le mensonge par omission. françois ruffin la dépêche...et benjamin griveaux ont fait leurs...

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Hebdomadaire de la fédération de l’Aube du Parti Communiste Français N°1448 du 23 juin 2017 - Prix : 0,80 € L’HUMEUR... DE GUY CURE “Il [faut] produire de l’information pour montrer ce qui n’est pas montré, le mensonge le plus classique étant le mensonge par omission.La dépêche DE L’AUBE www.ladepechedelaube.org Deuxième sur la liste Front de gauche aux européennes, la communiste succède à Jean-Luc Mélenchon, élu député. « Que l’on se rassure, je ne vais pas devenir M me la députée européenne, je vais rester Marie-Pierre et j’irai toujours aux réunions de parents d’élèves de l’école Henri-IV…», a dé- claré la conseillère municipale com- muniste de Tarbes, qui compte bien, aux côtés de Marie-Christine Ver- giat et Patrick Le Hyaric et au sein du groupe de la Gauche unitaire eu- ropéenne - Gauche verte nordique (GUE/NGL), faire entendre sa voix. Les sujets qu’elle entend porter ? « Les questions de transport, d’énergie, d’écologie, d’économie sociale et solidaire, c’est mon truc et je pense que les décisions prises sont utiles pour les luttes locales. Et puis, il y a aussi le droit d’alerte, dont je ne vais pas me priver, la lutte pour les droits des femmes. Il y a de quoi faire. » Élue communiste au conseil régional de Midi - Pyrénées entre 2014 et 2015 (elle ne s’était pas représentée par « souci de s’appliquer » le non-cumul), Marie-Pierre Vieu a longtemps été chargée de la coordination entre le Parti communiste français et ses partenaires du Front de gauche. Interviewée, la nouvelle députée européenne communiste a donné son sentiment sur les récentes élections : « La stratégie de l’union, que je défendais, était la bonne, si nous étions partis unis, on pourrait avoir un gouvernement de gauche alternative. L’envie d’une vraie gauche, je l’ai toujours. » chapeau bas ! Le président Macron, avec ses clones députés, arbore la légiti- mité des urnes pour continuer à Marcher sur le même chemin que ses prédécesseurs. Le système électoral a fait la preuve de son efficacité. Conçu pour amplifier une majorité, Chirac et Jos- pin l’ont renforcé par l’inversion du calendrier. Après la géniale organisation des primaires, LR et le PS sont victimes de leur suc- cès ; ça ne manque pas de sel. L’invention du suicide électoral, il fallait y penser ! Plus forts que tous les Erdogan, que tous les dictateurs qui utili- sent la force pour assassiner la démocratie ! Pas de baïonnette dans le dos des électeurs ; pas d’opposants en prison. Il suffit de provoquer le désintérêt en donnant au désespoir des cautions multiples. Quand des tricheurs peu imaginatifs bourrent les urnes, des stratèges bien plus habiles arrivent au même résultat en les vidant. Ils n’étouffent pas la démocratie, ils l’anémient à coups d’élections sans perspectives. On aurait aimé que les manœuvres organisées autour du culte du chef soient l’apanage de ceux qui veulent prolonger l’agonie du capitalisme. L’objectif de plumer la volaille communiste est-il le meilleur moyen de combattre le capitalisme financier ? Bien des résultats ont montré qu’un élan était émoussé. La désunion ne fait pas la force. François Ruffin Parlement européen de Strasbourg Marie-PiErre Vieu (PCF) remplace jean-luc mélenchon Le gouvernement “Philippe II”, après une grande lessive pour cause d’affaires, est une nouvelle version de la machine de guerre, conçue dès son élection par Macron, pour casser notre modèle social et renforcer la présidentialisation du pouvoir. PAR RÉMI Gouvernement Philippe : version 2.0 une équipe nettoyée pour faire le sale boulot Ce ne sont pas les plâtres que le gouvernement Macron / Philippe es- suie, mais les taches ! Ce qui devait être un réglage technique d’après législatives s’est transformé en crise politique avec les “affaires” qui éclaboussent le ministre de la justice, François Bayrou, qui devait pi- loter le projet de loi sur la moralisation de la vie publique (un Cahuzac bis en quelque sorte !) et qui ont déclenché, outre celle du Garde des Sceaux, les démissions / évictions de plusieurs autres ministres, dont la ministre des armées. La pire entrée en matière d’un gouvernement sous la V ème République. Après Fillon, qui succédait à d’autres, on peut se demander jusqu’à quand le jeu de “pas vu/pas pris” va perdurer dans les plus hautes sphères de la République, où ceux-là même chargés de “moraliser”, à l’instar de Bayrou, ou de lutter lutter contre la fraude, comme Cahuzac, se révèlent être des personnages sans morale ni moralité. Et cela dans le même temps où l’on culpabilise nos concitoyens ; qui coûtent trop cher pour se soigner, ne travaillent pas assez ou seraient des fraudeurs en puissance, etc. Comme pendant la campagne de l’élection présiden- tielle, le débat politique s’en trouve esquivé, alors qu’avec le second gouvernement Philippe, « plus blanc que blanc », le pouvoir, fort d’une majorité à sa botte, est en ordre de bataille et que les premiers assauts ont été lancé avec la nouvelle loi, dite de sécurité intérieure, qui bana- lise en le renforçant l’état d’urgence et passe un nouveau coup de rabot sur les libertés publiques ; nouveau glissement vers l’autoritarisme. Casse des départements par ordonnances ? À partir du 4 juillet, commence la