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Déclarez-vous donneur d’organes & de sang Faites DON DE VIE ! en Wallonie, à Bruxelles et en Région germanophone DU 3 AU 20 MAI 2017 DEMAIN, VOUS OU UN DE VOS PROCHES PEUT EN AVOIR BESOIN GRANDES CONFÉRENCES PERTURBATEURS ENDOCRINIENS : MANGEZ BIO ! JOURNÉE MONDIALE DE L'OBÉSITÉ CE 19 MAI 30 ANS DU CHU EXPOSITION À LA BOVERIE DU 21 JUIN AU 17 SEPTEMBRE Votre santé nous tient à cœur Le magazine de votre hôpital universitaire I Mensuel N°14 I Mai 2017 VAINCRE L'AVC PAR LA PASSION POUR LA MUSIQUE P. 11 CONCERT EXCEPTIONNEL LE 1 ER JUIN PP. 6-7 PP. 2-3 Pietrro Longhi (MNGA Venise) PP. 8-9 Une organisation du Rotary © D.R. UN WALLON SUR SIX EST OBÈSE CALCULEZ VOTRE INDICE DE MASSE CORPORELLE (IMC) Le chiffre est alarmant, surtout chez les jeunes. L’obésité altère l’espérance de vie. Et vous, êtes vous en surpoids ? © D.R. WWW.TELEDON.BE

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Déclarez-vous

donneur d’organes & de sang

Faites DON DE VIE !

en Wallonie, à Bruxelles et en Région germanophone

DU 3 AU 20 MAI 2017

w w w . t e l e d o n . b eDEMAIN, VOUS OU UN DE VOS

PROCHES PEUT EN AVOIR BESOIN

GRANDES CONFÉRENCES

PERTURBATEURS ENDOCRINIENS :

MANGEZ BIO !

JOURNÉE MONDIALE DE L'OBÉSITÉ CE 19 MAI

30 ANS DU CHU

EXPOSITION À LA BOVERIE DU 21 JUIN AU 17 SEPTEMBRE

Votre santé nous tient à cœur

Le magazine de votre hôpital universitaire I Mensuel N°14 I Mai 2017

VAINCRE L'AVC PAR LA PASSION POUR LA MUSIQUEP. 11

CONCERT EXCEPTIONNEL LE 1ER JUIN

PP. 6-7PP. 2-3

Pietrro Longhi (MNGA Venise)

PP. 8-9

Une organisation du Rotary

© D.R.

UN WALLON SUR SIX

EST OBÈSE

CALCULEZ VOTRE INDICE DE MASSE CORPORELLE (IMC)

Le chiffre est alarmant, surtout chez les jeunes. L’obésité altère l’espérance de vie. Et vous, êtes vous en surpoids ?

© D.R.

WWW.TELEDON.BE

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Les mois d’avril et de mai sont les mois les plus recherchés pour sensibiliser le public aux questions de santé. En avril, le Télévie a focalisé toutes les attentions sur la recherche contre le cancer. A Liège, votre générosité a, à nouveau, été merveilleuse. Sous l’impulsion du Pr. Cas-tronovo et de son équipe,  le record de généro-sité a encore été battu : L’université de Liège et le CHU ont en effet remis un chèque de 153.333 € au Télévie, améliorant encore le chiffre global. L’an prochain, ce sera le 30e anniversaire du Télévie et aussi le dernier que coordonnera Vincent Castronovo. L’on se retroussera les manches pour accroître encore le nombre de vélos aux 24 Heures du Télévie et ainsi associer physiquement le plus grand nombre.

En ce mois de mai,  Le Patient attire votre atten-tion sur un fléau dont on parle avec trop de légè-reté… alors que ses conséquences sont graves : l’obésité. Les complications liées ont un impact sur la qualité et sur l’espérance de vie. Un jeune sur cinq est concerné !  Le Patient insiste aussi, à l’occasion  de la journée mondiale des Mala-dies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin (MICI) (la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique), sur cette maladie qui ressemble à « une gastro qui n’en finit pas ». Elle trouve aus-si vraisemblablement son origine dans les per-turbateurs endrocriniens. Ceux-ci provoquent aussi des  dysfonctionnements de la thyroïde. Le Patient cite le Pr. Barbara Demeneix, experte mondiale de la question  qui pointe du doigt les pesticides utilisés par l’agriculture.

En ce mois de mai, les télés locales de la Fé-dération Wallonie-Bruxelles proposent le 20 mai une grande opération « Télédon ». Il ne sera pas question d’argent mais bien de mettre en place une soirée de promesse de don d’organes.

La rédaction

FAITES DU SPORT POUR LE TÉLÉVIE

EDITO

Un Wallon sur six est obèse, contre seulement un sur dix il y a vingt ans, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Des chiffres alarmants, appelés à grimper encore dans les prochaines années. Et l’obésité frappe de plus en plus tôt : un

jeune sur cinq est en surpoids. Un sur quatorze est déjà obèse. Autant de candidats à la chirurgie à l’âge adulte… Que faire ? Insister sur la prévention dès le plus jeune âge, pour enrayer l’épidémie et son lot de maux pour la santé.

Les chiffres de l’obésité inquiètent de plus en plus l’OMS et mobilisent le corps médical. Car si l’on ne meurt pas « en soi » d’un excès de masse grasse, les innombrables complica-tions ou « comorbidités » de l’obésité altèrent sérieusement la qualité et l’espérance de vie : diabète, hyperten-sion, asthme, apnées du sommeil, pro-blèmes cardiovasculaires, articulaires, hépatiques, neurologiques, gynécolo-giques… Sans compter les dommages psychologiques et sociaux liés aux moqueries à l’école ou aux discrimi-nations professionnelles, qui peuvent générer une mauvaise image de soi et même mener à la dépression.

POURQUOI EST-ON OBÈSE ?

L’obésité n’est pas une tare, mais une ma-ladie complexe, aux causes multiples et inter-reliées, n’en déplaise à ceux qui l’as-socient à un simple laisser-aller. Définie comme un excès de masse grasse, elle dépend en partie de facteurs biologiques, génétiques ou hormonaux. Elle peut être liée à certaines maladies telles que l’hy-pothyroïdie, le diabète ou le syndrome de Cushing ou à certains traitements mé-dicamenteux comme les corticoïdes, les anti-dépresseurs, etc. On connaît aussi les effets délétères des régimes draco-niens à répétition et le fameux « effet yo-yo »… Mais les facteurs socio-culturels et psychologiques jouent également un rôle : éducation, stress, deuil, dépression, pour ne citer que ceux-là.

En revanche, l’évolution croissante des chiffres de l’obésité est plutôt liée à des changements environnementaux : « nous sommes de plus en plus sédentaires, y compris nos enfants souvent rivés à leur tablette plutôt qu’à leur vélo, alors que l’accès à la nourriture et en particulier à la malbouffe est devenu très facile et bon

marché. Il suffit de regarder les distribu-teurs de sodas et autres barres chocolatées dans les écoles, et même dans nos hôpi-taux ! », déplore le Dr Laurent Kohnen,

chirurgien et responsable du Centre de l’obésité du CHU de Liège. Cela dit nous ne sommes pas tous égaux face à un potentiel déséquilibre de la balance énergétique : « certains peuvent manger tout et n’importe quoi sans prendre un gramme, alors que d’autres grossiront en mangeant normalement. Nous n’avons pas tous le même métabolisme ».

SOIGNER LA MALADIE SOUS SES DIFFÉRENTES FACETTES

« L’obésité étant une maladie multifac-torielle, elle doit être soignée sous ses différentes facettes, qui sont médicales, diététiques et psychologiques » insiste le Dr Kohnen. C’est pourquoi l’équipe mul-tidisciplinaire du Centre de l’obésité du CHU définit en fonction du profil propre à chaque patient une stratégie adaptée, prise en charge par des diabétologues, diététiciens, endocrinologues, psycho-logues… Lorsque les efforts de perte de poids se soldent par des échecs et que l’excès de poids atteint un seuil critique (IMC ≥ 40), une solution chirurgicale peut être envisagée.

