le monde des artisans deux-sèvres - n°107

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Conseils et formation, l’offre de services de votre CMA P. 4 Deux-Sèvres ÉDITION LES FORMATIONS INTERPROS DE LA CMA 79 P. 33 TROIS QUESTIONS À PATRICK SISCO, DIRECTEUR DES FINANCES PUBLIQUES 79 P. 6 rtisans RETROUVEZ DANS CE NUMÉRO TOUTE L'INFORMATION DE VOTRE CMA LE MONDE DES ILS CHERCHENT UN REPRENEUR P. 40 Deux-Sèvres Bimestriel n°107 • juillet-août 2015 • 1

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Le magazine des artisans n°107 - juillet/aout 2015, édition Deux-Sèvre

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Page 1: Le monde des artisans Deux-Sèvres - n°107

Conseils et formation, l’offre de services de votre CMA P. 4

Deux-SèvresÉDITION

LES FORMATIONS INTERPROS DE LA CMA 79 P. 33

TROIS QUESTIONS À PATRICK SISCO, DIRECTEUR DES FINANCES PUBLIQUES 79 P. 6

rtisansRETROUVEZ DANS CE NUMÉRO TOUTE L'INFORMATION DE VOTRE CMALE MONDE

DES

ILS CHERCHENT UN REPRENEUR P. 40

Deux-Sèvres

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2015

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Page 2: Le monde des artisans Deux-Sèvres - n°107

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Page 3: Le monde des artisans Deux-Sèvres - n°107

É DITO

»

Vsont également victimes du recul sévère de la consommation, ce qui impacte directement l’Artisanat. La situation très tendue de 2014 ne semble que très légèrement s’améliorer, à la fois en termes d’activité et d’emplois. Certains d’entre nous ont dû se réorganiser et mettre la main à la poche avec l’espoir que nos difficultés conjoncturelles ne deviennent pas structurelles.

Alors que faire pour relancer nos entreprises ?

S’attaquer à l’urgence en simplifiant drastiquement les formalités administratives, faire évoluer les règles sociales et fiscales qui ne sont plus adaptées dans la mondialisation où l’on voit l’économie numérique bouleverser l’ordre établi, rétablir l’égalité pour les entrepreneurs, mettre de la cohérence entre les différentes mesures…

Les dernières déclarations du président de la République et du gouvernement sur l’apprentissage, l’emploi, la simplification administrative, vont dans le bon sens.

La politique reste en décalage avec les réalités économiques. Nous devons y remédier. Les élus de votre CMA et représentants des organisations professionnelles portent les besoins et les attentes des artisans pour un nouveau modèle économique et social avec une fiscalité adaptée à nos entreprises.

Passer des paroles aux actes est nécessaire mais il est urgent d’aller plus vite !

Jean-Michel BanlierPrésident de la CMAdes Deux-Sèvres

Le Monde des artisans n°107 – Juillet-août 2015 – Édition des Deux-Sèvres – Président du comité de rédaction des pages locales : Jean-Michel Banlier – Avec le concours rédactionnel de la chambre de métiers et de l’artisanat des Deux-Sèvres – Éditeur délégué : Stéphane Schmitt – Rédaction : ATC, port. : 06 82 90 82 24, e-mail : [email protected] – Ont collaboré à ce numéro : Barbara Colas, Sophie de Courtivron, Marjolaine Desmartin, Christelle Fénéon, Isabelle Flayeux, Guillaume Geneste, Mélanie Kochert, Véronique Méot, Delphine Payan Sompayrac, François Sabarly – Secrétariat de rédaction : M. Anthony, J. Clessienne, J. Neisse – Publicité : ATC, 137 quai de Valmy, 75010 Paris – Publicité nationale : Directeur commercial Mathieu Tournier, Tél. 01 40 05 23 10, fax 01 40 05 23 24, e-mail : [email protected] – Publicités départementales sud-ouest : Thierry (Tél. 06 22 69 30 22) et Cédric Jonquières (Tél. 06 10 34 81 33), fax 05 61 59 40 07, e-mail : [email protected] – Photographies : Laurent Theeten, responsable image – Crédit photos locales sauf mentions contraires : CMA 79 – Promotion diffusion : Shirley Elter, Tél. : 03 87 69 18 18. Tarif d’abonnement 1 an. France : 6 euros. Tarif au numéro : 1 euro. À l’étranger : nous consulter – Conception éditoriale et graphique : TEMA|presse, Tél. 03 87 69 18 01 – Fabrication : Pixel image, I. Marlin, J.-M. Tappert, Tél. 03 87 69 18 18 – Éditeur : ATC, 23 rue Dupont des Loges, 57000 METZ, Tél. 03 87 69 18 18, fax 03 87 69 18 14 – Directeur de la publication : François Grandidier – N° commission paritaire : 0316 T 86957 – ISSN : 1271-3074 – Dépôt légal : juin 2015 – Impression : Socosprint Imprimeurs, 36 route d’Archettes – 88000 Épinal.

Ce numéro comprend des pages spécifiques entre les pages 1 à 16 et 33 à 48 pour les abonnés des Deux-Sèvres.

Le monde des artisans ● juillet-août 2015 ● 3

Les inventives lectures : deux jeunes plumes au campus des métiers de Niort. P 37

■ FORMATION33 CHEF D’ENTREPRISE, vos

prochaines formations interpros

■ JURI-PRATIQUE34 UN NOUVEAU CONTRAT AIDÉ :

le « CIE-Starter »35 TRAVAUX DANGEREUX : des

assouplissements pour les jeunes

■ RETOUR SUR36 TALENTS DE L’ARTISANAT :

des artisans bien titrés37 CONCOURS DU MEILLEUR apprenti

pâtissier

■ FORUM38 TARIFS DU GAZ : les règles changent39 ASSURANCES : testez votre niveau !

■ BOURSE40 ILS CHERCHENT un repreneur

P RATIQUE

■ PRESTIGE42 TAILLEUR DE CRISTAL : la pensée

de l’artisan évolue…

■ INITIATIVES44 WORLDSKILLS COMPETITION :

que sont-ils devenus ?45 PRIX GOÛT ET SANTÉ APPRENTIS :

de plus en plus pro !

■ OPINION46 LOUIS SCHWEITZER : président

du réseau Initiative France

R EGARDS

Grâce à la plateforme « mobilité européenne » mise en place par la CMA et sous l’impulsion des Campus des métiers de la CMA 79, dix garçons et sept filles ont passé deux semaines à Biala Podlaska, en Pologne, en avril dernier. P 16

■ STYLE DE VIE14 CES ARTISANS QUI CONNAISSENT

LE SUCCÈS à l’international

■ ÉCLAIRAGE16 LA MOBILITÉ EUROPÉENNE,

c’est aussi pour vous !17 NTIC : n’attendez plus !22 CLASSIC RESTORE SPECIALITIES :

un site d’e-commerce performant23 NTIC à suivre de près

■ 1 JOUR AVEC…24 UNE ENTREPRISE DE TRAVAUX

EN HAUTEUR : il fait bon travailler chez Colibri

■ CAS D’ENTREPRISE26 SARL JAKUBOWSKI : une entreprise

citoyenne

■ RÉUSSITE28 DBH ÉBÉNISTERIE : restauration

collective, agencement individualisé

S TRATÉGIES

D OSSIER

Quels que soient votre statut, votre parcours, votre expérience et votre projet, la CMA vous propose une offre de services en formation, accompagnement création reprise et dévelop-pement d’entreprise, pour faire de votre vie professionnelle votre plus grande réussite. P 4

■ ÉVÉNEMENT4 ACCOMPAGNEMENT : une offre

de services « conseils et formation » pour réussir

■ ACTUALITÉS6 TROIS QUESTIONS À Patrick Sisco,

directeur départemental des finances publiques

7 APPRENTISSAGE : on en parle et on agit sans modération

8 LE PÔLE MÉCANIQUE automobile9 LES INDÉPENDANTS MÉCONTENTS

entendus par la CMA12 PRIX STARS & MÉTIERS Deux-Sèvres13 COMMENT TROUVER UN ARTISAN

près de chez soi ?

P ANORAMAASSURANCES : MIEUX VAUT PRÉVENIR QUE GUÉRIRCertains assureurs savent travailler main dans la main avec les entrepreneurs qu’ils représentent et ont à cœur de défendre leurs intérêts. L’artisan doit se poser, à juste titre, beaucoup de questions avant de souscrire à une police d’assurance.P. 29

Page 4: Le monde des artisans Deux-Sèvres - n°107

Deux-Sèvresvénement

Pour se former et apprendre un métierL’apprentissage et la formation professionnelle contribuent à l’élargissement des compétences et constituent une avancée stra-tégique vers la professionnalisa-tion et la performance. Relever les

défis d’aujourd’hui, développer les compétences, anticiper les évolu-tions des métiers, faire face aux évolutions du marché, développer la compétitivité sont les enjeux majeurs pour les entreprises artisa-nales. « La formation est et restera la valeur ajoutée de l’entreprise. »

Pour toutes ces raisons, la CMA a su créer une offre de formation variée répondant aux attentes d’un large public.Chefs d’entreprise, conjoints, salariés, demandeurs d’emploi, jeunes à la recherche d’un projet professionnel…, il existe toujours des solutions pour vous former ou améliorer vos compétences dans votre métier. La CMA vous accompagne dans votre parcours de formation.Catalogue des prestations à télé-charger sur www.cma-niort.fr.

CONTACT Campus des métiersau 05 49 33 07 60

Quels que soient votre statut, votre parcours, votre expérience et votre projet, la CMA vous propose une offre de services en formation, accompagnement création reprise et développement d’entreprise, pour faire de votre vie professionnelle votre plus grande réussite.

La formation est et restera la valeur ajoutée de l’entreprise. Découvrez notre offre de formation sur www.cma-niort.fr et demandez votre catalogue.

4 ● Le monde des artisans ● juillet-août 2015

ACCOMPAGNEMENT

Une offre de services « con spour réussir

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Page 5: Le monde des artisans Deux-Sèvres - n°107

Pour développer son entrepriseArtisans, la CMA 79 vous accompagne tout au long de la vie de votre entreprise. Nos conseillers vous apportent leur expertise et leurs conseils en matière de développement technique et économique, de re-crutement et de gestion du personnel, de communication, de réglemen-tation, d’innovation, de labellisation, d’acquisition de nouvelles com-pétences, de qualification et de transmission de votre entreprise. Vous pouvez bénéficier de formations de qualité dans l’un de ces domaines. Le catalogue des prestations à télécharger sur www.cma-niort.fr.

Le monde des artisans ● juillet-août 2015 ● 5

n seils et formation »

Pour créer ou reprendre une entrepriseQuel que soit votre projet de création ou reprise d’entreprise, la CMA vous accompagne. De l’entreprise à créer ou reprendre jusqu’aux formalités d’immatri-culation en passant par l’étude de marché, le prévisionnel et les aides au financement, des conseillers économiques et spécialisés vous apportent leurs compétences.Bénéficiez d’une offre ciblée, les « packs » créateur et repreneur, qui regroupent plusieurs prestations à tarif préférentiel, adaptés à chaque projet, pour vous donner toutes les chances de réussir.Profitez des formations pour construire votre projet : mardi de la création/reprise, jeudi de l’auto-entrepreneur, atelier de la réussite,

stage de préparation à l’installa-tion. Catalogue des prestations à télécharger sur www.cma-niort.fr.

CONTACT CMA Service économique - Marion Hovart au 05 49 71 26 36 ou [email protected]

CONTACT CMA Service développement qualité - Valérie Brémaud au 05 49 77 87 83ou [email protected]

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Profitez des formations pour construire votre projet :

mardi de la création/reprise, jeudi de l’auto-entrepreneur, atelier

de la réussite, stage de préparation à l’installation.

Page 6: Le monde des artisans Deux-Sèvres - n°107

Deux-Sèvresctualités

6 ● Le monde des artisans ● juillet-août 2015

En tant que directeur départemental des fi nances publiques, quel regard portez-vous sur l’artisanat ?L’artisanat reflète, à mon sens, l’image positive d’un métier valorisant, empreint d’un professionnalisme reconnu au tra-vers d’une relation clients privilégiée et personnalisée. Il se distingue par son caractère innovant en s’adaptant conti-nuellement aux nouvelles technologies. Il joue un rôle déterminant dans la vie éco-nomique locale, avec près de 6 000 entre-prises et 13 000 salariés pour le départe-ment des Deux-Sèvres.

Actuellement, des entreprises rencontrent des diffi cultés fi nancières. Quel conseil et quel accompagnement leur apportez-vous ?Le soutien et l’accompagnement des entreprises, qu’elles soient en difficulté ou non, constituent une des missions prioritaires de la DGFIP (Direction générale des finances publiques). Ainsi, toutes les mesures internes sont prises pour restituer, le plus rapidement possible, les créances des entreprises (remboursement de crédit de TVA, excédent IS, CIR, CICE). Quels que soient sa taille et son secteur d’activité, l’entreprise qui rencontre des difficul-

tés financières doit se signaler le plus tôt possible auprès de son interlocuteur privilégié, à savoir le service des impôts des entreprises dont elle dépend. Ce dernier l’accompagnera avec attention, et selon le principe de confidentialité, dans le règlement de ses dettes fiscales, et l’orientera, le cas échéant, soit vers la CCSF (Commission des chefs des services financiers) en cas de difficulté conjoncturelle plus complexe, soit vers le Codefi (Comité départemental d’exa-men des difficultés de financement des entreprises) en cas de difficulté structu-relle. Toutes les informations sur le sou-tien aux entreprises et les coordonnées des instances dédiées sont disponibles sur www.impots.gouv.fr. Enfin, dans le cadre du partenariat avec la CMA, mes services participent aux Stages prépa-

ratoires à l’installation afin de mieux faire connaître l’administration des finances publiques.

Pouvez-vous nous en dire plus sur la dématérialisation des échanges avec l’administration fi scale notamment concernant les déclarations que les entre-prises artisanales doivent faire ?À l’exception des micro-entreprises et des auto-entrepreneurs, le recours aux téléprocédures fiscales est obligatoire pour toutes les entreprises depuis le 1er octobre 2014, soit plus de 4 000 pro-fessionnels au plan départemental. Ce dispositif permet aux entreprises de transmettre directement leurs don-nées déclaratives et de paiement sur www.impots.gouv.fr ou de déléguer ces démarches à un intermédiaire tel un expert-comptable ou un organisme de gestion agréé. Le service, ouvert 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, per-met des échanges d’informations fiables plus rapides et plus fluides, le tout de manière sécurisée. En outre, le compte fiscal en ligne permet également de visualiser l’ensemble des déclarations, paiements et remboursements des impôts professionnels de l’entreprise, et d’obtenir la délivrance d’attestations fiscales directement en ligne. Cette généralisation est l’aboutissement d’une démarche de simplification des procé-dures engagée depuis 2009 et d’accom-pagnement des professionnels par les agents des services des impôts des entre-prises, un réseau d’experts à leur service tout au long de l’année.

TROIS QUESTIONS À…

PATRICK SISCO, DIRECTEUR DÉPARTEMENTAL DES FINANCES PUBLIQUESPatrick Sisco est administrateur général des finances publiques et directeur départemental des finances publiques des Deux-Sèvres, en poste depuis le 16 mars dernier. Rencontre.

Quels que soient sa taille et son secteur d’activité, l’entreprise qui rencontre des difficultés financières

doit se signaler le plus tôt possible auprès de son interlocuteur privilégié, à savoir le service

des impôts des entreprises dont elle dépend.

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Le monde des artisans ● juillet-août 2015 ● 7

L’apprentissage,

c’est employer et former

des jeunes pour les faire

grandir en même temps que

votre entreprise. Pour recruter

des collaborateurs formés

ou pour transmettre son

entreprise, l’apprentissage

est une solution

à court et à long terme.

Alors, recrutez

en apprentissage !

Nous connaissons les jeunes

qui veulent se former dans

votre activité et ils sont

nombreux à rechercher

un maître d’apprentissage.

Faites-nous connaître dès

maintenant votre offre de

recrutement. Vous pouvez

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alternance.fr.

Nous pourrons ainsi tendre

vers un objectif : mettre le bon

jeune dans votre entreprise !

Pour connaître les nouvelles aides à l’apprentissageContactez le Centre d’aide à la décision,Julie Pasquet au 05 49 77 87 81 ou par mail [email protected] ou Corinne Faucher au 06 37 08 68 75 ou rendez-voussur www.cma-niort.fr.

+Info

En mémoire de Claude Lamotte

Le 17 mai dernier, Claude Lamotte,

artisan coiffeur, nous a quittés. Il laissera dans la grande famille de l’Artisanat un sou-venir impérissable pour tous ceux qui ont pu le côtoyer. Installé

à Niort depuis 1976, Claude Lamotte était très investi dans son métier qu’il pratiquait avec éner-gie, passion et professionnalisme. Il était égale-ment très actif au sein de son organisation profes-sionnelle mais aussi à l’occasion d’actions telles que les « shows coiffure » organisés dans le cadre de la foire-exposition de Niort. La Chambre de métiers et de l’artisanat présente à sa famille ses plus sincères condoléances.

LES CAFÉS DE L’ÉCO

DES RÉUNIONS THÉMATIQUES SUR LE HAUT-VAL-DE-SÈVREDe juin à décembre, la CMA 79 et ses partenaires,

la CCI et la Communauté de communes Haut-Val-de-Sèvre, organisent des réunions thématiques pour les chefs d’entreprise. Ces réunions se tiendront dans les locaux de la Communauté de communes Haut-Val-de-Sèvre, 7 boulevard de la Trouillette à Saint-Maixent-l’École, de 8h30 à 10h30.

Au programme■ 3 juillet : Céder et transmettre son entreprise■ 18 septembre : Adopter des outils simples de suivi de son activité■ 16 octobre : Améliorer ses techniques de vente■ 20 novembre : Motiver ses salariés■ 4 décembre : Développer son e-commerce

INSCRIPTION Laure Retailleau au 05 49 77 87 82 ou [email protected] - www.cma-niort.fr

Apprentissage

On en parle et on agit sans modération

Les cafés de l’éco’à partir du 12 juin 2015à Saint-Maixent

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◼La CMA, facilitateur de l’apprentissageVous avez un projet de recrutement, vous souhaitez connaître les différents contrats, les aides au recrutement, les formations ? Le développeur de l’apprentissage de la CMA vous répond. La Région Poitou-Charentes et l’État soutiennent l’apprentissage Les dispositifs d’accompagnement (aides fi nancières, exonération de cotisations sociales) allègent le coût de la main-d’œuvre et permettent à votre entreprise de former en toute sérénité.

