le mot du président l n° 116 - ancgg - association - … · chasseurs, je vous conseille de faire...

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Publication trimestrielle des Chasseurs de Grand Gibier de l’Essonne « L’espère! Quel joli nom pour désigner l’affût, l’attente du chasseur embusqué, et ces heures indécises où tout attend, espère, hésite encore entre le jour et la nuit. L’affût du matin un peu avant le lever du soleil, l’affût du soir au crépuscule.» Alphonse Daudet - Lettres de mon moulin fichent des tableaux tout à fait hono- rables. Le discours et les consignes des directeurs de chasse doivent s’adapter en fonction des circonstances et évo- luer, s’il le faut, même en cours de sai- son. On peut citer en exemple le cas de l’espèce lièvre, qui cette année a surpris bon nombre de chasseurs. Très peu auraient prédit avant l’ouverture, cette baisse spectaculaire des effectifs, et pourtant, il a bien fallu convenir qu’il y avait eu un problème et adapter les prélèvements, non pas en fonction des plans de chasse fixés en juin, mais bien en fonction de la réalité du terrain ! Pour revenir au grand gibier, on peut quand même espérer, au vu des courbes de prélèvements, que la 2ème partie de la saison, traditionnellement plus propice à la chasse sous bois sera plus géné- reuse. En effet, ce décalage météorolo- gique du printemps qui nous poursuit finira bien par s’atténuer et le change- ment de comportement des sangliers qui consiste à résister aux traqueurs les plus tenaces et aux chiens les plus har- dis cédera aux attaques de l’hiver, (voir article, page 17 de ce numéro). En cette période de fin d’année, si vous manquez d’idées pour gâter vos amis chasseurs, je vous conseille de faire un tour du coté de la boutique de l’AD, vous y trouverez probablement à un prix raisonnable, l’ob- jet qui fera plaisir ! Bonnes chasses et bonnes fêtes à toutes et à tous ! Jacky Martin Association Départementale des Chasseurs de Grand Gibier de l’Essonne Siège Social : 4 Chemin des Bergers 91410 Roinville sous Dourdan Président : Jacky Martin Le contenu de cette publication ne peut être reproduit sans l’autorisation de l’Association Départementale des Chasseurs de Grand Gibier de l’Essonne. Les opinions émises n’engagent que leurs auteurs Rédacteurs : Serge TAUZIN, Jacky MARTIN Le mot du président Les associations spécialisées ont été reçues par Thierry Clerc, nouveau pré- sident de la FICIF, le 24 octobre dernier au siège de Rambouillet. Il s’agissait de présenter l’organigramme et les objectifs de la nouvelle fédération. La FICIF, regroupant 7 départements franciliens, compte désormais 24000 chasseurs, et devient ainsi la 5ème fédération au niveau national. Cette première prise de contact a confirmé l’esprit d’ouverture de la nouvelle équipe et notamment, nous avons pu constater que les colonnes de la lettre trimestrielle des chasseurs d’Île de France nous sont désormais ouvertes. Nous saluons cette volonté de chan- gement et formulons le vœu que tout ceci s’accompagne d’échanges posi- tifs, notamment lors des prochaines réunions des pôles «Grand gibier» et «Dégâts» ou lors de l ‘élaboration du prochain Schéma Départemental. Du coté de nos prélèvements, les chiffres relevés début décembre, confir- ment pour le moment, les craintes for- mulées en début de saison. En effet, 551 sangliers ont été prélevés, contre 788 la saison passée, soit une baisse de 43%. Les cerfs ne sont pas en reste, avec 37 grands cervidés contre 51 l’an- née dernière soit une baisse de 38%. En revanche, on constate une légère hausse de 17% des prélèvements che- vreuil, avec 555 contre 474 l’an passé. Évidemment tous les territoires ne sont pas à la même enseigne, et si certains se plaignent d’un manque de rencontres flagrant, d’autres se réjouissent et af- Sommaire : Le mot du président.............................. 1 BGG, Session 2014 ................................. 2 Brèves ..................................................... 3-4 Pas de découpe sans gants ! .............. 4 Sanglier : mâle ou femelle ? ............... 5 L’histoire du GG à Bouville .............. 6-9 La Boutique ............................................ 10 Une approche de chamois ........ 12-13 Délégation ANCGG à Bruxelles 14-15 Le coin des annonces ......................... 16 Idées de cadeau ?................................. 16 Sus à sus scrofa ..................................... 17 Adhésion .......................................... 17-18 Inscription Brevet................................. 19 N° 116 Décembre 2013

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Publication trimestrielle des Chasseursde Grand Gibier de l’Essonne« L’espère! Quel joli nom pour désigner l’affût, l’attente du chasseur embusqué, et ces heures indécises où tout attend, espère, hésite encore entre le jour et la nuit. L’affût du matin un peu avant le lever du soleil, l’affût du soir au crépuscule.»

Alphonse Daudet - Lettres de mon moulin

fichent des tableaux tout à fait hono-rables. Le discours et les consignes des directeurs de chasse doivent s’adapter en fonction des circonstances et évo-luer, s’il le faut, même en cours de sai-son. On peut citer en exemple le cas de l’espèce lièvre, qui cette année a surpris bon nombre de chasseurs. Très peu auraient prédit avant l’ouverture, cette baisse spectaculaire des effectifs, et pourtant, il a bien fallu convenir qu’il y avait eu un problème et adapter les prélèvements, non pas en fonction des plans de chasse fixés en juin, mais bien en fonction de la réalité du terrain ! Pour revenir au grand gibier, on peut quand même espérer, au vu des courbes de prélèvements, que la 2ème partie de la saison, traditionnellement plus propice à la chasse sous bois sera plus géné-reuse. En effet, ce décalage météorolo-gique du printemps qui nous poursuit finira bien par s’atténuer et le change-ment de comportement des sangliers qui consiste à résister aux traqueurs les plus tenaces et aux chiens les plus har-dis cédera aux attaques de l’hiver, (voir article, page 17 de ce numéro).En cette période de fin d’année, si vous manquez d’idées pour gâter vos amis chasseurs, je vous conseille de faire un tour du coté de la boutique de l’AD, vous y trouverez probablement à un prix raisonnable, l’ob-jet qui fera plaisir  ! Bonnes chasses et bonnes fêtes à toutes et à tous !

Jacky Martin

Association Départementale des Chasseurs de Grand Gibier de

l’EssonneSiège Social :

4 Chemin des Bergers91410 Roinville sous Dourdan

Président : Jacky Martin

Le contenu de cette publication ne peut être reproduit sans l’autorisation de l’Association Départementale des

Chasseurs de Grand Gibier de l’Essonne. Les opinions émises n’engagent que

leurs auteurs

Rédacteurs : Serge TAUZIN, Jacky MARTIN

Le mot du présidentLes associations spécialisées ont été reçues par Thierry Clerc, nouveau pré-sident de la FICIF, le 24 octobre dernier au siège de Rambouillet. Il s’agissait de présenter l’organigramme et les objectifs de la nouvelle fédération. La FICIF, regroupant 7 départements franciliens, compte désormais 24000 chasseurs, et devient ainsi la 5ème fédération au niveau national. Cette première prise de contact a confirmé l’esprit d’ouverture de la nouvelle équipe et notamment, nous avons pu constater que les colonnes de la lettre trimestrielle des chasseurs d’Île de France nous sont désormais ouvertes. Nous saluons cette volonté de chan-gement et formulons le vœu que tout ceci s’accompagne d’échanges posi-tifs, notamment lors des prochaines réunions des pôles «Grand gibier» et «Dégâts» ou lors de l ‘élaboration du prochain Schéma Départemental.Du coté de nos prélèvements, les chiffres relevés début décembre, confir-ment pour le moment, les craintes for-mulées en début de saison. En effet, 551 sangliers ont été prélevés, contre 788 la saison passée, soit une baisse de 43%. Les cerfs ne sont pas en reste, avec 37 grands cervidés contre 51 l’an-née dernière soit une baisse de 38%. En revanche, on constate une légère hausse de 17% des prélèvements che-vreuil, avec 555 contre 474 l’an passé. Évidemment tous les territoires ne sont pas à la même enseigne, et si certains se plaignent d’un manque de rencontres flagrant, d’autres se réjouissent et af-

