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GRANDE SALLE PIERRE BOULEZ – PHILHARMONIE Le Grand Macabre Ensemble intercontemporain Orchestre du Conservatoire de Paris Chœur National Hongrois Matthias Pintscher Vendredi 7 décembre 2018 – 20h30

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GRANDE SALLE PIERRE BOULEZ – PHILHARMONIE

Le Grand MacabreEnsemble intercontemporain

Orchestre du Conservatoire de ParisChœur National Hongrois

Matthias Pintscher

Vendredi 7 décembre 2018 – 20h30

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Ce concert est diffusé en direct sur le site internet live.philharmoniedeparis.fr où il restera disponible pendant six mois.

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PROGRAMME

György Ligeti

Requiem

ENTRACTE

György Ligeti

Le Grand Macabre (extraits)

Ensemble intercontemporainOrchestre du Conservatoire de ParisChœur National HongroisÉlèves du département des disciplines vocales du Conservatoire de ParisMatthias Pintscher, directionMarie Soubestre, soprano (Le Grand Macabre)Makeda Monnet, soprano (Requiem et Le Grand Macabre)Victoire Bunel, mezzo-soprano (Requiem et Le Grand Macabre)Borbála Kiss, mezzo-soprano (Le Grand Macabre)Benoît Rameau, ténor (Le Grand Macabre)Jenő Dékán, ténor (Le Grand Macabre)Jean-Christophe Lanièce, baryton (Le Grand Macabre)Olivier Gourdy, basse (Le Grand Macabre)Csaba Somos, chef de chœur

Coproduction Ensemble intercontemporain, Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, Philharmonie de Paris.

Ce concert est surtitré.

FIN DU CONCERT VERS 22H20.

AVANT LE CONCERT : clé d’écoute, le Requiem de Ligeti. À 19h45, en Salle de conférence. Entrée libre.

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Bons baisers de Breughellande

Un monticule de corps nus, placés dans des positions absurdes, sans dignité. Voilà qui pourrait résumer les tableaux Le Triomphe de la mort de Pieter Breughel et Le Jugement dernier de Jérôme Bosch : un montage de chairs humaines. Dans Le Pays de cocagne de Breughel, trois corps à terre, bouffis, enflés, dont les traits grossis tirent au grotesque.Ainsi peut-on dresser le décor qui, planté dans l’imaginaire de Ligeti, a donné naissance aux deux œuvres de ce concert : Le Grand Macabre (opéra tiré d’une pièce de Michel de Ghelderode) et le Requiem. Traitant toutes deux d’une certaine vision de la mort, elles se rejoignent à travers l’originalité de leur dimension picturale. Le Requiem explore les jeux de lumière, des nuances les plus sombres aux couleurs harmoniques les plus claires. En son point culminant, le De die judicii sequentia, assimilé à un Dies iræ, accumule divers éléments musicaux et reproduit l’effet d’empilement des tableaux de Breughel et de Bosch. Dans Le Grand Macabre, ce même effet est cette fois au service de l’ironie et s’ajoute, pour contribuer au grotesque, au grossissement des lignes musicales.À la manière de Breughel et de Bosch, Ligeti s’attelle à peindre l’irreprésentable : la mort, le néant mais aussi l’espoir de son dépassement. Autant de notions non visualisables parce que trop effrayantes ou trop infinies pour notre imagination de mortels, qui produisent deux œuvres entre espoir et angoisse, entre terreur et ironie.

« Ma faux ! Ma trompette ! Cheval ! Comète ! » Nekrotzar (acte IV, épilogue)

Le Requiem comme Le Grand Macabre apostrophent l’esprit de l’auditeur d’une manière immédiate et utilisent le son pour matérialiser diverses images. Au cours du Requiem, l’atmosphère, initialement très sombre, évolue vers une fin plus lumineuse. L’Introïtus s’ouvre dans l’extrême grave sur une texture resserrée et tendue. Lors du Kyrie, les entrées successives des pupitres du chœur à l’unisson apparaissent comme des phares, de fugitifs rais de lumière qui se dissolvent presque immédia-tement dans l’ensemble de l’orchestre. Enfin, après le chaos du De die judicii sequentia, très haché, l’espace s’ouvre dans le Lacrimosa au moyen d’une texture beaucoup plus légère et lumineuse, presque consonante.Les deux œuvres suggèrent également des images par un traitement

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particulier des éléments musicaux mais aussi par la mise en valeur des lignes individuelles. L’accumulation de figures musicales par collage y permet d’évoquer un chaos proche des tableaux de Breughel. Dans le premier acte du Grand Macabre, le « doublage » systématique de la partie de chant par l’orchestre sur des notes différentes épaissit cette ligne mélodique, l’enfle et la rend maladroite, grotesque.

« Je porte le nom de : Nekrotzar ! » Nekrotzar (acte I, scène 1)

L’impression d’immédiateté visuelle qui parcourt la musique du Grand Macabre pousse parfois le grotesque jusqu’à l’obscène. Dès la première scène du premier acte, la musique dépeint les ébats entre Amando et Amanda, les deux amants, et l’orgasme qui s’ensuit. Ce langage musical trivial, par son expression basique et immédiate, permet de matérialiser l’impensable, en l’occurrence la mort (le mot obscène vient du latin obs-cena : qui ne peut être représenté sur scène). Le ton trivial donne forme humaine à la mort et la rend de fait moins terrible.

« Quoique conscients de la permanence de la mort, nous ne pouvons nous empêcher d’aspirer à la vie éternelle », György Ligeti 1

Le caractère pictural de la musique de Ligeti s’étend jusqu’à la dimension du temps musical qui revêt une importance toute particulière face à la mort. Si le temps nous est compté et s’écoule inexorablement, la capacité d’agir sur son déroulement, pouvoir le suspendre, le rembobiner, même dans le domaine musical, relève du merveilleux.

Ainsi, dans le Requiem comme dans de nombreux passages du Grand Macabre, la technique de la micropolyphonie – superposition de mul-tiples canons, très resserrés et donc difficiles à percevoir, qui crée une texture statique – permet d’effacer la pulsation. Le temps musical n’est plus écoulement mais espace ouvert dans lequel se déploie la texture micropolyphonique. Ligeti, grâce à cette technique, transpose le temps dans le domaine du visuel : toutes les directions sont désormais possibles.

1 Entretien avec Claude Samuel, cité dans Joseph Delaplace, György Ligeti : un essai d’analyse et d’esthétique musicales, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2007.

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« - Tout homme au monde naît pour mourir. / - Un âne même le sait ! » Nekrotzar à Piet le Bock (acte I, scène 1)

Poursuivant son exorcisme de la peur de la mort, Ligeti parsème Le Grand Macabre d’ironie. Les personnages sont stéréotypés à l’extrême, comme dans une bande dessinée. Chacun d’eux a une écriture vocale propre qui accentue son caractère : les deux amants chantent dans un style lyrique et imagé tandis que Nekrotzar adopte un style saccadé aux larges intervalles. Ces allusions ironiques se retrouvent dans la musique. Parmi elles, le prélude initial en klaxons parodie la toccata de trompettes ouvrant L’Orfeo de Monteverdi.Cette ironie, mais aussi ces citations permettent de prendre un certain recul sur la musique écoutée. Le collage de citations (quatrième mouve-ment de la Symphonie héroïque de Beethoven, ragtime, hymne byzantine, samba, chanson populaire hongroise, fanfare, cha cha cha…) du troisième acte dédramatise ainsi le chaos annonciateur de la fin du monde. Une distance est placée entre l’auditeur et la mort, qui, complètement ivre et ridicule, ne parvient pas à donner son coup de faux.

