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EUROPE MRC. INFOS Projet militant: MRC Nouvelle generation LE MOUVEMENT POUR LA RENAISSANCE DU CAMEROUN N°006 LE MENSUEL DU MRC EUROPE VACANCE du POUVOIR ? NON AU GRÉ à GRÉ Le Débat pour ou contre le confinement L’invité du journal Mr Levi Koloko Santé DYSPNEE, HTAP et covid19 MRC EUROPE INFO MOIS DE MAI 2020

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  • EUROPEMRC.INFOS

    Projet militant: MRC

    Nouvelle generation

    LE MOUVEMENT POUR L A RENAISSANCE DU CAMEROUN

    N°006L E M E N S U E L D U M R C E U R O P E

    VACANCE du POUVOIR ? NON AU GRÉ à GRÉ

    Le Débat

    pour ou contre le confinement

    L’invité du journal

    Mr Levi Koloko

    Santé

    DYSPNEE, HTAP et covid19

    MR

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  • M R C E U R O P E I N F O m o i s d e m a i 2 0 2 0

    2 E d i t o r i a l

    SommaireÉditorial

    Par un acte du 06 mai 2020, le vice-recteur de l’Université de Buea a mis fin au contrat de M. FELIX NKONGHO AGBOR BALLA, enseignant dans cette Université, recruté le 20 juin 2015. Le crime de M. F. N. AGBOR BALLA est d’avoir soumis à ses étudiants un sujet dit « subversif ». Comment rester indifférent à cette injustice dans un environnement supposé encadrer la libre pensée ? Je voudrai associer ma voix à celles de ceux qui s’indignent des dérives que l’on observe dans nos universités depuis des lustres et qui ces dernières années se sont aggravées et nous entrainent dans l’abime, en dehors de tous les standards internationalement admis.

    Je vous invite à partager avec moi cet extrait de la lettre ouverte du professeur Ambroise KOM au Ministre de l’Enseignement Supérieur Jacques FAME NDONGO rendue publique le 12/05/2020.

    «  …Sans vouloir entrer dans les détails de l’affaire Felix Agbor Balla Nkongho, il est difficile de comprendre que le Ministre de l’Enseignement Supérieur mette un enseignant d’Université sur la sellette, non pas parce qu’il est accusé d’incitation à la haine raciale/tribale, d’injures, de diffamation, de négationnisme ou de harcèlement sexuel, mais pour un banal sujet d’examen donné aux étudiants, sujet portant sur une question d’actualité nationale  : «The Anglophone crisis since 2016 was caused by lawyers’ and teachers’ strikes. Assess the validity of this statement. /La crise anglophone a été causée depuis 2016 par une grève des avocats et des enseignants. Évaluez la validité de cette déclaration ». À se demander si l’Université de Buea n’est

    qu’une école de formation des cadres du parti ou si elle se confond désormais à la CRTV (Cameroon Radio and Télévision), à Cameroon Tribune, à tous ces appareils idéologiques d’État ! Le Chancelier ou le Recteur est-il devenu le Ministre de l’Administration Territoriale ou le Ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement  ?  …La méthode en réalité, relève d’une stratégie d’intimidation bien élaborée, et bien ancrée pour mettre en garde tout enseignant qui pourrait être tenté de faire penser autrement. Sous nos cieux, l’enseignant ne doit être qu’un sursitaire et l’université une espèce de purgatoire… » Tout comme sur la scène politique, le MRC et son Président le Pr Maurice KAMTO sont combattus par le régime RDPC qui instrumentalise l’appareil de l’État, avec le soutien de ses alliés extérieurs et en toute illégalité, au point de sacrifier les vies de centaines de camerounais (à ce jour les chiffres des morts du COVID sont masqués pour cacher l’ampleur du désastre).

    Henri DjokoDirecteur de Publication

    13 avril 2020

    L’intolérance comme mode de gouvernance

    p2 éditorial

    • Henri DjokoDirecteur de Publication

    p4 l’oeil de l’expert à la une

    • Quelques éléments de réflexions sur la vacance du pouvoir au Cameroun

    P5 Actualité politique MRC Europe

    • La vie des organes de base du MRC en cette période de pandémie du covid-19• Projet Militant : MRC Nouvelle Génération

    P10 Actualité politique NATIONALE MRC

    • La Gestion du Covid 19 :entre dissimulation et mensonge d’Etat.

    P11 Débat

    • pour ou contre le confinement

    P14 santé

    • Dyspnee et HTAPÀ l’Heure de la pandémie à COVID-19

    P16 Invité du journal

    • La diaspora engagée avec Monsieur Levi Koloko

    P18 SCSI CONSEILS

    • Principaux symptômes

  • M R C E U R O P E E U R O P E I N F O m o i s d e m a i 2 0 2 0

    3L ’ o e i l d e l ’ e x p e r t à L a u n e

    La question de la succession du chef de l’État en Afrique, lorsqu’elle n’est pas perçue comme une tentative de déstabilisation des institutions, peut être classée dans la catégorie des « tabous du constitutionnalisme » (M. KAMTO, Pouvoir et droit en Afrique. Essai sur les fondements du constitutionnalisme dans les États d’Afrique noire francophone, p. 457). Selon Etienne KENFACK, évoquer la vacance de la présidence de la République en Afrique noire, dans un contexte caractérisé par la longévité des chefs d’États au pouvoir, peut paraître subversif (La vacance de la présidence de la république en droit constitutionnel camerounais ; p.3). Pourtant, dans un environnement politico-institutionnel marqué par la remise en cause généralisée de la limitation du nombre de mandats présidentiels, la vacance apparait comme l’ultime vecteur de l’alternance, dans un contexte où le peuple a perdu ses illusions de détenteur de la souveraineté.

    Après une longévité inédite de Monsieur BIYA au pouvoir, et à la suite des échéances électorales contestées et contestables, bon nombre de camerounais ont cessé de croire en la vertu des élections pour régler l’épineuse question de l’alternance politique au Cameroun. Aussi ne perçoivent-ils l’éventualité du départ du Président de la République en exercice, hormis des scénarios extrêmes tels qu’un coup d’état ou une guerre civile, qu’à travers les hypothèses qui entraînent le constat de la vacance de pouvoir : la mort, l’empêchement définitif ou la démission.

    Cette question s’est imposée depuis peu dans l’agenda politique et médiatique du Cameroun, lorsque le Professeur Maurice KAMTO a lancé une procédure pour que le Conseil constitutionnel constate la vacance du pouvoir, face à l’absence prolongée du président Paul Biya. Ce dernier, 87 ans dont trente-huit à la tête du Cameroun, ne s’est pas adressé à la nation depuis le

    début de la pandémie liée au coronavirus, contrairement aux autres chefs d’Etat d’Afrique. Et il n’est pas non plus apparu en public depuis sa rencontre avec l’ambassadeur américain, photographiée par son service de presse le 11 mars. La question de la vacance du pouvoir au Cameroun, ou celle de l'incapacité présidentielle, s’est posée depuis plusieurs semaines en raison du silence assourdissant du Président de la République en exercice, Monsieur Paul Biya et des soupçons qui pèsent sur son état de santé. Après avoir proposé une définition de la vacance au pouvoir, il est utile d’en rappeler les mécanismes institutionnels au Cameroun, et les enjeux politiques actuels au cœur de la question.

    La notion de vacance …

    La vacance est le temps pendant lequel un poste, une fonction ou un bien restent sans titulaire. Elle emporte généralement des conséquences juridiques. Le

    principe de la vacance est qu’elle doit être constatée pour rendre possible l'attribution du poste ou de la fonction à un autre titulaire. La vacance désigne ainsi « l’absence définitive du titulaire d’un mandat ou d’une fonction ». Ce vide au sommet de l’État, est un fait objectif dont la réalité ne doit être ni contestée ni contestable. C’est un temps pendant lequel l’autorité de l’Etat est empêchée de s’exercer, où les instances du pouvoir politique ne peuvent pas fonctionner. L'empêchement rend impossible l'exercice de la fonction de président de la République, une fois qu'il a été officiellement constaté par le Conseil constitutionnel.