Sommaire :Le mot du président.............................. 1BGG, Session 2014 ................................. 2Brèves ..................................................... 3-4Pas de découpe sans gants ! .............. 4Sanglier : mâle ou femelle ? ............... 5L’histoire du GG à Bouville .............. 6-9La Boutique ............................................10Une approche de chamois ........ 12-13Délégation ANCGG à Bruxelles 14-15Le coin des annonces .........................16Idées de cadeau ? .................................16Sus à sus scrofa .....................................17Adhésion .......................................... 17-18Inscription Brevet .................................19

N° 116Décembre 2013

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Brevet Grand GibierSession 2014

Cette prochaine année qui ap-proche à grands pas verra se dérou-ler une nouvelle session du Brevet Grand Gibier. Comme d’habitude, les administrateurs et spécialistes de l’association vont mettre tout en œuvre pour accueillir et former les nouveaux candidats.Le Brevet est un test, auquel chacun peut se soumettre librement. Il n’est pas obligatoire, mais il constitue une référence cynégétique reconnue. Son détenteur aura fait la preuve de connaissances étendues et d’une ex-périence pratique dans le maniement des armes de chasse. Il recevra un di-plôme et un insigne au logo du Brevet Grand Gibier.Les cours théoriques sont dispen-sés à la Maison de la nature et de la chasse de Boutigny sur Essonne, et débutent le vendredi 10 janvier. Les matières enseignées concernent notamment : les espèces grand gibier en France (chevreuil, sanglier, cerf, chamois, mouflon…), l’armement, la balistique, la sécurité en battue, la réglementation, la sylviculture, les chiens, les indices de présence, …Une séance de tir indispensable pour se présenter à l’examen, se déroulera le samedi 15 mars, après quelques entraînements. Une sortie sur le ter-

rain accompagnée de spécialistes, suivi d’un examen blanc, est prévue le samedi 17 mai, une semaine avant l’épreuve qui se déroulera le 24 mai.Un formulaire d’inscription est à votre disposition en dernière page de ce numéro.Ne perdez pas de temps, faites des photocopies et inscrivez vous auprès de :

Marc TAILLANDIER01 69 27 48 77 ou 06 73 68 03 02 ou par mail : [email protected]

Programme complet des cours 2014

Les cours de préparation au Brevet Grand Gibier auront lieu le vendredi soir, tous les 15 jours à la Maison de la chasse de Boutigny sur Essonne.

10 janvier :Accueil des participants, le sanglier

24 janvier :La réglementation (1), le chevreuil

7 février :Armement, optiques, chasse à l’arc

21 février :Le cerf, la petite faune, la flore

7 mars :La vénerie, les chiens, la sécurité

15 mars :Épreuve de tir

21 mars :La pathologie, le chamois, le mouflon

4 avril :La sylviculture, l’animal blessé

25 avril :La réglementation (2), préparation aux révisions

17 mai :Sortie terrain - Examen blanc

24 maiÉpreuve du brevet

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Maladie anormale des sangliers dans l’Ardèche

Dans notre édition de septembre, nous évoquions la découverte de cadavres de plusieurs dizaines de sangliers ma-nifestement contaminés par un agent pathogène mystérieux. Les premières recherches en laboratoire n’avaient pas permis d’élucider l’origine de l’épi-démie. Démunie face à l’hécatombe, la Préfecture, à titre préventif, avait jugé préférable d’interdire la consommation de viande de sanglier.

Après 5 mois de mystère, la mortalité des sangliers (90 à 120 en Ardèche de-puis fin juillet) est sans doute résolue. Ce n’est pas un empoisonnement qui a provoqué la mort de dizaines de bêtes, mais une maladie bien connue chez le porc.

Il s’agit d’une bactérie qui attaque le système digestif, les intestins, et qui produit une toxine, la escherichia coli, fréquemment observée chez les porcs et provoquant une foudroyante mala-die intestinale

Toutes les pistes avaient été envisa-gées : l’empoisonnement volontaire, l’empoisonnement accidentel, l’intoxi-cation végétale ou chimique, il y a eu des dizaines et des dizaines d’analyses épidémiologiques, bactériologiques dans les laboratoires les plus pointus sur la question, y compris à l’étranger et c’est donc l’hypothèse de cette maladie de l’œdème qui a été retenue, avec «un haut degré de certitude».

Cette toxine est détruite par la chaleur à 70°C pendant au moins 2 minutes. Le Préfet a levé son arrêté d’interdiction de consommation de viande.

On remarquera également que l’Ar-dèche est l’un des départements qui connaît la plus forte concentration de sangliers en France, avec un prélève-ment de près de 20000 sangliers en 2012/2013. Cette forte densité a pro-bablement été un facteur aggravant du développement de la maladie.

De nombreuses pathologies sont sus-ceptibles d’affecter les sangliers. Pour mémoire, les pathologies les plus graves pour lesquelles le sanglier est un relais, un réservoir ou un révélateur sont : la fièvre aphteuse, la peste porcine clas-sique, la peste porcine africaine, la mala-die d’Aujeszky, la rage, la brucellose et récemment la tuberculose bovine.

Restons donc vigilant : port de gants lors de l’éviscération et nécessité de ne pas consommer de venaison de san-glier crue ou fumée. Il convient égale-ment de penser à avertir nos amis à qui nous donnons des pièces de viande.

Clarification concernant le transport des armes par

des chasseurs, suite au décret du 30/07/2013 sur

les armes :

Le décret n° 2013-700 du 30 juillet 2013 portant application de la loi n° 2012-304 du 6 mars 2012 relative à l’établissement d’un contrôle des armes moderne, simplifié et préventif a suscité certaines craintes en matière de transport des armes :«Les armes à feu sont transportées de manière à ne pas être immédiatement utilisables, soit en recourant à un dispo-sitif technique répondant à cet objectif, soit par démontage d’une de leurs pièces de sécurité» (art. 121).

A la suite de ces nouvelles disposi-tions, faut-il mettre les armes dans des étuis fermant à clé ou prévoir des pro-tections supplémentaires?

Pour lever l’ambiguïté, l’ANCGG a pris contact avec les autorités compé-tentes et notamment la direction de la police de l’ONCFS.

Après consultation, il s’avère que l’ar-ticle 5 de l’arrêté du 1er août 1986 de-meure le cadre juridique applicable :«Toute arme de chasse ne peut être transportée à bord d’un véhicule que placée sous étui ou démontée ; dans tous les cas l’arme doit être déchargée.«Tout arc de chasse ne peut être trans-porté à bord d’un véhicule que débandé ou placé sous étui».

Ainsi, la mention, dans le décret du 30 juillet, «soit en recourant à un disposi-tif technique» n’est que la traduction générale de la mention «placée sous étui» de l’arrêté de 1986, et l’expres-sion «soit par démontage d’une de leurs pièces de sécurité» fait référence à l’alternative, consistant à ce que l’arme soit «démontée».

En définitive, le fait de placer une arme dans un étui, qu’il s’agisse d’une mal-lette ou d’un fourreau fermé sans clé, correspond à la définition plus large d’un dispositif technique et répond à l’objectif consistant à ne pas pouvoir utiliser l’arme immédiatement.

En bref, pour nous chasseurs, rien ne change.

La brucellose des bouque-tins du massif du Bargy (74)Après la découverte de cas de bru-cellose sur des troupeaux de bovins, le bouquetin est devenu l’espèce à abattre lorsque la brucellose est été dia-gnostiquée chez plusieurs d’entre eux. Début octobre 2013, 197 bouquetins âgés de 5 ans et plus ont été abattus par les agents de l’ONCFS dans le massif du Bargy. Cette mesure exceptionnelle est une première étape du programme d’assainissement de la brucellose mené dans ce massif de Haute-Savoie, situé au cœur du bassin de production du reblochon au lait cru.

En janvier 2012, un enfant du Grand Bornand a présenté une brucellose ai-guë. Quelques mois plus tard, un autre cas est détecté au sein de la même famille. L’enquête épidémiologique permet de remonter jusqu’au troupeau infecté : il s’agit d’un élevage de vaches laitières, où le lait cru est transformé en tome fraîche et en reblochon. Le chep-tel est contaminé par Brucella melitensis biovar 3, c’est-à-dire la souche incrimi-née lors du dernier épisode de brucel-lose recensé dans la région, en 1999.

