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Le Monmartel n. 35 ~ D'ecembre 2008 Jean LERAULT JEAN DOINEL, RÉSISTANT ET MAIRE ... Jean LERAULT - Décembre 2008 - JEAN DOINEL Résistant et maire de Brunoy de 1945 à 1947 207 Jean Doinel naît le 1 er février 1911 à Orléans. Il demeure à Brunoy depuis 1937 où son père est receveur des Postes. Il effectue son service militaire dans la ca- valerie à Saumur. Il a pour camarade Mi- chel Debré (chargé de la rédaction de la Constitution, Michel Debré deviendra le premier Premier mi- nistre de la Cinquième République). Officier de réserve en 1939, il est mobilisé comme lieutenant dans les blindés où il est chargé de récupérer des chevaux pour l’armée. Au cours d’une mission, il est victime d’un accident automobile ; blessé au bras, il se retrouve à l’hôpital pour assister à la débâcle de l’armée française. La Résistance En 1940, il reprend son travail à la Poste au service des télécommunications et devient père de famille. À cette époque, à la suite de l’appel à la radio du général de Gaulle, il prend contact avec la Résistance de Brunoy. Madame Scaffa le présente à Pierre Frichet ; il intègre le mouvement « Résistance » (doc. 1) et rejoint l’état major paramilitaire de Seine- et-Marne. Il organise un service de renseigne- ments au sein du maquis de la région parisienne et apporte ses connaissances à l’organisation du département de Seine-et- Marne. Grâce à lui, de précieuses informa- tions pourront être adressées à Londres, en particulier celles qui concernent les mouve- ments de trains militaires allemands sur la ligne PLM, les dépôts d’essence et même les bateaux sur la Seine. Il facilite le passage de la ligne de démarcation à des prisonniers évadés et leur fournit des papiers d’identité. Jean Doinel fait parti du Réseau Béarn (1) comme agent P2 de renseignements. Il est aussi mem- bre du Réseau Marco Polo (source : AERI). Ses noms de résistant sont Dourot et Douane. En 1943, Doinel s’inscrit au DGER (2), puis à la fin de l’année, au CDLR (3) ; il collabore avec le lieutenant Cailleux dans la région de Fontainebleau. Au mois de novembre, il est nommé chef du 3 e Bureau de la région P2 avec Henri Rivoire (4). En janvier 1944, il entre au réseau de renseignements du CDLV (5) (doc. 2) avec le colonel Douget (6) et participe avec les patriotes des PTT de Paris à l’organisation du réseau téléphonique Roquette, en vue de la Libération. En février 1944, Doinel est nommé chef régio- nal de la région de Brunoy, en remplacement de Pierre Frichet qui vient d’être arrêté. Il Jean Doinel en 1946

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Le Monmartel n. 35 ~ D'ecembre 2008

Jean LERAULT JEAN DOINEL, RÉSISTANT ET MAIRE ...

Jean LERAULT - Décembre 2008 -

JEAN DOINEL Résistant et maire de Brunoy de 1945 à 1947

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Jean Doinel naît le 1er février 1911 à Orléans. Il demeure à Brunoy depuis 1937 où son père est receveur des Postes. Il effectue son service militaire dans la ca-valerie à Saumur. Il a pour camarade Mi-chel Debré (chargé de la rédaction de la Constitution, Michel Debré deviendra le premier Premier mi-

nistre de la Cinquième République). Officier de réserve en 1939, il est mobilisé comme lieutenant dans les blindés où il est chargé de récupérer des chevaux pour l’armée. Au cours d’une mission, il est victime d’un accident automobile ; blessé au bras, il se retrouve à l’hôpital pour assister à la débâcle de l’armée française.

La Résistance En 1940, il reprend son travail à la Poste au service des télécommunications et devient père de famille. À cette époque, à la suite de l’appel à la radio du général de Gaulle, il prend contact avec la Résistance de Brunoy. Madame Scaffa le présente à Pierre Frichet ; il intègre le mouvement « Résistance » (doc. 1)

