le gisement des emballages mÉnagers en … · sur le marché par habitant a diminué de 0,7 % et...
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LE GISEMENT DES EMBALLAGES MÉNAGERS EN FRANCE
ÉVOLUTION1994 - 2009
02 Le gisement des emballages ménagers en France // Évolution 1994-2009
Entre 2006 et 2009, le gisement d’emballages ménagers est stable…
wPour la période 2006-2009, la masse d’emballages ménagers misesur le marché par habitant a diminué de 0,7 % et se situe en dessousde 77 kg/an/habitant. Ce ratio est en baisse continue depuis 1997. Le tonnage national d’emballages ménagers (économat et sacs de
caisse inclus) mis sur le marché en 2009 s’élève à environ 4,77millionsde tonnes. Ce tonnage a évolué de + 1,0% entre 2006 et 2009, soit48 000 tonnes supplémentaires, alors que pendant la même périodela population augmentait de 1,7 %.
w L’analyse est sensiblement la même pour le nombre d’Unités devente consommateur : le nombre d’UVC par habitant est en légèrebaisse (- 0,2 %) sur la période 2006-2009 ; le nombre total d’UVCvendues en France sur cette même période est en hausse de 1,6 %.
L’étude réalisée en 2006 avait pour la première fois mis en évidenceun arrêt de l’augmentation du nombre d’UVC. La relative stabilitéconstatée en 2009 tend à confirmer ce constat.
UNITÉS DE VENTE CONSOMMATEUR (UVC)
TONNAGE
85
80
75
70
65
60
55
50
kg/habitant/an
� Tonnage non révisé � Tonnage révisé
79,983,7
1994 1997 2000 2003 2006 2009
1 500
1 400
1 300
1 200
1 100
1 000
Nb UVC/habitant/an
� Nb UVC non révisé � Nb UVC révisé
1994 1997 2000 2003 2006 2009
4 900
4 700
4 500
4 300
4 100
3 900
3 700
3 500
milliers de tonnes
� Tonnage non révisé � Tonnage révisé
1994 1997 2000 2003 2006 2009
80,377,3
71,8 71,6
76,4
4 600
1 371
1 447
1 502
1 512 1 509
1 522
4 8654 725
4 647
4 726
4 4114 475
4 774
77,0
* Tonnage révisé à la suite de l’élargissement du périmètre (voir encadré p. 3)
* Nombre d’UVC révisé à la suite de l’élargissement du périmètre (voir encadré p. 3)
1 470 1 462
90
80
70
60
50
40
Nb UVC (en milliards)
� Nb UVC non révisé � Nb UVC révisé
1994 1997 2000 2003 2006 2009
79
8488
92 94
91 90 91
CHIFFRES CLÉS
03Le gisement des emballages ménagers en France // Évolution 1994-2009
ÉLARGISSEMENT DU PÉRIMÈTRE DE L’ÉTUDELes résultats présentés ici rendentcompte d’une étude réalisée tous les 3 ans depuis 1994 par Eco-Emballages, Adelphe et l’ADEME,permettant un suivi de l’évolution des tonnages d’emballagesménagers mis sur le marché.
Comparativement à 2006, l’édition2009 a fait l’objet d’un élargissementdu périmètre étudié, et a vu saméthodologie renforcée. Ainsi, il s’agit d’étudier les tonnagesd’emballages ménagerscorrespondant à la consommationdes ménages, quel que soit le lieude consommation, et plus seulementà domicile comme dans lesprécédentes éditions de l’étude.
Par ailleurs, les données relatives à la vente à distance ont fait l’objetd’un panel spécifique pour mieuxrendre compte du développementrécent de ce secteur. De même, les données disponibles pourcertains secteurs ont pu être affinées ou complétées.
Pour cette raison, les donnéespubliées pour l’année 2009 ne sontpas immédiatement comparablesaux données publiéesprécédemment. Afin de disposerd’une analyse fiable sur lesévolutions, les résultats pour l’année 2006 ont été révisés selon le périmètre et la méthode adoptéspour 2009 ; cela n’a pas été possible
pour les précédentes éditions. Les données 2009 ont également été calculées selon l’ancienneméthode, à titre informatif, afin en particulier de montrer la cohérence des évolutions, que l’on considère les valeursrévisées ou non révisées.