« Ne craignez pas la mort, bonnes gens, elle viendra, mais pas maintenant ! », tutti (acte IV, passacaille finale)

Dans les deux pièces, le renouveau, initié par deux chanteurs solistes, succède à l’apocalypse, à l’irreprésentable que Ligeti cherche à peindre. Pourtant l’ambiguïté règne. Le lamento final du Requiem, bien que beau-coup plus clair, reprend le même système que l’Introïtus. Dans Le Grand Macabre, le monde de Breughellande, toujours aussi minable, reprend son cours comme si de rien n’était et la passacaille finale à la morale simpliste laisse un goût ironique inquiétant.

Romane Lecomte

Élève de la classe des Métiers de la culture musicale au Conservatoire de Paris ;

professeur : Lucie Kayas

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György Ligeti (1923-2006)Requiem, pour soprano, mezzo-soprano, deux chœurs mixtes et orchestre

Composition : 1963-1965.

Création : le 4 mars 1965, à la Radio suédoise, Stockholm, par Liliana Poli (soprano),

Barbro Ericson (mezzo-soprano) et Chœurs et Orchestre de la Radio suédoise,

sous la direction de Michael Gielen, et Eric Ericson, chef des chœurs.

Effectif : soprano, mezzo-soprano – 2 chœurs mixtes – flûte, 2 flûtes/flûtes pic-

colos, 2 hautbois, cor anglais/hautbois, clarinette/clarinette en mi bémol,

clarinette/ clarinette basse, clarinette/clarinette contrebasse, 2 bassons,

contrebasson – 4 cors, 3 trompettes, trompette basse, trombone, trombone basse,

trombone contrebasse, tuba contrebasse – 3 percussions – célesta, clavecin –

harpe – 20 violons, 9 altos, 8 violoncelles, 4 contrebasses.

Éditeur : Peters.

Durée : environ 27 minutes.

Vienne, le 28 décembre 1964 2

Le Requiem aurait dû être achevé depuis longtemps. Mais je n’étais pas satisfait du troisième mouvement. J’ai toujours remodifié quelque chose jusqu’à ce que je trouve la forme que je cherchais. L’ensemble de la pièce est une « partition géante » ; vous serez pris de vertige lorsque vous verrez les nombreuses notes.Mais sur les vingt-cinq minutes de musique, vingt-deux sont maintenant terminées. C’est le troisième mouvement qui a demandé le plus de tra-vail. Pour les solistes aussi, la tâche sera sérieuse ici (dans le quatrième mouvement, ce ne sera pas trop difficile pour eux, étant donné qu’il s’agit d’une sorte d’épilogue, très simple et calme).

Le troisième mouvement (Dies iræ) est néanmoins très contrasté et dramatique, il devra être chanté avec grande verve et expressivité. Pour le Tuba mirum, une mezzo-soprano avec des passages de chœur entrelacés

2 Extraits d’une lettre au musicologue suédois Ove Nordwall à Stockholm, où la création mondiale du Requiem eut lieu le 14 mars 1965.

LES ŒUVRES

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et des vents dramatiques, j’ai pensé particulièrement à la voix de Barbro Ericson. Je dois parvenir ici à une force grandiose. Oui, les difficultés vocales sont grandes, mais beaucoup moins grandes que dans Aventures. J’espère donc que tout sera bien réalisable. Les solistes doivent penser d’abord que les difficultés résident dans les sauts. Mais ensuite, après un bref travail, il se révélera que les sauts sont tout à fait réalisables, et que les réelles difficultés résident dans l’expression. Enfin, c’est un Dies iræ, et on doit le chanter avec l’extase la plus extrême.Je pense – mais certes je peux me tromper – que le Requiem, et surtout le Dies iræ, est ce que j’ai composé de meilleur jusqu’à présent. Cela ne sera peut-être pas évident lors de la création à la première écoute. Il se peut même que de nombreuses personnes soient déçues et qu’elles disent que je ne suis plus un « avant-gardiste ». Car le Dies iræ peut apparaître plus conservateur que mes autres pièces, en raison de la nature du dramatisme et de l’expression, et en raison de l’utilisation d’une technique d’écriture polyphonique très stricte. À cela je dirais cependant : je ne me préoccupe pas de savoir si je serai rangé parmi l’« avant-garde » ou la « réaction ».

Je m’occupe seulement de composer la musique que j’ai en moi. Les points de vue idéologiques ne sont pas essentiels pour moi, et je ne veux pas étayer ma musique de façon idéologique-théorique. De ce point de vue, la conception de Stravinsky m’apparaît comme la seule qui soit bonne. Comme Stravinsky je suis indifférent à la catégorie « modernité ». Mais chez moi, cela n’a rien à faire avec « épater l’avant-garde 3 ».Je ne veux pas « épater 4 », je veux simplement faire ce que je juge bon. C’est tout. Ce qui est à la mode ne m’intéresse pas.Derrière la façade apparemment « non-avant-gardiste » du Dies iræ, il y a pourtant deux phénomènes tout à fait nouveaux, à savoir une nouvelle conception formelle, une sorte de « perspective imaginaire » à l’intérieur de la forme qui produit la tension dramatique, et une polyphonie nouvelle, très rigoureuse. Les rives de la musique sérielle sont bien éloignées.

3 Ndt : en français dans le texte.4 Ndt : en français dans le texte.

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Vous verrez que les quatre mouvements du Requiem constituent une sorte de résumé de ma manière de composer employée jusqu’à présent (ce n’est cependant qu’un aspect, car ils représentent par ailleurs quelque chose de nouveau et en tout cas un tournant pour moi) : le type de Volumina et d’Atmosphères se trouve dans les mouvements 1 et 2 (mais développé par le contrepoint), le type d’Aventures en revanche dans le troisième mouvement. À vrai dire ce mouvement, le Dies iræ, provient de l’Allegro appassionato d’Aventures, mais il va résolument plus loin, aussi bien du point de vue technique que dans l’expression. Mais le fait que le « résumé » des tendances précédentes ne soit qu’un aspect et que les nouvelles idées compositionnelles soient encore plus fondamentales pour la pièce est attesté par la conception formelle du Dies iræ. Les compositions à venir sont contenues ici comme des prémices, et vous verrez clairement beaucoup de choses lorsque vous entendrez le futur opéra pour Stockholm 5 : le dramatisme du Requiem annonce ce que je ferai dans la partition de l’opéra. C’est pourquoi je considère le Requiem comme une sorte de ligne de séparation entre les pièces précédentes et les pièces à venir.

Publié dans György Ligeti, « Requiem und anderes », L’Atelier du compositeur : écrits autobiographiques, commentaires sur ses œuvres, Genève, Contrechamps Éditions, 2013, p. 223-224. Première publication sous le titre « Viele Pläne, aber wenig Zeit », Melos 32 (1965), nos 7-8, p. 251-252.

5 Ndt : Le Grand Macabre.

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György LigetiLe Grand Macabre, opéra en quatre tableaux (extraits)

Composition : 1974-1977.

Première création : le 12 avril 1978, à l’Opéra royal, Stockholm, mise en scène Michael

Meschke, sous la direction d’Elgar Howarth.

Création de la version révisée : le 28 juillet 1997, au Salzburger Festspiele, Salzbourg,

mise en scène Peter Sellars, sous la direction d’Esa-Pekka Salonen.

