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LE MARCHÉ Initiatives > Evénements festifs et décalés ou communication dans le monde virtuel pour recruter : les grands groupes multiplient les opérations de séduction et rivalisent d'originalité pour capter les talents de demain p. 4 FONDAMENTAUX Règles et notions > Savoir négocier son premier contrat, choisir entre un grand groupe ou une PME pour démarrer sa carrière, le b. a.-ba du droit du travail ou comment réussir son intégration dans l'entreprise p. 6-12 PRATIQUE Vie quotidienne > Entre la flambée des prix du logement et la vie chère, tous les bons plans et les aides pour optimiser son budget quand on ne gagne pas encore très bien sa vie p. 14-22 JUIN 2008 EMPLOI Faire le grand saut dans la vie active LE MAGAZINE DE MICHEL GAILLARD / REA minutes SUPP

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LEMARCHÉInitiatives > Evénementsfestifs et décalésou communicationdans lemonde virtuelpour recruter :les grands groupesmultiplient lesopérations de séductionet rivalisent d'originalitépour capter les talentsdedemain p. 4

FONDAMENTAUXRègles et notions >Savoir négocierson premier contrat,choisir entre un grandgroupe ou une PME pourdémarrer sa carrière,le b. a.-ba du droitdu travail ou commentréussir son intégrationdans l'entreprise p. 6-12

PRATIQUEVie quotidienne > Entrela flambéedesprixdu logement et la viechère, tous les bonsplanset les aidespour optimisersonbudget quandonnegagnepasencoretrèsbien sa vie p. 14-22

JUIN 2008

EMPLOIFaire le grand sautdans la vie active

LE MAGAZINE DE

MICHELGAILLARD/REA

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ous n’avezpas assezd’expérience. »Tel était,il y a encore

quelques années,la justification habituelledes recruteurs pour nepas embaucher les jeunesdiplômés. Mais bonnenouvelle : la belle santédu marché de l’emploifrançais, porté par le chocdémographique, profiteaussi aux débutants.La pénurie de personnels’accentue en effetdans certains secteurset commenceà se faire ressentirdans d’autres. Du coup,les opérations séductionbattent leur plein pourattirer les jeunes talents :soirées Job Dating, chatsavec les recruteurs,forums emploiitinérants, etc. Autreconséquence de cettebonne conjoncture : lesrecruteurs commencentà diversifier les profils.Si hier, seulsles diplômés des grandesécoles trouvaient grâceà leurs yeux, ils sontaujourd’hui prêts àanalyser les candidaturesd’universitaires,et même à s’intéresserà la banlieue. De plus,dans certains secteurs,les salaires d’embauchesont revus à la hausse.Pour autant, le pouvoird’achat des jeunes actifsn’est pas florissant.Premier coupable :l’immobilier, qui a flambéces dernières années.Les jeunes y consacrentun tiers de leur budgetet sont obligés de devenirde fins gestionnairesdès le début de leurcarrière. Consommateursavertis, ils savent surfersur le Net pour dégoterles meilleurs plans etn’hésitent pas à épargnerpour assurer leur avenir.Quitte à perdre,au passage, l’insoucianceque leurs parents avaientà leur âge…

Delphine Bancaud

ÉDITOVMETTRE TOUS LES ATOUTS

de son côtéPOUR BIEN DÉBUTER

CHAMUSSY/SIPA

Séduire... et se laisser séduireRecrutement Les entreprises innovent pour attirer les talents p. 4Bien négocier son salaire Comment s’y prendre p. 6Portraits Ils ont choisi une entreprise qui leur ressemble p. 8Intégration Réussir ses premiers pas dans l’entreprise p. 10-12

Vivre bien, vivremieuxLogementLesbonsplans logement, lesdispositifs d’aide, acheterou louer, lephénomènede lacolocation p. 14-15SantéLesdémarchesàeffectuerpour lesnouveauxsalariés p. 16TransportsBienchoisir sonmodede transport p. 18

S.POUZET/20MINUTES

Savoir gérer son budget au plus serréArgentLesbanquesmultiplient les« packages »pour les jeunesactifs.Quel établissement choisir et pourquel typed’épargneopter p. 20ConsommationQuelques idéeset astucespour réduiresesdépensesconsacréesà l’habillement, l’alimentationou les loisirs p. 22

S.POUZET/20MINUTES

Supplément au20 Minutesn° 1424 éditépar 20 MinutesFrance,

SAS au capital de 35 172 990 €RCS Paris B438 049 843 5052 bd Haussmann CS 1030075427 Paris Cedex 09Tél. : 01 53 26 65 65Fax 01 53 26 65 10www.20minutes.fr

ActionnairesSpir Communication, Sofiouest,Schibsted ASA, 20 Min Holding

Président et directeurde la publicationPierre-Jean BozoDirectrice de la rédactionCorinne SorinDirecteur commercialRenaud Grand-ClémentDirectrice marketinget communicationJulie CostesDirecteur des opérationsFrédéric LecarmeDirecteur administratifet financierNicolas BonnangeRédacteur en chef adjoint encharge des suppléments

Christophe JolyCoordination éditorialDelphine BancaudCoordination techniqueCorinne CallebautSecrétaire de rédactionEmmanuelle JardonnetMaquette Virginie LafonOpérationsAlexandra Gautier, Stéphane RouxelEquipe commerciale Florent Violot,Alice Chanson, Zakaria Hafid, MarionLafforgue, Marion Ling, Nirina Rasolo,Christophe Blond, Cécile Gazagne,Camille Habra, Aurélien Maillet,Virginie Achouch, Marie Armède,Joanna Berthier, Malika Beyragued,

Virginie Blanchard, Jean-LucDeschamps, Yamina Ketfi, KlerviaBianchi, Natacha Manuel, Pierre-HenriParadas, François Prugnaud, SandrineRousset, Marine WeissMarketing Sophie Caporossi, AgatheMoretti, Clémence Bourgeot, MathildeDozinelInformatique Laurent Torrez,Benjamin Diguerher, Olivier Moulinet,Dimitri Schulz, Jesod SogloExé Trafic Jessie Perrot-Audet,Sonia Radulovic,Stéphanie Gatty,Vincent Cazas, Karim OuamraneImpression Quebecor SAN° ISSN : 1632-1022©20MinutesFrance, 2008

3jeunes diplômésJUIN 2008

sa carrière

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Pourdynamiserleurimageetdoncs’attirerlesbonnesgrâces des jeunes diplô-més, les entreprises ontadopté de nouveaux modesde recrutement. Autant depistes à examiner pour dé-crocher un poste.• Les Job Dating Les can-didats, qui sont générale-ment présélectionnés parles recruteurs, disposentde quelques minutes pourconvaincre. Lorsque legong retentit, ils changentd’interlocuteur. Accen-ture Technology Solutionsa ainsi organisé une soi-rée Speed Recruiting, le18 mars, pour embauchercent informaticiens. Pourla Saint-Valentin, Konica-Minolta a même prévu unspeed dating pour « séduire » lescommerciaux.• Le recrutement par simulationIl s’agit de déceler les habiletésdes candidats pour un métier, sansprendre en compte leur formationd’origine ou leur expérience. In-ventée en 1995 par un directeur del’ANPE, cette technique a été mise

en œuvre au sein de dix plates-for-mes de vocation de l’agence depuisle plan de cohésion sociale de 2005.La Poste, Ikea, Carrefour ont déjàtesté la formule.• Les chats Organisés par les en-treprises pour dialoguer avec lescandidats sur des sites Web spé-cialisés (sourcea.fr, enlignepour

lemploi.com, ou canalchat.com)ou sur leur site, ils permettent auxrecruteurs de repérer des profilsintéressants. Les chats abordentdifférents thèmes : métiers, condi-tions de travail dans l’entreprise,rémunération, etc.• Les réseaux sociaux Ces pla-tes-formes de mise en relation

(Viadeo, Facebook, Linke-dIn, Xing, etc.), permettentde se constituer un réseauprofessionnel actif. Viadeoest celui dont la dimensionprofessionnelle est la plusaffirmée. Et sur Facebook,quelques recruteurs, telsqu’Areva, CSC, L’Oréal etUnilog, ont proposé à leurscollaborateurs d’ajouter surleur profil les offres d’em-ploi de leur entreprise.• « Second life » Recruterdans le monde virtuel est àla mode. Expectra, Accen-ture, Euriware, GE Energy,Gaz de France, la FrançaisedesJeuxetTeamlogontdéjàutilisé les avatars de recru-teurs pour dialoguer avecdes candidats.• Les plates-formes com-

munautaires Elles permettent auxinternautesd’entrerdirectementencontact avec les salariés de l’entre-prisepour leurposerdesquestions.Les salariés déposent aussi leursphotosetvidéosdeséminairessurlaplate-forme. Un exemple : Mazars,qui a lancé en mars www.mazars-c-nous.fr Delphine Bancaud

Les nouvelles voies pour trouver du travail

« J’ai été embauchée par réseau,grâce àmon profil sur Viadeo »

Les entreprises rivalisent d’idées pour recruter et séduire les jeunes diplômés.