Les évolutions de périmètre et de méthode sont expliquées dans la note méthodologique à la fin de ce document. Le lecteur prendra en conséquenceles précautions nécessaires quant à la réalisation de comparaisonsentre les années 2009 et 2006révisées, d’une part, et les éditionsantérieures, d’autre part.
… malgré une hausse de la consommation
w La stabilité globale du gisement d’emballages ménagers peutêtre mise en perspective avec l’évolution de deux autres indicateurs : • la consommation des ménages, mesurée par l’indice Insee dedépenses de consommation finale des ménages par habitant, acontinué de croître entre 2006 et 2009, mais avec une croissancesensiblement moindre que depuis 1997 ;• la quantité de déchets ménagers et assimilés par habitant(ordures ménagères résiduelles et collectes séparées, horsdéchèteries), après avoir augmenté entre 1997 et 2006, baisse
entre 2006 et 2009 (à noter que les quantités apportées endéchèteries continuent à croître). Ainsi, le découplage entre le gisement des emballages ménagerset la consommation observé lors des précédentes études seconfirme sur la dernière période. La part des emballages ménagers dans la poubelle des ménageset assimilés (ordures ménagères résiduelles et collectes séparées)a également diminué sur la période 1997-2009, passant de 20 %à 18 % environ.
EMBALLAGES, CONSOMMATION ET DÉCHETS - ÉVOLUTION COMPARÉE
PART DE L’EMBALLAGE DANS LA POUBELLE DES MÉNAGES
120
115
110
105
100
95
90
85
� Indice consommation finale des ménages par habitant � Déchets ménagers et assimilés par habitant�Gisement d’emballages ménagers par habitant (2006 et 2009 : valeurs révisées)
� Part de l’emballage dans la poubelle des ménages� Déchets ménagers et assimilés par habitant �Gisement d’emballages ménagers par habitant
1997 2000 2003 2006 2009
400
350
300
250
200
150
100
50
0
kg/an/habitantBase 100 en 1997
1997 2000 2003 2006 2009
100
110
115
102
92 92
103
122124
91
98
103
96
19,7 %
84 76777780
18,4 % 17,8 % 17,6 % 18,3 %
424 436 437434417
ÉVOLUTION 1994-2009
Un changement dans les choix du consommateur reflétant la crise économique…
04 Le gisement des emballages ménagers en France // Évolution 1994-2009
w La consommation des Français a été marquéedepuis 2008 par la crise économique,entraînant de nouveaux arbitrages etcomportements de consommation. Laprogression marquée (+ 8,5%)1 du marchédes pâtes, riz, farine et semoule reflètepar exemple le choix de produits dits « debase », peu chers, disponibles généra lement
en grands conditionnements plus simples queceux des produits élaborés. Pour la même raison
éco nomique, la conserve a connu une baisse de consom mation(- 2,6 %), notamment dans les plats préparés. Dans l’alimentation pour chiens et chats, le transfert observé depuis
2006 se poursuit : le consommateur se reporte des produits humidesconditionnés en conserve vers les produits secs conditionnés en sac,voire vers « les restes » de repas pour leurs animaux domestiques. Dans la continuité de 2006, les liquides ont poursuivi leur baisse(- 4,1 %), expliquée surtout par le recul de la consommation d’eauembouteillée (- 13,7 %), en dépit de la météo favorable de l’été2009. Ce recul est particulièrement sensible pour les eaux plates,contrairement à l’eau gazeuse, seul segment en progression. Pour le marché du vin, les grands conditionnements type bag-in-boxpour le vin ou les fûts de bière, affichant un prix au litre moins élevé,ont connu un fort développement. Le marché des alcools, whisky etapéritifs augmente également (+ 7%), traduisant le report partiel dela consommation hors domicile – plus chère – vers la maison.
