CMJN

DP WORLD, MILLICOM, SUNÉOR

L’État respireavec 38 milliards

P.2,3,5,10

GAMOU 2014

Al Amine tance lestalibés tidianes P.5NICOLAS MENHEIM (ARTISTE)

“Mon combat pourretrouver la voix”P.8

I S S N • 2 2 3 0 - 1 3 3 X

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MARDI 31- MERCREDI 1er

JANVIER 2014NUMÉRO 765

LE PDG DE WALF PASSE LA NUIT À LA GENDARMERIE

Sidy, un 31 décembre entre 4 murs

Le propos qui l’a perduDiop Decroix :

“Vague d’indignation, vague d’hypocrisie”

P.7

Macky 2012 : La mise en garde contre la LDLa coalition Macky 2012 qui

était en conférence de presse hier(voir page 3) a mis en garde la Liguedémocratique (LD) qui est suspec-tée, depuis quelque temps, dedévelopper une posture radicalevis-à-vis du régime. En tournéedans la région de Tambacounda, il ya quelques jours, Mamadou NdoyeMendoza, secrétaire général de laLD, avait affirmé l'absence de rup-ture notable dans l'action du prési-dent de la République et du gouver-nement. Pour Macky 2012, unetelle posture est inacceptable car''la LD ne peut pas être dans le gou-vernement et critiquer les actes degestion. Ce n’est pas normal’’, aindiqué Mohamed Diagne, membrede ladite coalition. ''Nous recon-naissons la souveraineté de chaqueparti politique à donner son opi-nion, mais la solidarité gouverne-mentale recommande que l’on segarde de critiquer le gouvernement.D’autant qu’il y a des cadres idoinespour le faire à savoir le Conseil desministres ou l’Assemblée natio-nale''.

SONACOS : La privatisation passée à la loupe par l'IGEC'est une révélation du ministre

de l'Économie et des Finances,Amadou Ba, ce lundi aux députés.Le gouvernement attend les conclu-sions d'un rapport de l’Inspectiongénérale d’État (IGE) sur la privati-sation de la Société nationale decommercialisation des oléagineux

du Sénégal (SONACOS), pourensuite se prononcer sur l'éventuelrachat par l’État de la SUNEOR. Aen croire l'argentier du Sénégal, ledébat du rachat de la SUNEOR parl’État n'est pas encore posé. ''L’Inspection générale d’État est entrain d'étudier la question. Nousattendons les conclusions du rap-port de l’IGE, pour voir les recom-mandations à faire et essayer de lesmettre en œuvre, dans le respectdes lois et règlements", a dit M. Bâ,lors de l’examen de la seconde loide finances rectificative (LFR) de2013, à l'Assemblée nationale. "Si,effectivement, on constate desmanquements, il y a des structureshabilitées à en tirer les consé-quences", a ajouté le ministre del’Économie et des Finances."Aujourd’hui, nous ne condamnonspas la SONACOS. Nous ne lui don-nons pas de quitus non plus", a-t-ilprécisé.

Commercialisation agricole : L’État achète 50 000 T d'arachideIl est heureux que l’État du

Sénégal, pour lancer la campagnede commercialisation agricole decette année, ait décaissé 20 mil-liards de francs Cfa, afin de solderles dettes dues aux opérateurs pri-vés. Il faut dire que ce n'est pastout, puisque le ministre del'Économie et des Finances aannoncé aux députés que l’État,qui cette année n’a subventionnéaucun huilier, pour la campagne decommercialisation de l’arachide, vaacheter 50.000 tonnes d’arachide,

pour le ministre de l'Agriculture etde l’Équipement rural. Amadou Bâétait interpellé par le député OumarSarr de Rewmi, lors de l’examen dela seconde loi de finances rectifica-tive (LFR) de 2013, par les dépu-tés.

ASEPEX : Dans le concret de la diplomatie économiqueAprès la conférence des

Ambassadeurs qui s’est tenue du26 au 28 décembre 2013 à Dakar,des chefs de bureaux économiquesont rencontré en séance de travail leDirecteur général de l’ASEPEX, DrMalick Diop et son équipe, hierlundi dans les locaux de l’agence.C'était pour faire le diagnostic desactivités de l’ASEPEX sur les mar-chés extérieurs et de décliner lesperspectives pour l’année 2014dans le but de renforcer les exporta-tions sénégalaises et de promouvoirles produits Origine Sénégal, ren-seigne un communiqué del'ASEPEX parvenu à EnQuête. Lamême source précise la présencede six chefs de bureau à la rencon-tre. IL s'agit de Abdoulaye Ndiayede France, Mohamed Alcaly Traoréde Bruxelles, Babacar Bèye deWashington, Massaër Diallod'Espagne, Cheikh Diallo de Dohaet Mamadou Sarr de Beijing.

Centrafrique : Ne faut-il pas évacuer les Sénégalais ?Les cris de détresse qui ne ces-

sent de parvenir de nos compa-triotes pris au piège de la crise cen-

trafricaine pousse à se demander cequ'on attend pour les évacuer, sur-tout qu'ils ne demandent que cela.En tout cas, nombre de pays ontexfiltré leurs ressortissants de ceguêpier confessionnel et le dernieren date est la Côte d'Ivoire. Eneffet, une centaine d’Ivoiriensfuyant les affres de la guerre centra-fricaine ont été évacués hier versAbidjan par vol spécial affrété par legouvernement ivoirien, a apprisAPA lundi de source proche de laprésidence ivoirienne. Selon cettesource, ces réfugiés étaient atten-dus aux environs de 9h00 (heurelocale et Gmt) à l’aéroport interna-tional Félix Houphouët-Boignyd’Abidjan où ils ont été accueillispar le chef de l’État, AlassaneOuattara. Le Haut Commissariatdes Nations Unies pour les réfugiés(HCR), s’est déclaré alarmé face àla détérioration de la sécurité enRépublique centrafricaine et a faitpart de ses préoccupations sur lasécurité des civils pris au piègedans les derniers combats.

2014 en Afrique : The Economistannonce de hauts risques de troubles sociaux dans 6 pays Même s'il ne faut pas prendre ces

prévisions pour argent comptant,disons que The EconomistIntelligence Unit, l’institut d’ana-lyses et de recherche qui publiel’hebdomadaire The Economist acommuniqué son évaluation desrisques de troubles sociaux en2014 dans 150 pays. En Afrique,l’Égypte et le Nigeria figurent dansla catégorie des pays qui présententde très hauts risques de troublessociaux durant l’année à venir. LeMaroc, l’Algérie, la Tunisie etl’Afrique du Sud seraient égale-ment menacés d’instabilité socialedurant l’année 2014. Ce ne sontpas nécessairement les pays lesplus pauvres qui présentent le plusgrand risque, précise l’analysteLaza Kekic : ''La baisse des revenuset le chômage élevé ne sont pastoujours suivis de troubles. Il fautque la détresse économique soitaccompagnée d’autres facteurs devulnérabilité pour qu’elle devienneun risque élevé d’instabilité''. Parmiles facteurs déterminants dans lamontée des tensions sociales onpeut relever les inégalités de reve-nus, la mauvaise gouvernance et lacorruption, les faibles niveaux deprestations sociales ou encore l’exa-cerbation de tensions ethniques.

Télévision Al-Jazeera en français :L'implantation manquée au SénégalEn phase de développement et

d'extension de leur réseau mondial,les dirigeants de la télé Al-Jazeeracherchaient depuis plusieurs moisun point de chute pour abriter lesiège de leur nouvelle chaîne d'infoen langue française. Ils ont bienpensé pouvoir y parvenir en s'im-plantant à Dakar, carrefour dumonde francophone, mais aussicapitale d'un pays, le Sénégal, jugéstable à tout point de vue. Maisselon l'hebdomadaire parisien''L'express'', en date du 18 décem-bre, le projet a capoté car les auto-rités sénégalaises, arguant d'éven-tuelles ''tensions politiques etreligieuses'' possibles, ont déclinél'offre qatarien. Cependant, il sem-ble que des pressions politiqueslocales et surtout extérieures, fran-çaises notamment, n'aient pasmanqué de pousser le Président

Macky Sall à opposer son veto à cechallenge. Histoire de protéger lachaîne France24 ? Dommage pourla diversité de l'information...

Presse : Avec 117 journalistes tuésen reportage, 2013 moins sanglantque 2012

Si le métier n'est pas des mieuxpayés, il demeure en tout cas desplus risqués, Il s'agit bien du jour-nalisme dont les adeptes se trou-vent souvent exposés au danger.Ainsi, l'Institut international de lapresse (IPI) a annoncé lundi avoirrecensé 117 journalistes tués dansl'exercice de leur fonction en 2013,un chiffre en baisse par rapport aurecord enregistré en 2012 avec132 journaliste tués. "Avec au mini-mum 117 journalistes tués, 2013est la deuxième année la plus meur-trière", a indiqué dans un commu-niqué l'IPI, "qui a commencé àcompter les journalistes décédésdans l'exercice de leur fonction àpartir de 1997". La région Moyen-Orient/Afrique du Nord (MENA)reste la plus dangereuse pour lesjournalistes, avec 38 décès, aajouté l'institut, qui a son siège àVienne. En 2013, 16 journalistessont décédés dans de la couverturedu conflit syrien, un chiffre toute-fois presque trois fois moins élevéqu'en 2012. La Syrie reste tout demême pour la deuxième annéeconsécutive le pays le plus dange-reux pour les journalistes. Audeuxième rang figurent cette annéel'Irak et les Philippines, avec lamort de 13 journalistes dans cha-cun de ces deux pays. Viennentensuite l'Inde (11), le Pakistan (9),la Somalie (8) et le Brésil (6). Autotal, les 117 journalistes sontdécédés dans 28 pays différents.

L a fameuse chambre 37, celle des VIP, a unnouveau pensionnaire en la personne dujournaliste Mamadou Sèye, ancien directeur

général du journal Le Soleil. Il a été placé sousmandat de dépôt par un juge d’instruction du tribu-nal régional hors-classe de Dakar, après des réqui-sitions transmises par le procureur de laRépublique. C’est une affaire qui fait suite à unaccablant rapport de la Cour des Compteset concernant sa gestion de la Société sénégalaisede presse et de publications (SSPP) durant lapériode courant avril 2005-septembre 2009.L’acquisition d’une imprimerie numérique jamais

livrée, la dotation de véhicules d’occasion venantd’Italie pour les cadres de l’entreprise et des appelsd’offre liés à des matériels informatiques sont aucœur des conclusions des magistrats de la Cour descomptes. Pour résumer, les enquêteurs lui repro-chent plus de 200 millions de F Cfa exécutés,dépensés, mais dont la livraison n’a jamais eu lieu.En dernier ressort, ils ont demandé d’enclencherune action en justice contre Mamadou Sèye et sescomplices car les faits paraissent trop gros.Interpellé vendredi dernier, l’ancien directeurgénéral de ''l’astre nationa'', a été entendu delongues heures durant par les pandores qui l’ontgardé à vue durant tout le week-end avant de letransférer au parquet. Selon des sources prochesde l’enquête, il est poursuivi comme beaucoupd’anciens responsables libéraux, pour détourne-ment de deniers publics, faux en écritures, entreautres. Nommé Directeur général du quotidien LeSoleil en 2005 après en avoir été le secrétairegénéral, Mamadou Sèye est militant du Pds, dont ila conduit les listes pour les élections locales de2009 à Koussanar (Tambacounda). Ancien numérodeux du Synpics, le nouveau pensionnaire de lamaison d’arrêt de Rebeuss s’était rapproché duprésident Wade après son limogeage de l’entreprisede presse. Lors de la campagne électorale de2012, il faisait partie d’ailleurs des responsablesde la cellule de communication de la CoalitionMacky 2012. Des animateurs de la G-88 (le groupedes animateurs du mouvement étudiant de 1988 àl’Ucad) devenus avocats ont décidé de se consti-tuer pour le défendre.

PRISON DE REBEUSS

Mamadou Sèye, ancien DG du “Soleil”, pensionnaire de la chambre 37

EN COULISSES 2

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Publications - Société éditriceBoulevard de lEst-Point EImmeuble Samba Laobé Thiam DakarTél. : 33 825 07 31E-mail : enquetejournal@yahoo.fr

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POLITIQUE

DAOUDA GBAYA

La coalition Macky 2012 se joint àla vague d’indignations suscitéepar la sortie de Sidy Lamine

Niasse, PDG du Groupe Walfadjri, contrele chef de l’État. Face à la presse, hier, lessouteneurs du président de la Républiqueassimilent la “posture” du patron depresse comme une “défiance” vis-à-vis de“l’État et des institutions incarnés par lePrésident Macky Sall”. Considérant que“de tels agissements n’honorent pas sonstatut de citoyen et encore moins sa posi-tion de marabout”, Macky 2012 inviteSidy Lamine Niasse à “adopter unedémarche autre que celle-là utilisée pourexprimer sa haine aveugle contre le Prési-

dent Macky Sall ou pour régler descomptes qui n’existent que dans sa tête”. Les partis de la coalition se disent “d'au-

tant plus convaincus de l’innocence” duchef de l’État que “le régime de Wade, quil’accusait de blanchiment d’argent, ne seserait pas privé d’exhiber des preuves dedétournement de deniers publics ou d'en-richissement illicite pour écarter un can-didat aussi sérieux” pour la dernière élec-tion présidentielle. Invitant les “Sénégalaisà la vigilance citoyenne”, Macky 2012tient à rappeler au patron du Groupe Walfqu'un “médium est un outil d’information,de communication et d’éducation” dontles messages véhiculés doivent être“conformes à nos repères” et non “saper

les fondements socioculturels qui tiennenten équilibre notre jeune Nation”.