Dr Laurent Kohnen

« Cwand tès hozètes t’ares lèyî,Sèrè trop tard po t’fé sognî»

« Quand tu seras mort, Il sera trop tard pour te faire soigner »

Extrait de «Li Walon dès Docteûrs» de P.H. Thomsin

SUIS-JE EN SURPOIDS ? SUIS-JE OBÈSE ?

Pour le savoir, il faut se référer à l’Indice de Masse Corporelle (IMC). Il s’obtient en divisant le poids (en kilos) par la taille (en mètres) au carré. Par exemple, une personne qui mesure 1,80 m et pèse 78 kg aura un IMC de 24,07. D’après les normes de l’OMS, on parle de surcharge pondérale lorsque l’IMC se situe entre 25 et 29,9, d’obésité à partir de 30 et d’obésité morbide à partir de 40.

IMC IMC

18,5 40

24,9 29,9

MAIGREUR OBÉSITÉ MASSIVE

NORMAL OBÉSITÉ

SURPOIDS

Editeur responsable : Sudpresse - Pierre Leerschool Rue de Coquelet, 134 - 5000 Namur

Rédaction :• Frédérique Siccard • Jenifer Devresse • Vinciane Pinte • Louis Maraite • Georges Larbuisson

Coordination :• Rosaria Crapanzano

Photographies :• Michel Houet

Mise en page :• Sudpresse Creative

Impression :• Rossel Printing

OBÉSITÉ : 19 MAI - JOURNÉE EUROPÉENNE DE L’OBÉSITÉ

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LE MOT DE LA PSYCHOLOGUE

« MANGER N’EST PAS UN COMBAT ! »

Sophie Galler est psychologue au Centre de l’obésité pour enfants et adolescents du CHU de Liège.

"L’obésité infantile dépend de nombreux facteurs ; il faut être prudent, consulter en priorité un pédiatre et ne pas réduire le problème à la dimension psychologique ! Parmi les facteurs psychologiques possibles, la suralimentation peut être liée à l’ennui : un enfant qui s’ennuie aura tendance à manger tout ce qui lui tombe sous la main. La nourriture peut également être un refuge face à des conflits ou des frustrations.

Du côté des parents, il faut sortir des discours culpabilisants… Mais ils peuvent contribuer à apporter à leur enfant un rapport sain à la nourriture. Éviter par exemple d’utiliser la nourriture comme système de récompense ou de punition : « tu seras privé de dessert ! ». Éviter aussi d’interdire certains aliments, car les enfants ont le goût de l’in-terdit ! Par ailleurs, la nourriture est avec la propreté l’un des premiers moyens de pression dont dispose l’enfant face à ses parents. Mieux vaut donc leur apprendre le sens des proportions, en respectant la pyramide alimentaire adaptée au profil de leur petit : un enfant diabétique par exemple ne pourra pas s’alimenter de la même manière qu’un autre…"

UN ENFANT OBÈSE RISQUE DE LE RESTER À L’ÂGE ADULTE

L ’obésité touche de plus en plus de jeunes, parfois dès la maternelle. Or un enfant en surpoids présente 50 à

70 % de risques d’être obèse une fois adulte… Un constat qui invite à prendre ces enfants en charge au plus tôt. L’objectif ? Détecter les pathologies en cause et modifier les comportements alimentaires et physiques pour éviter les com-plications à l’âge adulte.

Pas de régime ! L’obésité infantile n’est pas l’obésité de l’adulte, et sa prise en charge diffère sensiblement. « On ne vise pas la perte de poids », explique le Dr Marie-Christine Lebrethon, responsable du Centre de l’obésité pour enfants et adolescents du CHU de Liège. « L’objectif est que l’enfant arrête de grossir, tout en poursuivant sa croissance ». Chaque enfant est différent : l’idée est de rééquilibrer la balance énergétique (apport d’énergie vs dépense d’énergie) en fonction des caractéristiques biologiques, médi-cales, psychologiques, familiales, etc. propres à chacun.

L’équipe multidisciplinaire du Centre de l’obésité définit des programmes

mêlant activité physique adaptée, plan alimentaire, accompagnement psycho-logique pour l’enfant et sa famille, édu-cation thérapeutique… « Nous tâchons aussi de les rendre critiques face aux aliments et de déconstruire les fausse croyances liées notamment à la publi-cité. Boire du cola light, ce n’est pas la même chose que de boire de l’eau, par exemple ».

Les critères d’obésité chez l’enfant diffèrent de chez l’adulte : l’Indice de Masse Corporelle (IMC ou BMI en anglais) dépend de la courbe de croissance, en fonction du sexe et de l’âge. Ces données doivent être régu-lièrement surveillées en consultation et une prise en charge est indiquée en cas de rebond.

OPÉRER DES ADOS ?

En théorie, la chirurgie de l’obésité ne s’envisage pas avant 18 ans. Mais le Dr Lebrethon n’y est pas opposée dans certains cas rares : « pas en pédiatrie, pas avant 12 ans ! Mais exceptionnellement chez certains adolescents, lorsque la prise de poids est devenue incontrôlable, nous devrions pouvoir explorer toutes les pistes pour les aider. Parce que leur qua-

lité de vie peut être fortement impactée, mais aussi parce qu’un IMC très élevé peut devenir réellement dangereux ».

Jen D.

La prise en charge chirurgicale de l’obésité a considérablement progres-sé en quelques années, comme en témoigne le Dr Kohnen : « 60 % des opérations pratiquées au CHU sont des by-pass gastriques. Les résultats en termes de perte de poids sont très efficaces et les complications post-opé-ratoires deviennent extrêmement rares, même s’il s’agit d’une chirurgie lourde. Nous opérons entre 250 et 300 patients chaque année, et la majorité d’entre eux sortent le lendemain de l’intervention.

Il y a quinze ans, il fallait compter une semaine d’hospitalisation ! ». Mais il n’y a pas de miracle : la modification des comportements alimentaires et phy-siques à vie reste indispensable, malgré la chirurgie.

UN EFFET IMMÉDIAT SUR L’ESPÉRANCE DE VIE

L’obésité réduit la durée de vie de 6 à 7 ans en moyenne : « plus l’IMC aug-mente, plus le taux de mortalité aug-

mente, jusqu’à atteindre chez certains patients trois fois plus de risque de mort par rapport à un patient sans surpoids », alerte le Dr Kohnen. « Pour un homme non fumeur de plus de 50 ans avec un IMC de plus de 40, sa durée de vie di-minue de 12 ans ! ».

À l’inverse, une perte de poids même minime chez un patient obèse aura un effet positif immédiat sur sa santé et son espérance de vie : « si un patient de 100 kg perd 10 % de sa masse, son risque de

mortalité diminue de 20 % ! Avec un effet direct sur l’ensemble des comorbidités : le taux de sucre dans le sang réduit de 50 %, la pression artérielle et le cholestérol chutent… Tout cela avec une perte de seulement 10 kg ! ». Voilà qui devrait donner du cœur au ventre pour persé-vérer dans l’effort.

Jen D. et V. P.

OBÉSITÉ : ENRAYER L’ÉPIDÉMIE

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SERVICE MÉDIATION

Cher Monsieur,

Je fais suite à votre dossier de médiation concernant la consultation en Chirurgie Bariatrique du 24/10/2016, chez le Docteur Z. Un contact a été pris avec ce dernier. Il signale que la chirurgie qui pourrait vous être proposée nécessite de remplir un certain nombre de conditions, discutées en réunion multidisciplinaire. Si son point de vue diffère du vôtre, c’est parce qu’au regard des risques inhérents à cette intervention, il est intransigeant sur les critères validant sa décision d’opérer, en fonction des recommandations internationales en ce domaine. Et en tenant compte du rapport remis par Madame X, psychologue, une intervention n’est pas envisageable actuellement.

Par ailleurs, le Docteur Z ayant perdu confiance dans la relation soignant-soigné, il ne souhaite plus effectuer votre suivi et vous recommande une prise en charge par un autre médecin du centre de Chirurgie bariatrique. En espérant que ces explications vous permettront de comprendre les différences d’opinion, veuillez croire, Cher Monsieur, en mes sentiments distingués.

