le malaise et la détresse respiratoire chez le jeune enfant julia pauls-barsanti smur pédiatrique...
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Le malaise et la détresse respiratoire chez le jeune enfant
Julia Pauls-BarsantiSMUR pédiatrique de Bordeaux
11 décembre 2013 Caserne Paul Saldou
Plan Prise en charge d’un malaise
ÉtiologiesExamens complémentairesQuand hospitaliser ?
Détresse respiratoire
Evaluer la gravitéDiagnosticTraitement
Bronchiolite Corps étranger
Le malaise
Une définition (volontairement) floue...
• Evènement inopiné, brutal, inhabituel
• Pouvant associer :– Trouble du tonus– Trouble de la coloration– Trouble de la conscience
• Sensation d’un danger imminent« Apparent Life Threatening Event »
… mais pas de confusion!
• Etiologies distinctes des Morts Inattendues de Nourrissons (MIN)
• Etiologies souvent bénignes• Pronostic souvent spontanément favorable
« Near-miss syndrome »« Mort subite rattrapée »
Epidémiologie
• 2000 cas/an en France• 2 à 4 enfants ‰ • ♂> , moyenne âge 3 mois♀
• 5 ‰ des passages aux urgences • pic automno-hivernal• SMUR pédiatrique de Bordeaux : 25-30 T1 par
an
Etiologies classiques
• Reflux gastro-œsophagien (30-35 %)
• Apnée obstructive (rhinite, vomissement, fausse-route)
• Douleur aiguë (trauma, IIA, œsophagite, HIC)
• Equivalent convulsif• Spasme du sanglot• Méningo-encéphalite• Infection respiratoire (8%)
• Intoxication CO• Anaphylaxie
HRV
Etiologies rares mais graves• Syndrome du QT long• TSV• Cardiopathie• Anomalie d’implantation coronaire• Arc vasculaire• Hypocalcémie• Hypoglycémie (anomalie bêta-oxydation des acides gras)• Confinement lié à la literie• Anomalie des voies aéro-digestives supérieures• Traumatisme non-accidentel• Syndrome de Münchhausen par procuration
Syndrome de Münchhausen par procuration
« le parent donne procuration à son enfant pour être malade et soigné à sa place, et donne procuration au médecin pour être maltraitant à sa place envers l’enfant »
• Symptômes factices, produits par parents• Risque de réalisation d`explorations excessives
• A évoquer devant :– Discordances– Nourrisson étrangement passif– Parent excessivement inquiet– ATCDS psychiatriques
Le plus souvent
• Malaise résolu• Anxiété parentale• Sémiologie pauvre ou inexistante
• Questions :– Comment investiguer ce malaise?– Quels examens complémentaires?– Quand et comment éliminer étiologies rares mais graves?– Quand hospitaliser?
La clé de l’étiologie : interrogatoire
• Antécédents personnels :
– Déroulement de la grossesse et de la naissance ?– Développement post-natal : poids, taille, PC,
psychomoteur ?– RGO, troubles alimentaires, épisodes infectieux ou
respiratoires, toux ?– Hospitalisation, prise de médicaments, malaises antérieurs ?
La clé de l’étiologie : interrogatoire
• Antécédents familiaux :
– Trouble familial neurologique, cardiaque, génétique, auditif ?
– Décès d’un premier enfant ?– Consanguinité ?
La clé de l’étiologie : interrogatoire
• Mode de vie :
– Tabagisme ?– Mode de chauffage ?– Mode de couchage ?– Environnement psychosocial ?
La clé de l’étiologie : interrogatoire
• Date du malaise :
– Horaire ? Eveil ou sommeil ?– Lien ? avec repas ou jeun,
avec changement de position, avec régurgitation, avec toux ?
– Prodromes ? Fièvre, rhinite, changement de lait, modification du
comportement ?
La clé de l’étiologie : interrogatoire
• Lieu du malaise :
– dans le lit description literie position
– température de la pièce et type de chauffage ?