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Page 8: Le monde des artisans Deux-Sèvres - n°107

Deux-Sèvresctualités

8 ● Le monde des artisans ● juillet-août 2015

LE PÔLE MÉCANIQUE AUTOMOBILE

ÉVOLUTION TECHNOLOGIQUE ET MÉTHODE

Avec plus de 37 millions de véhicules en France, 390 000 salariés et 82 000 entreprises, l’automobile reste un secteur particulièrement dynamique. Face aux évolutions technologiques, la formation professionnelle est la solution pour suivre ces changements et garantir l’avenir des entreprises, lesquelles, grâce à la suppression de la prime de fin de contrat, devraient plus aisément accueillir les jeunes et adultes formés dans les métiers de la mécanique auto au campus des métiers de Niort. Un souhait partagé par Frédéric Bourget, responsable du pôle mécanique automobile, qui répond à nos questions.

Combien de jeunes sont actuellement formés dans les métiers de la mécanique ?Nous accueillons environ 80 jeunes en formation initiale et une dizaine d’adultes en formation continue avec des projets de reconversion professionnelle. Nos formations vont du CAP au titre de technicien après-vente automobile en passant par le bac professionnel et le certificat de qualification professionnelle dans les métiers de la maintenance et de l’électricité/électronique automobile. Depuis 2013, et après les années difficiles que nous avons connues, le nombre d’apprenants ne cesse de progresser. J’espère que cette tendance va perdurer notamment grâce à la suppression de la prime de fin de contrat qui devrait inciter les chefs d’entreprise à prendre des apprentis.

Quelles sont les qualités requises pour exercer dans les métiers que vous enseignez et quelles sont les évolutions ?Le mécanicien doit faire preuve de méthode, de précision, de réflexion et d’observation. Un esprit d’analyse est indispensable pour déceler une panne et organiser le travail de réparation. Il faut suivre les évolutions technologiques et être à l’écoute d’une clientèle exigeante. À l’heure où l’électronique représente plus de 20 % du prix d’un véhicule, notre secteur a besoin de profes-sionnels de plus en plus qualifiés. Des investissements réguliers en matériels et une équipe de formateurs à la pointe de la tech-nologie garantissent une formation pratique sur des voitures de

dernière génération en adéquation avec la constante progres-sion de la profession, tant sur les équipements de confort, de sécurité ou de respect de l’environnement que sur l’intégration des nouvelles motorisations électriques et hybrides.

Quelles sont les perspectives d’emploi ?J’incite les apprentis à suivre une formation la plus complète pos-sible. Le parcours de formation qualifiant proposé par la CMA le permet. Dans nos métiers, le minimum est d’avoir un bac profes-sionnel. Mais les statistiques indiquent que ceux qui ont l’envie, la possibilité et la persévérance pour continuer jusqu’au certificat de qualification professionnelle (CQP) ont 85 % de chance de trouver du travail.

LES DIPLÔMES PROPOSÉS AU CAMPUSDES MÉTIERS DE NIORT

• CAP maintenance des véhicules automobiles, option véhicules particuliers• Mention complémentaire maintenance des systèmes embarqués automobiles• Bac pro maintenance des véhicules automobiles,

option véhicules particuliers• CQP technicien électricien électronicien automobile• CQP technicien expert après-vente automobile• Titre professionnel technicien après-vente automobile (TAVA)

La prime de fin de contrat, c’est fini ! Profitez-en pour recruterJusqu’en janvier dernier, l’employeur d’un jeune en apprentissage qui avait obtenu son diplôme devait lui verser une prime de « réussite » ou de « fin de contrat » (entre 50 et 300 % du salaire). Suite à l’accord de branche du 3 juillet 2014, étendu le 11 janvier 2015 (JO du 11 janvier 2015), cette prime a été supprimée.

+Info

Page 9: Le monde des artisans Deux-Sèvres - n°107

Le monde des artisans ● juillet-août 2015 ● 9

Le 23 mars dernier, à Niort,

des artisans manifestaient

leur mécontentement devant

le siège de la CMA afin de

dénoncer le comportement

du RSI qu’ils accusent de

« racket » et « d’injustice ».

Leurs revendications :

une baisse des cotisations

et un moratoire d’urgence sur

le régime des indépendants.

Jean-Michel Banlier et Jean-

Claude Roy, respectivement

président et vice-président

de la CMA, ont reçu une

délégation de manifestants

de l’association « Sauvons

nos entreprises ». Les élus

de la CMA ont entendu

les revendications et les

difficultés que rencontrent

de nombreux artisans.

Selon eux, il serait intéressant

de réfléchir à une réforme

du calcul des cotisations

sociales des entrepreneurs

qui devrait être effectué sur

les prélèvements effectifs

de l’artisan et non pas sur le

résultat de l’entreprise (BIC).

Les cotisations appelées sur

de faibles revenus ne sont-

elles pas en disproportion

avec les ressources

de l’entrepreneur ? Les

entreprises ont-elles encore

les moyens de prétendre

à des prestations sociales

équivalentes à celles des

salariés ? À prestations

égales, cotisations égales,

oui, mais à quel prix ?

Toutes ces questions

devront faire débat

au sein des organisations

professionnelles via l’UPA.

Ce sont des sujets difficiles,

car le coût de la protection

sociale est parfois

insupportable !

Le gouvernement a engagé

un travail sur la question

globale des revendications

des indépendants (lire

encadré ci-dessous) et deux

députés en charge de

cette mission devraient

livrer un rapport définitif

dans les mois futurs.

Nous ne manquerons

pas de vous faire

part des conclusions

de ce rapport dans

une prochaine édition.

Les revendications de l’association« Sauvons Nos Entreprises concernant le RSI »• L’arrêt immédiat des cotisations provisionnelles. • L’arrêt immédiat du calcul des cotisations (N-2 an) pour instaurer un mode de calcul sur le dernier trimestre, et ce même en début d’activité.• Une baisse des charges sociales. • La création immédiate de cellules de crise dans toutes les antennes RSI régionales pour régler rapidement les dossiers litigieux dus aux très nombreux dysfonctionnements.• L’arrêt immédiat des appels surtaxés et la mise en place d’un système téléphonique gratuit avec des personnes formées et compétentes capables de répondre aux affiliés de façon cohérente.• L’obligation de la part du RSI de délivrer tous les semestres un rapport détaillé des cotisations versées, des cotisations restant à payer, de la situation concernant les points retraite.

POUR EN SAVOIR PLUSwww.sauvonsnosentreprises.fr

+Info

CAFÉ DE L’EMPLOI

VOTRE RETRAITE : QUAND, COMBIEN ET COMMENT LA PRÉPARER ?Grâce au partenariat engagé depuis de nom-

breuses années avec la mutuelle des artisans (MNRA), la CMA souhaite vous faire bénéficier de l’expérience de ce partenaire pour faire le point sur la retraite et la prévoyance dans l’entreprise arti-sanale. Nous vous donnons rendez-vous le jeudi 3 septembre, de 8 h 30 à 10 h 30, à l’antenne CMA, boulevard de Poitiers, La Maltière, à Bressuire.

Au programme■ Contexte économique et outils de gestion des âges (contrat de génération, nouvelles fiches pénibilité…) par la CMA.■ Dématérialisation des formalités à connaître pour vos salariés (arrêts maladie professionnelle, inapti-tude… sur le portail net-entreprise), par Anita Juignet, déléguée assurance maladie employeurs à la CPAM.■ Votre retraite (le système, les âges, le calcul, les couvertures), par Johane Asselin de Beauville, experte en protection sociale à la MNRAÀ l’issue de cette information et sur rendez-vous, la MNRA vous proposera un véritable diagnostic gratuit et personnalisé de votre propre protection sociale.

POUR S’INSCRIRE Valérie Brémaud au 05 49 77 87 83 ou [email protected]

Les indépendants mécontentsentendus par la CMA

Le Festilaine de Vasles est une opération organisée par

l’École de la laine, soutenue par la CMA 79 dans le cadre de sa mission d’accompagnement des actions liées aux métiers d’art. Il se déroulera du 18 au 20 sep-tembre prochain. L’École de la laine est née en 2006 pour orga-niser la diffusion des savoir-faire dans les métiers de la laine.

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Page 10: Le monde des artisans Deux-Sèvres - n°107

ctualités

10 ● Le monde des artisans ● juillet-août 2015

Sur les 415 000 apprentis qui préparent en France des diplômes allant du CAP

à Bac + 5, près de la moitié le fait dans une entreprise artisanale. Détenteurs d’un de ces diplômes, 85 % seront définitive-ment employés par l’entreprise formatrice ou dans une entreprise du même secteur d’activité. Les apprentis doivent à leur maître d’apprentissage leur « employa-bilité ». Le rôle de formateur est intrin-sèque à l’artisanat dans lequel on trans-met traditionnellement les savoir-faire et gestes professionnels par l’apprentissage.Comme le rappelle Alain Griset, président de l’APCMA, « pour les entreprises artisa-nales, le recrutement de personnes quali-fiées est déterminant. Le rôle des maîtres d’apprentissage est stratégique ». « Quoi

de plus cohérent que de faire en sorte que soient reconnus les maîtres d’apprentis-sage qui s’investissent au quotidien pour pérenniser et développer le secteur. Car plus que jamais, l’artisanat et l’appren-tissage doivent se concevoir comme une voie d’excellence et un outil d’assimilation et d’intégration de nos jeunes », affirme de son côté Serge Crouin, président de la MNRA. Le Prix du maître d’apprentissage, organisé par l’APCMA et la MNRA, a été lancé au moment où les pouvoirs publics s’apprêtent à reconnaître officiellement le rôle de ces formateurs, dont l’exercice devrait se voir prochainement validé par la VAE. À la suite de sélections régionales ayant réuni près de 400 candidatures, le jury national a remis, le 2 juin dernier,

le premier prix du Concours à Paris. Les lauréats ont été récompensés selon cinq catégories pour les démarches exemplaires mises en œuvre dans l’accueil, la formation et l’accompagnement des apprentis dans la construction de leur projet professionnel.◾ Mobilité internationale  : Brice Connesson, La passion du chocolat (Oise)◾ Échange et transfert de compétences et de technologies : Jean-Yves Lambert, Elbi (Seine-et-Marne)◾ Valorisation de la mixité : Christophe Thomas, Boucherie Thomas (Gironde)◾ Jeune maître d’apprentissage : Olivier Abenon, Bac SARL (Guadeloupe)◾ Engagement du maître d’apprentis-sage  : François Heller, François Heller Mécanicien (Hautes-Alpes)

CONCOURS

LES MAÎTRES D’APPRENTISSAGE À L’HONNEURL’APCMA et la MNRA ont célébré, le 2 juin à Paris, les lauréats du premier Prix du maître d’apprentissage.

Les accompagnateurs des entreprises

artisanales étaient nombreux à venir

témoigner sur leurs expériences respec-

tives. Plusieurs membres des pôles

d’innovation, notamment auteurs

des travaux réalisés dans le cadre

de l’ouvrage collectif « Marchés & inno-

vations 2020 dans l’artisanat et le com-

merce de proximité », étaient également

conviés aux différentes tables rondes

animées par Alexis Govciyan, directeur

de l’ISM. Il a tout d’abord été question

des marchés porteurs avec le numé-

rique, l’importance de la proximité

aujourd’hui, la silver économie et l’éco-

responsabilité. Sur ces sujets, artisans,

représentants d’organisations profes-

sionnelles et experts de CMA ont présen-

té leur travail sur le terrain. Concernant

les innovations de procédés, de produits

et de services, les participants ont discu-

té des Fablabs, de l’impression 3D, du

crowdsourcing et du design. Enfin, la

dernière table-ronde était consacrée à

l’innovation dans le management. De la

mobilité à la coopérative artisanale en

passant par la responsabilité sociétale

de l’entreprise (RSE), les échanges ont

été riches en enseignements.

blog.innovation-artisanat.fr

Rencontre nationale de l’innovation

L’artisanat à la pointe !Le 1er juin a eu lieu la première Rencontre nationale de l’innovation dans l’artisanat et le commerce de proximité. Organisée

par l’ISM (Institut supérieur des métiers), avec le soutien de la DGE (Direction générale des entreprises), et en partenariat

avec l’Assemblée permanente des chambres de métiers et de l’artisanat (APCMA) et l’Union Professionnelle Artisanale (UPA),

cette journée avait pour objectif de faire le point sur les marchés porteurs et sur les différents types d’innovation.

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Page 11: Le monde des artisans Deux-Sèvres - n°107

Le monde des artisans ● juillet-août 2015 ● 11

Le 20 mai, Carole Delga, secrétaire d’État

chargée du Commerce, de l’Artisanat, de

la Consommation et de l’Économie

sociale et solidaire, a introduit l’assem-

blée générale de la Siagi dont les ins-

tances étaient réunies à Bercy, au minis-

tère de l’Économie et des Finances. « La

grande force de la Siagi [c’est à la fois] la

qualité de son modèle et sa connais-

sance approfondie de l’ensemble de l’en-

vironnement bancaire et financier des

TPE mais aussi des attentes, des besoins

et des modèles économiques des entre-

prises qu’elle contribue à soutenir », a

déclaré la secrétaire d’État, saluant l’ac-

tion de la Siagi.

Administrateurs et sociétaires, acteurs

majeurs du financement et de l’accom-

pagnement des entreprises de proximité

(l’APCMA, les chambres de métiers et de

l’artisanat, Bpifrance et les principales

banques françaises...) ayant répondu à

l’invitation du président Bernard Stalter,

l’assemblée générale a délibéré et

approuvé ses résolutions annuelles avec

un quorum proche des 100 %.

La Siagi, c’est :• 560 M€ de crédits distribués à l’écono-

mie de proximité,

• 3 500 entreprises garanties ,

• 250 activités garanties,

• 10 000 projets étudiés en 2014 dont 300

issus des réseaux non bancaires,

• 5 directions de région et 21 antennes

régionales.

Bâtiment

Plus de mixité dans le secteur

Un plan pour la mixité dans le secteur de l’artisanat du

bâtiment a été signé le 2 juin 2015 entre le gouvernement et la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb). Son objectif  : atteindre la mixité dans un tiers des métiers d’ici à 2025. Renouvelant celui de 2007, ce plan pour la mixité s’or-ganise autour de quatre objectifs :◾ une orientation plus ouverte pour les jeunes filles et les jeunes garçons, notamment avec l’appui du nouveau parcours mis en place au bénéfice des élèves à partir de la rentrée 2015 ;◾ un travail sur les stéréotypes liés à ces métiers ;◾ la promotion de la mixité et de l’égalité au sein des entreprises ;◾ des acteurs publics mobilisés pour créer un environnement favo-rable à l’engagement des femmes dans ces métiers.www.capeb.fr

La Siagi à Bercy

Carole Delga, secrétaire d’État chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la Consommation et de l’Économie sociale et solidaire, a introduit l’assemblée générale de la Siagi.

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Vous êtes invités ! Rendez-vous à Révélations Né en 2013, le Salon des métiers d’art et de la création Révélations revient du 9 au 13 septembre pour un nouveau rendez-vous emblématique. Organisée au Grand Palais à Paris par Ateliers d’Art de France, la biennale rend hommage à l’excellence des savoir-faire des métiers d’art au niveau international. Près de 300 artisans, manufactures d’art, maisons d’excellence, mais aussi des galeries, institutions, fondations françaises et étrangères, embrassent tout l’art de vivre, sous le signe de la création contemporaine et de l’exception.

+Info

500 invitations offertes aux lecteurs du Monde des artisans

À compter du 1er juillet, 500 invitations électroniques seront proposées au téléchargement sur le site du Salon :

www.revelations-grand palais.com

Celles-ci donneront droit à l’accès permanent au Salon, durant les quatre jours de l’édition 2015.

Page 12: Le monde des artisans Deux-Sèvres - n°107

Deux-Sèvresctualités

12 ● Le monde des artisans ● juillet-août 2015

Stratégie globale d’innovation

➜ Le prix a été décerné à Eddy FruchardSARL Bois et Paille à Vausseroux - Entreprise de charpentes traditionnelles et spécialisée en écoconstructionLa philosophie de l’entreprise se base sur le travail bien fait, le partage et le respect de l’environnement. Eddy Fruchard se revendique « semeur de savoirs » et met tout en œuvre pour transmettre ses valeurs dans les domaines de l’écoconstruc-tion et de l’autoconstruction.✆ 05 49 70 68 64 - [email protected]

www.boisetpaille.com

Innovation technologique

➜ Le prix a été décerné à Christian DaunasSoudinox à Bressuire - Entreprise de chaudronnerie, tuyauterie et tôlerieDepuis 2012, l’entreprise a conduit un projet d’innovation technologique portant notamment sur la conception d’une plancha à combustion bois, « friendly cook », et la mise en œuvre de nouveaux procédés de fabrication porteurs de déve-loppement pour l’entreprise. Grâce à cela, l’entreprise espère conquérir de nouveaux marchés.✆ 05 49 74 33 33 - [email protected]

Management des ressources humaines

➜ Le prix a été décerné à Christophe Ayrault SARL Ayrault à Saint-Aubin de BaubignéMaçonnerie neuf et rénovation, couvertureL’entreprise s’est engagée depuis de nombreuses années dans des actions exemplaires de recrutement, de forma-tion, d’organisation et d’adaptation des postes de travail. Les investissements réalisés dans des équipements et des machines pour améliorer les conditions de travail des sala-riés ont ainsi permis de gagner en qualité, en confort et donc en performance.✆ 05 49 81 47 57 - [email protected]

Dynamique commerciale

➜ Le prix a été décerné à Jean-Yves Belegou Fromagerie La Revalière - Fromagerie artisanale au TalludL’entreprise a joué la carte de la communication pour développer son activité et trouver de nouveaux clients. L’investissement s’est traduit par une nouvelle identité : « La Revalière ». Les outils de communication créés, plaquettes, affiches et conception d’un site internet ont permis d’ap-puyer les démarches commerciales de l’entreprise et de faire connaître leurs produits.✆ 05 49 64 55 60 - [email protected]

www.fromagerie-la-revaliere.fr

PRIX STARS & MÉTIERS DEUX-SÈVRES

DES ENTREPRISES ARTISANALES RÉCOMPENSÉESLe 20 mai dernier au campus des métiers de Parthenay, quatre chefs d’entreprise ont été mis à l’honneur par la Banque Populaire Centre atlantique, la Socama et la CMA 79 à l’occasion du prix Stars & Métiers. Une sélection qui récompense des artisans pour leur réussite dans les domaines de l’innovation, des ressources humaines et de la dynamique commerciale.

Banque Populaire Aquitaine Centre Atlantique et CMALe Prix Stars & Métiers est organisé depuis près de trente ans par les Banques Populaires et en partenariat avec la Chambre de métiers et de l’artisanat et la Socama. Le jury est composé de personnalités économiques sur le département qui ont, à ce jour, mis plus de 7 000 artisans à l’honneur en tant que lauréats régionaux.

+Info

Page 13: Le monde des artisans Deux-Sèvres - n°107

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Pour un particulier en quête d’un artisan qualifié, il n’est pas tou-

jours évident de s’y retrouver sur un annuaire téléphonique en ligne ou de se fier uniquement au bouche-à-oreille. C’est pourquoi, depuis quelques mois déjà, le portail des artisans du Poitou-Charentes a été lancé pour faciliter la recherche d’un professionnel, valoriser les artisans et les faire connaître plus largement auprès du grand public.■ Pour le consommateur, www.artisanspoitoucharentes.fr est le site de réfé-

rence pour trouver, rapidement et en toute sérénité, le professionnel auquel il pourra faire appel.■ Pour l’artisan, il s’agit d’une offre de services complète pour mieux faire connaître son entreprise et pour s’assu-rer une meilleure visibilité auprès du consommateur grâce au référencement gratuit (avec logo du titre de qualifica-tion, artisan ou maître artisan), au site vitrine et au site internet.

