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le Goéland déchaîné #33 - SEPTEMBRE/OCTOBRE 2017 la Lettre de l’Ecole de Croisière de Paris Mouette en haut du mât, fiente bientôt sur toi AFTER NAV’ D’AUTOMNE ET CONCOURS PHOTOS Une after nav’ réussie, qui s’est déroulée pour la pre- mière fois au Forum 104, dans une jolie salle avec une terrasse attenant à un jardin encore très fleuri. Soirée très sympa et buccolique et bien appréciée des nombreux participants. Merci à Marc de t’être oc- cupé de l’intendance et merci aux plongeurs/plongeuses de vous être joints à nous. Sous la houlette de Francine, les 3 gagnants du concours-photo : Michel, Chantal et Alain.

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le Goéland déchaîné

#33 - SEPTEMBRE/OCTOBRE 2017

la Lettre de l’Ecole de Croisière de Paris

Mouette en haut du mât, fiente bientôt sur toi

AFTER NAV’ D’AUTOMNE ET CONCOURS PHOTOS

Une after nav’ réussie, quis’est déroulée pour la pre-mière fois au Forum 104,dans une jolie salle avecune terrasse attenant àun jardin encore trèsfleuri.

Soirée très sympa etbuccolique et bienappréciée des nombreuxparticipants.

Merci à Marc de t’être oc-cupé de l’intendance etmerci auxplongeurs/plongeuses devous être joints à nous.

Sous la houlettede Francine,

les 3 gagnants duconcours-photo :

Michel, Chantal et Alain.

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RETOUR DE SOPRANO DANS L’ANSE DES REGATES

De Granville au Havre, du 27 au 30 août

A près un studieux WE encadrementGranville-Jersey-Granville, une partie

de l'équipage Soprano remonte sur Paris ledimanche soir tandis que Dominique, Em-manuelle, Geneviève, Chantal et moi-mêmeappareillons pour une nav de nuit en direc-tion de Diélette.

Nuit bien noire, relativement tranquille enallure, les quarts prévus commencent à 23h,beaucoup de pêcheurs sur l'eau. On re-trouve l’équipage debout au complet de-vant Port Diélette à 6h du mat, il était tempsqu'on arrive, 2,1m à l'entrée !

Nous prenons la "dernière place" au pontond'attente pour une pause de 4 heures avantde repartir direction Cherbourg ; on glissesur le tapis roulant "Raz Blanchard", la merest belle, on est sous le soleil au portant.

On arrive à Cherbourg pour déjeuner, Domi-nique accompagne l'équipage féminin dansles 2 boutiques du port, pas drôle on netrouve rien à acheter, petite visite à terre del'Energy Observer (premier catamaran 100%écolo qui fonctionne à l'hydrogène) et esca-pade dans le centre ville, c'est très calme, onest lundi !

Après une grande nuit de sommeil, départpour Ouistreham, un grand bord de spijusqu'au ponton d'attente, on est ravi de cedoux climat !

Mercredi matin, dernier jour de nav avantl'arrivée au Havre, on attend un réel change-ment de décor annoncé par chacun de nostéléphones, le temps de remonter le chenal,

surtout les couchettes pour les prochainséquipiers du WE )!

Comme vous vous en doutez, ce bord fut unréel enchantement et une première navavec Dominique, présent, efficace, pré-voyant, toujours joyeux mais aussi très sé-rieux.

L’équipage a bien progressé durant ces 3jours, chacun ayant atteint son objectif, leréglage des voiles pour Geneviève, le meil-leur cap/vitesse pour Manue, les manœu-vres stylées au port pour Dom, jouer dupiano les yeux fermés pour Chantal, m’ins-taller à la table à cartes et me faire oublier(surtout quand il pleut)!!!

le vent commence à monter, la mer à se for-mer, les ris s'enchaînent, on passe tous à labarre pour en profiter ! Il pleut, un peu,beaucoup, très fort, on passe les musoirsbien trempés, Chantounet avait un doutesur l'étanchéité de sa veste, et bien elle n'ena plus, il va falloir réinvestir… Pareil pourmon pantalon de quart qui pourrait s'appa-renter à un k-way de base, Geneviève etManue ont les pieds bien au sec avec leursuper bottes, quant à Dominique, il assureun max avec ses cirés positionnés par dessusses vêtements de quart!

Heureusement nous avons pu le lendemain(jeudi) avec Chantal "sécher" le bateau et

Manque Chantal… qui prend la photo

Karine

PHOTO-MYSTERE

A votre avis, savez-vous ce que sont cesobjets, d’où sortent-ils et à quoi peu-vent-ils servir ?