La clé de l’étiologie : interrogatoire
• Description du malaise :
– durée– chronologie – mode de début et de récupération
– coloration, tonus, conscience, regard, mouvements anormaux, pleurs, respiration, toux
L’examen clinique
• Observation du nourrisson à renouveler :– en veille– en sommeil– lors des repas– lors des pleurs
• Examen complet avec cavité endobuccale, niveau d’hygiène et présence de traces de sévices
• Examen clinique normal dans 54% des cas (Davies, GB 2002)
• Examen anormal à l’arrivée aux urgences dans 14% (Monin, Fr 1999)
Rendement des examens complémentaires
• Très variable en fonction de leur orientation par la clinique
• Le diagnostic étiologique est établi dans :
– 21% des cas sur la seule clinique
– 49% des cas grâce à des examens demandés sur la base de constations cliniques ou anamnestiques
– 14% des cas seulement grâce à des examens en l’absence d’orientation clinique
– 16% des cas où le diagnostic n’est pas établi
(Brand, Pediatrics 2005)
Examens complémentaires systématiques
Recommandations européennes en 2004 :
– NFS, CRP, pH, ionogramme, ASAT-ALAT– Virologie respiratoire et recherche de coqueluche– ECBU– Radiographie thoracique– Coproculture– Fond d’œil– Les autres explorations devant être orientées par
l’interrogatoire ou l’examen clinique
(Kahn, Eur J pediatr 2004).
Examens complémentaires systématiques
• NFS, CRP, ionogramme avec glycémie et calcémie, ASAT-ALAT, gaz du sang, CPK et lactacidémie
• Radiographie du thorax de face• Electrocardiogramme• ECBU et conservation d’un échantillon d’urines congelées
(toxicologie ou biochimie)• Selon contexte clinique : viro nasale, EEG, FO, TDM/IRM
Hospitalisation ?
Hospitalisation ?
• Etude rétrospective de 59 cas de malaises hospitalisés : 8 hospitalisations avaient été absolument nécessaires– gestes de réanimation– transfert en réanimation– diagnostic ayant conduit à un traitement urgent
• Facteurs de risque imposant l’hospitalisation : – présence de malaises répétés à l’admission– âge < 1 mois– antécédent de prématurité
(Claudius, Pediatrics 2007)
Conclusion
• Pas de petit malaise
• Evaluation objective ≠ vécu parental
• Interrogatoire minutieux, observations répétées
• Examens complémentaires orientés
• Hospitalisation facile
Détresse respiratoire
Détresse respiratoire
• Syndrome clinique augmentation du travail respiratoire associée à une tentative d’augmentation du volume courant
• Insuffisance respiratoire est l’incapacité du système respiratoire à maintenir paO2 et paCO2 normales
Signes de détresse respiratoires I
• Modification FRFréquence respiratoireNouveau né 30-50/min1-12 mois 30-40/min1-5 ans 24-
30/min5-12 ans 20-24/min> 12 ans 12-
20/min
Signes de détresse respiratoires IIScore de Silverman
Paramètres 0 1 2
Balancement thoraco-abdominal
absent respiration synchrone
thorax immobile respiration paradoxale
Titrage absent Intercostal discret Intercostal et sus et sous sternal
Entonnoir xiphoïdien
absent modéré intense
Battement des ailes du nez
absent modéré intense
Geignement éxspiratoire
absent perçu au stéthoscope
audible continu
La détresse respiratoire est considérée comme significative à partir du score 3
Signes de détresse respiratoires III
aussi et particulièrement chez le nourrisson:
agitation, hypotonie, troubles de conscience, apnées, épuisement, pâleur, cyanose, sueurs, tachycardie, bradycardie ( arrêt cardio-respiratoire imminent)
Evaluation(selon les recommandations de l’ERC)
• État de conscience
• A: voies aériennes (3 questions)
• B: breathing (FTVO)
• C: circulation (F4P)
Evaluer l’état respiratoireLes voies aériennes (Airway)
Les VA sont-elles :
• libres et sûres?
• à risque?(trouble de la conscience)
• obstruées?
