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Zones de turbulence Economie p. 8 Le gagne-pain de Margot et Scarlette l’île de le J ournal des Propriétaires de LE MAGAZINE D’INFORMATION ET DE DÉCOUVERTE DE L’ÎLE ET SES VILLAGES Dossier - Après Xynthia p. 5-7 Culture p. 10 Olivier Suire Verley, peintre des foules Tendance p. 14 Un havre de paix au cœur de Loix Recette p. 16 Filets de rouget façon Thierry Brenuchot www.journal-ile-re.fr Deux mois d'infos pour seulement 4,80 e N° 33 – Juin/Juillet 2010 Le guide des rendez-vous de juin-juillet

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Zones de turbulence

■ Economie p. 8Le gagne-pain de Margot et Scarlette

l’île de Réle Journaldes Propriétaires

deLe Magazine d’infoRMation et de découveRte de L’îLe et SeS viLLageS

■ Dossier - après Xynthia p. 5-7

■ Culture p. 10olivier Suire verley, peintre des foules

■ Tendance p. 14un havre de paix au cœur de Loix

■ Recette p. 16filets de rouget façon thierry Brenuchot

www.journal-ile-re.fr

Deux mois d'infospour seulement

4,80 eN° 33 – Juin/Juillet 2010

Le guide des rendez-vous de juin-juillet

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L’île de Ré - n° 33 - Juin/Juillet 2010 3

éditoi l e d e R é

Chers lecteurs,

«Deux poids deux mesures.» L’expression a fait florès après la tempête Xynthia, dans les cortèges des manifestants, dans la presse, dans la bouche des élus locaux. Après avoir dénoncé la précipitation des «services de l’Etat» dans la mise en place des «zones de solidarité», beaucoup ont critiqué l’inégalité du zonage. Les continentaux ont pointé du doigt l’exception rétaise, privilégiée en raison de la valeur foncière des biens. Sur l’île, Loidais et Flottais, à commencer par leurs représentants, ont tourné leur regard et leur langue vers Les Portes. Jalousie ? Réalité ? Dans ce numéro, nous avons tenté de percer l’opacité des décisions de l’Etat. Nous nous sommes rendus dans les quartiers dits «privilégiés» pour voir la réalité du terrain et recueillir l’avis des riverains. Chacun pourra constater que la réalité ne colle pas toujours à certains fantasmes. Parfois si. Malgré cet épisode douloureux, et ce 28 février qui restera dans les annales de l‘île, les Rétais semblent avoir déjà relevé la tête. Avec les beaux jours qui reviennent, c’est aussi l’île de Ré qui renaît. Pour profiter comme il se doit de l’été, nous vous proposons un guide complet des rendez-vous importants de juin et juillet. Histoire de tourner définitivement la page de l’épisode Xynthia…

Benoît DesersonMathieu Delagarde

I m m o b i l i e r d ’ e n t r e p r i s e

05 46 41 48 48

3 Deux mois d’actualité

4 Le 4e Salon du livre

5 Dossier – Zones de turbulence

8 Economie – Le gagne-pain de Margot et Scarlette

9 Portrait – La vie dorée de Bernard Dorin

10 Culture – Olivier Suire Verley, peintre

12 Histoire – L'âne en culotte

13 Jardin – Les rosiers : le must éternel

14 Tendance – Un havre de paix au cœur de Loix

16 Recette – Filet de rouget façon Thierry Brenuchot, chef rétais

17 Ile de Ré – Entretien avec la directrice d'Ile de Ré Tourisme

18 Ile de Ré – Le guide des rendez-vous de l'été

Sommaire

Textes et photos (sauf mentions contraires) : Mathieu Delagarde. Mise en page : LuKa média

20 Sainte-Marie – L'Atalante sauvé des eaux

21 Rivedoux – Xynthia, coup de grâce pour le camping sur parcelles privées

22 La Flotte – Un exemple à méditer

23 Le Bois-Plage – «Nous avons tourné la page»

24 Saint-Martin – Le parking du bastion bientôt réaménagé

25 La Couarde – «On ne peut pas dire qu'il n'y a pas eu d'eau»

26 Loix – «Ils ne veulent pas nous voir dans le paysage»

27 Ars – La municipalité veut faire en sorte que le port né déborde plus !

28 Saint-Clément – Recours contre le projet de Moulin Rouge

28 Les Portes – La place de la Liberté modernisée

29 Petites annonces

30 Horaire des marées / Météo

■ André Manoukian régale La MalineConnu du grand public pour son rôle de juré à la Nouvelle Star, émission d’M6, André Manoukian est avant tout un pianiste accompli. Le 7 mai dernier, il était de passage à La Couarde, pour présenter au public rétais son album Inkala, très autobiographique. Clairement influencé par ses origines arméniennes, André Manoukian a régalé le public d’un jazz métissé, mélange envoûtant de folk songs arméniennes et de compositions originales. Le public aura ainsi peu découvrir le duduk, flûte

millénaire arménienne aux sonorités «planantes». Fidèle à ses «délires» télévisuels, le pianiste s’est aussi fendu de délicieuses tirades «dyonisiaques et appoliniennes», jamais dépourvues de sens. L’artiste lyonnais, accompagné sur scène de trois musiciens de talents (batteur, contrebassiste et flûtiste) a avoué son angoisse de se retrouver en première ligne sur scène, lui qui s’est toujours «abrité» derrière des chanteuses (collaboration avec Liane Folly, Nicole Croisille, Natacha Atlas, Janet Jackson et plus récemment Malia). Si le quatuor a encore

besoin de rodage, l’examen de passage est réussi pour «Dédé».

■ Les sinistrés bloquent le pontEnviron 450 personnes, habitants, élus locaux et membres de collectifs de sinistrés, ont bloqué le pont de l’île de Ré, le samedi 24 avril, du milieu de la matinée jusqu’à environ 15 heures. Venus des différents villages sinistrés du département, les manifestants, munis de nombreuses banderoles («Arrêtez vos zoneries» ou «Sauvons notre village»), voulaient protester contre des décisions «prises dans l’urgence et la précipitation». Ils

souhaitaient en outre obtenir des méthodes d’expertises «transparentes en contradictoires». Des sinistrés des villages de Loix et de La Flotte ont bien-sûr pris part au cortège, avec des panneaux comme «Loix, injustice». Si ce blocage du pont n’a pas plu à tous (certains dénonçant une «stigmatisation» de l’île de Ré et une «prise en otage» des Rétais), les sinistrés ont globalement suscité la sympathie. A l’image de ce véhicule de secours, à qui les manifestants ont laissé le passage libre. Arrivé à leur niveau, un des pompiers a baissé sa fenêtre et crié : «Vous avez raison, on est de tout cœur avec vous !»

Deux mois d'actualité

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L’île de Ré - n° 33 - Juin/Juillet 2010 4

i l e d e R é

Plus de 60 auteurs présents, 8000

visiteurs attendus les 6 et 7 août : le salon du livre, créé en toute modestie en 2007 par Joshi Guitton et Stépha-ne Guillot, a définitivement acquis ses lettres de nobles-se. Parrainé par Madeleine Chapsal et Patrick Poivre d’Arvor, il accueillera pour cette quatrième édition Da-nielle Mitterrand, venue à la rencontre du public pour

son ouvrage Mot à mot, sorti en 2009. «J’ai beaucoup d’admiration et de respect pour Danielle Mitterrand, avoue Joshi Guitton, créateur et organisateur du salon. Et c’est une chance, car elle ne se déplace facilement.» L’épouse de l’ex-président de la République partagera la place d’invitée d’honneur avec deux autres femmes, sûrement moins connues du grand public, mais ô com-bien talentueuses : Marisa Berenson et Nathalie Rykiel. Tout cinéphile averti connaît Marisa Berenson, actrice italo-américaine qui a joué, excusez du peu, dans Mort à Venise de Luchino Visconti, Cabaret de Bob Fosse ou Barry Lyndon de Stanley Kubrick ! Un film sur la vie de l’actrice sera diffusé, suivi d’un entretien avec Henry-

Jean Servat. Quant à Nathalie Rykiel, femme de mode et ancien mannequin, présidente et directrice artisti-que de la maison Sonya Rykiel (créée par sa mère), elle viendra présenter son premier livre intitulé Tu seras une femme, ma fille. Parmi les nombreuses personna-lités présentes , on peut citer entre autres Philippe Sol-lers, Nicole Garcia, Gonzague Saint Bris, Jean-Claude Casadesus, Eric Fottorino ou encore Lionel Jospin. Des auteurs qu’il est de plus en plus facile de convaincre de participer, tant le bouche à oreilles renvoie des échos positifs des précédents salons. «Nous allons toujours à la pêche, mais c’est vrai que les auteurs nous sollicitent de plus en plus», explique Joshi Guitton. Des célébrités certes, mais aussi une grande majorité d’auteurs ré-gionaux (les deux-tiers) qui font la raison d’être de ce rendez-vous culturel majeur, placé sous le signe de la convivialité.

«L’île aux livres» poursuit son ancrageDevenu le rendez-vous incontournable des amoureux des livres , le 4e Salon du livre se tiendra les 6 et 7 août prochains au Bois-Plage. Danielle Mitterrand sera l'une des trois invitées d’honneur.

Les conférences (animées par le talentueux Raphaël Sorin) :Danielle Mitterrand : rencontre avec le public autour de son ouvrage Mot à mot. Film sur Marisa Berenson suivi d’un en-tretien. David Servan-Schreiber : Anticancer, les nouvelles découvertes. Gonzague Saint Bris : De Henry IV à Michael Jackson. Emmanuel Pierrat et Marie-Dominique Lelièvre : L’atteinte à la mémoire des morts. Claude Lucas, Jeanne Cordelier, Claude Pinault, Soukaïna Oufkir : Se reconstruire. Deux lectures de Philippe Sollers et Nicole Garcia. Toutes les infos sur le site www.ile-aux-livres.fr

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L’île de Ré - n° 33 - Juin/Juillet 2010 5

d o s s i e r

Ubuesque. Comment qua-lifier autrement

l’attitude de l’Etat dans sa gestion du zonage après le passage de Xynthia, dans la nuit du 28 février ? On aura eu droit à toutes les couleurs pour quali-fier les zones «à risque mortel» : rouge au départ, noire ensuite, puis «zone de solidarité» après la vi-site du ministre de l’Ecologie Jean-Louis Borloo le 15 avril. On a eu droit aussi à une zone orange à Loix (expertise à affiner), des zones jaunes à Saint-Clément, Sainte-Marie, Loix et la Flotte (secteur habitable, mais avec des prescriptions que nous ne connaissons toujours pas). Derniers rebondisse-ments en date : la zone orange de Loix, concernant une vingtaine de maisons, a viré au jaune. Bref, c’est à y perdre son latin. Toujours est-il que l’île de Ré s’en sort plutôt bien : d’une centaine de mai-sons officieusement en zone rouge avant le 8 avril, le chiffre est descendu à une cinquantaine lors de l’annonce officiel du zonage (dont une vingtaine en zone orange à Loix), puis à 20 quelques jours plus tard. Aujourd’hui, l’île compte 22 maisons pro-mises à la destruction, réparties à Loix (10) et La Flotte (12).

Deux poids, deux mesures ?

Du coup, sur le continent, et sur l’île d’Oléron, des voix se sont élevées pour dénoncer «le deux poids,

Les élus dédaignés, écoutés puis (en partie) entendus

Le 8 avril, le préfet de Charente-Maritime annonçait la création de deux zones noires et d'une orange pour l’île de Ré, avec une cinquantaine de maisons concernées. Après de nombreux rebondissements, 22 habitations restent finalement en noir. Du coup, certains dénoncent une exception rétaise.

deux mesures», estimant que l’île de Ré avait été protégée par les services de l’Etat. Lesquels, ta-blant sur un dédommagement moyen de 250 000 € par maison, auraient été refroidis dans leurs ar-deurs par le prix de l’immobilier rétais. «Quand on voit le décalage entre les zones noires sur l’île

A La Flotte ou à Loix (comme ici sur cette photo), certains dénoncent une inégalité de traitements entre le communes. Pendant que sur le continent, on pointe du doigt l'île de Ré et le «deux poids deux me-sures».

A La Flotte, la plupart des maisons de la rue du Marais, classées en noir le 8 avril, ont viré au jaune. Les habitants, appuyés par le maire, ont mis l'Etat face à ses propres contradictions...

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L’île de Ré - n° 33 - Juin/Juillet 2010 6

d o s s i e r

«On ne savait pas où étaient les zo-nes noires. Je m’attendais à

tout. Quand j’ai su que seuls Loix et La Flotte avaient des zones noires, ça a été un énorme soulagement.» Jean-Luc1, propriétaire d’une des maisons sinistrées de Montamer (Sainte-Marie), résume assez bien l’état d’esprit des habitants du quartier. Surpris par l’ampleur du phénomène, il rappelle néanmois que le secteur est une zone submersible connue. «A l’origine, la Noue était un petit cours d’eau. D’ailleurs, la "noue" est une sorte de petite rigole permettant de récupérer l’eau entre deux toits.»Ce Rétais d’origine avoue toutefois ne pas comprendre comment Montamer «ne se re-trouve même pas en zone jaune». Il pointe du doigt la digue, qui, selon lui «n’a pas été faite dans les règles, sans béton armé». L’enroche-ment, réalisé à la va-vite suite à la dernière destruction de la digue (lors de la tempête

de Ré et le continent, on peut penser qu’il n’y a pas eu les mêmes règles. Le prix du foncier est tel sur l’île de Ré que la délimi-tation des zones noires n’est pas la même qu’aux boucholeurs ou à Charron. C’est un élément à prendre en compte même si, of-ficiellement, ce n’est pas le premier», es-time Didier Vye, docteur en géographie à l’université de La Rochelle. Pour le scienti-fique risque de renforcer cette tension en-tre continentaux et rétais, qui «n’est pas nouvelle». «C’est un peu la suite du débat sur le pont et sur le maintien du péage. ça a été un signe fort que certains continen-taux ont perçu comme : "On a pas envie que vous nous envahissiez".» Il serait tou-tefois réducteur de résumer ce sentiment à une opposition îliens/continentaux. Il a en effet traversé le pont pour devenir symbole d’injustice entre les différentes communes de l’île. Et plus encore. «Dans une même commune, certains sont en zone noire, et d’autres, qui ont été autant inondés, ne le sont pas. Je souffre de ce sentiment d’inégalité», analyse Patrice Raffarin, vice-président de la Communau-té de communes.

Cac 40 et show-biz

Léon Gendre, maire de la Flotte, n’a pas hésité à mettre les pieds dans le plat, vi-siblement heurté par le fait que certaines communes, pourtant largement submer-gées (voir ci-après), n’aient même pas fait l’objet d’un classement en zone jaune. Des zones jaunes synonymes de prescriptions, autrement dit de mesures de protections complémentaires pour les riverains. Ce qui conduit l’élu flottais à un raisonnement par l’absurde. «S’il n’y a pas eu de zonage dans certaines communes, c’est qu’il n’y a pas eu d’eau. Il n’y aura donc pas besoin de protection.» Il ajoute, sarcastique : «Ce que je trouve anormal, c'est que des gens du Cac 40 ou des vedettes du show-biz n'aient pas droit à la même protection de la part de l'État que mon petit vieux de 85 ans qui touche 600 € de retraite.» Léon Gendre, tout comme Lionel Quillet à Loix, ont néanmoins fini par être entendus, en partie. Sur 23 maisons en zone noire le 8 avril à la Flotte, il n’en reste plus que 12 aujourd’hui. La méthode ? Léon Gendre a mis l’Etat face à ses propres contradictions. Le Plan de prévention des risques, mis en place par l’Etat en 2002, imposait des constructions à la norme 4 mètres NGF. Un géomètre a donc été dépêché pour relever les cotes des habitations en zones noires. Or, beaucoup de maisons se trouvaient au-dessus de 4 mètres. «Du coup, c’est comme si l’Etat disait qu’il ne tenait pas compte des règles qu’il avait lui-même défini 8 ans plus tôt», ironise Léon Gendre.

