le parisien jeudi 08 janvier 2015

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IDF - 60 Ils ne tueront pas la liberté Hier soir, des dizaines de milliers de Français se sont rassemblés après l’attentat contre le siège de « Charlie Hebdo », qui a fait au moins 12 morts, tandis que les policiers traquaient les suspects dans un quartier de Reims. 24 pages spéciales. (PhotoPQR/« Nice-Matin »/Laurent Carre.) Jeudi 8 janvier 2015 - N° 21876 - www.leparisien.fr 1,20 € milibris_before_rename

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Special Edition on Terrorist Attack to Charlie Hebdo.

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Page 1: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

IDF-60

Ils ne tueront pas

la liberté

Hier soir, des dizaines de milliers de Français se sont rassemblés après l’attentatcontre le siège de «Charlie Hebdo», qui a fait au moins 12 morts, tandis que lespoliciers traquaient les suspects dans un quartier de Reims. 24 pages spéciales.

(PhotoPQR/«

Nice-Matin»/LaurentCarre.)

Jeudi 8 janvier 2015 - N° 21876 - www.leparisien.fr 1,20 €

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Page 2: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

02 SPÉCIAL ATTENTAT Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015

a connu son 11 Septembre, un atten-tat de masse en plein Paris qui mar-quera les esprits. Comme les terroris-tes d’Al-Qaïda à New York en 2001,les tueurs fanatiques ont visé hier unsymbole. En assassinant Cabu, Wo-linski et leurs camarades, c’est la li-berté d’expression, au nom de la-quelle on peut critiquer les religionscomme toute autre institution, qu’ilsont voulu abattre. C’est la liberté toutcourt. « On a vengé le prophète Ma-homet, on a tuéCharlie Hebdo », onthurlé les hommes du commando enfuyant. Comme pour signer un actebarbare perpétré contre l’hebdoma-daire qui avait publié les caricaturesdu prophète de l’islam en 2006. De-puis, la rédactionde «Charlie », régu-lièrement menacée et victime d’unincendie criminel en 2011, vivait sousprotectionpolicière sans avoir jamaisrenoncé à sa ligne éditoriale et à sonsalutaire esprit de provocation.

Unité nationale« La question n’est pas de savoir s’il yaura un attentat, mais où et quand ilaura lieu », répétaient ces derniersmois les spécialistes de la sécurité. Legouvernement avait averti que laFrance, cible traditionnelle des fousde Dieu, l’était plus encore depuisqu’ellemène la guerre contre les jiha-distes en Afrique et en Irak. L’atrocedécapitation de l’otage Hervé Gour-del en Algérie avait ravivé la tension.Cependant, le choc provoqué par lemassacre de « Charlie Hebdo » n’enreste pas moins sidérant. Du coup,dans la société comme dans la classepolitique, l’heure est à l’unité natio-nale. Pour l’instant. «Nous prenonstoutes les précautions pour protégerles Français. Il ne faut pas céder à ladictature de l’effroi, c’est le moteurdu terrorisme, et continuer à vivrecomme à l’accoutumée», martelaitBernard Cazeneuve, ministre de l’In-térieur, en visite tard hier soir au siè-ge de notre journal à Saint-Ouen.

HENRI VERNET

JanDemharter33 ans, cadre marketingParis (XVIIe)

« Une solidarité profonde pour lesvictimes, leurs familles et leursamis. Ma femme et moi, on est fande Charlie Hebdo. Hier, notre paysa perdu des personnalités quicomptaient, et pas seulement dansle journalisme. Ils ont influencé laculture et la politique française.C’étaient des hommes capables deconsacrer leur vie à l’informationet à la vérité. Le fait que ce jeudisoit une journée de deuil nationalest un symbole très fort. »

JustineMerlen28 ans, audioprothésisteLille (59)

« C’est fou, ce matin, en prenant letrain, je me suis dit : Pourvu qu’iln’y ait pas d’attentat… Commentpeut-on en arriver à tant deviolence ? Surtout à cause de lareligion ! C’est tout le contraire quiest écrit dans le Coran. On peutrire de toutes les religions, on n’apas à tuer quelqu’un pour ça. Onn’a pas à tuer quelqu’un tout court.Les chrétiens ont tué en masse àl’époque des Croisades. Dans tousles cas, c’est disproportionné. »

StéphaneWutezi30 ans, entrepreneurVitry-sur-Seine (94)

« J’ai du mal à réaliser. C’est toutela presse, et la liberté d’expressionqu’elle représente, qui est visée.Charlie Hebdo, par son ton trèslibre, a une aura très forte. S’enprendre à lui, c’est donc tout unsymbole. Même si je trouve que saligne éditoriale avait changé depuisquelques années. Au point que jeme demandais s’ils ne forçaientpas dans la provocation pourvendre plus de papier. Forcément,ça n’a pas plu à certains. »

Véronique Choteau54 ans, visiteuse médicalePonchon (60)

« Beaucoup d’angoisse. De lacompassion aussi. Et puis, jem’interroge sur l’avenir, jusqu’oùça va aller ? Je crains que leradicalisme aille de plus en plusloin. Tout cela donne du grain àmoudre à Marine Le Pen, et ça nepeut que renforcer les extrémismesde tous bords. Il faut vraimentprendre toutes les mesures pourque d’autres innocents ne soientpas tués dans les jours ou lessemaines à venir. »

Sébastien Portrait34 ans, monteur vidéoParis (IIIe)

« Cela m’a tellement surpris que jene réalise pas encore vraiment.C’est ma femme qui m’a alerté partexto. Il se trouve qu’on habite àRépublique, donc juste à côté. Etpuis, on connaissait le visage et letravail de certaines des victimes.Ça change tout. Carbu, Charb,Wolinski ou Tignous, leurs dessinsme sont familiers depuispratiquement mon enfance. Çarenforce encore le sentiment deproximité. Et donc le choc. »

Nous étions tousvisés par les fousd’Allah dont les

balles ont tué nosconfrères et amis de« Charlie Hebdo » et deuxpoliciers. Cet attentat, leplus grave commis enFrance depuis desdécennies, est un acte deguerre, contre ladémocratie, contre laliberté, contre laRépublique, contre tousces idéaux qui nousaniment. Tout ce que lesfanatiques de l’islam nesupportent pas, notredroit de tout dire, de toutécrire, de toutcommenter, librement, ilsen ont frappé un symbole,un journal satirique,impertinent, insolent.Ceux qui manient laterreur au nom de leurreligion préfèrentl’obscurantisme, la hainesauvage, la foliemeurtrière. Depuis hiermatin, nous sommes tousen état de choc,stupéfaits, bouleversés.Mais, comme l’ontmontré lesrassemblementsspontanés qui se sontdéroulés un peu partoutdans le pays, nous avonscompris que nos seulesarmes face à lasauvagerie, c’est deredire, ensemble etclairement, que nous nelaisserons jamaisassassiner notre liberté etnos valeurs.

THIERRY BORSA

[email protected]

n L’ÉDITO

Nosarmes

n VOIX EXPRESS

Qu’avez-vous ressenti en

(LP/PhilippeLavielilleet

OlivierArandel.)

soir, l’enquête avançait vite, des su-pects étaient identifiés et une vasteopération de police lancée à Reims.Rarement tragédie aura autant

touché le pays, dont tous les dra-peaux sont en berne. Hier soir, aprèsla minute de silence observée en en-tame du match de foot Lille - Evian,les 30 000 spectateurs du stade ontentonné spontanément une émou-vante « Marseillaise ». Dans de nom-breuses villes du pays, les rassemble-ments ont fleuri ; dans le monde en-tier, les messages de soutien, de lapart des officiels comme des anony-mes, ont fusé. Avec en fil rouge lavolonté de ne pas céder à la terreur,de camper fermement sur les valeursd’un pays libre et laïque.Peu après 11 heures hier, la France

« JE SUIS CHARLIE. » Nous som-mes tous « Charlie Hebdo ». C’est lemot d’ordre, le message d’unité, desolidarité qui, au-delà du chagrin, duchoc et de l’horreur, rassemble lesFrançais depuis hier. En cette jour-née de deuil national décrété parFrançois Hollande, plus particulière-ment pendant laminutede silence etde recueillement partout àmidi, cha-cun de nous revêtira un peu de l’es-prit de liberté, d’impertinence, d’in-solence, de sens critique qui animaitles dessinateurs et les journalistes ducélèbre journal satirique assassinéshier avec deux policiers chargés deleur protection. Douze personnestuées sauvagement, sous les rafalesde kalachnikovs. Une scène de guer-re au cœur de la capitale. Dès hier

Enétatdechoc, lesDEUIL. L’atroce assassinat hiermatin de douze personnesau siège de «Charlie Hebdo», dont lesmythiques dessinateursCabu etWolinski, a sidéré la France entière.

La suite de notre dossierPAGES 4À 25

Lire aussi

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Lille (Nord), hier.Partout dans le pays, etau-delà, desmilliersd’anonymesontréponduprésent auxappels derassemblement lancéstrès vite après l’attentatpour rendre hommageaux victimes, à«CharlieHebdo», pour défendrela presse et la liberté.

(PhotoPQR/«

laVoixduNord»/Patrick

James.)

à la déinition :

Il a un rôle iltrant. Petits airs d’opéra.

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Page 3: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015 SPÉCIAL ATTENTAT 03

HélèneHaslé38 ans, resp. des affaires européennesBruxelles (Belgique)

« Je suis très affectée. J’ai unepensée pour chacun desdessinateurs. J’achète CharlieHebdo pratiquement toutes lessemaines. Avec le CanardEnchaîné, c’est pour moi ladernière presse qui a une vraieindépendance de pensée. Leursopinions, ils les défendaientjusqu’au bout. Heureusement queCharlie Hebdo existe et il doitabsolument continuer à défendrela liberté d’expression. »

Siegfried Blaizot32 ans, directeur de productionParis (XVe)

« Une immense tristesse. A telpoint que je me raccroche à tousles mouvements de solidaritédepuis l’attentat. Sur les réseauxsociaux, j’ai été surpris par leurampleur. Sur Facebook, tous mesamis ont changé leur photo deprofil pour mettre Je suis Charlie àla place. Je ne lis pas beaucoup lapresse mais je consultais quandmême régulièrement CharlieHebdo. L’analyse de l’actualité yétait toujours pertinente. »

Laetitia Ocaña26 ans, commercialeLyon (69)

« C’est vraiment malheureux que çapuisse arriver en France. Je ne suispas surprise, les extrémistes neportent pas leur nom pour rien. Etpuis ce journal se moquait detoutes les religions, et là ce sontdes islamistes qui ont agi, donc onva encore faire l’amalgame avec lesmusulmans en général. J’ai peurd’autres attentats, et même d’uneguerre civile. Je suis pour un Etatsécuritaire avec une présencemilitaire dans les rues. »

Khaled BenMimoun33 ans, vendeurJoinville-le-Pont (94)

« Je suis dégoûté, comme tout lemonde. et je pense aux familles desvictimes. Le choc a été immédiat,ce sont des êtres humains. Laliberté d’expression doit être totale,sans aucune limite, et maintenantje me dis que tout est possible. Unnouvel attentat peut avoir lieupartout, dans une gare, dans la rue.Je pense qu’il faut renforcer lasécurité dans les lieux publics,mettre en place davantage decontrôles. »

Toungamani Chanel32 ans, tuyauteur industrielBeauvais (60)

« C’est dégueulasse, affreux,difficile à qualifier. Les types quiont fait ça sont des lâches. Rien nepeut justifier de tels actes, il fautdialoguer plutôt que de recourir àla violence juste parce qu’on est endésaccord sur un sujet. Lacaricature, c’est la base d’unjournal satirique. Il faut continuerà en dessiner pour lutter, sinon cesont les autres qui auront gagné.Ces idéologies ne valent pas lapeine qu’on se batte entre nous, »

Propos recueillis parALEXISORSINI, ALEXANDREDOSKOV ET ERWANBENEZET

apprenant l’attentatà «CharlieHebdo» ?

s Français se rassemblent« LA FRANCE a toujours vaincu sesennemis quand elle a su faire bloc,rassemblons-nous et nous gagne-rons ! » C’est un François Hollandegrave et déterminé qui est apparuhier soir à la télévision. Pour la pre-mière fois depuis son arrivée à l’Ely-sée, le chef de l’Etat est confronté àun acte terroriste particulièrementmeurtrier sur le territoire national.Récit d’une journée dramatique.

nACTE 1 : « C’est à moid’y aller »Hiermatin, FrançoisHollande est surle point de recevoir Patrick Pouyan-né, le nouveau PDG de Total, quandson téléphone sonne. Au bout du fil…Patrick Pelloux, le médecin urgentis-te et ami. Chroniqueur de « CharlieHebdo », Pelloux n’est pas au journalau moment de l’attaque, mais dansun bâtiment voisin pour une réunionsur les urgencesmédicales. Vite aver-ti, il est un des premiers sur place.Devant l’horreur, il prévient le prési-dent. « C’est à moi d’y aller », réagitimmédiatement Hollande, alors que,dans son entourage, pour des raisonsde sécurité, certains lui conseillentd’attendre. « Il ne pouvait laisser per-sonne d’autre s’y rendre », confie unproche. Le président annule son ren-dez-vous avec Pouyanné et part encoup de vent.

nACTE 2 : « Un acte terroriste,pas de doute »Arrivé sur place moins d’une heureaprès le drame, le chef de l’Etat nepeut pas monter dans les locaux de« Charlie Hebdo » où les secours sontencore en action. « Les corps étaienttoujours là, les douilles de Kalachni-kov étaient encore par terre », ra-conte le député PS Patrick Bloche.Quelques heures plus tard, ManuelValls pourra monter et constater « labarbarie de l’attaque ». De l’avis deses proches, Hollande est touché. Ilconnaissait bien les dessinateurs dé-cédés. Au gouvernement, certainsministres ont pleuré. Dans sa pre-mière déclaration, Hollande se glissedans le costume du président « pro-tecteur » en voulant rassurer alors

que les terroristes sont en fuite : leplan Vigipirate « attentat » a été en-clenché. L’Elysée est transformé enbunker, sentinelles repliées à l’inté-rieur du palais. « Les gendarmes ontdes gilets pare-balles, et c’est del’épais », confie un conseiller.

nACTE 3 : « L’unité prime »Personne n’ose l’exprimer ainsi àl’Elysée, mais Hollande est entré enguerre. Sous les yeux du monde en-tier. Pendant un quart d’heure, autéléphone, Barack Obama affirme sa« solidarité ». AngelaMerkel et DavidCameron l’ont aussi appelé, commeVladimir Poutine. « C’est un 11 Sep-tembre européen », estime ClaudeBartolone, le président de l’Assem-blée nationale. Un attentat qui inter-vient dans un climat tendu en Fran-ce, sur fond de montée de l’islamo-phobie. Devant les risques d’amalga-me, Hollande se pose aussi enrassembleur. Le chef de l’Etat main-tient son rendez-vous des vœux auxautorités religieuses, chrétiens, juifs,musulmans et bouddhistes, quicondamnent ensemble « un acte

odieux ». Sur le plan politique, ilconvie cet après-midi les présidentsde groupes parlementaires à l’Elysée.Avant eux, à 9 h 30 ce matin, il s’en-tretiendra avec Nicolas Sarkozy entête à tête dans son bureau à l’Elysée.Sarkozy que Manuel Valls a appeléhier. « Dans ces moments, l’unitéprime », justifie Matignon.

nACTE 4 : « Répondreà la hauteur du crime »Dans son allocution télévisée hiersoir, Hollande insiste : « Notre meil-leure arme, c’est notre unité. » Maisle président sait aussi que lui et songouvernement sont attendus sur l’ef-ficacité de la traque. Les mots et l’at-titude sont martiaux. « Nous devonsrépondre à la hauteur du crime quinous frappe d’abord en recherchantles auteurs de cette infamie et faireen sorte qu’ils puissent être arrêtés,puis jugés, et punis très sévère-ment », martèle-t-il. Le compte à re-bours est lancé. Hollande doit allervite s’il veut que l’unité nationaleperdure.

ÉRIC HACQUEMAND ET ROSALIE LUCAS

Hollande faceàson11Septembre

Paris (XIe), hier. François Hollande est arrivé au siège de « Charlie Hebdo »moinsd’une heure après l’attaque, alors que les secours s’activaient encore. Il connaissaitbien les dessinateurs. (MaxPPP/EPA/Etienne Laurent.)

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Page 4: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

04 SPÉCIAL ATTENTAT *Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015

REDOUTÉE depuis des mois, lamenace terroriste a désormais unvisage : celles de deux hommes vê-tus de noir qui ont abattu hier ma-tin douze personnes dans l’attaquedu journal « Charlie Hebdo », enhurlant avoir rendu justice au Pro-phète, maintes fois caricaturé dansles colonnes du journal satirique.

Il est 11 h 30 ce mercredi matinlorsqu’une Citroën C3 de couleursombre se gare devant le siège del’hebdomadaire, situé rue Nicolas-Appert, à quelques pas de la placede la Bastille (XIe). Deux hommesaux tenues sombres, le visage dissi-mulé par des cagoules et lourde-ment armés de deux fusils Kalach-nikov se présentent devant la ported’entrée de l’immeuble, après avoirtenté d’investir le bâtiment voisinqui conserve les archives de la pu-blication.

Devant eux, piégée, Corinne Rey,une dessinatrice du journal, com-

pose sous la menace des armes lecode d’entrée du bâtiment. Une foisà l’intérieur, les assaillants mettenten joue les deux agents de mainte-nance qui assurent la sécurité.Pointant leurs armes, les agresseursdemandent où se trouvent précisé-ment les locaux de la rédaction.Alors que l’un des agents répond, lesecond est immédiatement abattud’une rafale de kalachnikov.

Les deux hommes empruntentaussitôt les escaliers qui mènent audeuxième étage qui abrite la sallede rédaction. Une fois la porte blin-dée franchie après d’interminablescouloirs, les deux hommes investis-sent l’open space où prend fin laconférence de rédaction hebdoma-daire.

« D’après les premiers élémentsde l’enquête, ils se seraient appro-chés des personnes présentes endemandant lequel était Charb(NDLR : Stéphane Charbonnier, le

directeur de la publication), avantd’ouvrir le feu par rafales sur cha-cune des personnes présentes », ex-plique une source proche de l’en-quête qui pointe l’aspect « métho-dique » de l’attaque perpétrée auxcris d’Allah akbar (Dieu est le plusgrand).

Dix personness o n t a b a t t u e sdans la salle de ré-daction. « Ils sem-blaient bien ren-seignés sur les lo-caux, et sur lesheures de la conférence de rédac-tion. C’est un aspect primordial del’enquête qu’il conviendra de fouil-ler », ajoute la même source.

Dans le même temps, un appeltéléphonique parvient au commis-sariat du XIe arrondissement, pré-venant d’une attaque dans les lo-caux de l’hebdomadaire. Une voitu-re de la brigade anticriminalité

(BAC) se rend sur place, alors qu’aumême moment les assaillants quit-tent l’immeuble et échangent descoups de feu avec les policiers ve-nus à leur rencontre. Ils finissentpar s’extirper de la rue et échangentd’autres coups de feu avec des poli-

ciers de l’arron-dissement, venussur place à VTT.

A p r è s a v o i rtouché l’un desgardiens de lapaix, les deuxagresseurs se di-

rigent vers l’homme au sol : « Tuas essayé de nous tuer », s’excla-me l’un deux en s’approchant dublessé, qui répond : « Non, chef. »Le blessé sera exécuté d’une balleà bout portant avant que les deuxmeurtriers ne prennent la fuite enhurlant : « On a vengé le prophèteMohamed ! On a tué CharlieHebdo ! »

« Ce qui interpelle à la vue desvidéos, c’est le calme, la détermina-tion et la méthode dont ils fontpreuve, note un militaire haut gra-dé. On perçoit qu’ils ont une aisanceparticulière dans le maniement desarmes, mais on voit surtout les ca-ractéristiques de personnes qui ontappris à se battre en groupe, notam-ment lorsque l’on observe leurs dé-placements. Ils ne courent pas, ilsmarchent. » Au-delà de la puissancede feu des assaillants — qui dispo-saient de plusieurs chargeurs garniset d’explosifs selon plusieurs témoi-gnages recueillis —, leur tenue ves-timentaire laisse plus d’un enquê-teur perplexe, notamment les giletspare-balles et des gilets tactiquesparticulièrement difficiles à se pro-curer. ADRIEN CADOREL

DouzemortsendixminutesLe commando qui a semé la terreur et lamort a agi avecméthode, en proférant des revendicationsclairement islamistes. Dixmembres de la rédaction et deux policiers ont été froidement abattus.

Des assaillants équipésde gilets tactiquesqu’il est très difficile

de se procurer

Bd Richard-Lenoir

Allée

Verte

RueGaby-S

ylvia

Rue N.-Appert

RuePelée

Immeuble de« Charlie Hebdo »

Entrée

N

PARIS

RueNicolas-AppertRueNicolas-Appert

XIe

2 kmJean Cabut, le 11 décembre dernier, lors de la réunion de rédactionde « Charlie Hebdo » dans la salle du deuxième étage où la fusillade a eu lieu.

(UDR/H

erve

Oud

in.)

LP/Infographie - C. Tèche.

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Ru

Ru

Ru

Ils ressortent par lamêmeentrée,prennent leur voituredans l'Allée Verte et se retrouvent face à une voiturede police sur laquelle ils ouvrent le feu. Les policiersrépliquent et fontmarche arrière. Personne n'est blessé.

4

(DR.)

Les assassins parviennent à emprunter le boulevard Richard-Lenoir et croisent un policier à pied. L'homme est blessé puis achevé.Les terroristes remontent dans leur véhicule, se dirigent vers laBastille,font le tour de la place puis reprennent le boulevard Richard-Lenoirvers la place de la République.

6

(DR.)

10, rueNicolas-Appert, Paris (XIe arrondissement),Hier à 11 h 30,aumoins deux individus arrivent au volantd'uneCitroënC3 devant le siège de«Charlie Hebdo».Dans l'entrée, cagoulés et armés d’une kalachnikov,ils mettent deux agents demaintenance en joue et leurdemandent où se trouvent les locaux de « Charlie Hebdo ».L'un des deux agents est abattu.

1

iciiichai hd RRiicd RRiidd

L’équipe de rédaction est réuniepour la conférence hebdomadaire.Très calmes, les terroristes abattentdix personnes, dont huit journalistes,un invité et le policier chargé de laprotection deCharb.

3

Les tireurs remontent l’Allée Verteen voiture et tombent sur une patrouilleàVTT avec qui ils échangent des coupsde feu. Là encore, personne n'est touché.

5

Ils montent au deuxième étageet se dirigent, à travers un dédale de couloirs,directement vers la salle de rédaction.

2

12 3

4

5

6

LEDÉROULEMENTDES FAITS

VIDÉO leparisien.fr

Les images de la fuite des tireurs

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Page 5: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

nseils à

Le Parisien*

Jeudi 8 janvier 2015 SPÉCIAL ATTENTAT 05

en braquant son fusil dans sa direc-tion. Le conducteur qui bloquait s’estrangé sur le côté et les malfaiteursont poursuivi leur chemin. »

Au même moment, au siège del’hebdomadaire, les pompiers com-mencent à affluer. Antoine est aveceux et cherche à se rendre utile d’unemanière ou d’une autre. « On voulaitaider, mais on ne savait pas quoi fai-re, explique le journaliste. On étaittellement choqué par ce qu’onvoyait. » Au milieu des corps sansvie, l’une des victimes paraît respirer.« Je l’ai tout de suite reconnu, c’est

Fabrice Nicolino,un journaliste deCharl ie que jeconnais bien. Ilétait vivant. On atout de suite es-sayé de faire de la

place en poussant le mobilier pourl’allonger correctement. On ne savaitpas comment le prendre pour ne paslui faire mal. Le Samu a pris la suite,et la police nous a pris en chargepour recueillir notre témoignage »,conclut-il la voix brisée.

THIBAULT RAISSE

* Le prénom a été changé

victimes. Quand on est entré, c’étaitun carnage. Des corps ensanglantéspartout, un vrai massacre, une visiond’horreur. Personne ne bougeait, ilsavaient tous l’air mort. Tout le mon-de était terrifié, les secours ne sa-vaient pas par où commencer. »

Pendant ce temps, la voiture desterroristes remonte le boulevard Ri-chard-Lenoir en direction de la placede la République. « J’ai entendu descoups de feu, et je suis sorti pour voirce qui se passait, raconte cette ser-veuse d’un bistrot voisin. En arrivantsur le trottoir, j’ai vu une voiture noi-re qui attendaitderrière une autrevoiture arrêtée àun feu rouge, justedevant l’établisse-ment. J’ai aperçuau moins deuxhommes à l’intérieur, le conducteuret le passager. Le passager avait unesorte de turban noir enroulé sur latête. Il tenait sur ses jambes un fusildont je n’ai aperçu que le canon. Lavitre arrière était en miettes. J’avaistrop peur, je suis rentrée me réfugierdans le café. »

Un autre employé prend le relais.« Il a vu un homme sortir du véhiculeavec sa cagoule relevée au-dessus desa tête, raconte le gérant. Le gars s’estmis à crier à la voiture arrêtée au feurouge devant lui : Dégage ! Dégage !

VTT. » Les deux fonctionnaires s’ap-prêtent à entrer dans le hall d’accueilde l’hebdomadaire lorsque deux in-connus surgissent hors des locaux.« Ils étaient cagoulés, armés de ka-

lachnikovs. Dèsqu’ils ont aperçules policiers, ils ontimmédiatementtiré sur eux. Envoyant les policierss’effondrer, lesdeux hommes ont

alors criéAllah Akbar en pointant ledoigt vers le ciel, comme dans lesvidéos de Daech. Une voiture noireles attendait. Au moment de monterdedans, une patrouille de police estarrivée. Les deux tireurs ont à nou-veau fait feu, ils canardaient danstous les sens, ils étaient comme fous.J’étais juste au-dessus, et j’ai enten-du des balles siffler au-dessus de matête. C’est un miracle que je n’aie pasété touché. »

Sans cesser leurs tirs, les malfai-teurs finissent par entrer dans la voi-ture qui les attendait, partent entrombe, mais sont rapidement prisen chasse par de nouvelles patrouil-les de police dépêchées sur les lieux.Un camion de pompier et un autredu Samu les suivent de près. « Lors-que les secours sont arrivés, on a dé-cidé de les accompagner à l’intérieurpour essayer de porter secours aux

vait pas sortir, c’était suicidaire. No-tre premier réflexe a été d’appeler lapolice. Après quoi, on s’est calfeutrésdans nos bureaux. Peu après, on aentendu une nouvelle salve de tirs, etlà on a compris quec’était très grave.On s’est réfugié surle toit du bâtimenten se disant qu’onétait peut-être descibles. On craignaitpour nos vies. »

Quelques minutes passent, en si-lence. Pas de tirs, pas de sirène depolice non plus. « On a harcelé lapolice en leur disant que c’était hy-per urgent, mais ils n’avaient pas l’airde comprendre la gravité de ce qui sepassait. Finalement, au bout de cinqou peut-être dix minutes, on s’estpenchés vers la rue pour voir. C’est làqu’on a vu deux policiers arriver à

IL BAFOUILLE, la voix chevrotante,encore terrifié par ce qu’il vient devivre. Antoine* est l’un des témoinsdirects de la tuerie à « Charlie Heb-do ». Ce journaliste de télévision tra-vaille juste en face des bureaux de larédaction. Il est aussi l’auteur de lavidéo de la fusillade avec les policierstransmise à France Télévisions quel-ques minutes après le drame. Il est unpeu plus de 11 heures, hier, lorsqu’undes collègues d’Antoine descend fu-mer une cigarette. « Il était sur le trot-toir qui fait face à l’entrée principaledes bureaux de l’hebdomadaire. Aubout de quelques secondes, on a tousentendu une première rafale de tirs.On n’avait aucune idée de ce qui sepassait lorsque mon collègue a débar-qué, paniqué, en criant : Il y a unefusillade à Charlie Hebdo ! »

La petite équipe de journalistes nesait pas comment réagir. « On ne pou-

« Ils canardaient dans tous les sens,ils étaient comme fous »

Untémoindirect des faits

Boulevard Richard-Lenoir (Paris XIe), hier. Les premiers policiers arrivent pour secourir l’un des leurs, blessé puis abattu par les asssaillants (à gauche). Rue Nicolas-Appert, l’un des blessés de «Charlie Hebdo» est évacué.

nLydia, 40 ans, est sortie surson balcon du premier étage

lors de la fusillade, alors quecommençait la poursuite qui a coûtéla vie au second policier, juste enbas de chez elle, boulevard Richard-Lenoir (Paris XIe), à l’angle de la rueoù se trouve «Charlie Hebdo». « Il ya eu cinq ou six coups de feu. J’ai vuun homme allongé dans la rue. Unpolicier criait : Il est mort, il estmort ! Les gens couraient dans tousles sens. Puis la rue a été envahiepar les policiers et les secours.C’était la panique. Les policiersarrêtaient les voitures et passaientsous la carrosserie un manche avecun miroir. Les ambulanciers

ramenaient des victimes sur descivières et les déshabillaient pourfaire des massages cardiaques.»Hier, la sidération dominait dans cequartier habituellement sympa ettranquille, à quelques pas de laBastille. « J’ai d’abord cru que c’étaitdes pétards, souffle Victor Borges,53 ans, gardien d’immeuble. Mais, enentendant les coups de feux enrafale et les premières sirènes depolice, j’ai compris que c’étaitgrave.» «J’ai pensé qu’ils braquaientla banque en face, poursuitValdemar Neves, commerçant. Çatirait de partout. Certains magasinsont baissé leur rideau de fer.»

CÉLINE CAREZ

«Un policier criait :Il estmort ! Il estmort! »Lydia,unehabitanteduboulevardRichard-Lenoir

«Tout le mondeétait terrifié, les secours

ne savaient paspar où commencer»

Antoine*, journaliste

«On ne savait pascomment le prendre

pour ne pas lui faire mal»Antoine, à propos d’un blessé qui gisaitau milieu des corps des autres victimes

« L’UN DE MES COLLÈGUES fu-mait en bas de notre immeublequand il a vu arriver des gars armésde kalachnikovs. Il a aussitôt préve-nu nos équipes de se mettre à l’abricar nos bureaux sont situés à deuxmètres de la porte deCharlie Hebdo,dans le même bâtiment », raconteencore sous le choc Laurent Richard,

rédacteur en chef de la société Pre-mières lignes qui produit notam-ment le magazine « Cash Investiga-tion » (France 2).

« Je n’ai pas assisté à la fusillade,mais j’étais l’un des premiers à péné-trer dans les locaux de Charlie Heb-do, juste après la fusillade, pour por-ter secours. C’était un carnage. Il y

avait des victimes partout. Les tireursétaient passés dans toutes les pièces.J’ai fait ce que j’ai pu en aidant lespersonnes qui étaient vivantes. Unmédecin sur place m’a demandé deparler à une victime, de porter uneperfusion. J’ai réconforté un hommequi avait pris une balle dans la jam-be. C’était très dur. » CA.D.

« Il y avait des victimes partout »Untémoindans les locauxdu journal

VIDÉO leparisien.fr

Les témoins racontent

(LP/Delp

hineGoldsztejn

.)

(Reuters/Jacky

Naegelen.)

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Page 6: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

06 SPÉCIAL ATTENTAT *Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015

C’EST DANS UNE ENQUÊTE horsnorme que se sont lancés plusieursdizaines de policiers pour identifierles auteurs de l’attentat contre« Charlie Hebdo ». Les hommes de lasous-direction antiterroriste (SDAT)de la police judiciaire, de la Directiongénérale de la sécurité intérieure(DGSI) et de la brigade criminelle deParis se sont engagés dans une cour-se contre la montre craignant que cesterroristes repassent à l’action. Lesinvestigations déclenchées tous azi-muts ont permis aux policiers anti-terroristes de remonter la piste desauteurs présumés de cette sanglanteattaque à l’arme lourde. Un avis derecherche national a été lancé contretrois hommes, dont deux frères âgésde 32 et 34 ans, comme l’a confirmél’AFP hier soir.

Implacables aucours de leur froideexécution, les sus-pects semblenttoutefois avoircommis une erreurde taille en perdant un précieux do-cument d’identité. En inspectant laCitroën avec laquelle les tireurs sontarrivés devant le siège de « CharlieHebdo », les policiers ont mis la mainsur un permis de conduire. Passéepar tous les fichiers de la police na-tionale, l’identité de l’homme figu-rant sur cette pièce, un certain C.K., arévélé qu’il faisait l’objet de plusieursfiches de signalement et de surveil-lance pour ses liens avec la mouvan-ce islamiste. Exploré dans la foulée,son casier judiciaire porte la mentiond’une condamnation en 2008 dansun dossier de filière irakienne (lireci-contre). La traque s’organise alorsque la Citröen abandonnée rue de

Meaux dans le XIXe arrondissementde Paris est passée au peigne fin parles équipes de la police scientifique.Des traces biologiques et des em-preintes digitales sont relevées, aus-sitôt transférées au laboratoire d’ana-lyses. En une poignée d’heures, lesrésultats de ces expertises confir-ment que l’homme qui figure sur lepermis de conduire, qui était fiché,se trouvait bien dans la Citroën. « Ilaurait pu s’agir simplement d’un do-cument volé oublié dans leur fuitepar les terroristes présumés, souligneun haut fonctionnaire. Mais les ex-pertises ont démontré qu’on tenaitbien un premier suspect. » Autre élé-ment déterminant, l’automobilisteau volant de sa Clio agressé porte dePantin par les deux terroristes en fui-

te qui lui ont déro-bé sa voiture re-connaît l’hommed u p e r m i s d econduire commel’un des braqueurs.

Partout en Fran-ce, son identité et son signalementsont aussitôt diffusés. Sa fiched’identification est transmise à tousles commissariats et gendarmeriespendant que les enquêteurs explo-rent les points de chute possibles dususpect no 1. Très vite, son frère aînéest à son tour ciblé comme l’un desauteurs de la tuerie tandis que la pis-te d’un troisième homme émerge.

Parallèlement, les services du ren-seignement apportent leur connais-sance des filières de candidats au ji-had ainsi que des apprentis jihadistesrevenus récemment de zones decombat. Plusieurs noms sont alors ci-blés plus précisément alors que lespremières images de vidéosurveil-

lance des terroristes, filmés sur lavoie publique, sont exploitées. Dès lemilieu de l’après-midi, les policierspassent à l’action. Vers 16 h 30, la bri-gade de recherche et d’intervention(BRI) de Paris investit un apparte-ment, situé à Gennevilliers (Hauts-de-Seine). Cette adresse correspond àcelle figurant sur le permis deconduire. Là, les enquêteurs auraientinterpellé une femme avant de saisirde la documentation relative àl’islam. « Un autre appartement, pré-

senté comme une possible base arriè-re, a été perquisitionné avenue Jean-Lolive à Pantin. Mais personne ne s’ytrouvait », poursuit la même source.

Les renseignements collectés parles enquêteurs les mènent alors dansla Marne. Là, les policiers du Raid, leservice d’intervention d’élite de lapolice, se positionnent autour d’unimmeuble de Reims. Un premier lo-gement est fouillé mais les suspectsrestent encore insaisissables. Vers23 h 15, le Raid investit d’autres ap-

partements dans le quartier de laCroix-Rouge au sein de la cité desSacres. Une opération d’envergure àl’issue incertaine. « Ou, prévenus parla presse et les réseaux sociaux, lessuspects sont partis, ou ça va rafa-ler », pronostiquait alors un officierdu Raid. Point de rafale finalement.Vers minuit et demi, les perquisi-tions à Reims étaient finies. Les sus-pects ne se trouvaient pas dans lesappartements ciblés.

STÉPHANE SELLAMI ET FLORIAN LOISY

Uneenquêteéclairmèneà trois suspectsRapidement identifiés, trois suspectsrestaient traqués hier soir, les perquisitionsdes policiers à Reims n’ayant rien donné.

Vers minuit et demi,les policiers arrêtaientleurs perquisitions

à Reims

Rue deMeaux (Paris XIXe), hier. Les auteurs de l’attentat ont abandonné leur voiture en pleine rue,laissant un permis de conduire derrière eux. (LP/Yann Foreix.)

4

Jardindes Plantes

Parcdes Buttes-de-Chaumont

500m

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XVIIIe

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Pl. deClichy

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Gare du Nord

Gare de l'Est

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PortedePantin

Porte de la Villette

Portede Bagnolet

Portede Vincennes

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deMeaux

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Cours de VincennesAv. Daumesnil

Boulevard Diderot

Rue du Faubourg-Saint-Antoine

Avenue de la République

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Bd de Bellevile

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Cité des scienceset de l'industrie

Cimetièredu Père-Lachaise

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Jardindes Planteantes

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Après leur attentat, les terroristess'enfuient sur le boulevardRichard-Lenoir vers la placede la Bastille puis reprennent leboulevard Richard-Lenoir vers le nordde Paris.

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Place duColonel-Fabien, ils percutentuneVolkswagenTouran et blessentlégèrement sa conductrice.

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La police perd leur traceporte de Pantin.

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A l'angle de la rue deMeauxet de la rue Sadi-Lecointe,ils sont bloqués par une Renault Clio.Ils braquent son conducteuret s'emparent de son véhicule.

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La Seine

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LEURPARCOURS

Quartier de la Croix-Rouge, Reims (Marne), hier soir. Vers 23 h 15, les policiers, venus en nombre, ont perquisitionné plusieursappartements de la cité des Sacres. Mais les suspects ne s’y trouvaient pas. (Hervé Oudin.)

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Page 7: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

Le Parisien*

Jeudi 8 janvier 2015 SPÉCIAL ATTENTAT 07

AVANT LE TOURNANT de 2014,avec le risque créé par l’enrôle-ment sans précédent de centainesd’apprentis jihadistes français enSyrie et en Irak, avant les attaquesmeurtrières perpétrées par Moha-med Merah à Toulouse en 2012 oupar Mehdi Nemmouche enmai 2014 au Musée juif de Bruxel-les, les cas de Français directe-ment impliqués dans des atten-tats terroristes sur le territoire na-tional ou en Europe restaient ra-res.

Pour n’évoquer que les précé-dents en France, le premier estcelui de Khaled Kelkal, un jeunede Vaulx-en-Velin (Rhône) abattuen pleine vague des attentats de1995 à Paris. Ses empreintesavaient été identifiées sur unebombe découverte sur la voie duTGV Lyon-Paris. L’enquête mon-trera qu’il appartenait à un grou-pe piloté par le GIA, branche ar-mée du mouvement islamiste al-gérien du FIS. En 1996, les atta-ques du « gang de Roubaix », ungroupe qui multiplie les braqua-ges sanglants dans le Nord-Pas-de-Calais et opère une tentatived’attentat qui échoue, font appa-raître d’autres profils. Les deuxleaders, Christophe Caze et LionelDumont, sont deux convertis et laplupart des membres du gang ontcombattu en Bosnie durant laguerre en Yougoslavie, en 1994-1995, au sein de milices d’islamis-tes arabes et afghans venus se bat-tre avec l’armée bosniaque au seinde brigades de moudjahidin.« C’est une image de jihadiste, jene me suis jamais reconnu là-de-dans », s’était défendu Lionel Du-mont durant son procès.

A la fin des années 1990 et audébut des années 2000, l’Afgha-nistan et le Pakistan deviennentles destinations phares des candi-dats au jihad qui partent s’entraî-ner dans les camps d’Al-Qaïda.

L’Irak, bouleversé par la troisièmeguerre du Golfe, devient une autreterre d’engagement : en 2005,après enquête de la DST, sept jeu-nes originaires d’un quartier po-pulaire parisien proche des But-tes-Chaumont sont interpellés.C’est parmi eux que se trouventdeux des suspects de la tuerie de« Charlie Hebdo » (lire ci-dessus).Etrangers ou Français d’originemaghrébine, les membres de cette« filière irakienne du XIXe arron-dissement de Paris » sont accusésd’avoir organisé le recrutementd’apprentis combattants. Jugés en2008, ils ont été condamnés à despeines de dix-huit mois à sept ansde prison ferme.

La traque déclenchée par les at-tentats du 11 septembre 2001 auPakistan et en Afghanistanconduira sept Français dans lesgeôles américaines de Guantána-mo. Début 2012, les spécialistesdes filières islamistes estimaientque le retour en Europe des quel-ques dizaines de jeunes jihadisteseuropéens voyageant dans cespays avait été accéléré par la mortde Ben Laden en mai 2011, lesfrappes américaines répétées surla région et l’avènement des Prin-temps arabes. On découvriraaprès ses tueries que MohamedMerah était précisément allé s’en-traîner dans l’un des sanctuairesd’Al-Qaïda au Pakistan.

La guerre civile en Syrie et ladéstabilisation de l’Irak ouvrentde nouveaux fronts : en 2014, laFrance est confrontée à une ex-plosion du nombre d’apprentis ji-hadistes partant pour ces pays et àl’inquiétante question de leur re-tour. Plus d’un millier de ressor-tissants français sont, selon lesautorités, impliqués à des degrésdivers dans ces filières jihadistes.

PASCALE ÉGRÉ

Des filièresorganisées

depuis vingt ans

UN DES TROIS SUSPECTS, visépar l’avis de recherche, est loin d’êtreun inconnu des services antiterroris-tes. Agé de 32 ans aujourd’hui, C.K. aété condamné en 2008 à trois ans deprison dont dix-huit mois avec sursispar le tribunal correctionnel de Parispour avoir tenté de partir faire le ji-had en Irak, ce qu’on avait appelé àl’époque la « filière irakienne duXIXe arrondissement ».

Orphelin élevé en foyer, C.K. arri-ve jeune à Paris où il devient livreurde pizzas. Selon les éléments de per-sonnalité diffusés au moment deson procès, c’est un jeune hommeau profil de « fumeur, qui boit, neporte pas la barbe et a une petiteamie hors mariage ». C’est l’inter-vention américaine en Irak en 2003qui l’aurait poussé à changer. Il fré-quente alors le petit groupe de mu-sulmans radicalisés gravitant autour

d’un curieux personnage qui fait of-fice de gourou. C’est par lui que lespremiers projets de départ au jihadémergent. Ce dernier assigne à C.K.un binôme, plus expérimenté quelui, et ce tandem doit s’envoler le25 janvier 2005 vers la Syrie pourgagner l’Irak. Lesbillets d’avion sontachetés. Mais leprojet avorte : laDST les interpelleavant le départ.

Début 2005, C.K.avait semble-t-ilvécu son interpel-lation comme unedélivrance. « Ilétait soulagé d’avoir été arrêté », serappelle son avocat de l’époque, Me

Vincent Ollivier. Une autre sourcedécrit un jeune qui, à l’approche del’envol vers la Syrie, « avait la trouil-

le » et qui n’était pas « persuadé devouloir aller au boutdu projet ». « Ilfaisait partie d’un groupe de jeunesun peu paumés, faibles psychologi-quement, pas des fanatiques au senspropre. Il n’avait pas de réflexionparticulière sur l’islam, et ne parais-

sait pas très déter-miné », témoigneencore Me VincentOllivier.

Placé en déten-tion provisoire,C.K. restera en pri-son jusqu’au pro-cès en 2008. « AFleury-Mérogis,puis à Fresnes »,

cite de mémoire l’avocat. « Au dé-part, il était prêt à s’expliquer, com-me quelqu’un qui a juste fait uneconnerie », dépeint Me Ollivier. Danscette affaire, à part les billets d’avion

et les velléités de départ, les élémentsmatériels ne sont pas légion. Pourseul entraînement, les suspects onteffectué des joggings et, question for-mation, ils se sont fait montrer lefonctionnement d’un kalachnikov àpartir de croquis… L’avocat fait plu-sieurs demandes de remise en liber-té. Elles sont rejetées.

Me Ollivier se rappelle que sonclient a changé d’état d’esprit pen-dant sa détention. « J’ai le souvenird’une visite, à Fresnes je crois. Il étaitfermé, il n’était plus dans la discus-sion. Ce n’était plus le même. » Selond’autres sources, C.K. s’est aussitransformé physiquement en déten-tion, « un freluquet devenu bara-qué ». A l’audience en 2008, le préve-nu apparaîtra « taiseux », et non dansla revendication.

Sa peine couverte par la détentionprovisoire, C.K. retrouvera la liberté

dans la foulée du jugement. Me Olli-vier n’aura plus de contact. Sous lechoc en apprenant l’implicationprésumée de son ex-client, il s’inter-rogeait hier : « En emprisonnanttout le monde à l’époque, je me de-mande si on n’a pas fabriqué desbombes à retardement. »

Un des autres suspects de l’atten-tat de « Charlie Hebdo » n’est autreque le frère aîné de C. K, S., qui avaitété un temps inquiété dans la mêmeaffaire avant d’être relâché. Le cadet,lui, n’a pas abandonné ses projets.En 2010, il est impliqué avec d’autresroutards du jihad comme DjamelBeghal, pour avoir tenté de faire éva-der de la prison de Clairvaux l’Algé-rien Ali Belkacem, incarcéré pour saparticipation aux attentats de 1995.

GEOFFROY TOMASOVITCHET SÉBASTIEN RAMNOUX

Deux frères connus de la justice

Entraînés dans les campsd’Al-Qaïda

Une explosion du nombred’apprentis jihadistespartant pour la Syrie

et l’Irak

Plus d’unmillier de ressortissants français sont impliqués dans les filières jihadistes, notamment en Irak. (AFP/Al-Furqan Media.)

« Il faisait partied’un groupe de jeunes

un peu paumés,pas des fanatiquesau sens propre »

Me Vincent Ollivier, ex-avocatd’un des suspects

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Page 8: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

08 SPÉCIAL ATTENTAT Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015

PRÉSIDENT du Centre d’analysedu terrorisme (Cat-int.org), Jean-Charles Brisard, expert et consul-tant, estime qu’il s’agit un attentat« sans précédent dans l’histoire duterrorisme moderne » en France.Que vous inspirent les imagesde l’attentat quant au profildes terroristes et à leur modeopératoire ?JEAN-CHARLES BRISARD. Onest face à des individus extrême-ment déterminés, lourdement équi-pés et armés. Ils usent d’armes deguerre, portent sans doute des giletspare-balles, voire vraisemblable-ment des ceintures explosives. Ils’agit, d’évidence, de personnes en-traînées, qu’elles l’aient été dans lecadre du conflit syro-irakien ouqu’elles se soient entraînées par el-les-mêmes. Ces images prouvent unmode opératoire rapide et efficace,jusqu’à la façon dont ils se sont ex-traits des lieux pour fuir. Cela dé-montre un grand degré de prépara-tion et d’entraînement.

Cette attaque correspond-elle auschéma dit du « loup solitaire » ?Non, selon moi, le loup solitaire duterrorisme n’existe pas. Il y a desacteurs qui peuvent agir de façonisolée et d’autres par petites cellules— comme cela a été le cas hier.Ont-ils agi sur ordre d’une organisa-tion terroriste àl’étranger ? Ou deleur propre fait,c’est-à-dire enétant inspirés parl’une de ces orga-nisations en tant que sympathi-sants ? Il est difficile à ce stade d’endire plus.Au-delà de l’affaire descaricatures de Mahomet,pourquoi cibler « CharlieHebdo » ?Parce que ce journal, bien au-delàdes caricatures, est un symbole : unsymbole de la liberté de la presse,de la liberté d’expression et de ladémocratie. C’est tout cela que lesterroristes veulent abattre.

La menace terroriste est forte,ont maintes fois alerté lesautorités. Etait-ce l’attentatqu’on redoutait ?Tous les services savaient qu’il yavait un risque au vu du développe-ment des réseaux jihadistes, de lasituation en Syrie et en Irak, du

nombre croissantd’individus partiscombattre dansces zones. Ons’attendait donc àune action violen-

te sur le territoire national, maiscelle-ci demeure tout à fait excep-tionnelle, sans précédent dans l’his-toire du terrorisme moderne enFrance.Etait-il impossible d’anticiper ?« Charlie Hebdo » disposait d’uneprotection policière : un de ces poli-ciers a été abattu, ou plutôt exécu-té ! Le basculement d’un terrorismestructuré à un terrorisme diffus,porté par des personnes agissant defaçon isolée, rend très difficile d’an-

ticiper et de les neutraliser avantleur passage à l’acte. La loi françaisea été modifiée (NDLR : à l’autom-ne) pour s’adapter à cette évolution,de multiples mesures de surveillan-ce prises… Reste qu’il est impossi-ble de tout protéger, de tout antici-per, et ce d’autant plus, je le répète,face à des individus peu nombreux,très mobiles, et qu’on ne peut relierà une organisation.La France reste une cible…Oui, la France, engagée dans la coa-lition contre ces groupes au Mali, enIrak, auparavant en Afghanistan,est l’une des cibles principales desmouvements terroristes islamistes.Elle a été visée directement par lesmenaces d’Al-Qaïda et du groupeEtat islamique, via leurs porte-paro-le comme par des appels vidéo deFrançais engagés à leurs côtés. Lesrisques sont d’autant plus élevésqu’il y a cette situation inédite, avec1 200 Français impliqués ou ayantcombattu sur place depuis 2012.

Propos recueillis par PASCALE ÉGRÉ

« Un terrorisme diffus difficile à neutraliser »Jean-CharlesBrisard, spécialistedu terrorisme

Jean-Charles Brisard. (Sipa/Ibo.)

LES PIRES ANGOISSES se sontconcrétisées de la pire des manières.La tuerie survenue hier en fin de ma-tinée dans les locaux de « CharlieHebdo », situés en plein cœur de lacapitale placée depuis en Alerte at-tentat, intervient après des mois devigilance renforcée par les servicesspécialisés, qui redoutaient un pas-

sage à l’acte sur le territoire national.A l’origine de ces menaces, desmembres de groupuscules prochesde mouvements radicaux qui ciblentla France pour différentes raisons.

« La tension était montée d’uncran depuis la campagne sanguinai-re de Mohamed Merah dans les ruesde Toulouse (NDLR : sept morts en

mars 2012) », décrypte un spécialis-te du renseignement, qui ajoute que« Charlie Hebdo » avait été l’objet demenaces au cours des dernières se-maines. « Par la suite, notre pays aété visé par de nouvelles menacesd’abord liées à l’engagement fran-çais au Mali en 2013, puis à celuirelatif aux frappes aériennes contre

le mouvement Daech en Syrie. »Si plusieurs cadres des mouve-

ments jihadistes ont maintes foismenacé la France de représailles surson territoire en raison de ces prisesde positions, un phénomène estvenu démultiplier les risques. « Toutau long de l’année 2014, les départsmassifs de Français vers la Syrie

(NDLR : une augmentation de 80 %entre janvier et décembre dernier)ont fait craindre le pire, et surtout laquestion du retour de certains sur leterritoire, alors que près de 400 jeu-nes français sont toujours là-bas »,explique un haut gradé policier. Se-lon plusieurs membres de la com-munauté du renseignement, la typo-logie de passage à l’acte rendait elle-même plus complexe la surveillancede personnes jugées sensibles.

« Comme Merah en son tempspuis Mehdi Nemmouche, l’auteurdu massacre du Musée juif deBruxelles le 24 mai, après lui, nousavons assisté à l’émergence d’un ji-had individuel où ce n’était plus ungroupe coordonné qui passait àl’acte, mais une personne seule quiprojetait une attaque au nom d’ungroupe terroriste. »

Au mois d’octobre, le Premier mi-nistre, Manuel Valls, expliquait queplusieurs projets d’attentats (aumoins quatre identifiés) avaient étédéjoués sur le territoire national, no-tamment à Nice ainsi qu’en Ile-de-France. « Les services de renseigne-ment n’ont pas relâché leurs ef-forts », assure un magistrat spéciali-sé qui avance le nombre de400 personnes résidantes en Franceparticulièrement surveillées par lesservices dédiés, en raison de leur ra-dicalité affichée. « Mais l’action indi-viduelle complique la donne, car elleest particulièrement spontanée. Et leplus dangereux, c’est qu’elle peut in-citer certains à passer à l’acte ».

ADRIEN CADORELParis (VIIe), hier. Redoutant depuis plusieurs mois un passage à l’acte, les services spécialisés avaient déjà renforcé la sécurité. Après la tuerie survenue dans les locaux de«Charlie hebdo», la capitale a été placée en Alerte attentat, niveaumaximal du plan Vigipirate. (Reuters/ Gonzalo Fuentes.)

UnemenacequiplanaitdepuisplusieursmoisDepuis l’avènement de Daech auMoyen-Orient, les services de renseignement savaient que la Franceétait une des cibles prioritaires des terroristes et redoutaient surtout le retour des jihadistes.

«Cela démontre un granddegré de préparationet d’entraînement»

En octobre, Vallsannonçait plusieursprojets d’attentats

déjoués sur le territoire

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Page 9: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015 SPÉCIAL ATTENTAT 09

18 juin 1961. Il est 15 h 15lorsqu’une bombe explosedans le train Strasbourg-Parisà hauteur deVitry-le-François.Le convoi sort de sa voie etbascule dans un ravin. Le bilanest de 28morts et 170 blessés.Pendant des années, lesautorités croient à un accidentcausé par un déraillement,alors qu’il s’agit d’un attentatfomenté par l’Organisation del’armée secrète (OAS). (Ina.fr.)

Lesattentatslesplusmeurtriers

15 septembre1974.

Le terroriste Carloslance une grenadedans le Drugstore

Publicis situé àl’angle du boulevardSaint-Germain et de

la rue de Rennes(Paris VIe). Bilan :

deux morts ettrente-quatreblessés. (AFP.)

20mai 1978. Desmilitants palestiniens ouvrent le feu à l’aéroport d’Orly sur des passagers en partance pour Tel-Aviv.Huit personnes sont tuées (3membres du commando, 2 CRS et 3 passagers) et trois passagers sont blessés. (AFP/Marcel Binh.)

3 octobre 1980. Une bombe dissimulée dans la sacoche d’unemoto explose devantla synagogue de la rue Copernic (Paris XVIe) à l’heure de la prière. Quatre personnes sont tuéeset une vingtaine blessées. (LP/Marcel Guerard.)

29mars 1982. Près deLimoges, une bombe explosedans le train le Capitole,reliant Paris à Toulouse, danslequel Jacques Chirac devaitvoyager. Le bilan fait état de5morts et de 29 blessés.

17 septembre1986. Vers17 h 30, une bombeexplose devant lemagasin Tati, ruede Rennes (ParisVIe), un lieucommerçantbondé. Sept mortset 55 blessés sont àdéplorer. Le réseauterroriste pro-iranien de Fouad AliSaleh est à l’originede cette attaque.(AFP.)

Juillet 1995 - décembre 1996. Unebouteille degaz, remplie de clous, explose en plein Paris à la stationSaint-Michel. Le bilan est lourd, il fait état de 8morts et de119 blessés. Cet attentat, attribué aux extrémistes islamistesalgériens, est le plusmeurtrier d’une longue série d’attaquesde juillet à octobre 1995. Quelquesmois plus tard, unattentat à l’explosif, dans le RERB à la station Port-Royal,(ci-dessus) fait 4morts et 91 blessés. (AFP/E. Feferberg.)

Mars 2012.MohamedMerah (ci-contre), terroristeislamiste franco-algérien de23 ans, est à l’origine d’unesérie d’exécutions du 11 au19mars. A quelques joursd’intervalles, il abat unmaréchal des logis àToulouse, deuxparachutistes àMontauban,puis un rabbin et troisenfants dans une école juivede Toulouse.(Worldpictures/

Maxppp et document France 2.)

nIl a semé la panique dansplusieurs rédactions

parisiennes. Le 15 novembre 2013,Abdelhakim Dekhar entre dans leslocaux de la chaîne de télévisionBFMTV et menace le rédacteur enchef avec un fusil. Avant dedisparaître pendant… trois jours.L’homme de 48 ans fait ensuite feusur un assistant photographe dansle hall du journal « Libération », leblessant grièvement. Pris en chasse,plusieurs suspects sont interpellés.En vain. Il faudra attendre deuxjours avant que la traque ne prennefin dans un parking souterrain deBois-Colombes (Hauts-de-Seine) oùle tireur fou est retrouvé dans un« état semi-conscient ».« Libération » avait déjà été prispour cible en 1991 lorsqu’une bombeavait explosé devant le quotidien,blessant une standardiste et deuxgardiens. Ce ne sont pas les seulesattaques à avoir marqué l’histoirede la presse. Le 2 novembre 2011,les bureaux de « Charlie Hebdo »sont en partie détruits par uncocktail Molotov après une une

baptisée « Charia Hebdo ». En2004, un tireur fou sème la terreurau siège du « Monde » ens’introduisant avec un fusil à canonscié. L’homme met alors en joueune hôtesse d’accueil puis acceptede lâcher son arme aprèsnégociations.Vingt ans plus tôt, une bombe avaitfait exploser les baies vitrées deRadio France et, dans la mêmejournée, les locaux d’Antenne 2,ancêtre de France 2, avaient étéendommagés par un colis piégé. Cesdeux attentats sont revendiquéspar le groupe d’activistes Actiondirecte, qui avait déjà posé unebombe, la même année, dans leslocaux de « Minute », journald’extrême droite. Aucune victimen’est à déplorer.En 1979, un autre attentat a eu lieuau « Monde », revendiqué par ungroupe lié à l’extrême droite sansfaire de morts. Dans les années1960, beaucoup de journaux accusésd’abandonner l’Algérie françaisesont la cible de plusieurs actions del’OAS. ELSA MARI

Une longue série d’attaquescontre lesmédias

(AFP/RenéJean.)

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Page 10: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

10 SPÉCIAL ATTENTAT Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015

AVEC SON CÔTÉ ÉTERNEL ADO,petites lunettes rondes, coupe au bol,sourire presque enfantin, Cabu,76 ans, semblait immortel. C’étaitsans compter avec les balles d’armeslourdes et la connerie humaine, quele dessinateur a passé toute sa vie àfustiger, au travers de ses dessins.

Cette aversion à la bêtise humaine,Jean Cabut, son vrai nom, va la dé-couvrir dès sa jeunesse. Lui, l’amou-reux de Paname et en particulier deSaint-Germain, a grandi du côté deChâlons-sur-Marne, en Champagne.Tout naturellement, ce dessinateurd’instinct va publier pour la premiè-re fois dans « l’Union de Reims ». Il atout juste 15 ans et déjà la vocation.Monté à Paris pour intégrer une éco-le d’art, il va être rattrapé par la guer-

re d’Algérie : il est mobilisé pendantvingt-sept mois… Presque une chan-ce : il va s’y forger un antimilitarismeforcené qui irriguera toute sa carriè-re. « L’adjudant Kronenbourg, un demes personnages, c’est là-bas que jel’ai croisé », racontait-il en ponctuantsa phrase d’un petit rire de gosse.

Cartons sous le bras, il arpente lesrédactions à sonretour à Paris,place des dessinsà « Ici Paris » ouau « Hérisson », avant d’intégrer,avec son pote Cavanna, la rédactiond’un tout nouveau journal satirique :« Hara-Kiri ». Il y croise pour la pre-mière fois Reiser, Fred et… Wolinski.Il peut y laisser libre cours à son es-prit libertaire et s’attaquer avec féro-

cité à cette France « du Général »dans laquelle il ne se reconnaît pas.

S’il crée en 1962 pour « Pilote » unpersonnage sympathique, quasi au-tobiographique, le Grand Duduche,il va très vite revenir à ses envies d’endécoudre avec « une France souve-rainiste, antiféministe, antiécolo ».Pour le tout jeune « Charlie Hebdo »,

où il a rejoint Ca-vanna, il donnenaissance à sonBeauf en 1973, ca-

ricature de Français moyen, patrioteà l’outrance, alcoolique, machiste etraciste. « L’idée, c’est bien sûr de dé-noncer la bêtise. Mais comme lebeauf a rarement conscience d’êtrebeauf, cela ne sert pas à grand-choseau final… » nous confiait-il en octo-bre dernier, au moment de la sortiede l’intégrale de son héros récurent.

N’empêche : le personnage queCabu déclinait depuis quelques an-nées dans « le Canard enchaîné » estdevenu culte. Au point de faire sonentrée dans le dictionnaire le Robert.Car, oui, le mot a été inventé par lui,il y a quarante ans… Sans fausse mo-destie et avec une vraie pudeur, cetravailleur infatigable n’en tirait pasgloriole. « Je ne me rends pas vrai-ment compte de cela. Je ne me lèvepas le matin en me disant : je suisdans le dico ! » Et quand on lui de-mandait la raison du succès et de lalongévité de son personnage, la ré-ponse fusait : « C’est parce que labêtise est universelle. Et aussi parceque les gens ne le prennent pas poureux. Le beauf, c’est toujours l’autre…En même temps, je ne suis pas dansune démarche militante. Je ne veuxpas faire passer de messages. L’envie,c’est d’abord de faire rire et sourire. »

Toujours solidement antiréaction-naire, écolo convaincu, antiracisteforcené, bouffeur de curé, Cabun’avait rien perdu en avançant enâge de ses révoltes de jeune homme.Et il continuait vaille que vaille, tousles jours, de noter dans son petit cale-pin ce qui chatouillait ses convic-tions autour de lui et de le croquerparfois sur l’instant. Avec un petitsourire gourmand au coin des lèvres.Car, comme il aimait à le dire : « Lesdessinateurs vivent de la bêtise et çane régresse pas. » La preuve : hier, labêtise, le fanatisme et la folie ont tuéCabu… CHRISTOPHE LEVENT

Cabu, allergique aux beaufs

Paris (Ier), le 8 décembre 2014. Cabu dessinait depuis ses 14 ans. (Hervé Oudin.)

