L e j o u r n a L d e L a c o m m u n a u t É d ’ a g g L o m É r a t i o n d e L ’

GRAND ANGLE

Au fiL Du TARN

P.06 iLs EN PARLENTuN éTé sous LE siGNE DE L’EAuespaces aquatiques atlantis et taranis, tout est réuni pour passerun été comme sur la plage.

P.11 L’éco DE L’AGGLoiNVEsTiR MALGRé LA cRisEgrace à des investissements continus depuis quinze ans, l’entreprise césar moroni, leaderdu marché du chorizo en France, joue dans la cour des grands.

P.12 ENViRoNNEMENTLA ViE VuE Du ciELVoila plus de vingt ans quechristophe, depuis sa cabine de grutier, perché à plus de 26 m de hauteur, domine la situation des chantiers. un métier difficile et méticuleux, que cet homme de quarante ans aime et n’échangerait pour rien au monde. rencontre.

albi, arthès, cambon, carlus, castelnau-de-Lévis, cunac, dénat, Fréjairolles, Labastide-dénat, Lescure-d’albigeois,Le Séquestre, marssac-sur-tarn, Puygouzon, rouffiac, Saliès, Saint-juéry, terssac

N°3juiLLET-AoûT 2009

P.04-05Ça Bouge DANs L’AGGLo

Rejets polluants : les industriels et l’agglo à table.une démarche réalisée en partenariatLe PLiE : pour re-bondir avec l’aide de la collectivité.Le programme de l’albigeois.

P.10-11L’Éco DE L’AGGLoinvestir malgré la criseun passage obligé pour jouer dans la cour des grands.jalard : un marché unique quand rénovation rime avec traçabilité

P.07-08-09grand ANGLE

Au fi l du Tarngrand a consacre son dossier à notre rivière : un cours d’eau chargé d’histoire et au tempérament impétueux.

P.14-15au cŒur DE L’AGGLoArtistes en herbe à la découverte de l’aggloLes 6-10 ans décou-vrent le patrimoine en compagnie d’artistes.

P. 03actuVuE PAR

À propos de l’évé-nement « Pause Guitare ».rencontres et points de vue.

Depuis sa création en 2003, la Communauté d’agglomération de l’Albigeois encourage la création et le maintien de l’emploi sur son territoire. Elle aménage des zones d’activités, elle crée des liens entre les pôles d’enseignement supérieur et de recherche, et les entreprises. Elle se veut résolument offensive et ambitieuse avec le Parc scientifi que et technologique InnoProd, ou avec le projet européen InnTegra pour une coopération transfrontalière avec nos voisins espagnols et portugais.Au sein de la Communauté d’agglomération, les 17 communes travaillent d’arrache-pied au développement de nouveaux projets, créateurs de croissance et de débouchés. Cet été l’agglomération lance une initiative inédite vers les entreprises locales ; en participant à un appel à projets dénommé Pack agglo Business, les lauréats se verront offrir les services d’une plate-forme téléphonique : pour développer et fi déliser leur clientèle, tester de nouveaux produits auprès de consommateurs, etc. Grand A dévoile les contours de cette expérimentation dans ses pages.Vous l’aurez compris, l’été sera particulièrement actif pour bon nombre de collaborateurs de la Communauté d’agglomération !À tous les habitants du grand albigeois et aux nombreux touristes de passage dans notre belle région, je souhaite un été riche en découvertes…Bonnes vacances à toutes et à tous !

Robert GauthierVice-président délégué au Développement économique

GRAND A est édité par la Communautéd’agglomération de l’AlbigeoisParc François Mitterrand – 81 160 Saint-JuéryTél. : 05 63 45 72 47 - www.grand-albigeois.frDirecteur de publication : Thierry DufourRédaction : Sabine Thiry, Marie-Flore Borg, ICOM.Photographies : Daniel Vijorovic, Guillaume Oliver, D. Rousseau. Conception, maquette, mise en page : ICOMRCS Toulouse B 393 658 760 - 28550509 - icom-com.frDépôt ISSN : en coursDépôt légal : juillet 2009Tirage : 45 000 exemplairesDocument imprimé par Top Offset, entreprise Imprim’vert® ,81 990 Puygouzon.Papier Condat Silk, 90g

RoBERT GAuThiER

édito

oactu vue par…page 03

jacques Lasserre, vice-président de la communauté d’agglomération, est délégué au traitement des déchets au sein de la commission environnement qu’il co-préside avec michel trébosc, le maire de rouffiac. « un événement qui draine près de 30 000 personnes n’est pas neutre en matière environnementale, explique-t-il. L’an dernier, les spectateurs ont été très participatifs en faisant les “bons gestes” du tri. Pendant les trois jours du festival Pause guitare, la communauté d’agglo dispose de totems, bien visibles, pour signaler l’emplacement de containers spécifiques… La collectivité doit fournir les outils adaptés mais sans l’approche citoyenne des organisateurs du festival, notre mission ne serait pas aussi efficace ».Le service “collecte des déchets” a préparé cinq mâts de 2 mètres de hauteur pour être installés sur l’ensemble du site de la manifes-tation. À leurs pieds deux containers « emballages » et « papiers » permettent de récupérer ces déchets valorisables. en fonction des volumes récoltés, les ripeurs adaptent leurs passages du petit matin : « chaque jour si besoin », confirme gérard Lumière, chef du service de la collecte des déchets à l’agglomération.

Les services de l’agglo sont sur le pont !

PointS de Vue

On ne présente plus Pause Guitare ! Cette 13e édition, du 8 au 11 juillet 2009, s’annonce superbe. Fidèle à son esprit d’ouverture et de respect, Pause Guitare est devenu « assez naturellement » une manifestation résolument écologique ! Alain

Navarro, directeur, s’explique : « Nous avons toujours été sensibles à l’impact du festival…

D’abord bénévole, comme quelque 300 autres mobilisés pour Pause Guitare, Cécile est désormais une permanente. « J’ai été conquise ! Depuis les coulisses, je peux témoigner du réel engagement de Pause Guitare dans le développement durable ». Cécile s’occupe de billetterie, de secrétariat, de logistique… mais elle est aussi devenue la référence en matière d’éco festival.Elle sourit : « On expérimente… le public suit. En 2008, il n’y avait aucune saleté sur le sol. Et Pause Guitare ce n’est pas seulement le bio ou le tri, c’est aussi les gens. Toutes nos scènes sont accessibles aux personnes à mobilité réduite ; les tarifs des spectacles payants sont adaptés à toutes les bourses… ».Pour Cécile, pendant trois jours, la planète va vraiment dans le bon sens !

Adjointe au maire d’Albi, déléguée à l’environnement et au développement durable, Geneviève Parmentier explique l’origine des cendriers distribués gratuitement aux festivaliers. « Albi, dans le cadre de sa politique culturelle, soutient financièrement et culturellement Pause Guitare. L’opération cendriers est d’une autre nature… le festival

s’est doté d’une charte éco festival et s’inscrit parfaitement dans la démarche de l’Agenda 21 de la ville d’Albi. La subvention allouée en 2008, reconduite en 2009 pour la fourniture de 2000 cendriers de poche, est une sensibilisation supplémentaire aux gestes écocitoyens. Cette opération est avant tout une incitation à la propreté et au respect du cadre de vie auquel je suis très attachée par rapport à l’attractivité de la ville et de sa cité épiscopale ».

céciLE ARMENGAuD GENEVièVE PARMENTiER

La parole est donnée à divers interlocuteurs sur une actualité :le festival Pause Guitare, un événement écologiquement correct !

du 8 au 11 juillet autour de la cathédrale Sainte-cécile, concentration de scènesgratuites ou payantes avec les célèbres julien doré, arthur H, tryo, Yves duteil, Bénabar… soit quelque 50 artistes présents. restauration et buvettes jalonnent le parcours sans une seule canette rouge à l’horizon : les amateurs du soda made in uSa découvrent le plaisir de l’eka cola issu du commerce équitable.infos : www.arpegesettremolos.com ou 05 63 60 55 90

rencontreaVec aLain naVarro

Mais, depuis 2006, les choses ont évolué. Nous avons surtout changé d’échelle : avec plus de 25 000 personnes présentes, nous ne pouvons ignorer les dégâts induits d’un tel rassemblement ! Le public est très réceptif à toutes les initiatives lancées : gobelets consignés, cendriers de poche, tri sélectif sur le site… Ces « petits ruisseaux qui font les grandes rivières » ont fonctionné admirablement en 2008. Cette année nous faisons donc plus ». Autour de Pause Guitare s’est tissée une véritable « toile » associative du développement durable : Écocup pour les 39 000 gobelets recyclables et consignés ; Akirira pour les 3 500 affiches sur papier recyclé imprimé à l’encre végétale ou encore Envisage de Champollion qui gère les 28 toilettes sèches à disposition du public cette saison. Au siège de l’association Arpèges & Trémolos, permanents et bénévoles fourmillent d’idées pour la planète !

certains établissements publics (cinémas, caF d’albi par exemple) s’équipent de zones spécifiques où les malentendants bénéficient d’un confort d’écoute inégalé. un champ magnétique établi entre la source du son et la prothèse auditive de la personne permet de réduire tous les bruits parasites qui gênent tant les malentendants dès qu’ils sont dans un groupe. Pour Pause guitare 2008, jérôme goust, de « Vie quotidienne et audition », a réussi à installer des capteurs au sol et une boucle magnétique. Le son, restitué en hi-fi, fut un vrai bonheur, visible sur le visage de ces spectateurs comme les autres.À l’heure où grand a est à l’impression, on ne sait pas si jérôme goust aura renouvelé l’exploit pour l’édition 2009. Le chemin des belles idées est quelquefois semé d’embûches…Vie quotidienne et audition dans le tarn : www.l-ouie.fr

À PRoPos … DEs oREiLLETTEs iNTELLiGENTEs

PAusE GuiTARE 2009

qLes rejets des 7 autres entreprises d’albipôle ont été analysés par la plate-forme technologique du lycée Fonlabour. L’étude servira à la rédaction des conven-tions de déversement, avec prétraitements éventuels, qui engageront chacune d’elles.