L'analyse de la médiatrice

du CHU

PRÉSENTATION DE LA SITUATION La Médiatrice a reçu un courrier de plusieurs pages

d’un patient mécontent du déroulement de la dernière consultation qui s’est tenue avec le Dr Z,

chirurgien abdominal. Il s’avère que malgré un Indice de Masse Corporelle un peu inférieur à 40

(pour une chirurgie bariatrique, l’IMC doit être supérieur à 40), le patient estimait que l’opération

était une nécessité pour sa santé, vu son hypertension et divers problèmes liés au surpoids.

Suite à la réception des doléances, une discussion s’est tenue entre la Médiatrice, le Docteur Z

et la psychologue qui suit les patients demandeurs d’une gastroplastie. La réponse suivante fut

ensuite transmise au patient :

La Médiatrice est ponctuellement contactée pour des cas de figure semblables : manque de collabo-ration du patient au traitement, perte de confiance dans la rela-tion soignant-soigné, agressivité, etc. Si le patient bénéficie de nom-breux droits, octroyés par la loi du 22-08-2002 relative aux droits du patient, il est aussi tenu à un de-voir de bienveillance à l’égard du personnel soignant dont l’objectif est d’assurer une prise en charge de qualité.

En cas de rupture de confiance, la Médiatrice est disposée à faire des rencontres en médiation entre les parties en vue de restaurer la com-munication. Mais il se peut aussi que le médecin fasse valoir des dis-positions du code de déontologie médicale et réfère le patient à un confrère. Cela peut s’appliquer hors cas d’urgence. Il en informe alors par écrit le médecin traitant et s’as-sure de la continuité des soins, tout en tenant à disposition du confrère le dossier médical du patient.

CAROLINE DOPPAGNEMÉDIATRICE

[email protected]

LA MÉDIATRICE AU SERVICE DU PATIENT

Le cas repris ci-dessus fait écho à certains passages du Code de déontologie médicale :

Dans le cade de la gestion des dossiers de médiation,

il se peut que d’autres notions que celles reprises dans

la législation relative aux droits du patient

(loi du 22-08-2002) interviennent.

LE MÉDECIN AU SERVICE DU PATIENTRelations avec le patientArticle 27 : Le libre choix du médecin est un droit

fondamental du patient.

Néanmoins, une limitation de ce libre choix peut s’avérer inévitable dans le cadre de l’organisation pratique d’une offre permanente de soins de qualité. Une information aussi adéquate que possible est fournie à propos de cette limitation.

Article 28 : De même, le médecin peut se dégager de sa mission à condition d'en avertir le patient ou son entourage, d'assurer la continuité des soins, et de fournir toutes les informations utiles au médecin qui lui succède.

Article 29 : Le médecin doit s'efforcer d'éclairer son malade sur les raisons de toute mesure diagnostique ou thérapeutique proposée.

Si le malade refuse un examen ou un traitement proposé, le médecin peut se dégager de sa mission dans les conditions prévues à l'alinéa 2 de l'article 28.

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L ’opération Télédon se termine ce 20 mai par une grande soirée en télé sur les tv locales de la fédération Wal-

lonie-Bruxelles. Son but ? Rappeler qu’une vie peut en sauver une autre, via don d’organes et/ou de sang. Et qu’il est essentiel de faire une décla-ration officielle auprès de sa com-mune, ou de le dire à ses proches.

Choisir, de son vivant, de mettre ses organes, en cas de décès, à disposition de ceux qui en ont besoin, et/ou choisir de devenir donneur de sang  : voici les deux axes de sensibilisation sur lesquels porte l’opération « Télédon » dont nous avons rencontré le porte-parole, Pascal Deleersnyder. « En Belgique, il y a en per-manence 1.300 candidats qui attendent une greffe, et 250.000 personnes qui ont besoin d’une ou plusieurs poches de sang. C’est très important de le rappeler car nous pouvons tous, demain, nous retrou-ver à leur place ».

Bien qu’étant encore tabou, le don d’organes progresse, puisque pour

l’année 2016, on constate une aug-mentation de 15% des enregistrements favorables. « Mais chaque semaine en Belgique, 2 personnes décèdent, faute d’organe disponible, d’où l’importance de faire savoir, à ses proches d’abord, à sa commune ensuite que l’on est don-neur d’organes en cas de décès ».

CHACUN PEUT DONNER, CHACUN POURRAIT UN JOUR RECEVOIR

Christine a fait partie de ceux qui at-tendent un don d’organe. Suite à une maladie rénale, elle a dû suivre une dialyse pendant 2 ans, avant ce coup de fil de l’hôpital en plein milieu de la nuit. « On m’a annoncé qu’un rein était disponible. La greffe a été pour moi une véritable renaissance. Je vis à nou-veau normalement ». Chantal a quant à elle appris, à l’âge de 60 ans, qu’elle était atteinte de leucémie. « Si je m’en suis sortie, c’est grâce à tous ces gens qui ont donné leur sang. Je ne remer-cierai jamais assez celles et ceux qui ont contribué à ma guérison », dit-elle

DONS D’ORGANES

la gorge encore nouée d’émotion. « Je n’ai qu’un vœu à faire. Que la mobili-sation pour le don de sang continue ».

SAUVER 7 VIES

Geste civique, démarche de solida-rité, le don d’organes peut être acté de 4 manières différentes : on peut enregistrer sa promesse de don via le site internet www.teledon.be. « Il suffit de donner son prénom, sa date de naissance et son code postal. On communique tout aux communes, qui les reçoivent pour leur déclara-tion officielle », explique Pascal De-leersnyder.

La deuxième façon est de téléphoner au call center Télédon (via le numéro gratuit 0800/355 44). Mais chacun peut aussi se rendre directement dans sa commune au service de l’état civil et de la population pour remplir une déclaration officielle. Pour le don de sang, les collectes se font via la Croix-Rouge.  « On peut donner son sang 4 fois par an, cela prend 30 minutes et sauve des vies », résume une infirmière. Ce don de sang peut se faire au CHU, tous les jours. Par ailleurs, toute personne

qui le souhaite, toute entreprise, as-sociation ou club de sport (…) peut également devenir ambassadeur du Télédon : «  Il s’agit de relais qui té-moignent de l’importance du don de sang et d’organes et qui sensibilisent, dans leur réseau, à l’importance de tels dons de vie ».

Parmi ces ambassadeurs, il y a l’asbl « Chaine de Vies ». Comment ne pas citer Claudine et Thierry Kremer, les parents de Laurent, décédé suite à la fusillade de la Place Saint-Lam-bert en 2011 et dont les organes ont permis de sauver 7 vies. « Laurent était bon. On a continué sa bonté », résument ces parents admirables, qui se rendent régulièrement dans les écoles pour sensibiliser au don d’organes. «  Les jeunes en parlent plus facilement, entre eux, dans leur famille, et ont le pouvoir de rendre le don d’organes moins tabou».

Vinciane PINTE

Christine a bénéficié d’une greffe de rein en 2009, et a fondé, dans la foulée, la ligue des insuffisants rénaux (LIR).

DON DE SOI, DON DE VIE AVEC LE « TÉLÉDON »

PLUS D'INFOS?

www.teledon.be

Le don d’organes,C’est la possibilité de sauver

7 vies

C’est maintenant qu’il faut y penser!

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26 avril 1986. 1h23. Le réacteur n° 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl, près de Kiev, en Ukraine, explose. Un nuage radioactif s'échappe du réacteur endommagé et se dirige vers l'Europe du Nord, puis de l'Ouest. Le 25 mai, c’est la journée mondiale de la thyroide.

