, l'attendait à la sortie, quand par ha-sard il était libre ils faisaient quelquespas ensemble sur le trottoir, ou du cote dujardin des Tuileries.

Et Suzanne se disait-Si Guirec entendait ce beau parieur, jeme demande ce qu'il penserait

Et le dimanche reprit Martial.Oh le dijnanche Elle l'occupait comme

elte pouvait.Elle ailait à la messe, elle raccommodait

ses affaires.C'est la longue journée de la semaine.Elle le confessanaïvement.

Il faut vous distraire, insinua le jeunehomme. On a des amis. On organise depetites parties. On fait de la bicyclette.Aimez-vous la bicyclette, mademoiselle?C'est adorable.

Je n'en sais rien, monsieur je n'y aijamais songé. D'abord je n'aurais pas dequoi m'en acheter une.

On a du crédit.Et puis je ne saurais pas peat-étre.Rien de si facile. Quand vous voudrez,

nous irons avec ma cousine.Votre cousine? répéta-t-elle, distraite.Sans doute. Alexandrine.

Et je vous donnerai des leçons, si vousvoulez, avec plaisir. Je suis un bon protes-sur, sans me vanter.

satin blanc cravaté de deuil le chiffre \V del'empereurchères a fini .iiuitéde cierges.

Tous les piliers, tou. revê-tus d'étoffm noires.

Le Président de la République, qui a tenu àassister à cette cérémonie, arrive d midi précis,précédé d'un escadron de cuirassiers. Il est ac-compagné par MM. le général Tournier. Le Gall,Uts commandandants Nourris, Humbert etSerpette, offteiors de sa maison rntiiUire.

Quelques instants avant, Mme Kaurp s'étaitrendue à Notre-Dame, accompagnéeparM.Bion-del, chef du secrétariat particulier du Président

La toule, massée aux abords de la cathédrale,salue rcspectueusement le chef de l'Etat.

Les AssistantsLe Président de la République,en habit, por-

tant le (irand-cordon,est reçu à son arrivée parM. Cro»e#, directeur do protocole, ainsi que parle clergé ite NMre-D&me, ayant à sa tête rarehi-prétre,

Le Il 1 la Républiqueest aussitôt con-duit il 'lui lui est réservée, taudis iluales orgues exocutent le fkmine milvam.

Derrière M. Félix Faure prennent place lesofflciers de la maison militaire, MM. Mdme, pré-sidcnt du Conseil, et tous ies Ministres; les meut-'bres du corps diplomatique dont les unciformesétincelants de dorures produisent sous la pdleclarté des cierges et d<*s torchères le plus beleffet. Le prince Radziwill, représentant l'empe-reur d'Allemagne, est en uniforme de générala!lemand le grand-duc de Leucbteuberg, quireprésente l'cmyercur de Russie, est assis à coWde M.le baron de Mohrenheim.

A droite du corps dipiomatique se trouve sirE. Phîlipps, le lord-maire de Londres, accompa-gné de ses deux fils, de deux shériffs, de boaporte-épéc et de son massier.

Le lord maira est revêtu d'un habit brodé d'or.Su- .*» nerafé un Ifc"- >>«t»au daVz -r. Cet un)! tous!• iuts. Les IL 1 lord-inaire, oMkiors dans l'arméeaogiaise, sunt vêtusd'une tunique rouge avec brandebourgs en ar-gent. Le massier,le porte-épée et les deux shwfrssont tout en noir.

Non loin du lord-maire ont pris place MiiihFélix Faure et la princesse H&dziwill, qui. ainsique nous l'avons dit, représente l'impératrice

A droite se trouvent M. Lonbet, président duSénat, accompagné de son chef de cabinet,M. Roussel, et M. Brisson, président de la Cham·bre des députés, acrompagné de MM. Gircrd etDevise, ses chef et sous-chef de cabinet.

Nous relevonsencore les noms de MM. Davout,duc d'Auerstaedt, grand-chancclierde la Légion-d'Honneur le général Sanssier, gouverneur mi-litaire de Paris; le général de iJoisdefTre, le vica-amiral Servais; un grand nombre de sénateurs,de députés et de conseillers municipaux, tousrevêtus de leurs insignes des officiers fii'n^raux,des membres du Conseil il "tdes grands corps constitué -aEcoles de Saint-Cyr et polyu ,1,sur l'ordre du général Haussier, tous les ri'si-ments en garni-on a Paris étaient représentésofficiellementd la cérémoniepar six officiers dechaque régiment.

Les bas-côtés de l'église sont occupés par lesinvites. L'assistance féminine est très nom-breuse. Nous remarquons Mmes la duchessed'Uzés, comtesse de Kergorlay, comtes»» deJuigné, la baronne Heille, comtesse de Mua,comtesse de ttochefort, Mlle de Froyeinet,MmesMéline, Barthou, Darlan, Turrel, Besnard, etc.

La CérémoniePendant toute la messe, le recueillement est

profond. Beaucoup de dames pleurent, toutesont le mouchoir sur les yeux.

Partout miroitent les mille feux des bougieset des cierges et sous la vaste nef se répandentdes bouffées d'encens.

La messedu Requiem est dite par M.de I'Rscaille,doyen du chapitre, tandis que l'orchestre et leschoeurs du Conservatoire,la maîtrise de l'églisemétropolitainoet celle de l'église des Blancs-Manleaux pleurent, sonpirant, exhalent desplainte» graves et dolentes dans l'exécution duOc profondis,du IHcs irae ou du Libera me.

Un peu avant l'absoute le Père Ûllivier monteen chaire et prononceune courte alloautiou surce texte Bienheureuxceux qui passent leurvie en faisant le bien. »L'allocution du P. Ollivier a soulevé des pro-teatations générales, même de la part des catho-liques, protestations qui se seraient certainementtraduites par des murmures, si l'on s'était trouvédans une autre enceinte.

L'orateur a soutenu cette thèse qu'en 1870 lesmalheurs de la guerre avaient été voulus par la.justice divine pour punir la France d'avoir perdule premier rang de la civilisation chrétienne. Lacatastrophe du Bazar de la Charité ne serait,d'après lui, qu'un nouvel avertissement.

Le P. Ollivier a fait preuve, dans cette cuir-constance si douloureuse,d'un esprit sectaire quia vivement froissé les sentiments de toux.

Aussitôtaprès l'absoute donnée par le cardinalkhehard, les personnages officiels se retirent ettandis que l'orgue exécute la sortie, de Widor,tout le monde va se ranger sur te parvis Notre-Dame autour d'un catafalque, qui disparaît sousles fleurs et tes couronnes. Notons celles du Con-oeil des Ministres, du Souvenir français, ducomte et de la comtesse de Wolkenstem Tro«t-bure.en azalées roses et lilas blanc, aux Damesde France tombées au champ d'honneur, hom-mage d'une darne russe et de sa petite fille, laSociété de secours aux blessés militaires, le Pré-fet de police, les élèves de Stanislas.

Devant le catafalque vient se placer le Prési-dent de la République, ayant sa droite le pré-sident du Sénat, à sa gauche le Président de laChambre.

M. Munotaux est auprès de la princesse Rad-ziwill. Le lord-maire coudoie M. Méline, préai-dent du Conseil. Les Ministres et tout le corpsdiplomatiqueentourent la chef de l'Etat. Lecoupd'œil du parvis est à ce moment admirable. Sou-dain, les cloches ont cessé leur chant lugubre.

Je vous remercie, monsieur.Le beau Martial retroussa, en la tordant,

sa victorieusemoustache.En vérité, il lui donnerait bien d'autres le-

çons, à cette innocente, si l'occasion ae pré-sentait, et il allait peut-être l'en informer,lorsqu'unediversion se produisit.

Le conquérant ferma brusquement la fe-nêtre en disant à sa jolie voisine

Bonne nuit, mademoiselle. Voilà enfinma cousine.

C'était la première qui rentrait.De toute évidence, elle était très mal dis-

posée.Une grimace, oü il y avait du dépit et

de la colère, crispa son visageblafard.Martial restait très à l'aise, .souriant.

Ah! c'est toi. fit-elle durement. Je net'attendais pas ce soir.

Et je suis là tout de même.Pourquoi fermes-tu si brusquement

la fenêtreParce qu'il y a Ici près une jeune per-

sonne qui prend l'air et qui pourrait nousentendre.

SuzanneIl éproura une commotion.SuzanneIl avait entendu prononcerce nom-là.Il s'en souvenait parfaitement.Et c'était par Buscaret, furieux, à son re-

tour de Bretagne.Ah elle s'appelle Suzanne ? flt-U inno-

cemment.Oui.Nom ;r.Tutr-»Moins charmant toutefois que celle qui

le porte. D'où vient-clle?Est-ce que ça te regardetDis toujours.

Page 4: Le Petit Parisien (Paris)/12148/bpt6k518176f.pdf · Le Petit Parisien : journal quotidien du soir. 1897-05-09. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart

un silence relipîcux plane sur cette place où,debout, la tête découverte,se tient immobile unefoule innombrable.

DiSCOURS DE M. BARTHOUAee moment, M. Bartirau, ministre de i Inté-

rieur, monte sur une tribune recouverte de dra-peries noires lamées à .irgentei au no:n du gou-vernement prononce d'une voix vibrante, j*th«-tique, le discours suivant

Monsieur le Prévientde la ï&p ublique,

la plus iuattendue et tle la pii u»c fescatastrophe?. La mort ne •.•i* injus-icïiicnt crucïi!: et, ucvanv i ucuvre uequ'elle a si rapM.ment accomplie,ont été saisi» a'un môme frisson d'éoouvante etde compassion. Le malheur qui a frappé Pans apris dans la France entière t ftondued'un deuilpublic. Puis, du dehors, par-dessus ifS frontiè-res, sont venus et s'affirment ici encore tes tt-mo:gnage3de *y:npatli:O qui atttrft'-nt, au milieude ces sombres épreuves, la solidarité humainede toutes les nations.

La CatastropheLe tmL'îijtie ili-sa^tre de ta rue Jean-Goujon

etnprumo une horreur encore plus grande auxcirconstances dans lesquelles il s'est produit. La.mort, brutale et inconsciente, a. soudainementinlimvimnn fâtt* In «t 1«<»

victimes qu'elle a frappées sont tombées auChamo d'honneurde ta charité.

C'est pou''ture, les île la vie que s était- réuniel'élite d'u riche, éié«ante et heureuse,

et secourir des blessés, pour élever dans desorphciinnta et des patronages des apprenties etde jeunes oUVrière8, pour fournir la joie et lesproAls d'un métier honorable à ces enfants aveu-gles qui sont les i>iiis infortunés parmi tantd'af-freus. rmaôro*. pour assister et relever par letravail les bonnes voiouiftî découragées et im-

GVst dans la fierté du bien accomoli et dansl'espoir sccourueaque le fléau s'estdéchaîné, au milieu des décombresfumants •-• -;e tous les rangs et detous les f, :it dans l'égalité de lamort if? du peuple venues

ics elle* llûritiers des noms lesjetant le deuil jusque sur les mar-

'"Mppant un général que tants avaient épargné et :'1i dans son œuvre que toutes

le*. i pas eu la satisfactionsupr et d'ensevelir tous lespare ->u u muiiià, ceux qui surviveut dans'ieoi-. ,i demi, frappés dans leurs affec-tions lei plus prufuudes, séparas des êtres quiétaient le charrue. la joie ou l'-s; ou- <\>: leur vie,la c* " • •' - •:•• ohers mortsont t dans l'exer-cice •: a, si elle est larançuu de la ncijwuw est aussi le plus noble et le

dans la douieur puhtiquc unanime et si tou-chanle un adoucissement à leur irréparable dou-leur 1

Le gouvernement, qui a tenu à rendre unPieux 'et Boienuel hommage à la mémoire de.tjrae?idoit aus-i un public témoignage

mx üui se sont dévoués pour arrachermes de nouvelles proies.

Aa: l'admirable et réconfortant spectacle,quelhonneur pour la nature humaine d'attester queùaus ces pénibles circonstanceschacun compritet fit vaillamment pun devoir 1 Faut-il louer,,'omicf si leurs ï-ervieps p^ssf's ne 1rs avaientdéjà mis au-dessus de tous les é!op>s, ces gar-riens (le la paix et ces soldats dirig ;s par un

nt. ils furent si dignes, et qui aceompli-tatu deuergie et de tact la plus déli-,-viïc ? Ces i>ômpiers venus au premier

fjfcimi, uvp tard, hélas1 pour arrêter 18 sinistre,mais »<6'-x :ôt pour préserver de la contagion dufeu nk voisines ? Ces internes de l'hbpi-tal courus pour prodiguer leurs j'oinsaux tvcc un dëvounmcut infatigableQui ne sait que gardiens de la paix, toldats,pomiviers et interne», sont comme des profes-r: ,lu devoir et que mênw de nouveaux

'.o peuvent rien ajouter à l'admiration-anie de la population parisienne et des

Les SauveteursMais à cAtê d'eux, et au milieu d'eux, que de

sauveteurs inattendus et improvisés I Que d'hom-mes et de femmes dignes. eux au»si, pour leurcourage et leur san<r-fraid, quelques-unsMûrae pour Jeur héroïsme, de ootra recon^Taissani-o d du noire admiration! Ils ont si sim-0.lament, les brave» gêna, ataoampli leur devoirpour le devoir lui-même, que, j'en suis sûr,zeax-\k seraient surpris et troublés dans leurModestie dont j'essaierais par une allusion per-sonnel!e de dire le généreux empressement.

Je leur adresse, à tous ici, dans un hommagesollectif, au nom des familles qu'ils ont sauvéesdu deuil, au nom du gouvernement qni saurabmu et réconforté par leur exemple, l'expressiondes remerciements et de ta gratitude dont ils sesont rendus dignes. Tous ne sont pns encoreconnues et peut être ne retrouverat-on jamais

ouvrier héroïque et modeste rlui, après avoir,tu pûril de sa vie. arraché plusieurs personnes àla fournaise aruentf, et vaincu p.vr le$ famraesqui déjà lui brûlaient le visage, s'est rttlré sim-plement, sans dire son nom, vivant et anonyme«ymbole de ce graud peuple de Pari* qui faitéclater, dans les plus terribles cauistroobes, lecourage, la désiattu'esseumm et la bouts de son

SolidaritéAinsi s'afllrmèreut, messieurs, au coure de ces

heures trafiques, entre de:; hommes de toutesles conditionssociales, riches et pauvres, nobleset ouvriers, maîtres et serviteurs, des sentimentsde solidarité qu'il faut à la fois retenir commeune consolationdans l'épouvantable catastropheet dégager pour l'avenir comme un impérieuxJevoir et une récoul'orUnta espérance. A cesfavorisés de la vie, réunis pour une fête debi«nf«it>ane«, associés pour la noble fonction deoharilg et brusquement surpris par le tléau leplus redoulabl», de pauvres et braves gens,scux^là infimes peut-être dont la fête devaitadoucir i'inl'ortu ne. apportèrent, pour les arracheri la mort certaine, le secours de teurs efforts, deleur dévouement, d'une énergi* spontanée athéroïque. Quelle leçon dans cette réciprocité dudevoir social et quelleoccasion pour tous tà'apai-s<?r les haines, de catmer les colères, de rappro-cher les c cou inI

Fst-il possible que cette «olidari'é Rénéreuseapparaisse comme l'ojuvreimproviséed'u ne heurefugitive? Ne peut-on pas espérer, ne doit-on pasvouloir qu'elle aurvive, comme la règle inspira-trice de non sentiments et de nos conduites, &('émotion dont est pénétré le pays, mais que l'in-eendie de la rue Jean-Goujonne doit pas épuisertout entière! Puisque ces jeunes filles et cesfemmes du monde moururenten faisant le bien,n'est-ce pas honorer leur mémoireque d'évoquer,jour «oulfiver une pitié commune et affirmer tincommun vouloir, Ce.! marins et ces mmeura dis-

Tu m'ennuies!Tu n'es pas aimable ce soir.J'ai mes raisons, sans doute.Elle est chez Caroline?Oui, elles est chez Caroline. Niais après

tout, qu'est-ceque çate fait?.Tu n'apas l'in-icntion de lui faire la cour, je supposa?.