Les hypothèses d’une réintroduction de la maladie, ou d’une réémergence d’un foyer domestique, ont été écar-tées, laissant suspecter qu’un foyer au sein de la faune sauvage avait permis le relais silencieux de la brucellose pendant 13 ans. Le dépistage des animaux au retour d’estive à la fin de l’été 2012 a permis de tester 12000 animaux, tous négatifs. Le cheptel domestique est donc sain, hormis l’élevage cité précédemment. Une enquête épidémiologique a été mise en œuvre par l’ONCFS, à la demande de la Direction Générale de l’Alimen-tation, au sein de la faune sauvage du massif, grâce en premier lieu, aux ana-lyses réalisées sur les animaux tués à la chasse. Aucun cerf, ni aucun chevreuil, ne s’est révélé positif et sur les 55 cha-mois testés, un seul animal s’est avéré infecté. Les chamois peuvent se conta-miner à la faveur d’un contact avec les troupeaux domestiques, mais l’espèce semble être un paravent épidémiolo-

Brèves

impérativement imposer le port de gants. Le gant nitrile (le plus sou-vent de couleur bleu) semble le plus efficace. En effet, le gant vinyle est trop fin, il se détériore facilement pendant l’éviscération et le gant latex plus résistant provoque sou-vent des allergies. Son prix reste très modeste, il coûte entre 7 et 10 euros les 100. De plus, il existe avec des manchettes, ce qui s’avère plus sécu-risant au moment de l’éviscération.

gique pour la brucellose. Par contre, durant l’automne 2013, des bouque-tins ont été suspectés d’être infectés après l’observation d’animaux atteints d’arthrite. Les analyses ont confirmé la suspicion clinique et bien qu’aucun cas de brucellose n’ait été décrit chez cette espèce en France auparavant, c’est bien le bouquetin qui a assuré le lien entre le foyer de 1999 et celui de 2012.

Les autorités ont donc été confrontées à l’apparition d’un épisode de brucel-lose au sein d’une espèce protégée. Les agents de l’ONCFS, épaulés par des vétérinaires ont capturé une cen-taine d’animaux entre octobre 2012 et juin 2013. Il a été nécessaire d’anes-thésier les individus, d’effectuer les prélèvements, de les identifier, de les équiper d’un collier émetteur, puis les relâcher avant de redescendre ana-

lyser les prélèvements. Les résultats ont démontré que la séroprévalence chez les bouquetins du Bargy est très élevée, 38 % en moyenne, alors qu’elle apparaît nulle dans les massifs voi-sins. On observe également une très nette différence en fonction de l’âge des animaux, puisque seuls 15  % des bouquetins de moins de 5  ans sont séropositifs, contre 56  % des indivi-dus de plus de 5 ans et même 73  % pour les femelles de cette classe d’âge. Cette disparité s’explique par le mode de transmission vénérienne de la bru-cellose : les femelles sont plus conta-minées que les mâles, sachant que dans cette espèce la reproduction débute réellement à 5 ans. De plus, la population du Bargy est vieillissante (70 % des animaux ont plus de 6 ans), avec un indice de reproduction très faible de seulement 20 cabris pour 100 étagnes (femelles). Le foyer de brucel-

lose est donc confiné aux bouquetins du Bargy. La transmission interspéci-fique est possible, même si elle semble très rare (un seul chamois et un seul cheptel domestique conta-miné) et les populations des massifs adjacents semblent indemnes.

Toutefois, devant le risque permanent et imprévisible de contamination des troupeaux domestiques, l’abattage partiel de tous les individus âgés de 5 ans et plus a donc été décidé. C’est donc une espèce protégée, chez qui la maladie n’avait jamais été décrite, qui a servi de relais silencieux pendant plus de dix ans.

Tout ceci est un bel exemple des consé-quences néfastes de la protection à outrance d’une espèce, entraînant du même coup des concentrations impor-tantes et une transmission aisée de certaines maladies...

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Une petite plaie, une imperceptible coupure ou griffure suffisent pour être infecté. Et ça n’arrive pas qu’aux autres !

Tout responsable de chasse doit

Pas de découpe sans gants !En 2012, un traqueur du Loiret après avoir procédé au dépeçage et à l’éviscération d’un sanglier sans se protéger avec des gants, a été conta-miné par un méchant streptocoque. Une semaine après il se retrouvait aux urgences victime de surdité, d’une méningite grave accompa-gnée d’une perte de l’équilibre. Résultat après 12 jours d’hôpital duquel il faillit bien ressortir pour le cimetière, il est maintenant handica-pé durablement. Obligé de se dépla-cer pendant plusieurs mois avec un déambulateur, il vit au ralenti avec une perte d’autonomie importante (impossibilité de conduire).Bien qu’exceptionnels de tels cas, compte tenu de leurs funestes conséquences, méritent que l’on prenne un minimum de précautions. Ce traqueur qui s’était abîmé les mains dans les ronces a négligé cette élémentaire protection, il le regrette amèrement aujourd’hui. Aussi veut-il témoigner et alerter les chasseurs sur ce risque trop souvent ignoré.

Brèves (suite)

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Sangliers : mâle ou femelle ?

Sujet récurrent dans beaucoup de chasse, l’identification du sexe chez le sanglier. Cherchant à développer les populations ou ne voulant pas les voir se réduire ou encore par crainte qu’il n’y ait plus de laies pour mettre bas sur leur territoire, les respon-sables de chasse interdisent le tir des laies entre 50 et 90 kg. Ainsi des sanc-tions, parfois lourdes, sont infligées au tireur «inconséquent», quand il ne fait pas en plus l’objet d’opprobre au moment des honneurs de la part de ses partenaires chasseurs, avec des phrases péremptoires du genre : «Quand on ne sait pas on s’abstient, Monsieur !».

En réalité, le dimorphisme sexuel chez le sanglier s’avère faible surtout l’hiver. Le pelage plus fourni masque les allaites, le pinceau pénien, et même les suites. Une grosse laie aux abois hérisse la crinière, sa sil-houette apparaît alors plus trapue vers l’avant. L’ordre hiérarchique qui veut que la laie chemine en tête peut être bousculé quand la compagnie a été disloquée par les chiens. Autant de facteurs qui peuvent brouiller le jugement. Au tableau, il est finale-ment courant de voir l’animal inter-

dit trôner sous les sourires entendus et ironiques de l’assistance, avec bien entendu tous les délires sur son poids.

Pour éviter ces «bavures», une seule solution : donner des consignes claires et faciles à interpréter. Par exemple, dans les secteurs où la po-pulation doit être maîtrisée, ouvrir le tir à toute bête noire indépendam-ment de son sexe et son poids, en évitant le tir de la bête de tête et en privilégiant les plus petits. Là où la

population est faible, les consignes doivent inciter à protéger les repro-ducteurs en appelant à ne tirer que les jeunes (bêtes rousses ou de com-pagnie), tout en tolérant un dépas-sement pondéral raisonnable. De cette façon, vous ne perturberez pas la gestion de vos populations et offrirez à vos mandants le plaisir de chasser plus sereinement.

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L’histoire du Grand Gibier à Bouville...

Jacky Pallu, ancien président de notre association et figure bien connue des chasseurs du massif de Bouville, nous a fait parvenir un dos-sier que l’on peut qualifier d’histo-rique.

Il s’agit de notes, écrites par le regret-té Christian Drocourt, Président de la FICEVY de 2000 à 2004. Christian avait pris soin de noter, année par année, le cheminement des événe-ments et de ses pensées, concernant l’évolution de la chasse du grand gibier.