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Une carte professionnelle à demander sans hésitationL’annuaire de référencement, le site vi-trine et le site internet sont complétés par la carte nationale professionnelle reçue par chaque artisan. La CMA incite les particuliers à de-mander aux professionnels de leur présenter leur carte. Elle est un gage d’immatriculation au répertoire des

métiers, une reconnaissance du métier et de la qualification requise pour l’exercer.

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COMMENT TROUVER UN ARTISAN PRÈS DE CHEZ SOI ?

Le monde des artisans ● juillet-août 2015 ● 13

Page 14: Le monde des artisans Deux-Sèvres - n°107

STYLE

de vie

Maroquinière, ébéniste et pâtissiers : le savoir-faire et le dynamisme de ces artisans leur ont ouvert les portes du succès à l’étranger. Quand l’artisanat français transcende les frontières.

À 10 ans, Béatrice Amblard était convaincue qu’un jour, elle irait aux États-Unis. Et l ’avenir lui a

donné raison. Si, de Longwy à San Francisco, la route fut longue, elle a mené l’artisane jusqu’à l’épanouis-sement. Titulaire d’un CAP de sel-lier maroquinier, Béatrice Amblard intègre Hermès à 17 ans. À 21 ans, après être partie en vacances aux États-Unis, elle quitte son travail et s’installe à Los Angeles. Rapidement, l’artisane est recontactée par Hermès pour intégrer une nouvelle boutique à San Francisco. « Après dix ans là-bas, j’ai eu envie d’évoluer. Il exis-tait une demande pour la maroquine-rie sur-mesure. » En 1998, Béatrice Amblard se lance dans la réalisation d’objets en cuir  : sacs à main, por-tefeuilles, meubles… « Tout est fait main, personnalisable. Je m’appuie sur les valeurs inculquées en France pour créer des produits de luxe iné-dits. » En 2010, elle ouvre son ate-lier show room, April in Paris. Ses produits séduisent aux États-Unis et à l’étranger (Australie, Angleterre, Suède…). La maroquinière a plus de 1 600 clients. Un succès qu’elle explique par le « retour en grâce » de l’artisanat et l’envie de se démar-quer. «  Les gens veulent quelque chose qui corresponde à leur per-sonnalité, analyse-t-elle. L’artisanat

satisfait ce besoin. San Francisco par exemple a beaucoup évolué au niveau artisanal  : une organisation se développe pour faciliter les petits business. L’industrie de masse ne séduit plus. On en revient aux pro-duits artisanaux, avec du carac-tère ! »

■ L’école du travail artisanal du cuir

Béatrice Amblard se revendique volontiers «  vieux jeu  ». «  Je suis intègre dans mon travail. Il est bien fait et les gens ont confiance. Je ne fonctionne d’ailleurs qu’au bouche-à-oreille.  » Pendant longtemps, la maroquinière a tout fait elle-même. Jusqu’à l’ouverture il y a trois ans de son école, Amblard Leather Atelier, qui l’a amenée à recruter plusieurs personnes. « J’enseigne le

métier du cuir artisanal : réalisation d’un modèle, couture à la main… » Que ce soit en programme standard (douze mois) ou accéléré (6 mois), 50 élèves se pressent chaque semaine aux leçons de Béatrice Amblard qui a également transmis son savoir-faire à sa fille Amélie, 23 ans, devenue sa collaboratrice. Dans sa success story américaine, l’artisane a été aidée par la réputation de son pays d’origine. « Les Américains adorent la France, la sophistication. Pour moi, le luxe est la représentation d’un savoir-faire. L’artisanat. »

■ Le globe-trotter de la pâtisserie

Chef pâtissier dans le nord de Londres, Éric Rousseau a passé son CAP à Pontoise (Val d’Oise). « J’ai fait mon apprentissage avec Jacques

14 ● Le monde des artisans ● juillet-août 2015

Ces artisans qui connaissent le succès à l’international

Jean-Paul Viollet, ébéniste à Brooklyn (New-York) « l’énergie est stimulante pour qui veut y travailler ».©

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Page 15: Le monde des artisans Deux-Sèvres - n°107

Valandon, à qui je dois beaucoup », précise-t-il. Formé chez Dalloyau puis dans un Relais Château à Bournemouth (Royaume-Uni), Éric Rousseau officie ensuite plusieurs années en tant que chef pâtissier sur des bateaux de croisière. Une véri-table école, qui lui permet de sil-lonner le monde. C’est finalement à Londres, «  terre fertile pour les jeunes entrepreneurs », qu’il choisit de s’établir. En 2002, il ouvre dans le

quartier d’Islington la boulangerie-pâtisserie Belle Époque. Hommage aux «  grands artisans peintres ou joailliers des années 1879 à 1914, qui avaient un savoir-faire unique ». Dans sa boutique, le chef revisite les saveurs françaises – croissants, gâteaux… - à partir de matières pre-mières très qualitatives importées… de France : farine, chocolat, crème… Le succès est tel qu’Éric Rousseau gère aujourd’hui trois magasins et 28 salariés, et réalise un chiffre d’af-faires de 1,3 million d’euros. Pour autant, il garde la tête froide… et le caractère artisanal. « Tout est fait à la main », souligne-t-il ainsi.

■ À la conquête de l’Ouest

Si Jean-Paul Viollet, ébéniste à Brooklyn (New-York), a senti un engouement pour les Français, « réputés pour la qualité et le luxe », il met toutefois en garde  : «  Cela ne suffit pas. Il faut que la quali-té suive et que les livraisons soient faites dans les délais. » Retrousser ses manches, l’artisan originaire de Seyssel (Haute-Savoie), en a l’habi-tude. «  L’installation profession-nelle a été longue. Je louais un ate-lier où je travaillais seul presque 7 jours sur 7. » Titulaire d’un bac scientifique et d’un BTS Industries plastiques, Jean-Paul Viollet gran-dit dans l’atelier de son père et de son grand-père : toute sa famille est

dans le bois depuis 1836. Il attrape rapidement le virus de l’ébénisterie, et celui des voyages. «  J’ai quitté la France il y a 35 ans pour décou-vrir le continent américain, qui me fascinait. J’ai voyagé pendant deux ans : Canada, États-Unis, Amérique du Sud… New York m’a particuliè-rement attiré. L’énergie est stimu-lante pour qui veut y travailler.  » L’artisan y retourne avec son épouse Sandrine, spécialiste de la marque-terie de paille. « Nous avons choisi Brooklyn, notamment le quartier de Williamsburg, il y a très longtemps, avant l’embourgeoisement. C’était le lieu des artisans, petits commerces et artistes. » En trois décennies, Jean-Paul Viollet consolide sa réputa-tion et son expertise pour acquérir confiance et stabilité. Aujourd’hui, i l a plusieurs employés et ses meubles, allant de l’Art déco aux années quarante, sont des produits de luxe. Bois, peau  : les matériaux proviennent du monde entier. « Les Américains n’hésitent pas à investir sur du beau mobilier. Le style fran-çais est plébiscité. Il n’y a pas de pièces typiques, mais des techniques appréciées : parchemin, galuchat… » Pour l’ébéniste, cette implantation aux États-Unis est « une continua-tion. La perpétuation du sens du tra-vail bien fait et de l’honnêteté dans l’effort, transmis par mon père et mes oncles. »

Marjolaine Desmartin

Le monde des artisans ● juillet-août 2015 ● 15

Frédéric Cassel, pâtissier-chocolatier

« Je vends une image de marque »Après deux ans chez Paul Manu à Paris pour s’initier à l’art du sucre et six ans chez Fauchon pour explorer les chemins de la Haute Pâtisserie, Frédéric Cassel s’installe à Fontainebleau en 1994. Vingt ans après, celui qui a entraîné l’équipe de France, victorieuse de la 13e Coupe du monde de la pâtisserie, appartient au cercle des pâtissiers haut de gamme que l’on s’arrache. Tout commence au milieu des années 2000, lorsqu’un investisseur japonais sollicite Frédéric Cassel pour ouvrir une boutique à Kyoto. « Nous avons joué le parallèle avec Fontainebleau : deux villes impériales, avec la nature. » Pour le pâtissier, président depuis 2003 de l’Association Relais Desserts (élite mondiale de la Haute Pâtisserie française), cette première présence en Asie est surtout destinée à asseoir son image de marque. « Ce sont les investisseurs qui viennent nous chercher. Ils veulent quelqu’un qui représente la profession,

souligne-t-il. La cuisine, c’est mondial. La pâtisserie, c’est français ! ». Un espace dédié aux Galeries Lafayette de Berlin depuis 2009 et dans un grand magasin de Tokyo depuis 2010, une boutique à Casablanca depuis 2010 : la marque Frédéric Cassel se décline sur trois continents. « Je vends une image de marque et une recette. Sur place, il y a toujours un chef français qui part de chez nous. » Si la taille des gâteaux varie en fonction des pays, les saveurs et le principe – deux collections par an comme dans la haute couture – ne changent pas. Prochaine étape pour celui qui réalise plus de 10 % (300 000 €) de son activité à l’étranger : ouvrir une boutique à Singapour.

Béatrice Amblard a ouvert en 2010 son atelier show room, « April in Paris » à Los Angeles.

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Vous êtes maître d’apprentissage ? Vous aimez le voyage, la découverte culturelle, l’échange professionnel ? Alors participez au prochain séjour « mobilité européenne » de cinq jours

en Pologne, en avril-mai 2016, et vivez une expérience professionnelle et relationnelle unique. Seuls dix arti-sans seront du voyage ! Alors, si vous êtes intéressé, faites-le nous savoir très rapidement.

CONTACT CMA Campus des métiers de Niort - Sophie Meuraillon au 05 49 33 07 60 ou [email protected]

Artisans, la mobilité européenne, c’est aussi pour vous !

16 ● Le monde des artisans ● juillet-août 2015

É clairage Deux-Sèvres

La Chambre régionale des métiers et de l’artisanat, dans la continuité de son action d’ouverture à l’Europe, entend mettre à profi t le programme Erasmus + dans sa nouvelle démarche, en y associant les maîtres d’apprentis-sage (sous réserve d’acceptation du dossier par l’agence Erasmus +).

+Info

« La mobilité européenne, une immersion totale dans un nouvel environnement, une nouvelle culture

et un échange enrichissant sur les pratiques professionnelles des chefs d’entreprise européens. »

Des apprentis de retour de PologneGrâce à la plateforme « mobilité européenne » mise en place par la Chambre régionale des métiers et de l’artisanat et sous l’impulsion des Campus des métiers de la CMA 79, dix garçons et sept filles ont passé deux semaines à Biala Podlaska, en Pologne, en avril dernier. Apprentis en 2e année de formation coiffure, boulangerie, pâtisserie, mécanique auto, génie climatique, électricité, menuiserie, maçonnerie, peinture et métallerie de niveau IV et V des campus des métiers de Niort et Parthenay, ils ont vécu une expérience richeen découverte professionnelle et en rencontres.

Pour découvrir leur expérience, rendez-vous sur le blog dédié : http://blogs.cma-niort.fr/artisansdeleurope/pologne-avril-2015/

Page 17: Le monde des artisans Deux-Sèvres - n°107

Le client qui cherche une entreprise ira sur Internet, et les entreprises ne peuvent pas s’épargner une réflexion quant à leur visibilité sur la Toile et sur les outils qu’elle génère. Les CMA proposent de nombreuses formations, très variées, mais aussi des conférences et actions spécifiques, un accompagnement personnalisé sur tous ces sujets qui peuvent aussi être exploités en interne… Ne passez pas à côté de cette manne, renseignez-vous ! Voici en attendant quelques « indispensables » à mettre en place.

«Les artisans dont l’entre-prise marche bien ne voient pas la nécessi-té de s’engager dans les

NTIC ; ils sont un peu perdus et réti-cents par rapport à certaines notions ; et quand ils subissent une baisse de régime ils pensent qu’ils vont redé-marrer grâce à cela…  », analyse Pascal Daniel, chargé de mission TIC et conseil en économie numé-rique à la CMA d’Alsace. Erreur. Il faut anticiper. Et il n’est plus temps d’attendre. « Il faudra qu’ils y aillent de toute façon ! », martèle-t-il. Si les jeunes sont plus au fait, ils ne maî-trisent pas non plus complètement l’outil  ; «  ils connaissent Facebook mais ils ont tendance à mélanger

le personnel et le professionnel  ; ce n’est pas la même stratégie  ! », observe Hélène Bruggeman, forma-trice en outils Internet à la CMA de la Charente-Maritime (17).

Étape 1 : utiliser les réseaux sociauxIls constituent la façon la plus simple d’aborder les NTIC. Ils n’épargnent pas la réflexion, bien au contraire, et une sélection selon l’activité de l’en-treprise et le temps que l’on pourra leur consacrer. Car ils sont vivants… et se nourrissent d’actualisations  ! Avant toute réflexion, plus le choix aujourd’hui  : pour être présent sur Google - l’incontournable moteur de recherche - l’artisan doit remplir

la fiche Google My Business de son entreprise  ; «  elle est pré-remplie par Google  ; l’artisan doit « reven-diquer  » sa fiche (en cliquant sur la vignette d’inscription  ; il reçoit alors un code et devient administra-teur de son compte), et mettre à jour ses horaires, mettre des photos… », explique Pascal Daniel. Toutes les informations seront visibles dans les résultats de recherche Google, sur Google Maps et sur Google+. Une exigence : avoir un compte apparte-nant à Google (Gmail, YouTube…). En complément, une page Facebook (et pas un profil en tant qu’individu) permet de montrer ses compétences et sa spécificité. Si ce que vous faites est particulièrement visuel, ouvrez

NOUVELLES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION

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Le monde des artisans ● juillet-août 2015 ● 17

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Page 18: Le monde des artisans Deux-Sèvres - n°107

un compte Instagram ou Flickr (partage de photos). Vous êtes dans la restauration ? Soyez sur Trip Advisor, en passe de remplacer tous les guides touristiques et gastro-nomiques… « Si je travaille pour des professionnels, ma stratégie ‘réseaux sociaux’peut consister à être juste présent sur des forums spécialisés », pointe Philippe Tanguy, responsable du service économique de la CMA de la Manche (50). En B to B, Viadeo est

plus « français » que LinkedIn, plus international. « LinkedIn m’a per-mis de rentrer en contact avec de gros clients prescripteurs qu’il m’aurait été impossible d’atteindre. En outre, les gens que vous démarchez vou-dront savoir qui vous êtes, cela m’a permis de rassurer des personnes que je suis allé chercher à l’export », sou-ligne Frédéric Volpon, ébéniste agen-ceur dans le Rhône (SARL Volpon). Pour canaliser votre e-réputation, engagez votre cœur de clientèle en le faisant participer, parlez de lui et partagez des infos intéressantes (ce qui implique de… communi-quer régulièrement). Les contacts de vos contacts deviendront vos contacts. « Quand l’artisan envoie

sa facture par exemple, il peut demander un retour sur sa presta-tion : ‘votez sur ma page Google My Business’ », suggère Pascal Daniel. «  Laissez les internautes répondre à ceux qui vous critiquent  ; ils seront plus efficaces et crédibles que vous », conseille Édouard Crémer, DG de Sampleo.com (qui crée et diffuse des avis sur le web). Michel Vidal, responsable informatique de la CMA de l’Aisne (02), fait remar-quer que « pour les activités de pro-duction ou du bâtiment, c’est moins évident d’avoir quelque chose d’inte-ractif, donc un site sera plus intéres-sant »...

Étape 2 : un site optimumEn parallèle, il est important d’avoir un site propre, «  avec un nom de domaine bien identifiable et bien réfé-rencé  ; avec un suivi de sa fréquen-tation (avec l’outil gratuit Google Analytics) ; et qui soit lisible et per-formant sur tablette et smartphone », résume Hélène Bruggeman. « Avec un prestataire correct, pour moins de 2000 euros on peut avoir une offre très valable. Mais si on veut dévelop-per les ventes avec un site de e-com-merce, c’est une autre démarche (voir page 22) et un autre prix ». Des solu-tions pas chères peuvent être parfois suffisantes. « Un maçon qui fait de la

É clairage

18 ● Le monde des artisans ● juillet-août 2015

Cyber-risque4 bons réflexesLes cybercriminels s’intéressent à tout ce qui fait la valeur d’une entreprise : données personnelles, fichiers clients, réponses à des appels d’offres… Leurs principaux moyens sont le canular (hoax), le pourriel (spam), le cheval de Troie (logiciel malveillant), le logiciel espion (spyware) et le mou-chard (la consultation d’un site laisse au serveur des infor-mations sur l’utilisateur). 1 Attaque de votre système informatique (SI) par un vi-rus : isoler votre SI d’Internet (éteindre la box), identifier les postes touchés, supprimer le virus.2 Blocage du SI et demande de rançon : ne pas payer, por-ter plainte, faire appel à des techniciens pour débloquer le système.3 Intrusion de votre SI par un agresseur (vol/modifica-tion de données) : contacter la gendarmerie ou la police, isoler l’ordinateur concerné sans tenter de le rétablir, pré-server les traces et indices laissés, attendre l’intervention d’un technicien habilité.4 Campagne de désinformation : analyser la source de la rumeur (concurrent, association…), ne pas l’amplifier par une réponse inadaptée.

CONTACTS : www.ssi.gouv.fr www.gendarmerie.interieur.gouv.fr (« Nos conseils ») www.intelligence-economique.gouv.fr (« Méthodes et outils »)

+Info

« LinkedIn m’a permis d’entrer en contact avec de gros clients

prescripteurs », Frédéric Volpon, ébéniste

agenceur dans le Rhône.

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géolocalisables depuis tous types de mobiles (smartphones, tablettes…) ou ordinateurs (c’est aussi un site Internet). Son objectif premier ? Aider le client à trouver simplement et rapidement les artisans à côté de chez lui.