    Dans le droit constitutionnel camerounais…

    À sa promulgation le 02 juin 1972, les seuls cas d’ouverture de la vacance étaient le décès, la démission et l’incapacité physique permanente. Cette disposition demeure inchangée après la révision du 9 mai 1975.

    Quelques éléments de réflexionssur la vacance du pouvoir au Cameroun

  • 4 A l a u n eM R C E U R O P E I N F O m o i s d e m a i 2 0 2 0

    La révision constitutionnelle du 29 juin 1979 prévoyait qu’en cas de vacance de la Présidence de la République pour cause de décès, de démission ou d'empêchement définitif constaté par la Cour Suprême, le premier ministre serait immédiatement investi des fonctions de Président de la République, pour la période qui reste du mandat présidentiel en cours. Elle a en cela consacré la pratique du « dauphinat  » constitutionnel au Cameroun, qui sera rapidement expérimenté dès le 06 novembre 1982, lorsque le premier ministre Paul Biya, successeur constitutionnel du Président de la République, accède à la magistrature suprême après la démission le 04 novembre d’Ahmadou Ahidjo. Il s’agissait de cette « technique constitutionnelle destinée à assurer automatiquement, en cas de vacance du pouvoir, la succession en vue de la continuité du pouvoir sans l’intervention du pouvoir de suffrage » (M. KAMTO, « Le dauphin constitutionnel dans le régime politique africain : le cas du Cameroun et du Sénégal »), elle s’apparente « à la transmission héréditaire du pouvoir en régime monarchique » (M. KAMTO, Pouvoir et droit en Afrique. Essai sur les fondements du constitutionnalisme dans les États d’Afrique noire francophone, p. 460). Les turpitudes politiques nées du bicéphalisme créé au sommet du pouvoir par cette technique successorale, ont amené le président nouvellement désigné à tuer le « dauphinat  » en s’assurant une légitimité populaire. La réforme constitutionnelle de février 1984 consacrera le rejet de la succession héréditaire au Cameroun, définitivement abandonnée par la Constitution du 18 janvier 1996. La loi fondamentale du 18 janvier 1996 prévoit dans son article 6 alinéa 4 que : • Art.6. - (4) En cas de vacance de la Présidence de la République pour cause de décès, de démission ou d’empêchement définitif constaté par le Conseil constitutionnel, le scrutin pour l’élection du nouveau Président de la République doit impérativement avoir lieu vingt (20) Jours au moins et cent vingt (120) jours au plus après

    l’ouverture de la vacance ». La

    déclaration de la vacance doit donc être justifiée par la survenance de l’un des trois événements identifiés par la loi en termes de conditions : la mort, la démission ou un empêchement définitif. D’une manière générale, en Afrique, la mort semble être le seul électeur dont le vote constitue une majorité suffisante pour provoquer sinon l’alternance, du moins le changement à la tête de l’État. Bien que ce soit un événement naturel, la mort doit être prononcée et/ou attestée par une autorité compétente (Etienne Kenfack, p.8). La mort est la cause première qui entraine la vacance dans le droit constitutionnel camerounais. Au-delà des perceptions civilisationnelles ou sociales de la mort, elle se traduit par « l'arrêt du battement cardiaque, de la respiration, des mouvements, des réflexes et de l'activité cérébrale ». Plus précisément le signe de la mort était l'arrêt des fonctions vitales, respiration et circulation. Cependant, les progrès de la science permettent désormais, à-travers l’assistance respiratoire, de maintenir de manière artificielle les fonctions respiratoires et cardiaques. Peut-on dans ce cas considérer une personne comme morte ? Comment distinguer le coma, même très profond avec pour conséquence la cessation de l’activité respiratoire naturelle et la mort ? On voit bien que le constat de décès par un organe dédié ne va pas de soi et est susceptible de manipulation dans le sens de retarder la déclaration de vacance. C’est ce que les camerounais soupçonnent fortement concernant Monsieur Paul Biya. L’empêchement définitif est une autre hypothèse dont la survenance emporte vacance de la Présidence de la République, selon les termes de la Constitution du 02 juin 1972 dans sa rédaction du 29 juin 1976, et reconduit par celle du 18 janvier 1996. L’Ordonnance de 1962 parlait «d’incapacité physique permanente». Ce concept renvoie à l’idée d’un obstacle insurmontable et devenu permanent, au point de rendre le président dans l’incapacité d’être présent et d’exercer ses fonctions. Cette incapacité présidentielle peut découler de la persistance de la mauvaise santé du Président. Dans ce cas, ce dernier peut être considéré comme définitivement empêché.

    Il se pose alors la question de la procédure de constatation de cet empêchement…

    L’article 6 alinéa 4 de la constitution camerounaise précise que la vacance est constatée par le Conseil constitutionnel. L’autorité habilitée à saisir cet organe juridictionnel est le Président de l’Assemblée Nationale.Dans quelles conditions cette saisine peut-il être effectuée en cas d’empêchement définitif constitutif de cette vacance ?

    L’ordonnance de 1962 prévoyait que l’incapacité physique permanente du président de la République pouvait être constatée par un conseil médical. Le législateur camerounais a substitué le bureau de la chambre au conseil médical. Désormais, la juridiction compétente est « saisie par le président de l'Assemblée nationale, après avis conforme du bureau » (Article 38519 Loi n° 2004/004 du 21 avril 2004 portant organisation et fonctionnement du Conseil Constitutionnel). Autrement dit, le Conseil Constitutionnel est seul compétent pour déclarer la vacance présidentielle sur la saisine du Président de l’Assemblée Nationale, après avis conforme de la Chambre.La déclaration de la vacance est un acte juridictionnel anciennement dévolu à la Cour suprême.

    La déclaration de vacance doit, pour emporter tous les effets de droit, être adoptée par les 2/3 des membres du Conseil et, ensuite, faire l’objet de publication au journal officiel.

    Pour continuer la réflexion ….

    Le cas du Cameroun invite à l’étude de la pertinence des mécanismes permettant d’assurer la continuité de l’État, en questionnant leur compatibilité aux idéaux de la démocratie. Cet exemple est d’autant plus heuristique que s’est développée dans ce pays, comme dans plusieurs pays d’Afrique, la pratique de monopolisation du pouvoir par un parti politique, et dans quelques cas par une sorte de monarchie républicaine.

    Rose Nicole Sime

  • 5A c t u a l i t é p o l i t i q u e M R C E u r o p eM R C E U R O P E E U R O P E I N F O m o i s d e m a i 2 0 2 0

    La vie des organes de base du MRC en cette période de pandémie du covid-19

    Communes et unités pendant le confinement Les activités de notre parti, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun en Europe ont connu comme toutes les autres associations un ralentissement. Nous assistons néanmoins à un renforcement des échanges au sein de nos différentes structures (communes et unités) dans les nos groupes virtuels et par téléconférence. Cependant l’expansion de la pandémie du COVID-19, et l’absence de prise en charge des populations par le gouvernement a conduit le président élu, le Prof. Maurice Kamto à mettre sur pied un plan d’urgence national dénommé initiative « Survie Cameroon – Survival Initiative » pour lutter contre cette pandémie et sauver les vies dans notre pays. Alors les organes de base du MRC dans toute l’Europe ont répondu présents à l’appel lancé par leur président national. Cela s’est illustré par des actions de collectes de fonds pour venir en aide aux populations du terroir, preuve de leur dévouement et leur participation au rayonnement du parti dans notre région en général et au Cameroun en particulier.

