le graap: trente ans de soutien aux malades psychiques vaudois

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Page 1: Le Graap: trente ans de soutien aux malades psychiques vaudois

 | ACTUALITÉ Jeudi 23 novembre 2017 5

Déstigmatiser la maladie psychique et accompagner les personnes fragiliséesFRAGILITÉ D’un jour à l’autre, une lame de fond l’a emportée et la dépression l’a fait couler. C’est grâce à la fondation Le Graap, dont l’antenne pour la Broye se trouve à Yverdon, qu’elle a pu réapprendre à nager et remonter à la surface de la vie.

BROYE

Comme 18% de Suisses, 7,8% de Fribourgeois et 10,1% de Vaudois, Anique souffre de

symptômes dépressifs.Selon l’Organisation mondiale

de la santé (OMS), la dépression, qui touche deux fois plus les femmes que les hommes, appar-tient aux trois maladies aggra-vant au plus la qualité de vie des gens.

Un jour, la vie d’Anique a bas-culé et c’est grâce, entre autres, au soutien du Groupe d’accueil et d’action psychique (Graap), à Yverdon, qu’aujourd’hui, la Broyarde a repris les rênes de sa vie, tout en étant suivie.

Une chute vertigineuseDurant vingt ans, Anique est pas-sée par des expériences de souf-france et d’impuissance, par l’ab-sence de perspective, par la stig-matisation et la discrimination qui ont eu de lourdes conséquences sur sa vie familiale.

Aujourd’hui, c’est une femme souriante et pleine d’énergie qui nous reçoit. Mais pour regarder ses démons en face, pour arriver à s’accepter avec ses faiblesses, pour parvenir à s’aimer, le chemin a été long et douloureux.

Anique avait une trentaine d’an-nées lorsque la maladie l’a empor-tée au fond des abîmes. Sournoise, soudaine, elle l’attendait sans se faire remarquer: «Jusque-là, tout allait bien dans ma vie. Mariée, mère de deux enfants, adorant mon travail, j’étais heureuse», se souvient-elle. A l’époque, Anique travaille dans un EMS. Un jour, alors qu’elle est en charge de donner la douche à une personne âgée, elle sent une boule lui remonter dans la gorge: «Je n’ai pas compris ce qui

m’arrivait. Un sanglot d’une force, d’une puissance inconnue jusque-là m’a submergée. J’ai vite mis de l’eau sur mon visage pour que la per-sonne dont je m’occupais ne voie pas que je pleurais.» Et c’est le dé-but de la fin. Durant quelques se-maines encore, Anique reste de-bout, bien que déstabilisée par cette douleur foudroyante, inexpli-cable, qui la fait sangloter à tout moment de la journée. Puis, un week-end comme les autres, elle se sent extrêmement fatiguée: «J’ai

passé tout le dimanche à dormir. J’étais épuisée. Et j’avais mal, si mal à l’âme», se souvient la quinquagé-naire. Le lundi matin, impossible de se lever. Elle est hospitalisée et, durant plusieurs années, s’enfonce au plus profond de la dépression. Le couvercle qui avait, jusqu’alors, empêché ses démons de la hanter ne la protégeait plus.

Demander de l’aidePour Anique, faire le pas et deman-der de l’aide n’a pas été facile. Et

pourtant, elle a osé. Osé aller à la rencontre de ses drames de jeu-nesse, de ceux qui l’ont fait chavirer dans la dépression. Le soutien qu’elle a trouvé à la Roselière, an-tenne yverdonnoise du Graap, l’a sauvée: «C’était comme si je décou-vrais un diamant parmi les gra-vats. J’ai été accueillie et me suis sentie acceptée. Grâce à cette structure, j’ai réappris à vivre.»