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22 ans, responsablede clientèle chez TMPNEO,agence de com pourles ressources humaines.

« Lors de mes études decommerce, j’ai suivi un mo-dule relatif au projet pro-fessionnel : j’y ai découvertles réseaux sociaux et leurutilitépourentrerencontactavec des professionnels. En2006, j’ai donc décidé de mecréerunprofil surFacebook,LinkedIn et Viadeo. Sur cedernier, je me suis inscriteà des « hubs », sortes deforums thématiques telsque « Trouver un stage »,« Le rôle du DRH », etc. Lesdébats y sont réellement

instructifs. Toujours grâce àViadeo, je suis entrée en re-lation avec des profession-nels des ressources humai-nes et de la communication.J’ai obtenu par ce biais desentretiens téléphoniquesavec une quinzaine de per-sonnes. C’est aussi comme

ça que j’ai trouvé une mar-raine pour mon mémoirede fin d’études : la campusmanager [préposée au re-lations écoles) d’EADS. J’aiégalement beaucoup com-muniqué avec Vanessa, quiétait en stage chez L’Oréalavant d’entrer chez TMP-NEO.Sonboss,qui cherchaità embaucher, a fait un toursurViadeo.Enconsultant lescontacts de Vanessa, il esttombé sur mon profil et m’aconvoquée à un entretien.J’ai été embauchée peu detemps après… Aujourd’huiencore, je continue à surfersur Viadeo pour entretenirmon réseau, que j’utiliserailorsque jechangeraidebou-lot ! » D. B.

ÉLIETTE BARRIER

Paillettes et convivialitépour séduire les talentsRien de tel que les gran-des opérations pour faireparler de soi. En octo-bre, H&M a ainsi organisé« Happy Hour », une soiréede recrutement convivialequi durait jusqu’à minuit,afind’embauchercinquantemanagersenIle-de-France.ITSGroupaquantà luimisésur l’art contemporain, enconviant en septembre descandidats à une expositionde photographies urbai-

nes. Même ambiance dé-contractée chaque annéepour la Société générale auStadedeFrance.Enfin,Pri-cewaterhouseCoopersmeten place tous les ans unecampagne de recrutementitinérante : les collabora-teurs du groupe partent àla rencontre d’étudiantsde vingt écoles, qu’ils re-çoivent dans un bar loungemobile lors du « Connec-tedthinking Tour » . D. B.

les jeux d’entrepriseIls rassemblent des étudiants de grandes écoleset d’universités en fin de cursus qui planchent surun cas d’entreprise. A la clé, des propositions de CDDou de CDI pour ceux qui se seront fait repérer. Le jeu« Trust by Danone » est ainsi réédité tous les ans.

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JOB DATING, RÉSEAUX SOCIAUX, CHATS, MONDE VIRTUEL : TOUS LES FILONS À EXPLORERRECHERCHE

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TOUT UN FAISCEAU DE REVENUS PEUVENT COMPLÉTER UN FIXEARGENT

Bien négocier son premier salaireLa rémunération comprend dif-férentes composantes, qu’il fautconnaître pour pouvoir négocier.•LesalairefixeC’est lasommequetout salarié touche, indépendam-mentdesesrésultats.Ellepeutêtreproposée sur treize mois.•LapartvariableElleest attribuéelorsque le salarié atteint ses ob-jectifs. Il est important de négocieravec l’employeur les critères d’at-tributiondecesprimesetdevérifierqu’ils sont réalistes.• La participation Obligatoire danslesentreprisesdeplusdecinquantesalariés, elle est calculée en fonc-tion des bénéfices de l’entreprise.Lessommessontbloquéespendantcinq ans (sauf dans certains cas).

• L’intéressement Il n’est pas obli-gatoire et concerne généralementles grandes entreprises. Les sala-riés touchent par cebiais uneprimecalculée en fonction des objectifsatteints par l’entreprise (ventes,chiffre d’affaires, etc.), qui sontpréalablement fixés dans l’accordd’intéressement. La somme peutêtre perçue immédiatement parle salarié ou placée sur un pland’épargne-entreprise.

• Le plan d’épargne-entreprise(PEE) Il s’agit d’un système d’épar-gnecollective, quipermetausalariéde se constituer un portefeuille devaleurs mobilières. Le PEE peutêtre alimenté par la participation,l’intéressement, un abondementde l’entreprise ou des versementsvolontaires du salarié.• Les avantages sociaux spécifi-ques L’employeur peut proposerdes chèques-restaurants (qu’il fi-nancera à 50 %), l’adhésion à unemutuelle d’entreprise (plus avan-tageuse que celle souscrite à titreprivé), une retraite complémentaire(qui viendra bonifier la pension debase), des stock-options ou des ac-tions gratuites. Delphine Bancaud

28 000€C’était la rémunérationannuellemoyennedes jeunes diplômésayantmoins d’un and’expérience, en 2007

(source : Apec).( )

Comment s’y prendre pourempocher lemaximum...

l’épargne salariale bientôt réaménagéeUn projet de loi réformant l’épargne salariale sera présenté en juin.Il prévoit plusieurs mesures qui auront des conséquences pourles salariés. La participation ne serait plus forcément bloquée pendantcinq ans et, chaque année, le salarié pourrait décider d’utiliserl’argent ou non. En cas de déblocage, les sommes perçues seraientimposables. Par ailleurs, le gouvernement envisage des mesuresfiscales incitatives pour aider les entreprises, notamment les PME,à mettre en place un accord d’intéressement.

Impératif pour esti-mer sa valeur sur lemarché de l’emploi :consulter les enquê-tes sur les salairesparues dans la presseet se renseignerauprès de ses cama-rades de promo déjàembauchés. Le jourde l’entretien, mieuxvaut laisser le recru-teur aborder le sujet.S’il demande au can-didat ses prétentions,ce dernier doit lui indiquer unefourchette assez resserrée (parexemple entre 28 K€ et 30 K€). Encas de désaccord entre les deuxparties, le jeune diplômé peut tou-jours essayer de faire monter lesenchères, notamment s’il possèdeune spécialité pointue ou si le sec-teur qu’il souhaite intégrer est vic-

time d’une pénurie de candidats.Il peut espérer obtenir 5 % à 10 %en vantant le savoir-faire acquislors des stages, sa formation ou samaîtrise des langues. Si le recru-teur reste de marbre, le candidatpeut négocier une augmentationsix mois ou un an après sa prisede poste. D. B.

Mieux vaut laisser le recruteur évoquer le salaire.

M.N

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CIM

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TO

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A

à consulterLes études surles rémunérations• Celles de Michael Page,réalisées à partirde son fichier de candidats,s’intéressentà dix-sept grandes fonctionset sont consultablessur www.michaelpage.fr• « Les salairesà l’embauche en 2007 »de l’Apec, à télécharger sur :http://jd.apec.fr, cliquersur l’onglet « marchéde l’emploi »• Enquête salaires 2008dans l’informatiquewww.lemondeinformatique.fr/dossiers• Fourchettes de salairesselon le métieret la formation suivie(école d’ingénieurs,de commerce, cycleuniversitaire long ou court)www.lexpansion.com/carriere/classement/• « Les politiquesde rémunération descadres peuvent-elles êtremotivantes ? », constats2007 et perspectives 2008www.cegos.frLes écoles qui formentà des jobs en orDossier à consultersur www.capital.frrubrique carrière”

“ÉLIE BOHBOT

« J’avais une idéeassez précise »Quand j’ai réponduà l’offre de cambiste.com,courtier en lignesur le marché des devisespour les particuliers,l’annonce n’indiquait pasla rémunération, racontece trader de 25 ans. Maislorsque je me suis présentéà l’entretien d’embauche,j’avais déjà une idée assezprécise de mes prétentionssalariales. En effet,après un stage en gestionprivée et un autre dansl’intermédiation actions,je savais assez bien quellesétaient les pratiquesdans la finance.La question s’est imposéenaturellement dans ladiscussion. Mon employeurm’a proposé une fourchetteet, bien entendu, je me suisefforcé de le convaincre queje méritais la rémunérationla plus haute. Je lui aiparlé de ma formation aucentre MIM (ManagementInternational et Marketing)de Strasbourg, de ce quej’ai appris lors de messtages et de ma bonneconnaissance du marchédes changes. Nous sommesvite tombés d’accord. Il m’aproposé un fixe convenablesur douze mois, maissurtout une partie variable,qui peut me permettrede doubler mon fixeen un an. Je dispose ausside chèques-restaurants etmes frais de représentationsont remboursés,mais je n’ai pas de mutuelled’entreprise.

