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ÉDITION SPÉCIALE RÉALISÉE PAR LES ÉTUDIANTS DE L’EFAP LILLE SUPPLÉMENT - L’EXPRESS N° 3377 DU 23 AU 29 MARS 2016 Dupond-Moretti ÉRIC «Je n’ai plus de comptes à rendre» Le stade Pierre Mauroy, une bonne affaire? Sous les gradins, le doute AFP - VALERY HACHE LILLE L’ENTRETIEN

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ÉDITION SPÉCIALE RÉALISÉE PAR LES ÉTUDIANTS DE L’EFAP LILLEE

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Dupond-MorettiÉRIC

«Je n’ai plus de comptes à rendre»

Le stade Pierre Mauroy, une bonne affaire?

Sous les gradins, le doute

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L’ENTRETIEN

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L’EXPRESS / 3Sommaire

N° 3377 / 23 mars 2016

SOUS LA PELOUSE…Qu’il est difficile de concevoir un journal, de choisir entre milleenvies, cent idées, dix Unes. Qu’il est difficile de participer à lavie d’une rédaction, de supporter les caractères et d’être singulieren restant ensemble. Qu’il est difficile d’affronter la vérité éco-nomique du terrain, de se battre pour décrocher une page depublicité et de se démultiplier pour vendre plus d’exemplaires.

Qu’il est passionnant de concevoir un journal, de dénicherun scoop, de trouver un titre qui sonne, une attaque qui percute,une chute qui épate. Qu’il est passionnant de participer à lavie d’une rédaction, d’animer des conférences endiablées, delivrer des disputes éditoriales sans fin. Qu’il est passionnantd’aborder tous les aspects de la vie d’un journal, de chasser lapage de pub et de ferrer le lecteur dans une vente à la criée.

Le défi M6L’Express Grandes Écoles, c’est une aventure com-plète et protéiforme, l’œuvre d’une équipe au service d’une idée.

A Lille, les étudiants de l’Efap s’attaquent à un monument:Pierre Mauroy. Pas l’ancien maire, le grand stade. Côté sportset spectacles, il rayonne, et la ville en profite. Côté comptes,c’est moins brillant…

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N° 3377 - Semaine du 23 au 29 mars 2016WWW.LEXPRESS.FR

de Christophe Barbier/

L’éditoChaque jour l’édito vidéo sur Lexpress.fr

ÉDITION SPÉCIALE Ce supplément de L’Express a été réalisé par les étudiants de l’Efap Lille.

L’ÉQUIPECoordinateur et trésorier : Margaux OvlaqueRédaction : Charlotte François, Henri de Romeufet Thomas Martinage Photo : Lucia OteroPublicité : Lea Pruvost, Sarah Gerbi etChristopher RuckebuschPromotion des ventes : Baptiste Thibaut Community manager : Emeline Calpétard

Toute l’équipe du supplément L’Express Lilletient à remercier Christophe Carrière, son parrain, Tony Douchet, Pascal Mantin, Virginie Skrzyniarz, Arnaud Servranckx et Anne-Sophie de Miras pour leurs précieuxconseils. Un grand merci également à Nord-Pas-de-Calais Tourisme, à tous nospartenaires, et à l’ensemble des personnesinterviewées. Un dernier merci à l’équipeadministrative de l’Efap Lille pour son soutien et aux étudiants qui nous ont aidés pour la ventedu magazine.

GROUPE ALTICE MEDIAPrésident-directeur général :Marc LauferDirecteur de la publication : François Dieulesaint, Christophe Barbier

L’EXPRESSDirecteur de la rédaction : Christophe BarbierEditeur délégué : Tristan ThomasRédaction en chef : Philippe BidalonParrain : Christophe CarrièreRéalisation : Marie-Anne FeuillieSecrétaire de rédaction : Malika SouyahFabrication : Catherine PegonPublicité : Partenaire DéveloppementDélégué régional : Pascal MantinDirection des ventes : Alexis BernardCoordination L’Express : Tony Douchet,Virginie Skrzyniarz

CPPAP n° 0313 c 82839 ; ISSN no 0014-5270

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ENTRETIEN Éric Dupond-Moretti

EN COUVERTURE Lille, le pari sportif

BRÈVES ET AGENDA

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avec

Retrouvez l’équipe sur http://defigrandesecoles.lexpress.fr/lille

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4 / L’EXPRESS

N° 3377 / 23 mars 2016

L’entretien

Pourquoi avez-vous choisi de rester à Lille à la fin de vos études?a parce que la ville, en plus d’être agréable, représentaitmes premiers instants de liberté. Après mon bac à Valen-ciennes, j’y ai pris, à la fin des années 1970, une piaule d’étu-diant, rue Lepelletier. c’était un gourbi infâme, mais j’ypassais peu de temps. en plus de mes études, je bossais leweek-end dans une grosse boîte de nuit près de Maubeuge.J’étais à la restauration. Je gagnais très bien ma vie. Bellepériode. et puis, au sortir de l’école d’avocats, j’ai cherchéun cabinet pénaliste. or, il n’y en avait pas un seul dans larégion. Je me suis lancé dans un tour de France. Sans succès.Je suis revenu au point de départ, dans un cabinet lilloisqui n’était pas spécialisé dans les affaires criminelles. puisj’ai passé le concours d’éloquence, que j’ai remporté. MaîtreJosé Savoye, qui avait une très grosse clientèle, m’a em-bauché. Ses collaborateurs préparaient les dossiers et melaissaient plaider, ce qui ne se fait jamais avec les jeunesdiplômés. pour moi, c’était une aubaine !

Vous avez serré votre chance, comme on dit…a oui. Mais c’est un grand avocat qui m’a aidé à faire montrou. Dans mon tour de France initiatique, je me suis arrêtéun moment à toulouse où j’ai rencontré Alain Furbury. cefut une révélation : le coup de foudre professionnel d’unjeune homme pour un type mûr dans la pleine possession

de son art. il m’a reçu comme un prince alors que je n’étaisqu’un merdeux. une véritable amitié s’est nouée entre nous.Alors que le type était sollicité par tous les jeunes avocatsde l’époque, chaque fois que j’avais un problème, une diffi-culté, je l’appelais et il répondait présent. on a beaucoupplaidé ensemble par la suite et il m’a énormément appris.