Retrouver un état de bien-être

dans lequel chacun peut se réali-ser, surmonter les tensions nor-males de la vie, accomplir un tra-vail productif et contribuer à la vie de sa communauté, des objec-tifs que le Graap vise à atteindre avec les personnes fragilisées.■ NATHALIE HELFER

Plus d’infos sur https://fondation.graap.ch

Anique a réappris à vivre. Aujourd’hui, elle pose devant les photos de son mari et de ses enfants qui ont, comme elle, dû subir sa maladie et le regard de ceux qui ne connaissent pas la dépression mais jugent les malades. PHOTO NH

Le GRAAP soutient depuis trente ans

Le week-end passé, le Bal de l’en-traide a clos la série d’événements organisés durant l’année pour fêter les 30 ans du Groupe d’accueil et d’action psychique (Graap). Plus de 600 personnes ont participé à cette fête qui s’est déroulée à Montreux. Chacun, à un moment ou à un autre, peut être arrêté dans l’élan de sa vie par la dépression, le burnout ou autres maladies psychiques comme la schizophrénie, la psychose, des problèmes de dépendance ou encore de bipolarité. Le Graap reçoit dans un esprit d’entraide et de solidarité, en offrant accueil et soutien. Quatre lieux d’accueil sont proposés aux per-sonnes souffrant de maladie psy-chique et à leurs proches sur le can-

ton de Vaud. Le pendant du Graap sur le canton de Fribourg est l’Associa-tion fribourgeoise d’action et d’ac-compagnement psychiatrique (AFAAP).La mission du Graap est de concevoir, expérimenter et promouvoir, avec les personnes souffrant de troubles psy-chiques et leurs communautés, des actions pour retisser les liens so-ciaux, rétablir et maintenir la santé des individus et des collectivités où elles vivent. Pour cela sont proposés:

■ Consultations individuelles ■ Formation ■ Réinsertion ■ Groupes d’entraide ■ Service de visites à domicile

NH

Signalez vos manifestationsLe 30e Téléthon Suisse aura lieu les 8 et 9 décembre prochains dans la majo-rité des villes et villages du pays. Comme chaque année, nous annoncerons les événements régionaux qui nous auront été signalés dans les délais, dans notre édition du jeudi 7 décembre 2017.Merci de nous faire parvenir votre programme jusqu’au vendredi 1er décembre 2017, dernier délai.

■ Notre adresse: Journal La Broye, rue d’Yverdon 19, case postale 124, 1530 Payerne, e-mail [email protected] LA RÉDACTION

Monter sur un sapin de Noël qui chanteACTION EstaSympa invite les Broyards à monter sur un sapin de Noël qui chante.

ESTAVAYER-LE-LACChanter, faire de la musique ouvre les cœurs et unit les générations. C’est pour ces raisons qu’Esta-Sympa invite les Broyards à mon-ter sur un sapin de Noël pas comme les autres. Un sapin de Noël qui chante, c’est un arbre ar-tificiel rempli de chanteuses et chanteurs. Mode d’emploi: osez et venez chanter (ou faire de la mu-sique) sur le sapin. Seul, à deux, à trois, en groupe ou par classe. Ou-bliez la perfection et n’ayez pas peur de faire des fautes en inter-prétant des chansons que vous ai-mez partager et que tout le monde aime chanter avec vous.

Une entreprise d’échafaudages a offert le montage de la structure de ce sapin et l’érigera le 1er dé-cembre avec des branches de sa-pin livrées par la Corporation fo-restière. Il y a deux façons de par-ticiper: avec ou sans inscription, spontanément, à condition que le sapin de Noël qui chante soit libre. Ce dernier dispose de 15 à 20 places. A ce jour, il y a déjà deux réservations, le lundi 18 dé-cembre avec le chœur mixte de la paroisse réformée qui se pro-duira à partir de 20 h et le jeudi 21 décembre la structure est réser-vée, à partir de 20 h 15, pour la Vil-lanelle de Montagny-Cousset. Bien évidemment, il reste encore beaucoup de jours et d’heures à disposition.

A l’Office du tourisme, les chanteurs pourront se procurer des bonnets et des gants rouges et des foulards blancs durant les heures d’ouverture et les retour-ner après le concert.