Evaluation de l’insuffisance respiratoireRespiration (Breathing) FTVO
• Fréquence respiratoire• Travail respiratoire• Volume courant• Oxygénation
Evaluer le Travail Respiratoire
• Tirage• Balancement de la tête• Battement ailes du nez• Balancement thoraco-abdominal• Bruits accessoires• Epuisement
Evaluer le volume courant
• Voir, écouter, sentir
• Comparez une côté avec l’autre
Evaluer l’oxygenation
• Coloration : – La cyanose périphérique est un signe non fiable d’hypoxie– La cyanose centrale signe une hypoxie
• Utiliser une oxymétrie de pouls :– Valeur absolue– Quelle quantité d’oxygène est nécessaire pour maintenir
une saturation périphérique normale?
Insuffisance respiratoirecompensée ou décompensée ?
CEREBRAL– Agitation, hypotonie, perte de contact avec les
soignants– Diminution de l’état de conscience
CARDIORESPIRATOIRE– Bradycardie– Pauses ou épuisement respiratoire– Cyanose malgré oxygène
Evaluer l’état circulatoireF+4P
• Fréquence cardiaque (< 1 an 80-180, > 1 an 60-160)
• Pression artérielle (limite inférieur 70 + 2 x âge)
• Perfusion périphérique (TRC, marbrures, démarcation chaud-froid, débit urinaire)
• Volume de pouls (comparaison centraux et périphériques)
• Précharge (palpation foie, auscultation pulmonaire, turgescence de veines jugulaires)
DR démarche étiologiqueCause respiratoire ou non respiratoire
DR obstructive (bruyante)• Inspiratoire: nez (rhinite), pharynx (amygdalite), larynx
(laryngite, épiglottite, corps étranger), < 6 mois: malformation congénital, angiome sousglottique, laryngomalacie, RGO, paralyse par trauma obstétrical)
• Mixte: trachée (corps étranger, compression trachée, trachéite)
• Expiratoire: bronchiolite, asthme, corps étranger
Démarche étiologiqueDR non obstructive
•avec singes de luttePleuro-/pulmonaire: pneumopathie, pleurésieCardiaque: myocardite, cardiopathie, trouble
de rythme cardiaque•sans signes de lutte
acidose métabolique (acidocétose), neurologique (HTIC), intoxication (salicylés, CO),
myopathie
Stridor inspiratoire
aigu / début brutal
Inhalation ?
stridor in- et expiratoire?
CE laryngée ou trachéal
ou trachéite bactérienne. fièvre? anaphylaxie?
aphonie > obstruction complète > manèuvres
de toux artificiel, libérer VAS, ev.
intubation et ventilation
début progressif
pas d’inspection des VAS, pas perfuser ou injections
Laryngite aiguë sous-glottique
pas aspect toxique, toux aboyante déglutination possible, voix
rauque
ou trachéite bac.,diphtérie
cyanose, pâleur, dyspnée, stridor in- et exspiratoire au
calme ? attention stridor biphasique > arrêt
respiratoire imminent > si intubation SIT taille plus
petite
Epiglottite, abcès retropharyngeal, amygdalite, VEB
aspect toxique, salivation, fièvre, étouffé, pas de
vaccination HIB
calmer, pas de séparation des parents, ne pas
l’allonger ++
Sans stridor
sans sibilants
tachypnée symptôme dominante
choc, acidocétose intoxication psychogène syndrome de
hyperventilation
auscultation diminué asymétrique
Pneumothorax de tension (hyperonore)
atélectasie, épanchement,
empyème (hyposonore)
sibilants unilatéral
CE bronchiale interrogatoire/
anamnèse
râles obstructifs bilatéraux, éxpirium
prolongé
> 1 an
Asthme bronchite/
bronchiolite asthmatiforme
<1 an
+/- apnées