Il dit cyniquementPourquoipas?

La première ne répliqua rien.Elle se jeta sur un fauteuil et poussa un

soupir de lassitu«ie en murmurantJe suis vannée.Tu as veillé?C'est-à-dire que je suis restéeune heure

après les autres pour une commande pret-sce, ce qui ne m'amusait pas. C'est toujourssur moi que les corvées retombent!

Elle ajouta, très acerbeMais la plus dure est de te trouver TA

quand je voudraisêtre seule.Pourquoi faire ?Pour me reposer, parbleu!pour dormir.

11 fit quelques pas dans la chambre, trèssoipnoe vraiment, meublée comme celled'une demi mondaine, en rognonnant

C'est drôle, maintenant chaque fois quej'arrive je te trouve d'une humeurde chien.Ah 1 nous avons changé depuis le temps

Et tu t'en étonnesiDame!Tu es en vérité hardide me le dire, rl-

posta«t>alle du ton le plus aigre, les yeux.pleins de bile. Si tu crois que c'est agréabled'avoir affaire à un type, de ta sorte.

Oh fit-il tranqmUeraent, les gros mots 1

Avec ça que je supporterai plus long-temps la vie que tu me fais 1.

J'en ai par-dessus la tête..11 se rapprocha d'elle, très doucereux, et

la regardant avec ses yeux de veloura

parus par centaines, victimes de la mer ou dugrisou, et- laissèrent derrière eu plongésdans te dmi) et dans la misère, tant dp tfuves etd'orphéons? Ces grandes catastrophes flous im-retn !es m«mts. gr*ads devoirs.Lii«g porteront

elles leurMt de cette pensés d'on poète que- nul ne peutle passerde» hmiiraei

Et la mort, la morl elle-même seta presquebienfaisante ci elle nous apprend que la vie nevaut que par la puiédes uns pour lu autres, parla chanta et par la bonté)

La fin de cet admirable diseoursa été accueilliepar do vite applaudissements. Le Ministre denntériftur a été chaudement MHcité par l Pré-sident de la République,par les présidents duSénat et de la Chambre et par les membre» ducorps diplomatique.

Cette uagniUque allocution a fait surtout bnheureux contraste avec le sermon at passionnédu Père Olhvier.

Après la Céromonie officielleLe cortège officiel ayani quitte le parvis, le

service d'ordre a été aussitôt modlflé, de manièreà dégager la rue du Ckittre-Notre-Dame, en lais-sent l'accès de lu p:a<w libre par te pont auDouble.

Une fou leénormeencombrait encore les abordsde l'égiise. D's ordres sont donnés aux gardesmunicipaux rangea sur le côté droit du parvie,devant l'Hôtel-Dièu.

Les e.^adrons de gardes municipaux se for-ment alors par ftlea de quatreet s'engageut dansla rue du Cloître-Notre-Dame, refoulant devanteux les curieux qui s'éloignent par le pont Saint-Loujs et le cent de l'Archevèché.

Uu même temps, da nombreux invités munisde cartes entrent dans l'église, où doit être célé-bré le service funèbrrf de ta comtesse de Va!in etde htme Jullian.

Le: rorps de ces deux victimes avaient été eneffet déposés, comme nous l'avons dit, dans lecatafalque dressé au centre de la grande nef.

L'absoute a été donnée en présence d'unenombreuse assistance tormée par les famillesde Yaiinec Juilian, auxquelles se joignaient unefoule d'amis, de personnesqui, ayant été en rela-tions avec les victimes, avaient tenu à prendrapart à cette triste solennité.

A une heure quarante minutes, les corps ontété placés dans les chars m lunitlquementornésde couronneset de gerbes de fleurs.

Le cortège de la comtessede Valin s'est dtrignvers l'église Saint-Pierre de Chatitot,où le corpsa été provisoirementdéposé.

En même temps, le cortège de Mme Juiiianse mettait en route dans la direction du Père-Lachaise, où a eu lieu l'inhumation.

Afin d'éviter l'encombrement, on avaitet soinde fermer tes portes donnant sur le parvis, etdefaire sortir les cortèges par la rue du Cloître-Notre-Dame.

Maigre ces sages mesures, une foule énormea stationné pendant tout l'après-midi sur la placedu Parvis, attendant toujours l'ouverture desportes et la sortie des deux cortèges.

Les Obsèques des VictimesHier ont été célébrées, à Paris, les obsèques

de trente-trois autres victimes de la catastrophede mardidernier; ces cérémoniesfunèbres étaientréparties entre treize paroisses.

Un détail est à citer, car il a provoqué une cer-taine émotion alors que le char funèbre trans-portant au cimetière de Passy le corps de Mmeveuve Germain arrivait a l'angle do la rue de laBoétie et du faubourg Saint-Honoré, il et pro-duisit un instant d'arrêt, car il ce moment leconvoi croisa celui de MmeAbri Urazierde Thuryqui se rendait à l'église Saint-Phihppedu Roule.

Cette Fingulière coïncidence n'est pas un faitisolé, et à plusieurs reprises semblable rencontres'est produite dans les rues de Paris.

L*ÉGLISE SMUTE-CUmiBELe pionnier service, qui a eu lieu il. neuf heu-

res, était colui de M. Albert Maznre, dont le corpsa été déposé provisoirementdans les caveaux del'églisa où ont été également descendus dans lamatinée les corps de Mme la comtesse A. deMouftierset de Mlle Henriette d'Hinnisdai.

A dix heures, ont été célébrées les obséquesde Mme la vicomtesse Fernand de Bonneval,dont le cercueila été nus?itôt après ramené à lagare d'Orléans, l'inhumation devant avoir lieuIssoudnn (Indre). Une foule considérableassis-tait à ces quatre cérémonies.

A LtSUSE SAINT-HONORÉ D'EUAUC'est cette paroisse qu'habitaient Mme Le Nor-

mand et Mme la comtesse de la Blotterie, dontles obsèquesont été céiébré*s hier au milieu d'ungraud concours de population.

A l'issue de la cérémonie, le char funèbre deMme Le Normand s'est dirigé vers le cimetièredu Père-Lachaise, où l'inhumation a été faitedans un caveau de faWrlle.

A une hpnre de l'après-midi, le cercueil de Mmeta comtesse (le la Biotterieaétéconduit à la gareMontparnasse, l'inhumation définitive devantavoir lieu dans la chapelle Notre-Dame de laPitié, à Ranton (Vienne).

On a célébré également il cette égtise les ob-sèques de Mlle Gabrielte de Manriat-Orancey.

Le deuil était conduit par le père de l'infortu-née jeune fille, le baron Bdmonrl de Mandat-Urancey, le comte Eiz-;ar de Baigne, son beau-frére; le baron de Mandat-Orancey,le marquisde Klorans, le comte Laubespm, le comte Albertde Bouille, ses oncles.

L'inhumation aura lieu au château de Graucey,dans la Côte-d'Or.

Enfin, on a célébré encore le service funèbreen l'honneur de Mite Mariede Gomeau.

Une foule nombreuse de parents et d'amisavait pris nlace dans ie cortège,encadré de nom-breux enfants secourus pariesoeuvres de ciiaritedont Mlle de Come&u était une des plusdévouéesbienfaitrices.

Anrès une messe chantée par la maitrise del'église, et l'absoute donnée par l'abbé Marbeau,un des survivants de la catastrophe, le corps aété descendu dans les caveaux de t'église.

A LA MADELEME

Les obsèques de Mme Joseph de Garayon-Latour, né- Isabelle do Lassus, ont été célé-brées hier matin à dix heures, & l'église de laMadeleine.

Bien avant la levée du corps, dite foule, quel'on peut évaluer à plusieurs milliers de person-nes, s'étaut amassée devant l'hôtel habite par lafamille. de Carayon-Latour,Il. rue lloyale, et unservice d'ordre avait dû être organisé.

Après avoir été exposé pandant uaa heure enclrairelle ardente, le corps de la défunte a étédéposé surun de deuxième classe etle cortèges'est dirige vers la Madeleine, qui avaitété complètement tendue à l'intérieur et à l'ex-térieur de draperies noires frangées d'argentsur le fronton des tenture* se détachaient deséeussons portant les armoiries de la famille deCarayoa-Latour et la devise Bien faire etisàisfer dire.

Le deuil était conduit par MM. le baron deLas?us, ancien député; té baron Bertrand deLa.satis; le baron de Bony: le baron de Carayon-Latour Mare, Roger et Raymond de Lassus levicomte de Charencey et le vieomte de Darbot,frère et neveux de la défunte.

Selon les volontéssouvent expriméesaux siens

Qu'est-ce qui te prend ? dit-il. On croi-'rait vraimentqu'on se pique à unbuissond'é-pilles*!

Elle eut un rire amer.-C'esttoi qui le demandes? répliqua-t-elle.Ce que j'ai! Ce qui me prend?.

Oui, c'est moi. Explique-toi au lieu derester dans le vague. J'aime mieux ça!

Ce qu'il y a Tu veux le savoir ? Ehbien! je vais te le dire. 11 y a que je n'aivraiment pas eu de veine le jour où je t'ai

Tu n'as pas toujours penséde mdme.Possible mais c'est qu'alors j'étais ru-

dementaveugleAu lreu do se fâcher, il lui passa une

main dans les cheveux. C'était une caresse.Le bandeau dr l'amour observa-t-il

avec une douce ironie.Et, se courbant sur l'épaule de la mediste

Te souviens-tu de nos beaux soirs deprintemps, de nos promenades poétiques,des propos que tu me tenais en nageant dansle bleu?.

üélas 1

De tes lettres si passionnées, si ten-dres, si. intimes?

J'avais grand tort de les écrire. J'étaisstupide 1

Sois donc gracieuse pour toi-môme.Il ajouta avec une intention menaçante

que mademoiselle Alexandrjno compritaus-sitôt et qui lui fit monter le rouge de la coilère à la peau

Elles sont si expressives que siparhasard tes amies du magasin, tes peint»camarades, en lisaient certains passages,ça produiraitun rude effet dans la maison1

MademoiselleAlexandrine le fixa avec demauvais yeux.

Une sanglante injure s'échappa d4 seslèvres frémissantes.

par la malheureuse victime, ni fleurs ni cou-ronnes n'avaient été déposées sur son cercueil.

A l'église cependant, on a déposé ear le cata-talque une cravate de crêpe qui avait été envoléepar M. la comte Albert de Mon et qui portaithnBtjrne du Cureté des ouvriers da Pans.

Cet emblème n'a figuré qua pendant la céré-monie religieuse: il a été emporta pu ta per-sonne qui avait déposé.

Après l'office religieux,le corps de Mme Josephde Carayon-LMour a été dépose dans les caveauxde l'église, d'o4 li sera dirigé lundi Mir turBordeaux.

à SAMT PMUttE DU ROULEAinsi que nous l'avons annoncé, on a célébré

hier dans la matinée, à l'église Saint-Philippedu Roule, tes obsèques deMmes Legrand. AdolpheMoreau, Moreâu-Nélaton et Bralier de Thury.

La nef avait été tendue entièrement de noir,et un énorme catafalque avait été dressé l'en-trée.

A neuf heures précises, est arrivé le char fu-nèbre apportant le cercueil de Mme veuve Le-grand six gardiens de la paix et un sous-briga-dier entouraient le corbillard que suivaient sixsœurs de charitd. Une foule, composéeen grandepartie de notabilités financières,a envahi 1 église,et la cérémonie funèbre a commencé aussitôt.

Après la mpsse, le cortège s'est dirigé vers lecimetière Montmartre.

Il avait à peine tourné dans la rue de la Boëtieque se présentaitdevant l'église le convoi de Mmeveuve Adoiphe Moreau et de sa belle-Qlle, MmeEtienne Moreau-Nélaton, née Edmée Rraun, etoetie rapide succession de chars funèbres nelaissait pas que d'être fort impressionnante.

En tète du cortège. derrière les gardiens de lapaix, venaient les petites filles des Soeurs deSaint-Vincent-de-Paul,les orphelines et les gar-çons des écoles des Prères.

Puis s'avançaient côte à c4te les deux charsfunèbres, qui disparaissaient eons les fleurs etles couronnes.

A l'intérieur de l'église, tons les lampadaires,lustres, torchères avaientété allumés et de nom-breux cierges illuminaient la nef.

La messe a été dite par M. l'abbé Rivière, vi-caire de la Madeleine, ami personnel des défun-tes, et l'aS?onte a été donnée par M. le curé.Pendant l'office, la mattrise, sous la direction deM. Viseur, mattre de chapelle, a fait entendreses meilleurs morceaux.

Le cortège s'est ensuite rendn au cimetièreMontmartre,où a eu lieu l'inhumation des deuxmalheureuses femmes victimes de la catas-troohe.

Lnfln, la troisième cérémonie, le service deMme Abel Brazier de Thury, née CatherineLojeune, a eu lieu ensuite, au milieu d'uneassistance non moins nontbrcuse que les précé-dentes, et ce n'est que vers une heure de l'après-midi que M. Murât, officier de paix, qni se faitun devoir d'assister en tenue à tous !e« enterre·ments qui ont lieu dans son arrondissement, a pufairecesser le serviced'ordrequ'il avait été obliged'organiser.

A L'ÉGLISE SAINT-PIERRE DE CHJHILOT

Les obsèques de Mlle Duclos de Varandal, quidevaient avoir lieu dix heures du matin, ontsubi un léger retard, et la messe funèbre s'estprolongéejusqu'à onze heures et demie.

Quelques instants aprèsarrivait à l'égiise Saint-Pierre aeChaiitotleconvoideMme la vicomtessed'Aveuel.

Le deuil était conduit par MM. le vicomted'Avenel, son mari; le baron de La Tournelle,son beau-frère; le vicomte Rubert d'Awnel etGeorges Lorillard-Ronaid3,ses cousins germains.

Beaucoup de monde à la levée du corps, rueGalilée, 23. Sur les registres d'inscription, citonsau hasard les noms de MM. Casimir-Perier,ancien Président de la République française;Hanotaux. ministre des Atlaires étrangères lebaron de Mohrenheim, ambassadeur ae Russie;le général baron Fnedencksz, attaché militaire;Austin Lee, de Souza-Roza. ministre de Portuaal;Jules Claretie, EdouardPailleron, AnatoleFrance,Georges Duruy, Jules Lemattrc. comte Georgesde Paris, baron liu!ot, duc de Vallombrosa, lesmarquis de Clermom-Tonncrre, de la Torre, deForget., de Segonzac, le colonel Sancy de Para-

bére, les ducs de Montmorencyet de la Roche-Guyon, le prince de Broglie, les comtes Albert

de Mun, de Polignac, de Rochambeau, Louis deTurennp, de Jutgné, d'Haussonvilie, Costa deBeauregard, le général de. Biré, François Arago,Paul Nerviea, Léon Touchard, Albert Carré,Jean Béraud, etc., etc.