ça bouge dans l’agglo... page 04

En 1996, quand le préparateur de plats cuisinés Flavourin s’installait, Albipôle venait d’être créée. Le Syndicat Intercommunal d’Albi Terssac, aménageur de la zone à l’époque, avait mis en place une station d’épuration appropriée. Mais la croissance de l’activité de Flavourin et l’augmentation du nombre d’entreprises sur la ZAC ont rapidement dépassé la capacité de traitement des eaux du dispositif.

PETiT TouR Au chENiL AVANT L’éTéLes premiers travaux de modernisation du chenil communautaire sont terminés. La chatterie, notamment, est désormais scindée en diff érents espaces pour séparer mâles, femelles et chatons. Faut-il le rap-peler ? outre le recueil des animaux errants, perdus ou abandonnés, le chenil assure gratuitement la prise en charge des portées naissantes.

en ce début juillet, les personnels s’activent : l’été est une période d’activité intense. ils accueilleront les « laissés pour compte » sur le chemin des vacances mais aussi, tout simplement, les chats et chiens errants qui ont profi té de portes grandes ouvertes ou de sorties familiales pour partir à la découverte de l’albigeois…

À son arrivée, l’animal est nourri et soigné si besoin, pendant que l’on recherche l’identité de son propriétaire. deux tiers des animaux recueillis retrouvent leur foyer d’origine. Pour les autres, on planifi e vaccins, tatouages et stérilisation. ils seront proposés à l’adoption soit par le chenil soit – grâce aux conventions de partenariat en cours de signature – par les associations de protection animale locales… Venez leur rendre visite, vous pourriez être conquis !

chenil communautaireFourrière animale de ranteil8 rue claude Bourgelat81 000 albitél. / Fax / répondeur : 05 63 38 38 24ouverture au public : du lundi au samedi de 10 h à 12 h et de 16 h à 18 h 30 – ouverture dès 9 h et 15 h le samedi. Parking et accès pour les personnes à mobilité réduite.

Quand l’agglo reprit sous sa responsabilité les zones d’activités du territoire commu-nautaire, les pics de pollution du site d’Albipôle étaient quatre fois supérieurs à la capacité de traitement de la station.L’installation, en 2005, d’un bassin tampon

permettant de mieux contrôler l’arrivée des effl uents ne suffi t pas à régler la situation… compliquée par un milieu récepteur à très faible écoulement et peu entretenu.Le traitement des eaux et le respect des normes de rejet étaient devenus mission impossible ; les nuisances olfactives et visuelles insupportables. Aucune convention de déversement n’ayant étant signée, il s’avérait urgent mais délicat de trouver un accord entre partenaires techniques, écono-miques et financeurs… tandis que la Préfecture mettait la Communauté d’agglo en demeure de fournir un plan d’actions de manière urgente !Autour de la table s’installèrent donc la Commu-nauté d’agglomération, la CCI d’Albi-Carmaux Gaillac, l’Agence de l’eau Adour Garonne et

La phase d’étude et d’enquête d’OPAH est terminée. 17 réunions publiques organisées dans chaque commune ont permis de rencontrer les propriétaires et de dresser la liste de leurs intentions de travaux d’amélioration : toiture, huisseries, chauffage, isolation, ventilation, modernisation des sanitaires… jusqu’à la réfection complète d’un logement vacant ou l’aménagement pour l’accueil d’une personne âgée. Cette liste va servir à négocier, cet été, les aides financières nécessaires auprès des différents partenaires (ANAH et Région) et de délimiter les critères d’éligibilité.

l’entreprise Flavourin… L’histoire ne dit pas si les dernières créations du traiteur (le Médaillon de sole tropicale ou l’Embeurrée de pommes de terre aux morilles) furent servies en réunion !Concrètement : un niveau maximal de pollution acceptable par la station d’épuration a été défi ni ainsi que les équipements de prétraitements à installer chez l’industriel pour le respecter.Depuis juin 2009 tous ces ouvrages à la technologie avancée sont en service. Pour cet investissement de près de 180 000 € la société Flavourin a bénéfi cié d’une aide exceptionnelle de l’agglomé-ration (10 % du total) et de l’Agence de l’eau (30 % du total sous forme de subventions et avances remboursables).Une convention spécifiant les conditions de déversement, de contrôle et d’analyse périodique des effl uents rejetés a été signée entre l’entreprise, l’agglo et la commune de Terssac. Cette démarche va être progressivement dupliquée pour toutes les entreprises des zones d’activités du territoire communautaire.

L’éTé DE Tous LEs DANGERsSi votre animal voyage avec vous (tatoué, à jour de vaccinations), utilisez colliers ou foulards de couleur pour le repérer dans des environnements qui lui sont étrangers. toutes les municipalités disposent d’une fourrière animale où vous vous rendrez en priorité pour le retrouver. Si vous ne pouvez le confi er ni à un proche ni à une pension, soyez respectueux de votre compagnon. L’équipe du chenil peut vous aider.

REjETs PoLLuANTs

LeS induStrieLS et L’aggLo À taBLe !

oPaH communautaireS… SuiteLa phase opérationnelle débutera en janvier 2010. Nadine Alcoser, animatrice du projet, met en garde les impatients : « Vous pouvez faire établir des devis, mais ne commencez surtout pas vos travaux ! »

Informations auprès de l’équipe d’animation d’OPAH :Nadine Alcoser - Agence Max Faramond :05 63 38 54 02Stéphane Palaprat - Bureau d’études thermiques NéoTim : 05 63 48 14 38www.grand-albigeois.fr (rubrique Habitat)

interView« PERsoNNE N’EsT PERDANT »maryse Bertrand, vice-présidente, déléguée à la politique de la ville : « le PLie est un dispositif qui rassemble les énergies. Personne n’est perdant quand l’agglomération s’engage ».

ça bouge dans l’agglo...page 05

Le PLie : Pour reBondir aVec L’aide de La coLLectiVitÉ

Adélia met en œuvre, pour le compte de la Communauté d’agglomération, le Plan local pour l’insertion et l’emploi, un outil financé et appuyé par diverses collectivités. Elle est aux premières loges d’un tissu associatif qui se veut le plus « élastique » possible, car ici on apprend à rebondir.

Inscrit dès 1998 dans la loi de lutte contre les exclusions, le Plan local pour l’insertion et l’emploi (PLIE) est une plateforme qui réunit l’ensemble des acteurs locaux et des dispositifs d’aide aux personnes en grande difficulté sociale et professionnelle. Financé

par le Fonds social européen et diverses collectivités territoriales qui décident des orientations et des fonds affectés, le programme du PLIE est étalé sur trois ans.En Albigeois, il concerne environ 350 personnes pour la période 2007/2010. Une association dédiée, Adélia, est le bras opérationnel de la Communauté d’agglo pour mobiliser et coordonner les interve-nants de terrain. Anne Michel, sa directrice, explique : « Quand une personne est volontaire pour s’engager dans un projet de retour à l’emploi, nous savons qu’il lui faudra de 18 à 24 mois. Un parcours encore semé d’embûches qui, pour beaucoup d’êtres fragilisés par les coups de la vie, peuvent paraître insurmontables. Le rôle du PLIE est de permettre à cette personne d’être accompagnée, presque pas à pas, par un conseiller en insertion qui devra lever les freins à l’emploi de la personne

elle-même (sa santé, son logement, sa mobilité…), en liaison avec les travailleurs sociaux, et solliciter les mesures adaptées à son projet parmi les multiples ressources de l’État, de la Région, de l’AFPA ou du Pôle emploi… sans compter les projets spécifiques au PLIE, montés avec l’aide des fonds européens (FSE) ».En 2009, l’agglo cofinance cinq chantiers animés par des associations : du maraîchage avec Regain action, la réparation-vente d’électroménager avec Emmaüs insert ou de textile avec Les Habits pour l’emploi. Deux chantiers, en partenariat avec les communes du Grand Albigeois, portent sur la réhabilitation du petit patrimoine avec Verso et des travaux liés à l’environnement avec la Régie inter quartiers d’Albi.En deux ans, 296 personnes (hommes et femmes à part égale), ont été suivies dans le cadre du PLIE. Sur une centaine déjà sortie du dispositif, 45 ont obtenu un emploi de plus de six mois ou en CDI, ou ont validé une qualification dans des secteurs variés : santé, aide à domicile pour les femmes ; BTP, manutention, sécurité pour les hommes. De quoi rebondir…

Pour qui ?Les bénéficiaires, volontaires uniquement, doivent résider dans l’une des 17 communes de l’agglo et être sans emploi (bénéficiaires du rmi, demandeurs d’emploi depuis plus de 18 mois ou sans qualification). une attention particulière est portée aux quartiers prioritaires identifiés dans le cadre de la Politique de la ville.

savoir

iNTER-PLiEdans le tarn, pour coordonner les actions et les financements du Fonds social européen notamment, les différentes collectivités impliquées dans la politique de l’insertion ont décidé d’harmoniser leurs pratiques. L’inter-Plie regroupe : le conseil général du tarn, la communauté d’agglomération de l’albigeois, qui gère le PLie de l’albigeois, la communauté d’agglomération de castres-mazamet et la communauté de communes du carmausin.

GRAND A : Le PLie est donc une compé-tence communautaire ?Maryse Bertrand : « oui, c’est le volet “emploi et développement économique” de la politique de la ville. cette compétence s’appuie sur la coopération des communes qui, grâce aux chantiers qu’elles mettent en œuvre, peuvent faciliter l’accompagnement vers l’emploi de leurs administrés les plus éloignés du monde du travail ».

GRAND A : Pour beaucoup insertion et assistanat vont de pair…M. B. : « Beaucoup ont tort ! Pour être très terre à terre, disons que le PLie fait partie de ces outils destinés à sortir de l’assistanat. c’est un coup de pouce sur mesure pour des personnes abattues par les difficultés de la vie. on parle de dignité, de remettre des gens debout… qu’ils redeviennent des actifs et donc des “productifs” ».