session extraordinaire du Parlement qui aura à l’ordre du jour le vote de la prolongation, jusqu’en novembre, de l’état d’urgence et, surtout, l’habilitation du gouvernement à pren- dre des ordonnances pour s’attaquer au Code du travail. De plus, d’in- quiétantes informations ont été données cette semaine par le sénateur communiste Christian Favier, président du conseil départemental du Val-de-Marne : « L’Élysée se livre à des consultations visant à préparer un projet d’ordonnance portant sur la fusion des trois départements de la Petite Couronne (92, 93, 94) avec la métropole du Grand Paris ». In- formation confirmée par Le Parisien, selon lequel « cette ordonnance pourrait être prise très vite, à l’automne ». Pendant sa campagne élec- torale, Emmanuel Macron n’avait d’ailleurs pas caché qu’il voulait sup- primer ces collectivités « là où les métropoles sont importantes, comme c’est le cas en Île-de-France. » Une fusion au sein d’une entité énorme, peut-être suivie par une série d’autres, qui, s’inquiète l’élu communiste, « gommerait et supprimerait les politiques publiques spécifiques à chaque département » et pousse plus avant la logique qui a présidé, durant le quinquennat Hollande, à la concentration des Régions. La nouvelle équipe gouvernementale est un bataillon d’assaut au service des intérêts de classe de la bourgeoisie antisociale et réactionnaire de notre pays. PAR LDA Malgré une féminisation et un rajeunissement de sa composition, l’Assemblée Nationale demeure le pré carré des catégories sociales favorisées. L’arrivée des élus LREM reflète un “casting” élitiste assumé par Macron et son entourage. Assemblée Nationale les “notables” tiennent les cordons du pouvoir Près de 430 nouveaux députés vont faire leur entrée au Palais Bourbon. Si l’on constate une féminisation des bancs de l’Hémicycle, la parité n’est pas cette fois encore au rendez-vous, avec 224 femmes et 353 hommes. La moyenne d’âge a, en revanche, baissé : 49 ans contre 54 ans en 2012. Mais le renouvellement est bien loin de pouvoir se dire représentatif des couches popu- laires ; seulement 30 employés et 16 agricul- teurs. Les catégories aisées se taillent la part du lion. 54,4% des élus sont des cadres du privé, des patrons d’entreprises ou des professions libérales (soit 314 dépu- tés). Une proportion en hausse compa- rée à 2012, où 52,2% des députés étaient issus de ces milieux professionnels. Parti de l’électorat bourgeois et citadin Cette domination des couches les plus favori- sées est particulièrement marquée au sein de la majorité obtenue par Emmanuel Macron. Le groupe LREM compte 60 cadres du privé, 20 personnes issues des professions libérales, 12 médecins et 28 chefs d’entreprises et indus- triels. Chercheurs au CNRS, Luc Rouban, au- teur d’une étude récente, outre cette « absence de diversification sociale », s’est aussi intéressé aux diplômes obtenus par ces élus, qui corres- pondent traditionnelle- ment à ceux de l’électo- rat bourgeois et citadin d’Emmanuel Macron : « la part prise par les études commerciales au sens large, en y incluant les formations mar- keting ou communication d’entreprise, est im- portante ». Députés de Paris, Stanislas Guerini et Benjamin Griveaux ont fait leurs études à la prestigieuse école de commerce HEC, avant de devenir respectivement, dirigeant d’entre- prise et du lobbying Unibail-Rodamco, groupe européen d’immobilier commercial. L’entre- preneur Pacôme Rupin (7 ème circonscription de Paris) est passé par les bancs de l’Essec. Et ainsi de suite... Les études de droit ont aussi la faveur de “ces gens-là”, comme les appelait Jacques Brel. “Renouvellement” en trompe-l'œil Fils de notaire et avocat (Paris 6 ème ), avocat spécialisé dans le droit de la construction après des études à l’université parisienne Panthéon- Assas (2 ème circonscription de la Vienne), etc. ce “casting” élitiste a été pleinement assumé par la direction de LREM puisque qu’une commis- sion nationale d’investiture avait été chargée de passer au peigne fin les “CV” des candidats à la députation. Cette majorité gouvernemen- tale, où s’ajoutent les élus des Républicains, loin de représenter les intérêts des couches po- pulaires, salariés, privés d’emploi, retraités... n’aura donc aucun état d’âme à approuver les coups durs, que le gouvernement com- mence à sortir de sa besace, puisqu’ils vont dans le sens de leurs intérêts de classe. Une assemblée de notables et de favorisés qui, ne l’oublions pas, a été élue avec une abstention record, est-elle vraiment une image probante du pays ? Renouvellement en trompe-l’œil - factive même - puisque le fond idéologique ultralibéral reste le même. Rappelons que, sur les 484 candidats présen- tés par le PCF aux élections législatives, 38% étaient employés, ouvriers ou techniciens ; 45% fonctionnaires ou retraités ; 40% exerçaient des responsabilités syndicales ; 40% moins de 50 ans et 70% n’ayant jamais exercé de man- dat électif. Une idée du mandat représentatif qui n’est pas du goût d’Emmanuel Macron. 83% des candidats PCF à la législative étaientemployés, ouvriers, techniciens, fonctionnaires ou retraités. LREM s’est doté de députés godillots pour défendre les intérêts de la classe bourgeoise à laquelle il appartiennent. Emmanuel Macron s’attache à renforcer l’autoritarisme du pouvoir pour appliquer sa politique antisociale et liberticide.

