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© AGEFA PME – 2013 1 LE NIVEAU CAP DANS LE SECTEUR DE L’AUTOMOBILE

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© AGEFA PME – 2013 1

LE NIVEAU CAP

DANS LE SECTEUR DE L’AUTOMOBILE

© AGEFA PME – 2013 2

SOMMAIRE

INTRODUCTION………………………………………………………………p.7

I. LE SECTEUR AUTOMOBILE ET LE GARAC……………….....p.9

A- LES CHIFFRES DU SECTEUR AUTOMOBILE……………………………p.9

B- LE GARAC………………………………………………………………………...p.10

C- LES DIPLÔMES ET LES MÉTIERS DE L’AUTOMOBILE……………p.12

1- La Maintenance Réparation………………………………………………..p.12

2- La Carrosserie……………………………………………………………………..p.15

3- Une mutation des métiers : vers plus de technicité et de

polyvalence…………………………………………………………………………p.18

II. ENQUÊTE AUPRÈS DES ACTEURS DE TERRAIN DES

FORMATIONS CAP AUX MÉTIERS DE

L’AUTOMOBILE….....................................................p.20

A- PANEL DES ENTREPRISES DU SECTEUR AUTOMOBILE………..p.20

B- ENQUÊTE AUPRÈS DES APPRENTIS DE CAP AUTOMOBILE…p.23

1- Présentation du panel…………………………………………………………p.23

• Secteurs de formation et spécialités…………………………..p.23

• État civil………………………………………………………………………p.25

• Classe de 3e…………………………………………………………………p.26

2- Avant le CAP……………………………………………………………………….p.27

© AGEFA PME – 2013 3

3- Pendant le CAP……………………………………………………………………p.32

• La recherche d’entreprise…………………………………………..p.32

• La formation en entreprise…………………………………………p.34

• Le maître d’apprentissage………………………………………….p.37

• La formation au CFA……………………………………………………p.39

• Le tuteur académique…………………………………………………p.41

• Bilan de la formation………………………………………………….p.45

4- Après le CAP………………………………………………………………………..p.46

• CAP et poste à responsabilités……………………………………p.46

• CAP et emploi……………………………………………………………..p.49

• CAP et Bac Pro…………………………………………………………….p.52

C- ENQUÊTE AUPRÈS DES MAÎTRES D’APPRENTISSAGE DE CAP

AUTOMOBILE……………………………………………………………………p.57

1- Les maîtres d’apprentissage………………………………………………..p.57

• Conditions pour être maître d’apprentissage……………..p.57

• Présentation du panel…………………………………………………p.57

2- La fonction de maître d’apprentissage………………………………..p.59

• Les missions du maître d’apprentissage………………………p.59

• Les relations du maître d’apprentissage avec le CFA…..p.60

3- L’expérience des maîtres d’apprentissage…………………………..p.64

• Le niveau des apprentis de l’automobile…………………….p.64

• La valeur ajoutée des apprentis de l’automobile…………p.65

ü Compétences professionnelles…………………………….p.67

ü Personnalité………………………………………………………...p.67

© AGEFA PME – 2013 4

ü Âge……………………………………………………………………….p.67

ü Salaire………………………………………………………………….p.68

• La valeur du CAP automobile………………………………………p.71

III. PROSPECTIVE ET PRÉCONISATIONS………………………..p.75

A- ANALYSE DU PANEL DES ENTREPRISES DU SECTEUR

AUTOMOBILE……………………………………………………………………p.75

• Apprentissage et jeunes micro-entreprises…………………p.75

• La formation aux fonctions de maître d’apprentissage.p.76

B- ANALYSE DE L’ENQUÊTE AUPRÈS DES APPRENTIS DE CAP

AUTOMOBILE……………………………………………………………………p.77

1- Analyse du panel…………………………………………………………………p.77

• Mixité professionnelle………………………………………………..p.77

2- Analyse des choix d’orientation…………………………………………..p.78

• Source d’informations sur le secteur de l’automobile…p.78

3- Analyse des conditions dans lesquelles l’apprenti effectue sa

formation……………………………………………………………………………p.78

• La recherche d’entreprise…………………………………………..p.78

• La formation en entreprise…………………………………………p.79

• La formation au CFA……………………………………………………p.81

• Le tuteur académique…………………………………………………p.82

• Bilan de la formation………………………………………………….p.83

4- Analyse des perspectives professionnelles envisageables après

l’obtention d’un CAP……………………………………………………………p.83

© AGEFA PME – 2013 5

• Ce qui laisse supposer au jeune qu’il sera embauché dans

son entreprise d’accueil à la suite de son

apprentissage…………………………………………………………….p.83

• Rémunération envisagée après l’apprentissage………….p.84

C- ANALYSE DE L’ENQUÊTE AUPRÈS DES MAÎTRES

D’APPRENTISSAGE DE CAP AUTOMOBILE………………………….p.85

1- Analyse du panel des maîtres d’apprentissage…………………….p.85

• Conditions pour être maître d’apprentissage……………..p.86

2- Analyse de la fonction de maître d’apprentissage……………….p.86

• Les relations du maître d’apprentissage avec le CFA…..p.86

• L’implication du maître d’apprentissage dans la formation

du jeune…………………………………………………………………………p.86

3- Analyse de l’expérience des maîtres d’apprentissage………….p.87

• Le niveau des apprentis de l’automobile…………………….p.87

• La valeur ajoutée des apprentis de l’automobile………..p.88

• La valeur du CAP automobile………………………………………p.90

CONCLUSION…………………………………………………………………p.92

ANNEXES :.………………………………………………………………………p.95

Fiche de renseignements et questionnaire du jeune en CAP

automobile………………………………………………………………………………….p.96

© AGEFA PME – 2013 6

Fiche de renseignements et questionnaire du maître d’apprentissage

de CAP automobile…………………………………………………………………….p.106

Les différentes classes de 3e………………………………………………………p.113

Liste des graphiques…………………………………………………………………..p.116

Primes à l’apprentissage (T.P.E., M.A., mixité)……………………………p.120

Rémunération des apprentis……………………………………………………..p.126

SOURCES…………………………………………………………………….p.127

REMERCIEMENTS………………………………………………………..p.128

© AGEFA PME – 2013 7

INTRODUCTION

En 2013, le CAP est le diplôme qui propose le plus grand nombre de

secteurs et de spécialités de formation. Pourtant, ce diplôme

centenaire a connu des fluctuations significatives au cours de ces

dernières décennies.

En effet, au milieu des années 80, la politique d’élévation du niveau

de qualification,1 lancée par Jean-Pierre Chevènement et portée par

l’objectif d’amener 80% d’une classe d’âge au baccalauréat, a conduit

à la création d’un nouveau diplôme : le bac professionnel. Cette

évolution dans le paysage des certifications n’a pas été sans effet sur

le CAP. Ainsi entre 1983 et 1993, ses effectifs ont brutalement chuté

de plus de 250 000 à moins de 100 000.

À la fin des années 90, les pouvoirs publics se sont alors penchés sur

la réhabilitation du Certificat d’Aptitude Professionnelle qui s’est

traduite par sa rénovation en 2001.

Mais en 2009, l’introduction du système de Bac Pro en 3 ans a

contribué une fois encore à un certain affaiblissement du CAP.

Le volume des effectifs du CAP est aujourd’hui stable et avoisine les

120 000, à 60% par la voie de l’apprentissage.

1 Loi n°85-1371 votée en novembre 1985

© AGEFA PME – 2013 8

Partant, nous avons voulu vérifier quelle était la place du CAP dans le

secteur de l’automobile. Tandis que la part des techniciens et des

ingénieurs est croissante, le CAP fait-il toujours figure de diplôme de

métier ayant comme vocation première l’insertion professionnelle ?

Pour répondre à cette question, nous avons effectué une enquête

auprès de l’école nationale des professions de l’automobile.

Nous avons interrogé des apprentis et des maîtres d’apprentissage

pour connaître leurs points de vue sur les conditions de la formation,

notamment sur les échanges entre le CFA et l’entreprise et sur la

relation du jeune avec son tuteur pédagogique et avec son maître

d’apprentissage, et sur la valeur du CAP automobile, au sein des

entreprises et plus largement sur le marché de l’emploi.

L’analyse de ces différents éléments a mis au jour un certain nombre

de points de vigilance auxquels, dans une démarche prospective,

nous avons essayé d’apporter des pistes de réflexion dans le but

d’optimiser l’orientation vers cette filière et le bon déroulement de la

préparation à ce diplôme.

© AGEFA PME – 2013 9

I. LE SECTEUR AUTOMOBILE ET LE GARAC

A- LES CHIFFRES DU SECTEUR AUTOMOBILE

La filière automobile regroupe plus de 80 000 entreprises qui

emploient plus d’un million de salariés directs et indirects (sous-

traitants). C’est un des premiers employeurs de France.

Le parc des véhicules circulant en France est composé de 31 millions

d’automobiles, 6 millions de véhicules industriels et utilitaires et 3,5

millions de deux-roues motorisés.

80 000

1 000 000

-200 000

0

200 000

400 000

600 000

800 000

1 000 000

1 200 000

0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2

La filière automobile

Entreprises

Salariés

© AGEFA PME – 2013 10

B- LE GARAC

Le GARAC, École Nationale des Professions de l’Automobile, a formé

près de 20 000 jeunes à tous les métiers de l’automobile, du poids

lourd et de la moto depuis plus de 60 ans.

C’est la première école automobile en France à avoir obtenu la

norme ISO 90012, délivrée par l’AFAQ3.

Le GARAC, c’est un Lycée Polyvalent privé sous contrat d’association

avec l’État et un Centre de Formation d’Apprentis sous convention

avec la Région, où 120 enseignants et 50 collaborateurs sont engagés

dans la démarche pédagogique.

Des liens unissent le GARAC et :

2 Système de Management de la Qualité pour le secteur Enseignement et Formation. 3 Association Française pour l’Assurance de la Qualité.

0

5

10

15

20

25

30

35

Automobiles Poids lourds Motocycles

31

63,5

Parc des véhicules circulant en France (en millions)

© AGEFA PME – 2013 11

- des organismes professionnels de tutelle :

§ le Conseil National des Professions de l’Automobile

(CNPA)

§ la Fédération Française de la Carrosserie (FFC)

§ la Fédération Nationale du Commerce et de la Réparation

du cycle et du Motocycle (FNCRM)

§ le Groupement National des Entreprises Spécialisées de

l’Automobile (GNESA)

- des organismes professionnels associés :

§ le Comité des Constructeurs Français d’Automobiles

(CCFA)

§ la Chambre Syndicale Internationale de l'Automobile et du

Motocycle (CSIAM)

§ la FÉdération des syndicats de la Distribution Automobile

(FEDA)

§ la Fédération des Industries des Équipements pour

Véhicules (FIEV)

- les pouvoirs publics :

§ le réseau des CFA pilotes de l’Association Nationale pour

la Formation Automobile (ANFA)

§ la Région Île-de-France

§ l’Académie de Versailles

© AGEFA PME – 2013 12

§ la Direction Générale de l’éducation et de la culture à la

Commission européenne

C- LES DIPLÔMES ET LES MÉTIERS DE L’AUTOMOBILE

Les véhicules actuels sont aujourd’hui de plus en plus sophistiqués :

électronique embarquée, multiplexage, asservissements électriques

et électroniques, injection directe haute pression, systèmes de

sécurité active et passive, climatisation différenciée, ABS, anti-

patinage, gestion électronique centralisée des fonctions d’allumage,

de sécurité et de confort…

Toutes ces évolutions technologiques exigent des formations très

pointues.

1- LA MAINTENANCE RÉPARATION

Voici quels sont les diplômes et les métiers du secteur Maintenance

Réparation :

© AGEFA PME – 2013 13

Diplôme Métier

Salaire brut en

début de carrière

Poursuite d’études

Possibilités d’évoluer

CAP Maintenance des véhicules

automobiles option véhicules

particuliers Mécanicien automobile

ou Mécanicien

service rapide

1 401 €

Bac Pro Maintenance des véhicules automobiles

option véhicules particuliers

Mécanicien spécialiste automobile Électricien spécialiste automobile Technicien

de maintenance

Technicien expert après-

vente automobile

CAP Maintenance des véhicules

automobiles option véhicules industriels

Mécanicien véhicules

industriels (V.I.)

1 401 €

Bac Pro Maintenance des véhicules automobiles

option véhicules industriels

Mécanicien spécialiste

V.I. Technicien

de maintenance

V.I. Technicien

confirmé V.I. Technicien

expert après-vente V.I.

CAP Maintenance des véhicules

automobiles option motocycles

Mécanicien motocycles 1 401 €

Bac Pro Maintenance des véhicules automobiles

option motocycles

Mécanicien spécialiste motocycles

Technicien 2 roues

Technicien expert après-

vente motocycles

© AGEFA PME – 2013 14

Diplôme Métier Salaire brut en début de

carrière

Poursuite d’études

Possibilités d’évoluer

Bac Pro Maintenance des véhicules automobiles

option véhicules

particuliers

Technicien de maintenance

auto 1 611 €

BTS Après-vente

automobile option

véhicules particuliers

Réceptionnaire après-vente

Chef d’équipe/atelier

Bac Pro Maintenance des véhicules automobiles

option véhicules

industriels

Technicien de maintenance

V.I. 1 611 €

BTS Après-vente

automobile option

véhicules industriels

Réceptionnaire après-vente

Chef d’équipe/atelier

Bac Pro Maintenance des véhicules automobiles

option motocycles

Technicien de maintenance

2 roues 1 611 €

BTS Après-vente

automobile option

motocycles

Réceptionnaire après-vente

Chef d’équipe motocycles

Le mécanicien est compétent dans les disciplines traditionnelles de

l’automobile (mécanique, électricité…). Lorsqu’une voiture

accidentée ou en panne arrive au garage, il fait le bilan des

dommages survenus ou émet des hypothèses sur l’origine de la

défaillance. C’est lui qui procède aux réglages et aux réparations en

suivant les recommandations du constructeur : démontage des

organes mécaniques (moteur, boîte de vitesses, freins, direction,

suspensions…), remplacement des pièces défectueuses, contrôles et

© AGEFA PME – 2013 15

essais de remise en service, mise au point des moteurs (allumage,

carburation, injection…).