A cette question,personne n’a ré-pondu… Il s’agitd’une paire de pa-gaies en contrepla-qué marinetrouvées à l’inté-rieur du BIP périmé du bateau de Pierre C. àPort Manec’h. Il avait décidé de le percuter pourvoir s’il se gonflait encore et outre ces rames in-solites, il a gardé des cartes superbement illus-trées des courants mondiaux, des migrationspoissonneuses, des nuages… et autres informa-tions utiles pour se laisser dériver. Tranquille…

Dommage… ça se dégrade…Pour celles et ceux d’entre vous qui avez connu cet endroit charmantdans Paris au pied du pont de la Concorde… qui a été notre QG pen-dant des années… Pas de travaux encore engagés… Dommage !

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Les membres duPôle RégateremercientGérald…

Il a été notre coachpendant toute cette

saison. Il nous a accompagné (fallait enavoir envie… !) sur l’eau dans son Zodiacpendant nos entraînements d’hiver et sur nosbords à tour de rôle pendant le Télégramme.

Patient, pédagogue, conseiller, ne comptantpas ses heures à nos côtés, briefant, débrie-fant, cherchant sans relâche à améliorer nosdéparts, comprendre nos manœuvres, les ré-glages, la tactique…

Grâce à lui, chaque membre et chaque équi-page ont progressé, chacun à sa manière etchacun à son poste… surtout chacun avectous : savoir se parler, communiquer, com-prendre chaque “ficelle”, devenir incisif, allerau contact, anticiper, regarder, décider…

Malgré ses nombreux projets d’envergure(Route du Rhum en 2018, Jacques Vabre en2019…), nous allons le retrouver l’année pro-chaine pour qu’il continue de nous aider àgravir d’autres marches afin d’améliorer sen-siblement notre classement lors de nos futursdéfis.

Manu

“L’ATLANTIQUE - LE TELEGRAMME”

Lorient, du 22 au 24 septembre

Fin de tournage et dernier opus de lasaison du Pôle Régate : l’Atlantique

Le Télégramme à Lorient.

Toujours à 3 bateaux, sur Grand Surprise, et3 bateaux-hôtel garés à Kernevel pour desraisons d’organisation. Dommage, on nesera pas avec la troupe de la régate…

Journée d’entraînement bien remplie jeudiavec une remise en bras pour les manœu-vres, le repérage du plan d’eau et une suc-cession d’exercices de départ pour tenterd’appréhender au mieux les 3 jours de ré-gate à venir. Grosse surprise de cette jour-née : Gérald, notre coach, a invité dans lamatinée un cameraman-photographe pournous filmer et dans l’après-midi un spécia-liste des drones pour faire des images aé-riennes… top non ? On va bientôt découvrirles images…

Pour les 3 jours derégate, Gérald s’estarrangé avec l’orga-nisation de lacourse pour êtreprésent sur chacun

de nos 3 bateaux. Son rôle à bord : équipierà tout faire, nous regarder évoluer… et biensûr nous conseiller !

Vendredi et samedi, beau temps sur le pland’eau, un vent de 10 à 18 Nds. Idéal. Alter-nance des parcours construits et côtiers (lescôtiers, c’est un peu long…).

Dimanche : brouillard bas et pluie alors qu’ilfait un temps superbe à Paris.Pendant 2 heures, le comité de course hésiteà lancer une manche… 11h30, c’est parti…appel à tous les concurrents sur la ligne dedépart pour un parcours construit, dit“ba-nane”. Premier départ : rappel général… 2e

départ… rappel général… 3e départ, pa-villon black flag (celui qui coupe la ligne audépart est automatiquement disqualifié !).Et le départ, plus timoré, était enfin le bon !Les bateaux glissent à presque 6 nds… bon-heur. Plusieurs contacts mémorables…quelques déceptions aussi…

A tous les membres, merci de votre partici-pation active et dynamique, merci à tousceux qui ont désiré poursuivre l’aventurel’année prochaine et bon vent à ceux quinous quittent.

Vous vous en douterez, peu d’images de larégate mais quelques photos du groupe ; àce classement-là, on est les meilleurs !