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Leur entreprise : une question d’identitéPME, ASSOCIATION OUGRANDGROUPE : UN CHOIX CRUCIAL POUR LES JEUNES DIPLÔMÉSPARCOURS

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S.POUZET/20MINUTES

DR

CORALIE JOLLY

ANTONY MOINE

ARMEL DE ROECK

25 ans, attachée de presse chez Neodialogue.

Un DUT gestion des entrepriseset des administrations, une maîtrisede communication et un master de gestionà l’ISG [Institut supérieur de gestion] en poche,Coralie Jolly a multiplié les stages pour trouversa voie professionnelle : « J’ai été tour à touraccueillie par la centrale d’achat d’espacesMPG, au service marketing de FranceTélévision, puis chez Publicis Consultants RH,qui fait du conseil en communication pourl’emploi », précise la jeune femme. Lors dece dernier stage, elle se rend compte qu’ellesouhaite devenir attachée de presse. En quêtede son premier emploi, son CV fait moucheet elle obtient deux propositions : l’uned’une grosse structure, l’autre d’une petiteagence de relations presse, Neodialogue,composée de trois salariés. « Bien quele salaire de départ proposé par la premièresoit plus élevé, j’ai préféré démarrerma carrière dans une structure à taille humainecar je pensais y obtenir plus de responsabilitéset pouvoir évoluer plus rapidement », explique-t-elle. Un choix qu’elle ne regrette pas : « Dansune petite boîte, tout le monde peut être forcede propositions et le travail fourni estdavantage reconnu que dans une grande, parceque les résultats sont plus visibles. » Sansoublier l’aspect humain : « Les relations sontplus faciles dans une PME car la hiérarchieest moins marquée. » Au bout de seulementsix mois, Coralie Jolly estime avoir déjà acquisde vraies compétences et gagné en assurance.Un bon point pour l’avenir : « Lorsque jedéciderai de changer de boulot, je suis sûre queje me vendrai aussi bien que ceux qui ont faitleurs premières armes dans un grand groupe »,conclut-elle dans un sourire. D. B.

25 ans, animateur-formateur au CCFD (Comitécatholique contre la faim et pour le développement).

« On ne fait pas un master solidarité et actioninternationale par hasard », prévient d’embléeAntony Moine. « Je ne me suis jamais sentien phase avec la société de consommationet je me voyais mal travailler pour fairemarcher le système », explique-t-il. Pourgoûter au terrain, il effectue un stage de fin decursus au Togo, où il aide un syndicat paysan àmonter sa stratégie de développement. Rentréen France, il s’attelle à sa recherche d’emploi :« Je me suis tourné vers le milieu associatifcar j’avais besoin que mon travail constitueun véritable engagement personnel. » Maisles places y sont rares et les candidaturespléthoriques. Qu’à cela ne tienne : AntonyMoine envoie son CV au CCFD et passe deuxentretiens avant de décrocher un posted’animateur-formateur à un salaire correctpour le secteur, réputé peu rémunérateur.« De toute façon, je n’ai pas choisice métier pour l’argent et il ne me serait pasvenu à l’idée de négocier mon salaire »,affirme-t-il. En poste depuis six mois,sa mission consiste à former les bénévolesdu CCFD à la sensibilisation du grand publicaux questions de solidarité internationale.« J’ai l’impression de me réaliser aussi bienprofessionnellement que personnellementcar je suis en total accord avec l’idéal de sociétédéfendu par l’association », explique-t-il.Quant à son avenir, il l’imagine bien dans unpays en développement, où il effectuerait unemission de solidarité. Sans non plus s’interdired’intégrer une entreprise, « à conditiond’occuper un poste qui ait du sens pour moi :en contribuant, par exemple, au développementde sa politique environnementale ». D. B.

24 ans, ingénieur qualité chez Chandon (LVMH),à San Francisco.

Pour son début de carrière, Armel de Roeck,diplômé de l’Ecole centrale de Nantes, a mis aupoint une stratégie : démarrer dans un groupe.« Une première expérience dans une grandestructure agit comme un tremplin. On reçoitune excellente formation complémentairesur le terrain et l’on peut espérer à terme êtremieux rémunéré que dans une PME. En outre,avoir travaillé dans un groupe de renomméemondiale est forcément un plus sur le CV »,explique-t-il. Pourmettre son projet àexécution, le jeune homme procède pas à pas :« J’ai d’abord effectué des stages longschez PSA en Angleterre, puis chez DCNS. »Deux noms prestigieux qui vont donner du poidsà ses candidatures pour son premier emploi.Attiré par le rayonnement mondial de LVMH, ilrépond à une offre d’emploi du groupe. Bingo :il décroche un poste d’ingénieur qualité chezChandon, une filiale viticole, dans le cadred’un VIE (volontariat international en entreprise)à San Francisco. Arrivé à son but, il jubile :« Je travaille sur des projets d’envergure aux-quels je n’aurais jamais eu accès dans une PME.Je suis chargé de gérer les dossiers conflictuelsavec les fournisseurs de bouteilles, de capsuleset d’étiquettes. Je dois aussi créer unedémarche qualité pour l’entreprise. De plus,malgrémon peu d’expérience, j’ai déjàl’impression de bien connaître les rouagesd’une entreprise car suis en contact fréquentavec plusieurs services : production, achats,logistique, marketing... » Le jeune homme a bonespoir d’être embauché en CDI. Une perspec-tive qui lui ouvrira encore d’autres portes : « Jepourrai passer d’unemarque à une autre oupartir travailler dans différents pays. » D. B.

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Les jeunes diplômés ignorentbien souvent les règles qui ré-gissent leur contrat de travail.Voici quelques notions de base àconnaître pour jouer d’égal à égalavec son employeur.

Congés payés Ils sont calculésdu 1er juin au 31 mai en fonc-tion des jours ouvrables (du

lundi au samedi inclus) ou d’aprèsles jours ouvrés (c’est-à-dire gé-néralement travaillés dans l’entre-prise, le plus souvent du lundi auvendredi). Dans le premier cas, lesalarié a droit à 30 jours annuels,à 25 dans le deuxième. Une fractiondu congé doit aumoins comprendre12 jours ouvrables continus entre le1er mai et le 31 octobre. S’y ajoutent11 jours fériés légaux par an.

Convention collective Cetaccord, écrit entre les syn-dicats de salariés et les em-

ployeurs d’une entreprise ou d’unebranche, fixe les règles du jeu so-cial dans l’entreprise et amélioreou adapte les dispositions généra-les prévues par le Code du travail. Ilprécise notamment les droits dontles salariés bénéficient en matièrede durée du travail, congés payés,primes, conditions de départ del’entreprise ou encore grille desalaires. Un texte à imprimer et àconsulter régulièrement !

Délégués du personnel Lesentreprises comptant aumoins 11 salariés doivent

organiser une élection des délé-gués du personnel. Ces derniersreprésentent les salariés auprèsde leur employeur, afin de fairepart de leurs réclamations salaria-les ou relatives à leurs conditionsde travail. Ils peuvent aussi saisirl’inspection du travail ou bien le

conseil de prud’hommes quandl’employeur ne respecte pas la loi.

FormationLes salariés enCDIayant un an d’ancienneté dis-posent d’un droit individuel à

la formation (DIF), qui leur confèreun crédit d’heures de 20 heures deformation par an. S’ils souhaitentsuivre une formation longue, ilsdoivent solliciter un congé indivi-duel de formation (CIF), à conditiond’avoir exercé une activité salariéedurant deux ans, dont un dans leurentreprise actuelle. Ils doivent en-suite demander un financementde leur démarche à l’organismeparitaire collecteur agréé au titredu CIF (Opacif), auquel cotise leurentreprise.