GRAND A : Êtes-vous entendue au seinde l’agglo ?M. B. : « nous avançons de concert maischacune des communes n’est pas concernée de la même manière : Saint-juéry, la mairie dont je suis adjointe, et albi sont des centres urbains avec une population en constante évolution. ces communes sont donc plus directement confrontées par les problèmes liés au chômage. en cette période de crise, on ne doit pas être frileux. L’innovation est possible aussi dans cette économie-là : “l’économie sociale et solidaire”. j’ai confiance dans l’agglo : ses élus œuvrent pour l’avenir et petit à petit, face aux enjeux, les esprits changent ».

i

ils en parlent page 06

« Nous voulons qu’Atlantis soit et reste, parce qu’il l’est déjà, l’équipement “phare” du grand albigeois, non seulement pour l’ensemble des habitants de l’agglomération, mais également pour les touristes, que nous attendons nombreux.chaque année, nous mettons en place un plan de communication afin de promouvoir nos équipements, notamment en partenariat avec les radios, dont chérie Fm et 100 % ainsi que par l’insertion d’encarts publicitaires dans les suppléments de La dépêche du midi, supports de prédilection pour les touristes en vacances.et même si notre région compte un nombre important de piscines individuelles, nombreux sont ceux qui trouvent à atlantis et taranis, une bonne raison de les fréquenter tout au long de l’année ».

Après trois ans passés au club med, olivier a posé ses bagages à atlantis, dans un espace qui lui rappelle, à bien des égards, son expérience passée.« À atlantis, l’objectif est de plaire au plus grand nombre. cet été, nous inaugurons la troisième année d’animations, avec un programme à destination de tous les publics, même s’il est important de souligner qu’il s’adresse d’abord aux familles, à toutes les familles, qu’elles soient résidentes ou simplement de passage, en vacances dans notre région.avec notre équipe, nous avons donc imaginé des activités auxquelles chacun puisse participer librement. mon expérience au club med a laissé des traces !nous pensons tout particulièrement à ceux qui souhaitent profiter sereinement de leur été, en sachant que leurs enfants seront pris en charge chaque après-midi s’ils le souhaitent… et sans supplément de coût, l’entrée donnant accès à l’ensemble des activités proposées chaque jour de la semaine, week-end compris.notre plus belle récompense ? entendre les rires des enfants et voir que, grâce à cette initiative, des liens et des amitiés se créent entre nos visiteurs ».

convié à prendre part, tous les après-midi, de 14 h à 18h. Et ça marche. Environ 25 % des visiteurs participent à une animation. Un record ! Du coup, les 21 membres de l’équipage affectés à la surveillance, et animateurs à leurs heures, sont-ils perçus avec sympathie et bienveillance. Trampoline, jeu de la grenouille, foot en cage ou « soccer beach » sur le sable, « beach volley » ou ski nautique humain, il y a une activité pour chacun. Les autres naviguent du circuit balnéo au pentagliss à cinq pistes, du toboggan de 60 m à la fosse à plongeon, de la pataugeoire des « petits » à leur île aux palmiers, structure gonflable féerique, avant de rejoindre le solarium extérieur ou une des zones d’ombre aménagées sur la pelouse.À Taranis, le complexe aquatique basé à Saint-Juéry, l’ambiance se veut plus familiale et plus intimiste, avec des espaces boisés, propices au calme et à la détente.De fait, quelle que soit l’adresse de son choix, enfants, ados, parents et aînés sont à l’honneur de ces deux espaces de référence, véritables oasis de fraîcheur et de convivialité au cœur de l’agglomération.Infos, horaires, tarifs et accès sur :www.grand-albigeois.fr ou au 05 63 43 34 40

tout l’été, l’endroit devient l’espace idéal des enfants et ados, un vaste terrain de jeux et de découvertes à ciel ouvert.

EsPAcEs AquATiquEs ATLANTis ET TARANis

un ÉtÉ SouS Le Signe de L’eau

Cet été, la plage s’invite à Albi. Enfin presque. Sable et parasols en moins, mais crème solaire, bonne humeur et animations ludiques en « guest stars ». Pour un peu, on s’y croirait.Nul besoin donc de courir vers d’autres rivages que ceux des espaces aquatiques Atlantis et Taranis, pour vivre l’été éclaboussé de félicité.

a À mi-chemin entre l’esprit du Club Med et l’ambiance survoltée des challenges Intervilles, le programme estival des espaces aquatiques Atlantis et Taranis n’a rien à envier aux plus ambitieux des clubs de vacances. Voici déjà trois ans

qu’Atlantis, immense navire posé route de Cordes, à la coque en forme de vague, se transforme, le temps d’un été, en véritable temple populaire dédié à tous les jeux d’eau. Et surtout à tous. Nulle ségrégation en ces lieux. On vient ici en famille, avec sa bande de copains, seul ou à deux. On vient pour se détendre, se rafraîchir, profiter d’un grand bain de soleil ; selon son âge, plonger ou patauger… mais on vient avant tout pour partager une expérience unique, tissée de moments forts et merveilleux, de ceux qui fabriquent les plus beaux souvenirs de vacances. Car tout juillet et août durant, l’endroit devient le nouveau rendez-vous de l’agglomération, l’espace idéal pour enfants et ados, un vaste terrain de jeux et de découvertes à ciel ouvert. Le succès est immense.Parti d’une idée simple – répartir la population sur les différentes aires disponibles et fluidifier la fréquentation des bassins – le concept fait l’objet d’un long travail d’équipe. À la barre, Olivier Vandoolaeghe, chef de bassin, responsable des animations. Avec sept maîtres nageurs, il élabore le programme d’animations terrestres et aquatiques, affiché chaque début de semaine à l’entrée du bâtiment. Un programme d’une extraordinaire richesse, où chacun, selon son humeur de l’instant, est

ATLANTis c’EsT :• 1 bassin sportif de 25 m à 6 couloirs ;• 1 bassin d’apprentissage ;• 1 fosse à plongeon de 5 m de profondeur.

côté balnéo• 1 bassin ludique de 239 m2 avec rivière rapide, bains bouillonnants, douche déferlante, banc massant, geyser, canon à eau, jet massant.

côté bambins• 1 pataugeoire remplie de trésors aquatiques ;• 1 toboggan de 60 m de long ;• 5 pentagliss pour 35 m de courses folles.

et l’été• des solariums ;• un bassin ludique ;• une pataugeoire pour les plus jeunes ;• une structure gonflable ;• des terrains de jeux ; • des zones d’ombre.

savoir

uN ANiMATEuR RAcoNTEoLiViER VANDooLAEGhEchef de bassin, responsable des animations.

PARoLE D’éLusERGE NEAuVice-président délégué à la gestion des équipements culturels et sportifs

C’est une rivière puissante comme un fleuve et vive comme un ruisseau. Depuis des siècles, elle a charrié combattants et commerçants, forgé la destinée de bâtisseurs ou d’aventuriers. En ce début d’été, le Grand A célèbre sa belle nature et ses trésors à partager.

au FiL du tarn

grand anglepage 07

a Avez-vous oublié votre leçon de géographie ? Vous l’avez pourtant bien apprise ! Le Tarn prend sa source au Mont Lozère à 1 550 m d’altitude et parcourt 375 km, traversant Millau, Albi et Montauban avant de rejoindre la Garonne près de Castelsarrasin. En chemin, il reçoit le Tarnon,

la Dourbie, l’Agout, l’Aveyron. Et l’histoire d’Albi, comme tant d’autres villes de France, se confond avec la rivière qui l’alimente. Dès le IIIe siècle, la ville est un carrefour et centralise l’export de nombreux produits du terroir : blé

du Ségala, vin, chanvre, bois pour la construction des barriques, pastel et safran, verre de Grésigne et poteries de Montans. De l’époque des premières huttes à celle des grands bâtisseurs, le Tarn a, tour à tour, nourri, protégé mais aussi dévasté ses rivages. Il faudra attendre le XVIIe siècle pour que ses flots soient domptés, grâce à la famille Solages, propriétaire de la concession d’aménagement. Les travaux de canalisation, destinés à sécuriser le transport des marchandises à destination de la Garonne, ont débuté concrètement en 1660.

de 8,8 m3/sà 6 000 m3/s. tels sont les débits extrêmes du tarn enregistrés depuis 57 ans par la station hydrologique de moissac. 6 000 m3/s est l’estimation basse du débit instantané de la rivière lors de la crue meurtrière de mars 1930.

grand angle page 08

Le trafic croît : au XVIIIe siècle, la flotte du Tarn est imposante. En 1858, on comptabilise jusqu’à 2000 bateaux acheminant, vers Toulouse ou Bordeaux, la production des mines de Carmaux. Puis le transport fluvial périclite assez subitement, au profit du chemin de fer. En décembre 1926, le Tarn est même radié du registre des voies navigables de France ! En 1953, EDF devient concessionnaire de la portion aménagée… Aujourd’hui, 147 km sont « navigables », et ponctués de nombreuses écluses du Saut de Sabo

jusqu’à la Garonne. Tout au long de ce périple, en traversant les communes d’Arthès, Saint-Juéry, Lescure, Albi, Castelnau, Terssac et Marssac sur Tarn, la rivière a façonné ses rives, les industries et l’architecture. Depuis Saint-Juéry où l’usine est devenue musée, aux croisières en gabarres, en flânant le long des berges ou en découvrant toutes les activités disponibles à la belle saison : natifs de l’Albigeois ou visiteurs, c’est l’occasion de (re)découvrir les richesses de notre belle rivière.

Regardez-la : alanguie, paisible, étale aux pieds d’Albi alors que ses flots s’affolent et grondent à quelques kilomètres de là au Saut de Sabo. La rivière Tarn cache sous une nature paisible, un sacré caractère à l’image de ses riverains ! Quelques institutions font revivre, à leur manière, l’histoire de l’eau. Les touristes ont bien de la chance… n’hésitez pas à les accompagner !