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Page 19: Le monde des artisans Deux-Sèvres - n°107

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rénovation de proximité pourra se créer un petit site pour pré-senter son savoir-faire ; cela donnera confiance aux clients et cela suffira », nuance Philippe Tanguy. Jimdo, Wix, WordPress, E-monsite… sont des outils simples et intuitifs, gratuits à un premier niveau, avec des briques à rajouter selon les besoins (payantes). Mais il faut des compétences en com-munication, en design et techniques. « Attention à votre image, si le site est bâclé, le client va penser que l’arti-san travaille pareillement », avertit Pascal Daniel. Dans chaque CMA, il y a des référents techniques en matière de TIC ; « il faut aller les voir pour trouver des conseils neutres, c’est le plus important », rappelle Philippe Tanguy. « Nous avons une liste de prestataires que nous connaissons bien, nous en sélectionnons pour les artisans qui nous le demandent, qui peuvent ensuite comparer les devis, avec notre aide  », évoque Michel Vidal (CMA02). Certaines chambres proposent même des solutions clés en main, comme la CRMA de Poitou-Charentes : un site en mode Cloud sur lequel les artisans peuvent intervenir. « Ils bénéficient d’une formation col-lective de 3 jours. Nous gérons leur nom de domaine, qu’ils choisissent, et leur hébergement (150 euros pendant deux ans, puis 100 euros par an) », précise Hélène Bruggeman (CMA17). Avant d’aller voir un ou des presta-taires, « repérez-les en regardant qui a fait les sites que vous trouvez bien ; avant le rendez-vous, définissez l’ob-

jectif de votre site (vitrine, recrute-ment de clients…) et à qui vous vous adressez ». Bref, préparez un mini-cahier des charges  ! « Évaluez si le prestataire vous écoute assez, sans vous proposer directement des solu-tions  ; considérez attentivement les contrats proposés : certains peuvent être très attractifs, et dès qu’il y a une modification on la paye cher ; deman-dez quel accès vous aurez aux statis-tiques de fréquentation.  » Michel Vidal ajoute que «  la formation à l’outil d’administration sur lequel l’artisan aura la main pour retra-vailler le site doit être inclue dans le budget ». Le prestataire doit être dis-ponible et proposer un service après-vente de qualité.

Étape 3 : les TIC pour votre gestion interne ?« Nous avons un serveur auquel sont connectés tous nos postes : bases de

données, dossiers, etc. sont com-muns. Le dossier du client est acces-sible à tous, du devis à son archi-vage », témoigne Frédéric Volpon, très satisfait, qui s’est fait accompa-gner par une association de consul-tants en conseil et formation. « Elle a mis le doigt sur la lourdeur de notre carcan administratif ; ce fut un énorme travail de mise en commun, d’organisation, de rangement.  » Cette nouvelle gestion lui a permis de se développer. « Grâce à cette évo-lution, j’ai mis en place une struc-ture architecture d’intérieur propo-sant des projets ‘clés en main’ tous corps d’état. » Le prix du serveur, de sa configuration, du paramétrage de tous les postes de l’entreprise peut osciller entre 5 000 et 10 000 euros. Avantage intéressant, la responsa-bilité de la sauvegarde repose sur le prestataire qui fournit la solution chaque mois. De plus, comme les données sont sur le Cloud, « on peut récupérer les fichiers sur Internet et travailler à distance », note Frédéric Volpon, qui fut immobilisé plu-sieurs mois en 2009. Et cela ouvre encore d’autres perspectives. « Il y a deux smartphones à l’atelier, qui sont à disposition de ceux qui vont sur les chantiers (pour aller en temps réel sur le site d’un fournisseur…) ; la tablette permet de montrer des images aux clients, c’est un outil d’aide à la décision précieux pour faire visualiser un futur projet. » Le potentiel des outils de mobilité et des applications existantes, est vaste.

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« Il faut (…) trouver des conseils neutres, c’est le plus important » Philippe Tanguy,

responsable du service économique de la CMA50

Outil d’aide au démarrage et à la gestion, la clé Starter est une clé USB qui contient des informations synthétiques, des applications pratiques et des logiciels libres : une appli de suivi et de déboursé de chantier, des modèles de devis et de facture, un outil de suivi d’activité (tableaux de bord), un indicateur de suivi des charges professionnelles, etc. « Tout ceci permet de comparer le réalisé par rapport au prévisionnel et de stocker les données », explique Philippe Tanguy, responsable du service économique. « Il y a des choses qui peuvent paraître évidentes, mais quand on est dans le jus on ne se rend pas compte ! Je pense à un artisan qui n’avait pas changé ses tarifs depuis 3 ans alors qu’il avait embauché trois salariés, il ne tenait pas compte de ses charges fixes… Ou à cet autre, persuadé de gagner de l’argent sur un chantier et qui facturait moins d’heures qu’il n’en effectuait. » Une fois intégrées, ces nouvelles habitudes révèlent les problèmes de gestion, simplifient la vie quotidienne de l’entreprise et améliorent la trésorerie.

L A CLÉ STARTER DE LA CMA DE LA MANCHE (50)La gestion facile

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« Un cheministe prend des photos, qu’il croise avec sa base de données d’ouvrages, et il peut montrer à son client ce que cela donnera », raconte Philippe Tanguy. «  À la sortie de chez le client, on peut presque lui envoyer le devis en PDF après avoir fait les métrés  »… La géolocalisa-tion des véhicules des entreprises fait économiser des kilomètres et du temps. « Si les plannings sont en ligne, la secrétaire peut mettre une nouvelle mission sur l’agenda syn-chronisé avec Outlook d’un répara-teur qui sera dans les parages d’un client », illustre Pascal Daniel. Telle autre fleuriste gère le planning de ses vendeuses toutes synchronisées avec Google Agenda… avec un SMS de rappel si besoin  ! La mobilité sous diverses formes est au programme des formations des CMA. Frédéric Volpon compte franchir un nouveau pas et mettre en place un logiciel de calcul de devis et de gestion de la production  ; il lui faut par consé-quent changer toute sa logique de devis, «  il y a une énorme biblio-thèque à remplir pour le faire fonc-tionner…  ». Mais il ne craint pas de changer ses habitudes, «  il faut

savoir faire une rupture avec ce que l’on avait ! », s’exclame-t-il, fort de son expérience. Le terme «  proximité  » change aujourd’hui de sens, et prend en compte ces moyens de communi-cation virtuels. Mais ce qui est sûr, c’est que le virtuel mène au réel, conduit les clients dans les com-merces et dope le chiffre d’affaires.

Sophie de Courtivron

CONTACTS : • Pour des informations, trouver des outils, etc. consultez le site du CTAI, pôle d’innovation de l’artisanat dans les nouvelles technologies et le multimedia : www.ctai.fr • Google My Business : https://www.google.com/intl/fr/business/ • Facebook entreprise : https://fr-fr.face-book.com/business/overview • jimdo.com ; wix.com ; wordpress.com ; e-monsite.com

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Le monde des artisans ● juillet-août 2015 ● 21

SARL Haguenier (Val-de-Marne)

La force du travail collaboratifCréée en 1989, la société Haguenier (décoration, rénovation) a toujours battu le fer tant qu’il était chaud. En plus d’un site généraliste, créé dès qu’Internet est apparu, chaque spécialité de l’entreprise a aujourd’hui le sien (plafond tendu, tapisserie-décoration, solutions acoustiques…). En outre, « nous avons fait développer un progiciel : à partir du client capté sur le site, on a la création d’une fiche client, un suivi commercial, on peut le recontacter, etc. Ce progiciel calcule les devis, gère les dossiers… », explique Stéphane Haguenier, co-fondateur avec son frère Thierry. L’entreprise (30 salariés, 4 millions d’euros de CA) a continué à prendre de l’avance sur la modernisation de l’outil. « Aujourd’hui le logiciel me sert de planning, fait la gestion commerciale des commandes. Nous nous sommes créé un back-office : quand le client est capté, c’est visible par tout le monde. » Visionnaires, les deux frères vont relancer le « réseau plafond tendu » qu’ils avaient

un temps créé : « c’est un mouvement de professionnels : quand une adresse est captée loin, elle est renvoyée à l’installateur le plus proche ». Cette initiative avait généré pour 2 millions d’euros de devis en ligne. « On va le refaire », poursuit Stéphane, persuadé du bien-fondé et de l’avenir du collaboratif entre professionnels.

Thierry (debout) et Stéphane Haguenier.

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Boris Delaroque restaure des voitures anciennes ; de cette activité très concrète, il a tiré une activité de vente en ligne, bien insérée dans une stratégie TIC globale et cohérente.

Depuis cinq ans, Boris, 28 ans, refait une beauté aux vieilles Volkswagen et Porsche en l i f tant

leur mécanique et leur carrosserie (via ses deux structures dédiées  : Flat4special it ies et Classic res-tore specialities, soit 8 employés). L’activité mécanique a généré la création d’un site web de vente de pièces « parce que nous n’arrivions pas à nous fournir, et parce que nos clients étaient très demandeurs  ». Le site référence 6 000 pièces ran-gées par catégories, gammes... Plus de 3 000 pages sont vues par mois pour 150 000 euros de chiffre d’af-faires annuel, toutes commandes inclues (en ligne via PayPal, par chèque, par téléphone, mail…). Si «  le retrait en magasin est pos-sible », ce canal de vente a élargi la zone de chalandise à la France entière !

Une vision panoramiqueSi Boris a la main sur les parties du site dont il a besoin, il a sous-traité sa forme et la technique à une socié-té ; s’il traite les commandes, c’est une plateforme externe d’expédi-tion qui fait les envois… Car il s’oc-cupe aussi des pages Facebook des deux structures (11 000 fans pour la page carrosserie !) ; « c’est moi qui écris, je souhaite contrôler ce qui est dit ». Il se sert beaucoup du site de partage de photos Flickr : « nous faisons des dossiers de restaura-tions  : les clients peuvent consul-

ter au quotidien l’avancement de leur voiture, et réagir s’ils veulent que l’on modifie quelque chose ». La prochaine étape TIC de l’entre-prise sera la refonte totale du site pour les smartphones et tablettes. « Les agences vous disent que votre site est ‘responsive design’*, mais il n’est pas pour autant optimisé pour la commande des pièces sur ces nouveaux supports. » Le budget  ? 10 000 euros, avec le même pres-tataire, dont il est satisfait après en avoir changé deux fois (pour des raisons techniques : défauts de configuration…) ; il conseille ainsi

de « choisir quelqu’un qui n’est pas loin et de bien regarder les sites qu’il a déjà réalisés ».*Site Web dont la conception offre une expérience de consultation confortable sur différents supports (ordinateur, smartphone, tablette, etc.).

Sophie de Courtivron

CONTACTS : • Site : www.flat4specialities.com • Facebook : https://www.facebook.com/ pages/Classic-Restore- Specialities/197744747026049 https://www.facebook.com/pages/Flat4Specialities/284401591572043 • Flickr : https://www.flickr.com/ photos/classicrestorespecialities/sets

CLASSIC RESTORE SPECIALITIES (BRÉHAL, MANCHE)

Un site d’e-commerce performant

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E-commerce

Une activité complémentaire… à part entièreAttention, gérer un site d’e-commerce demande du temps et une organisation spécifique. Guillaume Hénon (entreprise CERH, dans l’Aisne) en a fait l’expérience.

Guillaume Hénon fabrique tout ce qui est métallerie pour le bâtiment et l’industrie. En 2010, il décide d’acheter une activité d’e-commerce de vente de plaques émaillées publicitaires : « il y avait le fil conducteur du métal ; je voulais les développer dans le

mobilier ». Il optimise le site existant : « nous sommes passés sur une gestion en open source (Magento), avec plus de paramètres et de possibilités ». L’aventure durera jusqu’à fin 2014 ; il manque en effet à Guillaume, qui travaille 12 à 14 heures par jour la métallerie, un paramètre indispensable : l’engagement. « Nous avions un prestataire extérieur pour rendre le site opérationnel, mais il faut sans cesse mettre les produits en avant, mettre des promotions, des bannières de nouveautés, etc. C’est comme un magasin avec une vitrine : il faut que ça vive, sinon le client ne revient pas. » De plus, il est le seul à pouvoir s’occuper de la logistique et des expéditions : « quand j’étais absent, ça ne partait pas ; les stocks n’étaient pas tout à fait à jour, les temps de réponses étaient longs… ». Les clients, habitués à être livrés en deux jours, furent parfois très virulents dans leur mécontentement. L’entrepreneur, qui finit chaque année à l’équilibre, n’a pu prendre le risque d’embaucher quelqu’un ; il a vendu et le site fut racheté par… un professionnel du e-commerce.

CONTACT :www.cerh.fr

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Le monde des artisans ● juillet-août 2015 ● 23

NOUVELLES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION

À suivre de prèsEn faisant de la veille, vous verrez arriver les nouveautés, et pourrez anticiper les changements à intégrer, au moment voulu, à votre entreprise. Les NTIC qui suivent vous paraîtront peut-être loin de vous… Mais ne pourraient-elles pas être source d’opportunités ? Posez-vous juste la question.

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Sophie de Courtivron

Mettre des tags NFC ?Accéder à une promotion, donner des informations produit, renvoyer sur une page Facebook... en approchant son télé-phone mobile (équipé NFC) d’une étiquette mise dans le com-merce, c’est possible ! Le tag NFC (« near field communica-tion ») est une étiquette intelligente constituée d’une puce électronique stockant des données, et d’une antenne. Le geste du client déclenche une action sur le mobile, qui dépend de la manière dont chaque étiquette a été program-mée. De nombreux sites, comme nfctagstore.com (en fran-çais), proposent l’achat d’étiquettes en gros ou au détail, avec un usage associé. La gestion du contenu des éti-quettes, qui sont reprogrammables (à la différence des QR codes), se fait via une interface très simple, souvent sous le format d’une appli.

Des objets… connectés ?L’intégration de l’Internet dans le réel via les objets du quotidien ? « De nombreux métiers peuvent y réfléchir, affirme Pascal Daniel. On peut imaginer beaucoup d’usages de la connexion des objets vendus par les artisans, qui peuvent se demander en quoi une connexion web donnerait de la valeur ajoutée au service qu’ils apportent ». Les objets connectés sont développés dans un esprit de réponse à un besoin. Des serrures - et tout ce qui est domotique - qui peuvent être commandées à distance ? Des chaussures qui comptent les pas ? Un pot de fleur qui indique quand la plante a soif ? Un artisan peut donc envisager de faire appel à une start-up qui développera une solution adaptée à ce qu’il fabrique. Les artisans qui font des objets fondés sur l’électronique doivent d’autant plus se poser la question de les rendre « intelligents »…

Se lancer dans l’e-mail marketing ?Pour fidéliser les clients et faire de la publicité sans trop de frais, l’e-mail marketing « est l’envoi en masse en temps réel d’un message à une base d’abonnés, tout en béné-ficiant de statistiques sur ces envois », pose Vincent Martinet, président de Kiwup, société qui a lancé la plateforme d’e-mailing SimpleMail. Qui dit « statistiques » dit « mesure de performance de la campagne » à l’aide d’indicateurs fournis par les outils (ouvertures, clics…). Avant de commencer, l’artisan doit se constituer une base de données de qualité (via son site…) et recueillir le consentement explicite de ses contacts (en B to C, la loi l’exige). Il est recommandé de segmenter les envois en fonction de leur typologie (prospects, nouveaux et anciens clients, adhérents…) et d’émettre des messages attractifs ! Il y a deux types d’outils : le logiciel d’e-mailing installé sur un poste et les plateformes en mode SAAS. Même si la solution est gratuite, le coût sera proportionnel au nombre d’emails envoyés.

Développer une appli ?

Par rapport à un site accessible via un smartphone, une « appli »cation apporte un lien direct avec l’utilisateur en étant interactive (prise en compte de ses gestes ou ses déplacements), ultra-personnali-sée, très ergonomique (rapide), en pré-sentant différemment les informations, etc. Chaque type de smartphone a son propre système d’exploitation (iOS pour Apple, Android pour Google…), sans oublier les tablettes, et chaque support exige un développement différent. Les mises à jour sont donc fréquentes, sans compter l’évolution des technologies… Le coût ne sera pas anodin, et le besoin et les objectifs doivent donc être très clairs. Il est possible de créer soi-même des applis dans le Cloud (mais leurs fonctionnalités sont limitées) : MyApphone, dans le Cloud Business Store SFR, propose ainsi aux TPE des applis par métier.

Un commerce digitalisé ?Les usages numériques peuvent enrichir ou améliorer le parcours client dans le point de vente. « Pendant la queue, mettez une tablette à disposition des clients, qui pourront laisser un avis sur votre page Facebook », illustre Pascal Daniel, chargé de mission TIC à la CMA d’Alsace. Attention, les dispositifs mis en place doivent « mettre en avant ce qu’Internet ne propose pas : la convi-vialité et les conseils vendeurs », précise Pierre-Alain Weill, de POPAI France. Pour commencer, « rappelez, par de simples étiquettes sur les produits du magasin, ceux que vous avez mis sur Facebook, Pinterest… », suggère David Barthe, directeur associé du cabinet Albiste ; des écrans peuvent aussi être installés (pour présenter le savoir-faire, etc.) ; et pourquoi pas des « tags NFC » (lire ci-contre)…

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1journée

avec…

24 ● Le monde des artisans ● juillet-août 2015

UNE ENTREPRISE DE TRAVAUX EN

Il fait bon travaille

CONTACT Colibri - 57 avenue Vladimir Ilitch Lénine, 94110 Arcueil Tél. : 01 47 46 02 09 www.colibri-cordiste.fr

3EVENTECH

1LA SÉCURITÉ AVANT TOUT

La sécurité est une des valeurs fondamentales de l’entreprise : « Il est possible d’être commercialement viable tout en assurant un haut niveau de sécurité », assure Baptiste Rio, l’un des cogérants de Colibri. Il est certain qu’une entreprise de travaux en hauteur doit au quotidien gérer les risques pris par ses salariés : « Il est fondamental d’entretenir les compétences de nos cordistes pour assurer leur sécurité. Pour cela, nous avons installé un parcours d’entraînement dans l’entreprise. Les salariés peuvent y répéter les techniques de secours. Cet espace nous permet également de tester les nouveaux embauchés en situation ».

Le volet commercial représente une grande part de l’activité de Baptiste Rio, l’un des cogérants. Dans cette tâche, il est assisté par Mélanie (en photo ci-dessus) qui gère les devis et l’accueil téléphonique. L’entreprise, créée en 2009, compte aujourd’hui 15 salariés. « Notre activité est cyclique et liée aux saisons, nous avons donc recours à l’intérim en complément. » Son cœur de métier est la technique de travaux sur cordes, associée à un métier comme celui de maçon ou de couvreur. « C’est l’idée de départ de l’entreprise : combiner les deux. Nos clients sont à 95 % des professionnels. » Les activités sont très variées, avec 30 % de syndics d’immeubles, ils peuvent être appelés pour poser un filet anti-pigeons ou nettoyer une fenêtre… Le reste de leur clientèle se compose de professionnels du bâtiment qui font face à une problématique d’accès. « On travaille donc en sous-traitance, car les entreprises ne possèdent pas la compétence du travail sur cordes. »

« Nous sommes sur un marché de niche et nous y avons développé une nouvelle niche », annonce fièrement Baptiste Rio. Pour cela, ils ont misé sur Eventech, un système d’échafaudage spécifique, et l’ont développé commercialement. « Il offre une plus-value en termes de sécurité, représente moins d’encombrement pour les clients puisqu’il n’est pas fixé au sol. Enfin, il est moins lourd qu’un échafaudage tubulaire et sa pose est plus rapide. » L’entreprise propose cette solution technique depuis plusieurs années. « Il n’y a que deux sociétés en France qui le font. Cela nous permet de trouver de nouveaux clients, on leur propose tout d’abord l’installation de l’Eventech et lorsqu’ils voient nos compétences, ils nous appellent ensuite pour des services connexes. »

2COMMERCIAL ET SOUS-TRAITANCE

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Le monde des artisans ● juillet-août 2015 ● 25

HAUTEUR

er chez Colibri

INTRANSIGEANT SUR LA SÉCURITÉ ET SOUCIEUX DE VALORISER LES RESSOURCES INTERNES

DE L’ENTREPRISE, COLIBRI, ENTREPRISE DE TRAVAUX SUR CORDES, A TROUVÉ

LA FORMULE GAGNANTE POUR SES SALARIÉS ET POUR SON

CHIFFRE D’AFFAIRES.

