le petit larousse 2012 un millésime exceptionnel · enfin, fidèle à sa vocation de dictionnaire...

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LE PETIT LAROUSSE 2012 CONTACTS PRESSE LAROUSSE Thérèse Leridon 01 44 39 43 92 [email protected] Maryline Crocq 01 44 39 44 41 [email protected] Sylvie Triau 01 44 39 43 88 [email protected] 1 DOSSIER PRESSE : PETIT LAROUSSE 2012 Le Petit Larousse 2012, un millésime exceptionnel ! Dans son édition 2012, le Petit Larousse fait non seulement la part belle aux nouveaux mots et aux grands événements, découvertes et personnalités qui ont marqué l’année 2011, mais s’orne également d’une présentation très attrayante, de nombreuses illustrations et de passionnantes nouvelles planches. C’est donc un millésime exceptionnel que nous célébrons cette année ! Et, certes, la nomenclature de cette édition 2012 a été abondamment reconsidérée, grâce au travail méthodique et continu des lexicographes du Petit Larousse, puisque ce ne sont pas moins de 3 000 nouveaux mots, sens ou expressions qui viennent enrichir ce fabuleux millésime. En outre, la description qui est faite de la langue et l’organisation des articles ont été revues pour faciliter la consultation. Enfin, une nouvelle maquette élégante et raffinée a permis de clarifier la présentation des articles et d’accentuer leur lisibilité. Cette année, ce sont également plus de 60 personnalités du monde des sciences, des arts et de la politique – emblèmes de la créativité, de l’engagement ou de la pérennité d’une action unanimement saluée – qui font leur entrée dans les colonnes de notre célèbre petit dictionnaire. En outre, pour ce millésime exceptionnel, tous les articles portant sur des sujets encyclopédiques ont fait l’objet d’une importante mise à jour de la part de nos spécialistes. Enfin, fidèle à sa vocation de dictionnaire illustré, le Petit Larousse s’enrichit cette année de plus de 30 nouvelles planches, ce qui porte leur nombre à plus de 120. Ces planches, dans le respect de la tradition Larousse, privilégient tantôt les splendeurs du monde qui nous entoure et des réalisations humaines, tantôt l’exposé pédagogique et synthétique des grandes notions culturelles ou sociétales, comme les courants philosophiques, économiques ou politiques, par exemple. Ainsi, pour son édition 2012, le Petit Larousse accomplit sa mission éternelle : semer à tout vent la culture et le savoir et susciter l’envie de prendre part aux débats d’aujourd’hui, de manière éclairée et avec la plus grande ouverture d’esprit possible, mais il le fait cette année de manière tout à fait exceptionnelle, en s’accompagnant d’encore plus d’élégance, de modernité et de richesses. Carine GIRAC-MARINIER Jacques FLORENT

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L E P E T I T L A R O U S S E 2 0 12

ContaCts presse Larousse

Thérèse Leridon 01 44 39 43 [email protected]

Maryline Crocq 01 44 39 44 [email protected]

Sylvie Triau 01 44 39 43 [email protected]

1 DOSSIER PRESSE : PE TIT L AROUSSE 2012

Le Petit Larousse 2012, un millésime exceptionnel !

Dans son édition 2012, le Petit Larousse fait non seulement la part belle aux nouveaux

mots et aux grands événements, découvertes et personnalités qui ont marqué l’année 2011,

mais s’orne également d’une présentation très attrayante, de nombreuses illustrations et de

passionnantes nouvelles planches. C’est donc un millésime exceptionnel que nous célébrons

cette année !

Et, certes, la nomenclature de cette édition 2012 a été abondamment reconsidérée,

grâce au travail méthodique et continu des lexicographes du Petit Larousse, puisque ce ne

sont pas moins de 3 000 nouveaux mots, sens ou expressions qui viennent enrichir ce

fabuleux millésime. En outre, la description qui est faite de la langue et l’organisation des

articles ont été revues pour faciliter la consultation. Enfin, une nouvelle maquette élégante

et raffinée a permis de clarifier la présentation des articles et d’accentuer leur lisibilité.

Cette année, ce sont également plus de 60 personnalités du monde des sciences,

des arts et de la politique – emblèmes de la créativité, de l’engagement ou de la pérennité

d’une action unanimement saluée – qui font leur entrée dans les colonnes de notre célèbre

petit dictionnaire. En outre, pour ce millésime exceptionnel, tous les articles portant sur

des sujets encyclopédiques ont fait l’objet d’une importante mise à jour de la part de nos

spécialistes.

Enfin, fidèle à sa vocation de dictionnaire illustré, le Petit Larousse s’enrichit cette année

de plus de 30 nouvelles planches, ce qui porte leur nombre à plus de 120. Ces planches,

dans le respect de la tradition Larousse, privilégient tantôt les splendeurs du monde qui

nous entoure et des réalisations humaines, tantôt l’exposé pédagogique et synthétique des

grandes notions culturelles ou sociétales, comme les courants philosophiques, économiques

ou politiques, par exemple.

Ainsi, pour son édition 2012, le Petit Larousse accomplit sa mission éternelle : semer à

tout vent la culture et le savoir et susciter l’envie de prendre part aux débats d’aujourd’hui,

de manière éclairée et avec la plus grande ouverture d’esprit possible, mais il le fait cette

année de manière tout à fait exceptionnelle, en s’accompagnant d’encore plus d’élégance,

de modernité et de richesses. Carine GirAC-MAriniEr

Jacques FLorEnt

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Sylvie Triau 01 44 39 43 [email protected]

2 DOSSIER PRESSE : PE TIT L AROUSSE 2012

À l’écoute d’une langue en perpétuel mouvement, forte de ses diversités régionales, le Petit Larousse s’enrichit cette année de plus de 3 000 mots, sens, locutions et expressions, dont voici une sélection.

Mots nouveaux

açai n.m. Baie rouge pourpre produite par un palmier originaire d’Amazonie et servant généra-lement à la fabrication de boissons et de sorbets.

acousmatique adj. Se dit d’une production sonore dont on ne voit pas les exécutants  : Un programme de musique acousmatique.

animatique n.f. Application des nouvelles technologies au cinéma d’animation.

astromobile n.f. Véhicule conçu pour se déplacer à la surface d’un astre autre que la Terre.

Babel n.f. Lieu où l’on parle un grand nombre de langues différentes  ; endroit où règne une grande confusion, où tout le monde parle sans pouvoir s’entendre.

barnum n.m. 1. Petit kiosque à journaux. 2. Événement artistique, sportif, etc., bénéficiant d’un intense tapage médiatique  ; émission de télévision à grand spectacle.

bento n.m. Au Japon, coffret compartimenté contenant les mets d’un repas  ; repas contenu dans ce coffret.

biogaz n.m. Gaz produit par fermentation de matières biologiques et fournissant une énergie renouvelable.

brutalisation n.f. Aggravation de la bruta-lité, de la violence dans les relations sociales.

cabossé adj. et n. Se dit d’une personne sur qui le sort s’est acharné : Les cabossés de la vie.

caïpirinha n.f. Cocktail d’origine brésilienne, à base d’eau-de-vie, de canne à sucre (cachaça) et de citron vert.

chorba n.f. Soupe à base de légumes (carottes, pois chiches, céleri, etc.) et de viande (agneau) servie le soir pendant le ramadan.

circassien, enne adj. Qui concerne le cirque, les gens du cirque. u n. Artiste du cirque ; banquiste.

cléricature n.f. 2. Ensemble des experts dans un domaine : La cléricature des médias.