Malick Ndiaye à contre-courantMais dans cette coalition Macky

2012, on ne parle pas forcément lemême langage dans cette affaire. Carau moment où le point de presse setenait, le Pr. Malick Ndiaye (photo) s’estapproché de EnQuêtepour lui remettreune déclaration dans laquelle il semblerenvoyer les protagonistes dos à dos.“Si le PDG (de Walfadjri) a des preuvesconcernant un enrichissement illicitedu président en fonction, qu’il lesdonne ! Il s’agirait là d’une question desalubrité publique, au regard du ser-ment constitutionnel prêté par l’actuellocataire du Palais”, lit-on dans cedocument. Pour l'universitaire et socio-

logue, “le crime serait de taire despreuves de cette nature ou de chercherà les monnayer ou à les soustraire del’examen, lorsqu’un citoyen les détient.Cela mettrait en danger la Nationentière”. Plus grave, poursuit-il, il “tra-hirait le peuple et abuserait de l’opinionnationale et internationale par la dissi-mulation, la duplicité, le mensonge”.Cependant, “s’il est avéré” que la sortiede Sidy Lamine Niasse n'était motivéeque par une “quête personnelle ou lacrainte d’un redressement fiscal”, ilaura “attenté au fonctionnement régu-lier des institutions”, a précisé MalickNdiaye, par ailleurs ministre conseillerdu président de la République.

EMMANUEL BOUBA YANGA (STAGIAIRE)

L e budget du Programme national de déve-loppement local (PNDL) pour l'année 2014sera de 24,781 milliards de francs Cfa,

contre 16 milliards en 2013. Les 77% de cebudget, soit 19,162 milliards de francs CFA, serontconsacrés au financement du développement localou à l’appui direct à la maîtrise d’ouvrages. Selon Samba Guèye, son Secrétaire exécutif,

cette hausse est fortement tributaire de différentsreports des ressources en vue de se conformer aux

allocations disponibles auprès des partenaires. “Ils’y ajoute la contribution conséquence du projetPistes communautaires, pour le volet désenclave-ment”, a-t-il indiqué. A l’en croire, l’année 2013 aété marquée par la mobilisation des ressources àhauteur de 6,124 milliards de francs Cfa à traversles comptes spéciaux et le décaissement de 5,300milliards de francs Cfa par le Trésor public. “Au plan technique, sur les 507 micro-projets

identifiés en 2013, 113 sont réceptionnés provi-soirement et 17 réceptionnés définitivement. Cequi améliore la situation cumulative de la mise en

œuvre du PDL/PNDL estimée à 46 milliards defrancs CFA pour 1591 conventions de financementsignées et 287 comités de gestion des infrastruc-tures ont été mis en place”, précisé M. Guèye.Même si le budget de 2014 a connu une

hausse, les défis sont encore réels et méritent uneattention soutenue à la faveur de l’acte III de ladécentralisation. Un programme qui devra, selonles membres du comité de pilotage du PNDL, fairedes pas de géant pour répondre aux attentes mul-tiformes des collectivités locales. Venu présider la rencontre, le ministre de l’Amé-

nagement du territoire et des Collectivités locales,

Oumar Youm, a insisté sur la nécessité d'améliorerle portefeuille d’intervention du programme. Il aaussi réitéré l’engagement du gouvernement et deson ministère à accompagner les collectivitéslocales et à booster le développement local, par lebais d'investissements massifs et structurants.Selon lui, le PNDL doit favoriser le développement

de l’intercommunalité en suscitant la solidarité entreles collectivités locales, accompagner des collectivitéslocales, permettre à d’autres collectivités d’intégrer leprocessus et diligenter les premières opérations Pistescommunautaires, dès son démarrage attendu dans lecourant du premier trimestre 2014.

ASSANE MBAYE

L e Forum civil a rendu public hier à Dakarson rapport final du programme “Paix etgouvernance”, une contribution pour la

mise en place d'un Observatoire national pour latransparence et la redevabilité. Ainsi, les étudeseffectuées dans trois départements du pays, àsavoir Tivaouane, Koungheul et Vélingara, révè-lent un indice de perception de la corruptiontrop élevé dans ces zones. À travers des enquêtes quantitatives par ques-

tionnaire auprès de 420 personnes âgées d'aumoins 18 ans, le rapport révèle que “37% despopulations des zones cibles affirment avoir étévictimes de la corruption”. Cependant, parmielles, seules 7% ont tenté de faire des recoursau niveau des organes de lutte contre la corrup-tion et la concussion. Selon le coordonnateur du programme Paix et

gouvernance, “si un grand nombre des popula-tions cibles semblent savoir ce qu'est la corrup-tion, ils sont tout de même ignorants des méca-nismes disponibles pour lutter” contre ce

phénomène. À en croire Saliou Diop, “des insti-tutions comme le Médiateur de la République,l'Office national de lutte contre la corruption (…) institué par le régime de Macky Sall, etc. sontmal connues par les populations”. C'est pour-quoi il est urgent aujourd'hui de promouvoir desmécanismes de surveillance du plan national delutte contre la corruption au niveau local à tra-vers les sections locales dans le cadre de la miseen place d'un Observatoire national de la trans-parence et de la redevabilité.Il faut souligner que le programme intervient

dans un contexte où les populations sénéga-laises deviennent de plus en plus exigeantesquant à la pratique de la bonne gouvernance etde la démocratie participative, sans quoi on nesaurait développer un pays. Cependant, selonles camarades de Mouhamadou Mbodj, “labonne gouvernance et la transparence ne sau-raient être effectives sans la mobilisation volon-taire des citoyens actifs, conscients de leursdroits et responsabilités de sentinelle pour latransparence et la redevabilité des autorités cen-trales et locales”.

PROPOS DE SIDY LAMINE NIASSE CONTRE MACKY SALL

Macky 2012 parle de “défiance” vis-à-vis de l’ÉtatA l’instar des autres alliés, la coalition Macky 2012 condamne les attaques de Sidy Lamine Niasse contre la président de la République qui, selon elle, relèvent d’une “haine aveugle”.

PROGRAMME NATIONAL DE DÉVELOPPEMENT LOCAL (PNDL)

Des investissements massifs et structurants promis

LUTTE CONTRE LA CORRUPTION

Le Forum civil pour une décentralisationdes organes de lutte

MATEL BOCOUM

E n 2013, l'ANEJ a réussi à tirer son épin-gle du jeu, si l'on se fie à son dernier rap-port d'activités. Il s'appuie sur des chif-

fres qui traduisent les multiples effortsconsentis, en vue de permettre aux jeunes des'insérer dans le marché de l'emploi. Selon lerapport, “au cours de l’année 2013, l'ANEJ areçu et déposé 460 dossiers de demande d’em-ploi pour garçons et filles : au niveau national,233 jeunes ont été placés dont : 132 contratsde stage, 49 contrats à durée déterminée (CDD),1 contrat à durée indéterminée (CDI) ; sur descontrats de prestation dans une campagne depromotion à l’International, 51 jeunes sont pla-cés dont (35) en France dans le cadre du projet'dispositif jeunes professionnels', pour la restau-ration (migration circulaire) et 16 dans le cadredu contrat avec AL SAIF transport du Royaumed’Arabie Saoudite. 23 dossiers sont envoyés et19 sont retenus à la Direction de l’Emploi, pourune insertion dans le cadre de la ConventionÉtat/Employeurs”.

En dehors de ce volet, ce sont au total 4616jeunes qui ont pu profiter des services de cettestructure, avec 1655 qui ont bénéficié de l'ani-mation économique, contre 1563 pour l'élabo-ration des plans d'affaires et 936 pour les ses-sions de formation. Sur le plan de la formationen entrepreneuriat, qui a comme objectif majeurde faciliter l'insertion des jeunes comme travail-leurs indépendants, “422 jeunes filles et gar-çons ont été formés en leadership, en manage-ment des organisations de jeunesse et enentrepreneuriat. Ces formations ont eu lieu à

Dakar et dans les autres régions du Sénégal.Quant aux sessions de formation en techniquesde recherche d’emploi (tre), “en 2013, 514jeunes filles et garçons ont été formés en tredont 93 en formation groupée et 421 en entre-tien individuel.”

Les écueilsToutefois, note le rapport, des difficultés ont

plombé l'envol de La structure. “L’insuffisancedes moyens financiers, humains et matériels dontdispose l'ANEJ par rapport à l’immensité de sa

mission de service public de l’emploi des jeunesest à l'origine de sa faiblesse institutionnelle. Ellene dispose pas de prérogatives institutionnelleset/ou financières lui permettant d’assumer sonleadership dans le domaine de l’emploi desjeunes au Sénégal”, indique le rapport.Outre cet aspect, le rapport relève l'absence

d’antennes fonctionnelles dans les régions etdépartements autres que Dakar, la panne du busde l’emploi qui permettait d’offrir des servicesde proximité aux jeunes des autres régions etune absence de ressources pour le financementdes activités traditionnelles (animation écono-mique, formation, appui conseil)”. Se projetant dans l'avenir, l'ANEJ prévoit

pour 2014 de poursuivre, entre autres, l’offrede services traditionnels pour l’emploi desjeunes (animation économique, formation, pla-cement, appui conseil et accompagnementvers l’emploi salarié et l’auto-emploi) et la miseen œuvre des projets/programmes spécifiquesdont “l'initiative pour l’accès des jeunes auxTIC contre la fracture numérique et en faveurde la création d’emplois”.

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4SOCIÉTÉ

CHEIKH THIAM

Il a fallu plus de trois mois, pourque les parents de A.F. Guèye,âgée de 16 ans, se rendent

compte que leur fille subissait réguliè-rement les assauts de D. Dabo, unjeune homme de 22 ans. Le père dela victime, A. Guèye, raconte que safille ne cessait de fuguer de la maison,pour se réfugier chez Dabo qui l’ymaintenait, pendant des jours, avantde la libérer. A chaque fois qu’ellerevenait, poursuit-il, elle révélait,après un interrogatoire serré, qu’ellesubissait des menaces de la part de D.Dabo qui l’empêchait de se sauver,une fois qu’elle entrait dans sademeure. Ainsi, le sieur Guèye avaitdéposé une première plainte auniveau du commissariat de Pikine. Ilvoulait que le jeune Dabo cesse ses

agissements. À l’époque, le jeunehomme avait déclaré qu'il n'avaitjamais agi de la sorte et qu’il n’avaitjamais été question de terroriser lafille. Qu'au contraire, c’est elle quivenait de son plein gré chez lui etn’était jamais restée plus d’une heure.Dabo soutenait n’avoir jamais eu derapports intimes avec la fille.“Après cette épisode, Dabo avait

cessé de voir ma fille et pour la mettreà l’abri, je l’avais emmenée chez masœur. Je n’ai pas le temps de la sur-veiller, à cause de mon travail. Malgrécela, ma fille a de nouveau quitté ledomicile et est allée le rejoindre àPikine rue 10”, a confié le père de lafille aux enquêteurs. “Après avoirséquestré ma file, pendant plus de 3jours, il est allé la déposer au domicilede ma sœur. Encore une fois, je l’aipressée de questions et ma fille m’a

dit qu'à maintes reprises, Dabo l'aagressée sexuellement et menaçait dela tuer, si elle en parlait. C’est la rai-son pour laquelle elle n’a jamais voulule dénoncer”.

“Il m’a violée, sans protection”Devant les hommes du commis-

saire Wally Camara, A.F. Guèye araconté que Dabo est venu, un jour, ausalon de coiffure de sa tante et l’a faitappeler par une adolescente de sonâge. Une fois dehors, Dabo lui aintimé l’ordre de le suivre. Elle ad'abord refusé, avant de céder, àcause de son harcèlement. “Il m’aemmenée à Pikine, dans une bâtisseinhabitée. Il a abusé de moi, à plu-sieurs reprises, sans se protéger”. Lelendemain, a-t-elle soutenu, il ne l’apas touchée. Mais le surlendemain,elle a de nouveau été abusée et qu'àchaque fois, son bourreau lui intimaitl’ordre de se taire, au péril de sa vie.“On s’est connus, il y a plus de 2 ans.Mais, je ne saurai dire le nombre defois qu’on a eu à avoir des rapportsintimes. Je compte consulter un spé-cialiste, pour éclairer cette affaired’agression sexuelle”, a confié l'ado-lescente.