Les + de la saison 2017Les voyages en trainL’ambiance du groupeLes diners et afters dans les bateaux-hôtelLes programmes proposés par GéraldLes briefs/débriefs avec le coachLes manœuvres mieux réaliséesLes parcours “banane”

Les —Les bateaux du loueur RivagesLes repas d’équipage des régatesLes parcours côtiers

CLASSEMENT AU TÉLÉGRAMMESUR 25 CONCURRENTS EN OSIRIS19e : Marc Gui et son équipage20e : Manu A et son équipage (à 1 point…)24e : Yves et son équipage

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VIREE DANS LE SUD SUR UN DUFOUR 45

De Cannes à Hyères, du 5 au 8 octobre

A près la 1ere partie de semaine de Hyèresà Cannes, Brigitte et Marc, du bord pré-

cédent, retrouvent Jean Yves et Françoise,suivis de près par Pierre le mercredi après-midi. Du fait d'un début de semaine un peuchargé, je rejoins le bord le jeudi matin parle train de nuit. C'est une dernière…sa circu-lation devrait être abandonnée en fin d'an-née.

Bref, le temps est superbe et nous nous re-trouvons dans le vieux port de Cannes sur leporte avion (45 pieds) loué par Marc.

Petit brief sécu et premier BMS pour l'après-midi. On décide de rejoindre Santa Lucia -Fréjus pour laisser passer. Arrivée en débutd'après-midi, visite de la ville, dîner... et fina-lement pas beaucoup de vent…

Vendredi, départ tôt pour rejoindre lesVoiles de Saint Tropez. Jean Yves a le pro-gramme, la liste des bateaux, tout ! Journée magnifique au milieu des bateaux;c'est la 3e fois que je vais aux Voiles et c'esttoujours aussi beau ! On en prend plein lesyeux !

En fin de journée, mouillage à l'anse des Ca-nebiers à côté de Saint Tropez. La météo prévoyait un peu de vent pour lanuit… Bon… Brigitte, Marc et Jean Yves par-tent avec l'annexe faire un tour à Saint Tro-pez. Petit à petit, le vent forcit… et forcitencore… et encore… A côté de nous, un ba-teau se met à déraper; sans équipage à bord,il va assez vite et passe très près d'un autredont l'équipage mobilise tous ses pare bat-

mouillé tous feux éteints quasiment dans lechenal. Accostage au ponton gazole pourrégler le problème de l'annexe et de sonmoteur. 22h et une bonne fatigue après unenavigation depuis le matin 7h… Vous enconnaissez vous des gens qui iraient faire leplein de gazole entre 22h et 6h avec un BMSen cours ? Nous, non. On décide de passerla nuit au ponton gazole et on attaque sé-rieusement le dîner !

Samedi matin, départ de nuit et lever de so-leil en mer, superbe ! Navigation sans soucijusqu'à Porquerolles.

L’anse des Canebiers… à droite, la Madrague de BB

tages sur l'affaire. La nuit tombe et la mercommence à être vraiment forte au fond del'anse. Quelques échanges de VHF avec Marcpour organiser le balisage du bateau et le re-tour de l'annexe. Tout le monde rembarqueen sécurité mais l'annexe est impossible àremonter à cause du tangage du bateau.Notre voisin se met à déraper à son tour ets'éloigne dans la nuit… Chez nous, tout lemonde se met au sec et on s’apprête à dé-guster le dîner préparé par Françoise, ce quin'est pas rien…! Sauf que l'alarme d'ancre semet à couiner fort une première fois, puis

Dimanche, il devait y avoir pétole d'après lesbulletins précédents, mais finalement c'estforce 7 dans la baie et 5 dans le port… Lesmanœuvres sont rendues un peu délicates.On rejoint Hyères sans problème et on laissele bateau après quelques manœuvres d'ac-costage au ponton gazole et à la place deport.

Rémi

une deuxième et, là, le GPS est formel, nousdérapons à notre tour ! Démarrage moteur,manœuvres pour remonter l'ancre. Il faitnuit noire, le tangage est très fort et lemouillage de plus en plus aléatoire avec lerisque de dérapage d'autres bateaux et demouvements de bateaux qui manœuvrentaprès un dérapage ou qui viennent mouil-ler.

On décide d'aller voir ailleurs dans un port.Direction Sainte Maxime. Traversée sans his-toire avec l'annexe en remorque. Un peud'attention à l'arrivée à cause d’un bateau

“Vous en connaissezvous des gens quiiraient faire le pleinde gazole entre 22het 6h avec un BMS

en cours ?Nous, non.”

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LA RECONSTRUCTION DU“PHARE DU bOUT DU MONDE”

V ous connaissez évidemment Wasquez,Felipe et Monz les héros du roman de

Jules Verne « Le phare du bout du monde ».Il se situe sur une île située au NE du capHorn, lieu mythique s’il en est. Comme décritdans le roman, il guidait les marins de la findu du XIXe siècle dans une zone de naviga-tion très dangereuse par ses fonds et sestempêtes… Mais qu’est devenu ce phare ?