    Quelques unités et communes de notre région livrent leurs secrets : Commune de Berlin Rentrée politique tumultueuse pour La commune de Berlin. Première réunion mensuelle prévue au mois de mars 2020, annulée à cause de l’expansion galopante de la pandémie du COVID19. Les unités continuent à travailler par le canal des plateformes virtuelles pour sensibiliser et gagner de nouveaux membres. La commune espère créer sa 3ème unité d’ici novembre 2020, à la condition qu’avant la fin de l’été les conditions soient favorables au déconfinement. Les contributions mensuelles des membres se poursuivent par virement bancaire dans le compte de la commune. Les militants sont non avides de se revoir dans le cadre de leurs activités politiques. Vivement que le virus COVID-19 disparaisse ; La commune MRC BERLIN- BRANDENBURG Commune du Hessen dans le sudAvant le Confinement, la commune était en cours de création de 2 à 3 nouvelles Unités, et de lancement des activités. Un message de Angela Merkel met fin à toute programmation de réunions physiques sur l’étendue

    du territoire allemand ; les prévisions s’en trouvent perturbées et les installations et réunions mensuelles repoussées pour une date ultérieure, date soumise aux exigences de la situation nationale liée au COVID19.Pour l’instant, les activités de la commune se poursuivent donc par les consultations à distance à travers Skype ou des discussions dans les différents fora de la commune. Rheinland-Pfalz dans le sud-ouestAu cours du mois de mars, l’unité du Rheinland-Pfalz a tenu son meeting politique mensuel. Une des missions aura été de galvaniser les nouveaux, leur présenter les fondamentaux et les objectifs internes liés au projet de la Renaissance, le découpage régional du MRC et l’extension au Rhein-Neckar.

    Points abordés :• La structuration du parti et surtout de l’unité du Rheinland-Pfalz tant sur le plan de son extension que sur l'efficacité de son rattachement probable à celle du Baden-Württemberg. Il était ici question de voir si un tel rattachement serait bénéfique et renforcerait l'efficacité, ou mieux encore aurait un impact sur le terrain des actions. La conclusion sur le sujet fut de s’en référer aux instances supérieures du parti.• Côté finances et impact direct sur la construction des futurs évènements : détermination du lieu de réunion et des cotisations annuelles, inventaire des besoins de l’unité.• Proposition de dates pour l'accueil du bureau départemental MRC Allemagne, dans le cadre de leur campagne de visite de toutes les Unités et Communes dont il a la charge. Cette visite nous rappelle l’urgence de compléter le bureau définitif de notre Unité MRC Rheinland-Pfalz, un appel est donc lancé aux volontaires.

    Benoit Kenfack, Commisaire aux comptes

    Ludwigshafen

    ALLEMAGNE:

  • 6 A c t u a l i t é p o l i t i q u e M R C E u r o p eM R C E U R O P E I N F O m o i s d e m a i 2 0 2 0

    L´unité MRC Baden- Württemberg L´unité MRC Baden- Württemberg est née en Juin 2019 et a travaillé comme un seul homme, afin de répondre aux multiples appels du Parti ; les marches blanches, l’aide aux prisonniers politiques et leurs familles, l´opération Ardoise Rose, le grand meeting de Paris.Il a été question lors des dernières rencontres virtuelles, de programmer les prochaines réunions physiques. Dans le souci de ménager le trajet effectué par certains amis politique lors de nos AG et surtout de respecter la structuration du Parti en Allemagne qui voudrait que chaque Région (Bundesland) puisse être plus tard une commune, le MRC Baden- Württemberg dont le Nom renvoie à la région, se voit dans l’obligation de se disloquer en deux Unités distinctes: Unité Pforzheim et Unité Stuttgart. Les militants sont donc orientés dans l´une ou dans l´autre Unité selon leur situation géographique. L’Unité Stuttgart L’Unité Stuttgart compte 17 Militants.Après quelques réunions via Skype en raison de la pandémie actuelle il a été décidé d’organiser des élections libres, transparentes et secrètes en ligne. C’est ainsi que l´unité met son savoir-faire sur Pied. Grace á la Plateforme SurveyMonkeyLes élections se sont déroulées dans des bonnes conditions et ont permis à l’Unité Stuttgart de voir le jour, avec à sa tête Mr. Stéphane Kamgang, un bosseur infatigable et surtout un rassembleur. Lors de la Campagne au poste de secrétaire d’unité, il a étalé ses chantiers autour de 3 objectifs : La mobilisation, la formation au militantisme politique et la coopération.

    Le MRC grandit en Suisse.

    vant la crise sanitaire que vit l’Europe depuis la fin du premier trimestre 2020, la Fédération Départementale MRC de Suisse avait entreprit la concrétisation de son expansion. Le MRC existe officiellement en Suisse depuis le mois de mars 2018 et le Bureau Départemental s’était consacré jusque-là à faire connaître le MRC par la communauté Camerounaise de Suisse au travers de campagnes de communication et de recrutement. Après plus de 18 mois d’existence et différentes manifestations organisées en guise de protestation contre le « hold up électoral  » et qui a permis de resserrer les rangs, il était grand temps face à une augmentation grandissante des membres et sympathisants, de pouvoir décentraliser la gestion du parti en suisse pour en renforcer la base. Ainsi, le début d’année 2020 a vu l’installation de la Fédération Communale du MRC de Zurich et de l’unité de Genève. Genève, ville cosmopolite très internationale, ville symbole à plusieurs titres, de notre lutte pour le

    changement au Cameroun, se devait d’avoir son unité propre pour y implanter solidement le parti et rayonner sur la France voisine où réside une importante communauté Camerounaise travaillant à Genève. Installer ainsi le MRC entre les montagnes du Jura et des Alpes, et à la pointe Sud du lac Léman, s’est officiellement faite le 15 février 2020. L’unité a été baptisée à l’unanimité « MRC Unité Felix Moumié  », en hommage à ce grand combattant de la liberté, décédé, empoisonné le 3 novembre 1960 à…. Genève.

    Genève n’est pas seulement une place forte en Suisse, mais elle est un bassin ou vivent environ 900 Camerounais en plus de ceux vivants dans la France voisine, ce qui représente un potentiel intéressant dans lequel il faudra encore recruter pour grandir. Le groupe de départ pour l’ouverture de cette unité de Genève est composé d’une vingtaine de personnes, qui ambitionnent dans un avenir proche de se convertir en Commune avec 3 ou 4

    APhoto de groupe à l’issue de l’installation du bureau communal de Zurich

  • 7A c t u a l i t é p o l i t i q u e p o l i t i q u e M R C E u r o p eM R C E U R O P E E U R O P E I N F O m o i s d e m a i 2 0 2 0

    unités, et chaque membre devra militer et s’investir pour attirer d'autres membres au travers de la mise en place d’un plan d'action pour un recrutement massif. Être force de proposition pour le MRC Suisse et au-delà, le MRC Genève se doit de travailler et faire du lobbying auprès des organisations internationales basées dans cette ville, et se propose d’être un relais à la cause de la libération du peuple camerounais, cause qui nous est chère. Elle prévoit également, avec l’accord du Directoire National, de se rapprocher des partis politiques Genevois du même courant.

    Zurich, centre mondial pour les secteurs bancaire et financier, est également une ville lacustre, située à l'extrémité nord du lac de Zurich, au nord de la Suisse. La ville de Zurich, ville principale du canton du même nom représente un bassin de population pour environ 400 Camerounais. L’idée de la création d’une base du MRC à Zurich est née d’une discussion

    sur l’avenir du Cameroun entre 2 camerounais, le premier révélant au second l’existence du MRC. Ils se sont ensuite déplacés à Berlin pour rencontrer le Président National lors de la tournée préélectorale en Europe. La rencontre avec le président Maurice Kamto, résumée dans les termes  : simplicité, disponibilité et capacité de conviction d’une part, soif de changement, de justice, de mérite et de transparence d’autre part, leur a donné l’opiniâtreté nécessaire pour concrétiser leur projet avec comme coach un compatriote avisé.

    Sous les encouragements des représentants du bureau de la Fédération Départementale ? L’objectif est de développer leurs propres activités afin de contribuer au déploiement du parti dans toute la Suisse. Ils ont également été encouragés à motiver la création d’unités au sein de la Commune pour une meilleure gestion des activités. Le MRC est très jeune en Suisse, mais ambit ieux et se veut sér ieux. Le

    département, au travers de ses organes de base, entend tirer un maximum de profit de la plateforme de formation politique mise sur pieds par l’Académie de la Renaissance : former les militants et faire la politique autrement. Tous ces organes de base en cours de mise en place en Suisse seraient potentiellement ajustés après le découpage territorial en cours, préconisé par le Directoire National.