Comment êtes-vous devenu médiatique?a La médiatisation d’un avocat n’arrive pas d’un coup.Au départ, c’est du bouche-à-oreille. La clientèle s’étoffeparce qu’un type a dit à un codétenuD: « tiens, j’ai vu unjeune mec, il est bien, dynamique » et le codétenu le répèteà un autre, etc. Après, viennent des petits articles dans lapresse locale. Je vous explique : au contraire de mes confrèresde l’époque, je m’attachais plus à la forme qu’au fond desdossiers pour gagner mes procès. c’est grâce à cela que j’aiété remarqué par les chroniqueurs judiciaires. un jour,dans une affaire criminelle, j’avais trouvé le moyen de fairesortir un gars de prison pour une question de procédure.L’avocat général m’a pris à part dans son bureau et a tentéde faire pression sur moi : « Vous savez maître, la carrièred’un avocat c’est long, vous pourriez envisager de ne pasrelever l’irrégularité de procédure. » J’ai refusé. Le typeest sorti de prison. et ça a été relayé partout. Là dessus, j’aidéfendu avec succès une équipe de corses. et j’ai commencéà avoir une clientèle à travers toute la France. Maintenant,

Éric DuponD-Moretti

« Je n’ai plus de comptes à rendre

à personne »

Eric Dupond-Moretti, débordé, n’est pas simple à attraper. Et quand on y parvient, l’avocatn’est pas vraiment de bonne humeur, parce qu’il est en plein milieu d’un procès aux Assisesqui le préoccupe… Fixé à 20heures dans le lobby chaleureux d’un hôtel parisien, le rendez-vousest reporté à 22 heures. Il arrive un peu ronchon. Mais chassez le naturel, le ch’ti revient augalop. Il ne faut pas plus de cinq minutes pour que cette haute figure du barreau de Lille, néeà Maubeuge voilà cinquante-cinq printemps et affichant plus de 130 acquittements aucompteur, retrouve le sourire. La parole est donc à la défense. Sauf qu’avec Dupond-Moretti,elle peut passer à l’accusation à tout instant.

Propos recueillis par Charlotte François, Lucia Otero et Margaux Ovlaque

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N° 3377 / 23 mars 2016

L’EXPRESS / 5L’entretien

Finalement, le métier d’avocat n’est-il pas proche de celui d’acteur?a Le�parallèle�entre�les�deux�professions�m’intriguait,�jus-tement !�A�la�différence�des�comédiens,�les�avocats�n’ontpas�droit�à�une�deuxième�prise,�mais�notre�travail�se�rejointsur�la�théâtralisation.�Les�faux-culs�refusent�de�le�reconnaître,mais�un�palais�de�justice�s’apparente�à�un�théâtre.�Il�y�a�descolonnes,�une�salle,�une�sonnerie,�des�costumes…�Un�vrairituel.�Et�puis,�la�rhétorique�ne�se�résume�pas�à�un�numérod’éloquence.�C’est�aussi�de�la�gestuelle,�de�la�communication.Il�faut�entrer�en�scène.

Quand vous prenez la plume, comme en 2012 pour Bête noire (éd. Michel Lafon), c’est pour écrire ce que vous ne pouvez pas dire?a J’ai�mis�quatre�ans�à�me�décider.�J’avais�envie�de�raconterce�que�les�gens�ne�savaient�pas,�les�coulisses�de�la�Justice.�Lorsd’un�déplacement�dans�une�prison�d’Alger,�un�détenu estvenu�me�saluer�et�m’a�dit�que�Bête noire circulait sous�le�man-teau.�Cela�m’a�conforté�dans�mon�choix.�J’avais�bien�fait.�Çam’a�même�donné�l’envie�d’en�écrire�un�nouveau.�Il�sortiracette�année�et�sera�plus�saignant�encore�que�le�premier.

Comment avez vous vécu les attentats du 13 novembre 2015?a C’est�l’expression�de�l’horreur�absolue.�On�ne�peut

attention!�Je�ne�crois�pas�que�la�médiatisation�apporte�desclients.�Ce�n’est�pas�parce�qu’un�avocat�est�médiatique�qu’ilest�bon.�Regardez�Gilbert�Collard !�Le�tampon�« vu�à�latélé »�est�porteur�d’un�certain�nombre�d’avantages�maisaussi�d’inconvénients�–�comme�celui�de�nous�faire�passerpour�des�magiciens.�Tout�est�une�question�d’image.�Un�bonavocat,�c’est�celui�qui�gagne�50 %�de�ses�procès.�Un�mauvaisavocat,�c’est�celui�qui�perd�50 %�de�ses�procès.

Votre notoriété intéresse même des réalisateurs qui vous proposent des rôles! Ne craignez-vouspas de devenir une caricature de vous-même?a Il�y�a�des�gens�qui�le�diront.�Quand�on�est�un�peu�mé-diatique,�on�a�des�admirateurs�et�des�contempteurs.�Depuistrente�et�un�ans�que�je�travaille,�je�n’ai�plus�de�comptes�àrendre�à�personne.�Je�fais�ça�pour�m’amuser�et�ça�m’éclate.Claire�Denis�est�la�première�à�m’avoir�contacté,�pour�donnerla�réplique�à�Vincent�Lindon�dans�Les Salauds. Ce�n’estquand�même�pas�rien�de�jouer�face�à�un�prix�d’interprétationà�Cannes !�Et�en�ce�moment,�je�tourne�un�téléfilm�de�etavec�Patrick�Sébastien,�un�homme�de�cœur�qui�m’avait�de-mandé�d’intervenir�auprès�d’un�type�emmerdé�dans�uneprocédure.�Il�ne�le�connaissait�pas�plus�que�cela,�mais�ilétait�touché�par�le�gars,�il�voulait�l’aider.�Patrick�est�décriépar�l’intelligentsia,�pour�qui�la�popularité�est�synonyme�devulgarité.�C’est�idiot. •••

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MÉDIATIQUE Maître Dupond-Moretti,un avocat populaire.

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N° 3377 / 23 mars 2016

6 / L’EXPRESSL’entretien

pas accepter de mourir parce que des il-luminés l’ont décidé. Cela génère des réactionsextraordinaires, des réflexes de peur. Le Frontnational peut se frotter les mains. Chaque fois,on attend un discours plus sécuritaire. Et ilest presque hérétique de critiquer l’état d’ur-gence. Pourtant, le temps passant, les jugeseux-mêmes l’ont critiqué. Il y a quand mêmeun problème quant aux libertés publiques. Ily a une formule d’Hannah Arendt qui est su-blissime : « Pensez l’événement pour ne passuccomber à l’actualité. » Au fond, sous lecoup de l’émotion, on s’interdit de penser vé-ritablement les choses. D’ailleurs, quand Fran-çois Hollande prend dix-sept points dans lessondages parce qu’il a fait un beau discours,c’est hallucinant ! C’est quand même la moin-dre des choses que le mec mette une belle cra-vate, qu’il se recueille et qu’il exprime à la Na-tion des mots de compassion. On a reprochéà Sarkozy de faire dans le compassionnel etde faire voter des lois juste après que descrimes aient été perpétrés. Or, c’est exactementce que fait le pouvoir actuel.