“La drogue a été achetée lors du Magal de Touba …”Après les confidences du père et de

la fille, des éléments de la brigade de

recherches ont fait une descente ino-pinée chez le mis en cause, le 25décembre dernier. Contre touteattente, ils ont trouvé le nommé Daboen compagnie de six autres personnesen train de fumer du chanvre indien.Il s’agit de B. Kane, M. Guèye, M.Sylla, G. Diagne, Y. Soumaré, et P. M.Fall. Les brigadiers ont trouvé dansla chambre de D. Dabo un cornet envrac de 250 g et 2 joints entamés.Interrogé, D. Dabo n’a pas mis long-

temps à passer aux aveux pour lesfaits de viol qui lui sont reprochés. “Jereconnais avoir violé la fille. Celam’indiffère que A.F. Guèye soit affec-tée psychologiquement, même si jen’aimerais pas que ce genre de chosearrive à ma petite-sœur. Je pensaisque cela lui plaisait”, a déclaré D.Dabo. Il a aussi révélé que ses amisétaient dans sa chambre pour fumerdu chanvre indien. La drogue a étéachetée lors du Magal de Touba. Ils sesont cotisés pour l’acquérir. Cesdéclarations ont été corroborées parses amis, lors de leurs interrogatoires. D. Dabo, B. Kane, M. Guèye, M.

Sylla, G. Diagne, Y. Soumaré, et P. M.Fall, tous âgés de la vingtaine, ont étédéférés au parquet pour les délits res-pectifs de détournement de mineure,séquestration suivie de viols répétéssur une mineure de 16 ans et déten-tion et usage collective de chanvreindien.

DARFOURDeux casques bleus,dont un Sénégalais,tués

D eux casques bleus, l'unSénégalais et l'autreJordanien, ont été tués

dimanche 29 décembre au Darfour,région de l'ouest du Soudan, dansl'attaque de leur convoi par desinconnus, rapportent les Nationsunies. Dans un communiqué, BanKi-moon, secrétaire général del'ONU “ condamne dans les termesles plus forts cette attaque lâche “ quis'est produite près de Gereida, dansle sud du Darfour, et invite les auto-rités soudanaises à faire le nécessairepour que les responsables soient tra-duits en justice.

Déployée en 2007, la missionconjointe de l'ONU et de l'Unionafricaine au Darfour (Minuad) estl'une des plus importantes forces demaintien de la paix. Douze de sesmembres ont été tués au cours descinq derniers mois. “ La Jordanie est lesecond contingent de soldats au seinde la Minuad au Darfour “, a affirmé àl'AFP un responsable de sécurité jor-danien, sans donner de chiffres précis.Plus de 3 000 membres des forcesarmées jordaniennes servent dans dif-férentes missions de maintien de lapaix à travers le monde.

Les violences ont connu une forterecrudescence en 2013 au Darfour,où le gouvernement lutte contre unerébellion depuis dix ans. Au moins460 000 personnes ont été déplacéesen raison des violences en 2013,selon des chiffres de l'ONU, et aumoins 300 000 personnes sontmortes depuis le début du conflit il ya dix ans.

LE MONDE

PIKINE - VIOLS MULTIPLES SUR MINEURE ET USAGE DE DROGUE

D. Dabo menaçait de tuer sa victimeUn jeune homme de 22 ans est accusé d'avoir violé, à plusieurs reprises, une fille de 16 ans. Au moment d'être appréhendé, les policiers l'ont trouvé en train de fumer du chanvre indien avec des amis.

RAPPORT D'ACTIVITÉS DE L'ANEJ

4616 jeunes ont bénéficié de ses servicesL'Agence nationale pour l'emploi des jeunes (ANEJ) vient de publier son rapport d'activités 2013. Quand Macky Sall prévoit la suppression de la pléthore des structures pour la promotion de l'emploi des jeunes dans notre pays, l'ANEJ dresse un bilan “satisfaisant” : 4614 jeunes ont bénéficié de ses services, au cours de l’année 2013.

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5SOCIÉTÉ

FATOU SY

L es propos tenus par SidyLamine Niass sont loin d’êtrerangés dans les tiroirs de l’ou-

bli. L’état semble avoir opté pour lastratégie du “reculer pour mieux sau-ter”. Alors qu'on pouvait penser que

Sidy Lamine Niass ne serait pasinquiété, le Président-directeur géné-ral de Walfadjri se retrouve, depuishier, dans les liens de la détention. Ila passé la nuit à la Section derecherches de la gendarmerie deColobane où il est placé en garde-à-vue, pour les faits d’offense au chefde l’État, d’atteinte à la Sûreté del’État, de diffusion de fausses nou-velles. L’enquête n’étant pas bouclée,l’audition de Sidy Lamine Niass sepoursuit aujourd’hui. À l’issue, il seradéféré au parquet. D’après nossources, il encourt le mandat dedépôt. C’est un peu après 11h que deux

éléments de la Section de recherchesse sont rendus à Walfadjri pour remet-tre une convocation à Sidy LamineNiass. En l’absence de ce dernier, laconvocation a été remise à sa secré-taire pour qu’il réponde dès réception.C’est donc aux environs de 14h que lepatron de Walfadjri s’est rendu à lagendarmerie. Mais avant son départ,l’hôte des hommes du CommandantCheikh Sarr a tenu à préciser qu’il nerépondrait à aucune question desenquêteurs. Tout compte fait, à encroire nos sources, Sidy Lamine Niassa répondu aux enquêteurs qu’il n’avaitrien à dire. Avant son départ, il a expli-qué le pourquoi de sa décision. “Lapremière convocation était juridique.J’avais déféré avec des preuves à l’ap-pui. Elle a été annulée, car ils ont vuqu’il n’y avait pas lieu à me poursuivremais cette deuxième convocation est

politique. Je vais répondre à la convo-cation du roi”, a argué M. Niass.

“Il a refusé que des avocats seconstituent pour lui”D’après Abdourahmane Camara,

directeur de publication du quotidienWalfadjri, Sidy Lamine Niass a tenupromesse. “Il n’a répondu à aucunedes questions, mais, il a refusé quedes avocats se constituent pour lui”, aexpliqué M. Camara. Si le PDG deWalfadjri a affiché une certaine séré-nité, ce n’est pas le cas de ses soute-neurs. Des membres de l’associationdes fans de Walfadjri, des talibés nias-sènes, venus renforcer les rangs desemployés du groupe de presse, n’ontpu se retenir à l’annonce de la garde-à-vue de Sidy Lamine. Tandis que cer-tains pleuraient, d’autres sont tombésen transe. Sidy Lamine Niass est arrêté pour

ses propos tenus lors à l’émission“Sortie” diffusée sur la chaîne privéeWalf TV. Dans l'émission, il demandeà la population de renverser lePrésident démocratiquement élu, àl’instar de ce qui s’est passé enEgypte avec Mohamed Morsi. Entreautres propos, il a déclaré : ''Il n'y aque deux alternatives. Soit, Mackys'en va de son propre chef, commel'émir du Qatar. Ou bien, qu'il sacheque ce qui est arrivé à Morsi, leguette. (...) Dieu a dit que, tant queMacky sera là, les choses iront de malen pis. Jusqu'à ce qu'il s'en aille ouque la population le fasse partir''. En

plus, il tire sur l’Alliance pour laRépublique (APR), le chef de l’ÉtatMacky Sall, le président del’Assemblée nationale MoustaphaNiasse et même Ousmane Tanor. LePDG, invité par la journaliste NdèyeAstou Guèye, n’a également pas épar-gné le parti présidentiel, en fusti-geant les festivités marquant le 5eanniversaire de l’APR. Comme si celane suffisait pas, Sidy Lamine Niasss’est attaqué au président Macky Sallet au leader de l’Alliance des forcesdu progrès qu’il accuse de s’être enri-chis illégalement. “J’aimerais bienque le Procureur me convoque pour

que je lui remette les preuves qui ledémontrent et je n’attends que cela”,avait lancé Sidy Lamine Niass, lors del’émission. Il disait se sentir le devoirde mettre en garde les Sénégalais,car selon ses propos, “Macky Sall vaplonger le pays dans le gouffre”. Sanscompter qu’il a accusé le présidentde soutenir les homosexuels, tout enégratignant l’Église sénégalaise.Cette sortie lui a valu un tir groupé, del’APR, de l’AFP, du PS, de l’Église etmême de certains mourides. Mieux,le ministre de la Justice Me SidikiKaba avait laissé entendre que la jus-tice ferait son travail.

BABACAR WILLANE

C onvoqué une première fois àla Section recherches de lagendarmerie, Sidy Lamine

Niass n'avait pas eu l'occasion d'êtreentendu par les enquêteurs. La convo-cation ayant été annulée. Hier, il areçu une nouvelle convocation. Maisavant de déférer, le Pdg du groupeWalfadjiri a tenu à faire une mise aupoint, à l'instar de ce qu'avait faitIdrissa Seck. Autrement dit, desadieux de quelqu’un qui croit avoirrendez-vous avec le Destin. D’aprèsSidy Lamine Niass, lors de la premièreconvocation, les gendarmes se sontrendu compte qu’il n’avait rien dit quel’on n’a coutume d’entendre. Raisonpour laquelle l’instruction avait étéannulée. Cette deuxième tentative traduit, à

ses yeux, une volonté de faire de luiun otage. “J’y vais, mais je ne répon-drai à aucune question. Je n’apporte-rai aucune preuve. Je ne chercheraipas d’avocat. S’ils (les détenteurs dupouvoir) veulent ma vie, je la leurdonne gratuitement. Beaucoupparmi eux ont regretté que je soislibéré, lors de la première convoca-tion. Ils ne vont pas rater cette occa-sion”, a-t-il déclaré. Lui qui se consi-dère désormais comme un prophète,à l'instar de Moussa (Moise) et Insa(Jésus), face à l’injustice, il dit êtreprêt pour la prison, l’exil et même lamort. Une chose est sûre, a-t-ilajouté, il ne sera pas seul. “Je suisavec Dieu, je suis avec tous lessaints”.

“Je ne regrette rien”A la question de savoir s’il

regrette les propos tenus, SidyLamine a répondu par la négative.“Je ne regrette rien. Donnez-moi unseul passage où il y a des proposdésobligeants. Un seul !”, s’est-ilécrié. A l’en croire, ce sont plutôtses adversaires qui estiment qu’il aémis un avis politique et qu’il fallaitlui apporter une réponse politique.Ce qui a abouti, à son avis, à la per-version de ses propos, afin de lemonter contre l’opinion.A propos du lendemain de son

groupe de presse, si toutefois ildevait rester dans les liens de ladétention, il déclare qu’il n’y a rienà contraindre. Walfadjiri a uneadministration et celle-ci fera le tra-vail, qu’il soit présent ou absent.“Sidy Lamine n’est que l’arbre quicache la forêt. La forêt est toujourslà”, a-t-il tenu à rassurer.

NDEYE FATOU NIANG (THIÈS)

C’est parti pour la célébra-tion de la 112e édition duGamou de Tivaouane.

Hier, face à la presse, le porte-parole dela famille Sy, Serigne Abdou Aziz Sy AlAmine, a exhorté les fidèles tidianes àvenir massivement célébrer le jour de lanaissance du Prophète. “Il y a desTidianes qui ne viennent jamais àTivaouane, pour commémorer leGamou. Ils préfèrent célébrer leGamou dans leur salon. Ils préparent decopieux mets et invitent un Oustazpour leur parler du Prophète (Psl). Ilfaut être sérieux et discipliné”, a lancé lereligieux. Le porte-parole a aussi invitéles pèlerins a commémorer laMaouloud dans le strict respect deslieux de culte. Il a également demandé àl’ensemble des familles religieuses duSénégal, aux dahiras et à la jeunesse dedonner à l'événement, qui marque lacélébration de la naissance du Prophète(Psl), la valeur qui lui est due. De même,il a demandé aux autorités publiques(État et Administration) de faire le tra-vail nécessaire, pour la bonne tenue duGamou, même s’il a tenu a préciserceci : “s’ils ne le font pas, cela n’empê-chera pas le Gamou de se tenir”.

“Tivaouane est la ville la plus sale du Sénégal”

Al Amine a tenu à rappeler desrecommandations allant dans le sensd’une meilleure organisation du

Gamou. Notamment, à l’endroit desconducteurs, sur le respect du code de laroute. Il a aussi insisté sur les aspects liésà la propreté, à la sécurité et à l’hygiène.Dans ce sens, il a signalé que Tivaouaneest la ville la plus sale du Sénégal.