    Au-delà de ces deux organes de bases déjà installées, les unités de Fribourg et du grand Vaud sont en cours d’installation, retard dû aux contraintes de la Covid19. Elles représentent à elles deux une population de près de 1500 Camerounais à convaincre sur l’idée de Renaissance d’un Cameroun nouveau, c’est ensemble que les Camerounais de tous bords y arriveront.

    André Tchouatieu

    Photo de famille à l’issue de d’installation de l’unité Félix MoumiéMembres du bureau de l’unité de Félix Moumié posant avec deux autres membres du bureau de la fédération départementale de Suisse

  • Dr Justin KOUAM.

    8 A c t u a l i t é p o l i t i q u e M R C E u r o p eM R C E U R O P E I N F O m o i s d e m a i 2 0 2 0

    Une entreprise à la hauteur de nos ambitions.

    À l’heure où le Cameroun, notre mère patrie, vit l’une des périodes les plus critiques de son histoire contemporaine, la société Camerounaise se délite entre montée en puissance du

    tribalisme politique, crise sécuritaire aigüe aux quatre coins du pays, conflit sécessionniste, paupérisation grandissante des esprits ; symbolisée par les néologismes «sardinards et tontinards», et une diaspora en pleine prise de conscience alors que le peuple de l’intérieur

    continue de souffrir en silence. Tout un symbole, le déphasage entre ce peuple de l’intérieur et sa diaspora…

    Dans ce magma politique né de l’éruption volcanique du 7 Octobre 2018, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) émerge non sans mal comme la

    Olivier Ngoh

    Projet Militant :MRC Nouvelle Génération

  • 9A c t u a l i t é p o l i t i q u e M R C E u r o p eM R C E U R O P E E U R O P E I N F O m o i s d e m a i 2 0 2 0

    seule alternative crédible au régime Biyaïste, installé au pouvoir depuis près de 40 ans. S’il fallait un rien développer sur le positionnement politique du MRC depuis Octobre 2018, notre parti s’inscrit totalement en faux par rapport au pluralisme truqué orchestré par le régime. Devant l’omniprésence et l’omnipotence du parti Etat RDPC sur tous les leviers de pouvoirs, présences systématiquement acquises par la corruption et la fraude, l’opposition a deux choix possibles :

    - Soit jouer le jeu du pluralisme truqué par une participation à la vie politique nationale, d’avance connue comme insipide, indolore et marginale.- Soit proposer une opposition frontale, mais intelligente et républicaine au pouvoir gouvernant.

    C’est cette dernière position que le MRC occupe pratiquement seul sur l’échiquier politique Camerounais.La diaspora a montré jusqu’ici, qu’elle constitue un des maillons forts dans la dynamisation de ce positionnement politique. C’est dans le sillage de cette dynamique qu’est né le projet « MRC, nouvelle génération », une initiative exclusivement militante orientée sur le pilotage de deux objectifs communicationnels :

    1. La mise en place de réunions internes périodiques entre les militants de base et les Responsables Europe du parti.2. L’organisation de conférences-débats ouvertes à la fois sur les sujets d’actualité et sur des problématiques plus profondes relatives à la vie socio-politique et économique du pays.

    Les objectifs sous-jacents à la première cible sont les suivants :Revenir au principe politique

    originel, qui consiste à impulser les directions stratégiques du parti en partant de sa base. Maintenir la mobilisation des militants au-travers d’échanges directs et constructifs avec les responsables du Parti. Ces échanges permettant aux militants de s’enrichir dans la compréhension et l’analyse politique des choix et positionnements adoptés par le parti. L’échange, comme le nom l’indique, sera également une opportunité pour les responsables Europe, d’intégrer les différentes sensibilités venant de la base, et d’en tenir compte dans les choix stratégiques de la structure, aux fins de fidéliser et de renforcer l’esprit et l’initiative militante.

    Le parti ayant fait le choix de ne pas participer aux dernières élections municipales et législatives, la signification de ce positionnement vise assurément à transformer la bataille politique en conquête idéologique. La plateforme de communication créée aura alors pour vocation de contribuer à la maturation et l’émancipation de la conscience politique et citoyenne des militants. Ce, considérant que, ladite maturation devrait avoir pour effet rétro actif, l’accroissement du sens de la responsabilité politique et sociale des responsables du Parti.

    La retombée probable de cette construction militante serait une construction positive du MRCiste de base, renforcée par la proximité chaleureuse, des moments de communion et d’échange avec des cadres responsables, peu ou pas accessibles dans l’imaginaire de certains ; le parti gagnerait par la même occasion, des hommes et des femmes plus confiants, plus conscients, moins manipulables et plus engagés. Le second objectif est un moyen d’occuper plus efficacement

    l’espace médiatique Web, en vue de promouvoir l’image du Parti, de vulgariser ses idéaux novateurs spécifiquement dans la sphère des réseaux sociaux, en résumé, de s’approprier la communication de notre structure. Il s’agit de diluer sur le fond, l’ensemble des stéréotypes de manipulations politiques affublés aux militants et sympathisants du MRC. Ceci via la diffusion des fondamentaux de l’idéologie de la Renaissance par les militants de base eux-mêmes.L’occupation stratégique de l’espace médiatique Web par des militants préparés à la communication politique de premier ordre, serait un outil d’élargissement du champ de prospection électorale du Parti. En clair, travailler sur l’ouverture, afin de continuer la transformation de l’idéal de la Renaissance en un véritable projet de société à l’échelle nationale, intégrant les couches sociales de toutes les régions du pays.

    Alors que la stigmatisation ethno-tribale est devenue croissante dans notre société, accentuée spécifiquement dans le champ du débat politique, le MRC doit faire figure d’épouvantail à toutes les formes de confusions et de malversations verbales politiciennes. La démarche d’impulsion de l’exemple à partir de la base est non seulement un moyen de participer à l’accomplissement des objectifs nationaux du parti, mais aussi, d’apporter pleinement notre contribution au processus d’auto-détermination de la nation Camerounaise par la maturation de la conscience politique et citoyenne.

    Olivier Ngoh

  • 10 A c t u a l i t é p o l i t i q u e n a t i o n a l e M R CM R C E U R O P E I N F O m o i s d e m a i 2 0 2 0

    Gestion du Covid 19 :entre dissimulation et mensonge d’Etat.

    u vu des statistiques (Ministères de la Santé des pays, WHO, Worldometer), le Cameroun fait partie des pays d’Afrique subsaharienne les plus affectés par la pandémie du Covid 19, avec 1832 personnes infectées et 61 décès au 29 avril 2020. Il se situe ainsi en 3ème position derrière l’Algérie qui resence 3848 cas et 444 décès, et le Maroc avec 4321 cas et 168 décès. Le Cameroun se positionne ainsi juste devant le Nigéria et le Ghana qui ont respectivement 1728 et 1671 cas déclarés, dont 51 et 16 décès à la même date. Les pays de cet échantillon qui s’en sortent le mieux face à cette crise du siècle sont les Comores (0 cas déclaré et 0 décès), Madagascar avec 128 cas déclarés et 0 décès, les Seychelles (11 cas, 0 décès), ou encore la RCA avec 50 cas et 0 décès. Cependant, la présentation de ces chiffres et la gravité de la situation ne doivent pas nous faire oublier que ce régime est habitué à toutes sortes de

    manipulations et de désinformations, notamment quand il s’agit de maquiller ses propres errements dans la gestion des affaires publiques. Pour s’en rendre compte, on peut se rappeler le mensonge d’Etat opéré à la suite du massacre de femmes et d’enfants en juillet 2018 à Zelevet dans la région de l’Extrême Nord, dans le cadre de la lutte contre Boko Haram. Dans cette affaire, l’armée camerounaise avait réfuté les allégations des médias et des acteurs de la société civile, avant de reconnaître sa fumisterie et de traduire sept soldats devant une cour martiale. On peut également évoquer la toute récente dissimulation de l’implication de certains membres des forces armées camerounaises dans le massacre de Ngarbuh dans la Région du Nord Ouest, massacre survenu le 14 février dernier.