et rejoint l’état major paramilitaire de Seine-et-Marne. Il organise un service de renseigne-ments au sein du maquis de la région parisienne et apporte ses connaissances à l’organisation du département de Seine-et-Marne. Grâce à lui, de précieuses informa-tions pourront être adressées à Londres, en particulier celles qui concernent les mouve-ments de trains militaires allemands sur la ligne PLM, les dépôts d’essence et même les bateaux sur la Seine. Il facilite le passage de la ligne de démarcation à des prisonniers évadés et leur fournit des papiers d’identité. Jean Doinel fait parti du Réseau Béarn (1) comme agent P2 de renseignements. Il est aussi mem-bre du Réseau Marco Polo (source : AERI). Ses noms de résistant sont Dourot et Douane. En 1943, Doinel s’inscrit au DGER (2), puis à la fin de l’année, au CDLR (3) ; il collabore avec le lieutenant Cailleux dans la région de Fontainebleau. Au mois de novembre, il est nommé chef du 3e Bureau de la région P2 avec Henri Rivoire (4). En janvier 1944, il entre au réseau de renseignements du CDLV (5) (doc. 2) avec le colonel Douget (6) et participe avec les patriotes des PTT de Paris à l’organisation du réseau téléphonique Roquette, en vue de la Libération.

En février 1944, Doinel est nommé chef régio-nal de la région de Brunoy, en remplacement de Pierre Frichet qui vient d’être arrêté. Il

Jean Doinel en 1946 

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Jean Doinel en 1939 

Doc. 1 ‐ Carte « Résistance » Action paramilitaire  Doc. 2 ‐ Carte « Ceux de la Libération ‐ Vengeance » 

1931 ‐ Service militaire à Saumur (Collection Gilles Doinel) 

Michel Debré 

Jean Doinel 

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organise alors des groupes de résistance avec Henri Devarenne, sous les ordres directs du lieutenant-colonel Yves Masiée.

Quelque mois plus tard, le 17 mai 1944 (7), il est arrêté à Paris chez Salviny, à la suite d’une dénonciation lors d’une réunion de résistants, en même temps que le colonel Douget (Cosson). Il est emmené à Fresnes où il restera du 17 mai au 20 juillet 1944 ; puis on le transfère à Royallieu (jusqu’au 17 août 1944), camp prison de Compiègne ; il y porte le matricule 4611.

La déportation

Le bombardement de la gare de Compiègne par l’aviation alliée en août 1944 impose aux nazis une réorganisation du trafic ferroviaire. La gare étant devenue inutilisable, c’est au cœur de la forêt de Compiègne, près du carrefour Bellicart, que stationne le train avec ses wagons de marchandises. Le 16 août 1944, les déportés de Royallieu dont fait partie Jean Doinel, sont chargés dans les wagons à bestiaux. Le 17 août 1944 au matin, le convoi s’ébranle pour Buchenwald. Ce sera

le dernier train de déportés en partance de Compiègne à franchir la frontière allemande. Doinel y sera du 22 août 1944 au 11 mai 1945.

Le trajet dura plus de cinq jours pour arriver à Buchenwald. Il fut bloqué à plusieurs reprises par la Résistance, dévié sur des voies secondaires au profit d’autres convois considé-rés comme prioritaires, ceux notamment qui transportaient les collections des musées fran-çais pillés par l’occupant nazi. Les déportés avaient été entassés à 120 par wagon et laissés sans eau ni vivre. À l’arrivée, plus d’une cen-taine avaient péri. Sur les 1 246 déportés que comptait le dernier convoi, moins de 300 sont encore en vie à la libération du camp.

L'accueil à Buchenwald est semblable à celui des autres camps : coups de crosses, hurle-ments des gardiens, morsures de chiens, etc. Les formalités d'incorporation sont rondement menées. Elles sont complétées par une radios-copie et une vaccination des détenus, car les SS veulent éviter toute épidémie qui pourrait s'étendre à leurs rangs... À l'issue de la visite médicale chaque détenu reçoit deux signes distinctifs à coudre sur sa veste et sur son pantalon (triangle rouge pour les prisonniers

 Le 17 août 1944 sont partis d’ici 1250 hommes 

pour le camp de la mort de Buchenwald C’était le 

dernier train de Déportés 

au départ de Compiègne N’oubliez jamais. 

Monument du souvenir en forêt de Compiègne 

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L’entrée du camp 

L’appel 

Plan du camp au printemps 1945 

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Buchenwald

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politiques et un matricule). Jean Doinel porte le matricule 78 633. Le petit camp était en quelque sorte la cour des miracles de Buchenwald. C'est là que mouraient tous ceux qui n'avaient ni la force, ni la constitution physique pour travailler dans les Kommandos. À Auschwitz, ces malheureux auraient été immédiatement gazés, mais ici, les nazis les laissaient mourir entre eux. Ils passaient leurs journées dehors, désoeuvrés, attendant la mort, sans espoir d'aucune sorte. La nuit, l'entassement était ignoble dans des baraques immondes. La contrainte la plus pénible est celle des appels, qui peuvent s'éterniser, par tous les temps pendant plusieurs heures. La nourriture est très insuffisante, les morts par malnutrition sont nombreux. Les mauvais traitements et les exécutions arbitraires aussi sont une cause de décès fréquente. À Buchenwald, Jean Doinel et Albert Bourgeon sont dans le même bloc ; ils sont en contact avec Pierre Frichet qui est dans un autre bloc.