« La bêtise est universelle»Cabu

« A basles cons ! »

« Le beauf, c’esttoujours l’autre »

« On a toujours étéà la pointe

d’un combat contreles fanatiques »

n IL A DIT…

nLes militaires. Cabu s’étaitforgé lors de son service

militaire en Algérie un antimilitarismeféroce.Les racistes. Son Beauf a beaucoupde mal avec tout ce qui vient del’étranger.Les religions. Ses caricatures deMahomet, en 2006, lui avaient valules foudres des intégristes.Les sportifs. Cabu n’était pas trèstendre avec les supporteurs de foot,symbole pour lui du beauf absolu.Les réactionnaires. Le dessinateurfustigeait encore dernièrement lediscours du polémiste Eric Zemmour.Et bien sûr, tous les beaufs…

Sesmarottes

13 janvier 1938 : naissance de JeanCabut, dit Cabu, à Châlons-sur-Marne.1960 : entre à « Hara-Kiri ».1962 : création du Grand Duduchepour « Pilote ».1973 : création du « beauf »pour « Charlie Hebdo ».1982 : il intègre l’équipede l’émission télé « Récré A2 »,animée par Dorothée.1985 : « Beauf » entre dansle dictionnaire.2006 : grande exposition à l’hôtelde ville de Paris.2010 : décès de son fils, le chanteurMano Solo.2014 : parution de l’intégraledu « Beauf ».

n BIO EXPRESS

pé que des marches, et nous, on avaitfait exactement la même vanne lemême jour : on avait la même logi-que de crétinerie. En France, pays deGuignol et de Molière, on s’en prendà ce qu’on a finalement de plus cher :notre liberté, notre pouvoir de rire detout. Ce sont des libres-penseurs quis’en vont, et leur perte est une plaiepour la démocratie ».

Propos recueillis par HÉLÈNE BRY

nCematin à 8 h 45 sur RTL, Lau-rent Gerra rendra hommage aux vic-times de « Charlie Hebdo », en com-pagnie d’Albert Algoud et Jean-LouisFestjens, éditeur et ami de Cabu.

leur métier une joie. Des gens quifont du bien. Car un dessin de Cabu,ça fait du bien. On n’arrive pas à croi-re qu’un truc comme ça puisse arri-ver. Cabu est mort en héros. C’est unantimilitariste qui est mort sous lesballes. Le plus grand iconoclaste, quine respectait rien tout en étant d’unegentillesse infinie. Son humour varésonner longtemps. Il a fait ses pre-miers dessins à 14 ans, c’était sa pas-sion. On se retrouvait, lui sur la plan-che à dessin et moi sur les planches,il y avait des sujets où l’on se croisait.Je me souviens d’un dessin de lui surStrauss-Kahn à Cannes Il a pas grim-

« JE SUIS ANÉANTI. Jean, c’est uncopain, mon copain. C’est injuste.C’est banal de dire ça mais c’est vrai.Avec Jean, on se retrouvait toujoursavec une grande joie. Il venait mevoir de temps en temps en spectacle,et on faisait des dédicaces ensemble(NDLR : Gerra et Cabu ont écritdeux livres ensemble) parce qu’on aœuvré dans le même mauvais sens :la dérision, l’ironie, le côté subversif.On se retrouvait là-dedans. On seconnaissait bien. Tous les deux, onpouvait piquer des fous rires sur lesmêmes bêtises. Ils s’en sont pris à desgens joyeux, des gens qui ont fait de

« J’ai perdu mon copain »LaurentGerra,humoriste et ami de Cabu

Laurent Gerra avait écrit deux livresavec Cabu. (LP/Frédéric Dugit.)

Dieu qu’ils étaient drôlesCabu,Wolinski, Charb, Tignous, Honoré... Cinq des douze victimes de l’attentat étaient de grandsdessinateurs de presse. Des symboles vivifiants de la liberté d’expression. Ils vont nousmanquer...

Le Beauf, caricature de Français moyen, est un des personnages fétiches de Cabu.

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Page 11: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015 SPÉCIAL ATTENTAT 11

L’ACTEURA INTERPRÉTÉ GEORGES le Roidans « le Roi des cons », film de Claude Confor-tès adapté en 1981 d’un livre de Georges Wolins-ki. « Il m’avait écrit l’un de mes plus beauxpersonnages. J’ai des souvenirs merveilleux denotre collaboration qui s’était transformée enamitié. C’était un homme d’une infinie douceuret d’une intelligence remarquable, mise au ser-vice de l’humour parfois le plus féroce, maistoujours d’une extrême lucidité. Je suis boule-versé, révolté, abattu par ce lâche assassinat. »

Propos recueillis par Y.J.

SON PÈRE a été assassiné à Tunisquand il avait 2 ans. Sa premièrefemme est morte jeune dans un ac-cident de la route. « L’humour, c’estpas drôle », disait avec un petit sou-rire triste le dessinateur comiqueGeorges Wolinski, tué hier à 80 anspar les balles de ceux qu’il redou-tait. Il nous en avait parlé, en 2012,à l’occasion de la parution de sonrecueil « Le pire a de l’avenir ». Ilrevenait sur les menaces pesant surtous les dessinateurs de « CharlieHebdo » depuis un premier attentatincendiaire contre l’hebdomadaire,en novembre 2011, six mois plus tôt,qui l’avait bouleversé. « Mainte-nant, j’évite de chercher la bagarre.Ce n’est pas la peine d’exciter cesfous. On a autre chose à faire et àvivre ! », nous di-sait-il. Philosophe,se voulant au-des-sus de la mêléeavant d’être rat-trapé par la meuteassassine.

Fidèle parmi lesfidèles, Wolinski ne se retrouvaitpas toujours dans la ligne de« Charlie », son vieux journal, nid’aucune autre, lui qui était passéde « l’Humanité » à « Paris Match »,où sa chronique dessinée du31 décem-bre était ti-trée : « Quoide neuf en2015 ? ». Aceux qui luireprochaientd’avoir re-t o u r n é s aveste, de-puis ses an-nées dans lapresse communis-t e j u s q u ’ àl’hebdo despeople surpapier glacé,il répondait :« Non, je n’aip a s c h a n g é ,Match est unjournal populai-re. Je ne pour-rais pas tra-vailler au Fi-g a r o , p a re x e m p l e .On me l’ap r o p o s épourtant. »

Tout le monde voulaittravailler avec GeorgesWolinski. Parce qu’ilparlait de tout, de nous.

L’exposition que lui avait consacréela Bibliothèque nationale de Franceen 2012, « Wolinski, cinquante ansde dessins », raconte la France, toutsimplement, celles des Trente Glo-rieuses puis des années de crise.Dès les années 1980, il s’amuse denotre passion pour l’environne-ment, l’écologie, mais aussi les bon-nes choses avec un dessin hilarant :« Les Français ont peur : le vin estpollué. » Mais son point fort, c’étaitle sexe faible. Personne n’a mieuxdessiné, exploré et caricaturé lesaventures modernes du couple, larevendication du plaisir des fem-mes, l’obsession du désir des hom-mes, que ce grand amoureux, rema-rié à Maryse, une journaliste et ro-mancière, père et grand-père qui a

toujours vécu defaçon libertaire,ou libertine. Plusrigolo que macho.Dans un dessinsur la peur dumâle moderne, ilmontre un hom-

me qui vient de faire l’amour :« Alors, je suis reçu ? » Sa partenairele lamine avec le sourire : « Démar-

rage brutal. Créneau mal négocié.Excès de vitesse. Calé dans unecôte. Va falloir remettre ça ! »

C’est ça, Wolinski. Rieur plus queprovocateur. Sensible aux moin-dres microchangements de la socié-té. « L’œuvre de Georges n’était passi agressive que ça, pointe l’un deses éditeurs, Lionel Hoëbeke. AvecCabu, c’étaient des enfants éter-nels. Leur moteur, c’était la défensede la liberté. »

Un « enfant de pauvre », aussi,Georges, né le 28 juin 1934 à Tunis,d’un père juif polonais et d’unemère originaire d’Italie. Il granditdans la pâtisserie de ses grands-pa-rents et réalise ses premiers dessinssur le papier qui enveloppe les gâ-teaux. Tunis, sa ville natale où ilrevenait régulièrement en vacan-ces : « Les yeux bandés, je m’y re-trouve partout, rien qu’à l’odorat »,confiait-il avec gourmandise. Unbon vivant, loué par tous pour sagentillesse.

« Papa est parti. Pas Wolinski », aécrit hier sa fille Elsa, sur le réseausocial Instagram, devant une photodu bureau vide du dessinateur.

YVES JAEGLÉ

Wolinski, l’hommequi aimait les femmes

Paris (VIe), le 10 juillet2012. GeorgesWolinski,chez lui, aumomentoù la BNF consacraitune exposition à sesdessins. (LP/Olivier Corsan.)

« Avec Cabu, c’étaientdes enfants éternels.Leur moteur, c’était ladéfense de la liberté »

Lionel Hoëbeke, un des éditeurs de Wolinski« Il vaut mieux êtreun raté intelligent

qu’un conefficace »

« Le premierhomme qui estmort a dû être

drôlement surpris »

« Ce quim’intéresse chezune femme, c’estce que je n’ose paslui demander »

n IL A DIT…

nLes femmes. Il les habille, lesdéshabille, fait tourner leurs

jupes. Il les dessine toujours sexy etmoqueuses, avec un sourire,

femmes libérées qui remettent lemâle à sa place.Les présidents et grands hommespolitiques. Depuis de Gaulle, Giscardd’Estaing, Chirac et Mitterrand,jusqu’à Nicolas Sarkozy qu’il croqueen joggeur pressé dans sa dernièrechronique de « Match », dans laquelleil épingle aussi Carla, et FrançoisHollande avec son labrador Philae.

Sesmarottes

29 juin 1934 : naissance à Tunis.1960 : rencontre Cavanna et entre à« Hara-Kiri ».1968 : il entre au « Journal dudimanche », où il rencontre saseconde femme, Maryse, qu’ilépouse en 1971. Il collaborera à denombreux journaux, dont« l’Humanité », « le NouvelObservateur », « Paris Match »…1970 : rédacteur en chef de« Charlie Hebdo », jusqu’en 1981.2005 : Légion d’honneur et GrandPrix au festival de la BDd’Angoulême.2012 : rétrospective « Wolinski,cinquante ans de dessins » à laBibliothèque nationale de France.

n BIO EXPRESS

FOG A FAIT TRAVAILLER WOLINSKI au« Nouvel Observateur » quand il le dirigeait,et a signé la préface de plusieurs de seslivres. « Il avait une énorme humilité, et uneinventivité dingue. Vous disiez non à l’un deses dessins pour le journal, pas de problème,il vous inondait d’autres caricatures, avecune modestie incroyable. Ça arrivait par pa-quets ! Et il pouvait recommencer indéfini-ment si vous n’étiez pas totalement satisfait.Il était toujours en train de rire et s’intéres-sait à tout le monde. C’était l’antistar, d’unesimplicité totale. Cabu et lui sont les deuxgéants de la caricature, qui auront marquénotre histoire. Deux poètes. »

Propos recueillis par Y.J.

« C’était l’antistar »Franz-OlivierGiesbert, son ami

« Un humour férocemais lucide »

FrancisPerrina joué « le Roides cons » d’après Wolinski

(LP/FrédéricDugit.)

(LP/FrédéricDugit.)

(Wolinski.)

Wolinski a réaliséce dessin, baptisé«Autoportrait assis»,à la fin des année 1990.

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Page 12: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

12 SPÉCIAL ATTENTAT Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015

EN 1968, il n’avait même pas 1 an.Trop tôt pour construire des barrica-des contre l’ordre établi. Pour carica-turer les maux de la société, se mo-quer sans limites des dévots de toutpoil. C’était à Conflans-Sainte-Hono-rine, dans les Yvelines. Père techni-cien aux PTT. Mère secrétaire chezun huissier de justice. C’est du côtédu grand-père, militant au CID Una-ti, versé ensuite dans le FN, qu’il fautchercher la pierre d’achoppement.La famille a déménagé à Pontoise,dans le Val-d’Oise, où StéphaneCharbonnier, qui deviendra Charb,trouve vite un étrier à son coup decrayon : l’hebdomadaire « les Nou-velles du Val-d’Oise », créé par desfinanciers larges d’esprit, déparedans le ronron ambiant.Leur rédacteur en chef, Jean-Fran-

çois Guyot, aujourd’hui journaliste àl’AFP, cherche un dessinateur. Il arepéré dans le journal du collège desLouvrais, « l’Echo des collégiens », letrait d’un jeunehommequi se distin-gue par sa perti-nence. « Il s’adap-tait à tous les su-jets, il suffisait delui demander undessin. Il illustraitmêmemes cours »,se souvient Sylvie Premisler, sa pro-fesseur d’histoire-géo de l’époque.Même chose au lycée Pissarro. Lestyle piaffe. Rue dans les brancards.Le propos bouillonne d’irrévérence.D’un côté ce gamin au look sage,

aux petites lunettes de myope, à lacoupe de cheveux irréprochable,passe son bac. De l’autre, il prend par

les cornes l’actualité locale, étrille lesnotables du coin s’ils le méritent etne respecte rien. Il y a de la grained’anar, comme aurait dit Ferré, dansce jeune homme en révolte soutenu

par le tendre re-gard de sa ma-man. « Ce qui estfrappant, confieJean-FrançoisGuyot, c’est qu’iln’a jamais changé,

jamais vieilli. Il est resté physique-ment exactement le même. Mais cequi sautait à la figure, à l’époque,c’est qu’il avait un talent fou. »C’est cet éternel jeune homme qui

est mort hier sous les balles, tandisque l’un de ses mentors, Cabu, qu’iladmirait tant jusqu’à s’être évertuésans succès à le copier, s’écroulait àses côtés. « La France des beaufs »,entre autres albums de son aîné, luiservait de viatique. « J’ai enfin com-pris pourquoi les repas de famillem’ennuyaient tant, déclara-t-il auxInrockuptibles. Grâce à lui, je n’étaisplus le seul type au monde à avoirquelques beaux spécimens de groscons posés sur les branches de monarbre généalogique. J’étais vengé. »Que cet artilleur n’usant pas tou-

jours de finesse ait contribué à fon-der « la Grosse Bertha », titre satiri-que né sur la guerre du Golfe, en1991, était dans l’ordre des choses. Ily restera un an en emportant avec luile gros des troupes pour aider à re-lancer « Charlie Hebdo ». Ce sont lesannées d’or. Charb est sur tous lesfronts de la presse engagée. Il intègreun temps l’équipe de « Nulle partailleurs », sur Canal +, rejoint Marc-Olivier Fogiel pour « T’empêche toutle monde de dormir » et prend pourde bon les rênes de « CharlieHebdo »lorsque Philippe Val accepte la prési-dence de Radio France.Sous son règne, l’esprit « Charlie »

matraque de nouveau. Les ventes re-montent. Ce n’est pas encore Byzan-ce mais l’équilibre est là. Charb nes’en cache pas : il vote communiste.Il n’a jamais dévié. Dans ses ouvra-ges, il n’aime rien : ni « les fumeurs »,ni « la retraite », ni « les gens ». Auxprocès dont fait l’objet l’hebdoma-daire, il rend coup pour coup avecl’énergie tranquille des hommes quin’ont rien à se reprocher. Mais, dèsqu’il revient à sa table de travail, sespersonnages ont des bajoues ava-chies, un teint furieusement jaune,des nez qui pèsent. C’était, jusqu’àhier, sa façon de représenter unmonde à ses yeux gangrené. Et parquoi, entre autres ? Par les religions.Lui était athée. Sa conviction. Sa li-berté. Sa condamnation.

PIERRE VAVASSEUR

Charb, l’irrévérenceenbandoulière

nNicolas Sarkozy. Charb a publiéen mars 2008 le « Dico Sarko ».

Il voyait dans le sarkozysme « unarrivisme permanent ». « AvecSarkozy, disait-il, il faudrait deuxquotidiens, un pour la connerie dumatin et un du soir pour le démenti. »La religion. Son athéisme fervent l’aconduit à dépasser toutes les bornesdans ses dessins, ses commentaireset ses éditoriaux jusqu’à en intégrer lanotion dans le titre d’une rubrique :« La fatwa de la semaine ».

Sesmarottes

21 août 1967. Naissance deStéphane Charbonnier, dit Charb, àConflans-Sainte-Honorine (Yvelines).1991. Il dessine pour l’hebdomadairesatirique « la Grosse Bertha ».1992. Il suit Philippe Val et Cabu, quirelancent « Charlie Hebdo ».Ses dessins sont publiés par denombreux journaux et magazines.2009. Après le départ de PhilippeVal, il devient directeur de lapublication de « Charlie Hebdo ».2012. Après la seconde affaire descaricatures de Mahomet, qui luiavait valu des menaces de mort, ilvit sous protection policière.

n BIO EXPRESS

policière), enchaîne ChristopheAlévêque. Le sujet le plus drôlequ’un humoriste puisse traiter,c’est la mort. Et nous en avions riensemble. Comme nous en riionsavec Tignous (également tuédans le massacre, lire page sui-vante). Charb défendait desidéaux, des valeurs de tolérance,de liberté. Il savait mieux quetout autre que le sacré, pour unhumoriste, ça n’existe pas. »

P.V.

Et d’ajouter : « Lui et eux enformaient une, de famille. Il yavait les papys et les tontons. Ils

luttaient contrela connerie, ilfaudra désormaislutter contre lafolie. »« La dernière

fois que nous nous étions vus, ilm’avait une nouvelle fois montréqu’il n’avait pas peur (NDLR :Charb était placé sous protection

L’HUMORISTE et show man, ence moment sur France Inter dans« la Bande originale », animée parNagui, s’avouaithier soir assom-mé et incapablede séparer la per-sonnalité et lecourage de Charbdu reste de l’équipe. « J’ai l’im-pression, moi aussi, d’avoir prisune balle. Perdu des membres dema famille. »

« Iln’avaitpaspeur»ChristopheAlévêque,humoriste

Christophe Alévêque.

Le « Charlie Hebdo » daté d’hier proposait ce dessin signé Charb. Une caricature qui prend depuis l’attentat sanglantun caractère terriblement prémonitoire.

Paris, le 29mai 2013. Stéphane Charbonnier, dit Charb, était directeurde la publication de « Charlie Hebdo » depuis 2009.

« Je n’ai pas peurdes représailles.

Je n’ai pasde gosses,

pas de femme,pas de voiture,pas de crédits.Ça fait sûrementun peu pompeux,mais je préfèremourir debout

que vivreà genoux »

« Je n’ai pasl’impression

d’égorger quelqu'unavec un feutre »

n IL A DIT…

Des personnagesaux bajoues avachies,

au teint jauneet au nez pesant

«J’ai l’impression,moi aussi,

d’avoir pris une balle »

(PhotoPQR/«

Nice-Matin»/DominiqueLeriche.)

(Picture

Tank/Tem

psMachine/Patrice

Norm

and.)

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Page 13: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015 SPÉCIAL ATTENTAT 13

POUR LES LECTEURS de « Char-lie Hebdo » ou du « Canard enchaî-né », ses dessins, son trait étaientdevenus familiers. Son nom peut-ê-tre moins. Sans visage encoremoins. Tignous, de son vrai nomBernard Verlhac, 57 ans, père defamille, tué hier dans l’attentat dela rue Nicolas-Appert, aspirait à ladiscrétion. Ce Parisien de naissan-ce, installé à Montreuil (Seine-Saint-Denis) depuis trente ans,avait commencé à arpenter les ré-dactions avec ses dessins sous lebras dans les années 1980.

Il signe d’abord dans « l’Idiot in-ternational », « la Grosse Bertha » et« l’Evénement du jeudi », qui le feraconnaître. Il attend les années 1990et ses collaborations à « Marianne »,« Charlie Hebdo » et « le Canard »pour s’imposer comme l’un desmeilleurs dessinateurs de presse desa génération. Un talent reconnupar la télévision, Laurent Ruquierou Marc-Olivier Fogiel faisant ap-pel à lui pour illustrer leurs émis-sions.

Sourire doux et yeux rieurs, lebeau gosse pres-que timide savaiten revanche semontrer acerbe etc o r r o s i f u ncrayon à la main.Comme avec cet-te une de « Char-lie » montrant unGérard Depardieu obèse titrée : « LaBelgique peut-elle accueillir tout lecholestérol du monde ? » Il avaitégalement signé récemment denombreux dessins sur la montée del’islamisme et les atrocités perpé-

trées par Daech. Engagé à gauche,il épinglait aussi les politiques, tousles politiques, d’un coup de minede crayon. « Un dessin réussi prêteà rire. Quand il est vraiment réussi,il prête à penser. S’il prête à rire et àpenser, alors c’est un excellent des-

sin. Mais le meil-leur dessin prête àrire, à penser et dé-clenche une formede honte. Le lec-teur éprouve de lahonte d’avoir purire d’une situa-tion grave. Ce des-

sin est alors magnifique car c’estcelui qui reste », expliquait-il der-nièrement.

Dessinateur de presse avant tout,il avait publié plusieurs ouvragesregroupant ses dessins, comme

« Tas de riches », en 1999, où ildénonçait le capitalisme roi et lesinégalités sociales, ou encore en2011 « Cinq ans sous Sarkozy ». En2010, après s’en être longtempssenti incapable, il s’était lancé pourla première fois dans la bande des-sinée en publiant chez Glénat« Pandas dans la brume », où ildonnait la parole à ses grosses bêtesen voie de disparition.

Membre de Cartooning for Peace,l’association de dessinateurs depresse créée par Plantu pour lutterpour la liberté dans le monde, Ti-gnous rêvait qu’un dessin « puisseéviter un enlèvement » ou « empê-cher un assassinat ». Avant deconclure : « Si je pouvais avoir cepouvoir-là, je ne dormirais plus etferais des dessins sans arrêt. »

CHRISTOPHE LEVENT

Tignous,discret mais féroce

Montpellier (Hérault), le 18 septembre 2010. Tignous, devenu l’un desmeilleursdessinateurs de presse de sa génération, s’était aussi lancé dans la BD.

INCROYABLE ironie du sort. Hier,à 11 h 28, la rédaction de « CharlieHebdo » postait ses vœux sur Twit-ter, avec un message reprenant undessin, signé du caricaturiste maisonHonoré, publié dans le « Charlie » dujour, qui montre Abou Bakr al-Bagh-dadi, le leader de Daech, souhaitant« surtout la santé » à tous. Quelquesminutes plus tard, Honoré tombait,avec ses confrères assis à la table deconférence de rédaction du journal,sous les balles des terroristes.

Né le 25 novembre 1941 à Vichy(Allier), Philippe Honoré avait publiéses premiers dessins de presse dansle quotidien « Sud Ouest », avant dese diriger vers l’édition et réaliser descouvertures pour les Petits Classi-ques Larousse. Depuis la reparutionde « Charlie Hebdo » en 1992, il avaitintégré l’équipe des dessinateurs eton lui doit quelques croquis et unesqui ont depuis contribué à la légendedu journal. Notamment celui mon-trant « Serge Dassault bienfaiteur deCorbeil », distribuant des billets debanque en clamant « l’argent publicretourne à mon public ! ». Ou bien laune proclamant « Valérie Trierweilerva mieux », montrant l’ex-compagnedu président de la République seinsnus, façon militante des Femen, letorse barré de l’inscription « Fuck themacho » !

Mais Honoré n’était pas qu’unmembre éminent de « Charlie Heb-do ». Depuis plusieurs années, il col-laborait régulièrement à d’autres or-

ganes de presse comme « Li-bération », « le Monde »,« Lire », « les Inrockuptibles »,ou « le Magazine littéraire »,sans lâcher l’édition — il avait mis enimages « Ouvert le jour et la nuit » deRufus en 1995, et bien d’autres ou-vrages.

Auteurs des albums « Cent Rébuslittéraires » aux Editions Arléa, cetamateur de bons mots avait publiéen 2011 « Je hais les petites phrases »,recueil illustré par ses soins de phra-ses prononcées par des politiquessous le quinquennat de Nicolas Sar-kozy. Hier, à 23 heures, son dessin devœux avait été retweeté plus de29 000 fois.

RENAUD BARONIAN

Les vœux prémonitoiresd’Honoré

DIRECTEUR de la rédac-tion de « Charlie Hebdo »,le dessinateur Riss étaitégalement à la table de laconférence de rédactionlors du carnage hier matin,et il a été touché par les bal-les, tout comme les journa-listes Philippe Lançon et Fa-brice Nicolino. Leur pronos-tic vital ne serait pas engagé.

De son vrai nom LaurentSourisseau, Riss, né en 1966à Melun (Seine-et-Marne),fait partie de la jeune gardede « Charlie Hebdo », de ceuxqui ont refondé le journal en1992. Depuis, celui qui a aussisigné des albums de BD et desdessins dans les ouvrages dePhilippe Cohen et RichardMalka comme « la Face kar-chée de Sarkozy » (2006) ou« Sarko Ier » (2007), croquaitl’actualité et réalisait certainesunes de « Charlie ».

En 2012, Riss racontait dans lewebzine étudiant « Univers-Cités »que le lancement de l’hebdomadairesatirique en 1992 avait été « totale-ment improvisé » : « Entre le mo-ment où l’on a pensé à créer ce jour-nal et le moment où il a été imprimé,il s’est passé une semaine. […] Faireusage de notre liberté de parole dansla plus grande indépendance d’es-prit, tel est toujours notre credo. »Une liberté de parole qui a falli hierlui coûter la vie et a décimé ses amiset collaborateurs… R.B.

Riss,blessé dans l’attaque

La rédaction de « Charlie Hebdo » aadressé ses vœux aux internautes via untweet mettant en scène Al-Baghdadi, leleader de Daech. Un dessin signé Honorépublié juste avant l’attaque terroriste.

Tignous a signé de nombreux dessins dénonçant la montée de l’islamisme.

Laurent Sourisseau, dit Riss.

« Plaie d’argentn’est pas mortellepour un riche »

n IL A DIT…

« La caricatureest untémoin

de la démocratie »

n IL A DIT…

nLes capitalistes. Gros cigare à labouche, ils peuplent ses dessins.

Nicolas Sarkozy. Son dernier albumretrace avec férocité les cinq ans duprésident bling-bling.Les extrémismes religieux. Tignous afustigé les dérives de l’islam.

Sesmarottes

« Rien ne nousempêchera de

continuer à tapersur toutes lesdérives des culs

bénits, peu importeleur chapellereligieuse »

n IL A DIT…

(AFP/Alexander

Klein.)

Philippe Honoré.

« Le meilleur dessin prêteà rire, à penser et

déclenche une forme dehonte. Le lecteur éprouvede la honte d’avoir pu rired’une situation grave »

(EPA/M

axPPP/Tim

Somerset.)

(Starface/Polaris/MehdiChebil.)

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Page 14: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

14 SPÉCIAL ATTENTAT *Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015

Il a été « tué sur le coup », expli-que le maire de Clermont-Ferrand,Olivier Bianchi, qui précise que Mi-chel Renaud était accompagné deson secrétaire général, Gérard Gail-lard, qui a pu se coucher sous latable pendant la fusillade et a eu lavie sauve.

Enfin, Mustapha Ourrad, correc-teur — chargé de la relecture— de« Charlie Hebdo » depuis plus dedix ans, fait également partie desvictimes. Agé d’une soixantained’années, « c’était un type très dis-cret, et un très bon correcteur, pèred’au moins un fils qu’il avait eu surle tard », se souvient une de sesex-consoeurs… R.B.

OUTRE les cinq dessinateurs, lesdeux chroniqueurs et les deux poli-ciers, trois autres personnes sonttombées hier sous les balles des ter-roristes qui ont attaqué le siège de« Charlie Hebdo ». Frédéric Bois-seau, un agent de maintenance dela société Sodexo, présent à l’ac-cueil du journal, est le premier àavoir succombé sous les tirs.

Assistant à la conférence derédaction en tant qu’invité excep-tionnel, Michel Renaud, le fonda-teur du festival de Clermont-Fer-rand Rendez-vous du carnet devoyage, venait rendre des dessins àCabu qu’il avait reçu lors de la der-nière édition du festival.

nElle était la psy de « CharlieHebdo ». Non pas des membres

de l’équipe mais jouant chaquesemaine, dans sa rubrique baptisée« Charlie Divan », à passer aux rayonsX un fait de société. Le dernier, à liredans le numéro paru hier, s’appuyaitsur la remarque d’une de sespatientes : « Noël, ça fait vraimentchier. » Elsa Cayat, psychiatre etpsychanalyste, 54 ans, dont le cabinetétait situé avenue Mozart, dans leXVIe arrondissement, a publiéplusieurs ouvrages sur le désir et lasexualité. Brune, elle était, témoignesa cousine, la productrice de cinémaSophie Bramly, « très engagée danstout. Tout ce qui était de l’ordre de lasur-intensité la concernait, et jesuppose que c’est ce qui l’a conduit àintégrer Charlie Hebdo. Elle était trèsintelligente, très brillante. Nous avonsgrandi ensemble. Je sais que lesassassins ont demandé à leursvictimes de se lever et de décliner leuridentité. Comme elle était juive, je nepeux m’empêcher de penser qu’elle aété tuée pour cette raison, et j’enéprouve des relents d’horreur. »

P.V.

L’économiste Bernard Maris tenait une rubrique dans « Charlie Hebdo » sous la plume d’Oncle Bernard, dénonçantles dérives du libéralisme. (Opale/Philippe Matsas.)

IL VENAIT de prendre son petitdéjeuner en compagnie de Charb,dont il assurait la sécurité. FranckBrinsolaro allait fêter ses 49 ansdimanche. Ce policier du servicede la protection (SDLP), véritablegarde rapprochée des hautes per-sonnalités considérées commemenacées, est l’un des deux fonc-tionnaires tuéslors de l’attentat.Marié et père dedeux enfants, cegardien de la paixoriginaire de Ber-nay (Eure) avait servi pendantdeux ans en Afghanistan.

Un professionnel reconnu etapprécié de tous. « Il assurait maprotection de temps en temps, enrenfort, témoigne, bouleversé,Hassen Chalghoumi, l’imam deDrancy. Charb me l’avait présentéaprès un événement au Conseilreprésentatif des institutionsjuives de France (Crif), où nousétions intervenus tous lesdeux. C’était quelqu’un de trèsouvert, très professionnel et trèsimpliqué. Il savait qu’en nousprotégeant il risquait sa vie. Il en

était parfaitement conscient,mais cela ne faisait que renforcersa détermination à mener à biensa mission. »

Le second policier décédé du-rant l’attaque a été abattu alorsqu’il prenait en chasse à vélo lesterroristes. Ahmed Merabet,42 ans, avait intégré le commissa-

riat du XIe ar-rondissement dela capitale depuis« une dizained’années », selonl’un de ses collè-

gues. Affecté à la brigade VTT, ilest l’un des deux premiers poli-ciers arrivés sur les lieux du dra-me. D’abord blessé par un tir loin-tain, le gardien de la paix a étéfroidement exécuté à bout por-tant par l’un des malfaiteurs alorsqu’il se trouvait au sol. Ce respon-sable syndical avait une compa-gne. Quatre autres policiers inter-venus durant l’attaque figurentparmi les blessés de la tuerie,mais leur vie n’était pas en dan-ger hier soir.

T.R. (AVEC BRIAC TRÉBERTET ST.S.)

Deux policiersparmi les victimes

Boulevard Richard-Lenoir (Paris XIe), hier. Les secouristes tentent de ranimer,en vain, l’un des deux policiers tués lors de l’attentat. (LP/Delphine Goldsztejn.)

« MICRO ÉTEINT, après les dé-bats, il y avait la camaraderie, sin-cère. Bernard Maris laisse un videimmense », soupire DominiqueSeux, journaliste des « Echos » aveclequel il croisait le fer chaque ven-dredi matin sur France Inter depuissept ans. « Ici, il avait une coted’enfer ! Ses confrères sont en lar-mes », poursuit Dominique Seux.

« Il était d’une grande douceur etgentillesse. Bernard nouait avec lesautres des relations extrêmementfortes […]. C’était un grand tactile :il prenait les gens dans les bras… »enchaîne son amie, Patricia Martin,journaliste à France Inter. Une dou-

ceur cadrant mal, a priori, avec lecôté poil à gratter de cet économis-te qui participait hier matin à laconférence de rédaction de « Char-lie Hebdo », journal dont il étaitactionnaire et qu’il avait contribuéà relancer en 1992. Il y tenait unerubrique sous la plume d’OncleBernard, dénonçant les dérives dulibéralisme. Mais pas seulement.

Car l’homme, âgé de 68 ans etbardé de diplômes, était fin érudit,aussi à l’aise dansla critique d’un ro-man que dansl’analyse d’un faitde société. Diplô-mé de Sciences-poToulouse, où il était né, docteurpuis agrégé d’économie — discipli-ne qu’il enseigna aussi bien dans saville natale qu’aux Etats-Unis, auPérou ou à l’Institut d’études euro-péennes de Paris-VIII —, BernardMaris avait récemment été nomméconseiller général à la Banque deFrance, une consécration.

Un temps conseiller scientifiquede l’association altermondialisteAttac, grand admirateur de Keynes,Oncle Bernard débordait d’activi-tés : des essais iconoclastes— « Antimanuel d’économie »,« Lettre ouverte aux gourous del’économie qui nous prennent pour

des imbéciles » —, des articles dans« Marianne », « le Nouvel Observa-teur », « le Monde » ou… « le FigaroMagazine » ! Mais aussi des débatsà la radio ou à la télé et des romans,notamment un livre sur l’écrivainMaurice Genevoix dont il avaitépousé la fille (décédée en 2012).

Bernard Maris faisait preuved’un éclectisme surprenant chezun « être lunaire, décalé et étourdi[…], oubliant des rendez-vous », se

souvient encorePatricia Martin :« Nous devions al-l e r p a s s e r u nweek-end ensem-ble près du lac

Majeur en Italie, raconte-t-elle. Ber-nard était ravi. Il avait couru à laFnac acheter une carte du lac… deGarde ! »

« Nous n’étions pas sur la mêmeligne économique mais j’appréciaisnos désaccords », reprends Domini-que Seux. Et de marquer un temps,chercher les mots justes : « En fait,Oncle Bernard était une sorte d’an-tiéconomiste. Un esprit libre bienplus qu’un économiste au nez vissésur ses courbes. Je ne partageaispas ses analyses mais il m’apportaitun esprit d’ouverture… »

MATTHIEU PELLOLIET BRUNO MAZURIER

Un gardien de la paixfroidement exécuté

à bout portant

nOnze blessés restaienthospitalisés hier soir après la

tragédie. Quatre d’entre eux setrouvaient toujours dans un étatgrave. Parmi eux, le dessinateur Riss,un pilier de l’hebdomadaire depuis2009. Les trois autres blessés gravessont des employés ou descollaborateurs occasionnels de« Charlie » présents dans les locaux.Parmi les sept blessés légers figurentquatre policiers intervenus durantl’attaque et trois autres personnessans lien avec le journal.Dressée en urgence dans le théâtreComédie Bastille, tout proche dusiège de « Charlie Hebdo », la celluled’urgence médico-psychologique aensuite été transférée à l’Hôtel-Dieu,où les spécialistes et les urgentistesont accueilli 71 personnes en état dechoc. « Ils ont tous été débriefés une

première fois, mais il est évident qu’ily aura un suivi psychologique, plus oumoins intense selon les personnes »,explique le docteur Gérald Kerziek,urgentiste au Samu de Paris.« Certaines ont assisté de près aumassacre, d’autres ont entendu lafusillade, toutes sont extrêmementchoquées. » « Nous allons organiserle suivi au cas par cas », confirme unmédecin. Hier soir, une seule de cespersonnes devait rester hospitalisée,les autres devaient soit êtreentendues dès hier au 36, quai desOrfèvres, soit rentrer chez elles avantune audition à venir. Parallèlement, unnuméro d’appel pour les victimes dudrame a été ouvert à la demande duparquet de Paris, mais seuls quelquescurieux sans lien direct avec latragédie l’avaient contacté hier soir.

E.S. ET T.R.

71 personnes enétat de choc

Elsa Cayat,la psyassassinée

Adieu, Oncle Bernard

Eux aussi sont tombés

«Un être lunaire, décaléet étourdi »

Patricia Martin, journaliste à France Inter

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Page 15: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

e

Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015 SPÉCIAL ATTENTAT 15

Le caricaturisteSiné a collaboréavec « CharlieHebdo »jusqu’enjuillet 2008.(Sébastien

Thomas.)

DE TOUTE PART, les réactions dumonde de la culture ont afflué hier.Dans la soirée, artistes et spectateursse sont souvent associés pour obser-ver une minute de silence, commeau Palais Garnier avant la représen-tation. Pour le personnel de l’Opéranational de Paris, « bouleversé » parce drame, « c’est la liberté d’expres-sion, principe fondamental de la Ré-publique, et notre démocratie quisont atteintes ».De tous les pays des dessins ont

fleuri. De Zep à Plantu, les dessina-teurs ont fait parler leur plume. « Lameilleure façon de répondre c’est parun dessin », a réagi Jean-Michel De-lambre, dessinateur collaborant pour« le Canard enchaîné » et ami deCabu. « Hier matin (NDLR : mardi),j’étais àParis avec lui et onplaisantaittous les deux. » Les humoristes ontfait parler les mots. Sur RTL, Régis

Mailhot a lancéun cinglant : « Fini derire. Leur métier, c’est le nôtre, celuid’être des libres penseurs et s’atta-quer à ce symbole, c’est pire que tout.C’est atroce. Charlie n’est pas unjournal comme les autres. » ToujourssurRTL,Dorothée pleurant Cabu sonancien acolyte de « Récré A2 ».

L’hommage de Salman RushdieSur les réseaux sociaux, Anne Rou-manoff a tweeté : « Morts pour desdessins… Merci à vous Wolinski,Cabu, Charb et Tignous pour votrehumour et votre liberté d’expres-sion. » « C’est le 11 Septembre de lapresse, il y aura un avant et unaprès », pourMourad Boudjellal, pré-sident du Rugby Club Toulonnais(RCT) et surtout ancien PDG de lamaison d’édition Soleil Productions,qui avait publié Charb et Tignous.« Je suis plus que consterné, je suis

abasourdi. » Sur Twitter, des artistesont fait leur le logo #JeSuisCharlie ouenvoyé un message de soutien, Pas-cal Obispo, M.Pokora, Grégoire,Mika, Johnny Hallyday, Omar Sy,Manu Payet, Michaël Youn… L’écri-vain britannique Salman Rushdie,qui a fait durant dix ans l’objet d’unefatwa après la publication de ses« Versets sataniques » a écrit : « Jesuis solidaire avec Charlie Hebdo,commenous devons l’être tous, pourdéfendre l’art de la satire, qui a tou-jours été une arme de la libertécontre la tyrannie, la malhonnêtetéet la bêtise.La religion, comme tou-tes les autres idées, doit faire l’objetde critique. » ÉRIC BUREAU

Lesartistesendeuil

Quelques heures après l’attentat, le dessinateur Zep a rendu hommageà ses camarades en postant ce dessin sur son blog. (Zep.)

n« J’ai été élevée par mon père, leprofesseur Choron, avec

Cavanna, Reiser, Wolinski, Cabu ettous les autres membres de CharlieHebdo. Ils faisaient ce journal, qui estguidé par l’esprit de doute, l’espritlibertaire, anarchique, par la libertéabsolue, par l’humour, par la dérision.Ce journal ne s’est jamais laisséembrigader par des idées, quellesqu’elles soient. D’ailleurs, la plupartd’entre eux ne votaient ou ne votentpas. Douter leur permet d’avoir durecul et ainsi de faire avancer notresociété, ne serait-ce qu’en semoquant, en étant sans concession.Je ne sais même pas s’ils sont

conscients d’être comme cela, maisc’est inhérent à leur caractère.Avant, on les interdisait, ils étaientpunis par les gouvernements ouassignés par les tribunaux. Là, jen’arrive même pas à réaliser ce qu’ils’est passé. Et je pense très fort à lafamille de Wolinski, de Cabu, deCharb et de tous. Mais de voir tant degens se mobiliser me donne del’espoir, malgré tout. La libertéd’expression et la démocratie, ce nesont pas de vains mots. Je ne vois pasune France en berne, mais qui réagit,malgré tout. »

Propos recueillis par

CAROLINE BONACOSSA

«Ce journalnes’est jamais laisséembrigader »MichèleBernier, fille du Professeur Choron, l’un des créateurs de « Charlie »

Michèle Bernier. (LP/Frédéric Dugit.)

nFabien Onteniente, le réalisateur des « Camping »,a été proche de Wolinski, qui fut son beau-père

lorsqu’il était l’époux de sa fille Elsa Wolinski. « Je suistotalement anéanti. Dans les années 1970, j’ai été élevéavec Charlie Hebdo. Je ne ratais aucun numéro à cetteépoque. J’adorais leur formidable sens de l’humour, de ladérision et leur irrévérence. Plus tard, il se trouve que j’airencontré sa fille Elsa. Et un jour, elle m’a dit un : Il vafalloir que je te présente mon père.J’ai dû passerl’épreuve… On s’est vu dans un bistrot de Saint-Germain-des-Prés, où il résidait. Tout s’est bien passé.J’ai découvert un homme pétillant, affectueux, espiègleet en même temps très modeste. Il m’a dit : Vous savez,je ne fais que des petits dessins ! Quelle incroyablehumilité. Depuis que j’ai appris l’horrible attentat, je medis que ces petits dessins vont me manquer à jamais. Ilsnous sont tellement nécessaires. »

A.G.

«Jene rataisaucunnumérodans lesannées 1970»FabienOnteniente, réalisateur

nPassionné d’actualité, grandobservateur du monde, Enki

Bilal a souvent dénoncé dans ses BDla montée des extrémismes religieux.« Je suis tout simplement effondré.Malheureusement, ce qui est arrivé,je le craignais depuis longtemps. Jesentais cette montée del’obscurantisme… Ce qui vientd’arriver est terrible et lâche : ilsfrappent la liberté de l’esprit, pire,celle de pouvoir rire de tout. J’ai unecolère terrible en moi. Je connaissaisCabu, Wolinski, Charb… Quel couragece type ! Pour lui rendre hommage, ilfaudrait que tous les journaux semettent d’accord pour publier enmême temps les dessins de Charliesur Mahomet. Il ne faut pass’écraser. Sinon, c’est comme si selaissait mettre un voile sur la tête… »

Propos recueillis par C.L.

« Ilne fautpass’écraser »EnkiBilal,auteurde bandes dessinées

nDe sa chambre d’hôpital, ledessinateur et caricaturiste Siné,

qui avait collaboré à « CharlieHebdo » de sa relance en 1992jusqu’en juillet 2008, où Philippe Vall’avait licencié, a posté une lettre surFacebook dont voici des extraits. « Ilm’est impossible de mettre une idéedevant l’autre depuis que j’ai apprisla nouvelle […] J’ai l’impressiond’avoir reçu un immeuble de sixétages sur la tronche. A mon

âge (NDLR : 86 ans), j’avais déjà eul’occasion de perdre quelques bonscopains […] Mais quatre d’un coup,Tignous, Wolinski, Charb, Cabu…assassinés par des fous, des malades.Trop c’est trop, c’est insupportable,c’est abominable… C’est inhumain ! Ya pas de mots pour décrire moneffondrement, ma peine. » Siné ajouteen post-scriptum que « l’équipe deSiné Mensuel est tout aussi effondréeque moi ». E.B.

«Pasdemotspourdécriremapeine»Siné,dessinateur

nL’humoriste qui intervient dans « Ala bonne heure » de Stéphane Bern,

sur RTL, et sur les sites Mediapart et Arrêtsur images rend hommage àl’hebdomadaire. « Charlie Hebdo incarnel’esprit libertaire typiquement soixante-huitard, et les valeurs de la gauche ausens large du terme. Le tout sans aucuntabou. Il est d’un anticonformismedébridé. Et fait œuvre de catharsis : ilendosse un rôle social de pacification.Après avoir mis le feu, Charlie Hebdo aideles gens à se défouler et leur donne laparole. Ce journal est un espace de libertésalutaire, même s’il l’a peut-être encoreplus été à une certaine époque quemaintenant. Ce journal est tellementsingulier que je ne suis pas sûr qu’il y aitun seul exemple comparable à l’étranger.Cet attentat m’a hébété. C’est incroyable.J’ai peur de la montée des extrêmes quecet événement peut engendrer. Il n’estqu’à entendre le message gaullien deMarine Le Pen. Cet attentat, qui arriveaprès le succès du livre de Zemmour et aumoment de la sortie de celui deHouellebecq, me terrifie ! » C.BO.

«Cetattentatmeterrifie »DidierPorte,humoriste

Didier Porte. (Maxppp/Alain Delpey.)

nL’humoriste Sami Ameziane,alias le comte de Bouderbala,

a annulé hier soir la représentationde son spectacle au Théâtre Le République, salle parisiennequ’il a reprise avec son producteur. « C’est un momentdifficile car la compagne de Tignous travaille avec nous,soupire-t-il. Cette salle est l’ancien Caveau de la Républiqueet dans mon bureau, j’ai des affiches de Cabu, Wolinski,Tignous… Ils font partie de notre patrimoine humoristique etsont tous passés ici. » « La priorité est au recueillement,penser aux familles des victimes, ajoute l’humoriste, mais ilne faudra surtout pas arrêter la vie normale. Il faudracontinuer à rire, à vivre. Nous, les humoristes, notre devoirest de continuer à faire rire les gens et à les faire réfléchir. Ilne faut pas non plus tomber dans le piège de l’amalgametendu par ces gens-là et confondre terrorisme et islam. Onne se laissera pas intimider par qui que ce soit. » E.B.

«Onneselaisserapasintimider »Lecomtede

Bouderbala,humoriste

EN IMAGES leparisien.fr

L’hommage des caricaturistesdumonde entier

(LP/FrédéricDugit.)

Enki Bilal. (LP/Frédéric Dugit.)

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Page 16: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

16 SPÉCIAL ATTENTAT Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015

deux dans la semaine ». Hier, duboulevard Haussmann à la gare duNord, impossible de trouver unexemplaire. « J’ai fait 5 ou 6 pointsde presse, soupire Marie, une ensei-gnante de 34 ans. Je ne peux pasaller chercher les hommes qui ontfait ça, ma seule manière d’agir, c’estd’acheter le journal. »

CH.B. ET V.V.

UNE TÊTE se glisse entre les por-tants couverts de magazines, de pa-quets de chewing-gums et de mini--tours Eiffel, qui encadrent le kios-que du boulevard Haussmann.« Vous avez Charlie Hebdo ? » Mad-jid, le marchand de journaux, faitnon de la tête. « Depuis ce matin,tout le monde le veut, commente-t-il. Mais il ne me reste qu’un hors-sé-rie que je garde pour moi. » Le jeunehomme est déçu.

Sous sa casquette de Parigot, lekiosquier, lui, est profondément tris-te. « Dans mon boulot, je contribue àce que tout le monde puisse parler,je rends la monnaie avec la mêmegentillesse, quel que soit le titre. Cet-te tuerie, c’est celle des esprits libres.On est dans le pays de Voltaire et deDiderot, ils sont passés où ? »

De « Charlie Hebdo », il neconnaissait pas que les unes et lesarticles. « Il y a dix ans, j’étais lekiosquier de Cavanna (NDLR : l’undes fondateurs du journal), rue deBièvre, raconte Madjid, très fier. Wo-linski et Cabu sont aussi passés mevoir, une fois. Ils m’ont fait une dé-dicace. » Ces derniers temps, il nevendait pas beaucoup d’exemplairesdu journal satirique, « peut-être

L’ARMÉE, le pape, les présidents,les ministres, les partis politiques…« Charlie Hebdo » attaquait tousazimuts et se faisait attaquer. Autribunal de la République, pas sau-vagement. L’hebdomadaire satiri-que a collectionné les procès depuissa création en 1970, Dès ses premiè-res parutions, le journal multiplieles unes chocs et les dessins mor-dants, du « Tous unis tous pourris »,raillant l’UDR de Pompidou en 1971,au « Périlsourd, la famille gnan-gnan » du numéro d’hier, toujours àcontre-courant, contre le film suc-cès du moment, « la Famille Bé-lier ». Le dessinateur Cabu a été aucentre de six procès intentés parl’armée. Sans compter les actions

menées par des associations catho-liques. En 2008, dans le numéro« Spécial pape », le journal conclut :« Que l’on redonne les chrétiens àbouffer aux lions. » Une associationles poursuit pour « provocation à ladiscrimination religieuse ».

Le scandale des caricaturesde MahometEn février 2006, « Charlie Hebdo »s’attire les foudres des organisa-tions musulmanes, dont la GrandeMosquée de Paris, en reproduisant12 caricatures de Mahomet, éditéespar le quotidien danois « Jyllands-Posten », au nom de la liberté de lapresse. Le numéro représente leprophète soupirant « C’est dur

d’être aimé par des cons ». Les ven-tes explosent : 600 000 exemplairesvite épuisés. Poursuivi pour « injureaux musulmans », le « journal irres-ponsable » — comme il le proclameen sous-titre — est relaxé en 2007.Pour la justice, les dessins visent« clairement une fraction », à savoirles terroristes, « et non l’ensemblede la communauté musulmane ».

Une victoire judiciaire sous unciel de plus en plus lourd. « Il y ades menaces constantes depuis lapublication des caricatures de Ma-homet », a rappelé hier l’avocat dujournal, Richard Malka.Cela n’em-pêche pas « Charlie Hebdo » de réci-diver en novembre 2011 avec un nu-méro spécial rebaptisé « Charia

Hebdo ». A la une cette fois : lacaricature du prophète Mahomethilare. Le jour même, les locaux del’hebdomadaire sont détruits parun incendie criminel. Son site In-ternet est victime d’un piratage :pendant plusieurs heures, sa paged’accueil remplacée par une photode la mosquée de La Mecque avecce slogan : « No God but Allah »(« Pas d’autre Dieu qu’Allah »).

Menacé de mort, Charb, le patronde la rédaction, est placé sous pro-tection policière. L’hebdo ne cèdepas aux intimidations. Il publie denouvelles caricatures le 19 septem-bre 2012. Sur sa première page, unrabbin pousse un mollah sur unfauteuil roulant sous le titre « In-

touchables 2 ». A la rubrique « Lescouvertures auxquelles vous avezéchappé », les lecteurs découvrentun Mahomet les fesses à l’air. Denombreux pays musulmans s’enémeuvent. Charb se défend de ci-bler l’islam : « Il y a de la provoca-tion comme toutes les semaines,pas plus avec l’islam qu’avec d’au-tres sujets. En vingt ans, nous avonseu 14 procès contre l’extrême droitecatholique et un seul contre lesmusulmans. » Dans la dernière édi-tion parue hier, Charb signait undessin : « Toujours pas d’attentatsen France », où il faisait répondre àun jihadiste : « On a jusqu’à la finjanvier pour présenter ses vœux. »

CARINE DIDIER

«Charlie»n’avaitpeurdepersonneProcès, menaces, intimidations… L’hebdomadaire satirique, qui semoque de tous les pouvoirset de toutes les Eglises depuis sa création en 1970, a constamment été inquiété. Sans jamais renoncer.

Les kiosques assaillis

Paris, hier.Madjid,marchand de journaux,a vendu tous ses «Charlie Hebdo».

Paris, le 6 février 2007. À la veille du procès des caricatures de Mahomet, Philippe Val, rédacteur enchef de « Charlie Hebdo », et Caroline Fourest, montrent le numéro représentant le prophète soupirant« C’est dur d’être aimé par des cons ». (LP/Philippe Lavieille.)

nLe no 1177 de « Charlie Hebdo »,paru hier, affiche la couleur.

Michel Houellebecq y est caricaturéavec un nez d’alcoolique, unecigarette à la main et un chapeau demage sur la tête. Le dessin est signéLuz. L’écrivain, qui sortait le mêmejour son roman « Soumission », danslequel il imagine une France soumise àl’islam, s’exprime en deux bulles :« En 2015, je perds mes dents… »,« En 2022, je fais ramadan ! ». Unepage de prédictions lui est ensuiteconsacrée, parmi lesquelles celle-ci :« En 2025, un commando dedjihadistes bayrouistes (NDLR :François Bayrou est malmené dans leroman) raye Israël de la carte. »Cette galéjade ouvre le ban d’unchapelet de rubriques ou de dessinspropres à déplaire aux islamistesradicaux. Une chronique, « L’hérétiquede la semaine », en page 5, évoque lacondamnation à la peine capitale d’unblogueur iranien, coupable « d’avoirdiffusé des insultes au Prophète etaux douze imams chiites » via sescomptes Facebook. En page 7, sous letrait de Charb et le titre « Toujourspas d’attentat en France », un taliban

armé s’exclame : « On a jusqu’à la finjanvier pour présenter ses vœux » .En page 10, le dessinateur Honoréreprésente Al-Baghdadi, le leader deDaech, formulant ses vœux : « Etsurtout la santé ! ». En page 13, troisvignettes de Willem décrivent uncarnage de têtes coupées sous letitre : « Les jeunes aiment ledjihad »… P.V.

Undernier numérohautement provocateur

Le dernier numéro de « Charlie Hebdo »,paru hier. (LP/P.Lavieille.)

Et après?n

Hier soir, Richard Malka, avocatde l’hebdomadaire depuis 22

ans, déclarait dans «Le GrandJournal» : «Pour que tous ces mortsaient un sens, il faudrait que Charlieparaisse mercredi prochain». Est-cepossible ? Les patrons des groupesRadio France, Le Monde et FranceTélévisions ont annoncé «mettre àdisposition de Charlie Hebdo et deses équipes l’ensemble de leursmoyens humains et matérielsnécessaires pour que Charlie Hebdocontinue à vivre». Mathieu Gallet,Louis Dreyfus et Rémy Pflimlininvitent dans un communiquécommun «tous les médias français(...) à les rejoindre pour préserver lesprincipes d’indépendance et deliberté de pensée et d’expression,garants de notre démocratie». DenisOlivennes, président du directoire dugroupe Lagardère Active (Paris-Match, Elle, JDD, Europe 1...), les arejoint. Sur Europe 1, l’anciendirecteur de «Libération» Serge Julya lancé un appel pour que«l’ensemble des médias prennent encharge Charlie Hebdo et assurent ladirection de publication».Mais avec qui ? ERIC BUREAU

Paris (XXe), le 21 novembre 2011. Les anciens locaux de « Charlie Hebdo » avaient été détruitspar un incendie criminel après la publication d’un numéro spécial rebaptisé « Charia Hebdo ». (LP/Olivier Corsan.)

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Page 17: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

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Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015 SPÉCIAL ATTENTAT 17

1970. « Bal tragique à Colombey :1 mort »Dix jours après l’incendie d’unediscothèque qui a fait 146 victimes, legénéral de Gaulle meurt. En liant les deuxinformations, « Hara-Kiri Hebdo »provoque le scandale et se voit interditpar le ministre de l’Intérieur, RaymondMarcellin. La rédaction trouve la

parade en se rebaptisant« Charlie Hebdo ».

« DU PAPIER, des crayons et desrires qui fusent autour de la table » :c’est ça, « Charlie Hebdo », résumeJean-Marie Gourio, auteur des « Brè-ves de comptoir » et fidèle compa-gnon de rigolade de l’hebdomadairesatirique, dont il fut rédacteur enchef dans les années 1970. Un seulmot d’ordre : « Dénoncer par le rirel’absurdité du monde, poursuit Gou-rio, s’élever contre la bêtise et la mé-chanceté de tout bord, s’en prendre àtout ce qui prive les gens de liberté,que ce soient les religions, l’armée,les dictatures. » Un rire iconoclaste etlibertaire, qui a d’abord présidé à lanaissance d’« Hara-Kiri » en 1960,avant de rebondir dix ans plus tardsous la bannière « Charlie Hebdo »,pied de nez à la censure élyséenne

qui frappa la célèbre une « Bal tragi-que à Colombey : un mort », au décèsdu général de Gaulle. « Charlie Heb-do est de gauche, mais pas militant,dans la continuité de Mai 68, alliantcontestation et esprit de dérision »,analyse Stéphane Mazurier, auteurde « Bête, méchant et hebdomadaire,une histoire de Charlie Hebdo » (Bu-chet/Chastel, 2009).

Les coups de gueule de Cavanna,les provocs de Choron, les grivoise-ries de Wolinski, les beaufs de Cabu,les audaces de Willem deviennentindissociables du premier « Charlie »,qui milite pour le droit à l’avorte-ment et contre la peine de mort,mais qui s’arrête en 1981 faute de lec-teurs. 1992 : à part Choron, la banderevient au complet sous la houlette

de Philippe Val, qui relance le titreavec un coup de main du chanteurRenaud et l’arrivée d’une nouvellegénération : Charb (propulsé direc-teur de la rédaction en 2009, au dé-part de Val), Luz, Tignous, rejointspar Riss, Jul ou Riad Sattouf. Un vi-vier de dessinateurs à la plume aussiacérée que celle des chroniqueurscomme Delfeil de Ton.

De la « déconne »et des enquêtes de fond« Des jouisseurs espiègles, quiavaient tous le même âge dans leurtête et l’humour comme dénomina-teur commun », décrit Jean-MarieGourio. De la « déconne » qui n’em-pêche ni les enquêtes de fond ni lesdébats idéologiques passionnés.

Quitte à « se foutre sur la gueule »,avoue Gourio. Lors des conférencesde rédaction, on s’écharpe et on netrouve pas toujours d’accord :« Charlie » n’hésite pas à publier desavis opposés, comme lors de l’inter-vention de l’Otan au Kosovo en 1999ou pour le référendum de 2005 sur laConstitution européenne. Seul im-pératif : « La une doit être marrante,il faut que les gens éclatent de rire enla voyant en kiosques », rappelleGourio. Autodésigné « Journal irres-ponsable », « Charlie Hebdo » inclutaussi des pages culture, une chroni-que psy ou encore « les couverturesauxquelles vous avez échappé ». Lejournal « fait partie du patrimoinenational », constate l’historien Sté-phane Mazurier. Cousin du « Canard

enchaîné » — plusieurs dessinateurscollaborent aux deux titres —, l’heb-domadaire traverse depuis dix ansune zone de turbulences : départsfracassants (Siné, congédié en 2008,fonde « Siné Hebdo »), procès, mena-ces (lire ci-contre), chute des ventes(moins de 50 000 exemplaires), diffi-cultés financières. En novembre, unappel aux dons pour sauver « Char-lie » avait recueilli 200 000 €.

Le drame d’hier va bien sûr toutchanger. Mais « Charlie ne mourrapas, veut croire Jean-Marie Gourio.C’est impossible que ça ne repartepas. Avec une sacrée difficulté : com-ment rester léger comme des gaminsen sachant qu’on peut se faire mi-trailler. »

THIERRY DAGUE (AVEC SYLVAIN MERLE)

Quarante-cinq ans d’impertinence

1993. « LeSoldat inconnu s’est faitenc…par l’adjudantChanal »Unanaprèsson retourdans leskiosques, l’hebdomadairemetenscène l’adjudantChanal, unmilitairesoupçonnédeviol qui amis finàsesjours laveilledesonprocès. En lereprésentantenpleinébatavec leSoldatinconnu, le journalprovoque l’iredesassociationsd’ancienscombattants,quiexigentson interdiction.

1993. « Le roi des consestmort »Lamême année, en août, «Charlie » fait sa une sur le décèsde Baudouin, roi des Belges. Ledessin montre Jacques Chirac enpleurs, assurant que le monarquelui a légué sa couronne. Les autoritésbelges interdisent l’entrée sur leterritoire dumagazine.

2012. «Une taupeauVatican»En février, des fuites de documentsinternes auVatican font état derumeurs de corruption et de sombresaffaires d’argent auVatican. En liantl’affaire aux scandales de pédophiliequi touchent l’église catholique,« Charlie » renoue avec l’humouranticlérical.

2012. « Intouchables 2 »Six ans après avoir publié des caricaturesde Mahomet, « Charlie » place en une unjuif poussant unmusulman en chaiseroulante, en référence au film «Intouchables ». Une évocation desmouvements de colère musulmans àtravers le monde liés à la sortie d’unfilm islamophobe. En page intérieure,

le Prophète est caricaturé nu, en BrigitteBardot, dans une parodie du film « leMépris », de Jean-Luc Godard.

les poids lourds. Je ne peux pasdire que je les ai tous bien connus,mais je les ai connus, surtout Wo-linski et Cabu, l’ancienne généra-tion on va dire. Il ne faut pas s’ima-giner que c’était une joyeuse ban-de qui allait les uns chez les autreset qui partait en week-end. C’étaitsurtout des gens qui travaillaienténormément. C’était tous de très

grands talents.J’avais revu Wo-linski il y a peuaux obsèques demon père, et lors-que la ville de No-

gent l’avait officiellement élevé aurang de citoyen d’honneur. J’ai-mais beaucoup le dessin de Ti-gnous, que je trouvais vraimenttrès élégant. Ce journal est une ex-ception, dans son impertinence. Sivous enlevez Charlie Hebdo au-jourd’hui et le Canard enchaîné,qu’est-ce qu’il reste ? Quand monpère était rédacteur en chef, iln’exerçait aucune censure. CharlieHebdo, c’était une bouffée d’oxy-gène. S’il y a un nouveau rassem-blement samedi à Paris, je m’yrendrai. »

FANNY DELPORTE

L’UN DES FILS de François Ca-vanna, Jérôme, a 63 ans, et vit au-jourd’hui à Créteil. Ancien ensei-gnant et directeur d’école, il a choi-si une voie « totalement différen-te » de son père mais « suivait toutson travail » et achetait « tous lesalbums des membres de l’équipe ».

« Ce qui s’est passé est abomina-ble, je suis très inquiet pour l’ave-nir, avoue Jérô-m e C a v a n n a .Charlie Hebdoétait une revueassez exception-nelle. C’était l’en-fant de Hara-Kiri, qui avait étéinterdit à l’affichage à plusieurs re-prises, notamment après la cou-verture Bal tragique à Colombey -un mort. Ça ne plaisait pas à toutle monde, à certaines religions etau conservatisme, à tout ce quipouvait représenter l’ordre. J’aiperdu mon père il y a une petiteannée (le 29 janvier 2014). S’il étaittoujours vivant, il serait allé à cetteréunion de rédaction, et il seraitmort comme tous les autres. J’aieu l’impression que toutes ces per-sonnes avaient été ciblées. Ils sontallés droit au but, ils ont décapité

« Mon père serait mortcomme les autres »

JérômeCavanna, fils deFrançoisCavanna

Nogent-sur-Marne, le 23mai. JérômeCavanna, le fils de François Cavanna (enphoto sur l’affiche au second plan). (LP/CC.)