… et de nouveaux modes de consommation w Paradoxalement, dans ce contexte decrise, les Français se sont égalementorientés vers de nouvelles offres. Ainsi,dans le secteur des boissonsrafraîchissantes sans alcool, qui croîtfortement (plus de 10 %), leconsommateur a réalisé un transfertpartiel de la consommation hors domicile
vers la maison, mais il a aussi consomméde nouveaux produits (smoothies), ou de
nouvelles variétés de jus de fruits pour un usage sortant de l’utilisationtraditionnelle du petit-déjeuner. De même, parce que 3 millions deménages sont aujourd’hui équipés d’appareils à faire le pain à domicile,les industriels ont proposé de nouvelles variétés de farines, contribuantau développement de ce marché en complément de l’effet criseéconomique. Le secteur du frais (+ 2,6 %) a, quant à lui, été marqué
par le « prêt-à-consommer » qui concurrence le traditionnel sandwichde la pause déjeuner. Autre évolution marquante (+ 5,9 %), denouvelles offres de fruits et légumes préemballés se sont développées.Enfin, les fromages participent également à la croissance du secteurfrais (+ 5%), notamment avec le développement de nouveaux usagesen cuisine ou du snacking au-delà de la consommation traditionnelleen fin de repas. Dans les secteurs hors alimentaire, les volumes en UVC de produitsdu secteur de la droguerie, parfumerie, hygiène (DPH) ont augmentéde + 6,3%, tirés en particulier par les produits de parapharmacie. Refletdes évolutions des modes de consommation, la vente à distance deproduits a progressé en valeur de + 15% en 2009, selon la Fédérationdu e-commerce et de la vente à distance. Internet représente le modede commande privilégié (82% des commandes se font en ligne). Plusde 25millions de Français ont acheté sur la Toile, générant ainsi l’envoid’environ 300 millions de colis.
FACTEURS EXPLICATIFS
POUR ALLERPLUS LOIN
UN CATALOGUE POUR LA PRÉVENTIONUn catalogue d’actions de prévention mises en œuvre par les entreprises sur leurs emballages est consultable sur le site d’Eco-Emballages à l’adresse : ecoemballages.fr/entreprises/prevention/consulter-les-actions/
EFFETS EXPLICATIFS DE L’ÉVOLUTION DU GISEMENT D’EMBALLAGES ET IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ASSOCIÉSPour dix marchés de produits de grande consommation (lait, yaourts, huile, bière, jus de fruits, entretien du linge, eaux plates, eaux gazeuses, shampoings et charcuterie), une étude réalisée par Eco-Emballages, l’ADEME et le Conseil National de l’Emballage met en perspective les évolutions entre 1997 et 2009 des tonnages d’emballages au regard des changements liés à la consommation des produits et auxmodifications des caractéristiques des emballages. Elle évalue aussi les impacts environnementaux associés.Cette publication est téléchargeable sur les sites www.ecoemballages.fr, www.ademe.fr et www.conseil-emballage.org
1/ Sauf indication contraire, les évolutions indiquées dans ce chapitre concernent des évolutions en volume de produits vendus entre 2006 et 2009.
05Le gisement des emballages ménagers en France // Évolution 1994-2009
w La réduction à la source, qui consisteà minimiser le poids et le volume desemballages tout en conservant unniveau de fonctionnalitécomparable, est un axe deprévention qui a été mis en œuvrepar les entreprises depuis denombreuses années. Comme illustré
dans les graphiques ci-contre, le poidsmoyen de certains emballages de
consommation courante a continué de baisser.
La période 2006-2009 a aussi été marquée par plusieursactions remarquables ayant petit à petit diffusé surl’ensemble de certains marchés : • suppression de plus en plus systématique du cavalierdes yaourts ou de l’étui carton des dentifrices ;• nouveau standard de bouteille de champagne, qui estpassé de 900 grammes à 835 grammes ;• suppression ou réduction de la taille des blisters,notamment dans le secteur des loisirs et du bricolage.
Sur certains marchés, les emballages ont atteint le pointcritique au-delà duquel il devient délicat d’en réduireencore le poids sans en modifier les fonctionnalités. Enconséquence, les entreprises développent ou explorentde nouvelles pistes pour réduire l’impact environnementalde leurs emballages :• concentration des produits, initiée depuis 1994 dansle secteur des lessives et des détergents ;• principe des écorecharges, y compris dans les secteursdu luxe ; • simplification et optimisation du volume de l’emballage,en particulier dans les secteurs des biens d’équipementsménagers et de la personne.
L’intégration de matière recyclée s’est égalementfortement développée, au-delà des matériaux tels lepapier-carton, le verre ou l’acier qui y ont recours depuislongtemps. Ainsi, le secteur des boissons rafraîchissantessans alcool a bénéficié de l’autorisation par l’Afssa del’utilisation de PET recyclé en usage alimentaire depuisnovembre 2006.