4VALORISER LES SALARIÉS

5INVESTISSEMENT TECHNOLOGIQUE

L’une des priorités de l’entreprise est de participer au développement technique de son métier. « Nous sommes présents sur les Salons, nous entretenons des liens forts avec les fabricants afin d’être au courant des dernières innovations. » Mais la vraie motivation est évidemment de réduire la pénibilité du travail. « Améliorer les conditions de travail ne peut se faire qu’en impliquant les salariés », pose Baptise Rio. Des réunions sont donc organisées tous les mois pour parler des problématiques de la sécurité, trouver du nouveau matériel, imaginer des techniques à développer en interne. « Cela nous permet d’être plus compétitifs et de répondre à certaines demandes sur lesquelles nos concurrents n’ont pas développé de solutions. » Un exemple de cette logique : une sangle pour l’amarrage de cordes : « C’est le quatrième modèle qu’on développe et le poids a été divisé par deux ! Nous avons réduit la longueur et l’épaisseur pour optimiser son utilisation. Bientôt une cinquième génération va être terminée : elle utilise un matériau spécial qui permet de diminuer encore la largeur de la sangle. Tout cela n’a été possible que grâce à une réflexion commune avec les salariés. »

6CHAMPIONNATS

Colibri se veut être une entreprise qui rend ses salariés heureux : « L’idée est que l’on essaie de se mettre à leur place, est-ce qu’on serait motivé si on travaillait dans les mêmes conditions qu’eux ? » Dans cette logique, les gérants ont mis en place un système d’épargne salariale, des primes bi-annuelles, avant les grandes vacances et les vacances de Noël, « proportionnelles à l’investissement de chacun ». La participation à des chantiers prestigieux comme celui des Halles à Paris est un autre levier de motivation pour les salariés : « Cela les intéresse, les enrichit et les valorise ». Une démarche qui permet également au chiffre d’affaires de s’épanouir avec 1,6 million d’euros pour 2014 et 2,2 millions prévus en 2015.

Tous les ans, l’entreprise participe aux championnats de France de travaux sur corde. « En 2015, nous avons été demi-finalistes ! Cela nécessite deux mois d’entraînement, mais ça vaut le coup. Cela crée une vraie émulation chez les salariés, et il est intéressant de travailler sur nos techniques et d’observer la manière de faire des autres participants. » Si Colibri intervient principalement en Île-de-France, elle a désormais la volonté d’exporter ses compétences. « L’international, c’est intéressant et valorisant pour les salariés. En parallèle, cela peut nous permettre de travailler sur nos techniques, de nous enrichir via des échanges avec des professionnels d’autres pays. »

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Par Barbara Colas

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Facteur de performance, la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) place les ressources humaines au cœur des enjeux stratégiques de l’entreprise. Lauréate en 2014 du prix Stars & Métiers, Dynamique de gestion des ressources humaines, la SARL auvergnate Jakubowski l’a bien compris.

Créée en 1973 par le père du dirigeant actuel, la SARL Jakubowski, spécialisée dans la chaudronnerie-serrurerie pour

particuliers et entreprises, a su grandir en taille et en effectif. En 1997, elle ras-semble 11 salariés, dont 2 apprentis, dans 1 000 m2 de bâtiments. En 2000, elle emménage dans une nouvelle usine, plus fonctionnelle, de 2 300 m2, agrandie de 900 m2 onze ans plus tard. Aujourd’hui, l’effectif de l’entreprise thiernoise (Puy-de-Dôme) est de 39 salariés, dont 5 apprentis. Elle dispose de son propre bureau d’études, capable de répondre à toutes les demandes - serrurerie, portes sectionnelles, escaliers, volets rou-lants… -, et est certifiée Qualibat 2014 et ISO 9001. Pour David Jakubowski, ces bons résultats s’expliquent, entre autres, par « l’exemplarité des démarches ini-tiées, les perspectives de développement, les performances commerciales et straté-giques ainsi que la qualité de la gestion, de la formation et du savoir-faire ».

Application des principes du développement durableLa SARL s’engage de plain-pied dans la démarche RSE, indissociable aujourd’hui de la stratégie de toute entre-prise visant à conjuguer performance globale et pérennité. Dans sa recherche d’amélioration des performances, elle se positionne comme un acteur citoyen sur son territoire. Attaché à la protec-

tion de l’environnement et de ses sala-riés, David Jakubowski n’a eu aucune crainte à mettre en œuvre la démarche. « Contrairement à ceux qui prennent le train en marche avec les conséquences économiques que cela suppose, nous étions dans les prémisses ! », souligne-t-il. Très engagée dans la démarche Derself (Développement de la respon-sabilité sociétale des entreprises du Livradois Forez), l’entreprise intègre

des préoccupations sociales, écono-miques et environnementales dans ses activités commerciales et ses relations partenariales (employés, clients, four-nisseurs, prestataires, habitants du voi-sinage, associations locales, autorités publiques) : réduction de son empreinte écologique, contrôle de la qualité des filières d’approvisionnement et de la sous-traitance…

La clé : la ressource humaine« Très proche de [ses] gars, en bleu de travail dans l’atelier lorsqu’il n’est pas au bureau », David Jakubowski attache une grande importance à la sécurité et au bien-être de ses employés : meil-leure ergonomie des postes, réduction de la pénibilité, prévention des troubles musculo-squelettiques (achat d’un bas-culeur, fourniture de protections audi-tives moulées propres à chaque usa-

SARL JAKUBOWSKI

Une entreprise citoyenne

C as d'entreprise

• Création : 1973• Effectif : 39 salariés, dont 5 apprentis• Chiffre d’affaires 2014 : environ 3 millions d’euros.

Chiffresclés

26 ● Le monde des artisans ● juillet-août 2015

« La valeur ajoutée d’une entreprise artisanale, c’est sa compétence.

Il faut former les jeunes et développer en permanence les savoir-faire des salariés

pour s’adapter au marché. »David Jakubowski, gérant.

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ger…). « La très bonne entente dans les ateliers, l’ambiance familiale entre les différents services » participent aux bonnes conditions de travail et réduisent le stress, source de nombreux troubles. Considérés comme parties prenantes de la prospérité de l’entreprise, les salariés reçoivent félicitations, primes et pro-motions. Le dialogue et la concertation sont plébiscités. Des réunions journa-lières, avec mise à jour du planning, sont organisées entre David Jakubowski, les commerciaux et le responsable des chefs de secteur pour « un échange quotidien, constructif et à double sens. »D’autres réunions ont lieu chaque semaine avec l’ensemble du personnel. « L’objectif est de susciter l’engagement et la prise d’initiative des équipes de tra-vail en les responsabilisant et en les inté-grant dans la vie de l’entreprise. » Une démarche gagnant-gagnant : heureux, les salariés sont plus motivés et plus productifs, ce qui permet de réduire les coûts et d’être plus compétitif face à la concurrence.

Des formations avec perspectives d’évolutionPour valoriser et fidéliser encore plus ses employés, David Jakubowski met tout en œuvre pour qu’ils soient en capa-cité d’évoluer avec les technologies, les métiers et les organisations. Un centre de formation agréé géré par Rémi, le fils, véritable « université technique » interne à l’entreprise, permet d’améliorer

le niveau de sécurité et de compétences des salariés, ainsi que leur flexibilité – ils deviennent polyvalents. Ce centre accueille aussi en permanence une dizaine d’apprentis, tous formés au diplôme de sauveteur-secouriste au travail. Le diri-geant a fait de la formation des jeunes et de leur insertion dans le monde du travail un engagement personnel. Très impliqué dans le club de foot de Thiers, où il côtoie régulièrement des adolescents en rupture scolaire, il croit en leur potentiel. « Si un jeune est très motivé, il peut réussir même sans qualification. »En 2014, l’entreprise a reçu le prix Stars & Métiers dans la catégorie Dynamique de gestion des ressources humaines. Cette année, elle a remporté le Trophée des entreprises du Parc Livradrois-Forez, qui distingue les démarches entrepreneu-riales particulièrement dynamiques dans le domaine de la responsabilité sociétale. Preuve que performances sociales et éco-nomiques sont loin d’être incompatibles.

CONTACT : SARL Jakubowski 20 rue du Torpilleur Sirocco 63300 Thiers Tél. 04 73 80 28 71 www.sarl-jakubowski.fr

Le monde des artisans ● juillet-août 2015 ● 27

IL A SU• Engager volontaire-ment une démarche pour contribuer aux en-

jeux de développement durable.• Intégrer la RSE à la stratégie de l’en-treprise et impliquer l’ensemble des salariés.• Devenir une entreprise citoyenne en menant des actions en faveur de l’emploi et de l’environnement.• Faire de la RSE un levier de perfor-mance économique.

+Info

David Jakubowski avec sa sœur Lætitia Mendyka, à droite sur la photo, lors de la remise du prix Stars & Métiers.

D’après le baromètre conduit par la Chaire RSE d’Audencia Nantes et OpinionWay*, lorsque l’on évoque la RSE, seuls 39 % des dirigeants déclarent savoir de quoi on leur parle et seuls 10 % voient précisément de quoi il s’agit. Les dirigeants de TPE se sentent très éloignés du sujet : 33 % disent voir de quoi il s’agit et moins d’un sur deux y voit des bénéfices potentiels pour son entreprise, que ce soit d’un point de vue économique, organisationnel ou à l’égard des clients. Ceux de PME se disent plus proches des enjeux de la RSE. Ils sont près d’un sur deux (45 %) à voir de quoi il s’agit et une majorité y voit des bénéfices potentiels pour son entreprise, en matière de relation client et de réduction des coûts. Dans la pratique, peu d’actions d’ampleur en matière de RSE sont mises en place dans les TPE et PME, qui préfèrent le plus souvent des petites mesures correctrices. Améliorer les conditions de travail des salariés, la performance économique et la pérennité de l’entreprise et son impact environnemental sont les trois thématiques bénéficiant le plus d’actions mises en place au sein des entreprises.

* Auprès de 404 chefs d’entreprise.

R ESPONSABILITÉ SOCIÉTALE DES ENTREPRISESLes TPE et PME restent à convaincre

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R éussite

28 ● Le monde des artisans ● juillet-août 2015

Patrick Bernardini, artisan ébéniste, conçoit et fabrique du mobilier d’agencement. Ses atouts : une clientèle de niche et le recours aux technologies 3D.

C’est en 1988 après un BEP et un CAP en ébénisterie que Patrick Bernardini lance son activité de restauration

de meubles. Les premières années sont difficiles mais le Marseillais a du nez et organise le virage, au bon moment, vers l’aménagement d’espace menuisé. L’idée tient la route, avec une clientèle au ren-dez-vous. La petite entreprise, DBH ébé-nisterie, se développe. Passant de deux à huit salariés, elle s’étend vers la restau-ration collective, la cafétéria d’entreprise et de grandes surfaces. « Peu d’ébénistes s’étaient attelé à ce marché de niche mais la demande était là.  » DBH rayonne aujourd’hui sur tout le Grand Sud de la France, parfois même au-delà, comme lorsque le groupe Alinéa lui commande des cafétérias pour plusieurs magasins en région.

Audace et savoir-faireMisant tout sur la qualité, l’étendue et la précision de son savoir-faire, la société attache une grande importance aux aspects techniques, esthétiques et ergo-nomiques pour répondre à la demande de

ses clients. Chaque proposition commer-ciale est accompagnée d’une modélisation 3D du projet, de plans de principe en cou-leur des différents ouvrages. Grâce à cette méthodologie, DBH est parvenue à fidé-liser sa clientèle et à gagner de nouveaux marchés, publics et privés. « Chacun de nos projets d’aménagement est unique », précise l’artisan. « Nous le construisions de A à Z, avec les architectes et les maîtres d’œuvre. Parfois on nous demande des choses folles mais l’on ne se met aucun frein. Pour répondre à toutes les attentes, nous n’hésitons pas à multiplier les maté-riaux, en travaillant à la fois le bois, le plexi, le verre… Et même l’acier, pour lequel nous disposons d’un petit atelier. En matière d’ergonomie, de forme, nous essayons de nous adapter vraiment au besoin du client. » Grâce à sa montée en puissance, la société a pu investir. Dans de nouvelles machines numériques, notam-ment, « qui scient, percent, et avancent le travail avant le montage manuel. » Désormais en mesure de choisir ses chan-tiers, Patrick Bernardini estime : « Nous sommes arrivés à un rythme de croisière, avec un personnel hautement qualifié. »

Le pas de plusEn 2014, DBH a reçu le Prix départemen-tal Stars & Métiers de la Dynamique com-merciale. Une récompense pour un chef d’entreprise qui a mis en œuvre toutes les stratégies pour s’adapter, évoluer et diversi-fier son activité sur le marché. « Ce fut une occasion de mieux cownnaître la Chambre de métiers des Bouches-du-Rhône, qui va désormais m’aider à monter le projet que je suis en train de mettre en place. » Car à tout juste 50 ans, le Marseillais fourmille de nouvelles idées. Avec ses deux fils, il élabore depuis un an un produit destiné, cette fois, aux particuliers. « Il s’agit d’un configurateur de meubles, que le client pourra moduler, sur mesure, via Internet. En amont, dans notre bibliothèque para-métrique, nous aurons fabriqué toutes les propriétés des meubles proposés à la vente. Après commande, il ne nous restera plus qu’à mettre en production. » La CMA13 devrait à ce titre assister l’entrepreneur à travers du networking (mise en relation avec des designers, des spécialistes du Web). « Internet est encore une inconnue pour nous… Cela devrait nous permettre d’avancer, de nous armer. »

DBH ÉBÉNISTERIE

Restauration collective, agencement individualisé

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: DR

Le site sera mis en ligne début 2016.

Mélanie Kochert

Page 29: Le monde des artisans Deux-Sèvres - n°107

Assurances

Mieux vaut prévenir que guérir

Certains assureurs savent travailler main dans la main avec les entrepreneurs qu’ils représentent et ont à cœur de défendre

leurs intérêts. Comment s’y retrouver parmi tous les professionnels ? Que penser de certaines garanties et sur quels critères les comparer ? L’artisan doit se poser, à juste titre, beaucoup de questions avant de souscrire à une police d’assurance. Voici quelques conseils et avis d’experts afin de vous aider à y voir un peu plus clair.

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Dossier réalisé par Sophie de Courtivron

© ROMOLO TAVANI - FOTOLIA

Page 30: Le monde des artisans Deux-Sèvres - n°107

D ossier

«U n artisan met en œuvre un savoir-faire pointu  ; il

doit trouver chez son assureur le même service spécialisé, qui répond aux risques qu’il court au quotidien », avance Florent Seiler, directeur com-mercial à la MAPA, assureur spécialisé dans les métiers de bouche. L’artisan a recours à trois types d’assurances, dont deux concernent son activité.

Les catégories d’assurancesD’abord, il y a celle de son local (obligatoire s’il est loca-taire), et du patrimoine de son entreprise (véhicules pro-fessionnels, engins…). « Si le local est indispensable au tra-vail de l’artisan propriétaire, l’assurance l’est aussi ; mais un plombier qui a tout son maté-riel dans sa camionnette n’en a pas besoin », note Stanislas Groz, agent général Allianz à Dijon. De la même façon, l’as-surance contre la perte d’ex-

ploitation (qui couvre la perte de chiffre d’affaires - CA - en cas de sinistre) est liée au fait que le local est nécessaire pour faire du CA. « Vous avez une activité saisonnière ? Vérifiez que la perte d’exploitation est payée dès le premier jour…

Un chocolatier fermé à Pâques verra 40 % de son CA annuel s’envoler, avertit Florent Seiler. L’artisan qui a un magasin doit penser à assurer la perte de la valeur vénale* de son fonds de commerce. Et surtout, lisez bien les lignes à la fin de vos conditions générales : en cas de feu, le remboursement peut être soumis à la vérification annuelle de l’électricité ou des

extincteurs ; or personne ne fait ça ! »Ensuite, l’artisan doit consi-dérer la responsabilité liée à son activité (voir l’encadré sur l’assurance décennale). « Dans l’absolu, et excepté pour cer-taines professions, la respon-

sabilité civile professionnelle n’est pas obligatoire, mais elle est indispensable : dommages en cours de travaux, corporels causés à un tiers ou à l’environ-nement, objets confiés… Elle va être demandée par les clients si je travaille en B to B ou avec une collectivité par exemple », souligne Philippe Janoueix, responsable des produits pro-fessionnels à la MAAF.

Enfin, l’artisan doit s’assu-rer lui-même, en tant que chef d’entreprise, ainsi que sa famille, et ses salariés (voir p.32). S’il lui arrive quelque chose, la société doit pou-voir continuer à vivre. « Santé (mutuelle) et prévoyance (indemnités journalières - IJ -, rente d’invalidité) en cas d’ar-rêt de travail sont incontour-nables  », poursuit Philippe Janoueix. «  Un jeune arti-san qui pourrait envisager de changer de métier suite à une maladie ou à un accident peut prendre des garanties mini-mums  », nuance Stanislas Groz. Mais si non, il devra tenir jusqu’à la retraite, et donc bien évaluer le montant de ses IJ, ainsi que le taux d’invalidité pris en compte pour sa rente. À noter qu’IJ, rente d’invalidité et retraite sont déductibles des impôts dans le cadre de la loi Madelin (sous certaines condi-tions). Stanislas Groz précise par ailleurs que le capital décès «  n’est pas indispensable si l’entrepreneur a beaucoup de capitaux personnels » ; dans le cas contraire, il faut y sous-crire. Les artisans qui ont leur atelier ou commerce chez eux doivent opter pour un pac-kage global privé/profession-nel chez le même assureur  ; car deux assureurs peuvent se renvoyer longtemps la balle… « Je préfère mettre tous mes œufs dans le même panier, c’est plus facile à gérer », pointe Jean-Luc Saussois, maçon à Viarmes (95).

ASSURANCES

Assurez vos contratsLes spécificités de chaque métier doivent être prises en compte par l’assureur, qui ne doit pas pour autant multiplier les garanties. Une réflexion commune s’impose, pour un ciblage efficace.