Sous l’eau, mais sans zonesStigmatisés pour avoir échappé à tout zonage, nous avons rencontré les sinistrés de deux quartiers «privilégiés» de l’île. Reportage à Montamer et à la Patache.

de 1999), a été totalement submergé par la surcote. Il n’y a qu’à jeter un œil par l’entre-bâillement de certains portails, ou même de se balader sur la digue, pour prendre la me-sure du phénomène. Patrick Casin, résident secondaire d’une des trois maisons les plus touchées de Montamer, doit une fière chan-delle à son étage. «L’océan était chez nous. L’eau monte, monte, et on se demande quand ça va s’arrêter. Heureusement, j’ai pu me ré-fugier avec ma femme à l’étage.». Cinquante centimètres d’eau dans la cuisine, un mètre dans la chambre… Il confie que pour un de ses voisins, ce fut pire. «Il n’a pas d’étage. Il est donc parti en vitesse avec son 4 x 4, mais c’était vraiment juste. Sa maison est totale-ment dévastée.» Officiellement, quatre critè-res ont présidé à la mise en place des zones noires : la hauteur (plus ou moins d’un mè-tre) et la vitesse de l’eau, la proximité d’un endiguement qui expose les habitations à une montée brutale des eaux, la topographie des sites (lorsque celle-ci aggrave les effets de l’inondation ou empêche les évacuations d’urgence) et la présence ou non de zones de repli.

Polémiques politiques

Dans ce cas, comment expliquer l’absence de zones à Montamer ? «Ici, les maisons ont 250 ans, elles en ont vu d’autres, tente de justifier Patrick Casin. Mais c’est vrai qu’on devrait être plus exposés qu’avant, car le cli-mat change.» Pour lui, le zonage a été fait de façon expéditive et sans recul, là où il aurait fallu prendre son temps et laisser le choix aux sinistrés de quitter leur maison. Quant au «deux poids deux mesures», dénoncé par certains maires de l’île, il ne se sent pas concerné. «Nous, personne ne nous a fait de

Trois maisons situées en contrebas de la digue

de Montamer (Sainte-Marie) ont été totalement

dévastées, après leur submersion par près d'un

mètre d'eau...

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d o s s i e r

réflexions. Je ne veux pas entrer dans les po-lémiques de la petite politique locale.»Des mauvaises langues estiment que le «bras long» de certains habitants aurait pu faire pencher le zonage du bon côté. Gisèle Ver-gnon, maire de la commune, réfute ces ru-meurs. «Moi, je n’ai pas entendu parler de ça. Je n’ai eu aucun appel téléphonique, ni aucune pression.» D’ailleurs, l’élue de Sain-te-Marie admet qu'elle n'aurait pas trouvé illogique que Montamer se trouve en zone jaune. Ce qui aurait automatiquement en-trainé des prescriptions pour l’entretien de la digue, notamment. «J’espère que l’Etat ne se retranchera pas derrière ça pour ne pas assu-mer, et que ça rende la commune obligée de réaliser les travaux de protection.» Un peu plus loin, Jean-Michel Coquery, un autre sinistré, prend les choses avec philoso-phie, sans masquer un certain pessimisme. «Quinze jours avant la tempête, je lisais un numéro de Sciences & vie sur le réchauffe-ment climatique. J’ai alors dit à mon père : "Quand tu ne seras plus là, je pense qu’il

sera plus sage de vendre la mai-son…".»

Quartier de la Patache, aux

Portes. Dans ce bout du bout de l’île, les propriétés se négo-cient en millions d’euros. Certains parlent de «double insularité», géographique et sociale. Pourtant, la réalité ne colle pas toujours aux fantasmes. «Il n’y avait qu’un chemin de terre, pas d’électricité. C’était un champ, il n’y avait que des moutons aux alentours, et on voyait depuis ici le phare des baleines.» Guy Lacan qui a acquis sa maison en 1969 pour «8 francs le m2», se considère un peu comme un pionnier du quartier. «L’île de Ré ne valait rien à cette époque. On ne savait même plus à qui appar-tenaient certaines parcelles. Les gens faisaient les donations de parcelles sur un bout de pa-pier, c’était un peu l’usage local. On ne savait même plus où étaient les parcelles…»Le quartier, devenu un des plus huppés de l’île, est largement pointé du doigt depuis le passage de Xynthia. Continentaux et rétais des autres communes considèrent que le choix de ne pas créer de zones aux Portes a été guidé par le prix des maisons. Pour Guy Lacan, «c’est une question de jalousie. On as-socie les gens d’ici à des riches alors qu’il y a aussi des gens modestes. Si on fait des polémi-ques à partir d’amalgames, ça va commencer à nous agacer. On a l’impression que certains veulent recréer une lutte des classes.»La maison des Lacan se situe à 50 mètres du rivage, en contrebas de la digue qui a cédé. Résultat : 1,40 m d’eau dans le jardin, 45 cen-timètres dans la maison. Guy Lacan regrette que «personne ne parle de l’imbécilité des

services publiques par rapport aux digues. Si on laisse les digues dans cet état, ça va se reproduire.» Il explique qu’une digue en dur a été faite, notamment au niveau du terrain de golf, «où il n’y a pourtant aucune habita-tion. Un parapet a été ajouté et s’est arrêté en 2005 face à notre maison. Du coup, ça fait une digue à deux niveaux. N’importe qui voit ce genre de truc-là comprend à quel point c’est stupide.» Selon lui, cela va coûter dix fois plus cher de faire les digues que si on les avait refaites au fur et à mesure. En attendant, ne craignent-ils pas que leur bien, suite à Xynthia, ne perde de sa valeur ? «Nous, on s’en fout, car on ne vendra jamais. C’est presque la maison fami-liale, le pivot de la famille et des amis. Nous avons rencontré plus d’amis ici que dans no-tre résidence principale.»

Roselyne Bachelot «et ses 90 millions de vaccins»

Un peu plus loin, un résident secondaire, ins-tallé plus récemment à La Patache, s’agace que certains réclament au nom de l'équité un zonage pour le quartier. «ça avancerait à quoi qu’il y ait des zones noires ? Il y a un peu de jalousie car les gens qui vivent ici sont un peu plus fortunés que la moyenne.» Un rien fataliste, il estime que les catastrophes naturelles font partie du décor et que le prin-cipe de précaution est excessif. «Il n’y a qu’en France qu’on voit ça. ça se reproduira peut-être dans dix ans. Une catastrophe naturelle, on n’y peut rien. A l’étranger, on reconstruit et puis voilà. Les assurances sont là pour ça. En France, on prévoit toujours le pire. Ca me fait penser à Bachelot avec ses 90 millions de vaccins. Vous savez, il y a 3 000 morts sur les routes chaque année, c’est pas pour ça qu’on va interdire les voitures !» Comme pour mieux enfoncer le clou, il cite l’exemple de Paris : «Les quais de Seine sont aussi en zone inondable. Un jour, on sait qu’il y aura une grosse inondation. Est-ce qu’on va détruire le musée d’Orsay pour autant ?»1 Prénom d'emprunt pour respecter l'anonymat.

Les Doreaux (Saint-Clément) :«Ici, c’est la digue qui nous tient !»Jacques Vigneron a fait construire sa maison en 1980, après l’acquisition du lot 41 pour «170 francs le m2» dans ce lotissement des Doreaux (Saint-Clément), situé en contrebas d’une des digues qui a cédé lors de Xynthia. «Ici, on appe-lait ça la fosse. Les responsables, ce sont ceux qui ont donné les permis de construire, car ils savaient que c’était un secteur à risques», s’agace le retraité. Lequel, dans cette nuit du 28 février, s’attendait à un sacré coup de ta-bac. Ce qui ne l’a pas empêché de bien dormir. «C’est le maire qui est venu nous réveiller à 3h du matin pour nous évacuer. Quand j’ai pris ma voiture, il y avait un étang autour. Le maire m’a dit de prendre la direction du phare, de ne pas aller à la mairie car il y avait 1 mètre d’eau sur le trajet !» Pour les habitants des Doreaux, classés en zone jaune le 8 avril, la digue est sy-nonyme de survie. «Ici, c’est la digue qui nous tient. Il n’y a rien devant nous. En face, c’est les Etats-Unis ! Si la digue avait été entretenue, il n’y aurait jamais eu de pépin.» Jacques Vigneron se souvient qu’il y a une quinzaine d’années, un employé communal était chargé de l’entretien de la digue, et faisait tous les jours des allers-retours pour inspecter son état. «Une petite cabane était installée sur la digue où il rangeait son matériel, le sable et le béton. Il inspectait la digue sur à peu près 1,5 km, et dès qu’il y avait un trou, il rebouchait. Son poste a été supprimé il y a quelques an-nées, confie Jacques Vigneron. Depuis, la DDE a pris le relais, mais c’était du bricolage…»Le 28 février, le niveau d’eau a atteint une qua-rantaine de centimètres dans la maison. Il est persuadé que cela aurait pu être évité s’il n’avait pas respecté les règles «draconniennes» qu’on lui a imposées. «Je ne pouvais pas surélever ma maison. Un de mes voisins n’a pas respecté ça et a surélevé de 20 cm pour se protéger en cas de pépins. Le risque était de ne pas obtenir de certificat de conformité, sauf qu’au bout de dix ans, il y avait prescription. Aujourd’hui, sa maison n’a rien. Moi, le maçon a respecté et j’ai eu 35 cm d’eau. J’en ai rien à foutre de leurs conneries. Si c’était à refaire, j’aurais fait met-tre une rangée de parpaings en plus !»

“On a l’impression que certains veulent recréer une lutte des classes

La Patache (sur cette photo, l'endroit où la digue a cédé) s'en sort sans zone noire, ni jaune. Ici, les maisons sont parmi les plus chères de l'île.

Aux Doreaux (Saint-Clément), lotissement classé en zone jaune, un employé municipal s'occupait de l'en-tretien des digues. La cabane dans laquelle il entre-posait son matériel est abandonnée depuis quelques années. Tout un symbole...

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L’île de Ré - n° 33 - Juin/Juillet 2010 8

e c o n o m i e

«ça a cartonné, c’est parti d’un coup. Nous n’étions pas vraiment prêtes, et nous

nous retrouvons aujourd’hui avec des commandes démesurées.» La petite entreprise de Margot et Scar-lette Joubert, 29 et 25 ans, a tout d’une future « sucess story ». L’entreprise Marlette (réunions de leurs deux prénoms) n’en est qu’à ses balbutiements, mais la ré-

cente commande de 3 500 produits par les Galerie La-fayette laisse présager des lendemains qui chantent. La recette ? Des préparations «sur-mesure» pour réussir à coup sûr ses gâteaux ou son pain. A première vue, rien de très nouveau. Sauf que les grandes marques déjà présentes sur ce mar-ché jouent la carte indus-trielle, tandis que Marlette Gourmet mise sur le côté artisanal et qualitatif. Là où d’autres proposent des préparations assez basi-ques pleines d’additifs, les deux frangines imaginent

des recettes originales1, uniquement à base de fari-nes biologiques, produites par un agriculteur de Sur-gères. «Tout est déjà dosé et la recette expliquée au dos. Contrairement à d’autres préparations où il suffit d’intégrer l’eau, il faut ajouter dans nos recettes les produits frais comme le beurre ou les œufs», explique Scarlette, la plus «cuisinière» des deux sœurs. Le goût s’en ressent forcément, et les dégustateurs présents au dernier Salon des saveurs de Paris, en décembre, ne s’y sont pas trompés. Même les plus prestigieuses épiceries fines commencent à les contacter, à l’image

Le gagne-pain de Margot et Scarlette

Deux sœurs, qui viennent de lancer une gamme originale de préparations bio pour pain et pâtisseries, sont en passe de séduire les plus grandes épiceries fines parisiennes. Découverte de Marlette Gourmet, la petite entreprise qui monte.

de la Ferme de Gally, référence du bon goût hexago-nal, ou du Bon marché, propriété du groupe LVMH. «Nous n’osions pas les appeler, car cela nous paraissait inaccessible. Et un jour, ils nous ont contactées. J’étais complètement hystérique», rigole Scarlette. Recettes «tendance» (avec usage de farines comme l’avoine), produits bio, packaging soigné et siège social sur l’île de Ré ont permis à Marlette d’accéder à cette niche très convoitée du «luxe». Il aura fallu seulement deux ans pour parvenir aux premières commercialisations, ce qui étonne encore Margot. «On pensait qu’on galè-rerait beaucoup plus. ça a été hyper rapide et facile.»

Une famille d’entrepreneurs

Diplômée en management hôtellerie internationale, et fraîchement rentrée d’un séjour d’un an en Australie, Scarlette est depuis longtemps passionnée par la cuisi-ne. Et plus spécialement par les gâteaux… Margot, grâ-ce à son métier d’ingénieur agronome, a accompagné la mise au point «technique» des préparations. Une parfaite complémentarité. Quant aux conseils pour monter une entreprise, les deux sœurs n’avaient pas à chercher bien loin. «Nos parents ont créé l’entreprise de Tofinou2. On a grandi avec cette entreprise. Ca nous a montré qu’on pouvait très bien réussir en partant de rien…» Les parents, qui ont cédé leur chantier naval en 2007, donnent de temps en temps un coup de main. Papa pour le bricolage et la création des stands d’ex-position. Maman pour la partie business. «Sauf qu’on est obligées de la calmer un peu et de lui rappeler que c’est notre entreprise», plaisante Scarlette. Les diffé-rentes aides institutionnelles3 et l’obtention du Prix de création d’entreprise de l’incubateur du Conseil géné-ral ont fait le reste. «Beaucoup de personnes n’osent pas lancer leur boî-te alors qu’il y a plein d’aides dans la région, confie Margot. Nous avons été très bien accompagnées.» Parties de rien il y a deux ans, les sœurs Joubert sont aujourd’hui face à un problème de riches : la crainte de ne pas pouvoir honorer dans les temps leurs premiè-res commandes. La bétonnière, dans laquelle elles ont investi au départ pour réaliser les mélanges, ne suffit plus. Un labo flambant neuf installé à l’Houmeau, et quelques nuits sans sommeil, devraient leur permet-tre de remplir le contrat…

Scarlette et Margot Joubert, les deux jeunes créatrices de l'entreprise Marlette Gourmet.

1 Salés : pain de son au fenouil, de campagne, de seigle aux algues, pain petit déjeuner et aux graines crakers aux cinq céréales et au cumin, blinis au sarrasin. Sucrés : cake à l’épeautre, moelleux au son d’avoine, fondant au chocolat, crumble aux flocons d’avoine, barres de céréales figue/abricot.2 Ils ont racheté le Chantier naval de l’île de Ré en 1982, qui devien-dra l’entreprise Latitude 46, spécialisée dans la construction du voi-lier Tofinou.3 10 000 € (Région), 10 000 € (pour le financement R&D), 10 000€ (prix de la création d'entreprise de l'incubateur) et 7 000€ (bourse tremplin).

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L’île de Ré - n° 33 - Juin/Juillet 2010 9

Po r t r a i t

«Haut Bois» C’est le nom original que

Bernard Dorin a donné à sa maison. Un clin d’œil en forme d’humour (il habite au Bois-Plage), doublé d’un attachement profond à ses racines… et notam-ment à son père. Bernard Dorin, après une carrière palpitante aux quatre coins du monde, est revenu il y a 6 ans sur l’île de ré, pour y vivre une retraite méri-tée… et active (voir encadré). La boucle est bouclée. Son père fut le premier de la famille à quitter l’île, dans les années 30, si l’on excepte son grand-père, petit agriculteur rétais parti sur le front lors de la guerre 14-18. Son père rejoint donc Paris, les quatre hectares de terres au Bois-Plage et à Saint-Martin ne suffisant plus à nourrir la famille. «A l’époque, seuls les plus hardis partaient. Pour les agriculteurs rétais, le seul débouché, c’était l’armée ou les douanes, commente ce féru d’Histoire locale. Comme il avait appris le hautbois1, mon père a pu devenir musicien professionnel en passant par la filière de la musique militaire.» Né en 1936, «l’année du Front populaire» comme il aime à le rappeler, Bernard Dorin passe donc sa jeunesse dans la capitale. Le premier grand souvenir de sa vie – il a alors 8 ans –, c’est la Libéra-tion de Paris, lorsque son père l’emmène aux premiè-res loges pour saluer l’arrivée du général De Gaulle. «Des souvenirs intarissables, avec les Allemands qui battaient en retraite en emportant des vaches pour se nourrir.»