ADrès I absoute donnée par M. l'abbé Gaule,l'inhumation a fté faite dans un caveau de fa-mille au c4metière Montparnasse.

A SAINT-AMBROISE

A midi ont eu lieu à i'égnse Saint-Atnbroi#eles obsèques de Mme Monti, domiciliée avis-nue de là Rénubtique.

Le deuil était conduit car le mari de la vio-Time, M. Monti, suivi de son frère et de e<38beaux-frères.

Longtemps avant l'arrivée du funèbre eortégjeune foule des plus nombreuses stationnait devantl'église, maintenue par un cordon de gardiensde la paix. Î

La levée du corps a été hile raidi.L'enterrement était de troisième classe. Au

milieu de l'immense net, comoiètement tenduede noir, avait été dressé un immense catafalqueautour duquel a pris place la famille. C'est àpeine si la foule des amis qui se pressait danséglise a pu trouver à se placer.

A une heure un quart la cérémonie religieuse apris fin et le funèore convoi s'est dirige vers' le

cimetière du Père-Lachaise,où J'iahuioatiou a eulieu dans un caveau de famille.

Il ROTREDAWEDELOftETTE

A dix heures ont eu lieu les obsèques de Mmeveuve Germain, née Desmazières.

Le convoi s'est rendu de la maison mortuairesituée 20, boulevard Montmartre,à l'église, où aeu tieu ie service funèbres.

Le deuil était conduit par les deux fils de ladéfunte.

Lee nombreux amis qui suivaient avaient en-voyé un véritable monceaude tleurs friches.

L'inhumation a eu lien au cimetière de Passy.Le triple convoi du docteur Feulard, de sa tille

GermaineFeulard et de la bonne de la famille,Mlle Ernestiae Uoreaii.aété formé à midi précis.

A onze heures et demie, trois fourgons funé-raires avaient emmené ies trois cercueils qui setrouvaient déposés dans le dépôt mortuatre dela rue de Maistre.

Deux cttara de deuxième classe destinés à M.et Mlle Peuiard et un de cinquième classe pour

bille Moueau étaient également emmenés devantle péristyle de l'église, tandis qu« de toutes partsarrivaient les invités. De véritables monceauxde fleurs jonchent le devant du portique, lesescaliers du perron et le trottoir.

Après la messe, l'abbé Duversaya donné fab-soute

Le deuil était conduit par le beau-frère du doc-teur Feulard. Un service d'ordre sévère avait dû1 être organisé pour maintenir la foule conaidéra-ble qui se pressait aux abords de l'église et jus-que dans les rues voisines.

A une heure et demie, les trois bières sontplacées sur les chars.

Celui qui emporte les restes de Mlle Moreau se

Il se fit de plus en plus doucereux.Tu as rand tort de t'emballer.A quoi

ça sert-il'? Qu'est-ce que ça répare? Tu m'enveux parce que je me suis trouvé quelquetemps sans place après notre connaissance.Alors tu m'as offert de m'aider. Tu eu ca-lée. Tu possèdes des économies.

Que tu m'as extorquéesavec tes men-songes. avec tes fourberies!

Pas toutes. Il s'en faut! Tu en asencore bien la moitié. Tu m'as aidé, voilàtout. C'est.un prêt. Le présent est dur, jele reconnais, mais je suis un homme d'ave-nir. Tu ne perdras rien. Je te rendrai le ca-pital avec les intérêts.

Toi!Sans doute moi. En doutes-tu?

Elle n'exprima son opinion que par unegrimace de dégoùt. Mais il était blasé.C'est le cas de répéteur que les soupçons les

plus injurieux et les épithètes !es-plus irri-tantes glissaient sur son épiderme coriacecomme l'eau sur un toit

Comme tu me reçois! fit-il d'un ton detendre reproche. Moi qui venais justementte demanderun petit service

D'argent 1

Sans doute, d'argent! De quoi veux- taqu'il soin

En effet. C'est le sujet le plus ordi-naire de nos conversations. Eh bien! moncher, tu peux te trotter.

Elle lui montra la porte en ajoutantd'unevoix rageuse

Et si j'ai un conseil à te donner, c'estde me ficher la paix.

Et comme le beau Martial la toisait avecune sorte de pitié, en disant « La révoitc ausérail a elle s'emporta tout à fait.

Oui dit-elle, j en ai assez à la fin Voilàplus de Kxmill francsque tu me maoges

Ce qui vient àe la flût««.

dirige aussitôt vers la gare de Lyon, l'inhumationde la domestique devant avoir lieu il Merry-sur-Yonne.

Les deux autew se rendraiau cimetière Mont-martre au miltoa d'une foule recueiBK qui en-combre les rues.

Devant le eaveao de famille, pla?irers discourt,retraçant la carrière studieuse du défaut et Mmort héroïque» ont été prononcés.

Le docteur ftalard, on «'«n souvient, a suc-combé en voulant arraoMf aux flammes MlleMoreau.

AU RAIHCT

On a célébré, hier matin, au Baiocy (Seine-et-Oise>, les obsèques de trois Victimes de la catas-trophe Mlle Jeanne Ginoux de Fermon, en reii-gion soeur Marie, supérieure de l'orphelinat deSaint-Vineent-de-Paul.du Raincy, âgée de trente-

quatre ans; L0uire Ûêlïont, en religion eceurVincent, appartenant à la même communauté,âgée de vingt-six ans, et une pensionnaire del'Orphelinat, Mlle Valérie Verhasselt, agée devingt ans.

Les corps des troisvictimesderincendie avaientété exposés depuis jeudi dana une grande salledu rez-de-chaussée de l'Orphelinat, transforméeen chapelleardente.

Une foule nombreuse, était massée devant laporte du couvent, 7, boulevard du Nord,

A dix heures et demie précises, le vicaire duRaincy procàde à la levée des corps, les cercueilssont placés sur trois chars des pauvres, et tecor-tège, composéde plus de trois mille personaes,se rend à l église du Raincy dans l'ordre suivantle char portant les restes mortels de Mlle Verhas-selt, dont le père conduit le deuil entouré denombreux parents et amis, suivi des deux autrescorbillards marchant à la même hauteur.

La cérémonie religieuse terminée, le cortègese reforme pour se rendre au cimetière duRaincy, situé au lieu dit les Enfants-Rouçes ·,Où I inhumation des victimes a lieu dans le ca-veau qu'y possède la communauté.

Les Obsèques d'aujourd'huiAujourd'hui dimanche, il y aura quelques cé-

rémonies funèbres.Les obsèques de Mme la vicomtesse de Maté-

àeu, née Jeanne Le Royer de La Tournerie, au-ront lieu & midi, h l'église Sainte-Clotilde;l'Inhumation sera faite au cimetière du Père-Lactiaise.

A l'église Notre-Dame-des-Victoires, à midi.ob«*ques de Mme la marquise d'isle, née Marie-Ciémence Capitaine, et de Mite Marie-Héièned'Isie, sa fiiie.'àgéc de 21 ans.

A t'église Notre-Dame-de-Lorette,à midi, ob-sèques de Mme et Aille Nitot, rue Lafayette,(Inhumation sera faite au cimetière du Père-Lacnaise.

Les obsèques du jeune Alfred David-Acheryauront lieu l'après-midi, en féglise Saint-Pierrede Monirouge.

Ou avait proposé iL la triera de la victimed'inhumerson enfant au Père-Lachalse,dans laconcession accordée par la Vtlte: mais Mmeveuve David-Achery a demandé qu'il soit enterréau cimetière de Bagneux, où repoae déjà sonplus jeune fils, âge de onze mois, emporté il ya hpit jours parta rougeole.

Le cadavre du petit Alfred est actuellementdéposé chez Mme Joly concierge de la maisonoù habite sa mère. La pauvre femme étant obli-gée de faire des ménagespour vivre doit, malgrésa Houreor profonde, s'absenter durant la ma-jeure partie de la journée.

CVst pour que ies restes de l'enfant ne de-meurent pas abandonnés dans un appartementvide, que Mme Joly les a fait placer chez elle.

Deux nouveaux DécèsQuand sftra-t-il permis de clore enfin la lugn-

bre "tatisHquft de* morts dont, chaque jour, lenombre s'accroît de quelque nom nouveau

C'est avec un profond étonnement que l'on aappris la mort de Mme veuve Vlasto, dont lenom n'avait pas encore été jusqu'9 présent pro-none.

Mme Vtasto s'était rendue mardi au Bazar dela Charité; elle se disposait à partir lorsque leainiare se déclara.

Comme tant d'autres, bêtas! elle chercha uneporte de sortie. Enfin. après avoir été maintesfais bousculée, elle put echapper à la mort ter-rible.

Couverte de brûlures, Mme Ylxsto oowrnt jus-qu'à l'avenue Montaigne. Là, elle sauta dans unnacre qui passait et se fit reconduire à son do-mi cile, avenue Victor-Hugo.

Les blessnres, qui paraissaient peu sérieusestout d'abord, s'aggravèrent rapidement par suitede la surexcitation cérébrale déterminée par lesaffreuses scène* entrevues par Aime Vlasto.

Lavant-dernière nnit, la pauvre femme suc-combait. Ses obsèqiws ont été célébrées a lachapellegrecque de la rue Biwt. car Mme Vlastoappartenait à la religion orthodoxe.

Le second décès à enregistrer est celui deMme de Spsseval, morte la nuit dernière, à deuxheures,son domicile, boulevard Uaus»mann.ir>9.

Cette dame avait pu s'échapper du Bazargrâce à l'énergie de sa petite-fille, Mlle de Frois-sar.l, âgée d6 quinze an?, qui, sortie une pre-miére fuis est revenue chercher sa grand'mèrc,qu'elle a'reussi à entraîner.

La jeune fille en a été quitte pour des brûlureslégères, mais son dévouement n'a pu sauverMme de Sesseval.

Depuis vendredi matin, tes médecins qui lasoignaient considéraient son état comme étantabsolument désespéré.

Le soir, à six heures, la blessée perdait con-naissance, et tombait dans un état comateux quis'est terminé par ïa mort.

La nomenclature des décès que nous avionsétablie hier se trouve donc modifiée, et, de centdix-sept, le chift're total des victimesde la catas-trophe se trouve porté à cent dix-neuf.

Puiwe-t-ou s'arrêter là 1

Reconnaissance du cadavrede Mile Mciliiac

Grâce à la description exacte des objets et dé-bris de vêtements' trouvés sur les cadavres etpuhliée dans les Journaux, une nouvelle recon-naissance de cadavre a eu lieu avant-hier soiril s'agit du corps de Mlle Meilhac, âgée de quinzeans.

Les parents de cettc jeune fille avaient apprisqu'on avait trouvé des fambeaux d'étoffe portantles Initiales M. P. et M. C. P. En revenant del'entcrrement de M. Potdevin, ces personnes tesont rendues au Palais de l'Industrie et ont de-mandé à voir les étoffes marquées. En vue d'unereconnaissance probable, elles s'étalent muniesd'une chemise et d'un gilet de flanelle auxmêmes initiales: une comparaison minutieusea eu lieu alors, en présence'de M. Flory, subatt-tut, et aucun doute ne fut alors permis-,c'étaientbien les mêmes lettres Meilhac Potdevin etChrislianeMeilhae-Potdevin. Le magistrat signal'ord re de transfert,le cercueil fut placd dans unfourgon et dirigé sur le dépôtmortuaire du cime-tière Montmartre.

Autres vérificationsNous avons raconté qu'on avait trouvé dans

les décombres un râtelier. Crt oh,jet fut reconnupour avoir appartenu Mme Jouffred, la dame

( de confiance de la duchesse d'Alençon.Le dentiste qui était venu pour la sœur de

Insolent!Si on ne peut plus rire!J'ai toujours entendu dire qu'il vaut

mieux se couper un membre que do périr dela gangrène.

AlorsJe renonce à ce qui est perdu, et je

garde ce qui me reste.Cc qui signifie?.Qu'à l'avenir je t'engage à vivre de ton

côté comme je vivrai du mien.Tu consentirais à ne plus revoir ton

Martial adoré!Trêve de railleries. C'est fini, tu en-

tendsCest-à-dije que nous divorçons?Comme tu voudrais.Mais si je refuse!Ce sera tant pis. Je suis ma msitresae

après tout.Et la mienne en même temps.

J'ai eu le tort de l'être. mais je ne lesera« plus.

C'est ce qn'il faudra voir.Il était très calme, mais insolent et gouail-

leue. Il se tenaitdebout devant elle, les brascroisés, et ricanait.

Allons, dit-il, ne fais pas la méchante,abouie tes cinq louis, une misère

Tu ne veux pas?Ortes.Eh bien demain je feraicirculerdans les

splendides magasins do la belle Caroline unéchantillon de ta prose 1.

Tu ferais cela, toi ?Sans hésitcr.Mais alors tu es encore plus misérable

que je ne pensais.il tendit la main et répéta:

Donne.Bile enrageait positivement.

l'impératriced'Autriche fut alors mandé en toutehâte et, de concert avec le docteur Socquet,les cadavrei qui restaient furent examinés denouveau.

A un certain motvtatlt, le dentiste crut avoirtrouvé la corps quai cherchait et semblait trèsafftrmatif, lorsque M. Socquet lui et observerqu'il m trompait, attendu qu'il avait, involontai-rement sans doute, fait tomber une dent pourfaciliter introduction du râtelier1 dansla bouchedu aadavre, et ie dentiste fut obtigé.de recon-naître ton erreur.

Pote est venu le malheureux M. Chabod, tou-jours i la recherche de son enfant. L'infatigabledocteur Socquet,qui depuis trois jours est cons-tamment sur la brèche, e'eet empressé de procé-der à de nouvelles constatations qui, hélas t de-meurèrent infreetoeases.

On apporta ensuite un collet en veltiuril bleu etdentelle blanchâtre fermé au cou par une brochecomposéed'un cerele en méW blanc enchâisautune énorme améthyste.

Vers six heures est arrivd M. Atthalln, procu-reur de la République, qui, pendant cas trois der-niers jours, a donné des témoignages de sonénergie et de son tact. M. Bertulus l'aecompa-gaais. On a informé Ma magistrat» do fa recon-naissancede Mlla Meilhac, et aussitôt ils décidè-rent que les cinq cercueils restants seraient diri-gée sur la Morgue.

Ces cinq corps répondent exactement aux cinqdisparitions constatées celles de Mines Jouffred,Filon, Bouvier, de Luppé et Mlle Chabod.

Visite des BlessésDans lasoirée de vendredi, lebruitcouruavec

une certaine peestotaoee que l'état de M. le duod'Alençon s'était subitement aggravé.

Avenue Friedland, 32,, on nous a affirmé quela santé de M. le duc d'Alençon s'était, au con-tnire, beauaoup améliorée.

Rua Lagnoge, iti, au domicile de Mme De-laune, les nouvelles sont satisfaisantes. Lesmérrerins espèrent maintenant sauver la bîewéf»,grièvement atteinte a la ligure Mlle Del a une,safille, brûlée aux jambes, cet entrée on oonvaits-ceuce.

li en est de même ponr M. Henry Bîount, ad-ministrateurdes chemins de fer de rOnest, brùiôk latâte.

Mme Berton eat presque complètement guéried'une foulure au pied gauche.