Quelle est la meilleure façon de gérer un tel drame?a Il faut gérer en amont. On ne peut pas ré-gler ces problèmes à vif. Les attentats posentdes questions de fond sur les dysfonctionne-ments de notre société. Par exemple, comment a-t-onlaissé prospérer en France des prêcheurs sans contrôlerce qu’ils racontent ? A côté de cela, bien que je sois unmec plutôt à gauche, je trouve déplorable cette histoirede déchéance de nationalité. Moi, je suis un binational,franco-italien, mais je ne suis pas pour autant un Françaisde seconde zone. On nous explique qu’on va créer dansnotre pays deux catégories de Français : les binationauxqui pourront être déchus de leur nationalité, et les autresqu’on ne pourra pas toucher. Et quid si d’autres pays fontla même chose ? Nous, on va renvoyer des terroristesquand ils auront perdu la nationalité française. Mais quandun binational vivant dans son autre pays se fera gauler là-bas, on va nous le renvoyer aussi ! Comme si cette mesureallait empêcher les mecs de foutre des bombes… C’estridicule, juste un effet d’annonce.

Lors de votre passage au Grand journal, sur Canal +, les propos de Maïtena Biraben sur le Front national ont fait scandale…a Ce qui est scandaleux, c’est que ses propos aient faitscandale ! Sur le coup, je n’ai même pas fait gaffe. Je ne

1961Naissance à Maubeuge, le 20avril. 1984Le 11décembre, il s’inscrit au barreau de Lille. 1987 Le 27mars, il gagne son premier acquittement.

2004 Fait acquitter Roselyne Godard, lors du premier procès d’Outreau. 2009 Assure, avec cinq confrères, la défense de Jérôme Kerviel.

2011Défend Yvan Colonna. 2012Bête noire (éd. Michel Lafon), coécrit avec Stéphane Durand-Souffland. 2013 Donne la réplique à Vincent

Lindon dans Les Salauds, de Claire Denis. 2016Joue dans L’Affaire de maître Lefort, téléfilm de et avec Patrick Sébastien.

ÉRICDUPOND-MORETTI

EN9 DATES

«A la différence des comédiens, les avocats n’ont pas droit à une deuxième prise, mais notre travail se rejoint sur la théâtralisation.»

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la suspecte pas une seconde de faire la publicité du FN.Les réseaux sociaux sont en ébullition. C’est bien ça leproblème : ses détracteurs ne sont pas collés à la réflexion,mais à l’actualité, à l’instantanéité. On lui a fait un procèsen sorcellerie ! Aujourd’hui, tout est hyperréglementé.On est dans une espèce de bien-pensance permanentequi interdit de dire quoi ce soit. Et je peux vous dire queça commence vraiment à faire chier !

Pourquoi avoir refusé la Légion d’honneur en 2013?a La Légion d’honneur s’obtient par cooptation. Etc’est comme les bombes, ça tombe toujours sur ceux quine les méritent pas. La filer à un type au seul motif qu’ila plaidé n’a aucun sens. On ne la remet pas à un balayeurqui a balayé pendant trente ans, même s’il a fait les coins.Alors pourquoi à un avocat ? De toute façon, l’hommagedu pouvoir sur une robe d’avocat, c’est laid. En revanche,je l’ai fait obtenir à une «?jeune fille?» de 89 ans, CamilleGiudicelli. A l’âge de 16 ans, elle était entrée dans la Ré-sistance. J’en suis très fier parce que cela, pour le coup,signifie quelque chose. •

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PROUESSE Maître Eric Dupond-Moretti, alias « Acquitator »,

l’avocat aux 135 acquittements.

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Boutique à LILLE8 rue de la Vieille Comédie

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8 / En couverture

Lille, le pari

PALMARÈS Le stade Pierre Mauroy, 50 000 places, 22 matchs du Losc en moyenne, 6 événements en 2016, 14 millions de dettes et une affaire.

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N° XXXX / 00 mois 2014

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sportifAprès avoir longtemps misé sur la culture, la Métropole européenne de Lille (MEL) table sur le sport. Elle a investi dans un grand stade ultramoderne et coûteux, équipé d’une technologie innovante qui lui permet d’accueillir de prestigieuses compétitions. Mais le projet fait-il l’unanimité? Rien n’est moins sûr… D’autant que sa construction est au centre d’une affaire judiciaire.

Par Charlotte François et Henri de Romeuf.

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10 / En couverture/Lille, le pari sportif

N° 3377 / 23 mars 2016

Aux alentours du stade

Pierre Mauroy, bonnombre de commer-çants voient rouge. Etpas celui des « do -gues  » du club defootball lillois LOSC!

« C’est la merde! » résume un restau-rateur. Lui et beaucoup d’autresvoyaient un Eldorado dans l’édificesportif érigé en 2012. Avec 50000places,celui-ci arrive juste derrière le stadede France, à Paris, ou le Vélodrome, àMarseille, et la Métropole européenne

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Stade critiqueSitué à Villeneuve d’Ascq, le stade Pierre Mauroy, qui aura 4 ans cet été, est le fer de lance de la politique sportive de la ville, et un atout économique essentiel pour la région. Certains commerçants grincent pourtant des dents et dénoncent des promesses non tenues. Enquête.

de Lille (MEL) vante encore au-jourd’hui l’outil d’attractivité à mêmede participer « très concrètement aurayonnement de la ville ».

Dans l’absolu, l’organisme n’a pastort. Phase finale des championnatsd’Europe de Basket en 2015, Euro 2016de football, championnats du mondede handball en 2017… Les événementsde premier plan ne manquent pas et« placent Lille sur la carte du monde »,précise fièrement Dany Wattebled,vice-président de la MEL. Dans cesconditions, les bénéfices devraient cou-

PLURIDISCIPLINAIRE Le grand stade accueille compétitions sportives, concerts…

VOLONTAIRE Dany Wattebled,vice-président de la MEL.

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N° 3377 / 23 mars 2016

ler de source. Mais à l’usage, force estde constater que ces derniers n’irri-guent pas forcément tous les domainesconcernés.

«Ça manque d’ambiance»A ladite source, on trouve Eiffage, qui aconstruit le stade pour un coût de 324mil-lions d’euros, et dont la filiale Elisa s’oc-cupe tout naturellement de l’exploitationcommerciale, la maintenance, l’entre-tien… et donc des baux commerciaux.Et ce, jusqu’en 2043! On comprend queles mécontents, croulant déjà sous lessoucis de gestion, protestent sous couvertd’anonymat. A l’exception du patron dubar La Régie qui, lui, n’a plus rien à per-dre. Après trois années, il a dû mettre laclef sous la porte. « Quand j’ai signé audébut, on m’avait promis cinquante gros

événements à venir. J’en ai vu à peinevingt-cinq! C’est ridicule! »

Les têtes d’affiches agissent pourtantcomme de puissants aspirateurs : Pa-trick Bruel, Rihanna, Johnny Hally-day… Les concerts d’envergure dyna-misent l’activité et les chiffres sontprometteurs. Le taux d’occupation del’hôtellerie lilloise a connu, en 2014,une progression de 2 %, et le site trèsofficiel Nord-Pas-de-Calais tourisme

assure que la seule Coupe Davis, avec90000 visiteurs en trois jours, a généré10 millions d’euros en retombées éco-nomiques. On ne prête qu’aux riches.