CMR n.m. pl. et adj. Composés chimiques sus-ceptibles de provoquer un cancer, d’induire une mutation génétique ou d’affecter la fécondité – ou suspectés de pouvoir le faire.

compostière n.f. Contenant dans lequel on fabrique du compost.

conspirationniste adj. et n. Se dit de quelqu’un qui se persuade et veut persuader autrui que les détenteurs du pouvoir (politique ou autre) pratiquent la conspiration du silence pour cacher des vérités ou contrôler les consciences.

corium n.m. Amas, résultant de la fusion de combustibles et d’éléments du cœur d’un réacteur, qui se forme lors d’un accident nucléaire grave.

cousinade n.f. Réunion de famille à laquelle sont conviés tous les cousins, quel que soit leur degré de parenté.

cross-média n.m. Déclinaison d’une cam-pagne publicitaire sur différents supports (affichage, presse, Internet, téléphone, hors-média, etc.).

DivX n.m. inv. Format de compression de fichiers numériques, utilisé notamment pour les longs-métrages.

écocide n.m. Destruction totale d’un milieu naturel.

embeurrée n.f. Préparation culinaire à base de beurre fondu, dont s’imprègnent les légumes : Une embeurrée de choux.

filovirus n.m. Virus à ARN, en forme de fila-ment, hautement pathogène pour l’homme. → Le virus Ebola et celui responsable de la fièvre de Marburg sont des filovirus.

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3 DOSSIER PRESSE : PE TIT L AROUSSE 2012

gagnant-gagnant n.m. inv et adj. inv. Résultat d’une négociation favorable à chacune des parties : Des contrats gagnant-gagnant.

génériqueur n.m. Laboratoire pharmaceu-tique qui fabrique et commercialise des médica-ments génériques.

génotoxicité n.f. Capacité d’une substance ou d’un rayonnement à altérer le génome d’êtres vivants.

gravlax n.m. Saumon cru mariné avec de l’aneth, du sel et du poivre. (Spécialité scandi-nave.)

hubris n.f. 1. Outrance dans le comportement inspirée par l’orgueil ; démesure : Journalistes se défiant de l’hubris.

infobulle n.f. Message d’aide contextuel apparaissant lorsque le curseur est pointé sur cer-tains éléments de l’interface d’un logiciel.

isme n.m. Courant politique, religieux, philoso-phique, etc., qui, par une dérive doctrinaire, peut devenir une menace pour la liberté.

jouabilité n.f. Ensemble des possibilités inter- actives offertes par un jeu vidéo (convivialité, maniabilité, fluidité, etc.).

lâcher-prise n.m. Moyen de libération psy-chologique consistant à se détacher du désir de maîtrise.

littoralisation n.f. Mouvement de concen-tration croissante des populations et des activités industrielles ou touristiques sur les parties litto-rales des continents.

malossol n.m. Gros cornichon au vinaigre doux. (Spécialité russe.)

malouf n.m. Genre musical arabo-andalou, constitué traditionnellement de vingt-quatre noubas.

matriarche n.f. 1. Épouse d’un patriarche biblique. 2. Éléphante dominante qui mène un clan de femelles et de petits. 3. Femme qui joue un rôle prépondérant dans une famille, un secteur d’activité, etc. : Cette chanteuse est la matriarche du fado.

microblog n.m. Blog au contenu textuel court qui permet de communiquer en temps réel, notamm. depuis un téléphone mobile, une messagerie instantanée.

nanomatériau n.m. Matériau constitué d’un assemblage de particules dont la dimension est de l’ordre de quelques nanomètres, qui possède des propriétés mécaniques particulières.

ordiphone n.m. Téléphone intelligent.

orthorexie n.f. Trouble qui pousse une per-sonne à s’attacher de manière obsessionnelle à la qualité des aliments qu’elle absorbe.

papy-boomeur n.m. Membre de la géné-ration des baby-boomeurs qui atteint l’âge de la retraite.

passe-livres n.m. inv. Pratique consistant à déposer un livre dans un lieu public afin que quelqu’un le découvre et le fasse circuler à son tour.

passe-muraille n. 1. Personne qui semble capable de s’introduire en tout lieu ou de s’en éva-der. 2. Personne effacée, n’attirant pas l’attention.

photorajeunissement n.m. Procédé de médecine esthétique, souvent réalisé au laser ou à la lumière pulsée, et ayant pour but d’effacer les signes de vieillissement cutané.

pluripotence n.f. Aptitude d’une cellule à générer plusieurs types de tissus cellulaires.

présentéisme n.m. Fait d’être assidûment présent, notamment sur le lieu de travail.

prêt-à-penser n.m. Fam. Ensemble d’idées toutes faites, exprimées sans examen critique.

psychogénéalogie n.f. Psychothérapie qui prend en compte les événements traumati-sants du passé d’une personne ou la vie de ses ascendants (secrets de famille, scènes violentes).

REACH n.m. (acronyme de l’angl. registration, evaluation and autorization of chemicals). Règle-ment européen relatif à l’enregistrement, l’éva-luation et l’autorisation de substances chimiques utilisées dans l’industrie, l’agroalimentaire, etc.

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Sylvie Triau 01 44 39 43 [email protected]

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relocalisation n.f. Stratégie entrepreneu-riale consistant à rapatrier dans le pays d’origine de la société mère une partie ou la totalité d’une activité productive qui avait été auparavant délo-calisée. → Les motifs de cette stratégie peuvent être fondés sur le coût de transport, la recherche d’une meilleure qualité, la défense de l’emploi national, etc.

reprotoxique adj. Se dit d’une substance nocive pour la reproduction.

rudologie n.f. Étude des déchets et de leur recyclage ou de leur valorisation.

sérendipité n.f. Capacité, art de faire une découverte, scientifique notamment, par hasard ; la découverte ainsi faite.

télé-crochet ou télécrochet n.m. Émission télévisée conçue comme un concours de chant, où les candidats sont soumis au vote d’un jury.

ultraportable adj. et n.m. Se dit d’un ordi-nateur portable très léger (moins de 2 kg) et de taille très réduite.

virelangue n.m. Groupe de mots difficiles à articuler, assemblés dans un but ludique ou pour servir d’exercice d’élocution : Répétez ce vire-langue : « Il reste treize fraises fraîches ».

widget n.m. 1. Petite application qui s’intègre à un système d’exploitation, une page Web ou un blog (flux RSS, horloge, mini-jeu, par ex.). 2. Élé-ment de base de l’interface graphique d’un logi-ciel (fenêtre, barre d’outils, par ex.).

zébrule n.m. Hybride de zèbre et de jument (SYN. zorse).

sens nouveaux

big bang n.m. sing. 2. Fig. Bouleversement provoquant un changement radical dans un sec-teur : Le big bang de l’énergie solaire.

continent n.m. 2. Nouveau domaine de la connaissance, de la science : Le cerveau, continent que l’on découvre à peine.

crocodile n.m. 3. Fig. Personne dure et impi-toyable : Les crocodiles de la finance.

eldorado n.m. 2. Source prometteuse de pro-fits rapides : Les eldorados de la téléphonie mobile.

guichet n.m. 2. Organisation généraliste ou thématique de l’accueil ou de la réception de demandes au sein d’une administration, d’une entreprise, etc. : Un guichet a été ouvert pour les sinistrés. Guichet unique pour la création d’entreprise.

liseuse n.f. 4. Petite lampe personnelle de lec-ture. 5. Livre électronique.

maraude n.f 2. Parcours effectué par les humanitaires dans les rues des grandes villes pour tenter de secourir les personnes qui y vivent.

marigot n.m. 2. Fig. Secteur de la société considéré par certains comme un domaine réservé et qui est parfois le lieu d’affrontements féroces : Le marigot de la politique.

plume n.f. 4. Personne qui vit de sa plume : Les grandes plumes de notre époque  ; journaliste  : Les plumes d’un grand quotidien  ; personne qui écrit pour une autre : La plume du président.

robinet n.m. 2. Fam. Source qui peut fournir qqch en abondance : Cette chaîne de télé est un robinet à séries.

séquestration n.f. 3. ÉCOL. Technolo-gie consistant à capter le gaz carbonique des émissions polluantes et à le stocker durablement dans des structures géologiques profondes (gise-ments d’hydrocarbures, par ex.).

soldat n. 2. Fig. Personne qui lutte pour faire triompher une cause : Les petits soldats de l’huma-nitaire. Les soldats perdus du nationalisme.