Par ailleurs, le recours aux matériaux d’origine végétalese développe, notamment dans les secteurs des boissonset des produits frais.
BOUTEILLE EAU PLATE 1,5 l PLASTIQUE
CANETTE BOISSON 33 clACIER
60
40
20
01994 1997 2000 2003 2006 2009
45,538,8 36,4 35,7 35,2 33
32
30
28
26
24
221994 1997 2000 2003 2006 2009
30,5 3028,6 28,2
2725,7
BOUTEILLE HUILE 75 cl VERRE
600
500
400
300
200
100
01994 1997 2000 2003 2006 2009
547 547507 507
452 443
ÉVOLUTION 1994-2009
Les efforts d’allégement se poursuivent, et les industriels développent de nouvelles
voies d’éco-conception
Poids unitaire en g
Poids unitaire en g
Poids unitaire en g
06 Le gisement des emballages ménagers en France // Évolution 1994-2009
RÉPARTITION DES TONNAGES D’EMBALLAGES PAR GRAND SECTEUR DE CONSOMMATION EN 2009*
� Épicerie sèche 21% � Équipement de la maison 3%
� Habillement, chaussures 1%
� Liquides 50%
En tonnage
w Comme lors des précédentesétudes, le secteur alimentairereprésente la part majoritaire, entonnage, du gisement d’emballages,avec environ 85% du total. Totalisant50 % des tonnes, les boissons ensont le principal contributeur, du faitde l’utilisation importante du verre. La stabilité globale du gisement miseen évidence précédemment est lerésultat d’une évolution variableentre les secteurs. Ainsi, la droguerie,parfumerie, hygiène (DPH) et lesproduits frais augmentent respec -tivementde 2,5% et 8,7% en tonnaged’emballages. Au contraire, le secteur des boissons,ainsi que celui des biens personnelsou d’équipement de la maison sonten recul, respectivement de 1% et8,5%. Globalement toutefois, lesgrands équilibres observés en 2006sont maintenus.
En nombre d’UVC
w En nombre d’UVC également, lesecteur alimentaire prédomine, avecune contribution majoritaire desproduits frais, au sein duquel lesyaourts représentent toujours lamajorité des emballages vendus.L’ensemble yaourts, lait et beurrereprésente environ 22milliards d’UVC.Parmi les marchés non alimentaires,les secteurs de la pharmacie et dela droguerie, parfumerie, hygièneprédominent.
* hors économat et sacs de caisse
� Droguerie, parfumerie, hygiène 6%
� Biens personnels 2% � Tabac 1%
� Pharmacie 2% � Produits frais 14%
MARCHÉS ALIMENTAIRES EN 2009
MARCHÉS NON ALIMENTAIRES EN 2009
Vins tranquillesBière, panachés, cidre
Jus de fruits et BRSAYaourts, beurre, œufs, lait
Eaux embouteilléesVins effervescents
Apéritifs, whiskySauces chaudes et froides, moutarde, condimentsConserves légumes, poisson, viande, plats préparés
Surgelés et glacesConfitures, fruits au sirop, compotes
Biscuits, viennoiserie et pâtisseries industrielsPetits-déjeuners, céréales et en-cas
Viande, charcuterieProduits pour animaux
Alcools, eaux-de-vie, liqueursProduits pour enfants
Produits traiteur
617 037604 836318 318310 671210 563191 510174 443147 674118 59283 09981 68572 33970 44461 32854 36848 80746 61146 403
Pharmacie, parapharmacieEntretien linge, vaisselle, nettoyage ménager
Produits de toilette et parfumerieMobilier, ameublement
BricolageAutre entretien et droguerieGros équipement ménager
Son, image, téléphonieTabac, cigarettes, cigares
Papeterie, bureautique, informatiqueJeux et jouets
Produits de beauté, puéricultureProduits capillaires
JardinageTextile, habillement
Petit électroménagerArticles chaussants
131 09682 23154 20838 56032 37631 53831 20230 17828 06426 19223 55620 94917 97115 01614 86412 56112 407
RÉPARTITION PAR SECTEUR DE CONSOMMATION
En tonnes
En tonnes
Les marchés détaillés ci-contrereprésentent 81% en tonnage et74% en nombre d’emballages dutotal du gisement d’emballagesménagers.