Un des sauveteur», M. Léon Desjardins, cou-vreur, brûlé aux mains et au mage, après avoirété fMnsti mardi à l'hôpital Beaujon, avait étéreconduit à son domicile, rue Croix-Nivart, 37. Ilest à peu près rétabtt aujourd'hui.

L'état de Mme Feulard, qui dans la catastro-phe a perdu eon mari et sa fille, s'est légère-meut amélioré.

La pauvre femme, si cruellement é rouvéedans ses affections, est entourée d'emia dévouéesqui lui prodiguentles consolations,aussi néces-saires pour elle que les Foins matéiieia.

L'Enquête JudiciaireM. Bertulus, juge d'instruction, a interrogé do

nouveau hier matin, alln i'ét,:b!ir les causes dela catastrophe, M. Normandin, propriétaire ducin«matogr»th^ uni fonction mut au Bazar de laCharité, et un employé.

L'opimr. rrho qu« l inflammation del'éther volitins>! dans la boîte de l'appareil a dé-terminé une explosion.

Le cinématographe avait été installé dans unbaraquement en pianclws, accote contre la cloi-son du fond du Bâïar. Entre la porte de sortie etl'entrée de la salle du cinématographe, le pas-sage étiit couvert par une très légère toiture encarton bitumé.

On s'était aperçu lors da la construction de lasalla que dans une certaine partie les palissadesformant cloison n'allaient pu jwqo'au toit.Pour boucher in trou qui en résultait, on avaitutilisé du fort tvapier goudron, analogue à celuiformant la toiture de tout le Bazar.

En outre, il convient d'ajouter que, devant lafenêtre, le rohord de cette toiture en papfar gou-dronné fnrmait auvent.

Or, il paraît certain que c'est lorsqu'on ral-luma la lampe pour les projections que le fease communiqua au papier goudronné, soit t lapartie formant auvent devant la fenêtre, soitla partie formant cloison, soit enfla au petit toitprotégeant l'ontréc du cinématographe.

Le feu gnjrnunt alors les vélums a«ralt com-muniqué l'inccii'ue aux draperies de la salle despectacle.

Vers cinq heures, le magistrat instructeur aentendu plusieurs employés de la maison Bellnir

décorationet l'aTnénagnmentduBeur.M. Bunel, architecte en chef de la Préfecture

de police, Patt remettre Il M. Hertulusun plandétaillé.

Le bxtiment principal était, comme on Fait,construit entièrement en sapin fraîchementverni. Il bordait la rue Jean-Ooujea sur une lon-gueur de 77 mètres. il avait 13 mètres de largeur,f3 mètres d'élévation. A rette hauteur étaittendu horizonttlement, dans toute la longueurdu Bnzar, un velum qui dissimulait la verrièreformant ta toiture da l'édifice.

M. Girard chef du Laboratoire municipal, acommuniqué au magistrat le résultat de eoa

M. Normandin ncu» écrit que l'appareil ditcinématographe était absolument neuf et que lalampe oxyéthérique lui avait été livrée la veillemême de l'accident.

Sympathies RussesEn dehors des deux télégrammes par lesquels

M. le comte Mouraview a transmis à M. Hano-taux, ministre des Affaires étrangères, les pro-fondes et sincères condoléances du gouverne-ment impénal russe au Président de la Hépubll-que et au gouvernemeut français, M. te Ministredes Affaires étrangères a reçu hier matin del'ambassadeur de France A Saint-Pétersbour» letélégramme suivant, adressé à M. le Présidentde la Uépublique

Saint-Pétersbourg, 6 mai• Leurs Majestés l'Empereur et l'Impératrice,

profondément émues de la catastrophe survenueau Bazar de laCharité, me chargent d'être auprèsde vous l'interprète de leur sincère et profondesympathie.

» MO.VTKBEl.LO. •Le Ministre des Affairesétrangèresa immédia-

tement répondu par le télégramme ci-après aM. le comte de Montebelto

Paris, 7 mai 1S37.Le Président de 1a République est très sen-

cible aux sentiments de profunde et sincèresympathie que vous avez été chargé de lui ex-primer au nom de S. M. l'Empereur et de S. M.l'Impératrice. Veuillez transmettre a Leurs Ma-

jestès l'expression de la vive gratitude oe M. lePrésident de la République pour la part qu'Ellesont prises à notre duit.Télégrammes de Condoléances

TtLÉGRAAtIit DU ROI D'ITALIE

M. Félix Faure a reçu du roi d'Unie le télé-gramme suivant:

Florence, 6 mat.Je m'associe au deuil de la Pranee pour

i l'horribie déaastrearrivé à Paris. Veuillez agréer,

C'est qu'il est en vérité capable de tout!murmura-t-elle, toute bWme.

Sans aucun doute.Elle tremblait des pieds ta tàte.Elle prit son porte-monnaie, en tira cinq

louis et les jeta sur une table, devrait lui,comme on jette un os à un chien.

Voilà, fit-elle, mais je te défends de re-mettre les pieds ici

Digne fin d'une amottrense idylledéefama-t-î!en ralliant.

11 rafla les cinq pièces de vingt franca quis'engouffrèrentdans la poche de son gilet, etrevenant la modiste qui se rongeait lesongles de dépit:

Tu as bien tort de te fâcher, dit-tt trèsdoucement. Tu m'aceabres d'Injures que jene mérite pas.. C'est une scène que j'aivoulu te faire. Je ne pense pas un mot dece que je t'ai dit. Tu verras. Je te rendraitout. J'ai quelque chose dans le ventru,moi, et j'arriverai.

Sur les bancs de la correctionnelle, et cene sera pas long.

Ne dis donc pas de Mtîses. JTarriyeraià la fortune 1

Elle serait mal placéeDélicieuseatnio !Et plns tôt qpe tu ne

penses.. J'ai en ce moment une affaire su-perbe en vue.

Comme les autres, comme les ptaceequi devaient te rapporter des appointementsénormes.

On ne réussit pas toujours. Cette fois,c'est dans le sac. Mon premier soin serade te rembourser. Je suis plus honnête quetu ne veux le 'Croire.

Menteur 1

Ne te géne pas Venant de tnt, les in-jures sont des flatteries. Je comprends tonmécontentementet je l'excuse. Tu as perdn

momentanément quelques billets de

Monsieur le Président, mes sentiments de con-doléance partants par l'Italie tout entière.• Hcmbkwt. •

Le Président de la République a répondu• Je prie Votre Maissu d'agréer mes remercie-

BK&ts pour les smaments personnels qa'Elle aWen voulu m'expritnar à l'occasion de la catas-trophe qui nous a plongés dans la deuil. La1-'rance sera profondément touchée de la partque prewl l'Itaiia an malheur dont elle est

TÊLfftltAMMICDU SULTANLe Sultan a adressé la dépêche suivante anPrésidentde la République

siai.Ja viens d'apprendre Hocen <*i dé-

elaré au Baaar de la Charité et j'<u etc vivementému et désolé du douloureux accident qui s'estproduit. A oette malheureuse occasion, la priesincèrement la Providence,qui nous protège, depréserver la France dans l'avenir d'éw&nementiaussi tragiquea.

ABDBL HaMID.Réponse du Président• le.. très sensible aux sentiments de ton-

d«)Mnee que VotreMajesté Impérialea bien voulum'exprimer roccasMon du terrible événementqui nous a ai douiotrrettaemcat frappé,$, et aunom de mon pays je La prie d'agréer nies sincèresremerciements.

Péljx Paork. 0T&UfcOnAMMK DU ROI DE BUftDB

• De tout mon cœur Je déplore mt«o voas letenibie malheur qui vient dot frapper «rueite-ment tant de fa mute» françaises d'un deuil sidouloureux.

• Oscar.Réponsedu Président• La part qu* prend Votre Majesté au dent

cruel qui nous frappe m'a vivement touché et laLa remercie au nom de la P'rrance.

Félix FAinE. 0

M. lUnoUuT. ministre 4tt Affaires étrangères,a reçu deux tkànm* de csndoléauces. l'une dupremier Ministre du Uanada, M. Ftynn, l'antrean docteur Podiipny.tnajri'de Prague (Bohême).11 y a répondu immédiatement.

Le duo de Leuctnenbcrgs'est fait inscrire aupaleis de l'Elysée pour exprimer la part per-sonnellequ'il prend au deuil Musé par la catas-trophe de mardi dernier.

Le grand-duc Mirbrl Nicolaï'iviteli m déposélui-rathn» au fmUis de 1 Kly^-e une carie sur la-quelle il manifeste sf>s condoléancesau sujet dusinistre de la rue Jean-Goujon.

Dépêchesde l'Étranger

TSRRIBLE IXPL08I0BBruxelles,8 mai.

Une machine a fait explosion dans t'atetiefdeconstruction de M. Usallon Da nombreux ou-vriers affolés se font miuvés dans toutes les di-rections. Plusieurs ont ét6 Messes; l'un d'eux.Jules Manque, horriblement meurtri, se trouvedans un état désespéré.

SIUTI ACCtBSKT DANS UNS BRASSUUKBruxelles,8 mai.

M. Charles Douccl, directeur d'une importantebrasserie à Arlon, a été pris et emporté par unecourroie de transmission. La victime a Il'1! mem-bres arraches et des blessures horribles. Socétat est désespéré.

LA POPULATION BEUZBruxelles. 8 mal.

Les résultat1* dn d<'rnl«r recensement de lapopulation en IMsnqmî sont publiés par le Kotu-leur belge, La imputation du royaume est évalués4 0,li&,SS6habitants.

TUIBLUUHT DS TERRI tA ITALIE

Home. H mai.Cette nuit, à heurea et a 2 heui-es 5& on a

ressenti deux wcotissesdn tremblement de terre.On ne signale aucun dégât.

U V4YA0K bu Rot Bt SU»L* ('.aire, 8 mat.

M. Cogordaa, miniatre de Franco, a ea ansentrevue avec le roi de Sura peadaat son pas-

ON CBARGÏKSTPRICIIOXNew Yiirk, 8 mai.

La Touraine emporte un million de dollars d'ouen barres.

LA GUERRE ip-GRUiEF# AVÂHT liE fVlO

Cmustantinopt*,S mal.(Source nfllcieito turque.)

suite d'une bataille acharnée., les forces corat4<-râbles concentrées par les Hrlièries h Velesthwoet Mmptèteraent mises en déroute et la**»• pries par Us troupes impériales.

Les points stratégiques entourant Pilaw-Tapc,sur la route de Vélo, ayant été aussi occupes,l'armée victorieuse se dirige vers cette dernière

Athènes, mai-Quelqum journaux enreglutreot le brfiW que

Veto serait jéeteré part neutre et qu'en tmmé-quence il ne serait pas occupé de fait par letTurcs.

A quatre heures du soir les Turcs n'étaient psiencore «rrtr*s à Vole.

Un traio de Vel««tino, portant probablementdes blessés, n'est pas arrivé à Volo. On supposequil a été retenu par les Turcs.

L'exode des habitants de villes de la frontièrecontinue. Vote est complètementévacué.

Toutes \èe oimmunication» sont interrompues.La légion des philhellènes a pris part ta

batailk" de Phareale dix-huit d'entre eux, dontdeux officier», l'italien Augelini et un Aogtei»,ont été tués.

Le général Smolenskise trouve placé dans anesituation diflli-ile.

Son intention est de rejoindre le gros de l'ar-més entre Pourra et Sourpi.

Larnia, ft mai.De Velestino, une batterie ttirque a trr6 sur un

train qui transportait des bie^sus et sur un autretrain qui venait d'arriver Volo.

Cinq obus ennt tombés prés du train con-tenant les biesttûs au moment de la mine enmarclte.

Sur le quai de la gare, ta panique était indes-criptible.

f H t PIREArta, 8 m*l.

Le colonel Manos télégraphie qup ks Titres,après la retraite de l'armée grecque, ont com-mencé massacrer les populations chrétiennesde l'Epire.

Les dépefhea de presse sont istsvdttcs, dit uncorrespondant. Je vous eavoia mes masetgne-

mille avec m'IL.. Crois-tu -m,- i-. no les vaillopas. Mais regardo-m'(> Un pea depatience Tn rptrorjv» fois ton ar-gent, k« intérêts, et ma ssanne >

Elle se raccrocha c<». noyé à labranchequi) agitait devant uilo.

Cette; affaire, demanda-t-e!l<\ qu'est-caque c'est?

Je ne peux rien dire. Je m'en or-cape. Dans deux ou trois jours, je t'ex-pliquerai tout et tu verras que c'est superbe.Seulement, tu seras jalouse, malgré tesgrande colères 1

Elle répéta avec dédain

Il se penefîah soi orsn!<\il s'agitd'un aaari&gf.Pourqui ?Pour moi âme Une dot énorme

Une fortune solide, princier* CV*t très ro-manesque, mai» ires rwii i. rr^nart; sur la.dot ce que te dois n'est qu'une misère Jedoublerai la somme. J* la triplerai. je feraitotrt ce qn« tn wurints potrr ramener onsourire sur tes lèvres de rosé Et j'ottMte-rai les tnjnrcn' Rsl-ee asses magnasrfme

Je ne crois pM on mot de ce que- ci.!Il rrri passa un bras antoTir du cal et, tout

près de ses revre». il ajoutaEt de cette future aux m8tft»*, fe n\i-

merai que l'argent! L'aawW ms pourtof! Bonne ntiit!Elle resta muette. Il se moquait défie,

comme ton jours.Bîie en était sûre.Lorsqra'eîlese retrouva spnia, elle essaya son front hu-mide de sueur,et, furieusecontre tni et contraelle-même,elle cria en grinçant d«m dents

Lâche, voleur, bandit! Qui me d6bar-J'Usera. de toi 1

Il y avait longtempsque les beaux Jottrid'antan étaient passe»

lA tuivrt.) CBABUM MtaOtJTWU

Page 5: Le Petit Parisien (Paris)/12148/bpt6k518176f.pdf · Le Petit Parisien : journal quotidien du soir. 1897-05-09. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart

nents par toutes les voies que je peux trouver.J'apprend8, sans pouvoir le contrôler, que lesTurcsoccupent Kauopouloet même Oremenitzaet Isrnaret, tout près d'Arta. Lefi troupes en mar-che sur Preveza ont reçu l'ordre de revenir.

On parle du colonel strates pour remplacer letolonil Manos dans son commandement.

Le chef 'J'état-major turc Puad-bey, qui com-mande un millier d irréguliers, a lancé, par l'in-termédiaire d'un prêtre grpc. une proclamationordonnant aux populationschrétiennesde l'Epirede déposer les armes, sinon il mettra le feutous les villages. Les environs de Kanja, sur leterritoire turc, sont en feu.

Ici la panique est apaisée, plusieurs magasinssont rouverts; maie la nouvelle de la retraite surDomokoga complètementdémoralisé les troupesgrecques de l'tipire.

LES MÉeOClÂTIOHS

Athènes,8 mai.M. Skouloudis, ministre des Affaires étrangè-

res, interviewé,a fait les déclarationssuivantesAucune démarche n'a été faite auprès de nous

par les ministresdes puissances niws nous avonsdes raisons de croire que des échanges de vuesont eu lieu entre les puissances au sujet d:uneintervention. Nous ignorons quelle forme ellesadopteront, si elles se prononceront pour uneintervention ou pour une méiiiaUon.