Le technicien de maintenance ou électronicien possède les

connaissances nécessaires pour s’adapter aux évolutions

technologiques (électronique embarquée, utilisation d’outils de test

et de mesure sophistiqués…). Il intervient sur tous les systèmes

électriques et électroniques embarqués à bord des véhicules :

éclairage, système antiblocage des freins (ABS), alarme, airbag,

chauffage, climatisation, autoradio, tableau de bord, ordinateur de

bord, procédé de navigation.

L’exercice de ces métiers suppose de bénéficier d’une bonne

constitution physique pour supporter les positions inconfortables.

2- LA CARROSSERIE

Voici quels sont les diplômes et les métiers du secteur Carrosserie :

© AGEFA PME – 2013 16

Diplôme Métier Salaire brut en début de

carrière

Poursuite d’études

Possibilités d’évoluer

CAP Construction des carrosseries

ou CAP Réparation des

carrosseries

Carrossier réparateur

ou carrossier-tôlier

1 401 €

CAP Peinture en carrosserie

+ Bac Pro

Construction des

carrosseries ou +

Bac Pro Réparation

des carrosseries

Carrossier peintre

CAP Peinture en carrosserie

CAP plus

polyvalent que les précédents

Peintre en carrosserie 1 401 €

Bac Pro Construction

des carrosseries

Bac Pro Réparation

des carrosseries

Pas de Bac Pro

Peinture en carrosserie

Carrossier peintre

© AGEFA PME – 2013 17

Diplôme Métier

Salaire brut en

début de carrière

Poursuite d’études

Possibilités d’évoluer

Bac Pro Construction

des carrosseries Bac Pro

Réparation des carrosseries

+ CAP Peinture en carrosserie

Carrossier peintre 1 742 €

BTS Conception et réalisation de carrosseries BTS Après-

vente automobile

option véhicules

particuliers

Chef d’équipe/atelier Réceptionnaire

après-vente

Lorsqu’une voiture accidentée arrive à l’atelier, le carrossier

réparateur ou carrossier-tôlier identifie les réparations à effectuer.

Selon l’importance des dégâts, son intervention peut aller du simple

échange d’un composant (portière, pare-chocs…) à la restructuration

du châssis à l’aide d’un banc de mesure et d’un système de rayon

laser qui contrôle la géométrie du véhicule selon les normes du

constructeur : soit il remplace les éléments endommagés, soit il les

remet en état par débosselage, planage et ponçage, et peut

également donner forme à des matériaux composites (tôle,

plastique…) par divers procédés d’assemblage (soudage, rivage,

collage…).

Le peintre en carrosserie traite les surfaces (protection, étanchéité,

insonorisation), prépare la teinte à l’aide du nuancier, applique la

peinture au pistolet en ayant pris soin de protéger les parties intactes

© AGEFA PME – 2013 18

et effectue les retouches en cabine. Il est amené à appliquer sa

technique aussi bien sur de l’aluminium que sur du plastique.

Ces métiers s’exercent dans des environnements souvent bruyants et

poussiéreux et requièrent l’utilisation de solvants, de peintures, de

vernis et d’outils potentiellement dangereux. Ces conditions de

travail justifient que ces professionnels utilisent des protections :

combinaison, chaussures de sécurité, masque, casque, gants…

3- UNE MUTATION DES MÉTIERS : VERS PLUS DE TECHNICITÉ

ET DE POLYVALENCE

Quel que soit le niveau de diplôme qu’ils préparent, les apprentis

doivent faire face à une mutation des métiers qui demandent

toujours plus de polyvalence et de technicité.

Par exemple pour s’insérer dans un petit garage, il est intéressant de

se former à la fois en construction-réparation des carrosseries et en

peinture.

De même, les compétences en électronique sont un plus pour un

mécanicien qui maîtrise déjà les disciplines traditionnelles de

l’automobile (mécanique, électricité…).

En outre, l’aptitude au dialogue avec de nombreux interlocuteurs

(clients, experts, fournisseurs…) est devenue essentielle à l’activité

professionnelle d’un garage. Désormais, on demande

systématiquement aux salariés (carrossiers et mécaniciens) de faire

© AGEFA PME – 2013 19

preuve de qualités relationnelles pour leur permettre d’écouter le

client, de comprendre ses attentes et de le conseiller.

Enfin, les nouveaux matériaux et les évolutions technologiques des

véhicules dont les gammes se renouvellent sans cesse, nécessitent

qu’une mise à jour régulière des connaissances soit envisagée. Les

garagistes sont donc appelés à se former en permanence afin

d’élargir leur champ de compétences.

© AGEFA PME – 2013 20

II. ENQUÊTE AUPRÈS DES ACTEURS DE TERRAIN

DES FORMATIONS CAP AUX MÉTIERS DE

L’AUTOMOBILE

A- PANEL DES ENTREPRISES DU SECTEUR AUTOMOBILE

Notre panel d’entreprises du secteur automobile est composé aussi

bien de garages multimarques, que de concessions (Renault,

Citroën…), ou de réparateurs agréés (Midas, Speedy…).

Il s’agit de petites entreprises et en grande majorité de très petites

entreprises de moins de 11 salariés (74%).

Le nombre moyen d’apprentis, tous niveaux confondus, varie de 1 à

plus de 4, mais dans des proportions tout à fait inégales.

74%

26%

Nombre moyen de salariés dans les entreprises accueillant des apprentis de CAP

automobile

1 à 10

11 à 30

© AGEFA PME – 2013 21

Près de la moitié des entreprises de notre panel n’accueille qu’un

seul jeune (47%), environ un quart en emploie deux (27%), 19% en a

trois et seulement 7%, quatre et plus.

Si l’on met en parallèle l’âge de l’entreprise, la taille de l’entreprise et

le nombre d’apprentis accueillis, on s’aperçoit que les micro-

entreprises récemment créées ont moins recours à l’apprentissage

que les autres.

Pourquoi cette pratique suscite-t-elle encore de la méfiance chez les

patrons de ce type de structure ?

Les chefs d’entreprise que nous avons rencontrés craignent parfois

qu’une surcharge d’investissements en termes d’équipement

(matériel informatique, outils de diagnostic…) soit nécessaire à

l’accueil d’apprentis.

47%

27%

19%

7%

Nombre moyen d'apprentis dans les entreprises

1

2

3

4 et +

© AGEFA PME – 2013 22

Ils s’inquiètent également au sujet de la formation aux fonctions de

M.A.

Nous avancerons des arguments qui vont dans le sens d’un

rapprochement entre les jeunes TPE et l’apprentissage.

© AGEFA PME – 2013 23

B- ENQUÊTE AUPRÈS DES APPRENTIS DE CAP

AUTOMOBILE

Les 98 jeunes inscrits en CAP automobile, et qui représentent 11%

des effectifs globaux du GARAC, ont participé à cette enquête.

1- PRÉSENTATION DU PANEL

• Secteurs de formation et spécialités

Les formations aux métiers de l’automobile se répartissent en 2

secteurs : la maintenance et la carrosserie.

Une petite moitié de notre panel prépare un CAP maintenance

automobile (45%) et une plus grosse moitié, un CAP carrosserie

(55%).

Les CAP maintenance automobile se répartissent en 2 spécialités :

véhicules particuliers et véhicules industriels.

45

55

0

10

20

30

40

50

60

Maintenance Carrosserie

Secteur de formation des apprentis de CAP automobile

© AGEFA PME – 2013 24

Les trois quarts de notre panel ont choisi de se spécialiser dans la

maintenance des véhicules particuliers et un quart, dans la

maintenance des véhicules industriels.

Cette répartition est cohérente avec la répartition du parc

automobile qui compte 83% de véhicules particuliers (31 millions) et

17% de véhicules industriels (6 millions).

Les CAP carrosserie se répartissent eux aussi en 2 spécialités :

réparateur tôlier et carrossier peintre.

65% de notre panel ont choisi de se spécialiser en réparation et 35%,

en peinture.

Cette répartition est elle aussi cohérente, dans la mesure où le CAP

peinture en carrosserie, plus complexe car plus polyvalent (il intègre

à la fois une formation en peinture et en réparation des carrosseries),

75

25

0

10

20

30

40

50

60

70

80

Véhicules particuliers Véhicules industriels

Répartition des apprentis CAP en maintenance automobile

© AGEFA PME – 2013 25

attire moins de candidats en raison de la surcharge d’investissement

qu’il nécessite.

• État civil

L’âge dit « normal » (c’est-à-dire sans redoublement) d’un jeune

inscrit en CAP se situe entre 15 et 17 ans.

L’âge moyen des apprentis de notre panel se situe majoritairement

dans cette fourchette (82%) : soit 8% âgés de 15 ans, 18%, âgés de 16

ans et 56%, âgés de 17 ans.

Les plus âgés (redoublants ou en reconversion) sont minoritaires et

représentent 17% : soit 14% qui ont 18 ans, 1% qui a 20 ans et 2% qui

ont 21 ans.

Les jeunes présentant une avance scolaire sont âgés de 14 ans et ne

représentent qu’1% du panel.

65

35

0

10

20

30

40

50

60

70

Réparateur tôlier Carrossier peintre

Répartition des apprentis CAP en carrosserie

© AGEFA PME – 2013 26

100% des apprentis de CAP automobile que nous avons interrogés

sont des garçons. Cette représentation exclusive du genre masculin

montre que les filles ne font pas encore le choix de se tourner vers

les formations du secteur automobile, en dépit des débouchés

professionnels qui peuvent exister suite à ce cursus. L’explication à ce

phénomène réside sans doute dans les clichés culturels, ou encore

dans la pénibilité physique des métiers de l’automobile.

• Classe de 3e

Les apprentis inscrits en CAP automobile sont majoritairement issus

de 3e générale (39%) et 11% proviennent de 3e DP3/DP6. Ces 50% de

jeunes de notre panel ont ainsi intégré l’enseignement professionnel

alors qu’ils ne présentaient pas de difficultés scolaires particulières.

1%

8%

18%

56%

14%

1% 2%

Age moyen des apprentis de CAP automobile

14 ans

15 ans

16 ans

17 ans

18 ans

20 ans

21 ans

© AGEFA PME – 2013 27

38% des apprentis de notre panel qui se sont inscrits en CAP

automobile se trouvaient en échec scolaire : soit 9% provenant de 3e

d’insertion, 3%, de SEGPA et 26%, de DIMA.

Les 12% restant ont choisi de préparer un CAP automobile après

avoir obtenu un autre CAP.

Cette répartition montre la variété des profils d’apprentis et confirme

que la voie professionnelle n’est pas réservée aux jeunes dits

« ascolaires ».

4

2) AVANT LE CAP

Les premières questions posées lors de notre enquête ont eu trait au

choix d’orientation de l’apprenti.

4 Cf. Annexe pour plus d’informations sur les différentes classes de 3e.

39%

11%9%3%

26%

12%

Classe antérieure au CAP automobile

3e générale

3e DP3/DP6

3e d'insertion

3e SEGPA

DIMA

autre CAP

© AGEFA PME – 2013 28

Dans 72% des cas, c’est l’apprenti lui-même qui est à l’origine de son

choix d’orientation vers un CAP automobile.

Dans 18%, c’est une décision qui lui a été conseillée par un membre

de sa famille : les parents, dans 16% des cas ou un autre membre de

sa famille, dans 2% des cas (souvent un oncle ou un cousin qui tient

un garage).

Et dans 10% des cas, c’est une personne de son établissement de

formation qui lui a suggéré de suivre cette voie : soit le chef

d’établissement (7% des cas), soit le formateur principal (3% des cas).

Le choix d’orientation est donc une décision très majoritairement

personnelle.

Dans 86% des cas, le choix de l’enseignement professionnel a été fait

pour des raisons « positives » : soit, à 50%, par volonté d’intégrer le

7%3%

16%

2%

72%

Personne à l'origine du choix d'orientation vers un CAP automobile

le chef d'établissement

le formateur principal

les parents

un autre membre de la famille

l'apprenti

© AGEFA PME – 2013 29

monde du travail précocement, soit, à 36%, en raison de bonnes

dispositions pour le travail manuel.

Dans 14% des cas, ce choix d’orientation a été fait pour des raisons

« négatives » : dans 9% des cas, à cause de résultats scolaires trop

faibles et dans 5% des cas, parce que le comportement du jeune était

inadapté à la vie scolaire.

Le choix d’une orientation fait « par défaut » est donc très

minoritaire.

Dans l’immense majorité des cas, le choix d’une orientation vers la

voie professionnelle constitue une préférence : pour l’apprenti, à

91% et pour ses parents, à 89%.

Le « mythe » d’une orientation systématique vers la voie générale

qui, par nature, serait qualitativement supérieure est donc ici écarté.

9% 5%

50%

36%

Pourquoi l'enseignement professionnel?

Résultats scolaires faibles

Comportement inadapté à la viescolaire

Volonté d'intégrer le monde dutravail précocement

Bonnes dispositions pour letravail manuel

© AGEFA PME – 2013 30

Dans près de 70% des cas, le choix de suivre une formation dans le

secteur de l’automobile n’est pas récent, mais s’est au contraire mûri

pendant plusieurs années, et pour des raisons d’ordre affectif : dans

51% des cas, il s’agit d’un rêve d’enfant et dans 18% des cas, cela

relève d’une tradition familiale.