3 800ouvriers travaillaient dans les ateliers du Saut du tarn en 1917.

p Pour 2 € offrez-vous une vue imprenable sur le Tarn et la visite d’un lieu étonnant, le Laboratoire artistique international du Tarn (LAIT), dédié à l’art contemporain. Le LAIT occupe une salle des Moulins albigeois. Cet ensemble remarquable, du XIIIe siècle,

comprenait de nombreux moulins, dont deux étaient encore en activité en 1970. Car ici dans le quartier de la Madeleine comme au Saut de Sabo, c’est la force hydraulique qui a attiré des entrepreneurs prêts à braver les crues et le salpêtre. Ainsi, le site industriel du Saut du Tarn fut fondé avant même l’électricité, en 1824, utilisant deux richesses locales : les matières premières (le charbon de Carmaux et le fer de Fraysse) et l’énergie de l’eau catapultée par un dénivelé de 20 m enroché au Saut de Sabo. La première centrale électrique érigée là, date de 1898. Il y en avait cinq à la fermeture du site, en 1983. L’histoire de cette vaste entreprise, étalée sur 28 hectares, de ses multiples ateliers – limes, taillan-derie, moulages, ou mécaniques – est passionnante.Quand les dernières turbines se turent, en 1990, une poignée d’ouvriers, des papis aujourd’hui, entreprirent une aventure incroyable. Restaurant une des centrales électriques désaffectée, Pierre, Georges, Étienne, Alphonse et les autres ont remonté les machines, astiqué les tuyaux et patiemment élaboré des maquettes impressionnantes de vérité. Aujourd’hui, le Musée du Saut du Tarn est un lieu époustouflant. Petits et grands s’émerveillent devant les hauts fourneaux et les martinets endormis. Ils découvrent le travail des piqueurs de râpe ou les

dangers des laminoirs qui projetaient des lingots d’acier au rythme de l’histoire industrielle française : de la fabrication des obus de 14-18 aux vannes des gazoducs soviétiques des années 70… Dehors, le Tarn gronde toujours.Plus loin, en descendant vers Albi, il glisse calme et majestueux… « De tout temps les gabarres ont vogué ici » explique Michel Legrand, le capitaine d’Albi-croisières. L’homme, devenu marin « par hasard », aime les flots : « j’étais venu à Albi il y a vingt ans, mais la navigation de plaisance n’était pas possible. En 2003, quand l’écluse fut réouverte, les autorités de la ville ont cherché un exploitant. Aujourd’hui, 2 à 3 gabarres sillonnent le Tarn : ce sont des répliques de grande qualité dont le confort a été amélioré. Elles naviguent à la belle saison pour mon plus grand bonheur et celui des touristes ». Assis confortablement à l’abri du soleil, ils découvrent un point de vue unique sur les rives. Quand John ou Francis, capitaines de l’Hirondelle et des Copains d’abord, accostent sous la cathédrale, ils sourient en entendant les commentaires réjouis de leurs passagers.Trois circuits, de trente minutes à près de deux heures, sont l’occasion de nouvelles découvertes culturelles avec un circuit « historique » ou naturelles d’Aiguelèze à Albi. La croisière plaisir ou « midi croisière » emmène les passagers à Castelnau de Lévis : chacun emporte son pique-nique et l’ambiance à bord est plus que conviviale. En août, deux apéros concerts sur les gabarres sont aussi programmés « en espérant que Taranis, le dieu gaulois du tonnerre, soit clément cette année ».

L’HiStoire ScintiLLeau PrÉSent

Musée du saut du Tarnà Saint-juérytél. : 05 63 45 91 01ouvert tous les jours du 1er mai au 15 novembre de 14 h à 19 h.Fermé le samedi.entrée à partir de 2 € (enfants).Visites guidées, vidéos, ateliers…et buvette en terrasse surplombantle Saut de Sabo. Également lieu de manifestations éclectiques et gratuites.www.musee-saut-du-tarn.com

Le LAiT – Moulins albigeois41 rue Porta – albitél. : 05 63 38 35 91ouvert du mercredi au dimanchede 14 h à 19 h. Fermé les jours fériésactuellement : exposition malachi Farrell « Strange fruit hanging in the street »www.centredartlelait.com

Albi croisièreschalet/embarcadère berge du tarnsous le Palais de la Berbie – albitél. : 05 63 43 59 63tous les jours de mai à octobredépart toutes les 40 mnsà partir de 4 €www.albi-croisieres.com

office du Tourisme d’AlbiPalais de la BerbiePlace Sainte cécile – albitél. : 05 63 49 48 80www.albi-tourisme.fr

Découvrez la rivière les pieds au sec le long des sentiers balisés au départ d’albi avec deux tronçons de L’échappée verte : le sentier des berges – depuis le parking de la cathédrale jusqu’à l’embouchure du caussels – et le sentier sauvage – entre le Pont neuf et l’avenue de Loirat. À Saint-juéry le gr 36 qui traverse le village offre, depuis un an, une variante au départ des Fontaines jusqu’au ruisseau de la renaudié. d’autres sentiers moins officiels flirtent avec la rivière comme le chemin « des Bouyssières » du village de castelnau de Lévis. au volant de votre automobile le grand a vous suggère d’emprunter la rd 100 qui longe arthès, de traverser au Saut de Sabo et de pousser jusqu’à ambialet.

en clair

Avec 3 700 adhérents, la Gaule albigeoise est l’association de pêche la plus importante du département. « Nous sommes discrets, plutôt silencieux et nous éduquons les amateurs à une pêche respectueuse de la nature » explique-t-on ici. « Les pêcheurs sont aux premières loges » pour suivre « avec intérêt » les travaux de la nouvelle station de traitement des eaux ! Mais très vite on parle « prises » et « courants » et on liste les beaux carnassiers du Tarn : brochets, sandres, perches ou silures, truites arc-en-ciel ou fario, mouchetées de rouge « que l’on peut voir à l’écloserie, en janvier ou février, elles sont des milliers ». Car les associations de pêche veillent à maintenir les populations en équilibre et mettent à l’eau, chaque année, les espèces les plus prisées. La pratique du « No kill » se répand – quand le poisson pêché est rapidement relâché, indépendamment de sa taille légale de capture. Les pêcheurs à la mouche en sont souvent des adeptes, considérant le poisson comme un partenaire de jeu. Les générations changent et la passion se transmet. La Gaule albigeoise anime d’ailleurs une école de pêche dans le cadre de l’école municipale des sports d’Albi.Gaule albigeoise : 05 63 54 35 28St-Juéry : 05 63 45 05 40Fédération de pêche : 05 63 53 55 56 et www.pechetarn.fr

grand anglepage 09

PiERRE DoAT

Le Maire d’Arthès est, au sein dela communauté d’agglomération,vice-président délégué à la prévention des crues et au comité de rivière. Son action, comme il l’explique, consiste à « se concerter avec les différents acteurs concernés et principalement le syndicat mixte de la rivière tarn… en termes de crues, fort heureusement, la réglementation empêche toute nouvelle construction qui pourrait être en danger.

Le problème reste celui des aménagements anciens ! Pourtant les risques sont connus depuis la nuit des temps. Les centrales,les retenues d’eau ont quelquefois changé la donne mais la configuration du lit de notre rivière, son débit qui peut atteindre 3 000 m3/s, sont des éléments incontournables. il faut faire avec ».

« Ce sont mes collègues jacques Lasserre ou michel trébosc qui doivent s’exprimer sur la qualité de l’eau. mais je peux donner mon avis de pêcheur : la qualité du tarn s’améliore automatiquement avec un tissu industriel qui s’amenuise en bordure de la rivière et des normes environnementales de plus en plus exigeantes. La nouvelle station de traitement des eaux jouera un rôle d’accélérateur capital ».

Le tarn est une rivièrecapricieuse

de plus en plus propre !

AViRoN : uN BAssiNqui fAiT DEs ENViEux

cANoë kAyAk : uN siTE iDéAL PouR DéBuTER

Sur le territoire du Grand albigeois, trois clubs animent des journées d’initiations pendant l’été, des stages et des entraînements tout le reste de l’année. Dès qu’ils ont acquis un peu de pratique, les adhérents se retrouvent lors de sorties « sur des rivières plus joueuses », précise Yann de Saint-Juéry. « Pour pratiquer avec plus d’adrénaline » complète Gérard Castel, responsable du club d’Albi. Également secrétaire du Comité départemental de canoë-kayak du Tarn, il rappelle que nos équipes sont

A v e c u n e centaine de mordus et plus de 350 scolaires des environs, l ’Aviron club Albigeois com-pose une belle é q u i p e q u i

bénéficie, après Albi, d’un Tarn apaisé offrant une qualité d’eau magnifique. Un rameur sollicite 95 % des muscles du corps, ses cordes vocales et, ici à l’ACA, ses zygomatiques : « notre club, plus que cinquantenaire, est un club populaire et très

touS À L’eau !

LA TRuiTE est au menu des Berges d’alby. « mais tout dépend des arrivages », martèle jérôme Fabre, le chef qui ne veut « que des produits frais pour une cuisine franche et simple », à l’image de ce lieu, d’esprit guinguette. car le grand décor… c’est le paysage !ouvert tous les jours pendant l’été, l’établissement est accessible à pied depuis le parking du Bondidou.navette. Soirées musicales. réservations : 05 63 36 38 99

convivial », explique Bernard Barde, son président. Depuis la base de Canavières le bas, l’ACA organise des séances d’entraînement pour tous à partir de 8 ans. Le bassin et la salle de musculation, antichambre indissociable du bon rameur, sont ouverts tous les jours pour les compétiteurs. Ils sont enviés et le palmarès albigeois se pare d’or ou d’argent à chaque championnat. Pour « mémoriser le geste juste, il faut s’y atteler avec régularité, explique Yoann Frezouls, l’entraîneur, mais le plaisir de la glisse est au bout de l’effort. Le Tarn est un site merveilleux… ».Renseignements : http://aca.crypteo.org et 05 63 54 37 12

bien placées au national, en free style notamment. « Notre piste reine c’est le Saut de Sabo : un bassin de slalom idéal pour des compétitions de haut niveau… ».Le site du comité départemental www.cdck81.org vous guidera pour pratiquer le canoë-kayak grâce notamment aux clubs d’Albi depuis la base de Cantepau www.ack81.org de Saint-Juéry Lo Capial aux Avalats www.locapial.org ou d’Arthès avec l’association Bosadetos.

en SurVeiLLant Le BoucHon…

l’éco de l’agglo page 10

La Communauté d’agglomération est compétente en matière de développement économique. Son action est, en la matière, résolument ambitieuse. Mais chaque projet est un processus complexe et lent, qu’il s’agisse du parc technopolitain InnoProd, de la coopération transfrontalière avec InnTegra ou encore de la labellisation CEEI. Alors pour s’engager plus immédiatement aux côtés des entreprises de notre territoire, la Communauté lance cet été une initiative inédite, avec un impact concret sur le C.A. des entreprises albigeoises : le pack agglo business. De quoi s’agit-il ? La Communauté d’agglo va financer une campagne de télémarketing ou de télévente pour le compte de trois à quatre entreprises albigeoises (enveloppe globale affectée : 30 000 €) dont les candidatures auront été retenues. Toute entreprise inscrite au registre du commerce dans les secteurs de l’industrie ou des services et dont le siège est installé dans l’une des 17 communes de l’agglo est éligible. Elle devra, au moyen d’un document unique, expliquer et motiver son projet : la sélection des meilleurs dossiers sera conduite par un jury ad hoc.