Dans la foulée, Serigne Abdou AzizSy a fait un cours magistral sur l’histoiredu Gamou, à travers les différentsKhalifes, depuis El Hadji MaodoMalick Sy jusqu’à Serigne CheikhAhmed Tidiane Sy. Sur la manière dontle Gamou a toujours été célébré. Il arenouvelé l’invite de Serigne Cheikh, àl’endroit de tous les musulmans duSénégal, à venir commémorer, maiségalement à se mettre en communion, àtravers cette commémoration, àTivaouane. “Je parle au nom du Khalifegénéral des Tidianes. Je suis allé chez luiet j’ai dit à son fils, qui est l’intermé-diaire entre Serigne Cheikh et moi, delui dire que le Gamou est proche. Sonfils est revenu le soir pour me dire queson père lui a dit : 'Ma confiance en toin’a pas de limite”'.

Serigne Abdou Aziz Sy a égalementinsisté sur la question sécuritaire. À ceteffet, il a demandé aux forces de l’ordrede faire preuve de souplesse envers lespèlerins, mais d’être fermes s’il le faut. Ila enfin insisté sur la nécessité que la jeu-nesse s’approprie la thématique de cetteédition 2013 : “La valorisation du patri-moine intellectuel et culturel de l’islam,de manière générale, et de la Tidianyya,de manière particulière”.

GARDÉ À VUE SOUS LE COUP DE L’ARTICLE 80

Sidy Lamine Niass en route vers la prison Le président-directeur général du groupe de presse Walfadjri, Sidy Lamine Niass, a passé la nuitd’hier à la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane où il est gardé à vue, pour ses propos tenus à l’émission dominicale de Walf TV “Sortie”.

112E ÉDITION DU GAMOU DE TIVAOUANE

Le sermon de AlAmine aux TidianesEn prélude à la 112e édition du Gamou annuel de Tivaouane, le porte-parole de la famille Sy, Serigne Abdou Aziz Sy Al Amine, a fait le point sur les préparatifs de l'événement.

CONVOQUÉ À NOUVEAU À LA SECTION DE RECHERCHES

Les “adieux” du boss de Walf

MOMAR DIENG

C' est une somme de 10 milliards de francs Cfa (15,5 millionsd'euros) que la Délégation de l'Union européenne à Dakar vientde décaisser en faveur du Sénégal en cette fin du mois de

décembre, informe un communiqué de l'Ue parvenu à notre rédactionhier. Comme “appui budgétairesectoriel à l'environnement”, cedécaissement est justifié par “lesprogrès enregistrés pour assurer lemaintien de la stabilité du cadremacroéconomique, et la mise enœuvre effective de la réforme desfinances publiques”, mais égale-ment par “la bonne exécution dela stratégie environnementale dugouvernement sénégalais”,explique le communiqué.A cet égard, l'Ue rappelle que

son appui au gouvernement visela réduction de la pauvreté grâce à l'identification et la mise en œuvrede cinq programmes qui appuient “les priorités gouvernementalescontribuant à la réduction de la pauvreté”, essentiellement dans le

secteur primaire et rural. Ainsi, avec la gestion des feux de brousse,l'objectif consiste à doper les revenus des éleveurs et des agriculteursà travers la densification des pâturages et la protection des sols. Lagestion de la mangrove, elle, cumulée au renforcement des airesmarines protégées, haussent les revenus tirés de la pêche etcontribuent à reconstituer le stock halieutique. Si “la lutte contre lapollution par les établissements classés diminue les dépenses liées àla décontamination des sites pollués (…) et leurs effets sur la santé”,précise le communiqué, “les mesures réglementant l'usage des sacsen plastique permettra une diminution de la pollution des sols, de l'em-poisonnement du cheptel et des espèces marines et de la souillure despaysages.”Par ailleurs, pour l'Ue, “les objectifs de stabilité macroéconomique

y compris en matière de déficit budgétaire ont été atteints, comme

en atteste le rapport de la sixième revue du Fonds monétaire interna-tional dans le cadre de l'Instrument de soutien à la politique écono-mique.” La mise à disposition de ces 10 milliards de francs Cfa aaussi été facilitée par la réalisation par le gouvernement de “réformesstructurelles” dont “le plan de restructuration des agences publiqueset parapubliques.” Selon Dominique Dellicour (photo), la chef de la Délégation de

l'Union européenne au Sénégal, ont également été déterminants“les améliorations apportées au niveau de la transparence dans lagestion des finances publiques avec la publication du projet de loide Finances 2014, le rattrapage dans l'adoption des lois derèglement par l'Assemblée nationale ainsi que l'adoption des textespermettant à la Cour des comptes d'exercer pleinement sesmissions”, rapporte la note précitée.

numéro 765 • mardi 31 - mercredi 1 janvier 2014www.enqueteplus.com

CMJN

6ÉCO/SOCIALAPPUI BUDGETAIRE AU SÉNÉGAL

L'Union européenne lâche 10 milliards CFA

PASSAGE DE L'ANALOGIQUE AU NUMERIQUELe Sénégal s'active pour combler son retard

Le comité national de pilotage de la transition de l'analogiquevers le numérique (CONTAN) a été installé, hier, à Dakar.Selon le chef de l’État, Macky Sall, qui a présidé la rencontre,

tous les membres de l'Union internationale des télécommunicationsont décidé, unanimement, en 2006, de passer de la télévision analo-gique à la télévision en mode numérique dont la date butoir est le 17juin 2015, c’est-à-dire dans 18 mois. Le constat fait montre qu'enAfrique, plusieurs pays ont réussi leur basculement vers le numérique ;d’autres, à l’instar du Sénégal ont enregistré un retard.

“Il nous faut sans délai prendre toutes les mesures qui s'imposentpour être en situation de procéder au passage vers la télévision numé-rique avant le 17 juin 2015”, a appelé le chef de l’État. Sur ce, il décidede superviser le processus pour contrecarrer toute entrave à la volontéd'honorer ses engagements. C'est pourquoi, dit-il, le comité est essen-tiellement composé de représentants des institutions administrativesintervenant dans la mise en œuvre de la politique de développement dela société de l'information.

En attendant que le secteur privé rejoigne le comité “très prochaine-ment”, Macky Sall a affirmé que cette installation offre l'opportunité detirer le maximum d'avantages des nouvelles conditions qui serontcréées par la libération d'importantes ressources en matière de radiofré-quences.

Le président du comité de pilotage, Babacar Touré, par ailleurs, pré-sident du CNRA, note que tous les membres désignés par les institu-tions visées par le décret de création avec les parties prenantes travaille-ront en parfaite synergie pour faire du Sénégal une place forte dunumérique et du multimédia.

Mettre en place un dispositif juridique

En vue de réussir le pari d'une exploitation judicieuse des possibilitésainsi offertes, le président de la République demande de procéder dansles meilleurs délais à la dématérialisation des procédures de l’État qui nerévèlent pas un aspect sécuritaire ou de secret-défense. Selon lui toutesles mesures de sécurisation des serveurs et des bases de données devrontêtre prises pour leur protection.

En outre, il a suggéré que le passage de l'analogique vers le numériques'accompagne d'une révolution dans la manière d'utiliser les technolo-gies de l'information et de la communication en exploitant toutes lesressources qui seront disponibles en termes de fréquences pour encou-rager et soutenir la création de nouvelles chaînes de télévision théma-tiques orientées vers le développement notamment pour l'agriculture,la pèche, le tourisme l’élevage, l’éducation l’écologie, la santé, entreautres.

AIDA DIENE

L'atteinte d'objectifs de stabilité macroéconomique, larestructuration d'agences publiques et parapubliques,et surtout la bonne mise en œuvre d'une stratégie environnementale qui contribue à la lutte contre lapauvreté, ont justifié l'octroi de cet appui budgétaireau Sénégal, selon une note de la Délégation de l'Unioneuropéenne à Dakar.

CMJN

numéro 765 • mardi 31 - mercredi 1 janvier 2014www.enqueteplus.com

7ÉCO/SOCIAL

ALIOU NGAMBY NDIAYE

On en sait maintenant un peuplus sur l’argent que lessociétés Dubaï Port World,

Millicom et Suneor ont versé à l’Étatdu Sénégal et dont le montant estestimé à 38,464 milliards de FCFA. Al’occasion du vote de la loi de financerectificative pour l’année 2013, leministre de l’Économie et desFinances, Amadou Ba, a expliqué ladestination de cet argent recouvré par

l’État du Sénégal. D’après ce dernier,cet argent a été investi dans des sec-teurs prioritaires tels que l’éducationet la santé. Sur ces 38,464 milliards,24,600 milliards proviennent duticket d’entrée pour la concession duterminal à conteneurs du Port deDakar que la société DPW a payé.“Nous avons reçu de l’argent venantde DPW. DPW avait une conventionavec l’État du Sénégal concernantune concession au Port autonome deDakar. Il devait payer 54 milliards.

Après une mission de l’IGE, on s’estrendu compte qu’il a payé 30 mil-liards. Le complément de 24 milliardsvient d’être payé après la mission del’IGE. Le dossier est toujours pendanten justice parce que pour DPW, ces24 milliards représentent 10% ducapital que l’État devrait avoir dansles actions et l’État soutient lecontraire”, s’est expliqué, M. Ba,devant les parlementaires. Il s’y ajouteaussi 2,498 milliards FCFA que l’Étata encaissés au titre de la quote-part

sur la plus-value de cession d’actifs etd’occupation d’un immeuble par laSONACOS. Ces deux montants ontpermis, selon le ministre del’Économie et des Finances, “de pren-dre en charge de nouvelles dépensestelles que la construction et l’équipe-ment de bâtiments pour l’héberge-ment des étudiants des universités,l’équipement de la sûreté nationale,la construction du centre internatio-nale de Diamniadio, la constructiondu lycée de Sandiara et des centresd’enseignement technique féminin”.Pour la Suneor, elle doit à l’État duSénégal, “dans le cadre d’une procé-dure contentieuse”, 5 milliards deFCFA. Pour le moment, informe,Amadou Ba, elle n’a payé que 2,498milliards de FCFA. Toujours, dans lecadre du financement de cet argentrecouvré, 11,365 milliards provien-nent de Millicom, titulaire de ladeuxième licence de téléphonie auSénégal. Par ailleurs, cette loi de finances

rectificative régularise 5 décretsd'avance. Contrairement à l’annéedernière, le nombre de décretsd’avance est en baisse. Une situationque les députés de la majorité n’ontpas manqué de saluer. Mais, selon ledéputé Thierno Bocoum, même si legouvernement n’a fait recours qu’à 5décrets d’avance, “ces décretsd’avance font plus de 84 milliards,contre 60 milliards pour tous lesdécrets d’avance pris par son prédé-cesseur en 2012. “Ces 85 milliards

intègrent la réserve de gestion et sontdes crédits que vous aviez votés qu’ona répartis. Donc, il va rester 65 mil-liards mais intègre aussi ce qu’on areçu de DPW et autres. Vous l’enlevez,vous verrez qu’il y a eu peu de décretsd’avance”, répond le ministre,Amadou Ba.

L e processus de modernisationentamé par les nouvelles autori-tés risque d’entraîner un

manque à gagner énorme à l’État duSénégal. Dans cette option de moder-nisation, le gouvernement du Sénégala lancé la réforme du Code général desdouanes, mais surtout la réforme du

Code général des impôts et domaines”.Selon le ministre de l’Économie et desFinances, Amadou Ba, qui faisait faceaux parlementaires, “l’application dunouveau Code général des impôts vainduire quelques manques à gagner”.“Aujourd’hui, en termes de perte derecettes voulue par l’État, ce matin les

services me disaient que c’était près de80 milliards de perte de recettesinduite par le nouveau code généraldes impôts”, a-t-il évoqué. Cependant,précise-t-il, ce chiffre n’est pas encoredéfinitif, mais à partir du 31 décem-bre, il pourra donner de manière trans-parente les chiffres exacts. Ces pertesde recettes s’expliquent, selon leministre, “rien que pour l’impôt sur lessalaires, c’est 40 milliards que le gou-vernement a injectés en termes depouvoir d’achat”. Il s’y ajoute, danscette réforme qui risque de valoir 80milliards de perte de recettes, pour-suit-il, l’enlèvement du précompte sur

la TVA qui a permis de donner auxentreprises 20 milliards. Pour les reve-nus sur l’immobilier, le dernier sur laliste évoquée par Amadou Ba, “les tauxde droits d’enregistrement passent de15 à 10%”. Et l’impôt de distributionpasse de 6 paiements à 2 deux paie-ments dans l’année : janvier et juinpour solder”. “C’est donc tout à faitnormal de perdre des recettes, maisc’était voulu. C’était un coût qu’il fal-lait payer. C’est une réforme où tout lemonde a gagné mais, naturellement,c’est un coût énorme pour l’État”,conclut-il.