Effectif : soprano, mezzo-soprano, ténor, basse – chœur mixte – flûte, 2 flûtes/flûtes

piccolos, hautbois, hautbois/hautbois d’amour, hautbois/cor anglais, clarinette,

clarinette/clarinette en mi bémol, saxophone, clarinette basse/clarinette, 2 bassons,

basson/contrebasson – 4 cors, trompette/trompette en ré/trompette piccolo,

3 trompettes, trompette basse, trompette ténor, trompette ténor-basse, trombone,

trombone ténor, trombone contrebasse, tuba/tuba-contrebasse – 4 percussions –

piano/piano électrique, célesta/clavecin, orgue électrique/régale – harpe – 3 violons,

2 altos, 6 violoncelles, 4 contrebasses.

Éditeur : Schott.

Durée : environ 47 minutes.

Ces extraits du Grand Macabre constituent une version de concert de certaines parties de l’opéra du même nom (en deux actes et quatre tableaux), composé de 1974 à 1977.

On revit ainsi avec certains des personnages quelques-uns des moments importants de l’ouvrage original inspiré par Michel de Ghelderode et qualifié par Ligeti de « spectacle démoniaque », de « grande extra-vaganza ». De cet opéra inspiré par divers courants théâtraux (Alfred Jarry entre autres) et musicaux (les opéras de Monteverdi et de Verdi notamment), le théâtre de marionnettes ou les films des Marx Brothers, Ligeti a extrait et rassemblé le prélude (pour douze klaxons de voiture…), le premier tableau (réunissant les quatre chanteurs), l’interlude qui lui succède (également en fanfare de klaxons), une section orchestrale nommée « Collage » où les styles les plus divers coexistent (Troisième Symphonie de Beethoven, allusions au ragtime, au flamenco, à la samba, etc.), l’entrée de Nekrotzar (brève intervention issue du troisième tableau, précédée et suivie par une fanfare), puis son enivrement (issu du même tableau), la « Scène de Minuit » où l’on

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hisse péniblement Nekrotzar sur son cheval, et la passacaille finale, issue de l’Épilogue de l’opéra et chantée par Spermando et Clitoria.

Ces extraits habilement agencés en une suite donnent un aperçu de la diversité musicale (voire de l’éclectisme), de la richesse des caractères. Comme dans d’autres pièces tirées du Grand Macabre – Macabre Collage, Mysteries of the Macabre –, l’auditeur remarque au moins, à travers l’écriture des voix et le style du livret, une « singulière res-tauration du genre de l’opéra, passant par un refus grimaçant de ses règles traditionnelles, et qui excède largement, en causticité ironique, L’Amour des trois oranges de Prokofiev ».

Pierre Michel

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György LigetiNé en 1923 à Dicsöszenmárton, György Ligeti effectue ses études secondaires à Cluj, où il étudie ensuite la composition auprès de Ferenc Farkas (1941-1943). De 1945 à 1949, il poursuit sa formation avec Sándor Veress et Ferenc Farkas à l’Académie Franz-Liszt de Budapest où il enseigne lui-même l’harmonie et le contrepoint entre 1950 et 1956. Il fuit la Hongrie lors des événe-ments de 1956 et se rend d’abord à Vienne puis à Cologne, où il est accueilli notamment par Karlheinz Stockhausen. Là, il travaille au Studio électronique de la Westdeuscher Rundfunk (1957-1959) et rencontre Pierre Boulez, Luciano Berio, Mauricio Kagel… En 1959, il s’installe à Vienne. Il acquiert la nationalité autrichienne en 1967. De 1959 à 1972, György Ligeti participe chaque année aux cours d’été de Darmstadt. De 1961 à 1971, il enseigne à Stockholm en tant que professeur invité. Lauréat de la bourse du Deutscher Akademischer Austausch Dienst de Berlin en 1969-1970, il est compositeur en résidence à l’Université Stanford en 1972. De 1973 à 1989, il enseigne la compo-sition à la Hochschule für Musik de Hambourg. Dès lors, il partage son existence entre Vienne et Hambourg.

György Ligeti a été honoré de mul-tiples distinctions, dont le Berliner Kunstpreis, le Prix Bach de la ville de Hambourg, le Prix de composi-tion musicale de la Fondation Pierre-de-Monaco. Durant sa période hongroise, sa musique témoigne essentiellement de l’influence de Bartók et de Kodály. Ses pièces pour orchestre Apparitions (1958-1959) et Atmosphères (1961) attestent d’un nouveau style caractérisé par une polyphonie très dense (ou micro-polyphonie) et un développement formel statique. Parmi les œuvres les plus importantes de cette période, on peut citer le Requiem (1963-1965), Lux aeterna (1966), Continuum (1968), le Quatuor à cordes nº2 (1968) et le Kammerkonzert (1969-1970). Au cours des années 1970, son écri-ture polyphonique se fait plus mélo-dique et plus transparente, comme on peut le remarquer dans Melodien (1971) ou dans son opéra Le Grand Macabre (1974-1977/1996). Nombre de ses œuvres témoignent également de son souci d’échapper au tempérament égal, à commencer par Ramifications (1968-1969). Par la suite, Ligeti a déve-loppé une technique de composition à la polyrythmie complexe influencée à la fois par la polyphonie du xive siècle et par différentes musiques ethniques,

LE COMPOSITEUR

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et sur laquelle se fondent ses œuvres des vingt dernières années : Trio pour violon, cor et piano (1982), Études pour piano (1985-2001), Concerto pour piano (1985-1988), Concerto pour violon (1990-1992), Nonsense Madrigals (1988-1993), Sonate pour alto solo (1991-1994). Il s’est éteint le 12 juin 2006.

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Marie SoubestreMarie Soubestre commence le chant dès l’âge de 11 ans au conservatoire du 19e arrondissement de Paris, puis poursuit ses études au conservatoire de Saint-Maur-des-Fossés avant d’entrer, en septembre 2009, dans la classe de Glenn Chambers au Conservatoire de Paris (CNSMDP), dont elle est diplômée depuis juin 2014. Elle se perfectionne ensuite auprès de la mezzo-soprano anglaise Ruby Philogene et, depuis 2017, avec Chantal Mathias. En 2017, Marie Soubestre suit une formation auprès du metteur en scène Jean-François Sivadier dans le cadre d’un travail sur « le chanteur et son rôle », encadré par les chantiers nomades. Elle poursuit depuis la rentrée 2017 un doctorat d’interprète au CNSMDP en partenariat avec l’université Paris IV. Elle y mène un travail d’interpréta-tion et de recherche autour du com-positeur Hanns Eisler. Dans l’opéra, Marie Soubestre incarne la prostituée (Reigen, Philippe Boesmans), Sandrina (La Finta Giardiniera, Mozart), Despina (Così fan tutte) ou encore Berta (Le Barbier de Séville) sous les baguettes de Tito Ceccherini, Frédéric Rouillon, Richard Boudarham et Gregory Moulin. Entre 2015 et 2017, elle est comédienne et chanteuse dans Victor Bang, un spectacle jeune public créé au Festival

de Senlis. En décembre 2016, elle participe à la création de l’opéra Les Constellations – Une théorie, au Bateau-Feu (scène nationale de Dunkerque), produit par Miroirs Étendus, en copro-duction avec l’Opéra de Lille. En 2019, elle sera Susanna dans Les Noces de Figaro au lac du Bourget. En musique contemporaine, Marie Soubestre a créé des œuvres de Graciane Finzi, Januibe Tejera, Carlos de Castellarnau, Vincent Trolet ou encore Farnaz Modarresifar (Éditions Billaudot, Salle Cortot, Ircam…). Elle collabore aussi avec l’en-semble Regards, notamment pour la Sequenza IIII de Berio ou Khoom de Scelsi. Le jeune ensemble de musique contemporaine Maja, désormais en résidence à la Fondation Polignac, est avec elle lauréat du concours de la FNAPEC en 2014 dans une pièce d’Ivan Fedele et compte à son répertoire des œuvres d’Aperghis, Ligeti, Christian Jost. En musique de chambre, elle est l’invitée des festivals Debussy (2015), Volcadiva (2015-2017), WALC (2016), du Festival et Rencontres de musique de chambre du Larzac (2016), 1001 Notes, la Brèche (2017). On l’entend à Tübingen en Allemagne dans un concert consacré aux mises en musique de Hölderlin ou encore au Théâtre du Châtelet dans les concerts de Jean-François Zygel.