«C’était tous de trèsgrands talents»

Jérôme Cavanna

nPhilippe Val aprésidé aux destinés

de l’hebdomadaire de1992 à 2009. Anéanti parla mort de ses amis, lejournaliste nous a confiéson émoi. « L’équipe deCharlie Hebdo, c’étaientmes amis et la plupartsont morts ce soir.C’étaient des gens quivoulaient avant toutechose faire du lien. Ils ne méprisaientpersonne. Ils exerçaient leur libertéd’expression, sans haine. Ils lamettaient à l’épreuve, pour desraisons intelligentes et profondes. Ilsessayaient de faire rire avec deschoses graves. Régnait au cœur dujournal un espace de discussion. Sousdes dehors déconneurs, ce qui étaitnotre marque, nous avions des débatsimportants, qui reflétaient ceux de lasociété. Moi, j’étais pour l’Europe et ladéfense du Kosovo par exemple,d’autres avaient des avisdifférents. Mais ces échanges sepassaient dans le dialogue et la paroledémocratique. C’est une façon depenser, d’écrire qui est morte ce soir.Une façon de présenter les chosesavec plaisir et avec joie. Je pensenotamment à Cabu, qui était monami depuis quarante ans. C’était

l’homme le plus joyeux dumonde. Et le plus gentil de laTerre. Il n’a jamais méprisépersonne, respectanttoujours les gens d’où qu’ilsviennent ou d’où qu’ils soient.C’est ça qui a été assassinéce soir. Mais il ne faut pasque la terreur gagne.Aujourd’hui, l’esprit CharlieHebdo doit perdurer danschaque titre de la presse

française. Même si c’est difficile, il nefaut pas avoir peur. Sinon, on estfoutus. Il ne faut pas que ces gensexceptionnels soient morts pour rien.Tous les journalistes et tous ceux quiont une parole publique doiventcontinuer à la faire entendre et s’enservir pour des bonnes raisons. Il nefaut pas laisser aux extrêmesl’analyse du terrorisme et de ce qu’ilse passe dans une partie de l’Islam.Notamment pour protéger lesmusulmans. Le Parisien, vous qui êtesun journal qui parle aux gens, vousêtes investis de quelque chose deplus qu’hier. Il faut rester groupé surdes thèmes fondamentaux, au-delàde nos divergences de vue. Nousavons été bien timorés à défendre lesvaleurs de laïcité et de liberté cesdernières années. Et maintenant, onle paie. » CAROLINE BONACOSSA

« L’esprit Charlie doit perdurer »PhilippeVal, anciendirecteurde la rédaction

(LP/P.Lavieille.)

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Page 18: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

18 SPÉCIAL ATTENTAT Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015

Les chirurgiensarrêtent leur grève

nLe syndicat de chirurgiensle Bloc a appelé hier tous les

praticiens libéraux à l’arrêt de lagrève dans les cliniques,commencée lundi, pour êtredisponibles en cas d’urgence aprèsl’attentat visant la rédaction de« Charlie Hebdo ». « Nous avonsdécidé d’arrêter le mouvementdevant les attentats, on nevoudrait pas poser problème dansles services d’urgence puisque,actuellement, avec le planVigipirate, on doit être disponibles.Les praticiens ont été prévenuspar SMS de cette décision », aannoncé Jean Marty, porte-paroledu Bloc.Le ministère de la Santé s’estrefusé à tout commentaire,indiquant simplement qu’il nes’agissait pas d’une « directive »mais d’une décision du Bloc. Celui-ci avait appelé les chirurgiens dusecteur privé à faire grève à partirdu 5 janvier pour protester contrele projet de loi santé de laministre Marisol Touraine, quicristallise les tensions dans lemonde médical depuis plusieurssemaines. L’arrêt d’activité decertains établissements privés aeu de « fortes répercussions »dans certains services d’urgencesdes hôpitaux « débordés »,notamment en Ile-de-France. M.P.

bare, et que les auteurs vont êtrepoursuivis et condamnés ».Les plus grands, dès le collège, ont

déjàmesuré la gravité de la situation.Hier soir, via les réseaux sociaux,beaucoup appelaient à venir habilléde noir, ce jeudi matin, en hommageaux journalistes de «CharlieHebdo ».

VÉRONIQUE MARIBON-FERRET

ET ELODIE SOULIÉ

à lancer un vrai débat. Ça peut para-ître difficile, mais il ne faut pas met-tre ça sous le tapis. Car on touche là àdes questions d’éducation civique.La République, la liberté d’expres-sion, tout cela est au programme del’école qui doit construire des repèrescommuns. Il faut expliquer aux élè-ves que ce qui s’est passé est extrê-mement grave, que c’est un acte bar-

d’élèves estime de son côté que « l’onpeut tout dire aux enfants, en semet-tant à leur niveau ». « Un événementaussi effroyable, ça traverse lesfoyers. Un certain nombre d’élèves,même en primaire, vont évoquer laquestion », assure aussi SébastienSihr, le patron du Snuipp, le syndicatmajoritaire des profs du premier de-gré. Avec les plus grands, « ça oblige

PAS DE SORTIES scolaires dans lacapitale et en banlieue jusqu’à nouvelordre. Elles ont été suspendues hier àla mi-journée après la décision duPremier ministre de relever le planVigipirate auniveau«alerte attentat »en Ile-de-France. Ces mesuresconcernent tous les établissementsdes académiesdeParis, Créteil etVer-sailles. Une cellule de crise a par ail-leurs été activée au rectorat de Pariset il est interdit de stationner auxabordsdes établissements. Plus large-ment, dans tout le pays, les contrôlessont renforcés à l’entrée et à la sortiedes écoles, collèges et lycées.

En débattre avec les enfantsLa Ville de Paris a précisé de son côtéque les « sorties scolaires, périscolai-res et sportives » sont annulées jus-qu’à la fin de la semaine. « Ces consi-gnes draconiennes sont à l’image decelles appliquées au moment de l’af-faire Merah à Toulouse, il y a troisans », relève un directeur d’école élé-mentaire parisienne. Pour ses élèves,« il n’y aura pas de piscine, même sielle n’est qu’à 200m.Lesdeux sortiesculturelles dans un musée parisien,prévues aujourd’hui et lundi, sontaussi annulées », illustre-t-il. Mais leplus dur ce sera de « trouver les bonsmots pour expliquer aux enfants.Avec des enfants de 5 ou 6 ans, cen’est pas facile ».Paul Raoult, le président de la

principale fédération de parents

Lesécoles soushaute surveillance

Toulouse (Haute-Garonne)

De notre correspondante

PARMI les plus de 10 000 personnesrassemblées hier à 18 heures sur laplaceduCapitole, àToulouse (Haute-Garonne), au milieu des pancartes« Je suis Charlie » et des bougies, c’estl’émotion qui dominait. Mais person-ne n’avait envie de faire le parallèleavec l’affaire Merah. « Ce ne sont pasles mêmes cibles. Mais c’est sûrqu’avec Charlie Hebdo, c’est un sym-bole fort qu’on attaque », réagit Thi-baut. En mars 2012, les massacres desept personnes, dont trois enfantsjuifs, avaient donné lieu à des ras-semblements de la même ampleur.Caroline habitait Côte-Pavée, lemême quartier que Mohamed Me-rah. Elle se souvient très bien du cli-mat particulier qui régnait à Toulou-se. « Tant que les policiers duRaid nel’avaient pas attrapé, c’était la pani-que. J’osais à peine me balader. Mais

je ne veux pas céder au stress aujour-d’hui. » Aucun dispositif de sécuritéparticulier n’a été prévu pour l’heureà Toulouse, mais la police reste sur lequi-vive, après avoir été « abasourdiede voir tirer à bout portant sur uncollègue », reconnaît un agent qui avécu de près l’affaire Merah.

L’attentat perpétré à Paris par troisindividus cagoulés a secoué les com-munautés religieuses. « J’ai reçu descoups de fil toute la journée (NDLR :hier) pour évoquer les mesures àprendre en interne. Nous nous de-mandons surtout comment articulerun message juste, sans être anxiogè-

ne », explique Nicole Yardéni, la pré-sidente du Conseil représentatif desinstitutions juives en Midi-Pyrénées(Crif). « Depuis mars 2012, je me lèvetous les jours avec l’idée qu’il peut sepasser quelque chose », confie-t-elle.Au lendemain de l’affaire Merah,

des citoyens issus de toutes lesconfessions ont monté le collectif Ci-toyens pour le dialogue dans l’idée delutter contre les communautarismes.Leur mouvement se trouve plus quejamais ravivé. « On a franchi un capdangereux, à Paris, car des personnesprécises étaient visées. Notre collectifva renforcer son action, en faisant dela sensibilisation dans les écoles. Ilfaut empêcher les amalgames avec lacommunauté musulmane et ne pascéder à la tentation du repli », affirmeAbdellatif Mellouki, membre du col-lectif et porte-parole duConseil régio-nal du cultemusulmanenMidi-Pyré-nées. Les drapeaux du Capitole ontété mis en berne. ARMELLE PARION

Lapolice sur lequi-viveàToulouse

(LP/ChristineHenry.)

AParis, les sorties scolaires sont annulées jusqu’à la fin de la semaine, comme cela avait été le cas à Toulouse lors de l’affaireMerah.

Place du Capitole, Toulouse (Haute-Garonne), hier.Quelque 10 000 personnesse sont rassemblées en hommage aux victimes de l’attentat. (AFP/Eric Cabanis.)

« Depuis mars 2012,je me lève tous les joursavec l’idée qu’il peut

se passer quelque chose »Nicole Yardéni, la présidente du Crif

en Midi-Pyrénées

PARIS et toute l’Ile-de-France placéssoushautesécurité.Quelquesheuresàpeine après l’attentat, le ministère del’Intérieur a activé pour la seule régionparisienne le niveau le plus élevé,« alerte attentat », dudispositif antiter-roriste Vigipirate. Des renforts poli-ciers ont été déployés en Ile-de-Fran-ce, notamment dans les lieux sensi-bles : gares, aéroports, sièges des mé-dias, grands magasins et lieux deculte.Dèshier, six compagniesdeCRS

etdegendarmeriemobile supplémen-taires ont été déployées à Paris, soitenviron500hommes.Cequiportedé-sormaisà 16 lenombredecompagniesde CRS ou de gendarmes mobiles enfactiondans lacapitaleet lapetitecou-ronne. 180 militaires sont aussi arri-vés, chiffrant à 600 le nombre de sol-dats en Ile-de-France. Dans les aéro-ports de Roissy, d’Orly et du Bourget,les patrouilles des effectifs de la gen-darmerie des transports aériens vont

s’intensifier. Pour les gares parisien-nes, la SNCF a rapatrié de provincedes personnels de la police ferroviaire.Ces effectifs policiers s’accompa-

gnent demesures d’exception commel’interdiction de grands rassemble-ments, le stationnement près des éco-les ou la multiplication des contrôlesprès des lieux sensibles. Par ailleurs,les unités spécialisées sont en alerte etdes cellulesdecrise sont activées, dontune cellule interministérielle regrou-

pant des fonctionnaires de l’Intérieur,de la Défense, des Transports, de laJustice, de la Santé et de l’Educationnationale, coordonnée par Beauvau.Pour le reste du territoire, il a été

demandé aux préfets de sécuriser lessites sensibles. C’est la première foisque l’« alerte attentat » est activée. Carsi ce dispositif antiterroriste existe de-puis 1978,uneversionplus simpleavule jour début 2014. Au code couleurblanc, jaune, orange, rouge et écarlate

qui symbolisait le niveau de la mena-ce, l’Etat a substitué deux niveaux demobilisation : « vigilance » et « alerteattentat», signalésdans lesespacespu-blics par un logo triangulaire rouge àbord noir. La dernière fois que le ni-veau le plus élevé de Vigipirate a étéactivé remonte à mars 2012. C’était enrégion Midi-Pyrénées lorsque Moha-med Merah avait tué sept personnes,dont trois enfants, à Toulouse et àMontauban. VINCENT VÉRIER AVECA.D

DesrenfortsdeCRS

etdemilitairesen Ile-de-FranceLe plan «alerte attentat», le niveau le plus élevé du dispositif Vigipirate, a été activé en région parisienne.Ce sont 500 CRS et 180militaires supplémentaires qui ont été déployés sur les lieux sensibles de la capitale.

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Page 19: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015 SPÉCIAL ATTENTAT 19

DES POLICIERS, des gendarmes,des CRS, des militaires et bien en-tendu la Suge, la police ferroviairede la SNCF. Quelques heures à pei-ne après l’attentat, les forces de l’or-dre se sont déployées à l’intérieur etaux abords des gares parisiennes.Objectif : être plus visible pour ras-surer les voyageurs. « Les autoritésont réagi rapidement, constate Ju-lien, agent d’accueil de 27 ans, quiattend patiemment à la gare duNord son train pour Chantilly(Oise). On a l’habitude de les voirmais, là, ils sont beaucoup plusnombreux. » Voie 17, soudain, unevingtaine d’hommes en uniformebleu et kaki prennent position au-tour d’un train en provenance deSaint-Quentin (Aisne) pour un ba-gage abandonné. « On sent que la

tension est montée d’un cran, lâchece voyageur. D’habitude, lorsqu’ilsdressent un périmètre de sécuritéen attendant les démineurs ils nesont pas autant. »Devant la gare aussi, l’atmosphè-

re est lourde. Au carrefour, desfonctionnaires de police sont posi-tionnés, et certains ont une mainsur leur arme. Pour autant, pas demouvement de panique ni de psy-chose. « Depuis les attentats de 1995dans les RER, on a pris l’habitude des’asseoir en regardant sous son siè-ge, lâche Jean-Patrick, un quadra-génaire spécialisé dans l’événemen-tiel en partance pour Dunkerque(Nord). La peur des attentats, ça faitvingt ans qu’on vit avec. » A côté,son collègue, Bourlaye, acquiesce :« De toute façon, face à la folie,

qu’est-ce qu’on peut faire ? Ils peu-vent venir ici, tirer sur tout le mon-de,mais ils tueront aussi desmusul-mans. On doit continuer de vivre. »

Dans cette gare qui concentre letrafic ferroviaire le plus importantd’Europe avec ses trains de ban-lieue, ses TGV qui relient la capitaleaux grandes villes françaises, sesEurostar qui mettent Londres (An-gleterre) à moins de trois heures deParis et ses Thalys à trois heuresvingt d’Amsterdam (Pays-Bas), lesvoyageurs sont fatalistes. « Ça fait

longtemps que j’ai compris qu’il n’ya plus un pays où on est en sécurité,confie Ani, un retraité algérien de55 ans venu en France pour visiterses deux enfants. J’ai connu les at-tentats en Algérie, alors la peurd’être tué en prenant un train, jesuis habitué. » Entre les commer-ces, devant les quais, les escalators,les voyageurs ont le visage fermé.« C’est jamais très gaie la gare duMord, mais aujourd’hui (NDLR :hier) les gens ont pris un coup der-rière la tête, avoue Sofiane, qui tientune librairie dans l’enceinte de lagare. Ce genre d’attentat on les voità Kaboul (NDLR : en Afghanistan),pas en plein centre de Paris. Depuisce drame, les gens ne parlent quede ça. » Effectivement, il suffit quetendre un peu l’oreille, entre deux

appels à la vigilance crachés par leshaut-parleurs fatigués de la SNCF,pour entendre « Charlie » sortir debeaucoup de bouches. Et même decelles des SDF, très nombreux dansl’enceinte de la gare. « La France adésormais son 11 Septembre », lâ-che ainsi ce vieil homme à la barbeblanche fournie qui fait la manche.Dans cette ambiance morose,

seul le son du piano installé sousl’imposant panneau d’informationsur les trains au départ égaye unpeu l’atmosphère. Au clavier, unjeune homme vêtu d’un haut dejogging à capuche joue « Heal theworld », de Michael Jackson. Unechanson sortie en 1992 et qui ex-horte les hommes à créer un mon-de meilleur.

VINCENT VÉRIER

Sécuritémaximaledans lesgaresparisiennesGare du Nord (Paris Xe), hier. Avertis du dramepar le bouche-à-oreille, les voyageurs ne se sont pas laissé gagner par la panique et la psychose,mais ils semontraient plutôt fatalistes. (LP/Philippe Lavieille.)

elles. Trois étages plus bas, devant lesvitrines animées du Printemps, Allalne dit pas autre chose. « Ne faisonspas la bêtise d’arrêter de vivre », en-joint ce jeune papa, vétérinaire, quiprend l’air en attendant que femmeet enfant finissent leurs courses. Il aretenu les leçons d’une enfance enAlgérie, pendant la décennie deplomb, et jure ne pas avoir peur. « LaFrance est un pays de référence enmatière de sécurité, estime-t-il. Il fautfaire confiance à la police. »

Tous les sacs vérifiésAutour de lui, sur le boulevard qui seremplit à mesure qu’approche l’heurede pointe, on remarque peu les hom-mesenuniforme,plantésdevant lasta-tion Auber. D’autres policiers, en civil,patrouillent parmi les touristes. Lesmagasinsaussi ont renforcé leurdispo-sitif : «Onamisdesvigilesà l’extérieur,en plus du service habituel », indiqueunemployédesGaleriesLafayette.A laFnac toute proche, les hommes de lasécurité font systématiquement ouvrirles sacs à l’entrée. « C’est Vigipirate,madame ! » lance l’un d’eux à unecliente étonnée. Certains, dans la foulede cette fin d’après-midi, ignorent en-core ce qui s’est passé. Comme Lilianequi tombe des nues… « Si j’avais su, jene serais pas venue boulevard Hauss-mann, s’écrie-t-elle. Je vais éviter leslieux très fréquentés désormais. »

CHRISTEL BRIGAUDEAU

ADÉLAÏDE et Abibou adorent lessoldes. Alors, hier, les deux copines,conseillères financières à Poitiers(Vienne), ont pris le train pour Paris,direction le temple du shopping : leboulevard Haussmann (IXe) et sesgrands magasins. C’est vers midiqu’elles ont appris la nouvelle, entredeuxessayages. « Il y a euunattentat,faites attention », leur ont dit sœur etmari au téléphone. La nouvelle, pas-sée de portable en portable, est-elle lacause de ce premier jour de soldes unpeu terne ? « Il y avait déjà peu demonde avant l’attentat,mais c’est sûrque ça n’a pas aidé », commente unevendeuse duLafayetteMaison, où lespancartes « - 30%» sebattent endueldans des allées à moitié désertes.A l’étage du prêt-à-porter féminin,

de l’autre côté du boulevard, le cha-landest plusprésent. Blanche, 18 ans,étudiante en droit à Assas, est venuese choisir des petits hauts avec sa co-pine Maude, malgré tout. Mais ellerentrera chez elle plus tôt que prévu :«Mamèrem’a demandé d’aller cher-cher ma sœur à l’école, elle n’est pasrassurée. » Et d’ajouter : « C’est unacte de barbarie, on n’est plus enFrance… Qu’est-ce qu’on va faire siles journalistes ne peuvent plus faireleur métier ? » Adélaïde et Abibou,elles, ne veulent pas céder à la pani-que. « On est choquées, et émues, onessaye de faire attention, mais ça neva pas nous gâcher la vie », assurent-

«Ne faisonspas labêtised’arrêterdevivre »

Allal,présenthier dans les grandsmagasins

« La peur d’être tuéen prenant un train,je suis habitué »

Un retraité algérien venu visiter ses enfants

La Défense (Hauts-de-Seine)

n« Pour l’instant, il n’y a aucunepanique et notre but, c’est qu’il

n’y en ait pas. » Concernés maissereins, les deux agents de sécuritépoursuivent leur ronde autour ducentre commercial les Quatre-Tempsà La Défense (Hauts-de-Seine). « Onfait le tour des portes, comme on ena l’habitude depuis deux mois avec ledispositif de Noël. Rien de plus. »Avec un commissariat sur place, despatrouilles régulières de militaireset près de 200 caméras devidéosurveillance, La Défense, où lespanneaux publicitaires affichaient, enmessage de soutien, « Je suisCharlie », fait déjà, en temps normal,l’objet de mesures de sécurité biensupérieures à celle d’autres quartiers.En ce premier jour des soldes, lesclients n’ont pas déserté les230 boutiques du centre. Mehdi,52 ans, n’est pas au courant del’attentat. « Vous êtes sérieuse ?Non, ce n’est pas possible… » confie,abasourdi, le chef de cuisine, ledernier de ses quatre enfantsendormi dans la poussette. « J’aiposé ma semaine de vacancesexpresse pour accompagner mafemme aux soldes, explique cethomme de 52 ans originaire de Seine-Saint-Denis. Même si j’avais su, jecrois que je serais venu quand même.Ça peut arriver n’importe où. »Fatalistes, ces deux mères de famille

venues « rhabiller les enfants » lesont elles aussi. « Je le savais avantde partir mais j’ai quand mêmedécidé de venir. C’est une attaqueciblée. Je n’ai pas peur », expliqueOuassila. « Ça peut arriver partout.Si on s’arrête à ça, on ne va plusnulle part », poursuit son amie Linda.La gérante d’un magasin devêtements pour enfants estime qu’ily a « effectivement un peu moins de

monde que l’année dernière pour lepremier jour des soldes ». Mais ellen’est pas convaincue que cela soit liéà l’attentat du matin. « Nous avonsfait des ventes privées juste avantles soldes avec les mêmes remises.Et il y a la crise », analyse-t-elle enréalignant ses petits cintres. « Entout cas, personne ne m’en a parlédepuis ce matin. »

ADELINE DABOVAL

«Çapeutarriverpartout »Linda,venue faire les soldeshier àLaDéfense

La Défense (Hauts-de-Seine), hier. Au centre commercial des Quatre-Temps, lesagents de sécurité ont fait leurs rondes habituelles et les clients étaient présents.

(LP/A.D.)

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Page 20: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

20 SPÉCIAL ATTENTAT Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015

« MARINE LE PEN, compte tenude ses attaques récurrentes contreles dérives du fondamentalismeislamique, fait évidemment partiedes personnalités politiques dites àhaut risque. Il faut renforcer sa sé-curité après ce qui s’est passé àCharlie Hebdo », lâche un de sescollaborateurs. L’attentat qui s’estproduit hier matin au siège dujournal satirique a au moins eu uneconséquence directe pour la prési-dente du Front national : elle de-vrait bénéficier d’une protectionpolicière.

« Nous avons pris contact dansl’après-midi avec le ministère del’Intérieur pour sa sécurité rappro-chée, dit un de ses proches. Uneprésence policière autour du siège,à Nanterre (Hauts-de-Seine), a éga-lement été demandée. » Cette pré-sence policière devrait être effecti-ve dès ce matin à Nanterre, où la

patronne du FN tient une confé-rence de presse.

Hier, alors que le climat dans laclasse politique était à l’unité na-tionale, Marine Le Pen n’a pascherché à modérer ses attaquescontre l’islam radical. Elle s’est aucontraire engouffrée dans la polé-mique pour tenter de tirer un béné-fice politique du carnage perpétréà « Charlie Hebdo ». « C’est drama-tique à dire, mais les faits qui vien-nent de se dérouler nous donnentraison », confie son conjoint LouisAliot, vice-président du FN.

Elle réclame des comptesau pouvoir en placeEt si elle rejette toute confusionentre les « compatriotes musul-mans attachés à notre nation » et« ceux qui croient pouvoir tuer aunom de l’islam », Marine Le Pen aaffirmé dans une vidéo diffusée

hier soir sur le site du parti que« cet évident refus de l’amalgamene doit pas être non plus l’excusede l’inertie ou du déni ».

En creux, elle réclame déjà descomptes au pouvoir en place et de-mande un débat sur le fondamen-talisme islamique, qu’elle qualifie« d’idéologie meurtrière » : « Re-garder les choses en face, ce seraprendre le chemin d’une action ef-ficace et protectrice. Pourquoi enest-on arrivé là ? Quel est le par-cours de ces assassins ? Quelle estl’étendue des filières de l’islam ra-dical sur notre sol ? Leurs finance-ments ? Quels pays les soutien-nent ? » s’est-elle ainsi interrogéeavant de lancer froidement :« LaFrance doit se défendre face àcette guerre qui lui est déclarée. »

« Ce qui arrive est la conséquen-ce du laxisme de la politique fran-çaise depuis trente ans, à droite

comme à gauche », enfonce Aliot.« Le temps du déni, de l’hypocrisie,n’est plus possible », chargeLe Pen, tandis que son entourageassure qu’il y aura « forcément desconséquences politiques » aprèscet attentat. Lesquelles ? « C’est en-core un peu tôt pour le savoir, maisc’est vrai qu’il peut y avoir un im-pact électoral, car nous avons tou-jours tenu un discours d’extrêmefermeté contre les dangers del’islam radical en France », réagitl’avocat du FN, Wallerand de Saint-Just, probable tête de liste lors desprochaines élections régionales enIle-de-France. Avant d’aller mêmeun peu plus loin en demandant niplus ni moins de « réinstaller lapeine de mort ». Une propositionque Marine Le Pen avait inscritedans son programme présidentielde 2012.

OLIVIER BEAUMONT

Le Pen s’engouffre déjà dans la polémique

Marine Le Pen, la présidentedu Front national. (LP/Delphine Goldsztejn.)

HIER APRÈS-MIDI, transcendantles rivalités politiques face à la tragé-die, Manuel Valls a appelé NicolasSarkozy pour lui proposer de s’asso-cier avec l’UMP, en tant que chef del’opposition, à une manifestation quipourrait avoir lieu samedi, au nomde « l’unité nationale ». Deux motsqui sont revenus dans la bouche detous les élus de tous bords. Prêt à yparticiper en personne, Nicolas Sar-kozy a donné son accord, sous réser-ve que cette mobilisation se dérouledans « le recueillement, la dignité etla fermeté ». En clair, pas dans uncadre politicien. L’ancien président aégalement eu au téléphone PhilippeVal, l’ex-patron de « Charlie Hebdo »,qu’il connaît bien. En 2007, alorsqu’il était encore ministre de l’Inté-rieur et des Cultes, Sarkozy avait dé-fendu la publication par l’hebdoma-daire satirique des dessins du pro-phète Mahomet. « Je préfère l’excèsde caricature à l’absence de caricatu-re », avait-il soutenu.

Très vite après le drame, le chef del’UMP a décidé de faire une interven-tion solennelle, en veillant toutefoisà ne pas court-circuiter François Hol-lande. Tenu informé de l’évolutionde l’enquête notamment par son dir-cab Frédéric Péchenard, ex-patronde la police nationale, il tenait à avoirla certitude avant de s’exprimer qu’ils’agissait bien d’un acte de « barbarieterroriste », selon ses mots. Et c’est à« l’impératif d’unité nationale » qu’aappelé Sarkozy, exhortant les Fran-çais à « refuser la tentation del’amalgame » entre islam et terroris-me. Un message relayé par Jean-François Copé, qui est sorti de sonsilence pour appe-ler « à tout prix àéviter la tentationde la division et dela stigmatisationde nos compatrio-tes de confessionmusulmane ».

« Pas d’amalgame ! » a aussi insistéJean-Louis Borloo, qui a encore entête les dérapages islamophobes qui

avaient suivi les attentats du 11 Sep-tembre.Si l’heure est au deuil et aurassemblement, des voix s’élèventpourtant à droite pour presser l’exé-

cutif de faire preu-ve d’une fermetésans précédent.« Notre démocratieest attaquée. Nousdevons la défendresans faiblesse », a

plaidé Sarkozy, qui veut des « mesu-res fortes ». « L’affrontement serasans merci, de longue haleine, maisnous le gagnerons ! » a lancé Alain

Juppé, martial. Tandis que FrançoisFillon appelait à une « déterminationimplacable ». Le souverainiste Nico-las Dupont-Aignan, lui, réclame car-rément le retour des contrôles auxfrontières, sans même attendre laconclusion de l’enquête…

Déjà, à droite, on soulève des ques-tions qui fâchent. Rapporteur de laloi antiterroriste votée cet automne,Guillaume Larrivé (UMP) déploreque les décrets d’application nesoient pas encore tous publiés. Mem-bre de la Droite populaire, ThierryMariani préconise un très net renfor-

cement de l’arsenal législatif face àce qu’il appelle une « guerre civilisa-tionnelle ». « Les Etats-Unis ont suréagir après le 11 Septembre. On adénoncé le Patriot Act (NDLR : signépar George W. Bush et accuséd’avoir porté atteinte aux libertésindividuelles au nom de la lutte an-titerroriste), mais, depuis, ils n’ontpas eu d’attentat à part Boston »,constate l’ex-ministre, qui juge que« les dangers sont devant nous ».

Président de la commission d’en-quête parlementaire sur les filièresjihadistes, l’UMP Eric Ciotti évoque

pour sa part le cas des combattantsrevenant sur le territoire après unpassage en Syrie ou en Irak (ce quisemble être le cas des assaillants de« Charlie Hebdo »). Il préconise lacréation de « centres de rétentionfermés » et la déchéance de nationa-lité, qui reviendrait dans certains casà faire illégalement des apatrides. Al’UMP, on s’inquiète en effet d’uneflambée du FN dans les urnes aprèsle drame. Un élu, anonyme, lâche :« Tout ça va mettre du carburantdans la cheminée… »

NATHALIE SCHUCK

A droite, l’unité nationale…et aussi des questionsSi l’esprit de rassemblement dominait dans un premier temps à droite comme à gauche, toute polémiquesur le thème de la sécurité n’était cependant pas écartée.

« Notre démocratie estattaquée. Nous devons ladéfendre sans faiblesse »

Nicolas Sarkozy, président de l’UMP

Paris, hier.Nicolas Sarkozy,président de l’UMP, a décidé

de faire une interventionsolennelle après l’attentat

à « Charlie Hebdo ».

(AFP/EricFeferberg.)

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Page 21: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015 SPÉCIAL ATTENTAT 21

LAMINISTRE de la Justice a parti-cipé hier à la réunion de crise autourdu président de la République. Ellefait part de son émotion et dénoncedans l’attentat de « Charlie Hebdo »une « alchimie terrifiante de bêtise,d’obscurantisme et de lâcheté ».Comment avez-vous réagien apprenant l’attentatcontre « Charlie Hebdo » ?CHRISTIANE TAUBIRA. J’ai évi-demment eu le cœur serré, la gorgenouée. Ce que je ressens est étrangeparce qu’en même temps « CharlieHebdo », c’est pour moi des éclatsde rire. Ces journalistes avaient pourtoute arme leurs crayons géniaux etleurs plumes audacieuses, ironiqueset impertinentes.Vous connaissiezpersonnellement certainesdes victimes ?Non, mais ce sont des gens qui sontdans notre vie, dans notre histoire.Il y a chez eux quelque chose desubstantifiquement français à tra-vers cette irrévérence, cette vie péta-radante, cette capacité à faire fi detout pour laisser s’épanouir la liber-té sans la moindre entrave. Cela ex-plique pourquoitant de personnesse sont rassem-blées hier partouten France : tousces grands dessi-nateurs sont dansle paysage, ils sontnous, à côté de nous, avec nous,c’est sans doute leur plus belle vic-toire. Ils ont tout misé, tout risqué,et l’hommage qui leur est renduprouve que ce n’était pas vain, maisje les préférerais vivants.Aviez-vous imaginé un actepareil en plein Paris ?Comment peut-on imaginer cettealchimie terrifiante de bêtise, d’obs-curantisme, de lâcheté, qui sidère ?Sur le plan rationnel, nous savonsque nous vivons dans un universdangereux et risqué. Il y a le rensei-gnement, le plan Vigipirate, les pa-trouilles, le travail de collaboration

et d’échange pour assurer la sécuri-té, l’affectation d’officiers de sécuri-té… On se prépare, on anticipe. Maiscomment pénétrer ces logiques-là ?Ce n’est pas une attaque contre laRépublique abstraite ni contre la dé-mocratie théorique, c’est une atta-que contre ce que la République etla démocratie représentent concrè-tement dans le quotidien : la libertéd’expression, la liberté de la presse,la liberté de croire ou de ne pas croi-re, de se moquer, d’exprimer libre-ment ses convictions. C’est vrai-ment cela qui est attaqué. On tue lesgens qui incarnent cette liberté-là.Faut-il, pour évitertout amalgame, envoyerun message particulieraux musulmans de France ?Pour moi, le fanatisme est absolu ; jene le lie pas à une religion quellequ’elle soit. Je n’ai donc pas à lancerun message particulier à des gensqui pratiquent une religion. Le seulmessage que je conçoive, c’est quenous faisons vivre la République laï-que. Nous, c’est toute la diversitédes croyances, des non-croyances,des apparences, des parcours indivi-

duels, des condi-tions sociales, desorigines familia-les, des situationséconomiques. Au-delà de l’émotionp r o f o n d e q u ej’éprouve, des

pensées pour les familles endeuil-lées, il y a la conscience de ce quenous sommes. C’est ce qui a amenétous ces rassemblements partout enFrance. On réalise à quel point lapresse libre, irrévérencieuse, estvraiment la sentinelle majeure, lepilier central de la démocratie.Vous avez participé dansl’après-midi à une réunionde crise à l’Elysée autour duprésident et du Premier ministre.Quelle était l’atmosphère ?Ce n’était pas une ambiance de légè-reté. On est tous profondément tou-chés au cœur, personnellement.

C’est très lourd pour chacun d’entrenous. Mais il y a aussi le sens de laresponsabilité. Il n’y a pas que lessentiments, il y a l’action publique.Notre souci dans cette réunion a étéde peaufiner le dispositif. Le minis-tère de la Justice est aussi partie pre-nante de la cellule interministériellemise en place hier dès la mi-journée.Nous y participons au niveau de ladirection des affaires criminelles, denotre secrétariat général et du Sad-

jav (service d’aide aux victimes etd’accès au droit).Quel type d’enquête judiciairea-t-il été ouvert ?C’est le parquet de Paris qui conduitl’enquête. Le procureur de la Répu-blique a ouvert dès hier matin uneenquête en flagrance, avec des qua-lifications permettant de donner li-bre champ aux enquêteurs.

Propos recueillis par

PHILIPPE MARTINAT

« On est tousprofondément

touchés au cœur »ChristianeTaubira,gardedes Sceaux

Paris (XIe), hier.«C’est très lourd pour chacun d’entre nous » : laministre de la Justice,Christiane Taubira, très émue, s’est rendue sur les lieux après l’attaque survenueà l’hebdomadaire «Charlie Hebdo». (AFP/Kenzo Tribouillard.)

« Pour moi le fanatismeest absolu, je ne le lie pas

à une religion quellequ’elle soit »

À GAUCHE comme à droite, la to-nalité dans la classe politique étaithier à l’unité nationale.Jean-Louis Borloo,ancien ministre(UDI) de l’Ecolo-gie : « Les victimesde cet attentat ontété les paratonner-res de notre socié-té. […] C’étaient despersonnages in-croyables, des héros modernes quisont tombés sous les balles. […]Mais qu’on ne fasse pas d’amalga-me. Il faut être solidaire et ne pastomber dans la haine. »François Fillon, ancien Premierministre UMP : « La France est frap-pée par le terrorisme. Les criminelsespèrent nous intimider ; non, ilsrenforcent notre courage ! Ils espè-rent nous diviser ; ils renforcentnotre unité ! Aux criminels terroris-

tes, opposons notre unité nationa-le, notre sang-froid, notre détermi-nation implacable. »Nathalie Kosciusko-Morizet,vice-présidente de l’UMP : « S’atta-quer à la liberté d’expression, c’ests’attaquer à la France. Il faut êtrefort contre le terrorisme et, pourêtre fort, il faut être uni. »Olivier Besancenot (NPA) : « Iln’y a pas de mot assez fort pourdire ce que l’on ressent de tristesse,de colère. »Martine Aubry,maire PS de Lille :« C’est dans cesmoments que lesFrançais doiventêtre unis face à labarbarie et soutenirceux qui agissentpour retrouver lescoupables et empêcher des actes decette nature. »

Jean-Pierre Raffarin, ancienPremier ministre (UMP) : « Entuant ces journalistes, ces créa-teurs, c’est l’humanisme et la liber-té qu’on assassine. Exprimons no-tre solidarité nationale aux famillesde ceux qui sont morts pour la Ré-publique, mais, surtout, gardonsnotre sang-froid. Dans cette guerre,notre avenir dépend de notre fer-meté mais aussi de notre unité. »Jean-Luc Mélenchon,leader du Parti degauche : « Le nomdes meurtriers estconnu : lâches, as-sassins, tuent lessans-défense. Lenôtre : chagrin etréplique républicaine. »Jack Lang, ancien ministre socia-liste de la Culture et président del’Institut du monde arabe (IMA) :« Je suis certain que cet acte mons-

trueux suscitera en France un sur-saut devant cette horreur. Le pays,quelles que soient les appartenan-ces politiques religieuses ou autres,doit se dresser d’un seul bloc, sanshésitation. »François Bayrou,président du Mo-Dem : « Un seul de-voir, nous serrer lescoudes et fairel’union nationale. »Le leader centristerappelle qu’il étaitallé avec FrançoisHollande témoigner au procèscontre les caricatures de « CharlieHebdo » pour y « dire que la libertéde la presse, y compris de caricatu-re, est une des pierres angulairesdes droits de l’homme. »Gérard Longuet, sénateur UMPde la Meuse : « Où est donc la liber-té de la presse chère au professeur

Choron (NDLR : fondateur de“Charlie Hebdo” et originaired’Aubréville, dans la Meuse) ? Quisont ces hommes qui ne répondentqu’à une seule voix, celle de la vio-lence extrême ? Face à cette barba-rie, je formule le vœu que chacunpuisse garder son sang-froid. »Robert Ménard (proche du FN),maire de Béziers et cofondateur deReporters sans frontières : « Il fautcesser la politique de l’autruche.Non, les assassins ne sont pas desfous ou desmarginaux. Ce sont destueurs islamistes qui veulent impo-ser la terreur comme leurs congé-nères de Syrie ou d’Irak. La diffé-rence est qu’aujourd’hui, aprèstrente ans d’immigration galopan-te, ces choses-là sont possibles àParis et en France. La rédaction deCharlie Hebdo […] a été attaquéeparce qu’elle avait osé, courageuse-ment, librement, critiquer l’islam. »

« Des héros modernes sont tombés sous les balles »Jean-LouisBorloo,ancienministreUDI

(AFP/K.Tribouillard.)

(LP/D.G

oldsztejn.)

(LP/O

.Arandel.)

(LP/D.G

oldsztejn.)

La pressesous le choc

nLa communauté des éditeursde presse est sous le choc

après l’attentat d’une lâcheté etd’une gravité extrêmes perpétréaujourd’hui contre son confrère« Charlie Hebdo ».L’ensemble des éditeurs exprime saplus grande indignation et sa viveémotion, et souhaite marquer saprofonde solidarité vis-à-vis deséquipes de « Charlie Hebdo », et sonsoutien aux victimes, dont les deuxpoliciers qui assuraient la protectionde la rédaction, et à leurs proches.Aujourd’hui, cet attentat terroristeest le plus grave que la France ait euà subir depuis des décennies.En s’en prenant à une rédaction, lesauteurs de cet acte particulièrementodieux ont visé la liberté de lapresse. Ils s’attaquent ainsi à laliberté d’expression et à ladémocratie, valeurs républicainesfondamentales partagées par tous.L’honneur de la communauté deséditeurs est d’affirmer plus quejamais sa solidarité avec ses amis de« Charlie Hebdo » pour la défense etl’illustration de la liberté de lapresse. Il est aussi de déclarerqu’elle ne cédera jamais auxmenaces et aux intimidations faitesaux principes intangibles de laliberté d’expression.Les éditeurs et l’ensemble descollaborateurs de la presse françaiseadressent leurs plus sincèrescondoléances aux familles etproches des victimes, ainsi qu’àl’ensemble des salariés de « CharlieHebdo ».COMMUNIQUÉ DES ÉDITEURS RÉUNIS

AU SEIN DU SYNDICAT DE LA PRESSE

QUOTIDIENNE NATIONALE (SPQN),

DU SYNDICAT DE LA PRESSE

QUOTIDIENNE RÉGIONALE (SPQR),

DU SYNDICAT DE LA PRESSE

QUOTIDIENNE DÉPARTEMENTALE

(SPQD), DU SYNDICAT DE LA PRESSE

HEBDOMADAIRE RÉGIONALE (SPHR),

DU SYNDICAT DES ÉDITEURS

DE LA PRESSE MAGAZINE (SEPM),

DE LA FÉDÉRATION NATIONALE DE LA

PRESSE SPÉCIALISÉE (FNPS), DE

L’ASSOCIATION DE LA PRESSE

D’INFORMATION POLITIQUE ET

GÉNÉRALE, (AIPG), DU SYNDICAT

DE LA PRESSE INDÉPENDANTE

D’INFORMATION EN LIGNE (SPIIL),

DE L’ASSOCIATION DE LA PRESSE

GRATUITE D’INFORMATION (APGI), DE

L’ASSOCIATION PRESSE ET PLURALISME.

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Page 22: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

22 SPÉCIAL ATTENTAT Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015

FOUAD, 46 ANS, est touché à« double titre » par l’attaque meur-trière contre « Charlie Hebdo ».« D’abord en tant que citoyen fran-çais : on vient de s’en prendre àl’intégrité de la République, à sesvaleurs, notamment la liberté d’ex-pression. Ensuite, en tant que mu-sulman. Comment peut-on tuer aunom d’une religion ? Ce sont desvoyous sanguinaires, c’est tout ! Jene trouve pas de mots assez durspour condamner leurs crimes »,s’indigne-t-il à la sortie du métroBarbès-Rochechouart à Paris.Dans ce quartier populaire de la

capitale (XVIIIe), la communautémusulmane est traumatisée parl’effroyable attentat. « Ces dinguesn’ont pas assassiné au nom del’islam mais au nom des islamistesterroristes. Il faut expulser tous lesextrémistes. Depuis des années, onles a laissés faire », tempête Ah-med, 67 ans, retraité d’origine algé-rienne en France depuis un demi-siècle.Shaim, 30 ans, auxiliaire de pué-

riculture, répète qu’elle n’a « rien àvoir avec ces terroristes ». « Ils nenous représentent pas. Leur hainen’engage qu’eux ! Notre religion,c’est pardonner, c’est tendre lamain à l’autre », martèle-t-elle.Ghodbane, 27 ans, qui a quitté An-naba, tout à l’ouest de l’Algérie, il ya six ans dans l’espoir d’une « viemeilleure » dans l’Hexagone, sesent « sali par ces barbares ». « Ilsfont honte à tous les musulmans »,dénonce-t-il, non loin de trois poli-ciers aux gilets pare-balles en alertemaximale afin d’arrêter d’éven-tuels assaillants.

Cet attentat lui rappelle de trèsmauvais souvenirs, la « décennienoire » en Algérie durant les années1990. « Le terrorisme, on a déjàvécu ça au bled, c’était insoutena-

ble. Jamais je n’aurais imaginé unjour avoir peur de prendre le métroen France, de me promener dansles rues… », confie le jeune homme.Avec ce drame, Fouad craint, lui,

une « aggravation de la stigmatisa-tion des musulmans ». « Déjà qu’onnous regarde bizarrement… Toutça va profiter au Front national.Cette tuerie, c’est 10 % de voix enplus pour Marine Le Pen. Et là, en-core, c’est la République qui est

perdante », s’inquiète-t-il. Pour direstop à la haine, il faut, à ses yeux,que tout le pays se mobilise à tra-vers « une grande manifestationnationale ». « L’ensemble des repré-sentants des cultes doit marchermain dans la main, dépasser leursdifférences, dépasser les commu-nautarismes », suggère ce Franco-Américain. Quadragénaire algé-rienne, Fairouz, elle, ne craint pas« les amalgames ». « Les Français

savent faire la différence entre laquasi-totalité des musulmans quidéfendent des valeurs de fraternitéet uneminuscule minorité qui veutque le sang coule », assure-t-elle.A Barbès en ce début d’après-mi-

di, aucune voix ne légitime le car-nage contre « CharlieHebdo ».MaisSamira, originaire de Tunis, estimeque l’hebdomadaire satirique estallé « trop loin dans la provoca-tion » ces dernières années. « On

n’a pas le droit de se moquer duProphète », lâche-t-elle. Avant depréciser : « Les agresseurs auraientdû se faire entendre autrement. »Sa copine, Sofia, refuse d’aller sur lemême terrain, préférant affirmerqu’« on n’a pas le droit de tuer par-ce qu’on n’est pas d’accord avecquelqu’un, quelle que soit sa posi-tion ». Et de conclure : « Les victi-mes, ça aurait pu être nous ! »

VINCENT MONGAILLARD

Barbès-Rochechouart, Paris (XVIIIe), hier. En ce début d’après-midi, aucune voix ne légitime le carnage contre « Charlie Hebdo ». (LP/Olivier Arandel.)

« Ils fonthonteà tous lesmusulmans»CommeGhodbane, rencontré hier à Barbès à Paris, la communautémusulmane est traumatisée par l’attentat.Certains craignent une aggravation de la stigmatisation et les représentants des grandes religions sont indignés.

LE COMMUNIQUÉ du pape Fran-çois est arrivé tard dans la journée.Mais il a fait chaud au cœur desmillions de catholiques françaispétrifiés par le choc, bien que« Charlie Hebdo » fasse rarementpartie de leurs lectures.« Le Saint-Père exprime la plus

ferme condamnation pour l’horri-ble attentat », a indiqué le porte-parole du Vatican. C’est égalementdepuis Rome que Mgr Jean Vingt-Trois, l’archevêque de Paris, a ex-primé un peu plus tôt « son hor-reur et sa profon-de compassionpour les familleset les amis desvictimes ». Toutcomme Mgr Mi-chel Dubost, évêque d’Evry-Cor-beil-Essonnes (Essonne), présidentdu Conseil pour les relations inter-religieuses de la Conférence desévêques de France, justement à sescôtés depuis mardi au Vaticanpour accompagner une délégation

d’imams français engagés dans ledialogue islamo-chrétien. « Je pen-se aux victimes, à notre pays, ànotre démocratie qui repose surtrois piliers : le vote, la liberté de lapresse et le respect des droits so-ciaux », a réagi l’évêque d’Evryavant d’ajouter : « Nous devonsrépondre par encore plus de soli-darité et de volonté de construirele bien commun. »A Paris, le nouveau porte-parole

de l’épiscopat, Mgr Olivier Riba-deau, a évoqué une « barbarie qui

n o u s b l e s s etous », tandisqu’à Lyon le car-dinal Barbarins’est joint au ras-s e m b l e m e n t

monstre organisé place des Ter-reaux aux côtés du grand rabbinde Lyon, Richard Wertenschlag, etdu recteur de la mosquée, KamelKabtane. « Cet attentat constitueune forme de déclaration de guer-re, a-t-il assuré. Il faut dire à ces

gens que nous allons nous battrepour la paix. » Notre-Dame de Pa-ris sonnera le glas aujourd’hui àmidi et une messe aura lieu « enpensant aux victimes ».Bien que « Charlie Hebdo » n’ait

jamais caché son radicalisme anti-clérical, beaucoup de catholiquesde France ont prié hier. « C’est ceque fait un chrétien face à une tel-le horreur », a assuré l’abbé Gro-jean, jeune prêtre du diocèse deVersailles. Les caricatures de« Charlie Hebdo » sur le pape ouJésus l’ont souvent blessé, mais« Dieu est plus offensé par unmas-sacre que par des caricatures. Tuerau nom de Dieu est la pire desprofanations ». Et la tragédie a cet-te vertu paradoxale : « Nous unirtous, croyants, non-croyants…Charlie Hebdo est victime dumême terrorisme que celui quimassacre nos chrét iens enOrient. »

FLORENCE DEGUEN

AVEC ISOLINE FONTAINE

«Unebarbariequinousblesse tous»MonseigneurOlivierRibadeau,porteparolede l’épiscopat

Mgr Olivier Ribadeau, porte-parole de l’épiscopat. (Ciric/Stéphane Ouzounoff.)

« Le terrorisme,on a déjà vécu ça au bled,c’était insoutenable »

Ghodbane, 27 ans

Notre-Dame de Parissonnera le glas

aujourd’hui à midi

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Page 23: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015 SPÉCIAL ATTENTAT 23

Prophète. Mais c’est là une profa-nation de sa mémoire. En son épo-que, le Prophète a été caricaturé.Mais il a pardonné à ses adversai-res, ses ennemis !Que faut-il faire pour luttercontre cette haine ?Les musulmans doivent sortir dansles rues, manifester publiquementleur colère, leur dégoût, leur ras-le-bol. Trop, c’est trop ! Cette mobili-

sation doit allerau-delà de la com-munauté musul-mane. Tout lemonde doit défi-ler. On a atteint

un tel niveau de haine.Craignez-vous que lesmusulmans de France soient lesvictimes collatérales de cettebarbarie ?Ils sont déjà stigmatisés, ils ris-quent de l’être encore plus, mal-heureusement. Ils n’avaient pas be-soin de ça ! Je fais confiance au bonsens de nos concitoyens qui savent

faire la différence entre un musul-man normal et un psychopathe.Car ces crimes inqualifiables relè-vent de la psychiatrie. Il est impos-sible que les tueurs soient nourrisd’une quelconque spiritualité. Jen’imagine pas que la foi ait un jourcaressé leur cœur.Ces dernières années, une partiede la communauté musulmanes’était élevée contreles caricatures du Prophètepar « Charlie Hebdo ».Comment aviez-vous réagi ?J’étais contre les condamnations etles manifestations. Moi, cela nem’avait pas choqué. Je suis pour laliberté d’expression tant qu’il n’y apas d’insulte. Dans ces caricatures,je ne voyais pas d’insulte. La libertéen général, c’est ce qu’il y a de pluscher. Propos recueillis par V.MD

RECTEUR de la mosquée de Bor-deaux (Gironde), Tareq Oubrou estun ardent défenseur du dialogueinterreligieux. A ce titre, il partici-pait hier matin, avec d’autresimams de France, à l’audience gé-nérale du pape François au Vati-can. C’est en sortant de cette ren-contre, après avoir échangé quel-ques mots avec le souverain ponti-fe, qu’il a appris l’horrible nouvelle.Commentréagissez-vousà l’attentatcommiscontre « CharlieHebdo » ?TAREQ OUBROU. Je suis effon-dré, c’est un acte de guerre. Je pen-se d’abord aux victimes et à leursfamilles. Je ressens aussi un coupdur pour l’islam et les musulmansde France. Le travail d’intégration,de dialogue que nous effectuonsdepuis des années s’effondre bruta-lement, en quelques secondes. Lestueurs disent qu’ils ont vengé le

«Uneprofanationde lamémoireduProphète»TareqOubrou, imamdeBordeaux (Gironde)

Très impliqué dans le dialogue interreligieux, Tareq Oubrou participait hier matinà l’audience générale du pape François au Vatican, avec d’autres imams de France.

POUR le grand rabbin de France,Haïm Korsia, « c’est la France toutentière qui est en deuil » après l’at-tentat commis contre « CharlieHebdo ». « Cela dépasse les com-munautés, c’est l’ensemble de lanation qui est percuté par une telleviolence. Je suis effaré par la déter-mination, la haine des tueurs », ré-agit la plus haute autorité juive del’Hexagone. Haïm Korsia appelle à« un grand moment d’unité natio-nale ». « C’est justement ce que lesterroristes veulent briser. Il ne faut

pas se terrer, ne pas s’enfermer, ilfaut choisir la vie, comme le rappel-le un verset de la Bible, aller versl’autre, ne pas céder à la peur. Nousdevons montrer notre capacité ànous lever face à la moindre attein-te à la dignité, à lutter contre ladésagrégation du lien social », in-siste-t-il.Pour Yves Haïm Ammar, rabbin

de Drancy (Seine-Saint-Denis), trèsimpliqué dans le dialogue avec lacommunauté musulmane, l’atta-que meurtrière contre « Charlie

Hebdo » est « un coup très dur por-té à la liberté ». « Au sein même denotre communauté israélite, nousressentons ces haines depuis denombreuses années, nous ne ces-sons de prévenir les autorités. On afranchi là un nouveau palier. Lamajorité silencieuse aurait dû ré-agir depuis longtemps, on a laissé

bafouer nos valeurs », regrette celuiqui est responsable d’une synago-gue dont la sécurité a été renforcéehier. Selon lui, aucun fidèle n’a ledroit de se réclamer d’une religionpour assassiner. « Dieu ne crée pasdes hommes pour en faire destueurs », conclut-il.

Propos recueillis par V.MD.

«C’est laFrance toutentièrequiest endeuil »

HaïmKorsia,grand rabbindeFrance

Haïm Korsia appelle à « un grandmoment d’unité nationale ». (LP/Olivier Lejeune.)

« Je pense d’abordaux victimes

et à leurs familles »

« Je suis effarépar la détermination,la haine des tueurs »

VIDÉO leparisien.fr

« Une déclaration de guerre »,selon Dalil Boubakeur

Une initiative interreligieuse

nCette réunion trimestrielleétait prévue de longue date,

mais elle prend naturellement unenouvelle dimension. L’ensemble desresponsables des cultes religieuxfrançais se réuniront aujourd’huipour décider d’une initiativecommune après l’attentat contre« Charlie Hebdo ». C’est ce qu’aannoncé hier soir le président de laFédération protestante de France(FPF), François Clavairoly, au nom

de tous les dignitaires catholiques,musulmans, protestants,bouddhistes, juifs et orthodoxes.Une annonce d’autant plussolennelle qu’elle a eu lieu sur leperron de l’Elysée, où le présidentFrançois Hollande, le Premierministre Manuel Valls et le ministrede l’Intérieur (chargé des Cultes)Bernard Cazeneuve les ont reçuspour une traditionnelle séance devœux. F.D.

(PhotoPQR/«

SudOuest»/PhilippeTaris.)

nAncien président du Conseilfrançais du culte musulman

(CFCM), l’universitaire MohammedMoussaoui est aujourd’hui à la têtede l’Union des mosquées de France(UMF) : « Je suis horrifié par cescrimes odieux, cette intrusionviolente dans notre quotidien. Lesentiment que j’éprouve en tant quemusulman est un sentiment de

souffrance morale. Notre religion aété instrumentalisée. Nous devonstous rester unis contre lesterroristes qui veulent créer unclimat de tension et de peur. Quiveulent aussi nous diviser. Il nousfaut faire preuve de plus dedétermination. Cela peut commencerpar une manifestation populaire detous les Français pour dire haut et

fort que la France ne se laissera pasintimider par la violence desterroristes. Voilà pour l’actionimmédiate. Sur le plus long terme,nous devons réfléchir à des mesuresconcrètes susceptibles d’endiguerl’extrémisme, notamment sur lamanière dont est enseignée lareligion musulmane dans nosmosquées. » V.MD.

Leresponsablede l’UniondesmosquéesdeFrance«horrifié »

Palais de l’Elysée, Paris (VIIIe), hier. François Hollande s’adresse au présidentde la Fédération protestante de France, François Clavairoly, et aux autresdignitaires religieux reçus pour une cérémonie de vœux. (APA/MAXPPP/Yoan Valat.)

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Page 24: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

24 SPÉCIAL ATTENTAT Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015

mes avaient déjeuné ensemble avantles fêtes. « Il avait raconté les surveil-lances policières et les menaces demort, poursuit-il. Mais pas une seuleseconde il ne voulait baisser la gardepour défendre la liberté d’expres-sion. » Michèle et Cécile, deux anony-mes dans la foule, veulent se battre àleur tour pour sauvegarder cette li-berté. « Quand on tue pour descrayons, pour des dessins, ce n’estplus tolérable, balbutie Cécile, cho-quée. Les terroristes ont crié en sor-tant du journal que Charlie Hebdoétait mort. Il faut leur montrer quenon ! » Comment ? « Et bien moi, jevais m’abonner, lance-t-elle. Ce serama petite contribution pour défendrela liberté de chacun de s’exprimer. »

AURÉLIE LEBELLE

très impliqué localement, raconteGilles, un badge Je suis Charlie agrafésur son manteau. Il faisait des dessinspour des associations, pour les jeu-nes… » Michèle, enseignante, leconnaissait plutôt bien. Deux de sesquatre enfants étaient scolarisés dansson école. « On est sous le choc »,grince-t-elle avant de participer,comme tous les présents, à une mi-nute de recueillement.

« C’est un ami de Montreuil qui aété tué », assure avec émotion le mai-re PCF, Patrice Bessac. Les deux hom-

LALUMIÈRE, au bout du stylo, restebien ténue. Mais dans la nuit, le frêlesymbole tenu par Yanis, 12 ans, éclai-re tout le parvis de l’hôtel de ville deMontreuil (Seine-Saint-Denis) où jus-qu’à 2 000 personnes se sont rassem-blées hier soir. « Aujourd’hui, l’encrede la plume a saigné. Mais elle ne serajamais sèche », murmure Najib, avecrésignation. Ce père de famille s’estrendu avec son fils Yanis au rassem-blement silencieux organisé à la hâteen fin de journée « pour soutenir laliberté de la presse et défendre la li-berté d’expression ».

A Montreuil, tous les habitantsanonymes avaient une pensée émuepour Tignous, l’un des dessinateurstués lors de l’attentat, qui vivait làdepuis plus de trente ans. « Il était

Deshommagesdans toutPlusde100000personnesontmanifestéspontanément leurémotionetparticipéàdesveilléeshierdans lesgrandesvillesdeFrance,commeParis,Lyon,Grenoble…pendantquedesmessagesdesolidaritéaffluaientdumondeentier.

UNE VEILLÉE FUNÈBRE et spon-tanée. Une veillée pour faire corps.Pour dire « je n’ai pas peur », commebeaucoup l’ont écrit sur des bouts depapier. Hier, dès la fin de l’après-mi-di, des milliers d’anonymes se sontrassemblés presque instinctivementplace de la République, à Paris (XIe).Quelque 35 000 personnes. Une fou-le compacte, grave, sonnée par l’as-sassinat brutal des journalistes et despoliciers survenu non loin de là. Lecœur lourd, elle se recueille. Le silen-ce est chargé. « Pourquoi on est làpapa ? » demande un garçonnet.« Parce que c’est un jour important.Notre République a été attaquée etc’est important pour moi, mais aussi

pour toi et maman que nous soyonsici, maintenant. C’est une façon demontrer qu’on ne va pas se laisserfaire », répond son père, bouleversé.

Au pied du monument, les flam-mes de dizaines de bougies illumi-nent les mains d’anonymes qui grif-fonnent à même le sol entre desfleurs posées çà et là. « Je suis Char-lie », écrivent-ils, sur les dalles. « Jesuis complètement ébranlé », souffleRobin Duval, un ingénieur de 27 ans.Il a les yeux rougis et il est venu seul,« en hommage aux journalistes décé-dés, et pour montrer qu’on est enlutte contre tous les extrémismes ».Derrière lui, une voix s’élève. Les tê-tes se hissent. Aucun micro ni haut-

parleur n’a été prévu. La nuée, muet-te, perçoit tout de même des bribesde voix qui rendent hommage auxhommes tués quelques heures plustôt. Tous font si-lence, le tempsd’une minute re-cueillie. Ils n’ontpas de slogan, per-sonne n’imaginaitêtre présent ce soir. Alors spontané-ment, ils entonnent une « Marseil-laise » saisissante et se mettent àscander le nom de l’hebdomadairesatirique. Un jeune se hisse sur lastèle centrale, derrière la statue quireprésente la liberté. Il accroche unfoulard noir sur la main qui brandit

un flambeau. La foule frissonne.Ghislaine Dassa, elle, éclate en

sanglots. Elle a 67 ans et n’a jamaisparticipé à la moindre manifestation.

« Sauf en mai 68,mais je ne sais passi ça compte », dit-elle, du bout des lè-vres. L’assistante dedirection à la retrai-

te a tenu à venir depuis Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne). « Il faut àtout prix sauvegarder notre liberté,souffle-t-elle. C’est insupportable detuer des gens parce qu’ils disent cequ’ils pensent. » Elle tremble. Sa fille,39 ans, lui passe une main réconfor-tante sur le dos. « J’ai l’impression

qu’en France, on vit notre 11 Sep-tembre. Il y aura un avant et un aprèsle 7 janvier », lâche-t-elle, sombre,comme si elle venait de réaliser l’am-pleur du drame.

L’air inquiet, Babakar Loum,56 ans, cherche des yeux sa famille,qui arrive de Bagnolet (Seine-Saint-Denis). « Les familles doivent êtredans une douleur terrible », murmu-re l’agent de Pôle emploi qui a fait lecrochet depuis Epinay-sur-Seine, oùil travaille. « C’est important d’êtreprésent », dit-il en embrassant du re-gard l’assemblée qui se presse autourde la place quadrillée par la police.« Les terroristes ont franchi la lignerouge. La France est un pays en paix,on ne peut pas en rester là », lance-t-il. Plus loin, Ramsi Belaj, agent de laRATP, sort du métro avec son cou-sin, venu de Nabeul en Tunisie. Nil’un ni l’autre ne connaissaient ni lesdessinateurs qui ont péri, ni le titrede leur hebdomadaire. « J’ai poséune RTT pour pouvoir faire nombrece soir. C’est odieux et dégueulasse,enrage Ramsi. Et j’ai grave peur. »

Un sentiment contre lequel beau-coup cherchaient à se battre hiersoir. « D’habitude, je ne fais pas at-tention aux sirènes, mais là c’est flip-pant », lâche l’un d’eux. « Ferme-là.On n’a pas le droit d’avoir peur »,rétorque la jeune femme à ses côtés.Comme un devoir républicain encette veillée funèbre.

AVA DJAMSHIDI

Paris, hier. Une foule anonyme s’est rassemblée spontanément place de la République, bouleversée par l'attentat contre « Charlie Hebdo ». (AFP/Eric Feferberg.)

« L’encre de la plume a saigné, mais elle ne sera jamais sèche »Najib,venumanifesterhier àMontreuil (93) avec son fils Yanis

Montreuil (Seine-Saint-Denis), hier.Najib et son fils brandissent un stylopour défendre la liberté d’expression.(LP/Olivier Corsan.)

CARTE INTERACTIVE leparisien.fr

Tous les rassemblementsen France

La foule entonne« la Marseillaise »

à République

«Quand on tue pour descrayons, pour des dessins,ce n’est plus tolérable»

Cécile, venue manifester

«On n’a pas le droitd’avoir peur»

Une jeune manifestante

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Page 25: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

e

Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015 SPÉCIAL ATTENTAT 25

hreb, du Proche et du Moyen-Orient,ainsi que les autorités spirituelleschiites comme sunnites blâmaientles auteurs de l’attentat.