A. NG. NDIAYE

Dans son édition d’hier,EnQuête avait révélé que l’Étatdu Sénégal est sur la piste de

près de 4000 comptes créditeurs aban-donnés par leurs propriétaires depuisplusieurs années et dont les montantssont même estimés entre 1 et 2 mil-liards de FCFA. Une information confir-mée, hier, par le ministre de l’Économieet des Finances, Amadou Ba, àl’Assemblée nationale, à l’occasion duvote du projet de loi uniforme relatif autraitement des comptes dormants dansles livres des organismes financiers desÉtats membres de l’Union économiqueet monétaire ouest-africaine (UEMOA).Selon Amadou Ba, “au Sénégal, on està peu près à 1,6 milliard de FCFA pour

près de 4000 comptes dormants”.Avec cette nouvelle directive del’UEMOA que le Sénégal vient d’adop-ter, hier, désormais, les sommes quisont considérées comme étant dansdes comptes dormants seront déposéesau niveau de la Banque centrale qui lesplace, moyennant intérêt, pendant 30ans. “Si à l’issue des 30 ans, personnene se manifeste, les sommes vont êtredonnées à l’État auquel est ressortis-sant le propriétaire du compte”,explique le ministre de l’Économie.Ainsi, Amadou Ba définit un comptedormant comme un compte sur lequelil n’y a eu aucune opération pendant 10ans, un compte sur lequel le titulaire nemanifeste aucun signe. “Une personne

titulaire de plusieurs comptes, s’il mou-vemente un seul compte, les comptesrestants ne sont plus considéréscomme comptes dormants. Quandvous avez un compte non mouvementépendant 30 ans, c’est quand mêmedans des cas assez dramatiques. Il fautque le compte ne soit pas du tout mou-vementé pendant plusieurs annéespour être considéré comme un comptedormant”, justifie-t-il. Selon le rapport de la Commission

de l’économie générale et desfinances, “un recensement effectuépar la BCEAO sur les avoirs dormantsau sein de l’Union a permis de se ren-dre compte de l’ampleur du phéno-mène et du besoin de réglementer

dans le but de préserver la sécuritéjuridique des organismes dépositaireset les intérêts des épargnants”. Parailleurs, le vote de ce projet de loivient combler un vide juridique. Il per-mettra à l’État du Sénégal de mettrela main sur ces 4000 comptes dor-mants dont les propriétaires ne don-nent plus signe de vie.

A. NG. NDIAYE

RECOUVREMENT D’ARGENT DE DPW, MILLICOM ET SUNEOR

38,464 milliards réinvestisdans l’Education, la SantéDans sa politique de recouvrement de l’argent public, le gouvernement du Sénégal a obtenu 24,6 milliards de DPW, 2,498 milliards de la Suneor et 11,365 milliards de Millicom. L’argent a permis de faire face à des charges importantes dans les secteurs de la santéet de l’éducation nationale, a expliqué, hier, le ministre de l’Économie et des Finances.

CAMPAGNE DE COMMERCIALISATIONDE L’OIGNONUn quota de 10 000tonnes aux importa-teurs avant le geldes importations

Les producteurs, les importa-teurs d’oignons et le ministèredu Commerce, de

l’Entreprenariat et du Secteur infor-mel, se sont réunis hier, à l’Agence derégulation des marchés, autour de laproblématique de l’oignon. Il étaitquestion, selon les 3 parties, de prépa-rer la prochaine campagne de com-mercialisation de l’oignon. Pour pré-parer cette campagne qui s’approche,le gouvernement a pris la décision degeler les importations d’oignon. Etcela, à partir du mois de février. Mais,en attendant le démarrage de cettecampagne, où la production locale vacommencer à être disponible sur lemarché, à partir de la deuxième quin-zaine du mois de février, l’État a fixéun quota pour l’importation de10.000 tonnes à partir de janvier.“Depuis le mois d’octobre, on sur-veille le marché de l’oignon. Cettefois-ci, on a pris la décision d’attri-buer, pour le mois de janvier, un quotade 10.000 tonnes suivant les parts demarché de chaque importateur. C’estun engagement pris depuis l’annéepassée et on a respecté l’engagementen service avec tous les sous-secteursconcernés”, a soutenu, hier, le direc-teur général de l’Agence de régulationdes marchés (ARM), AmadouAbdoul Sy, à l’issue de la rencontre.Selon M. Sy, cette décision du gouver-nement vise à faciliter aux produc-teurs locaux l’écoulement de leursproductions. “Depuis l’ouverture dumarché au mois d’août, il y a eu à peuprès 80.000 tonnes importées ; ce quireprésente une moyenne mensuellede près de 16.000 tonnes, or laconsommation du Sénégal est de15.000 tonnes. La production localea toujours assuré l'approvisionne-ment du marché local durant lapériode du mois de février au moisd’août. Cette année, tout le monde avu qu’au niveau des surfaces embla-vées, il y a eu des augmentations deplus de 1000 hectares dans la valléemais aussi une augmentation dans lesNiayes”, poursuit, M. Sy.

En outre, pour la campagne de cetteannée, 200.000 tonnes sont atten-dues dans la vallée du fleuve Sénégal,selon les estimations faites par le DGde l’ARM. Il s’y ajoute la productiondans la zone des Niayes où les surfacesemblavées ont connu une augmenta-tion pour cette année. Même si lesproducteurs applaudissent cettemesure prise par les autorités, celan’est pas du goût des importateurs.Mais, le porte parole de ces derniers,Doudou Cissé, si le gouvernementleur interdit d’importer pendant 7mois, les producteurs locaux doiventvendre leurs productions aux impor-tateurs.

A. NG. NDIAYE

APPLICATION NOUVEAU CODE GENERAL DES IMPOTS

L’État déclare 80 milliardsde recettes perdues

COMPTES DORMANTS AU SENEGAL

Amadou Ba confirme et évalue le stock à 1,6 milliard francs Cfa

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numéro 765 • mardi 31 - mercredi 1 janvier 2014www.enqueteplus.com

EN VUE

ALMAMI CAMARA

Que devient Nicolas Menheim ?Socialement et humainement, je

suis en vie. Par contre, professionnel-lement, je suis en léthargie, commevous le constatez quand je parle. J’aiperdu la voix depuis 2002. J’ai chantéjusqu’en 2004. Par la suite, j’ai eudes problèmes de voix. J’ai essayé deme faire traiter par des spécialistes dela place, mais cela n’a pas donné lesrésultats escomptés. J’ai été à Cuba,en 2007. Le ministre Cheikh TidianeGadio avait donné des instructionspour me faire hospitaliser à Cuba oùj’ai suivi des traitements. A l’époque,c’est le président Macky Sall qui étaitPremier ministre. Et c'est lui qui avaitfinancé la grande partie des soins.Finalement, je ne suis pas resté letemps nécessaire. Faute de moyens.Je suis revenu et il n’y a pas eu desuite. En principe, je devais récupérerles thyroïdes. Hormis cela, il n’y a paseu de problème au niveau des cordesvocales. Seulement, il y avait des per-turbations au niveau des bandes ven-triculaires. C’est à dire que les faussescordes vocales essaient de se substi-tuer aux vraies cordes vocales. Alorsqu'elles n’ont pas la force de mainte-nir la hauteur du son. C’est donc làque se trouve le problème. Ils m’ontdit : “Tu vas faire une rééducation. Enattendant, il faut prendre des compri-més”. Ça n’a pas marché. Mais, il y amon ami Ismaël Lô qui m’a recom-mandé d’aller voir le docteur GéraldFain en France. Un spécialiste envoix. C’est aussi un professeur en ORLet ancien chanteur d’opéra. Je croisqu’il doit pouvoir trouver où le bâtblesse, pour éventuellement l’éradi-quer. Maintenant, je me prépare àaller en France, pour rencontrer le DrFain, comme Ismaël Lô me l’a sug-géré, à l’occasion de l’assembléegénérale des artistes sur les droits voi-sins au King Fahd Palace.

Comment ce désagrément vocalvous est-il arrivé ?Un soir, je jouais au Djolof. Après le

spectacle, une dame est venue medire “Nicolas, j’ai senti du change-ment dans ta voix qui me semblaitlourde”. Je lui ai répondu que je fai-sais beaucoup d’efforts, pour chanter.Ce qui n’est pas normal. Je ne doispas faire d’effort pour chanter. Deuxjours après, la voix est partie.

Est-que que vous associez cet inci-dent à des pratiques mystiques ?Non. Ce n’est pas mon avis. On

peut croire au mystique, parce que cesont des choses qui arrivent. Mais, ilfaut d’abord l’apport personnel. C’est-à-dire: “Aide-toi, le ciel t’aidera”.Quand Dieu a créé le prophèteMouhamad ( PSL), il pouvait le proté-ger contre tout, après avoir fait de luile meilleur des hommes, le plus beauet le plus fort. Mais, Il l'a laissé affron-

ter plusieurs épreuves. Dieu a dit :“C'est un humain. Je le laisse agiravec sa pensée”. Les animaux ont leurinstinct et les humains ont la penséepour faire leur choix. Le prophète achoisi la voie de la foi. Il s'est battu.La citation dit :”A vaincre sans péril,on triomphe sans gloire”.Personnellement, je ne crois pas tropau mystique. Et j'ai été voir des doc-teurs, quand j'ai perdu la voix.

Espérez-vous chanter à nouveau ?Ah oui. La chanson, c’est ma vie.

Tout le temps que je suis resté sanschanter, j’ai beaucoup composé etécrit des musiques. Je joue un peu leclavier pour l’harmonie et la succes-sion des notes. Je joue aussi à la per-cussion. Je voudrai donner du plaisir àmes amis qui m’adorent tant.

Quelles sont vos activitésaujourd’hui ?Je suis toujours dans le showbiz. Je

produis des orchestres. Maintenant,je travaille dans un endroit de laplace. Je compte faire venir desgroupes qui vont tourner dans le pays.Je reste toujours dans l’activité musi-cale.

Pourquoi aviez-vous quittéAfricando ?J’ai quitté Africando à un moment

donné, parce que j’avais monté mongroupe le Super Sabador ici auSénégal. Souvent, il y avait des coïn-cidences au niveau des dates. Il arri-vait, avec Africando, qu’on t’envoie unbillet d’avion deux ou trois jours avantpour te dire que tu dois te rendre à telendroit pour un contrat. Alors quemoi, j’aurais préféré qu’on m’informeau moins un mois auparavant, pour

pouvoir planifier les différentes datesentre les deux groupes. Par la suite,j’ai préféré me retirer d’Africando pourme consacrer au Super Sabador. Maiscela n’a pas empêché le producteurde m’appeler pour rejoindre Africandoà Tunis, à l’occasion de la cérémonied’ouverture de la CAN, en 2004. Pourle concert sur l’eau potable en Côted’Ivoire, j’étais avec Médoune Diallo,Ronie Barro. C’est là où j’en suis avecAfricando. Mais, comme je n’ai pasencore retrouvé totalement la voix, jesuis resté un peu à l’écart.

Cela veut-il dire que vous continuez à percevoir vos droits avec Africando ?La SACEM (ndlr : Société des

auteurs, compositeurs et éditeurs demusique) nous envoie nos droitsdirectement. Il y a certes un prélève-ment de 5%, mais je suis toujoursconfronté à un problème avec leBSDA (ndlr : Bureau sénégalais desdroits d'auteur) au Sénégal. J’ai beau-coup d’espoir avec Mounirou Sy quiest animé de bonnes intentions pourla communauté des artistes. Mais, jene vois pas encore le résultatescompté. Ce n’est pas tous lesartistes qui trouvent leur compte. Il ya un véritable problème de répartitionau niveau du BSDA. Je vois mes chan-sons qui passent régulièrement à laradio et à la télévision, mais on ne lementionne jamais dans ma fiche depaye. Il y a un véritable problème. Ilfaut appeler le chat par son nom. Jene suis pas le genre à râler tout letemps. Mais, il est temps qu’on parledu fond du problème. Il y a un pro-blème au niveau de la répartition desdroits et je le ferai savoir au momentvenu.

Que vaut aujourd’hui le BSDA,avec la nouvelle société de gestiondes droits collectifs ?Le BSDA est encore notre maison

et nous sommes tous des sociétaires.Il était temps qu’on ait une maisonparallèle, pour les droits voisins et unerépartition équitable. Au niveau de laFrance, il y a la SACEM et tant d’au-tres structures, pour la gestion et larépartition des droits. Cela existeaussi dans plusieurs pays africains.Au Sénégal, des gens se sont battuspour que cela soit effectif.