Robert Gauthier : « L’agglo est là pour mettre des outils et des moyens au service de l’activité économique. il ne s’agit pas de s’ingérer dans la gestion et la conduite des entreprises… mais de tout faire pour faciliter la vie des entrepreneurs albigeois. nous avons choisi une opération immé-diatement productive et efficace pour eux ».

Grand A : mais pourquoi une campagne de type télémarketing ? Robert Gauthier : « La situation économique actuelle contraint les entreprises à privilégier le maintien et/ou le développement de leur chiffre

d’affaires, c’est une priorité. tout en découle : les emplois, les investissements… une campagne de télémarketing, si elle est bien ciblée, a un impact direct sur la vente de produits ou de services. Les campagnes de ce type ont fait leurs preuves : mais elles sont souvent l’apanage de grandes sociétés. en offrant cette possibilité à des tPe-tPi et Pme-Pmi, nous espérons leur faire profiter d’une démarche commerciale novatrice. elles n’ont rien à perdre, si je puis dire ». Grand A : ce projet fait-il l’unanimité ? toutes les communes de l’agglo ne sont pas concernées…

Robert Gauthier : « Faux ! notre territoire est relativement réduit : une entreprise qui prospère à terssac a des retombées indirectes positives sur castelnau de Lévis. Les 17 élus sont convaincus. certains sujets communautaires peuvent être délicats ; il n’y a aucun conflit en matière de développement économique ! ce projet n’est pas né chez un consultant parisien mais sur le terrain, en rencontrant les chefs d’entreprises ou lors de réunions avec leurs partenaires, cci et autres. aujourd’hui toutes les forces doivent se mobiliser pour consolider l’activité des entreprises. nous prenons notre part ».

Une opération immédiatement prodUctive poUr les entreprises

ENTREPRENEuRs :

dÉcrocHez Le pack agglo bUsiness...

L’Énergie…aBSoLument !Une thématique revient comme un fil logique reliant chercheurs, entreprises et développeurs sur notre territoire : la transformation des déchets et les enjeux énergétiques de demain. Pour le grand public, les concepts peuvent être hermétiques : ils sont déjà concrets pour bon nombre de vision-naires. L’agglo suit avec intérêt toutes les initiatives qui viendront renforcer la valeur de la plateforme Biomasse, un élément clef de la technopole InnoProd.

TARN iNNo’jEuNEs : L’éNERGiE DEs EAux uséEsLa communauté d’agglo avait applaudi, à sa conception, Tarn Inno’jeunes : un concours qui récompense l’esprit d’entre-prenariat chez les étudiants de l’enseignement supérieur du Tarn, par des dotations de 500 à 2000 €. Il a été créé par le groupe Mercure, un forum incontournable dans le paysage albigeois dès que l’on traite de rapprochement entre recherche et entreprise. Conçu comme un club de réflexion où se retrouvent des enseignants chercheurs, des organismes de transferts de technologie et des entrepreneurs, le groupe Mercure participe au projet de technopole communautaire InnoProd. Ce trophée illustre pleinement la philosophie du groupe Mercure qui souhaite « capter tout ce qui se fait en matière d’innovation technolo-

À SAvOIR

« Gestion de l’énergie » à la rentrée 2010 ?L’équipe pédagogique du lycée agricole Fonlabour planche, avec différents partenaires, sur un projet d’une nouvelle licence professionnelle de gestion de l’énergie en agriculture. Vincent rousval, coordinateur, explique : « nous souhaitons former des professionnels dotés de bases scientifiques solides, de capacités d’expertise et de conduite de projet pour faire face à toutes les problématiques de l’énergie en agriculture et dans les territoires ruraux ». il n’existe aucune formation de ce type actuellement en midi-Pyrénées, Languedoc roussillon ou aquitaine. Fonlabour a donc conduit des rencontres professionnelles et institutionnelles depuis 2008, lancé une enquête sur les offres d’emplois dans ce domaine… « cette licence transversale, reprend Vincent rousval, concernerait tous les publics intéressés par des carrières dans des entreprises et organismes en lien avec l’agriculture ». Les collectivités locales, les exploitations ou les entreprises spécialisées en solutions énergétiques intègrent de plus en plus cette dimension énergétique dans leurs activités. Les débouchés envisagés sont larges.

Robert Gauthier, maire de castelnau de Lévis, chargé du Développement économique de la communauté d’agglomération explique les contours de ce projet unique.

Informations complètes dès le 8 juillet : www.grand-albigeois.frRenseignements par mail à : economie@grand-albigeoisou par téléphone 05 63 45 72 47

gique ». Stéphanie Guiraud Chaumeil, vice-présidente en charge de l’innovation, recherche et enseignement supérieur, a donc participé avec enthousiasme à la remise des prix de ce 1er trophée, le 11 juin dernier. Elle était chargée, pour sa part, d’offrir 1 000 € au jeune Tommy Bordais, en licence professionnelle « Gestion du traitement des eaux, boues et déchets » au lycée Fonlabour. Avec son équipe, il a élaboré un pilote de méthanisation de 40 L. Cet outil d’expertise est unique en son genre car de très petite taille : il permet d’être déplacé facilement pour tester sur site, l’efficacité de la méthanisation* d’effluents ou de déterminer l’impact toxique de certains composés présents dans ces effluents. Un projet développé par la plateforme GH2O de Fonlabour à la demande d’une petite entreprise spécialiste dans ce domaine.

*La méthanisation est un procédé biologique qui permet de générer de l’énergie à partir de résidus liquides, effluents vinicoles ou laitiers pour les plus communs.

l’éco de l’agglopage 11

ce petit sigle que l’agglomération porte avec fierté depuis mai dernier signifie qu’elle a reçu le statut de partenaire associé du european Business network. cherchant à participer aux meilleurs rouages créateurs de développement, la communauté d’agglomération de l’albigeois va ainsi bénéficier du plus grand réseau européen d’accompagnement des entreprises ! aux sceptiques, Laurent tantot, directeur du développement économique répond : « Le réseau eBn a créé 5 249 start-up pour l’année 2007. une entreprise suivie par eBn a 89 % de chances de survivre à 5 ans : c’est plus que la moyenne constatée partout en europe. ce partenariat est une boucle vertueuse : nous prenons place dans un réseau reconnu ; notre territoire gagne en visibilité à l’international. ce partenariat marque aussi la reconnaissance des efforts engagés par notre collectivité pour aider le développement économique ».découvrir : www.ebn.be

innTegra (voir grand a n° 2) est un dispositif d’appui au développement économique transfrontalier. après une visite côté espagnol, à ermua, c’était au tour des albigeois d’accueillir, le 28 mai dernier, m. carlos Pinto président de l’agglomération et maire de covilhà au Portugal. Visite à l’emac, conférence de presse avec les autres partenaires albigeois d’inntegra (la cci et l’emac) entrecoupées de rencontres avec des dirigeants locaux étaient au programme. d’ores et déjà le réseau inter-régional d’aide aux entreprises prend forme avec, par exemple, l’offre de bureaux ou encore la domiciliation temporaires facilitées pour les entrepreneurs des trois régions concernées.

L’AGGLo is EBN

PREMiERs PAsTRANsfRoNTALiERs

« inVeStir maLgrÉ La criSe »

Louis-Pierre Perrazi est P.D.G de l’entreprise César Moroni installée à Lescure depuis 1947. Quand une PME « joue dans la cour des grands, elle a une obligation d’excellence sur tous les plans ». Et cela passe par l’investissement…

oBjEcTif - 20 %-20 % d’énergie consommée !Les cci du tarn et de l’aveyronproposent aux industriels de toutes les filières, un diagnostic énergie, des préconisations et un suivi de leur mise en œuvre partielle ou complète. une opération conduite avec le soutien technique etfinancier de la drire, l’ademe, la région midi-Pyrénées et l’ue.contact : cci albi-carmaux-gaillaccristel casenave 05 63 43 35 20

150 gde matières premières aboutissent, après le processus d’étuvage et de séchage, à 100 g de produit fini.