ImpôtsSi le jeune diplômé n’a ja-mais déclaré ses revenus seul, ildoit s’adresser au centre des im-

pôts le plus proche de son domicilepour demander une déclaration. Lasomme à déclarer est le revenu netimposable figurant sur son bulletinde salaire de décembre. Attention :pour une première déclaration, ilest impossible de déclarer ses re-venus par Internet.

Rupture Le CDI peut êtrerompu à tout moment par lesalarié ou son employeur, à

condition de respecter un préavisprévu dans le contrat du salariéou dans la convention collectiveapplicable à son entreprise. Enrevanche, un CDD ne peut en prin-cipe pas être rompu si la périoded’essai a été dépassée, sauf en casde faute grave. Autre exception :lorsqu’un salarié trouve un emploien CDI, il peut rompre son CDD.

Période d’essai Pendant cettepériode probatoire, le salariécomme l’entreprise sont li-

bres de mettre fin au contrat sansmotif. Pour les CDI, sa durée estgénéralement d’un mois pour lesouvriers et les employés, de deuxmois pour les techniciens et agentsde maîtrise et de trois mois pourles cadres. Le renouvellement de lapérioded’essai est possible. Le pro-jet de loi relatif à la modernisationdu travail prévoit un allongementde ces durées : deux mois pour les

ouvriers, trois mois pour les agentsde maîtrise et quatre mois pour lescadres, le renouvellement étanttoujours envisageable.

Salaire Il existe une différencede 20 % à 25 % entre le sa-laire brut et le net. Celle-ci

est plus importante pour les ca-dres car leurs cotisations socialessont plus élevées.

Temps de travail La duréelégale est fixée à 35 heurespar semaine, mais les ca-

dres dirigeants n’ont pas de RTTet leur temps de travail n’est paslimité. Quant aux cadres au for-fait, ils disposent d’un nombre dejours de repos fixe pendant l’an-née, en moyenne douze jours, ettravaillent au maximum dix heurespar jour, sauf convention collectiveprévoyant une durée plus longue.

Delphine Bancaud

Le devoir de connaître ses droitsS.POUZET/20MINUTES

POUR DÉMARRER SA CARRIÈRE, QUELQUES NOTIONS SUR LA LÉGISLATION SONT UTILESMÉMENTO

Les délégués du personnel représentent les salariés auprès de leur employeur afin de faire part de leurs réclamations.

S.POUZET/20MINUTES

clauses spécifiques L’heure est aux contratsde travail complexes contenant une ou plusieurs clausesspécifiques. Assez répandue, la clause de non-concurrenceempêche un salarié, en contrepartie du versement d’une fractionde sa précédente rémunération, de rejoindre une entrepriseayant la même activité que celle de son ancien employeur.La clause de mobilité, quant à elle, oblige le salarié à accepterune mutation géographique si son employeur le lui impose.

10 emploi JUIN 2008

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D’un à trois mois : c’est ladurée de la période d’es-saipour lessalariés,selonleur catégorie. Et le tempsdont ces derniers disposentpourprendre leursmarquesdans leur nouveau poste,avantd’êtreéventuellementconfirmés dans leur fonc-tion. Une période cruciale,qui nécessite une implica-tion sans faille. Stratégie àsuivre.• Soigner son entrée enscène Le premier jour, lenouveau venu est présentéà tous ses collègues. Pourretenir leurs noms et leursfonctions, l’idéal est de lesnoter sur un calepin, pourconcevoirunorganigrammeduservice. Autre impératif :la jeune recrue doit deman-der à son supérieur hiérar-chiquede lui repréciser sesmissions pour bien connaî-tre les contoursdesonposteet cer-ner ce que l’on attend de lui. Lesjours suivants, il est utile de listerles questions que l’on se pose surles outils et les méthodes du ser-vice, afin d’en faire part à son boss

en fin de journée. Ne pas avouerd’emblée que l’on n’a pas comprisles instructions risque d’avoir deseffets encore pires plus tard.• Repérer les rouages de la boîteObjectifs des premiers mois dans

l’entreprise : recueillirunmaximumd’informations pour comprendreson fonctionnement, repérer lemode de management en vigueur,ou encore apprendre le jargon pro-pre à l’activité… Il est aussi essen-

tiel d’adopter les codes del’entreprise (horaires, tenuevestimentaire, relationsavec la hiérarchie, etc.). Ilfaut également s’efforcerde flairer les jeux de pou-voir, repérer les guerres declans ou identifier les per-sonnes influentesdans l’en-treprise.• S’imposer en douceurAprès avoir respecté unepériode d’observation, voicivenu le temps pour le nou-vel embauché d’acquérir salégitimité dans l’entreprise.Pour s’imposer avec doigté,il a tout intérêt à écouterd’abord les conseils, à res-terhumbleenne faisant pasétalagedesesdiplômeset àaccepter des missions sansgrande envergure pourmonterprogressivement encompétences. L’idéal étantd’afficher vite ses premiers

succès pour inspirer confiance à sahiérarchie. Si sescollèguesont ten-dance à fonctionner en vase clos, ilne doit pas hésiter à leur proposerun déjeuner pour briser la glace.

Delphine Bancaud

Réussir ses premiers pas dans l’entreprise

« Le systèmed’accompagnementm’a donné confiance enmoi »

Il est essentiel pour les nouveaux salariés d’adopter les codes de leur entreprise.

M.GAILLARD/REA

23 ans, ingénieur d’affairesau sein d’Alten Telecom.

« Diplômé d’une écoled’ingénieur et titulaired’un master de gestion del’Institut d’administrationdes entreprises de Caen,j’ai été recruté en mars ausein du groupe Alten, so-ciété de conseil et ingénie-rie. La semaine qui a suivimon embauche, j’ai rejointd’autres nouvelles recruesdu groupe pour suivre uneformation. Au programme :management, techniquesde recrutement et mé-thodes commerciales. Unbon moyen de découvrir lefonctionnement du groupe

et d’avoir des interlocu-teurs dans toutes les en-tités, grâce aux contactsavec les autres arrivants.A l’issue de cette premièresemaine, les nouveauxma-nagers continuent d’êtreformés quelques jours parmois pendant un semestre.

Chaque nouveau venu estégalement coaché pendantles premiers mois par sonresponsable hiérarchique.Celui-ci est chargé de leprésenter aux équipes, dele familiariser avec l’acti-vité d’Alten ou encore dele conseiller. Ce systèmed’accompagnement estvraiment efficace : per-sonnellement, çam’a sécu-risé de me savoir encadrépar une personne d’ex-périence. Cela m’a aidé àprendre progressivementconfiance en moi. Du coup,j’ai bon espoir que ma pé-riode d’essai, qui s’achèvedans trois mois, soit trans-formée en CDI ! »

Recueilli par D. B.

NICOLAS ONFRAY

Les grands groupesdéroulent le tapis rougeGuerredestalentsoblige,les grands groupes ontpris conscience qu’ils de-vaient soigner l’accueil desjeunesdiplômés.Laplupartd’entre euxproposent doncde véritables parcours ini-tiatiques. Les recrues sonttout d’abord conviées àdes séminaires d’intégra-tion, où ils sont briefés surl’histoire et la stratégie del’entreprise, ses valeurs,sa culture, son environ-

nement, ses méthodes,etc. Une mise en bouchequi vise aussi à renforcerle sentiment d’apparte-nance. Pour faciliter l’inté-gration du jeune diplômé,certaines entreprises ontégalement mis en placeun système de parrainageavec un professionnel plusaguerri d’un autre service,qui lui décode l’entreprise,le présente aux équipes etle conseille. D. B.

les « rapports d’étonnement »Certaines entreprises demandent aux nouveaux venusde rédiger un rapport dans lequel ils font part de leurssuggestions pour améliorer le fonctionnement duservice. Remis à la hiérarchie, il constitue une base detravail pour remettre en cause les méthodes de travail.

