le monde des artisans n°81

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Gironde ÉDITION LES DIPLÔMÉS DE L’ARTISANAT P. 8 AGIR POUR SOUTENIR LE SECTEUR ARTISANAL DE LA VIANDE P. 4 rtisans RETROUVEZ DANS CE NUMÉRO TOUTE L'INFORMATION DE VOTRE CMA LE MONDE DES EIRL Votre patrimoine personnel protégé P. 10 250 000 23 21 680 165 NOUVEAU Le monde des artisans web tv : www.youtube.com/user/ lemondedesartisanstv Bimestriel n°81 • mars-avril 2011 • 1 LES ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES L L L L

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Le magazine de la Chambre de Métiers et de l'Artisanat de la Gironde

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Page 1: Le monde des Artisans n°81

GirondeÉDITION

LES DIPLÔMÉS DE L’ARTISANATP. 8

AGIR POUR SOUTENIR LE SECTEUR ARTISANAL DE LA VIANDE P. 4

rtisansRETROUVEZ DANS CE NUMÉRO TOUTE L'INFORMATION DE VOTRE CMALE MONDE

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Votre patrimoine personnel protégéP. 10

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É DITO

Lorsque l’on sera fier d’envoyer son

enfant chez un boulanger… »

Le nombre d’entrées en apprentissageb d’ é ia plus que doublé en 20 ans.

Aujourd’hui ce sont près de 300 000 apprentis, jeunes diplômésavec expérience, qui font le choix de l’alternance. Le plan Wauquiezen faveur de l’apprentissage a permisd’augmenter légèrement le nombre d’apprentis pendant la crise de 2009,grâce à des incitations sous forme d’avantages fiscaux, de primesde 1 000 euros par apprenti et des275 développeurs de l’apprentissage.

Le nouveau gouvernement souhaite aujourd’hui augmenter ce nombre de contrats en alternance de 600 000 à800 000 d’ici 2015. Comment y arriver en supprimant une bonne partie de ces incitations et alors que les perspectivesdes entreprises sont encore incertaines ?Sans croissance démographique forte,ces jeunes sortiront nécessairement des formations académiques pour allervers l’apprentissage. Il faut donc déjàqu’il y ait un transfert de moyens.Ce ne sera pas suffisant.Du côté des jeunes et des familles,il faut continuer le travail de séduction.

Lorsque l’on sera fier d’envoyer son enfant chez un boulanger pour faire son stage de découverte d’entrepriseen classe de troisième.Lorsque des artisans accompagnerontles voyages présidentiels pour promouvoir à l’étranger nos savoir-faire.Lorsque l’Éducation nationale connaîtramieux les métiers et les voiesde l’apprentissage pour y orienter les jeunes…Alors, se fixer des objectifs ambitieuxsera plus raisonnable…

Yves PetitjeanPrésident de la CMAde Région Aquitaine

Le monde des artisans ● mars-avril 2011 ● 3

Le Monde des artisans n°81 – Mars-avril 2011 – Édition de la Gironde – Président du comité de rédaction des pages locales : Yves Petitjean – Rédacteur en chef pages Gironde : Ludovic Groult – Éditeur délégué : Stéphane Schmitt – Rédaction : ATC, rédactrice en chef : Charlotte de Saintignon, Tél. 01 40 05 23 12, port. 06 82 90 82 24, e-mail : [email protected] – Ont collaboré à ce numéro : Fleur Cattin-Masson, Emmanuel Daniel, Guillaume Geneste, Sandrine Tournigand – Secrétariat de rédaction : M. Anthony, J. Clessienne, J. Neisse – Publicité : ATC, 137 quai de Valmy, 75010 Paris – Chef de publicité : Philippe Saint Etienne, Tél. 01 40 05 23 18, e-mail : [email protected] – Publicité nationale : Directeur commercial Mathieu Tournier, Tél. 01 40 05 23 10, fax 01 40 05 23 24, e-mail : [email protected] – Publicités départementales sud-ouest : Thierry (Tél. 06 22 69 30 22) et Cédric Jonquières (Tél. 06 10 34 81 33), fax 05 61 59 40 07, e-mail : [email protected] – Publicités départementales nord et est : François Bederstorfer, Tél. 03 87 69 18 12, fax 03 87 69 18 14, e-mail : [email protected] – Photographies : Laurent Theeten, responsable image – Promotion diffusion : Shirley Elter, Tél. : 03 87 69 18 18. Tarif d’abonnement 1 an. France : 6 euros. Tarif au numéro : 1 euro. À l’étranger : nous consulter – Conception éditoriale et graphique : TEMA|presse, Tél. 03 87 69 18 01 – Fabrication : Pixel image, I. Marlin, J.-M. Tappert, Tél. 03 87 69 18 18 – Éditeur : ATC, 23 rue Dupont des Loges, 57000 METZ, Tél. 03 87 69 18 18, fax 03 87 69 18 14 – Directeur de la publication : François Grandidier – N° commission paritaire : 0311 T 86957 – ISSN : 1271-3074 – Dépôt légal : février 2011 – Impression : Groupe Socosprint imprimeurs / 88000 Épinal - Certifiée PEFC CTP/1-013. Ce produit est issu de forêts gérées durablement et de sources contrôlées.

Ce numéro comprend des pages spécifiques entre les pages 1 à 16 et 33 à 48 pour les abonnés de la Gironde.Ce magazine contient un encart DELL pour tous les abonnés.

■ ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES40 CAPEB en 2011, la Capeb

" ne baissera pas la garde "

■ PRESTIGE42 MARIANNE CHOPIN restauratrice

conservatrice de tableaux

■ INITIATIVES44 41es OLYMPIADES DES MÉTIERS

la joute des meilleurs jeunes artisans français

45 PRIX GOÛT ET SANTÉ MAAF ASSURANCES patrimoine français

■ OPINION46 MICHEL HOUEL, SÉNATEUR « Je veux

être à l’écoute des besoins du monde artisanal et promouvoir les réformes dont il a besoin pour s’épanouir »

R EGARDS

Si vous voulez pérenniser les résultats de votre entreprise, il vous faut veiller à ne pas perdre vos fidèles acheteurs. P 17

■ ÉCLAIRAGE17 LA FIDÉLISATION CLIENTÈLE

une stratégie payante19 COMMUNIQUER pour mieux fidéliser22 S’ASSURER de la satisfaction

de son client

■ 1 JOUR AVEC…24 GARAGISTE À VOTRE SERVICE

pourvu que ça roule

■ RÉUSSITE28 L’ATELIER DU DÉCORATEUR

dans l’intimité d’un intérieur

S TRATÉGIES

D OSSIERPENSEZ FORMATION ET GESTION DES COMPÉTENCESLes entreprises sont aujourd’hui confrontées à des défis importants en matière de ressources humaines. Elles doivent former pour préserver et développer les compétences de leurs collaborateurs.P. 29

Cinq Oscars ont été remis aux artisans aquitains pour récompenser leurs initiatives exemplaires dans cinq catégories différentes. P 4

■ ÉVÉNEMENT4 OPÉRATION CROC’ VIANDE

agir pour soutenir le secteur artisanal de la viande

■ ACTUALITÉS6 SEMAINE NATIONALE

DE L’ARTISANAT : l’innovation artisanale distinguée en Aquitaine

8 RECONNAISSANCE : les diplômes de l’artisanat

10 ENTREPRISE INDIVIDUELLE À RESPONSABILITÉ LIMITÉE votre patrimoine personnel protégé

12 MÉTIERS D’ART : un site Internet pratique et interactif

13 ENVIRONNEMENT ET PROFESSIONNELS : parution du nouveau magazine du Pôle environnement

P ANORAMA

Pour rester compétitif et répondre aux atten-

tes de leur clientèle, les artisans, leur conjoint et leurs

salariés doivent se former tout au long de leur carrière. P 33

■ PRATIQUE33 FORMATION CONTINUE : l’offre

de la CMA pour 201134 CONCOURS UN DES MEILLEURS

APPRENTIS DE FRANCE la reconnaissance de l’excellence professionnelle des apprentis

■ MÉTÉO36 BRÈVES et tableau de bord

■ BANC D’ESSAI38 MERCEDES VITO 2011

des changements discrets

P RATIQUE

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Page 4: Le monde des Artisans n°81

Girondevénement

Un plan de communication offensif avait été p r é a l a b l e m e n t déployé pour inciter

les 1 500 entreprises artisanales concernées à participer à cet événement : courriers et campagnes d’appel par les agents du réseau des Chambres de Métiers et de l’Artisanat d’Aquitaine. Grâce au Conseil Régional d’Aquitaine, des investissements importants ont pu être affectés en frais de communication et de promotion directement destinés aux artisans participant à l’opération.

Forte mobilisation pour convaincre les professionnels aquitainsBouchers, charcutiers, traiteurs, conserveurs… plus de 200 artisans aquitains, dont 80 en Gironde, ont participé à l’opération en organi-sant, sur leur lieu de travail, une ou plusieurs animations destinées à valoriser leur savoir-faire, leurs pro-duits, leur métier et leur entreprise. Les clients ont pu découvrir les cou-lisses du travail de ces artisans, le parcours de formation des apprentis ou bien comprendre l’histoire des produits. Pour suivre la tendance, des recettes et des dégustations

étaient également au programme. Une affiche et des tracts avaient été envoyés à chaque professionnel par-ticipant. Cet événement régional a été relayé dans les médias par une campagne radio, presse et Internet.

Les « Oscars Croc’Viande »Pour lancer officiellement l’opé-ration, tous les départements de la région Aquitaine ont été mis à

l’honneur lors de la remise des Os-cars Croc’Viande à l’Institut des Saveurs, à Bordeaux le 4 avril. Un jury constitué de professionnels et d’élus du réseau des Chambres de Métiers et de l’Artisanat d’Aquitai-ne ainsi que du Conseil Régional a décerné cinq Oscars aux artisans aquitains pour récompenser leurs initiatives exemplaires dans cinq catégories.

Constatant et déplorant la part grandissante des achats de viande en grande surface, le réseau des CMA d’Aquitaine, en partenariat avec les organisations professionnelles et avec le soutien de la Région Aquitaine, ont décidé d’agir pour donner ou redonner envie aux ménages de s’adresser aux artisans de la filière viande. Cela s’est concrétisé par une campagne de promotion visant à valoriser les professions de boucher, charcutier traiteur et conserveur auprès du grand public. Baptisée « Croc’Viande », cette opération régionale s’est déroulée du 7 au 9 avril dernier. Trois journées de découverte et d’animations pour mieux connaître le secteur artisanal de la viande.

Cinq Oscars ont été remis aux artisans

aquitains pour

récompenser leurs

initiatives exemplaires

dans cinq catégories

différentes.

4 ● Le monde des artisans ● mars-avril 2011

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OPÉRATION CROC’ VIANDE

Agir pour soutenir le secteur ar

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Le monde des artisans ● mars-avril 2011 ● 5

■ Mode d’approvisionnement :Circuits courts, bouchers abatteurs, label, choix des souches, races…■ Politique sociale :Participation à la sensibilisation des jeunes dans les écoles, formation de jeunes ou d’adultes en apprentis-sage ou alternance, amélioration des conditions de travail, insertion…■ Pratiques commerciales :Fidélisation client, site internet, cours pour les clients, animation particu-lière du point de vente…■ Démarche environnementale :Gestion, recyclage des déchets, maî-trise des consommations d’eau ou d’énergie, maîtrise des pollutions sonores ou atmosphériques…■ Créativité et innovation :Élaboration d’un nouveau produit, utilisation d’un nouveau procédé, mise au point d’un emballage…

Pourquoi il est ◼important d’agir…

Un constat : ◼augmentation des achats de viande en grande surface

Les ménages ont, depuis 40 ans, largement modifi é leurs lieux d’achats des produits alimentaires, privilégiant les grandes et moyennes surfaces (GMS). En 1980, la viande était préférentiellement achetée en circuits spécialisés (boucherie, volailler, marché, vente directe…), à hauteur de 60 % et seulement 40 % dans les GMS. En 2009, l’attrait de ces magasins est tel que 82 % des achats de produits carnés y sont effectués et seulement 18 % dans les autres circuits.

Un contexte ◼socio-économique défavorable

La consommation alimentaire a été marquée par la crise économique. La viande, qui constitue la part la plus importante du budget des familles consacrée à l’alimentation (3,5 % en 2009) a logiquement fait l’objet d’arbitrages par les foyers.Face à la hausse des prix des produits carnés et à la baisse de leur pouvoir d’achat, les ménages ont modifi é leur comportement d’achat : diminution des volumes achetés, changement qualitatif des produits choisis.Le consommateur français est sensibilisé à la qualité nutritionnelle de son alimentation et le discours actuel (préférer les viandes blanches, diminuer les portions carnées quotidiennes…) contribue à la réduction de la consommation de viande. Il y a une réelle incitation à consommer plus de produits de la mer et à simplifi er les repas.

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tisanal de la viande

Les gagnants ◼• Catégorie Mode d’approvisionnement : Charcuterie Beaufi ls (Dordogne)• Catégorie Pratiques commerciale : Boucherie Coulon (Cestas en Gironde)• Catégorie Politique sociale : Boucherie-Charcuterie Martineau (Landes)• Catégorie Démarche environnementale : Boucherie Bugier Frères (Lot-et-Garonne)• Catégorie Créativité et Innovation : Salaison Mayte Sauveur et Fils (Pyrénées-Atlantiques)Chaque lauréat a reçu un diplôme et un couteau de Nontron des mains de Mathias Fekl, vice-président du Conseil Régional d’Aquitaine et d’Yves Petitjean, président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Région Aquitaine. Les artisans primés deviendront de véritables ambassadeurs de la fi lière viande aquitaine. Cette opération participe au rayonnement des métiers de la viande et contribue à valoriser l’image de ces métiers aux savoir-faire peu reconnus par le grand public.

Zoom sur un artisan participant ◼Jean François et Nathalie Coulon, « Oscarisés » de Gironde, ont décidé de mettre les bouchées doubles pour animer leur point de vente pendant ces journées Croc’viande : sensibilisation des jeunes avec des animaux vivants devant la vitrine en collaboration avec des éleveurs, dégustations avec la participation de viticulteurs du secteur, mini-concerts, bref une véritable fête Croc’viande à Cestas…

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Girondectualités

6 ● Le monde des artisans ● mars-avril 2011

Organisé par le réseau des Chambres de Métiers et de l’Arti-sanat de Région Aquitaine avec le soutien de partenaires*

engagés dans l’innovation, ce concours récompense tous les deux ans les meilleures innovations artisanales de la région selon trois catégories : métiers de production et activités du bâtiment, activités de service et professionnels de l’alimentaire. Les projets présentés peuvent porter sur des innovations en matière de produit, de procédé ou de service.Le concours est ouvert à toutes les entreprises artisanales ins-crites au répertoire des métiers. Il se déroule en deux temps. Chaque département sélectionne trois lauréats qui décro-chent le prix « Innover pour gagner ». Puis, sur les quinze lauréats primés à travers toute l’Aquitaine, trois reçoivent le trophée Alienor des Métiers et repartent avec un chèque de 2000 euros.