C’est avec un réel bonheur que nous vous livrons ci-dessous l’essentiel de ce document…

Le chevreuilL’histoire du chevreuil débute au printemps 1980 avec le soutien de la DDA de l’époque, la neutralité bien-veillante de la FICEVY et la collabora-tion de naturalistes. Des rencontres sont organisées avec les respon-sables d’une vingtaine de territoires. Cela représente environ 8000 hec-tares, moitié bois, moitié plaine.Guy Fourdachon, considéré alors comme le spécialiste du chevreuil en FICEVY vient présenter et com-menter un film à la gloire de cette espèce. Simultanément, les équipes de l’INRA et du CEMAGREF mettent en place les premières opérations de comptage des chevreuils. Par la mé-thode des IKA, l’INRA de 1980 à 1981 effectue les premiers recensements, et les chasseurs du massif ont une idée de leur cheptel chevreuil avant

naissance ! Celui-ci est évalué à 4 à 5 têtes aux 100 Ha en moyenne, soit 180 à 200 chevreuils (le chevreuil est totalement absent en plaine). En août 1982, le CEMAGREF prend la suite en appliquant la méthode approches/affûts sur secteur. Les résultats obtenus sont cohérents et dénotent une stagnation du cheptel.A la lumière de ces données, les chasseurs décident majoritairement de mettre en place des règles de gestion destinées à faire progresser la population.

Dès la campagne de chasse 1982/1983, le tir à balle du chevreuil est vivement recommandé. Il est également recommandé de tirer exclusivement le brocard, de chas-ser en battue et d’établir des fiches de tir.

Une démarche est entreprise pour obtenir l’autorisation de chasse du chevreuil jusqu’à fin février, et pour que le tir à balle soit rendu obliga-toire, par arrêté préfectoral.Le bien-fondé de la démarche est admis, mais l’accord est assorti de 3 contraintes incontournables :• Chasser en battue• Chasser en présence de représen-

tants de l’ONCFS• Tirer à balle

Cependant cette méthode présente plusieurs inconvénients ; elle désé-quilibre le sex-ratio en faveur des chevrettes, elle fait porter les prélè-vements sur les plus vieux brocards, déjà facilement identifiables en fé-vrier. La formule est donc abandon-née et c’est le tir des jeunes animaux qui est alors privilégié.

Lors de la campagne 1985/1986, le tir des jeunes est préconisé et encouragé. En effet, pour 2 jeunes animaux de moins d’un an prélevés, il est prévu d’attribuer un bracelet supplémentaire l’année suivante. Bien entendu, simultanément le tir en battue, la protection des che-vrettes et la recherche des animaux blessés restent recommandés.

Le tir du brocard exclusivement

Le tir des jeunes...

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ACHATS - VENTES - RÉPARATIONSZ.A. de Bel Air, 18 rue Pierre Métairie - 78120 RAMBOUILLET - Tél : 01 30 59 20 89

Remises spécifiques aux adhérents ADCGGE, sur présentation de leur carte, en cours de validité

Arguant de la sécurité et des risques de dépassement, les recommanda-tions sont progressivement enten-dues des chasseurs, la «mayonnaise» commence à prendre !Enfin le 31 juillet 1989, le tir à balle est rendu obligatoire en Essonne par arrêté préfectoral. Ce n’est que 4 ans plus tard, que cette disposition sera reprise par le ministre, le 23 juillet 1993.La sagesse d’une grande majorité de chasseurs, le respect des règles de gestion, la nature des disposi-tions adoptées produisent progres-sivement leurs effets. Le chevreuil colonise les zones boisées, puis les boqueteaux, puis la plaine.D’animal rare et convoité, le che-vreuil devient l’objet de soins par-ticuliers, en même temps qu’une attraction : «On sort le soir en famille pour aller voir les chevreuils», le pari est gagné !L’évolution des attributions et réali-sations depuis 1980 sur le massif de Bouville, montre qu’après un pic de densité dans les années 90, les chep-tels se sont auto régulés à un niveau

compatible avec les capacités d’ac-cueil du milieu.

• Le chevreuil a une capacité de reproduction et d’adaptation très forte.

• Les méthodes d’évaluation des cheptels sont de moins en moins fiables au fur et à mesure que les populations augmentent.

• Un cheptel chevreuil se reconstitue très vite. On passe de la pénurie à la surabondance, sans vraiment s’en rendre compte. Dès lors que le sentiment général est «qu’il y en a beaucoup», c’est trop tard et il y en a déjà trop, et alors l’autorégulation se fera très rapidement.

• L’impact du chevreuil sur le milieu est difficilement perceptible à «l’œil nu». Cependant, il est réel et irré-médiable en cas de surabondance temporaire.

• Les atteintes au milieu sont défini-tives et la capacité d’accueil ne re-montera jamais à son niveau initial.

Le massif de Bouville n’a pas échap-

pé à ces mécanismes naturels.

A la fin des années 90, le sentiment général est qu’il y a beaucoup de chevreuils. Les responsables de chasse limitent les prélèvements par journée de chasse pour faire «durer le plaisir», des dizaines de chevreuils peuvent être observés le soir en li-sière de bois, des jeunes chétifs sont attrapés par les chiens, les brocards à bouton ne sont pas rares.

Rapidement, les poids ont baissé, la mortalité a touché non seulement les jeunes, mais aussi les adultes, le nombre de chevreuils observé en lisière a considérablement chuté.

Aujourd’hui si le nombre d’animaux attribués au plan de chasse n’a pas baissé, et si le taux de réalisation reste excellent, c’est surtout grâce à l’extension du nombre de deman-deurs de plan de chasse qui est pas-sé de 16 en 1980 à 33 en 2003.

Par contre la vitesse de réalisation des plans de chasse a incontesta-blement chuté, et si les autorités at-tendent que le taux de réalisation se détériore pour réagir, les chasseurs

Quels enseignements tirer de cette expérience ?

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auront alors commencé à «manger» leur capital de reproducteurs.

Il faut aussi s’interroger sur les conséquences d’un empilement des espèces (cerfs, daims, sangliers) sur un même secteur, sur les densités supportables et sur la façon de se comporter face aux fortes mortali-tés enregistrées depuis 2 ans. Faut-il arrêter de les tirer ou au contraire en tirer un maximum pour enrayer le processus ?Christian Drocourt, décembre 2004.

Aujourd’hui, des réponses ont été ap-portées à cette dernière question sur laquelle s’interrogeait Christian Dro-court. Les spécialistes s’accordent à dire que lorsque la capacité d’accueil est dépassée et que la population se réduit rapidement de façon naturelle, il est extrêmement difficile de retrou-ver un cheptel aussi abondant que dans le passé. De plus, si la population revient à un niveau important, il ne faut pas hésiter à augmenter large-ment les plans de chasse, afin d’éviter de retomber à nouveau dans l’écueil. D’autre part les recettes de surveil-lance de l’état sanitaire sont connues ; contrôle des poids des animaux pré-levés, mesures des longueurs des mâ-choires et des métatarses servent à alerter le gestionnaire. De plus un bon équilibre du sex ratio reste le garant d’une population saine, avec priorité au tir des jeunes et un juste équilibre des prélèvements entre brocards et chevrettes. Qu’on se le dise...

L’arrivée du cerf...Jusqu’en juin 1960, le cerf était tota-lement absent du massif de Bouville. Hormis quelques échanges au mo-ment du brame entre Rambouillet et Fontainebleau, rares étaient les chasseurs qui avaient pu voir ne se-rait-ce qu’un pied de cerf au cours de leurs sorties.Lors de la création de l’autoroute A6, dans les années 1960, une partie de la forêt de Fontainebleau a été isolée à l’ouest de celle-ci, après l’implanta-tion de clôtures de protection.Les animaux coincés dans cette par-tie de forêt ont alors progressive-ment colonisés les bois privés et les boqueteaux vers le sud-ouest (Ma-

labris, Bel Ébat, château de Vayres, d’Huison, Farcheville, etc.).Les mauvaises langues racontent qu’un daguet a été tué hors période de chasse du cerf sur la société de chasse de Vayres sur Essonne en 1962. Il faut avoir en mémoire qu’à l’époque, le cerf était ouvert une ou deux semaines, et la biche quatre semaines au cours de la saison de chasse. Soit dit en passant, la gestion d’une espèce par les dates n’a jamais été efficace !!!Quoi qu’il en soit, si effectivement un daguet a été tué en 1962, ce fût sûrement de mémoire d’homme, le premier à Vayres sur Essonne.Pour ma part, j’ai observé sur le mas-sif de Bouville, pour la première fois une biche en avril 1961, en limite du château de d’Huison et du château de Vayres, près du chemin d’Orveau (le plateau était encore boisé, et n’avait pas été défriché).Lors d’une battue aux sangliers, le 18 octobre 1964, j’ai vu pour la première fois deux cerfs coiffés, en rabattant la battue dite des épines, (aujourd’hui, transformée en plaine céréalière et entourée de grillage) et une biche a été tuée au cours de cette même journée sur le territoire du château de Vayres, d’une décharge de che-vrotines, par une «chasseresse» munie d’un fusil à un coup... C’était l’héroïne du jour !!!La colonisation se poursuit, et le

cheptel occupe progressivement les zones boisées des communes de Longueville, Boissy le Cutté, la butte Chaumont à Cerny,...Un premier cerf est tué le 11 octobre 1986 sur le territoire de la société de chasse de d’Huison Longueville, c’est un événement historique. Le Répu-blicain s’en fait l’écho, ce qui suscite une vive réaction du R.O.C. Tout ceci pour dire que ce fût l’événement du siècle !La population demeure totalement anecdotique pour des raisons ina-vouables jusque dans les années 1990.• Des biches sont parfois tuées en

lieu et place de daines (Confusions volontaires ou non ?)