LES INTERPRÈTES

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Makeda MonnetC’est avec la harpe que Makeda Monnet débute la musique. Au terme de ses études au CRR de Paris, elle découvre le chant lyrique, auquel elle se consacre dès lors. Elle poursuit actuellement ses études au Conservatoire de Paris (CNSMDP). Passionnée des arts de la scène, elle a à cœur d’explorer autant l’opéra que les formes de spectacles peu conventionnelles. Elle se produit dans Théâtre de Marcus Borja au Théâtre national de la Colline, et participe aux performances futuristes du collectif (La)Horde, où se mêlent voix, danse et instal-lations de dispositifs industriels. La jeune soprano incarne Apollonia (La Canterina, Haydn), sous la direction de Sigiswald Kuijken, mis en scène par Marie Kuijken, et Agathe (Véronique, Messager), au théâtre de Bayonne, mis en scène par Vincent Vittoz, sous la direction musicale de Sabine Vatin lors de l’académie Ravel. À l’occasion du concert Un orchestre dans mon bahut, elle interprète Papagena avec le Paris Mozart Orchestra, sous la baguette de Claire Gibault, pour des jeunes issus de quartiers populaires d’Île-de-France. En mars 2019, elle sera Flaminia (Le Monde de la lune, Haydn) sous la direction de Tito Ceccherini, mis en scène par Marc Paquien.

Victoire BunelReconnue pour sa grande musicalité et la richesse de son timbre, Victoire Bunel vient de terminer ses études

au Conservatoire de Paris (CNSMDP) en obtenant son master à l’unanimité avec les félicitations du jury. Elle com-mence sa formation à l’âge de 8 ans en étudiant le piano et en intégrant le conservatoire Nadia et Lili Boulanger où elle passera deux ans aux côtés de Claire Marchand et Christine Morel. Sa sensibilité artistique sera en grande partie développée durant sa scola-rité à la Maîtrise de Radio France où elle va recevoir une formation d’excel-lence sous la direction de Toni Ramon. Elle poursuit son cursus au Département supérieur pour Jeunes Chanteurs créé par Laurence Equilbey où elle va rece-voir son diplôme d’études musicales à l’unanimité avec les félicitations du jury et obtient parallèlement une licence de musicologie à la Sorbonne en 2009. La jeune mezzo-soprano s’intéresse à de nombreux répertoires : elle se produit en récital avec orchestre, par exemple sous la direction d’Emmanuelle Haïm au Grand Salon des Invalides ou de Martin Gester au musée de l’Armée à Paris, mais aussi en récital de mélodies et lieder, notamment au Petit Palais à Paris, au Théâtre Impérial de Compiègne ou encore au Wigmore Hall à Londres. Elle a été l’invitée de Gaëlle Le Gallic sur France Musique pour un récital avec sa pianiste Sarah Ristorcelli avec qui elle a remporté le Prix spé-cial de la meilleure interprétation des mélodies de Déodat de Séverac et de Gabriel Fauré au VIIIe Concours

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International de Mélodie Française de Toulouse. Victoire Bunel a participé aux Udo Reinemann Masterclass de Bruxelles où elle a pu travailler avec Anne Sofie von Otter, Julius Drake et Dietrich Henschel. Elle participe également à de nombreux festivals internationaux comme le Kuhmo Chamber Music Festival (Finlande), le Stift International Music Festival (Pays-Bas) ou encore La Biennale de Venise (Italie). Passionnée par le jeu d’acteur, Victoire Bunel se consacre aussi à l’opéra. Elle fait ses premiers pas sur scène dans le rôle d’Abel dans Caïn de Scarlatti avec Stéphane Fuget. On la retrouve ensuite dans le rôle de Valetto dans L’Incoronazione di Poppea de Monteverdi, dans celui de Miss Page dans l’opéra Die Lustigen Weiber von Windsor d’Otto Nicolaï, de Mélisande dans Pelléas et Mélisande de Debussy au théâtre de l’Étoile du Nord à Paris, dans le rôle de Martha dans Faust de Gounod, de Jenny dans L’Opéra de quat’sous de Kurt Weill au Shoreditch Town Hall à Londres mis en scène par Walter Sutcliffe, de Speranza dans L’Orfeo de Monteverdi au Festival de Beaune, mais aussi dans celui de Théone dans Phaéton de Lully avec le Poème Harmonique à Perm (Russie) et à l’Opéra Royal de Versailles (dir. Vincent Dumestre, mise en scène Benjamin Lazar), de Maria dans Maria de Buenos Aires de Piazzolla à Venise et de Paula dans Le Miroir d’Alice de Thomas Nguyen à l’Opéra de Reims. Prochainement, Victoire Bunel chantera

le Stabat Mater de Pergolèse avec Le Poème Harmonique à Trondheim (Norvège), Les Walkyries de Wagner à l’Auditorium de Bordeaux (dir. Paul Daniel, mise en scène Julia Burbach) ou encore des extraits des Nuits d’été de Berlioz à la Halle aux Grains de Toulouse. Victoire Bunel bénéficie du soutien de la Fondation Meyer, de la Fondation d’entreprise Safran pour la musique, de la Tokyo Fondation et de la Fondation Accenture.

Borbála KissNée à Budapest, Borbála Kiss a joué sur scène à l’âge de 9 ans en tant que membre du Chœur d’Enfants de la Radio hongroise, expérience qui influence encore sa vie actuelle. Après avoir appris à jouer plusieurs instruments de musique, elle a obtenu son diplôme de chanteuse profes-sionnelle à l’université de Miskolc. Sa virtuosité se manifeste principale-ment dans la musique baroque, mais elle peut aussi être entendue en tant que soliste dans plusieurs oratorios et opéras classiques ou romantiques. Borbála Kiss a interprété de nombreux solos d’opéras de Wagner aux Journées de Wagner à Budapest. Elle a égale-ment été choisie pour participer à des productions contemporaines, dont le rôle principal des Musiciens de Brême de Miklós Csemiczky et le solo de mezzo-soprano de L’Évangile de Marie de László Tolcsvay.