    En effet, alors que toutes les organisations de la société civile internationale et nationale telles Human

    Right Watch et Nouveaux Droits de l’Homme affirmaient avec preuves la responsabilité de l’armée camerounaise dans ce massacre, le gouvernement a également vite fait de nier les faits et de parler comme à son habitude de tentative de déstabilisation de la part de puissances « occultes » étrangères. Néanmoins, après maintes pressions venant entre autres de partis politiques tels que le MRC du Pr Maurice Kamto ou encore le CPP d’Edith Kah Walla, et au vu de l’évidence des faits, il a aujourd’hui été contraint, à l’issue d’une enquête menée avec le concours des observateurs indépendants, d’admettre sa responsabilité dans cette tragédie. En conséquence, au regard des multiples témoignages de familles de victimes de cette pandémie, ainsi que des remontées d’informations de terrain de plusieurs de nos militants, on est en droit en tant que citoyen camerounais soucieux du bien-être et de la survie de notre Nation, de questionner la véracité des chiffres avancés par ce gouvernement de fait, trop coutumier de la manipulation et de la fourberie, lui permettant de masquer une gouvernance calamiteuse et en l’occurrence désastreuse sur le plan sanitaire. Certes, des mesures diverses sont prises, mais elles restent à l’évidence encore trop insuffisantes et mal coordonnées face à ce mal du siècle. En outre, comme si cela ne suffisait pas, certains pontes du régime au lieu de concentrer l’effort de la puissance publique pour mobiliser toutes les ressources et les bonnes volontés afin d’endiguer ce mal, emploient davantage leur énergie à torpiller toutes initiatives individuelles et collectives susceptibles de venir en aide à nos compatriotes. C’est encore la preuve s’il en était besoin, que ce système sert des intérêts autres que ceux du Peuple camerounais.

    Ludovic Fandio, Secrétaire d’Unité MRC « Osende Afana

    » de Clermont-Ferrand

    A

  • 11D é b a tM R C E U R O P E E U R O P E I N F O m o i s d e m a i 2 0 2 0

    vec la crise de la COVID-19 que subit le monde depuis quelques mois, les gouvernements ont dû prendre des mesures de confinement pour limiter la propagation de la pandémie, afin que les services de santé puissent prendre en charge les patients. Certains pays ont pris des mesures de confinement strictes. Dans d’autres pays par contre, les mesures ont été souples, notamment en Hollande. La Suède n’a quant à elle pas confiné sa population. Au Cameroun, les mesures prises ont évolué en dents de scie.

    Pour ou contre le confinement :

    Contre le confinement :

    Depuis deux semaines, on assiste à des manifestations certes minoritaires, mais hostiles aux mesures de confinement, aux Etats unis, au Brésil et au Niger notamment. On peut également remarquer des personnes qui, à titre individuel dans la société camerounaise, décident de ne pas se confiner. Les raisons communes de ces groupes de personnes sont économiques. Les personnes qui refusent de se confiner souhaitent préserver leurs activités économiques, comme c’est le cas au Cameroun.

    N’ayant pas d’aide gouvernementale en termes de mesures d’accompagnement, une partie de ces populations se retrouve confrontée au cruel dilemme suivant : mourir de Covid-19, ou mourir du manque de revenus pour se nourrir. La pression des loyers, des factures et autres charges sociales, sont des facteurs contraignants pour ces derniers. Dans les pays où règne la loi du marché sans l’intervention de l’état et sans mécanismes de solidarité pour soutenir les personnes physiques et les activités économiques, l’impact sur les emplois crée un désarroi chez les citoyens, qui les pousse à rejeter le confinement, et qui oblige des millions d’entre eux à courir le risque de se faire contaminer, pour éviter la faillite ou la famine. Les personnes qui manifestent contre le confinement avancent également l’argument de la liberté de choisir de prendre des risques. Déjà le 17 mars, les autorités camerounaises avaient pris des mesures aux allures de confinement telles que la fermeture des écoles, l’obligation d’observer les règles de distanciation sociale, la régulation de certaines activités, notamment dans les secteurs du transport et du commerce, ainsi que la suspension des

    réunions et de tout rassemblement de plus de cinquante personnes. Si les écoles demeurent fermées, le respect des mesures de distanciation et la régulation des activités, sont par contre laissés à la responsabilité des populations, qui ont le choix de se confiner ou pas. Les chauffeurs de taxi sont invités à limiter le nombre de passagers à 3. Les personnes restent chez elles ou sortent pour travailler si elles l’estiment nécessaire. Si les marchés ferment tôt, des milliers de personnes y circulent sans respect de la distanciation sociale pendant les heures d’ouverture. Les marchands ne peuvent arrêter leurs activités, car vivant des revenus des ventes journalières. Le secteur bancaire, selon Financialafrik (revue économique), a suspendu l’octroi des crédits surtout pour les promoteurs de PME, alors qu’en temps normal, il est déjà assez difficile à ces derniers d’avoir accès aux prêts bancaires. Certaines entreprises ont également mis des collaborateurs en congé technique. Tout ceci sans prendre en compte les licenciements qui feront suite à la crise économique post Covid-19, obligeant de nombreux citoyens à abandonner toute idée de confinement face à l’urgence de trouver un emploi ou une source de revenus. Aucune mesure d’accompagnement n’a été prise pour les ménages et les employés, ni pour les secteurs d’activité impactés par les mesures de confinement. Au Cameroun, une décision récente du gouvernement vient assouplir des mesures de confinement déjà molles, suite aux pressions de certains opérateurs économiques, notamment dans le secteur brassicole où la baisse drastique des ventes d’alcools menaçait d’impacter significativement le paiement des taxes. Résultat : ouverture au-delà de 18h des débits de boissons, des restaurants et des lieux de loisirs, avec obligation pour les clients de respecter les mesures

    Pour ou contre le confinement :

    A

  • 12 D é b a tM R C E U R O P E I N F O m o i s d e m a i 2 0 2 0

    barrières, notamment le port du masque et la distanciation sociale. Toutes choses qui confortent l’opinion des personnes opposées au confinement. Sans accompagnement pour aider à respecter les mesures barrières, sans concertation avec les différentes composantes de la société civile camerounaise, cet assouplissement des mesures gouvernementales conforte le non confinement pour des raisons économiques. Peut-on manger ou boire avec un masque ? Ou commencer l’assouplissement des mesures de confinement par un secteur qui sera le dernier à être déconfiné sous d’autres cieux ? La réponse réside peut-être dans le fait qu’il est difficile, voire impossible, d’imposer le confinement sans les moyens d’accompagnement financiers, matériels et éducatifs. On comprend que la pression économique est forte. Le secteur brassicole, avec tous ses sous-traitants et ses franchises, constitue une filière importante de l’économie du Cameroun, classé dans le top 10 des pays consommateurs d’alcool dans le monde en 2019.La joie de certains entrepreneurs et des

    populations à l’annonce de l’assouplissement s’explique donc, dans un pays où la seule distraction consiste à ‘’aller au bar’’ s’enivrer, boire sans cesse, pour oublier la misère, les humiliations et la spoliation du régime.Un autre secteur concerné par l’assouplissement des mesures est celui des transports en communs. On constate que partout où les mesures de confinement sont contestées ou non respectées, c’est en raison du degré de paupérisation des populations qui oblige des milliers de personnes à prendre des risques pour leur survie. Quand on doit choisir entre deux fléaux qui causent tous la mort, on choisit celui qui semble le moins immédiat. On décide alors de sortir pour aller vendre ses produits dans un marché bondé, de conduire son taxi ou un bus de transport en commun, car le pays dans lequel on vit n’offre aucune autre alternative. Un argument de poids ici, réside dans le fait que respecter la distanciation sociale dans les transports en commun, obligerait à une réduction du nombre de passagers par trajet, qui impliquerait systématiquement une hausse des tarifs pour chaque personne transportée ou une perte sèche pour le

    conducteur. L’état camerounais, évidemment, ne propose pas de supporter les frais perdus par une baisse du prix du carburant par exemple. Toute chose qui conforte le non au confinement.