Nous ne savons rien sur un'; prétendue décla-ration de neutralité concernant Valu, mais ri lesTurcs entraient dans cette ville et y commet-taient des méfaits, la Grèce prendrait les mesuresque comporterait la situation.

Les bruits relatifs il des dissensions dans lesein du Ministère sont absolument faux. Nousresterons il nos postes pour accomplir notrelourde tâche comme des soldats qui, appeléssous les drapeaux, ne peuvent plus les quitteravant d'avoir accompli leur devoir jusqu'aubout.

D'autre part, un correspondant se dit autorisédéclarer que le Cabinet, soueieux avant tout

de'! intérêts et du bien-être de la nation, ne peutaccepter tes cleux conditionssuivantes

1* Complète < vaeuaiion de la Crète;2* Acceptation sans condition de l'arbitrage,Le correspondantajoute La nation grecque

sE fera ruiner et rayer de la liste des Etats eu-.•opéens plutôt que d'accepter des conditionsaussi humiliantes. »

LnndrPS. 8 maï.On mande <i>» Iterlin au Ihniij Tcinr/rtvk!' • ""••ruenieutaliemandne fera rien en vuention des puissances jusqu'à ce que

Vasisos et ses troupes aient été rappe-'é: île Crin.; et que la Grèce ait déclaré qu'elleest prt-Ui à reconnaître l'autonomie de l'tle.

Toutefois, le gouvernement allemand ne veutd'aucune façon compromettre la dvnagtk' à Athè-nes.

Voir dans le numéro de cetta semaine duSupplément Illustré du Petit Parisien, unegravure représentant

LA GUERRE TURCO-GRECQUEL'Entrée des Soldats Turcs dans Larissa

LA DÉFKftSH Dl! DR/VPEA.IJTableau de M. Le Dru au Salon des Champs-ElyR.Vs

Un Redoutable Criminel. Le Bandit Etrangleur

Le SUPPLÉMENT LITTÉRAIRE ILLUSTRÉ duPETIT Pakisik.m (8 pages, de texte, mtperbesgravures daetuatùe) e*t mis en venu? tous leejeudis au prix de 6 centimes le numéro.

LEDésastre de la Gnadelonpe

Le malheur frappe où il lui plait. Quelquesjours avant que l'incendie dévorât le Bazar de laCharité, à Paris, un tremblement de terre frap-pait la Guadeloupe. Depuis, des renseignementsdétail lè"s ont été transmis sur le nouveau dé-«autre. La région de Pointe-à-Pitre a été crueile-ment éprouvée. Plus de quarante maisons snsont écruulées, soixante-dix personnes ont été"snsevelies sous les décombres.

La ville et la colonie sont impuissantesà veniren aide aux victimes. L'argent manque dans lescanisses publiques. Notre possession a traversede telles vioissttudes depuis quelques années,qu'elle désespère d'organiser une souscriptionbanale.

On comnrend que le sénateuret le dépnth deIlle réclament avec insistance l'intervention dela Métropole. Le gouvernement s'est empresséde. répondre qu'i! ferait ton devoir envers lesfrançais de ces lointaine parages, qui sont si at-tachée à la wàre-patrie.

La OaadtttNtpe est une de nos plus intéres-santes ententesde» Pelites-Antilles,mais elle n'apas encore donné tous les produits que sem-btaient promettre la richesse de son sol et labeauté de son climat. La Grande-Terre, qui de-vrait entretenirun important bétail, en raisonde son sol plat et de ses plaines étendues, n'enfournit qu'une quantité à peine suffisante pourl'alimentation locale. La culture de la canne àguère est la plus considérable elle occupait en-eore ouvriers en 1892 et rendaitüe kilos de sucre. Le manioc, l'Igname, la ha-nane, le maïs se récoltaient sur près de 8,000bectares.

Atais ces branches d'activité ne se sont pas dé-veloppées. Lea crises économiques européennes4t les calamités atmosphériques ont conspirecontre la Guadeloupe. Sur les hectaresqu'ellecomporte, en y comprenant Marie-Galante,Les Saintes, La Désirade, Saint- Martin et Saint-Barth^lemy.un quart à peine a été défriché. fi ya des routes coloniales et des chemins vicinauxpartout, mais pas de chemins de fer. car on nepeut donner ce nom aux pettis tramways parti-chers qui relient certaines exploitations a descentres de tratic.

La situation de la Guadeloupesur le cheminde Panama, l'excellence de la rade et du port dePointe-il-Pitre.l'aptitude du sol non seulementaux cultures que nous tournerions tout à l'heure.mais encore à relies du cacao, du café, du tabac,du coton. du rocou, lépaisseurs des forêts, tou-tes sillonnées de cours d'eau dont plusieurs sonttrès poissonneux.auraient dû tenter les capitauxfrançeis. Mais ils n'ont pas pris cette direction,alors qu'avec un effort relativement peu consi-dérable il serait facile de tripler rapidement lesrésultats de l'exploitation d'un qui dont plus de40.000 hectares s'ollrent aux travailleurs.

C'est à tort que l'on a représenté le climat dela Guadeloupe. comme défavorable à i'Européen.La température ne descend jamais au-dessousde 21 degrés et elle ne dépasse guère 37. Dans lesfortes chaleurs de l'été, tes hauteurs assurentun refuge salubre à ceux qui ne peuvent sup-porter le séjour de la plaine. Si la lièvre paiu-déennesévit encore çà et là. dans les parties lesplus basses et les plus humides, elle disparal.trait complètement a la faveur des travaux decanalisation et i assainissementque ne manque-rait pas d'eiuraititT le défrichement des terres.

Ne 117. Feuilleton au Pettt ParisienfiniGRAND ROMAN INEDIT

TROfSIKME PARTIS

LE BON ET LE MAUVAIS ANGE

XXXII (suite)LA MARCHE NUPTIALE

Et prenant son chapeau, au grand ébahis-sement du sacristain, qui cnntinuait à ma-nier le sou f fli' de l'orgue, le maestro AtronorBlondel suivit l'Américain hors de l'église.

Derrière l'abside de Sainte-Marie-des-Ba-tignolles s'éU'ud l'un des plus élégants jar-dins de Pari».

Le square des Batignolles, avec ses vastespeloases, s«s ca&eadea, son étang, les om-cragos de ses massifs est d'ordinaire, parles chafours de Tété, ton lieu de promenade,ou de repos, pour les habitants du populeuxquartier.

Pourtant, après quelques recherches,Wal-Iaee Bryant et Agénor Blondel trouvèrentun banc solitaire dans une des allées lon-geant le lac artificiel.

Ils y prirent place.bù est-elle? dites, où est-elle de-

manda le musicien d'une voix brève.Je vous l'ai déjà dit, mon cher, elle estde retour sa villa, répliqua Wailace

firyaat.Reoroduetion et traduction interdite».

Déjà l'état sanitaire s'est grandement améliorédepuis dix ans. La lièvre jaune, dont les appari-tions étaient si répétées autrefois, n'y sera tien-tôt plus qu'un souvenir.

La populations n'a pas cessé d'augmenter elleest de près de *jf),OùO habitants. Les échangesatteignent annueilement 50 millions. Si nos in-dustriels et nos commerçants voulaient ust deleur initiative, ils arriveraient vite à développerdans de fortes proportionsles relations qui n'ontpas cessé d'exister entre ta Guadeloupe,les Etats-Unis. l'Angleterre, l'Inde, Porto-Rico et Terre-Neuve. Ce qui fait le plus défaut à la Guadeloupe,comme à nos vastes colonies, cesont les servicesde communication*maritimes.

Il y a là une situation que le tremblementdeterre du 29 avril oblige de considérer avec toutesses conséquences.La canne à sucre malheureu-sement a absorbé pendant longtemps tous leseli'.rts, et le régime des pnmes à 1 exportationqui vient d'être inauguré n'est pas fait pour rele-ver une culture qui souffre déjà cruellement.

Les autres industries auraient dû se développerdans la meeure où l'industrie sucrière était me-nacée par la concurrence de la betterave euro-péenne. Il n'en a rien été.

La détresse économiqueest donc très intense.Nombre de maisons de commerce ont été for-cées de se mettre en liquidation.Les transactionsdiminuant, la misèrq des travailleurs la plu-pari Indigènes est allée en augmentant.

C'est dans ces conditions que la calamité nou-velle signalée de Pointe-$-Pitre s'abat sur i îledéjà si, éprouvé, On voit une fois de plus qu'au-ou c'quy du giobe n'échappe aux plus terriblesvicissitudes. La France doit secourir la Guaae-loupe et elle ne lui refusera pas sa maternelleassistance. Ce n'est pas pour l'abandonner à elle-mêmes qu'elle l'a reprise dea mains de l'Angte-terre en des jours néfastes. Dans les épreuvesque tui ont souvent intligées les ouragans et lestr*mhlement8de terre, la Métropole ne ini a pasménage les consolations et les subsides. Il ensera de même cette fois.

Mais on ne peut s'emnêeher de constater com-bien gravement le destin est implacable enverscertaines localités. Cette belie et hospitalièrecitéde Pointe-à-Pitrea été deux fois presque détruitepar l'incendie. Le dernier désastre, où s'effon-drèrent plus de deux mille maisons, remoute

£CHOS ET NOUVELLES

Le Président de la Républiqua a reçu hier àdeux heures et demie, en audience solennelle,Mirza-Aboul-Kassem-Nasser-el-Mouik, membredu Gonaeil des Ministres de Perse, conseillerprivé, amhassadeur extraordinaire du Shah dePerse, qui lui a remis la lettre autographe -parlaquelle Mozaffer-iiddin fait part de son avène-ment au trône.

L'ambassadeur a été conduit au palais de l'Ely-sée par M. Crozier, introduewur des ambasaa-deurs, dans une voiture qu'escortait un escadronde cavalerie.

Après la réception, l'ambassadeur a été recon-duit à son hôtel avec le même cérémonial qu'àl'arrivée.

On annonce la mort, & l'âge de cinquante-huitans, de M. Pazat, sénateurrépublicain des Lan-des. décédé hier matin dans sa propriété de Mas-caras (Basses- Pyrénées); il a succombé à uneaffection urétuique après quelques jours de ma-ladie.

On signale la mort, à Chaponost, près Lyon,d'un centenaire. le père Vauoye. Il était né le17 décembre 1793, à Armentièrés (Nord), et avait'donc cent trois ans et demi c'était un des der-niers survivants des guerres de l'Empire il avaitfait la campagne de et était titulaire de lamédaille de Sainte-Hélène. La municipalité etles habitants de Chaponobt vont faire d'impo-santes obsèques à ce vieux brave.

Il fallait s'y attendre la terrible catastropheaému l'àme de nos chansonniers et poètes qui onttrouvé dans les lugubres péripéties de cet hor-rible drame quelques heureuses inspirations.

Des complaintes ont été aussitôt composéesetdès hier on pouvait voir dana les cours du fau-bourg Saint-Honoré et sur les boulevards desgroupeas compacts réunis autour de chanteursparisiens ambulants interprétant et distribuantà tous les carrefours une complainte à la louangedes victimes de la catastrophe et ayant pourtitre Les Martyrs de ta Charité!

Voici à titre de curiosité le dernier couplet decette romance de circonstance

Saint à voue, mnor*-nt«"« victime».De qui le sort avait tant d'envieux.,Vous étiez nobles, vous étea sublimes,Par cette mort, en ces tourments aSf««X,Vous avez droit à la reconnaissanceDu 6er Paris qui toujours se souvient.Vosnoms vivrontdans les grands non» de France,Vous Mes mortes en faisant le bien

Nous n'étonnerons personne en ajoutant que,dans les quartiers populeux, ces vers étaient re-pris en choeur par d'innombrablesouvriers, peti-tes employées et ouvrières.

Un Comité d'anciens militaires, préaidé parM. le colonel Mignot, vient de projeter de créerune Société de secours mutuels et d'assurancescollectives en cas de décès dans le but d'assurerà la veuve et aux orphelins un petit capital de500 ou 1,000 francs, suivant que le participantaura payé une cotisation annuelle de oude 20 francs.

Les adhérents de la première année serontadmis jusqu'à soixante-cinq ans, et les anciensmilitaires qui voudront bénéficier de cette utileinstitution d'assurance pourront se faire inscrireà l'hôtel de la Coopération libre des armées deterre et de mer, où est établi le siège du Co-mité.

Le colonel de Foucauld. attaché militaire àl'ambassade de France, a remis à l'empereurd'Allemagne, au nom du général de Boisdetfre,l'oroheatration pour musique militaire d'unevieille marche française, jouée par les troupesde Turenne et popularisée par Bizet dans l'Arlê-sienne.

Le motif original de cette marche est, d'ailleurs,un ancien noéi provençal sur la visite des roismages à la crèche de l'enfant Jésns.

L'Empereur a fait immédiatement exécuter cemorceau par une des musiques de sa garde.

La musique de la Marseillaise.On vient de faire une curieuse découverte.La musique si entratnante de la Marseillaise

n'est pas de Rouget de Lisle. Il l'a empruntée à

Depuis quand ?Depuis ce matin. Je suis venu de suite

vous avertir.Vous voyez, je tiens ma promesse.

Je cours la rejoindre f s'écria Blondel;et il bondit de sa pface.

Doucement, doucement, fit WallaceBryant en l'arrêtantpar le bras.

Vous allez tout compromettrepar vos em-portements.Compromettre. quoi interrogea le

vieillard d'un air méfiant.L'Américain se mordit la lèvre avec dépit;

un mot malencontreuxlui était échappé,Asseyez-vousdonc, fit-il mielleusement,

si vous courez maintenantà la villa Victoria,vous trouverez porte close, visage de bois.

Mais, attendez ce soir.Blondel s'était rassis et, se rapprochant de

Wallace. écoutait haletant.Ce soir, demanda-t-il, pourquoi faut-il

que j'attende ce soirAh fit l'autre en ricanant, si vous ne

comprenez pas, mon cher!Je ne veuxpas comprendre, cria le vieil-

tard. je vous dis que je ne veux pas com-prendre

Il faut pourtant que voos comprenwx,mon pauvre monsieur

Ce soir, vous trouveriez. un de vos suc-cesseurs

Il est toujours bon de connaitrc celni qnivole votre honneur! Qu'en pensez-vous ?

Et tout en pariant, Wallace Briant ricanaittoujours.

Brusquement,Blondel lui saisit le bras, etle regardant face a faee

vous, monsieur, vous êtes infâme!Vous me poussesà un crime.

Wallace Bryant se dégagea de l'étreinte,haussa les épaules et se leva

on oratorio de la On du di»-huitième sièole, dontil s'est borné à corriger deux finales. C'eet On-sons,mattrede chapelle à Saint-Omer,qui auraitécrit le morcean primitif adapté par Houget deListe aux paroles du Chant de l'armée du Rhin,devenu le chant national. Ainsi tomberaitla lé-gende qui représente Rouget comme ayant im-provisé en une nuit, dans la maison de Dietrich,maire de sa composition qui a faitplusieurs fois le tour du monde. Peut-être n'ya-t-il eu chez Rouget que des réminiscenees.Peut-être même a-t-il ignoré la création de Gri-sons. La polémique ne fait que s'ouvrir sur Mpoint d'histoire artisti«fueetil est probable qu'ellene finira pas de sitôt.

A la foire au pain d'épiées, dans la baraque dela femme géante

Je vous reconnais, dit nn visiteur. Je vousai vue l'année dernière à la fète de Neuilly.