Les moins aisés, eux, fulminent. « Il n’ya pas assez de manifestations!, se plaintce restaurateur. Depuis 2013, notre chiffred’affaires stagne. A ce rythme, je vais fairecomme mes voisins. » Suivez son regard :comme La Régie, le restaurant Le Mé-tropole vient de définitivement tirer

LOSC IN TRANSACTION

Trois questions à Isidore Partouche,

dont le groupe sponsorise, avec

Michel Seydoux, l’équipe de football

Losc Lille.

Il y a trois ans et demi, vous déclariez

à L’Express : « Si je n’obtiens pas

le nom du stade de Lille, j’arrête tout! »

Vous avez donc changé d’avis?

Oui et non. Quand le nom de Pierre

Mauroy a été préféré au mien, le sigle

Partouche a disparu du maillot de

l’équipe. Pendant un an. Et puis, mon ami

Michel Seydoux m’a rappelé. Il avait

besoin de moi. L’année dernière, il a

renvoyé Frédéric Paquet, le directeur

général adjoint du club avec qui je ne

m’entendais pas vraiment. J’ai cédé.

Ce n’était pas un peu présomptueux

d’exiger que le stade porte votre nom?

Non, et Michel Seydoux était bien d’accord

avec moi. Il y a onze ans, quand le Losc

était en pleine panade, Martine Aubry

m’avait reçu dans son bureau de ministre

pour me convaincre de l’aider à redorer le

blason de l’équipe. J’ai accepté sans me

faire prier, et l’année d’après, le Losc était

en Division 1. Depuis, j’ai investi pas loin de

25 millions d’euros. Et j’en ai proposé

2,5 pour obtenir l’enseigne. Ils ont préféré

Pierre Mauroy, qui ne supportait

pas le sport et encore moins le football !

Il fallait donner son nom à la gare TGV

qui, pour le coup, lui doit tout.

Sponsoriser le Losc, c’est une bonne

affaire pour votre groupe?

Je ne pense pas en ces termes.

Sponsoriser le Losc, c’est pour moi

un plaisir et un devoir citoyen. Pour

une ville et une région, il n’y a rien

de plus enthousiasmant qu’une équipe

de football formidable. Un bon match,

ça requinque tout le monde. C’est simple :

je ne connais rien de plus fédérateur

et positif que le football. •C. F.

ENJEU Le pari du rayonnement pour un investissement conséquent.

TENNIS La Coupe Davisa attiré 90 000 visiteurs à Lille en trois jours.

SPONSOR Isidore Partouche requinque le Losc.

COMMERCES Le Grand stade, une bonne affaire pour les restaurateurs ?

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12 / En couverture/Lille, le pari sportif

N° 3377 / 23 mars 2016

le rideau. Et sur les septkiosques de restauration ra-pide implantés à l’arrière dugrand stade, seuls trois sub-sistent. Dans la douleur. Ilfaut dire que les soirs où ilne se passe rien dans l’en-ceinte, c’est tout aussi mortsur l’esplanade. Et quand çabouge, ça bouge mal. « Eif-fage n’a toujours pas régléles soucis d’animation sur leparvis, maugrée un commer-çant. Pas de système de so-norisation extérieure, pasd’affichage, signalisation in-suffisante… Ça manqued’ambiance.  » Mauvaise,l’ambiance, c’est sûr.

15 grands événementsen 2016Du côté de la MEL, on pré-fère évidemment voir le verre à moitiéplein. « C’est la plus grande Arena d’Eu-rope, se félicite une responsable.6000places de plus que l’Arena de Bercy,à Paris ! » Des exploits apportent del’eau au moulin de l’enthousiaste. Enseptembre2015, pendant l’Euro de bas-ket, le record d’affluence à un match(de basket, oui) en Europe a été battu

Sous les gradins,le douteEt si le stade Pierre Mauroy, fierté de la région, se transformait en bouletjudiciaire ? Retour sur une affaired’attribution de marché public pas très claire…

La polémique était latente.Elle se trouve aujourd’huidans l’œil du cyclone.D’abord, il y a Vincent Tho-mas et Stéphane Couderc,

respectivement ancien chef du projetGrand stade et directeur adjoint desgrands équipements de Lille métropole,mis en examen pour faux et usage de

faux et dans l’attente de leur procès.Procès qui devrait éclaircir une affairequi, depuis cinq ans, jette l’opprobresur la Métropole européenne de Lille(MEL) et le doute sur Martine Aubry,quant aux conditions d’attribution dumarché du stade Pierre Mauroy. En-suite, il y a le livre d’Eric Darques, AuNord, c’était les corrom… pus (éd. L’Ar-

chipel), paru le 5 janvier dernier, oùl’auteur, fondateur de l’association anti-corruption Anticor, revient sur quinzeannées passées à traquer les dérivesdes élus avec l’argent public. Bien qu’encours et entre les mains du redoutablejuge d’instruction Jean-Michel Gentil,le dossier sur le Grand stade de Lille yest largement abordé. Dans une vidéo

trois fois ! Jusqu’à 27372 spectateurslors de la finale – à laquelle l’équipe deFrance ne participait même pas. Qui ditmieux? Personne.

« En 2016, l’objectif est d’atteindre15 grands événements », répète DanyWattebled. D’accord. Lesquels? Euh…A la MEL, on ne sait pas bien. Ou onne sait plus. Mais ça va aller mieux.

Puisqu’ils le disent! Et puis,il faut voir à long terme. Letemps que le bouche-à-oreille fonctionne. Un son-dage encourageant indique,par exemple, que 69 % dessuppor ters suisses présentslors de la Coupe Davisavaient l’intention de reve-nir, séduits par l’ambianceet l’infrastructure. Un fran-chisé aux abords du stadeconfirme : « Le bâtimentest jeune, cela ne peut allerqu’en s’améliorant. »

« Il faudrait aussi amé-liorer les transports », ré-torque un commerçantplus circonspect. Appa-remment, c’est égalementprévu. Surtout cette année,celle de tous les espoirs. Lacoupe d’Europe de foot-

ball devrait rapporter à Lille et auxvilles alentour, selon les estimations,150 millions d’euros. Pas moins de sixmatchs programmés au stade PierreMauroy devraient mettre du beurredans les épinards des commerçantsqui ne verront plus rouge – mais plutôtbleu, pourquoi pas. Mais ça, c’est uneautre histoire… • C. F.