jarLard,un marcHÉ uniqueLe saviez-vous ? Albi détient une pépite, refaite à neuf il y a 2 ans : le marché des veaux de Jarlard. La modernisation des logettes et du circuit des animaux leur garantit désormais un transfert sécurisé, sans

stress inutile, depuis leur arrivée sur le site jusqu’à leur départ, aux mains d’un nouveau propriétaire. Les équipements sanitaires, les réseaux d’eau potable, d’électricité et d’assainissement ont été remis aux normes. Jarlard est aujourd’hui la fierté des éleveurs des environs qui vendent ici des bêtes de qualité, Blondes d’Aquitaine pour la plupart. « 1 785 veaux en 2008, précise Sylvie Puech, directrice de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA). C’est un marché important parmi ceux du Tarn et de l’Aveyron ». Près de 90 veaux lourds – d’un poids moyen de 408 kg – sont ainsi vendus deux fois par

mois. La Communauté d’agglo, propriétaire des lieux, est présente, pour l’entretien général et les tracas quotidiens, en la personne de M. Zitouni. « Jarlard est le seul marché géré par les éleveurs eux-mêmes, réunis en association, explique Didier Fonvieille, le président. Une équipe de bénévoles aide à la manutention, la collecte des droits de place… » L’intérêt de cette gestion en direct ? « Nous valorisons nous-mêmes notre production, sans intermédiaires. Quatre fois par an, nous organisons une « foire concours » avec la participation de tous les partenaires de nos activités : matériels, semences, produits phytosanitaires… Jarlard est un lieu de rencontres et d’échanges pour la centaine d’exploitants qui s’y retrouve. » Didier Fonvieille parle des élevages des environs, de la traçabilité française « irréprochable » et des pays « qui ne jouent pas le jeu »… Mais il est l’heure ! Ses veaux l’attendent. Mardi, ils doivent être à Jarlard au petit matin.

l « La cour des grands » pour le leader du marché du chorizo en France, c’est quand ses traditionnels colliers made in albi-geois sont présents « sur tous les seg-ments du marché, qu’il s’agisse des mar-ques de distributeurs, des marchandises

estampillées “saveurs du terroir” ou autres appellations similaires mais aussi sous la marque César Moroni dans toutes les enseignes, super et hypermarchés de Brest à Marseille, face à la concurrence de fabricants qui sont tous des groupes

multinationaux ! ». Dans cette cour-là, la PME ultra spécialisée – Moroni ne fabrique que des chorizos ou presque – doit viser l’excellence sur tous les plans. Et Louis-Pierre Perrazi s’en donne les moyens. Les investissements se succèdent : bâtiments, équipements, R&D : « Environ 15M€ depuis 15 ans

dont 4M€ en 2008 pour une extension de 4 500 m2 ». Pour comprendre comment cette saucisse en fer à cheval, qui disparaît en trois bouchées à l’heure de l’apéro a besoin de tant d’espace, quelques chiffres s’imposent : jusqu’à 19 millions d’unités quittent l’usine chaque année, soit 3 500 tonnes de produits. Constitué de bons ingrédients, le chorizo prend tout son goût pendant un long procédé d’étuvage et de séchage : 3 à 5 semaines, suspendu dans un local où température, hygrométrie et ventilation sont réglées très précisément. « Cette partie est gourmande en capital, explique M. Perrazi, mais c’est là que notre savoir-faire marque sa différence ».Outre l’augmentation de capacité, une autre raison pour pousser les murs est de pouvoir gagner en productivité, notamment à « l’étape du traitement des commandes qui doivent être expédiées en 24 à 48h aux 4 coins de France ». Et de ménager des espaces pour l’innovation. Chez César Moroni, on ne s’endort pas sur ses lauriers.

développer le tri « à la source », voilà l’objectif recherché par la mise en place des points d’apport volontaire, également appelés points propreté multiflux. multiflux parce que sont regroupés, dans un même espace, des containers enterrés pour chaque type de déchets : les ordures ménagères, le verre, les emballages ménagers résiduels (emr) et le papier (jmr pour journaux et magazines résiduels). déjà installés à castelnau de Lévis et depuis peu à arthès, ces programmes présentent l’avantage d’optimiser l’opération de collecte – en supprimant, pour partie, celle effectuée en porte à porte dans ces zones – mais aussi, et surtout, de valoriser le cadre de vie. une initiative qui concerne aussi bien particuliers que collectivités et doit permettre de capter toujours plus de papier, en attendant d’être étendue à d’autres communes de l’agglomération. en pratique, des codes couleur aident à réaliser facilement le tri en amont, directement chez soi ou au sein des établissements publics concernés : vert pour le verre, gris pour les ordures ménagères, jaune pour les emr et bleu pour les jmr. avant d’être déposés au point propreté multiflux, où ils seront goulûment engloutis. ni vu, ni connu.

aSSainiSSement, L’eau PrÉcieuSeDepuis 2005, l’agglo conduit de multiples chantiers afin de restructurer le dispositif global de traitement des eaux usées du territoire communautaire.Le projet de STEP Madeleine en est une des opé-rations les plus visibles. Elle complétera la mise en place de réseaux dits structurants destinés à ren-dre notre gestion des eaux usées plus performan-te et plus sûre.Six stations d’épuration obsolètes ont ainsi été abandonnées et le flux traité, renvoyé à celle d’Albi. Les nouveaux réseaux – plus de 10 km au total – utilisent des méthodes de contrôle et de maintenance High-tech. Comme aux postes de refoulement et leurs bassins tampons, ils sont équi-pés d’appareils de mesures automatisés, dont les données (fonctionnement des pompes, débit de

Perché du haut de ses 26 m, Christophe jouit d’une vue imprenable sur Albi et ses alentours, mais aussi d’une certaine… distance sur la vie et les événements du chantier de la STEP, là, en bas, sous ses pieds. Normal, Christophe est grutier. C’est dans sa cabine que Grand A l’a rencontré pour en savoir plus sur ce métier pas tout à fait comme les autres.Rencontre au sommet.

environnement page 12

« Dis-Nous coMMENT cA MARchE »

La Vie Vue d’en Hautj «J’ai commencé comme maçon-cof-freur », raconte Christophe, grand gaillard au regard bleu acier. « Enfant, les grues me fascinaient. À mon entrée dans l’entreprise, j’ai demandé à devenir grutier ». S’ils sont aujourd’hui de moins en moins

nombreux à avoir été formé sur le tas, les grutiers doivent cependant répondre à un certain nombre de qualités et d’obligations pour rejoindre ce « corps d’élite » du bâtiment. La loi impose en ef-fet l’obtention d’un sésame baptisé Certificat d’ap-titude à la conduite en sécurité (CACES), une vi-site médicale comprenant tests auditifs et visuels, assortis de mises à niveau obligatoires tous les cinq ans. Mais, il n’existe pas de diplôme particulier qui prépare à ce métier délicat. « J’ai eu la chance d’avoir un beau-frère grutier. C’est lui qui m’a tout appris et expliqué les ficelles du métier. C’est mon mentor. Et pour moi, le meilleur grutier que je connaisse », poursuit Christophe.Depuis vingt ans, il domine la situation sur tous les chantiers, seul dans sa cabine, suspendu dans le vide à plusieurs dizaines de mètres au-dessus de ses collègues. Lui seul est maître à bord. En per-manence relié au sol par système radio, il est in-

dispensable au bon déroulement des tâches de levage et de déplacements de lourdes charges, comme ces trains de banches (panneaux de cof-frage verticaux) de 30 m2 et plusieurs tonnes, qui s’élèvent soudain comme par magie. Car si l’exer-cice semble facile, il n’en reste pas moins périlleux. « Le plus important pour un grutier », précise Chris-tophe, « c’est la sécurité. Au sol d’abord, en ob-servant sa machine. C’est visuel. Regarder si les axes n’ont pas bougé, si le lest de base n’a pas travaillé ».Sur la grue de Christophe, ce lest de 100 tonnes s’ajoute aux 100 tonnes de la structure capable de déplacer 5 tonnes de matériel. Un indicateur à sur-veiller sur l’écran de contrôle de la cabine, en même temps que l’anémomètre (vitesse du vent), la por-tée, la distance avec la grue voisine, etc. C’est que chaque manœuvre demande rigueur et précision, calme et résistance à la pression, « sous peine de voir les gars en dessous balayés, notamment en cas de vent », précise Frédéric Forgeot, le directeur de travaux d’Eiffage TP, en charge du génie civil.Une chose est sûre, du haut de sa grue, concentré et serein, Christophe n’échangerait sa place pour rien au monde.

MuLTifLux,LE TRi À LA souRcE

2005-2008 et déjà…• 6 nouveaux postes de refoulement.• 3 bassins tampons (200 à 300m3

chacun) .• 14500 équivalents habitants raccordés.• 9 m € de travaux (5 m € financés par l’agglomération, 4 m € subventionnés par l’agence de l’eau et le cg 81.

savoirtransit des effluents, mises en défauts électriques ou électro mécaniques…) sont transmises au QG central du service d’assainissement, rue Moissan à Albi. Ces informations sont systématiquement compilées dans une base de données, puis éditées en tableaux et graphiques permettant une vision dynamique du système. Les dysfonctionnements éventuels y sont bien entendu consignés. Mieux ! Ils sont transmis en mode alarme sur le téléphone mobile de l’agent d’astreinte. C’est l’assurance d’une intervention aussi rapide qu’efficace à la hauteur des enjeux de santé publique et d’environ-nement induits.Pour l’agglo, les projets en matière d’assainissement continuent. L’eau est un legs précieux, à transmet-tre aux Albigeois de demain.

depuis le démarrage des travaux de la nouvelle station d’épuration, l’agglomération ouvre régulièrement les portes de ce chantier sans précédent dans l’albigeois. Les visites organisées pour les élus et les riverains rencontrent toujours un vif succès. Lundi 15 juin, c’était autour des plus jeunes de découvrir la vie du chantier et de comprendre comment fonctionne une station d’épuration. Les cm1 de l’école jules Ferry toute proche ont posé de nombreuses questions à l’ingénieur Xavier Brusset qui servait de guide pour l’occasion. cette initiative sera étendue à l’ensemble des écoles de l’agglo.

déplacementspage 13

tranSPortS,ce qui cHange cet ÉtÉ

En ce début juillet,les épreuves du Brevet des collèges sont terminées, les derniers oraux du Baccalauréat sont passés, et les quelques 2 500 scolaires utilisateurs des bus font « l’école buissonnière » ! Les bus de l’agglomération voient leur fréquentation baisser.

Le planning est fixé : voie expresse et échangeur de marssac doivent être opérationnels en novembre prochain ! Les équipes s’activent donc avec un premier objectif atteint en juillet : la réalisation d’un passage inférieur (un ouvrage d’art comme l’appellent les spécialistes). Simultanément : deux giratoires et leur voie de liaison, qui empruntera le passage inférieur, sont en cours de construction, la pose d’une chaussée définitive sur cette section de la voie expresse est également lancée. ces derniers chantiers devraient être terminés en octobre. au final, entre les échangeurs de marssac et terssac, la voie expresse permettra un trafic en deux fois 3 voies.