    Pour le confinement :

    Le confinement a certes été désastreux pour l’économie ou causé la perte de millions d’emplois dans le monde entier, notamment dans des secteurs comme le commerce, la restauration, le loisir ou le tourisme, il a tout de même permis de sauver des millions de vie. Ne pas confiner les populations implique de laisser le virus se propager, en exposant les personnes âgées et celles ayant des facteurs de comorbidité (vih, hypertension artérielle, diabète…) à une mort certaine. C’est le cruel choix du régime de Yaoundé, et les morts s’amoncellent chaque jour dans notre pays, dans le silence des médias et le trafic scandaleux des statistiques sur les décès par le régime. Ce régime est bien coutumier du fait, celui du mensonge pour camoufler ses échecs criards, se rendant de plus en plus

  • 13D é b a tM R C E U R O P E E U R O P E I N F O m o i s d e m a i 2 0 2 0

    coupable de massacre directs et indirects des populations, en ne prenant notamment pas les mesures sérieuses qui pourraient sauver des milliers de vie, le confinement. La vie des camerounais a-t-elle une valeur à leurs yeux ? L’extrême précarité du système sanitaire d’un pays comme le Cameroun, commanderait cependant de ne pas prendre de tels risques. Avec un médecin pour environ 10.000 habitants, une dizaine de postes d’assistance respiratoire au total pour toute la ville de Douala comptant 3,6 millions d’habitants par exemple, il est plus que dangereux et suicidaire de ne pas confiner les populations. Cette mesure s’avère indispensable dans un pays à la gouvernance sanitaire calamiteuse. Dans un pays où le ministre de la santé a recours à l’évacuation sanitaire pour soigner sa main, comment espérer que les millions de pauvres citoyens Camerounais pourraient se faire soigner d’une maladie respiratoire chronique qui tue en quelques heures. Le confinement reste donc la meilleure solution, car il permet de réduire drastiquement le nombre de cas qui nécessite une assistance respiratoire dans un pays qui ne dispose ni de médicaments propres, ni d’équipements sanitaires nécessaires et encore moins de structures sanitaires en nombre suffisant pour accueillir ces milliers de malades qui ont permis de révéler les limites des systèmes sanitaires des pays pourtant largement plus avancés. Aussi, appliquer le confinement au Cameroun pourrait avoir l’avantage de faire prendre conscience au régime médiocre de Yaoundé de la nécessité de développer les productions agricoles et industrielles locales, indispensables pour réduire les effets dévastateurs de la dépendance économique (balance des échanges négative, perte rapide des réserves de change), qui s’avère catastrophique en temps de fermeture des frontières, suite à la pandémie. Depuis le lancement de l’initiative citoyenne Survie Cameroon-Survival Initiative (SCSI), le gouvernement de Yaoundé est en ordre de bataille pour

    empêcher les camerounais initiateurs de ce projet, de s’organiser pour préserver leurs vies. Le ministre de l’administration territoriale a qualifié l’initiative « d’illégale », bloquant ainsi à des milliers de pauvres Camerounais l’accès aux dispositifs de protection offerts par la solidarité populaire, d’où la nécessité impérieuse pour les populations de s’auto-confiner, en attendant que les stratèges de SCSI

    trouvent le moyen de leur faire parvenir masques et gels hydroalcooliques. En outre, le corona virus étant mal/peu connu des scientifiques, le confinement permet de gagner du temps, pour analyser ce virus et ses conséquences sur l’organisme humain, avant de trouver des médicaments et améliorer le traitement des malades, en attendant la mise au point d’un vaccin. Dans la situation du Cameroun, le confinement donnerait aussi l’opportunité à l’état d’améliorer ses structures de santé et ses politiques de santé publique. Aussi, selon les scientifiques, le confinement aurait permis de sauver des milliers de vies, la réduction des

    hospitalisations et des entrées en soins intensifs avec un risque élevé de décès, la diminution de la pollution. Selon le centre de recherche pour l’énergie pure, cette baisse de la pollution de l’air en Europe a permis d’épargner environ 11.000 vies. Effectivement, une étude épidémiologique en France estime que le confinement pourrait avoir évité autour de 590.000 hospitalisations et

    140.000 admissions en soins intensifs sur l’ensemble du territoire de la Métropole. A Paris, le confinement a permis une réduction de 54% de la pollution au dioxyde d’azote. La mise en place de la politique de confinement sur le mois de mars a conduit à une baisse des accidents de la route de 43%, une baisse des victimes de 44%, une baisse du nombre des tués de la route de 40%, ainsi qu’une baisse du nombre de blessés de 52%. Sauver des vies ne devrait-il pas être au-dessus de tout ? Quel type de société souhaitons-nous ?

    Laure MUNKENG et Paul-Henri FOTSING

  • 14 S a n t éM R C E U R O P E I N F O m o i s d e m a i 2 0 2 0

    Médical vecteur créé par freepik - fr.freepik.com

    a dyspnée ou difficulté respiratoire est devenue très préoccupante actuellement, au moment où nous traversons la tragédie liée à la pandémie à COVID-19, causée par le virus SARS-COV-2.Ce symptôme qui inquiète, à juste titre actuellement, car il est l’un des motifs les plus réguliers de consultation en cabinet ou aux urgences depuis fin 2019 : il est lié à la peur d’être affecté par ce virus étant plus que présente dans les esprits.Par contre, avoir une difficulté respiratoire ne signifie pas toujours avoir une infection au SARS-COV-2.Un diagnostic différentiel s’impose, en l’occurrence, avec les hypertensions artérielles pulmonaires (HTAP) entre autres, pour ne pas passer à côté d’une urgence vitale.

    L’HTAP est l’augmentation de la valeur moyenne de la pression artérielle dans les artères pulmonaires, au-delà d’un certain seuil (>25mmHg).Cette augmentation de la pression dans les artères pulmonaires entraine une contre pression à la circulation normalement fluide et linéaire du sang pompé depuis le ventricule droit (VD). De ce fait, la circulation sanguine vers les poumons se trouve ainsi, non seulement ralentie et moins oxygénée, mais, peut aussi être responsable, du fait de cette perturbation, de micro embolies pouvant être fatales. Il existe d’autres pathologies pulmonaires telles que la (BPCO) broncho-pneumopathie chronique obstructive et l’asthme, qui ont une symptomatologie respiratoire aussi

    grave que l’HTAP et la maladie à corona virus (COVID-19). Cet article ne parle que de l’HTAP (en faisant allusion si nécessaire au COVID-19) dont la prise en charge clinique, la physiopathologie et les traitements urgents sont similaires à ceux administrés en cas de COVID-19, en l’occurrence les vasodilatateurs et les anticoagulants à initier tôt (surtout en cas de COVID-19). On distingue 5 groupes d’HTP (Hypertension pulmonaire) :1- HTAP qui atteint les petits vaisseaux pulmonaires.2- HTAP des maladies cardiaques, consécutives à une décompensation cardiaque.3- HTP des maladies respiratoires.

    DYSPNEE et HTAPÀ l’Heure de la pandémie à COVID-19

    L

  • 15S a n t éM R C E U R O P E E U R O P E I N F O m o i s d e m a i 2 0 2 0

    5-HTP idiopathiques (dont on ne connait pas la cause) ou autre HTAP liée aux maladies comme la sarcoïdose et les cancers pulmonaires exerçant une compression au niveau des vaisseaux. Le point commun est que ces HTP (hypertension pulmonaire) peuvent entrainer une HTAP (Hypertension artérielle pulmonaire) délétère.

    Symptômes :

    Certains symptômes du COVID -19 sont les mêmes que ceux retrouvés dans les HTAP, à savoir :*Dyspnée d’installation progressive jusqu’à une dyspnée au moindre effort.*Asthénie (fatigue) suite à une mauvaise oxygénation sanguine au niveau des capillaires pulmonaires.*Douleur thoracique oppressante.*Palpitation cardiaque*Toux.Température, perte de goût et de l’odorat, myalgies et autres diarrhées et vomissements, restent propres à la maladie à COVID-19.