-Vousvoustrompezcertainement,monsieur.Je ne suis géante que depuis quinze jours

LES TRIBUNAUXLA OATASTROPHC De BOUZEY

La seconde partie de l'audiencea été consacréeà la lecture du rapport de M. Buil, qui critiqueles travaux entrepris ooar la consolidationda ladigue, lorsque des fissures se produisirent en187& et la«i Selon lui, si le projet proseutépar M. Denys, ingénieur en chef. tendant à l'ins-tallation d'un remblai rie terre éa aval aorés rlesérieuses réparations profondes à l'effet' de ga-rantir les intiitrauons, avait été adopté, la catas-trophe ne se serait pas produite.

Malgré les rép«uauous. la digue n'avait pas laforce de contenir sept millionsde mètres cube»d'eau.

En résamé, la rupture est due à la défectuo-sité dee fondaunns, par suite de ta mauvaisequalité du terrain employé et de ta mauvaisequalité des matinaux.

REJET DE POURVOIDans son audienced'hier, la Cour de cassitioa,

chambrea a rejeté le pourvoi forintpar les nommés Hasseia-oen-Azzitet Soukri-Sebti-ben-Mohanaed, contre l'arr&t de la Courd'assises de Bône. en date du 4 avril dernier, quiles a condamnés à la peine de mort.

L* ORIME DE MARKSDeuxsinistres gredins, nommés François Fan-

chon et Jules Hataia, ont comparu hier devant UCour d'assises du Pas-de-0alais, sous l'accusa-tion d'assassinat et de complicitéd'assassinat.

Fanchon habitait la commua* de Maries avecsa mère, âgée de sotxante-ctaq ans. Ceile-ci poa.sédait une petite fortune dont la partie immobi-lière se composaitde diverses créances et notam-ment d'une obligation de i,O0O francs payable aaporteur et souscrite par un sieur Maqnaire.

La sexagénaireayant dû s'aliter à la suite d'unaccident, son fils. sur les conseils d'un bracon-nier nommé Hamin, qu'il fréquentait depuisquelque temps et qui avait dans le pays la plusdétestable répntation, lui vola le titre en question,dont il toucha la montant chez M* Devaux, no-taire.

Mme veuve Fanchon s'étant aperçuedu larcin,les deux misérables formèrent le cout>abla projetde l'assassiner, afin qu'elle ne les dénonçât pas.Dans la nuit du 14 au 15 février dernier, Hammse rendit dans le jardin de la veuve Fanchon. Ilétait arme d'une hachette. Fanchon fils qui l'at-tendait lui ouvrit là porte de la maison. Haminentra seul, Fanchon restant dans le jardin ilpénétra dans la chambre à coucher de la veuveFanchon et frappa cette femme au bras gauche,à la cuisse, puis à l'abdomen. Ce dernier coup,porté avee une extrême violence, rompit uneartère, détermina une hémorragie abdominale,et entraîna très rapidementla mort de la victime.

Le crime accompli. Fanchon vint rejoindreHamin, l'aida à laver les plaies de la victime,enleva du lit, avec lui, le drap taché de sang,lava en partie ce drap dans le jardin et le portaau grenier de la maison.

Fanchon a fait des aveux complets et a lui-même précisé les circonstancesdu crime- Haminnie, mais ses dénégations sont contredites parl'information.

Hamin est un ancien instituteur révoqué àcause de son inconduite et de ses habitudes debraconnage. Il a subi sept condamnations pourdélits de chasse et de pêche et pour outrages àagent.

Les deux accusésont eu à l'audience la mêmeattitude qu'à l'instruction.

Hamin a persisté à nier, tandis que Fanchonrenouvelait ces aveux.

ils ont été condamnés Hamin aux travauxforcés à perpétuité, Fanchon à vingt années detravaux forcés.

PARENTS DÉNATURÉSLe Tribunal correctionnel de Saint-Etienneajugé hier les époux Paturel, buandiers à Gran-

geneuve, près Saint-Etienne, inculpés de mau-vais traitements envers leur enfant âgé de dixans.

La femme a été condamnée à trois mois deprison, et le mari, qui n'était poursuivi quecomme complice moral,à 25 francs d'amende.

LA TEMPÉRATUREDimanche $ mai, f19' jour de fatinét, if jour duprintemps. SainteSolange-Lever du saltU à h. t», couchera 7 h. tt. Lever

de ur lune à!0 A. SJ, coucherI 1 la, 01.Temps cris à Paris pendant la matinée d'iier: le

soleil a brillé un moment pendant l'après-miditempérature assez douce.

Li venteat faible du sudan Pas de Calais, modérédes régions ouest sur nos côtes de l'Océan il estencore très fort du nord-ouest avec mer grosseToulon. Des pluies sont tomliées sur le nord-ouestde i Europe. En Frxnce, on a recueilli6 m/m d'eau àRochefort, 5 à limogea; 3 à Brest, î â Boulogne, i &Parts.

La températurese relève généralement, sauf dansle nord-est elle était hier matin de 3' a Hapa-rauda, 17 à Monaco, il & Moscou, Biarritz, 18 A Bar-celone.

Ou notait au Puy-de-Dôms, 4 au Ventouxet au Pic-du-Midi.En France, la températureva se relever et se rap-procher de la normale. des ondées sont encore

Situationparticulière aux ports français sur laManche. mer très helle il Dùnkerque, Calam belleà Boulogne, Le Havre, très belle à Cherbourg: sur1 Océan,mer belle à Brest et [.orient; sur la Médi-terranée, mer growe à Marseille et 4 Slcié, belle ANice.

En Corse, mer très bouleuseaux îles Sanguinaires.Variations atmosphériques du samedi 8 mai, à

notre salle des dépêchesHBCRES BAROMÈTRE THMUfOUêTRE

A 8 h. matin -/• 12« au-dessus deMidi m «•h. soir 76à -/• is,

NAVIGATIONFLOVIALK. 8 mni, 7 heures 4umatin

HA.UTE-SEWR. Pont de Seine. à Montereau.écluse de Varennes. 3·13: pont de Melun. 2-62: pontde Corbep, il-*35, écluse de Port-à-1 Anglais, i'ëi.Marne. Pertuis de Damery, i««i écluse de Cha-

Ah la reconnaissance humaine, soupi-ra-t-il soyez bon, rendez service,et vouacomme on vous- traite.

Au revoir, monsieurBlondel.Mais le musicien s'était aussi levé et le

suivait pas à pasCe soir, aviez-vousdit ? A quelle heure?

murmnra-t-il d'nn air honteux.A l'heure des jeunes amants, pauvrevieil époux. àmirçmt.Le nom de cet homme, interrogea-t-il

d'une voix ranque.Cette fois wallace Bryant le repoussabrutalement du coude

Allez le constater vous-même,ce n estpas mon affaire! s'écria-t-il brusquement.

Et il s'éloignad'un pas rapide.Demeuré seul, M. Blondel le suivit du re-

gardLe misérable! murmura-t-il entre sesdents serrées.

Et là-bas, à l'église Sainte-Marie, la céré-monie s'achevait avec sa pompe solennelleet mystique.

Rougissante et joyeuse aous son longvoile de tulle, la mariée écoutait avec re-cueillement les parotes du prêtre, laissaitcouler sur son rose visage len larmes de joi«qui débordaient de son coeur épanoui.

Non moins ému, Chartes Moureilles sepréparait à formuler le serment sacré quipour la vie l'unissait à la seule femme qu'ileût jamais aimée.

Après les nuages qui avaient assombrileur horizon, le soleil se levait enfin, poureux, plein de suaves promesses et d'espé-rances réalisées.

Autour d'eux les parents et les amis mè-laient lentr vœux et leurs prière» de bon-henr

lNert. écluse de Charenton, l"TS.canal Satnt-Manm S*6»i

pont de la Tourneile, i'ji pont Hova!, *-7i éclusede StyKM* &r»i barrageds Beioas, i-% pont daMantes, éclusede Uéricourt. IS-8&,Oins. Harraga de Venatte, S-15.

TUE D'UN COUP DE RATEAU

(DI notre earnspoudatuparticulier)Baronne, 8 mai.

Une rixe mortelle a eu lieu dans le jardin dela maison Lavie, au quartier de La Négresse, àBiarritz.

Le nommé Jean Aguirre, âgé de soixante ans,était occupé à retirer avec eon râteau le fumierd'une loge à porc, quand une discussion s'élevaentre sa femme et celle du nommé Jacques OHa-garay, égé de trente ans, habitant la metue mai-son.

Oiiagaray intervint et renversa sa voisine quis'était armée de cailloux, du moins à ce qu'ilprétend Aguirre s'avança aiors son râteau a iamain pour porter secours à sa femme a-t-ilmenacé avec le inslruia*&àx0« voiâia, auraitparé le coup avec la main et aurait éte effleuréà l'épaule, c'est là encore un point obscur, caraucun témoin désintéressé n'a assisté à la scène.

Toujours est-il il qu OHaRaray naturellementplus leste,sauta sur Asuirre, loi enleva le râteauet le terrassa; poi«, au moment où Aguirrecherchait à se relever, il lui asséna dans lé dosun coup si terrible de l'instrument qu'il étenditde nouveau le vieillard sur le sol sans connais-sancr. On accourut et au releva la ticume puison alla prévenir le commissaire de police, quiarriva sur iea lieux. «©compagne du docteurLonet-Savigny.Le docteur ayant examinéAguirreconstata que le coup de rbteau lui avait ca>sé lacolonne vertébrale. Le maibeureux a expiré dansla soirée.

Un transport de Justice a en lieu dans l'après-midi. Oiiagaray, après avoir été confronté avecsa victime, a été écroué à la Maison d'arrêt deBayoaae.

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Sac d'un AppartementUa« couturière, Mme Mange, demeurant 86,

bouievrnd de Cbaroune,s'étaat abeeulée de chezelle, jeudi soir, vers eix heures, revint deuxheures après et ne fut pae peu surprise de truu-ver défroncée la porte de son appartement et deconstater qu'en son absence de liirdis cambrio-leurs t'avaient complètementdévalisé.

Tous les meuble* étaient renversés, défiweés,les armoires bnuleverwVes, les glaces brisées.

Dans un premieret raptde examen Mme Monjreconstata qu'on lui avait dérobé une sonune de

franes en or renfermée dans un secrétaire,une qoanuté de bijoux représentant à peu prèsune somme d'égaie valeur et un grand nombrede coupons de soieries, de iing-e, etc.

M. (îtiiilaod, commissaire de police, aussitôtaverti, mit en campagnedeux de ses inspecteursils ne tardèrent nas il. se convaincre oue le volavait été commis par deux individus, Chérieslîair.Uier, dit Kiki. &$â de dix-neuf ans, et samaîtresse, la tWe Louise Srrot, dite la Sangsue,qui ont été arrêtéshier rafttta dsa» un garni dela rue Hisnefe&t.

Hier soir, vers dix heures. an incendie qui amis en émoi le quartier de Clignancourt s'estdéclaré, 26. boulevard Ornano, dans le magasinde M. Mori<y h u. marciiHotide couleurs et vurais.

Le feu s'est propagé rapideraent premierétaRe de l'immeuble otl est situé l'appartementde M. Moriceau.

Lea pompiersde la rue de Chiteau-Lamion. ar-rivés sur les lieux du sinisire dès la premièrealarme, oat vivementattaqué 1e fléau,et gràee irleurs efforts ee dernier a été circonscrit aprôstrois quarts d'heure de travail.

Au cours de i'incendie deux jeune gens ontété blesséf, mais peu grièvement, alors qu'ilss'employaient à l'extinctiondes flammes.

Les dégâts matériels n'ont pu encore êtreévaluéx, mais ils paraissent très importants.

M. Pédée, commissaire de police. ouvert uneenquête pour rechercher les causesde l'incendie.Tombées dans un égout

Des ouvriers travaillant au nettoiement d'unebouche d'égout située l'angle des rues des Py-rénées et de BaKOOlet aviiient enlevé la plaquefermant l'orifice sans, au préalable, installer au-tour du trou Iwiaut la. barrière réglementaire.

Vers trois heures de I après midi, une jeunefemme, Mme Anna Malvez», àgëe de vingt-quatre ans. fleuriste, vint à passer, tenant dansses bras sa flWette, àgée de quinze mois.Ocnpée par l'enfant. Mme Malveœei ne vit pasl'orifice ouvert de (égout que personne ne gar-dait, et poussant un cri dêciùraot disparut toutà coup.

Son corps, dans cette terrible chute, frapoacontre les échelons de fer installés dans le puits 1

et s'abtma dans le fond.Deux gardiens de la paix, attirés par les cris

que poussaient les témoins,organisèrentle dou-ble sauvetageavec l'aide de quelques passants,et, un instant après. remontaient la surfacedu sol la pauvre femme qui tenait encore sonenfnnt dans ses bras!

La mère et la petite ftlie furent transportéestoutes deux dans une pharmacie voisine bu t'onconstata que par un hasard miraculeuxle pauvrepetit bébé n'avait souffert en aucune façon; il cn'en est malheureusement pas de même de sa fmère. i

La cérémonie s'acheva et l'on passa à lasacristie.

Mais, à ce moment, ce fut une déceptiongénérale pas de jeu d'orgue, pas de marchenuptiale.

Le bruit circula bientôt que le maestroBlondel avaitquitté l'église sans crier gare.

La déception toutefois ne fatque de courtedurée.

Presque aussitôt l'un des invités, le princePeresco grimpait à la tribune et s'asseyaitdevant l'orgue.

Et ce fut aux sons d'une formidable et to-nitruante harmonie que le cortège nuptialsortit de l'église.

XXXIVLA LETTRE

A l'hôtel Lachesnaye tout était & la joie.Par affection pourson fils adoptif, Fana-

tine avait voulu rouvrir pour le soir des no-ces ses appartements si longtemps ferméset donner une soirée dansante.

Etrange soirée dansante, en vérité.Il avatt bien fallu convier les amis et les

parents de la mariée et le plus hétéroclitedes méfanges en était résulté.

Mme de la Che»ouy« avait donné pleinpouvoirau capitaineDaval d'inviter qui bonlui semblait.

Le brave militaire avait largement usé dela permission.

Tous les cousins et cousines répandusdans ies vingt arrondissements de Paris,tous les voisins et voisines de la rue Cardi-net ou de la rue dea Dames, aux Batignolles,se coudoyaient ce son-là sous le» portraitsancestraux de la famille Lachesnaye; etcertes dans leurs cadres d'or les lieutenantsgénéraux, les mestres de camp, les prési-fleots & mortier Uevaieat être fort ébahis de»

Un médecin a déclaré que la chute faite parMme Malvenu, qui se trouve dans un état dewmmmm uses avtnoé, a détermine oae» elle

graves coicplicatioas.Lêt Détstpéré*

Une saltimbanque. a#é« da vingt-ulx ana, MlleEmilieane Bonilui, faiàant pariie, oomme gym-naste, de la troupe d'un cirque installé plaoe dela N-itioa, à la Foue aux pains d'épicea, descen-dait de son trapèze, hier après-midi, loraqu'ellese prit de querelle à propos d'un exercice avecun antre forain qui aaststait au spectacle.

Après avoir longuement discale, la jeune miss'atmant d'un revolver d un «fibre éaorae «p!aça l'arme au-dessous du eein gauche et lit feu.

Elle a été transportés dans un état dea pluspusaible d'opérer l'extraction du projectile.