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Page 1: le mensonge par omission. François Ruffin La dépêche...et Benjamin Griveaux ont fait leurs études à la prestigieuse école de commerce HEC, avant de devenir respectivement, dirigeant

Hebdomadaire de la fédération de l’Aube du Parti Communiste Français N°1448 du 23 juin 2017 - Prix : 0,80 €

L’HUMEUR... DE GUY CURE

“Il [faut] produire de l’information pour montrer ce qui n’est pas montré, le mensonge le plus classique étant le mensonge par omission.”

LadépêcheDE L ’AUBE

www.ladepechedelaube.org

Deuxième sur la liste Front degauche aux européennes, la communiste succède à Jean-LucMélenchon, élu député.

«Que l’on se rassure, je ne vais pasdevenir Mme la députée européenne,je vais rester Marie-Pierre et j’iraitoujours aux réunions de parentsd’élèves de l’école Henri-IV…», a dé-claré la conseillère municipale com-muniste de Tarbes, qui compte bien,aux côtés de Marie-Christine Ver-giat et Patrick Le Hyaric et au seindu groupe de la Gauche unitaire eu-ropéenne - Gauche verte nordique(GUE/NGL), faire entendre sa voix.

Les sujets qu’elle entend porter ? «Les questions de transport, d’énergie,d’écologie, d’économie sociale et solidaire, c’est mon truc et je pense queles décisions prises sont utiles pour les luttes locales. Et puis, il y a aussile droit d’alerte, dont je ne vais pas me priver, la lutte pour les droitsdes femmes. Il y a de quoi faire.» Élue communiste au conseil régionalde Midi - Pyrénées entre 2014 et 2015 (elle ne s’était pas représentéepar «souci de s’appliquer» le non-cumul), Marie-Pierre Vieu a longtempsété chargée de la coordination entre le Parti communiste français etses partenaires du Front de gauche.Interviewée, la nouvelle députée européenne communiste a donné sonsentiment sur les récentes élections : «La stratégie de l’union, que jedéfendais, était la bonne, si nous étions partis unis, on pourrait avoirun gouvernement de gauche alternative. L’envie d’une vraie gauche,je l’ai toujours.»

chapeau bas !Le président Macron, avec ses clones députés, arbore la légiti-mité des urnes pour continuer à Marcher sur le même cheminque ses prédécesseurs. Le système électoral a fait la preuve deson ef f icacité. Conçu pour amplif ier une majorité, Chirac et Jos-pin l’ont renforcé par l’inversion du calendrier. Après la génialeorganisation des primaires, LR et le PS sont victimes de leur suc-cès ; ça ne manque pas de sel. L’invention du suicide électoral,il fallait y penser !Plus forts que tous les Erdogan, que tous les dictateurs qui utili-sent la force pour assassiner la démocratie ! Pas de baïonnettedans le dos des électeurs ; pas d’opposants en prison. Il suf f itde provoquer le désintérêt en donnant au désespoir des cautionsmultiples. Quand des tricheurs peu imaginatifs bourrent les urnes,des stratèges bien plus habiles arrivent au même résultat en lesvidant. Ils n’étouf fent pas la démocratie, ils l’anémient à coupsd’élections sans perspectives.On aurait aimé que les manœuvres organisées autour du cultedu chef soient l’apanage de ceux qui veulent prolonger l’agoniedu capitalisme. L’objectif de plumer la volaille communiste est-ille meilleur moyen de combattre le capitalisme financier ? Biendes résultats ont montré qu’un élan était émoussé. La désunionne fait pas la force.

François Ruffin

Parlement européen de Strasbourg

Marie-PiErre Vieu (PCF)remplace jean-luc mélenchon

Le gouvernement “Philippe II”,après une grande lessive pourcause d’affaires, est une nouvelleversion de la machine de guerre,conçue dès son élection par Macron, pour casser notre modèle social et renforcer la présidentialisation du pouvoir.