07Le gisement des emballages ménagers en France // Évolution 1994-2009
ÉCONOMAT ET SACS DE CAISSEL’économat représente l’ensembledes emballages mis à dispositionsur le lieu de vente par ledistributeur ou le commerçant :- sacs de caisse gratuits ;- emballages utilisés dans lesrayons viennoiserie, fruits etlégumes, traiteur, boucherie,charcuterie ou fromagerie à lacoupe (feuilles, barquettes, sacs) ;- cagettes ou cartons mis àdisposition par certains magasinset utilisés par les ménages pouremporter leurs achats ; - emballages liés à la vente àdistance ;– emballages liés à laconsommation nomade desménages et à la restaurationcommerciale en self-service.
Ce gisement représente407 000 tonnes, constituées enpremier lieu de carton (58 % entonnage), de plastique (30 %), etenfin de bois de cagette (12 %). La vente à distance, estiméeà 62 000 tonnes, est en croissance de 32 % environ depuis 2006.
Concernant les sacs de caissegratuits, leur nombre aconsidérablement diminué (plus de 90 % de baisse), passantd’un peu plus de 10 milliards en 2002 à 1 milliard en 2009.
13 %12 %
15 %
29 %
23 %
8 %
� Sacs de caisse gratuits� Emballages pris en sortie� Viennoiserie� Économat autres rayons� Vente à distance� Consommation nomade,restauration commerciale,self-service
RÉPARTITION DU NOMBRE D’UVC PAR GRAND SECTEUR DE CONSOMMATION EN 2009*
� Équipement de la maison 2 %
� Liquides 17 %
� Habillement, chaussures 2 %
* hors économat et sacs de caisse
� Droguerie, parfumerie, hygiène 6 %
� Biens personnels 3 % � Tabac 4 %
� Produits frais 39 %
MARCHÉS ALIMENTAIRES EN 2009
MARCHÉS NON ALIMENTAIRES EN 2009
Vins tranquillesBière, panachés, cidre
Jus de fruits et BRSAYaourts, beurre, œufs, lait
Eaux embouteilléesVins effervescentsApéritifs, whiskySauces chaudes et froides, moutarde, condimentsConserves légumes, poisson, viande, plats préparésSurgelés et glacesConfitures, fruits au sirop, compotes
Biscuits, viennoiserie et pâtisserie industrielsPetits-déjeuners, céréales et en-cas
Viande, charcuterieProduits pour animaux
Alcools, eaux-de-vie, liqueursProduits pour enfants
Produits traiteur
1 4773 9525 20021 5175 069262335
1 4841 3181 9372 0543 577572
3 7921 204
90678
1 948
Pharmacie, parapharmacieEntretien linge, vaisselle, nettoyage ménager
Produits de toilette et parfumerieMobilier, ameublement
BricolageAutre entretien et droguerie
Gros équipement ménagerSon, image, téléphonie
Tabac, cigarettes, cigaresPapeterie, bureautique, informatique
Jeux et jouetsProduits de beauté, puéricultureProduits capillaires
JardinageTextile, habillement
Petit électroménagerArticles chaussants
4 5721 1301 430
3335878919213
3 679897234370442143
1 0583198
ÉVOLUTION 1994-2009
En millions d’UVC
En millions d’UVCRÉPARTITION DES TONNAGES
� Épicerie sèche 24 %
� Pharmacie 3 %
08 Le gisement des emballages ménagers en France // Évolution 1994-2009
Après une diminution régulière, la période a été marquée pour l’acier par une stabilité des tonnages, correspondantà des évolutions contrastées sur différents marchés qui, globalement, se compensent. Ainsi, on constate unedécroissance sur le marché de l’épicerie sèche (boîtes de conserve pour l’alimentation humaine et animale) et dela droguerie, parfumerie, hygiène (DPH) d’environ 7 000 tonnes, globalement compensée par une augmentationsur le marché des boissons avec le développement des fûts en grand format sur le marché de la bière, ainsi quedes secteurs frais et divers.
Aluminium Le gisement d’emballages en aluminium est stable. Utilisé principalement dans le secteur des boissons, ce matériaureste très minoritaire dans le gisement global. Son évolution s’explique, d’une part, par une hausse sur le marché desboissons, notamment dans le secteur de la bière et des boissons sans alcool (canettes), ainsi que dans le secteurDPH (aérosols ou emballages souples), et, d’autre part, par une baisse dans les secteurs de l’épicerie sèche et dufrais du fait de la préférence du consommateur pour le verre et le plastique.