Pour cette 5e édition, deux Périgourdins et un Lot-et-Garonnais ont remporté les suffrages :■ Claude Adeline (entreprise IAPI de Boulazac) a été choisie dans la catégorie « Métiers de production et bâtiment », pour son interface de pilotage informatique de matériel scénique.■ Xavier Enguialle (entreprise « À L’Églantier » de Bergerac), a été distingué dans la catégorie « Services », avec un service de témoignage de sympathie auprès de personnes endeuillées.■ Enfin, parmi les professionnels de l’alimentaire, Benoît Dannacher (pâtissier à Fumel) a emporté le trophée avec des gourmandises à base de pruneaux.

Près de 150 entreprises artisanales ont participé au concours dans les départements. Une cinquantaine d’entre elles a été accompagnée par le réseau des Chambres de métiers et de l’artisanat d’Aquitaine en matière de propriété industrielle, de rapprochement avec des centres de compétences techno-logiques, d’aide au montage financier et au développement commercial.* Pour la Sélection 2010 : l’Europe, l’État, la Région Aquitaine, l’INPI, la MNRA.

Les projets des candidats GirondinsPour rappel, même s’ils n’ont pas été distingués au niveau régio-nal, les projets des Girondins étaient de qualité. Nous vous les rappelons pour mémoire :■ Catégorie alimentaireBrasserie Gasconha, M. Vincent Soulas, bières artisanales en bouteilles ou en fûts à l’ancienne au miel de Gascogne et aux pruneaux.www.gasconha.fr■ Catégorie production et bâtimentAquidep, Xavier Couepel, gamme de cheminées décoratives fonctionnant au bioéthanol avec système de réglage et de sécu-rité.www.aquidep.fr■ Catégorie activités de servicesCryobois, Jean-Christophe Julien, traitement écologique du bois en chambre froide permettant de tuer les insectes et larves dans les meubles ou tous autres objets en bois.www.cryobois.fr

SEMAINE NATIONALE DE L’ARTISANAT

L’INNOVATION ARTISANALE DISTINGUÉE EN AQUITAINELe 17 mars dernier, 15 entreprises d’Aquitaine, préalablement distinguées au niveau départemental en 2010, présentaient leur projet à un jury dans le cadre de la 5e édition du concours « Innover pour gagner - Alienor des Métiers ».

À l’occasion du grand concours photo

de la Semaine Nationale de l’Artisanat

en mars dernier, une jeune girondine

a pu exprimer tout son talent. Jugé par les

internautes, son cliché s’est vu récompen-

ser du 1er prix en remportant plus de

450 votes. Julia Verdonneau, 16 ans, étu-

diante en photographie au lycée profes-

sionnel Toulouse Lautrec, originaire de

Saint-Léger-de-Balson, avait contacté Éric

Desclomesnil, artisan boulanger à Saint-

Symphorien. Problème, l’artisan ne tra-

vaille que de nuit ! C’était sans compter

sur la détermination de notre photogra-

phe en herbe qui passe alors la nuit

dans la boulangerie. Résultat, une photo

de qualité et une place de lauréate pour

une première participation à un concours

national ! Photographe et artisan ont reçu

chacun une tablette tactile (Ipad) offerte

par l’Assemblée Permanente des

Chambres de Métiers et de l’Artisanat.

16 ans… du goût et beaucoup de talent !

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Girondectualités

8 ● Le monde des artisans ● mars-avril 2011

Le président Petitjean a salué le courage de chacun d’entre eux : « Ce n’est pas du tout évident de se relancer dans des

études tout en menant de front son activité professionnelle, l’école et sa famille. » Puis il a ajouté : « Mais vous avez sur-monté ces obstacles, car vous avez compris tout particulière-ment l’importance de la qualification pour le développement de l’entreprise. Et vous avez bien raison car, de nos jours, il n’est plus possible de réussir sans maîtriser la gestion financière et les ressources humaines. » Enfin, avant de conclure, il a précisé : « Dorénavant vous êtes les cadres sur lesquels repose la force économique de l’artisanat qui restera grâce à vous - et pour longtemps - la Première Entreprise de France. »

Les diplômés présents : Hoyez Stéphanie, Martinet Ludivine, Fillatreau Mélissa (BM Coiffure), Comme Viriginie, Gueguen Maxime, Leroux Mathilde (BTM Prothèse Dentaire), Cazeaux Pascal (ADEA Coiffure), Dirik Ghislaine (ADEA

Électricité), Mouchard Marie-Claude (ADEA Pose de car-relage), Soares Sylvie (ADEA Électricité), Baudet Joanna (ADEA Peinture Décoration), Lefebvre Dominique (ADEA Couverture Zinguerie), Pena Florence (ADEA Maçonnerie), Soaeres Frédéric (ADEA Maçonnerie), Dahak Arzu (ADEA Peinture BTP), Bellegarde Karen (BTM Photographe), Pietruszewski Baptiste (BTM Photographe), Thob Charline (BTM Photographe)Et leurs formateurs : Bordigal Jean-Pierre (Jury BTM Prothèse dentaire), Michaely Guy (Président UNPD Gironde), Mezaïb Farid, Peria Patrice, Capdevielle Éléonore, Versavaux Jennifer (Intervenants BTM Prothèse dentaire), Cazenave Dominique (Président Chambre syndicale de la coiffure), Cazemajor Cyril, Marchalant Lionel (Intervenants BTM Photographe), Leblanc Jean-Claude et Vautrin Pascal (Intervenants BM), Faure Jean-Marc et Escusa Françoise (Intervenants ADEA), Lamart Claudie (Directrice AFEPT ADEA).

RECONNAISSANCE

LES DIPLÔMÉS DE L’ARTISANATLe 17 mars dernier, les diplômés de l’artisanat (Brevet de Maîtrise et ADEA) étaient reçus à la section Gironde de la CMA de Région pour une remise officielle de leur diplôme.

1 400 personnes aiment ça ! ◼La page Artisans de gironde sur facebook ◼

Avec aujourd’hui plus de 1 400 amis, la CMA33 est l’une des premières de France à communiquer sur le réseau social. Elle est même doublement présente sur facebook au travers d’un compte personnel : www.facebook.com/cma.gironde, et d’une page publique : www.facebook.com/artisans.gironde

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10 ● le monde des artisans ● mars-avril 2011

ctualités

attendu depuis longtemps par les chambres de métiers et de l’artisa-

nat et souhaité par le président Nicolas Sarkozy et la ministre de l’Économie, Christine Lagarde, l’EIRL a vu le jour et est applicable depuis le 1er janvier 2011. Les artisans aujourd’hui instal-lés en entreprise individuelle peuvent désormais séparer leur patrimoine per-sonnel de leur patrimoine professionnel et ainsi sauvegarder leurs biens en cas de difficultés financières « C’est une nou-velle barrière à l’envie d’entreprendre qui tombe ». L’EIRL constitue la nou-velle modalité de protection et d’orga-nisation du patrimoine des entreprises artisanales.

qui peut en bénéficier ?Le statut d’EIRL s’applique à chaque entrepreneur individuel. Vous pouvez en bénéficier lors d’une création ou reprise d’entreprise mais également pour une entreprise individuelle déjà existante. Le choix de ce régime ne doit pas obli-gatoirement correspondre à la création de l’entreprise. Vous pouvez choisir le régime de EIRL n’importe quand, à partir du moment où vous bénéficiez du statut d’entrepre-neur individuel.

comment en bénéficier ?Les formalités d’inscription sont volon-tairement simples pour que le plus grand nombre puisse bénéficier de cette

protection. Ainsi, pour les artisans, il vous suffit de déposer une déclaration d’affectation au répertoire des métiers tenu par votre chambre des métiers et de l’artisanat, sans avoir besoin de créer une nouvelle personne morale. Cette déclaration comprend un état descriptif des biens, droits, obligations, sûretés affectés, en nature, qualité, quantité et valeur. L’objet de l’activité professionnelle doit également être précisé (un modèle de déclaration est disponible au centre de formalités des entreprises de votre chambre). Si vous exercez également en tant que commerçant, vous avez le choix du registre auquel la déclaration d’affecta-tion doit être déposée (RM ou RCS).

quelles sont les formalités ?Pour les biens d’une valeur supérieure à 30 000 €, un rapport d’évaluation doit être réalisé par un expert-comptable,

une association de gestion.comptabilité ou un commissaire aux comptes. Si un bien immobilier est affecté au patrimoine professionnel, l’intervention d’un notaire est nécessaire ; celui-ci pro-cédera à la publicité foncière. Pour les biens communs ou indivis, l’ac-cord du conjoint ou du coindivisaire (héritiers, époux, indivisions volontai-res) est nécessaire et l’entrepreneur doit les informer sur les droits des créan-ciers.

droits des créanciersLa déclaration d’affectation est opposa-ble aux créanciers professionnels dont les droits sont nés postérieurement à son dépôt.S’agissant des créanciers antérieurs, l’EIRL doit les informer qu’ils sont en droit de s’opposer à la déclaration d’af-fectation s’ils considèrent que les garan-ties ne sont pas suffisantes. Ils peuvent faire opposition devant les tribunaux.

entreprise indiViduelle à responsaBilité limitée

VotRE patRImoInE pERsonnEL pRotégéc’en est fini des artisans dépossédés de leurs biens personnels suite à la faillite de leur entreprise. c’en est fini d’une fiscalité qui décourage l’investissement. à compter du 1er janvier 2011, l’entrepreneur individuel pourra constituer un patrimoine professionnel dédié à son activité, protégeant ainsi ses biens personnels et sa famille sans avoir à créer une nouvelle entité juridique.

avantages• Biens personnels protégés en cas de difficultés financières• Choix du régime fiscal• Accès aux procédures de traitement des situations de surendettement au titre du patrimoine non affecté (personnel), si cette situation résulte exclusivement de dettes non professionnelles• Possibilité pour les mineurs de créer une EIRL en leur nom avec une simple autorisation des parents ou des représentants légaux

+Info

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Page 11: Le monde des Artisans n°81

le monde des artisans ● mars-avril 2011 ● 11

quelles sont les contraintes légales ?Un compte en banque dédié à l’activité doit être créé pour assurer une compta-bilité autonome. Vous êtes également tenu de déposer chaque année vos comptes annuels au lieu de dépôt de votre déclaration d’af-fectation initiale. De plus, la mention EIRL devra apparaître à côté du nom de l’entreprise dans les documents officiels. Un même bien ne peut entrer que dans un seul patrimoine, soit professionnel, soit personnel. En cas d’acquisition d’un nouveau bien professionnel (bien immobilier, bien d’une valeur supérieure à 30 000 €) affecté à l’EIRL, une décla-ration modificative doit être déposée au lieu de dépôt de la déclaration d’affec-tation initiale.

Régime fiscalLe principe de base est le régime de droit commun de l’impôt sur le revenu (IR). Vous avez la possibilité d’opter pour l’impôt sur les sociétés (IS) et ce, sans avoir à constituer de personne morale.En cas d’imposition à l’IR, l’impôt est calculé sur les bénéfices de l’entreprise. En optant pour le régime de l’IS, l’EIRL paie des impôts sur les bénéfices au taux

de 15 % jusqu’à 38 120 €, au-delà, il est imposé au taux de 33,33 %.Le choix du régime fiscal doit être mûre-ment réfléchi car il est irrévocable.

cotisations socialesDans tous les cas, vous cotiserez en tant que travailleur non salarié (TNS). En revanche, la base de calcul des cotisa-tions sociales sera différente selon le régime fiscal choisi. Si vous êtes imposé à l’IR, vous payez des cotisations sur 100 % des bénéfices. En cas d’option à l’IS, la cotisation est basée sur la rému-nération allouée. Ainsi, cette rému-nération déterminera le montant des cotisations. À l’assiette des cotisations sociales, s’ajoutera une quote-part des dividendes distribués.Ainsi, le choix du régime fiscal est déterminant et nécessite une analyse en profondeur du patrimoine et de la stratégie de l’entreprise. Ici, l’aide d’un comptable peut s’avérer très utile car cette décision aura des conséquences sur le montant de vos impôts et de vos cotisations sociales donc, de fait, sur la santé financière de l’entreprise.

difficultés possiblesL’EIRL bouscule les habitudes de garanties personnelles actuellement exigées par les banques pour obtenir un financement. L’APCMA et le gouvernement ont ouvert des négociations avec les établissements bancaires afin que cesse le cautionnement sur les biens personnels, en cas de patrimoine professionnel déclaré.• Si le banquier refuse un prêt garanti sur le patrimoine professionnel, il faut en référer aussitôt à sa CMA qui vous conseillera et pourra vous diriger vers un établissement de caution mutuelle.• Il faut être bien conseillé pour choisir le régime fiscal le plus adapté.

PlUs d’infos Rwww.eirl.fr (développé en partenariat avec le ministère de l’économie, l’apce, et l’ordre des experts comptables)

+Info

possibilité de caution

Créée par les Cma en 1966, la siaGi

est une société de caution mutuelle

de l’artisanat et des activités de proxi-

mité. elle peut proposer aux établisse-

ments bancaires une garantie,

qu’il s’agisse d’une création ou d’une

transformation en eirl.

Bien évidemment, la siagi ne peut

intervenir qu’en l’absence de garanties

personnelles demandées par les

banques (www.siagi.com). la même

exigence sera demandée aux autres

organismes de cautionnement mutuel

comme la socama et oséo.

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L’investissement avec l’EIRL

Avant : pour 3 000 euros investis, il fallait dégager 10 000 euros

de résultats.Avec l’EIRL : avec 10 000 euros

de résultats,on pourra réinvestir 8 200 euros, soit un investissement multiplié par plus de deux et demi.

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12 ● Le monde des artisans ● mars-avril 2011

Girondectualités

Cette année, le grand public pouvait trou-ver tous les renseignements sur les nom-

breuses manifestations qui avaient lieu dans notre région pendant les journées dédiées aux métiers d’art sur le nouveau site web spécia-lisé : www.metiersdart-aquitaine.fr. Ce site se veut également une véritable plateforme répertoriant l’ensemble des professionnels et des associations d’artisans de chaque départe-ment. Un site pratique et interactif qui permet aux visiteurs de créer eux-mêmes leurs par-cours de découverte des métiers de l’art et de créer des liens directs avec les professionnels ayant leur profil sur le site. Créé à l’initiative du réseau des Chambres de métiers et de l’ar-tisanat, de la Région Aquitaine et du Conseil Régional d’Aquitaine, ce nouveau site ne s’ar-rête pas aux Journées nationales des métiers d’Art mais entend contribuer efficacement à la promotion des 3 500 professionnels de l’art présents en Aquitaine.

MÉTIERS D’ART

UN SITE INTERNET PRATIQUE ET INTERACTIF

Avec 12 000 croissants, France

Bleu Gironde et l’Institut

des Saveurs ont fait la route

ensemble pour le plus grand

bonheur des Bordelais.

Le 28 janvier dernier, l’Institut

des Saveurs s’associait à

France Bleu Gironde pour une

grande opération de conquête

des automobilistes bordelais.

De 6h à 9h, 24 hôtesses ont

offert plus de 12 000 crois-

sants et chocolatines aux

entrées embouteillées de la

ville. Ces viennoiseries avaient

été réalisées par les apprentis

et cuites toute la nuit précé-

dente par les professeurs.

Avec cette sympathique

démarche, France Bleu

Gironde souhaitait faire

connaître ses services aux

automobilistes : l’info circula-

tion en temps réel, l’info de

Bordeaux, de la Gironde

et du monde, la bonne

humeur, les conseils… En tant

qu’acteurs de proximité,

quoi de plus naturel d’associer

les artisans et les futurs

artisans girondins ?