La coupe d’Europe de foot 2016devrait rapporter 150 millionsd’euros à la région.

CONCERT Les 5 et 6 septembre 2014,Patrick Bruel a enflammé le stade.

JUSTICIER Eric Darques, fondateur de l’association anti-corruption Anticor.

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promotionnelle mise en ligne sur lesite de l’éditeur, Darques promet deparler de « ceux qui piquent dans lacaisse », citant plus loin les socialistesPierre Mauroy et Martine Aubry, ainsique Marc- Philippe Daubresse, maireLR de Lambersart (Nord). Ce dernierporte illico plainte pour diffamation.La vidéo est retirée du site et, à ce jour,Darques demeure serein, persuadé quela plainte sera retirée. « Daubresse nese risquera pas à me déclarer la guerre.S’il veut surfer sur la vague, je remuerail’écu me », assure-t-il, sibyllin.

« Du raisonnement à l’émotion »Si vous avez manqué le début, tout com-mence le 23 janvier 2008. Les servicescommunautaires composés d’expertsprésentent un rapport de 75 pages dé-signant le projet Bouygues-Norpac fa-vori pour le chantier du Grand stade deLille. Ceux présentés par les sociétésEiffage et Vinci sont donc écartés. Unesemaine plus tard, surprise! Le Bureaude communauté (qui permet aux élusd’établir un consensus pour ne pas en-gorger les conseils), fait fi de l’expertiseet opte pour un partenariat avec Eiffage.Raison invoquée : l’architecture, critèrepour le moins subjectif qui aurait faitpasser les élus, selon un propos deChristian Decocq noté dans le procès-verbal, « du raisonnement à l’émotion ».

Seulement voilà, dans un courrier ré-vélé par Le Figaro, le commandant depolice Olivier Meurant explique : « Lerapport des offres finales du 12 février2008 n’apporte pas les éléments objectifsde nature à expliquer l’inversement duclassement entre les deux premiersconcurrents [Eiffage etBouygues, NDLR]. » N’em-pêche. Eiffage remporte82 % des suffrages lors duvote, les élus se basant sur le-dit rapport… qui, re-surprise,n’existait apparemment pasencore le 12 février 2008!

Selon le site Mediapart, la police ju-diciaire lilloise a mis la main sur une let-tre embarrassante signée Martine Aubry,où l’on apprend que le rapport des offresfinales a été rédigé en mai 2008, suite àune demande de contrôle de légalité dela préfecture du Nord. « Nous avons eula surprise de découvrir que l’argumen-

sans suite, invoquant la prescription desfaits. Une décision annulée par la cham-bre d’instruction, avant que Jean-MichelGentil ne reprenne le dossier. En octo-bre 2015, coup de tonnerre! La MELest perquisitionnée. Sont saisis les ordi-nateurs des deux vice-présidents, Marc-Philippe Daubresse et Henri Ségard, ex-maire (Modem) de Comines (Nord). Etl’entreprise Eiffage dans tout cela?Contactés à maintes reprises, ses diri-geants n’ont pas souhaité répondre à nosquestions. Pas plus que la sénatrice Mi-chèle Demessine, vice-présidente (PC)en charge du projet à l’époque des faitset placée sous le statut de témoin assisté.

Ainsi, alors que les Dogues du Losctraversent une saison com-pliquée, leur stade est enpasse d’être placé sous lesprojecteurs pour de possi-bles malversations et défautsde procédure. Et tandis quele flou persiste sur les agis-sements des élus, ne subsiste

qu’une certitude : la MEL est embour-bée dans des remboursements farami-neux, 14 millions d’euros échelonnéssur encore vingt-sept ans. Le contri-buable est donc instamment prié depayer son ticket pour entrer dans cehaut lieu du sport. Et le soutenir. Il ena bien besoin. • H. de R.

taire qui avait fait pencher le choix versEiffage ne se trouvait pas dans le rapport[présenté le 12 février 2008, NDLR],confie Marc-Philippe Daubresse au sited’information. Seules deux lignesavaient été modifiées! » Il n’en résultepas moins que le vote semble avoir étéeffectué à l’aveuglette.

Coup de tonnerre judiciaireen octobre 2015Eric Darques se penche sur le sujet etdépose, en décembre 2010, une plaintedite « simple », pour « atteinte à l’égalitédes candidats dans un marché public »,ainsi que pour « faux et usage de faux ».Une autre plainte est déposée en janvier

2011,  », raconte-t-il. Qu’à cela ne tienne,il en dépose une autre. Et encore uneautre en 2012, mais en se constituantcette fois partie civile. En mai2014, Vin-cent Thomas et Stéphane Couderc sontincriminés, mais en aoûtde la même an-née, la juge Fabienne Atzori balaye lesaccusations de Darques et classe l’affaire

Au passif du stade Pierre Mauroy, remboursementsfaramineux, malversations et défauts de procédure.

SOUPÇONS Depuis 2010, le Grand Stade défraie la chronique.

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La Poste Solutions Business

La Télévente, c’est quoi ?

Nos clients sont les petites entreprises

et les professionnels. Aujourd’hui, nous

avons 220 000 clients actifs sur un

marché où il y a de réelles perspectives

de développement. Nous nous devons

aujourd’hui de répondre à leurs

attentes pour leur permettre de gagner

du temps, d’avoir de la réactivité, du

professionnalisme et des solutions clé-

en-main. La Télévente, c’est plus de

600 personnes, avec une palette d’offres

complète, allant du conseil en stratégie

de communication commerciale jusqu’à

la gestion logistique des flux de courriers

et marchandises, permettant à un

professionnel de démarrer son activité

de manière efficace. Notre vocation,

c’est le téléphone, le 3634, mais il

est important d’évoluer.L’idée est de

préparer l’organisation pour les années

à venir. Notre projet «Télévente 2020» a

été pensé pour cela.

Vous parlez du projet «Télévente

2020», quels en sont les grands axes?

Nous sommes de p lus en p lus

connectés. Aujourd’hui, la première

action des entreprises est d’obtenir des

réponses par tous canaux. Le téléphone

n’est plus un réflexe premier.

L’idée est donc de passer d’un centre

d’appel à un centre de contact. Dans

le cadre du projet «Télévente 2020»,

nous allons lancer plusieurs innovations.

Tout d’abord, avec notre Lab Innovation

Business, nous allons former des

Chargés de Clientèle Digitaux qui

pourront chater avec les clients via les

réseaux sociaux. Ensuite, il nous faudra

également être plus présent sur le site

Laposte.fr et communiquer efficacement

à l’interne comme à l’externe.Enfin, le

dispositif sera renforcé par la Task Force,

équipe de vente adaptable à la spécificité

de chaque client.

Comment allez-vous faciliter la

démarche du client ?