Les organisateurs ont prévu des projecteurs pour illuminer les chanteurs, ainsi qu’une borne électrique pour les besoins en énergie, afin d’alimenter haut-parleurs, ordinateurs et autres.

Sur le site www.estasympa.ch/projets se trouve une liste avec quelques chansons faciles ou moins, à apprendre d’ici là. Il reste donc quelques jours pour parfaire toutes ces voix avant de monter sur ce sapin de Noël qui chante. Le premier en Romandie, selon EstaSympa. RG/COM

www.estasympa.ch

La place de l’Eglise sera dédiée au chant durant le mois de décembre. PHOTO RG/A

Dézonage en vue pour les hameaux

AMÉNAGEMENT Vers-chez-Perrin, Vers-chez-Savary, Corges et Etrabloz verront leur croissance freinée.

PAYERNEComme nombre de communes, Payerne doit réduire le périmètre de ses zones à bâtir pour répondre aux exigences de la nouvelle loi sur l’aménagement du territoire (LAT). Classifiés comme villages et quartiers hors centre, les ha-meaux de Vers-chez-Perrin, Vers-chez-Savary, Corges et Etrabloz devraient ainsi voir l’ensemble de leurs surfaces constructibles fondre d’environ 45%, soit une su-perficie de 79 000 m2, selon le pré-avis sur lequel le Conseil commu-nal devrait se prononcer en dé-cembre, et que la Municipalité a présenté récemment à la presse.

Ces mesures toucheront 75 propriétaires. Les discussions avec ces derniers devraient conduire à un dézonage «plus ou

moins équitable», écrit la Muni-cipalité qui sollicite un crédit d’étude de 274 000 francs.

Après la révision d’ici 2020 de l’actuel plan d’extension partiel (PEP) des hameaux, daté de 1968, cette étude de redimensionne-ment s’attachera à l’élaboration d’un nouveau plan partiel d’affec-tation (PPA) pour chacun de ces villages considérés comme des secteurs à vocation rurale. «Ces PPA auront une base commune tout en respectant les spécificités des différents villages», a précisé André Bersier, municipal en charge du dossier.

Sur la base de la 4e adaptation du plan directeur cantonal, adop-tée en juin dernier par le Grand Conseil vaudois, la ville de Payerne et Corcelles-près-Payerne se trouvent dans un pé-rimètre de densification dit «com-pact» que les deux communes gèrent de concert. Elles prévoient une croissance démographique de 4060 nouveaux habitants entre 2015 et 2030. DAP/PK

Vue sur le village de Corges, depuis Vers-chez-Savary. PHOTO PK

La commune appuie son coup de balaiVOIRIE La Municipalité projette l’achat de véhicules d’entretien pour un total de 286 500 francs.

PAYERNE«Il s’agit aussi, pour la commune, de faire sa part en matière de ville propre.» La syndique de Payerne Christelle Luisier Brodard entend bien donner à sa commune les moyens de poursuivre les efforts dans le sillage de l’action «ville propre», cette campagne de sen-sibilisation lancée auprès de la po-pulation durant l’été.

Le préavis présenté récem-ment à la presse par la Municipa-lité, et sur lequel statuera le légis-latif payernois en décembre pro-chain, propose ainsi l’achat d’une nouvelle balayeuse et d’une nou-velle camionnette, ainsi que le

remplacement de deux véhicules d’entretien, d’une remorque et d’un tracteur, pour un coût total de 286 500 francs.

La nouvelle balayeuse, dont le prix se monte à 129 500 francs, devra soulager celle que possède déjà la commune depuis 2012. Elle permettra aussi de mécani-ser le nettoyage des sentiers, trot-toirs et autres chemins pédestres qui sont entretenus aujourd’hui manuellement par les employés communaux, relève le préavis municipal.

De même que l’achat d’une nouvelle camionnette avec pont, pour 43 500 francs, devra mieux répondre aux besoins du person-nel du secteur parcs et prome-nades. Le parc mécanique des services communaux compte au-jourd’hui 179 véhicules et ma-chines. DAP/PK