Opération séduction réussie…

L’Institut des Saveurs

organise une journée portes

ouvertes le 14 mai prochain,

1 bis rue René Cassin à

Bordeaux Lac. www.insav.com

Partenariat gourmand CFA - Radio France Bleue Gironde

Réunion ◼ La commande publique, un potentiel d’affaires à exploiter en temps de relance !Vous aussi c’est possi-ble ! Savez-vous que, dans le secteur du bâtiment, près de 30 % des artisans répondent à des marchés publics et près de 88 % obtien-nent au moins un marché par an(1) ?Pour en savoir plus, venez assister à cette réunion le 18 mai, à 18h 45, au siège de notre compagnie en partenariat avec vos organisations professionnelles et le soutien du Conseil Général de la GirondeAu programme :présentation par la Chambre de métiers des résultats d’une étude sur l’Artisanat et les marchés publics, la politique du Conseil Général de la Gironde en matière de marchés publics,les étapes clés pour répondre à un mar-ché public (Sylvie Devin, SPL Conseil),le dispositif d’accom-pagnement pour optimiser vos répon-ses à la commande publique (formation, conseil, veille…). Tous les participants rece-vront gratuitement un memento sur « L’Essentiel sur la commande publi-que » à l’usage des artisans.

CONTACT Inscriptions �au 05 56 999 772

(1) Source enquête CMA auprès d’un panel représentatif de 234 entreprises

Créez vous-mêmes vos parcours de découverte des métiers de l’art sur www.metiersdart-aquitaine.fr !

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Page 13: Le monde des Artisans n°81

Le monde des artisans ● mars-avril 2011 ● 13

Le dernier magazine du

Pôle environnement de

votre Chambre de métiers

et de l’artisanat sera

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Vous découvrirez à travers les

témoignages de 12 artisans

girondins leurs bonnes prati-

ques pour gérer leurs déchets,

économiser l’eau et réduire

leur impact sur les milieux

aquatiques, utiliser les éner-

gies renouvelables, comme

le photovoltaïque ou le bois

dans la fabrication de leurs

produits. Ce magazine sera

aussi l’occasion de présenter

les plans d’action de préven-

tion des déchets sur certains

territoires et plus spécifique-

ment dans certaines filières

métiers comme la réparation.

Si vous êtes imprimeurs,

pressing, garagistes, peintres

en bâtiment ou encore char-

cutier traiteur vous découvri-

rez qu’il existe un dispositif

de soutien financier pour

toutes acquisitions de maté-

riels permettant de prétraiter

vos effluents liquides et

contribuer à la protection

de la ressource en eau.

Enfin, à l’heure de la réduction

par quatre des gaz à effet de

serre d’ici 2050, un dossier

spécial Énergie, vous permet-

tra de mettre en place

dans vos entreprises,

un plan de réduction de

vos consommations énergéti-

ques et de découvrir six

guides pour six grandes

filières artisanales.

CONTACT Pour recevoir votre �magazine gratuitement :Pôle environnement au 05 56 999 142 ou [email protected]

Réunion-débat : « Pour pérenniser votre entreprise, anticipez ! »Le 2 mai, dans les locaux de la Chambre de commerce de Libourne, en partenariat avec le RSI, le Tribunal de Commerce de Libourne, l’Ordre des experts-comptables et des avocats, la Banque de France, avec le soutien du Conseil Général de la Gironde.Vous pourrez échanger sur l’ensemble des sujets qui sont indispensables à la réussite de votre entreprise. Ne laissez pas passer cette occasion ! Les différents intervenants répondront à vos interrogations : Quel est le rôle du Tribunal de Commerce en termes de prévention ? Quelles sont les différentes procédures amiables dans le cadre de la prévention ? Comment les différencier ? Comment choisir parmi la procédure la plus adaptée à la situation rencontrée ? Qu’est-ce que l’état de cessation des paiements ? Quels outils pour anticiper les difficultés ? Quels sont les éléments de base d’une bonne gestion ? Quels sont les indicateurs indispensables du chef d’entreprise pour prévenir les risques ? Est-ce important d’établir un budget prévisionnel ? Pourquoi faut-il agir dès que les difficultés sont prévisibles ? Je viens de recevoir mon avis d’appel de cotisations et je suis dans l’impossibilité de les régler : quelles sont les solutions ? Constat d’une baisse significative de mes revenus : comment puis-je m’acquitter de mes obligations et quels sont mes droits ? Quel est le fonctionnement de la médiation du crédit ? Quels conseils donneriez-vous à une entreprise qui souhaiterait faire appel au dispositif de Médiation du Crédit ?

CONTACT :Carole Ponard au 05 56 999 137 - Inscriptions au 05 56 999 112�

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DÉVELOPPEMENT DURABLE

UNE CHARTE ÉCO-CITOYENNELes neuf résidents de la pépinière ont décidé spon-

tanément de s’engager dans une démarche éco-citoyenne. Concrètement, ils ont souhaité mettre en place une charte encadrant leurs actions quoti-diennes pour contribuer à préserver notre environ-nement. Cet engagement se décline en neuf engage-ments phare : mettre en place une gestion optimisée des énergies, limiter les gaz à effet de serre, préserver la ressource en eau, limiter les déchets, lutter contre les nuisances sonores et olfactives, agir contre la démesure, utiliser une communication éco-respon-sable, travailler dans des locaux sécurisés, agir dura-blement dans nos relations humaines.Cette charte a été signée officiellement le 4 avril der-nier, dans les locaux du 11 rue du Port à Bordeaux, en présence des résidents, d’Yves Petitjean, président de la Chambre de métiers et de l’artisanat de région Aquitaine, Anne Walrick et Jean-Charles Bron, mai-res adjoints de la ville de Bordeaux.Cette initiative a été sélectionnée par la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement d’Aquitaine (DREAL) pour être mise en avant dans le cadre de la Semaine du développe-ment durable. La pépinière est opérationnelle depuis novembre 2006. Neuf entreprises artisanales y sont installées et bénéficient d’un hébergement pendant 23 mois maximum pour répondre à la demande de services de proximité dans le centre et se constituer une clientèle. L’animation de la pépinière est confiée à la Chambre de Métiers et de l’Artisanat Région Aquitaine – Section Gironde qui assure aux entre-preneurs conseils, accompagnement, formation, etc. avant leur installation définitive dans des locaux en centre-ville.

CONTACT Pépinière d’entreprises de Bordeaux Sainte-Croix�11 rue du Port – 33800 Bordeaux - Tél. : 05 56 91 75 37Animatrice : Hélène Crouail au 06 08 33 06 70

Environnement et professionnels

Parution du nouveau magazine du Pôle environnement

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Page 17: Le monde des Artisans n°81

Sur un marché de plus en plus concurrentiel, il devient difficile et coûteux de recruter de nouveaux clients. Si vous voulez pérenniser les résultats de votre entreprise, il vous faut veiller à ne pas perdre vos fidèles acheteurs. Pour cela, il y a des règles de bon sens à respecter et des techniques à mettre en place.

Fidéliser un client coûte en moyenne cinq fois moins cher que d’en recruter un nou-veau. Plutôt que de dépenser

des fortunes pour vous faire connaî-tre, pensez d’abord à prendre soin de ceux qui vous apprécient déjà. Surtout que certains gestes simples vous permettraient de vous rappe-ler à leur bon souvenir et de figu-rer ainsi en bonne place lors de leur prochain achat. Fidéliser permet également de ne pas perdre temps et argent à rechercher perpétuellement des nouveaux clients. « Si un artisan fait de la publicité et que les clients achètent sans jamais revenir, c’est de l’argent jeté par les fenêtres, c’est la théorie de la baignoire qui fuit », note Jean-Louis Dumoulin1.Malheureusement, peu d’artisans se

soucient de la question de la fidé-lisation et perdent ainsi des occa-sions d’augmenter facilement leur chiffre d’affaires. Et pourtant, « Le vieil adage dit : un client mécontent en parle à 10 personnes, un client satisfait à 3 », rappelle-t-il. Manque de temps, méconnaissance des pra-tiques et techniques de fidélisation, les raisons expliquant le désamour des artisans pour les stratégies de fidélisation sont multiples. Mais de simples efforts doublés de méthodes et d’un peu d’organisation vous per-mettraient de conserver vos clients passés pour qu’ils reviennent vers vous à l’avenir.

bien connaître ses clientsPour pouvoir fidéliser vos clients, il est important de bien les connaître.

Le fichier client est l’outil ultime et indispensable pour y parvenir. En recueillant des informations à leur sujet, vous serez plus à même de leur proposer une prestation en adéqua-tion avec leurs besoins. Cela vous permet aussi de personnaliser vos relances en contactant les intéressés pour leur anniversaire ou lorsqu’ils ne vous ont pas rendu visite depuis longtemps. Vos données doivent être regroupées dans un seul et même fichier. Voici ce qu’il faut savoir pour mettre sur pied un fichier client rentable et efficace. Un client vous fait part d’un de ses projets de construction, de la régula-rité de ses coupes de cheveux, prenez note. Ainsi, vous aurez une connais-sance approfondie de ce dernier. « Plus on est fin dans la connaissan-ce du client, plus on peut détermi-ner précisément les futures actions à accomplir. Une bonne connaissan-ce de leurs habitudes de consomma-tion vous permettra de sortir de la

la fidélisation clientèle, une stratégie payante

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« Plus on est fin dans la connaissance du client, plus on peut déterminer précisément les futures actions à accomplir», D. Chassaing consultant en marketing©

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le monde des artisans ● mars-avril 2011 ● 17

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Créez un fichier clients performant• Contact (nom, prénom, adresse, téléphone, mail)• Profession• Situation maritale, nombre d’enfants• Comment vous a-t-il connu• Qu’a-t-il acheté• Pour quel montant• Quand-a-t-il acheté• Prochain achat prévu (en fonction de la périodicité de votre activité)• Moyen de contact privilégié• Réclamations• Commentaires

Page 18: Le monde des Artisans n°81

routine de la carte de vœux pour la nouvelle année » et ainsi le recontacter de maniè-re personnalisée, rappelle Didier Chassaing consultant en marketing travaillant avec des TPE.

à la chasse aux informationsAvant cela, il vous faudra réunir les informations nécessaires à la com-préhension de vos clients. En tant qu’artisans, vous êtes souvent en contact direct avec eux. Profitez de cette proximité pour récolter les don-nées utiles pour votre fichier. Le plus simple est de faire remplir une fiche de renseignement. Seulement, pour certaines professions où l’afflux de clients est important, arrêter les cha-lands semble compliqué. Vianney Donadoni, chef de marché pour un logiciel de gestion de contacts chez Ciel, préconise de recourir « à des dégustations. Vous faîtes goûter vos produits aux clients et par la suite, vous leur demandez de remplir une fiche. Ainsi vous pouvez les recon-tacter pour leur faire part d’une nou-veauté ou d’une offre promotionnel-le. L’organisation de jeux-concours est également un bon moyen d’en-richir votre base de données et par la même occasion de créer une inte-raction. »

sachez repérer le bon momentUne fois votre fichier rempli, servez-vous en ! Il y a toujours une occa-sion pour recontacter vos clients et les amener jusqu’à vous. Journée portes ouvertes, lancement d’un nouveau produit ou d’une nouvel-le offre, fête, anniversaire. Tout est prétexte à communiquer, encore faut-il le faire à bon escient. Il n’est pas conseillé d’inonder le client, au risque de le lasser. Limitez-vous à un courrier par mois maximum. Si votre activité présente un caractère cycli-que, vous avez encore une occasion de le contacter. La période des tailles de haies pour les paysagistes, la révi-sion annuelle pour les chauffagistes ou l’épiphanie pour les boulangers sont des excuses idéales pour vous manifester. De même, lorsque vous

vendez un produit ou service à durée de vie limitée (pneus, coupe de che-veux…), il est possible d’estimer la date de retour prévue de l’acheteur et de le relancer en conséquence. Le fichier client sert aussi à identi-fier vos clients clés et à les suivre de manière individualisée. Ainsi, vous pourrez contacter les habitués par téléphone pour leur faire part d’une offre intéressante ou pour savoir pourquoi ils ne vous ont pas rendu visite ces derniers temps. Vous vous rappelez ainsi à son bon souvenir. En cas de mécontentement, vous récoltez des informations essentiel-les pour améliorer votre offre et la rendre plus en adéquation avec les besoins du client.

organiser plus pour gagner plusPour que les informations recueillies soient utiles, elles doivent être triées. Il est important de classer vos clients par profils pour pouvoir recontacter en même temps un groupe de person-nes présentant des caractéristiques communes. Par métier, par âge, par localisation, par date d’achat ; à vous de choisir les critères les plus perti-nents en fonction du message à faire passer. Vous ouvrez une nouvelle

boutique, vous contacterez donc les riverains pour le leur annoncer. Vous mettez en place une réduction pour les jeunes, il vous faut identi-fier les moins de 25 ans. Chacune de vos actions est susceptible de trouver écho auprès d’un public cible, il vous suffit de l’identifier. V. Donadoni (Ciel) rajoute qu’une bonne orga-nisation permet de faire des ventes additionnelles. « Vous venez d’ins-taller un chauffage chez un particu-lier ou une entreprise, n’hésitez pas à le rappeler quelques semaines plus tard pour lui proposer une garan-tie ou un forfait de révision sur plu-sieurs années. » Vous vous assurez ainsi de sa fidélité et garantissez une rentrée d’argent constante.

1 auteur du livre « Clients satisfait, entreprise gagnante ». éditions organisations 1993.

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18 ● le monde des artisans ● mars-avril 2011

La loi impose de déclarer à la CNIL toute création d’un fichier clients. De la sorte, chacune des personnes listées peut décider de ne plus y figurer.

www.cnil.fr

d éclarez votre fichier clients

organiser des dégustations peut être un bon outil de fidélisation.

Page 19: Le monde des Artisans n°81

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Si le développement de leur activité n’est pas encore une priorité pour les artisans, on assiste à une évolution

des mentalités. Il y a une prise de conscience des artisans de l’impor-tance de l’aspect commercial. Ils ont une volonté de développer leur acti-vité et de faire connaître leur savoir-faire. Ils comprennent que la vente fait partie de leur métier. Avant toute chose, l’entrepreneur doit apprendre à structurer une offre et réussir à se mettre au niveau de son interlocuteur. Il doit s’assurer de la bonne compréhension de son client. On a tendance à croire que le client sait tout. Or ce n’est pas le cas. Il faut lui démontrer la différence entre un produit artisanal de qualité et un article bon marché acheté dans une grande surface, en lui offrant des éléments de comparaison. Le tout

pour justifier une différence de prix et ainsi l’encourager à revenir. La fidélisation et la preuve par l’exem-ple sont des leviers à actionner pour développer son activité car il n’y a personne de mieux que vos clients pour parler de vous.

développez un sentiment d’attachementPour que votre client parle de vous en bien, il doit être satisfait de votre prestation, mais pas seulement. La fidélisation de la clientèle se carac-térise par la répétition des achats et comporte aussi une autre composan-te : « le sentiment d’attachement du client envers l’entreprise ou les pro-duits. Aussi, il ne faut pas commet-tre l’erreur communément admise de ne s’occuper que de ses très bons clients, ces derniers revenant par eux-mêmes, explique D. Chassaing.