Aujourd’hui, un client professionnel

cherche une réponse à ses questions

via différents services ou encore en

bureau de poste. Il est donc primordial

que tous les collaborateurs au sein de La

Le monde d’aujourd’hui ne cesse d’évoluer grâce à l’émergence des nouvelles technologies. La Poste Solutions Business, marque BtoB du Groupe La Poste, a amorcé sa révolution numérique de-puis ce début d’année 2016 notamment au travers d’un projet sur quatre ans : « Télévente 2020 ».Samuel Bokhobza, Directeur National de la Télévente, est l’un des précurseurs de ce challenge. Il nous fait part de sa vision novatrice d’une entreprise qui souhaite désormais se tourner vers l’avenir.

La Poste Solutions Business, Nouveaux projets pour l’avenir

Entretien avec Samuel BOKHOBZA

Directeur National de la Télévente, originaire de Lille

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communiqué

Poste puissent avoir accès à toutes les

informations le concernant. Nous allons

système de données unique, accessible

à l’ensemble de la force de vente. Nous

aspirons à un multicanal abouti : le client,

au coeur de notre stratégie, doit ressentir

une continuité certaine dans la relation

commerciale et se sentir accompagné

dans le développement de son activité

au quotidien.

Quels en sont les enjeux concrets ?

Le coeur de métier du Chargé de

Clientèle est de répondre parfaitement

personnalisée par une écoute active et

commerciales de passer plus de temps

à la vente.

Pour cela, la Télévente s’appuiera

distinctes : la première sera dédiée

au développement des ventes et se

concentrera sur les appels en lien avec

les demandes commerciales des clients,

sur chacune des directions implantées

sur l’ensemble du territoire; la seconde,

un pôle Satisfaction Client basé sur

en charge le traitement des autres

demandes. Les vendeurs consacreront

en proposant des solutions innovantes et

performantes à leurs clients.

Et l’humain dans tout cela ?

A mon sens, il n’y a pas de réussite sans

tenir compte de la dimension humaine.

J’ai un grand respect pour mes vendeurs

et pour l’ensemble de mes collaborateurs.

est fondamental pour avancer en toute

état d’esprit positif et de rassembler les

individus autour de valeurs fédératrices,

tout autant que de les embarquer et

impliquer et ainsi faire « briller leurs

Branche Services-Courrier-Colis et pour

le Groupe.

Ainsi, lorsque je dirigeais l’agence du

mesures symboliques pour mes équipes,

de manifestations sportives ou encore

le lancement de séminaires pour les

dispense de cours de sophrologie pour

mes collaborateurs, afin de conjuguer

détente et travail. Nous avons également

qui peuvent alerter sur une situation

particulière, une démotivation potentielle,

voire un certain mal-être. J’ai ainsi formé

sujet et leur permettre de disposer des

outils nécessaires, en toute circonstance.

Si le bien-être au travai l est un

enjeu majeur, le développement des

compétences tient aussi une place

prépondérante. Il est important pour

moi de faire grandir chaque membre

de la Télévente pour gagner en

professionnalisme, chaque jour. De

nombreuses formations sont ainsi mises

en place chaque année et renforcées

dans le cadre du projet «Télévente 2020».

Au-delà des collaborateurs, « l’humain »

ce sont également nos clients, au cœur

considère que la personnalisation du

contact avec le client, dans ce métier, est

primordiale et apporte cette dimension de

commerciale unique et pérenne. Il est

essentiel de garantir cela.

De plus, j’ai réussi à garder, même en tant

que Directeur National de la Télévente,

mon bureau lillois, en plus de mon bureau

parisien, ce qui est très important pour un

lillois d’origine.

Aujourd’hui, avec le 3634, le professionnel

désormais d’un interlocuteur commercial

privilégié.

Comment voyez-vous le projet “Télévente 2020” ?

S.S : Il y a des bons défis à relever, de nouvelles pages

à écrire. C’est toujours intéréssant quand on est à la

base du projet.

Les enjeux du projet vous semblent-ils réali-

sables ?

S.S : Le temps nous le dira mais les quelques étapes

passées laissent présager de bonnes choses.

N.V: On peut moduler, rien n’est figé. On est au

au quotidien.

S.S : Il y a aussi ce côté humain qui a toujours été

mis au centre et cela perdure. On se sent entre de

bonnes mains.

N.V : On aime les challenges, et «Télévente 2020»

en est un !

La Poste a résolument centré sa stratégie sur

les clients. Comment avez-vous vécu cette évo-

lution?

N.V : Cela ne s’est pas fait brutalement. Les

projets se sont concrétisés petit à petit et nous

avons réussi à fidéliser nos clients. Le but était

vraiment de nous adapter à leurs besoins.

ils voient La Poste évoluer.

Comment vivez vous le métier de vendeur au

quotidien ?

N.V : Ce que j’aime dans mon métier, c’est la di-

versité, cette faculté de toujours avoir une solu-

tion à proposer au client. J’aime le contact client.

S.S : Ce qui est motivant c’est que l’on bénéficie

d’une image de marque impressionnante. Celle-

ci doit être utilisée à bon escient pour favori-

TéMOIGNAGES

Nathalie VANDENBULCKE

et Stéphane STRACCIALANO

Chargés de Clientèle sur le Plateau

Télévente de Villeneuve d’Ascq

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L’EXPRESS16 / Les Brèves

La fraude à pas de chance!Il semblerait que denombreux Lillois oublientque les transports encommun sont payants…L’an dernier, 18 % desusagers étaient desfraudeurs. La Métropole,conduite par sonvice-président GérardDarmanin (également mairede Tourcoing), a voté la miseen place de portiques decontrôle d’accès dans lesstations de métro. Courant2017, sept stations serontéquipées de ce dispositif :gare Lille Flandres, gare LilleEurope, Républiquebeaux-arts, porte de Douai,porte des Postes, Tourcoingcentre et Eurotéléport. Coût de l’installation :1 million d’eurospar station. • H. de R.

Un festivalnaturellementalternatif Attendu chaque année par les mordus de la scène pop rock et alternative, le festival Les Paradisartificiels se déploie dans toute la ville du 19 au 23 avril 2016!Parmi les invités, Bigflo & Oli, nouvellessensations de la scènehip-hop, se produiront dès le premier jour à L’Aéronef. • S. G.

www.lesparadisartificiels.frA partir de 13 € la place.

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PAYSAGE Le champ de Mars bientôt remodelé.

MARATHON La course Lille-Lens revient pour sa 11e édition.