Papier-carton Le papier-carton se distingue par deux périodes d’évolution différentes : une baisse significative avant 2003, suivied’une croissance continue, soutenue par le développement de la vente par Internet depuis 2006 et par la croissancedes bag-in-boxdans le secteur des liquides, entraînant la forte progression des boîtes et étuis. Environ 70 000tonnessupplémentaires de papier-carton ont ainsi été mises sur le marché entre 2006 et 2009.
Plastique Le plastique poursuit sa progression depuis 1997. Entre 2006 et 2009, le gisement d’emballages plastique présenteune légère augmentation de ses tonnages, essentiellement dans les secteurs du frais et de l’épicerie fraîche. Ledéveloppement des produits prêts à consommer en barquette thermoformée pour la poissonnerie et les fruits etlégumes contribue à l’augmentation du gisement.
Verre La baisse du gisement d’emballages en verre se poursuit, la période 2006-2009 étant cependant marquée parun ralentissement de la tendance observée dans les périodes étudiées précédemment. On observe une baisseglobale du gisement de 44 000 tonnes. À noter une croissance dans le secteur du frais d’environ 6 000 tonnespar rapport à 2006 liée à une reprise de la consommation de yaourts conditionnés en pots en verre.
Autres Il s’agit notamment du bois, de la ficelle ou du grès (pot de yaourt ou bouteille de bière). Ces matériaux ont étéparticulièrement concernés par la modification de la méthodologie de l’étude intervenue en 2009 (voir noteméthodologique p. 11) expliquant l’écart des valeurs entre 2003 et 2006 révisé. Entre 2006 et 2009, ils présententune stabilité d’ensemble.
RÉPARTITION PAR MATÉRIAU
Acier
2 3532 4222 527
2 1872 231
324340350
311312
46444545
46
8529251 033
1 0751 005
09Le gisement des emballages ménagers en France // Évolution 1994-2009
� Boîtes 68 %
� Canettes 16 %
� Aérosols 6 % � Autres 10 %
� Aérosols 24 % � Emballages rigides 22 %
� Emballages souples 2 %
� Canettes de boisson 22 %
� Boîtes 30 %
� Boîtes et étuis 71 %
� Calage 1 % � Briques alimentaires 10 %
� Sac et sachets 18 %
� Bouteilles et flacons 40 %
� Pots, barquettes et autres emballages rigides 34 %
� Emballages plastiques flexibles (films, sacs) 26 %
� Pots et flacons 19 %
� Bouteilles 81 %
ÉVOLUTION DES TONNAGESPAR MATÉRIAU (ÉCONOMAT INCLUS)
RÉPARTITION PAR TYPE D’EMBALLAGE POURCENTAGE DES TONNAGES 2009 PAR MATÉRIAU (ÉCONOMAT INCLUS)
ACIER
ALUMINIUM
65
AUTRES
63161817
PLASTIQUE
VERRE
1 0901 0691 057
975893
PAPIER-CARTON
� 1997 � 2000 � 2003 � 2006 révisé � 2009
ÉVOLUTION 1994-2009
en milliers de tonnes
10 Le gisement des emballages ménagers en France // Évolution 1994-2009
w Le champ de la consommation hors domicile pris encompte ici comprend la restauration collective (entreprises,administrations, enseignement, sanitaire et social), et larestauration commerciale hors self-service (service à tableou à un comptoir, café, hôtel, débit de boissons), y comprisles emballages des produits achetés par la restauration horsfoyer pour préparer les repas. La restauration nomade et larestauration commerciale en self-service ont été prises encompte dans le cadre de l’économat et des sacs de caisse.
En restauration commerciale ou collective, 15 % des repassont pris hors domicile, soit près de 6 milliards de repas. Lenombre de repas pris hors domicile est en progressionrégulière, du fait avant tout de la progression de larestauration rapide. À l’inverse, les repas complets (entrée/plat/dessert) sont en très forte diminution.
Les tonnages d’emballages ménagers liés à laconsommation hors domicile représentent un peu moins de1 million de tonnes, soit l’équivalent de 21% du gisementd’emballages ménagers. Ce gisement est en légère baissepar rapport à 2006, due aux liquides. Les boissonsreprésentent le secteur le plus important en tonnage(62 %), devant le frais (23 %) et l’épicerie (13 %). La partdu non-alimentaire est faible (2 %) et correspondessentiellement à des produits d’entretien.