30 ● Le monde des artisans ● juillet-août 2015

Bâtiment

L’assurance décennaleElle est obligatoire et couvre la réparation des dommages matériels affectant l’ouvrage à la construction duquel a participé l’artisan dans les dix ans après sa réception. Rachid Moufakkir, de la direction technique produits IARD à SMABTP, insiste sur quelques points : « Il faut bien vérifier que toutes les activités exercées, même de façon occasionnelle, sont bien couvertes par le contrat. Un sous-traitant n’est pas soumis à cette obligation d’assurance mais dans les faits, il a tout intérêt à s’assurer, au risque de ne pas obtenir de marchés. Un artisan qui confie des travaux à un sous-traitant doit vérifier que ce dernier est assuré dans les mêmes

conditions que s’il était lui-même titulaire du marché. En complément, il est indispensable de souscrire à une responsabilité civile générale y compris pour les dommages immatériels, à une garantie de bon fonctionnement (éléments d’équipement dissociables) et à une garantie des dommages en cours de travaux (incendie, effondrement…) ».

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« Nous avons des fonds de solidarité et pouvons octroyer de l’argent à un sociétaire s’il n’est pas couvert mais que l’on estime qu’il y a droit. » Florent Seiler, directeur commercial à la MAPA

Page 31: Le monde des artisans Deux-Sèvres - n°107

De l’humain, pour du cousu main«  Il faut privilégier avant tout les échanges avec son assureur  », ajoute Jean-Luc Saussois. Avoir une relation de proximité. Dominique Foucher, conseiller commer-cial MAPA à Vannes, va voir systématiquement chaque artisan pour faire une visite de risque. « Tout est passé au crible : les activités exercées, la superficie, l’état général et celui des zones spécifiques (stockage, zone froide…), le CA, l’état du matériel et son financement, s’il y a un stock plus important à tel moment, etc. », énumère-t-il. « Si j’ap-pelle mon conseiller, il rappelle tout de suite et passe dans la journée si besoin », se félicite Richard Le Forestier, bou-langer à Plouay (Morbihan) ; « il m’a posé les bonnes ques-tions  ; mon argent liquide est ainsi dorénavant assuré pendant le trajet jusqu’à la banque ». Un assureur, généra-liste ou spécialiste, doit savoir détecter le cas où c’est une SCI qui détient les murs d’un arti-san, et donc ne pas l’assurer en son nom propre…À la différence du courtier et de l’assureur généraliste, un assureur mutualiste est géré par des professionnels qui œuvrent dans l’intérêt de leur propre métier. « Nous avons des fonds de solidarité et pou-vons octroyer de l’argent à un

sociétaire s’il n’est pas couvert mais que l’on estime qu’il y a droit ; on pourra ainsi financer partiellement ou totalement un locataire dont le propriétaire a mal assuré ses locaux », plaide Florent Seiler. Leurs garan-ties prennent directement en compte certaines spécificités. « Nous avons une responsabi-lité civile de plusieurs millions d’euros sur les intoxications alimentaires ; pour nous c’est la base, mais cela fera partie des garanties optionnelles chez un assureur généraliste. »

Un contrat est… vivantAu-delà des spécificités «  métier  », l’assureur doit avoir la capacité de person-naliser son offre. « Je vou-drais souscrire à une garan-tie de CA sur une période donnée pour couvrir la perte si jamais je suis malade ; j’ai demandé à mon assureur de me faire une proposition… »,

témoigne Jean-Luc Saussois. L’assureur doit s’adapter, « il y a des biens spécifiques que l’on peut assurer en tout lieu », illustre Stanislas Groz.Dès qu’il y a une modi-fication du risque (acti-vité qui grossit, nouveau salarié…), il faut refaire le point ; « et en cours d’année si besoin », insiste Philippe Janoueix (encadré ci-des-sus). En effet, les contrats

s’adaptent, y compris à la baisse. Dominique Foucher rencontre ses assurés tous les 12 à 18 mois.Chaque contrat est soumis à une reconduction tacite

à l’échéance annuelle, avec préavis de deux mois. Côté tarif, « on verra entre 10 et 20  % de différence entre deux assureurs, pour les mêmes garanties  ; si c’est plus, c’est que les garanties diffèrent », explique Stanislas Groz. Donc faites jouer la concurrence… Il peut aussi être judicieux de faire regar-der son contrat par un autre assureur, qui en détectera les failles. Un artisan aver-ti en vaut deux. Ainsi, par exemple, « le vol d’outils ou les éléments climatiques sur les chantiers peuvent s’assu-rer, mais vous pouvez parer vous-mêmes aux problèmes en garant votre camionnette loin de tout et en intervenant sur un chantier bâché… Il y a des réflexions à avoir et des actions à mettre en place à défaut d’être assuré  », conclut Stanislas Groz. Et ça, c’est gratuit.

*La valeur marchande de ses éléments incorporels : droit au bail, pas-de-porte, clientèle, achalandage…

POUR ALLER PLUS LOIN : Les 100 réponses à vos questions d’assurance, édité par la FFB et SMABTP

Le monde des artisans ● juillet-août 2015 ● 31

L’aggravation non déclarée d’un risque peut générer une règle proportionnelle pour l’indemnisation, voire une non-prise en garantie. Vérifiez et déclarez notamment :• Votre activité, le CA, la part du CA que vous réalisez grâce à la sous-traitance, l’utilisation de techniques non courantes, la réalisation de chantiers en groupement…• Biens professionnels : acquisitions, ventes, locations, équipements, vétusté…• Protection personnelle de chef d’entreprise, celle de votre famille et de vos salariés : votre statut juridique, situation matrimoniale, les personnes couvertes par votre contrat, le montant de vos garanties en cas d’arrêt de travail…Source : Les 100 réponses à vos questions d’assurance, FFB et SMABTP.

C ONTRATS D’ASSURANCEÀ vérifier au moins une fois par an

« Demandez à votre assureur de vous préciser les assurances qui sont obligatoires, puis celles qu’il estime indispensables. » Philippe Janoueix (MAAF)

© NLshop - Fotolia

Page 32: Le monde des artisans Deux-Sèvres - n°107

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Suite à l’accord natio-nal interprofes-sionnel (ANI) signé par les partenaires

sociaux en janvier  2013 et à la loi de sécurisation de l’emploi du 14  juin  2013, les employeurs se trouvent dans l’obligation de propo-ser une couverture complé-mentaire santé à l’ensemble de leur personnel d’ici le 1er  janvier 2016. Toutes les entreprises du secteur privé sont concernées, dès le pre-mier salarié, et ce quels que soient leur taille, leur statut et leur secteur d’activité.

Ce qui change pour l’employeur…Financée au minimum à 50% par l’employeur, la mutuelle dite d’entreprise rembourse une partie des principales

dépenses de santé de chaque salarié non couvertes par la Sécurité sociale. Le solde reste à la charge du salarié.Selon l’article 1 de la loi, l’em-ployeur doit assurer un socle de garanties de base commun à l’ensemble du personnel ainsi que le principe d’égali-té de cotisation à couverture égale, quel que soit l’âge du salarié. À défaut d’accord de branche ou d’accord d’entre-prise, l’employeur définit par décision unilatérale l’étendue et le niveau de prestations de la mutuelle ainsi que la répar-tition des cotisations. Il est dans l’obligation d’en infor-mer son personnel par écrit.Si le contrat collectif souscrit est qualifié de responsable, l’entreprise peut bénéficier d’exonérations sociales et fiscales.

Toute entreprise qui dispose déjà d’une complémentaire santé doit s’assurer qu’elle prend en charge le panier de soins minimal. Si les garan-ties santé sont inférieures au minimum légal, l’entreprise devra se mettre en confor-mité au plus tard le 1er  jan-vier 2016.

…et pour le salariéL’ensemble des salariés est concerné par la complémen-taire santé d’entreprise obli-gatoire et devra y souscrire dès le 1er  janvier 2016. Des dispenses d’affiliation sont toutefois envisageables dans certains cas, sous réserve de formulation de la demande par écrit et de présentation de justificatifs.Financièrement plus intéres-santes que les contrats indi-

viduels, les mutuelles d’entre-prise garantissent un niveau de protection minimum. La couverture santé est direc-tement négociée par l’em-ployeur.Le salarié peut, s’il le sou-haite, souscrire à ses frais des options complémentaires pour augmenter son taux de remboursement, compléter ses garanties santé et couvrir les membres de sa famille.Tout nouvel embauché est dans l’obligation d’adhérer au contrat collectif en place au sein de l’entreprise.

Isabelle Flayeux

COMPLÉMENTAIRE SANTÉ

Généralisation : mode d’emploiObligatoire à l’horizon 2016, la mutuelle d’entreprise assure aux salariés un remboursement minimum de leurs principaux frais de santé. Ce qu’il faut retenir de cette réforme.

32 ● Le monde des artisans ● juillet-août 2015

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ConseilPas directement concernés par la réforme, les dirigeants non salariés ne doivent pas pour autant négliger leur protection santé.

Le panier de soins minimal obligatoireUne complémentaire santé d’entreprise doit au moins couvrir :• 100% du ticket modérateur restant à la charge des assurés sur les consultations, actes et prestations remboursables par l’assurance maladie obligatoire,• le forfait journalier hospitalier (frais d’hébergement du séjour), sans limitation de durée,• les frais dentaires prothétiques et orthodontiques à hauteur de 125% du tarif conventionnel,• un forfait tous les 2 ans pour les dépenses de frais d’optique (à hauteur de 100 € pour les verres simples, 150 pour les équipements mixtes et 200 pour les verres complexes).

Page 33: Le monde des artisans Deux-Sèvres - n°107

CHEF D’ENTREPRISE, VOS PROCHAINES FORMATIONS INTERPROSLa pratique d’une profession nécessite pour chacun l’exploitation de connaissances complémentaires, comme l’informatique, la gestion ou le juridique. La CMA répond à ce besoin et programme régulièrement pour vous et vos collaborateurs des formations transversales à tous les secteurs et tous les métiers.

Le monde des artisans ● juillet-août 2015 ● 33

F ormation Deux-Sèvres

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Créer et animer son site internet● 1er, 8 et 15 juillet (3 jours)● 5, 12 et 19 octobre (3 jours)● 16, 23 et 30 novembre (3 jours)● 7, 14 et 17 décembre (3 jours)

Découvrir et maîtriser internet● 6 juillet - 24 août - 8 octobre (1 jour)

Communiquer avec internet● 31 août - 21 septembre - 4 novembre

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POUR DYNAMISERVOTRE RENTRÉE !Stratégie commerciale● 14 et 21 septembre (2 jours)

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Lire et interpréter ses documents comptables● 14 septembre (1 jour)

Comprendre sa forme juridique et ses enjeux● 16 novembre (1 jour)

Se former à l’évaluation des risques professionnels (1 jour)● 25 septembre à Parthenay● 27 novembre à Niort

ACCESSIBILITÉOù en êtes-vous avec la nouvelle réglementation ? Vous pouvez encore suivre une formation collective pour savoir exploiter votre prédiagnostic et apprendre à compléter votre Ad’AP.

Maîtriser les obligations réglementaires en matière d’accessibilité● 28 août à Parthenay (1 jour)

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sont à découvrir sur www.cma-niort.fr,

rubrique « Se former ».

Page 34: Le monde des artisans Deux-Sèvres - n°107

Fiscal

• Artisans en société ayant clos un exercice le 31 mars 2015 : versement au service des impôts, le 15 juillet au plus tard, du solde de l’impôt sur les sociétés, sous peine de majoration.

Social

• Pour tous les travailleurs indépendants, paie-ment des cotisations sociales au RSI pour le 5 juillet en cas d’option pour un prélèvement mensuel à cette date (sinon, pour le 20 juillet).

• Pour les artisans n’ayant pas plus de 9 sala-riés, versement à l’Urssaf, pour le 15 juillet, des cotisations sur les salaires du 2e trimestre 2015 ou sur les salaires de juin, selon la périodicité de paiement choisie.Pour les employeurs de plus de 9 salariés, ver-sement des cotisations sur les salaires de juin dans tous les cas.

• Pour tous les travailleurs indépendants, paie-ment des cotisations sociales au RSI pour le 5 août en cas d’option pour un prélèvement mensuel à cette date (sinon, pour le 20 août).

• Pour les artisans n’ayant pas plus de 9 sala-riés et payant les cotisations mensuellement, versement à l’Urssaf, pour le 15 août, des coti-sations sur les salaires de juillet.Versement identique, dans tous les cas, pour les employeurs de plus de 9 salariés.

Le CIE-Starter est un contrat d’insertion aidé qui vise à recruter en contrat à durée

indéterminée (CDI) ou en CDD de plus de six mois un jeune de moins de 30 ans sans emploi, rencontrant des difficultés particulières d’accès à un emploi, sélectionné en liaison avec Pôle Emploi ou les missions locales emploi. En pratique, le jeune doit, au choix, résider dans un quartier prioritaire de la poli-tique de la ville (QPV), être béné-ficiaire du RSA, être demandeur d’emploi de longue durée, être reconnu travailleur handicapé, être suivi dans le cadre d’un dispositif deuxième chance ou encore avoir bénéficié d’un emploi d’avenir. Toutes les entreprises et les grou-pements d’employeurs du secteur marchand peuvent recruter en CIE-Starter.

Une aide financièreLes avantages financiers de ce contrat ne sont pas négligeables. L’entreprise perçoit une aide pen-dant six à vingt-quatre mois, selon la durée du contrat, dont le mon-tant s’élève à 45 % du Smic horaire brut. Par exemple, si l’employeur recrute un jeune au Smic, cet emploi lui coûte en théorie chaque mois 2 048,25 €, cotisations sociales comprises (soit 590,75 €). Avec l’aide de l’État à 45 % liée au CIE-Starter, soit 655,90 €, qui s’ajoutent aux autres exonérations de cotisations sociales, l’employeur ne débourse plus 2 048,25 €, mais seulement 982,10 €, soit une réduction de plus de 50 % au total.

L’aide est versée mensuellement sur la base des attestations de présence du salarié.

Les modalités pratiquesL’employeur doit prendre contact avec l’agence Pôle Emploi ou la mis-sion locale de son secteur, ou encore avec Cap Emploi s’il souhaite recru-ter un jeune travailleur handicapé. On lui proposera plusieurs candi-dats, mais l’employeur peut venir également avec le nom d’une per-sonne et vérifier qu’elle répond bien aux critères du contrat. Une fois le candidat choisi, l’employeur remplit avec son interlocuteur une demande d’aide au contrat CIE-Starter comprenant les actions envisagées d’accompagnement et de formation dans le cadre du contrat. 13 000 contrats CIE-Starter sont prévus en 2015.

POUR EN SAVOIR PLUSwww.pole-emploi.fr

INSERTION PROFESSIONNELLE

UN NOUVEAU CONTRAT AIDÉ : LE « CIE-STARTER »Le contrat initiative-emploi CIE-Starter permet aux entreprises de recruter des jeunes en situation d’insertion professionnelle et sociale difficile et de bénéficier, en contrepartie, d’une aide financière.

J uri-pratique

34 ● Le monde des artisans ● juillet-août 2015

contrat de travail, le salarié n’a pas pris tous

collectif le prévoit. À défaut d’accord collectif

n° 13-16 369).

◼◼◼ JOURS DE JOURS DE RRTT NON PRISTT NON PRISLorsque, au moment de la rupture de son Lorsque, au moment de la rupture de son Lorsque, au moment de la rupture de soncontrat de travail, le salarié n’a pas pris tous contrat de travail, le salarié n’a pas pris tous contrat de travail, le salarié n’a pas pris tousses jours de RTT, il n’a droit à une indemnisation ses jours de RTT, il n’a droit à une indemnisationde la part de l’employeur que lorsqu’un accord de la part de l’employeur que lorsqu’un accord de la part de l’employeur que lorsqu’un accordcollectif le prévoit. À défaut d’accord collectifcollectif le prévoit. À défaut d’accord collectif

d l lprévoyant une indemnisation, le salarié prévoyant une indemnisation, le salariéne peut être indemnisé de ses jours de RTT ne peut être indemnisé de ses jours de RTTnon pris que dans le cas où cette situation est non pris que dans le cas où cette situation est non pris que dans le cas où cette situation estimputable à l’employeur, notamment en casimputable à l’employeur, notamment en casd l d dde licenciement avec dispense de préavis de licenciement avec dispense de préavis(Cour de cassation, chambre sociale, 18.3.2015,(Cour de cassation, chambre sociale, 18.3.2015,n° 13-16n° 13-16n° 13-16 369).369). �

VOTRE AGENDASEPTEMBRE-

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Page 35: Le monde des artisans Deux-Sèvres - n°107

Le monde des artisans ● juillet-août 2015 ● 35

J uri-pratique

Les employeurs peuvent janvier

2015 d’un taux réduit de cotisations d’allocations familiales

à 1,6 Smic. L’employeur peut cumuler ce taux réduitavec d’autres dispositifs d’exonération de cotisations

par exemple avec l’exonéra-tion prévue dans les zones

ce cas, il faut appliquer

dispositif concerné (circulaire -

◼◼ CUMUL DE CUMUL DERÉDURÉDUCCTIONS TIONSDE DE CCOTISATIONSOTISATIONSLes employeurs peuvent Les employeurs peuventbénéficier depuis le 1bénéficier depuis le 1bénéficier depuis le 1ererer janvierjanvierjanvier2015 d’un taux réduit de cotisa2015 d’un taux réduit de cotisa--tions d’allocations familiales tions d’allocations familiales(3,45(3,45(3,45 % au lieu de 5,25% au lieu de 5,25% au lieu de 5,25 %) s%) sur %) surles salaires inférieurs ou égaux les salaires inférieurs ou égaux les salaires inférieurs ou égauxà 1,6 Smic. L’employeur à 1,6 Smic. L’employeur à 1,6 Smic. L’employeurppeut cumuler ce taux réduitpeut cumuler ce taux réduitavec d’autres dispositifs avec d’autres dispositifsd’exonération de cotisations d’exonération de cotisationset contributions patronales, et contributions patronales, et contributions patronales,par exemple avec l’exonérapar exemple avec l’exonérapar exemple avec l’exonéra--tion prévue dans les zones tion prévue dans les zonesfranches urbaines. Dansfranches urbaines. Dansce cas, il faut appliquer ce cas, il faut appliquerd’abord la réduction du taux d’abord la réduction du tauxd d llde cotisations d’allocations de cotisations d’allocationsfamiliales, et ensuite l’autre familiales, et ensuite l’autredispositif concerné (circulaire dispositif concerné (circulaireDSS 2015-99 du 01/01/2015, diffuDSS 2015-99 du 01/01/2015, diffu---sée sur Légifrance le 21/04/2015).sée sur Légifrance le 21/04/2015).

Certains travaux sont interdits aux jeunes âgés de moins de 18 ans en rai-son de leur dangerosité. Toutefois, les

employeurs peuvent bénéficier d’une déroga-tion pour les élèves d’un établissement tech-nologique ou professionnel lorsqu’ils effec-tuent un stage dans leur entreprise, ainsi que pour leurs apprentis. Ces travaux interdits susceptibles de dérogation sont dits « régle-mentés ». Deux décrets du 17 avril 2015, entrés en vigueur le 2 mai 2015, réforment ces dispositions.