S.ORTOLA/20MINUTES

12 emploi JUIN 2008

UNE FOIS EN POSTE, LES JEUNES DIPLÔMÉS DOIVENT S’ADAPTER RAPIDEMMENTINTÉGRATION

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Le logement est le premierpostededépensedesjeunesac-tifs.Etselonl’Insee,unjeunedemoinsde25 ansdépenseraitplusde 6 100 € par an pour se loger(chiffres 2006). Soit près de 68 %desonbudgetdisponible, indiquela Caisse d’allocation familiale(CAF). En incluant les aides aulogement, cechiffrechuteà36 %.Voici quelques idéespour réduireun peu la note.Les foyers de jeunes tra-vailleurs Ils proposent plus de40 000 logements aux jeunes de18 ans à 30 ans en activité ou enrecherche d’emploi. Attribuéssans condition de ressources, ilsaccueillent les jeunes entre unmois et plusieurs années selonles régions. Idem pour les prix :il faut compter de 360 € à 470 €mensuels pour un studio, aide dela CAF non comprise.LesrésidencesétudiantesprivéesElles sont gérées par des exploi-tants comme Icade EurostudiomesouResideEtudeset souvent situéesdans labanlieuedesgrandes villes.Ellessontaussiouvertesaux jeunesactifs et proposent des logementsassortis de services (laverie, salle

degym,etc.) Lesprixsont variables.Aux Lauréades de Bussy-Saint-Georges (Seine-et-Marne), un stu-dio de 20 m2 est loué 550 €.Le 1% logement Les salariés desentreprises d’au moins dix sala-riés peuvent prétendre à l’un des800 000 logements du parc 1 %.Pourcela, il fauten faire lademande

àsonemployeur, qui transmettra ledossierauxorganismesgestionnai-res. Selon ses ressources, la zonerecherchée, le type d’appartementet les disponibilités, le jeune ob-tiendra un logement dans le parcsocial ou leparcprivéconventionné.En 2006, 63 000 logements 1 % ontainsi été attribués.

Logement social Rares, donc trèsconvoités, les HLM sont attribuéssous conditions de ressources. En2008, les revenus annuels d’unepersonne seule ne doivent pas dé-passer 23 553 € en Ile-de-France,et 20 477 € ailleurs. La situationsociale du demandeur est bien sûrprise en compte. Sidonie Beaujeu

Les bons plans pour réduire la facture, ce

« Aujourd’hui, il n’y a pas d’urgenceà prendre une décision »

La colocation est le meilleur moyen d’habiter dans un appartement relativement spacieux pour un loyer raisonnable...

F.M

AIGROT/R

EA

Directeur des étudesde l’Agence nationalepour l’informationsur le logement (l’Anil).

Les jeunes ont-ilsplutôt intérêt à louerou à acheter ?La hausse des prix d’achats’est ralentie, voire est entrain de s’inverser. Selonl’Insee, celle des loyers setasse aussi. Il n’y a donc pasd’urgenceàprendreunedé-cision.S’ils achètent, à quoidoivent-il faire attention ?Les prix d’achat restent en-core élevés, ce qui signifieune longuepérioded’endet-tement. Un jeune diplômé

qui a de bonnes perspecti-ves de progression de car-rière peut tout a fait accéderà la propriété maintenant.Son salaire augmentera ra-pidement, et au fil des ans, illui sera plus facile de rem-bourser son emprunt. Pourceux ayant une situationplus précaire, mieux vauts’endetter plus faiblement.En tout cas, pasàhauteurde

33 %, comme cela est pré-conisé par les banquiers.A propos d’emprunt, queltype de taux conseilleriez-vous à des jeunes ?Aujourd’hui, rares sont lesbanques à pratiquer destaux d’emprunt inférieursà 5 %. Soit un point de plusque l’an passé, mais celareste toujours modéré.Les prêts à taux fixes sontmoins risqués, mais, pourdes emprunts à long terme,certains établissementsspécialisés imposent untaux variable. Dans ce cas,il faut veiller à la périodicitéderévisiondu taux :pluselleest fréquente, un an au lieude cinq ans, moins c’est in-téressant. Recueilli par S. B.

JEAN BOSVIEUX

Un peu d’épargne... etbeaucoup d’argent fraisEn achetant un bien im-mobilier, un jeune actifdevra sans doute d’em-blée débourser une par-tie de son épargne person-nelle. Selon une récenteétude de l’Anil, le montantmoyen de l’apport person-nel des primo-accédantss’élève à 24 000 €. Ce chif-fre est stable, malgré laflambée des prix, ce quisignifie que la hausse se

répercutera sur la duréed’endettement. L’étude re-lèveégalementqueseulunquart des projets d’achatsimmobiliers se fait sansapport personnel. En 2007,le montant moyen de lapremière acquisition étaitde 134 000 €. Les projetsles moins chers concer-nent l’accession dans l’an-cien, avec ou sans travaux.

S. B.

un coup de pouce aux mariésPour attirer le chaland, Bouygues Immobilier a concluun accord avec le site 1001 listes. Si une personneutilise tout ou partie de sa liste de mariage pour l’achatd’un appartement ou d’une maison chez eux,le promoteur offre une ristourne équivalentesur le prix du bien visé. Ceci dans la limite de 5 000 €.

S.O

RTOLA

/20MINUTES

14 pratique JUIN 2008

LE LOGEMENT REPRÉSENTE PLUS D’UN TIERS DUBUDGETMENSUELMOYENDES JEUNES.HABITATION

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à consulterLocation• Location moded’emploi, Groupe RevueFiduciaire, 2008, 13,90 €• Union nationale pourl’habitat des jeunes,www.ufjt.org• 1 % logementwww.uesl.fr• L’Union sociale pourl’habitat recense tousles organismes HLM,www.union-hlm.orgColocation• Guide de la colocation2008-2009 à téléchargersur Appartager.com• Des offres :www.colocation.fr,www.appartager.com,www.leparisolidaire.com(Paris), www.esdes-intergenerations.net (Lyon), www.letempspourtoit.fr(Nantes), www.partagetoit.com (Toulouse)Acheter• Les aides :www.caf.fr,www.locapass.fr• Les associationswww.anil.fr,www.clcv.org

La colocation,pour partager la noteComme au cinéma, lacolocation est à la modedans la vraie vie. C’est eneffet le meilleur moyend’habiter un appartementrelativement spacieuxpour un loyer raisonnable.SelonFrédéric leBourguet,auteur de La Colocation,mode d’emploi*, la formulepermet d’économiser de20 % à 30 % dumontant duloyer, pour une surface de20 % à 30 % plus grande.Chaque colocataire prendà sa charge une partie duloyer et les dépenses com-munes afférentes. Selonune enquête Ipsos (2006)pour le site d’annoncesappartager.com, près d’unfrançais sur cinq a déjà ex-périmenté ce mode de vie.Et parmi eux, de plus enplus de jeunes actifs à larecherche d’économies etde compagnie agréable.Mais attention, n’entrepas en colocation qui veut.Les propriétaires veillent.D’abord, pour être reconnulocataire et bénéficier d’un

droit d’occupation des lieux(et donc prétendre aux allo-cations logement), chaquecolocataire doit signer lebail. A charge ensuite pourlui de régler sa quote-partmensuelle du loyer et des’assurer à titre individuelou collectif.Autre mode de colocationqui prend de l’ampleur : lacolocation intergénération-nelle. Des personnes âgéesvivant seules proposentdes chambres à des jeu-nes, moyennant un loyer(minime) ou en échange dela réalisation de menuestâches ménagères. Plus lejeune souhaite être libre deses faits et gestes, plus ildevra payer de loyer. L’as-sociation le Pari Solidairepropose, par exemple, uneformule « solidaire » où lachambre est gratuite, maisoù le locataire a un engage-ment de présence. Avec laformule « conviviale », il n’apas de contraintes d’horai-res ou de présence. S. B.*Ed. Vuibert, 2006, 12 €.

Les dispositifs d’aideUn jeune actif vivant seul-peutprétendreàdesaidesau logement si son salairemensuel n’excède pas (outrès peu) le smic. S’il optepour une location (ou unachat) dans le secteur dit« libre », à savoir le parc delogementsprivésoupublicsnon conventionnés, il peutprétendre à l’allocation lo-gement (AL). Dans le casd’un logementconventionné(HLM, Crous, etc.), il s’agirade l’aide personnalisée aulogement (APL). Ces aidessont octroyées sous condi-tions de ressources, de lacomposition du foyer et del’emplacement du loge-

ment. Elles peuvent êtreverséesaubailleurouviréeschaque mois sur le comptebancaire du jeune. A titred’exemple, une personneseule déclarant 12 500 €de revenus par an et ayantun loyer de 500 € percevraune aidemensuelle de 55 €à Paris et de 27 € à Mar-seille. Le montant de l’aideest d’autant plus élevé quele marché locatif local esttendu. Attention, si le jeunea moins de 25 ans et qu’ilsollicite une aide au loge-ment, ses parents ne per-cevront plus lesprestationsfamiliales le concernant.Unrapide calcul s’impose.S. D.