Locutions nouvelles

bariatrique adj. Chirurgie bariatrique, type d’intervention visant à réduire l’obésité (par ex., la pose d’un anneau gastrique).

4. ferme n.f. Ferme éolienne, regroupement d’éoliennes (SYN. parc éolien).

friser v.i. L’œil qui frise, pétillant de malice.

insémination n.f. Insémination artificielle avec donneur (IAD), insémination artificielle réa-lisée avec le sperme d’un donneur anonyme au lieu de celui du conjoint.

laine n.f. Laine bouillie, qui, après avoir été filée et tissée, ou tricotée, est feutrée par chauffage.

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2. ombre n.f. La part d’ombre de qqn, ses désirs, ses penchants, ignorés ou tenus secrets.

ordre n.m. En ordre de bataille ou de marche (fig.), prêt à affronter les difficultés ; opérationnel : Mettre un parti en ordre de bataille.

perturbateur  n.m. Perturbateur endocri-nien, substance qui risque d’altérer le fonctionne-ment du système hormonal (bisphénol A, par ex.).

polluant  n.m. Polluant organique persis-tant (POP), molécule toxique qui résiste aux dégradations naturelles, s’accumule dans les organismes et peut se déplacer sur de longues distances (DDT, PCB, par ex.).

réalité n.f. Réalité augmentée, superposition d’images d’Infographie en 2D ou 3D à des prises de vues filmées en temps réel.

scélérat  adj. Vague scélérate, vague isolée d’amplitude exceptionnelle, pouvant atteindre 30 m de hauteur.

tablette  n.f. Tablette (électronique ou tac-tile), appareil ultraplat avec écran tactile, sans clavier, connectable à Internet et au réseau Wi-Fi, et qui permet d’utiliser diverses applications et d’afficher des livres et journaux électroniques.

téléphone n.m. Téléphone intelligent, télé-phone mobile, souvent muni d’un écran tactile, intégrant les fonctions d’un petit ordinateur, notamment Internet, les messageries, le GPS et de nombreuses autres applications (SYN. ordi-phone).

unique  adj. Visiteur unique, internaute visitant un même site au cours d’une période donnée. → Le visiteur n’est comptabilisé qu’une seule fois grâce aux cookies et à son adresse IP. Le nombre de visiteurs uniques sert à mesurer l’audience sur le Web.

voilure n.f. Réduire la voilure (fig.), réduire ses effectifs, en parlant d’une entreprise, d’un groupe.

Mots régionaux

bourrine n.f. Maison rurale traditionnelle du Marais breton vendéen, dont les murs sont en terre et le toit en roseaux.

enchaud n.m. (Sud-Ouest). Rôti de porc confit.

malon n.m. (Sud-Est). Carreau de terre cuite utilisé pour le dallage des sols ; par ext., carrelage.

pétole n.f. En mer, absence totale de vent.

Mots de la francophonie

afriquealphabétiseur n.m. Personne qui apprend à lire à des adultes.

informel adj. Secteur informel, activité pro-fessionnelle qui n’obéit pas aux règles du marché (vendeurs à la sauvette, par ex.).

Belgiquebelgitude n.f. Ensemble de valeurs culturelles propres aux Belges ; caractère de ce qui est belge.

taque n.f. 2. Plaque recouvrant une citerne, une bouche d’égout.

géant n.m. Grand personnage en osier ou en matériaux synthétiques légers que l’on fait défiler dans les cortèges de carnaval.

clé n.f. Clé sur porte, se dit d’un logement clés en main.

molière n.f. Richelieu (chaussure).

nez n.m. Faire son nez, faire le malin ; faire l’im-portant.

Québecchicouté n.f. Petit fruit acidulé de couleur orangée, semblable à une framboise, qui pousse dans les tourbières des régions froides.

endisquer v.t. Enregistrer un disque audio.

s’évacher v.pr. 1. Se tenir mal assis  ; s’affaler. 2. S’installer paresseusement, s’avachir : Elles se sont évachées au bord de la piscine.

torchère n.f. (Lampe) torchère, lampadaire d’appartement dont le flux lumineux est dirigé vers le haut.

suissecrouille ou crouye adj. Fam. Indiscipliné  ; taquin : Une crouille gamine.

grailler 3. v.i. Gratter ; fouiller : Grailler le sol.

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6 DOSSIER PRESSE : PE TIT L AROUSSE 2012

Par leur talent, leurs idées, leurs découvertes, leur œuvre ou leur action, certaines personnalités marquent notre siècle. Le Petit Larousse leur rend hommage en les accueillant.

Antoinette Fouque Ph. © Sophie Bassouls

Marek Halter Ph. © D

r

Pierre Michon Ph. © CnL Hervé thouroude

témoignages

Que ressentez-vous à l’idée d’entrer dans le Petit Larousse illustré ?

P. Boesmans : D’abord un effet de surprise et en même temps un sentiment d’incrédibilité. Même un compositeur d’un certain âge se sent malgré tout toujours comme un débutant apprenti,

et une telle reconnaissance me dépasse un peu, je dois l’avouer.

H. Dès : Moi qui ne suis pas très émotif, j’ai ressenti comme une boule à l’estomac, comme un gros trac. La fierté est arrivée juste après.

A. Fouque : J’en suis infiniment plus touchée que par toute autre inscription, élection ou décoration. C’est un honneur, un privilège, une responsabilité

qui m’autorisent, désormais, à imaginer que je participerai à la gestation permanente de la langue, de la culture et de l’histoire contemporaine. Poussière

d’éternité.

S. Hessel : Une très grande fierté et le sentiment d’une faveur non méritée.

Quel est votre premier souvenir lié au Petit Larousse illustré ?

A. Jacquard : J’ai eu le sentiment d’un vertige face à toute la connaissance à laquelle j’accédais.

D. Daeninckx : Gamin, dans la bibliothèque du grand-père maternel, je parcourais le monde en regardant la page en couleurs consacrée aux drapeaux. Celui que je préférais : le Brésil.

A. Fouque : Unique livre de la maison, le Petit Larousse illustré, était à la fois, la Bible et la grande bibliothèque d’Alexandrie : tout le savoir du monde, l’autorité absolue, mais aussi la caverne d’Ali Baba, où, dans l’éclat unique de chaque mot, scintillait le « trésor des signifiants ». On le consultait plusieurs fois par jour : oracle, expert et juge, il dévoilait les mystères sémantiques, résolvait les intrigues grammaticales et rendait les sentences orthographiques.

M. Halter : à mon arrivée en France à l’âge de quatorze ans, ne connaissant pas la langue, je me souviens avoir feuilleté les pages du Petit Larousse à la recherche des illustrations et de l’odeur de l’encre d’imprimerie que, en tant que fils, petit-fils et arrière-petit-fils d’imprimeurs, j’affectionne tout particulièrement.

P. Michon : La reproduction de Esther se parant pour être présentée au roi Assuérus par Chassériau.

C. Villani : Une compétition de dictionnaires, c’était à l’école primaire. Il s’agissait de trouver le plus vite possible les mots suggérés par le maître, et le dernier était éliminé à chaque tour. Nous n’étions plus que quelques-

uns, j’étais très soutenu par mes camarades mais je me suis fait piéger par un mot localisé sur un début de page. Le maître m’a éliminé tout en s’excusant

auprès de mes supporters.

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Didier Daeninckx Ph. © Dr

Stéphane Hes

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h. ©

La

Voix

de

l’enf

ant

Quel mot de la langue française préférez-vous ? Pourquoi ?