Dans environ 30% des cas, ce sont des critères extérieurs qui ont

amené le jeune à choisir cette voie : les débouchés possibles sur le

marché du travail (22%), le hasard (8%) ou l’influence des amis (1%).

L’automobile peut donc être classée parmi les secteurs qui suscitent

de véritables vocations et qui mènent à des métiers dits « passion ».

0102030405060708090

100

Préférence de l'apprenti Préférence de sesparents

9 11

91 89

L'apprenti, ses parents et la voie générale

la voie professionnelle

la voie générale

© AGEFA PME – 2013 31

Pour s’informer sur le secteur de l’automobile, les apprentis de notre

panel ont majoritairement (51%) fait la démarche de se rendre dans

un espace dédié à l’orientation : 20% sont allés à des journées

« portes ouvertes », 16%, dans des salons d’orientation et 15%, dans

un CIO.

30% d’entre eux en ont parlé avec des proches : des professeurs du

collège, dans 21% des cas, la famille et les amis, dans 9% des cas.

Et 19% se sont documentés seuls, en recherchant des informations

sur l’Internet (16%) et en lisant la presse spécialisée (3%).

La consultation de documents sur supports papier a largement été

supplantée par le numérique. La question se pose de savoir si ce

vecteur d’informations est définitivement obsolète, du moins pour

les nouvelles générations.

51%

18%1%

22%

8%

Pourquoi l'automobile ?

Rêve d'enfant

Tradition familiale

Influence des amis

Débouchés sur le marché dutravail

Par hasard ou par défaut

© AGEFA PME – 2013 32

3) PENDANT LE CAP

La suite de notre questionnaire a porté sur les conditions dans

lesquelles l’apprenti suit sa formation.

• La recherche d’entreprise

La recherche de l’entreprise d’accueil s’est généralement faite sans

difficulté (61%), même si pour certains, cela demeure une étape

délicate (39%).

3%

16%

16%

15%20%

21%

9%

Sources d'informations sur le secteur de l'automobile

Presse spécialisée

Internet

Salons d'orientation

CIO

Journées 'portes ouvertes'

Professeurs du collège

Famille et amis

© AGEFA PME – 2013 33

Plusieurs types de démarches sont accomplies pour valider cette

phase essentielle du parcours de formation.

Dans 54% des cas, c’est grâce à son réseau personnel que le jeune a

trouvé une entreprise pour l’accueillir. 33% ont envoyé des

candidatures spontanées. Et 13% ont eu recours au CFA pour les

aider.

39%

61%

Difficultés à trouver une entreprise d'accueil

Oui

Non

© AGEFA PME – 2013 34

• La formation en entreprise

Dans l’ensemble, la vie d’entreprise apporte satisfaction aux

apprentis. Nous leur avons demandé de décrire ce qui leur plaisait et

aussi ce qui leur déplaisait dans ce lieu où se déroule une partie de

leur formation.

L’ensemble du panel a mis en avant que le fait d’intégrer le monde

du travail pour apprendre un métier était le principal motif de

satisfaction de la formation en entreprise.

Dans le détail, c’est d’abord la « bonne ambiance » qui permet aux

jeunes de se sentir bien (28%) : l’entente entre collègues, l’esprit

d’équipe, l’entraide, les rires et la bonne humeur sont fréquemment

cités.

13%

54%

33%

Comment avez-vous trouvé votre entreprise?

Par l'intermédiaire du CFA

Grâce à mon réseau personnel

Candidatures spontanées

© AGEFA PME – 2013 35

Se voir confier des responsabilités est également une manière de se

sentir valorisés (26%) : la satisfaction de réussir les tâches qu’on leur

demande de réaliser, le fait d’être autonome et l’idée de servir des

clients font dire aux jeunes que le monde professionnel est une

source d’épanouissement.

Vient ensuite l’évocation de l’accomplissement du geste

professionnel : intégrer le milieu de l’automobile en pratiquant la

mécanique (17%), effectuer un travail manuel (13%) et apprendre

« sur le tas » des choses concrètes et directement applicables (10%)

correspondent véritablement aux attentes des apprentis.

Enfin, la rémunération perçue, au même titre que n’importe quel

autre salarié, contribue à rendre attractive l’entrée des apprentis

dans la vie active (6%).

1713

28 26

106

0

5

10

15

20

25

30

Le monde del'automobile

Le travailmanuel

La bonneambiance

Lesresponsabilités

Apprendre "surle tas"

Le fait d'êtrerémunéré

Illustration de ce qui plaît aux apprentis en entreprise

© AGEFA PME – 2013 36

Les principaux motifs d’insatisfaction dans l’entreprise concernent la

difficulté du travail et l’impression de mise à l’écart ressentie

quelquefois par les apprentis.

Les contraintes professionnelles sont assez mal supportées par les

jeunes : la rigueur imposée autour du poste de travail, notamment la

nécessité de ranger et de nettoyer (29%), le rythme très soutenu, non

seulement l’importante étendue horaire (8h30-19h30) mais

également l’absence de congés scolaires (21%), la pénibilité des

conditions de travail, comme le froid ou encore le risque de se salir

(15%), ainsi que le respect de l’autorité du supérieur hiérarchique

(7%).

Le manque de confiance accordée aux CAP par les chefs d’entreprise

est souvent à l’origine de frustration. Les jeunes déplorent qu’on ne

leur donne pas davantage de responsabilités (21%). Et le fait de

devoir ainsi attendre avant de réaliser des tâches qui leur semblent

plus intéressantes, conduit inévitablement à un sentiment d’échec

(7%).

© AGEFA PME – 2013 37

• Le maître d’apprentissage5

La formation en entreprise de l’apprenti se fait sous le contrôle d’un

salarié, ou du chef d’entreprise, qui a la fonction de maître

d’apprentissage.

Notre enquête a révélé que les relations entre les apprentis et leur

maître d’apprentissage étaient bonnes dans une proportion très

majoritaire (97%).

5 Parfois noté M.A. par la suite.

2129

157 7

21

0

5

10

15

20

25

30

35

Rythme difficile Rigueur autourdu poste de

travail

Conditions detravail

Autorité dupatron

Sentimentd'échec

Manque deresponsabilités

Illustration de ce qui déplaît aux apprentis en entreprise

© AGEFA PME – 2013 38

C’est essentiellement pour des raisons d’ordre affectif ; c’est-à-dire

parce que l’apprenti et son maître d’apprentissage ont su tisser des

liens privilégiés (63%), que ces relations sont qualitatives.

Cette entente est parfois basée sur des souvenirs passés ; il arrive

que le M.A. connaisse la famille du jeune depuis longtemps.

Mais, comme le montrent ces témoignages, elle repose plus

fréquemment sur les moments de complicité partagés entre le maître

et l’apprenti :

« Il vient me chercher en voiture chez moi et me dépose après le

travail. »

« On déjeune ensemble au restaurant parce qu’on s’entend bien. »

« On est très complices : on se taquine et on rigole tout en

travaillant. »

« Il est comme un grand frère, il ne me laisse pas de côté. »

« C’est un soutien moral qui a été là dans les moments difficiles. »

97%

3%

Relations avec le maître d'apprentissage en entreprise

Bonnes

Difficiles

© AGEFA PME – 2013 39

Dans une moindre mesure (37%), l’entente entre l’apprenti et le

maître provient de la reconnaissance du jeune pour son M.A. qui lui

dispense une formation de qualité :

« C’est un passionné qui adore son travail. »

« Il me transmet la connaissance de son métier, il m’apprend des

choses intéressantes. »

« Il explique bien, il est très pédagogue. »

• La formation au CFA

Lorsque les jeunes décrivent ce qu’ils vivent au CFA, ils se montrent

beaucoup moins loquaces que lorsqu’ils parlent de leur formation en

entreprise, que ce soit pour en évoquer les aspects positifs ou

négatifs.

63

37

Liens privilégiés apprenti/MA Qualité de la formation en entreprise0

10

20

30

40

50

60

70

Illustration des bonnes relations avec le maître d'apprentissage

© AGEFA PME – 2013 40

Ce que les apprentis apprécient au CFA par rapport à l’entreprise,

c’est qu’« ils ne se salissent pas » (sic). Les ateliers dans lesquels se

déroulent les cours sont, en effet, plus « aseptisés » et donc moins

salissants que ceux des « vrais » garages. Mais ce critère de

préférence est assez difficilement recevable dans la mesure où

choisir d’exercer un métier en rapport avec la tôle et la mécanique

implique nécessairement d’être en contact avec des matériaux et des

produits « tachants »…

Les motifs d’insatisfaction des jeunes en ce qui concerne leur

apprentissage en centre de formation, ont trait à tout ce qui leur

rappelle l’« école », au sens large du terme.

Ils dénoncent l’excès d’autorité de leurs formateurs (60%) :

« C’est vraiment super strict et il y a beaucoup trop de règles à

respecter. »

0

20

40

60

80

100

On ne se salit pas

100

Illustration de ce qui plaît aux apprentis au CFA

© AGEFA PME – 2013 41

« On a le sentiment de ne pas avoir droit à l’erreur. Au moindre faux

pas, on est pistés jusqu’à la fin de l’année. » (sic)

Et ils déplorent le manque de cohérence, à leurs yeux, entre

l’enseignement dispensé au CFA et le geste professionnel transmis en

entreprise. Ils ne comprennent pas pourquoi leur référentiel de

formation contient autant de manières générales (français,

mathématiques…) et souhaiteraient, à la place, passer plus de temps

à faire de la mécanique ou de la peinture.

• Le tuteur académique

Dans l’enseignement professionnel, le tuteur académique équivaut,

en quelque sorte, au professeur principal de l’enseignement général ;

c’est-à-dire qu’il est en charge de surveiller qu’en cours, le jeune est

assidu, travaille et obtient des résultats satisfaisants.

0

10

20

30

40

50

60

Trop de matières générales Trop d'autorité

40

60

Illustration de ce qui déplaît aux apprentis au CFA

© AGEFA PME – 2013 42

Mais il doit en plus être en lien avec l’entreprise d’accueil,

notamment avec les M.A., et s’assurer que la formation en entreprise

se passe bien (ponctualité, assiduité, comportement, travail fourni,

compétences acquises).

Les relations entre les apprentis et leur tuteur académique sont

bonnes, quasiment dans les mêmes proportions que celles entre les

apprentis et leur M.A. (87%).

La qualité des relations apprentis-tuteurs a la même origine que celle

des relations apprentis-M.A., mais dans des proportions un peu

différentes.

À 53%, elle trouve sa source dans la complicité entre le jeune et

l’adulte :

87%

13%

Relations avec le tuteur académique au CFA

Bonnes

Difficiles

© AGEFA PME – 2013 43

« On aime la mécanique tous les deux et on apprécie de travailler

ensemble sur les voitures. »

« On est très complices et on rigole souvent ensemble. »

Et à 47%, elle est liée à la dimension pédagogique de cette relation :

« Mon tuteur est très pédagogue : il prend toujours le temps de bien

m’expliquer le travail. »

« J’ai de la chance parce qu’il ne me laisse jamais dans l’ennui quand

je ne sais pas faire quelque chose. »

« Il est toujours prêt à m’aider et à me donner des conseils. »

« C’est un excellent professionnel qui connaît très bien son métier. »

Cependant, notre questionnaire a révélé que les relations entre les

apprentis et leur tuteur pouvaient parfois être difficiles.

En effet, le degré d’exigence et l’excès d’autorité sont évoqués à

67% :

Liens privilégiésapprenti/tuteur

Qualité de la formation au CFA44

46

48

50

52

5453

47

Illustration des bonnes relations avec le tuteur académique

© AGEFA PME – 2013 44

« Il crie tout le temps pour rien ! » (sic)

« Il me donne beaucoup trop de trucs à faire ! » (sic)

Cette remarque, nous l’avons vu précédemment, concerne

l’ensemble des formateurs du CFA et pas seulement le tuteur

académique.

Mais il y a une autre forme de mal-être qui est mentionnée, à 33%,

par les apprentis ; il s’agit de l’indifférence dont fait montre le tuteur

à leur égard :

« On se parle pas trop. »

« Il s’en fout, il me calcule jamais ! » (sic)

Que cette impression soit le reflet de la réalité ou de leur

imagination, c’est un phénomène auquel il serait intéressant de

réfléchir, afin de le limiter.

Trop exigeant Trop indifférent0

10

20

30

40

50

60

70

67

33

Illustration des relations difficiles avec le tuteur académique

© AGEFA PME – 2013 45

• Bilan de la formation

En résumé, on peut retenir que le taux de satisfaction des apprentis

en CAP automobile par rapport à leur formation est extrêmement

élevé (95%). Et cela, même si des écueils variés sont régulièrement

soulignés.

Les apprentis ont déclaré, à 86%, que c’est en entreprise qu’ils se

sentaient le plus à l’aise pour suivre leur formation. Ce constat est en

adéquation avec l’ensemble de leurs témoignages.

Parmi les 14% de jeunes qui préfèrent la vie en centre de formation,

on trouve majoritairement des apprentis de 1re année, qui sont un

peu effrayés par cette entrée dans la vie active, car ils ne se sentent

pas encore tout à fait assez matures pour cela.

95%

5%

Taux de satisfation des apprentis par rapport à leur formation

Satisfaits

Non-satisfaits

© AGEFA PME – 2013 46

4) APRÈS LE CAP

La dernière partie de notre questionnaire a concerné les perspectives

professionnelles pouvant être envisagées après l’obtention d’un CAP.

• CAP et poste à responsabilités

Pour 60% de notre panel, le diplôme de CAP renvoie une image

positive ; et l’obtention de ce diplôme serait donc pour eux

génératrice d’une bonne image d’eux-mêmes.