    Diagnostic : Comme pour la maladie à COVID-19, le diagnostic de l’HTAP est à la fois clinique, biologique et radiologique.* Clinique : (voir symptômes ci-dessus).* Biologique : Anomalie du bilan hépatique  ; insuffisance rénale, sont communes aux deux pathologies. Un syndrome inflammatoire parfois élevé, une leucopénie (diminution des globules blancs) et une lymphopénie (diminution des lymphocytes) sont le plus souvent propres au COVID-19. Par contre, une thrombopénie (diminution

    des plaquettes) et un taux de prothrombine bas sont spécifiques des HTAP.* Radiologique : Cardiomégalie (dilatation des cavités cardiaque) dans l’HTAP  ; images en verre dépoli (infiltrats interstitiels flous parfois infecté) dans la maladie à COVID-19.Les EFR (épreuves fonctionnelles respiratoires) test à la marche de 6min, ECG (échographie cardiaque), et cathétérisme cardiaque restent des éléments diagnostic propres aux HTAP.

    Traitement :

    Le traitement propre aux HTAP comprend les diurétiques (si œdèmes des membres inférieurs), réduction des activités physiques d’effort intense, éviter les séjours en altitude (raréfaction d’oxygénation). Par contre, il existe des classes médicamenteuses communes aux HTAP et NOUVELLEMENT au COVID-19 à savoir ; les vasodilatateurs, les anticoagulants et l’oxygénothérapie.Les vasodilatateurs relâchent les muscles lisses péri vasculaires. Il en résulte une augmentation du diamètre des vaisseaux sanguins, entrainant une diminution de la pression artérielle, améliorant ainsi le flux sanguin et donc, l’apport d’oxygène vers les tissus. Les ANTICOAGULANTS sont NOUVELLEMENT introduits dans le traitement de la maladie à COVID-19.Une étude à ZURICH a montré que certains patients souffrants de COVID-19 ont eu une embolie pulmonaire : immobilisation prolongée du fait du confinement ou intrinsèquement liée à la

    physiopathologie du COVID-19 ? Une étude faite à MILAN (ITALIE) permet de répondre à ce questionnement.L’autopsie faite durant cette étude sur des patients décédés, a montré que 21% d’entre eux avaient des caillots de sang au niveau des vaisseaux pulmonaires.On pense donc maintenant que la maladie à COVID-19 est inflammatoire systémique des vaisseaux sanguins, pouvant affecter les poumons, le cœur, le cerveau, les reins et le tube digestif. Elle entraine une micro perturbation de la circulation sanguine, pouvant provoquer des embolies pulmonaires responsable des HTAP, des AVC, ou même toucher les vaisseaux digestifs par obstruction de ceux-ci. Un traitement précoce, par ANTICOAGULANT permettrait non seulement de sauver de nombreuses vies, mais tout au moins, d’éviter les complications liées au COVID-19.

    Conclusion : La pandémie à COVID-19 exige au corps médical de rester prudent pour ne pas passer à coté des autres urgences pulmonaires. Les HTAP, la BPCO exacerbée et la crise d’asthme en sont de bons exemples.La pandémie à COVID-19 nous réserve encore certainement des surprises dans les semaines et les mois à venir.

    Dr J. KOUAM.

    Dr Justin KOUAM.

  • 16M R C E U R O P E I N F O m o i s d e m a i 2 0 2 0

    L ’ i n v i t é d u j o u r n a l

    - Qui est monsieur Levi Koloko? Je suis né à Fondjomekwet, un village du Haut Nkam. Père de famille résidant à Vienne en Autriche depuis 19 ans. Je suis diplômé de l'école supérieure de commandement militaire de Wiener Neustadt dans la banlieue de Vienne. J’ai fais mon parcours scolaire au Cameroun. Aujourd’hui j’exerce comme expert et consultant pour des questions de sécurité. Je suis officier de

    réserve à l'école de défense atomique, biologique et chimique (ABC-Abwehrschule) après y avoir servi pendant plusieurs années à diverses fonctions de responsabilité. Sur le plan associatif, je fus le président des Camerounais de Vienne pendant plusieurs années. Et actuellement, je suis le président du Grand Ouest Cameroun en Autriche. Je suis une personne disciplinée, j’aime lire et je fais du sport régulièrement.

    La diaspora engagée

    Nous avons eu un entretien avec Monsieur Levi Koloko, Secrétaire Départemental du MRC en Autriche, qui partage avec nous son expérience.

    - Comment êtes-vous arrivé au MRC? Ce n’était pas un fruit du hasard, justement parce que je ne fais rien au hasard. Lorsqu’on a annoncé les élections présidentielles au Cameroun en 2018, j’étais encore “théoriquement” du RDPC, même si depuis un bon bout de temps je n’étais plus d’accord avec sa politique. La nécessité d’un changement de régime et du système gouvernant se faisait de

    plus en plus pressante. J’observais les autres jeunes partis politiques (MRC, Mouvement Now ? etc..) à distance. Avec l’émergence des candidats et les actions de précampagne électorale, une lueur d’espoir se profilait à l’horizon. C’est ainsi que j’ai décidé de me pencher sur les programmes de gouvernance de quelques partis politiques qui se distinguaient sur le terrain. Il ne serait pas exagéré de dire que j’ai été impressionné par la pertinence du programme du MRC, et surtout par la crédibilité et la cohérence de l’acteur qui portait ce projet en la personne du Pr. Maurice Kamto. J’étais alors convaincu que le moment du changement était enfin arrivé et que le Cameroun avait une opportunité en or de s’accrocher à un excellent programme porté par un leader crédible. C’est fort de cette conviction que je me suis engagé dans le MRC et j’ai décidé d’implanter le parti en Autriche. - Quelles sont les difficultés rencontrées dans votre parcours et dans l’implantation du MRC? S’il y avait une chose de particulièrement difficile à atteindre avant 2018, c’était de susciter l'engouement des Camerounais vis-à-vis de la chose politique. Tous ou presque étaient découragés par la manière dont le Cameroun était géré depuis belle lurette et concomitamment, ils étaient déçus des opposants opportunistes, sans consistance, sans programme et surtout déboussolés. Malgré l’innovation palpable impulsée par l'entrée en scène du Pr. Maurice Kamto, ce n’était pas évident de convaincre les compatriotes de regarder dans la direction du train de la Renaissance.Fort heureusement, le travail

    titanesque abattu par le Pr. Kamto a attiré l’attention et forcé l’admiration des Camerounais, ce qui justifie le capital de sympathie dont jouit le MRC de nos jours. Il va sans dire que le travail de motivation, d’information et de recrutement des nouveaux adhérents reste notre cheville ouvrière pour l’aboutissement de la lutte pour le changement dans la paix au Cameroun. - Quelle est votre motivation ? Je suis au MRC et j’y resterai jusqu’à la concrétisation de ses 5 piliers, à savoir le pacte républicain, le pacte éducatif et de la jeunesse, le pacte productif, le pacte de solidarité, le pacte patriotique et stratégique avec la diaspora. Je crois fermement qu’en capitalisant seulement 50% de cette vision, le Cameroun deviendra très rapidement une des grandes puissances en Afrique, et retrouvera la place qui devrait être la sienne, au regard de son fort potentiel en ressources humaines et naturelles. - Quelle est votre vision du MRC? Je n’ai aucun doute que le MRC sera aux affaires dans les prochaines années. Mon souhait serait que le parti suive les lignes tracées par les 5 piliers qui ont motivé l’adhésion des Camerounais. Que par ces actes, le MRC fasse renaître ce beau pays qui nous est cher et qui sombre devant nos yeux. - Quelle est votre rôle dans le bureau régional Europe ? Fondamentalement, en tant que secrétaire de la fédération départementale MRC- Autriche, j‘assiste le bureau régional Europe comme membre du Directoire

    Régional. Nous avons un rôle consultatif sur des questions d‘ordre stratégique et évidemment nous contribuons à la bonne marche du parti dans la région Europe. - Quels sont les principaux projets que vous avez déjà réalisés avec le MRC Europe? Quels sont ceux en cours? Il est essentiel de souligner que le MRC s’est installé en Autriche il y a seulement un an. Néanmoins, nous avons joué pleinement notre partition dans les divers projets initiés dans la Région Europe. Nous avons notamment contribué au soutien de nos amis politiques embastillés au Cameroun.- Quoique timidement, nous avons participé à l’opération Ardoise Rose.- Nous assistons à la quasi-totalité des réunions par téléconférences.X- Nous avons été présents à la réunion stratégique d’octobre 2019 à Berlin, à l’assemblée générale de la Fédération Départementale MRC-Suisse à Fribourg et à l’assemblée générale du MRC-Europe à Paris.- Sur le plan national, nous organisons au moins une rencontre par mois dans le but de motiver et d’informer les amis politiques, mais aussi dans l’optique de susciter de nouvelles adhésions.