R. Alagna : « Fabuleux ». Je trouve ce mot théâtral, comme beaucoup d’artistes j’ai toujours aimé les histoires et les fables. C’est un adjectif que j’utilise souvent dans mes descriptions artistiques et émotionnelles.

P. Boesmans : Le mot « grâce ». La grâce nous entoure à tout moment et si on veut bien la voir. « Grâce » s’accorde aussi bien à une musique qu’a une œuvre d’art, une personne, voire un arbre…

L. Chedid : « Imagination ». Voilà un mot qui me fait « gamberger ».

D. Daeninckx : « Rêver », parce que c’est un palindrome, un de ces mots dans lesquels l’air circule et qui mettent passé et présent en continuité. En plus, avec rêver, c’est le réel et l’imaginaire qui s’épousent.

A. Fouque : C’est le mot « OUI ». OUI, vivant, gracieux, engageant, OUI, en do majeur, musical, joyeux, léger, vocalique et courageux. OUI, parce

qu’il signifie accueil, accord, consentement, conciliation, concorde, pacte, paix, affirmation, réceptivité, attention, alliance, etc. OUI, pour amour, passion,

fécondité.

M. Halter : « Respect ». Je préfère le mot « respect » au mot « amour ». On devrait respecter une personne même si l’on ne l’aime pas.

D. Podalydès : Je me rappelle avoir attendu longtemps avant d’apprendre la signification du mot « crédence », lu dans un sonnet de Mallarmé, et que cette attente ne m’empêcha pas de l’utiliser sans savoir de quoi il s’agissait.

A. Sylvestre : « Espérance », pour des raisons évidentes. C’est elle qui m’a permis d’avancer, encore et toujours.

Quel mot souhaiteriez-vous voir entrer dans le Petit Larousse illustré ?

R. Alagna : « toï toï toï » : c’est une expression dont l’origine m’est inconnue, utilisée à l’Opéra pour se souhaiter bonne chance.

A. Fouque : Celui de « féminologie ». Au xIxe siècle, l’invention de la « société » a nécessité, aux côtés de l’adjectif « social » et de la doctrine « socialisme », l’élaboration d’une « sociologie », c’est-à-dire d’une science des sociétés humaines et des faits sociaux. Aujourd’hui, la révolution anthropologique que constitue l’accès des femmes à leur condition historique exige, aux côtés du substantif « femme », de l’adjectif « féminin », et de la doctrine « féminisme », l’élaboration d’une « féminologie », c’est-à-dire d’une science pour rendre compte des faits, de la vie, de l’existence des femmes.

S. Hessel : Le mot « agroécologie » : cette nouvelle orientation de l’agriculture est précieuse pour la planète.

A. Jacquard : « Humanitude » : ensemble des caractéristiques propres aux humains.

P. Michon : Un régionalisme limousin que j’ai employé dans un de mes livres (et que tous les correcteurs voulaient supprimer) : « fénière ». (Pour : grange à foin.)

J. Villeglé : Le verbe « rapter » car ce fut mon activité d’artiste « décollagiste » de 1949 à 2000. Depuis, je suis devenu sculpteur et graphiste pour mettre en valeur l’alphabet sociopolitique que j’ai conçu en 1969.

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noms propres nouveaux

(extraits des définitions)

AlAgnA (RobeRto), ténor italien et français.

AlbRecht (beRthe, dite beRty), résistante française.

AmAlRic (mAthieu), acteur français.

Aquino (benigno dit noynoy), homme politique philippin.

AudiARd (JAcques), cinéaste français.

bAnks (Russell), écrivain américain.

bARceló (miquel), peintre, sculpteur et céramiste espagnol.

băsescu (tRAiAn), homme politique roumain.

békélé (kénénisA), athlète éthiopien.

ben, artiste français d’origine suisse.

boesmAns (PhiliPPe), compositeur belge.

cAmeRon (dAvid), homme politique britannique.

cAmPion (JAne), cinéaste néo-zélandaise.

cARey (PeteR), écrivain australien.

chedid (louis et mAtthieu), chanteurs et auteurs-compositeurs français.

cRAgg (tony), sculpteur britannique.

dAeninckx (didieR), écrivain français.

delvoye (Wim), artiste belge.

dès (henRi), chanteur et auteur-compositeur suisse.

dicAPRio (leonARdo), acteur américain.

edWARds (RobeRt geoffRey), biologiste britannique.

fouque (Antoinette), psychanalyste et philosophe française.

gAinsbouRg (chARlotte), actrice française et britannique.

hAdid (ZAhA), architecte britannique d’origine irakienne.

hAgège (clAude), linguiste français.

hAlteR (mARek), écrivain français.

hARoche (seRge), physicien français.

hessel (stéPhAne), résistant et diplomate français d’origine allemande.

iAnoukovytch (viktoR fedoRovytch), homme politique ukrainien.

Roberto Alagna

Russell Banks

Henri Dès

Louis Chedid

Ph. ©

Phi

lipp

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rom

elle

Ora

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Philippe Boesmans

PL2012_FichesDossierPresse_OK.indd 8 24/05/2011 18:35:02

L E P E T I T L A R O U S S E 2 0 12

ContaCts presse Larousse

Thérèse Leridon 01 44 39 43 [email protected]

Maryline Crocq 01 44 39 44 [email protected]

Sylvie Triau 01 44 39 43 [email protected]

9 DOSSIER PRESSE : PE TIT L AROUSSE 2012

JAcquARd (AlbeRt), généticien et essayiste français.

Jobs (steve), informaticien et industriel américain.

Johnson-siRleAf (ellen), économiste et femme politique du Liberia.

kennA (michAel), photographe britannique.

lAfeRRièRe (dAny), écrivain canadien d’origine haïtienne.

liu xiAobo, universitaire et dissident chinois.

mAyoR (michel), astronome suisse.

mendoZA (eduARdo), écrivain espagnol.

michon (PieRRe), écrivain français.

montAlvo-heRvieu (comPAgnie), compagnie de danse française.

mouskouRi (nAnA), chanteuse grecque.

nAdAl (RAfAel), joueur de tennis espagnol.

ndiAye (mARie), écrivaine française.

ngô bAo châu, mathématicien vietnamien et français.

nooteboom (cees), écrivain néerlandais.

PetitcleRc (chAntAl), athlète canadienne.

PiñeRA echenique (sebAstián), homme d’affaires et homme politique chilien.

PodAlydès (denis), acteur et metteur en scène de théâtre français.

Rendell (Ruth), romancière britannique.

Rousseff (dilmA), économiste et femme politique brésilienne.

RoyAl de luxe, compagnie de théâtre de rue française.

RuiZ (RAúl ou RAoul), cinéaste chilien et français. 

scott (Ridley), cinéaste britannique.

scott thomAs (kRistin), actrice britannique et française.

smith (PAtti), chanteuse et auteure-compositrice américaine.

sylvestRe (Anne), chanteuse et auteure-compositrice française.

teAsdAle (lucille), chirurgienne canadienne (et son mari, Piero CORTI).

teRfel (bRyn), baryton-basse gallois.

vAn sAnt (gus), cinéaste américain.

villAni (cédRic), mathématicien français.

villeglé (JAcques), plasticien français.

WilliAms (venus et seRenA), joueuses de tennis américaines.

Wilson (lAmbeRt), comédien français.

yudhoyono (susilo bAmbAng), officier et homme politique indonésien.

Ph. ©

Ann

e-M

arie

Pan

igad

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ranç

ois

Poiv

ret

Ph. ©

Dr

Denis Podalydès

Jacques Villeglé

Anne Sylvestre

PL2012_FichesDossierPresse_OK.indd 9 24/05/2011 16:53:30

PLAN

Les châteaux fortsDans toute l’Europe féodale, le château fort devient la résidence des seigneurs, qui s’y entourent de leur cour et de leur armée. Pour des raisons stratégiques, il est érigé de préférence au sommet d’un promontoire naturel, sinon d’une motte artificielle, ou au détour d’une vallée. On y accède par un pont-levis jeté au-dessus d’un fossé et, en cas d’attaque, la défense est organisée depuis les tours qui flanquent son mur d’enceinte.