Seulement 3% estiment que l’image du CAP est mauvaise. Et 37% ne

savent pas quelle réponse apporter à cette question.

14%

86%

Lieu de formation où l'apprenti se sent le plus à l'aise

CFA

Entreprise

© AGEFA PME – 2013 47

Mais dans les faits, ils sont 90% à souhaiter qu’on leur fasse

davantage confiance, en les mettant en charge de tâches plus

valorisantes à leurs yeux.

60%

3%

37%

Qualité de l'image renvoyée par le diplôme de CAP

Bonne

Mauvaise

Je ne sais pas

90%

10%

Souhaiteriez-vous que l'on vous confie davantage de responsabilités ?

Oui

Non

© AGEFA PME – 2013 48

Les jeunes apprentis en CAP automobile aspirent notamment à

l’utilisation d’outils électroniques, à la pose de diagnostic en cas de

panne et au suivi de la relation clients.

Au cours de leur apprentissage, près de la moitié de ces jeunes

réalisent qu’avec leur CAP, la perspective qu’on leur attribue un jour

une fonction impliquant des responsabilités est limitée. En d’autres

termes, le CAP mènerait plutôt ses titulaires à des postes

d’exécutants.

05

10152025303540

Relation clients Diagnostic Utilisation d'outilsélectroniques

Etre le patron !(sic)

33

26

38

3

Tâches que l'apprenti souhaiterait se voir confiées

© AGEFA PME – 2013 49

• CAP et emploi

Cela ne signifie pas pour autant que la valeur du CAP ne soit pas

reconnue sur le marché de l’emploi. 71% des jeunes ont compris que

certains diplômes permettent de décrocher un poste, mais que pour

accéder à certaines fonctions, un diplôme de niveau supérieur peut

être plus intéressant.

52%46%

2%

Le CAP conduit-il à ces tâches à responsabilités ?

Oui

Non

Je ne sais pas

© AGEFA PME – 2013 50

Ils sont d’ailleurs 55% à penser que l’entreprise d’accueil dans

laquelle ils effectuent leur formation va les embaucher à la suite de

leur contrat d’apprentissage. Pour 34%, leur relation professionnelle

va se terminer après l’obtention du diplôme. Et 11% ne se

prononcent pas sur cette éventualité.

71%

29%

La valeur du CAP automobile est-elle reconnue sur le marché de l'emploi ?

Oui

Non

55%34%

11%

L'entreprise va-t-elle vous embaucher à la suite de votre contrat d'apprentissage ?

Oui

Non

Je ne sais pas

© AGEFA PME – 2013 51

L’enchaînement, dans la même entreprise, d’un contrat

d’apprentissage avec un autre contrat d’apprentissage ou avec un

contrat de travail « classique » n’est pas toujours souhaité par les

jeunes.

La moitié d’entre eux préfèrent aller dans un autre garage, que ce

soit pour poursuivre des études en Bac Pro ou pour être embauchés,

plutôt que de reconduire le contrat dans la structure qui les a

accueillis pendant le CAP.

L’autre moitié aimerait être embauchée, mais se heurte au refus du

chef d’entreprise, bien souvent parce que l’activité de celui-ci ne

nécessite pas le recrutement de nouveaux employés.

Parmi les apprentis à qui tout laisse supposer qu’ils seront recrutés à

la suite de leur période de formation, 64% avancent des arguments

subjectifs liés à des critères d’ordre affectif :

0

10

20

30

40

50

Refus de l'apprenti Refus du chef d'entreprise

50 50

Illustration de ce qui ne laisse pas supposer une embauche

© AGEFA PME – 2013 52

« Le patron est gentil, il me l’a promis. »

« J’ai eu de bonnes relations avec mon patron depuis l’entretien du 1er

jour. »

« Je m’entends vraiment bien avec tout le monde. »

« Le garage appartient à mon père. »

Ils ne sont que 36% à se baser sur des données objectives pour

illustrer leurs impressions :

« Je suis très attentif, j’écoute bien les consignes. »

« Le patron est content de la qualité et de la rapidité de mon travail. »

« Je suis sérieux, indépendant et ponctuel. »

• CAP et Bac Pro

Pour 65% des personnes interrogées, le Bac Pro renvoie une

meilleure image que le CAP.

19% n’ont pas vraiment d’avis. Et seulement 16% estiment que ces

deux diplômes sont tout aussi valorisés l’un que l’autre.

0

10

20

30

40

50

60

70

Arguments objectifs Arguments affectifs

36

64

Illustration de ce qui laisse supposer une embauche

© AGEFA PME – 2013 53

Pour les jeunes, le bénéfice que peut apporter un diplôme supérieur

au CAP est double : il concerne aussi bien la rémunération que l’accès

à l’emploi. Toutefois, il nous a très souvent été dit :

« Avant de penser à la rémunération, décrocher un emploi est le plus

important. »

65%

16%

19%

Le Bac Pro renvoie-t-il une meilleure image que le CAP ?

Oui

Non

Je ne sais pas

51%49%

Quel bénéfice peut apporter un diplôme supérieur au CAP ?

Un meilleur accès à l'emploi

Une meilleure rémunération

© AGEFA PME – 2013 54

La rémunération à laquelle peut prétendre un titulaire de CAP est

estimée dans une fourchette de salaire allant de 1 000 € à 1 400 €, à

42%. À peine moins (36%) s’attendent à percevoir entre 1 500 € et

1 900 €. Et 22% seulement espèrent obtenir plus de 2 000 €

mensuels.

La rémunération envisagée avec un Bac Pro est dans l’ensemble

supérieure à celle envisagée avec un CAP.

La projection sur un salaire entre 1 000 € et 1 400 € ne concerne que

18 % du panel.

L’évaluation d’une rémunération intermédiaire, située entre 1 500 €

et 1 900 €, est à peu près équivalente à celle calculée pour un

titulaire de CAP (34%).

Mais ils sont 48% à penser qu’ils percevront plus de 2 000 € par mois,

certains avançant même des chiffres supérieurs à 3 000 €.

42%

36%

22%

Rémunération envisagée avec un CAP

de 1000 à 1400 €

de 1500 à 1900 €

2000 € et plus

© AGEFA PME – 2013 55

Nous vérifierons la cohérence de ces chiffres en les comparant avec

la réalité des grilles de salaire dans le secteur automobile.

Au final, lorsque l’on interroge les jeunes sur la suite de leur

parcours, ils sont 46% à souhaiter poursuivre leurs études en Bac Pro.

Les autres préfèrent intégrer à 100% le monde de l’entreprise qu’ils

ont découvert grâce à l’apprentissage : soit en tant qu’employé, soit

en créant leur activité en devenant leur propre patron (27% dans les

deux cas).

18%

34%

48%

Rémunération envisagée avec un Bac Pro

de 1000 à 1400 €

de 1500 à 1900 €

2000 € et plus

© AGEFA PME – 2013 56

46%

27%

27%

Souhait concernant le parcours post-CAP

Poursuite d'études en Bac Pro

Devenir employé

Créer son entreprise

© AGEFA PME – 2013 57

C- ENQUÊTE AUPRÈS DES MAÎTRES D’APPRENTISSAGE DE

CAP AUTOMOBILE

Presque tous les maîtres d’apprentissage des jeunes de notre panel

inscrits en CAP automobile ont participé à cette enquête.

1- LES MAÎTRES D’APPRENTISSAGE

• Conditions pour être maître d’apprentissage

Le maître d’apprentissage doit être titulaire d’un diplôme ou d’un

titre au moins égal à celui préparé par l’apprenti et posséder une

expérience professionnelle d’au moins trois ans, en relation avec la

qualification visée par le diplôme ou le titre.

S’il ne remplit pas la première condition, le maître d’apprentissage

doit justifier d’un niveau minimal de qualification déterminé par la

commission départementale de l’emploi et de l’insertion

(anciennement CODE) et d’une expérience professionnelle d’au

moins cinq ans, en relation avec la qualification visée par le diplôme

ou le titre.

• Présentation du panel

Étant donné ce qui vient d’être dit, les M.A. sont généralement âgés

d’au minimum 30 ans. Dans notre panel, on compte un petit tiers de

trentenaires (31%) et la même proportion de quadragénaires (31%).

Les 50 ans et plus représentent, quant à eux, 38%.

À 100%, il s’agit de personnes du sexe masculin.

© AGEFA PME – 2013 58

Les M.A. des CAP de l’automobile sont très majoritairement titulaires

d’un CAP (75%). Seuls les jeunes trentenaires ont passé un Bac Pro

(17%) ou un BTS (8%).

Dans les années 1970, l’insertion sur le marché de l’emploi était

beaucoup moins conditionnée qu’aujourd’hui par l’obtention d’un

diplôme de niveau Bac ou plus. Cela explique le décalage de

qualification entre les générations.

31%

31%

38%

Age moyen des maîtres d’apprentissage de CAP automobile

de 30 à 39 ans

de 40 à 49 ans

50 ans et plus

© AGEFA PME – 2013 59

Au niveau du poste occupé par les M.A. dans l’entreprise, on trouve

aussi bien des gérants, que des chefs d’atelier, des mécaniciens ou

des carrossiers peintres, en fonction du CAP préparé par l’apprenti.

2- LA FONCTION DE MAÎTRE D’APPRENTISSAGE

• Les missions du maître d’apprentissage6

Le maître d’apprentissage, dans la cadre du parcours de formation de

l’apprenti, est celui qui :

- accueille l’apprenti dans l’entreprise,

- présente le personnel et les activités de l’entreprise à l’apprenti,

- informe l’apprenti de l’ensemble des règles et usages internes à

l’entreprise,

- accompagne l’apprenti dans la découverte du métier,

- organise et planifie le poste de travail de l’apprenti, 6 D’après l’article L117-4 du Code du Travail B

75%

17%

8%

Niveau de formation des maîtres d’apprentissage de CAP automobile

CAP

Bac Pro

BTS

© AGEFA PME – 2013 60

- permet à l’apprenti d’acquérir les savoirs professionnels nécessaires

à l’exercice du métier,

- s’informe du parcours de formation de l’apprenti au CFA et des

résultats obtenus,

- accueille le formateur du CFA responsable du suivi de l’apprenti en

entreprise,

- évalue l’acquisition des compétences professionnelles de l’apprenti.

Il doit donc, pendant toute la durée du contrat d’apprentissage,

permettre à son apprenti de développer ses propres capacités

professionnelles et suivre son évolution professionnelle et scolaire. Il

est l’interlocuteur du CFA.

• Les relations du maître d’apprentissage avec le CFA

En grande majorité (83%), les relations entretenues entre le M.A. et

le CFA sont jugées bonnes. Dans les autres cas (17%), ce n’est pas le

fait qu’elles soient de mauvaise qualité qui est exprimé, mais plutôt

celui qu’elles soient inexistantes.

C’est au dépassement de cet écueil qu’il faudra se consacrer.

© AGEFA PME – 2013 61

Lorsque le M.A. est en contact avec le CFA de son apprenti, son

interlocuteur principal est un formateur (50%), le responsable des

relations école/entreprise (25%), le secrétariat (17%) ou un

développeur de l’apprentissage (8%).

Seule la moitié des échanges se fait donc avec un professionnel de la

relation pédagogique, les autres interlocuteurs appartenant à la

partie administrative du centre de formation.

83%

17%

Qualité des relations entretenues entre le maître d’apprentissage et le CFA

Bonnes

Inexistantes

© AGEFA PME – 2013 62

Dans 93% des cas, l’implication du M.A. dans la formation de

l’apprenti est régulière. Lorsqu’elle ne l’est pas, c’est le manque de

temps, et non le manque d’intérêt pour la fonction qui est invoqué.

Même si cette situation est marginale (7%), il serait intéressant de

généraliser la régularité de l’implication du M.A. dans le parcours

d’apprentissage du jeune.

50

8

25

17

0

10

20

30

40

50

60

un formateur un développeur del'apprentissage

le responsable desrelations

école/entreprise

le secrétariat

Interlocuteur du CFA en contact avec le maître d’apprentissage

© AGEFA PME – 2013 63

Dans les faits, l’implication du M.A. se manifeste essentiellement de

deux manières : il remplit régulièrement le livret d’apprentissage du

jeune (60%) et il lui donne des conseils sur son orientation (40%). Et

cela va sans dire, le M.A. transmet ses connaissances et enseigne le

geste professionnel à son apprenti.

On remarque, cependant, que le contact direct et « physique » avec

l’établissement de formation ne figure pas dans la liste des

illustrations de l’implication du M.A. dans la formation de son

apprenti.

En résumé, la relation pédagogique apprenti-M.A. est satisfaisante,

les obligations administratives (livret d’apprentissage) sont remplies,

mais se déplacer au CFA, en visite ou à l’occasion du conseil de classe,

ne fait pas encore partie des habitudes de fonctionnement.

93%

7%

Implication du maître d’apprentissage dans la formation de l’apprenti

Régulière

Rare (par manque de temps)

© AGEFA PME – 2013 64

C’est donc dans ce sens que des efforts doivent être faits afin de

matérialiser davantage le lien entre les deux protagonistes (M.A. et

tuteur pédagogique) engagés dans la formation du jeune.

3- L’EXPÉRIENCE DES MAÎTRES D’APPRENTISSAGE

• Le niveau des apprentis de l’automobile

Les maîtres d’apprentissage que nous avons rencontrés ont tous

constaté une évolution du niveau de diplôme des apprentis dans les

entreprises. Même si les CAP restent toujours très largement

majoritaires (80%), la part de Bac Pro (16%) et de BTS (4%) est en

augmentation régulière depuis plusieurs années.

Cela s’explique par un besoin accru de techniciens qualifiés en raison

de l’évolution constante des produits qui deviennent de plus en plus

complexes.