La part de la consommation hors domicile est très variableselon les produits, de 9% pour les fruits et légumes à 48%pour les surgelés et glaces. Plus de la moitié des produitsconsommés hors domicile sont des produits frais.
L’évolution de consommation la plus marquante concernele recul des boissons alcoolisées, en particulier le vin etla bière. La consommation d’eau embouteillée a aussisensiblement diminué. À l’inverse, les jus de fruits et lesboissons rafraîchissantes sans alcool (BRSA) progressentlégèrement. Les consommations de produits frais etd’épicerie sont stables.
La part des emballages réemplissables est très variable enfonction des boissons : elle reste majoritaire pour la bière(89 %) et le cidre (67%), et baisse sensiblement pour leseaux (29 %) et les boissons rafraîchissantes sans alcool(15 %). Ces emballages réemplissables ne sont pascomptabilisés dans les tonnages d’emballages.
CONSOMMATIONHORS DOMICILE
500
400
300
200
100
0
En milliers de tonnes
Verre Papier-carton Plastique Métaux Bois et autres
543
155 13690 65
CONSOMMATION HORS DOMICILE DES MÉNAGES
11Le gisement des emballages ménagers en France // Évolution 1994-2009
NO
TE M
ÉTHO
DO
LOG
IQUE
Élargissement du périmètre de l’étude
Panels
Enquêtes sectorielles
Nombre d’UVC
Poids unitaires
Panel d’achat économat et vente à distance (VAD)
Comme dans les éditions précédentes, l’étude couvretous les emballages non réutilisables dont le produita été consommé à domicile par les ménages : lesemballages des produits vendus aux ménages (ventesdirectes ou dans le commerce), ceux mis gratuitementà disposition par le point de vente (sacs de caisse), lesemballages de service utilisés par le point de ventepour emballer sur place les produits (économat), lesemballages liés à la vente à distance (emballages desproduits et livraison) et les emballages de transport oude livraison restant chez les ménages. L’élargissement du périmètre porte sur les emballagesdes produits liés à la consommation nomade desménages, à la restauration commerciale en self-service,
aux cartons et cagettes pris en linéaire ou en sortie demagasin, et aux emballages de transport ou de livraisonarrivant chez les ménages et repris par le livreur. Les emballages liés à la restauration hors domicile(restauration collective et restauration commercialehors self-service) ont fait l’objet d’une évaluationspécifique présentée dans cette publication. Ne sont pas pris en compte les emballages réutilisables,les emballages vendus indépendamment de toutproduit, les produits qui ne sont pas considérés commedes emballages selon la réglementation et tous lesemballages de transport servant à acheminer lesproduits vers la distribution ou les entreprises. L’étudecouvre uniquement la France métropolitaine.
Les panels de détaillants (Nielsen) permettent de saisirles données d’achat par lecture des codes à barres lorsdu passage en caisse pour un échantillon représentatifde points de vente (précision accrue en 2009 sur lehard discount étranger) mais hors commerces dedétail et certains magasins spécialisés (cavistes,ventes à domicile, freezers centers…). Les panels deconsommateurs sont des échantillons représentatifsde ménages remplissant un relevé hebdomadaire deleurs achats (Nielsen, Secodip).
Ces deux types de panels sont complémentaires, carles panels de détaillants rendent convenablementcompte des volumes achetés dans les grandes etmoyennes surfaces, et les panels de consommateursde la part relative des différents circuits. Au moyende ces outils et de données complémentaires fourniespar les conditionneurs, il est possible de reconstituerles volumes d’achats et leur répartition par type deconditionnement.
En l’absence de panel pour certains secteurs, lesrésultats d’enquêtes les plus récentes ont permisd’approcher les volumes d’achats par type d’emballage.Des données plus précises ont pu être obtenuesen 2009 sur certains de ces marchés (tabac,
ameublement, habillement), ainsi que des donnéescomplémentaires sur certains produits présentant desspécificités (livraisons à domicile des surgelés etglace, économat boulangerie et viennoiserie engrande distribution).
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L’Unité de vente consommateur (UVC) est une unitéde produit conditionné pouvant être achetéeséparément des autres. Par exemple, pour les yaourts,le pot a été retenu comme UVC. Les éléments de
regroupement ne sont pas comptabilisés commedes UVC. La répartition des UVC par matériau a étéeffectuée selon le matériau dominant en poids del’UVC.