Parmi eux : l’Arabie saoudite, leQatar, les Emirats arabes unis, Ba-hreïn, l’Irak, l’Egypte, la Libye ou en-core la Jordanie. La France aura rare-ment été soutenue de la sorte, en toutcas officiellement.

FRÉDÉRIC GERSCHEL

lemondemusulman ont, elles aus-si, été unanimes. En septembre 2012,certains leaders religieux et politi-ques avaient pourtant condamné lapublication des caricatures de Maho-met dans « Charlie Hebdo ». Appe-lant parfois à manifester contre l’heb-domadaire. Mais hier, à part quel-ques jihadistes qui se réjouissaientouvertement sur les réseaux sociaux,la quasi-totalité des pays du Mag-

lepaysetdans lemonde

pliées. Comme à Berlin où un ras-semblement spontané s’est tenu de-vant l’ambassade de France. Cho-quée, comme tout le monde, lachancelièreAngelaMerkel s’est dite

« bouleversée » parcet « attentat abo-minable » : « Uneattaque que rien nep e u t j u s t i f i e rcontre la liberté dela presse et d’opi-nion. Dans ces

heures difficiles nous sommes auxcôtés de nos amis français. » Une opi-nion partagée par le Premier ministrebritannique David Cameron qui adénoncé « des meurtres révoltants »tandis que le chef du gouverne-ment italien,Matteo Renzi, a décla-ré : « On est tous français, parce quenous pensons que la liberté est la seu-le raison d’être de l’Europe. »

Dans la soirée, le Conseil de sécu-rité de l’ONU, réuni à l’initiative dela France, condamnait à son tour unacte « terroriste barbare et lâche »contre le journal satirique.

Très attendues, les réactions dans

sûrs d’une chose : ils ont tort. »Même si aucun lien n’avait officiel-

lement été établi, hier soir, avec lasituation en Irak et en Syrie, certainsresponsables américains rappelaientque la France parti-cipe actuellement àla coalition contrel’organisation Etati s l a m i q u e ( E I )conduite par lesEtats-Unis. Parisenvisage d’ailleursde renforcer prochainement son dis-positif contre Daech en envoyant leporte-avions « Charles-de-Gaulle »dans le golfe Persique. Les deux payscollaborent également au Sahel dansla lutte contre les jihadistes d’Aqmi(Al-Qaïda au Maghreb islamique), lesAméricains fournissant toute sortede renseignements aux soldats fran-çais engagés dans la zone. Aux Etats-Unis, le pas est donc vite franchi : si laFrance est frappée par le terrorismec’est qu’elle se retrouve en premièreligne pour combattre les extrémistes.

Ailleurs dans le monde, des mani-festations de solidarité se sont multi-

SIUNEVAGUEd’émotion a submer-gé la France, les réactions de sympa-thie et de soutien ont également af-flué du monde entier après l’attaquemeurtrière contre « Charlie Hebdo ».Les dirigeants américainsconfrontés aux attentats du 11 sep-tembre 2001 se sont succédé, hier,devant les caméras de télévision pourcondamner la barbarie et l’extrémis-me. Alors qu’il faisait encore nuit, del’autre côté de l’Atlantique, BarackObama a instantanément proposél’aide de l’administration américainepour que les tueurs soient traduits enjustice. En clair : le concours de la CIAet des services de renseignementspour participer éventuellement à latraque des trois fugitifs. « La Franceet la merveilleuse ville de Paris, oùcette attaque scandaleuse a eu lieu,sont pour le monde une référence in-temporelle qui demeurera bien au-delà de la vision haineuse de cestueurs, s’est indigné le présidentaméricain dans un premier commu-niqué. Inlassablement, le peuplefrançais a défendu les valeurs univer-selles que des générations de notrepropre peuple ont également défen-dues. »

Dans la journée, plusieurs parle-mentaires américains appelaient lescitoyens à afficher leur solidarité,d’une façon ou d’une autre, avec lesFrançais. Tout comme les Françaisl’avaient fait au moment du 11 Sep-tembre.

A la mi-journée, le secrétaire d’EtatJohn Kerry prononçait même quel-ques phrases poignantes dans la lan-gue de Molière : « Je veux m’adresserdirectement aux Parisiens et à tousles Français pour leur dire que tousles Américains se tiennent à leurs cô-tés. Aucun pays ne sait mieux que laFrance que la liberté a un prix. Desassassins ont proclamé aujourd’huique Charlie Hebdo était mort. Soyez

« On est tous français »MatteoRenzi, chefdugouvernement italien

Rome (Italie), hier. Le président du Conseil Matteo Renzi a exprimé sa solidarité parune visite chez l’ambassadrice de France Catherine Colonna. (AFP/Tiziana Fabi.)

n« Les drapeaux seront en bernependant trois jours », a décidé

hier soir le président de la République.Un signe de deuil national qu’ontadopté de nombreuses villes dès ledébut de l’après-midi d’hier, àcommencer par Paris. Anne Hidalgo(PS), la maire de la capitale,proposera par ailleurs de faire de« Charlie Hebdo » un citoyend’honneur. En Seine-et-Marne, parexemple, Jean-Jacques Barbaux(UMP), président de l’Union desmaires, a appelé l’ensemble descommunes à mettre les drapeaux enberne ce jeudi. Un appel auquel denombreux élus de tous bordspolitiques avait spontanémentrépondu dans la journée. A Savigny-sur-Orge (Essonne), le maire UMP,Eric Mehlhorn, a décidé que cethommage soit respecté pendantquinze jours. Le conseil général desYvelines a déployé un ruban noir surla façade de l’hôtel du département.De nombreux élus ont décidéd’annuler leurs cérémonies de vœux,comme Patrick Devedjian, présidentUMP du conseil général des Hauts-de-Seine.

Les drapeauxen berne

nOutre les rassemblements enhommage à « Charlie Hebdo »,

Internet et les réseaux sociaux ontété l’autre « lieu » de l’appel à lasolidarité. Notre journal s’associe àces initiatives en permettant auxinternautes de poster leurs messagessur Leparisien.fr.

n« Je suis Charlie »omniprésentPeu après le drame, sur Facebook,des centaines d’appels aurassemblement surgissentspontanément un peu partout dansle pays. Une page dédiée a même étécréée. Elle rassemblait, hier à17 heures, plus de 27 000 personnes.De nombreux internautes ont décidéde remplacer leur image de profil parun carré noir estampillé « Je suisCharlie ». Sur Twitter, un hashtagreprenant l’expression #jesuischarlieest apparu peu après l’attaque. Il aété utilisé plus de 45 000 fois en uneheure, hier peu avant 14 h 45,relayant des messages de soutien etappelant aussi au rassemblement enhommage aux victimes. Un volume deréactions « hors du commun, avec

déjà plusieurs millions de tweets enquelques heures », résumait hierGuilhem Fouetillou, cofondateur deLinkfluence, entreprise spécialiséedans l’analyse du Web social. MêmeGoogle arborait un ruban noir sur sapage d'accueil.

nDes messages radicauxentachent la ToileLes réactions et échanges entrefidèles musulmans sont parfoisviolents. Sur Twitter notamment onpeut lire : « On ne défend pas lestueurs, mais c’est pas comme siCharlie Hebdo ils ont pas chercher lamerde », certains vont plus loinexprimant que cet acte barbarecontre l’hebdomadaire était « bienfait ». Les réponses virulentes à cesmessages ne se font pas attendre etle terme de « bêtise » qui lesdésignent le plus souvent va de pairavec l’appel à ne pas faired’amalgame. « C’est comme unevague émotionnelle qui se déchargesur les réseaux sociaux, estimeGuilhem Fouetillou. La tendance defond — en termes de volume — estévidemment à la consternation. Mais

il y a aussi des microphénomènesradicaux qui peuvent donnerl’impression d’occuper tout l’espacesi on zoome dessus », avertit-il.En réponse à ces messages radicaux,le hashtag #notinmyname a ressurgi,lancé il y a quelque moispar des musulmans contreles actes terroristesde l’Etat islamique.

nLes dessinateursdu monde entier en deuil« Si Dieu existe, il ne tue pas pour undessin », affirme le Chat, dudessinateur Joann Sfar sur Instagram.Comme un pied de nez bravache, lesdessinateurs du monde entier ontcroqué leur hommage en quelquescoups de crayon qu’ils ont diffusé surles réseaux sociaux. Un flot dedessins contre l’horreur et pourtémoigner de leur peine d’avoir perdu,parfois des amis toujours des grandsnoms de cette communauté : Charb,Cabu, Tignous et Wolinski. De l’autrecôté de l’Atlantique, Ann Telnaes,dessinatrice au « Washington Post »représente sur Twitter une femme(elle-même ?) prenant la pose de la

statue de la Liberté, empoignant unexemplaire de « Charlie Hebdo » etlevant un crayon. Le dessinateurnéerlandais, Ruben L. Oppenheim,dépeint un avion fonçant sur deuxcrayons à papier, rapprochant cedrame de celui du 11 Septembre. PourPlantu, du journal « le Monde », c’estune main tenant aussi un crayon quiécrit en rouge sang : « De tout cœuravec Charlie Hebdo ».

nLes people mobilisésLes personnalités publiques ontégalement fait preuve de leurtristesse sur Internet. « Au vu desévénements bouleversants, il seraitdéplacé de faire #EnoraLeSoir, l’heureest au recueillement et à la solidarité.#CharlieHebdo », a tweeté EnoraMalagré (Virgin Radio). Lamobilisation internationale s’estégalement fait sentir avecl’émergence des hashtags#PrayForParis et#IstandforCharlieHebdo. Parmi lescélébrités mobilisées : l’actriceJessica Chastain ou encore le top-model Anja Rubik.

CHRISTINE MATEUS

Immense émotion sur les réseaux sociaux

«Une attaque que rienne peut justifier contrela liberté de la presse

et d’opinion»Angela Merkel, bouleversée par l’attentat

Berlin (Allemagne), hier. Un rassemblement s’est tenu à la porte de Brandebourg.

((AP/M

ichaelSohn.).)

Washington (Etats-Unis), hier. Le président Barack Obama (ici à côté du vice-président Joe Biden) a aussitôt réagi. Le ministre des Affaires étangères John Kerrya, lui, assuré la France de son soutien en s’exprimant en français. (AFP/JimWatson.)

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Page 26: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

26 ACTUALITÉS Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015

LORS D’UN COMITÉ central d’en-treprise (CCE), la SNCF a annoncéhier la suppression d’environ1 100 postes en 2015. Selon l’Unsa etla CFDT, les membres du CCE ont« voté unanimement contre » le pro-jet de budget qui doit maintenantêtre soumis aujourd’hui au conseild’administration. « C’est un budgetd’austérité qui clairement ne per-met pas d’assumer les ambitions », acommenté M. Dillenseger, repré-sentant de l’Unsa. Un « budget diffi-cile, très contraint, ne répondantpas aux enjeux », pour son collègueRémi Aufrère, représentant CFDTau CCE.Il s’agit du premier budget de la

SNCF depuis la réforme ferroviaire,qui réunit désormais la compagnieferroviaire et Réseau ferré de Fran-ce, le gestionnaire du réseau. Pourl’entreprise publique, contenir lamasse salariale est une gageure. Si lacompagnie a réduit d’année en an-née les effectifs en ne remplaçantpas tous les départs en retraite, lamasse des rémunérations et cotisa-tions a, elle, continué d’augmenter :+ 1,3Md€ entre 2003 et 2013,malgré25 000départs sur lamêmepériode.

La SNCFsupprime1 100 postes

nLA FORMATIONEN ALTERNANCE, qui comprendl’apprentissage et les contrats deprofessionnalisation, ne participepas assez à l’insertion des jeunes peuou pas diplômés, selon une étudepubliée hier par le Conseil d’analyseéconomique (CAE). La proportiond’apprentis sans diplôme « a chutéde 60% à seulement 35% entre 1992et 2010 ».

nLE CONSTRUCTEUR AUTOPSA PEUGEOT CITROËN vaquitter son siège historique del’avenue de la Grande-Armée à Parispour s’implanter « à l’horizon del’été 2017 » à Rueil-Malmaison etPoissy, dans les Hauts-de-Seine.

Enbref

BOURSE Séance dumercredi 7 janvier 2015

CAC404112,73 points +0,72%

4250

4300

4350

4400

4200

4150

4100

4050

4000

Mar 30 Mer 31 Ven 02 Lun 05 Mar 06 Mer 07

Dans lemonde

NewYorkDowJones17516,07 points

+0,83%

Londres Footsie6419,83 points

+0,84%

FrancfortDax9518,18 points

+0,51%

TokyoNikkei16885,33 points

+0,01%

CHANGESLibellé dern.€ préc.€

Etats-Unis USD

OROnce Lingot 1kg Napoléon

1211,80 $

PÉTROLELebarildebrent (163,66 l)

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Libellé dern. %Var. %an Libellé dern. %Var. %an Libellé dern. %Var. %an

Accor 36,21 +0,50 -3,02ADP 100,55 +1,78 +0,30Air France - KLM 7,73 -2,87 -2,96Air Liquide 97,88 +0,45 -4,83Airbus Group 43,73 +2,60 +5,74Alcatel-Lucent 2,81 -0,91 -5,48AlstomRegroup. 26,53 +1,18 -1,24Alten 34,19 +1,44 -3,29Altran Technologies 7,49 -0,21 -4,67Aperam 24,21 +1,08 -1,52ArcelorMittal 8,66 -0,16 -4,73Areva 9,35 +0,30 +2,53Arkema 52,20 +0,63 -5,21Atos 62,55 -0,41 -5,65AXA 18,39 +1,07 -4,27Bic 106,20 -1,21 -3,32BioMérieux 84,50 +0,25 -1,44BNPParibas 45,04 -1,67 -8,57Bollore 3,66 -0,11 -2,83Bouygues 29,03 +1,16 -3,16Bureau Veritas 17,50 +0,20 -4,45Cap Gemini 57,27 +0,42 -3,71Carrefour 23,65 -0,10 -6,54Casino Guichard 71,74 -1,19 -6,17CGG 4,68 -2,88 -5,98CNPAssurances 14,21 +1,17 -3,53Coface 11,17 -0,26 +1,73Credit Agricole 10,06 -1,42 -6,55Danone 52,93 +1,16 -2,79Dassault Systèmes 48,91 -0,62 -3,23Edenred 22,30 +1,50 -2,87EDF 21,37 -1,72 -6,37Eifage 41,69 +4,20 -1,03Eramet 73,86 -0,72 -3,45Essilor Intl. 90,00 +1,44 -2,89Euler Hermes Group 84,04 +1,03 -1,86Eurazeo 55,25 +0,10 -5,08Euroins Scientif. 211,20 +1,61 -0,40Euronext 26,55 +0,17 -0,93Eutelsat Comm. 27,69 -0,14 +3,32

Faurecia 29,33 -1,29 -5,14Foncière Régions 77,65 +1,97 +1,10GDF SUEZ 18,14 -0,92 -6,66Gecina 104,30 +0,77 +0,77Gemalto 65,76 -0,96 -3,19Genit 42,24 -2,05 +12,08Groupe Eurotunnel 10,71 +1,03 +0,04GTT 48,82 +1,78 -0,16Havas 6,50 +0,68 -3,80Hermes Intern. 287,35 +2,27 -2,52Icade 67,13 +3,04 +1,10Iliad 192,30 -0,77 -3,22Imerys 57,99 -1,17 -4,95Ingenico 85,61 -0,41 -1,91Innate Pharma 8,51 -2,63 +7,72Ipsen 42,71 +0,11 -0,67Ipsos 22,30 +0,54 -5,96JC Decaux SA 28,17 +2,28 -1,40Kering (Ex PPR) 155,25 +1,67 -2,66Klepierre 37,42 +2,47 +4,74Korian-Medica 29,15 -1,12 -3,47L'Oreal 134,90 +0,56 -3,15Lafarge 56,24 +0,21 -3,16Lagardere S.C.A. 21,58 +0,74 -0,09Legrand 40,98 -0,72 -5,89LVMH 125,70 +0,08 -4,95M6-Metropole TV 15,35 +0,68 -1,44Maurel Et Prom 7,21 -1,01 -7,06Mercialys 18,12 0,00 -1,70Michelin 72,17 +0,47 -4,11Montupet 64,00 -0,21 -3,68Natixis 5,22 -1,97 -4,75Neopost 45,94 -0,29 -2,56Nexans 24,45 -2,14 -3,77Nexity 32,08 +2,85 +2,19Numericable-SFR 38,00 +0,21 -7,18Orange 13,59 +1,64 -3,95Orpea 50,25 +1,31 -3,14Pernod Ricard 90,32 +2,03 -2,10Peugeot 9,77 -0,23 -4,38

Plastic Omnium 21,78 +0,90 -3,71Publicis Groupe SA 58,32 +0,72 -2,21Rémy Cointreau 53,43 +0,60 -3,48Renault 57,38 -0,22 -5,20Rexel 14,35 +0,21 -3,36Rubis 46,49 +1,22 -1,67Safran 52,16 +1,67 +1,77Sat 24,76 -0,48 -1,55Saint Gobain 33,03 -0,27 -6,25Sanoi 74,29 +1,06 -1,81Schneider Electric 57,78 +0,62 -4,67Scor Reg 24,40 +0,35 -3,15Seb 60,01 -0,72 -2,53SES Global FDR 30,21 -0,03 +1,66Societe Generale 32,83 -1,07 -6,18Sodexo 79,55 +1,02 -2,11Soitec 1,01 -2,88 0,00Solocal Group 0,60 -0,83 +2,23Solvay 105,10 -0,75 -6,49Sopra Steria Group 64,99 +0,07 +2,34Stmicroelectronics 6,19 +2,09 -0,11Suez Environnement 14,23 +1,86 -1,42Tarkett 17,11 -2,20 -4,38Technicolor 4,58 +0,79 -1,38Technip 47,39 -0,40 -4,10Teleperformance 56,56 +0,19 +0,23TF1 12,55 +2,07 -1,37Thales 45,20 +1,19 +0,45Total 40,83 +2,26 -3,98Ubisot Entert 15,53 +0,12 +2,37Unibail-Rodamco 213,15 +1,43 +0,14Valeo 100,60 +0,45 -2,89Vallourec 20,16 -3,12 -11,38Veolia Environ. 14,23 +0,78 -3,55Vicat 57,88 +0,13 -2,88Vinci 45,00 +3,69 -1,12Virbac 178,10 +1,83 +2,18Vivendi 19,84 +0,20 -4,10Wendel Invest. 89,32 +0,45 -3,89Zodiac Aerospace 28,30 +0,35 +1,39

LESVALEURSÀSUIVREAccor (+0,50%à 36,21 €)

L’action du leader européende l’hôtellerieprogresse dans le sillage d’une recom-mandation favorable de la banque d’in-vestissement Bryan Garnier. En sus deconirmersa recommandation“achat”surle titre, l’analystedeB.Garnierprésente cedernier comme son favori du secteur.

Vinci (+3,69%à 45,00 €)

Selon les Echos, les négociations - ou plu-tôt les renégociations - entre l'Etat et lesconcessionnaires autoroutiers avancent àgrands pas, à tel point qu'un accord pour-rait être signé d'ici le 15 janvier, pour uneentrée en vigueur au 1er février. Selon unbureau d'études, cet éventuel accord se-rait inancièrement neutre pour lesconcessionnaires, dont Vinci et Eifagefont partie.

GenomicVision (+4,75%à 12,56 €)

Genomic Vision annonce le franchisse-ment d'un milestone important dans sacollaboration stratégique avecQuestDia-gnostics, fournisseur de services de dia-gnostic en laboratoire.

193,50€32350,00€

0,8455 0,8408

51,08 $ +0,35%

LADETTEC’est la dette aujour-

d’hui, soit 95,20%du PIB.2031,50Md€

à l’université de Paris-I, « il y a peudechoses à mettre à son crédit […] toutn’est pas de sa faute. Thierry Lepaonest arrivé dans une période où laCGT était déjà sur une pente descen-dante. Il n’a pas réussi à rassemblerle syndicat puisque c’est probable-ment de source interne que toutesces révélations sont arrivées », ajoutece chercheur pour lequel « la CGT esten mauvais état et sa ligne n’est paslimpide ». Cette crise « traduit lesfractures de l’appareil de la CGT,d’autant plus ouvertes que l’idéolo-gie communiste ne constitue plus leliant et le ciment d’autrefois », souli-gne un autre universitaire, Domini-que Andolfatto. CLAWDIA PROLONGEAU

une ultime manœuvre, il avait an-noncé que l’ensemble du bureauconfédéral (la direction resserrée), ycompris lui-même, allait mettre sesmandats à disposition du « parle-ment » de la centrale, le CCN, le13 janvier. Pourtant, compte tenu durapport de force, son sort semblaitscellé. S’étant fait connaître lors duconflit chez Moulinex, cet ancienchaudronnier laisse derrière lui unsyndicat affaibli, divisé et en replidans ses bastions, notamment cer-taines entreprises comme EDF,SNCF, Orange ou encore la fonctionpublique.Selon un observateur extérieur,

Jean-François Amadieu, professeur

dernier n’est pas membre de la com-mission exécutive, comme le requiè-rent les statuts pour un numéro un.« La commission exécutive va se

réunir une nouvelle fois lundi pro-chain pour statuer sur des proposi-tions d’un nouveau secrétaire géné-ral et d’un nouveau bureau confédé-ral », a indiqué hier une source inter-ne, tandis que toute la journée lesdélibérations de la commission exé-cutive se sont poursuivies sans dé-boucher sur « aucun vote ».Jusqu’au bout, Thierry Lepaon,

bientôt 55 ans, qui dirigeait la CGTdepuis mars 2013 et le départ de Ber-nard Thibaut, aura tenté de préser-ver son fauteuil. Avant-hier, dans

HAUTEMENT PROBABLE, sa dé-mission était attendue. Mais commele numéro un de la CGT, Thierry Le-paon, a fait son annoncedeuxheuresà peine après l’attentat contre le ma-gazine « Charlie Hebdo », celle-ci estpassée relativement inaperçue. Ils’agit pourtant d’un véritable coupde tonnerre pour le premier syndicatfrançais qui s’apprête à fêter cetteannée son 120e anniversaire.Depuis deuxmois déjà, le secrétai-

re général de la CGT faisait l’objet derévélations sur les travaux onéreuxeffectués dans son appartement etsur des indemnités perçues du comi-té régional CGT Normandie. Des ac-cusations sur lesquelles le secrétairegénéral peinait à s’expliquer, tout enréaffirmant régulièrement qu’il nedémissionnerait pas. A tous les ni-veaux de la centrale, militants, ca-dres et dirigeants, ses soutiens deve-naient cependant de plus en plusclairsemés. C’est finalement l’appellundi de l’ancien numéro un, LouisViannet, autorité morale à la CGT,qui aura sans doute précipité cetteissue. « Il y aura unnouveau secrétai-re général de la CGT la semaine pro-chaine », aurait affirmé hier ThierryLepaon, devant la commission exé-cutive, après avoir présenté sa dé-mission.

La succession s’annonce toutefoisdifficile et risque de raviver des ten-sions nées lors du remplacement duprécédent secrétaire général, Ber-nard Thibault. Des noms circulentdéjà dans la presse de successeurspotentiels deM. Lepaon, notammentPhilippe Martinez, numéro un de lamétallurgie, ou Gilbert Garrel, de lafédération des cheminots. Mais ce

Montreuil (Seine-Saint-Denis), le 18 décembre.Affaibli par les révélations sur son train de vie, le secrétaire général a tenté depréserver son fauteuil jusqu’au bout. L’appel lundi de Louis Viannet, ancien dirigeant de la centrale, a sans doute précipité son départ.

Thierry Lepaon jette l’épongeSOCIAL. Lenumérounde laCGTa finalementprésentéhier sadémissiondevantles instancesde l’organisation. Aprèsdeuxmois de crise, la succession s’annoncedifficile.

L’ancien chaudronnierlaisse derrière lui

un syndicat affaibli,divisé et en replidans ses bastions

(LP/ArnaudJournois.)

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Page 27: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

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28 ACTUALITÉS Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015

nLes jeunes prennentdéjà la relève

nInterview de la chefLaurence Equilbey

nAvec les élèves de l’Ecolenormale de musique de Paris

Des chefsd’orchestre pastrès classiques

n VENDREDI

DANS(W

illiam

Beaucardet.)

LE CONTRÔLE des élus va-t-il êtrerenforcé ? Hier matin, Jean-LouisNadal, le président de la Haute Au-torité pour la transparence de la viepublique (HATVP), a remis son rap-port à François Hollande à l’Elysée.L’occasion pour le haut magistrat dedresser un état des lieux de l’appli-cation des lois sur la transparencedes élus mais, surtout, de formulerde nouvelles propositions sur fondd’affaires impliquant des personna-lités politiques.

A la suite du traumatisme de l’af-faire Jérôme Cahuzac, FrançoisHollande avait décidé de renforcerle contrôle des élus en mettant enplace cette haute autorité indépen-dante en 2013. A elle, notamment,d’éplucher (si besoin avec les servi-ces du fisc) les déclarations de situa-tion patrimoniale et d’intérêts queministres, parlementaires, collabo-rateurs et autres responsables d’or-ganismes publics ont désormaisl’obligation de lui remettre.

Autre disposition prévue par laloi, la mise à disposition des élec-teurs des déclarations de situationpatrimoniale des parlementaires etmembres du gouvernement, avectoutefois l’interdiction de les rendrepubliques sous peine d’amende. Autotal, 20 000 déclarations ont étérendues à la HATVP l’an dernier.Estimant dans un récent entretienau site Internet de « Paris Match »que « la majoritédes responsablespublics sont hon-nêtes » et qu’« àl’évidence, les loissur la transparencede la vie publiqueont constitué unsaut qualitatifdans la lutte contre les atteintes à laprobité publique », Jean-Louis Na-dal affirmait néanmoins que « latransparence ne fait pas partie de laculture publique française ».

La Haute Autorité a donc remisau président vingt recommanda-tions. Parmi elles, la possibilité pour

le président et lePremier ministrede vérifier la si-tuation fiscale desministres avantleur nomination.« Une telle prati-que impliqueraittoutefois qu’un

délai, même bref, soit aménagé en-tre le moment où la composition dufutur gouvernement est arrêtée etcelui où le décret de nomination estsigné par le président », précise le

document. Autre possibilité, la déli-vrance par l’administration d’un« certificat de régularité fiscale pourles candidats à une élection natio-nale ». En clair, l’obligation pourtoute personne qui veut se présen-ter au poste de député ou sénateur,par exemple, de montrer un docu-ment prouvant, à côté d’un extraitde casier judiciaire vierge, qu’il est àjour de ses impôts. Une façon d’évi-ter de nouveaux scandales ThomasThévenoud, viré du gouvernementen septembre dernier pour ne pasavoir payé ses impôts — « par pho-bie administrative », osa-t-il préten-dre — avant de revenir siéger à l’As-

semblée nationale comme députéPS de Saône-et-Loire.

Autre proposition, la possibilitéofferte au Sénat et à l’Assemblée de« destituer certains de leurs mem-bres en cas de manquement grave àl’exemplarité ». En d’autres termes,les élus eux-mêmes pourraient obli-ger un de leurs pairs à lâcher sonmandat. Ni l’Assemblée nationaleni le Sénat n’ont de procédure inter-ne pour exclure un parlementaireau motif d’une faute morale ou dedéboires judiciaires. Ce « droit à ladestitution » viendrait donc com-bler le vide alors qu’en toute légalitéPatrick Balkany (UMP) ou Sylvie

Andrieux (PS), visés par la justice,voire condamnés pour la seconde,continuent de siéger dans l’hémicy-cle. Tant que les voies de recours nesont pas épuisées, ils ne sont en ef-fet pas déclarés inéligibles.

Reste à savoir si François Hollan-de acceptera ce tour de vis supplé-mentaire. Interrogé le 18 septembresur le cas Thévenoud, lors de sa der-nière conférence de presse à l’Ely-sée, François Hollande avait hausséle ton : « Il y aura de moins en moinsde cas, parce qu’ils seront tousconnus », avait-il affirmé. La balleest désormais dans son camp.

ÉRIC HACQUEMAND

Paris (VIIIe), le 17 septembre 2013.Après le scandale provoqué, fin 2012, par la découverte du compte en Suisse duministre du Budget d’alors, les députés avaient voté, ce jour-là,la création d’un organisme chargé de publier les déclarations patrimoniales des hommes et femmes politiques et d’émettre des recommandations pourmoraliser la vie publique.

Transparence des élus :vers un nouveau tour de vis ?MORALISATION.Dans un rapport remis hier à François Hollande, la Haute Autorité pour la transparencede la vie politique propose desmesures pour éviter de nouvelles affaires type Cahuzac ou Thévenoud.

Bar Elias (Liban), hier. Administrationset écoles closes, routes et portsfermés : une bonne partie du Proche-Orient était paralysée hier par lesintempéries, qui touchent notammentde plein fouet des milliers de réfugiéssyriens. Parmi les 1,1 million de Syriensayant fui au Liban leur pays en guerredepuis bientôt quatre ans, un certainnombre d’entre eux était coincé dansleurs tentes couvertes de neige. « Onmanque de denrées alimentaires et dequoi se chauffer. Nous demandons auxONG d’intervenir, lance un hommedésespéré du campement de Majdaloun,près de Baalbek.Nous avons peur queles tentes s’effondrent sous le poids dela neige. » Pour les aider, le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR)de l’ONU a indiqué avoir distribué à plusde 80 000 familles de l’aide sous laforme d’argent liquide ou de couponspour du fioul.

Les réfugiéssyriens souffrentdu froid

n L’INFO EN IMAGE

(Reuters/M

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edAzakir.)

Parmi les propositions,la possibilité offerte

au Sénat et à l’Assembléede destituer certainsde leurs membres

(IP3PRESS/M

AXPPP/M

arlèneAwaad.)

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Page 29: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015 SPORTS 29

LE LOSC a empoché un précieuxsuccès contre Evian (1-0) hier soirau stade Pierre-Mauroy de Ville-neuve-d’Asq (Nord). Les Lillois, do-minés tout au long de la premièrepériode, se sont imposés sur un butd’Adama Traoré (61e). Les voilà on-zièmes au classement, alors que lesHaut-savoyards restent relégables.Les Nordistes, qui n’avaient décro-ché qu’un seul succès lors de leursdix-sept dernières rencontres, tou-tes compétitions confondues, sedonnent un peu d’oxygène.

Ligue 1

Lille soulagé

FOOTBALLnRÉMI GARDE, 48 ans, ex-coachde Lyon (2011-2014), est le choixprioritaire de Newcastle pourremplacer Alan Pardew au poste demanageur. Garde parle l’anglaisdepuis son passage à Arsenal (1996-1999) et sa cote est très élevée outre-Manche. Le dossier pourrait seconclure enmilieu de semaineprochaine. JOSEP MARIA BARTOMEU,président du FC Barcelone, aannoncé que des élections aurontlieu à la fin de la saison pourdésigner une nouvelle équipedirigeante, après le licenciement dudirecteur sportif Andoni Zubizarreta. STEVEN GERRARD rejoindra enfin de saison la franchise américainedu Los Angeles Galaxy, derniervainqueur du championnat.

BOXEnMOHAMMED ALI, 72 ans, aquitté l’établissement de Louisville(Kentucky) dans lequel il étaithospitalisé depuis quinze jours enraison d’une infection urinaire.

RALLYE-RAIDnJOAN BARREDA BORT,l’Espagnol déjà vainqueur de la2e étape et leader du classementgénéral motos du Dakar 2015, s’est ànouveau imposé dans la quatrièmemanche, hier sur le sol chilien, dansle désert d’Atacama. Le pilote Hondaa devancé le tenant du titre de chezKTM, son compatriote Marc Coma,deuxième comme la veille, à 1’59’’.Dans la catégorie autos, le leaderNasser Al-Attiyah, sur Mini, a pris lapremière place devant Nani Roma,sur Mini également, à 2’40’’.

Enbref

BIATHLON. Coupe du monde à Oberhof(All.), relais 4 x 6 km dames : 1. Républiquetchèque en 1 h 16’56” ; 2. FRANCE à 8’’9.TENNIS. Tournoi ATP de Doha (2e tour) :GASQUET (no 6) b. Bolelli (Ita) 6-3, 6-2.Hopman Cup (4e j.) : FRANCE b. Australie 2-1.

LES RÉSULTATS

L’Italien Verratti (à g.)et l’Uruguayen Cavani sont

les joueurs parisienslesmieux cotéssur lemarché.

nSans surprise, le BarcelonaisLionel Messi et le Madrilène

Cristiano Ronaldo sont les deuxjoueurs les plus chers au monde.L’Argentin est valorisé à 220 M€,le Portugais, quant à lui, à 133 M€.Suivent les deux stars de Chelsea(Hazard et Diego Costa) et PaulPogba. Elu meilleur jeune de la Coupedu monde 2014, la valeur (72 M€) dumilieu de terrain français âgé de21 ans est toutefois inférieureà la mise à prix fixéepar la Juventus Turin (90 M€).

Varane sous-côtéSi la deuxième place de KarimBenzema (43 M€) dans le classementdes internationaux tricolores estlogique, le voir talonné par AntoineGriezmann (42 M€) est plusinattendu. Acheté 30 M€ cet été parl’Atlético Madrid, il devance leschampions du monde allemands ToniKroos (41 M€) ou Thomas Müller

(39 M€). « A 23 ans, Griezmann, c’estla valeur montante, explique RaffaelePoli, responsable de l’Observatoire dufootball. Il a débuté avec l’équipe deFrance en mars 2014 et compte déjà14 sélections et 5 buts. Pour lui, tousles voyants sont au vert. S’il continueainsi, il fera partie des joueurs dont leprix de transfert dans les prochainesannées dépassera les 50 M€. »Français le plus cher de L 1, AlexandreLacazette pourrait rapporter 32 M€ àLyon. Enfin, la faible valeur (23 M€)de Raphaël Varane interpelle. « Déjàc’est un défenseur, souligne Poli. Or, ily a surtout une prime à l’attaquant.Le défenseur le plus cher de notreclassement est le champion dumonde Jérôme Boateng, à 35 M€.Varane a peu joué (1 164 minutes enchampionnat en 2014) et il n’est pastitulaire au Real. Dans le top 120 desjoueurs les plus chers, seul Morata(Juve) a un temps de jeu inférieur. »

L.P., S.D.M.

Paul Pogba dans le top 5

C’est-à-dire ?Pour rentrer dans la cour des grands,le PSG a surpayé des joueurs, commePastore, David Luiz, Marquinhos ouCavani. Le club voulait envoyer unsignal fort, montrer aux autres qu’ilétait devenu un acteur important.D’autant plus qu’il avait les fonds. Apartir dumoment où il avait jeté sondévolue sur un joueur, le prix dutransfert avait peud’importance. Au-jourd’hui, avec le fair-play financier,c’est moins le cas. Les dirigeants fe-ront certainement plus attention.Quelles sont pour vous les valeursmontantes du PSG ?Verratti et Lucas. Ce sont certaine-ment les deux joueurs qui permet-tront au PSG de dégager une impor-tante plus-value. Nous commençonstout juste à nous apercevoir du talentde Lucas mais c’est un top joueur.

Propos recueillis par S.D.M.

GRAND connaisseur des rouages dumarché des transferts, Bruno Satinexplique comment est fixé le prixd’un joueur.Comment un club estime-t-illa valeur d’un joueur ?BRUNO SATIN. La valeur d’unjoueur repose, en partie, sur des pa-ramètres objectifs tels que l’âge, lesperformances, le poste, puisqu’un at-taquant sera toujours plus cherqu’un défenseur, mais aussi la duréedu contrat et le salaire. Peu de clubspeuvent s’aligner sur les salaires per-çus à Paris. Le montant du transfertpeut donc en être impacté. L’élé-ment qui est difficile à prendre encompte, c’est le « timing » du trans-fert, c’est-à-dire le moment et les rai-sons pour lesquelles un club décidede recruter et qui peut le pousser àdébourser plus. C’est le cas du PSGpar exemple.

«LePSGasurpayécertainsdeses joueurs »BrunoSatin,agent de joueur

CHAÎNE HEURE

. EN DIRECT À LA TÉLÉ

13 h 45

BIATHLONCoupe dumondeà Oberhof (All)Relaismessieurs

TENNISTournoi ATP de DohaQuarts de inal 16 h 45

13 h 30et

Cavani

Verratti

Lucas

David Luiz

Thiago Silva

Marquinhos

Matuidi

Sirigu

Ibrahimovic

Pastore

Digne

Lavezzi

Aurier

Rabiot

Van derWiel

ThiagoMotta

Maxwell

38M€

33

32

24

24

23

20

17

17

14

12

10

10

9,4

5,5

5

0,8

Estimationde la valeur

des joueursduPSG

Pour estimer la valeur d’unjoueur, l’Observatoire du footballa cumulé de manière scientifiqueune série d’informations (l’âge, leposte, la durée de contrat, lenombre de buts, de passes, dematchs en clubs et en sélection…)avant de comparer les résultatsobtenus à ceux de joueurs auxcaractéristiques similaires trans-férés ces cinq dernières années.

té pour 11 M€, estimé aujourd’hui à33 M€) est une très bonne affaire. Lavaleur actuelle de Lucas (32 M€) etde Marquinhos (23 M€) est moinsimportante que le montant débour-sé. Mais à terme, leur potentiel pour-rait permettre au PSG de rentrer aumoins dans ses frais », explique Raf-faele Poli. Et Pastore, recruté 42M€ ?« Le PSG n’avait pas hésité à mettrele prix sans trop réfléchir quand il l’arecruté, sourit-il. Aujourd’hui, il vaut14 M€ parce que son contrat arrive àterme en 2016 et que ses performan-ces ont été moyennes, sauf ces sixderniers mois. Mais s’il prolonge, ilpeut espérer dépasser les 20 M€. »

SYLVIE DE MACEDO

vent supérieures à la réelle valeur desjoueurs. « Parce qu’il voulait gagnertout de suite et parce qu’il avait lesmoyens, le PSG a surtout misé surdes joueurs expérimentés commeIbra, Silva,Motta,mais dont la valeurne pouvait que décliner une fois àParis en raison de leur âge, précisePoli. Certains d’entre eux ont mêmeété surpayés. Mettre plus de 40 M€sur un défenseur (NDLR : ThiagoSilva et David Luiz), c’est une ano-malie sur le marché des transferts. »

nQuelques belles plus-valuesen perspectiveLe club a aussi su dénicher des jeu-nes talents. « Verratti (NDLR : recru-

vatoire du football. Or, sur ces dix-huit derniers mois, il est moins effi-cace qu’à Naples. Il a plutôt unecourbe négative. » Le PSG se serait-iltrompé en déboursant autant ?« Lorsque le PSG le recrute, il affichedes performances excellentes, ajoutePoli. A l’époque, nous avions estimésa valeur, elle était proche de ce qu’apayé Paris. » Zlatan Ibrahimovic res-te un cas à part. Acheté 20 M€ en2012, il vaut encore 17 M€, à 33 ans…

nPour aller vite,Paris a trop payéPour construire très vite une équipecompétitive, le club n’a pas hésité àdébourser des sommes folles, sou-

COMBIEN valent les joueurs duPSG ?Une étude de l’Observatoire dufootball du centre internationald’étude du sport (CIES) montre quela cote de la plupart d’entre eux aénormément baissé depuis leur arri-vée à Paris. Explications.

n Cavani ne vaut plusque 38 M€L’Uruguayena été recruté à l’été 2013moyennant 64 M€. Aujourd’hui, ilne vaudrait que 38 M€. « Il a 27 anssoit l’âge à partir duquel un joueurentre dans la phase finale de sa car-rière et dont la valeur décline, saufperformances incroyables, expliqueRaffaele Poli, responsable de l’Obser-

L’argus des joueurs du PSGFOOTBALL.Une étude de l’Observatoire du football démontre que la cotede la plupart des joueurs parisiens est bien inférieure à leur prix d’achat.

(LP/ArnaudJournois.)

CLASSEMENT : 1. Marseille, 41 pts ; 2. Lyon,39 ; 3. PSG, 38 ; 4. Saint-Etienne, 36 ; 5.Monaco 32 ; 6. Bordeaux, 31 ; 7. Nantes,30 ; 8. Rennes, 28 (- 3) ; 9. Reims, 28(- 5) ; 10. Montpellier, 26 ; 11. Lille, 24 ; 12.Nice, 22 (- 5) ; 13. Guingamp, 22 (- 11) ; 14.Toulouse, 21 ; 15. Lorient, 20 ; 16. Lens, 19(- 4) ; 17. Metz, 19 (- 10) ; 18. Evian, 19(- 13) ; 19. Bastia, 18 ; 20. Caen, 15.

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Page 30: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

point c’est « sérieux », je ne saisplus quoi dire. Je ne sais pas sis’arrêter un mois, c’est sérieux ounon. D’un autre côté, c’est presquemon quotidien depuis toujours. J’ail’habitude d’avoir des problèmes.C’est ma vie, quoi.Quand avez-vous tranchéet décidé de ne pas vous rendreen Australie ?Hier seulement (mardi). Je savaisque c’était compromis, mais jen’avais pas encore pris la décision.J’ai vu les médecins lundi après-midi. Hier (mardi), avec mon équi-pe, on s’est posé, on a constaté quec’était foutu et qu’il fallait commu-niquer.

Quand pensez-vous repartirsur le circuit ?Les professionnels eux-mêmes nepeuvent pas me dire quand j’en se-rai capable. Ils me donnent unefourchette, bien sûr. Mais personnene sait quand je serai à nouveaud’attaque. Je me laisse une ported’entrée et une de sortie.Comment expliquer au grandpublic être allé disputer l’IPTL

(un tournoi d’exhibitions pourlequel il a été rémunéré environ800 000 €), blessé, dans lafoulée de la Coupe Davis ?A un moment donné, il y a desarbitrages à faire. Pour moi, profes-sionnellement, c’était important.Aujourd’hui, Je ne suis pas salarié,je n’ai pas de club. Quand je suissur le banc, je n’ai pas de gagne-pain. Ça fait partie de mon métierque d’arbitrer ce genre de choses.J’ai pris la décision d’y aller tout ensachant que les médecins m’ont as-suré que je n’aggraverais pas mablessure en jouant.Sentez-vous un désamournaissant entre le public et vous ?Aujourd’hui, on vous aime quandvous gagnez. Si les gens meconnaissaient dans la vie de tousles jours, ils m’aimeraient certaine-ment davantage. Mais, de par monmétier, je ne suis jugé que sur mesrésultats. Si on avait gagné la Cou-pe Davis, j’aurais eu raison danstous mes choix. Il est légitime queles gens aient un avis sur moi àtravers la presse et à travers monmétier. Aujourd’hui, je ne peux rienfaire contre cela. La seule chose enmon pouvoir, c’est d’être meilleurtous les jours, gagner et regagner laconfiance du public.

Propos recueillis par LIONEL CHAMI

HIER MATIN, le n° 1 français arendu officiel son forfait pourl’Open d’Australie (19 janvier-1er février). Et le Manceau, 29 ans,blessé à l’avant-bras droit depuis lafin septembre, ne réapparaîtra pasen compétition avant le mois demars, au mieux. Au téléphone hier,il nous a donné des explications.Quand avez-vous compris quevous ne pourriez pas disputerl’Open d’Australie ?JO-WILFRIED TSONGA. Dès lasemaine de préparation pour laCoupe Davis (NDLR : 21-23 novem-bre). J’avais déjà eu une infiltra-tion. Pendant la « prépa », j’ai euune nouvelle douleur. Je savais quej’allais devoir faire une deuxièmeinfiltration pour jouer. En général,quand il y a rechute sur infiltration,c’est qu’il y a quelque chose de trèssérieux. Donc, je savais que c’étaitcompromis.Vous souffrez d’un syndrome del’intersection (inflammation aucroisement de plusieurstendons, non loin du poignet).Est-ce « sérieux » au pointde compromettre la suitede votre carrière ?Ouh là, nous n’en sommes pas là.Aujourd’hui, je n’ai rien qui com-promette la suite de ma carrière.Quand on me demande à quel

TENNIS. Le Français s’explique après son forfait pour l’Open d’Australie

«Si lesgensmeconnaissaient,ilsm’aimeraientdavantage»Jo-WilfriedTsonga, 12e joueurmondial

Jo-Wilfried Tsonga a posté cette photo hier sur les réseaux sociaux : blessé à l’avant-bras droit depuis la fin septembre, il ne réapparaîtra pas en compétition avant lemois demars, aumieux. (Tsonga-Officiel.)

« Quand je suissur le banc, je n’ai pas

de gagne-pain »

30 SPORTSLe Parisien

Jeudi 8 janvier 2015

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Page 31: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

s

Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015 SPORTS Ile-de-France 31

nLE RED STAR (N) a obtenule prêt par Lille (L 1) de Maki Tall,attaquant de 19 ans, internationalfrançais dans sa catégorie.

nMAHAMADOU DIAWARA arésilié son contrat avec Chambly(N). L’ex-attaquant duFC Mantois et de l’Entente SSG(32 ans) était le 2e meilleurbuteur du club (6 réalisations).Il quitte le promu de National,tout juste un an après son arrivéeen janvier 2014.

FOOTBALLnLE PARIS FC (N) a engagéAlexandre Bouchard, gardien de26 ans sans club depuis son départde Carquefou (32 matchs enNational la saison dernière).Formé à Lyon et passé parChâteauroux (L 2), il arrive pourpallier l’indisponibilité de ladoublure de VincentDemarconnay, Alan Mermillod,victime d’une rupture desligaments croisés la semainedernière à l’entraînement.

tas Istanbul mardi prochain pourconserver ses chances de qualifica-tion.NEPTUNAS KLAIPEDA (Lit) - PARIS-LE-VALLOIS : 82-73 (16-25, 25-11, 28-18, 13-19),Paris-Levallois : Ford (17), Oniangue (5),Green (13), Sane (7), Schilb (12) puisNdoye (3), Labeyrie (4), Lang (8), Jean-Baptiste-Adolphe (4). Entr. : Beugnot.L’autre match (groupe M). Besiktas Istan-bul (Tur) - Pinar Karsiyaka Izmir (Tur) :77-105.

SUR LES BORDS de la mer Balti-que, à Klaipeda, le Paris-Levalloisn’a pas démérité pour son entréeen lice dans la 2e phase de l’Euro-coupe (le 2e niveau continental).Mais après une belle entame sousl’impulsion du duo Ford-Schilb, lesjoueurs de Grégor Beugnot ontmontré trop de largesses défensi-ves. Les Lituaniens ont en profitépour creuser l’écart lors des 2e et3e quarts-temps. Dans cette poulerelevée, le PL devra battre le Besik-

BASKET. Eurocoupe

Paris-Levallois chuted’entrée

Enbref

l’entraîneur adjoint. Celui-ci l’atten-dait à l’université de Nanterre en finde matinée car Sarah avait un par-tiel de droit. « J’ai bâclé mon exa-men en une heure pour partir àtemps et disputer ce match, indiquel’étudiante. La soirée et le réveilvont être très douloureux car j’ai un

nouveau partiel demain (aujour-d’hui) à 8 heures ! »

La présidente, Christine Aubere(46 ans !), a même mis les cramponsen disputant la seconde périodeavec ses protégées. « C’était mondevoir d’être parmi elles, affirmel’ancienne joueuse du PSG qui évo-lue avec la réserve (DHR) cette sai-son. Je suis déçue par le manque defair-play de nos adversaires. Si onavait joué en soirée, nous n’aurionspas présenté une équipe hybride. »« Je ne comprends pas la polémi-que, répond l’entraîneur normand,Hakli Dahmane. Nos installationssont occupées par nos jeunes le soiret toutes nos joueuses ont pu se li-bérer sans problème pour cette ren-contre. »

Eliminées de la Coupe de France,les Isséennes, relégables en cham-pionnat, vont désormais s’attacherà sauver leur peau au sein de l’élite.Dès dimanche, elles affronterontl’ogre lyonnais… « J’appréhendeterriblement ce rendez-vous »,conclut la milieu Yasmine Bou-faoua.

ARNAUD DETOUTROUEN (D 2) - ISSY (D 1) : 6-0 (3-0).Buts. Vassant (1re, 80e), Robinne (7e), Per-chey (40e), Talani (73e, 86e).

« DÉGOUTÉE ! » Le mot était danstoutes les bouches des filles d’Issy(D 1), hier, à l’issue de leur lourdedéfaite (6-0) à Rouen (D 2) en 32es definale de la Coupe de France. Larencontre, reportée dimanche enraison des mauvaises conditions surla Normandie, avait été reprogram-mée par la FFF en début d’après-mi-di (14 h 30). Un horaire forcémenttrès pénalisant pour une équipeamateur où toutes les joueuses sontsalariées ou étudiantes. « C’est déjàune victoire d’avoir pu éviter le for-fait, déclare l’entraîneur NicolasGonfalone, qui a repris cette annéeses études en master Staps à l’uni-versité d’Evry. Beaucoup de joueu-ses n’ont pas pu prendre leur jour-née. J’ai finalement réussi à obtenirce matin (hier) l’accord des parentsde trois de nos U 19 pendant moncours sur l’histoire du sport. »

Partie dans deux minibus d’Issy-les-Moulineaux à 12 h 5, la déléga-tion du club des Hauts-de-Seine arallié le stade Diochon à Rouen à13 h 40. La collation a été suppri-mée et remplacée par un léger sand-wich durant le voyage. L’attaquanteSarah Hucher est, elle, arrivée àRouen en voiture trente minutesavant le début du match grâce à

Coupe de France féminine (32es). Rouen (D 2) - Issy (D 1) 6-0

Drôle de match pour Issy

Rouen (Seine-Maritime), hier.La présidente d’Issy, Christine Aubere.(LP/A.D.)

Hinschberger (démissionnairemi-novembre)face aux joueurs,réunis hier midiautour d’une ga-lette des Rois, a

sans doute fini par le convaincre.« Je suis le plus heureux desmecs, je retrouve le terrain, des

hommes. Ça faisait aussi trois ansque je n’avais plus entraîné enD 2, alors j’ai la rage aujourd’hui.Je ne vais pas vous lâcher pourqu’on aille chercher le maintien »,a d’emblée lancé l’éphémère sé-lectionneur du Togo qui avaitréussi cette mission à Gueugnon(2003-2004). Avant de continuer,

toujours sans langue de bois :« Vu la qualité du groupe, le clas-sement du club pose problème. Jeviens aussi de Vannes où il y a euun dépôt de bilan. Des gens sesont retrouvés sans emploi. Soyezconscients d’être des privilégiés.Il faut qu’on soit unis. » ThierryFroger prendra véritablement ses

fonctions lors de l’entraînementde cet après-midi (15 heures).Mais il laissera le soin à FrancisDe Percin, son nouvel adjoint quia assuré l’intérim depuis mi-no-vembre, de composer le onze dedépart face à Auxerre demain(20 heures) en raison de son arri-vée tardive. Et à ceux qui pour-raient douter de sa capacité à re-lever le défi après trois saisonsdans l’ombre de la Ligue 2, Thier-ry Froger rétorque : « On ne peutjamais savoir ce qu’il va se passer.Mais je compte plus de 500 mat-chs (515) dans cette division. Jen’ai pas de doutes sur mes com-pétences ! »

GILLES TOURNOUX(AVEC STÉPHANE BIANCHI)

LE SUSPENSE a pris fin hier.Après plusieurs jours d’attente,Créteil a officialisé l’arrivée deson nouvel entraîneur en la per-sonne de Thierry Froger. Libredepuis son départ de Vannes (Na-tional), en mai dernier, le coachde 51 ans s’est engagé pour dix-huit mois avec le 15e de Ligue 2.Sa signature met ainsi fin à toutesles spéculations possibles et à lapiste menant à Denis Renaud(quart-de-finaliste avec Carque-fou en 2008) que le club a explo-ré. Jacques Santini, sélectionneurdes Bleus (2002-2004), était luiaussi entré en discussion avec lesdirigeants cristoliens avant queles tractations n’achoppent. « Ilvoulait venir chez nous pour sou-tenir le projet de notre centre deformation, mais il n’était pas trèschaud pour revenir un homme deterrain », explique le président,Armand Lopes.

C’est donc Thierry Froger quiest devenu l’élu de dernière mi-nute. Car si son contact avec ladirection de Créteil remonte àlundi, tout s’est accéléré tardmardi soir. « On n’était pas pres-sés. Il fallait qu’on trouve quel-qu’un qui adhère à notre projet :aider à la création de notre futureacadémie et, bien sûr, obtenir lemaintien en Ligue 2 », poursuitArmand Lopes, dont le club avaitjusqu’au 16 janvier pour trouverun technicien titulaire du brevetd’entraîneur professionnel defootball (BEPF), sous peine d’êtresanctionné de5 000 € et d’unpoint par match.« Et je peux vousdire que je ne mefais aucun souci ! » insiste le pa-tron cristolien. Le premier dis-cours du successeur de Philippe

FOOTBALL. Ligue 2. Le club val-de-marnais a choisi son nouvel entraîneur

Créteil mise sur Thierry Froger

Créteil (Val-de-Marne), hier. Thierry Froger arbore son nouveaumaillot sous les yeux du président Armand Lopes. (LP/IconSport/Caroline Bloomberg)

THIERRY FROGERNé le 21 mars 1963 au Mans(Sarthe). 51 ans.Ancien défenseur.Parcours joueur : Le Mans(jeunes, 1971-1978), Lille (centre deformation-D 1, 1980-1986),Grenoble (N-D 2, 1986-1989),Le Mans (D 2, 1989-1992).50 matchs en D 1, 76 en D 2.Parcours entraîneur : Le Mans(centre de formation-D 2, 1994-1997), Lille (D 2, 1997-septembre 1998), Châteauroux(D 2, septembre 1999-2003),Gueugnon (D 2, 2003-2004),Reims (D 2, 2005-2008), sélectiondu Togo (juin 2010-mars 2011),Nîmes (D 2-N, mars 2011-2012),Vannes (L2-N, janvier 2013-2014).Palmarès entraîneur : meilleurcoach de D 2 (1996, 2004),champion de France de Nationalavec Nîmes (2012).

n BIO EXPRESS

«Il faut qu’on soit unis»Thierry Froger

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32 SPORT HIPPIQUE Le ParisienJeudi 8 janvier 2015

L’ARGUS

1. Arius du Douet, 175 ; 2. AhQuel Micha,192 ; 3. Argan du Loulay, 172 ; 4. AttilaBerry, 182 ; 5. Adman Perrine, 180 ;6. Arlington Dream, 186 ; 7. Attila du Ga-bereau, 180 ; 8. A Nous Trois, 184 ; 9. Al-derman, 190 ; 10. As Doré, 180 ; 11. AveAvis, 187 ; 12. Amiral du Bisson, 187 ;13. Alexis, 186 ; 14. Accordéon, 188 ;15. Aloa de la Mortrie, 182 ; 16. Adélia deMélodie, 185 ; 17. Alto de Viette, 185.Son classement interprété :12. Amiral du Bisson - 6. ArlingtonDream - 11. Ave Avis - 17. Alto de Viette -8. A Nous Trois - 13. Alexis - 9. Alder-man - 16. Adélia de Mélodie.

Bilto 6 12 11 17 5 16 13 Paris-Turf Live 12 6 11 13 16 8 17

Tiercé Magazine 11 12 6 8 13 16 17 Week-end 6 8 11 12 16 13 14

Europe 1 (J. Covès) 17 6 12 11 13 8 14 Le Favori 11 12 6 16 17 13 5

Ouest-France (Gimcrack) 11 6 17 8 5 12 16 Spécial Dernière 6 12 11 17 8 13 16

Agence TIP 6 11 12 9 8 13 16 Le Dauphiné libéré 8 12 6 11 16 17 13

Tropiques FM (A. Yrius) 11 6 9 8 12 16 5 Stato Turf Magazine 6 12 11 16 8 13 14

Geny.com (la synthèse) 11 12 8 6 13 9 16 Paris Courses 6 11 12 13 8 16 4

La Gazette 6 12 11 8 5 13 16 RTL (B. Glass) 16 11 12 13 6 5 8

Radio Balances (G. Covès) 6 11 12 8 13 17 5 Paris Turf.com 11 6 12 16 9 8 15

LES PRIORITÉS

LE S PRONOST IC S DE LA PRES SE

18 fois : Arlington Dream (6), Ave Avis (11), Amiral duBisson (12) ; 16 fois : A Nous Trois (8), Adélia de Mé-lodie (16) ; 15 fois : Alexis (13) ; 9 fois : Alto de Viette(17) ; 7 fois : Adman Perrine (5) ; 4 fois : Alderman

(9) ; 3 fois : Accordéon (14) ; 1 fois : Attila Berry (4),Aloa de la Mortrie (15). Abandonnés : Arius du Douet(1), Ah Quel Micha (2), Argan du Loulay (3), Attila duGabereau (7), As Doré (10).

Quintéplus - Quartéplus - Tiercé - 2sur4 - Couplé - Trio - Coupléordre

RÉUNION 1 - 1re COURSE - PrixdeMauriacAttelé - CourseB - 78000€ - 2 700m - Grandepiste - Départvers 13h50

N° CHEVAUX S.R. ÂGE DIST. DRIVERS ENTRAÎNEURS PROPRIÉTAIRES GAINS ORIGINES TEMPS RECORDS COTES

1 ARIUS DU DOUET Hb. 5 2700 T. Le Beller T. Le Beller A. Turquet-Lepreux 50 240 Oyonnax - Nakita du Douet PR - 2.200 - 1’14"3 15/1

2 AH QUEL MICHA Mal. 5 2700 J. Dubois Ph. Moulin Ec. Victoria Dreams 113 260 Rocklyn - Océane du Phare VI - 2.100 - 1’13"2 80/1

3 ARGAN DU LOULAY Mal. 5 2700 N. Chereau J.-M. Bazire Ecurie Vautors 117 550 Jam Pridem - Ma Belle Ile VI - 2.700 - 1’17"3 99/1

4 ATTILA BERRY - Q Mb. 5 2700 A. Abrivard J.-M. Bazire Ecurie des Charmes 119 035 Nice Love - Idée du Corta VI - 2.175 - 1’13"7 59/1

5 ADMAN PERRINE - Q Hb. 5 2700 F. Nivard J.-F. Mary J.-F. Mary 120 960 Nijinski Blue - Pretty Perrine EN - 2.150 - 1’12"9 19/1

6 ARLINGTON DREAM - P Mb. 5 2700 Y. Lebourgeois Ph. Allaire F. Sauque 129 350 Ready Cash - Ialla Clairchamp VI - 2.700 - 1’13"6 7/1

7 ATTILA DU GABEREAU Mb. 5 2700 M. Abrivard M. Abrivard S. Szwarc 130 720 Mercenaire - Iola du Gabereau VI - 2.700 - 1’15"4 20/1

8 A NOUS TROIS - Q Mb. 5 2700 B. Goop L. Baudron Ec. Louis Baudron 134 830 Orlando Vici - Quallas VI - 2.700 - 1’13"8 13/1

9 ALDERMAN Hb. 5 2700 E. Raffin G. Thorel Ec. J.-P. Masselin 135 140 Phlegyas - Initia VI - 2.850 - 1’13"2 4/1

10 AS DORÉ (E1) Mb. 5 2700 T. Roussel F. Leblanc O. Roffi-Urano 145 670 Coktail Jet - Dragée d’Or VI - 2.175 - 1’13"8 38/1

11 AVE AVIS - P (E1) Mb. 5 2700 J.-M. Bazire J.-M. Bazire O. Roffi-Urano 148 130 Késaco Phédo - Magna Avis VI - 2.100 - 1’12"8 7/1

12 AMIRAL DU BISSON - Q Hn.p. 5 2700 P.-Y. Verva J. Morice A. Quentin 148 830 Jeanbat du Vivier - Mélodie du Bisson EN - 2.150 - 1’13" 3/1

13 ALEXIS - P Mb. 5 2700 D. Thomain J.-M. Bazire Ec. du Har. d’Erable 149 590 Ganymède - Myrtille des Bois VI - 2.100 - 1’14" 6/1

14 ACCORDÉON Hb. 5 2700 B. Robin L. Leduc L. Leduc 151 640 Baccarat du Pont - Quaba des Corvées VI - 2.100 - 1’12"8 21/1

15 ALOA DE LA MORTRIE Fal. 5 2700 A. Barrier Sylv.G. Dupont Ecurie S.G.Dupont 160 830 Drag - Queen d’Acanthe VI - 2.700 - 1’14"3 26/1

16 ADÉLIA DE MÉLODIE - Q Fb. 5 2700 F. Ouvrie S. Meunier P. Lecat 163 090 Lilium Madrik - Piccola Stella VI - 2.100 - 1’12"4 7/1

17 ALTO DE VIETTE Mb. 5 2700 P. Vercruysse P. Derycke Ecurie Masus 165 750 Ready Cash - Mini Ceinture VI - 2.700 - 1’14" 15/1

Pour 5 ans, n’ayant pas gagné 175000 €. Q : déferré des quatre pieds ; P : déferré des postérieurs.