60

0 0

40

0

10

20

30

40

50

60

70

Remplissage régulier dulivret d'apprentissage

Visite au CFA Participation au conseilde classe

Conseils pourl'orientation de son

apprenti

Illustration de l’implication du maître d’apprentissage

© AGEFA PME – 2013 65

Malgré cela, la nécessité d’une aide manuelle, en mécanique ou en

peinture, demeurera toujours.

Il faudrait donc revoir la répartition des apprentis par diplôme.

Afin de nous recentrer sur le CAP, qui est le niveau de diplôme sur

lequel porte cette étude, nous allons le mettre en parallèle avec le

Bac Pro, diplôme immédiatement supérieur et qui constitue une

poursuite d’études possible après l’obtention d’un Certificat

d’Aptitude Professionnelle.

• La valeur ajoutée des apprentis de l’automobile

Nous avons interrogé les M.A. sur le type de tâche qu’ils confiaient

habituellement aux apprentis de chacun de ces deux niveaux (CAP et

Bac Pro). À 62%, ces tâches sont identiques, quel que soit le diplôme

préparé par le jeune.

80%

16%

4%

Niveau des apprentis dans les entreprises

CAP

Bac Pro

BTS

© AGEFA PME – 2013 66

Et pour 38%, les Bac Pro, plus confirmés, se chargent des opérations

délicates et les CAP, débutants, sont occupés à des missions plus

basiques.

Lorsque l’on demande aux maîtres d’apprentissage quel est le niveau

optimal pour l’embauche d’apprentis, ils n’ont, bien souvent, pas

d’avis très tranchés et trouvent que les deux profils sont intéressants

pour l’entreprise.

Mais quand ils entrent dans le détail des avantages et des

inconvénients liés au recrutement d’un apprenti de niveau CAP ou

Bac Pro, une préférence récurrente se dessine.

Voici les réponses de nos M.A. aux questions concernant la valeur

ajoutée que représentent les apprentis en fonction du diplôme qu’ils

préparent.

62%

38%

Tâches confiées aux apprentis préparant un CAP et à ceux préparant un Bac Pro

Identiques

Différentes

© AGEFA PME – 2013 67

ü Compétences professionnelles

Les CAP répondent mieux à la nature du besoin qui est plus

mécanique que technique. Ils sont plus manuels, plus « terrain ».

Certains garages n’embauchent d’ailleurs que des CAP car un Bac Pro

n’est pas nécessaire pour travailler dans une petite entreprise.

Les Bac Pro présentent certes une facilité d’exploitation de l’outil

informatique et un meilleur niveau d’électricité.

Mais même si au début, les CAP n’effectuent que des interventions

basiques, ils progressent ensuite au fil du temps et sont capables

d’accomplir des tâches plus complexes.

ü Personnalité

Les CAP témoignent d’une très forte motivation et d’une grande soif

d’apprendre.

Les Bac Pro se montrent trop exigeants sur la nature des tâches : ils

ne veulent faire que du diagnostic et rien d’autre, et refusent même

d’accomplir certaines tâches basiques qu’ils jugent ingrates.

Le manque de connaissances des CAP est largement pallié par leur

enthousiasme qui s’avère un excellent moteur pour élargir le champ

de leurs compétences.

ü Âge

Il existe une réglementation particulière concernant l’utilisation de

machines, d’appareils et de produits jugés dangereux.

© AGEFA PME – 2013 68

Le décret n° 2003-812 du 26 août 2003 introduit de nouvelles règles

de protection pour les élèves mineurs de moins de 16 ans au cours

des stages d’initiation, des stages d’application et des périodes

d’apprentissage organisés en milieu professionnel. Il interdit l’accès

des élèves aux machines, appareils ou produits dont l’usage est

proscrit aux mineurs7.

En embauchant des jeunes CAP, il est donc nécessaire de procéder à

plus de surveillance dans le travail, en raison du respect des normes

de sécurité.

Les Bac Pro, rarement âgés de moins de 16 ans, peuvent travailler de

manière plus autonome sans qu’il soit nécessaire de les assister.

Toutefois si l’on se base sur notre panel, moins de 10% des apprentis

ont moins de 16 ans. Le critère de l’âge ne peut donc pas être retenu

pour rejeter, par principe, la candidature d’un CAP.

ü Salaire

Le salaire minimum d’un apprenti est fixé en fonction de l’âge de

celui-ci8.

Les CAP étant statistiquement plus jeunes que les Bac Pro, le

recrutement d’un apprenti préparant un CAP s’avère donc

économiquement plus attractif pour un employeur.

7 Cf. les articles R. 234-11 à R. 234-21 du Code du Travail. 8 Cf. Annexe pour plus d’informations sur la rémunération des apprentis en fonction de leur âge.

© AGEFA PME – 2013 69

En effet, si l’activité de l’entreprise nécessite peu de compétences

technologiques, l’apprenti, quel que soit son niveau, sera capable

d’effectuer des tâches basiques. Quelle est, dans ce cas, la valeur

ajoutée d’un Bac Pro qui, de surcroît, va « rechigner » à se plier à

cette exigence ?

Nous avons recueilli plusieurs témoignages qui allaient dans ce sens :

« Les Bac Pro sont payés beaucoup trop cher pour ce qu’ils font ! »

« Je préfère travailler avec un CAP motivé plutôt qu’avec un Bac Pro

blasé ! »

En résumé, l’examen de ces quatre critères nous apprend que le

niveau CAP présente plus d’avantages pour un employeur que le

niveau Bac Pro.

© AGEFA PME – 2013 70

Diplôme Compétences professionnelles Personnalité Âge et

sécurité Salaire Jugement récurrent du M.A.

CAP

Bonne aide manuelle pour

les interventions basiques

(44%)

Très motivés (23%)

Problèmes liés à la sécurité pour les moins de

16 ans (100%)

Bas salaires (33%)

Que des avantages

Bac Pro

Bonnes connaissances technologiques

(70%)

Trop exigeants

sur la nature des tâches

(33%)

Quasiment toujours âgés de

plus de 16 ans

(30%)

Salaires trop

élevés (67%)

Que des inconvénients

Légende : Avantages liés à l’embauche d’un apprenti de ce niveau (ligne sur 100%) Inconvénients liés à l’embauche d’un apprenti de ce niveau (ligne sur 100%)

Des remarques parallèles et qui vont dans le même sens ont

également été faites.

Par exemple dans le secteur de la carrosserie, il existe trois CAP

(construction, réparation, peinture) et seulement deux Bac Pro

(construction, réparation).

Une entreprise qui recherche un apprenti spécialisé dans la peinture

des carrosseries recrutera donc nécessairement un CAP plutôt qu’un

Bac Pro.

En outre, lorsqu’une entreprise embauche un apprenti Bac Pro, c’est

bien souvent parce qu’elle l’a déjà formé au CAP. Il est, en effet,

particulièrement intéressant pour un employeur d’intervenir au

début de la formation d’un jeune en lui inculquant les bases du

© AGEFA PME – 2013 71

métier pour le recruter par la suite. Car plus on est formé jeune dans

une entreprise, plus la confiance s’installe. Et la période de formation

s’apparente alors à une grande période d’essai.

Par ailleurs, il vaut mieux que ce soit la même personne, le même

maître d’apprentissage, qui apprenne tout au jeune, depuis la

découverte du métier jusqu’à la maîtrise du geste professionnel.

• La valeur du CAP automobile

Lorsque l’on demande aux maîtres d’apprentissage de nous donner

leur avis sur la place du CAP dans le secteur automobile, ils sont 79%

à répondre que c’est un diplôme en progression qui s’avère un

véritable tremplin pour intégrer le monde professionnel.

14% sont plus sceptiques et déclarent que, plus qu’un diplôme, le

CAP ne constitue véritablement que l’antichambre du Bac Pro.

Et seuls 7% estiment que c’est un diplôme en recul qui est devenu

obsolète, car avec le progrès et l’arrivée des nouvelles technologies,

les métiers ont changé et le CAP ne répond donc plus suffisamment

aux besoins des entreprises.

© AGEFA PME – 2013 72

Le CAP automobile d’aujourd’hui serait-il moins valorisé que celui

d’hier ?

64% des M.A. le pensent et disent qu’il n’est plus considéré comme le

diplôme de « l’excellence ouvrière ». Même s’il reste présent dans le

paysage des certifications, il a perdu sa suprématie et se trouve

aujourd’hui de plus en plus détrôné par le Bac Pro et le BTS.

7%

14%

79%

Place du CAP dans le secteur automobile

En recul

Stable

En progression

© AGEFA PME – 2013 73

Mais au-delà de sa concurrence avec les autres diplômes, le CAP a

perdu de son prestige car le degré d’exigence pour l’obtention de ce

diplôme a été revu à la baisse, et il a ainsi été intrinsèquement

dévalué.

À 25%, les M.A. déplorent de gros problèmes d’orthographe et

d’expression chez les apprentis en CAP, et à 37%, ils estiment que le

contenu du référentiel est à revoir car il « pèche » au niveau des

matières professionnelles. Et à 38%, ils constatent que les profils de

jeunes qui s’inscrivent en CAP sont de moindre qualité

qu’auparavant, parce que le choix de se diriger vers ce diplôme se fait

désormais trop souvent par défaut ; intégrer une autre formation

apparaît, en effet, inenvisageable au regard d’un parcours scolaire

trop « chaotique ».

64%

36%

Le CAP automobile d’aujourd’hui est-il moins valorisé que celui d’hier ?

Oui

Non

© AGEFA PME – 2013 74

05

10152025303540

Baisse du niveaud'exigence dans lesmatières générales

Baisse du niveaud'exigence dans les

matièresprofessionnelles

Baisse du niveau descandidats au CAP

25

37 38

Pourquoi le CAP a-t-il perdu de son prestige ?

© AGEFA PME – 2013 75

III. PROSPECTIVE ET PRÉCONISATIONS

A- ANALYSE DU PANEL DES ENTREPRISES DU SECTEUR

AUTOMOBILE

• Apprentissage et jeunes micro-entreprises

Point de vigilance Piste de réflexion

Les patrons des jeunes TPE éprouvent une certaine réticence à l’égard de l’apprentissage car ils

craignent parfois que cela nécessite une surcharge

d’investissements.

Il est nécessaire que les entreprises aient facilement

accès aux informations concernant les aides à

l’apprentissage.

Exonération de charges Les entreprises de moins de 11

salariés bénéficient d’une exonération des cotisations patronales et

salariales.

Crédit d’impôt Les entreprises exonérées d’impôt en

application de dispositions particulières (entreprises nouvelles, notamment) peuvent bénéficier d’un

crédit d’impôt égal au produit du montant de 1 600 euros par le

nombre moyen annuel d’apprentis qu’elles emploient.

Aides régionales9

9 Cf. Annexe pour plus d’informations sur les primes régionales d’encouragement à la signature d’un contrat d’apprentissage en petites et très petites entreprises.

© AGEFA PME – 2013 76

• La formation aux fonctions de maître d’apprentissage

Point de vigilance Piste de réflexion

« Apprendre le métier » de M.A. est souvent vécu comme une

contrainte par les chefs d’entreprise

Là encore, il est nécessaire que les entreprises aient facilement

accès aux informations concernant les aides à

l’apprentissage.

Formation professionnelle continue La formation du maître d’apprentissage pour

l’accomplissement de ces fonctions est éligible aux actions de formation

imputables sur la formation professionnelle continue.

Aides régionales10

10 Cf. Annexe pour plus d’informations sur les primes régionales de soutien à la formation du M.A.

© AGEFA PME – 2013 77

B- ANALYSE DE L’ENQUÊTE AUPRÈS DES APPRENTIS DE

CAP AUTOMOBILE

1- ANALYSE DU PANEL

• Mixité professionnelle

Point de vigilance Piste de réflexion

Représentation exclusive du genre masculin dans les formations du secteur

automobile

Davantage de régions devraient orienter leur politique en matière

d’apprentissage vers un encouragement à la mixité

professionnelle (recrutement d’une apprentie dans un métier « traditionnellement » réputé

masculin) en décidant d’accorder des primes aux entreprises qui

agissent dans ce sens.11

11 Cf. Annexe pour plus d’informations sur les primes régionales d’encouragement à la mixité professionnelle.

© AGEFA PME – 2013 78

2- ANALYSE DES CHOIX D’ORIENTATION

• Source d’informations sur le secteur de l’automobile

Point de vigilance Piste de réflexion

La lecture de la presse écrite spécialisée est totalement

supplantée par la consultation de sites Internet.

Le risque de désinformation en cas de consultation de sources

non fiables est à craindre.

Limiter la consultation de sites Internet n’est pas une chose

souhaitable. Le jeune doit être guidé afin de

bien sélectionner les sites de recherche pour accéder à

l’information. Tous les acteurs de

l’enseignement professionnel et de l’apprentissage doivent

participer à la création de ces sites et à l’accompagnement des

jeunes qui les consultent

3- ANALYSE DES CONDITIONS DANS LESQUELLES L’APPRENTI

EFFECTUE SA FORMATION

• La recherche d’entreprise

Point de vigilance Piste de réflexion

Seulement 13% des jeunes ont trouvé leur entreprise d’accueil

grâce à leur CFA.

Il pourrait être intéressant de développer davantage la mise en relation du réseau d’entreprises du CFA avec les futurs apprentis.

© AGEFA PME – 2013 79

• La formation en entreprise

Point de vigilance Piste de réflexion

Les contraintes professionnelles (rigueur, rythme, pénibilité,

respect de l’autorité) sont assez mal supportées par les jeunes.

Afin d’être mieux acceptées, les contraintes doivent être

expliquées aux jeunes, voire justifiées.

Des ateliers, animés par des chefs d’entreprise en direction

des apprentis, permettraient de faire comprendre aux jeunes que les enjeux économiques auxquels

une entreprise doit faire face nécessitent une implication

totale de ses salariés.