En 1994 André Bronner dit YUL, lors d’unvoyage d’aventure sur l’île des Etats, photo-graphiait un petit tas de bois à la position54°43’24’’ Sud, 63°47’ Ouest, vestige d’un des2 phares historiques de San Juan.

L’île des Etats est la propriété de l’Argentine.Elle fut découverte par des navigateurs hol-landais en 1616. Elle fait partie du départe-ment d’Ushuaïa, nom évocateur pour lesaventuriers. L’île est gardée par des militairesqui se relèvent sur la base militaire de SanJuan, son ancienne sous-préfecture.

En raison d’un climat extrême, l’île fut té-moin de très nombreux naufrages. C’estpourquoi les autorités argentines ont faitconstruire le phare historique en 1884. Il futéteint et abandonné au début du XXe siècle,principalement en raison de l’ouverture ducanal de Panama.L’architecture détaillée du phare était dé-crite dans les premières instructions nau-tiques de la zone de l’époque, rédigées parH. Alvares. Vous comprendrez que sans cesarchives cette aventure n’aurait jamais eu lieu.

Pendant l’expédition de YUL sur les traces deJules Verne, l’idée germait de faire de cepetit tas de planches un nouveau phare.

De retour à la Rochelle, avec une bande decopains, YUL décide de tenter l’aventure dela reconstruction du phare du bout dumonde. Une association fut créée début1997 pour organiser l’expédition, trouver lesfonds, les personnes compétentes, et gérertoutes les démarches administratives. Ellefut reconnue d’utilité nationale par la Franceet l’Argentine et devenait un enjeud’échange culturel international.

Quand tous les feux administratifs furent auvert, la reconstruction du phare pouvait s’or-ganiser. L’association récolta non sans diffi-culté les fonds nécessaires, reconstitua les

sait d’une fenêtre météo favorable d’environ6 semaines pour emmener le puzzle à des-tination et réaliser le montage.

Un aviso Argentin transporta la cargaisond’Ushuaia au large du camp de base de SanJuan, sur l’île des Etats. Aujourd’hui ce terri-toire austère n’est plus habité.Le camp de base se situait à environ 2 km dela pointe de Lasserre où se tenait l’emplace-ment du phare. Ces 2 km traversaient destalus, la forêt vierge, un marais et un col…rien que ça.C’est avec des zodiacs que les pièces duphare furent transportées au camp de base.Dans une mer à 5°, très agitée, beaucoup devent, je vous laisse imaginer les conditionsde transport…

26 janvier 1998Il restait 4 semaines pour transporter etconstruire l’ouvrage. Alors, c’est dans cette nature austère avecune météo exécrable que nos compagnonsaidés des marins de l’aviso transportèrentnos 18 tonnes de marchandises. Ils franchi-rent des rivières, des talus gorgés d’eau, tra-versèrent un marais en marchant sur desplanches pour ne pas s’enfoncer dans laboue. Pour passer le col abrupt ils ont

plans du phare historique, réuni la dizainede compagnons ayant les compétences re-quises, charpentiers, couvreur-zingueurs,menuisiers et aussi un écrivain, un peintre etun musicien.

La structure en bois du phare doit être capa-ble de résister à des vents de 350 km/h. Lescompagnons bâtisseurs se mirent à l’ou-vrage. Une à une, les pièces de la répliquehistorique étaient réalisées. Une maquette grandeur réelle fut édifiée àla Rochelle, au bout de la pointe des Mi-nimes, bien connue de ceux qui ont naviguédans la zone. Une deuxième maquette futofferte au ministère des Affaires Culturellesd’Argentine. La copie historique fut prêtedébut décembre 1997.

Petit à petit le rêve de YUL prenait forme…le petit tas de planches allait renaître de sescendres…

27 décembre 1997L’aventure prenait un nouveau tournant. Uncargo affrété par un généreux armateur ap-pareillait au Havre pour Ushuaïa avec à sonbord un phare en pièces détachées précieu-sement emballées, plus de 18 tonnes de ma-tériaux.

Janvier 1998Le cargo arrivait à Ushuaia. L’équipe dispo-

“A la sortie du chenal duport de la Rochelle, quandvous passerez à tribord duphare du bout du monde

(FL(3)WG12s 8/5M),vous l’observerez avecun autre regard…”

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construit 2 chèvres, ont tendu des câbles etdes palans et à la force des bras hissèrentnotre puzzle à destination. « Les corps souf-fraient, lenteur et régularité étaient les meil-leurs alliés de ce transport à dos d’homme depoutres, planches, feuilles de métal… » écri-vait YUL dans ses notes.