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Benoît RameauLe jeune ténor Benoît Rameau est un artiste singulier. Après des études de saxophone et de piano au conservatoire de Strasbourg, il s’intéresse à diverses disciplines vocales. Il obtient un diplôme de direction de chœur puis de chant en parallèle à une licence de musicologie. Il intègre alors à Paris l’atelier lyrique Opera Fuoco, dirigé par David Stern, avec qui il effectue ses premiers pas sur scène. Benoît Rameau poursuit actuellement ses études vocales au Conservatoire de Paris (CNSMDP). Il intègre également la promotion Vivaldi de l’Académie musicale Philippe Jaroussky. Sa curiosité l’amène à explo-rer des répertoires variés. Il incarne Ulysse dans Le Retour d’Ulysse dans sa patrie de Monteverdi sous la direction de Stéphane Fuget, Énée dans Didon et Énée de Purcell au Festival de musique baroque de Shanghai, Guglielmo dans la création Così fanciulli de Nicolas Bacri au Théâtre de Saint-Quentin en Yvelines et au Théâtre des Champs-Élysées à Paris, ainsi que Danilo dans La Veuve joyeuse de Lehàr, ou encore Bill dans Kiss me Kate de Cole Porter. Il chante lors de récitals, notamment du lied, musique qu’il affectionne particu-lièrement. Parallèlement à ses activités de chanteur, Benoît Rameau est chef assistant de David Stern pour la reprise de Così fanciulli au Festival des Envolées lyriques, ainsi que sur le projet Bach + à la Philharmonie de Paris. Soucieux de

partager, transmettre et apprendre, il mène des actions pédagogiques avec Opera Fuoco, la Philharmonie de Paris et la chorégraphe Anne Nguyen sur le projet Bach en Scat en partenariat avec différents collèges d’Île-de-France. On le retrouvera bientôt en Bastien dans Bastien et Bastienne de Mozart à l’Opéra de Massy, et dans la création mondiale Narcisse, où il interprétera le rôle-titre.

Jenő DékánNé à Budapest en 1984, Jenő Dékán étudie la musique dès l’école primaire. Il poursuit ses études au Conservatoire de musique Szent lstván (Zenemüvészeti Szakközépiskola és Konzervatórium), et suit en parallèle les cours de József Hormai. Il est diplômé de l’Institut de formation des enseignants, et fut l’élève d’Éva Marton en maîtrise chant et opéra classique. En 2013, il fait ses débuts au Théâtre National (Opéra) de l’État hongrois. Son répertoire opéra-tique comprend, entre autres, Bastien (Bastien et Bastienne), Don Ottavio (Don Giovanni), Don Basilio et Don Curzio (Les Noces de Figaro), Belmonte et Pedrillo (L’Enlèvement au sérail), Tamino et Monostatos (La Flûte enchan-tée), Jaquino (Fidelio), Max et Kilian (Der Freischütz), Pygmalion (La Belle Galathée), Nemorino (L’Élixir d’amour), Fenton, Bardolph et Docteur Caïus (Falstaff ), Ismaël et Abdallo (Nabucco) ou encore Goro (Madame Butterfly).

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Jean-Christophe LanièceLe baryton Jean-Christophe Lanièce débute la musique dès son plus jeune âge au sein de la Maîtrise de Caen, où il chante durant toute sa scolarité. Il entame ses études supérieures à la Maîtrise de Notre-Dame de Paris et intègre en 2013 le Conservatoire de Paris (CNSMDP) dans la classe d’Yves Sotin, où il reçoit notamment les enseignements de Susan Manoff, Olivier Reboul et Alain Buet. En 2015, il intègre la Hochschule de Berlin pour une année d’échange. Parallèlement à sa formation, plusieurs rôles lui font aborder la scène : Herr Fluth (Die lustigen Weiber von Windsor, dir. Seongyun Kim) à la Hochschule Hanns Eisler de Berlin ; Énée (Didon et Énée) au Théâtre du Ranelagh à Paris avec la Compagnie Maurice et les Autres ou lors de la tournée européenne de l’Académie baroque d’Ambronay diri-gée par Paul Agnew ; Conte Robinson (Il Matrimonio segreto, dir. Patrick Davin, mise en scène Cécile Roussat et Julien Lubek au CNSMDP), à la Philharmonie de Paris ; Belcore (L’Elisir d’amore au Théâtre des Variétés à Paris, dir. Sesto Quatrini) ; Frère Léon (Saint François d’Assise, dir. Anne Le Bozec) au Festival Messiaen. Également passionné par le répertoire de chambre et l’oratorio, Jean-Christophe Lanièce se produit dans des récitals au Petit Palais à Paris avec la pianiste Flore Merlin ou à la Fondation Singer-Polignac. Il est soliste

pour le Chœur de l’Orchestre de Paris à la Philharmonie dans les Liebeslieder Walzer de Brahms (dir. Lionel Sow). Il crée La Fibre des mots, pièce pour baryton et orchestre de Julian Lembke, dirigée par Patrick Davin. À Bienne, il interprète Auferstehung und Himmelfahrt Jesu (C. P. E. Bach) sous la direction d’Hervé Niquet. En 2017-18, on a pu l’entendre dans différentes œuvres : Le Jeune Prospero (Miranda) à l’Opéra Comique à Paris ; la création de Raphaël Pichon et Katie Mitchell autour du personnage de The Tempest de Shakespaere sur des musiques de Purcell avec l’Ensemble Pygmalion ; Raconte-moi une histoire d’opéra-comique ; Marcel (Bohème, notre jeunesse d’après Puccini, adap-tation et direction Marc-Olivier Dupin) ; Achilla (Giulio Cesare, dir. Philipp von Steinaecker, mise en scène Marguerite Borie) dans la saison de la Philharmonie de Paris. En concert, il se produit avec différentes formations – l’Orchestre de Cannes (Carmina Burana, dir. Benjamin Levy), Le Concert Spirituel d’Hervé Niquet (Te Deum de Charpentier au Festival d’Aldeburgh) – et col-labore avec le Palazetto Bru Zane. En 2018-19, Jean-Christophe Lanièce participe au concert Offenbach pour l’ouverture de la saison du Palazetto Bru Zane à Venise, se produit en récital au Oxford Lieder Festival, interprète son premier Pelléas dans une version concert de Pelléas et

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Mélisande à l’Opéra Comique, Les P’tites Michu de Messager à Caen et à Reims, Le Laquais (Ariane à Naxos) et De Brétigny (Manon) (Les Grandes Voix) au Théâtre des Champs-Élysées à Paris. Parmi ses projets : Un Prêtre et Un Homme d’armes (Die Zauberflöte) à l’Opéra d’Avignon et à l’Opéra Royal de Versailles (Hervé Niquet, Cécile Roussat et Julien Lubek), et Momus (Platée) au Capitole de Toulouse. Jean-Christophe Lanièce est Révélation Classique Adami 2017.

Olivier GourdyOlivier Gourdy débute la musique dès son plus jeune âge par la contrebasse et le piano. Parallèlement à des études de commerce, il se découvre une passion pour le chant, et intègre le conserva-toire régional de Lille. Reçu en 2016 au Conservatoire de Paris (CNSMDP), il y poursuit actuellement sa formation auprès de Frédéric Gindraux, Anne Le Bozec, Jeff Cohen et Alain Buet. Membre de l’atelier lyrique Opera Fuoco de 2017 à 2019, il a déjà chanté dans de nombreuses productions, sous la baguette de David Stern. On a ainsi pu l’entendre la saison dernière dans les rôles du Maestro dans Prima la musica de Salieri et de la Voce dans Idomeneo de Mozart. Il s’est également produit en tant que soliste interprétant Raphaël dans La Création de Haydn à Notre-Dame de Paris sous la direction de David Reiland,

ou encore Pilate dans la Passion selon saint Jean, à l’église Saint-Étienne du Mont. Durant l’été 2018, Olivier Gourdy s’est vu confier le rôle de Sarastro dans La Flûte enchantée au festival Escales Lyriques. Parmi ses projets figurent Sam dans Die stumme Serenade de Korngold ou encore l’Ami dans La Chute de la maison Usher de Debussy, avec la compagnie Winterreise au théâtre de Rochefort.