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Page réalisée par Emeline Calpétard, Sarah Gerbi, Margaux Ovlaque, Léa Pruvost et Henri de Romeuf

La précarité énergétique de la région n’a cessé d’évoluer.Aujourd’hui, plus d’un million des logements du Nord-Pas-de-Calais possède une isolation et un système de chauffagenon adaptés aux enjeux, normes et conditions d’uneéconomie durable. Le Plan 100000 logements souhaiterépondre aux nouveaux défis environnementaux, sociaux etéconomiques. D’ici à 2050, 35000 logements seront réhabilitéschaque année, afin de baisser les coûts de consommation,respecter davantage l’environnement et offrir aux Nord-Pas-de-Calaisien un meilleur confort de vie. •M. O.

www.nordpasdecalais.fr

DÉVELOPPEMENT DURABLE

Urbain de jouvenceAttendu pour 2017, le chantier de réaménagementdu champ de Mars prévoit de redonner un peu deprestance à la citadelle. Construite entre 1667et 1670 sur ordre de Louis xiv pour défendre laville, elle est modestement surnommée par son ar-chitecte Sébastien Le Prestre de vauban la « reine des citadelles ». Cela valait donc bien un traitementroyal : pas moins de 23 millions d’euros seront in-vestis dans le projet, déboursés par la Métropoleeuropéenne de Lille et, bien sûr, la ville. A noterque les piétons seront à l’honneur avec la réhabi-litation des six kilomètres de sentiers qui créeraun lieu de promenade incontournable. A ce tarif,elle a intérêt à l’être ! • E. C.

La Route du LouvreLe marathon Lille-Lens est de retour pour sa 11e édition. Le dimanche 17 avril 2016, au départ du centre commerciald’Euralille, les quelque 13000 participants (coureurs etrandonneurs) se lanceront dans une course de 42,195 kmpour atteindre le pied des terrils. Trait d’union entre lebassin minier et la Métropole lilloise, La Route du Louvrecrée un lien entre les deux bassins de population et fédèrecommunes, habitants, associations et acteurs du territoire.Objectif : l’inscription du bassin minier au Patrimoine del’Unesco. De beaux projets pour la renommée de notrerégion. • L. P.

50 €. www.laroutedulouvre.fr

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L’EXPRESS / 17Agenda

HUMOURSi vous avez manqué le début…Après avoir triomphé à Parisavec près de 150 représenta-tions, Jean-Luc Lemoine partenfin en tournée! Ce pilier dutalk-show Touche pas à monposte sur la chaine D8 a un hu-mour bien à lui. Un style pince-sans-rire, d’habitude réservéaux artistes britanniques. Leton est moqueur, incisif, maistoujours élégant. Sur scène, il s’amuse de sa célébrité, donneson avis sur la bêtise quotidienne, s’étonne de faits d’actualitéparfois loufoques… •Théâtre Sébastopol. 159, rue Solférino, 59000 Lille.theatre-sebastopol.fr Le 14 avril 2016 à 20h. 33 €.

MUSIQUEKendji GiracAprès la sortie de Ensembleet plus de 900000 albumsvendus, Kendji Girac,vainqueur de The Voice

(saison 3), s’offre unetournée. Oreilles sensibless’abstenir. Non que l’artistechante mal : il habillejoliment ses chansons de mélodies inspirées du flamenco. Mais ses fanscrient très, très fort! •Zénith Arena.www.zenithdelille.com Le 4 juin 2016, à 20h et le 5 juin 2016, à 17h. De 39 à 55 €.

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Rihanna, le retourAprès son passage à l’Arenaen 2013 avec The DiamondsWorld Tour, Rihanna, la staraux 54 millions d’albumsvendus dans le monde,revient au stade PierreMauroy. Le 23 juillet, on attend des dizaines demilliers de fans dans lestribunes. En première partie,The Weeknd et Big Sean :que du beau monde. •Stade Pierre Mauroy. Le 23 juillet 2016 à 19 h.www.stade-pierre-mauroy.com De 63 à 250 €.

THÉÂTRE

InoubliablesEn avril 1943, Paul Felenbok, 7ans, et Wlodka Blit-Robertson, 12 ans, s’enfuient du ghetto de Varsovie.Témoins vivants de l’Histoire, ils souhaitent aujourd’huiraconter la leur. David Lescot a recueilli leurs récitset les a portés à la scène. Dans Ceux qui restent, deuxcomédiens, Antoine Mathieu et Marie Desgranges,sont alternativement Paul et Wlodka, l’un qui interrogeet l’autre qui répond. La force du spectacle tient à larareté des témoignages puisque aujourd’hui, il nereste en France qu’une dizaine de personnes ayantvécu l’horreur du ghetto de Varsovie. •Théâtre du Nord. 4, place Charles de Gaulle, 59800 Lille.theatredunord.fr Du 19 au 30 avril 2016. De 7 à 27 €.

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TÉMOIGNAGE Antoine Mathieu et Marie Desgranges dans Ceux qui restent.

DJ sets à L’AéronefPour la 3e édition deS.H.A.M.E, L’Aéronef ouvreses portes à 8 DJsamateurs! Il suffit à cesderniers de poster leurmeilleur set sur la pageFacebook de la salle de spectacle pour espérerêtre sélectionné. Auprogramme, une projectiond’œuvres vidéos musicalesissues de la sélection du festival MusicVideoArt,ainsi que la scène ouvertequi mettra en lumière les heureux élus. A ne pasrater, le DJ belge BertLibeert, alias -B-, qui a choisi Lille pour sonpremier liveen France! •L’Aéronef. 168, avenue WillyBrandt, 59777 Euralille.www.aeronef-spectacles.com8 avril 2016 à 19h. Gratuit.

CINÉ-CONCERTThe Artist

en musiqueL’Orchestre national de Lille (ONL) présente The Artist, avec, au pianoLudovic Bource, le compositeur de la BO.Muet et en noir et blanc, à l’image des chefs-d’œuvrede l’âge d’or hollywoodien, le film réalisé par MichelHazanavicius a connu un immense succès publicet reçu une pluie de prix.Grâce à l’ONL, revivez les aventures de GeorgeValentin, incarné par JeanDujardin, ex-vedette à ladérive, tombé amoureuxd’une jeune star de cinémaau firmament de sa gloire. •ONL. 30, rue Mendès France, 59000 Lille. www.onlille.com Du 20 au 22 avril 2016. De 5 à 50 €.

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On la traverse, on y fl âne, on y court, et on l’aime cette gare. Chaque jour, 110 000 visiteurs fréquentent la Gare Lille Flandres, pour prendre le train bien sûr, pour un café aussi, pour acheter leur quotidien ou retrouver un(e) ami(e)... Transportée de Paris à Lille en 1869, sa façade est celle de la Gare du Nord d’origine. Près de 150 ans plus tard, les travaux en cours propulsent Lille Flandres dans le XXIème siècle : Commerces innovants, salon grands voyageurs ultra moderne, boutique de vente multi transporteurs, écrans d’information interactifs, assises design et connectées… autant d’innovations au service des 20 millions de voyageurs annuels de la Gare.