Point de vigilance Piste de réflexion

© AGEFA PME – 2013 80

Les apprentis en CAP déplorent qu’on ne leur donne pas davantage de tâches à

responsabilités. Le manque de confiance que leur accordent les chefs d’entreprise

est à l’origine de frustration.

Un pas doit être fait par chacun des acteurs de la relation

professionnelle. L’apprenti doit faire preuve de maturité et de patience pour

comprendre qu’avant d’accomplir des missions plus intéressantes, il doit d’abord maîtriser les tâches les plus

basiques. Le chef d’entreprise pourrait

démontrer à l’apprenti la confiance qu’il lui accorde, en lui

permettant de réaliser ponctuellement des tâches

valorisantes12, à titre de « récompenses » lorsqu’il aura

acquis les compétences professionnelles élémentaires.

• La formation au CFA 12 Utilisation d’outils électroniques, pose de diagnostic en cas de panne, suivi de relation clients.

© AGEFA PME – 2013 81

Point de vigilance Piste de réflexion

L’importance de la place des matières générales dans la

formation n’est pas comprise par les jeunes.

Afin de faire comprendre aux apprentis qu’il existe une réelle

cohérence entre les enseignements dispensés au CFA

et les expériences pratiques effectuées en entreprise, il serait

pertinent de mettre systématiquement en relation les

matières générales et leur application directe et concrète en

entreprise.

Exemple Lorsqu’un garagiste fournit un devis

ou une facture à un client, il doit être capable de commenter et d’expliquer ces documents. Pour cela, il doit faire

preuve de compétences dans différents domaines : expression et

comportement adaptés, mathématiques et technique

professionnelle. Les enseignants en français et en

mathématiques pourraient, par une approche pédagogique

pluridisciplinaire, faire travailler leurs élèves sur des études de cas qui

reprendraient des situations de la vie professionnelle.

• Le tuteur académique

© AGEFA PME – 2013 82

Point de vigilance Piste de réflexion

Les apprentis ont l’impression que leur tuteur académique se montre trop indifférent à leur

égard.

Même si ce n’est qu’un ressenti qui ne reflète pas forcément la réalité, ce phénomène doit être

pris en compte. L’entente apprenti-M.A. est basée non seulement sur la

dimension pédagogique de leur relation mais également sur la

complicité entre le jeune et l’adulte.

Le tuteur pédagogique est un formateur « à part » au sein de

l’équipe pédagogique. Son autorité est légitime et n’est

pas à contester. Toutefois, en plus de la qualité de son enseignement, il devrait être encore plus attentif au bien-être

du jeune en lui montrant qu’il s’intéresse à son parcours et à sa

réussite.

• Bilan de la formation

© AGEFA PME – 2013 83

Point de vigilance Piste de réflexion

À 86%, l’entreprise est la partie de la formation dans laquelle les

jeunes se sentent le plus épanouis.

En résumé : Ø L’enseignement des matières générales devrait

être justifié par des illustrations pratiques pour

être mieux accepté. Ø Le tuteur académique et le

maître d’apprentissage devraient être davantage

mis en relation afin de mutualiser leurs

expériences pour mieux coordonner leurs actions.

4- ANALYSE DES PERSPECTIVES PROFESSIONNELLES

ENVISAGEABLES APRÈS L’OBTENTION D’UN CAP

• Ce qui laisse supposer au jeune qu’il sera embauché dans son entreprise d’accueil à la suite de son apprentissage

Point de vigilance Piste de réflexion

64% des arguments qui laissent supposer un recrutement après la période d’apprentissage sont

d’ordre affectif, du type : « Mon patron est gentil, il m’aime

bien et me l’a promis. »

Ces remarques relèvent d’un manque de maturité chez les

apprentis. Les jeunes devraient être informés que la relation

professionnelle se construit sur des bases objectives (qualité du

travail, fiabilité, etc.) et qu’elle ne doit pas être confondue avec une

relation d’amitié.

• Rémunération envisagée après l’apprentissage

© AGEFA PME – 2013 84

Point de vigilance Piste de réflexion

Le salaire estimé par les apprentis n’est pas en cohérence

avec la réalité économique du marché du travail.

Ex : Avec un CAP, ils sont 58% à espérer percevoir entre 1 500 € et

plus de 2 000 € Avec un Bac Pro, ils sont 48% à

espérer percevoir plus de 2 000 € et jusqu’à plus de 3 000 €.

La consultation des grilles de salaire des métiers de

l’automobile nous apprend que le salaire de départ pour un CAP est d’environ 1 400 € et pour un

Bac Pro, d’environ 1 600 € en maintenance et d’environ 1 700 €

en carrosserie. Ces chiffres « décalés » sont

encore une fois le témoignage d’un manque de maturité chez

les apprentis. Une initiation à la réalité

économique devrait être mise en place en direction des jeunes,

afin de leur permettre de mieux se situer en termes de

rémunération.

© AGEFA PME – 2013 85

C- ANALYSE DE L’ENQUÊTE AUPRÈS DES MAÎTRES

D’APPRENTISSAGE DE CAP AUTOMOBILE

1- ANALYSE DU PANEL DES MAÎTRES D’APPRENTISSAGE

• Conditions pour être maître d’apprentissage

Point de vigilance Piste de réflexion Dans les petits garages, la

majorité des salariés est titulaire d’un CAP.

Or un M.A. doit justifier : - d’un diplôme au moins égal

à celui préparé par l’apprenti, plus 3 ans

d’expérience - ou d’un niveau minimal de

qualification, plus cinq ans d’expérience.

L’association de ces deux états de fait conduit à deux écueils :

- L’accueil d’apprentis préparant un Bac Pro ou un

BTS est limité. - Le diplôme de CAP se

trouve dévalorisé car il apparaît comme insuffisant

pour être M.A.

Un assouplissement des conditions nécessaires pour être

M.A. contribuerait à élargir le potentiel d’accueil d’apprentis de

tous niveaux. Un M.A. d’un âge proche de celui

de l’apprenti pourrait s’apparenter à une sorte de

tuteur « grand frère » et un autre type de relation apprenti-M.A.

pourrait alors être expérimenté. Pour la transmission des savoirs de base, un jeune M.A. titulaire d’un CAP pourrait prendre en

charge une partie de la formation d’un apprenti préparant un

diplôme de niveau plus élevé.

© AGEFA PME – 2013 86

2- ANALYSE DE LA FONCTION DE MAÎTRE D’APPRENTISSAGE

• Les relations du maître d’apprentissage avec le CFA

Point de vigilance Piste de réflexion Dans encore 17% des cas, les

relations entre le M.A. et le CFA sont inexistantes.

Lorsqu’ils existent, seule la moitié des échanges entre le M.A. et le CFA se fait avec un professionnel

de la relation pédagogique, les autres interlocuteurs

appartenant à la partie administrative du centre de

formation.

Dans l’optique d’un échange portant sur l’évolution scolaire et professionnelle du jeune, c’est un

dialogue avec un formateur, et particulièrement avec le tuteur

pédagogique qui est un formateur dédié à

l’apprentissage, qu’il serait important de privilégier.

• L’implication du maître d’apprentissage dans la formation du jeune

Point de vigilance Piste de réflexion Même si la relation pédagogique apprenti-M.A. est satisfaisante et

que les obligations administratives (livret

d’apprentissage) sont remplies, des contacts directs et

« physiques » entre le M.A. et le CFA ne sont pas encore

suffisamment mis en place.

Il serait utile de dégager des disponibilités sur le temps de

travail du M.A. afin de lui permettre de se déplacer

régulièrement au CFA, en visite ou à l’occasion du conseil de

classe.

© AGEFA PME – 2013 87

3- ANALYSE DE L’EXPÉRIENCE DES MAÎTRES D’APPRENTISSAGE

• Le niveau des apprentis de l’automobile

Point de vigilance Piste de réflexion

La répartition des apprentis par diplôme est très déséquilibrée :

- 80% de CAP - 16% de Bac Pro

- 4% de BTS

Il faudrait que la répartition des apprentis par diplôme s’équilibre

un peu : - Davantage de Bac Pro et de

BTS pour répondre aux besoins de techniciens

qualifiés - Sans pour autant que disparaisse le niveau CAP car la nécessité d’une aide

manuelle, en mécanique ou en peinture, demeurera

toujours.

© AGEFA PME – 2013 88

• La valeur ajoutée des apprentis de l’automobile

Point de vigilance Piste de réflexion

Sur le plan professionnel, les CAP et les Bac Pro ont chacun des

compétences spécifiques : manuelles pour les premiers, techniques pour les seconds.

Sur le plan personnel, les M.A. décrivent :

- l’impatience et la frustration des CAP

- et l’exigence et la prétention des Bac Pro

par rapport aux tâches qui leur sont confiées.

La trop forte distinction qui existe entre les missions

déléguées aux CAP et aux Bac Pro met les apprentis en concurrence

et cette situation est dommageable, aussi bien pour

l’employeur que pour les apprentis, car elle crée un climat

qui n’est pas propice à la productivité.

Pour ne pas entretenir cette concurrence néfaste entre CAP et Bac Pro, il faudrait instaurer une

continuité systématique de la relation apprenti-M.A. ; c’est-à-dire que l’apprentissage en Bac

Pro succéderait à l’apprentissage en CAP dans les mêmes

conditions (entreprise et M.A. identiques).

La co-présence de ces 2 niveaux de diplôme dans les entreprises

contribuerait à « tirer vers le haut » chaque type d’apprenti :

- les CAP observeraient l’accomplissement des tâches techniques et seraient invités à les

reproduire dans l’optique d’un élargissement de leur champ de compétences,

- les Bac Pro, habitués à effectuer des tâches basiques durant la

préparation de leur CAP, et côtoyant d’autres apprentis

de ce niveau, s’adapteraient plus naturellement aux

exigences de l’entreprise qui nécessitent parfois que

des personnels très qualifiés accomplissent des

© AGEFA PME – 2013 89

activités plus basiques. À terme, c’est à la

polyvalence que ces deux diplômes doivent préparer,

en ménageant une dominante manuelle pour les CAP et une dominante

technique pour les Bac Pro.

© AGEFA PME – 2013 90

• La valeur du CAP automobile

Point de vigilance Piste de réflexion

Au-delà de sa concurrence avec les autres diplômes (Bac Pro,

BTS) qui proposent une formation plus technique, le CAP

a perdu de son prestige car le degré d’exigence pour

l’obtention de ce diplôme a été revu à la baisse.

Trois niveaux de rénovation sont nécessaires à la revalorisation du

CAP : - Dès l’étape du recrutement,

une sélection des candidats les plus motivés doit être soigneusement effectuée

afin que le CAP ne soit plus considéré comme une voie d’orientation de la dernière

chance. - La maîtrise du « socle commun de connaissances et de compétences » en fin de 3e n’est pas acquise par

tous les élèves. Il faut qu’en CAP, il soit encore

possible de « rattraper » ces lacunes en prévoyant des

remises à niveau des savoirs élémentaires (notamment en expression et orthographe car l’aptitude au dialogue et à la

communication écrite avec de nombreux interlocuteurs

(clients, fournisseurs, experts…) est devenue essentielle à l’activité)

- Les matières professionnelles du

référentiel de CAP doivent intégrer davantage les

nouvelles technologies afin

© AGEFA PME – 2013 91

que ce diplôme soit en adéquation avec les

nouveaux besoins des entreprises.

© AGEFA PME – 2013 92

CONCLUSION

Ces travaux sur le CAP automobile nous ont permis de mettre au jour

un certain nombre de points de vigilance sur lesquels nous nous

sommes penchés pour pouvoir proposer des pistes de réflexion.

Il est apparu que ces considérations ne se limitaient ni à ce diplôme

ni à ce secteur d’activité, mais pouvaient s’étendre à l’enseignement

professionnel dans son ensemble.

AGEFA PME fait partie des organismes qui agissent pour que le

monde de l’école et celui de l’entreprise se rapprochent.

Voici ce que nous proposons comme éléments de solution aux

problèmes soulevés par nos interlocuteurs au cours de notre

enquête :

- Faciliter l’accès des TPE aux informations concernant l’aide à

l’apprentissage,

- Inciter les régions qui ne le font pas à encourager la « mixité

professionnelle »,

- Mieux accompagner les jeunes dans leur parcours d’orientation,

- Mettre en relation les CFA et les entreprises pour promouvoir

l’apprentissage,

- Participer à la création d’ateliers animés par des chefs

d’entreprise en direction des jeunes,

© AGEFA PME – 2013 93

- Intégrer les jeunes à toutes les étapes de l’activité de

l’entreprise afin de donner un sens à l’accomplissement du

geste professionnel,

- Élaborer des plans pédagogiques en insistant sur le lien qui

existe entre les matières générales et leur application en

entreprise,

- Permettre aux tuteurs académiques et aux maîtres

d’apprentissage de mutualiser leurs expériences pour mieux

coordonner leurs actions,

- Initier les jeunes à la réalité économique et aux contraintes de

l’entreprise,

- Assouplir les conditions nécessaires pour devenir maître

d’apprentissage et envisager la possibilité de confier la

formation en entreprise des apprentis à plusieurs M.A. en

fonction de leurs compétences spécifiques (manuelles et

techniques),

- Valoriser davantage la fonction de maître d’apprentissage en

prenant en considération les obligations qu’elle nécessite,

- Équilibrer la répartition par diplôme des apprentis dans les

entreprises,

- Contribuer à l’élargissement du champ de compétences des

apprentis, en élaborant des référentiels et des programmes

d’apprentissage ayant pour objectif de rendre les jeunes plus

polyvalents,

© AGEFA PME – 2013 94

- Revaloriser le CAP en sélectionnant les candidats à l’entrée, en

remettant à niveau les plus motivés et en intégrant les

nouvelles technologies à la formation pour répondre aux

nouveaux besoins des entreprises.