15pratiqueJUIN 2008

qu’il faut savoir avant de louer ou d’acheter

... La formule séduit d’ailleurs de plus en plus de jeunes actifs à la recherche d’économies et de compagnie.M.GAILLARD/REA

Des garanties allégéesFini, lesdeuxmoisdedépôtdegarantieàavanceravantmême d’avoir emménagédans son appart. Depuisla loi en faveur du pouvoird’achat de février 2008,cette caution est plafonnéeà un mois de loyer. Mieux,l’avance loca-pass (géréepar les organismes collec-teurs du1 % logement) a étéétendue à tous les locatai-resdes logementspublicset

privés. L’organisme avancele dépôt de garantie sousformedeprêt remboursablesans intérêt, et ce, dans la li-mite de2 300 €. Le locatairedispose alors au maximumde trois ans pour le rem-bourser, par des mensuali-tés minimales de 15 €. S’ilquitte le logement avant ladernière échéance prévue,un remboursement anticipés’impose. S. B.

Lescontratsde location :cequi est légal oupasMieux vaut exiger un bailécrit (au moins en deuxexemplaires), signé parle bailleur et le locataire.Selon la loi du 6 juillet 1989,un bail contient trois typesde clauses.• Obligatoires : coor-données du propriétaire,adresse du logement,mon-tant du loyer, la durée dubail, désignation et descrip-tion du bien, etc.• Facultatives : par exem-ple, celles qui prévoient un

dépôt de garantie, la rési-liation automatique du bailpour défaut de paiement oud’assurance. Elles doiventêtre acceptées par les deuxparties.• Abusives : il est interditd’imposer le prélèvementautomatique du loyer ouune compagnie d’assuran-ces.Mêmeen figurant dansle bail, elles seront répu-tées « non écrites ». En neles respectant pas, vousn’êtes pas en faute. S. B.

QUE L’ON CHOISISSE D’ÊTRE LOCATAIRE OU PROPRIÉTAIRE, QUELQUES PISTES POUR TROUVER UN TOIT

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En entrant dans la vie ac-tive, les jeunes diplômésabandonnent le régimeétudiant de la Sécurité so-ciale. Pour être remboursédes soins et des médica-ments, plusieurs démar-ches sont nécessaires :• S’inscrire auprès del’Assurance-maladie Entant que nouveau salarié,il est impératif de prendrecontact avec la caisse d’as-surance-maladie rattachéeà son domicile (www.ameli.fr). Une ou plusieurs fichesde salaire, ainsi qu’un RIB,sont alors demandés pourformaliser l’affiliation etrecevoir la carte Vitale. Lerégime de la Sécurité so-ciale ne rembourse pas à100 % les soins médicaux.Chaque année, un taux deremboursement est dé-terminé par type d’actemédical. Par exemple, une visitechez sonmédecin traitant est rem-boursée à hauteur de 70 %, et lesmédicaments sont pris en chargeà hauteur de 15 % à 65 % de leurmontant.

• Adhérer à une mutuelle Lescomplémentaires santé prennenten charge la partie non rembour-sée de la Sécurité sociale. Dansle meilleur des cas, l’assuré estremboursé à 100 %. Les prix des

mutuelles varient en fonction desgaranties qu’elles proposent et desremboursements qui en découlent(exemple : de 7 € par mois pourune couverture basique à plus de80 € pour une très bonne prise en

charge). De manière géné-rale, plus la cotisation estélevée, plus les garantiessont étendues. Pour unjeune actif en bonne santé,sans problèmes de vue etavec de bonnes dents, lesgaranties de base sontsuffisantes. Mieux vautpar ailleurs préférer lesmutuelles qui pratiquentle tiers payant : cela évited’avancer les frais. Les jeu-nes actifs dont l’entreprisea opté pour une assurancede groupe sont obligés desouscrire à la mutuellede leur employeur. Sauf sicela n’est pas inscrit dansla convention collective ouvalidé par le comité d’en-treprise. En cas de départou de rupture du contratde travail, le salarié peutconserver sa mutuelle« employeur ». Cela lui

coûtera évidemment plus cher caril devra payer la part auparavantprise en charge par son entreprise,mais il n’aura pas à chercher unenouvelle complémentaire.

Valérie Froger

Prévenir plutôt que guérir, même jeune

« Le chèque santé permet aux revenusmodestes d’acquérir unemutuelle »

Les prix des mutuelles varient d’environ 7 € à 80 € par mois, selon le niveau de prise en charge.

JAUBERT/SIPA

Directeur délégué à la gestionet à l’organisation des soins dela Caisse nationaled’assurancemaladie (Cnam)

Le chèque santé, quis’adresse aux personnesqui touchentmoins de727€ parmois, concerne-t-il les jeunes actifs ?Bien sûr. Cette aide finan-cière, qui permet aux per-sonnes ayant des revenusmodestes d’acquérir unecomplémentaire santé,peut les aider. Notammentla première année de leurvie active. Le dispositif étantvalable un an à compter desonobtention, il peutêtre ju-dicieuxd’en faire lademande

à la sortie de ses études etd’enprofiter tant queses re-venussontinférieursà727 €.C’est un moyen d’avoir unemutuelle santé enattendantde mieux gagner sa vie.Comment y accéder ?Il suffit de s’adresser à lacaissed’assurance-maladie

de sondomicile et de fournirdes justificatifs de revenus.Les bénéficiaires reçoiventalors un chèque santé de100 € à 400 € par an, enfonction de leur âge et deleur situation familiale. L’at-tribution du chèque se faitdans un délai de deux moisaprès lademande.Aprèsré-ceptiondecelui-ci, lesassu-résadressent ledocumentàla complémentaire de leurchoix,quine leur facturequele montant restant.Combien de personnesbénéficient de ce chèque ?En 2007, 470 000 assurésl’ont obtenu : 37 % avaientmoins de 25 ans, 43 % entre25 anset 60 anset 20 %plusde 60 ans. Recueilli par V. F.

JEAN-MARC AUBERT

Se soigner àmoindreprix, c’est possibleLa santé n’a pas de prix,mais elle a un coût.D’après l’Irdes, 13 % desFrançaisdéclarent renon-cer à des soins médicauxpour des raisons financiè-res. Heureusement, dessolutions existent pourse soigner sans dépensertrop. Les centres de santé,implantés dans toutes lesvilles, permettent d’obtenirdes soins en ne payant quela part non prise en charge

par la Sécu. Ils ont l’avan-tage de regrouper desmédecins généralistes etdes spécialistes. Pour lesdents, il est possible de sefaire soigner par des étu-diants en 4e et 5e année defac dentaire. Coût de l’in-tervention : environ 6 €.Même topo pour les yeux :les écoles d’optiquepropo-sent des tests de vue gra-tuits et vendent des mon-tures à prix coûtant. V. F.

l’assurance santé se développeDe plus en plus de banques (LCL, BNP Paribas, Créditagricole) et de compagnies d’assurances (AGF, Axa, laMaaf, etc.) proposent des assurances santé, à des tauxde remboursements souvent supérieurs à ceux d’unemutuelle de base. Coût mensuel : entre 17 € et 25 €.

DR

16 pratique JUIN 2008

LES DÉMARCHES POURBÉNÉFICIER D’UNE BONNECOUVERTURE LORSQU’ONN’EST PLUS ÉTUDIANTSANTÉ

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Environ32minutes.D’aprèsl’Insee,c’estletempsmoyenpasséparlesFrançaisdansles transports pour se ren-dre à leur travail. Dans lesgrandes villes commeParis,il peut même dépasser les90 minutes. Voici un petitrecensement des moyensde transport à utiliser pourgagner du temps en ville.•Pour lespetits trajetsquo-tidiensAuxheuresdepointe,rien ne vaut les transportsen commun (bus, métro etRER). Pratiques, fréquents(toutes les trois minutes àParis) et assez accessiblesfinancièrement (53,50 €pour le coupon mensueldeux zones à Paris, 45 € àLyon). Autre solution : levélo. Une quarantaine devilles (Paris avec le Vélib’,Lyon avec Vélo’v ou Mulhouse avecVélocité) ont succombé aux sirènesde la petite reine enaccès libre. En-viron 40 000 bicyclettes sont ainsi« partagées » chaque jour dansl’Hexagone. Tarifs : à Paris, abon-nements journée à 1 €, sept joursà 5 € et annuel à 29 €.