RÉSULTAT S ET RAPPORT S EN D IRECT SUR LE 0. 8 9 2 .6 8 3 .6 7 5 (EPA - 0,34 €/min)

IL N’Y A PRATIQUEMENT RIEN à reprocher àAMIRAL DU BISSON, si ce n’est le fait qu’il n’aplus passé le poteau en tête depuis un an. Néan-moins, la grande majorité de ses sorties s’est sol-dée par un podium et il aurait pu prétendre àmieux récemment, sur cette piste, s’il n’avait jouédemalheur aumoment fatidique. Dans une cour-se où ils sont finalement nombreux à pouvoirprétendre à la victoire, notre favori fait figure debase de jeu possible.nARLINGTON DREAM nous a tous surpris.Récent lauréat à la cote de 52/1, ARLINGTONDREAMs’est rappelé aubon souvenir des parieurssur le même parcours. Toujours estimé par sonentourage, il fait lui aussi partie des belles possibi-lités pour la victoire, à condition qu’il reste au trot,ce qu’il a réussi à faire en moyenne une fois surdeux tout au long de sa carrière.nALEXIS, l’un des quatre Bazire. Jean-MichelBaziren’apas lésinésur lesmoyens,puisquequatrede ses élèves sont alignés au départ. ALEXIS vientde très bien courir sur une distance plus courte,échouant de très peu pour le succès, et il sera denouveau déferré des postérieurs. Il peut tout à faitêtre retenu en bon rang, au même titre que soncompagnon de box AVE AVIS, qui vient justementde le devancer. Tous deux sont inséparables au pa-pier. Quant aux autres représentants de l’écurie Ba-zire, ATTILA BERRY aura besoin de rassurer aprèsdeux disqualifications et ARGAN DU LOULAY,bienplus confirmésous la selle, sera ferré cette fois.nA NOUS TROIS, s’il reste sage. Au même titrequ’ARLINGTONDREAM, qui l’a devancé le 10 dé-

cembre, A NOUS TROIS n’est jamais à l’abri d’uneincartade, comme constaté lors de sa plus récentesortie où il s’est élancé au galop. Pas besoin degrands discours à son sujet donc, tout sera unequestion de sagesse. Si tel est le cas, une des cinqpremières places lui tend les bras.nADÉLIA DE MÉLODIE surfe sur sa forme.Après une série d’accessits, ADÉLIADEMÉLODIEvient de trouver une juste récompense en s’impo-

sant, qui plus est très facilement, mais face auxseules femelles. Sur cette performance, elle peutêtre envisagée à l’arrivée, même face aux mâles.ADMAN PERRINE est un outsider capable de ve-nir brouiller les cartes, avec l’aide de Franck Ni-vard. Enfin, notre coup de folie, ALDERMAN, n’acontre lui que d’évoluer ferré et d’effectuer unerentrée, mais sa qualité ne fait aucun doute.

LIONEL STIEVEN

Vincennes, le 28 décembre 2014. Devancé de peu par AVE AVIS et ALEXIS dans le Prix de Cresserons,AMIRAL DU BISSON (n° 6) peut ambitionner une revanche. (Scoopdyga/Valentin Desbriel.)

Amiral veut prendre du galonVENDREDIÀVINCENNES. Enchaînant les accessits, AMIRAL DU BISSONmériterait de renouer avec le succès. Il s’annonce comme un bon point d’appui.

DE NATIONALITÉ BELGE, PeterDerycke a posé ses valises à Crè-vecœur-en-Auge (Calvados) depuisplusieurs années et a réalisé une sai-son 2014 qu’il juge « satisfaisante »,notamment avec ses jeunes élé-ments. Parmi eux, il détache CARL-TONDEVIETTE, qu’il estime « aussibon qu’ALTODE VIETTE », le fer delance de l’écurie qui sera au départdu quinté. « Le cheval est dans lamême condition qu’en dernier lieu.Il fait face à un très bon engagement,mais il y a de l’opposition. Il faudrahériter d’un bon parcours et, si telest le cas, il est capable de rivaliseravec ce genre d’adversaires. »

KÉVIN ROMAINSON CHOIX : 11 - 12 - 17 - 13 - 6 - 8 -16 - 5.

n L’ENTRAÎNEUR À SUIVRE

Peter Derycke

Le Gentleman sur les pistes8 A NOUS TROIS6 ARLINGTON DREAM4 ATTILA BERRY5 ADMAN PERRINE16 ADÉLIA DE MÉLODIE12 AMIRAL DU BISSON11 AVE AVIS13 ALEXIS

Les préférés de S. Flourent9 ALDERMAN12 AMIRAL DU BISSON13 ALEXIS16 ADÉLIA DE MÉLODIE15 ALOA DE LA MORTRIE17 ALTO DE VIETTE2 AH QUEL MICHA11 AVE AVIS

L’opinion de G. Maarek11 AVE AVIS6 ARLINGTON DREAM12 AMIRAL DU BISSON13 ALEXIS8 A NOUS TROIS16 ADÉLIA DE MÉLODIE15 ALOA DE LA MORTRIE5 ADMAN PERRINE

Le papier de L. Stieven9 ALDERMAN6 ARLINGTON DREAM16 ADÉLIA DE MÉLODIE13 ALEXIS12 AMIRAL DU BISSON11 AVE AVIS8 A NOUS TROIS1 ARIUS DU DOUET

Le ticket de J. Sellier6 ARLINGTON DREAM12 AMIRAL DU BISSON8 A NOUS TROIS11 AVE AVIS13 ALEXIS4 ATTILA BERRY16 ADÉLIA DE MÉLODIE14 ACCORDÉON

Les confidences de K. Romain6 ARLINGTON DREAM8 A NOUS TROIS12 AMIRAL DU BISSON11 AVE AVIS13 ALEXIS16 ADÉLIA DE MÉLODIE5 ADMAN PERRINE4 ATTILA BERRY

Leur synthèse12 AMIRAL DU BISSON6 ARLINGTON DREAM13 ALEXIS8 A NOUS TROIS11 AVE AVIS16 ADÉLIA DE MÉLODIE4 ATTILA BERRY5 ADMAN PERRINE

Nombre de chevaux cités : 14.

nNOS PRONOSTICS

LA COURSE ÉVÉNEMENT : DU LUNDI AU VENDREDI À 13H30 EN DIRECT SURmilibris_before_rename

Page 33: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

Le ParisienJeudi 8 janvier 2015 SPORT HIPPIQUE 33

1ARIUS DU DOUET 2 700T. Le Beller(14) Da 1a 2a 7a 5a 1a

Plaisant lauréat le 16 décembre sur ce par-cours, il s’est élancé au galop ensuite.Il monte sérieusement de catégorie maisa quelques moyens. Pas impossible.Vincennes, 27 décembre 2014. Prix du Touquet.Bon terrain. Attelé. 40000 €. 2 850 m. 1. Akido2850. 2. Aragus de Guez 2850. 3. Armano 2850.4. Aramis d’Avril 2850. 5. Audacieux Ludois 2850.6. Aston du Pommereux 2850. dai. ARIUS DUDOUET - P 2850 (T. Le Beller 21/4). 16 part.

SA MEILLEURE PERFORMANCEVincennes, 16 décembre 2014. Prix de Lussac. Bonterrain. Attelé. 34000 €. 2 700 m. 1. ARIUS DUDOUET 2700 1’15" (T. Le Beller 41/10). 2. Amiralde Beaulieu 2 700. 3. Apollo de Neulliac 2 700.4. Aslan Captain 2 700. 5. Attila d’Yves 2 700.6. Ayral de Bougy 2 700. 14 part.

Vincennes, 4 décembre 2014. Prix de Limermont.Bon terrain. Attelé. 34000 €. 2 700 m. 1. Alaro 2 700.2. ARIUS DU DOUET 2700 1’16"1 (T. Le Beller34/1). 3. Alpha d’Haufor 2 700. 4. Alamo du Goutier2 700. 5. Along 2 700. 6. Arlo 2 700. 14 part.

S. Meunier G. Gelormini E. Raffin F. Anne P.-Y. Verva A. Lindqvist S. Peltier B. Marie F. Blandin J.-P. Marmion190 points 75 points 200 points 175 points 180 points 190 points 75 points 145 points 140 points 60 points

16 ADÉLIA DE MÉLODIE 12 AMIRAL DU BISSON 6 ARLINGTON DREAM 6 ARLINGTON DREAM 12 AMIRAL DU BISSON 6 ARLINGTON DREAM 6 ARLINGTON DREAM 12 AMIRAL DU BISSON 8 A NOUS TROIS 6 ARLINGTON DREAM17 ALTO DE VIETTE 6 ARLINGTON DREAM 12 AMIRAL DU BISSON 12 AMIRAL DU BISSON 11 AVE AVIS 11 AVE AVIS 9 ALDERMAN 13 ALEXIS 9 ALDERMAN 9 ALDERMAN11 AVE AVIS 17 ALTO DE VIETTE 11 AVE AVIS 13 ALEXIS 6 ARLINGTON DREAM 12 AMIRAL DU BISSON 17 ALTO DE VIETTE 6 ARLINGTON DREAM 12 AMIRAL DU BISSON 12 AMIRAL DU BISSON6 ARLINGTON DREAM 8 A NOUS TROIS 9 ALDERMAN 8 A NOUS TROIS 9 ALDERMAN 8 A NOUS TROIS 16 ADÉLIA DE MÉLODIE 11 AVE AVIS 6 ARLINGTON DREAM 8 A NOUS TROIS

12 AMIRAL DU BISSON 11 AVE AVIS 13 ALEXIS 11 AVE AVIS 13 ALEXIS 16 ADÉLIA DE MÉLODIE 11 AVE AVIS 16 ADÉLIA DE MÉLODIE 11 AVE AVIS 13 ALEXIS9 ALDERMAN 13 ALEXIS 17 ALTO DE VIETTE 9 ALDERMAN 8 A NOUS TROIS 13 ALEXIS 13 ALEXIS 9 ALDERMAN 13 ALEXIS 11 AVE AVIS7 ATTILA DU GABEREAU 9 ALDERMAN 8 A NOUS TROIS 5 ADMAN PERRINE 16 ADÉLIA DE MÉLODIE 4 ATTILA BERRY 1 ARIUS DU DOUET 1 ARIUS DU DOUET 4 ATTILA BERRY 16 ADÉLIA DE MÉLODIE

13 ALEXIS 5 ADMAN PERRINE 16 ADÉLIA DE MÉLODIE 17 ALTO DE VIETTE 17 ALTO DE VIETTE 5 ADMAN PERRINE 8 A NOUS TROIS 17 ALTO DE VIETTE 16 ADÉLIA DE MÉLODIE 17 ALTO DE VIETTE

LE CLASSEMENT13 ALEXIS ..................................................... 10 fois 16 ADÉLIA DE MÉLODIE ................................... 8 fois 4 ATTILA BERRY ............................................. 2 fois ABANDONNÉS :9 ALDERMAN ................................................ 9 fois 17 ALTO DE VIETTE ......................................... 8 fois 7 ATTILA DU GABEREAU ................................. 1 fois 2 AH QUEL MICHA - 3 ARGAN DU LOULAY

6 ARLINGTON DREAM ................................ 10 fois 12 AMIRAL DU BISSON ................................ 9 fois 5 ADMAN PERRINE ......................................... 3 fois 10 AS DORÉ - 14 ACCORDÉON11 AVE AVIS ................................................. 10 fois 8 A NOUS TROIS ......................................... 8 fois 1 ARIUS DU DOUET ........................................ 2 fois 15 ALOA DE LA MORTRIE

LA SÉLECT ION DES DR IVERS LE CHO IX DES ENTRA ÎNEURS

2AH QUEL MICHA 2 700J. Dubois(14) Da 0a 10a 7a 4a 4a

Il n’a rien montré lors de ses courses derentrée, et il est difficile de juger son degréde forme. Face à une opposition relevée,mieux vaut le regarder courir pour l’avenir.Vincennes, 28 décembre 2014. Prix de Cresserons.Bon terrain. Attelé. 70000 €. 2100 m. 1. Ave Avis 2100.2. Alexis 2100. 3. Amiral du Bisson 2100. 4. Autre Nuage2100. 5. Alive Madrik 2100. 6. Aubrion du Gers 2100. dai.AH QUEL MICHA 2100 (J-Ph. Dubois 90/1). 16 part.Vincennes, 10 décembre 2014. Prix de Luxé. Bonterrain. Attelé. 65000 €. 2 700 m. 1. ArlingtonDream 2 700. 2. A Nous Trois 2 700. 3. Autre Nuage2 700. 4. Artiste 2 700. 5. Adman Perrine 2 700.6. Alive Madrik 2 700. np. AH QUEL MICHA 2700(J. Dubois 125/1). 18 part.

SA MEILLEURE PERFORMANCE

Vincennes, 14 décembre 2013. Prix de Pithiviers.Bon terrain. Attelé. 76000 €. 2 700 m. 1. AH QUELMICHA - P 2 700 1’16"3 (J. Dubois 32/10).2. American Eagle 2 700. 3. Atout du Lerre 2 700.4. Alceste du Goutier 2 700. 5. Arginio des Godins2 700. 6. Alpha Saltor 2 700. 11 part.

3ARGAN DU LOULAY 2 700N. Chereau(14) 2m 3m 3m 3m Da Da

Plus connu au trot monté, il dispute cetteépreuve surtout pour se changer les idéesen vue de futurs engagements dans sa disci-pline de prédilection. A revoir.Vincennes, 27 décembre 2014. Prix de Gambais.Bon terrain. Monté. 70000 €. 2 175 m. 1. Amiral duPoitou 2175. 2. ARGAN DU LOULAY - Q 21751’13"5 (A. Abrivard égal.). 3. Aladin des Bordes 2175.4. Astre Blanc 2175. 5. Arpège Visais 2175. 6. Avireaude Houelle 2175. 9 part.Vincennes, 2 décembre 2014. Prix de Gisors. Bonterrain. Monté. 65000 €. 2 700 m. 1. Ardelot 2 700.2. Armany d’Hermès 2 700. 3. ARGAN DU LOU-LAY - Q 2700 1’16"2 (A. Abrivard 7/4). 4. AccordMarjacq 2 700. 5. Alchimiste d’Em 2 700. 6. AttilaBerry 2 700. 8 part.Vincennes, 20 novembre 2014. Prix de Thoissey.Bon terrain. Monté. 85000 €. 2 175 m. 1. Amie Volo2175. 2. Aurea Vikland 2175. 3. ARGAN DU LOU-LAY - Q 2175 1’13"6 (E. Raffin 5/2). 4. A Priori 2175.5. Agrippine 2175. 6. Aravis Roc 2175. 9 part.

4ATTILA BERRY 2 700A. Abrivard(14) Da Da 6m 5a 7a 5a

Il n’a pas été très rassurant lors de sesdernières sorties en se montrant fautifà plusieurs reprises. Il faudra avant toutqu’il rassure, mais il peut se placer.Vincennes, 28 décembre 2014. Prix de Cresserons.Bon terrain. Attelé. 70000 €. 2 100 m. 1. Ave Avis2100. 2. Alexis 2100. 3. Amiral du Bisson 2100.4. Autre Nuage 2100. 5. Alive Madrik 2100. 6. Au-brion du Gers 2100. dai. ATTILA BERRY - Q 2100(D. Locqueneux 44/1). 16 part.Vincennes, 10 décembre 2014. Prix de Luxé. Bonterrain. Attelé. 65000 €. 2 700 m. 1. ArlingtonDream 2 700. 2. A Nous Trois 2 700. 3. Autre Nuage2 700. 4. Artiste 2 700. 5. Adman Perrine 2 700.6. Alive Madrik 2 700. dai. ATTILA BERRY - Q2700 (J.-M. Bazire 19/1). 18 part.

SA MEILLEURE PERFORMANCE

Vincennes, 15 avril 2014. Prix Henrietta. Bon ter-rain. Attelé. 60000 €. 2 850 m. 1. As Doré 2850.2. ATTILA BERRY - Q 2850 1’14"8 (J.-M. Bazire3/1). 3. Arpent d’Ostal 2850. 4. Amadigious 2850.5. Acasgiu Mag 2850. 6. Alex d’Urzy 2850. 13 part.

5ADMAN PERRINE 2 700F. Nivard(14) Da 5a Da 2a 2a 5m

Il a souvent été pris en note lors de sesdernières sorties. Il n’a pas une marge énor-me face à une telle opposition, mais il nefaut pas le négliger pour une place.Vincennes, 28 décembre 2014. Prix de Cresserons.Bon terrain. Attelé. 70000 €. 2 100 m. 1. Ave Avis2100. 2. Alexis 2100. 3. Amiral du Bisson 2100.4. Autre Nuage 2100. 5. Alive Madrik 2100. 6. Au-brion du Gers 2100. dai. ADMAN PERRINE - Q2100 (M. Abrivard 17/1). 16 part.Vincennes, 10 décembre 2014. Prix de Luxé. Bonterrain. Attelé. 65000 €. 2700 m. 1. Arlington Dream2700. 2. A Nous Trois 2700. 3. Autre Nuage 2700.4. Artiste 2700. 5. ADMAN PERRINE - Q 27001’14"7 (D. Thomain 13/1). 6. Alive Madrik 2700. 18 part.

SA MEILLEURE PERFORMANCEVincennes, 11 novembre 2014. Prix Mebsuta. Bonterrain. Attelé. 70000 €. 2 850 m. 1. Argol 2850.2. ADMAN PERRINE - Q 2850 1’15"1 (D. Thomain15/1). 3. Alto de Viette 2850. 4. Alive Madrik 2850.5. Attila Berry 2850. 6. Artiste du Lys 2850. 10 part.

6ARLINGTON DREAM 2 700Y. Lebourgeois(14) 1a Da Da 6a 2a 1a

Il vient de faire une grosse impression poursa rentrée, le 10 décembre. Estimé par sonentourage, il n’aura qu’à rester sage pourfaire l’arrivée.

SA MEILLEURE PERFORMANCEVincennes, 10 déc. 2014. Prix de Luxé. Bon terrain.Attelé. 65000 €. 2700 m. 1. ARLINGTON DREAM - P2700 1’14"5 (Y. Lebourgeois 51/1). 2. A Nous Trois2700. 3. Autre Nuage 2700. 4. Artiste 2700. 5. AdmanPerrine 2700. 6. Alive Madrik 2700. 18 part.

Enghien, 12 juillet 2014. Prix du Louvre. Bon terrain.Attelé. 85000 €. 2 875 m. 1. Clint W Boko 2875.2. Dream Magic BE 2875. 3. Vive Majyc 2875. 4. Plu-tonio 2875. 5. Tast of Bourbon 2875. 6. Rember Mail2875. dai. ARLINGTON DREAM - P 2875 (Y. Le-bourgeois 17/4). 11 part.Enghien, 3 juillet 2014. Prix de la Madeleine. Bonterrain. Attelé. 75000 €. 2 875 m. 1. Anette du Mirel2875. 2. Aliénor de Godrel 2875. 3. Adonis du Goutier2875. 4. Amadigious 2875. 5. Artistic Charm 2875.6. All Feeling 2875. dai. ARLINGTON DREAM - P2875 (Y. Lebourgeois 6/4). 15 part.

7ATTILA DU GABEREAU 2 700M. Abrivard(14) 7a 7a 14a 9a (13)_4m Dm

Il s’annonçait comme un excellent cheval endébut de carrière avant de connaître des ennuisde santé. Peu rassurant lors de ses dernièressorties, il est difficile à recommander.Vincennes, 27 novembre 2014. Prix de Saint-Aubin-les-Elbeuf. Bon terrain. Attelé. 85000 €. 2700 m. 1. Al-pha Saltor 2700. 2. Vic du Pommereux 2700. 3. Virgiousdu Maza 2700. 4. Velasquez Vrie 2700. 5. Alexis 2700.6. Viking de Trémahou 2700. 7. ATTILA DU GABE-REAU 2700 1’15"4 (A. Abrivard 20/1). 14 part.Laval, 12 novembre 2014. Prix Geny.com. Bon ter-rain. Attelé. 40000 €. 2 875 m. 1. Ashoka 2875.2. Azur des Couperies 2875. 3. Aufor de Mire 2875.4. Accordéon 2900. 4. Armany d’Hermès 2900.6. Alpha Saltor 2900. 7. ATTILA DU GABEREAU2900 1’15"6 (A. Abrivard 160/1). 18 part.

SA MEILLEURE PERFORMANCE

Vincennes, 14 janvier 2013. Prix de Riom. Bon terrain.Attelé. 34000 €. 2700 m. 1. Arédo d’Eam 2700. 2. AT-TILA DU GABEREAU 2700 1’18"8 (F. Ouvrie 13/2).3. Auteur Compositeur 2700. 4. Anaor des Sacres 2700.5. As Lucernais 2700. 6. Already Wic 2700. 13 part.

8A NOUS TROIS 2 700B. Goop(14) Da 2a 1Dm 7a 5m 5Da

Il s’est élancé au galop lors de sa dernièresortie, le 28 décembre. Auparavant, il s’étaitbien comporté. Pieds nus, il mérite un certaincrédit.Vincennes, 28 décembre 2014. Prix de Cresserons.Bon terrain. Attelé. 70000 €. 2 100 m. 1. Ave Avis2100. 2. Alexis 2100. 3. Amiral du Bisson 2100.4. Autre Nuage 2100. 5. Alive Madrik 2100. 6. Au-brion du Gers 2100. dai. A NOUS TROIS - Q 2100(L. Baudron 25/4). 16 part.Vincennes, 10 décembre 2014. Prix de Luxé. Bonterrain. Attelé. 65000 €. 2 700 m. 1. ArlingtonDream 2 700. 2. A NOUS TROIS - Q 2700 1’14"6(L. Baudron 12/1). 3. Autre Nuage 2 700. 4. Artiste2 700. 5. Adman Perrine 2 700. 6. Alive Madrik 2 700.18 part.

SA MEILLEURE PERFORMANCE

Cagnes-sur-Mer, 8 août 2014. Prix Silver Line. Bonterrain. Attelé. 38000 €. 2 925 m. 1. A NOUSTROIS - Q 2925 1’17"3 (L. Baudron 6/10). 2. Ac-teur de Larré 2925. 3. Alisma du Corta 2925. 4. Annede Neulliac 2925. 5 part.

9ALDERMAN 2 700E. Raffin(14) 2Da 1a 1a Da Da 1a

C’est un rouleau compresseur capable d’im-primer un rythme très soutenu. Même s’ileffectue une petite rentrée et restera ferré,notre coup de folie ne peut être complète-ment écarté.Vincennes, 3 novembre 2014. Prix de Picardie. Bonterrain. Attelé. 85000 €. 2700m. 1. Atout du Lerre 2700.2. Adélie 2700. 3. Alceste du Goutier 2700. 4. Alexis2700. 5. Africaine de Fleur 2700. 6. Alto de Viette 2700.2e dai. ALDERMAN - Q 2700 (E. Raffin 7/10). 12 part.

SA MEILLEURE PERFORMANCEVincennes, 26 septembre 2014. Prix Felicitas. Bonterrain. Attelé. 70000 €. 2 850 m. 1. ALDERMAN -Q 2850 1’14" (E. Raffin 3/10). 2. Alexis 2850.3. Atino de l’Ormerie 2850. 4. Acasgiu Mag 2850.5. Anatzi d’Alsace 2850. 6. Arpège de Camaran2850. 9 part.

Vincennes, 15 septembre 2014. Prix de Bihorel. Bonterrain. Attelé. 55000 €. 2 700 m. 1. ALDERMAN -Q 2700 1’13"4 (E. Raffin 14/10). 2. Already Wic2 700. 3. Alexis 2 700. 4. Athos de Ludream 2 700.5. Athos du Roc 2 700. 6. Avenir 2 700. 11 part.

10AS DORÉ 2 700T. Roussel(14) Da Da Da Da 1a 1a

C’est un cheval qui a toujours été estimé parson entourage. Cela dit, il effectuera unerentrée et risque de manquer de rythme faceà de tels adversaires. Dommage.Mauquenchy, 20 septembre 2014. Grand Prix del’U.E.T. Bon terrain. Attelé. 60000 €. 2 150 m.1. Africaine 2150. 2. Amiral Sacha 2150. 3. Aliénor deGodrel 2150. 4. Alex The Winner 2150. 5. Axelle Dark2150. 6. Ruty Grif 2150. dai. AS DORÉ - Q 2150(D. Locqueneux 20/1). 9 part.Vincennes, 3 juin 2014. Prix Caecilia. Bon terrain.Attelé. 80000 €. 2 700 m. 1. Arpent d’Ostal 2 700.2. Alpha Saltor 2 700. 3. Adio Josselyn 2 700.4. All Feeling 2 700. 5. Accordéon 2 700. 6. Amadi-gious 2 700. dai. AS DORÉ - Q 2700 (D. Locque-neux 5/2). 11 part.

SA MEILLEURE PERFORMANCE

Vincennes, 25 avril 2014. Prix Maginus. Bon terrain.Attelé. 80000 €. 2 700 m. 1. AS DORÉ - Q 27001’14"9 (D. Locqueneux 15/2). 2. Aloa de la Mortrie2 700. 3. Alpha Saltor 2 700. 4. Attila Berry 2 700.5. All Feeling 2 700. 6. Agneska 2 700. 13 part.

11AVE AVIS 2 700J.-M. Bazire(14) 1a Da 3a 12a 6a Da

Il reste sur un succès lors de la course deréférence du 28 décembre, mais on s’atten-dait à un peu mieux de sa part. Sur sa classe,il va lutter pour la victoire.

SA MEILLEURE PERFORMANCEVincennes, 28 décembre 2014. Prix de Cresserons.Bon terrain. Attelé. 70000 €. 2 100 m. 1. AVE AVIS2100 1’14" (A. Abrivard 69/10). 2. Alexis 2100.3. Amiral du Bisson 2100. 4. Autre Nuage 2100.5. Alive Madrik 2100. 6. Aubrion du Gers 2100. 16 part.

Vincennes, 10 décembre 2014. Prix de Luxé. Bonterrain. Attelé. 65000 €. 2 700 m. 1. ArlingtonDream 2 700. 2. A Nous Trois 2 700. 3. Autre Nuage2 700. 4. Artiste 2 700. 5. Adman Perrine 2 700.6. Alive Madrik 2 700. dai. AVE AVIS 2 700(T. Compas 121/1). 18 part.Vincennes, 4 décembre 2014. Prix de Jussy. Bonterrain. Attelé. 80000 €. 2 100 m. 1. Varus duBocage 2100. 2. Vico du Petit Odon 2100. 3. AVEAVIS 2100 1’12"8 (J.-M. Bazire 12/1). 4. Accordéon2100. 5. Venosc de Minel 2100. 6. Athos d’Ecajeul2100. 9 part.

12AMIRAL DU BISSON 2 700P.-Y. Verva(14) 3a 2a 3a 3a 2a 2Dista

Il a joué de malchance lors de sa dernièretentative, le 28 décembre. C’est un chevalassez sûr et, sauf incident, notre favori de-vrait jouer les premiers rôles.Vincennes, 28 décembre 2014. Prix de Cresserons.Bon terrain. Attelé. 70000 €. 2 100 m. 1. Ave Avis2100. 2. Alexis 2100. 3. AMIRAL DU BISSON - Q2100 1’14" (P.-Y. Verva 13/4). 4. Autre Nuage 2100.5. Alive Madrik 2100. 6. Aubrion du Gers 2100.16 part.

SA MEILLEURE PERFORMANCEVincennes, 30 novembre 2014. Coupe Inter-Régio-nale des 4 Ans. Bon terrain. Attelé. 85000 €.2 850 m. 1. Aufor de Mire 2850. 2. AMIRAL DUBISSON - Q 2875 1’14"4 (P.-Y. Verva 11/2). 3. Azurdes Couperies 2850. 4. Alive Madrik 2875. 5. AmélieMelo 2850. 6. Austine de Vauvert 2850. 14 part.

Graignes, 20 novembre 2014. Prix Vans Mtm. Bonterrain. Attelé. 40000 €. 2700 m. 1. Authorized 2700.2. As A Winner 2700. 3. AMIRAL DU BISSON 27251’15"5 (P.-Y. Verva 13/2). 4. Alpine du Rib 2725.5. Andy du Vivier 2700. 6. Aiglon Darche 2700. 16 part.

13ALEXIS 2 700D. Thomain(14) 2a 8a 5a 4a 3a 6a

Il reste sur une très bonne sortie, le 28 dé-cembre à Vincennes, où il a échoué de peupour la victoire. S’il répète cette tentative,il ne devrait pas être loin de la victoire.

SA MEILLEURE PERFORMANCEVincennes, 28 décembre 2014. Prix de Cresserons.Bon terrain. Attelé. 70000 €. 2 100 m. 1. Ave Avis2100. 2. ALEXIS - P 2100 1’14" (D. Thomain 18/1).3. Amiral du Bisson 2100. 4. Autre Nuage 2100.5. Alive Madrik 2100. 6. Aubrion du Gers 2100. 16 part.

Vincennes, 7 décembre 2014. Prix Octave Doues-nel. Bon terrain. Attelé. 120000 €. 2 700 m. 1. Aladind’Ecajeul 2 700. 2. Amiral Sacha 2 700. 3. Alto deViette 2 700. 4. Akim du Cap Vert 2 700. 5. Artistede Joudes 2 700. 6. Alceste du Goutier 2 700.8. ALEXIS 2700 1’15"7 (J.-M. Bazire 27/1). 9 part.Vincennes, 27 novembre 2014. Prix de Saint-Au-bin-les-Elbeuf. Bon terrain. Attelé. 85 000 €.2 700 m. 1. Alpha Saltor 2 700. 2. Vic du Pommereux2 700. 3. Virgious du Maza 2 700. 4. Velasquez Vrie2 700. 5. ALEXIS 2700 1’14"7 (F. Lagadeuc 12/1).6. Viking de Trémahou 2 700. 14 part.

14ACCORDÉON 2 700B. Robin(14) 4a 4a 9a 8a 6a 4a

Il est dans sa catégorie mais n’a pas unegrosse marge de manœuvre. Il devra comptersur un bon parcours, mais une place est dansses cordes.Vincennes, 4 décembre 2014. Prix de Jussy. Bonterrain. Attelé. 80000 €. 2 100 m. 1. Varus duBocage 2100. 2. Vico du Petit Odon 2100. 3. AveAvis 2100. 4. ACCORDÉON 2100 1’12"8 (B. Robin26/1). 5. Venosc de Minel 2100. 6. Athos d’Ecajeul2100. 9 part.Laval, 12 novembre 2014. Prix Geny.com. Bon terrain.Attelé. 40000 €. 2875 m. 1. Ashoka 2875. 2. Azur desCouperies 2875. 3. Aufor de Mire 2875. 4. ACCOR-DÉON - Q 2900 1’15"3 (B. Robin 7/1). 4. Armanyd’Hermès 2900. 6. Alpha Saltor 2900. 18 part.

SA MEILLEURE PERFORMANCE

Vincennes, 1er décembre 2013. Coupe Inter-Régio-nale des 3 Ans. Bon terrain. Attelé. 85000 €.2 700 m. 1. Astor du Quenne 2 700. 2. ACCORDÉON2700 1’15"1 (B. Robin 15/1). 3. Adonis du Goutier2 700. 4. Anatzi d’Alsace 2 700. 5. Artistic Charm2 700. 6. Avenir de Blay 2 700. 10 part.

15ALOA DE LA MORTRIE 2 700A. Barrier(14) 7Da 3a Dm 1m 2a 1a

Cette jument de qualité fera une petite ren-trée. Jugée sur ses meilleurs titres, elle dé-tient une première chance, mais où en est-elle vraiment ?Vincennes, 3 nov. 2014. Prix de Picardie. Bon terrain.Attelé. 85000 €. 2700m. 1. Atout du Lerre 2700. 2. Adé-lie 2700. 3. Alceste du Goutier 2700. 4. Alexis 2700.5. Africaine de Fleur 2700. 6. Alto de Viette 2700. 7e dai.ALOA DE LA MORTRIE 2700 (F. Nivard 16/1). 12 part.Les Sables-d’Olonne, 18 octobre 2014. Prix Sociétédes Courses de Nantes. Bon terrain. Attelé. 24000 €.2750 m. 1. Axe des Champs 2750. 2. Armany d’Hermès2775. 3. ALOA DE LA MORTRIE 2800 1’15"2(S.G. Dupont 45/1). 4. Artiste Vivancière 2750. 5. Alsonnde Guez 2775. 6. Arpège de Camaran 2775. 16 part.

SA MEILLEURE PERFORMANCE

Vincennes, 8 avril 2014. Prix Dorophéa. Bon ter-rain. Attelé. 60000 €. 2 850 m. 1. ALOA DE LAMORTRIE 2850 1’16"2 (A. Barrier 13/10). 2. Altes-se des Brumes 2850. 3. Apocalypse Now 2850.4. Aliena d’Atout 2850. 5. Austin d’Eronville 2850.6. Anita Pénème 2850. 8 part.

16ADÉLIA DE MÉLODIE 2 700F. Ouvrie(14) 1a 3a 3a 4a 5a 4a

Elle est en pleine forme actuellement et serade nouveau déferrée des quatre pieds. Elle estpeut-être plus performante sur les parcoursde vitesse, mais sa chance est évidente.

SA MEILLEURE PERFORMANCEVincennes, 27 décembre 2014. Prix de Damville.Bon terrain. Attelé. 70000 €. 2 100 m. 1. ADÉLIADE MÉLODIE - Q 2100 1’12"4 (F. Ouvrie 82/10).2. Ariane du Goutier 2100. 3. Alpine du Rib 2100.4. Américaine 2100. 5. Agora 2100. 6. Action Replay2100. 16 part.

Vincennes, 3 décembre 2014. Prix Les Mathes - LaPalmyre. Bon terrain. Attelé. 80000 €. 2 100 m.1. Vodka du Wallon 2100. 2. Africaine de Fleur 2100.3. ADÉLIA DE MÉLODIE - Q 2100 1’12"7 (F. Ou-vrie 11/1). 4. Viva Lover 2100. 5. Agora 2100. 6. Volgadu Châtelet 2100. 12 part.Vincennes, 11 novembre 2014. Prix Laëtitia. Bonterrain. Attelé. 70000 €. 2 850 m. 1. Altesse du Mirel2850. 2. Agora 2850. 3. ADÉLIA DE MÉLODIE - Q2850 1’14"7 (D. Thomain 9/2). 4. Andalouse 2850.5. Angélica 2850. 6. Alpine du Rib 2850. 12 part.

17ALTO DE VIETTE 2 700P. Vercruysse(14) 3a 3a 6a 3a 8a 3a

Il découvre un magnifique engagement maisa déjà été devancé par plusieurs adversaires.A l’issue d’un bon parcours, il visera unepetite place dans le quinté.Vincennes, 7 décembre 2014. Prix Octave Doues-nel. Bon terrain. Attelé. 120000 €. 2 700 m. 1. Aladind’Ecajeul 2 700. 2. Amiral Sacha 2 700. 3. ALTO DEVIETTE - P 2 700 1’15"1 (J. Verbeeck 93/1).4. Akim du Cap Vert 2 700. 5. Artiste de Joudes2 700. 6. Alceste du Goutier 2 700. 9 part.Vincennes, 11 novembre 2014. Prix Mebsuta. Bonterrain. Attelé. 70000 €. 2 850 m. 1. Argol 2850.2. Adman Perrine 2850. 3. ALTO DE VIETTE 28501’15"1 (J. Verbeeck 8/1). 4. Alive Madrik 2850.5. Attila Berry 2850. 6. Artiste du Lys 2850. 10 part.

SA MEILLEURE PERFORMANCE

Vincennes, 10 mai 2014. Prix du Mans. Bon terrain.Attelé. 65000 €. 2 700 m. 1. Alpha Saltor 2 700.2. ALTO DE VIETTE - P 2700 1’15"6 (P. Ver-cruysse 65/1). 3. Arpent d’Ostal 2 700. 4. Ah QuelMicha 2 700. 5. Anna Mix 2 700. 6. Amadigious2 700. 17 part.

n ARGAN DU LOULAY.J.-M. Bazire : « Il change despécialité afin de se changer lesidées et de le maintenir encondition. Mieux vaut le regar-der courir. »nATTILA BERRY. A. Abri-vard (son driver) : « Il a fait lafaute dans le haut de la montéeen dernier lieu. Il semble enbonne forme et sera pieds nus. Ily a des chevaux qui lui sont unpeu supérieurs, mais on tenterad’accrocher une place. »nALDERMAN. G. Thorel :« Le cheval a connu un petitbreak après une belle année. Ilne sera pas assez prêt pour cettecourse et va courir sagement enretrait. Ferré, il sera difficile departiciper à l’arrivée. Il aura unemeilleure course dans une quin-zaine de jours. »nAVE AVIS. A. Abrivard(son dernier driver) : « Il s’estimposé en dernier lieu, mais iln’était pas encore au top à monsens. Cette fois-ci, il sera déferrédes postérieurs et va être montéen condition. Il est capable dedoubler la mise. »nALEXIS. J.-M. Bazire : « Ilvient de bien se comporter etsemble capable de répéter sadernière sortie. Il a bien travailléet détient une bonne chance. »nADÉLIA DE MÉLODIE.F. Ouvrie (son driver) : « Lajument est restée à Grosbois de-puis sa dernière sortie. Elle adéjà bien fait sur les parcours detenue et, même si elle affronteles mâles, elle est capable de fi-nir dans le quinté. »

Propos recueillis par K.R.

n BRUITS DE SABOTS

DERNIERS TUYAUX

AMIRAL DU BISSON : mériterait devaincre.ARLINGTON DREAM : doublé possible.

DES OUTSIDERS

AVE AVIS : belle possibilité.ADÉLIA DE MÉLODIE : irréprochable.

DERNIÈRE MINUTE

ALEXIS : très régulier.A NOUS TROIS : s’il reste sage.

LE COUP DE FOLIE

9 ALDERMANnFAVORIS BATTUS À LEUR DERNIÈRE SORTIE

Egal. Argan du Loulay7/10 Alderman13/4 Amiral du Bisson

nNUMÉROS EN FORME

1 - 8 - 7 - 11 - 12

nNUMÉROS À L’ÉCART

10 - 17 - 9 - 13 - 14

nENTRAÎNEURS EN FORME

S. Meunier - P. Allaire

nDRIVERS EN FORME

A. Abrivard - A. Barrier

nENTRAÎNEURS À L’ÉCART

P. Moulin - J. Morice

nDRIVERS À L’ÉCART

N. Chereau - P.-Y. Verva

n À SAVOIR

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Page 34: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

34 SPORT HIPPIQUE Le ParisienJeudi 8 janvier 2015

4Prix Météor II...................................................15 h 20Attelé - Course B37 000 € - 2 925 m

TRIO - COUPLÉS - COUPLÉ ORDRE - 2SUR4

E. Ledoyen E. Ledoyen 1 VIDÉO MAX F6 2925 F. Lecellier Cag. B A 1’16"3 6 2925 47/1J.-I. Derycke A. Chavatte 2 A DREAM DES O. - P H5 2925 A.-A. Chavatte Cag. B A 1’15"7 4 2950 17/2G. Baudron Loris Garcia 3 AGILITÉ JENILOU F5 2925 S. Cingland Cag. B A 0 2950 126/1B. Chaudemanche D. Cinier 4 VURLICE MONTAVAL F6 2925 D. Cinier Cag. B A 0 2925 43/1P. Senneville V. Martens 5 ALEXANDRA MAUZUN - Q F5 2925 C. Martens V. B A 1’13"1 8 2100 18/1G.-M. Brami R. Mourice 6 URS DE FLEURIER M7 2925 R. Mourice Cag. B A 0 2950 49/1A. Orsini Y.-A. Briand 7 VÉSUBIE - Q F6 2925 Y.-A. Briand Pro. B A 0 2300 6/1St. Antonshof G. Mayr 8 VRAI LORD M6 2925 G. Mayr Cag. B A 1’16"4 4 2925 18/1B. Giraudon C.-A. Mary 9 VASCO JET - P M6 2925 E. Raffin Cag. B A 1’16"1 2 2925 23/4Ec. La Pettevinière S. Roger 10 ACTEUR DE LARRÉ - Q M5 2925 S. Roger V. C A 0 2100 168/1Ec. Vieux Chêne Loris Garcia 11 VENTURI JET M6 2925 Loris Garcia Cag. B A 1’16"5 7 2925 22/1J. Pier. Dubois J. Baudron 12 ALISMA DU CORTA - P F5 2925 J.Pier. Dubois Cag. B A 1’14"5 3 2925 7/1

Gentleman : 9 - 12 - 2 - 5 - 4 - 10 L. Stieven : 12 - 9 - 8 - 10 - 5 - 7K. Romain : 5 - 12 - 4 - 9 - 2 - 10

8Prix Junior du Rib ............................................ 17 h 45Attelé - Amateurs - Course G8 000 € - 2 150 m - Autostart

TRIO - COUPLÉS - COUPLÉ ORDRE - 2SUR4

Ecurie Z Y.-A. Briand 1 TOTEM DUB’S - Q H8 2150 S. Blanchetière Pro. B A 1’17"1 5 2600 2/1A. Chavatte A. Chavatte 2 UCCELLO D’ALOUETTE M7 2150 J.-C. Piton Cag. B A 1’15"2 5 2150 11/4B. Aillaud L. Fresneau 3 UDON D’OCCAGNES - P H7 2150 S. Briand Pro. B A 1’17"6 2 2675 25/4Ec. de Gastines P. Lelièvre 4 TINO DE TORTIÈRE - Q H8 2150 M. Izzo Cag. B A 1’16"3 10 2150 26/1S. Hemeläre S. Cingland 5 ULTRA D’URZY - A H7 2150 P. Jourdan Cag. B A 1’15"2 9 2925 103/1Y.-A. Briand Y.-A. Briand 6 UMA ROYALE F7 2150 J.-M. Jolit Cag. B A 1’15"9 9 2150 10/1M.-C. Denéchère J. Denéchère 7 URAC DE BOUGY - Q H7 2150 Pat. Polizzi Cag. B A 1’15"4 3 2150 9/1J. Uroz J. Uroz 8 TULIPE PAGUERIE - Q F8 2150 G. Ambrogio Cag. B A 1’15"7 8 2150 9/1Ecurie Grelier G. Grelier 9 TORNADO DE TALONEY H8 2150 I. Metzemaekers Cag. B A 1’14"8 1 2150 21/10Ec. Joël Aché Joël Guillemin 10 SUN GAHN H9 2150 J. Juan Cag. B A 0 2150 96/1R. Bonifassi N. Ensch 11 TANARO DU MAINE H8 2150 M. Tardy Cag. B A 1’16"5 3 2950 16/1P. Leomy J. Guelpa 12 URANIE DU GLAY F7 2150 L. Guelpa Cag. B A 0 2150 40/1M. Pouls Henk. AJ Grift 13 UNWORD H7 2150 R. Brinkman Cag. B A 1’15"1 1 2150 41/10A. Desert R. Le Vexier 14 ULNA DE BOUSSIÈRES F7 2150 T. Chauvin Cag. B A 1’15"6 5 2150 20/1L. Vincent D. Békaert 15 URETI M7 2150 D. Thomas Cag. B A 1’15"7 7 2150 5/2Ec. R. Mourice R. Mourice 16 VIANE DES CAILLONS - Q F6 2150 E. Jousset Cag. B A 1’16"8 8 2925 76/1

Gentleman : 7 - 3 - 13 - 11 - 9 - 1 - 8 L. Stieven : 3 - 2 - 1 - 8 - 7 - 9 - 3K. Romain : 1 - 2 - 7 - 3 - 13 - 9 - 4

7 Prix de Cagnes-sur-Mer...................................17 h 10Attelé - Course européenne - Course D50 000 € - 2 925 m

TRIO - COUPLÉS - COUPLÉ ORDRE - 2SUR4

Stall Antonshof G. Mayr 1 SAHIR - A M8 2925 G. Mayr Ost. B A 1’18"2 2 2600 35/4U. Lettieri M. Guzzinati 2 MISSOURI CAR M9 2925 M. Lettieri It. B A 1’15"6 3 2060WHAP Trotting Lutfi Kolgjini 3 VIKING AMERICA - A H6 2925 P. Vercruysse V. B A 0 2700 10/1A. De Sousa J.-P. Ensch 4 SIRE LE ROI H9 2925 J.-P. Ensch Cag. B A 0 2150 132/1Varenne Futurity Marco Smorgon 5 ROTARY OK M5 2925 M. Smorgon It. B A 1’15"4 6 2100Ec. Hubert Hardy R. Mourice 6 TOSCA DES CAILLONS F8 2925 R. Mourice Cag. B A 1’15"3 5 2150 21/1Ec. Louis Baudron Loris Garcia 7 ULTRAJEM - P H7 2925 Loris Garcia Cag. B A 1’15"7 3 2950 13/4I. Battistel J.-M. Roubaud 8 ROCK DE MAX M10 2925 S. Stéfano Pro. B A 1’19"6 7 2650 46/1Ec. La Pettevinière S. Roger 9 ANNE DE NEULLIAC - Q F5 2925 F. Nivard V. B A 1’15"2 1 2875 9/1M. Lecourt L. Fresneau 10 REANSERT BARBÉS H10 2950 L. Fresneau Cag. B A 1’14"3 4 2925 40/1S. Guelpa S. Guelpa 11 TOTEM D’AZUR M8 2950 J. Guelpa Cag. B A 1’14" 1 2925 11/2Ec. P. Mortagne Ph. Mortagne 12 RICH OF CARLESS M10 2950 P. Mortagne Cag. B A 1’15"4 9 2925 98/1Ec. Hs de l’Epinay N. Ensch 13 TRUMAN DAIRPET H8 2950 N. Ensch Cag. B A 1’14"8 1 2925 53/10R. Figuccio Y.-A. Briand 14 TONIGHT CEM - Q M8 2950 Y.-A. Briand Cag. B A 1’15"1 6 2925 29/1Y. Benaim G. Verva 15 TÉVA DE MORCHIES - Q F8 2950 M. Verva Cag. B A 1’15"3 7 2925 30/1A. Loffredo S. Guelpa 16 RODÉO D’OSTAL M10 2950 D. Békaert Cag. B A 0 2925 123/1Ec. Guy Marmion N. Mourot 17 RAGTIME GÈS - P H10 2950 N. Mourot Cag. B A 0 2925 105/1Ecurie Rib J.-C. Féron 18 SANTOS DU RIB - Q H9 2950 J.-C. Féron Cag. B A 0 2925 97/1

Gentleman : 9 - 7 - 2 - 1 - 11 - 13 - 3 L. Stieven : 13 - 14 - 9 - 7 - 3 - 2 - 17K. Romain : 5 - 14 - 3 - 7 - 9 - 15 - 1

6Prix Kaizer Soze...............................................16 h 35Attelé - Course européenne - Course E32 000 € - 2 925 m

TRIO - COUPLÉS - COUPLÉ ORDRE - 2SUR4

D. Benchetrit J.-M. Roubaud 1 TÉNOR D’YLÉA H8 2925 S. Stéfano V. B A 0 2100 40/1BVBA Campus C. De Soete 2 TITAN DU VIVIER M8 2925 R. Depuydt Cag. B A 1’15"8 4 2950 18/1S. Guelpa S. Guelpa 3 SOL INVICTUS - A H9 2925 J. Guelpa Pro. B A 1’17"3 6 2675 83/1P.J.F Moreau C. Mirandel 4 TAKE IT COOL - Q H8 2925 F. Nivard Cag. B A 1’16"3 9 2950 121/1A. Carrée Henk. AJ Grift 5 NELSON DERM - Q M10 2925 P. Masschaele All. B A 1’16"2 4 2100 24/1C. Degiorgio C. Degiorgio 6 MILS YOU LOVE - A H9 2925 C. Degiorgio Cag. B A 1’16"2 10 2925 52/1Ec. H. Chauve-L. N. Ensch 7 TITAN D’ABO H8 2925 N. Ensch Cag. B A 1’15"6 3 2925 17/1B. Chaudemanche D. Cinier 8 UNERO MONTAVAL - A H7 2925 D. Cinier Cag. B A 1’15"8 4 2925 9/1R. Tamburrini V. Martens 9 NEW WAY - Q H8 2925 C. Martens V. B A 1’15"1 9 2700 23/1B. Delva M. Verva 10 SULKY DU BLÉQUIN - Q H9 2925 M. Verva Cag. B A 0 2925 105/1R. Métayer R. Métayer 11 UTTINGEOIS H7 2925 R. Métayer Cag. B A 1’15"5 2 2925 25/4K. Garcia Loris Garcia 12 TOSCAN DE CAREL - Q H8 2925 Loris Garcia Cag. B A 1’16"9 9 2925 74/1Ec. Christ. Gallier D. Békaert 13 TAMARRO - A H8 2925 D. Békaert Cag. B A 0 2925 24/1Ec. des Pommiers Y.-A. Briand 14 TONIC KAT - Q M8 2925 Y.-A. Briand Cag. B A 0 2925 51/1D. Raffini D. Janvier 15 ROCKER DU RIB - Q H10 2925 D. Janvier Cag. B A 0 2925 38/1

Gentleman : 7 - 11 - 2 - 8 - 12 - 13 - 14 L. Stieven : 11 - 5 - 7 - 14 - 8 - 12 - 13K. Romain : 9 - 11 - 8 - 7 - 10 - 14 - 13

5Prix Hulk de Godisson.................................16 heuresMonté - Course européenne - Course E33 000 € - 2 925 m

TRIO - COUPLÉS - COUPLÉ ORDRE - 2SUR4

S. U Lindberg Lutfi Kolgjini 1 ON BROADWAY - Q H7 2925 M. Kokkes V. B M 0 2700 131/1L. Chicoine R. Métayer 2 VILHENA VRO F6 2925 K. Thonnerieux Pro. B M 0 2675 égal.L. Fresneau L. Fresneau 3 STÈRES H9 2925 T. Constans Cag. B A 1’16"6 4 2950 53/1G. Lubrano S. Guelpa 4 VEINARD DU GITE - Q M6 2925 S. Romero Vp. B M 0 2200 8/1F. Rebèche D. Janvier 5 SALTO DU MEXIQUE - Q H9 2950 A. Hureau Pro. B M 1’16"9 6 2675 87/1R. Vidal S. Guelpa 6 SICO KIKI DE RUCA - Q H9 2950 Q. Seguin Pro. B M 1’16"2 1 2675 82/10P. Boff S. Guelpa 7 VALDENBURG - Q H6 2950 J. Ohanessian Cag. B A 0 2925 116/1J. Stins Henk.AJ Grift 8 TRUST SPEED H8 2950 P. Masschaele Cag. B A 1’16"4 5 2925 27/1BVBA Campus C. De Soete 9 TRANSATLANTIQUE - Q F8 2950 M. Hadjira Bel. B A 0 1800B. Goetz C.-A. Mary 10 STYLE CHOUAN - Q H9 2950 F. Nivard Cag. B A 1’15"3 2 2925 35/1Scud. R.B. Team C. Rizzo 11 MORIONDO - P M9 2950 V. Foucault It. B A 1’15"5 3 2620A. De Sousa R. Derieux 12 TIRADE F8 2950 E. Raffin V. B M 0 2700 5/2

Gentleman : 6 - 10 - 11 - 3 - 12 - 4 L. Stieven : 2 - 12 - 10 - 1 - 4 - 6K. Romain : 12 - 4 - 2 - 6 - 10 - 11

3Prix Pierre Bocquet.........................................14 h 50Attelé - Course nationale - Course A38 000 € - 2 925 m

TRIO - COUPLÉS - COUPLÉ ORDRE - 2SUR4

A. Lebourgeois A. Lebourgeois 1 BELKALINJA - P (E1) F4 2925 J.-C. Féron Cag. B A 0 2925 8/1A. Lebourgeois A. Lebourgeois 2 BETTINA DU CH. - P (E1) F4 2925 A. Lebourgeois V. B A 0 2700 22/1J. Pier. Dubois P. Chevrier 3 BUVETIER - Q M4 2925 J.Pier. Dubois V. B M 0 2700 11/1A. Maillet D. Békaert 4 BRUTUS LA MÉSANGE - Q M4 2925 D. Békaert Cag. B A 1’17"8 8 2950 9/1F. Amar R. Derieux 5 BEST PERLE - P F4 2925 F. Nivard Cag. B A 1’14"2 1 2150 78/10A. De Sousa N. Ensch 6 BENTLY DE RACONIS H4 2925 N. Ensch Cag. B A 1’17"8 1 2925 12/10P. Besnard C.-A. Mary 7 BALISTO DE MAY M4 2950 P. Vercruysse Cag. B A 1’17"1 2 2950 16/1R. Tamburrini V. Martens 8 BUGSY DU FER M4 2950 C. Martens Vp. B A 0 2100 17/2D. Lacote G. Curens 9 BIENTÔT JENILOU - P H4 2950 E. Raffin Cag. B A 1’17"3 3 2950 5/2A. Groeninck A. Chavatte 10 BEERSCOTT M4 2950 A.-A. Chavatte Cag. B A 1’16"5 1 2950 7/10

Gentleman : 6 - 5 - 10 - 9 - 7 - 3 L. Stieven : 10 - 9 - 7 - 3 - 5 - 6K. Romain : 10 - 9 - 3 - 8 - 5 - 7

2Prix Promising Catch......................................14 h 20Attelé - Course E - Autostart23 000 € - 2 150 m

TRIO - COUPLÉS - COUPLÉ ORDRE - 2SUR4

B.-P. Gicquel C.-A. Mary 1 ASMAR DE VIETTE - Q H5 2150 E. Raffin Cag. B A 1’18"5 3 2925 29/4K. Bossuyt K. Bossuyt 2 ANTOINE DU BOURG H5 2150 R. Depuydt Bel. B A 1’22" 2 2800Y.-A. Briand J.-F. Popot 3 ARETHUSE - P F5 2150 Y.-A. Briand Pro. B A 0 2625 5/2D. Pauleau D. Pauleau 4 AMOS - Q H5 2150 J. Uroz Cag. B A 1’17"2 6 2925 82/1A. Luttun A. Chavatte 5 ASTON JASMINE - Q F5 2150 A.-A. Chavatte Vp. B A 1’16"5 7 2200 21/1Y. Lebourgeois D. Békaert 6 ALALA NONANTAISE - A F5 2150 R. Le Vexier Cag. B A 1’15"6 1 2150 20/1Ec. Har. la Vallée V. Martens 7 AMIGO DE LA VALLÉE - P H5 2150 C. Martens Pro. B A 1’17"7 3 2675 5/2J.-W. Reugebrink A.-J. Mollema 8 AIMÉE DE PERVENCHE - A F5 2150 M. Verva Cag. B A 1’16" 3 2150 9/1Scud. Trotto Italia Marco Smorgon 9 ATTRACTION DE FAEL F5 2150 M. Smorgon Cag. B A 0 2925 7/1B. Chaudemanche D. Cinier 10 ARONY MONTAVAL H5 2150 D. Cinier Cag. B A 0 2150 37/1Ecurie Darche N. Ensch 11 ACCENT DELO - Q H5 2150 N. Ensch Cag. B A 1’16"9 10 2150 64/1M. Bouchez M. Bouchez 12 AMATEUR DU MANOIR H5 2150 M. Bouchez Cag. B A 1’16"7 7 2150 48/1J.-M. Agon C. De Soete 13 ANETH DU QUESNE F5 2150 Loris Garcia Cag. B A 1’16"4 8 2150 38/1G. Laumesfelt D. Alexandre 14 ARGAN DE VANDEL - P H5 2150 N. Mourot Cag. B A 0 2150 52/1R. Plantin S. Cingland 15 ADRIANO - Q H5 2150 S. Cingland Pro. B A 0 2750

Gentleman : 6 - 8 - 7 - 2 - 1 - 3 - 9 L. Stieven : 3 - 6 - 7 - 5 - 1 - 2 - 9K. Romain : 7 - 6 - 1 - 9 - 5 - 8 - 2

1 Prix de la Côte d’Azur.....................................13 h 50Attelé - International - Course A150 000 € - 2 925 m

TIERCÉ - QUARTÉ+ - QUINTÉ+ - 2SUR4 - TRIO - COUPLÉS - COUPLÉ ORDRE

N° CHEVAUX S.R. ÂGE DIST. DRIVERS COTES

1 NO MAN’S LAND - A Fb. 8 2925 P. Gubellini 20/1

2 UNE DE BANNES - P Fal. 7 2925 Rik Depuydt 24/1

3 UN DIAMANT D’AMOUR - Q Hb. 7 2925 E. Raffin 16/1

4 RÉZEEN CAYENNAIS - Q Hb. 10 2925 Loris Garcia 38/1

5 SENSATION JULRY - Q Fb. 9 2925 J.-P. Gauvin 48/1

6 VÉGA DU NOYER - Q Fb.f. 6 2925 R. Métayer 15/1

7 TOPAZE JEF - P Fb. 8 2925 J.-M. Bazire 8/1

8 SHOW D’HERMÈS - A Hb. 9 2925 N. Mourot 60/1

9 TEMPO DE CARLESS Mb. 8 2925 D. Békaert 12/1

10 EL MAGO PELLINI - Q Mb.f. 6 2925 P. Vercruysse 7/1

11 SLOW DU BEAUVOISIN - Q Hb. 9 2925 S. Cingland 17/1

12 STARTER DU RIB Hal. 9 2950 J.-C. Féron 74/1

13 TURBO JET Mn.p. 8 2950 N. Ensch 30/1

14 ROLLER QUICK - Q Mb. 10 2950 J. Uroz 48/1

15 BECKMAN - Q Hb.f. 8 2950 F. Nivard 7/2

16 GLOBAL MANHATTAN - Q Mb. 8 2950 R. Andreghetti 32/1

17 OLMO HOLZ - Q Mb. 7 2950 C. Martens 5/1

Gentleman : 17 - 15 - 7 - 10 - 9 - 3 - 6 - 1S. Flourent : 15 - 17 - 7 - 10 - 11 - 3 - 2 - 16G. Maarek : 15 - 7 - 10 - 17 - 9 - 3 - 13 - 1L. Stieven : 17 - 15 - 7 - 6 - 10 - 8 - 11 - 16J. Sellier : 10 - 15 - 9 - 7 - 17 - 13 - 6 - 2K. Romain : 15 - 17 - 10 - 6 - 14 - 7 - 9 - 1Synthèse : 15 - 17 - 10 - 7 - 9 - 6 - 3 - 1

Q: déferré des quatre pieds ; A: déferré des antérieurs ;P: déferré des postérieurs.

Entraîneurs à suivreN. Ensch - V. Martens

Driv. à suiv. : L. Garcia - F. NivardNos sélectionsGagnante : (206) Alala NonantaisePlacée : (409) Vasco Jet

Corde à gauche

Dernière heureTopaze Jef - Aimée de Pervenche -

Beerscott - Alisma du Corta -

Moriondo - Uttingeois -

Missouri Car - Udon d’Occagnes

7e COURSE 1. Anémone Mika (12),S. Roger, G. 11,60 P. 3,60 ; 2. Adonis du Meleuc(5), Q. Seguin, P. 4,70 ; 3. As de Jal (4),C. Martens, P. 4,80 ; 4. A Miracle (6), D. Bé-kaert. Coup. gag. 80,90. Coup. pl. (12-5) : 20,90(12-4) 20,60 (5-4) 29,50. Trio (12-5-4) : 313,80.8e COURSE 1. Secrétariat Noble (5),

J. Chauvin, G. 18 P. 5,60 ; 2. Speed de Faje(13), V. Foucault, P. 9,50 ; 3. Uhland duCygne (1), P.-E. Collard, P. 11 ; 4. Ubéro desLiards (16), A. Hureau. Coup. gag. 274,50.Coup. pl. (5-13) : 69,30 (5-1) 78,80 (13-1)130,70. Trio (5-13-1) : 1 958,40.

1re COURSE 1. Verzasco (7), C. Martens,G. 4,80 P. 2,10 ; 2. Toscan du Quesne (1),S. Cingland, P. 4,70 ; 3. Vitinou (8), J. Guelpa,P. 1,60 ; 4. Ulex Gédé (13), Y.-A. Briand. 5. UstiCash (14), J. Uroz. Coup. gag. 51,10. Coup. pl.(7-1) : 16 (7-8) 4,60 (1-8) 13,90. Trio (7-1-8) : 72.2e COURSE 1. Canberra Tonique (6),

A.-A. Chavatte, G. 4 P. 1,80 ; 2. Cyrius d’Eca-jeul (3), M. Verva, P. 2,60 ; 3. Celtic Lover(8), R. Mourice, P. 2,40 ; 4. Cordoba Ceijy(5), P. Vercruysse. Coup. gag. 32,70. Coup. pl.(6-3) : 9,30 (6-8) 6,10 (3-8) 10,40. Trio(6-3-8) : 78,20. NP 2.3e COURSE 1. Black Blues (12),

R. Derieux, G. 11,80 P. 16,10 ; 2. Bolt deFroulay (6), N. Ensch, P. 5,50 ; 3. Bright deBanville (3), Y.-A. Briand, P. 3,50 ; 4. BoleroDry (5), Rik Depuydt. Coup. gag. 291,10.Coup. pl. (12-6) : 60,80 (12-3) 53,20 (6-3)18,80. Trio (12-6-3) : 876,30. NP 2.4e COURSE 1. Bulle de Laumont (13),

S. Cingland, G. 1,50 P. 1,20 ; 2. Borola (11),Y.-A. Briand, P. 1,40 ; 3. Beauté de Bry (6),D. Békaert, P. 1,80 ; 4. Bonnie Star (10), Y. La-combe. Coup. gag. 4,90. Coup. pl. (13-11) : 2,90(13-6) 3,40 (11-6) 4,50. Trio (13-11-6) : 10,90.5e COURSE 1. Tiny Love (10), S. Cin-

gland, G. 17,90 P. 4 ; 2. Toto du Minon (14),S. Roger, P. 3,70 ; 3. Tel Kiss (4), J.-C. Féron,P. 16,60 ; 4. Twenty (7), C. Martens. 5. Rivaldu Saptel (1), J.-M. Roubaud. Coup. gag.85,40. Coup. pl. (10-14) : 21 (10-4) 102,90(14-4) 109,30. Trio (10-14-4) : 1 640,40.PICK 5 (10-14-4-7-1) : 10 626,70.6e COURSE 1. Vallandraud (14),

J.-P. Ensch, G. 43,10 P. 9,50 ; 2. Very Very Fast(5), R. Derieux, P. 4,50 ; 3. Valo Turgot (13),D. Cinier, P. 8,80 ; 4. Very Mossa (1), C. Miran-del. Coup. gag. 262,10. C. p. (14-5) : 49,30 (14-13)59,30 (5-13) 74,30. Trio (14-5-13) : 1 340,30.