C’est ceux qui ne viennent pas assez qu’il faut aller chercher : les clients fidélisables. Par contre, pour vos meilleurs consommateurs, il est conseillé de mettre en place un sys-tème de récompense pour encoura-ger leur assiduité. »

proximité est mère de fidélitéPour qu’un client revienne, il doit gar-der un bon souvenir de la première prestation. Dans un marché où les produits et services sont souvent équi-valents, la décision d’achat va s’orien-ter vers d’autres critères. La qualité de la relation est primordiale, le client doit se sentir important. Pour cela un accueil personnalisé est indispensa-ble. Pour créer l’attachement, l’écou-te est également primordiale. Il faut s’assurer d’avoir bien compris ce que veut votre client pour ne pas fournir une prestation en décalage avec sa

communiquer pour mieux fidéliser

Page 20: Le monde des Artisans n°81

demande qui pourrait s’avérer fatale. Un client qui se sent écouté sera plus attentif à vos sug-gestions et plus enclin à suivre vos conseils. « Je m’assure de bien connaî-tre leur budget avant de leur propo-ser quoi que ce soit. Je les encourage à venir avec un exemple de ce qu’ils veulent, une photo ou même des indications (taille, matières premiè-res…) », raconte Aude Mathon, res-ponsable marketing de la bijouterie-joaillerie éponyme à Paris.

Rendez-vous disponibleSi le client est roi, il est aussi impa-tient. Que ce soit par téléphone, en face à face ou sur Internet, un temps de réponse trop long le pous-se à aller voir ailleurs. Chez Mathon, les employés s’efforcent de répon-dre aux demandes rentrantes dans la demi-journée. Si jamais l’emploi du temps ne le permet pas, un ren-dez-vous est fixé pour une date ulté-rieure. De la sorte, le client se sent pris en charge. Pour Xavier Delmas, secrétaire général de la chambre de métiers et de l’artisanat de Lozère, il faut vivre avec son temps pour se rendre encore plus facilement dis-ponible. « La fidélisation clientèle nécessite une évolution du mode de fonctionnement. Les artisans doi-vent donc proposer des moyens de contact via internet », analyse-t-il. Pour pouvoir proposer un formulai-re de contact, une demande de devis ou une prise de rendez-vous en ligne, un site internet est indispensable.

à votre service !Votre tâche ne s’arrête pas là. Vendre au client une prestation ou un bien fait partie de votre métier. Lui pro-diguer des conseils ou lui rendre ser-vice également. « Je propose à mes clients des services qui ne me rappor-tent pas d’argent mais qui simplifient grandement leur quotidien. Je mets en relation acheteurs et vendeurs de voitures d’occasion et je fais l’effort d’accueillir des véhicules de toutes marques, même si cela me prend plus de temps. Si je ne gagne pas directe-ment d’argent là-dessus, je satisfais

un client et un client content revient, c’est le plus important », témoigne Frédéric Grobert, garagiste à Privas (07). Si les bénéfices ne sont pas immédiats, le processus de fidélisa-tion permet d’augmenter le chiffre d’affaires à moyen terme.

Impliquez vos employés« La satisfaction client passe par la satisfaction de votre personnel. Pendant que le patron trouve des chantiers et s’occupe de la logistique, c’est l’employé qui est sur le terrain. S’ils font du bon travail, le client reviendra naturellement », s’excla-me Jean-Pierre Picot, ancien artisan carreleur dans le Morbihan. J.-L. Dumoulin va même plus loin : « Les salariés doivent être convaincus que l’entreprise ne subsiste que grâce aux consommateurs. Ils devraient même penser que c’est le client qui les paye et non le patron ».

communiquer intelligemment Pour faire revenir vers vous des clients, il faut communiquer. Ici, le fichier clients réalisé vous sera

très utile. Il permet de sélection-ner les clients que vous voulez tou-cher (n’ayant pas acheté depuis six mois, ayant acheté pour plus de 200 €, habitant dans les 5 km…) et les recontacter pour leur faire part d’une promotion, d’une exclu-sivité ou d’une nouveauté. Ainsi, votre offre sera ciblée et donc plus efficace. Pour D. Chassaing, « peu importe le support utilisé, il faut rester laconique et annoncer un bénéfice pour le client pour rete-nir son attention. Pour ce faire, l ’acte de fidélisation doit s’ac-compagner d’une promotion, sous la forme d’une réduction, de jeux concours, de cadeaux ou d’avanta-ges réservés à vos meilleurs clients. Quel que soit votre moyen d’action, il faut inciter le client à venir vers vous rapidement pour éviter qu’il ne vous oublie ou pire, qu’il aille voir ailleurs. Un des moyens d’y arriver est de limiter l’offre dans le temps pour créer un effet de rareté. » Pour créer un lien fort avec le client, invitez-le à venir vous rendre visite. Vous pouvez organiser une journée portes ouvertes. Pour récompen-ser les bons acheteurs, invitez-les à une vente privée en comité limité. Ils sentiront ainsi leur importance et pourront effectuer leurs achats à prix réduits, ajoutant au sentiment d’appartenance la satisfaction de la bonne affaire.

La carte de fidélitéCe fameux petit bout de carton est plébiscité par de nombreux arti-sans. Mais que vaut-il vraiment ? Pour J.-L. Dumoulin, auteur d’un livre sur la satisfaction client, c’est un adjuvant. « La carte de fidéli-té ne fait jamais revenir un client insatisfait par la prestation propo-sée. C’est un plus pour augmenter la fréquence de visite des clients déjà conquis mais elle ne peut pas être utilisée comme palliatif à un man-quement. »

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20 ● le monde des artisans ● mars-avril 2011

Un portail d’informations gratuit destiné aux PME avec des outils d’analyse, d’action et une explication des principes de base du marketing.www. marketingpourpme.org

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appeler ses clients par leur nom et prendre des nouvelles de leurs proches crée un sentiment d’attachement.

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22 ● le monde des artisans ● mars-avril 2011

Une fois que le client a payé pour un service ou un bien, le processus de satisfac-tion entre dans sa phase

décisive : il va falloir vous assurer de sa satisfaction. En tant qu’arti-san, vous êtes en contact direct avec votre cible. « Les petites entreprises sont plus à même de sentir les atten-tes du client. Ça tombe bien car pour le satisfaire, il faut le comprendre », s’exclame Jean-Louis Dumoulin1. Si l’acheteur est content de la prestation apportée, il reviendra sûrement et avec lui de nouveaux clients. S’il est mécontent, il vous le dira rarement mais ne reviendra pas et contribue-ra de surcroît à ternir votre image. D’où l’intérêt de vous assurer de son contentement. « Pour récolter les informations, le meilleur moyen reste de lui demander directement mais dans certains métiers ce n’est pas faci-lement réalisable, explique Arnaud Lemoine, gérant de Lemoine conseil

entreprise de stratégie. Reste alors la possibilité d’adresser un questionnai-re de satisfaction ou d’appeler des clients de manière aléatoire pour leur poser la question. Ensuite, vous devez vous baser sur les remarques et les réclamations pour apporter une action corrective. Le but : éviter de reproduire vos erreurs. Cette démarche permet de comprendre pourquoi les gens ne viennent pas chez vous plus souvent et vous offre les moyens d’agir en conséquence. C’est là-des-sus que vous devez travailler pour améliorer le taux de satisfaction de vos clients. Enfin, gardez en tête que les meilleurs clients sont ceux qui vous envoient du monde. Il est donc important de savoir comment ils vous ont connu. Demandez-leur ! Cette question anodine permet d’identi-fier les prescripteurs et ainsi de les récompenser. Pour savoir d’où vien-nent vos clients, le parrainage est une excellente solution. Mettre en place une offre promotionnelle à destina-tion des parrains les incite à en parler autour d’eux. »

La possibilité de la sous-traitanceSi vous considérez que vous n’avez ni le temps, ni la patience de vous

lancer dans une enquête de satis-faction, sachez que des profession-nels peuvent le faire à votre place. L’avantage est qu’ils ont l’habitude de recueillir les doléances des clients et ont ainsi une vision non biaisée de leur taux de satisfaction. En revan-che, comme toute prestation, celle-ci a un coût. À vous de voir si vous pré-férez y laisser du temps ou de l’ar-gent en gardant à l’esprit que fidéli-ser vos clients est un investissement et que chaque euro dépensé sera ren-tabilisé à court ou moyen terme.

1 auteur du livre « Clients satisfait, entreprise gagnante ». éditions organisations 1993.

s’assurer de la satisfaction de son client

« Fidéliser le client en transformant vos contraintes en avantages »xavier delmas, secrétaire général de la cma de Lozère

« Pour prendre la mesure de la satisfaction de vos clients, il est opportun de leur adresser de façon périodique un questionnaire de satisfaction, en début d’année par exemple. Un autre moyen de s’assurer de la qualité de son service est de regarder le taux de renouvellement du fichier client. L’accent doit être porté sur les petits clients, c’est sur eux que les efforts promotionnels doivent se concentrer car les consommateurs fréquents sont déjà fidélisés et viennent pour d’autres raisons : habitude, relationnel, praticité, renommée. Pour les attirer, et par la même occasion vérifier l’impact

de votre démarche, il peut s’avérer utile de les convier à un salon sur lequel vous exposez. Vous leur envoyez ensuite des invitations en leur proposant une promotion sur les ventes effectuées pendant l’événement. Vous identifiez ainsi les clients à fort potentiel et gardez facilement le contact avec eux. Enfin, nous proposons un diagnostic environnemental aux artisans avec des prescriptions d’amélioration. Si l’entreprise respecte les règles, elle se voit décerner un label attestant de son exemplarité sur le plan écologique. C’est une démarche à mettre en avant car elle peut constituer un critère de choix et de fidélisation pour le client responsable. »

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« Demandez à vos clients comment ils vous ont connu. Cette question anodine permet d’identifier les prescripteurs et ainsi de les récompenser ». Arnaud Lemoine, gérant de Lemoine conseil, entreprise de stratégie TPE-PME.

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Artisans des métiers de bouche,votre savoir-faire est un art.

Extrait de règlement « Prix Goût et Santé 2011 » : concours gratuit, réservé aux artisans du secteur alimentaire, sans obligation d’achat, organisé en 2011 par MAAF Assurances. Règlement complet adressé gratuitement (remboursement du timbre sur demande, 1 seule demande par personne) en écrivant à la SCP JARRAUD-MARCHAND-LAFON – 20 rue du 14 juillet – BP 97 – 79004 NIORT, auprès de laquelle le règlement est déposé.

Vous savez allier saveur et bien-être dans des préparations originales,le Prix Goût et Santé est là pour vous récompenser 10 000 € pour le premier lauréat

7 500 € pour le deuxième

5 000 € pour le troisièmeDemandez votre dossier de candidature sur www.maaf.fr/pro, par mail : [email protected] ou par téléphone au 05 49 34 35 04. Retournez-le avant le 31 mai 2011 !

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GARAGISTE à VOTRE SERVICE

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une Mécanique

bien huilée

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par l’accueil

en début de matinée, les véhicules rentrent tour à tour sur le parking de ce petit garage isolé entre un leclerc, une prison et l’hôpital d’osny (95). la plupart du temps, les rendez-vous sont pris bien à l’avance, même si fernando leite, le gérant, se réserve quand même quelques plages horaires pour les interventions urgentes. ses clients, il les connaît. des habitués qui fréquentent l’établissement depuis plusieurs générations. « Il n’est pas rare que  j’ai la grand-mère,  la mère et la fille d’une même famille comme clientes », explique-t-il.

pour lui, la clé du métier est assez simple : « Pour ne pas décevoir le client, il faut être honnête, même si cela peut paraître paradoxal dans le métier. » grâce à ses sept salariés, dont sa femme, cet agent renault peut gérer tous types de réparations. de la mécanique à la carrosserie, en passant par la peinture et l’électronique. dans l’atelier, chacun a sa spécialisation pour satisfaire au mieux le client et agir rapidement car « le carnet de rendez-vous est bien rempli ».

le caractère familial du garage facilite la tâche. les rendez-vous pris à l’avance permettent d’anticiper. ainsi, les pièces sont commandées en amont et une fois la voiture dans l’atelier, chacun sait ce qu’il a à faire. l’équipe est rodée. peu importe la tâche effectuée, une devise règne : « Quand le client  s’en va, il ne faut pas  qu’il ait à revenir. » si les révisions représentent le gros du travail, les courroies de distribution à changer ne sont pas en reste. « On est le garage du 95 qui en fait le plus », s’amuse fernando leite.

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relever le défi de l’électriqueLes garagistes vont devoir s’adapter à l’arrivée des voitures électriques. La disparition d’éléments dans ces véhicules (ex : courroies de distribution) diminuera par deux les besoins d’entretien. Ainsi, c’est de 13 000 à 23 000 emplois dans la maintenance qui devraient dispa-raître. Si les concessions peuvent s’en sortir en mutuali-sant leurs techniciens spécialisés, les petits garagistes doivent anticiper et se former dès maintenant à l’électro-nique pour s’adapter aux besoins de leurs clients.

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pour l’aMour

de la peinture

un garage branché

de plus en plus présente dans les voitures, l’électronique constitue une part importante des opérations effectuées. avec au moins 10 calculateurs électroniques, les voitures sont de plus en plus intelligentes. Mais, en cas de panne, mieux vaut avoir un mécanicien spécialisé pour gérer l’airbag, la pression des pneus ou la fermeture automatique des portes. pour chaque intervention, la voiture est reliée à un ordinateur pour être réparée. plus besoin de mettre les mains dans le moteur, un câble relié au « cerveau » de la voiture permet de tout gérer à distance.

des services

suppléMentaires

si le pulvérisateur remplace le pinceau, la machine ne peut pas remplacer le peintre. il faut recouvrir toutes les parties sensibles de la voiture. roues, vitres, phares, poignées, montants plastiques, tout doit être protégé. ensuite c’est le talent qui parle, masque sur la tête et pulvérisateur de peinture à l’eau en main. appliquer les différentes couches de peinture puis le vernis de manière uniforme n’est pas une mince affaire. Mais ici, « le peintre est très bon. » 

au-delà du travail bien fait et rapide, fernando leite propose aux habitués des prestations sur lesquelles il ne gagne pas d’argent. « Par exemple, je rachète des voitures à des clients pour revendre à d’autres. Comme on entretient  les voitures, j’estime qu’elles sont  en bon état donc je rachète au-dessus de l’argus. À la revente,  on annonce notre marge à l’acheteur, en toute transparence. » le garage propose aussi des photos diagnostics. cela évite au client de se déplacer mais ce n’est pas facturé. enfin, fernando s’est équipé de matériel pour réparer les pannes électroniques sur les véhicules des autres constructeurs. « Même si ça ne me rapporte rien,  on le fait, comme ça, le client reviendra. »

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GARAGISTE à VOTRE SERVICE

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le monde des artisans ● mars-avril 2011 ● 25

peinture, électronique, Mécanique et services annexes, le garagiste doit pouvoir gérer tous types de situations et dans le MêMe teMps

savoir accueillir chaque client personnelleMent. la polyvalence et la qualité de service sont donc les clés de la réussite d’un établisseMent.