VoTRE GuiDE TRANsPoRTs éTé 2009 EsT DisPoNiBLE

RouTE ExPREssE ALBi MARssAc... AVANT L’hiVER !

NouVEAuTé

des lignes avec des arrêts et des horaires bien définis. Mais, ils ne démarrent que sur réservation. Elle s’effectue 24h à l’avance du mardi au vendredi de 10h à 17 h et le lundi de 14h à 17h au 05 63 48 05 48. Les usagers doivent cependant respecter les horaires des services TAD dont l’amplitude horaire moyenne varie de 7 h 30 à 19 h 00. Pendant les deux mois d’été, l’agglomération déploie le Transport À la Demande sur l’ensemble de son territoire.« L’été dernier, le TAD a rencontré un vif succès, des salariés prenaient le bus à Cambon d’Albi cha-que matin pour se rendre à Albi, par exemple. Le TAD permet de maintenir une offre qualitative de transports collectifs tout en s’adaptant réellement à la demande estivale qui est sensiblement différente de celle que nous pouvons avoir en période scolaire », explique Jean-Michel Bouat, Vice-président en charge des déplacements et de la mobilité à la Communauté d’agglomération.

Dès la rentrée de septembre 2009, l’agglomération va progressivement mettre en place un système de billettique sur son réseau de transports en commun. Le billet papier sera progressivement complété par un titre de transport à puce sans contact. Plus pratiques, plus rapides et plus souples, ces titres vont améliorer le confort des voyageurs. La première phase débutera à la rentrée avec le ticket unitaire papier dont le tarif reste inchangé (1 €). Le système de la carte à puce sera étendu courant 2010 aux autres titres de transports, abonnements trimestriel ou annuel par exemple.

Pour tout savoir sur le réseau de transports estival, utilisez le guide pratique où sont listés tous les services tad et un plan général du réseau. disponible ici et là.www.grand-alibigeois.fr

L’interopérabilité est la possibilité pour un usager de voyager sur plusieurs réseaux de transport (bus, cars, trains…) sans changer de titre.

savoirf Face à cette baisse du nombre d’usagers, classique en période estivale, la Commu-nauté d’agglomération a fait le choix de repenser et d’adapter son réseau du 29 juin au 29 août. L’objectif prioritaire est de maintenir une offre de qualité aux passagers

de l’été en limitant les dépenses inutiles : des bus qui roulent à vide, ce n’est ni budgétairement ni écologiquement sensé ! Parmi les adaptations apportées au réseau, certaines lignes sont ainsi temporairement supprimées ou raccourcies. Elles sont systématiquement remplacées par un service de Transport À la Demande (TAD).

Transport à la demande :du sur-mesure !Dans les zones les moins denses du territoire, l’agglomération propose un service unique de Transport À la Demande (TAD). Ces bus empruntent

Lignes remplacéescet été

Transport À la Demande (TAD)

La ligne L rejoint la ligne K après l’arrêt Les Marranes, dès lors les arrêts Route de Toulouse, Sérieyssols, Les Brus et Verdier ne seront plus desservis durant les deux mois d’été.La ligne E ne dessert plus les arrêts de la commune d’Arthès (assurés par le service TAD B1), mais les arrêts Marie Curie, Collège, Glaïeul, Mimosas et Saint-Antoine.

Amplitude horaire : 7 h 45 à 18 heures.Allers-retourspar jour : 6

Ligne A1

AlbiCastelnau de Lévis

TAD A1

À partir de l’arrêt Place Péret. Le service desservira les arrêts Griffoul-lières et Église sur la commune d’Arthès.

Amplitude horaire : 7h20 à 19h37.Allers-retourspar jour : 13

TAD B1

Ligne B1

AlbiLescure

À partir de l’arrêt Route de Millau.

Amplitude horaire : 7h20 à 17h42.Allers-retourspar jour : 9

Ligne F, F1et E1

AlbiLescure

TAD E1

Amplitude horaire : 7h20 à 19h37.Allers-retourspar jour : 10

Intégralité Ligne G

AlbiPuygouzon

TAD G

À partir de l’arrêt Route de Terssac.

Amplitude horaire : 8h25 à 19h35.Allers-retourspar jour : 7

Ligne M

AlbiTerssac

TAD M

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Bon dÉBut de SoirÉe

noter

artiSteS en HerBeÀ La dÉcouVertedu Patrimoine

Proposée pour la première fois en 2008, l’animation « Mise en couleur du patrimoine », destinée aux 6/12 ans, a rencontré un vif succès. 65 jeunes peintres ont découvert la richesse du patrimoine du vieil Albi sous la houlette d’artistes confirmés. L’animation est reconduite cet été pour le plus grand bonheur des petits et des grands.

Une sacrée soirée ! Hôtels particuliers albigeois, version jazz et vin de Gaillac

Les œuvresdes jeunes enfants seront exposéesle samedi 5 septembre 2009, devant la maison du Vieil albi.

En 2008, cette animation a séduit plus de 330 personnes qui, à l’heure de l’apéritif, ont découvert les r ichesses architecturales albigeoises, les talents des restaurateurs locaux et de musiciens.La soirée débute par une courte présentation de trente minutes d’un élément du patrimoine par un guide.

La thématique choisie pour cet été : les hôtels particuliers dont la plupart ouvrent exceptionnel-lement leur porte…À chaque hôtel un thème différent est abordé : le pastel à l’hôtel Reynès, les gacholes à l’hôtel De Gorsse, l’architecture médiévale à l’hôtel De Cazes :

l L’atelier d’un genre nouveau, organisé en partenariat avec l’Association Cœur de Cité et la Maison de l’Amitié, a pour objectif la découverte du patrimoine et la sensibi-lisation aux arts plastiques grâce à la par-ticipation de peintres albigeois. Pour cette

session 2009, les enfants seront guidés, entre autres, par Gérard Blanc, Pierre-André Buleetel ou encore Laure Crech’riou-Joscet.L’après-midi se déroule en trois temps.• Arrêt sur le site choisi par le peintre (thème 2009 : cours et jardins). Un guide présente le lieu : son histoire, son architecture, ses personnages célèbres.

Le peintre aide les enfants à réaliser leurs croquis.• Installation à l’atelier situé à l’hôtel Decazes, rue Toulouse-Lautrec, pour créer une œuvre sous les conseils avisés de l’artiste.• Un petit goûter clôture l’après-midi.Programmation : les mercredis 15, 22 et 29 juillet et 12 et 19 août, de 14 h 00 à 16 h 15. Départ devant l’Office de Tourisme d’Albi. Le matériel – papier à dessin, peintures, crayons, gomme – est fourni.

Tarif 6 e par enfant.Inscriptions auprès de l’Office de Tourisme d’Albi au 05 63 49 48 86.

une rue célèbre pour ses habitants, l’hôtel de Castelnau : le secteur sauvegardé, solelhou. La présentation est suivie d’un apéritif musical sur place dans une ambiance jazz.Chaque participant est invité à déguster un verre de vin de Gaillac, à grignoter une assiette « picorette » façon « terroir » réalisée par quatre restaurateurs du quartier et à se détendre dans le cadre chaleureux de la placette devant la Maison du Vieil Albi.Cette deuxième partie est organisée en partenariat avec l’association Cœur de Cité.

Soirées : les mardis 21 et 28 juillet,4 et 11 août 2009.Rendez-vous à 18 h 30 devant l’Office de Tourisme d’Albi. Tarif : 5 € par adulte.

Michel carradeExposition peintures récentesdu 19 juin au 8 août, à la galerie Mémoires19 rue Toulouse Lautrec à Albi

Exposition Metallic’art

Objets et sculptures par Sylvain Croisy du 2 juillet au 30 août au Musée du Saut du Tarn à Saint-Juéry.

concert « Le kom’un des Zotres »Promenade vocale entre poésie et brèves de comptoir.Lundi 13 juillet à 23h au musée du Saut du Tarn à Saint-Juéry.

Découvrir le vieil Albi à la lueur des torches

Balade nocturne commentée les lundis 13, 20 et 27 juillet, 3 et 10 août.Rendez-vous à 21 h 30 devant l’Office de tourisme d’Albi.

Théâtre Mickey La Torche

Spectacle avec Régis Maynard d’après le roman de Natacha de Poncharra, mercredi 5 août à 21h au musée du Saut du Tarn à Saint-Juéry.

jazz au fil de l’eau

Croisières musicales les vendredis 7 et 14 août. Rendez-vous à 19h devant l’embarcadère des berges du Tarn à Albi.

« Embrassons-nous folleville »Fantaisie théâtrale et musicale. Jeudi 27 août à 21hPlace Saint-Georges à Saint-Juéry.

« Regard sur Lescure d’Albigeois » par jean BèsExposition photos du 27 juin au 19 juillet ouvert de 15h à 19h tous les joursÉglise Saint-Michel à Lescure d’Albigeois

AGENDA

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uNE BoNNE ADREssE PouR LEs 11-17 ANs

l Le centre de loisirs de la commune du Séquestre, géré par l’association Espace-Jeunesse, propose à vos enfants et ados de 3 à 15 ans, une grande variété d’activités ludiques, culturelles et de plein air.Au programme de cet été : découverte et

sensibilisation équestre à Albi, baignades tous les mercredis, jeux au parc des p’tits loups, activités pédagogiques dans les fermes du grand albigeois, visites et jeux au musée du Saut du Tarn à Saint-Juéry, promenades en gabarre sur le Tarn.Parallèlement à cet accueil hebdomadaire, le centre de loisirs organise des camps et des courts séjours à thèmes pour les 4/15 ans.