BULLETIN FINANCIERParts, le 8 mû

En i'absence de toute nouvelle des eoamM debataille. on maintieut avec fermeté les uostUonaacquises. On est d'ailleurs de plus fia plus convaincude la pacification nrochntne. On dit mêmeque l'on aura lundi un armistice de cinq joursqui permettrad'éttMr les condition» de la part.

Grâce à ces prévisions, les petites réalisation»qu'amène toujours le samedi soat f.«cti*mentsupportées.

Le 3 se tient entre at 103 a. L'Italiense tient aux environs de ÎW 70.

L'Extérieure espagnole est en grande faiblesse

Lrs fonds ottomans continuent i monter; leTurc D est 19 65. La Banque ottomane s'inscrit

Les fonds brésiliens eoet plus fermementtenus qu'hier. Le t O/'i est 40, le 6 O/Oà ÎD 1/f

Les établissements de crédit oui un pea delourdeur, mais sans changement» dû cours pp-pr«ï\iables.

Nos Chemins de fermetéhabitable.

Les Mines d'or sf»i( mi urusm* mit la ligne.coulis DE CLOTUHE

Extérieure. 60 11/ifif Hanq.Orîomane 50

DOUCE MANIELes nent lé-gion depuis qui; Vu son finsavon te Philatéliste, a> > .iniun-s étrangersoffert» en prima dans < tviouc indte.

DÉPARTEMENTS

¡DE NOS CORKfcSPO.NlM.NTS PAHT!Cni.l£nS)Samedi S mai.

ainog«» «up-wer La nomm* t-.<i<wa«J Le-

par suite d'un précipitésur le &ol d'uni Sa* ca-marades, accourus ont rcltfvi l'infor-tnmi's et l'ont a où il a étéadmis d'urirenc".

Qulmper. M. l'Urioii, la stationd- duras do Kaou. <t rtè ui(:uut: f*ar la chevale, il r.-çu la i-ic de très 'graves Mmwwi savie serait en duujrer.

Blot». Un pet;f garçon de deux ans, flls dosép;>ux Preiri-Mcintm. iviipriétnires A Lnnav. s'estl'haeiutHtn tie. «es tarent».

Chat .• v ,.ltIi«•"•• j •

aiiy son cuerai ont 'nt jeter'untre le trottoir- <•«(toléon.Le camion fui C trouva pristous la lourde voiUire. L>: ux a été re-levé dans un et* ..>-(. %ixr« touteasaugiaiitée r urtrissuwjs »«• tout lecorps. Son état vives tuqiuétudes,

Boupf*» Kucore ua jetme ow « «uki ds iavir. Le nomm-1 ii'irfnt- ne VEcote profes-

"*>'iv<l mort

i-Ka««njindout il se servait poil la ptntogMotus.Dans uoe ietuv.il rc.i. ivedjmr de i'Eooiene stà Ijonius.

Dijon. Un orstre s Afîité hfcrsur ie castan d<- p. Lu foudreest tombée plu ,;is iaire deÇhampet, &fié de trente-huit ans soa chien, quiétait côté de tui, a eu te m**ffl? suri.

S««nt-Olé. Le nomni'' urbert, âsrede vingt ;tB«, Usseriimi » i « eu le mé-rl^us de la main droite eoupe dans un twgruna,^

Bordeaux. La gendarmeriedu Oarbon-Blanca arr.i« lur-r • i,,rt <iu H4 vw.

fj.(- d'juc,l»,f-. (jiii uré-t .aSùiitiuretu a leur \f-s-pair de tes faire nr »in*i sarascose. Elle a -poir, maisla maison. ies gi-AUftçsci .< .i ont été laproiedes ilammeiÈ. Lùceu ide»t\euxcomplets elle ne paraît pus j.ji.;r ot m plénitudede ees facultés mentalw.

Cognac Un bien triste acci. .t vient de seproduire dans la commune jir.'s Ch4-f^auncur T'n f:ï'.r'«T.n1 d.< 'l^anrâ,('• le!•• M.

TouiouM- II y a :-on, te Tri-bnuul carreetion- i'«unrrs <-<MKt»raa*H

leur de ¡usine quiavait mt? la ri^f b.ius la porte anrR? artw shnsé

alleaiand, r- -<n (wnqater <M-

l'usine. f0: .u. r..)Uiinafe' età la te:1taîler • <-t

igiîic.Or. daas la nuit du 4 mai, une vue

\<ti vio-l, c«U« u .tadre».r -W fr*nr« Tmit

ivait dilumé le feu. K •'•

par la Justice

ttes postes en Anenwgne avant de vemr e»pwit«rcette usine, dont la destruction jette soixante-dixouvrierssur le pavé.

mirobolantes toilettes qui sonsleurs yeux. Mais du moins ,-uii debon coeur et à la bonne franqu. itc.

Un orchestre d'élite choisi par le princePoresw lui-méiue violons, alto», violon-celles, contre-basses; et cela bruissait, grin-çait et ronflait.

Par moments, l'orchestre exécutait quel-que composition du prince valaque et alorson pouvait le voir bondit, s>mpa perde l"ar-chet conducteuret diriger

Oti donc était Agéu iCharles Moureille» av.. son vieux

professeur, mais sans le Iiy.uv.-t.Nul ne l'avait aperçade toute la journée.Sans doute, travaillé parle spleen, fevi<*ux

misanthrope n'avait point voulu affronter lespectacle du b<jnheurd'autruL

Et quels rafraîchissementsUn des salons trarm'onnéen buffet, etdcr-

rlère ce buffet des valets de pied, en grandelivrée, servant à profusion galantine*, pfttéade foie gras, mayonnaisesde homard, sala-des russes, sorbets, café ou chocolat glacé,champagnede première marqae.

Le capitaine Duvai rayonnait et faisait leshormour» comme était chez lui.

Il avait d*ailleurs retrouvé sets jambes desons-lieutenant et dansait comme un jeuneéchappé de Saumur.

Et son exemple, les petits-cousins setrémoussaient d'importance.Par instants même on eût pa remarquerdans tours cavalier» seuls certains déhan-

chementsd'épaules, quelques vagues soup-çons de cancan.

Allons cria tout $ coup le capitaine, legalop infernal

Le galop infernal s'exclama le princePeresco, c'était boa autrefois au terni» desbals MusardJ

LA JOIE ET lA GAIETEtflê mén nmttmêunt 4e mménmmt, "rtymi

fW w«hi ,air, j'ai vm. (to a'avatt b*ea m mm priant de f*o*«viau à WUt/£*•oa ae m'avaitpal traoipé.CMt«v«« ém TtiriliWwtransportti dn joto^M MU* jMMk m* U la rAritque je vus radm, mmtgté oMtniato da ae po»-v«r lui doaoar la ohat– r qm mu •aocUant*

Mlle Jtooto a S aat. Dcmna iWiat aaaecs. «Ha«fîtombéedus ua U>l «iaW était éeveam charge. Ot>t«é* da travailler.tort aoa Ka«B pa«&ut en oukltoament* tmiula»!Par dm fota, «Ha dot s'alitor et fut t«lieiaa«tnriaé» <ju <w 1& arat naarta. baraatteU« w viot t«"«• «M poitri-naire.. Me» Umm et a« gaaaivat. me dil-^ia,«UMtai piaa Maaehas «*•ta»meftta«aa des tmmsi violeatiq u'4 eiaa^w minut* ja erayuc rniian

•Oame tvtrit un jour anskfaabua aortaailibtrad».LArmtm et Hourtrea SS«al UWmT

.18 ..leBaaaaiiUaar eatlatana»

g i Wraaa

Pi!ul«s Piuck muduo*

ta.a» fear petit livre.if r»*wnUis il fi ii unraieaxré*! at,«a *r--r

rétablie.J*«4 ouïe mon ttaHw– at. Jedoraaten. Jemaaga

au» easa<ri«eaMat aitetlemeaiaearaaastfe vivreque.et q«» loua «aux qm m'ont vue éeauia doux «a-aaae j« rteeoda Ce sont le» Pilules Piock oadm'«rt i>«BÎtala»anté*t ta joie..

motrice, rbu*ni«a»ne,«ciatiqu*, névralgie, daaaedaSaiot-Gny, nu ate.EBea sont on n§ir«oérmtaHrduswg a a«tanlqua

fait)T»a»ement ehet la femme etles hommes une action t-ftU«w< ctmtre ton ies loamaia*es cmtw&m par la MinnflBaaa pbv«i«^n etmental et par ies excès. En vente OMa taaa la»Dharmamenti mais 01 peat se tes proeareraudéf>ot principal,MM. GaWin et C" (ull. de 1" el.)a, cité Trovise. Paris, àt 3 50 la boîte ou fr.par 6 bullt-s, lrancu, contre mar.daL-poïte.

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Diaaoa. Entre le Petit Aitty et PourviRe, lacauavm d'uu jeme homme paraiMiant lff« devinpt-ctnq & teeats aas, fefcta a^a, a été rejatépar la mer, Le aaraa aanattawigae|oataé viaa>quatre heurss dans Teao.

Alger. Li esuaRnole iïautituga rt"on« ta mer ee malin pour continuer aon

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îomipeUes.P 1 5n| 1 M V' »i" r nn a Htc»mw. r,iiinazoni» n MùnartncK:

Jfli

les(i

Urn .uiJU'-ul.lirt'.» ÔK la ln:|ii»lli: SIoniques d'un bon vie d'Espagne >sque la Peplmic ChapoUaut,vu sa i ^t(;mployéi;à l'iubtitut l'astuur pour la culturedes microbes.

C'était le bon temps, morbleu s'écriale capitaine. je l'ai émànè en débardeur aabal de ¡-Opéra.

J'avais vingt ans alors1Vu pour le galop infi-rnal, répliqua leRoumain, je conduirai la danseI.

Cette fois F.iUitinc, qui regardait assesétonnée d'ailleurs .cette joie exubérante,crut prudentde se rrthrr.

Dans une serre adjacent h la salit; de balelle aperçâtGaston et Lucile qui, assis sarun banc, échangeaientquekpes propes d a-monr,

,Mine de Lacheeo&yc s'arrêta un raorm;nt,tes contempla avec un sourire ému, leur Stde la main au signe de tendresse et retaania

chez elle.Lucile, disait Gtastcm avec une infinie

doucour, je vous dois la v!e, et plus que lavie.

A cette heure de désespoir où j'allais, ou-bltant ma mère, ewnmrtowmr.

De gr&w interrompit la jeune filledevenue très pile, ne parionspina jamaisdecela.

Oublions cet alfreajt cauchemarDans la pénombre mystérieuse de la sert*

tea lanternes vénitienneséclairaient les figu-res dès deux fiancés.

Le visage de Gaston, ensore pàte des vio-lentes secousse* subis*, respirait toutefoiscette gaietécalme et douce que donne la car-titrrde du bonheur, et cotait avec une internaiémotion qu'il r«gardailceU«3qui bientôtallaitlui appartenir tout catibre.

De »on cou» Luefie paraissait nmeillie,très grave, presqoe triste.

Une sorte do secrète *>oufTraace était r^pandae sur ses traitsdélicate.

iA.j%twrtù Roiuucr Sabtclui

Page 6: Le Petit Parisien (Paris)/12148/bpt6k518176f.pdf · Le Petit Parisien : journal quotidien du soir. 1897-05-09. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart

ITRI LAUSTRALIEÊMAHCIPÉE

de réunir en confédération ses éléments insu-laires et de s'affranchir d'une suzeraineté qui nepeut lui être qu'onéreuse et entraver son expan-Ilion autonome. C'est ce que le Petit Parisien ardeemment démontré en exposant les origines•t les histoires de ce continent océanien.

Le Congres fédéral des colonies australiennesvient de termiaer, après quatre semaines de ses-Hion, le projet de constitution pour lequel il avaitété élu. C'est à Adélaïde, capitale de l'Australieméridionale, que cette réunion d'un intérêt capital a été tenue. L'unanimité des vues a été com-plète entre les délégués. quelques efforts quiaient été souterrainement tentés pour les diviseret pour faire avorter I œuvre d'union. Les pre-miers Ministres australiens porteronteux-mêmesce bill à Londres,où ils se rendent pour assisteraux fêtes du Jubilé de la reine Victoria. céré-monie dont leur fierté ombrageuse a longtempsvoulu s'affranchir et qu'ils n'ont consentie às'imposer que par un reste de l'esprit de « loya-lisme • traditionnel. Pendant le séjour des Mi-nistres à Londres, le projet sera examiné entreeux et le gouvernement anglais, mais on prévoitqu'ils se refuseront à en modifier la substance.

L'Australie se hâte au surplus vers le but quidoit assurer son indépendance.Aujourd'hui queles six groupes existant sont d'accord pour 1 at-teindre, il lui semble qu'ils n'ont pas de temps àperdre. Ce n'est pas une fédération impériale,ayant à son sommet la royauté d'Angleterre,qu'lls convoitent. lis rêvent d'une confédérationaustralienne purement et simplement, c'est-à-dire franche de toute vassalité. Us recouvreraientainsi la liberté la plus entière dans la gestion deleurs intérêts économiques le plus souvent sa-crifiés jusqu'ici aux appétitsmercantiles de Lon-dres et du Royaume-Uni. Ce serait l'AustralieSéparée, émancipée et se gouvernant elle-même.

La Répubüque d'Angleterre,après la mort deCharles I" avait été appelée par Cromwell Com-tnonwealth. C'est ce titre que la libre démocratied'Australie ambitionne de relever et de s'appro-prier.

Pour bien montrer l'ardeur des revendicationsformulées, il suffira d'ajouter qu'une nouvellesession du Congrès est fixée au 2 septembre.Elle se tiendra à Sydney,dans la Nouvelle-Gallesdu Sud. L'Angleterre ne s'inféodera pas l'Aus-tralie comme elle a fait de la Nigritie africaine.

Courrier des ThéâtresMatinées de demain dimancheComédie-Française. Le Barbier de SéviUe, la

Cigale chez les fourmis.,Opéra'Comique. La Dame blanche et les Noces

de Jeannette.Odéon. -Le Chemmeau.Renaissance. La Samaritaine.Gymnase, Nouveautés, Porto-Saint -Martin,

Oalté, Châtelet, Ambigu, Folies-Dramatiques,Déjazet, Cluny, rrômes spectacles que la soir.

Cirque-d'Hiver. Concert donné par l'orches-trejphilharmonique de Berlin, sous la direction deM. Nikisch. Programme Ouverture de Léonoren»3 (Beethoven). Symphonie en ut n* 5 (Beetho-ven). Ouverturede Tannhœuser (Wagner).Marchefunèbre du Crépuscult des Dieux (Wagner). Pré-lude des Maîtres clianteurs (Wagner).

Le théâtre de la Porte-Saint-Martin annonceles trois dernières représentations de la Mon-Ugne enchantée- Dimanche, dernière matinée.

A l'Ambigu en présence du deuil de Paris àla suite de la catastrophe du Bazar de la Charité,M. Rochard a exprimé le désir de voir reculerd'une semaine la fête gratuite aux enfants pau-vres de Paris, que tout le monde appelle déjà• la Journée des Gosses ».

La scène du Gymnase se trouvant libre dansla journée, puisque Rosine, qui succédera à laCarrière, est absolument prête, on répète à cethéâtre excepté le dimanche, réservé aux ma-tinées de M. Abel Hermeot les pièces que MmeRéjane doit jouer à Londres cet été, après la fer-meture du Vaudeville.