Le volley-ball plutôt que le solfège

L’île de Ré, le petit parisien y revient régulièrement pendant les vacances, participant aux vendanges ou à la fenaison. «Mon attachement à l’île vient peut-être de la nostalgie de cette période d’après-guerre. J’aurais tellement souhaité que l’île garde son insula-rité. Depuis la construction du pont, on est dans une sorte de fuite en avant», regrette-t-il. A Paris, en de-hors de l’école, c’est la musique qui occupe le plus clair de son temps. Mais les cours de solfège, puis la flûte traversière (de 10 à 15 ans) le passionnent moins que le sport, et que le volley-ball en particu-lier. Quand on voit sa grande «carcasse» proche du double mètre, on se dit que le jeune homme avait certaines prédispositions… Dès lors, c’est le sport qui va guider son destin. Parallèlement à des études d’in-génieur (industrie électrique), il se passionne pour le volley-ball et gravit les échelons un à un… Pour at-teindre la première division française avec Clamart, et remporter le titre national avec Asnières... Trois entraînements par semaine, participation aux cham-pionnats du monde universitaires en 59, nombreux

La vie dorée de Bernard DorinAncien international de volley-ball, ce Rétais «depuis cinq générations» a choisi le retour aux sources. Après une vie professionnelle trépidante, il s’est installé au Bois-Plage, où il mène une retraite très active.

voyages à l’étranger grâce à ses sélections en équipe de France… Bref, un par-cours de sportif accompli.

Un revêtement sur-mesure pour Colette Besson

Cela vous forge un caractè-re et vous ouvre des pers-pectives de carrière. Attiré par le profil de « gagneur » des sportifs, le groupe 3M le recrute pour lancer sur le marché un procédé ré-volutionnaire pour l’épo-que : le revêtement synthétique pour les pistes d’ath-létisme. Mis en place pour la première fois lors des jeux de Mexico (1968), ce type de revêtement réussira particulièrement bien à Colette Besson, championne olympique du 400 mètres. «Pour l’anecdote, Colette avait pu s’entraîner avant les JO sur ce type de piste car nous en avions installé une à Font-Romeu pour la préparation pré-olympique…», sourit Bernard Dorin. Lequel conduira par la suite le même type de projet pour les pistes parisiennes de Colombes, Jean Bouin, ainsi que Rome, Helsinki ou Berlin. «Un boulot pas-sionnant», se souvient Bernard Dorin. Au bout de 9 ans, il est recruté par une grosse boîte américaine comme directeur de la division «bâtiment», avant de devenir directeur du marketing pour un groupe fores-tier landais. A 50 ans, il juge le moment opportun de lancer sa propre entreprise, toujours dans le secteur du bois : «J’ai beaucoup voyagé aux Etats-Unis, au Ca-nada et en Afrique pour trouver des essences fines de bois, explique-t-il. Mais je trouvais scandaleux que le bois arrive en plots alors qu’il pouvait être transformé par les populations locales. En Afrique notamment, j’encourageais les autochtones à faire des meubles sur place pour qu’ils bénéficient d’une valeur ajoutée.» Devant le manque de capitaux de ces pays, ses efforts seront souvent vains. Ce qui n’empêche pas Bernard Dorin de s’insurger contre le pillage des pays pauvres, et la déforestation massive de pays comme le Brésil (Amazonie) ou l’Indonésie (Bornéo). Car dans sa vie comme dans le sport, Bernard Dorin a toujours placé l’éthique et le fair-play au cœur de ses préoccupa-tions.

1 D’où le nom de la maison familiale.

Bernard Dorin donne la parole aux RétaisRetraité très actif et grand amateur de mu-sique (classique et jazz) Bernard Dorin a créé l’Association rhétaise des 4 saisons, qui orga-nise son premier concert (musique classique) le 29 avril, dans la salle Vau-ban de Saint-Martin. Il a aussi créé le site internet «Paroles de Rétais» dont la problématique est la suivante : «Comment l’île de ré va-t-elle pou-voir gérer économique-ment son futur tout en associant modernisme et tradition…»Ce site a pour but d’éta-blir le dialogue entre rétais de souche ou de cœur et de s’entretenir d’une manière «interac-tive sur les sujets d’hier et d’aujourd’hui orientés sur (l’histoire, l’écologie, l’économie, le tourisme, la culture, le sport, etc…) en relation de près ou de loin avec l’Île de Ré».www.bernarddorin.fr

Bernard Dorin, devant la mai-son familiale, «le Haut Bois».

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c u l t u r e

«Ils ont eu les jetons que je de-vienne peintre, car ils

savaient que c’était un métier difficile», se souvient Olivier Suire Verley, peintre portingalais de 59 ans.

«La foule, c’est ma phobie !»Installé aux Portes depuis 1982, le peintre Olivier Suire Verley puise son inspiration dans ses périples à l’étranger, et dans le mouvement des foules. Il en ressort une œuvre épurée et chatoyante, résultat d’un long travail de recherche.

Ses proches connaissaient mieux que quiconque les contraintes de la vie d’artiste : son grand-père Louis, entraîna dans son sillage, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, un certain nombre de peintres comme Ray-mond Enard et Chapelain Midy. Il fut l’un des premiers, avec Gaston Balande et Louis Giraudeau, à sensibili-ser les artistes aux paysages et à la lumière rétaises. Quant à son père, il fut également peintre et éditeur à La Rochelle… Pour s’assurer un avenir, Olivier Suire Verley s’oriente vers le dessin publicitaire, «histoire de gagner [sa] croûte». Aux côtés de Jean Abadie, professeur de renom, il acquiert la base du métier : la maîtrise du trait. Car l’artiste portingalais est dessinateur avant d’être pein-tre, ce qui lui apportera une certaine rigueur dans son travail. Monté ensuite à Paris pour apprendre la gra-vure sur cuivre, il se plie à la rigueur du burin. «ça m’a structuré en m’obligeant à être très sûr de mon trait.»

L’ouvrage sur le métier

Il compare son travail à celui du pianiste, «qui doit sans cesse répéter ses gammes», ou à celui de l’écri-vain, «qui ne produit pas un chef d’œuvre du jour au lendemain sans avoir écrit auparavant…». Pour lui, il n’y a pas d’inspiration qui vaille, mais simplement un travail régulier et une hygiène de vie qui font naître l’inspiration. Chaque jour, il remet l’ouvrage sur le mé-tier. «Sinon, je sens un déséquilibre, un vrai manque», confie le peintre.Peu à peu, son évolution vers la peinture le conduit au surréalisme, influencé alors par le mouvement Dada et des peintres comme Dali ou Matta. Sa première grosse exposition à Paris, au milieu des années 70, est très bien accueillie par la critique et lui laisse entrevoir la possibilité de gagner un jour sa vie avec l’art. A cet instant, il doit quand même cumuler les petits boulots pour gagner sa vie. C’est le prix à payer quand on refu-se de faire de la peinture «touristique» au profit d’une peinture personnelle, spontanée, avec le souci d’aller «toujours plus loin». Un cheminement intellectuel et artistique qui ne se fait pas sans périodes de doutes, de lassitude, d’égarement… Olivier Suire Verley res-sent alors le besoin de repartir sur de nouvelles bases,

Le défilé

Olivier Suire Verley dans son atelier de La Rivière, aux Portes.

Hors cadre

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c u l t u r e

et s’expatrie à Rome pour cinq mois. Un tournant. «J’ai travaillé avec un artiste espagnol uniquement sur le nu. C’est là que je suis devenu un vrai peintre.»

«Happé par le mouvement»

Dès lors, son œuvre sera indissociable de ses nom-breux voyages, qui lui offriront une ouverture d’esprit qu’il juge indispensable. «Quand on est artiste, on a l’impression que tout tourne autour de soi, et qu’on est plus important qu’on ne l’est…» Maroc, Egypte, Japon, Chine… Autant de pays qui vont le conduire vers une peinture plus charnelle, plus sensuelle, plus chatoyan-te, reflet de ses propres émotions. Il est alors fasciné par les mouvements de foules, différentes d’un pays à l’autre, mais toujours fascinantes. «Quand on part à l’étranger, la première chose que l’on voit avant de rencontrer les gens, ce sont les foules, et leur manière de bouger. C’est l’essence d’un pays. Une foule japo-naise est par exemple très structurée, on dirait un peu une chenille. La foule marocaine est beaucoup plus bigarrée et chatoyante. Ce sont deux mondes totale-ment différents», analyse-t-il. Si les visages de ses per-sonnages sont souvent «inexpressifs», c’est pour évi-ter le côté anecdotique d’une bouche ou d’un regard. «D’ailleurs, je peins aussi souvent les personnages de dos. Ca permet de s’intégrer au tableau et d’être hap-

pé par le mouvement. C’est plus le passage de la foule que la foule en elle-même qui m’intéresse.»

Vers l’abstraction ?

Certains y verront une contradiction, d’autres une cer-taine logique (l’attirance pour ce qui effraye) mais le peintre ne cache pas une certaine agoraphobie. «Je peins la foule, mais j’ai horreur d’en faire partie. C’est ma phobie !» De retour de son premier voyage en Chine, un marché important pour cet artiste qui vend aujourd’hui des toiles dans le monde entier, il avoue être encore sous le coup «d’un trop plein d’émotions». Il attend donc un peu «que ça décante» avant de tra-duire ses impressions en coups de pinceau, pour en garder l’essentiel et éviter la pollution de certains sou-venirs qui encombrent la mémoire. Son prochain péri-ple pourrait le conduire en Inde. C’est en tout cas l’un de ses rêves. Il y a fort à parier que les couleurs cha-toyantes et le mouvement permanent des foules in-fluencent encore plus sa peinture. Jusqu’à le mener à l’abstraction ? «Des peintres comme Mondrian, à force de chercher, ont abouti à l’abstraction. Par la réflexion, et par ma volonté d’épurer de plus en plus, je me situe dans cette mouvance. C’est le temps qui va le dire…»Site internet : www.suire-verley.com

Danse

Le Cortège

Le boulevard

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H i s t o i r e

Les animaux de bât s o n t

pendant des siècles les seuls moyens utili-sés pour transporter des marchandises dans l'île de Ré où une espèce de cheval indigè-ne existe, des petits chevaux appelés «cri-quets». Mais les criquets sont des montures faibles et assez peureuses. D'ailleurs elles sont réformées par le service des armées au moment de la Révolution française. On en compte un très grand nombre en 1812 sur l'île dont 638 recensés pour la seule commune d'Ars-en-Ré. Afin de trouver un

L'âne en culotte L'époque actuelle est aux logos pour caractériser un produit, une ville ou une région. L'île de Ré compte plusieurs symboles picturaux facilement identifiables dont le clocher peint de l’église Saint-Etienne d’Ars-en-Ré et les fameux ânes en culotte. Retour sur l'image de l'âne en culotte désormais irrémédiablement inscrit dans l’imaginaire touristique de Ré.

quadrupède pouvant transporter des char-ges plus importantes, on fait venir à partir des années 1860 des ânes du Poitou par le port de La Flotte-en-Ré. Ils remplacent les criquets assez rapidement. «Contrairement aux petits chevaux indigènes, ils n’étaient guère patients et réagissaient violemment aux piqûres des insectes et aux griffures des herbes séchées et des brandes qui bordaient les sentiers des marais. Alors ces ânes furent dotés, pour les protéger, de pantalon de toile fleurie, rayée ou quadrillée, fabriqués avec des restes de rideaux désuets qui fermaient les vieux lits à colonnes ou, parfois, tout sim-plement avec de la toile à sac», écrit Moni-que Jambut dans son ouvrage Autrefois, l’île de Ré. Au départ ce sont uniquement les an-térieurs qui sont couverts de jambières pour protéger l'animal.En 1862, il est évident que cette mode vesti-mentaire n'a pas encore commencé car elle n'aurait pas échappé à l'œil attentif de l’écri-vain rochelais Eugène Fromentin lors de son séjour sur l’île de Ré. Dans ses notes, il parle uniquement de «chevaux du pays venus des marais de la Vendée, rappellent les chevaux kalmouks – Peu de chariots – Récolte du rai-sin à dos de cheval – Le terrain est si précieux qu’il n’y a pas de route.» L'utilisation des ânes se généralise. Ils sont employés dans les vignobles pendant les vendanges, au trans-port du sart ou du varech sur les chemins dunaires ou bien dans les marais salants au transport du sel.Au début du xixe siècle, les ânes en culotte commencent à être une particularité de l'île pour les baigneurs en villégiature. En août 1924, un article de Paul Ginisty paru dans le journal Le Petit Parisien met en valeur les mérites de l'île de Ré en vantant la simplicité et les saines distractions qu'offre l'île et re-marque la particularité de ses ânes. «Mais la bonne charrette primitive à laquelle est attelé un âne, est restée en honneur. L'âne est même

traité, à Ré, avec des égards particuliers : on lui met des pan-talons aux jambes de devant, pour le garantir des mousti-ques, lorsqu'on le fait travailler du côté des marais salants. La première impression est assez singulière, quand on rencontre, conduit par une fem-me coiffée de la large capeline de l'île, un de ces ânes en culot-

tes, marchant avec gravité en cette espèce de déguisement.»Cette image d'Épinal de l'âne en culotte fi-gure alors sur une multitude de cartes pos-tales. Elle est largement exploitée et diffusée comme le souligne ce carnet du touriste dans le Journal de l'île de Ré de l'été 1928 : «Donc, je déambulais dans le hall de la gare Mont-parnasse à la recherche d'un nom… d'une lo-calité… d'un p'tit trou pas cher (car les temps sont durs) où je pourrais passer agréablement mes vacances ! […] Soudain, dans un arrière coin, au-dessus d'un monceau de fatras et de

bagages, j'aperçus une affiche d'un modèle nouveau et fort belle ma foi ! Aux couleurs tendres, une véritable aquarelle… Et je fus à ce point surpris de la voir se cacher si hum-blement et fuir les regards de la foule que je m'approchai de plus près, pour mieux la voir, pour la lire plus aisément. "L'âne en culotte de l'Ile de Ré" ! Ce me fut une révélation…un trait de lumière… Ce devait être un pays bien pittoresque que celui où l'on habille les animaux d'une aussi pittoresque façon! Et de suite mon choix fut fixé. […] Tout de même, si on les collait à profusion sur les réseaux… n'y aurait il pas à profusion aussi des touristes qui, comme moi, voudraient venir au pays de l'"âne en culotte".»L'âne en culotte fait désormais parti de l'his-toire de l'île de Ré. On accentue le trait pour le folklore. L'âne porte désormais un pan-talon sur les antérieurs et les postérieurs et parfois il est affublé d'un chapeau. Il est pré-sent sur bon nombre de produits dérivés. Il fait également la joie des enfants sur les ma-nèges où l'âne en culotte apporte une touche locale particulière et authentique.