• Pour les déplacements supé-rieurs à 10 km Un véhicule mo-torisé s’impose dès que le trajetdépasse ce seuil. Voiture, scooterou moto : attention aux coûts an-nexes (essence, assurance ou en-core entretien). Une voiture revientenmoyenne à 5 200 € par an à son

propriétaire. La solution : la louer.Les contrats de location longuedurée, avec ou sans option d’achat,permettent d’avoir des véhiculestoujours neufs. Le budget, fixé parcontrat, est sans surprise. Dans lecas d’une LOA (location avec optiond’achat), le consommateur loue un

véhicule à un organisme fi-nancier pour une périodecomprise entre 2 ans et5 ans. Au terme du contrat,le locataire a le choix entreacheter sa voiture pour unprix convenu à l’avance oula restituer et souscrire unnouveau leasing pour un vé-hicule neuf. Attention, il fautsavoir que si les mensuali-tés sont moindres, au final,la facture est plus saléequ’avec un crédit classique.Les scooters et les motossont également de plus enplus proposés en locationlongue durée.•Pour aller viteLesmotos-taxis sont la solution anti-stress idéale pour se dépla-cer en ville et être à l’heureà ses RDV. En région pari-sienne, les prix sont plutôt

homogènes (de 25 € à 40 € pourun trajet intra-muros et de 60 € à90 €pourunParis centre-aéroportCharles-de-Gaulle). En province,la concurrence étantmoins impor-tante, les tarifs sont beaucoup plusaléatoires (de 30 € à 110 €).

Valérie Froger

Métro-vélo-moto-auto-boulot-dodo

« Je touche environ 110 € parmoispour avoir de la pub surma voiture »

Aujourd’hui, une quarantaine de villes françaises proposent un système de vélos en libre-service.

ALFRED/SIPA

24 ans, consultantinformatique en missionchez SFR.

Pourquoi avez-vous choiside faire de la publicitésur votre voiture ?Pour gagner de l’argent !Je travaille en horaires dé-calés, et j’ai besoin d’unevoiture pour me rendre àmon travail. Tous les jours,je parcours environ 40 km,entre Joinville-le-Pont (94)et la Défense (92). L’annéedernière, quand je suisentré dans la vie active, j’aiacheté une Smart et pourque cela ne me coûte pastrop cher, j’ai décidé demettre de la pub dessus*.

Combien cela vousrapporte-t-il ?Environ 110 € par mois etpar campagne. Cet argentme sert à payer une par-tie de mes frais, mon as-surance « jeune conduc-teur », soit 51 € par mois,et 80 % de ma consomma-

tion en essence. C’est uneformule intéressante : mavoiture ne me coûte quasi-ment rien à l’usage.Quelles conditionsdevez-vous remplir ?Je dois rouler tous les jourssur le même trajet, pourêtre visible au maximum.A chaque renouvellementde campagne de pub, jedois juste faire changerles autocollants sur la car-rosserie. Cela me prend àpeine une heure par mois.Le choix de la publicité estimposé : il peut s’agir demarques de téléphones,de chaussures comme decrèmes glacées...

Recueilli par V. F.* Carlogo.com

GEOFFROY GOUDIN

Covoiturage, autopartage...la voiture sans soucisIl existe des formulespour se déplacer en voi-ture sans dépenser trop.Parmi elles : le covoitu-rage, idéal en cas de grè-ves.Leprincipeest simple :un conducteur partage savoitureavecunouplusieurspassagers qui se rendentaumêmeendroit. Des sitesInternet jouent les intermé-diaires : www.covoiturage.fr,www.123envoiture.com,www.laroueverte.com...

Autre possibilité : l’auto-partage. Il s’agit de voi-tures en multipropriété,louées à l’heure et factu-rées au kilomètre (6 €/htout compris en moyenne).Elles sont en libre-service,24 heures/24, 7 jours/7, etdisponibles dans des sta-tionssituéesencentreville.Poitiers,Bordeaux,RennesouNîmesproposentdéjàceservice (www.franceauto-partage.com). V. F.

aides au permis de conduireDans le cadre du « permis à 1 € », les 16-25 anspeuvent bénéficier d’un prêt à taux zéro pour financerleur permis (www.permisauneuro.fr). Les intérimairesde plus de 26 ans peuvent solliciter le Fonds d’actionsocial du travail temporaire (www.fastt.org).

S.POUZET/20MINUTES

18 pratique JUIN 2008

À CHACUN SONMODE DE DÉPLACEMENT, SELON LA DURÉE DE SES TRAJETS QUOTIDIENSTRANSPORTS

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LES OFFRES SEMULTIPLIENT POUR ATTIRER LES JEUNES ACTIFSFINANCES

Les banques rivalisent de séductionJeunes actifs, les banques vousaiment ! Tous les grands réseauxbancaires proposent des offresattractives pour séduire les moinsde 30 ans. « C’est à cet âge-là quese dessinent les premiers projets :location ou achat de logement, d’unvéhicule, etc. Nous souhaitons lesaccompagner dans cette périodede leur vie », déclare Sandrine deBeauchamp, responsable du mar-ché des particuliers à la directiondumarketingclientsdeLCL.Et sur-tout nouer une relation sur la duréeavec ces 11,8 millions de18-30 ans,qui représentent autant de clientspotentiels. Tous les réseaux sontengagés dans cette course à l’at-tractivité. LCL est un des derniers

à être entré dans la danse. En mai,il a lancé sonoffre « jeunesactifs ».L’idée est d’offrir à cette clientèle50 %deréductionsur tous lesservi-cesbancairesquotidiens,soit 2,30 €parmois, au lieude4,60 €,pouruneautorisation de découvert, une as-suranceperte-vol, une synthèsedeleur compte, la gestion par Internetdeleurportefeuilleet lechoixdeleurcarte bancaire. Prestations et tari-fication quasi identiques chez BNP

Paribas, qui propose en outre unefacilitédecaisse (de500 €à3 100 €)sans agios pendant un an, ainsi quedeuxvirementspermanentsetdeuxchèques de banque par an. De soncôté laSociétégénérale, dont l’offre« pack jeunes »contientpresque lesmêmes services, innove en propo-santauxboursicoteursenherbedestarifs avantageux sur leurs ordresde transmission. L’offre du Créditagricole comprendpoursapart uneavance de 1 000 € pour 1 € de fraissur 12mois (Bonus compte service)et unPEL« à l’essai » pour tester lacapacitédes jeunesàverserchaquemois un montant régulier avant desouscrire un vrai contrat.

Valérie Froger

67 €par an : tel étaitle prixmoyen

d’un compte en Franceen 2007, selon

le rapportWorld RetailBanking 2008.

( )Epargner sansmettre toussesœufs dans lemêmepanier

penser à ses vieux jours dès maintenantLa retraite ? A 25 ans, cela semble loin, mais mieux vaut y penser tôt.Si aujourd’hui, quatre actifs financent un retraité, ils seront à peineplus de deux en 2040. Plusieurs possibilités existent pour se garantirdes revenus en complément de sa retraite. L’assurance-vie permetd’effectuer des versements réguliers (50 € par mois, par exemple) et deles faire fructifier. Le plan d’épargne retraite populaire (PERP) donnedroit au versement d’une rente viagère lors du départ en retraite.

Mettre de l’argent de côté est unbonréflexe.Celapermetd’antici-per lesbesoins financiers à courtterme (l’achat d’un ordinateur oule budget vacances), commeà pluslong terme (achat d’une voiture oud’un appartement). Pour éviter lescoups durs, l’idéal est d’épargnerentre 5 % et 10 % de son revenuet d’avoir quelques économies decôté (l’équivalent de trois mois desalaire). Il existe plusieurs typesde placement. Les livrets (A, dedéveloppement durable, d’épargne

populaire, etc.) sont attractifs carl’argent reste toujours disponibleet les intérêts sont nets d’impôts.Les inconvénients : ils sont pla-fonnés et certains sont soumis àconditions. Les plans d’épargnecorrespondent à des placementsà long termeet servent le plus sou-vent à financer des projets immo-biliers (PEL et CEL). Ils permettentd’obtenir des prêts immobiliers àdes conditions avantageuses, aux-quels s’ajoute une prime verséepar l’Etat. V. F.

Les livrets et les plans d’épargne : deux types de placement à envisager.