Changement de sièclesEntamée en 2014, la rénovation de la Gare Lille Flandres entre dans sa phase fi nale. D’ici septembre 2016, plus de 18 millions d’euros auront été investis par SNCF Gares et Connexions, la région Nord - Pas de Calais - Picardie et la Ville de Lille (avec le soutien de l’Etat et de l’Union Européenne) pour faire entrer cette grande dame du 19ème siècle dans l’ère digitale. La grande verrière a ainsi été décapée pour laisser pénétrer la lumière dans un hall historique désormais tempéré grâce à des portes automatiques et bordé de commerces. Les entrées sont agrandies pour fl uidifi er les circulations et ouvrir la gare sur la ville, et une attention particulière est portée au confort des voyageurs. Un chantier considérable pour ce lieu incontournable de Lille, porte d’entrée de la Métropole et de la Région.

Une nouvelle ga(re)lerie commerciale à LilleA quelques pas de la boulangerie haut de gamme, « Eric Kayser » dont le pain est produit chaque jour dans la gare, « Décathlon mobility »

accueille les voyageurs depuis février 2015 dans une boutique innovante dédiée à la mobilité urbaine ; on peut notamment y retirer des produits commandés sur Internet (vélo, trottinettes…). «Aux Merveilleux» : les lillois qui connaissent cette enseigne ont les yeux qui pétillent quand on leur annonce son arrivée en Gare Lille Flandres d’ici quelques semaines ; la célèbre pâtisserie lilloise, s’installe elle aussi, dans le hall historique de la gare. Suivront «Marks&Spencer simply food», « Trib’s », « Little Extra», «Subway»… complétant une offre commerciale riche pour des clients qui se régalent déjà des gaufres Belgaqueen (à consommer sans modération) !

COMMUNIQUÉ

LA GARE LILLE FLANDRES, SO LILLE …

© White Rabbit Pictures

Espace de Vente Multimodale en gare de Lille Flandres Décathlon Mobility en gare de Lille Flandres

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SNCF GARES & CONNEXIONS, AU CŒUR DE LA VILLE ET DE LA VIE DES GENS

SNCF Gares & Connexions est née d’une conviction : les gares sont des lieux de vie à part entière, à la croisée des parcours. Poumons des villes, les gares métamorphosent les territoires et facilitent le quotidien de chacun. Les gares doivent accueillir au mieux tous leurs visiteurs et répondre à leurs attentes, quelles qu’elles soient. C’est un défi et une exigence, qui imposent en premier lieu d’assurer les services fondamentaux (propreté et sécurité, information, accessibilité) mais aussi d’enrichir le parcours en gare. Pour Patrick Ropert, Directeur Général de SNCF Gares & Connexions, «Accueillir chaque jour 10 millions de voyageurs, visiteurs et riverains appelle un engagement fort ! Il nous faut améliorer toujours la qualité de l’exploitation, moderniser le patrimoine, imaginer de nouveaux services, physiques et digitaux. » En 2015, SNCF Gares & Connexions a réalisé un chiffre d’affaires de 1 208 millions d’euros. Au sein du groupe SNCF, cette direction est autonome, responsable et régulée. Avec ses fi liales AREP et A2C, SNCF Gares & Connexions a su développer des savoir-faire spécifi ques au service de la vitalité urbaine. Notre mission est de faire de toutes les gares le premier atout des villes et des territoires, au service de tous nos clients : un « city booster ». « La Gare Lille Flandres est l’exemple de ce que nous voulons faire avec des services innovants, au plus proches des besoins des voyageurs, ainsi que des magasins et des restaurants en gare. L’espace de vente multimodal est aussi la démonstration de notre volonté, aux côtés des régions, de favoriser l’intermodalité avec un parcours de porte à porte. »

Pour répondre à l’évolution de la société en matière de mobilité, on entend de plus en plus évoquer que SNCF passe d’opérateur ferroviaire à opérateur de mobilités, en quoi cela consiste ?J.L: En effet, les habitudes de consommations et de déplacement des français ont particulièrement évoluées ces 5 dernières années, avec le covoiturage notamment. SNCF s’adapte et devient assembleur de mobilités avec une panoplie d’offres de transport complémentaires. Et pour faciliter encore l’intermodalité, nous proposons à l’ensemble des opérateurs de transport public de partager nos données horaires afi n de les assembler au sein d’une application unique dénommé tout simplement « SNCF » (disponible sous Apple Store ou Play Store) couvrant le territoire national. En complément, là où ni le train ni le car ne sont présents, nous allons permettre un accès sans condition à l’application « IdPass » dès la mi-mars.

Précisément sur Lille, que proposez-vous ? J.L: Dans la Métropole Européenne de Lille mais aussi ailleurs, nous proposons déjà la recherche d’horaires d’adresse à adresse permettant de combiner trains, bus, tram ou métro. D’ici fi n 2016, nous ambitionnons de couvrir la quasi-totalité du territoire. Pour la clientèle lilloise, concrètement les offres Id Cab, Zipcar, Wattmobile (véhicule électrique Renault Twizy) et Idvroom sont déjà déployées (+ parking et V’Lille).

Avec une panoplie aussi complète d’offre ne craignez-vous pas d’engendrer de la confusion chez vos clients ? J.L: Transporter simplement de Porte à porte, c’est l’avenir du Transport collectif. Et la gare est au cœur de cette nouvelle mobilité.Aussi avons-nous décidé avec le Conseil Régional, la Mel, Transpole et Lilas auto-partage d’ouvrir en gare de Lille Flandres une nouvelle boutique: la boutique Pass Pass. A l’image de la carte à puce régionale, cette boutique, située le long de la voie 9, se veut être un lieu unique permettant de simplifi er la relation avec les opérateurs, de concentrer l’information et d’effectuer rapidement les démarches d’accès aux différents modes de transport.

3 QUESTIONS À : JACKY LION

DIRECTEUR RÉGIONAL SNCF MOBILITÉS

NORD PAS DE CALAIS – PICARDIE

Page 20: Le pari sportif - Le défi grandes écoles | Par L’Express · Eric Dupond-Moretti, débordé, n’est pas simple à attraper. Et quand on y parvient, l’avocat ... Quand vous prenez

Caisse Fédérale du Crédit Mutuel Nord Europe, SA coopérative de crédit à capital variable - 4, Place Richebé 59000 Lille - RCS Lille Métropole 320 342 264.

Si vous aussi, vous avez envie d’entreprendre :

Patrick Poulain, fondateur et président de Lasécu, client professionnel du Crédit Mutuel depuis 1990 et Elsa Hanot, salariée de l’association.

À Lasécu, l’art est à la portée de tous !

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NOUS RASSEMBLE !Patrick Poulain, fondateur et président de Lasécu à Lille. Cette association est une « bibliothèque artistique » qui effectue des prêts d’œuvres d’art aux particuliers et aux entreprises.

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