Château de Kilchurn, Écosse (xve s.).Château des comtes, Gand (Belgique) [xııe-xıııe s.].Château-Gaillard, France (fin du xııe s.).

Chemin de ronde équipé de mâchicoulis et de meurtrières.Pont-levis et herse.

201

meurtrière

mâchicoulismâchicoulismâchicoulis

meurtrière

herse

pont à bascule

herse

pont à

PLI2012_0153-300_Lettre C.indd 201 26/01/2011 10:15:50PL2012_FichesDossierPresse_OK.indd 10 24/05/2011 16:53:31

La vie des étoilesLes embryons d’étoiles naissent dans les nébuleuses interstellaires. Ils sont le siège de réactions thermonucléaires mettant en jeu l’hydrogène, puis des éléments de plus en plus lourds. Lorsque ce combustible s’épuise, les étoiles connaissent une phase explosive puis subissent une phase ultime d’effondrement gravitationnel qui varie selon leur masse.

Nébuleuse primitive (nébuleuse du Cône, vue prise par le téléscope spatial Hubble). Sous l'effondrement gravitationnel du nuage moléculaire, des réactions thermonucléaires s’amorcent et permettent aux étoiles de rayonner.

Formation de l’embryon stellaire et d’un disque circumstellaire composé de gaz et de poussières.

Naine jaune (Soleil). Pendant la majeure partie de leur vie, les étoiles tirent leur énergie de la transformation d’hydrogène en hélium.

Géante rouge. Lorsque l’hydrogène du cœur est épuisé,

l’atmosphère de l’étoile se dilate et se refroidit.

Son rayon atteint en moyenne 50 fois

celui du Soleil.

Supergéante rouge. Le cœur de l’étoile s’effondre tandis que son enveloppe subit une expansion démesurée. Son rayon atteint en moyenne 500 fois celui du Soleil (plusieurs fois la distance Terre-Soleil).

Supernova et hypernova. L’étoile massive explose en émettant une forte luminosité et éjecte les éléments qu’elle a synthétisés.

Étoile à neutrons. Le noyau de cette étoile petite mais extrêmement dense est principalement composé de neutrons.

Pulsar. C’est une étoile à neutrons en rotation rapide qui émet un fort rayonnement électromagnétique.

Perte de masse. Le cœur de l’étoile s’effondre, des parties de son enveloppe (froide) sont expulsées.

Nébuleuse planétaire. Quelques traces de matière subsistent autour de l’étoile, l’ensemble d’allure sphérique pouvant être confondu avec une planète.

Naine blanche. Petite, mais très dense, cette étoile en fin de vie émet encore une faible luminosité.

Naine noire. L’étoile refroidie n’émet plus de lumière.

Trou noir. Cette région de l’espace a un champ gravitationnel si intense que rien, pas même la lumière, ne peut en sortir.

Masse du cœur > à 3 Soleils Masse du cœur

< à 3 Soleils

masse < à 1,4 Soleil

426

masse > à 1,4 Soleil

PLI2012_0365-440_Lettre E.indd 426 31/01/2011 17:34:13PL2012_FichesDossierPresse_OK.indd 11 24/05/2011 16:53:32

Du

soup

çon

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ph

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tions

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icto

ires :

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ss)

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ine

la

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renc

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tern

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ctur

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xism

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criti

que

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sique

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, Der

rida)

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ze, F

ouca

ult)

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ent l

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ssib

ilité

m

ême

du d

iscou

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rai.

La p

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mén

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Hus

serl

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la p

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soph

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ienc

e rig

oure

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yse

de l’

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raît

re. C

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e de

l’ex

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lism

e, S

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e dé

velo

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phie

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la li

bert

é. M

erle

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pro

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cett

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dan

s un

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phie

du

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s, et

Le

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s dan

s le

sens

de

l’éth

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Le

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nem

ent

sans

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ites

La p

hilo

soph

ie e

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récé

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tionn

emen

t por

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ysiq

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insi,

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ir, l’

eau,

la

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s’a

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qui

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naît.

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cien

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ien 

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cipe

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u’es

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que

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peut

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rche

à

conn

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e le

s es

senc

es, l

a na

ture

pro

pre

des

chos

es, e

n s’é

leva

nt ju

squ’

aux

réal

ités

supé

rieur

es q

ue so

nt le

s Idé

es.

Ari

stot

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olon

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ette

quê

te, m

ais r

enon

ce

à en

visa

ger l

es e

ssen

ces c

omm

e de

s réa

lités

su

périe

ures

 : il

préf

ère

les c

onsid

érer

com

me

des s

truc

ture

s inh

éren

tes a

u m

onde

sens

ible

.

La

phys

ique

, fon

dem

ent

de l’

éthi

que

Au

e  s.

av.

J.-C.

se d

ével

oppe

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es p

ensé

es

qui f

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nt l’

éthi

que,

c’e

st-à

-dire

l’ét

ude

de

la m

oral

e, su

r la p

hysiq

ue. L

e sto

ïcism

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ose

sur

l’affi

rmat

ion

d’un

cos

mos

uni

que

parfa

item

ent o

rdon

né :

la sa

gess

e co

nsist

e alo

rs à

acce

pter

l’ord

re

du m

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viv

re se

lon

la n

atur

e.

L’épi

curis

me c

onsid

ère

que

notr

e vi

e es

t lim

itée

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ompo

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omes

que

nou

s so

mm

es :

vivr

e au

pr

ésen

t s’

impo

se

do

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c

om

me

l’exi

genc

e m

ajeu

re.

Le sc

eptic

isme,

pour

sa

par

t, m

et e

n ca

use

la p

ossi

bilit

é m

ême

d’ac

céde

r à

la v

érité

et

form

ule

ains

i une

mor

ale

de la

qui

étud

e.

Les

gran

ds c

oura

nts

philo

soph

ique

s oc

cide

ntau

xLa

phi

loso

phie

occ

iden

tale

est

née

en

Grè

ce a

u e  s

. av.

J.-C

. Le

mot

vie

nt d

u la

tin

philosoph

ia, e

mpr

unté

au

grec

, qui

sig

nifie

l’ «

am

our

(phi

lo-,

de philein

, aim

er)

de la

sa

gess

e (s

ophi

a) »

. Son

but

est

non

seu

lem

ent d

e co

mpr

endr

e le

mon

de e

t les

êtr

es e

n ex

erça

nt u

n ju

gem

ent c

riti

que,

mai

s aus

si d

e bi

en v

ivre

.

Le

cart

ésia

nism

eLe

car

tési

anis

me

se d

istin

gue

des c

oura

nts

préc

éden

ts p

ar u

ne n

ouve

lle c

once

ptio

n de

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raiso

n. D

esca

rtes

, en

rupt

ure

avec

la p

ensé

e ar

istot

élic

ienn

e et

la sc

olas

tique

méd

iéva

le,

sépa

re la

phi

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phie

des

pro

blèm

es p

hysiq

ues.

Conv

aincu

de l

’uni

té fo

ndam

enta

le de

la sc

ience

, il

s’att

ache

à d

éfin

ir un

e m

étho

de d

éduc

tive,

ayan

t l’év

iden

ce p

our c

ritèr

e, et

per

met

tant

de

reco

nstr

uire

tout

l’édi

fice

du sa

voir.

Par l

e rô

le c

entr

al q

u’el

le a

ccor

de a

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jet,

la

pens

ée c

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sienn

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nstit

ue p

ar a

illeu

rs le

po

int d

e dép

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e la p

hilo

soph

ie o

ccid

enta

le

mod

erne

.