• Un agriculteur local se livre à un braconnage important de nuit et de jour

• Un garde particulier professionnel, qui n’a d’yeux que pour ses faisans, opère quelques prélèvements sau-vages.

L’arrivée d’un jeune garde national, motivé et compétent fera rentrer les choses dans l’ordre.Encouragés par ce nouvel esprit qui souffle en faveur des cerfs, les chasseurs s’y intéressent comme ils l’avaient fait précédemment pour le chevreuil et la population va alors «décoller».Fin septembre 1985, les chasseurs ont pris conscience que les cerfs bra-maient sur le massif. Quatre animaux

ont été régulièrement entendus sur les plaines des Beaumonts cette sai-son là.Le premier souci a été de mieux connaître cette population et de la suivre. Étant donné que la popula-tion était encore anecdotique, il a été décidé de poser comme principe que pour un cerf bramant, il y avait au moins, une biche, une bichette ou un daguet, un faon ou un cerf subadulte. Ce raisonnement condui-sait à multiplier par 5 le nombre de cerfs bramant pour avoir une idée approximative du cheptel. Cette ap-proche a été confrontées aux obser-vations sur le terrain et le croisement de ces données a permis d’élaborer chaque année un plan de chasse.Il est à noter que le nombre de cerfs bramant a régulièrement augmenté jusqu’à ce qu’il atteigne une ving-taine de têtes, puis s’est stabilisé. Est-ce l’effet souhaité du plan de chasse ou simplement une loi naturelle

liée au rapport superficie/besoins des animaux ? Les places de brame s’étendent progressivement vers le sud du massif (Puiselet le Marais).Parallèlement, celles-ci s’éclaircissent au centre du massif, les animaux étant sans cesse dérangés par les amateurs de brame (photographes, approches pour sensations fortes, ignorance, etc.) venant de l’Essonne, mais aussi du Loiret ou de Seine et Marne...Au cours des premières années, les attributions ont été particulièrement

prudentes pour permettre au chep-tel de croître. L’objectif fixé était de 100 têtes avant naissance, de ma-nière à avoir une population qui soit durablement viable mais aussi pour rester à un niveau économiquement acceptable sur un massif ou plaines et bois s’interpénètrent.

Aujourd’hui, on peut penser que l’objectif est atteint et qu’il convient désormais d’assurer stabilité et vieil-lissement du cheptel. Il a déjà été prouvé sur ce secteur que les cerfs pouvaient tout à fait vieillir sans mettre en place de carcan régle-mentaire qualitatif. En effet, dans les années 95, deux cerfs ont été retrou-vés morts de vieillesse, l’un dans les marais de d’Huison, l’autre sur le ter-ritoire de Prunay sur Essonne.De même, bien qu’un bracelet CEI

(Cerf Elaphe Indéterminé) ait été mis en place pour les biches et les jeunes, les chasseurs s’efforcent de répartir leurs prélèvement équita-blement entre ces classes d’age.Ces pratiques qui relèvent d’un simple consensus entre chasseurs, sont pos-sibles du fait des relations de confiance désormais instaurées entre les terri-toires, et aussi du fait du nombre res-treints de territoires susceptibles de prélever des grands cervidés.Actuellement, cette population qui colonise de plus en plus le sud du département, doit rester suivie de très près au plan qualitatif et peut et doit à nouveau vieillir.Au début de l’année 2011, et face à la pression de certains agriculteurs, confrontés aux dégâts occasionnés par les grands cervidés, des comp-tages ont été effectués, à la fois par les techniciens de la fédération et par les louvetiers. La population de cerfs sur le massif de Bouville a été estimée conjointement à un effectif probable de 200 à 250 têtes. Une surveillance active de l’état sanitaire a été impo-sée, (Voir Affût N° 108 de janvier 2012) Le plan de chasse actuel se situe aux alentours de 80 animaux, pour un prélèvement de 70/75 %, ce qui corres-pond à un prélèvement raisonnable pour un maintien de la population.

A suivre...Dans le prochain numéro de l’Affût, nous vous livrerons les réflexions de Christian Drocourt sur les 2 autres espèces de grand gibier du massif de Bouville; le sanglier et le daim.

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Ces objets de la boutique vous sont proposés lors de différentes manifes-tations ; cours du Brevet Grand Gibier, journées de sanglier courant, réu-nions de sensibilisation à la sécurité, expositions, assemblée générale, etc.Il vous est également possible de commander ou réserver ces objets auprès de Jean-Jacques Rigolet, 06 07 28 97 31ou par mail :[email protected]

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Une approche de chamois ...

Bernard Noël, adhérent et conduc-teur de chien de sang, nous a fait parvenir ce récit d’une approche de chamois cet automne 2013...Venosc est situé en Oisans au milieu des Écrins. Une grande partie de son territoire se situe en zone centrale du Parc National des Écrins. Seul un sentier muletier et une télécabine relient le village avec la station de ski des Deux Alpes, créée sur un ancien plateau d’alpage par les habitants de Venosc et de Mont de Lans, vers la fin du 19ème siècle.Coup de cœur, en 1990 nous ache-tons, un pied à terre auquel nos enfants et petits enfants sont très attachés. Nos voisins ont sympathisé rapidement avec nous et sont vite devenus des amis proches. Sociétaire de l’ACCA de Venosc ap-pelée «La Diane de la Muzelle», com-posée de 7 équipes de 6 chasseurs, chassant petits et grands gibiers. Chasse ouverte tous les jours, sauf le vendredi. Mais parlons du chamois...Classe J : chevreau, animal dans sa 1ère annéeClasse 1 : animal dont les cornes sont inférieures ou égales à la hauteur

des oreilles et/ou animal dans sa 2ème annéeClasse 2 : animal mâle ou femelle non suitée dont les cornes sont su-périeures à la hauteur des oreillesClasse 3 : animal mâle ou femelle non suitée dans sa 10ème année ou plus Un chasseur ayant prélevé un bouc de classe 2, devra attendre la date jour pour jour de l’année suivante du tir pour retrouver une attribution de bracelet classe 2.

Cette année, nous décidons avec Laure, mon épouse d’aller à Venosc mi-septembre, aérer la maison, sa-luer nos amis, participer à quelques battues aux chevreuils et sangliers. Le reste du temps étant réservé à l’approche du chamois pour essayer d’en prélever au moins un, sur les cinq qui me sont autorisés. A peine arrivé ce mardi 17 sep-tembre, je récupère ma carte de sociétaire et déjà demain, c’est mon tour. Il faut donc aller jumeler dans les secteurs où je serais prioritaire. 2 chasseurs par secteur soit 6 chas-seurs maximum le même jour. Ques-tion de sécurité ! Ce soir dernier coup de jumelle dans le secteur que j’ai choisi, «Pied Moutet», j’ai 3 bracelets 1 classe 2 - mâle / 1 classe 1 / 1 classe 3 - mâle. Au bord du Vénéon calé sur le toit de ma voiture, je repère dans la combe Chave plusieurs animaux dont 1 bouc dans sa 3ème année qui peut-être, demain fera l’affaire ? Avec Jean-Pierre, l’autre chasseur, nous décidons de partir le lende-main matin au lever du jour. Lui dans la partie haute, moi la partie basse. Nous échangeons nos téléphone pour un contact à mi-journée, selon ce que chacun aura vu ou tiré…Le réveil sonne à 6 heures, branle-bas