31 ans plus tard, les questions demeurent quant au bilan humain de cette catastrophe. L’accident nucléaire aurait provoqué une petite cinquantaine de décès directs et plus de 6.000 cancers de la thyroïde chez l’enfant et l’adoles-cent. En Belgique, « par similarité avec les résul-tats des études menées en France où le niveau de contamination a été comparable, on admet généralement qu'il n'y a pas eu d'augmentation sensible des cancers thyroïdiens. Mais peut-être n'y a-t-il pas eu d’étude qui le démontre de façon certaine» explique le Pr. Albert Beckers, chef du Service d'Endocrinologie au CHU de Liège.

« Le nombre de cancers de la thyroïde a été multiplié par 100 dans la zone proche de l’ac-cident, chez les enfants de moins de 14 ans mais surtout chez les enfants de moins de 5 ans, ainsi que ceux qui étaient in utero au moment de la catastrophe », poursuit-il. Si les enfants ont été les plus touchés, c’est que leur thyroïde, en pleine croissance, captait bien l’iode et qu’ils

n’ont pas reçu de thérapeutique préventive par de l’iode stable.  « Par contre, en Pologne, la po-pulation a reçu une dose préventive d'iode et le nombre de cancers est resté stable. En Ukraine, Biélorussie et dans la partie ouest de la Russie où, en plus, la population était en carence io-dée, le cancer a trouvé le terrain favorable pour se développer. Le cancer constaté était de type papillaire, assez agressif, mais avec une bonne réponse au traitement. La plupart des malades ont été guéris, et le suivi de ce type de cancer n’est pas compliqué.»

Et parce qu’en pareille date anniversaire, les regards se tournent inévitablement vers la centrale nucléaire de Tihange le Professeur précise : « En cas d’accident, il s’agit de saturer la thyroïde chez les jeunes et les femmes enceintes. Au-delà de 40 ans, on considère généralement que ce n’est plus nécessaire… »

FRÉDÉRIQUE SICCARD

TCHERNOBYL, 31 ANS APRÈS

SENSIBILISATION

LA THYROÏDE25MAI

GRANDE CONFERENCE

Pr. Barbara Demeneix :

« La pollution chimique empoisonne nos vies »

Barbara Demeneix était l’invitée du CHU de Liège ce 11 mai pour une conférence sur le thème : « « Perturbateurs endocri-niens : quels cerveaux en 2047 ? » Elle a

été présentée par le Pr. Anne-Simone Parent, endocrinologue pédiatrique au CHU.

Barbara Demeneix, professeur au laboratoire d’évo-lution des régulations endocriniennes au Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris, auteur de « Le cerveau endommagé » (Odile Jacob - 2014) et de « Toxic Cocktail » (Oxford University Press, traduction à paraître Odile Jacob - 2017), est l’experte mondiale de la perturbation endocrinienne.

Ses conclusions sont inquiétantes : « La qualité de notre environnement se détériore. En 50 ans, la pro-duction de l’industrie chimique a multiplié ses volumes par 300, sans tests appropriés, sans étude sur les pos-sibles interférences avec le fonctionnement endocrinien des êtres vivants ».

Pour Barbara Demeneix, ces interférences sont évi-dentes. « Selon nos expériences, deux tiers des subs-tances testées peuvent interférer avec les hormones thyroïdiennes ». Les équipes de Barbara Demeneix se sont alors concentrées sur les quinze substances auxquelles tout le monde est exposé, substances « testées à la concentration qui se trouve dans le li-quide amniotique humain. Chaque substance a été testée seule mais aussi en mélange. Nous avons pu montrer que le mélange affectait la signalisation des hormones thyroïdiennes mais aussi les neurones,

Anne Simone Parent & Barbara Demeneix (D.R.)

PROFESSEUR BECKERSChef du Service d'Endocrinologie

au CHU de Liège

TCHERNOBYL, 31 ANS APRÈSLA THYROÏDE, PAPILLON INDISPENSABLE La thyroïde est une glande en forme de papillon située à la base du cou. En relation étroite avec l’hypophyse, elle sécrète les hormones thyroïdiennes « qui, en somme, agissent sur l’humeur, la croissance, le développement du cerveau,  le poids et même sur la libido », explique le Pr Beckers. « Elle peut connaître des dysfonctionnements dans les deux sens : ou elle travaille trop, et on parle d’hyperthyroïdie, ou elle travaille trop peu, et on parle alors d’hypo-thyroïdie. Indépendamment de Tchernobyl, et dans la plupart des pays ca-rencés en iode comme la Belgique, beaucoup de gens souffrent de problèmes de la thyroïde, plus fréquemment avec l’âge et davantage chez les femmes que chez les hommes. Ces problèmes peuvent être délétères : il s’agit donc de consulter.»L’hyperthyroïdie s’accompagne ainsi d’un rythme cardiaque accéléré, de problèmes digestifs, de tremblements et de nervosité. « Cela s’avère parti-culièrement dangereux chez les personnes âgées, en raison des risques car-dio-vasculaires encourus », souligne le Professeur Beckers. L’hypothyroïdie est caractérisée par des symptômes inverses : tout fonctionne au ralenti, tant physiquement qu’intellectuellement. La vitesse de réaction est amoindrie et le patient a des troubles de la mémoire. Il est plus frileux, présente une peau sèche et de fréquentes pertes de cheveux : « Il peut être utile de subir une détection après 40 ans et cela fait indéniablement partie du bilan de base chez une personne fatiguée. L’autre période critique est la grossesse : une ca-rence chez la future mère peut être délétère pour le développement cérébral de l’enfant. » L’hypothyroïdie due à une carence iodée importante était autre-fois une pathologie fréquente, surtout en altitude. Elle est à l’origine d’une insulte chère au Capitaine Haddock et à Hergé : « Crétin des Alpes ! ».

LA THYROÏDE

plus petits et moins nombreux. Et l’on constate aussi que la motricité des embryons s’en trouve affectée. Ces tests ont été effectués sur des embryons de grenouille, il pourrait donc être tentant de dire que cela ne concerne pas l’être humain, mais pour devenir grenouille, le tê-tard a besoin d’hormones thyroïdiennes et l’hormone thyroïdienne des grenouilles est identique à celle des humains ».

L’IMPACT SUR L’HUMAIN : MESUREZ L’ACTIVI-TÉ DE VOTRE HORMONE THYROÏDIENNE!

Le signal d’alarme a-t-il été entendu ? « Depuis 1970, on teste chaque enfant à la naissance pour savoir s’il a assez d’Hormones Thyroïdiennes. Mais on serait tout aussi avisé de contrôler les HT chez les femmes enceintes, surtout dans les premiers mois de la gros-sesse. Si la mère a trop peu ou trop d’HT, l’intelli-gence de l’enfant peut être affectée. En bref, le déve-loppement du cerveau de l’enfant dépend des HT, dont le fonctionnement peut subir des interférences à cause du « cocktail » de substances rencontré dans le liquide amniotique. Nous sommes persuadés que ce déséquilibre d’HT chez la mère a un impact né-gatif sur l’intelligence de l’enfant ». D’où le titre « Le cerveau endommagé ». Il a des conséquences bien

au-delà des nourrissons. « Les études expérimen-tales et les études épidémiologiques peuvent laisser penser que l’augmentation des maladies neurodé-veloppementales (autisme, déficience d’attention, hyperactivité,…) peut être mis en relation avec cette période prénatale très sensible aux HT naturelles. Si la mère a trop d’HT, on augmente le risque que l’en-fant puisse être hyperactif  ; à l’inverse, si la mère a trop peu d’HT, ceci peut entraîner un risque accru d’autisme chez l’enfant. ».

QUELS MESSAGES DÉLIVRER AUX CITOYENS, AUX MÉDECINS, AUX FUTURES MAMANS ET AUX …POLITIQUES ?

Le premier message est : « Il faut manger bio, tant qu’on peut». Cela diminue le taux de pesticides. Il faut, en cuisine, utiliser des poêles en acier et pas avec des revêtements en teflon. Il faut souvent aérer les maisons afin de diminuer l’impact des « retardateurs de flamme ». Il s’agit de produits ajoutés à certains meubles rembourrés, matériels électroniques, tex-tiles, mousses synthétiques, etc. Ces molécules pré-sentent des risques pour la santé et l’environnement, mais pas de bénéfices démontrés dans la prévention des incendies.