Bronchio-alvéolite bronchiolite
Mesures pour stabiliser le A
• ouvrir les voies aériennes: manoeuvre général, antepulsion de la mâchoire
• mettre dans position confortable, plus-tôt assise, laisser en position spontané
• garder le contact avec les parents• CE / épiglottite: position assise +++• Anaphylaxie: assis si encore conscient,
attention signes de choc• Asthme: encourager mesures de l’auto-PEP
Mesures pour stabiliser le B• Oxygène selon saturation oxygène (saturation
94 - 98%)• Modes d’administration de l’oxygène
librelunettes masque haute concentration (8-
15l/min)ventilation au BAVU / intubation
penser aux alternatives: VNI, masque laryngé
Mesures pour stabiliser le C• peser le pro- et le contre d’un voie
intraveineuse• voie i.v. nécessaire si signes de
décompensation, TRC > 3-4 sec• voie i.o. : si décompensation
cardiorespiratoire avec troubles de la conscience ++
• remplissage avec cristalloides (NaCl 0,9%) 20 ml/kg
Traitement selon diagnostique I
Laryngite aiguë sous-glottique: •Corticothérapie orale en dose unique (bétaméthasone 10-15°/kg our prednisolone 0,5-2 mg/kg iv)
•Nebulisation de budénoside (0,5-2 mg, renouv. après 20 min)
•Nebulisation d’adrénaline 1% (3 mg sur 2 ml Serum Phy, 0,5 mg/kg)
Traitement selon diagnostique IIEpiglottite: • appel à l’aide / info urgences : expert / ORL
préparation intubation difficile, endoscopie• pas d’inspection voies aériennes supérieures,
pas d’abaisse-langue, ne pas l’allonger• si arrêt respiratoire: ventilation masque demi-
assise• Antibiotiques: Céfotaxime iv 100 mg/kg -
Rocephine 50 mg/kg
Traitement selon diagnostique IIIAsthme: •ß2 mimétiques aérosol répétitive ou en continue (4 ml SerPhy + salbutamol 1,25 mg < 12,5 kg, 2,5 mg < 25 kg ou 5 mg > 25 kg)
•Ipatropiumbromid: aérosol (0,25 mg < 6 ans, 0,5 mg > 6 ans)
•Corticosteroide (Prednisolone 2 mg/kg)
•Salbutamol iv (0,5 µg/kg/min (+ 0,2) max 5 µg/kg/min)
•essai magnesium avant intubation •VNI avant intubation
Traitement selon diagnostique IVAnaphylaxie (œdème de la glotte)•arrêt l’exposition•adrénaline im 1mg/ml non diluée 10 µg/kg = 0,01 ml/kg
< 6 ans 150 µg> 6 ans 300 µg> 12 ans 500 µg
•TTT choc remplissage sérum physiologique 20 ml/kgadrénaline iv en continue selon TA
•Corticoides (Prednisolone 2 mg/kg)•Antihistaminiques (Polaramine 5 mg si > 30 mois)•intubation précoce si langue et lèvres gonflés et/ou stridor biphasique
Bronchiolite
Epidémiologie
• En 10 ans ↑ du nombre de bronchiolites
• Mais moins d’hospitalisations [Sakellaropoulou Arch Med Sci 2012]
• Sur 90 000 naissances 18% de bronchiolite dont 31% asthme de la petite enfance, le risque (OR 2.82 [95%, CI
2.61-3.03]) est plus élevé chez ceux hospitalisés [Carrol 2009]
Physiopathologie
Bronchiolite Anapath
Mode de contamination
VRSRéservoir strictement humainTransmission directe ou indirecte
sécrétions contaminées, contacts étroits, matériel contaminéSurvie VRS
30 min sur les vêtements1h30 sur des gants7h sur les surfaces non-poreuses
Pénétration par voie nasaleIncubation 2 à 8 joursExcrétion 2 semaines (jusqu’à 4 semaines)Contagiosité avant les symptomes cliniques et se maintient 1 à 2
semaines
Facteurs de risque de bronchiolite sévère
Prématurité (sur 123 264 enfants cohorte rétrospective):
<32 SA: 246/1000