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de combat chez les Noël, il ne s’agit pas de traîner. Il y a quand même du chemin à faire avant le lever du soleil. Ce secteur est derrière la mai-son. Dans nos montagnes minérales, grimper 500 m peut parfois prendre un temps fou. Le temps de sortir et nourrir les chiens, puis de prendre un petit déjeuner, nous voilà partis mon épouse Laure et moi, laissant les chiens à la maison, ils ont bien compris qu’ils n’étaient pas prévus pour la fête. En voiture, nous mon-tons aux Cristallières, le long d’un gabion, nous retrouvons un chemin qui va nous permettre d’accéder à la combe Chave. Cela descend fort et glisse un peu, au bout d’un moment nous sortons dans du clair, alors que le village est encore dans l’ombre. La lune part se coucher derrière l’aiguille du Midi (hé oui, ici aussi !) Quelques passages délicats au pied d’une muraille, assu-rés par des câbles. Après une bonne heure de descente et de montée, nous voici en vue de la combe. C’est la première fois que nous venons ici, le manque d’habi-tude nous fait avancer trop en avant et l’on se rend compte que la vue n’est pas terrible pour retrouver notre chamois, jumelé la veille au soir de-puis la route. Perdant de précieuses minutes, nous faisons demi-tour, les pierres se dérobent sous nos pieds. Vraiment pas discret, nous rageons. Laure se retourne à un moment ou le soleil s’est enfin levé, elle distingue dans la coulée blanche, sur un gros bloc, notre chamois, qui dans une attitude altière, nous regarde. Le temps de me prévenir car j’étais trop en avant, il a filé sur la droite, hors de notre vue sans demander son reste. Je décide d’attendre à cet endroit, de ne plus bouger, avec l’espoir d’un retour. Je cale ma carabine sur mon sac à dos, posé sur un bloc. Je jumelle à nouveau et mesure la dis-tance : 250 m. Je réfléchis au prélè-vement. Comment faire pour aller le chercher ? Et surtout le redescendre sans difficulté ? Pas évident notre trajet aller monte, descend et plutôt difficile avec une charge supplémen-taire. Le conseil qui nous a été donné est de le descendre par la combe

jusqu’à la route, 800 m plus bas.

Nous attendons une demi-heure et rebroussons chemin, retour à la mai-son. J’appelle Jean-Pierre me disant qu’il allait rigoler du Rambolitain. Je joue le jeu, je lui raconte mes pérégrinations dans la partie basse de notre secteur. Vers 16 heures, avec Laure, nous repartons sur un autre itinéraire, toujours Pied Mou-tet, mais un peu plus haut, vers des à-pics à donner des frayeurs. Choisissant d’être pru-dent, nous repartons à la maison. Il est presque 17 heures 30, Jean-Pierre m’appelle pour m’informer avoir repéré un chamois de classe 2 mâle. Il n’a pas le droit de le tirer. Je décide donc de partir le rejoindre dans la partie haute de notre secteur mais qui, au final est bien moins pé-nible a grimper, que la partie basse. Je pars seul, Laure préférant rester avec les chiens. J’arrive en voiture à la limite du carrossable, m’équipe et prends le chemin bien tracé qui me mène aux aiguillons, après 45 m d’une grimpette que je connais bien. Je retrouve Jean-Pierre, allongé sur une crête me montrant le chamois, proche des mélèzes. Je reprends mon souffle, après quelques instants de récupération, Jean-Pierre m’in-dique un bon endroit où caler ma carabine avec mon sac à dos. Notre position est idéale, au dessus du cha-mois, environ 50 mètres de dénivelé et une distance de 115 mètres. J’éva-cue mon stress en respirant plusieurs fois profondément, me positionne, allongé, lunette réglée, vise le défaut d’épaule, la balle est lâchée, le cha-mois tombe, tué net. Jean-Pierre me félicite et nous voilà dans la descente pour voir ce bel animal. J’appose le bracelet, lui met une corde autour des cornes, car il va falloir le redes-cendre. Je sens que Jean-Pierre a pitié de moi, il prend les choses en main. Je le laisse faire avec facilité. Son sac à dos, sa carabine, le cha-mois. Oui il redescend le chamois en le laissant glisser sur le chemin, où

l’herbe est encore verte. C’est beau l’amitié. Arrivée, après une bonne demi-heure de descente, nous voici aux voitures.

Jean-Pierre en contre bas d’un ta-lus, vide le chamois avec dextérité comme s’il faisait ça tous les jours. Nous le chargeons dans mon véhi-cule, partons à la cabane de chasse au «contrôle». Le permanent du jour vérifie la classe de l’animal tiré, son tir, le pèse (22 kg vidé). Je salue les amis chasseurs, remercie Jean-Pierre en lui proposant la moitié de la venaison pour l’aide apportée, repars à la maison après cette ma-gnifique journée pleine d’imprévus. J’accroche le chamois sur un mur de ma cave pour le laisser reposer jusqu’au lendemain où j’ai prévu de le dépouiller et le débiter dans mon cabanon, au fond du jardin. Il est déjà tard, la journée est vite passée. Je vais prendre une bonne douche, boire avec Laure un apéri-

tif avant notre dîner, vite suivi d’un sommeil réparateur bien mérité.

B.N.

Une délégation ANCGG au ParlementEuropéen de Bruxelles

Les 13 et 14 novembre derniers, une délégation conduite par Gérard Bedarida, Président de l’Association Nationale des Chasseurs de Grand Gibier (ANCGG) s’est rendue au Par-lement Européen à Bruxelles. La dé-légation composée de 14 membres, dont 7 administrateurs de l’ANCGG et 7 présidents d’AD, venus des 4 coins de France, parmi lesquels, Jacky Martin.

Il s’agissait d’une visite de travail, sur le thème de la santé animale, pour laquelle nous avions reçu un docu-ment de 272 pages, portant sur une « Proposition de règlement du Parle-ment Européen et du Conseil relatif à la santé animale». Pour 11 d’entre nous, ce fût un voyage en Thalys très détendu et convivial entre Paris et Bruxelles et nous nous sommes retrouvés au complet vers 10h30, en rejoignant nos 3 collègues, venus en voiture ou en avion.

La délégation a été reçue par Véro-nique MATHIEU HOUILLON, député européen, Présidente de l’Inter-groupe Chasse au Parlement Euro-péen, dans les locaux éminemment chargés d’histoire du Club des Guides (Club militaire de la garde royale belge).

Une première réunion s’est tenue sur place jusqu’à midi, pour nous per-mettre de mettre au clair nos idées et d’uniformiser nos pensées. Nous avons rapidement convenu que le texte qui nous avait été transmis était plutôt destiné à légiférer le coté économique, sans référence au bien-être animal. Il nous a cependant paru important de souligner certains points, notamment :• Le développement actuel des

foyers de tuberculose pourrait faire perdre à la France son statut de pays indemne.

• Il a été largement souligné que dans la grande majorité des cas, le gibier se retrouve «victime» et non «vecteur». Par ailleurs, il est noté

que lorsque des problèmes sur-gissent, la faune sauvage est systé-matiquement mise en cause.

• Il est aussi important, de faire remarquer qu’il n’existe pratique-ment aucun cas en France, où la faune sauvage a contaminé direc-tement les animaux domestiques ou d’élevage. Elle a le plus souvent contracté des maladies au contact de la faune domestique.

• Le monde de la chasse doit tout mettre en œuvre pour se défendre, par exemple par la création de sérothèques.

• Le rôle du chasseur est plutôt as-similé à celui de sentinelle. Il est donc de notre devoir de faire de la sensibilisation auprès des chas-seurs pour la surveillance sanitaire des populations. Un bon contrôle visuel sur les prélèvements devrait pouvoir se pratiquer facilement. Un référent pourrait être nommé dans chaque société de chasse, celui-ci ayant les compétences et les outils pour alerter le réseau SAGIR.

• Le cas des animaux vendus en ani-malerie a également été évoqué. Ceux-ci représentent un danger pour la faune sauvage, notamment lorsqu’ils sont achetés petits, puis relâchés dans la nature lorsqu’ils deviennent trop encombrants ! C’est ainsi que certaines espèces

invasives ou indésirables ont été introduites.