PAR RÉMI

Gouvernement Philippe : version 2.0

une équipe nettoyée pour faire le sale boulot

Ce ne sont pas les plâtres que le gouvernement Macron/Philippe es-suie, mais les taches ! Ce qui devait être un réglage technique d’aprèslégislatives s’est transformé en crise politique avec les “affaires” quiéclaboussent le ministre de la justice, François Bayrou, qui devait pi-loter le projet de loi sur la moralisation de la vie publique (un Cahuzacbis en quelque sorte !) et qui ont déclenché, outre celle du Garde desSceaux, les démissions/évictions de plusieurs autres ministres, dontla ministre des armées. La pire entrée en matière d’un gouvernementsous la Vème République.Après Fillon, qui succédait à d’autres, on peut se demander jusqu’àquand le jeu de “pas vu/pas pris” va perdurer dans les plus hautessphères de la République, où ceux-là même chargés de “moraliser”, àl’instar de Bayrou, ou de lutter lutter contre la fraude, comme Cahuzac,se révèlent être des personnages sans morale ni moralité. Et cela dansle même temps où l’on culpabilise nos concitoyens ; qui coûtent tropcher pour se soigner, ne travaillent pas assez ou seraient des fraudeursen puissance, etc. Comme pendant la campagne de l’élection présiden-tielle, le débat politique s’en trouve esquivé, alors qu’avec le secondgouvernement Philippe, «plus blanc que blanc», le pouvoir, fort d’unemajorité à sa botte, est en ordre de bataille et que les premiers assautsont été lancé avec la nouvelle loi, dite de sécurité intérieure, qui bana-lise en le renforçant l’état d’urgence et passe un nouveau coup de rabotsur les libertés publiques ; nouveau glissement vers l’autoritarisme.

Casse des départements par ordonnances ?À partir du 4 juillet, commence la session extraordinaire du Parlementqui aura à l’ordre du jour le vote de la prolongation, jusqu’en novembre,de l’état d’urgence et, surtout, l’habilitation du gouvernement à pren-dre des ordonnances pour s’attaquer au Code du travail. De plus, d’in-quiétantes informations ont été données cette semaine par le sénateurcommuniste Christian Favier, président du conseil départemental duVal-de-Marne : «L’Élysée se livre à des consultations visant à préparerun projet d’ordonnance portant sur la fusion des trois départements dela Petite Couronne (92, 93, 94) avec la métropole du Grand Paris». In-formation confirmée par Le Parisien, selon lequel «cette ordonnancepourrait être prise très vite, à l’automne». Pendant sa campagne élec-torale, Emmanuel Macron n’avait d’ailleurs pas caché qu’il voulait sup-primer ces collectivités «là où les métropoles sont importantes, commec’est le cas en Île-de-France.» Une fusion au sein d’une entité énorme,peut-être suivie par une série d’autres, qui, s’inquiète l’élu communiste,«gommerait et supprimerait les politiques publiques spécifiques à chaquedépartement» et pousse plus avant la logique qui a présidé, durant lequinquennat Hollande, à la concentration des Régions. La nouvelleéquipe gouvernementale est un bataillon d’assaut au service des intérêtsde classe de la bourgeoisie antisociale et réactionnaire de notre pays.

PAR LDA

Malgré une féminisation et un rajeunissement de sa composition, l’Assemblée Nationale demeure le précarré des catégories socialesfavorisées. L’arrivée des élusLREM reflète un “casting” élitiste assumé par Macron etson entourage.

Assemblée Nationale

les “notables” tiennent les cordons du pouvoir

Près de 430 nouveaux députés vont faire leurentrée au Palais Bourbon. Si l’on constate uneféminisation des bancs de l’Hémicycle, la paritén’est pas cette fois encore au rendez-vous, avec224 femmes et 353 hommes. La moyenne d’âgea, en revanche, baissé : 49 ans contre 54 ans en2012. Mais le renouvellement est bien loin depouvoir se dire représentatif des couches popu-laires ; seulement 30 employés et 16 agricul-teurs. Les catégories aisées se taillent la partdu lion. 54,4% des élus sont des cadresdu privé, des patrons d’entreprises oudes professions libérales (soit 314 dépu-tés). Une proportion en hausse compa-rée à 2012, où 52,2% des députés étaient issusde ces milieux professionnels.Parti de l’électorat bourgeois et citadinCette domination des couches les plus favori-sées est particulièrement marquée au sein dela majorité obtenue par Emmanuel Macron.Le groupe LREM compte 60 cadres du privé,20 personnes issues des professions libérales,12 médecins et 28 chefs d’entreprises et indus-triels. Chercheurs au CNRS, Luc Rouban, au-teur d’une étude récente, outre cette «absencede diversification sociale», s’est aussi intéresséaux diplômes obtenus par ces élus, qui corres-

pondent traditionnelle-ment à ceux de l’électo-rat bourgeois et citadin d’Emmanuel Macron :« la part prise par les études commerciales ausens large, en y incluant les formations mar-keting ou communication d’entreprise, est im-portante». Députés de Paris, Stanislas Gueriniet Benjamin Griveaux ont fait leurs études àla prestigieuse école de commerce HEC, avantde devenir respectivement, dirigeant d’entre-

prise et du lobbying Unibail-Rodamco, groupeeuropéen d’immobilier commercial. L’entre-preneur Pacôme Rupin (7ème circonscription deParis) est passé par les bancs de l’Essec. Etainsi de suite... Les études de droit ont aussila faveur de “ces gens-là”, comme les appelaitJacques Brel.“Renouvellement” en trompe-l'œilFils de notaire et avocat (Paris 6ème), avocatspécialisé dans le droit de la construction aprèsdes études à l’université parisienne Panthéon-Assas (2ème circonscription de la Vienne), etc. ce“casting” élitiste a été pleinement assumé par