IL FAUT LAVER TOUS LES VÊTEMENTS AVANT DE LES PORTER.

Toute femme qui prévoit une grossesse doit vé-rifier son niveau d’hormones thyroïdiennes et prendre de l’iode avant la grossesse puis, pendant la grossesse, à raison de 150 µg iode par jour. Il y a 3 ou 4 atomes d’iode dans chaque molécule d’HT. Pendant la grossesse, on a besoin d’HT pour le développement du cerveau de l’enfant. Si on est enceinte, il ne faut pas utiliser trop de cosmétique et surtout privilégier ceux qui n’ont pas de para-bens et de phtalates. Bien lire les indications sur les notices.

AUX MÉDECINS D’ACCOMPAGNER LES MAMANS DANS CE SENS.

Les politiques, eux, n’ont qu’une réponse possible : le principe de précaution et une meilleure légis-lation. Ils doivent y faire appel. « Ils se réfugient souvent derrière l’affirmation selon laquelle la précaution freine l’innovation. C’est faux et c’est même le contraire : la règlementation pousse à l’innovation ».

L.M.

AU CHU DE LIÈGE, ON DÉTECTE TOUS LES JOURS Le CHU de Liège a mis en place une Clinique de la thyroïde : « Nous ne fai-sons rien de particulier pour la Journée mondiale de la Thyroïde, mais nous y travaillons tous les jours », sourit le Professeur Beckers. « En une demi-jour-née, le patient bénéficie de toute l’exploration nécessaire. Il est vu en consul-tation, il réalise la prise de sang, il passe une scintigraphie, une échographie avec éventuellement une élastographie et une cytoponction. » Les examens permettent d'estimer l’activité thyroïdienne et de déterminer les risques de cancer. Le contrôle des parathyroïdes est effectué dans le même élan.

Plus de 4.000 patients sont suivis chaque année dans cette clinique au CHU de Liège (au Sart Tilman et aux Bruyères).

F.Si. et L.M.

8

Du 21 juin au 17 septembre 2017, le CHU de Liège, Le CWAC (Centre Wallon d’Art Contemporain), et le CIAC

(Centre International d’Art et de Culture) organisent, au Musée de la Boverie, une exposition exception-nelle. Elle mélange œuvres anciennes et œuvres contemporaines en prove-nance de grands musées internatio-naux et de collections belges, dont celle de l’Université de Liège. Un livre retracera également, en plus du cata-logue, « 500 ans d’histoire liégeoise de la Médecine » (Editions Now).

Cette exposition proposera, sans prétendre être exhaustive, un par-cours dans l’Histoire de l’art du xxvie siècle à nos jours. Elle a été rendue possible grâce à des prêts consentis par des collections pu-bliques, des musées internationaux, des artistes. Si elle fait la part belle aux talents liégeois, elle en accueille aussi beaucoup d’autres, dans un vaste ensemble articulé autour de quatre thèmes.

LA MÉDECINE DANS L’ART

Des œuvres du xxvie au XIXe siècle entrent en dialogue avec des œuvres modernes et contemporaines. Pein-tures, dessins et livres anciens il-lustrent les balbutiements, les expé-riences de la médecine. Ils décrivent également des scènes de la vie quoti-dienne liées à l’art de guérir.

« L’invention de la photographie au-rait pu détourner l’artiste contem-porain du besoin de se pencher sur ce sujet. Il n’en n’est rien. » explique Marie-Hélène Joiret, Commissaire de l’Exposition. « Le corps humain, ses faiblesses, la maladie, la dou-leur, l’esprit, la mort restent au cœur des préoccupations de l’artiste. On touche à ce qui constitue l’essentiel de l’humanité, à ce qu’il y a de plus intime dans l’Homme. L’artiste d’au-jourd’hui s’attache toujours à abor-der ces sujets avec les moyens de son temps, la vidéo, la photo l’installation, la radiographie… »

Chez certains de ces plasticiens, ce thème est un véritable fil rouge. D’autres artistes portent un intérêt récurrent au corps humain et à la médecine sans que cela constitue leur unique source d’ins-piration. Quelques fois, une expérience personnelle, parfois douloureuse se tra-duit par l’expression artistique. « Nous avons pris plaisir à faire dialoguer toutes ces œuvres, croisant un tableau montrant « L’arracheur de dents » (XXVIIe siècle) avec les dents en feutre d’Élodie Antoine, juxtaposant « La Leçon d’anatomie du docteur Velpeau » (xixe siècle) avec une

installation de Friede Voet qui évoque les célèbres bandes du même nom, un ven-deur de potions miracles avec le travail sur la posologie de Ronald Dagonnier ».

QUAND LA SCIENCE JOUE À L’ART

Les formes, les couleurs, les mouve-ments de certaines coupes de cellule agrandies font penser à des créations contemporaines. Ainsi de petites pho-tos scientifiques fournies par le GIGA (Groupement Interdisciplinaire de

BIENVENUE À LA LEÇON D'ANATOMIE

EXPOSITION À LA BOVERIE

À L'OCCASION DES

30 ANSDU CHU DE LIÈGE

Génoprotéomique Appliquée) du CHU de Liège viennent ponctuer une sélection d’œuvres d’art. Ce « petit jeu » permettra également d’aborder d’autres formes d’expressions artistiques dans une exposition qui rassemble essentiel-lement des œuvres figuratives.

L’ART AU SERVICE DE LA MÉDECINE OU LE CABINET DE CURIOSITÉ

La Renaissance voit apparaitre les premières cours d’anatomie dans les académies. Michel-Ange, entre autres, se révèlera un virtuose de l’analyse du corps humain. Les représentations d’écorchés permettront aux artistes et aux médecins de développer leur compréhension de l’apparence et du mouvement des muscles, des nerfs, du système respiratoire et vasculaire. Plus près de nous, les Liégeois Gérard Delairesse (1640 – 1711) et Gilles De-marteau (1722 – 1776) excelleront à ces représentations. Des estampes de ce type sont très souvent imprimées en… sanguine !

Jusqu’au XXe siècle, les représentations picturales permettront de propager les connaissances anatomiques avant que la photographie et l’imagerie médicale prennent le pas. Des médecins, tel Léon Fredericq, s’essayeront eux-mêmes au dessin de planches anatomiques.

Le chirurgien, 1524 - Van Leyden L. © Université de Liège, Collections artistiques

Entrée de l’hôpital de Bavière en 1846 © Province de Liège, Musée de la Vie wallonne

BIENVENUE À LA LEÇON D'ANATOMIE

L’ART AU CHU DE LIÈGE

L’une des caractéristiques du CHU de Liège est la présence d’œuvres d’art in-tégrées au bâtiment dès sa conception par l’architecte Charles Vandenhove. L’exposition se termine par un cou-loir imaginaire du CHU qui rassemble un exemplaire de lambris par artiste : Jean-Charles Blais, Daniel Buren, Jacques Charlier, Olivier Debré, Jo Delahaut, Sol Lewitt, André Romus, Niele Toroni, Charles Vandenhove, Claude Viallat, Marthe Wéry, Léon Wuidar.

BREF, UNE AVENTURE ARTISTIQUE À NE PAS MANQUER.

DOSSIER PÉDAGOGIQUE

POURQUOI ABORDER CES MATIÈRES À L’ÉCOLE ?