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Soirée de l’ Excellence ArtisanaleSoirée de l’ Excellence Artisanale

De nombreuses personnalités de l’artisanat et de la mutualité avaient répondu à l’invitation de la MNRA, qui organisait le 18 janvier dernier à son siège la soirée de

l’Excellence artisanale. Parce que l’excellence est le terme qui résume le mieux le parcours de ceux qui créent leur entreprise dans l’artisanat, la MNRA avait associé plusieurs jeunes chefs d’entreprise à cet évènement très convivial ; tous avaient déjà été distingués par la MNRA lors des Artisanales de Chartres, en octobre 2010, Au cours de la soirée, le Président Robert GOINAUD a reçu les deux Labels d’Excellence décernés par les Dossiers de l’épargne pour les produits retraite Madelin, ARIA, ainsi que le contrat MNRA Obsèques Des trophées qui sont une preuve de l’engagement de la MNRA auprès des artisans pour leur proposer des compléments de retraite et de prévoyance sur mesure, simples et totalement sécurisés.

du 18 janvier 2011

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1 Robert Goinaud, Président de la MNRA recevant le label d’Excellence pour les produits retraite Madelin ARIA ainsi que pour MNRA Obsèques

2 Dominique Métayer, Président de la CAPEB Grande-couronne (Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment), Christian Bordères, Secrétaire général de la CAPEB Ile-de-France et Patrick Kruse, Secrétaire général de l’UNAMA (Union nationale de l’artisanat des métiers de l’ameublement)

3 Yves Petitjean, Président de la Chambre de métiers et de l’artisanat de Gironde, Président de la CRMA Aquitaine et premier vice-président de l’APCM (Assemblée permanente des chambres de métiers) et Francis Boullard, Secrétaire général CNATP (Chambre nationale de l’artisanat, des travaux publics, des paysagistes et activités annexes)

4 Pierre Labbé, Président de l’UNPF (Union nationale des poissonniers de France) et Gérard Bobier, Président de la CNATP, Président de laChambre de métiers et de l’artisanat d’Indre-et-Loire et membre du bureau de l’APCM.

5 Patrick Liébus, Président national de la CAPEB et Christian Bordères, Secrétaire général de la CAPEB Ile-de-France

6 Julien Demerson, Directeur des publications Les Dossiers de l’épargne, Antoine Puygrenier, L’atelier filigrane, Frédérique Bret, Cadré Carton et Raphaëlle Lambert, Un aiR personneL

7 Philippe Grand-Clément, Secrétaire général de la FNAR (Fédération nationale des artisans et petites entreprises en milieu rural) et Philippe Ouadhi, Trésorier adjoint de la MNRA et vice-président de la FNAR

8 Dominique Perrot, Secrétaire général de la CGAD (Confédération générale de l’alimentation en détail) et Michel Cottet, Directeur général de la SIAGI (Société de caution mutuelle de l’artisanat et des activités de proximité)

9 Christophe Ollivier, Conseiller retraite et prévoyance FNMF (Fédération nationale de la mutualité française), Jean-Martin Cohen-Solal, Directeur général de la FNMF et Lionel Tourtier, Délégué général de l’AFPEN (Association française professionnelle de l’épargne retraite)

10 De nombreux partenaires présents aux côtés de la MNRA

11 Philippe Dondana, Directeur assurances Pro BTP

12 Serge Bagel, Président de la Chambre de métiers et de l’artisanat du Puy-de-Dôme et membre du bureau de l’APCM

13 Patrick Liébus, Président national de la CAPEB et Pierre Burban, Secrétaire général de l’UPA (Union professionnelle artisanale) et Président de l’ACOSS (Agence centrale des organismes de Sécurité sociale)

14 Dominique Perrot, Secrétaire général de la CGAD et Pierre Labbé, Président de l’UNPF

15 Robert Goinaud, Président de la MNRA et Jean Lardin, Président de l’UPA16 Marie-Jeanne Amata, Directeur général de la MNRA, Robert Goinaud, Président de la MNRA et Claire Poisson,

rédactrice Artisans Mag’

17 Nadine Mauduit, première vice-présidente de la Chambre de métiers et de l’artisanat des Hauts-de-Seine et Jean-Louis Maître, Président de la Chambre de métiers et de l’artisanat du Val-de-Marne et 1er vice-président de la MNRA

18 Bernard Thomas, vice-président de la MNRA et Henri Trog, Président de la FNAR

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Soirée de l’ Excellence ArtisanaleSoirée de l’ Excellence Artisanale

De nombreuses personnalités de l’artisanat et de la mutualité avaient répondu à l’invitation de la MNRA, qui organisait le 18 janvier dernier à son siège la soirée de

l’Excellence artisanale. Parce que l’excellence est le terme qui résume le mieux le parcours de ceux qui créent leur entreprise dans l’artisanat, la MNRA avait associé plusieurs jeunes chefs d’entreprise à cet évènement très convivial ; tous avaient déjà été distingués par la MNRA lors des Artisanales de Chartres, en octobre 2010, Au cours de la soirée, le Président Robert GOINAUD a reçu les deux Labels d’Excellence décernés par les Dossiers de l’épargne pour les produits retraite Madelin, ARIA, ainsi que le contrat MNRA Obsèques Des trophées qui sont une preuve de l’engagement de la MNRA auprès des artisans pour leur proposer des compléments de retraite et de prévoyance sur mesure, simples et totalement sécurisés.

du 18 janvier 2011

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1 Robert Goinaud, Président de la MNRA recevant le label d’Excellence pour les produits retraite Madelin ARIA ainsi que pour MNRA Obsèques

2 Dominique Métayer, Président de la CAPEB Grande-couronne (Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment), Christian Bordères, Secrétaire général de la CAPEB Ile-de-France et Patrick Kruse, Secrétaire général de l’UNAMA (Union nationale de l’artisanat des métiers de l’ameublement)

3 Yves Petitjean, Président de la Chambre de métiers et de l’artisanat de Gironde, Président de la CRMA Aquitaine et premier vice-président de l’APCM (Assemblée permanente des chambres de métiers) et Francis Boullard, Secrétaire général CNATP (Chambre nationale de l’artisanat, des travaux publics, des paysagistes et activités annexes)

4 Pierre Labbé, Président de l’UNPF (Union nationale des poissonniers de France) et Gérard Bobier, Président de la CNATP, Président de laChambre de métiers et de l’artisanat d’Indre-et-Loire et membre du bureau de l’APCM.

5 Patrick Liébus, Président national de la CAPEB et Christian Bordères, Secrétaire général de la CAPEB Ile-de-France

6 Julien Demerson, Directeur des publications Les Dossiers de l’épargne, Antoine Puygrenier, L’atelier filigrane, Frédérique Bret, Cadré Carton et Raphaëlle Lambert, Un aiR personneL

7 Philippe Grand-Clément, Secrétaire général de la FNAR (Fédération nationale des artisans et petites entreprises en milieu rural) et Philippe Ouadhi, Trésorier adjoint de la MNRA et vice-président de la FNAR

8 Dominique Perrot, Secrétaire général de la CGAD (Confédération générale de l’alimentation en détail) et Michel Cottet, Directeur général de la SIAGI (Société de caution mutuelle de l’artisanat et des activités de proximité)

9 Christophe Ollivier, Conseiller retraite et prévoyance FNMF (Fédération nationale de la mutualité française), Jean-Martin Cohen-Solal, Directeur général de la FNMF et Lionel Tourtier, Délégué général de l’AFPEN (Association française professionnelle de l’épargne retraite)

10 De nombreux partenaires présents aux côtés de la MNRA

11 Philippe Dondana, Directeur assurances Pro BTP

12 Serge Bagel, Président de la Chambre de métiers et de l’artisanat du Puy-de-Dôme et membre du bureau de l’APCM

13 Patrick Liébus, Président national de la CAPEB et Pierre Burban, Secrétaire général de l’UPA (Union professionnelle artisanale) et Président de l’ACOSS (Agence centrale des organismes de Sécurité sociale)

14 Dominique Perrot, Secrétaire général de la CGAD et Pierre Labbé, Président de l’UNPF

15 Robert Goinaud, Président de la MNRA et Jean Lardin, Président de l’UPA16 Marie-Jeanne Amata, Directeur général de la MNRA, Robert Goinaud, Président de la MNRA et Claire Poisson,

rédactrice Artisans Mag’

17 Nadine Mauduit, première vice-présidente de la Chambre de métiers et de l’artisanat des Hauts-de-Seine et Jean-Louis Maître, Président de la Chambre de métiers et de l’artisanat du Val-de-Marne et 1er vice-président de la MNRA

18 Bernard Thomas, vice-président de la MNRA et Henri Trog, Président de la FNAR

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Page 28: Le monde des Artisans n°81

28 ● le monde des artisans ● mars-avril 2011

Pascal Camberoque nous reçoit au cœur de la Provence, dans son magasin aux mille et un tissus. Il réceptionne une marchandi-

se, fait le point à l’atelier sur l’avancement d’une commande et s’accorde une pause cigarette, le temps d’un flash-back intros-pectif qui le fait remonter à l’époque de ses dix-sept ans. Pour se faire de l’argent de poche, il aidait sa mère, alors confection-neuse en tissus d’ameublement, en instal-lant chez les particuliers les rideaux qu’elle réalisait. C’est cette maman aux doigts de fée, Maggy, qui lui a transmis le goût du travail parfait et le respect du client. Pour Pascal, « quand un nouveau client passe le pas de la porte, c’est toujours une béné-diction ».Il faut avouer que, dans ce métier, la relation établie avec la clientèle est particulièrement forte. « Ils nous font bien sûr confiance quant à la qualité de nos prestations, mais en nous ouvrant les portes de leur maison, ils nous confient ce qu’ils ont de plus précieux : l’intimité de leur chez eux », souligne Pascal Camberoque. Chez L’Atelier du décorateur, on ne paye pas les honoraires de conseil en décoration. Pascal se déplace gratuitement chez les gens pour les aiguiller dans leurs choix, les amener à définir concrètement

leurs inspirations. Et les allers-retours ne se comptent pas, si on veut que le travail soit bien fait. « Par exemple, pour une pose de rideaux, je ferai une visite pour faire un état des lieux et les prises de mesure, une visite pour la pose des tringles et une deuxième prise de mesures, et une visite pour la pose des rideaux et les retouches éventuelles », nous explique-t-il.L’entreprise est aujourd’hui amenée à travailler pour des clients de plus en plus prestigieux, du château Mirambeau à des chambres d’hôtes de luxe, en passant par l’hôtel Grand Barrail à Saint-Émilion. Pascal est même sollicité par des particuliers fortunés qui lui proposent des chantiers à l’étranger. Il a récemment réalisé toute

la décoration d’intérieur d’un pavillon à Moscou et a déjà travaillé aux États-Unis, en Suisse, en Angleterre… Mais, L’Atelier du décorateur est-il seulement réservé à une clientèle haut de gamme ? « Pas du tout », explique Pascal. Il plisse des yeux malicieux en évoquant tout de même les clients qui viennent le voir pour des « déco-rations visuellement luxueuses », mais rajoute qu’il travaille également « pour de jeunes couples modestes ». « Parfois, les gens viennent même avec leur tissu. Le bon goût n’est pas l’apanage des gens riches », rajoute-t-il. On ne saura déterminer avec justesse qui, du client ou du décorateur, est le roi. Peut-être tout simplement les deux.

Fleur Cattin-Masson

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dans l’intimité d’un intérieur

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Chez L’Atelier du décorateur, le client est roi. On le bichonne, on le respecte et on lui sert sur un plateau tout le prestige d’un travail artisanal haut de gamme réalisé sur mesure. Pascal Camberoque est aujourd’hui à la tête d’une entreprise de 5 personnes dont il exporte les prestations un peu partout dans le monde.

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L’ascension de Pascal1980 : Pascal a 17 ans et installe des rideaux pour se faire de l’argent de poche. 1982 : il suit une école d’architecte d’intérieur pour « avoir une vision du remodelage des volumes intérieurs », puis enchaîne les apprentissages.1994 : il reprend le petit commerce de couturière d’ameublement de sa mère.1995 : il investit dans un commerce plus grand, embauche deux couturières et un tapissier en meuble.

+Info

Page 29: Le monde des Artisans n°81

pensez formation et gestion des compétences

Évolution des métiers, pénurie de main-d’œuvre qualifiée, départ des papy-boomers, crise…

Les entreprises sont aujourd’hui confrontées à des défis importants en matière de ressources humaines. Elles doivent former pour préserver et développer les compétences de leurs collaborateurs. □□□

Dossier réalisé par Sandrine Tournigand

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Page 30: Le monde des Artisans n°81

d ossier Formation

«C omme le con-firment les statistiques, la formation est

peu présente dans les entre-prises artisanales car rarement perçue comme un investisse-ment sur l’avenir », déplore Francine Cazin. À la chambre de métiers (CMA) de Haute-Savoie, où elle est directrice de formation, sur 15 000 entre-prises, seulement 1 700 s’ins-crivent chaque année aux formations proposées. Les raisons sont nombreuses : méconnaissance des modali-tés de financement, des dis-positifs de formation, des possibilités de formation offertes par les branches professionnelles et les CMA. Auxquelles s’ajoute l’impos-sibilité de s’absenter de l’en-treprise par manque de délé-gation et de temps. Soucieux de réaliser leur chiffre d’af-faires, les chefs d’entreprise hésitent à envoyer leurs sala-riés en formation alors qu’ils ont besoin d’eux au quoti-dien. « Un mauvais prétex-te, selon Sandrine Lequien, chargée de développement GPEC à la CMA du Val-de-Marne car il s’agit juste de le planifier pendant les pério-des creuses. » Et puis, certai-nes formations deviennent également accessibles à dis-tance afin que les collabora-teurs puissent être présents

au sein de l’entreprise un maximum de temps.

préparer les compétences de demainNombreux sont les experts à le clamer : la formation continue est incontournable et constitue un enjeu majeur pour l’entreprise artisanale. Premièrement, former ses salariés est une bonne occa-sion de les valoriser, les fidéli-ser et les motiver. Mais égale-ment de trouver en interne les compétences que l’on recher-che au lieu de se tourner vers un recrutement externe, qui peut s’avérer plus long et plus coûteux, surtout dans des métiers touchés par la pénurie de main-d’œuvre.

En permettant à chacun de se former, et donc de progresser, c’est également un outil effi-cace pour faire face à la crise. Pour conserver et acquérir les compétences nécessai-res à une entreprise, avec l’aide financière de l’OPCA (Organisme paritaire collec-teur agréé), du conseil régio-nal et du fonds social euro-péen, l’Allocation d’aide au retour à l’emploi formation (AREF) BTP Midi-Pyrénées a mis en place des mesu-res exceptionnelles de type « former plutôt que licen-cier. » Un dispositif affichant un double objectif : permet-tre aux collaborateurs expo-sés à la perte de leur emploi ou en situation de chômage partiel de se former en vue

de la reprise d’activité et aux entreprises de préserver et de soutenir l’emploi en antici-pant sur l’avenir. C’est ainsi que l’entreprise EMC et EG Bâtiment (Machecoul, 44) a profité du creux d’acti-vité subi en 2009 pour for-mer ses salariés au petit génie civil afin d’acquérir de nou-velles compétences. Des for-mations qui ont porté leurs fruits : l’entreprise a ainsi pu diversifier ses chantiers en travaillant aujourd’hui sur des stations d’épuration.Car recourir à la formation ne se limite pas à préserver l’emploi. Bien au contraire. Il s’agit également de s’adapter au marché et de préparer les compétences de demain dans un environnement économi-que en perpétuelle évolution. « Avec la crise et un environ-nement en pleine mutation, il faut envisager la formation différemment, note Sandrine Lequien (CMA du Val-de-Marne). Non pas comme une perte de temps mais comme un moyen de se développer. » Avec l’opportunité de spécia-liser l’entreprise en fonction des envies de chacun et pour satisfaire un maximum de clients. « Même si on deman-de à nos gars d’être très poly-

La formation, une nécessité pour l’artisanRenforcer les compétences et en acquérir de nouvelles, valoriser le potentiel de ses collaborateurs, accroître sa compétitivité… La liste des bénéfices que peut retirer un artisan ayant mesuré l’importance de la formation continue est longue.