la direction de LREM puisque qu’une commis-sion nationale d’investiture avait été chargéede passer au peigne fin les “CV” des candidatsà la députation. Cette majorité gouvernemen-tale, où s’ajoutent les élus des Républicains,loin de représenter les intérêts des couches po-pulaires, salariés, privés d’emploi, retraités...n’aura donc aucun état d’âme à approuver les

coups durs, que le gouvernement com-mence à sortir de sa besace, puisqu’ilsvont dans le sens de leurs intérêts declasse. Une assemblée de notables et

de favorisés qui, ne l’oublions pas, a été élueavec une abstention record, est-elle vraimentune image probante du pays ? Renouvellementen trompe-l’œil - factive même - puisque le fondidéologique ultralibéral reste le même.Rappelons que, sur les 484 candidats présen-tés par le PCF aux élections législatives, 38%étaient employés, ouvriers ou techniciens ; 45%fonctionnaires ou retraités ; 40% exerçaientdes responsabilités syndicales ; 40% moins de50 ans et 70% n’ayant jamais exercé de man-dat électif. Une idée du mandat représentatifqui n’est pas du goût d’Emmanuel Macron.

83% des candidats PCF à la législative étaient employés,ouvriers, techniciens, fonctionnaires ou retraités.

LREM s’est doté de députés godillots pour défendre les intérêtsde la classe bourgeoise à laquelle il appartiennent.

Emmanuel Macron s’attache à renforcer l’autoritarisme du pouvoirpour appliquer sa politique antisociale et liberticide.

Page 2: le mensonge par omission. François Ruffin La dépêche...et Benjamin Griveaux ont fait leurs études à la prestigieuse école de commerce HEC, avant de devenir respectivement, dirigeant

Société nouvelle La Dépêche de l’Aube 22ter, av. Anatole-France 10000 - TROYES Tél.: 03 25 73 32 82 - Fax: 03 25 73 84 13 - Mail : [email protected] - SARL au capital de 300 €. Durée :99 ans - Gérant-directeur de la publication : Jean LEFEVRE - Associés à parts égales : Jean Lefèvre, Anna Zajac, Hugues Petitjean, Françoise Cuisin, Geneviève Delabruyère - Inscription CommissionParitaire n° 0219 C 87550 - Abonnements : 1 an = 40 € - Régie, publicité, petites annonces : La Dépêche de l’Aube - Imprimerie LA DEPêCHE DE L’AUBE 22ter, av. Anatole-France 10000 - TROYES.

premiers bourgeons ?François Ruffin est député. Le journaliste et réalisateur de “Mercipatron !” était soutenu par le PC, FI, EELV et Ensemble!. Bien sûr,il y a l’aura médiatique... disent les médias qui taillent les aurassur mesure selon les desiderata de ceux qui les contrôlent.Revenons à Ruffin. Le calaisien, f ils d’un employé de Bonduelle,se dit «né politiquement» suite à une délocalisation passée soussilence par le journal local. Preuve que Marx avait raison de direque le capital produit ses propres contradicteurs. Le nouveau dé-puté de la «gauche de combat» a redit sa volonté d’indépendancevis-à-vis de tout «bloc monolithique [...] sûr de soi, dominant». Là où le gaillard étonne le plus, c’est quand il annonce qu’il va tenirses promesses. Une indemnité d’élu de smicard, le dif férentielétant reversé à des œuvres ; faire gérer «par un jury populaire tiréau sort» l’argent de sa réserve parlementaire ; un mandat révo-cable si «25% des inscrits de ma circonscription souhaitent que jedégage...». Ruf fin remet à l’ordre du jour la philosophie originellede l’indemnité d’élu qui devait permettre à toute personne, quelleque soit sa situation sociale, d’exercer un mandat et non stimulerla pépie cumularde à l’exemple, entre autre, de François Baroin. Des “puristes” diagnostiquent chez lui les symptômes d’une “ma-ladie infantile du communisme”. Mais le communisme n’a-t-il pasbesoin de se régénérer ? Ruffin et d’autres sont de premiers bour-geons. On verra ceux qui écloront et, après, fructif ieront.

LE CAPITAINE TRICASSE

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AVIS

Par acte sous seing privé en date à Villenauxela Grande du 15/06/2017, il a été constituéune société présentant les caractéristiquessuivantes :Dénomination sociale : DISTILLERIE DE LAGRANGE GUILLAUMEForme : SASUCapital : 2 000 € Siège social : Ferme de la Grange Guillaumeà Villenauxe-la-Grande (10370)Objet social : Production et vente de boissonsalcooliques distilléesDurée : 99 ansPrésident : M. Thibautl DOMBRECHT, demeu-rant 36 rue Erard à Paris (75012)Admission aux assemblées et droit de votedans les conditions légales et statutairesAgrément : Les actions ne peuvent être cédéesqu’avec l’agrément préalable de la collectivitédes actionnaires statuant à la majorité des voixdes actionnaires.La société sera immatriculée au RCS deTroyes.