Le

crit

icis

me

kant

ien

Le so

uci c

ritiq

ue q

ui fr

appe

la p

hilo

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ie se

re

tour

ne e

n pa

rtie

con

tre

le c

arté

siani

sme.

L’e

mpi

rism

e de

Hum

e lim

ite la

con

naiss

ance

à

l’exp

érie

nce

prés

ente

. Le

criti

cism

e de

Kan

t in

tègr

e l’e

mpi

rism

e en

le d

épas

sant

 : ce

rtes

, no

us n

e pou

vons

conn

aîtr

e que

ce q

ui n

ous e

st

donn

é dan

s l’ex

périe

nce,

mai

s la c

onna

issan

ce

que n

ous e

n av

ons e

st d

ite «

 tran

scen

dant

ale »

, ca

r elle

por

te m

oins

sur l

es o

bjet

s que

sur l

es

conc

epts

a p

riori

de c

es o

bjet

s.L’

anal

yse

des c

ondi

tions

de

la c

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issan

ce

perm

et a

insi

de m

ettr

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jour

les i

llusio

ns

de c

onna

issa

nce.

La

rais

on p

eut,

en e

ffet,

s’im

agin

er c

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ître

si e

lle n

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end

pas

gard

e au

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que

ses i

dées

ne

corr

espo

nden

t à

aucu

ne e

xpér

ienc

e po

ssib

le. E

lle t

ombe

in

évita

blem

ent e

n co

ntra

dict

ion

avec

elle

-

◀ D

’où

veno

ns-n

ous ?

Que

so

mm

es-n

ous ?

allo

ns-

nous

? À

l’im

age

du ti

tre

de

cett

e pe

intu

re d

e P.

 Gau

guin

(1

897)

, les q

uest

ions

les p

lus

radi

cale

s son

t les

plu

s sim

ples

et

les p

lus a

udac

ieus

es : l

a ph

iloso

phie

ose

ave

c ca

ndeu

r qu

estio

nner

le fo

ndem

ent d

e la

vie

mêm

e. (M

useu

m o

f Fin

e A

rts,

Bost

on.)

▲ A

thén

a pe

nsiv

e. B

as-r

elie

f re

prés

enta

nt la

dée

sse

grec

que

de la

Sag

esse

. (M

usée

de

l’Acr

opol

e,

Ath

ènes

.)

▲ L

a M

ort d

e So

crat

e. So

crat

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cept

e sa

con

dam

natio

n à

mor

t quo

iqu’

il la

juge

inju

ste.

Sa m

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st

philo

soph

ique

: elle

illu

stre

le p

rinci

pe se

lon

lequ

el «

mie

ux v

aut s

ubir

l’inj

ustic

e qu

e la

com

met

tre

» ;

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man

ifest

e le

sens

de

la li

bert

é. (P

eint

ure

de C

. A. D

ufre

snoy

,

e s.,

pal

ais P

itti, F

lore

nce.)

L’ho

mm

e de

Vitr

uve.

L’in

sert

ion

de l’

hom

me

dans

le c

arré

in

scrit

dan

s le

cerc

le e

xprim

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co

rres

pond

ance

ent

re m

icro

cosm

e et

mac

roco

sme.

Léon

ard

de V

inci

re

pren

d, d

ans c

e de

ssin

, une

thém

atiq

ue

plat

onic

ienn

e : l’

hom

me

est u

n pe

tit

mon

de, im

age

du g

rand

mon

de.

(Gal

erie

de

l’Aca

dém

ie, V

enise

.)

▲ K

ant à

sa ta

ble

de tr

avai

l. La

sphè

re su

r la

quel

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phe

a po

sé la

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n re

prés

ente

à

la fo

is la

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émat

icité

de

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cher

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criti

que,

la

rigue

ur m

athé

mat

ique

de

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ensé

e ai

nsi q

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rtée

uni

vers

elle

. (G

ravu

re d

e F.

 Birc

k,

e  s.

)

▲ S

artr

e et

Bea

uvoi

r dist

ribu

ant l

a Ca

use

du p

eupl

e en

1968

. Con

tre

une

conc

eptio

n pu

rem

ent

spéc

ulat

ive

de la

phi

loso

phie

, l’ex

isten

tialis

me

prom

eut u

ne p

ensé

e an

crée

dan

s l’e

xist

ence

 : nou

s so

mm

es c

onda

mné

s à ê

tre

libre

s ; la

libe

rté

nous

con

trai

nt à

pre

ndre

pos

ition

.

▲ P

hilo

soph

e en

méd

itatio

n. L

e ph

iloso

phe

accu

eille

la lu

miè

re d

u de

hors

, sym

bole

de

la p

ensé

e éc

lairé

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r l’i

ntel

ligib

le. L

a fo

rme

spira

lée

de l’

esca

lier

obsc

ur é

voqu

e l’i

nfin

i : la

méd

itatio

n es

t el

le-m

ême

sans

fin.

(Pei

ntur

e de

Rem

bran

dt,

1632

, mus

ée d

u Lo

uvre

, Par

is.)

Le

reto

ur à

la

mét

aphy

siqu

eLa

fin

de

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ério

de a

ntiq

ue m

arqu

e le

re

tour

au

ques

tionn

emen

t m

étap

hysiq

ue,

visa

nt à

la c

onna

issa

nce

tota

le d

e l’ê

tre.

Le

néo

plat

onism

e s’in

quièt

e du

fond

emen

t ulti

me

de la

réa

lité.

Plot

in, p

ar e

xem

ple,

con

çoit

ce fo

ndem

ent

com

me l

’Un,

radi

cale

men

t abs

olu

et su

périe

ur

à to

ute

réal

ité.

Dan

s le

sill

age

du n

éopl

aton

ism

e, s

aint

A

ugus

tin a

rtic

ule

une

pens

ée d

e l’i

ntér

iorit

é et

une

phi

loso

phie

de

la tr

ansc

enda

nce.

Son

influ

ence

s’ex

erce

sur l

a th

éolo

gie

méd

iéva

le

jusq

u’à

l’avè

nem

ent d

u th

omism

e, in

itié

par

sain

t Th

omas

d’A

quin

, qui

ent

repr

end

de

conc

ilier

foi e

t rai

son.

L’h

égél

iani

sme

L’hé

gélia

nism

e ti

re le

s co

nséq

uenc

es d

u cr

itici

sme

kant

ien 

: ave

c lu

i, il

ne fa

ut p

lus

oppo

ser e

sprit

et n

atur

e, su

jet e

t obj

et, m

ais i

l co

nvie

nt d

e s’él

ever

à un

e pen

sée d

e l’u

nité

, de

l’art

icul

atio

n de

s con

trai

res p

ar la

dia

lect

ique

.C

elle

-ci e

st c

onçu

e co

mm

e la

con

scie

nce

que

l’esp

rit

pren

d de

lui-m

ême

dans

les

cont

radi

ctio

ns a

uxqu

elle

s il

est

conf

ront

é.

La lo

giqu

e, la

phi

loso

phie

de

la n

atur

e et

la

philo

soph

ie d

e l’e

sprit

son

t ai

nsi l

es t

rois

mom

ents

du

déve

lopp

emen

t d’

un s

eul

prin

cipe

, l’Id

ée, q

ui, a

u te

rme

du p

arco

urs,

atte

int l

’Abs

olu.

La

dial

ectiq

ue e

nglo

be d

onc

à la

fois

les l

ois d

u dé

velo

ppem

ent d

e l’e

sprit

et

cel

les q

ui d

éter

min

ent l

e dé

velo

ppem

ent

de la

nat

ure.