La libération

Lors de l’insurrection du 11 avril 1945 pour la libération du camp de Buchenwald, sous les ordres du commandant Louis Artous, du colo-nel Frédéric-Henry Manhès (ancien adjoint de Jean Moulin en zone occupée), chef du Comité des Intérêts Français (8) et de Marcel Paul (principal responsable communiste qui deviendra ministre de la production indus-trielle dans le second gouvernement du géné-ral de Gaulle en 1946), le lieutenant Jean Doinel prend le commandement d’une com-pagnie clandestine de patriotes et participe à la libération du camp lors de l’avance des troupes alliées (source : Médaille de la Résis-tance).

Les armes sont sorties de leurs cachettes, les Français reçoivent 28 fusils, un fusil-mitrailleur, deux caisses de grenades. Il est environ 15 heures ; en grande hâte, les armes sont remises aux unités. Les ordres sont donnés pour l’attaque, deux sections de la

Doc. 3 ‐ Carte de Déporté Résistant de Jean Doinel,  établie le 6 mars 1951 

 Interné du 17 mai 1944 au 16 août 1944 Déporté du 17 août 1944 au 28 avril 1945 

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compagnie de choc se lancent à l’assaut de la tour, repaire central des SS ; les deux autres sections attaquent sur la face ouest du camp. Des hommes, armés de pinces isolantes, cou-pent les barbelés électrifiés, les groupes de combat attaquent dans le dos les groupes SS placés sur la butte, en vue de freiner l’avance américaine (doc. 3). C’est ainsi que des Français, à leurs risques et périls, alors qu’ils n’étaient plus que des bagnards, ont poursuivi leur effort de résis-tants, en se préparant à reprendre le combat, chez l’ennemi, malgré les barbelés, malgré les mitrailleuses, malgré les espions, malgré les lâches qui les auraient volontiers vendus pour une ration de soupe. Jean Doinel est très marqué par sa déportation en Allemagne. Il est rapatrié en France par un train sanitaire le 28 avril 1945, en compagnie de Pierre Frichet ; il arrive à Paris, passe par l’hôtel Lutétia et rentre à Brunoy.

Le Maire Dès son retour des camps, Doinel est élu maire de Brunoy, au cours des élections municipales de mai 1945, avec vingt voix contre deux au docteur André Froissant. Il succède comme maire à son camarade résistant des corps francs « Vengeance », Henri Devarenne, mobilisé dans l’armée Leclerc. Le maire Jean Doinel a pour 1er adjoint : André Froissant, 2e adjoint Bénoni Pierre, 3e

adjoint Émile Siguret, 4e adjoint Alfred Tibaut. L’unité du conseil municipal ne dure pas très longtemps, un problème se pose avec l’un des quatre adjoints. Par lettre au Préfet de Seine-et-Oise, le conseil municipal démissionne le 6 novembre 1945. Une nouvelle élection a lieu le 2 décembre 1945. Jean Doinel est de nouveau élu maire de Brunoy, par 15 voix sur 19 votants. Ses adjoints sont : André Froissant (1er adjoint), Alfred Tibaut (2e adjoint), Émile Siguret (3e adjoint) et Jean Becker (4e adjoint).

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Registre des délibérations du Conseil Municipal de Brunoy ‐ 20 mai 1945 : « Monsieur Doinel Jean, ayant obtenu la majorité absolue, a été proclamé Maire » 

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(Coll. J.‐P. Altounian) 

Décembre 1945  ‐ Célébration d’un mariage à Brunoy par Jean Doinel, maire, habillé en déporté. (Salle  du   rez‐de‐chaussée   à   droite  en  entrant  dans  la Mairie) 

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En 1945, Jean Doinel refuse de marier un concitoyen déporté civil rentré d’Allemagne avec sa fiancée enceinte. Le sous-préfet de Seine-et-Oise lui impose de procéder à la cérémonie et de marier ce couple. Doinel procède au mariage contraint et forcé, en tenue de déporté avec le triangle rouge sur la poitrine et l’écharpe tricolore. Cet évènement est relaté dans les journaux, dont Paris- Résistance du 23 décembre 1945 et jusqu’aux États-Unis dans un article du Time et de Life Magazine. En 1947, Jean Doinel ne se représente pas à l’élection municipale. Il habite à cette époque

une maison au numéro 1 route de Brie à Brunoy. Il obtient le grade de Capitaine d’armée blindée et cavalerie (Journal Officiel du 19 juillet 1947). Membre du parti gaulliste, il se consacre aux déportés de l’Ile-de-France dont il est le vice- président, puis de l’Essonne au même poste. Jean Doinel décède le 20 mai 2002 à Quincy-sous-Sénart. Il est inhumé au cime-tière de Brunoy.