SELARL ARISTOTE18 avenue Edouard Herriot

19100 BRIVE LA GAILLARDE

Aux termes d'une délibération de l'AG en datedu 02.05.2017 de la SAS ALCOM TECHNO-LOGIES, SAS au capital de 7 500 euros, dontle siège social est situé 9 rue des Nozeaux –10600 BARBEREY SAINT SULPICE, immatri-culée au RCS de TROYES sous le n° 497 918102, il a été décidé de :- nommer la société MOMENTUM, SAS au ca-pital de 287 500 euros, dont le siège social estsitué 43 rue Théodore Gardère - 33000 BOR-DEAUX, immatriculée au RCS de BORDEAUXsous le n° 829 024 660, en qualité de Prési-dente en remplacement de M. Stephano BI-TETTA, démissionnaire,- ne pas remplacer M. Sébastien JAMET, dé-missionnaire, dans ses fonctions de DirecteurGénéral,- nommer M. Xavier BRETHENOUX, domicilié90-92 avenue Baudin 87000 LIMOGES, enqualité de Co Commissaire aux Comptes titu-laire et la société LALANDE ET ASSOCIES,domiciliée 3 rue des Boucheries - 17130 MON-TENDRE en qualité de Co Commissaire auxComptes suppléant.

POUR AVIS, Le Président

SELARL ARISTOTE18 avenue Edouard Herriot

19100 BRIVE LA GAILLARDE

Aux termes d'une délibération du Président endate du 02.05.2017 et d'une AGE du02.05.2017 de la société MOMENTUM, SASau capital de 287 500 euros, dont le siège so-cial est situé 43 rue Théodore Gardère -33000 BORDEAUX, immatriculée au RCS deBORDEAUX sous le n° 829 024 660, il a étédécidé :- d'augmenter le capital social de 777 500euros par apport en numéraire et de 420 000euros par voie d'apport en nature. L'article 7des statuts a été modifié en conséquence.Ancienne mention : Le capital social est fixé àdeux cent quatre-vingt-sept mille cinq centseuros (287 500 euros).Nouvelle mention : Le capital social est fixé àun million quatre cent quatre-vingt-cinq milleeuros (1 485 000 euros).- de nommer M. Xavier BRETHENOUX, domi-cilié 90-92 avenue Baudin - 87000 LIMOGES,en qualité de Commissaire aux Comptes titu-laire et la société LALANDE ET ASSOCIES,domiciliée 3 rue des Boucheries - 17130 MON-TENDRE en qualité de Commissaire auxComptes suppléant,

- de transférer le siège social du 43, rue Théo-dore Gardère, 33000 BORDEAUX au 9 ruedes Nozeaux - 10600 BARBEREY ST SULPICEà compter du 02.05.2017 et de modifier enconséquence l'article 4 des statuts.La Société, immatriculée au RCS de BOR-DEAUX sous le numéro 829 024 660 fera l'ob-jet d'une nouvelle immatriculation auprès duRCS de TROYES.Président : la société GAUTIER INVESTISSE-MENTS PRIVES, SAS au capital de 1 683 040euros, dont le siège social est 43 rue ThéodoreGardère, 33000 BORDEAUX, immatriculée auRCS de BORDEAUX sous le n° 484 184 064,représentée par Fabrice GAUTIER, Président.

POUR AVIS, Le Président

SARL VICTORINECapital : 81.000 €

Siège social : 33 rue des Bonnetiers10700 LE CHENE

R.C.S. TROYES B 498.000.306

Aux termes d'une décision de dissolution endate du 01/06/2017, la société CEVELIA, SCau capital de 74.200 €, dont le siège social estsitué 33 rue des Bonnetiers 10700 LE CHENE,immatriculée sous le numéro 497.655.324 a,en sa qualité d'Associée unique de la sociétéVICTORINE, décidé la dissolution anticipée deladite Société sous forme d’une transmissionuniverselle de patrimoine. Cette décision de dissolution a fait l'objet d'unedéclaration auprès du greffe du Tribunal decommerce de TROYES. Conformément aux dispositions de l'article1844-5 alinéa 3 du Code civil et de l'article 8alinéa 2 du décret n° 78-704 du 3 juillet 1978,les créanciers de la société VICTORINE peu-vent faire opposition à la dissolution dans undélai de trente jours à compter de la publicationdu présent avis. Ces oppositions doivent êtreprésentées devant le Tribunal de commerce deTROYES.

Pour avis

Aux termes d'un acte ssp et des décisions endate à TROYES, du 10/06/17, Mme FarizaZIANE, associée en nom de la SNC DJED-JIGA, au capital de 1 000 €, ayant son siège so-cial au 25 avenue du 1er Mai 10000 TROYES,immatriculée au RCS de TROYES sous len°814 812 582, a cédé à Mme Samia MOUSLI,20 parts sociales qu'elle détenait dans la so-ciété ci-dessus désignée. L'article 8 des statutsa été modifié en conséquence.Cette cession de parts entraîne les modifica-tions suivantes par rapport à l'avis antérieure-ment publié : Associés en nom :Ancienne mention : Mme Fariza ZIANE, de-meurant 7 rue Yves Gandon 10000 TROYES.Nouvelle mention : Mme Samia MOUSLI, de-meurant Rue du Marraud, Lot 2 10600 BAR-BEREY ST SULPICE et Mme Fariza ZIANE,demeurant 7 rue Yves Gandon 10000 TROYES.