N’avez-vous pas l’impression que cette nouvelle société de gestion est partie sur la base de la division ?C’est tout à fait normal. Comme

toute société qui commence, il y atoujours des divergences. Tout lemonde ne peut pas avoir la même opi-nion par rapport à un sujet commun.C’est pareil pour la politique et lesport. A l’état embryonnaire, lasociété est susceptible de connaîtredes divisions et des divergences. J’aiété étonné d’entendre dire que lesmusiciens sont privilégiés, parcequ’ils paraissent plus nombreux. Celane se discute pas. Que vous soyez dixou mille, ce n’est pas notre problème.L’essentiel est que les gens soientrémunérés à juste titre. Ce n’est unproblème de nombre, mais d’effica-cité. On a vu une équipe de footballjouer à dix et battre l’adversaire aveconze joueurs. C’est l’efficacité quicompte. Il faut qu’on soit au dessusde certains problèmes, ça nousretarde. Quand je pense que certainsvoulaient même incriminer le ministrede la Culture. Ce sont des gens qui necomprennent rien du tout. La créationde la nouvelle société de gestion estde l’intérêt de tous les artistes, sansaucune forme de discrimination.Nous avons intérêt à ce que cettesociété de gestion soit consolidée.

Pour revenir à votre carrière, quelleest votre plus grande récompenseavec Africando ?On a eu un disque d’or avec le

concert du Zénith pour l’albumMartina.

Quels sont vos projets ?Je veux me faire traiter d’abord pour

retrouver la plénitude de ma voix.Parce que j’ai la musique dans lecœur et beaucoup de choses à prou-ver. Il me faut un album en solo degrande envergure. Et cela demandedu travail. Je m’y attelle matin et soir,depuis mon absence de la scènemusicale. Je veux construire un centrede loisirs, au niveau de Fatick, maville natale. Je veux y former desjeunes et que d’autres puissent s’yépanouir, dans une diversité cultu-relle. Je pense qu’un centre de loisirset de sports est très important àFatick. C’est mon objectif.

EN PRIVÉ AVEC NICOLAS MENHEIM, ARTISTE-COMPOSITEUR

“Mon combat pour retrouver la voix”Voici dix ans que Nicolas Menhem, l’une des plus belles voix de la musique salsa sur le continent africain, est absent de la scène musicale. Depuis lors, l’interprète des tubes à succès “Sabador” et “Aïcha”, avec le groupe Africando, se bat en suivant des traitements,pour retrouver l’usage de ses cordes vocales et chanter à nouveau. Il s’est confié à EnQuête.

“Mbourourou Mbarara”,d’AbdourahmaneNgaïdéMi essai, mi carnet de pérégrinationsfictives (ou pas tant que ça), ledernier opus du “Ndakarologueen Sénégalogie” (et historien à laville) Abdourahmane Ngaïdé estdécidément un drôle de livre, àl’image du “Mbourourou Mbarara”qu’il dépeint avec esprit et hu-mour.

“M bourourouMbarara”, parurécemment aux

Éditions Le Nègre International, estun ouvrage atypique dans le paysagelittéraire sénégalais. Bizarre, parfoisfranchement déroutant, il se lit pour-tant avec une alacrité qui frise la gour-mandise, tellement les boutades, àl’image d’une tête pleine de poux,dont il est infesté, parlent à nos pro-pensions respectives à laSchadenfreude… pour ne pas dire aumasochisme.

Véritable satyre d’une culture galo-pante de l’oralité, faite d’onomato-pées, de “négrologismes” et d’ébahis-sements divers et bruyants devant unbordel magnifique dépeignant assezjustement le Ndakaaru* d’au-jourd’hui, l’opus peut sans conteste seréclamer de l’école du regretté“Cafard libéré” ou, plus récemment,du “P'tit railleur sénégalais”.

Il s’agit donc, au fil des pages, de selaisser emporter par le récit pétillantet rythmé d’un narrateur se confon-dant sans complexe à l’auteur, alorsqu’assis à la terrasse rouge d’un cafépopulaire, il se désole du comporte-ment incohérent de ses concitoyens.Par chapitres, il consigne ainsi lesnombreuses discussions qu’il entre-tient avec ses amis (et pas que ses amis,à son grand dam)… L’ensemble, mal-gré l’amusement des plus total qu’ilsuscite chez le moins tognkat** d’en-tre nous, n’en épargne pas pour autantles ego.

Tranches de vie rocambolesques et,parfois, scandaleuses, propos outran-ciers, exagérations comiques, curiosi-tés mal placées et autres “mêles-toi-de-ce-qui-ne-te-regarde-pas”quotidiens des Sénégalais sont ainsidisséqués, analysés, comparés, maissurtout fidèlement rapportés parAbdourahmane Ngaïdé, dans unfrançais aromatisé de perles de wolofqui vous arrachent des “Ëskëy!*” d’ad-miration.

Abdourahmane Ngaïdé est unSénégalais d’origine mauritanienne,revenu au pays, à la suite des malheu-reux événements de 1989. Hier réfu-gié, il est aujourd’hui professeur d’his-toire à l’Université Cheikh AntaDiop de Dakar (UCAD). 148 pagespour un superbe livre de chevet auxfausses allures de dédales des mots etdes mœurs (et bien plus) !

SOPHIANE BENGELOUN* : Dakar** : moqueur

NOTE DE LECTURE

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numéro 765 • mardi 31 - mercredi 1 janvier 2014www.enqueteplus.com

SERVICES & LOISIRSMOTS FLÉCHÉS • N°879FORCE 3)

MOT FLÉCHÉ N°877 SUDOKU N°574

SolutionsSUDOKU N°575

horoscopeBélier⌘ Relationnel : sociable, ouvert etpétillant, vous aurez hâte de retrou-ver vos amis ou vos proches pourfêter la croisée des deux années. 〶Quotidien / Boulot / Argent : au-jourd’hui, vous saurez faire abstrac-tion de tout. ☤ Bien-être : vif,dynamique et gai.

Taureau⌘ Relationnel : pour certains, vousopterez pour une sortie entre amis ouune soirée en famille. 〶 Quotidien /Boulot / Argent : ce mardi sera parfaitpour prendre des contacts ou cher-cher à élargir vos compétences. ☤Bien-être : vous afficherez une belleénergie.

Gémeaux⌘ Relationnel : si vous avez envie demarquer un break ou si vous désirezchanger d’air vos amis ou certainesde vos relations vous y aideront. 〶Quotidien / Boulot / Argent : bellejournée pour casser votre rythme detravail ou de vie. ☤ Bien-être : vousserez assez sensible à votre environ-nement alors optez pour une am-biance décontracte !

Cancer⌘ Relationnel : les astres vous per-mettront de vous rapprocher de per-sonnes que vous aimez ou de votrepartenaire. 〶 Quotidien / Boulot / Ar-gent : aujourd’hui, les autres tien-dront une place de choix dansl’organisation de vos projets. ☤ Bien-être : vous aurez besoin d’échangeset donc de vous ouvrir aux autres.

Lion⌘ Relationnel : quoi que vous ayezprévu pour la Saint Sylvestre, vousmiserez sur la douceur et la bonnehumeur. 〶 Quotidien / Boulot / Ar-gent : vous aurez plus que jamaisenvie d’avancer à votre rythme. ☤Bien-être : vous aspirerez à la dé-tente.

Vierge⌘ Relationnel : pour une fois, c’estla passion qui guidera vos pas. Pourcertains natifs, vous aurez besoin departager. 〶 Quotidien / Boulot / Ar-gent : vous aurez à cœur d’avancerdans vos projets. ☤ Bien-être : vousserez vif et pétillant.

Balance⌘ Relationnel : vous aurez envie devous retrouver en famille. Pour cer-tains, vous serez plus sélectif dans lechoix de vos convives ou amis. 〶 Quo-tidien / Boulot / Argent : plus que ja-mais, vous aurez besoin d’évoluer dansun environnement structuré et orga-nisé. ☤ Bien-être : pensez à faire unepause, histoire d’être en forme pour laveiller.

Scorpion⌘ Relationnel : aujourd’hui, vous pri-vilégierez vos relations avec vos amis.〶 Quotidien / Boulot / Argent : vousserez amené à multiplier les dé-marches ou les actions. ☤ Bien-être :l’arrivée de la nouvelle année vousmettra dans tous vos états.

Sagittaire⌘ Relationnel : la Saint Sylvestrevous donnera l’occasion d’exprimer vosémotions et vos sentiments. 〶 Quoti-dien / Boulot / Argent : ce sera unejournée intéressante qui vous verra re-pousser vos limites et prendre desrisques. ☤ Bien-être : attention à nepas surestimer de vos forces.

Capricorne⌘ Relationnel : les astres vous pous-seront à vous ouvrir aux autres et doncà accepter une invitation ou une sortie.〶 Quotidien / Boulot / Argent : cemardi sera une journée intense dontvous pourriez bien vous souvenir long-temps. ☤ Bien-être : du stress etmême un peu d’angoisse. Respirez !

Verseau⌘ Relationnel : c’est dans l’intimitéque vous désirez passer cette SaintSylvestre. Ainsi, vous privilégierez lafamille ou les proches. 〶 Quotidien /Boulot / Argent : un peu moins dyna-mique, vous aurez tendance à vouslaisser porter par les événements. ☤Bien-être : vous aspirerez à passer unesoirée tranquille et vous ne ferez au-cune folie.

Poissons⌘ Relationnel : cette Saint Sylvestrevous verra privilégier les amis. 〶 Quo-tidien / Boulot / Argent : ce mardi vousverra réfléchir à vos projets à venir. ☤Bien-être : les autres auront une cer-taine influence sur vous, et ce, en biencomme en mal.

MOTS MELÉS • N°557

Nuage de beau temps

MOTS MELÉS • 556

Trouvaille ingénieuse

ASTUCE

numéro 765 • mardi 31 - mercredi 1 janvier 2014www.enqueteplus.com

10LIBRE PAROLE

L’ on peut être en accord ou endésaccord avec SidyLamine sur tout ou partie de

sa “sortie” avec Ndèye Astou Guèye.

Mon propos ne porte pas sur cela dansla mesure où Sidy convoque la libertéd'opinion et d'expression consacréepar notre constitution pour projeterson regard sur la situation de notrepays. Mon propos ne porte pas nonplus sur le droit de ses pourfendeursde lui porter la contradiction, pour lesmêmes raisons. Mon propos porte plu-tôt sur la vague d'indignation hypo-crite soulevée par cette sortie du côtédes tenants du pouvoir qui la quali-fient de “mission de déstabilisationdu pays”.Outre que cette caractérisation,

extrémiste à tous égards, renseignesur leur propre perception de l'état de

fragilisation de leur régime qu'unesimple émission Tv pourrait déstabili-ser, je retiens la fâcheuse habitudequ'ils ont de ne voir et juger les choses

et les phénomènes qu'à partir duprisme déformant de leurs intérêtsétroits.Qu'a dit ou fait Sidy Lamine en

direction de Macky Sall et son régimequ'il n'a dit ou fait en direction deAbdoulaye Wade et de son régimeusant de sa liberté d'expression ?Reprenons les articles de presse et lesimages d'archives. N'est-ce pas sur lepodium de Sidy Lamine que ses pour-fendeurs d'aujourd'hui se rassem-blaient pour lui tresser des lauriers etle porter en triomphe tout en vouantAbdoulaye Wade aux gémonies ? Cecine date pas du siècle dernier ni de ladernière décennie pour que l'oubli

puisse s'installer. Le 19 mars 2011est encore frais dans les mémoires.De même qu'en son temps, alors quej'étais du côté du pouvoir, je m'étaisélevé contre toute velléité de répres-

sion contre ceux qui ne faisaientqu'exercer leur droit à la critique, demême je m'élève aujourd'hui contreles va-t-en guerre (qui ne vont d'ail-leurs jamais à la guerre préférant qued'autres y aillent à leur place) quis'exercent au métier de dictateurs.Dans quel siècle ou dans quel pays

se croient ceux qui confondent lePrésident de la République aumonarque de droit divin ? LePrésident de la République, fût-il élupar 99,99% des électeurs, sera criti-qué aujourd'hui et demain par toutcitoyen qui estime devoir le critiquer.Il parait que Sidy Lamine serait à la

solde de gens “qui tentent de protégerou de couvrir les pilleurs de denierspublics, aujourd’hui auditionnés etmaintenus en détention pour lesbesoins d’une enquête judiciaire,libre et indépendante sur l’enrichisse-ment illicite”. Allons donc ! Vousdécrétez que ceux qui sont détenussont des pilleurs de deniers publicsavant même que leur culpabilité nesoit établie. Ensuite, vous trouvezjuste que ces personnes qui clamentpourtant leur innocence urbi et orbi,soient néanmoins jetées en prisonquitte à ce qu'on aille ensuite parcou-rir le monde aux frais du contribuablepour chercher des preuves de leur cul-pabilité et, dans le même temps, voustrouvez criminel qu'un citoyendemande des explications auPrésident de la République élu qui,de son propre gré, a dressé son patri-moine propre devant l'autorité compé-tente. Ça sent l'hypocrisie et la couar-dise politique à cent lieux.Respect des instituions, stabilité

du pays ou trouble à l’ordre public.L'on préserve les deux premiers et seprémunit du troisième en gouvernantpar la vérité et la justice autant quenos capacités humaines énormesmais en même temps limitées nous lepermettent. Dans l'humilité. Si vousgouvernez par le parti pris, l'iniquité etl'arrogance, vous serez attaqués, criti-qués et finirez par être renversés. Queceux qui poussent Macky dans cettevoie songent à Pharaon, à Hitler ouencore, plus près de nous, à Mobutuou au régime raciste d'Afrique duSud.