• Le problème des parcs et enclos nous préoccupe, en effet on y trouve trop souvent une densité trop importante d’animaux, ce qui engendre un risque accru de mala-dies,

• Nous souhaitons également aler-ter la commission sur les méfaits de la protection totale ou partielle de certaines espèces chassables, telles le blaireau ou le bouquetin. Ces protections excessives peuvent multiplier les risques de dérègle-ment sanitaire, du fait de la concen-tration et de la surdensité.

• L’existence de larges zones non chassées tels que des parcs natio-naux sous protection intégrale peut également favoriser le déve-loppement ou le maintien de foyers épizootiques.

• En conclusion, nous rappelons qu’il est toujours préférable de régu-ler correctement les populations d’animaux sauvages afin d’éviter les trop fortes concentrations et la propagation incontrôlée des mala-dies…

Cette première réunion s’est termi-née vers midi, puis après un déjeu-ner rapide, nous nous sommes diri-gés vers le parlement. La première partie de l’après midi a été consacrée

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à une conférence sur le fonctionne-ment des institutions européennes fort intéressante et enrichissante. Puis, vers 16h30, Véronique MA-THIEU HOUILLON nous a entretenu sur le rôle de l’Intergroupe Chasse Durable, Biodiversité, Activités ru-rales et Forêts dont elle est la Prési-dente. Ensuite, Barbara LOGAR et Nicolas KRIEGER, Membres de l’unité Santé animale, Direction générale Santé et Consommateurs à la Com-mission européenne nous ont tenu une conférence sur les thèmes :• Paquet législatif : Santé animale • Chasse et législation européenne :

des interactions diverses• Communication auprès des Institu-

tions européennes

Tout d’abord il a été question du texte de « Proposition de RÈGLE-MENT DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL relatif à la santé animale ». Ce texte devra remplacer les quelques 40 textes nationaux en vigueur. Son principal objec-tif est la prévention des maladies animales, et leur propagation. Ac-tuellement, il existe quelques 200 amendements sur ce texte, et pro-bablement d’autres seront dépo-sés avant l’adoption définitive. Les membres de la délégation exposent les craintes que nous avions définies le matin même. Nous rappelons les risques liés aux concentrations d’ani-maux et les bienfaits d’une chasse raisonnée et d’une bonne gestion de la faune sauvage par les chasseurs. Nous exposons nos craintes concer-nant l’amalgame qui pourrait être fait entre la santé animale et le bien être animal, etc.

Après un retour au Club des Guides, puis une bonne nuit de repos, la se-conde journée a été consacrée à la visite de 2 ONG, ELO (European Lan-downers’ Organization) et la FACE (Fédération des Associations de Chasse et Conservation de la Faune Sauvage de l’UE).

ELO : Environ 62 associations environne-mentales sont affiliées à cet orga-nisme. Il participe aux groupes de travail de la commission européenne et aux conférences du parlement

européen, il élabore des projets avec l’Union Européenne et entend faire remonter les préoccupations terrain auprès des politiques européens. Ses champs d’action principaux évoluent autour de l’agriculture (la PAC), l’environnement (Biodiversité/Natura 2000), la fiscalité, la culture, la santé publique. Un vecteur déter-minant est la gestion des terres, par la régulation et la valorisation des ressources naturelles. Cette gestion influence la faune, la flore et leurs écosystèmes. La communication du monde de la chasse envers le grand public est un enjeu très important et le monde de la chasse doit savoir se valoriser sur des sujets très particu-liers. La chasse n’est pas seulement un loisir mais une activité utile pour la nature, la gestion des espèces…Le chasseur est un témoin des évolu-tions du paysage, de la détérioration des ressources naturelles, de la dis-parition de certaines espèces emblé-matiques. Parmi les projets d’ELO figure «WILDLIFE ESTATES Label, Territoires de Faune Sauvage». Il s’agit d’établir un réseau des territoires exemplaires, de créer un « LABEL » qui répond à des critères spécifiques pour une gestion en faveur de la biodiversité. Le projet est né en 2005 lors d’une réunion entre l’ONCFS, la Direction Générale des Ressources Naturelles et de l’Environnement pour la Wal-lonie, les grands territoires de chasse et la FACE. ELO a pris en main ce pro-jet depuis 2008 et s’occupe de coor-donner au niveau de l’Union Euro-péenne.On doit à ELO différents ouvrages concernant la faune sauvage et le gibier en particulier, notamment une étude sur l’explosion démogra-phique du sanglier en Europe, dont nous avions récemment parlé dans une précédente édition de l’Affût. Le rétablissement de la petite faune de plaine a également fait l’objet d’un ouvrage.

La FACE :C’est une association européenne qui regroupe la plupart des fédé-rations nationales des chasseurs. Créée en 1977 à Bruxelles, par

quelques associations de chasseurs, réunissant 9 pays dont la France, elle s’efforce de représenter les intérêts des chasseurs, face à plus de 15000 lobbyistes essayant d’influencer le processus législatif de l’UE.Elle représente 7 millions de chas-seurs, issus de 36 pays, elle adresse des questions politiques, écologiques et sociales pour garantir le meilleur contexte cynégétique possible.Son président est un français, Gilbert de Turckheim. Épaulée par 10 pro-fessionnels, ainsi qu’un bureau inter-national, la FACE s’est fixée plusieurs missions, notamment, la détection précoce des dossiers impactant la chasse dans les institutions euro-péennes, l’information et conseils aux Membres et aux décideurs euro-péens afin d’influencer ces derniers.Elle soutient les membres affiliés et intervient dans la conservation de la faune sauvage, la conservation de la nature, les accords internationaux, le bien-être et la santé des animaux, les armes à feu et les munitions, les méthodes et cultures de chasse.Elle assure une action de promotion de la chasse durable et de conserva-tion de la faune sauvage en Europe par l’anticipation des événements, l’analyse approfondie des docu-ments, la création d’un réseau de soutien, etc.Par ses contacts réguliers avec les fonctionnaires responsables, sa par-ticipation constructive à des groupes de travail, sa contribution détaillée à des consultations, la FACE est perçue comme un partenaire fiable et peut contribuer aux discussions dès le début !Un suivi constant des activités du Parlement. L’identification, le main-tien et l’élargissement d’un réseau de députés qui soutiennent la chasse durable, font que les chas-seurs contribuent au débat démo-cratique et que leur voix se reflète dans la plupart des textes adoptés !

Notre déplacement se termine ainsi, de retour vers Paris, nous repartons convaincus que la voix et les opi-nions des chasseurs se font entendre à Bruxelles, et nous en sommes ravis !

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Le coin desannonces

Calendrier 2014

Ce N° 116 de l’Affût a été en-voyé, en version électronique,

à tous les adhérents ayant communiqué leur adresse

mail.Si vous avez reçu la version papier, et que vous souhai-

tez, à l’avenir, recevoir votre journal par mail, merci de

communiquer vos coordon-nées à l’adresse suivante :

[email protected]

(A noter que bien d’autres infor-mations sont communiquées

par mail aux adhérents ; dates d’ouvertures, fermetures, arrêtés,

manifestations diverses, etc.)

Idées de cadeau ?

Stephan Levoye, photographe animalier, a produit de multiples ouvrages dont 3 livres : «Capreolus le chevreuil» (malheureusement au-jourd’hui épuisé), «Scrofa le sanglier» et «Elaphus le cerf». Ces albums abondamment illustrés de clichés remarquables grâce à un long et patient travail de terrain, nous font entrer dans l’intimité de ces espèces.