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8 juin 1947 ‐ Jean Doinel au balcon de la mairie de Brunoy, à l’occasion de la fête de 

la Saint‐Médard. 

J. Doinel, titulaire de la carte de la Fédération Nationale des Déportés 

et Internés de la Résistance 

La sépulture de Jean Doinel au cimetière de Brunoy 

Aucune  plaque  ne  rappelle  son  action  dans  la  Résistance  ou comme Maire de la commune. 

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- Chevalier de la Légion d’Honneur - Croix du Combattant

- Officier de la Légion d’Honneur - Médaille commémorative 1939-1945

- Médaille de la Résistance - Médaille des Déportés Internés

- Croix de Guerre 1939-1945 - Médaille du Mérite Fédéral FNCPG

Les décorations de Jean Doinel

Mémoire de proposition pour Médaille de la Résistance 

 Grade : Lieutenant de réserve Nom : Doinel Jean né à Orléans le 1er février 1911 demeurant 1 route de Brie à Brunoy  

Décret 24 avr. 1946 J.O. 17 mai 1946 

Motif de la proposition  «  Officier  de  Réserve  conscient  de  son devoir patriotique, bel exemple de soldat ardent  et  tenace  dans  la  lutte  contre l’envahisseur,  a  participé  dès  1940  à l’acheminement  de  prisonniers  évadés vers le sud de la France. S’est inscrit au début de 1943 à un groupe de Résistance, est devenu rapidement le collaborateur  précieux  des  principaux  chefs  de  son  secteur  apportant  le  concours  de  ses  connaissances militaires à l’organisation du Département. Arrêté le 17 mai 1944 et emmené à Buchenwald, a formé dans le camp une compagnie clandestine qui participa à la libération du camp lors de l’avance Alliée ». 

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NOTES (1) Sa carte FFL mentionne un engagement à partir du 15 juillet 1942.

(2) Direction Générale des Études et Recherches

(3) CDLR : « Ceux de la Résistance ». L’un des grands mouvements de la Résistance intérieure française de la zone occupée pendant la Seconde Guerre mondiale. Le CDLR est l'un des huit grands réseaux de Résistance et membre du Conseil National de la Résistance (CNR).

(4) Henri Rivoire sera arrêté par la gestapo à un contrôle routier le 22 juillet 1944, lors d’un convoyage d’armes. Torturé à la prison de Fontainebleau, condamné à mort et fusillé à Arbonne le 17 août 1944 avec 14 otages dont Desbois et Masiée ; ce même jour, Henri Devarenne échappera à la mort par miracle.

(5) CDLV : « Ceux de la Résistance Vengeance », du réseau Turma-Vengeance.

(6) Cosson, dans la Résistance.

(7) Jacques Desbois lui succède comme Responsable militaire commandant des FFI de Seine-et-Marne.

(8) Le « Comité des Intérêts Français » (organisation pour l’action clandestine des déportés français) parvient à préserver du pire certains Français. L'un des plus connus est Marcel Bloch, alias Marcel Dassault.

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Sources documentaires

- Archives Municipales de Brunoy (Carole Macé) - Archives Départementales de l’Essonne - Archives Départementales de Seine-et-Marne - Association des Médaillés de la Résistance (M. de Sarnez) - Association pour des Études sur la Résistance Intérieure - AERI (Fabrice Bourrée) - Association du Souvenir Français (Bernard Pamard) - Association Buchenwald-Dora (Mme Guérin) - Documents du capitaine Roger Colson.

Bibliographie

- Le réseau Jean-Marie au combat - Roger Colson - Mémoires d’un agent secret - Colonel Rémy - La Seine-et-Marne 1939-1945 - René-Charles Plancke - Annuaire des Médaillés de la Résistance Française - Historique des mouvements nés autour du journal « Résistance »

Journaux, revues

- Le Patriote Résistant, Résistance, Paris Résistance - L’Impartial de Brunoy, L’Avenir de Brunoy, Le Journal de Brunoy, Un mois en ville - Times 1946, Life Magazine 1946 - La Marseillaise de Seine-et-Marne Remerciements aux descendants de Jean Doinel.