Parce que les enfants se posent beaucoup de questions sur leur santé et celle des membres de leur famille. Mais le temps ou le lieu pour les poser n’est pas toujours bien choisi. Les réponses données par les amis ne sont pas non plus toujours exactes. La classe est l’endroit idéal pour oser poser ces questions et l’enseignant est une personne de référence et de confiance pour l’enfant. Et parce que l’histoire de la médecine, comme celle des sciences, en contextualisant ses grandes étapes par rapport aux connaissances et aux croyances de chaque époque, favorise la construction de l’esprit critique. “Ces disciplines visent la construction des repères spatiaux, temporels et sociaux et sensibilisent les élèves à leur responsabilité de citoyen. Ils prennent ainsi conscience qu’ils ont à occuper une place active dans la société.” (Socles de compétences. Éveil. Formation historique et géographique). C’est dans cet esprit que le CHU de Liège a commandé un dossier péda-gogique à Dominique Costermans et Stéphanie Laloux. Qui expliquent leur démarche, relue par les experts du CHU. « L’art de guérir mêle depuis toujours les intuitions les plus géniales et les superstitions les plus dange-reuses. Mais, basé sur l’observation et l’expérimentation, il ne cesse de progresser. La médecine a fait plus de découvertes et de progrès au cours des cent dernières années qu’au cours de toute l’Histoire… Aujourd’hui, on transplante des coeurs, on fabrique des prothèses incroyablement per-formantes, des organes artificiels… Qui peut prédire ce que deviendra l’art de guérir dans les années à venir ? »

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INFORMATIONS PRATIQUES

• DATES

Du 21 juin 2017 au 17 septembre 2017

• LIEU

Musée La Boverie, Parc de la Boverie 3 4020 Liège

• TARIFS EXPO

Adulte : 12 €

Enfant, étudiant, senior (65 +) : 9 €

Enfant (- 6 ans) : gratuit

Groupe (20 pers.min) : 9 €

Groupe scolaire : 5 €/pers.

Pack famille (2 adultes + 2 enfants) : 30 €

Visites guidées sur réservation au +32 4 221 93 03

DOSSIER PÉDAGOGIQUE AUX ENSEIGNANTS

• A partir du 1er juin, le dossier pédagogique sera téléchar-geable gratuitement sur

www.chuliege.be

• Ce dossier permettra aux enseignants d’occuper les journées blanches de leurs élèves dès l’ouverture de l’exposition. Il sera aussi offert aux corps enseignant par le groupe Sudpresse.

Pierre AlechinskySans titre, 1975Eau forte et aquarelle sur papier, 99 x 59 cm

Photo médicale : Nathalie DetryCoupe transversale dans une racine de plante transgénique de tabac exprimant des anticorps humains (en vert). En bleu, les parois des cellules racinaires.

Entrée de l’hôpital de Bavière en 1846 © Province de Liège, Musée de la Vie wallonne

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SENSIBILISATION

COMMEUNE GASTRO QUI N'EN FINIT PAS!

19 MAI, JOURNÉE DE LA MALADIE DE CROHN

Ce vendredi 19 mai, c’est la journée mondiale des Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin

(MICI), que sont la maladie de Crohn et la rectocolite hémorra-gique. Une occasion de rappeler qu’ils sont 6 millions dans le monde à se battre contre ces affections très invalidantes. La campagne de sensibilisation symbolisée par le ruban mauve a pour but de faire mieux faire connaître la réalité de ces patients.

Avant de lire cet article, vous n’aviez sans doute jamais entendu parler des « MICI ». Ce vocable regroupe la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique, qui se caractérisent toutes deux par l’in-flammation de la paroi d’une partie du tube digestif et provoquent des ulcères destructeurs.

« UNE GASTRO’ QUI N’EN FINIT PAS »

Il n’existe pas de traitement curatif, mais les médicaments actuels permettent la plu-part du temps de stabiliser la maladie, et de garantir une qualité de vie satisfaisante en dehors de ce qu’on appelle les « poussées », à savoir les crises inflammatoires. Celles-ci se traduisent par des crampes, des diar-rhées chroniques, des lésions de la région anale (fissure, abcès), symptômes qui font peser sur la maladie un certain tabou. Ils s’accompagnent souvent de fatigue, d’ano-rexie et de fièvre, voire de manifestations extra-intestinales (articulaires, cutanées, oculaires, hépatiques). « En période de crise, c’est comparable à une gastro’ qui n’en finit pas », résume Edouard Louis, qui s’occupe depuis 27 ans de patients porteurs de MICI au CHU de Liège.

Le service de gastro-entérologie qu’il di-rige accueille chaque année 1.000 patients concernés par ces maladies. Une équipe multidisciplinaire de cliniciens spécialisés les prend en charge, complétée par deux infirmières de liaison. Caroline les a sol-licités lorsque sa maladie s’est déclenchée. « C’était latent, j’avais des troubles intes-tinaux et des ballonnements, mais je n’y

prêtais pas forcément attention. Suite à une période de stress et de changements dans ma vie, la première grosse crise inflammatoire a eu lieu, qui s’est traduite par de violentes diarrhées ». Caroline apprend qu’elle souffre de rectocolite hémorragique. Elle met alors en place des stratégies pour gérer cette maladie chronique. « Un travail pour réduire le stress et une alimentation appro-priée complètent les médicaments que je dois prendre à vie. Cela fait 10 ans que j’ai été diagnostiquée maintenant, je connais mieux ma maladie, je prends les alertes de mon corps à temps ».

TERRAIN GÉNÉTIQUE ET FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX

On assiste, depuis une quinzaine d’an-nées, à une augmentation de ces maladies de l’intestin dans les pays industrialisés. En dehors du terrain génétique, elles ont de probables causes environnementales

(alimentation industrielle, polluants, ta-bac, etc.) qui viennent influer sur la flore et l’équilibre intestinal. Mais on sait en-core peu de choses à ce sujet.

Cette journée mondiale de sensibilisa-tion aux MICI, symbolisée par un petit ruban mauve, est l’occasion de conscien-tiser le public, en particulier les proches, les employeurs (…) sur la réalité de celles et ceux qui souffrent d’une maladie chro-nique de l’intestin, afin qu’ils puissent être mieux compris et soutenus. Car comme le rappelle Caroline, «  les pé-riodes de crise – j’en ai encore 2 à 3 par an – sont très difficiles à vivre. Il y a la fatigue liée au phénomène inflammatoire, d’une part, et tout l’aspect invalidant d’une crise sur le plan social, professionnel, tout le tabou qu’il y a autour de ce genre de symptômes ».

Vinciane PINTE

Le violet est la couleur qui symbolise le combat contre la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique.

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CONCERT - LE 1ER JUIN AU THÉATRE DE LIÈGE

En 2006, un AVC parti-culièrement ravageur mettait brutalement fin à sa carrière. Aujourd’hui,

le brillant clarinettiste et chef d’orchestre viennois Roger Salander se relève pour diriger l’ORCW dans un concert excep-tionnel le 1er juin au Théâtre de Liège, aux côtés des pia-nistes Patrick Dheur et Frank Braley. Un grand moment d’émotion et un espoir extraor-dinaire adressé aux victimes d’un AVC.

Dans le cadre de la semaine de l’AVC du CHU et de l’Université de Liège, la soirée concert organisée par les clubs Rotary de Liège-Sud et de Spa-Francorchamps-Sta-velot « Vaincre par la musique » sera placée sous le signe de l’espoir. « C’est pour cela que nous avons choisi Mozart », confie le pianiste liégeois Patrick Dheur, « toute la musique que nous jouerons sera une musique humaniste, qui s’adresse à toutes les sensibilités ». Simultanément pianiste, compositeur et directeur musical pour cette soirée exceptionnelle, Patrick Dheur s’avoue terriblement ému par ces retrou-vailles : « Nous avons joué pendant plus de 20 ans ensemble avec Roger Salander, en Autriche, en Belgique… Jusqu’à ce terrible accident. C’est la première fois après tant d’années que je peux à nouveau partager la musique avec lui… Nous en avons tous les deux eu les larmes aux yeux ».

UNE FORCE PUISÉE DANS LA PASSION DE LA MUSIQUE

Réapprendre à vivre après un AVC est un combat qui demande une grande force morale. Paralysé du côté gauche, Roger Salander ne pourra plus jamais jouer de clarinette. Après de longues années de thérapie et de rééducation, « c’est tout à fait inespéré qu’il parvienne à diriger à nou-

veau un orchestre, avec une seule main et en chaise roulante », s’émeut Patrick Dheur. « C’est grâce à la musique qu’il a pu survivre et trouver cette volonté extraordinaire pour réapprendre patiemment chaque geste ».