30 ● le monde des artisans ● mars-avril 2011

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Le dIF : une obligation légalele droit individuel à la formation alloue chaque année environ 20 heures de formation (variables selon les accords de branche) aux salariés en Cdi disposant d’au moins une année d’ancienneté dans l’entreprise et d’un prorata temporis pour les salariés en Cdd justifiant avoir travaillé au moins quatre mois au cours des douze derniers mois. laissées à l’initiative du salarié, les demandes de formation doivent être motivées par écrit et nécessitent une réponse de l’employeur dans un délai d’un mois. passé ce délai, l’absence de réponse vaut acceptation. la portabilité du dif permet à un salarié, après son départ de l’entreprise, d’utiliser ses droits acquis pour effectuer une formation, une validation des acquis de l’expérience ou un bilan de compétences. en attendant, rares sont les entreprises artisanales à utiliser le dif. « Les chefs d’entreprise ont du mal à concevoir de devoir payer en plus du salaire une allocation formation » (50 % de la rémunération nette en cas de formation exercée hors du temps de travail) constate sandrine lequien, chargée de développement GpeC à la Cma du Val-de-marne.

Page 31: Le monde des Artisans n°81

valents, ils ont chacun leur préférence, constate Sylvie Fleuret, gérante avec son frère, Patrice Chauvet, d’une entreprise de menuiserie-charpente (Rétaud, 17). Pour certains, c’est travailler l’alu, d’autres la pose de volets roulants ou d’escaliers. Je pars du principe que l’on fait bien ce que l’on a envie de faire. » Mais plus que cela, il s’agit également d’appli-quer la réglementation en vigueur. En effet, le DIF (Droit individuel à la for-mation) est aujourd’hui une réalité qui s’impose aux entreprises artisanales. (voir encadré ci-contre)

devenir un bon gestionnairePour finir, la formation de ses collaborateurs peut être un moyen de donner un ave-nir à son entreprise en cas de départ à la retraite. C’est ainsi que des formations diplômantes sont proposées par les CMA (voir encadré ci-contre). « Destinées au futur chef d’entreprise elles accueillent une proportion très importante de salariés qui se préparent à repren-dre l’entreprise dans laquel-

le ils sont salariés », note Michel Hell, chargé de mis-sion emploi à l’Assemblée permanente des chambres de métiers et de l’artisanat (APCMA). On y acquiert

non seulement un perfec-tionnement technique mais aussi des compétences indis-pensables à la conduite d’une entreprise. « Les artisans ont tendance à privilégier

les formations techniques offertes par leurs fournis-seurs aux formations en gestion », observe Francine Cazin (CMA Haute-Savoie). Une erreur préjudiciable,

clame-t-on à l’APCMA. En effet, l’époque où l’on pouvait s’improviser chef d’entreprise et où il suf-fisait d’être un excellent ouvrier est bel et bien révolue. En plus d’être un professionnel compétent avec un savoir-faire, il faut être un bon gestion-naire. Que ce soit pour

faire face à la complexité du contexte économique, aux tensions sur les marchés et à une concurrence accrue. Lorsqu’elle a rejoint l’entre-prise familiale il y a cinq ans, Sylvie Fleury (menuiserie

Chauvet à Rétaud) a souhai-té suivre une formation de six mois à l’École supérieure de jeunes dirigeants du bâti-ment (ESJDB) pour devenir une parfaite gestionnaire. Sandrine Rotondo, quant à elle, s’est inscrite à une for-mation au management via sa chambre de métiers pour accompagner la croissance de son entreprise de livrai-son de pizzas à Vincennes (94). Enfin, la formation est également un moyen d’assu-rer le transfert des savoirs et d’éviter la perte des compé-tences des futurs retraités. Les CMA proposent à cet effet des formations à desti-nation des tuteurs et des maî-tres d’apprentissage afin de les aider à accompagner les jeunes qu’ils encadrent.

le monde des artisans ● mars-avril 2011 ● 31

La formation continue dans les chambres de métiersLes chambres de métiers proposent à la fois des formations de perfectionnement pouvant être qualifiantes et diplômantes (BTM, BM, BMS, ADEAE, etc.) et des stages de quelques jours (d’initiation et de perfectionnement) dans des domaines aussi variés que la gestion, l’informatique, la communication ou le management, avec ponctuellement des formations techniques à destination de certains secteurs d’activité. Toujours est-il que pour des formations spécifiques « métier », mieux vaut s’adresser au responsable de votre filière d’activité : les OPCA (Organismes paritaires collecteurs agréés) et les organisations professionnelles.

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d ossier Formation

Première étape avant de se lancer dans une action de formation : réfléchir aux projets

de développement de l’entre-prise. Démarrage de nouvel-les activités, cession, moder-nisation technologique ? Trop souvent, la question des com-pétences se pose devant l’obs-tacle. Mieux vaut anticiper ! Un plan de formations dépend des besoins futurs. « Pour cela, il faut identifier les écarts entre les compétences exis-tantes dans l’entreprise et cel-les requises pour atteindre ces objectifs », conseille Nathalie Berthet, conseillère ressources humaines à la CMA de Haute-Savoie. Il est par exemple pos-sible de se faire accompagner par les CMA pour établir des diagnostics de « Gestion pré-visionnelle des emplois et des compétences » (GPEC). « Un dispositif visant à répondre à deux objectifs : faire face à la pénurie de main-d’œu-vre et professionnaliser le chef d’entreprise artisanale en matière de gestion des res-sources humaines », souli-gne Sandrine Lequien, char-gée de développement GPEC à la CMA du Val-de-Marne. Sylvie Fleuret, dirigeante de l’entreprise de menuise-

rie Chauvet (Rétaud, 17) l’a testé. « Chaque employé a été auditionné afin d’identifier les points forts et faibles de cha-cun, leurs envies et ainsi leurs besoins de formation. » Pour Sandrine Rotondo, ce diagnos-tic est apparu vital au moment où elle souhaitait structurer son entreprise de livraison de pizzas (Vincennes, 94) et gérer les conflits internes. « Bénéficier d’un regard exté-rieur et neutre a été très béné-fique. Les salariés ont pu se confier et s’exprimer libre-ment sur leur ressenti et leurs attentes. » Un diagnostic qui lui a ainsi permis d’amélio-rer le dialogue nécessaire à la bonne marche de son entrepri-se et d’amorcer des actions de formation.

évaluer la maîtrise des savoir-faireAutre outil de gestion des compétences développé par la CMA d’Aquitaine et géné-ralisé au réseau national des CMA : la plateforme Comafoa (Compétences des actifs par la formation dans l’artisanat) accessible en ligne. « Nous paramétrons l’outil avec le chef d’entreprise en intégrant des données concernant l’en-treprise et ses salariés. Nous

attribuons ensuite un référen-tiel métier qui se décompose en activités, tâches et savoir-faire et qui retranscrit les gestes du métier réalisés au quotidien», explique Sandrine Lequien. Sachant qu’à ce jour il existe une soixantaine de référen-tiels métier, « développés par des professionnels et validés par les organisations profes-sionnelles », note Michel Hell, chargé de missions emploi à l’APCMA. Également, chaque référentiel est personnalisable afin de coller parfaitement aux activités de l’entreprise. La seconde étape consiste à réali-ser l’entretien professionnel. À partir du référentiel personna-lisé, le salarié auto-évalue son niveau de maîtrise pour chaque tâche puis le N+1 fait de même concernant ce salarié. La syn-thèse de ces positionnements permet d’avoir une vision globale sur l’état des compé-tences à un instant T par rap-port à un métier de référence. Une entrée vers la formation ? Assurément selon l’APCMA. En faisant la radiographie des compétences présentes dans l’entreprise, Comafoa met en évidence les carences qu’il peut y avoir soit par rapport à l’activité de l’entreprise, soit par rapport à ses projets. Pour

Sandrine Rotondo, l’utilisa-tion de Comafoa a agi comme un révélateur. « Il m’a permis de lever la tête du guidon et de faire très rapidement un bilan des compétences et des ambi-tions de chacun afin de pour-voir leur proposer la forma-tion adéquate. »

Faire de la gestion des compétences une formation adéquateConscientes des enjeux de la formation continue, les CMA ont créé une série de dispositifs pour mieux gérer les compétences et permettre aux artisans de mieux identifier leurs besoins en formation.

32 ● le monde des artisans ● mars-avril 2011

nouveaux outils d’analyse et de gestion des compétences• le bilan d’étape professionnel : obligatoire depuis le 11 janvier 2008. à partir d’un diagnostic réalisé en commun par le salarié et son employeur, il doit permettre au salarié d’évaluer ses capacités professionnelles et ses

compétences, et à l’employeur de déterminer les objectifs de formation du salarié. il concerne tout salarié, dès lors qu’il a deux ans d’ancienneté. il peut être renouvelé tous les cinq ans à la demande du salarié.

•◼le passeport formation : à l’initiative du salarié, il permet de recenser les informations recueillies lors des entretiens professionnels, bilan d’étape ou bilan de compétences, les actions de formation suivies, les qualifications obtenues.

La validation des acquis de l’expérienceDes entreprises artisanales proposent à leurs salariés la validation des acquis de l’expérience (VAE). En résumé, il permet à toute personne active, salarié et non salarié, pouvant justifier d’une expérience professionnelle d’au moins trois ans, de valider les compétences et les savoir-faire acquis au cours de sa vie professionnelle, en accédant à un diplôme ou à un titre. Les avantages que le chef d’entreprise, tout comme le salarié, peuvent retirer de cette démarche sont multiples. Pour l’entreprise, c’est un moyen de fidéliser ses collaborateurs en suscitant leur engagement dans un parcours de formation. Et de reconnaître et valoriser leurs compétences. Pour le salarié, elle lui permet de rester compétitif face aux jeunes diplômés et d’évoluer dans le métier.

Page 33: Le monde des Artisans n°81

Régulièrement actualisé, le catalogue de formation conti-nue proposé par la section Gironde de la Chambre de métiers et de l’artisanat de région Aquitaine s’efforce

de suivre les évolutions de l’activité des filières artisanales avec le soutien des organisations professionnelles. Les nouveautés étant directement liées à l’évolution des métiers.Premier employeur du département, l’artisanat embauche quelque 50 000 salariés et plus de 32 700 apprentis. C’est dire l’importance de la formation dans le secteur. Les nouvelles immatriculations concernent environ 3 000 entreprises chaque année. Les artisans changent, par le truchement des opérations de cession, transmission et reprise. Ils doivent s’adapter aux évolutions du marché, répondre aux préoccupations de leurs clients. Dans un tel contexte, la formation continue permet à certains de maintenir un bon niveau de qualification, à d’autres d’acquérir les nouvelles compétences dont ils ont besoin. Parmi les nouveautés soulignant l’importance de l’emploi dans la TPE artisanale : un module sur le management des compétences et la gestion des ressources humaines. Il a été créé pour donner aux artisans les moyens d’anticiper les départs en retraite et de mettre en place une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences dans leur entreprise.Autre axe intéressant le développement de l’entreprise, com-ment vendre sur Internet ou encore le stage dédié aux appels d’offres. Cette formation vise à aider les artisans à répondre à un appel d’offres, à en comprendre les enjeux pour développer la bonne argumentation commerciale.

Formation continue : l’offre de la CMA pour 2011Pour rester compétitif et répondre aux attentes de leur clientèle, les artisans, leur conjoint et leurs salariés doivent se former tout au long de leur carrière. C’est pourquoi la Chambre de Métiers et de l’Artisanat propose un catalogue de formations, mis à jour fréquemment.

Le monde des artisans ● mars-avril 2011 ● 33

P ratique Gironde

VOS CONTACTS : ◼• Patrick Raou au 05 56 999 119• Michel Dehan au 05 56 999 776• Marie Corral au 05 56 999 125• Jimmy Hardorock au 05 56 999 133

Cataloguedisponiblesur demande, consultable et téléchargea-ble en ligne sur le site www.cm-bordeaux.fr

À noter une offre spéciale « Jeunes entreprises ».

Premier employeur du département, l’artisanat

embauche quelque 50 000 salariés et plus de 32 700 apprentis.

C’est dire l’importance de la formation dans le secteur.

NOUVEAU ◼Le guide des marchés de Gironde est disponible à la CMA (siège de la section Gironde) et dans sa version numériquesur son site web :www.cm-bordeaux.fr

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Organisé tous les ans, le concours « un des meilleurs apprentis de France » est divisé en trois étapes.

Chaque candidat doit faire ses preuves à l’échelon départemental puis régional pour espérer obtenir le sésame national. Ce titre, reconnaissance de leur excel-lence professionnelle et de la qualité de l’enseignement suivi, récompense aussi la passion pour l’artisanat et le goût du travail bien fait.

qui peut participer ?Ce concours s’adresse à toutes les per-sonnes qui suivent une formation profes-sionnelle sanctionnée en fin de parcours par un diplôme de niveau V (CAP, BEP), soit dans un lycée d’enseignement pro-fessionnel, soit par la voie de l’appren-tissage, en CFA ou dans un lycée profes-sionnel privé.

comment participer ?Une candidature doit être formu-lée auprès de la Société des meilleurs ouvriers de France afin de recevoir son dossier d’inscription à retourner avant la clôture des inscriptions. Celles-ci sont ouvertes durant le dernier trimestre de l’année civile et clôturées mi-janvier. Pour la prochaine édition, les inscrip-tions débuteront en septembre 2011 pour se terminer en janvier 2012. Des frais de dossier de 10 € sont à prévoir.

comment se déroule le concours ?Une fois inscrit, le candidat reçoit un sujet d’épreuve national au niveau CAP-BEP ainsi qu’un cahier des charges à étudier avant l’ouverture du concours. L’apprenti doit réaliser le travail deman-dé seul, dans un temps imparti et dans un environnement contrôlé (chez son employeur ou dans l’établissement de

formation qu’il fréquente). La réalisation de l’épreuve est supervisée par un exami-nateur. L’œuvre sera ensuite soumise à plusieurs jurys, composés de formateurs, d’artisans et d’ouvriers issus du même cœur de métier que le candidat.

quelles sont les étapes ?■ Niveau départemental : Des médailles de bronze, d’argent et d’or sont attribuées aux réalisations respectant le cahier des charges et les exigences des jurés. Seules les œuvres récompensées d’une médaille d’or ou d’argent au niveau départemen-

tal permettent de concourir à l’échelle régionale.■ Niveau régional : Là encore, les travaux sélectionnés sont présentés à un jury de professionnels du métier. Les candidats recevant des médailles d’or et d’argent sont gratifiés du titre d’ « un des meilleurs apprentis de la région ». Néanmoins, seuls les médaillés d’or sont habilités à parti-ciper au concours national. Pendant le mois de mai, une exposition régionale des œuvres sélectionnées pour la finale natio-nale est organisée. Les prix sont remis par les meilleurs ouvriers de France ou des élus départementaux et régionaux.■ Niveau national : Un jury examine cha-que œuvre et décide ou non d’attribuer le titre « un des meilleurs apprentis de France » à son réalisateur. Comme pour leurs aînés, le nombre de médailles n’est pas fixe et dépend des qualités démon-trées par les participants. Dans une même catégorie, on peut avoir deux médailles d’or ou zéro. Pour clôturer le concours, les « meilleurs apprentis de France » sont invités au Sénat pour se voir remettre leur médaille.