© AGEFA PME – 2013 95

ANNEXES

© AGEFA PME – 2013 96

Fiche de renseignements du jeune

Âge :

Fille / Garçon :

Classe antérieure au CAP :

- 3e générale

- 3e DP3/DP6

- 3e d’insertion

- 3e SEGPA

- DIMA

- Autre : …………………………………………………………….

Secteur de formation :

Type d’entreprise :

Nombre de salariés dans l’entreprise :

Nombre d’apprentis dans l’entreprise :

Types d’apprentis dans l’entreprise :

- CAP

- Bac Pro

- BTS

© AGEFA PME – 2013 97

Questionnaire du jeune

Avant le CAP

1) Pourquoi vous êtes-vous orienté vers le CAP ?

Ø C’est un choix d’orientation qui a été décidé par : (Cochez la réponse

correspondante)

- le chef d’établissement

- le formateur principal

- mes parents

- quelqu’un d’autre : ………………………………………………………………………………….

Ø C’est un choix que j’ai fait seul.

2) Pour quelles raisons ce choix a-t-il été fait ?

Ø Le conseil de classe a jugé que mes résultats scolaires étaient trop faibles

pour la voie générale.

Ø Le conseil de classe a jugé que mon comportement était inadapté à la vie

scolaire (agitation, rébellion, prédélinquance…).

Ø Je voulais intégrer le monde du travail le plus tôt possible.

Ø J’avais de bonnes dispositions pour le travail manuel.

Ø Autre raison : ………………………………………………………………………………….

3) Auriez-vous préféré continuer vos études en classe de seconde

générale ?

Ø Oui

Ø Non

© AGEFA PME – 2013 98

4) Qu’ont pensé vos parents de votre orientation en CAP ?

Ø Ils auraient préféré que j’intègre la voie générale.

Ø Ils étaient satisfaits que j’intègre la voie professionnelle.

Ø Autre réponse : …………………………………………………………………..….

5) Rappelez-nous votre secteur de formation : …………………………………………..

6) Pourquoi avez-vous choisi ce secteur de formation ?

Ø Depuis que je suis enfant, j’ai toujours été attiré par ce secteur.

Ø L’un de mes parents travaille dans ce secteur et ça m’a donné envie de

faire la même chose.

Ø Plusieurs de mes amis ont choisi ce secteur et je voulais poursuivre mes

études avec eux.

Ø C’est un secteur qui présente de nombreux débouchés sur le marché du

travail.

Ø Autre raison :……………………………………………………………………………………………

7) Comment vous êtes-vous informé sur ce secteur ?

Ø En lisant la presse écrite spécialisée

Ø Par Internet

Ø En me rendant sur des salons d’orientation

Ø Dans mon CIO (Centre d’Information et d’Orientation)

Ø En allant à des journées « portes ouvertes »

Ø Mes professeurs m’en ont parlé.

Ø Autre : ……………………………………………………………………………………………………..

© AGEFA PME – 2013 99

Pendant le CAP

8) Depuis combien de temps suivez-vous cette formation ?

Ø Moins de 2 mois

Ø Un an

9) Êtes-vous satisfait de la formation que vous êtes en train de suivre ?

Ø Oui

Ø Non

10) Avez-vous eu des difficultés pour trouver votre entreprise ?

Ø Oui

Ø Non

11) Comment avez-vous trouvé votre entreprise ?

Ø Par l’intermédiaire de mon CFA

Ø Grâce à mon réseau personnel

Ø Autre : …………………………………………………………………………………………………….

12) Êtes-vous satisfait de votre vie dans l’entreprise ?

Ø Oui

Ø Non

13) Qu’est-ce qui vous plaît dans votre vie en entreprise ?

Ø J’apprends mon futur métier.

Ø On me confie des tâches intéressantes.

Ø Je me sens valorisé parce que j’ai intégré le monde du travail.

© AGEFA PME – 2013 100

14) Qu’est-ce qui vous déplaît dans votre vie en entreprise ?

Ø Je ne vois pas toujours bien le rapport entre la formation que je suis en

CFA et le travail dans l’entreprise.

Ø On me laisse un peu de côté alors que j’aimerais être davantage intégré à

l’équipe.

Ø On ne me confie pas de tâches très intéressantes.

Ø Ce travail me semble parfois trop difficile pour moi.

Ø Je crois que je me suis trompé de secteur.

Ø Je regrette de ne pas avoir pu continuer mes études dans la voie

générale.

15) Entretenez-vous de bonnes relations avec votre tuteur

académique (= votre formateur) ?

Ø Oui

Ø Non

16) Racontez-nous un événement qui illustrerait votre réponse

précédente :

…………………………………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………………………………..

17) Est-ce que quelqu’un de votre CFA est déjà venu dans l’entreprise

dans laquelle vous travaillez ?

Ø Oui

Ø Non

© AGEFA PME – 2013 101

18) Si oui, de quelle personne s’agit-il ?

Ø Un formateur

Ø Un développeur de l’apprentissage

Ø Le responsable des relations école/entreprise

Ø Une autre personne : ………………………………………………………………………………

19) Entretenez-vous de bonnes relations avec votre maître

d’apprentissage ?

Ø Oui

Ø Non

20) Racontez-nous un événement qui illustrerait votre réponse

précédente :

…………………………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………………

21) Votre maître d’apprentissage s’implique-t-il suffisamment dans

votre formation ?

Ø Oui

Ø Non

22) Si oui, comment cela se manifeste-t-il ?

Ø Il remplit régulièrement son livret d’apprentissage.

Ø Il vient régulièrement dans mon CFA.

Ø Il participe au conseil de classe.

Ø Il me donne des conseils pour mon orientation.

Ø Autre raison……………………………………………………………………………………

© AGEFA PME – 2013 102

23) Dans quelle partie de votre apprentissage vous sentez-vous le plus

à l’aise ?

Ø Au CFA

Ø En entreprise

24) Décrivez-nous ce qui vous plaît :

…………………………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………………

25) Expliquez-nous ce que vous appréciez moins :

…………………………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………………

Après le CAP

26) Que souhaitez-vous faire après l’obtention de votre CAP ?

Ø Poursuivre mes études et faire un Bac Pro

Ø Entrer dans la vie active en tant qu’employé

Ø Devenir mon propre patron et créer mon entreprise

27) Pensez-vous que, par rapport à votre secteur, votre CAP soit un

diplôme reconnu sur le marché de l’emploi ?

Ø Oui

Ø Non

© AGEFA PME – 2013 103

28) Pensez-vous que l’entreprise dans laquelle vous êtes actuellement

va vous embaucher à la suite de votre contrat d’apprentissage ?

Ø Oui

Ø Non

29) Qu’est-ce qui vous fait penser cela ?

………………………………………………………………………………………………………………………..

………………………………………………………………………………………………………………………..

30) En CAP, avez-vous l’impression de n’être formé que pour devenir

un simple exécutant ?

Ø Oui

Ø Non

31) Aimeriez-vous vous investir dans des tâches à plus grandes

responsabilités ?

Ø Oui

Ø Non

32) Si oui, pourriez-vous nous dire lesquelles ?

Ø La relation clients

Ø Le diagnostic

Ø L’utilisation d’outils électroniques

Ø Autre :…………………………………………………………………………………………………….

© AGEFA PME – 2013 104

33) Pensez-vous que votre CAP vous le permettra ?

Ø Oui

Ø Non

34) Quelle image de vous-même le diplôme de CAP vous renvoie-t-

elle ?

Ø Une bonne image de moi-même

Ø Une mauvaise image de moi-même

Ø Je ne sais pas

35) Auriez-vous une meilleure image de vous-même avec un diplôme

de Bac Pro en poche ?

Ø Oui

Ø Non

Ø Je ne sais pas

36) Pour quelle raison décideriez-vous d’obtenir une qualification

supplémentaire ?

Ø Pour avoir plus de chances de décrocher un contrat de travail.

Ø Parce qu’en étant titulaire d’un Bac Pro, j’espère être mieux rémunéré.

37) Quelle rémunération envisagez-vous de percevoir après un CAP ?

………………………………………………………………………………………………………….

38) Cette rémunération vous conviendrait-elle ?

Ø Oui

Ø Non

© AGEFA PME – 2013 105

39) Quelle rémunération envisagez-vous de percevoir après un Bac

Pro ?

…………………………………………………………………………………………………………

40) Cette rémunération vous conviendrait-elle ?

Ø Oui

Ø Non

© AGEFA PME – 2013 106

Fiche de renseignements du maître d’apprentissage

Votre entreprise

Secteur de l’entreprise :

Type d’entreprise :

Nombre de salariés dans l’entreprise :

Vous-même

Âge :

Niveau de formation :

Poste occupé dans l’entreprise :

Les apprentis de votre entreprise

Nombre d’apprentis dans l’entreprise :

Types d’apprentis dans l’entreprise : (Précisez le nombre d’apprentis pour

chaque niveau de formation)

- CAP

- Bac Pro

- BTS

© AGEFA PME – 2013 107

Questionnaire du maître d’apprentissage

Votre entreprise et l’apprentissage

1) Est-ce une habitude, pour votre entreprise, d’employer des apprentis ?

Ø Oui

Ø Non

2) Depuis combien de temps votre entreprise emploie-t-elle des apprentis ?

…………………………………………………………………………………………………………………………

3) L’accueil d’apprentis dans votre entreprise a-t-il nécessité une surcharge

d’investissements en termes d’équipement (matériel informatique, outils

de diagnostic…) ?

Ø Oui

Ø Non

4) Précisez :…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………

Votre expérience de maître d’apprentissage

5) Depuis combien de temps occupez-vous la fonction de maître

d’apprentissage ?

…………………………………………………………………………………………………………………………

© AGEFA PME – 2013 108

6) Avez-vous constaté une évolution au niveau de l’embauche des

apprentis ?

Ø Oui

Ø Non

7) Si oui, cela concerne :

Ø Le niveau de formation des apprentis recrutés (CAP, Bac Pro, BTS…)

Ø Le niveau « effectif » des apprentis recrutés (Quel que soit leur niveau de

formation)

Ø La maturité des apprentis recrutés

Ø La motivation des apprentis recrutés

Ø Autre : ………………………………………………………………………………………………….

8) Précisez :…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………

9) Depuis combien de temps avez-vous observé ces différents

changements ?

…………………………………………………………………………………………………………………………

10) Comment les expliquez-vous ?

…………………………………………………………………………………………………………………………

11) Quel est l’âge moyen de vos apprentis ?

Ø De niveau CAP : ………………………………………………………………………….

Ø De niveau Bac Pro : …………………………………………………....................

Ø De niveau BTS : …………………………………………………………………………..

© AGEFA PME – 2013 109

12) Diriez-vous que l’embauche d’un apprenti de niveau Bac Pro est

préférable à celle d’un apprenti de niveau CAP ?

Ø Oui

Ø Non

Ø Les 2 profils sont intéressants

13) Pourquoi :………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………

14) Confieriez-vous les mêmes tâches à un jeune préparant un CAP et

à un jeune préparant un Bac Pro ?

Ø Oui

Ø Non

15) Commentaires :………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………

16) Décrivez les avantages liés à l’embauche d’un apprenti :

- De profil Bac Pro

…………………………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………………

- De profil CAP

…………………………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………………

© AGEFA PME – 2013 110

17) Décrivez les inconvénients liés à l’embauche d’un apprenti :

- De profil Bac Pro

…………………………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………………

- De profil CAP

…………………………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………………

18) Entretenez-vous de bonnes relations avec le CFA de vos

apprentis ?

Ø Oui

Ø Non

19) Avec quel interlocuteur du CFA êtes-vous le plus souvent en

contact ?

Ø Un formateur

Ø Un développeur de l’apprentissage

Ø Le responsable des relations école/entreprise

Ø Une autre personne :…………………………………………………………………………….

20) Vous impliquez-vous régulièrement dans la formation de vos

apprentis ?

Ø Oui

Ø Non

© AGEFA PME – 2013 111

21) Si oui, comment cela se manifeste-t-il ?

Ø Je remplis régulièrement leur livret d’apprentissage.

Ø Je vais régulièrement dans leur CFA.

Ø Je participe à leur conseil de classe.

Ø Je leur donne des conseils pour leur orientation.

Ø Autre : …………………….………………………………………………………………………………

Votre avis sur le CAP

22) Quelle est la place du CAP dans votre secteur ?

Ø Il est devenu obsolète car avec le progrès et les nouvelles technologies,

les métiers ont changé. (= en recul)

Ø Plus qu’un diplôme, ce n’est véritablement que l’antichambre du Bac

Pro. (= stabilisation)

Ø C’est encore un véritable tremplin pour intégrer le monde professionnel.

(= progression)

Ø Autre : ………………………………………………………………………………………………….

23) Précisez :…………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………

24) Le CAP d’aujourd’hui vous semble-t-il moins valorisé que le CAP

d’hier ?

Ø Oui

Ø Non

© AGEFA PME – 2013 112

25) Si oui, comment expliquez-vous qu’il ait perdu de son prestige ?

Ø Le contenu de son référentiel pèche au niveau des matières générales.

Ø Le contenu de son référentiel pèche au niveau des matières

professionnelles.

Ø Le choix du CAP se fait par défaut et, de ce fait, le profil des jeunes

inscrits à ce diplôme est de moindre qualité.

Ø Autre : …………………………………………………………………………………………………….

26) Précisez :…………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………

© AGEFA PME – 2013 113

Les différentes classes de 3e

3e DP3/DP6 :

Une option facultative et un module sont proposés aux élèves de

troisième.