Christophe Bertaud

Carte postale authentique d'une rhétaise avec son âne en culotte en 1905. (Médiathè-que Michel-Crépeau – La Rochelle)

L'âne en culotte est également présent sur l'île d'Oléron. L'éditeur de cartes postales Bergevin utilise la même il-lustration légendée de deux façons différentes pour l'île d'Oléron avec «Départ pour les champs» et pour l'île de Ré avec «Départ pour la pêche». Ce qui démontre indi-rectement que le même phénomène est présent dans les deux îles aux particularismes similaires notamment dans les marais salants où l'âne en culotte est le plus uti-lisé. (Médiathèque Michel-Crépeau – La Rochelle)

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J a r d i n

Cupidon s'étant approché un peu trop près

des rosiers du jardin de l'Olympe que buti-naient des abeilles, fut cruellement piqué. De chaque piqûre jaillit une goutte de sang qui transforma les fleurs blanches en fleurs vermeilles. Vénus, affolée, se précipita à son secours et, dans sa hâte, renversa le flacon d'odeurs qu'elle por-tait à la ceinture. De-puis ce jour, les roses sont parfumées… C’est ce qu’on dit…C'est au Moyen âge que les premières ro-ses ont été cultivées, elles furent importées par les croisés en pro-venance de l'orient. C'est ensuite au xviiie siècle que les Français commencèrent à les croiser pour créer de nouvelles variétés.Aujourd'hui encore, les Français occupent la première place parmi les créateurs de roses. Il n'y a qu'à citer leurs noms que tout le mon-de connaît : Delbard, Meilland, Guyot...De nouvelles variétés apparaissent tous les ans voire tous les mois pendant que d'autres disparaissent. Il est impossible de toutes les décrire. Repérez au moment de la floraison les variétés qui vous plaisent, et achetez-les. Il y a deux catégories de floraison, les rosiers remontants qui fleurissent de mai aux gelées, c'est le cas des buissons, grimpants à gros-ses fleurs, et les rosiers non remontants qui fleurissent qu'une seule fois mais qui produi-sent une floraison abondante, c'est le cas des grimpants à petites fleurs par exemple.

Le rosier est utilisé de nombreuses maniè-res : dans un massif, une haie, en couvre sol ou encore isolé sur une pelouse, grimpant, en bac, en pot… On ne compte plus les diffé-rentes façons d’utiliser les rosiers. Les rosiers sont des plantes vivaces, leur feuillage est – hélas – caduc. Les maladies et insectes nuisibles sont les ta-

ches noires, l'oïdium, la chlorose et les pu-cerons.

L'entretien des rosiersLes rosiers ont be-soin d'engrais pour se développer correc-tement. Je leur mets du sang séché et de la corne broyée, des engrais bio, au prin-

temps, puis à la fin de l'été pour une remon-tée de la floraison. Sans engrais, les rosiers ne se développent pas correctement et restent chétifs et moins résistants aux maladies.Les rosiers ont également besoin d'eau, donc ne les oubliez pas et adaptez vos arrosages en fonction de votre terrain, n’hésitez pas à mettre des écorces de pins autour des rosiers afin d’éviter l’évaporation de l’eau.Pour permettre une remontée de la floraison, il est nécessaire de retirer les fleurs fanées au fur et à mesure. Quand les fleurs sont groupées, supprimez le bouquet complet de fleurs. La coupe se fait sous la deuxième feuille ou au-dessus d'une nouvelle pousse.Contre les pucerons, j’utilise du savon noir di-lué dans de l’eau (opération à effectuer sous soleil une fois par semaine).

La plantationCreusez un trou au moins une fois et demi plus large que la motte ou les racines a y met-tre. La motte doit y être bien à l'aise. Les raci-nes ont besoin d'un sol meuble autour pour se développer correctement.Placez du fumier bien décomposé ou du ter-reau au fond du trou et placez votre rosier au centre avec le point de greffe au niveau du sol.Rebouchez le trou avec de la terre bien ameublie de façon à se qu'elle pénètre bien entre les racines. Tassez la terre pour bien la mettre en contact avec les racines et formez une cuvette. Arrosez abondamment après la plantation et apportez de l'eau surtout pendant la période sèche.Si le mois d'octobre marque le début des plantations, rappelons que l'on peut mettre en terre des rosiers tout l'hiver et jusqu'en mars prochain ; on évite simplement toutes plantations lorsque le sol est gelé ou détrem-pé. Mais sachez que les rosiers en conteneurs se plantent tout au long de l’année.

La tailleN’oubliez pas que le meilleur moment pour la taille des rosiers se situe à la fin du mois de mars. Il existe plusieurs façons de tailler vos rosiers, la taille courte, modérée ou longue. La taille exige d’abord la suppression des ra-meaux épuisés ou desséchés. La taille courte donne des rosiers touffus bien garnis avec de grosses fleurs. En cas de doute, n’hésitez pas à demander conseil à votre jardinier.

Stéphane Guillot - Tél. 06 08 30 11 40www.pepinieres-guillot.com

Les rosiers : le must éternel

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te n d a n c e

Comment croire que cette

splendide maison de 90 m2, située en lisière du centre-bourg de Loix, fut par le passé un local à vélo ? Rénovée avec beaucoup de goût, dans un pur style contemporain,

cette demeure très épurée invite au far-niente. Le jardin, où végétation tropicale et olivier centenaire cohabitent au bord de la piscine, renfor-cent cette impres-sion de calme et de volupté.

un havre de paix au cœur de Loix

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L’île de Ré - n° 33 - Juin/Juillet 2010 15

te n d a n c e

Reportage réalisé avec l’aimable participation de Géraldine Canel (Votre Maison).Tél. 06 31 37 05 05

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R e c e t t e d u c h e f

Ingrédients (pour 4 personnes)

4 filets de rouget5 asperges vertes4 asperges blanches300 g de mousserons (champignons)4 mini pâtissons4 tomates cerises4 fleurs comestibles100 g de crème fraîche50 g de beurreHuile d’oliveAilThym

Préparation

Le mot du chef

«C’est un plat semi gastronomique réalisé avec des produits locaux et de saison. Comme un clin d’œil à la saison, je l’ai voulu très gai et coloré. Le rouget est un poisson noble, délicieux et très coloré. Personnellement, j’adore le mousseron qui est un champignon extrêmement parfumé. Quant aux mini patissons et aux tomates confites, ça égaye l’assiette.»

Découper les filets de rouget

en losange et les snacker à la plancha assaisonnés de pi-ments d’Espelette.

Cuire les asperges

à l’anglaise (cuisson à l’eau bouillante salée) et garder une asperge verte pour les copeaux.

Poêler les mousse-rons au beurre, gar-

der le jus de cuisson pour le crémer et le monter au beurre.

Faire confire les tomates-cerise au four à 90 °C avec de l’huile d’olive, de l’ail

et du thym.

Cuire les pâtissons à l’anglaise, les creu-ser et les farcir de mousserons.

Thierry Brenuchot, chef du bistrot du Martray, à ars-en-RéFilets de rouget, duo d’asperges et crémeux de mousserons

Thierry Brenuchot, chef du bistrot du Martray.

Le Journal des Propriétaires de l'île de Ré Journal bimestriel édité par la SARL Editions Deserson au capital de 15 000 - 2, rue des Loges - L'Ilate - 17600 SaujonTél. 05 46 02 86 32 - Fax 05 46 02 29 66 - www.journal-ile-re.fr - [email protected]

Abonnement : 28 /an - Tél. 05 49 51 56 00 - Fax 05 49 51 41 10 - [email protected]

Directeur de la publication Benoît Deserson - [email protected] l Rédaction Mathieu Delagarde - Tél. 06 89 93 01 83 - [email protected]é Tél. 06 87 01 28 46 - [email protected] l Mise en page LuKa média/Luc-Olivier Dufour - [email protected]

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«ne pas baisser les bras !»Catherine Senand, directrice d'Ile de Ré tourisme, évoque l’impact de la tempête sur l’activité touristique.JdP – Avez-vous évalué les conséquences de la tempête Xynthia sur l’activité touristique de l’Ile de Ré ?Catherine Senand – Nous avons mis un sondage en ligne pour les vacances de Pâques. Sur 50 ré-ponses de professionnels du tourisme, la moitié nous a dit que ça allait très mal, l’autre moitié assez bien, voire très bien. Depuis 10 ans, ca va toujours plus mal que l’année précédente. Alors qui croire ? A force de crier au loup, le moment où ca va vraiment mal, on vous croit moins. Certaines études disent que ça ne sera pas bon pour 2010 avec l’effet « crise ». En plus, il y a eu beaucoup de neige et très longtemps. Les gens ont profité de la montagne un maximum, et ont repoussé leurs séjours sur le littoral. En tout cas, au 27 février, les réservations partaient du feu de Dieu, ce qui nous laissait très optimistes. La tempête est arrivée là-dessus…Et quelle est la conséquence de la tempête sur les réservations ?Les habitués viennent quoi qu’il arrive, et ce sont surtout eux qui avaient réservé avant le 27 février. Le problème, c’est que la clientèle mois habituée, forcément plus volatile, n’a pas pris le relais. Or, nous avons besoin de cette clien-tèle. Les réservations se sont arrêtées. Après, le nuage de cendre du volcan islandais a fait que certains se sont rabattus sur la France et sur des destinations accessibles par le train. Et puis les gens réservent de plus en plus au der-nier moment. Donc , c’est encore trop tôt pour dresser un bilan exact. En tout cas, nous savions que ça serait difficile car il n’y a pas eu en mai de long week-end, avec le 1er et le 8 mai qui tombaient un samedi. Honnêtement, une telle accumulation de facteurs défavorables qu’on ne contrôle pas, je n’ai jamais vu ça… Entre ce calendrier des jours fériés, les chutes de neige qui ont incité les gens à privilégier la montagne

et le raz-de-marée, ça fait beaucoup… Il ne faut pas baisser les bras pour autant, et voir le bon côté des choses.Justement, de quels leviers d’actions disposez-vous pour tenter d’attirer malgré tout les tou-ristes ?Déjà, les prestataires doivent offrir l’accueil le meilleur possible. Car un client satisfait va en parler à 10 qui auront envie de venir. Nous avons créé un groupe de « fans » de l’Ile de Ré sur facebook, où plein de gens laissent des messages super sympas. A la même époque en 2009, nous avions réalisé une campagne d’af-fichage « Yes week-end » à Nantes et Angers. Cette année, nous avons fait du 14 au 21 avril une campagne dans 28 stations du métro pari-sien, ainsi que sur le tram des Maréchaux et sur les parkings de La Défense. Paris est notre plus grand réservoir. Il fallait rassurer et montrer que l’île de Ré était bien là. Et beaucoup de provin-ciaux sont également présents à Paris. C’était là qu’on avait le meilleur retour sur investisse-ment. C’est la première fois que nous réalisions une telle opération sur Paris, nous n’avions ja-mais osé car nous pensions que c’était trop cher

pour nous. Nous avons fait preuve de réactivité. La tempête a eu lieu le 28 février, et le 14 mars, la campagne était en ordre de marche.Nous nous sommes interrogés sur les spécifici-tés de l’île. Nous avons donc mis l’accent sur la Nature, l’écologie, le développement durable.Les medias se sont tellement fait l’écho de cette tempête que cela parait compliqué de lutter contre les images chocs montrées pendant plu-sieurs jours…On ne peut pas dire que la tempête n’a pas existé. Notre métier est d’anticiper et de ne pas en rajouter. On ne peut pas dire que tout va bien. Mais il faut se féliciter de vivre dans un pays civilisé, organisé, où il n’aura fallu que trois semaines pour se remettre d’un tel cata-clysme… Après, c’est vrai, qu’il y a un peu moins verdure qu’avant à cause des dégâts de l’eau de mer. Mon plus gros chagrin, et là où c’est le plus stigmatisant, c’est Le Martray. Ca a été dévasté. Les paysages ont un peu changé, mais beau-coup moins qu’après la tempête de 99, où le vent avait détruit. Là, l’eau est rentrée, puis elle est repartie…Parmi les gros points noirs, il y a quelques cam-pings et surtout l’Atalante. Avez-vous craint pour l’avenir de l’Atalante qui a été très grave-ment inondé ?Nous sommes sur un morceau de terre en-touré par l’eau. La réalité, c’est que l’Atalante est un établissement touristique qui emploie plus de 100 personnes. On ne peut pas le rayer comme ça d’un trait de plume. Certes, c’est une prise de risque de l’avoir construit à cet endroit, mais vous savez, un établissement peut aussi brûler. Le principe de précaution est excessif. En tout cas, l’Atalante devrait rouvrir le 1er juillet, les commerces du port de Saint-Martin se sont aussi vite remis. Tout sera prêt à 100 % pour l’été…

La tempête Xynthia a entrainé une chute des réserva-tions. Mais comme les touristes choisissent leur destina-tion au dernier moment, rien n'est perdu...

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Au fil des jours

02 juinDECOUVERTE NATURE L'OISEAU ET SON MI-LIEU Découverte nature sur le thème des oiseaux et leur milieu, en com-pagnie de la LPO. STE MARIE DE RE. Tél. 05 46 09 14 72DECOUVERTE NATURE LE LITTORAL ET LA DUNE. STE MARIE DE RE. Tél. 06 17 88 34 1003 juinDECOUVERTE DU CHE-VAL ET DE LA NATURE Accompagnés d'anima-teurs professionnels du centre équestre "les 4 fers à l'air". STE MARIE DE RE. Tél. 06 17 88 34 10DECOUVERTE NATURE AU FIL DES PLANTES. STE MARIE DE RE . Tél. 06 17 88 34 1004 juinTHEATRE LA TEMPETE Vendredi 4 juin 2010 à 20h30 : Théâtre du Kronope "La Tempête" de WilliamShakespeare, CENTRE CULTUREL LA MALINE.LA COUARDE SUR MER.Tél. 05 46 29 93 5305 juinCONFERENCE LE RO-MAN HISTORIQUE ET LAFRANC-MACONNERIE CHEZ DAN BROWN. Entrée libre et gratuite à 17h, à la médiathèque. STE MARIE DE RE06 juinFETE DU FOYER DES JEU-NES ET D'EDUCATION POPULAIRE. LE BOIS PLAGE EN RE.07 juinBALADE NATURE Décou-verte des plantes sauva-ges. Tarif à la journée : 25 euros. Réservations obligatoires au 06 82 41 43 61. RIVEDOUX PLAGE08 juin

Le guide des rendez-vous de juin-juilletHEURE DU CONTE En-trée libre et gratuite. Ins-cription recommandée auprès de la médiathè-que 05 46 43 91 80. STE MARIE DE RE11 juinFESTIVAL PASSE-PORTES 11 juin : Soirée d'ouver-ture à 19 heures de la 1re édition du festival des Arts vivants de l'île de Ré. LES PORTES EN RE. Du 11 au 18 juin.12 juinFESTIVAL DE SALSA Animation autour de la Salsa. Salle PolyvalenteLE BOIS PLAGE EN REFESTIVAL PASSE-PORTES 12 JUIN Venez au festi-val. Salle PolyvalenteChapelle de la RedouteLES PORTES EN RETél. 06 80 02 41 21FETE DE LA SARDINE ET DU PORT. ARS EN RESOIREE DES BALADINS. Chansons des années 30, des années 70 à aujourd'hui entrecou-pées de sketchs. 21h - salle Antioche. STE MARIE DE RE. Tél. 05 46 30 19 58 13 juin BROCANTE - VIDE GRE-NIER. LA FLOTTE. Tél. 06 71 89 54 5518 juin SOIREE LUDOTHEQUE Deux animatrices vous ferons découvrir des jeux de société introuvables dans le commerce. De 20h à minuit. MEDIATHE-QUE STE MARIE DE RE. Tél. 05 46 30 21 24PORTES OUVERTES SKATE. LES PORTES EN RE. Tél. 06 32 49 06 6519 juin FETE DE L'ETE. Dans les rues du village à LA COUARDE SUR MER.FEU DE LA SAINT JEAN. LE BOIS PLAGE EN RE20 juin MARCHE DES ART'S. De