Procédure pour les travaux réglementésPremier changement : l’employeur qui sou-haite affecter un jeune de moins de 18 ans à certains travaux dangereux est seulement tenu d’envoyer une déclaration de déroga-tion à l’inspection du travail. Cette décla-ration doit, par la suite, être renouvelée tous les trois ans. Jusqu’alors, l’employeur devait obtenir l’autorisation préalable de l’inspecteur du travail.Attention toutefois : la nouvelle déclaration de dérogation doit être précédée d’une éva-luation des risques existants pour la santé et la sécurité du jeune, et de la mise en œuvre des actions de prévention propres à garantir la protection de sa santé et de sa sécurité.

De plus, avant toute affectation d’un jeune à un travail réglementé, l’employeur doit avoir informé celui-ci sur les risques pour sa santé et sa sécurité. Il doit également l’encadrer par une personne compétente et obtenir un avis médical d’aptitude, délivré par le médecin du travail.

Exceptions pour les travaux en hauteurSecond changement : les travaux en hau-teur. De façon générale, il est toujours inter-dit d’affecter des jeunes de moins de 18 ans à des travaux en hauteur lorsque la préven-tion du risque de chute n’est pas assurée par des mesures de protection collective.Mais cette interdiction fait dorénavant l’objet de deux dérogations :■ le jeune peut utiliser des échelles, escabeaux et marchepieds en cas d’impossibilité de recou-rir à un équipement assurant une protection collective ou lorsque le risque de chute est faible et qu’il s’agit d’un travail de courte durée ne présentant pas un caractère répétitif ;■ pour les besoins de sa formation profes-sionnelle, le jeune peut être affecté tempo-rairement à un travail en hauteur nécessitant un équipement de protection individuelle, sous condition d’en faire la déclaration auprès de l’inspecteur du travail.

RÉGLEMENTATION

TRAVAUX DANGEREUX : DES ASSOUPLISSEMENTS POUR LES JEUNESLa réglementation du travail des jeunes de moins de 18 ans a été modifiée et assouplie à la suite de la publication au Journal officiel de deux décrets entrés en application le 2 mai 2015. ◼

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◼◼ CRÉDIT CRÉDITD’IMPÔT D’IMPÔTMÉTIERS D’ARTMÉTIERS D’ARTPour bénéficier du crédit Pour bénéficier du crédit Pour bénéficier du créditd’impôt en faveur des métiers d’impôt en faveur des métiers d’impôt en faveur des métiersd’art (CIMA), une entreprise d’art (CIMA), une entrepriseartisanale doit exercer une artisanale doit exercer une artisanale doit exercer uneactivité de création d’ouvrages activité de création d’ouvrages activité de création d’ouvragesuniques réalisés en un uniques réalisés en unexemplaire ou en petite série. exemplaire ou en petite série. exemplaire ou en petite série.L’administration rappelle L’administration rappelleque les entreprises qui réaque les entreprises qui réa--lisent uniquement des prestalisent uniquement des prestalisent uniquement des presta---tions de services, telle l’activitions de services, telle l’activi---té de restauration d’œuvresté de restauration d’œuvresd’art, ne sont pas éligibles d’art, ne sont pas éligiblesau crédit d’impôt. En effet, au crédit d’impôt. En effet, au crédit d’impôt. En effet,ces estations de services se ces prestations de services se ces prestations de services secaractérisent principalement caractérisent principalement caractérisent principalementpar la mise à disposition par la mise à disposition par la mise à dispositiond’une ca cité technique d’une capacité technique d’une capacité techniqueou intellectuelle, et non par la ou intellectuelle, et non par la ou intellectuelle, et non par lafourniture d’un bien tangiblefourniture d’un bien tangiblefourniture d’un bien tangibleà un client (Réponse Bonno à un client (Réponse Bonnot, à un client (Réponse Bonnot,JOAN 12/05/2015, p.JOAN 12/05/2015, p.JOAN 12/05/2015, p. 35753575).3575).

Rubrique réalisée par François Sabarly

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36 ● Le monde des artisans ● juillet-août 2015

R etour sur… Deux-Sèvres

Maître artisan, maître artisan en métiers d’art, artisan d’art, Meilleur ouvrier de France et maître d’appren-tissage sont les titres obtenus récemment par une

vingtaine d’artisans. Comme chaque année, la CMA a sou-haité les mettre à l’honneur lors d’une cérémonie organisée le 11 juin dernier en partenariat avec le Crédit agricole dans les salons de la préfecture en présence de Jérôme Gutton, pré-fet des Deux-Sèvres. Pour les chefs d’entreprise concernés, ces qualifications constituent la reconnaissance d’une haute qualité professionnelle et un véritable engagement dans la promotion de l’apprentissage et la pratique d’un métier de l’artisanat.

PLUS D’INFOS Retrouvez tous les chefs d’entreprise mis à l’honneur sur www.cma-niort.fr

TALENTS DE L’ARTISANAT

DES ARTISANS BIEN TITRÉS

Cette année, deux équipes d’appren-tis en formation mention complé-mentaire « employé traiteur » au

campus des métiers de Niort ont concouru pour la grande finale du Prix Goût et Santé organisé par MAAF Assurances le 18 mai dernier au pavillon Le Nôtre à Paris. Pour la 4e édition de ce concours national, les candidats ont travaillé sur le thème de la « Recette Santé Nomade  » offrant des bénéfices santé pour le consommateur et constituant un repas complet et équilibré. Les deux équipes niortaises ont donné le meilleur et se placent première et qua-trième de la compétition sur huit équipes finalistes. Un parcours brillant qui les récompense pour leur création : la tartine

« Entre terre et mer » et « La signature Poitou-Charentes ».

Le palmarèsPremière place pour la tartine « Entre terre et mer » : Clara Nerestan (La Belle Étoile à Niort), Manon Autain (Le Clos Gourmand à Saint-Félix), Caroline Guillemain (Les Délices d’Eden à Loudun). Une quatrième place pour la tartine « La signature Poitou-Charentes  »  : Adrien Courtin (Ent. Brunet à Sainte-Verge), Antoine Rigaud (Spar de Rouillé), Arthur Delatre (Le Donjon à Niort).

PRIX GOÛT ET SANTÉ DES APPRENTIS

UNE BELLE FINALE POUR LE CAMPUS DES MÉTIERS DE NIORT

◀ L’équipe féminine niortaise, première de la compétition le jour de la remise des prix à Paris, le 18 mai dernier.

◼ LA CMA SOUTIENT LA CRÉATION AU FÉMININMarie Fillon, « Bouts de papiers », création de luminaires à Lezay, est la lauréate du prix « Expression et savoir-faire » remis par la CMA en tant que partenaire du Salon de la création et de l’artisanat d’art au féminin « Talents de femmes » et organisé par le club des Soroptimist de Niort en mai dernier.

30 & 31 mai 2015

Expo-vente Démonstrations

Animations

TEMPLE DE Organisé par le Club Soroptimist de Niort CHAURAYinfo : [email protected] ENTRÉE : 3 (gratuit pour les moins de 15 ans)

Salon de la création et de l’artisanat d’art

au féminin

Deux-Sèvres

Page 37: Le monde des artisans Deux-Sèvres - n°107

Le monde des artisans ● juillet-août 2015 ● 37

R etour sur… Deux-Sèvres

Les inventives lectures : deux jeunes plumes au campus des métiers de Niort

Alicia Brisseau et Sarah Durand, apprenties en 1re année de brevet professionnel pharmacie, sont

les heureuses lauréates de la première édition du concours « Les inventives lectures », organisé le 28 mai dernier au campus des métiers de Niort. Lancé par la Région Poitou-Charentes, en lien avec le Rectorat de Poitiers, la Direction régio-nale de l’agriculture, de l’alimentation et de la forêt et le Centre du livre et de la lecture en Poitou-Charentes, ce concours cible les lycéens et les jeunes en forma-tion. Les deux jeunes filles se sont illus-trées parmi vingt finalistes. Après avoir lu deux ou trois livres choisis parmi une

sélection, les candidats devaient rédiger un texte en imaginant une suite ou une fin à l’ouvrage, en composant l’histoire d’un personnage secondaire du récit ou en

restituant un des livres en dix tweets, soit 1 400 petits signes. Une manière ludique de donner goût à la lecture et d’ouvrir les jeunes à la culture littéraire.

Parmi vingt concurrents venus de toute la France, Maëva Gourmelen représentait la région Poitou-

Charentes lors de la finale nationale du 27 avril dernier à la prestigieuse école parisienne de gastronomie « Ferrandi » à Paris. Cakes « saveur fruitée », choux par-fum caramel « esprit petits fours de pres-tige » présentés sur une pièce en nougatine et sucre coulé, entremets « tout chocolat » sur présentoirs et macarons aux fruits…, la farandole de desserts à réaliser a dû porter chance à la jeune apprentie qui est revenue avec une belle 4e place ex aequo.

Retour sur la sélection régionaleEn novembre 2014, à l’issue de huit heures d’épreuves, Maëva Gourmelen, en formation mention complémentaire pâtisserie spécialisée et apprentie au restaurant « L’Écluse Gourmande » à La Roussille, s’est brillamment illustrée lors de la sélection régionale du meil-leur apprenti pâtissier, organisée au campus des métiers de Saint-Germain de Lusignan. Sa dextérité et son savoir-faire lui ont permis de réaliser de main de maître des tartelettes sur présentoir

chocolat, des entremets à dominante framboise sur présentoir sucre et des religieuses sur plateau nougatine.

CONCOURS DU MEILLEUR APPRENTI PÂTISSIER

PRESQUE UN PODIUM POUR MAËVA GOURMELENEn formation pâtisserie spécialisée au campus des métiers de Niort et apprentie au restaurant « L’Écluse Gourmande » à La Roussille, Maëva Gourmelen s’était qualifiée fin 2014 pour les épreuves nationales du 27 avril dernier. Elle n’est pas sur le podium mais se classe néanmoins 4e ex aequo.

◼ CONCOURS DU MEILLEUR CROISSANT Un beau parcours pour Valentin TouretValentin Touret est apprenti en CAP 2e année de boulangerie au campus des métiers de Niort et chez Laurent Defaye, boulanger à Parthenay. Sa première place lors de la sélection régionale du concours du meilleur croissant au beurre d’Isigny AOP, le 14 février dernier à Joué-les-Tours, lui a permis de se qualifier pour les épreuves de la finale nationale le 13 mai dernier à Paris. Le jeune apprenti a donné le meilleur de lui dans le travail de pétrissage, tourage, détaillage et cuisson de 24 croissants chauds et se classe 6e ex aequo parmi les vingt candidats finalistes de cette 10e édition.

Page 38: Le monde des artisans Deux-Sèvres - n°107

F orum

TARIFS DU GAZ

LES RÈGLES CHANGENT

Depuis l’ouverture du marché du gaz à la concurrence, deux types d’offres coexistent  : les tarifs

réglementés de vente, fixés par le gouver-nement et proposés par les fournisseurs historiques, et les offres de marché, pro-posées par l’ensemble des fournisseurs et librement fixées. Afin de se mettre en conformité avec le droit européen, les tarifs réglementés du gaz disparaîtront pour la quasi-totalité des professionnels, artisans compris, d’ici la fin de l’année.

Êtes-vous concerné ?OUI, si vous êtes un professionnel avec un niveau de consommation supérieur à 30 MWh par an (PME, restaurants, bureaux, ateliers, commerce de proxi-mité de petite surface…) et que vous avez actuellement un contrat au tarif régle-menté avec un fournisseur historique : GDF-Suez, Tegaz ou une entreprise locale de distribution.

NON, si vous êtes un professionnel dont la consommation annuelle est inférieure à 30 MWh par an, ou que vous avez actuellement déjà un contrat à prix de marché, y compris indexé sur des tarifs réglementés.Tout contrat au tarif réglementé « his-torique » devenant caduc au 1er janvier 2016, il vous faudra avoir souscrit, en

amont, un nouveau contrat en offre de marché. N’hésitez pas à vous renseigner dès maintenant : la majorité des four-nisseurs, historiques et alternatifs, pro-posent d’ores et déjà des tels contrats, à des tarifs compétitifs.

INFORMATIONS :www.energie-info.fr/pro

Oui, je m’abonne au Monde des artisans pour deux ans (12 numéros) au tarif préférentiel de 8 euros (au lieu de 12 euros*)

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Abonnez-vous au Monde des artisansBulletin à renvoyer avec votre règlement à ATC. Service abonnements. 23 rue Dupont-des-Loges. 57000 Metz. Fax : 03 87 69 18 14.

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ASSURANCES

Testez votre niveau !

1. La création de l’entreprise artisanaleA. Est-il obligatoire d’être assuré en responsabilité décennale quand je réalise des travaux de BTP ? OUI/NON

B. Puis-je prendre d’autres engagements en dehors de mes responsabilités légales ? OUI/NON

2. La vie du chantierC. Je participe à un groupement ; est-ce que cela modifie la façon dont je dois être assuré ? OUI/NON

D. Mon client fournit les matériaux que je pose, en suis-je responsable ? OUI/NON

3. La vie des contrats d’assuranceE. J’ai entrepris une démarche qualité. Cela a-t-il un impact sur mon contrat d’assurance professionnelle ? OUI/NON

F. Puis-je dans certains cas me dégager de mes responsabilités décennales et civiles ? OUI/NON

4. La vie de l’entrepriseG. Mon conjoint est-il automatiquement couvert lorsqu’il travaille avec moi ? OUI/NON

H. Puis-je m’assurer contre le coût des indemnités à verser en cas de licenciement de personnel ? OUI/NON

Êtes-vous bien au fait de vos obligations en termes d’assurance ? Nous vous invitons à répondre aux questions suivantes…

Le monde des artisans ● juillet-août 2015 ● 39

Q uiz

Réponses :A. Oui. Toute entreprise réalisant des travaux neufs sur un ouvrage ou des travaux de rénovation touchant au clos et couvert est présumée responsable des désordres de nature décennale, c’est-à-dire compromettant la solidité ou rendant l’ouvrage impropre à sa destination. S’il s’agit d’un ouvrage de bâtiment il lui faudra être assurée pour cette responsabilité décennale.

B. Non, car les conséquences d’engagements contractuels que vous prenez au-delà des dispositions légales (par exemple garantir votre ouvrage 20 ans après réception, au lieu des 10 ans prévus par la loi) sont presque toujours exclues de vos contrats d’assurance.

C. Non. Vous devez vérifier que votre contrat d’assurance couvre bien, dans le cadre d’un groupement, votre intervention (en responsabilités civile et décennale), avant et après réception. Si vous êtes mandataire commun, vous devez être couvert pour les responsabilités découlant de cette mission particulière.

D. Oui. C’est une situation à éviter. D’abord parce que vous restez responsable des matériaux que vous mettez en œuvre, y compris s’ils comportaient un vice. Ensuite, parce que votre contrat peut exclure ces matériaux s’ils subissent des dommages sur le chantier (incendie, tempête…).

E. Oui. Au même titre qu’un service après-vente efficace ou que de la prévention, cela permet de sécuriser votre activité en limitant les sinistres. C’est un avantage commercial indéniable pouvant aussi vous valoir des avantages tarifaires.

F. Pour le tenter, il vous appartient de prouver l’existence d’une cause étrangère : un cas de force majeure (événement imprévisible, irrésistible et extérieur), la faute d’un tiers ou celle de la victime. En matière de responsabilité civile, il appartient au tiers victime d’apporter la preuve d’une faute, d’un dommage et d’un lien de causalité entre faute et dommage. Vous pouvez vous exonérer en démontrant que le dommage provient d’un cas de force majeure ou du fait même de la victime ou d’un tiers.

G. Non. S’il travaille avec vous de façon régulière, vous devez officialiser son activité professionnelle ; il a le choix entre 3 statuts : conjoint salarié, conjoint collaborateur, conjoint associé. Ainsi, il s’assure une protection juridique et sociale et il peut se constituer ses propres droits à la retraite.

H. Oui. Les obligations sociales de l’employeur peuvent engendrer de lourdes charges ; vous pouvez anticiper leur financement en souscrivant une « assurance des engagements sociaux ». Les cotisations versées au titre de ce type de contrat sont déductibles du bénéfice imposable de votre entreprise.

Source : Les 100 réponses à vos questions d’assurance, édité par la FFB et SMABTP.

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Bravo, vous maîtrisez bien le sujet. Si vous souhaitez en savoir plus, vous pouvez lire notre dossier en page 29 et devenir un véritable expert !

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Vous manquez de connaissances sur vos obligations d’assurance. Pour remédier à la situation, plongez-vous dans notre dossier publié en page 29 et devenez incollable !

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Page 40: Le monde des artisans Deux-Sèvres - n°107

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40 ● Le monde des artisans ● juillet-août 2015

Un répondeur pour les artisans et… les apprentisLe Monde des artisans est votre magazine. Sur chaque sujet, nous voulons savoir ce que vous pensez. Politique, économie, formation, questions sociales, matériels, gestion, loisirs : comment percevez-vous, au sein de votre entreprise, les questions que nous traitons au fil de ces pages ? Pour vous exprimer dans la rubrique forum, vous disposiez, depuis plusieurs numéros, du courrier, du fax, de l’e-mail et de notre coupon-réponse (ci-contre). Désormais, vous pourrez également nous laisser un message vocal ou nous envoyer un SMS !

En contactant le 06 82 90 82 24*, vous pourrez témoigner, protester, questionner, interpeller, partager vos réflexions.

* Répondeur de la rédaction du Monde des artisans. Communication facturée au tarif normal vers un mobile.

Une remarque, une question ? Contactez la rédaction au 06 82 90 82 24 !

Prénom .................................................... Nom ....................................................................................

Métier ........................................................................................................................................................

Adresse .....................................................................................................................................................

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Téléphone ...............................................................................................................................................

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E-mail ........................................................................................................................................................

Souhaite être recontacté pour apporter à la rédaction

son témoignage sur le(s) sujet(s) suivant(s) :

❏ Stratégie d’entreprise ❏ Environnement

❏ Innovation ❏ Transmission d’entreprise

❏ Techniques commerciales ❏ Gestion et comptabilité

❏ Fiscalité et administration ❏ Questions sociales

❏ Statut du conjoint ❏ Formation continue

❏ Apprentissage ❏ Matériels

❏ Loisirs ❏ Autres : .............................................................

Contact rédactionATC. Le Monde des Artisans. 137 quai de Valmy. 75010 Paris. Tél. : 06 82 90 82 24. Fax. : 01 40 05 23 12. [email protected]

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Page 42: Le monde des artisans Deux-Sèvres - n°107

42 ● Le monde des artisans ● juillet-août 2015

La passion du détailDans un atelier inchangé depuis plus de soixante ans, trois hommes

transforment des pièces de cristal en de pures merveilles ornées de motifs raffinés. Du dessin à l’intervention éventuelle de sous-traitants, ils contrôlent

entièrement la conception de chaque vase, coupe, bol, verre, carafe…

En haut : Trois personnes travaillent dans l’entreprise : Franck, Jean-Louis (au 2e plan), et Alain (quarante ans de maison). Ci-dessus à gauche : Quelques meules de polissage. À droite : Ébauche de la future taille. Au centre : L’appareil à calibrer permet à Franck de reproduire de façon régulière ses motifs.