Mme Crosnier, l'excellente duègne de l'Odéon,nui avait été retenue éloianée de la scène de-

L'ASTHME ET LE CATARRHE

A L'ACADEMIE DE MEDECINELe savant professeur G. Sée a démontra qu'il

existe 3 sortes d'asthme l'asthme bronchite oucatarrhe, l'asthme nerveux et l'asthme cardiaque.Tous trois caractérisés par des accès d'oppres-sien, d'étouffement.de suffocation, de toux. Ajou-tons que le seul remède soulageant instantané-ment et guérissant progressivement est la pou-dre Louis Legras, qui est expédiée franco con-tre 2 fr. 10, adressés 139. boulev. Magenta, Paris.

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j Lvon.jouu»a0e. novembres twfi nw \gulUu '30 !» ovds. Taba« oorwç.* l/S0/f.. *«• ^.jfve i Gueuna 3 o/o. 4».. m Comoagme générale Eaux ï 0/0 ÇjgBtejgjr *«ryotijn «s. 4M^Boarse da 8 Hai ^ffiSÏ^SlÛiï^.1^ '35 5SÏÏ^«i^ 5S" « SSSSSïTï^^aii: iji» «« » X^ir.?: g:: g r^ Z^T. |- 5îS JS^

«, IM "iSSSÏÏSSiffir.'r- 1S : 2S£5îi-ai-«5: »" S:: ^îWîS-.iièi: 65 «iigçœfc: r^B^lP: I «.w^ :•30?0iouU«aBeeJ-avrll.co* J» 90 08 10 OrieaM, JOU,ssanceavril 1S91.. 1703 1708 Aciérie» de !,on?wy M* •• «H, Sud-Esnagne *» lnmw&yijnncal*°ïnm' 508'^) Table» ottom in*J terme. 03 n OS ur action jouis»ance. tl»5 ll« Ateliers eiCnaaueridelaLoire. 579 roSi 8 *O/0l88S «»3 !» commumue» S o;0 «t» |08 EnKeP-e»M^^ Eener- 0/0.. g« "O Tabacsoivom^ni.

s 0/0 amort. jouis», «avril, -coi « '? oriéans-ChàioSs ann 650 Ko pOrgea et Aciérie» Nord et E«. H» • |085 4 0/0 jaso v et » . 0/0 tm |^ tS=i?«« chlnuet.de fi Loire' • '"nV.Snc rrnn 'ex coup. »i9 l/jo;ot89* jouis». 16 fevr. cpt }05 w ire g. o ,jOUlssance avrU 1K7 1 1 15 tu» enargeurs reunis. I4W..JO». îo/o 91 (orietfém.«t.p. S communale» 3 0/0 1380 »* <•• Ateaer»«Cnanuer»deiahotre. JO iS90 ?ï*w acuonjouissancem Téiégrannes au Nord 6« s 0/61896 (or), 10 9/0 payéspayés« xo foncière». 3 0/0 18K *•« L'r^ *W M» i,.Kmpr.ïmn.o'AnnametTonkin. «0 g 350 Ftves-ulie •• 7« o/OlSMtor; > M f' »• remn. 100 fr. '» Meseagene»raarfUme«49/o. ™ 1.:'t' W «- 50 g^i sainV-Loui» tazeaux Parisiens 7% m/îikk. comnwnaiesSOjomi t. p.. W «u 10 Ommbuj 4 0 0 iwt »« f

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3 *g » "? ï << âe F^n«> « *wanger £S Soc.éxé generaie Qe Laitene. ât53 ouart» ioî ««; T5 cotnoaeme Parisienne 1O8O tt«* M Uis miltiaire* 1?» Owomane consoiid. 4 9/0. »0 »4 isr 3 J/o J jg » i*ape Gopoer a*îswai/s «5^ action joui«.. sio i>e Pnnwmi 7M ORomane onontê 43) UW *g OnSnïlFor. 1»»

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(_ 18SI4 0/». 5i».. t actiooioui»». russe Lois au Coq yo 50 .i* "C S 0/6 nouveau. li, Î4? ! 4, p y îX 75 '• *• ••1S9S MO MO ^.l"™1_ action jouis». - »« Pont sur la Manche Aîd-Jïzj- a Ma»cara3 0/0 «• •• »» Canal de huez 40 0 raser Hiver «M 41..

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«Hl^m.» aeCannaax..

Jt t/»V9 Omum^SÀ W rea».awrr.1M wM«ai»L.v. «–

puis quelque tempe par mite d'en accident l

de voiture, va donner sa représentation de re-traite.

M. Paul Ginisty, qui n'a pas oublié les servi-ces rendues par MmP Crosnierau second Théâ-tre-Français, lui a gracieusement offert sa salleet la représentation aura lieu dans le courant demai. Seulement, la bénéficiaire désirerait bienjouer VArlèsienne avecPaul Mounet, Albert Lam-bert, Cornaglia, Mmes Tessandier, Lainé-Lu-guet, etc., mais la pièce appartient maintenantàMme Sarah Bernhardt, qui doit la jouer elle-même l'hiver prochain. La grande artiste con-sentira-t-elle à escompterainsi la reprise qu'ellecomptefaire de l'oeuvre d'AlphonseDaudet?C'estce que Mme Crosnier se propose de lui demander.

Petit incident jeudi, à la sortie des artistesde la Comédie-Française.

M.Mounet-Sullyarrivait au théâtre en voiture;il montait dans sa loge où il revêtait sa cottebleuede la Grève des forgerons,afin d'arriver toutcostumé à la Gatté à la matinée donnée et à la-quelle il prêtait son concours.

Mais lorsqu'il voulut reprendre sa voiture,laissée à la porte de l'administration du Théâtre-Français, le cocher ne voulut jamais le laissermonter dans son véhicule, protestant qu'il n'étaitpas le client qu'il avait chargé une demi-heureavant.

Pendant les pourparlers, quelques personness'étaient groupées sur le trottoir, d'autant plusqu'on attendait également les artistes sortant dela matinée. Enfin l'automédon, forcé de se ren-dre à l'évidence, partit en fouettant son chevalet riant avec la foule.

La répétition générale de Frêdégonde devaitavoir lieu hier samedi, à une heure.

Mais M. Jules Ciaretie a pensé qu'au mêmemoment avait lieu à Notre-Dame la cérémoniefunèbre pour les victimes de la catastrophe de larue Jean-Goujon.

Il a estimé qu'il était convenable de reculer larépétition déjà fixée, et, d'accord avec l'auteur,il l'a ajournée au jeudi à une heure de l'après-midi.

La première représentation aura lieu le lende-main vendredi.

Le cirque Molier, à la nouvelle de l'horriblecatastrophe du Bazar de la Charité, a renvoyé,ainsi que nous l'avons dit, à une date ultérieurela représentation qui devait y être donnée mardidernier. Entre temps, le Préfet de police, frappédes dangers que présente l'installation défec-tueuse de ce cirque, a fait visiter le bâtimentpar MM. Bunel, architecte de la Préfecture, etGirard, chef du Laboratoiremunicipal. Ces mes-sieurs avaient pour mission d'étudier les risquesd'incendie et les moyens de dégagement de cetimmeuble. Ila ont conclu à la nécessité d'opérerd'importantes modifications daus l'installationde la salle.

Celle-ci est, en effet, construite entièrement enplanches très légères,avec quantité d'accessoiresen carton ou en toile peinte, essentiellement in-flammables. Les couloirset escaliers aboutissantà l'unique sortie sont très étroits; ceux par les-quels on descend pour occuper les places situéesautour de l'arène ne peuvent livrer passage qu'àune personnede front.

Enfin, dans quelques loges môme, on ne peutmonter que par des échelles qui sont retiréesquand les spectateurs ont pris placo.

Le Comité du monument Chopin,profondémentému de l'affreuse catastrophe qui met Paris et laFrance en deuil, a décidé le reporter au mois denovembre le concert qui devait avoir lieu le 16mai dans la salle du Conservatoire.

Les coupons des places déjà prises serontremboursés chez M. Th. Maquet, ancienne mai-son Brandus, éditeur de musique, 25, rue deLondres.

Le théâtre Moncey donne, depuis hier, Untroupier qui suit les bonnes, le divertissant vau-deville militaireen trois actes de MM. Clairville,Pol Mercier et E. Morand, accompagné de l'opé-rette L'Amourqué qu'c'est qu'ça et de La Femme

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Hier, le Comité de l'U. C. F. s'est rendu. Il aabdiqué ses pouvoirs (?) entre les mains d'ungroupe de sportsmen qui a pris le nom de Com-mission du sport vélocipédsque français. CetteCommission est composée d'hommes compétentsappartenant au Syndicat des vélodromes (MM.Baduel, Busquet et Vienne), au Syndicat descoureurs (MM- E. de Perrodil, Dreux et Porche-ron) et de trois personnalités indépendantes(MM. Hameile, Lheureux et Beroard).

Noua pensons que le sport, ainsi déga;â desjalousies de partis, ne s'en portera que mieux.

Paix aux cendres de l'U. C. F.UN GRANDjournalpolitiqueaméricain vient

de s'attacher Zimmerman en qualité de rédac-teur cycliste. Toutefois, le célèbrecoureur n'écritpas lui-mêmesa rubrique, il ne fait que la signer.Et pour cela il est, paratt-il, payé très cher.

*»~~ Parlbïdisputera le Grand Prix de Bruxel-les. Cette épreuve sera décidément très intéres-sante.

LA National Cycust Union a reconnu lafédération nouvellement constituée du Trans-vaal comme seul gouvernement sportif de laRépubliquede l'Afrique australe. La TransvaalCyclist Union a son siège à Johannesburg. Ajou-tons que cette ville comprend plus de 3,000 vélo-cipédistes.

Pendantle seul mois d'avril, le Touring-Club de France a reçu 2,376 candidatures, etparmi elles un nombreconsidérablede notoriétésde l'armée, de la finance et des sciences.

LA LeasdeA. W. a décidé de recommencerles pourparlers avec divers cracks pour formerun team digne de représenter les Etats-Unisauxgrandes épreuves internationales de Glasgow.Ray Macdonaid, Charlie, Murphy et Earl Kiseront déjà définitivement accepté. On espère quecette fois les efforts de la L. A. W. seront cou-ronnés de succés et que l'Amériquene sera pasforcéede s'abstenirdes championnats du monde.

DE NOS CORRESPONDANTSPARTICULIERSA NICE. Les courses annuelles de mo-

tocycles et de bicyclettes organisées par la Côted'Asur sportive sont officiellementfixées au di-manche mai courant.

La course de motocyclesaura lieu te matin etla course de bicyclettes dans l'après-midi.

Le parcours total de ces deux courses est de64 kilomètres entre Nicê-Cannes et retour.

La course de bicyclettes sera de toute nou-veauté elle réunira à la fois quatre catégoriesde coureurs les professionnels,amateurs, vété-rans et pupilles, qui se disputeront une quinzainede prix.

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COURRIER ORPHÉONIQUE

Un concours aura lieu à Châtellerault dansle courantdu mois de septembre Les Soriétésmu-sicales recevront prochainement le règlement deees Importante»fêtes orphéonsques•» Brillante fête dimanche dernier à Coulom-

miers c était le premier concours orphéoniquedela saison. Cinquante-huit Sociétés «auraient auprogramma, cinquante et une ont pris part il lalutte. • iton-.parmi les lauréats dans la section desorphéons, le Choral Chevé de Moatreuil-sous-Bois,

le ChoralChevé du onzième arrondissement, l" prixdexteutionet 2- prix de lecture et <1 donneur lesEnfants d'Ay, l- prix d'exécution, *• prix de lectureet d'h ,nneur; Boulogne-sur-Seine,i* prix de lectureet prix d'exécution; le Choral français de Paris,1'" prix de lecture, d'exécution et d'honneur. L'Har-monie de l'usine Menler, de Noisiel, a égalementremporté trois prix en exécution, en lecture àvue et en honneur. Dans la section des fanfares,grand suecès pour l'excellenteFanfare Plejel-Wolf,de Saint-Denis, qui a obtenu en divisionsupérieureles trois lm prix de lecture, d-exécutionet d hon-neur en t" division, la Fanfare de Jouant», égale-ment trois prtx; en 2' division. la Fanfare deYiarmes.battue en exécution par la Municipale deProvins, a remporté deux Ion prix en lecture et enhonneur dans la S* section de la mêmedivision, laFanfare de l'usine du Pont-de-Courrières obtienttrois iw prix. Grâce à l'activité du Comité et en par-ticulier de MM. Barot, Robe et Pierret, qui se sontmultipliés, les diverses épreuves ont eu lieu dansun ordre parfait. Cette fête avait attiré à Coulom-miers un grand nombre de visiteurs la gare seulea accusé plua de voyageurs.

A l'occasionde la fête communale. la ville deDouai organise un festival international d'harmonieaet de fanfares fixé au Il juillet prochain d'impor-tantes primes en espèces serontdécernée».

•»»•• Le Comité du concours ouvert à Gn mâches le4 juillet a décidé de proroger jusqu'au t'il mai le dé-lai de clôture des adhésions, qui sont reçues parM. Tenusieu, secrétairegénéral du Comité.

~«~a Un concours d'orphéons, de musiques d'har-monte et de fanfares aura lieu a risle-en-Jourdain(Gerst les 19 et septembre, à l'occasion du con-cours spécial ee la race bovine gasconne qui doitavoir lieu en septembre prochain. La Commissiond'études nomméeau mois de mars dernier a ter-miné ses travaux, et le Comité général est en voiede formation.

•– «~ L'organisationdu concours de TUorignl-sur-Vire (Calvados) est décidée ces fêtes auront lieu lei" ou le 2' dimanche d'août.

~»~~ Le Comité d'organisationdu concours ouverta La Charité-8ur-Lolre (Nièvre) le dimanche 8 août,dans sa séance du 4 mal a décidé d'accorderdenombreux prix en espèces aux Sociétés qui pren-dront part a ce concours. Le nombre et la valeur deces prix seront ultérieurement portés à la connais-sauce des Sociétés intéressées.

•<w» Bon nombre d'adhésions sontdéjà parvenue.au Comité de Limoges et le succès des fêtes qu'or-ganise la viUe natale du Président Carnot est dèsmaintenant assuré. LE, règlement a été adressé de-puis quelques semaines aux Sociétés musicales;celles qui par erreurne t'auraient pas reçu peuventen faire la demande a M.Mourct, secrétairegénéraldu Comité, l'Hôtel de Ville; la liste d'inscriptionsera close le mai courant. Voici quelles sont lesprimes aflectées aux épreuves d'exécution et d'hon-neur Exécution, 1- prix 3W fr., prixE00 fr. division supérieure: i" prix 200 fr., 2* prixt50 fr. (dans chacune des deux sections); t" dlviston,

section prix 150 fr., prix 10ü fr.; mêmespri-mes dans la 21 section; 21 division, t" section: l"prix tco tr., 2' prix 50 fr.; mêmes primes dans la 2'section 3' division, t" section t" prix fr., & prix50 fr. Honneur, excellence et supérfeure prixt,2ùO fr., i' prix 4w fr.; division: t·· prix 300 fr.,2' prix 150 fr.; f division: 1" prix fr, 2* prix100 fr.; J" division l" prix 150 fr., f prix 100 fr.

•~»* Le projet de concours A Saint-Andre-de-Cubzac fGironde),abandonné par la municipalité,aété reprls Fir la fanfare de la ville; le concours auralieu au mots d'août.

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