10h à 18h, entrée libre. RIVEDOUX PLAGE. Tél. 05 46 09 39 39FETE DE LA MUSIQUE, de 10h à 20h. – Cho-rale de Ré-Sonance et Ecole de Musique sous le marché couvert de 16h à 20h. Démo de Hip-Hop. Fermeture du port de 19h30 à 20h avec plu-sieurs groupes de Jazz, Hip Hop, orchestres... et une expo d'artistes. FEU D'ARTIFICE en final sur le port à partir de 23h. RIVEDOUX. Tél. 05 46 09 39 3921 juinFETE DE LA MUSIQUE. Chorale "La Chanterelle" et fanfare batterie du Bûcheron. LES PORTES EN RE. Tél. 05 46 29 50 47FETE DE LA MUSIQUE. STE MARIE DE RE. Tél. 05 46 30 21 2422 juinRALLYE VELO Rendez- vous à 10h à l'office de tourisme. Tarif : 3 euros par personne (gratuit pour les - de 12 ans). Inscriptions obligatoires et renseignement au 05 46 09 80 62 RIVE-DOUX PLAGE24 juin FEU DE LA SAINT JEAN Feu de la Saint Jean (dès 20h30) et bal (23h). LA COUARDE SUR MER26 juin FETE DE LA SAINT JEAN 19h30 : concert de la Philharmonie. 20h30: Repas dansant. 22h30 : feu de la Saint Jean. ARS.LES FEUX DE LA SAINT-JEAN. ST MARTIN DE RE27 juin BROCANTE. De 8h à 18h.STE MARIE DE RE.Tél. 05 46 30 22 92BROCANTE VIDE GRE-NIER D'ETE. Inscription à l'office de tourisme. ARS EN RE

30 juin PIQUE-NIQUE DES FES-TIVITES. PORTES EN RE. Tél. 05 46 29 56 52SPECTACLE JEUNE PU-BLIC DE DONIN à 17h00. Entrée : 5 €uros. ST MARTIN DE RE. Tél. 06 86 25 45 4304 juillet BROCANTE D'ETE de 8 h à 19 h. Inscriptions obligatoires à l'Office de Tourisme. LES PORTES EN RE. Tél. 05 46 29 52 71CONCERT MUSICA COELI Concert de musique clas-sique à 21h30, à l’église. LE BOIS PLAGE EN RE.09 juillet FESTIVAL INTERNA-TIONAL DE GUITARE Vendredi 9 juillet 2010 à 21h30 à La Maline. LA COUARDE SUR MER. Tél. 05 46 29 93 53FOLKLORE. Groupe folk-lorique des ILES MAR-QUISES. Salle polyvalen-te à partir de 21 heures.LE BOIS PLAGE.10 juillet CHANTS DU MONDE CHANTS SACRES JUILLET ORATORIO du «MESSIE» Georg-Friedrich Händel Avec l'ensemble «AL-TAEIS». A 21h, à l’église de LOIX.11 juillet CABARET LES ZINS ZINS CROYABLES. LE BOIS PLAGE EN RE.MARCHE DES ART'S De 10h à 18h, entrée libre au marché couvert. RIVEDOUX PLAGE.Tél. 05 46 09 39 39SOIREE MOULES FRITES à 20h30 , animée par un orchestre sur la place de l'église. LA COUARDE SUR MER.13 juillet BAL POPULAIRE sur le kiosque à musique, à 21h30. LA COUARDE SUR MER.

DECOUVERTE PECHE A PIED à 9h. 3 € par per-sonne à partir de 10 ans. Inscriptions à l’office de tourisme au 05 46 09 80 62. RIVE-DOUX PLAGE.FETE NATIONALE ET FEU D'ARTIFICE, à 23h. Mar-ché nocturne sur la place de la république à partir de 18h. RIVEDOUX. Tél. 05 46 09 39 3914 juillet BROCANTE OSTRO-ARTI.COMM. Renseignements auprès de Pizza Ré 05 46 09 45 63. RIVE-DOUX.FETE NATIONALELA FLOTTE : retraite aux flambeaux à 21h, départ devant la mairie. Bal animé par "Peter Alan" et feu d'artifice sur le port. BOIS-PLAGE : retraite aux flambeaux, feu d'ar-tifice et bal populaire. Plage des Gollandières. LES PORTES : défilé avec lampions (départ mai-rie), feu d’artifice (marais communal) puis bal (site du Gros-Jonc. Vente des lampions à l’office de tourisme. Tél. 05 46 29 52 71. SAINT-CLEMENT : retraite aux flambeaux puis feu d’artifice à 22h. Bal. LA COUARDE : retraite aux flambeaux (22h15, kiosque à musique), feu d’artifice (23h, plage du Peu Ragot). SAINT-MARTIN : feu d’ar-tifice à 23h et bal. LOIX : feu d’artifice (sur le port) et grand bal populaire (place du marché).15 juilletENSEMBLE VOCAL OPERA BULLES. Ensem-ble vocal, récital piano et voix, Eglise D'ARS EN RE à 20 h 30.

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15 juillet et 16 juillet LE CHEMIN DES ARTIS-TES Les artistes vous ouvrent leur porte de 14h à 19h. LE BOIS PLAGE EN RE.15 juillet LES RENDEZ-FOUS DE L'ETE. Festival jeune public. Lectures à 10h30, 11h15 et 16h30 Enfants de 1 à 6 ans : 3 € avec inscription impérative auprès de l'office de tourisme. Spectacle gratuit en plein air à 18h30, place église. LA COUARDE.16 juilletTOURNOI DE TENNIS JEUNES, 16 au 25 juillet. Inscriptions au 05 46 43 33 15. LA COUARDE SUR MER.FOLKLORE. Danses tradi-tionnelles du Portugal à 21 heures. Salle Poly-valente. LE BOIS PLAGE EN RE17 juillet CABARET LES RIBOUL-DINGUES. BOIS-PLAGE.BROCANTE DU FOU NOCTURNE entre 16h et 22h. LOIX. Tél. 06 81 88 40 4718 juillet BROCANTE de 8h à 18h. Réservations et rensei-gnements au 05 46 30 22 92. STE MARIE DE RE.BROCANTE VIDE GRE-NIER de 9h à 19h. LA COUARDE SUR MER.JOURNEE DES PEIN-TRES de 10h30 à 18h30. Concours ouvert aux par-ticuliers et prix décerné en fin de journée. Ins-cription: Librairie au 05 46 09 01 07 ou à l'office de tourisme au 05 46 09 60 38. LA FLOTTE.20 juillet CINESITES à 22h30, Por-te des Campani, séance en plein air gratuite. Film «Les beaux gosses». ST MARTIN DE RETél. 05 46 09 20 06GRANDE BRADERIE. Renseignements et inscriptions auprès de l'office de tourisme. LA

COUARDE.RALLYE VELO DE L'ETE à 9h30 à l'office de tourisme. Tarif : 3 euros par personne (gratuit pour les - de 12 ans). Inscriptions obligatoires et renseignement au 05 46 09 80 62. RIVE-DOUX.21 juillet BROCANTE NOCTURNE. Renseignements et réservations au 06 12 51 63 65. RIVEDOUX.LES JEUX OUBLIES Grande fête gratuite et ludique pour tous ! LE BOIS PLAGE EN RE.MARCHE NOCTURNE à 18h. RIVEDOUX PLAGE. Tél. 05 46 09 39 3922 juillet BRADERIE. Toute la journée à partir de 9h. LA FLOTTE. Tél. 05 46 09 60 13DEDICACES AUTEURS DE L'ILE DE RE. Salle muni-cipale. ST CLEMENT DES BALEINES.FOLKLORE avec une troupe du Brésil, à 21h. LE BOIS PLAGE EN RE.LES LECTURES DE NELLY Dans le cadre du festival

jeune public Séances à 10h30, 11h15 et 16h30. Tarifs : Enfants de 1 à 6 ans : 3 € Inscription impérative auprès de l'Office de Tourisme. Spectacle gratuit en plein air, à 18h30.LA COUARDE. Tél. 05 46 29 82 9323 juillet CONVERSATION AUTOUR DE L'ART animée par le peintre Casimir Ferrer à partir de 18h dans lasalle des fêtes. Entrée libre. RIVEDOUX PLAGE. Tél. 05 46 09 39 39 PIQUE NIQUE, plage du Grouin à 19h avec concert acoustique. LOIX.TOURNOI DE TENNIS SENIORS ET PLUS DE 45 ANS Renseignements et inscriptions au05 46 43 33 15. LA COUARDE SUR MER.24 juillet SOIREE DES ASSOCIA-TIONS Repas Moules-Frites sur le port à partir de 20h. Réservation des places à l'Office deTourisme à partir du 21

Juillet. LA FLOTTE.Tél. 05 46 09 60 3825 juillet SOIREE MOULES FRITES à 20h30, avec un or-chestre.Place de l'église à partir de 20h30. LA COUARDE SUR MER.26 juillet CONCERT CARMINA BURANA. LE BOIS PLAGE EN RE27 juillet MARCHE DES ART'S, de 10h à 18h. RIVEDOUX PLAGE. Tél. 05 46 09 39 39SPECTACLE DE MAGIE. Salle Polyvalente.LE BOIS PLAGE EN RE28 juillet MARCHE DE NUIT, à par-tir de 19h. LA COUARDE SUR MER.MARCHE NOCTURNE, à partir de 18h, entrée libre. RIVEDOUX PLAGE. Tél. 05 46 09 39 3929 juillet LES LECTURES DE NELLY à 10h30, 11h15 et 16h30. Tarifs : gratuit pour adultes et bébés, 3 € enfants de 1 à 6 ans (Inscription impérative auprès de l'office de

tourisme). A 18h30, spectacle gratuit en plein air. LA COUARDE SUR MER. Tél. 05 46 29 82 93.30 juillet SOIREE SHOPPING, à 18h. Nombreux expo-sants, défilé de mode et concert gratuit. LOIX.31 juillet et 1er août FETE DE L'HUITRE Renseignements auprès du comité des fêtes. RIVEDOUX. Tél. 05 46 67 45 78

Et aussi :

11 juin FESTIVAL PASSE-PORTES Ouverture à 19 heures sur la Place de la Liberté. 1re édition dufestival des Arts vivants de l'île de Ré. LES POR-TES EN RE.19 et 20 juin RAID DES BALEINES Ré-gate de 60 miles autour de l'île de Ré au départ de La Rochelle, arrivée en fin d’après-midi à La Couarde. Reprise le 20 juin au départ de La Couarde (10h), plage sud.16 juillet au 18 juilletFESTIVAL RIV'JAZZ dans la salle des fêtes. Entrée libre. Renseignements 05 46 09 39 39. RIVE-DOUX.19 juillet au 21 juillet FESTIVAL PORTE UN GALET Rétais et estivants vont se retrouver pen-dant trois jours autourd'une programmation musicale française. Rou-te de la Pointe à Chabot. LES PORTES EN RE.LA FLOTTE A VELO L'office de tourisme et La Maison du Platin or-ganisent tous les jeudis matin à partir dumois d'avril, des visites guidées à vélo du village de La Flotte. Attention ! le nombre de place est limité ! Inscriptions et réservations à l'office de tourisme au 05 46 09 60 38.

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S a i n t e - M a r i e

Mairie 05 46 30 21 24Lundi, mardi, jeudi et vendredi de 9h à 11h et de 14h à 16h. Le mercredi de 9h à 16hPompiers 05 46 30 26 27office de tourisme 05 46 30 22 92 du lundi au samedi de 10h à 12h30 et de 15h à 17h.Médiathèque 05 46 43 91 80Mardi de 14h à 18h, mercredi de 10h à 12h et de 14h à 18h, jeudi de 11h

à 14h, vendredi de 10h à 12h et de 16h30 à 18h30, samedi de 10h à 13h et de 14h à 16hLa Poste 05 46 30 24 53du lundi au vendredi de 9h30 à 12h et de 14h à 16h30 et samedi de 9h à 12hordures ménagères vendredi et lundi. tri mercredidéchèterie du lundi au samedi de 9h à 12h et de 14h30 à 17h30

Infos pratiques

En bref...

L’Atalante sauvé des eauxDans notre précédent numéro (JdP n° 32), Gisèle Ver-gnon affichait sa crainte quant à l’avenir de l’Atalante, engloutie par plus d’un mètre d’eau lors de la tempête Xynthia. La centaine de clients présents sur place avait dû se réfugier à l’étage du bâtiment pour échapper à la furie des flots, avant d’être évacuée le lendemain par les secours… L’établissement de thalassothérapie est un très gros pourvoyeur en emplois pour la commune de Sainte-Marie et pour l’île de Ré, avec plus d’une centaine de personnes employées à l’année. Son clas-sement en zone noire aurait donc été une catastrophe économique pour la commune du nord de l’île de Ré. Finalement, le secteur de l’Atalante s’en tire avec une zone jaune, c’est-à-dire qu’il pourra continuer à fonc-tionner sous certaines conditions. Un moindre mal. «Neuf chambres du dernier bâtiment de l’extension devront fermer. Quant au tunnel qui fait la jonction en-tre la thalasso et l’hôtel, il faudra apporter la preuve, pour sa remise en état, que des mesures de sécurité adéquates peuvent être apportées.» Autrement dit, un système de contrôle devra garantir que personne ne se trouve dans ce fameux tunnel entre 19h (heure de fermeture de la thalasso) et la réouverture le len-demain matin. Gisèle Vergnon promet de redoubler de vigilance sur ce point, afin d’apporter «100% de garanties». Parmi les autres prescriptions, un merlon sera construit en bord de mer le long du jardin, afin de faire une autre protection en cas de submersion. Pour madame le maire de Sainte-Marie, consciente que l’Atalante a été construit dans une zone à risques, le facteur économique a été déterminant dans le choix de l’Etat de ne pas opter pour une zone noire. «120 employés, c’est non seulement important pour Sainte-Marie, mais aussi pour l’île. Toutes ces considérations sont forcément entrées en ligne de compte.» Passée l’heure du soulagement, il s’agit maintenant pour la direction et le personnel de retrousser les manches afin de sauver la saison, déjà mal engagée avec la fermeture de l’établissement depuis la tem-pête. La thalasso pourrait ainsi rouvrir début juin et l’hôtel début juillet.

Terrains rognés en bord de mer : domaine public ou privé ?Une des conséquences de la tempête, particulière-ment prégnante à Sainte-Marie, a été de rogner les terrains des maisons situées en bord de mer, empor-tant ainsi un certain nombre de haies et de clôtures. Se pose désormais la question de la délimitation du domaine maritime. Autrement dit : est-ce que les mor-ceaux de terrains rognés par l’océan appartiennent désormais au domaine public maritime ou toujours au domaine privé ?«J’ai fait une demande au préfet le 22 avril pour qu’il nous dise quelles sont les possibilités et les contraintes. Un géomètre doit venir pour borner les terrains car les propriétaires ont besoin de savoir où ils peuvent re-mettre leurs clôtures», ré-sume Gisèle Vergnon. Par ailleurs, une association de riverains s’est créée. Elle entend bien aller devant les services de l’Etat pour avoir des réponses. Pour Gisèle Vergnon, «il faut que tous les propriétaires concernés se mettent d’accord pour faire un projet homogène. ça ne rimerait à rien de protéger certaines proprié-tés et pas les autres.»

Trait de côte : 45 000 € pour la remise en état Mobililiers, panneaux d’information et signalétiques ont déjà été remis en grande partie en place, pour une som-me évaluée à 45 000 €. Si tout ne pourra pas être rétabli pour l’été, en raison de la longueur du trait de côte (6 km) l’objectif de la municipalité est de rendre les plages les plus fréquentées accessibles.

Les terrains rognés en bord de mer appartiennent-ils désormais au domaine public maritime ?

On s'active pour remettre en état l'Atalante avant l'arrivée

des touristes.