Csaba SomosArtiste hongrois lauréat du Prix Franz Listz, Csaba Somos assure la direction du Chœur National Hongrois. Il mène une riche carrière qui s’équilibre entre musique vocale et répertoire instrumen-tal, porté par cette conviction : c’est de la passion des interprètes, et non de leur professionnalisme, que la musique tire l’essentiel de son pouvoir. Csaba Somos est diplômé de l’Académie de Musique Franz Liszt de Budapest où il étudie la pédagogie et la direction de chœur avant de poursuivre par un master de direction avec comme pro-fesseurs Ervin Lukács et Tamás Gál. Il complète cette formation par des master-classes de Johannes Moesus, Jürgen Jürgens et Yuri Simonov. Il dirige des chœurs depuis l’âge de 22 ans et a été en charge pendant près de dix-sept ans du Vasas Ensemble Chorus. En 2002, il fonde son propre ensemble, le Chœur de Chambre Lajos Vass, dont il est toujours directeur artistique.

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Il a été directeur musical du Théâtre Csokonai de Debrecen et du Théâtre National de Pécs avant de devenir chef de chœur permanent du Chœur de la Radio Hongroise. À sa carrière de chef invité et de chef de chœur s’ajoutent de nombreuses collabo-rations avec des orchestres sympho-niques et des chœurs professionnels hongrois. Ses engagements interna-tionaux l’amènent à diriger l’Orchestre Philharmonique de Salerne en Italie et l’Orchestre Philharmonique de Sakata au Japon, et il est fréquemment invité en tant que chef de chœur en Espagne, en Italie, en Russie, en Roumanie, en Grèce, en Macédoine, en Autriche et en Allemagne. En plus de sa charge d’en-seignant à l’Académie de Musique Franz Liszt de Budapest, Csaba Somos est régulièrement convié à participer aux jurys de concours et de festivals. Depuis 2012, il est vice-président du comité artistique de l’Association Nationale des Chœurs et Orchestres Hongrois. De nombreuses récompenses jalonnent sa carrière, comme le Prix Vilmos Rubányi et le fameux Prix Franz Liszt qu’il reçoit en 2014. En 2015, il est nommé docteur en arts libéraux avec la mention summa cum laude.

Chœur National HongroisCsaba Somos, chef de chœurNommé à l’origine Chœur d’État, le Chœur National Hongrois est créé en 1985. Mátyás Antal le dirige de 1990 à

2016. Csaba Somos lui a succédé depuis le premier janvier 2016. L’ensemble fait partie des meilleurs chœurs profes-sionnels de Hongrie. Il défend un vaste répertoire essentiellement constitué de musique chorale avec orchestre ou a cappella ainsi que d’oratorios, allant des débuts du baroque avec Schütz et Bach jusqu’au contemporain en passant par le classicisme viennois et les compositeurs des xixe et xxe siècles. Ouvert à tous les genres, le Chœur National se consacre volontiers à l’interprétation d’œuvres rarement données. Si son répertoire s’articule principalement autour des ora-torios du xixe siècle, l’ensemble attache une grande importance à la musique contemporaine et son nom est associé à de nombreuses créations nationales et internationales. Invité chaque été à participer à la Série Beethoven de l’Orchestre National Philharmonique Hongrois à Martonvásár, il se produit régulièrement lors des matinées orga-nisées par l’orchestre pour les familles ainsi que dans la Nouvelle Série Bartók lancée en 2006. Avec les solistes issus de ses rangs, on a pu l’applaudir dans de prestigieuses productions d’opéras de Richard Strauss et dans Moïse et Aaron de Schönberg. En plus de ses engagements en Hongrie, le Chœur National se produit énormément à l’étranger et donne de nombreux concerts pour les minorités hongroises établies en dehors des frontières de la Hongrie. Il participe régulièrement à

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des événements d’envergure au Palais des Arts de Budapest, parmi lesquels les Journées Wagner.

Chœur National HongroisÁgnes BálintLajos BellaPál BencsikGyula BerényiJudit BlankSándor BorosTibor Zsolt BorosIstván BundovicsZoltán CzierMárta CsikósZita DarázsdiJenő DékánDomonkos László DergezEnikő Derzsi-PapSára DezsőEszter DóriTünde EstefánBalázs FaragóAndrea FeketeSándor FogarassyMáté FülepMárta FülöpDóra Galgóczy-BorosIstván GáspárZoltán GavodiPéter GergelyZoltán GradsachAndrás HajnalKatalin HalmosiLászló HatvanyKatalin HilczmayerJulianna Hiszem

Gabriella IllésSzántó Judit JakabnéLászló KálmánMüller Beáta KarácsonyinéEdit KárolyKatalin KazaiDániel KelemenAnikó KemenyeczkyJudit KirályAliz KissBorbála KissHilda KlingerZoltán KocsisErika KovalikÁgnes KristófiAnna Katalin KrizsánTibor KunLászló LadjánszkiAndrea LehőczGabriella MartonClaudiu Vasile MocanGyula MukliMárta MurányiBernadett NagyMárta OláhPéter PásztorSándor PásztorDömötör PintérAndrea PintesEszter PuskásAndrás RegenhartPál Béláné RegenhartCsilla SaárossyOrsolya SapszonGyörgy SillóErika SomogyiÁgnes Szalai

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István TiszaSilló Katalin TomposnéLászló Ferenc TóthKatalin TóthRenáta TóthFerenc Tőkés-BodorDonát VargaJudit Varga-SzathmáryImre VéghIstván ViszlóGertrúd Wittinger

Matthias PintscherMatthias Pintscher est directeur musi-cal de l’Ensemble intercontemporain depuis 2013. S’ajoutant à leurs nom-breux engagements à Paris, de vastes tournées les mènent en Europe, en Asie et aux États-Unis – cette saison à Berlin, Hambourg et Zurich. Matthias Pintscher s’impose également comme un compositeur majeur et verra deux de ses pièces créées en 2018-2019 : Nur, nouveau concerto pour piano et ensemble, sera confié à Daniel Barenboim accompagné par le Boulez Ensemble sous la direction du compo-siteur en janvier, et une nouvelle pièce pour baryton, chœur et orchestre sera interprétée par Dietrich Henschel avec l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich dirigé par le maestro Kent Nagano en juin. En 2018-2019, Matthias Pintscher est Creative Chair de l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich, artiste en résidence du Los Angeles Chamber Orchestra et achève un mandat de

neuf ans en tant qu’artiste associé du BBC Scottish Symphony Orchestra. Il fait ses débuts avec le Saint Louis Symphony Orchestra et l’Orchestre Philharmonique de Rotterdam ainsi qu’à la Staatsoper Unter den Linden de Berlin où il dirige la première mondiale de Violetter Schnee, nou-vel opéra de Beat Furrer. Aux États-Unis, notons ses retrouvailles avec les orchestres symphoniques de Chicago, Cincinnati, Cleveland, Indianapolis, Milwaukee, le New York Philharmonic et le New World Symphony de Miami. En Europe, après avoir ouvert la saison avec le Scottish Chamber Orchestra au Festival d’Édimbourg, Matthias Pintscher retrouve l’Orchestre de Paris, l’Orchestre Symphonique National Danois et l’Orchestre Philharmonique d’Helsinki. La saison 2017-2018 a été jalonnée de temps forts tels que ses débuts avec l’Orchestre Royal du Concertgebouw d’Amsterdam, le London Symphony Orchestra, l’Or-chestre Symphonique de la Radio de Berlin, l’Orchestre Symphonique de la Radio Finlandaise et l’Or-chestre de la Fondation Gulbenkian de Lisbonne. Matthias Pintscher et l’Ensemble intercontemporain ont donné une brillante interprétation de Répons de Pierre Boulez au Park Avenue Armory de New York et sil-lonné l’Europe lors d’une tournée qui les a menés à Londres (Royal Festival Hall), Vienne (Konzerthaus) et Cologne