La rubrique des petites annonces est accessible à tous les adhérents

gratuitement.Vous pouvez nous faire parvenir

vos annonces par mail :[email protected]

Les textes de haute tenue rédigés par Guy Bonnet pour le chevreuil et le cerf, et par Xavier Legendre pour le sanglier invitent à mieux com-prendre l’éthologie de ces ongulés. Des livres indispensables dans la bibliothèque de tout chasseur de grand gibier. A l’approche des fêtes, une excellente idée de cadeau ! (bons de commande ci-dessous)

SCROFA , le sanglierPlus de 200 photos, présentées en grand formatFormat de l’ouvrage : 28,5 x 27 cm192 pages couleur, sur papier couché brillant 170 grCouverture rigide, rembordée, avec jaquette pelliculée, brillantNom :............................................................... Prénom :............................................................................Adresse : ......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................Tél. : ............................................................. r Chasseur à tir r Veneur r AutresJe souhaite recevoir .............exemplaire(s) de «Scrofa, le sanglier»au prix de 46 € + 7 € de frais de port, soit 53 € par ouvrage

J’envoie ma commande àStéphan Levoye - BP7361600 LA FERTÉ MACÉ

ELAPHUS , le cerf225 photos, présentées en grand formatFormat de l’ouvrage : 28,5 x 27 cm204 pages couleur, sur papier couché brillant 170 grCouverture rigide, rembordée, avec jaquette pelliculée, brillantNom :............................................................... Prénom :............................................................................Adresse : ......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................Tél. : ............................................................. r Chasseur à tir r Veneur r AutresJe souhaite recevoir .............exemplaire(s) de «Elaphus, le cerf»au prix de 48 € + 7 € de frais de port, soit 55 € par ouvrage

J’envoie ma commande àStéphan Levoye - BP7361600 LA FERTÉ MACÉ

Le conseil d’administration de l’AD a décidé lors de la dernière réunion du 4 octobre 2013, de changer la présentation et la diffusion de notre calendrier. Dorénavant, celui-ci com-mencera le 1er avril, pour se termi-ner le 31 mars de l’année suivante.Il englobera donc la saison de chasse toute entière et permettra à chacun de noter ses dates de chasse pen-dant toute la saison.

Comme pour tous les autres sujets, toutes les suggestions sont les bien-venues, n’hésitez pas à envoyer vos idées à la rédaction du journal.

Merci dene pas

oublier de

réglerl’adhésion !

Adhésions 2014

La nouvelle année, c’est également l’époque des adhésions. Conformé-ment à la décision prise en Assem-blée Générale, le montant des coti-sations reste inchangé.Adhésion seule : 28 €Adhésion + sanglier courant : 58 €Abonnement Grande Faune : 27 €Vous trouverez ci-contre la fiche d’inscription à renvoyer avec votre chèque à l’ordre de ADCGGE.En cette période de fin d’année, on remet à plus tard l’inscription, puis le plus souvent on oublie. Alors n’at-tendez pas, réglez immédiatement votre cotisation, cela facilite gran-dement l’organisation de l’AD. Merci d’avance.

Sus à sus scrofaPourquoi la bête noire déclenche-t-elle autant les passions ? A son évocation une montée irrépressible d’adrénaline anime les comporte-ments. Le sanglier rend fou, dit-on. Partout cette même agitation, cette envahissante frénésie court les traques comme les postes. Ni le che-vreuil, ni le cerf ne provoque cette exaltation.

Sont-ce ses ruses, son opportunisme, une crainte certaine qu’inspire l’ani-mal ? Ce n’est pourtant pas sa rareté, tant est appréciable son abondance. On se trouve parfois confronté à l’explosion des populations, mais ça ne fait qu’exciter un peu plus le chas-seur alors qu’il pourrait se lasser.L’incessante traque de ce gibier lut-tant pour sa survie l’amène à ins-taller de nouvelles stratégies. Sa remarquable capacité d’adaptation surprend. Il sait repérer de nouvelles zones refuges : les grandes cultures de maïs, les étendues vertes (mou-tarde, miscanthus), lieux de repos et de quiétude desquels il devient difficile de le déloger. Par ailleurs le retard dans la saison maintient en ce début de période de chasse un cou-vert dense qui offre une excellente protection. Les sangliers préfèrent affronter les chiens en se calant dans les fourrés plutôt que franchir les lignes qui les exposent au tir. Consé-quence de l’abondante glandée, pas mal de laies sont déjà suitées de mar-cassins rayées qu’elles veulent proté-ger. Ainsi la bête noire charge, ce qui peut poser quelque problème face à des traqueurs renonçant justement à être armés. A force d’être pour-suivi, le sanglier met son salut dans l’attaque plutôt que dans la fuite. Ce comportement apporte une appré-hension légitime qui renforce l’inté-rêt pour cette forme de chasse.

Espérons qu’avec l’arrivée du gel, les ronces s’affaisseront un peu, ré-duisant ces zones protectrices. Sus scrofa reprendra alors ses bonnes habitudes et se soumettra comme

il se doit au tir des postés. Sa dis-crétion, sa rapidité, sa parfaite connaissance du biotope, ses facul-tés d’ouïe et d’odorat associées à son intelligence lui confèrent de

bons espoirs de salut. Finalement, ce sont peut-être, ces aptitudes qui le rendent si recherché et tant apprécié des chasseurs.

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ADCGGE - Association loi du 1er juillet 1901, enregistrée sous le n° W911001127 4 chemin des Bergers - Hameau de Marchais - 91410 ROINVILLE - 01 64 59 30 27 - 06 16 47 02 37 -

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Association Départementaledes Chasseurs de Grand Gibierde l’Essonne

Bulletin d’adhésion Année 2014

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Tel domicile : ………………………………………………. Tel port : ………………………………………………..

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demande

mon adhésion uniquement : 28 €

mon adhésion + l’inscription pour le sanglier courant : 58 €

mon adhésion + l’inscription pour le sanglier courant + l’abonnement à « Grande Faune » : 85€

mon adhésion + l’abonnement à « Grande Faune » : 55€

merci de cocher la case correspondante (une seule case)

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Envoyer le bulletin dûment complété

accompagné du chèque correspondant à l’ordre de ADCGGE

A l’adresse suivante :

Thérèse RIGOLET, 21 avenue Gabrielle d'Estrées 91830 Le Coudray Montceaux

Pour tout renseignement, contacter :

Jacky MARTIN, Président 01 64 59 30 27 ou 06 16 47 02 37

Serge TAUZIN, Vice-président 01 60 82 34 50 ou 06 75 60 08 85

ou l’association : [email protected]

ADCGGE - Association loi du 1er juillet 1901, enregistrée sous le n° W911001127 4 chemin des Bergers - Hameau de Marchais - 91410 ROINVILLE - 01 64 59 30 27 - 06 16 47 02 37 -

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Association Départementale des Chasseurs de Grand Gibier de l’Essonne

Brevet Grand Gibier - Année 2014

La chasse évolue. Le grand gibier s’est considérablement développé dans notre pays. Après avoir géré la pénurie, il nous faut

maintenant apprendre à maîtriser les populations. Le Brevet Grand Gibier, dont le but est d’améliorer la qualification des

chasseurs, constitue aujourd’hui une réelle et sérieuse référence cynégétique, notamment pour les responsables de chasse.

Dans notre département, les huit cours de préparation se déroulent à La Maison de la Chasse et de la Nature à Boutigny sur

Essonne, le vendredi soir à partir de 20h00 tous les 15 jours, dès le mois de janvier 2014. Ils sont dispensés par des animateurs

spécialisés et des professionnels reconnus. Une sortie sur le terrain (reconnaissance des essences, des empreintes, des

indices, etc …), trois séances de révision et un examen blanc vous aideront à vous préparer.

L’épreuve de tir sur cible fixe et sanglier courant (examen pratique) se déroulera en mars sur notre stand de Boissy le Cutté.

L’examen théorique aura lieu à Boutigny sur Essonne fin mai, début juin 2014.

Le montant de l’inscription (adhésion à l’association, accès au stand de tir, inscription aux cours, frais d’examen…) se

monte à 150 €. Un tarif spécial est consenti pour les conducteurs de chien de sang agréé, les garde-particuliers, les jeunes

chasseurs, les nouveaux chasseurs.

Si vous êtes intéressé, Merci de retourner dès que possible le bulletin ci-dessous à :

Marc TAILLANDIER 64, rue d’Auvers 91 510 Janville sur Juine

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Bulletin d’inscription aux cours de préparation du BREVET GRAND GIBIER – Session 2014

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Tel domicile : ………………………………………………. Tel port : ………………………………………………..

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Demande mon inscription aux cours de préparation et à l’examen du brevet Grand Gibier

2014. Je joins un chèque de 30 € à l’ordre de ADCGGE

Pour tout renseignement, contacter :

Marc TAILLANDIER par tel au 06 73 68 03 02 ou par mail : [email protected]

Fait à : ………………………………………. Le ……………………………….. Signature