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L’île de Ré - n° 33 - Juin/Juillet 2010 21

R i v e d o u x

Mairie 05 46 09 39 39du lundi au vendredi de 10h à 12h et de 13h30 à 16h30. Le samedi de 10h à 12hoffice de tourisme05 46 09 45 66du lundi au samedi de 9h à 12h et de 14h à 17hPoste 05 46 09 80 82du lundi au vendredi de 9h à 12h15 et de 14h à 16h. Le samedi de 9h à 12h

BibliothèqueLundi et mardi de 16h30 à 18h, mercredi de 14h à 16h, vendredi de 11h à 12h, samedi de 10h à 12hordures ménagèresLundi et vendredi soir tri mercredi soirdéchèterie du lundi au samedi de 9h à 12h et de 14h à 17h30

Infos pratiques

Défense côtière : le sud bientôt blindéPatrice Raffarin nous faisait part dans le dernier numé-ro du JdP (n° 32) des quelques points noirs sur la com-mune en matière de défense côtière, notamment au niveau du parking de la coopérative maritime. En effet, si le sud est plutôt bien protégé grâce à une digue ré-cemment refaite (complétée dans son prolongement par des enrochements en diorite), la tempête Xynthia s’est engouffrée dans la seule brèche, mettant à mal une partie du dispositif. «C’était tellement flagrant que j’ai aussitôt demandé une autorisation à Monsieur le préfet pour finir cette digue», nous expliquait Patrice Raffarin dans le dernier numéro. Sa demande a depuis reçu une réponse positive, le Conseil général et l’archi-tecte des bâtiments de France étant favorables à l’idée d’un prolongement de la digue. «La digue se grefferait sur le mur existant et se prolongerait jusqu’à l’angle du restaurant scolaire. Il s’agit de continuer la digue sur 200 mètres à l’identique de ce qui a déjà été fait. On pourrait ensuite prolonger avec un muret jusqu’au niveau de la salle des fêtes», propose l’élu. Concernant le coût de cette opération, le maire de Rivedoux ne peut avancer qu’une estimation. «ça devrait tourner autour de 400 000 €, pour des travaux qui pourraient se faire à l’automne 2011.» Concernant la côte sud, Patrice Raffarin maintient l’idée de «brise-lames» en mer. «J’ai consulté plein d’anciens. La côte sud a com-mencé à souffrir quand les écluses à poissons ont dis-paru. Il faudrait donc recréer des écluses artificielles afin de casser la houle.» Quant à l’impact visuel d’un tel dispositif, cela ne semble pas l’inquiéter outre me-sure. «Si c’est bien fait, il n’y aura pas d’impact dans le paysage. Et à terme, ça peut offrir un refuge pour la faune et la flore…»

Xynthia, coup de grâce pour le camping sur parcelles privéesPatrice Raffarin, maire de Rivedoux, a publié un arrêté qui interdit le camping sur parcelles privées dans le secteur du Défend, conséquence directe de la tem-pête Xynthia qui a complètement submergé certaines parcelles. 67 d’entre-elles sont concernées à Rivedoux par cet arrêté. «Certains viennent depuis 30 à 40 ans. C’est une situation très difficile à gérer. Certains vont comprendre, d’autres vont réagir avec une grande vé-hémence, anticipe Patrice Raffarin. Le camping était déjà interdit car nous sommes en site classé. Il y avait une certaine tolérance. Ils pouvaient rester pendant deux ou trois mois, mais à condition qu’ils repartent avec leur caravane.» Mais la tempête Xynthia est pas-sée par là, sonnant le glas de cette période de tolé-rance. «Les cabanons ont explosé. S’il y avait eu des campeurs, il y aurait eu des morts. C’est un véritable danger», soutient Patrice Raffarin. Cela fait des années que les différents maires de l’île partent en croisade contre le campement sur parcelles privées. La tempête Xynthia ne serait-elle donc pas le prétexte rêvé pour porter le coup de grâce à ce mode de vacances populaire ? «Je sais que le raccourci va être fait et qu’on va me soupçonner de régler ce pro-blème avec la tempête, répond le maire de Rivedoux. C’est pour cela qu’on a pris un expert indépendant, qui n’est pas au service de l’Etat. Son rapport atteste de cette dangerosité. Il faut que j’aille au fond de mes res-ponsabilités. Le jour où il y aura un pépin, on dira que le maire est trop laxiste. On a donc fait un arrêté en conformité avec l’expertise.» Patrice Raffarin ne cache pas néanmois que le camping sur parcelles privées pose d’autres problèmes que ce-lui de la sécurité de ses occupants. Outre les amas des restes de cabanons qui jonchent le sol depuis Xynthia, Patrice Raffarin déplore «les fosses sceptiques qui se déversent sur la plage, avec certains propriétaires peu respectueux de l’environnement». Au-delà de l’arrêté, il assure avoir demandé une cou-leur de zone au préfet, pour ce secteur en particulier. «Comment se fait-il qu’une zone qui a été inondée n’ait pas de couleur ? Quand il y aura une révision du PPR, on va revoir le zonage des parcelles.»

Le camping sur parcelles privées, objet d'un arrêté municipal.

La digue sera prolongée sur environ 200 mètres, au niveau de la rue du Moulin.

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L’île de Ré - n° 33 - Juin/Juillet 2010 22

L a f l o t t e

Mairie 05 46 09 60 13 Lundi et jeudi de 10h à 12h. Mardi de 10h à 12h et de 13h30 à 17h. Mercredi et vendredi de 10h à 12h et de 13h30 à 15hoffice de tourisme 05 46 09 60 38du lundi au samedi de 10h à 12h30 et de 14h à 17hBibliothèqueLundi de 16h à 18h. Mercredi et samedi de 10h à 12h et de 16h à 18hgendarmerie 05 46 09 21 17Pompiers 05 46 09 50 34

La Poste 05 46 09 62 16du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 16h30. Samedi de 9h à 12hPort 05 46 09 67 66Marché couverttous les jours, de 8h à 13hordures ménagères Jeudi et dimanche soir tri mardi soirdéchèterie des Hautes turpinesLundi de 8h à 12h et de 14h à 18h, du mardi au vendredi de 8h à 12h et de 14h à 17h30

Infos pratiques

un exemple à méditerClassée en zone noire le 8 avril, la maison de la famille Dehen, située au lieu-dit le Marais, est l’une des 11 maisons repassées en jaune. Leur détermination sans faille a, semble-t-il, fini par payer.

L’histoire du zonage dans le quartier du

Marais est sûrement l’exception qui confirme la règle. A savoir une zone noire qui passe, en grande partie, en jaune…Soit 11 maisons sur les 19 qui étaient vouées à la destruc-tion… Partout, on a entendu que l’Etat, tout puissant et jacobin, imposait ses choix avec la plus grande fermeté, sans discussion pos-sible. C’est sûrement vrai, mais les habitants du Marais ont prouvé que, ce qui fait figure de combat de David contre Goliath, n’a pas toujours l’issue attendue. Annick et Jean Dehen, médecin et cadre dans l’hôtellerie de luxe, habitent ici depuis 1998, date où ils ont fait construire cette belle de-meure dotée d’un étage, en bord de mer. Un an après, la tempête de 1999 inonde leur jar-din, sans toucher la maison. A cette époque, il y a seulement une plage de galets entre l’océan et la clôture du jardin. L’armée s’ac-tive alors pour constituer une petite digue de protection. Le 28 février dernier, bis repetita. Sauf que cette fois, la maison est submergée par 35 centimètres d’eau. Pas plus inquiets que ça, Annick et Jean Dehen entreprennent rapidement des travaux. Lorsqu’ils appren-nent le 8 avril que leur maison appartient aux fameuses zones noires, c’est le coup de massue. Mais très vite, le couple prend les choses en main, persuadé qu’aucun des qua-tre critères définis pour délimiter les zones mortifères n’est applicable à leur maison. Dès lors, ils ne vont rien lâcher, et ne pas hésiter à harceler les services de l’Etat afin d’obtenir des réponses. «C’était inacceptable et totale-ment arbitraire», commente Annick Dehen. Dès l’annonce du zonage, elle multiplie les démarches. Elle écrit une première fois au préfet pour le convaincre de faire passer le quartier en zone orange, afin d’éviter l’arbi-traire. Avec quatre autres couples du quar-tier, il écrivent au chef de cabinet du préfet. Parallèlement, Annick Dehen se déplace à La Rochelle pour remettre le courrier en main

propre au chef de cabinet. Elle n’hésite pas à solliciter tous les appuis possibles, comme cette amie conseillère régionale…Et le maire de la commune, également conseiller géné-ral, fait bloc et appuie leurs démarches. Le 15 avril, Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecolo-gie, annonce lors d’une visite en Charente-Maritime que des gens du ministère seront nommés dans les préfecture afin d’aider les sinistrés. Ca ne tombe pas dans l’oreille d’une sourde. Très vite, elle obtient le numé-ro du délégué ministériel et lui explique lon-guement la situation du quartier du Marais. «Souvent, les gens n’osent pas. Nous, nous étions très déterminés», explique Annick De-hen. Finalement, un ami très au fait des af-faires juridiques va leur conseiller de recourir aux services d’un géomètre indépendant, qui va déterminer la cote NGF des maisons. Et là, c’est la bonne surprise. La plupart des maisons se situent au dessus de la cote de 4 mètres NGF, exigée par les services de l’Etat dans le cadre du Plan de prévention des ris-ques de 2002. Dès lors, tous les riverains vont s’engouffrer dans la brèche. En tout cas, c’est la preuve éclatante qu’aucun combat n’est perdu d’avance, même face à un rouleau compresseur administratif…

Le conseil municipal vote la construction d’un parapetLe conseil municipal du 5 mai dernier a décidé de voter pour la construction d’un parapet de protec-tion du côté de l’école de voile, où quatre proprié-taires sont concernés par une zone noire. Selon le maire, les trois propriétaires souhaitant conserver leur bien disposent d’un dosssier solide et pour-raient obtenir une issue positive à leur requête. «Pour y contribuer», Léon Gendre a donc proposé au conseil municipal la construction d’un parapet de protection à la Clavette, et de relever la digue par des enrochements côté marais.

Agrandissement de la salle municipale de la base nautiqueA partir de début octobre, les travaux d’agrandis-sement et de rénovation de la salle municipale, dite de la «base nautique», seront engagés pour s’achever en mai 2011. Ces travaux offriront aux Flottais une salle de 300 places assises, deux sal-les annexes et des équipements en vestiaires et toilettes spacieux et confortables.

Projet d’irrigation pour la patate AOCSoutenu par le Conseil général et le Conseil régio-nal, le projet d’irrigation des zones agricoles clas-sées en appellation contrôlée pommes de terre, pourrait prochainement être mis en place. Il s’agit d’installer un réseau d’irrigation, alimenté par les eaux traitées à la station du Clos Martin, qui offrirait les conditions nécessaires «pour l’exploi-tation moderne et rentable des pommes de terre primeur AOC». En attendant les travaux, la mairie de La Flotte a pris contact par courrier avec envi-ron 400 propriétaires de parcelles, les sollicitant pour louer ou vendre des parcelles destinées à la culture de la pomme de terre.

Le secteur du Marais à La Flotte, qui avait 19 mai-sons classées en zone noire, n'en compte plus que 8 aujourd'hui.

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L’île de Ré - n° 33 - Juin/Juillet 2010 23

L e B o i s - P l a g e

En bref...

Mairie 05 46 09 23 11du lundi au jeudi de 8h30 à 12h et de 13h30 à 15h30. vendredi de 9h à 15h30, samedi de 9h à 12hoffice de tourisme05 46 09 23 26du lundi au samedi de 9h à 12h30 et de 14h à 17h30La Poste 05 46 09 35 51du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 13h30 à 16h30. Samedi de 9h à12hgendarmerie 05 46 09 21 17 Bibliothèque 05 46 00 37 65Mardi et jeudi de 10h à 11h30, mercredi de 16 h à 18h30, samedi de 14h30 à 18h30 ordures ménagères Jeudi et dimanche soir tri Mardi soirdéchèterie du Morinand 05 46 09 14 04tous les jours sauf les dimanches et jours fériés de 9h à 12h et de 14h à 17h30

Infos pratiques

«nous avons tourné la page»Au Bois-Plage, seule commune de l’île à ne pas avoir subi de submersion le 28 février dernier, on se veut rassurant quant à la saison touristique. Les craintes sur l’après-tempête, avec notamment le risque d’une saison touristique compromise, se dissipent. Tous les accès importants aux plages sont remis en état. Certai-nes annexes, dont les structures en bois ont explosé, sont en cours de réaménagement afin d’être pratica-bles le 15 juin. Globalement, tout sera réhabilité pour l’été. La dune, même si elle a reculé de plusieurs mè-tres à certains endroits, est jugée par le maire dans un état «correct». Ni baïnes, ni dénivelés importants…Avant toute opération éventuelle de réensablement, la municipalité préfère temporiser pour voir ce que vont donner les prochaines grandes marées. «Tradi-tionnellement, elles nous apportent du sable», expli-que le maire, qui espère une bonne surprise. La capacité d’accueil (hôtel, campings, VVF) sera totale. Les commerces de proximité ont repris ou auront repris début juin, après les travaux de remise en état. Jean-Pierre Gaillard rappelle la rapidité avec laquelle l’île de Ré s’est relevée, afin d’effacer les stigmates de la tem-pête. «Nous avons tourné la page de cette vision catas-trophique des 24 heures ayant suivi la tempête. Les pis-tes cyclables seront aussi praticables sur 90 km (sur 100 km au total), et les 10 km restant, entre Saint-Martin et Loix, seront de nouveau praticables le 30 juin. Tout ce qui concerne les infrastructures sera réhabilité à de très rares exceptions près.»Finalement, son inquiétude porte davantage sur les problèmes de pouvoir d’achat et la crise économique qui touche l’économie mondiale. «Les incertitudes sont plus liées à un contexte économique global qu’à une situation locale», confie le maire du Bois-Plage.

Le camping municipal «les Amis de la plage» passe à une gestion privéeAprès une délégation de service public signée en 2009 et jugée «concluante» par la mairie du Bois-Plage, la ges-tion du camping municipal a été confiée au groupe privé Campéole. «C’est un professionnel du tourisme qui prend beaucoup d’initiatives, notamment en matière de publici-té et de commercialisation, explique Jean-Pierre Gaillard, le maire du Bois-Plage. En 2009, nous avons jugé que la qualité de l’offre a été bien supérieure. Nous avons donc signé un bail emphytéotique sur 20 ans. Par ailleurs, à l’automne, une aire spécifique d’accueil pour les camping-cars sera mise en place à l’entrée du camping. Le mode de vie des vacanciers évolue et le camping-car se développe. Pour une commune, il s’agit donc de limiter les nuisan-ces, notamment en matière de gestion des eaux usées et d’anarchie du stationnement, en contrepartie d’une contribution modeste.»

Le Bois hisse le Pavillon bleu ?En 2009, le Pavillon bleu, label qui récompense et valorise tous les ans les communes et les ports de plaisance qui mènent une politique d'amélioration environnementale, avait été hissé sur les plages de La Flotte et du Bois-Plage. Pour la saison 2010, le maire de la commune est assez optimiste pour une nouvelle obtention du label. Le résultat, a priori positif, devrait être annoncé dans les prochains jours.Par ailleurs, le Bois-Plage vient d’être classé «com-mune touristique» le 30 mars par arrêté préfectoral, première étape avant le dépôt d’un dossier pour deve-nir «station balnéaire». «Cela doit nous permettre de recevoir certaines aides de l’Etat en matière d’équipe-ment touristique», explique Jean-Pierre Gaillard.

Lancement du Plan local d’urbanisme (PLU)ça y est, le Bois-Plage est en passe de lancer le grand débat démocratique sur l’avenir de la commune dans les prochaines années, avec le lancement du futur PLU. «Nous sommes en ordre de marche. Nous avons eu la pre-mière réunion avec le cabinet Gheco le 1er avril», confir-me le maire. Lequel estime que les priorités du futur PLU concerneront l’environnement, le tissu économique et la préservation du patrimoine. «En matière d’environne-ment, il sera question d’énergie solaire avec la possibilité de poser des panneaux à condition qu’ils ne soient pas visibles depuis une voie communale, ou de choix des ma-tériaux de construction. On pourrait aussi envisager des réserves de parcelles pour maintenir les jardins», propose Jean-Pierre Gaillard.