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Des pesées directes ont été réalisées à partir desarticles les plus courants dans leur catégorie. Cespesées ont été complétées par des informationstransmises par des conditionneurs ou des organismessyndicaux. Dans le cas d’un élément en matériau
composite (brique alimentaire…) et pour les étiquettes,la totalité du poids est rattachée au matériaumajoritaire. En revanche, les éléments d’emballageséparés lors de la consommation du produit, y comprisles bouchages, sont affectés aux matériaux respectifs.
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Pour l’économat et les sacs de caisse, un panelspécifique a été mis en place. Chaque foyer del’échantillon a fourni le montant de ses achats, quelque soit le magasin fréquenté, ainsi que les emballagesd’économat et les sacs de caisse. Sur un autre panelspécifique, chaque foyer devait remettre les emballages
liés à la vente à distance (VAD) et préciser le montantde la commande correspondante. Les résultats obtenussur les échantillons ont été extrapolés à partir descomptes commerciaux de la Nation pour l’économatet de données de la Fédération du e-commerce et dela vente à distance pour la VAD.
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www.ecoemballages.fr
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w L'Agence del'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie(ADEME) est unétablissement public sous latriple tutelle du ministère del'Écologie, du Développementdurable, des Transports et du Logement, du ministère de l’Enseignement supérieur etde la Recherche et du ministèrede l’Économie, des Finances etde l'Industrie. Elle participe à lamise en œuvre des politiquespubliques dans les domaines de l'environnement, de l'énergieet du développement durable. Afin de leur permettre deprogresser dans leur démarcheenvironnementale, l'agence metà disposition des entreprises,des collectivités locales, despouvoirs publics et du grandpublic, ses capacités d'expertiseet de conseil. Elle aide en outreau financement de projets, de la recherche à la mise enœuvre, et ce dans les domainessuivants : la gestion desdéchets, la préservation des sols, l'efficacité énergétiqueet les énergies renouvelables, la qualité de l'air et la luttecontre le bruit.
w Eco-Emballages a pour vocation d’assurer la Responsabilité élargie des producteurs en matière de gestion de la fin de vie de leurs emballages ménagers.Sa mission est de piloter ledispositif de tri et de recyclageau bénéfice du consommateur-habitant citoyen. Pour cela, Eco-Emballages • travaille avec les entreprises à l'éco-conception et à laréduction des emballages ; • finance la collecte sélective et contribue à son efficacité, en apportant au quotidien,conseils, formations et retoursd’expérience aux collectivitéslocales pour les aider à atteindreun juste équilibre entre coût et performance ; • informe le grand public enmettant en œuvre des actionsde communication nationale et en soutenant des actions de communication locale ;• favorise et encadre le recyclage des emballages enmettant en place des critères de qualité et de prix quigarantissent la pérennité desdébouchés pour les matériauxcollectés, en collaboration avecles industries du recyclage.
w Adelphe, société agréée, est en charge de la gestion de la fin de vie des emballagesménagers pour le compte des entreprises qui mettent des produits emballés sur le marché français. Adelphe agit en association avec lescollectivités territorialesgestionnaires de la collecte et du traitement des déchets, et les industriels en charge de la reprise et du recyclage des matériaux.Ses missions : • accompagner les entreprisesdans la conception d'emballagesplus facilement recyclables et financer les dispositifs de collecte sélective et de trides emballages de produitsconsommés par les ménages ;• faciliter le geste de tri du citoyen-consommateur ;• soutenir l’optimisation desdispositifs de collecte et de tri ;• favoriser le processus de recyclage et garantir aux collectivités territoriales la reprise et le recyclage des matériaux triés.
Réf. ADEME 7477 - avril2012 - 6500 exemplaires - gratuit - ISBN ADEME: 978-2-35838-272-4 - Conception-réalisation:
/ Photos: Photothèque Eco-Emballages; Fotolia. Imprimeur STIPA - Imprimé sur papier 100% recyclé
Eco-Emballages, Adelphe et l’ADEME, qui ont piloté cette étude, tiennent à remercier les conditionneurs,les filières de matériaux, les fabricants d’emballages et les syndicats professionnels qui leur ont apporté leur aide.