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(Philharmonie). Des élèves de l’Acadé-mie d’Orchestre du Festival de Lucerne les ont rejoints pour un projet multimé-dia consacré à Olivier Messiaen pré-senté dans quatre villes. Invité à diriger le Los Angeles Philharmonic au Walt Disney Concert Hall et au Hollywood Bowl, Matthias Pintscher a également collaboré avec l’Atlanta Symphony Orchestra, l’Utah Symphony, le Saint Paul Chamber Orchestra (pour la création d’un nouveau concerto pour piano de Salvatore Sciarrino avec Jonathan Biss), l’Orchestre de la Suisse Romande, l’Orchestre Symphonique de la Radio de Francfort et le Mahler Chamber Orchestra dans la Neuvième Symphonie de Beethoven. Fortement engagé envers la jeune génération de musiciens, il a dirigé l’Académie d’Or-chestre du Festival de Lucerne en tant que chef permanent de 2016 à 2018 et travaillé avec l’Académie Karajan des Berliner Philharmoniker en 2017-2018, engagement qui culminait par un concert à la Philharmonie de Berlin. Matthias Pintscher débute sa formation par la direction qu’il étudie avec Peter Eötvös alors qu’il a tout juste 20 ans et que la composition commence à prendre une place croissante dans sa vie. Il se partage alors entre ces deux disciplines et se fait rapidement un nom dans l’une comme dans l’autre. Ses compositions sont défendues aujourd’hui par les meilleurs artistes, orchestres et chefs, interprétées par

le Chicago Symphony, le Cleveland Orchestra, le New York Philharmonic, le Philadelphia Orchestra, les Berliner Philharmoniker, le London Symphony Orchestra et l’Orchestre de Paris. Elles sont publiées exclusivement aux éditions Bärenreiter et disponibles en enregistrement chez les labels Kairos, EMI, Teldec, Wergo et Winter & Winter. Matthias Pintscher enseigne la compo-sition à la Juilliard School de New York depuis 2014.

Ensemble intercontemporainMathias Pintscher, directeur musicalCréé par Pierre Boulez en 1976 avec l’appui de Michel Guy (alors secrétaire d’État à la Culture) et la collaboration de Nicholas Snowman, l’Ensemble intercontemporain réunit 31 solistes partageant une même passion pour la musique du xxe siècle à aujourd’hui. Constitués en groupe permanent, ils participent aux missions de diffusion, de transmission et de création fixées dans les statuts de l’Ensemble. Placés sous la direction musicale du compositeur et chef d’orchestre Matthias Pintscher, ils collaborent, au côté des compositeurs, à l’exploration des techniques instru-mentales ainsi qu’à des projets associant musique, danse, théâtre, cinéma, vidéo et arts plastiques. Chaque année, l’En-semble commande et joue de nouvelles œuvres, qui viennent enrichir son réper-toire. En collaboration avec l’Institut de Recherche et Coordination Acoustique/

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Musique (Ircam), l’Ensemble intercon-temporain participe à des projets incluant des nouvelles technologies de production sonore. Les spectacles musi-caux pour le jeune public, les activités de formation des jeunes instrumentistes, chefs d’orchestre et compositeurs ainsi que les nombreuses actions de sensibi-lisation des publics traduisent un enga-gement profond et internationalement reconnu au service de la transmission et de l’éducation musicale. Depuis 2004, les solistes de l’Ensemble participent en tant que tuteurs à la Lucerne Festival Academy, session annuelle de forma-tion de plusieurs semaines pour des jeunes instrumentistes, chefs d’orchestre et compositeurs du monde entier. En résidence à la Philharmonie de Paris depuis son ouverture en janvier 2015 (après avoir été résident de la Cité de la musique de 1995 à décembre 2014), l’Ensemble se produit et enregistre en France et à l’étranger où il est invité par de grands festivals internationaux.

Financé par le ministère de la Culture et de la Communication, l’Ensemble reçoit également le soutien de la Ville de Paris. Pour ses projets de création, l’Ensemble intercontemporain bénéficie du soutien de la Fondation Meyer.

FlûtesSophie CherrierEmmanuelle Ophèle

HautboisPhilippe GrauvogelDidier Pateau

ClarinettesAlain BillardJérôme ComteMartin Adàmek

BassonPaul Riveaux

CorsJens McManamaJean-Christophe Vervoitte

TrompettesClément SaunierLucas Lipari-Mayer

TromboneJérôme Naulais

PercussionsGilles DurotSamuel Favre

PianoDimitri Vassilakis

ViolonsJeanne-Marie ConquerHae-Sun KangDiégo Tosi

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AltosOdile AuboinJohn Stulz

VioloncellesÉric-Maria CouturierPierre Strauch

ContrebasseNicolas Crosse

Orchestre du Conservatoire de ParisLa pratique de l’orchestre est ins-crite dans l’histoire de l’institution : dès 1803, les symphonies de Haydn, puis de Mozart et de Beethoven sont jouées par les élèves sous la direction de François-Antoine Habeneck ; ce même chef fonde en 1828 la Société des Concerts du Conservatoire, ancêtre de l’Orchestre de Paris. L’Orchestre du Conservatoire est aujourd’hui consti-tué à partir d’un ensemble de 350 instrumentistes, réunis dans des forma-tions variables, renouvelées par session selon les répertoires abordés et les chefs invités. Cette pratique constitue l’un des axes forts de la politique péda-gogique du Conservatoire de Paris.

ViolonsTien-Ai ChouEmmanuel CoppeyHelia FassiDavid ForestElie Hackel

Sarah JegouAyane KawamuraPauline-Marie KlausSue Ann LeeEloïse MacdonaldAlcide MenetrierFloriane NabouletElliott PagesRoxanne RabattiIris ScialomCécile SubiranaMagdalena Sypniewski

AltosMarie BouanicheChun-Yu ChengPierre CourriolAdèle GinestetClaire Pass-LanneauMadeleine ReyJean-Baptiste SouchonViolaine Willem

VioloncellesYanis BoudrisLéo BredeloupThéophile DuguéStéphanie HuangIngrid HwangJakob Mitterer

ContrebassesMartin BertrandPierre-Antoine DespaturesCharlotte HenrySuliac Maheu

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L E S É D I T I O N S D E L A P H I L H A R M O N I E

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THEM OR USFRANK ZAPPATraduit de l’anglais par Thierry BonhommePréface de Guy DarolPostface de Pacôme Thiellement

Livre légendaire, pour la première fois accessible au lectorat francophone, THEM OR US est la bible des fans de Frank Zappa. À mi-chemin entre le scénario de film et le cut-up inspiré par les écrivains de la Beat Generation, le texte mêle les personnages, les imaginaires et les positions politiques de Zappa à des passages issus de différents albums (notamment Joe’s Garage et Thing-Fish). Le musicien avait conçu ce livre en pur autodidacte, de l’écriture à la mise en page de l’édition originale (ce dont témoignent les pages fac-similées qui jalonnent cette édition française). Une œuvre littéraire inclassable dont la lecture éclaire tout l’univers de Zappa.