HIER À CAGNES (QUINTÉ, PICK 5)…

5e COURSE 1. Kurdo (4), V. Janacek, G. 2P. 1,20 ; 2. Bottega (5), J. Grosjean, P. 2 ;3. Speed Pack (2), F. Garnier, P. 1,70 ; 4. AnseG. (9), T. Henderson. C. g. 8. C. p. (4-5) : 3,80(4-2) 3,20 (5-2) 8. Trio (4-5-2) : 16,30. NP 10, 11.6e COURSE 1. Espressa (4), O. Jouin,

G. 2,20 P. 1,20 ; 2. Tyrol B. (2), S. Paillard, P. 1,80 ;3. Olcani (6), J. Plouganou, P. 1,60 ; 4. Uniment(3), C. Couillaud. C. g. 6. C. p. (4-2) : 2,90 (4-6)2,60 (2-6) 4,60. Trio (4-2-6) : 5,70. NP 5, 10.7e COURSE 1. Proud Mary (5), C. Che-

vallier, G. 6,40 P. 1,40 ; 2. Roatan (6), D. San-tiago, P. 1,20 ; 3. Dempasar (3), C. Hérisson deBeauvoir, P. 1,60. Coup. gag. 3,70. Coup. pl.(5-6) : 1,90 (5-3) 3,50 (6-3) 2,60. Trio (5-6-3) : 8.8e COURSE 1. Café de Paris (9), K. Na-

bet, G. 3,40 P. 2 ; 2. Bleu et R. (8), C. Couillaud,P. 3,10 ; 3. Azaro de la M. (10), H. Lucas, P. 2,30 ;4. Good J. (17), B. Claudic. C. g. 19,10. C. p. (9-8) :8,20 (9-10) 4,90 (8-10) 10. Trio (9-8-10) : 29,80.

1re COURSE 1. Frosty Times (1),I. Mendizabal, G. 2,10 P. 1,40 ; 2. GoazenTxapeldun (4), J.-B. Hamel, P. 1,60 ; 3. Ship-mate (6), L. Delozier ; 4. Brac Jag (2),B. Fayos Martin. Coup. ord. 7,80. Trio ord. 14,10.

2e COURSE 1. Onsaijamais (1),K. Nabet, G. 2 P. 1,40 ; 2. Little Stream (2),C. Lefebvre, P. 1,70 ; 3. Winneyev (4),T. Beaurain. Coup. ord. 6,50. Trio ord. 10,70.

3e COURSE 1. Machica (4), J. Plateaux,G. 3,60 P. 1,50 ; 2. Nilham (6), J.-B. Eyquem,P. 2,70 ; 3. Deserly (3), M. Eon, P. 1,80 ; 4. Mar-linda (9), S. Saadi. Coup. gag. 21,20. Coup. pl.(4-6) : 7,10 (4-3) 4 (6-3) 8. Trio (4-6-3) : 40.

4e COURSE 1. Monsieur Oliver (2),C. Couillaud, G. 5,30 P. 2,10 ; 2. Risk Away(6), O. Jouin, P. 2,20 ; 3. Goldio (11), B. Clau-dic, P. 5 ; 4. Le Baron Rouge (10), M. Farci-nade. Coup. gag. 19,10. Coup. pl. (2-6) : 5,80(2-11) 14 (6-11) 16,10. Trio (2-6-11) : 154. NP 4.

… ET À PAU

Restant sur la bagatelle de cinq succès consécutifs et idéalementengagé à la limite du recul, VERZASCO détenait une chanceévidente dans le quinté azuréen. Seulement, il fallait au partenairede Christophe Martens bien négocier les tournants à main gauche,lui qui a surtout brillé sur des parcours corde à droite. Vite installéau commandement, VERZASCO a non seulement viré sansdifficulté, mais il a surtout dominé l’opposition sans coup férir. Dequoi susciter la joie de son driver et lui ouvrir de nouveaux horizons.

Verzasco n’est pas gauche

n L’INFO EN IMAGE

(Scoopdyga/J.-P.M

artini.)

TROTnSINGALO NE COURRA PLUS CET HIVER. Déjà absentdurant toute la première partie de l’année, le protégéde Louis Baudron souffre d’un antérieur. Il ne prendradonc pas part au Prix de Cornulier, épreuve qu’il avaitremportée en 2013, et il n’est pas certain qu’il reparaîtraun jour en compétition.

TIRELIRE :3 850 000 €

à 13 h 30

EN DIRECT SURDANS LE TRADITIONNEL

Prix de la Côte d’Azur(1re course), toujours aussiconvoité, quelques concur-rents font face à leur objectif.Il semble que c’est le cas d’UNDIAMANT D’AMOUR, queprésente Charles-AntoineMary. « En dernier lieu, j’ai eul’impression qu’il se moquait

de moi. Je ne l’ai pas sentiavec du bon gaz. Depuis, jeme suis occupé de son cas.Bien évidemment, on pense àcette épreuve depuis un mo-ment. Pour cette raison, il seradéferré des quatre pieds pourl’occasion et il sera muni d’unbonnet fermé. Avec un bonparcours en dedans, il a saplace à l’arrivée. » GENTLEMAN

R 1 (13 H 30) A Cagnes (quinté)

UnDiamantenétrennes

Cagnes,le9mars2014.EnremportantlePrixdeSienne,drivéparEricRaffin,UNDIAMANTD’AMOURconfirmaitsonaptitudeà lapisteazuréenne.

TIERCÉ : 7 - 1 - 8Rapporte pour 1 €Ordre : 257,50 €Désordre : 41 €

QUARTÉ + : 7 - 1 - 8 - 13Rapporte pour 1,30 €Ordre : 1 832,22 €Désordre : 141,70 €Bonus : 12,09 €

QUINTÉ + : 7 - 1 - 8 - 13 - 14Rapporte pour 2 €Ordre : 11 547 €Désordre : 200,80 €Bonus 4 : 25,80 €Bonus 4/5 : 9,60 €Bonus 3 : 6,40 €Numéro plus : 0390Nombre de gagnantsOrdre : 31 - Désordre : 2 454

MULTI : 7 - 1 - 8 - 13Rapporte pour 1 €En 4 : 325,50 €En 5 : 65,10 €En 6 : 21,70 €En 7 : 9,30 €

2SUR4 : 4,80 €

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Page 35: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

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VIe

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VIII 2

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Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015 SPORT HIPPIQUE 35

1 Prix des Narcisses....................... 17 h 55A réclamer - Course G - 3 ans14 000 € - 2 000 m

TRIO - COUPLÉS - COUPLÉ ORDRE - 2SUR4

J. Rusu C. Boutin 1 BALBEC F3 58,5 5 R.-C. MontenegroM. Boutin M. Boutin 2 GIANT SWING - O M3 54,5 12 A. MoreauEc. Camacho Cses P. Cottier 3 MASTER PLANN. - O (E1) M3 58 10 T. PicconeB. Goudot B. Goudot 4 BREAK POINT - A (E2) M3 55,5 11 P. BoehmE. Krähenbühl M. Pimbonnet 5 EL VALITO H3 56 7 F. BlondelR. Monnier M. Gentile 6 BON CHIC M3 56 1 X. BergeronT.-I. Aksoy K. Borgel 7 TULAY F3 54,5 3 N. PerretPat. Dreux K. Borgel 8 SOTCHI - A F3 54,5 2 S. RuisEc. Camacho Cses P. Cottier 9 PETITE GRAVURE (E1) F3 54,5 8 E. HardouinB. Goudot B. Goudot 10 LADY SUNRISE - A (E2) F3 54,5 4 R. FradetIl Gelso Srl L. Grizzetti 11 SALSA D’ARCADIA F3 54,5 14 E. LacailleC. Memran P. Marion 12 DELLAREINA - O F3 51,5 13 A. MonnierM. Pimbonnet M. Pimbonnet 13 CHUPA ERIA F3 54,5 9 S. MaillotA. Soriano K. Borgel 14 MYLEE’S F3 54,5 6 M. Forest

Gentleman : 4 - 7 - 8 - 3 - 9 - 1 - 10 L. Stieven : 4 - 8 - 9 - 3 - 7 - 12 - 10K. Romain : 4 - 3 - 9 - 8 - 1 - 10 - 7

2Prix du Roy René.........................18 h 25Hand. div. - 1re épr. - 4 ans et +18 000 € - 2 000 m - Cse E

TRIO - COUPLÉS - COUPLÉ ORDRE - 2SUR4

J.-P. Vand. Heede C. Scandella 1 POLARIX M9 60 9 F. CoralloCh. Faure P. Marion 2 DESTIN BLUE M7 59,5 12 T. PicconeA. Capozzi P. Khozian 3 UN DE LA CANEBIÈRE M6 59 3 F. BlondelN. Millière N. Millière 4 TIGER VILLAGE H9 58,5 1 M. ForestEc. Camacho Cses P. Cottier 5 SUNDAY DREAM H5 58 8 R.-C. MontenegroG. Zamora C. Escuder 6 MONSIEUR LE PR. - A H7 57,5 10 G. MilletScud. Dei Duepi A. et G. Botti (s) 7 MADAME CÉCILE - A F4 57 2 P.-C. BoudotA.M. Roux P. Cottier 8 GOLD TIGER H5 56 7 E. HardouinL. Mirto S. Labate 9 CANDY HEART - O F7 55,5 4 S. MaillotA. Bolis C. Scandella 10 BE A FLIRT F5 54,5 11 E. LacailleN. Carrie-Eych. F. Forési 11 SMOKY CITY - A H7 53 14 S. CallacF. Fertillet P. Marion 12 VESTRIS H10 51,5 13 A. MonnierM.-L. Fischini P. Marion 13 BROKEN SPIRIT F5 53 5 R. FradetY. Fouin S. Bérard 14 BECQUARIUS H5 52,5 6 S. Ruis

Gentleman : 11 - 2 - 3 - 4 - 8 - 5 - 13 - 9 L. Stieven : 3 - 2 - 5 - 11 - 4 - 1 - 8 - 13K. Romain : 3 - 5 - 7 - 2 - 1 - 8 - 4 - 9

3Prix de la Reine Jeanne...............18 h 55Handicap divisé - 2e épreuve - Course G16 000 € - 2 000 m - 4 ans et plus

TRIO - COUPLÉS - COUPLÉ ORDRE - 2SUR4

Gaby Mossé F. Forési 1 TURF EXPRESS H9 57,5 2 M. GrandinB. Sitruk J.-C. Napoli 2 PUCE DU RHEU - O F6 60 4 G. MilletJ.-L. Pelletan Y. Fouin 3 STONEHEDGE - O H6 59,5 7 E. HardouinP. Adda K. Borgel 4 CONTESURMOI - A H5 59 6 S. RuisEc. Camacho Cses P. Cottier 5 GALAXIE STAR (E1) F5 58,5 8 R.-C. MontenegroY. Fayt J.-M. Capitte 6 VOULAY - A F6 58,5 13 E. LacailleA. Capozzi P. Khozian 7 BATT LING JO M7 58,5 10 F. BlondelM. Charleu F. Forési 8 DUC DE LORRAINE H6 57,5 1 A. LarueScud. Robinia M. Planard 9 SUNRIVAA - O M7 57,5 12 S. MaillotEc. Camacho Cses P. Cottier 10 EDTOM (E1) H9 57,5 14 T. PicconeI. Essig F. Forési 11 DERKIOS H6 56,5 3 F. ForésiS. Tardy P. Khozian 12 CATUCHE - O H6 56,5 11 N. PerretD. Gleize S. Labate 13 ARBISSELLE - O F5 56 9 S. RichardotA. Pfennig F. Forési 14 OBELISK - A H13 54,5 5 S. Callac

Gentleman : 9 - 3 - 2 - 11 - 10 - 4 - 5 L. Stieven : 3 - 10 - 11 - 4 - 2 - 8 - 14K. Romain : 3 - 10 - 2 - 11 - 5 - 4 - 11

4Prix du Roy d’Espagne................19 h 25Handicap divisé - 3e épreuve - Course G14 000 € - 2 000 m - 4 ans et plus

TRIO - COUPLÉS - COUPLÉ ORDRE - 2SUR4

J.-P. V. Heede M. Boutin 1 LINE ET BLEU F7 60 9 P.-C. BoudotS. François R. Martens 2 AIR EMINELLA F5 59,5 1 S. RichardotA. Hamot F. Forési 3 REY DAVIS - O H10 59 3 F. ForésiI. Essig I. Essig 4 GUT INSTINCT F5 59 13 A. LarueM. Hassan C. Scandella 5 APHRODISIAC H7 59 2 F. CoralloMme E., M. W.Himmel W. Himmel 6 JASPER - O H5 59 5 S. CallacEcurie du Sud J. Rossi 7 ARCA H10 58,5 8 T. PicconeA. Capozzi P. Khozian 8 LADY GRENADINE - O F6 58 14 F. BlondelEc. C. Garnier S. Bérard 9 EASY DE GLANVILLE F4 56,5 4 A. MonnierC. Martinon C. Martinon 10 PIMLICO DRALLIV - A H10 57 11 P. BoehmC. Memran P. Marion 11 AUDACIEUX BÉRÉ H5 57 10 E. HardouinP. Khozian P. Khozian 12 PATINEUR - O H8 57 6 R. MassariScud. Robinia M. Planard 13 ABRASIVO - O M6 57 7 S. MaillotC. André R. Martens 14 CELTIC HONOR H9 57 12 F. Lefebvre

Gentleman : 6 - 7 - 2 - 3 - 9 - 8 - 13 L. Stieven : 7 - 2 - 6 - 10 - 9 - 8 - 3K. Romain : 6 - 8 - 7 - 2 - 1 - 4 - 10

5Prix des Pâquerettes..................19 h 55A réclamer - Course G - 4 ans et plus14 000 € - 1 500 m

TRIO - COUPLÉS - COUPLÉ ORDRE - 2SUR4

B. Chalmel Rod. Collet 1 PRINCE DE PERSE H5 59 10 F. BlondelEc. Camacho Cses P. Cottier 2 SQUARE LAMARTINE - O M4 59 1 T. PicconeX.-L. Le Stang X.-L. Le Stang 3 GREY FROST - O H4 59 2 E. HardouinS.-L. Hoffmeister M. Seror 4 RHYTHM OF LIFE (E1) M6 58 8 P.-C. BoudotN. Memran P. Marion 5 WHITE SQUALL H5 54,5 13 A. MonnierO. Fernandez M. Boutin 6 ZÉMIRO - A H7 54 4 V. GambartM.-C. Boutin M. Boutin 7 CHAUDHARY H5 56 7 F. LefebvreS.-L. Hoffmeister C. Boutin 8 CARDOLAN (E1) H6 56 12 M. ForestIl Gelso Srl L. Grizzetti 9 DENUSA F4 56 14 E. LacailleG. Sandor M. Gentile 10 LANFRANC H12 56 11 S. RichardotS. Stempniak C. Boutin 11 CAT SPIRIT - A H7 56 3 R.-C. Monten.G. Zamora C. Escuder 12 SECRET MASK H7 56 6 N. PerretH. Bensoussan J.-C. Napoli 13 BREAKNECK F5 52 5 M. GrandinO. Varin M. Planard 14 SUMMER DE CERISY - O F6 54,5 9 S. Maillot

Gentleman : 13 - 4 - 9 - 8 - 2 - 6 - 1 L. Stieven : 4 - 9 - 13 - 2 - 8 - 6 - 5K. Romain : 4 - 1 - 13 - 9 - 2 - 7 - 8

6Prix Eclair ....................................20 h 25Course G - 3 ans - Maiden16 000 € - 1 500 m

TRIO ORDRE - COUPLÉ ORDRE

Calenzo J.-C. Napoli 1 VERMIX M3 58 3 G. MilletEc. Camacho Cses P. Cottier 2 SPIRIT OF LAUZUN H3 58 4 T. PicconeJ. Benet M. Gentile 3 DARLING TRAOU L. - A F3 56,5 6 F. ForésiM. Boutin M. Boutin 4 NASUADA F3 56,5 1 F. LefebvreB. Chalmel J.-M. Capitte 5 CÉLINA BÉRÉ F3 56,5 5 P.-C. BoudotHar. La Gousserie C. Escuder 6 GIB LE FLOUZ F3 56,5 2 F. Blondel

Gentleman : 2 - 1 - 5 L. Stieven : 2 - 1 - 5K. Romain : 2 - 1 - 5

7 Prix Manfred...............................20 h 55Course E - 4 ans17 000 € - 2 600 m

TRIO ORDRE - COUPLÉ ORDRE

J. Troggi P. Khozian 1 SHINNING M4 59,5 4 P.G. KhozianJ.-C. Seroul F. Rossi 2 DANILEO M4 60 1 F. BlondelR. Bugatti A. et G. Botti (s) 3 METROPOL M4 58 5 P.-C. BoudotEc. Camacho Cses P. Cottier 4 KING MAYA - A H4 56 2 T. PicconeRazza Dormello O. A. et G. Botti (s) 5 SPAGNOLETTA F4 53 6 P. BazireG. Zamora C. Escuder 6 CIELO RASO F4 53 3 A. Monnier

Gentleman : 3 - 1 - 2 L. Stieven : 1 - 2 - 3K. Romain : 2 - 3 - 1

1re COURSE 1. Octoking (5), S. Richar-dot, G. 23,40 P. 4,70 ; 2. Mirsandro (1),X. Bergeron, P. 3,10 ; 3. Shakila Green (10),P.-C. Boudot, P. 1,70 ; 4. Against Rules (8),S. Ruis. Coup. gag. 106,60. Coup. pl. (5-1) : 22,30(5-10) 8,40 (1-10) 6,40. Trio (5-1-10) : 79,30.2e COURSE 1. Lady Prétoria (1),

P. G. Khozian, G. 2,10 P. 1,30 ; 2. Real Promi-se (4), F. Blondel, P. 1,70 ; 3. Ambar (9),R. Sousa Ferreira, P. 4,20 ; 4. Number Win-ner (3), T. Piccone. Coup. gag. 4,80. Coup.pl. (1-4) : 2,40 (1-9) 9,80 (4-9) 20. Trio(1-4-9) : 50,10.3e COURSE 1. Uraeus Monterg (2),

N. Perret, G. 6 P. 2,50 ; 2. Palm Frond (1),

O. Plaçais, P. 5,20 ; 3. Fleuron (12), S. Mail-lot, P. 8,60 ; 4. Raphaëlus (10), T. Piccone.5. Zafora (3), G. Millet. Coup. gag. 36,70.Coup. pl. (2-1) : 14,20 (2-12) 26,40 (1-12)31,80. Trio (2-1-12) : 241,80. PICK 5 (2-1-12-10-4) : 1 214,10.

4e COURSE 1. Electric Boogie (6),F. Forési, G. 24 P. 5,20 ; 2. Prairie Sunset(9), S. Ruis, P. 1,80 ; 3. Hualapai (2),A. Lemaitre, P. 1,80 ; 4. Méralino (5),F. Blondel. Coup. gag. 45,70. Coup. pl. (6-9) :13,40 (6-2) 15 (9-2) 3,30. Trio (6-9-2) : 47,10.5e COURSE 1. Etoile Esina (10),

A. Lemaitre, G. 6,60 P. 2 ; 2. Stateira (7),N. Perret, P. 1,90 ; 3. Ma Ptite Sarah (5),

S. Maillot, P. 1,90 ; 4. Hase (11), F. Blondel.Coup. gag. 26,90. Coup. pl. (10-7) : 8,50(10-5) 7,40 (7-5) 4,70. Trio (10-7-5) : 39,10.6e COURSE 1. Flaval (3), J. Augé,

G. 3,10 P. 1,60 ; 2. Monlora de Luna (5),T. Piccone, P. 2,40 ; 3. Pin Up Girl (7),G. Millet, P. 2,80 ; 4. Dourada (4), F. Corallo.Coup. gag. 15,30. Coup. pl. (3-5) : 5,10 (3-7)4,50 (5-7) 9,60. Trio (3-5-7) : 45,50.7e COURSE 1. Butte Montmartre (2),

F. Blondel, G. 2,80 P. 1,30 ; 2. Hello My Love(5), J. Augé, P. 1,30 ; 3. Greatolo (3),S. Richardot, P. 2 ; 4. Kingspone (4),P.-C. Boudot. Coup. gag. 3,90. Coup. pl. (2-5) :2 (2-3) 3,90 (5-3) 3,90. Trio (2-5-3) : 11,50.

HIER À MARSE I LLE -V IVAUX ( P I CK 5 )

1 Prix Jean Rousseau................. 12 heuresAttelé - Course nationale - Course E22 000 € - 2 275 m

TRIO - COUPLÉS - COUPLÉ ORDRE - 2SUR4

M. Martin M. Martin 1 CINDY D’EVEL F3 2275 G.-M. MartinM. David J. David 2 CYBÈLE PHIL F3 2275 J. DavidEcurie BKM B. Marie 3 CACILYS CHRIS F3 2275 C. HeslouinN. Catherine N. Catherine 4 CLASSIC DE VIETTE M3 2275 F. LecanuJ. Rajalu J. Rajalu 5 CHANSON MAJYC F3 2275 F.-M. DavidEc. M. Géléoc B. Marie 6 CORA DE LA VÉGA F3 2275 M. DaougabelB. Angot B. Angot 7 CRACK HAIE NEUVE M3 2275 B. AngotH. Krom H. Krom 8 CHARLOTTE TWIN F3 2275 M. YvonL. Danielo L. Danielo 9 COCOTTE JOLIE F3 2275 L. DanieloEcurie d’Embeli B. Le Beller 10 CÉLÈBRE RAUDIÈRE H3 2275 D. BonneE. Dufour V. Lecroq 11 CHOOMY DELADOU M3 2275 D. LecroqA. Lenain V. Raimbault 12 CHÉRI MAMOUR JARL M3 2275 V. RaimbaultG. Lelièvre J. Lelièvre 13 COMTESSE DU GITE F3 2275 B. Ferchaud

Gentleman : 8 - 9 - 10 - 12 - 4 - 2 L. Stieven : 8 - 9 - 10 - 4 - 12 - 11K. Romain : 9 - 8 - 4 - 13 - 10 - 6

2Prix Etienne Sautejeau...............12 h 30Attelé - Course nationale - Course E22 000 € - 2 275 m

TRIO - COUPLÉS - COUPLÉ ORDRE - 2SUR4

D. Beyersdorf J.-W. Hallais 1 BRÉSIL - P M4 2275 J.-C. HallaisEcurie Danover S. Provoost 2 BOOGIE DANOVER M4 2275 F. LecanuG.-M. Foiret A. Cottard 3 BEA DE BEAUVAL (E1) F4 2275 D. BonneEc. Franck Anne F. Anne 4 BAD H4 2275 A. LhérétéG.-M. Foiret A. Cottard 5 BEAU DIAMANT (E1) H4 2275 J. LebouteillerJ. Cottel J.-P. Raffegeau 6 BRIGHT MOON (E2) F4 2275 J.-Y. RaffegeauJ.-Y. Rozé T. Raffegeau 7 BELLE CADETTE - A F4 2275 T. RaffegeauA. Desmottes A. Desmottes 8 BASKET DU MANS H4 2275 A. DesmottesM. Vella L.-M. Dalifard 9 BROOKLYN BLUE - Q H4 2275 J.-F. RoulleauJ. Cottel L.-C. Abrivard 10 BÉMOL DE BERT. - P (E2) M4 2275 L.-C. AbrivardEc. Bonnevent D. Radomski 11 BEAUTIFUL ATOUT M4 2275 A. WielsR.-J. Fleury R.-J. Fleury 12 BOUTRON DE CLAIRE H4 2275 R.-J. FleuryE. Touvais P. Touvais 13 BENTANA PHÉDO F4 2275 H. Touvais

Gentleman : 4 - 6 - 8 - 13 - 10 - 1 L. Stieven : 10 - 9 - 13 - 6 - 5 - 7K. Romain : 10 - 6 - 4 - 5 - 1 - 8

3Prix Eugène Derniaux..............13 heuresMonté - Course européenne - Course F24 000 € - 3 000 m

TRIO - COUPLÉS - COUPLÉ ORDRE - 2SUR4

E. Audebert E. Audebert 1 HORTON - A H7 3000 M. MottierJ. Poutrel J. Poutrel 2 THÉTIS DU GOUTIER - A F8 3000 M. VielA. Groeninck N. Vanwaeyenberghe 3 ALERT OLDESON F8 3000 A. BarrierD. Beyersdorf J.-W. Hallais 4 URBANYL H7 3000 A. WielsTeam Nellevad M. Lonborg 5 NELLE PRIDE - Q H7 3000 R. JolyNat. Viel-Pierre D. Bonne 6 VOGUE AGE - Q F6 3000 D. BonneEc. C. Boisnard C. Boisnard 7 TEVA MIX - Q F8 3000 A.-P. GrimaultEc. S. Poilane S. Poilane 8 SURVIENT DE BOUÈRE M9 3000 M. HeurtebiseG. Prat G. Prat 9 SIROCCO DE CHENU H9 3000 A. LepageL. Marly A. Desmottes 10 VITTORIO DE CARLY H6 3000 G. MartinStall Grappa L.-I. Nilsson 11 ALKI FLEVO H8 3025 C. BeiléardW. Michel W. Michel 12 SCOTT COUCOU H9 3025 E. Le BellerO. Potier O. Potier 13 ROCKIR DES APRES - P H10 3025 M. BacsichStall Nöjd HB S. Aronsson 14 LORD PHOTO - Q H9 3025 C. FrecelleP. Pasquiou C. Henry 15 ROL D’AVIGNÈRE - P H10 3025 J. FoucaultM. Dabouis M. Dabouis 16 VOLAGE D’ISCLA F6 3025 A. DabouisA. Trouvé A. Raffegeau 17 UZTY DE VIVE H7 3025 F. PrioulEc. F. Pellerot F. Pellerot 18 UNGARO D’ÉVA H7 3025 C. BrassineP. Hue P. Hue 19 SPARKLER H9 3025 X. BonnefouxS. Tiger C. Tiger 20 SULTAN DE RÉNIER - A H9 3025 A. Barthélemy

Gentleman : 10 - 18 - 15 - 13 - 6 - 4 - 1 L. Stieven : 18 - 13 - 6 - 10 - 16 - 1 - 11K. Romain : 10 - 6 - 3 - 11 - 14 - 18 - 16

4Prix Lucien Guerin.......................13 h 30Attelé - Course E - Groupe A21 000 € - 3 000 m

TRIO - COUPLÉS - COUPLÉ ORDRE - 2SUR4

N. Perrelle N. Perrelle 1 ALINLOR H5 3000 N. PerrelleT. Pointeau T. Pointeau 2 APOLLON DE SUCÉ - P H5 3000 T. PointeauG. Lelièvre J. Lelièvre 3 AIGLON DU GÎTE - Q H5 3000 B. FerchaudTh. David Th. David 4 ADONIS PASSION M5 3000 Th. DavidR. Gougeon R. Gougeon 5 AMADEUS DE SÈVRES H5 3000 R. GougeonE.-G. Blot E.-G. Blot 6 ANNAKA - Q F5 3000 J.-P. BlotJ.-F. Mary J.-F. Mary 7 ANGEL PERRINE H5 3000 L. GuinoiseauEc. B. Constantin B. Constantin 8 ALICANTE DE SÈVRES F5 3000 J. LebouteillerEcurie Maréchal C. Hamel 9 ARAPAHO - P H5 3000 J. FoinS. Léon J.-R. Launois 10 ATCHOUM DU FLORIDA H5 3025 J.-R. LaunoisEcurie Danover S. Provoost 11 AVENIR DE DAIDOU H5 3025 F. LecanuE. Touvais P. Touvais 12 ANKHESENAMON F5 3025 H. TouvaisL. Kneip H. Krom 13 AMAZING TWIN F5 3025 M. YvonJ. Dubreil J. Dubreil 14 ARIA DE MAI F5 3025 J. DubreilEc. Saint-Hilaire D. Cordeau 15 ARIBO MIX H5 3025 D. Cordeau

Gentleman : 2 - 4 - 3 - 11 - 15 - 13 - 12 L. Stieven : 11 - 12 - 13 - 4 - 2 - 9 - 15K. Romain : 12 - 11 - 2 - 9 - 13 - 8 - 4

5Prix Lucien Guerin ......................... 14 h 5Attelé - Course E - Groupe B21 000 € - 3 000 m

TRIO - COUPLÉS - COUPLÉ ORDRE - 2SUR4

S. Mottier H. Krom 1 AZO OF CARLESS H5 3000 M. YvonE. Nicolaysen E. Nicolaysen 2 ACANTHE HEGE F5 3000 A. BarrierF. Héon F. Héon 3 ANUBIS DU GUIBEL H5 3000 F. HéonN. Priou N. Priou 4 AUGAMIN DES DOUITS H5 3000 D. RibemontL.-A. Martin L.-A. Martin 5 ASANA F5 3000 L.-A. MartinF. Furet F. Furet 6 ARIANE D’AND F5 3000 F. FuretC. Perret D. Mottier 7 AGINO H5 3000 M. MottierH. Hébert V. Hébert 8 ALAMO DU GOUTIER H5 3000 V. HébertA. Le Courtois A. Le Courtois 9 ARSENAL DES ILES - P H5 3000 A. Le CourtoisJ.-L. Bigeon J.-L. Bigeon 10 ANTILLAISE DE MAI F5 3025 C. FrecelleEc. Pascal Geslin Pas.-A. Geslin 11 ARA D’OSTAL H5 3025 J. LepageEc. J.-P. Marmion J.-P. Marmion 12 AZUR DU LUPIN - P H5 3025 E. BizonJ. Levy A. David 13 API D’AVIGNÈRE H5 3025 J.-P. MonclinEc. Franck Anne F. Anne 14 AURIGE H5 3025 A. Lhérété

Gentleman : 4 - 2 - 13 - 11 - 12 - 7 - 9 L. Stieven : 13 - 9 - 11 - 8 - 12 - 7 - 1K. Romain : 11 - 13 - 7 - 12 - 14 - 2 - 3

6Prix Yvonnick Bodin....................14 h 35Attelé - Apprentis et lads-jockeys22 000 € - 3 000 m - Course D

TRIO - COUPLÉS - COUPLÉ ORDRE - 2SUR4

B.-R. Plaire B.-R. Plaire 1 ULINE DES LINANS (E1) F7 3000 L. DonatiL. Racano S. Lelièvre 2 VÉNUS DU TRIANON F6 3000 B. FerchaudPat.-G. Guillard J.-F. Vallette 3 VICTORY SUN F6 3000 A.-S. ValletteM. Wullen M. Wullen 4 VRODIGIOUS MEN. - Q H6 3000 G. SallesC. Lorand J.-P. Lecourt 5 UNLIMITED STAR F7 3000 Morgan VielEc. P. Lecellier P. Lecellier 6 UPSALA NAY - P F7 3000 J. OgerEc. J.-P. Marmion J.-P. Marmion 7 VAFLOSA BELLA F6 3000 S. BeaucampEc. Quick Star Cees. J. Leeuw 8 UNANIME QUICK H7 3000 P.-A. LebrunR. Jajolet R. Jajolet 9 VA VOLE DU LYS F6 3025 A. CordierB.-R. Plaire B.-R. Plaire 10 ULRICH PRÉZINIÈRE (E1) H7 3025 N. GreteauEc. Etoile N. V. R. Bergh 11 UTELLO DE CHAMBE H7 3025 D. De Jésus ReisF. Allera R. Coppens 12 UBERA DIEM F7 3025 B. CoppensR. Lavannier R. Donati 13 URANIE QUESNOT - Q F7 3025 J. FoucaultE. Godard B. Marie 14 URBAN RUSH H7 3025 C. HeslouinEcurie Brésil G. Prat 15 UNCLE SAM - A F7 3025 A. MarieG. Pech B. Marie 16 VOILÀ ECUS - A H6 3025 M. Daougabel

Gentleman : 7 - 12 - 8 - 16 - 15 - 2 - 11 L. Stieven : 4 - 7 - 12 - 8 - 16 - 14 - 13K. Romain : 12 - 7 - 16 - 4 - 8 - 14 - 6

7 Prix Joseph David..........................15 h 5Attelé - Européenne - Cse D35 000 € - 3 000 m

TRIO - COUPLÉS - COUPLÉ ORDRE - 2SUR4

Ec. du Mascaret F. Delanoë 1 TAVIGNANO H8 3000 F. DelanoëL. Lauletta B. Blachet 2 TORBATO DE LUSS. - Q H8 3000 B. BlachetSt. Bord För Fyra M. Bucht 3 ELIT HALERYD - A H7 3000 D. ParlingA. Abrivard L.-C. Abrivard 4 SPIRIT OF ORGÈRES H9 3000 L.-C. AbrivardRég. Maurice D. Cordeau 5 TIDUMÉE F8 3000 D. CordeauA. Lecourt J.-P. Lecourt 6 ULTRA DU PUITS H7 3000 J.-P. LecourtH. Gilles H. Gilles 7 URSULO BRETON H7 3000 H. GillesEc. du Mont Joly D. Mottier 8 RAMI PRIOR - Q H10 3000 B. BonneScud. Mantaro J.-E. Le Bec 9 OLIMPUS CAF M7 3025 D. BonneTh. David Th. David 10 RAPIDO DE RÉVILLE H10 3025 Th. DavidK. Ayouaz J.-E. Le Bec 11 NEVE DI BIANCA F8 3025 J.-E. Le BecG. Lerouge C. Chalon 12 SPEEDY CRUZ H9 3025 T. ChalonPh. Beiléard Ph. Beiléard 13 RETOUR DU TRÉSOR H10 3025 Ph. BeiléardEc. de Gastines P. Lelièvre 14 TOUTOUNE JIPAD - Q F8 3025 L. GuinoiseauF. Lemoine A. Lemoine 15 SODOSIS H9 3025 G. LemoineJ.-M. Monclin J.-M. Monclin 16 SUPER BERRY CHENOU H9 3025 J.-P. Monclin

Gentleman : 10 - 2 - 3 - 7 - 8 - 5 - 6 - 16 L. Stieven : 10 - 2 - 3 - 6 - 8 - 16 - 7 - 5K. Romain : 2 - 10 - 16 - 8 - 13 - 14 - 3 - 6

8Prix André Friquet.......................15 h 35Attelé - Amateurs - Course G6 000 € - 3 000 m

TRIO - COUPLÉS - COUPLÉ ORDRE - 2SUR4

M. Lefebvre F.-X. Koenig 1 URANIE ROYALE F7 3000 D. GrimaultS. Gaudard S. Gaudard 2 SPIRIT DE GUÉRON - Q H9 3000 S. GaudardP. Deroyand P. Deroyand 3 UTAL DES LANDES H7 3000 P. HergnoG. Hernot G. Hernot 4 UCAYALI JOLIE F7 3000 T. MénardJ.-F. Senet J.-F. Senet 5 TÉNOR DE FROULAY (E1) H8 3000 J. GorainJ.-Y. Olivier J.-Y. Olivier 6 TULIPE BERDIÈRE F8 3000 C. ChesneM. Radoux G. Beaufils 7 TADOR DRY - Q M8 3000 D. LefrancJ. Testu G. Moinon 8 UNE DE CHANGÉ - P F7 3000 J.-P. BazireS. Coppari P.-M. Enault 9 RAPIDO DES MONTS H10 3025 N. EnaultEcurie Danover S. Provoost 10 TÉNOR DU PASSAGE H8 3025 M.-G. LemarchandD. Blond D. Blond 11 RITOUNE DE L’ETR. - P F10 3025 A. SinenbergW. Madelaine J.-J. Roulland 12 SOLIDAGO LOTOIS H9 3025 M. PoirierC. Marchand J. Marchand 13 REINE DU LANDAIS F10 3025 Syl. BizeulEc. M. Fribault M. Fribault 14 TALISMAN JIEL H8 3025 I. JublotA. Desmottes A. Desmottes 15 SIRIUS ATAO - Q H9 3025 T. RebuffeJ.-F. Senet J.-F. Senet 16 SOMMET DE LAR. - P (E1) H9 3025 P.-L. Devouassoux

Gentleman : 6 - 2 - 1 - 10 - 14 - 11 - 15 L. Stieven : 6 - 10 - 2 - 5 - 14 - 4 - 11K. Romain : 10 - 2 - 5 - 7 - 14 - 8 - 11

9Prix Roger Mary............................16 h 15Monté - Course D20 000 € - 3 000 m

TRIO - COUPLÉS - COUPLÉ ORDRE - 2SUR4

C. Pousse R. Donati 1 AVRILA VOGOULIÈRE - Q F5 3000 L. DonatiM.-O. Vallée M. Barré 2 VOL DE MELLERAY - P H6 3000 M. BarréJ.-P. Diabat J.-P. Diabat 3 VIZIR GALBE H6 3000 H. GuérotO. Chêne O. Chêne 4 VIVE DES GENIÈVR. - P F6 3000 C. BeiléardEc. G. Deniel C. Tiger 5 VINCK STELAROZ H6 3000 A. BarthélemyT. Landais T. Landais 6 VÉGA DE BASSIÈRE F6 3000 R. JolyEc. B. Constantin B. Constantin 7 VINSKA DE GUEZ - P F6 3000 M. VielB.-R. Plaire B.-R. Plaire 8 ALICE DE MARZY F5 3000 L. DrapierEc. C. Martinez M. Mandral 9 ARCADE DES GLÉNAN F5 3000 R. GougeonA. Le Courtois A. Le Courtois 10 AMIOSIS - P H5 3000 C. LevesqueEc. Olivier Raffin O. Raffin 11 VIC DE LA PRADE - Q H6 3000 A. BarrierEc. Har. du Clos M. Maudet 12 VADIM DU CLOS H6 3000 J. LebouteillerEcurie Brésil G. Prat 13 VULTUR CADENS H6 3025 G. PratC. Audouin R. Donati 14 VINTZ DES AGETS - Q H6 3025 J. FoucaultM. Dabouis M. Dabouis 15 VERTUMNUS M6 3025 A. DabouisEc. J.-R. Launois J.-R. Launois 16 VERTE MOUSSE - A F6 3025 J.-R. LaunoisElevage Marjea F. Leblanc 17 ALTO PIERJI - P H5 3025 M. BacsichEc. C. Boisnard C. Boisnard 18 VAINQUEUR D’ECHAL H6 3025 A.-P. GrimaultV. Hébert V. Hébert 19 VIOLETTE DU BOIS F6 3025 A. WielsEc. des Charmes J.-M. Monclin 20 AMOUR DE RETZ H5 3025 F. Gence

Gentleman : 5 - 7 - 8 - 10 - 11 - 14 - 1 L. Stieven : 5 - 14 - 15 - 10 - 8 - 9 - 7K. Romain : 14 - 8 - 19 - 5 - 10 - 11 - 9

Entraîneurs à suivreP. Cottier - C. Escuder

Jockeys à suivreF. Blondel - P.-C. Boudot

Nos sélectionsGagnante : (406) JasperPlacée : (309) Sunrivaa

Etat du terrain : PSFDernière heureTulay -Un de la Canebière -Stonehedge -Air Eminella - Denusa -Célina Béré - Shinning

Entraîneurs à suivreS. Provoost - J.-P. Marmion

Drivers à suivreD. Bonne - M. Mottier

Nos sélectionsGagnante : (204) BadPl. : (310) Vittorio de Carly

Corde à gauche

Dern. heure : CélèbreRaudière - Bright Moon - Rol

d’Avignère - Adonis Passion -

Api d’Avignère - Ubera

Diem - Elit Haleryd - Spirit

de Guéron - Alice de Marzy

EN DIRECT SURDANS LE PICK 5 (7e course), le protégé deThierry David RAPIDO DE RÉVILLE tentera deprouver une nouvelle fois qu’il a conservé toutesa fougue en dépit de ses 10 ans. Récent bonlauréat au Mans, il paraît capable de réaliser ledoublé malgré son handicap initial, car il appré-cie particulièrement les parcours de tenue. Ildétient par ailleurs le meilleur chrono de lacourse sur une longue distance. Dans ce lot, ildevrait logiquement confirmer et prendre unepart active à l’arrivée de ce Pick 5. GE.

RÉUNION2 (11 H 40) Aujourd’hui à Nantes (Pick 5)

Rapidopeut faireunnuméroEN DIRECT SURANCIEN JOCKEY D’OBS-TACLE (230 victoires) à Lyonpuis à Marseille, Patrice Cot-tier (50 ans) est installé en-traîneur à Cabriès depuis sixans. A la tête d’un effectifd’une trentaine de pension-naires et détenteur de29 succès l’an passé, il pré-sente pas moins de neuf par-tants cet après-midi. Ilconfie : « Dans la 1re course,MASTER PLANNER seramuni d’œillères. Il est dans sacatégorie et devrait bien se

comporter, toutcomme PETITEGRAVURE. SUN-DAY DREAM (2e)vient de bien cou-rir et visera uneplace. En revan-che, GOLD TI-GER, qui reste surdeux victoires,monte de catégo-rie mais il faudras’en méfier. GALAXIE STAR(3e) reste spéciale et il lui fau-dra un parcours sur mesure.En revanche, EDTOM devrait

encore faire sacourse. SQUARELAMARTINE (5e)avait bien couruavant de connaî-tre un petit souci.Tout est rentrédans l’ordre maisil affronte ses aî-nés. SPIRIT OFLAUZUN (6e) de-vrait confirmer sa

bonne forme en faisant l’arri-vée. KING MAYA, quant à lui,n’aura pas la tâche faciledans la 7e course. » GE.

RÉUNION3 (17 H 25) AMarseille-Vivaux (Pick 5)

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Patrice Cottier.

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Jeudi 8 janvier 2015

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Page 37: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

s

Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015 TÉLÉVISION ET MÉDIAS 37

IL AVAITDÉJÀDUMAL à se gérerlui-même en plus de sa fille Lola, deson ex-femme Alexandra ou encorede Juliette, sa sœur commissaire depolice fouinant un peu trop son nezdans ses affaires d’agent secret auxmarges de la loi… Vincent Libérati, lehéros cabossé de « No Limit » incar-né par Vincent Elbaz, va en plus de-voir composer avec Claude le magi-cien, son père, incorrigible escrocqu’interprète avec jubilation un Pa-trick Chesnais inspiré. Chez les Libé-rati, c’est en famille qu’on aime sefourrer dans le pétrin et ce duo debougons père-fils donne tout son selà cette troisième saison de la sériecréée et produite par Luc Besson, quidébute ce soir à 20 h 55 sur TF 1.

Débarrassé de sa tumeur au cer-veau, l’agent Libérati se trouve at-teint au foie et son géniteur — qu’iln’a pas vu depuis vingt ans et qui

croupit au fond d’une geôle colom-bienne — s’avère être le seul don-neur compatible. « Qu’est-ce que tufous là ? » lui lâche, au parloir, cepère absent depuis longtemps. Le Ja-mes Bond de la Côte le fait évader etc’est le début des ennuis.

Retrouvailles avec Brasseur« Je me suis amusé, se souvient Pa-trick Chesnais, formidable en vieuxsinge roué auquel son morveux, toutagent secret qu’il est, n’apprendrapas les grimaces. Je l’ai fait parce quec’était un univers à la Luc Bessonavec beaucoup d’action, d’effets spé-ciaux et de cascades, c’est la seulesérie française qui propose ce genred’ingrédients », poursuit le comédiende 67 ans, qui a néanmoins hésitéavant d’accepter. Et d’amener unejolie fragilité et une pudeur toutemasculine à son personnage.

Dans ce premier double épisodeinaugural, Claude le magicien re-trouve son ancien « ami » JacquesBrunetti, malfrat joué par ClaudeBrasseur. Un face-à-face sympathi-que entre deux compères qui parta-geaient l’affiche de « Tartuffe » en2012. « Je me posais la question desavoir si j’allais reprendre le Souperde Jean-Claude Brisville, pièce queClaude a jouée plus de 500 fois encompagnie de Claude Rich, en 1989,se souvient Chesnais. Je lui ai de-mandé s’il avait eu plaisir à la jouer etla jubilation qu’il avait encore enl’évoquant vingt-cinq ans après aachevé de convaincre l’éternel hési-tant que je suis. » Créée la semainedernière à Antibes, la pièce qu’il in-terprète avec Nils Arestrup débutedébut février au Théâtre de la Made-leine, à Paris.

SYLVAIN MERLE

Patrick Chesnais joue un incorrigible escroc evadé de prison par son fils (Vincent Elbaz, à droite). (TF 1/EuropaCorp Television/François Lefebvre.)

Elbaz recrute ChesnaisTF 1, 20 H 55.Dans la troisième saison de «No Limit », PatrickChesnais incarne le père du héros. Pour lemeilleur et pour le pire.

Vous semblez avoir une vraiecomplicité avec Chris Vance,l’acteur qui joue le Transporteur…Oui. C’est un garçon délicieux, qui aénormément d’humour. J’aimaisbien Jason Statham, ça n’est pas laquestion. Mais avec Chris, j’ai davan-tage d’atomes crochus. C’est un co-médien de théâtre, avec beaucoup desecond degré. Lui, je le vois pluscomme un James Bond. Il en a lecharme, la classe…Pas trop compliqué de tourneren anglais ?

Si ! En fait, je demandais une prise enanglais et une prise en français. Par-ce qu’on ne joue pas de la mêmefaçon. Je me rendais compte quandje doublais, que ce soit au cinéma oudans la saison 1, que je n’aurais pasjoué ça comme ça en français. Jen’étais pas à l’aise. Donc j’ai dit :« Pour la saison 2 j’aimerais faire aus-si une prise en français. » On m’a dit« banco ». Du coup je me lâchais ettout le monde rigolait car à part leréalisateur et quelques chefs de pos-tes, personne ne comprenait un motde ce que je disais.Y a-t-il des gens qui vousreconnaissant dans la rue grâceau « Transporteur » ?Oui ! Beaucoup de jeunes ! J’habitePantin. Un jour, je rentre chez moipar les quais du canal de l’Ourcq. Jevois une bande de jeunes. Ils étaientune bonne vingtaine avec la capu-che, machin. Je me dis « merde », jevais faire demi-tour et là je vois troisquatre mômes : le traquenard. J’ai vuma dernière heure arriver. Sauf qu’ily en a un qui m’a reconnu : « EhTransporteur ». Ça m’a sauvé lamise…

Propos recueillis par HÉLÈNE BRY

L’ACTEUR François Berléand a ac-cepté de rempiler pour la saison 2 du« Transporteur », ce soir à 20 h 55 surM 6. Une série qui a bien démarré lasemaine dernière, avec 3,2 millionsde téléspectateurs (12,2 % de PDA).Pourquoi avoir acceptéune saison 2 ?FRANÇOIS BERLÉAND. J’avaisété assez perplexe après la saison 1.Mais on m’a dit : « On change tout ! »C’est vrai qu’il y avait des problèmessur la première : il y avait deux épiso-des bien, mais le reste, non. J’ai ren-contré Franck Spotnitz (NDLR : nou-veau showrunner venu de « X-Fi-les ») qui bizarrement s’est excusé dela mauvaise qualité de la première,alors qu’il n’y était pour rien. J’aitrouvé ça classieux (Rires). Il m’a ex-pliqué que les caractères des person-nages étaient sans intérêt, que c’étaitplaqué, etc. Et m’a demandé ce quej’avais envie de faire avec mon per-sonnage de Tarconi. Dans cette nou-velle saison, il y a de la matière, c’estbeaucoup plus intelligent.Que pensez-vous du résultat ?J’ai vu mes épisodes. Franchement,je suis content. Là, il y a du scénario,des personnages et de la psychologie.

M6, 20 H 55. Série

«LeTransporteurm’a sauvé la mise »FrançoisBerléand joue le rôle de Tarconi, le copain flic du Transporteur

François Berléand apprécie le viragequalitatif de cette saison 2.

demi-frère Jon Snow a d’autres sou-cis, son serment envers la garde deNuit vacillant en même temps quegrandit son inclinaison pour la sé-duisante Ygritte. Autre candidate auTrône de fer, Daenerys, la reine desdragons, monte en puissance et

cherche à agrandirses troupes pour re-conquérir son dû…Rassurez-vous : sicette troisième sai-

son démarre mollement, sa conclu-sion — avec notamment un neuviè-me épisode mémorable — devraitvous laisser pantois.

Les abonnés du bouquet OCS, eux,attendent déjà de pied ferme la5e saison, dont le début sera diffuséentre le 12 et le 17 avril. On sait déjàqu’elle inclura de nouveaux person-nages. Un nouveau lieu de tournagea également fait son apparition : laville d’Osuna, dans le sud de l’Espa-gne, choisie pour représenter la capi-tale de Dorne, le plus méridional dessept royaumes. R.P.

DIFFICILE D’ENGAGER la conver-sation autour de « Game of Thrones »sans risquer l’incident diplomatiqueet révéler sans le vouloir une partiede l’intrigue de la saga, tant ses ama-teurs ne sont pas tous logés à lamême enseigne. Les lecteurs des ro-mans disposent d’une avance encorelarge sur les téléspectateurs d’OCS etles adeptes du téléchargement illé-gal, qui suivent le rythme de diffu-sion de la série aux Etats-Unis, atten-dant fébrilement l’arrivée prochainede la saison 5. Les abonnés à Canal +,eux, pourront découvrir à partir dece soir la troisième saison du feuille-ton : petit récapitulatif des choses àsavoir avant de se lancer dans dixépisodes riches en rebondissements.

Alors que vient de s’achever la ba-taille de la Néra, qui a vu les forces deStannis Baratheon, frère du précé-dent roi, se briser contre les défensesde la capitale Port-Réal, l’heure estdésormais à la diplomatie. Pour les— nombreux — prétendant au Trônede fer, il devient ca-pital de rallier leplus grand nombrede factions en pré-sence. Tywin Lan-nister, grand-père et éminence grisedu jeune et cruel roi héritier Joffrey,prépare ainsi l’union de son petit-filsavec Margaery Tyrell. Il cherche éga-lement à marier sa fille Cersei et sonfils Tyrion pour asseoir sa mainmisesur le royaume. Son ennemi RobbStark, de son côté, appuie le mariagede son oncle dans l’espoir de re-conquérir le soutien capital de lamaison Frey après avoir rompu, paramour, ses fiançailles avec l’une deshéritières de cette famille dont la po-sition géographique est capitale.

Infiltré parmi les sauvageons, son

CANAL+, 20 H 55. Série

« Game of Thrones » :où en est la saga ?

Le jeune roi Joffrey Baratheon doitépouser la belle Margaery Tyrell.

menée par David Tennant et OliviaColman a captivé 7,6 millions de té-léspectateurs devant ITV. France 2,qui devrait proposer en 2015 cettedeuxième saison, s’apprête égale-ment à lancer, avec Shine France, laproduction du remake français decette première saison. S.M.

IL NE FAUT PAS passer à côté de« Broadchurch », véritable pépitetant dans sa réalisation, le jeu de sescomédiens ou son intrigue qui prendau col pour ne plus vous lâcher. Car-ton d’audience de France 2 l’an passéavec des soirées réunissant entre7,3 et 7,9 millions de téléspectateursdevant l’enquête sur la mort du jeu-ne Danny Latimer dans la paisiblestation balnéaire britannique deBroadchurch, la série en huit épiso-des s’offre une seconde diffusion surFrance 4.

Une séance de rattrapage, bienve-nue pour les amoureux de séries po-licières classieuses et bien ficelées,qui survient quelques jours après ledébut, réussi, de la deuxième saisonoutre-Manche. Lundi soir, le premierépisode de la saison 2 de la série em-

FRANCE4, 20 H 45. Série

Laissez-vous happerpar « Broadchurch »

David Tennant et Olivia Colman.

PARTD’AUDIENCE

MILLIONS DETÉLÉSPECTATEURS

MARDI SOIR

SOURCE : MÉDIAMAT-MÉDIAMÉTRIE. TOUS DROITS RÉSERVÉSMÉDIAMÉTRIE.

25,8%

«Person of Interest »

6,8

11,9%

«Un jour, un destin PhilippeNoiret »

3

. LE TOP DES AUDIENCES

PARTD’AUDIENCE

11,1%

«La France a un incroyable talent »

2,7

10,1 %

«Famille d’accueil »

2,7

(HBO/Dam

ienElliott.)

(CCSP/Etienne

Chognard.)

De nombreuses unionsau cœur de l’intrigue

(ITV/Patrick

Redmond.)

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Page 38: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

38 TÉLÉVISION Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015

20.55Série

No limit«Episode 15»De Ludovic Colbeau-Justin,Alain FiglarzAvecVincent Elbaz,AnneGirouard, SarahBrannens«Episode 16»

22.55NewYork SectionCriminelle«Eaux profondes»Série deNorberto Barba«La racine dumal»«9 ans après»1.15NewYork PoliceJudiciaire, série

16.10 Top 8017.20 Top France18.30 Friends, série19.25 Friends, série20.25 Friends, série

20.40Film

Serial noceursHH

Comédie deDavid Dobkin120mn-États-Unis -2004AvecOwenWilson23.00American Pie Pre-sents : campus en folie

20.45Mag.

Envoyé spécialMagazine d'informationEn raison de l'attaqueterroriste dans les locaux dujournal Charlie Hebdo, Envoyéspécial consacrera uneémission spéciale avecinvités en plateau à ce drame.

22.20Complémentd’enquêteMagazine d'informationprésenté parNicolasPoincaré23.25Alcaline, lemag,mag.0.20Dakar 2015, sport

20.45Film

ThomasCrownHH

Policier de JohnMacTiernan105mn-États-Unis - 1998Avec Pierce Brosnan,Rene Russo, Denis LearyThomas Crown a le goût durisque, du jeu et de l’aventure.

22.45GrandSoir 3Présenté par LouisLaforge, Patricia LoisonDébat, reportages, invitésdécryptage, chroniques... Unrendez-vous d’information.23.35Docs interdits, doc.0.30Docs interdits, doc.

19.05 Le grand journalInvité : Michel Houellebecq20.00 Le grand journal,la suite20.25 Le petit journal

20.55Série

GameofThrones :le trône de fer«Valar Dohaeris»Aventure deDanielMinahan52mn - États-Unis - 2011«Noires ailes, noiresnouvelles»

22.45 Shameless«Recherche clientsdésespérément»Série de Paul AbbottAvecWilliamHMacy,EmmyRossum23.40Sonichighways ,doc.0.40 FonzyH , ilm

19.00 Îles de beautés, doc.19.45Arte Journal20.05 28minutes,mag.20.45 Silex and the city,série

20.50Télé=lm

Le Jour de véritéDeAnna JusticeAvec Benjamin Sadler,Florian Lukas, LaurentStockerLe corps de Bernard Feyer-mann vient d’être retrouvédans le Rhin.

22.20Breaking Bad«Le prix du sang»Série dramatique42mn - États-Unis - 2008Avec BryanCranston«Enterré»23.55 La douce empoison-neuse, téléilm

17.30C à dire ?!,mag.17.45C dans l’air,mag.19.00C à vous,mag.20.00C àvous la suite20.15 Entrée libre,mag.

20.35Mag.

La grande librairiePar François BusnelInvités :Virginie Despentes,Vernon Subutex ; LaurentGaudé,Danser les ombres ;Romain Puertolas, La petite@lle qui avait avalé un nuagegrand comme la Tour EiAel…

17.20Dans la peau d’un chef18.15Pyramide, jeu18.50N’oubliez pas les paroles20.00 Journal de 20 h20.40Alcaline l’instant,Météo

19.00 Le 19/2020.00 Tout le sport,mag.20.05 Le journal du Dakar20.15Météo régionale20.20Plus belle la vie, série

17.30 Les Reines du shopping19.40Météo19.45 Le 19.4520.10 Scènes deménages,série

20.55Série

Le Transporteur«Diva»Avec Chris Vance, CharlyHübner,Violante PlacidoFrankdoit protéger FerraraMcIntyre, célèbre popstaraméricaine,menacée demort.«Duel»

22.40 LeTransporteur«Acœur ouvert»Avec Chris Vance,François Berléand,Delphine Chanéac«A l’aveugle»0.40NYC 22 , série1.25NYC 22 , série

18.00 Bienvenue au camping19.00MoneyDrop, jeu20.00 Le journal20.35Nos chers voisins20.45C’est Canteloup

20.50Div.

Nouvelle Star 2015«Episode 7 : Suite et induThéâtre»Ils ne sont plus que 31 ! Et ilreste 2 étapes à franchir :L’épreuve sur bande orches-tre dite aussi des PBO et L’é-preuve de la derniere chance.

23.05Touche pas àmonposte !Présenté par CyrilHanounaCyril Hanouna et sa bandereviennent et commententce qui se passe sur le petitécran et la toile.

1

17

20.45Télé=lm

LesMisérables«Episode 1/2»AvecGérard Depardieu,JohnMalkovich22.25 LesMisérables«Episode 2/2»

18

18.15Cut, série19.40 Infô soir /Météo19.55Passion découverte -Les Couleurs de l’océan Indien,de LaRéunion àMayotte, doc.

20.45Télé=lm

Passeur d’enfants«L’enfant de Cuba»22.35 Passeur d’enfants«L’enfant de Soweto»0.25 LesArnaqueurs VIP -Saison 1, série

19

16.30 Séance à l'Assemblée18.00 Séance au Sénat19.00 24h Sénat19.30Ça vous regarde, l'info19.45Ça vous regarde

20.30Doc.

Madof, l'hommequivalait 65milliards21.30 J'aimerais vous y voir22.00 Le 22H22.30Traders, lemarché se-cret desmatières premières

13

15.00Non stop 15h-18h18.00 BFMStory19.00 19 h Ruth Elkrief20.00 Le 20H politique20.30 20h30 Live

21.00 Information

News et compagniePrésenté parNathalieLevy22.00Grand angle0.00 Le journalde la nuit

15

18.00 Tirs Croisés - Présentépar Laurence Ferrari19.30 20h Foot20.30 Le grand JT d’AudreyPulvar

21.00Magazine

Onne va pas sementirPrésenté parAudreyPulvar22.00Galzi jusqu’àminuit et demi

16

15.15Wildman, doc.17.10Wildman, doc.18.10 Swamppeople, doc.19.00 Swamppeople, doc.19.50 Swamppeople, doc.

20.45Doc.

Lesmystèresclimatiques«Températuresglaciales»«Volcans en éruption»22.30 Les théories deStephenHawking

24

13.30Vérité oblige, série15.25Vérité oblige, série17.25 Les Tudors , série18.30 Les Tudors , série19.35 Les Tudors , série

20.50Film

MameilleureennemieH

DeChris Columbus120mn - États-Unis - 1998Avec Julia Roberts23.05Orgueil et Préjugés

25

8 9 10 11 12 14 20

2 3 4 75 6

21.35Volga - L’âmerusseDoc. deMarcMopty201022.30C dans l’air,mag.23.40 Entrée libre,mag.0.00Robert Badinter,la justice et la vie, doc.

20.50Film

Arrête-moi si tupeuxComédie dramatique deSteven Spielberg141mn-États-Unis -2002Avec LeonardoDiCaprio,TomHanks, ChristopherWalken23.15Au cœur del’étrange«Fantômes : faut-il ycroire ?»Présenté par SidonieBonnecLes fantômes... Lemot estsouvent tourné en dérision…

20.50Film

Commeun chefComédiedeDanielCohen85mn - France - 2011AvecMichael Youn, JeanReno, Raphaëlle AgoguéJacky Bonnot, 32 ans, rêvede succès et de grandrestaurant.

22.25 90’ Enquêtes«Documents falsiiés,usurpation d’identité :la France des tricheurs»Magazine d'investigation«Les roms : immersiondans une communautémal aimée»

13.35 Les frères Scott, série15.20Ghostwhisperer, série17.00Grey’s anatomy, série19.35Lesmystèresde l’amour20.40 JT

20.50Film

VanHelsingH

Fantastique de StephenSommers130mn - États-Unis -2003AvecHugh Jackman,Kate Beckinsale, RichardRoxburgh23.00 LeTour dumondeen 80 joursH

Aventure de FrankCoraci120mn-États-Unis -2004Avec Jackie Chan, SteveCoogan, Cécile De France1.05 Les démons de pierre,téléilm

15.20Urgences, série16.55AmericanWives, série18.30AmericanWives, série20.00AmericanWives, série20.40Pep’s

20.50Série

DrHouse«Peine de vie»DeDaniel Attias43mn-États-Unis - 2004AvecHughLaurie,RobertSeanLeonard,OmarEpps«Leçon d’espoir»«Culpabilité»

23.10DrHouse«Double discours»Série de PeterO'Fallon43mn - États-Unis - 2004AvecHugh Laurie«Sacriices»«En plein chaos»1.35Madame est servie

16.25Hollywood girls17.00 Lemag,mag.17.45Hollywood girls18.55 Stargate SG-1, série19.50 Stargate SG-1, série

20.50Film

En territoireennemiHH

Guerre de JohnMoore106mn - États-Unis -2001AvecOwenWilson,GeneHackman,GabrielMacht

16.20Un dîner presqueparfait, jeu18.15Lesprincesde l’amour19.40 Les Simpson, jeunesse20.35 Soda, série

13.45NewYork policejudiciaire, série17.10Monk, série18.55Alerte Cobra, série20.40 TMCMétéo

20.50Sport

Sport conidentiel«Spécial FIFAballond’or»Présenté parGaëlleMillonZoom sur les trois préten-dants au Ballon d’Or 2014 :LéoMessi, CristianoRonaldo etManuel Neuer.22.00 Esprit bleu, sport22.30 L’Equipe duSoirPrésenté parOlivierMénardLe rendez-vous phare de lasoirée pour faire le point surtoutes les controverses et lesinterrogations qui agitent laplanète sport dumoment.

18.15 L’Equipe type,mag.19.00 Le Journal19.15 L’Equipe type,mag.20.00 Le Journal20.10Le joueurdumois,sport

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20.50Film

Mary à tout prixHHH

Comédie de Peter Far-relly, Bobby Farrelly119mn - États-Unis -1998Avec CameronDiaz,Matt Dillon, Ben Stiller23.00 50 façons de(presque) tuer samère«Episode 1»Amoureux de sensationsfortes, l’irlandais BazAshmawy a décidé de lespartager avec samèrede 70 ans !

20.45Film

RayHHH

Biopic de TaylorHack-ford152mn - États-Unis -2004Avec Jamie Foxx,KerryWashington,Regina King23.20AliHH

Biopic deMichaelMann157mn - États-Unis - 2001AvecWill SmithMuhammadAli, alias CassiusClay, a afronté en dehors during la justice, les conven-tions, l’ordre établi…

14.55C’estma vie, doc.17.10Malcolm, série18.05Malcolm, série18.55Malcolm, série19.50Malcolm, série

14.00Counting cars, série15.15Counting cars, série16.50 Face of18.20 Best Ink19.55 Best Ink

17.55 Lapins crétins :l’invasion, jeunesse18.40 Le Dakar 2015, sport19.50Unesaisonauzoo,doc.20.15Une saison au zoo, doc.

20.45Série

Broadchurch«Episode 1»SérieAvec David Tennant,Olivia Colman,AndrewBuchan«Episode 2»

22.20Broadchurch«Episode 3»AvecDavid Tennant,Olivia Colman,AndrewBuchan23.05 L’autre JT0.10Hero Corp, série0.20Hero Corp, série

22.45 ScaryMovie 3HHH

Comédie deDavid Zucker85mn - États-Unis - 2003Avec Charlie Sheen,Denise Richards,AnnaFaris0.15 Strike back - Le projetAurore , série

13.30Navarro, série17.00 Lemaillon faible, jeu18.45 Touche pas àmonposte !20.35D8 le JT

18.00Monstres contrealiens18.40 Shezow, jeunesse19.10 In ze boîte,mag.19.45Merlin, série20.35Wazup,mag.