Je le disais à haute et intelligiblevoie sous Wade, je le répète sousMacky Sall. Ce pays et ce peuple n'ac-cepteront jamais d'être gouvernésdans l'arrogance et la dictature.Quiconque s'y engagera finira tôt outard, par perdre la partie.Inéluctablement.L'espèce prédatrice qui avait préci-

pité la chute de Wade est venueaujourd'hui s'agglutiner, à la manièredes abeilles, autour de Macky Sall. Ilsont en bandoulière le pari pascalienversion politicienne. Quand je gagne,je gagne tout (prébendes et positions),quand je perds, je ne perds rien (leprince, destitué, n'a plus le pouvoirpour me sanctionner).De quelque bord politique que nous

puissions nous trouver, nous devonstous refuser de laisser le pays tomberdans l'escarcelle de cette espèce. LePrésident Sall en tête.

MAMADOU DIOP DECROIX,DÉPUTÉ NON INSCRIT À L'ASSEMBLÉE

NATIONALEDAKAR, LE 29 DÉCEMBRE 2013

LES RÉACTIONS À LA SORTIE DE SIDY LAMINE NIASSE

Vague d'indignation et vague d'hypocrisie

L’ homme à la télé s'est faitencore remarquer par desattaques perfides contre le

régime. Depuis le début de la secondealternance, le PDG du groupe depresse Walfadri n'a cessé de décocherdes flèches empoisonnées à l'endroitdes autorités ; ses cibles préférées : leprésident de la République et celui del'Assemblée nationale. Il est de noto-riété publique que chaque fois quel'homme est fauché, il se tourne versson arme favorite, le chantage. Cettefois-ci, il a élargi son champ de tir ens'en prenant à l'Eglise catholique.Pour quelqu'un qui prétend être un“Mollah”, cela peut surprendre ; les

communautés religieuses musulmaneet chrétienne ont toujours vécu enharmonie au Sénégal, il ne faudraitpas qu'un individu à la démarchesatanique vienne troubler cette quié-tude. “Si on lui donne un milliard, ilse tait.”, dit-on. Il est bien cher, leMol lah, mais il ne recevra rien du tout! Voila quelqu'un qui ne peut pas se

faire à l'idée que Macky Sall est le pré-sident de la République du Sénégal.Ignore-t-il, lui le religieux, que l'auto-rité est conférée par Dieu ? Sa haineperverse et gratuite l'empêche de voirla réalité. “Je suis sur les traces deSerigne Touba. Je marche avec les

saints. Dans ce monde comme dansl'autre, je vais vers le Prophète”, a-t-ildit. Sornettes ! Entre lui et SerigneTouba, c'est comme le jour et la nuit.Il ignore jusqu'à l'histoire de SerigneTouba, avec cet anachronisme gros-sier qui le fait convoquer parFaidherbe. Cet homme a la manie de parler de

choses qu'il ignore, comme le ditl'Eglise. On se souvient de sa défense,bec et ongles, du Monument de laRenaissance sur le plan religieux, dudébat à Sud-Fm avec Oustaz AliouneSall sur les poignées de main, où il afini par prendre la tangente. Sa sortieest mal vue par tous les esprits de bon

sens, tous sauf le Pds, pour qui c'estune aubaine de parler de la traque desbiens mal acquis, mais seuls ceux quin'ont pas la conscience tranquilleapplaudissent. Voudraient-ils resterimpunis, avec nos milliards indûmentacquis ? Dans quel pays du mondepareille chose existe-t-elle ? Je nesuis pas “dieundable”, dit-il. Nous,on voudrait bien le croire ! le PDS entout cas est riche, très riche…C'esttout juste si cet homme n'appelle pasà l'insurrection et à la destruction dela cohésion nationale et c'est en celaque ses propos sont condamnables.

YATMA DIEYE, PROFESSEUR D'ANGLAIS, RUFISQUE

Le maître-chanteur qui chante faux !

DISCOURS DE FIN D'ANNÉE À LA NATIONLettre ouverte auPrésident de laRépublique

Excellence,

Encore, une autre années'achève sans que nous pus-sions apporter la moindre

assistance aux malades mentauxerrants à travers tout le pays, dans desconditions extrêmement difficiles.Ceci, par la faute seulementaujourd'hui de votre Gouvernementqui tarde à s'occuper réellement de cegrave phénomène social dont l'am-pleur prend de plus en plus des pro-portions inquiétantes. En effet, outrel'insécurité qu'il représente pour l'en-semble de la population, ce vaste fléaunational ternissant l'image même duSénégal, a depuis très longtemps finide mettre à nu, notre manque de soli-darité pour rendre à ces concitoyensdéfavorisés, leur dignité humaine.C'est la raison pour laquelle, d'ailleurs,tout dernièrement, dans une déclara-tion rendue publique, nous vousavions tenu comme étant le principalresponsable, en tant que Président dela République, Gardien de laConstitution, de leur situation, pireque l'apartheid, aboli en Afrique dusud, et sur laquelle nous vous atten-dons, encore, impatiemment.

Excellence, le lundi 16 décembre2013, à travers une correspondance,nous avons répondu favorablement àvotre appel au dialogue autour de l'es-sentiel et nous sommes toujours àl'écoute par rapport à la programma-tion de notre audience, devenuemaintenant un droit inaliénable pources malades mentaux errants et leursmilliers de familles, tous, souffrant ensilence. C'est pourquoi, à l'occasionde votre rituel discours de fin d'annéeà la Nation, prévu ce mardi 31 décem-bre 2013, nous vous prions solennel-lement de bien vouloir rassurer lepeuple sénégalais en évoquant lessolutions idoines, susceptibles derésoudre efficacement ce vaste phé-nomène national.

Il s'agit notamment de : la tenued'un Conseil interministériel consa-cré à ces personnes abandonnées àelles-mêmes dans les rues ; l'ouverturedu Centre national d'encadrement etde traitement de Kaolack, exclusive-ment construit, sous notre demandeavec le régime du PrésidentAbdoulaye WADE, pour la prise encharge totale et gratuite ainsi que laréinsertion sociale des malades men-taux errants ; la signature indispensa-ble d'une Convention de partenariatentre le ministère de la Santé et del'Action sociale et notre Associationpour la gestion de cette nouvellestructure qui nous revient totalementde droit, en tant qu'initiateurs etbénéficiaires ; la création d'un Fondsde solidarité destiné à cette couche sivulnérable ; la mise en place d'uneCommission nationale regroupanttous les ministères, institutions etorganisations, concernés par ce phé-nomène ; etc.

Espérant une prompte satisfactionde nos attentes et vous souhaitant uneagréable année 2014, veuillez agréer,Excellence, l'expression de notreconsidération distinguée.

Rufisque, le 28 décembre 2013

ANSOUMANA DIONE, Président de l'Association sénégalaise

pour le suivi et l'assistance aux maladesmentaux (ASSAMM)

N'est-ce pas sur le podium de Sidy Lamine que ses pourfendeurs d'aujourd'hui se rassemblaient pour lui tresser des lauriers et le porter en triomphe tout en vouant Abdoulaye Wade aux gémonies ?

Dans quel siècle ou dans quel pays se croient ceux quiconfondent le Président de la République au monarque de droit divin ?

L'espèce prédatrice qui avaitprécipité la chute de Wadeest venue aujourd'hui s'ag-glutiner, à la manière desabeilles, autour de MackySall. Ils ont en bandoulière le pari pascalien version politicienne.

numéro 765 • mardi 31 - mercredi 1 janvier 2014

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SPORTS

S ouleymane Diawara est untitulaire indiscutable à l’OMdepuis le début de la saison.

Le défenseur central marseillais nesait pourtant pas de quoi sera fait sonavenir. L’ex-Bordelais est en fin decontrat à Marseille en juin 2014 etaucune discussion pour une éven-tuelle prolongation de contrat n’a étéengagée. Diawara est dans le flou.

Pas la priorité de l’omDu côté de l’OM, prolonger et

conserver Diawara ne semble pasêtre une priorité. “On a le temps d'ypenser”, explique à La Provence

une source au sein du club au sujetd’une prolongation de l’internatio-nal sénégalais. L’OM a d’autres casplus urgents à traiter pour lemoment, comme celui de JordanAyew, Steve Mandanda ou encoreMathieu Valbuena. Tous sont sus-ceptibles de quitter l’OM lors dumercato hivernal ou l’été prochain.Diawara, lui, est libre de signerdans le club de son choix dès le 1erjanvier 2014…

Titulaire indiscutable mais…Souleymane Diawara n’avait pas

hésité, lorsque les résultats de l’OM

étaient très poussifs, à prendre laparole. “Il y a des comportementsqui m'énervent, je ne veux citer per-sonne mais il faut vite rectifier le tir.Sinon ça va péter”. L’internationalsénégalais n’avait d’ailleurs pashésité à traduire la défaite face àNantes (0-2) courant décembre de“une faute professionnelle”. Le len-demain matin, Élie Baup étaitremercié par Vincent Labrune.Diawara a quant à lui conservé laconfiance de José Anigo qui l’amaintenu à son poste de titulaire.

(LE10SPORT.COM)

FOOT - OLYMPIQUE DE MARSEILLE

Quel avenir pour Diawara ?Souleymane Diawara, 35 ans, est en fin de contrat à la fin de la saison avec l’OM. Le club phocéenn’est pas pressé de prolonger son défenseur central.

AMICALLa Catalogne cartonne le Cap-Vert !La sélection de Catalogne, composéenotamment de Piqué, Alba, Busquetsou Cesc, recevait au Camp Nou le Cap-Vert à l’occasion d’un match amical.L’écurie coachée par l’ancienMonégasque Gerard Lopez l’aemporté (4-1). Le buteur de l’EspanyolBarcelone Sergio Garcia s’est offert undoublé (15e, 17e), Bojan (19e) et OriolRiera (63e) inscrivant les autres butscatalans. Une belle réaction après l’ou-verture du score des Requins BleusDjaniny (10e)

MONACOLacina Traoré devrait signerAnnoncé toujours plus proche de l’ASMonaco, Lacina Traoré devrait bel etbien rejoindre le club de la Principautélors du mercato d’hiver. D’après lapresse ivoirienne, l’attaquant de l’AnzhiMakhachkala devrait s’engager pourun contrat de cinq ans en faveur desRouge et Blanc. Reste à savoir quel sortsera ensuite réservé à l’Eléphant, dansun secteur offensif où Falcao fait figurede titulaire indiscutable etqu’Emmanuel Rivière a retrouvé sonefficacité cette saison.

BALLON DE PLOMB Thauvin nommé !Comme chaque année, Les Cahiers dufootball ont dévoilé la liste des nomméspour le Ballon de plomb 2013. TroisMarseillais ou ex-Marseillais ont retenul'attention : l'attaquant Jordan Ayew, lemilieu Joey Barton et le milieu offensifFlorian Thauvin. Ils sont accompagnéspar David Bellion, Alou Diarra etFlorian Marange.

JUVEUne offre de taillepour NaniAnnoncé sur les tablettes de la JuventusTurin ces derniers jours, Nani (27 ans, 8matchs en Premier League) pourraitrapidement prendre la direction du

Piémont. Selon le Daily Mirror, lesBianconeri auraient formulé une offrede 21 millions d'euros pour le milieuoffensif de Manchester United. Uneoffre de taille qui devrait convaincre lesRed Devils de le libérer dès cet hiver.

PSG L'agent de Pastoredément tout départAlors que Javier Pastore (24 ans, 12matchs en Ligue 1 cette saison) a tou-jours nié vouloir quitter le PSG, sonagent Marcelo Simonian est monté aucréneau à son tour pour démentir lesrumeurs l'annonçant partant pourl'Italie, et l'AS Rome en particulier.“Javier Pastore ne partira pas du PSG, iln'est pas sur le marché. Mais le club quile veut devra transmettre une offrecolossale à Nasser Al-Khelaïfi”, a-t-ildans les colonnes de TMW. “AvecLaurent Blanc, tout va bien. Il a mis enplace un milieu de terrain à trois etl'équipe est en train de faire de trèsgrandes choses en ce moment. Pour lemoment, Javier Pastore n'a pas encoresa place dans l'entrejeu parisien carLaurent Blanc a déjà mis en place sonéquipe. Mais il travaille et continue à lefaire pour retrouver sa place”, a ajoutéSimonian. Pastore va devoir cravacherpour retrouver une place dans l'entrejeuparisien.