La Découverte Professionnelle permet de mieux connaître l'univers

des métiers afin de préparer son choix d'orientation, le moment

venu. Cette option est destinée à faire appréhender concrètement,

par les élèves de troisième, le monde professionnel, les métiers, les

formations et les diplômes qui y mènent.

Regroupés à partir de plusieurs classes et encadrés par une équipe

éducative pluridisciplinaire (enseignants, documentaliste, conseiller

principal d'éducation, conseiller d'orientation psychologue, etc.), les

élèves vont découvrir des métiers et différentes formes

d'organisation du travail par la recherche et l'analyse de documents,

la rencontre avec des professionnels, l'observation du monde du

travail.

Cette option fait partie du parcours de découverte des métiers et des

formations.

© AGEFA PME – 2013 114

3e d’insertion :

La 3e d'insertion est une classe à effectif réduit dont l'objectif est de

préparer les élèves à l'insertion dans une formation qualifiante, soit

par un lycée professionnel, soit par un centre d’apprentissage.

Au collège, les élèves de la 3e d'insertion préparent le C.F.G., le

Certificat de Formation Générale. Des périodes de stage en

entreprise sont alternées avec des périodes d'apprentissage au

collège.

Les élèves de la 3e d'insertion ont donc un début de projet de

formation. L'entrée en 3e d'insertion se fait, soit après la 4e, soit après

la 3e, suite à des difficultés scolaires.

Le programme pédagogique de la classe est adapté par les

enseignants.

L'inscription d'un élève dans cette classe particulière nécessite

l'accord des parents ainsi qu'un avis favorable de la part du chef

d'établissement, suite au conseil de classe du 3e trimestre.

3e SEGPA :

Au collège, les Sections d'Enseignement Général et Professionnel

Adapté accueillent des élèves présentant des difficultés

d'apprentissage graves et durables. Ils ne maîtrisent pas toutes les

connaissances et compétences attendues à la fin de l'école primaire,

en particulier au regard des éléments du socle commun. Les élèves

© AGEFA PME – 2013 115

suivent des enseignements adaptés qui leur permettent à la fois,

d'acquérir les connaissances et les compétences du socle commun,

de construire progressivement leur projet de formation et de

préparer l'accès à une formation diplômante.

DIMA :

Le DIMA est un Dispositif qui permet de s’Initier aux Métiers en

Alternance. Depuis la rentrée 2008, il remplace les Classes

Préparatoires à l’Apprentissage (CPA).

Le DIMA permet aux collégiens, âgés de 15 ans, de « découvrir un ou

plusieurs métiers par une formation en alternance, tout en

poursuivant l’acquisition du socle commun de connaissances et de

compétences ». Il permet donc aux élèves de commencer une activité

de type professionnel, tout en demeurant sous statut scolaire. Il a

pour objectif d’aboutir à la signature d’un contrat d’apprentissage

afin de préparer un CAP ou un Certificat Technique des Métiers

(CTM).

© AGEFA PME – 2013 116

Liste des graphiques

I. LE SECTEUR AUTOMOBILE ET LE GARAC

A- LES CHIFFRES DU SECTEUR AUTOMOBILE

♦ La filière automobile

♦ Parc des véhicules circulant en France (en millions)

II. ENQUÊTE AUPRÈS DES ACTEURS DE TERRAIN DES

FORMATIONS CAP AUX MÉTIERS DE L’AUTOMOBILE

A- PANEL DES ENTREPRISES DU SECTEUR AUTOMOBILE

♦ Nombre moyen de salariés dans les entreprises accueillant

des apprentis de CAP automobile

♦ Nombre moyen d’apprentis dans les entreprises

B- ENQUÊTE AUPRÈS DES APPRENTIS DE CAP

AUTOMOBILE

♦ Secteur de formation des apprentis de CAP automobile

♦ Répartition des apprentis CAP en maintenance automobile

♦ Répartition des apprentis CAP en carrosserie

♦ Âge moyen des apprentis de CAP automobile

♦ Classe antérieure au CAP automobile

♦ Personne à l’origine du choix d’orientation vers un CAP

automobile

© AGEFA PME – 2013 117

♦ Pourquoi l’enseignement professionnel ?

♦ L’apprenti, ses parents et la voie générale

♦ Pourquoi l’automobile ?

♦ Sources d’informations sur le secteur de l’automobile

♦ Difficultés à trouver une entreprise d’accueil

♦ Comment avez-vous trouvé votre entreprise ?

♦ Illustration de ce qui plaît aux apprentis en entreprise

♦ Illustration de ce qui déplaît aux apprentis en entreprise

♦ Relations avec le maître d’apprentissage en entreprise

♦ Illustration des bonnes relations avec le maître

d’apprentissage

♦ Illustration de ce qui plaît aux apprentis au CFA

♦ Illustration de ce qui déplaît aux apprentis au CFA

♦ Relations avec le tuteur académique au CFA

♦ Illustration des bonnes relations avec le tuteur académique

♦ Illustration des relations difficiles avec le tuteur académique

♦ Taux de satisfaction des apprentis par rapport à leur

formation

♦ Lieu de formation où l’apprenti se sent le plus à l’aise

♦ Qualité de l’image renvoyée par le diplôme de CAP

♦ Souhaiteriez-vous que l’on vous confie davantage de

responsabilités ?

© AGEFA PME – 2013 118

♦ Tâches que l’apprenti souhaiterait se voir confiées

♦ Le CAP conduit-il à ces tâches à responsabilités ?

♦ La valeur du CAP automobile est-elle reconnue sur le

marché de l’emploi ?

♦ L’entreprise va-t-elle vous embaucher à la suite de votre

contrat d’apprentissage ?

♦ Illustration de ce qui ne laisse pas supposer une embauche

♦ Illustration de ce qui laisse supposer une embauche

♦ Le Bac Pro renvoie-t-il une meilleure image que le CAP ?

♦ Quel bénéfice peut apporter un diplôme supérieur au CAP ?

♦ Rémunération envisagée avec un CAP

♦ Rémunération envisagée avec un Bac Pro

♦ Souhait concernant le parcours post-CAP

C- ENQUÊTE AUPRÈS DES MAÎTRES D’APPRENTISSAGE

DE CAP AUTOMOBILE

♦ Âge moyen des maîtres d’apprentissage de CAP automobile

♦ Niveau de formation des maîtres d’apprentissage de CAP

automobile

♦ Qualité des relations entretenues entre le maître

d’apprentissage et le CFA

♦ Interlocuteur du CFA en contact avec le maître

d’apprentissage

© AGEFA PME – 2013 119

♦ Implication du maître d’apprentissage dans la formation de

l’apprenti

♦ Illustration de l’implication du maître d’apprentissage

♦ Niveau des apprentis dans les entreprises

♦ Tâches confiées aux apprentis préparant un CAP et à ceux

préparant un Bac Pro

♦ Place du CAP dans le secteur automobile

♦ Le CAP automobile d’aujourd’hui est-il moins valorisé que

celui d’hier ?

♦ Pourquoi le CAP a-t-il perdu de son prestige ?

© AGEFA PME – 2013 120

MAJORATION « AIDE À LA SIGNATURE D’UN CONTRAT D’APPRENTISSAGE » POUR LES PETITES ET TRÈS PETITES

ENTREPRISES13

Certaines régions (11 sur 22 en métropole) proposent des primes aux petites et très petites entreprises qui signent un contrat d’apprentissage.

Région Intitulé de la

prime à l’apprentissage

Conditions d’attribution

Montant de la majoration

versée

Aquitaine Bonus TPE Entreprises de 1 à 10 salariés

400 €

Centre

Accueil d’apprentis de

niveau V ou sans

qualification

Entreprises de 1 à 20 salariés

900 €

Élévation des niveaux de

qualification (I à IV)

Entreprises de 1 à 20 salariés

500 €

Corse

Aide à la signature d’un

contrat d’apprentissage

pour les niveaux IV à V

Entreprises de 1 à 20 salariés

915 €

13 Pour plus d’informations sur les primes à l’apprentissage, vous pouvez consulter le site d’AGEFA PME Entreprise https://prime-apprentissage.agefa.org/

© AGEFA PME – 2013 121

Haute-Normandie

Bonus entreprise

Entreprises de 1 à 50 salariés

600 €

Île-de-France Majoration pour les TPE

Entreprises de moins de 10 salariés

500 €

Languedoc-Roussillon

Aide à la signature d’un

contrat d’apprentissage

pour les niveaux V ou

sans qualification

Entreprises de 1 à 20 salariés

1 800 €

Limousin

Aide à la signature d’un

contrat d’apprentissage

pour les niveaux IV à V

Entreprises de 1 à 20 salariés

1 000 €

Lorraine Soutien à l’effort de formation

Entreprises de 1 à 20 salariés

1 500 €

Midi-Pyrénées Accueil d’un

apprenti majeur

Entreprises de 1 à 20 salariés

305 €

Pays de la Loire

Soutien à la formation

d’apprentis en Bac Pro

Entreprises de 1 à 20 salariés

de 250 € à 500 €

Rhône-Alpes

Bonification de soutien à la

formation de jeunes

préparant un

Entreprises de 1 à 20 salariés

500 €

© AGEFA PME – 2013 122

diplôme de niveau IV

Bonification de soutien à la

formation de jeunes

préparant un diplôme de

niveau V

Entreprises de 1 à 20 salariés

1 500 €

© AGEFA PME – 2013 123

MAJORATION « FORMATION DU MAÎTRE D’APPRENTISSAGE » 14

Certaines régions (8 sur 22 en métropole et un département d’outremer sur 4) proposent des primes pour la formation d’un maître d’apprentissage.

Région ou DOM

Intitulé de la prime à l’apprentissage

Conditions d’attribution

Montant de la majoration

versée

Aquitaine Formation du M.A.

Justification d’une

formation du M.A. suivie

au cours de la 1re année du

contrat

400 €

Auvergne Bonnes pratiques du M.A.

Formation de 2 journées

minimum la 1re année du

contrat (valable 3

ans) et accueil du formateur

dans l’entreprise

500 €

Basse-Normandie Formation du M.A. Formation

d’un nouveau 400 €

14 Pour plus d’informations sur les primes à la formation du maître d’apprentissage, vous pouvez consulter le site d’AGEFA PME Entreprise https://prime-apprentissage.agefa.org/

© AGEFA PME – 2013 124

M.A. ou embauche

d’un 1er apprenti dans

les entreprises de 1 à 20 salariés

Bourgogne

Formation du M.A. 500 €

Formation du M.A.

Plan de formation

personnalisé conclu entre l’entreprise, le jeune et le

CFA et réservé aux jeunes en difficulté

100 €

Centre Formation maîtres

d’apprentissage aux fonctions tutorales

Entreprises de 1 à 11 salariés

500 €

Champagne-Ardenne Formation du M.A. 150 €/jour

Pays de la Loire Professionnalisation

des maîtres d’apprentissage

Formation du M.A de 3

jours minimum

300 €

Rhône-Alpes Bonification de

soutien à la formation du M.A.

Entreprises de 1 à 20 salariés

500 €

Guyane Prime au M.A. 200 €

© AGEFA PME – 2013 125

MAJORATION « MIXITÉ » OU « ÉGALITÉ DES CHANCES » POUR ENCOURAGER LE RECRUTEMENT D’UNE APPRENTIE

DANS UN MÉTIER « TRADITIONNELLEMENT » RÉPUTÉ MASCULIN15

Certaines régions (8 sur 22 en métropole et 1 département d’outremer sur 4) proposent des primes aux entreprises qui favorisent la mixité professionnelle en recrutant une apprentie dans un métier « traditionnellement » réputé masculin.

Région ou DOM Montant de la majoration versée Aquitaine 400 € Auvergne 500 €

Basse-Normandie 400 € Bourgogne 300 € Bretagne 300 €

Centre 500 € Haute-Normandie 600 €

Limousin 200 € Picardie 1 000 €

Guadeloupe 300 €

15 Pour plus d’informations sur les primes à l’apprentissage, vous pouvez consulter le site d’AGEFA PME Entreprise https://prime-apprentissage.agefa.org/

© AGEFA PME – 2013 126

RÉMUNÉRATION BRUTE MINIMALE MENSUELLE DES APPRENTIS EN FONCTION DE LEUR ÂGE

Pourcentage du SMIC :

Moins de 18 ans 18-20 ans 21 ans et plus

1re année 25% 41% 53% 2e année 37% 49% 61% 3e année 53% 65% 78%

Avec le SMIC en salaire de référence16 :

Moins de 18 ans 18-20 ans 21 ans et plus

1re année 357,56 € 586,39 € 758,02 € 2e année 529,18 € 700,81 € 872,43 € 3e année 758,02 € 929,64 € 1 115,57 €

16 SMIC mensuel : 1 430,22 €

© AGEFA PME – 2013 127

SOURCES

L’Association Nationale pour la Formation Automobile (ANFA)

Le Centre National de Ressources pour la Formation Automobile

Le Céreq

L’Onisep

AGEFA PME / Services aux entreprises

© AGEFA PME – 2013 128

REMERCIEMENTS

Nous tenons à remercier toutes les personnes que nous avons

rencontrées dans le cadre de notre enquête.

Merci aux équipes du GARAC et tout particulièrement à Laurent

Roux, Directeur Général.

Merci à Liliane Rivière.

Merci également aux apprentis de CAP du secteur automobile et à

leurs maîtres d’apprentissage qui se sont intéressés à notre travail et

qui ont accepté de répondre à nos questions.

© AGEFA PME – 2013 129

Publication :

AGEFA PME

Auteur :

Émilie Bellanger

Avec la collaboration de Laurent Roux

Sous la direction de Jean-Jacques Dijoux et d’Hélène Cénat

42-48 Quai de Dion Bouton - 92800 PUTEAUX

© AGEFA PME – 2013 130

42-48 Quai de Dion Bouton - 92800 PUTEAUX