Du

mar

xism

e au

vit

alis

me

Le m

arxi

sme

hérit

e de

Heg

el c

e se

ns d

e la

co

ntra

dict

ion

surm

onté

e. Co

ntre

ce

dern

ier

cepe

ndan

t, il c

onsid

ère q

ue le

s con

trad

ictio

ns

ne so

nt p

as d

’abo

rd d

es n

otio

ns d

ans l

’esp

rit

de l’

hom

me,

mai

s de

s fo

rces

pro

duct

ives

ob

ject

ives

. Ce

ne s

ont

donc

pas

les

idée

s qu

i mèn

ent l

e m

onde

 : le

s idé

es n

e fo

nt q

ue

reflé

ter d

es c

ontr

adic

tions

con

crèt

es.

Cont

re la

rédu

ctio

n de

la ré

alité

à l’o

bser

vabl

e et

à la

mat

ière

, le v

italis

me,

qui e

st à

l’orig

ine

de la

pen

sée

de N

ietz

sche

et

de c

elle

de

Berg

son,

per

çoit

la v

ie c

omm

e un

e pu

issan

ce

créa

tric

e.

mêm

e, ca

r il e

st é

gale

men

t fac

ile e

t arb

itrai

re

de so

uten

ir al

tern

ativ

emen

t que

le m

onde

a

un c

omm

ence

men

t ou

non,

que

l’âm

e es

t im

mor

telle

ou

non,

etc

. Ain

si, l’

essa

i de

Kant

Cr

itiqu

e de l

a ra

ison

pure

(178

1) lim

ite la

raiso

n à u

n us

age s

cien

tifiq

ue en

dén

onça

nt l’i

llusio

n de

la m

étap

hysiq

ue th

éoriq

ue et

en ét

ablis

sant

l’o

bjec

tivité

des

prin

cipe

s de

la sc

ienc

e.

81

68

17

81

68

17

PL2012_FichesDossierPresse_OK.indd 12 24/05/2011 16:53:39

Un xviiie f

écon

dA

u co

urs

du x

viiie  s

., V

olta

ire

défe

nd le

s ge

nres

nob

les d

e l’é

popé

e et

de

la tr

agéd

ie

quan

d D

enis

Did

erot

s’e

n dé

tach

e po

ur

crée

r le

dra

me

bour

geoi

s, s

ynth

èse

de

la t

ragé

die

et d

e la

com

édie

. Jea

n-Ja

cque

s Ro

usse

au p

ratiq

ue, l

ui, u

n ge

nre

oubl

ié, l

es

« co

nfes

sions

», a

ppar

tena

nt à

la tr

aditi

on

relig

ieus

e de

l’in

tros

pect

ion.

Les

phi

loso

phes

de

s Lum

ière

s, av

ec n

otam

men

t la p

ublic

atio

n de

l’En

cyclo

pédi

e, m

etta

nt e

n œ

uvre

l’es

prit

criti

que,

lutt

ent

pour

leur

par

t co

ntre

les

préj

ugés

, les

supe

rstit

ions

et d

ével

oppe

nt la

to

léra

nce.

Le

reje

t des

règ

les

La r

éact

ion

au c

lass

icis

me

vien

t de

s ro

man

tiqu

es, q

ui p

rivilé

gien

t l’e

xpre

ssio

n de

s sen

timen

ts p

erso

nnel

s. Ils

con

test

ent l

es

clas

sific

atio

ns, le

s gen

res,

la rè

gle d

es u

nité

s au

théâ

tre

et re

vend

ique

nt l’

abso

lue

liber

té d

u cr

éate

ur (b

atai

lle d

’*Her

nani

, 183

0).

Les

réal

iste

s, p

uis

les

nat

ura

list

es

s’att

ache

ront

à p

rése

nter

la so

ciét

é so

us se

s as

pect

s les

plu

s div

ers,

en s’

appu

yant

sur l

es

prog

rès d

es sc

ienc

es. «

Le

vrai

n’a

pas

bes

oin

de d

rape

ries ;

il do

it m

arch

er d

ans s

a nud

ité »

, éc

rit É

mile

Zol

a. En

réac

tion,

les s

ymbo

liste

s ap

préh

ende

nt le

mon

de d

ans

son

mys

tère

qu

e se

ul l’

art p

eut e

xprim

er.

À l’

issu

e de

la P

rem

ière

Gue

rre

mon

dial

e na

issen

t div

ers m

ouve

men

ts q

ui c

onte

sten

t l’o

rdre

anc

ien,

dad

a en

Sui

sse,

le su

rréa

lism

e à

Paris

. Mar

qués

par

la p

sych

anal

yse,

ils

se

veul

ent i

nter

natio

naux

et sè

men

t la c

onfu

sion

en c

herc

hant

à e

xplo

rer,

au-d

elà

de la

réal

ité

imm

édia

te, u

ne «

sur-

réal

ité »

.

Les g

rand

s cou

rant

s litt

érai

res

L’hi

stoi

re li

ttér

aire

rend

com

pte

de l’

évol

utio

n de

la d

escr

ipti

on q

ue c

haqu

e gé

néra

tion

fa

it d

u m

onde

et d

es p

assi

ons.

Réflé

chir

sur l

a lit

téra

ture

am

ène

ains

i à se

pen

cher

sur

sa fo

ncti

on d

ans l

a so

ciét

é.

L’a

rt d

e co

mpo

ser

Les

prat

ique

s lit

téra

ires

occ

iden

tale

s re

pose

nt e

ssen

tiel

lem

ent

sur

la P

oétiq

ue

(v. 3

50 a

v. J.

-C.)

d’A

risto

te. L

e ph

iloso

phe

y ab

orde

« la

man

ière

don

t il f

aut a

genc

er le

s hi

stoi

res s

i l’on

souh

aite q

ue la

com

posit

ion

soit

réus

sie »

. Peu

util

isé d

e l’A

ntiq

uité

au

Moy

en

Âge

, l’ou

vrag

e de

vien

t une

réfé

renc

e ca

pita

le

pour

les T

emps

mod

erne

s, le

s litt

érat

ures

se

cons

trui

sant

en

rival

ité a

vec

les

préc

epte

s qu

'il én

once

et q

ui ti

enne

nt à

la vr

aise

mbl

ance

de

s réc

its, à

cel

le d

e pe

rson

nage

s « n

i tou

t à

fait

bons

ni t

out à

fait

méc

hant

s », à

l’un

ité

d’ac

tion,

de

tem

ps e

t de

lieu.

▲ L

a ré

fére

nce

antiq

ue. D

iscip

le d

e Pl

aton

, pui

s pré

cept

eur d

’Ale

xand

re le

Gra

nd, A

risto

te fo

nde

sa p

ropr

e éc

ole

philo

soph

ique

, le L

ycée

. Ses

pro

posit

ions

con

cern

ant l

’art

de

com

pose

r un

text

e,

réun

ies d

ans l

a Po

étiq

ue, o

nt é

té d

éter

min

ante

s pou

r la

litté

ratu

re o

ccid

enta

le. (

Min

iatu

re d

u xv

e s.

repr

ésen

tant

Ale

xand

re e

nfan

t aux

pie

ds d

’Aris

tote

, The

Brit

ish L

ibra

ry, L

ondr

es.)

Cla

ssiq

ues

et b

aroq

ues

En 1

635,

c’e

st e

ncor

e l’É

tat,

sous

l’in

stig

atio

n du

car

dina

l de

Rich

elie

u, q

ui r

égle

men

te

les

prat

ique

s lit

téra

ires

avec

la c

réat

ion

de

l’Aca

dém

ie fr

ança

ise, e

n ch

arge

de l

a réd

actio

n d’

un d

ictio

nnai

re e

t d’

une

gram

mai

re. E

n 16

37, l

’un

de s

es m

embr

es, l

e dr

amat

urge

G

eorg

es d

e Scu

déry

, déc

lenc

he u

ne p

olém

ique

à p

ropo

s de l

a piè

ce d

e Pie

rre C

orne

ille,

le Ci

d,

lui r

epro

chan

t de

plag

ier u

n au

teur

esp

agno

l, «

sans

resp

ect d

es rè

gles

clas

sique

s » (l

es tr

ois

*uni

tés,

la v

raise

mbl

ance

, la b

iens

éanc

e).