ConCours un des meilleurs apprentis de franCe

La REconnaIssancE dE L’ExcELLEncE pRoFEssIonnELLE dEs appREntIsles apprentis, eux aussi, peuvent prétendre à une reconnaissance de leur excellence professionnelle. à l’instar de leurs aînés, un concours récompense la maîtrise des techniques et compétences propres à leur métier. Mais qui peut prétendre au titre d’ « un des meilleurs apprentis de france » ? comment mettre toutes les chances de son côté ?

34 ● le monde des artisans ● mars-avril 2011

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www.meilleursouvriersdefrance.info16 rue Saint-Nicolas, 75012 Paris. Tél. : 01 43 42 33 02Mail : [email protected]

+Info

un apprenti du cFa de mulhouse travaille sur le projet qu’il va présenter au concours .

En 2010 :• 5 500 candidats• 98 spécialités• 270 lauréats nationaux reçus au Sénat le 23 février 2011

+chiffres

Page 35: Le monde des Artisans n°81

animations, démonstrations, ateliers, dé cou-vertes de produits du terroir, voici un échan-tillon de ce qu’offrent à découvrir les artisanales de Chartres à ses visiteurs.

présentation de l’opération « tremplins de l’artisanat »depuis 5 ans l’opération « tremplin de l’ar-tisanat » permet à de jeunes entreprises de se faire connaître auprès du grand public. en 2010, la mnra, la mutuelle des artisans, a donné un nouveau relief à cette action en mettant en lumière de jeunes talents et en leur offrant la possibilité d’exposer aux artisanales de Chartres. tous réunis dans un espace dédié, ils ont gagné en visibilité et c’est un véritable groupe qui s’est créé, avec des projets de travaux communs. les jeunes entreprises artisanales sélectionnées dispo-sent d’un espace de 9 m² (financé à hauteur de 1 000 e) où elles peuvent exposer, vendre leurs réalisations et surtout échanger et montrer leur façon de travailler à travers des démonstrations. la sélection des entreprises se fait sur dossier par un jury de profession-nels. sont organisées ensuite, par les Cma, des remises de chèque officielles aux lau-réats, qui permettent aux artisans de béné-ficier d’une communication locale sur leur

participation au salon. une nouvelle déli-bération a lieu aux artisanales de Chartres pour désigner « le super tremplin ». Ce der-nier reçoit une bourse complémentaire de 1 500 € venant récompenser et soutenir son projet professionnel.

modalités de participationpour poser sa candidature, l’artisan doit avoir créé son entreprise entre le 1er janvier 2008 et le 1er avril 2011.• l’artisan ne doit pas avoir participé aux artisanales de Chartres.• l’artisan doit impérativement exposer durant les 4 jours s’il est retenu.

attentionn’est pas considéré comme jeune artisan :• celui qui a arrêté son activité et l’a reprise plusieurs années plus tard en se réinscri-vant au répertoire des métiers ;• celui qui a déménagé son entreprise en la réinscrivant dans la nouvelle Cma de son lieu de résidence.demandez votre dossier de participa-tion en renvoyant le coupon ci-des-sous. un document de présentation vous expliquera le déroulement du projet, de l’envoi de votre can-didature à votre présence sur les artisanales de Chartres et à la désignation par le jury du « super tremplin », qui recevra une bour-se de 1 500 €.

Vous êtes installé(e) depuis moins de trois ans ?

tentez votRe chance et exPosez sUR les aRtisanales de chaRtRes 2011

depuis 17 ans, les artisanales de chartres sont le rendez-vous privilégié entre les artisans et le grand public.

pendant 4 jours, 500 exposants et 73 000 visiteurs échangent sur l’artisanat. la Mnra, la Mutuelle des artisans,

partenaire officiel, offre l’opportunité à de jeunes entreprises de se voir financer leur stand

à hauteur de 1 000 €. pourquoi pas vous ?

coupon-réponsevotre interlocuteur pour les tremplins : Kelly ferras. votre interlocuteur pour exposer : corine issanchou

adresse : artisanales de chartres, 24 bld de la courtille, 28 000 chartres

◻ je me suis installé(e) entre le 1er janvier 2008 et le 1er avril 2011 et souhaite candidater aux treMplins Mnra◻ je suis artisan depuis plus de trois ans et souhaite recevoir un dossier de participation pour les artisanales de chartres 2011

nom de l’entreprise* : ......................................................................................................................................................................................................................................................

nom, prénom du dirigeant* : ..........................................................................................................................................................................................................................................

numéro de téléphone* : .................................................................................. adresse e-mail : .....................................................................................................................

adresse postale* : .............................................................................................................................................................................................................................................................

code postal* : ............................................................... ville* : ..........................................................................................................................................................................* Champs obligatoires

votre contact : les dossiers de candidature devront être envoyés aux artisanales de chartres, 24 boulevard de la courtille, 28 000 chartres, à l’attention de Kelly ferras avant le 23 avril 2011 (02 37 91 57 22, [email protected])

« L’entreprise « la fabrique de savon » faisait partie des 16 tremplins sélectionnés par mnRa ».

« K a r e n g o s s a r t a é t é d é s i g n é e

« s u p e r t r e m p l i n » p a r l e j u r y . E l l e a r e ç u

une bourse complémentaire de 1 500 € ».

devenez exposantune manifestation de plus de 16 000 m², organisée par espaces thématiques. les artisanales de Chartres sont le rendez-vous incontournable pour tout artisan désireux de faire découvrir son savoir-faire et de rencontrer près de 73 000 visiteurs. en 2011, place au mexique, invité d’honneur. dans le cadre de l’année du mexique en france, les organisateurs ouvrent leurs portes à ce pays et son savoir-faire artisanal. des espaces thématiques et des animations qui ne manqueront pas de vous faire voyager.

vous êtes artisans et souhaitez être exposant sur les artisanales de chartres 2011 ? contactez corine issanchou, 02 37 91 57 09 [email protected] et demandez votre dossier de participation. vous avez jusqu’au 30 avril pour le retourner.

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Difficile de distinguer les nouvelles versions

du Mercedes Vito des précédents modèles. Il est

vrai que les modifications esthétiques portent

principalement sur de légères retouches de la face

avant (nouveaux phares et boucliers) ainsi que sur

quelques éléments intérieurs. En revanche, bien

que moins visibles, les modifications techniques

apportées sont nettement plus importantes.

De nouvelles suspensions, permettant de générer

un meilleur confort sans remettre en cause la

tenue de route et le maintien de la caisse en

courbe, ont été élaborées. Et sous le capot prend

désormais place une nouvelle gamme

de moteurs Euro 5 repris du Sprinter. Le 4 cylindre

2.2 l est décliné en trois puissances : 95, 136 et

163 ch. Ces moteurs affichent des consommations

inférieures malgré l’augmentation des puissances.

En haut de gamme, le V6 3.0 l gagne en puissance

pour atteindre désormais 224 ch et un couple

énorme de 44 mkg dès 1 400 tours/minute. De

nouvelles boîtes de vitesses 6 rapports viennent

compléter l’offre, elles aussi permettant d’abaisser

la consommation de carburant des modèles

standards. En option, le « pack » Blue Efficiency

(avec le système stop and start) permet d’abaisser

encore les consommations et émissions de CO2.

un confort élevéLe nouveau Vito se caractérise avant tout

par son confort encore amélioré par rapport

au précédent modèle qui ne manquait déjà

pas d’atouts de ce point de vue. Les nouvelles

suspensions apportent un confort supérieur sans

remettre en cause

ses qualités

routières. à noter que l’insonorisation a été

également améliorée, ce qui permet aux

passagers d’apprécier davantage le fourgon

compact Mercedes. à l’intérieur, les changements

sont très légers, et finalement, l’ensemble s’avère

bien fini même si l’emplacement de certaines

commandes est toujours aussi original.

En option, le conducteur du Vito peut désormais

bénéficier d’un volant multifonctions à quatre

branches avec nouvelles touches de commande

et des inserts chromés mats identiques à ceux

des berlines de la marque. Un nouvel autoradio

et des tissus de garniture inédits viennent

compléter la nouvelle gamme.

Le nouveau Vito évolue en douceur. Encore plus

confortable que le précédent modèle, il dispose

de mécaniques puissantes et peu gourmandes.

Enfin, cerise sur le gâteau, le Vito s’est depuis

plusieurs années « acheté une conduite » au

niveau des prix de vente.

De quoi en faire une alternative

alléchante aux références françaises.

Guillaume Geneste

merCedes Vito 2011

Des changements discretsle Mercedes vito vient de subir une cure de jouvence. s’il faut un œil avisé pour le distinguer du précédent modèle, les modifications techniques portant notamment sur les suspensions et les motorisations sont plus profondes.

l x l x h : 4 784 / 4 993 / 5 223 x 1 901 x 1 902 / 2 320 mmlongueur de chargement : 2 422 / 2 667 / 2 897 mmhauteur intérieure : 1 353 / 1 760 mmlargeur intérieure mini : 1 277 mmvolume utile : 4,7 / 5,2 / 5,7 / 6,5 m3

charge utile : 980 à 1 125 kgÀ partir de 19 920 € ht

38 ● le monde des artisans ● mars-avril 2011

banc

d'essai

motorisations110 cdi : 2 143 cm3, 95 ch à 3 800 trs/min., 25 mkg à 1 200 trs/min, conso moyenne : 7,7 l/100 km, vitesse maxi : 156 km/h113 cdi : 2 143 cm3, 136 ch à 3 800 trs/min, 31 mkg à 1 400 trs/min, conso moyenne : 7,4 l/100 km, vitesse maxi : 174 km/h116 cdi : 2 143 cm3, 163 ch à 3 800 trs/min, 36 mkg à 1 600 trs/min, conso moyenne : 7,4 l/100 km, vitesse maxi : 188 km/h122 cdi : v6 2 987 cm3, 224 ch à 3 800 trs/min, 44 mkg à 1 400 trs/min, conso moyenne : 8,6 l/100 km, vitesse maxi : 201 km/h

équipementsen série : abs avec aide au freinage d’ur-gence, esp, antipatinage, airbag conduc-teur, condamnation centralisée, vitres électriques, vitres teintées, volant régla-ble en hauteur, direction assistée, siège réglable en hauteur, cloison de sépara-tion, régulateur/limiteur de vitesse…

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O rganisations professionnelles Gironde

40 ● Le monde des artisans ● mars-avril 2011

Comme il le dit lui-même, Patrick Liebus n’a pas « la langue dans sa poche ». Le président national de

la Capeb (Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment) l’a en tout cas démontré lors de la clôture, vendredi 4 mars, de l’assemblée générale annuelle de l’entité girondine. Invité par Yves Petitjean, président de la Capeb 33, Patrick Liebus a brossé un panorama sans concession des enjeux auxquels ses adhérents sont confrontés.À commencer par le taux de TVA, fixé aujourd’hui à 5,5 % pour la réhabilita-tion et l’entretien des bâtiments et qui pourrait passer… à 7 %, si l’on en croit la Cour des Comptes : « M. Migaud [président de la Cour des comptes, Ndr] a remarqué que la baisse de la TVA à 5,5 % dans un certain secteur a coûté beaucoup d’argent. Il a calculé qu’en la passant à 7 %, y compris dans le bâti-ment, il récupérerait 15 MM d’euros. C’est oublier un peu vite les quelque 2,7 millions de chômeurs dans notre pays. Car contrairement à d’autres, avec la TVA à 5,5 %, les métiers du bâtiment ont créé 50 000 emplois ! Nous nous sommes battus en 2010 pour le main-tien de ce taux, nous nous battrons aussi

en 2011 ! », a-t-il promis.Du côté des perspectives de croissance, le Président entrevoit un léger redémar-rage de l’activité et table sur une pro-gression de 2 % en 2011.À condition toutefois que les entrepri-

ses ne pâtissent pas trop de « contre-coups » au niveau mondial. S’étonnant de « l’anesthésie générale » vis-à-vis des niveaux atteints par les prix des carbu-rants, il s’inquiète pour sa part de l’im-pact des cours du pétrole sur les coûts des matériaux – et donc sur les trésore-ries de ses adhérents, « dont beaucoup sont déjà exsangues ».

Livre blancIl a également dénoncé le régime des auto-entrepreneurs, présenté par l’État comme « le miracle de la création d’en-treprise en France ». « Mais du coup, combien d’entreprises de droit commun n’ont-elles pas été créées à la Chambre de métiers ? », s’est-il interrogé, rappe-lant que 50 % des auto-entrepreneurs ne déclarent pas de chiffre d’affaires. « Ce régime légalise de fait le travail dis-simulé, et nous devons œuvrer pour le

CAPEB

EN 2011, LA CAPEB « NE BAISSERA PAS LA GARDE »

Le président national de la Capeb, Patrick Liebus, est venu à Bordeaux dresser l’état des lieux du secteur du bâtiment en Gironde

La nouvelle équipe de la Capeb Gironde ◾Quelques semaines après l’assemblée générale, Michel Dumon, 52 ans, a été élu président de la Confédération de l’artisanat et des entreprises du bâtiment de la Gironde. Il remplace Yves Petitjean, qui passe le relais après neuf ans à la tête de la Capeb 33. Michel Dumon dirige une entreprise d’une dizaine de salariés (charpente, menuiserie et couverture spécialisée dans les bâtiments viti-vinicole et la restauration du patrimoine ancien). Il est par ailleurs premier secrétaire adjoint au bureau de la Chambre de métiers et de l’artisanat de région Aquitaine et secrétaire au bureau de la section Gironde. Formé à l’école des cadres de la Capeb dans les années 1980 et 1989, il assure une fonction de conseiller professionnel « bois » depuis 1989. Administrateur de la Capeb 33 depuis 2002, secrétaire de la Capeb 33 depuis 2005. Président de l’UPA 33 depuis 2010. Michel Dumon et son équipe vont poursuivre une politique forte et volontariste pour défendre les intérêts de l’artisanat. Les dossiers ne manquent pas : maintien de la TVA à 5,5 %, statut de l’auto-entrepreneur, les retraites, la réduction des charges fiscales et sociales, soutenir l’artisanat au féminin…

Composition du bureau• Michel Dumon, Président• Gilles Biraud, 1er Vice-Président, peintre à Bordeaux Bastide• Didier Mucignato, 2e Vice-Président, maçon à Saint-Germain du Puch• Élisabeth Turpin, 3e Vice-Présidente, plombier couvreur à La Teste• Jean-Luc Cailleau, Trésorier, Menuisier à Les Eglisottes• Hervé Cambot, Trésorier adjoint, plâtrier à Bègles• Yves Guillemaut, Secrétaire, climaticien au Bouscat•Jean-Sébastien Guerrero, Secrétaire adjoint, électricien à Cestas

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Gilles Biraud, Vice-Président Capeb 33, Yves Petitjean, ancien président Capeb 33, Patrick Liébus, président national de la Capeb et Michel Dumon,

nouveau président de la Capeb 33 depuis le 21 mars dernier.