PRESTIGE

La machine-outil n’a pas évolué,

ce qui évolue c’est la pensée de l’artisan…

Cristal Benito

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Page 43: Le monde des artisans Deux-Sèvres - n°107

Le monde des artisans ● juillet-août 2015 ● 43

«Nous sommes des tailleurs de cristal, et ne fabriquons donc pas la matière », explique Franck Benito, 49 ans, fils du créateur de

l’entreprise (reprise en 2004). Son dessin d’un vase, annoté de toutes les dimensions nécessaires, est ainsi envoyé dans une cristallerie « en Allemagne, car en France les grandes cristalleries ne travaillent pas pour les artisans », constate-t-il. Sur les pièces lisses reçues, l’artisan va faire des essais et dessiner le ou les motifs choisis au crayon ; « nous nous servons d’un appareil à calibrer pour les reproduire régulièrement, au pinceau, verticalement et horizontalement ». Les motifs peuvent être très classiques (diamant) ou plus modernes (pétales…). « Quand le dessin n’est pas répétitif, nous le faisons à main levée, sans repérage. L’idée est toujours que le décor se marie à la forme. » Vient ensuite la phase critique de l’ébauche, avec une meule qui dégrossit. L’étape suivante, la taille, se fait avec une meule plus fine. « Nous repassons dans les motifs. Pour le polissage, nous utilisons entre autres des meules de liège, de la pierre ponce ; pour finir, des meules de feutre ou de drap. » L’artisan fabrique généralement des séries. « Nous pouvons faire du sur-mesure, mais il y a peu de demande ; nous en faisons donc pour nous, à présenter aux clients. » Ces derniers ont souvent été contactés lors du Salon Maison & Objet (décorateurs, boutiques

de cadeaux, antiquaires, grandes maisons de parfum…). Franck se souvient notamment d’un client de Las Vegas qui avait fait une commande de 150 000 euros (proportionnellement, le chiffre d’affaires de l’entreprise était de 300 000 euros en 2014). 95 % du CA part à l’export, et Franck salue avec gratitude l’aide que lui apporte sa CMA (92), qui finance la moitié de ses frais de prospection à l’étranger via « Objectif export ». Cristal Benito fait aussi quelques restaurations (5 à 10 % du CA). Pour certains objets, Franck fait appel à des sous-traitants (orfèvres, bronziers, émailleurs, etc.). « Nous regroupons tout ici, nous sommes à l’origine de la création. » Tel le bar à vodka conçu par son père qui a nécessité un an de travail, du dessin à la pièce finie ; deux ours bruns sculptés en bronze doré à l’or fin avec des yeux sertis en diamant orangé d’Afrique du Sud soutiennent le bar… La couleur du cristal a été soufflée à chaud par le verrier dans la matière. Depuis quelques années, l’entreprise s’est lancée dans le luminaire ; elle souhaite «  créer de plus en plus de pièces uniques, qui sont artistiquement plus gratifiantes que les séries ». C’est en effet là où les années d’expérience de l’artisan peuvent se transformer en art. Et en « or »…

Sophie de Courtivron

CONTACT :www.cristal-benito.fr

Ci-dessus : Un superbe bar à caviar ou vodka créé par Martin Benito pour le marché russe. Toutes les pièces sortent de l’atelier signées. À droite : Jean-Louis et Franck, avec des pièces sur lesquelles on voit les dessins au crayon des futures tailles.

Ci-contre : Taille d’une carafe commandée par l’Élysée (cadeau diplomatique).Ci-dessous : Deux vases identiques taillés différemment (en cours).

1952Création de l’entreprise Cristal Frères par Martin Benito, le père de Franck.

1962Sous l’impulsion de Martin Benito, développement Outre-Atlantique, via le bouche-à-oreille, à partir de quelques clients américains rencontrés lors de Salons parisiens.

1995Le rayonnement de l’entreprise devient international (Russie, Arabie Saoudite…).

2006Cristal Benito est reconnue « Entreprise du patrimoine vivant » dès l’année de la création du label.

2014Cristal Benito reçoit le Prix Stars & Métiers dans la catégorie « dynamique commerciale » et bénéficie ainsi d’une forte visibilité médiatique.

Page 44: Le monde des artisans Deux-Sèvres - n°107

« Plusieurs jeunes de mon CFA avaient déjà participé. Moi, j’aimais cette idée de compéti-tion, stimulante… Cela m’a motivé. » Originaire de Guénange en Lorraine, Jérémy est déjà, en 2012, bien engagé dans sa formation de frai-seur. « J’ai découvert toutes les qualités de cette profession en travaillant, via l’alter-nance, avec des gens

expérimentés. » Puis, à travers les Olympiades, de nouvelles ren-contres mettent de l’huile dans son moteur. « Certaines per-sonnes issues de ce métier m’ont vraiment beaucoup aidé », se souvient le médaillé d’argent lors de la compétition européenne des EuroSkills. « J’ai senti à quel point j’avais progressé grâce à cette aventure. » La fierté de son métier lui sera donnée de sur-croît. « On a parfois une mauvaise image des métiers manuels. Mais pendant ces compétitions, les gens venaient nous voir épatés, ils s’arrêtaient pour prendre des photos, nous dire que c’était fantastique, se renseignaient sur l’orientation… C’était comme une reconnaissance. Une vraie satisfaction. »

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44 ● Le monde des artisans ● juillet-août 2015

WORLDSKILLS COMPETITION

QUE SONT-ILS DEVENUS ?Deux ans après la WorldSkills Competition de Leipzig, trois jeunes finalistes des Olympiades des Métiers font un retour sur leur expérience.

Destination BrésilAprè s Leipzig en 2013, Sã o Paulo ouvrira ses bras du 10 au 16 aoû t prochain aux 1 000 finalistes de la WorldSkills Competition. Les compétiteurs, issus des 72 pays membres, y représenteront une cinquantaine de mé tiers. L’APCMA et les CMA soutiennent les 45 jeunes de l’Équipe de France, engagés pour une vision dynamique des mé tiers et la reconnaissance de l’apprentissage comme voie de ré ussite professionnelle.

Après une première expérience en 2011 où elle s’impose aux régio-nales en Pays de la Loire, Laurianne Mabit transforme, en 2013, l’essai en victoire. Lors de la 42e WordSkills Competition, la Nantaise se hisse jusqu’au podium de

Leipzig, médaille d’argent autour du cou. Elle en retire le souve-nir « d’une expérience unique. Une aventure, au niveau profes-sionnel et au niveau humain », aux multiples retombées. Laurianne a notamment gardé des contacts avec des membres de l’équipe des Pays de la Loire, spécialistes en taille de pierre, cuisine ou menuiserie. « Je les revois régulièrement, ce sont devenus des amis. » Sa performance l’a également aidée à ouvrir de nouvelles portes. « L’année d’après, intégrant une licence pro modéliste, j’ai été acceptée en alternance chez Quechua, près de Chamonix », raconte la jeune femme. « Le récit du concours, que j’avais passé au même moment que mon BTS, m’a permis de convaincre mes employeurs. Ils ont vu que j’étais motivée, impli-quée, et que je pouvais gérer plusieurs projets en même temps. » Bonne pioche. Très vite intégrée, bien dans son élément, Laurianne poursuit aujourd’hui son aventure dans la filiale d’un grand groupe à la faveur d’un CDD d’un an.

Compagnon du Devoir, Mathieu Aubert a commen-cé son tour de France en 2008. Rapidement, il entend

parler du concours Worldskills, dans lequel se sont investis des confrères. L’envie fait son chemin, tandis que le jeune menuisier poursuit le sien le long des routes de France. Inscrit en Basse-Normandie en 2012, il gravit les étapes de la compétition, avec l’étonnement de celui qui est venu participer pour la beauté du geste, « sans trop de pression. » « Je me disais : je vais juste faire ce que je sais faire », se remémore Mathieu, premier sur-pris de remporter les Finales Nationales. « Je ne m’y attendais pas ! » Puis vient l’entraînement, le vrai, en

vue du mondial. « Le contexte changeait, je représentais désormais la France, et mon métier, à l’international. Il fallait se préparer à fond. » Avec le recul, le jeune homme de 23 ans a pleinement conscience des bénéfices de son expérience. « On m’avait dit : tu verras que tu as gagné 3 ans de métier. C’était vrai. » À son tour désormais, Mathieu souhaite donner cette envie à d’autres. Dès septembre, en tant que formateur chez les Compagnons, il transmettra son apprentissage.

Laurianne Mabit

Mathieu Aubert

Jérémy MartiniMode

et création

Menuiserie

Fraisage

Mélanie Kochert

Son conseil pour les compétiteurs : « S’entraîner au maximum ! Quand on a donné le meilleur de soi-même, on

ne peut jamais rien regretter. »

Son conseil pour les compétiteurs : « Vous allez vivre quelque chose

d’extraordinaire… Ne lâchez rien. »

Son conseil pour les compétiteurs : « Il faut aller à fond.

Le travail sera toujours payant. »

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I nitiatives

Le monde des artisans ● juillet-août 2015 ● 45

Ils étaient dix-huit équipes à tenter l’aventure du 4e Prix MAAF Assurances «Goût et santé» apprentis. Sélectionnés

sur dossier de présentation, huit sont par-venus en finale. Non sans quelque appré-hension : il faut venir au coeur de Paris, s’installer dans les cuisines d’un des plus prestigieux restaurants de la capitale (le Pavillon Lenôtre, juste en face de l’Ély-sée), et refaire les gestes longuement répé-tés : aucune approximation n’est tolérée, et la chance ne se présente pas deux fois. Enfin, son tour venu, l’équipe se présente devant le jury, dont l’apparente cordia-lité ne masque pas l’exigence. Avantage à celles et ceux qui, fiers du travail accom-pli, savent aussi trouver les mots pour convaincre.

Niort : une présentation aussi fraîche que la recette elle-mêmeÀ ce jeu, cette année, ce sont les filles qui l’ont emporté. Clara Nérestan, Caroline Guillemin et Manon Autin, trois élèves du Campus des Métiers de Niort, ont donné une présentation aussi fraîche et riante que leur recette. Mais que l’on ne s’imagine pas que le jury a succombé à leur charme. «Entre terre et mer» est une véritable balade gastronomique : la mer offre une Saint-Jacques en deux manières (marinée et légèrement poêlée), et la terre fournit un succulent magret de

canard accompagné de petits légumes « façon pickles » pour la fraîcheur. Au dessert, une poire pochée sur un carré de nougatine complète un repas évalué à moins de 1 000 kcal, soit la moitié de l’apport énergétique quotidien, et riche en principes actifs (oméga-3 et acides gras). Aux dires des trois candidates, ce repas nomade peut être proposé pour un prix de vente inférieur à 15 euros (coût matières 3,40 HT). Dégusté à l’ombre, sur un banc de square, c’est une belle alternative aux nullités bistrotières qui sont le triste ordi-naire des gens de bureau.

Clermont : un trio très « tendance »Second prix, au «Trio géométrique» pré-senté par Steven Sahut, Émeline Cros et Marianne Rémy, de l’Institut des Métiers de Clermont-Ferrand. Là aussi, on puise dans les ressources locales, mais on se la joue « tendance » et « graphique » : en entrée, l’omble chevalier, cuit « à la fumée chaude » (et donc presque sans gras), est surmonté de jeunes asperges crues, le pain « façon bagel » enveloppe un blanc de poulet sur un lit de piperade, et le des-sert vous réserve un ananas Victoria (cuit au miel et flambé au rhum). Bel effort sur un packaging spécifique, avec une boîte-tiroir compartimentée.

Valenciennes : repas minceur, mais équilibréEnfin, le troisième prix revient à l’équipe de l’Urma de Valenciennes (Léa Richard, Margot Delannoy et Henri Grymonprez), pour une bavaroise de petits pois et truite fumée sur pain de mie au curry noir, sui-vie d’un original cheese-cake mangue-passion. Un repas-minceur qui sera sans doute apprécié des consommatrices sou-

cieuses de leur ligne. Là aussi, un gros travail a été fourni sur l’emballage, une boîte-plateau alvéolée contenant même un mini-sac biodégradable pour se débar-rasser des déchets ! La proclamation du palmarès par Stéphane Duroule, directeur général de MAAF Assurances, a été l’occasion pour les représentants de l’APCMA de souli-gner la vitalité économique des métiers de bouche, lorsqu’ils sont pratiqués par des artisans de qualité : une proclamation vécue comme un encouragement par les candidats, dont plusieurs ont, déjà, des ambitions ou des projets d’installation. Vivement l’année prochaine !

F. Bussac

MAAF ASSURANCES : PRIX GOÛT ET SANTÉ APPRENTIS 2015

DE PLUS EN PLUS PRO !Année après année, les élèves des CFA s’approprient ce concours exigeant. Et le concept du repas nomade, loin de brider leur imagination, semble contribuer à la rendre plus fertile.

◾ Conseils aux candidatsMéfiez-vous d’InternetComme le rappelle souvent le président du jury, le Dr. Jean-Marie Bourre, dans le domaine de l’alimentation, Internet regorge d’informations peu fiables, voire erronées. À manier avec précaution, vu l’importance du dossier santé dans la note finale. L’assistance d’un(e) nutri-tionniste est un gage de fiabilité.

Soignez l’emballageCe n’est pas un hasard : 2 des 3 lauréats 2015 ont présenté leur création dans un emballage élé-gant, fonctionnel et parfaite-ment réalisé (parfois avec l’aide d’un designer). Un effort qui montre que la démarche « repas nomade » a été suivie jusqu’au bout. Et un atout !

Pensez prixPrès de la moitié des membres du jury sont des professionnels en exercice, attentifs à la rentabi-lité du produit : ne négligez pas cet aspect, en présentant une décomposition chiffrée du coût de la recette. Un coefficient de 2,5 sur coût-matières est considé-ré comme normal, et, pour être attractif, un « repas nomade » ne doit pas s‘éloigner des 10-15 euros, TVA comprise. Cette année, une équipe avait même réalisé une mini-étude de mar-ché, en testant le produit auprès de consommateurs. Ingénieux !

Le 1er prix a été décerné à l’équipe 2 du Campus des Métiers de Niort, 100 % féminine.

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◾ Prix 2016Le 5e prix Maaf Assurances « Goût et santé » apprentis aura lieu début 2016. Inscriptions par l’intermédiaire de la CMA à partir d’octobre 2015. Point d’importance : depuis cette année, tous les candidats parvenus en finale sont récompensés d’une dotation financière. Une raison de plus pour se lancer !

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O pinion

46 ● Le monde des artisans ● juillet-août 2015

Convaincu du rôle clé joué par les très petites entreprises et les PME, notamment artisanales, dans la relance de la croissance et de l’emploi, Louis Schweitzer, ancien P.-D.G. de Renault, s’engage à leurs côtés à travers le réseau Initiative France, dont il est président depuis 2011.

Comment faciliter la création d’entreprises ?Essentielle, l’augmentation des créations d’entreprises est à la fois un moyen de lutte contre le chômage et un élément de vitalité pour la société et l’individu. Or, créer une entreprise nécessite de l’argent et un accompagnement. L’idée du réseau Initiative France, qui fête son 30e anniver-saire cette année, est d’octroyer des prêts d’honneur, sans intérêts ni garanties, que les bénéficiaires transforment en fonds propres – ce qui leur permet d’obtenir des prêts bancaires supplémentaires – et d’accompagner les créations/reprises grâce à des parrains bénévoles issus du monde de l’entreprise. Ce système couvre aujourd’hui tout le territoire national. En 2014, nous avons soutenu la création ou la reprise de 16 195 nouvelles entreprises, avec comme corollaire la création ou la sauvegarde de 38 466 emplois.

L’artisanat est-il concerné et quels sont ses atouts ?Le réseau aide toutes les créations d’en-treprises dès lors qu’elles sont viables et ont une activité légitime. En France, une très grande partie des créations d’entre-prises relèvent de l’artisanat. Les arti-sans concilient plusieurs atouts. Ce sont presque toujours au départ des gens qui ont un savoir-faire métier. Ils jouissent d’une image favorable due à leur proxi-mité avec les clients. Il y a d’ailleurs un parallèle entre eux et Initiative France qui, avec ses 228 plates-formes, très souvent partenaires des chambres de métiers et de l’artisanat, est un réseau de proximité

implanté territorialement. Enfin, les arti-sans ont déjà une clientèle. Ce sont autant de facteurs de réussite qui font que, sur les 87 % d’entreprises soutenues toujours en activité au bout de trois ans, il y ait beau-coup d’artisans.

QUELLE AIDE LE RÉSEAU PEUT-IL

APPORTER AUX ARTISANS ?

Nous les assistons dans leur crois-

sance, aussi différente puisse-t-elle

être. Une boulangerie dans un petit

village aura une ambition de crois-

sance limitée comparé à une entre-

prise de maçonnerie dans un bourg,

qui aura pour première volonté de

recruter un apprenti ou un salarié.

Rares sont les entreprises artisa-

nales à ne pas avoir un potentiel de

croissance. Nous sommes prêts à

donner aux artisans des prêts d’hon-

neur croissance pour les aider à déve-

lopper leur activité et à recruter.

Et comment voyez-vous l’avenir de l’artisanat ?Je ne m’inquiète pas pour l’avenir de l’artisanat. Dans ce monde numérique et

dématérialisé, les gens ont envie de proximité, de stabilité. Autant qu’à un besoin économique, l’artisanat répond à une demande sociale. La répartition de la population sur le territoire pourrait même être, à l’avenir, fonction des arti-sans. Les gens ne ressentent plus forcé-ment le besoin d’habiter dans de grandes villes. Ils recherchent des lieux où la vie est moins chère, le rythme différent. Cette population dépend des petites entre-prises et des artisans pour se développer. La première question que se posent les nouveaux retraités, avant de déménager, est celle-ci : y a-t-il, dans une proximi-té immédiate, des services dont j’aurai besoin ? Tous ces facteurs vont faire que la demande d’artisans va augmenter. À côté de cela, l’artisanat est évidemment un secteur moteur de développement économique, pourvoyeur d’emplois et de formations concrètes.

Propos recueillis par Marjolaine Desmartin

* Ou crowdfunding : récolte de fonds auprès d’un large public en vue de financer un projet entrepreneurial.

Les artisans sont des éléments de vitalité du territoire

Louis Schweitzer,président du réseau Initiative France

1981 : diplômé de l’École Nationale d’Administration, Louis Schweitzer devient directeur de cabinet de Laurent Fabius, ministre délégué chargé du Budget en 1981, ministre de l’Industrie en 1983 et Premier ministre de 1984 à 1986.De 1992 à 2005 : il occupe le poste de président-directeur général de Renault.De 2005 à 2010 : il préside la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (Halde).Depuis 2011 : il est le président du réseau Initiative France.2014 : il est nommé Commissaire général à l’investissement.

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