Selon les termes du Pr Jean-Marie Rigo, coordinateur du projet, le musicien viennois d’origine américaine sera la «  mascotte  » de la soirée Rotary, dont tout le programme a été pensé comme un symbole de partage et d’échange, y compris avec le public. « La musique ne se pratique pas seul », commente le Pr Rigo. « Jouer avec un orchestre, c’est se sentir so-lidaire, très proche des autres musiciens… C’est une énergie fabuleuse qui se partage et nous entraîne. L’exploit de Roger Salander témoigne de cette force ».

SOLIDARITÉ CONTRE L’AVC

En première partie de concert, Patrick Dheur partagera le clavier avec Frank Braley, pianiste lauréat du concours reine Elisabeth en 1991, pour interpréter une sonate de Mozart à quatre mains. Toute une symbolique… Avant d’accueillir Roger Salander qui dirigera l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie pour le 12e Concerto pour piano de Mozart. Le concert se clô-turera sur la « Suite en Cinq états d’esprit » pour orchestre à cordes composée par Patrick Dheur, jouée pour la première fois à Liège et dirigée cette fois par Frank Braley.

L’esprit de partage se prolonge dans la générosité du projet : « les bénéfices de la soirée seront reversés à la Fondation Léon Frédéricq pour la recherche sur l’AVC en Neurologie au CHU de Liège, et aux Camps Tournesol de la Fondation contre le cancer, qui organise chaque année des camps de vacances médicalisés dédiés aux enfants et adolescents atteints du cancer », explique le Pr Rigo.

Jen D.

Le Pr Pierre Maquet est chef du service de Neurologie au CHU de Liège. Avec son équipe, il mène notamment des re-cherches sur l’AVC et soigne les affec-tions du système nerveux chez l’adulte.

VOUS INTRODUIREZ LA SOIRÉE « VAINCRE PAR LA MUSIQUE » LE 1ER JUIN PROCHAIN. QUEL EST VOTRE MESSAGE AU PUBLIC ?

Il s’agit d’un message de sensibilisa-tion… Il est essentiel que la popula-tion puisse reconnaître les signes de l’accident vasculaire cérébral, pour que le patient puisse être pris en charge le plus vite possible à l’hôpital. Ils sont simples à identifier : la perte de force d’un bras ou d’une jambe, la bouche de travers, des difficultés à comprendre ou à parler. Un seul de ces signes doit nous pousser à composer immédiatement le 112. Car chaque minute qui passe signifie deux millions de neurones qui s’en vont… Et ne reviendront pas.

LA MUSIQUE A-T-ELLE UN EFFET THÉRAPEUTIQUE POUR LES PATIENTS TOUCHÉS PAR UN AVC ?

Si un patient se réexerce à la pratique du piano ou du violon, sa récupération motrice sera meilleure ! La pratique de la musique repose sur des séquences motrices très complexes ; c’est l’arché-type du genre de mouvements que nous aimerions que nos patients récu-pèrent… Et au-delà du processus pu-rement moteur, la lecture de partitions etc. demande une attention soutenue, des capacités de détection visuelle et

d’interprétation qui sont toutes excel-lentes pour la récupération de l’AVC.

POURQUOI FAUT-IL CONTINUER À SOUTENIR LA RECHERCHE CONTRE L’AVC ?

L’AVC reste la première cause de han-dicap, la deuxième cause de démence après Alzheimer et la troisième cause de décès dans le monde… Et à l’heure actuelle, la médecine n’est pas en me-sure de « rendre » au patient les neu-rones perdus…

Jen D.

« L’AVC, UN MAL QUI NOUS CONCERNE TOUS », PAR LE PR MAQUET, NEUROLOGIE (CHU – ULG)

PROGRAMME MUSICAL :

• Wolfgang Amadeus MOZART Sonate pour piano à 4 mains KV 497 (Frank Braley - Patrick Dheur) Concerto N°12 kV 414 (Patrick Dheur, soliste - ORCW - direction Roger Salander)

• Patrick DHEUR Suite en Cinq états d'esprit pour orchestre (ORCW, direction Frank Braley)

• Rencontre avec les artistes

L’AVC NOUS CONCERNE TOUSTROIS QUESTIONS AU PR PIERRE MAQUET

BE08 0689 3199 4013avec en communication : soit « Camp Tournesol » soit « recherche sur l’AVC, Neurologie CHU Sart Tilman, ULg »

POUR SOUTENIR CES ŒUVRES SANS PARTICIPER À LA SOIRÉE, VOUS POUVEZ FAIRE UN DON SUR LE COMPTE :

VAINCRE L'AVC PAR LA MUSIQUE

INFOS ET RÉSERVATIONS : WWW.ROTARYSFS.BE/ ROTARYEVENING

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À SUIVRE

LES ÉVÉNEMENTS DU MOISINSUFFISANCE CARDIAQUE : À VOT’ BON CŒURPour la 8e année consécutive, Liège s'associe à la campagne européenne proposée par la Société Européenne de Cardiologie (ESC) en organisant le 5 mai des activités spécifiques à l'occasion de la Journée Européenne de l'Insuffisance Cardiaque, en collaboration avec le Belgian Working Group on Heart Failure (BWGHF) et la Ligue Cardiologique Belge. A Liège, cette manifestation de sensibilisation s’est déroulée à …l’Opéra le 5 mai 2017, en collaboration avec le CHR de la Citadelle. Conférences, démonstration des gestes cardiauqes qui sauvent, présence d’un SMUR devant l’Opéra.  Un beau succès avec 200 participants. 

MÉLANOME : LES DERMATOS AU CŒUR DE LIÈGECe  8 mai, c'était  la Journée de dépistage du mélanome. Le service de dermatologie du CHU de Liège met depuis des années l’expertise de ses professionnels à disposition des patients. Cette année, plutôt que de les accueillir au CHU, ils ont préféré installer leurs six box de consultations au cœur des Galeries Saint-Lambert.  L’examen cutané était gratuit et ils ont été 286 à en profiter dans une ambiance bon enfant, en présence de la presse. « Et cinq cas ont directement été renvoyés à l’hôpital pour prise en charge » précise le Pr. A. Nikkels, chef du service de dermatologie du CHU. Preuve que ces actions ne sont pas sans intérêt. 

153.333 € POUR LE TÉLÉVIE 2017 RECORD BATTU !48 équipes pour les 24 Heures vélo 2017, ce seul événement a rapporté plus de 60.000 €  au Télévie et au duo ULG/CHU de Liège. Ils sont venus s’ajouter aux rentrées traditionnelles des activités du Pr. Castronovo et de son équipe pour atteindre le record en 29 éditions de la participation liégeoise : 153.333 €. CHU et ULG sont ainsi le premier contributeur universitaire. La nouveauté 2017 a porté ses fruits : avec le Commerce Liégeois et les Galeries Médiacité et Galerie Saint-Lambert, l’animation s’est déportée au centre-ville. Une idée à creuser et à étendre à d’autres sites à Liège et en Wallonie ! La victoire aux 24 heures Vélo 2017 est revenue aux "UroBikers".

ENSEMBLE POUR DES GENCIVES SAINES La maladie parodontale est la maladie la plus commune en Belgique et en Europe. Près de 8 personnes sur 10 de plus de 35 ans sont atteintes d’une forme débutante ou plus avancée de maladie parodontale. Le CHU de Liège a participé à la 2e édition de la Journée Européenne des gencives saines, le vendredi 12 mai dans la grande verrière du CHU Sart Tilman.  Un dépistage gratuit y a étéproposé et près de 200 personnes y ont pris part. Dans le même temps, le CHU y a organisé le premier « direct facebook » en interviewant le Pr. France Lambert. La vidéo a été vue plus de 11.000 fois !

www.chuliege.be/expo-lecon-anatomie

500 ans d’histoire de la médecine

21|06 > 17|09 2017

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MUSÉE « LA BOVERIE » DE LIÈGE

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Une coproduction du Centre International d'Art et de Culture (CIAC) de la Ville de Liège, du Centre wallon d’Art Contemporain et du CHU de Liège. Dans le cadre du 30e anniversaire du CHU de Liège.