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S a i n t - M a r t i n

Le parking du bastion bientôt réaménagéCommencés le 19 avril, les travaux d’aménagement du parking du bastion prendront fin le 15 juin pour le début de la saison touristique. Resté à l’identique depuis plusieurs décennies, cet espace avait besoin d’un réel rafraîchissement. Outre des pavés pour la traversée des piétons, des arbres seront plantés sur ce parking qui comptera 113 places de stationnement, dont deux pour les personnes à mobilité réduite. A noter que la circulation sur ce parking se fera à sens unique. A l’origine, un petit rond-point devait être créé à l’angle du parking de façon à faire ralentir les voitu-res. «En fait, il y aura juste un gendarme couché en pavés», explique le maire de Saint-Martin. Par ailleurs, un chemin piétonnier sera créé au milieu des actuels espaces verts situés en bordure du parking. La grande innovation du nouveau parking concerne son automa-

Mairie 05 46 09 38 90 du lundi au jeudi de 10h à 12h et de 14h à 17h, vendredi de 10h à 12h et de 14h à 16h, samedi de 10h à 12h office de tourisme 05 46 09 20 06 du lundi au samedi de 10h à 13h et de 14h à 18h. dimanche de 10h à 13hMarchés tous les joursLa Poste 05 46 09 38 20 du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 13h30 à 16h30, samedi de 9h à 12h gendarmerie 05 46 09 21 17Pompiers 05 46 09 43 25

Bibliothèque 05 46 35 21 81Lundi de 16h à 18h, mercredi de 10h à 12h, jeudi de 16h à 18h, vendredi de 16h30 à 18h30, samedi de 11h à 12hordures ménagèresJeudi et dimanche soir tri mardi soirdéchèterie 05 46 09 14 04du lundi au samedi de 9h à 12h et de 14h à 17h30Port de plaisance 05 46 09 26 69capitainerie, du lundi au vendredi de 8h à 12h et de 14h à 18h

Infos pratiques

Stationnement en centre-bourg : le maire répond aux critiquesTrois riverains de la rue se sont récemment insurgés dans la presse locale contre le trop plein de voitures en stationnement illégal. Ils sont même allés jusqu’à comptabiliser les véhicules mal garés en heure de pointe. Pour faire face à ce phénomène de voitures ventouses, ils réclament donc au maire la mise en pla-ce d’horodateurs dans le centre-bourg. Tout d’abord, le maire rappelle que les rues sont très chargées durant un mois et demi seulement. Il accepte l’idée d’une évolution mais refuse toute révolution, c’est-à-dire la remise en cause de la gratuité du centre tout au long de l’année. «Tous les Martinais qui habitent extra-muros et qui veulent venir faire leurs courses dans leur propre village n’ont pas envie de payer le stationnement», explique l’élu de Saint-Martin. Lequel n’écarte pas l’idée d’un stationnement payant, mais uniquement l’été. Mais il lance avant tout un appel au civisme. «Le parking Vauban est presque vide le ma-tin. Tout ça parce que personne ne veut faire l’effort de marcher un peu.» Un appel au civisme qu’il adresse aussi à certains commerçants qui auraient tendance à garer leurs véhicules au plus près de leurs boutiques. «Ce sont les mêmes qui râlent parce qu’il n’y a pas as-sez de places pour leurs clients», s’agace Patrice Dé-chelette.

tisation. Finis les horodateurs. A l’image du parking de la Courtine (situé sur le port), il sera doté de barrières et de caisses automatiques pour fonctionner de façon autonome. La première heure de stationnement sera gratuite. Sinon, les prix seront identiques à ceux des actuels horodateurs. «Le gros avantage, c’est que ça va libérer deux policiers municipaux du travail ingrat et peu valorisant de contrôle des tickets, et que nous pourrons les affecter à d’autres tâches», confie Patrice Déchelette. Ces travaux représentent un investisse-ment de 260 000 € pour la commune.

Les travaux de réaménagement du parking du bastion prendront fin d'ici le 15 juin.

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L’île de Ré - n° 33 - Juin/Juillet 2010 25

L a c o u a r d e

Mairie 05 46 29 82 89du lundi au vendredi de 10h à 12h et de 13h30 à 17h, samedi de 10h à 12hoffice de tourisme 05 46 29 82 93 du lundi au samedi de 10h à 12h30 et de 14h à 18hLa Poste 05 46 29 84 35du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 17h, samedi de 9h à 12h

BibliothèqueMardi de 15h30 à 18h, jeudi de 14h à 15h30, samedi de 11h à 12hLa Maline 05 46 29 93 53Marché tous les joursordures ménagèresLundi et vendredi soir tri mercredi soirdéchèterie 05 46 09 14 04

Infos pratiques

«on ne peut pas dire qu’il n’y a pas eu d’eau»La Couarde, commune rétaise la plus touchée par Xyn-thia (en terme de nombre de sinistrés), s’en tire sans même une zone jaune. Comme s’il n’y avait pas eu d’eau… Patrick Rayton, le maire de la Couarde, dément toute tractation secrète qui aurait visé à obtenir l’in-dulgence des services de l’Etat. «Contrairement à ce qui a pu être dit, les élus n’ont pas été consultés. Tous les élus ont défendu leur commune sans trop savoir s’il y aurait ou non des zones noires sur leur commune, avec une épée de Damoclès.» Reprenant le chronolo-gie des évènements, il affirme avoir eu un rendez-vous le 6 avril avec la DDTM (Direction départementale des territoires et de la mer) pour discuter du secteur de la Davière. «Je me suis alors aperçu que les limites de la zone inondée ne correspondaient en rien à la réalité. Sur leur plan, l’eau arrivait jusqu’au niveau du cime-tière. J’ai alors envoyé un mail au préfet pour lui dire que je ne pouvais pas accepter ces limites. Le mercredi, il y a eu le Conseil des ministres qui a décidé du zo-nage. Le jeudi, lors d’une réunion, Jean-Louis Léonard m’a dit que La Couarde ne faisait finalement pas partie des communes zonées.» L’élu couardais y voit deux explications. Premièrement, la zone pressentie en jaune correspondait à la zone du Plan de prévention des risques. Ensuite, le préfet a créé une distinction entre «submersion» et «inon-dation». «ça en fera rire certains, d’autres peut-être pas. C’est vrai que le marais et les terres agricoles ont été inondés en premier. Nous n’avons donc pas eu la même violence que sur d’autres communes. Mais c’est sûr qu’on ne peut pas dire qu’il n’y a pas eu d’eau à La Couarde», explique Patrick Rayton.L’élu couardais se veut solidaire des maires touchés par le zonage et regrette que l’Etat soit allé aussi vite en besogne. Peut-on rendre Nicolas Sarkozy respon-sable de cette précipitation ? «Vu les choses très mar-quantes qu’il a constatées à La Faute juste après la tempête, c’est normal qu’il n’ait pas voulu prendre de risques. Mais vite et bien ne sont pas toujours compa-tibles. Détruire des maisons, c’est un peu la solution de facilité pour ne pas mettre les moyens sur les défenses côtières. Or, il y a eu désaffection de l’Etat dans l’entre-tien des digues.» Aujourd’hui, Patrick Rayton demande à ce que les élus soient consultés pour la mise en place des techniques de protection, et que le Plan digue ne soit pas qu’un effet d’annonce. Dans le cadre de la procédure d’urgence, il estime «qu’on a écouté les gens de terrain et que le travail a plutôt été bien fait. Et on a laissé un peu de côté l’aspect environnemental. Beaucoup de barrières administrati-ves sont tombées grâce à l’urgence. Il ne faut pas obé-rer l’aspect environnemental mais ne pas retomber non plus dans les travers du passé, où il fallait parfois 4 ans avant de pouvoir reboucher un trou…»

Pollution aux hydrocarbures : vers une solution à l’amiable ?Conséquence de Xynthia : l’inondation de la station es-sence et du garage automobile situés route d’Ars à La Couarde, en plein quartier d’habitation. Deux bidons plein d’huile de vidange, renversés, se sont dispersés dans le quartier, souillant une quarantaine de proprié-tés aux alentours. Si les murs de certaines propriétés en portent encore des stigmates (une trace noire té-moignant du niveau de l’eau), c’est la pollution du sol qui inquiétait le plus. Aujourd’hui, les autorités locales se montrent plutôt soulagées : «Nous avons réussi à obtenir une analyse des sols. Des carottages ont été réalisés puis analysés à différents endroits pour voir le niveau de pollution des sols. Le résultat est plutôt satis-faisant. Nous sommes sous les normes qui présentent des risques.» Reste la question de la dépollution des sols, et, surtout, du paiement de la facture… «Dans le cas d’une catastrophe naturelle, c’est à la compagnie d’assurance de la station de payer. Les compagnies des particuliers n’assurent pas ce genre de dépollution.» Problème : chacun ayant tendance à se renvoyer la balle, le maire a décidé de réunir tout le monde autour d’une table afin d’aboutir à une décision à l’amiable. «La préfecture nous appuie dans ce sens. Car si les par-ticuliers commencent à défendre leurs intérêts devant les tribunaux, la procédure peut être très longue.» Or, on est en présence d’une pollution aux hydrocarbures, qui exige un nettoyage rapide… Patrick Rayton précise que la table ronde concernera les différentes assuran-ces, et qu’elle visera à faire payer à la compagnie de la station essence la facture. Une facture, qui, selon un devis estimatif, s’élèverait à 50 000 €. Pour l’instant, la municipalité a besoin de connaitre la position des compagnies d’assurance de chaque particulier avant d’entamer cette procédure à l’amiable. Or, la zone est occupée par 80 % de résidences secondaires, ce qui ne facilite pas les retours de questionnaires. «Pour l’instant, 13 particuliers sur 40 ont donné une réponse. Dès que nous aurons 90% de retours, nous pourrons envisager cette table ronde…»

Aux alentours de la station es-sence, on distingue encore des traces d'hydrocarbures sur les murs.

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L’île de Ré - n° 33 - Juin/Juillet 2010 26

L o i x

Mairie 05 46 29 01 06du lundi au vendredi de 10h à 12h et de 14h à 16h30, le samedi de 10h à 12hoffice de tourisme 05 46 29 07 91 du lundi au vendredi de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h La Poste 05 46 29 02 52Lundi et jeudi de 9h30 à 12h30, mardi et mercredi de 9h30 à 12h30 et de 14h30 à 16h, vendredi de 9h30

à 12h30 et de 14h30 à 16h30, samedi de 9h30 à 12hBibliothèque Les mardi et samedi de 10h30 à 12h, le mercredi de17h à 18hMarché Mardi, jeudi, vendredi et samediordures ménagèresLundi et vendredi soir. tri mercredi soirdéchèterie du lundi au samedi de 9h à 12h et de 14h à 17h30

Infos pratiques

«ils ne veulent plus nous voir dans le paysage»Pierrette et Alexandre Beurel, installés depuis plus de 20 ans dans le marais, font partie des huit Loidais devant quitter leur maison pour «risque mortel avéré». Selon eux, aucun des quatre critères retenus par l’Etat ne s’applique pour leur maison.

Pierrette Beurel avoue ne pas avoir vraiment

compris la logique des zones noires. D’autant que sa maison, classée en zone noire comme 8 autres sur la commune de Loix, ne répond selon elle à aucun des critères retenus par la préfecture. L’eau dans la maison a été mesu-rée à 40 cm, largement en dessous du mètre retenu par les services de l’Etat. Idem pour la vitesse d’arrivée de l’eau, relativement mo-dérér selon Pierrette et Alexandre, qui préfè-rent parler d’inondation que de submersion. «Lorsque la digue a éclaté, l’eau est rentrée mais le marais a joué un rôle d’éponge. Il n’y pas eu de vague. C’aurait été différent si nous avions eu des champs autour. Le marais nous a protégé.» Quant à la possibilité de se met-tre à l’abri ou d’évacuer en cas de danger, leur maison dispose de deux atouts : une mezza-nine et la route qui passe à proximité.Du coup, Pierrette Beurel, dont le fils préside l’association des sinistrés de Loix, s’interroge sur les raisons profondes de ce classement. Et reste persuadée que la présence de sa maison au milieu du marais, sur le bord de la route qui mène à Loix, dérange depuis long-temps. «Nous sommes une des premières maisons de Loix, au milieu du marais. Nous cassons donc ce côté sauvage, avec le marais et le pe-tit village de Loix tout au fond. Nous cassons ce côté "île de Loix"», commente Pierrette,

qui a acquis cette maison avec son mari en 1978. Ils se disent victimes «d’un aménage-ment du territoire». «Ils ont mis en zone noire les maisons qu’ils ne veulent plus voir dans le paysage. Ici, nous avons eu moins de dégâts que dans les zones jaunes. "Ils" auraient sû-rement souhaité qu’on trinque plus. On aime-rait que quelqu’un nous dise pourquoi nous sommes dans le collimateur. Qu’ils aient au moins le courage de nous le dire.»Pointant ce qu’ils considèrent comme une injustice, Pierrette et Alexandre ne manque pas de comparer leur situation avec ce qu’il s’est passé dans d’autres communes de l’île. Ils pointent du doigt le nord de l’île. «Là-haut, ça coûte trop cher ! Notre maison ne vaut pas la leur. On ne demande pas que les autres trinquent plus. Nous n’avons rien contre les riches. Des riches, il en faut. Justement, ici, tout le monde vit bien ensemble. Ce n’est pas la Côte d’Azur.»Maintenant, si les Beurel annoncent qu’ils refuseront de partir, ils laissent la porte de la négociation ouverte. «Les domaines sont venus pour évaluer la maison. On va voir ce qu’ils vont proposer. C’est possible qu’ils pro-posent beaucoup pour être sûrs que l’on par-te. D’autant que nous sommes peu nombreux à être concernés…»Un avocat bien informé leur a d’ores-et-dé-jà conseillé de rechercher immédiatement un bien immobilier à peu près identique au leur. «Si nous disons que nous avons trouvé

En bref...Le moulin à marée ne sera pas détruitClassé en zone noire par la préfecture, le mou-lin à marée situé sur le port de Loix sera finale-ment épargné. La population rétaise et les élus s’étaient particulièrement mobilisés pour sau-ver ce monument, le dernier des sept moulins à marée de l’île. Le préfet a déclaré le 7 mai qu’il n’était pas question de raser le moulin car il était «inclus dans le site inscrit de l’île de Ré, donc protégé par les dispositions du code de l’environnement». Il a par ailleurs rappelé que dans les zones de solidarité, où se trouve l’édi-fice, «l’Etat propose aux propriétaires qui le souhaitent, une acquisition à l’amiable de leurs biens à la valeur du marché immobilier avant la tempête». Le moulin s’inscrit donc dans ce dis-positif, et «aucune démolition arbitraire n’est envisagée».

quelque chose d’équivalent, et même si c’est plus cher, ce n’est pas impossible qu’ils nous paient la différence. Ce qui est sûr, c’est que je ne veux pas être en ville. Ce lieu isolé est un choix de vie», confie Pierrette. En attendant, la Région a lancé une procédure de référé en «mesure utile» devant le tribunal administra-tif de Poitiers, afin d’obtenir de l’Etat un do-cument mentionnant officiellement les zones noires ainsi que les critères choisis. Si cela aboutissait, cela pourrait remettre en cause la validité du classement en zone noire de la maison des Beurel.

La famille Beurel, dont la maison est située dans le ma-rais de Loix, se dit victime d'un «aménagement du ter-ritoire».