Pour avis, La Gérance

SARL BATTELIER JEAN PIERRESARL au capital de 15.244,90 euros

31 Rue de la Tuilerie10700 POUAN LES VALLEES

RCS TROYES 732 881 206

Par décision du 14/06/2017, l'associé unique adécidé d'étendre l'objet social, à compter de cemême jour, à l’activité de commissionnaire detransport. En conséquence, l'article 2 des sta-tuts a été modifié comme suit :Ancienne mention : L’exploitation ainsi que lavente ou l’achat de tous établissements et detoutes entreprises ayant pour objet le transportde marchandises sous toutes ses formes ; Lalocation de véhicules automobiles de trans-ports de marchandises

Nouvelle mention : L’exploitation ainsi que lavente ou l’achat de tous établissements et detoutes entreprises ayant pour objet le transportde marchandises sous toutes ses formes ; Lalocation de véhicules automobiles de trans-ports de marchandises ; L’activité de commis-sionnaire de transport.Mention sera faite au RCS TROYES.

Pour avis,

AVIS

Aux termes d'une AGE du10/06/2017, les as-sociés de la société MAJELOR, SARL au ca-pital de 7800 € dont le siège est à Nogents/Seine (10400) 25 Grande rue St-Laurent, im-matriculée au RCS de Troyes sous le n° 428172 860, ont décidé la dissolution anticipée dela société à compter du 01/07/2017 et sa miseen liquidation amiable. Ils ont nommé commeLiquidateur, M. Jean-Claude ROLLET, demeu-rant à St-Hilliers (77160) 2 rue du Grand Boissyet fixé le siège de la liquidation au siège social.Mention sera faite au RCS de Troyes.

AUGMENTATION DE CAPITAL SOCIAL

Suivant acte reçu par Me MILLERET-DRIAT,Notaire associé à TROYES, le 30/05/2017contenant augmentation de capital social duGFA LES GRAPPES DE CELLES, dt le siègeest à CELLES S/OURCE (10), 10, chemin duBruyant, SIREN 822763033 RCS TROYES etpar acte S.S.P. du 30/05/2017, enreg. au S.I.E.de TROYES, le 30/05/2017, bordereau2017/578, case n° 17, Ext. 2919, il a été dé-cidé de :- Augmenter le capital de 1.691.800,00 € afinde le porter de 10.000,00 € à 1.701.800,00 €,par la création de 169.180 parts nouvelles de10,00 € chacune, par apport EN NATURE ;- De modifier corrélativement les statuts.Article 7 – Capital social :- Ancienne mention : Le capital social s’élevaitoriginairement à un montant de 10.000,00 €,divisé en 100 parts telles que réparties entreles associés.- Nouvelle mention : Par suite des apports im-mobiliers constatés dans l’acte reçu par MeMILLERET-DRIAT du 30/05/2017, le capital so-cial est désormais fixé à la somme de1.701.800,00 € et dorénavant divisé en170.180 parts sociales de 10,00 € chacune,entièrement souscrites et libérées, numérotéesde 1 à 170.180.Mention sera faite au RCS de Troyes (10).

Pour avis et mention.

Me A. MILLERET-DRIAT Notaire associé

Par acte sous seing pr ivé en date du13/06/2017, est constituée la Société présen-tant les caractéristiques suivantes :DENOMINATION : HAWK PAWFORME : Société par actions simplifiéeCAPITAL : 1.330 eurosSIEGE : rue de Cupigny - Immeuble Le Poëlon10150 CRENEY PRES TROYESOBJET : Exploitation d'un fonds de commercede bar, brasserie, restaurant, plats à emporter,et plus particulièrement de cuisine indo-pakis-tanaise, Banquets, lunch, organisation de sé-minairesDUREE : 99 annéesADMISSION AUX ASSEMBLEES ET DROITDE VOTE : Tout associé peut participer aux as-semblées sur justification de son identité et del'inscription en compte de ses actions. Chaqueassocié dispose d'autant de voix qu'il possèdeou représente d'actions.AGREMENT : Les cessions d'actions sont sou-mises à l'agrément de la collectivité des asso-ciés statuant selon les règles définies auxstatuts avec prise en compte des voix du cé-dant. Les actions ne peuvent être cédées ycompris entre associés qu'avec l'agrémentpréalable de la collectivité des associés sta-tuant à la majorité des voix des associés dis-posant du droit de votePRESIDENT : Sanam USMAN 5 rue GeorgesClémenceau - 94600 CHOISY LE ROIIMMATRICULATION au RCS de TROYES.