« Le Parisien libéré »

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Page 39: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

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Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015 JEUX 39

Solutions dunuméroprécédent

A B C D E F G H I J

1

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10

Sudoku

motscroisés

En partant des chi­­res déjà inscrits, re­plissez la grille de ­anière que chaque ligne, chaque colonne, et chaque carré de 3 x 3 contienne une seule ­ois tous les chi­­res de 1 à 9.

Mo

ts

Cr

oIs

és

su

Do

ku

Mo

ts

Flé

CH

és

1 2 3 4 5 6 7

jeux proposés par motsléchésn°3930Avec les sept cases nu­érotées, reconstituez le ­ot répondant à la déinition : maisquelparasite,celui-là!

FACIlE

Le mot à trouver est : caresse.

Horizontalement : 1.Resquille de consommateur. 2. Il ne fait rien. Un petit morceau d’euro. 3. Des rayons pour bronzer. Émietté. 4.Envoyé en enfer. Diane de Poitiers y mena une vie de château. 5.Protections pour des jumelles. En face de La Rochelle. 6.On lui tire la langue. Qui a atteint la perfection. 7.Qui peut être rejeté. A montré sa bonne humeur. 8.De l’organe olfactif. Support de la pensée. 9.Tenant ses assises. 10.Venelle ou plante des prés. Qui a donc reçu une volée.

Verticalement:A.Recouvrir la nationale. B.Assembla solide­ment. Elle s’enfonce dans les côtes. C.Sur­Tille, en Côte­d’Or. Épais brouillard. D.Répond à l’appel. Cheval à la robe brun roussâtre. E.Dépouiller une marguerite. F.On peut le trouver dans un étang. Récréation avec des pions. G.Aplati comme une crêpe. Ils se tien­nent bien d’équerre. H. Il a un rôle iltrant. Petits airs d’opéra. I.Peut être double dans un texte. J.Privée de son sommet. Il pro­voque toujours un exode massif.

7

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2

1

INFLAM- MATIONS DES OS

MOT QUI RENVOIE

GROS BRAS

DU MILIEU

C’EST PARFOIS UN TOR- TILLARD

ABJURA

AÉRIEN

VIEUX SERVICE

TÉLÉPHO- NIQUE

SATISFAIT

BUTE

IL N’A QU’UN PETIT DÉBIT

TITRE D’AUTRE-

FOIS

LE MARI, LA

FEMME ET L’AMANT

QUI DEMANDE RÉPARA-

TION

NON BLANCHI

ADAPTER, AGENCER

SECRETS

BON POUR MONTRER

GRÂCE

POISSON- LUNE

FLEUVE BRETON

TEINTER

OPPOSÉ À LA FORCE

RENDRE ABRASIF

SORTE D’ABSTI- NENCE

LE CUIVRE

DRAGUE GENTIMENT

AJOUTE DE L’EAU

AXE SUR UNE ROSEAPPAREILS

DANS LE VENT

HAUSSE LA NOTE

ABRUTIS- SANT

ELLE SUIT SON RAJA

FAIRE SON NID

A FAIT PÂLE FIGURE

À LA DIÈTE (À)

DÉPAR- TEMENT

MARQUÉE PAR

LE TEMPSDONT ON A

PRIS LE MEILLEUR

PRONOM

BOÎTE À IDÉES

A PROUVÉ SA GAIETÉ

OISEAU CENDRÉ

SYMBOLE DU TOUR

CŒUR DU PAIN

MOYEN DÉTOURNÉ

MOUILLE LA CHEMISE

LIGNES EN PLUS

GRANDE ROUTE

DEVISE DE L’UE

LARGEUR DE PAPIER

POISSON DU MIDI

CRÉE UNE ASSO-

CIATION

BOUGÉ

PREND EN CHARGE

VIVIER DE L’ÉTAT

CHAÎNE FRANCO-

ALLEMANDE

SOCIÉTÉ

M L V B B F

B O U e e M a c I e e

I N T O L e r a B L e

G r a T T e P a P I e r

e U r e r T T V I

s r e r e T I r e e

a e r O N e F U s

J a I s N D s U s

c r a c r a s e c

O c a c H e V e e O

r a D I O e c r a N

M O I e N N U I L T

c a r N O M a I e

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N e B U L O s I T e

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Page 40: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

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8eSaint Lucien SaintAlix

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LAQUESTIONDU JOURAprès l’attentat à « Charlie Hebdo »,craignez-vous pour votre sécurité ?

RÉPONSEÀ LAQUESTIOND’HIERAffaire Lepaon : souhaitiez-vousle départ du numéro un de la CGT ?

OUI : 92,4% NON : 7,6%6 496 internautes ont voté

VIDÉOLes images de la fuite des tireurs

PARTICIPEZDéposez votrehommageaux victimes

EN IMAGESRassemblementset hommagesaux victimes

SUR NOS S I TE S WWW.LEPAR I S I EN. FR ET WWW. AUJOURDHU I . FR

(DR.)

AUJOURD’HUI

Jeudi8 janvier

Le matin, une perturbation importantetraverse le pays d’ouest en est avec, aumenu, de la pluie et du vent. Ceux-ci serenforcent au fil des heures à proximité dela Manche. L’après-midi, des rafales de ventsoufflent du Bassin parisien à la Lorraine.De fortes pluies et même quelques oragessont constatés en Picardie et dans le Nord-Pas-de-Calais. Petit espoir, le soleil baigne laMéditerranée presque toute la journée.Les pluies et les vents forts ne s’éloignent

par l’est que dans la soirée. A l’ouest, letemps redevient rapidement sec et pluscalme. Il neige en montagne. Les tempéra-tures sont très fraîches à l’est dans la mati-née.

ÎLE-DE-FRANCE ETOISE

Chasseauxescargots

On se lève sous les averses, et ce partout enIle-de-France et dans l’Oise. On garde le para-pluie toute la journée. Il faut attendre la tom-bée du jour pour que ça s’arrête.

Vendredi 9 janvierDouce France. Une perturbation s’étire del’Aquitaine aux régions du Nord-Est etapporte de petites pluies éparses. Ambianceplus lumineuse dans le Sud-Est mais avecdu vent. Il fait doux pour la saison. Le soir,elle s’étire du Sud-Ouest à l’extrême Est.

Samedi 10 janvierCouvert au Nord. Le ciel sera souventcouvert sur une large moitié nord avecquelques pluies et beaucoup de vent dans laManche. Le temps sera plus ensoleillé etdoux en allant vers le Sud où les pressionsresteront élevées.

Dimanche 11 janvierCap au Sud. La perturbation de la veilleplongera vers le Sud, épargnant le littoralméditerranéen. A l’arrière, c’est un tempsvariable mais un peu plus frais qui prendrale relais. Vent de plus en plus fort dans larégion du mistral.

Cœur. Votre vie amoureuse évolue defaçon inespérée. Réussite. Vous saurez mieuxvous organiser pour obtenir un meilleur rende-ment. Forme. Faites un petit régime.

David Bowie, 68 ans (chanteur).Pascal Obispo, 50 ans (chanteur).

BELIER 21 mars - 20 avril

Votre avenir?Des experts vous répondent au 01 58 57 25 72

VOTREHOROSCOPE

par ALEXANDRA MARTY

Cœur. Vous aurez des décisions déli-cates à prendre. Réussite. Vous pourrez comp-ter sur votre entourage professionnel pour voussoutenir. Forme. Vous avez besoin de repos.

TAUREAU 21 avril - 20 mai

Cœur. Attendez d'être plus calmeavant d'aborder des sujets délicats. Réussite.Vous parviendrez à réaliser de belles perfor-mances. Forme. Surveillez votre ligne.

GEMEAUX 21 mai - 21 juin

Cœur. Ne passez pas votre temps àcancaner sur votre entourage. Réussite. Lesdemandes raisonnables ont des chances d'êtresatisfaites. Forme. Manque de sommeil.

CANCER 22 juin - 22 juillet

Cœur. Vous devrez rester vigilant sivous êtes en couple. Réussite. Vous serez prêtà changer d’orientation professionnelle. Forme.Ménagez-vous.

LION 23 juillet - 22 août

Cœur. Votre vie amoureuse sera har-monieuse. Réussite. Vous allez avoir l'occasiond'apprendre des choses utiles pour votre avenir.Forme. Bonne endurance.

VIERGE 23 août - 22 septembre

Cœur. Vous ne saurez que faire pourêtre agréable à l'être aimé. Réussite. Vous trou-vez de grandes satisfactions dans une activitécréative. Forme. Grand dynamisme.

BALANCE 23 sep. - 22 oct.

Cœur. Célibataire, vous serez entouréd'une cour d'amoureux transis. Réussite. Pre-nez le temps d'établir une vraie stratégie. Forme.Ne gaspillez pas votre belle énergie.

SCORPION 23 oct. - 21 nov.

Cœur. Vous vivez en harmonie aveccelui ou celle que vous aimez. Réussite. Vousaurez envie de mener à bien des projets de grandeenvergure. Forme. Vitalité.

SAGITTAIRE 22 nov. - 20 décem.

Cœur. Vos amours vous apporterontde très belles satisfactions. Réussite. Vous allezévacuer un souci en prenant une décision caté-gorique. Forme. N'abusez pas des sucreries.

CAPRICORNE 21 décem. - 19 jan.

Cœur. Les liens qui vous unissent àvotre partenaire se font de plus en plus étroits.Réussite. Le moment n'est pas encore venu deprendre des risques non calculés. Forme. Stress.

VERSEAU 20 janvier - 18 février

Cœur. Vous donnerez de grandesmarques d'afection à tous ceux que vous aimez.Réussite. Vous parviendrez à obtenir des résul-tats probants. Forme. Besoin de repos.

POISSONS 19 février - 20 mars

Le baromètre de l’amourGémeaux : Pensez à rester zen même si les circonstances ne le permettent pas vraiment. Vierge : En couple, vous serez sur un petit nuage.

Bon anniversaire

La météo, c’esttoutes les ½ heuresentre 4h30 et 9h30

Vents, nuages et pluie

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Page 41: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

président de la région, Jean-PaulHuchon (PS). Au 1er février, 4 ramesseront ainsi ajoutées au réseau,permettant le passage de 26 trainssupplémentaires chaque jour, avecun cadencement augmenté auxheures de pointe sur Pontoise etOrly. Les voyageurs de Brétignydevront eux prendre leur mal enpatience. En outre, 2 autres ramesont été achetées à la région Nord-Pas-de-Calais et seront à leur tourinsérées en 2015 après unerestauration nécessaire. Despropositions encourageantes, mais« toujours pas satisfaisantes »pour le conseiller régional DanielGuérin (MRC), qui a rappelé qu’unepétition regroupant les signaturesde 1 200 usagers avait été remise lemois dernier.Quant aux bus de substitution misen place dans certaines gares duVal-de-Marne ou de l’Essonne, cesderniers sont boudés par lesvoyageurs. Ils pourraient êtrerapidement réduits, sinonsupprimés. C.C.

nEn attendant de voir unnouveau poste d’aiguillage

sortir de terre à Vitry-sur-Seine(Val-de-Marne), les usagers duRER C rongent leur frein. Entre lestrains supprimés du fait del’incendie, les retards, et lesperturbations en tous genres, laligne entière tremble à l’idée d’unnouvel incident. « On le prendmatin et soir parce qu’on n’a pasd’autre choix, mais il y a des joursoù ça vous rendrait fou », résumeMehdi, en gare de Choisy.La SNCF indique que 87 % destrains circulent tout de même sur leréseau depuis le 1er septembre.Cependant, si sur certaines partiesle trafic est quasi normal, d’autres,comme le tronçon Orly-Rungis-Massy ou le Val d’Orge, peuventvoir les passages des précieuxwagons diminués de moitié (voir ci-contre).L’entreprise publique prévoit doncpour 2015 des améliorations qui luipermettront de se rapprocher des95 % demandés hier par le

Ile-de-France - OiseIle-de-France - Oisematinwww. lepar i s i en . f r Le Par i s i en /Jeud i 8 janv ie r 2015

AVRIL 2017. C’est la date que tousles usagers du RER C doivent garderen tête. Celle à laquelle le nouveauposte d’aiguillage de Vitry-sur-Seinedoit être mis en service, et surtoutcelle d’un retour à la normale plusqu’attendu sur l’ensemble du réseau.Dans l’épais brouillard du centre

technique desArdoines et en présen-ce de Jean-Paul Huchon (PS), prési-dent du conseil régional, la SNCF alancé hier matin les travaux de re-construction de l’édifice parti en fu-mée le 23 juillet. « Une première pier-re virtuelle », a souligné le patron del’Ile-de-France — le dépôt du permisde construire est prévu pourmars—,mais une bonne occasion de faire lepoint sur le chantier du poumon dela ligne C, empruntée quotidienne-ment par 540 000 voyageurs.Complètement détruit lors du si-

nistre, le vieux poste d’aiguillage vaêtre totalement démoli à partir demars. Un nouveau, entièrement in-formatisé, verra le jour d’ici à octo-bre 2016 plus près des bâtimentsprincipaux du technicentre. « L’ur-gent est surtout dans l’alimentationélectrique, sa construction ne débu-tera pas avant six mois ou un an »,précise cependant Yves Ramette, di-recteur général du gestionnaire d’in-frastructure RFF-SNCF en Ile-de-France. Le nouvel ensemble devraitensuite être opérationnel pour leprintemps 2017, à l’issue de nom-breuses vérifications de sécurité etd’un chantier qui aura coûté entre 80et 100 M€. Bien que considérablepour l’usager, la SNCF explique avoirréduit la durée des travaux au maxi-mum. « Nous n’avons jamais cons-

truit un poste d’aiguillage aussi rapi-dement, assure Alain Krakovitch, di-recteur général de Transilien-SNCF.Normalement, cen’est pas tren-te mois, mais deuxfois plus. » Pourcela, l’entreprisepublique a lancéles études dès sep-tembre et a fait appel à un seul pres-tataire, la société Thales. Depuisl’été, les rames ne peuvent entrer etsortir du site vitriot que par le nord,

avec un temps de manœuvre multi-plié par deux—et des cheminots quidoivent aiguiller à la main. D’où l’in-

térêt de remettre enmarche au plus vitele « super-garage »des Ardoines, où estentretenue la quasi-totalité des 172 ra-mes de la ligne.

« Nous avons dû déplacer la mainte-nance sur d’autres sites, déploreAlain Krakovitch. Du coup, nousavons 15 rames qui circulent tout le

temps à vide. » Et donc 15 rames enmoins à disposition des usagers qui,malgré les solutions de secoursmisesen place par la SNCF (lire ci-des-sous), doivent faire avec un trafic ré-duit à 50% sur certaines parties duréseau. « Nous aurons d’ici quelquesmois un nouveau poste qui sera in-formatisé, automatisé, et je l’espère,sécurisé, confie Jean-Paul Huchon.Car il suffit d’un seul incident pourmettre des milliers de gens dans unesituation de galère. »

CLÉMENT CHAILLOU

Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), hier matin. Un incendie avait dévasté le 23 juillet le poste d’aiguillage du technicentre desArdoines, entraînant de très nombreuses perturbations sur le réseau. (LP/C.C.)

RERC: laSNCFdansunecoursecontre le tempsVITRY-SUR-SEINE (94). Les travaux de reconstruction du poste d’aiguillage incendiél’été dernier ont démarré hier. Pour s’achever normalement dans deux ans, un record.

nA dix jours de l’ouverture de lapremière phase des admissionspost-bac (APB), le groupel’Etudiant organise le toutpremier salon entièrement dédiéaux concours, tests et examens.Les futurs bacheliers pourronts’y informer et se faire conseillerdans leur préparation auxconcours d’entrée des écolesqu’ils veulent tenter, dans toutesles filières. Sur place, ilstrouveront tous les conseils deprofessionnels avisés pour nerien rater à la procédure APB.Samedi et dimanche, pavillon2.2 du parc des Expositionsde la porte de Versailles,à Paris (XVe), de 10 heuresà 18 heures. Informationssur le site www.letudiant.fr.

ÀNOTER

Unsalonafindebienpréparerlesconcours

(LP/O

livierLejeune.)

« Normalement,ce n’est pas trente mois,mais deux fois plus »Alain Krakovitch, directeur général

de Transilien-SNCF

nNe l’appelez plus Centrale. Lacélèbre école d’ingénieurs basée àChâtenay-Malabry (Hauts-de-Seine) s’appelle désormaisCentrale-Supélec. Elle a fusionnéen ce début d’année avec l’Ecolesupérieure d’électricité. Lanouvelle entité rassembledésormais 4 780 étudiants, dont3 500 élèves ingénieurs, et près de400 enseignants. Et elle comptequatre campus : celui deChâtenay-Malabry, qui doitdéménager en 2017 pour rejoindrecelui de Gif-sur-Yvette, sur leplateau de Saclay dans l’Essonne,mais aussi des sites à Metz(Moselle) et à Rennes (Ille-et-Vilaine).

CHÂTENAY-MALABRY (92)

L’écoleCentralechangedenom

+ 49 % de nuitéesdans le Grand Paris en octobre.Dévoilée hier par l’office dutourisme et des congrès (OTC) dela capitale, cette hausse est ladeuxièmed’affilée en un mois. Elles’explique en partie « par la tenuede salons internationauxd’envergure », comme le Mondialde l’automobile, qui a accueilli1,25 million de visiteurs à la portede Versailles (XVe) du 4 au19 octobre. « Le taux d’occupationdes hôtels du Grand Paris aatteint 85,4 % », révèle encorel’OTC. Prix moyen de la chambre :154,40 €.

n CHIFFRE

L’incendietoujoursinexpliqué

nPresque six moisaprès l’incendie

ayant dévasté le posted’aiguillage à Vitry-sur-Seine (94), on neconnaît toujours pasl’origine exacte dusinistre. Si la pistecriminelle a été écartéepar Guillaume Pepy, lePDG de la SNCF, lesconclusions del’enquête de police,attendues en octobre,n’ont pas étécommuniquées. Lecheminot de 54 ansprésent cette nuit-làdans le bâtiment — ils’était endormi avecune d’alcoolémieélevée — est toujourssuspendu. « Il sera à laretraite dans quelquesmois », précise-t-on àla SNCF.

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1 TRAINSUR2à certaines heures avecune fréquence réduiteà 30mnàà

1 TRAINSUR2à toutes les heuresde pointe

Vitry-

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Seine

Poste d’aiguillageincendié le 23 juillet

es Se

LP/Infographie.

Dumieuxsur le réseau,maispaspourtous

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Page 42: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

II PARISLe Parisien

Jeudi 8 janvier 2015

n « Nous allons continuer à oser. » Reprenant le slogan de sa campagneélectorale de l’an dernier, la maire de Paris (PS) Anne Hidalgo a présentéhier ses vœux au Conseil de Paris. L’élue a réaffirmé sa volonté de luttercontre la pollution atmosphérique avec dans sa ligne de mire lesvéhicules les plus polluants. « On ne me fera pas reculer », a insisté Anne

Hidalgo invoquant lanécessité de prendredes dispositions pourlutter contre « unproblème de santépublique majeure ».Alors que la hausse duprix dustationnement, envigueur depuis le2 janvier, soulève lacolère des Parisiens(notre édition d’hier),l’élue a promis lagratuité dustationnement pourles véhiculesélectriques et hybrides(essence/électrique).La mairie s’est aussiengagée à ce que laVille se débarrasse des« 300 fourgonnettes »diesel qu’elle a encoredans son parcautomobile.

STATIONNEMENT

Bientôtdesplacesgratuitespour lesvéhiculespropres

nLa plate-forme des découpés, un collectif de locataires menacésd’expulsion de leur logement par des projets de « vente à la découpe »,c’est-à-dire de vente appartement par appartement de leurs immeubles, aexprimé hier de vives inquiétudes. En cause, la loi Macron qui prévoitd’annuler la protection qui leur avait été accordée par une précédente loi.Le texte sera examiné à partir du 26 janvier par l’Assemblée. « Favoriserla vente à la découpe et les promoteurs marchands de biens, […] c’estfavoriser des opérations spéculatives de démantèlement du locatif »,estime la plate-forme. Ces opérations « expulsent les occupants en place,tentent d’extorquer d’une partie d’entre eux des prix exorbitants pouravoir le droit de rester », poursuit-elle. La vente à la découpe s’estprofessionnalisée au début des années 1990 et accélérée avant 2000, àmesure que les investisseurs institutionnels (banques, assureurs…) seséparaient de leurs immeubles pour les vendre à des opérateursimmobiliers. Le 17 décembre, le Conseil de Paris a approuvé un vœudemandant à la maire (PS) Anne Hidalgo d’interpeller le gouvernementsur ces dispositions du projet de loi Macron. La lutte contre cette pratiquea été érigée en « priorité absolue » par l’élue. Un projet de vente à ladécoupe quai de Jemmapes (Xe, notre photo), a été récemment mis enéchec grâce au rachat de 47 logements par le bailleur social Paris Habitat.

LOGEMENT

LaloiMacroninquièteles«découpés»

nLes militants du Centre opérationnel de la force non violenteprévoient de battre à nouveau le pavé demain pour réclamerl’abolition des armes nucléaires. Leur rassemblement, qui pourraitêtre remis en cause par les mesures du plan Vigipirate porté à sonmaximum, est prévu, pour un premier rendez-vous, de 8 heures à9 heures au métro Solférino, entre l’Assemblée nationale et leministère de la Défense. Une deuxième manifestation est annoncéeentre le boulevard Saint-Germain et la rue de l’Université (VIIe), puisà nouveau au métro Solférino de 16 heures à 17 heures.

VIIe

Manifestationcontre lesarmesnucléaires

nL’équipementier Nike sera l’un des membres fondateurs du Tremplin,l’incubateur de start-up dédiées au sport qui sera implanté au stadeJean-Bouin (XVIe). L’annonce a été faite hier par Paris Région Lab,l’agence de la Ville de Paris qui vise à promouvoir les jeunes entreprisesinnovantes. Nike rejoint ainsi la Française des jeux, ce qui permettranotamment à l’entreprise américaine de participer à la sélection desstart-up qui seront incubées dès le mois de mars au Tremplin. « ParisRégion Lab est aujourd’hui fière de ce partenariat avec un grand groupeinternational qui pourra apporter, nous en sommes convaincus,énormément de valeur aux start-up accompagnées, au niveau dudéveloppement ou de la distribution de leurs offres », s’est félicité Jean-François Galloüin, le directeur général de Paris Région Lab.

XVIe

Nikedevientpartenairedufuturincubateurdesstart-updusport

Anne Hidalgo a promis la gratuité du stationnement pourles véhicules électriques et hybrides. (LP/Benoit Hasse.)

« QUAND ON ORGANISE des fêtesdans un squat, on s’attend à avoirdes ennuis mais pas à ce point ! » Lavoix posée, Aladdin a encore du malà imaginer qu’il devra bientôt com-paraître devant un tribunal de poli-ce. Ce trentenaire a été entendu àdeux reprises au commissariat duXe arrondissement en qualité de por-te-parole du collectif qui occuped’anciennes toilettes publiques sousles Grands Boulevards (Xe).

C’est là qu’on lui aurait signifié saconvocation prochaine devant la jus-tice. « Les policiers ont dressé uneliste de 35 chefs d’inculpation à monencontre », affirme Aladdin. Il lui se-

rait reproché, entre autres, du tapagenocturne et le non-respect des nor-mes de sécurité. Contactée hier, lapréfecture de police n’a pas été pasen mesure de confirmer ces informa-tions.

Huit mois après le murage de laMiroiterie (XXe), ce passage devant lajustice pourrait sonner le glas d’undes derniers squats artistiques de lacapitale, qui accueille en outre « lesfêtes les plus underground et les plushype de Paris », selon Gaspard Dela-noë, un des activistes de la capitaleles plus connus dans le milieu. Pouraccéder à cet endroit, les visiteursdoivent descendre un escalier. Alad-

din, qui a vécu à proximité, a décou-vert l’existence de ses anciennes toi-lettes il y a seulement un an. « Jepassais régulièrement devant, maisj’ai longtemps cru qu’il s’agissaitd’une sortie de secours du métro, ra-conte-t-il. En regardant de plus près,j’ai compris que ce n’était pas le cas. »

Après le Mont C. dans le XVIIIe etle Poney Club dans le XVe, le collectifd’Aladdin a fait de ce lieu son nou-veau repaire. D’autant que contraire-ment aux précédents, les anciennestoilettes publiques des Grands Bou-levards sont à l’abandon depuis desdizaines d’années. « Personne ne re-vendique cet espace, sauf nous », as-sure le trentenaire.

Depuis quatre mois, les deux espa-ces — l’un était réservé aux femmes,l’autre aux hommes — ont été ré-aménagés en galerie d’art pour lepremier et en lieu de fête pour lesecond. « On organise toutes sortesde soirées : rock, electro, funk, arabi-sante, détaille Aladdin. Avec le va-et-vient, on peut compter près de150 personnes par soir. »

Les fêtards ont évidemment dequoi se soulager, bien que les uri-noirs aient été remplacés… par desplots ! Une illustration du système Dqui résume l’état d’esprit des oc-cupants. « On sait pertinemment quece lieu sera éphémère, confie leurporte-parole. C’est pour ça qu’onn’investit pas énormément d’ar-gent. » En attendant, la résistances’organise. Le collectif s’apprête à dé-penser près de 1 300 € pour effectuerune étude d’impact. L’objectif ?Prouver que l’accusation de tapagenocturne portée par une voisinen’est pas recevable.

ALEXANDRE ARLOT

Xe

Lesquatdesanciennesvespasiennesmenacé

Boulevard de Bonne-Nouvelle (Xe),mardi soir. « Les policiers ont dressé une listede 35 chefs d’inculpation àmon encontre », explique Aladdin, porte-parole du collectifqui occupe d’anciennes toilettes publiques sous les Grands Boulevards. (LP/A.A.)

ET LE GAGNANT EST… FIMALAC !La Cité de la musique, l’établisse-ment public qui a racheté la sallePleyel (VIIIe) en 2009, a annoncéhier soir qu’elle avait choisi cettesociété financière pour gérer laprestigieuse enceinte parisienne,dédiée depuis sa création en 1927 àla musique classique. L’offre de Fi-malac, qui possède 40 % des partsde la société du producteur despectacles Gilbert Coullier (LaurentGerra, M Pokora, Véronique San-son…), a été jugée la « mieux-di-sante », au détriment de cellesd’Universal Music, de Morganegroupe et de l’indépendant Jean-Marc Dumontet, patron de Bobinoet du Point-Virgule.

Cette décision intervient à quel-ques jours de l’inauguration de laPhilharmonie de Paris (XIXe). C’est

pour éviter toute concurrence avecce nouveau mastodonte de2 400 places que la Cité de la musi-que a souhaité confier la gestion dela salle Pleyel à un investisseur pri-vé, avec la condition express qu’ilfasse tout sauf du classique.

L’établissement public a retenutrois critères : la pertinence du pro-jet artistique, la qualité de l’exploi-tation proposée et les conditionséconomiques et financières. L’offrede la société Fimalac — « un projetartistique convaincant centré sur lejazz, la comédie, le chant et la dan-

se » et une redevance annuelle qui« devrait se situer autour de1,85 M€ » — ont convaincu lesmembres du conseil d’administra-tion.

L’annonce de l’identité du repre-neur constitue l’épilogue d’un longimbroglio judiciaire. Carla-MariaTarditi, l’épouse en instance de di-vorce de l’ex-propriétaire HubertMartigny, contestait la venteconclue en 2009 par son mari. Effetricochet, en octobre dernier, le tri-bunal de commerce avait ordonné« l’interdiction de la concession dela salle Pleyel jusqu’au règlementdéfinitif de l’affaire pendante ». Dé-cision qui avait été cassée le moisdernier par la cour d’appel et qui adonc permis à la Cité de la musiqued’attribuer le prestigieux établisse-ment à Fimalac. A.A.

VIIIe

LasallePleyel se recentresur le jazzet lacomédie

L’offre de Fimalac,un investisseur privé,a convaincu le conseil

d’administration

« On organise toutessortes de soirées.Avec le va-et-vient,

on peut compter près de150 personnes par soir »

Aladdin, porte-parole du collectif

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Page 43: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015 HAUTS-DE-SEINE III

les loisirs et la maison. Ces sites se-ront complémentaires, pas concur-rents », indique-t-on à Gennevilliers.Même optimisme sur la circulation.Ces zones sont dotées de nombreu-ses places de parkings dont plus de600 à Enox. La proximité de l’A86 etle tramway T1 le long des Chanterai-nes doivent assurer « une régulationdes flux ». A Gennevilliers on envi-sage tout au plus « une certaine ten-sion le week-end ».

OLIVIER BUREAU

* Pour postuler aux postes d’hôteset hôtesses de caisse, vendeurs,approvisionneurs pu manuten-tionnaire, il faut envoyer son CV à[email protected] avec la référence ENOX1.Un professionnel de l’emploi de laville vous contactera pour un« point diagnostic » et afin d’expli-quer le dispositif. Renseignementssur www.ville-gennevilliers.fr.

comptait 650 salariés habitant Ville-neuve et il restait 400 postes à pour-voir. « Quand une entreprise s’ins-talle sur la ville, c’est bien mais undéménagement ne génère pas forcé-ment de nouvelles embauches. Çac’est de la vraie création d’emploi »,

m a r t è l e M a r cHourson.

Enox va accroî-tre une offre decommerces déjà

considérable. Le secteur entre leboulevard du Général-de-Gaulle àGennevilliers et les quais est déjàdensément pourvu dans ce domai-ne : outre les Chanteraines, Qwartzet ses 162 boutiques a été construit àquelques centaines de mètres. Lesélus écartent cependant le risqueque ces centres se neutralisent ou sevampirisent. « Qwartz est spécialisédans l’habillement, les Chanteraineset Enox sont davantage tournés vers

compagnie de Phalsbourg, détailleMarc Hourson, adjoint au maire deGennevilliers. Deux réunions ontdéjà rassemblé des entreprises etdes demandeurs d’emploi. Une au-tre est prévue la semaine prochaine.Nous avons mis la bourse du travailà leur disposi-tion. » Parmi lesacteurs de ce dis-positif, le pro-g r a m m e l o c a lpour l’insertion et l’emploi (PLIE) deGennevilliers. Ce partenariat garan-tit l’embauche de personnes en in-sertion sur le chantier de construc-tion et dans les magasins. « Nousdevrions aboutir à près de 200 em-bauches en local » avance l’élu.

Une formule identique avait étémise en place avant l’ouverture ducentre commercial Qwartz enavril 2014, à Villeneuve-la-Garenne.Le jour de l’ouverture, le centre

LES BÂTIMENTS sont construitset les derniers engins de chantiers’affairent sur le terrain, entre le Le-roy-Merlin de Gennevilliers et le ci-néma Mégarama de Villeneuve-la-Garenne. Mardi soir, Patrice Leclerc,le maire PCF, l’a confirmé lors de sacérémonie de vœux : l’extension dela zone commerciale des Chanterai-nes, baptisée Enox, ouvrira fin mars.

Le nouveau centre est aménagésur un terrain appartenant à LeroyMerlin, qui s’est agrandi, juste der-rière la zone commerciale des Chan-teraines et sa douzaine d’enseignes— Casa, Boulanger, la Fnac, Déca-thlon, Cultura… Au total, ce sonthuit « moyennes surfaces » qui vontemménager dans ce centre de plusde 26 000 m2. Enox va permettred’embaucher 200 salariés sur Gen-nevilliers et les communes alen-tours. * « Nous avons signé uneconvention avec l’aménageur, la

nUn homme de 30 ans a étécondamné à huit mois de prisonferme mardi par le tribunal deNanterre lors d’une comparutionimmédiate. Dans la nuit dedimanche à lundi, à 3 h 30 dumatin, il avait escaladé un muretet pénétré dans la concessionCitroën du boulevard de Vanves, àChâtillon. Il avait ensuite dérobédes clés de voiture et une presse àplaques minéralogiques. Problème,son escapade n’est pas passéeinaperçue et la police a étéprévenue. Le cambrioleur,originaire de Villejuif (Val-de-Marne), a été interpellé après unebrève course-poursuite à pied.

CHÂTILLON

Huitmois fermeaprèsuncambriolage

nLeur documentaire Miel enbanlieue est terminé et a étésélectionné lors du FestivalInternational du filmd’environnement à Paris (FIFE). Ilsera projeté les 7 et 8 févrierprochains. Florent Kolandjian etAdrien Urbin, deux trentenaires,se sont penchés sur le mondefascinant des ruches. Mais pasn’importe lesquelles. Le duo asillonné la région en quête du mielde banlieue, celui réalisé par desbutineuses installées en ville, destours de la Défense à l’opéraGarnier en passant par les toitsd’immeubles ou le port deGennevilliers (photo). Selonl’Union nationale de l’apiculture(Unaf), on compte 2 000 ruchesdans des zones urbaines d’Ile-de-France.Renseignements surhttp ://fife.iledefrance.fr/toute-selection/miel-banlieue

GENNEVILLIERS

Sélectionnésaufestivaldu filmécolo

nLes artisans du marché de Noëlde La Défense ont fait un geste enfaveur des plus démunis en mettantà disposition une centaine de colisde Noël, qui ont été distribués ausein de la Maison de l’Amitié. Cettestructure permanente accueille lesSDF en journée, dans un local situéentre le Cnit et la Grande Arche.Cette initiative revient àl’organisateur du marché de Noëlde La Défense, Jean-Claude Méritte,et à la direction générale deDefacto, l’établissement de gestiondu quartier d’affaires.

LADEFENSE

LesartisansdumarchédeNoëloffrentdescolisauxSDF

GENNEVILLIERS

200postesàsaisiraunouveaucentrecommercialEnox

Gennevilliers, hier. Déjà bien pourvue en commerces, la zone commerciale des Chanteraines va s’agrandir avec l’arrivée du centre commercial Enox qui ouvrira fin mars surun vaste terrain appartenant à Leroy Merlin. (LP/O.B.)

SIMPLE, DIVERTISSANT et inci-tant à réfléchir sur soi. Le jeu decartes créé par Sophie Touttée-Henrotte, tout juste commerciali-sé*, possède de sérieux atouts. Onpeut y jouer partout et une partie neprend pas plus de cinq minutes. Ala fois formatrice, coach et théra-peute, Sophie Touttée-Henrotteexerce depuis 2010 dans son cabi-net de Boulogne-Billancourt.Convaincue par l’Ennéagramme,un modèle cartographique pour dé-finir la personnalité humainequ’elle utilise lors de ses entretiens,elle a eu l’idée de l’utiliser sous uneforme plus ludique. « Il existe pleinde livres très sérieux sur cet outil,explique la conseillère. J’avais en-vie de donner envie aux néophytesde s’y plonger. »

Les cartes résument les neuf ty-pes de caractères définis par l’En-néagramme (perfectionniste, al-truiste, battant, romantique, obser-vateur, sceptique, épicurien, chef etmédiateur) et leurs correspondan-

ces dans le milieu socioprofession-nel et dans la vie de couple. Son jeu,vendu 15 €, réunit deux adversairesmunis de cartes numérotées de 1 à5. Très simples, les règles visent à ceque l’un des deux atteigne le pre-mier le score 21.

« J’ai attribué une couleur à cha-que carte, précise-t-elle. A chaqueprofil correspond une teinte avecdes côtés positifs et négatifs. » So-phie Touttée-Henrotte a de pluspensé au jeune public. « Je me sersde l’Ennéagramme aussi avec desadolescents pour les aider à réflé-chir sur leur orientation scolaire »,ajoute-t-elle. Pour mener à bien sonprojet, elle a fait appel aux talentsde dessinateurs de son fils Damien,étudiant dans une école de design.« Nous avons voulu que les utilisa-teurs puissent s’amuser en famille,sourit-elle. Chacun voit commentl’autre le perçoit sans se juger. »

JÉRÔME BERNATAS

Renseignements sur www.bilan-ciel.fr ou au 01.49.09.12.70.

BOULOGNE-BILLANCOURT

Son jeudecartesdévoilevotrecaractère

Boulogne-Billancourt, mardi. Êtes-vous perfectionniste, altruiste, battant... Vouspourrez le découvrir en jouant avec les cartes créées par Sophie Touttée-Henrotte. LP/J.B.)

(LP/O

livierBureau.)

Les embauches localesprivilégiées

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Page 44: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

IV SEINE-SAINT-DENIS Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015

nLe lancementde l’opérationPièces Jaunes2015 a eu lieu,hier, au centrehospitalierintercommunalRobert-Ballanger,à Villepinteet Aulnay-sous-Bois.BernadetteChirac,présidentede la FondationHôpitaux de Paris-Hôpitaux de France, qui organise l’opération, étaitprésente aux côtés de Christian Karembeu, qui parraine l’événementdepuis plusieurs années, et des nombreux enfants et soignants réunispour l’occasion. L’opération Pièces Jaunes, qui récolte des dons pouraméliorer la qualité de vie des enfants et personnes âgées hospitalisés,n’a pas choisi l’hôpital Robert-Ballanger par hasard. Un nouveaubâtiment, destiné à l’accueil des femmes et des enfants, a été créé dansl’établissement en 2014.

VILLEPINTE - AULNAY

Les Pièces Jaunes 2015, c’est parti !

IL LA NOMMEMme K. Elle l’appel-le l’accusé. Ils ne se regardent pas.Depuis mardi, Katib L., 24 ans, com-paraît devant la cour d’assises de Bo-bigny pour viol et violences à l’en-contre de son ex-petite amie, Manon,20 ans. Cette nuit du 6 octobre 2012,à Saint-Denis, cet homme, employédans un taxiphone, l’aurait violem-ment frappée au visage, avant, dit-el-le, de la violer. Des « mensonges » àen croire le jeune, jusque-là inconnude la police. Car s’il a toujours recon-nu les faits de violences (même s’illes a longtemps minimisés), Katibn’a cessé depuis son interpellation le22 octobre 2012 de nier le viol.

La jeune femme réitère, elle,ses accusationsMardi déjà, à l’audience, dès sa pre-mière prise de parole, il avait marte-lé : « je ne l’ai jamais violée ». Hier,alors qu’il s’exprimait pour la pre-mière fois longuement sur les faits, ila à nouveau clamé son innocenceconcernant ce dernier acte, le plusgrave, pour lequel il encourtvingt ans de prison. « Je reconnaisles faits de violence, répète Katib,

d’une voix calme. Je l’ai frappée, vio-lemment. Je l’ai insultée, grave. Maisje ne l’ai pas violée. Je ne l’ai pasmenacée de mort. Je n’ai pas mena-cé de la faire prostituer. »

Assise sur le banc de la partie civi-le, la jeune femme ne lui adresse pasun regard et garde la tête baissée. Lematin même, elle a réitéré ses accu-sations et pointé du doigt les « men-songes » de l’accusé. « Ce soir-là,quand il me montre ses intentions, jepleure. Pendant le rapport, je crachede dégoût sur la couette. Je lui disnon. Mais j’ai eu beau lui répéter, ilne m’a pas écoutée. Ma parole necompte pas », accuse-t-elle, trem-blante. Pour tenter de démêler le vraidu faux, le président de la cour d’as-sises reprend la chronologie des faits.

Ce 6 octobre, les deux jeunes genss’apprêtent à sortir en discothèquequand une dispute éclate. Le jeunehomme ne supporte pas la tenue deManon. Selon elle, il l’aurait traité de« pute » et lui aurait ordonné de quit-ter les lieux, avant de partir à sontour. Mais, quand il revient, Manonest toujours là. Elle a passé la soiréeavec un ami de Katib, ce qui le met

hors de lui. Il la frappe. « Est-ce quevous reconnaissez que les coups ontété violents ? » questionne le prési-dent. « Oui, je l’ai tapée violem-ment », avoue Katib.

Peu après, il lui ordonne, toujoursselon Manon, de s’habiller avec desimples sous-vêtements pour aller seprostituer, ce que réfute Katib. « Ellen’était pas en sous-vêtements. Ellem’a accompagnée à un rendez-vous ». Exaspéré, le président tentede pousser à bout l’accusé. « Au re-tour à votre domicile, vous lui auriezdit : c’est les coups ou le sexe ? ».« C’est faux», rétorque Katib.

« Est-ce que c’est elle qui ment ouest-ce que c’est vous qui n’assumezpas ? » réitère le président. « J’ai ja-mais eu de rapport non consentiavec une fille », persiste Katib. « Leviol est parfois une manière de pu-nir », insiste le président. « Je n’ai àaucun moment voulu la punir de lasorte », maintient l’accusé. « Vouspensez qu’elle veut vous nuire ? » Lejeune homme garde le silence, avantde lâcher, du bout des lèvres : « Jepense que oui ». Le verdict est atten-du ce soir. NATHALIE PERRIER

SAINT-DENIS

L’accusé persiste à nierle viol de son ex-petite amie

« ON NE QUITTERA PAS les lo-caux tant que nous n’aurons pas ob-tenu de réponses ». Le mot d’ordreétait clair pour la soixantaine d’habi-tants du quartier du Moulin-Neuf deStains qui ont investi hier matin leslocaux du bailleur I3F à Rosny-sous-bois. Leur objectif : réclamer uneamélioration de leurs conditions devie après les nouvelles coupuresd’eau chaude et de chauffage surve-nues dans la cité ces derniers mois.« Quand rien ne va, il faut bien sebouger ! » s’exclame Oumara, 68 ans.

A peine descendus du bus mis àleur disposition par la mairie, les lo-cataires ont bruyamment expriméleur colère à grand renfort de bande-roles et aux cris de « On veut du res-pect, on veut du chauffage! » Aprèsquelques échanges avec le person-

nel, une délégation d’une quinzainede résidants de la cité a été reçue parVirginie Ledreux-Gente, directricedépartementale d’I3F, et son équipe.« Pour qu’il y ait un dialogue il fautdes actes concrets », a averti le maire(PCF) de Stains, Azzédine Taïbi— qui soutient l’initiative —, enpréambule de cette table ronde.

Une solution a minimaTrois heures plus tard, à l’issue d’uneréunion parfois houleuse, un terraind’entente a été trouvé a minima. « Jepense qu’on a bien progressé et qu’ily a de vraies possibilités d’avancerensemble », assure Virginie Ledreux-Gente qui s’est engagée à régulariserprochainement les charges de 2013et 2014. Autre engagements pris parla responsable : le changement de la

chaudière du bâtiment B de la rue dela Vieille Mer au printemps 2015, ain-si que la commande d’une étudepour améliorer le système de chauf-fage de l’ensemble de la cité au pre-mier trimestre 2015.

Parmi les doléances des résidants,le recrutement d’un nouveau gar-dien issu du quartier et l’extensiondu contrat de confort à l’ensembledes habitations, sont par contre res-tés lettre morte. « Même si certainesde nos revendications n’ont pas étéacceptées, nous avons obtenu de bel-les avancées », se félicite Souleymane Diakhité, un des représentantsdes habitants, qui reste vigilant.« Nous attendons que les promessesdonnées se traduisent concrètementdans les mois à venir. »

HENDRIK DELAIRE

STAINS - ROSNY-SOUS-BOIS

Les habitants du Moulin-Neufentendus par leur bailleur

Rosny-sous-Bois, hier. Les habitants de cette petite cité se sont rendus devant le siège de I3F. Après des échangesavec le personnel du bailleur, une délégation a été reçue par la direction. Quelques engagements ont été pris. (LP/H.D.)

PLUS D’UNE CENTAINE de sans-papiers du collectif Bara —du nomde la rue qui accueille un foyer detravailleurs africains à Montreuil —ont manifesté, hier, depuis le tribu-nal d’instance à Pantin jusqu’à l’es-planade de la préfecture à Bobigny.Ils entendent interpeler les magis-trats qui doivent se prononcer le3 février sur leur expulsion des an-ciens locaux de Pôle emploi qu’unepartie d’entre eux occupent à Ba-gnolet. Les autres vivent dans unemaison vide avenue Wilson à Mon-treuil. Le propriétaire, la Fondationpour la recherche médicale, a éga-lement demandé leur expulsion.

Ils demandent à sortirde ce «cercle infernal»«Les squats ne sont pas une solu-tion durable. Nous demandons no-tre régularisation pour sortir de cecercle infernal», insiste leur porte-parole, hier, devant les locaux du

tribunal d’instance. Autour de cethomme âgé de 25 ans, les rangs desmanifestants grossissent. Sur unelarge banderole, on peut lire en let-tres noires : « Régularisation detous les sans-papiers». Le mêmemessage depuis de longs mois.

Les premiers membres de ce col-lectif sont arrivés en France pour laplupart d’Afrique de l’ouest et cen-trale, après avoir fui la Libye enguerre il y a plus de deux ans. Ilsétaient une petite centaine, d’abordpour certains accueilli au foyerBara de Montreuil, avant d’occuperles locaux vides de l’usine Emmer-son à Bagnolet. Délogés l’été der-nier, ils errent depuis de squats enfoyers Adoma ou chez des habi-tants de Bagnolet et Montreuil quileur apportent leur soutien depuisleur évacuation. Ils se revendi-quent aujourd’hui 250 à 300 sur lesdeux squats réunis.

MARIE-PIERRE BOLOGNA

PANTIN

Nouvelle manifestationdes squatteurs sans-papiers

Pantin, hier. Les sans-papiers ontmanifesté entre Pantin et Bobigny pour leur régularisationet contre l’expulsion des squats qu’ils occupent à Bagnolet etMontreuil. (LP/M.-P.B.)

avant de sauter dans une voitureoù les attendaient un complice.Pas assez rapide toutefois pouréchapper à la police.

nUNMORCEAU DE SILEXdans la main, un regard sans doutetrop insistant dans les voitures ontconduit trois jeunes gens à se fairearrêter, dans la nuit de lundi àmardi, à Saint-Denis. La policesurveillait le secteur, lorsque ce trioa été surpris, vers minuit et demi.Ils sont soupçonnés d’avoir vouluse livrer à des vols à la portière.

nÀ SAINT-DENIS, trois hommesont été arrêtés mardi après-midi,alors qu’ils tentaient d’escroquer desclients à qui ils avaient promis destéléphones et une tablette volés.Le marché, c’était deux téléphoneset une tablette pour 1 000 €. Lestrois clients appâtés sont allés audistributeur chercher l’argent, tandisque deux vendeurs vidaient le sacdes appareils pour escroquer lesclients. Si peu discrètement que lesclients s’en sont aperçus. Qu’à celane tienne, les receleurs ont arrachéles billets des mains des acheteurs

Enbref

(LP/M

atthieuJublin)

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Page 45: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015 VAL-DE-MARNE V

nPas de clients, mais de nombreux cris d’enfants. Une fois n’est pascoutume, le magasin Ikea de Thiais-Village a fermé hier après-midi sonrestaurant aux acheteurs pour accueillir plusieurs centaines de famillesbénéficiaires des Restos du Cœur. Au programme : un spectacle pour lesplus jeunes, un dîner concocté par les employés, et la remise d’unchèque de 2 095 € — dont la moitié de dons de collaborateurs — àl’association. « C’est la 3e année consécutive que nous organisons unévénement pour les Restos, glisse Thierry Mathieu, directeur dumagasin. Nous sommes une grosse société, nous devons jouer notre rôled’entreprise citoyenne en aidant les plus démunis. Et puis nous avonsun grand restaurant, qui peut accueillir beaucoup de monde. Alorsautant en profiter… » « C’est une belle initiative, reconnaît RobertGineste, responsable du centre de Choisy-Thiais. Pour le chèque, maisaussi pour toutes les animations, car nous n’avons pas souventl’occasion de nous rencontrer et d’échanger dans ce contexte, en dehorsdes distributions. »

THIAISIkeagâte lesRestosduCœur

nLes écoliers du Kremlin-Bicêtre peuvent enfin enlever leur manteaudans les salles de classe. Les pannes de chauffage qui frigorifiaient leslocaux des maternelles Robert-Desnos et Suzanne-Buisson, ainsi que laprimaire Charles-Peguy, ont pu être réparées hier. Environ 700 enfantsétaient concernés par ces dysfonctionnements depuis lundi. Lamunicipalité (MRC) avait déployé des convecteurs dans les troisétablissements, et s’était procuré une chaudière complémentaire pouralimenter Desnos et Peguy. Un dispositif d’urgence qui, en cas d’échec,aurait provoqué l’activation d’un plan B : l’accueil des écoliers dansplusieurs établissements scolaires et lieux publics de la ville. Mais hiermatin, tous ont pu rester dans leur classe habituelle. Selon la ville,l’intervention réalisée sur la chaufferie défectueuse s’est achevée vers15 h 30 hier. Et dans le même temps, la canalisation rompue à l’écoleBuisson a été remplacée avec succès. L.MÉ

LEKREMLIN-BICÊTREPannesdechauffage : retourà lanormaledans les troisécoles

nManque de moyens, conditions de travail difficiles : ils serontnombreux ce matin à manifester devant l’Agence régionale de santé(ARS). Les personnels du secteur médico-social du département serassemblent pour dénoncer le manque de moyens alloués à leur activitéet qui pèse sur leurs conditions de travail. « Baisse des effectifs »,« dégradation des conditions de travail », « méthodes de managementdésastreuses » qui provoquent un « climat délétère », dénonce la CGTsanté, qui appelle au rassemblement. « Tout ça rejaillit ensuite sur lespopulations qu’on accueille », déplore une représentante du syndicat.Les manifestants se retrouvent ce matin à 10 heures devant l’ARS,rue du chemin-du-bassin à Créteil.

SANTÉLepersonnelmédico-socialdevant l’Agencerégionaledesanté

nUne information judiciaire pour « tentative de vol par escalade » et« tentative d’homicide » a été ouverte par le parquet de Créteil, après uncambriolage qui a mal tourné vendredi soir à Vincennes. Il a égalementrequis le placement en détention provisoire du cambrioleur de 18 ans,toujours hospitalisé après avoir été grièvement blessé par sa victime.Vendredi, ce jeune homme était entré dans un studio situé au rez-de-chaussée d’un immeuble de la rue Massue mais y avait été surpris parl’occupant des lieux. Il s’en était pris à ce dernier, un homme de 23 ans,qu’il avait frappé puis menacé avec un couteau trouvé sur place. Lelocataire s’était lui aussi saisi d’un couteau et lui avait porté des coups àl’abdomen et au thorax.

VINCENNESDétentionrequisepourlecambrioleurgrièvementblessé

Thiais-Village, hier. En plus des 2 095€ versés à l’association, Ikea a organiséun spectacle et un grand dîner pour des centaines de bénéficiaires. (LP/C.C.)

ICI, C’EST UNE AUTOMOBILIS-TE qui sourit ; là, un enfant s’ap-proche timidement ; plus loin, unpassant s’arrête pour observer lecurieux attelage. Nul doute queTom ne passait pas inaperçu dansles rues de Joinville-le-Pont hier.Tom, c’est un cheval d’environ850 kg qui, avec sa petite charrette,collecte les encombrants et déchetsverts des habitants.

Sa première tournée s’est dérou-lée hier et devrait se répéter tous lesmercredis de l’année. Une volontéde la municipalité « de remettre lecheval dans la ville » qui s’estconcrétisée grâce à Eric Spiquel etses deux chevaux.

Installé sous le pont de l’autorou-te A4-A86 depuis 2010, ce charpen-tier proposait jusque-là des sortiestouristiques. « Mais il faut que leschevaux travaillent. On ne peut pasavoir une écurie et ne faire que re-garder les animaux, ce n’est passuffisant, estime-t-il. Il faut qu’ilstournent, sinon ils s’ennuient. »

Une petite note de natureaux portes de ParisEntre les matelas et les cartons,l’équipage s’est attelé au ramassagedes branches et, surtout, des sapinssortis sur les trottoirs après les fê-tes. Et Tom semble apprécier le tra-vail. Il se laisse caresser, donne un

petit coup de tête affectueux à sonmaître lorsque ce dernier s’appro-che. « Calin et apaisé », comme sacompagne Cerise, qui a effectué latournée du matin.

« Cela crée de la convivialité, del’humanité, du lien social », se féli-cite-t-on au cabinet du maire UMPOlivier Dosne, où l’on a profité d’unchangement de prestataire pourlancer cette singulière collecte.« Ces chevaux, c’est un peu l’icônede la ville. Ils donnent une petitenote de nature aux portes de Paris,c’est agréable, estime une voisinede Cerise et Tom. Et surtout, çapollue moins ! »

ELSA MARNETTE

JOINVILLE-LE-PONT

Lacollectedesdéchetsvertsassuréepardeschevaux

Joinville-le-Pont, hier. Eric Spiquel et ses chevaux, Tom (sur la photo) et Cerise, collecteront tous les mercredis les encombrantset déchets verts des habitants dans toute la commune. (LP/E.M.)

IL S’APPELAIT PASCAL et étaitné en 1970. Il s’est jeté hier sous unerame du RER B et n’a pas survécu.Voilà ce que l’on peut dire de l’hom-me qui s’est suicidé hier vers 6 h 40en gare d’Arcueil-Laplace en direc-tion de Saint-Rémy-lès-Chevreuse.

De nombreux étudiants de l’uni-versité Paris-1 devaient passer despartiels à la Maison des examens àArcueil. Cet acte désespéré a retardél’arrivée de plusieurs élèves maisaussi de professeurs, dont certainsavaient les sujets avec eux. « J’ai mis1 h 20 au lieu d’une demi-heure, in-dique Victor, en master 1 d’économieà l’université Paris-1. On est arrivéstressés. Comme le prof n’était paslà, ils ont attendu qu’il arrive etmême un peu plus pour les élèvesretardataires. Jusqu’à 10 heures, lasalle était quasi vide. »

Des organisateurscompréhensifs...Le trafic a en effet été fortement per-turbé avec l’interruption immédiatede la circulation des trains entre Citéuniversitaire et Bourg-la-Reine dansles deux sens. Un officier de policejudiciaire a autorisé la reprise à partirde 10 h 30. Pauline, 22 ans, en troisiè-me année de licence d’histoire,

avoue que c’était « un peu la pani-que » : « J’ai pris un bus et un taxi carj’ai vu qu’il y avait un problème. Çam’a coûté 11 € mais je suis arrivée àl’heure », indique la jeune fille. Aulieu de commencer à 9 h 30, plu-sieurs épreuves ont débuté vers10 h 15 et se sont terminées une de-mi-heure à trois quarts d’heure plustard que prévu. Sortis vers 13 heuresde leur examen de microéconomie,Mickaël et ses copains, semblaientsoulagés : « Ils (NDLR : les organisa-teurs) ont fait preuve de compréhen-

sion, ils ont même enlevé une ques-tion », se félicitait l’un d’entre eux.Bien que des navettes de remplace-ment aient été mises en place entreDenfert-Rochereau et Bourg-la-Rei-ne, certains étudiants ne seraienttoutefois « pas venus », découragéscertainement devant les difficultésd’accès.

Contactée, la présidence de l’uni-versité Paris-I, qui avait loué les lo-caux hier, n’a pas donné suite à notreappel.

ANNE-LAURE ABRAHAM

ARCUEIL

Desexamensretardésaprès le suicideduRERB

Arcueil, hier. De nombreux étudiants de l’université Paris-1, ainsi quedes professeurs, sont arrivés en retard à la Maison des examens. (LP/A.-L.A.)

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Page 46: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

VI VAL-D'OISE Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015

nLa lutte pour sauver le foyer de vie d’adultes handicapés de Saint-Leu-la-Forêt se poursuit. Une réunion publique est même organisée vendredi soirsur ce thème. La structure accueille actuellement quinze personnes. Voilàplus de vingt ans qu’elle permet à ses résidants d’avoir un quotidien intégréau cœur de la commune. Il y a un an, le conseil général — qui financel’établissement — a annoncé une probable fermeture. Depuis, un projetde construction d’un nouveau foyer de 42 places, dans un rayon de 10 km,a été développé, notamment par la Fédération nationale des associationspour adultes et jeunes handicapés (Apajh). Mais l’idée a été rejetéepar le département. L’association créée pour défendre l’existence du foyers’est donc à nouveau mobilisée. Elle espère dans un premier tempsconvaincre l’Apajh de contester le refus du conseil général.Réunion demain à 20 heures, salle André-Maura (espace Claire-Fontaine).

SAINT-LEU-LA-FORÊT

Ilsveulent sauver le foyerdevie

UNE LIGNE DIRECTE Casablanca-Cergy. Le cannabis arrivait par cebiais, parfois par centaines de kilos,dans des voitures chargées à rasbord. Depuis hier matin, quator-ze personnes comparaissent devantle tribunal correctionnel de Pontoisepour leur implication présumée dansun important trafic de drogue. Laplupart en état de récidive légale, el-les doivent répondre d’importationde produits stupéfiants et d’associa-tion de malfaiteurs.

L’enquête de la PJ débute par untuyau anonyme. Celui d’un hommedénonçant en juillet 2010 Diawoye F.comme un trafiquant notoire. Agé de32 ans, alors en semi-liberté, il habitele village de Santeuil, dans le Vexin,et il est en lien direct avec un ami delongue date habitant Cergy. Un cer-tain « Medhi » qui organise depuis leMaroc l’expédition du cannabis.

L’enquête montre qu’il a mis enplace une véritable filière depuis leMaroc à l’aide de voitures spéciale-ment aménagées pour transporter ladrogue, conduites par des chauffeursrémunérés, avec une maison relaisen Espagne louée par une complice

surnommée « Tata ». Le décharge-ment a lieu chez d’autres complices àPerpignan, avec le concours de doua-niers corrompus. « Celui avec lechien, je l’ai dans la poche », lâcheDiawoye F. dans une écoute. Il estaussi question de soudoyer un com-missaire et un juge. Pour ce dernier,la somme est citée : 50 000 €.

Les policiers ont pu suivre parfoisau jour le jour leur organisation. Ilsmettent en évidence une premièreimportation de 90 kg de drogue envi-ron, dissimulée dans une Audi A 3 enseptembre 2010. Deux mois plus tardune nouvelle importation se termi-nait par une interception en Espagnepar la police alors que les passeurss’apprêtaient à partir d’Algésirasavec 69 kg de cannabis à bord. Endécembre, un Renault Espace étaitrepéré. Au volant, « Tata », passe lafrontière franco-espagnole au Per-

thus avant d’être arrêtée avec 149 kgà bord. En février, la Toyota suiviepar les enquêters est tellement char-gée de résine que la boîte à gantsn’ouvre plus et que tous les voyantss’allument. Le conducteur s’en plaintexpliquant qu’il peut à peine bouger.Informée par l’officier de liaison, lapolice marocaine intercepte la Toyo-ta. Elle transportait 288 kg de résine.

Diawoye F. et les principaux ac-teurs de ce trafic vont s’expliquer jus-qu’en fin de semaine prochaine de-vant le tribunal. Manque à l’appel« Medhi », actuellement détenu à laprison militaire de Rabat, considéréecomme la plus dure du Maroc. Desarmes avaient été retrouvées chez luilors des perquisitions.

L’enquête a montré qu’il menaitune vie dorée au Maroc : villa avecpiscine, voiture de luxe, des motos.Ses revenus provenant, selon lui, desa ferme et de son élevage. Une fer-me en fait plus ou moins à l’abandonqui servait manifestement de basearrière pour conditionner le canna-bis provenant du Rif tout proche etcharger discrètement les voitures.

FRÉDÉRIC NAIZOT

VEXIN - CERGY

LecannabisarrivaitdirectementdeCasablanca

TOUS LES JEUDIS SOIRS, çaswingue sur la péniche Prospérité,amarrée sur l’Oise, face à la maisonde l’Isle, à Auvers. C’est là que sonpropriétaire, Eric Louvart, 47 ans, in-formaticien le jour, danse le lindyhop dès que la nuit tombe. Il est leseul dans le Val-d’Oise à enseignerdans son école associative Cat’s Cor-ner cette discipline, également appe-lée le jitterbug. Une distraction deve-nue très tendance dans la capitale.

D’où vient donc le lindy hop ? « Ilest né chez les Noirs de Harlem en1927, explique Eric Louvart. C’est undérivé du charleston, qui se danseseul ou en couple, où le contact estfavorisé. Certains mouvements ontpréfiguré ceux de la danse rock.Trèsludique, le lindy hop offre beaucoupde liberté aux danseurs, même s’ilnécessite d’en connaître les codes. »

Sur des standards d’un jazz trèsswing, ces dames vêtues de jolies ro-bes et chaussées de ballerines ou detennis à lacets virevoltent dans lesbras de leurs cavaliers, qui s’habil-lent, les jours de fête, « comme dansles années 1930, avec des pantalons àbretelles et des chapeaux », raconteEric. Et ceux qui font cavaliers seulseffectuent avec délectation de jolismouvements de jambes et de bras.

Ce phénomène explose depuistrois ans, notamment à Paris« J’adore cette danse, elle m’amusebeaucoup plus que le rock que je pra-tiquais beaucoup auparavant, expli-que Sophie, 52 ans, qui vient réguliè-rement de Taverny. Ce couple d’Au-vers, Yves, 47 ans, et Laurence,44 ans, ne rate pas un cours : « C’estun moment de partage, sourient-ils.Avant nous avons testé le tango,mais on est accro au lindy hop. Nousnous rendons souvent à Paris nousmesurer à d’autres danseurs. »

Accro, Carine, 41 ans, l’est depuisdix ans. Elle vient de Levallois-Perret(Hauts-de-Seine) pour parfaire sa

technique. « Ici, c’est convivial, ons’entraîne dans la bonne humeur »,sourit cette ingénieur agronome.