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L’île de Ré - n° 33 - Juin/Juillet 2010 27

a r s - e n - R é

Mairie 05 46 29 40 21du lundi au vendredi de 10h à 12h et de 14h à 16h. Samedi de 10h à 12hoffice de tourisme05 46 29 46 09du lundi au samedi de 10h à 12h30 et de 14h30 à 17hBibliothèqueLe mercredi de 10h30 à 12h, le vendredi de 18h à 19h et le samedi de 14h à 15hgendarmerie 05 46 09 21 17Marché Mardi, vendredi et samedi

La Poste 05 46 29 40 84 du lundi au vendredi de 9h à 12h30 et de 14h à 16h30. Samedi de 9h à 12hordures ménagères Lundi et vendredi soirtri mercredi soirdéchèterie du lundi au samedi de 9h à 12h et de 14h à 17h30Port de plaisance05 46 29 25 10 du lundi au vendredi de 9h à 12h30 et de 14h à 17h30

Infos pratiques

La municipalité veut faire en sorte que le port ne déborde plus !Lors de la tempête Xynthia, pres-

que aucune commune de l’île n’aura été épargnée. Si certaines submersions auraient pu être évitées, grâce à un meilleur entre-tien des digues, l’inondation de vieux bourgs comme La Flotte, Saint-Martin ou Ars semblait inéluctable en cas de grosse surcote. En effet, comment empêcher un port de déborder ? Ainsi, dans notre dernier nu-méro (JdP n° 32), Léon Gendre, maire de la seule com-mune qui recensa deux morts (dans des habitations proches du port), déclarait : «Aussi bizarre que cela puisse paraître, je n’ai pas trouvé cet évènement telle-ment extraordinaire. En tout cas, il ne relevait pas de l’impossible. ça arrivera de nouveau, car nous ne pou-vons rehausser le quai du port de 1,50 m.» Pourtant, à Ars-en-Ré, où le port a débordé de 20 centimètres, submergeant toutes les habitations situées en léger contrebas, les élus semblent prêts à défier la nature. Ils envisagent en tout cas sérieusement de rehausser le quai d’une trentaine de centimètres, afin d’éviter un nouveau débordement.

«Essayer de limiter l’impact»

Le projet n’en est qu’au stade de l’utopie, mais il est pris suffisamment au sérieux pour qu’un bureau d’étu-de ait été nommé pour plancher sur le sujet. «Nous allons essayer de trouver une solution qui soit la moins chère et la plus efficace possible», soumet Michel Jauf-frais, le premier adjoint. Si la technique la plus effica-ce est souvent loin d’être la moins chère, une autre question va se poser : sera-t-il possible de rehausser un quai en site classé ? L’élu rappelle que la commune a déjà obtenu il y a quelques années une autorisation pour l’extension du port. Alors pourquoi pas pour le quai… «Si on a le droit de le faire, on va essayer de li-miter l’impact. Nous sommes sur un site classé au titre des monuments historiques. Bien-sûr qu’il y aura des contraintes. Il faudra un avis conforme de l’architecte des bâtiments de France…», explique Michel Jauffrais. Lequel précise malgré tout que l’objectif de cette pro-tection est plus de limiter les débordements que de les arrêter. Il ne cache pas une certaine impuissance face à la force des éléments. «Avant, nous avions peur du vent, nous avons enterré la plupart des lignes électri-ques. Lors de Xynthia, c’est la mer qui les a détruites. Alors, qu’est-ce qu’on fait ? Les solutions, on ne les a pas trop.» Pour l’élu, c’est moins la force des éléments qui est en cause que nos nouveaux modes de vie. «Il y a 500 ans, il y avait déjà des vimers, mais ils n’en-traînaient aucun dégât. On mettait un coup de balai pour que l’eau reparte, ce n’était pas un problème, explique Michel Jauffrais. Aujourd’hui, les trois-quarts des dégâts sont liés à la société de consommation. ça concerne les voitures, l’électronique et les réseaux électriques. Tout ça est très fragile…»

«Le réseau pluvial nous a sauvé»Michel Jauffrais, le premier adjoint au maire, n’est pas vrai-ment surpris qu’Ars-en-Ré échappe à tout zonage, malgré de graves inondations autour du port. «De toute façon, on ne va pas enlever la moitié d’un village. Vous savez, à Ars, il n’y avait plus d’eau à 8 h du matin [NDRL : le 28 février]. Le pluvial a très bien fonctionné, et c’est ce qui nous a sauvé par rapport à La Couarde.» Pour l’élu, un nouveau zonage était d’autant plus inutile que le Plan de prévention des risques naturels (PPRN), en place depuis 2002, a été validé «pile-poil» par la tempête. «Les prescriptions du PPRN cor-respondaient à la réalité. Tout avait donc été prévu. Ce qui me fait d’ailleurs penser que ceux qui ont mis en place ce PPRN avaient des informations sur les risques dont nous ne disposons même pas dans les mairies…»

Un bureau d'études est chargé de plancher sur une technique de protection pour limiter les dégâts en cas de nouveau débordement du port.

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L e s Po r t e s

Mairie 05 46 29 50 56du lundi au vendredi de 10h30 à12h et de 14h à 16h30office de tourisme 05 46 29 52 71du mardi au vendredi de 9h30 à12h15 et de 14h30 à 18h. Le samedi de 9h30 à 12h15La Poste 05 46 29 50 92du lundi au vendredi de 9h 30 à 12h30 et de 14h à 15h30. Samedi de 9h30 à 12hMarché Mercredi et jeudi

Pompiers 05 46 29 58 16gendarmerie 05 46 09 21 17BibliothèqueLundi et samedi de 11h à 12h30. Mercredi et vendredi de 17h à 19hordures ménagèresLundi et vendredi soir. tri mercredi soirdéchèterie du Pas thomas05 46 37 45 91tous les jours sauf les dimanches et jours fériés de 9h à 12h et de 14h à 17h30

Infos pratiques

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RE33

Mairie 05 46 29 42 02du lundi au jeudi de 9h à 12h, le vendredi de 9h à 17hoffice de tourisme 05 46 29 24 19 du lundi au vendredi de 10h à 12hLa Poste 05 46 29 25 42du lundi au vendredi de 9h à 12h gendarmerie 05 46 09 21 17Bibliothèque Le mercredi de 10h30 à 12h, le vendredi

de 17h30 à 19h, le samedi de 10h à 12hPhare des Baleines 05 46 29 18 23tous les jours de 10h30 à 17h30 Marché Mardi, jeudi et samediordures ménagèresLundi et vendredi soir tri mercredi soirdéchèterie d'arsdu lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 18h30. Le samedi de 9h à 12h et de 14h30 à 18h30

Infos pratiques

Recours en justice contre le projet de Moulin RougeL’Association de protection des sites de Saint-Clément (APSSC) va déposer un recours au tribunal contre le projet du Moulin Rouge, projet d’urbanisation visant à créer des lo-gements sociaux, une supérette ainsi qu’une halle. Alors que ce projet est considéré com-me vital par le maire de la commune, l’APSSC l’estime sans cohérence avec l’urbanisation actuelle de Saint-Clément. Dans le Phare de Ré du 20 mai, la vice-présidente de l’APSSC Marie-Christine Hiva, explique les motifs du recours en justice : «Le projet du Moulin Rou-ge est vague et imprécis, les plans actuels ne donnent aucune cote des bâtiments prévus et aucune perspective.» Avant d’ajouter : «Il est sans cohérence avec l'urbanisation de Saint-Clément et évoque plus pour nous une ban-lieue de ville que le projet d'agrandissement d'un village. Surtout, il présente des irrégu-larités tant sur le plan de l'urbanisme que de l'environnement.»

La place de la Liberté moderniséeLa rénovation du centre-bourg, d’un coût global de 1,8 millions d’euros et prévue pour s’étaler par tranches successives sur 4 ans, a commencé en janvier. Et la première tran-che, qui concerne la place de la Liberté, est déjà terminée. Celle-ci, voulu avec un look moderne, est de l’avis de tous très réussie. Les terrasses des restaurants alentours et les façades n’en sont que mieux mises en va-leur. Rappelons que ces travaux s’inscrivent dans le cadre d’une revitalisation du centre-bourg.

S a i n t - c l é m e n t

La place de l’Eglise en cours de métamorphoseDébutés en février dans le cadre de la redy-namisation du centre-bourg – afin d’assurer une continuité entre les Bretaudes, le Clos communal et le Moulin Rouge –, les travaux de la place de l’Eglise devraient se conclure dans les prochaines semaines. Un pré-parvis, construit en pierre naturelle pour faciliter les sorties de l’Eglise, laisse déjà entrevoir une métamorphose totale de la place. Idem pour les petits murets en pierre apparente qui bordent le parking de 23 places, totalement refait. Restera ensuite l’embellissement de l’ensemble, grâce à la plantation de charmes le long de l’église, l’installation d’une fontaine et la pose de projecteurs (encastrés dans le sols pour certains)… Le centre-bourg devrait en être totalement métamorphosé.

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L’île de Ré - n° 33 - Juin/Juillet 2010 29

A vendre, Marennes (17), terrain viabilisé de 454 m2, Les Ostréicoles n° 14. Prix : 64 000 . Tél. 06 30 22 51 36

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A louer, l'Ileau - Saint-Georges-d'Oléron, maison T3, avec garage, terrain clos. Etat neuf. Tél. 06 86 08 86 45

Loue, à Carnac (Morbihan), en août, villa 4/5 pers., entre 2 plages (50 m et 100 m). Tout confort. 2 chambres, 2 salles de bains, 2 wc, grand living, cuisine équipée, lave-vaisselle, lave-linge, micro-ondes, TV. Jardin devant et derrière + terrasse. Tél. 01 47 88 21 44

Loue, La Trinité-sur-Mer, studio 25m2, pour 2 personnes. Douche, wc, cuisine, jardinet, parking. Plage du Men-Dû à 200 m. Tél. 02 99 51 62 74 -06 87 58 53 73E-mail : [email protected]

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Le temps qu'il a faitHoraires des maréesLa Rochelle

Reproduit avec l'autorisation du Service hydrographique et océanographique de la Marine.Pour les horaires d'été, ajouter une heure aux horaires indiqués.

Heures et hauteurs des pleines et basses mers

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10 50

1 11 2 15 3 03 3 38 4 05 4 26 4 48 5 11 5 36 6 01 6 26 6 55 7 30

19 59 20 43 22 00 23 51 12 33 13 40 14 36 15 27 16 13 16 57 17 39 18 19 18 57 19 34 20 10 20 57 23 47 12 23 13 32 14 26 15 07 15 40 16 07 16 32 16 59 17 26 17 53 18 20 18 49 19 22 20 03

60 51 42 37 38 45 59 76 91

103 111 111 105 93 77 60 45

38 46 57 67 75 81 84 85 84 80 73 64 54

2 03 2 40 3 22 4 13 5 18 6 35 7 47 8 48 9 41

10 30 11 18

0 32 1 17 2 03 2 52 3 45 4 48 6 05 7 26 8 31 9 21

10 02 10 38 11 10 11 41

0 28 0 58 1 29 2 03

14 21 15 01 15 49 16 49 18 03 19 21 20 27 21 23 22 13 23 01 23 47 12 04 12 50 13 36 14 24 15 17 16 16 17 26 18 47 20 03 21 00 21 45 22 22 22 56 23 27 23 58 12 12 12 43 13 13 13 46 14 25

7 07 7 39 8 15 9 02

10 20 11 58 0 27 1 33 2 31 3 22 4 11 4 56 5 41 6 25 7 09 7 55 8 46 9 55

11 22 0 01 1 17 2 22 3 14 3 54 4 25 4 52 5 17 5 42 6 08 6 34 7 01

69 63 56 48 43 40 41 47 56 68 80 91 98

102 100 94 84 71 58 49 47 49 56 64 72 77 81 81 80 76 71

64 55 46 39

40 52 67 83 98

108 112 109 100 86 69 52 40 38 41 51 62 72 79 83 85 85 82 76 69 59

juillet août

1 D 2 L 3 M 4 M 5 J 6 V 7 S 8 D 9 L 10 M 11 M 12 J 13 V 14 S 15 D 16 L 17 M 18 M 19 J 20 V 21 S 22 D 23 L 24 M 25 M 26 J 27 V 28 S 29 D 30 L 31 M

66 59 52 45 41

43 51 62 74 86 95

101 102 98 89 77 64 53

47 52 60 68 75 79 81 81 79 74 68

Pleines mers Basses mersDate

Coef.Matinh mn

Soirh mn

Soirh mnCoef. Matin

h mn

Pleines mers Basses mersDate

Coef.Matinh mn

Soirh mn

Soirh mnCoef. Matin

h mn

1 S 2 D 3 L 4 M 5 M 6 J 7 V 8 S 9 D 10 L 11 M 12 M 13 J 14 V 15 S 16 D 17 L 18 M 19 M 20 J 21 V 22 S 23 D 24 L 25 M 26 M 27 J 28 V 29 S 30 D 31 L

18 07 18 43 19 27 20 27 21 57 23 21 12 26 13 18 13 58 14 32 15 02 15 33 16 04 16 38 17 14 17 55 18 42 19 42 21 04 22 26 23 40 12 22 13 21 14 13 14 59 15 39 16 15 16 50 17 24 18 00 18 37

0 10 0 51 1 34 2 18 3 06 4 01 5 05 6 14 7 15 8 05 8 48 9 27

10 05 10 43 11 21

0 29 1 14 2 04 2 59 4 03 5 12 6 20 7 24 8 22 9 14

10 02 10 46 11 28

0 32

12 28 13 10 13 52 14 39 15 32 16 35 17 45 18 50 19 43 20 29 21 10 21 49 22 28 23 06 23 46 12 01 12 44 13 31 14 23 15 22 16 29 17 39 18 47 19 49 20 46 21 37 22 25 23 09 23 52 12 09 12 49

6 55 7 34 8 19 9 19

10 44

0 16 1 14 2 05 2 51 3 35 4 18 5 02 5 48 6 36 7 28 8 25 9 30

10 42 11 53 0 22 1 28 2 26 3 16 3 59 4 35 5 07 5 37 6 07 6 36

19 18 20 04 20 56 21 59 23 09 12 02 13 00 13 47 14 29 15 09 15 49 16 30 17 13 18 00 18 51 19 46 20 48 21 57 23 10

12 58 13 55 14 45 15 28 16 06 16 42 17 15 17 48 18 21 18 55

65 57 49 43 40

44 51 59 69 77 85 89 91 89 85 79 71 64 59 58 59 63 69 74 77 79 78 76 72

1 12 1 53 2 35 3 21 4 12 5 10 6 11 7 10 8 02 8 49 9 34

10 18 11 02 11 48 0 18 1 06 1 56 2 48 3 44 4 45 5 49 6 56 7 59 8 57 9 47

10 32 11 14 11 52 0 14 0 51

13 30 14 12 14 57 15 47 16 44 17 45 18 45 19 40 20 29 21 16 22 01 22 46 23 32

12 34 13 23 14 14 15 09 16 08 17 12 18 18 19 25 20 27 21 23 22 12 22 56 23 36

12 30 13 06

5 55 6 27 7 01 7 44 8 57

11 11

0 27 1 20 2 04 2 43 3 19 3 53 4 29 5 06 5 46 6 31 7 26 8 38 9 59

11 14

0 47 1 47 2 39 3 24 4 04 4 40 5 14 5 47 6 20

88 78 66 54 43 36 35 37 44 54 63 72 80 85 88 87 84 77 70 63 58 58 60 67 74 80 84 86 85 81 75

68 61 53 46 41 40 41 47 55 64 73 81 87 90 91 88 82 75 67 61

58 61 66 72 76 78 79 77 74

mai juin

1 M 2 M 3 J 4 V 5 S 6 D 7 L 8 M 9 M 10 J 11 V 12 S 13 D 14 L 15 M 16 M 17 J 18 V 19 S 20 D 21 L 22 M 23 M 24 J 25 V 26 S 27 D 28 L 29 M 30 M

83 72 60 48 39 35

41 49 59 68 76 83 87 88 86 81 74 66 60 58

63 70 77 83 86 86 83 79 72

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L’île de Ré - n° 33 - Juin/Juillet 2010 31

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