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Le monde des artisans ● mars-avril 2011 ● 41

limiter fortement. Nous ne baisserons pas la garde ! », a-t-il affirmé.Patrick Liebus s’est en revanche réjoui de la proximité des élections cantona-les, l’occasion pour la Capeb d’exposer aux candidats son « livre blanc » et donc d’évoquer les questions du logement (accessibilité, précarité énergétique, per-formance énergétique), de la préserva-tion du patrimoine, de l’apprentissage. Il a rapidement évoqué les « sujets diffici-les » que sont les retraites ou la pénibilité ainsi que les négociations en cours sur la convention de l’assurance chômage.Interrogé par un adhérent sur le label Éco-artisan, il a vivement incité ses membres à entamer cette démarche :

« Face à des acteurs comme l’Ademe [Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, Ndr], nous luttons aujourd’hui pour retarder la mise en place de l’éco-conditionnalité, dont le risque est de voir nos structures devenir sous-traitants d’entreprises hautement qualifiées. »

DÉFENDRE LES INTÉRÊTS DE CHAQUE BRANCHE D’ACTIVITÉ ARTISANALE ◾Les Chambres de métiers et de l’artisanat ont pour vocation de représenter l’Artisanat, d’une manière officielle, auprès des pouvoirs publics. Les organisations professionnelles ont quant à elles pour mission de défendre et d’aider les entreprises exerçant un même métier ou appartenant à un même secteur d’activités. Elles constituent également un lieu d’échanges et de rencontres entre profes-sionnels. La majorité des organisations professionnelles sont regroupées en confédérations, correspondant à trois grandes branches de métiers : alimentation, bâtiment, production et services. Ces organisations professionnelles sont chargées de défendre la branche d’activités qu’elles représentent. Elles sont elles-mêmes réunies en organisations interprofessionnelles :■ L’UPA (Union professionnelle artisanale) réunit la Capeb (Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment), la CGAD (Confédération générale de l’alimentation en détail) et la Cnams (Confédération nationale de l’artisanat des métiers et des services).■ La FFB (Fédération française du bâtiment) regroupe les métiers du bâtiment.■ Le Cidunati (Confédération intersyndicale de défense et d’union nationale d’action des travailleurs indépendants).

Les Composantes de l’UPA33 (représentées à la section Gironde de la CMA de Région Aquitaine)

■ Capeb 33 (Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment)• Président : Michel Dumon• Adresse : Les bureaux du Lac - Bâtiment 5, 1er étage, 12 avenue de Chavailles, 33525 Bruges Cedex Tél. : 05 56 11 70 70 - Fax : 05 56 29 19 25 - Mail : [email protected]• Site Internet : www.capeb33.fr• Secrétariat ouvert : 8h à 12h30, 13h30 à 17h du lundi au vendredi

■ CGAD 33 (Confédération générale de l’alimentation en détail)• Président : M. Joël Mauvigney• Adresse : 3 avenue Jean-Mazarick, 33700 Mérignac - Tél. : 05 56 97 83 64 - Fax : 05 56 12 28 20

■ CNAMS Gironde (Confédération nationale de l’artisanat, des métiers et des services)• Président : M. Éric Agullo• Adresse : 46 avenue Général-de-Larminat, 33000 Bordeaux - Tél. : 05 56 98 80 76 - Fax : 05 56 24 30 81

Autres fédérations et confédérations■ FFB, Fédération française du bâtiment Gironde• Président : M. Jean Soule Dupuy• Adresse : Maison du bâtiment et des travaux publics, Quartier du Lac, 33081 Bordeaux Cedex Tél. : 05 56 43 61 23 - Fax : 05 56 43 61 26 - Mail : [email protected]• Site Internet : www.d33.batiment.fr

■ Union départementale Cidunati de la Gironde• Président : M. Daniel Royer• Adresse : 235 boulevard Alfred-Daney, 33300 Bordeaux, Tél./Fax : 05 56 92 86 39Tél. : 05 56 31 99 00 - Mail : [email protected]

« Le régime de l’auto-entrepreneur légalise le travail dissimulé, nous devons œuvrer

pour le limiter fortement. Nous ne baisserons pas la garde ! »Patrick Liebus, président national de la CAPEB

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e qu’elle aime par-dessus tout, Marianne Chopin, ce sont les peintures et les portraits du XVIIe siècle. « À l’époque, être peintre était un métier, ils avaient vraiment un savoir-faire et les peintures

comme les matières étaient de grande qualité ». Mais dans son atelier, cette jeune restauratrice talentueuse reçoit des peintures sur tous supports, bois, papier, sculpture en plâtre, tableaux, et de toutes les époques. De peintres régionaux comme des peintures d’église ou des toiles de maître, telles qu’un port normand de Boudin. Une signature qu’elle a découverte lors d’une de ses premières restaurations. Mais pour Marianne, peu importe que les œuvres soient signées ou non. « Toute œuvre est un moment de notre histoire, il faut la faire durer et l’emmener dans le temps. » C’est dans son chaleureux atelier de la rue Sainte-Croix à Mortagne-au-Perche (Orne) que se côtoient plusieurs dizaines de tableaux. Placides sur leurs chevalets ou accrochés au mur, ils sont en attente d’être examinés, traités, entretenus et bichonnés par les mains expertes de Marianne. À à peine 30 ans, cette jeune artisan est déjà rompue à la restauration-conservation. C’est vers 18 ans, alors qu’elle travaille dans le décor peint et les trompe-l’œil, que Marianne doit trouver un res-taurateur pour une fresque murale. C’est la révé-lation. Sensible aux choses anciennes plus qu’à la création, la jeune femme découvre sa vocation. Depuis, son expertise et son doigté l’ont conduite à restaurer et à sauvegarder des milliers d’œuvres peintes ou objets polychromes et bois dorés du

patrimoine régional institutionnel et privé. Après avoir établi un constat d’état et un dia-gnostic complet, Marianne s’attache à nettoyer le tableau pour faire apparaître tout ce qui n’est pas original. Viennent ensuite le rentoilage, le refixage, le masticage, l’allégement du vernis, l’enlèvement des repeints, le traitement des déchirures, les retouches et la réintégration pic-turale. Par sa patience, sa précision, son respect, Marianne Chopin garde vivant notre patrimoine. Son travail ? Respecter l’authenticité des œuvres qu’elle a entre les mains : « On n’est pas là pour interpréter ou pour créer et dénaturer les œuvres mais pour les conserver au maximum dans leur état d’origine. » Pour cela, elle fait des recherches iconographiques, s’attache à garder la matière d’origine et à rendre réversibles ses interventions. Une manière de « respecter le tableau, le peintre qui l’a créé et l’Histoire. »Tous les jours, des particuliers, des collection-neurs, antiquaires et brocanteurs, des mairies, des églises et des monuments historiques font appel à son talent pour restaurer des œuvres qui leur sont chères. Pas besoin pour elle de se faire connaître au-delà des Salons des métiers d’art et des anti-quaires qu’elle affectionne, le bouche-à-oreille fonctionne très bien et la clientèle afflue dans son atelier. D’autant qu’elle n’hésite pas à animer des conférences sur son métier ou à ouvrir son atelier lors des journées du patrimoine.

Charlotte de Saintignon

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n pénétrant dans le Parc des expo-sitions de la Porte de Versailles à l’heure de l’ouverture de ses

41es Olympiades des Métiers, on sent la ferveur monter. Candidats, jurys, visi-teurs et organisateurs s’affairent, chacun déambulant entre les stands au gré de son objectif. Tandis que les ministres drainent des foules de photographes et de badauds, les jeunes compétiteurs entament leur première épreuve. Peu à peu, les regards quittent les représentants de l’État pour se concentrer sur les stars de ces trois jours.

48 métiers sont représentés : il y en a pour tous les goûts. Qu’ils soient pay-sagistes, électriciens, menuisiers ou esthéticiennes, les graines de champions montrent aux visiteurs l’étendue de leurs talents. Autour de chaque stand, le public s’amasse pour admirer l’habi-leté et la technicité des candidats. De la pièce montée au robot en passant par la composition florale, les plaisirs des yeux sont multiples.

Si les Olympiades sont avant tout le ter-rain de jeu des candidats venus à Paris pour se départager et obtenir leur ticket pour la finale internationale à Londres, les visiteurs eux aussi y trouvent leur compte. Ainsi Jérôme, 17 ans, pense avoir trouvé sa voie grâce aux Olympiades. « En parcourant les différents stands et en observant les candidats à l’œuvre, j’ai fait mon choix. Je pense me diriger vers la pâtisserie. J’ai pu parler à un membre du jury, il m’a expliqué le métier. Même s’il faut souvent se lever tôt le matin, je suis motivé pour choisir cette voie. » Un peu plus loin, un jeune court vers ses amis en s’extasiant : « je sais ce que je veux faire plus tard ! ». Aux Olympiades, le mot vocation trouve tout son sens, pour les visiteurs comme pour les candidats.

Au hasard des allées, on peut croiser des candidats à la compétition régionale n’ayant pas réussi à se qualifier. Pas de rancœur, pas de jalousie, simplement des encouragements et une pincée d’ad-miration. C’est ce que ressent Tanguy Daligand, candidat en installation élec-trique arrivé 2e à Nantes. « Mon confrère était meilleur que moi ce jour-là, donc aujourd’hui je suis là pour le soutenir. On vient de la même école, » lance-t-il d’un air franc. À croire que sa présence et son bon esprit ont payé car son camarade Pierrick Mandin a remporté l’épreuve d’installation électrique et s’envolera donc pour Londres en octobre.

« Peu importe leur classement final, tous les candidats font partie des meilleurs ouvriers français. De plus, leur partici-pation à cette compétition est une valeur ajoutée indéniable à leur CV », explique Jean-Pierre Picot, juré en carrelage. Mais si tous en sortent grandis, un seul candidat rejoindra l’équipe de France des Métiers. Pourtant, ici la notion de perdant n’existe pas. « Au-delà des médailles d’or, d’argent et de bronze, il n’y a pas de classement. Chaque candidat est le représentant de sa région, c’est déjà une grande fierté. »

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Quand le repas gastronomique français est entré l’an passé au patrimoine immatériel de l’huma-

nité, nombre de voix se sont élevées pour célébrer le talent des restaurateurs à qui cette distinction rendait hommage. Mais bien peu y ont associé les artisans de bou-che, vivier prolifique du « bien manger » chez soi. Le prix annuel décerné par Maaf Assurances est là pour leur rendre justice.La cérémonie tient du rituel. Arrivés la veille ou le matin même, les candidats retenus sur dossier ont investi avec armes et bagages les cuisines du Pré Catelan, le prestigieux établissement Lenôtre du Bois de Boulogne. Là, dans ce temple de la haute cuisine qui n’a jamais renié les raci-nes artisanales de son fondateur, Gaston Lenôtre, ils ont pu préparer, ou achever la présentation de leur spécialité.

À partir de 14 heures, ils ont été appelés l’un après l’autre à proposer leur travail. Bien sûr, la présentation et la dégusta-tion ont toute leur place et les profes-sionnels de bouche qui composent le jury sont sans indulgence. Mais il ne s’agit pas seulement de convaincre des gastronomes : l’autorité bienveillante du Pr Jean-Marie Bourre, spécialiste répu-té des sciences de la nutrition, oblige chacun à démontrer qu’il a réalisé une avancée avérée dans la qualité nutri-tionnelle : limitation des sucres ajoutés ou des graisses, utilisation optimale des produits de saison, appel à des variétés aux propriétés bénéfiques, modes de cuisson préservant la valeur nutrition-nelle des produits. Les meilleurs – et ils étaient nombreux cette année – sollici-tent, pour étayer leur discours, des ana-

lyses réalisées par des nutritionnistes.Bref, aux antipodes de la routine culi-naire, comme des délires gastro-chimi-ques de certaines cuisines en vogue, on s’achemine vers un seul but : l’excellence. « La pâtisserie, c’est une science exacte », a affirmé l’un des membres du jury. À ce stade de perfection, la cuisine aussi.

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Les valeurs et le modèle économique du monde artisanal correspondent aux attentes de nos concitoyens. Je ne suis donc pas inquiet pour son avenir. Je crois cependant que, pour exploiter pleinement ses potentialités, l’artisanat doit mettre toujours plus l’accent sur la formation : celle des jeunes grâce à l’apprentissage, mais aussi la formation continue des artisans et des salariés, car les techniques évoluent sans cesse et qu’il faut se mettre au diapason.

M.H : L’entreprise artisanale est, selon moi, un modèle. Un modèle économique d’abord, dont la force réside dans les liens de proximité que l’entreprise tisse avec ses clients au sein d’un territoire. Un modèle social, également, car l’employeur et ses salariés sont liés dans la durée pour faire réussir l’entreprise – c’est l’antithèse, en quelque sorte, de la grande entreprise financiarisée actuelle, où le profit à court terme est la seule exigence.

M.H : Ce nouveau statut, qui instaure un patrimoine professionnel affecté dis-tinct du patrimoine personnel, est très protecteur pour les entrepreneurs et leur famille. Un entrepreneur en difficulté qui aura déclaré un patrimoine profession-nel ne courra plus de risque de voir ses

biens non professionnels saisis. Je m’en félicite pour les artisans. Je m’en réjouis également pour le dynamisme de notre pays, car, en contribuant à limiter le ris-que d’entreprendre, l’EIRL lève un frein à la création d’entreprise.

M.H : Les salaires, dans un pays, sont avant tout le reflet du niveau de la pro-ductivité. D’ailleurs, si l’on rapporte le coût monétaire des salaires à la produc-tivité du travail, on constate que les coûts unitaires situent notre pays parmi les plus compétitifs. Je me méfie par ailleurs d’un discours qui risque de nous enfermer dans des luttes d’un autre âge. En effet, les salai-

res sont une charge pour les entreprises, mais ils sont aussi la principale source de revenu de nos concitoyens. Ma conviction est qu’il faut sortir par le haut du face-à-face perdant-perdant entre les intérêts des entreprises et ceux des salariés. Au lieu de déshabiller Paul pour habiller Jacques, il est plus intelligent de nous mobiliser tous en faveur de la seule solution valable sur le long terme : celle des gains de productivité. Une France compétitive n’est en effet pas une France où le coût du travail est bas : c’est celle où les salariés sont bien payés parce qu’ils sont à la pointe de la pro-ductivité, de la qualité et de l’innovation. La France compétitive et prospère, c’est celle du « travailler mieux pour gagner plus ». Mais pour que cela fonctionne, il faut éviter de créer des charges qui pèsent in dument sur le coût du travail. Je suis attaché à la sécurité sociale, mais pourquoi devrait-elle être avant tout financée par des prélèvements sur le travail ? Beaucoup a déjà été fait pour réduire le coût du tra-vail sur les bas salaires grâce aux allège-ments de cotisations, mais je crois qu’il faut aller plus loin en réfléchissant à une fiscalité plus efficace et plus juste qui per-mette de financer les services publics et la protection sociale sans créer de handicap compétitif pour notre pays.

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