« A Paris, ce phénomène explosedepuis trois ans. Les associations etles rendez-vous s’y multiplient, cons-tate le responsable de l’école. Descentaines d’aficionados se retrou-vent plusieurs soirs par semainedans de grandes salles, comme à laBellevilloise (XXe) pour la pratiquer.Tombée en désuétude dans les an-nées 1950, elle a connu sa renaissan-

ce en Suède dans les années 1980. Leniveau y est exceptionnel. Depuis, lemonde entier s’y est mis. »

BÉNÉDICTE AGOUDETSÉAssociation Cat’s corner.Cours : 180 €/an pour les indivi-duels et 170 € pour les couples.Contact : 06.12.42.20.89.

AUVERS-SUR-OISE

Savez-vousdanserlelindyhop?

Auvers-sur-Oise. Eric Louvart est le seul dans le Val-d’Oise à enseigner cette discipline,également appelée le jitterbug, dans son école associative Cat’s Corner. (LP/B.A.)

« COMPTE TENU DES CIRCONS-

TANCES (NDLR : l’attentat à«Charlie Hebdo»), ce renfort estd’autant plus apprécié. Ils sont trèsattendus dans les services » a souli-gné Pascale Dubois, la directrice dé-partementale de la police. Hier, elle aaccueilli avec le préfet, Jean-Luc Né-vache, les 39 nouveaux gardiens dela paix en poste depuis le 1er janvierdans le département.

« Ce sont pour l’essentiel des an-ciens ADS qui connaissent donc lefonctionnement de l’institution etqui ont choisi ce métier. » Huit d’en-tre eux seront en poste à Argenteuil,les autres se partageant entre les dif-férents commissariats du Val-d’Oise.

D’«excellents résultats»en 2014 selon le préfet« Nous apprécions beaucoup ces ren-forts même si nous devons aussi dé-plorer des départs. Le solde reste po-sitif. En nombre de gardiens de la

paix, nous sommes à plus 20 par rap-port à l’an dernier. » Le préfet a pré-venu les nouveaux policiers qu’ils ar-rivent dans un département où la po-lice « a obtenu l’an dernier d’excel-lents résultats ».

« Elle les a améliorés sur tous leschamps de la délinquance. Que cesoit les vols avec ou sans violence, lescambriolages, les vols à main armée,la lutte contre l’insécurité routière.Ce n’est pas le fruit du hasard maiscelui d’un travail acharné, obstiné,volontaire, d’hommes et de femmes,dans leurs services. »

Il a aussi évoqué l’attentat d’hier.« Il faut être vigilant et déterminé.Cela commence, on ne sait pasquand cela pourra finir. Nous avonsà faire face à une menace multifor-me, très préoccupante. Il va falloirque, dans votre quotidien, en plus devotre travail contre la délinquance,vous assuriez la sécurité des citoyenset des institutions. » FR.N.

SÉCURITÉ

39nouveauxgardiensde lapaixsur le terrain

Cergy, hier.Ces fonctionnaires, «très attendus dans les services», ont été accueillis parJean-LucNévache, préfet, et Pascale Dubois, directrice départementale de la police. (LP/FR.N.)

nL’opération Pièces jaunes s’organise dans les magasins Carrefour etCarrefour Market du Val-d’Oise. Pour la quatorzième année consécutive,le groupe Carrefour est partenaire de la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France pour cette vaste collecte de fonds en faveur desenfants et adolescents hospitalisés. Des tirelires de pièces jaunes sontinstallées à chacune des caisses des magasins de l’enseigne.

SOLIDARITÉ

CarrefourpartenairedesPiècesjaunes

300 agents non remplacés en préfecture. « L’Etat doit dépensermoins. » Cette phrase, Jean-Luc Névache, préfet du Val-d’Oise, l’a prononcéelors de la cérémonie des vœux, mardi soir. « Sur les 2 425 fonctionnaires quiexerçaient en 2010 à la préfecture, 300 sont partis et n’ont pas été remplacés,détaille-t-il. C’est un peu plus de 12 % des effectifs. » Pour le représentant del’Etat, cela était nécessaire. « C’est une question de souveraineté pour notrepays. Maîtriser sa dette, c’est un enjeu d’équilibre économique », insiste lepréfet. D’ailleurs, les dépenses sont aussi revues à la baisse. « Pour chacun desagents qui restent en fonction, le montant des dépenses de fonctionnementpar individu a diminué de 25 %. Et pourtant, le service au public et les missionssont assurés, insiste le préfet. Chacun doit prendre sa part dans cet effort. »

n LE CHIFFRE

Les acteurs de ce traficvont s’expliquer jusqu’enfin de semaine prochaine

devant le tribunal

VIDÉO leparisien.fr

Rencontre avec le pionnierdu lindy hop dans le Val-d’Oise

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Page 47: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015 ESSONNE VII

n « Un grand moment de solitude »…Mais pas à Ballancourt-sur-Essonne.Josiane Balasko sera sur les planchesde l’Espace Daniel-Salvi le vendredi16 janvier à 20 h 45 pour présenter lapièce « Un grand moment desolitude », l’histoire d’une rencontre,celle d’un psychothérapeute,agoraphobe, et d’une psy,accumulatrice compulsive. Sur les550 places à saisir, il n’en restequ’entre 80 et 90. A retirer en mairieaux jours et heures d’ouverture autarif de 30 €.

BALLANCOURT

Josiane Balasko sur les planches :il reste moins de cent places

(BernardRichebé.)

L’AUTOPSIE PRATIQUÉE hiermatin au centre hospitalier sud-francilien de Corbeil-Essonnes surle jeune homme de 22 ans mortelle-ment poignardé à l’entrée de sondomicile lundi soir à Massy a révéléla trace d’un seul coup de couteau.

Porté au niveau du bassin, il asectionné une veine, provoquantune hémorragie interne massive, cequi explique le peu de sang retrou-vé sur place. Aucune autre violencen’a été constatée sur le cadavre. Lesmystérieux visiteurs, dont l’auteurdu coup mortel, qui ont agressé lavictime étaient hier en coursd’identification. Une information

judiciaire pour meurtre doit êtreouverte aujourd’hui, a révélé hier leparquet du tribunal d’Evry.

Les raisons de l’altercation

restaient hier inconnuesLe père de la victime et deux de sesamis, présents au moment des faits,ont été entendus hier par les enquê-teurs de la police judiciaire de Ver-sailles (Yvelines), en charge de l’af-faire. « Les premiers éléments révè-lent qu’une très brève échauffouréea éclaté quand la future victime aouvert la porte. Le ton est monté. Lepère du jeune homme et deux deses amis se sont alors rendus à la

porte. Comme la blessure était in-terne, donc difficile à voir pour lestémoins, nous ne savons pas encoreà quel moment exact a été porté lecoup de couteau », raconte unesource proche du dossier.

D’autres personnes ont été audi-tionnées hier par les enquêteurs.« On ne peut pas encore parler desuspect », poursuit cette mêmesource. Les raisons de cette mortel-le altercation restaient hier encoreinconnues. Peu connue des servicesde police, la victime vivait seuleavec son père dans le quartier sen-sible de Villaine de Massy.

JULIEN HEYLIGEN

MASSY

Mort d’un jeune de 22 ans :un seul coup a été porté

Massy, mardi. L’homme a été poignardé lundi soir, à l’entrée de son domicile situé rue Victor-Hugo. (LP/C.S-.D.)

UN NOURRISSON meurt tous lesdeux jours en France du syndromedu bébé secoué. Comme Youcef, dé-cédé à 4 mois et demi après avoirété secoué par son père, qui se re-trouvait le jour du drame pour lapremière fois seul avec lui, le 15 jan-vier 2013. Face à ses pleurs, cet habi-tant de Corbeil-Essonnes, alors âgéde 24 ans, avait paniqué. Hier, lacour d’assises de l’Essonne à Evryl’a condamné à dix ans de prisonpour ces violences ayant entraîné lamort de son filssans intention dela donner. Maisaussi pour toutesles violences com-mises envers You-c e f d e p u i s s anaissance : le landau balancé contrela porte, le bébé lancé sur le lit com-me une poupée, des claques et dessecouements chaque fois qu’il étaittrop agité… « Il pleurait, je n’arrivaismême pas à l’aider. J’étais énervé,en panique. Il n’y avait personnepour me dire quoi faire », a lâché,mardi, dans le box, l’accusé, mar-qué par la douleur de son acte.

Hier après-midi, pendant la plai-doirie de son avocate, l’homme ori-

ginaire d’un milieu très modeste etsans papier, se prosterne et se met àpleurer. « Je demande pardon. Monfils restera toujours dans moncœur », murmure-t-il.

Face à lui, son ancienne compa-gne, qui s’est portée partie civile etqui a attendu le drame pour signa-ler aux autorités les violences, estprostrée. Un peu plus tôt, à la barre,la jeune fille de 21 ans semble per-due. Bras croisés, yeux au ciel, ellesouffle et peine à s’exprimer. Placée

en famille d’ac-cueil à l’âge de2 ans, victimed’attouchementssexuels durantson enfance, lajeune femme est

extrêmement fragile. Un mois seu-lement après sa rencontre et soninstallation avec l’accusé, rencontréà la gare de Juvisy, elle tombe en-ceinte. Il faut attendre le 8e moispour que le couple s’en rendecompte.

Un profil psychologique qui ex-plique en partie pourquoi la maman— frappée elle aussi par son concu-bin — n’a pas alerté les autoritésavant le drame. « Etait-elle en me-

sure de protéger son enfant ? Est-el-le en mesure de se défendre elle-même ? Elle en est incapable », esti-me son avocat lors de sa plaidoirie.

Dès son arrivée à l’hôpital Sudfrancilien de Corbeil-Essonnes, enaoût 2012, pour la prise en charge del’accouchement de la jeune femmede 19 ans, la famille est signalée auxservices sociaux. Elle est aussitôtsuivie et accompagnée dans les pre-miers jours de vie de Youcef. Pour-quoi, dans ces conditions, aucundes acteurs encadrants (puéricultri-ce, médecin, assistante sociale) n’asignalé la moindre anomalie ?

« Il n’y en avait pas. La croissancede Youcef se passait bien. Il s’éveil-lait bien. Ses parents étaient atten-tifs. Depuis fin novembre, Youcefparticipait même à des ateliers mas-sages toutes les semaines. De moncôté, je n’ai jamais constaté la moin-dre trace de violence », explique lamédecin généraliste de la PMI deCorbeil, qui voyait régulièrement enconsultation le bébé. Décrit commeun père aimant son fils, l’accusé adéjà passé deux ans en détentionprovisoire pour ses accès de violen-ce.

CÉDRIC SAINT-DENIS (AVEC S.M.)

CORBEIL-ESSONNES

Bébé secoué : le père écopede dix ans de prison

L’OPTIMISME habituellement demise pour des vœux n’était pas d’ac-tualité hier midi sur le site d’Etam-pes du centre hospitalier du sud Es-sonne (CHSE). D’abord parce que lacérémonie s’est produite quelquesheures après l’attentat survenu dansles locaux du journal satirique Char-lie Hebdo à Paris. Un drame « natio-nal » que le député-maire (UMP)Franck Marlin a d’emblée évoqué etqui a visiblement empêché leconseiller général (PS) Michel Pouzolde prendre la parole.

Mais aussi parce que les mois àvenir risquent d’être compliqués. Il ya un an, pour la cérémonie des vœuxqui se déroulait à Dourdan, tout lemonde s’était félicité de la réouvertu-re de la maternité de Dourdan aprèsplusieurs mois de suspension à lasuite du décès d’un nourrisson. Au-jourd’hui, ce même site est de nou-veau sur la sellette, un projet médicalen cours préconisant de regrouperles accouchements à Etampes. Si lamaternité de Dourdan n’a pas étéévoquée dans les discours, elle appa-raissait clairement entre les lignes.

« Afin de garantir notre avenir, ilnous faut d’abord un projet médical,a indiqué Christophe Misse, nouveau

directeur du CHSE arrivé lundi. Quis’appuiera sur trois principes : la sé-curité des soins, l’unité de l’établisse-ment et l’ouverture de notre hôpitalsur son territoire de près de180 000 habitants ». Et c’est juste-ment parce qu’ils estiment que la sé-curité des soins ne pourra plus êtreassurée à la maternité de Dourdanque des médecins (une forte opposi-tion a fait des propositions alternati-ves) et la direction du CHSE envisa-gent sa fermeture.

« Mais il y a quand même des bon-nes nouvelles, a repris Franck Mar-lin, président du conseil de surveil-lance du CHSE. L’année 2015 seraune année charnière et très compli-quée. Mais si chacun joue sa copie,nous pourrons avoir une meilleurevisibilité, accroître notre attractivitéauprès des praticiens et améliorernotre image. » Le centre hospitaliervient également tout juste d’être cer-tifié par la haute autorité de santé.« Cette décision nous réjouit, a confiéChristophe Misse. Mais elle est assor-tie d’une réserve et de six recom-mandations. Cela nous oblige à pour-suivre résolument dans la voie del’amélioration de la qualité et de lasécurité des soins. » C.CH.

ÉTAMPES - DOURDAN

Année cruciale à l’hôpital

JUSQU’AU BOUT, Hourria, 62 ans,n’aura pas eu d’égard pour la famillede la victime. Cette femme devaitcomparaître hier au tribunal d’Evrypour avoir renversé Lucas, un adoqui circulait à scooter à Saulx-les-Chartreux, le 26 novembre 2013. Ellene s’est pas présentée à l’audience.Face à ce « déni de responsabilité » leprésident du tribunal a condamné laprévenue à 18 moisde prison ferme etdécerné un mandatd’arrêt. « On pronon-ce rarement ce genre de peine, maisc’est pour qu’elle puisse répondre deses actes, a détaillé le juge à la familledu défunt. Si elle est contrôlée envoiture, dans la rue ou passe dans unaéroport, elle sera interpellée. » Dansce cas elle pourra demander un nou-veau procès.

Ce matin-là, il est 8 heures. Lucascircule sur son scooter et se rend encours. Hourria arrive à la perpendi-culaire. Elle lui refuse la priorité etlui coupe la route. Face aux enquê-teurs, elle chargera l’adolescent. « Ilcirculait sur le trottoir avec son scoo-ter, je n’ai pas pu le voir », justifie-t-elle en rejetant la faute. Mais deux

témoins affirment l’inverse. « Ilavançait sur sa file, avec son casque,assure l’un d’eux qui arrivait lui aussiau carrefour, en face de la voitured’Hourria. Moi je me suis dit que jene pouvais pas passer. Je n’ai pascompris pourquoi elle avançait avecsa voiture. »

Victime d’un œdème au cerveau,Lucas est transporté à l’hôpital, mais

il est déjà condamné.A leur arrivée, les pa-rents de la victimeont tout juste le

temps d’accepter que ses organesservent à sauver la vie de sept autresenfants. Mais ça ne suffit pas à atté-nuer la peine des parents de Lucas.

« Je veux que cette femme sachece qu’elle a fait, la peine qu’elle acausée, qu’on la retrouve et qu’elleprenne conscience de ses actes »,soupire la mère qui s’est remariéepeu après et a déposé son bouquet demariée sur la tombe de son fils. « Ellen’a jamais assumé ses actes et malgréson casier judiciaire vierge, je de-mande un an de prison ferme », avaitrequis la procureur. Le tribunal estallé au-delà des réquisitions.

FLORIAN LOISY

SAULX-LES-CHARTREUX

18moisfermepourlaconductricequiatuéunado

Elle ne s’est pasprésentée à son procès

« Etait-elle en mesurede protéger son enfant ?Elle en est incapable »

L’avocat de la maman

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Page 48: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

VIII SEINE-ET-MARNE Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015

nPeur panique mardi vers 19 heures, avenue Raoul-Nordling à Ozoir-la-Ferrière. Un homme de 20 ans, habitant Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), se retranche avec deux nourrissons dans l’appartement de sonex-compagne. L’ancien concubin, père de ces enfants d’à peine 15 jours,est venu leur rendre visite. Au moment de repartir, il veut emmener l’undes petits pour le montrer à ses parents. La maman s’interpose. Uneviolente discussion éclate. L’homme s’empare des bébés et se retranchedans une pièce de l’appartement où se trouvent des fourchettes etcouteaux. Il menace de se tuer. Affolée, la jeune mère alerte aussitôt lapolice. Prévenu de l’arrivée des forces de l’ordre, l’ex-concubin prendpeur et s’enfuit de l’appartement, sans les enfants. Il est très viteinterpellé au pied de l’immeuble. Il a été placé en garde à vue aucommissariat de Pontault-Combault.

OZOIR-LA-FERRIÈRE

Retranchéavecdeuxnourrissons

n Ils ont été intrigués par le comportement juste devant eux d’unautomobiliste au volant de sa voiturette. Mardi à 16 heures, sur ladépartementale 213 à Donnemarie-Dontilly, les gendarmes ontintercepté un véhicule sans permis qui zigzaguait. En s’approchant duconducteur, un homme de 56 ans de Balloy, les militaires ont vitecompris pourquoi : l’automobiliste avait 2,36 g d’alcool par litre de sang.Il sera convoqué prochainement devant le tribunal de Melun.

DONNEMARIE-DONTILLY

Ivreauvolantdesavoiturette

nLes policiers viennent d’interpeller trois jeunes pour un vol pareffraction et d’importantes dégradations dans le gymnase municipal deMaincy. Ils seront prochainement jugés par le tribunal de Melun. Lesfaits se sont produits hier matin. A 3 h 50, les policiers sont prévenus demouvements suspects au gymnase de Maincy. Sur place, ils tombent surtrois jeunes de 18 à 20 ans, à bord d’une voiture, qui contientnotamment du matériel de musculation dérobé sur place. Placés engarde à vue, ils ont expliqué le déroulement des faits. Après être rentréspar effraction, ils ont cassé une porte, dégradé les installations, vidé desextincteurs et dérobé du matériel. Lors du contrôle de police, leconducteur était en état d’ivresse. Les jeunes habitent Savigny-le-Temple, Vaux-le-Pénil et Dammarie-les-Lys. Le plus âgé est déjà connudes services de police pour d’autres vols.

MAINCY

Voletvandalismeaugymnase

LA COUR D’ASSISES de Seine-et-Marne, à Melun, juge à partir d’au-jourd’hui, et pendant trois jours,trois hommes pour le braquaged’une bijouterie de Serris, remon-tant au 15 novembre 2012. PierreFonquerne, un habitant de Mor-sang-sur-Orge (Essonne) de 31 ans,et Farid Labidi, un habitant de Gri-gny (Essonne) de 35 ans, avaient étéarrêtés par les vigiles du centre com-mercial du Val-d’Europe, juste aprèsavoir attaqué l’enseigne Marc Orian.

Difficile pour eux de nier leur par-ticipation, comme l’a, en revanche,fait le troisième accusé tout au longde l’instruction. Arnaud Moussoun-da Lovely, un habitant de Corbeil-Essonnes (Essonne) de 35 ans, estjugé pour complicité, soupçonnéd’avoir fait le guet. Il avait été inter-pellé dans un hôtel de Corbeil parles enquêteurs de la police judiciairede Meaux, un mois et demi après lebraquage. Il a toujours nié sa partici-pation.

Ce jeudi-là, vers 18 h 30, un hom-

me entre dans la bijouterie du Val-d’Europe, située porte de la Volga,et se présente comme client. Sou-dain, il braque une arme de poingen direction de la vendeuse et luiordonne d’ouvrir les vitrines. Un se-cond malfaiteur arrive alors : lesdeux hommes vont vider les vitrinesde leurs bijoux, qu’ils jettent dansdes sacs en plastique. Ils prennent lafuite mais seront neutralisés par lesvigiles du centre commercial. Le bu-tin, qui se monte à 76 100 €, estrestitué.

Ils auraient agipour régler une detteLes enquêteurs vont étudier de prèsles appels passés par les téléphonesportables des deux malfaiteurs : ilsont composé un seul et même nu-méro, juste avant l’attaque, laissantsupposer la présence d’un troisièmehomme. Ce que va confirmer la vi-déosurveillance de la gare RER deSerris. Grâce aux fichiers police, laPJ de Meaux identifie Arnaud

Moussounda Lovely, qui vient desortir de détention, après avoir pur-gé une peine pour l’attaque de plu-sieurs bijouteries parisiennes, com-mis en 2008.

La cour d’assises va également sepencher sur un autre braquage, ce-lui commis le 2 novembre 2012 aupréjudice de la bijouterie MarcOrian du centre commercial Italie 2,à Paris. Farid Labidi et Pierre Fon-querne y ont participé, faisant mainbasse sur 25 813 €. Pour justifier lesdeux attaques, ce dernier n’a eu decesse d’expliquer aux enquêteurs etau juge d’instruction qu’il avait unedette de 13 000 € à l’égard d’un cer-tain Salif, commanditaire des deuxattaques. Une version confirmée parson complice. Mais à aucun mo-ment les deux hommes — déjàconnus de la justice pour des volsaggravés et en état de récidive — nemettent en cause Arnaud Mous-sounda Lovely, déjà condamnéquatorze fois par le passé.

GUÉNAÈLE CALANT

SERRIS

Letrioaccuséd’avoirbraquédeuxbijouteries

Serris, hier. Deux des braqueurs présumés de la bijouterie Marc Orian avaient été interpellés par les vigiles du centre commercialdu Val-d’Europe. (LP/T.P.)

« JE N’AVAIS PAS d’autre moyenque de récupérer les marchandises.Je devais faire ce voyage pour ache-ter ma tranquillité. » En livrant hierses explications au tribunal correc-tionnel de Melun, Olivier, 31 ans,paraissait sincère. Selon lui, il a étéforcé par un certain Youssef à ré-ceptionner trois sacs-poubelles— avec, à l’intérieur, 5 kg d’herbede cannabis — en Seine-Saint-De-nis. Sauf que son « voyage » a prisfin à la barrière de péage de Fleury-en-Bière sur l’A 6, le 30 novembredernier. Hier dans la soirée, il a étécondamné à deux ans de prison fer-me avec maintien en détention.

Lorsqu’il se présente à la barriè-re, les douaniers sont présents. Ilsle contrôlent à bord d’une RenaultClio. L’odeur de cannabis quis’échappe du véhicule est caracté-ristique. « Je transporte des stupé-

fiants », déclare d’emblée Olivier.Depuis son box, où il comparaît dé-tenu, il précise qu’il devait se ren-dre à Auxerre, dans l’Yonne, où unhomme devait prendre la cargaisonen charge. « Je n’ai pas payé pour lecannabis, assure-t-il. Je devais sim-plement faire le trajet et livrer lamarchandise. Un homme devaitm’attendre à la sortie de l’autorou-te. Il m’aurait fait des appels dephare. »

Il affirme qu’il avait «peurdes représailles»La présidente du tribunal, KarineSonnois, lui demande alors pour-quoi, lors de ses différentes audi-tions devant les gendarmes du pe-loton autoroute de Nemours, il aaffirmé qu’il venait de Maastricht(Pays-Bas), et avait rencontré uncertain Félix. Olivier, ancien cariste

rayé des listes de Pôle emploi,avoue : « J’avais peur des représail-les. » La magistrate le sermonne :« Vous vous rendez compte aujour-d’hui qu’en disant que vous veniezde Maastricht, vous vous mettiezune importation sur le dos ? » Oli-vier, dont le casier judiciaire estchargé de quatre condamnationspour menaces de mort, détentionde stupéfiants, désertion et défautd’assurance, baisse le nez : « Jen’avais pas réfléchi. »

Pour le procureur, l’affaire estentendue : « Nous sommes sur untrafic important. 5 kg de cannabispeuvent alimenter beaucoup deconsommateurs et de revendeurs. »Il avait requis quatre ans de prisonet une amende douanière de3 000 €. Cette amende n’a pas étéretenue par le tribunal.

GISÈLE LE GUEN

FLEURY-EN-BIÈRE

Deuxans fermecontrele trafiquantdedrogue

nUn incendie s’est déclaré hier matin à 4 h 10 sur le site de lacarrosserie la Varennoise, à Varennes-sur-Seine. Il n’a rien d’accidentel.Grâce à des caméras de surveillance, un homme a été repéré sur les lieuxen train de mettre le feu à une Audi A6. Il a ensuite pris la fuite.L’incendie s’est propagé à quatre autres véhicules stationnés àproximité. Les sapeurs-pompiers sont intervenus pour éteindre lesflammes et limiter les dégâts.

VARENNES-SUR-SEINE

Cinqvéhicules incendiés

« ATTENTION À L’UTILISATIONde chauffage d’appoint dans les ap-partements ou maisons. » C’est lemessage que lancent aujourd’huiles gendarmes du groupement deSeine-et-Marne. Ses hommes ontdû intervenir hier à la demande dessapeurs-pompiers à Longperrier, àla suite d’une intoxication au mo-noxyde de carbone d’un coupled’une cinquantaine d’années. Pourse réchauffer, vers 17 heures, ils ontallumé un barbecue à l’intérieurmême de leur logement. Les sauve-teurs ont dû venir les secourir et lesemmener à l’hôpital de Meaux. Du-rant l’intervention des pompiers et

par mesure de prévention, les qua-tre autres occupants de l’immeubleont été évacués. Ils n’ont pu rega-gner leur logement que plus tard,après une ventilation des locaux.

« Ce n’est pas la première fois quenous constatons des cas similaires,note un enquêteur. Aussi, nousmettons en garde les personnes quiont recours à ce mode de chauffagequi ne doit être utilisé qu’à l’exté-rieur. Les risques encourus sonttrop grands, et pour ceux qui utili-sent ces appareils et pour les autresoccupants. Le monoxyde de carbo-ne est inodore. Et pendant le som-meil, le danger de mort est réel. »

LONGPERRIER

Ilsallumentunbarbecueàl’intérieurde leurappartement

nUn homme d’une trentaine d’années a été retrouvé inconscient, mardià 9 h 15, le long des voies du RER A, à Champs-sur-Marne. Il se trouvaitsous un pont, à une centaine de mètres de la gare, côté boulevardArchimède. Son crâne présentait une plaie saignante. Plusieurs autresblessures étaient également visibles sur son corps. La victime, qui n’avaitpas de papiers d’identité sur elle, est décédée un peu plus tard à l’hôpitalHenri-Mondor de Créteil (Val-de-Marne), sans avoir été identifiée.Accident ? Suicide ? Ce sera à l’enquête de déterminer les raisons exactesdu décès.

CHAMPS-SUR-MARNE

Retrouvémort le longdesvoies

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Page 49: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015 SEINE-ET-MARNE IX

faire prêter des locaux par un parte-naire… Le suivi de la mesure judi-ciaire sera beaucoup plus difficilepour les jeunes et leurs familles. »

La nouvelle annoncée aujourd’huisemble découler d’une réorganisa-tion décidée en 2012. « Cela a désé-quilibré l’activité de tous les servi-ces, constate le syndicat majoritaireSNPES-PJJ/FSU 77. Mais au lieu derevenir sur cette mesure et de se rap-procher de nos partenaires et du pu-blic, la PJJ préfère continuer le sabo-tage et fermer l’UEMO de Roissy. »

Ce n’est pas la première fois que laProtection judiciaire de la jeunesseréduit la voilure. « Il y a dix ans, laPJJ comptait plus de 2 000 emploisà temps plein en Ile-de-France. Au-jourd’hui, nous sommes 1 800, re-cense le syndicat. L’UEMO de Roissya perdu un poste d’éducateur récem-ment, l’Unité éducative d’activité dejour de Melun a fermé en 2009, plu-sieurs postes ont été supprimés ici etlà, nos moyens éducatifs sont revustous les six mois, ce qui nous empê-che de prévoir des actions à moyenou long terme. » MARINE LEGRAND

nes majeurs ayant commis des délitsou étant suivis dans le cadre de me-sures de « protection » ordonnéespar la justice. Il s’agit d’une unité enmilieu ouvert, c’est-à-dire que lesjeunes n’y dorment pas. Six éduca-teurs y travaillent ainsi qu’un res-ponsable d’unité éducative, un psy-chologue, une assistante de servicesocial, une secrétaire… L’an passé, lesite a accompagné plus de 120 jeu-nes Seine-et-Marnais, envoyés parles tribunaux de grande instance deMelun et de Meaux.

Les jeunes iront à Lagny-sur-Marne ou LieusaintUne fois l’unité de Roissy fermée,leurs adolescents faisant l’objetd’une décision de justice devront al-ler à l’UEMO de Lagny-sur-Marne oude Lieusaint, selon qu’ils vivent dansle nord ou le sud du département.« Il sera bien plus compliqué pourun jeune de Tournan, Pontault ouGretz d’aller à Lieusaint qu’à Roissypar exemple, s’inquiète une éduca-trice du centre de la Malibran. Nousdevrons aller dans son secteur, nous

UN LOCAL SOBRE ET DISCRETau pied d’un immeuble du quartierHLM situé boulevard de la Malibran,à Roissy-en-Brie. C’est là qu’une di-zaine de professionnels de la Protec-tion judiciaire de la jeunesse (PJJ) deSeine-et-Marne, dont six éducateurs,prennent en charge plus de 120 mi-neurs et jeunes majeurs placés par lajustice dans cette unité éducative enmilieu ouvert (UEMO).

Mais ce centre va fermer ses por-tes, le 1er septembre probablement.La décision a été confirmée par ladirection, qui la justifie par un man-que de personnel et un éloignementgéographique des jeunes devant fré-quenter le centre (lire ci-dessous).Demain, le personnel rencontrera ledirecteur régional de la PJJ pour ex-primer son opposition à cette ferme-ture, qui réduit le maillage de ce ser-vice en Seine-et-Marne et va ainsi àl’encontre du « service de proximi-té » que doit assurer le service pu-blic, donc la PJJ.

Concrètement, cette UEMO — ouCentre d’action éducative (CAE) —prend en charge des mineurs ou jeu-

n Il est le patron du tout premier employeurindustriel de Seine-et-Marne, avec5 200 salariés en CDI au 31 décembre 2014. Cetaprès-midi, Grégoire Babinet, le nouveaudirecteur de Snecma Villaroche, doit rencontrerJean-Luc Marx, le préfet de Seine-et-Marne. Ledirigeant de 49 ans a pris la direction du siteseine-et-marnais de Snecma l’été dernier aprèsavoir dirigé l’établissement d’Evry-Corbeil(Essonne) depuis janvier 2012. Auparavant, il adirigé plusieurs départements au sein del’entreprise du groupe aéronautique Safran. Il acommencé sa carrière dans la société en 1990en tant qu’ingénieur méthodes.

RÉAULenouveaupatrondeSnecmaVillarocheà lapréfecture

nAprès la démission de Mathilde Priest-Godet (UMP) lundi, pour « desraisons personnelles », le nouveau maire de Roissy-en-Brie sera élu ce soir.Le conseil municipal se réunit en effet à la salle du conseil dans ce but.François Bouchart, l’actuel premier adjoint, qui aura 37 ans dimanche,tient la corde pour la remplacer. Ce dernier, directeur général de la filialefrançaise de Nerta, entreprise spécialisée dans les produits détergents,confirme simplement qu’il proposera bien sa candidature dans ce but. Il aégalement reçu l’investiture de l’UMP sur le canton de Roissy-en-Briepour les élections départementales qui auront lieu en mars.Ce soir à 20 h 45 dans la salle du conseil de la mairie, rue Pasteur.

ROISSY-EN-BRIELemaireseraélucesoir

nLe bureau information jeunesse, la mission locale et la ville organisentle premier Salon de la jeunesse, destiné aux 11-25 ans. Des stands sur lacitoyenneté, le logement, les loisirs, la culture, le sport, l’orientation,l’emploi, la formation, la santé et diverses animations agrémenteront lesdeux journées du salon.Demain et samedi de 10 heures à 18 heures, à la salle des fêtes,avenue de la Marne à Meaux. Entrée libre. Renseignements au BIJau 01.83.69.01.94 ou à la mission locale au 01.60.24.77.99.

MEAUXPremierSalonde la jeunesse

ROISSY-EN-BRIE

L’unitééducativepouradosdélinquantsva fermer

Roissy-en-Brie, dimanche. La Protection judiciaire de la jeunesse fermera prochainement son unité éducative. Celle-ci prenait encharge desmineurs et jeunesmajeurs ayant commis des délits ou suivant unemesure de « protection » ordonnée par la justice.

(Drouin.)

La Protection judiciaire de lajeunesse (PJJ) de Seine-et-Marne,c’est :

150 agents.

9 unités éducatives en milieuouvert : deux à Meaux, deux àMelun, une à Lagny, à Torcy, àLieusaint, à Montereau et à Roissy-en-Brie (qui va fermer).

3 unités éducatives d’activité dejour qui prennent aussi en chargeles jeunes de la PJJ : à Melun (via unrestaurant d’application), Combs-la-Ville et Chelles.

1 centre éducatif fermé (CEF) àCombs-la-Ville.

1 foyer (établissement deplacement éducatif) à Meaux. Et aussi deux établissements deplacement en hébergementindividuel à Meaux, des services deréparation pénale en milieu ouvert,un service d’investigation...

n CLÉS

l’équipe, les oblige à se déplacer… »Il a donc été décidé de répartir l’ac-tivité de Roissy-en-Brie sur lesUEMO de Lagny-sur-Marne et deLieusaint. « Le site de Roissy ac-cueillait des jeunes de Chelles parexemple. Il sera plus pratique poureux de se rendre à Lagny, à unestation de RER de chez eux, qued’aller à Roissy-en-Brie, moins fa-cile d’accès », soutient Denis Coli-net.

Les membres du personnel,quant à eux, seront mutés à l’unitééducative de Torcy, 10 km plusloin, ou seront prioritaires pour ob-tenir une mutation en Ile-de-Fran-ce. « Et ils toucheront une primeliée à cette mutation », assure ledirecteur de la PJJ 77. Enfin, leslocaux du boulevard de la Malibrandevraient être rendus à leur pro-priétaire.

M.L.

IL N’Y A AUCUNE AMBIGUÏTÉdans les propos du directeur de laProtection judiciaire de la jeunesse(PJJ) de Seine-et-Marne. L’antennede Roissy-en-Brie fermera ses por-tes prochainement, la décision estsans appel. « Il n’y avait pas unetrès grosse équipe éducative danscette UEMO (NDLR : unité éduca-tive en milieu ouvert), avec seule-ment six éducateurs, souligne De-nis Colinet, directeur territorial dela PJJ 77. Cette UEMO n’était pasviable par manque de personnel :dès qu’un éducateur est absentpour maladie ou formation parexemple, cela complique énormé-ment l’activité. Et depuis la res-tructuration de l’unité il y a deuxans, l’UEMO gère des jeunes detoute la Seine-et-Marne car l’unitéest sur les ressorts des tribunaux degrande instance de Meaux et deMelun. Cela complique le travail de

« Cette unité n’était pas viablepar manque de personnel »

DenisColinet,directeur territorial de laPJJ 77

nUn habitant de 19 ans habitant Savigny-le-Temple a été condamné àplusieurs mois de prison ferme, mardi après-midi, après avoir étéarrêté pour vente de drogue allée de la Commune, située dans la ZSP(zone de sécurité prioritaire), et pour avoir blessé un policier de labrigade anticriminalité (BAC) qui tentait de l’arrêter. Dimanche, vers18 heures, la BAC avait repéré ce jeune homme, bien connu de lapolice, et l’avait vu vendre une barrette de cannabis. Ils ont alors couruvers lui pour l’interpeller. Le garçon s’est dirigé vers un appartementpour s’y réfugier. C’est là qu’il a violemment fermé la porte à plusieursreprises sur la main du fonctionnaire qui tentait de l’agripper. Lepolicier s’est vu délivrer dix jours d’incapacité totale de travail (ITT).Le jeune a été arrêté lundi matin, chez lui, place des Charmes, àSavigny. Il avait déjà blessé un policier lors d’une interpellation dans laZSP cet été.

SAVIGNY-LE-TEMPLEIl referme laporte sur lamaindupoliciervenu l’arrêter

nL’opération coup de poing a commencé mardi vers 23 heures pours’achever hier à 1 heure du matin. Les policiers ont effectué un contrôleroutier au niveau du rond-point Beilstein à Pontault-Combault. Au total,trente et une voitures ont été vérifiées : phares, pneumatiques, etc., touty est passé. Idem pour les conducteurs qui ont dû présenter leurspapiers. Deux d’entre eux ont été verbalisés pour des défautsd’assurance. Un automobiliste de 19 ans et son passager de 34 ans, tousdeux de Créteil (Val-de-Marne) sont, eux, poursuivis pour des affaires destupéfiants : le premier pour conduite sous l’emprise de stupéfiants et lesecond pour détention de cannabis. Ce dernier a été placé en garde àvue au commissariat de Pontault-Combault ; l’autre a été laissé libre.

PONTAULT-COMBAULTVasteopérationdecontrôle routieraurond-pointBeilstein

nS’il a percuté une voiture mardi vers 18 heures, rue Moineau à Moret-sur-Loing, c’est parce qu’il avait eu un malaise cardiaque au volant.Lorsque les pompiers sont arrivés sur place, ils n’ont malheureusementpas pu le sauver.

MORET-SUR-LOINGIlmeurtà la suited’unecrisecardiaqueauvolant

(LP/M

.L.)

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Page 50: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

X YVELINES Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015

« NOUS SOMMES plutôt des bonsélèves, mais nous avons été punis. »Hier matin, Alain Hajjaj, maire (PC)de La Verrière, et une cinquantainede parents d’élèves ont symbolique-ment bloqué durant dix minutes unedes principales routes de la commu-ne pour protester contre la sortie dela ville de la liste des Réseaux d’Edu-cation Prioritaires (REP).

Une très mauvaise surprise pour lamunicipalité avec des conséquencespour tous les établissements scolairesde La Verrière. Les moyens financiersvont être largement diminués dès larentrée 2015 pour les écoles du Boisde l’Etang, du Parc et celle régionaledu premier degré (ERPD). Mais sur-tout pour le collège voisin du Mesnil-Saint-Denis où sont scolarisés la plu-part des élèves de la Verrière.

« En sortant de la carte d’éduca-tion prioritaire, nous n’avons plusrien de garantie : ni moyens pédago-giques, ni financiers, ni humains !s’alarme Rachel Souli, présidente dela FCPE (Fédération des Conseils deParents d’Elèves). Le collège publicPhilippe de Champaigne marche

bien car ce sont de petites classes,avec un accompagnement personna-lisé, plus de surveillants que dans uncollège hors REP, une assistance so-ciale, une infirmière. » Or, son fonc-tionnement actuel est menacé. Il nebénéficiera plus des aides allouéespar l’Etat aux établissements en diffi-cultés.

Les enseignants appelésà la grève aujourd’huiPour manifester leur colère, les pa-rents ont dans le même temps orga-nisé une opération « collège désert »,largement suivie puisque seuls unequarantaine de collégiens se sont le-vés. Même mobilisation aujourd’huidans les écoles où les instituteurssont appelés à la grève.

« La force du collège, c’est d’avoirréussi à composer avec une grandemixité entre les enfants de La Verriè-re et ceux du Mesnil-Saint-Denis. Sicette bonne entente fonctionne,c’est justement grâce aux moyensque l’État nous donne. Il faut nousencourager et non tout abandon-ner ! » s’agace un parent d’élève. « Il

y a une vraie paupérisation de la po-pulation à La Verrière, avec un tauxde chômage énorme. Les difficultéssont les mêmes qu’hier. C’est un sen-timent d’incohérence qui nous enva-hit aujourd’hui », ajoute Jean-YvesBlée, premier adjoint à l’éducation etla petite enfance, qui s’insurgecontre la décision du ministère del’Education nationale de sortir LaVerrière mais de laisser Trappesdans le REP. « Nous avons la mêmepopulation dans ces deux villes. Jecrois que si le collège était situé à LaVerrière et non au Mesnil, le gouver-nement ne se serait même pas poséla question. Le gouvernement a dûprendre en compte les revenus deshabitants du Mesnil-Saint-Denis,mais c’est totalement biaisé », pour-suit l’élu.

En réaction à ces contestations,l’académie parle d’une conventionpromettant des moyens au groupescolaire, sans toutefois fournir dechiffre. Les habitants affirment êtreprêts à durcir le mouvement pour sefaire entendre.

CHARLOTTE DARCHE

LAVERRIÈRE

La Verrière, hier matin. A l’appel du maire (PC), une cinquantaine de parents sont descendus dans la rue pour protester contrela sortie de la commune de la carte d’éducation prioritaire. (LP/C.D.)

nUn homme de 22 ans a été condamné mardi à une peine de six moisde prison ferme par le tribunal correctionnel de Versailles. Il avait étéinterpellé allée Georges-Bizet, alors qu’il portait une cagoule dans un halld’immeuble. Les forces de l’ordre avaient découvert sur lui 51 barrettesde résine cannabis. Lors de sa garde à vue au commissariat, le jeunehomme a nié toute forme de trafic.

LESMUREAUX

Sixmoisdeprisonfermepour ledealeurcagoulé

nDeux hommes, âgés de 26 et 29 ans, ont été interpellés, hierau Chesnay, pour trafic de stupéfiants. Vers 10 h 15, rue Audigier, lesforces de l’ordre réalisent une opération de contrôle dans les partiescommunes d’un immeuble, réputé pour accueillir des trafiquants dedrogue. Le chien renifleur de drogue a permis de mettre la main sur5 morceaux de résine de cannabis pour un poids total de 500 g dans unecave. Les policiers ont réalisé une perquisition dans l’appartement despropriétaires et ont découvert une centaine de grammes, une balance etdes feuilles à rouler. Les deux hommes étaient encore hier soir en gardeà vue au commissariat.

LE CHESNAY

Lechiendémasque les trafiquants

nLe cambrioleur, piégé par le système de localisation d’un smartphonequ’il venait de voler, comparaissait, lundi devant le tribunal correctionnelde Versailles. Cet homme de 36 ans avait été interpellé, dans la nuit de jeudià vendredi à Plaisir, grâce à une petite application qui sert à localiser sonmobile. Il a écopé de 18 mois de prison dont quatre mois avec sursis.

PLAISIR

Lecambrioleurgéolocalisécondamnéà14moisdedétention

ENCORE UN VOL au château deVersailles. Mardi, la direction a dépo-sé plainte, au commissariat de policede la ville, après la disparition de latête d’une hache en silex datant del’époque néolithique. L’objet étaitconservé dans les combles de l’ailedes ministres nord dans le bâtimentEst. « Cette hache était stockée dansune pièce qui ne bénéficiait pas deprotection particulière », précise unesource proche de l’affaire. Les servi-ces du château pensent que la dispa-rition est intervenue entre novem-bre 2012 et 2013.

Cet objet avait été découvert en2011 par l’archéologue du châteaulors de fouilles réalisées avant lechantier de réaménagement du bos-quet et du théâtre d’eau. « Il ne faisaitpas partie de la collection du monu-ment à proprement parler, précise ladirection. Il était sous la responsabi-lité de l’archéologue. »

C’est d’ailleurs cette spécialiste quia déposé plainte. Elle n’a donné au-cune estimation financière de l’objetdisparu. « Tout ce que l’on peut dire,ajoute la même source, c’est que cet-te pierre a forcément une valeur his-

torique inestimable. » Les sites devente spécialisés évaluent ce genred’objet à quelques centaines d’euros.

Des œuvres ont déjà étédérobéesCe n’est pas la première fois que desœuvres sont volés ou perdus au châ-teau. Et à chaque fois, l’alerte avaitété donnée avec retard. Le 14 févrierdernier, une toile du premier Empireavait disparu de la remise où elleétait stockée. Ce portrait du comteRégnault de Saint-Jean-d’Angely,réalisé par le baron Gérard, avait étémystérieusement dérobé dans l’en-ceinte du monument le plus visité del’Hexagone.

En septembre 2009, deux vases enbronze datant de la période du pre-mier Empire avaient été dérobésdans la salle des Epis, située dansl’aile du midi du château. Dans lasalle d’exposition, ces objets, d’envi-ron 60 cm de hauteur et pesant envi-ron 15 kg, reposaient sur des soclesen marbre qui sont restés en place.Aucune de ces affaires n’a pour l’ins-tant été élucidée.

JULIEN CONSTANT

VERSAILLES

Unehachepréhistoriquedisparaît auchâteau

MobilisationcontrelacarteMobilisationcontrelacarted’éducationprioritaired’éducationprioritaire

nVélizy-Villacoublay pourra rejoindre l’agglomération Versailles GrandParc (VGP), le 1er janvier 2016. L’imbroglio juridique, dans lequel lacommune était plongée au sujet de l’intercommunalité, vient de trouverun épilogue. Les préfets des Yvelines et des Hauts-de-Seine ont signé unarrêté qui place Vélizy dans le statut de commune isolée pour 2015.Durant cette année, la ville va donc récupérer temporairement lescompétences de Grand Paris Seine Ouest (GPSO) auquel la communeavait adhéré début 2014 avant de décider d’en sortir après lesmunicipales. Ces compétences sont notamment la voirie, les espacesverts, l’assainissement, le ramassage des ordures et le développementéconomique. « Le statut de commune isolée constitue la solution la plussimple, défendue par tous les acteurs du dossier, en attendant queVélizy passe dans VGP », commente Pascal Thévenot, le maire (UMP).

VÉ LIZY

L’intégrationdansVersaillesGrandParcattendra2016

DIRECTION L’ALLEMAGNE. Apartir du 15 janvier, une partie del’activité de l’entreprise Buffet-Crampon de Mantes-la-Ville esttransférée outre-Rhin. C’est là-bas,dans une filiale de Buffet Group,que le champion français des ins-truments à vent va faire construiredes pièces ou des instruments en-tiers pour les mois à venir.

« Ça concerne trois unités spécifi-ques et représente environ 15 % denotre activité, explique FranckGouyette, délégué CGT de l’usine.La proposition a été présentée encomité d’établissement au mois dedécembre et la direction a choisi depasser outre l’avis négatif émis parles délégués lors de cette réunion. »Depuis cette annonce, assure laCGT, « les 270 salariés et la vingtai-ne d’intérimaires qui travaillent àMantes-la-Ville sont inquiets ettendus car ils y voient une menacesur leur activité et sur l’emploi ».

Du point de vue de la direction,cette décision « n’est pas une délo-

calisation ». Le 19 décembre, lorsdu comité d’établissement, la di-rection a assuré aux délégués quece transfert « n’aurait aucun impactsur les effectifs » et elle affirme au-jourd’hui que le groupe « a des pro-jets de développement sur place ».

Pour faire face à un surcroîtd’activité« Concernant ce partage de la pro-duction avec l’Allemagne, il s’agitde faire face à un surcroît d’activitéque l’usine de Mantes-la-Ville nepeut pas assumer, continue un res-ponsable du groupe. Nous sommesvictimes du succès de plusieurs denos instruments et il faut assurerles commandes pour contenter nosclients. Nous ne voulons pas pren-dre le risque de perdre des parts demarché. »

« Tout le monde craint que lesemplois soient menacés à moyenterme, explique Bernard Baty, luiaussi délégué CGT. On est plus cherque les ouvriers allemands et les

marges de l’entreprise sont plusfortes s’ils font fabriquer là-bas. Cequi nous choque avec ce transfertvers l’Allemagne, c’est que l’entre-prise a perçu l’an dernier 224000 €de l’Etat sous forme de crédit d’im-pôt pour la compétitivité et l’em-ploi. »

MAXIME FIESCHI

MANTES-LA-VILLE

Letransfertdeproductioninquiètelessalariésdufabricantdeclarinettes

Mantes-la-Ville, hier matin. Lesmilitants syndicaux craignent unemenace sur les emplois. (LP/M. Fi.)

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Page 51: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015 OISE XI

nA partir d’aujourd’hui et jusqu’au 7 février, 11 000 élèves de sixième dudépartement vont recevoir une tablette numérique qui lesaccompagnera tout au long de leur scolarité. Plusieurs cérémonies sontprévues dans 64 établissements, pour distribuer les tablettes Lenovo A8-50 qui, cette année, ont été enrichies d’applications pédagogiques etd’aide aux devoirs. C’est la 7e saison de ce programme entamé en 2009.Depuis 2008, 90 000 ordinateurs ont été offerts aux jeunes Oisiens dansl’objectif de promouvoir l’égalité des chances et de réduire la fracturenumérique. Ce dispositif s’accompagne du raccordement de tous lescollèges au très haut débit pour faire définitivement entrer le collègedans l’ère numérique.

ÉDUCATION

Ordi60 :débutde ladistributiondes tablettesdans lescollèges

nA partir d’aujourd’hui et jusqu’à samedi, les équipes pédagogiques desécoles, universités et unités de formation recevront des jeunes venus detoute la région à l’occasion du Forum du lycéen à l’étudiant, au centreMégacité d’Amiens (Somme). Le Forum accueille les élèves de 1re et determinale, de tous les lycées publics et privés de l’académie d’Amiens, ainsique les étudiants. L’occasion pour eux de s’informer et de préparer leurorientation. Le salon est aussi ouvert aux parents. Des navettes gratuitessont mises en place depuis la gare d’Amiens.Aujourd’hui, demain et samedi au centre Mégacité d’Amiens.Renseignements sur www.forumdulyceen.fr.

UnforumdulycéenàAmiens

nHier, les enfants suivis et hospitalisés au service pédiatrie du centrehospitalier de Compiègne et ceux du CAMSP (centre d’action médico-sociale précoce) sont allés au cinéma à quelques pas seulement de leurchambre, grâce à l’association les Toiles enchantées. « Les distributeursnous prêtent des films à l’affiche gratuitement et nous parcourons laFrance pour les montrer aux enfants », explique Julien, projectionniste del’association. Ils étaient donc un peu plus d’une vingtaine à rigoler devant« les Pingouins de Madagascar ». « Le cinéma permet de dédramatiser lecontexte hospitalier, confie Emilie Lachaux, éducatrice au service pédiatrie.Quand on leur a dit qu’il y avait un film ici, ils étaient étonnés ! Et çapermet de trouver d’autres occupations que la salle de jeux et les activitéshabituelles. D’autant que certains n’ont pas toujours l’occasion d’allersouvent au cinéma. » L’association, présidée par le comédien Alain Chabat,vient une fois par an à Compiègne.

COMPIÈGNE

L’hôpital fait soncinéma

nLe conseil municipal des jeunes de Crépy-en-Valois renouvelle samobilisation en faveur du Téléthon, avec une soirée DJ organisée pourles collégiens, demain soir, à la salle des fêtes. L’année dernière,l’opération avait réuni 190 adolescents. Elle avait permis de récolter621 €. Nouveauté, cette année, un code vestimentaire a été choisi par lesconseillers municipaux en herbe : nœud papillon pour les garçons,bijoux de tête pour les filles.Demain, de 20 heures à minuit, à la salle des fêtes. Réservée auxcollégiens de 4e et 3e. Entrée : 2 €. Renseignements au 03.44.59.44.45.

CRÉPY-EN-VALOIS

UnesoiréeauprofitduTéléthon

Bresles. Pour la 7e année de l’opération qui vise à équiper chaque collégien,11 000 tablettes tactiles seront confiées aux élèves (ci-dessus, Yves Rome, présidentdu conseil général). (LP/Antoine Guy.)

PORTIÈRES PLIÉES, rétrovi-seurs cassés ou arrachés, rouesvolées… En tout, plus d’une quin-zaine de véhicules stationnésdans le parking souterrain du 1 et2, allée du faubourg, sur les hautsde Creil, ont été dégradés dans lanuit de dimanche à lundi.

« Plus personne n’ose laisser savoiture ici la nuit. On se gare àl’extérieur. Désormais, le parkingest déserté », témoigne Ahmed,un riverain. Sa voiture aussi a étéla cible de dégradations. « Ils ont

plié une des portières. Mais j’airéussi à la remettre plus ou moinsen place. Ce que je ne comprendspas, c’est qu’il y a un portail élec-trique. Le seul moyen d’accéder

ici, c’est d’avoir le bip… » ajoute-t-il en s’interrogeant sur les moti-vations des auteurs du méfait.

Un peu plus loin, Malik a quantà lui eu ses deux rétroviseurs cas-sés. « C’est la première fois que çam’arrive. Mais pour un voisin,c’est la troisième. On en a marrelà ! A d’autres, ils ont arraché lescapots et volé des pièces mécani-ques. C’est quand même din-gue », s’agace le jeune homme.Un troisième encore assure que leparking est souvent la cible d’ac-tes de délinquance. « Nous som-mes plusieurs à avoir déposé uneplainte au commissariat », assure-t-il, exprimant ainsi un ras-le-bolpartagé par beaucoup au sein dela résidence et du quartier.

La mobilisation est en marche.Des habitants envisagent d’ail-leurs de faire tourner une pétitionpour demander à la mairie deprendre des dispositions afin « desécuriser les lieux. » « Je n’ai pasété mis au courant de ces événe-ments. Mais ma porte est ouvertesi les riverains ont des demandesà formuler », réagit le maire PS deCreil, Jean-Claude Villemain. Deson côté, le bailleur social encharge de cet ensemble d’immeu-bles confirme les actes de vanda-lisme. Une plainte contre X a éga-lement été déposée.

STÉPHANIE HANCQ

CREIL

Voituresvandalisées :leshabitantsencolère

Creil, hier. Dans le parking déserté par les voitures, un rétroviseur arrachédans la nuit de dimanche à lundi traîne encore sur le sol. (LP/S.H.)

IL ADMET AVOIR commis une er-reur. Une faute qui l’a conduit de-vant le tribunal correctionnel deBeauvais et pour laquelle il a étécondamné, en première instance, à50 000 € d’amende. Mais depuis,Dominique Gour-din, le gérant deMéru Auto Pièces(MAP), est rentrédans les clous. Ila enfin obtenuauprès de la pré-fecture de l’Oise,l ’autorisationd’exploiter la cas-se automobile qu’il a ouverte en 2010dans la zone industrielle de la cité dela Nacre. Sauf qu’entre-temps, sonchiffre d’affaires a chuté de près de25 %, passant d’1,2 M€ à 900 000 €.

« Je sais que j’ai déconné, regretteDominique Gourdin. Mais, on peutdire que j’ai payé le prix fort. La so-ciété a frôlé le dépôt de bilan, desclients sont partis et j’ai été obligé deme séparer de sept salariés. Ça faitbeaucoup pour une seule faute. »Cette faute, c’est d’avoir exploité uneinstallation classée, en l’occurrenceune casse, sans autorisation. Un im-pair étonnant pour Dominique Gour-din. Car l’homme — qui possède uneautre société dans le Val-d’Oise,VOG, parfaitement en règle —connaît par cœur les règles du jeu.Mais en s’installant à Méru, il admetavoir péché par empressement. « Lescontrats avec les constructeurs et lescompagnies d’assurance arrivaient

et j’avais peur qu’ils me passent sousle nez, glisse-t-il. Je ne pouvais pasattendre… »

Pendant plusieurs mois, l’affairefonctionne. Trop bien même. Inquietdu développement de MAP, un

concurrent alerte laDreal (la Directionrégionale de l’envi-r o n n e m e n t , d el’aménagement etdu logement). Lorsd’un contrôle, lesagents découvrentalors 1 200 véhiculesaccidentés ou hors

d’usage et une activité de dépollu-tion des véhicules sans la moindreautorisation. « On m’a accusé de

beaucoup d’autres choses, déplore legérant de MAP. On m’a aussi repro-ché d’avoir pollué les sols. Résultats,les 12 prélèvements qui ont été effec-tués n’ont rien révélé. »

Aujourd’hui, Dominique Gourdinattend que son affaire soit réexami-née par la cour d’appel d’Amiens(Somme). « J’espère que l’amendesera ramenée à de plus justes propor-tions, soupire-t-il. J’ai fait une erreuret je l’assume mais 50 000 €, ça faitbeaucoup. D’autant qu’avec toutecette histoire, j’ai déjà perdu l’équiva-lent de dix ans de travail. Si aujour-d’hui, on maintient à peu près lechiffre d’affaires, c’est au prix de grossacrifices… »

DAVID LIVOIS

MÉRU

Legérantde lacasseobtientenfinl’autorisationd’exploiter

Méru.Quelquesmois après l’ouverture illégale de l’établissement en 2010,1 200 véhicules, accidentés ou hors d’usage, avaient été découverts lorsd’un contrôle qui avait valu une amende de 50 000 € au patron. (LP/D.L.)

nUne maison est entièrement partie en fumée hier après-midi à Saint-Just-en-Chaussée. Les pompiers sont arrivés sur place vers 15 heures.Deux heures plus tard, l’incendie était circonscrit. Selon les premierséléments de l’enquête, l’origine des flammes serait accidentelle et liée àun dysfonctionnement électrique. Le feu n’a fait aucun blessé. Leshabitants de la maison vont être relogés.

SAINT-JUST-EN-CHAUSSÉE

Unemaisondétruitepar les flammes

«On en a marre là !A d’autres, ils ont arraché

les capots et volédes pièces mécaniques»Malik, un habitant dont la voiture

a eu les rétroviseurs brisés

«On peut dire quej’ai payé le prix fort.

La société a frôlé le dépôtde bilan et j’ai été obligé deme séparer de sept salariés»

Dominique Gourdin,le gérant de Méru Auto Pièces

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Page 52: Le Parisien Jeudi 08 Janvier 2015

XII TRANSPORTS Le Parisien

Jeudi 8 janvier 2015

C’EST UN PROGRAMME TRÈSÉCOLOGIQUE qui est en train deprendre forme. Avec pour consé-quence de limiter l’accès des semi--remorques de marchandises jus-qu’à la capitale. « Nous allons pro-poser aux entrepôts logistiques deBruyères-sur-Oise (NDLR : Val-d’Oise), une navette ferroviaire ur-baine permettant d’acheminer lescamions par rail, explique Christo-phe Ripert, directeur de Sogaris, so-ciété qui planche sur le projet de-puis quatre ans. On mise sur l’évo-lution du trafic qui devrait inciter àpréférer le rail. Nos tarifs seront aumaximum ceux de la route. »

Entre 40 et 80 camionstransportés deux fois par jourDeux fois par jour — le matin et lanuit —, deux navettes permettrontd’acheminer, à chaque voyage,quarante à quatre-vingts semi-re-morques, entre Bruyères-sur-Oiseet la porte de la Chapelle à Paris(XVIIIe). Des convois ferroviaires de700 m de long, transportant plu-sieurs milliers de tonnes de mar-chandises, circuleront aux heurescreuses sur les lignes de chemin defer utilisées habituellement pour letransport de voyageurs.La cinquantaine de kilomètres

entre Bruyères-sur-Oise et le nordde la capitale sera parcourue en1 h 30. Au total, le transport durerasix heures entre le moment où lecamion va monter dans le train et

en descendra au Terminal ferro-viaire urbain (TFU) parisien.« Bruyères-sur-Oise nous intéres-

se parce qu’il accueille un impor-tant site de logistique (NDLR : lireci-contre) qui devrait encores’étendre et qui offre un potentielde clientèle en croissance, poursuitChristophe Ripert. Cette plate-for-me logistique est connectée à la ri-vière Oise et à la ligne de chemin defer entre Creil (NDLR : Oise) et Per-san (NDLR : Val-d’Oise) ». Sogarisprévoit donc d’aménager, en 2016,

à proximité du terminal de conte-neurs le long de l’Oise, une aire dechargement de 400 m de long sur100 m de large. Mais c’est le site dela porte de la Chapelle qui sera lapartie la plus conséquente du pro-

jet. Le terminal parisien baptisé« hôtel logistique » va se situer à laplace d’une ancienne gare dans unquartier de 8 ha dont les deux tierssont réservés à la construction delogements.

Les travaux de démolition ontcommencé. La construction, elle,débutera l’été prochain. La mise enservice de la ligne est programméedans le courant du second semes-tre 2017. DANIEL PESTEL

n L’INFO DU JOUR

Unprojetd’autoroute ferroviaireentre leVal-d’OiseetParis

Saint-DenisVilletaneuse

Enghien

Taverny

Méry-sur-Oise

Parmain

Persan

PARIS

VAL-D’OISE

93

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Bruyèressur-OiseBruyèressur-Oise

Portede la

Chapelle

Portede la

Chapelle

nA Bruyères-sur-Oise (Val-d’Oise),le maire (SE), Alain Garbe, se félicite

du projet de transport ferroviaire urbain,mais il reste vigilant sur les nuisancesque pourraient engendrer les mouvementsde semi-remorques et les deux allers-retours de trains quotidiens, à destinationde la porte de la Chapelle. « Ça devraitdoper l’activité de notre zone d’activitésde 57 ha, qui peut s’étendre sur 27 hasupplémentaires, espère-t-il. Des projetsde développement et de modernisation deScapnor (centrale logistique des magasinsLeclerc-Paris Nord) sont déjà en cours,juste à côté de l’emplacement réservé à lanavette ferroviaire. » Le projet de canalà grand gabarit permettant de développerl’activité fluviale devrait aussi contribuerà la reprise de nouveaux projets.En attendant, dès le mois de mars, uneentreprise de traitement de terrainspollués commencera son activité sur uneparcelle en bordure de la rivière, avantqu’une autre, spécialisée dans traitementdes sédiments, ne prenne le relais. D.P.

La plate-forme logistique de Bruyères-sur-Oise(95) en pleine expansion

La zone d’activité de Bruyères-sur-Oise, située sur 57 ha en bordure de l’Oise,peut encore s’étendre sur quelque 27 ha. Elle devrait se développer du faitdu projet d’autoroute ferroviaire et de canal à grand gabarit. (DR.)

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PARIS

On fait la route ensembletous les 1/4 d’heure

de 5 heures à 21 heures sur

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Ile-de-France

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Fermetures de nuit(entre 21 h et 6 h)

Fermetures de jour(24 h sur 24) En travaux Manifestations

Risquesde bouchons

Pour bien circuler

A13 : viaduc de Saint-Cloud.

A86ext. : entre la D 991 (pontde Chatou) et la D 913 (laJonchère) à Rueil-Malmaison.

N315 : entre Gennevilliers(A 86-N 315) et Asnières (D 7),vers la province.

A103 : entre Villemomble(N 302) et Rosny-sous-Bois(A 3), vers Paris.

A86 : entre l’A 3 (Rosny-sous-Bois) et l’A 4 (Nogent-sur-Marne), dans les deux sens.

N6 :Créteil-Pompadour, trémiePompadour, dans les deux sens.

Souterrains : Clignancourt,Saint-Ouen, Clichy, Asnières etChamperret.

Indice de pollution

Aujourd’hui Faible

Indice européen Citeair présentant les concentrationsde dioxyde d'azote, demonoxyde de carbone, d'ozoneet de particules ines.

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