33-36 SA: 204/1000
>36SA: 148/1000
♂>♀africains, hispaniques
ATCD parents asthme [Flaherman BMC health Serv Rev 2012]
Critères cliniques de sévérité I
• ATCD (prématurité, pathologie pulmonaire sous jacente, atopie, asthme)
• Age (< 6 mois); ++ < 30 jours [Papoff 2011]
• tabagisme maternel pendant la grossesse• diminution des prises alimentaires• intensité des signes de lutte (! battement
des ailes du nez et geignement expiratoire)
Critères cliniques de sévérité II• Hypoxémie SaO2<93%
17% des hypoxémiques ont besoin d’une CPAP [Evans Pediatr Pulmonol 2012]
• Apnées: 4% nrs font des apnées nec CPAP [Schiller 2011]
• Atelectasies, VRS+, GB<3200 5% ventilés [Papoff 2011]
• Capnographie mauvais facteur prédictif[Yusuf Pediatr Emerg Care Nov 2012, Ma,sbach Pediatrics 2012, Lashkeri Pediatr Emerg Care sept 2012, Cornelli Pediatr Emerg Care Feb 2012, Sangrador 2010, Ma,sbach 2009]
Lavage du nez avec serum physiologique
Oxygène• C’est le traitement de première
intension qui permet d’améliorer les NRS même non hypoxémique au départ
• Permet d’éviter la réanimation pour la majorité [Unger 2008]
• Possible même à domicile! Permettrait de diminuer le nombre d’hospitalisations de 40 à 31 %. 6% reviennent en hospitalisation [Halstead Pediatrics 2012, Tie 2009]
Salbutamol ? Peu d’intérêt du salbutamol dans la majorité des études sauf pour les asthmatiques / atopiques
Salbutamol: Beaucoup moins efficace comparé à l’adrénaline dans la majorité des étudesHalrtling Cochrane Database Syst Rev 2011
Sur 120 enfants β+ et S physio; β2+ et S Hypertonique (SHT); SHT seul; Amélioration dans tous les groupes mais pas de différences entre les groupesCeux qui s’améliorent le mieux = Enfants ATOPIQUEIpek Pulm Pharacol Ther 2011
75 patients randomisé Adrénaline vs Salbutamol (41% de VRS) Evolution des signes de détresse similaires dans les deux groupesKiper 2011
Corticoides?Pas de CTCD non plus de 1ère intension dans les bronchiolites Patel, Cochrane 2010
1 mg/kg de dexamethasone vs placebo : pas de bénéfices Cornelli NEJM 2007
Même sévères pas d’intérêt de les laisser sur 4j vs placeboMesquita 2009, Schuh 2008
Ochoa Eur J Ped 2012 Sur 2430 dg de bronchiolite 50 % de traitement
inappropriés (50% de β2+, 17% CTCD PO, 6% d’ATB)
Sérum Hypertonique• Kuzik 2010: moins
hospitalisation SHT 3% vs S physio
• Al-Ansari 2010: 5% vs 3% vs physio = diminution des scores de sévérité immédiate en faveur SHT (5%)
Intérêts de l’Adrénaline nébulisée
Sur 19 études Adrénaline versus placebo 2256 nourrissons:
Moins d’hospitalisation à J1
Hospitalisation moins longues que ceux recevant du Salbutamol
Améliore surtout les NRs les 24 premières heures
[Halrtling Cochrane Database Syst Rev 2011]
= tous les aérosols améliorent les NRS bronchiolites
1.5ml
1.5ml
1.5ml
Intérêts de la PEP 1Lutter contre l’hypoxémie
– PEP– FiO2
RECRUTEMENT ALVÉOLAIRE
Stabilisation des petites voies aériennes comprimées
ATÉLECTASIES
Distribution H2O pulmonaire extra-vasculaire
Rôles de la PEP 2
Proto-expiration :
P barométrique < P alvéole
Tele-expiration :P barométrique = P alvéole
Inspi
ExpiPb
W respi
Rôles de la PEP 3
Tele-expiration :P barométrique < P alvéoleP alvéole + PEPiVolume => Pression
W respi
VC
PEPi