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LE COMITÉ DE PATIENTS

Chronique de patients (13)

Georges Larbuisson est membre du Comité de Patients du CHU de Liège. Romaniste, il a été désigné par le Comité pour mettre sur papier les préoccupations des patients.

Il l’a fait de manière littéraire en différents parcours de patient (par cycle de trois) dont nous publions aujourd’hui le onzième. Le premier de chaque cycle est signé « Nous tous », le second « Nous aussi » et le troisième « Nous encore ». La gravi-té des trois séquences va croissante mais, dans toutes trois, percent aussi magnifiquement que pudique-ment les préoccupations du malade. Les photos sont des images d’illus-tration.

Pour le Comité de Patients, Georges Larbuisson aimerait nouer des échanges avec les patients et leur propose de prendre contact via l’adresse mail [email protected]

Nous avions mal et nous n’avons plus mal.

Nous aimons le regard pénétrant de ce médecin qui a su voir très vite ce qui nous faisait souffrir : « Vous avez une … et nous allons vous faire … et vous n’aurez plus... »

Et maintenant , nous pouvons reprendre notre vie comme si de rien n’était. Nous allons reprendre notre vie d’avant, comme avant.

La souffrance est un mauvais moment à passer et qui passe grâce aux savoirs des médecins.

Nous avions mal et maintenant nous n’avons presque plus mal.

Nous aimons l’attitude entêtée de ce médecin qui ne nous a pas lâché : « Nous allons chercher… chercher en-core… et nous trouverons… alors nous pourrons faire ... »

Et maintenant, nous pouvons repartir dans notre vie. Pas tout-à-fait comme avant. Nous devons faire attention à nous, à ce que nous mangeons, à ce que nous faisons…

La souffrance est un mauvais moment à passer qui a l’avantage de nous faire prendre conscience de ce que nous faisions mal et qui nous faisait du mal.

Nous avions très mal et maintenant nous n’avons presque plus mal.

Nous aimons le comportement de ce médecin qui continue à nous suivre :  « Vous êtes guéri mais vous restez fragile. Je vais surveiller tout cela pour ajuster votre traitement quand il le fau-dra. Nous éviterons ainsi tout risque de rechute qui vous serait sans doute fatale. »

Et maintenant, nous pouvons vivre une autre vie qui n’a plus rien à voir avec celle d’avant. Nous devons nous surveiller à tout moment, nous contrô-ler dans tout ce que nous faisons, nous limiter dans ce que nous voulons faire, nous contraindre à faire ce que nous n’aurions jamais fait .

La souffrance est un mauvais moment à passer si nous avons la volonté de le faire passer.

Nous avions vraiment très mal et maintenant nous n’avons plus aussi mal.

Nous avons de l’admiration pour ce médecin qui nous a sauvé la vie :  « Je vous ai guéri. Certes, vous n’en sortez pas indemne, vous êtes abîmé, amoindri sans doute mais la vie est toujours possible pour vous. À vous de réapprendre à vivre et retrouver le goût de vivre. »

Et maintenant, nous nous construi-sons une nouvelle vie, une seconde vie, une vie plus saine, plus sensée, plus responsable. Nous sommes devenus une autre personne plus attentive aux autres, plus généreuse, plus respec-tueuse de tous et de tout. Peut-être même, est-ce ainsi que nous aurions toujours dû être ?

La souffrance est un mauvais moment à passer qui nous fait changer de vie pour une meilleure.

Nous avions très mal et nous avons toujours mal mais ça va mieux.

Nous avons du respect pour ce méde-cin qui a fait tout ce qu’il a pu :  « J’ai utilisé toutes les armes dont dispose la médecine. Vous n’êtes pas vraiment guéris mais je vous ai donné tous les outils possible pour retrouver une qualité de vie satisfaisante. »

Et maintenant, nous avons à vivre l’ « après » de la maladie qui est très différent de l’« avant ». Nous avons à faire le lien, le pont entre cet avant et cet après. Nous avons à faire en sorte que l’après ne soit pas une rupture. Notre vie continue alors qu’elle aurait pu s’arrêter mais il ne suffit plus que notre vie se prolonge pour qu’elle soit heureuse. C’est à nous de faire en

sorte qu’elle devienne ou redevienne heureuse.

La souffrance est un mauvais moment à passer qui ne peut nous enlever le bonheur de vivre.

Nous avons toujours mal mais nous l’acceptons.

Nous avons de la considération pour ce médecin qui nous a toujours tenu le discours de la vérité : « Dans l’état actuel de la médecine, je ne peux vous guérir. Je peux juste faire en sorte que votre maladie ne progresse pas trop et pas trop vite mais rassurez-vous cette maladie n’est pas mortelle. Vous allez juste devoir vivre avec elle. »

Et maintenant, nous pouvons donner un autre sens à notre vie. Nous pou-vons penser que c’est une épreuve qui nous est imposée pour nous assurer un avenir meilleur pour l’ « après la vie ». Nous pouvons relativiser à la pensée que notre vie est bien moins pénible que celle de nombreux autres souffrant plus que nous.

Nous pouvons arriver à la conclusion que notre souffrance est pour nous une occasion et peut-être même une chance pour montrer notre courage, notre héroïsme et être un exemple pour nos proches ou même pour la société.

La souffrance est un mauvais moment à passer qui nous donne l’opportunité

de sublimer notre vie. Nous

WAXWEILER EXPOSITION

DU 1ER AU 17 JUIN Verrière Sud du CHU de Liège

15

excès deCO2

sanguin

syncopes

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assiettecreuse

organe demarché

proche deHuy

note demusique

voilier àdeux mâts

déessemarine

affaiblis-sement

des forces

ville surl'île de

Vancouver

comédien

repasd'oisillon

positionsur séant

find'année

9 amas depus

organelymphoïde

trans-dermique

antidote

grandsaigles

sortie d'unliquide

10 libertélimitée

relatif auxoreillons

syndromed'hyper-tensionpulmo-naire

proche deTinlot

dermatosed'ado.

6 vomitifs

troublesautis-tiques

8

appendicecharnu

robe decheval

étableéquine

tracécérébral

11

indienMohawk

brochetsde mer

auxiliaire

ennuiera

exprime lasurprise

titre de roi

enzymecoupant

enpeptides

expulsés

12 voisinede

Courtrai

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blessure

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1

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3

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33 toursd'Albion

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relatifs auxorganes

mous

infectionsde la peau

hors duclergé

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tournoiouvert

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bloc

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Cher

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relativeaux poils

saintnormand

qui portedes oeufs

numéro unau tiercé

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2stupéfiant

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oiseauratite

Chaque mois, « Le Patient » propose une grille exclusive et liégeoise de mots fléchés sur le thème de la santé. Chaque grille propose un mot clé final. Chaque participant qui le souhaite, peut envoyer ce mot clé avec ses coordonnées à l’adresse mail [email protected] . Un vainqueur sera mensuellement tiré au sort. Bonne chance et amusez-vous bien !

LES MOTS FLÉCHÉS «SANTÉ»

MOT CLÉ : 1 4 97 122 5 1083 6 11

PAR STÉPHANE DROT

Famille K. de Hoegaarden :

“ Ethias est à nos côtés toute l’année. ”

*Contratd’assuranceannuelAssistancedeBaseavec1véhicule(primeannuellede120€payableenuneseulefois),sousréservedesconditionsd’acceptation.EthiasSA,n°d’agrément0196,ruedesCroisiers24à4000Liège,estunecompagnie d’assurance agréée en Belgique et soumise au droit belge. RPM Liège TVA BE 0404.484.654 – Iban : BE72 0910 0078 4416 BIC : GKCCBEBB. Les conditions générales et une fiche d’information sont disponibles dans nos bureaux et sur www.ethias.be.Encasdeplainte,adressez-vousd’abordàEthias"Service1035",ruedesCroisiers24à4000Liège,[email protected]’OmbudsmandesAssurances(www.ombudsman.as),SquaredeMeeûs35à1000Bruxelles.E.R:DavidTornel.Documentpublicitaire.

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