Le charpentier s’affère à assembler les po-teaux, les poutres, à ajuster les tenons et lesmortaises, poser les planches, les chevilles…Le couvreur zingueur façonne les tôles dezinc, après les avoir réchauffées au brûlotpour éviter que la matière casse par le froid.Une à une les feuilles numérotées prenaientplace sur la charpente pour mettre le phareà l’abri de l’eau et du vent.Enfin venait l’installation des panneaux so-laires et de l’optique du phare, plus l’huile decolza pour l’énergie.Pendant ce temps l’écrivain et le peintre mé-morisaient l’œuvre.

26 février 1998Plus d’un siècle après le phare historique, saréplique brillait de tous ses éclats : 10M, 2éclats tous les 15’’… Le rêve était devenuréalité, l’aventure arrivait à son terme. Denouveau il guidera les marins qui ne vien-dront pas s’échouer dans cette zone trèsdangereuse.

Il fut inauguré officiellement par les autori-tés de la Terre de Feu qui prirent possessiondu nouveau phare du bout du monde encette fin février 1998.« Le phare de la Rochelle et celui de l’île desEtats, près du cap Horn, identiques, brillent àdes milliers de km d’un bord à l’autre de l’océanet s’éclairent pour que continue le rêve del’aventure » écrivait YUL.

A la sortie du chenal du port de la Rochelle,quand vous passerez à tribord du phare dubout du monde (FL(3)WG12s 8/5M) , vousl’observerez avec un autre regard.

Bruno F.

Sources : celle d’un de mes collègues qui a participéà la reconstruction du phare mais aussi le livre deAndré Bronner “Le phare du bout du monde”,Editions Glénat.

4 février 1998Il restait un vingtaine de jour pour construirele phare, la course contre la montre conti-nuait.Les compagnons bâtisseurs se mettaient àl’ouvrage avec cœur, avec un vent très fortet une température avoisinant les 5°.

www.ecoledecroisieredeparis.com Ont participé à ce numéro :Francine, Karine, Chantal, Rémi M. et Bruno F.

DEbUT DE LA CAMPAGNE

DE LA COQUILLE ST JACQUES

En Normandie, dans la Baie de Seine, la cam-pagne de la coquille St Jacques a été lancée au

large dans la nuit du 1er au 2 octobre.

Dans la Baie de St Brieuc, c’est une nouvelle mesurede gestion de la ressource qui se met en place en uti-lisant une taille d’anneau de 97mm à partir de no-vembre 2017.L’obligation est demandée de présenter physique-ment l’ensemble des coquilles pour la pesée, y com-pris la godaille (partie de la pêche laissée par lepatron pêcheur à ses marins) et le rachât pécheur.

Pour info, le kilo de coquilles décortiquées à Ouis-tréam est à 7€ ! Si vous vous y arrêtez, faites leplein !

TRAVAUX DANS LA MAISON DE

VICTOR HUGO A GUERNESEY

La maison de Victor Hugo à Guernesey, où il vécuten exil pendant quinze ans, dévoile une facette

méconnue de l’écrivain et poète français, qui y a dé-ployé des talents insoupçonnés de décorateur et depeintre. « Victor Hugo l’écrivain cache le VictorHugo artiste, et encore plus le Victor Hugo déco-rateur », rappelle Gérard Audinet, le directeur desMaisons Victor Hugo à Guernesey et à Paris.

Hauteville House, propriété de la Ville de Paris, situéeen territoire brexitien, est aujourd’hui fermé pourtravaux. Cette maison rouvrira au public au prin-temps 2019, après des travaux estimés à 2 M€, pourlesquels la Ville de Paris a fait appel aux mécènes etau financement participatif. L’objectif est d’aider celieu exceptionnel à dépasser les 20 000 visites an-nuelles.

VENTE DE L’HOTEL

DU PHARE A SAUZON

L’établissement mythique, l’hôteldu Phare de Sauzon à Belle-Île, a

changé de propriétaire fin août2017. C’est désormais le présidentdu Racing 92, fondateur de Fonciaet propriétaire de plusieurs vigno-bles bordelais qui va prendre lescommandes.

Restauration rapide au rez-de -chaussée, gastronomique au 1er

étage, transformation des cham-bres en mini-studios ou mini-suites… une page se tourne !