Intérêts de la PEP 5CPAP sur 54 enfants avec une bronchiolite transportée par le SAMU:
34 anciens prématurés, PEP moyenne 7 cm H2OAmélioration significative O2Pas de modification du CO2 transcutanéPas de nécessité d’intubation pendant le transport5 enfants intubés secondairement lors des 24 premières heures
d’Hospitalisation.[Fleming J Paediatr Child Health May 2012]
Bronchiolites aux urgences = > VNI-PEP = améliore FR, O2, durée HospitalisationRéponse rapide 2h et stable, peu d’intubations secondairesRéponse encore meilleure si pas d’ATCDIntubés secondairement (0 à 27%), surinfections bactériennes+++
apnées +
[Lazner Paetr Pulmonol sept 2012 Abadesso 2012, Ganu Intensive care med jul 2012, Cavari Pediatr Pulmonol oct 2012, Donlan Pediatr Pulmonol 2011, Shibler 2011,Thorburn Thorax 2006]
Intérêts de la PEP 6
PEP optimale: 7 cm H2O Diminution de la FR (78/mn sous 6 cm vs
56/mn [39-108] sous 7 cm)
Ventilation et Bronchiolite
• Infant flow PEP améliore les SDRA des bronchiolite et permet une évolution plus rapide [Arora Pediatr Emerg Care 2012, McKiernan 2010]
• Facteurs d’échec de la CPAP = > INTUBATION– Pas de caractéristiques cliniques, ni ATCD
spécifiques MAIS– Pas d’amélioration des signes de lutte et de la FR à
H1– Patients hypercapniques AVANT la CPAP et le restant
à H1
[Abboud Pediatr Crit Care Med nov 2012]
Hydratation
• Bénéfice de la SNG 30% des bronchiolites hospitalisées [Oakley 2010]
• 49% des NRS nécessitant une réhydratation peuvent avoir une SNG surtout si difficultés de voie d’abord, mieux si enfant stable. [Babl 2008]
Kinésithérapie respiratoire ?
Sur 9 études avec 891 enfants hospitalisé
Techniques de vibrations percussions (5 études) et accélération de flux (4 études)
pas de différence sur les signes de détresse
pas de différences besoin O2
ni durée d’hospitalisation
Qq effects indesiderable peu sévère: vomissements, désaturations
[Figuls Cochrane Database Syt Rev fev 2012]
Conclusion• Effet positif:
lavage du nezOxygène Aerosol: adrénaline, serum hypertoniqueCPAPHydratation
• Pas d’effet prouvé: corticoides, salbutamol, kinesiothérapie respiratoire
Corps étranger
Louis, petit garçon de 2 ans, échappe à la vigilance de ses parents et s’approche de la table basse du salon où ils se trouvent des restes d’apéritif. Il se dresse sur la pointe des pieds et attrape une petite poignée de cacahuètes. Il va pour les porter à sa bouche « comme papa et maman font ».Sa mère tourne la tête et découvre la scène, l’enfant a déjà englouti la poignée. Elle crie : « Louis! Non! Attention! ». L’enfant sursaute…
• Accident fréquent :– 700 cas/an en France– soit 3 à 10 cas/an urgences CHU
• Accident grave :– Mortalité 0,9%
• Population-type :– garçon– 9 mois – 4 ans
Epidémiologie
EPU SAMU 33 Novembre 2012
Les coupables
1
32
EPU SAMU 33 Novembre 2012
Présentation :– Quinte de toux brutale parfois accompagnée de
dyspnée, bruits respiratoires, cyanose ou suffocation– Accés aigu de détresse respiratoire associé à toux,
asphyxie ou stridor – Le syndrome de pénétration est un accès brutal de
suffocation avec dyspnée inspiratoire, cornage, tirage et toux rauque.
Circonstances :– Peut être absent ou passer inaperçu– Souvent pendant le jeu ou le repas– Devant témoin ?– Certitude d’un CE dans la bouche ?