« Ce petit livre assez kitsch que j’ai confectionné moi-même a été pensé pour le divertissement de tous ceux qui aiment déjà la musique de Frank Zappa. Il ne s’adresse donc pas aux intellectuels et autres cerveaux morts. »(Préface de Frank Zappa).

Collection Écrits de compositeurs

528 pages • 15 x 22 cm • 30 €

ISBN 979-10-94642-33-7 • SEPTEMBRE 2018

La rue musicale est un « projet » qui dépasse le cadre de la simple collection d’ouvrages. Il s’inscrit dans l’ambition générale de la Cité de la musique-Philharmonie de Paris d’établir des passerelles entre diff érents niveaux de discours et de représentation, afi n d’accompagner une compréhension renouvelée des usages de la musique.

Pub Zappa.indd 1 17/09/2018 10:57

FlûtesCorentin Garac Mael Marcon

HautboisJean-Maurice MesselynRebecka Neumann

BassonsValentin NeumannMichaela Spackova

SaxophoneRui Ozawa

CorsGabriel DambricourtLoïc Denis

TrompettesValentin SergentSiméon Vinour

Trompette basseTimothée Vinour

TromboneGeoffray Proye

Trombones bassesDylan VaurisPierre Wesoluch

TubasMartin CornwellCorentin Sureau

HarpeMaëlle Martin

PercussionsValentin LefebvreSwann Van Rechem

PianosNinon HannecartSimon Nebout

OrguesHendrick BurkardArthur Nicolas-Nauche

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THEM OR USFRANK ZAPPATraduit de l’anglais par Thierry BonhommePréface de Guy DarolPostface de Pacôme Thiellement

Livre légendaire, pour la première fois accessible au lectorat francophone, THEM OR US est la bible des fans de Frank Zappa. À mi-chemin entre le scénario de film et le cut-up inspiré par les écrivains de la Beat Generation, le texte mêle les personnages, les imaginaires et les positions politiques de Zappa à des passages issus de différents albums (notamment Joe’s Garage et Thing-Fish). Le musicien avait conçu ce livre en pur autodidacte, de l’écriture à la mise en page de l’édition originale (ce dont témoignent les pages fac-similées qui jalonnent cette édition française). Une œuvre littéraire inclassable dont la lecture éclaire tout l’univers de Zappa.

« Ce petit livre assez kitsch que j’ai confectionné moi-même a été pensé pour le divertissement de tous ceux qui aiment déjà la musique de Frank Zappa. Il ne s’adresse donc pas aux intellectuels et autres cerveaux morts. »(Préface de Frank Zappa).

Collection Écrits de compositeurs

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La rue musicale est un « projet » qui dépasse le cadre de la simple collection d’ouvrages. Il s’inscrit dans l’ambition générale de la Cité de la musique-Philharmonie de Paris d’établir des passerelles entre diff érents niveaux de discours et de représentation, afi n d’accompagner une compréhension renouvelée des usages de la musique.

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P H I L H A R M O N I E D E PA R I S

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MARDI 4 SEPTEMBRE 20H30

MARTEAU SANS MAÎTREMATTHIAS PINTSCHER, DIRECTION

Alban Berg, Anton Webern, Pierre Boulez

DIMANCHE 16 SEPTEMBRE 15H

PARIS-BOSTONMUSICIENS DU BOSTON SYMPHONY

ORCHESTRA

MUSICIENS DE L’ORCHESTRE DE PARIS

MUSICIENS DE L’ENSEMBLE

INTERCONTEMPORAIN

Maurice Ravel, Walter Piston, Igor Stravinski, Tōru Takemitsu, Thomas Adès

SAMEDI 29 SEPTEMBRE 20H30

YELLOW SHARKMATTHIAS PINTSCHER, DIRECTION

Frank Zappa, Bernhard Gander, John Zorn, Edgard Varèse

VENDREDI 26 OCTOBRE 20H30

RUMORARIUMMATTHIAS PINTSCHER, DIRECTION

Clara Iannotta, Pierre-Yves Macé, Helmut Lachenmann

VENDREDI 16 NOVEMBRE 20H30

AU-DELÀENSEMBLE INTERCONTEMPORAIN

SOLISTES XXI

MICHAEL WENDEBERG, DIRECTION

CHRISTOPHE GRAPPERON, CHEF

DE CHŒUR

Claude Vivier, Gérard Grisey

VENDREDI 7 DÉCEMBRE 20H30

LE GRAND MACABREENSEMBLE INTERCONTEMPORAIN

ORCHESTRE DU CONSERVATOIRE DE PARIS

CHŒUR NATIONAL HONGROIS

MATTHIAS PINTSCHER, DIRECTION

CSABA SOMOS, CHEF DE CHŒUR

György Ligeti

VENDREDI 14 DÉCEMBRE 20H30

FÉMININ PLURIELSOLISTES DE L’ENSEMBLE

INTERCONTEMPORAIN

Diana Soh, Tansy Davies, Misato Mochizuki, Maja Solveig Kjelstrup Ratkje, Nina Šenk, Lara Morciano

VENDREDI 18 JANVIER 20H30

GRAND SOIR FREE STYLEENSEMBLE INTERCONTEMPORAIN

ILAN VOKLOV, DIRECTION

George E. Lewis, Roscoe Mitchell, Tyshawn Sorey, Johannes Boris Borowski

DIMANCHE 27 JANVIER 16H30

HISTOIRE DU SOLDATMUSICIENS DE L’ORCHESTRE DE PARIS

SOLISTES DE L’ENSEMBLE

INTERCONTEMPORAIN

Igor Stravinski

SAMEDI 16 MARS 20H30

GRAND SOIRENSEMBLE INTERCONTEMPORAIN

MATTHIAS PINTSCHER, DIRECTION

Olga Neuwirth, Luigi Nono, Ramon Lazkano

SAMEDI 30 MARS 17H30

SIGNES, JEUX ET MESSAGESSOLISTES DE L’ENSEMBLE

INTERCONTEMPORAIN

György Kurtág, Marco Stroppa, Benoît Sitzia, Claude Debussy

MARDI 2 AVRIL 20H30

PULSE PASSIONMUSICIENS DE L’ORCHESTRE DE PARIS

SOLISTES DE L’ENSEMBLE

NTERCONTEMPORAIN

György Ligeti, Ludwig van Beethoven, Luciano Berio, Elliott Carter, Johann Sebastian Bach, Harrison Birtwistle

VENDREDI 12 AVRIL 20H30

IN BETWEENENSEMBLE INTERCONTEMPORAIN

MATTHIAS PINTSCHER, DIRECTION

Giacinto Scelsi, Yann Robin, Helmut Lachenmann, Aureliano Cattaneo, Matthias Pintscher

VENDREDI 10 MAI 20H30

LIGETI CONCERTOSENSEMBLE INTERCONTEMPORAIN

MATTHIAS PINTSCHER, DIRECTION

György Ligeti

VENDREDI 14 JUIN 20H30

CRÉATION(S) MANIFESTE(S)ENSEMBLE INTERCONTEMPORAIN

MATTHIAS PINTSCHER, DIRECTION

Magnus Lindberg, Benoît Sitzia, Roque Rivas, Franck Bedrossian

SAISON 2018-19

ENSEMBLE INTERCONTEMPORAINMATTHIAS PINTSCHER, DIRECTEUR MUSICAL

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