DENIS

/REA

en savoir plusUFC Que choisirEnquête « Les meilleuresoffres jeunes desbanques », septembre 2007.www.quechoisir.orgAssociation de défensedes consommateursEnquête « Tarifs bancaires2008 », mars 2008.112 banques et leurs offrespour les jeunes passéesà la loupe. www.clcv.org60millionsde consommateurs« Ces banques qui draguentles jeunes », avril 2005.Analyse des offres de huitbanques à destinationdes 18-30 ans.www.60millions-mag.comTesté pour vousComparatif en lignedes packages pourles 18-25 ans, octobre 2007.www.testepourvous.comArgent-mag.comComparateur de financespersonnelles (comparatifdes taux d’épargne,des offres de comptescourants, etc.).www.argent-mag.comLe Money MagSite pour mieux gérerson budget, rubrique« premier emploi :gérer ses finances ».www.lemoneymag.fr”

“ADRIEN COURBON

« Je reste fidèle à mabanque d’étudiant »Jusqu’à l’âge de 20 ans,j’étais dans la mêmebanque que mes parents,le CIC. En 2005, dansle cadre de mes étudesà l’Institut supérieurdu commerce (ISC)et d’un échange Erasmusà Moscou, j’ai changéd’établissement.Je cherchais une banqueavec des servicesdestinés aux étudiants,avec des prêts adaptéset une offre de cartebancaire limitée en fraisde commissions pourles paiements à l’étranger.J’ai opté pour HSBC,un peu par hasard,après avoir vu unede leurs publicités.Ils m’ont accordé un prêtétudiant, et surtout octroyéune autorisationde découvertcar je finissais souventla fin du mois avec moinsde 500 € sur mon compte.Aujourd’hui, je suisconsultant chezPage Personnel,et je rembourse mon prêtétudiant à raison de 40 €par mois. Je gagne plutôtbien ma vie. Je suis restéchez HSBC, j’y ai mêmesouscrit une assurancehabitation et je réfléchisà investir dans desproduits d’épargne. Dansquelques mois, je compteme lancer dans l’achat d’unbien immobilier. Je mettraialors les agencesen concurrenceet j’irai au plus offrant.

S.O

RTOLA

/20MINUTES

20 pratique JUIN 2008

Page 21: LE MAGAZINE DE dansla · Alexandra Gautier, Stéphane Rouxel Equipe commerciale FlorentViolot, Alice Chanson,Zakaria Hafid,Marion Lafforgue,Marion Ling,Nirina Rasolo, Christophe Blond,Cécile
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attentionà l’énergieUn foyer français dépenseen moyenne 2 400 € par anpour s’éclairer, se chaufferet alimenter ses appareilsélectroménagers. Voici desconseils et gestes simplespour dépenser moins.Le bon abonnement3, 6, 9, 12 kWw ? Le choixdoit correspondreà l’équipement électrique.Pour un studio avecun réfrigérateur, une télé etquelques lampes, 3 KWw ou6 KWw suffisent. Penser àdemander l’option « heurescreuses-heures pleines » :le prix du kWw est 39 %moins cher entre 22 h et 6 h.Des ampoulesbasse consoElles durent dix fois pluslongtemps et consommentquatre fois moinsqu’une ampoule classique.Pas demise en veilleUne télé en veille pendant20 heures coûte aussi cherque si on la regarde pendantquatre heures.Changer d’opérateurPoweo, Direct Energie,Proxelia... Depuis juillet2007, les particulierspeuvent choisir leurfournisseur d’électricitéet de gaz. Les prix sontplutôt attractifs (pourl’instant), mais attention auxretournements de situation.

QUELQUES IDÉES POURGÉRERSONBUDGET AUPLUSSERRÉCONSOMMATION

Les bons plans pour dépenser moinsPlus de 3,2% sur un an ! C’est lahausse des prix à la consomma-tion enregistrée entremars 2007etmars2008.Lessecteurs lesplustouchéssont l’habillement (+ 6,7 %),l’énergie (+ 12,7 %) et l’alimentaire(+ 5,3 %).Résultat : des finsdemoisdifficiles, notamment pour ceux quidémarrent leurcarrière,etdesbud-gets de plus en plus serrés. Voicides pistes pour réduire les dépen-ses quotidiennes.Les vêtements En dehors des sol-des, on peut trouver des vêtementsde50 %à70 %moinschersdans lesventes privées (Espace Seine, Es-pace Catherine Max, Espace NGR,etc.). Il faut pour cela s’inscriresur Internet et payer un abonne-ment annuel (de 10 € à 20 €). Autrepossibilité : les ventes en ligne deproduits destockés (ventesprivees.com, rushcollection.com, etc.). Lesmagasinsd’usines (MarqueAvenue,McArthurGlen,UsinesCenter, etc.),lesdépôts-venteset lesdiscountersvestimentaires (Sympa, les Aubai-nes de la Redoute, etc.) proposentaussi des prix cassés.L’alimentationPas facile de rognersur les dépenses alimentaires. Lesmagasins discount (ED, Lidl, Aldi,etc.)sontgénéralementmoinscherspour lesproduitsstandards(conser-ves, pâtes, riz, gâteaux ou yaourts).Pour les fruits et les légumes, les« fins demarchés », vers 13 h, peu-vent être très intéressantes.L’équipementdelamaisonPour lesmeubles et l’électroménager, les

sites de revente entre particuliers(eBay, priceminister, 2xmoinscher,mistergooddeal.com)sontprécieux.L’administration des domaines(dnid.org) propose régulièrementdes ventes d’objets ou de meublesappartenant à l’Etat (télé, vaisselle,etc.). Les grandes surfaces organi-sent quant à elles des promotions« bazar » (lemercredi chez Aldi, oule jeudi chez Lidl). Pour dénichertoutes lespromotionsdeshypersetdesenseignesspécialisées (commeIkéa ou Conforama), se connectersur www.promos-net.com

Les loisirsPour les voyages, il fautpenser aux enchères de dernièreminutedeNouvellesFrontières (lesmardiset jeudis),auxséjoursdégrif-fés(lastminute.com,promovacances.com, etc.) et à l’échange d’appar-tements (homelink.fr). Bons planscôté sorties, les billets de concertsà 50 % de réduction sur billetreduc.com et les repas gastronomiquesà 15 € dans les restaurants desécoles hôtelières (école Albert-de-Mun, école Vatel, etc.).Les soins esthétiques Une coupepour4 € :rendez-vousdans leséco-les de coiffure Jean-Louis David (àLille, Marseille, Strasbourg, Lyon,etc.) et Jacques Dessange. Pourles soins manucures, les institutsBeautyNails proposent des forfaitsà 8 € à Nice, Marseille et Paris.

Valérie Froger

20millionsde Français achètent

sur leWeb,notamment

dans le tourisme,le high-tech

et l’habillement.( )

Les achats en ligne permettent de faire des économies dans de nombreux domaines.

JAUBERT/S

IPA

« Actuellement, toutes les économies sont les bienvenues »

25 ans, Webmarketerchez MSN France.

Sur quels postes faites-vousdes économies au quotidien ?Sur tous ! Je gagne un peu plus de

2 000 € net par mois, mais je neroule pas sur l’or. En cette périodede hausse des prix, toutes les éco-nomies sont les bienvenues. J’es-saie donc de multiplier les bonsplans, c’est devenu un art de vivrechezmoi. Pour diminuermon loyer,parexemple, j’ai choisi lacolocation.Je partageundeux-piècesde55 m2

dansParisavecuneautrepersonne.Les factures, notamment d’électri-cité, sontdiviséespardeuxet jepaie600 € de loyer par mois.Quelles sont vos combines ?Mes parents habitent près deTroyes. Jem’habille exclusivementdans les magasins d’usine, très

nombreux dans cette région. J’yvais tous les deux ou trois mois, jedépense à chaque fois entre 200 €et 300 €, mais je refais ma gardede robe. Les prix sont 80 % moinschers : c’est un peu les soldestoute l’année. Pour l’alimentaire,je n’achète que lesmarques de dis-tributeurs et j’arrive à m’en sortirpour 45-50 € par semaine. Je viseprincipalement les promotions etachète toujours les plus bas prix.Pour les coupes de cheveux, je joueles cobayes pour les grandesmar-quesde shampoingqui veulent tes-ter leurs nouveaux produits. C’estgratuit.

Vous faites-vous parfois plaisir ?Bien sûr ! Je sors beaucoup. Pourles soirées entre amis, on ne vaque dans les bars qui pratiquentle happy hour. C’est un principede base et on cherche le meilleurrapport qualité-prix. J’ai trouvé unbar dans le 15e arrondissement quipropose la pinte de bière à 2,50 €.C’est imbattable. Je vais aussi aucinéma, environ trois fois parmois.Grâce aux tickets du comité d’en-treprise, la séance ne coûte que4 € . Pour le théâtre, je ne prendsque des places à 50 %, vendues lejour même de la représentation.

Recueilli par V. F.

BENOÎT FRANQUEVILLE

S.O

RTOLA

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