Programme VariÉ PourLeS enFantS au SÉqueStre

Le Centre d’action jeunesse intercommunal (CAJI) d’Arthès-Lescure dispose désormais d’un lieu de vie entièrement équipé : baby-foot, billard, dvd, tennis de table, jeux vidéo et encore bien d’autres trésors. « Le CAJI propose des animations culturelles et sportives aux jeunes arthésiens et lescuriens à partir de leur entrée au collège » nous explique l’équipe d’animationLa maison du CAJI est ouverte juillet août tous les après-midi de 14 h à 18 h et tous les vendredis soirs de 20 h à 23 h pour les 14-17 ans. Parallèlement à cet accueil quotidien, le CAJI organise, durant tout l’été, des sorties à thèmes (initiation à l’escrime, canyoning, sortie accrobranches, animation Graff…) et de nombreux séjours de 4 à 10 jours (camp de voile-surf au Pays Basque, mini-camp de plongée sous-marine à Banyuls, mini-raid aventure à Sérénac). Inscriptions au 05 63 60 76 73 ou directement à la mairie de Lescure Maison du CAJI : 14 avenue de l’Hermet – 81 380 Lescure d’Albigeois – Tél. : 05 63 55 27 62

Katia Arnold, directrice du centre de loisirs explique « l’idée est de proposer des camps à thèmes pour satisfaire le plus grand nombre. Nos camps itiné-rants à vélo ou à Parc Aventure s’adressent aux plus sportifs, nous proposons un séjour à la ferme équestre de Puech pour les passionnés d’équitation… sionnante de “vie à la ferme de Paulinet” est éga-lement programmée ».

Contact : association Espace Jeunesse, centre de loisirs 05 63 54 38 64asso.espacejeunesse@free.frwww.espacejeunesse.fr

fiN PRÊTs PouR L’éTé

Les Francas de saint-juéry sont prêts, depuis le 3 juillet, à accueillir les enfants de 3 à 11 ans résidents sur les communes de Saint-juéry et cunac.

« L’été, nous privilégions les activités de plein air » précise gilles nouvel, directeur du centre de loisirs « jeux dans les bois, vélos, canoë et pêche sur le tarn, baignade à l’espace aquatique taranis ».et les animateurs ne manquent pas d’idées pour amuser nos jeunes, des semaines à thème sont programmées en juillet et août autour de l’air, l’eau, la terre et le soleil. À titre d’exemple pendant la semaine consacrée au thème de l’eau le centre propose un atelier – fabrication de moulins à eau ; pendant la semaine « sur le thème de l’air » le centre propose un atelier – je fabrique et je fais voler mon cerf-volant… « tout en proposant des activités ludiques, les objectifs éducatifs guident notre travail au quotidien » confie m. nouvel « responsabiliser les enfants et les adolescents, leur permettre d’être autonomes, leur apprendre à respecter les copains et les règles de vie en collectivité ».

La particularité de l’été ce sont les mini-camps de 3 jours à ambialet, 4 jours à cap découverte, ou 3 jours à montredon Labessonnié… au choix !

contact :Français de Saint-juéryespace Victor Hugoouvert de 7 h 30 à 18 h 30du lundi au vendredicôte des Brus81 160 Saint-juérytél. : 05 63 45 35 91

NouVELLE MAisoN DEs AssociATioNs

La commune de Marssac sur tarn peut être fière de sa nouvelle – et flambant neuve – maison des associations et des loisirs. débuté en décembre 2007, le chantier vient de se terminer avec l’aménagement des terrains extérieurs. ce nouvel espace a ouvert ses portes début juillet pour le plus grand plaisir des petits marssacois et de leurs copains !renseignements au 05 63 55 40 47

2h pour se rafraîchir ou 48h de descentes sportives avec bivouac sous les étoiles ? Découvrez le canoë en toute liberté avec Lo Capial. Rendez-vous base des Avalats en juillet-août, 7/7 j de 9h à 19h. Locations 1/2 journée avec un départ au-dessus de Marssal, pour la journée au départ d’Ambialet ou pour 2 jours au départ de Trébas. Des navettes sont prévues pour vous conduire aux différents points de départ. L’équipement est fourni sur place (casques, gilets, pagaies… et matériel de camping).15 €/personne. Contact : Lo Capial 05 63 55 19 40

cANoë EN TouTE LiBERTé

il y a quelques mois, le grand a vous a présenté jambo, un yacht à moteur sur mesure élaboré pour un voyage autour du monde inédit du skipper Laurent Bourgnon et sa famille. grâce à un profil, des aménagements « écologiques » et un moteur à la cartographie modifiée par les cracs de Sport Système à terssac. jambo est à la hauteur des espérances de ses concepteurs. maintenant une vitesse de croisière de 8 à 10 nœuds, jambo qui vient de quitter l’île de Pâques a consommé seulement 10 000 litres de carburant entre cannes et Puerto mont au chili ! il aurait pu aller directement en australie, avec une autonomie de 20 000 milles nautiques… Bourgnon continue son périple. et va bientôt prouver qu’un bateau à moteur peut-être écologique et économique. À suivre.www.newswinch.com

DEs NouVELLEs DE jAMBo

uN TRAiT D’uNioN

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cock-a-doodLe-do !

a Ange Nzihou est spécialiste de la valo-risation des déchets et des biomasses. Depuis l’EMAC, en 2005, il a initié un cycle de conférences, dont la renommée a franchi les continents. Il a naturellement proposé aux Éditions Springer, le 2e groupe mondial

d’éditions scientifiques, une revue sur le sujet. Le 1er numéro sortira en fin d’année ! « Une revue de cette nature n’est lancée que tous les 7 à 10 ans ! » explique le Pr Nzihou. « C’est donc une grande fierté

Oui ! Un cocorico a sans doute résonné à l’École des mines d’Albi-Carmaux, à l’annonce du lancement de la 1re revue scientifique internationale sur la valorisation des déchets et des biomasses. L’éditeur en chef Ange Nzihou, professeur en génie des procédés, s’explique.

française même si Waste and Biomass Valorization sera bien entendu édité en anglais… ». Ce spécialiste internationalement reconnu s’est entouré d’un comité éditorial de 7 experts, aux spécialités complémentaires. « Depuis quelques semaines nous recevons des contributions de tous les pays. Heureusement les centres Springer Pays-Bas et USA, opèrent un premier filtre. L’intérêt suscité par ce projet est considérable. Cela nous met une forte pression : celle de l’exigence, de l’excellence et de la qualité… Cette revue servira de forum d’échanges scientifiques et technologiques, précise-t-il encore, regroupant les contributions de haute qualité venant du monde entier. Nous travaillons à ce que cette revue devienne une référence pour les sociétés savantes, le monde académique et de nombreuses institutions dont la Commission européenne dans le domaine de la valorisation des déchets et biomasses ». Le Grand A est sans doute chanceux d’avoir rencontré si facilement M. Nzihou. L’homme n’est pas farouche, au contraire, il est simplement très souvent sous d’autres cieux : « Fréquemment aux États-Unis, notamment aux universités de

Princeton et Columbia où je suis professeur visitant et chargé de cours ; également à Tsinghua et XuZhou, en Chine, où j’ai le titre de professeur associé ».

Aux sept éditeurs associés (3 Américains, 1 Japonais, 1 Australien, 1 Grec et 1 Français) s’ajoute un comité de rédaction de 30 représentants répartis sur tous les continents avec un panel très varié et complémentaire de compétences.

28,5 %des visiteurs étrangers enregistrés au comptoir de l’office du tourisme d’albi en 2008 étaient de nationalité espagnole, loin devant les britanniques (17,53 %) et les hollandais (8,38 %). Les chinois, avec 53 ressortissants, représentaient 0,43 % de l’ensemble.

m. william Land a visité le musée Lapérouse. il a été reçu par Philippe Bonnecarrère, puis par mme Pestel en son manoir du gô et enfin par m. Feral, président de l’association Lapérouse d’albi. car, william Land, gentilhomme australien, œuvre à la renommée d’un « trésor national, rappelant à tous les australiens, les liens particuliers qui les unissent à la France ». ce trésor, chéri et protégé par l’association des Friends of the Laperouse museum c’est la tombe du jeune claude F.j. receveur, aumônier de l’astrobale ; une colonne et un musée dédiés à Lapérouse. À 15 km de Sydney, à l’extrême pointe de Botany Bay, quelques amoureux d’histoire, autour du président Land, organisent des visites et sollicitent des fonds : « ce bout de terre doit être un trait d’union vivace entre nos deux histoires et nos deux pays ».

« J’étais parisienne, je travaillais au Centre Pompidou. Quand des amis ont créé Artevistas à Barcelone, j’ai sauté le pas pour développer ce projet au cœur d’Albi. » Marine raconte l’ouverture, en mars dernier, de cette galerie d’art contemporain dans un lieu idéal. Quatre belles pièces, très lumineuses, accueillent les 70 artistes permanents d’une collection éclectique et très internationale : des Anglais, Allemands, Chiliens, Cubains… Une 5e pièce est dédiée, un mois durant, à un artiste. En juillet, ce sera Serge, un albigeois qui manie le couteau, des traits simples et des couleurs vives, pour raconter le jazz ou la corrida. Dans le fond, un jardinet, où quelques fois, en sirotant un soda, on peut discuter avec un sculpteur ou un peintre, installés sur la pelouse. Artevistas est un lieu de rencontres, de promenade. Marine, sans détours explique : « Nous proposons des œuvres à partir de 20 €. Nous souhaitons mettre l’art à la portée de tous. Mais ce qu’il faut retenir c’est que nous donnons leur chance à des artistes émergents. D’autres, déjà célèbres, jouent le jeu en restant dans nos murs à un prix accessible. L’art contemporain n’est plus réservé à l’élite ».Artevistas 8 rue Roquelaure, Albi 05 63 76 45 14 et www.artevistas.fr

coLLection internationaLe

ALBiGEois Du MoNDE, ExPRiMEZ-Vous ! Si vous souhaitez faire connaître aux lecteurs du grand a un albigeois du monde ou présenter une activité, une association, une aventure ouverte sur le monde… envoyez un texte de présentation (10 lignes au plus) et vos coordonnées à la communauté d’agglomération de l’albigeois. Service communi-cation – Parc François mitterrand – 81160 Saint-juéry ou à marieflore.borg@grand-albigeois.fr