▲ L

e th

éâtr

e ro

man

tique

. La

prem

ière

repr

ésen

tatio

n d’

Her

nani

, de

Vict

or H

ugo,

fut l

’occ

asio

n d’

une

jout

e m

émor

able

ent

re c

lass

ique

s et r

oman

tique

s : «

M. T

héop

hile

Gau

tier,

raco

nta

Adè

le H

ugo,

su

rtou

t ins

ulta

it le

s yeu

x pa

r un

gile

t de

satin

éca

rlate

et p

ar l’

épai

sse

chev

elur

e qu

i lui

des

cend

ait

jusq

u’au

x re

ins.

» (P

eint

ure

de A

. Bes

nard

, 190

3, M

aiso

n de

Vic

tor H

ugo,

Par

is.)

▼ L

e re

nouv

eau

du ro

man

. De

droi

te à

gau

che

: Nat

halie

Sar

raut

e, Sa

mue

l Bec

kett

, Jér

ôme

Lind

on,

Robe

rt P

inge

t, A

lain

Rob

be-G

rille

t, Cl

aude

Sim

on. L

es é

criv

ains

du

nouv

eau

rom

an ré

unis

deva

nt le

s Éd

ition

s de

Min

uit à

Par

is, e

n 19

59 (m

anqu

ent n

otam

men

t Mar

guer

ite D

uras

et M

iche

l But

or).

◀ L

e Co

lpor

teur

, gr

avur

e su

r boi

s (x

vie s.

).

▲ L

a na

issan

ce d

u ro

man

mod

erne

. Don

Qui

chot

te d

e la

Man

che,

de

Mig

uel d

e Ce

rvan

tès,

est c

onsid

éré

com

me

le p

oint

cul

min

ant d

es le

ttre

s es

pagn

oles

. Il o

uvre

la v

oie

au ro

man

mod

erne

en

s’int

erro

gean

t sur

le ra

ppor

t co

mpl

exe

entr

e le

réel

et s

a re

prés

enta

tion.

(Gra

vure

de

G. D

oré,1

863.

)

▲ L

es m

ots e

n lib

erté

. Le

s poé

sies v

isuel

les d

es

Calli

gram

mes

de

G

uilla

ume

Apo

llina

ire

– te

l l’O

iseau

et l

e Bo

uque

t (v

ers 1

915)

– a

nnon

cent

les

poèm

es-o

bjet

s sur

réal

istes

do

nt la

lect

ure

sera

tout

au

tant

pla

stiq

ue (s

igne

à

iden

tifie

r) q

ue li

ttér

aire

(t

exte

à c

ompr

endr

e).

▲ L

e m

ouve

men

t hum

anist

e. Q

ualif

ié d

e

« pr

ince

de

l’hum

anism

e »

par l

es in

telle

ctue

ls de

son

tem

ps, É

rasm

e, do

nt la

cor

resp

onda

nce

couv

re to

ute

l’Eur

ope,

laiss

e un

e œ

uvre

m

ultif

orm

e d’

édite

ur, d

e tr

aduc

teur

, d’e

xégè

te

et d

’écr

ivai

n. (G

ravu

re d

e A

. Dür

er, x

ve -xvi

e s.)

La

form

atio

n de

la la

ngue

Au

xive s.

naî

t en

Italie

, pui

s s’é

tend

à to

ute

l’Eur

ope,

ave

c Pé

trar

que,

Gui

llaum

e Bu

dé,

Éras

me,

le

mou

vem

ent

hum

anis

te q

ui

rech

erch

e ch

ez le

s aut

eurs

gre

cs e

t lat

ins d

es

mod

èles

d’h

uman

ité. E

n Fr

ance

, l’or

donn

ance

de

Vill

ers-

Cott

erêt

s de 1

539,

impo

sant

que

les

acte

s offi

ciel

s soi

ent r

édig

és en

fran

çais

(et n

on

en la

tin),

cont

ribue

au

déve

lopp

emen

t de

la

lang

ue. L

e poè

te Jo

achi

m D

u Be

llay,

aute

ur d

e D

éfen

se e

t illu

stra

tion

de la

lang

ue fr

ança

ise

(154

9), y

par

ticip

e et

prô

ne u

n ar

t poé

tique

fo

ndé s

ur l’i

mita

tion

des a

uteu

rs d

e l’A

ntiq

uité

gr

éco-

rom

aine

. Il cr

ée, a

vec P

ierr

e de R

onsa

rd

et Je

an A

ntoi

ne d

e Baï

f, l’éc

ole d

e la P

léia

de q

ui

reno

uvel

le p

rofo

ndém

ent l

a poé

sie fr

ança

ise.

Dès

lor

s co

exis

tent

deu

x co

ncep

tion

s :

l’une

rep

rése

nte

un m

onde

en

cons

tant

e m

étam

orph

ose,

l’hom

me

appa

raît

ch

ange

ant ;

l’aut

re, h

abité

e du

désir

d’éq

uilib

re

et d

e m

esur

e, s

’impo

se d

es r

ègle

s po

ur y

pa

rven

ir. A

ppel

és b

aroq

ues,

les t

enan

ts d

e la

pre

miè

re s

’insc

riven

t da

ns la

lign

ée d

u D

écam

éron

(13

49-1

351)

de

Bocc

ace,

du

Tier

s Li

vre

(154

6) d

e Fr

anço

is Ra

bela

is, d

u D

on Q

uich

otte

de

la M

anch

e (1

605-

1615

) de

Cerv

antè

s. Ils

pro

pose

nt d

es p

erso

nnag

es d

ans

des s

ituat

ions

coca

sses

, per

met

tant

de p

eind

re

la d

iver

sité s

ocia

le et

mor

ale d

es h

omm

es. L

es

aute

urs f

idèl

es à

la se

cond

e co

ncep

tion,

ap

pelé

s cla

ssiq

ues,

priv

ilégi

ent l

’usa

ge

de la

raiso

n.

Un

espa

ce d

’inte

rrog

atio

mi-c

hem

in en

tre l

ittér

atur

e et p

hilo

soph

ie,

l’exi

sten

tial

ism

e, a

vec

la N

ausé

e (1

938)

de

Jean

-Pau

l Sar

tre,

et l

’abs

urde

, ave

c le

Myt

he

de S

isyp

he (

1942

) d’

Alb

ert

Cam

us, v

ont

pren

dre

naiss

ance

aut

our d

es a

nnée

s 194

0.

Le p

rem

ier

s’int

éres

se a

u ve

rtig

e de

s se

ns

et s

’insp

ire d

’écr

ivai

ns a

mér

icai

ns t

els

que

Will

iam

Fau

lkne

r ou

John

Dos

Pas

sos

qui

dive

rsifi

ent

les

poin

ts d

e vu

e na

rrat

ifs ;

le

seco

nd p

eint

la co

nditi

on h

umai

ne d

épou

rvue

de

sign

ifica

tion.

Prol

onge

ant

les

rech

erch

es d

e M

arce

l Pr

oust

, le

nouv

eau

rom

an re

fuse

les n

otio

ns

trad

ition

nelle

s d’h

istoi

re et

de p

erso

nnag

e. La

ch

rono

logi

e y es

t déc

onst

ruite

, les p

erso

nnag

es

n’ap

para

issen

t pas

com

me

des ê

tres

réel

s. Le

ro

man

, sel

on le

théo

ricie

n Je

an R

icar

dou

(né

en 1

932)

, est

« l’a

vent

ure d

’une

écrit

ure »

. Ce

reno

uvea

u s’é

tend

à la

crit

ique

litt

érai

re q

ui

conn

aît,

avec

le S

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