12 Rue Aristide BRIAND10000 TROYES

VELINEASociété par actions simplifiéeau capital de 816 783 euros

Siège social : RUE DES VIGNESZA LES MERCIERES10410 VILLECHETIF

452 166 705 RCS TROYES

Aux termes de l’assemblée générale extraordi-naire du 28.04.2017, il a été décidé de modifierla dénomination sociale de la société « VELI-NEA» pour adopter désormais la dénomination« NVA Participations» à compter du 28.04.2017. Les statuts ont été modifiés en conséquence.Mention sera faite au RCS de TROYES

Pour avis, le représentant légal.

ASSEMBLÉE GÉNÉRALEDES COMMUNISTES DE ROMILLY - NOGENT

n jeudi 29 juin 2017 à 18 h 15au siège de la section du PCF

66, rue de la Boule-d’Or à Romilly-sur-Seine

Programmation - Billeterie - Infos pratiqueswww.festivalenothe.net

Notre camarade Guy Chartier vient de nous quitter à l’âge de87 ans, suite à un cancer contre lequel il se battait depuis delongs mois. C’était un vrai militant et de longue date au Particommuniste dans la cellule Paul-Eluard des Chartreux. AvecLise Calas, Jacky Lienhardt, Guy et moi, nous avons milité ac-tivement dans ce quartier populaire pour aider les gens à sortirla tête de l’eau. Guy connaissait tout le monde et n’avait qu’unseul souci, celui d’aider concrètement les habitants. Il ajoutait à son activité celle de membre de la CNL (Confédé-ration nationale du logement) depuis les années 60. Il était ad-ministrateur à Troyes-Habitat, où « il est intervenu moult fois pourdéfendre les intérêts des locataires.» Combien de fois également,n’a-t-il pas été présent pour empêcher les huissiers d’accomplirleur sale besogne d’expulsion de locataires ou les coupures decourant. Militant de la CGT, il fut secrétaire du syndicat PTT dela CGT et membre de la commission exécutive de l’UD.Il avait eu le malheur de perdre sa f ille Marie-Claire. Guy et sonépouse Marie-Thérèse en avaient éprouvé un chagrin immense. Notre parti et la Dépêche de l’Aube partagent la peine de toutesa famille, ainsi que celle des nombreux amis et camarades deGuy Chartier et leur adressent leurs plus vives condoléances.

JEAN LEFÈVRE

ANNONCES LÉGALES

Onze député-e-s communistes, rejoints par quatre députés ultramarins, prolongeront, pour cette législature, le groupe GDR.

Pour le PCF, ce sont Jean-Paul Dufrègne (03 - 51,85%), Pierre Dharré-ville (13 - 62,41%), André Chassaigne (63 - 63,55%), Fabien Roussel (59 -63,88%) et Alain Bruneel (59 - 55,86%), Jean-Paul Lecoq (76 - 62,70%),Sébastien Jumel (76 - 52,27%) et Hubert Wulfranc (76 - 61,07%), ElsaFaucillon (92 - 55,18%), Marie-George Buffet (93 - 59,63%), StéphanePeu (93 - 57,89%), rejoints par quatres députés ultramarins, et qui for-ment un groupe parlementaire d’opposition combative au gouverne-ment pour servir les intérêts populaires, comme l’a annoncé, mercredien milieu d’après-midi, André Chassaigne.Les députés communistes ont travaillé cette semaine à constituer ungroupe et agiront sans attendre en faveur des propositions alterna-tives qu’ils ont élaborées durant leurs campagnes. Le groupe PCF -Front de Gauche (GDR) est le seul groupe parlementaire qui progresse.Mais la cote d’alerte démocratique est, une fois encore, dépassée, avecune nouvelle baisse de la participation.Le PCF demande d’urgence l’ouverture d’un débat national sur lechangement de nos institutions, à commencer par l'instauration dela proportionnelle. Tout doit être repensé pour sortir progressivementde la présidentialisation à outrance et pour mieux représenter nos ci-toyens dans leur diversité. Les résultats confirment par ailleurs quele Président de la République va disposer d'une majorité écrasantede députés. Le paradoxe est qu’elle ne correspond à aucune majoritédans le pays, ni chez les salariés, ni chez les jeunes et les privés d’em-plois qui aspirent à une une vie digne.C’est inquiétant. Les députés communistes appellent à une riposte im-médiate la plus large possible pour empêcher que l'été soit celui desmauvais coups. En effet, sans attendre, les députés d’En Marche! vontêtre sommés d’obéir au doigt et à l’œil au Président et au premier mi-nistre pour leur donner les pleins pouvoirs, au service des milieux fi-nanciers et du MEDEF, pour casser le Code du travail par ordonnanceset liquider des acquis que les luttes progressistes et populaires ont ga-gnés dans notre pays.Au-delà, les résultats des élections appellent les forces de transforma-tion sociale à ouvrir un immense chantier de reconstruction politique.Le Parti communiste français prendra pour sa part des décisions dèsson Conseil national, ce week-end. La Fête de l'Humanité, en septem-bre, sera un moment fort de cette riposte et de cette reconstruction.

Assemblée Nationale

LE groupe communiste à pied d’œuvrepour une “riposte immédiate”

Fils de soudeur, Sébastien Jumel, député-maire de Dieppe, compte faireentendre la voix des ouvriers et “les aspirations des agriculteurs”.

NOS PEINES