LIVERPOOLCissokho visé par Naples Après avoir pris Anthony Réveillère àdroite, Naples souhaiterait renforcerl'aile gauche de sa défense. Deuxjoueurs seraient dans le viseur : LucaAntonelli (26 ans, 11 matchs en SerieA cette saison) qui évolue au Genoa, etAly Cissokho (26 ans, 6 matchs enPremier League cette saison). Prêté parle FC Valence, l'ancien Lyonnais n'a pasréussi à s'imposer à Liverpool.

MILAN Balotelli veut partirSamedi, l'AC Milan a affirmé ne pasavoir l'intention de vendre son atta-quant Mario Balotelli (23 ans, 12matchs et 6 buts en Serie A cette sai-son) cet hiver. Mais de son côté, l'atta-quant italien ne l'entend visiblementpas de cette oreille, de l'aveu de son

agent Mino Raiola. “Mario désire quit-ter Milan en janvier. Nous ne savonspas encore où il va aller, nous étudionsdifférentes possibilités. Chelsea ? C'estune option, mais il n'y a pas eu d'offreset je ne peux pas faire de commentairesà ce sujet”, a lancé Raiola dans lescolonnes du quotidien The National.Balotelli avait été recruté il y a un an àManchester City contre 20 millionsd'euros. Son contrat court jusqu'en2017.

TRANSFERTCissé à Bastia, c'est faitDjibril Cissé signera ce mardi uncontrat de 18 mois avec Bastia. LeKuban Krasnodar (D1 russe) et l'atta-quant de 32 ans se sont entendus lundisur les conditions de la résiliation ducontrat de six mois qui les liait. Cisséretrouvera donc la Ligue 1 cinq ans etdemi après l'avoir quittée avec l'objectifde dépasser la barre des cent buts.

ESPAGNEBarcelone bloque ledépart d’un joueurApparu en équipe première il y aquelques années, Cristian Tello a tou-jours été considéré comme un joueurutile dans la rotation de l’effectif.Titularisé à deux reprises en cette pre-mière partie de saison, l’ailier espagnols’est ensuite contenté de quelques appa-ritions. Auteur d’un petit but en Liguedes champions, l’attaquant âgé de 22ans est annoncé sur le départ depuisplusieurs semaines. Selon les informa-tions de Mundo Deportivo, le Barça amis son veto au départ de Cristian Tellocet hiver. Et cela, malgré les intérêtsassez forts du FC Valence et deLiverpool, qui aimerait imiter Evertonqui est parvenu à enrôler GerardDeulofeu lors du mercato estival. Laporte semble toutefois toujoursouverte pour un départ l’été prochain.

LYONGonalons à Naples,ce serait fait !Le Napoli aurait bouclé le dossierMaxime Gonalons. La Gazzetta delloSport, qui relate l’évolution de l’affairedepuis déjà quelques semaines, a donc

fait plus que citer une simple indem-nité transfert dans son édition du jour.Selon le quotidien transalpin,Gonalons à Naples, “c’est fait”, toutsimplement. L’OL récolterait 12 M€dans cette transaction, et le capitainedes Gones “pourrait être annoncé dansles prochaines heures et présent àCastelvolturno (centre d’entraînementdu club, NDLR) en fin de semaine”.

PSG - Z. IBRAHIMOVIC “Si vous prenezMessi...”Lionel Messi (26 ans, 11 matchs et 8buts en Liga cette saison) serait-il unebonne recrue pour le PSG ?Assurément… L'attaquant parisienZlatan Ibrahimovic (32 ans, 18 titulari-sations et 15 buts en L1 cette saison)considère en tout cas que l'Argentinpermettrait au club de la capitale defranchir un nouveau palier. “S'il est surle marché, il y aura le monde entier des-sus, pas seulement le PSG. Le projet duclub, c'est de “rêver plus grand”. Mais sivous prenez Messi, vous ne rêvez pasplus grand, vous êtes plus grand”, a-t-illancé ce lundi en conférence de presse.Malheu reusement pour le PSG, untransfert de Messi n'est pas du tout àl'ordre du jour…

F1 - SCHUMACHERL'inquiétude grandit...Admis au CHU de Grenobledimanche vers 12h40, suite à un graveaccident de ski, le champion deFormule 1 Michael Schumacher reste àce jour “dans une situation critique”,d'après Marc Penaud, directeur ajointdu centre hospitalier. Le neurochirur-gien Stéphane Chabarde, qui a opérél'ancien pilote allemand dimanche, adécrit un homme “obnubilé et agité”,qui “ne répondait pas aux questions”lors de sa prise en charge. “Son état neu-rologique s'est rapidement dégradé, et ila dû être opéré en urgence pour évacuerles hématomes intra-crâniens”, a-t-ilprécisé. Ce lundi, Schumacher souffretoujours d”'hypertension intra-crâ-nienne, d'hématomes et contusionscérébrales, ainsi que d'un oedème céré-bral”, a poursuivi Jean-François Payen,chef du service de réanimation. “On nepeut pas se prononcer sur le devenir deMichael Schumacher. Il est dans uncoma artificiel, et la pression intra-cra-nienne est toujours importante. Sa

condition est jugée très sérieuse, et onpeut parler d'un pronostic vital engagé”.

...”Un miracle s'il s'en sortait”...Selon les informations de Paris Match,l’état du coureur s’est en effet aggravé,dans la journée de lundi. “Le championautomobile souffre de trois maux extrê-mement graves : des hémorragies céré-brales à répétition qui inondent le cer-veau des lésions coaxiales, et un œdèmecérébral qui a nécessité de le placer enhypothermie, à 34-35° degré, pour ten-ter de le résorber”, écrit notammentl’hebdomadaire, qui ajoute: “Pour unmédecin du CHU de Grenoble qui apu voir le scanner de MichaelSchumacher, ce serait un miracle s’ils’en sortait”.

...Une enquêteouverteLe parquet d'Albertville a annoncéqu'une enquête avait été ouverte sur “lescirconstances et les causes de l'accidentde ski” dont a été victime le septuplechampion de Formule 1 MichaelSchumacher. Il a confirmé que l'acci-dent avait bien eu lieu en “zone hors-piste”, à proximité du domaine skiablede Méribel, et que “la présence, le rôleou l'action d'un tiers ne serait pas mis encause”. L'enquête du Peloton de gen -darmerie de haute montagne(PGHM) de Bourg-Saint-Maurice etdes gendarmes de Méribel, “ne sera pasclôturée avant plusieurs jours”. L'acci -dent, qui a eu lieu dimanche à 10h07GMT s'est produit “en zone hors-pistesur laquelle des rochers étaient enfouisen partie, ou en totalité, sous la neige”.Michael Schuma cher “a heurté violem-ment de la tête l'un de ces rochers aprèsavoir chuté ou avoir été préalablementdéséquilibré par un autre rocher”.

Angleterre - 20e journéeMercredi 12h45 Swansea-Man City15h Stoke City-EvertonSunderland-Aston VillaSouthampton-ChelseaWest Brom-Newcastle Fulham-West Ham Crystal Palace-Norwich Arsenal-Cardiff CityLiverpool-Hull City17h30 Man U - Tottenham

REVUE TOUT TERRAIN

KHADY FAYE

L e fils de Falaye Baldé avait une carrière très prometteuse.L'homme, qui avait l'habitude d'effrayer ses adversairesavec un gros serpent, a beaucoup fait parler de lui à ses

débuts. Certains le voyaient comme le digne héritier de son père.Pour l'histoire, Falaye Baldé détient un très honorable record dansl'arène sénégalaise. Cet ancien lutteur originaire de Guinée, rap-pelé à Dieu en octobre dernier, n'était tombé qu'une seule fois en137 combats. Ama Baldé avait marché sur Garga Mbossé, BayePeul, Feugueuleu.... Mais le jeune de l'époque a ensuite commisquelques erreurs qui ont plombé sa belle ascension. Sous l'em-pire d'une fougue juvénile incontrôlée, il osa braver l'interdictionprononcée par le Comité national de gestion de la lutte (Cng)d'amener un reptile au stade. C'était face à Feugueuleu de Lansar.Ce qui lui valu une suspension de plusieurs mois de la part de lastructure dirigeante de la lutte. La première fois qu'il avait amenéce serpent au stade, c'était lors de son combat contre GargaMbossé, jeune frère de Zoss, qu'il avait réussi à terrasser.

Stoppé deux foisSa seconde erreur, c'est d'avoir brûlé les étapes. Le petit-frère

de Jules Baldé se croyait quasiment invincible au point de vouloiratteindre la cime un peu trop vite. Conforté par ses sept brillantssuccès avec les jeunes de sa génération et pour mieux assimilerses leçons, Ama pris le très gros risque de défier Ness. La“Baleine” de Lansar le remit à sa place. Et au lieu de retournerdans sa classe, il affronta Gouy-Gui de l'école de lutte Mor Fadam.Résultat : une deuxième défaite d'affilée. Après une année blanche, le tombeur de Katy Junior, Bébé

Saloum et Balla Diouf va faire face une nouvelle fois à son destin

contre Malick Niang. Ce duel est donc une aubaine pour retrouverle sommet chez les espoirs et titiller les ténors. Mais Malick Niangest un adversaire coriace qui a déjà battu le cousin d'Ama Baldé,Sa Thiès. Désigné comme outsider de ce combat, Ama Baldé s'estenvolé vers les États Unis après la mort de son père pour pouvoirse concentrer et préparer ce combat comme il le faut. Mais beau-coup de questions se posent. Comment fera-t-il sans son père,puisque c'est ce dernier qui s'occupait entièrement de l'aspectmystique, même si Double Less, père de Balla Gaye 2, a promis

de s'en charger ? Ce premier combat après le décès de son pèreet mentor est très attendu et très déterminant pour le reste de sacarrière. Pour battre Malick Niang, il lui faudra apprendre àencaisser et à donner des coups. Ama Baldé a le talent pur de lalutte. Très technique, il sait mettre de l'ambiance et à beaucoupde supporters derrière lui. Rebondira-t-il après sa défaite face àGouy-Gui ? Comment y arrivera-t-il ? Beaucoup de questions quine trouveront de réponses qu'au lendemain de son combat face àMalick Niang.

CMJN

SPORTS

numéro 765 • mardi 31 - mercredi 1 janvier 2014www.enqueteplus.com

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FC NANTESDjilobodji plaît jusqu’à Manchester !

Selon butfootballclub.fr, Papy Djilobodji réalise une excellente pre-mière moitié de saison sous le maillot du FC Nantes. Régulièrementaligné aux côtés du solide Oswaldo Vizcarrondo, le défenseur centraldes Canaris a énormément progressé sous la férule de Michel DerZakarian et devrait être la cible de plusieurs recruteurs de grandsclubs l’été prochain. Nous n’en sommes pas encore là mais Yaya Touré,qui l’a croisé lors du dernier match entre la Côte d’Ivoire et le Sénégal,n’a récemment eu que des mots respectueux à son égard. “J’ai rare-ment vu un défenseur aussi bon dans les relances, aussi bien dugauche que du droit”, a récemment signalé l’homme fort deManchester City. City, qui pourrait perdre Vincent Kompany (ASMonaco ?) dans les prochains mois…

LENSDiouf aimerait revenir

En Angleterre depuis 2002, El-Hadji Diouf (32 ans, 4 matchs enChampionship cette saison) joue désormais en deuxième division.Alors que son contrat avec Leeds arrivera à son terme à l'issue de la sai-son, l'attaquant se verrait bien revenir à Lens. “Parfois je pense à unretour en France. Un club comme Lens restera à jamais dans moncoeur. En le quittant, je n'ai pas eu la chance de dire au revoir aux sup-porters. Aujourd'hui, j'aimerais vraiment y revenir pour terminer macarrière parce que c'est un club qui m'a tout donné, ainsi queSochaux”, a confié l'ancien international sénégalais à Canal+ Sport.Passé par Sochaux et Rennes, Diouf a porté les couleurs de Lens entre2000 et 2002.

BREVES… BREVES… BREVES…

LUTTE - LES ESPOIRS PRÉTENDANT AU TRÔNE

Ama Baldé, l'année de la confirmationLa saga des espoirs qui visent le trône de roi des arènes continue. Après Sa Thiès et Boy Niang 2, c'est au tour d'Ama Baldé de passer à la loupe d'EnQuête. Le chef de file de l'écurie Pikine Falaye Baldé, stoppé dans son ascension par Ness et Gouy-Gui, doit se ressaisir face à Malick Niang.