Caractériser la toux
Le syndrome de pénétration
EPU SAMU 33 Novembre 2012
Syndrome de pénétration
Toux inefficaceToux efficace
EPU SAMU 33 Novembre 2012
Caractériser la touxToux efficace Toux inefficace
• Capacité à inspirer avant la toux
• Pleurs ou réponses aux questions
• Conscient et réactif
• Impossibilité de respirer, cyanose
• Incapacité à émettre un son
• Diminution de la conscience
• Toux forte • Toux peu audible ou silencieuse
EPU SAMU 33 Novembre 2012
Syndrome de pénétration
Pas de manoeuvre externeEncourager la touxAppel Centre 15 5 Tapes dorsales Ouvrir la bouche
Crochetage au doigt
RCP 15:2Pendant 1 mn
Appel Centre 15Poursuivre RCP
Evaluation conscience
5 insufflations
5 compressions thoraciques
RCP + oxygène Laryngoscopie
Intubation endotrachéale
Cricothyroïdotomie
Transport calmeRespecter position spontanéeMonitorage (SpO2-ECG-PNI)OxygèneAérosols d’adrénaline
Bloc : endoscopie
Extraction à la pince de Magill
5 compressions abdominales
Surveillance
Appel Centre 15
Arrivée du SMUR
CE visible CE non visible
Succès Echec
CE non visibleCE visible
InconscientConscient
Toux inefficaceToux efficace
< 1 an > 1 an
Succès Echec
> 1 an< 1 an
EPU SAMU 33 Novembre 2012
Syndrome de pénétration
Pas de manoeuvre externeEncourager la touxAppel Centre 15 5 Tapes dorsales Ouvrir la bouche
Crochetage au doigt
RCP 15:2Pendant 1 mn
Appel Centre 15Poursuivre RCP
Evaluation conscience
5 insufflations
5 compressions thoraciques
RCP + oxygène Laryngoscopie
Intubation endotrachéale
Cricothyroïdotomie
Transport calmeRespecter position spontanéeMonitorage (SpO2-ECG-PNI)OxygèneAérosols d’adrénaline
Bloc : endoscopie
Extraction à la pince de Magill
5 compressions abdominales
Surveillance
Appel Centre 15
Arrivée du SMUR
CE visible CE non visible
Succès Echec
CE non visibleCE visible
InconscientConscient
Toux inefficaceToux efficace
< 1 an > 1 an
Succès Echec
EPU SAMU 33 Novembre 2012
CRICOTHYROÏDOTOMIE
SIT n°3 KT 14-16 G
• Syndrome de pénétration + signes cliniques :même prise en charge jusqu’à l’endoscopie
• mais souvent Syndrome de pénétration avec clinique et radio normales … voir anamnèse peu contributive endoscopie?
Identifier facteurs prédictifs
Aux urgences
EPU SAMU 33 Novembre 2012
Endoscopie de détection au tube soupleSi certitude ou confirmation : tube rigide sous AG
Facteurs prédictifs• Notion de Syndrome de pénétration +++
– présent dans 90% des cas de CE retrouvés– dans 45% des cas de Sd de pénétration avec clinique et
radio normales, un CE est retrouvé
• Âge 10 -24 mois• Radio trachéale anormale• Signes unilatéraux à l’auscultation ou à la radio
EPU SAMU 33 Novembre 2012
Le transport
• Quand médicaliser : dès que l’on a une suspicion de corps étranger dans les voies aèriennes inférieurs
• Impératif si symptomatique (examen clinique ou toux persistante) ou radio anormale
• Sauveteur guidé par caractère efficace/inefficace de la toux• Pas de manœuvres d’extraction si toux efficace
• Tapes dorsales et compressions thoracique si < 1 an• Tapes dorsales et compressions abdominales si > 1 an• Si inconscient, débuter RCP sans manœuvre d’extraction
• Si asphyxie, médecin doit tenter extraction à la pince de Magill, sinon intubation voir cricothyroïdotomie
• Meilleur facteur prédictif : Sd de pénétration• Toute suspicion implique endoscopie des voies aériennes
Points essentiels
Questions ?Merci pour votre attention