    Propos recueillis par V P Fotso

  • 17M R C E U R O P E E U R O P E I N F O m o i s d e m a i 2 0 2 0

    L ’ i n v i t é d u j o u r n a l

    - Qui est monsieur Levi Koloko? Je suis né à Fondjomekwet, un village du Haut Nkam. Père de famille résidant à Vienne en Autriche depuis 19 ans. Je suis diplômé de l'école supérieure de commandement militaire de Wiener Neustadt dans la banlieue de Vienne. J’ai fais mon parcours scolaire au Cameroun. Aujourd’hui j’exerce comme expert et consultant pour des questions de sécurité. Je suis officier de

    réserve à l'école de défense atomique, biologique et chimique (ABC-Abwehrschule) après y avoir servi pendant plusieurs années à diverses fonctions de responsabilité. Sur le plan associatif, je fus le président des Camerounais de Vienne pendant plusieurs années. Et actuellement, je suis le président du Grand Ouest Cameroun en Autriche. Je suis une personne disciplinée, j’aime lire et je fais du sport régulièrement.

    - Comment êtes-vous arrivé au MRC? Ce n’était pas un fruit du hasard, justement parce que je ne fais rien au hasard. Lorsqu’on a annoncé les élections présidentielles au Cameroun en 2018, j’étais encore “théoriquement” du RDPC, même si depuis un bon bout de temps je n’étais plus d’accord avec sa politique. La nécessité d’un changement de régime et du système gouvernant se faisait de

    plus en plus pressante. J’observais les autres jeunes partis politiques (MRC, Mouvement Now ? etc..) à distance. Avec l’émergence des candidats et les actions de précampagne électorale, une lueur d’espoir se profilait à l’horizon. C’est ainsi que j’ai décidé de me pencher sur les programmes de gouvernance de quelques partis politiques qui se distinguaient sur le terrain. Il ne serait pas exagéré de dire que j’ai été impressionné par la pertinence du programme du MRC, et surtout par la crédibilité et la cohérence de l’acteur qui portait ce projet en la personne du Pr. Maurice Kamto. J’étais alors convaincu que le moment du changement était enfin arrivé et que le Cameroun avait une opportunité en or de s’accrocher à un excellent programme porté par un leader crédible. C’est fort de cette conviction que je me suis engagé dans le MRC et j’ai décidé d’implanter le parti en Autriche. - Quelles sont les difficultés rencontrées dans votre parcours et dans l’implantation du MRC? S’il y avait une chose de particulièrement difficile à atteindre avant 2018, c’était de susciter l'engouement des Camerounais vis-à-vis de la chose politique. Tous ou presque étaient découragés par la manière dont le Cameroun était géré depuis belle lurette et concomitamment, ils étaient déçus des opposants opportunistes, sans consistance, sans programme et surtout déboussolés. Malgré l’innovation palpable impulsée par l'entrée en scène du Pr. Maurice Kamto, ce n’était pas évident de convaincre les compatriotes de regarder dans la direction du train de la Renaissance.Fort heureusement, le travail

    titanesque abattu par le Pr. Kamto a attiré l’attention et forcé l’admiration des Camerounais, ce qui justifie le capital de sympathie dont jouit le MRC de nos jours. Il va sans dire que le travail de motivation, d’information et de recrutement des nouveaux adhérents reste notre cheville ouvrière pour l’aboutissement de la lutte pour le changement dans la paix au Cameroun. - Quelle est votre motivation ? Je suis au MRC et j’y resterai jusqu’à la concrétisation de ses 5 piliers, à savoir le pacte républicain, le pacte éducatif et de la jeunesse, le pacte productif, le pacte de solidarité, le pacte patriotique et stratégique avec la diaspora. Je crois fermement qu’en capitalisant seulement 50% de cette vision, le Cameroun deviendra très rapidement une des grandes puissances en Afrique, et retrouvera la place qui devrait être la sienne, au regard de son fort potentiel en ressources humaines et naturelles. - Quelle est votre vision du MRC? Je n’ai aucun doute que le MRC sera aux affaires dans les prochaines années. Mon souhait serait que le parti suive les lignes tracées par les 5 piliers qui ont motivé l’adhésion des Camerounais. Que par ces actes, le MRC fasse renaître ce beau pays qui nous est cher et qui sombre devant nos yeux. - Quelle est votre rôle dans le bureau régional Europe ? Fondamentalement, en tant que secrétaire de la fédération départementale MRC- Autriche, j‘assiste le bureau régional Europe comme membre du Directoire

    Régional. Nous avons un rôle consultatif sur des questions d‘ordre stratégique et évidemment nous contribuons à la bonne marche du parti dans la région Europe. - Quels sont les principaux projets que vous avez déjà réalisés avec le MRC Europe? Quels sont ceux en cours? Il est essentiel de souligner que le MRC s’est installé en Autriche il y a seulement un an. Néanmoins, nous avons joué pleinement notre partition dans les divers projets initiés dans la Région Europe. Nous avons notamment contribué au soutien de nos amis politiques embastillés au Cameroun.- Quoique timidement, nous avons participé à l’opération Ardoise Rose.- Nous assistons à la quasi-totalité des réunions par téléconférences.X- Nous avons été présents à la réunion stratégique d’octobre 2019 à Berlin, à l’assemblée générale de la Fédération Départementale MRC-Suisse à Fribourg et à l’assemblée générale du MRC-Europe à Paris.- Sur le plan national, nous organisons au moins une rencontre par mois dans le but de motiver et d’informer les amis politiques, mais aussi dans l’optique de susciter de nouvelles adhésions.

    Propos recueillis par V P Fotso

  • 19M R C E U R O P E I N F O m o i s d e m a i 2 0 2 0

    S C S I c o n s e i l s

    PRINCIPAUX SYMPTOMES DU COVID-19*

    * Certaines personnes sont atteintes de la maladie mais ne développent pas de symptômes.

    Maux de tête Perte d’odorat(anosmie)

    Perte du goût(agueusie)

    toux sèche

    Douleurs dans la poitrine Difficultés respiratoires

    Maux de ventre Diarrhée

    Grosse fatigue Fièvre entre 38 et 40°C

    Symptômes bénins

    Symptômes qui doivent alerter

    1 jour 5 jour 10 jour 20 jour15 jour

    1er jour

    Contagion Incubation (durée max de 12 à 14 jours)

    5 à 6 jours

    Zone critique

    7e à 9e jouraprès l’apparition des symptômes

    7 à 21 jours Symptômes

    Chronologie de la maladie

  • 19M R C E U R O P E E U R O P E I N F O m o i s d e m a i 2 0 2 0

    S C S I c o n s e i l s

    Protocole de prevention en rentrant chez vousne laissez pas le virus entrer chez vous

    De re tour à la ma ison ,ne r i en t oucher

    En lever ses chaussures

    Se laver l es ma ins avecde l ’eau e t du savon

    Se laver l es ma ins avecde l ’eau e t du savon

    En lever l es vê tementsde la j ournée e t l es met t re à laver

    Prendre une douche

    Dés in fec te r l es e f fe t s

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  • l’équipe du journalOrganigramme :

    Directeur de publication : Henri DjokoDirecteur de publication adjoint : Yannick HappiDirecteur de rédaction : Vincent de paul Fotso

    Rédactrice en chef : Laure MunkengRédacteur en chef adjoint : Armand Noumbo

    Responsables des rubriques :Paul-Henri FOTSING, Jeanne BELLEY-ESSOMBE, Ludovic Fandio, Guy Atenekeng , Wilfried Ngassi,

    Guy Tasse, Justin KouamMRC EUROPE INFO;

    Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, http://www.europe-mrcparty.org